France24 - Monde
Vendre dans le nouveau monde du travail
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Publié le : 23/05/2022 - 10:52
Business Reporter
Suite à la pandémie, de nombreuses personnes souhaitent changer d'emploi, cela représente une véritable opportunité pour les professionnels des ventes.
La pandémie a sans aucun doute donné aux gens des fourmis dans les jambes. Ils n'ont pas seulement une envie de loisirs et de voyage, mais ils sont de plus en plus désireux de découvrir de nouvelles choses au travail. Et cela se traduit par un sursaut du nombre de transitions d'emploi.
Les données de LinkedIn montrent qu'il y a eu une augmentation de 19 % du nombre d'acheteurs B2B qui ont changé d'emploi dans la région EMEA entre octobre et décembre de l'année dernière. Avant la pandémie, un acheteur B2B conservait son emploi pendant plus de neuf ans en moyenne. Au plus fort de la pandémie, les changements d'emploi sont pratiquement passés à zéro.
Cependant, à mesure que le monde tire un trait sur ce qui est, espérons‑le, le pire de la crise, le turnover des employés atteint des niveaux sans précédent. On appelle ce phénomène le « Great Reshuffle », et il représente à la fois un défi et une opportunité pour les professionnels de la vente.
Ryan Roslansky, PDG, Linkedln.
La conséquence directe de la pandémie dans le monde du travail est la demande accumulée de gens qui cherchent de nouveaux emplois et déménagent à un rythme record. Cela peut poser des difficultés aux professionnels de la vente. Les objectifs de vente changent beaucoup plus souvent. Il n’est pas surprenant qu’un récent sondage de Linkedln ait révélé que quatre vendeurs sur cinq ont perdu une opportunité ou perdu du temps parce qu’une personne qui travaillait sur le compte en question était partie.
Sécurisation des comptes avec le multithreading
Mais si avoir à faire face à l'évolution des perspectives de vente peut être difficile, ce n'est pas un problème sans solution. La solution est le « multithreading ».
Le multithreading consiste à établir des relations de confiance avec plusieurs personnes qui ont une influence sur les achats effectués sur un compte. Cela fait partie des bonnes pratiques, comme le prouve la recherche de Linkedln Sales Navigator : les vendeurs qui sont connectés sur Linkedln à au moins quatre personnes sur un compte donné sont 16 pour cent plus susceptibles de conclure un accord avec cette entreprise, comparé aux vendeurs qui ont moins de quatre connexions.
Cela signifie que si vous pouvez établir des relations avec plusieurs personnes au sein d'une organisation, vous êtes plus susceptible de conclure un accord. C'est évident : si vous n'avez qu'un seul contact et que celui-ci s'en va, vous devrez tout recommencer et établir de nouveaux liens.
Pour éviter cela, vous devez vous montrer proactif. Faites un inventaire des personnes qui ont une influence sur les achats dans votre compte. Prenez le temps de comprendre qui sont ces personnes : prenez le temps d'apprendre à les connaître, d'évaluer leurs rôles et leurs besoins et de voir comment elles interagissent avec leurs collègues. Ensuite, faites de votre mieux pour nouer des relations multiples au sein de ce réseau.
Pour commencer, demandez à quelqu'un de votre réseau de vous faire une chaleureuse introduction auprès de ses collègues. Vous pouvez également vous présenter vous-même, peut-être en posant une question qui montre votre connaissance de leur secteur d'activité.
Le multithreading demande du temps et des efforts. Mais c’est beaucoup plus facile que de repartir de zéro sur un compte. Établissez de multiples relations au sein de vos comptes clés et vos opportunités de vente deviendront plus sûres, et pourraient même prendre de l’ampleur à mesure que les différentes exigences de vos différents contacts entrent en jeu.
L'opportunité offerte par les contacts qui changent de société
Le multithreading est un excellent moyen de protéger vos comptes lorsque des contacts importants s'en vont. Mais il existe également une épingle du jeu à tirer de ces changements. Si un employé clé quitte sa société, cela vous offre une porte d'entrée au sein de cette entreprise.
Cette opportunité ne concerne pas seulement les personnes que vous connaissez déjà. Toute personne qui commence un nouvel emploi est susceptible d'être plus ouverte à de nouveaux contacts, le temps qu'elle s'adapte à son nouvel environnement. Par exemple, les taux d'acceptation des lnMails Linkedln sont beaucoup plus élevés parmi les professionnels qui ont récemment commencé un nouvel emploi.
C'est particulièrement important lorsqu'un nouveau leader prend en charge une équipe. Bien souvent, ils souhaitent changer un peu les choses, et cela se traduit généralement par un investissement dans de nouveaux outils et services. C'est le moment idéal pour présenter une opportunité d'achat.
Donc, lorsque vous remarquez un nouvel employé dans un compte prioritaire, contactez-le pour le féliciter. Ensuite, apprenez à le connaître et à comprendre quels sont leurs défis et leurs objectifs, afin de savoir comment vous pourriez lui apporter une valeur ajoutée.
Pour profiter au mieux de cette opportunité, vous devrez tenir à jour une liste de contacts. Il est important de surveiller quand vos acheteurs actuels changent de rôle ou si un nouvel acheteur rejoint un compte clé. Vous devrez également identifier chaque personne qui a une raison d'acheter vos produits et établir des relations avec le plus grand nombre possible. Il est très utile de garder une liste de vos anciens acheteurs qui travaillent dorénavant dans d'autres entreprises. Toutes ces activités importantes peuvent être automatisées, par exemple en utilisant l'outil Sales Navigator de Linkedln.
S’adapter au « great reshuffle »
Il n'y a pas moyen d'éviter tous ces changements. Mais les vendeurs qui savent s'adapter verront cela comme une opportunité et en profiteront pour créer de nouveaux liens et élargir leur réseau, ce qui facilitera leur succès. Vos acheteurs vont changer. Et cela signifie que la façon dont vous abordez vos comptes cibles devra également changer. Il est crucial d'avoir la bonne information, mais aussi le bon état d'esprit pour utiliser cette information à bon escient.
« Cette tendance n'est pas propre à la vente, mais bon nombre de ses implications le sont », explique Liam Halpin de Linkedln. « Dans notre profession, tout dépend des relations - et les relations dépendent de la continuité. Nous ne pouvons pas accepter que les cycles de vente stagnent et que les clients s'en aillent parce que cette continuité est constamment interrompue. Il est donc essentiel pour nous de développer des structures et des méthodologies de vente qui peuvent continuer à fonctionner dans un monde en mouvement. »
Donc, acceptez le changement. Mais assurez-vous que vous et vos équipes de vente disposez des outils nécessaires pour tirer votre épingle du jeu.
En savoir plus sur Linkedln Sales Solutions ici
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Israël confirme que ses chasseurs-bombardiers ont été visés par un système russe S-300 au-dessus de la Syrie
par Laurent Lagneau · 27 juillet 2022
S’il a condamné l’invasion de l’Ukraine par la Russie, Israël joue la carte de la prudence à l’égard des deux belligérants en faisant valoir les liens « privilégiés » qu’il a noués avec eux. Et cela d’autant plus que sa population compte environ 20% de personnes originaires de l’ex-Union soviétique, ce qui est un élément à prendre en considération en période de campagne électrorale…
Cependant, le Kremlin a, semble-t-il, pris ses distances avec Israël. Ainsi, le président russe, Vladimir Poutine, a exprimé son soutien aux Palestiniens lors des violences dont l’esplanade des mosquées, à Jérusalem, a récemment été le théâtre. En outre, une délégation du Hamas, organisation considérée comme terroriste par les autorités israéliennes, a été reçue à Moscou. Et, ces derniers jours, en invoquant des « infractions à la loi », le ministère russe de la Justice a demandé la dissolution de l’Agence juive qui, depuis 1929, facilite l’émigration vers Israël de personnes de confession juive.
Mais c’est surtout en Syrie que s’est produit l’incident le plus grave. En mai, un expert militaire de la chaîne de télévision israélienne Channel 13 a révélé que des chasseurs-bombardiers F-16 de Tsahal avaient été visés par une batterie de défense aérienne S-300 PMU lors d’un raid aérien contre un « centre de recherche scientifique syrien » établi dans le secteur de Masyaf [province de Hama]. Aucun des avions engagés dans cette mission ne fut touché.
Jusqu’alors, et malgré la fréquence de leurs raids pour empêcher des transferts d’armes vers le Hezbollah [la milice chiite libanaise, ndlr], détruire des positions tenues par l’unité al-Qods des Gardiens de la révolution iraniens ou répondre à des attaques contre son territoire, jamais des chasseurs-bombardiers israéliens n’avaient été visés de la sorte depuis l’envoi en Syrie de batteries S-300PMU par la Russie, en 2018.
Qui plus est, peu après le début de leur intervention en Syrie, les forces russes avaient trouvé un accord de « déconfliction » avec leurs homologues israéliennes afin d’éloigner le risque de méprises. Aussi, cet incident dont fit état Channel 13 constituait une surprise dans la mesure où, si des batteries S-300 ont été livrés à l’armée syrienne, aucun tir ne peut être effectué sans l’autoritsation préalable des Russes.
Cela étant, l’état-major israélien s’était refusé à faire le moindre commentaire sur les informations révélées par Channel 13. Mais il a finalement changé d’avis… Sans doute que la dégradation des relations entre l’État hébreu et la Russie en est la raison.
Ainsi, le 26 juillet, le ministre israélien de la Défense, Benny Gantz, a confirmé que des chasseurs-bombardiers de Tsahal avaient bien été visés par les forces russes lors du raid effectué dans les environs de Masyaf. « C’était un incident ponctuel », a-t-il dit, avant de préciser qu’il s’était produit alors que les avions « ne se trouvaient déjà plus dans la zone au moment du départ des missiles ».
En outre, le ministre a également confirmé que le radar de la batterie S300 n’avait pas réussi à se « verrouiller » sur les chasseurs-bombardiers israéliens. Sur ce point, au moins deux interprétations sont possible : soit il a été brouillé par des moyens de guerre électronique, soit le tir contre les avions de Tsahal n’était qu’un message adressé par la Russie à Israël.
Quoi qu’il en soit, M. Gantz n’a visiblement pas voulu mettre de l’huile sur le feu. « Nous avons des liens très importants avec la Russie. […] Je pense que nous devons agir avec délicatesse et dialoguer avec les Russes », a-t-il dit. Une position qui tranche avec celle avancée par Avigdor Lieberman, l’un de ses prédécesseurs.
« Si des systèmes d’armes russes sont utilisés contre nous en Syrie, nous agirons contre eux » et « si quelqu’un tire sur nos avions, nous allons les détruire », avait-il en effet prévenu, alors que Moscou venait d’annoncer la cession de systèmes S-300 aux forces syriennes.
Opex 360
Malgré la guerre en Ukraine, Moscou confirme la tenue des manoeuvres militaires « stratégiques » Vostok 2022
par Laurent Lagneau · 27 juillet 2022
En 2018, la Russie avait abondamment communiqué au sujet des manoeuvres « stratégiques » Vostok, organisées dans l’est du pays tous les quatre ans, en insistant sur leur ampleur « exceptionnelle » depuis le début des années 1980. Ainsi, elles devaient mobiliser environ 300’000 soldats, 36’000 blindés et plus d’un millier d’aéronefs. En outre, les forces chinoises et mongoles étaient invitées à participer.
« Ces manœuvres visent à renforcer et à développer les relations russo-chinoises, le partenariat stratégique multilatéral ainsi que la coopération pratique entre les forces armées des deux pays », fit valoir le ministère chinois de la Défense, à l’époque.
« Il y aura comme un air de Zapad-81 [le plus grand exercice militaire organisé par le Pacte de Varsovie, ndlr], mais en plus imposant d’une certaine manière. […] Imaginez 36.000 engins militaires se déplaçant en même temps : des chars, des blindés de transport de troupes, des véhicules de combat d’infanterie. Et tout cela, bien sûr, dans des conditions aussi proches d’une situation de combat que possible », avait commenté Sergueï Choïgou, le ministre russe de la Défense.
Cela étant, le nombre réel de participants fut sans doute moindre, les chiffres avancés par Moscou englobant les troupes de combat [dont l’effectif total avait été évalué par l’Otan à 75’000/100’000] et les unités de soutien, qui ne prirent pas part à la « phase active » de Vostok 2018.
Quatre ans plus tard, les forces russes sont engagées dans l’invasion de l’Ukraine où, selon Londres et Washington, elles auraient perdu environ 15’000 hommes et compteraient, sans doute [et selon une « évaluation prudente »], trois fois plus de blessés.
« C’est environ le même bilan que lors des dix ans qu’ils ont passés en Afghanistan dans les années 1980 », a relevé Richard Moore, le chef du MI6, le service de renseignement extérieur britannique, la semaine passée. « Et on ne parle pas ici de jeunes issus de la classe moyenne de Saint-Pétersbourg ou de Moscou. […] Ce sont des pauvres enfants de la Russie rurale, ils viennent des villes ouvrières de Sibérie et sont pour beaucoup issus des minorités ethniques. Ils sont [la] chair à canon » de Vladimir Poutine, le président russe, a-t-il ajouté.
Quoi qu’il en soit, on pouvait se demander s’il y aurait une édition 2022 des manoeuvres Vostok étant donné l’implication des forces russes sur le sol ukrainien. Et il y en aura effectivement une…
« Les manoeuvres appelées Vostok auront lieu du 30 août au 5 septembre et mobiliseront des contingents militaires d’autres pays », a annoncé le ministère russe de la Défense, le 26 juillet. À noter qu’il n’a pas donné de détails sur l’origine des soldats étrangers qui y prendront part. Pas plus qu’il n’a précisé l’ampleur de ces exercices…
« Nous attirons votre attention sur le fait que seule une partie des Forces armées de la Fédération de Russie est impliquée dans l’opération militaire spéciale [l’invasion de l’Ukraine, ndlr], dont le nombre est tout à fait suffisant pour remplir toutes les tâches fixées par le commandant suprême », a-t-il cependant assuré.
Par ailleurs, le ministère russe de la Défense a affirmé qu’un « certain nombre de médias étrangers diffusent de fausses informations sur des activités présumées de mobilisation ».
Sans doute a-t-il fait référence à une « campagne de recrutement » qui, selon l’Institut américain pour l’étude de la guerre [ISW], aurait commencé en juin dernier, avant d’accélérer ces derniers jours.
« La Russie a lancé une campagne à grande échelle pour former des bataillons de volontaires dans ses 85 régions et districts autonomes. […] Les bataillons seront apparemment composés d’environ 400 hommes âgés de 18 à 60 ans, affectés dans des unités d’infanterie motorisée ou navale, mais aussi les communications et la logistique. Les recrues ne sont pas tenues d’avoir effectué préalablement un service militaire et n’auront que 30 jours de formation avant d’être déployées en Ukraine », avait expliqué l’ISW, dans une note publiée le 16 juillet.
France24 - Monde
Accélération de la fonte des glaces, avec des conséquences bien visibles
Publié le : 27/07/2022 - 20:36
Pauline ROUQUETTE
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Les températures extrêmes enregistrées en Europe ces dernières semaines ont eu pour conséquence une augmentation de la vitesse de fonte des manteaux neigeux dans les glaciers alpins. Aujourd'hui, les conséquences y sont bien visibles, comme c'est le cas en bien d'autres points du globe.
La Terre se réchauffe, et ses glaces fondent. Depuis des années, les images d'ours polaires face à la décrépitude de leur environnement nous mettent en garde : la fonte des glaces menace. Augmentation du niveau de la mer, déplacement des frontières, effondrements rocheux, crues... Ses conséquences sont d'ores et déjà visibles, et nul besoin d'aller jusqu'en Antarctique pour le constater.
En Europe, ces dernières semaines, les températures extrêmes ont eu pour conséquence une fonte des manteaux neigeux plus rapide et plus précoce dans les glaciers alpins, qui s'acheminent vers une fonte estivale sans précédent depuis le début du suivi, il y a 60 ans, selon des données consultées par l'agence Reuters et les témoignages de chercheurs.
Au Pakistan, aux portes de l'Himalaya, ou encore en Alaska, les signes que la fonte des glaces s'accélère sont partout. Et les catastrophes de plus en plus fréquentes.
>> À lire aussi : "En Antarctique, les jours du 'glacier de l’Apocalypse' sont comptés"
Infiltrations d'eau et effondrements rocheux
Après un hiver peu neigeux, les Alpes ont déjà connu deux vagues de chaleur précoces en juin et en juillet. Lors de la dernière en date, l'isotherme 0 °C (ligne fictive au niveau de laquelle la température est nulle) s'est établi à 5 184 mètres d'altitude en Suisse – soit plus haut que le sommet du mont Blanc – alors qu'il se situe normalement entre 3 000 et 3 500 mètres en été.
Si la fonte des glaciers constitue une menace à l'échelle mondiale en raison du réchauffement climatique, ceux des Alpes sont particulièrement vulnérables, en raison de leur plus petite taille et de leur moindre épaisseur.
Le 3 juillet dernier, le glacier italien de la Marmolada – point culminant des Dolomites, et l'une des voies de randonnée les plus prisées d'Italie – s'est effondré au niveau de l'une des cimes du massif, la Punta Rocca, située à 3 309 mètres d'altitude. Les températures exceptionnellement élevées de ces dernières semaines ont contribué à accélérer la fonte du permafrost, "ciment" de la montagne. Au moins deux cordées se trouvaient sur le glacier au moment de l'effondrement. Bilan : onze morts.
En France, le Laboratoire de glaciologie surveille de près un nombre important de glaciers. "Beaucoup de langues glaciaires ne présentent pas de caractéristiques d'effondrement imminent, mais beaucoup d'eau transite sur les glaciers en raison des fontes estivales", expliquait sur BFMTV Sylvain Coutterand, géomorphologue et glaciologue, auteur de l'"Atlas des glaciers disparus" (éd. Paulsen). "Les langues glaciaires glissent plus vite et si elles sont amincies, elles sont moins résistantes aux contraintes que le glacier reçoit sur le lit rocheux, et peuvent donc se rompre."
Des glaciers alpins qui réduisent comme peau de chagrin
En Suisse, le glacier Morteratsch ne ressemble, lui, déjà plus aux illustrations des guides touristiques de la région. La longue langue blanche qui descendait sur une grande partie de la vallée a reculé d'environ trois kilomètres dans sa longueur, et l'étendue de glace s'est réduite d'environ 200 mètres dans sa largeur.
Selon des données de Glamos, le réseau des relevés glaciologiques suisses et de l'Université libre de Bruxelles, ce glacier perd désormais cinq centimètres d'épaisseur par jour et a déjà davantage fondu qu'à l'issue d'un été habituel.
Avec une hausse de la température d'environ 0,3 °C par décennie, le réchauffement en Europe s'avère quasiment deux fois plus rapide que la moyenne mondiale. Une observation qui fait craindre aux spécialistes que les glaciers alpins ne disparaissent plus tôt que prévu, ce qui n'est pas exclu si les années à venir sont marquées par des vagues de chaleur à répétition, prévient Matthias Huss, directeur de Glamos.
“Emergency” drilling of stakes at #Pers #glacier in the #Engadin last week. Even though the scenery is majestic as always, it is frightening how little snow we found on the glacier. In July, there should be more snow here, but we measured the highest rates of ice loss.@ice_vub
July 25, 2022Dans un rapport spécial paru en 2019, le Giec (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat de l'ONU) a prévenu que les glaciers des Alpes auront perdu plus de 80 % de leur masse actuelle d'ici à 2100 et que bon nombre d'entre eux sont d'ores et déjà voués à disparaître, indépendamment des mesures qui pourraient être prises pour limiter les émissions de gaz à effet de serre.
Entre l'Italie et la Suisse, la frontière fond
En Autriche, "les glaciers sont désormais à nu jusqu'aux sommets", décrit Andrea Fischer, glaciologue de l'Académie autrichienne des sciences. "On peut facilement imaginer le résultat à la fin de l'été (...) des pertes massives de la couverture par les glaciers dans les Alpes italiennes", observe de son côté Marco Giardino, vice-président du Comité glaciologique italien.
Cette fonte des glaciers va jusqu'à déplacer la frontière italo-suisse. Suivant la ligne de séparation des eaux dont l'écoulement vers le nord marque le territoire suisse, et celui vers le sud, l'Italie, la frontière a progressivement été modifiée par la fonte du glacier du Théodule. Celui-ci a perdu près d'un quart de sa masse entre 1973 et 2010, laissant place à la roche et forçant les deux voisins à redessiner quelques dizaines de mètres de leur frontière.
La question n’est pas anodine car, à cet endroit, se trouve le refuge Guides du Cervin, à l'origine construit en Italie. Or, avec le déplacement de la frontière sur le glacier, les deux tiers de la cabane, perchée à 3 480 mètres d'altitude, se trouvent désormais en Suisse. Un problème à l'origine d'intenses négociations diplomatiques entre les deux États.
>> À voir : "En images : sécheresses, incendies et fonte des glaciers frappent l'Italie"
Au Pakistan, des lacs glaciaires et des crues
La fonte des glaciers, c'est aussi un important risque de crues, des inondations, des habitations détruites et un risque pour la vie. En effet, la hausse des températures mondiales liée au changement climatique entraîne la fonte rapide des glaciers, créant des milliers de lacs glaciaires.
C'est notamment le cas au Pakistan, pays aux milliers de glaciers situé sur les contreforts de l'Himalaya, qui a récemment subi de plein fouet les conséquences du réchauffement climatique. Dans le nord-est du pays, une importante crue due à la fonte des glaces a ravagé le village de Hassanabad.
L'inondation – qui s'est produite alors qu'une vague de chaleur s'emparait de l'Asie du Sud, en mai – a détruit neuf maisons du village et endommagé une demi-douzaine d'autres.
L'eau a également emporté deux petites centrales hydroélectriques et un pont qui reliait la communauté isolée au monde extérieur.
Le Pakistan abrite plus de 7 000 glaciers. C'est plus que partout ailleurs sur la planète, en dehors des pôles.
Selon le gouvernement pakistanais, les 33 lacs glaciaires – tous situés dans les chaînes de montagnes de l'Himalaya, de l'Hindou Kouch et du Karakoram, qui se croisent au Pakistan – risquent d'éclater et de libérer des millions de mètres cubes d'eau et de débris en quelques heures seulement. Comme ce fut le cas, en mai, à Hassanabad.
Cette année, au moins 16 inondations de lacs glaciaires liées à des vagues de chaleur se sont déjà produites, contre une moyenne de cinq ou six par an, a également affirmé le gouvernement pakistanais après la catastrophe de Hassanabad.
Et partout, la mer monte
La fonte s'est accélérée depuis 2015 et aucune région n'est épargnée, mais le phénomène touche particulièrement les glaciers de l'Alaska, des Alpes et de l'Islande.
Au total, la fonte contribue à plus de 20 % à la montée du niveau de la mer et pourrait avoir des conséquences désastreuses sur l'approvisionnement en eau et l'agriculture lors des périodes arides.
"Les glaciers distincts des calottes glaciaires du Groenland et de l’Antarctique rétrécissent rapidement, ce qui modifie l’hydrologie régionale, augmente le niveau de la mer à l’échelle mondiale et accroît les risques naturels", avertit une étude parue dans la revue Nature en 2021.
Entre 2000 et 2019, les glaciers ont perdu 267 milliards de tonnes de glace par an. Une perte de masse 47 % plus importante que celle de la calotte glaciaire du Groenland, et plus de deux fois supérieure à celle de la calotte glaciaire de l’Antarctique.
Avec AFP et Reuters
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ANTARCTIQUE
Le mystère de la fonte soudaine de la banquise de l’Antarctique
La banquise d’été de l’Arctique subit une nouvelle fonte vertigineuse
REPORTAGE
Les sommets alpins fragilisés par la fonte du permafrost
Известия (RUS)
Лена Катина заявила о воссоединении группы «Тату» осенью 2022 года
Группа «Тату» (t.A.T.u.) воссоединится осенью 2022 года, объявила в соцсетях ее участница Лена Катина. Первое выступление запланировано на 3 сентября в Ovion Show в Минске.
«3 сентября на стадионе «Динамо» будут: МОТ, Люся Чеботина, DJ Smash, Дана Соколова. Хедлайнерами фестиваля станет *барабанная дробь* легендарная группа «Тату», — отмечается на странице организаторов мероприятия.
Юлия Волкова продублировала анонс на своей странице.
В комментариях восторженно отреагировали на новость о воссоединении певиц: «Боже мой!», «Свершилось чудо из чудес, наконец-таки наши дорогие и любимые включили головы и поняли, что вместе гораздо круче», «Это камбек года, я в шоке».
О воссоединении группы Лена Катина объявляла еще в октябре прошлого года. Трибьют должен был состояться весной 2022 года.
Российская музыкальная поп-группа, состоявшая из двух певиц Елены Катиной и Юлии Волковой, была создана в 1999 году продюсером Иваном Шаповаловым совместно с композитором Александром Войтинским. На протяжении карьеры их синглы — как англо-, так и русскоязычные — возглавляли хит-парады в РФ, Австралии, Великобритании, Германии, США и других странах.
В марте 2009 года менеджер группы заявил о планах обеих певиц начать сольные проекты и прекращении работы группы в полномасштабном режиме. Окончательно распался творческий коллектив в 2014 году.
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Opex 360
La France ne participera pas au projet européen d’intercepteur endo-atmosphérique de missiles hypersoniques
par Laurent Lagneau · 27 juillet 2022
En novembre 2019, MBDA s’était réjoui d’avoir été désigné « coordinateur » de l’ambitieux programme européen TWISTER [Timely Warning and Interception with Space-based TheatER surveillance] qui, retenu au titre de la Coopération structurée permanente [CSP ou PESCO], visait à mettre au point un système anti-missile reposant notamment sur un intercepteur multi-rôle endo-atmosphérique. Il s’agissait de disposer, à terme, de moyens permettant de contrer des menaces qualifiées alors d’émergentes, comme les missiles hypersoniques.
Avec la France aux manettes et la participation de l’Allemagne, de l’Espagne, de la Finlande, de l’Italie et des Pays-Bas, ce projet se proposait ainsi de « renforcer la capacité des Européens à mieux détecter, suivre et contrer ces menaces grâce à une combinaison de capacités améliorées d’alerte précoce spatiale et d’intercepteurs endo-atmosphériques » tout en confortant la « capacité autonome de l’Europe à contribuer à la défense antimissile balistique de l’Otan ».
Dans l’édition 2021 de son Document de référence de l’orientation de l’innovation de défense [DrOID], l’Agence de l’Innovation de Défense [AID] avait souligné l’importance de TWISTER, en expliquant que ce programme reposerait en particulier sur une « composante spatiale d’alerte et une capacité d’intercepteur endoatmosphérique ».
Or, en juin 2021, au titre du Programme européen de développement de l’industrie de défense [PEDID ou EDIDP], la coordination des travaux relatifs à la composante spatiale d’alerte avancée fut confiée par la Commission européenne au groupe allemand OHB, dans le cadre du projet « ODIN’S EYE » [multinatiOnal Development INitiative for a Space-based missilE earlY-warning architecturE].
Bénéficiant d’une enveloppe d’environ 7,8 millions d’euros et devant durer 24 mois, ce projet consiste plus précisément à préparer le développement d’une capacité de détection des missiles balistiques et hypersoniques ainsi que des lanceurs civils depuis l’espace dans le cadre d’une défense antimissile européenne. La France y est représentée par l’ONERA, ArianeGroup SAS, Airbus Defence & Space SAS, Thales LAS France SAS et Thales Alenia Space France SAS. Ce projet réunit également l’Autriche, la Belgique, le Danemark, l’Espagne, la Finlande, la Grèce, l’Italie, la Lituanie, les Pays-Bas et la Pologne.
Puis, en novembre de la même année, MBDA annonça l’ouverture d’un bureau permanent à Bruxelles afin de renforcer sa « présence au plus près des institutions de l’Union européenne [UE] et de l’Otan » pour mieux soutenir « leurs initiatives visant à renforcer la coopération européenne en matière de défense », dont TWISTER.
Seulement, la semaine passée, et cette fois au titre du Fonds européen de Défense [FEDef], la Commission européenne a lancé le projet « European Hypersonic Defence Interceptor » [EU HYDEF], qui doit donner lieu à un « démonstrateur d’intercepteur européen endoatmosphérique pour contrer les menaces post 2035 ». Et donc les missiles hypersoniques.
Avec son expérience en la matière, son projet Aquila, qui fédère la France, l’Allemagne, les Pays-Bas et l’Italie, et son rôle dans TWISTER, on pouvait penser que MBDA avait toutes les cartes en main pour mener à bien ce programme, doté de 110 millions d’euros. Il n’en a rien été, la Commision européenne ayant confié la coordination d’EU HYDEF au groupe espagnol SENER Aeroespacial, dont les références dans le domaine de la défense antimissile et du vol hypersonique ne sautent pourtant pas aux yeux…
Dans sa notice explicative, la Commission européenne précise que EU HYDEF est lié au projet TWISTER. Reste qu’aucune entreprise française n’y est impliquée… En revanche, il réunit, outre l’Espagne, l’Allemagne [avec Diehl Defence], la Belgique, la Norvège [qui n’est pas membre de l’UE, ndlr], la Pologne, la République tchèque et la Suède. En résumé, le seul pays européen qui développe des armes hypersoniques [missile ASN4G et planeur V-MAX, sans oublier les missiles balistiques M51] ne prendra pas part à un projet consistant à développer un missile intercepteur contre ce type de menace.
Selon La Tribune, qui cite plusieurs sources à Bruxelles, les Français auraient été « trop sûrs d’eux » dans cette affaire et « pas assez à l’écoute » face à la concurrence emmenée par SENER Aeroespacial, qui « a joué à fond le jeu du processus compétitif de la Commission », quitte, sans doute, à en promettre beaucoup trop… En outre, souligne l’hebdomadaire, il n’y a « aucun repêchage possible » pour MBDA.
Cela étant, si le DrOID 2021 évoquait le projet TWISTER, la version de 2022 n’en dit pas un mot. S’agissant de « l’alerte avancée, les travaux concernent la valorisation des acquis, la poursuite des travaux de caractérisation de la menace, ainsi que l’étude de l’architecture d’un système d’alerte avancée et la recherche de solutions modulaires pour la désignation depuis le sol de cibles balistiques au système SAMP/T [Sol-Air Moyenne Portée / Terrestre]. Les travaux relatifs à l’obtention in fine d’une capacité d’alerte avancée spatiale, recherchée à l’échelle européenne, est portée par le domaine ‘espace' », y lit-on au chapitre « protection et surveillance », lequel met l’accent sur la levée de risques liés « aux missiles surface-air futurs ».
France24 - Monde
Assaut contre la Monusco à Butembo : récit d’un nouvel épisode de violences
Publié le : 27/07/2022 - 17:51Modifié le : 27/07/2022 - 17:53
Arthur Bamas
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Mardi 26 juillet, des manifestants ont défilé à Butembo, dans le nord-est de la République démocratique du Congo, afin de demander le départ de la mission de l’ONU sur place, la Monusco. Au lendemain d’une manifestation similaire qui avait fait plusieurs victimes à Goma, ce cortège s’est dirigé vers la base locale des Nations unies. Et là encore, la mobilisation a tourné aux affrontements armés, faisant une dizaine de victimes. Nos Observateurs, témoins de la scène, reviennent sur ces événements.
"Monusco, dégage !" Lundi 25 juillet, ce slogan a résonné dans la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu. Une manifestation réclamant le départ de la Mission de l'Organisation des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (Monusco) a éclaté avant de dégénérer en pillage de plusieurs de ses bases.
Cette mobilisation a depuis entraîné d’autres heurts au-delà de Goma. Mardi 26 juillet, une manifestation a ainsi éclaté dans la ville de Butembo, située à environ 300 kilomètres au nord de Goma. Un cortège réclamant le départ de la Monusco s’est dirigé vers la base de la mission des Nations unies. Mais la manifestation a rapidement donné lieu à des affrontements et des échanges de tirs qui ont entraîné la mort de trois Casques bleus et d'au moins sept manifestants.
Une messe contre l’insécurité interrompue pour faire grossir le cortège
Le matin du 26 juillet, vers 9 h 30, un cortège de manifestants s’est élancé sur la route nationale 2, l’une des artères principales de la ville de Butembo. Arborant entre autres des drapeaux congolais, les protestataires étaient regroupés derrière une bannière au nom de la Véranda Mutsanga, un groupe de pression local initialement constitué en milice de défense.
#Butembo #ManifAntiMONUSCOLes manifestants de la Véranda accompagnés des quelques taximen se lancent dans une marche. Aucun d'eux ne donne une précision sur la destination 9h 40. "Bita kua tu sa Goma (ça sera comme #Goma vs @MONUSCO)" dit l'un.@kiro_merveilles @FMLarousse pic.twitter.com/NXe55qHSHf
July 26, 2022Notre Observateur Umbo Salama a assisté à cette manifestation. Il raconte que cette mobilisation a bien été organisée en amont par le groupe de pression :
La semaine dernière, la Véranda Mutsanga a distribué des tracts appelant à manifester le lundi 25 juillet. Mais puisque ce groupe ne bénéficiait pas du soutien des autres mouvements citoyens, cette première manifestation n’a pas eu lieu. Après les affrontements qui ont eu lieu le 25 juillet à Goma, la Véranda Mutsanga s’est réorganisée pour relancer ce mardi son action contre la Monusco.
Une version confirmée par Ismaël Kabuyaya Kis, journaliste pour la radio locale UGC :
J’ai filmé le cortège qui avançait sur la rue principale de Butembo. Plusieurs de ses membres scandaient "On va faire comme à Goma !" ou encore "On va chasser la Monusco !"
D’après Umbo Salama et Ismaël Kabuyaya Sis, ce cortège demandait bien le départ de la Monusco de la ville de Butembo et plus généralement de toute la République démocratique du Congo. Anelka Mwanya, membre de la Lucha, un mouvement citoyen qui a participé à la manifestation organisée le lundi 25 juillet à Goma, a lui aussi marché à Butembo contre la Monusco. Il explique porter les mêmes revendications :
Malgré toutes les promesses faites par les Nations unies, la paix n’est toujours pas là. Nous avons donc organisé des manifestations pacifiques pour demander le départ de la Monusco.
Mais les manifestants ont rapidement quitté la route nationale 2 pour rejoindre le stade Matokeo où se déroulait au même moment une messe organisée afin de dénoncer l’insécurité qui prévaut dans la région.
D’après notre Observateur Umbo Salama et des images diffusées par le média congolais B-One Télévision, les membres du cortège ont interrompu cette messe et incité toutes les personnes présentes dans le stade à marcher en direction de la base de la Monusco, située dans le quartier Kambali.
"Les manifestants ont pris les armes des policiers et ont continué leur marche vers la base de la Monusco"
Que s’est-il passé à Butembo une fois que les manifestants ont quitté le stade Matokeo ? Sur ce point, les versions des témoins que nous avons pu contacter diffèrent. Anelka Mwanya explique :
Notre manifestation était pacifique. Nous avons marché vers la base pour y organiser un sit-in mais, une fois arrivés sur place, des soldats de la Monusco ont tiré sur des manifestants.
De son côté, Umbo Salama tempère ces accusations formulées contre la Monusco. D’après lui, certains manifestants sont arrivés armés devant la base :
Le cortège a croisé la route de policiers qui escortaient des détenus vers la prison de Kangwangura. Les manifestants ont pris les armes des policiers et ont continué leur marche vers la base de la Monusco.
Umbo Salama affirme également que certains manifestants violents ont menacé des journalistes présents sur place ainsi que des personnes qui tentaient de filmer le cortège.
Deux vidéos publiées sur Twitter, que nous avons pu authentifier, montrent bien des manifestants munis d’armes automatiques. Il est cependant pour l’instant impossible de vérifier d’où proviennent ces armes ni dans quelles circonstances des échanges de tirs ont éclaté aux alentours de la base de la Monusco.
Des Maï-Maï au sein des cortèges, selon le gouvernement
Contactée par la rédaction des Observateurs, la Monusco n’a pour l’heure pas répondu à nos questions concernant l’origine de ces affrontements. Lors d’une conférence de presse, Khassim Diagne, le représentant spécial adjoint de la Monusco, a réfuté les accusations formulées contre les Casques bleus et appelé à la désescalade.
@k_diagne a exprimé sa sympathie à l’endroit des victimes tombées lors de ces manifestations, que ce soit les Congolais ou les vaillants casques bleus. Il a appelé à la désescalade : « dans la confusion, le chaos, le trouble, rien ne peut se régler ».
July 26, 2022Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement de la République démocratique du Congo, a quant à lui expliqué que la manifestation aurait été infiltrée par des "éléments de groupes armés Maï-Maï qui auraient pris pour cible des Casques bleus", ce qui aurait entraîné ces violences. Cependant, ni Umbo Salama ni Anelka Mwanya n’ont pu confirmer la présence de tels groupes armés.
#RDC: Les premiers éléments sur l’attaque de Butembo font état d’une « infiltration » des manifestants par des miliciens Mai-Mai. @PatrickMuyaya pic.twitter.com/cEXOzsHY4C
July 26, 2022Plusieurs images montrent des affrontements qui ont eu lieu dans la ville de Butembo après le passage de la manifestation. Des barricades ont notamment été érigées en ville et des véhicules arborant le sigle des Nations unies ont été visés par des projectiles de manifestants. Ismaël Kabuyaya Kis affirme d’ailleurs que la base locale de la Monusco a été pillée après le départ des Casques bleus.
Anelka Mwanya explique avoir quitté la manifestation vers 13 h 30 pour accompagner des blessés à l’hôpital. D’après lui, neuf manifestants ont perdu la vie ce mardi 16 juillet, sept selon les chiffres officiels diffusés dans les médias. Depuis lundi, 15 personnes, dont trois Casques bleus, ont été tuées lors des manifestations qui ont eu lieu à Goma et à Butembo pour réclamer le départ de la Monusco.
Une commission d’enquête mixte a été annoncée par les Nations unies et les autorités congolaises. Mais ce mercredi 27 juillet, d’autres heurts violents ont éclaté, cette fois-ci dans la ville d'Uvira.
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Bahreïn rejoint le Partenariat industriel pour le développement économique durable
Le Haut comité du Partenariat industriel pour le développement économique durable s’est rassemblé lors d’une deuxième réunion qui s’est tenue au Caire, mercredi 27 juillet. Y participaient notamment la ministre égyptienne du commerce et de l’industrie, Dr. Névine Gamea, le ministre de l’industrie et des technologies avancées des Émirats arabes unis, Dr. Sultan bin Ahmed Al Jaber et le ministre jordanien de l’industrie, du commerce et de l’approvisionnement, Youssef Al Shamali.
Lors de la réunion, le Haut Comité a annoncé et accueilli le Royaume de Bahreïn comme nouveau membre du Partenariat, représenté par Zayed bin Rashid Alzayani, ministre de l’Industrie et du Commerce de Bahreïn.
Bahreïn, un important producteur d’aluminium brut et de minerai de fer, augmentera la valeur ajoutée totale de la fabrication industrielle du partenariat de 106,26 milliards de dollars à 112,5 milliards de dollars. Bahreïn est un secteur industriel solide, avec plus de 9 500 entreprises, 55 000 employés et 4,3 milliards de dollars d’investissements directs étrangers dans l’industrie.
Le partenariat vise à établir de grands projets industriels conjoints, à créer des opportunités d’emploi, à contribuer à l’augmentation de la production économique, à diversifier les économies des pays partenaires, à soutenir la production industrielle et à augmenter les exportations.
Le Haut Comité a également examiné une présentation du Comité exécutif, faite par Abdullah Al Shamsi, sous-secrétaire adjoint de la Croissance industrielle, au ministère de l’Industrie et des Technologies avancées ; Dana Alzoubi, secrétaire général du ministère jordanien de l’Industrie et de l’Approvisionnement, ainsi que Hatem Alashry, conseiller du ministre égyptien de l’Industrie et chef du Comité exécutif.
En conséquence, 12 projets d’une valeur de 3,4 milliards de dollars US ont été présélectionnés et passeront à la phase des études de faisabilité. Au total, le comité exécutif a reçu 87 propositions de projets industriels axés sur les engrais, l’agriculture et l’alimentation. Dans la phase suivante, le partenariat se concentrera sur les secteurs des métaux, des produits chimiques, des plastiques, des textiles et des vêtements.
La délégation comprenait également l’ambassadrice des Émirats arabes unis (EAU) en Egypte, Maryam Al Kaabi ; l’ambassadeur de Jordanie en Egypte, Amjad Al-Adayla ; l’ambassadeur du Royaume de Bahreïn en Egypte, Dr. Khaled Fahad Alalawi, ainsi que Hisham bin Mohammed Al-Jowder, sous-secrétaire adjoint au développement industriel au ministère de l’Industrie et du Commerce de Bahreïn et Mohamed Hassan Al Suwaidi, directeur général et PDG de l’ADQ, entre autres.
Dans ses remarques, Dr. Névine Gamea a souligné l’importance du partenariat industriel pour faire face aux conséquences économiques des crises mondiales et a mis en évidence l’importance de l’engagement du secteur privé dans le développement durable du monde arabe.
« Ce partenariat est essentiel pour garantir les chaînes de valeur et d’approvisionnement, atteindre l’autosuffisance industrielle et créer davantage d’emplois », a déclaré M. Jameh, ajoutant : « Nous souhaitons la bienvenue à Bahreïn dans ce partenariat, qui permettra de maximiser les avantages des capacités industrielles des quatre pays. »
« Pour tirer parti de cette initiative, les partenaires échangeront leur expertise scientifique et technologique, établiront des partenariats industriels et profiteront des marchés des partenaires pour promouvoir le commerce multilatéral », a-t-elle ajouté.
« Le gouvernement égyptien est très désireux de faire ce qu’il faut pour soutenir ce partenariat et lui ouvrir la voie afin qu’il puisse atteindre ses objectifs », a-t-elle ajouté.
Entre-temps, Youssef Al Shamali a déclaré : « La réunion d’aujourd’hui est une continuité de celles du comité exécutif, tenues ces deux derniers jours, qui ont abouti aux ateliers sectoriels de plusieurs semaines réunissant des experts dans les domaines de la pharmacie, de l’agriculture, des engrais et de l’alimentation. » Il a noté que ces progrès ont été réalisés deux mois après le lancement du partenariat à Abou Dhabi.
La Jordanie, a-t-il souligné, tient à soutenir tous les aspects du travail arabe commun, conformément aux instructions du roi Abdallah II, et la réunion d’aujourd’hui montre comment les dirigeants des trois pays partagent une vision commune sur l’union des efforts pour créer un projet économique global.
« La réunion a mis en évidence les liens politiques et économiques qui unissent nos nations, et ouvre une nouvelle ère d’action conjointe et d’intégration économique efficace aux effets tangibles », a ajouté le ministre. Il a également noté que l’adhésion de Bahreïn au partenariat va accélérer le rythme de réaliser l’intégration économique souhaitée.
Dr. Sultan Al Jaber a souligné l’engagement des EAU dans le partenariat, en déclarant : « La vision du président Son Altesse Cheikh Mohamed bin Zayed Al Nahyan souligne le rôle de la coopération, des synergies et de l’intégration en tant que facteurs clés du développement économique et de la croissance qui soutiennent la stabilité et la prospérité. Nous souhaitons tirer parti des forces, des avantages concurrentiels et des capacités du partenariat pour établir une base solide pour une croissance économique durable. »
« Aujourd’hui, nous accueillons Bahreïn comme un ajout vital et dynamique au partenariat. Le secteur industriel de Bahreïn joue un rôle crucial dans le développement économique durable. Je tiens également à remercier la République arabe d’Egypte d’accueillir cette deuxième réunion du Haut Comité. Nous sommes impatients de passer en revue ces projets conjoints et d’évaluer les prochaines étapes requises de la part des entreprises du secteur privé, des agences gouvernementales et des organismes de soutien afin de garantir la faisabilité des projets pour une mise en œuvre rapide », a déclaré Al Jaber.
« J’invite les entreprises à tirer parti des avantages concurrentiels et des possibilités de partenariat disponibles dans chacune des nations participantes et à réaliser leurs propres études de faisabilité afin de maximiser les chances de réussite de leurs projets. En tant qu’agences gouvernementales, nous devons identifier les facteurs clés dont ces projets ont besoin pour réussir et maximiser nos efforts afin d’aider les entreprises à surmonter les obstacles potentiels. Nous fournirons également le soutien nécessaire pour que les entreprises industrielles puissent investir en toute confiance dans des projets réussis et les mettre en œuvre. Cette combinaison de soutien gouvernemental et d’engagement du secteur privé aidera le partenariat à obtenir un maximum d’avantages économiques et sociaux durables », a-t-il ajouté.
Il a conclu : « Le partenariat industriel pour le développement économique durable est ouvert à toute partie qui souhaite contribuer au développement du secteur industriel, promouvoir l’intégration entre les industries et tirer parti des avantages concurrentiels offerts par les EAU, l’Egypte, la Jordanie et maintenant Bahreïn. Nos efforts et notre travail d’équipe renforceront le développement des entreprises et des pays impliqués dans ce partenariat en réduisant les coûts, en préservant les chaînes d’approvisionnement, en créant davantage d’emplois, en stimulant l’autosuffisance, en planifiant l’avenir et en appliquant les dernières technologies. »
Dans son discours, M. Zayed Alzayani a transmis les salutations de Son Altesse Royale le Prince Salman bin Hamad Al Khalifa, prince héritier et premier ministre de Bahreïn, et a exprimé son appréciation pour l’admission du Royaume au partenariat. Il a expliqué que le partenariat reflète une forte volonté de promouvoir l’intégration industrielle entre les pays arabes et le monde, tout en cherchant à atteindre un développement industriel durable. Cela s’aligne sur les visions et les aspirations de Sa Majesté le Roi Hamad bin Issa Al Khalifa, Roi de Bahreïn, pour renforcer le développement économique et créer de nouvelles opportunités.
« Le Royaume de Bahreïn a connu un succès et une croissance continus dans le secteur industriel au cours des dernières décennies. C’est le résultat des politiques adoptées par le gouvernement depuis les années 1960, qui visaient à réduire la dépendance au pétrole et au gaz naturel, et à diversifier le secteur industriel en créant des usines dans des domaines tels que l’aluminium. Cela s’est ajouté à la création de nouvelles zones industrielles et à l’attraction des investissements étrangers en encourageant les projets industriels et en fournissant les infrastructures nécessaires », a-t-il déclaré.
« Afin de faire progresser le secteur industriel, le gouvernement a lancé le 30 décembre 2021 la stratégie pour le secteur industriel (2022-2026), qui constitue un élément central du plan de relance économique post-pandémie. Cette stratégie vise à accroître la contribution du secteur industriel au PIB, à augmenter les exportations et à fournir des emplois aux citoyens. La stratégie repose sur l’adoption de la quatrième révolution industrielle, la mise en œuvre du concept d’économie circulaire du carbone ainsi que des politiques de gouvernance environnementale et sociale efficaces, l’encouragement des investissements dans les infrastructures technologiques et l’automatisation de la fabrication, et l’augmentation de l’efficacité des chaînes d’approvisionnement pour construire une industrie développée et durable », a-t-il ajouté.
« Grâce à cette stratégie, nous ciblons un certain nombre d’industries pertinentes pour les secteurs inclus dans ce partenariat. Nous pensons que cela offre des opportunités de croissance et de prospérité pour les industries manufacturières dans les secteurs de l’aluminium et de la pétrochimie, en plus des industries incluant les énergies renouvelables, et l’hydrogène vert et bleu, qui soutiennent l’engagement de Bahreïn à atteindre la neutralité carbone d’ici 2060, ainsi que les industries alimentaires, pharmaceutiques et microélectroniques », a conclu Alzayani.
La deuxième réunion a approuvé le guide d’adhésion au partenariat ainsi que le compte rendu de la première réunion du Comité. Des rapports ont également été présentés sur les secteurs de l’agriculture, de l’alimentation, des engrais, de la pharmacie, du textile et de l’habillement et des métaux, tandis que des PDG d’entreprises industrielles ont offert leur point de vue.
En 2019, les EAU, l’Egypte, la Jordanie et Bahreïn ont représenté 30% de la contribution industrielle du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord au PIB, totalisant 65 milliards de dollars d’exportations industrielles. La population combinée de ces pays est de 122 millions d’habitants, soit 27% du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord et 49% de la population des jeunes de moins de 24 ans de la région.
La valeur des investissements directs étrangers aux EAU, en Egypte et en Jordanie a atteint 151 milliards de dollars entre 2016 et 2020, soit 42% des nouveaux investissements directs étrangers au Moyen-Orient. La valeur totale des exportations de ces pays s’est établie à 433 milliards de dollars en 2019, tandis que les importations se sont élevées à environ 399 milliards de dollars.
L’ajout de Bahreïn, dont le PIB est de 39 milliards de dollars, améliorera grandement le Partenariat et contribuera de manière significative à ses résultats. Cela devrait augmenter le PIB des pays membres de 809 milliards de dollars en débloquant des milliards d’opportunités dans différents secteurs, dont 1,7 milliard de dollars dans le secteur alimentaire et agricole, 4 milliards de dollars dans le secteur des minéraux, 1,7 milliard de dollars dans le secteur des produits chimiques et des plastiques, et 0,5 milliard de dollars dans le secteur des produits médicaux.
Depuis 1975, Bahreïn a beaucoup investi dans son secteur industriel dans le cadre de ses efforts de diversification économique. Le pays a créé de nouvelles zones industrielles et s’est également efforcé d’attirer les investissements étrangers en encourageant et en favorisant les projets industriels. Le secteur industriel de Bahreïn est soutenu par des industries locales de premier plan, notamment la pétrochimie, les plastiques, les fonderies d’aluminium, la transformation des aliments, les textiles, l’ingénierie, la réparation navale, la granulation du fer, la fabrication d’engrais et un secteur bancaire dynamique.
Bahreïn exporte des produits métalliques pour une valeur de 4 milliards de dollars par an et autorise la pleine propriété étrangère dans le secteur industriel. Il est un centre opérationnel compétitif dans la région du golfe Arabe. Mina Salman, un port de la capitale Manama, se caractérise par ses opérations de chargement, d’expédition, d’exportation et d’importation de classe mondiale.
France24 - Monde
Métavers : les avatars ont-ils des droits ?
Publié le : 06/07/2022 - 17:43Modifié le : 06/07/2022 - 17:57
Sébastian SEIBT
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Pour entrer dans le métavers, présenté comme l'avenir d’Internet par Meta (anciennement Facebook), il faudra créer son avatar. Mais dans ces mondes virtuels, auront-ils des droits et des devoirs ? L’avocat Louis Taslé d'Héliand, spécialiste de ces questions, explique à France 24 quel sera le statut de notre double virtuel.
Opex 360
La Marine nationale veut un drone sous-marin océanique mis en oeuvre depuis un navire de surface
par Laurent Lagneau · 24 juillet 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerEn octobre 2021, Naval Group a dévoilé un démonstrateur de drone sous-marin océanique [DSMO] développé sur ses fonds propres, avec le concours de Thales [capteurs] et Delfox, spécialiste de l’intelligence artificielle. Affichant un déplacement d’une dizaine de tonnes pour une longueur de dix mêtre, cet engin peut naviguer à 150 mètres de profondeur et à la vitesse de 15 noeuds grâce à une pile à combustible fonctionnant avec de l’hydrogène.
« On l’a conçu comme un système de renseignement », avait expliqué, à l’époque, Cyril Lévy, directeur des programmes « drones » chez Naval Group. En effet, grâce à ses capteurs [radar, caméra, sonar], ce DSMO pourrait être utilisé pour patrouiller au large d’une base navale afin d’identifier d’éventuelles menaces ou bien servir d’éclaireur pour un groupe aéronaval.
Cela étant, interrogé au sujet de ce projet de Naval Group lors d’une audition au Sénat, quelques semaines plus tard, le chef d’état-major de la Marine nationale, l’amiral Pierre Vandier, s’était montré plutôt réservé à son égard.
« Il n’y a pas eu de discussion entre la Marine et Naval Group sur le drone sous-marin. C’est un projet intéressant pour les marines du Golfe persique par exemple puisqu’il s’agit d’un mini sous-marin à qui on peut confier des missions non éloignées des côtes. La Marine nationale n’a pas exprimé de besoins dans ce domaine-là », avait estimé l’amiral Vandier. « En revanche, avait-il continué, on regarde avec intérêts les développements technologiques de ce projet dans la mesure où ils pourraient converger un jour avec nos besoins militaires ».
Visiblement, la réflexion sur les drones sous-marins océaniques a avancé. En effet, le projet d’en doter la Marine nationale figure la dernière version du Document de référence de l’orientiation de l’innovation de défense [DrOID], publiée cette semaine par l’Agence de l’Innovation de Défense [AID].
« L’enjeu majeur est la capacité à faire évoluer les frégates de premier rang existantes et les sous-marins de la classe Suffren dans tous leurs domaines de lutte respectifs », explique l’AID au sujet des développements capacitaires intéressant la Marine nationale.
« Les autres enjeux concernent l’amélioration des capacités de lutte sous la mer avec des travaux sur les sonars ainsi que l’accroissement des performances de guerre électronique, des futurs moyens de guerre des mines et des futurs moyens d’interdiction », poursuit l’agence, qui n’oublie pas de citer les travaux relatifs à un nouveau système de lutte anti-torpilles, au renouvellement de la composante « porte-avions » et à la capacité de patrouille maritime aéroportée.
En outre, il s’agit également de développer davantage les technologies ayant trait au combat collaboratif, en particulier pour les navires de premier rang.
Ainsi, le DrOID évoque le développement de technologies permettant de « contrer les menaces antinavires les plus modernes tels que les missiles hypervéloces », d’optimiser la « capacité de lutte sous-marine des bâtiments de surface et des aéronefs », d’améliorer le « leurrage sonar » ou encore d’améliorer la « sécurité incendie, la résilience au choc et la maîtrise des signatures des plateformes et des navires ».
Le document insiste sur la poursuite des recherches sur les technologies nécessaires pour la maîtrise des grands fonds marins [jusqu’à – 6000 mètres], conformément à la stratégie récemment dévoilée par le ministère des Armées pour ce domaine. Ce qui suppose des efforts en matière de robotique.
À ce propos, le DrOID mentionne des « travaux de montée en maturité des technologies préparant les premières démonstrations » de drones [dont le type n’est pas précisé, ndlr] mis en oeuvre depuis un sous-marin à l’horizon 2025-26. Et il est aussi question d’un « démonstrateur de drone sous-marin océanique longue endurance pouvant être mis en œuvre et récupéré à partir d’un bâtiment de surface ». Faut-il en conclure que Naval Group a su convaincre de l’utilité de son DSMO?
Quoi qu’il en soit, lors de l’édition 2022 de « l’opération i-Naval« , organisée le 7 juillet dernier à base navale de Toulon par la Direction générale de l’armement [DGA] – Techniques Navales et l’Université de Toulon, il a été fait grand cas du « combat connecté sous-marin »… et donc de l’apport du DSMO de Naval Group mais aussi celui d’un relais acoustique sous-marin développé par Thales et Sercel Défense, d’un système de détection de menaces par la génération d’un champ électrique mis au point par Elwave, du mât hybride multicapteurs 360 [MTT1] de Photospace et de la technologie de guidage acoustique d’Arkeocean, laquelle permet de déployer un essaim de drones sous-marins.
Par ailleurs, Naval Group affiche de grandes ambitions dans le domaine des drones sous-marins, lesquelles vont se concrétiser par un investissement de 140 millions d’euros pour créer un « centre d’excellence des drones, systèmes autonomes et armes sous-marines » sur le site des Bormettes, dans le Var.
La Marine nationale veut un drone sous-marin océanique mis en oeuvre depuis un navire de surface
par Laurent Lagneau · 24 juillet 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerEn octobre 2021, Naval Group a dévoilé un démonstrateur de drone sous-marin océanique [DSMO] développé sur ses fonds propres, avec le concours de Thales [capteurs] et Delfox, spécialiste de l’intelligence artificielle. Affichant un déplacement d’une dizaine de tonnes pour une longueur de dix mêtre, cet engin peut naviguer à 150 mètres de profondeur et à la vitesse de 15 noeuds grâce à une pile à combustible fonctionnant avec de l’hydrogène.
« On l’a conçu comme un système de renseignement », avait expliqué, à l’époque, Cyril Lévy, directeur des programmes « drones » chez Naval Group. En effet, grâce à ses capteurs [radar, caméra, sonar], ce DSMO pourrait être utilisé pour patrouiller au large d’une base navale afin d’identifier d’éventuelles menaces ou bien servir d’éclaireur pour un groupe aéronaval.
Cela étant, interrogé au sujet de ce projet de Naval Group lors d’une audition au Sénat, quelques semaines plus tard, le chef d’état-major de la Marine nationale, l’amiral Pierre Vandier, s’était montré plutôt réservé à son égard.
« Il n’y a pas eu de discussion entre la Marine et Naval Group sur le drone sous-marin. C’est un projet intéressant pour les marines du Golfe persique par exemple puisqu’il s’agit d’un mini sous-marin à qui on peut confier des missions non éloignées des côtes. La Marine nationale n’a pas exprimé de besoins dans ce domaine-là », avait estimé l’amiral Vandier. « En revanche, avait-il continué, on regarde avec intérêts les développements technologiques de ce projet dans la mesure où ils pourraient converger un jour avec nos besoins militaires ».
Visiblement, la réflexion sur les drones sous-marins océaniques a avancé. En effet, le projet d’en doter la Marine nationale figure la dernière version du Document de référence de l’orientiation de l’innovation de défense [DrOID], publiée cette semaine par l’Agence de l’Innovation de Défense [AID].
« L’enjeu majeur est la capacité à faire évoluer les frégates de premier rang existantes et les sous-marins de la classe Suffren dans tous leurs domaines de lutte respectifs », explique l’AID au sujet des développements capacitaires intéressant la Marine nationale.
« Les autres enjeux concernent l’amélioration des capacités de lutte sous la mer avec des travaux sur les sonars ainsi que l’accroissement des performances de guerre électronique, des futurs moyens de guerre des mines et des futurs moyens d’interdiction », poursuit l’agence, qui n’oublie pas de citer les travaux relatifs à un nouveau système de lutte anti-torpilles, au renouvellement de la composante « porte-avions » et à la capacité de patrouille maritime aéroportée.
En outre, il s’agit également de développer davantage les technologies ayant trait au combat collaboratif, en particulier pour les navires de premier rang.
Ainsi, le DrOID évoque le développement de technologies permettant de « contrer les menaces antinavires les plus modernes tels que les missiles hypervéloces », d’optimiser la « capacité de lutte sous-marine des bâtiments de surface et des aéronefs », d’améliorer le « leurrage sonar » ou encore d’améliorer la « sécurité incendie, la résilience au choc et la maîtrise des signatures des plateformes et des navires ».
Le document insiste sur la poursuite des recherches sur les technologies nécessaires pour la maîtrise des grands fonds marins [jusqu’à – 6000 mètres], conformément à la stratégie récemment dévoilée par le ministère des Armées pour ce domaine. Ce qui suppose des efforts en matière de robotique.
À ce propos, le DrOID mentionne des « travaux de montée en maturité des technologies préparant les premières démonstrations » de drones [dont le type n’est pas précisé, ndlr] mis en oeuvre depuis un sous-marin à l’horizon 2025-26. Et il est aussi question d’un « démonstrateur de drone sous-marin océanique longue endurance pouvant être mis en œuvre et récupéré à partir d’un bâtiment de surface ». Faut-il en conclure que Naval Group a su convaincre de l’utilité de son DSMO?
Quoi qu’il en soit, lors de l’édition 2022 de « l’opération i-Naval« , organisée le 7 juillet dernier à base navale de Toulon par la Direction générale de l’armement [DGA] – Techniques Navales et l’Université de Toulon, il a été fait grand cas du « combat connecté sous-marin »… et donc de l’apport du DSMO de Naval Group mais aussi celui d’un relais acoustique sous-marin développé par Thales et Sercel Défense, d’un système de détection de menaces par la génération d’un champ électrique mis au point par Elwave, du mât hybride multicapteurs 360 [MTT1] de Photospace et de la technologie de guidage acoustique d’Arkeocean, laquelle permet de déployer un essaim de drones sous-marins.
Par ailleurs, Naval Group affiche de grandes ambitions dans le domaine des drones sous-marins, lesquelles vont se concrétiser par un investissement de 140 millions d’euros pour créer un « centre d’excellence des drones, systèmes autonomes et armes sous-marines » sur le site des Bormettes, dans le Var.
PartagezTweetezPartagezEnregistrerEn octobre 2021, Naval Group a dévoilé un démonstrateur de drone sous-marin océanique [DSMO] développé sur ses fonds propres, avec le concours de Thales [capteurs] et Delfox, spécialiste de l’intelligence artificielle. Affichant un déplacement d’une dizaine de tonnes pour une longueur de dix mêtre, cet engin peut naviguer à 150 mètres de profondeur et à la vitesse de 15 noeuds grâce à une pile à combustible fonctionnant avec de l’hydrogène.
« On l’a conçu comme un système de renseignement », avait expliqué, à l’époque, Cyril Lévy, directeur des programmes « drones » chez Naval Group. En effet, grâce à ses capteurs [radar, caméra, sonar], ce DSMO pourrait être utilisé pour patrouiller au large d’une base navale afin d’identifier d’éventuelles menaces ou bien servir d’éclaireur pour un groupe aéronaval.
Cela étant, interrogé au sujet de ce projet de Naval Group lors d’une audition au Sénat, quelques semaines plus tard, le chef d’état-major de la Marine nationale, l’amiral Pierre Vandier, s’était montré plutôt réservé à son égard.
« Il n’y a pas eu de discussion entre la Marine et Naval Group sur le drone sous-marin. C’est un projet intéressant pour les marines du Golfe persique par exemple puisqu’il s’agit d’un mini sous-marin à qui on peut confier des missions non éloignées des côtes. La Marine nationale n’a pas exprimé de besoins dans ce domaine-là », avait estimé l’amiral Vandier. « En revanche, avait-il continué, on regarde avec intérêts les développements technologiques de ce projet dans la mesure où ils pourraient converger un jour avec nos besoins militaires ».
Visiblement, la réflexion sur les drones sous-marins océaniques a avancé. En effet, le projet d’en doter la Marine nationale figure la dernière version du Document de référence de l’orientiation de l’innovation de défense [DrOID], publiée cette semaine par l’Agence de l’Innovation de Défense [AID].
« L’enjeu majeur est la capacité à faire évoluer les frégates de premier rang existantes et les sous-marins de la classe Suffren dans tous leurs domaines de lutte respectifs », explique l’AID au sujet des développements capacitaires intéressant la Marine nationale.
« Les autres enjeux concernent l’amélioration des capacités de lutte sous la mer avec des travaux sur les sonars ainsi que l’accroissement des performances de guerre électronique, des futurs moyens de guerre des mines et des futurs moyens d’interdiction », poursuit l’agence, qui n’oublie pas de citer les travaux relatifs à un nouveau système de lutte anti-torpilles, au renouvellement de la composante « porte-avions » et à la capacité de patrouille maritime aéroportée.
En outre, il s’agit également de développer davantage les technologies ayant trait au combat collaboratif, en particulier pour les navires de premier rang.
Ainsi, le DrOID évoque le développement de technologies permettant de « contrer les menaces antinavires les plus modernes tels que les missiles hypervéloces », d’optimiser la « capacité de lutte sous-marine des bâtiments de surface et des aéronefs », d’améliorer le « leurrage sonar » ou encore d’améliorer la « sécurité incendie, la résilience au choc et la maîtrise des signatures des plateformes et des navires ».
Le document insiste sur la poursuite des recherches sur les technologies nécessaires pour la maîtrise des grands fonds marins [jusqu’à – 6000 mètres], conformément à la stratégie récemment dévoilée par le ministère des Armées pour ce domaine. Ce qui suppose des efforts en matière de robotique.
À ce propos, le DrOID mentionne des « travaux de montée en maturité des technologies préparant les premières démonstrations » de drones [dont le type n’est pas précisé, ndlr] mis en oeuvre depuis un sous-marin à l’horizon 2025-26. Et il est aussi question d’un « démonstrateur de drone sous-marin océanique longue endurance pouvant être mis en œuvre et récupéré à partir d’un bâtiment de surface ». Faut-il en conclure que Naval Group a su convaincre de l’utilité de son DSMO?
Quoi qu’il en soit, lors de l’édition 2022 de « l’opération i-Naval« , organisée le 7 juillet dernier à base navale de Toulon par la Direction générale de l’armement [DGA] – Techniques Navales et l’Université de Toulon, il a été fait grand cas du « combat connecté sous-marin »… et donc de l’apport du DSMO de Naval Group mais aussi celui d’un relais acoustique sous-marin développé par Thales et Sercel Défense, d’un système de détection de menaces par la génération d’un champ électrique mis au point par Elwave, du mât hybride multicapteurs 360 [MTT1] de Photospace et de la technologie de guidage acoustique d’Arkeocean, laquelle permet de déployer un essaim de drones sous-marins.
Par ailleurs, Naval Group affiche de grandes ambitions dans le domaine des drones sous-marins, lesquelles vont se concrétiser par un investissement de 140 millions d’euros pour créer un « centre d’excellence des drones, systèmes autonomes et armes sous-marines » sur le site des Bormettes, dans le Var.
PartagezTweetezPartagezEnregistrerPartagezPartagezTweetezTweetezPartagezPartagezEnregistrerEnregistrerEn octobre 2021, Naval Group a dévoilé un démonstrateur de drone sous-marin océanique [DSMO] développé sur ses fonds propres, avec le concours de Thales [capteurs] et Delfox, spécialiste de l’intelligence artificielle. Affichant un déplacement d’une dizaine de tonnes pour une longueur de dix mêtre, cet engin peut naviguer à 150 mètres de profondeur et à la vitesse de 15 noeuds grâce à une pile à combustible fonctionnant avec de l’hydrogène.
a dévoilé« On l’a conçu comme un système de renseignement », avait expliqué, à l’époque, Cyril Lévy, directeur des programmes « drones » chez Naval Group. En effet, grâce à ses capteurs [radar, caméra, sonar], ce DSMO pourrait être utilisé pour patrouiller au large d’une base navale afin d’identifier d’éventuelles menaces ou bien servir d’éclaireur pour un groupe aéronaval.
Cela étant, interrogé au sujet de ce projet de Naval Group lors d’une audition au Sénat, quelques semaines plus tard, le chef d’état-major de la Marine nationale, l’amiral Pierre Vandier, s’était montré plutôt réservé à son égard.
« Il n’y a pas eu de discussion entre la Marine et Naval Group sur le drone sous-marin. C’est un projet intéressant pour les marines du Golfe persique par exemple puisqu’il s’agit d’un mini sous-marin à qui on peut confier des missions non éloignées des côtes. La Marine nationale n’a pas exprimé de besoins dans ce domaine-là », avait estimé l’amiral Vandier. « En revanche, avait-il continué, on regarde avec intérêts les développements technologiques de ce projet dans la mesure où ils pourraient converger un jour avec nos besoins militaires ».
Visiblement, la réflexion sur les drones sous-marins océaniques a avancé. En effet, le projet d’en doter la Marine nationale figure la dernière version du Document de référence de l’orientiation de l’innovation de défense [DrOID], publiée cette semaine par l’Agence de l’Innovation de Défense [AID].
Document de référence de l’orientiation de l’innovation de défense« L’enjeu majeur est la capacité à faire évoluer les frégates de premier rang existantes et les sous-marins de la classe Suffren dans tous leurs domaines de lutte respectifs », explique l’AID au sujet des développements capacitaires intéressant la Marine nationale.
« Les autres enjeux concernent l’amélioration des capacités de lutte sous la mer avec des travaux sur les sonars ainsi que l’accroissement des performances de guerre électronique, des futurs moyens de guerre des mines et des futurs moyens d’interdiction », poursuit l’agence, qui n’oublie pas de citer les travaux relatifs à un nouveau système de lutte anti-torpilles, au renouvellement de la composante « porte-avions » et à la capacité de patrouille maritime aéroportée.
En outre, il s’agit également de développer davantage les technologies ayant trait au combat collaboratif, en particulier pour les navires de premier rang.
Ainsi, le DrOID évoque le développement de technologies permettant de « contrer les menaces antinavires les plus modernes tels que les missiles hypervéloces », d’optimiser la « capacité de lutte sous-marine des bâtiments de surface et des aéronefs », d’améliorer le « leurrage sonar » ou encore d’améliorer la « sécurité incendie, la résilience au choc et la maîtrise des signatures des plateformes et des navires ».
Le document insiste sur la poursuite des recherches sur les technologies nécessaires pour la maîtrise des grands fonds marins [jusqu’à – 6000 mètres], conformément à la stratégie récemment dévoilée par le ministère des Armées pour ce domaine. Ce qui suppose des efforts en matière de robotique.
À ce propos, le DrOID mentionne des « travaux de montée en maturité des technologies préparant les premières démonstrations » de drones [dont le type n’est pas précisé, ndlr] mis en oeuvre depuis un sous-marin à l’horizon 2025-26. Et il est aussi question d’un « démonstrateur de drone sous-marin océanique longue endurance pouvant être mis en œuvre et récupéré à partir d’un bâtiment de surface ». Faut-il en conclure que Naval Group a su convaincre de l’utilité de son DSMO?
Quoi qu’il en soit, lors de l’édition 2022 de « l’opération i-Naval« , organisée le 7 juillet dernier à base navale de Toulon par la Direction générale de l’armement [DGA] – Techniques Navales et l’Université de Toulon, il a été fait grand cas du « combat connecté sous-marin »… et donc de l’apport du DSMO de Naval Group mais aussi celui d’un relais acoustique sous-marin développé par Thales et Sercel Défense, d’un système de détection de menaces par la génération d’un champ électrique mis au point par Elwave, du mât hybride multicapteurs 360 [MTT1] de Photospace et de la technologie de guidage acoustique d’Arkeocean, laquelle permet de déployer un essaim de drones sous-marins.
l’opération i-NavalPar ailleurs, Naval Group affiche de grandes ambitions dans le domaine des drones sous-marins, lesquelles vont se concrétiser par un investissement de 140 millions d’euros pour créer un « centre d’excellence des drones, systèmes autonomes et armes sous-marines » sur le site des Bormettes, dans le Var.
investissement de 140 millions d’euros Известия (RUS)
Израильская REE Automotive показала полноприводный электрофургон
Израильская компания REE Automotive совместно с инжиниринговой фирмой EAVX при поддержке компании-производителя фургонов Morgan Olson создали электрофургон. Об этом сообщила фирма-производитель на своем сайте.
Без кнопки: параллельному импорту машин дали зеленый свет
Кабинет министров упростил сертификацию иномарок из-за рубежа
Платформа REE, которая названа Proxima, состоит из четырех силовых модулей: электромотора, рулевого механизма, тормозной системы и подвески на двойных поперечных рычагах.
Конструктивно фургон получился полноприводным и полноуправляемым. Габаритная длина Proxima — 8,7 м, ширина — 2,4 м, высота — 2,9 м. У машины пол сделан очень низко, вдобавок в него вмонтирована тяговая батарея емкостью 120 кВт·ч.
Каждый из четырех электромоторов выдает максимальные 100 кВт. Максимальная скорость движения 120 км/ч. Запас хода на одной зарядке составляет 200 км. Грузоподъемность электрофургона — 3630 кг, полная масса машины 8,900 кг.
В машину входит до 28,3 куб. м груза. Пока Proxima существует в виде ходового прототипа. Когда начнутся производство и продажи фургона — неизвестно.
28 июля компания «Рэнера» представила электрокар с отечественной литий-ионной батареей. Российский электромобиль, оснащенный литий-ионной аккумуляторной батареей с запасом энергии 28кВтч, способен проехать без подзарядки 100 км.
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Mais où sont passés les travailleurs ?
En pleine saison estivale, les restaurateurs boivent la tasse.
Durement touché par les confinements, le secteur de l’hôtellerie-restauration voit aujourd’hui les salariés et saisonniers qui composaient jusqu’alors l’essentiel de sa main-d’œuvre disparaître dans la nature. En 2021, près de 450 000 salariés ont ainsi claqué la porte de leur entreprise, d’après la Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares). C’est 100 000 de plus qu’en 2020. Selon l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (Umih), de 200 000 à 300 000 offres d’emploi ne seraient toujours pas pourvues cet été, obligeant parfois les restaurateurs à adapter leurs horaires, voire carrément dans certains cas à ne pas ouvrir.
Mais cette tendance observée ne touche pas uniquement les saisonniers, bien au contraire. Les anecdotes abondent : ici, un opérateur télécoms qui ne trouve pas d’employés pour ses boutiques ; là, un industriel qui peine à embaucher des chauffeurs de camion ; ailleurs encore, ce festival qui a toutes les difficultés du monde à recruter des techniciens pour sa scène ; ou cette start-up de l’assurance, obligée de payer les candidats pour qu’ils se présentent aux entretiens ! Sans même parler du secteur de la santé dont, après deux années en première ligne dans la lutte contre le Covid, les effectifs ont fondu comme neige au soleil : entre 2019 et 2021, le nombre de postes d’infirmier vacants est passé de 10 000… à 60 000.
La France serait-elle donc confrontée à une “grande démission” ? Aux États-Unis, les mois de confinement, la généralisation du télétravail et un taux de chômage historiquement bas (3,6 % en juin), qui assure de retrouver rapidement un emploi, ont poussé de nombreux salariés à quitter leur entreprise, en quête d’une meilleure qualité de vie ailleurs.
Un Big Quit qui se traduit par des chiffres spectaculaires : quelque 48 millions d’Américains ont démissionné l’an dernier, et la tendance est la même cette année ; 4,5 millions de départs en mars, 4,4 en avril, les chiffres donnent le tournis aux employeurs et ne semblent pas vouloir s’infléchir.
De ce côté-ci de l’Atlantique, la situation, sans être aussi dramatique, se tend de plus en plus. Selon les chiffres publiés par le ministère du Travail, les démissions ont déjà augmenté de plus de 50 % entre le premier trimestre 2021 et le premier trimestre 2022. De son côté, le cabinet de conseil Boston Consulting Group s’attend à une aggravation dans les prochains mois : une étude récente révèle que 34 % des travailleurs dits “de terrain”, non éligibles au télétravail, envisagent de partir dans les six prochains mois, un taux qui monte à 54 % chez les plus jeunes, la génération Z (personnes nées entre 1997 et 2010). Jean-Étienne de Bengy Puyvallée, cofondateur du cabinet de recrutement Circular Search, constate : « Là où il y a quelques années les entreprises pouvaient se permettre de sélectionner les candidats, aujourd’hui le rapport de force s’est inversé. » À ses yeux, le développement du télétravail a eu des impacts beaucoup plus négatifs que d’aucuns voudraient le croire. « Les entreprises qui imposent à leurs salariés 100 % de télétravail commettent une erreur stratégique grave, poursuit le patron du cabinet de recrutement. On note chez les salariés qui ne viennent presque plus au bureau qu’il y a de moins en moins de sentiment d’appartenance à l’entreprise et qu ‘ils sont beaucoup plus facilement “aspirés” à l’extérieur. »
L’état du marché du travail amène tous les observateurs à se poser la même question : si les employeurs ont du mal à recruter, alors où sont passés les travailleurs ? La question n’est pas anodine. Tout le monde a besoin de suffisamment d’argent, chaque mois, pour payer son loyer, ses factures, de quoi manger, etc. Et si les cadres supérieurs peuvent compter sur l’épargne constituée et sur les éventuelles indemnités de départ négociées avec leur patron pour s’offrir quelques mois de pause, les plus précaires n’ont pas ce matelas de sécurité.
Une hypothèse pourrait être qu’ils vivent de la solidarité nationale, alimentant l’idée d’une génération d’assistés. Elle est toutefois battue en brèche par d’innombrables tableaux de statistiques publiques. Du côté de Pôle emploi, les dernières données, en date de fin mars, montrent un recul de 16,5 % sur un an du nombre de chômeurs de catégorie A (ceux qui n’ont pas du tout travaillé au cours des trente derniers jours). À 2 962 800, ce chiffre est même à un plus bas depuis fin 2012. L’Insee ajoute que, si les démissions se sont intensifiées en 2021 (+ 26 % par rapport à 2020), cela traduit essentiellement un « effet de rattrapage après la forte baisse enregistrée pendant la crise sanitaire ». Idem pour le RSA : selon les relevés du ministère de la Santé et des Solidarités, après avoir connu un pic fin 2020, le nombre de bénéficiaires du minima social connaît une diminution quasi continue depuis.
Pas de vague de faillites en vue
À la place, deux facteurs permettent d’expliquer où sont les salariés. Le premier, c’est qu’un certain nombre se sont mis à leur propre compte. Pour beaucoup de personnes exerçant des métiers pénibles, les mois d’arrêt au printemps 2020 ont donné envie d’un rythme de vie plus confortable. Un tel phénomène s’observe de longue date chez les infirmiers, qui préfèrent souvent s’installer en libéral et choisir leurs horaires que travailler à l’hôpital. En dix ans, le nombre de libéraux a ainsi augmenté de plus de 40 %, alors que les hospitaliers ne croissaient que de 8 %. C’est ainsi que, depuis la fin du premier confinement, l’Urssaf enregistre une envolée du nombre d’autoentrepreneurs : entre juin 2020 et juin 2021, 720 000 nouvelles immatriculations ont été enregistrées, soit une hausse de plus de 30 %.
Le second, c’est, tout simplement, qu’il y a beaucoup plus d’entreprises, donc de postes à pourvoir, qu’avant la crise sanitaire. Le soutien débridé du gouvernement à l’économie depuis mars 2020 a permis à nombre de sociétés qui connaissaient des difficultés d’échapper à la faillite : d’après la Banque de France, « à fi n avril 2022, le nombre de défaillances cumulé sur un an est inférieur de 43 % par rapport à la période mai 2018-avril 2019, avant toute manifestation de la pandémie de Covid-19. » Une tendance qui devrait se poursuivre : « Il n’y a pas à ce stade de signe d’une vague de faillites à venir. » Du côté de l’Insee, on souligne également que « les embauches en contrat à durée indéterminée ont dépassé leur niveau d’avant crise de 3,1 %. […] Autrement dit, les salariés quittent leur travail surtout pour en trouver un autre, que ce soit dans une autre entreprise de leur secteur d’activité ou dans un autre secteur d’activité ».
Que leurs ex-salariés se soient mis à leur compte ou aient choisi une autre entreprise plus en phase avec leurs attentes, la conséquence est la même pour les employeurs : il faut désormais rivaliser de bienveillance pour fidéliser ceux qui restent et en attirer d’autres, quitte à se plier en douze. Lors de son premier quinquennat, Emmanuel Macron avait exhorté les chômeurs à traverser la rue pour trouver un emploi ; une chose est désormais sûre : les employeurs sont de plus en plus nombreux à attendre des éventuels candidats sur le trottoir d’en face, en leur déroulant le tapis rouge : « On voit beaucoup d’entreprises qui s’adaptent, en proposant des semaines de quatre jours, en se déterminant comme des entreprises à mission pour “donner du sens” au travail, ou encore qui offrent des bonus de bienvenue », raconte Jean-Étienne de Bengy Puyvallée.
Et pour convaincre les candidats, plus question non plus de faire le méchant. « Il n’y a pas si longtemps, certaines entreprises réclamaient quatre, voire cinq entretiens avant de sélectionner le bon candidat. Aujourd’hui ce n’est plus possible », précise le spécialiste. Inutile non plus d’espérer débusquer le bon profil en se contentant d’une offre d’emploi postée sur son site Internet et en patientant avant que les candidatures pleuvent : il faut communiquer sur son ADN, se mettre en scène dans des vidéos, etc. Sur la plate-forme Welcome to the Jungle, les start-up font la promotion de la qualité de vie sur le lieu de travail, insistent sur leurs valeurs, leurs engagements… et, dans un tout petit coin de leur page, listent leurs offres d’emploi.
Dans certains secteurs d’activité, l’alternative consiste à mettre le paquet sur l’innovation, pour remplacer les postes vacants par des applications informatiques. En première ligne, la restauration, dont les conditions de travail, souvent difficiles, rendent les recrutements beaucoup plus complexes. Nombre de start-up proposent d’automatiser certaines tâches afin de gagner du temps – et donc de pouvoir composer avec moins de personnel : un QR code scanné avec son téléphone, et on peut payer, diviser la note, ajouter un pourboire… Et éviter de nombreux allers-retours aux serveurs.
La situation peut-elle durer dans le temps ? Il est certain que les jeunes générations, habituées à “zapper” d’une entreprise à l’autre, ne changeront pas facilement de comportement, du moins dans l’immédiat. Les nuages noirs qui s’amoncellent au-dessus de l’économie française pourraient toutefois mettre un terme à la fièvre qui s’est emparée du marché du travail. « Le début de l’année a été bon, mais nos clients voient bien que la rentrée va être compliquée, entre les mouvements sociaux qui s’annoncent, une inflation galopante et des indicateurs économiques tous dans le rouge. Bien sûr, personne ne peut deviner comment évolueront les choses. Mais il y a beaucoup de raisons pour que les entreprises renoncent à certains recrutements », prédit Jean-Étienne de Bengy. Avec à la clé une réaction en chaîne : moins d’offres disponibles et donc, espèrent les recruteurs, le retour au marché du travail des démissionnaires.
France24 - Monde
Tour de France Femmes : Marianne Vos, maillot jaune et inoxydable championne tout-terrain
Publié le : 28/07/2022 - 19:19
Romain HOUEIX
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Maillot jaune depuis la deuxième étape, Marianne Vos savoure son Tour de France Femmes. À 35 ans, celle qu'on surnomme la "Cannibale" du cyclisme féminin a déjà tout gagné ou presque.
À 35 ans, Marianne Vos est tout simplement le plus grand palmarès du cyclisme féminin. Durant sa déjà longue carrière, elle a levé les bras à 241 reprises, gagnant sur tous les terrains et toutes les courses. Sa dernière victoire en date, lundi 25 juillet entre Meaux et Provins, écrivait cependant une ligne inédite : un maillot jaune sur un Tour de France Femmes qui, faut-il le rappeler, a ressuscité après trente-trois ans d'absence.
Une statistique démontre la domination sans appel de Marianne Vos sur ce début de Tour : sa plus mauvaise place est la cinquième sur l'étape des chemins blancs. Sinon la coureuse néerlandaise a toujours fini sur le podium (une victoire, deux fois deuxième et une troisième place).
>> À lire aussi : Tour de France Femmes : sur les redoutés chemins blancs de la 4e étape, "il y a une part de chance"
Énumérer l'entièreté de son palmarès prendrait tout simplement trop de temps. Dans les grandes lignes : trois fois championne du monde sur route, championne olympique sur route (2012) et sur piste (2008), huit fois championne du monde de cyclo-cross en plus de trois Tours d'Italie (et 32 victoires étapes sur celui-ci) et cinq Flèches Wallones.
L'immensité de sa carrière lui vaut régulièrement d'être surnommée la "Cannibale", une référence au Belge Eddy Merckx, considéré comme le plus grand cycliste de l'Histoire avec ses 625 victoires.
Impressionnante dès le plus jeune âge
Native des Pays-Bas, Marianne Vos n'a que 5 ans quand elle se met au vélo, au départ pour imiter son frère Anton. Elle dispute ses premières courses à l'âge de huit ans et commence déjà à lever les bras à l'âge de 14 ans. Elle se fait très rapidement remarquer pour sa force et sa polyvalence, capable de briller en juniors sur tous les terrains du cyclisme, de la route au VTT.
L'idée d'être une professionnelle lui arrive quand elle gagne pour la première fois le titre de championne du monde sur route à Vérone (Italie) en juniors : "Quand j’ai gagné mon premier maillot arc-en-ciel, en 2004, l’idée d’une carrière en tant que cycliste professionnelle a traversé mon esprit. Il n’y avait pas beaucoup de filles qui s’y consacraient à 100 %, mais j’ai décidé de tenter le coup et de faire de mon mieux", raconte-elle sur son site personnel.
Après 5 étapes, @marianne_vos est bien la coureuse de ce début de #TDFF :1⃣x 🏆2⃣x 🥈1⃣x 🥉1⃣x 5ème 💛 et le #MaillotJauneLCL sur les épaules depuis la 2ème étape !#TDFF pic.twitter.com/LhwxUwTvBx
July 28, 2022Preuve de sa polyvalence, elle devient en 2006 la première à remporter un titre de championne du monde dans trois disciplines différentes : route, piste et cyclo-cross. Elle n'a que 21 ans.
Le Tour de France, une épreuve à part
Dans le palmarès de la "Cannibale" également, deux victoires sur La Course by Le Tour, course d'un jour organisée en lever de rideau d'une étape de la Grande Boucle masculine. Elle avait d'ailleurs remporté la première édition sur les Champs-Elysées en 2014.
Le Tour tient une place à part dans le cœur de la jeune femme. Enfant, elle et ses parents faisaient partie de cette "République de Juillet", des vacanciers qui suivent le Tour de France au bord des routes.
"Nous allions à l'Alpe d'Huez, aux arrivées au sprint, à Pau", racontait-elle encore au départ à Meaux lundi. "C'était comme ça que nous passions nos vacances d'été, au fil de la course en camping-car", expliquait-elle avant le départ du Tour.
"Le Tour, c’est plus grand que le sport, c’est un événement mondial tout autour du monde. Ça a un gros impact sur les fans, on va montrer du cyclisme féminin tout autour du monde", se réjouissait-elle avant de débuter sa compétition, dans la série documentaire produite par ASO, l'organisateur du Tour de France.
Si elle est passée proche de la victoire dès la première étape sur les Champs-Élysées, elle n'a pas laissé passer sa chance sur la deuxième pour endosser le maillot jaune. De quoi la satisfaire et la convaincre de ranger les dossards du haut de ses 35 ans ?
"L'âge n'est qu'un chiffre", écartait-elle d'un sourire lors de la conférence de presse à Provins après son étape victorieuse. "Je me sens bien. Le plus important, c’est d’avoir de la réussite et de la motivation. Tant que je suis en bonne santé, je continue. Je prends toujours du plaisir à m’entraîner."
Maillot jaune jusqu'au bout ?
La coureuse de la Jumbo-Visma se présentait pourtant sur ce Tour sans grandes certitudes. Elle avait certes entamé sa saison 2022 par un huitième sacre de championne du monde de cyclo-cross à Fayetteville, aux États-Unis, mais sa reprise sur route est contrariée par le Covid-19. Elle doit renoncer au deuxième Paris-Roubaix féminin de l'histoire alors qu'elle rêve de ranger le pavé de vainqueure dans sa galerie de trophées après sa deuxième place sur la dantesque édition inaugurale. Elle n'a disputé que onze jours de course sur route avant la Grande boucle. Elle s'est cependant rassurée au Giro en remportant deux étapes avant de le quitter pour s'économiser en vue du Tour.
Pour le moment, le maillot jaune semble fermement ancré sur ses épaules. Sur les chemins entre Troyes et Bar-Sur-Aube, elle s'est montrée à son avantage évitant les embûches. Elle dispose actuellement de près d'une minute sur les deux favorites annoncées pour la victoire finale, Demi Vollering (SD Workx) et Annemieke Van Vleuten (Movistar). Or, Marianne Vos n'est plus aussi tranchante en montagne que par le passé. Va-t-elle tout de même tenter de vendre chèrement sa peau ?
"Il faut être réaliste. Avec les montées qui arrivent ce week-end, les grimpeuses et prétendantes au classement général vont me prendre beaucoup de temps. Ce sera une course totalement différente qui va commencer lors des deux dernières étapes, a prudemment écarté Marianne Vos. Je savoure juste de porter le maillot jaune en ce moment."
>> À lire aussi : Lorena Wiebes, surdouée du sprint et premier maillot jaune de l'histoire du Tour de France Femmes
La légende vivante de son sport devrait se concentrer sur un autre maillot, le maillot vert de meilleure sprinteuse, qu'elle possède également, mais où elle est à la lutte avec sa compatriote, la prodige du sprint Lorena Wiebes. Pas sûr qu’elle soit tout à fait prête à laisser sa place aussi facilement à la jeunesse.
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Tour de France Femmes : la Saint-Michel Auber93 et son contre-la-montre au quotidien
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Tour de France Femmes : sur les redoutés chemins blancs de la 4e étape, "il y a une part de chance"
Известия (RUS)
США полностью отозвали запрос об экстрадиции Винника во Францию
Соединенные Штаты полностью, а не частично отозвали запрос на экстрадицию Александра Винника в США. Об этом 29 июля «РИА Новости» рассказал французский адвокат россиянина Фредерик Бело.
Пройти по кассации: россиянина Винника выдадут Греции не раньше 2022 года
Защита программиста, обвиненного в отмывании средств через криптобиржу, подала жалобу на приговор во Франции
«Запрос, который США направили Франции об экстрадиции Винника, был отозван полностью», — отметил защитник россиянина, комментируя слова греческого адвоката Винника о том, что из документов не ясно, как США отозвали запрос на экстрадицию Винника, направленный во Францию — полностью или частично.
Ранее, 21 июля, появилась информация о том, что США отозвали запрос об экстрадиции российского программиста Александра Винника из Франции. Во Франции Винник отбывает пятилетний тюремный срок. Он обвинялся в отмывании денег.
29 июня Европейский суд по правам человека (ЕСПЧ) запретил экстрадировать Винника из Франции. Решение касалось запроса Греции.
Александра Винника задержали во время отдыха в Греции в июле 2017 года по запросу США. Они обвинили россиянина в отмывании от $4 млрд до $9 млрд через биржу криптовалют ВТС-е, которой ныне не существует, а также в распространении вредоносных программ с целью вымогательства средств. В Соединенных Штатах ему грозит 55 лет тюрьмы.
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Les Pays-Bas ont l’intention de commander 96 missiles Patriot MIM-104E GMT auprès des États-Unis
par Laurent Lagneau · 25 juillet 2022
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Jusqu’à présent, ces quatres batteries PATRIOT néerlandaises fonctionnaient avec des missiles intercepteurs PAC-2 et PAC-3. Et elles pourront bientôt ajouter une nouvelle corde à leur arc.
En effet, dans un avis publié le 21 juillet, la Defense Security Cooperation Agency [DSCA], l’agence chargé des exportations d’équipements militaires américains le cadre des « Foreign Military Sales » [FMS], a rendu un avis favorable pour la vente aux Pays-Bas de 96 missiles MIM-104E Guidance Enhanced Missile-Tactical [GEM-T], avec leurs équipements pour un montant estimé à 1,19 milliard de dollars.
Selon son fabricant, Raytheon, le missile GEM-T est une évolution du PAC-2 qui « offre une capacité améliorée pour détruire les missiles balistiques tactiques, les missiles de croisières ou les avions ennemis en complément du PAC-3.
« La vente proposée augmentera les capacités défensives de l’armée néerlandaise » et soutient l’objectif « d’améliorer la défense nationale et territoriale aisin que l’interopérabilité avec les forces américaines », fait valoir la DSCA dans son avis destiné au Congrès.
Cela étant, ce contrat potentiel a encore une inconnue. En effet, généralement, les Pays-Bas demandent des compensations pour leurs achats d’équipements militaires. Or, indique la DSCA, « à l’heure actuelle, les accords de compensations sont indéterminés et seront définis lors de négociations entre l’acheteur et l’industriel [Raytheon] ».
Pour rappel, les Pays-Bas ont déployé leurs batteries PATRIOT sur des théatres extérieurs à plusieurs reprises, notamment pour assurer la défense aérienne d’Israël et de la Turquie pendant la guerre du Golfe [en 1991] et l’opération américaine Iraqi Freedom en 2003. Puis, dans le cadre de l’Otan [opération Active Fence], 802 Patriot-squadron a été sollicité pour assurer la défense du territoire turc contre de potentiels tirs de missiles depuis la Syrie.
Enfin, depuis avril 2022, il est engagé en Slovaquie, aux côtés d’une unité allemande, pour renforcer la défense du flanc oriental de l’Otan, suite à l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
Les Pays-Bas ont l’intention de commander 96 missiles Patriot MIM-104E GMT auprès des États-Unis
par Laurent Lagneau · 25 juillet 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerMises en oeuvre par le 802 Patriot-squadron du Defence Ground-Based Air Defence Command [ou, en néerlandais, Defensie Grondgebonden Luchtverdedigingscommando – DGLC], qui relève de l’Armée royale néerlandaise, les quatre batteries de défense aérienne Patriot acquises par les Pays-Bas en 1987 ont été récemment modernisées par le Letterkenny Army Depot [LEAD], implanté à Chambersburg [États-Unis], afin d’accroître leurs capacités opérationnelles et de prolonger leur durée de vie jusqu’en 2040.
Jusqu’à présent, ces quatres batteries PATRIOT néerlandaises fonctionnaient avec des missiles intercepteurs PAC-2 et PAC-3. Et elles pourront bientôt ajouter une nouvelle corde à leur arc.
En effet, dans un avis publié le 21 juillet, la Defense Security Cooperation Agency [DSCA], l’agence chargé des exportations d’équipements militaires américains le cadre des « Foreign Military Sales » [FMS], a rendu un avis favorable pour la vente aux Pays-Bas de 96 missiles MIM-104E Guidance Enhanced Missile-Tactical [GEM-T], avec leurs équipements pour un montant estimé à 1,19 milliard de dollars.
Selon son fabricant, Raytheon, le missile GEM-T est une évolution du PAC-2 qui « offre une capacité améliorée pour détruire les missiles balistiques tactiques, les missiles de croisières ou les avions ennemis en complément du PAC-3.
« La vente proposée augmentera les capacités défensives de l’armée néerlandaise » et soutient l’objectif « d’améliorer la défense nationale et territoriale aisin que l’interopérabilité avec les forces américaines », fait valoir la DSCA dans son avis destiné au Congrès.
Cela étant, ce contrat potentiel a encore une inconnue. En effet, généralement, les Pays-Bas demandent des compensations pour leurs achats d’équipements militaires. Or, indique la DSCA, « à l’heure actuelle, les accords de compensations sont indéterminés et seront définis lors de négociations entre l’acheteur et l’industriel [Raytheon] ».
Pour rappel, les Pays-Bas ont déployé leurs batteries PATRIOT sur des théatres extérieurs à plusieurs reprises, notamment pour assurer la défense aérienne d’Israël et de la Turquie pendant la guerre du Golfe [en 1991] et l’opération américaine Iraqi Freedom en 2003. Puis, dans le cadre de l’Otan [opération Active Fence], 802 Patriot-squadron a été sollicité pour assurer la défense du territoire turc contre de potentiels tirs de missiles depuis la Syrie.
Enfin, depuis avril 2022, il est engagé en Slovaquie, aux côtés d’une unité allemande, pour renforcer la défense du flanc oriental de l’Otan, suite à l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
PartagezTweetezPartagezEnregistrerMises en oeuvre par le 802 Patriot-squadron du Defence Ground-Based Air Defence Command [ou, en néerlandais, Defensie Grondgebonden Luchtverdedigingscommando – DGLC], qui relève de l’Armée royale néerlandaise, les quatre batteries de défense aérienne Patriot acquises par les Pays-Bas en 1987 ont été récemment modernisées par le Letterkenny Army Depot [LEAD], implanté à Chambersburg [États-Unis], afin d’accroître leurs capacités opérationnelles et de prolonger leur durée de vie jusqu’en 2040.
Jusqu’à présent, ces quatres batteries PATRIOT néerlandaises fonctionnaient avec des missiles intercepteurs PAC-2 et PAC-3. Et elles pourront bientôt ajouter une nouvelle corde à leur arc.
En effet, dans un avis publié le 21 juillet, la Defense Security Cooperation Agency [DSCA], l’agence chargé des exportations d’équipements militaires américains le cadre des « Foreign Military Sales » [FMS], a rendu un avis favorable pour la vente aux Pays-Bas de 96 missiles MIM-104E Guidance Enhanced Missile-Tactical [GEM-T], avec leurs équipements pour un montant estimé à 1,19 milliard de dollars.
Selon son fabricant, Raytheon, le missile GEM-T est une évolution du PAC-2 qui « offre une capacité améliorée pour détruire les missiles balistiques tactiques, les missiles de croisières ou les avions ennemis en complément du PAC-3.
« La vente proposée augmentera les capacités défensives de l’armée néerlandaise » et soutient l’objectif « d’améliorer la défense nationale et territoriale aisin que l’interopérabilité avec les forces américaines », fait valoir la DSCA dans son avis destiné au Congrès.
Cela étant, ce contrat potentiel a encore une inconnue. En effet, généralement, les Pays-Bas demandent des compensations pour leurs achats d’équipements militaires. Or, indique la DSCA, « à l’heure actuelle, les accords de compensations sont indéterminés et seront définis lors de négociations entre l’acheteur et l’industriel [Raytheon] ».
Pour rappel, les Pays-Bas ont déployé leurs batteries PATRIOT sur des théatres extérieurs à plusieurs reprises, notamment pour assurer la défense aérienne d’Israël et de la Turquie pendant la guerre du Golfe [en 1991] et l’opération américaine Iraqi Freedom en 2003. Puis, dans le cadre de l’Otan [opération Active Fence], 802 Patriot-squadron a été sollicité pour assurer la défense du territoire turc contre de potentiels tirs de missiles depuis la Syrie.
Enfin, depuis avril 2022, il est engagé en Slovaquie, aux côtés d’une unité allemande, pour renforcer la défense du flanc oriental de l’Otan, suite à l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
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Jusqu’à présent, ces quatres batteries PATRIOT néerlandaises fonctionnaient avec des missiles intercepteurs PAC-2 et PAC-3. Et elles pourront bientôt ajouter une nouvelle corde à leur arc.
En effet, dans un avis publié le 21 juillet, la Defense Security Cooperation Agency [DSCA], l’agence chargé des exportations d’équipements militaires américains le cadre des « Foreign Military Sales » [FMS], a rendu un avis favorable pour la vente aux Pays-Bas de 96 missiles MIM-104E Guidance Enhanced Missile-Tactical [GEM-T], avec leurs équipements pour un montant estimé à 1,19 milliard de dollars.
Selon son fabricant, Raytheon, le missile GEM-T est une évolution du PAC-2 qui « offre une capacité améliorée pour détruire les missiles balistiques tactiques, les missiles de croisières ou les avions ennemis en complément du PAC-3.
« La vente proposée augmentera les capacités défensives de l’armée néerlandaise » et soutient l’objectif « d’améliorer la défense nationale et territoriale aisin que l’interopérabilité avec les forces américaines », fait valoir la DSCA dans son avis destiné au Congrès.
Cela étant, ce contrat potentiel a encore une inconnue. En effet, généralement, les Pays-Bas demandent des compensations pour leurs achats d’équipements militaires. Or, indique la DSCA, « à l’heure actuelle, les accords de compensations sont indéterminés et seront définis lors de négociations entre l’acheteur et l’industriel [Raytheon] ».
Pour rappel, les Pays-Bas ont déployé leurs batteries PATRIOT sur des théatres extérieurs à plusieurs reprises, notamment pour assurer la défense aérienne d’Israël et de la Turquie pendant la guerre du Golfe [en 1991] et l’opération américaine Iraqi Freedom en 2003. Puis, dans le cadre de l’Otan [opération Active Fence], 802 Patriot-squadron a été sollicité pour assurer la défense du territoire turc contre de potentiels tirs de missiles depuis la Syrie.
Enfin, depuis avril 2022, il est engagé en Slovaquie, aux côtés d’une unité allemande, pour renforcer la défense du flanc oriental de l’Otan, suite à l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
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New York Times - World
Anti-U.N. Protests in Congo Leave 15 Dead, Including 3 Peacekeepers
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Demonstrators have accused international forces of failing to deter armed groups responsible for a wave of deadly attacks.
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By Steve Wembi and Abdi Latif Dahir
KINSHASA, Democratic Republic of Congo — At least 15 people, including three U.N. peacekeepers, have been killed and 60 others injured in the east of the Democratic Republic of Congo, in an escalation of dayslong protests against the United Nations in a mineral-rich region that has been ravaged by incessant deadly violence.
Protesters have been demanding the departure of the peacekeeping forces, accusing them of failing to protect civilians from a recent surge of attacks by the militant groups that have terrorized the region for years — leaving hundreds dead or injured and forcing more than 160,000 people to flee their homes this year alone.
Several government officials and a youth group allied with the ruling party have in recent weeks stoked anger at the U.N. forces.
On Tuesday, two Indian police officers and one member of Morocco’s military were killed, and an Egyptian police officer was injured, when protesters breached the United Nations compound in Butembo, a city in the province of North Kivu, Farhan Haq, a deputy U.N. spokesman, said at a briefing in New York on Tuesday.
“Violent attackers snatched weapons from Congolese police and fired upon our uniformed personnel,” Mr. Haq said. He said that “hundreds of assailants” had targeted other U.N. bases in North Kivu by “throwing stones and petrol bombs, breaking into bases, looting and vandalizing and setting facilities on fire.”
Their actions, he said, were “fueled by hostile remarks and threats made by individuals and groups against the U.N., particularly on social media,” though he did not say whether the individuals or groups were associated with the government.
The U.N. secretary general, António Guterres, wants it known that any attacks against the peacekeepers “may constitute a war crime,” Mr. Haq said.
The Congolese government expressed regret over the deaths on Tuesday and called for calm from the population in the region. “Nothing can justify any form of violence,” Patrick Muyaya, a government spokesman, said at a news conference in Congo’s capital, Kinshasa.
Mr. Muyaya also said that the authorities would carry out an investigation into the attacks.
Demonstrators had blamed the United Nations for the killing of protesters, but Khassim Diagne, the acting head of the U.N. peacekeeping mission in the country, told reporters that peacekeeping forces had not fired at those who breached their bases.
Mr. Haq said that the global body’s forces had been “advised to exercise maximum restraint, using tear gas to disperse protesters and only firing warning shots when U.N. personnel or property are under attack.”
The violence added to the mounting challenges confronting Africa’s second-largest country, whose 92 million people face rising food prices, slow economic growth and outbreaks of disease, including Covid-19, measles, cholera and Ebola.
The security situation in the country’s east is deteriorating, observers said, and the U.N. forces have been limited in their ability to stop the multiple rebel groups operating across a vast region.
During a trip to eastern Congo this month, the president of the Congolese Senate, Modeste Bahati Lukwebo, demanded the departure of the U.N. forces. “They must pack up,” he said, adding, “We ourselves will ensure peace, security and territorial integrity.”
The dissatisfaction was underlined by Lucha, a Congolese civil society group, which said in a statement that the United Nations had failed to protect the public despite significant diplomatic, logistical and financial backing.
Lush and rich in minerals, Congo’s eastern regions have faced devastation for decades from more than 120 militant groups operating in the provinces of North Kivu, South Kivu and Ituri, according to the Kivu Security Tracker, which documents violence and abuses in the region.
In November, Congo and Uganda began a joint operation against the Allied Democratic Forces, one of the deadlier rebel groups in the region that has even carried out attacks in the Ugandan capital, Kampala.
In February, the authorities accused another militia, the Cooperative for Development of Congo, of massacring about 60 people, including children, as they slept in a makeshift camp.
Violence also flared in mid-June when another rebel group, known as M23, carried out a spate of attacks in which dozens of people were killed — some executed at close range, according to Human Rights Watch. Congo has accused Rwanda of backing the group, leading the Congolese president, Félix Tshisekedi, to suspend bilateral agreements with Rwanda. Concerns over the Rwandan role in the escalating violence in Congo led Senator Robert Menendez, the Senate Foreign Relations Committee chairman, to place a hold in Congress last week on U.S. security assistance to Rwanda.
Many Congolese have questioned the effectiveness of the United Nations peacekeeping forces, who have been stationed in the country in one form or another since 1999.
Officially known as the United Nations Organization Stabilization Mission in the Democratic Republic of Congo, the current mission was mandated in 2010 by the Security Council to help safeguard civilians, deter armed groups and work closely with the government in peace efforts. With a budget of over $1 billion, the mission had 12,835 uniformed personnel as of June, with troops and military members drawn from at least 10 countries, including Bangladesh, Indonesia, Malawi and Uruguay, the U.N. said.
Reagan Miviri, a conflict analyst at the Congolese research institute Ebuteli, said the latest protests presented an opportunity for politicians looking to distract the public from their own failures to deliver peace, economic growth and justice ahead of the 2023 elections.
Demonstrations began on Monday in front of the United Nations base in Goma, the capital of North Kivu, and then spread to other towns in the province, including Butembo.
For the public, the protests represent a culmination of years of frustration with the United Nations over its failure to stop the vicious cycles of violence and displacement, said Vava Tampa, an activist and founder of the rights group Save the Congo.
“These protests are a cry for peace,” Mr. Tampa said in a phone interview. “They are telling the U.N. that if you cannot protect us, then what’s the point of you being here.”
Steve Wembi reported from Kinshasa, and Abdi Latif Dahir from Nairobi, Kenya.
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Le Figaro
À 40 ans, Britney Spears se filme en train de boire un verre dans un bar pour la première fois
Depuis la fin de sa tutelle, il y a huit mois, l'interprète de Toxic goûte à une liberté nouvelle, qui lui permet notamment d'aller boire un verre, comme tout le monde.
«C'est la première fois que je vais dans un bar», a-t-elle déclaré. Dans une story Instagram publiée le jeudi 28 juillet, Britney Spears a confié à ses 41,8 millions d'abonnés qu'à l'âge de 40 ans, elle mettait pour la première fois les pieds dans ce genre d'établissement. L'interprète de Baby One More Time, qui se trouvait en compagnie de son assistante Victoria Asher, a documenté cette expérience sur le réseau social.
«C'est la première fois que je vais dans un bar, la première», a insisté la mère de Sean, 16 ans, et Jayden Federline, 15 ans, vêtue d'un débardeur orange et de grosses lunettes noires. Avant d'ajouter : «Je me sens si chic et sophistiquée.»
À lire aussiJamie, le père de Britney Spears, accuse sa fille de diffamation et souhaiterait la poursuivre en justice
Elle a ensuite fait un tour d'horizon du lieu avant de filmer son assistante qui s'est exclamée : «Nous buvons un petit verre», tout en montrant son cocktail. «Je suis tellement contente qu'ils m'aient privée de mes droits pendant 13 ans pour pouvoir prendre un cocktail, a-t-elle ironisé. Je suis tellement reconnaissante.»
En vidéo, Britney Spears interprète une version de Baby One More Time remise au goût du jour
Interdiction de consommer de l'alcool
Pendant qu'elle était sous tutelle, Britney Spears était en effet sous le joug de plusieurs interdictions, dont celle ne pas boire d'alcool. En 2018, pendant sa tournée Piece of Me Tour, une source anonyme avait raconté au site Page Six : «L'équipe de Britney a établi des directives strictes selon lesquelles aucun alcool ne peut être servi dans les coulisses, car ils veulent l'en éloigner. Mais aussi parce que bon nombre de ses danseurs sont mineurs.»
Il y a six mois, dans une publication Instagram, la quadragénaire affirmait que son père, Jamie, et son frère, Bryan Spears, lui faisaient passer plusieurs tests de dépistage de drogue par semaine. Heureusement, tout cela n'est plus qu'un mauvais souvenir. Désormais, la chanteuse peut profiter de sa vie comme elle l'entend - mais bien sûr, avec modération.
«Je t'ai tapé, mais tu vas bien» : un enregistrement confirme la violence d'Amber Heard à l'égard de Johnny Depp
Un enregistrement audio, diffusé ce mercredi 20 avril dans le tribunal de Fairfax, vient appuyer la version de l'acteur de Pirates des Caraïbes, selon laquelle son épouse était violente envers lui.
À Paris, Ben Affleck apparaît en pleurs durant un dîner romantique avec Jennifer Lopez
Le réalisateur américain, en pleine lune de miel à Paris, s'est laissé gagner par l'émotion, dimanche 24 juillet.
Charlene de Monaco admise dans un établissement spécialisé : les mots alarmants du prince Albert
Le prince souverain de Monaco s'est livré au magazine People dans une interview sans précédent, publiée ce vendredi 19 novembre. Il y donne des détails sur l'état de santé fragile de son épouse, revenue sur le Rocher après neuf mois d’absence.
Le Figaro
Fournitures scolaires: le guide pour une rentrée écoresponsable
Par
Maud Kenigswald •
Publié le 27/08/2021 à 16:28
• Mis à jour le 29/07/2022 à 15:45
LE FIGARO ÉTUDIANT SE MET AU VERT - Cette année, misez sur la durabilité pour vos courses de rentrée.
Haro sur les fournitures scolaires! La rentrée approche, le sujet occupe tous les esprits, les rayons des grandes surfaces débordent de parents au bord de l’implosion, en quête désespérée du dernier agenda à la mode. Et si vous choisissiez d’effectuer un pas de côté et de tenter des courses responsables? Le Figaro Étudiant vous donne les clés d’une rentrée plus écologique, grâce aux recommandations de Charlotte Béranger, bénévole à la Maison du Zéro Déchet à Paris.
Privilégiez les ressourceries, qui donnent une nouvelle vie aux objets
Chaque année, des fournitures toujours plus tendances et perfectionnées envahissent les étals. Dur de résister à l’appel de ces nouveautés. Pourtant, pour une rentrée verte, allez à l’essentiel. Triez soigneusement vos affaires en amont pour tirer un bilan réaliste de ce dont vous disposez et rachetez uniquement ce qui vous manque. En plus, vous réaliserez de belles économies.
Si vous avez utilisé votre cahier seulement partiellement, découpez les pages remplies et conservez le reste. De la même façon, pour les crayons de couleur ou les feutres, ne jetez pas tout le paquet si seuls quelques-uns sont finis.
Une fois ce tri exécuté, sélectionnez soigneusement votre destination de shopping. Privilégiez les ressourceries, qui donnent une nouvelle vie aux objets. La plupart organisent des ventes de rentrée et exposent ainsi pêle-mêle stylos, feuilles, classeurs et même des cartables ou des calculatrices. La liste des magasins de ce type est recensée sur le site d’Emmaüs-France.
Remplacez le plastique par le carton
Néanmoins, dans ces boutiques, les quantités sont limitées puisque cela ne dépend pas d’une production industrielle. Si vous n’avez pas déniché l’intégralité de la liste de rentrée, dirigez-vous vers une papeterie classique ou un grand magasin, sans perdre pour autant l’esprit écoresponsable. Favorisez le recyclé, pour les feuilles. Minimisez aussi le plastique et remplacez-le par le carton, pour les pochettes par exemple.
» LIRE AUSSI - Comment vendre ses vieux livres avant la rentrée des classes?
Enfin, ouvrez l’œil sur les logos. Certains produits portent un «écolabel», preuve qu’ils répondent à un cahier des charges précis afin de réduire leurs impacts sur l’environnement, de la conception aux déchets qu’ils génèrent, en passant par l’utilisation. En France, il existe trois écolabels: «Ange Bleu», «Écolabel européen» et «Écolabel Nordic Swan».
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France24 - Monde
Tour de France Femmes : deuxième victoire d'étape de Lorena Wiebes lors du jour le plus long
Publié le : 28/07/2022 - 16:29Modifié le : 28/07/2022 - 16:50
Romain HOUEIX
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Au terme de 175,6 km, la néerlandaise Lorena Wiebes a remporté au sprint la 5e étape du Tour de France Femmes. Troisième, Marianne Vos conserve le maillot jaune.
Elle devient la première double vainqueure d'étape sur le Tour de France Femmes. La néerlandaise Lorena Wiebes a remporté lors d'un sprint massif la 5e étape entre Bar-Le-Duc et Saint-Dié-Des-Vosges. Elle devance la championne du monde Elisa Balsamo et la maillot jaune Marianne Vos.
Au lendemain de la stressante étape des chemins blancs, le peloton a vécu une journée tranquille, sur les 175,6 km entre Bar-Le-Duc et Saint-Dié-Les-Vosges, l'étape la plus longue de l'édition 2022. Si longue que l'organisateur a dû demander une dérogation à l'Union Cycliste Internationale car les épreuves de plus de 160 kilomètres sont théoriquement interdites chez les femmes.
A lire aussi : Tour de France Femmes : sur les redoutés chemins blancs de la 4e étape, "il y a une part de chance"
L'étape a suivi le scénario classique des longues étapes de plat. Le peloton a laissé filer une échappée matinale, constituée de quatre coureuses – Victoire Berteau (Cofidis), Antri Christoforou (Human Powered Health), Emily Newsom (EF Education-Tibco-SVB) et Anya Louw (AG Insurance-NXTG) –, avant de la reprendre dans les derniers kilomètres. La victoire s'est jouée lors d'un sprint massif. La Française, Victoire Berteau, pourra se consoler avec le Prix de la combativité.
Seule une chute massive survenue à 46 kilomètres de l'arrivée a perturbé le calme de l'étape. Survenue au milieu du peloton, la chute a emmené à terre plusieurs dizaines de coureuses. De nombreux vélos et corps se sont empilés les uns sur les autres, une image impressionnante.
💥 Big crash in the peloton. Many riders are involved.💥 Grosse chute dans le peloton. De nombreuses coureuses sont impliquées.#TDFF #WatchTheFemmes pic.twitter.com/P4bJuxAmIb
July 28, 2022Avec cette longue étape, les coureuses ont atteint les contreforts des Vosges. Les trois dernières étapes se dérouleront dans ce massif avec notamment les deux dernières, conclues respectivement au Markstein et à la Super Planche des Belles Filles, qui décideront probablement du classement général final.
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REPORTAGE
Tour de France Femmes : aux côtés de l'équipe de la FDJ lors de son étape catastrophique
REPORTAGE
Tour de France Femmes : la Saint-Michel Auber93 et son contre-la-montre au quotidien
IMMERSION
Tour de France Femmes : sur les redoutés chemins blancs de la 4e étape, "il y a une part de chance"
Известия (RUS)
Эндокринолог назвала самые опасные продукты для диабетиков
Людям с сахарным диабетом в первую очередь нужно отказаться от продуктов из переработанного мяса. Об этом в пятницу, 29 июля, заявила врач-эндокринолог Центральной клинической больницы «РЖД-Медицина» Яна Фурлет.
Горькая правда: какие продукты могут уберечь от сахарного диабета
Врачи дали советы по организации диеты и физическим упражнениям
Она пояснила, что такие продукты в основном состоят из свиных шкурок и сала, субпродуктов, соли, консервантов, ароматизаторов, крахмала и трансгенной сои.
«Подобный состав говорит о том, что от колбасы и сосисок в ежедневном рационе лучше воздержаться», — заявила Фурлет в беседе с «Вечерней Москвой».
Врач также посоветовала пациентам с сахарным диабетом отвыкать от консервов и плавленного сыра. По ее словам, во всех консервных изделиях содержится большое количество соли, сахара, уксусной кислоты, а плавленые сыры имеют в своем составе огромное количество пальмового или рапсового масла.
Не менее опасным для здоровья людей с диабетом может быть отварной картофель — в нем слишком много крахмала, лучше совсем исключить из рациона газировку, особенно сладкую.
Днем ранее врач-эндокринолог Татьяна Рутковская назвала признаки сахарного диабета. Она пояснила, что появление сахарного диабета провоцируют неправильное питание с большим количеством углеводов, стресс, прием ряда лекарственных препаратов и отсутствие физической активности. К симптомам болезни можно отнести: сухость во рту, жажда, повышенное потоотделение, увеличение веса, учащенное мочеиспускание, резко ухудшившееся зрение и покалывание в пальцах.
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New York Times - World
The Abuse of Canada’s Indigenous Children
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Pope Francis, Slowed by Aging, Finds Lessons in Frailty
On a visit to Canada, the pontiff, 85, used his own vulnerability to demand dignity and respect for older people in a world increasingly populated by them.
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By Jason Horowitz
LAC STE. ANNE, Alberta — When Pope Francis landed in Canada this week, he lumbered out of a car on the tarmac, hobbled with difficulty to an awaiting wheelchair and froze in place as cameras shot at close range the spectacle of an aide adjusting the pontiff’s footrests.
On a makeshift stage outside an Indigenous cemetery in Alberta, the world watched as he gathered his strength and grasped the arms of the aide, who lifted him out of his wheelchair.
In Lac Ste. Anne, a remote lake renowned for its miraculous healing powers, hundreds of worshipers waiting for Francis in a shrine adorned with the crutches and canes of the cured gasped in unison as the pope’s wheelchair hit a snag and he lurched dangerously forward.
A Vatican video feed quickly cut away. But seeing Francis in his increasing frailty and advancing old age was very much a point of his visit.
While the pontiff’s main mission in Canada was what he called a “pilgrimage of penance” to apologize to Indigenous people for the horrific abuses they endured in church-run residential schools, it was also a pilgrimage of senescence in which the pontiff, 85, used his own vulnerability to demand dignity for the aged in a world increasingly populated by them.
There needed to be built “a future in which the elderly are not cast aside because, from a ‘practical’ standpoint, they are no longer useful,” Francis said at a Mass at Commonwealth Stadium in Edmonton, Alberta, one of the few events in a papal travel schedule that was much lighter than usual. “A future that is not indifferent to the need of the aged to be cared for and listened to,” he added.
Francis, heavier, slowed by major intestinal surgery last year and suffering from torn knee ligaments and sciatica, is not the first pope to make the dignity of the aged a central concern of his later papacy.
The once vigorous John Paul II spent his last years folded over, ravaged by Parkinson’s. For some, his ailing magnified his spirituality and echoed the suffering of Christ on the cross.
For others, it was a disconcerting decline and raised questions about the governance of the Roman Catholic Church. His successor, Pope Benedict XVI, cited his flagging energy as the reason for his resignation, a historic break with papal practice that has cast a shadow over Francis and his physical decline.
Resigning has “never entered my mind,” Francis said in a recent interview with Reuters, before inserting his usual qualification, that his calculation could change if failing health made it impossible for him to run the church.
But if Benedict opted out, and severe disease left John Paul II with no choice but to put his ailing front and center, Francis is purposefully, and incessantly, trying to reshape modern society to be more hospitable to the old.
The Abuse of Indigenous Children in Canada and the U.S.
A grim history. Last year’s discoveries of hundreds of unmarked graves of Indigenous children at the sites of defunct residential schools in Canada jolted the country and prompted a federal investigation of similar schools in the United States. Here’s what to know:
The schools. Starting in the 19th century, Indigenous and Native American children were forcibly placed in schools operated by the government and churches. They were made to assimilate to the government’s preferred way of life, often through violence. Disease as well as sexual, physical and emotional abuse were widespread.
In Canada. The remains of 751 people, mainly Indigenous children, were discovered at the site of a former school in Saskatchewan in June 2021. The burial site was uncovered only weeks after the remains of 215 Indigenous children were found on the grounds of a former school in British Columbia.
In the United States. An Interior Department investigation found that over 500 Native American and Indigenous children died at boarding schools that the federal government forced them to attend between 1819 and 1969. The report also cataloged some of the brutal conditions that the children endured at these schools.
The reckoning. In Canada, the government reached a $31.5 billion settlement to fix the discriminatory child welfare system and compensate the Indigenous people harmed by it. Pope Francis apologized for the Catholic Church’s involvement in a July visit to the country. The U.S. report is the first step in a comprehensive review.
A top Vatican official, Archbishop Vincenzo Paglia, president of the Pontifical Academy for Life, said in a recent interview that he had persuaded Francis to articulate a new church teaching on aging that was also “proposed not with words but with the body” because, he said, “the old can teach us that we all are, in reality, fragile.”
“Aging is one of the great challenges of the 21st century,” added Archbishop Paglia, who also presides over an Italian Health Ministry commission for the reform of the health and social care of older people in Italy, which has one of the oldest populations in the world.
A United Nations report has predicted that people age 60 and over will exceed people under 15 by 2050.
Archbishop Paglia said that advancements in longevity science and medicine extended life spans by decades and created “a new population of old people.” But that also created a contradiction, he added, because a society obsessed with living longer had not changed to accommodate those of advanced age, either economically, politically or even spiritually.
Starting even before he became pope at age 76, Francis has paid special attention to older people. In the book “On Heaven and Earth,” he said that ignoring the health needs of older people constituted “covert euthanasia” and that the aged often “end up being stored away in a nursing home like an overcoat that is hung up in the closet during the summer.”
As pope, he appeared in a Netflix documentary on aging, and he regularly denounces the way older people are treated like garbage in a “throwaway culture.”
In 2013, the year of his election, he used World Youth Day celebrations to honor older people. In a 2014 pre-Easter ritual meant to underline his service to humanity, he washed and kissed the feet of older and disabled people in wheelchairs. In 2021, he established an annual World Day for Grandparents and the Elderly to honor the “forgotten.”
That came during some of the worst days of the Covid pandemic and what Archbishop Paglia said was a “massacre of the elderly” in Italian nursing homes that prompted his office to produce a “new paradigm” on caring for the old.
This year, Francis has sought to give shape to that thinking with a catechesis series, or religious instruction, on aging.
Spread out over 15 speeches, with three more expected in August, according to the Vatican, he has called the booming population of the old a “veritable new people” in human history. “Never as many as now, never as much risk of being discarded,” he said.
He lamented a society in which youth had a monopoly on “the full meaning of life, while old age simply represents its emptying and loss.”
He decried a future in which technology, enchanted by the “myth of eternal youth” and the “defeat of death,” seeks to “keep the body alive with medicine and cosmetics which slow down, hide, erase old age.”
Over the speeches, Francis urged people not to “hide the frailty of old age” out of a fear of a loss of dignity. Frailty, he argued, “is a teaching for all of us” and could bring about an “indispensable” reform in society, because “the marginalization of the elderly — both conceptual and practical — corrupts all seasons of life, not just that of old age.”
He has promoted dialogue between the young and old, championing the benefit of hearing history directly from the people who lived it. He has also said that spending time with the old forces people to slow down, turn off their phones and follow a deeper clock.
“When you return home and there is a grandfather or grandmother who is perhaps no longer lucid or, I don’t know, has lost some of their ability to speak, and you stay with him or with her, you are ‘wasting time,’ but this ‘waste of time’ strengthens the human family,” he has said.
Exposure to decline and frailty, he noted, enriches the young. Reciprocally, he has said, “there is a gift in being elderly, understood as abandoning oneself to the care of others.”
Since his knee gave out, Francis has had to depend, at first seemingly reluctantly, on others to move around. And while his speeches draw heavily from the lessons of biblical figures, he has also peppered them with his own experiences “You’re telling me; I have to go around in a wheelchair, eh?” he said in one speech. “But that’s how it is, that’s life.”
If Francis still sometimes uses a cane, (“I think I can do it,” he said about walking around to greet journalists on the plane to Canada) he seems to have embraced the advantages of a wheelchair. After addressing a largely Indigenous congregation at an Edmonton church, he took a veritable joyride among the cheering faithful outside, causing a chaotic scene as his aide even popped a wheelie to lower him over a curb.
Watching his joy in greeting the faithful, and his commitment to acknowledging the past sins of his church, made the possibility of resignation seem distant. But retirement, if not necessarily his own, has been on his mind.
In one of his teachings about aging, in Rome, he talked about making the most of retirement, especially when, because of the declining birthrates in many countries, there were fewer grandchildren to look after, and because adult children often moved away. Medical advances had therefore created years of time to fill, he noted.
“I will retire today,” he said, putting himself in a retiree’s shoes. “And will have many years ahead of me, and what can I do, in these years? How can I grow?”
Francis, who has also talked about the difficulty of leaving the role of “a protagonist,” has said that if he did retire, he would become a bishop emeritus of Rome, probably reverting back to his given name, Jorge Mario Bergoglio, and hearing confessions in Rome’s basilica.
But for now, he clearly feels that he has a lot to say, and do, including a consistory next month that will create cardinals who will help choose his successor and the direction of a church he is still trying to change.
On Tuesday in Lac Ste. Anne, his papal butler wheeled him to the lip of the lake, unlocked the pope’s footrests so his feet could touch the sacred ground and stepped back as Francis prayed alone.
Rochelle Knibb, 50, a Catholic from the Cree Nation, stood a few feet away with her mother, Margaret, 74, who wore a bandage on her arm.
“In our culture, we put our elders first. The pope does that too,” Ms. Knibb said, adding that she saw the face of all the old in his.
“People are taking care of him, which is good,” she said. “That’s what I want for our elders as well.”
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Valeurs Actuelles
Lyon : un groupe antifasciste dénonce « l’occupation coloniale » de la Guillotière par la police
Tout le monde n’est pas du même avis lorsqu’il s’agit d’évoquer la Guillotière. Bien sûr, riverains, forces de l’ordre et élus locaux ne cessent d’alerter sur l’insécurité grandissante au sein du quartier lyonnais, au point que certains commerçants sont contraints de fermer leurs magasins très tôt pour permettre à leurs employés de rentrer en sécurité. La lecture que fait des événements le Gale, pour Groupe antifasciste Lyon et environs, est cependant bien différente. Dans un billet de blog diffusé sur son site internet, le mouvement antifasciste prend même la défense d’un « archipel populaire dans le centre de Lyon ».
Surtout, il estime que la mairie et l’Etat y pratiquent « une gestion policière coloniale ». « Depuis quelques années, le quartier connait une occupation policière de plus en plus intense », écrivent les antifascistes lyonnais, estimant que « toute personne étant identifiée comme arabe, noire ou étrangère est contrôlée, humiliée et violentée par la police de manière systématique ». Le Gale évoque également la prétendue répression des « formes de solidarité et d’organisation populaires comme le marché sauvage de la place du Pont ».
Contre « la police, l’Etat et les bourgeois »
« C’est la misère, le racisme et la gestion policière qui détruit nos vies », poursuit le Gale, qui justifie ensuite le vol et le trafic de drogue : la Guillotière « n’échappe pas à la violence de rue ou à la drogue pour oublier ou survivre à une vie difficile ». Détail cocasse : le groupe antifasciste semble même reconnaître un lien entre immigration et délinquance, en évoquant un « quartier [qui] a toujours été le point de chute des personnes migrantes à travers les derniers siècles » et qui « était déjà surnommé « le triangle du crime » au début du XXe siècle ».
Enfin, le groupe antifasciste dénonce la politique de gentrification menée par les pouvoirs publics, désireux d’investir dans un quartier « situé entre le centre bourgeois de la presqu’île et le centre financier du quartier de la gare de la Part-Dieu ». « Peu à peu, cet archipel populaire tend à être remplacé par une population plus riche », constate le Gale, qui évoque l’expulsion progressive, « entreprise de manière non dissimulée par la mairie », de magasins caractéristiques comme « les magasins de téléphonie (Taxi phone), Kebabs, bars à chicha » auxquels on préférait « des magasins bio, galeries d’art et bars branchouilles ».
Un (grand) remplacement commercial contre lequel le Gale est décidé à lutter en soutenant le camp « des oubliés, des débrouillards et des énervés » face à « la police, l’Etat et les bourgeois ». « La surmédiatisation de façon dramatique des faits divers à la Guillotière ne fait qu’exciter l’extrême droite et donne aux policiers un sentiment d’impunité », poursuit le billet, justifiant l’agression dont été victimes trois policiers la semaine passée lors d’une interpellation. « Nous souhaitons participer à une Guillotière révolutionnaire qui se défend, s’organise et se soulève face à l’Etat oppresseur », conclut le groupe antifasciste. Tout un programme.
RETOUR DE BÂTON ET AUTODÉFENSE POPULAIRE CONTRE LE HARCÈLEMENT POLICIER !
Face à l’occupation policière quotidienne à la Guillotière, le quartier se défend. pic.twitter.com/8Luly4ttkq
— Groupe Antifa Lyon (@antifa_lyon) July 21, 2022
Lyon : les dernières actualités
Известия (RUS)
В ДНР сообщили о гибели мирной жительницы в результате обстрела Донецка
Жительница Донецка погибла в результате обстрела города. Об этом штаб территориальной обороны Донецкой Народной Республики (ДНР) сообщил 29 июля в Telegram.
Украинцы ударили по колонии с пленными боевиками «Азова». Онлайн спецоперации 29 июля
Что происходит в ДНР и ЛНР, главные новости России и мира — в обновляемом материале «Известий»
«Мирная жительница, получившая ранение во время обстрела украинскими боевиками Киевского района Донецка, скончалась в больнице», — говорится в сообщении.
По информации штаба, вооруженные силы Украины (ВСУ) с позиций в Первомайском атаковали жилые кварталы района города утром в этот день. Они выпустили снаряды из реактивной системы залпового огня (РСЗО) БМ-27 «Ураган». Были повреждены жилые дома и частные автомобили по ул. Артема. Кроме того, ранения получили пять человек.
Накануне стало известно, что из-за очередного обстрела Киевского района Донецка погиб мирный житель. Также подверглись обстрелу со стороны украинских военных Куйбышевский и Кировский районы.
В тот же день представительство ДНР в Совместном центре по контролю и координации режима прекращения огня сообщило, что ВСУ выпустили 20 ракет из РСЗО «Град» по поселку Гольмовский в пригороде Горловки. Глава Горловки Иван Приходько рассказал, что пострадали несколько человек.
Специальная операция по защите Донбасса, о начале которой российский лидер Владимир Путин объявил 24 февраля, продолжается. Решение о ее проведении было принято на фоне обострения обстановки в регионе из-за обстрелов со стороны ВСУ.
Больше актуальных видео и подробностей о ситуации в Донбассе смотрите на телеканале «Известия».
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France24 - Monde
Au Sénégal, le vote des jeunes attire toutes les convoitises
Publié le : 29/07/2022 - 08:15
FRANCE 24
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Sarah Sakho
Au Sénégal, c'est le dernier jour de la campagne électorale avant les législatives de dimanche. Emploi, vie chère, cadre de vie… Les candidats multiplient les engagements à l'endroit de la jeunesse. Leur vote fait l'objet de toutes les convoitises : les moins de 35 ans représentent 75 % de la population. Comment vivent-ils cette campagne ? Croient-ils encore aux promesses des candidats ? Nos correspondants sont allés à leur rencontre.
Les Sénégalais élisent, dimanche 31 juillet, leurs députés lors de législatives ayant valeur de test avant la présidentielle de février 2024. Un scrutin que l'opposition veut mettre à profit pour imposer une cohabitation au président Macky Sall et freiner les intentions qu'elle lui prête de vouloir faire un troisième mandat.
Dans ce pays où les moins de 35 ans représentent 75 % de la population, le vote de la jeunesse fait l'objet de toutes les convoitises.
Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
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Reportage
Sénégal : la jeunesse, l’autre enjeu des élections législatives
REPORTAGE
Élections législatives au Sénégal : l'opposition dénonce un recul démocratique
ANALYSE
Législatives au Sénégal : la campagne s’ouvre après des mois de tension
New York Times - World
Russia-Ukraine War
Crops ‘Stored Everywhere’: Ukraine’s Harvest Piles Up
Farmers who have lived under the risk of Russian missile attacks have their doubts about an international agreement to ease a blockade on grain shipments through the Black Sea.
Workers harvested wheat to be processed at the Continental Farmers Group facility in Ukraine.Credit...
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By Liz Alderman
Photographs by Diego Ibarra Sanchez
Liz Alderman, who is based in Paris and covers the European economy, and Diego Ibarra Sanchez reported from Ternopil, Ukraine.
A small army of combine harvesters rolled across an endless farm field on a recent afternoon in western Ukraine, kicking dust clouds into the blue sky as the machines gathered in a sea of golden wheat. Mountains of soy and corn will be reaped in coming weeks. It will all add to a 20-million-ton backlog of grain that has been trapped in Ukraine during Russia’s grinding war.
Under a breakthrough deal brokered last week by the United Nations and Turkey, Moscow’s blockade of Ukraine’s grain shipments through the Black Sea would be lifted. If all goes to plan, a vessel loaded with grain will sail from a Ukrainian port in coming days, releasing harvests from a major breadbasket to a hungry world.
But despite fanfare in Brussels and Washington, the accord is being greeted cautiously in the fields of Ukraine. Farmers who have lived for months under the risk of Russian missile attacks and economic uncertainty are skeptical that a deal will hold.
The roar of the combines on these fields is a familiar racket this time of year, but much of the harvest will go straight into storage.
“The opening of the Black Sea ports is not by itself the magic answer,” said Georg von Nolcken, chief executive of Continental Farmers Group, a large agro-business with vast tracts around western Ukraine. “It’s definitely a step forward, but we can’t assume that the deal will bring Ukraine back to where it was” before the war, he said.
The blockage has ignited wild price swings for crops and the cost of transporting them. Storage is running out for the latest harvests, leaving many scrambling for makeshift solutions.
A missile strike on Saturday that hit Odesa, Ukraine’s biggest Black Sea port, jolted confidence in the deal and risked undermining the effort before the agreement could even be put into action.
“No one believes Russia won’t attack again,” said Vasyl Levko, the director of grain storage at MHP, one of Ukraine’s largest agricultural produce companies.
There is political will from Ukraine’s allies: The White House welcomed the accord, as did the United Nations and international aid organizations, which have warned of potential famine and political unrest the longer Ukraine’s grain remains blocked.
Freeing the grain for shipment is expected to ease a growing hunger crisis brought on by Russia’s aggression — not so much because Ukrainian grain may be shipped to desperate countries faster, but because more supplies can help bring down prices, which spiked after the war but have been falling recently. “It’s quite positive,” said Nikolay Gorbachov, head of the Ukrainian Grain Association. “It’s possible to find the way.”
Yet even when reopened, the Black Sea ports are expected to operate at just about half of their prewar capacity, experts say, covering only a portion of the more than 20 million tons of backlogged grain. Ships will steer through a path cleared of Ukrainian mines used to prevent Russian ships from entering, and endure inspections in Turkey to ensure they don’t carry weapons back into Ukraine.
Our Coverage of the Russia-Ukraine War
And it is uncertain that enough ships will venture back. Shipping companies that once operated in the Black Sea have taken on other cargo routes. Insurers are wary of covering vessels in a conflict zone, and without insurance, no one will ship.
In the meantime, Ukraine’s farmers are grappling with vast amounts of trapped grain from last year’s harvests. Before the war, new crops moved in and out of grain elevators — from harvest to export — like clockwork. But Russia’s Black Sea blockage created a massive pileup.
An additional estimated 40 million tons — of wheat, rapeseed, barley, soy, corn and sunflower seeds — is expected to be harvested in the coming months. Storage facilities not destroyed by Russian shelling are filling up, and room is growing scarce for the freshly reaped crops.
A Ukrainian worker monitored storage at grain silos.
At an MHP grain processing center one hour east of Lviv, a truck filled with freshly harvested rapeseed — tiny, shiny and black — dumped its load into a sifter on a recent day. The seed was moved into a dryer and then funneled into a towering silo that still had some room available. A nearby silo didn’t: It was filled with soybeans stuck there from the previous harvest.
A bigger worry was what to do with the current winter-planted wheat harvest, said Mr. Levko, whose company uses the grain to make feed for chicken farms it owns in Ukraine, as well as grain for export. With his silos at the Lviv site near capacity, the wheat will have to be stuffed into long plastic sheaths for temporary storage.
The company was scrambling to buy more sheaths, he said, but Russian rockets destroyed the sole Ukrainian factory that makes them, and European manufacturers are swamped with orders and can’t keep up, Mr. Levko said.
After the wheat comes the corn harvest. That will have to be piled onto the ground and covered with a tarp to protect it from thousands of crows and pigeons that hover nearby like black clouds, as well from as the autumn rains, which can create rot, Mr. Levko added.
“The crops will have to be stored everywhere,” he said, sweeping his arm over a vast field. He added that even if the deal to unblock the Black Sea worked, it could take months for Odesa’s shipping capacity to help ease the grain pileup.
In the meantime, farmers are trying to expand an alternative labyrinth of transport routes that they have forged across Europe since the outbreak of the war.
Before Russia’s blockade, Ukraine exported up to seven million tons of grain a month, mostly on ships that can carry large loads. Since then, Ukraine has been able to get out only around two million tons per month, via a hastily cobbled patchwork of overland and river routes.
Continental Farmers Group used to export harvests through the Black Sea, Mr. von Nolcken said. Deliveries by ship could arrive in the Middle East and North Africa in as little as six days.
But the blockade forced the company to put some of its grain on a circuitous path that involves making a giant counterclockwise circle around Europe on trucks, trains, barges and ships via Poland, the North Sea and the English Channel, through the Strait of Gibraltar and back down to the Mediterranean, an odyssey that can take up to 18 days.
With so many exporters competing to get grain out of Ukraine, the cost of transporting it has ballooned to about $130 to $230 a ton from about $35 before the war, with eastern regions near Russian-occupied zones facing the sharpest price hikes, Mr. von Nolcken added. At the same time, grain prices within Ukraine have plunged by around two-thirds because the blockade left farmers holding too much grain, threatening the livelihood of many.
European countries have been working furiously to solve one of the biggest challenges: transporting grain by rail. Previously, Ukraine’s 38,000 grain cars carried crops mostly to Black Sea ports, but they run on Soviet-era tracks that don’t match Europe’s. So rail shipments heading elsewhere must now be transferred to other trains once they reach the border.
The biggest opportunity for scaling up exports is with trucks. Roman Slaston, the head of Ukraine’s main agricultural lobby, said his group was aiming to get out 40,000 tons of grain per day by truck. By June, trucks were getting out 10,000 tons per day.
But that still relieves only a part of Ukraine’s backlog. And with so much added traffic on the road, border crossings are jammed. It now takes four days — instead of four hours, before the war — for grain trucks to cross from Ukraine to Poland, said Mr. Levko of MFP. Getting over the Serbian border takes 10 days instead of two. The European Union is trying to ease backups with fast-track border permits.
“The question is, how long is the situation going to continue?” Mr. von Nolcken said. “On Feb. 24, everybody assumed this would be a one-week exercise. Over 150 days later, we are talking about opening ports again, with reservations.”
But a harsh reality is still facing Ukraine. Despite the war, it has been a hefty harvest so far this year.
“We are building up a tsunami of grain, producing more than we can export,” Mr. von Nolcken added. “We will still be sitting on crops that won’t get out.”
Erika Solomon contributed reporting from Lviv, Ukraine.
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Известия (RUS)
Лесной пожар в турецком Мармарисе перекинулся на отель
В турецком курортном городе Мармарис в лесном массиве вспыхнул пожар. Пламя перекинулось на один из отелей, сообщает 29 июля A Haber.
«Огонь с помощью ветра распространился за короткое время. Возгорание тушат в том числе вертолеты, принадлежащие региональному управлению лесного хозяйства», — уточняет телеканал.
Горючая путевка: сорвут ли планы российских туристов пожары в Турции
Спрос на курорты региона на 25% превышает возможности авиаперевозчиков
Как отмечается, бригады прилагают большие усилия для борьбы с огнем, который быстро распространяется. В работе задействована строительная техника.
Турецкие курорты оказались в зоне риска из-за природных пожаров, вспыхнувших ранее в июле. Так, 14 июля стало известно о масштабном лесном пожаре в городе Мугла. В тот день министр сельского и лесного хозяйства Турции Вахит Киришчи рассказал, что распространившийся огонь уничтожил 500 га леса. По данным минздрава, пострадали 19 человек.
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L'Humanité
À la SNCF, la feuille de paie ne passe pas
ActuMobilisation L’ensemble des syndicats appellent les cheminots à la grève ce mercredi pour obtenir une revalorisation générale des salaires, gelés depuis huit ans.
Marion d'AllardLa grève s’annonce particulièrement suivie. À la mesure, sans doute, de la colère qui gronde dans les rangs cheminots depuis plusieurs années et que la hausse du coût de la vie vient réveiller. À l’appel des quatre organisations représentatives de l’entreprise publique (CGT, Unsa, SUD rail, CFDT), les agents de la SNCF devraient, ce mercredi, massivement débrayer. En cause : des salaires au rabais, grignotés par une inflation record et des conditions de travail dégradées à coups de réformes et de suppressions de postes. « Le niveau de l’inflation conjugué au gel de nos salaires depuis 2014 nous oblige à réagir », affirme Laurent Brun, secrétaire général de la CGT cheminots. Basés sur une grille indiciaire propre à la SNCF – dont la valeur n’a pas bougé depuis huit ans –, les salaires stagnent et « même le rattrapage du Smic n’a pas été répercuté », rappelle Éric Meyer, secrétaire fédéral SUD rail. Une perte sèche de pouvoir d’achat que le syndicaliste estime à « 15 % depuis 2014, tous corps de métier confondus ».
besoin de mesures d’urgence
Face à la pression, la direction a convoqué une « table ronde salariale ». Elle doit se tenir ce mercredi matin, au siège de l’entreprise publique. C’est sur ce calendrier que les syndicats ont basé leur mobilisation. « La direction doit nous annoncer des mesures d’urgence pour faire face à la situation de crise. Les cheminots attendent des annonces concrètes, entre autres une augmentation générale des salaires », prévient Laurent Brun. À cette réunion, les syndicats arrivent avec des revendications communes, parmi lesquelles « une revalorisation des salaires, pas une prime Macron », insiste Thomas Cavel, secrétaire général de la CFDT cheminots. Les représentants des personnels exigent également la revalorisation des « indemnités », censées rembourser les agents des frais annexes et qui n’ont pas été réévaluées en tenant compte de l’inflation. « On attend un chiffrage précis, on veut savoir quel effort l’entreprise va fournir pour rattraper les pertes accumulées », prévient Didier Mathis, secrétaire général de l’Unsa ferroviaire.
Si elle s’inscrit à la suite d’une multitude de luttes locales – d’aucunes gagnantes, comme à Bordeaux où les agents de circulation s’étaient mobilisés –, cette grève nationale s’ajoute également à la longue liste des conflits sur les salaires en cours actuellement, dans le secteur privé comme dans la fonction publique. « On le constate dans toutes les boîtes, la seule façon de mettre les patrons autour de la table est de construire le rapport de forces », fait valoir Éric Meyer. Et à la SNCF, « avec une inflation inédite depuis quasiment cinquante ans », il y a urgence, renchérit Didier Mathis. Cette perte sèche et généralisée de pouvoir d’achat, tous les cheminots, néanmoins, ne la subissent pas de la même manière. « À la SNCF, la réalité du travail est variable, par métier, mais aussi en fonction de la zone géographique. Avec un litre d’essence à plus de 2 euros, les agents qui sont obligés de prendre leur véhicule, parce qu’ils travaillent en 3/8 ou parce qu’ils doivent rejoindre une gare, sont par exemple les plus touchés », détaille le secrétaire général de la CFDT cheminots. Particulièrement concernés également, les agents du matériel, de l’infra ou de la circulation ont de plus en plus de mal à boucler les fins de mois.
C’est que les chiffres, parfois, sont trompeurs. Car si, à la SNCF, le salaire médian brut mensuel s’élève à 3 200 euros, « la maîtrise et l’encadrement pèsent 54 % de la masse salariale », rappelle Erik Meyer, et « 30 000 cheminots gagnent entre 1 500 et 2 000 euros ».
un sentiment d’injustice domine
D’une même voix, les syndicats dénoncent les conséquences de cette politique salariale a minima qui, conjuguée à une stratégie de suppression de postes, décourage les embauches et augmente la charge de travail des agents en poste. « Il y a de plus en plus de démissions. Les agents commerciaux ne sont plus que 3 000 sur toute la France et il manque 1 000 agents de conduite », déplore Laurent Brun. Certaines lignes, encore, ont été fermées temporairement à cause du manque de personnel aux postes d’aiguillage. Des difficultés à embaucher qui s’expliquent aussi par un rapport déséquilibré entre salaire et responsabilités. « Les impératifs du service public et les responsabilités juridiques individuelles pour certains cheminots ne sont absolument pas compensés avec ce niveau de rémunération », dénonce Thomas Cavel.
Pourtant, les trains sont pleins, les réservations pour cet été explosent et « SNCF voyageurs a déjà dégagé 200 millions d’euros d’avance sur son budget », rappelle Laurent Brun. Mais « la direction n’a pas anticipé cette reprise. Il manque partout du personnel. Le délai de préavis en cas de démission a même été allongé à trois mois au lieu d’un, mais cela ne suffit pas », poursuit le syndicaliste. Sans compter que « la SNCF n’a plus de réserve de matériel ». En somme, conclut le cégétiste, « les technocrates ont géré le rail sur le modèle de la route, en oubliant qu’on n’achète pas un train comme on achète un camion ».
Chez les cheminots domine un sentiment d’injustice. Mais, face aux incertitudes qui pèsent sur un service public ouvert aux quatre vents à la concurrence et soumis à des contraintes budgétaires qui corsètent son développement, ils affichent aussi, la détermination de se battre.
Sans que le détail par région ne soit pour l’heure précisé, seulement deux TER sur cinq devraient circuler ce mercredi.
Du côté des TGV, trois trains sur cinq sont attendus sur l’axe est, trois trains sur quatre sur les axes nord et Atlantique, et quatre trains sur cinq sur l’axe sud-est.
Deux Ouigo sur trois devraient être maintenus, tandis que le trafic international (Eurostar, Thalys, Lyria) est annoncé « quasi normal », selon SNCF voyageurs.
En Île-de-France, le trafic local devrait également être très perturbé, avec un train sur deux sur les lignes B, C, D, E du RER, et sur les lignes J, L, N, R, U du Transilien.
De nombreux Intercités devraient être supprimés, avec un train sur trois en moyenne et pas de circulation sur les lignes Nantes-Bordeaux, Nantes-Lyon ou Toulouse-Hendaye. Les trains de nuit sont tous annulés ce mercredi soir, à l’exception du Paris-Nice.
SNCFSalaires et pouvoir d'achatlaurent bruncgt cheminots France24 - Monde
Trois ports ukrainiens prêts à reprendre les exportations de céréales
Publié le : 27/07/2022 - 20:22Modifié le : 27/07/2022 - 22:16
FRANCE 24
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Les trois ports ukrainiens désignés pour les exportations de céréales ont recommencé à fonctionner. Par ailleurs, le Centre de coordination conjointe chargé du contrôle du transport par la mer Noire des grains ukrainiens a été officiellement inauguré à Istanbul. Sur le terrain militaire, l'armée de Kiev a en partie détruit un pont d'importance stratégique à Kherson, ville du Sud occupée par les Russes mais que l'Ukraine cherche à reprendre. Retrouvez le fil du 27 juillet.
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1 h 16 : la Russie a pris le contrôle d'une importante centrale, dit Kiev
Les troupes russes ont pris le contrôle de la deuxième plus grande centrale énergétique d'Ukraine, a déclaré mercredi un conseiller du président ukrainien Volodymyr Zelensky, ajoutant que Moscou redéployait "massivement" ses troupes dans trois régions du sud du pays.
Plus tôt dans la journée, des combattants soutenus par la Russie avaient revendiqué la prise de la centrale à charbon de Vouhlehirsk.
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22 h 14 : l'Ukraine aidera l'Europe à "résister à la pression énergétique" russe, assure Volodymyr Zelensky
L'Ukraine s'apprête à augmenter ses exportations d'électricité vers l'Union européenne pour aider l'Europe à "résister à la pression énergétique" de Moscou, a déclaré le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
"Nous allons augmenter nos exportations d'électricité aux consommateurs de l'Union européenne", a déclaré Volodymyr Zelensky dans son adresse vidéo quotidienne.
Ces déclarations interviennent le lendemain d'un accord des pays membres de l'Union européenne pour réduire leur consommation de gaz de façon coordonnée et aider ainsi l'Allemagne après une baisse drastique des livraisons russes.
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20 h 42 : Anthony Blinken annonce qu'il va parler à son homologue russe
Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a annoncé qu'il prévoyait de parler prochainement avec son homologue russe Sergueï Lavrov, pour la première fois depuis l'invasion russe de l'Ukraine fin février.
Cet entretien téléphonique, prévu "dans les prochains jours (...), ne sera pas une négociation au sujet de l'Ukraine", mais devrait être essentiellement consacré aux Américains détenus en Russie et à la reprise des exportations ukrainiennes de céréales, a précisé le secrétaire d'État américain au cours d'une conférence de presse.
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16 h 35 : Emmanuel Macron accuse la Russie d'être "une des dernières puissances impériales coloniales"
Depuis le Bénin, le président français Emmanuel Macron a accusé la Russie d'être "une des dernières puissances impériales coloniales" après avoir lancé une "guerre territoriale" en Ukraine.
"La Russie a lancé une offensive contre l'Ukraine, c'est une guerre territoriale qu'on pensait disparue du sol européen, c'est une guerre du début du XXe, voire du XIXe siècle, je parle sur un continent (l'Afrique, NDLR) qui a subi les impérialismes coloniaux. La Russie est l'une des dernières puissances impériales coloniales" en décidant "d'envahir un pays voisin pour y défendre ses intérêts", a dit le président au cours d'une conférence de presse avec son homologue béninois, Patrice Talon, à Cotonou.
Cette déclaration intervient alors que le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, effectue au même moment qu’Emmanuel Macron sa propre tournée diplomatique sur le continent.
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16 h 31 : Volodymyr Zelensky espère que Boris Johnson ne "disparaîtra" pas de la vie publique
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a fait part de son espoir que le Premier ministre britannique démissionnaire Boris Johnson, un "grand ami de l'Ukraine", ne disparaisse pas de la vie publique quand il aura quitté Downing Street.
Dans une interview qui doit être diffusée en intégralité mercredi soir sur la chaîne de télévision britannique TalkTV, le chef de l'État ukrainien a salué l'action de Boris Johnson, qui a été en première ligne dans le soutien des Occidentaux à Kiev face à l'invasion russe et est parfois considéré comme un héros en Ukraine.
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13 h 38 : la justice européenne confirme la suspension de RT France, Moscou promet des représailles
Moscou a promis d'entraver le "travail des médias occidentaux" sur son territoire, en représailles à la confirmation par la justice européenne de la suspension de la chaîne d'information russe RT France, décidée par l'UE après l'invasion de l'Ukraine.
"Nous allons prendre des mesures de pression similaires visant les médias occidentaux qui travaillent chez nous dans le pays", a réagi devant la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, après la publication d'un arrêt du tribunal de l'UE jugeant légale l'interdiction de diffusion de RT France.
"Nous n'allons pas non plus les laisser travailler dans notre pays", a-t-il ajouté. Ces médias ne doivent s'attendre à "aucune approche souple" de la part des autorités russes, a-t-il prévenu, dénonçant une "attaque contre la liberté d'expression et la liberté de la presse dans les pays européens, y compris en France".
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13 h 32 : les ports ukrainiens ont "repris le travail", selon la marine
Les trois ports ukrainiens désignés pour les exportations de céréales ont "repris le travail", même s'il reste des efforts à faire pour assurer la sécurité des convois, a annoncé la marine ukrainienne.
"Dans le cadre de la signature d'un accord sur le déblocage des ports ukrainiens pour l'exportation de céréales, les ports d'Odessa, de Tchornomorsk et de Pivdenny ont repris le travail", a-t-elle indiqué sur Telegram.
"La sortie et l'entrée des navires dans les ports maritimes se feront par la formation d'un convoi qui accompagnera le navire de tête. Mais cela sera précédé par le pénible travail des hydrographes" pour déterminer les voies sûres, a poursuivi la marine ukrainienne.
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13 h 25 : le centre de coordination des exportations ukrainiennes ouvre à Istanbul
Le Centre de coordination conjointe (CCC) chargé du contrôle des exportations de céréales ukrainiennes via la mer Noire a été officiellement inauguré à Istanbul, conformément aux accords signés le 22 juillet.
Le CCC, installé au sein d'une académie militaire, sera dirigé par "cinq représentants de la Russie, de l'Ukraine et de l'ONU, ainsi que de la Turquie, tant militaires que civils", a précisé le ministre turc de la Défense, Hulusi Akar, lors d'une brève cérémonie.
En vertu de ces accords, validés pour quatre mois entre la Russie, l'Ukraine, la Turquie et les Nations unies, le CCC sera chargé de conduire les inspections de navires au départ et à l'arrivée à Istanbul afin de garantir qu'ils ne transportent rien d'autre que des céréales.
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12 h 21 : le parlement ukrainien approuve la nomination du nouveau procureur général
Le Parlement ukrainien a approuvé la nomination du député Andriy Kostin au poste de procureur général du pays, a indiqué le bureau du procureur général.
Quelque 299 députés du Parlement, qui compte 450 sièges, ont approuvé la nomination de Andriy Kostin, a-t-il indiqué sur l'application de messagerie Telegram.
Andriy Kostin est membre du parti Serviteur du peuple, du président Volodymyr Zelensky. Le président l'avait nommé, plus tôt dans la journée, pour remplacer Iryna Venediktova, écartée par le dirigeant ukrainien, suite à un scandale.
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10 h 31 : au moins un mort lors d'une frappe russe à Bakhmut, selon les autorités locales
Au moins une personne a été tuée par une frappe russe sur un hôtel ukrainien dans la ville de Bakhmut, dans la région de Donetsk, selon les autorités locales.
"Selon les informations préliminaires, il y a des morts et des blessés, une opération de sauvetage est en cours", a écrit le gouverneur local Pavlo Kyrylenko sur Facebook.
Le service d'urgence local a indiqué un bilan d’au moins un mort et quatre blessés.
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10 h : un important pont de Kherson partiellement détruit par des frappes ukrainiennes, selon les autorités d'occupation
Des frappes ukrainiennes ont partiellement détruit un important pont de Kherson, ville occupée par les forces russes, ont annoncé les autorités d'occupation, à l'heure d'une contre-offensive ukrainienne dans cette région du sud du pays.
Le pont Antonovski, en banlieue de Kherson, est stratégique pour le ravitaillement car il est le seul reliant la ville à la rive sud du Dniepr et au reste de la région de Kherson.
"Ceux qui ont tiré sur le pont ont juste rendu la vie un peu plus difficile à la population", a affirmé aux médias russes Kirill Stremooussov, représentant des autorités d'occupation russes, minimisant l'impact de sa fermeture.
"Cela n'aura aucune influence sur l'issue des combats", a-t-il ajouté, sans pour autant préciser l'étendue des dégâts. Selon lui, "tout est prévu" et l'armée russe va installer des pontons et ponts militaires pour permettre la traversée du fleuve.
Kherson, capitale de la région éponyme, est située à quelques kilomètres à peine du front où les forces ukrainiennes ont lancé une contre-offensive afin de reconquérir ces territoires perdus dans les tous premiers jours de l'offensive russe contre l'Ukraine.
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8 h 28 : Wagner a probablement réalisé des avancées tactiques dans la région de Donbass, selon le renseignement britannique
La société militaire privée russe Wagner a probablement réalisé des avancées tactiques dans la région de Donbass, dans l'est de l'Ukraine, ont déclaré les services de renseignement militaires britanniques.
Les avancées ont été réalisées autour de la centrale électrique de Vuhlehirska et du village voisin de Novoluhanske, a déclaré le ministère de la Défense sur Twitter, ajoutant que certaines forces ukrainiennes se sont probablement retirées de la zone.
Latest Defence Intelligence update on the situation in Ukraine - 27 July 2022 Find out more about the UK government's response: https://t.co/11Xt2JqVi1🇺🇦 #StandWithUkraine 🇺🇦 pic.twitter.com/Edi1d3H1Yj
July 27, 2022 -
7 h 52 : Volodymyr Zelensky nomme un nouveau procureur général
Le président ukrainien a nommé Andriy Kostin, un député du parti politique du président, pour être le prochain procureur général du pays.
Volodymyr Zelenski a soumis une demande formelle au Parlement pour que l'assemblée vote la confirmation de Andriy Kostin. Il remplacerait Iryna Venediktova, qui a été démise de ses fonctions de procureur général.
Plusieurs hauts responsables ont été écartés en raison de la collaboration avec la Russie de nombreux membres de leurs agences, avait annoncé le président, le 17 juillet.
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7 h 29 : forte diminution des flux de gaz naturel russe par Nord Stream 1 vers l'Allemagne
Les flux de gaz naturel russe par Nord Stream 1 vers l'Allemagne ont diminué de près de moitié à partir de 8 heures CET le 27 juillet, selon les données de l'opérateur du gazoduc.
Quelque 17,3 gigawattheures (GWh) sont arrivés en Allemagne depuis la Russie entre 8 h et 9 h (6 h à 7 h GMT) contre près de 29 GWh par heure en moyenne ces derniers jours.
Le géant russe de l'énergie Gazprom avait annoncé qu'il arrêtait une turbine de plus sur le gazoduc Nord Stream 1 pour maintenance, ce qui entraînerait une réduction des flux de gaz à partir de mercredi.
Un porte-parole du Kremlin a estimé que la réduction de débit s'expliquait par les sanctions occidentales prises contre la Russie après l'invasion de l'Ukraine. "S'il n'y avait pas eu ces restrictions, tout aurait été accompli (...) dans les délais habituels", a-t-il dit.
Mais les Européens réfutent le motif technique et accusent Moscou d'utiliser le gaz en tant qu'arme économique.
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6 h 44 : Janet Yellen et Nadhim Zahawi discutent du plafonnement du prix du pétrole russe
La secrétaire au Trésor américain, Janet Yellen, a abordé la proposition de plafonnement des prix du pétrole russe lors d'un appel téléphonique avec le ministre britannique des Finances, Nadhim Zahawi, afin de réduire l'impact de la guerre en Ukraine sur l'énergie mondiale.
Tous deux ont discuté de la nécessité de continuer à accélérer le soutien budgétaire pour l'Ukraine, et des possibilités de tirer parti des sanctions imposées à la Russie, a déclaré le département du Trésor américain dans un communiqué.
Avec AFP
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Reportage en Ukraine : à Zaporijjia, un grand centre d'accueil pour les déplacés
Reportage en Ukraine : la centrale nucléaire de Zaporijjia hors de contrôle
LE FIL DU 25 JUILLET
Ukraine : les frappes sur Odessa ne gênent pas les exportations de céréales, selon le Kremlin
L'Humanité
Rachel Keke : « Ce n’est pas avec une prime qu’on remplit son réfrigérateur »
EntretienLa députée Nupes Rachel Keke, ancienne gréviste victorieuse de l’hôtel Ibis-Batignolles, était mardi à Paris auprès des salariés de Louvre Hotels Group en grève. Elle plaide pour une hausse généralisée des salaires et appelle à « se sortir la défaite de la tête ». Entretien.
Rosa MoussaouiL’écho des luttes pour de meilleurs salaires dans le secteur hôtelier parvient-il à l’Assemblée nationale, où est actuellement discuté le projet de loi sur le pouvoir d’achat ?
Oui, cet écho nous parvient ! Ces travailleuses et travailleurs dénoncent le blocage de leur salaire. Nous, nous livrons bataille dans l’Hémicycle pour faire valoir les propositions de la Nupes en faveur de la hausse des salaires, à commencer par le Smic à 1 500 euros.
Le peuple aspire à vivre décemment. L’inflation va atteindre cette année les 7 % : si les salaires restent ce qu’ils sont, si les augmentations sont en dessous de ce taux, ça ne suffira pas, les gens ne s’en sortiront pas.
Le gouvernement ne veut rien entendre. Il propose des primes, des chèques. Mais qu’est-ce qu’on peut faire avec des primes ? Étalées sur toute une année, ces primes ne valent rien. Ce n’est pas avec des chèques qu’on peut remplir son réfrigérateur. Ce n’est pas avec des primes qu’on peut nourrir ses enfants. Ils ne proposent rien de sérieux. Ils sont dos au mur. Le peuple souffre. Tout augmente sauf les salaires. Il faut sortir de cette logique.
Les grévistes des hôtels dénoncent aussi des conditions de travail difficiles, avec des cadences de plus en plus serrées. Vous avez connu de telles conditions de travail. Comment les changer ?
Par la lutte. C’est la seule façon d’améliorer les conditions de travail. Sans lutte, les employeurs ne comprennent pas. Pour l’instant, Louvre Hotels Group refuse de négocier, après cinquante-cinq jours de grève. À l’hôtel Ibis-Batignolles, nous avons dû faire vingt-deux mois de grève ! Ils répètent qu’il n’y a ni argent ni solution. Mais quand le rapport de forces s’installe, ils finissent toujours par trouver l’argent.
Deux mois de grève pour les salaires chez Louvre Hotels GroupLa majorité de ces grévistes sont des femmes immigrées. Subissent-elles des discriminations ?
On n’est pas loin de l’esclavagisme. Ces métiers, ce sont des hommes et des femmes d’origine étrangère qui les font. La plupart d’entre eux n’ont pas eu la chance d’aller à l’école, de poursuivre des études. Ils sont obligés de faire ces métiers. Ils sont méprisés, déconsidérés. Ce n’est pas acceptable dans un pays de droits.
Travail dissimulé. La révolte des exploités de l’hébergement d’urgenceDans ce conflit, la direction de Louvre Hotels Group, les directions d’établissement semblent rechigner à s’asseoir à la table des négociations. Comment restaurer une forme de dialogue social ?
Il faut continuer, ils finiront par céder. Ils savent que ces conflits gâtent leur image de marque. Ils ne peuvent pas les laisser s’enliser trop longtemps. Ils parient sur le découragement, la fatigue des salariés, sur l’usure de la grève. C’est une autre manifestation de mépris.
Vous dénoncez aussi avec force le recours, dans ces secteurs, à la sous-traitance...
La sous-traitance, c’est la maltraitance. Les donneurs d’ordres ne peuvent pas se laver les mains de la façon dont leurs sous-traitants se comportent avec les salariés. Ils ne peuvent pas se dégager de toute responsabilité en cas de conflit, quand les enveloppes budgétaires accompagnant les contrats interdisent des salaires et des conditions de travail dignes.
L'Humatinale
Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.
Depuis votre entrée au Palais Bourbon, comment vous situez-vous par rapport au monde du travail ?
Je garde toujours la lutte en moi. Je veux être une voix pour ceux qu’on n’entend pas. Pour ça, il faut hausser le ton, crier. Ce n’est pas une histoire d’agressivité. C’est pour que les gens comprennent bien la souffrance, la douleur de ceux qui sont mal payés.
Votre élection comme députée a mis un coup de projecteur sur ces métiers déconsidérés. Est-ce utile pour ceux qui luttent dans ces secteurs ?
Mon parcours prouve que, même lorsqu’on est tout en bas, on peut accéder aux responsabilités politiques. Pour les femmes de chambre, les gouvernantes, pour celles qui travaillent dans le secteur du nettoyage, de la propreté, c’est un souffle de dignité. Quand elles me voient, elles sont fières. Mes collègues et moi-même, nous n’avons jamais cessé de croire dans notre lutte, même dans les moments les plus difficiles. Il faut se sortir la défaite de la tête.
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Rachel KékéhôtellerieSalaires et pouvoir d'achatdiscrimination au travail France24 - Monde
Un nouveau dérapage de Viktor Orban indigne le comité d'Auschwitz
Publié le : 27/07/2022 - 09:44
FRANCE 24
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Le comité international d'Auschwitz s'est dit, mardi, "horrifié" après des propos du Premier ministre hongrois contre "les races mixtes". Le même jour, Zsuzsa Hegedus, une sociologue conseillant Viktor Orban depuis près de vingt ans, a remis sa démission en dénonçant "un pur texte nazi digne de Goebbels".
Un discours qui ne passe pas. Le comité international d'Auschwitz a manifesté son indignation, mardi 26 juillet, suite aux propos tenus par Viktor Orban, lors d'un déplacement en Transylvanie roumaine. des colère pas. L'intervention du Premier ministre, "un pur texte nazi", a également poussé une conseillère du gouvernement, à remettre sa démission.
En Transylvanie roumaine, où réside une importante communauté hongroise, Viktor Orban, connu pour sa politique anti-migrants, a réaffirmé avec virulence son rejet d'une société "multi-ethnique". "Nous ne voulons pas être une race mixte", qui se mélangerait avec "des non-Européens", a-t-il dit.
Les pays "où des peuples européens et extra-européens cohabitent ne sont plus des nations. Ces pays ne sont rien d'autre que des conglomérats de peuples", a encore lancé le Premier ministre de 59 ans, qui avait tenu des propos similaires dans le passé mais sans utiliser le terme de "race", selon des experts.
Il a aussi fait apparemment allusion aux chambres à gaz en fustigeant le plan de Bruxelles de diminuer de 15 % la demande européenne de gaz. "Je ne vois pas comment ils peuvent y contraindre les États membres, quoiqu'il existe un savoir-faire allemand dans ce domaine, comme le passé l'a montré", a-t-il ironisé.
Le comité international d'Auschwitz s'est dit, mardi, "horrifié" après ces propos contre "les races mixtes", appelant l'Union européenne à "prendre ses distances avec de tels relents racistes". Le discours du dirigeant nationaliste, "stupide et dangereux", rappelle aux survivants de l'Holocauste "les périodes sombres de leur propre exclusion et persécution", a réagi Christoph Heubner, vice-président de l'organisation, dans une déclaration transmise à l'AFP.
Il a appelé le chancelier autrichien Karl Nehammer, qui accueille, jeudi, Viktor Orban en visite officielle à Vienne, à se démarquer au nom de l'UE. Il faut "faire comprendre au monde qu'un Monsieur Orban n'a pas d'avenir en Europe", dont il "nie sciemment les valeurs".
"Position honteuse", idées "inacceptables"
Fait rare sous l'ère Orban, Zsuzsa Hegedus, une sociologue conseillant de longue date le Premier ministre hongrois, a aussi remis, mardi, sa démission. Dans une lettre diffusée par le média hongrois hvg.hu, celle qui revendique "une amitié de près de 20 ans" avec Viktor Orban, a dénoncé "une position honteuse" et "un pur texte nazi digne de (Joseph) Goebbels" – référence à l'ancien chef de la propagande de l'Allemagne nazie.
Disant "regretter une déclaration disgracieuse", Zsuzsa Hegedus a pointé du doigt un discours du Premier ministre hongrois "qui va à l'encontre de toutes (s)es valeurs fondamentales". Et de poursuivre à l'attention de Viktor Orban : "Je ne sais pas comment vous n'avez pas réalisé que vous avez transformé votre (discours) anti-migrant et anti-européen en un pur texte nazi digne de Goebbels (...). Je ne peux pas, en raison de la gravité des faits, même après notre amitié de près de 20 ans, passer outre cette fois-ci."
En réponse, Viktor Orban a mis en avant "la politique de tolérance zéro de son gouvernement quand il s'agit d'antisémitisme et de racisme", selon un courrier rendu public. "Tu ne peux pas sérieusement m'accuser de racisme après 20 ans de collaboration", s'est-il défendu.
La communauté juive hongroise s'était également insurgée en début de semaine. "De nombreuses espèces différentes peuplent notre planète. Sur deux pattes, travaillant, parlant et pensant parfois, une seule espèce vit pourtant sur cette terre : l'Homo Sapiens Sapiens. Cette race est une et indivisible", a écrit sur Facebook le grand rabbin, Robert Frölich.
Dans la classe politique, le ministre roumain des Affaires étrangères, Bogdan Aurescu, a jugé "inacceptables" de telles "idées".
Quant à la Commission européenne, elle a dit "ne jamais commenter les propos tenus par des responsables politiques européens". "Ce qui est clair, c'est que l'UE a un certain nombre de valeurs qui sont inscrites dans les traités et elle met en œuvre des politiques qui sont en relation avec ces valeurs et ces articles du traité", s'est contenté de réagir le porte-parole Eric Mamer, interrogé lors du point presse habituel.
Avec AFP
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État de droit : l'UE lance la procédure qui pourrait priver la Hongrie de fonds européens
Législatives en Hongrie : Viktor Orbán revendique une quatrième victoire d'affilée
REPORTAGE
À la rencontre de la très hétéroclite opposition au Hongrois Viktor Orban
Le Figaro
La leçon musclée d'évangélisation de François au Canada
Jean-Marie GuénoisLe pape a exhorté le clergé à la joie chrétienne sans plus se soucier de l'importance sociale de l'Église.
Le pape François se posera à Rome samedi à l'aube. Sa dernière journée de visite au Canada, ce vendredi, sera consacrée aux Inuits, l'un des multiples peuples autochtones. Il les rencontrera à Iqaluit, une petite ville de moins de 8000 habitants dont la moitié sont des Inuits. Il sera à seulement 300 kms au sud du cercle polaire arctique. Iqaluit est la capitale du Nuvanut, le plus grand territoire canadien situé au Nord Est.
À Québec, ce jeudi, la journée du pape fut davantage tournée vers les problématiques internes d'une Église catholique en proie au doute et à la profonde désaffection des fidèles. À la suite des scandales de la pédophilie d'une part mais aussi en raison de l'influence de la sécularisation qui lui a fait perdre, en un demi-siècle, son rayonnement spirituel et sa puissante influence sur la société canadienne.
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Le pape a donc profité des vêpres célébrées avec les représentants du clergé, des religieuses et religieux canadiens dans l'église Notre-Dame du Québec - dont la fondation remonte à 1647 – pour affronter le sujet sans prendre de gants. C'est même une leçon musclée d'évangélisation et «fraternelle» que le pape a proposée aux personnels religieux du Canada. Considérations qui pourraient s'appliquer aux Église catholiques de tous les pays occidentaux et que le pape a déjà développées ici et là mais pas aussi directement.
«Nostalgies inutiles»
D'entrée de jeu François a posé cette question provocante : « Comment se porte votre joie ? Notre Église exprime-t-elle la joie de l'Évangile ? Y a-t-il, dans nos communautés, une foi qui attire en raison de sa joie ? ». Car les personnels de l'Église doivent être des « pasteurs enthousiastes », a-t-il souligné et non « des religieux salariés » ou des « fonctionnaires du sacré ».
Qu'elle est cette joie ? Pas « une joie bon marché avec ses feux d'artifice », a noté le pape mais « la joie chrétienne ». Il la compare à une « expérience de paix qui demeure » même au milieu « des épreuves et des afflictions ». Puis le pape a livré sa méthode pour traiter la « sécularisation » qui a « transformé depuis longtemps les modes de vie en laissant Dieu presque au second plan ». « Nous devons veiller à ne pas rester prisonniers du pessimisme et de l'amertume, en nous laissant aller à des jugements négatifs ou à des nostalgies inutiles », a-t-il affirmé. Ce qui impose selon lui de choisir entre « le regard négatif » et « le regard de discernement ».
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«L'esprit de croisade n'est pas chrétien»
Quel est ce « regard négatif » ? « Il naît souvent d'une foi qui, se sentant attaquée, se voit comme une sorte d'"armure" pour se défendre du monde » avec un « esprit de croisade ». Mais selon le Pape, « ce n'est pas chrétien ; ce n'est pas non plus la voie de Dieu » car « le Seigneur, qui déteste la mondanité, a un regard bon sur le monde. Il bénit notre vie, il dit du bien de nous et de notre réalité, il s'incarne dans les situations de l'histoire non pas pour condamner, mais pour faire germer la graine du Royaume précisément là où les ténèbres semblent triompher. » Les prêtres doivent donc « s'incarner dans la réalité » telle qu'elle est « sans tomber dans la tristesse et le pessimisme qui ne viennent jamais de Dieu ».
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En effet continue François « si nous cédons à un regard négatif, nous risquons d'envoyer un message trompeur, comme si, derrière la critique de la sécularisation, se cachait la nostalgie d'un monde sacralisé, d'une société d'autrefois où l'Église et ses ministres avaient plus de pouvoir et d'importance sociale. » Le Pape, n'a pas mâché ses mots : « c'est un point de vue erroné » car « Dieu ne veut pas nous opprimer avec un pouvoir sacré dans un monde régi par des lois religieuses. »
«Sommes nous frères ou divisés en parti ?»
Prenant alors à son compte la pensée du philosophe canadien Charles Taylor, François a expliqué : « le problème de la sécularisation, pour nous chrétiens, ne devrait pas être la diminution de l'importance sociale de l'Église ou la perte de richesses matérielles et de privilèges ». Car « ce n'est pas la foi qui est en crise, mais certaines formes et manières par lesquelles nous la proclamons ». Il faut donc « chercher de nouveaux langages, changer certaines priorités pastorales, aller à l'essentiel ».
Mais a insisté le pape : «ne laissons pas entrer en nous l'esprit de sécularisme, en pensant que nous pouvons créer des projets qui fonctionnent seuls et avec les forces humaines uniquement, sans Dieu. Et, je vous le recommande vivement, ne nous enfermons pas dans le "retour en arrière" mais allons de l'avant, avec joie !»
Ce qui pose toutefois trois défis à l'Église : le premier, selon le pape, est « faire connaître Jésus. Dans les déserts spirituels de notre temps, générés par le sécularisme et l'indifférence, il est nécessaire de revenir à la première annonce. » Inutile, selon lui, « de répéter seulement certaines pratiques » ou « de reproduire des formes pastorales du passé », il faut de la « créativité pastorale » et une «nouvelle passion pour l'évangélisation».
« Ne plus jamais se laisser contaminer par l'idée qu'il existe une supériorité d'une culture par rapport à une autre . »
Second défi « le témoignage » mais à une condition : « être crédibles ». « Plus jamais ça » a donc lancé François en référence aux scandales sexuels dans l'Église. Ce sombre passé doit être « une occasion de conversion ». Quant au contexte typiquement canadien des peuples autochtones, le pape a demandé à l'Église de « ne plus jamais se laisser contaminer par l'idée qu'il existe une supériorité d'une culture par rapport à une autre » et qu'il serait « légitime d'utiliser des moyens de coercition contre les autres. » Concluant : « ne permettons à aucune idéologie d'aliéner et de confondre les styles et les modes de vie de nos peuples pour tenter de les soumettre et de les dominer. » Le papa a encouragé les prêtres et religieux à être « les protagonistes et les bâtisseurs d'une Église différente : humble, douce, miséricordieuse. »
Le troisième défi est la fraternité : « Demandons-nous : comment va la fraternité entre nous ? » Interrogeant dans les yeux, les prêtres, les religieux, les évêques, il a lancé : « Sommes-nous des frères ou des concurrents divisés en partie ? »
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Plongeons clandestins, soirées… Le squat de piscines, un délit saisonnier en pleine expansion
ENQUÊTE - Les intrusions dans les bassins privés mais aussi municipaux sont en hausse, notamment dans le Sud.
Douleur intense, partenaires impossibles à oublier… 10 ou 20 ans après, ces ruptures dont certains ne se remettent pas
ENQUÊTE - La séparation amoureuse est un deuil dont il faut respecter les étapes pour s'en remettre : l'accepter, faire sienne la colère, la dépasser. Mais certains ne cicatrisent jamais totalement de ces déceptions sentimentales.
Ces Français qui s’exilent parce qu’ils «ne reconnaissent plus la France»
ENQUÊTE - Insécurité, incivilités, communautarisme, «cancel culture»… Dans la part croissante de nos concitoyens qui s’expatrient, un certain nombre y est poussé par dépit.
L'Humanité
Bagnères-de-Bigorre. 43 jours de bagarre pour les salaires chez Pommier
ActuIndustrie. Les salariés du fabricant de matériel d’électricité, filiale du groupe Cahors implantée dans les Hautes-Pyrénées, entamaient, ce mardi, leur 43e jour de grève.
Luis ReygadaEn plein cœur de l’été, certains s’adonnent aux plaisirs des congés et profitent de longues marches dans le magnifique arrière-pays occitan. À Bagnères-de-Bigorre, dans les Hautes-Pyrénées, ils étaient plus d’une centaine à battre le pavé, ces dernières semaines, mais pour d’autres raisons : leur effort ne s’inscrit pas dans l’endurance kilométrique mais dans le rapport de forces qui oppose force de travail et capital, et se cristallise dans la grève.
Cornes de brume
Ici, voilà maintenant plus de deux mois que le conflit social a éclaté, le 24 mai, et c’est « au son des mégaphones, des cornes de brume, des pétards et sous la fumée des fumigènes » que les employés de l’usine Pommier ont déjà défilé plusieurs fois dans le centre-ville pour faire entendre leurs revendications (1).
Quarante-trois jours que leur patron, Grégoire Libert, fait la sourde oreille face à des grévistes qui rappelaient, ce mardi, au sortir d’une conférence de presse, la légitimité de leur lutte : « Nous nous battons pour conserver un fleuron de l’industrie sur notre territoire, pour nos emplois, ainsi que pour la juste rémunération de notre travail. Nous réclamons le droit de vivre et travailler dignement. »
Payé au smic après 17 années d’ancienneté
Bruno Lavigne est ouvrier monteur chez Pommier, une des dix filiales du groupe Cahors, spécialiste de la gestion des réseaux électriques et de télécommunications pouvant se vanter de compter parmi ses clients des acteurs majeurs du marché comme Enedis, Engie, Vinci, Bouygues ou encore Eiffage.
« Dans ce site, on fabrique des cellules électriques qui vont dans les blocs de béton servant à redistribuer l’électricité », nous explique celui qui, malgré 17 années d’ancienneté, peine à boucler ses fins de mois avec un salaire d’à peine 1 330 euros net. « Quand je suis rentré dans la boîte, avec le treizième mois et les primes, on arrivait à s’en sortir. Maintenant, le Smic m’a rattrapé ; c’est malheureusement le cas de beaucoup de travailleurs à Pommier. »
L'Humatinale
Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.
Après deux années difficiles, les salariés estiment s’être assez retroussés les manches et avoir suffisamment supporté les difficultés – provoquées notamment par une réduction drastique des effectifs, passés de 129 à 67 salariés – pour mériter aujourd’hui des hausses de salaires permettant au moins de faire face à l’inflation. Lors des dernières NAO, alors que les comptes de l’entreprise sont redressés, l’intersyndicale CFDT-CGT a réclamé des augmentations de 5 % et le retour de la prime de vacances, d’un montant de 400 euros.
Surcharge de travail, burn-out
Mais la réponse de la part de la direction est « non », et ce malgré l’image que Cahors met en avant dans sa communication : celle d’un groupe qui serait « socialement responsable » et adepte du « dialogue social constructif » avec « des équipes ressources humaines à l’écoute ». « On a perdu tous nos acquis au prétexte que l’usine n’allait pas bien, rappelle Aurélien Leroy, délégué syndical central CGT. La prime de vacances mais aussi la prime de la médaille du travail, les chèques emploi service universel… Aujourd’hui, la société fait des bénéfices, alors nous n’acceptons pas qu’il n’y ait aucune négociation possible. La diminution de 50 % des effectifs a provoqué une dégradation de nos conditions de travail, avec de la surcharge et même des burn-out. Les salariés en ont marre, ils doivent être écoutés. »
Déterminés à se faire entendre, les grévistes accumulent les mobilisations et reçoivent de nombreux soutiens à travers le département et même au-delà, notamment de leurs collègues de la filiale Maec-Cahors, dans le Lot. Lorsque les Pyrénéens débarquent en bus pour interpeller leur PDG jusque sous les fenêtres de son bureau, le 15 juin, leurs camarades débrayent pour aller les soutenir. Eux-mêmes s’étaient déjà mis en grève en mars 2021, avant de relancer un mouvement en novembre à la suite d’un protocole de fin de conflit que n’aurait pas respecté Grégoire Libert.
Un ancien de chez Goldman Sachs
Aujourd’hui, les salariés de Pommier ne croient plus en la sincérité de cet ancien de chez Goldman Sachs. La CGT indique avoir saisi l’inspection du travail pour des délits d’entrave et le non-respect du droit de grève. « Il refuse de se réunir, laisse pourrir le conflit et ne fait que des propositions par téléphone et à la baisse, qu’il sait inacceptables pour nous », précise Aurélien Leroy (2).
Malgré les difficultés de tenir un mouvement comme celui-ci dans la durée – le taux de grévistes est passé de 95 % à un tiers aujourd’hui et la CFDT s’est résolue à reprendre le travail depuis le 4 juillet –, les grévistes se disent décidés à bloquer la production « jusqu’à obtenir de véritables négociations ». Quitte à faire pression en passant par la préfecture, la Direccte ou même l’Élysée !
Profitant d’un passage du président de la République dans la région, la semaine dernière, les représentants de la CGT se sont en effet réunis avec certains de ses conseillers pour leur exposer leurs griefs. « Ils ont pris note et se sont engagés à contacter M. Libert. Pour le moment, nous n’avons aucun retour, mais espérons qu’ils tiendront parole rapidement. Quoi qu’il en soit, nous ne lâcherons rien » (3).
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grèvescgtcfdtSalaires et pouvoir d'achat L'Humanité
Laylow, le rappeur numérique, vous donne rendez-vous à la Fête de l’Humanité
ActuL’univers rétrofuturiste du Toulousain a de quoi transporter. Avec son album, l’Étrange Histoire de Mr. Anderson, il nous fait voyager dans les méandres de son esprit. Laylow va clôturer sa tournée à la Fête de l’Humanité 2022, où le public aura droit à une performance exceptionnelle.
Emma NeigeEntre auto-tune, mélancolie et références cinématographiques, l’univers rétrofuturiste de Laylow a de quoi transporter. Une véritable catharsis ! Le rappeur toulousain explore le genre musical mêlant l’innovation numérique à la nostalgie de l’an 2000.
Son premier album, intitulé Trinity, en référence au personnage de la saga Matrix, est certifié disque d’or et de platine quelques mois après sa sortie. Il propulse l’artiste au rang d’incontournable du milieu hip-hop francophone dès 2020.
Son dernier opus l’Étrange histoire de Mr. Anderson, sorti en juillet 2021, comptabilisait plus de 5,4 millions de streams en 24 heures. Laylow propose un album conceptuel introspectif, voyage dans les méandres de son esprit qui met en avant son alter ego, Mr. Anderson.
L’univers de Tim Burton
Parallèlement, le rappeur cinéphile fait ses premiers pas dans le 7e art. Il accompagne son projet musical d’un court métrage du même nom qu’il produit, met en scène et coécrit avec Osman Mercan. Parmi les références convoquées par l’artiste, on discerne le roman l’Étrange Cas de Dr. Jekyll et de Mr. Hyde et l’univers de Tim Burton.
On remarque également l’influence du hip-hop des années 2000, d’Eminem et de 50 Cent avec les titres Window Shopper Part 1 et Part 2. Laylow s’est imposé sur la scène rap francophone grâce à sa créativité et sa polyvalence. Ses nombreuses collaborations avec des grands noms du milieu tels que Alpha Wann, Hamza, Damso ou encore Nekfeu aboutissent à de véritables bangers, des morceaux qu’on écoute pendant trois heures en boucle.
Dans ses projets, le rappeur attache une grande importance au son comme à l’image. Ses clips vidéo déjantés sont toujours très attendus et appréciés. Après deux concerts parisiens en mars, Laylow clôture sa tournée à la Fête de l’Humanité, le public peut déjà s’attendre à une performance exceptionnelle.
Fête de l'Humanité 2022rapGrande scèneMusique L'Humanité
Nous sommes tombés victimes, éloge funéraire des camarades russes
ActuLes chants de la révolte #9. Un poème de la fin du XIXe siècle devient l’hymne de la révolution de 1905. Il consacre le peuple martyr qui entend rester libre, et résonnera aux funérailles de Lénine.
Vadim KamenkaÀune trentaine de kilomètres de Saint-Pétersbourg, sous le soleil, un groupe de soldats, armes à la main, se tiennent en ligne. Le vent venu du golfe de Finlande souffle dans leurs vêtements. Face à eux, des marins de Kronstadt, débraillés, attendent le visage livide. Sur l’île-forteresse dans le fort d’artillerie Grand-Duc Constantin qui sert de base navale à l’Empire russe, ils entonnent : « Mais l’heure a sonné et le peuple vainqueur/S’étire, respire, prospère/Adieu, camarades, adieu, nobles cœurs/Adieu, les plus nobles des frères. »
Quelques instants plus tard, la vingtaine de militaires de la puissante flotte de la mer Baltique est exécutée, en cet été 1906. À l’avant-garde du processus révolutionnaire qui a éclaté en Russie depuis janvier 1905, une partie de la flotte a participé à un nouveau mouvement d’insurrection en ce mois de juillet. Cette nouvelle révolte s’avère mal organisée par les mouvements bolcheviques et socialistes révolutionnaires, et se solde par une défaite des insurgés et une répression brutale de l’empire.
De multiples hypothèses existent sur leur auteur.
La strophe entamée par les militaires de la puissante flotte russe est issue de Nous sommes tombés victimes (en russe, my stahly zhertvami). En France, elle a pris le nom du Chant des martyrs, une marche funèbre devenue un hymne révolutionnaire. Au départ, il s’agit de poèmes publiés au XIX e siècle. De multiples hypothèses existent sur leur auteur. « Le texte se composerait initialement, aux alentours de 1875-1885, de deux poèmes. La plus sérieuse (des hypothèses) mène à Arkady Arkhangelsky qui écrit aussi sous le nom d’Anton Amosov. Une seule version reste et devient populaire », explique l’historien Naum Kleiman à l’Humanité.
Pourquoi une complainte s’impose-t-elle comme le ralliement de la révolution de 1905-1906 et se veut chantée par la plupart des camarades dans leur dernier souffle ? Les paroles évoquent la mort tragique, pour « un amour fatal et désintéressé » : le peuple. Quoi de plus beau pour des milliers de révolutionnaires : « Tu as tout donné ce que tu pouvais pour lui, pour sa vie, son honneur et sa liberté. »
Jamais une œuvre n’a collé aussi bien à un événement historique
La mélodie, composée probablement par Nikolaï Ikonnikov, possède un rythme lent, typique d’une marche funèbre. Elle est souvent chantée par des chœurs pour renforcer la force tragique de l’œuvre. Malgré cette sévérité, les paroles simples s’imposent dans la première révolte russe. Jamais une œuvre n’a collé aussi bien à un événement historique. Car, ces dizaines de marins de Kronstadt qui chantent avant leur exécution ne sont pas les seuls.
Dans ses mémoires, Nadejda Kroupskaïa écrit sur les nombreux cimetières où les chœurs russes ont entonné ce chant et « même Lénine avec un groupe de camarades l’ont chanté spontanément quand ils ont appris la répression du Dimanche rouge à Saint-Pétersbourg (janvier 1905) ». De ce drame, Vladimir Ilitch retient : « Au moment du soulèvement, une lutte physique pour l’armée est également nécessaire (…) tous les travailleurs du parti durant la révolution devront être guidés par la nécessité d’une offensive audacieuse et d’une attaque les armes à la main, dans le but d’anéantir les autorités. »
Et le despote festoie dans un palais luxueux/Comblant l’angoisse de vin/Mais des lettres formidables sont depuis longtemps sur le mur/Une main fatale dessine.
Le poème contient une référence biblique autour de la fête du roi Balthazar dans Babylone assiégée. « Et le despote festoie dans un palais luxueux/Comblant l’angoisse de vin/Mais des lettres formidables sont depuis longtemps sur le mur/Une main fatale dessine. » Une forme de parallèle se dégage avec la brutalité du tsar Nicolas II et sa future chute. Après avoir mis fin au servage, l’Empire russe reprend un visage autocratique sous Alexandre III et son fils.
La crise économique qui frappe le pays et la défaite lors de la guerre contre le Japon (1904-1905) avec ses milliers de morts déclenchent un fort mécontentement. Des révoltes paysannes se multiplient contre l’exploitation, la faim et la privatisation des terres. Même combat chez les ouvriers qui travaillent plus de quatorze heures dans des conditions déplorables. Avec l’industrialisation du pays et les premières grandes usines, leur poids devient important.
Cette colère retentit avec le souffle des chœurs et leur lyrisme. Le peuple qui se soulève dans la chanson est bien celui de 1905 : grèves, manifestations et révoltes s’enchaînent dans tout le pays. La capitale impériale, Saint-Pétersbourg, en devient le cœur où des réformes sont réclamées avec la remise d’un manifeste au tsar Nicolas II. En tirant sur la foule pacifique – le Dimanche rouge – devant le palais d’Hiver, les troupes précipitent la révolution. Un premier soviet d’ouvriers est créé à Saint-Pétersbourg.
Des militaires rejoignent le mouvement, dont le cuirassé Potemkine qui dresse le drapeau rouge. Si le manifeste est finalement signé en octobre 1905, la répression s’abat violemment dans les mois qui suivent. Véritable répétition de celle de 1917, la révolte et Nous sommes tombés victime ne s’éteindront jamais. En 1924, ce chant résonne aux funérailles de Lénine. Les carillons de la tour Spasskaïa du Kremlin ont joué la mélodie de 1918 à 1932. L’illustre compositeur Dmitri Chostakovitch glisse lui aussi le thème dans son 3 e mouvement de la 11 e symphonie : l’Année 1905.
Les chants de la révolteLes séries d'été de l'HumanitéRussieMusique Le Figaro
Festival de Marvao au Portugal: la musique s’envole hors du temps
Bertrand de Saint VincentLe festival, créé par le chef d’orchestre Christoph Poppen dans le cadre somptueux d’un antique village portugais perdu dans les hauteurs de l’Alentejo, connaît sa huitième édition. Une épopée unique et magique.
C’est lors d’une randonnée à bicyclette que Christoph Poppen découvrit ce village fortifié, à 850 m d’altitude, au sommet de la Serra de Sapoio, à la frontière entre le Portugal et l’Espagne. Ruelles escarpées bordées de maisons en pierre blanche, fortifications se confondant avec le rocher, chemin de ronde, il eut un coup de cœur pour ce lieu spectaculaire, marqué par l’histoire et protégé des ravages de la modernité.
Fondé par les Romains, conquis par les Maures, Marvao fut libéré de l’emprise musulmane par le roi Alphonse Ier au XIIe siècle. Le château fut ensuite consolidé jusqu’à devenir une citadelle imprenable. Sauf par un chef d’orchestre et violoniste allemand. Après y avoir acquis une maison, Christoph Poppen eut l’idée un peu folle d’y bâtir un festival: «Il y avait l’architecture, un silence absolu, une vue à couper le souffle. Il manquait la musique.» Une symphonie de Mozart lui trottait dans la tête. Le premier témoin de sa décision fut le barman qui, questionné sur l’éventualité de faire venir dans ce village d’une centaine d’âmes quelques amateurs de musique, lui donna son aval.
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Un album de photos de Marvao sous le bras, le chef intrépide partit à la conquête des musiciens de Lisbonne. Et fort de son expérience et de ses relations - il avait notamment dirigé l’orchestre de Munich et fondé le Cherubini Quartet, dont il fut pendant près de vingt ans le premier violoniste - il lança, durant un week-end, le premier Festival international de musique de Marvao: «La première édition fut du point de vue de l’organisation un chaos absolu, admet-il en souriant. Mais il y avait un tel enthousiasme que nous ne pouvions que poursuivre.»
Brahms en fil rouge
Le festival a survécu, grandi, mûri et, s’étendant désormais sur une dizaine de jours et offrant une quarantaine de concerts, en est à sa 8e édition. Brahms en est cette année le fil rouge et l’intégrale de la musique de chambre du compositeur romantique allemand s’achève ce week-end, en présence du chef de l’État, Marcelo Rebelo de Sousa.
Auparavant, on a écouté une émouvante Symphonie n° 2 en si bémol majeur de Mendelssohn (où la soprano Juliane Banse a dû se faire remplacer au pied levé), avec le ténor Lothar Odinius et l’autre soprano Yeree Suh ; un moment magique et intense offert par le pianiste sud-coréen Sunwook Kim, interprétant des impromptus de Schubert (avant de le retrouver au côté de la violoniste Clara-Jumi Kang dans la Sonate pour violon et piano n° 1 de Brahms) ; un époustouflant numéro d’accordéon du Portugais Joao Barradas lors du gala d’ouverture sur un concerto de Jean-Sébastien Bach, suivi d’un morceau d’Astor Piazolla.
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Parmi les artistes, de jeunes espoirs et des valeurs confirmées: Adrien La Marca, «nouveau héros de l’alto», le pianiste Alexander Krichel, le trio Amatis ; une jeune génération d’artistes portugais, tels que le pianiste Bernardo Soares ; le violoncelliste français Aurélien Pascal, qui a connu une ascension fulgurante, invité du concert de gala final avec le violoniste Donghyun Kim. Au programme, Mozart, Nino Rota, Saint-Saëns, Bizet, Berlioz…
Un cadre insolite balayé par le vent
Du matin au soir, les concerts promènent les festivaliers dans des cadres insolites, parfois balayés par le vent. La nature reste reine, qui imprime à chaque événement ses sonorités, ses imprévus, d’émotions particulières. On s’installe dans les ruines du château de Marvao, on descend par un escalier abrupt dans la profondeur d’une ancienne citerne, on se recueille dans une église du village. Hors les murs, le festival s’offre une excursion dans le village voisin de Portalegre, ou, plus spectaculaire, dans la ville moyenâgeuse haut perchée de Castelo de Vide. Traversant la frontière, on va jusqu’à la place du village de Valencia d Alcantara pour écouter, sous les étoiles, Les Quatre saisons de Vivaldi, dans la lointaine et si proche Espagne.
De retour dans leur hôtel, les festivaliers s’émerveillent de cet environnement préservé, de ce silence, entrecoupé parfois de quelques notes de piano accompagnées de voix haut perchées. Le seul risque, si vous venez un jour dans ce village du bout du monde, c’est d’avoir envie d’y revenir.
Festival de Marvao, jusqu’au 31 juillet.
Le rappeur américain de 24 ans JayDaYoungan tué par balle
DISPARITION - L'hécatombe se poursuit dans le milieu du rap américain. Le musicien, connu pour ses tubes 23 Island, Elimination est décédé dans sa ville natale de Bogalusa, en Louisiane.
Obsèques de Dani : Cali, Gérard Lanvin, Anthony Delon et 3000 personnes pour lui dire adieu
Décédée le 18 juillet à 77 ans, la chanteuse, actrice et mannequin fut la reine du «Paris by night» des années 70 mais aussi une interprète de grand talent saluée par ses amis venus nombreux assister à ses obsèques, à Perpignan, d'où elle était originaire.
Le rappeur Mister You arrêté à Orly et incarcéré
En 2021, le rappeur de 38 ans avait été condamné à 24 mois de prison aménageable pour avoir fait la promotion sur les réseaux sociaux d'un point de deal.
Regarder la vidéo L'Humanité
Porcherie, le cri d’une génération contre l’extrême droite
ActuLes chants de la révolte #7 Le morceau du groupe Bérurier Noir, rallongé d’un refrain antifasciste, est devenu un traditionnel des manifestations, à une époque où on savait « emmerder le Front national ».
Grégory MarinC’est une fin de chanson (légèrement) improvisée. Un refrain devenu le slogan antifasciste d’une génération. « La jeunesse emmerde le Front national », font chanter à leur public les « Bérus » en ce mois de novembre 1989. Mais leur titre Porcherie, sur lequel ce cri du cœur est venu se greffer, n’avait pourtant (presque) pas vocation à porter cette lutte-là.
« On était des cas sociaux, issus de milieux petits bourgeois éclatés ou de familles éclatées d’ouvriers », expliquait François dans l’Indépendant, en novembre 2013. Une guitare électrique (Loran), une voix (François) et Dédé, la boîte à rythmes qui remplace le traditionnel batteur. Une configuration brute qui soutient et prolonge la révolte des Bérurier Noir.
Protégés par un public qui joue les services d’ordre, ils donnent à partir de 1982 des concerts sauvages dans le métro, devant le Centre Pompidou… Le réseau underground punk, le bouche-à-oreille, les fanzines font leur succès. Peu de radios et encore moins de télés…
Malgré des concerts de plus en plus gros – dont ils limitent l’entrée à 50 francs (13 euros) pour protester contre les tarifs prohibitifs –, rien qui leur tourne la tête. Ils y veillent : François est toujours manutentionnaire au BHV, Loran animateur en centre de loisirs.
Mais, « en 1988, tout le monde a pété un boulon », sous pression de la droite et de l’extrême droite. « On ne faisait plus un concert sans qu’il y ait au minimum deux cars de CRS à l’extérieur de la salle. Il y a même eu un papier de l’AFP qui nous présentait comme la branche culturelle d’Action directe », se rappelait Marsu, le manager du groupe, dans Libération, en 2004. En 1989, le groupe décide alors d’une série de concerts « hara-kiri ».
Exploitation animale, fanatisme, violations des droits… Le titre est « un état des lieux radical de la violence mondiale ».
Les 8, 9 et 10 novembre 1989, l’Olympia accueille ce qui restera comme un monument de l’histoire du punk français. Parmi les morceaux survoltés, épaulés par des jongleurs, des clowns, un cracheur de feu, une version de Porcherie dont la fin, modifiée, immortalisera le slogan.
Le titre est « un état des lieux radical de la violence mondiale », écrit Fanfan sur son site (1) : exploitation animale, fanatisme, violations des droits de l’homme… « Le monde est une vraie porcherie/Les hommes se comportent comme des porcs/De l’élevage en batterie/À des milliers de tonnes de morts. (…) Le Tiers-Monde crève, les porcs s’empiffrent/La tension monte, les GI’s griffent… » Et puis, à la fin du morceau : « Flic-armée : porcherie/Apartheid : porcherie/DST : porcherie/Et Le Pen : porcherie ».
En concert, François en rajoute, fustigeant « l’enfoiré de gros Le Pen »… Et, pour conclure, exhorte la jeunesse : « On vous fait confiance : plus jamais de 20 %, plus jamais ! (…) À toutes les manifestations nazies, soyez-là, soyez présents et empêchez-les ! Car nous sommes noirs, nous sommes blancs, nous sommes jaunes et ensemble nous sommes de la dynamite ! »
Couinements de cochon
Les Bérurier Noir ont toujours été investis d’un antifascisme radical. Dans la version studio de Porcherie, ils introduisaient le morceau par un extrait de discours prononcé le 28 septembre 1984 par Jean-Marie Le Pen lors d’un rassemblement du Front national de Belgique à Bruxelles : « Mesdames et Messieurs, ce qui est en train de se passer constituera demain les fondations du grand mouvement national belge. »
Le FN, qui venait de réaliser une percée aux élections municipales de Dreux (dix élus, dont trois adjoints), puis aux élections européennes (11 %), suscitait encore des réactions de rejet des partis de gauche, des syndicats, des associations et citoyens… Ce jour-là, une manifestation débordait et Le Pen, obligé d’interrompre son discours, prononçait ces paroles, qui sur Porcherie se terminent par des couinements de cochon.
« On pensait récolter un procès, et on était prêts ! », lançait Loran au magazine en ligne Greenroom, en 2017. « On voulait un débat, on voulait passer à la télé face à lui. Finalement, il n’a rien engagé (…), et on s’est vite rendu compte que les jeunes réagissaient énormément à cette chanson précise. »
Jusqu’à ce que même le nom de la chanson soit oublié au profit du refrain. Il résonnait encore en 2002 lorsque Le Pen père s’est qualifié pour le second tour de l’élection présidentielle. « C’était à la nouvelle génération de reprendre le flambeau », regrette Marsu, toujours sur Greenroom. Las ! Depuis, sa fille y a accédé deux fois, sans que résonne le fameux slogan (2)…
(1) Fanxoa/archivesdelazonemondiale. (2) Malgré une nouvelle version du morceau écrite par Loran en 2017.
SÉRIE. Les chants de la révolte
Une série en partenariat avec Zebrock, à retrouver sur l’application Mélo.
On connaît la chanson... Pas les paroles !
De « L’aigle noir » de Barbara à « Macumba » de Jean-Pierre Mader, en passant par « Il ne rentre pas ce soir » d’Eddy Mitchell ou « Ville de lumière » de Gold...
Vous avez aimé notre série d'été "On connaît la chanson, pas les paroles" sur le sens méconnu des textes des tubes musicaux ?
Bonne nouvelle, cette série revient pour une deuxième saison au mois d'août 2022 !
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Les chants de la révolteLes séries d'été de l'Humanité L'Humanité
Deux ans après, le bilan de « 1 jeune, 1 solution »
ActuInsertion En un an, 1,8 million de 15-29 ans ont bénéficié de ce dispositif imaginé pour soutenir leur intégration dans l’emploi, fragilisée par la crise du Covid. Ils sont en majorité très jeunes et peu diplômés, selon une nouvelle étude de la Dares.
Anaëlle HédouinUn peu plus de deux ans après le lancement du plan « 1 jeune, 1 solution », visant à faciliter la formation et l’insertion professionnelle des jeunes de 15 à 29 ans, la Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares) dresse le profil chiffré des bénéficiaires du plan. En réponse à la crise sanitaire et à la difficulté de l’accès au monde de l’emploi pour les jeunes générations, l’État a engagé ce programme « 1 jeune, 1 solution », décliné en différents axes : accompagnement des jeunes les plus éloignés de l’emploi, aides à l’embauche, emplois aidés et formations. Ces moyens s’appuient sur des dispositifs en grande partie déjà existants, comme les contrats aidés (parcours emploi compétences – PEC ; contrat unique d’insertion-contrat d’insertion en entreprise), les contrats de professionnalisation et d’apprentissage, ou bien les dispositifs d’accompagnement renforcé (garantie jeunes – GJ ; accompagnement intensif des jeunes – AIJ).
41 % de hausse en un an
Entre mi-2020 et mi-2021, 1,8 million de nouveaux entrants ont ainsi pu bénéficier de l’ensemble des dispositifs de ce programme, soit 41 % de plus que l’année précédente sur certains pans, d’après l’étude de la Dares. Les dispositifs d’accompagnement renforcé sont particulièrement touchés par cette hausse des entrées, avec 94 % d’entrants en plus pour l’AIJ, et 50 % pour la GJ. L’impact du plan « 1 jeune, 1 solution » est également visible sur les contrats aidés, fortement réduits avant la crise, qui constatent par exemple une hausse de 50 % d’entrée pour les PEC. Portées par l’aide exceptionnelle versée aux entreprises dans le cadre du plan, les entrées en contrat d’apprentissage ont augmenté de 57 %. Contrairement à celles des contrats de professionnalisation, qui ont diminué de moitié. « Un effet de substitution entre ces deux dispositifs pourrait expliquer en partie ces évolutions symétriques », explique le rapport de la Dares.
Si la tendance est à la hausse des entrées dans les différents dispositifs du plan, il y a toutefois peu d’évolution des profils des entrants. Les accompagnements par les missions locales (GJ, etpParcours contractualisé d’accompagnement vers l’emploi et l’autonomie) et par l’insertion par l’activité économique (IAE) restent orientés vers un public plus jeune et moins diplômé. Le public de la GJ est composé, par exemple, de 65 % de personnes entre 15 et 20 ans et de 41 % de jeunes au niveau de diplôme de type baccalauréat ou équivalent.
L’étude souligne également que près d’un quart (23 %) des bénéficiaires de l’IAE habitent dans un quartier prioritaire de la politique de la ville. La seule évolution notable se trouve dans les contrats d’alternance. Pour les contrats de professionnalisation, le niveau de diplôme des nouveaux entrants diminue : 15 % des jeunes ayant commencé un contrat de mi-2019 à mi-2020 avaient un niveau d’études inférieur au bac, contre 24 % pour ceux ayant signé de mi-2020 à mi-2021. C’est le phénomène inverse pour les contrats en apprentissage, où la part de jeunes ayant un niveau inférieur au baccalauréat passe de 45 % à 34 %.
garantie jeunesemploi des jeunes Le Figaro
«Les quatorze années de Weimar correspondent à la montée en puissance d'une Allemagne anti-Lumières»
Eugénie BoilaitFIGAROVOX/ENTRETIEN - Dans son ouvrage La République assassinée, Alexis Lacroix revient sur les années difficiles de la toute jeune république de Weimar, née en 1918 et construite sur les ruines de la Première Guerre mondiale. Il retrace sa chute qui commence à l'assassinat de Walter Rathenau.
Alexis Lacroix est professeur de lettres modernes à l'université catholique de Lille et directeur de l'hebdomadaire Actualité Juive et producteur à France Culture.
FIGAROVOX. -Dans quelles conditions est née la République de Weimar ?
Alexis LACROIX. - Dans la douleur de la défaite, ressentie par maints Allemands comme un cataclysme. La république est proclamée au cours de la révolution de 1918, le 9 novembre 1918, soit deux jours avant la fin des hostilités de la Première Guerre mondiale. La Constitution de Weimar est adoptée le 31 juillet 1919. Weimar, la ville où l'Assemblée nationale constituante rédige la constitution, donne a posteriori son nom à la période historique dans son ensemble. Weimar est une «grande première» dans l'histoire de l'Allemagne: c'est une démocratie parlementaire dirigée par le président du Reich et gouvernée par le chancelier du Reich, nommé par le premier, investi par une majorité des membres du Reichstag et responsable devant cette assemblée. Aux fondations de cette république, il y a le ralliement massif des sociaux-démocrates, exerçant une cogestion avec les catholiques du Zentrum et la droite modérée. Dès le départ, se déchaîne, aussi, l'hostilité franche et massive des marxistes révolutionnaires, qui ne désarmera plus jamais. Et qui a tout compliqué par la suite.
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Vous commencez votre ouvrage par une description saisissante du Berlin effervescent qui succède à une Vienne «soudain provincialisée»par l'éclatement de l'empire austro-hongrois en 1918. Comment décrieriez-vous le Berlin du début des années 1920 ?
Effervescent, oui, et intensément créatif. Rempli d'une électricité vibratoire. Une ville intense et devenue, soudain, très avant-gardiste, à la suite, vous avez raison, de la rétrogradation des autres métropoles de l'aire germanique, et du crépuscule de la Vienne impériale. À Berlin afflue, dès 1919, la fine fleur des lettres, des arts et des sciences. Joseph Roth en 1920, Arnold Schoenberg en 1924... C'est une reviviscence complète de l'écosystème de cette cité jusqu'ici assez provinciale, perdue au fin fond du Brandebourg. C'est aussi, comme je le raconte, l'expérimentation dans le monde germanique, d'un avant-gardisme qui exprime les aspirations les plus audacieuses, parfois les plus débridées, de la modernité, jusqu'au vertige. Il y a là un côté New York sans les gratte-ciel.
Joseph Roth, nostalgique de Vienne et plus encore inconsolable de son Brody judéo-galicien, exprimera ses sentiments mêlés vis-à-vis de cette «Métropolis» vorace et gigantesque. Un peu effrayante à ses yeux, trop «grande, grise et cruelle». Sans doute a-t-il eu une prémonition d'artiste. En 1929, un autre artiste, Alfred Döblin, scénarisera génialement cette course à l'abîme dans un Berlin en crise, celui de Berlin Alexanderplatz.
Il y a là sans doute, voyez-vous, une sorte de théorème propre aux grandes républiques démocratiques. Un axiome historique. Quand ces pays vont mal, leurs citoyens juifs, souvent, se retrouvent en première ligne
Stefan Zweig parle de l'assassinat de Walter Rathenau, ministre des Affaires étrangères, en 1922 comme d'un «épisode tragique qui marque le début du malheur de l'Allemagne, du malheur de l'Europe». Qui était cet homme et dans quels contextes politique et social s'inscrit son assassinat ?
Par sa personnalité, sa recherche de la nuance, ses dons d'écriture, de pensée et ses qualités politiques, Walter Rathenau fut l'incarnation du meilleur de la culture allemande. Rathenau était par ailleurs l'héritier d'un empire industriel fondé par son père et incarnait – pour beaucoup de conservateurs d'alors – les élites libérales et cultivées. Saint-simonien, de sensibilité plutôt sociale-démocrate, ce capitaine d'industrie pensait que le sort de chacun pouvait être amélioré et que l'entreprise pouvait largement contribuer à ce progrès collectif. Robert Musil a fait de lui un personnage important de L'Homme sans qualités, car une aura de légende s'attachait au nom de cet homme doué de talents profus et vrillé par mille tortures secrètes.
Résumons: pour beaucoup, Rathenau incarnait l’héritage humaniste et goethéen. Cela fit de lui, très tôt, une cible, visée comme telle. Et ce, avant même son accession au poste – exposé – de ministre des Affaires étrangères. Le nazisme n'émerge pas encore en 1922 – année de son assassinat –, mais le groupe Consul qui est à la manœuvre est l'emblème de cette révolution conservatrice débutante, antisémite et réactionnaire qui s'évertue à semer le feu dans les esprits et à plonger Weimar dans un chaos prérévolutionnaire.
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L'antisémitisme s'est progressivement diffusé dans les années 1920 à Berlin. Vous expliquez que «c'est la superposition, ou la coalescence, entre la défiance envers la République et la haine vouée aux juifs: rejeter la première, c'est diaboliser les seconds». Pourquoi anti-weimarisme et antisémitisme vont-ils de pair ?
Il y a là sans doute, voyez-vous, une sorte de théorème propre aux grandes républiques démocratiques. Un axiome historique. Quand ces pays vont mal, leurs citoyens juifs, souvent, se retrouvent en première ligne. Surexposés, traqués. Un grand Allemand – Goethe – en avait eu l'intuition historique: «Les juifs sont le thermomètre du degré d'humanité de l'humanité».Confer l'Affaire Dreyfus qui fit trembler sur ses bases la IIIe République. Confer encore chez nous, la force térébrante de l'antisémitisme liguard et cagoulard contre «le Juif Blum», dans les années Trente.
Idem, au fond, à Weimar. Je n'y suis pour rien si les nombreux ennemis de cette République démocratique la tançaient, la flétrissaient comme une «République des Juifs» (Judenrepublik). Dans leur ressentiment, ils avaient confusément aperçu l'essentiel et discerné qu'au cours de l'histoire de l'Europe moderne, les régimes républicains attachés à l'équilibre des pouvoirs et aux droits fondamentaux de la personne humaine furent, aussi, des régimes protecteurs des minorités, et notamment de la minorité juive. Les Pays-Bas de l'âge d'or d'Amsterdam ; l'Angleterre de Victoria et de Disraeli ; l'Italie du Risorgimento ; la France de Jaurès et de Clemenceau.
De façon systématique et impitoyable, les adversaires de la république de Weimar vont présenter celle-ci comme un artifice négateur de la germanité.
La République de Weimar, vivement critiquée par ses détracteurs, a été accusée d'être structurellement faible. Avec quels arguments les nationalistes se sont-ils appliqués à tenter de démontrer l'inefficacité de ce régime parlementaire ?
D'abord en l'assignant à la faiblesse, en ne cessant de le décrire comme un régime débile, impotent, dénaturé, dégénéré. Profondément étranger, de surcroît, à l'essence de l'Allemagne et de son peuple, à leurs génies propres – à leur Volkstum. Et, fantasme un idéologue comme Möller van den Brück, Weimar serait complice également des intérêts fondamentaux de l'Empire britannique comme de la très progressiste République française. Donc «traître au peuple allemand». Voilà pour ce réquisitoire de droite, qui va s'amplifier dès 1922-1923. Mais la gauche - ou plutôt, une certaine gauche - porte une responsabilité écrasante aussi. Je pense à cette gauche brechtienne, communiste, à cette gauche dès le début narquoise et grinçante à l'endroit d'une république qu'elle a jugée trop bourgeoise, très légaliste, trop timide, trop éloignée d'une violence en frac de cuir qui la fascinait.
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Je pense, ensuite, au fourvoiement massif du Parti communiste allemand (le KPD), à sa haine viscérale du personnel politique de Weimar, à son mépris de ses élites modérées - autant d'élites qualifiées indistinctement de «bande sociale fasciste». Ce relativisme aveuglé, qui trace un signe d'égalité entre une république constitutionnelle imparfaite, mais respectueuse du droit, et l'agitation révolutionnaire dénuée de tout principe et de toute idée d'humanité qu'était alors l'hitlérisme, a pavé la voie au pire. En jetant la confusion dans les esprits. En aggravant cette «montée du nihilisme» dont Nietzsche a parlé, dans d'autres circonstances historiques.
Vous expliquez que Weimar fut le théâtre d'un affrontement entre deux conceptions du monde, un «intense clash civilisationnel». Quelles étaient ces conceptions du monde ?
Je postule, effectivement, l'existence de deux Allemagne. Celle qui, autour d'une personnalité comme Rathenau, par exemple, dérivait en droite ligne des Lumières (Aufkläung) et de leur idéal d'humanité (Humanität) - on dirait aujourd'hui, de leur universalisme. Cette Allemagne-là triomphe avec la création de la république, fin 1918. C'est une Allemagne très proche par l'esprit et par la culture de la IIIe République. Elle pense que, par l'éducation - vieille idée d'un écrivain comme Schiller, au XVIIIe siècle - les êtres humains peuvent se perfectionner et améliorer leur condition. Elle disjoint aussi la citoyenneté de l'origine: le «sang» (Geblüte) cesse de définir la germanité et l'appartenance à la nation allemande, selon le vœu d'un des vrais maîtres-penseurs de Weimar, le philosophe néokantien Hermann Cohen. Les juifs accèdent donc non seulement à la citoyenneté, mais à une grande visibilité dans l'espace publique. Eux qui se sont tellement identifiés et sacrifiés pour la cause de l'Allemagne dans la Grande Guerre participent enfin pleinement des destinées.
Face à elle se tient, dès le départ, l'autre Allemagne, l'Allemagne des anti-Lumières. Les quatorze années de Weimar vont correspondre, hélas, à sa montée en puissance. De façon systématique et impitoyable, les adversaires de la république vont présenter celle-ci comme un artifice négateur de la germanité. Plus largement, ils vont s'évertuer à réhabiliter la force brute et de discréditer toute forme de modération et de tempérance: cela va donner ce que, dans l'histoire allemande, on nomme la «révolution conservatrice» (Konservative Revolution). Le mot «conservateur», ici, ne doit pas nous abuser: la «révolution conservatrice» est, d'abord, furieusement moderniste et même futuriste.
Weimar a succombé du nihilisme de ses ennemis - extrême droite, d'abord, extrême gauche, ensuite, qui, secrètement alliées à distance, ont fait peser une double tenaille fatale sur son libéralisme politique. Souvenons-nous en.
Des penseurs allemands vont permettre les conditions de pensée propices au nazisme. Vous citez par exemple Oswald Spengler. Quelles étaient leurs thèses ?
Au cœur de la conception du monde d'une des figures importantes de cette «révolution conservatrice» des années 20, Oswald Spengler, se tient la réfutation du socle de Weimar: les droits inaliénables et universaux de la personne humaine. Ces «universaux», dans l'optique de la «révolution conservatrice», n'existent pas. Non, seules comptent les cultures, et celles-ci se livrent une lutte à mort, infinie. Occident gréco-latin, Chine, Islam etc. Spengler ne croit pas à l'unité du genre humain et il en veut au régime de Weimar d'avoir accrédité cette fiction malfaisante. La première république allemande lui a été, dès le premier jour, haïssable, car en installant la bourgeoisie culturellement francophile et politiquement modérée en position d'éminence, ce régime a érigé la tempérance en règle de fonctionnement, bloquant tout aventurisme révolutionnaire.
L'auteur du Déclin de l'Occident, très profondément différentialiste et culturaliste, cela dit, n'oppose aucunement une Allemagne passéiste et idéalisée à la démocratie raisonnable et procédurale de Weimar. Pour le dire autrement, il n'est pas passéiste ou romantique. Il se veut moderne, et même plus moderne, en un mot: beaucoup plus déflagrant, que ses adversaires républicains. Futuriste, il envisage un dépassement apocalyptique de la démocratie bourgeoise, selon lui condamnée. «Nous autres, Allemands, nous ne produirons plus un Goethe, mais un César!», lance-t-il crânement, dès 1924. Le philosophe Carl Schmitt ne fera que radicaliser et systématiser cette aversion de structure pour la république.
Vous dressez en divers endroits un parallèle entre l'Allemagne des années 1920 et la France de 2022. Qu'est-ce qui peut les rapprocher ?
Il faut se garder du démon de l'analogie. Tout n'est pas dans tout, et aucune époque ne ressemble aux précédentes. L'histoire se répète, certes, parfois, mais sous des modalités différentes. Et au prix de variations significatives. Bref, 2022 n'est pas un remake de 1922. Mais il y a, en revanche, des assonances frappantes entre ces deux dates. Ou, si vous préférez, des parallélismes troublants. Un philosophe comme Jacques Derrida nous a appris à envisager ces «reviviscences spectrales».
D'où, en 2022, ces faux airs de 1922. Ou de 1923. Eh oui… Car le climat délétère et violent qui fut celui de Weimar, ne s'est nullement évanoui. Il connaît en maints endroits, et jusqu'au cœur même de nos démocraties occidentales, des reprises, des «réminiscences spectrales», notamment sous la forme de l'idéologie anti-élites, du tsunami de défiance antipolitiques et antiparlementaires. Sous la guise, aussi, de l'hostilité de principe aux médiations: autant de passions à l'œuvre dans toutes nos démocraties. Autant de vents mauvais qui, laissés sans réponse, pourraient finir par ébranler les murs porteurs des républiques démocratiques. On appelle cela, aujourd'hui, le populisme. Ou l'illibéralisme. Ils ont désormais leurs champions faussement spontanés et désinhibés, dans un hémicycle français livré, ces jours-ci, à leurs happenings et à leurs provocations.
Mutatis mutandis, ce sont ces passions tristes, alors cultivées conjointement par les communistes et par les nazis, qui avaient effrayé le jeune Raymond Aron dans l'Allemagne de 1930. Je n'ai pas dédié par hasard mon essai au futur éditorialiste du Figaro. Alors étudiant, il séjourne trois ans en Allemagne, entre 1930 et 1933, d'abord à Cologne, puis à Berlin. Il m'est souvent arrivé de parler de ce moment avec sa fille, mon amie Dominique Schnapper. En voyant ce pays effondré, en entendant les prêches hallucinés de Hitler, en constatant le délabrement avancé de la république, Aron prend conscience, en un éclair, au spectacle des harangues «sataniques» de Hitler, que la liberté civique est un acquis vulnérable. Difficile mais surtout fragile liberté. Aron nous fournit aussi un viatique contre le nihilisme. Weimar a succombé du nihilisme de ses ennemis - extrême droite, d'abord, extrême gauche, ensuite, qui, secrètement alliées à distance, ont fait peser une double tenaille fatale sur son libéralisme politique. Souvenons-nous en.
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Maria Ressa: «La Russie et la Chine sèment des fake news à l’échelle planétaire»
Sébastien FallettiENTRETIEN - La Prix Nobel de la paix analyse la guerre de l’information en Ukraine et décrypte «l’ère du retour des autocrates».
Maria Ressa, Prix Nobel de la paix, est rédactrice en chef du site d’investigation Rappler.
LE FIGARO. - Quelle analyse tirez-vous de la guerre de l’information en Ukraine?
Maria RESSA. - Dans cette guerre nous voyons une réalité duale s’installer en 2022 comme nouvelle réalité tout court. Si vous allez sur l’internet chinois ou russe il s’agit d’une guerre totalement différente de celle que vous percevez en Occident. Si vous pouvez faire croire des mensonges à des gens, vous les contrôlez. La première fois qu’on a vu cette réalité duale s’imposer remonte à l’annexion de la Crimée en 2014. À ce moment-là, a été semée l’idée d’une Ukraine aux mains des «nazis». Huit ans avant que Poutine ne décide d’envahir l’Ukraine, les bases du discours étaient déjà posées. Cela s’inscrit dans la doctrine de la guerre de l’information de l’armée russe depuis longtemps, et les réseaux sociaux leur donnent une nouvelle dimension. Mais le monde libre n’a pas réagi. Est-ce que la Crimée avait demandé l’aide de la Russie? La plupart des Occidentaux n’y croyaient pas, mais rien n’a été fait pour contrer ces messages. Si à l’époque Facebook n’avait pas relayé ces discours serions-nous aujourd’hui au bord d’une troisième guerre mondiale? J’en ai parlé avec Barack Obama lors d’une conférence à Chicago récemment. Je lui ai demandé: pourquoi n’avez-vous rien fait à l’époque? Il m’a dit qu’ils pensaient alors avoir les moyens de contrer la désinformation russe. Ils ont sous-estimé la puissance de la technologie.
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Quel est l’enjeu géopolitique de cette bataille de l’information?
La désinformation s’inscrit dans une grande bataille géopolitique planétaire. Des puissances autoritaires exploitent les plateformes comme Facebook pour affaiblir les démocraties de l’intérieur, pour avancer leurs intérêts. Le monde est en plein réalignement, et nous sommes à un moment où nous ne savons pas quel camp va l’emporter. Ce qui est certain c’est que la technologie est une arme massive.
Comment la Russie a innové en matière de désinformation?
Jusque vers 2014 la propagande revenait essentiellement à tresser les louanges du dirigeant. La Chine avait même envoyé jusqu’à 450 millions de messages à la gloire de leur régime selon une étude. La Russie, elle, a démontré une nouvelle façon de faire de la propagande en ciblant les individus via les grandes plateformes technologiques. Ils l’ont appliqué aux États-Unis, comme si c’était une maison de bois. Ils ont lâché les termites, qui sont en train de grignoter la charpente. En apparence la maison à l’air encore debout, mais le plancher est devenu fragile et peut craquer à tout moment. Et ils font la même chose en Europe, en France. Macron a gagné l’élection, mais dans cinq ans ce sera une autre affaire. Nous avons rencontré Macron en 2017 avant les «gilets jaunes». Il regardait alors les choses avec la vision des médias traditionnels. Le monde a changé. La nouvelle propagande est d’une puissance phénoménale.
La distribution d’information a été confiée à quelqu’un comme Mark Zuckerberg, dont l’objectif n’est pas de maintenir la sphère publique favorable à la démocratie, mais de faire le plus d’argent possible en diffusant des contenus qui ont le plus de chance de se répandre comme une traînée de poudre. Il s’agit d’un modèle économique fondé sur l’addiction
Est-ce que la Chine marche sur les traces de la Russie en la matière?
Cela ressemble au même manuel des dictatures. On peut appeler ça la multinationale des autocrates. Ce n’est pas juste la Russie et la Chine, c’est également l’Iran, l’Arabie saoudite qui mènent des opérations de désinformation à l’étranger, et font la chasse aux journalistes.
Aux Philippines, nous avons subi la désinformation russe et chinoise. En septembre 2020, Facebook a dû désamorcer de nombreux faux comptes basés dans le Fujian, qui visaient à redorer le blason des Marcos. Mon pays est emblématique car c’est là qu’ont été testées les tactiques de manipulation de masse à l’occasion de l’élection de Rodrigo Duterte en 2016. C’est un laboratoire idéal car il s’agit du pays le plus accro aux réseaux sociaux dans le monde selon les études. Cambridge Analytica l’a reconnu, et les données révélées par le Sénat américain le démontrent. Son employé, Chris Wylie, devenu depuis lanceur d’alerte m’a dit en personne qu’ils avaient expérimenté ici des techniques avec pour ambition de conquérir le pouvoir dans des pays du Sud ultra-connectés. Puis, si cela marchait, d’exporter ces méthodes en Occident. En gros, nous étions les cobayes. Puis, ils ont appliqué ces méthodes au service de Trump. Manille fut le premier domino à tomber, puis dans les mois suivants, il y a eu le Brexit, la Catalogne et Trump. Aujourd’hui, nous assistons la saison 2 de cette série, exploitée par Vladimir Poutine, et Xi Jinping. Voici l’ère du retour des autocrates.
Quelle est la cause profonde de ce phénomène?
Le péché originel est la transformation de notre écosystème de l’information. Désormais, la distribution d’information a été confiée à quelqu’un comme Mark Zuckerberg, dont l’objectif n’est pas de maintenir la sphère publique favorable à la démocratie, mais de faire le plus d’argent possible en diffusant des contenus qui ont le plus de chance de se répandre comme une traînée de poudre. Il s’agit d’un modèle économique fondé sur l’addiction. On appelle cela la nouvelle économie de l’attention. Les États-Unis ont leur part de responsabilités faute d’avoir encadré ces entreprises. Puis vous avez l’opération Russe de 2016 qui s’engouffre dans cette brèche. Et le coût est particulièrement lourd dans les pays du Sud, comme l’illustre le retour des Marcos aux Philippines.
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Quelle leçon tirez-vous de la guerre d’Ukraine?
L’impact immédiat de l’invasion Russe a été de galvaniser ce qui reste du monde libre. Ces démocraties ont réagi comme jamais, à l’image du front bipartisan aux États-Unis. Le facteur clé est la décision de Zelensky de rester alors que l’Amérique lui offrait un ticket de sortie. S’il était parti, la Russie aurait pu dérouler son plan. Ce qui a changé la donne est la décision d’un homme de tenir bon, qui a inspiré son peuple, puis la planète. Je sais, cela paraît naïf lorsque je dis cela, mais cela illustre la puissance de partage des émotions, qui se répandent si vite, telles la colère ou la haine. Nous voyons que les émotions positives peuvent être une réponse à la division de nos sociétés. Les gens veulent être inspirés. C’est cela le leadership.
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L’Allemagne se rue sur les radiateurs électriques
Les consommateurs craignent les pénuries de gaz russe cet hiver et s’équipent en conséquence.
À Berlin
Le trésor de Wolfgang Hohlfeld est pour l’instant rangé dans le placard de son studio du quartier de Kreuzberg, à Berlin. «Il m’a coûté 200 euros en promotion et fait à la fois climatisation et chauffage d’appoint. Il suffit de le brancher au courant, explique le retraité de 83 ans. C’est une solution de secours, au cas où la chaudière de l’immeuble ne marcherait pas cet hiver.»
Comme la moitié des ménages allemands, Wolfgang dépend du gaz pour ne pas grelotter à la saison froide. La part du gaz en provenance de Russie a fortement baissé depuis le début de la guerre en Ukraine, passant de 55 % à 26 % fin juin, d’après le dernier rapport gouvernemental. Mais l’indépendance vis-à-vis de Moscou est encore loin. C’est donc l’incertitude, voire l’inquiétude, qui domine outre-Rhin, alors que la compagnie russe Gazprom a encore réduit les livraisons de ce combustible. «On ne sait pas s’il y aura assez de gaz pour tout le monde, ou si on pourra encore se le payer, vu la hausse des prix actuelle», raconte Wolfgang. Outre-Rhin, la facture de gaz des particuliers pourrait au minimum tripler cette année.
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Légalement, les particuliers sont protégés: en cas de pénurie, leur approvisionnement en gaz est prioritaire sur celui des entreprises. Mais «la crainte du rationnement» pousse la population à s’équiper, observe Ingo Schäfer, vendeur spécialisé dans le magasin de bricolage Hornbach de Berlin-Neukölln. En une semaine, il a vendu 60 radiateurs électriques, soit autant qu’en un mois de décembre «particulièrement froid», raconte-t-il. «Les clients, souvent âgés, ne regardent même pas le prix des appareils. L’important, c’est qu’ils soient certains d’avoir chaud cet hiver.
Surcharge du réseau
Au niveau national, Hornbach a doublé ses ventes de radiateurs électriques sur les six premiers mois de l’année et «pourrait atteindre + 500 % de ventes cet été», confirme Florian Preuss, chargé de la communication de la chaîne de magasins. Sur internet, les chiffres donnent le tournis: + 4000 % la dernière semaine de juin, selon le comparateur de prix Idealo. Une explosion des ventes qui serait directement liée à l’activation du niveau 2 (sur 3) du «plan d’urgence gaz», le 23 juin dernier.
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Le secteur peine à faire face à la demande. Chez Hornbach, une petite livraison de radiateurs est prévue mi-août, mais le gros des stocks n’arrivera pas avant fin septembre. «La pénurie concerne plus largement toutes les alternatives au gaz, souligne Florian Preuss. Les clients font des stocks de granulés de bois et de charbon dans des quantités tout à fait inhabituelles.»
L’engouement pour les radiateurs électriques n’est en tout cas pas du goût des spécialistes, qui redoutent une surcharge du réseau électrique en cas de vague de froid, et des coupures de courant. Le réflexe des consommateurs entre en contradiction avec l’appel du gouvernement à davantage de sobriété énergétique. Wolfgang, lui, promet d’être raisonnable. «Le chauffage électrique coûte cher», souligne-t-il. S’il a froid, il commencera par mettre un pull supplémentaire.
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Le Figaro
Un Français spécialiste d’Alzheimer soupçonné de fraude aux États-Unis
Stéphany GardierRÉCIT - Auteur d’un article de référence en 2006, Sylvain Lesné aurait manipulé de nombreuses figures dans ses travaux.
Un médicament prometteur porté par un jeune laboratoire pharmaceutique ; un scientifique qui se met à enquêter sur des données suspectes ; et au final, une possible fraude de grande ampleur mise au jour sur la maladie d’Alzheimer: tels sont les ingrédients de l’histoire hors norme révélée cette semaine par la revue Science. Avec dans le rôle de l’enquêteur, Matthew Schrag, professeur assistant à l’université Vanderbilt (Tennessee, États-Unis) et dans celui du faussaire présumé, Sylvain Lesné, biologiste français parti s’exiler aux États-Unis après son doctorat et désormais à la tête de son propre laboratoire, The Lesné Laboratory, à l’université du Minnesota. Les découvertes de Matthew Schrag menaceraient «une des études sur la maladie d’Alzheimer les plus citées de ce siècle et de nombreuses expériences connexes», avance le magazine Science. En cause, un article produit par Sylvain Lesné en 2006 et publié dans Nature.
L’affaire est complexe et démarre en 2021, quand Matthew Schrag est contacté pour fournir une expertise sur un médicament, le simufilam, que le laboratoire américain Cassava veut tester sur des patients dans un essai clinique de phase 3. Les avocats qui contactent Schrag veulent empêcher cet essai. «Matthew Schrag est un très bon chercheur, mais on peut penser que s’il a été contacté, c’est aussi parce qu’il s’était fait connaître quelques mois plus tôt en s’opposant à la mise sur le marché d’un autre médicament contre la maladie d’Alzheimer, l’aducanumab, produit par le laboratoire Biogen», relève Philippe Amouyel, professeur de santé publique au CHU de Lille et directeur général de la Fondation Alzheimer.
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Le chercheur va alors éplucher toutes les publications scientifiques ayant un lien avec le simufilam. Il débusque ainsi des dizaines d’articles dont les résultats posent problème. Parmi eux, plusieurs signés par Sylvain Lesné et dans lesquels des figures paraissent douteuses. Il s’agit systématiquement d’images de «western blot», une technique de séparation des protéines très utilisée en recherche biomédicale. Les protéines apparaissent sous forme de bandes alignées les unes au-dessus des autres.
Falsification
Matthew Schrag alerte alors les autorités compétentes, mais face à leur manque de réactivité, il décide de dévoiler ses découvertes à la revue Science, qui mène alors sa propre enquête. Donna Wilcok, spécialiste de la maladie d’Alzheimer à l’université du Kentucky, évoque ainsi au sujet de certaines des images analysées des exemples «flagrants et choquants» de falsification. «Les auteurs semblent avoir composé des figures en assemblant des parties de photos venant de différentes expériences», avance dans Science Elisabeth Bik, microbiologiste et désormais spécialiste de l’analyse d’images dans les publications scientifiques. «Ces données ont pu être modifiées pour mieux correspondre à une hypothèse.»
Si l’affaire inquiète tant, c’est que les travaux de Lesné, menés dans le groupe de Karen Ashe, une spécialiste renommée de la maladie d’Alzheimer, viennent alors appuyer l’hypothèse montante de la «cascade amyloïde». Cette protéine est en effet présente en excès dans le cerveau des patients d’Alzheimer et certains chercheurs pensent que c’est elle qui déclenche, par une succession d’étapes complexes, les dégâts neurologiques de la maladie. Les travaux de Lesné démontraient alors que c’est sous une forme particulière, appelée oligomère, que l’amyloïde déclenchait ces effets néfastes.
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En l’espèce, les travaux de Lesné, très cités, ont inspiré, entre autres, l’élaboration du simufilam du laboratoire de Cassava qui serait théoriquement capable de bloquer cette cascade de réactions cellulaires déclenchée par les oligomères d’amyloïde. Mais toute la recherche menée sur Alzheimer depuis quinze ans serait-elle pour autant vraiment menacée, comme l’avance Science? Ce serait aller un peu vite en besogne. «Cette hypothèse de cascade amyloïde en elle-même n’est qu’une de celles qui existent dans notre domaine de recherche, et elle était déjà controversée avant»,rappelle Giovanni Frisoni, directeur du Centre de la mémoire aux hôpitaux universitaires de Genève. Et la théorie des oligomères n’est qu’une sous-branche de cette hypothèse «dont les résultats n’avaient jamais pu être reproduits, ce qui la fragilisait déjà beaucoup», souligne Philippe Amouyel. En d’autres termes, si l’article était finalement rétracté, l’impact devrait rester circonscrit.
Et pour le moment, ce n’est pas encore le cas. La revue Nature attend des informations complémentaires avant de statuer sur le devenir de cette publication. «Ils se rangeront à l’avis émis à l’issue de l’enquête que doit mener en ce moment l’université du Minnesota», explique Hervé Maisonneuve, médecin en santé publique, spécialiste de l’intégrité scientifique. C’est surtout Sylvain Lesné qui pourrait risquer gros, financièrement notamment. «Aux États-Unis, on a déjà vu des procès pour exiger le remboursement de fonds publics alloués à des chercheurs convaincus de fraude», souligne le médecin. Quant au reste de la communauté, elle ne peut qu’attendre et espérer que le souffle de la déflagration n’aura pas de conséquences pour leurs propres financements. «On peut toujours craindre que cela ait un impact sur les autres groupes de recherche, selon la réaction émotionnelle des décideurs et des financeurs face à cette histoire», pointe Giovanni Frisoni.
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À Krementchouk, les habitants traumatisés par les frappes russes témoignent
REPORTAGE - L’envoyé spécial du Figaro a pu confirmer sur place qu‘un missile avait bien détruit lundi un centre commercial, et non un dépôt d’armes comme le prétend la Russie, faisant au moins 18 morts et 59 blessés.
Avec une unité de reconnaissance de l’armée ukrainienne: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Dans la campagne du sud de l’Ukraine, ces vétérans du Donbass s’approchent au plus près des lignes ennemies.
Ukraine: après des semaines d'accalmie, Kiev à nouveau meurtrie par des frappes
REPORTAGE - Un député ukrainien a évoqué 14 missiles sur la capitale et sa région tôt dimanche matin, touchant un complexe résidentiel proche du centre-ville.
Regarder la vidéoGuerre en Ukraine: à Mykolaïv, l’urgence de la guerre prend le pas sur les délibérations de Bruxelles
REPORTAGE - «Le moment historique» tant vanté par le président du Conseil, Charles Michel, ne rencontre que peu d’écho à proximité de la ligne de front.
À Kherson, les Ukrainiens vivent le cauchemar éveillé de l’occupation russe: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - Dans la ville, la première à être tombée aux mains de l’armée russe depuis le début de la guerre, le rouble est devenu la monnaie courante.
Près de Kherson, les Russes ont commis vols, viols et tortures: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - Les habitants des villages tout juste libérés par l’armée ukrainienne dans le sud du pays racontent ce qu’ils ont enduré et comment ils ont tenté de résister aux soldats russes.
À Kamianske, dernier check-point ukrainien avant l’enfer russe: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - Depuis huit jours, l’armée russe pilonne de plus en plus cette position ukrainienne. Les villages disséminés dans la campagne sont également bombardés.
Dans les souterrains d'Azovstal, bastion de la résistance ukrainienne à Marioupol: le récit de l'envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Trois semaines après leur «victoire», les Russes ont fait visiter les entrailles de cette usine hantée par la mort.
Des cagnottes pour approvisionner l’armée ukrainienne: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - La société civile du pays se mobilise pour lever des fonds et équiper les soldats envoyés sur le front, qui manquent de tout: casques, gilets pare-balles, munitions…
Au Donbass, ces soldats ukrainiens démunis qui abandonnent le front: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - En première ligne, sans équipement ni formation adéquats, ils sont accusés d’insubordination.
Avec les volontaires des forces spéciales d’Azov et de Kraken qui libèrent la région de Kharkiv
REPORTAGE - À côté de «Viking», «Drozak» ou d’«Horus», de beaucoup plus frêles volontaires manient des drones. «Karma», l’infirmière, accompagne, elle, en première ligne ses camarades de combat.
Avec les gendarmes français qui enquêtent sur les crimes de guerre en Ukraine: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - Depuis trois mois, des experts de la gendarmerie française réalisent des analyses en appui de la justice ukrainienne, dans le cadre de l’invasion russe.
Kramatorsk et Sloviansk sous la menace des bombes russes: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - Ces deux grandes villes au cœur du Donbass ne sont plus à l’abri depuis que les troupes ennemies ont contraint au repli des combattants ukrainiens parfois sous-équipés.
À Orikhiv, dans les tranchées avec les soldats ukrainiens: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - À 300 mètres des positions russes, les soldats de la 128e brigade d’assaut de Transcarpatie défendent ce verrou qui protège la ville de Zaporijjia.
Face au pilonnage russe, Kiev mise sur une stratégie de fermeté: l’analyse de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Volodymyr Zelensky entend aborder d’éventuelles négociations en position de force.
Avec les soldats de l’Otan en Roumanie, rempart face au danger russe: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - L’Alliance atlantique a déployé une présence permanente en Transylvanie pour protéger son flanc oriental.
La nouvelle vie amère des réfugiés ukrainiens en Russie: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Des centaines de milliers de personnes fuyant la guerre reçoivent un accueil inégal selon les régions.
En Ukraine, l’armée et les civils prêts pour une guerre longue: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Trois mois après le début de l’offensive russe, lancée par Vladimir Poutine, le conflit s’enlise dans le Donbass.
En Ukraine, la vie revient à Irpin, Borodyanka figée dans les ruines: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - À Irpin, où l’armée ukrainienne est parvenue à bloquer les troupes russes lors d’une bataille clé, 75% des bâtiments d’Irpin sont endommagés, 875 complètement détruits.
Azovstal: le récit d’un siège héroïque devenu symbole de la résistance ukrainienne
REPORTAGE - Les combattants qui ont défendu la ville de Marioupol, réduits au gré des affrontements à un groupe assiégé dans l’aciérie, sont aujourd’hui des héros pour la population.
Comment les employés de Tchernobyl ont tenu tête aux Russes: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - Ils ont cohabité avec l’armée et tenté coûte que coûte de garantir la sécurité pour éviter un deuxième accident.
À l’est de Kharkiv, un enfer de tueries et de viols commis par les Russes dans leur déroute
REPORTAGE - À Malaya Rohan, occupée plus d’un mois, les habitants se terraient pour échapper aux abus et aux combats. Le récit de l’envoyé spécial du Figaro.
Sviatoslav Vakartchouk, la star du rock en tournée sur le front auprès des soldats ukrainiens: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Le chanteur de rock et ancien député est venu soutenir les soldats ukrainiens de la 80e brigade parachutiste, sur le front du Donbass, dans un contexte de guerre contre la Russie.
Guerre en Ukraine: à Büchel, malgré la guerre, les pacifistes font de la résistance
REPORTAGE - À proximité de la base militaire américaine de Büchel (Rhénanie-Palatinat), les pacifistes allemands qui se mobilisaient, depuis la guerre froide, pour le retrait des armes nucléaires de leur sol s’opposent désormais aux livraisons d’armes allemandes à l’Ukraine.
La vie harassante dans les cités minières sinistrées du Donbass: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Alors que les employés des mines tentent de poursuivre leurs activités, de plus en plus d’habitants, pourtant habitués à la guerre, songent à partir.
La guerre en Ukraine éloigne la Moldavie de Moscou et la rapproche de l’Europe
REPORTAGE - Dans ce petit territoire coincé entre la Roumanie, qui s’emploie très sérieusement à l’aider dans ses démarches d’adhésion à l’Union européenne, et l’Ukraine, en proie à l’invasion russe, 78 % des Moldaves ont confiance dans le projet européen de leur pays.
L’étonnante résilience des services publics ukrainiens: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Le Donbass s’efforce de faire fonctionner les hôpitaux, les réseaux électriques, les chemins de fer et de maintenir les services essentiels malgré la guerre.
Au cœur de l'enfer en Ukraine, les guerres des femmes
REPORTAGE - Certaines, députées ou anonymes, ont pris les armes. D'autres ont choisi d'aider une population apeurée, terrée dans des abris souterrains, ou se sont muées en médecins de guerre. Nous les avons rencontrées.
Pourquoi, malgré la guerre entre la Russie et l’Ukraine, le commerce du gaz continue
REPORTAGE - Le gazoduc, qui permet d’acheminer cette source d’énergie en Europe, transite par l’Ukraine et lui profite aussi en dépit de la guerre qui l’oppose à la Russie.
Sieverodonetsk, le verrou du Donbass sous la pression des forces russes: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Sous un feu d’artillerie constant, les villes jumelles de Sieverodonetsk et Lyssytchansk (dont la raffinerie pétrolière est en feu) résistent de plus en plus difficilement à l’offensive russe, qui cherche à encercler l’armée ukrainienne.
À Kharkiv, la vie souterraine s’est organisée dans le métro: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - Dès le 24 février, le système de transports a cessé de fonctionner, à mesure que les habitants affluaient pour se réfugier sous terre.
Sous les bombes russes, l’identité bousculée de Kharkiv la russophone: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - Dans cette ville ukrainienne où un habitant sur cinq a de la famille en Russie, plus de 2000 bâtiments ont été détruits par les bombes. Pour la population, c’est un monde qui s’effondre.
Malgré la résistance ukrainienne, les Russes se rapprochent de Sloviansk: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Le feu massif de l’artillerie russe éprouve les défenses ukrainiennes et vide lentement de leur population les villes attaquées.
Après le fracas de la guerre en Ukraine, Kiev revient lentement à la vie
REPORTAGE - Bombardée pendant deux mois, la capitale ukrainienne porte encore de nombreux stigmates de l’agression russe. Mais, depuis que l’envahisseur a été repoussé des faubourgs nord, les habitants commencent à revenir chez eux, les commerces rouvrent leurs portes et la ville retrouve un peu de sa joyeuse vitalité d’avant.
Guerre en Ukraine: Jill Biden en Roumanie au chevet des réfugiés
REPORTAGE - La veille, la première dame américaine a rencontré des militaires américains sur la base aérienne de l’Otan à Constanta, sur la mer Noire.
Les rescapés de l’usine Azovstal de Marioupol racontent leur calvaire: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Ces habitants de Marioupol ont vécu l’enfer dans des abris souterrains bombardés depuis deux mois par les Russes.
En Transnistrie, les habitants craignent d’être rattrapés par la guerre voisine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Sur ce petit territoire enclavé entre la Moldavie et l’Ukraine, la présence d’environ 1500 soldats sous commandement russe fait redouter une extension du conflit.
Demydiv, un village ukrainien fier d’avoir été noyé pour sauver Kiev des Russes: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - Demydiv se trouvait sur la route des Russes dans leur tentative, le 24 février dernier, de prendre Kiev. En faisant sauter un barrage, les militaires ukrainiens ont sauvé les 4000 habitants.
À Lviv, la cohabitation parfois difficile avec les déplacés de l’Est: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro en Ukraine
REPORTAGE - Dans l’urgence des premiers jours, les habitants ont accueilli des proches, des connaissances et même parfois des inconnus. Mais deux mois plus tard, la ville suffoque.
Traversée du Donbass, sur la route stratégique de Poutine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Notre journaliste a suivi ce corridor symbolique, du sud de la Russie jusqu’à la Crimée annexée.
Près de Mykolaïv, la guerre fait rage de part et d’autre du fleuve Boug: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Sur les rives ensoleillées du Boug, près de l’endroit où le fleuve se jette dans la mer Noire, Russes et Ukrainiens s’installent dans ce qui ressemble de plus en plus à une guerre de position.
À Odessa, les danseurs de l’Opéra dans la guerre: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - La scène du vaste bâtiment de style baroque est close et son rideau est lourd. Là-bas, les couloirs ne bruissent que de la sinistre musique des sirènes, quand menacent avions ou missiles russes.
L’Ukraine brise ses statues soviétiques: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Kiev se débarrasse des monuments, noms de rues et symboles hérités de l’URSS louant les liens avec la Russie.
Pendant la guerre, la lutte anticorruption s’enlise en Ukraine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - À Odessa, dont l’image est noircie par le banditisme, les nombreuses affaires en cours passent au second plan.
Une Pâque orthodoxe sur fond de schisme entre Kiev et Moscou: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - La guerre accélère la rupture entre l’Église orthodoxe ukrainienne de Kiev et le patriarcat de Moscou, allié politique de Poutine.
Sloviansk, le verrou ukrainien qui bloque les Russes dans le Donbass: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Dans cette ville, théâtre d’une des premières batailles entre l’armée ukrainienne et les séparatistes en 2014, riverains et combattants entendent repousser l’assaut imminent de Moscou.
La communauté grecque d’Odessa affiche sa solidarité avec l’Ukraine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Les quelque 2500 Odessites d’origine grecque témoignent leur soutien à l’égard de l’Ukraine, comme un juste retour de l’Histoire.
Dans le Donbass, la vie des Ukrainiens sous les bombardements russes: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Située à moins de dix kilomètres de Donetsk, Avdiivka, dont une grande partie de la population a déjà été évacuée, se prépare à un assaut russe.
La guerre a forgé une nouvelle Ukraine, résolue, fière et déliée de la Russie: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Le sentiment national est à ce point exacerbé à Kiev que les plus russophones hésitent à utiliser la langue de Pouchkine.
Sur le front du Donbass, les cosaques se battent de père en fils contre les forces russes: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Même si elles sont sans nul doute fatiguées et amoindries par ces semaines de guerre, les unités ukrainiennes du front du Donbass sont les plus aguerries.
La guerre en Ukraine divise les pacifistes allemands
REPORTAGE - Les manifestants sont tiraillés entre le soutien inconditionnel aux victimes de l’agression russe et le refus de rentrer dans l’engrenage de la guerre.
Dans Kiev en guerre, le combat pour le salut de l’âme des chrétiens: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Dimanche, la messe pascale a été célébrée par la petite communauté catholique de Kiev.
En Ukraine, les volontaires anglo-saxons qui évacuent les blessés sur le front et jusque derrière les lignes russes: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - À Kiev, pris sous le feu des forces russes le 31 mars, des membres de Harp, une organisation humanitaire américaine, évacuent un homme paralysé et sa famille pour les emmener en Pologne.
Comment Poutine russifie les zones conquises en Ukraine: le reportage de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Vladimir Poutine ne perd pas de temps pour faire avancer son projet politique, contruire une «Novorussia» sur les ruines du Donbass.
Ces semaines de martyre imposées par les Russes aux villages du Sud: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Dans leur contre-offensive vers Kherson, les forces ukrainiennes libèrent des habitants qui témoignent de la sauvagerie dont ont fait preuve les envahisseurs envoyés par Moscou.
À Boutcha, une topographie de la terreur russe: le reportage de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - L’ultime décompte des victimes tuées pendant l’occupation de cette localité au nord de Kiev est de 403 morts et 16 disparus.
À Zaporijjia, les rescapés de Marioupol assiégée racontent leurs traumatismes et l’enfer des combats
REPORTAGE - Selon l’armée de terre ukrainienne et des combattants du bataillon Azov, la lutte continue dans les décombres.
À Kramatorsk, poste avancé de la «grande bataille» du Donbass: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - C’est dans cette ville stratégique qu’est établi l’état-major régional de l’armée ukrainienne. Vendredi, une frappe russe contre la gare ferroviaire y a tué plus de cinquante civils.
À Lymany, village pilonné sur la route de Kherson, les rares habitants se serrent les coudes: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Accessible par un chemin de terre après un dernier check-point ukrainien, Lymany est l’un de ces coins ignorés où la guerre n’a jamais cessé depuis le 24 février.
Varsovie ploie sous l’afflux de personnes fuyant l’Ukraine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Logement, éducation, travail, santé… Pour les autorités polonaises, comme pour les réfugiés, les défis sont nombreux.
Du Kurdistan à l'Ukraine, ces Français combattent pour les causes qui leur semblent justes
REPORTAGE - Il y a Max l'idéaliste, Sabri le militaire et Greg, qui n'a jamais porté une arme, mais qui est venu pour aider le peuple ukrainien. Les deux premiers se sont rencontrés au Kurdistan, où ils ont affronté Daech. À l'appel du président Zelensky, ils n'ont pas hésité à venir faire la guerre.
Ces volontaires français venus porter secours et résister avec les Ukrainiens
GRAND REPORTAGE - Taras, le médecin ambulancier corse, Edmond, l'instructeur de tir, Franck-Olivier, le combattant venu de Paris, Franck et Jade, les « exfiltreurs » d'Aurillac, ont répondu à l'appel de Volodymyr Zelensky.
À Mykolaïv et Odessa, la minorité prorusse de la population, accusée de «trahison» par les Ukrainiens: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Les Ukrainiens estiment qu’au fur et à mesure de la guerre, les sentiments prorusses de certains de leurs compatriotes s’étioleront, sans jamais disparaître complètement.
Kiev panse ses plaies et revient lentement à une vie normale: le récit de l'envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - La vie reprend ses droits dans la capitale ukrainienne, alors que les forces russes ont été repoussées de ses faubourgs, laissant derrière elles un sinistre cortège de victimes.
Au nord-ouest de Kiev, dans la bourgade dévastée de Borodyanka: le récit de l'envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - Dans ce village situé à 50 km au nord-ouest de Kiev, les soldats refoulés par l'armée ukrainienne seraient revenus pour se venger et punir la population locale.
À Mykolaïv, les civils tombent sous les bombes à sous-munitions: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Le bilan de onze morts et 61 blessés dont faisait état la mairie mardi, confirme un regain d’activité militaire sur les bords de la mer Noire, après une semaine d’accalmie relative.
«Les soldats russes violaient sauvagement les femmes après avoir tué les hommes»: le récit de notre envoyée spéciale à Kiev
REPORTAGE - Boutcha, Irpin et Hostomel, au nord de Kiev, épicentres des exactions de l’armée russe.
Des corps massacrés jonchent les routes d’Irpin et de Boutcha en Ukraine: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - Avant d’abandonner la banlieue de Kiev, les troupes russes ont assassiné et brûlé des civils qui fuyaient. Ils ont aussi dissimulé des pièges dans les cadavres.
Dans le sud de l’Ukraine, Odessa vit au rythme du front, désormais à Kherson: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Odessa, ville côtière de la mer Noire dans le sud-ouest de l’Ukraine, a été le théâtre d’une série d’explosions, laissant les habitants du quartier en état de choc.
Moscou, capitale bâillonnée d'une Russie qui se désagrège
REPORTAGE - Anonymement, craignant de graves répercussions, un journaliste nous montre et nous raconte la vie dans la capitale russe depuis plus d'un mois. Une société en proie à la désinformation, dans un pays qui, peu à peu, se désagrège de l'intérieur.
Survivre à Varash, avec la guerre et la menace nucléaire: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - À seulement 80 kilomètres de la Biélorussie, les habitants de cette ville proche d’un site nucléaire retiennent leur souffle. Mais l’inquiétude ne laisse pas pour autant place à la panique.
Lviv, l’autre capitale de l’Ukraine indépendante: le récit de notre envoyé spécial
REPORTAGE - Dans cette ville frontalière de la Pologne, l’une des plus importantes du pays, les divisions politiques ne comptent plus guère.
À Toula, la lancinante inquiétude pour l’avenir: le récit de notre envoyée spéciale en Russie
REPORTAGE - Inflation, isolement de la Russie, les habitants se résignent à revivre le scénario sombre des années 1990. Et regrettent que les sanctions touchent les «personnes ordinaires».
Guerre en Ukraine: une jeunesse russe sidérée et déboussolée
REPORTAGE - Les jeunes Russes seraient divisés à parts égales à propos de l’invasion en Ukraine, mais la crainte de s’exprimer ouvertement rend tout sondage difficile.
À Lviv, le patriarcat de Moscou lâché par de nombreux orthodoxes : le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - L’hémorragie de fidèles, dont est victime le patriarcat de Moscou en Ukraine, se fait à petites gouttes depuis des décennies. Elle s’amplifie au gré des soubresauts politiques du pays.
Kharkiv résiste sous le feu des bombes russes: le récit des envoyées spéciales du Figaro
GRAND REPORTAGE - Frappés sans relâche depuis le début de l'offensive russe, les habitants de la deuxième ville d'Ukraine, qui n'ont pas pris la fuite, tiennent tête dans les décombres.
Dans l’Ouest ukrainien, l’étroit corridor des armes occidentales: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - La Russie cible régulièrement la zone frontalière de la Pologne par où transite l’aide des Occidentaux.
Un mois de guerre en Ukraine, le récit de notre envoyé spécial
GRAND RÉCIT - Ayant échoué à prendre puis à encercler Kiev, les Russes ont surtout progressé dans l’extrême sud du pays.
Kryvyï Rih, la ville natale de Zelensky, se prépare à l’assaut des Russes: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Selon les autorités, quelque 100.000 personnes ont déjà quitté la ville, soit près d’un habitant sur six.
À Starobilsk, les Russes instaurent la terreur: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - La ville de 16.000 habitants est occupée depuis le 28 février par les groupes séparatistes de Louhansk, appuyés par Moscou.
La Russie intensifie ses frappes contre les civils: le récit de notre envoyée spéciale à Kiev
REPORTAGE - Les bombardements et tirs de missiles russes contre des cibles non militaires se multiplient dans la capitale ukrainienne depuis une semaine.
Guerre en Ukraine: écrasée par les bombes, la ville stratégique de Marioupol refuse de capituler
REPORTAGE - Les habitants qui ont réussi à s’exfiltrer de la ville portuaire accomplissent une traversée dangereuse pour retourner derrière les lignes ukrainiennes. Ils racontent le calvaire de leur ville.
Les plaies ouvertes des enfants victimes de la guerre en Ukraine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Blessés lors des pilonnages russes, ils se sont retrouvés en première ligne dans la descente aux enfers de l’Ukraine.
Guerre en Ukraine: à Kiev, dans le bunker des bébés sans parents
REPORTAGE - L’Ukraine est l’un des seuls pays au monde à autoriser la GPA pour des clients étrangers. Mais l’industrie controversée est rattrapée par la guerre.
Pour les réfugiés qui avaient dû fuir le Donbass en 2014, le cauchemar se répète
REPORTAGE - Avec l’invasion russe, les réfugiés sont confrontés à la même question pour la seconde fois: pourra-t-on revenir un jour ?
L’effroyable calvaire des naufragés de Marioupol sous la mitraille russe: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Sortis par miracle de la ville en ruine après trois semaines de bombardements, ils racontent la faim la peur et la mort.
Ces gamins ukrainiens qui font l’apprentissage de la guerre: le récit de notre envoyée spéciale
REPORTAGE - Ils sortent à peine de l’adolescence et sont déjà enrôlés aux check-points ou dans les tranchées. Ils savent qu’en face, certains ennemis russes ne sont guère plus âgés.
Guerre en Ukraine: Iryna Venediktova, à la poursuite des crimes de guerre
RÉCIT - La procureur générale d’Ukraine a reçu Le Figaro pour évoquer le travail amorcé par son institution depuis de début de l’agression russe.
À Odessa, ces volontaires biélorusses au service de leur «seconde patrie»
REPORTAGE - La plupart d’entre eux ont fui la Biélorussie après la réélection frauduleuse d’Alexandre Loukachenko, en août 2020, et la violente répression qui fut alors déchaînée contre toute forme d’opposition.
Sur le front de Kiev avec les Tchétchènes pro-ukrainiens: le récit de notre envoyée spéciale
REPORTAGE - Le chef de ce groupe de volontaires caucasiens explique au Figaro les raisons de son engagement antirusse.
Guerre en Ukraine: Voznessensk, verrou où l’armée russe a subi une humiliante défaite
REPORTAGE - La localité, carrefour stratégique situé à 145 km au nord-est d’Odessa, a créé la surprise en repoussant début mars l’offensive d’une colonne de blindés russes venue de l’est.
Guerre en Ukraine: ces réfugiés qui rentrent malgré tout au pays
REPORTAGE - Beaucoup d’Ukrainiens, ayant mis leurs enfants à l’abri en Europe, reviennent pour retourner à leur poste de travail ou se porter volontaire.
À Kherson, occupée par les Russes, la population continue de résister
REPORTAGE - L’occupant, de son côté, tente de faire croire à un début de normalisation. Accusant des «nationalistes ukrainiens» de vouloir semer le désordre dans cette ville majoritairement russophone, il a offert d’indemniser les résidents qui accepteraient de remettre les armes en leur possession.
En Ukraine, derrière la «vraie» guerre, les combattants du front invisible de la cyberguerre
REPORTAGE - Le ministre de la Transformation digitale, Mykhailo Fedorov, a lancé une chaîne sur le réseau Telegram, suivie par une armée de 100.000 geeks. Chaque jour, il publie une liste de cibles en Russie, auxquelles s’attaquent ensuite ses «cyberguerriers».
Guerre en Ukraine: les bénévoles polonais débordés par l’afflux de réfugiés ukrainiens
REPORTAGE - Les personnes ayant accueilli, de leur propre initiative, les plus de 1,5 million d’Ukrainiens arrivés en Pologne n’arrivent plus à faire face.
À Odessa, la société civile mobilisée pour soutenir l’effort de guerre
REPORTAGE - La défense du grand port sur la mer Noire fait feu de tout bois et l’initiative privée supplée les lacunes de la préparation militaire partout où c’est possible.
À Kiev, les derniers juifs prient pour que l’Ukraine soit sauvée: le récit de l’envoyé spécial du Figaro en Ukraine
REPORTAGE - Cette communauté jusqu’ici florissante, contrainte de fuir la guerre, dénonce les accusations de «nazisme» derrière lesquelles s’abrite Poutine.
Guerre en Ukraine : à Mykolaïv, les civils tentent de fuir la violence des bombardements
REPORTAGE - Dimanche matin, onze d’entre eux ont été tués dans le quartier résidentiel de Soliani.
Guerre en Ukraine: à Odessa, le zoo recueille les animaux d'habitants qui ont choisi de fuir la guerre
REPORTAGE - Plus de 400 nouveaux pensionnaires ont été confiés à la structure par des habitants partis se réfugier à l'étranger.
À Mykolaïv, les habitants comptent les morts en louant les progrès de l’armée
REPORTAGE - Dans cette ville située sur la route d’Odessa, les combats font rage.
Ukraine: à la gare de Lviv, les trains bondés fuient vers l’Ouest
REPORTAGE - Pour fuir les combats et les bombardements, le train reste le moyen le plus sûr. De 30.000 à 40.000 personnes transitent chaque jour par la gare de Lviv, selon le maire.
Comment la résistance s'organise dans l'ouest de l'Ukraine
REPORTAGE - Au nord, à l'est et au sud de l'Ukraine, les troupes russes continuent d'avancer, lancent des attaques, bombardent toutes les localités et encerclent désormais Kiev. À l'ouest du pays, encore épargné, la population refuse le diktat de Moscou et s'organise contre l'envahisseur.
En Transnistrie, les pro-russes en embuscade
REPORTAGE - Sur cette bande de terre large de 10 km et longue de 450 km dans l’est de la Moldavie, sont officiellement stationnés 1500 soldats russes. En réalité, leur nombre est d’au moins 3200.
Ukraine: Odessa, perle méridionale russophone, retient son souffle face aux navires ennemis
REPORTAGE - Sur les rives de la mer Noire, l’heure n’est plus au doute depuis qu’une dizaine de navires ennemis sont apparus au loin et que des drones sillonnent le ciel, régulièrement pris pour cible par la défense antiaérienne ukrainienne.
À Lviv, notre ambassadeur dans la tourmente
REPORTAGE - Étienne de Poncins est un diplomate rompu aux terrains difficiles. Après des séjours en Somalie et en Libye, il représente désormais la France en Ukraine. Nous l’avons suivi dans le bastion de l’ouest du pays, où l’ambassade a été déménagée de la capitale Kiev assiégée.
Ilia Ponomarev, l’autre voix de la Russie en Ukraine
PORTRAIT - Opposant historique au chef du Kremlin, il est resté dans sa patrie d’adoption pour mener depuis Kiev la bataille médiatique en langue russe.
Guerre en Ukraine: reportage à Kiev avec les artistes qui se mobilisent, armés ou en musique
REPORTAGE - Dans la capitale ukrainienne, des rock stars ont annulé des tournées internationales pour jouer dehors malgré les raids aériens ou rejoindre les forces armées.
Sans perspectives d’avenir, les jeunes russes tentés par un départ à l’étranger
REPORTAGE - Tous opposés à la guerre, ils redoutent la fermeture totale des frontières, l’autoritarisme et la censure ainsi que l’effondrement économique.
Guerre en Ukraine: au nord-ouest de Kiev, le moral d’acier des défenseurs de la capitale
REPORTAGE - Continuellement pilonnés par l’artillerie russe, la garde nationale et les cosaques tiennent le choc dans les banlieues d’Irpin et de Gorenka, conscients d’être un ultime rempart.
Guerre en Ukraine: les Russes pilonnent Mykolaïv, dernier verrou sur la route d’Odessa
REPORTAGE - Une partie des forces russes a fait route en direction de Mykolaïv tandis qu’une autre entreprendrait de la contourner par le nord, sans doute pour couper la route reliant le grand port de la mer Noire à la capitale.
En Ukraine, les femmes mobilisées sur tous les fronts
REPORTAGE - Quand elles ne se portent pas volontaires pour collecter des vêtements, de la nourriture, des médicaments ou encore de l’équipement pour l’armée ou les déplacés, beaucoup d’Ukrainiennes participent à l’effort de guerre et de résistance.
L'Humanité
VIDÉO. Quelle taxation pour les bénéfices exceptionnels des entreprises ?
ÉmissionL'explosion du prix des matières premières due à la guerre en Ukraine, mais également la spéculation, ont entraîné des profits exceptionnels, notamment pour les entreprises de l'énergie. L'Union européenne va-t-elle taxer ces profiteurs de guerre pour aider les ménages à faibles revenus qui souffrent de la hausse des prix de l'énergie et de l'augmentation du coût de la vie ?
Jean-Jacques RégibierLe point avec les députés européens Manon Aubry ( La Gauche ), et Claude Gruffat ( Les Verts-ALE ) qui expliquent également pourquoi le bilan de la présidence française de l'Union européenne est aussi mauvais.
Un débat animé par Jean-Jacques Régibier, journaliste.
Le Figaro
Listeria : des nuggets de poulets vendus en grande distribution rappelés
Le FigaroDes nuggets de poulet de la marque Maître Coq présentent une bactérie source de maladie, alerte Rappel conso.
Les amateurs de poulet sont appelés à la vigilance : jeudi 28 juillet, le site gouvernemental Rappel Conso a alerté sur la présence de listeria dans certains paquets de nuggets de la marque Maître Coq, commercialisés dans nombre de grandes surfaces comme Carrefour, Casino, Auchan, Système U, Leclerc ou Intermarché. Les barquettes concernées sont celles d'un kilo, portant le code-barres 3230890027529 et le numéro de lot 2P22201. Elles peuvent normalement être consommées jusqu'au 12 août prochain.
Les consommateurs qui disposent de l'un des produits concernés doivent le détruire et contacter le service consommateur afin d'être remboursés. En outre, les personnes qui auraient mangé l'une des nuggets en question doivent surveiller leur état et consulter un médecin si elles ressentent «de la fièvre, isolée ou accompagnée de maux de tête, et des courbatures». «Des formes graves avec des complications neurologiques et des atteintes maternelles ou fœtales chez la femme enceinte peuvent également parfois survenir», précise Rappel Conso.
La listeria est une bactérie souvent présente dans les sols, qui se retrouvent dans les tubes digestifs des animaux que nous consommons. La maladie «peut être grave», et son délai d'incubation peut courir jusqu'à huit semaines.
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VIDÉO. Dématérialisation. Des travailleurs étrangers manifestent afin d'accéder aux préfectures
ReportageÀ l'appel de la CGT, quelques 200 travailleurs étrangers et leurs soutiens étaient rassemblés mercredi après-midi devant une antenne du ministère de l'Intérieur à Paris pour dénoncer "l'inaccessibilité aux préfectures" qui plonge certains d'entre eux dans la clandestinité et la précarité.
Franck Cartelet"On souhaite un choc de simplification pour que la régularisation et le renouvellement des titres de séjour se fasse sur une simple preuve de travail et non pas à la discrétion de l'employeur", a expliqué Marilyne Poulain, responsable de la section immigration de la CGT, qui a appelé à cette manifestation devant la Direction générale des étrangers en France (DGEF) du ministère.
Les difficultés d'accès aux préfectures pour les étrangers font l'objet d'innombrables manifestations et recours en justice depuis que l'administration a fait basculer ces démarches vers le tout numérique.
Le syndicat rappelle que des pans entiers de l’économie ne fonctionneraient pas sans la force de travail des travailleurs étrangers.
Dématérialisation des procédures
"C'est une réforme qui s'inscrit dans une volonté de dématérialiser toutes les procédures avec un impact négatif sur le service public" s'insurge Gérard Delahaye, secrétaire général de CGT de la Préfecture de Police de Paris.
Début juin, le Conseil d'Etat a tranché la question et exigé du gouvernement qu'il prévoie une solution de "substitution" à ces démarches en ligne, retoquant les textes qui imposaient un recours exclusif au télé-service.
"On a une problématique d'inaccessibilité aux préfectures et une complexification du renouvellement qui fait qu'on a des gens en situation régulière depuis dix ans qui peuvent se retrouver sans titre", a poursuivi Marilyne Poulain, avant d'être reçue à la DGEF avec une délégation de la CGT.
"au bon vouloir de l'employeur"
Pour le syndicat, un récent décret sur l'immigration de travail a généré de surcroît une "dépendance absolue au bon vouloir de l'employeur" qui place les travailleurs étrangers "à leur merci".
Ibrahima Tall, porte-parole CGT des travailleurs sans-papiers a été reçu au ministère. " Tous les étrangers ne maitrisent pas l'outil informatique et les travailleurs n'arrivent pas à renouveller leurs titres de séjour et perdent leur travail". "La dématérialisation a créé l'injustice face au service public" conclue le syndicaliste.
Ainsi, Mamedy Touré, un Malien de 37 ans venu manifester mercredi, assure avoir perdu son emploi dans le secteur de "l'étanchéité" car il n'arrive pas à obtenir de rendez-vous en vue d'une régularisation à laquelle il pourrait prétendre dans le cadre de la circulaire dite Valls.
"Je travaillais depuis septembre 2021. Mon patron m'a dit que j'aurais un CDI dès que je lui ramènerai un récépissé de la préfecture. Donc je cours derrière les rendez-vous mais impossible" dans son département des Yvelines, assure-t-il, expliquant avoir travaillé pendant plus d'un an avec les papiers d'un tiers.
Le Figaro
À Paris, dans l’enfer de «Stalincrack»
Angélique NégroniREPORTAGE - Malgré le déplacement, il y a un an, des toxicomanes à la Villette, le quartier de Stalingrad demeure un bastion de la drogue qui empoisonne la vie des riverains.
Vers 1 h 20 du matin, ce qu’Isabelle (*) ne supporte plus, soudain, se fait entendre. Dans sa rue, les cris d’une femme déchirent la nuit. Les hurlements d’un homme suivent. Des invectives s’enchaînent et, une fois de plus, une bagarre éclate entre une toxicomane défoncée au crack et un dealer. Avec trois autres trafiquants, ce «modou» tient un bout de trottoir, quai de la Seine à Paris, près de la place Stalingrad du 19e arrondissement.
Jusqu’au matin, à 12 euros la «galette», le crack - cette cocaïne trafiquée aux effets dévastateurs sur le cerveau - va ainsi s’écouler sous les fenêtres d’Isabelle et de sa famille, aujourd’hui à bout. « On n’en peut plus. Toutes les deux heures, on est réveillés par des cris terrifiants. Mes enfants ont peur», lâche-t-elle en montrant son portable, rempli de scènes de violence qu’elle filme de son balcon.
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Elle et tous les riverains de ce quai sont les grands oubliés de l’actualité du crack. Depuis que le jardin d’Éole, situé à deux pas, a été vidé de ses toxicomanes en juin 2021 pour que ces derniers soient envoyés plus au nord, dans un camp porte de la Villette, on ne parle plus de Stalingrad. Comme si ce lieu, éternel bastion de la drogue, avait été, d’un coup, débarrassé de ces silhouettes faméliques aux gestes désordonnés. Or ces consommateurs de crack si reconnaissables sont toujours là. En journée, ils disparaissent sous les tentes Quechua du camp de la Villette, ce taudis où croupissent plusieurs centaines de toxicomanes pris dans l’enfer de la drogue, de la violence et de la prostitution. Puis, la nuit, c’est l’exode: ils reviennent par dizaines quai de la Seine. Un lieu à deux faces. Côté pile, une ambiance estivale avec Paris Plages, ses chaises longues, des familles joyeuses et la guinguette. Côté face, vers 22 heures, c’est la fin du Paris carte postale: des hommes et des femmes hagards arrivent et prennent possession des lieux à mesure que tout ferme.
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Bagarres et hurlements
Lorsque le cinéma MK2, notamment, tire le rideau et que le vigile disparaît, les «crackeux» s’installent. Tout le long de sa devanture, ils déroulent les tentes et font hurler la radio. Les dealers aussi prennent place. Le ballet des chariots à provision, remplis de «galettes» et poussés par les équipes des «modous», commence sur les trottoirs pour alimenter les points de deal.
Pour Isabelle, c’est alors le début d’une nuit blanche. Après la guinguette de Paris Plages qui, chaque jour de 17 à 20 heures, fait hurler «C’est bon pour le moral» de la Compagnie Créole, ce sont les bagarres et les hurlements qui prennent la relève. «À partir de minuit, je ne sors plus de chez moi», dit-elle en racontant comment sa copropriété s’est barricadée. Triple sas de sécurité et 60.000 euros dépensés pour boucher tous les renfoncements de la façade, devenus des niches à crackeux.
S’il est toujours resté sur place quelques toxicos, malgré le camp de la Villette, ils sont de plus en plus nombreux. Stalingrad reste bien Stalincrack
«S’il est toujours resté sur place quelques toxicos, malgré le camp de la Villette, ils sont de plus en plus nombreux. Stalingrad reste bien Stalincrack», témoigne Adèle (*), une autre habitante du quartier. «On a beau faire des pétitions pour que ça cesse, personne ne bouge», dénonce-t-elle. De guerre lasse, ce sont les habitants qui plient bagage. «Quand elles le peuvent, les familles déménagent», poursuit Adèle. À l’instar de nombreux autres riverains, elle prend désormais en grippe les associations qui distribuent des kits propres de consommation aux drogués pour leur éviter toutes sortes de maladies. «En réalité, leur action enracine les dealers et maintient les addictions», juge-t-elle en militant pour une prise en charge médicale loin des lieux de consommation habituels.
Deux recours devant le tribunal administratif
Porte de la Villette, les mêmes revendications sont mises en avant. Nombre d’habitants veulent que le camp soit vidé et que leurs occupants soient éloignés et soignés. «Sans cela, tout le nord-est de la capitale restera confronté à cette drogue», estime Christine Delocque-Fourcaud, la responsable de Villette Village, une association créée pour défendre un cadre de vie normal face aux ravages de cette substance. Et les drames continueront, comme celui que connaît Sonia (*), une habitante des Côtes-d’Armor. Sans nouvelles de sa fille de 15 ans qui avait fugué, elle a retrouvé sa trace dans ce camp. «Quand j’ai su qu’elle y était, j’ai fait le siège avec mon camping-car jusqu’à l’apercevoir», raconte-t-elle. Épaulée par les forces de l’ordre et aidée par une association, la Remontée, elle a arraché sa fille à l’enfer du crack. Une victoire de courte durée: «elle s’est de nouveau enfuie et est retournée dans le camp.» Une deuxième opération policière, en mai dernier, l’en a de nouveau extraite.
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À la Villette comme à Stalingrad, dans les prochains jours, deux recours distincts vont être déposés devant le tribunal administratif pour exiger la fin de ces «crackland» à Paris. Gérald Darmanin a demandé au tout nouveau préfet de police de Paris, Laurent Nunez, de lui soumettre à la rentrée des solutions afin «de lutter définitivement contre ce fléau». Un énième plan d’action attendu de pied ferme.
* Les prénoms ont été changés.
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ENQUÊTE - Les intrusions dans les bassins privés mais aussi municipaux sont en hausse, notamment dans le Sud.
Y a-t-il (vraiment) un lien entre immigration et délinquance ?
LA CONTROVERSE - Le débat est ancien, mais toujours aussi vif. Pour que chacun se fasse son avis, Le Figaro fait le point sur les chiffres et les différentes interprétations qui en sont faites.
GPA : cinq plaintes déposées après l'accouchement de mères porteuses ukrainiennes en France
L'association Juristes pour l'enfance s'inquiète de voir cette pratique «s'installer en France, étape par étape».
L'Humanité
Macron a-t-il le monopole de la République ?
ÉmissionLe parti présidentiel veut exclure la gauche du champ républicain afin d’en évacuer la dimension sociale. Un jeu dangereux alors que le chef de l’État s’est attaqué au barrage républicain contre l’extrême droite. Pour sa dernière chronique de la saison, Cyprien décrypte pour vous cette actualité politique qui crée de la confusion et brouille les repères. Retrouvez votre chroniqueur à la rentrée pour des surprises et un tout nouveau format.
Chaque semaine, le service politique de l'Humanité décortique un fait de campagne électorale. Les grandes déclarations, les promesses, les engagements pris par les candidates et candidats ont des implications sur nos vies, qui ne sont pas toujours exprimées lisiblement... Six minutes pour s'attarder sur une mesure, une déclaration, un évènement politique.
L'Humanité
« Touche pas à l'audiovisuel public » : très forte mobilisation contre la suppression de la redevance audiovisuelle
ReportageLes salariés de l’audiovisuel public sont en grève ce mardi 28 juin, perturbant pour la journée les antennes radio et les chaînes de télévision, dans un élan de forte mobilisation contre la suppression de la redevance audiovisuelle souhaitée par l’exécutif. L’Humanité était aux côtés des manifestants dans le cortège parisien, qui craignent pour leur avenir et l’indépendance de leur modèle.
L’inquiétude est forte chez les salariés de l’audiovisuel public, qui manifestaient ce mardi 28 juin dans plusieurs villes de France, dont Paris. Pour preuve, des taux de grévistes significatifs: les trois quarts des journalistes de Radio France du mardi en grève d’après le SNJ, 45% de grévistes au sein du réseau France 3 d’après des sources internes à France Télévisions… « Du jamais vu » rapporte l’AFP.
Plus de 3 milliards d'euros à remplacer
Sur les pancartes du rassemblement parisien, on retrouve des « Touche pas aux médias publics », tandis que d’autres dépeignent le président de la République en « redevance Killer ». Tous redoutent la suppression de la redevance audiovisuelle annoncée par Emmanuel Macron lors de la campagne présidentielle, qui amputerait ce service public de plus de 3 milliards d’euros de ressources.
Une somme que l’État promet de compenser, mais comment ? « Est-ce à euro constant ? Combien de temps cela va-t-il durer ? Que se passera-t-il si les politiques changent d’avis ? Tout cela nous inquiète beaucoup », questionne la journaliste Cécile Descubes, montée sur Paris pour protester contre cette mise en péril de la stabilité et de la pérennité du financement de l’audiovisuel public. Dans son antenne à France 3 Limousin, presque toute l’équipe s’est mise en grève pour s’opposer à la suppression de la taxe portée par l’exécutif assure la journaliste, également déléguée syndicale SNJ.
« Tout ça n’est qu’un marché de dupes », accuse Jean-Hervé Guilcher, secrétaire du CSE du réseau régional de France 3. Présentée par le candidat Macron comme une façon de redistribuer aux Français du pouvoir d’achat, « la redevance va passer dans le budget de l’État, et donc, dans les impôts des Français. Ce qui revient à prendre dans la poche de gauche ce que l’on a rendu dans la poche de droite», raille-t-il.
Quant aux promesses de compensation par l’Etat, il les chasse avec un mauvais souvenir en tête : « Nous avons déjà fait l’expérience de la suppression de la publicité après 20h sous Sarkozy, où l’on nous avait assuré qu’on compenserait à l’euro près les 450 millions d’euros annuels de manque à gagner », souligne-t-il. « Or, ces 450 millions d’euros n’ont jamais été compensés. La première année, le compte n’y était pas, puis en quelques années, la compensation a tout simplement disparu », avertit Jean-Hervé Guilcher, qui craint que le même schéma se reproduise, et s’interroge sur le poids que pèsera le secteur dans les arbitrages budgétaires d’Etat. « Face à des postes tels que la santé, l’enseignement, ou encore la justice, quelle place restera-t-il pour l’audiovisuel dans un contexte d’économies drastiques sans cesse demandées par l’Etat ? ».
L'information en danger
La suppression de cette redevance entraîne d’autant plus d’appréhensions qu’elle vient frapper un secteur déjà structurellement fragilisé, faisant craindre de lourdes répercussions sur la qualité et l’indépendance de l’information. « En 10 ans, France Télévision a supprimé à peu près 15% de ses effectifs, soit environ 1 500 salariés. Dans ces conditions dégradées, on peine déjà à mener à bien notre mission de service public », déplore Jean-Hervé Guilcher.
En région, Cécile Descubes redoute de ne plus pouvoir produire « le travail que les citoyens attendent des journalistes locaux». « S’il n’y a plus de redevance, plus d’argent, on ne pourra plus travailler sur la proximité comme nous le faisons actuellement », explique-t-elle, relayant l’un des slogans de la manifestation, «écran noir sur les territoires ».
Sandrine Gadet, journaliste à France 3 Pays de la Loire voit quant à elle dans la suppression de la redevance la fin de l’indépendance de l’information, et par extension le risque de « la fin des enquêtes sur les lobbys, sur les grands groupes, et sur les tripatouillages bancaires ». Une crainte partagée par les syndicats CGT, CFDT, FO et SNJ dans un communiqué commun: « la redevance est à ce jour le seul mode de financement pérenne garantissant l’indépendance de l’audiovisuel public ».
Face à toutes ces problématiques, les manifestants et grévistes comptent bien « secouer » les députés qui officialisent ce 28 juin leur prise de fonction, de sorte à ce qu'ils « s'emparent du sujet », enjoint Jean-Hervé Guilcher, car, « dans les pays où l’audiovisuel public est faible, la démocratie est en mauvaise santé ».
L'Humanité
A la Fête de l'Huma, un Village famille pour jouer et apprendre ensemble
ActuJeux, lectures, spectacles : le jeune public va se régaler. Et cette année, la Fête propose un centre de loisirs pour vos enfants, vos petits-enfants, nièces, neveux…
La Fête de l’Humanité, ce n’est pas que pour les adultes. Le Village familles proposera bon nombre d’activités et de nouveautés, aussi bien pour les petits que pour les grands, pour de mémorables moments en famille. Au programme, des jeux, un concert tout public, un spectacle de marionnettes, des lectures animées pour enfants et des activités ludiques et artistiques.
Cette année sera proposé un centre de loisirs pour vos enfants ou petits-enfants (accessible sur réservation avant la Fête, à 10 euros la demi-journée). Car jouer, c’est avant tout prendre du plaisir sans être préoccupé par une quelconque logique productive ou par le gain de quelque avantage matériel.
Ce nouvel espace est pensé pour y vivre un moment familial enrichissant, dans un havre de paix grâce notamment aux activités proposées par l’union des fédérations des Pionniers de France et la Grosse Boîte !
Mouvement d’enfants et d’éducation populaire, les Pionniers de France ont pour but d’agir dans les quartiers pour améliorer le quotidien des enfants et contribuer à améliorer leur vie dans toute la société. Leur objectif est d’organiser des activités de loisirs multiples et diversifiées pour les enfants et d’aborder par le jeu les grands enjeux de notre société : paix, écologie ou encore solidarité.
Autre acteur de l’espace familles, la Grosse Boîte est une boutique café-jeux, un lieu vivant pensé autour de la découverte de jeux de société. Dans une atmosphère conviviale et accueillante, il invite le public à se détendre autour d’un jeu de société original et d’une bonne boisson. À la Fête de l’Humanité, la Grosse Boîte proposera des jeux en avant-première et invitera des créateurs et actrices à jouer avec le public et à faire des dédicaces. Rendez-vous à la Fête pour toutes les familles !
Un appel à votre participation financière, à la solidarité
Pour relever ces nouveaux défis, nous souhaitons nous tourner vers notre plus grande force : la communauté de nos lectrices et lecteurs.
Nous lançons une nouvelle souscription populaire dès à présent et ceci jusqu’à la prochaine Fête de l’Humanité, pour nous permettre de la construire dans les meilleures conditions et de respecter les conditions de notre plan de relance. Ces financements nous permettront d’honorer nos partenariats, de déployer au mieux nos objectifs et de vous être toujours plus utile en continuant à nous développer notamment sur le numérique.
C’est pour toutes ces raisons que nous en appelons à votre participation financière, à la solidarité des ami·e·s, abonné·e·s, lectrices et lecteurs. Dans le même temps, nous lançons une grande opération d’abonnement à nos journaux. Il est indispensable de développer la lecture et l’abonnement pour comprendre, analyser, se forger une opinion pour être armés dans la bataille idéologique que mènent les droites et les extrêmes-droite. Ensemble, relevons ce défi.
POUR PARTICIPER Rendez-vous sur notre plateforme de don en ligne.
Fête de l'Humanité 2022 L'Humanité
La Fête de l'Humanité met la bataille climatique à l’honneur
ActuÀ l’heure où l’urgence devient de plus en plus palpable, la lutte environnementale tiendra une place de choix dans les allées.
Marion d'AllardLe climat s’emballe et les conséquences de ce bouleversement ne sont plus des projections. Elles sont une réalité, y compris en France, où l’été 2022 s’annonce d’ores et déjà étouffant. La planète est en surchauffe, les vagues de chaleur s’enchaînent, les records tombent les uns après les autres, la banquise se meurt, les tempêtes dévastent des régions entières, les inondations et les sécheresses menacent, partout, les plus fragiles.
Une grande soirée climat avec Alternatiba
Face à la réalité du changement climatique, l’Humanité a résolument pris le parti de la conscience écologique et de la transition. Le climat est un enjeu social majeur, à l’heure où les conséquences de son dérèglement aggravent la fracture Nord-Sud et creusent les injustices sociales à l’échelle planétaire. Depuis des années, les scientifiques alertent, mais les États rechignent à prendre les décisions politiques qui s’imposent. Agriculture, énergies, transports, logement, industries, la transition écologique est un impératif, et la Fête de l’Humanité sera une nouvelle fois l’occasion de porter haut la bataille pour le climat.
Samedi 10 septembre, la scène de l’Agora accueillera un temps fort de la Fête autour de cette thématique. Une première table ronde réunira le politologue Paul Ariès, auteur d’Une histoire politique de l’alimentation, et la journaliste spécialiste de la gastronomie Emmanuelle Jarry, autour d’un enjeu fondamental : notre assiette.
S’ensuivra un grand entretien avec la paléoclimatologue Valérie Masson-Delmotte, directrice de recherche au CEA et coprésidente du groupe n° 1 du Giec. Nous mettrons ensuite en regard la question de l’écologie dite « punitive » et celle de l’écologie positive, avant de laisser place à une grande soirée climat, festive et engagée, organisée en partenariat avec l’ONG Alternatiba.
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Fête de l'Humanité 2022ClimatRéchauffement climatiqueGiec L'Humanité
Une Fête de l'Humanité pour changer d’air(e)
ActuAvec les travaux des JOP 2024, la Fête est contrainte de déménager, mais nos équipes tout comme les collectivités du Cœur d’Essonne mettent tout en œuvre pour accueillir les quelque 600 000 personnes qui, comme chaque année, viendront rejoindre les allées de la Fête de l’Humanité pour partager un moment festif, culturel et politique.
Fabien Gay
La Fête de l’Humanité, qui se tiendra les 9, 10 et 11 septembre, sur un nouveau terrain, au cœur de l’Essonne, sur l’ancienne Base aérienne 217, sera un moment unique de la rentrée sociale et politique.
Construite par les équipes de l’Humanité, des milliers de militantes et de militants communistes, politiques, syndicaux et associatifs, elle est ouverte à toutes celles et ceux qui veulent venir y partager un moment, entre amis ou en famille, participer à un débat, assister à un concert, découvrir un film ou un livre ou simplement faire la fête dans les nombreux stands militants ou du Village du monde.
La Fête, notre bien commun
Pendant trois jours, les espaces de débats, de l’Agora, de l’Humanité, du Forum social, du Village du livre, du nouvel Espace des territoires et du tourisme, mais aussi ceux de nombreux stands militants, donneront à entendre les réponses aux besoins urgents d’augmentation des salaires, du pouvoir d’achat et de la nécessaire bataille pour la réindustrialisation et notre souveraineté énergétique.
Dans les allées de la Fête de l’Humanité résonneront aussi les combats pour la paix en Ukraine, mais également partout dans le monde, en Palestine, au Yémen, pour les Kurdes, les Sahraouis, les combats antiracistes, écologistes, féministes.
On peut affirmer modestement qu’inscrite dans le paysage politique et social depuis des décennies, la Fête de l’Humanité l’est au patrimoine populaire de notre pays, singulièrement pour les progressistes et leurs amis. Elle est un bien commun qui dépasse nos frontières nationales, qui traverse des générations qui ont construit l’événement, y ont des souvenirs impérissables et heureux. C’est tout cela qui en fait un lieu si important.
La mobilisation populaire qui nous porte
L’an dernier, lors de l’édition 2021 de la Fête de l’Humanité – après les vagues de Covid, de confinements et de couvre-feux –, le bonheur de se retrouver était palpable, visible dans les larges sourires des visiteurs, sensible dans l’atmosphère conviviale, détendue et enthousiaste tout à la fois.
Comme nous avons su le faire par le passé, notre Fête est marquée par sa capacité de résilience et d’adaptation. Les dernières crises ont eu des impacts sur notre organisation auxquels s’ajoutent les difficultés économiques. Nous les avons surmontées à chaque fois par la mobilisation populaire qui nous porte et nous permet de réussir le rendez-vous.
Nous sommes aussi précurseurs et novateurs comme dans notre démarche pratique pour vous accueillir en essayant d’intégrer les exigences écologiques, de prendre en compte les évolutions et les manières de faire la fête à notre époque, de sécuriser notre site et de faire vivre les acteurs locaux par les pratiques les plus socialement ambitieuses.
Nous devons mesurer que cette Fête se déroulera alors que des crises successives s’accumulent et font planer des menaces inédites sur le genre humain. Il ne faut pas sous-estimer ce qu’il se déroule chaque jour. Les ruptures qui s’exacerbent quotidiennement sont le signal d’un système à bout de souffle qui ne répond plus aux besoins humains.
Passer un cap dans la prise de conscience collective
Si le caractère festif et convivial doit rester central, notre Fête doit être une occasion de passer un cap dans la prise de conscience collective et dans les mobilisations à venir.
Avec une extrême droite qui a percé un plafond de verre électoral et se retrouve comme une option possible de gouvernement pour les classes possédantes, le devoir d’union est plus que nécessaire. La Nouvelle Union populaire, écologique et sociale (Nupes), qui rassemble l’ensemble des forces de gauche, est une première étape et doit poser les jalons d’une démarche hors les murs du Parlement pour battre en brèche les projets de régression sociale tels que la retraite à 65 ans ou la pénalisation des allocataires du RSA qui seront encore plus précarisés. Elle doit aussi faire vivre le débat à gauche, avec les forces sociales, syndicales, associatives, dans le respect de leur diversité pour porter un nouvel horizon de progrès, de futures conquêtes sociales et démocratiques. Elle doit également en finir avec la banalisation des idées de haine, antisémites, racistes qui charrient tant de violences.
Les épisodes climatiques extrêmes sont autant de révélateurs de menaces graves et déjà là sur nos conditions de vie. Ils posent l’enjeu de souveraineté et de mise sous biens communs de nombreux secteurs.
La militarisation des relations internationales et les affrontements impérialistes grandissants ne doivent pas être à sous-estimer. Une riposte populaire et internationale d’ampleur doit se mettre en œuvre.
Les défis sont donc nombreux. Il nous impose un esprit de responsabilité et de combativité. Des lanceurs d’alerte aux travailleurs sans-papiers, des agents du service public qui maintiennent contre vents et marées nos écoles, nos hôpitaux debout, des syndicalistes réprimés aux féministes qui luttent contre les violences sexistes et sexuelles, des militants LGBT à ceux du climat et des quartiers, simples citoyens : cette Fête est la vôtre. Les 9,10 et 11 septembre, il est temps de changer d’air(e).
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Fête de l'Humanité 2022 L'Humanité
Fabien Roussel plaide pour une rentrée sociale ambitieuse
ActuGauche Lors d’une conférence de presse, lundi, le secrétaire national du PCF a appelé à la mobilisation dès septembre, face au projet de régression sociale porté par Élisabeth Borne. Il partage l’idée d’une action nationale commune de la Nupes après l’été.
Naïm SakhiMalgré les appels du pied d’Élisabeth Borne en direction des groupes d’opposition, le compte n’y est pas pour Fabien Roussel. Lors d’une conférence de presse, lundi 11 juillet, le secrétaire national du PCF a déploré un discours de politique générale « préoccupant et dangereux pour les travailleurs », prononcé le 6 juillet par la première ministre. Assurant qu’Emmanuel Macron n’avait « visiblement pas compris le message des Français qui l’ont privé d’une majorité » pour appliquer son programme libéral, le député du Nord regrette l’absence de hausse « de salaires dans le privé, mis à part des primes », dans le projet de loi sur le pouvoir d’achat. Et d’ajouter « la hausse de 3,5 % des salaires des fonctionnaires est non seulement en dessous de l’inflation mais ne concerne pas les employés des délégations de service public ».
À l’offensive, Fabien Roussel a rappelé sa volonté de travailler avec l’ensemble des forces de gauche sur « une réforme des retraites progressiste », en s’appuyant sur le projet porté par la Nupes aux législatives. « Nous avons bien noté la volonté du gouvernement d’allonger le temps de travail, souligne le député communiste, je propose un référendum pour trancher nos deux projets. » En outre, le secrétaire national du PCF a salué les journées de mobilisation syndicale des 22 et 29 septembre – « une bonne nouvelle », selon lui – et partage la proposition, émise par Jean-Luc Mélenchon, d’une action commune des forces politiques de gauche à la rentrée. « Je suis pour un appel le plus large possible, avec les organisations syndicales, assure le député, ils apporteront le marteau et nous, la faucille. »
En amont du vote de la motion de censure dans l’après-midi (lire aussi page 7), ce point presse s’est tenu à l’issue d’un comité de liaison de la Nupes. Cette réunion de travail réunissait Jean-Luc Mélenchon (FI), Julien Bayou (EELV), Olivier Faure (PS) et le secrétaire national du PCF. « La Nupes n’est ni un parti, ni un mouvement, mais une alliance électorale et un accord programmatique. Nous devrons écrire ensemble ce qu’elle sera demain pour entretenir l’espoir », mesure Fabien Roussel. Pour ce faire, les leaders des formations de gauche se sont accordés afin que les universités d’été des différentes formations contiennent un atelier réunissant des représentants des formations de la Nupes. « Nous avons besoin de nous parler, sans chichi et sans détour. Nous devons mettre en avant ce qui nous rassemble, mais aussi pointer nos limites », poursuit le parlementaire du Nord, élu dans l’une des quatorze circonscriptions où Marine Le Pen avait dépassé les 60 % face à Emmanuel Macron. Et d’ajouter que « pour l’emporter demain, il nous faudra comprendre et analyser, ensemble, les raisons du vote en faveur de l’extrême droite ».
Par ailleurs, Fabien Roussel entreprendra un nouveau tour de France après l’été. «Je veux entendre ce que les Français ont à dire» assure-t-il. Un moyen pour le député communiste de continuer à marquer sa singularité tout en restant dans l’union.
Fabien RousselpcfNupesNupes PCF L'Humanité
Touche-à-tout médiatique
ActuCédric ClérinIl a de qui tenir : petit-fils de Pierre de Lescure, cofondateur avec Vercors des Éditions de Minuit. Fils de François Lescure, résistant et journaliste à l’Humanité, et de Paulette Baudoin, rédactrice pour la CGT, Pierre Lescure est comme chez lui à la Fête. Après une carrière touche-à-tout à la radio, la télévision, où il fut dirigeant de Canal Plus dès sa création, mais aussi au théâtre, il était, jusqu’à il y a quelques semaines, le président du Festival de Cannes.
Il sera à l’Agora pour répondre aux questions des journalistes de l’Humanité sur son parcours, son regard sur la société et la culture. Fortement impacté par le Covid et confronté à l’émergence des plateformes, l’avenir du cinéma sera également un thème central sur lequel ce personnage familier des Français depuis près de cinquante ans ne manquera pas de s’exprimer. L’un des nombreux temps forts de cette Fête de l’Humanité 2022.
Fête de l'Humanité 2022pierre lescure L'Humanité
Gauvain Sers: « Être invisible, c’est ce qu’il y a de pire dans la vie »
EntretienENTRETIEN Le chanteur, portraitiste adoubé par Renaud, susurre des mots tendres et vrais qui racontent la France des humbles et des « oubliés ». Auteur d’un troisième album sorti cet hiver, « Ta place dans ce monde », il sera à la Fête de l’Humanité en septembre. Rencontre avec un artiste des villes et des champs.
Clément GarciaNous sommes attablés dans un café du Paris popu lorsqu’une femme intervient : « Gauvain, c’est bien vous ? J’aime bien ce que vous faites, je trouve les paroles de votre dernière chanson intéressantes. » S’il le fallait, preuve est faite que « les Oubliés », devenue l’hymne des invisibles, a tapé dans le mille. « Vous n’avez pas pris de position politique ? » ajoute la flâneuse. « Pas directement, je préfère le faire en chansons. » Percée du RN, espoir à gauche, retour du Parlement, tout y passe. « C’est drôle. Drôle et touchant, sans filtre et tellement sincère », relève, amusé, Gauvain Sers. Le chanteur a l’habitude des sollicitations. Ils ne sont pas si nombreux à chanter les humeurs du pays. Formé à l’école des cafés de chansonniers des Renaud, Allain Leprest ou Anne Sylvestre, l’auteur-compositeur-interprète originaire de la Creuse fera son grand retour à la Fête de l’Humanité, en septembre.
Gauvain Sers chante pour les "oubliés" des campagnesOn a parlé, concernant « Ta place dans ce monde », d’un album de confinement. Celui-ci n’est pas introspectif, mais plutôt tourné vers le monde extérieur.
Ça a été un petit moment de repli, mais je n’en ai pas forcément parlé dans mes chansons. Parler des autres, c’est un bon moyen de chercher « sa place dans le monde ». J’évoque des personnages qui aspirent à des choses très différentes, mais se posent tous la question de leur utilité sur cette planète. C’est un peu la colonne vertébrale de l’album. Il y a aussi des chansons plus personnelles, les plus difficiles à faire sortir parce qu’un peu impudiques.
Votre plus grand succès reste la chanson « les Oubliés » qui évoque, à travers une école menacée, l’abandon de la France rurale. Comment va cette France aujourd’hui ?
J’y retourne souvent, notamment grâce aux tournées, et je ne suis pas sûr qu’elle aille très bien. Le résultat des législatives le rappelle. C’est dans ces endroits reculés qu’il y a tous ces votes extrémistes. Je n’en veux même pas aux gens. Je crois que ce n’est pas eux qu’il faut fustiger, mais plutôt une succession de décisions qui a amené à ce vote de désespoir. Il y a un sentiment d’abandon assez récurrent chez beaucoup de gens très différents, c’est pour ça que la chanson a résonné en eux. D’ailleurs, je reçois presque tous les jours des messages pour venir chanter « les Oubliés » dans des écoles. Je crois qu’être invisible, c’est ce qu’il y a de pire dans la vie. Mieux vaut carrément être détesté.
Dans votre dernier album, « les Oubliés » sont partout, à l’hôpital, derrière les caisses, mais aussi dans les VTC.
Le monde moderne produit ce genre de métiers avec des conditions déplorables et un salaire de misère, avec des sans-papiers dont on profite, sans couverture. J’aimais bien l’idée de la galerie de portraits de personnes qui ont été sur le devant de la scène pendant cette période-là.
Vous chantez également le racisme de manière directe. C’est assez rare dans la chanson française.
C’est un thème qui m’a toujours préoccupé. On se demande comment ça peut encore exister au XXIe siècle. Avec « Sentiment étrange », j’avais envie de faire un état des lieux par rapport à « Lily » (chanson de Pierre Perret – NDLR) : qu’est-ce qui a changé en bien et qu’est-ce qu’il reste à faire pour qu’on ait les mêmes droits à la naissance ? Je voulais aussi évoquer le racisme ordinaire, la petite blague à la machine à café. Il y a encore des gens qui meurent du racisme et on observe la montée de mouvements fascistes en Europe. Il faut continuer à faire des chansons pour lutter contre ça.
Mais vous persistez, comme le dit votre personnage, à voir « le verre à moitié plein ».
Oui, parce que je crois que les chansons sont aussi faites pour donner de l’espoir, de l’élan, du baume au cœur. Cette envie que la pièce retombe de temps en temps du bon côté est en partie due au confinement. C’est aussi dans ma nature, malgré tout, d’être optimiste. Et il y a parfois des raisons de l’être. Je persiste à penser que l’humain est bon à la naissance.
Après trois albums, vous vous autorisez désormais à chanter vos débuts, notamment dans « Elle était là ».
En cinq ans, il s’est passé beaucoup de choses dans le monde. La crise sanitaire mondiale, le retour de la guerre en Europe, les États-Unis qui reviennent sur une loi cinquantenaire… Dans ma petite vie aussi. J’essaie de raconter tout ça. C’est une chanson égocentrée mais, en même temps, une manière de rendre hommage à la personne sans qui je n’aurais pas eu les épaules pour me lancer là-dedans. C’est très important pour moi d’expliquer la manière dont j’ai commencé. Les gens ont parfois l’impression qu’il suffit d’arriver sur une émission de télé pour que ça marche.
D’ailleurs, vous devez surtout votre succès à un public fidèle.
Ce sont surtout les premières parties de Renaud qui en ont été le fer de lance. On était deux à la guitare dans une formule très intime, sans grandiloquence. Juste cinq chansons. Le public a tout de suite attendu la suite. Et quand le premier album est arrivé, il a été au rendez-vous. Je suis content d’avoir démarré par la scène. Il y a beaucoup d’artistes qui démarrent par un télé-crochet ou autre chose dans le genre. Je ne me sentais pas légitime pour faire un truc de chanteur à voix ou d’interprète. J’avais plutôt envie de raconter des histoires, et ça passe par la scène, les petits cafés. Le Zénith avec Renaud a été possible parce que j’ai appris à gérer la scène. Commencer par là, ça permet aussi de fidéliser le public. Et, sur scène, on ne peut pas tricher. Si tu n’es pas sincère, les gens le sentent tout de suite.
Dans vos chansons, vous évoquez beaucoup la manière dont vient l’inspiration. Pourquoi ce besoin ?
Bonne question… C’est une manière de se mettre en scène, le côté arroseur arrosé aussi. Dans « La France des gens qui passent », je me mets dans le champ. Je ne sais pas d’où ça vient. Dans la famille d’artistes à laquelle je me rattache, il y a des chansons où tu braques la caméra et, en même temps, tu prends un selfie. Quand je finis une chanson, j’ai l’impression que je n’arriverai plus jamais à en écrire une autre, comme si elle m’avait pris une part de moi. Il n’y a pas de recettes pour écrire une chanson. Parfois, elle tombe et il faut être au bon endroit pour ne pas la laisser passer, sinon, une heure après, je ne sais plus quoi dire… Quand je sens que je galère, ça ne fait pas une bonne chanson. Alors que, par exemple, « les Oubliés », j’ai dû l’écrire en à peine deux heures.
Vous allez vous produire à la Fête de l’Humanité en septembre. Quel est votre rapport à cet événement ?
Ça a été un de mes plus beaux souvenirs de scène, face au stand du Nord qui fait pas mal de bruits (rires). C’est une région que j’adore, où on joue très souvent, que j’ai chantée aussi. J’ai beaucoup d’admiration pour cette fête qui rassemble des gens à un prix dérisoire. Il y a là-bas une humanité, comme son nom l’indique, qui n’existe nulle part ailleurs. Cette année, ce sera le grand retour, j’ai vraiment hâte d’y jouer. Je n’ai pas l’habitude de changer mes chansons en fonction des festivals, mais, là, je vais essayer d’appuyer sur l’engagement.
Gauvain SersFête de l'Humanité 2022Fête de l'HumanitéMusique L'Humanité
En avant la vente du bon de soutien !
ActuFête de l’Humanité Les préparatifs de l’événement politique et culturel de la rentrée battent leur plein. Avec, mardi soir, une initiative parisienne pour attirer un public nombreux.
Lola RuscioLe peuple de gauche a rendez-vous avec l’Histoire. L’Histoire, puisque la Fête de l’Humanité version 2022 posera pour la première fois ses valises au Plessis-Pâté, dans l’Essonne, les 9, 10 et 11 septembre. L’Histoire encore, puisque ce rendez-vous populaire se déroulera quelques mois après l’élection de 156 députés de gauche, tous réunis dans l’intergroupe de la Nupes. « Nous avons le devoir politique de réussir une grande Fête à la hauteur des attentes populaires », a lancé, mardi, Fabien Gay, le directeur de l’Humanité, lors de l’initiative organisée place de la République, à Paris, qui a permis de vendre de nombreux bons de soutien au journal donnant un droit d’entrée à sa Fête. Une Fête renouvelée qui rassemble chaque année quelque 500 000 personnes.
Avec ses nombreux concerts, débats, rencontres, expositions, la Fête doit servir de moteur à la construction de ce monde nouveau auquel aspire une grande partie de la jeunesse et des travailleurs. « Il faut continuer à réunir l’ensemble des forces politiques, syndicales et associatives », mesure le directeur du journal fondé par Jean Jaurès devant les militants communistes présents en nombre. Il souhaite que la Fête soit le rendez-vous de ceux qui se battent pour la conquête de nouveaux droits sociaux, la paix, le développement des services publics, l’égalité femmes-hommes ou contre le réchauffement climatique et les violences policières. « La Fête de l’Humanité doit rassembler ceux qui veulent riposter à la politique d’Emmanuel Macron », résume-t-il, précisant que le camp présidentiel n’a pas de majorité dans le pays pour son projet de casse sociale. « On va discuter et se poser une question claire : comment mettre en échec sa réforme des retraites à 65 ans, sa refonte du RSA ? Dans le même temps, il faut continuer de porter l’augmentation du Smic, des salaires et des pensions », abonde Nathalie Simonnet, responsable nationale de la diffusion du bon de soutien. Elle invite tous les artisans de la Fête à vendre un maximum de bons de soutien d’ici à la fin de l’été, en organisant notamment des initiatives solidaires comme les voyages à la mer ou la vente de fruits et légumes.
« Demandez le bon de soutien pour la Fête de l’Huma ! », lancent, à la sortie de la station de métro République, des militants PCF à destination des passants. Veste en jean et baskets, Arthur, 23 ans, entame la discussion avec un communiste pour acheter son bon de soutien. « Ce sera ma première Fête de l’Huma ! » s’enthousiasme l’étudiant en relations internationales, pour qui cet événement rime avec solidarité et fraternité. « C’est le rendez-vous des gens qui veulent changer le monde et j’en fais partie ! Y’en a marre de l’extrême droite, des inégalités sociales, des hausses spectaculaires de dividendes… J’espère y voir des députés de la Nupes, les entendre porter un message positif et d’espoir », expose le jeune homme, qui prévoit d’assister à des tables rondes sur l’avenir de la gauche.
Fête de l'Humanité 2022Fête de l'Humanitévignettel'humanité L'Humanité
Sur la scène Zebrock, le talent brut
ActuMusique Fruit d’un partenariat fructueux entre l’Humanité et l’association Zebrock, cet espace mêle découverte de jeunes talents et artistes confirmés.
Cédric ClérinCette année encore la scène Zebrock Nina-Simone sera un rendez-vous incontournable de la Fête. Née en 1990 en Seine-Saint-Denis, Zebrock est à la conjonction des mondes de la musique et de l’éducation populaire. Éducation, création, transmission sont les maîtres mots d’un projet dédié aux musiques populaires, musiques du quotidien qui attirent toujours plus de public, notamment les jeunes. Éducation : la musique est un formidable levier pour des projets éducatifs dans l’école et pour le périscolaire. Création : encourager et soutenir les pratiques musicales, tant dans le domaine amateur que celui de l’accomplissement artistique et professionnel de projets musicaux. Transmission : partager et documenter histoire et répertoire musicaux, nourrir de connaissances et de valeurs progressistes le goût pour la musique. Avec la « Carte du monde des musiques » et Mélo, encyclopédie musicale en ligne, Zebrock a conçu des outils pour que la musique trouve toujours mieux sa place dans des loisirs riches et éclairants. Une sensibilité commune pour la diversité musicale et l’émergence rapproche depuis 2004 Zebrock et l’Humanité.
De cette complicité est née la fameuse scène Zebrock du plus grand rassemblement populaire de France, qui a vu passer des artistes inspirants le temps d’un week-end, parmi lesquels nous retrouvons les finalistes du Grand Zebrock. La Fête de l’Humanité est l’occasion rare pour ces artistes de se produire devant un public toujours plus nombreux, curieux et passionné. Zebrock y propose une programmation concoctée avec soin et tournée vers l’émergence. Pour cette nouvelle édition, la scène Zebrock Nina-Simone brillera par sa diversité musicale, son audace et son talent ! Catastrophe, Cyril Mokaiesh, Eesah Yasuke, Odezenne et Sniper seront parmi les talents et découvertes de cette édition.
Fête de l'Humanité 2022Zebrock L'Humanité
Fête de l'Humanité. Toutes et tous veulent faire partie de l’aventure
ActuBienvenue à Cœur d’Essonne ! Afin d’accueillir la plus populaire des fêtes, les acteurs locaux s’activent. Des maires des communes avoisinantes aux militants du coin, tous participent à faire de cette nouvelle édition un immense succès.
Luis Reygada« Nous sommes extrêmement ravis que notre territoire ait été choisi pour accueillir la Fête et tout est mis en œuvre pour accueillir le public dans les meilleures conditions. » En quelques mots, le maire Sylvain Tanguy résume très bien l’esprit qui entoure la préparation de la prochaine Fête de l’Humanité. Une édition bien particulière puisqu’elle est marquée par son atterrissage – les 9, 10 et 11 septembre – sur sa commune de Plessis-Pâté, dans l’Essonne, et plus précisément sur l’ancienne base aérienne 217, après vingt-deux ans passés à l’Aire des Vents du parc Georges-Valbon, en Seine-Saint-Denis.
Une nouvelle page de la plus populaire des fêtes françaises va donc s’écrire ici, à quelques kilomètres au sud de Paris, et c’est peu dire que l’arrivée de cet événement politique et culturel majeur est attendue à bras ouverts par les acteurs locaux et militants qui mettent d’ores et déjà tout en place pour faire de ce déménagement un franc succès.
En attendant que les Essonniens s’imprègnent pleinement de l’énergie du plus grand événement culturel de France et y prennent entièrement leur place parmi les centaines de milliers de personnes qui y participent chaque année, l’ambiance festivalière va crescendo au fur et à mesure que se rapproche le tant attendu second week-end de septembre et c’est tout le Cœur d’Essonne qui commence à battre au rythme des nombreux préparatifs. « Il y a un engouement assez incroyable, décrit Éric Braive, président de la communauté d’agglomération. Tout le monde sait que la Fête de l’Humanité arrive et toutes et tous veulent faire partie de l’aventure ; je vois beaucoup de ferveur autour de moi et dans diverses villes, quelle que soit la couleur politique, ajoute celui qui est aussi maire de Leuville-sur-Orge. Aujourd’hui, nous avons tout un territoire qui est enthousiaste et qui travaille pour que cette Fête soit un événement réussi. »
« On sait qu’on peut y aller avec des enfants sans problème »
Pas de doute pour cet ancien enfant de la banlieue rouge : tout le monde se prépare à accueillir la Fête du journal de Jaurès à bras grands ouverts. « On sort de deux années difficiles à cause du Covid, et la Fête de l’Huma est vraiment identifiée comme une fête populaire, pour tout le monde, avec de multiples événements en tout genre mais, surtout, des moments de rencontre et ça, ce n’est pas anodin, insiste-t-il. La Fête véhicule avant tout une idée de partage et de bienveillance et ça, c’est très important. C’est familial, on sait qu’on peut y aller avec des enfants sans problème… ».
Voilà donc maintenant près d’un an qu’il s’affaire en lien avec les équipes de la Fête et toutes les collectivités territoriales concernées pour que tout soit fin prêt le jour J. De l’aménagement du terrain aux navettes à mettre en place pour acheminer le public sur le nouveau site, tout est pensé pour recevoir comme il se doit les futurs participants et le site Internet de l’Agglomération Cœur d’Essonne propose même une liste d’hébergements disponibles sur le territoire, qui vient s’ajouter à la possibilité de dormir sur le camping situé aux abords de la Base 217.
« Il y a tout un ensemble de sujets à gérer et nous participons aux différents groupes de travail – avec la préfecture, les organisateurs de la Fête, etc. – pour anticiper les questions opérationnelles afin que tout se passe de la meilleure manière », confirme, pour sa part, Nicolas Méary, maire de Brétigny-sur-Orge. Le terrain en passe d’accueillir la Fête est aussi à cheval sur sa commune, laquelle sera d’ailleurs une des principales portes d’entrée de l’événement avec sa gare de la ligne du RER C, située à peine à 3 kilomètres de là.
« Brétigny va jouer un rôle clé dans ce dispositif et le fait de recevoir un tel afflux de personnes nécessite une certaine préparation », prévient le maire, qui se réjouit de voir arriver la Fête tout en assurant être prêt puisque sa commune a déjà eu l’expérience du Download, un grand festival de rock, en 2018 et 2019, ainsi que de nombreuses autres manifestations culturelles ou sportives. « C’est un grand et bel événement qui nous mobilise beaucoup et nous sommes absolument partie prenante de la dynamique, la communication est lancée, il y a des affiches, les gens savent de plus en plus. »
Mobiliser les habitants des environs, c’est le défi que veut relever Amadou Deme, militant communiste et habitant de Saulx-les-Chartreux, à une dizaine de kilomètres de la Base 217. « Notre objectif désormais, c’est d’arriver à ce que les gens du coin deviennent aussi des acteurs et participent au succès de la Fête », dit celui qui avait l’habitude de s’y rendre en Seine-Saint-Denis depuis plus de trente ans. Secrétaire départemental du PCF, il enchaîne les réunions d’organisation avec ses camarades, bien conscients que la première bataille est celle du placement des bons de soutien. « À partir de maintenant, ça va se passer chez nous, alors oui, pour les militants d’ici, c’est beaucoup de joie et surtout de fierté de recevoir nos camarades », confie-t-il. Selon lui, le travail de terrain que doivent mener les communistes du département doit aussi servir à ce que les habitants du territoire « sentent que c’est aussi leur événement, car la Fête peut et doit réunir tous les progressistes au sens large ».
« un événement populaire d’ampleur internationale »
De son côté, le maire de Grigny, Philippe Rio, ne cache pas non plus son bonheur d’accueillir si près de chez lui « un événement populaire d’ampleur nationale et même internationale ». « C’est un honneur et ce sera l’occasion pour celles et ceux qui n’ont encore jamais eu l’occasion de venir à la Fête de découvrir cette France populaire de la culture, du débat politique, de l’échange autour de valeurs de solidarité, de partage et de paix », assure celui qui recevait, en septembre 2021, le prix du meilleur maire du monde.
« Nous sommes, nous l’Essonne, une petite France : nous avons des villes très urbaines, comme la mienne, et puis il y a aussi cette périphérie rurale. La Fête de l’Humanité, c’est une petite France concentrée, donc je pense que ce sera le mariage parfait », complète-t-il.
« Villes, intercommunalités, département… Nous sommes tous fiers d’accueillir à la rentrée ce rassemblement festif, populaire et familial et nous répondons présents pour réussir collectivement ce bel événement », indique, de son côté, François Durovray. Hâte de nous rendre tous à cette Fête version essonnienne, pour ce qui n’est au final qu’un « retour aux racines », comme le remarque le président du département, puisque sa deuxième édition avait eu lieu à quelques kilomètres de là, à Athis-Mons. C’était en 1931… Gageons que la version 2022 Plessis-Pâté/Brétigny-sur-Orge sera à la hauteur du mythique rendez-vous.
Fête de l'Humanité 2022essonnebrétigny-sur-orge L'Humanité
Main basse sur EDF
ÉditorialFabien Gay
C’est donc par le biais d’une OPA sur les actions qu’il ne détient pas, à hauteur de 9,7 milliards d’euros, que le gouvernement revient à la charge pour procéder à un possible démantèlement d’EDF. Point de loi de nationalisation, donc, mais un rachat par le marché… et pour le marché. Et pour cause : l’objectif du gouvernement n’est pas de ramener l’énergie dans le giron de l’État, mais bien d’avoir les mains libres avec l’électricien, sous couvert de mise en œuvre du programme nucléaire et de déploiement des énergies renouvelables. Une OPA, donc, pour racheter les 15,9 % d’actions détenues par les actionnaires minoritaires, les collectivités et les salariés de l’entreprise, qui sont un caillou dans la chaussure de l’État.
Cette OPA est la première phase d’une restructuration plus vaste. Si la constitution d’un pôle public de l’énergie est urgente, l’énergie étant un bien commun nécessaire à tous et relevant donc du service public, ce n’est pas l’option retenue. Le projet du gouvernement est de sortir EDF de la Bourse, mais certainement pas de sortir l’énergie du marché européen ou d’en finir avec le système abscons de l’Arenh (accès régulé à l’électricité nucléaire historique). Les premiers plans de restructuration, « Hercule », puis, plus modestement mais sensiblement identique, le « Grand EDF » prévoyaient une vente à la découpe de l’entreprise, notamment des ENR ou encore d’Enedis. Rien n’est dit sur ce nouveau projet, renvoyé à discussion avec la Commission européenne. Mais il y a fort à parier qu’il ressemblera aux deux précédents – avec la différence notable que, cette fois, on étatise d’abord, pour privatiser dans un second temps.
Les crédits nécessaires à l’OPA seront soumis au vote du Parlement dans la loi de finances rectificative pour 2022, et sa finalisation est prévue pour l’automne. On demande donc au Parlement de voter des crédits sans connaître précisément le projet. Ce que demande le gouvernement, c’est un blanc-seing pour réaliser ce qu’il a décidé, sans consulter, sans informer, sans débat, dans une opacité totale et, au fond, dans un mépris total des salariés et des usagers. Ce nouveau quinquennat ressemble donc fort au précédent.
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EDFplan hercule EDF L'Humanité
L’État préempte EDF pour relancer Hercule
ActuÉNERGIE Élisabeth Borne a annoncé la nationalisation d’EDF. Syndicalistes et économistes dénoncent un coup de com et voient dans cette stratégie l’acte I d’un vaste projet de démantèlement.
Marion d'AllardBruno Le Maire l’avait laissé entendre, Élisabeth Borne vient de le confirmer : « L’État a l’intention de détenir 100 % du capital d’EDF. » Et pour justifier une décision qu’elle estime « radicale », la première ministre a usé de toutes les grandiloquences, évoquant la « pleine maîtrise » retrouvée de la production d’électricité, le gain de « souveraineté face aux conséquences de la guerre et aux défis colossaux à venir », et la réponse à « l’urgence climatique ». Mais, à dessein, le mot nationalisation, lui, n’a pas été prononcé. Car, derrière une annonce qui pourrait sonner positivement à l’oreille de ceux qui défendent une maîtrise publique de l’énergie, le flou sur les réalités techniques d’une telle opération cache un tout autre projet.
Une manipulation « grossière »
« Il faut lire entre les lignes de ce gros coup de com », tempête Sébastien Menesplier. « Le cadeau aurait pu être joli s’il contenait un changement du statut juridique de l’entreprise, la baisse de la TVA à 5,5 % et la sortie du marché de l’énergie, mais franchement, quand on regarde ce que ce gouvernement a fait d’EDF ces vingt-quatre derniers mois, ce n’est pas vraiment ce qui se profile », ironise le secrétaire général de la CGT mines-énergie (FNME-CGT). Ancien membre du Conseil supérieur de l’énergie, Jacky Chorin (FO) partage ce scepticisme : « Emmanuel Macron n’a eu de cesse de charger la barque d’EDF, que ce soit en tant que ministre – en l’obligeant à reprendre Areva ou en décidant le financement sur ses fonds propres de la centrale d’Hinkley Point – comme en tant que président – en ordonnant la fermeture de Fesseinheim, en augmentant la quantité d’électricité nucléaire vendue à prix cassés aux concurrents privés d’EDF via le systèm e de l’Arenh ou en obligeant l’entreprise à reprendre une partie des activités de General Electric. » À en croire les syndicalistes, la nationalisation vendue par le gouvernement consisterait donc davantage à laisser à l’État les mains libres pour démanteler le groupe qu’à garantir l’efficacité du service public.
Concrètement, l’État, actionnaire d’EDF à hauteur de 83,88 %, est en passe d’engager le rachat des parts restantes, détenues principalement par des actionnaires « institutionnels et individuels » (15,03 %). Pour l’économiste Christophe Ramaux, « le risque de cette opération est de voir ressurgir à moyen terme un nouveau projet de type Hercule ». Une fois devenu actionnaire unique, l’État engagera probablement rapidement une séparation des activités avec « d’un côté, le nucléaire sous maîtrise publique et, de l’autre, la cession et l’introduction en Bourse des activités les plus rentables, comme les énergies renouvelables, mais surtout, la distribution avec la privatisation d’Enedis », poursuit l’économiste atterré. Une manipulation « grossière », dénonce Jacky Chorin, alors que le mouvement social historique engagé par les énergéticiens aboutissait, il y a tout juste un an, à la mise au rancart du projet Hercule.
inquiétude chez les syndicats
« La nationalisation qu’envisage le gouvernement ne procurera aucun capital supplémentaire à EDF », poursuit le syndicaliste. Or, les comptes sont dans le rouge et les dettes du groupe public devraient flirter avec les 65 milliards d’euros à la fin de l’année. Une situation désastreuse qui a conduit les élus du comité social et économique central (CSEC) à déposer un droit d’alerte économique. Dans de telles conditions, « une fois la nationalisation actée, l’État devra donc nécessairement augmenter le capital. Mais une telle recapitalisation d’un opérateur à 100 % public se fera sous le contrôle de la Commission européenne au titre des aides d’État », explique Jacky Chorin. Et Bruxelles risque fort d’y imposer des conditions. « Pour éviter une situation de trop gros monopole, la Commission européenne pourrait tout à fait exiger de la France qu’en contrepartie EDF cède les énergies renouvelables et la distribution, mais également qu’elle accroisse le mécanisme de l’Arenh » , détaille Christophe Ramaux.
Délétère pour le service public, ce nouveau rebondissement dans le dossier EDF inquiète dans les rangs syndicaux. Le gouvernement a mis Jean-Bernard Lévy sur un siège éjectable et annoncé, ce jeudi, avoir engagé « le processus de succession du PDG d’EDF ». La CGT, elle, a rendez-vous chez la ministre de la Transition énergétique, lundi. « Ils veulent aller vite, on sent que les choses s’accélèrent », prévient Sébastien Menesplier.
EDF L'Humanité
Les exigences deTotalEnergies, EDF et Engie relèvent du mépris !
TribuneSébastien Menesplier Emmanuel Lépine Secrétaire général de la FNME CGT Secrétaire général de la Fnic CGT
Cela rappelle les années 1970 avec le choc pétrolier où le discours était : « Chaque geste compte et l’effort doit être immédiat, collectif et massif. » C’est irrespectueux de la part des trois dirigeants des groupes énergéticiens français, TotalEnergies, EDF et Engie, qui appelaient, dimanche 26 juin, dans une tribune du Journal du dimanche, l’ensemble des Français à réduire « immédiatement » leur consommation de carburant, pétrole, électricité et gaz face aux risques de pénurie et de flambée des prix qui menaceraient « la cohésion sociale », l’hiver prochain.
C’est aussi gonflé de la part des auteurs du texte d’évoquer que « la meilleure énergie reste celle que nous ne consommons pas » et d’appeler « à une prise de conscience et à une action collective et individuelle pour que chacun d’entre nous – chaque consommateur, chaque entreprise – change ses comportements et limite immédiatement ses consommations énergétiques, électriques, gazières et de produits pétroliers ».
Pour la Fnic CGT et la FNME CGT, la flambée des prix de l’énergie découle des logiques de rentabilité des groupes énergétiques et de choix politiques des gouvernements successifs ces vingt dernières années dans le secteur de l’énergie. Ces trois multinationales ont allègrement participé à la fragilisation de notre approvisionnement énergétique en détruisant l’outil industriel et en refusant d’investir quand cela était nécessaire.
Aujourd’hui, il est indispensable de remettre de la cohérence dans la politique énergétique du pays. La France a besoin de développer une véritable politique industrielle permettant de renforcer sa souveraineté énergétique. L’État français doit prendre rapidement la décision d’en finir avec cette logique de marché qui amène le pays dans une situation où la précarité énergétique augmente, où les usagers paient le prix fort sur leur facture, alors que dans le même temps, les profits sont au plus haut !
Si ces trois industriels sont prêts à s’engager et à collaborer activement sur les sujets de transition énergétique alors que d’ordinaire ils sont en concurrence, la Fnic CGT et la FNME CGT demandent au gouvernement de nationaliser tout le secteur énergétique (les filières gaz, électricité et pétrole). Elles demandent aussi que le statut juridique de ces trois groupes passe en Epic (établissement public à caractère industriel et commercial). La Fnic CGT et la FNME CGT réaffirment que l’énergie ne peut pas être laissée dans les mains du marché et à des effets spéculatifs.
Dans l’immédiat et afin de redonner du pouvoir d’achat aux Français, les trois énergéticiens devraient exiger du futur gouvernement de voter une loi pour faire baisser la TVA de 20,6 % à 5,5 % pour toutes les énergies. Pour éviter de pénaliser les citoyens dans une sobriété énergétique imposée dès l’automne 2022, pourquoi l’État ne demanderait-il pas, par exemple, au PDG d’EDF de réouvrir sa centrale à charbon du Havre et sa centrale nucléaire de Fessenheim ? La question se pose aussi pour la centrale à charbon de Gardanne chez GazelEnergie. Cela ne doit être ni un problème d’effectif ni un problème financier. Les ambitions doivent être à la hauteur des besoins.
L’exemple de ce qui se passe en Allemagne, qui a décidé de relancer ses centrales à charbon, doit forcer le futur gouvernement à réfléchir en urgence pour trouver des solutions transitoires. Plutôt qu’une fermeture purement politique, il est temps d’envisager un avenir meilleur aux sites industriels des centrales à charbon, notamment pour des reconversions qui permettent la poursuite d’une exploitation de production d’énergie nécessaire pour le mix énergétique, le service public et l’intérêt général.
De même, on mesure aujourd’hui l’impact des fermetures de raffineries françaises de pétrole depuis dix ans. Nos capacités de raffinage représentent à peine plus de la moitié des besoins en produits pétroliers. Entre la concurrence mondiale, la spéculation et les sanctions contre la Russie, l’industrie est pénalisée et les consommateurs en paient le prix fort.
La France doit retrouver une indépendance dans ce domaine et mettre sous contrôle public la transition vers une utilisation du pétrole comme matière première et non comme une énergie pour les moteurs thermiques. Pour la Fnic CGT et la FNME CGT, « agir dès cet été nous permettra d’être mieux préparés pour aborder l’hiver prochain, notamment préserver nos réserves de gaz » . C’est alors appliquer les orientations syndicales portées à travers le programme progressiste de l’énergie pour l’avenir du service public. Cela permettrait aussi de répondre aux défis de demain en coordonnant le développement des filières des énergies renouvelables, du thermique décarboné, du nucléaire et de l’hydrogène pour renforcer le mix énergétique et assurer l’avenir du service public de l’énergie.
L’énergie est notre bien commun, alors ne laissons pas les libéraux avares du marché et de la concurrence organiser leur politique énergétique du pire dans un seul objectif de satisfaire leur appétit financier lié à la remontée des dividendes.
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« Nous pouvons baisser le tarif de l’électricité »
EntretienÉnergie Les comptes d’EDF continuent de se dégrader sous le coup des mesures du gouvernement, les élus du personnel ont déposé un droit d’alerte économique.
Marion d'AllardPhilippe Page Le Mérour Secrétaire du Cesc d’EDF SA
Forcée de vendre son électricité à prix cassé à ses concurrents, EDF accumule les pertes. Une situation alarmante pour les élus du personnel qui mettent sur la table deux mesures d’urgence pour faire baisser les tarifs et préserver l’entreprise publique. Philippe Page Le Mérour, secrétaire du comité économique et social central d’EDF, nous les détaille.
La recomposition de l’Assemblée nationale vous paraît-elle de bon augure pour l’avenir d’EDF et du service public de l’énergie ?
La Macronie n’a plus de majorité absolue. C’est en soi une bonne nouvelle puisque le projet de démantèlement de l’entreprise, qu’Emmanuel Macron n’a jamais perdu de vue, sera sans doute plus compliqué à faire passer. Pour autant, nous restons extrêmement attentifs. Une majorité pourrait se dégager avec d’autres groupes parlementaires qui voudraient livrer le service public aux intérêts privés. Nous mesurons, évidemment, que ceux qui ont porté et défendu les valeurs du service public pendant cinq ans dans le camp du progrès se trouvent renforcés. Certes, la donne a changé, mais elle ne lève pas notre vigilance.
Une vigilance qui vous a poussés à lancer un droit d’alerte économique. Les conclusions de l’expertise viennent d’être rendues publiques, qu’affirment-elles ?
En janvier dernier, nous avons lancé un droit d’alerte, les représentants du personnel ayant considéré la situation de l’entreprise préoccupante. Nous avons fait le choix d’une expertise, confiée au cabinet Secafi, et dont les conclusions confirment le déséquilibre économique et financier d’EDF. Pour la première fois, l’entreprise a dépassé la barre des 50 milliards d’euros de dette et les experts l’estiment à 60 milliards à la fin de l’année. Un tel état de finance empêche l’entreprise d’investir, dégrade l’appréciation des agences de notation et donne aussi du grain à moudre à ceux qui ambitionnent de découper le groupe pour en vendre les morceaux les plus juteux au privé. Cette dette a été aggravée de façon phénoménale, consciemment et en quelques mois, par le gouvernement et son bras armé, la Commission de régulation de l’énergie (CRE).
Face à cela, vous mettez sur la table des pistes concrètes pour sortir de l’ornière…
C’est même tout le mérite du travail mené en commun par les syndicats d’EDF (CGT, CFE-CGC, CFDT, FO) et le cabinet Secafi durant près de quatre mois. Nous avons construit une nouvelle méthode de calcul du tarif de l’électricité. Nous demandons au gouvernement de la mettre en œuvre en urgence pour remplacer le nouveau déplafonnement de l’Arenh (accès régulé à l’électricité nucléaire historique – NDLR) à 130 TWh, décrété au 1er juin par la CRE et qui donne injonction à EDF de brader encore plus d’électricité à ses concurrents. Nous opposons à cela deux mesures simples. D’abord, la suspension de l’Arenh est permise par le Code de l’énergie « en cas de circonstances exceptionnelles ». La tension sur le marché depuis l’automne dernier, la guerre en Ukraine qui tend de façon inconsidérée le marché du gaz et l’arrêt de la moitié des réacteurs nucléaires français pour maintenance, à la suite de problèmes de corrosion sous contrainte, sont des circonstances exceptionnelles. Ensuite, nous proposons de calculer le tarif de base de l’électricité en partant du mix de production national, c’est-à-dire en l’indexant sur le nucléaire et l’hydraulique, à 60 euros/MWh. L’association de ces deux mesures permet, immédiatement, de diviser par 2,5 l’augmentation tarifaire fixée par la CRE.
À cela près qu’il faut déroger aux règles européennes du marché intérieur de l’énergie…
Oui. Mais l’Espagne et le Portugal sont dans ce cas-là depuis un mois. Ils ont eu l’autorisation de baser le calcul de leurs tarifs sur leur mix de production, tiré essentiellement par les renouvelables et le gaz.
Le gouvernement évoque à nouveau l’éventualité d’une renationalisation d’EDF. Est-ce une bonne solution ?
Le mot peut paraître positif, mais nous ne sommes pas naïfs. En 2016, le président Macron, alors ministre de l’Industrie, avait déjà cette option en tête… pour vendre à la découpe immédiatement après. Cette stratégie a débouché sur le projet Hercule que nous avons combattu et réussi à mettre, sinon à la poubelle, du moins au congélateur. Nous portons le projet d’une renationalisation totale et définitive de l’entreprise dans toutes ses composantes. C’est la condition pour avoir un service public qui soit le principal levier de la transition énergétique. Ce que propose le gouvernement est une renationalisation mécanique, qui ne lui coûterait pas grand-chose étant donné le prix de l’action et qui lui permettrait d’avoir les mains libres, en tant qu’actionnaire unique, pour remettre sur la table la privatisation des activités rentables. Cette stratégie, en sus, ne règle pas la question du grave déséquilibre financier d’EDF, créé à dessein.
Les agents d’EDF sont également mobilisés sur la question des salaires. Cette conjonction de deux luttes dit-elle quelque chose de l’état du corps social dans l’entreprise ?
Les salariés sont mobilisés à la fois pour défendre l’intérêt général et pour leur pouvoir d’achat. Ils sont dans cette situation très spécifique où le mécanisme de l’Arenh – et a fortiori son déplafonnement – revient à considérer qu’une majorité des salariés du service public travaillent pour les intérêts de la concurrence privée, comme TotalEnergies qui brasse des milliards, afin de produire un mégawatt/heure à 42 ou 46 euros contre 350 en ce moment sur le marché. L’ensemble des syndicats contestent la politique de la direction qui refuse d’augmenter les salaires et celle du gouvernement qui oblige les salariés de l’entreprise publique à travailler pour ses concurrents privés. Ce qui, du reste, n’existe dans aucun autre système au monde. À l’exception notable de la mafia.
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Le Conseil national de l’énergie lance la résistance aux marchés
ActuMobilisation Les représentants des personnels d’EDF et d’Enedis ont créé ce mardi un front commun avec des élus et acteurs associatifs pour le service public de l’électricité.
Marion d'AllardPas le temps de s’endormir sur leurs lauriers après avoir triomphé du projet Hercule. Les conseils économiques et sociaux centraux (CSEC) d’EDF et d’Enedis ont joint leurs forces pour relancer la bataille de la nationalisation complète de l’appareil énergétique français. S’appuyant sur leur lutte de près de dix-huit mois contre le plan gouvernemental de démantèlement d’EDF – l’ouverture au privé des activités de commercialisation du courant et de la production d’énergies renouvelables devant refinancer les activités nucléaires gardées dans le giron public –, les deux instances représentatives du personnel ont organisé ce mardi à Paris le Conseil national de l’énergie (CNE). Avec un objectif : réaffirmer l’urgence d’une « vision stratégique à long terme et d’une réelle planification dans le domaine de l’énergie », explique Philippe Page Le Mérour, secrétaire du CSEC d’EDF. L’énergie étant un bien commun, indispensable aux particuliers comme aux entreprises, « on a besoin d’un opérateur public fort » et, dans un tel contexte, « on doit aller jusqu’à la renationalisation d’EDF, avec toutes ses composantes – RTE, Enedis, EDF – et les filières de production – nucléaire, renouvelables, hydraulique, thermique », ajoute Frédéric Fransois. Une nationalisation « complète, assortie de la sortie du dogme du marché », poursuit le secrétaire du CSEC d’Enedis.
Le moment de ce temps fort n’a pas été choisi au hasard. Entre la réélection d’Emmanuel Macron et le renouvellement de l’Assemblée en juin, les travailleurs de l’électron avancent leurs solutions à l’augmentation faramineuse des prix de l’énergie, grevant encore le pouvoir d’achat, ainsi qu’à l’urgence climatique imposant d’accélérer la transition énergétique dans tous les secteurs d’activité.
En vingt-cinq ans de libéralisation, « le système a totalement dérivé, avec des prix tirés vers le haut artificiellement et un asservissement invraisemblable du service public », tacle Philippe Page Le Mérour, en écho aux débats organisés à la Bellevilloise, à Paris. En invitant des élus, représentants d’associations ou des économistes, les organisateurs du CNE comptent « créer une coalition large en faveur d’un retour à des tarifs maîtrisés et accessibles, et engager une réflexion sur l’avenir énergétique de la France », résument-ils.
le prix du kilowattheure a bondi de 400 % entre 2021 et 2022
L’Espagne et le Portugal ont obtenu de Bruxelles de plafonner les prix du gaz, qui entre dans leur production électrique. Un coin enfoncé dans les règles du marché européen dont devrait se saisir la France, assure Philippe Page Le Mérour. « De la même façon qu’il existe une exception ibérique, la France, qui produit de façon largement décarbonée grâce au nucléaire et à l’hydraulique, doit aussi bénéficier, a minima, d’ une dérogation », dit-il. Bruxelles s’y refuse. C’est pourtant l’un des moyens les plus sûrs de juguler l’explosion des factures, alors que le prix du kilowattheure a bondi de 400 % sur le marché entre 2021 et 2022. Alors que 200 000 personnes ont signé la pétition exigeant une énergie publique forte, les salariés de l’énergie s’affichent combatifs. Prêts à passer « de la phase défensive à la phase offensive », résume Philippe Page Le Mérour.
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Alerte orange sur le courant
ActuÉnergie Le gestionnaire du réseau électrique, RTE, appelle à économiser le courant ce lundi matin.
Stéphane GuérardLe gestionnaire du réseau électrique haute tension a déclenché pour ce lundi matin l’alerte orange de son dispositif Écowatt, sorte de météo de notre approvisionnement en énergie. La diagonale du froid prévue par Météo France dans la nuit de dimanche à lundi, de l’Alsace aux Pyrénées, en passant par le Centre-Est et le Massif central, fait craindre un pic de consommation à 73 000 MW (mégawatts) vers 9 heures, quand le système de production hexagonal proposera, au mieux, 65 000 MW. L’importation de 11 000 MW devrait éloigner les risques de coupures, « sauf si des aléas devaient survenir ce week-end », note RTE.
En déclenchant cette alerte, l’opérateur compte sur les « écogestes citoyens » (retarder l’utilisation d’appareils électroménagers ou la recharge des téléphones, baisser la température des logements, éteindre les appareils en veille, limiter le nombre de lumières allumées) pour passer ce cap difficile. Cette procédure souligne la vulnérabilité de notre système électrique, alors que 19 réacteurs nucléaires étaient à l’arrêt fin mars. « Aujourd’hui, le parc de production est sous-dimensionné en raison de la fin des politiques de planification, alors qu’il y a une nécessité de maintenir une production pilotable bas-carbone que le marché n’incite pas ! Tout cela est malheureusement organisé et assumé par l’État », regrette la FNME-CGT.
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EDF au pied d’un mur d’investissements
ActuProlongation de la durée de vie du parc nucléaire, construction de nouveaux EPR, rachat à General Electric des turbines, paiement de la facture du blocage des prix et subventions aux concurrents… Emmanuel Macron envoie le groupe public sur tous les fronts, tout en lui coupant ses moyens.
Stéphane GuérardCe jeudi 10 février, en bon président jupitérien, Emmanuel Macron a quitté l’Élysée pour se rendre à Belfort et faire parler la foudre. Ou plutôt l’énergie que la fée électron produit. Ce jour-là, le président de la République en campagne non officielle pour sa réélection a tracé sa voie pour « reprendre en main notre destin énergétique et donc industriel ». Rien que ça. D’ici à 2050, donc, multiplication par dix de la puissance installée des renouvelables, solaire comme éolien en mer ; et reprise de « la grande aventure du nucléaire civil en France » via la prolongation de la durée de vie du parc existant au-delà de cinquante ans et la construction de six EPR de nouvelle génération, huit autres étant mis à l’étude. Pour ce faire, Emmanuel Macron, par sa seule présence à Belfort, signifie la reprise sous giron public de l’ex-branche d’Alstom de fabrication des turbines pour centrales, dont, sept ans auparavant, Emmanuel Macron ministre de l’Économie avait avalisé la vente à General Electric, conglomérat états-unien conseillé avant 2012 par Emmanuel Macron, banquier chez Rothschild.
Facture jupitérienne
Au centre de toutes ces annonces, EDF se retrouve maître d’œuvre des destinées présidentielles. La production, le transport et la distribution d’électricité, censée prendre le relais des énergies fossiles dans le bâtiment, les transports et l’industrie, c’est elle. Mais l’entreprise à 84 % propriété de l’État a pris un tournant industriel en 2018. Volant au secours d’Areva, le groupe est devenu concepteur et constructeur de centrales en récupérant Framatome. La reprise de GE Steam lui est donc toute destinée. Or, il lui faudra sortir son carnet de chèques puisque la branche de General Electric est valorisée à 1,2 milliard d’euros, soit le double du prix d’achat de GE à Alstom en 2015. Là ne s’arrête pas la douloureuse, tendue à EDF par le président de la République. L’allongement de la durée de vie du parc nucléaire actuel de dix années supplémentaires fait flamber la facture de plus de 10 milliards d’euros. D’autant que même les réacteurs de la dernière génération donnent des signes d’usure, certains d’entre eux ayant dû être mis à l’arrêt cet hiver. Quant aux nouveaux EPR évoqués, leurs coûts restent mystérieux, du fait du flou quant à leur nombre mais aussi de la capacité de l’État à redynamiser la filière industrielle du nucléaire.
Le groupe énergéticien pourrait envisager avec sérénité ces dizaines de milliards d’euros d’investissements nécessaires à la transition énergétique s’il disposait de réserves suffisantes. Malheureusement, tel n’est pas le cas. Depuis l’instauration en 2010 de la loi Nome (nouvelle organisation du marché de l’électricité), l’opérateur public est contraint de brader 100 térawattheures (TWh) de sa production nucléaire à ses concurrents pour soutenir artificiellement leurs offres auprès des particuliers et des entreprises. À 42 euros du mégawattheure alors que l’électricité s’échange actuellement sur le marché à trois fois ce prix, le producteur d’électrons est spolié par ce mécanisme de l’Arenh (accès régulé à l’électricité nucléaire historique), en toute légalité.
Hold-up atomique
Activant ce même mécanisme, le gouvernement vient de détrousser EDF de 8 milliards d’euros supplémentaires, cette fois-ci pour payer la facture du blocage des tarifs réglementés, qui ne cesse de s’alourdir sous la pression des prix de marché toujours au plus haut. Mi-janvier, Bercy a annoncé qu’il contraignait EDF à mettre à disposition 20 TWh de plus à ses concurrents. Grand prince, le ministère de l’Économie augmente de 42 à 46 euros le prix de vente du mégawattheure cédé. Mais cette nouvelle ponction devrait faire fondre l’excédent d’exploitation brut de l’entreprise d’un montant compris etre 7,7 et 8,4 milliards d’euros. Car celle-ci avait déjà vendu ces 20 TWh et devra donc se fournir sur un marché toujours au plus haut.
Au total, les 120 TWh de l’Arenh représentent un hold-up sur un tiers de la production nucléaire. À cela s’ajoute la facture de la construction de l’EPR de Flamanville, qui vient d’être réévaluée à 12,7 milliards d’euros, à la suite de nouveaux surcoûts. En 2020, la Cour des comptes estimait son coût final à 19,1 milliards. Même renchérissement pour le premier Grand Carénage, censé allonger la durée de vie du parc nucléaire au-delà de quarante ans : 49,4 milliards d’euros, contre 48,2 milliards d’euros il y a deux ans. Pas étonnant dans ces conditions que les représentants des agents au comité social et économique central (CSEC) aient déclenché un droit d’alerte. « EDF ne couvre pas ses coûts de production alors même que les tarifs augmentent, déplore le secrétaire du comité, Philippe Page Le Mérour. L’entreprise, ses agents, mais aussi ses usagers, payent le prix d’un marché déconnecté des coûts réels de production et du mécanisme de l’Arenh. C’est un double non-sens que Macron ne remet pas du tout en cause. »
Une recapitalisation insuffisante
Bruno Le Maire, qui parlait de nationalisation pour aider EDF à surmonter ses défis financiers, a diminué son braquet en décidant finalement de participer à hauteur de 2,1 milliards à la recapitalisation de l’entreprise publique, dont l’État est actionnaire à 84 %. Avec 400 millions supplémentaires attendus des marchés, ces 2,5 milliards d’euros ne font que consolider les fonds propres d’un groupe endetté de 43 milliards d’euros. « Ce n’est pas avec ça qu’on va agir de manière pérenne sur la facture des usagers et sur les enjeux d’avenir autour du climat, de l’environnement et de la transition énergétique », a déploré Fabrice Coudour (FNME CGT). En 2021, EDF aurait pu connaître une année record avec la hausse des prix de l’électron. Celle-ci lui rapporte bien 6 milliards, multipliant ainsi par huit son bénéfice net. Mais les 8 milliards ponctionnés par le gouvernement s’ajoutant aux 11 milliards d’euros de pertes liées aux arrêts de réacteurs plombent l’embellie. EDF doit céder pour 3 milliards d’euros d’activité, d’ici trois ans. « À part les bijoux de famille, EDF n’a plus grand-chose à céder », critique Amélie Henri (CFE énergies).
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2,5 milliards pour EDF : une goutte d'eau dans un océan de dettes
ActuBruno Le Maire a annoncé ce vendredi que le gouvernement allait recapitaliser à hauteur de 2,1 milliards d’euros l’entreprise publique endettée à 43 milliards d’euros et qui doit investir des dizaines de milliards pour la transition énergétique.
Stéphane GuérardBruno le Maire, qui parlait de nationalisation parmi les pistes possibles pour aider EDF à surmonter ses défis financiers, a changé de braquet ce vendredi. Anticipant l’annonce des résultats de l’énergéticien public, le ministre de l’économie a fait mine de prendre en compte la situation du groupe dont l’État détient 84 %. « EDF rencontre des difficultés qui sont liées à l’indisponibilité de réacteurs nucléaires, elle vend moins d’électricité nucléaire, du coup les revenus sont moins importants et elle a besoin du soutien financier de l’État », a-t-il argumenté pour justifier une augmentation de capital de l’entreprise d’environ 2,5 milliards d’euros, dont 2,1 milliards d’argent public et, espère-t-il, 400 millions levés sur les marchés financiers.
Ces 2,5 milliards d’euros ne font que consolider les fonds propres d’un groupe endetté de 43 milliards d’euros. « Ce n’est pas avec ça qu’on va agir de manière pérenne sur la facture des usagers et sur les enjeux d’avenir autour du climat, de l’environnement et de la transition énergétique », a déploré Fabrice Coudour (FNME-CGT).
En 2021, EDF aurait pu connaître une année record avec la hausse des prix de l’électron. Celle-ci lui rapporte bien 6 milliards, multipliant ainsi par huit son bénéfice net. Mais les 8 milliards ponctionnés par le gouvernement pour payer la facture du blocage des tarifs réglementés de l’électricité s’ajoutent aux 11 milliards d’euros de pertes liées aux arrêts de réacteurs, plombent l’embellie. L’entreprise va donc aussi être contrainte de céder pour trois milliards d’euros d’activités, d’ici trois ans. « À part les bijoux de famille, on n’a plus grand-chose à céder », critique Amélie Henri (CFE énergies).
« Cette augmentation de capital va ouvrir une nouvelle page dans l’histoire d’EDF, se gargarise pourtant Bruno Le Maire . L’objectif c’est de permettre à EDF de restaurer ses comptes, de pouvoir réinvestir dans l’avenir et de pouvoir réaliser les investissements annoncés par le président de la République à Belfort dans les meilleures conditions. » Avant d’avouer : « Évidemment ça ne suffit pas, mais c’est un signal très fort à destination des investisseurs privés ».
Ces 2,5 milliards d’euros représentent en fait une goutte d’eau dans un océan d’investissements que EDF doit mettre en œuvre. Emmanuel Macron se sert d’ailleurs du groupe comme d’une variable d’ajustement pour énoncer son programme énergétique pour les trente prochaines années. D’ici à 2050 : multiplication par dix de la puissance installée des renouvelables, solaire comme éolien en mer ; et reprise de « la grande aventure du nucléaire civil en France » via la prolongation de la durée de vie du parc existant au-delà de cinquante ans et la construction de six EPR de nouvelle génération, huit autres étant mis à l’étude. L’intendance d’EDF doit suivre, sans rechigner : le groupe public est sommé de racheter à General Electric sa branche Steam qui produit les turbines pour centrales, dont le conglomérat américain veut se séparer. Valorisation de la société : 1,2 milliard d’euros.
Producteur, transporteur et distributeur d’électron, EDF se retrouve donc désormais maillon essentiel de l’industrie nucléaire. L’entreprise à 84 % propriété de l’État a pris ce tournant en 2018. Volant au secours de Areva, le groupe est devenu concepteur et constructeur de centrales en récupérant Framatome. La reprise de GE Steam alourdit sa tâche. Il n’en manquait pourtant pas. L’allongement de la durée de vie du parc nucléaire actuel de dix années supplémentaires fait flamber une facture évaluée à près de 50 milliards pour les quarante premières années. D’autant que même les réacteurs de la dernière génération donnent des signes d’usure, certains d’entre eux ayant dû être mis à l’arrêt cet hiver. Quant aux nouveaux EPR évoqués par Emmanuel Macron, un audit du gouvernement publié ce vendredi estime à 51,7 milliards d’euros le coût de six réacteurs nucléaires de nouvelle génération EPR2, hors coûts de financement, auxquels s’ajouteraient 4,6 milliards en cas de difficulté de mise en œuvre.
Le groupe énergéticien pourrait envisager avec sérénité ces dizaines de milliards d’euros d’investissements nécessaires à la transition énergétique s’il disposait de réserves suffisantes. Malheureusement, tel n’est pas le cas. Depuis l’instauration en 2010 de la loi Nome (nouvelle organisation du marché de l’électricité), l’opérateur public est contraint de brader 100 térawattheures (TWh) de sa production nucléaire à ses concurrents pour soutenir artificiellement leurs offres auprès des particuliers et des entreprises. À 42 euros du mégawattheure alors que l’électricité s’échange actuellement sur le marché à trois fois ce prix, le producteur d’électron est spolié par ce mécanisme de l’Arenh (accès régulé à l’électricité nucléaire historique), en toute légalité.
Activant ce même mécanisme, le gouvernement vient de détrousser EDF de 8 milliards d’euros supplémentaires, cette fois-ci pour payer la facture du blocage des tarifs réglementés, qui ne cesse de s’alourdir sous la pression des prix de marché toujours au plus haut. Mi-janvier, Bercy a annoncé qu’il contraignait EDF à mettre à disposition 20 TWh de plus à ses concurrents. Grand prince, le ministère de l’Économie augmente de 42 à 46 euros le prix de vente du mégawattheure cédé. Mais cette nouvelle ponction devrait faire fondre l’excédent d’exploitation brut de l’entreprise de 7,7 et 8,4 milliards d’euros. Car celle-ci avait déjà vendu ces 20 TWh et devra donc se fournir sur un marché toujours au plus haut.
Au total, les 120 TWh de l’Arenh représentent un hold-up sur un tiers de la production nucléaire. À cela s’ajoute la facture de la construction de l’EPR de Flamanville, qui vient d’être réévaluée à 12,7 milliards d’euros, suite à de nouveaux surcoûts. En 2020, la Cour des comptes estimait son coût final à 19,1 milliards.
Pas étonnant que les représentants des agents au comité social et économique central (CSEC) aient déclenché un droit d’alerte en voyant le besoin de financements s’allonger. « EDF ne couvre pas ses coûts de production alors même que les tarifs augmentent, déplore le secrétaire du comité, Philippe Page Le Mérour. L’entreprise, ses agents, mais aussi ses usagers, payent le prix d’un marché déconnecté des coûts réels de production et du mécanisme de l’Arenh. C’est un double non-sens que Macron ne remet pas du tout en cause. »
Pour sortir EDF de l’impasse, le représentant des personnels n’envisage qu’une voie : « La renationalisation du groupe et la sortie de l’électricité du marché et de la concurrence. Ce qui coûte cher, ce n’est pas la production, mais les coûts de marché imposés par l’ouverture à la concurrence du secteur, ainsi que les coûts des distributeurs privés. »
Stéphane Guérard
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EDF : ce que pourrait être une « nationalisation » version Macron
DécryptageLe ministre de l’Économie n’a pas écarté l’option, mardi 15 février. Derrière le mot, c’est le retour du démantèlement du groupe public qui se joue. Explications
Marion d'AllardNon, Bruno Le Maire n’a pas lancé un simple ballon d’essai. En refusant d’écarter, ce mardi, l’option d’une nationalisation d’EDF, le ministre de l’Économie a défloré un véritable projet politique : remettre sans en avoir l’air le projet Hercule – tenu en échec grâce à la mobilisation sociale – sur la table.
Un plan en deux actes, résume Jacky Chorin, délégué fédéral FO, membre du Conseil supérieur de l’énergie :
- « Acte I : mettre EDF en grande difficulté. » C’est chose faite depuis que l’État, pour contrecarrer l’explosion des factures sur fond d’augmentation incontrôlée des prix du marché de gros, a exigé de l’opérateur public qu’il augmente de 20 % le volume d’électricité nucléaire vendu à perte à ses concurrents privés (Arenh). Le trou dans la caisse de l’entreprise publique est chiffré à 8 milliards d’euros.
EDF. Macron et Castex « jouent avec 100 000 agents et le service public »
- « Acte II, poursuit le syndicaliste, réparer cette prédation en augmentant le capital d’EDF. » Et c’est là le détail dans lequel le diable se niche. Car tout dépend de la stratégie que le gouvernement décidera in fine d’adopter pour renflouer les caisses de l’énergéticien, qu’il a donc lui-même contribué à affaiblir.
Deux scénarios de recapitalisation
« Si cette recapitalisation intervient dans le cadre d’une nationalisation (moyennant 5 milliards d’euros pour racheter toutes les actions – NDLR), c’est-à-dire uniquement avec des deniers publics, la Commission européenne sera saisie. Elle devra donner son avis et exigera de l’État français des contreparties », explique Jacky Chorin.
En revanche, si l’opération, comme ce fut le cas en 2016, se fait avec l’apport de capitaux privés, mêmes très minoritaires, Bruxelles n’aura pas son mot à dire. Les organisations syndicales sont formelles : c’est bien le premier scénario qui aurait la préférence de Bercy. « Cela va parfaitement dans le sens de ce que ce gouvernement envisage pour l’avenir d’EDF, relève Jacky Chorin, le démanteler pour en faire un acteur public du nucléaire. Et c’est tout. »
Les contreparties que pourrait exiger la Commission européenne
Au chapitre des contreparties qui seraient le cas échéant exigées par la Commission européenne, Sébastien Menesplier, secrétaire général de la FNME-CGT, n’a guère de doutes : « Elles ne peuvent pas être autre chose que la vente des activités de réseau et de commercialisation. »
Et les « bruits de couloir » sont plus précis encore. Enedis (réseau) sortirait du giron d’EDF pour être récupéré par la Caisse des dépôts, quand les énergies renouvelables, elles, seraient mises entre les mains du groupe TotalEnergies, avancent des sources proches du dossier.
Un « Hercule 2 » qui porterait le nom d’Ulysse
De quoi déclencher l’ire des syndicats, alors même que la filiale énergie du géant pétrolier est la première bénéficiaire des nouvelles largesses de l’Arenh. S’il ne rentre pas dans le détail, Sébastien Menesplier confirme bien qu’un « nouveau lot de réformes visant à la privatisation du groupe serait sur la table à l’Élysée, à Matignon et au siège d’EDF ». Un « Hercule 2 » qui porterait le nom d’Ulysse.
Dans ce contexte, l’utilisation par Bruno Le Maire du terme de « nationalisation » n’est pas neutre et « on ne se laissera pas leurrer », affirme le syndicaliste CGT. D’ailleurs, enchaîne son homologue de FO Jacky Chorin, « si cette opération devait être le cache-sexe d’un démantèlement d’EDF, aucun syndicat ne l’acceptera ».
Un système inique autant que climaticide
D’autant que, quelle que soit l’option choisie, « on conservera un problème fondamental, affirme Sébastien Menesplier. Car faire ce type de manipulation sans sortir l’énergie du marché n’a aucun sens ». Aujourd’hui, dans le cadre du marché unique européen, « le prix de l’électricité est calé sur le dernier moyen de production mis en service et si c’est une centrale à charbon en Pologne, les tarifs explosent », rappelait il y a quelques jours Fabrice Coudour, de la FNME-CGT.
Un système inique autant que climaticide « qui a débouché, en 2021, sur un prix du mégawatt à 600 euros quand la France, grâce à son parc nucléaire, le produit en dessous de 50 euros », poursuit le cégétiste. Bruno Le Maire, s’il ne conteste pas le diagnostic, refuse bien entendu d’entendre parler du remède porté par les syndicats.
Alors qu’Emmanuel Macron, à Belfort, a annoncé la construction de nouveaux EPR et le développement des énergies renouvelables, Bruno Le Maire entend faire entrer EDF dans une « nouvelle ère ».
Sébastien Menesplier décrypte : « Ils veulent éclater le secteur de l’énergie, faire d’EDF ce qu’ils ont fait de la SNCF. » Contre la privatisation qui menace à nouveau, les tombeurs du projet Hercule sont prêts à retourner au combat.
Le rédacteur en chef d’un jour
Bonne solution ?
Un projet de nationalisation d’une branche d’EDF porté par le gouvernement. Voilà la partie la plus à gauche du projet « ni droite ni gauche » qui s’exprimerait enfin ? À quelques semaines de l’élection où il s’agit pour le bientôt président-candidat d’aller récupérer des voix d’électeurs perdus dans la cacophonie de la gauche, ne nous y trompons pas. Ils peuvent sans risque tout nationaliser : eau, gaz, électricité… puisque la gestion de ces systèmes sera immanquablement structurée autour d’une pensée ultralibérale nourrie de rationalisation des coûts déjà à l’œuvre partout dans les services publics : santé, éducation, justice. Nationalisation rime-t-elle avec solution ?
EDFplan hercule EDFÉnergieEnedis L'Humanité
Coups de balai pour les salariés d’Arc En Ciel
ActuLes syndicats tenaient une conférence de presse, mercredi, au sein de l’université Pierre-et-Marie-Curie à Paris, pour dénoncer les infractions répétées au Code du travail opérées par le sous-traitant du nettoyage.
Cécile RousseauLa répression bat son plein sur le campus de Jussieu (5e arrondissement de Paris). Mercredi 26 juillet, la CGT de la Sorbonne Université, SUD éducation, ainsi que le collectif CGT parisien du nettoyage tenaient une conférence de presse pour dénoncer les licenciements abusifs de certains employés du sous-traitant chargé de l’entretien, Arc En Ciel Propreté. « Il y a urgence à agir, exhorte Danielle Cheuton, du collectif CGT parisien du nettoyage. Trois chefs d’équipe ont été virés et d’autres personnes sont sur la sellette à la suite des différentes grèves qui ont été menées. Depuis avril, on impose aux salariés des charges de travail supplémentaires et ceux qui refusent sont sanctionnés. » Pour les syndicats, depuis la prise de contrat de cette société, en février 2021, tout part complètement à vau-l’eau. Une grève massive, suivie par 100 % des 120 des employés en septembre 2021, avait permis de mettre au jour des conditions de travail inhumaines, avec des tentatives de modification radicale des horaires et des heures complémentaires non payées et non majorées.
Mais le protocole de fin de conflit, qui avait permis d’obtenir quelques avancées, n’a ensuite pas été totalement respecté. Sur ce constat, une seconde mobilisation a éclaté en février 2022 pour exiger le non-licenciement de deux chefs d’équipe et également le retrait du projet de pointeuse mobile. Le 19 mai, c’est un autre chef d’équipe qui est débarqué. Pour Stéphane Rohbach, secrétaire général de l’union locale CGT du 5e et du 6e arrondissement, pas de doute : « Les trois chefs sur cinq qui ont été licenciés ont participé à la première grève. Ils se débarrassent des personnels récalcitrants ; 10 % des effectifs ont disparu depuis 2021. » Samy, qui avait débrayé en septembre 2021, s’est lui aussi retrouvé dans le collimateur après treize années sans nuages au sein de l’université Pierre-et-Marie-Curie. « Je savais que j’étais sur leur liste noire. Lors de la deuxième grève, le ton est monté avec une responsable quand j’ai défendu mes collègues mobilisés. J’ai eu des témoignages contre moi et j’ai été mis à pied quinze jours. » Licencié le 13 juillet, officiellement pour avoir refusé d’effectuer des tâches supplémentaires sur son temps de travail, l’employé est dégoûté. « Juste avant, ils m’avaient mis sur le dos un chef d’équipe qui me suivait partout. La vraie cause du licenciement, c’est parce que j’ai protesté contre leurs méthodes. Je ne vais pas me laisser faire. »
Ce surcroît d’activité exigé par la direction, en lien avec la suppression des heures complémentaires, un autre salarié qui tient à rester anonyme a aussi refusé de le prendre en charge. Et pour cause. En plus de ses missions habituelles, équivalant déjà au travail de trois personnes, cela impliquait de vider 22 poubelles supplémentaires. En guise de représailles, il s’est vu sanctionné par deux avertissements et un retrait de deux heures de salaire par jour pour absences injustifiées. Selon les fiches de paie que nous avons pu consulter, son revenu est tombé à 900 euros au mois de mai (contre 1 200 euros en avril). « On lui inflige une punition digne du XIXe siècle alors que les sanctions pécuniaires sont interdites par le Code du travail », dénonce Danielle Cheuton, avant de poursuivre : « Arc En Ciel a un sentiment d’impunité. Elle sait qu’elle va être condamnée mais elle s’en moque, compte tenu de la lenteur de la justice. Le montant des condamnations à venir est intégré dans son fonctionnement. »
Alors qu’une enquête de l’inspection du travail est en cours, Yacine Ikhlef, représentant de SUD éducation, rappelle que la société n’en est pas à son coup d’essai : « Elle a été condamnée 24 fois en appel pour des faits quasi similaires. Depuis sa création, elle a toujours été en conflit avec les salariés. » Contactée par l’Humanité, Arc En Ciel n’a pas donné suite. De son côté, l’université, donneuse d’ordres du prestataire de nettoyage, ne semble pas non plus exemplaire dans ce dossier. « Nous avons alerté au sein du comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT), poursuit Yacine Ikhlef. Mais, lors de la deuxième grève, la direction de l’université nous a parlé de partenariat “gagnant-gagnant”, permettant de dégager des marges. Entre les licenciements abusifs, les infractions au Code du travail et les fraudes à l’Urssaf, Sorbonne Université ne peut pas ignorer ce qu’il se passe. Le recours à la sous-traitance ne peut se faire que via une dégradation des conditions de travail. Il faut réinternaliser cette activité. »
société de nettoyagesous-traitancebas salairesSalaires rémunérations L'Humanité
24 heures dans la vie de celles et ceux qui font tourner l’aéroport de Roissy
Histoire de la semaine
- Un an après la crise, le trafic aérien a remis les gaz.
- Sur la zone aéroportuaire nord-parisienne de Roissy, la demande explose mais les bras manquent.
- Soumis aux cadences extrêmes, les 80 000 salariés de la plateforme saturent, épuisés, tandis que leurs salaires restent cloués au sol.
- Nous avons passé une journée au cœur de la fourmilière.
Marie ToulgoatLuis ReygadaAprès un arrêt presque total pendant la crise du Covid, l’activité de l’aéroport parisien a aujourd’hui retrouvé des niveaux similaires à ceux de 2019. Mais, alors que les 800 entreprises de la plateforme aéroportuaire s’étaient séparées de nombreux salariés pour absorber le choc de la chute d’activité liée à la pandémie, avec la promesse de réembaucher dès la reprise du trafic aérien, les travailleurs restés en poste n’ont rien vu venir depuis.
Un vide qui rend leurs tâches infiniment plus compliquées. Qu’ils soient salariés d’entreprises historiques de l’aviation ou de sous-traitants, ils sont nombreux à s’être mobilisés en juin et juillet pour voir leurs mini-salaires s’envoler et recevoir ainsi une marque de reconnaissance pour leurs métiers pourtant très réglementés et dont dépendent chaque année la sécurité de millions d’usagers.
Car, si Roissy ne s’endort jamais, c’est que des travailleurs font vivre nuit et jour la deuxième plateforme aéroportuaire d’Europe, la neuvième au monde. Suivez le guide.
6 heures. Imad Dachroune, agent de piste
Le jour se lève sur le tarmac. Au loin, un avion amorce sa descente, approche de la piste et se pose enfin. Au sol, la discrète chorégraphie d’Ihmad Dachroune commence. Il a été informé par un collègue régulateur de l’engin à prendre en charge et de sa place de parking.
Une fois les moteurs coupés, ce sont 35 minutes chrono pour vider les soutes.
Une fois l’avion stationné, c’est à lui de jouer. « On commence par le mettre en sécurité. On arrive avec le matériel, on le bloque, on met les cales, on dispose l’escabeau, explique l’agent de piste. C’est une grande responsabilité. » Une fois les moteurs coupés, ce sont 35 minutes chrono pour assurer les manœuvres et vider les soutes. « Je travaille sur de petits avions, donc il faut s’agenouiller dedans, voire s’allonger. Au total, on manipule trois à quatre tonnes de bagages par jour. C’est difficile », dit-il, à raison de cinq à six avions dans la journée.
Un labeur d’une grande intensité que sa rémunération peine à récompenser. Au bout de vingt-cinq ans d’ancienneté chez Gibag, société sous-traitante de la filiale de court-courriers d’Air France, HOP!, son salaire net ne dépasse pas 1 700 euros, hors primes.
D’autant plus qu’à la pénibilité viennent s’ajouter des risques très concrets : « Le taux d’accident du travail est cinq fois plus important que la moyenne chez les agents de piste », explique celui qui est aussi délégué syndical SUD aérien.
7 heures. Willy Plantier, agent de tri chez FedEx
À l’autre bout de la piste, au nord-ouest de la zone aéroportuaire, l’entreprise américaine FedEx s’étend sur 45 hectares : c’est le plus grand hub hors États-Unis du spécialiste du transport international de fret, qui fait office de porte d’entrée et de sortie européennes des colis en provenance et vers le monde entier. Willy Plantier y occupe un poste d’agent de tri, un de plus dans la fourmilière FedEx qui compte 3 200 salariés. Tous y jouent un rôle essentiel pour maintenir à flot la mécanique bien rodée qui traite plus de 60 000 colis et enveloppes par heure, soit un volume de 1 200 tonnes qui transitent tous les jours ici.
« Je suis aussi agent de piste : nous sommes plusieurs à avoir cette double casquette parce qu’il manque du personnel. Mais c’est aussi la volonté de l’entreprise d’avoir du personnel polyvalent », précise celui qui est aussi délégué CGT. «
Polyvalent et flexible », ajoute-t-il : « Le statut d’intérimaire est souvent préféré car les contrats sont de 35 heures par semaine, contre 25 pour ceux qui se font embaucher. Certains travaillent comme ça depuis huit, parfois dix ans. Nous sommes déjà montés à 900 intérimaires sur une même journée. »
Je suis aussi agent de piste : nous sommes plusieurs à avoir cette double casquette parce qu’il manque du personnel. »
Charger, décharger, dispatcher, parquer, sécuriser, tracter les containers, aller et revenir au centre de tri déployé sur 72 000 m²… « C’est très physique, avec beaucoup de manutention », précise-t-il en rappelant que les déclarations d’accidents du travail oscillent ici entre 700 et 900 par an.
Le flux est continu. L’augmentation du e-commerce, conséquence de la crise sanitaire, est passée par là : au niveau mondial, FedEx a constaté, en 2021 une augmentation de 100 millions de colis par rapport à l’année précédente.
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Toutefois, les payes restent clouées au sol : après vingt années d’ancienneté, Willy Plantier touche un salaire de base (hors primes et majorations heures de nuit) de 1 700 euros net par mois. « C’est peu, vu la difficulté du travail, les horaires de nuit… » À 7 heures et demie du matin, il rentre enfin chez lui. Derrière lui, la flotte de 340 avions de FedEx poursuit son ballet incessant.
10 h 20. Nourdine Sghiri, chauffeur super poids lourds, Transdev
À 5,5 kilomètres de là, retour en plein cœur de la zone aéroportuaire, au terminal 2F. Nourdine Sghiri s’affaire autour d’un Airbus A350 d’Air France. L’avion décollera dans une heure pour emmener ses 324 passagers de l’autre côté de l’Atlantique. Le chauffeur super poids lourds transporteur de fret aérien est employé d’Aero Piste, filiale de la multinationale Transdev qui sous-traite pour la compagnie française.
Ces ravages provoqués par la sous-traitance en cascade sur les chantiers des JO de Paris 2024Peu de monde le sait : les vols long-courriers d’Air France emportent parfois dans leur soute jusqu’à 15 tonnes de fret, en plus des bagages des passagers. « C’est une activité très rentable », assure celui qui est aussi délégué du personnel « non syndiqué », avant de dénoncer le sous-effectif : « Ils se sont servis de la crise du Covid pour se défaire de personnels ; aujourd’hui, on est à 100 % de l’activité mais avec deux fois moins de salariés. Les cadences sont trop élevées. Logiquement, ça se répercute sur la sécurité et sur la qualité du service. »
Difficile de ne pas se plaindre quand le salaire de base plafonne à 1 800 euros net. Charger, décharger les palettes, conduire les engins de plusieurs tonnes sur les pistes. « Beaucoup de stress et de responsabilité, mais peu de sentiment de valorisation, d’autant plus que nous travaillons en horaires décalés, le week-end. On finit tard le soir… C’est éreintant pour la santé », complète le chauffeur. Si son salaire ne décolle pas, ce n’est pas le cas de ses factures de péage et d’essence pour ses trajets entre Roissy et chez lui, dans l’Oise, à 40 kilomètres au nord de l’aéroport.
14 heures. Sylvia, agent de sûreté
Dans le hall du terminal, à l’entrée des points de contrôle qui ouvrent les portes de la zone d’embarquement, la file d’attente s’allonge et les passagers commencent à perdre patience. Les longues minutes à attendre provoquent de plus en plus souvent des invectives, des bousculades. « Il y a de plus en plus de tension », confirme Sylvia, agent de sûreté syndiquée FO.
On nous dit qu’il faut que les passagers passent coûte que coûte. Mais si un couteau ou une bombe passe, c’est nous qui sommes responsables. »
Derrière le portique où s’enchaînent les voyageurs, elle et ses collègues s’assurent qu’aucun d’entre eux n’apporte en vol d’objets interdits ou dangereux. Mais depuis le Covid, les effectifs de sa société, le sous-traitant ICTS, ont fondu alors que le nombre de passagers a quasiment retrouvé son niveau d’avant la crise. Conséquence : les agents de sûreté sont sommés de mettre les bouchées doubles, au péril, parfois, de la sécurité. « On nous dit qu’il faut que les passagers passent coûte que coûte, quitte à mal faire notre travail. Mais si un couteau ou une bombe passe, c’est nous qui sommes responsables », souffle la salariée, dans l’entreprise depuis vingt-huit ans.
Grève à Roissy et Orly : « Nous défendons aussi les intérêts des usagers »Son employeur chercherait à recruter, mais à 1 500 euros net sans les primes pour une si grande responsabilité, les candidats ne se bousculent pas. D’autant plus que les agents, même après trente années de fidélité, n’ont pas la garantie de l’emploi : tous doivent passer une certification tous les trois ans et risquent le licenciement en cas d’échec.
15 h 30. Makan Dembele, agent de manutention
Voilà dix-huit ans que Makan Dembele s’occupe du nettoyage et de la manutention de pièces d’avion comme des moteurs, qu’il transporte et met à disposition des mécaniciens chargés ensuite de les monter sur les aéronefs. Un travail minutieux dont se chargeaient auparavant les salariés d’Air France, « mais l’entreprise a préféré sous-traiter pour faire des économies ».
Aujourd’hui employé par Acna, Makan Dembele a vu défiler plusieurs patrons au gré des marchés remportés à chaque fois par la société qui affichera les prix les plus bas en rognant sur tout. « En réalité, nous sommes des CDI intérimaires, car tous les trois ans, à chaque nouvel appel d’offres, nous ne sommes pas sûrs d’être repris. À chaque fois, c’est la même angoisse et avec une seule certitude : à nouvel employeur, nouvelle perte de salaire », dénonce cet élu CGT qui gagne aujourd’hui 1 500 euros par mois alors qu’il en gagnait auparavant 1 800.
« C’est dû aussi aux accords que certains syndicats ont signés pendant le Covid. Sur la plateforme, beaucoup ont perdu leur treizième mois, d’autres leurs primes… Il y a un gros malaise à Roissy. » Pour ce syndicaliste, sous-traitance et appels d’offres sans critères sociaux fixés par les donneurs d’ordres, qu’il s’agisse d’Air France ou d’ADP, ne peuvent qu’avoir des conséquences négatives sur les salaires et les droits des travailleurs. Pour lui, pas de doute : « L’objectif des employeurs est aussi de diminuer les effectifs afin qu’il n’y ait plus de représentants des salariés dans les entreprises. »
23 heures. Samira Abdallaoui, employée de restauration
Dans n’importe quel autre restaurant, les fours seraient déjà éteints, les tables nettoyées. Mais Samira Abadallaoui, hôtesse de salle dans une brasserie de l’aéroport Charles-de-Gaulle, n’a pas encore fini sa journée de travail. Ses clients arrivent par les airs et leur vol est en retard. « On travaille avec Aéroports de Paris (ADP), il nous arrive de faire des heures supplémentaires et de rester lorsque les vols sont retardés », explique-t-elle.
On n’arrive pas à joindre les deux bouts. Certains de mes collègues dorment dans leur voiture. »
Les horaires décalés font partie du travail. Mais depuis quelque temps, l’employeur demande également aux salariés de multiplier les missions, pour faire face au manque de personnel. « Avant, on faisait ce pour quoi on était payés : servir le client et débarrasser la table. Aujourd’hui, le patron nous demande aussi de faire l’accueil, la plonge, de nous occuper du bar. Il n’y a pas assez de personnel », déplore la salariée de SSP, société spécialisée dans la restauration en aéroports et gares.
Une surcharge de travail conjuguée à une pression importante : en servant des clients en transit pressés par le temps, les salariés du restaurant ont tous l’exigence d’un service efficace et rapide, quelle que soit l’heure de la journée. Et qu’importe la fatigue.
Pour la travailleuse, syndiquée à la CGT, ce sont les salaires qui dissuadent les candidats de venir grossir leurs rangs. « Ici, on commence au Smic. On n’arrive pas à joindre les deux bouts. Certains de mes collègues dorment dans leur voiture. Nos salaires ont été augmentés de 2 %, mais ce n’est même pas 100 euros brut. Les jeunes ne veulent plus venir, et je les comprends. »
Ce soir-là, ses heures supplémentaires l’emmènent jusqu’à tard. Alors qu’elle finit sa « journée », Imad Dachroune, sur les pistes, et Willy Plantier, dans son hub, s’apprêtent à commencer la leur.
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STMicroelectronics. L’envers du décor de la « Silicon Valley » française
ActuIl y a une semaine, Emmanuel Macron annonçait un investissement record de 5,7 milliards d’euros pour une « méga-fab » chez STMicroelectronics. Le champion français des semi-conducteurs ne brille pourtant pas par ses politiques sociales ni salariales. Démonstration.
Guillaume PavisCrolles (Isère), correspondance.
L’implantation de STMicro à Crolles est gargantuesque : 44 hectares abritant 26 000 mètres carrés de salles blanches où se relaient jour et nuit 6 000 salariés afin de produire les précieuses puces qui manquent tant depuis deux ans à l’industrie, de l’automobile et la téléphonie. Symbole de la croissance du groupe (+ 25 % en 2021) : le ballet incessant des pelles mécaniques et des grues affairées à étendre l’usine.
Car le groupe n’a pas attendu les annonces d’Emmanuel Macron pour élargir son emprise : une première extension a été mise en service début 2021 et une seconde devrait être pleinement opérationnelle à la fin de l’année. La « méga-fab », coentreprise avec l’Américain GlobalFoundries censée produire des semi-conducteurs de 18 nanomètres, devrait à terme voir le berceau historique du groupe accueillir 1 000 employés supplémentaires.
Un fort turnover parce que les salaires ne suivent pas
Mardi 12 juillet, alors qu’il accueillait le chef de l’État, le PDG, Jean-Marc Chéry, a tenu à mettre en valeur l’« atout principal » du groupe : ses « collaboratrices et collaborateurs ». Si la richesse de la société cotée à Amsterdam est humaine, elle peine à remplir les poches de ses employés. « Le PDG a vu ses revenus augmenter de 36 % en une année, 9 % pour son seul salaire, détaille Aimeric Mougeot, élu CGT au CSE et au comité européen de l’entreprise. En comparaison, lors de nos négociations annuelles, en mars dernier, l’augmentation collective s’est limitée à 2,6 % ! Et encore, pour pas mal de collègues comme les ingénieurs, ça s’est résumé à 0 %. »
À ses côtés, un salarié lâche, désabusé : « On a beau dire aux ressources humaines que nos factures augmentent, rien n’y fait. » L’entreprise n’a d’ailleurs pas fait bénéficier ses salariés de la prime Macron.
Pour Nadia Salhi, déléguée syndicale centrale adjointe CGT, il ne faut pas chercher plus loin les raisons des difficultés de recrutement. « Cette année on a embauché 430 personnes mais 230 sont parties parce que les salaires ne suivent pas. »
Semi-conducteurs : STMicroelectronics peut-il redevenir une acteur de premier plan ?Même constat pour Alban Germain, élu au CSE et délégué syndical du Collectif autonome et démocratique (CAD), une organisation représentative en interne : « Les jeunes ne restent pas et les anciens ne progressent pas. Il y a un an, deux personnes avec dix-sept années d’ancienneté sont parties. »
Un recours massif aux intérimaires
Les contrats précaires sont donc nombreux, notamment chez les opérateurs en production. « ST recourt massivement aux intérimaires. Dans certains services, ils représentent plus de 40 % des effectifs ! Alors, si sur les 1 000 emplois annoncés, 400 sont précaires, il n’y a pas de quoi se réjouir… » analyse Aimeric Mougeot.
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Une étude de la CGT ayant mis le sujet en lumière, l’inspection du travail s’en est emparée en 2021. Dans un courrier du 4 juin, elle a mis en demeure la direction du site d’appliquer un « plan de résorption de la précarité », pointant « un volume particulièrement important » de travailleurs intérimaires et en CDD. « La direction a alors titularisé 180 intérimaires », poursuit Aimeric Mougeot. « On a pourtant l’impression que ça repart de plus belle ces derniers temps », alerte Nadia Salhi.
Tout est décompté, à la seconde près
À la précarité s’ajoutent des conditions de travail difficiles en production, avec des postes en 3-8 ou en 2-8, le week-end ou la semaine, et des pauses d’une heure à une heure et demie. Tout est décompté, à la seconde près.
Voisine de site, Soitec fournit le substrat dont se sert STMicro pour ses composants. La société alimentera également la future « méga-fab ». Là aussi, le travail s’effectue dans les mêmes rudes conditions que chez STMicro, d’autant que les syndicats y déplorent l’importation des mêmes méthodes de gestion des personnels.
Suicides chez Orange : la crainte d’un retour de la machine à broyer« Quand vient l’entretien annuel, que tu as mouillé le maillot pour tenir les objectifs et que le manager tient la liste de tes temps de pause et te reproche quatre minutes de trop, il y a de quoi sortir de ses gonds », raconte Fabrice Lallement, délégué syndical CGT et secrétaire du CSE.
« Les RH sont venus me dire que je ne ferai pas long feu à ST »
C’est ce management qui a déclenché la grève spontanée et victorieuse des salariés de Soitec en juin. Au bout d’une semaine de lutte, la direction a concédé la mise en place de cellules paritaires d’amélioration des conditions de travail et l’obtention de l’équivalent de trois mois de salaire sous forme de primes.
Un scénario que les salariés de ST aimeraient voir advenir, mais les conditions de négociations sont elles aussi rudes. « Si tu fais grève, tu es catalogué et ta progression est bloquée », témoigne un salarié. « Plusieurs élus du personnel sont en arrêt maladie à la suite d’agressions verbales de la part des RH », rappelle Nadia Salhi.
C’est le cas de David Majewski. Le secrétaire de la CGT sur le site de Crolles raconte : « Au retour de mon premier arrêt, en mars, une réunion s’est très mal passée avec la direction et j’ai de nouveau été arrêté dans un état anxieux. Il y a vraiment une volonté de pression sur les syndicats les plus revendicatifs. » Alban Germain abonde : « Quand j’ai rejoint le CAD, les RH sont venus me dire que je ne ferai pas long feu à ST. »
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Les députés briseront-ils l’inflation ?
ActuPouvoir d’achat. Le projet de loi censé contrer la hausse des prix est examiné depuis lundi à l’Assemblée nationale. La majorité promet des « compromis », mais refuse de parler salaires et répète son credo : « Ni dette, ni impôt supplémentaires. »
Florent LE DULes députés face à l’urgence, celle d’une inflation qui n’en finit plus de grimper pour approcher les 6 % et des portefeuilles des Français qui se vident en conséquence. Des carburants à plus de 2 euros le litre, des produits de première consommation qui flambent (+ 17 % pour les pâtes en un an, 20 % pour les viandes surgelées, 13 % pour les plats préparés), des loyers qui ont augmenté de 3,6 % en un trimestre… Les hausses de prix se répandent dans la plupart des postes de dépenses des Français.
Quelle réponse apporter ? L’ensemble des forces politiques en ont fait un enjeu central de leurs campagnes électorales, avec des philosophies socio-économiques diverses qui s’opposent à nouveau cette semaine au Palais Bourbon.
Sourde aux appels incessants de la gauche à augmenter les salaires, la Macronie défend son « paquet pouvoir d’achat », examiné depuis lundi dans l’Hémicycle. Une série de mesures « qui ne visent qu’un seul objectif : protéger le pouvoir d’achat des Français (…) comme nous l’avons fait depuis deux ans face à des crises majeures », a assuré Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, en introduction des débats.
Les élus du parti présidentiel sont prévenus
Deux textes (un projet de loi et un projet de loi de finances rectificative) sont en jeu. Ils comprennent des mesures de justice maigres mais bienvenues comme la hausse de plusieurs prestations sociales (RSA, prime d’activité, APL, allocations familiales), l’augmentation des bourses étudiantes ou le dégel du point d’indice des fonctionnaires. Mais peu de mesures structurelles pour empêcher les prix de monter à nouveau et impacter réellement et durablement les ressources des Français.
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« À l’heure des pleins qui ne sont plus possibles pour tous, on a un gouvernement qui ne se saisit pas de l’occasion de répondre de manière vigoureuse et décisive aux besoins de la France modeste, qui prend la hausse des prix comme un uppercut », reproche Sébastien Jumel. Le député communiste dénonce une « volonté du gouvernement, presque idéologique, de faire l’impasse sur les salaires ». « À chaque fois qu’on a mis sur la table la question de l’augmentation des salaires, l’exécutif nous a répondu primes et chèques », fustige également le député PS Gérard Leseul, qui déplore d’autres manques importants concernant les prix des transports en commun et des loyers (avec seulement un plafonnement de l’augmentation des loyers à 3,5 %). En attestent les mesures phares de la majorité : un chèque alimentaire de 100 euros (auquel s’ajouteront 50 euros par enfant), la prolongation de la remise de 18 centimes sur le carburant, le bouclier tarifaire sur l’énergie ou le triplement de la prime Macron (défiscalisée et exonérée de cotisations sociales), « au bon vouloir des entreprises », a rappelé l’écologiste Sandrine Rousseau.
Renaissance envoie plusieurs signaux aux « républicains »
Des réponses largement insuffisantes, selon les députés de la Nupes, qui promettent de multiplier les amendements et leurs propres propositions lors de discussions parlementaires qui s’annoncent serrées, article par article, point par point. Car, la Macronie et sa majorité seulement relative ne pourront pas passer en force. Après le revers subi, la semaine dernière, avec une loi sanitaire amputée de la moitié de son texte par les votes des oppositions, les députés du parti présidentiel sont prévenus : ils devront écouter, et parlementer. « C’est l’esprit constructif, de compromis, qui nous anime », a avancé Bruno Le Maire, avant de dessiner « des lignes rouges : ni dette, ni impôt supplémentaires », et de préciser qu’il n’irait pas au-delà d’un budget établi à 20 milliards d’euros. « Avoir des idées, c’est bien, mais savoir les financer, c’est mieux », a ajouté Fadila Khattabi, présidente de la commission des Affaires sociales, qui portait son regard sur sa gauche et la Nupes qui proposent hausse des salaires, blocage des prix, hausse plus significative des retraites ou du point d’indice des fonctionnaires…
La majorité n’est donc pas prête à changer de logiciel économique malgré des inégalités sociales qui se creusent. Elle a cependant commencé à céder sur l’individualisation de l’Allocation adulte handicapé, refusée par la Macronie sous le précédent mandat. Un nouveau mode de calcul, qui ne prendrait plus en compte les revenus du conjoint, devrait être appliqué. La Nupes comme LR promettent de se battre à l’Assemblée pour que ce soit le cas dès cet été, et non à l’horizon 2023 comme le souhaite la Macronie. Pour le reste, « j’ai le sentiment qu’ils vont faire des concessions plutôt à la droite qu’à la gauche », s’inquiète Sébastien Jumel. En commission, les députés de Renaissance ont en effet envoyé plusieurs signaux à leurs homologues LR en votant plusieurs de leurs amendements. Comme la suppression des cotisations maladie pour les travailleurs indépendants. Des « gains de pouvoir d’achat », a avancé, lundi, Olivier Dussopt, ministre du Travail, qui ose même prétendre « garantir aux Français de mieux vivre de leur travail ». « Votre projet est dangereux car il donne un blanc-seing aux entreprises pour ne pas augmenter les salaires et ruine les comptes publics : l’intéressement, la prime défiscalisée, c’est moins d’argent pour l’État ; la baisse des cotisations, c’est moins d’argent pour la Sécu, a répondu l’insoumise Clémence Guetté. Résultat, on fait de l’austérité à tout-va dans les services publics. »
La Macronie a par ailleurs voté en commission la défiscalisation plus large des heures supplémentaires, avec une limite annuelle permettant de bénéficier d’une exonération d’impôt sur les revenus de 5 000 euros à 7 500 euros. De quoi s’assurer les voix des LR ? Ceux-ci se savent désirés et ont laissé entendre, ces derniers jours, qu’ils ne voteraient le texte que si leur proposition de bloquer le prix du carburant à 1,50 euro le litre était acceptée. Une mesure également défendue par la Nupes, mais refusée catégoriquement par Bruno Le Maire, selon qui « cela ferait exploser les dépenses publiques ». « Cet argument ne tient pas puisque, dans le même temps, il y a un refus obstiné du gouvernement de taxer les superprofits en mettant à contribution les grands mangeurs que sont Total, Engie et d’autres, ce qu’ont fait la plupart des autres pays européens », répond Sébastien Jumel. Sur le blocage des prix comme sur les surprofits, la majorité pourrait être mise en échec.
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200 000 postes à pourvoir. Saisonniers : les raisons d'une grande vacance
ActuAlors que l’été a commencé, 200 000 postes resteraient à pourvoir dans les hôtels, restaurants et activités touristiques. La faute à des salaires trop bas, des conditions de travail trop difficiles et à la réforme de l’assurance-chômage, qui poussent les travailleurs vers des emplois sédentaires.
Marie ToulgoatDans son restaurant de Samoëns (Haute-Savoie), Laurent (1) désespère. La saison estivale est sur le point de débuter, les premiers vacanciers devraient arriver d’ici quelques jours, et le personnel manque toujours à l’appel.
Avec un bar en plus de sa brasserie, il embauche habituellement 23 personnes, dont 17 saisonniers. Cette année, il démarre l’été presque bredouille : il lui manque toujours une poignée de salariés pour accueillir les touristes sereinement. « La clientèle est là, mais nous réfléchissons à fermer une journée par semaine car nous n’arrivons pas à embaucher. C’est un problème », souffle le restaurateur.
Victimes collatérales de la pandémie de Covid
Après une saison 2020 inexistante et une année 2021 marquée par l’incertitude sanitaire, l’été 2022 promet de ne ressembler à aucun autre pour les professionnels du tourisme, de l’hébergement et de la restauration. D’ores et déjà, de nombreux employeurs ont ouvert leur établissement avec un contingent de salariés limité.
Car, depuis l’arrivée du Covid, nombreux sont ceux à avoir enterré leur carrière de saisonnier et à s’être orientés vers un emploi sédentaire. « Ici, beaucoup de personnes ont changé de carrière. Les gens ont du mal à joindre les deux bouts, alors ils sont partis », explique Léo Genebrier, du comité CGT chômeurs et précaires d’Ardèche.
Inflation, quelles conséquences sur l’emploi ?Selon lui, la réforme de l’assurance-chômage est l’une des grandes responsables de cette grande démission des saisonniers, en réclamant aux demandeurs d’emploi l’équivalent de six mois de labeur au lieu de quatre. Conséquence : de nombreux habitués ont laissé tomber les saisons, persuadés de ne pas pouvoir travailler assez pour recharger des droits sans travail sédentaire.
Ces nouvelles règles, Céline Absil en a fait les frais. Guide touristique avant la pandémie et contrainte à l’inactivité pendant les confinements, elle n’a pas pu régénérer ses droits à l’assurance-chômage et a été radiée l’hiver dernier.
De nombreux employeurs on ouvert leur établissement avec un contingent de salariés limité.
Cet été, dans le sud de l’Ardèche, où elle réside à l’année, trouver un contrat de travail de six mois n’a pas été une tâche aisée. « Après avoir passé l’hiver sans revenus, je voulais vraiment trouver au moins six mois de travail pour recharger mes droits, mais la très grande majorité des contrats sont de trois mois environ. J’ai finalement trouvé un boulot de commis et de plonge pour six mois dans un bistrot, mais j’ai d’abord dû envoyer une quarantaine de CV », regrette-t-elle.
Elle aussi membre du collectif CGT chômeurs et précaires, elle se rend compte des effets néfastes de la réforme. À l’en croire, ceux qui n’ont pas décidé d’emprunter un nouveau chemin de carrière disparaissent tout bonnement des radars. « Comme ils savent qu’une saison ce n’est pas assez pour recharger des droits et qu’ils ne pourront plus toucher les allocations, ils ne prennent plus la peine de s’inscrire à Pôle emploi », explique-t-elle.
Mais le véritable nerf de la guerre, ce sont les salaires. L’inflation galopante aidant, les saisonniers ne semblent plus vouloir accepter des emplois si précaires, au traitement frisant le Smic et aux heures supplémentaires non payées, comme cela a été très largement la norme durant des années.
Face à cette demande générale d’une rémunération plus digne, certains employeurs ont sorti le chéquier. « À la sortie du Covid, je rémunérais un plongeur 1 500 euros net, aujourd’hui je propose 1 700 euros net, logement compris. Je ne peux pas faire plus, sinon il faudra répercuter sur les consommations », assure Laurent, restaurateur haut-savoyard.
Ras-le-bol généralisé
Pourtant, ces petits coups de pouce restent des initiatives personnelles de la part des employeurs. Au niveau de la branche hôtellerie et restauration, l’histoire est tout autre. En janvier, le patronat a concédé à l’issue de négociations des revalorisations de salaires de 16 % en moyenne. À y regarder de plus près, pourtant, la majorité des saisonniers ne sont pas gagnants. Les premiers niveaux de la grille n’ont eu le droit qu’à une augmentation d’environ 60 euros par mois, déjà aujourd’hui complètement absorbée par la hausse des prix.
L’Espagne consolide son économie en s’attaquant à la précaritéLes saisonniers qui ne travaillent pas dans la restauration, eux, officient pour la plupart sans la moindre revalorisation de leurs revenus. L’année dernière, Vincent en a fait l’expérience. Alors âgé de 20 ans et sans diplôme, il a trouvé un emploi dans une colonie de vacances en Ardèche. Un coup de cœur pour celui qui s’est découvert une passion pour l’animation, mais d’importants sacrifices en termes de rémunération et de conditions de travail. Pendant deux semaines, le jeune homme a travaillé de 7 heures du matin – avant le lever des petits vacanciers – jusqu’à tard dans la nuit, le temps que les longues réunions entre animateurs se terminent, une fois les enfants couchés.
Des journées pouvant atteindre parfois 20 heures pour un salaire de misère : 900 euros net pour les deux semaines. « Comme j’ai signé un contrat jeune et que je n’avais pas de diplôme, il n’y a aucune heure sur mon bulletin de salaire, alors que j’ai travaillé plus de 150 heures. Tout ça ne comptera donc ni pour le chômage, ni pour la retraite, ni pour la formation que j’essaye d’intégrer et qui demande qu’on puisse justifier de 200 heures de travail en animation », se désole Vincent. Cet été, loin des galères de la colonie, le jeune homme a trouvé un emploi dans un centre de loisirs. Le salaire est loin d’être mirobolant, mais la journée de travail se termine lorsque les parents viennent chercher leur progéniture le soir, pointe-t-il.
Je ne peux pas travailler dans le Sud si je n’ai nulle part où me loger. Pascal Marchand, saisonnier
Cet été, plus que jamais, les employeurs devront donc composer avec le ras-le-bol des salariés pour leur conditions de travail au rabais et proposer un accueil satisfaisant s’ils veulent réussir à embaucher. Céline Absil, elle, est tombée sur un patron prêt à faire l’effort.
Dans son bistrot ardéchois, il a constitué deux équipes, l’une pour le service du midi et l’autre pour le service du soir, supprimant ainsi les heures de coupure du milieu de la journée. « Mon employeur s’est rendu compte que c’était un gros frein et que ça épuisait les équipes. J’ai donc été embauchée pour des journées de 10 à 16 heures », explique-t-elle.
Économie. Taux d’emploi, sous le record se cache une inquiétante réalitéDans le Var, Pascal Marchand, saisonnier depuis vingt-cinq ans, a fait du logement fourni la condition sine qua non de son recrutement. « Je ne signe pas sinon. Je viens du nord de la France, je ne peux pas venir travailler dans le Sud si je n’ai nulle part où me loger », explique le second de cuisine.
Un secteur entier au pied du mur
Pour l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (Umih), organisation patronale, c’est bien sur les logements qu’il faut insister pour renouer avec l’emploi saisonnier. Car si dans les campings et hôtels, les salariés peuvent être logés sur place gratuitement, ce n’est pas le cas dans la restauration, et beaucoup refusent de signer un contrat sans la garantie d’un habitat confortable. « On commence à voir de bonnes pratiques se mettre en place. À Carnac, un camping a été racheté par la mairie pour y loger les salariés, c’est une bonne chose. À Dunkerque, une chambre de commerce a été réhabilitée. Mais il faudrait une réforme globale du logement pour que cet aspect ne soit plus un frein à l’emploi », suggère Thierry Grégoire, président de l’Umih saisonniers.
Avec environ 200 000 postes de saisonniers qui pourraient ne pas être pourvus cet été, l’organisation patronale a d’ailleurs décidé de se tourner vers des candidats outre-Méditerranée. L’Umih envisage en effet de recruter de jeunes salariés tunisiens. Il n’est toutefois pas question de dumping social, assure Thierry Grégoire. « Ce sont des jeunes qualifiés qui souhaitent venir en France pour parfaire leur expérience, avec un contrat de travail de cinq mois au maximum. Ils ont vocation à retourner dans leur pays par la suite », explique-t-il.
Dans tous les cas, le secteur entier semble être au pied du mur. Pour mener à bien les saisons touristiques tout en se passant des rustines de dernière minute, les employeurs devront se retrousser les manches et enfin renouer avec l’attractivité de leurs métiers.
(1) Le prénom a été modifié.
Droit du travail. Un maximum de revendications
Si les emplois saisonniers ont leurs spécificités, le Code du travail ne leur réserve pas de dérogations. Ces postes ne concernent donc que les travaux appelés à se répéter chaque année à des dates à peu près fixes, du fait du rythme saisonnier ou de modes de vie. Exit les surcroîts d’activité et les secteurs non indexés au Code du travail. Les contrats saisonniers relèvent des CDD classiques.
Quel statut pour les saisonniers ?Mais le droit du travail ne règle pas toutes les difficultés. Voilà pourquoi la CGT, la CFDT et FO revendiquent le versement de la prime de précarité à chaque fin de CDD, afin d’éviter la précarité des travailleurs, ainsi que l’abrogation de la réforme de l’assurance-chômage qui impose de travailler au moins six mois pour ouvrir des droits. L’accès au logement, à la formation, la lutte contre le travail non déclaré et le droit à reconduction des contrats d’une année sur l’autre font aussi partie des demandes des organisations syndicales.
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Entre Macron et la gauche, deux conceptions du pouvoir d’achat
ActuAnalyse Élisabeth Borne a présenté le 6 juillet son paquet de mesures face à l’inflation. Des propositions avant tout destinées à ménager le patronat et le portefeuille des actionnaires, quand celles avancées à gauche visent à instaurer une autre répartition des richesses.
Diego ChauvetLes mesures adoptées en faveur du pouvoir d’achat par Emmanuel Macron lors de son précédent quinquennat étaient déjà dénoncées par l’opposition comme insuffisantes. L’inflation les a rendues encore plus dérisoires. Entre mai 2021 et mai 2022, les prix ont grimpé de 5,2 % en moyenne. Dans les mois à venir, l’addition sera encore plus salée pour des millions de ménages, alors que les salaires, dans le privé comme ceux des fonctionnaires, stagnent depuis des années. La flambée des prix de l’énergie a particulièrement entamé le pouvoir d’achat des Français, dès 2021, et encore davantage depuis la guerre en Ukraine. En conséquence, au sommet de l’État, c’est le branle-bas de combat pour tenter d’éteindre l’incendie social qui menace.
Ce que contient la loi « pour la protection du pouvoir d’achat » du gouvernement BorneLa Macronie brandit chèques et boucliers
En difficulté depuis la perte de leur majorité absolue à l’Assemblée nationale, Emmanuel Macron et Élisabeth Borne ont présenté une série de mesures, le 6 juillet en Conseil des ministres, en vue d’une adoption rapide. Sans préjuger de la bataille parlementaire découlant de la nouvelle donne politique des législatives, il semble déjà évident que le président fait appel aux mêmes méthodes que celles utilisées lors de la flambée des prix des carburants ou, quelques années plus tôt, pour calmer les gilets jaunes. En premier lieu, les « chèques », les « remises », et divers « boucliers ». La remise de 18 centimes à la pompe devrait être prolongée jusqu’à fin août, ce qui coûterait aux finances publiques 2 milliards d’euros. Le « bouclier tarifaire » en vigueur pour le prix du gaz depuis l’automne connaîtrait une prolongation jusqu’à la fin de l’année. Côté chèque, ce sont 9 millions de foyers, selon le gouvernement, qui devraient percevoir 100 euros de « chèque alimentation », augmentés de 50 euros par enfant à charge. Il y a aussi quelques nouvelles variantes.
Quelques pirouettes verbales
D’abord, un « bouclier » pour les locataires : les loyers ne pourraient pas augmenter de plus de 3,5 % pendant un an, tandis que les APL seraient revalorisées du même taux, après une baisse de 10 % depuis 2017. 3,5 %, c’est aussi ce que toucheront en plus les fonctionnaires après de longues années de gel de leur indice. Compte tenu du niveau de l’inflation, ce n’est même pas une remise à niveau. Pour faire face aux critiques sur son ménagement du patronat et des actionnaires, le gouvernement tente quelques pirouettes verbales. Ainsi, le ministre des Transports, Clément Beaune, a indiqué que l’exécutif comptait « demander un effort aux pétroliers pour faire baisser les prix à la pompe ». Par ailleurs, le ministre du Travail, Olivier Dussopt, a annoncé réunir dans la semaine un comité de suivi des négociations salariales avec les partenaires sociaux. Pour autant, hors de question selon lui de toucher au Smic et de le porter à 1 500 euros net comme le propose la Nupes. Cette mesure phare du programme de la gauche, qu’il qualifie de « démagogique », mettrait « à mal la compétitivité des entreprises, et donc l’accès à l’emploi », ose-t-il. Essayer d’éteindre l’incendie donc, tout en préservant les bénéfices des entreprises.
Un gouvernement pour servir le capitalPorter le smic à 1 500 euros
C’est justement la différence fondamentale entre les objectifs de la majorité (et de la droite qui défend les mêmes positions) et les ambitions de la gauche. Le projet de loi gouvernemental sera vite absorbé par une inflation qui n’est pas près de ralentir, d’autant moins que l’exécutif refuse de s’attaquer à ses causes, en premier lieu la spéculation. Ce que fait en revanche la gauche. Plutôt que de distribuer des chèques de 100 euros de temps en temps, la Nupes entend augmenter le Smic et engager des négociations salariales pour les autres salaires. Dès fin mai, la coalition avait présenté son plan d’urgence et en expliquait le sens. « L’idée centrale, avait alors expliqué Jean-Luc Mélenchon, c’est de faire payer l’inflation aux profits plutôt qu’aux salaires, et d’éviter la contamination de l’inflation d’un secteur à l’autre. » Pour cela, la gauche propose l’arme du blocage des prix. Avec une telle mesure, appliquée par exemple aux carburants et aux produits de première nécessité, plus besoin d’aller solliciter la bonne volonté des pétroliers comme tente de le faire Clément Beaune. Ils se retrouvent d’office mis à contribution, tandis que les spéculations qui font grimper les prix du gaz depuis bien avant la guerre en Ukraine se trouveraient enrayées.
La Nupes veut soigner le « pouvoir de vivre »Les sénateurs communistes demandent un mission d'information sur l'inflation
Car c’est un autre angle mort du projet de loi d’Élisabeth Borne : pourquoi les prix s’envolent-ils à cette allure ? Certes, la crise sanitaire puis la remise en route de la machine économique mondiale ont pu jouer, de même que la guerre en Ukraine et les sanctions décidées par les pays occidentaux contre la Russie. Sauf que la spéculation joue, à l’évidence, également de ces événements exceptionnels. Les sénateurs communistes ont demandé la création « en urgence » d’une mission d’information de la commission des Affaires économiques du Sénat afin notamment, comme le précise la présidente du groupe, Éliane Assassi, d’examiner les origines de l’inflation « et son éventuel lien avec l’anticipation et la spéculation ». Cette mission « flash » pourrait ainsi amener les parlementaires à amender le « paquet pouvoir d’achat » d’Élisabeth Borne avant qu’il ne soit voté. De leur côté, les députés insoumis ont aussi demandé la création d’une commission d’enquête sur « les causes de l’inflation ».
« On ne relèvera pas la France avec des Français mal payés »
Le député communiste Fabien Roussel a pour sa part déposé un projet de loi visant à baisser de 35 centimes les prix à la pompe : le financement serait assuré par une taxe sur les dividendes des pétroliers. Pour les autres mesures, plutôt qu’un « bouclier », la gauche propose également un véritable encadrement des loyers, fustigé par l'ancienne ministre Amélie de Montchalin. Quant aux fonctionnaires, le dégel proposé par la gauche se montait à 10 %, c’est-à-dire au-delà de l’inflation. « On ne relèvera pas la France avec des Français mal payés », avait justifié le communiste Ian Brossat lors de la présentation du plan d’urgence de la Nupes. Macron essaie de maîtriser une crise en sauvant les dividendes de ceux qui s’en nourrissent, quand la gauche propose de relancer l’économie en changeant la répartition des richesses.
Salaires et pouvoir d'achatNupesEmmanuel Macron Le Figaro
Inflation, croissance : Bruno Le Maire optimiste pour la santé de l'économie française
Laetitia LienhardÀ la sortie du Conseil des ministres, le ministre de l'Économie s'est aussi dit «fier des résultats» des entreprises françaises.
Alors que l'inflation s'est de nouveau renforcée en juillet, atteignant 6,1%, Bruno Le Maire s'est voulu rassurant. «L'inflation reste notre sujet de préoccupation numéro un. Mais nous anticipons une baisse» en 2023, a-t-il déclaré, ce vendredi, à la sortie du Conseil des ministres. Le ministre de l'Économie et des Finances a tout de même reconnu que «nous sommes dans un pic inflationniste maisl'inflation restera à un niveau élevé jusqu'à fin 2022».
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Bruno Le Maire s'est également réjoui du rebond de la croissance de ce deuxième trimestre. En effet, après un repli de 0,2% au premier trimestre, la France a renoué avec la croissance d'avril à juin, enregistrant un rebond plus dynamique qu'attendu de son PIB qui a progressé de 0,5%, selon des données publiées par l'Insee. «Le chiffre de croissance pour le deuxième trimestre est une victoire de l'économie française dans des temps difficiles», s'est félicité le patron de Bercy. «Cela veut dire que nous ferons les 2,5% de croissance en 2022 que le gouvernement avait annoncés. Ce résultat, cette victoire économique montre que nous ne devons pas céder au pessimisme ambiant», a-t-il jugé, dans un contexte marqué par la guerre en Ukraine, les difficultés sur le marché de l'énergie et les risques de récession aux États-Unis.
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Le gouvernement table ainsi sur «une croissance pour 2023 à 1,4%, pour 2024 à 1,6%, pour2025-2026 à 1,7% et pour 2027 à 1,8%. Ces chiffres sont crédibles, sérieux, ils sont partagés par la Commission Européenne. Ils sont validés par les résultats que nous venons d'obtenir au deuxième trimestre», a revendiqué Bruno Le Maire.
Le membre du gouvernement a par ailleurs pris la défense des entreprises françaises, dont nombre publient leurs résultats ces jours-ci. «Je suis fier des résultats de nos entreprises tricolores et surpris de voir à quel point on accable aujourd'hui de tous les maux des entreprises françaises qui affichent de bons résultats», a-t-il réagi. Le ministre, qui reste opposé à l'instauration d'une taxe sur les «superprofits» de certaines entreprises, en particulier dans le domaine énergétique, a appelé les acteurs privés à contribuer davantage à la défense du pouvoir d'achat des ménages. Si Engie et TotalEnergies ont d'ores et déjà annoncé des initiatives, d'autres secteurs peuvent prendre le relais, a plaidé Bruno Le Maire, citant le «secteur bancaire. Sur les frais bancaires, je pense que le secteur peut certainement faire davantage en la matière», a-t-il jugé.
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Gaz : les États membres de l'UE s'accordent sur un plan de réduction de leur consommation
Les 27 ministres de l'Énergie sont parvenus mardi à un accord pour réduire leur dépendance au gaz russe.
Regarder la vidéoLes salariés pourront désormais troquer leurs RTT contre de l'argent
Soutenue par les députés LR, la mesure a été adoptée malgré l'opposition de la gauche. Elle apporte du pouvoir d'achat aux salariés, et de la main-d’œuvre aux entreprises.
Nord Stream : Gazprom annonce une nouvelle coupe drastique des livraisons de gaz à l'Europe
Le gazoduc Nord Stream reliant la Russie à l'Allemagne a redémarré jeudi 21 juillet, mais le géant gazier a annoncé lundi une réduction de ses livraisons.
L'Humanité
La loi pouvoir d’achat fait la misère aux salaires
ActuDans sa loi présentée jeudi, Élisabeth Borne réussit l’exploit de ne rien proposer pour augmenter les rémunérations. Il suffirait pourtant de pas grand-chose, estiment la Nupes comme les syndicats.
Stéphane GuérardIls sont les marathoniens des négociations salariales. Depuis février et mardi prochain encore, les salariés de l’énergie enchaînent les journées de mobilisation à l’appel de la CGT pour que leur salaire national de base reprenne les 15 % perdus en dix ans sur l’inflation. Avant eux, les travailleurs des plateformes aéroportuaires de Roissy et Orly, ceux des services à la personne, de l’aéronautique, de la SNCF, de l’agroalimentaire se sont battus ces derniers jours contre des salaires dévalués. Dans la voiture qui le menait, jeudi après-midi? au ministère du Travail pour une première rencontre des « partenaires sociaux » avec le ministre Olivier Dussopt, Boris Plazzi, secrétaire confédéral CGT, faisait les comptes : « Depuis le printemps 2021, le nombre de conflits salariaux n’a jamais diminué. Les travailleurs voient bien qu’en se mobilisant, ils parviennent à obtenir des augmentations. Il n’y a finalement plus qu’au gouvernement que ça bloque. »
De fait, Élisabeth Borne n’a pas pipé mot sur les salaires dans son discours de politique générale, mercredi. Même impasse jeudi, à l’heure de la présentation au Conseil des ministres du projet de loi sur le pouvoir d’achat, mis à part le rappel du rattrapage partiel du gel du point d’indice des fonctionnaires (+ 3,5 % au 1er juillet, pour un coût de 7,5 milliards d’euros). « J’invite les entreprises qui le peuvent financièrement à augmenter les salaires ou à mobiliser ces primes de pouvoir d’achat », s’est contentée d’appeler la première ministre sur TF1, qui renvoie vers des dispositifs défiscalisés favorables aux employeurs : prime Pepa/Macron jusqu’à 6 000 euros en une fois et sur un an ; intéressement ouvert aux PME de moins de 50 salariés.
« Ça fait cinq ans qu’ils (les gouvernements) demandent aux entreprises privées : “Il faudrait faire des efforts”, “Faites quelque chose”, etc. », a réagi Fabien Roussel sur France Info, soulignant qu’il y a « 120 filières professionnelles, 120 branches sur 170 dont le salaire minimum est inférieur au Smic. Les salariés sont obligés de se mettre en grève pour obtenir quelques augmentations dérisoires ». Pour le député PCF, seule « une conférence sociale des salaires (peut) mettre à l’ordre du jour une augmentation générale des salaires ». Partageant la même exaspération, François Ruffin (FI) complète la proposition : « Ce n’est pas des bons d’achat ou des primes qu’il faut aux Français. Je suis favorable à une indexation des salaires sur l’inflation. Quand l’inflation est de 5 %, le Smic et le reste des salaires doivent monter de 5 %. »
Chez les syndicats aussi, qui se réuniront tous lundi (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFDT, Unsa, FSU, Solidaires et organisations de jeunesse) sur le thème du pouvoir d’achat, l’idée gagne du terrain d’instaurer des mécanismes contraignants afin de voir les salaires suivre le coût de la vie. Question d’expérience. Selon le cabinet People Base CBM, les directions d’entreprise ont délaissé la politique d’augmentation générale (37 % favorables en 2017 ; 31 % en 2019), lors des négociations annuelles d’entreprise, pour se concentrer sur les revalorisations individuelles, censées prendre mieux en compte le « mérite ». Si l’augmentation des prix est en train de changer un peu ces mœurs managériales, le compte n’y est pas. En 2020, seuls 54,9 % des salariés ont profité d’une telle impulsion collective, souvent obtenue par la mobilisation et l’instauration d’un rapport de forces.
« Si ça n’avance pas, c’est le peuple qu’il va falloir faire entrer à l’Assemblée »
Les négociations dans les branches professionnelles devraient fournir un autre levier d’intervention aux syndicats. Élisabeth Borne les renvoie d’ailleurs vers ce niveau. Sa loi pouvoir d’achat prévoit qu’un secteur pris en flagrant délit de ne pas signer suffisamment d’accords ou d’avenants pourrait être fusionné avec un autre que l’on imagine mieux-disant. De prime abord, c’est intéressant. Selon un décompte de la CFDT, seuls 20 % des syndicats patronaux de branche ont, en effet, signé un accord récent prévoyant une clause de revoyure en cas de poursuite de l’envolée des prix. « Cette obligation de fusion n’est pas vraiment une contrainte. Entre le moment où on attaquerait ce rapprochement et celui où il entrerait en vigueur, il se passerait des mois. Les salariés, eux, ont besoin d’augmentation tout de suite, répond Boris Plazzi . Depuis plusieurs années, le ministère du Travail procède à ce genre de fusion. Ça n’empêche pas les conventions collectives d’afficher des minima de salaires en dessous du Smic. Certaines organisations patronales s’en servent même pour aligner toutes les rémunérations sur celles de la branche la moins-disante. »
Pour le syndicaliste de la CGT, une autre disposition légale serait plus efficace : « On a proposé à Jean Castex d’introduire un mécanisme qui augmente l’ensemble des niveaux de salaires des conventions collectives dès lors que le Smic est réévalué. Cela aurait pu résoudre bien des soucis, surtout avec un Smic à 2 000 euros. On n’a jamais eu de réponse. »
Laurent Berger imagine une autre contrainte. « Il faudrait donner trois mois aux branches pour se conformer (à l’inflation), faute de quoi les aides publiques sur les bas salaires seraient suspendues. Cette conditionnalité s’appliquerait aux allégements de cotisations jusqu’à 1,6 fois le Smic », relève le leader de la CFDT dans Libération. Les aides publiques encaissées par les entreprises pourraient effectivement constituer un autre levier. Car, comme le notait récemment l’économiste Benjamin Bürbaumer, l’État donne plus en « transferts aux entreprises » qu’il n’en reçoit en recettes via l’impôt sur les sociétés. Or, la loi pouvoir d’achat ajoute une nouvelle ristourne patronale : 8 milliards d’euros de moins avec la fin de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises dès 2023. Un nouveau cadeau sans garantie ni contrepartie sur l’emploi et les salaires.
« Si ça n’avance pas, c’est le peuple qu’il va falloir faire entrer à l’Assemblée nationale et on sera mobilisés pour dire ce qu’on veut », présage Fabien Roussel pour la rentrée. Les appels à mobilisations pointent déjà une « grande marche contre la vie chère » proposée par Jean-Luc Mélenchon et une mobilisation interprofessionnelle appelée par la CGT et Solidaires le 29 septembre.
Salaires et pouvoir d'achatÉlisabeth Borne L'Humanité
Céleste, une vie dans l’intimité et les paperolles de l’auteur
Nos recommandations culturellesLa relation entre Marcel Proust et sa gouvernante inspire à Chloé Cruchaudet un roman graphique qui donne furieusement envie de se plonger dans l’œuvre-monument.
Lucie ServinParis 1956. À l’hôtel de la rue de Canettes, un couple d’antiquaires en quête d’objets ayant appartenu à Marcel Proust sonne chez Céleste Albaret, son ancienne domestique. La cafetière du « grand homme » déclenche le processus de la madeleine et ramène Céleste à l’époque de sa jeunesse. Elle a 21 ans en 1913 quand, fraîchement débarquée de sa Lozère natale, elle entre au service de l’écrivain par l’intermédiaire de son mari, Odilon, qui était déjà son chauffeur.
Céleste s’occupe d’abord du courrier. Elle court Paris pour distribuer les premiers exemplaires de Du côté de chez Swann, refusé par Gallimard et publié à compte d’auteur chez Grasset. Mais, bientôt, vient la guerre. Son mari mobilisé, Céleste s’installe chez un monsieur Proust à la santé fragile qui vit désormais reclus, nostalgique du monde qu’il voit disparaître, comme un « bibelot de riches sous cloche », et se consacre tout entier à l’écriture d’ À la recherche, du fond de son lit.
Indispensable confidente
Chloé Cruchaudet a choisi d’emprunter l’escalier de service pour plonger dans l’intimité du créateur et rendre hommage à l’« officiante invisible », la servante dévouée au sourire de Joconde qui, en s’adaptant avec abnégation à toutes les lubies et les extravagances de l’écrivain, lui était devenue au quotidien une assistante indispensable, une confidente, une amie. Car Céleste ne se contentait pas d’assurer l’intendance et le secrétariat, elle avait appris le « téléphonage », se chargeait de toutes les commissions, gardait la porte contre les importuns et ne se privait pas de donner son avis. C’est elle qui imagine le système de collages en accordéon sur les manuscrits et ordonne le fouillis des « paperolles », ces feuilles volantes que Proust multipliait pour corriger ou insérer des rajouts à ses textes et qu’il utilisait aussi pour lui passer des messages. Peu à peu, le personnage s’épaissit, sculpte dans le miroir des rapports sociaux une relation d’interdépendance complexe, ambiguë. Au-delà de l’admiration et de l’amour inconditionnel de Céleste pour son maître, la dessinatrice joue des contrastes et plaide pour un traitement à égalité. La jeune femme au franc-parler s’affirme, se révolte, s’initie aussi, au contact du dandy, à la beauté et à l’art, qui, « contrairement à l’amour, ne déçoit jamais ».
La documentation est solide. Céleste a elle-même dicté ses souvenirs. En donnant forme aux réminiscences, aux citations choisies, chaque planche retient, sans chercher à imiter, comme une essence de la phrase proustienne. Chaque détail compte pour évoquer un décor, des odeurs, des sensations, pour retranscrire dans l’image aquarellée le rendu mouvant de la texture mémorielle, toutes les réalités transformées par les impressions oniriques et fantomatiques. De Paris à Cabourg, avec humour, poésie et élégance, le trait sautillant de cette comédie burlesque célèbre la liberté de création et affranchit le mythe de son lot de préjugés intimidants. Reste à (re)lire Proust en attendant la sortie du second tome de ce diptyque exaltant.
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«Nous France» : Xavier Bertrand lancera son nouveau parti le 1er octobre à Saint-Quentin
Emmanuel GalieroINFO LE FIGARO - Le secrétariat général du mouvement, qui reste associé à LR, sera confié à l'ancien député Bernard Deflesselles.
Un grand moment «politique et festif». Avec un objectif : amorcer le rassemblement du plus grand nombre de Français autour d'un projet «républicain, populaire et humaniste, de la droite et du centre», tout en restant associé aux Républicains. C'est ainsi que Bernard Deflesselles présente la philosophie du nouveau parti de Xavier Bertrand, «Nous France», qui sera lancé, selon nos informations, le samedi 1er octobre prochain dans le fief du patron des Hauts-de-France, à Saint-Quentin (Aisne). Et dont l'ancien député des Bouches-du-Rhône va hériter du secrétariat général.
Le campus de «Nous France» comptera plusieurs ateliers où les participants aborderont les grandes préoccupations actuelles de la société française. Le mouvement est centré sur trois «axes forts» : le régalien et l'ordre comme conditions de la croissance ; la valeur travail et l'ascenseur social ; puis la question territoriale et la décentralisation. «Traditionnellement, tous les grands partis organisent leur rentrée politique en septembre mais pour nous, il s'agira surtout de fêter le lancement national de “Nous France”. Et c'est bien que cela se fasse à Saint-Quentin», souligne l'ex-élu du Sud-Est, en pleine préparation du rendez-vous auquel seront associés plusieurs grands témoins, qu'ils soient politiques ou issus de la société civile.
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La réunion s'achèvera par un discours de Xavier Bertrand en plénière et un dîner militant. Les organisateurs prévoient d'accueillir plusieurs centaines de participants dans la commune où vit l'ancien candidat au Congrès LR, qui est aussi le berceau de son parcours politique. «C'est là où tout a commencé», rappelle Bernard Deflesselles. Là aussi où tout doit se poursuivre pour Xavier Bertrand, ex-ministre des gouvernements Fillon, Villepin et Raffarin dont les ambitions présidentielles pour 2027 - contrariées en 2022 - ne sont plus un secret pour personne.
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Emmanuel Macron est arrivé au Cameroun, première étape d'une tournée en Afrique
Le président français Emmanuel Macron a pour objectif de relancer les relations politiques et économiques entre les deux pays, en perte de vitesse.
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Le qualificatif de «gauche pastèque» avait été d'abord utilisée par Jean-Marie Le Pen, qui, en mai 1989, se servait de ce fruit pour illustrer ce qu'était, selon lui, le parti écologiste, «vert à l'extérieur et rouge à l'intérieur».
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L'Humanité
Beyrouth, chronique d’une catastrophe annoncée
Nos recommandations culturellesCinéma Pour son premier long métrage, Mounia Akl dessine un drame familial sur fond de crise écologique et sociale au Liban. Entre résignation et résistance, le choix reste à faire.
Malou Lebellour-ChatelierEn 2015, le Liban connaît une grave crise des déchets. À la suite de la fermeture d’une des plus grandes déchetteries du pays, Beyrouth est colonisée par les ordures, incinérées en pleine rue. Souraya et Walid, fuyant la pollution de la ville, se sont installés avec leurs deux filles, Tala et Rim, dans une maison à la montagne. Ils y vivent depuis déjà huit ans lorsqu’une catastrophe menace leur petit paradis : la construction d’une décharge à ciel ouvert sur le terrain voisin. Rapidement, des monstres de métal viennent arracher les arbres environnants. On creuse la terre à la dynamite pour y déverser des tonnes de déchets que l’on brûle sans respect des normes sanitaires.
Les détritus, à un jet de pierre de leur domicile, envahissent lentement mais sûrement tout ce qu’ils avaient construit pour se mettre à l’abri et vivre en autonomie. L’eau de la piscine, bientôt contaminée, tourne au rouge sang, tandis que le masque de protection s’impose désormais à l’extérieur de la maison. Voilà à quoi ressemble la décharge « écologique » promise par le président !
Face à ce désastre, la famille se fissure. Il faut choisir entre résistance et résignation. Les parents, respectivement joués par Nadine Labaki et Saleh Bakri, se déchirent malgré leur amour. Le père, ancien militant déçu, refuse de voir son éden corrompu, tandis que la mère aspire à un retour à la ville et à l’action politique. Comme des respirations au cours de cette descente aux enfers, des scènes poétiques explorent l’intériorité de chaque personnage. La jeune Tala vit l’éveil de sa sexualité. La mère renoue avec son passé de star de la chanson et la grand-mère, Zeina, maintient avec humour la bonne humeur dans le foyer, rappelant à ses petites-filles qu’il ne faut pas prendre la vie trop au sérieux. Rim, brillamment jouée par les jumelles Ceana et Geana Restom , incarne une petite fille sauvage et attachante. Ses troubles obsessionnels compulsifs symbolisent les traumatismes d’une nation mise à genoux par différentes crises et sa fougue porte l’espoir des générations futures. Pour peu qu’on la laisse compter jusqu’à 44, tout s’arrangera.
entre images documentaires et fable onirique
L’opposition des textures, entre nature et déchets multicolores à moitié fondus ou en putréfaction, souligne l’enjeu environnemental du récit et signe esthétiquement le film. On oscille entre les images documentaires et la fable onirique lorsque les sacs-poubelle se transforment en lanternes et s’envolent dans la nuit. La jeune cinéaste libanaise Mounia Akl, qui abordait déjà le thème des déchets dans ses courts métrages, réussit avec brio ce premier long. Sa force est de parvenir à refléter, par le prisme d’un microcosme – en faisant écho aux explosions du port de Beyrouth et en saisissant hors champ les voix des manifestations qui marquent l’histoire du pays –, les contradictions, mais surtout la dignité du Liban.
cinémaLiban Le Figaro
Moscou et Kiev s'accusent mutuellement du bombardement d'une prison, premier chargement de céréales, ... ce qu'il s'est passé ce vendredi 29 juillet en Ukraine
L'état-major de l'armée ukrainienne accuse les Russes d'être à l'origine de ce « bombardement d'artillerie ciblé», au moment où le président Volodymyr Zelensky supervisait un premier chargement de céréales, cruciales pour la sécurité alimentaire mondiale.
La Russie et l'Ukraine se sont accusées mutuellement vendredi 29 juillet du bombardement d'une prison dans un territoire séparatiste de l'est de l'Ukraine, au moment où le président Volodymyr Zelensky supervisait un premier chargement de céréales, cruciales pour la sécurité alimentaire mondiale.
L'armée russe a fait état de 40 morts et 75 blessés dans cette frappe sur la prison d'Olenivka, tandis que les autorités séparatistes prorusses de la région de Donetsk évoquaient des bilans de 47 et 53 morts. Les forces ukrainiennes ont «tiré sur la prison où sont détenus les membres du bataillon Azov, utilisant des projectiles américains du système Himars», a affirmé le Comité d'enquête russe, principal organe d'investigation de Russie.
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Le régiment Azov, que Moscou accuse d'être une formation néo-nazie, s'était illustré dans la défense de la ville de Marioupol, dans le sud-est de l'Ukraine, face à l'armée russe. Après de longues semaines de siège et de résistance sur le site sidérurgique d'Azovstal à Marioupol, quelque 2500 combattants ukrainiens s'étaient rendus en mai. Les autorités russes avaient indiqué qu'ils seraient incarcérés à Olenivka. «Cette provocation scandaleuse vise à effrayer les soldats ukrainiens et à les dissuader de se rendre», a assuré le ministère russe de la Défense.
Mais l'Ukraine a très vite démenti avoir visé des infrastructures civiles ou des prisonniers de guerre, soulignant que l'armée «adhère pleinement aux principes et aux normes du droit international humanitaire». L'état-major ukrainien a accusé en retour l'armée russe d'être à l'origine de ce «bombardement d'artillerie ciblé», afin d'«accuser l'Ukraine d'avoir commis des crimes de guerre et camoufler les tortures de prisonniers et les exécutions qu'ils y ont perpétrées». La télévision publique russe a diffusé des images présentées comme étant celles des baraquements carbonisés et des enchevêtrements de lits en métal détruits. Elle a montré des images floutées de ce qui semble être des corps humains. L'AFP n'a pas pu vérifier l'ensemble de ces déclarations de source indépendante.
Arrêt de bus touché
Toujours sur le terrain militaire, au moins cinq personnes ont été tuées et sept blessées dans une frappe russe qui a touché un arrêt de bus dans la région de Mykolaïv, dans le sud de l'Ukraine, selon le gouverneur régional Vitaly Kim. Il a accusé les forces russes de «bombarder la ville pendant la journée, quand tout le monde est en train de vaquer à ses occupations». Et au moins huit personnes, selon la présidence ukrainienne, ont été tuées et 19 blessées ces dernières 24 heures dans la région de Donetsk. Cette région, dans le bassin minier du Donbass, est en partie contrôlée depuis 2014 par des séparatistes prorusses et Moscou cherche à la conquérir en totalité. Dans la région de Kharkiv, dans le Nord-Est, au moins une personne a été tuée et sept autres blessées, selon la même source. L'armée ukrainienne a de son côté détruit une gare à Brylivka, un village de la région méridionale occupée de Kherson, où les Ukrainiens ont déclenché une contre-offensive, afin de compliquer les approvisionnements de l'armée russe, a affirmé le député local Serguiï Khlan.
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Par ailleurs, la peine à perpétuité prononcée contre un soldat russe en mai pour avoir tué un civil en Ukraine a été réduite à 15 ans de prison en appel par un tribunal de Kiev. Le sergent Vadim Chichimarine, 21 ans, avait admis avoir abattu Oleksandre Chelipov, un civil de 62 ans, dans le nord-est du pays au cours des premiers jours de l'invasion de l'Ukraine par l'armée russe lancée le 24 février. Plaidant coupable, il avait été condamné le 23 mai pour crime de guerre et meurtre prémédité.
Exportations imminentes de céréales
Sur le front des céréales bloquées en Ukraine depuis le début de la guerre, les exportations pourraient reprendre «dans les prochains jours», selon Kiev. Le président Zelensky s'est rendu vendredi dans le port de Tchornomorsk, sur la mer Noire, pour superviser un premier chargement de céréales sur un navire turc, aux termes d'un accord trouvé le 22 juillet avec la Russie. «Nous sommes pleinement préparés. Nous avons envoyé tous les signaux à nos partenaires, l'ONU et la Turquie, et nos militaires garantissent la situation sécuritaire», a déclaré Volodymyr Zelensky. Selon lui, Kiev n'attend qu'un «signal» de la part d'Ankara et de l'ONU, garants de l'accord, pour «commencer».
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L'Ukraine, comme la Russie, sont parmi les plus gros exportateurs mondiaux de céréales. Kiev assure vouloir vendre quelque 20 millions de tonnes d'une valeur d'environ 10 milliards de dollars dans le cadre de cet accord visant à atténuer une crise alimentaire mondiale qui a vu les prix monter en flèche dans certains des pays parmi les plus pauvres au monde. Dans le domaine énergétique, le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et le président français Emmanuel Macron ont souhaité «intensifier la coopération» pour «atténuer les effets en Europe, au Moyen-Orient et dans le monde» de la guerre en Ukraine, selon la présidence française. Depuis l'invasion russe, les pays occidentaux cherchent à convaincre l'Arabie saoudite d'ouvrir les vannes afin de soulager les marchés. La hausse des prix du pétrole alimente notamment l'inflation aux États-Unis, qui a atteint des sommets inégalés en 40 ans.
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Le Figaro
Gérald Darmanin annonce l'expulsion à venir d'un imam du Nord
L'expulsion de ce prédicateur, père de cinq enfants majeurs, n'était pas possible avant la loi luttant contre le séparatisme promulguée en août 2021.
Gérald Darmanin a annoncé jeudi 28 juillet l'expulsion à venir d'un prédicateur du Nord, Hassan Iquioussen, réputé proche des Frères musulmans, pour des appels à la haine et à la violence contre la communauté juive notamment.
Dans un tweet, le ministre de l'Intérieur a fait valoir que cette expulsion était justifiée par le fait que «ce prédicateur tient depuis des années un discours haineux à l'encontre des valeurs de la France contraire à nos principes de laïcité et d'égalité entre les femmes et les hommes». «Il sera expulsé du territoire français», a écrit Gérald Darmanin.
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Propos antisémites
«Aujourd'hui, il m'est reproché de tenir des propos discriminatoires voire violents, ce que je conteste avec force. Je fais confiance en la justice et à mes conseils afin d'annuler cette procédure d'expulsion», a réagi Hassan Iquioussen dans un post sur sa page Facebook. Prêcheur islamique, très actif sur les réseaux sociaux, notamment avec une chaîne YouTube suivie par 169.000 personnes et une page Facebook comptant 42.000 abonnés, Hassan Iquioussen, 57 ans, avait été accusé en 2004 de propos antisémites par le Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France) qui s'en était ému auprès de l'ex UOIF (Union des organisations islamiques de France) devenue depuis «Musulmans de France» .
Vivant à Lourches, près de Valenciennes, Hassan Iquioussen avait continué à tenir, selon les éléments recueillis par la préfecture du Nord dont l'AFP a eu connaissance, des discours «haineux envers les valeurs de la République dont la laïcité» et «l'égalité entre les femmes et les hommes», et à développer «des thèses antisémites». Il lui est reproché aussi d'inciter «à une forme de séparatisme» et d'alimenter «des thèses complotistes autour de l'islamophobie». Le 22 juin dernier, la commission départementale d'expulsion des étrangers a donné un avis favorable à son expulsion, a affirmé jeudi à l'AFP le ministère de l'Intérieur, confirmant une information du Point.
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L'arrêté d'expulsion «va être pris dans les prochaines heures», a-t-on ajouté de même source. L'expulsion de ce prédicateur, père de cinq enfants majeurs, n'était pas possible avant la loi luttant contre le séparatisme promulguée en août 2021. Né en France, il avait la nationalité française jusqu'à ce qu'elle lui soit retirée à sa majorité. De nationalité marocaine depuis, il avait alors bénéficié de titres de séjour. C'est à la faveur d'une demande de renouvellement cet hiver de son titre de séjour de dix ans qui arrivait à expiration que les autorités françaises ont décidé d'utiliser la loi d'août 2021.
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35 heures hebdomadaires dans les collectivités : le Conseil constitutionnel donne raison au gouvernement
Océane HerreroAnne-Hélène PommierL'objectif d'«harmonisation» du temps de travail dans la fonction publique territoriale poursuit «un objectif d'intérêt général», estime le Conseil constitutionnel dans sa décision.
Les collectivités territoriales doivent-elles obligatoirement faire travailler leurs salariés 35 heures par semaine ? Le Conseil constitutionnel s'est penché sur cette question et a jugé vendredi conformes à la Constitution les dispositions d'une loi de 2019 qui imposent 35 heures hebdomadaires de travail dans les collectivités. Une victoire pour le gouvernement face aux collectivités du Val-de-Marne qui avaient sollicité le régulateur. Les maires communistes de plusieurs communes avaient en effet déposé une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) à ce sujet, après avoir été assignés par la préfète du département à faire appliquer la loi sur les 35 heures.
L'objectif d'«harmonisation» du temps de travail dans la fonction publique territoriale poursuit «un objectif d'intérêt général», estime le Conseil constitutionnel dans sa décision. Une finalité qui autorise l'exécutif à «assujettir les collectivités territoriales ou leurs groupements à des obligations et à des charges», est-il encore précisé. La loi de Transformation de la fonction publique du 6 août 2019 prévoit en effet que les collectivités aient pour obligation, à partir du 1er janvier 2022, de se mettre en conformité avec la règle des 35 heures. Et mettent donc fin à ces régimes dérogatoires qui permettent à certains salariés de travailler moins longtemps.
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«Attractivité» des postes
Cette décision est mal accueillie du côté des maires communistes, qui ont réagi dans un communiqué. «Cette décision est une atteinte au pouvoir des maires, mais aussi et surtout aux conditions de travail des agents», indique ainsi le maire (Front de gauche) de Fontenay-sous-Bois, Jean-Philippe Gautrais.
Son collègue communiste de Bonneuil-sur-Marne, Denis Oztorun Omur, a fustigé auprès de l'AFP une «atteinte à la libre administration des communes». Il dit vouloir proposer en retour «de nouveaux droits» à ses agents, et faire en sorte que les «1h30 de travail hebdomadaires supplémentaires» dans sa commune soient utilisées pour des «pratiques sportives, culturelles ou de formation favorisant la cohésion et le bien-être au travail». Même «réflexion en cours» à Vitry-sur-Seine, où le maire PCF, Pierre Bell-Lloch, assure que l'application de la loi implique «neuf à dix jours de congés» en moins pour ses agents. «Ça nous rend moins attractif pour les recrutements» face aux «entreprises privées qui peuvent donner les jours de congés qu'elles veulent», a-t-il indiqué à l'AFP.
«Les dispositions contestées se bornent, en matière d'emploi, d'organisation du travail et de gestion de leurs personnels, à encadrer la compétence des collectivités territoriales pour fixer les règles relatives au temps de travail de leurs agents», conteste le Conseil constitutionnel pour étayer sa décision. «Les collectivités territoriales qui avaient maintenu des régimes dérogatoires demeurent libres, comme les autres collectivités, de définir des régimes de travail spécifiques pour tenir compte des sujétions liées à la nature des missions de leurs agents», ajoute-t-il.
Selon le dernier rapport sur l'état de la fonction publique, les agents territoriaux employés à temps complet déclaraient en 2020 un temps de travail annuel de 1514 heures, inférieurs donc aux 1607 heures annuelles, obligatoires depuis le 1er janvier 2022.
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Gaz : les États membres de l'UE s'accordent sur un plan de réduction de leur consommation
Les 27 ministres de l'Énergie sont parvenus mardi à un accord pour réduire leur dépendance au gaz russe.
Regarder la vidéoLes salariés pourront désormais troquer leurs RTT contre de l'argent
Soutenue par les députés LR, la mesure a été adoptée malgré l'opposition de la gauche. Elle apporte du pouvoir d'achat aux salariés, et de la main-d’œuvre aux entreprises.
Nord Stream : Gazprom annonce une nouvelle coupe drastique des livraisons de gaz à l'Europe
Le gazoduc Nord Stream reliant la Russie à l'Allemagne a redémarré jeudi 21 juillet, mais le géant gazier a annoncé lundi une réduction de ses livraisons.
Le Figaro
À Lyon, une école hôtelière est attaquée en justice pour ne pas fournir de diplôme à ses étudiants
Par
Figaro Etudiant •
Publié le 29/07/2022 à 14:30
• Mis à jour le 29/07/2022 à 16:12
L’école SHG Lyon, qui propose une formation en management hôtelier, est accusée d’escroquerie par certains de ses étudiants.
Les élèves de l’école SHG Lyon déboursent près de 11.000 euros chaque année pour leur formation. Un montant élevé qui exige donc des enseignements de qualité. Mais selon les informations de France Info, l’établissement, créé il y a cinq ans par l’un des responsables de la prestigieuse école hôtelière Vatel en Suisse, serait en liquidation judiciaire et dans l’incapacité de délivrer des diplômes. Anaïs, l’une des étudiantes, a déposé plainte devant le commissariat de Nantes et une enquête est en cours.
Jusqu’à la fin de l’année 2020, la jeune femme raconte que la formation se déroule de manière tout à fait classique. Les élèves suivent des enseignements en présentiel assurés sur un campus à Lyon. Mais avec le confinement d’octobre 2020, les cours basculent à distance et le corps professoral est considérablement réduit. Désormais, le directeur assure l’ensemble de la formation et les seuls intervenants extérieurs sont des professeurs de langues souvent basés à l’étranger. Pendant les cours, les différents programmes (bachelors et MBA) sont mélangés et aucun enseignement spécifique n’est assuré.
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Interrogé par France Info, le directeur défend pourtant sa méthode. «Il n’y a aucune loi qui interdit de donner des cours», affirme-t-il. «Les étudiants sont ravis des cours que je leur ai donnés». Et d’ajouter: «Les étudiants font des stages dans des hôtels de luxe 5 étoiles. Cherchez une école qui propose six mois de cours et six mois de stage, vous n’en trouverez pas». Avec le passage en distanciel, les élèves commencent pourtant à s’insurger sur les réseaux sociaux. «C’était vraiment du superficiel», se remémore Anaïs. «On faisait toujours la même chose, on n’apprenait vraiment rien pour être manager.»
Une école en faillite
Après des recherches, les étudiants découvrent que leur école est en liquidation judiciaire depuis le 12 janvier 2022. Une situation juridique censée l’interdire de délivrer des diplômes, des conventions de stage et de continuer son activité. Interrogé par ses élèves, le directeur évoque simplement des «soucis administratifs». Il continue d’assurer ses cours et affirme que les «étudiants ont été transférés sur d’autres écoles SHG» ce qui leur permettrait de continuer leurs stages. Les écoles SHG sont effectivement implantées dans d’autres villes d’Europe, à Paris, à Nice, à Barcelone et à Lisbonne. L’école de Genève est elle aussi placée en liquidation judiciaire depuis 2020.
Pour l’heure, seule Anaïs a porté plainte. Selon France Info, d’autres étudiants motivés par une action en justice se sont finalement rétractés par peur d’éventuelles répercussions sur leur carrière. Convaincue qu’elle n’obtiendrait pas son diplôme, Anaïs a interrompu son stage de manager et travaille désormais comme réceptionniste dans un hôtel.
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Le Figaro
«Biens mal acquis» gabonais : nouvelle série de mise en examen en France d'enfants d'Omar Bongo
La justice française soupçonne plusieurs membres de la famille d'avoir «sciemment» bénéficié d'un important patrimoine immobilier «frauduleusement» acquis en France par l'ex président du Gabon.
Cinq enfants de plus du défunt président gabonais Omar Bongo ont été mis en examen à Paris en juin et en juillet dans le dossier vieux de quinze ans des «biens mal acquis » gabonais dans l'Hexagone, indique l'AFP citant une source judiciaire. Cette nouvelle série porte à au moins neuf le nombre d'enfants d'Omar Bongo, demi-frères et demi-sœurs de son fils et successeur à la tête du pays Ali Bongo, poursuivis dans cette information judiciaire menée par un juge financier parisien. Entre mars et avril, le juge financier parisien Dominique Blanc avait déjà mis en examen Grâce, Betty, Arthur puis Hermine Bongo, d'autres enfants du défunt président. Ces quinquagénaires ont tous contesté avoir eu connaissance du caractère frauduleux de cette fortune. D'autres enfants, parmi les 54 de l'ex-partenaire historique de la France en Afrique centrale, pourraient suivre.
Dans le cadre de la nouvelle mise en examen figurent Pascaline Bongo, 66 ans, fille aînée et ex-directrice de cabinet de son père, Omar Denis Jr Bongo, 28 ans, également petit-fils du président congolais Denis Sassou Nguesso, Jeanne Matoua, 38 ans, et Joseph Matoua, 40 ans, a précisé à l'AFP la même source, confirmant une information d'Africa Intelligence. Ils ont été mis en examen pour recel de détournement de fonds publics, de corruption active et passive, de blanchiment et d'abus de biens sociaux, selon la même source. La justice française soupçonne plusieurs membres de la famille d'avoir «sciemment» bénéficié d'un important patrimoine immobilier «frauduleusement» acquis en France par le patriarche, président du Gabon de 1967 à sa mort en 2009. La valeur de ces biens a récemment été évaluée par la justice «à au moins 85 millions d'euros».
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«Un anachronisme tant juridique que factuel»
Pour l'avocate de Pascaline Bongo, Me Corinne Dreyfus-Schmidt, il y a dans cette procédure «un anachronisme tant juridique que factuel». Avocat d'Omar Denis Jr Bongo, Me Jean-Marie Viala a contesté auprès de l'AFP la mise en examen de son client «sur la base du droit», «non de la morale». Entre mars et avril, le juge financier parisien Dominique Blanc avait déjà mis en examen Grâce, Betty, Arthur puis Hermine Bongo, d'autres enfants du défunt président, tous quinquagénaires, qui ont contesté avoir eu connaissance du caractère frauduleux de cette fortune.
«C'est tout un clan familial qui va devoir rendre des comptes», a réagi auprès de l'AFP Me William Bourdon, avocat de Transparency International France, partie civile dans le dossier. Dans cette enquête déclenchée après une plainte d'ONG en 2007, outre des enfants Bongo et la BNP Paribas, sont poursuivies quatorze autres personnes physiques, dont des membres de la famille du président congolais Denis Sassou Nguesso et plusieurs Français parmi lesquels un avocat, un notaire ou une gérante de société civile immobilière (SCI). «Cela ne concerne ni le président de la République, ni aucun membre de présidence de la République gabonaise donc il n'y a pas à commenter», a déclaré Jessye Ella Ekogha, porte-parole de la présidence gabonaise, sollicité par l'AFP.
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Nos recommandations culturellesLa 53 e édition des Rencontres d’Arles se poursuit tout l’été avec 40 expositions qui revisitent l’histoire artistique du féminisme et explorent de nouvelles pistes de représentation.
Magali JauffretArles (Bouches-du-Rhône), envoyée spéciale.
Le premier signe de la réussite de cette 53 e édition est venu de la soirée d’ouverture. Pour la première fois depuis longtemps, en bord de Rhône, la fête, très fréquentée, à l’esprit guinguette, était vraiment populaire, marquée par l’empathie d’un gros brassage social. Enfin, on sortait de l’habituel entre-soi !
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Puis, on a ressenti, dès les premiers jours de ces Rencontres, le fort impact sur l’assistance, qui en a pourtant vu d’autres, de l’exposition phare de cette édition, « Une avant-garde féministe des années 1970 », de la collection Verbund, rassemblée par l’Autrichienne Gabriele Schor, et qui a dû attendre plus de dix ans pour, enfin, être montrée en France.
Une arme politique
Dans l’Atelier de mécanique générale, où elle est accrochée en majesté, il est frappant de voir les jeunes générations dire leur admiration devant les performances de ces artistes qui, à l’orée de leur jeune vie, inventaient des formes utilisant, la plupart du temps, les médiums photo ou vidéo, pour que leur corps, aux prises avec des cages, des grilles ou des vitres, métaphores d’un patriarcat qui les couvrait d’interdits, devienne une arme politique. Que voit-on ? Une similitude d’expérimentations, alors que ces artistes, œuvrant en solitaires, ne se connaissaient pas : Ana Mendieta, artiste cubaine de New York, écrasant son visage contre une vitre pour le déformer et convaincre ainsi que la femme ne peut se réduire à sa beauté. Annegret Soltau, visage ficelé, Renate Bertlmann encagée, Valie Export ouvrant ses cuisses pour délivrer un flot de sang vaginal…
La nature, c’est du vivant qui finira par prendre feu !
Notre Française, Orlan, née en 1947, très présente dans l’exposition et invitée à Arles où, telle un trésor vivant, elle balade sa perruque bleue Klein, raconte comment, à 17 ans, elle a accouché d’Orlan, parce que le corps féminin, « qui n’arrête pas d’être emmerdé par la société », devenait, pour elle, « un lieu de débat public ». Rugissante, explosive, elle met en garde, aujourd’hui, contre la société que l’on se prépare à cause, notamment, des influenceuses qui, à la tête de millions de followers, développent un maximum de stéréotypes à la demande des marques…
Enfin, on assiste au déploiement d’expositions dont les auteurs mettent leurs recherches en cohérence avec les craintes qui nous mobilisent aujourd’hui. Ainsi Noémie Goudal se donne-t-elle les moyens, avec sa dernière œuvre performative Phoenix, présentée symboliquement dans la nef de l’église des Trinitaires, d’attirer l’attention du spectateur sur le fait que la nature, c’est du vivant qui finira par prendre feu ! Pour remettre en cause la réputation de vérité attachée à la photographie, longtemps considérée comme preuve, elle utilise des illusions d’optique qui déconstruisent ses images de palmeraie. Pour ce faire, elle travaille, depuis des années, avec des chercheurs en histoire géologique de la planète, de ses climats.
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Des images bel et bien condamnées à disparaître
Les images-forêts blanchâtres, très pâles, comme sur le point de s’effacer, de Léa Habourdin arrêtent forcément notre regard. Consciente du danger, l’artiste a parcouru, pour les photographier, les forêts intouchées de notre pays, lieux naturels restés préservés. Et ce qui la distingue, c’est le choix qu’elle fait d’une technique de tirage qui n’est ni toxique ni polluante. En broyant des végétaux, elle en extrait la chlorophylle, photosensible à la lumière, sans recours à des produits chimiques. Ce procédé – l’anthotype – a son revers. Il ne peut être fixé. Réagissant constamment à la lumière, les images de Léa Habourdin sont donc bel et bien condamnées à disparaître…
À la limite de la visibilité
Immergé depuis quelques années dans la terre sacrée des Indiens huichol, une vallée désertique du centre du Mexique où ils viennent en pèlerinage honorer des divinités, le soleil et le feu, en accomplissant des cérémonies chamaniques, le Marseillais Julien Lombardi, lui, est à la recherche de nouvelles formes de récit, les plus éloignées possible d’un point de vue exotique et postcolonialiste. Sa série La terre où est né le soleil montre des hommes s’évanouissant derrière leur silhouette dans le sable du désert ou un cavalier frappé d’un flash éblouissant empêchant de le voir. On est à la limite de la visibilité. Au nom de quoi, en effet, débarquant dans pareil territoire synthétisant des enjeux contemporains, mémoriels et touristiques (le lieu est menacé par les industries minières, agricoles et touristiques new age), s’autoriser à y représenter l’Autre ?
Rencontres d’Arlesphotographie Le Figaro
Édouard Tétreau: «“Grande démission”, comment réveiller l’Occident endormi»
TRIBUNE - Fuir une réalité devenue trop complexe, où l’on se croit battu d’avance, est devenu un phénomène courant dans les démocraties occidentales, analyse finement l’essayiste. Pour espérer rebondir collectivement, il faut, selon lui, puiser dans les racines de notre histoire et de notre identité.
Dernier ouvrage paru d’Édouard Tétreau: «Les États Généraux en 2022» (L’Observatoire, 2020).
Le phénomène n’épargne aucun pays du monde occidental. On l’appelle «The Big Quit» aux États-Unis ; plus élégamment «The Great Resignation» ; la «grande démission» en France: cette épidémie de bras baissés, d’aquoibonisme, de démissions de postes. Tous les secteurs de nos économies et sociétés occidentales sont touchés, du BTP à l’hôtellerie en passant par les banques, aux rémunérations élevées et conditions de travail peu éprouvantes. Idem pour les métiers essentiels: à l’exception notable des armées, dans l’Éducation nationale, les hôpitaux, la police, les difficultés de recrutement sont croissantes. Et inquiétantes pour la société qu’elles préparent demain.
La «grande démission», cette forme d’abattement collectif que nous vivons aujourd’hui, touche jusqu’aux sommets de nos démocraties occidentales. Face aux événements et aux partis extrêmes qu’ils ont cru pouvoir contenir, Boris Johnson lâche prise ; Joe Biden lit son prompteur ad nauseam ; Mario Draghi démissionne ; Justin Trudeau fait semblant de gouverner avec une coalition minoritaire au pouvoir. Le chancelier allemand Olaf Scholz écoute beaucoup mais ne décide de rien, emberlificoté dans une grande coalition sans direction ni vision autre que la conservation du pouvoir. Détaché de la campagne présidentielle, absent de la campagne législative, Emmanuel Macron ne déroge pas à la règle. Son apparent coup de fatigue ou «powerblues» - le pouvoir, mais pour quoi faire au juste? - suggère que le président de la République, à l’image de tous ses pairs, et de l’ensemble des démocraties occidentales, vit un moment d’affaissement, de doute, de perte de sens.
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La tentation de Venise ou du métavers: fuir une réalité devenue trop complexe, où l’on se croit battu d’avance. À quoi bon travailler plus, l’État est là pour subvenir à nos besoins essentiels? À quoi bon économiser: nous ne rembourserons jamais nos dettes. Pourquoi avoir et élever des enfants dans un monde qui en compte déjà trop, disent les statistiques des taux de natalité dans les nouvelles générations? Et que peuvent faire nos petits bras verts face aux dérèglements du climat, dont les principaux sponsors sont la Chine, l’Inde, les États-Unis, et maintenant l’Allemagne avec ses centrales à charbon? Cultivons notre jardin, concluait le Candide de Voltaire. Deux mille ans d’histoire pour finir au rayon bricolage.
Comment passer du «Big Quit» au sursaut de l’Occident, puisque c’est bien de cela qu’il s’agit? Une vision d’économiste - celle-là même qui guide nos pays depuis un demi-siècle - martèlerait une évidence: accroître l’écart entre les revenus du travail et de l’assistance, pour rémunérer l’effort, l’esprit d’entreprise, le talent en action, la dignité que l’on obtient dans le travail, l’utilité sociale. Et rendre plus inconfortable l’inverse quand il est choisi et non subi: la vie aux crochets de la collectivité ; la passivité ; un esprit de profiteur plutôt que de contributeur.
Si cet écart à creuser entre les revenus du travail et ceux de l’assistanat est nécessaire, il sera très insuffisant pour produire le sursaut collectif attendu. Comme un ressort, il faut puiser au plus profond dans les racines de notre histoire et de notre identité occidentales pour espérer rebondir.
Il y a au fond deux manières de réveiller un peuple repu au point de ne plus pouvoir bouger, ayant si peur de tout perdre qu’il ne veuille plus rien risquer ni gagner. La première manière, c’est de l’aguerrir. Cela tombe bien: nous allons, cet automne et surtout cet hiver en Europe, être mis à l’épreuve avec le double impact de l’absence de gaz russe, et d’une inflation catapultée sur les denrées alimentaires notamment.
La seconde manière, c’est de lui donner l’envie de se relever, de se battre et d’avancer. De réveiller ses appétits en lui donnant une ambition motrice, et accessible. L’Occident n’a-t-il donc rien à opposer à la voracité de l’Asie ; à l’annihilation de la liberté de conscience et de la liberté des femmes dans les dictatures musulmanes ; à la folie prométhéenne des transhumanistes de la Silicon Valley ; aux violences prédatrices qui s’expriment à l’est et au sud de l’Europe, dans certaines régions d’Afrique? Le destin de l’Occident est-il de se laisser esclavagiser par les nouveaux barbares?
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Est-ce que le moment n’est pas venu de se battre, avec ses mots, ses idées, mais aussi ses armes s’il faut se défendre? Refuser de céder du terrain, quotidiennement, aux idéologies mortifères qui veulent la peau de l’Occident, et de tout ce qui nous constitue. Ne plus céder un pouce à cette mode mortifère de la repentance, du jugement sans pitié sur notre histoire, et si indulgent pour celle des autres. Quel pays, dans l’histoire du monde, s’est relevé en se couvrant la tête de cendres?
Sans en comprendre totalement le sens, l’effondrement que nous vivons annonce une régénération. Pour réussir, elle a besoin de trois choses: un nouveau leadership, intellectuel et politique ; une énergie, que nous pouvons puiser dans une histoire plurimillénaire faite d’effondrements et de relèvements ; et la réécriture de notre contrat social.
«La suppression du timbre rouge, nouveau symptôme de l'abandon des services publics et des plus fragiles»
ENTRETIEN - La Poste a récemment annoncé l'abandon du timbre rouge et son remplacement par une «e-lettre». Pour Cyrille Dalmont, la numérisation des services publics obéit essentiellement à des logiques financières, au détriment des utilisateurs.
Fanny Lederlin: «Télétravail: les jeunes envisagent de changer d’employeur comme on changerait de crèmerie»
ENTRETIEN - Selon une étude de l’ADP Research Institute, 71 % des jeunes pourraient quitter leur travail s’ils devaient revenir intégralement en présentiel. Pour la philosophe, ce chiffre traduit une vision individualiste et consumériste du travail. Celle-ci ne s’inscrit plus dans une volonté d’amélioration de l’organisation de l’entreprise, analyse-t-elle.
Le Figaro
Chassé-croisé de l'été : Bison Futé prévoit un samedi noir sur les routes
Pour ce dernier week-end de juillet, la circulation sera difficile dans toute la France, avec un samedi classé noir dans le sens des départs.
Un week-end au ralenti : c'est ce qui attend les automobilistes à partir de ce vendredi 29 juillet, selon les prévisions de Bison Futé. On le sait, ce week-end de grandes vacances, où s'opère le traditionnel chassé-croisé entre juillettistes et aoûtiens, est souvent marqué par de longs embouteillages sur les routes : l'année dernière, plus de 1000 kilomètres de bouchons avaient ainsi été enregistrés, le samedi.
Cette année, les premiers gros ralentissements sont attendus dès ce vendredi 29 juillet : ce jour-là, Bison Futé voit Rouge dans le sens des départs. Les difficultés commenceront en matinée, en Ile-de-France, avec des bouchons prévus sur les autoroutes A86 et A6B ou encore aux abords du péage de l'autoroute A10 à Saint-Arnoult. Des embouteillages qui perdureront jusque dans la nuit et les autorités conseillent notamment de quitter la région francilienne avant midi.
Dans le sens des retours, la France sera orange, exception faite de la partie sud-est du pays, qui sera rouge. Bison Futé suggère de traverser l'Île-de-France avant 14h et d'éviter notamment l'A7 entre Marseille et Orange toute la journée, l'A9 entre Narbonne et Orange l'après-midi et l'A62 entre Toulouse et Agen, entre 14h et 20h.
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Un week-end surchargé sur les routes
Mais c'est bel et bien la journée du samedi 30 juillet qui s'annonce comme la plus tumultueuse du week-end d'après Bison Futé qui anticipe des embouteillages massifs sur l'ensemble du territoire. Un calvaire pour ces vacanciers qui devront s'armer de patience avant d'arriver à bon port. Dans le sens des départs, la France sera noire et la circulation sera «extrêmement difficile». Le service conseille notamment de quitter l'Île-de-France après midi, et d'éviter le péage de Saint-Arnoult entre 6h et 13h.
Dans le sens des retours, la circulation sera «très difficile» et fortement ralentie, en particulier dans la région Auvergne-Rhône-Alpes (autour de Lyon), mais aussi sur l'Arc méditerranéen (entre Marseille et Avignon) ainsi que sur le quart Sud-Ouest (entre Toulouse et Bordeaux). Le tunnel du Mont-Blanc sera aussi très chargé de 16h à 18h.
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La situation se calmera quelque peu le dimanche, classé orange dans le sens des départs et vert dans celui des retours. Des bouchons sont tout de même attendus sur les autoroutes A9 (autour de Montpellier), A10 (à proximité de Bordeaux) et A62 (aux abords de Toulouse). Mais c'est surtout l'autoroute A7 qui sera impactée par un trafic très dense sur l'axe Marseille-Lyon : contrairement aux autres régions, cette zone sera classée rouge, dans le sens des départs, et orange, dans le sens des retours.
Malgré l'inflation qui pèse sur les budgets des ménages, les routes des vacances devraient donc être chargées tout au long du week-end. Les automobilistes devront faire preuve de patience, et Bison Futé rappelle à tous les automobilistes l'importance d'adopter les bons réflexes : multiplier les pauses, bien s'hydrater et ne pas boire d'alcool. En parallèle, la SNCF semble bien partie pour enregistrer un record d'affluence ce vendredi, avec 400.000 voyageurs attendus sur les grandes lignes. Il s'agira de «la journée la plus chargée de l'été», se réjouit d'avance SNCF Voyageurs, qui pointe un niveau de réservations en hausse de 10% par rapport à 2019.
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De nouveau dans la tourmente, Camaïeu dépose le bilan
Propriétaire depuis deux ans de l'enseigne minée par les loyers du Covid, FIB espère un plan de continuation.
Décès du numéro 3 de la CFDT, Frédéric Sève
Le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, a annoncé mardi le «décès brutal» du trésorier du syndicat, chargé du dossier des retraites.
Ce qui va changer avec le projet de loi sur le pouvoir d'achat, étudié par le Sénat
Revalorisation des retraites et prestations sociales, plafonnement de la hausse des loyers, prime Macron... Le Figaro passe au crible les principales mesures du texte, désormais entre les mains des sénateurs.
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Fusionnels et singuliers, le mystère des jumeaux
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ENQUÊTE - Qu'ils soient porteurs d'un ADN identique ou simplement nés au terme d'une même grossesse, ces êtres parfois indissociables se gênent-ils pour vivre? Quelle force puisent-ils dans leur fusion originelle? La recherche scientifique est loin d'élucider le mystère qui les entoure.
Guyonne de MontjouL'un puis l'autre, puis l'un encore… non: ils sont deux… semblables. Le trouble persiste jusqu'à ce qu'une cicatrice sous la lèvre, un geste, un rire, un mot soudain les distinguent. Les vrais jumeaux, aux traits et aux silhouettes similaires, suscitent souvent un embarras chez leurs amis les plus intimes et toujours une fascination parmi leurs interlocuteurs.
Entre eux, la relation est là, constante, vivante, incontournable. «On est un et double en même temps, avait l'habitude de dire Igor Bogdanoff, décédé il y a sept mois, une semaine à peine après Grichka, son frère synchrone durant 73 ans. Et nous ressentons exactement la même chose.» Voilà qui est posé.
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Ce qui confond, de prime abord, est que les jumeaux portent sur eux le signe d'une uniformité que toute vie cherche à conjurer: par définition, chaque individu est singulier. Personne ne devrait pouvoir être dédoublé, dupliqué, confondu. L'Académie de médecine établit que «la grossesse gémellaire monozygote peut être considérée comme un accident du développement de l'œuf, ce qui explique sa rareté». Durant les quinze jours qui suivent la fécondation, dans le secret d'un utérus, l'œuf se scinde en deux et tout est accompli, sans qu'on ne puisse en identifier les facteurs. Les fœtus partagent le même ADN, parfois un seul placenta: ils deviennent un en deux et deux en un.
Troublante synchronie
À l'instar des fameux jumeaux Bogdanoff, qui étaient dizygotes (issus de deux œufs différents), certains binômes vivent leur gémellité de façon plus étroite que d'autres. C'est le cas des barons Mourre, dotés de fortune, qui ont fait construire des maisons secondaires sur le même terrain dans le Midi et en Normandie. Ou de Roger et Francis qui ont bâti en Sologne sur une même propriété au début des années 1960 deux maisons pour chacun de leurs foyers… indissociables.
«Nous passions toutes les vacances avec le jumeau de mon père et sa famille, se souvient Muriel, leur fille et nièce. Le frère de mon père était mon parrain, et ils ne pouvaient pas vraiment vivre loin l'un de l'autre. Leurs femmes avaient accepté cette donnée de départ, quoiqu'elles fussent très différentes, elles. Un examinateur du baccalauréat, qui voulait en avoir le cœur net, avait fait repasser l'épreuve d'histoire à l'un d'eux pour s'assurer qu'il s'agissait du bon candidat. Ensuite, ils ont tous deux fait HEC et ne se sont que rarement quittés. Lorsque mon oncle est mort à 49 ans, ma mère a été sûre que mon père le suivrait. Ce qui, treize mois plus tard, s'est confirmé. Je me souviens que, cette année-là, mon père m'avait dit que sans son frère, il se sentait comme amputé d'un bras ou d'une jambe.»
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Au-delà de l'heure fatidique qui parfois intervient à quelques mois d'intervalle, il est troublant de constater à quel point les maladies, les mariages, la naissance des enfants, les changements de trajectoire et même les prises de poids peuvent se révéler synchrones. Alexis et Benoît vivaient à plusieurs milliers de kilomètres l'un de l'autre. À 50 ans, ils ont tous deux pris 20 kilos… comme un coup du sort qui empêcherait encore et toujours de les distinguer. Comme si leurs existences étaient reliées par un fil invisible qui les conduisait sur deux droites parallèles.
«Mes jumeaux ont eu leur appendicite à quelques jours d'intervalle», entend-on. «Ils ont marché le même jour parce que Paul a vu Arthur, doté du même corps que le sien, être capable de faire trois pas sur le tapis du salon.» «Lorsque l'une pleure quelque part, l'autre le ressent: elles communiquent par télépathie.» «Ensemble ils ont quatre bras, quatre jambes, et deux cerveaux. Comme une pieuvre, sourit Amélie de Saint Laon, mère de jumeaux monozygotes de 8 ans. Ils inventent non pas deux fois plus de bêtises mais trois. Ils sont en brainstorming permanent et cela décuple leur inventivité.» Arrivant partout à deux, mesurant la même taille, ces binômes monozygotes montrent une assurance en société qui signe leur qualité de «bi-dividu». Grandir avec un partenaire de jeu privilégié, un alter ego, donne de la force pour vivre. Les jumeaux semblent se suffire à eux-mêmes.
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Ce phénomène peut perdurer au long de leur existence, cantonnant les personnes tierces à la périphérie de ce qui se joue dans le dialogue intime, souvent silencieux, scellant leur relation. La mère aura davantage de facilité à laisser son enfant parce qu'elle le sait accompagné en permanence. Est-ce une chance ou un danger pour son développement personnel? Et si la gémellité, plutôt qu'un accident de la vie, constituait son véritable accomplissement? Le philosophe allemand Peter Sloterdijk n'a-t-il pas conceptualisé que le placenta, qui nourrit le bébé in utero, joue le rôle de «compagnon primal», tel un jumeau, pour le fœtus?
Huit ou dix mois de retard
«De tout temps, les jumeaux ont existé. Les mères découvraient tardivement leur grossesse gémellaire, elles accouchaient par voie basse, un enfant après l'autre, souvent avec succès, selon une technique venue du fond des âges. Si le second bébé se présentait par le siège, il arrivait qu'il se retourne naturellement au bout de quelques minutes. Si tel n'était pas le cas, une manœuvre externe de la sage-femme ou de l'obstétricien le tournait. Parfois même, il était accouché par les voies naturelles en dépit de sa position du moment, explique la chercheuse Mathilde Cohen, professeur de droit à l'université du Connecticut et spécialiste de la réglementation de l'allaitement maternel. Or aujourd'hui, dans certains pays comme les États-Unis, accoucher de jumeaux par voie basse est devenu presque illicite: dans l'immense majorité des cas, une césarienne est programmée et on surmédicalise la naissance. Dans ce moment si crucial, le réflexe de la parturiente va plutôt vers la rétractation et l'inquiétude plutôt que l'accueil et la confiance.» Quel impact sur le psychisme des paires nées, ensuite? Mystère. Reste que nécessairement, le rapport de la mère avec ses enfants s'en voit teinté. Bien souvent, le temps de l'allaitement ne dure que quelques semaines plutôt que des mois, pour cause d'épuisement post-partum.
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Les étapes de la petite enfance sont clés. «Les vrais jumeaux et jumelles ont tendance à fusionner jusqu'à l'âge de 2 ans. Ils entrent ensuite dans une phase de complémentarité, détaille Fabrice Bak, l'auteur de Jumeaux. 25 histoires pour faire de la gémellité une force (Éditions Solar). En général, ils accusent un retard de huit ou dix mois dans leur développement cognitif par rapport à un enfant unique, retard qu'ils comblent à 6 ou 7 ans. À l'âge de 15 ans, tant qu'ils n'ont pas atteint la deuxième phase d'autonomie, la liberté de leur binôme peut devenir source d'appréhension. Ensuite, avec le temps, la relation se pacifie.»
La conclusion de ce psychologue mérite qu'on la cite: «Lorsque les jumeaux tombent amoureux et veulent s'engager sérieusement avec une personne, si celle-ci n'accepte pas véritablement l'existence du frère ou de la sœur et la complicité qui les lie, alors dans 100 % des cas, le couple est mis en échec. En somme, en cas de litige, c'est toujours le jumeau qui l'emporte.»
Instinct de fusion
Mais comment mener à bien sa vie affective et conjugale, faire l'effort d'élaborer une vie de couple ou aller vers l'inconnu, lorsque l'appel profond de notre existence nous porte vers le frère familier, notre égal, celui qui nous comprend en toutes circonstances?
«Je pense que d'une certaine façon, les jumeaux se gênent toute leur existence. C'est le revers de l'émulation permanente et de la complicité dont ils bénéficient par ailleurs, établit Amélie de Bourbon-Parme, mère de deux enfants qu'elle a eus avec son mari, Igor Bogdanoff. L'un appelle toujours l'autre à revenir à la grotte archaïque de l'enfance. C'est une tentation permanente, je crois. Il faut beaucoup de force en soi-même pour y résister, trouver sa voie et affirmer sa singularité. La gémellité encourage nos instincts primitifs de fusion, de non-séparation, ceux-là mêmes qu'on souhaite apprendre à maîtriser tout au long de sa vie.»
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A fortiori, lorsqu'on partage un même ADN. Au sein de la première famille, l'entité bicéphale se fabrique et se densifie: «En tant que mère, je me sens étrangère, et même un peu gênée parfois de ne pouvoir établir une relation face à face avec aucun de mes jumeaux, reconnaît Amélie de Saint Laon, qui a trois enfants dont ses deux garçons de 8 ans. Ils m'en empêchent. Lorsque j'emmène l'un dans sa chambre pour lui parler, l'autre écoute derrière la porte. Leur complicité est en fait une compétition épuisante, jusqu'au-boutiste. L'idée que l'un ait quelque chose que l'autre n'a pas, leur est insupportable.»
Rivalités
Comment échapper soi-même à la pente de la fusion lorsqu'on fréquente étroitement des jumeaux dont c'est le mode relationnel ultime? «J'étais devenue un peu le jumeau d'Igor, explique son ex-épouse. Nous avions un rapport au temps propre à cette fusion, quelque chose d'immobile, sans début ni fin. Dans le fond, reprend-elle après un instant de réflexion, Igor et Grichka vivaient sur deux lignes parallèles qu'ils espéraient voir un jour se croiser. D'où leur quête obsessive de l'instant originel.» À l'instar des frères Bogdanoff ou des jumelles Olsen de la série La Fête à la maison ou encore d'Auguste et Jean Piccard, stratonautes, ou enfin des «idiots savants», George et Charles, calculateurs prodiges de New York, certains ont construit leur renommée sur leur gémellité.
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«Les jumeaux sont les derniers à savoir qu'ils le sont. C'est dans le regard des autres qu'ils comprennent au fil du temps l'originalité de leur entité», note encore Fabrice Bak, psychologue membre du comité scientifique de la Fédération Jumeaux et plus. Comme toute relation vivante, la scénographie évolue. Un jour ou l'autre, quoique tenus par une puissante loyauté mutuelle, ils n'échappent pas à la rivalité. Bien souvent, leur différence se nourrit de la ressemblance. «Le grand défi des parents et de l'entourage est d'éviter de faire porter à un seul des deux enfants toutes les caractéristiques négatives. Au sein de la paire, le rapport dominant/dominé fluctue, sauf si les parents figent celui-ci. Dans ce cas, alors, une fragilité psychique peut apparaître, qu'il sera difficile voire impossible de gommer à l'âge adulte.»
Fleur de Saint Sernin, kinésiologue à Paris, observe que de nombreux jumeaux viennent la consulter pour trouver une issue à leurs problèmes d'ordre affectif, personnel, professionnel. Fruit de sa pratique, son constat est clair: «Chaque jumeau peut craindre la prise de liberté de l'autre, mais aussi l'impact de la sienne sur cette relation. L'emprise n'est peut-être pas là où on la croit souvent: elle est moins celle d'un jumeau sur l'autre que celle de la relation elle-même sur chaque individu. Être jumeau peut rendre plus difficile la construction libre de l'individualité, au-delà du regard extérieur souvent empreint d'esprit de comparaison.»
Heureuse singularité
La plupart du temps, les vrais jumeaux jouent de leur ressemblance tout en renforçant ce qui les distingue. À titre anecdotique, certaines situations peuvent s'avérer cocasses, comme lorsqu'un jumeau passe un examen à la place de son frère ou qu'une jumelle, au décès de son époux, envoie sa sœur recevoir les condoléances. Non sans susciter le doute chez certains neveux par alliance qui, après avoir fait le trajet depuis Londres pour rendre un dernier hommage à leur oncle, sont accueillis par un laconique «merci».
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«Les deux sœurs s'entendaient à merveille», s'esclaffe le fils qui se souvient être allé chercher dans les bras de sa tante la tendresse dont sa mère manquait parfois. Un jumeau doit donc davantage construire sa singularité que celui qui l'obtient à la naissance. Le «deviens ce que tu es» nietzschéen résonne chez lui comme faire l'effort de briser le miroir tendu depuis le premier jour, afin d'honorer sa vocation singulière. Exister se transforme en un acte, un choix, souvent un arrachement plus ou moins conscient.
La rationalité de la culture occidentale rend difficile la compréhension profonde du mystère gémellaire mais dans des sociétés plus mystiques, comme en Afrique, le phénomène est considéré comme relevant du surnaturel. «À 400 kilomètres de distance, les jumeaux suscitent des réactions bien différentes. Tantôt ils sont considérés comme porteurs de malédiction, tantôt pourvoyeurs de bienfaits et de pouvoirs magiques», explique Fabrice Bak. Ils deviennent des phénomènes de foire dans certains pays, comme en Côte d'Ivoire où on les voit mendier aux feux rouges de routes embouteillées. Les parents pauvres retardent leur entrée à l'école pour bénéficier de la manne de leur gémellité. Au Bénin, c'est tout l'inverse: «Une mère de jumeaux aura droit aux égards du village au long de toute son existence car elle a porté ces êtres hors du commun, considérés comme des demi-dieux», poursuit le psychologue.
Il est intéressant de noter que peu d'études observent la vie de ces jumeaux en soi ; elles s'attachent bien souvent aux indices de fascination qu'ils exercent sur leur entourage, et à leur représentation. «La naissance de jumeaux a suscité la stupéfaction et donné naissance à des mythes, explique Fidélia Gaudet, docteur en sociologie à Bouaké (Côte d'Ivoire), à l'AFP. Comme on ne la comprenait pas scientifiquement (…), des fables ont émergé. Cela relevait de la divinité. Donc cela inspire la peur.» En Éthiopie, il était courant de tuer l'un des deux jumeaux à la naissance pour ne pas attirer le mauvais œil.
Lorsqu'on considère les figures fraternelles de Caïn et Abel, de Jacob et Esaü ou encore de Romulus et Remus, on devine combien le frottement de l'un avec l'autre a produit l'étincelle à l'origine des civilisations et des croyances. Dans le secret d'un utérus, le plus souvent à l'abri des regards et des seringues, l'un et le multiple se déploient, porteurs de vie et de génie. Les jumeaux, ces heureuses anomalies ou singularités de la nature, nous font pressentir un mystère aussi généré qu'infini… et «je dirais même plus».
Du nouveau sur les jumeaux
Une naissance de monozygotes, appelés parfois «jumeaux identiques», survient lorsque l'œuf issu de la fécondation se sépare en deux, formant ainsi deux embryons à partir du même ensemble originel. Il est communément admis que ces «vrais jumeaux» disposent d'un patrimoine génétique similaire et que leurs différences physiques ou comportementales résultent de l'environnement qui les entoure.
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Or, une étude de chercheurs islandais, publiée il y a dix-huit mois dans la revue Nature Genetics, révèle que des mutations génétiques – parfois en nombre important – se produisent à un stade précoce du développement embryonnaire. Il en résulte que les différences entre les vrais jumeaux ne relèvent pas toutes, comme on le croyait, de l'acquis. Certaines sont innées. Jusqu'à présent, il était communément admis que les différences physiques ou comportementales découlent de l'environnement dans lequel grandissent les jumeaux.
Mais cette étude de janvier 2021, conduite sur 387 paires de jumeaux monozygotes, qui a séquencé leur génome complet ainsi que celui de leurs parents, conjoints et enfants, tend à illustrer que chaque individu naît bien singulier, parfois en dépit des apparences… là encore trompeuses.
Statistiques gémellaires
Les jumeaux monozygotes (ou «uniovulaires», issus d'un seul et même œuf, et appelés communément «vrais jumeaux») représentent environ un tiers des grossesses gémellaires et les dizygotes (issus de deux œufs différents et appelés «faux jumeaux») près de deux tiers. Le nombre de vrais jumeaux varie peu à l'échelle historique. On l'estime à 600.000 actuellement en France. Il avoisine 4 accouchements sur 1000. Les vrais jumeaux peuvent être mono ou dichorioniques ; 30% sont créés avant la nidation qui se produit six jours après la fécondation. Leurs empreintes digitales sont très semblables.
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Le taux de faux jumeaux connaît une croissance récente et soutenue du fait des aides à la procréation, à l'instar de la PMA devenue accessible dans les pays à revenu élevé depuis 1970, et du fait des grossesses de plus en plus tardives. Ces deux facteurs expliquent que de 9,1 pour 1000 naissances dans les années 1980, il soit passé à 12 pour 1000 aujourd'hui à l'échelle mondiale. Soit près d'un bébé sur 40, selon une étude parue dans la revue spécialisée Human Reproduction en mars 2021.
Côté sciences, il est avéré que les femmes, dans leur trentaine, ont de plus grandes chances de concevoir des jumeaux car le taux sanguin de la FSH, une hormone qui intervient sur la maturation de l'ovule et l'ovulation, augmente à mesure que l'âge avance. Ce phénomène naturel explique que la probabilité d'une grossesse gémellaire atteigne son maximum à 37 ans. Au-delà, le taux de faux jumeaux conçus naturellement diminue. Sur les 3,2 millions de jumeaux naissant chaque année, 1,3 million voient le jour en Afrique (soit 650.000 paires) et autant en Asie. Sur le continent africain, 17,1 pour 1000 des humains sont jumeaux. L'Amérique du Nord, parce qu'elle a diffusé la PMA et conçoit des grossesses à un âge plus avancé, converge vers ce taux. Aujourd'hui 16,9 naissances pour 1000 sont gémellaires outre-Atlantique. En Europe, on estime aujourd'hui ce taux à 14,4 jumeaux pour 1000 naissances.
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L'Humanité
Cinéma Droopy à la dérive à Acapulco
Nos recommandations culturellesL’apathie dépressive d’un riche Anglais au Mexique. Une vision impitoyable de l’existence humaine, de la violence et de l’indifférence. Signé Michel Franco.
Vincent OstriaDoit-on classer les films par pays ? Pas forcément, mais il est indéniable que l’on constate souvent des constantes socio-géographiques à travers le style et l’esprit des œuvres. L’Allemagne, par exemple, n’est pas une grande terre de comédies – c’est un euphémisme, presque une lapalissade. Au Mexique, qui nous intéresse ici à l’occasion de la sortie du dernier film de Michel Franco, Sundown, le septième art flirte fréquemment avec la cruauté. Cela a au moins commencé avec Luis Buñuel – mais sans doute bien avant –, lorsque le cinéaste espagnol y avait émigré dans les années 1940. Ensuite, Buñuel fit des petits. Comme Arturo Ripstein dans les années 1960, ou bien plus tard Carlos Reygadas et son compère Amat Escalante.
Émotionnellement indifférent devant une telle nature morte
Aujourd’hui, la relève, c’est Michel Franco, 42 ans, qui, dans son premier film, Daniel & Ana (2009), avait dépeint l’horreur et le désespoir d’un frère et d’une sœur kidnappés et contraints à se livrer à l’inceste devant une caméra. Franco a persévéré dans la même veine avec Después de Lucia et ses films suivants, sur un mode plus ou moins grinçant, toujours provocateur et paradoxal, mais nuancé. La première image de Sundown, son nouveau long métrage, montre des poissons vivants hors de l’eau qui s’asphyxient sans bruit. On ne sait pas si Neil, le personnage principal qui apparaît dans le plan suivant, est en train de les observer, mais, plus tard, la caméra cadrera à nouveau un poisson, cette fois cuit et à moitié mangé dans une assiette. Des reliefs de repas. On est émotionnellement aussi indifférent devant une telle nature morte que Neil face au meurtre de ses semblables ou même de ses proches. Il est incarné par Tim Roth, avec lequel Michel Franco avait déjà tourné le très controversé Chronic (2015), où le comédien britannique jouait un infirmier très spécial. Mais dans Sundown, les choses ne sont pas aussi appuyées.
Le regard impassible du héros
Neil est un vacancier fortuné en villégiature à Acapulco, un héritier d’une famille de magnats anglais de l’agroalimentaire (propriétaires d’abattoirs). Après avoir appris le décès soudain de sa mère en Angleterre, il va rester seul au Mexique, faussant compagnie à sa sœur Alice ( Charlotte Gainsbourg) et à ses neveux qui rentrent immédiatement au pays. On peut ici plus parler de crudité – celle de la mise en scène et du constat sans fard du cinéaste – que de cruauté ; celle-ci reste implicite et réside dans le regard impassible du héros qui voit le monde se déliter autour de lui sans sourciller. La force du film et la séduction mystérieuse du personnage résident dans cette apathie dépressive qui a pour corollaire, dans le contexte, une forme d’hédonisme passif (genre : boire des bières affalé sur la plage). Sea, Sex and Sun but no Fun. L’aventure presque déceptive de Neil, impassible et mutique en toutes circonstances, ne devient explosive que parce qu’il est un genre de Bartleby moderne – qui « préférerait ne pas… » –, c’est-à-dire fortement attiré par le vide et par une sorte de néantisation de sa personne. Cette figure nihiliste, dont le comportement et la morale indifférente s’expliqueront à la fin, pourrait potentiellement être un patient de l’infirmier étrange qu’il incarnait six ans plus tôt dans Chronic. Mais l’effacement du personnage, sa dolence indolente ont également des vertus cinématographiques : elles ouvrent le champ des possibles du réel pour permettre au cinéaste de montrer presque sans filtre (tout est relatif) une certaine réalité du monde : violence de l’argent roi, violence spéciste – contre les animaux, auxquels on se demande si Neil s’identifie, vu ses cauchemars porcins – et violence en retour du tiers-monde, décidé à survivre par tous les moyens.
La déchéance de la bourgeoisie occidentale
Toute la partie concernant la délinquance mexicaine est remarquable car elle est insidieuse et paraît aussi endémique qu’aléatoire. Rien ne l’annonce, ni ne l’explique vraiment. C’est un fait, simple et brutal. Mais cette chronique de la chute d’un rentier apathique qui noie son dégoût de la vie dans le sexe et l’alcool n’est pas un simple récit nostalgico-désabusé sur la déchéance de la bourgeoisie occidentale (un retour de bâton du colonialisme). Ce n’est pas Mort à Venise, mais un tableau presque objectif d’un monde moderne fondé sur une désaffection et un fatalisme mécaniques. Tout fout le camp parce que la recherche aveugle du plaisir est devenue le seul horizon tangible. L’absence de perspective et de volonté nuit gravement à la santé.
https://www.youtube.com/watch?v=e6Pk0zo7uys&t=44s
cinémacharlotte gainsbourg L'Humanité
Photographie. L’Amazonie, zone à défendre
Nos recommandations culturellesLe Franco-Brésilien Sebastiao Salgado présente plus de 200 clichés à Avignon.
Elza GoffauxAvignon (Vaucluse), correspondance particulière.
La forêt amazonienne intrigue, inspire, fascine. Dès la colonisation portugaise, elle est surnommée « l’enfer vert » dans lequel l’explorateur s’expose à de nombreux dangers. Plus tard, ce sont les chercheurs d’or qui s’y perdent. Elle nourrit l’imagination, et les peuples qui l’habitent influencent la littérature brésilienne. Les photos de Sebastiao Salgado exposées à Avignon dans la grande chapelle du palais des Papes transmettent cette magie qui fait la particularité de la forêt amazonienne.
Résultat de sept années de travail, les larges photos en noir et blanc sont accompagnées des sons de l’Amazonie, une musique composée pour l’exposition par Jean-Michel Jarre. Au bruit des oiseaux, des pluies et des orages, le public déambule dans cette exposition immersive. Le long des parois de la chapelle, la forêt est présentée sous tous ses aspects : les vues aériennes rendent compte de son étendue et soulignent les courbes des rivières et des chaînes de montagnes. Sebastiao Salgado documente les fortes pluies et le phénomène de « rivière volante », qui rejette 20 milliards de tonnes d’eau par jour dans l’atmosphère.
Sous la cime des arbres, le photographe fait découvrir une douzaine de peuples indigènes. Les photos sont disposées au centre de la pièce, dans une forme circulaire qui rappelle celle des ocas, habitations communautaires amazoniennes. Salgado met en avant les particularités de chaque peuple, évoque leur histoire et expose leurs traditions. Le public assiste aux séances de pêche et de chasse, aux préparatifs des fêtes. Les portraits des membres de chaque communauté mettent en valeur les enfants, les familles et les chefs. Le photographe tisse un lien fort et personnel, nomme et raconte l’histoire de chaque individu photographié.
Destruction d’un équilibre
Le noir et blanc permet de dépasser le seul aspect végétal de la forêt amazonienne, intensifie les expressions et les regards. Dans un écosystème longtemps rêvé, imaginé, sublimé, Sebastiao Salgado propose une image juste et diverse de l’Amazonie. L’exposition ne transmet pas seulement la magie du lieu mais alerte sur les menaces qui pèsent sur la forêt et ses habitants. 17,5 % de la biomasse amazonienne ont déjà été détruits et la déforestation pourrait bientôt atteindre un point de non-retour. L’orpaillage et l’agriculture sont les principales causes du déboisement, et ce principalement sur les terres détenues par l’État. À l’inverse, la forêt est le lieu de vie des peuples indigènes, qui y trouvent nourriture et médicaments. Pour eux, la forêt a déjà son équilibre, chacun y a son maître.
Les terres brûlées par l’agriculture provoquent des incendies qui s’étendent sur les terres des indigènes. Par le passé, ces peuples ont été systématiquement menacés, envahis et même massacrés, à l’image du peuple awa guaja, qui est aujourd’hui « le plus menacé au monde », selon l’ONG Survival International. Pour plusieurs chefs et membres des communautés, Jair Bolsonaro est une menace : le président brésilien ne reconnaît pas leur droit à la terre et souhaite leur faire adopter le mode de vie de l’homme blanc.
photographieSebastiao SalgadoExpositionsamazonie Valeurs Actuelles
[Vidéo] La Tour Eiffel, nouvelle « no-go zone » ? On embarque avec la police !
L’objectif des policiers : interpeller vendeurs à la sauvette, joueurs de bonneteau, chauffeurs de Tuk-tuks illégaux ou encore des délinquants mineurs non-accompagnés. L’équipe de VA + a pu suivre les forces de police dans leur opération.
Le Figaro
Près de l’Ukraine, ces villes russes rattrapées par la réalité du conflit: le reportage de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Belgorod et Koursk, frappées par des bombardements sporadiques des forces armées ukrainiennes, apportent un soutien mitigé à «l’opération spéciale» de Vladimir Poutine.
Envoyé spécial à Belgorod et Koursk
Elle avait pourtant juré de ne pas commenter l’intervention russe en Ukraine, se disant «loin de la politique». Une demi-heure plus tard Viktoria a les larmes aux yeux. La résidente de Koursk a insisté pour nous emmener, comme par réflexe citoyen, au mémorial et cimetière militaire de la ville. C’est là, sur l’avenue Lénine, qu’une douzaine de nouvelles tombes sont récemment apparues.
Un trou dans la terre est même encore béant. «Un enterrement aura lieu demain», dit un passant en baissant la tête. Les nouvelles sépultures sont couvertes de bouquets de fleurs et de messages. Surtout, les petites photos ornant les tombes donnent le vertige. Les défunts ont tous la vingtaine, parfois moins. «Regardez-moi tous ces visages, si juvéniles… Quel drame. Et dans quel but?, s’emporte la jeune femme âgée de 35 ans, émue. Tout ce que je sais, c’est que sans cette “opération spéciale”, ils ne seraient pas morts.»
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Dans le mémorial, plusieurs tragédies cohabitent. Derrière les nouvelles tombes, celles des morts des guerres de Tchétchénie (1994-1996, puis 1999). Un peu plus loin, d’autres visages tout aussi minots: ceux des marins… du Koursk, le submersible qui a coulé en août 2000 après deux explosions accidentelles à bord. Un drame national - 118 morts - dont la vérité a été longtemps masquée à la population russe.
CARTE
Koursk, 400.000 habitants, fait partie des «villes héros» de la Fédération de Russie, en hommage à la grande bataille qui y a pris place en 1943. Ici, à seulement 120 km de l’Ukraine, l’intervention russe a des conséquences visibles. Les 17 et 20 juillet encore, des obus tombaient près de villages frontaliers. De grands incendies étaient filmés par les locaux.
«Dans les villages tout le monde se connaît, ça se sait très vite quand il y a une explosion - ou quand un soldat du coin meurt, observe Viktoria. Pour nous, c’est plus proche géographiquement, les gens sont davantage inquiets. Mais on s’y habitue aussi.»
«Ce sont surtout les personnes âgées qui ont peur», ajoute laconiquement Natalia Lopaboueva, chorégraphe de 42 ans. Sa propre belle-mère vit dans le raïon frontalier de Kroupets, également déjà touché par des tirs, où l’on dit régulièrement voir des drones voler la nuit.
Soutien au Kremlin dans les provinces russes
Sa fille de 21 ans a un avis différent du sien, mais pour Natalia, cette plus grande proximité du conflit ne remet pas en cause le bien-fondé de l’invasion russe. «L’avis dominant ici, c’est que c’est l’Ukraine qui nous aurait attaqués tôt ou tard. Si vous aviez des tanks dans votre jardin, que feriez-vous? J’ai des enfants du Donbass dans mes cours, leurs parents racontent comment Kiev les a pris pour cible depuis huit ans.»
Dans les provinces russes, le soutien au Kremlin est majoritaire, boosté par la consommation de télévision fédérale. Près de l’Ukraine, il est plus palpable encore. Et tant pis si, comme partout en Russie, des liens familiaux d’un pays à l’autre se brisent. Dmitri, un informaticien, la quarantaine, nous dit «bien sûr» soutenir le choix de Vladimir Poutine, même s’il lui a coûté tout contact avec son cousin de Zaporojjia, qui voit les Russes comme des envahisseurs, et avec sa cousine de Kharkiv.
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La deuxième ville d’Ukraine justement, est ciblée par des bombardements russes depuis des semaines. Mais Natalia et Dmitri ne lisent pas les canaux Telegram des médias indépendants russes, qui font eux état des victimes de ces frappes.
«Ah, Kharkiv, une si belle ville… Pour nous, y aller c’était un peu comme aller en Europe», confie Roman, du chagrin dans la voix, lui qui a grandi à une époque où les frontières n’étaient qu’informelles. Son taxi parcourt les rues de Belgorod, à 150 km au sud de Koursk et de taille similaire. C’est la grande ville russe la plus proche de l’Ukraine. Autour, des voitures affublées du Z ou du V en soutien à l’armée tournoient. Coquette et moderne, Belgorod concentre dans ses rues piétonnes un volume impressionnant d’étoiles rouges géantes ou de panneaux aux slogans patriotiques, à la mémoire de la victoire de 1945. Sa région est une base arrière des forces russes ; une usine de réparation des équipements militaires s’y trouve. Elle doit notamment sa prospérité à la présence d’un complexe métallurgique appartenant au richissime industriel Alicher Ousmanov.
Désormais on a tout perdu, on n’a rien pu récupérer, aucun souvenir, aucun document. En une seconde, ta vie bascule
Depuis le mois d’avril, plusieurs explosions - dans des dépôts de munitions ou de carburant - et survols suspects, tels ces deux hélicoptères Mi-24 vraisemblablement ukrainiens, avaient marqué la région. Mais depuis juin, les attaques se multiplient: deux gardes ont péri dans un tir de mortier, un Russe de 55 ans a été tué par un tir d’artillerie dans un village frontalier.
Puis la nuit du 3 juillet, l’impensable se produit: Belgorod est frappée en plein cœur par un missile Tochka-U ukrainien. À l’angle de l’avenue Popov et de la rue Maïakovski, douze maisons individuelles sont soufflées ; elles seront ensuite rasées par la ville. Celle de Sergueï, point d’impact de l’ogive, est pulvérisée. L’homme et sa femme Olga sont, heureusement, à la datcha. C’est la mère de Sergueï qui les prévient depuis chez une voisine, en panique. Cinq personnes perdent la vie dont, destin terrible, une famille ukrainienne arrivée en mars.
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«Clairement, ça nous a tous surpris que l’Ukraine puisse frapper dans Belgorod», témoigne Sergueï, transporteur de 53 ans. Il précise que les défenses russes ont descendu trois projectiles - c’est le quatrième qui a détruit sa maison. «Désormais on a tout perdu, on n’a rien pu récupérer, aucun souvenir, aucun document. En une seconde, ta vie bascule», se lamente Olga.
Mais malgré leur drame personnel, ils continuent eux aussi à soutenir l’action russe. «Il y a eu des morts en Ukraine bien sûr mais sans cette opération, Belgorod serait encore plus en danger, l’attaque aurait été dix fois pire», croit Sergueï, deux ans de service militaire en Allemagne. Le couple se dit interdit de séjour en Ukraine, pour avoir transporté de l’aide humanitaire vers le Donbass en 2016.
Iouri, un voisin électricien, n’a eu que son toit et la porte de sa cave soufflés. Mais il a encore les mains tremblantes. Il nous montre la terre derrière son jardin, nivelée par le missile. «Je ne soutiens ou n’en veux à personne, ni Poutine ni Zelensky. C’est juste comme ça. Que faire?», glisse Iouri. Il dit regretter l’URSS, dont il porte un tee-shirt («CCCP»), ainsi que le temps où avec ses cousins de Kharkiv, ils s’échangeaient de la saucisse contre du poisson.
Et tout ça pour quoi, pour le Donbass ? Vous pensez qu’on a besoin du Donbass, de terres en plus ?
Nadia Rossinskaïa, une jeune photographe de Belgorod, n’a, elle, pas hésité, en mars, à lancer un projet d’aide aux familles ukrainiennes de l’autre côté de la frontière. En quelques semaines, elle lève des fonds considérables, une équipe de bénévoles. La maison qu’elle loue est remplie de vivres, de couches, de serviettes hygiéniques et médicaments. Tout est envoyé vers Kharkiv.
«On nous rabâche à longueur de journée qu’on est des ‘“peuples frères”. Eh bien voilà, j’aide simplement mes frères», dit-elle astucieusement, en détournant un élément de langage du Kremlin. «Des gens simples souffrent réellement là-bas. Je ne pouvais pas rester les bras croisés.»
Roman, le taxi, demande: «Et tout ça pour quoi, pour le Donbass? Vous pensez qu’on a besoin du Donbass, de terres en plus? Plus personne n’est vraiment serein ici. Cela dit après les frappes, certains ont ouvert les yeux, ils comprennent enfin que c’est pour de vrai, que c’est la guerre. Que ce qu’on leur vend à la TV, c’est du pipeau.»
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À Koursk, Ioulia, une jeune pharmacienne vivant à Saint-Pétersbourg en visite chez ses parents, se dit révoltée par cette «chose honteuse qui n’aurait jamais dû arriver». Sa propre amie a vu un voisin de résidence être conscrit à l’armée. Il est revenu dans un «Cargo 200», (Grouz 200), un cercueil militaire.
«On est tous sous antidépresseurs, assène-t-elle. La vie dans les régions n’était déjà pas rose, ça n’a fait qu’empirer les choses. Il y a en fait beaucoup de colère sous-jacente, personne ne comprend pourquoi le gouvernement met autant de moyens dans cette folie alors que les gens vivent si mal.»
Lassitude
L’activiste Nadia disait d’ailleurs que les gens donnaient moins, commençaient à se désintéresser. Plus tôt, Viktoria se plaignait de la hausse des prix. Récemment le politologue Abbas Galliamov, ancienne plume de Poutine, écrivait qu’une certaine lassitude pointait son nez face à l’opération spéciale, dont les conséquences sociales pourraient charrier du mécontentement.
Sur la rue Maïakovski de Belgorod, les habitants s’étaient réunis dans l’attente d’une réunion au sujet de leur relocalisation. «Trois semaines que l’on attend, qu’on vit à l’hôtel à nos frais, maugréait Sergueï. Ils promettent de tout reconstruire mais on n’a pas reçu un coup de fil du maire. Pas un seul centime de compensation. Rien.»
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RÉCIT - Les récentes arrestations montrent qu’aucune voix libérale n’est à l’abri, y compris celles fidèles au Kremlin.
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[Vidéo] Kaotik 747, d’enfant de la DDASS à rappeur patriote
Menacé de mort et insulté par des individus de gauche pour avoir l’outrecuidance de défendre les forces de l’ordre ou encore les pompiers régulièrement agressés, le rappeur est revenu sur son parcours de vie, depuis son enfance passée par la DDASS jusqu’à son émancipation par un rap positif et engagé, animé par l’amour de la France.
Le Figaro
Y a-t-il (vraiment) un lien entre immigration et délinquance ?
Paul SugyLA CONTROVERSE - Le débat est ancien, mais toujours aussi vif. Pour que chacun se fasse son avis, Le Figaro fait le point sur les chiffres et les différentes interprétations qui en sont faites.
Régulièrement, Le Figaro examinera en profondeur les tenants et les aboutissants d'une question qui électrise le débat et divise la classe politique comme la société française.
Pas un jour ne passe sans que le sujet ne soit abordé sur le plateau d'une chaîne d'info. La question du lien entre délinquance et immigration hante le débat politique français, et nourrit les controverses sur la politique d'accueil et d'intégration à l'égard des vagues d'immigration récentes venues d'Afrique et du Maghreb. Cette suspicion à l'égard des immigrés ne serait cependant pas si neuve, plaident ceux qui veulent n'y voir qu'un réflexe xénophobe : déjà au Moyen-Âge, on accusait les gitans espagnols d'être des «voleurs de poules»…
Tous les Français ou presque ont un avis : en 2018, 66% des sondés estimaient que l'immigration «joue un rôle négatif en matière de sécurité», selon une enquête IFOP pour le JDD. La proportion descendait à 26% chez les électeurs de Benoît Hamon, mais s'élevait à 92% chez ceux de Marine Le Pen.
Qui a raison ? Qui a tort ? La controverse mérite mieux qu'une litanie de préjugés ou qu'une juxtaposition de faits divers. Le Figaro a parcouru en détail les réalités statistiques, les interprétations qui en sont faites, les arguments appuyant les différentes thèses. Voici donc les éléments qu'il est nécessaire de connaître avant de se forger une véritable opinion et répondre à cette question : y a-t-il (vraiment) un lien entre immigration et délinquance ?
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La délinquance est en effet plus forte chez les étrangers
Parler d'un «lien» entre immigration et délinquance, c'est estimer que les immigrés commettent plus souvent des délits que le reste de la population, puis en tirer une relation causale. Le premier réflexe est donc de se tourner vers les statistiques sur la délinquance. Mais la difficulté est toujours la même : ces statistiques officielles, fournies par les ministères de l'Intérieur et de la Justice, ne renseignent pas sur le nombre de délinquants parmi les immigrés, mais sur leur nombre parmi les étrangers.
Or, ces deux ensembles se recoupent en partie, mais pas complètement. Les statistiques nationales recensent en effet comme immigrée chaque «personne née étrangère à l'étranger et résidant en France». Un immigré naturalisé n'est donc pas un étranger, et un étranger né en France n'est pas un immigré.
Tous les indicateurs connus tendent en tout cas à montrer une surreprésentation des étrangers parmi les délinquants. Il y a en effet 7,7 % d'étrangers dans la population française (en 2021, selon l'INSEE), mais les étrangers sont beaucoup plus nombreux :
Prenons le dernier chiffre : le lecteur se fera une idée de la part relative des étrangers en prison par rapport à leur poids démographique, en comparant les deux diagrammes ci-dessous. Il y a trois fois plus d'étrangers parmi les détenus emprisonnés qu'il n'y en a dans l'ensemble de la population française.
Par ailleurs, on observe également des distorsions dans la représentation des différentes nationalités des étrangers incarcérés en France. Les Africains sont en effet très nombreux en prison : 55 % des étrangers incarcérés sont africains (soit 13,5 % du total des détenus), bien plus que la part des Africains dans l'ensemble des étrangers vivant en France (autour de 40 %).
À quoi il faut encore ajouter quelques centaines de détenus binationaux : en réponse à une question écrite du député RN Louis Aliot, le garde des Sceaux avait par exemple précisé qu'en 2018, on comptait 126 Franco-Algériens dans les prisons françaises.
Du reste, cette proportion plus forte d'étrangers incarcérés n'est pas une spécificité française, tant s'en faut. Dans son étude sur «la criminalisation des migrants» en 1999, le sociologue italien Salvatore Palidda recensait des chiffres comparables ailleurs en Europe : en Italie, en 1998, les étrangers représentaient 25,4 % des détenus, avec un taux d'incarcération dix-neuf fois supérieur à celui des nationaux ; en Allemagne, en septembre 1997, ils représentaient 33,6 % des détenus, avec un taux d'incarcération cinq fois supérieur à celui des nationaux ; en Belgique, en 1994, ils représentaient 41,1% des détenus, avec un taux d'incarcération d'environ six fois supérieur à celui des nationaux. Quant aux États-Unis, la congruence entre immigration et criminalité est étudiée depuis longtemps, notamment à Chicago où cette question a même donné le jour au siècle dernier à une école de sociologie, un courant célèbre aujourd'hui encore et dont sont issus plusieurs des grands noms de la discipline.
Et les immigrés, alors ?
La surreprésentation des étrangers dans les statistiques de la délinquance n'est donc plus à démontrer (même si des biais statistiques sont souvent dénoncés : nous y reviendrons), mais qu'en est-il des immigrés, qui peuvent donc être de nationalité française ?
Il n'existe, en réalité, aucune méthode parfaitement satisfaisante. Tandis que paradoxalement, il est possible de connaître avec précision de nombreux autres indicateurs concernant les immigrés en France, notamment leur niveau de vie et la composition de leurs revenus (renseignés par l'INSEE), la statistique nationale ne publie donc aucune donnée sur le nombre de ceux parmi eux qui ont eu maille à partir avec la police et la justice.
Une étude citée par la revue Sciences humaines en 2010 aurait tout de même estimé qu'en prison, plus d'un détenu sur deux serait issu d'un père étranger - même si ce critère ne correspond pas, au sens strict, à celui employé par l'INSEE pour définir un immigré. Il ne correspond pas non plus à la catégorie de «descendant d'immigrés» définie par l'Insee comme une «personne née en France et ayant au moins un parent immigré».
Le criminologue Xavier Raufer, fréquemment cité par la droite et l'extrême droite, avait quant à lui évoqué un document interne de la préfecture de police de Paris selon lequel 70 % des individus fréquemment interpellés par les forces de l'ordre en région parisienne auraient des noms «à consonance étrangère non-européenne». Libé avait alors souligné que le document n'ayant jamais été rendu public, le chiffre est difficilement vérifiable.
Une autre étude menée cette fois par les criminologues du CNRS Sebastian Roché et Monique Dagnaud, et relayée à l'époque par Le Monde , aurait établi que les deux tiers au moins des mineurs jugés pour des faits de délinquance par le tribunal de Grenoble, entre 1985 et 2000, ont au moins un parent né à l'étranger : «66,5 % des mineurs jugés ont un père né à l'étranger (pour 49,8 % dans un pays du Maghreb), et 60 % ont une mère également née hors de France», précise l'article paru dans le quotidien. Sebastian Roché estimait que sa méthode d'enquête, fondée sur une approche échantillonnée et exploitant l'intégralité des renseignements contenus dans les dossiers judiciaires, avait permis pour la première fois d'objectiver un constat évident pour la police et la justice : «La surreprésentation des jeunes d'origine étrangère dans la délinquance n'est un mystère pour personne, mais cette donnée est peu renseignée, et elle n'est jamais débattue dans l'espace public», détaillait-il auprès de la journaliste.
Deux tiers des jeunes délinquants grenoblois seraient donc issus de l'immigration, or à en croire l'historien français de l'immigration Gérard Noiriel dans Le Creuset français (Seuil), il n'y aurait pas plus du tiers de la population française qui aurait des ascendances étrangères, même lointaines. On en conclut donc, même grossièrement (du fait, là encore, du tabou français sur les statistiques dites «ethniques») à une surreprésentation des personnes issues de l'immigration parmi les jeunes délinquants.
Le même Sébastian Roché était arrivé déjà à des conclusions similaires à partir de travaux différents, menés cette fois en 1999 à partir des déclarations faites aux chercheurs par un échantillon de 2300 jeunes (13-19 ans) habitant Saint-Étienne et Grenoble. Contrairement aux autres enquêtes, cette fois les statistiques produites par l'étude étaient donc indépendantes des sources policières ou judiciaires (qui ont, entre autres biais, celui de ne porter par définition que sur les délinquants qui se sont fait pincer). À catégories sociales égales, les jeunes issus de l'immigration étaient toujours plus nombreux que les autres à déclarer avoir déjà commis des délits. Par exemple, chez les enfants de cadres, 21 % des jeunes ayant des origines étrangères estimaient avoir commis déjà une dizaine de délits, contre 12 % des autres.
La police, raciste ?
Difficile, donc, de nier cette «surdélinquance» chez les étrangers et les Français issus de l'immigration. Plusieurs sociologues très en vue s'y risquent néanmoins, en critiquant en particulier la construction de ces statistiques. Ils pensent même y déceler des biais qui seraient eux-mêmes révélateurs d'une forme dissimulée de xénophobie.
Le reproche le plus connu est l'argument du «contrôle au faciès» : la police et la justice auraient tendance à réprimer plus fréquemment et/ou plus durement les faits de délinquance commis par des personnes portant les signes physiques d'une origine étrangère, africaine en particulier. C'est la thèse du racisme policier, développée notamment par les sociologues Lévy et Zauberman : «On n'entre pas dans la police parce qu'on est raciste, on le devient à travers le processus de socialisation professionnelle. En d'autres termes, l'habitude de juger les individus en fonction de leurs caractéristiques ethniques supposées s'acquiert sur le tas, au cours de la socialisation professionnelle». Conséquence : la surreprésentation des étrangers ou des immigrés dans les chiffres de la délinquance ne prouverait pas que ceux-ci se comportent moins bien que les autres, mais qu'on les tiendrait davantage à l'œil. Loin de justifier une méfiance accrue à l'égard des immigrés, les statistiques policières et judiciaires révéleraient en réalité les effets pervers de cette méfiance.
Autre version, légèrement plus sophistiquée, de cet argument. Le sociologue Laurent Muchielli soutient que la police éluciderait davantage les affaires impliquant des délinquants étrangers ou d'origine étrangère, d'une part car elle serait incitée à faire plus de zèle lorsque les mis en cause sont des étrangers (on retrouve l'accusation de racisme systémique au sein de la police), et d'autre part car les infractions que commettent en priorité les étrangers sont des infractions plus souvent élucidées que les autres (drogue, proxénétisme…). Laurent Muchielli souligne en outre que le trafic de stupéfiants, voire le trafic en général, sont du reste des activités illégales qui supposent par nature une forte implication d'étrangers.
Pour le sociologue, ce racisme supposément mis au jour au sein de la police expliquerait mécaniquement aussi la surreprésentation des étrangers parmi les auteurs de violences et outrages envers les forces de l'ordre : «c'est là, en effet, la conséquence la plus directe des pratiques policières de contrôle au faciès».
Il faut souligner toutefois que Laurent Muchielli, alors qu'il a longtemps joui d'une prestigieuse réputation académique, a vu celle-ci se dissiper après avoir publié sur son blog Médiapart un billet jugé peu rigoureux par nombre de ses pairs, au sujet des vaccins contre le Covid-19 : le CNRS avait alors pris ses distances avec les affirmations du chercheur.
Que faire malgré tout des statistiques policières ? L'accusation de racisme systématique chez les forces de l'ordre est un préjugé qui obéit à peu près aux mêmes règles que celui qui associe délinquance et immigration : s'il est ridicule de nier l'évidence de certains faits (des sanctions sont fréquemment prononcées, comme récemment ces deux agents condamnés à trois mois de sursis pour des messages racistes sur les réseaux sociaux), le passage du fait divers à la loi générale n'est pas sans poser question. D'une part, le travail fait par Sébastien Roché sur la foi des déclarations des jeunes, sans passer donc par l'entremise de statistiques policières ou judiciaires, permet de parvenir aux mêmes résultats en contournant ce biais éventuel. D'autre part, l'existence de biais comportementaux chez les agents, qui les inciteraient à davantage de vigilance à l'égard des personnes issues de l'immigration, peut tout aussi bien être une conséquence de cette surdélinquance : c'est la poule et l'œuf.
Une dernière chose : si les études montrent de façon assez indiscutable que les Noirs ou les Maghrébins ont plus de chances d'être contrôlés par la police que les Blancs, est-ce à dire pour autant que les policiers contrôlent en priorité les personnes non-blanches ? Pas si simple. C'est ce que prouvent des études intégrant cette fois d'autres paramètres, notamment… la tenue vestimentaire. Au terme d'une longue expérimentation où l'on dissociait les personnes habillées en tenue de ville, en tenue décontractée ou en tenue «de jeune» (dans un style inspiré de la culture du hip-hop, du gothique…), des chercheurs du Cesdip ont montré à quel point le port de cette dernière catégorie vestimentaire multipliait les risques de contrôle, y compris pour les Blancs. Cette même étude montre aussi que les femmes ont nettement moins de risques de se faire contrôler que les hommes.
La portée de ces critiques méthodologiques n'est pas suffisante pour nier l'évidence : si à la marge, certains biais peuvent tendre à exagérer le phénomène, même les sociologues les plus militants sur ce sujet consentent finalement à reconnaître, à l'instar de Laurent Muchielli lui-même, que «certaines des données policières sont trop importantes pour ne pas correspondre à quelques réalités de la délinquance elle-même».
Aux origines de la délinquance : la «ghettoïsation» en question
Il y a donc bel et bien «un lien». Mais un lien statistique ne fait pas toujours une causalité, et surtout, ce lien ne dit pas grand-chose de la nature de cette causalité. Quel lien faut-il donc faire exactement entre immigration et délinquance ? C'est à compter de ce stade que les interprétations divergent le plus.
Pour de nombreux sociologues décidés à casser les préjugés sur l'immigration, c'est la pauvreté qui expliquerait en réalité cette délinquance plus forte observée chez les étrangers et les Français issus de l'immigration. «La surdélinquance des étrangers résidant en France semble être essentiellement une surdélinquance de miséreux : petits voleurs à la tire et à l'étalage, petits revendeurs de drogues, bagarreurs et parfois meurtriers», écrit ainsi Laurent Mucchielli. Ce serait donc parce que les immigrés sont plus pauvres que la moyenne, qu'ils ont aussi plus de chances de tomber dans la délinquance. Le sociologue note toutefois que l'argument ne tient pas pour la grande criminalité, au sein de laquelle les étrangers sont là encore surreprésentés, mais choisit volontairement de ne pas en traiter, «faute de renseignements».
L'ennui, c'est que si la délinquance s'expliquait seulement par la misère, on trouverait logiquement un taux de délinquance similaire dans des territoires pareillement défavorisés - ce qui n'est évidemment pas le cas. Comme le résume le docteur en droit Laurent Lemasson, de l'Institut pour la Justice : «en 2010 selon les données de l'INSEE, le taux de pauvreté monétaire était équivalent, aux alentours de 18 %, dans l'Aude, les Pyrénées-Orientales, la Creuse, le Cantal et la Seine-Saint-Denis. Pourtant les niveaux de criminalité étaient sans commune mesure en Seine-Saint-Denis et dans ces quatre départements ruraux : on y comptait au bas mot six fois plus de vols et dix fois plus de violences crapuleuses». La surdélinquance des immigrés ne s'explique donc pas seulement par la pauvreté.
Bien sûr, la densité urbaine et la très forte connexion de la Seine-Saint-Denis aux réseaux de transport en fait un territoire privilégié pour l'essor de réseaux de trafic, très criminogènes, que l'on verrait moins s'implanter dans la Creuse. Les immigrés seraient-ils pris au piège d'un département attractif par le faible coût de l'habitat, mais où la criminalité serait en quelque sorte endogène ? Sans doute, mais c'est aussi indéniablement l'immigration elle-même qui alimente continuellement ces réseaux de trafic, et même qui les renouvelle. Ces quartiers, rappelle Laurent Lemasson, «sont en effet des territoires où la mobilité est très grande : chaque année, un nombre considérable d'habitants les quittent pour aller s'installer ailleurs, tandis que d'autres les remplacent, très souvent venus de l'étranger». Or, comme l'écrit le préfet Michel Aubouin dans son livre 40 ans dans les cités. D'une enfance en HLM au Ministère de l'intérieur (Presses de la Cité, 2019) : «Dans ce mouvement sans fin, tant que de nouveaux venus remplacent ceux qui étaient arrivés la veille, l'inéluctable mécanique de la dégradation ne peut s'arrêter. Des jeunes, originaires d'Afrique subsaharienne, ont supplanté de jeunes Maghrébins de jadis dans le trafic de drogue et l'attaque à la portière».
Plus nuancé, Sébastien Roché évoque quant à lui auprès du Figaro un faisceau d'explications causales, qui reposent sur les caractéristiques précises du mode de vie des personnes issues de l'immigration en France : «la question de l'explication est complexe, et je ne l'ai pas, à l'époque, explorée. On dispose de plus d'éléments aujourd'hui. J'ai tenté de regarder de manière systématique les processus d'intégration civique et d'affiliation nationale», détaille-t-il, évoquant tour à tour la situation géographique, le rapport aux institutions (notamment l'école), la santé… Et soulignant ainsi l'échec des politiques d'intégration dont cette surdélinquance immigrée est une preuve flagrante.
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D'autres analystes ou professionnels de la déviance osent, enfin, franchir le véritable tabou qui entrave la réflexion sur la délinquance immigrée : l'idée que des explications culturelles s'ajoutent à l'échec des politiques d'intégration. C'est le cas par exemple du pédopsychiatre Maurice Berger, qui a longtemps dirigé un Centre éducatif renforcé pour accueillir des mineurs violents, et évoque l'importance des structures familiales dans la construction psychique de l'adolescent, et son rapport à la norme. Il observe ainsi que de nombreux jeunes accueillis dans son centre ont grandi dans des familles maghrébines ayant «un fonctionnement clanique, un corps dont chaque individu est un membre, sous l'autorité d'un patriarche ou d'une matriarche. Si un sujet s'éloigne géographiquement, ou se met à penser différemment, le groupe se vit comme amputé d'un membre et va chercher à le récupérer. Alors que le but d'une famille devrait être que les parents cherchent à ce que leur enfant se construise une pensée personnelle et puisse s'éloigner d'eux pour se construire un projet personnel, dans une famille clanique le mode de pensée est indifférencié, le but n'est pas qu'un sujet pense par lui-même, son identité est d'abord d'appartenir au groupe.»
Autre sociologue connu pour son adhésion à l'idée que la délinquance immigrée a des origines culturelles, Hugues Lagrange avait publié en 2010 un livre à ce sujet, Le Déni des cultures, qui lui avait valu de vives réprobations de la part de nombre de ses pairs. Il expliquait que c'est en réalité la difficulté chez les immigrés venus du Sahel (et sur lesquels portait son étude) de concilier leur culture d'origine à celle du pays d'accueil, qui les pousse à s'affranchir de l'autorité des institutions et à sombrer dans la délinquance. Ainsi détaillait-il dans une interview au Figaro : «S'il y a bel et bien aujourd'hui, dans les quartiers d'immigration, un problème culturel, celui-ci résulte moins d'un irrédentisme des cultures d'origine que du choc avec les normes et valeurs nées de la majorité dans les sociétés d'accueil».
À vrai dire, aucune de ces explications n'est exclusive l'une de l'autre : surtout, aucune ne semble devoir être écartée d'office, à moins d'enfermer de nouveau ce débat de société dans une logique idéologique.
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« Abdeslam, c’est l’inverse de l’humanité » : la face cachée du procès du 13 novembre
Olivier Fisher, blessé au bras au Carillon durant la soirée du 13 novembre et Sacha Belissa, chercheur au Centre d’Analyse du Terrorisme nous racontent la face cachée du « procès du siècle ».
Au-delà des discours convenus et des mantras politiquement corrects du type « vous n’aurez pas ma haine », nos invités livrent un regard inédit sur le déroulé du procès des attentats, et sur les leçons politiques qui n’ont pas été tirées par les gouvernements successifs.
L’intégralité de l’émission est disponible pour nos abonnés au palier « Le Direct »
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[Vidéo] Philippe Monguillot : un « homicide involontaire » ? Sous le choc, sa veuve demande justice
Après la mort du chauffeur de bus bayonnais Philippe Monguillot, mortellement agressé en juillet 2020 par des jeunes, le juge d’instruction en charge du dossier a décidé de requalifier les faits d’homicide volontaire en homicide involontaire. Les accusés échapperont dont à la cour d’assise. Une nouvelle qui a profondément choqué sa veuve, Véronique Monguillot, ainsi que l’ensemble de la ville de Bayonne où la mémoire de cette agression reste toujours vive. Reportage.
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[Vidéo] Passagère tuée à Paris : un policier donne un cours de balistique aux anti-flics
Samedi 4 juin, des policiers en patrouille ont ouvert le feu sur un véhicule qui refusait un contrôle et qui, selon les fonctionnaires, leur fonçait dessus. Une des passagères du véhicule a été mortellement touchée à la tête tandis que le conducteur, grièvement blessé, est toujours hospitalisé.
Ulcéré par les réactions politiques telle que celle de Jean-Luc Mélenchon et par certains syndicats de police, Cédric Vladimir, Délégué National de la Fédération Professionnelle Indépendante de la Police, a réalisé une vidéo expliquant comment ce genre de drame peut se produire.
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Photo. Le Grand Arles Express en trois expositions
Nos recommandations culturellesVoilà quelques années que les Rencontres élargissent leur programmation à dix villes de Provence. Outre le travail de Bernard Plossu au musée Granet, à Aix, déjà évoqué ici, petit tour d’horizon des événements à ne pas manquer.
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Ce nouveau centre d’art présente le très beau parcours documentaire du photographe irlandais Tom Wood (1), représenté, en France, par la galerie Sit Down. Ce dernier a consacré sa vie à filmer sa ville de Liverpool. Il nous montre des instants de vie des siens, de la classe ouvrière, « dans une simplicité digne », comme le précise François Cheval dans le texte du catalogue.
Nous sommes en effet dans l’atmosphère thachérienne et post-thatchérienne de la fermeture des chantiers navals. « Un vent mauvais a commencé de souffler sur Liverpool », écrit François Cheval, qui parle de « guerre de classe » et de « portraits d’une rare noblesse » qui brillent par « l’absence de héros positif, ce personnage univoque qui exprimerait de manière absolue les idéaux d’un groupe social conscient de son rôle historique ». Une œuvre à découvrir sans attendre…
Au musée Réattu, à Arles
Dans le si beau musée municipal, grand ouvert sur le Rhône, Jacqueline Salmon, une habituée des lieux, nous impressionne avec son incroyable exposition « Le point aveugle. Périzoniums, études et variations » (2). À l’issue d’un périple de plusieurs années qui l’a conduite dans les musées de Lyon, Colmar, Bâle, Zurich, Londres, Madrid, Barcelone, Gérone, Lens, Venise, Bruxelles, Gand, Louvain, Avignon, Dieppe… elle a prélevé, avec son appareil photo, 230 images cadrées et recadrées de chefs-d’œuvre montrant des crucifixions, dépositions, lamentations. Elles mettent toutes en scène le périzonium, autrement dit le pagne ou le drapé qui apparaît dans la figuration, par peintres et sculpteurs, de la passion du Christ.
Le grand œuvre photographique de Jacqueline SalmonUne manière de revisiter l’histoire de l’art et de constater que, au fil des sociétés et de leurs modes, de Giotto à Michel-Ange et Chagall, le corps du Christ peut prendre des formes féminines, cacher le sang ou le faire dégouliner…
Au Mucem, à Marseille
En travaillant depuis plus de dix ans avec les réfugiés, Mathieu Pernot en est arrivé à se poser ce genre de questions : que peut-on imaginer des embarcations englouties par la Méditerranée ? Une forêt peut-elle garder la mémoire de ceux qui l’ont traversée ? Que peut nous dire le ciel de l’histoire de celui qui le regarde ? Comment habiter son corps quand il faut quitter le lieu où il s’est lui-même construit ?
L’Orient tragique de Mathieu PernotEn réponse, le photographe propose, à l’aide de photos, vidéos, textes, cartes et objets trouvés, un atlas (3) qui renverse les points de vue en partant de l’histoire des savoirs dont des réfugiés qu’il a connus, de Calais à Lesbos, Paris, Mossoul et Alep, sont les dépositaires. Celle-ci s’inscrit dans une histoire commune qu’il faut écrire ensemble. M. J.
photographieRencontres d’ArlesmucemArles Valeurs Actuelles
[Vidéo] Stade de France : les mensonges du gouvernement passés au crible
Les supporters anglais, connus pour enflammer les jours de match mais aussi pour leurs débordements, sont-ils les responsables des violences ? C’est du moins ce que prétendent les ministres de l’Intérieur et des Sports depuis le soir de la finale. Décryptage de ces allégations, à l’appui de nombreux témoignages et vidéos tournées sur place.
Le Figaro
La météo du vendredi 29 juillet : pluies orageuses dans le Sud, belles éclaircies dans le Nord
Le FigaroLe temps se gâte dans le sud de l'Hexagone en cette fin de mois de juillet. Des averses, venues des Pyrénées, se diffusent jusque dans les Alpes.
Le beau temps disparaît dans le sud de la France ce vendredi 29 juillet, selon La Chaîne Météo* . Des pluies orageuses s'installent dans les Pyrénées dans la matinée, puis progressent dans le Sud-Est dans l'après-midi (des Alpes à l'arrière-pays méditerranéen). Les averses sont accompagnées d'une baisse des températures. Tandis qu'au Nord, la chaleur fait son retour avec une masse d'air plus stable et de belles éclaircies.
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La météo dans votre région
De la Bretagne et des Pays de la Loire à la Normandie, la météo est douce avec une alternance de soleil et de nuages. Les températures sont comprises entre 13 et 17°C le matin et sont en hausse l'après-midi avec 25 à 29°C.
Du Centre-Val de Loire et de l'Ile-de-France aux Hauts-de-France, la grisaille laisse place à des éclaircies plus ou moins larges et l'impression est très estivale l'après-midi. Les températures le matin sont comprises entre 14 et 18°C et l'après-midi entre 25 et 29°C.
Du Grand Est à la Bourgogne-Franche-Comté, les nuages dominent souvent en matinée en laissant parfois échapper quelques gouttes. Dans l'après-midi, des éclaircies concernent la Champagne-Ardenne mais ailleurs les nuages restent nombreux avec un temps lourd et un faible risque d'averses. Les températures sont comprises le matin entre 13 et 18°C et l'après-midi entre 26 et 30°C.
De l'Occitanie à l'Auvergne-Rhône-Alpes, PACA et la Corse, le temps se dégrade ce vendredi. Des pluies ou averses orageuses se produisent dès le matin en Occitanie puis gagnent du terrain vers les Alpes, PACA et la Corse l'après-midi. Ces averses orageuses ne concernent pas tout le territoire, certains secteurs passant au travers des précipitations… Les températures sont comprises entre 15 et 24°C le matin et entre 27 et 34°C l'après-midi.
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En Nouvelle-Aquitaine, les nuages dominent en matinée avec des averses orageuses près des Pyrénées et quelques ondées possibles plus au Nord. Dans l'après-midi, la tendance est à l'amélioration avec un temps sec et des éclaircies. Les températures sont comprises entre 15 et 19°C le matin et entre 24 et 28°C l'après-midi.
*La Chaîne Météo est une propriété du groupe Figaro.
La météo de mardi 26 juillet : le Sud-Est en alerte orange canicule
Les fortes chaleurs persistent dans le Sud-Est où huit départements sont placés en alerte orange, laissant place à des risques d'incendies.
La météo du jeudi 28 juillet : des nuages au Nord, le soleil brille au Sud
Les nuages font leur retour dans le nord de la France ce jeudi, avec quelques pluies à prévoir. Le soleil est au beau fixe dans le Sud avec une chaleur de saison.
Valeurs Actuelles
[LE DIRECT] Alice Cordier et Greg Tabibian décryptent l’actu
Ensemble ils sont revenus sur la nomination d’Élisabeth Borne au poste de Premier ministre, l’affaire Taha Bouhafs, l’autorisation du burkini dans les piscines publiques à Grenoble et sur l’affaire Idrissa Gueye, ce joueur de foot sénégalais qui a refusé de jouer avec un maillot aux couleurs LGBT.
Le Figaro
Quiz: testez votre niveau en grammaire anglaise avec Cambridge
Par
Figaro Etudiant •
Publié le 29/07/2022 à 07:00
• Mis à jour le 29/07/2022 à 10:03
QUIZ - Le Figaro Étudiant s’associe avec Cambridge, département de l’université éponyme qui conçoit des méthodes d’enseignement et des certifications de niveau d’anglais, pour vous proposer une série de quiz de grammaire. Voici un quiz de niveau B1 et B2.
La grammaire est devenue la nouvelle bête noire des élèves français en anglais. Ils sont 55 % à présenter un niveau d’anglais B2 en terminale, mais seulement 30 % en grammaire. Contrairement aux préjugés, les étudiants français seraient meilleurs en expression orale.
» LIRE AUSSI - Si vous réussissez ce quiz d’anglais, vous pouvez passer l’examen de Cambridge
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Cambridge accompagne les étudiants en leur proposant des examens certifiant leur niveau d’anglais, et en mettant à leur disposition du matériel de préparation. Cambridge combine dorénavant recherche et expertise et propose une approche globale inédite de l’enseignement, de l’apprentissage et de l’évaluation en anglais.
Le Figaro Étudiant s’associe à Cambridge pour vous proposer cinq séries de questions de grammaire, à raison d’une publication par semaine, pour vous aider à travailler votre anglais cet été. Les questions sont extraites du study guide, inclus dans le manuel English Grammar in use de Cambridge.
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L'Humanité
Revalorisation des retraites : le sale coup de la Macronie
ActuAssemblée nationale. Le gouvernement a fait revoter les députés en pleine nuit afin d’empêcher une revalorisation des retraites de 5,5 %, adoptée quelques heures plus tôt, mardi soir, contre l’avis de l’exécutif.
Aurélien SoucheyreIl y a des jours où la Macronie promet de « nouvelles méthodes », du « dialogue », du « compromis » et de la « coconstruction ». Et puis, il y a des nuits où les troupes présidentielles retombent dans leurs travers. L’examen du budget rectificatif, voté par 293 voix contre 146 lors d’une séance nocturne entre mardi et mercredi, s’est achevé sur un psychodrame.
Tout commence lorsque le gouvernement est battu, une nouvelle fois, par l’opposition. Et pas sur n’importe quelle mesure : le centriste Charles de Courson présente un amendement pour que la hausse des retraites prenne en compte le niveau réel de l’inflation pour 2022, soit 5,5 % à ce jour, contre 4 % comme proposé par Bercy. Sans surprise, le gouvernement appelle à voter contre.
Dans la confusion générale
La Macronie fait bloc, mais les députés de gauche, ceux du RN et neuf élus LR, votent pour. L’amendement est adopté par 186 voix contre 181. La gauche jubile. « Victoire ! Contre l’avis du gouvernement, l’Assemblée vient de relever les pensions à hauteur de l’inflation. Une bonne nouvelle pour ceux qui ont travaillé toute leur vie et ont droit à une vie digne ! » s’enthousiasme le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel.
Oui, mais voilà, tard dans la nuit, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, revient à la charge et demande un second vote, comme le règlement l’y autorise. Alors que plusieurs députés brandissent le règlement intérieur, protestent contre la manœuvre et réclament une suspension de séance, la députée Modem Élodie Jacquier-Laforge, qui préside les débats, convoque subitement le vote.
Dans la confusion générale, la hausse de 5,5 % des retraites est rejetée par 224 voix contre 121. « Plein de collègues n’ont pas eu le temps de voter ou se sont trompés de bouton dans la précipitation. J’ai déjà vu des ministres organiser une seconde délibération après avoir été battus, ce que je trouve déjà très problématique. Mais là, c’était lunaire. C’est la pire séance à laquelle j’ai assisté de toute ma vie, à plus d’un titre ! » s’indigne le député FI Ugo Bernalicis.
40 demandes de rectification de vote !
Plusieurs parlementaires se ruent pour remplir des feuilles de correction, ce qu’ils font quand ils se trompent de vote. Quarante « mises au point » ont été comptabilisées. Un chiffre rare, preuve d’un scrutin tenu loin de toute la sérénité nécessaire à un vote. Beaucoup d’élus crient leur colère. Les députés RN, qui étaient 80 à s’être prononcés pour la hausse de 5,5 %, semblent désemparés. Lors du deuxième scrutin, 9 ont voté avec le gouvernement et 24 contre.
Beaucoup réclament un nouveau décompte, à droite comme à gauche. C’est possible : il suffit que l’exécutif dépose un nouvel amendement. Mais Élodie Jacquier-Laforge propose aux élus revendicatifs de se rattraper en votant pour ou contre l’article 8, lequel comporte pourtant d’autres mesures que la revalorisation des retraites… Scandalisés, les députés RN quittent l’Hémicycle et refusent de participer au vote final sur le budget rectificatif.
Le gouvernement, qui sait pourtant qu’un scrutin dans les règles lui serait favorable puisque les députés LR ont changé de position en quelques heures et assurent la bascule, ne cherche même pas à dissiper le doute. « Réglementairement, vous avez raison. Mais politiquement, vous avez fondamentalement tort. Cette méthode du rattrapage, du passage en force, on l’a vécue de 2017 à 2022. À chaque fois que l’on gagnait un amendement, vous reveniez dessus ! » alerte le président FI de la commission des Finances, Éric Coquerel, qui ajoute à l’adresse de la Macronie : « Laissez le texte vivre sa vie, transmettez-le au Sénat et à l’arrivée, on verra bien. Mais ne revenez pas à ces méthodes de passage en force. Vous ne tiendrez pas cinq ans comme ça. »
Le gouvernement aurait pu lever le gage
Reste que Charles de Courson lui-même a voté avec le gouvernement lors du second scrutin, l’exécutif s’étant engagé à revaloriser les retraites en… janvier 2023. « L’amendement de Courson aurait eu de fâcheuses conséquences : 500 millions d’euros auraient été retirés aux retraites militaires », pointe le rapporteur général du budget, Jean-René Cazeneuve.
Le texte était ainsi techniquement rédigé car toute nouvelle dépense doit être compensée par une économie pour qu’un amendement soit recevable. « Mais le gouvernement peut lever le gage, note Ugo Bernalicis. C’est ce qu’il a fait quand nous avons voté contre son avis l’aide de 230 millions d’euros pour les ménages se chauffant au fioul. Elle était financée via des ponctions sur les politiques de la ville. Mais cette conditionnalité a été retirée : le gouvernement a levé le gage. » Il a décidé de ne pas le faire pour une hausse des retraites de 5,5 %. Alors que, selon l’Insee, l’inflation globale pour 2022 sera de 7 %.
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[VIDEO] Charlotte rencontre la descendante de Jeanne d’Arc !
20 ans après avoir elle-même incarné Jeanne d’Arc, Charlotte d’Ornellas vous emmène à Orléans à la découverte des fêtes johanniques. Fait exceptionnel cette année, la jeune fille figurant Jeanne d’Arc lors de ces célébrations centenaires n’est autre que Clothilde Forgeot d’Arc, descendante du frère de la pucelle d’Orléans. Une plongée, le temps d’un week-end, dans l’histoire glorieuse d’une jeune bergère qui mena les Français vers la victoire lors de la Guerre de Cent ans. Une mémoire toujours présente dans le cœur des Orléanais qui rendent hommage à son sacrifice chaque année.
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[VIDEO] Macron réélu sans forcer, le RN machine à perdre ?
Pour la soirée électorale du deuxième tour de l’élection présidentielle, les soutiens d’Emmanuel Macron s’étaient donné rendez-vous au Champ de Mars tandis que ceux de Marine le Pen se retrouvaient au Pavillon d’Armenonville. L’équipe de VA + a suivi les militants des deux camps réunis pour suivre l’annonce des résultats. De la joie des uns à la colère et au dégoût des autres, revivez le meilleur et le pire de l’événement qui marque le début du second règne d’Emmanuel Macron.
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[Vidéo] L’affaire McKinsey peut-elle couler Macron ?
Alors que le parquet national financier vient d’ouvrir une enquête préliminaire pour blanchiment de fraude fiscale visant des cabinets de conseils ayant travaillé pour le gouvernement, VA + décrypte le scandale nommé Mc Kinsey qui agite la sphère politico-médiatique depuis la parution du rapport de la commission d’enquête sénatoriale sur l’influence des cabinets de conseil.
Alors, affaire d’Etat ou simple boule puante de fin de campagne ? À quelques jours du premier tour d’une élection que tous les commentateurs estimaient jouée d’avance, on fait le point dans cette vidéo.
Le Figaro
«Messie cosmoplanétaire», statues géantes, chasse aux lémuriens : à Castellane, l'impensable ashram de la «cité sainte» du Mandarom
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VILLAGES SOUS EMPRISE (4/4) - Cette mystérieuse communauté, autrefois qualifiée de secte et menée par un influent gourou, subsiste dans la plus grande discrétion sur les collines du Verdon.
Laura AndrieuPerché sur la colline du Verdon, du haut de ses 21 mètres, difficile de manquer la statue du «Christ cosmique» qui embrasse du regard les eaux splendides du lac de Castillon. Armé d'une épée, il toise les habitations du petit hameau de la Baume, à quelques kilomètres de la belle Castellane, dans les Alpes-de-Haute-Provence. Cette gigantesque sculpture de métal est l'un des seuls éléments qui trahit la présence de la mystérieuse cité sainte du Mandarom, depuis les habitations de la Baume. Niché au cœur du parc naturel régional du Verdon, à 1200 mètres d'altitude, le monastère s'étend pourtant sur plusieurs dizaines d'hectares et contient pléthore de monuments. Un véritable «Disneyland» des religions, imaginé il y a maintenant 53 ans par le martiniquais Gilbert Bourdin. Depuis son décès en 1998, ses adeptes perpétuent sa croyance en l'«aumisme», qui vise à «unir tous les courants religieux de la terre». Et ce, dans la plus grande discrétion.
Notre série
Notre premier épisodeLe deuxième épisodeLe troisième épisodeBouddha géant, «Christ cosmique» et archanges armés
Caché derrière d'immenses grilles, le monastère du Mandarom - ou «montagne sacrée» - ouvre ses portes à l'extérieur pour des visites guidées seulement. Nous nous y engouffrons aux côtés d'un couple de quinquagénaires curieux. Tunique orange vive, turban rouge orné de symboles religieux autour de la tête, un «prêtre de l'aumisme» nous guide à travers le monastère. Pour la modique somme de cinq euros. Une fois à l'intérieur, notre regard ne sait où se poser face à la multitude de constructions. Des temples, une mosquée, une synagogue, un immense bouddha assis de 22 mètres… Ici, tout est démesuré. Sauf les petites cases qui servent de logement à la dizaine de moines qui vit sur place. «Ils ont huit heures de prières, huit heures de travaux pour entretenir le lieu et ensuite huit heures pour dormir et faire leurs activités personnelles», détaille le prêtre. Plus loin, un réfectoire accueille les «sœurs» et les «frères». Mais hommes et femmes ne se mélangent pas et occupent chacun un côté de la table.
C'est ici que Gilbert Bourdin, un ancien professeur de yoga au regard bleu électrisant, a tenté pendant plusieurs dizaines d'années, de diffuser sa «religion universelle de l'unité des visages de Dieu». Également surnommé «sa Sainteté le Seigneur Hamsah Manarah», le fondateur de «l'aumisme» apparaissait toujours coiffé d'une tiare étincelante déposée sur son crâne dégarni. Notre guide évoque, longuement, la «doctrine du maître». Si le but est d'associer «toutes les religions», le culte reste toutefois très proche de l'hindouisme, croit en la réincarnation et utilise le «Aum» comme mantra pour ses prières. Les adeptes sont végétariens ; yoga et naturopathie sont également conseillés.
En 1996, un rapport parlementaire qualifie le Mandarom de «secte». Et pour cause: six ans plus tôt, Gilbert Bourdin, qui se targuait déjà d'être le fondateur d'un «nouveau courant religieux», s'était autoproclamé «messie cosmoplanétaire». «Il a pris l'hindo-bouddhisme et l'a adapté au business occidental, analyse Didier Pachoud, président du Groupe d'étude des mouvements de pensée en vue de la protection de l'individu (Gemppi). Il se sert du Christ, mais c'est un christ bouddhique. Idem pour Mahomet. Et, comme toutes ces croyances ont besoin d'un maître, il devient le messie attendu par “toutes les traditions”.» Il dispose d'ailleurs d'une statue à son effigie, à taille humaine celle-ci. Le Mandarom avait, en effet, fait polémique en érigeant un bouddha prenant les traits de Bourdin, haut de 33 mètres. La statue sera finalement dynamitée le 6 décembre 2001 car construite sans permis, selon la justice.
Lors d'une interview donnée au Monde , en 2008, le président de la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) de l'époque a cependant cité le mouvement parmi les groupes qui étaient «rentrés dans les clous», depuis la mort du «gourou», en 1998. Officiellement, la «montagne sacrée» est devenue l'association loi 1901 du «Vajra triomphant» dirigée par Christine Amory-Mazaudier, chercheuse en physique affiliée à l'université Pierre et Marie Curie, ancienne du CNRS et désormais à la retraite. Le temple est même classé «numéro 1 sur 2 des jeux et divertissements à Castellane» par le site de conseils touristiques Tripadvisor, pour ses visites organisées le samedi et dimanche, et tous les jours pendant les vacances scolaires.
Le Mandarom est-il «rentré dans les clous»? Difficile de le savoir, tant ses adeptes demeurent fermés au monde extérieur. En se dirigeant vers la sortie de la cité sainte toutefois, on s'étonne de croiser deux archanges armés de pistolets lasers, disposés comme s'ils étaient les gardiens du lieu. «C'est pour chasser les forces maléfiques», répond le religieux, imperturbable. Car Gilbert Bourdin n'hésitait pas à organiser des chasses pour éliminer les «lémuriens invisibles venus de Pluton», considérés comme des forces démoniaques. «En plus de la religion, il y avait tout le discours parano chez Bourdin, le côté magique qui diabolise tout le monde», avance Didier Pachoud. Les habitants de la Baume, lieu-dit de Castellane, s'en souviennent d'ailleurs très bien. «On les entendait hurler dans la forêt, la nuit, pendant qu'ils chassaient leurs lémuriens invisibles armés de pistolets en plastique, se rappelle un couple de septuagénaire, qui a toujours habité le hameau. Quand ils faisaient leurs prières, on les entendait aussi. Il y avait de la musique, des tambours…»
Le couple habitait déjà le village quand Gilbert Bourdin a entamé la construction de la cité, sans permis de construire à l'époque. L'ancien maire, aujourd'hui décédé, est en cause, selon eux: «Il voulait se faire élire, alors il a régularisé toutes leurs constructions illégales en échange de votes. Si la statue de Bourdin a pu être détruite c'est que celle-ci n'avait pas de permis de construire». Le 1er octobre 2020, la cour de Cassation a condamné l'association du «Vajra triomphant» à remettre en état le flanc de la colline où ils avaient entamé la construction d'un temple pyramide de 3000 m2 au sol. La justice avait annulé le permis de ce monument en 1994, stoppant net les travaux mais laissant la nature dégradée. Un collectif de riverains et d'écologistes avait alors mené un combat judiciaire pour contraindre le groupe à réhabiliter la colline.
Une «attraction» bonne «pour l'économie locale»
À la fin de la visite, ce procès est évoqué par le couple de curieux venu sur place des années après avoir entendu parler de cette communauté. Le Mandarom assure que toutes les constructions sont légales et croit en «la volonté divine» qui leur permettra d'enfin construire leur temple. Concernant la réhabilitation de la colline, Christine Amory-Mazaudier, assure simplement que «tout se règle actuellement», sans donner plus de précisions. Le couple se risque alors à évoquer les autres affaires qui embarrassent le mouvement: les accusations de viols portés à l'encontre de Gilbert Bourdin en 1995 et 1996 par deux anciennes adeptes, mineures au moment des faits. Le «messie cosmoplanétaire» est mis en examen et incarcéré en juin 1995 mais il meurt des suites d'un diabète avant son procès, le 19 mars 1998. Le prêtre-guide se montre agacé à l'évocation de ces ennuis judiciaires. «Vous avez l'impression qu'on est à sauter sur tout ce qui bouge?». La présidente du «Vajra triomphant» renchérit: «Notre maître a été innocenté par un tribunal de Versailles quand la question de la compensation des deux femmes qui l'accusaient a été évoquée. Le tribunal a affirmé qu'il était mort innocent car non condamné».
Christine Amory-Mazaudier met d'ailleurs la perte d'adhérents sur le compte de ces «attaques». D'après elle, le Mandarom comptait 1200 membres au plus fort de son attractivité contre 400 aujourd'hui. «Il y avait une multitude d'articles écrits contre nous, qui nous attaquaient sans cesse. Certains ont perdu leur métier, ont divorcé. Donc des gens se sont retirés. Ceux qui ont tenu, ils sont forts». Françoise* avance, elle, une autre explication. Cette ancienne adepte a quitté l'association depuis plusieurs années, après la mort du «maître». «J'ai quitté ma famille, mes amis, mon ancien travail et ma maison pour venir ici, témoigne-t-elle. Au début, je venais occasionnellement, pendant les fêtes, par exemple. C'est le maître lui-même qui s'est occupé de mon initiation. Mais à sa mort, tout a changé. Certaines personnes ont pris le pouvoir et vous vous deviez de leur obéir. J'ai trouvé cela malsain». Françoise décide alors de s'en aller mais reste dans la région. Elle affirme avoir subi «du chantage et une forme de harcèlement». «Les personnes qui ont pris le pouvoir ne laissent pas de place aux autres, normalement dans ces associations les responsables doivent changer, doivent tourner. C'est ça un ashram. Mais ils ont tout cloisonné. Ils ont fermé les grilles. Pleins de gens comme moi sont partis.»
Hans, un voisin, confirme qu'il y a eu, après la mort de Bourdin, une «renaissance du hameau»: «Les membres de la secte sont partis et ils ont vendu leurs terrains à des jeunes». Le riverain affirme n'avoir «aucun souci avec eux», et ne les voir en réalité que très rarement. Quelques kilomètres plus bas, à Castellane, le discours est similaire. À l'évocation du «Mandarom», une commerçante hausse les épaules: «Je n'ai jamais suivi ces histoires-là. Je ne sais pas s'il y a encore grand monde». D'ailleurs, «même avant» - sous-entendu à l'époque où le gourou était encore en vie - elle ne s'en souciait guère. «Et puis, s'ils descendent, on ne les connaît pas, on ne sait pas qui ils sont. Ce sont des gens comme vous et moi!», certifie-t-elle.
Ce qui n'était pas le cas autrefois quand, par dizaines, les adeptes du Mandarom «descendaient» de leurs collines jusqu'à Castellane et ses 1543 âmes, pour faire leurs courses, s'occuper de leurs «magasins bio» ou encore participer à la vie sociale locale. Impossible de les manquer à l'époque. Accoutrés de leurs tuniques et turbans, les disciples passaient difficilement inaperçus. «Ils ne nous ont jamais dérangés», soutiennent plusieurs habitants. «Au contraire, c'était plutôt bon pour l'économie puisqu'il fallait bien les nourrir, eux et les cars entiers de touristes qui venaient visiter la secte», lâche la gérante d'un magasin de vêtements. «Et puis maintenant, ils ne descendent même plus», note le marchand de glace du village.
Une secte «ringarde» ?
Assis en face de l'église, le visage baigné par le soleil brûlant de Castellane, un «ancien» ne partage pas le même avis. «Moi j'étais là quand ils sont arrivés, il faut quand même dire qu'ils nous ont bien emmerdés. Ils ont embrigadé des gens d'ici qui ont vendu leur maison et leur ont donné l'argent. Et quand on allait se balader à proximité du monastère, ils nous balançaient des flèches dessus. Mais il faut reconnaître qu'aujourd'hui, on ne les voit plus», relate-t-il au milieu du ronronnement des motos de touristes venus parcourir les gorges du Verdon sur leurs bécanes. «Ils se sont un peu ringardisés, avance Didier Pachoud. Ils sont restés sur une spiritualité très “années 70/80”. Alors que le discours actuel est plus centré sur les pseudosciences, les médecines alternatives.»
Mais le président du Gemppi se veut prudent. «Il reste quand même un petit groupe d'irréductibles. On garde la mouvance sous surveillance parce qu'elle possède toujours un potentiel de risque compte tenu de leur doctrine et de l'influence, encore aujourd'hui, du défunt gourou.» La Miviludes a indiqué au Figaro avoir reçu deux saisines depuis 2020: «Une demande de journaliste et un signalement d'une personne qui s'inquiétait pour ses proches, d'anciens adeptes. La Miviludes reste donc vigilante». Si Françoise a quitté le Mandarom en raison de ses différends avec les membres actuels, elle assure continuer de suivre les enseignements de «sa Sainteté le Seigneur Hamsah Manarah», qu'elle appelle toujours son «maître». «Cet idéal que le maître a mis en place, moi j'aimerais bien qu'il se répande sur la planète, mais avec des gens sages, pas assoiffés de pouvoir», poursuit celle qui se dit «médium et coupeuse de feu».
Didier Pachoud considère, en outre, que la discrétion du mouvement actuel - une «stratégie voulue» - «n'est pas forcément rassurante». Christine Amory-Mazaudier n'a pas caché des années durant son désamour des médias et sa volonté de ne plus communiquer sur l'association. «Elle a un haut niveau d'instruction, elle est plus intelligente et négocie mieux l'image du groupe avec le monde que Bourdin, en misant sur la discrétion», s'inquiète le président du Gemppi, qui ne voit pas d'un bon œil les visites guidées organisées par le collectif. Une «forme de prosélytisme», selon lui, qui permet «de se faire connaître auprès des nouveaux venus» : «En plus, avec le temps, les gens ont oublié les affaires sur le gourou. Les visites, les stages, ça plaît à ceux qui ont un penchant New Age. Peut-être que le Mandarom va mourir de sa belle mort, peut-être qu'il va reprendre des forces. Le potentiel sectaire est là, en tout cas. Le plus inquiétant serait qu'ils séduisent des jeunes».
Christine Amory-Mazaudier soutient, elle, que son mouvement est plus attractif qu'il n'y paraît. Elle mentionne notamment les séminaires, les cultes publics où membres et curieux peuvent se retrouver pour méditer. «Je reviens d'Afrique et il y avait des méditations avec 200/300 personnes», maintient-elle, se disant «adulée» dans le monde. Plus préoccupant, la présidente du Mandarom glisse au détour de l'entretien avoir de «nouveaux membres», «des jeunes qui deviennent prêtres». Sans compter les 1300 curieux, touristes ou sympathisants qui participent aux visites guidées, selon elle. D'ailleurs, à la fin de notre tour de la cité sainte, une question nous est subtilement posée : «On vous a déjà parlé des journées rencontre?»
Castellane et le Mandarom
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Valeurs Actuelles
Italie : le retour par effraction de Matteo Salvini
Le chef de la Ligue a surpris tout le monde en se ralliant au nouveau gouvernement de Mario Draghi, ravageant au passage les combinaisons savantes de Matteo Renzi. Pour le retour aux urnes, les Italiens attendront.
Malgré des résultats quelque peu décevants lors des élections régionales sur les terres de gauche de l'Émilie-Romagne, le leader de la Ligue demeure l'homme politique le plus singulier d'Italie et le champion incontesté de la communication politique.
Le 19 octobre avait lieu à Rome un grand rassemblement à l'initiative de Matteo Salvini. Il s'y est imposé comme le leader de la droite italienne, archivant définitivement l'ère berlusconienne. Déterminé à se poser en défenseur des classes moyennes, l'ancien ministre de l'Intérieur compte sur les villes intermédiaires et les campagnes pour reconquérir le pouvoir.
Le Figaro
En Belgique, le trompe-l’œil de l’indexation obligatoire des salaires
Anne RovanDÉCRYPTAGE - Si les revenus augmentent avec l’inflation, un verrou a été instauré en 1996 pour protéger la compétitivité du pays.
Correspondante à Bruxelles
Arlette, une Française installée à Bruxelles, a d’abord cru à une mauvaise blague. Puis, elle s’est rendue à l’évidence: son loyer vient bel et bien de grimper de 9 %. Et ce n’est qu’un début. Selon les prévisions d’inflation, un nouveau coup de bambou d’au moins 4,5 % est prévu pour l’an prochain. Gageons que son propriétaire n’essaiera pas à nouveau de pratiquer l’arrondi supérieur. «C’est une coutume en Belgique, lui a-t-il expliqué. Mais si vous préférez vous embêter avec des cents, c’est votre droit.»
Alors que ses grands voisins ont jeté l’éponge depuis belle lurette - en 1983, en France, lors du fameux «tournant de la rigueur» -, la Belgique est un des rares pays de l’UE avec le Luxembourg, Chypre et Malte à continuer à pratiquer l’indexation automatique et obligatoire des revenus salariaux et fonciers, des allocations sociales et des pensions. Et c’est un totem pour les syndicats et les propriétaires du royaume. «Ce serait très compliqué pour le gouvernement fédéral d’y toucher», souligne Éric Dor, directeur des études économiques à Ieseg School of Management de l’Université catholique de Lille. Alors que le gouvernement luxembourgeois vient de geler les salaires pour neuf mois, le premier ministre belge, Alexander De Croo, ne s’y est pas risqué.
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Dans le détail, les revenus varient à la hausse ou à la baisse selon l’indice qui prend en compte l’évolution des prix, à l’exception du tabac, des carburants et de l’alcool. Avec la reprise post-Covid et la guerre en Ukraine, il s’est envolé depuis un an: + 8,72 % à fin juin. Tant et si bien que les augmentations de salaires s’enchaînent à un rythme très soutenu. Notamment pour les fonctionnaires belges, qui bénéficient mécaniquement d’un coup de pouce salarial dès que la hausse des prix atteint 2 %. Au total, ils connaîtront quatre augmentations cette année. Et savent d’ores et déjà qu’une autre interviendra en avril 2023, voire plus tôt si l’inflation s’emballe davantage.
Pour les salariés du privé, l’indexation s’applique selon des modalités différentes en fonction des secteurs. Révision annuelle, mensuelle ou autre. «Pas moins de 200 systèmes coexistent», soupire, l’économiste Bruno Colmant, qui enseigne à l’ULB et à l’UCLouvain.
C’est un système plus juste qui a l’avantage de garantir une certaine paix sociale. Il protège aussi le patronat des revendications sauvages et excessives
À première vue, le système belge a de quoi faire bien des jaloux en France, où les salaires, les retraites et les revenus sociaux font l’objet d’âpres discussions dans les branches professionnelles et au Parlement. «C’est un système plus juste qui a l’avantage de garantir une certaine paix sociale. Il protège aussi le patronat des revendications sauvages et excessives», indique Éric Dor.
Verrou de compétitivité
Sur une longue période, les salaires belges n’ont pourtant pas augmenté plus vite que dans les pays voisins. La Belgique pratiquerait même une forme de modération salariale. Selon Eurostat, le coût nominal du travail a augmenté de 40,3 % entre 2002 et 2021. C’est plus qu’en Allemagne (36,8 %), mais moins qu’en France (43,3 %) et surtout qu’aux Pays-Bas (59 %). En effet, un verrou a été mis en place afin que le pays ne voie pas sa compétitivité baisser dangereusement par rapport à l’Allemagne, la France et les Pays-Bas. La loi de 1996 relative à la promotion de l’emploi et à la sauvegarde préventive de la compétitivité a fixé une norme unique d’augmentation des salaires au-delà de l’inflation. En 2017, cette norme (+ 0,4 % actuellement) est devenue obligatoire. Ce qui avait valu à l’époque à Charles Michel, alors premier ministre et désormais à la tête du Conseil européen, de très importantes manifestations dans le pays.
Comme souvent, la culture du compromis a primé: une indexation pour les salariés, un verrou compétitivité pour les patrons. Résultat: «personne n’est vraiment content», assure Bruno Colmant. Pour l’heure, les économistes de la Banque nationale belge surveillent de très près les décisions des pays voisins, convaincus qu’un dérapage salarial en Belgique pourrait créer beaucoup de dégâts…
Plan de sobriété énergétique : climatisation, publicité lumineuse... Le gouvernement s'apprête à lancer ses premières actions
La ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher a annoncé, dans le Journal du Dimanche, de prochains décrets pour obliger les magasins climatisés à fermer leurs portes et à réduire la publicité lumineuse.
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Les 27 ministres de l'Énergie sont parvenus mardi à un accord pour réduire leur dépendance au gaz russe.
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Soutenue par les députés LR, la mesure a été adoptée malgré l'opposition de la gauche. Elle apporte du pouvoir d'achat aux salariés, et de la main-d’œuvre aux entreprises.
Valeurs Actuelles
Les enseignements de l’affaire Éric Coquerel
Le Figaro
Les Républicains: «La porte étroite»
Etienne de MontetyL’éditorial du Figaro, par Étienne de Montety.
«Être ou ne pas être», telle est la question qui se pose actuellement aux Républicains: est-on dans l’opposition quand on vote très régulièrement avec la majorité? Dans ce cas, est-on encore une force crédible pour une alternance à venir? Et encore: peut-on être à la fois un parti occupé à un programme à bâtir, et à départager des chefs, notamment en vue de la présidentielle de 2027, et en phase avec les aspirations profondes d’un pays…
Être, mais d’abord être soi-même…
Dans la crise existentielle qu’ils traversent depuis des années, Les Républicains savent qu’ils ne peuvent survivre que s’ils sont perçus comme une représentation claire de la France qui pense et vote à droite.
Il leur faut se saisir des attentes exprimées par nos concitoyens à chaque scrutin - pouvoir d’achat, sécurité, maîtrise des dépenses publiques, transition énergétique, contrôle de l’immigration -, ceux-ci attendent des initiatives pour la préservation, et même l’amélioration, de leur quotidien, plutôt que la mise à jour du trombinoscope maison.
La porte est étroite, le chemin rendu plus périlleux encore par ces deux écueils que représentent politiquement le parti présidentiel Renaissance d’un côté et le Rassemblement national de l’autre. Impossible de les ignorer, mais s’en approcher de trop près, c’est risquer d’être happé. Mortelles randonnées.
L’avenir s’annonce donc incertain pour une formation valétudinaire qui historiquement oscille entre libéralisme économique et État fort, fermeté en matière sociétale et goût de la liberté. Recherche boussole dotée d’une aiguille droite…
Puisqu’il y aura des choix à faire, il y aura très certainement des tensions et des heurts chez Les Républicains. Les arbitrages ne manqueront pas de produire des étincelles, à plus forte raison s’ils sont motivés par de solides convictions, comme des silex qu’on frotterait.
Or il existe un bon usage des étincelles. Elles peuvent provoquer un court-circuit mais aussi relancer un moteur.
Pierre-André Taguieff: «Accuser Israël d’apartheid relève de la propagande islamo-gauchiste»
ENTRETIEN - Pour l’historien des idées, la proposition de résolution de certains députés Nupes sur la reconnaissance d’un régime d’apartheid en Israël est symptomatique d’une propagande anti-israélienne qui séduit l’extrême gauche depuis cinquante ans.
Jean-Éric Schoettl: «Quand les Insoumis ravivent le “mythe du vampire” en politique»
TRIBUNE - Le 20 juillet, à l’Assemblée nationale, la députée La France insoumise Rachel Keke a tancé les parlementaires de la majorité, affirmant qu’ils n’avaient «rien à faire ici». Pour l’ancien secrétaire général du Conseil constitutionnel, l’élue s’inscrit ainsi dans une très ancienne représentation du monde.
Gilles-William Goldnadel: «L'antisionisme maladif de la gauche extrême»
FIGAROVOX/CHRONIQUE - Une quarantaine de députés issus des quatre groupes de gauche à l'Assemblée ont cosigné une proposition de résolution demandant la condamnation de «l'institutionnalisation par Israël d'un régime d'apartheid». Pour l'avocat, une partie de la gauche a du mal à transiger avec l'antisémitisme.
L'Humanité
À l'Assemblée : trois blocs, trois enjeux
DécryptageLa macronie et la droite, la gauche rassemblée avec la Nupes et le RN de son côté jouent chacun une partition différente au sein de la nouvelle Assemblée.
Benjamin KönigUne majorité qui dicte la loi toute seule, des oppositions qui cravachent pour se faire entendre… jusqu’aux dernières législatives, la donne était simple au Palais Bourbon. Mais, en absence de majorité absolue, les enjeux et les stratégies des principales forces politiques du pays ont radicalement changé.
Un pas de deux entre Macronie et LR
Habituée à légiférer sans compter sur l’avis des oppositions, la Macronie doit apprendre à calculer. Avec 172 députés, seulement 30 % de l’Assemblée, Renaissance (ex-LaREM) a d’abord besoin de maintenir sa coalition présidentielle, dont font partie le Modem (48) et Horizons (30). Et surtout de s’étendre pour faire adopter des textes.
Sans surprise, c’est sur sa droite qu’elle va chercher des voix. Avec 62 députés « Les Républicains », en plus des 250 macronistes, le compte est bon. Sur le premier texte d’ampleur de cette législature, le « paquet pouvoir d’achat », Renaissance et LR se sont ainsi livrés à un pas de deux permettant au premier d’assurer l’adoption du texte et au second de gagner en influence. « Notre patte a désormais son empreinte dans les projets de loi, se réjouit l’élu LR Patrick Hetzel, qui clame cependant l’indépendance de son groupe. Nous sommes en position de peser, quitte même à conditionner nos votes à la prise en compte de nos amendements. » Un ultimatum auquel le groupe LR a renoncé, samedi, en acceptant, sur le carburant, la remise à la pompe de 30 centimes (au lieu de 18), plutôt que leur proposition jadis « non négociable » de blocage des prix à 1,5 euro le litre.
En outre, LR a fait passer la hausse du plafond de défiscalisation des heures supplémentaires ou encore la possibilité de monétiser les RTT. Des « compromis » qui ne paraissent pas éloignés du logiciel macroniste mais ont pu agacer, surtout chez Horizons qui estime être moins concerté que LR. La Macronie a besoin de nouveaux alliés, tout en préservant les anciens.
La Nupes tient tête à la majorité
La gauche s’impose comme la principale force d’opposition à la politique du président. Sur le fond, les élus communistes, insoumis, écologistes et socialistes multiplient les amendements aux textes du gouvernement et se distinguent très nettement des positions ultralibérales des droites et du RN. « C’est le retour à l’Assemblée du clivage gauche-droite », relève Stéphane Peu (PCF), pour qui le rassemblement des gauches favorise la résurgence de cet affrontement. « On recherche une expression commune, tout en respectant les identités de chaque groupe », développe l’élu communiste. Avec la complexité, dans une Assemblée sans majorité absolue, de s’opposer aux textes du gouvernement tout en se montrant constructifs, quand ses adversaires fustigent une « attitude de blocage ». Sur le pouvoir d’achat, 126 députés de gauche ont voté contre, 21 se sont abstenus, mais surtout, la Nupes a su faire vivre des majorités pour obtenir des mesures favorables aux intérêts des plus modestes. Comme l’adoption de la déconjugalisation de l’AAH ou l’adoption d’un amendement d’André Chassaigne (PCF) revalorisant les pensions des élus locaux. Autre enjeu pour la Nupes : éviter les pièges tendus par les droites, qui caricaturent les insoumis en professionnels de l’agitation. Clémence Guetté (FI) s’en défend et estime au contraire redonner ses lettres de noblesse au débat parlementaire : « Nous agissons pour que puissent y être débattus, amendés, enrichis ou bloqués les textes de loi, comme dans tout régime démocratique. »
Le RN joue la normalisation
L’irruption de 89 députés d’extrême droite – son groupe le plus important de l’histoire républicaine française – a sonné comme un coup de tonnerre au soir du 19 juin. Depuis, la consigne et la stratégie du RN se résument en deux mots : « respectabilité » et « normalisation ». Avec l’idée d’asseoir un peu plus l’image d’un parti prêt à gouverner. « Il faut que vous soyez irréprochables », a demandé le député de l’Oise Philippe Ballard, ex-journaliste de LCI, qui encadre les néodéputés inexpérimentés avec quelques autres élus ayant une expérience des médias, notamment le porte-parole du parti, Laurent Jacobelli. Une nouvelle étape de normalisation facilitée par la bienveillance de la Macronie, qui a voté pour élire deux vice-présidents RN de l’Assemblée nationale, et participe à sa légitimation. Le RN, qui se place officiellement dans une « opposition ferme mais constructive », montre en réalité de nombreuses accointances avec la majorité, notamment en matière économique : refus d’augmenter le Smic et de bloquer les prix, maintien de la flat tax à 30 % sur les revenus du capital, suppression de la redevance au nom du pouvoir d’achat. Une volonté de se poser en « parti de gouvernement » qui résiste mal à celle de contrôle de Marine Le Pen, qui a un œil sur les recrutements de collaborateurs et relit tous les discours. Mais cette stratégie se heurte souvent à la réalité : dès la séance inaugurale, le doyen José Gonzalez s’est livré à un discours célébrant l’Algérie française. Il ne suffit pas de mettre une cravate pour être respectable.
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Un colosse allemand aux pieds de plus en plus d’argile
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Quand les députés reprennent la main
ActuDémocratie Chambre d’enregistrement de la Macronie pendant cinq ans, le Palais Bourbon est redevenu le cœur de la vie politique et institutionnelle française. Chaque séance apporte son lot de surprises.
Aurélien SoucheyreL’Assemblée nationale s’est électrisée. Un mois après l’ouverture des travaux, elle a déjà connu plus de rebondissements que lors des cinq années précédentes. Le gouvernement, désormais, peut être battu sur chaque article de loi, faute de majorité absolue. La moindre absence se paie cash dans l’Hémicycle, et les députés semblent avoir repris pouvoir et liberté à la faveur de ce nouveau rapport de forces. « La chambre d’enregistrement aux ordres de Macron, c’est terminé. La page des députés godillots, Playmobil, intestins silencieux de la bouche élyséenne, est tournée, et je crois que l’Assemblée tout entière en sortira gagnante », apprécie André Chassaigne, chef de file des députés PCF. « Lors du dernier mandat, le sort des amendements était connu systématiquement à l’avance. Désormais, rien n’est joué, et la bascule peut se faire à tout moment. Il y a beaucoup plus d’enjeux à siéger. Lundi soir, il y avait 300 personnes dans l’Hémicycle. C’est quelque chose que l’on ne voyait jamais avant », mesure Ugo Bernalicis (FI).
Fin d’une majorité pléthorique et robotisée
Il faut se rappeler à quoi ressemblait une séance il y a peu. Les oppositions pouvaient bien faire assaut d’idées formidables et de discours mémorables, à la fin, si le gouvernement lançait « avis défavorable », l’amendement était repoussé grâce à une majorité pléthorique et robotisée. Ordonnance pour que l’exécutif réforme le Code du travail à la place des parlementaires ? Pas de problème. Fin de la commission d’enquête sur l’affaire Benalla ? Bien sûr, messires. Mise en place d’un état d’urgence sanitaire où l’Élysée décide de tout et l’Assemblée de rien face au Covid ? Avec plaisir ! Mais voilà, dès le premier texte de loi de la nouvelle mandature, la Macronie a été battue. Celui-ci concernait justement la lutte contre la pandémie. L’article 2, sur l’instauration d’un passe sanitaire aux frontières, a été d’emblée rejeté par l’Assemblée. Impensable il y a quelques mois. « Ce n’était pas très agréable, et c’est préfigurateur de ce qui peut nous arriver à tout moment, dès lors que les oppositions convergent. Il y a une tension dans l’Hémicycle que je n’avais jamais connue.», mesure Thomas Mesnier, porte-parole du groupe Horizons.
On est sûrs d’une seule chose, c’est qu’on n’est sûrs de rien »
Thomas Mesnier, porte-parole du groupe Horizons.
Le gouvernement a d’ailleurs été battu plusieurs fois lors de l’examen des textes sur le pouvoir d’achat. Sur le plafond de la hausse des loyers en zones rurales ? L’amendement du centriste Charles de Courson est voté, et le gouvernement battu. Sur l’extension de la résiliation électronique à tous les contrats ? L’amendement de Sophia Chikirou (FI) est voté, et le gouvernement battu. Sur le prix minimum de vente de l’électricité nucléaire d’EDF à des fournisseurs alternatifs ? L’amendement de Thibault Bazin (LR) est voté, et le gouvernement battu. Un long bras de fer, qui a failli virer au psychodrame, s’est de plus noué sur les compensations versées aux collectivités locales, en lien avec les hausses du RSA et du point d’indice des fonctionnaires. Le rapporteur général du budget, Jean-René Cazeneuve, a frôlé la crise de nerfs. Un accord a finalement été trouvé devant le front commun de toutes les oppositions, favorables à ce que l’État compense mieux cette dépense faite en son nom par les départements. Toutes les oppositions… et les députés Horizons, qui ont eux aussi voté contre l’avis du gouvernement, quand bien même ils sont membres de la majorité. Un comportement autrefois inenvisageable.
Pouvoir d’achat : Renaissance et LR se prennent la mainLes élus reprennent des libertés
« Horizons fait pleinement partie de la majorité et a vocation à améliorer les textes en y prenant toute sa part. Mais il est impératif de nous associer, dans la transparence, quand il y a un deal avec les députés LR », démarre Thomas Mesnier, avant d’évoquer un autre aspect du vote des élus Horizons. « Le groupe est composé de nombreux députés qui, il y a quelques semaines, étaient encore des élus locaux. Des maires, des conseillers départementaux qui étaient tous favorables à une meilleure prise en charge du RSA par l’État et à un meilleur soutien financier aux collectivités. Et subitement, il faudrait que ces élus changent d’avis ? Cela n’aurait pas été compris de leurs électeurs », insiste-t-il. Est-ce à dire que l’équilibre des forces fait que les députés de la majorité eux aussi reprennent des libertés ? « Je ne m’attendais pas à ce que certains se singularisent et se désolidarisent de l’exécutif aussi vite », indique l’élu LR Philippe Gosselin, qui souligne que « les députés qui ont le moins de liberté, avec la Ve République, sont souvent ceux de la majorité ». « Avant, ils étaient noyés dans un groupe soumis. Ils savaient d’avance que les textes allaient passer. Désormais, il suffit que quelques-uns rompent les rangs pour renverser la table. Cela leur donne beaucoup plus de poids face au gouvernement. Reste à savoir à quel point ils vont s’en servir », expose Ugo Bernalicis.
Certains ont déjà commencé à s’entraîner, tel Sacha Houlié, président Renaissance de la commission des Lois, qui s’est abstenu lors du vote sur la taxe sur les superprofits, laquelle n’est pas passée à quelques voix près. « Plusieurs élus réalisent qu’il y a une véritable surveillance citoyenne et une pression populaire, que leur mandat n’est pas hors-sol et qu’ils ont des comptes à rendre. Beaucoup de députés LaREM qui votaient le petit doigt sur la couture du pantalon ont été battus aux législatives. Certains se disent enfin qu’un député peut avoir sa libre expression et qu’il n’y a pas de vote impératif », analyse André Chassaigne.
On touche aujourd’hui au fonctionnement que l’Assemblée devrait avoir à la base. Disons que cela casse de mauvaises habitudes. »
Thomas Mesnier, porte parole du groupe Horizons
Un rythme de plus en plus intenable
Comment cela se traduira-t-il concrètement ? Pour l’instant, un pas de deux s’est installé entre Renaissance et LR, qui a obtenu des gestes sur le prix des carburants, le plafond des heures supplémentaires et le rachat des RTT en échange de son vote. « La situation nous impose de bien mieux mener les travaux en amont. De ne plus examiner les textes dans l’urgence et l’invective. De mieux travailler entre majorité et opposition », invite Erwan Balanant, député Modem. « Ce n’est pas encore la IIIe ou la IVe République, loin de là, mais il y a davantage d’espace pour coconstruire avec la majorité. Tout comme il y en a pour des convergences de votes entre les oppositions au gré des amendements. Ce qui oblige la majorité à rester clouée au siège », constate Philippe Gosselin. « Je me suis vu, un soir, faire sept fois l’aller-retour entre les débats en commission et dans l’Hémicycle pour assurer les votes. Cela hache les débats et rend les deux exercices très instables. Éric Coquerel, président FI de la commission des Finances, autorise de plus l’examen d’amendements qui étaient autrefois rejetés d’office. Cela devient compliqué », s’inquiète Thomas Mesnier. Sans oublier que les députés doivent aussi passer du temps en circonscription. « On siège nuit et jour depuis trois semaines. Mais on reste des êtres humains et il va falloir retrouver un rythme parlementaire normal. Pour cela, l’exécutif doit cesser de croire qu’un texte s’examine en quatre jours grâce au vote automatique de ses troupes. Il faut moins de textes et plus de temps », propose Ugo Bernalicis.
« Il faudrait un ordre du jour mieux partagé entre gouvernement et Parlement. Ce serait une main tendue intéressante », invite Christine Pirès-Beaune. La députée PS est persuadée que le mandat qui démarre « sera bien plus intéressant que le précédent ». « Sur les sujets qu’ils connaissent par cœur, des députés vont pouvoir se distinguer et faire avancer les choses », espère-t-elle. C’était autrefois un travail opiniâtre et semé d’embûches. Il a fallu plus de cinq ans à André Chassaigne pour obtenir la revalorisation des retraites agricoles. Et un temps similaire, doublé d’une déconvenue électorale, pour que la Macronie accepte enfin la déconjugalisation de l’allocation adulte handicapé, réclamée par tous. « Nous l’avons proposé à six reprises, et à six reprises la Macronie a dit non », se souvient Christine Pirès-Beaune. Que se passera-t-il désormais lors des niches parlementaires où les oppositions ont la main sur les textes examinés ? « Ça va être un joyeux bordel », craint déjà Erwan Balanant. « Les oppositions y jouent de malice et parfois de démagogie. Il y a un vrai risque de voir déboucher des majorités de circonstance », ajoute Thomas Mesnier. « Nous proposerons des textes pour améliorer concrètement la vie des Français », répond André Chassaigne, décidé à conquérir tout ce qui peut l’être dans cette nouvelle Assemblée.
L’Hémicycle, théâtre des divisions sur le pouvoir d’achatAssemblée nationaleparlementdémocratie Valeurs Actuelles
Alain Schmitt, l’honneur bafoué d’un judoka
Le Figaro
Face à la rumeur, les derniers secrets de l'affaire Jubillar
AFFAIRE JUBILLAR, L'ENQUÊTE (5/5) - L'absence de corps nourrit les bavardages et les soupçons autour du mari de Delphine Jubillar. Cagnac-les-Mines vit désormais dans l’ombre de la disparue du Tarn.
«N'oublie pas que j'ai commis le crime parfait» : Cédric Jubillar, l'arrogance coupable
AFFAIRE JUBILLAR, L'ENQUÊTE (4/5) - Delphine Jubillar est introuvable et tout semble désigner son mari comme suspect numéro un. Celui qui se présente comme «l'homme le plus connu du Tarn» multiplie les déclarations troubles.
Mensonges, violences et adultère : la face cachée du couple Jubillar
AFFAIRE JUBILLAR, L'ENQUÊTE (3/5) - L'insouciance des débuts a laissé place à un quotidien morose. Delphine et Cédric sont pris au piège d’un huis clos familial rongé par le ressentiment et l’amertume.
L'élève modèle et le petit délinquant : l'enfance tourmentée des époux Jubillar
AFFAIRE JUBILLAR, L'ENQUÊTE (2/5) - Le couple Jubillar est rattrapé par les démons de l’enfance. Placements en foyer, père alcoolique, maladie : chacun tente de panser ses blessures.
Cédric et Delphine Jubillar, aux origines d'une idylle maudite
AFFAIRE JUBILLAR, L'ENQUÊTE (1/5) - Delphine Jubillar disparaît en décembre 2020. Sept ans plus tôt, des rêves plein la tête, elle se mariait avec Cédric. Le couple projette de construire un pavillon à Cagnac-les-Mines, bientôt au cœur d’un mystérieux fait-divers.
L'Humanité
Privés de redevance, les médias publics en danger
ActuLes députés de la majorité, de LR et du RN ont voté samedi pour la suppression de la contribution à l’audiovisuel public. Une taxe « à réformer », reconnaît la gauche, mais qui garantit l’indépendance et une certaine stabilité financière, contrairement au projet macroniste.
Florent LE DUC’est la démocratie qu’on met en péril. Dans les mois à venir, l’audiovisuel public ne devrait plus être financé via la redevance, qui lui garantit son indépendance. Au détour d’un texte très dense sur le pouvoir d’achat et en quelques heures d’examen seulement, les députés ont voté, samedi, en première lecture, pour la suppression de la contribution à l’audiovisuel public (CAP). Ce au cœur de l’été, par moins d’un tiers de la représentation nationale : 157 voix pour, 57 contre. Dès octobre, les Français possédant une télévision n’auront plus à s’acquitter des 138 euros annuels de la redevance, qui finance France Télévisions, Radio France, RFI, France 24, l’INA et Arte, mais aussi, à travers ces groupes, la création culturelle et artistique. « C’est une mesure de pouvoir d’achat pour 23 millions de Français », a avancé la ministre de la Culture, Rima Abdul-Malak.
La majorité présidentielle, soutenue par LR et le RN, qui souhaitait la privatisation de France TV et Radio France – « une grande démocratie comme la nôtre n’a plus besoin d’un service public », selon l’élue d’extrême droite Caroline Parmentier –, a ainsi nié l’intérêt de cet impôt en place depuis 1933. « C’est une taxe affectée et sanctuarisée qui assure l’indépendance économique et politique du service public de l’audiovisuel en termes d’information et de diversité culturelle », explique le syndicat SNJ-CGT. Vent debout contre cette décision, les députés de gauche ont exigé « de reporter le débat à la fin de l’année pour pouvoir y travailler ensemble », comme l’a demandé Éric Coquerel, président FI de la commission des Finances, dénonçant « l’improvisation » de la Macronie. Par ailleurs, reconnaissant le besoin de réformer la redevance, la Nupes a mis sur la table des propositions pour que l’audiovisuel public reste financé par des recettes pérennes et indépendantes (lire ci-contre).
Audiovisuel public. La gauche défend l’idée d’une « contribution universelle »Car si le texte du gouvernement est définitivement adopté dans les prochaines semaines, le financement de ce service public sera assuré jusqu’en 2025 par « une fraction de la TVA » votée par le Parlement sur proposition du gouvernement. Ses recettes ne proviendront donc plus d’un financement spécifique, fléché, mais seront soumises aux aléas politiques et économiques.
Ce texte n’apporte aucune garantie sur l’indépendance du service public audiovisuel »Société des journalistes de France Télévisions
Plusieurs présentateurs vedettes du syndicat (Élise Lucet, Samuel Étienne, Laurent Luyat…) avaient alerté sur les risques de cette suppression dans une vidéo diffusée le 28 juin, jour de grève. « Il n’y a pas d’indépendance sans recettes affectées et sans visibilité », a alerté le communiste Stéphane Peu, qui redoute que l’audiovisuel public soit ainsi placé « sous la tutelle de l’État, en donnant même à celui-ci la possibilité de l’éteindre peu à peu ».
C’est donc bien la question, démocratique, de l’indépendance de l’audiovisuel public qui était posée, samedi matin, dans l’hémicycle du Palais Bourbon. Les risques sont grands, alors que les chaînes d’intérêt général paraissent indispensables à l’heure de l’extrême concentration des médias, qui met sous cloche leur indépendance. Mais le gouvernement avance avec des œillères. Rima Abdul-Malak a ainsi prétendu que « ce n’est pas la redevance qui garantit l’indépendance mais l’Arcom ». Cette même Arcom (ex-CSA) qui veille, par exemple, au respect du pluralisme sur CNews.
Le Financement pourrait être baissé au bon vouloir des pouvoirs en place
Preuve de son impréparation, la majorité a tergiversé pendant les débats sur le mode de financement qui devrait remplacer la redevance. Ministre des Comptes publics, Gabriel Attal proposait d’abord une « dotation budgétaire de l’État » avant de reprendre à son compte un amendement visant à réserver une fraction des recettes de la TVA à ce financement. Celui-ci ne serait donc plus directement affecté et pourrait être baissé au bon vouloir des pouvoirs en place. Les parlementaires ne pourront même pas proposer d’augmenter les crédits, seul le gouvernement en aura l’initiative. Le budget de l’audiovisuel public ne deviendrait-il pas alors une variable d’ajustement pour les finances publiques ?
Une autre question est restée sans réponse : si 3,7 milliards d’euros (le budget annuel de l’audiovisuel public) sont ponctionnés dans les recettes de la TVA (soit 1,7 %), quelles dépenses seront supprimées pour compenser ? « Il faut nous dire où cet argent n’ira plus », a réclamé Éric Coquerel. « Les gens vont constater une baisse de 138 euros sur leur avis d’imposition au mois d’octobre, mais ils vont les payer autrement avec la diminution des services publics », avance le communiste Nicolas Sansu.
À moins que l’exécutif ne se repose, voire spécule, sur la hausse des prix, augmentant automatiquement la TVA . En 2022, l’inflation a ainsi rapporté 6,5 milliards de plus de recettes. « Cette manne supplémentaire est payée de manière totalement inégalitaire, a dénoncé l’écologiste Sophie Taillé-Polian, s’adressant à la majorité.
Du fait de l’inflation, la pression fiscale augmente davantage pour les plus modestes, et c’est bien sur cette situation que vous allez asseoir le financement de l’audiovisuel public. »
Sophie Taillé-Polian, députée écologiste de la 11e circonscription du Val-de-Marne
Alors que 4,6 millions de foyers sont exonérés de la redevance, l’exécutif choisit de se reporter sur une taxe injuste en croisant les doigts pour que les recettes à venir soient suffisantes.
Du moins jusqu’en 2025, puisque au-delà, c’est le flou. « Il faudra alors trouver une véritable cohérence entre le prélèvement et la mission financée », s’est contentée la rapporteure du texte, Céline Calvez (Renaissance). « Comment seront financés les médias publics ? Personne ne le sait », s’inquiète la Société des journalistes de Radio France. L’inquiétude plane donc toujours au-dessus des groupes du service public, privés de visibilité financière à long terme, de garantie de stabilité ou d’indépendance. Surtout de la part d’une Macronie qui a orchestré des baisses de crédits importantes – 190 millions d’euros depuis 2018 –, des plans sociaux à répétition ou encore la suppression de France Ô.
Rien, dans le texte du gouvernement, ne permet d’assurer aujourd’hui que l’audiovisuel public sera à l’abri de futurs arbitrages budgétaires et des changements de majorité. Les conditions seraient alors remplies pour appliquer la proposition du RN de privatiser cet outil indispensable à la démocratie.
L’audiovisuel public dans la ligne de mireredevanceaudiovisuel publicNupesAssemblée nationale Valeurs Actuelles
Eric Kaufmann, auteur de “La Révolution démographique” : “Pourquoi le ‘moment populiste’ est amené à resurgir”
Le Figaro
Nos dix restaurants coups de cœur pour l'été à Annecy
Avec ses 12 étoiles Michelin et sa constellation de chefs primés, Annecy brille dans l'univers de la gastronomie, de quoi inspirer les jeunes talents animés eux aussi par le goût d'illuminer les palais. Voici dix tables bistronomiques qui réveillent les papilles.
Curieux de nature et décontracté chic, l'Annécien aime autant grignoter un bout de saucisson et de fromage en pleine campagne que s'offrir une table d'exception en ville. À Annecy, entre lac et montagnes, la nature est omniprésente, tout comme la culture des produits locaux qui est ancestrale. Les chefs n'ont qu'à se servir pour y exprimer leur art, libres de proposer une cuisine incarnée, entre tradition et modernité. À leurs tables, des produits de saison et locaux qu'ils aiment twister à leur sauce, avec la même exigence qu'un restaurant gastronomique, sans pour autant saler la note. Ici, le bon goût est religion.
Les bistronomiques les pieds dans l'eau
LES CASSINES
Après la Guinguette des Cassines, le repaire des Annéciens épicuriens au soleil couchant, Julien Bonnaire et Patrice Franc ouvrent le restaurant du même nom, à la même adresse : 60 couverts au bord du lac et avec vue. Une carte postale : massif des Bauges, Tournette, Dents de Lanfon, et réserve naturelle de Roc du Chère en vue. Tout pour séduire les pupilles. Côté papilles ? Au piano, le jeune chef Pierre-Christophe Égaux amoureux des produits locaux (voire très locaux) avec lesquels il compose, tout en saveurs et couleurs : fromage de brebis de Menthon-Saint-Bernard, fleurs et herbes aromatiques d'Alex, légumes du Jardin à emporter (Doussard), caillon de la Maison Baud, fromage des caves Paccard (Manigod), glaces artisanales du col de Tamié. Autre madeleine du chef : les plats à partager. Poulet rôti, parmentier de bœuf et poisson entier aussi au menu des réjouissances de ce bistro les pieds dans l'eau.
Le prix : entrées 14-19 €, plats 25-35 €, plats à partager à partir de 20 € / personne. Menu : Entrée/ Plat / Dessert à 45 €. Ouvert midi et soir tous les jours de mai à octobre (sauf mardi).
L'adresse : Les Cassines, 228 rte du Ponton, 74290 Talloires-Montmin. Tél. : 04 80 97 28 04.
RESTAURANT DE L'ABBAYE
L'adresse consacrée pour un déjeuner inspiré. Lovée dans sa baie, l'Abbaye de Talloires offre son histoire millénaire et son romanesque : Napoléon III, Winston Churchill et Paul Cézanne y ont posé leurs valises. Ici le midi en été, il est de bon goût de déguster les légumes du potager hérité des moines, les poissons de Florent Capretti (l'un des deux pêcheurs du lac), un gravlax de truites, des crozets au Beaufort. Une cuisine fine préparée sous vos yeux par le chef Frédéric Chaudel (passé au Crillon et au café Fauchon). Il faut goûter au délice local, le cheesecake à la myrtille parfumé aux herbes aromatiques du jardin de l'Abbaye ; à déguster sous les tilleuls et les platanes centenaires. Cerise sur le gâteau : la sieste digestive dans les transats du jardin, face au lac.
Le prix : entrée-plat ou plat-dessert 53 €, entrée-plat-dessert 59 € (avec fromage 69 €), ouvert du 1er juin au 30 septembre le midi.
L'adresse : Restaurant de l'Abbaye, chemin des moines, 74290 Talloires. Tél. : 04 50 60 77 33.
Le néo-bistro à tester illico
BLOOMER
À peine ouvert, déjà complet. Le ton est donné d'entrée : « Boire, manger, boire ». Ce nouveau restaurant bistronomique d'Annecy a de sérieux atouts séduction : sa culture de la gastronomie autour des produits locaux, son esprit bistrot de la carte à la déco, son caractère joyeux et franc du collier, et son emplacement rue Sommeiller : quelle meilleure adresse ? La promesse ? « Ici les saveurs vont droit au but ». En cuisine, Cédric Vidal propose deux cartes. Le midi, la star c'est le burger de cochon confit aux épices et grenailles rôties. Le soir, le bistro passe en mode tapas à partager, toujours couleur locale : truite Gyoza, tome des bauges ketchup d'aubépines, ail des ours et burrata, ou asperges arrosées de Hollandaise au foin. Cela pétille et les papilles frétillent aussi avec le vin choisi avec soin et les cocktails imaginés par le bartender londonien Marcis Dzelzaini. Une expérience !
Le prix : entrées à partir de 8 €, plats à partir de 15 €. Ouvert du mardi au samedi en continu pour la partie bar et en deux services midi et soir pour la cuisine.
L'adresse : Bloomer, 14 rue sommeiller, 74000 Annecy. Tél. : 04 57 41 41 89.
Trois bistros de duos dans la vieille ville
BRASSERIE BRUNET
LE bistronomique historique d'Annecy ! Une valeur sûre, beau mariage de l'excellence et de la convivialité, dans la veine de Laurent Petit, l'étoilé (Le Clos des Sens) et avec le talent de Nicolas Guignard, l'éclairé. On vient à La Brasserie Brunet pour les iconiques pâtés en croûte maison et œufs mayo. Autre plaisir divin : « les champignons en chaud-froid, bouillon très goûteux », avec les champignons de La Motte-Servolex et de la Ferme Lombricole de Savoie, dont les chefs locaux raffolent. Le Féra et les 4 poissons de lacs nagent en bouillabaisse. Les amateurs de viandes sont aussi servis avec des pièces à partager comme la tête de cochon caramélisée. L'ambiance feutrée, tout de bois foncé va de pair avec les textures veloutées des purées, sauces et coulis du chef. Côté cave, 90 vins choisis par Pauline Lemettre ; et la sommelière réserve d'autres nectars en coulisses. Vivement recommandé : réserver le salon dans la cave.
Les prix : menu « à faire » 25 €, menu brasserie 38 €, entrée + plat ou plat + dessert à 32€.
L'adresse : Brasserie Brunet, 10 rue de la Poste, 74000 Annecy. Tél. : 04 50 51 22 10.
RACINES
Une pépite que l'on se recommande « de bouche-à-oreille ». Alors allons à la source. Racines : une table plébiscitée par les Annéciens, idéalement située en bordure du Thiou, ambiance Venise. Signe du succès, le lieu s’est agrandi ce printemps. Bonheur absolu de John et Eva, amoureux à la ville et complices dans leur restaurant né il y a 3 ans. Un couple, une envie : faire goûter leur cuisine du marché, de saison, fraîche et créative, et partager leur esprit « slow et good food », avec une petite carte (et douce côté budget) qui nous réveille et nous emmène vers l'essentiel en 3 entrées, 2 plats, 3 desserts au choix. Et pourquoi pas tenter le haddock que John aime assaisonner, à sa sauce ?
Le prix: menu entrée/plat/dessert à 35 €, menu dégustation : entrée, poisson, viande, fromage ou dessert 45 € (soir et week-end), formules entrée - plat 30 € ou plat, dessert 29 €, le midi en semaine.
L'adresse : Racines, place des Cordeliers, 8 passage des Bains, 74000 Annecy. Tél. : 04 50 09 12 43.
COZNA
Au 22 faubourg Sainte-Claire, Cozna ne désemplit pas ; et ce depuis son ouverture en 2018. En cuisine, un duo d'amoureux inspiré par les grands chefs avec qui ils ont mûri (Yannick Alléno, Fédéric Robert, Yoann Conte). À la carte : les classiques d'une brasserie bistro (œufs, tartare, filet de bœuf..) avec un grand supplément d'âme en cadeau. L'œuf parfait se marie à la verveine, le rouget voit encore plus rouge avec une sauce chorizo, le yuzu et la sauce coquillage s'incrustent dans l'assiette du maigre, quand le mignon de cochon est arrosé à l'estragon. Une cuisine mijotée au rythme des saisons avec passion par Léo Deleuze-Lombard et Sandra Guergadic. Un conseil : goûter à toutes les saveurs de cette petite grande maison.
Le prix : menu découverte 32 €, menu dégustation à 52 €, à la carte à partir de 12 € (entrée) et 34 € (plat).
L'adresse : Cozna, 22 Faubourg Sainte-Claire, 74000 Annecy, Tél. : 04 50 65 00 25.
Les « bistros » des gastros
LE CORTIL
« Les pieds dans la salade », comme dirait Laurent Petit. L'été seulement, le chef triplement étoilé partage sa philosophie culinaire au Cortil, le jardin de table gastronomique Le Clos des Sens. « Chôd-temps au cortil » : un instant privilège et une exclusivité. Seulement sept tables de 2 à 6 convives sont dressées au cœur de ce cortil bien nommé (jardin en patois savoyard) ; un potager aux 160 essences de légumes et de fruits dont on partage les récoltes accompagnées des produits locaux voisins, cuisinés aux feux de bois par Alban Chateloup et servis dans des poteries traditionnelles. Le propos culinaire, soigné, est plus simple qu'au Clos. Dans ce jardin dégusté, à la nuit tombée, champignons, lomo de brochet, mortadelle de poissons, féra, truite, écrevisses grillées, diots lacustres s'offrent une place sous les étoiles. Éphémère et bucolique.
Le prix : plats à partager de 16 à 44 €.
L'adresse : Le Cortil, 13 rue Jean Mermoz, 74940 Annecy-le-Vieux. Tél. : 04 50 23 07 90.
Le 1903
Mars 2022 : Jean Sulpice ouvre Le 1903, un restaurant aux allures de jardin d’hiver chic, décoré avec goût de matières vivantes et naturelles (bois, chaux et faïence). C'est beau et cela séduit les esthètes. Et dans l'assiette ? Le chef étoilé propose une cuisine de cœur, ouverte sur le patrimoine des terroirs qu'il aime partager avec simplicité, et l'exigence qu'on lui connaît. Une carte empreinte à l'histoire de l'Auberge du Père Bise : gratin de queues d'écrevisses (pêchées dans le lac), pigeon en croute, pomme meringuée, notamment. Les gourmets sont aux premières loges à cette table un brin plus que bistronomique, et qui offre en cadeau une vue remarquable sur la jolie baie de Talloires grâce à sa verrerie, une œuvre d'art.
Le prix : menu 2 plats 58 €, 3 plats à 69 €, 4 plats à 76 €.
L'adresse : Le 1903, 303, route du Port, 74290 Talloires-Montmin. Tél. : 04 50 60 48 02.
Le bistronomique chic en campagne
L'AUBERGE SUR-LES-BOIS
Envolée culinaire dans l'antre du réputé chef Daniel Baratier, qui, après Paris et les Caraïbes, a choisi de s'installer en lac et montagne, à Annecy-le-Vieux, au lieu-dit dont le restaurant porte le nom. La déco sobre, élégante et intimiste invite à se laisser guider dans une parenthèse feutrée et généreuse à souhait. Et pour le palais ? En coulisses, le chef prépare de belles pièces de bœuf, veau, agneau, du pigeonneau et des poissons, qu'il accompagne à sa sauce, parfois exotique. Les producteurs sont à l'honneur à la carte : mini-légumes d'Eric Roy, champignons de Rudy, carré d'agneau M'Rouza et asperges de Sylvain E ; quand la pomme de pomme de terre nouvelle Celtiane vient tout droit du cœur de « Ceux qui Sement-Annecy ». Il convient d'être (faim) prêt pour savourer. Une adresse discrète mais pas secrète ; résolument le semi-gastro des connaisseurs.
Le prix : menu en 5 plats 82 €, carte à partir de 17 € (entrées et 27 € (plats). Fermé dimanche, lundi, mercredi soir.
L'adresse : L'Auberge sur-les-bois, 79 route de Thônes, 74940 Annecy-Le-Vieux. Tél. : 04 50 64 00 08.
Au déjeuner : mettre les voiles
BISTRO CHIC BY LA VOILE
Si le soir La Voile est résolument gastronomique, le midi place désormais au «Bistro Chic by La Voile ». Une carte simple, esprit bistro, et raffinée comme un gastronomique, faisant la part belle aux produits locaux et de saison. À la carte : salade de féra fumée, truite en gravlax, pâté en croûte de volaille et écrevisses, tartare de bœuf Angus au couteau, tarte moelleuse à la figue & noisette du Piémont, servis dans l'ambiance feutrée de l'Impérial Place, l'historique hôtel d'Annecy qui trône face aux « bleus du lac ». Côté vins, il est de coutume de faire confiance à Isabelle, la chef sommelière maison (finaliste du meilleur sommelier de France en 2018). La terrasse de La Voile est prisée en été, tant elle offre à la vue un concentré d'Annecy : le lac, les jardins et les montagnes, chic et nature.
Le prix : entrées à partir de 18 €, plat à partir de 34 €.
L'adresse : La Voile, allée de l'Impérial, 74000 Annecy. Tél. : 04 50 09 30 00.
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Deux jours à Dijon, nouvelle capitale française de la gastronomie
CITY GUIDE – Avec l'ouverture de sa très attendue Cité internationale de la gastronomie, la discrète capitale de la Bourgogne-Franche-Comté s'affirme comme la destination œno-gastro-touristique française du moment. On y file pour un week-end au menu bien rempli.
Les dix plus beaux lacs à voir en Suisse
Du lac Léman au lac de Constance, la Suisse compte un peu plus de 1500 étendues d'eau, de toutes tailles. Nous en avons sélectionné dix pour leur décor et leur ambiance.
Notre sélection des plus belles plages des îles Canaries
Pas besoin de se rendre aux Maldives ou à Bora-Bora pour trouver des plages de rêve. À 4 heures de vol de France, les Canaries offrent des trésors de sable noir ou doré.
Valeurs Actuelles
Disney ou le wokisme à la portée des enfants
Fin mai, une étude publiée par la prestigieuse revue scientifique The Lancet dénonçait les ravages de l’Hydroxychloroquine. Elle est aujourd’hui remise en question… et ridiculise tout à la fois Olivier Véran et l’OMS.
L'Europe sort peu à peu du confinement. Peut-elle se le permettre ? Les scientifiques du monde entier s'opposent sur la question mais certains alertent sur un un hiver qui pourrait être calamiteux.
Et si l'empire du Milieu avait précipité le monde dans le chaos ? Mensonges, propagande et pressions : retour sur les trois semaines qui auraient pu tout changer.
En dissimulant pendant des semaines la réalité de l'épidémie, Pékin a une forte responsabilité dans la propagation mondiale du Covid-19, dont il veut s'exonérer. Place à la propagande virale d'une Chine victorieuse et solidaire qui se rêve maître du monde “d'après”.
Mensonge sur le commencement de la pandémie en 2019 et gros « bobard » sur le nombre de décès. Retour sur la propagande de Pékin qui s’est propagée en même temps que le coronavirus, avec la complaisance de l’OMS. En dissimulant pendant plusieurs semaines la réalité, la Chine a une forte responsabilité dans la dramatique crise sanitaire mondiale.
Alors qu’après la mise en place de mesures draconiennes pour la contenir, l’épidémie de coronavirus affichait depuis peu un net recul en Asie, la Chine, Singapour, Hong Kong et la Corée du Sud semblent confrontées à une remontée en force de l’infection, désormais propagée par des malades de retour d’Europe et des Etats-Unis.
Laura Spinney, romancière et journaliste scientifique, auteur en 2018 de “La grande tueuse”, un ouvrage de référence sur la pandémie de grippe “espagnole” de 1918, nous livre son éclairage sur le coronavirus et ses recommandations pour y faire face. Entretien.
Depuis le mois de décembre dernier, l’angoisse monte autour d’une épidémie qui semble ne pas vouloir s’éteindre et, pire, gagne du terrain à travers la planète. Petit tour d’horizon des questions qui font peur.
L'Humanité
L’apartheid israélien dénoncé à l’Assemblée
ActuParlement Un texte soutenu par le groupe PCF et des élus insoumis, socialistes et écologistes vise à obtenir de la France la dénonciation du régime de ségrégation dont est victime le peuple palestinien.
Pierre BarbanceyPlusieurs députés de gauche, à l’initiative des communistes, font de la question palestinienne une priorité. L’élu PCF Jean-Paul Lecoq, par ailleurs vice-président de la commission des Affaires étrangères, a déposé, mi-juillet, une proposition de résolution « condamnant l’institutionnalisation par Israël d’un régime d’apartheid à l’encontre du peuple palestinien » et invitant la France à « reconnaître la Palestine comme un État souverain et autonome », comme l’ont déjà fait 139 pays. Ce texte a été cosigné par 38 députés issus des quatre groupes de gauche. En décembre 2014, déjà, les représentants de la nation avaient majoritairement invité, sans succès, le « gouvernement français à reconnaître l’État de Palestine en vue d’obtenir un règlement définitif du conflit ».
Citant la fameuse phrase de Nelson Mandela, prononcée en 1997 – « Notre liberté est incomplète sans celle des Palestiniens » –, les signataires rappellent que « tous les critères pour qualifier le régime d’apartheid mis en place par l’État d’Israël sont réunis », dont l’organisation d’un « régime institutionnalisé d’oppression et de domination systématique par un seul groupe racial ». Le texte ajoute qu’Israël « exprime une intention claire de maintenir le régime d’apartheid » et « a perpétré plusieurs actes inhumains énumérés par la Convention sur le crime d’apartheid à l’encontre du peuple palestinien ».
Des voix s’élèvent aussi à l’ONU
Le texte s’appuie pour cela sur les récentes analyses d’organisations des droits humains, internationales comme Human Rights Watch et Amnesty International, ou israélienne, à l’instar de B’Tselem, qui, toutes, dénoncent l’apartheid mis en place par Israël. Il cite également le rapporteur spécial des Nations unies sur la situation des droits de l’homme dans les territoires palestiniens occupés. Le 25 mars, le Conseil des droits de l’homme de l’ONU, par la voix de son rapporteur spécial, Michael Lynk, a reproché à la communauté internationale d’avoir permis à Israël d’avoir « instauré pendant des décennies d’occupation un système politique » qu’il a qualifié d’ «apartheid ».
Les signataires demandent également la « reconnaissance de l’État de Palestine » par la France. Dans ce sens, celle-ci pourrait être « à l’initiative au sein de l’Union européenne ». Ils insistent aussi sur la « reconnaissance de la légalité de l’appel au boycott des produits israéliens », la France ayant été condamnée par la Cour européenne des droits de l’homme pour avoir criminalisé ce qui est un acte citoyen et de liberté d’expression, Israël étant un État. Enfin, ces députés invitent le gouvernement à appeler à l’ONU à un embargo sur les fournitures d’armes à Israël et à imposer des « sanctions ciblées » aux responsables israéliens « les plus impliqués dans le crime d’apartheid ».
Pour Jérôme Guedj, député PS de l’Essonne, « ces 24 pages transpirent la détestation d’Israël », comme il l’a dénoncé sur Twitter. « Il ne s’agit évidemment pas d’une initiative de la Nupes, jamais évoquée ni a fortiori décidée dans notre intergroupe (sic). Des députés PC, FI, EELV et PS l’ont signé individuellement », assure- t-il, ajoutant que le PS ne suit « pas du tout ces positions ».
les Attaques du crif et de la licra
Sans surprise et comme à chaque fois que la moindre critique s’exprime à l’encontre d’Israël, le Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France) y voit « le reflet d’un antisémitisme, qui s’affuble du masque de l’antisionisme », qui contribuerait à « attiser la haine » en France « au mépris de la sécurité des Français juifs ». « Nous ne laisserons pas s’exprimer cet antisémitisme obsessionnel d’une certaine “gauche” qui déshonore la République et cherche à enflammer l’opinion », a aussi tweeté la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra). Israël serait ainsi un État au-dessus des lois internationales. Le texte, pourtant, soutient une solution fondée sur « la coexistence de deux États, sur la base des frontières de 1967 ». Comme l’a rappelé, vendredi, à Paris, le président palestinien Mahmoud Abbas, alors qu’il était reçu par Emmanuel Macron, aucune des centaines de résolutions des Nations unies concernant Israël n’a jamais été appliquée !
Pour être débattu dans l’Hémicycle, il faudrait que ce projet de résolution soit inscrit à l’ordre du jour par le groupe communiste à l’occasion d’une journée réservée à ses textes. Présenté en séance, il devrait permettre d’avoir un échange sur la situation au Proche-Orient et de sortir des vagues déclarations sur la solution à deux États ou sur les condamnations d’une colonisation et d’une occupation israéliennes qui se poursuivent.
Israël-PalestineapartheidAssemblée nationalejean-paul lecoq L'Humanité
Pouvoir d’achat : Renaissance et LR se prennent la main
DécryptageASSEMBLÉE NATIONALE. Les députés ont poursuivi ce week-end l’examen de mesures destinées au pouvoir d’achat. Les débats ont été marqués par de nombreuses ententes entre la Macronie et la droite.
Aurélien SoucheyreFlorent LE DUUne surprise peut en chasser une autre au Parlement. Tard dans la nuit de samedi, les députés ont voté pour que l’État compense à l’euro près la hausse du RSA, versé par les départements. Le gouvernement s’était prononcé contre, mais les députés Horizons, pourtant membres de la majorité, ont fait basculer le vote. Une part d’indécision surplombait ainsi chaque scrutin, durant l’examen du budget rectificatif. Mais les élus LR ont la plupart du temps fait front avec l’exécutif.
Impôts. La taxe sur les profiteurs de crise écartée avec l’aide de la droite
Dix-huit petites voix. C’est ce qui a manqué dans la nuit de samedi à dimanche pour voter la taxe de 25 % sur les « superprofits ». « Cette contribution exceptionnelle demandée aux grandes entreprises qui ont profité de la crise ne serait que justice », a invité Nicolas Sansu (PCF). « La vraie justice, ce n’est pas d’aller taxer Total. La vraie justice, c’est de faire un taux minimal à l’impôt sur les sociétés pour les grandes multinationales, pour éviter l’évasion fiscale », a répondu Bruno Le Maire. Nous ne rêvons pas : appelé à augmenter l’impôt sur les secteurs qui profitent du Covid et de la guerre en Ukraine alors que les Français se serrent la ceinture, le ministre de l’Économie a carrément défendu une baisse des impôts ! « Nous ne demandons pas d’augmenter l’impôt sur toutes les entreprises, mais sur celles qui ont profité de la crise. Le container de fret maritime est passé de 2 000 euros à 18 000 euros ! » s’est émue Alma Dufour (FI).
La représentation nationale se met à genoux devant les spéculateurs. »Alma Dufour, députée France Insoumise de la 4e circonscription de Seine-Maritime
« Tous les pays européens sont en train de mettre en place ces taxes, comment pouvez-vous assumer qu’on ne le fasse pas ? » a-t-elle ajouté. « Est-il moral de demander un effort supplémentaire à ceux qui le peuvent ? Oui. C’est même un devoir », a abondé Christine Pirès Beaune (PS). La Macronie a reçu le renfort des députés LR pour repousser cette taxe, au motif que « notre ADN, c’est de taxer moins », selon Véronique Louwagie. Des députés Renaissance qui auraient pu faire basculer le vote, tels Sacha Houlié et Véronique Janvier, ont préféré s’abstenir. Le rétablissement de l’ISF a lui aussi été écarté.
L’Hémicycle, théâtre des divisions sur le pouvoir d’achatCarburants. Une baisse de 30 centimes par litre consentie par le gouvernement
Plutôt que de « taxer », Bercy veut négocier pour obtenir des « gestes ». « Nous faisons participer les entreprises : 20 centimes par litre pour Total », ce qui, cumulé à une remise de l’État qui passe de 18 à 30 centimes, permet d’atteindre « un prix de l’essence à 1,50 euro en septembre », s’est félicité Bruno Le Maire. Le ministre ajoute que le geste de Total entre septembre et octobre va coûter un demi-milliard d’euros au groupe : « c ’est-à-dire plus que ce qu’aurait apporté la taxe sur les superprofits. » Problème : cette taxe ne visait pas que Total et aurait en tout rapporté 10 milliards d’euros. Autre problème : « Savez-vous quelle est la part de Total sur le marché des carburants ? Elle est entre 20 et 25 % », a rappelé le député centriste Charles de Courson. « Votre bataille à LR, c’était 1,50 euro le litre. Mais là on vous dit que, dans quelques stations-service, ce sera le cas et de manière temporaire… » a prévenu Manuel Bompard (FI), en s’adressant à la droite. Mais les députés LR ont préféré suivre le gouvernement, et rejeté les propositions de gauche visant soit à bloquer les prix des carburants, soit à diminuer les taxes (TVA et Ticpe).
Énergie : Macron nous promet la pénurieRedevance. L’indépendance de l’audiovisuel public menacée
Samedi, les députés Renaissance, LR et RN ont voté pour la suppression de la redevance pour l’audiovisuel public, qui représente 3,7 milliards d’euros par an. Un impôt devenu « obsolète », selon tous les groupes de l’Assemblée, mais qui constitue un « lien direct entre les citoyens et leur audiovisuel public » en plus de garantir son indépendance, explique Paul Vannier (FI). Dénonçant la précipitation du gouvernement à supprimer cette redevance sans réfléchir à ses conséquences et aux solutions alternatives, les députés de gauche ont alerté avec force sur le risque de soumission des médias publics vis-à-vis de l’État : « Il n’y a pas d’indépendance sans recettes affectées et sans visibilité », s’alarme Stéphane Peu (PCF). À l’avenir, l’audiovisuel public serait financé par « une dotation budgétaire de l’État », en consacrant une partie des recettes de la TVA, payée par tous. Une façon de « mettre l’audiovisuel public sous la tutelle de l’État, en donnant même à celui-ci la possibilité de l’éteindre peu à peu », ajoute l’élu communiste. Avant l’examen du texte au Sénat, les syndicats de journalistes et plusieurs figures de France Télévisions sont montés au créneau pour dénoncer les conséquences néfastes de la fin de la redevance sur notre démocratie.
« Touche pas à l'audiovisuel public » : très forte mobilisation contre la suppression de la redevance audiovisuelleTemps de travail. Les RTT deviennent une monnaie d’échange
L’entente entre Renaissance et LR s’est poursuivie autour de deux propositions portées par Valérie Pécresse pendant la présidentielle. La possibilité, pour commencer, de racheter des RTT entre 2022 et 2023. Plutôt que de les prendre, les salariés pourront demander à leur employeur de leur payer ces heures. « C’est la fin pure et simple des 35 heures », s’est indigné Arthur Delaporte (PS), ainsi qu’une attaque au « droit au repos ». Plutôt que d’augmenter les salaires (Renaissance, LR et RN ont voté contre le Smic à 1 500 euros net), le gouvernement souhaite pousser les Français à travailler au maximum, les plus précaires n’ayant d’autre choix que de renoncer à ces jours pour les convertir en rémunération. Ces RTT seront de plus exonérées d’impôts et de cotisations au moment d’être payées. Ce qui rejoint l’autre proposition de Pécresse adoptée par l’Assemblée : le relèvement du plafond des heures supplémentaires réalisables par an, de 5 000 à 7 500 euros, elles aussi non soumises à cotisations. « À notre sens, toute heure travaillée doit être socialisée et la solution réside dans la hausse des salaires, à laquelle vous vous opposez résolument », a tancé la députée PCF Soumya Bourouaha.
Pouvoir d’achat. La Macronie choisit les primes plutôt que les salairesAssemblée nationalepouvoir d'achatcarburantsrtt Valeurs Actuelles
[Vidéo] Lyon : des policiers tabassés à coups de barres de fer par des racailles à la Guillotière, deux blessés
L'Humanité
Les premiers pas et premiers combats des nouveaux députés de la Nupes
Histoire de la semaineIls ne sont pas majoritaires, mais ils ont fait un bond de géant en passant d’une soixantaine à près de 150 élus. Les députés de gauche rassemblés au sein de la Nupes ont commencé à ferrailler à l’Assemblée nationale, déterminés à affronter les Playmobil macronistes et l’extrême droite. Récit de l’arrivée de quatre d’entre eux, qui démarrent leur premier mandat.
Aurélien SoucheyreArthur Delaporte est « passé à la casserole ». Dès ses premiers pas à l’Assemblée, le député PS du Calvados est tombé sur « un mur de caméras ». « Le plus impressionnant, ce n’est pas tant cette masse de journalistes, ni l’architecture des lieux avec des colonnes et des dorures. C’est de se dire que l’on ne parle plus pour soi-même, mais que l’on porte la parole des citoyens. Ça fait cogiter », explique le jeune homme de 33 ans assis sur un banc, dans les beaux jardins du Palais Bourbon.
« Le lieu est magnifique, mais, quand je suis arrivé dans l’Hémicycle, je n’ai pas du tout songé à un quelconque honneur qui me serait fait : j’ai pensé à tous les militants et citoyens qui m’ont envoyé ici et qu’il va falloir défendre », poursuit le communiste Jean-Marc Tellier, 52 ans, élu dans le Pas-de-Calais, qui vient dans le but « d’arracher des conquis sociaux ».
« J’avais peur d’un endroit un peu en vase clos, fermé sur lui-même. Mais, lors de mon arrivée, des experts du Giec nous attendaient devant l’entrée pour nous alerter sur la crise climatique. Les jours suivants, il y a eu plusieurs manifestations au pied du Parlement. C’est rassurant, car notre mandat, c’est de porter des mobilisations de terrain », continue Manon Meunier, élue insoumise de 26 ans, qui n’imagine pas être députée sans associer pleinement les citoyens de sa circonscription de Haute-Vienne.
L’Hémicycle, théâtre des divisions sur le pouvoir d’achat« J’ai toujours cherché un travail ou une fonction qui ait du sens. Député, c’est le mandat que j’admire le plus : on est censé représenter le peuple pour voter la loi en son nom », mesure Lisa Belluco, élue écologiste de la Vienne. Ces sentiments partagés à gauche tranchent radicalement avec les premiers témoignages des députés LaREM élus en 2017, qui expliquaient venir siéger non pas pour porter la voix des Français, mais « celle d’Emmanuel Macron, pour voter ses réformes ». Résultat : une armée de députés godillots, qui ont transformé les lieux en chambre d’enregistrement coupée des Français. Sauf que la percée de la gauche les prive cette fois-ci d’une majorité absolue.
Des parcours divers jusqu’à l’Assemblée
La bataille s’annonce rude. Les quatre députés de la Nupes, pour chacune des composantes de la coalition, fourbissent leurs armes. Ils ont peu à peu pris leurs marques dans cette souricière qu’est le Palais Bourbon, qui regorge de plafonds voûtés et de couloirs cachés. Et déjà commencé le travail sur le texte de loi consacré au pouvoir d’achat.
Mais qui sont-ils ?
On ne choisit pas ses parents, mais tous trouvent un lien entre leurs origines et leurs engagements actuels.
- « Ma mère est psychologue dans un centre médico-social pour enfants et mon père est éducateur spécialisé », raconte Lisa Belluco depuis la buvette des journalistes. Inspectrice de l’environnement et élue municipale à Poitiers depuis 2020, elle évoque « les heures de folie » de ses parents, très investis dans la vie associative et locale. Elle a chopé le virus. Celui de vouloir « être utile ».
- Arthur Delaporte, lui, a été biberonné à l’école de la République dès le berceau. « Mon père est directeur d’école, ma mère est institutrice, et mes quatre grands-parents l’étaient aussi », indique l’agrégé d’histoire, qui enseignait à l’université avant d’être élu.
- C’est aussi l’école qui a mis Manon Meunier sur le chemin de l’Assemblée, si l’on peut dire. « J’ai besoin de toucher à tout. Il y a des problèmes partout et je ne peux en laisser aucun de côté. Je ne savais pas comment faire. Et c’est un instituteur, en CM2, qui m’a dit que si je voulais me battre pour tout, le mieux restait de faire de la politique », se souvient cette fille d’aide-soignante et d’ambulancier, qui a un diplôme d’ingénieure et a été aide-soignante pendant un an dès l’irruption du Covid…
- Et pour Jean-Marc Tellier ? « Mon père était mineur et ma mère au foyer. Je suis le dernier d’une fratrie de sept. On habitait le coron à côté de la fosse. C’est là où je me suis forgé », relate le communiste, maire d’Avion depuis 2009, qui est devenu le seul député de France à remporter cette année une circonscription jusque-là détenue par le RN. « On a fait du porte-à-porte partout, tout le temps. On a frappé à chaque porte de la circonscription, en fait », précise-t-il. Une victoire à 71 voix près plus tard, il tombe nez à nez sur les 89 députés RN arrivés en masse à l’Assemblée. Lesquels sont trop heureux de se voir courtiser par une Macronie qui saute à pieds joints dans le piège d’une normalisation de l’extrême droite.
« Une bataille culturelle à gagner »
« C’est inouï. La Macronie a directement contribué au score du RN en mettant gauche et extrême droite sur un pied d’égalité. Dans ma circonscription, il n’y a pas eu de report républicain en ma faveur. Je l’ai emporté quand même, mais combien à gauche ont perdu à cause de cette stratégie du pire du président ? » s’indigne Jean-Marc Tellier.
« Il y a eu des manœuvres électorales lamentables. C’était raide. Je les ai subies dans l’entre-deux-tours. J’entendais dire que je n’étais pas républicaine, comme si la gauche et l’écologie étaient en dehors du champ républicain. C’est très grave », s’indigne Lisa Belluco.
L'Humatinale
Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.
Une petite musique que la majorité relative continue de jouer, stigmatisant la FI et à travers elle toute la Nupes. « Leur but est de décrédibiliser la gauche, car nous remettons en cause l’idée que les citoyens ne dépendent pas des riches pour survivre, et qu’un autre modèle est possible.
Cela les effraie », pointe Manon Meunier. « L’objectif de Macron est de s’approprier le concept de République pour mieux en exclure toute la dimension sociale et imposer une République intégralement bourgeoise. Face à ce projet ultralibéral et face à l’ethnocentrisme du RN, nous avons une bataille culturelle à mener et à gagner », note Arthur Delaporte.
Prix, démocratie et services publics
Que proposent ces quatre élus pour l’emporter ? Quelles lois veulent-ils défendre pour être utiles ?
- « J’ai déjà déposé une proposition de loi avec Fabien Roussel pour bloquer les prix des carburants à la pompe. Et, dans ma commune, j’ai interdit toute coupure d’électricité et de gaz. On pourrait l’étendre au niveau national, comme pour l’eau. On ne devrait pas pouvoir laisser les gens dans le noir et sans chauffage du jour au lendemain. D’autant que les factures à venir vont faire mal », annonce déjà Jean-Marc Tellier.
Fabien Roussel plaide pour une rentrée sociale ambitieuse
- Macron s’est plusieurs fois prononcé afin que le seuil pour déclencher un référendum d’initiative populaire passe de quatre à un million de signatures. « Nous allons le lui rappeler avec une loi dédiée, qui représenterait une véritable avancée démocratique », prévient Arthur Delaporte.
- Quant à Manon Meunier et Lisa Belluco, elles se disent déjà prêtes à légiférer pour renforcer les services publics. « Il faut se battre pour leur maintien et leur développement partout sur le territoire, avec des fonctionnaires pour les faire vivre. C’est le meilleur moyen de répondre à l’urgence sociale, écologique et démocratique. Les services publics, c’est l’intérêt général, c’est ce qui assure l’égalité entre les citoyens par l’impôt. Sans ça, il n’y a pas de République », argumentent-elles quasiment avec les mêmes mots. « Dans ma commune, on a empêché les suppressions de postes dans les écoles et les suppressions d’arrêts dans notre gare, grâce à la mobilisation des habitants. Mais, partout où ça se casse la gueule, il n’y a qu’un vainqueur : l’extrême droite. Là où l’État déserte et abandonne les gens, le ressentiment progresse », analyse Jean-Marc Tellier.
Jeu trouble de la majorité avec le RN
Macronie et RN se nourrissent ainsi l’un l’autre et se donnent des coups de pouce à l’Assemblée. « Je ne pensais pas que ce serait aussi grossier aussi vite », s’alarme Manon Meunier. Les quatre députés de la Nupes sont encore scandalisés, et médusés, par un épisode précis.
Lors de la première séance dans l’Hémicycle, le RN a retiré son candidat afin que la macroniste Yaël Braun-Pivet soit élue présidente de l’Assemblée à la majorité absolue dès le deuxième tour. Le parti présidentiel lui a rendu la politesse le lendemain, en élisant deux députés RN vice-présidents de l’Assemblée. « Un choc », s’étouffe Arthur Delaporte. « Les députés européens s’organisent pour ne confier aucune responsabilité aux élus d’extrême droite, mais, en France, les digues ont sauté », tance Lisa Belluco.
La Nupes veut soigner le « pouvoir de vivre »In fine, le RN a refusé de voter la motion de censure du gouvernement, le 11 juillet, déposée par la gauche après que la première ministre, Élisabeth Borne, ne s’est pas soumise à un vote de confiance. « L’extrême droite a fait une campagne soi-disant “sociale” et “anti-Macron”, mais ce vernis craque déjà. Les seuls à se battre vraiment pour la répartition des richesses, les seuls à ne pas être dociles devant le patronat, les seuls à s’attaquer au capital, ce sont les élus de gauche », insiste Jean-Marc Tellier.
Le RN s’est d’ailleurs dit prêt à voter la loi sur le pouvoir d’achat du gouvernement. « Des mesurettes et des chéquounets, des aides ponctuelles qui ne changent rien aux problèmes de fond, bien loin de notre proposition de Smic à 1 500 euros et du blocage des prix », rétorque Manon Meunier. « Je m’étais initialement promis de ne pas utiliser l’expression de “pouvoir d’achat”. Car, ce qui compte, c’est le pouvoir de vivre dignement, et pas un illusoire accomplissement à travers la consommation et l’acte d’achat comme but en soi », ajoute Lisa Belluco, qui soutient la hausse des salaires et la rénovation des passoires thermiques sans aucun reste à charge pour les Français.
Rester groupés pour pouvoir agir
Comment ces quatre députés de la Nupes voient-ils la suite ? « Borne prétend rechercher des “compromis”, mais ne propose rien d’autre que des cadeaux fiscaux aux plus riches, la retraite à 65 ans et le conditionnement du RSA. On ne peut donc que s’opposer », reprend Arthur Delaporte. « Nous devons lutter contre la lobbycratie. Si l’on est dans une société aussi immuable, c’est parce que l’on est gouverné par les lobbies, qui font passer les intérêts particuliers devant l’intérêt général. Il faut redonner le pouvoir, la décision et les responsabilités aux citoyens », lance Manon Meunier.
Tous s’entendent enfin sur un constat : « le grand bonheur de faire partie de la Nupes », selon Arthur Delaporte. Et une nécessité. « La gauche a la responsabilité de faire front commun », assure Jean-Marc Tellier. « Ce qui me convient, c’est que l’on peut avoir des désaccords et en discuter pour construire la suite », apprécie Lisa Belluco. « Nous devons rester soudés face à l’extrême argent et l’extrême droite », abonde Manon Meunier. D’autant qu’en face, tous les coups semblent permis à l’Assemblée.
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Bronzer en bouquinant, prévoir de nouveaux objectifs: comment rendre ses vacances productives?
Par
Figaro Etudiant •
Publié le 30/07/2021 à 06:00
• Mis à jour le 29/07/2022 à 15:57
La nouvelle année se profile, et pour l’aborder sous les meilleurs auspices, Le Figaro Étudiant vous livre ses conseils pour tirer parti de ses vacances.
Réviser ou se dorer la pilule? Ou bien les deux à la fois? Pour certains élèves, le dilemme s’avère cornélien. Les grandes vacances sont bien entamées et la rentrée arrive à grands pas... et son lot de stress avec. Quelques jeunes commencent à étudier pour se rassurer quand d’autres préfèrent se reposer pour être d’attaque en septembre. Le Figaro Étudiant a interrogé Clotilde du Mesnil, dirigeante de CoWin Coaching, qui accompagne lycéens et étudiants dans leurs choix d’orientation et l’épanouissement scolaire, afin qu’elle puisse livrer ses conseils.
» LIRE AUSSI - Comment s’occuper utilement pendant les vacances pour éviter l’ennui?
1. Faites le bilan et définissez de nouveaux objectifs
«Les vacances sont l’occasion parfaite pour se poser et se remémorer des derniers mois, en particulier pour cette année difficile», affirme Clotilde du Mesnil. Faire le point pour comprendre ce qui a péché ou au contraire, ce qui a marché. L’objectif: trouver sa recette du succès. Cela permet également de se fixer de nouveaux buts. Obtenir son diplôme, s’améliorer dans une matière ou simplement, maintenir ses résultats: cela indique une ligne de conduite, qu’il faudra essayer de tenir tout au long de l’année scolaire.
2. Réfléchissez à votre orientation
Se projeter signifie se poser les questions d’orientation: vers quel métier ou branche je souhaite me diriger? «C’est important de s’y pencher avant d’entrer dans des spirales de travail, comme la terminale, d’autant que cette réflexion nécessite du calme», souligne la coach. Et d’ajouter: «Avoir une ambition professionnelle, cela motive et à chaque baisse de morale, les élèves pourront se rappeler à quoi rime leur investissement.»
3. Développez votre culture et vos «soft skills»
Pour profiter de ses vacances, nul besoin de rester les doigts de pied en éventail. «Exposition, cinéma, visite de lieux historiques, lecture sous le parasol: les possibilités de se cultiver sont infinies, donc exploitez-les!», conseille Clotilde du Mesnil. Et tentez d’accroître vos softs skills, ces compétences comportementales. Pour cela, «ouvrez-vous aux autres et à l’inédit.» Foncez vers les occasions qui vous mèneront à la découverte de nouvelles personnes ou activités. Pensez aux centres de loisirs ou colonies, qui obligent aux rencontres. Commencez un sport, dans lequel vous pourrez vous illustrer et acquérir de la confiance en vous. En un mot: multipliez les expériences et surprenez-vous.
4. Optimisez votre dossier
Dans vos explorations, misez sur ce qui pourra améliorer votre dossier. «Les qualités scolaires ne font pas tout, nous nous en apercevons sur Parcoursup ou pour la sélection en master», relate Clotilde du Mesnil. Programmez-vous des activités en lien avec ce que vous visez. Ne négligez pas le bénévolat, auquel les recruteurs se révèlent souvent sensibles.
5. Établissez un planning pour vous remettre tranquillement au travail
«Le secret, c’est de trouver un équilibre», certifie la coach. Et de continuer: «Réalisez un emploi du temps intégrant à la fois du loisir et des moments d’étude, par exemple, planchez deux heures le matin et le soir et aérez-vous l’après-midi.» Selon elle, une bonne organisation permet de souffler sans se ramollir. «La deuxième quinzaine du mois d’août me semble propice à s’y remettre sérieusement», propose Clotilde du Mesnil. Mais attention, gare à ne pas se fixer de standards impossibles, au risque de se démoraliser. N’oubliez pas que l’année scolaire représente un marathon donc inutile de s’épuiser avant même le top départ.
La rédaction vous conseille
Le Figaro
Pause estivale : en couple, ils choisissent le célibat le temps des vacances
TÉMOIGNAGES - Prendre des vacances, même de son couple : chaque été des Français partent en solo. Sitôt le pas de la porte franchie, ils renouent avec leur individualité, oublient le «nous» pour redécouvrir le «je» absolu. Et reviennent plus amoureux que jamais.
Tous les étés, Tim et Céline, 32 et 34 ans, partent en vacances... chacun de leur côté. Une tradition qui leur permet de prendre du recul sur l'année écoulée, leur vie, leur couple. Respirer aussi. Mais en pratique, interdiction de draguer, flirter et encore moins coucher avec un(e) autre. «On était ensemble depuis deux ans à peine, les vacances approchaient mais on n'avait rien de planifié, comme un acte manqué, un révélateur… du fait qu'on vivait trop l'un sur l'autre tout simplement», explique Tim. Il faut dire que durant cette année 2019, le couple travaille ensemble sur l'ouverture d'un concept store. Au printemps, ils enchaînent sept week-ends de mariages et autres événements familiaux. «On était toujours ensemble. Et à force d'être à deux, j'avais l'impression de ne plus être qu'un “nous” et d'y avoir perdu mon “je”», analyse Céline. Tim décide de rejoindre des copains en Écosse, Céline part avec sa meilleure amie en Grèce. Dix jours pendant lesquels ils renouent avec eux-mêmes, et redécouvrent le plaisir d'être en manque de l'autre.
LIRE AUSSI -Faut-il se disputer pour faire durer son couple ?
«Longtemps, on a sacralisé la famille nucléaire, en France particulièrement, commente Anne-Laure Buffet, thérapeute et auteure de Les séparations qui nous font grandir (1). Avant, la force du couple était de faire les choses à deux, une indivisibilité qui dévore les deux individualités. Pourtant, avant de se rencontrer, les deux individus avaient des rêves, des désirs, des aspirations. Pour les générations d'avant, la seule exception c'était les caricaturales sorties filles et soirées foots, mais s'octroyer une à trois semaines de vacances sans son partenaire, c'était presque impensable.»
En vidéo, les 10 secrets des couples qui durent
Un espace qui permet de se préserver
Pour la spécialiste, Tim et Céline ont bien raison de vouloir sauvegarder leur indépendance, leur individualité. «Les jeunes ont la prescience de se dire qu'il ne faut pas s'oublier dans le couple. Ces congés sont un espace qui permet de se sauvegarder.» Mary Gohin, psychologue, renchérit : «très souvent on a envie de faire des concessions dans le couple : jamais ! Il faut que ce soit des compromis. On ne peut plus s'oublier pour l'autre. On est au 21e siècle : les manuels de bonne conduite de la bonne épouse ne fonctionnent plus».
Dans une union, il faut de l'air pour qu'il y ait une flamme. Cette flamme, le couple de trentenaires en attise ainsi les braises lors de ces pauses annuelles. «On s'envoie des textos... beaucoup. Parfois osés», confie Céline. «On flirte, on se drague, on retombe dans un jeu de séduction», ajoute Tim.
Ces congés sont un espace qui permet de se sauvegarder
Anaïs et François font de même, allant jusqu'à clore leurs vacances par un rituel : un rendez-vous, comme au premier jour. Ils retrouvent la raison pour laquelle ils sont tombés amoureux. Là, au restaurant ou devant un verre sur les quais de Seine, ils se retrouvent. «C'est assez significatif de la façon dont le couple évolue. Ici, ces pauses estivales sont autant de périodes de transitions pour ces couples, pour se préparer à une nouvelle année», explique la thérapeute Anne-Laure Buffet.
Assouvir ses désirs sans contraindre l'autre
Pour d'autres, ces pauses sont autant de moments où vivre une passion non partagée. «On est vite empêché de ce qu'on voudrait faire par le couple. Quand on ne partage pas la même vision des vacances, du voyage ou juste une passion en particulier, prendre le large en solo permet d'assouvir ses désirs sans contraindre l'autre», commente la psychologue Mary Gohin.
Pourquoi ne pas tous nous accorder au moment des vacances l'autorisation de se mettre en congé du quotidien à tout point de vue ?
François, 38 ans, déteste la randonnée. Il l'exècre même. Tout le contraire de sa compagne Anaïs, du même âge. Au fil des ans, la frustration grandissait. Pour les 35 ans de son épouse, François lui organise un voyage surprise avec l'UCPA. Sans lui. Depuis, Anaïs part une à trois semaines avec une association sportive, pendant que François s'occupe de leurs enfants. Et vice-versa l'hiver : il s'organise des séjours en station de ski pendant que femme et enfants restent à la maison.
«Il faut avoir son propre domaine, sa respiration, son jardin. Mais avec toujours ce souci de transparence dans le couple», abonde Mary Gohin. «Pourquoi ne pas tous nous accorder au moment des vacances l'autorisation de se mettre en congé du quotidien à tout point de vue ? Se retrouver soi, son individualité, sans craindre de gêner l'autre ou de le contraindre», s'enthousiasme Anne-Laure Buffet.
Tromper pour mieux se retrouver
Certains couples vont encore plus loin. Thomas et Oriane ont fait leurs, l'adage «loin des yeux, loin du cœur», et s'organisent des voyages dont ils ne partagent que les grandes lignes. Pendant leur summer break, chacun est libéré des contraintes de la monogamie. «Je couche avec d'autres hommes, je retrouve le plaisir de draguer, d'être séduite, de papillonner. Me sentir séduisante, désirée, me confère une énorme confiance en moi», témoigne Oriane. Cette dernière sait que son conjoint fait de même, «mais je m'astreins à ne pas y penser. On n'en parle pas entre nous».
Je couche avec d'autres hommes, je retrouve le plaisir de draguer, d'être séduite, de papillonner
Cette semaine hors mariage, ils l'ont décidée il y a dix ans alors qu'ils songeaient à se séparer. Depuis, ces quinquagénaires sont plus amoureux que jamais. Mais attention : «en union libre, il faut que les règles soient extrêmement claires et complètement acceptées par les deux partenaires. Il y a des interdits à poser : pour certains c'est ''on n'embrasse pas sur la bouche'', souvent c'est une interdiction de revoir deux fois le même amant. Il faut être conscient qu'il y a tout un pan de la vie de l'autre qui est inaccessible», met en garde la psychologue Mary Gohin.
«Pour certains, ces pauses permettent de casser le quotidien, de se préserver des temps pour soi et de se retrouver au retour», souligne la thérapeute Anne-Laure Buffet. Mais chez d'autres, ces coupures - estivales ou non - présagent d'une séparation. «Un break, c'est un temps de réflexion pour se retrouver soi en tant qu'individu. Il est vrai qu'en général, il est le prélude d'une rupture : le conjoint qui veut partir l'initie et l'autre l'accepte, car il n'est pas encore prêt à la séparation. C'est une transition», poursuit la spécialiste.
En union libre, il faut que les règles soient extrêmement claires et complètement acceptées par les deux partenaires
Quel que soit l'objectif de la pause estivale, il est une règle universelle et absolue à respecter : être raccord. Se mettre d'accord à deux sur la teneur du break pour ne pas ensuite en vouloir à l'autre, avoir l'impression de s'être laissé imposer quelque chose ou à l'inverse, avoir imposé à l'autre une expérience dont il concevra du ressentiment.
(1) Les séparations qui nous font grandir, d'Anne-Laure Buffet, éditions Eyrolles.
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L'Humanité
Moussa Sylla, mort au sous-sol de l’Assemblée nationale
ActuSous-traitance Ce salarié de la société de nettoyage Europ Net, prestataire au Palais Bourbon, est décédé trois jours après avoir été retrouvé inanimé durant son service le 9 juillet. La CGT exige des réponses sur ses conditions de travail.
Cécile RousseauUne minute de silence pour briser l’omerta. À deux pas de l’Assemblée nationale, mardi, la CGT appelait à un rassemblement pour rendre hommage à Moussa Sylla, agent de nettoyage mort d’un accident du travail.
Ce samedi 9 juillet, le Mauritanien d’origine a été retrouvé inanimé au cinquième sous-sol du Palais Bourbon. Après avoir perdu le contrôle de sa machine autolaveuse, il aurait été projeté contre un mur, tête la première. Il est décédé trois jours plus tard.
De nombreuses zones d’ombre
À ce moment de recueillement, en présence de nombreux députés de la Nupes, se mêlent les interrogations sur les circonstances du drame. Comme le précise Danielle Cheuton, du Collectif CGT parisien du nettoyage, de nombreuses zones d’ombre restent à éclaircir : « Son entreprise, Europ Net, mais aussi l’Assemblée nationale en tant que donneuse d’ordres, sont responsables de la santé et de la sécurité des salariés qui travaillent sur le site. Nous sommes en droit de savoir : l’accident s’est-il passé sans témoin, hormis les vidéos de surveillance ? A-t-il été retrouvé par hasard par des déménageurs ? Travaillait-il seul dans le sous-sol alors, qu’avant l’arrivée d’Europe Net pour ce contrat, deux salariés y travaillaient en même temps ? Portait-il un casque lors de l’accident ? Avait-il reçu une formation pour ce poste qualifié ? »
ENQUÊTE. L'esclavage des ouvriers détachés aux chantiers navals de Saint-Nazaire« La sous-traitance, c’est la maltraitance »
Selon la CGT, seule une enquête de l’inspection du travail et de l’Assemblée nationale permettrait d’y voir plus clair. Pour l’instant, aucune investigation n’a été mandatée par le CHSCT. Pour Alexis Corbière, député de la France insoumise (FI), « il faut que des leçons très fermes soient tirées. Pourquoi le laissait-on emprunter un trajet dangereux, sur une pente trop inclinée, avec sa lessiveuse ? »
De son côté, Rachel Kéké, députée FI et ex-gréviste à l’Ibis Batignolles, se met en colère, saisie par l’émotion : « Quand je dis que la sous-traitance, c’est la maltraitance et l’humiliation, ce n’est pas de la rigolade (…) Un homme est mort, répète-t-elle plusieurs fois. Nous ne sommes pas des esclaves, nous avons besoin de respect. »
L'Humatinale
Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.
Quant à la famille de Moussa Sylla qui, après un CDD de remplacement avait signé un CDI de 25 heures, elle n’a jamais eu un contact direct avec l’employeur depuis son décès. « Personne ne nous a présenté de condoléances. Nous avons perdu un homme très intègre, qui laisse une femme et deux enfants, déplore son cousin Bakary Dalla Kamara, qui a été reçu juste avant par la présidente LaREM de l’Assemblée, Yaël Braun-Pivet. Nous avons engagé un avocat et nous attendons justice. »
« On souffre pour 800 à 1 000 euros par mois »
Les salariés d’Europe Net n’ont, eux, jamais été informés de la mort de leur collègue. Jeannette Sambo, femme de ménage depuis quatorze ans dans l’Hémicycle et une des héroïnes du film Debout les femmes, de François Ruffin, est au bord des larmes. « On souffre pour 800 à 1 000 euros par mois, s’indigne-t-elle. On nous pousse à bout alors qu’on a besoin de travailler pour nourrir nos enfants. Ce qui est arrivé à Moussa peut arriver à tout le monde. Le patron devrait être là aujourd’hui (au rassemblement – NDLR). »
Emna Charrad, une vie en miettesSous les dorures du Palais Bourbon, les agents de nettoyage dénoncent une sous-traitance qui tire leurs conditions de travail vers le bas. Chargée de faire briller les permanences des députés, Jeannette craint pour sa santé « en utilisant des produits qui piquent les yeux et le nez ».
Lucia, neuf ans d’ancienneté comme femme de ménage, s’est vu diagnostiquer une inflammation des poumons à cause du détergent utilisé pour les toilettes. « Le lit pèse lourd à refaire, ajoute-t-elle, ensuite, on enchaîne avec les douches, le passage de l’aspirateur… »
Le sentiment d’être interchangeable
Alors que l’entreprise refuse de leur communiquer l’accord sur le treizième mois depuis plus d’un an, les salariées pointent les critères ubuesques pour le toucher intégralement. « Je suis très remontée, expose Lucia. Si nous sommes en arrêt maladie, les jours peuvent être décomptés de ce montant. De toute façon, chaque mois, on nous enlève des choses sur notre salaire. On ne comprend rien à la fiche de paie. Quand les collègues sont en vacances ou absentes, on doit les remplacer sans dépasser notre temps de travail ! On a demandé à une de mes collègues de prendre la place d’une autre absente sur une machine comme celle de Moussa, elle a dû accepter alors qu’elle n’avait pas eu de formation. »
Ce sentiment d’être interchangeable ne quitte pas la trentenaire qui cite d’autres exemples. « Une collègue en situation de handicap doit passer nettoyer les bureaux après son travail au restaurant alors que ce n’est pas prévu dans son contrat. Les managers ne sont pas toujours très sympas. Le manque de respect est grand depuis qu’Europ Net a repris le contrat. »
2 millions de bénéfices
Soucieuse de réduire les coûts, la société ne semble pourtant pas en difficulté : en 2020, elle a réalisé 37 millions d’euros de chiffre d’affaires, dont 2 millions de bénéfices. Avec 750 euros de salaire par mois, Lucia est, elle, contrainte de trouver d’autres missions de ménage pour pouvoir nourrir ses trois filles, sans compter les deux heures de transport par jour vers son domicile du Val-d’Oise. « Un temps plein à l’Assemblée, ça serait pas mal », souffle-t-elle.
Ces ravages provoqués par la sous-traitance en cascade sur les chantiers des JO de Paris 2024Dans les faits, c’est l’ensemble du secteur du nettoyage qui est soumis à ces conditions d’emploi dégradées. « C’est le troisième accident du travail en moins de six mois dans la région parisienne, rappelle Danielle Cheuton. Les entreprises, administrations ou institutions, donneurs d’ordres préfèrent fermer les yeux pour garantir des prix bas. Partout où sévit la sous-traitance, les salariés voient leurs droits rétrécis et leur dignité piétinée. »
Pour André Chassaigne, député communiste et président du groupe Gauche démocrate et républicaine (GDR), il est urgent d’agir : « Il faut ré-internaliser ces activités. Ce n’est pas normal qu’il y ait des fonctionnaires, des intérimaires et des sous-traitants qui travaillent dans une maison commune, mais ne bénéficient pas de droits communs. » Contacté par l’Humanité, Europ Net n’a pas donné suite.
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société de nettoyagesous-traitanceconditions de travailDécès Le Figaro
Le Sénat contre une interdiction européenne du plomb, un danger pour les filières du patrimoine
Un règlement de l'UE pourrait menacer les métiers attachés à l'usage séculaire de ce métal ductile et résistant, à l'image des vitraillistes.
Un règlement européen menace de briser l'art de pétrir la lumière. Saisi par les maîtres verriers et la chambre syndicale nationale du vitrail, le Sénat a alerté jeudi sur la menace que représenterait l'interdiction du plomb envisagée par l'Union européenne. Une décision qui entraînerait les filières du patrimoine à «péricliter ou se délocaliser».
La révision du règlement européen «Reach», qui classe les substances chimiques en fonction de leur dangerosité pour la santé et l'environnement, pourrait à terme conduire à interdire l'utilisation du plomb en France. La commission des affaires européennes du Sénat a adopté à l'unanimité «une proposition de résolution européenne adressée au gouvernement» à ce sujet, et un «avis politique, destiné à la Commission européenne», est-il précisé dans un communiqué.
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Du plomb dans l'aile
Il n'existe à ce jour «aucune donnée épidémiologique fiable mettant en question en France et en Europe la santé des travailleurs exposés au plomb dans le domaine du patrimoine culturel», avancent les sénateurs. Les maîtres verriers sont «légitimement inquiets, car la fabrication et la conservation du vitrail sont indissociables de l'usage du plomb», a déclaré Catherine Morin-Desailly, rapporteure, devant la commission des affaires européennes.
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Si le plomb venait à être interdit, les métiers du patrimoine concernés pourraient «péricliter ou se délocaliser en dehors de l'Union européenne». Au lieu d'une révision de ce règlement «Reach», les sénateurs proposent que des études scientifiques soient d'abord réalisées, et qu'un Protocole national et européen de prévention du risque plomb sur les chantiers des monuments historiques soit mis en place. Cette interdiction menace également les fabricants d'orgues, les tuyaux de ces instruments étant constitués de plomb de 10 à 95%.
En France, le choix du plomb a déjà fait débat à l'occasion du chantier de restauration de Notre-Dame de Paris. Le choix d'une reconstruction à l'identique implique l'utilisation de ce métal pour la toiture et la flèche de la cathédrale endommagée lors de l'incendie d'avril 2019. Ses détracteurs soulignaient cependant les risques de ce métal ductile et malléable pour la santé. Sur le chantier, les ouvriers travaillant au cœur de l'édifice ont dû prendre jusqu'à six douches par jour pour s'en décontaminer. Mais l'art du vitrail, lui, ne saurait s'en passer.
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Découverte d'un diamant rose considéré comme le plus gros en 300 ans
PATRIMOINE - Cette pierre exceptionnelle de 170 carats a été baptisée «La Rose de Lulo», du nom de la mine du nord-est de l'Angola d'où elle a été extraite.
Après la polémique sur son matien, la statue équestre de Napoléon retrouve son socle à Rouen
La sculpture restaurée reprend place face à l'hôtel de ville ce jeudi. Une votation citoyenne avait décidé de son maintien contre le souhait du maire qui privilégiait, à titre personnel, son remplacement par une statue de Gisèle Halimi.
Notre-Dame: ce qui sera prêt en 2024… et ce qui ne le sera pas
DÉCRYPTAGE - La ministre de la Culture, Rima Abdul Malak, est venue, jeudi, constater l’état d’avancement des travaux.
L'Humanité
Se protéger des moustiques : les produits qui marchent, les précautions à prendre
ActuPires ennemis des vacanciers, les moustiques sont très présents dans l’Hexagone cet été. Pour éviter de se gratter jusqu’au sang ou, pire, de devoir se rendre aux urgences, il est important de leur barrer la route. Sprays, crèmes, diffuseurs... On fait le point.
Théo GobbiAprès des mois de dur labeur, vous vous accordez enfin quelques semaines de répit. À la mer, à la campagne ou en montagne, l’heure est à la détente et au plaisir. Mais, alors que le soleil est sur le point de se coucher, cela commence à vous démanger un peu partout. Les moustiques sont là.
Des bornes à leurre olfactif
S’ils sont un véritable marronnier des vacances d’été, il semblerait que cette année, plus que les précédentes, ces vampires assoiffés de sang soient bien décidés à gâcher les congés des Français. Hyères, dans le Var, ainsi que le Grau-du-Roi, dans le Gard, sont littéralement infestés de ces moustiques qui rendent la vie dure aux vacanciers.
Pour y remédier, la municipalité de Hyères a choisi d’installer 157 bornes antimoustiques à leurre olfactif depuis la fin mai. La commune camarguaise a, quant à elle, fait appel à l’Entente interdépartementale pour la démoustication du littoral méditerranéen (EID Méditerranée), pour pulvériser un traitement adulticide dans les rues de la ville.
Les moustiques n’aimant pas l’air ni le froid
En faisant le pari que ces solutions fonctionnent, toutes les destinations ne sont pas équipées de la même façon. Mieux vaut alors se préparer à l’invasion par ses propres et bons vieux moyens. Mais, selon l’UFC-Que choisir, certains sont plus efficaces que d’autres.
Parmi ceux-là, l’utilisation d’un ventilateur ou d’un climatiseur pour l’intérieur, les moustiques n’aimant pas l’air ni le froid. Sans oublier les spirales fumigènes pour les espaces extérieurs et les bombes insecticides, qui seraient à privilégier aux diffuseurs électriques, dont le champ d’action est limité.
Pour des nuits tranquilles, l’inoxydable moustiquaire est également un barrage efficace. Quant aux performances des divers appareils à ultrasons et lampes à ultraviolets, elles laisseraient encore à désirer.
Un tigre redoutable
Se protéger de moustiques n’est pas uniquement une question de confort, mais bien de santé. Avec la prolifération du moustique-tigre dans 67 départements de la Métropole, selon le site du ministère, les risques de transmission de virus sont accrus. Reconnaissable à ses rayures blanches, « Aedes albopictus » est originaire d’Asie du Sud-Est et a été identifié pour la première fois en 2004 en France.
Santé Tous nos articles pour prendre soin de vous et de vos proches.
L’insecte, qui pique davantage le matin et le soir, peut transmettre la dengue, le chikungunya ou le zika. Si, après avoir été piqué, des symptômes tels qu’une éruption cutanée, des douleurs articulaires et musculaires ou encore des maux de tête apparaissent, il est primordial d’aller consulter un médecin. Le ministère de la Santé souligne par ailleurs l’importance de ne pas se refaire piquer après avoir contracté l’une de ces maladies, pour éviter sa propagation.
Concernant les moustiques plus « classiques », ils peuvent aussi se révéler dangereux en cas de réaction allergique. Bien que plus commun aux piqûres d’abeille ou de guêpe, l’œdème de Quincke – gonflement au niveau du visage, de la gorge et dans la bouche – est un risque à ne pas prendre à la légère, car il peut entraîner des problèmes respiratoires, voire un choc anaphylactique. Sortez couverts.
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Santémoustique tigre L'Humanité
L’Hémicycle, théâtre des divisions sur le pouvoir d’achat
ActuParlement Depuis lundi, les mesures du gouvernement censées soulager le portefeuille des Français sont examinées à l’Assemblée, où Nupes, Renaissance, LR et RN s’entendent ou s’affrontent, selon les circonstances.
Aurélien SoucheyreFlorent LE DULes prix s’envolent mais les solutions envisagées divisent les députés, comme le démontre l’examen du texte consacré au pouvoir d’achat qui a démarré lundi dans l’Hémicycle et devait s’achever jeudi soir. La Macronie s’est dite ouverte aux « compromis », tout en imposant cette règle : « ni impôt, ni dette supplémentaire » . Et encore moins de mesures structurelles à même de contrer durablement l’inflation qui s’installe. « Le gouvernement doit revoir sa copie de toute urgence », estiment les députés de la Nupes. « La principale cause de la hausse des prix est la spéculation, qui permet l’accumulation des profits, même en temps de guerre et d’urgence climatique », alertent-ils, en plus de pointer que l’exécutif refuse d’aborder « la question essentielle de la répartition des richesses ». Mais la Macronie, en difficulté car privée de majorité absolue, a finalement reçu le renfort de la droite (et même parfois de l’extrême droite). « Avec LR, on ne va pas se mentir, on partage la même philosophie sur le travail et les entreprises » , indique Guillaume Kasbarian, député Renaissance, président de la commission des Affaires économiques. La situation politique, dans l’Hémicycle, a amené à une clarification, Renaissance et LR se retrouvant en situation de partenaires pour faire avancer le texte dans un sens commun. Avec néanmoins des surprises : les textes de loi se jouent désormais amendement par amendement, avec des basculements possibles à tout moment. Décryptage.
Des primes plutôt qu’une hausse des salaires
Rachel Keke (FI), en colère, tonne : « Vous méprisez les métiers essentiels. Quand on vous demande l’augmentation des salaires, vous proposez des primes ! » Entre Renaissance et Nupes, deux visions de comment « mieux vivre de son travail » se sont affrontées. La gauche a proposé d’indexer des salaires sur l’inflation et d’augmenter le Smic à 1 500 euros net. Une proposition repoussée par les députés macronistes, LR et RN. Une « honte », selon Fabien Roussel (PCF), pour qui le parti d’extrême droite se comporte en « roue de secours du grand capital » . Jean-Philippe Tanguy (RN) l’assume, évoquant un « mauvais signal envoyé aux marchés » en cas de hausse « d’un coup, des salaires ». Renaissance, LR et le RN ont préféré tripler le plafond de la « prime Macron » (de 1 000 à 3 000 euros), défiscalisée et soumise au bon vouloir des employeurs (moins d’un salarié sur cinq l’a reçue en 2020). Une prime qui, selon Olivier Faure (PS), pourra avoir cet effet négatif : « Un employeur qui a le choix entre augmenter les salaires ou verser une prime défiscalisée et sans cotisations choisit le moins coûteux et le moins pérenne. » Avec, à l’arrivée, un manque à gagner pour les recettes de la protection sociale, comme l’a souligné Pierre Dharréville ((PCF). « Quand on procède à ces exonérations, on fait de la Sécurité sociale une variable d’ajustement des politiques économiques », a dénoncé le député, qui est ensuite parvenu à faire adopter un amendement visant à ce que l’État compense intégralement auprès de la Sécu les manques de cotisations liés à la prime Macron.
Revalorisation relative des aides et pensions
Il a fallu une déconvenue aux législatives pour que la Macronie écoute enfin des oppositions unanimes : après six refus depuis 2017, toute l’Assemblée a voté pour la déconjugalisation de l’Allocation adulte handicapé (AAH). Dans une rare concorde, les 429 députés présents (à l’exception de Thomas Mesnier d’Horizons) ont validé cette « mesure de justice » défendue depuis des années par les communistes, notamment via un texte déposé à l’époque par Marie-George Buffet. Cela permettra une revalorisation ou un accès à cette allocation pour 270 000 personnes, ainsi qu’une hausse moyenne de 300 euros par personne concernée, à partir d’octobre 2023 (l’amendement de la Nupes demandant une application dès cette année ayant été rejeté). Au-delà de cette mesure bienvenue, les autres revalorisations d’aides et pensions votées constituent un véritable trompe-l’œil. Les hausses de 4 % des retraites, du RSA ou de la prime d’activité restent « inférieures à l’inflation » et correspondent à des anticipations de calendrier, comme l’a rappelé Adrien Quatennens (FI).
Non gelés, les loyers augmenteraient de 3,5 %
Premier poste de dépense des Français, le logement représente en moyenne 22 % de leur budget. Pour « protéger le pouvoir d’achat des Français », comme le clame la Macronie, les députés avaient dans leurs mains un outil efficace : le gel des loyers. La proposition de la Nupes d’interdire leur augmentation jusqu’à fin 2023 a pourtant été refusée par les groupes Renaissance, LR et RN, qui ont préféré voter une limitation de la hausse des loyers à 3,5 % jusqu’en juin 2023. Une mesure qui pourrait au final être perçue comme une « incitation » à augmenter les loyers, s’est inquiété Adrien Quatennens. La majorité l’a justifiée par le besoin de « défendre les propriétaires » tout en estimant que cette possible hausse « est adaptée à une revalorisation des APL au même niveau de 3,5 % », selon Éric Woerth. Un argument fallacieux car si le loyer comme les APL augmentent de 3,5 % chacun, le bénéficiaire de ces aides devra payer davantage de sa poche. Les oppositions ont toutefois arraché la limitation des hausses de loyers à 1,5 % en Corse, 2,5 % dans les outre-mer et 1,5 % dans les zones de revitalisation rurale.
Des miettes pour les carburants et l’énergie
Bloquer les prix des carburants et investir massivement dans les énergies de demain ? Quelle idée ! Les prix s’envolent mais le gouvernement défend une baisse de 18 centimes d’euro par litre à la pompe, ainsi que des aides « ciblées ». Une « usine à gaz », selon LR, qui propose de plafonner les prix à 1,50 euro le litre. À moins que des tractations poussées entre le parti présidentiel et les députés LR débouchent sur une diminution finale comprise entre 30 et 48 centimes d’euro par litre, sans baisse des taxes, dont la TVA et la TICPE. L’exécutif entend également ouvrir un terminal méthanier sur le port du Havre afin d’apporter du gaz de schiste américain. « Nous allons augmenter notre dépendance énergétique aux États-Unis ! » s’est alarmée Sandrine Rousseau (EELV), qui fustige des « mesures climaticides », dont la réouverture de centrales à charbon.
Taxe sur les superprofits ?
Les députés LR ont la main sur l’avenir de la « supertaxe » concernant les profits des compagnies pétrolières, gazières et de transports maritimes, défendue par la gauche. Les députés RN pourraient la voter, tout comme 12 macronistes qui considèrent, à l’instar de Stella Dupont, que « le secteur privé doit être au rendez-vous quand il y a des profits ». Ce serait épouser l’ « idéologie de l’adversaire », selon le ministre Bruno Le Maire, qui entend se passer de milliards d’euros à gagner et compte sur la droite pour y arriver.
Redevance supprimée, service public en danger
La majorité est décidée à supprimer la redevance audiovisuelle, à hauteur de 138 euros par an pour ceux qui la versent. Une mesure qui inquiète quant au financement et à l’avenir du service public audiovisuel. Si des députés de la majorité proposent d’affecter « une fraction » de la TVA, cela constituerait une injustice, selon l’écologiste Sophie Taillé-Polian : « Les Français qui n’ont pas les moyens de payer des impôts sont exonérés de la redevance mais paient la TVA. Sans compter qu’adosser l’audiovisuel public à une taxe à la consommation, c’est envisager son financement dans un horizon purement consumériste. » En cas de suppression, la Nupes propose d’autres modes de financements : une « redevance audiovisuelle adossée sur l’impôt sur le revenu » pour les écologistes, ou encore une taxe sur les publicités défendue par les communistes. À noter, enfin, que les « Les Républicains » pourraient suivre le gouvernement, qui défend une dotation « exceptionnelle » en lieu et place de la compensation par l’État et pour les collectivités de la hausse du point d’indice des fonctionnaires territoriaux, arrachée par les oppositions en commission.
Assemblée nationalepouvoir d'achat Le Figaro
Le président tunisien renforcé après son référendum
DÉCRYPTAGE - De sérieux doutes planent sur les résultats de ce scrutin devant permettre l’entrée en vigueur d’une nouvelle Constitution.
À Tunis
94,6 % de oui pour une participation à 30,5 %: ce sont les résultats préliminaires - avant les recours juridiques possibles - annoncés par l’instance électorale (Isie) dans la nuit de mardi à mercredi. Le projet de Constitution porté par le président Kaïs Saïed devrait donc remplacer le texte fondamental de 2014, dès la proclamation définitive des résultats attendue d’ici à la fin du mois d’août. Mais beaucoup doutent de la véracité des chiffres annoncés, car l’Isie a manifestement publié des documents truffés d’erreurs. Une ONG demande un recompte.
Après l’annonce des résultats nationaux de ce référendum constitutionnel, qui doit instaurer un régime hyperprésidentiel avec de nombreuses références à l’islam inquiétant les défenseurs des droits de l’homme, l’Isie a publié sur sa page Facebook les taux par région. Le document, qui a finalement été retiré, a suscité critiques et moqueries, tellement les erreurs étaient évidentes. Dans le gouvernorat (division administrative équivalente à la région) de Tozeur, dans le Sud tunisien, l’Isie a indiqué que 105.515 personnes avaient voté alors que le nombre d’inscrits est de… 85.035. À Sfax, sur la côte méditerranéenne, l’instance régionale indépendante pour les élections (Irie) a annoncé 113.755 électeurs contre 165.000 pour l’Isie. Journaux locaux et ONG ont détecté plus d’une vingtaine d’erreurs dans les chiffres des 33 circonscriptions.
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L’Isie a limogé, jeudi, son chef de cabinet, et évoqué un problème d’actualisation des données. Mais cela ne passe pas. «L’argument (…) ne tient vraiment pas la route», estime un site d’information local, Business News: s’il s’agissait d’un problème de mise à jour, «le chiffre donné par l’Isie serait inférieur à celui donné par les instances régionales».
Querelle des chiffres
Le taux de participation suscite aussi des interrogations. Annoncé à 27,54 % à la fin des opérations de vote lundi soir, il a été revu à la hausse lors de l’annonce de mardi soir. «Cet écart de 3 % entre lundi et mardi soir est important. Nous n’avons pas d’explication, mais cela insinue un doute, même si, à notre connaissance, il n’y a pas eu de dérapage significatif lors du vote», explique un diplomate. Par soucis de transparence, Mourakiboun, réseau citoyen qui déploie des observateurs lors des élections, a appelé à la publication des résultats bureau par bureau. L’ONG I Watch, affiliée à Transparency International, demande, elle, un recompte des voix sans participation de l’Isie. La demande est très forte et inédite depuis 2011.
Cette querelle des chiffres intervient alors que la campagne électorale a été marquée par divers incidents. Les partisans du non ont été victimes d’intimidations lors de tractages ou de meetings. Kaïs Saïed, élu en 2019 sans étiquette, a lui-même violé la règle, qui consistait à s’inscrire préalablement pour participer à la campagne, en appelant à voter oui.
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L’opposition, à travers le Front du salut national (coalition d’organisation et de parti dénonçant le «coup d’État» du président le 25 juillet 2021, lors duquel il a gelé le Parlement), a dénoncé des «fraudes massives», mais a indiqué qu’elle ne déposerait pas de recours. «La justice est aux mains du président, c’est donc inutile», a affirmé Chaima Issa, membre du bureau politique.
Des résultats sans surprise
Hassen Zargouni, directeur général du bureau d’études et de statistique Sigma Conseil, qui a donné l’estimation des résultats à la fermeture des bureaux lundi, lui, balaie la crainte des fraudes. Bien au contraire, «c’est le premier vote où on n’a pas acheté les gens». Transport en bus et «dédommagements» sont une habitude en Tunisie pour encourager les gens à voter. Pas cette fois, selon Hassen Zargouni, qui insiste: «Les résultats annoncés correspondent aux sondages que nous avons réalisés tout au long du mois de juillet. Il n’y a pas de surprise.»
Pour le statisticien, le résultat est positif pour Kaïs Saïed: Il a su capitaliser un corpus d’électeurs fort qui jouera un rôle dans les mois à venir. Ces électeurs, environ un quart de l’électorat, seraient des personnes déçues par l’échec des 10 dernières années et des «fans du président». Des jeunes éduqués qui apprécient l’ordre juste du président, détaille Hassen Zargouni. Mais attention, ils sont versatiles et pourraient déchanter à l’avenir.»
Kaïs Saïed ne sera jamais renversé par une opposition aussi divisée
Le camp d’en face, ceux des boycotteurs - Front du salut national, Ennahdha mais aussi le PDL, transfuge de l’ancien parti unique de Ben Ali - et les «nonistes» rassemblent la même proportion de Tunisiens. Mais ce camp ne peut pas jouer un rôle important: «Ennahdha et le PDL ne pourront jamais s’unir. Ce sont des ennemis mortels. Kaïs Saïed ne sera jamais renversé par une opposition aussi divisée», estime Hassen Zargouni. L’autre moitié du corps électoral tunisien est constituée d’abstentionnistes purs et durs qui ne se déplaceront jamais, selon Sigma.
En Russie, la grande purge de la sphère intellectuelle
RÉCIT - Les récentes arrestations montrent qu’aucune voix libérale n’est à l’abri, y compris celles fidèles au Kremlin.
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Excursion historique sur le plateau des Glières
ActuL’endroit ne vous laissera pas indifférent. D’abord, parce qu’il faut le vouloir pour y arriver. Mais, surtout, parce que le plateau des Glières, haut lieu de la Résistance, est chargé d’un passé aussi glorieux que tragique.
Anne DrivasLa route aux talus bordés de hautes fleurs est belle tout du long. Chaque tournant en annonce un nouveau et on se demande si l’on va s’arrêter un jour. Arrivé sur le plateau, garez la voiture et n’y pensez plus. Vous êtes à 1 450 mètres d’altitude, l’air est frais et léger. Vous êtes au cœur de la Haute-Savoie, et ce n’est pas seulement une image.
Le plateau des Glières est un plateau calcaire du massif des Bornes qui se compose de plusieurs ensembles. Département : Haute-Savoie. Région : Auvergne-Rhône-Alpes. Il s’étend sur les communes de Glières-Val-de-Borne et de Fillière. Dans le patois local (dit aussi franco-provençal), le terme singulier de glière ou glaire désigne un terrain rocailleux et sablonneux, une grève de rivière souvent inondée, où l’herbe est par nature abondante et toujours verte, faisant le bonheur des troupeaux de grosses vaches blanche et marron qui y paissent paisiblement. Un paysage reposant, fait d’un savant mélange de verdure et de roches. Une invitation à la promenade, diverse et variée, sans jamais lasser l’œil du voyageur.
À 45 minutes d’Annecy et de Chamonix, 29 kilomètres de La Roche-sur- Foron et 15 de Thorens-Glières, le plateau des Glières n’offre rien de moins que huit itinéraires de randonnée pédestre de tous niveaux, accessibles en toute saison, où vous pourrez apprécier les vastes prairies naturelles des alpages qui succèdent aux belles forêts sombres, et vous sentir seul au monde, enfin, sous la voûte des cieux. Les sentiers sont balisés et bien entretenus, tout en gardant leur caractère sauvage. Alors, laissez-vous guider dans ce paysage idyllique par la musique des cloches des vaches et le concert des oiseaux. N’oubliez pas un sac à dos suffisamment grand pour y glisser, outre la Thermos d’eau fraîche ou de café chaud, un (ou deux, voire trois) fromages directement vendus dans les fermes que vous croiserez. Vous êtes au pays du reblochon et de la tomme, n’omettez pas de faire honneur aux savoir-faire locaux ancestraux !
Loisirs sportifs et contemplatifs
En prenant de la hauteur, la vue sur la chaîne des Aravis ou sur le Mont-Blanc vous en mettra plein les mirettes, l’occasion de respirer à pleins poumons ! Hiver comme été, c’est une terre de loisirs et d’activités de pleine nature intenses : 29 kilomètres de piste de ski nordique tous niveaux, randonnée en raquettes (ou en baskets, mais pas en tongs, n’abusez pas) sur 17 kilomètres d’itinéraire, ou encore simples balades en famille ou en solitaire, à chaque saison, ce lieu historiquement chargé offre un regard différent. Un vrai espace de loisirs sportifs et contemplatifs ! Cerise sur le gâteau, le choix d’une restauration authentique est au rendez-vous avec de très bonnes enseignes comme Chez Constance, où les beignets de pomme de terre vous laisseront un souvenir inoubliable. Au diable les remords, vous perdrez les kilos en marchant et en grimpant toujours plus haut.
Une bataille emblématique
Mais, avant de passer à table et de randonner de la manière qu’il vous plaira, un détour par le musée de la Résistance et le mémorial s’impose afin de marcher sur les pas des résistants qui ont libéré, seuls, le département au printemps 1944.
Le plateau des Glières fut en effet un haut lieu de la Résistance française durant la Seconde Guerre mondiale, choisi comme terrain de parachutage par les Britanniques. C’est ici que, entre janvier et mars 1944, 465 maquisards se regroupent, sous le commandement successif du lieutenant Tom Morel, puis du capitaine Maurice Anjot, pour réceptionner des armes destinées au maquis de Haute-Savoie et à la préparation du débarquement des Alliés. C’est ici que les maquisards livrèrent une des batailles les plus emblématiques de la Résistance à l’occupation allemande. Encerclé, activement bombardé par la Luftwaffe et pourchassé sans relâche par 700 miliciens et plus de 3 000 chasseurs de la division alpine de la Wehrmacht, le maquis finit par tomber, le 26 mars, les armes à la main ou en se dispersant, au prix de très nombreuses pertes : 129 maquisards et 20 habitants y laissèrent la vie, tués au combat, fusillés ou déportés peu après. La plupart d’entre eux reposent à la Nécropole nationale des Glières, à Morette. Leur épopée tragique connut à l’époque un retentissement considérable, bien au-delà de la région. Mais ici, en Haute-Savoie, sur ce plateau battu par le vent ou brûlé par le soleil, personne ne les a jamais oubliés.
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Découverteplateau des glières Le Figaro
Val-d'Oise : deux vigiles volent plus de 32.000 euros de produits Nike dans leur magasin
Les perquisitions à leur domicile ont permis de mettre la main sur 750 articles volés pour un préjudice estimé à plus de 32.000 euros.
Ils dérobaient des produits dans leur propre boutique: deux vigiles d'un magasin à Gonesse (Val-d'Oise) et deux complices ont été condamnés à huit mois de prison avec sursis pour le vol de plus de 32.000 euros de produits Nike, indique l'AFP ce vendredi d'après des informations de la police.
L'alerte a été donnée par le directeur du magasin, dans la galerie commerciale Usines Center à Gonesse, qui a contacté la police pour signaler des vols de baskets commis les 23 et 24 juillet par une employée, indique la Direction départementale de la sécurité publique (DDSP) du Val-d'Oise. L'enquête a permis de démontrer que deux vigiles du magasin avaient mis en place depuis plusieurs mois un système de vol bien rodé. Ils prenaient la marchandise dans les rayons et les plaçaient devant la sortie réservée aux vigiles. Des employés d'autres magasins du centre venaient récupérer les produits.
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Les deux vigiles percevaient une rémunération sur le butin mais conservaient également une grande quantité d'effets volés pour eux-mêmes, selon la DDSP 95. Les perquisitions à leur domicile ont permis de mettre la main sur 750 articles volés pour un préjudice estimé à plus de 32.000 euros. Les deux vigiles, une employée du magasin Nike et un quatrième complice ont été jugés mercredi en comparution immédiate et condamnés à huit mois de prison avec sursis. Les objets volés retrouvés par les enquêteurs ont tous été restitués au magasin.
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Disparition de Tiphaine Véron au Japon en 2018 : une pétition de sa famille dénonce «l'inertie de la justice»
Mise en ligne vendredi dernier, une pétition approche les 20.000 signataires. Ses proches espèrent se rendre sur place à l'automne pour poursuivre eux-mêmes les recherches.
Le Figaro
Incendies: le bassin d’Arcachon en première ligne
Charles JaiguDÉCRYPTAGE - Forêts en feu, montée des eaux, érosion marine, tornades: le bassin est aux avant-postes du changement climatique qui vient. L’adaptation à ces nouvelles conditions ne se fera pas sans sacrifices.
Ce samedi 23 juillet, le grand feu est presque fixé, et l’accès au banc d’Arguin a été rouvert. La dune du Pilat ne porte que des arbres roux et charbonneux ; les promeneurs, les deltaplanes, les parapentes et les campeurs ont disparu.
En quelques jours, l’activité économique du bassin a diminué de 40 %. De très nombreuses locations ont été annulées. Le Pilat a des airs de demi-saison. Au banc d’Arguin, les plaisanciers découvrent des milliers d’aiguilles de pins, certaines carbonisées, qui ont été portées par les vents d’est pendant l’incendie des Landes. D’habitude il vient du nord-ouest et dépose sur la dune du Pilat le sable du banc. Et pour la première fois depuis très longtemps, des bouts de forêt ont été soufflés jusqu’au banc.
Il faudra une quinzaine d’années avant que l’on commence à voir une forêt repousser
«Il faudra une quinzaine d’années avant que l’on commence à voir une forêt repousser, d’ici là on ne va plus pouvoir illustrer le bassin par des images de la dune bordée par la canopée verte d’un côté, et l’océan bleu de l’autre», résume Damien Geffray, créateur de la chaîne web «Bassin TV». La dune, sa forêt, son banc ne sont pas seulement les têtes d’affiche touristiques de tout un département. Ils ont toujours été un observatoire de la nature à l’état sauvage, puis de la nature transformée par les hommes, et maintenant soumise aux effets extrêmes de «l’anthropocène» .
Les cent cinquante mille habitants qui vivent autour savent désormais qu’ils doivent s’adapter, comme partout ailleurs, mais là plus qu’ailleurs. Les forêts et la faune vont changer ; le trait de côte aussi. Le branle-bas de combat ne fait que commencer.
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Car la nature n’est pas fleur bleue sur la façade Atlantique. Les habitants téméraires de La Faute-sur-Mer l’ont compris lors du passage de Xynthia le 27 février 2010. Certains qui ont dîné sur les tréteaux de l’hôtel-restaurant de La Corniche, au bord de la dune, se souviennent de vents de tornades qui déchaussent les parasols. D’autres ont entendu parler de Benoît Bartherotte (lire ci-après) qui joue les Vauban à la Pointe du cap Ferret, en déversant quotidiennement des pierres pour résister à l’érosion marine féroce qui a déjà fait reculer la presqu’île de 700 mètres en cent cinquante ans.
Entre mer et forêt
À cette érosion mécanique et séculaire, s’ajoute la hausse du niveau des mers. À Arcachon, les experts annoncent une augmentation de soixante centimètres. Elle pourra être contenue, mais elle imposera beaucoup d’anticipation. «Cela demande des travaux tout le long des digues, mais qui les fera? Les propriétaires des terrains sur le front de mer devront probablement être indemnisés pour des travaux d’intérêt général qui profiteront à la ville d’Arcachon», fait observer Pierre Mohr, le président du Syndicat arcachonnais de défense contre la mer. Les élus et l’administration laisseront-ils les propriétaires prendre plus ou moins bien leurs responsabilités, au risque de mettre en péril l’ensemble, ou décideront-elles d’imposer une taxe collective? On imagine les débats qui se préparent.
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Il en va de même pour la forêt primaire de La Teste-de-Buch, disparue avec l’incendie. Comment la reconstruire? «Le pin qui pousse vite brûle vite aussi: sera-t-il demain encore le roi des Landes?», se demande Élisabeth Rezer, adjointe à l’écologie de la commune de Gujan-Mestras et ancienne chercheuse au CNRS. Certes, les Landais ont toujours vécu avec la peur atavique du feu de forêt. Ils se souviennent encore de l’incendie de 1949, et de tant d’autres. Les feux étaient parfois liés à des règlements de compte entre bergers et forestiers, parfois accidentels. Aujourd’hui, le vrai fauteur de troubles est le climat.
«En juillet 2019, les températures sont montées jusqu’à 40 °C. Au début de l’été nous avons eu une première vague de chaleur qui a asséché les sols: ce n’est pas un hasard si les incendies de Landiras et de La Teste ont été concomitants, avant de dénoncer l’inaction de tel ou tel, il faut comprendre que la vraie cause ce sont des étés de plus en plus caniculaires, et s’y préparer avec méthode», observe Élisabeth Rezer.
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À dire vrai, la forêt primaire de La Teste, riche en sous-bois et en espèces variées, a brûlé moins vite que les monocultures de pins forestiers plantées de mains d’homme. Il faudra en tenir compte. On a enfin compris que les incendies géants n’étaient pas réservés à la Californie. Il y en aura d’autres, et il faudra se tenir prêts», résume le rédacteur en chef de Sud-Ouest, Jean-Pierre Dorian. Par exemple en stationnant à Bordeaux des Canadair prêts à décoller 24 heures sur 24.
Mais cela n’empêche pas la vie de reprendre ses marques. Au bord de la dune, les cuisiniers de l’hôtel Haïtza avaient jeté précipitamment les bonbonnes de gaz dans la somptueuse piscine. Elle a retrouvé un aspect présentable. Les cigales sont revenues ; on entend la rumeur du Balapapa, la boîte de nuit conviviale de la dune. Et les graines des pins, connues pour leur résistance au feu, vont essaimer. Très vite, les cendres se recouvriront d’un duvet vert. L’anthropocène n’empêche pas «le dur désir de durer». Et de s’adapter. Partout. Toujours.
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L'Humanité
Peau et cheveux à l’épreuve de l’été
ActuSi l’été a pour effet miraculeux d’embellir tant notre épiderme que notre chevelure, quelques précautions sont nécessaires pour en prendre soin sous le feu du soleil et ainsi ne pas le regretter à la rentrée.
Gaëlle BrièreVous aussi, vous trépignez d’impatience à l’idée de sentir les rayons du soleil caresser votre peau et lui donner ce joli teint hâlé. On le sait bien, le soleil est un allié de taille, notamment pour faire le plein de vitamines D, mais pas à toutes les heures ! Donc, on évite de trop s’exposer aux heures fatidiques, soit entre midi et 16 heures. N’oubliez pas de consommer en amont des ingrédients qui vont préparer votre épiderme aux rayons. Une alimentation riche en vitamines E, C et bêtacarotène sera appropriée. En résumé, plus les fruits et légumes que vous mettez dans votre assiette sont colorés, plus ils contiennent d’antioxydants, et mieux c’est. On espère donc que vous aimez les carottes, le melon, les poivrons…
Stimuler la production de mélanine
Côté salle de bains, se gommer la peau et l’hydrater n’aura rien d’une coquetterie. C’est plutôt un geste essentiel, car un épiderme rempli de cellules mortes, sec et déshydraté sera plus sensible au soleil. Si votre peau a une carnation claire et que votre budget le permet, n’hésitez pas à faire une cure de compléments alimentaires. Riches en nutriments adaptés – les plus naturels possible, bien entendu –, ceux-ci permettent à la fois de stimuler la production de mélanine et d’apporter les substances qui aideront l’organisme à s’adapter au mieux lors de l’exposition au soleil.
Cela ne dispense pas d’appliquer de la crème solaire, que l’on choisira aussi bonne pour notre peau que pour les fonds marins. Citons, par exemple, les crèmes des Laboratoires de Biarritz, le spray solaire de Respire, le fluide protecteur de Phyt’s. Par ailleurs, chi va piano va sano… rien ne sert de s’exposer trop longtemps, trop vite, à part si vous souhaitez peler au retour des vacances. Donc, allez-y progressivement. Votre peau et votre santé vous diront merci.
Jouez les boit-sans-soif
La clé pour que votre bronzage ne se transforme pas en peau de crocodile : l’hydratation avec un grand H. Boire de l’eau, c’est bien ; en boire beaucoup, c’est encore mieux. Et le soir après la douche, tartinez-vous de crème ou, en cas de coups de soleil, d’aloe vera ou de macérat de millepertuis. L’utilisation d’une brume hydratante ne sera pas non plus du luxe, pour cela on vous recommande « l’Hydro sensation » à base d’algues bio et d’acide hyaluronique naturel de Lavera.
Si, par magie, vous avez l’impression que les petites imperfections de votre peau disparaissent sous le bronzage, c’est vrai, mais, mauvaise nouvelle, cela risque de ne pas durer. En effet, l’épiderme s’épaissit pour se protéger des rayons ultraviolets, puis s’amincit lorsqu’on s’expose moins, laissant ainsi sortir un potentiel trop-plein de sébum. Un gommage une fois par semaine et une bonne routine d’hydratation limiteront cet effet rebond de la rentrée.
Quant à vos cheveux, ils méritent eux aussi une routine adaptée car ils ne seront pas épargnés par les UV, le sel ou le chlore. Avant d’embarquer sur la route des vacances, remplacez votre shampooing par une formule plus hydratante et n’hésitez pas à faire des masques à base d’huiles essentielles (ricin, avocat, jojoba). Et, surtout, n’oubliez pas de rincer soigneusement vos cheveux à l’eau claire après chaque baignade et de les nourrir régulièrement avec de l’huile de coco. Des rituels à adopter pour être bien de la tête aux pieds !
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Bien-être Le Figaro
Frédéric Beigbeder: «J’ai vu la dune flamber»
CHRONIQUE - L’écrivain et chroniqueur au Figaro a vu un paysage qu’il connaît et chérit se faire ravager par les flammes des grands incendies en Gironde.
J’étais arrivé le 15 juillet à la Pointe du cap Ferret, chez Benoît Bartherotte, pour une conférence autour d’un livre consacré à son barrage contre l’Atlantique. La fumée grise, en face, vers le Pilat, de l’autre côté du bassin, donnait depuis deux jours au paysage un air de défaite militaire. Deux panaches s’élevaient, l’un derrière la montagne de sable, dans la forêt de La Teste-de-Buch, l’autre plus au sud, comme si deux avions de chasse s’étaient écrasés. La nuit tombant, la dune était rouge de feu.
Ce n’était pas le soleil couchant mais un rideau de flammes. La dune s’était transformée en éruption volcanique. Toute la nuit le ciel rougissait comme un crépuscule. Cette vision dantesque rappelait Pompéi, avec les campeurs dans le rôle des futures fresques. Le lendemain matin, la fumée était noire, comme les panaches des locomotives dans les westerns. Le vent tournait, attisant les braises et relançant le feu après un espoir d’accalmie. Nous nous sentions impuissants comme si nous regardions le 11 Septembre en direct. Bartherotte lutte depuis quarante ans pour protéger la Pointe du Ferret de l’érosion maritime. Sa théorie peut être résumée en quelques mots: nous ne sommes pas les ennemis de la nature. Dieu nous assigne un rôle à jouer dans la création. Nous devons nous battre pour continuer d’en faire partie.
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De même que Benoît a bâti une digue pour sauvegarder sa presqu’île, les autorités auraient dû prévoir le danger d’un réchauffement annoncé scientifiquement depuis plusieurs décennies (le premier rapport du Giec date de 1990). Le monde se transforme par notre faute, pourquoi ne pas assumer nos responsabilités? Non seulement l’eau monte mais il y a le feu à la maison. Les cataclysmes vont se multiplier. Jour après jour, j’ai vu la dune se consumer… jusqu’à ce fameux 18 juillet, le jour de la Saint Frédéric… Soudain on entendit une explosion. Puis une autre. Bientôt ce fut comme une rafale de bombardements. Vladimir Poutine était-il passé à l’offensive? Non: les bonbonnes de gaz des campings explosaient les unes après les autres, comme des milliers d’attentats de la rue de Rennes. De toute manière les bonbonnes, on n’en a plus besoin, puisque le barbecue, c’est le camping. Quant à la dune du Pilat, qui était retenue par la forêt millénaire… Sans la forêt, elle ne sera bientôt plus qu’un château de sable menacé par le vent. Qui sera le Bartherotte de la dune du Pilat? J’attends désormais l’homme providentiel qui aura le cran de défendre ce paysage menacé de platitude.
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L'Humanité
Ados ou adultes : savoir reconnaître les symptômes de la mononucléose
Actu« La maladie du baiser » est l’un des virus les plus courants dans notre pays. Près de 90 % de la population adulte l’ont déjà attrapée au cours de leur vie. Si la maladie est considérée comme bénigne, elle reste difficile à supporter pour les adolescents, un public peu épargné par les symptômes les plus durs.
André GoulvenMaladie lente et infectieuse, la mononucléose est provoquée par le virus d’Epstein-Barr et entraîne une prolifération anormale de globules blancs dans le sang. Dans le monde, plus de 90 % des adultes ont été infectés, la plupart du temps durant l’enfance. À ce stade de la vie, les symptômes sont si faibles qu’ils passent le plus souvent inaperçus et offrent après coup l’immunité au contaminé.
Des sympômes plus forts chez les ados
À l’instar de la varicelle, on attrape effectivement qu’une seule fois la mononucléose. Si elle reste très discrète chez les jeunes enfants, elle est en revanche beaucoup plus importante chez les adolescents et jeunes adultes. Les experts ont remarqué notamment que les symptômes étaient plus présents dans les sociétés strictes sur les normes d’hygiène, ce qui retarde souvent l’exposition au virus.
Lorsque le premier contact avec le virus se fait dans cette tranche d’âge, une grosse fatigue peut apparaître, ainsi que des fièvres, des angines, une sensation de faiblesse physique, des maux de gorge ou plus rarement l’apparition de plaques rouges sur la peau. Ces symptômes arrivent progressivement après une période d’incubation d’un à deux mois.
L'Humatinale
Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.
De rares complications, mais un risque réel
Pour le diagnostic, il faut évidemment avoir l’avis d’un professionnel de santé. Celui-ci prélèvera d’abord des sécrétions orales pour différencier le virus d’une angine, puis des analyses de sang pour confirmer le résultat. Considérée comme une maladie bénigne, la mononucléose ne possède pas de traitement spécifique, même si les symptômes peuvent être atténués grâce à certains médicaments.
Dans de très rares cas (moins de 1 %), des complications peuvent apparaître au niveau de la rate. Endommagé, l’organe peut en effet lâcher après un léger choc. Il est donc très déconseillé de pratiquer le sport pendant la maladie, notamment en période de phase aiguë.
Santé Tous nos articles pour prendre soin de vous et de vos proches.
D’autres complications sont également envisageables, comme la fatigue chronique ou un symptôme d’activation des macrophages détruisant partiellement les cellules de la moelle osseuse, mais ces cas restent encore très rares.
Pour le reste, le meilleur remède reste le temps, et cela peut varier en fonction des cas, de deux semaines à plusieurs mois pour une rémission totale. Une fois les symptômes disparus, le virus reste dans le corps à vie, mais sans récidiver.
On surnomme parfois la mononucléose la « maladie du baiser », à cause de son mode de transmission salivaire. Mais c’est oublier qu’une personne contaminée peut aussi dégager le virus par une simple toux rejetant des particules de salive dans l’air, en buvant dans le même verre ou en empruntant un masque sanitaire… À noter qu’après guérison, le malade reste contagieux durant quatre à six mois.
Santé Le Figaro
Plongeons clandestins, soirées… Le squat de piscines, un délit saisonnier en pleine expansion
Stéphane KovacsENQUÊTE - Les intrusions dans les bassins privés mais aussi municipaux sont en hausse, notamment dans le Sud.
Des transats au bord du bassin, une bouteille de champagne sur la margelle… et un bain en tête-à-tête brusquement interrompu. Ce dimanche 17 juillet, en revenant chez eux, les propriétaires d’une villa près de Villeneuve-lez-Avignon, dans le Gard, ont eu la désagréable surprise de découvrir, dans leur piscine, un jeune couple ayant manifestement pris leurs aises. Ces intrusions, qui se produisent chaque été, semblent prendre de l’ampleur, notamment dans le sud de la France. Un squat de piscines qui s’accompagne généralement de toute une kyrielle d’incivilités, comme des vols, des dégradations, des violences ou des nuisances sonores…
Avec la canicule de ces derniers jours, en Haute-Garonne, les irruptions dans les piscines se sont multipliées. Après une accalmie liée aux confinements, «en périphérie de Toulouse, le squat de piscine est redevenu un “sport national”, notamment en raison de nombreuses maisons vacantes liées à la période estivale, rapporte La Dépêche du Midi.Il y a moins d’une semaine, une bande de jeunes a pris ses quartiers sans la moindre autorisation au sein de la piscine municipale de Saint-Lys, dans le sud-ouest de Toulouse».
Que faire ? C’est un bassin de présentation pour la clientèle ; on ne peut pas le laisser vide ni sale ! Et si on met un volet roulant, on risque qu’il soit dégradé. On ne va non plus veiller toute la nuit avec un fusil
Au standard d’Allô Toulouse, un service mis en place par la ville pour permettre aux habitants de prévenir les nuisances de toutes sortes, les opérateurs sont débordés. «Ces trois derniers mois, Allô Toulouse a enregistré quelque 200 signalements pour cette infraction, indique la municipalité. L’an dernier, on était à 180 pour la même période.»«Lorsque l’intrusion se produit dans une piscine municipale, la police est saisie afin d’intervenir dans les plus brefs délais, précise la mairie. Mais dans les copropriétés, la responsabilité de la sécurité incombe d’abord, réglementairement, aux propriétaires et aux syndics qui doivent créer des conditions efficaces, notamment par le contrôle des accès aux parties communes.»
Même des concessionnaires de piscines sont victimes du fléau. Chez Piscines Détente, à Aubière, près de Clermont-Ferrand, «ça recommence comme chaque été, quand il fait vraiment très chaud», déplore un vendeur. Le dernier plongeon clandestin, c’était il y a une dizaine de jours. «Les squatteurs viennent le soir quand on est plus là, raconte l’employé. Les voisins préviennent la police, qui arrive souvent trop tard. Parfois ils laissent plein de détritus. Mais que faire? C’est un bassin de présentation pour la clientèle ; on ne peut pas le laisser vide ni sale! Et si on met un volet roulant, on risque qu’il soit dégradé. On ne va non plus veiller toute la nuit avec un fusil… Alors on va installer des caméras et des alarmes.»
«La police ne se déplace pas toujours»
Le site guide-piscine.fr évoque «10 à 15 appels par jour à police secours chaque été concernant le squat de piscine, surtout dans le sud de la France». Si la plupart du temps, les squatteurs opèrent dans des résidences collectives, il arrive qu’ils s’invitent chez des particuliers. Quel recours alors? «Quand des habitants se rendent compte que leur piscine est squattée, leur premier réflexe est d’appeler la police, indique le site. Mais la marge de manœuvre des autorités est somme toute assez limitée. Le code de la construction et de l’habitation prévoit que, face à des individus qui “entravent l’accès et la libre circulation des locataires”, “empêchent le bon fonctionnement des dispositifs de sécurité et de sûreté” ou “nuisent à la tranquillité des lieux”, les habitants d’un immeuble peuvent faire appel aux autorités pour rétablir la jouissance des lieux. Or seules les deux premières infractions sont punies par la loi. Du coup, la police ne se déplace pas toujours quand on lui signale un squat de piscine. Et que faire quand un squatteur affirme que s’il est là, c’est parce qu’il connaît une personne de la résidence qui lui a permis d’entrer?»
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Le 17 juillet dernier, la squatteuse de Villeneuve-lez-Avignon a été jusqu’à porter un coup de couteau au propriétaire, ne lui laissant heureusement qu’une éraflure. Dans le véhicule de cette trentenaire, la police a retrouvé des objets provenant de cette villa, notamment des bouteilles de champagne. Elle sera convoquée devant le tribunal de Nîmes en février 2023, tandis que son comparse a été libéré après son audition.
À côté de ces intrusions, il y a aussi ceux qui installent une piscine dans leur squat. À Lyon, dans le 9e arrondissement, des jeunes squatteurs occupant un immeuble - dont les riverains dénoncent depuis des mois tags, nuisances sonores et attroupements - ont carrément monté une piscine hors-sol sur le toit-terrasse, pour le deuxième été consécutif. «Avec musique, barbecue, chaises longues et parasol», décrit Le Progrès. Qui précise que la justice les a autorisés à rester dans les lieux jusqu’en avril 2023.
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Le Figaro
Optogénétique : la lumière peut-elle créer de faux souvenirs ?
Cette technique sophistiquée associe génétique et optique. Pratiquée exclusivement chez l'animal, elle est devenue incontournable pour l'étude des circuits neuronaux de la mémoire.
Un faisceau lumineux pointé sur un cerveau de souris pour lui implanter des faux souvenirs… Non, ce n'est pas de la science-fiction. En 2013, des chercheurs américains annonçaient avoir réalisé cette expérimentation en activant des neurones à l'aide de lumière bleue.
Spectaculaire et un brin effrayante, cette étude a répondu à une question de fond : « Aussi étonnant que cela puisse paraître, c'était la première fois que l'on démontrait un lien causal direct entre une activité cérébrale spécifique et un souvenir précis », explique Guillaume Dugué, chargé de recherche (CNRS) à l'Institut de biologie de l'École normale supérieure. Depuis lors, l'optogénétique, nom donné à cette technique associant optique et génétique, fait désormais partie des outils de routine dans les laboratoires de neurosciences…
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Activer ou inhiber les neurones par la lumière
Le biologiste britannique Francis Crick, codécouvreur de la structure de la molécule d'ADN, fut l'un des premiers à la conceptualiser à la fin des années 1990. « ll imagina la possibilité d'utiliser des outils moléculaires pour donner à des populations précises de neurones la capacité d'émettre de la lumière lorsqu'elles s'activaient, ou d'être activées en étant illuminées », raconte Guillaume Dugué. Le concept est devenu réalité quand une équipe de l'université de Stanford (Californie) est parvenue en 2005 à introduire un gène d'algue dans des neurones de souris. Il s'agissait de leur faire fabriquer une protéine, la channelrhodopsine, permettant le passage d'ions à travers la membrane cellulaire en présence de lumière. En somme, de se donner les moyens « d'éclairer » le cerveau des rongeurs.
« On connaissait déjà bon nombre d'opsines activées par la lumière, mais l'intérêt de celle-ci est qu'une seule protéine fait tout le travail. Le photocourant induit est si rapide qu'il permet de contrôler l'activité des neurones à l'échelle de la milliseconde », précise Guillaume Dugué. Dans les années suivantes, les recherches se sont attachées à modifier, diversifier et optimiser les channelrhodopsines, pour utiliser des lumières de différentes longueurs d'onde et activer, ou au contraire, inhiber le fonctionnement de neurones particuliers.
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Création de faux souvenirs… chez la souris
Ces premiers travaux de recherche fondamentale ont été suivis d'autres avancées : l'optogénétique a pu être utilisée, toujours chez les souris, pour étudier les réseaux cérébraux de la mémoire, et même les manipuler. Ainsi, du travail de 2013 évoqué plus haut : dans un premier temps, les chercheurs ont mis des souris dans une cage et « marqué » leurs neurones de l'hippocampe en leur faisant exprimer une channelrhodopsine.
Puis ils les ont placées dans une autre cage et leur ont appliqué un choc électrique tout en activant ces mêmes neurones avec de la lumière bleue. De retour dans la première cage, les animaux se montraient effrayés comme s'ils avaient été confrontés au choc électrique dans cet endroit, alors que ce n'était pas le cas : voilà comment on crée un faux souvenir.
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Un aveugle a retrouvé la vue grâce à l'optogénétique
« Nous pouvons aujourd'hui caractériser de manière beaucoup plus précise dans le cerveau animal les réseaux qui sous-tendent une mémoire donnée », ajoute Stéphanie Daumas, en charge d'une équipe de neuropharmacologie (Sorbonne Université). Et sur l'humain ? Rien ne permet d'envisager l'utilisation de l'optogénétique pour les problèmes de mémoire. Tant pour des raisons éthiques que pratiques : difficile d'aller éclairer des neurones dans les profondeurs du cerveau, et de savoir précisément sur lesquels agir.
Pour autant, cette technologie a d'autres applications en santé humaine : l'optogénétique a récemment permis à un homme rendu aveugle par une maladie dégénérative de retrouver partiellement la vue, et elle offre des perspectives pour des épilepsies résistantes aux traitements.
L'Humanité
Numérique. Les DesCodeuses, l'école des femmes qui cassent les codes
ActuElles sont en train de faire disparaître les préjugés. Depuis 2020, l’association les DesCodeuses forme chaque année des femmes issues des quartiers populaires à la programmation numérique. Un projet qui bouscule les entreprises d’un secteur encore trop largement masculin.
Eva DouleyElles sont seize autour de la table ce jeudi après-midi dans les locaux d’une association partenaire du 17e arrondissement. Les yeux rivés sur leurs écrans, les apprenantes de la promotion de l’année sont réunies pour monter un site Internet en quarante-huit heures. Un défi vertigineux que toutes sont prêtes à relever avec succès alors que, six mois plus tôt, elles découvraient la programmation grâce à la formation proposée par l’association les DesCodeuses.
Louiza Achiche termine le design du site d’une association dédiée à l’accès à la culture pour tous. « J’ai commencé de zéro, les DesCodeuses m’ont apporté un méga-gigaoctet de formation. Aujourd’hui, je parle couramment le langage informatique », témoigne fièrement l’ancienne institutrice algérienne de 33 ans, actuellement en stage chez BNP Paribas.
Toutes ces femmes font partie de la cinquième promotion des DesCodeuses, une équipe de dix salariées qui les forme à être développeuses Web. Après avoir fini leur formation intensive de six mois à l’été 2022, il sera temps pour elles de gagner en expérience professionnelle par le biais d’un stage de 300 heures.
Camille Froidevaux-Metterie : « Dans le monde du travail, les femmes n’ont ni enfants, ni règles, ni cancer du sein »C’est d’ailleurs le thème en filigrane de l’après-midi : faire un premier bilan pour celles qui ont déjà trouvé une place en entreprise, et aider celles qui sont encore en recherche. « Pour chaque stage réalisé, nous avons réussi à faire reconnaître à leur juste valeur les compétences de nos apprenantes, puisque les entreprises partenaires ont l’obligation de les rémunérer à hauteur de 1 200 euros par mois au minimum », se félicite Souad Boutegrabet, la fondatrice de l’association.
« J’ai commencé le code en plein confinement, ce fut une libération »
Dans la salle, des anciennes sont présentes pour épauler les nouvelles. Parmi elles, Ksenia Falcoz, une psychologue russe arrivée en France en 2014, leur parle de son expérience : « Ma formation m’a permis de trouver un stage, puis un CDI en tant que développeuse Web chez AXA. J’ai aujourd’hui un excellent salaire (40 000 euros par an)… presque autant que mon mari qui est diplômé », raconte-t-elle.
L'Humatinale
Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.
Depuis janvier 2018, les DesCodeuses ont bien grandi. Née sur les hauteurs de la capitale, dans un petit local de Belleville, l’association est le fruit d’une révolte menée courageusement par Souad Boutegrabet. Les sourcils froncés, la trentenaire, qui s’est reconvertie après dix années dans le secteur bancaire, revient sur les origines de son projet : « Les femmes ne sont pas invitées à participer au progrès numérique. Rien que dans ma formation de développeuse, il y avait 80 % d’hommes et seulement 20 % de femmes. »
De là naît sa volonté de créer une école gratuite et ouverte à toutes les femmes pour s’insurger contre l’absence de parité dans les métiers du numérique. À force de ténacité, elle décroche des financements auprès d’entreprises partenaires.
À ce jour, 84 femmes ont été formées. La plupart ont découvert l’association via Pôle emploi, qui finance leur formation. Pour la majorité d’entre elles, les confinements successifs ont été le déclencheur de leur reconversion.
Avant la pandémie, nombre d’entre elles travaillaient dans des métiers dits « féminins », fragilisés par la crise. « J’ai commencé le code en plein confinement, ce fut une libération », confie Ksenia Falcoz, qui a ainsi réussi à s’émanciper financièrement de son mari, après être restée quatre ans sans emploi.
Issus des quartiers prioritaires de Paris et sa banlieue, les profils des apprenties codeuses sont aussi divers que leur histoire personnelle. Mais elles partagent toutes un triste sentiment d’avoir été des laissées-pour-compte, comme le constate Souad Boutegrabet, elle-même originaire d’une cité du Val-de-Marne.
Des « profils passionnés » qui séduisent les sociétés partenaires
Consciente que quelque 200 000 postes sont à pourvoir dans le secteur, l’équipe des DesCodeuses bouscule les stéréotypes de genre pour féminiser les entreprises du secteur. « On code pour casser les codes », s’amuse à dire Chiraze Rakrouki, la responsable administrative et financière de l’équipe.
Et ça marche : 90 % des anciennes apprenantes sont aujourd’hui en CDI. « L’association des DesCodeuses a réussi à montrer aux entreprises que des profils passionnés étaient tout aussi intéressants que des profils diplômés », reconnaît Nicolas Janot, chef de projet chez le pionnier français du marketing digital SAP, au détour d’une conversation avec une apprenante.
Ensemble, ils ont mis en place un « mécénat de compétences » qui permet aux employés des entreprises partenaires d’accompagner les apprenantes. Pour le manager, « c’est du gagnant-gagnant pour tout le monde : les apprenantes disposent des connaissances des employés, et les employés se nourrissent de la passion des apprenantes ».
« Les femmes des quartiers sont les grandes oubliées de la féminisation des métiers »
3 questions à Souad Boutegrabet, fondatrice de l’association les DesCodeuses
On ne compte que 14 % de codeuses. Comment l’expliquer ?
Aujourd’hui, les femmes ne sont pas invitées à participer au progrès numérique. Pourtant, il y a près de deux cents ans, la première personne à être ce que nous appellerions aujourd’hui un codeur était une femme : Ada Lovelace, connue pour avoir réalisé le premier véritable programme informatique lors de son travail sur la machine analytique de Charles Babbage. Et même lors de l’apparition des premiers ordinateurs, les femmes ont de nouveau été des pionnières dans l’écriture de logiciels.
Mais quand le capitalisme s’en est mêlé, les femmes ont été exclues des métiers du numérique. Dès que les hommes ont compris que l’argent pouvait générer de telles technologies, ils les ont accaparées, ils ont genré les métiers.
Pourquoi les femmes ne se tournent-elles pas davantage vers ces métiers ?
De nos jours, les filles sont peu orientées vers des études techniques qui leur permettraient d’atteindre des carrières en informatique. Ce n’est pas qu’elles ne le veulent pas. C’est juste qu’on ne leur en a jamais parlé durant leur scolarité, ces métiers étant considérés comme « masculins ».
De plus, comme les algorithmes de recrutement ont été codés par une majorité d’hommes, même l’intelligence artificielle est discriminante envers les femmes. L’autre problème, c’est que dans cet univers très masculin, les femmes ne se sentent pas forcément en sécurité, ni légitimes.
Avez-vous le sentiment d’avoir permis de féminiser les métiers du numérique ?
En partie. Nous voulions qu’il y ait plus de femmes dans les entreprises, et plus de femmes dans la tech. Aujourd’hui, nous sommes partenaires de nombreuses entreprises françaises importantes comme AXA, BNP Paribas, la Société générale, Se Loger... et le pionnier français du marketing digital SAP.
Il y a 1 500 quartiers en France, et on veut être présentes dans ces 1 500 quartiers.
Nos partenaires veulent féminiser les équipes techniques, ils ont compris que c’est dans la mixité qu’est la performance. Plus de 150 candidatures sont déposées tous les semestres pour notre formation et 90 % de nos anciennes apprenantes sont aujourd’hui en CDI.
Mais notre mission n’est pas finie. Il y a 1 500 quartiers en France, et on veut être présentes dans ces 1 500 quartiers. Car une femme sur deux dans les quartiers est encore éloignée de l’emploi. Ce sont les grandes oubliées de la féminisation des métiers. C’est pourquoi nous ouvrons dès l’année prochaine de nouveaux lieux d’apprentissage en France.
Cette initiative vous a plu ? Nous en avons d'autres à vous raconter !
Égalité hommes femmesinformatiqueformation professionnelle Le Figaro
L’énergie au menu du dîner entre Emmanuel Macron et MBS
La visite en France du prince héritier saoudien Mohammed Ben Salman intervient alors que Paris cherche à convaincre l’Arabie saoudite de produire davantage de pétrole.
En pleine crise ukrainienne, les impératifs énergétiques devaient dominer le dîner entre Emmanuel Macron et le prince héritier saoudien Mohammed Ben Salman (MBS), jeudi à l’Élysée.
Il s’agit de la première visite en Europe de MBS, depuis l’assassinat du journaliste dissident Jamal Khashoggi, en 2018 au consulat saoudien d’Istanbul, qui avait mondialement terni l’image du royaume et du prince qui dirige de facto l’Arabie, compte tenu de l’état de santé fragile de son père le roi Salman, âgé de 86 ans.
Réhabilitation internationale
Emmanuel Macron avait été lui-même le premier haut dirigeant européen à rendre visite en décembre à MBS à Djedda. Depuis Joe Biden, pourtant farouchement hostile au prince pour sa responsabilité dans l’assassinat de Khashoggi, est allé il y a quinze jours en Arabie, actant la réhabilitation internationale de Mohammed Ben Salman.
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Paris, comme d’autres capitales occidentales, cherche à convaincre Riyad de produire davantage de pétrole pour éviter la poursuite de la flambée des cours et une inflation galopante, alors que la guerre russe en Ukraine laisse prévoir un automne difficile. Mais l’Arabie, tenue par ses engagements au sein de l’Opep, à laquelle appartient la Russie de Vladimir Poutine, ne peut pas augmenter massivement sa production d’or noir. D’autant moins qu’elle n’a pas suffisamment investi ces dernières années dans ses infrastructures pétrolières pour pouvoir soudainement accéder aux exigences occidentales.
Plainte pour complicité de torture
Cette visite a suscité un vif émoi chez les défenseurs des droits de l’homme. «La visite de MBS en France (après celle) de Joe Biden en Arabie ne change rien au fait que MBS n’est rien d’autre qu’un tueur», a déploré Agnès Callamard, qui avait mené une enquête sur l’assassinat de Jamal Khashoggi lorsqu’elle était rapporteur spéciale de l’ONU sur les exécutions extrajudiciaires.
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Jeudi, une plainte pour complicité de torture et de disparition forcée en lien avec l’assassinat de Khashoggi a été déposée à Paris contre MBS, ont annoncé deux ONG et leur avocat français. «Cela n’aura pas d’impact direct» sur la rencontre Macron-MBS, souligne-t-on à l’Élysée où l’on rappelle que «le seul moyen de peser au Moyen-Orient, comme veut le faire Emmanuel Macron, est de parler à tout le monde».
Aucun contrat attendu
«Après avoir reçu l’émir du Qatar, les présidents des Émirats arabes unis et d’Égypte et le premier ministre israélien, Emmanuel Macron veut montrer que la France est la porte d’entrée en Europe pour les dirigeants du Moyen-Orient», commente un expert des relations franco-saoudiennes, sceptique sur les retombées concrètes de cette visite, à l’issue de laquelle aucune annonce de conclusion de contrat n’est attendue.
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Le prince saoudien est en fait en tournée, après avoir commencé son périple par la Grèce, où il a notamment signé des accords sur les transports maritimes et l’énergie, et avant de se rendre en Algérie, qui organisera le prochain sommet des pays arabes à l’automne.
Alors que les négociations sur un retour dans l’accord international nucléaire iranien de 2015 sont toujours dans l’impasse, la menace de la République islamique - nucléaire et balistique - devait également être évoquée. L’Arabie se méfie de son voisin perse. Mais après des années de discours offensif, Riyad a mis la pédale douce et des négociations entre les deux pays ont lieu depuis un an, qui pourraient permettre une reprise des relations diplomatiques entre l’Arabie et l’Iran.
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Frappes sur Odessa : la Russie affirme avoir détruit des «infrastructures militaires» ukrainiennes
Samedi, Moscou niait auprès d'Ankara toute implication dans les frappes qui ont touché le port, crucial pour la reprise des exportations de céréales.
Regarder la vidéoTaïwan : Xi Jinping a averti Joe Biden de ne pas «jouer avec le feu»
«Ceux qui jouent avec le feu finissent par se brûler», a dit le président chinois à son homologue américain, qui lui a répondu que la position des États-Unis sur Taïwan n'avait «pas changé». Les deux hommes prévoient de se rencontrer.
Regarder la vidéoUkraine : Kiev accuse la Russie d'avoir tiré des missiles sur Odessa, Moscou nie toute implication
L'Ukraine accuse la Russie d'avoir frappé une usine de traitement des céréales dans le plus grand port de la mer Noire. Plusieurs personnes ont été blessées, selon le gouverneur de la région.
Regarder la vidéo Le Figaro
Affaire PPDA : les juges s'intéressent à des faits jusqu'ici considérés comme prescrits
Le TVMag.comAinsi que l'a rappelé la cour d'appel de Versailles en juin, le point de départ de la durée menant à l'extinction de l'action publique peut être reporté.
Plusieurs investigations ont été lancées contre l'ex-présentateur vedette du journal télévisé de TF1, 74 ans, accusé par une trentaine de femmes de viols, d'agressions ou de harcèlement sexuels. Il les nie tous vigoureusement et a porté plainte en retour pour dénonciation calomnieuse. Une information judiciaire avait notamment été ouverte après une plainte de Florence Porcel, qui accuse l'animateur de l'avoir forcée à un rapport sexuel en 2004 et à une fellation en 2009.
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Les juges d'instruction chargés de cette enquête avaient décidé d'écarter d'emblée les faits de 2004 - apparaissant prescrits depuis 2014 - et d'enquêter sur ceux de 2009. Ce choix a été rejeté fin juin par la cour d'appel de Versailles, qui rappelle que le délai de prescription, la période au-delà de laquelle il n'est plus possible de poursuivre l'auteur d'une infraction, n'est pas inéluctable. Le point de départ de la prescription peut en effet être reporté. En cas d'acte d'enquête, le point de départ n'est plus la date de commission des faits mais celle de cet acte.
De même, s'il existe un lien entre des infractions - même auteur, mode opératoire, but ou profil de victimes - un acte interruptif pour une de ces infractions peut interrompre la prescription d'une autre et lui fixer un nouveau point de départ. L'enquête visant PPDA doit donc désormais vérifier si les faits de 2004 ont un lien étroit avec d'autres infractions non prescrites, selon des explications obtenues par l'AFP.
«Un état de sidération totale»
Les juges d'instruction n'ont pas encore entendu PPDA. Mais ce dernier avait livré son récit au cours de l'enquête préliminaire classée. Le 18 mai 2021, il avait nié avoir eu tout rapport sexuel avec Florence Porcel, l'accusant d'avoir «beaucoup d'imagination», selon le procès-verbal de son audition consulté par l'AFP. Il avait résumé leur rencontre en 2004, dans son bureau de TF1, par un baiser «sur le front». Puis «elle a glissé ses lèvres sur les miennes», avait-il affirmé, assurant qu'«il n'y a pas eu l'ombre d'un quart de rapport sexuel».
Selon ses dires, celle qui était alors étudiante en journalisme l'avait contacté en lui faisant «part de problèmes de santé». «Touché par son message», il lui avait «téléphoné brièvement», raconte PPDA, qui a insisté auprès des enquêteurs sur sa sensibilité depuis le suicide de sa fille. Florence Porcel, 21 ans, avait ensuite assisté à son JT et lui aurait «demandé de l'embrasser» dans son bureau, affirme PPDA.
Florence Porcel a, elle, dénoncé un rapport sexuel non consenti, au cours duquel Patrick Poivre d'Arvor aurait déclaré : «Maintenant, vous êtes une femme». Elle a décrit, dans un entretien au Parisien en 2021, un «état de sidération total» lors duquel elle se serait persuadée d'être «amoureuse» pour ne «pas s'effondrer». Concernant les faits de 2009, elle a assuré avoir dit «non» à plusieurs reprises.
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En juin 2021, une première enquête préliminaire, recueillant le témoignage de 23 femmes, a été classée sans suite par le parquet de Nanterre, majoritairement pour prescription mais aussi pour «absence d'infraction punissable» ou «infraction insuffisamment caractérisée». Une seconde est en cours, sept autres femmes ayant témoigné.
Patrick Poivre d'Arvor a affirmé ne pas se souvenir de plusieurs de ces femmes. «Ce nom ne me dit rien», a-t-il répété lors de son audition libre. «Quel intérêt aurait toutes ces femmes à nous mentir ?», lui demande un policier. «Certaines m'en veulent peut-être de les avoir oubliées» ou se sont «peut-être muées en militantes», répond PPDA.
Les témoignages font ressortir «un mode opératoire similaire» avec des «questions intimes» que PPDA est accusé d'avoir posées, souligne aussi l'enquêteur : «êtes-vous en couple ?», «fidèle ?», «nue ?», «vous masturbez-vous ?»... «Avant d'engager une relation avec quelqu'un, il me faut savoir si cette personne est libre et disponible. Sur les autres questions, je les conteste», se défend Patrick Poivre d'Arvor.
Les témoignages «ne vous présentent pas comme un séducteur mais plus comme un prédateur sexuel qui obtient des faveurs sexuelles par surprise», relèvent les enquêteurs. «Ce n'est absolument pas moi (...) je respecte les femmes», se défend l'ancien animateur, dont l'avocate n'a pas répondu à l'AFP. Les conseils de Mme Porcel et d'autres femmes n'ont pas souhaité commenter.
«Elles nous attendaient, les s......» : Valérie Trierweiler en colère contre Inès Reg et sa sœur dans «Pékin Express»
VIDÉO - L'ancienne première dame de France et candidate du jeu d'aventures de M6 n'a guère apprécié d'être immobilisée pendant quinze minutes par ses concurrentes.
«Il s'est passé quelque chose de très étrange» : l'incroyable «sortie de corps» d'un homme filmée sur France 2
Dans l'émission «Les Pouvoirs Extraordinaires du corps humain» diffusée ce mardi, un infirmier de 39 ans semble parvenir à projeter sa «conscience» à des kilomètres de lui.
Deux minutes de silence à l'antenne pour rendre hommage au journaliste Xavier Richefort
«Ta voix nous manque», ont assuré ses confrères sur la chaîne L'Équipe durant la demi-finale opposant la France à l'Italie. Le commentateur est décédé vendredi à l'âge de 59 ans.
L'Humanité
Savoureux, anti-gâchis et zéro déchet : nos astuces pour un pique-nique équilibré
ActuDe l’aire d’autoroute à la journée à la plage, en passant par la randonnée ou les retrouvailles entre amis le soir, la saison estivale est propice aux pique-niques. Et pour qu’il ne se résume pas à un paquet de chips et quelques tranches de saucisson, voici notre recette gourmande et colorée.
Marie MersierS’il a ce côté réjouissant pour petits et grands, le pique-nique peut vite se transformer en débâcle diététique et calvaire écologique. Avant de passer en revue le menu des réjouissances, faisons un point pratique.
Glacière ou sac isotherme
Ludique et chaleureux, un pique-nique réussi commence par une chaîne du froid préservé. Transportée en sac à dos ou en panier, la nourriture doit impérativement être conservée au frais, et des boissons à la bonne température seront plus agréables à déguster. Dans l’idéal, prévoyez donc une glacière pour les aliments solides, une autre pour les boissons et n’hésitez pas à répartir les missions entre chaque participant ! À défaut de glacière, un sac isotherme fera l’affaire, sans oublier bien entendu les packs rafraîchissants. Si vous n’en avez pas, trois petites bouteilles d’eau remplies aux trois quarts et placées au congélateur les remplaceront aisément.
Objectif zéro déchet !
Qui dit pique-nique dit assiettes jetables et serviettes en papier. Certainement pas ! Avec un brin d’organisation et d’imagination, les déchets ne s’inviteront plus sur l’herbe, ni dans les poubelles. Il existe désormais de nombreuses boîtes et contenants – tels les sacs en tissu pour sandwich ou les gobelets pliables – pour transporter et déguster nos mets nomades.
Par ailleurs, un demi-melon consommé en entrée pourra ensuite servir de contenant afin d’accueillir salade, soupe froide ou autre plat à partager. Quant aux serviettes que vous pouvez acheter ou réaliser grâce à des chutes de tissus, elles permettront d’emballer certains aliments puis d’éviter les taches ou les mains collantes.
Des ingrédients de qualité
Sans céder à la facilité d’un sandwich sous vide, le pique-nique peut être un réel moment de créativité culinaire. Vous adorez les chips, nous aussi ! Mais pourquoi pas troquer celles à base de pommes de terre, qui s’achètent dans le commerce, pour des chips maison à la betterave ? Des tranches fines, un peu d’huile d’olive, du romarin et du sel… quelques minutes au four et le tour est joué. Snack délicieux, les pois chiches grillés au four avec de l’huile d’olive et de la poudre de curry se préparent rapidement et se dégustent tout aussi vite.
En guise d’apéritif frais, un gaspacho aux légumes de saison, transporté dans un thermos, ouvrira l’appétit avec des saveurs ensoleillées. Difficile de résister aux sandwichs ou tartines diverses ? Dans ce cas, privilégiez des ingrédients de qualité, achetés le matin au marché ou préparés la veille. Un bon pain de campagne accompagné de légumes grillés, de diverses tapenades ou rillettes de poisson apportera une touche de fraîcheur à votre pique-nique.
Pique-nique anti-gâchis
Riches en couleurs, parfums et bons nutriments, les salades composées feront évidemment partie des incontournables : taboulé aux herbes fraîches, salade de pommes de terre aux câpres et tomates séchées, salade de pâtes froides et tagliatelles de légumes d’été crus…
Enfin, afin d’éviter le gâchis alimentaire, le pique-nique est un allié de taille. Une tarte à la tomate de la veille, un poulet froid… autant de restes qui trouveront une seconde vie sur votre nappe à carreaux. Et dans les verres ? Outre les réjouissances habituelles, pourquoi ne pas tenter la très désaltérante infusion froide d’hibiscus ou une eau parfumée à la menthe et au concombre.
Fondue de légumes au basilic
Ingrédients pour 4 personnes. 1 courgette jaune, 1 courgette verte, 1 aubergine, 3 tomates, 1 oignon, 2 gousses d’ail, 2 c. à s. d’huile d’olive, 1/2 bouquet de basilic, sel et poivre.
Préparation. 20 minutesTemps de cuisson. 40 minutesDifficulté. facile
- Laver les légumes (courgettes, aubergine et tomates) et les sécher. Ôter le pédoncule des courgettes et de l’aubergine. Tailler tous les légumes en petits dés.
- Éplucher l’ail et l’oignon. Hacher les gousses d’ail et ciseler l’oignon.
- Laver, sécher et ciseler le basilic (en réserver un peu pour la finition). Dans une cocotte, faire chauffer l’huile d’olive pour y faire revenir l’ail haché et l’oignon ciselé.
- Ajouter ensuite les légumes taillés en cubes, saler, poivrer et bien mélanger.
- Faire cuire à couvert à feu moyen environ 30 minutes en remuant de temps en temps.
- Ajouter ensuite le basilic (sauf ce qui a été réservé) et cuire encore 10 minutes.
- Servir chaud (avec un poisson ou une viande grillée) ou froid, parsemé en finition de basilic frais (cru) ciselé. Dans sa version froide, la fondue de légumes peut être servie sur des tartines de pain.
Option saveur : pour corser un peu la préparation froide, ajouter des zestes de citron, d’autres herbes fraîches (coriandre, estragon, etc.) ou quelques gouttes de vinaigre balsamique.
En pique-nique : à emporter dans une boîte hermétique ou dans des pots de conserve en verre (veiller dans ce cas à ne pas oublier le joint en caoutchouc qui assurera l’étanchéité du pot).
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Bon et sainrecettes Le Figaro
Fanny Lederlin: «Télétravail: les jeunes envisagent de changer d’employeur comme on changerait de crèmerie»
Eugénie BoilaitENTRETIEN - Selon une étude de l’ADP Research Institute, 71 % des jeunes pourraient quitter leur travail s’ils devaient revenir intégralement en présentiel. Pour la philosophe, ce chiffre traduit une vision individualiste et consumériste du travail. Celle-ci ne s’inscrit plus dans une volonté d’amélioration de l’organisation de l’entreprise, analyse-t-elle.
Doctorante en philosophie, Fanny Lederlin a publié «Les Dépossédés de l’open space. Une critique écologique du travail» (PUF, 2020)
LE FIGARO.- Une récente étude a montré qu’une large majorité des jeunes pourraient démissionner si leur employeur leur demandait de revenir à 100 % en présentiel. Qu’est-ce que cela nous révèle sur leur rapport au travail?
Fanny LEDERLIN.- La première remarque que m’inspire ce pourcentage est l’installation, dans les rapports de travail, d’une alternative satisfaction/démission, qui semble avoir succédé à l’alternative satisfaction/revendication, qui prévalait jusqu’alors. Comme si les salariés n’envisageaient absolument plus d’améliorer leurs conditions de travail au moyen de négociations avec leur manager ou leur patron (et même, si nécessaire, d’actions sociales et de luttes collectives), mais se plaçaient exclusivement dans une relation binaire qui s’apparente selon moi à une relation consumériste: si les conditions de travail sont satisfaisantes, je reste, sinon, je pars. La dimension collective du travail semble avoir disparu. Il ne paraît plus être question, en revendiquant de nouvelles modalités de travail - le télétravail en est une -, de contribuer à un éventuel progrès social. Plutôt que d’inscrire leur souhait de télétravailler dans le cadre d’une amélioration organisationnelle de leur entreprise (et même, dans celui d’une évolution sociétale et politique), ils le considèrent comme un besoin individuel et une requête personnelle. Si le besoin n’est pas satisfait, on envisage de changer d’employeur comme on «changerait de crémerie».
Existe-t-il un nouveau critère de confort ou de plaisir dans le travail? Sont-ce des critères de vie plus importants qu’auparavant?
Je ne sais pas si les termes de confort ou de plaisir sont les plus appropriés. Ce qui semble assez clair, c’est que les jeunes qui exercent des métiers «télétravaillables» (rappelons qu’il s’agit essentiellement de cadres et d’employés de bureau) tiennent beaucoup à garder un équilibre entre leur vie privée et leur vie professionnelle. Ils ne sont pas prêts à sacrifier tout leur «temps de vie» au travail. D’autre part, ils semblent tenir à leur autonomie dans l’organisation de leur temps de travail. Ces deux revendications sont évidemment tout à fait légitimes.
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Ce qui est surprenant, c’est qu’ils associent le télétravail à ces vertus, alors qu’il est loin d’être certain qu’il suffise de travailler à distance pour mieux gérer l’équilibre entre ses temps privés et professionnels et pour travailler de façon plus autonome. Il se pourrait même, au contraire, que le télétravail favorise une sorte d’«indifférenciation» entre les temps privés et professionnels qui risque de se traduire par une «intrusion» du travail dans le domicile et par une extension du travail dans le temps privé. De plus, le télétravail pourrait donner lieu à une plus grande surveillance des salariés (par l’intermédiaire des logiciels dédiés aux réunions à distance, par exemple), et contribuer à une forme de «tâcheronisation» du travail (un travail à la tâche, mécanique et répétitif). Autrement dit, les jeunes salariés semblent considérer le télétravail comme un acquis social sans avoir pris le temps de questionner véritablement cette nouvelle modalité de travail.
Cette distanciation avec le lieu de travail pourrait avoir une influence sur les relations entre salariés et entreprises: elles seront nécessairement moins fortes, voire inexistantes. Le manque de fidélité réciproque pourrait poser problème. Existe-t-il risque de précarisation de ce type d’emploi?
Si les relations entre les salariés et les employeurs avaient été bonnes, peut-être les salariés ne plébisciteraient-ils pas autant le télétravail? J’entends beaucoup parler, depuis la crise du Covid, du problème de l’«engagement» des salariés et de leur difficile fidélisation, mais il faudrait quand même rappeler que ce sont les entreprises qui, au cours des dernières décennies, n’ont eu de cesse de casser les collectifs de travail, d’individualiser les relations entre employeurs et employés, et parfois même de licencier brutalement des salariés (ce qui ne laissait pas vraiment penser qu’ils comptaient pour elles). Je veux dire que l’engouement pour le télétravail est peut-être d’abord lié au malaise qui régnait dans les bureaux avant sa généralisation. Alors, plutôt que de s’en prendre au télétravail, il serait peut-être plus judicieux, pour les managers et les patrons, de réfléchir à ce qui s’est dégradé dans le travail au cours des dernières décennies, sous l’effet des mutations technologiques et managériales, notamment.
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Le télétravail pose également la question de l’attachement géographique. Dans un monde de plus en plus anglophone, les entreprises ne pourraient-elles pas embaucher à travers le monde entier? Cela ne risquerait-il pas de se retourner contre les jeunes?
En effet, la généralisation du télétravailpourrait s’accompagner d’une forme de dumping social. Après que l’industrie a eu recours à une main-d’œuvre bon marché dans l’est de l’Europe ou en Chine, par exemple, les métiers télétravaillables (informatique, bureautique, banque, fonctions commerciales, etc.) pourraient désormais donner lieu à des recrutements de personnels dans des pays où les droits sociaux sont moindres et où le droit du travail est moins protégé (en Inde, par exemple), et ainsi délocaliser les emplois qui, jusqu’à présent, n’étaient pas menacés par la mondialisation. C’est l’un des problèmes que les jeunes devraient avoir à l’esprit pour mesurer l’avancée réelle que pourrait représenter le télétravail dans leur vie. Et ils auraient tout intérêt à s’interroger plus globalement sur les modalités et les finalités de leur travail, en n’oubliant pas qu’il s’inscrit dans un contexte collectif, sociétal et politique - celui d’une crise écologique durable, doublée d’une crise économique et sociale probable - qui dépasse largement la question du télétravail.
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Édouard Tétreau: «“Grande démission”, comment réveiller l’Occident endormi»
TRIBUNE - Fuir une réalité devenue trop complexe, où l’on se croit battu d’avance, est devenu un phénomène courant dans les démocraties occidentales, analyse finement l’essayiste. Pour espérer rebondir collectivement, il faut, selon lui, puiser dans les racines de notre histoire et de notre identité.
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Application Muzz: «Quand marketing et islamisme politique font bon ménage»
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Le Figaro
Plus de huit ans de prison requis contre Shakira pour fraude fiscale en Espagne
Le parquet de Barcelone réclame près de 24 millions d'euros d'amende à la chanteuse, accusée d'avoir soustrait 14,5 millions d'euros au fisc.
Le parquet de Barcelone a annoncé vendredi qu'il demanderait plus de huit ans de prison pour fraude fiscale contre la star colombienne Shakira, qui refuse tout accord et se dit prête à aller au procès. Dans son acte d'accusation, que l'AFP a pu consulter, le parquet indique, par ailleurs, qu'il réclamera près de 24 millions d'euros d'amende à la chanteuse, accusée d'avoir soustrait 14,5 millions d'euros au fisc espagnol entre 2012 et 2014. La justice doit maintenant décider de la tenue d'un procès et de sa date.
Shakira, qui clame son innocence, a fait savoir mercredi qu'elle refuserait de sceller un accord avec le parquet, disant préférer la tenue d'un procès à cette procédure de plaider-coupable. Selon ses avocats, la possibilité de parvenir à un accord reste toutefois ouverte jusqu'à l'ouverture de l'audience devant un tribunal de Barcelone, alors que le renvoi formel en justice de la star, âgée de 45 ans, n'a pas encore été prononcé.
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La chanteuse, qui dénonce une «violation totale de ses droits» et des «méthodes abusives» de la part du parquet, est «confiante dans le fait que la justice lui donnera raison», avaient indiqué ses conseils mercredi dans un communiqué. Le parquet de Barcelone accuse l'interprète des hits Hips don't lie, Waka Waka ou Loca de ne pas avoir déclaré ses revenus à l'administration fiscale espagnole durant les années 2012, 2013 et 2014.
Selon l'accusation, Shakira vivait en Espagne depuis 2011, année où sa relation avec le footballeur du FC Barcelone Gerard Piqué a été rendue publique, mais avait maintenu sa résidence fiscale aux îles Bahamas, considérées comme un paradis fiscal, jusqu'en 2015. Le couple, qui a deux enfants, a annoncé sa séparation en juin. Pour leur part, les avocats de Shakira estiment que jusqu'en 2014, la plus grande partie de ses revenus provenait de ses tournées internationales et qu'elle ne vivait pas plus de six mois par an en Espagne, condition requise pour établir sa résidence fiscale dans le pays.
Le parquet «s'obstine à réclamer l'argent récolté pendant mes tournées internationales et durant (l'émission) The Voice» aux États-Unis, à une période où «je n'étais pas encore résidente en Espagne», a dénoncé la chanteuse dans le communiqué transmis mercredi par ses avocats.
Shakira fait, par ailleurs, valoir qu'elle a déjà versé 17,2 millions d'euros au fisc espagnol et qu'elle n'a donc «plus aucune dette à l'égard du Trésor public depuis de nombreuses années». Le nom de Shakira figure parmi ceux cités dans les Pandora Papers, une vaste enquête publiée fin 2021 par le Consortium international des journalistes d'investigation, accusant plusieurs centaines de personnalités d'avoir dissimulé des avoirs dans des sociétés offshore, notamment à des fins d'évasion fiscale.
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DISPARITION - L'hécatombe se poursuit dans le milieu du rap américain. Le musicien, connu pour ses tubes 23 Island, Elimination est décédé dans sa ville natale de Bogalusa, en Louisiane.
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Décédée le 18 juillet à 77 ans, la chanteuse, actrice et mannequin fut la reine du «Paris by night» des années 70 mais aussi une interprète de grand talent saluée par ses amis venus nombreux assister à ses obsèques, à Perpignan, d'où elle était originaire.
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Afin de promouvoir le dialogue entre Européens et Africains, le chanteur et ex-champion de tennis de 62 ans reçoit le chef d'État, chez lui, à Etoudi, son quartier à la sortie de la capitale Yaoundé.
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On peut désormais louer le manoir californien de Leonardo DiCaprio pour 32.500 dollars par mois
Sept mois après l'achat d'une nouvelle demeure, l'acteur de Don't Look Up a décidé de la mettre en location. Tour d'horizon.
Il est désormais possible de passer des vacances dans la peau d'un acteur. Ou du moins dans ses meubles. Sept mois après l'acquisition de son manoir à 9,9 millions de dollars (9,6 millions d'euros) dans le quartier de Beverly Hills, à Los Angeles, Leonardo DiCaprio a décidé de mettre son bien en location pour un loyer de 32.500 dollars (31.750 euros) par mois, a révélé vendredi 29 juillet le site The Dirt, spécialisé dans l'immobilier.
Le manoir de Leonardo Dicpario en location pour 32.500 dollars par mois
Construite dans les années 1930, la propriété de 430 mètres carrés a connu d'importants travaux de rénovation, afin d'être modernisée. Derrière de hauts murs et une grande porte se trouvent des pièces composées d'un parquet en chevrons et en chêne blanc, de plusieurs luminaires design et de portes en acier.
En vidéo, Leonardo Dicaprio rencontre le prince Charles lors de la COP 26
Le manoir de deux étages offre également un grand espace de vie, une cuisine équipée ainsi que cinq chambres et six salles de bains. À l’extérieur, la piscine rectangulaire et le patio promettent de belles soirées d'été pour les futurs locataires.
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D'autres propriétés à son actif
Outre cette acquisition, l'acteur oscarisé de 47 ans est déjà le propriétaire d'une demeure dans le quartier de Los Feliz, à Los Angeles, ainsi que d'une autre à Malibu. Tout comme d'un manoir à Palm Springs, de plusieurs appartements de luxe à New-York et d'une île privée au large de Belize. Sa résidence principale, quant à elle, est constituée d'un complexe de trois maisons dans le quartier de Bird Streets à Los Angeles.
Leonardo DiCaprio et ses multiples conquêtes
Les trois enfants d'Antoine Griezmann sont nés un 8 avril : coïncidence ?
Le footalleur Antoine Griezmann et son épouse Erika Choperena viennent d'accueillir une petite fille, Alba, ce jeudi 8 avril. Hasard du calendrier ou conception très calculée, les enfants de l'attaquant du FC Barcelone et de sa femme sont tous nés le même jour.
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L'adolescente de 16 ans, fille de Ben Affleck et Jennifer Garner, était absente le jour de la cérémonie, a révélé Page Six, le 18 juillet.
L'Humanité
Juillet 1912 : l'instauration du carnet de circulation, une malédiction de 100 ans pour les Tsiganes
Il était une foisLe 16 juillet 1912, la loi « sur la réglementation des professions ambulantes et la circulation des nomades » constitue un tournant dans la politique discriminatoire envers les Tsiganes : tous se voient imposer un carnet destiné à les ficher, favorisant leurs exclusion et répression. Ils devront attendre un siècle pour en être libérés. Mais bien des discriminations persistent.
Par Emmanuel Filhol, enseignant-chercheur honoraire, université de Bordeaux-Montaigne
Dans le contexte des discours sécuritaires et xénophobes qui prévalent à la fin du XIXe siècle en France (et en Europe), où l’intégration nationale des citoyens s’accompagne d’une unification relative des perceptions négatives de l’étranger, les représentations véhiculées par la société sur la communauté tsigane – dont les personnes (Manouches et Gitans) appartiennent pourtant à la citoyenneté française selon la loi de 1889 – obéissent aux normes de l’idéologie dominante. Laquelle est aussi porteuse de préjugés ancrés dans la mémoire longue des sociétés européennes.
D’où les stéréotypes, les images caricaturales, un catalogue d’idées reçues appliquées aux Tsiganes (voir encadré ci-dessous, « La question de la désignation ») pour mieux les dévaloriser et justifier leur rejet, que l’on retrouve dans les plus importants journaux de l’époque.
À quoi reconnaît-on le « romanichel » ? À sa figure crasseuse incluse dans la « redoutable tourbe errante », déclare « le Petit Journal » du 8 février 1899. Pour le député-maire d’Ivry, « ces nomades (étant) la cause des épidémies de scarlatine, rougeole, fièvre typhoïde », il faut « faire disparaître le mal ». « Le Petit Parisien » du 3 août 1908, qualifiant les Tsiganes de « peuple néfaste », suggère qu’on sévisse contre ces « parasites outrecuidants », ces « rongeurs » qui « infectent notre territoire ».
Le thème de l’invasion et des incendies volontaires est aussi récurrent, comme celui des Bohémiens conducteurs d’animaux féroces, auxquels s’ajoute l’accusation d’enlèvement d’enfants. Mais, de tous les forfaits imputés à ces « incorrigibles maraudeurs », le plus atroce est l’anthropophagie, à l’instar de ce qu’affirme « le Petit Journal illustré » du 20 mars 1927, dont la une montre un groupe de Bohémiens faisant cuire au-dessus d’un feu un homme embroché.
Entretenir la confusion avec une population délinquante
Au regard de tels méfaits imaginaires, les pouvoirs publics adoptent différentes mesures de surveillance et de contrôle des nomades afin de savoir toujours « où ils sont, d’où ils viennent, où ils vont ». Entre autres, le recensement général des « nomades, Bohémiens, vagabonds » en mars 1895, la circulaire de l’Intérieur du 4 avril 1908 préconisant aux brigades régionales de police mobiles créées par Clemenceau de « mensurer » et photographier les nomades ou romanichels. Elles conduisent à l’établissement de la loi 16 juillet 1912, votée par le Parlement, « sur la réglementation des professions ambulantes et la circulation des nomades ».
La réglementation de 1912 dont dépend l’itinérance économique définit trois catégories d’ambulants : les marchands ambulants, les forains de nationalité française et les nomades. Chacune se voit attribué des papiers d’identité spécifiques. Cela va du simple récépissé de déclaration (marchand ambulant) et du carnet de forain (avec sa photographie), à l’encartement du nomade élaboré d’après la « méthode Bertillon » – du nom de l’inventeur de l’identification anthropométrique des criminels –, à laquelle sera ajoutée la dactyloscopie (relevé des empreintes digitales).
Une pratique coercitive qui confond les Tsiganes avec une population délinquante, criminogène, qu’il s’agit donc d’identifier et de contrôler étroitement dans le dessein « d’obliger ces nomades à se fixer ». Selon l’article 3, les « nomades » désignent, « quelle que soit leur nationalité, tous les individus circulant en France sans domicile ni résidence fixes et ne rentrant dans aucune des autres catégories spécifiées, même s’ils ont des ressources ou prétendent exercer une profession».
La fin du fichage des « nomades »Tout nomade, aux yeux de la loi, est dans l’obligation de faire viser (avec l’indication du lieu, du jour et de l’heure) son carnet individuel, établi dès l’âge de 13 ans révolus, à l’arrivée et au départ de chaque commune (la durée de stationnement est en moyenne de 24 à 48 heures). Il doit aussi se soumettre à des mensurations et des identifications photographiques, qui y sont consignées. Une partie est réservée aux mesures sanitaires et prophylactiques.
Les nomades voyageant « en bande » doivent aussi se munir d’un carnet collectif dont le père de famille est le responsable légal. La partie « signalement » fait référence aux « marques particulières » de l’individu. Une rubrique relative aux autres personnes renseigne sur leur état civil et les liens qui les rattachent au « chef de famille ». Un encadrement reçoit les empreintes digitales des enfants de moins de 13 ans.
Les Allemands ordonnent, dès 1940, que les Tsiganes soient internés
Un signe ostentatoire est en outre imposé aux nomades par l’article 4 : leurs véhicules sont munis à l’arrière d’une plaque de contrôle ornée d’un numéro spécifique et revêtant le titre de la loi du 16 juillet 1912. Ces « voitures employées » sont décrites très précisément dans les deux formes du carnet anthropométrique : leur type, leur aspect extérieur, leurs ouvertures, ainsi qu’un examen mécanique détaillé et une description intérieure effectuée par les forces de police.
De plus, à ces papiers d’identité correspond un « double » administratif, soit une notice individuelle, soit une notice collective, conservé dans des fichiers par les préfectures, les sous-préfectures et le ministère de l’Intérieur.
Tsiganes, cette longue ségrégationLe 6 avril 1940, sous la République finissante, le gouvernement interdit la circulation des nomades au prétexte qu’en période de guerre, par leurs déplacements, ils peuvent fournir, en tant qu’espions potentiels, des renseignements à des agents ennemis – alors que les nomades français iront combattre sur le front pendant les deux guerres mondiales.
Le décret assigne à résidence tous les nomades porteurs des carnets imposés par la loi de 1912 sur le « territoire métropolitain, pour la durée de la guerre », ce qui permet aux brigades de gendarmerie d’exercer dans les départements « une surveillance constante et efficace ». Les activités de travail pratiquées par les familles, livrées à elles-mêmes, s’épuisent vite dans cet espace limité, ce qui rend leurs conditions d’existence extrêmement précaires.
Après la défaite, le gouvernement de Vichy applique ce décret d’assignation à résidence en zone libre. En zone occupée, les autorités allemandes ordonnent, dès octobre 1940, que les Tsiganes (« Zigeuner ») soient internés. C’est le régime de Vichy qui se charge du transfert des familles assignées à résidence et de la gestion des 30 camps (dont deux créés dans la zone sud par l’État français) où furent détenus 6 500 à 7 000 Tsiganes de tous âges, dans un dénuement total ; environ 200 d’entre eux ont été déportés.
Ils sont une petite partie et l’une des multiples catégories d’hommes, de femmes et d’enfants réprimés, entre 1939 et 1946, dans un vaste ensemble de camps – 200, enfermant 600 000 personnes, comme l’a établi l’historien Denis Peschanski (1) –, par les politiques d’internement de la République finissante, du gouvernement de Vichy et des occupants allemands, servant les logiques d’exception puis d’exclusion qui ouvriront la voie à celle de l’extermination.
Ailleurs dans l’Europe occupée par les nazis, les Tsiganes ont subi, entre 1939 et 1945, un génocide longtemps occulté. Son bilan, difficile à établir, se situe autour de 300 000 morts sur une population d’environ un million de personnes.
De 1939 à 1946, la France des campsEn France, la libération du territoire national n’a cependant pas entraîné celle de tous les Tsiganes internés : en décembre 1944, cinq camps sont toujours en activité ; les derniers prisonniers seront libérés du camp des Alliers, le 1er juin 1946. Pour pouvoir circuler à nouveau, les Tsiganes devront patienter jusqu’à la loi du 10 mai 1946 portant fixation de la date légale de cessation des hostilités qui abroge de fait le décret du 6 avril 1940 et rend caduques les mesures d’assignation à résidence.
Mais les mesures d’identification liées au carnet anthropométrique n’ont pas été supprimées : les Tsiganes ont été astreints, en France, au « régime administratif des nomades », instauré par la loi de 1912, jusqu’en 1969. Le carnet anthropométrique est ensuite relayé par le « livret ou carnet de circulation », visé d’abord chaque mois, puis tous les trois mois.
Si le caractère vexatoire du carnet anthropométrique disparaît, l’obligation pour les « gens du voyage » – dénomination forgée en 1970 (2) – de détenir un carnet de circulation n’en constitue pas moins une entrave aux droits de l’homme relatifs à la liberté de circuler et de choisir sa résidence.
Saisi d’une question de constitutionnalité visant la non-conformité des droits et libertés contenus dans la nouvelle législation adoptée en 1969, le Conseil constitutionnel s’est prononcé le 5 octobre 2012 en faveur de l’abrogation du carnet de circulation. La loi de 1969 a finalement été remplacée par celle du 27 janvier 2017 qui touche à l’égalité et à la citoyenneté.
Cette récente annulation n’efface pas pour autant dans les esprits un siècle de discriminations légales. D’autant que celles-ci ont connu des prolongements qui limitent encore aujourd’hui l’exercice des droits de ces personnes. Notons, parmi les discriminations toujours actuelles, les insuffisances en matière d’aires d’accueil, malgré les obligations légales, et la non-reconnaissance de la caravane comme logement, avec ses multiples conséquences pour l’accès à divers droits.
Le stationnement donné par les communes était toujours à côté des ordures
Et les Manouches eux-mêmes, comment ont-ils vécu l’imposition de ces carnets par la loi de 1912 ? Des entretiens que nous avons menés dans les années 2000 montrent qu’ils s’en souviennent avec acuité, ainsi que des opérations d’identification qui leur étaient infligées.
En voici quelques extraits représentatifs (la retranscription est fidèle à l’énonciation de chacun).
- Marcelle Picque : « Ces souvenirs de carnet anthro, je les ai à partir de l’âge de 13 ans, ça fait quarante-deux ans, quand j’ai eu mon premier carnet (…). La préfecture nous déclarait tout, y nous mesurions, y nous prenions le signalement de notre visage, et si nous avions des anomalies, (…) n’importe quoi, c’était tout envisagé. »
- Toto Hoffmann : « Oh ! mais ils avaient des instruments… (…) Alors il y avait un genre de papier gros buvard, avec de l’encre. Après vous aviez les doigts… ils vous laissaient ça sur les mains ! (…) Et puis, ils avaient une espèce de serre-joint (où) il y avait les centimètres, les millimètres… »
- Marie Philipot : « Si je me souviens du carnet collectif anthropométrique ? Eh oui, on peut pas oublier ça. Dès que je suis arrivée dans le Lot-et-Garonne, il a fallu le prendre. » Elle évoque au passage les lieux de stationnement attribués par les autorités communales (années 1960) : « C’était toujours à côté d’un tas d’ordures, ou du train qui passe, partout où il y avait du danger. J’ai souvent eu peur pour mes petits, mais on n’est que des Gitans. Ils devaient penser (que) pour les Gadjé (les non-Tsiganes), c’était assez bien pour nous. C’était des endroits affreux. »
(1) Voir de Denis Peschanski : « La France des camps. L’internement, 1938-1946 », Gallimard, 2002.(2) L’expression « gens du voyage » instaurée par le pouvoir politique et administratif ne peut s’entendre qu’au pluriel, niant ainsi l’individualité, la singularité des personnes et des groupes contenus dans cette désignation fictive.
La question de la désignation
Le terme « Tsigane », du grec médiéval « athinganoï » (désignant au XIVe siècle, en Grèce, une communauté un peu à l’écart, aux pratiques divinatoires, composée en partie de musiciens), est employé dans cet article comme expression générique. Il rassemble la diversité des groupes, avec les noms qu’ils s’attribuent à eux-mêmes : les Sinté ou Manouches (« hommes » en romani) – Sinté français, allemands et italiens, voyageurs, Gitans ou Kalé (Noirs) –, les Yéniches (issus des populations errantes de l’époque de la guerre de Trente Ans, pas tous tsiganes), enfin les Roms (les « hommes »), répartis en sous-groupes dits Kalderash, Lovara, Tchurara.
Ces noms sont à distinguer de ceux donnés par les Gadjé (les non-Tsiganes), émanant surtout des pouvoirs publics, qui participent des représentations approximatives erronées aux connotations péjoratives : Bohémiens, romanichels, nomades, gens du voyage.
Emmanuel Filhol, l’auteur de cet article, a notamment publié :« Le Contrôle des Tsiganes en France (1912-1969) », Karthala, 2013.« Les Tsiganes en France, un sort à part, 1939-1946 », avec Marie-Christine Hubert, Perrin, 2009.
Il était une fois... une autre histoire !
Connaissez-vous la Februari staking, cette grève retentissante en 1941 aux Pays-Bas contre le sort fait aux juifs ? Et le long et féroce « mai » 68 japonais ? Vous rappelez-vous du scandale du Cointelpro, en 1971, quand la face noire du FBI a été révélée au grand jour ? Saviez-vous qu'il y a 60 ans, on visitait Orly le dimanche comme on allait à une attraction touristique ?
Chaque week-end, la rubrique « Il était une fois » de l’Humanité magazine vous raconte l’histoire contemporaine au travers d’événements qui sortent des sentiers battus de l’histoire patrimoniale ou du roman national.
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Il était une foisHistoireromstsiganes Le Figaro
Meta, en panne de croissance, entame une transition à hauts risques
Chloé WoitierANALYSE - Pour la première fois en dix ans, le chiffre d'affaires de Meta a baissé. Mark Zuckerberg annonce que le groupe doit faire «plus avec moins», alors qu'il est en pleine transformation de ses réseaux sociaux pour affronter TikTok et s'est engagé dans la construction de son métavers.
C'est un séisme dans l'histoire de Meta. Pour la première fois depuis son introduction en Bourse en 2012, le groupe californien fait face à un recul de ses recettes. Son chiffre d'affaires trimestriel, de 28,8 milliards de dollars, a reculé de 1 % par rapport à l'année précédente. Le recul est plus net sur le marché américain (-4 %) et surtout européen (-12 %), touché par le renchérissement du dollar face à l'euro et par un recul des utilisateurs quotidiens de Facebook (-4 millions). Cette situation est pour le moins exceptionnelle pour un groupe habitué aux vertigineuses croissances à deux chiffres. Son bénéfice net, de 6,6 milliards de dollars, a décroché de 35 %.
« Il semble que nous soyons entrés dans une phase de ralentissement économique qui aura un large impact sur le secteur de la publicité numérique, a reconnu son PDG Mark Zuckerberg après la publication des résultats. Il est toujours difficile de prédire la profondeur ou la durée de ces cycles, mais je dirais que la situation semble pire qu'il y a un trimestre. » Meta a d'ailleurs révisé à la baisse ses prévisions pour juillet-septembre, avec un chiffre d'affaires qui se situera entre 26 et 28,5 milliards de dollars. Au mieux, cela sera une timide progression de 1 % par rapport à 2021. La fourchette basse, elle, signifie un recul de 8 %… Du jamais vu.
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Les jours heureux semblent derrière Meta. En l'espace d'un an, le groupe a vu fondre de moitié sa valorisation boursière qui avait franchi en juin 2021 le cap des 1 000 milliards de dollars, avec une nette cassure au cours des six derniers mois. Comme bien d'autres acteurs de la tech, le groupe californien doit faire face à des défis tels que l'inflation, la fin des habitudes de consommation liées au pic de la pandémie de Covid-19 (télétravail, achats en ligne, hausse des usages numériques…), ou les arbitrages dans les dépenses des annonceurs. Ce point touche particulièrement Meta, numéro deux de la publicité numérique derrière Google. « Nous sommes confrontés à un ralentissement cyclique, mais à long terme, le marché de la publicité numérique continuera de croître », a voulu rassurer Sheryl Sandberg, qui a bâti le modèle économique de Facebook. Le bras droit de Mark Zuckerberg quittera Meta à l'automne après quatorze ans de service.
Rogner les coûts
Ce retournement conjoncturel intervient à un moment délicat pour le géant de Menlo Park. Ce dernier fait face à la concurrence du chinois TikTok, qui marche sur ses platebandes en lui chipant utilisateurs et annonceurs. Il doit aussi bâtir de nouveaux outils publicitaires alors qu'Apple, avec son programme de protection des données personnelles App Tracking Transparency, a aveuglé en partie ses capacités de ciblage.
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Et le groupe s'est lancé dans le futuriste chantier du métavers, dont il entend être un acteur majeur en proposant des casques et lunettes de réalité mixte, un système d'exploitation et une plateforme sociale qui pourraient déboucher sur une nouvelle mine d'or publicitaire et commerciale. Bref, Meta a plus que besoin d'investir pour assurer son futur. Mais ses recettes stagnent. Mark Zuckerberg a donc décidé de rogner les coûts. « Il va falloir faire plus avec moins », prévient-il. Les dépenses pourraient être réduites de 7 milliards de dollars sur l'année fiscale.
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Changement de ton
Meta va ralentir sur les recrutements - il faut dire qu'ils ont bondi de 30 % en un an, pour un total de 83 500 salariés - et ne plus embaucher de débutants. Mais il va surtout restructurer ses services. « De nombreuses équipes vont être réduites afin de transférer notre énergie vers d'autres domaines » jugés plus stratégiques, explique-t-il. C'est le cas pour Facebook News et les newsletters Bulletin, dont des salariés vont être réaffectés sur d'autres postes. Si le mot licenciement n'a pas été prononcé, le PDG a déclaré quelques semaines plus tôt « qu'il y a probablement un tas de gens dans cette entreprise qui ne devraient pas être là ».
Une note envoyée aux managers les enjoint de « réfléchir à la valeur qu'apporte chacun des membres de leur équipe (…) Nous n'avons pas besoin d'éléments qui ne sont pas à la hauteur de ce groupe ou ne lui apportent rien ». Un changement de ton radical pour une entreprise habituée à choyer ses ouailles. Chris Cox, directeur des applications, ajoute dans une note interne : « La situation est difficile et les vents contraires violents. Nous devons prioriser sans pitié. »
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Le capitaine Zuckerberg a un plan pour sortir le navire Meta de la tempête. Le PDG donne priorité à la transformation de Facebook et Instagram en « lieux de découvertes » personnalisés. D'ici la fin 2023, plus de 30 % des pages d'accueil des deux réseaux sociaux seront composés de « contenus suggérés » provenant de comptes auxquels l'utilisateur n'est pas abonné. La source d'inspiration est TikTok et son redoutable moteur de recommandation de vidéos. Cette poussée a déjà débuté sur Instagram avec la forte mise en avant des vidéos courtes Reels, qui voient leur engagement grimper en flèche.
Une acquisition menacée
Petit hic, les Reels sont le format le moins bien monétisé d'Instagram et leur croissance cannibalise les recettes du service. Ce n'est qu'un mauvais moment à passer selon Mark Zuckerberg, qui rappelle qu'Instagram était déjà passé par là lors de sa transition vers le format Story. Les Reels ont déjà rapporté 1 milliard de dollars en un an et le PDG voit un avenir brillant pour ce format.
Le groupe doit toutefois composer avec la frustration des utilisateurs, dont les plus puissants d'entre eux : Kim Kardashian et Kylie Jenner. Les deux sœurs ont partagé à leurs centaines de millions d'abonnés le message « Pour qu'Instagram redevienne Instagram (arrêtez de copier TikTok je veux juste voir des photos de mes amis) ». Meta semble en effet s'éloigner de ce qui fait un réseau social au profit du divertissement, ce que Mark Zuckerberg réfute. Selon lui, les usages ont simplement évolué : « Les gens trouvent du contenu intéressant sur leur fil et l'envoient en message privé à leurs amis » plutôt que de le partager sur leur compte.
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Sur le long terme, le PDG continue de parier sur son coûteux métavers. « Je suis sûr que nous serons ravis d'avoir joué un rôle important dans sa construction » lorsqu'il sera un marché « de centaines de milliards de dollars », lance-t-il. Mais un autre obstacle se dresse sur son chemin. Deux heures avant la publication de ses résultats financiers, l'autorité américaine de la concurrence (FTC) a annoncé lancer des poursuites pour empêcher Meta de boucler le rachat de la start-up Within, qui édite l'application à succès de fitness en réalité virtuelle Supernatural. « Meta a choisi d'acheter des parts de marché au lieu de les gagner au mérite. C'est une acquisition illégale », clame la FTC. « Ce dossier est fondé sur de l'idéologie et de la spéculation », réplique le groupe.
L'antitrust américain envoie ici un message : les actions de Meta pour bâtir son métavers seront scrutées de près. Et il n'aura pas forcément les mains aussi libres qu'il l'imaginait.
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Le Figaro
Covid-19 : le recul de la 7ème vague se confirme, hospitalisations encore élevées
Santé Publique France publie son bilan hebdomadaire et indique que «la diminution de la circulation SARS-CoV-2 s'est confirmée sur le territoire national».
Le reflux de la septième vague de l'épidémie de Covid-19 se poursuit en France, avec une amorce de baisse des admissions à l'hôpital, mais les hospitalisations sont encore à un niveau élevé, selon le bilan hebdomadaire de Santé Publique France.
«La diminution de la circulation du SARS-CoV-2 s'est confirmée sur le territoire national» dans la semaine du 18 au 24 juillet, mais les indicateurs restent «toutefois à des niveaux élevés dans toutes les régions et classes d'âge», observe l'agence sanitaire.
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Des différences «marquées» entre territoires
À l'hôpital, «une baisse des nouvelles hospitalisations s'est amorcée» (-4%), mais les nouvelles entrées de patients Covid-19 (8876) et les nouvelles admissions en soins critiques (823) restent encore à «des niveaux élevés», selon son bilan épidémiologique. Et il y a des différences «marquées» entre territoires, certaines régions de métropole, notamment Auvergne-Rhône-Alpes, Nouvelle-Aquitaine et Corse, connaissant toujours une hausse des admissions en soins critiques. Les décès ont, eux, continué à augmenter, avec 641 à l'hôpital ou en établissement médico-social (+1% sur une semaine).
L'actuelle vague est portée par des sous-variants d'Omicron, notamment le BA.5, désormais largement majoritaire. À ce jour, trois cas d'un nouveau membre de la famille Omicron surveillé de près, BA.2.75, ont été détectés en France. La couverture vaccinale «reste insuffisante», notamment chez les plus âgés, a réaffirmé Santé publique France, appelant à accentuer l'effort. Seuls 31,2% des 60-79 ans, 41,8% des 80 ans et plus et 46,9% des résidents en Ehpad éligibles avaient reçu leur deuxième dose de rappel au 25 juillet.
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Dans une saison estivale de congés et d'activités propices à une augmentation de la transmission du virus, l'agence sanitaire a aussi rappelé la nécessité de l'isolement en cas d'infection et du respect des gestes barrières. En cas de très fortes chaleurs, l'aération des lieux clos doit se limiter aux heures les moins chaudes de la journée, a-t-elle recommandé.
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Valeurs Actuelles
« L’idéal serait Bruno » : vers une candidature Retailleau pour éviter une nouvelle guerre fratricide chez les Républicains ?
Il y a peu, on apprenait que Laurent Wauquiez renonçait à briguer la présidence des Républicains, laissant le soin à Éric Ciotti d’incarner l’aile droite du parti. Avant lui, Xavier Bertrand avait déjà lâché la rampe, laissant croire que s’éloignaient les nuages d’une nouvelle guerre civile à droite. Une perspective que les ambitions de moins en moins déguisées d’Aurélien Pradié, député du Lot et tenant d’une ligne plus centriste, semblent fragiliser. A tel point, rapporte Le Figaro, que certains cadres chercheraient une troisième voie pour éviter un duel sanglant.
« Une confrontation Pradié/Ciotti peut devenir une catastrophe pour l’unité », s’inquiète un parlementaire LR, pour qui les convictions bien différentes de ces rivaux potentiels pourraient, une fois encore, faire exploser le parti. Alors, l’unité c’est Bruno ? « Pour éviter ce risque, l’idéal serait Bruno Retailleau. Il a du talent et il peut animer le parti comme il anime son groupe au Sénat depuis 2014 », croit savoir un autre parlementaire. De son côté, Le Figaro avance que les amis du sénateur vendéen le presseraient de tenter sa chance.
Un candidat « bosseur, sérieux et crédible »
« J’ai dit à Bruno que, s’il décidait d’y aller, je serais son premier soutien », assume par exemple le député du Bas-Rhin Patrick Hetzel, secrétaire général du micro-parti Force républicaine, dont Bruno Retailleau a hérité de François Fillon. Selon Patrick Hetzel, le profil du patron des sénateurs LR est idéal : identifié à droite, une vraie demande de l’électorat LR, Bruno Retailleau est « bosseur, sérieux et crédible ». L’ancien héritier de Philippe de Villiers peut aussi faire valoir une « vision politique » crédible, selon le député alsacien.
Le principal concerné, avance Le Figaro, ne serait d’ailleurs pas opposé à l’idée. Selon le quotidien, il douterait de la possibilité de combiner la présidence du parti et son rôle comme chef de file au Sénat. Deux importantes responsabilités difficilement compatibles : Marine Le Pen l’a prouvé récemment, en renonçant à la présidence du RN pour mieux gérer son groupe à l’Assemblée nationale. Or, le sénateur vendéen ne serait pas disposé à abandonner ses fonctions au Sénat, devenues une tribune médiatique et politique idéale grâce aux circonstances du second mandat Macron.
Valeurs Actuelles
Présidence de LR : Ciotti, officiellement candidat, “travaille à la constitution d’une équipe de rassemblement”
L’information est désormais officielle : Eric Ciotti se porte candidat à la présidence des Républicains. Le député des Alpes-Maritimes l’a confié dans la presse mardi 26 juillet, comme l’indique Le Parisien. Il a précisé qu’il travaillait actuellement « à la constitution d’une équipe de rassemblement ». Une information qui vient confirmer celle publiée la veille par Nice-Matin. Celui qui est arrivé deuxième à la primaire de la droite pour l’élection présidentielle – derrière Valérie Pécresse – avait confié dimanche dernier être « prêt à relever le défi » de l’élection à la présidence du parti. Toutefois, il avait ensuite indiqué que sa décision n’était pas « totalement prise ».
« Il n’y a qu’une voie »
« Oui, je serai candidat à la présidence des Républicains », a confirmé Eric Ciotti ce mardi, avant de préciser ensuite avoir pris cette décision en deux jours « pour accélérer le calendrier ». Auprès de Nice-Matin, l’ex-président du Conseil départemental des Alpes-Maritimes avait précisé la veille travailler à la constitution d’une équipe de rassemblement « qui garantira l’unité de [sa] famille politique ». Auprès du quotidien local, il avait précisé : « Pour redresser notre pays, il n’y a qu’une voie : celle de la réforme. » Avant de conclure en ces termes : « C’est ce chemin que j’ai voulu défricher lors du congrès des Républicains. Le succès inattendu que j’ai obtenu lors de ce scrutin m’encourage à aller plus loin. »
Pour rappel, le premier tour de l’élection à la présidence de LR se déroulera par voie électronique du 3 décembre, dès 18 heures, au lendemain, à la même heure. S’il s’avérait qu’aucun candidat ne venait à obtenir la majorité des suffrages exprimés, un second tour serait organisé les 10 et 11 décembre.
Le Figaro
Stéphane Bern s’insurge contre la démolition d’une maison alsacienne
Actualité
Malgré le soutien de l’animateur de télévision, une demeure à colombages du 19e siècle va être détruite sur décision du maire.
Par Guillaume Errard
Mis à jour le 29/07/22, 13:26
Publié le 29/07/22, 04:00
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Voir l'annonceVoir l'annonce«Monsieur Patrimoine» est en colère! Stéphane Bern, qui a dénoncé le mois dernier, une «déficience de l’État» dans le dossier du patrimoine, en a remis une couche ce jeudi. Le présentateur de «Secrets d’histoire» s’est insurgé contre la démolition d’une maison typique alsacienne du 19e siècle. «Quel scandale patrimonial! Stop aux démolisseurs! Ces élus devront un jour rendre des comptes», a lâché sur son compte Twitter Stéphane Bern qui avait adressé, en fin d’année dernière, une lettre au maire d’Hochfelden (Bas-Rhin) pour lui demander de renoncer à son projet (voir ci-dessous).
Malgré le soutien de l’animateur de télévision, l’édile de cette petite commune de 4000 habitants (voir la carte ci-dessous) a décidé de raser une maison à colombages dont la municipalité était propriétaire, rapportent Les Dernières Nouvelles d’Alsace. «Un jeune couple était prêt à l’acheter [la maison] pour 50.000 euros et à la rénover, affirme Denis Elbel, vice-président de l’Association pour la sauvegarde de la maison alsacienne (Asma), cité par les DNA. Mais l’évaluation de la valeur du bien par l’État était de 110.000 euros, une somme bien trop élevée pour une maison inhabitée depuis 40 ans dans laquelle il fallait tout refaire.» Le dirigeant de l’association déplore que la mairie n’ait pas pris le soin de récupérer les colombages. «Tout va partir à la benne! On arrache tout.»
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À la place de la maison, le maire Georges Pfister avait décidé d’aménager un parking de 20 places. Mais l’élu devra revoir sa copie car son permis d’aménagement a été retoqué par l’Architecte des bâtiments de France qui estime que «le terrain est constructible» et se dit «surpris» par la démolition. «Nous avons effectué un travail d’accompagnement en amont avec le maire pour sauver cette maison et une réunion était prévue prochainement», précise l’architecte. Pour utiliser le terrain désormais nu, la mairie devra donc formuler une nouvelle proposition.
Valeurs Actuelles
Un député du RN fait polémique en comparant un collègue alsacien à un représentant du « Bundestag »
Nouvelle polémique dans les travées de l’Assemblée nationale, rapporte Le Monde. Jeudi 28 juillet, l’histoire de l’Alsace s’est soudainement invitée dans les débats parlementaires, durant des discussions consacrées à la présidence française de l’Union européenne. Thibaut François, député RN de la 17e circonscription du Nord, s’est emporté contre son collègue Charles Sitzenstuhl, député Renaissance de la 5e circonscription du Bas-Rhin, le qualifiant d’« ambassadeur du Bundestag » – le parlement allemand, ndlr.
Une saillie que n’a pas du tout appréciée le principal concerné. Depuis la tribune de l’Assemblée, il a dénoncé une « insulte à l’Alsace et à son histoire douloureuse », et rappelé qu’il était « un député de l’Assemblée nationale, de nationalité française, pas un représentant du Bundestag ici ». Plusieurs de ses collègues l’ont immédiatement soutenu, comme le député MoDem Jean-Louis Bourlanges. Ce dernier, par ailleurs président de la commission des affaires étrangères, a ironisé en sous-entendant qu’aux « yeux du Rassemblement national, l’Alsace n’est pas française mais allemande ».
Moscou contre Berlin
Lors de son allocution, Charles Sitzenstuhl ne s’est d’ailleurs pas privé de renvoyer l’ascenseur à son détracteur, non sans en profiter pour tirer à boulets rouges sur La France insoumise. Le député alsacien a dénoncé les « larmes de crocodile » de Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen quant à la guerre en Ukraine, les accusant d’être des « agents de propagation de la doxa du Kremlin en France ».
De son côté, Thibaut François s’est immédiatement défendu d’avoir fait référence à l’histoire de l’Alsace. Dans la soirée, jeudi, il a assuré qu’il ne faisait « évidemment nullement allusion aux origines du député », précisant qu’il ne les connaissait d’ailleurs pas. « Je souhaitais, par mon propos, critiquer le positionnement politique de la majorité et la servilité d’Emmanuel Macron dans le couple franco-allemand », a-t-il poursuivi dans un communiqué.
Le Figaro
En vidéo, armée et en tenue de camouflage, Elisabeth de Belgique s'entraîne à son futur rôle de cheffe des armées
La princesse héritière, âgée de 20 ans, passe son été dans un camp de l'École Royale Militaire. Camouflée de la tête aux pieds, elle montre une autre image de la monarchie, loin des tenues d'apparat.
La princesse Elisabeth de Belgique n'héritera pas seulement du trône, elle est aussi destinée à devenir la cheffe des armées de son pays. Ceci explique pourquoi la jeune fille de 20 ans prend la chose militaire au sérieux. L'aînée du roi Philippe et de la reine Mathilde de Belgique aurait pu profiter de ses vacances, mais elle aurait insisté pour participer au camp d'été de l'École Royale Militaire, à Arlon. Elle s'est ainsi glissée dans la peau d'une élève officier en rejoignant d'autres étudiants qui terminent leur deuxième année universitaire à l'académie.
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C'est le Palais royal de Belgique qui a publié ces images sur Instagram. On peut y voir la future souveraine, fusil d'assaut en main, vêtue d'un treillis et portant un maquillage de camouflage sur son visage. On la voit par ailleurs prendre en charge une section d'élèves, faisant ainsi la démonstration de ses compétences acquises.
Selon l'établissement, la duchesse de Brabant et les autres étudiants vont vivre ensemble pendant un peu plus d'un mois «sans aucune forme de luxe, ce qui les force à se considérer les uns les autres». Ils vont développer leurs techniques de patrouille et leurs compétences en leadership.
Qui sont les jeunes héritières aux trônes européens ?
Après avoir obtenu son baccalauréat international à l'Atlantic College au Royaume-Uni, la princesse a suivi une première année de formation au sein du pôle néerlandophone de l'École Royale Militaire dans un cursus en sciences sociales et militaires. La rentrée dernière, Élisabeth s'est engagée pour trois années en sciences politiques au Lincoln College, une filiale de la prestigieuse université d'Oxford. Et, à la fin de sa formation militaire, elle a promis de maintenir un lien avec l'armée belge.
À Paris, Ben Affleck apparaît en pleurs durant un dîner romantique avec Jennifer Lopez
Le réalisateur américain, en pleine lune de miel à Paris, s'est laissé gagner par l'émotion, dimanche 24 juillet.
«Il m'a dit "enlève ton soutien-gorge"» : ce jour où Kate Moss, 14 ans, s'est enfuie d'un faux shooting
Dans l'émission Desert Island Discs, diffusée sur la BBC, le top-modèle s'est livré avec franchise sur son parcours et sur l'exploitation des adolescentes dans le mannequinat.
La raison pour laquelle Violet, la fille de Ben Affleck, n'a pas assisté au mariage de son père avec Jennifer Lopez
L'adolescente de 16 ans, fille de Ben Affleck et Jennifer Garner, était absente le jour de la cérémonie, a révélé Page Six, le 18 juillet.
Le Figaro
« Ça pique un peu mais ce n'est pas grave » : Inès Reg réagit à l'insulte de Valérie Trierweiler dans « Pékin Express »
Émilie PaulVIDÉO - L'humoriste et sa sœur ont découvert la séquence mercredi soir au moment de la diffusion du jeu d'aventures sur M6.
La séquence a fait beaucoup parler. Mercredi soir, au cours du quatrième épisode de «Pékin Express : duos de choc», Valérie Trierweiler n'avait pu cacher son agacement en découvrant qu'Inès Reg et sa sœur Anaïs avaient expressément attendu l'ancienne première dame et sa meilleure amie Karine pour brandir le drapeau rouge, et ainsi les immobiliser pendant quinze minutes. «Elles nous attendaient, les salopes !», avait alors lâché Valérie Trierweiler.
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À VOIR AUSSI - Erika Moulet est l'invitée du Buzz TV
Face aux nombreuses réactions suscitées depuis la diffusion du jeu d'aventures de M6, l'humoriste et sa sœur ont souhaité réagir. Ainsi, le lendemain, elles ont échangé au cours d'un live sur Instagram. Dès les premières minutes, Inès Reg a reconnu avoir scellé une alliance avec Xavier Domergue, Yoann Riou, Rachel Legrain-Trapani et Valentin. «On s'était promis qu'on ne se “drapeauterait” pas entre nous et que ceux qui avaient le drapeau rouge, on devrait les laisser passer premier. Mais on n'avait pas mis Valérie dans ce pacte. Parce que depuis le tout début, c'était un peu compliqué avec Valérie parce qu'elle était piquante avec nous», a-t-elle expliqué avant de donner plusieurs exemples «de petites choses comme ça qui on fait qu'on en est arrivé à faire ça».
« Elle ne faisait que nous piquer et nous montrer du doigt »
Et d'ajouter : «On avait décidé de se serrer les coudes mais elle n'avait jamais été parmi les nôtres, au contraire, elle ne faisait que nous piquer et nous montrer du doigt». Toutefois, à en croire Anaïs, ce comportement de la part de Valérie Trierweiler n'apparaissait «que dans le jeu». «Le soir même, on se retrouve, on a fêté son anniversaire, tout se passe bien en fait, c'est vraiment que dans le jeu. On en était tous conscients. Dans le jeu, c'était plus compliqué. On avait tous envie de gagner mais pas les mêmes façons de faire les choses», a-t-elle souligné.
Les deux sœurs, qui n'étaient pas au courant de cette séquence, ne l'ont découverte qu'au moment de la diffusion de «Pékin Express». «Ce n'est pas grave. Je comprends ce délire de se dire c'est une femme, qui a une carrière, qui a été première dame, c'est dur d'entendre des mots comme ça mais en vrai, si on remet l'église au milieu du village, pensez ne serait-ce qu'à vos parties d'Uno, vous avez certainement insulté votre mari de pute», a dédramatisé Inès Reg tout en reconnaissant que «ça pique un peu sur le moment». «Oui mais en même temps, dans le jeu, on peut l'entendre», a conclu Anaïs.
«Ça va aller mieux bientôt» : Laurent Luyat donne de ses nouvelles
Le journaliste sportif, absent de l'antenne de France Télévisions pour raisons de santé, a tenu à rassurer les téléspectateurs.
Yann Moix persiste et signe : «Je ne retirerai pas une virgule de cet hommage» à Charlotte Valandrey
Dans un message désormais supprimé, certains proches de l'actrice avaient qualifié l'hommage publié par le romancier dans Paris Match d'« affabulation sans vergogne ».
«Elles nous attendaient, les s......» : Valérie Trierweiler en colère contre Inès Reg et sa sœur dans «Pékin Express»
VIDÉO - L'ancienne première dame de France et candidate du jeu d'aventures de M6 n'a guère apprécié d'être immobilisée pendant quinze minutes par ses concurrentes.
Le Figaro
Le Burkina inquiet de l'implication croissante des femmes dans les «actions terroristes»
Le pays sahélien, où des militaires ont pris le pouvoir en janvier en promettant de faire de la lutte anti-djihadiste leur priorité, est pris depuis 2015 dans une spirale de violences, attribuées à des mouvements armés affiliés à al-Qaida et au groupe État islamique.
Le Burkina Faso s'est inquiété vendredi 29 juillet de la «participation active» des femmes dans les «actions terroristes» de djihadistes présumés, un phénomène qui prend «de plus en plus d'ampleur».
«Il nous revient de façon récurrente que des femmes participent de plus en plus à des actions terroristes aux côtés des hommes», a déclaré la ministre du Genre et de la famille, Salimata Nébié, lors d'un point de presse sur la situation sécuritaire et humanitaire au Burkina Faso. «Cette participation très remarquée et très active dans les activités et les actions terroristes est un phénomène qui prend de plus en plus de l'ampleur», a-t-elle affirmé. Selon elle, «on observe qu'elles sont devenues plus actives sur tout le spectre des actions terroristes», citant «la fourniture et la régénération de combattants terroristes, le renseignement, le soutien logistique».
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Lors de la récente attaque le 25 juillet contre le détachement militaire de Kelbo dans le nord du Burkina - deux soldats et quinze djihadistes tués - «des femmes ont été observées en train de ramasser des blessés et des terroristes morts», a affirmé Salimata Nébié. Et des femmes ont aussi été vues «haranguer des combattants terroristes» et «s'attaquer à des domiciles» lors d'une attaque contre des militaires et des civils à Barsalogho (nord) qui avait fait cinq morts civils, dont un enfant, et blessé huit soldats.
Pays sahélien pauvre, le Burkina Faso, où des militaires ont pris le pouvoir en janvier en promettant de faire de la lutte anti-djihadiste leur priorité, est pris depuis 2015 dans une spirale de violences, attribuées à des mouvements armés djihadistes affiliés à al-Qaida et au groupe État islamique, qui ont fait des milliers de morts et quelque deux millions de déplacés. Plus de 40% du territoire est hors du contrôle de l'État, selon des chiffres officiels, et les attaques se sont multipliées depuis le début de l'année.
À VOIR AUSSI - Au Burkina Faso, des manifestants pro-russes en appellent à Moscou pour mettre fin au terrorisme
Frappes sur Odessa : la Russie affirme avoir détruit des «infrastructures militaires» ukrainiennes
Samedi, Moscou niait auprès d'Ankara toute implication dans les frappes qui ont touché le port, crucial pour la reprise des exportations de céréales.
Regarder la vidéoUkraine : Kiev accuse la Russie d'avoir tiré des missiles sur Odessa, Moscou nie toute implication
L'Ukraine accuse la Russie d'avoir frappé une usine de traitement des céréales dans le plus grand port de la mer Noire. Plusieurs personnes ont été blessées, selon le gouverneur de la région.
Regarder la vidéoDes députés iraniens veulent bannir les animaux domestiques pour protéger «le mode de vie islamique»
Un quart des parlementaires du pays ont signé un texte dans lequel ils estiment que vivre avec des animaux domestiques représente un «problème social majeur». La proposition de loi fait l'objet de nombreuses railleries.
L'Humanité
Le burger en France ? En 1972, même McDo n’y croyait pas...
Il était une foisLes États-Unis n’imaginaient pas pouvoir ramener leur ketchup comme ça au royaume de la poule au pot. C’est d’ailleurs un Frenchy qui sera à l’origine de l’implantation du premier « McDo » dans l’Hexagone, le 30 juin 1972. Et depuis 50 ans, c’est le rush chez l’ogre de la malbouffe. La « patrie » de la gastronomie reste la grande dauphine du fast-food, la meilleure recette de McDonald’s à l’étranger.
Selon l’histoire officielle de McDonald’s, la chaîne a créé son premier restaurant en France en 1979. En réalité, c’est le 30 juin 1972, à Créteil, en proche banlieue parisienne, que le premier « McDo » français ouvrit ses portes à l’initiative de Raymond Dayan, un homme d’affaires français établi aux États-Unis qui avait signé un contrat de franchise avec la firme américaine. Celle-ci ne croyant guère au succès du hamburger au pays de la gastronomie, le contrat autorisait le Français à créer jusqu’à 150 restaurants sur trente ans contre une redevance de 1,5 % du chiffre d’affaires au lieu des 10 % habituels.
Devant son succès – à la fin de la décennie, Dayan était à la tête de 14 établissements qui vendaient presque deux fois plus que dans n’importe quel pays –, McDonald’s lui proposa de lui racheter ses restaurants. Le Français ayant refusé, la société américaine lui fit un procès pour non-respect des normes de fabrication et d’hygiène, qu’elle gagna en 1982 au terme d’une longue bataille judiciaire. Dayan conserva ses restaurants, mais dut les rebaptiser O’Kitch et finit par les vendre à Quick en 1986. Sans même attendre la fin de la procédure, McDonald’s ouvrit un restaurant à Strasbourg, en 1979.
De 15 restaurants en 1983 à 103 en 1990
Le McDo de Créteil n’était pas le premier fast-food français. S’inspirant de l’exemple américain, Jacques Borel avait créé, à Paris, en 1962, un restaurant à l’enseigne Wimpy où l’on pouvait manger rapidement, dans un décor décontracté et en musique (il y avait des juke-box !), un pain rond, chaud, garni de viande de bœuf, accompagné de frites, servi sur des tables où le client trouvait ketchup et moutarde. La formule connut rapidement le succès : en 1969, Borel possédait une vingtaine de restaurants qu’il vendit, en désaccord avec la maison mère britannique.
Les années 1970 virent naître plusieurs chaînes françaises de restauration rapide aux noms à consonance américaine : Dino Croc, Magic Burger, Chicken Shop, Kiss Burger, Free Time, Manhattan Burger, etc. D’Amérique, elles avaient tout importé : le concept, le produit, les méthodes de fabrication et de vente, et jusqu’à la manière de manger.
McDonald’s mobilisa des moyens importants afin de s’imposer rapidement sur le marché français, où il passa de 15 restaurants en 1983 à 103 en 1990. Cependant, les chaînes françaises conservaient une position dominante avec 618 restaurants sur 777, en 1989.
Au départ était un stand de hot dogs
Lorsqu’elle s’est installée en France, la firme américaine avait déjà plus de trois décennies d’existence. Après avoir repris en 1937 le stand de hot dogs que leur père avait créé à Arcadia (Californie), les deux frères McDonald ont ouvert, en 1940, à San Bernardino, un restaurant de hamburgers doté d’un drive capable d’accueillir 120 voitures.
En 1949, forts de leur succès, ils en ont repensé toute l’organisation afin de rendre le service plus rapide : nouvelle cuisine, menu réduit à 10 articles, commande directe au comptoir, standardisation des hamburgers préparés et emballés à l’avance, etc. Le succès de la nouvelle formule fut immédiat.
Impressionné par l’incroyable rentabilité de l’entreprise des frères McDonald, Ray Kroc, qui dirigeait une petite société de vente de machines de milk-shakes, les rencontra en 1954 et sut les convaincre de lui confier le développement de leur franchise. En 1961, les deux frères lui cédèrent leur entreprise, qui comptait alors 228 restaurants, pour 2,7 millions de dollars et 1 % de royalties sur les bénéfices.
Pour en accélérer la croissance, Kroc réduisit ses coûts en standardisant le produit et en employant des étudiants. Le système de la franchise lui permit de se développer rapidement sur le marché américain et, à partir de 1967, dans le monde.
Cap sur l'Europe
La conquête de l’Europe commença en 1971 par l’implantation de restaurants en RFA et aux Pays-Bas, bientôt suivis par la France en 1972, la Suède en 1973 et le Royaume-Uni en 1974. L’expansion se poursuivit sur tous les continents, y compris dans les pays socialistes (Moscou en 1990, Chine en 2010).
Aujourd’hui, McDonald’s possède 37 855 restaurants, dont 38 % hors des États-Unis. C’est le résultat du déploiement d’une formule appliquée partout à l’identique : cuisine ouverte au public, combinaison de travail taylorisé et d’informatisation, centralisation des achats, produits standardisés bon marché, drive, publicité agressive, marketing visant la clientèle des familles.
Décembre 1931, ouverture du premier Prisunic : il était une fois nos années chicsEn France, le développement de la chaîne s’est accéléré au cours des années 1990 – de 103 restaurants en 1990 à 709 en 2000 –, l’expansion se poursuivant au cours des décennies suivantes sur un rythme plus lent, pour atteindre le chiffre de 1 501 en 2022, notre pays représentant son second marché après les États-Unis. McDonald’s, qui a essaimé à partir de Paris et des grandes villes, est aujourd’hui présent sur tout le territoire, y compris dans de petites bourgades qui ne dépassent guère les 2 000 habitants.
La jeunesse a joué un rôle crucial dans l’essor du fast-food
Tous les observateurs étaient pourtant convaincus que la restauration rapide, synonyme de mauvaise nourriture pour les Français, n’avait pas d’avenir en France et y resterait marginale. L’improbable succès de McDo s’explique par l’émergence d’un environnement favorable : le développement de la restauration hors domicile lié à l’accroissement de la distance entre le domicile et le travail et à la multiplication d’entreprises dépourvues de cantines ; le relâchement des liens familiaux qui a suscité de nouvelles manières de manger et de nouvelles formes de sociabilité ; liée à l’arrivée massive des baby-boomers, l’importance nouvelle du marché constitué par la jeunesse ; et, enfin, répandue dans toute la société, la fascination pour tout ce qui venait d’Amérique.
En 1989, les moins de 25 ans représentaient 57 % de la clientèle de McDo.
La jeunesse a joué un rôle crucial dans l’essor du fast-food. En 1989, les moins de 25 ans représentaient 57 % de la clientèle de McDo. Si l’enseigne séduisait tout particulièrement les jeunes, ce n’est pas seulement parce qu’elle pratiquait des prix modiques, mais aussi parce qu’elle incarnait un style décontracté, informel, « cool », qui était associé à l’image de l’Amérique, et entrait en consonance avec la culture jeune.
Cependant, le rôle de la jeunesse va bien au-delà de la phase de démarrage. Aujourd’hui encore, les 18-35 ans sont plus nombreux à fréquenter McDonald’s – 46 % y achètent un repas au moins une fois par mois (11 % ne le font jamais) – que les autres générations : 30 % pour les 35-49 ans (19 %), 13 % pour les 50-64 (38 %) et 4 % chez les plus de 65 ans (68 %).
Ces écarts s’expliquent par le fait que les générations les plus jeunes ont été particulièrement soumises à l’influence de la culture de masse américaine à travers la mode, la musique, le cinéma et les séries télévisées, quand les plus âgées se sont construites à partir d’autres références culturelles.
Composante essentielle du système McDonald’s, la gestion de la main-d’œuvre se distingue par le recours systématique au temps partiel imposé, l’emploi massif d’étudiants (60 % des effectifs) et l’hostilité aux syndicats. Les conditions de travail sont particulièrement éprouvantes : taylorisation des tâches, polyvalence, station debout permanente, horaires décalés, travail en sous-effectif, planning changé à la dernière minute, etc.
Cependant, on constate chez une partie des salariés une forme d’adhésion à l’entreprise qui passe par l’intériorisation des contraintes et la recherche de reconnaissance, ce qui les conduit à accepter d’en faire « toujours plus ».
Le droit social des petites entreprises
Alors que la société McDonald’s France emploie plus de 73 000 salariés, le système des franchises lui permet d’échapper aux obligations sociales qui s’imposeraient si elle était traitée comme une entité unique. La plupart des restaurants franchisés employant moins de 50 salariés, c’est le droit social des petites entreprises qui s’applique, de sorte que, d’un côté, le personnel est privé de nombreux avantages matériels (majoration pour le travail de nuit et du dimanche, 13e mois, participation aux bénéfices, etc.) et, de l’autre, les instances représentatives du personnel obligatoires au-delà de 50 salariés (délégués syndicaux, comité d’entreprise, comité d’hygiène et de sécurité) sont le plus souvent absentes.
Cette situation explique que, ces dernières années, les salariés des McDo de Paris, Marseille, Roanne, Ussel ou Saint-Gaudens se soient mis en grève pour obtenir de meilleures conditions de travail et de rémunération.
Fraude fiscale de McDonald's : à l'origine de l'amende d'1,25 milliard d'euros, il y a l'action d'un syndicatMcDonald’s fait l’objet de nombreuses critiques : pour ses contempteurs, il est le symbole du néolibéralisme (1), favorise la malbouffe et l’obésité, pratique l’optimisation fiscale, contourne le droit social (2), ne trie pas ses déchets (3) et, surtout, comme le soutient Paul Ariès dans « les Fils de McDo » (voir « En savoir plus »), propose une offre uniforme qui sape les cultures culinaires nationales.
La francisation a des limites
En réalité, partout dans le monde, McDo s’efforce de diversifier son offre pour répondre aux attentes de la clientèle et se différencier des concurrents : en Inde, la chaîne propose des hamburgers sans viande de bœuf, au Japon des steaks de soja, en Nouvelle-Zélande des Kiwiburger, en Italie des snacks au parmesan, et des nachos en Espagne.
En France, elle a introduit des salades et des yaourts en 2004, du bio en 2010, les McBaguette en 2012, des plats végétariens en 2017, etc. Aujourd’hui, on trouve aussi au menu des croque-monsieur, des galettes de blé garnies de poulet, des macarons et des cannelés. Qui plus est, 55 % de la viande et 100 % des pommes de terre sont d’origine française.
Néanmoins, la francisation a des limites étroites : la viande est trop cuite, le pain contient du sucre et de l’huile de colza, des ingrédients sont ajoutés aux frites pour leur donner le goût McDo, et on ne sert ni vin ni bière.
En transformant les modes de fabrication et de commercialisation, la façon de manger, la logique des repas, le rapport à l’alimentation et jusqu’au goût, McDo a contribué à élargir et approfondir l’américanisation de la société française, qui ne s’est pas arrêtée avec les Trente Glorieuses mais, au contraire, a continué à progresser par vagues et, avec Eurodisney, Netflix et les plateformes numériques, s’est encore intensifiée.
En ligne sur www. france.attac.orgwww.zerowastefrance.orgEN SAVOIR PLUS
- « Gastronomie française à la sauce américaine », de R. Fantasia, Seuil, 2021.
- « Génération McDo : le rapport des 18-35 ans à McDonald’s », de J. Fourquet, Ifop, janvier 2022. En ligne sur : www.ifop.com
- « Dictionnaire des cultures alimentaires », J.-P. Poulain (dir.), PUF, 2018.
- « Du ketchup dans les veines. Pratiques managériales et illusions. Le cas McDonald’s », de H. Weber, Érès, 2011.
- « Les Fils de McDo. La McDonalisation du monde », de P. Ariès, l’Harmattan, 1997.
Il était une fois... une autre histoire !
Connaissez-vous la Februari staking, cette grève retentissante en 1941 aux Pays-Bas contre le sort fait aux juifs ? Et le long et féroce « mai » 68 japonais ? Vous rappelez-vous du scandale du Cointelpro, en 1971, quand la face noire du FBI a été révélée au grand jour ? Saviez-vous qu'il y a 60 ans, on visitait Orly le dimanche comme on allait à une attraction touristique ?
Chaque week-end, la rubrique « Il était une fois » de l’Humanité magazine vous raconte l’histoire contemporaine au travers d’événements qui sortent des sentiers battus de l’histoire patrimoniale ou du roman national.
Tous les articles sont écrits par un spécialiste du sujet, souvent un historien, offrant ainsi des sujets où se marient l’art du récit et l’exigence critique et scientifique.
A retrouver dans cette page ou, pour profiter pleinement de la riche iconographie qui les accompagne, dans le magazine papier ou en version numérique.
McDonald’sIl était une foisrestauration rapideConsommation L'Humanité
30 juin 2012, le jour où le Minitel n'a plus répondu
Il était une foisEntré dans les foyers français en 1982, il y a quarante ans, il n’a été débranché que le 30 juin 2012. Accusée d’avoir fait rater le tournant Internet à l’Hexagone, cette « petite boîte beige », qui a connu un succès unique au monde, était le fruit d’une politique d’État volontariste. La « révolution » Web finira par reléguer ce précurseur de la télématique grand public au rayon des technologies obsolètes.
Par Benjamin Thierry, maître de conférences en histoire contemporaine à Sorbonne Université
Dix ans après sa disparition, le 30 juin 2012, le Minitel est devenu l’aïeul oublié de notre « hyperprésent » numérique et une curiosité dont l’évocation est bien souvent synonyme de ringardise pour les plus jeunes ou les moins au fait de l’histoire des techniques. On a aujourd’hui oublié qu’il a incarné une certaine idée de la modernité technologique d’une France qui n’avait pas l’intention de baisser les bras face aux puissances encore balbutiantes du numérique outre-Atlantique.
En 2012, après une lente agonie commencée au début des années 2000, il a été débranché et avec lui s’est éteinte une partie de « l’enfance numérique » du pays. La technologie qui avait vu naître Ulla, Ravel (l’ancêtre de Parcoursup), et révélé le visage de François Mitterrand après sa victoire à l’élection présidentielle en 1981 n’était plus. Avec son réseau, disparaissait en même temps l’étrange petite boîte beige chantée par Polnareff dans « Goodbye Marylou » : le Minitel est alors entré dans la grande famille des bizarreries technologiques désormais obsolètes.
Une innovation enviée par le monde entier
Quarante ans seulement après son irruption dans les foyers, le Minitel relève maintenant de l’histoire. Si tout cela ne semble pas si ancien, l’étrangeté que nous ressentons à l’évocation de la période qui va des années 1970, moment de conception du projet français de télématique (fusion des termes « télécommunications » et « informatique »), jusqu’à son apogée au début des années 2000 nous montre combien le contexte technologique a changé et que, en histoire, c’est moins la durée que les discontinuités qui séparent le présent du passé.
Aujourd’hui, sur les réseaux sociaux ou dans les conversations, le Minitel est souvent associé au retard technologique de la France et l’on se gausse de celui qui a fait « rater Internet » à l’Hexagone. Certains en ont même fait des romans. La réalité est pourtant plus complexe.
Le Minitel a constitué une innovation franco-française, que « le monde entier nous a enviée sans jamais nous l’acheter », née de la puissance d’un État ingénieur au même titre que le Concorde, le TGV ou Ariane. Ce n’est plus du tout dans l’air du temps, car la télématique relevait d’une politique industrielle ambitieuse et d’une volonté politique de mettre l’innovation au service du plus grand nombre dans le cadre d’un service public dont les Postes et Télécommunications constituaient l’un des bras armés.
À la fin des années 1970, on a du mal à s’en souvenir, la France est profondément changée par l’effort gigantesque qu’a réalisé son administration des Postes et Télécommunications pour multiplier les lignes téléphoniques dans le pays. En 1971 encore, la France manque de téléphones et est dans la situation du Danemark en 1930 ou de la Suède en 1935, ce qui n’est pas glorieux et constitue une récrimination récurrente des Français, dont on dit qu’une moitié attend son téléphone et l’autre la tonalité tant celui-ci fonctionne mal.
La question de la rentabilisation des infrastructures
Le rattrapage téléphonique est lancé et le septennat de Valéry Giscard d’Estaing sera le moment où les effets commenceront à se faire sentir : en 1975, 7 millions de lignes sont installées dans le pays, contre seulement 4 millions en 1970. Non seulement on amène le téléphone dans les foyers et les entreprises, mais on automatise également le réseau, qui passe à l’électronique avec de nouveaux centraux. Les investissements sont colossaux et la question de la rentabilisation de telles infrastructures se pose alors que les appels vocaux ne sont pas suffisants. Au même moment, les laboratoires français travaillent, comme leurs homologues étrangers, à améliorer la mise en réseau des ordinateurs permettant l’accès à des services qui seraient, évidemment, une source non négligeable de revenus. Aux États-Unis, les chercheurs en informatique ont accouché à la fin des années 1960 d’Arpanet, ancêtre direct d’Internet, à la différence de la télématique. On y échange des messages et de la documentation technique entre laboratoires et universitaires.
En France, du fait de la puissance des télécommunications, on pense le réseau et ses technologies très différemment. La culture technique héritée du téléphone oriente les choix vers la réalisation d’un réseau sécurisé, centralisé et piloté par l’administration. Un réseau où il sera également possible de facturer l’utilisation qui en est faite, à la différence d’Arpanet créé par et pour des chercheurs en informatique, que ces considérations bassement matérielles n’intéressent pas alors.
Des services utilisables par Monsieur et Madame Tout-le-Monde
Deux philosophies opposées, deux histoires techniques orientées par des trajectoires et des groupes d’acteurs qui expliquent la différence fondamentale entre le futur Internet, souple et ouvert, et la télématique, centralisée, fiable et pilotée par une administration centenaire qui souhaite déployer des services utilisables par Monsieur et Madame Tout-le-Monde et pas uniquement quelques scientifiques triés sur le volet.
C’est cette vision qui est choisie à la toute fin des années 1970 par la direction générale des télécommunications et le gouvernement de Valéry Giscard d’Estaing stimulé par la lecture du rapport de Simon Nora et Alain Minc, publié en 1978. Intitulé « L’informatisation de la société », ce best-seller anticipe les bénéfices, pour la modernisation de la France, de la mise en place d’un réseau de données accessible aux entreprises, aux administrations et au grand public.
En 1978, il est donc décidé de tester ces étranges terminaux pourvus d’un clavier et d’un écran que l’on raccorde à la prise du téléphone pour accéder à l’annuaire dit « électronique », au catalogue informatisé de La Redoute ou aux horaires de la SNCF qui se sont associés au projet. En Bretagne et autour de Versailles, sont lancées des expérimentations auprès de « cobayes » pour mesurer la rentabilité à espérer de ces nouveaux services et surtout s’il est envisageable pour la population d’avoir à la maison un objet aussi radicalement nouveau et de savoir l’utiliser.
Des terminaux gratuits et un accès aux services payant
Les essais sont concluants et, au début des années 1980, la direction générale des télécommunications décide de diffuser largement ces Minitel (pour « médium interactif par numérisation d’information téléphonique ») auprès des Français. À la différence des utilisateurs retenus lors de la phase d’expérimentation, il faudra cette fois payer pour y accéder. Comment convaincre les Français d’accepter ces nouveaux usages, mais également les coûts qui y sont associés ?
Certaine de sa puissance financière et de l’attrait des nouveaux services, la direction générale des télécommunications choisit de confier les terminaux gratuitement à la population et de faire payer l’accès aux services sur la base du temps passé à les consulter. Le risque est réel : si les services ne génèrent pas suffisamment de revenus pour l’administration, le projet sera un accident industriel retentissant.
Pour favoriser la multiplication des services accessibles et dans le même temps l’attrait de son Minitel, l’administration choisit, en parallèle de la gratuité du terminal, de mettre en place une tarification pour laquelle, à grands traits, elle ne touchera que 20 % du prix payé par l’utilisateur de ces services, 80 % de cette somme étant reversés à leurs fournisseurs. Ainsi, l’affaire devient rentable et les services se multiplient.
Un mouvement social organisé par l es infirmières grâce aux messageries
Le pari est rapidement gagné. Fin 1984, la plus grande partie du pays a désormais accès à l’annuaire électronique, qui permet de se séparer des volumineux bottins, ainsi qu’aux premiers services qui se multiplient et 525 000 terminaux sont en fonction. Le seuil du million de Minitel utilisés est dépassé dans le courant de l’année 1985. En 1996-1997, on dénombre environ 25 000 services accessibles. En l’an 2000, on atteint les 9 millions de terminaux en service et 1 milliard de francs de revenus.
La télématique est un succès. Elle est rentable et a donné naissance à un marché dynamique de nouveaux services qui sont profitables pour l’opérateur public et les acteurs privés impliqués. Nulle part ailleurs dans le monde, le grand public n’a accès à une telle offre. On peut s’informer en ligne, gérer son compte bancaire, préparer ses itinéraires routiers, réserver des billets de train ou d’avion… Et échanger sur les messageries (qui ne sont pas toutes « roses » contrairement à ce qu’en a retenu la mémoire collective) initie à la correspondance électronique. Les services sont aussi l’occasion d’usages qui n’ont pas été anticipés : au milieu des années 1980, un mouvement social est organisé par les infirmières en lutte grâce aux messageries ; d’autres « piratent » l’annuaire et proposent un service d’annuaire inversé qui permet de retrouver le nom d’un correspondant à partir de son numéro. L’imagination est stimulée par la télématique.
Mais avoir raison trop tôt revient souvent à avoir tort. L’exportation de cette technologie est handicapée par ses qualités : il faut pour la déployer une administration puissante, capable de faire des paris risqués pour créer un écosystème cohérent, mais rigide et peu adapté aux contextes étrangers où d’autres projets de télématique ont pu voir le jour sans jamais atteindre le degré de développement qu’a connu la France.
Une arme à double tranchant
Au début des années 1990, le réseau et le terminal n’arrivent pas à évoluer. Les possibilités graphiques restent limitées alors que le micro-ordinateur ne cesse de progresser sur ce plan. La tarification à la durée des connexions se révèle une arme à double tranchant : si elle a stimulé le marché des services, elle constitue un modèle rémunérateur qui fait passer le Web, apparu au début des années 1990, pour un espace anarchique qui n’offre aucune possibilité de rentabiliser les sites qu’on y déploie.
La télématique résiste pourtant à l’automne de son histoire. En 2008, il reste encore 3 000 services accessibles ; les renseignements du célèbre 3611 recueillent encore 300 000 connexions mensuelles. En 2010, le Minitel génère 200 000 euros de chiffre d’affaires par mois.
En parallèle, les usages du Web se diffusent en France en moyenne un peu plus rapidement qu’ailleurs en Europe, mettant à mal l’idée de minitélistes arc-boutés sur leurs habitudes : le taux de connexion mensuel se situe dans l’Hexagone à 49 % des foyers en 2004 et à 47 % pour le reste des pays de la zone euro. En 2009, presque 20 millions de Français se connectent à Internet tous les jours. L’éducation collective aux nouveaux usages semble avoir fait son œuvre. Pourtant, la « petite boîte beige » et ses promesses de société communicante semblent vieillies au début des années 2010 et, pour laisser le champ libre au Web qui s’impose, France Télécom Orange ferme son réseau en juin 2012, mettant fin à trente ans de télématique française.
Du même auteur
- Le Minitel. L’enfance numérique de la France, de Valérie Schafer et Benjamin Thierry, éditions Nuvis, 2012.
- De Tic-Tac au Minitel : la télématique grand public, une réussite française, de Benjamin Thierry, in « Les ingénieurs des télécommunications dans la France contemporaine. Réseaux, innovation et territoires (XIXe-XXe siècles) », IGPDE, 2013.
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Il était une foisnouvelles technologies Le Figaro
«Lyon, Grenoble, Bordeaux: quand écologie rime avec insécurité et insalubrité»
Eugénie BoilaitFIGAROVOX/ENTRETIEN - Pour Pierre Liscia, les mairies EELV ont dévoyé l'écologie pour en faire le paravent de leurs dérives idéologiques extrémistes. Ces dernières occultent les difficultés concrètes des riverains, argumente-t-il.
Pierre Liscia est conseiller régional d'Île-de-France et auteur de «La Honte» (Albin Michel, 2019).
FIGAROVOX. - Lors des dernières élections municipales, EELV a remporté sept villes de plus de 100.000 habitants: Lyon, Strasbourg, Bordeaux, Besançon, Tours, Annecy et Grenoble. Dernièrement, elles font parler d'elles à cause de l'insécurité grandissante qui les gagne. Les mairies écologistes ont-elles une responsabilité dans cette aggravation de l'insécurité ?
Pierre LISCIA. - L'insécurité progresse en France dans des proportions assez inquiétantes, en particulier dans les grandes villes. Les communes gérées par des majorités écologistes n'en sont pas exemptes, bien au contraire, mais par dogmatisme et par idéologie, leurs élus persistent à nier la réalité de façon flagrante et irresponsable. Il n'est pire aveugle que celui qui ne veut pas voir. Quand une militante écologiste prétend qu'il suffit d'élargir les trottoirs d'un des quartiers les plus criminogènes de Paris pour enrayer l'insécurité, c'est du déni. Quand la maire EELV du 7e arrondissement de Lyon admet elle-même éviter le quartier de la Guillotière parce qu'elle craint pour sa sécurité mais qu'elle refuse de reconnaître une dégradation de la situation, son aveuglement est d'autant plus consternant.
À lire aussi«Ça devient trop dangereux» : au cœur de la Guillotière, quartier de Lyon gangrené par la délinquance
Comment les élus EELV pourraient-ils prétendre résoudre un problème qu'ils refusent de voir ? Encore aujourd'hui, les écologistes s'obstinent dans leur opposition à la vidéoprotection bien qu'elle soit essentielle dans la chaîne d'élucidation des crimes et des délits. À cet égard, n'y a-t-il pas une incohérence manifeste à ce qu'ils soient les premiers à saluer les bienfaits de la vidéo quand elle leur permet de dénoncer des violences illégitimes commises par des policiers mais, dans le même temps, à continuer à s'y opposer catégoriquement quand il s'agit de lutter contre les incivilités, la délinquance et les trafics ? Leurs postures idéologiques surannées les enferment dans un carcan mental simpliste, réducteur et truffé d'angles morts. Aujourd'hui, l'insécurité ne fait pas partie de leur logiciel. On ne gère pas une ville en dépit du bon sens, ni par idéologie.
Aujourd'hui, les écologistes n'ont malheureusement plus grand-chose à voir avec la préservation de l'environnement et l'urgence climatique.
Les campagnes de communication (sur les pistes cyclables non genrées, les cantines végétariennes, les sapins de Noël) ont-elles supplanté un travail sur les vraies problématiques urbaines ?
Je regrette que les écologistes aient dévoyé l'écologie pour en faire le paravent de leurs dérives idéologiques extrémistes: l'anticapitalisme, le wokisme, le communautarisme, le sans-frontiérisme, l'intersectionnalisme, l'indigénisme, le racialisme, l'antispécisme, la décroissance, etc. De l'aveu même de certains de leurs partenaires politiques de gauche, ils ont un problème avec les valeurs de la République. Aujourd'hui, les écologistes n'ont malheureusement plus grand-chose à voir avec la préservation de l'environnement et l'urgence climatique. Quant à leur gestion quotidienne des communes et l'amélioration de la qualité de vie de leurs administrés, ils ne sont pas à la hauteur des attentes.
À lire aussi«Les Verts ont une conception honteuse de la ville, qu'ils accusent de tous les maux»
De bonne foi, les électeurs ont voté EELV dans l'espoir d'avoir un meilleur cadre de vie, pour eux et leurs enfants, plus respectueux de la nature, plus apaisé, avec des services publics de proximité de qualité. Au lieu de cela, ils se retrouvent avec des ayatollahs politiques qui défilent aux côtés de militants islamistes notoires, qui financent les islamistes du Milli Gorus ou du CCIF, qui défendent le port du burkini dans les piscines municipales, qui revisitent l'histoire de France en déboulonnant des statues, qui criminalisent les plus modestes qui n'ont pas les moyens de remplacer leur véhicule thermique ou de changer de chaudière et qui culpabilisent les enfants qui rêvent encore de féérie à Noël ou qui mangent de la viande à la cantine. Cette mascarade n'a que trop duré.
À leurs yeux, la préservation du cadre de vie, l'entretien de la voirie, l'exigence de salubrité publique, la défense de la propriété privée, le respect de la tranquillité publique et la restauration du patrimoine ne sont que des obsessions de petits-bourgeois.
On déplore également beaucoup de dégradations et de pollution visuelle. Quelles sont les politiques des Verts vis-à-vis de l'aménagement des espaces et de la propreté ?
À leurs yeux, la préservation du cadre de vie, l'entretien de la voirie, l'exigence de salubrité publique, la défense de la propriété privée, le respect de la tranquillité publique et la restauration du patrimoine ne sont que des obsessions de petits-bourgeois.
Dès lors, il n'est pas surprenant que les villes gérées par les écologistes se délabrent et que la qualité de vie s'y dégrade: sous couvert de biodiversité et de défense de la cause animale, ils exigent la bienveillance à l'égard des nuisibles et des rats qui pullulent et qu'il convient désormais d'appeler «surmulots» pour ne pas les stigmatiser ; sous couvert d'embellissement urbain et de réappropriation de la ville, ils encouragent des aménagements urbains à l'esthétique douteuse ; sous couvert de végétalisation, ils s'extasient devant la prolifération des mauvaises herbes et vantent les bienfaits des micropotagers en pots de bétons qui deviennent d'immenses dépotoirs, faute d'être entretenus ; sous couvert d'agriculture urbaine, ils construisent des serres artificielles et énergivores sur les dernières parcelles de pleine terre disponibles ; sous couvert de ville inclusive et durable, ils déploient un mobilier urbain soi-disant écologique qui n'est en réalité qu'un enchevêtrement désordonné de palettes ou de rondins qui deviennent très rapidement des épaves urbaines ; sous couvert de lutter contre la pollution, ils s'engagent dans une croisade antisociale contre les automobilistes, à grand renfort de restrictions de circulation qui accentuent la congestion automobile et donc les pollutions sonores et atmosphériques ; sous couvert de préservation des espaces naturels, ils s'opposent au développement de nouvelles lignes de transports en commun pourtant écologiquement vertueuses ; et enfin, ils brandissent le droit au logement social pour surdensifier la ville en bétonnant les derniers espaces de respiration encore accessibles. Ce sont des escrologistes qui n'ont rien d'écologistes.
Cela fait bien longtemps que EELV a perdu le monopole de l'engagement environnemental et climatique.
Le bilan des mairies écologistes n'est-il que négatif ?
Il n'est pas négatif, il est inexistant. Cela fait bien longtemps que EELV a perdu le monopole de l'engagement environnemental et climatique. Aujourd'hui, tous les maires, quelles que soient leurs appartenances politiques, ont une ambition écologique pour leur commune. C'est une exigence démocratique et une nécessité climatique. Les présidents de région de droite comme Valérie Pécresse, Laurent Wauquiez ou Christelle Morançais, ont fait bien plus pour la cause environnementale en un mandat que certaines majorités écolo-socialistes en 15 ans.
En Île-de-France par exemple, les écologistes ont continué à acheter des bus diesel jusqu'en 2015, les transports en commun étaient dans un état de vétusté et de délabrement avancé, rien n'avait été fait en matière d'agriculture bio, de promotion des circuits courts, de gestion des déchets, de développement de l'économie circulaire, pas plus qu'en matière de recherche et d'innovation environnementale, d'urbanisme, de logement, de mobilités douces et décarbonées, de préservation des espaces naturels et de défense de la biodiversité. Depuis 2015, un euro sur deux du budget de la région Île-de-France est consacré à l'environnement. C'est inédit. Face à l'écologie punitive qui sanctionne et qui taxe, nous faisons le pari d'une écologie de la croissance durable et responsable, qui encourage, qui incite et qui accompagne les Français dans la transition écologique. Nous le faisons avec pragmatisme, bienveillance et sans idéologie. C'est comme cela que nous relèverons le défi climatique.
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Pierre Vermeren: «Le discours mémoriel d’Emmanuel Macron au Cameroun est éminemment politique»
ENTRETIEN - Comme il l’avait fait au Rwanda, le président veut ouvrir les archives et s’en remettre aux historiens pour juger le passé.
Pierre-André Taguieff: «Accuser Israël d’apartheid relève de la propagande islamo-gauchiste»
ENTRETIEN - Pour l’historien des idées, la proposition de résolution de certains députés Nupes sur la reconnaissance d’un régime d’apartheid en Israël est symptomatique d’une propagande anti-israélienne qui séduit l’extrême gauche depuis cinquante ans.
Le Figaro
La semaine du FigaroVox - «Cachez cette insécurité que je ne saurais voir»
Eugénie BoilaitRetrouvez chaque samedi la sélection du FigaroVox: décryptages, points de vue et controverses.
Chers abonnés,
Les semaines défilent et les polémiques s'enchaînent. Au Parlement comme ailleurs, les représentants, avec LFI en tête de gondole, participent à la brutalisation et à l'hystérisation du débat politique. À l'instar de Mathilde Panot, présidente du groupe insoumis à l'Assemblée, qui, à l'occasion de l'anniversaire de la Rafle du Vel d'Hiv a fait dans la provocation, là où la décence exigeait de la retenue. «Mathilde Panot dans son tweet déplore la Rafle du Vel' d'Hiv' mais accomplit l'exploit de ne citer ni le mot “juif”, ni le mot “antisémitisme”. L'objectif étant non pas de manifester sa solidarité vis-à-vis des victimes, mais uniquement de faire porter sur Emmanuel Macron l'ombre du maréchal Pétain», expliquent Jean-Pierre Sakoun et Aline Girard. Selon eux, la démarche de la présidente du groupe LFI s'inscrit dans une méthode d'activisme politique choisie par son mouvement.
Quelques jours avant, Caroline Cayeux, l'actuelle ministre déléguée chargée des Collectivités territoriales, a été l'objet d'une pétition ordonnant sa démission. La raison ? Pour parler de ses amis homosexuels mariés, elle a utilisé l'expression «ces gens-là».
Que nous révèlent ces polémiques qui tournent à vide ? «Une maladresse de langage [qui] tourne à l'affaire d'État souligne la fébrilité de ce qu'il est convenu d'appeler “la France d'en haut”, ou une grande partie d'entre elle et sa dégradation au rang de cour de récréation d'école primaire», analyse avec clairvoyance l'essayiste Maxime Tandonnet.
Mais le vrai problème ne réside pas tant dans ces querelles stériles, mais bien davantage dans leurs conséquences, c'est-à-dire l'occultation des véritables difficultés dans la vie des Français: inflation, délinquance extrême, insécurité. Les très malheureuses nouvelles des derniers jours confirment d'une manière implacable la banalisation des violences dans notre Douce France. Rixes, attaques au couteau, agressions de policiers: à chaque jour son crime. «Avec une augmentation de 12 % des homicides depuis 2017, de 11 % des viols et de 32 % des coups et blessures volontaires, les chiffres sont implacables»,détaille David Lisnard dans nos pages. L'urgence et la gravité de la situation imposent à nos dirigeants de mettre un terme au camouflage de la réalité pour s'atteler à ce vaste chantier.
FigaroVox vous souhaite de riches lectures et un bon week-end,
Eugénie Boilait
La série d'été du Figaro Magazine
LES PROPHÈTES DES TEMPS MODERNES (2/7) - Chacun à sa façon, ils ont pressenti et mis en mots ce qu'allait devenir le monde actuel. Cette semaine, Virginia Woolf. Si l'écrivain britannique a été une pionnière du féminisme, elle a mené ce combat sans esprit de revanche sur les hommes.
À lire sur FigaroVox.
Les débats de la semaine
Faut-il poursuivre les sanctions contre la Russie ? Pour le banquier d'affaires et ancien directeur général du Figaro, Philippe Villin, les conséquences économiques et écologiques des sanctions devraient nous faire réévaluer leur pertinence. Le docteur en géopolitique Frédéric Encel estime au contraire que renoncer aux sanctions contre le Kremlin au nom du «réalisme» serait contre-productif, notamment pour les intérêts stratégiques de l'Europe.
Quelles leçons tirer du blocus continental de 1806 pour analyser la situation géopolitique actuelle ? Olivier de Maison Rouge dresse un parallèle entre le blocus imposé par Napoléon à l'Angleterre et les sanctions à l'égard de Moscou. Contrairement à l'effet escompté, la France avait le plus souffert de cette mesure, explique-t-il.
Après le départ de Didier Lallement, où en sommes-nous en matière de maintien de l'ordre ? Le 20 juillet, Didier Lallement a quitté son poste de préfet de police de Paris. S'il a largement personnalisé la fonction, il a aussi été le paratonnerre d'un gouvernement en difficulté, explique le spécialiste du maintien de l'ordre Fabien Jobard.
Pourquoi on ne réglera pas le problème de l'insécurité tant qu'on ne traitera pas celui de l'immigration: à Angers, trois jeunes ont été tués au couteau dans la nuit du 15 au 16 juillet. Pour le délégué de l'Institut pour la Justice Pierre-Marie Sève, cette nouvelle attaque illustre le lien entre immigration illégale et délinquance.
Quelles sont les causes du départ de Mario Draghi ? Pour l'historien italien Stefano Pilotto, la chute de Mario Draghi s'explique par la verticalité de son pouvoir. S'il a réussi à coaliser la plupart des partis pour gérer la pandémie et le plan de relance, il n'a pas su écouter les voix discordantes sur les questions géopolitiques, explique-t-il.
Qui succédera au président du Conseil italien ? Après le départ de Mario Draghi, l'alliance des droites devrait l'emporter sans difficulté, estime l'universitaire Christophe Bouillaud.
Le livre de la semaine
Dans Athènes, l'autre démocratie, Christophe Pébarthe propose une nouvelle histoire de la démocratie athénienne. Une enquête fouillée qui montre combien les Athéniens, adeptes de la délibération populaire, se méfiaient de ceux qui souhaitent réduire la politique à une science exacte.
Édouard Tétreau: «“Grande démission”, comment réveiller l’Occident endormi»
TRIBUNE - Fuir une réalité devenue trop complexe, où l’on se croit battu d’avance, est devenu un phénomène courant dans les démocraties occidentales, analyse finement l’essayiste. Pour espérer rebondir collectivement, il faut, selon lui, puiser dans les racines de notre histoire et de notre identité.
Anne-Sophie Letac: «Va-t-on vers la disparition à temps partiel du contribuable?»
FIGAROVOX/OPINION - Les Français de l'étranger qui perçoivent leur retraite doivent observer une procédure qui fait songer à une nouvelle de Marcel Aymé, s'amuse l'agrégée d'histoire.
Application Muzz: «Quand marketing et islamisme politique font bon ménage»
FIGAROVOX/TRIBUNE - L'application de rencontres musulmanes «Muzz» a proposé de payer les amendes pour port du burkini. L'idée est d'obtenir par la provocation ou en créant les conditions de la violence, ce que l'État de droit interdit, argue l'essayiste Céline Pina.
Valeurs Actuelles
S’il était élu président du RN, Louis Aliot n’inviterait pas Jean-Marie Le Pen aux 50 ans du parti
Sept ans après son exclusion du parti, Jean-Marie Le Pen continuer de hanter les nuits des cadres du Rassemblement national. Le fondateur du Front national pourrait même devenir l’une des pommes de discorde du duel qui oppose déjà Jordan Bardella et Louis Aliot, tous deux candidats à la présidence du RN. Sur RTL, vendredi 29 juillet, le second n’a pas hésité à annoncer que s’il était élu président du RN, il n’inviterait pas Jean-Marie Le Pen aux 50 ans du parti – qui seront célébrés d’ici à la fin de l’année.
« Il a peut-être créé le parti, mais il n’en est plus adhérent », a souligné Louis Aliot, arguant que le parti a bien changé depuis le départ forcé de son fondateur, en 2015. « A titre personnel, j’ai la plus grande considération pour lui », a cependant concédé le maire de Perpignan, qui fut le directeur de cabinet de Jean-Marie Le Pen durant près de deux années, avant de devenir l’un de ses lieutenants lors de la présidentielle de 2002. Par ailleurs, Louis Aliot s’était opposé à l’exclusion de Jean-Marie Le Pen en 2015, expliquant qu’il se « voyait mal » écarter celui avec qui il était « entré en politique ».
Célébrations des 50 ans du #FN : Jean-Marie Le Pen n’y a pas sa place estime @louis_aliot dans #RTLMatin avec @olivierboy pic.twitter.com/hfk4uU0Kpa
— RTL France (@RTLFrance) July 29, 2022
Jordan Bardella moins catégorique
L’affaire pourrait en tout cas ressembler à une première opposition entre le maire de Perpignan et Jordan Bardella, qui fait déjà figure de candidat quelque peu plus radical que son rival. Mercredi 27 juillet, sur le plateau de France 2, le président par intérim du RN a effectivement dû répondre à la même question. Il s’est montré moins catégorique que son opposant sudiste, expliquant ne pas avoir tranché cette question. Une position qu’il aura tout intérêt à clarifier rapidement, afin d’empêcher que l’éternelle figure de Jean-Marie Le Pen ne vienne polluer l’élection du président d’un parti auquel tout réussit depuis plusieurs mois.
Valeurs Actuelles
Le gouvernement veut réautoriser des chasses traditionnelles d’oiseaux suspendues par le Conseil d’Etat
En octobre dernier, le juge des référés du Conseil d’Etat avait décidé d’interdire les techniques de chasse traditionnelle aux oiseaux. Cette position concernait entre autres la chasse aux matoles, qui consiste à capturer des vanneaux huppés, des pluviers dorés ou encore des merles noirs à l’aide de filets ou de cages. L’interdiction prononcée par le juge des référés faisait suite à celle de la chasse à la glu en juin 2021. Mais en dépit de ces nouvelles, LCI explique ce jeudi 28 juillet que le gouvernement verrait la situation d’un autre œil. En effet, l’exécutif a mis en consultation plusieurs projets d’arrêtés portant sur des techniques de chasse faisant partie de la liste interdite par le Conseil d’Etat.
Cette décision est une véritable provocation.Illégal au regard du droit européen et irresponsable face à l'effondrement du vivant. Les écologistes s'y opposeront absolument ! https://t.co/UxVwshkXFD
— Julien Bayou (@julienbayou) July 28, 2022
Le gouvernement fait valoir ses arguments
L’exécutif serait notamment favorable à la capture d’oiseaux à l’aide de filets dans les Ardennes, en Gironde ou encore dans les Pyrénées-Atlantiques. Pour les alouettes des champs, le projet propose même de revenir à la technique de la cage. Les textes seront ouverts à la consultation entre le 21 juillet et le 10 août. En cas de signature de ces arrêtés, la Ligue de protection des oiseaux a juré de saisir une nouvelle fois le Conseil d’Etat. Pour faire valoir sa position, le ministère de la Transition écologique a fait valoir « le suivi d’une formation pour les pratiquants » et promis « la réalisation de contrôles » pour lutter contre les abus et éviter « toute souffrance animale ». La Ligue de protection des oiseaux n’est pas la seule à s’être scandalisée. Le secrétaire national EELV a évoqué ce 28 juillet sur Twitter « une véritable provocation », pointant du doigt une décision illégale « au regard du droit européen et irresponsable face à l’effondrement du vivant ».
Valeurs Actuelles
Rassemblement national : le duel Aliot-Bardella aura bien lieu
A partir du 30 septembre et jusqu’au 3 novembre prochain, les adhérents du Rassemblement national auront un choix à faire : celui d’élire le nouveau président du parti. Si l’actuel président par intérim, Jordan Bardella, fait figure de favori, il devra tout de même affronter Louis Aliot. En effet, le maire de Perpignan a annoncé sa candidature au micro de BFMTV ce jeudi 28 juillet. « C’est mon devoir avec tout ce qu’a réalisé Marine et tout ce qui reste à réaliser », a-t-il déclaré. Le maire de Perpignan a aussi admis qu’il restait « beaucoup à faire pour permettre (aux) idées (du RN) d’arriver à la tête de l’Etat ».
Jordan Bardella grand favori
Si Louis Aliot est un fidèle du parti depuis 1990 et globalement très apprécié, il est pour l’heure placé derrière Jordan Bardella dans les intentions de vote. Ce dernier a su porter le parti à bras le corps dès lors qu’il a remplacé Marine Le Pen. A 26 ans, sa jeunesse et sa pugnacité pourraient bien le porter officiellement à la tête du RN. En juin dernier sur Europe 1, le député européen n’avait d’ailleurs pas caché sa volonté de rester en poste. « Je pense que le chemin que nous avons fait avec Marine Le Pen depuis un an a porté ses fruits puisque nous avons réuni 42% des voix à la présidentielle et obtenu 89 députés », avait-il exprimé. En attendant les résultats de ce duel, Louis Aliot a tenu à mettre les choses au clair : « Il n’y aura pas de lutte fratricide et malsaine comme on peut voir ailleurs », a-t-il insisté. Le nom du gagnant sera officiellement annoncé le 5 novembre.
Valeurs Actuelles
Laurent Nuñez, nouvel homme fort de la préfecture de Police
Il y a la “pépé”, cette belle femme trop vulgaire que certains hommes portent à leur bras comme un trophée. Et puis il y a la “pépé”, ou plutôt la “PP”, pour préfecture de Police, dont les experts en sécurité intérieure disent, d’un air entendu, qu’elle est un “État dans l’État”, ce qui est à la fois vrai et faux. Faux, parce qu’en créant la préfecture de police de Paris en 1800, Napoléon voulait pouvoir garder la mainmise sur la sécurité de la capitale, et ainsi s’éviter un coup d’État. Vrai, parce que la “PP” jouit d’une totale autonomie par rapport à la Police nationale, dont le directeur n’a le contrôle ni sur Paris ni sur les départements des Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis et Val-de-Marne, qui tous sont placés sous l’autorité du puissant préfet de police de Paris.
La meilleure chose qui soit arrivée à Castaner, c’est Nuñez
Depuis le 21 juillet, ce préfet s’appelle Laurent Nuñez, 58 ans, énarque, et une longue carrière de haut fonctionnaire derrière lui. Y compris à la préfecture de police de Paris, justement, où il a déjà œuvré comme directeur de cabinet, avant d’être envoyé, en 2015, à Marseille, comme préfet des Bouches-du-Rhône. En 2017, de retour à Paris, Emmanuel Macron le place à la tête de la DGSI, en pleine période postattentat, puis secrétaire d’État du trop “junior” ministre de l’Intérieur Christophe Castaner. À l’un la politique, à l’autre la technique. « La meilleure chose qui soit arrivée à Castaner, c’est Nuñez », glisse la policière Linda Kebbab, du syndicat Unité SGP, tandis qu’un haut fonctionnaire tire cette flèche anonyme : « Avec Castaner, qui a commis beaucoup d’erreurs, c’était compliqué. Nuñez est un pro, tandis que Castaner… moins. »
En apparence, pourtant, le duo Castaner-Nuñez fonctionne bien. Ou, du moins, ne fait pas de vague. Y compris le jour où Christophe Castaner crée la stupéfaction parmi les forces de l’ordre en se déclarant prêt à mettre un genou à terre, pour faire son mea-culpa face aux injustices raciales, à l’image de nos encombrants cousins américains. « Je crois que la politique est faite de symboles. Et si ce symbole-là était utile pour vaincre le racisme, je serais parfaitement à l’aise de le faire », lance ainsi le ministre à Jean-Jacques Bourdin en juin 2020. Qu’en pense Laurent Nuñez, son vice-ministre de l’Intérieur ? On ne sait pas, et d’ailleurs on ne le lui demande pas. Mais, contrairement à Castaner, l’homme semble peu disposé à étaler ses remords. Un an plus tôt, il lui avait ainsi été reproché d’avoir déclaré, lors d’une émission télévisée, de ne pas éprouver de « regrets » quant à la gestion du maintien de l’ordre autour des manifestations de “gilets jaunes”. « Ce n’est pas parce qu’une main a été arrachée, parce qu’un œil a été éborgné [sic] » qu’il y a eu faute des forces de l’ordre, avait-il déclaré en défense de la politique de maintien de l’ordre du ministre de l’Intérieur.
Le 15 juillet 2020, l’étonnant duo, surnommé en interne “les témoins de Jéhovah”, prend fin. Castaner est envoyé à l’Assemblée nationale, tandis que Nuñez reste dans le giron du ministère de l’Intérieur, et plus encore d’Emmanuel Macron, en tant que coordonnateur national du renseignement et de la lutte contre le terrorisme.
Pragmatique et diplomate
À ce poste, il se fait le relais de l’action des services de renseignements auprès des médias, notamment sur le sujet du terrorisme islamique, avec une approche pragmatique assez éloignée des propos lénifiants de la gauche “pas d’amalgame”. Il a d’ailleurs, selon plusieurs sources, activement contribué au projet de loi contre le séparatisme, votée en août 2021, mais préparé en amont par ses soins.
Début juillet, il donne l’une de ses dernières interviews en tant que coordonnateur du renseignement national au Figaro, dans laquelle il justifie le choix du gouvernement de rapatrier les femmes et enfants de djihadistes prisonniers en Syrie, « dans une logique purement humanitaire ». De fait, d’un point de vue sécuritaire, c’est une aberration. « Je pense qu’il était personnellement contre », glisse un de ses proches, pour mieux souligner la loyauté de Nuñez envers Emmanuel Macron, dont il a d’ailleurs toute la confiance. « De tous les noms qui circulaient, Emmanuel Macron a choisi Laurent Nuñez parce que c’était la personnalité la plus proche de lui », indique Frédéric Péchenard, ancien directeur de la Police nationale et actuel vice-président de la région Île-de-France. Après avoir coché tant de cases prestigieuses, il ne restait à Laurent Nuñez qu’à être ministre de l’Intérieur, préfet de police de Paris ou, plus radicalement, à quitter la fonction publique. C’est finalement la deuxième option qui s’est présentée.
De tous les noms qui circulaient, Emmanuel Macron a choisi Laurent Nuñez parce que c’était la personnalité la plus proche de lui
Outre sa proximité avec le président de la République, le choix de nommer Laurent Nuñez répond à plusieurs logiques : sa personnalité d’abord, et plus exactement, selon son avocat Thibault de Montbrial, « son sens du contact », qui tranche avec la raideur de son prédécesseur. « Didier Lallement était un homme physiquement sec, avec un caractère sec, tandis que Laurent Nuñez est un homme physiquement rond, avec un caractère rond », renchérit Frédéric Péchenard. C’est d’ailleurs sur cette rondeur, unanimement reconnue, que le gouvernement mise pour pouvoir renouer les liens entre préfecture et mairie, largement distendus sous Didier Lallement, mais nécessaires à la préparation des jeux Olympiques de 2024, le principal défi du nouveau préfet. Il y a le risque terroriste d’une part, dont Laurent Nuñez possède une solide connaissance, et, d’autre part, la hantise du fiasco du Stade de France, qui plane encore dans les esprits comme un cas d’école.
Didier Lallement était un homme physiquement sec, avec un caractère sec, tandis que Laurent Nuñez est un homme physiquement rond, avec un caractère rond
Didier Lallement, dans une lettre d’adieux adressée à ses collaborateurs, le 20 juillet dernier, ne s’en était d’ailleurs pas caché. « Je conserve la blessure de l’échec du Stade de France. Certes, ce soir-là nous avons sauvé des vies, mais la réputation du pays a été atteinte », écrivait-il, avant d’évoquer « une douleur et une responsabilité » qu’il devait « assumer ». C’est peu dire qu’avec les JO 2024 Laurent Nuñez joue sa carrière administrative.
Mais Paris, c’est aussi la délinquance, notamment celle émanant des “mineurs isolés” clandestins, originaires du Maghreb, les vols de montres ou encore l’insoluble problème des consommateurs de crack qui errent dans la ville dans l’attente de la prochaine dose. Sur ce dernier point, Gérald Darmanin a réclamé l’éradication de ce phénomène « d’ici un an » lors de la cérémonie d’intronisation du nouveau préfet. La barre est placée haut mais, pour l’aider dans son action, le ministre de l’Intérieur a par ailleurs annoncé la création de 1 000 nouveaux postes de policiers à Paris. Une bonne nouvelle pour les syndicats de police, très attentifs à ce que fera le nouveau préfet dont ils gardent, globalement, un bon souvenir à la PP. L’un d’eux nous glisse ce proverbe, emblématique quant à l’importance névralgique de la PP sur le reste du territoire : « Lorsque Paris éternue, la police française se grippe. »
Le Figaro
Après 35 ans sous de fausses identités, un couple d'Américains arrêté
Après avoir vécu 35 ans sous les identités de bébés décédés, Walter Primrose et Gwynn Morrison ont été arrêtés à Hawaï et sont soupçonnés d'espionnage.
La justice américaine a inculpé pour «usurpation d'identité» un couple qui a vécu pendant 35 ans sous le nom de bébés décédés, un dossier teinté de soupçons d'espionnage.
Walter Primrose et son épouse Gwynn Morrison, tous deux nés en 1955, ont été arrêtés à Hawaï vendredi 29 juillet. Selon des documents judiciaires, une perquisition à leur domicile a permis de mettre la main sur une vieille photo du couple habillé avec des uniformes du KGB.
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Les identités de deux bébés
Un juge fédéral a estimé jeudi lors d'une audience téléphonique que le sexagénaire présentait un «risque de fuite» et a ordonné son maintien en détention. Son épouse comparaîtra la semaine prochaine devant le magistrat. Selon l'acte d'inculpation, ils ont étudié ensemble dans les années 1970 au Texas, s'y sont mariés en 1980 et ont, pour une raison inconnue, endossé en 1987 les identités de Bobby Fort et Julie Montague, des bébés décédés des années plus tôt et enterrés dans des cimetières des environs. Ils se sont remariés en 1988 sous ces nouveaux noms. En 1994, il est devenu garde-côte en tant que Bobby Fort, a exercé cette fonction pendant 20 ans avant de prendre un emploi chez un sous-traitant du ministère de la Défense.
Au fil des années, ils ont obtenu de nombreux papiers sous leurs fausses identités, dont des permis de conduire et plusieurs passeports. Ils ont finalement été repérés en 2018 en essayant de s'inscrire dans le système de sécurité sociale des militaires et gardes-côtes. L'acte d'accusation ne porte pas sur des chefs d'espionnage, mais un document versé à la procédure pour s'opposer à leur remise en liberté provisoire laisse entrevoir un dossier complexe. «Les agents fédéraux ont saisi des lettres» adressées aux accusés «sous d'autres noms que Bobby, Julie, Walter ou Gwynn», ce qui laisse penser qu'ils utilisaient plusieurs alias, et ont retrouvé des photos où ils portent des uniformes du KGB, écrit la procureure fédérale Clare Connors.
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Un proche de Gwynn Morrison a déclaré aux agents qu'elle avait vécu en Roumanie quand le pays était encore dans le bloc communiste, ajoute-t-elle. Quant à son époux, en tant que contractuel du Pentagone, il devait signaler tous ses voyages à l'étranger et a omis de le faire pour plusieurs séjours au Canada, poursuit la procureure. L'avocate de Gwynn Morrison, Megan Kau, a déclaré dans un bref commentaire à l'AFP que sa cliente ne reconnaissait pas les faits qui lui sont imputés.
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En Russie, la grande purge de la sphère intellectuelle
RÉCIT - Les récentes arrestations montrent qu’aucune voix libérale n’est à l’abri, y compris celles fidèles au Kremlin.
Ukraine : Kiev accuse la Russie d'avoir tiré des missiles sur Odessa, Moscou nie toute implication
L'Ukraine accuse la Russie d'avoir frappé une usine de traitement des céréales dans le plus grand port de la mer Noire. Plusieurs personnes ont été blessées, selon le gouverneur de la région.
Regarder la vidéoDes députés iraniens veulent bannir les animaux domestiques pour protéger «le mode de vie islamique»
Un quart des parlementaires du pays ont signé un texte dans lequel ils estiment que vivre avec des animaux domestiques représente un «problème social majeur». La proposition de loi fait l'objet de nombreuses railleries.
L'Humanité
La brève histoire et grande aventure de la CGTU
Il était une foisContestation de l’union sacrée et de la compromission avec la bourgeoisie, échec des grandes grèves de 1920... le torchon brûle entre la CGT et des militants du courant du syndicalisme révolutionnaire d’avant guerre qui entendent régénérer le mouvement syndical au contact des idées bolcheviques. Le 26 juin 1922, il y a cent ans, la Confédération générale unitaire ouvrait son congrès fondateur. Une scission de quatorze ans avant la réunification de 1936 qui accompagnera le Front populaire.
Michel Pigenet« Vive Pelloutier quand même ! » Au soir du 30 juin 1922, la référence, spontanée et anonyme, au défenseur obstiné, décédé en 1901, de l’indépendance syndicale procède du défi. Jaillie des travées du congrès des 1 771 syndicats dissidents de la CGT représentés à Saint-Étienne, elle réplique à l’annonce de la nette victoire des partisans de l’affiliation, avec réserve, à l’Internationale syndicale rouge (ISR), créée en 1921.
Depuis le 26 juin, plus de 600 délégués sont réunis dans la grande salle drapée de rouge de la bourse du travail. Les affrontements sont rudes. Conscients de vivre un moment historique, ils taisent toutefois leurs désaccords pour officialiser, le temps d’une brève unanimité, le nom de la nouvelle Confédération générale du travail unitaire.
L’union sacrée des années de guerre
Aussi douloureuse soit-elle, la séparation d’avec la maison mère clôt sept années d’opposition interne au ralliement de la direction cégétiste à l’union sacrée des années de guerre et au réformisme, d’impossible réconciliation et d’incapacité à agir en commun. En décembre 1921, les syndicats contestataires ont tenté une ultime démarche auprès de Léon Jouhaux, secrétaire général de la CGT, et du bureau de la centrale. Faute de réponse, les minoritaires se résolvent, courant février, à convoquer le congrès qu’on leur refuse. « Camarades ! Tous à la CGT unitaire ! Et vive l’unité quand même ! », proclame l’appel.
Soudée par le rejet des compromissions dans les instances étatiques ou à l’Organisation internationale du travail et par l’espérance de ruptures révolutionnaires émancipatrices, la coalition « unitaire » émerge à contre-courant du reflux de la puissante vague de grèves des années 1919-1920. Le constat hexagonal vaut pour l’Europe, notamment en Italie, livrée aux violences de la contre-révolution fasciste. En Russie soviétique, la sortie victorieuse de la guerre civile conforte l’exercice d’une dictature du prolétariat sous parti unique et maître de l’appareil d’État. Malgré la décantation à l’œuvre, la situation demeure mouvante. Confrontées aux imprévus de la période, les convictions et les attentes des militants sont infirmées ou ajournées au prix de reformulations des choix et des priorités. Ces remue-ménage déconcertants provoquent des repositionnements souvent vécus comme autant de « reniements » et de « trahisons », vocables normatifs dont les congressistes usent d’abondance.
Deux courants, deux hommes : Gaston Monmousseau et Pierre Besnard.
Instantané des dynamiques en cours, les assises enregistrent les variations du rapport des forces syndicales. Qu’il s’agisse des statuts, de l’orientation nationale et internationale, les votes se répartissent entre deux courants principaux selon un rapport deux tiers/un tiers. Deux hommes les incarnent, trentenaires, syndicalistes révolutionnaires et cheminots révoqués après la grande grève de mai 1920 : Gaston Monmousseau et Pierre Besnard.
Le premier, nouveau directeur de « la Vie ouvrière », publication fondée en 1909 et d’esprit syndicaliste révolutionnaire, veut intégrer les leçons d’Octobre 1917 à la stratégie syndicale. Il concède que le syndicalisme, « facteur essentiel de révolution », ne saurait suffire à tout et accepte l’aide circonstancielle d’autres « forces révolutionnaires ». Il refuse, en revanche, d’établir avec elles des « liens organiques et permanents », inscrits dans l’article 11 des statuts de l’ISR, « qui ne (pourraient) être qu’une subordination voilée du mouvement syndical » : sa motion juge indispensable une révision sur ce point. S’agissant des objectifs et du fonctionnement de la CGTU, il conteste le réalisme du projet statutaire de la commission administrative provisoire qui envisage la « disparition de l’État » et bouleverse le système traditionnel d’organisation confédérale. Cette imprégnation « fédéraliste » et libertaire convient, à l’inverse, aux amis de Besnard, syndicalistes révolutionnaires de stricte observance érigés en militants intransigeants de « l’indépendance absolue » du syndicat. Critiques à l’égard de l’évolution étatiste du régime soviétique, ils se méfient de l’ISR et regardent du côté de Berlin où, la semaine précédente, une conférence a posé les jalons d’une internationale syndicale « anti-autoritaire ».
L’appui tactique des communistes
Les votes simplifient la palette des nuances en présence. Les motions Besnard agrègent autour des « syndicalistes purs » ou « anarcho-syndicalistes » des membres de l’Union anarchiste, à l’exemple de Louis Lecoin et d’André Colomer, et des adhérents du Parti communiste (SFIC, Section française l’Internationale communiste) qui, à l’instar d’Henri Toti, de François Mayoux ou des Stéphanois Henri Lorduron et Émile Arnaud, s’opposent aux prétentions hégémoniques du Parti. Cette base commune n’interdit pas des désaccords, notamment au sujet de la révolution russe.
Les soutiens de Monmousseau ne sont pas moins divers. Si le groupe, lui-même composite, de « la Vie ouvrière » fixe le cap, il rallie des « indépendants », comme l’enseignante Marie Guillot, attachés à l’autonomie syndicale, ainsi qu’une poignée d’anarchistes toujours enthousiasmés par l’expérience soviétique. Mais Monmousseau bénéficie surtout de l’appui tactique du gros des communistes qui, pressés d’évincer les libertaires et en mal d’orientation précise, se font discrets, à l’exception notable du secrétaire général du Parti, Ludovic-Oscar Frossard. En marge du congrès, celui-ci ne craint pas de réunir 130 délégués adhérents du PC et porteurs, dit-on, de 400 mandats. Une infime minorité de « communistes purs » s’obstine, enfin, à prôner une affiliation sans réserve à l’ISR.
Un hommage à Victor Griffuelhes, ancien dirigeant de la CGT
Vue de Moscou, la CGTU serait une prise de choix. Les chances d’ancrage de l’ISR à l’ouest du continent en dépendent. Les 300 000 à 360 000 syndiqués « unitaires » constituent, par ailleurs, un précieux potentiel prolétarien à même de régénérer un Parti communiste mal dégagé de sa gangue réformiste et petite-bourgeoise. En conséquence, à l’inverse du congrès de Tours, en décembre 1920, où la majorité de la SFIO s’est pliée aux 21 conditions posées par l’Internationale communiste, c’est la centrale hexagonale qui, en 1922, pose des conditions à son affiliation.
À Saint-Étienne, l’heure n’est pas aux amabilités. Le congrès sacrifie, certes, aux rituels consensuels. Les délégués versent aux quêtes destinées aux métallos en grève du Vimeu, de Lille et du Havre, saluent les 10 000 Parisiens manifestant contre l’impôt sur les salaires et rendent hommage à Victor Griffuelhes, l’ancien dirigeant de la CGT, décédé le 30 juin. Beaucoup assistent à la soirée théâtrale proposée et participent, le dernier jour, à une « promenade champêtre ».
Au plus fort des tensions, on en vient aux mains
Pour le reste, qui est l’essentiel, tout est prétexte à chicanes : contestations de mandats, modifications de l’ordre du jour, calcul des temps de parole, modalités de vote… Les plus expérimentés déploient leurs talents : sens de la repartie, citations cruelles et mauvaise foi inébranlable, etc. À l’occasion, des attaques ad personam virent à l’outrage. Lecoin accuse Monmousseau d’être un « homme à double face », cependant que Labrousse lit une lettre privée de Semard. Cela ne va pas sans interruptions bruyantes, dont le compte rendu étalonne l’intensité des « mouvements divers » au « tumulte ». Au plus fort des tensions, on en vient aux mains. Le 27 juin, au matin, les « commissaires » du congrès se collètent avec des auditeurs des galeries. L’après-midi, l’anarchiste Henri Sirolle frappe le communiste Alexandre Lebourg, qui l’avait interpellé sur les conditions de sa sortie de prison.
Le temps fort et spectaculaire du congrès se produit le 29 juin. À 10 heures, selon « l’Œuvre », quotidien de centre gauche, un « vent de mystère et de conspiration » se lève, tandis que des « “tchékistes” à l’œil sévère » gardent les portes « fermées à triple tour ». Le président de séance donne la parole au dirigeant de l’ISR, Alexandre Lozovsky, venu clandestinement de Russie soviétique. La salle ovationne le bon tour joué aux autorités, mais les clivages reprennent vite le dessus. À « l’Internationale » des uns succède « Révolution » – « Par la raison et par l’action ! Debout ! Partout ! Révolution ! » – des autres, dont plusieurs lancent des vivats vengeurs en mémoire des « insurgés de Cronstadt », matés par Trotski un an plus tôt… Lozovsky, ancien dirigeant du syndicat des casquettiers de la Seine, où il a séjourné de 1909 à 1917, en a vu d’autres. Il « parle avec une grande volubilité, presque sans accent », rapporte « l’Œuvre ». Gouailleur, il parsème son discours d’expressions argotiques. « On voulait avoir le pognon », explique-t-il à propos des emprunts russes. Ferme sur le fond, mais habile, il interpelle les « camarades » qui « ont cru froisser (ses) sentiments » en chantant « Révolution ». Faites-la, poursuit-il, « comme vous l’entendez, à la française, à l’italienne, faites-la comme vous voudrez ; le principal est de la bien faire », puis conclut : « Nos échecs sont vos échecs, vos échecs sont les nôtres. » À nouveau, les délégués se lèvent et reprennent « Révolution ». En chœur cette fois.
« Une nouvelle scission serait un véritable crime »
Accaparé par les questions d’orientation, le congrès approche de son terme sans avoir discuté du programme d’action confédéral. En six jours, le temps réservé aux revendications salariales, au chômage, à la vie chère n’a pas dépassé… une heure. Les congressistes ont d’autres soucis. Au fil des jours, des rumeurs de ruptures circulent, au point d’amener Mayoux, qui préside la dernière séance, à prévenir : « Une nouvelle scission (…) serait un véritable crime. » Porte-parole de la minorité – et futur « bolchevisateur »… –, Paul Cadeau, éphémère chauffeur de taxi, le rassure, mais précise que ses camarades refusent de siéger à la commission exécutive. Élue, celle-ci nomme le bureau confédéral, composé de Monmousseau, du postier Léopold Cazals, de l’ouvrier du textile Claudius Richetta et, après le désistement de l’instituteur Louis Bouët, de Marie Guillot, première femme à accéder à ce niveau de responsabilité.
Le 1er juillet, à 19 h 20, le congrès s’achève. Une page se tourne. Les choix de 1922 dégagent l’horizon, mais laissent ouverts bien des possibles. Avant la fin de l’année, la Confédération obtient la révision de l’article 11 des statuts de l’ISR qui établissait une liaison organique entre l’ISR et l’Internationale communiste (IC), applicable dans les relations entre la CGTU et le Parti français. Ce succès est toutefois compromis par les commissions syndicales communistes, dont le développement ébranle la coalition victorieuse à Saint-Étienne. Si la centrale surmonte les épreuves de la scission, du retournement de la conjoncture et de la répression, elle peine à gérer ses tensions internes. Il lui reste aussi à démontrer l’efficacité syndicale – ses effectifs passent de près de 350 000 adhérents en 1922 à près de 475 000 quatre ans plus tard –, par-delà les tentations originelles persistantes de l’activisme et du sectarisme, qu’exacerbe bientôt son arrimage au Parti communiste.
Valeurs Actuelles
Le Conseil d’Etat prolonge le contrôle aux frontières intérieures de l’UE
Les contrôles sur les frontières intérieures du territoire national vont se poursuivre, au moins jusqu’au 31 octobre. Mercredi 27 juillet, le Conseil d’Etat a décidé de donner raison au gouvernement et à Gérald Darmanin, contre l’avis de plusieurs associations pro-immigration. Depuis les attentats du 13 novembre 2015, en effet, la France a rétabli les contrôles sur ses frontières, malgré son appartenance à l’espace Schengen. Un dispositif que le Conseil d’Etat a donc jugé bon de prolonger encore six mois, relate Le Figaro.
À en croire les associations requérantes, comme l’Anafé (Association nationale d’assistance aux frontières pour les étrangers), l’Etat n’était pourtant pas parvenu à prouver l’existence de « menaces nouvelles » justifiant la prolongation des contrôles. Un avis que n’a donc pas partagé le Conseil d’Etat. Au contraire, ce dernier a estimé que des « éléments nouveaux » justifiaient une telle mesure. Parmi ces éléments, le gouvernement avait notamment évoqué « le risque accru de retour de combattants terroristes en provenance d’Irak ou de Syrie lié à l’instabilité sécuritaire dans la région », « l’augmentation du nombre d’appels à commettre des attentats émanant de mouvements terroristes islamistes » ou les conséquences du récent verdict rendu à l’issue du procès des attentats du 13-Novembre.
Terrorisme, immigration et Covid
En conséquence, le Conseil d’Etat a estimé que le gouvernement était en droit de « décider, pour parer le plus efficacement possible à ces menaces nouvelles, de renouveler le contrôle aux frontières intérieures pour une nouvelle période de six mois ». Une décision saluée par Gérald Darmanin sur Twitter, mercredi 27 juillet. « Bonne nouvelle ! Le Conseil d’État valide le maintien par la France de contrôles aux frontières intérieures de l’Union européenne. Ces contrôles sont nécessaires pour prévenir au maximum le risque terroriste et contrôler les flux migratoires », a écrit le ministre de l’Intérieur.
Bonne nouvelle ! Le Conseil d’Etat valide le maintien par la France de contrôles aux frontières intérieures de l’Union européenne. Ces contrôles sont nécessaires pour prévenir au maximum le risque terroriste et contrôler les flux migratoires.
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) July 27, 2022
Le Figaro note cependant que le Conseil d’Etat n’a pas retenu l’immigration parmi les critères justifiant le prolongement des contrôles. Au contraire, il a estimé que « les mouvements secondaires de migrants ne constitu(aient) pas une menace nouvelle ». En revanche, la persistance du Covid-19 et la circulation « de nouveaux variants dominants » a été ajoutée à la liste des arguments en faveur de la décision gouvernementale.
Le Figaro
Couple: quand faut-il partir, quand faut-il se battre?
Tiphaine HonnetNOS CONSEILS PSYCHOLOGIE - Conflits, baisse de désir et ressentiments s'immiscent parfois tel un grain de sable dans la mécanique bien huilée de la relation amoureuse. Comment savoir s'il faut agiter le drapeau rouge ou le pavillon blanc ? Deux thérapeutes aident à se poser les bonnes questions.
«Couple: quand faut-il partir, quand faut-il se battre?» fait partie des articles préférés des abonnés du Figaro. Nous vous proposons de le découvrir ou de le relire.
La relation amoureuse est loin d'être un long fleuve tranquille. Elle s'apparente plutôt à un électrocardiogramme, avec des hauts, des bas et puis d'autres moments où la ligne stagne. Parfois la tiédeur du quotidien l'emporte sur la passion. Des désaccords peuvent apparaître pour ne jamais disparaître. Ce dysfonctionnement est-il passager ou bien de mauvais augure ? Comment savoir s'il faut plier bagage ou rester pour réparer, reconstruire le couple ? Où se trouve la frontière entre concession et séparation ?
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Un seuil de tolérance en déclin
Selon Camille Rochet, psychologue et thérapeute de couple, la question de la séparation émerge là où le sentiment de souffrance commence et se répète. «Cela va bien au-delà d'une divergence d'opinion sur le rangement ou une autre problématique du quotidien, c'est une accumulation, explique-t-elle. Le niveau de tolérance de la situation, du rapport au partenaire baisse dangereusement et si cela perdure, nous plonge dans une forme de désespoir.»
Avant même d'envisager la rupture, la spécialiste recommande de tenir au courant le conjoint de l'impasse face à laquelle on se trouve confronté. «Il ne s'agit pas de déverser un flot de reproches mais plutôt de questionner le partenaire, de lui demander son ressenti, s'il en est arrivé aux mêmes conclusions que nous, liste la psychologue. Il faut aller au bout des possibles pour se donner toutes les chances.»
La séparation doit être irrémédiablement envisagée quand le respect, la dignité de l'autre est piétinée, comme c'est le cas dans des situations d'addiction, de violences conjugales et dans certaines situations d'infidélité où il y a récidive
Sans grande surprise, la communication apparaît comme l'un des leviers majeurs du couple. «Si le dialogue est difficile, si on peine à évoquer notre souffrance auprès du partenaire, il est bon de s'interroger sur ces limitations», souligne Anne Sauzède-Lagarde, psychothérapeute spécialisée en Gestalt thérapie et cofondatrice de l'École du couple (1).
Cet indicateur est d'autant plus alarmant quand il se produit dans une relation toxique. «La séparation doit être irrémédiablement envisagée quand le respect, la dignité de l'autre est piétinée, comme c'est le cas dans des situations d'addiction, de violences conjugales et dans certaines situations d'infidélité où il y a récidive», signale Camille Rochet.
Poison insidieux
Parfois, la crise se produit à bas bruit et impacte tel un poison insidieux les sentiments à l'égard de l'autre. De sorte que l'on se demande si notre affection mutuelle a évolué vers une complicité amicale, voire une joyeuse colocation, au détriment du couple. «Il existe une confusion entre l'excitation sexuelle et l'amour, note la psychologue. En cas de baisse de libido,on en conclut trop rapidement que le sentiment amoureux s'est envolé. Or, si la lune de miel ne dure pas en termes d'explosion, d'intensité, le désir de l'autre –pas uniquement sexuel mais dans son entièreté – doit, a minima, perdurer». «Plus que l'amour, l'attachement, l'estime de l'autre est une condition nécessaire à la vie commune et à son bien-être durable», renchérit Anne Sauzède-Lagarde.
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Enfants et achat immobilier
Rompre est une décision a fortiori vertigineuse quand les deux parties sont engagées, via un achat immobilier par exemple, et notamment quand elles ont fondé une famille. «Si on a des enfants, en particulier en bas âge, la responsabilité parentale ne doit pas être écartée du processus de réflexion mais elle ne doit pas non plus être la seule motivation à rester dans la relation», nuance la psychothérapeute gestaltiste.
Même si l'émotion m'a lâché(e), il faut examiner les conséquences d'une potentielle séparation et se demander si on a envie concrètement que la situation s'améliore, si on est prêt à changer pour tout faire évoluer
Pour que ce questionnement soit le plus fécond possible et pour éviter les maladresses sous le coup de l'impulsion, la psychologue Camille Rochet invite à sonder au préalable notre volonté à réparer (ou non) les choses. «Même si l'émotion m'a lâché(e), il faut examiner les conséquences d'une potentielle séparation et se demander si on a envie concrètement que la situation s'améliore, si on est prêt à changer pour tout faire évoluer», propose la thérapeute de couple.
Tout redéfinir avec un regard extérieur
Un regard tiers va aussi amener de l'objectivité à ce raisonnement. «Certains patients demandent conseil à leurs enfants quand ils sont adultes, s'ils ont souffert de la relation de leurs parents, observe Camille Rochet. Ou bien se tournent vers des amis, des gens de confiance pour bénéficier d'un autre regard sur leur couple et sur leur comportement vis-à-vis du partenaire.»
Autre possibilité, plus professionnelle et plébiscitée en cas de crise: la thérapie de couple. «Contrairement aux idées reçues, le thérapeute n'est pas là pour décider de l'issue de l'histoire amoureuse, précise la psychothérapeute Anne Sauzède-Lagarde. Son rôle est d'accompagner, poser un cadre, notifier les situations de souffrance et d'immobilisation.»
La thérapie offre un espace-temps au couple pour parler de l'avenir de la relation, des aspirations individuelles et de déterminer si ces deux facteurs coïncident, vivent sans que l'on se sente étouffé par l'un ou l'autre
Bon à savoir, la séance n'aboutit pas forcément sur une conciliation. «La thérapie offre un espace-temps au couple pour parler de l'avenir de la relation, des aspirations individuelles et de déterminer si ces deux facteurs coïncident, vivent sans que l'on se sente étouffé par l'un ou l'autre, détaille la cofondatrice de l'École du couple. Si c'est le cas, on accompagne la séparation dans le respect de l'autre, en essayant de faire accepter à la personne quittée l'idée que le couple n'existe plus, pour que cette décision soit acceptée dans un consentement mutuel.»
(1) Créer un couple durable, par Anne Sauzède-Lagarde et Jean-Paul Sauzède publié par InterEditions, 208 pages, 18,50€.
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Douleur intense, partenaires impossibles à oublier… 10 ou 20 ans après, ces ruptures dont certains ne se remettent pas
ENQUÊTE - La séparation amoureuse est un deuil dont il faut respecter les étapes pour s'en remettre : l'accepter, faire sienne la colère, la dépasser. Mais certains ne cicatrisent jamais totalement de ces déceptions sentimentales.
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ENQUÊTE - Insécurité, incivilités, communautarisme, «cancel culture»… Dans la part croissante de nos concitoyens qui s’expatrient, un certain nombre y est poussé par dépit.
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L'association Juristes pour l'enfance s'inquiète de voir cette pratique «s'installer en France, étape par étape».
L'Humanité
Une brèche dans les prisons
Il était une foisLe 8 juin 1972 s’ouvre à Nancy le procès de six mutins de la révolte à la maison d’arrêt Charles-III. Point d’orgue de la rébellion qui agite alors les prisons, cette mutinerie et la répression qui s’ensuivit ont suscité une mobilisation inédite. Elle donnera lieu au premier grand procès du système carcéral, dévoilant l’intolérable par la parole des détenus eux-mêmes.
Le procès de six mutins de la révolte qui a eu lieu à la prison Charles-III de Nancy, le 15 janvier 1972, ouvre six mois plus tard, le 8 juin, dans un climat que la presse qualifie d’électrique. Les autorités, à commencer par le ministre de la Justice René Pleven, sont inquiètes. Depuis la tentative d’évasion à la centrale de Clairvaux de Buffet et Bontems en septembre 1971, au cours de laquelle une infirmière et un surveillant ont été tués, les prisons bougent, elles font la une des journaux, des intellectuels se mobilisent, et les prisonniers se mutinent d’abord à Toul en décembre 1971, puis dans de multiples établissements pénitentiaires. L’inquiétude est d’autant plus grande qu’avec la loi anticasseurs de Raymond Marcellin, ministre de l’Intérieur depuis juin 1968, et la répression des organisations d’extrême gauche, de nombreux jeunes militants, souvent étudiants, se retrouvent derrière les barreaux, découvrant la réalité carcérale.
Craignant la venue de jeunes gauchistes, la préfecture de Meurthe-et-Moselle a déployé un imposant service d’ordre autour du palais de justice. Le procès est attendu par le pouvoir pompidolien pour mettre fin à ces mouvements qui agitent les prisons depuis presque une année, et par les autres pour constituer un point d’orgue des luttes autour du système pénitentiaire.
Car la mutinerie qui a éclaté à Charles-III, en plein centre-ville de Nancy, en a été la plus spectaculaire manifestation. Le 15 janvier 1972, refusant de rejoindre leurs cellules, les détenus s’emparent du contrôle des toits et déploient une banderole sur laquelle la population nancéienne lit : « On a faim ! » Une discussion s’engage entre ceux du dedans et la population du dehors. Les détenus ont des visages, ils deviennent des sujets, ils sortent de leur invisibilité par leur propre action. Cette scène inédite en France est interrompue par l’assaut des forces de l’ordre. La révolte est durement réprimée : de nombreux mutins sont transférés, mais surtout six d’entre eux sont inculpés dans le cadre de la loi anticasseurs.
Michel Foucault, les mots et les causes oubliées« L’une des régions cachées de notre système social »
Cette inculpation entraîne une mobilisation sans précédent, aussi bien à l’extérieur des prisons qu’en leur sein via des comités de prisonniers. Elle est animée principalement par le Groupe d’information sur les prisons (GIP), créé un an plus tôt par Michel Foucault, le célèbre philosophe élu au Collège de France en 1970, qui fait figure de « nouveau Sartre », Jean-Marie Domenach, le directeur de la revue « Esprit », et l’historien anticolonialiste Pierre Vidal-Naquet. L’importance de l’information, explicite dans son nom, est précisée dans son manifeste : « Peu d’informations se publient sur les prisons ; c’est l’une des régions cachées de notre système social, l’une des cases noires de notre vie. Nous avons le droit de savoir, nous voulons savoir. »
Un GIP-Nancy est fondé : en liaison avec le groupe de Paris, il collecte localement le plus d’informations possible avec l’aide d’un comité de soutien aux mutins constitué le 27 février 1972. Celui-ci, dénommé « première commission de contrôle populaire sur les prisons », comprend « des gens qui ont déjà connu la prison, anciens résistants incarcérés par les nazis, des Français qui ont (…) soutenu la lutte du peuple algérien contre la colonisation, d’autres ex-détenus qui, eux aussi, savent bien ce qu’il faut contrôler dans une prison », ainsi que des écrivains, des journalistes, des avocats, des enseignants. Cette commission exige l’accès à l’établissement, en vain. Mais elle ne se décourage pas dans son entreprise de collecte et de production de données sur la détention : pas des chiffres froids, mais des mots, des récits, des trajectoires. Le GIP va donc les chercher à la source chez les mutins et auprès des travailleurs sociaux des prisons.
Une mise en lumière du fonctionnement judiciaire
Il s’agit de produire une contre-expertise ; un rapport est rendu public, « le Livre noir des événements de la prison Charles-Ill ». Pour le rédiger, le groupe s’est procuré le dossier judiciaire, mais, surtout, il a mené avec plusieurs ex-détenus de Charles-Ill, libérés dans les jours suivant la mutinerie, de longs entretiens dans lesquels ils racontent la révolte de l’intérieur, et qui mettent l’accent sur leur parcours biographique. La commission est aussi très attentive aux slogans lus sur les toits de Charles-Ill, et notamment « On veut une réforme pénitentiaire », « Justice », « Nous agissons pour des raisons valables, pas pour le plaisir ».
Le témoignage des familles vient aussi nourrir ce dossier, ainsi que des récits de vie de détenus qui soulignent les déterminismes sociaux. Ainsi sont mis en lumière non seulement la vie quotidienne au sein de l’établissement, mais aussi le fonctionnement judiciaire. « Des causes de la révolte, il faut passer aux causes de la détention : 220 000 jeunes sont officiellement sans emploi et le chômage s’étend actuellement en Lorraine. La plupart des emprisonnés de Nancy sont là pour délit d’origine économique », écrivent les rédacteurs. La mutinerie est replacée dans le problème plus vaste du rôle social de la justice, une « justice de classe ».
Le procès de la prison se déroule donc avant celui du 8 juin. Au sein de cette mobilisation qui s’amplifie, le plus remarquable est le soutien des prisonniers d’autres établissements, avec notamment des grèves de la faim à Grenoble et à la Santé ou à Charles-III même, où, le matin du procès, 50 détenus refusent leur petit déjeuner. Mais l’action la plus spectaculaire et qui marque un tournant dans l’histoire des luttes autour des prisons est la rédaction par les détenus de Melun d’une lettre adressée au président du tribunal de Nancy, premier document témoignant du mouvement qui devient quelques mois plus tard le Comité d’action des prisonniers (CAP) : « 35 000 détenus et leur famille, toutes les personnes éprises d’équité et d’humanité guettent votre verdict, anxieux de savoir si la justice de leur pays ne va pas sacrifier le peu de vérité qui a éclaté à Toul, Nancy, Nîmes, Fresnes, Melun, Loos et ailleurs pour que se perpétuent le mensonge, l’hypocrisie pénitentiaire derrière lesquels se cachent la bêtise, l’insouciance, la médiocrité, l’arbitraire et tout le reste, que l’on ne peut connaître que pour l’avoir vécu. C’est pourquoi nous nous affirmons solidaires de nos camarades de Nancy, dont nous considérons l’action rendue nécessaire par l’existence intenable qui nous est faite et par la nécessité d’en appeler à une opinion publique ignorante de trop de choses. »
Le gardien-chef et un détenu cités comme témoins par l'accusation
Le 8 juin 1972, le procès des six mutins de Nancy s’ouvre. L’accusation a cité deux témoins, le gardien-chef et un détenu, tandis que la défense est assurée par deux célèbres avocats parisiens, Albert Naud et Henri Leclerc. Le premier, ancien résistant, comme le second, jeune avocat, sont très engagés dans la défense notamment des jeunes gauchistes emprisonnés. Assistés de deux avocats nancéiens, Mes Bourgault et Brice, ils ont cité une dizaine de témoins, dont deux figures liées au GIP : le philosophe Gilles Deleuze et la Dr Édith Rose qui, psychiatre à Toul, avait rédigé en décembre 1971 un rapport, puis une lettre ouverte dénonçant l’attitude autoritaire du directeur de la centrale Ney de Toul, publiée dans « le Monde ». Les autres sont le pasteur de la prison, un éducateur, une assistante sociale et d’anciens détenus. Sont aussi attendus le directeur de l’administration pénitentiaire et l’avocat général Schmelck, auteur du rapport sur la révolte de la prison de Toul. Mais ni l’un ni l’autre, ni même la Dr Rose ne se présentent. Et un détenu cité par la défense a, comme par hasard, été transféré la veille. Michel Foucault assiste au procès depuis la salle.
L’audience est brève. Après un interrogatoire succinct des prévenus, les deux parties campent sur leurs positions. Du côté de l’accusation, le directeur de la prison est peu convaincant, de même que le détenu qui témoigne contre ses camarades et qui, après sa déposition, avait bénéficié d’une remise de peine.
Pour la défense, Gilles Deleuze commence par récuser la thèse du « téléguidage politique » des soulèvements, avant d’être interrompu par le président. Lors du réquisitoire, Me Flise s’en prend violemment au GIP en le renommant « Groupe d’intoxication du public » et demande au tribunal de sanctionner pour l’exemple les six mutins par de lourdes peines.
Lors de leurs plaidoiries, Mes Naud et Leclerc s’efforcent de recentrer les débats sur leurs véritables enjeux. Me Naud évoque son arrestation en 1941 par la Gestapo et son incarcération à la Santé pour souligner que rien n’a changé depuis ; Me Leclerc montre ensuite que la prison produit des mutilés sociaux au lieu de rééduquer les délinquants. À 20 heures, le verdict tombe : chacun des prévenus est condamné de cinq mois à huit mois de prison et 250 francs d’amende.
Me Leclerc: combat pour la justice et la démocratieFaire entendre la voix des prisonniers
Si le verdict des juges est relativement clément, constituant une victoire pour les défenseurs des mutins, le procès n’a pas constitué l’arène politique pour une véritable mise en accusation de la prison, selon certains observateurs. Gilles Deleuze n’a pas pu en faire une tribune pour le GIP et d’aucuns y voient un demi-échec pour le groupe. Certains de ses membres vont créer, quelques mois plus tard, une structure juridiquement capable de soutenir les prisonniers devant les juges : l’Association de défense des droits des détenus (ADDD). Pour Michel Foucault et Daniel Defert, autre cofondateur du GIP, ce procès n’est qu’un des événements d’une lutte dont ils ne sont que les relais : faire entendre la voix des prisonniers, faire entrer la question des prisons dans l’espace public comme objet politique.
Formidable événement à retardement qui a donné lieu au premier grand procès de la prison de l’après-guerre, la mutinerie de Charles-III a donc été le déclencheur d’une mise en lumière inédite des dysfonctionnements du système pénitentiaire par la parole des prisonniers eux-mêmes, que le GIP a fait émerger.
Justice. Derrière les murs des prisons, la violence des matonsC’est de cette même volonté de « faire savoir » qu’est né en 1990 l’Observatoire international des prisons (OIP), dont les militants produisent un état permanent des prisons de France par les détenus et pour les détenus. Ce combat n’est pas vain, puisque a été institué par la loi du 30 octobre 2007 un Contrôleur général des lieux de privation de libertés. Dominique Simonnot l’incarne aujourd’hui, pointant, par des enquêtes précises, des manquements flagrants au droit en détention, poursuivant ce procès contre l’intolérable ouvert en 1972.
À VOIR
Le film documentaire « Sur les toits » de Nicolas Drolc, les Films Furax, 2014, 95 minutes. Visionnable sur YouTube. Les riches images d’archives sont nourries par les témoignages des mutins de Nancy, d’un ancien surveillant de la prison de Toul, de Me Henri Leclerc, du cofondateur du GIP, Daniel Defert, et de l’ancien détenu, écrivain et militant anarchiste Serge Livrozet.
prisonnancy Valeurs Actuelles
J. K. Rowling victime de la « cancel culture »
Depuis le 19 juillet, il faut parler de “quadball”. Avant, ce sport dévoilé dans les pages de la saga Harry Pot ter s’appelait le “quid-ditch”. Né dans l’imagination de la romancière J. K. Rowling, le “sport préféré des sorciers” avait trouvé preneurs dans la réalité. Pourquoi ce changement de nom ? Parce que des joueurs ont décidé, à leur tour, de se désolidariser de l’auteur de la saga, objet d’une haine tenace pour des propos jugés “transphobes”. Dans son communiqué, l’Association internationale de quid-ditch (IQA) développe : « Des groupes de défense des droits LGBTQ+ comme Glaad et Human Rights Campaign ainsi que les trois acteurs principaux de la série de films Harry Potter » ont critiqué les positions de J. K. Rowling. On garde son idée, en la gommant du paysage. Certains prétendent encore que la culture de l’annulation, en anglais la cancel culture , n’existe pas…
La biologie n’existe plus, chacun est son propre démiurge
J. K. Rowling est devenue l’exemple le plus prestigieux des personnes “annulées” pour avoir déplu aux militants les plus progressistes de l’époque. Les totalitarismes n’ont jamais caché leur attirance pour la méthode : plutôt que de composer avec la réalité, on change les mots, les concepts, les créations pour qu’elle n’apparaisse plus nulle part.
Quelques jours plus tôt, c’était en effet l’actrice Emma Watson – qui a connu la gloire en incarnant la petite sorcière Hermione Granger dans la série de films – qui annonçait qu’elle était prête à jouer à nouveau son rôle à une condition peu banale : que J. K. Rowling soit écartée du projet. C’est-à-dire que l’auteur du roman, scénariste des films, disparaisse de sa propre œuvre. Ce n’était pas la première condamnation de la part de l’actrice, rejointe dans ses attaques par les deux autres héros de la filmographie ensorcelée, Rupert Grint et Daniel Radcliffe. Leur carrière née dans les pages de la saga n’a laissé aucune place à la plus élémentaire gratitude, la haine est totale.
Mais il y a sans doute pire. En novembre dernier, la plate-forme HBO Max annonçait la réunion du casting pour les 20 ans du premier Harry Potter … sans sa créatrice. Dans le même temps, cette dernière s’inquiétait d’avoir « reçu tellement de menaces de mort [qu’elle] pourrai [t] en tapisser la maison » sans attirer la moindre compassion.
On pourrait croire à une malédiction. Ses détracteurs rationalisent pourtant la guerre qu’ils mènent. Tout avait commencé en 2018, lorsque J. K. Rowling avait apporté son soutien à Maya Fors-tater, une chercheuse britannique licenciée après avoir contesté les théories des adeptes du genre – contre la réalité du sexe. À l’époque, la critique était déjà vive. Mais le gros de l’affaire débute réellement le 6 juin 2020. Ce jour-là, la romancière partage sur Twitter un article dont le titre évoque les « personnes qui ont leurs règles » (un subterfuge utilisé par des militants de la cause trans pour éviter d’utiliser le mot femme, qui désignerait contre leur gré les femmes devenues hommes en ayant conservé leurs organes féminins – il faut suivre). Au-dessus de cet article, Rowling livre un commentaire ironiquement exaspéré : « “Les personnes qui ont leurs règles. ” Je suis sûre qu’on devait avoir un mot pour ces gens. Quelqu’un pour m’aider ? Fimmes ? Fammes ? Fommes ? »
Le jour même, elle devenait l’ennemie des pourfendeurs du vieux monde. Il fallait pourtant beaucoup d’imagination pour transformer cette discrète militante de gauche, anti-Brexit et féministe engagée, en modèle de conservatisme… Mais le militant woke a le bannissement généreux. Pire encore, l’accusée s’était alors fendue d’un communiqué dans lequel elle expliquait avoir été victime de violences conjugales et prendre très au sérieux la défense des femmes pour cette raison précise. Trop tard pour susciter l’empathie des militants de l’inclusion tolérante…
En Grande-Bretagne, le débat fait rage depuis 2016. À l’époque, la commission femmes et égalités du pays avait prôné le changement dans la reconnaissance juridique du genre, en passant de l’avis d’experts médicaux au choix individuel. Theresa May avait porté la proposition, avant que Boris Johnson ne l’abandonne. Le débat, lui, n’a pas cessé.
La définition même de la personne “transgenre” a évolué au fil des années : avant, c’était une personne qui avait subi une opération pour adopter les atouts du sexe opposé. Désormais, c’est déclaratif, les militants ayant jugé que l’intervention chirurgicale relevait de la “stérilisation forcée”.
La biologie n’existe plus, chacun est son propre démiurge. Et si une femme décide de devenir un homme, il lui suffit de le dire. C’est ainsi que naît l’époque des “hommes enceints”. Dans cette logique, des hommes peuvent donc avoir leurs règles. Par conséquent, parler de “femmes” au lieu de “personnes qui ont leurs règles” est une insupportable offense pour ces femmes devenues hommes par la volonté, malgré la biologie.
Alors le débat s’est tendu, notamment avec certaines féministes qui refusent que la cause trans provoque l’invisibilisation… des femmes. Loin de la théorie, les problèmes sont bien concrets : comment prendre en compte la différence de force physique dans le sport ? Quelles garanties de sécurité dans les espaces réservés aux femmes ? Tout homme peut-il être une femme comme les autres ? Certaines féministes répondent non. Parmi elles, on trouve justement J. K. Rowling. Et c’est ce qui lui vaut d’être la cible de choix des nouveaux “éveillés”.
Le Figaro
Bernard Cribbins, le chaleureux grand-père dans Doctor Who, est décédé à l'âge de 93 ans
Cécile BrelotDISPARITION - L'acteur britannique, vu aussi dans Frenzy, s'est éteint le 28 juillet. Son agent a officialisé la nouvelle dans un communiqué.
65 ans de carrière et puis s'en va. Bernard Cribbins est décédé le 28 juillet 2022 à l'âge de 93 ans. Après avoir fait ses débuts à la télévision dans la série Chapeau melon et bottes de cuir ou encore dans l'émission jeunesse « Jackanory » comme narrateur, l'acteur britannique s'était tourné vers le grand écran.
En 1961, la comédie dramatique Le Meilleur Ennemi signée Guy Hamilton dans laquelle il jouait Soldat avait été nommée aux Golden Globes et aux British Academy of Film and Television Arts, l'équivalent des Oscar en Angleterre. Dix ans plus tard, les BAFTA lui ont même accordé une nomination personnelle dans la catégorie « meilleur acteur dans un second rôle » pour son interprétation d'Albert Perks dans The Railway Children. Un tremplin dans sa carrière qui lui a permis d'intégrer en 1972 le casting du thriller Frenzy, réalisé par Alfred Hitchcock.
L'hommage de Russel T Davies
Relativement présent sur petit et grand écran entre les années 1960 et 1980, Bernard Cribbins est découvert par les plus récentes générations de téléspectateurs dans la deuxième série de Doctor Who. L'acteur y incarnait de 2007 à 2010 Wilfried Mott, grand-père de Donna Noble (Catherine Tate). Celui qui se réjouissait d'être appelé «Grandpa» par les fans dans la rue en référence à son rôle devait réapparaître dans la prochaine saison de fiction prévue en 2023.
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À l'annonce de son décès, le showrunner de Doctor Who, Russel T Davies, a rendu hommage sur Instagram « à un acteur merveilleux et une légende ». « Il adorait être dans la série. Lors son premier jour, la chanteuse Kylie Minogue était sur place, pourtant tous les yeux étaient rivés sur Bernard. Il était arrivé avec une valise pleine d'accessoires, juste au cas où, y compris un poulet en caoutchouc », se souvient-il. Pour saluer sa longue carrière, Bernard Cribbins avait été fait officier de l'ordre de l'Empire britannique pour services rendus à l'art dramatique en 2011.
«Une affabulation sans vergogne» : des proches de Charlotte Valandrey étrillent «l'imposteur» Yann Moix
«Lorsqu'il travaillait le samedi soir à la télévision, le chroniqueur n'a jamais répondu aux appels de Charlotte», lit-on dans ce message cinglant publié sur le compte Instagram de l'actrice.
«Elles nous attendaient, les s......» : Valérie Trierweiler en colère contre Inès Reg et sa sœur dans «Pékin Express»
VIDÉO - L'ancienne première dame de France et candidate du jeu d'aventures de M6 n'a guère apprécié d'être immobilisée pendant quinze minutes par ses concurrentes.
Deux minutes de silence à l'antenne pour rendre hommage au journaliste Xavier Richefort
«Ta voix nous manque», ont assuré ses confrères sur la chaîne L'Équipe durant la demi-finale opposant la France à l'Italie. Le commentateur est décédé vendredi à l'âge de 59 ans.
Le Figaro
Rêve ou cauchemar : les plats sortis d'imprimantes arrivent
Charles LescurierService InfographieINFOGRAPHIE - Confectionner un repas selon ses besoins, éviter le gaspillage, nourrir la planète entière, restaurer les astronautes… Voici les savoureuses promesses, ou pas, des imprimantes 3D alimentaires. À vous de juger.
Les imprimantes 3D sont déjà utilisées dans de nombreux domaines, médecine, design, industrie... pour la fabrication de pièces par ajout de matière. Lorsque l’on remplit leurs réservoirs de poudre ou de mastic alimentaire, que l’on adapte les buses et que l’on pilote leurs déplacements avec un logiciel, on obtient une imprimante 3D alimentaire.
La farine, le sucre, les légumes, la viande peuvent être réduits en pâte, en purée, en crème pour fabriquer des glaces carrées, des sculptures en chocolat ou même des pizzas. Les pâtes italiennes prennent de nouvelles formes alvéolaires pour piéger la sauce, les épinards ou les brocolis se transforment en figurines appétissantes pour les enfants. Tout cela grâce à des recettes préchargées, imprimées de son ordinateur ou de son mobile.
La précision d’exécution permet de paramétrer finement les valeurs nutritionnelles. Les aliments peuvent se destiner aux malades ayant des besoins spécifiques, aux personnes souffrant d’allergies, aux intolérants au gluten ou au lactose. Leur consistance s’adapte aux séniors sujets aux problèmes de mastication ou aux personnes atteintes de dysphagie. Ainsi, les produits imprimés seraient à même de répondre aux exigences physiologiques de chacun en produisant des barres nutritionnelles personnalisées. La Nasa et l’Agence spatiale européenne étudient comment des poudres stockées hermétiquement dans des cartouches sur une très longue période pourraient être imprimés, en y ajoutant des vitamines et des micronutriments, sur une base lunaire ou lors d’une expédition martienne pour servir de repas aux astronautes.
La technologie pourrait redonner vie aux fruits et légumes mal valorisés dans les filières commerciales, soit parce qu'ils sont trop mûrs, soit parce qu'ils sont difformes. Les transformer en textures imprimables contribuerait à limiter le gaspillage alimentaire. Devenir entomophage, en utilisant de la poudre d’insectes, sources de protéines, serait une des solutions face au défi de la démographie mondiale, des mauvaises récoltes et de la hausse des prix. Que de miracles potentiels ! Et que dire du goût de ces mets innovants, libéré par vague, en une farandole de saveurs, à mesure que l’on croque dans leurs couches empilées…
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Dix bières bien rafraîchissantes à découvrir cet été
NOTRE SÉLECTION - On s'éponge le front, le pschitt! de la capsule suffit presque à étancher notre soif. Voici notre sélection de dix bières pour bien traverser l'été, canicule ou non, assortie d'accords et de suggestions de lieux de dégustation.
Au pays du blé, du vin, de l’huile et du soleil
LE TOUR DE FRANCE DES VIGNOBLES DE THOMAS JEFFERSON (3/6) - Au fil des étapes provençales et des découvertes viticoles, l’ambassadeur des États-Unis compose un inventaire à la Giono.
Valeurs Actuelles
Robert Redeker : « Nous vivons à l’ère de l’occultation de la grandeur »
Valeurs actuelles. Dans votre ouvrage les Sentinelles d’humanité (Desclée De Brouwer), vous écrivez que les figures du héros et du saint sont tombées en disgrâce depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Comment l’expliquez-vous ?
Robert Redeker. “Cachez cette grandeur que je ne saurais voir”. La parodie de la saillie de Tartuffe pourrait être le mot de passe de notre époque. L’éloge du petit, l’apologie du small s’imposent. Nous sommes entrés dans l’âge de l’occultation de la grandeur. On la suppose offensante, puisqu’elle institue une hiérarchie entre les hommes. Héros et saints figuraient un idéal humain auquel chacun était invité à ressembler un peu. Leur blason : le sacrifice. Comprenons : le sacrifice de l’ ego. Or, depuis soixante ans nous stationnons dans l’inverse : le culte de l’ ego. Quand le héros et le saint s’abandonnent, livrent leur âme et leur corps à l’Idéal, signant par ce sacrifice leur grandeur, l’homme contemporain emprunte la voie contraire en quêtant son épanouissement. Dans une société de l’épanouissement individuel, héros et saints n’ont plus leur place. Nous cultivons et vénérons les différences horizontales, objets de superstition promus par une nouvelle religion civile, celle qui prescrit un ordre moral impitoyable (la chasse en meute contre Caroline Cayeux n’en est qu’un échantillon), qui inhibe toute liberté d’expression par une intolérance aussi étendue qu’inédite, autant que nous rejetons les différences verticales.
Cette période correspond également à l’âge d’or des comics, avec l’apparition de superhéros – Superman et Batman, par exemple – sans lien avec les mythes fondateurs. Y a-t-il une relation de cause à effet ?
Telle est la fonction anthropologique du héros : tirer vers le haut ceux qui l’admirent, parfois tout un peuple. Tel est aujourd’hui encore le rôle politique et spirituel de Jeanne d’Arc. Ce n’est pas le cas des figures de BD que vous évoquez, ni celui des idoles. Les unes et les autres se sont installées dans la place vide laissée par le reflux des héros. Les années 1960 ont vu l’apparition des idoles. Héros de comics et idoles ne sont que des produits des industries du divertissement, quand les héros et les saints l’étaient de l’histoire et des peuples. Leur succès indique la substitution des sociétés de masse, consuméristes, hostiles aux racines et à la prégnance du passé, aux exigences des héritages, aux peuples.
Qu’ils soient le produit de la longue mémoire ou issus de la culture populaire, les héros présentaient des traits communs : une forme de transcendance, le courage, le sens du sacrifice, etc. Le nouvel esprit du temps s’attache-t-il à en faire des relais de la propagande diversitaire ?
Le culte de la diversité (ethnique, culturelle, sexuelle) paralyse la liberté et la pensée, favorise la bêtise (le politiquement correct), développe à l’infini l’intolérance propre à protéger cette bêtise, étouffe la société sous un nouvel ordre moral. La diversité est une uniformité dans laquelle tout finit par s’indifférencier. Elle est aussi un dissolvant. Elle transforme la société et la culture en une sorte d’océan sans fin de la dissemblance dont les ancres – dans le ciel et sur la terre – auront été détruites. Je ne parle pas ici de la diversité comme réalité anthropologique, mais comme objet d’une religion civile qui se sert même de la publicité à la télévision pour diffuser son prosélytisme. Les néo et pseudo-héros proposés par le cinéma et les séries ne se sacrifient plus dans l’horizon d’une transcendance (Dieu, la nation). Cet horizon est déclassé. Ils sont commis, à travers leurs exploits, à magnifier la diversité, dont ils se font les chantres.
Que vous inspire l’intérêt récent porté aux fragilités et failles des héros ? Songeons au Batman (très) diminué de Matt Reeves ou à l’ultime volet de James Bond avec Daniel Craig en agent 007 désabusé. Est-ce une nouvelle démonstration du règne de la victimisation ?
Le héros triomphe de ses faiblesses. C’est encore plus vrai du saint. L’un et l’autre ne les regardent pas avec complaisance. L’intérêt dont vous parlez, à l’opposé, voit dans ces faiblesses – fragilités et failles – l’essentiel. Son objectif ? Dissoudre l’homme exceptionnel dans l’homme ordinaire, diluer la grandeur dans la banalité. Promouvant l’humanité commune du héros, et sa densité psychologique, cette tendance dénigre en filigrane ce qui fait de lui un héros, la grandeur. Toute cette production artistique se plaît à ramener le héros et le saint au commun et à l’horizontalité. Cette vogue est un effet de la grande vague déconstructionniste qui submerge le monde occidental depuis cinquante ans.
Craignez-vous un appauvrissement des imaginaires au prétexte paradoxal de promouvoir davantage de diversité ?
Les machines à mécaniser l’imaginaire – c’est-à-dire à figer les images, dangereuses par nature, en clichés, inoffensifs – sont au travail.
« Le héros rend visible le fondement et la transcendance de la société », écrivez-vous. A-t-il encore sa place à une époque qui fétichise l’horizontalité ?
L’exemple du colonel Beltrame s’inscrit en faux contre le pessimisme. Le héros, même s’il est rare, maintient dans l’actualité les racines, y compris celles qui ne poussent que dans le ciel, d’une culture : il est le passeur d’héritage par excellence.
“Les Sentinelles d’humanité, philosophie de l’héroïsme et de la sainteté”, de Robert Redeker, Desclée De Brouwer, 288 pages, 19,90 €.
Le Figaro
Esther Smith et Rafe Spall découvrent la parentalité dans la suite de Trying sur Apple TV+ : « Notre couple est une véritable inspiration »
Cécile BrelotINTERVIEW - La troisième saison de la série centrée sur l'adoption signée Andy Wolton est diffusée depuis le 22 juillet dernier sur la plateforme de streaming. L'occasion pour le duo d'acteurs britanniques de partager les nouveaux challenges imposés par leur rôle au fil des intrigues.
Une complicité débordante, un humour et des accents « so british » décapants… Aucun doute, le duo composé d'Esther Smith et Rafe Spall a tout pour plaire. Cette alchimie, les deux acteurs la mettent au service de Trying, fiction signée Andy Wolton pour Apple TV + depuis 2020. Dans cette troisième saison, les interprètes de Nikki et Jason reforment un couple inspirant par leur amour et capacité à surmonter ensemble tous les obstacles. Cette fois, la dynamique du binôme change puisque Princess (Eden Togwell) et Tyler (Mickey McAnulty) viennent compléter le tableau. Récemment adoptés par le couple, ces enfants vont venir bouleverser le quotidien de ce dernier. De nouvelles intrigues entre comique et sensible qui s'avèrent être de véritables challenges pour le duo fictif mais aussi pour leurs acteurs. Sans évoquer le terme « dramédie », fusion de comédie et drame, qui hérisse les poils de Rafe Spall, Esther Smith et lui se confient sur cette nouvelle saison riche en émotions et en découvertes.
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LE FIGARO. - Dans quel état d'esprit êtes-vous pour cette troisième saison de Trying ?Rafe SPALL. - Très excité ! Cela fait maintenant trois ans que nous travaillons sur Trying et nous aimons toujours autant y participer. Pour ma part, il s'agit de la première série où je joue dans trois saisons consécutives alors c'est réjouissant d'être enfin dans un programme à succès (rires) ! En plus, mon passe-temps favori est de jouer et flâner avec Esther alors je suis un « happy gentleman » (un homme heureux NDLR).Esther SMITH. - Il n'y a pas de meilleure sensation que de pouvoir continuer à jouer ces personnages et les voir évoluer…
Comment décrieriez-vous votre relation dans cette saison 3 ?E.S. - Cette saison est particulièrement intéressante car elle met à l'épreuve notre relation à tous les niveaux. Nikki et Jason forment un couple tellement fort. Dans ces épisodes, il y a deux enfants en jeu et ce facteur développe d'autres aspects de leur duo mais aussi d'autres obstacles. Ils découvrent la parentalité et l'impact que cela peut avoir sur leur relation. Les enjeux sont tellement plus hauts quand on ne veille plus seulement l'un sur l'autre. J'ai adoré toutes ces situations dont la plupart sont comiques et mes préférées à jouer sont quand ils se disputent ! (rires). R.S. - Que ce soit dans l'adversité ou ensemble face à l'adversité, Nikki et Jason sont une véritable inspiration. Ce couple est prêt à tout affronter, je trouve cela merveilleux. Tout le monde espère rencontrer cette personne qui dans toutes les situations sera là pour nous épauler.
Comment s'est passé le tournage avec deux enfants en bas âges ?E.S. - Inévitablement, l'ambiance du plateau de tournage a été bouleversée. Nous devions être beaucoup plus vigilants notamment sur la logistique comme le temps de présence des enfants. Je n'ai pas d'enfant donc c'était très spécial pour moi de passer autant de temps avec eux et de m'adapter. C'est assez fatigant (rires). Mais les interprètes de Princess et Tyler sont adorables, nous avons tellement de chance de les avoir avec nous.
Mickey McAnulty et Eden Togwell dans TryingVous ont-ils demandé des conseils ?R.S. - En réalité, pas du tout! Ce sont des enfants alors ils n'ont pas cette notion de travail. Leur attitude nous ramène aux prémices du métier d'acteur. Tout devrait rester fun et léger. Après tout, nous avons très peu de contrôle sur le résultat final et sa qualité. Même si nous faisons de notre mieux pour rendre la série meilleure, le rôle de la post-production est colossal. Il y a une sorte d'alchimie globale qui fera en sorte que Trying soit bien ou non. Les enfants nous ouvrent les yeux sur le privilège de faire ce métier : nous sommes payés pour faire ce qu'on aimait enfant, jouer. Eux l'ont de manière inhérente.E.S. - Même si c'était leur première fois sur un plateau de tournage, tout semblait naturel chez eux. Ce qu'ils devaient faire, comment ils devaient se comporter… C'était très enrichissant et divertissant d'être avec eux. Je dirai même revigorant. Finalement être un acteur c'est très enfantin.
« Tout le monde pense que sa famille est plus bizarre que les autres. »
Avez-vous fait des recherches sur l'adoption avant d'intégrer la série ?E.S. - Oui, je ne connaissais rien aux procédures d'adoption avant de rejoindre le casting de Trying. Alors j'ai voulu faire des recherches personnelles et lire un livre à ce sujet. Il m'arrive de le refeuilleter fréquemment. Je trouve que la série a vraiment mis en lumière ce sujet. C'est ce qui la rend si importante. Pour porter ces valeurs, il fallait que j'en comprenne mieux les enjeux. Après, le scénario écrit par Andy est très complet. On ne cesse d'apprendre grâce à lui.R.S. - De mon côté, je n'ai pas fait tellement de recherches car Andy a lui-même été adopté. Je savais que le scénario serait suffisamment couvert et informé. L'arc de l'adoption est une part très importante de la série mais mon travail d'acteur se concentre davantage sur le couple formé par Nikki et Jason, alors j'ai mis un point d'honneur à le rendre aussi crédible que possible.
Quelle image de la famille délivre la série ? R.S. - Toutes les familles sont extraordinairement différentes et tout le monde pense que la sienne est plus bizarre que les autres. Le terme famille peut signifier tellement de choses. Selon les personnes, le sens n'est pas le même mais nous en avons tous besoin. Ce n'est pas seulement une image conventionnelle d'un couple avec des enfants. Dans Trying, je dirai que nous portons un message de beauté, de bazar, de difficulté et de « trying » (d'essais NDLR).E.S. - Les téléspectateurs peuvent interpréter différemment la série. La vie c'est difficile, bizarre et absurde. Nous traversons tous quelque chose. Il ne s'agit pas seulement de l'adoption mais chaque histoire peut faire écho à celles d'autres familles. Dans Trying, nous sommes là les uns pour les autres. Entre amour et phase difficile. C'est ce que nous voulons prôner : partager chaque instant avec ses proches.
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Une adaptation du best-seller publié en 2002 par l'Américain Christopher Paolini est en préparation.
Ethan Hawke confie avoir accepté de jouer dans Moon Knight surtout pour des raisons financières
L'acteur, qui s'était notamment demandé ce que Paul Newman aurait fait à sa place, insiste toutefois sur le plaisir qu'il a eu sur le tournage.
Le Figaro
Beyoncé partage un rare selfie avec ses trois enfants et remercie Jay-Z, sa «muse», pour la sortie de son nouvel album
La musicienne, dont le nouvel opus Renaissance a été dévoilé ce vendredi 29 juillet, a publié sur son site un cliché inédit de ses enfants.
Elle a remercié sa famille pour son soutien sans faille. Beyoncé a en effet partagé sur son site, le jeudi 28 juillet, un selfie inédit sur lequel figurent Blue Ivy, 10 ans, Sir et Rumi Carter, 5 ans, endormis à ses côtés. Le tout, peu avant la sortie officielle de son album Renaissance, dévoilé ce vendredi 29 juillet. «Ce projet en trois actes a été enregistré sur trois ans, pendant la pandémie, a-t-elle indiqué sous la photographie. Un moment apaisant, mais aussi la période durant laquelle je me suis trouvé être la plus créative.»
En vidéo, Break My Soul, le clip de Beyoncé
Avant d'ajouter : «Créer cet album m'a permis de trouver l'espace pour rêver, et une échappatoire à cette période effrayante pour le monde. Cela m'a permis de me sentir libre et audacieuse quand peu de choses bougeaient autour de moi. Mon objectif était de créer un espace sûr, sans jugement, où l'on peut se libérer du perfectionnisme et ne pas réfléchir à l'excès. Un endroit pour crier, se relâcher, se sentir libre. C'était un magnifique voyage d'exploration.» La chanteuse a par la suite rendu hommage à ses trois enfants, ainsi qu'à son époux Jay-Z.
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«Mon mari, ma muse»
«Je tiens à remercier tout spécialement Rumi, Sir et Blue de m'avoir donné l'espace, la créativité et l'inspiration (nécessaires à la sortie de cet album, NDLR), a ajouté l'artiste dans son message. Et je tiens particulièrement à remercier mon merveilleux mari, ma muse, qui m'a soutenue durant ces nuits tardives dans le studio.» Si la sortie officielle de Renaissance était prévue ce vendredi 29 juillet, l'interprète de Break My Soul a vu son album fuiter sur le web, en milieu de semaine.
Dans "Date Night", de Tiffany & Co, Blue Ivy vole la vedette à ses parents Jay-Z et Beyoncé
La chanteuse a par la suite exprimé sa reconnaissance à l'égard de ses fans les plus respectueux dans un message Instagram. «L'album a fuité, et vous avez tous attendu sa date de sortie officielle pour l'écouter ensemble, a-t-elle écrit en légende du post. Je n'ai jamais rien vu de tel. Je ne vous remercierai jamais assez pour votre amour et votre protection.» Et l'artiste de conclure : «Je continuerai à tout donner et ferai de mon mieux pour vous apporter de la joie. Je vous aime profondément.»
À Paris, Ben Affleck apparaît en pleurs durant un dîner romantique avec Jennifer Lopez
Le réalisateur américain, en pleine lune de miel à Paris, s'est laissé gagner par l'émotion, dimanche 24 juillet.
Les trois enfants d'Antoine Griezmann sont nés un 8 avril : coïncidence ?
Le footalleur Antoine Griezmann et son épouse Erika Choperena viennent d'accueillir une petite fille, Alba, ce jeudi 8 avril. Hasard du calendrier ou conception très calculée, les enfants de l'attaquant du FC Barcelone et de sa femme sont tous nés le même jour.
«Je t'ai tapé, mais tu vas bien» : un enregistrement confirme la violence d'Amber Heard à l'égard de Johnny Depp
Un enregistrement audio, diffusé ce mercredi 20 avril dans le tribunal de Fairfax, vient appuyer la version de l'acteur de Pirates des Caraïbes, selon laquelle son épouse était violente envers lui.
Le Figaro
Cabinets de conseil: le gouvernement va plafonner le coût de chaque mission
Le ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, Stanislas Guerini, annonce que les missions de conseil confiées par l'État à des cabinets privés seront plafonnées par principe à 2 millions d'euros dès 2023.
Quatre mois après une polémique sur le recours par l'État aux cabinets de conseil, le gouvernement va riposter en publiant vendredi de premières règles qui encadreront dès 2023 les prestations confiées au secteur privé par les ministères. L'idée est de «donner un cadre largement défini dans ses principes et dans ses montants», par opposition au «flou» qui régnait jusqu'alors sur le recours par l'État à des prestataires privés, a expliqué à l'AFP le ministre de la Transformation et de la Fonction publiques Stanislas Guerini.
En guise de mesure phare de ce nouveau cadre de recours aux cabinets de conseil, qui couvrira la période 2023-2027, le gouvernement promet de plafonner chaque mission à 2 millions d'euros. Les prestations dont le coût excède ce plafond devront faire l'objet d'un appel d'offres distinct, une procédure que le ministère espère assez contraignante pour convaincre les autres ministères de renoncer aux missions trop onéreuses.
La mesure est une réponse directe aux critiques des sénateurs Éliane Assassi (groupe CRCE à majorité communiste) et Arnaud Bazin (Les Républicains), qui ont qualifié le recours par l'État aux cabinets de phénomène «tentaculaire», lançant une polémique qui avait empoisonné la campagne présidentielle d'Emmanuel Macron. Dans un rapport au vitriol publié mi-mars, les deux parlementaires avaient évalué la facture des prestations de conseil à 893,9 millions d'euros pour les ministères en 2021. Mais le coût moyen de la plupart des prestations recensées dans le rapport se chiffrait plutôt en dizaines ou centaines de milliers d'euros.
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Première réponse
Autre mesure phare du nouveau cadre gouvernemental, le ministre veut limiter le recours au même prestataire privé à deux contrats consécutifs maximum. Dans l'hypothèse où un prestataire serait choisi pour effectuer deux missions d'affilée, leur coût cumulé ne devra pas dépasser le nouveau plafond de 2 millions d'euros. Sur la période 2023-2027, l'État compte limiter ses dépenses de conseil «en stratégie, en organisation et en efficacité opérationnelle» à 150 millions d'euros entre 2023 et 2027, «avec un plafond maximum de 200 millions d'euros en cas de besoin» (contre 226 millions d'euros de dépenses hors taxes entre 2018 et 2022).
Une réduction des dépenses conforme à la «philosophie» d'une circulaire de Matignon publiée en janvier, souligne Stanislas Guerini. Dans ce document, l'ex-Premier ministre Jean Castex prônait pour 2022 une baisse d'au moins 15% des dépenses liées aux «prestations intellectuelles engagées en stratégie et organisation». Si le ministre de la Fonction publique pointe de nombreuses «convergences» avec les auteurs du rapport sénatorial, ses propositions ne couvrent cependant pas les dépenses en conseil informatique de l'État, qui représentent une part considérable de la facture acquittée pour les prestations de conseil.
La façon d'encadrer le recours à ces prestations informatiques «est une question qu'on devra se poser», admet-il, le cadre présenté vendredi étant une «première réponse».
Aucune divergence philosophique
Outre l'encadrement des montants, les nouvelles règles prévoient aussi de publier l'intitulé, la facture, le prestataire et le commanditaire de chaque mission, dans un souci de «transparence» à laquelle les ministères ne pourront déroger que de manière «argumentée», par exemple sur des sujets confidentiels comme la défense. Le gouvernement veut enfin renforcer les obligations déontologiques des consultants, les forcer à supprimer les données qu'ils auraient pu accumuler au cours de leur mission et mettre en place une «évaluation systématique» des prestations par leurs commanditaires.
Si les évaluations ne sont pas concluantes, elles pourront déboucher sur des pénalités financières, voire l'exclusion des prestataires de certains marchés publics, a spécifié le ministère. Le plan de bataille de Stanislas Guerini ne contredit, selon lui, aucunement la proposition de loi déposée le mois dernier par Éliane Assassi et Arnaud Bazin, largement inspirée de leur rapport. Ils suggéraient notamment de renforcer les obligations de publication des missions de conseil et de déclarer plus clairement d'éventuels conflits d'intérêts.
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«Il y a une action de court terme qu'on mène ici» avec ces nouvelles règles «et ensuite un travail législatif dans le temps long», a détaillé Stanislas Guerini, qui n'a «aucune divergence philosophique» avec le texte des sénateurs. Le ministre s'engage à ajouter leur proposition de loi au programme législatif de l'Assemblée nationale dans «les mois à venir».
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Les problèmes de production nucléaire et le bouclier tarifaire pèsent sur les comptes.
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Fraction armée rouge : 1972, année rouge sang en Allemagne
Il était une foisAllemagne de l’Ouest, juin 1972. Le noyau historique de la Fraction armée rouge est arrêté après des attentats meurtriers contre la police, la justice, le groupe de presse Springer et des quartiers généraux américains. D’autres militants vont prendre le relais. Retour sur cette organisation, née dans le sillage du mouvement étudiant contre la société de consommation et la guerre au Vietnam, qui croyait « attaquer le système impérialiste sur ses arrières ».
Entre le 11 mai et le 24 mai 1972, la République fédérale d’Allemagne (RFA) est secouée par une vague d’attentats à la bombe frappant les quartiers généraux américains de Francfort et d’Heidelberg, les locaux de la police d’Augsbourg et de Munich, un juge de Karlsruhe et les bâtiments du groupe de presse Springer à Hambourg : quatre militaires américains, dont un officier, sont tués et 70 personnes (policiers, militaires et ouvriers) blessées. Les dégâts matériels sont partout considérables. Dans les heures qui suivent, ces actions sont revendiquées par la Fraction armée rouge (en allemand, Rote Armee Fraktion, RAF).
À l’origine de la Fraction armée rouge (RAF, en allemand), une poignée d’étudiants déterminés à renverser le capitalisme par tous les moyens. © DPA Picture-Alliance via AFP
Active depuis 1970, cette organisation, qui se définit comme fraction armée du mouvement anti-impérialiste, ne s’était jusqu’alors manifestée que par quelques braquages de banques et des cambriolages de bâtiments administratifs, suivis de fusillades avec la police. Mais l’offensive du printemps 1972, frappant six villes éloignées les unes des autres en moins de deux semaines, surprend par son ampleur, sa concentration dans le temps et son haut degré de préparation technique. Cependant, l’impression de puissance qu’elle dégage va être démentie par la rapidité des arrestations : en moins d’un mois, tous les membres du noyau historique de la RAF se retrouvent sous les verrous.
Anne Steiner : « Quand les cartes postales racontent l'histoire des luttes sociales »Seize mille policiers sont affectés à la lutte antiterroriste, 200 000 DM de primes sont offerts pour la capture des 19 suspects figurant sur les avis de recherche diffusés partout dans le pays, et des centaines de personnes sont perquisitionnées et interrogées. Très vite, les moyens engagés par les autorités fédérales payent. Le 1er juin 1972, des blindés encerclent un garage de Francfort où Andreas Baader, Jan-Carl Raspe et Holger Meins ont trouvé refuge. Le 7 juin, Gudrun Ensslin est appréhendée dans un magasin de Hambourg et, dix jours plus tard, Ulrike Meinhof est arrêtée à Hanovre. Tous appartiennent au noyau initial de la RAF et, à tort ou à raison, les autorités leur attribuent un rôle majeur dans la conception, la préparation et la réalisation des attentats qui viennent d’ensanglanter l’Allemagne.
Née en 1940 près de Stuttgart, Gudrun Ensslin, étudiante en lettres et anglais, engagée depuis l’adolescence contre le réarmement de l’Allemagne et l’arme atomique, a participé activement au mouvement étudiant allemand qui commence en 1966 avec la protestation contre la guerre du Vietnam. Dans ce cadre, elle a connu Andreas Baader, né en 1943 à Munich, étudiant en art, fréquentant les milieux underground de Berlin. Ensemble, ils ont déjà comparu devant la justice en avril 1968 pour avoir provoqué un incendie dans deux grands magasins de Francfort. Ils entendaient protester contre l’indifférence de la population allemande à l’égard du conflit vietnamien et dénoncer le cynisme de la société de consommation. La journaliste Ulrike Meinhof, née à Oldenbourg en 1934, ancienne membre du KPD (Parti communiste d’Allemagne, dissous en 1956), éditorialiste et rédactrice en chef du magazine d’extrême gauche « Konkret », avait assisté au procès et noué des liens avec eux.
En 1968, Thorwald Proll, Horst Söhnlein, Andreas Baader et Gudrun Ensslin font de leur procès un happening sur le mode de la dérision. © Alamy Stock Photo
Entre-temps, Rudi Dutschke, leader charismatique du mouvement étudiant allemand, avait été victime d’une tentative d’assassinat par un jeune ouvrier proche de l’extrême droite. C’était pour Ulrike Meinhof le signe qu’il était devenu impossible de lutter sans sortir du cadre légal : « Les balles tirées sur Rudi ont mis fin au rêve de la non-violence. Qui ne s’arme pas meurt, qui ne meurt pas est enterré vivant dans les prisons, dans les maisons de rééducation, dans le sinistre béton des tours résidentielles ! »
Cet attentat avait débouché sur une radicalisation du mouvement étudiant et une répression accrue de la part de l’État. Des centaines de manifestants avaient été traduits en justice, condamnés à des peines de prison, et même radiés de l’université comme Holger Meins, né en 1941 à Hambourg, étudiant à l’Académie de cinéma à Berlin. C’est dans ce contexte tendu que s’est formée la RAF à partir d’une vingtaine de militants qui, las de la violence incantatoire des manifestations, envisageaient le recours à la guérilla urbaine sur le modèle des groupes latino-américains. Andreas Baader, Gudrun Ensslin, Holger Meins, Ulrike Meinhof, l’avocat Horst Mahler, menacé d’être radié du barreau pour sa participation à des manifestations violentes, et Jan-Carl Raspe, étudiant en sociologie né à Berlin en 1944, engagé dans des expériences de vie alternatives, faisaient partie de ce noyau initial.
Le 19 octobre 1977, le corps du président du syndicat des patrons Hanns-Martin Schleyer est retrouvé dans le coffre d’une voiture, après l’annonce des « suicides » en prison de Baader, Ensslin et Raspe. © AFP
Dès leur arrestation, les militants de la RAF sont soumis à des conditions de détention extrêmement strictes. Certaines femmes du groupe, internées à la prison de Cologne-Ossendorf, subissent même un isolement acoustique total avec lumière électrique allumée jour et nuit, dans des conditions de privation sensorielle absolue. En réponse au traitement qui leur est infligé, les prisonniers mènent plusieurs grèves de la faim collectives. La plus longue, de septembre 1974 à février 1975, dure 145 jours et entraîne la mort d’Holger Meins. Certaines revendications, comme le regroupement partiel des prisonniers, ont alors été satisfaites et les détenues de Cologne-Ossendorf ont été transférées dans d’autres lieux d’incarcération.
Le traitement judiciaire est tout aussi exceptionnel. Pour éviter toute tentative d’évasion, un bâtiment spécial a été construit à l’intérieur de l’enceinte de la prison de Stammheim, où sont incarcérés, à partir de 1975, huit des principaux membres du groupe. Les avocats de la RAF font l’objet, à plusieurs reprises, de perquisitions et même d’interpellations. Le verdict est rendu le 28 avril 1977 en l’absence des accusés, trop faibles pour suivre les débats, et des avocats, qui refusent de plaider pour protester contre les atteintes aux droits de la défense. Jan-Carl Raspe, Andreas Baader et Gudrun Ensslin sont condamnés à la prison à vie. Holger Meins, mort pendant une grève de la faim, et Ulrike Meinhof, retrouvée pendue dans sa cellule le matin du 9 mai 1976, ne seront jamais jugés.
Deux ans plus tard, de nouveaux militants, issus des comités de soutien aux prisonniers, passent à l’action. Le 7 avril 1977, le procureur fédéral Siegfried Buback, rendu responsable de la mort d’Holger Meins et d’Ulrike Meinhof, est abattu avec son chauffeur et un collaborateur. Le 30 juillet 1977, le banquier Jürgen Ponto, président de la Dresdner Bank, est tué lors d’une tentative d’enlèvement manquée. Enfin, le 5 septembre 1977, Hanns-Martin Schleyer, président du syndicat des patrons allemands et ancien SS, est enlevé par un commando qui exige la libération de onze prisonniers de la RAF parmi lesquels Baader, Ensslin et Raspe. Tandis que les pourparlers traînent en longueur, un commando palestinien détourne un Boeing de la Lufthansa le 13 octobre, et joint ses propres revendications à celles du commando qui a enlevé Schleyer. Quatre jours plus tard, une section antiterroriste allemande donne l’assaut au Boeing, qui s’est posé en Somalie, à Mogadiscio, et libère les otages.
Quelques jours plus tard, leurs funérailles donnent lieu à une manifestation de soutien. Après un long silence, la RAF refait parler d’elle en signant une série d’attentats entre 1985 et 1991. © DPA Picture-Alliance via AFP
Le 17 octobre 1977 au matin, on annonce le suicide de trois prisonniers de Stammheim : Andreas Baader et Jan-Carl Raspe par balles et Gudrun Ensslin par pendaison. La version du suicide est immédiatement contestée par les avocats et les proches qui demandent comment des armes auraient pu être introduites dans la prison la mieux gardée au monde et comment les prisonniers privés, depuis l’enlèvement de Schleyer, de visites, de courrier, de radio et de presse auraient pu apprendre l’action de Mogadiscio et son échec, et s’entendre pour se donner simultanément la mort. Le 19 octobre, le corps de Hanns-Martin Schleyer est retrouvé dans le coffre d’une voiture à Mulhouse. La RAF revendique son exécution.
Dans l’ensemble, les actions de 1977 furent critiquées et même condamnées par l’extrême gauche allemande, qui reprochait à la RAF d’être devenue une organisation de libération de ses propres militants et de ne plus avoir aucun objectif politique. Quant au détournement de Mogadiscio, il contredisait un des principes de la RAF : ne pas risquer que des civils soient touchés par des actions de guérilla.
De 1970 à 1977, la RAF a produit un certain nombre de textes (interviews, textes d’explication ou de revendications, lettres de prison, déclarations au procès) qui permettent de comprendre son orientation stratégique, que nous présentons ici. Jamais elle n’a voulu se constituer en avant-garde pour déclencher une révolution en RFA. L’internationalisation du capital, l’uniformisation culturelle, la mobilité de la main-d’œuvre rendaient selon elle caduque cette conception et obligeaient les révolutionnaires à penser la lutte dans le cadre plus global du système impérialiste mondial dominé par le capital américain.
Dans la société industrielle avancée, les classes n’ont pas disparu, mais les exploités n’ont même plus la possibilité de se reconnaître comme tels. Car le système ne s’empare pas seulement de leur force de travail mais aussi de leur subjectivité, de leurs aspirations et de leurs utopies au moyen des mass media et de la consommation massive. Dans ces conditions, se constituer en avant-garde n’aurait aucun sens, mais il faut faire de cette situation, de cette atomisation, le point de départ d’une lutte radicale que tout un chacun peut mener.
Point n’est besoin de rejoindre un lointain foyer de guérilla car c’est dans les métropoles qu’on peut attaquer l’impérialisme sur ses arrières, d’où il exporte ses troupes, ses armes, ses instructions, sa technologie, ses systèmes de communication et ses normes culturelles. La Fraction armée rouge est la fraction d’une armée rouge mondiale regroupant tous ceux qui combattent le système impérialiste, en synergie avec les peuples du tiers-monde en lutte pour leur indépendance.
Après un long silence, la RAF revendique entre 1985 et 1991 plusieurs attentats visant des responsables politico-économiques. En avril 1998, elle annonce sa dissolution dans un communiqué en forme d’autocritique exprimant le regret de n’avoir pas été assez ouverte aux mouvements de contestation des deux dernières décennies, et d’avoir échoué à articuler travail politique légal et action armée.
Depuis les années 1970, nombreux ont été les artistes qui ont été inspirés par la RAF – parmi les plus connus, le peintre Gerhard Richter, le compositeur Helmut Lachenmann, l’écrivain Don DeLillo, les cinéastes Rainer Werner Fassbinder, Volker Schlöndorff et Margarethe von Trotta –, interrogeant dans leurs œuvres le refus définitif de ces hommes et femmes d’être en paix avec ce monde et leur détermination à le combattre par les armes, au péril de leur vie.
Anne SteinerAllemagneIl était une fois Valeurs Actuelles
Propagande woke sur les plates-formes : le ras-le-bol des abonnés
Netflix est-il vraiment devenu « inregardable » ? Fin avril, Elon Musk dénonçait sur Twitter le « virus woke » qui, à ses yeux, contaminait la plate-forme de vidéo à la demande (VOD). Après des années de croissance insolente, la santé de Netflix se dégrade rapidement depuis le début de l’année 2022. Le 19 avril, l’entreprise annonçait, pour la première fois de son histoire, une baisse nette du nombre d’abonnés, suscitant un vent de panique chez les actionnaires. Depuis, la situation a empiré : la semaine dernière, Reed Hastings, le fondateur de la société, a fait part d’une nouvelle chute des abonnés, d’un million cette fois. Une vaguelette, rapportée aux quelque 220 millions de clients que compte le service, mais un tsunami financier : depuis son plus haut de novembre dernier, quand elle flirtait avec les 700 dollars, l’action est tombée à 190 dollars. Soit quelque 220 milliards de capitalisation boursière envolés en huit mois.
Beaucoup d’éléments expliquent cette mauvaise passe : la guerre en Ukraine, qui a poussé l’entreprise à suspendre ses activités en Russie, la concurrence accrue, ou encore l’inflation galopante en Occident, qui a pu inciter certains clients à résilier leur abonnement pour faire des économies. Mais, comme le souligne Elon Musk, la ligne idéologique, de plus en plus progressiste et de plus en plus marquée, est un des facteurs clés de la tendance actuelle.
Chez Disney, on se vante ainsi de faire du « storytelling inclusif » et de promouvoir dans chaque film ou série la diversité sous toutes ses formes
La télévision et le cinéma ont toujours été en première ligne pour faire avancer les idées progressistes : dès les années soixante, la série Star Trek faisait la part belle à l’inclusion, avec son équipage où se côtoyaient un extraterrestre, une femme noire officier de communication, un pilote d’origine japonaise et un officier de navigation russe. Depuis une dizaine d’années, toutefois, la “DEI” ( “Diversity, Equity and Inclusion”, soit “diversité, égalité et inclusion”) est devenue une fonction à part entière des entreprises de médias, au même titre que la comptabilité ou les ressources humaines, avec ses propres personnels qui ont leur mot à dire sur tout ce que les services de streaming produisent. Chez Disney, on se vante ainsi de faire du « storytelling inclusif » et de promouvoir dans chaque film ou série la diversité sous toutes ses formes, « raciale, ethnique, religieuse, culturelle, de genre, LGBTQ+, de santé mentale, de handicap et jusqu’aux vétérans ». Les esprits chagrins n’auront pas manqué de constater que la diversité d’opinion politique, elle, n’est pas au programme.
Amazon Studios pousse le curseur encore plus loin, en se fixant pour objectif, dans sa “politique d’inclusion”, que chaque production « compte au moins un personnage des catégories suivantes : lesbienne, gay, transgenre ou […] non-binaire ; handicapé ; et au moins trois membres de groupes ethniques/raciaux/ culturels sous-représentés ». Quant à Netflix, dans son premier “rapport sur l’inclusion”, publié en janvier 2021, l’entreprise incite chaque employé à se demander, pour chaque décision, chaque réunion et chaque projet : « Quelle voix manque ? Qui est exclu ? »
Quand le scénario passe au second plan, derrière l’impératif d’inclusion des minorités visibles ou invisibles
Cette attention accrue portée à la diversité n’est pas sans conséquence sur la qualité des productions. Le politiquement correct, la diversité et leurs avatars, placés tout en haut de la liste des cases à cocher pour produire une série ou un film, prennent souvent le pas sur le reste. Le scénario, les personnages, le contexte se retrouvent de facto relégués au second plan, quitte à rendre les nouveaux contenus de moins en moins intéressants. Les exemples pullulent sur Netflix. La saison 2 de Lupin, série française avec Omar Sy, a ainsi été unanimement critiquée pour son scénario creux et ses personnages insipides, noyés sous une pseudo-dénonciation d’un racisme systémique français.
Un casting 100 % diversitaire
La Grossesse de M. Hiyama, série japonaise sur un homme qui tombe “enceint”, sonne tout aussi creux. Miss Marvel, lancé début juin, accorde plus d’importance aux origines de son héroïne, musulmane pakistanaise, et à ses passages à la mosquée qu’à l’histoire. Dernier exemple en date : la série Resident Evil , adaptée d’une célèbre licence de jeu vidéo, met en scène un casting 100 % diversitaire (Pakistanais, Afro-Américains, Mexicains, Hawaïens, etc.), dans des rôles qui, eux aussi, cherchent à cocher toutes les cases du petit manuel de l’inclusion : homosexuels, végans, etc. Les ficelles sont tellement grosses que, même au sein des minorités ciblées, on manifeste son ras-le-bol. « Je suis noir, je le sais et j’ai déjà vécu du racisme. Mais quand je regarde des séries, j’ai l’impression que c’est partout, tout le temps, et ça m ‘énerve de me sentir comme une victime alors que je veux juste “chiller” après les cours », racontait récemment un jeune homme dans le Point.
Et gare aux productions qui ne collent pas à cet idéal d’inclusion. Le plus petit dérapage, la plus petite tentative de blague peuvent valoir à leur auteur les foudres de toute une génération déterminée à prouver au monde qu’elle incarne le “camp du bien”. C’est ainsi que Dave Chappelle, humoriste noir américain et icône historique du progressisme, a bien failli voir son spectacle The Closer débranché de Netflix après avoir pris la défense de J. K. Rowling, créatrice de Harry Potter, et déclaré que « chaque être humain sur Terre a dû passer entre les jambes d’une femme pour naître ». Plusieurs centaines de salariés avaient alors manifesté devant les bureaux de l’entreprise, et le mouvement avait encore pris de l’ampleur après que Ted Sarandos, codirecteur général du champion de streaming, eut tenté de rappeler qu’ « un contenu télévisuel ne se traduit pas directement par des violences physiques ». Le Britannique Ricky Gervais a connu le même sort pour avoir, dans son spectacle SuperNature , fait deux blagues sur les transsexuels, non sans avoir au préalable largement pris leur défense. « Je défends les droits de la personne, donc je défends les droits des personnes trans. Épanouissez-vous. Utilisez les pronoms de votre choix. Choisissez le genre qui vous correspond. Mais aidez-moi, Mesdames. Faites votre bout de chemin et laissez tomber le pénis. C’est tout. » C’est tout mais, pour les associations LGBT, c’est déjà trop. Dans un communiqué, elles ont dénoncé un humour « dangereux » et appelé, sans succès, à déprogrammer le one-man-show.
Les spectacles de Dave Chappelle et Ricky Gervais partagent un autre point commun. Ils ont été démolis par les critiques… mais sont encensés par les spectateurs
Les spectacles de Dave Chappelle et Ricky Gervais partagent un autre point commun. Ils ont été démolis par les critiques… mais sont encensés par les spectateurs. Car c’est le paradoxe de l’idéologie colportée par les services de vidéo à la demande : elle a de plus en plus de mal à trouver un auditoire réceptif. Sur le site Rotten Toma-toes, référence outre-Atlantique, la Grossesse de M. Hiyama affiche un score d’avis positifs de 16 % auprès du public. Resident Evil fait à peine mieux, à 25 %. Série après série, les commentaires abondent de spectateurs, parfois eux-mêmes issus de minorités, se plaignant de l’overdose de bien-pensance qui gagne désormais les plates-formes. Avec pour conséquence que les anciennes reviennent à la mode. Friends, malgré ses bientôt trente années d’existence, reste l’une des plus regardées aujourd’hui, sans cocher aucune des cases des tendances de 2022 (dans une interview au Los Angeles Times fin juin, la productrice Marta Kauffman assurait qu’elle regrettait le manque de diversité du casting et s’engageait à donner 4 millions de dollars pour la création d’une chaire d’études africaines à l’université de Boston en compensation), tout comme The Office, sortie en 2005, ou encore Malcolm (2000).
L’effondrement du nombre des abonnés à Netflix depuis le début de l’année traduit directement le ras-le-bol que ressentent les téléspectateurs. Il oblige aussi la plate-forme à revoir sa stratégie et à afficher une ligne plus modérée dans ses contenus. Plusieurs projets, accueillis avec un enthousiasme plus que modéré par le grand public, ont ainsi été débranchés mi-mai, parmi lesquels Antiracist Baby, une série de vignettes destinées à expliquer aux enfants de maternelle ce qu’est le racisme, les documentaires Stamped : Racism, Antiracism and You (“Marqué : le racisme, l’antiracisme et vous”) et Stamped From the Beginning (“Marqué à la naissance”). Tous trois étaient tirés des ouvrages de l’universitaire américain controversé Ibram X. Kendi, essentiellement connu pour sa dénonciation permanente du racisme systémique et du “suprématisme blanc” qui régnerait au sein du Parti républicain. De la part de Netflix, le choix de les jeter aux orties n’est pas seulement économique : selon le magazine américain Variety, très au fait des tractations à Hollywood, « plusieurs sources soulignent que les décisions d’abandonner ces projets étaient liées à des questions d’ordre créatif plutôt que de coûts ». En clair, l’entreprise cherche davantage à redorer son blason auprès des spectateurs déçus du virage pris par son service de VOD qu’à réellement faire des économies.
Une féroce bataille pour l’audience
Les abonnés ne sont pas les seuls à devoir être convaincus que les plates-formes de streaming peuvent baisser le volume du progressisme. La classe politique, agacée par l’incursion des grandes entreprises dans le débat public, monte à son tour au créneau et menace de faire payer cher les dérapages. Disney en sait quelque chose : en Floride, le groupe bénéficiait depuis cinquante-cinq ans d’un cadre juridique très avantageux, lui permettant de s’affranchir de certaines lois pour développer et gérer ses parcs à thème. Fin avril, les élus ont voté un texte pour mettre un terme à ces privilèges après que Disney eut pris publiquement position contre une réforme de l’éducation. « Je ne vais pas laisser une entreprise woke établie en Californie gérer notre État, s’est emporté Ron DeSantis, le gouverneur de Floride. Disney a cru qu’il gouvernait la Floride. Il a même essayé de m ‘attaquer pour faire avancer son programme politique woke . » De quoi rappeler à tous les concurrents que le moindre dérapage peut désormais se payer cher.
Avec des acteurs sur ce créneau de plus en plus nombreux, la bataille pour l’audience est féroce : jusqu’en 2019, la firme de Reed Hastings avait pour seul rival Amazon Prime. Depuis, Apple, Disney, HBO, Paramount, la BBC et Canal+, pour ne citer que les plus importants, se sont tous joints au mouvement. Avec une offre aussi pléthorique, les spectateurs doivent désormais faire des choix au lieu de simplement souscrire à toutes les offres. Et à l’idéologie progressiste la plus débridée, les spectateurs préféreront toujours le meilleur contenu.
New York Times - World
Live Updates: Zelensky Says Ukraine’s Ports Are Ready to Ship Grain Under U.N. Deal
Kyiv July 29, 5:42 p.m.
Moscow July 29, 5:42 p.m.
Washington July 29, 10:42 a.m.
On a visit to a port in the Odesa region, Ukraine’s president expressed hope that grain exports could begin in the coming days. Ambassadors from Europe and the United States called on Russia to heed a deal signed last week to ensure the safe export of grain.
Here’s what you need to know:
Zelensky says he’s hopeful that grain will start moving from Ukraine’s ports soon.
In the deal to safely ship Ukraine’s grain, Russia is the wild card.
Russia’s foreign minister says he will propose a time for a phone call about a prisoner exchange.
A strike kills dozens of Ukrainian prisoners of war. Russia and Ukraine blame each other.
With Russia using energy as leverage, the quest in many parts of Europe is to shrink demand.
Rocket attack on a crowded bus stop kills five people, Ukrainian officials say.
ODESA, Ukraine —President Volodymyr Zelensky of Ukraine, visiting a port in the Odesa region on Friday, expressed hope that grain exports could begin within the coming days, as U.S. and European ambassadors called on Russia to heed a deal to get the grain moving.
Mr. Zelensky said his visit to the Black Sea port of Chernomorsk, where the first shipment of grain since the beginning of the war was being loaded onto a Turkish freighter, was meant to convey that Ukraine’s ports were ready, the president’s press service said. He was accompanied by representatives from the Group of 7 industrialized nations.
The visit came less than a week after Russian cruise missiles struck at the nearby Port of Odesa, threatening to upend a deal brokered by the United Nations and Turkey to allow Ukraine to begin exporting grain to countries hit hard by food shortages. Ukrainian ports have been sealed by a Russian naval blockade of the Black Sea since troops invaded the country on Feb. 24.
“Our side is fully ready,” Mr. Zelensky said. “We’ve given our partners, the U.N. and Turkey, the signal and our military will guarantee security.”
His visit followed a trip Friday to the Port of Odesa by ambassadors from the United States and Europe, who, together with Ukraine’s minister of infrastructure, Oleksandr Kurbakov, pressed Russia to abide by the deal and said it was possible that the shipments could get underway as early as Friday.
“Millions of people around the world are waiting for grain to come out of this and other Ukrainian ports,” said Bridget Brink, the American ambassador to Ukraine, who was making her first visit to Odesa. “It’s very important for Russia to live up to its commitments and to allow this grain to be exported.”
As she spoke, a large cargo ship expected to deliver grain — called the Navi-Star — sat moored at the port near a cluster of large silver grain silos, its crew, in orange overalls, busy on deck. The Turkish-owned bulk carrier has been stuck in the port since Feb. 19, days before the invasion began, according to the maritime website MarineTraffic, as one of a handful of vessels that did not manage to get out before the blockade.
The mechanics of transporting grain through the Black Sea with little trust between warring sides are extremely complex. The operation has several moving parts, and the parties — Ukraine, Russia, Turkey and the United Nations — were still working out important elements on Friday, a U.N. official said.
A joint coordination center that opened in Turkey on Wednesday is working to establish standard operating procedures, including monitoring and inspection and emergency response, said Ismini Palla, a U.N. official, adding that the teams were also still working out the safe routes and corridors for the inbound and outbound ships.
“Once all of those elements are in place, then we will start seeing the first movements,” Ms. Palla said. “The ultimate goal is to ensure the safe passage of commercial vessels.”
Ukraine is a leading exporter of wheat, barley, corn and sunflower, but its shipments plummeted after the war began, undermining a global food distribution network that was already strained by poor harvests, drought, pandemic-related disruptions and climate change. Exports from Russia, also a major supplier, fell as well.
The United Nations has warned of potential famine and political unrest, and Western officials have accused President Vladimir V. Putin of Russia of using hunger as leverage for sanctions relief.
— Michael Schwirtz and Matina Stevis-Gridneff
Under the terms of the international deal to get shipments of grain safely out of Ukraine’s ports, joint teams bringing together members from Russia, Ukraine, Turkey and the United Nations will be involved to ensure that the vessels can pass safely through the Black Sea.
The one wild card is Russia.
The Kremlin’s decision to launch a barrage of cruise missiles at one of the very ports central to Ukraine’s grain trade just 24 hours after the deal was signed sent an unmistakable message that Russia retains final say over whether exports commence and how long they can continue.
The strike drew an immediate rebuke from world leaders, including the secretary general of the United Nations, which helped broker the grain deal. The separate agreements that Russia and Ukraine signed with Turkey and the United Nations last week specified that the parties would “not undertake any attacks against merchant vessels and other civilian vessels and port facilities” engaged in the grain shipments.
Russian officials claim that the strike hit a military vessel and a warehouse containing ammunition. Ukrainian officials deny this, though they have acknowledged that the strike did not damage any of the grain terminals at the port either.
The Kremlin has not ruled out that such strikes will continue, though it is unclear how any grain export operation could go on in the midst of rocket attacks, regardless of where they hit at the port.
“As for the episode in Odesa,” Russia’s foreign minister, Sergei V. Lavrov, said this week, speaking of the strikes, “there are no obligations Russia has taken upon itself, including within the framework of the July 22 Istanbul agreement, that would prevent us from continuing the special military operation.”
Throughout the war, Ukraine has repeatedly accused Russia of negotiating in bad faith, agreeing to humanitarian evacuation routes for civilians in besieged cities, for instance, and then firing on those who evacuate. In some cases, Russian forces have allowed such corridors but abducted or imprisoned men of military age trying to flee.
Gathered at the Port of Odesa on Friday, where a mountain of shipping containers remains stranded on a loading dock, American and European diplomats were clear in their skepticism of Russia’s commitment to the deal.
“The best thing that could happen is that Russia stops its invasion of Ukraine and allows grain ships to do what they were doing before this war,” said Melinda Simmons, Britain’s ambassador to Ukraine. “Food should never, ever be used as a weapon.”
— Michael Schwirtz
Our Coverage of the Russia-Ukraine War
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Russia’s foreign minister said on Friday that he would propose a convenient date for a phone call with Secretary of State Antony J. Blinken to discuss a possible prisoner exchange.
The Biden administration has offered to hand over Viktor Bout, the imprisoned Russian arms dealer, in exchange for the release of the American basketball star Brittney Griner and the former U.S. Marine Paul N. Whelan, both of whom are in custody in Russia, according to a person familiar with the talks.
The two Americans have become pawns in a high-stakes diplomatic game as relations between Moscow and Washington have deteriorated sharply since Russia’s invasion of Ukraine on Feb. 24.
On Wednesday, Mr. Blinken said that Washington had “put a substantial proposal on the table,” although he declined to discuss the details. He added that he planned to discuss the proposal soon with his Russian counterpart, Sergey V. Lavrov, whom he has not spoken to since Russia invaded Ukraine more than five months ago.
During a trip to Uzbekistan on Friday, Mr. Lavrov said that he had learned about Mr. Blinken’s statement from television during a visit to Africa this week. He said that any phone conversation between the two men would have to be conducted from his office and that Russia had asked the American side “to clarify the questions they want to discuss.”
Mr. Lavrov said that the question of prisoner exchanges had been discussed during a January meeting in Geneva between President Biden and President Vladimir V. Putin of Russia, and both leaders ordered their government agencies to discuss it further. Mr. Lavrov said that his ministry was not involved in that discussion, but that he would listen to what Mr. Blinken has to say.
The American government has come under increased pressure from relatives of U.S. citizens to get them released from Russian prisons.
Ms. Griner, a W.N.B.A. star who had been playing for a Russian team during the off-season, is on trial in a Russian court and faces a sentence of up to 10 years in prison on drug charges. The 31-year-old athlete was detained in a Moscow airport about a week before Russia’s invasion of Ukraine, and customs officials discovered hashish oil in her luggage.
Mr. Whelan was detained in 2018 in a Moscow hotel, where he had been staying for a friend’s wedding. In 2020, a Russian court sentenced him to 16 years in prison for espionage, a charge that he and his family have denied.
Mr. Bout is serving a 25-year federal prison sentence for conspiring to sell weapons to people who said they planned to kill Americans. Russia has denounced Mr. Bout’s prosecution in America as politically motivated.
In April, after an elaborate diplomatic mission, Russia released Trevor Reed, another former Marine, in exchange for Konstantin Yaroshenko, a Russian pilot who had been sentenced to a lengthy prison term in the United States on cocaine trafficking charges.
— Ivan Nechepurenko
An attack on a detention facility in a Russian-occupied part of the eastern Donetsk region has killed several dozen Ukrainian prisoners of war, though there was confusion about who carried it out as senior Ukrainian and Russian officials blamed one another on Friday.
While Russian officials accused Ukraine’s military of hitting the facility with a high-precision rocket, Ukraine’s leaders accused Russia of carrying out a false-flag operation to hide evidence of torture and extrajudicial executions.
The prison, in the town of Olenivka, is where Russia is holding thousands of Ukrainian prisoners of war, including about 2,500 fighters from the Azovstal Iron and Steel works in the city of Mariupol. The fighters are considered war heroes in Ukraine, and their surrender in mid-May, after holding out for months in bunkers beneath the steel factory, marked the end of one of the war’s most brutal battles.
Russia’s defense minister claimed in a daily briefing on Friday that Ukraine had used an American-made High Mobility Artillery Rocket System, or HIMARS, to strike the prison, killing 40 Ukrainian prisoners of war and injuring 75. The statement said the attack was intended to intimidate Ukrainian soldiers who might be considering surrendering to Russian forces.
Ukrainian forces have successfully used HIMARS to destroy Russian ammunition depots and command centers with high degrees of accuracy. The HIMARs have fired hundreds of satellite-guided rockets in Ukraine, and there have been no reports of them mistakenly hitting civilian targets.
The Ukrainian General Staff said in a statement that it used the HIMARS systems exclusively to attack Russian military targets.
“Russian occupiers are pursuing their criminal goals, accusing Ukraine of committing war crimes, while hiding the torture and shooting of prisoners,” the statement said.
Mykhailo Podolyak, a top adviser to President Volodymyr Zelensky of Ukraine, accused Russia of carrying out a “carefully planned attack” on the detention center, noting that there were no tactical military targets in the town of Olenivka. Russian forces had transferred Ukrainian soldiers to a barracks that was hit several days before the attack, he said.
“The Russians deliberately, cynically and intentionally murdered Ukrainian prisoners en masse,” he said.
Petro Andriushchenko, an aide to Mariupol’s mayor, said in an interview that videos posted by officials from the so-called Donetsk People’s Republic, a breakaway region that Russia recognizes as independent, showed only the aftermath of the episode and did not appear to indicate shelling. “We are sure, in this situation, that Russians have tried to do something to cover up their war crimes,” he said of the attack.
“We know about torture from this prison,” he said. “They have killed our soldiers before this morning.”
The attack on Friday came one day after a video circulated online that appeared to show a Russian soldier castrating a Ukrainian prisoner of war. Ukrainian officials have vociferously condemned the video, though its authenticity could not be independently confirmed.
Eric Schmitt contributed reporting.
— Cora Engelbrecht and Michael Schwirtz
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In eastern France, a dozen villages have been shutting off their streetlights at midnight. Barcelona is offering home efficiency assessments. Warsaw is subsidizing homes that replace fossil-burning stoves with heat pumps.
With the war in Ukraine spurring soaring oil and gas prices and President Vladimir V. Putin of Russia showing his willingness to use Russia’s energy resources as a weapon, towns and cities across Europe are finding different ways to shave energy usage.
As the single largest European consumer of Russian gas, Germany may be the country most vulnerable to Russia’s energy squeeze, but many other countries are also facing, at minimum, high prices and restricted supples.
The severity or mildness of the coming winter will be a key factor. A mild winter in Europe would reduce global demand for gas, as would continued Covid-related lockdowns in China, which is the world’s largest consumer of gas. Conversely, a harsh winter with biting temperatures would increase demand, and send prices even higher.
But European nations can hardly wait to see how the weather turns out.
Seeking to speed up its energy independence from Russia, Italy has looked to Algeria as a potential new supplier of gas, ramped up renewable energy sources and burned more coal to keep homes lighted and businesses running.
President Emmanuel Macron of France, who has warned that the country should brace itself for a total cutoff of Russian natural gas, has said that to tackle the gas shortage, the government would prepare a measured conservation plan to limit energy use. He has also noted that France’s large nuclear power industry makes it less vulnerable than some of its European neighbors.
“Russia is using energy, like it is using food, as a weapon of war,” Mr. Macron said earlier this month.
Élisabeth Borne, the French prime minister, told lawmakers in early July that France would renationalize its state-backed electricity giant, Électricité de France, which produces most of the country’s electricity and operates all of its nuclear plants.
In Belgium, the government reversed a decision to phase out nuclear energy by 2025 and extended the life of two reactors for another decade. And the governments of Austria and the Netherlands have taken steps to pivot to coal-fired power plants that had either been shuttered or scheduled for phaseout. Those actions, however, have raised concerns that the European Union’s effort to achieve net-zero greenhouse gas emissions by 2050 will be driven off track.
Lawmakers in Poland have backed measures that would allow them to increase their gas storage capacity and loosen fuel trading rules, Reuters reported.
Britain’s National Grid offered an assessment of its expected tight energy supply this winter, saying in a report that “while Britain is not reliant on Russian gas to the extent that the rest of Europe is, it is clear that the cessation of flows of gas into Europe could have knock-on impacts, including very high prices.”
The organization, which published an unusual early forecast to help the energy industry prepare for colder months ahead, said it would cope with expensive and unpredictable energy, along with any outages, by delaying the closure of coal plants.
National Grid also encouraged greater participation in “demand side response,” which appeared to reference the possible need for individuals to curtail or accept limits on electricity usage.
— Eduardo Medina, Erika Solomon and Melissa Eddy
A rocket hit a crowded bus stop in the southern Ukrainian city of Mykolaiv on Friday, killing at least five people and wounding more than a dozen others, officials said, in one of the bloodiest single attacks on civilians in the embattled city in months.
Mykolaiv’s mayor, Oleksandr Senkevych, said Russian forces fired cluster munitions at a crowded intersection just before 10 a.m. as “simple people were going about their affairs.”
“I hope that the people who are pressing these buttons see what kind of grief they are causing,” Mr. Senkevych told reporters. “They will understand that Ukrainians do not hate them simply because they exist but for what they do.”
Photos and video of the aftermath posted to social media showed blood-soaked bodies strewn on the ground along with several dead dogs on leashes.
Mykolaiv, a strategic port city in southern Ukraine, has been under near-constant bombardment since the invasion began on Feb. 24. Russian troops entered the city early in the war, intent on seizing it on their way to Odesa, but were pushed back by the Ukrainians. Unable to capture the city, Russian forces have instead pounded it from afar with a mix of weapons, including cluster munitions and cruise missiles launched by air and sea, Ukrainian officials say.
Since Ukrainian troops recently began laying the groundwork for a counteroffensive in the neighboring Kherson region, barely a day has passed without an early morning attack. Air raid sirens begin to wail as early as 2 a.m., with missile strikes following in as little as three minutes.
Andrii Yermak, the head of Ukraine’s presidential administration, said Russia was responding to defeats in battle by attacking civilians.
He called the attack on Mykolaiv “another terrorist act from the terrorist country.”
— Michael Schwirtz
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KHARKIV, Ukraine — Lately, the missiles have come mostly at night, or shortly after dawn.
Residents of Ukraine’s second-largest city have been jolted awake by the explosions that have reverberated across the city in recent days. Many of the strikes hit industrial areas, including warehouses and yards used by the Ukrainian military, but at least three have hit parks, breaking trees and carving huge craters in the earth.
Civilian casualties have been few, and most residents who stroll out to assess the damage say they escaped with only broken windows and damaged balconies.
Most of the damage has been to industrial areas. Military losses, if there are any, are not officially announced, and access to those compounds is strictly prohibited, but the damage has spilled over to civilian enterprises nearby.
Two missiles landed in a mechanic’s shop next to an industrial compound on Wednesday morning, incinerating the vehicles on site and badly damaging offices. The mayor of Kharkiv, Ihor Terekhov, said the missiles had been fired from a Russian S-300 missile system.
“It was my business, for 10 years,” Oleksii Ovcharov said as he walked through the wreckage of a dozen burned vehicles.
Amid the destruction were his pride and joy: two competition-level all-terrain vehicles, reduced to piles of burned and tangled metal. His office, filled with cups and prizes from competitions in Ukraine, Romania and Russia, was still standing.
Mr. Ovcharov, 35, said he and his partners had dreamed of competing one day in the Dakar Rally, the great off-road race across the desert. But as he looked around at the destruction surrounding him, his words trailed off until he was silent.
— Carlotta Gall
Novaya Gazeta, the Moscow newspaper and website whose editor received a Nobel Peace Prize last year for defending freedom of speech, suspended its operations in Russia in March, after a censorship law threatened journalists whose accounts of the war in Ukraine deviated from the Kremlin line with as many as 15 years in prison.
Now the Russian authorities have gone to court, seeking to permanently strip the news organization of its media license, Novaya Gazeta reported on Thursday.
One of the most prominent independent Russian-language outlets covering Russia before the invasion, Novaya Gazeta received formal warnings from the authorities in March regarding what seemed like a technicality: failing to identify entities the Russian government considers “foreign agents” as such in two of its articles.
The country’s media regulator, Roskomnadzor, filed legal actions on Wednesday seeking to revoke Novaya Gazeta’s license. Those complaints cited the two March warnings as the basis for the action, the media outlet reported.
In an online editorial, the news organization vowed to fight the case in court and to keep its website online, even if it is stripped of its license. “The most important thing is that we are and will be,” the editorial said. “We are not saying goodbye.”
Earlier this month, the Russian authorities also blocked the website of a new online magazine, Novaya Rasskaz-Gazeta, started by the same team of journalists, for “discrediting” the military, the outlet reported.
Dmitri A. Muratov, the editor in chief of Novaya Gazeta, shared the Nobel Peace Prize in 2021 for his role in defending freedom of expression in Russia. He auctioned off his medal in June for $103.5 million, and dedicated the proceeds to UNICEF, to aid Ukrainian children and their families displaced by Russia’s invasion.
In March, Mr. Muratov said the news outlet would not put out a newspaper or update its website in Russia until the war in Ukraine was over, because of Russia’s censorship of war reporting. “There is no other choice,” he said in a message to readers. “For us, and I know, for you, it’s an awful and difficult decision.”
— James C. McKinley Jr.
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AUGSBURG, Germany — Wolfgang Hübschle went into city government expecting a simple life, planning things like traditional festivals replete with lederhosen.
Instead, these days he has the unpopular task of calculating which traffic lights to shut off, how to lower temperatures in offices and swimming pools — and perhaps, if it comes to it, pulling the plug on Bavarians’ beloved but energy-intensive breweries.
Municipal officials like Mr. Hübschle, the economic adviser to the provincial Bavarian city of Augsburg, sit on the front line of a geopolitical struggle with Russia since European Union leaders agreed this week to try to reduce natural gas consumption by 15 percent, fearing that President Vladimir V. Putin could cut exports in retaliation for Europe’s support for Ukraine.
Nowhere is that fear more profound than in Germany, Europe’s biggest consumer of Russian gas. With over half of its gas supply coming from Moscow before the invasion of Ukraine, cheap Russian gas was an underpinning of Germanys’ powerful industry. Officials had even planned to double down with a second pipeline from Russia, until the war forced the project to be suspended.
Augsburg is now among the places spearheading a conservation effort growing state by state, as some German cities offer financial incentives to cut gas usage, while others dim street lamps.
Such efforts already extend well beyond Germany, too. And even if Europe merely “gets by” with the current reduced gas deliveries, Mr. Hübschle believes it may deter Russia from trying to cut off supplies this winter.
“If Putin gets the impression that he can really hurt the economy of the biggest European countries, he won’t hesitate to cut off gas supply,” he said. “If it’s not hurting too much, he’ll choose taking the money over inflicting the pain.”
— Erika Solomon and Melissa Eddy
L'Humanité
Le «Parc» : 50 ans d'histoire de l’arène des Princes
Il était une foisLe 25 mai 1972, le Parc des Princes accueillait son premier match. Le coup d’envoi d’émotions grandioses, servies par le PSG, le XV de France et les Bleus, tel le sacre de 1984. Devenue « monument national », l’enceinte parisienne – bijou de conception – s’ouvrira aux stars du rock, au pape... Récit d’un vaisseau des Trente glorieuses où s’est façonnée une partie de l’histoire du pays.
Lionel VenturiniIl a rendu le béton aérien. Le nouveau stade des compétitions internationales des équipes de France de football et de rugby ouvre le 25 mai 1972 avec une rencontre modeste, un match amateur retour des éliminatoires des JO 1972 de Munich. L’équipe de France olympique reçoit sa consœur soviétique, en tâchant de faire oublier le 5-1 infligé à l’aller.
Malgré la nouvelle enceinte remplie aux deux tiers (35 000 spectateurs, dont… 30 000 écoliers invités pour faire nombre), l’URSS d’Oleg Blokhine, futur ballon d’or trois ans plus tard, l’emporte 1-3. Les tribunes seront en revanche pleines le 4 juin 1972, pour la finale de la Coupe de France de football opposant, devant Georges Pompidou, l’OM à Bastia (2-1 pour les Marseillais). Vingt-six années durant, le « Parc », comme joueurs et supporters l’appelleront la plupart du temps, sera l’écrin des plus sublimes moments de football et de rugby.
Une ancienne zone de chasse de la noblesse
Dans la France de Georges Pompidou, il était temps que le pays se dote d’un stade moderne, audacieux dans sa forme, pour accueillir un football de plus en plus professionnel. Jusqu’à ce premier match de mai 1972, c’est le vieux stade Yves-du-Manoir, à Colombes, qui abrite les matchs internationaux de football et de rugby, ainsi que les finales de la Coupe de France.
L’enceinte des Hauts-de-Seine peut certes recevoir plus de 60 000 spectateurs, mais le manque d’investissements se fait ressentir, l’inconfort est là, au point que les trois quarts des tribunes seront bientôt interdites au public, avant d’être rasées.
La France des Trente Glorieuses ne sait pas alors que ces dernières vont bientôt s’achever quand, au milieu des années 1960, est prise la décision de doter la capitale d’un stade moderne et d’un troisième Parc des Princes. Sur l’emplacement de ce qui était à la fin XVIIIe siècle une zone de chasse de la noblesse, s’élève à partir de 1897 un premier stade vélodrome du Parc des princes : 3 200 places assises seulement, mais le directeur du stade, un certain Henri Desgrange, a le sens du spectacle – et de ses affaires.
Celui qui est aussi le directeur de « l’Auto-vélo » et le créateur du Tour de France cycliste en 1903, pour augmenter les ventes de son journal, prend ainsi soin d’y faire arriver l’ultime étape du Tour, jusqu’en 1967. Le Parc est alors plutôt un vélodrome prisé, même si des matchs de « football-association » ou de « rugby football », comme l’on disait alors, s’y déroulent.
Boxe anglaise et patinage artistique
En 1932, ce premier Parc évolue, les tribunes s’agrandissent, offrant 40 000 places, et leurs noms demeurent, encore aujourd’hui, tribune présidentielle, Paris, Auteuil et Boulogne. Ce deuxième Parc des princes est toujours à prédominance cycliste, le long des 454 mètres de ciment rose qui ceinturent l’arène centrale.
À côté des rencontres de Football et de rugby, de matchs des Bleus, du Stade français ou du Racing, la boxe anglaise s’y invite parfois et même le patinage artistique, en 1933. C’est là que Nicolas de Staël a, en 1952, un choc esthétique et peint cinq toiles sur les footballeurs du Parc, où la pelouse peut être pour lui rouge ou bleu sombre.
En 1967, Raymond Poulidor franchit en vainqueur de l’étape la porte du Parc et referme sur lui l’histoire entre le Parc et le vélo. C’est que pointe à Paris une autre enceinte, le boulevard périphérique. Construit tronçon par tronçon, celui-ci s’approche des beaux quartiers de l’ouest de la capitale. Son tracé passe juste… en dessous des tribunes du stade. Le second Parc est détruit pour laisser place à l’enceinte qui se dresse aujourd’hui encore.
50 portiques courbes
Son architecte, Roger Taillibert, y multiplie les audaces. Le Parc, c’est d’abord un coup de crayon, une ondulation de sa cime rythmée par 50 portiques courbes de béton précontraint, chacun de hauteur différente. « J’ai utilisé le béton, dira-t-il, pour démontrer qu’il pouvait être aussi intéressant que l’acier. Il peut prendre la même forme que ce dernier et la même résistance. Il propose aussi un espace beaucoup plus vivant. » « Le vocabulaire plastique du béton armé est si riche que l’on ne se lasse jamais de l’explorer », affirmait en écho Oscar Niemeyer, le grand architecte brésilien.
Ancré dans l’aire urbaine de la capitale, le Parc des princes, et ses encorbellements qui ajoutent des jeux d’ombre à sa façade, surgit au détour de la rue parisienne ou du périphérique, près de la porte de Saint-Cloud. Enchâssé dans les beaux quartiers parisiens, le stade se découvre mieux de l’intérieur : 77 000 m3 de béton et 7 000 tonnes d’acier l’enserrent.
Taillibert signera par la suite un stade plus audacieux encore, celui de Montréal pour les JO de 1976. Là encore, ce sera en béton, avec un toit rétractable – jamais il ne fonctionnera –, attaché par des câbles à une tour inclinée de 165 mètres de haut. Le Canada imputera à l’architecte et au maire de Montréal une lourde part de responsabilité dans le naufrage financier de ces jeux Olympiques.
Taillibert pourtant, à 80 ans, concevra encore des stades en Afrique du Sud, en prévision de la Coupe du monde de 2010, avant de mourir en 2019. En comparaison, le Parc des Princes, avec une facture finale de 150 millions de francs (168 millions d’euros en 2022 actualisés avec l’inflation), quoique doublée par rapport au devis initial, paraît raisonnable.
Un chaudron de béton
Le Parc, où aucun pilier n’est là pour gêner la vue des spectateurs, est aussi le premier en Europe à se doter d’un éclairage intégré sur le pourtour du toit, là encore pour libérer le regard. L’absence de piste d’athlétisme et le fort degré d’inclinaison des tribunes, comme dans les stades anglais, permet à la majorité des 45 000 spectateurs d’être à proximité des lignes de touche.
L’ellipse dessinée par Taillibert a toutefois un inconvénient majeur les tribunes situées dans les virages sont, elles, éloignées des buts, à l’instar des stades de la Beaujoire à Nantes ou de Gerland à Lyon. L’absence de parking est critiquée, tout comme la capacité, modeste. Mais quand Taillibert livre le stade, au terme d’un chantier principal de vingt-quatre mois, l’architecte sait ce qu’il a fait : un chaudron de béton.
« Quand les gens chantent, explique-t-il dans le documentaire “Le Parc, prince des stades”, de Nicolas Bergès (voir « En savoir plus »), le bruit tourne comme dans les arènes de Rome. » « Effectivement, une arène », songe lui aussi le rugbyman Jean-Baptiste Lafond, qui a plus à l’esprit l’image de gladiateurs secoués. La clameur du Parc, elle, peut tout autant porter qu’intimider. « On entend bien quand on se fait siffler », admet le footballeur Daniel Bravo, resté sept saisons sous le maillot parisien.
Jean-Pierre Rives, maillot en sang
Jusqu’à ce qu’il soit détrôné par le Stade de France, en 1998, pour les compétitions internationales, le Parc des Princes fut l’emblème de la nation. Club résident depuis son accession en première division en 1974, le PSG y gagne, en 1982, la Coupe de France face à Saint-Étienne au terme d’une rencontre épique, avec les supporters envahissant le terrain pour les tirs au but, devant un François Mitterrand impassible. C’est là encore que Jean-Pierre Rives en sort le maillot en sang, lors d’un France-Galles en 1983 – en fait, le sang de Serge Blanco qu’il a involontairement percuté. Là encore que les Tricolores emmenés par Platini remportent la finale du championnat d’Europe en 1984, face à l’Espagne (2-0).
À quelques reprises, le Parc sort de sa destination initiale, il accueille le pape Jean-Paul II en 1980, un concert des Stones en 1990 ou des Pixies en 2004, en dépit d’une acoustique inadaptée, voire un meeting de Jacques Chirac lors de la campagne présidentielle de 1981.
La face sombre du supportérisme
Le Parc est bien sûr indissociable du Paris Saint- Germain Football club (1), qui ne l’a plus quitté depuis 1974 et son accession à la première division, avec Just Fontaine comme entraîneur et Daniel Hechter comme président – le couturier dessinera le maillot historique du club. Quand Canal Plus rachète le PSG à Francis Borelli en 1991, c’est avec l’ambition de transformer le club parisien. L’aboutissement est ce titre de vainqueur de la Coupe d’Europe des vainqueurs de coupes, en 1996, avec Luis Fernandez.
Le Parc, c’est aussi la face sombre du supportérisme ultra. Deux fois il fut endeuillé par la mort de supporters aux abords du stade. En 2006, un supporter du Paris SG est abattu par un policier lors d’échauffourées à la sortie d’un match contre l’Hapoël Tel-Aviv. En 2010, un supporter ultra meurt de ses blessures au cours d’un affrontement entre hooligans de la tribune Auteuil et de la tribune Boulogne. Sommé de réagir, le PSG se débarrasse du problème en supprimant les abonnements annuels à prix réduit.
Après l’intermède du rachat par le fonds d’investissement Colony Capital en 2006, le PSG est racheté en 2011, avec la bénédiction du président Nicolas Sarkozy, par une entité du fonds souverain qatari Qatar Sports Investments (QSI), émanation du soft power de l’émirat. QSI injecte des moyens conséquents dans le club, lui permettant d’écraser le mercato mondial et d’attirer des joueurs parmi les plus chers au monde, comme Neymar, Mbappé ou Messi.
L'aire des Qataris
Le représentant du fonds qatari, désormais propriétaire à 100 % du club, Nasser Al Khelaïfi, PDG depuis novembre 2011, engage vite des travaux de transformation du Parc. À commencer par des entrées modifiées pour rendre moins visible la présence de policiers… Ses invités se nomment Leonardo Di Caprio, Jay-Z ou Beyoncé ; 2 000 places supplémentaires sont créées pour une jauge qui approche les 48 000 au total. Plus de spectateurs choisis aussi : les places VIP en loges passent de 1 600 à 4 500 quand il n’y en avait que 350 dans les années 1980, des chiffres qui signent les transformations du football professionnel. « On s’est inspiré de l’avenue Montaigne », reconnaît l’architecte Tom Sheehan, qui a œuvré à la rénovation des espaces VIP du Parc. Les touristes se pressent pour visiter le vestiaire des joueurs, le couloir qui répertorie les maillots historiques du club, se calent dans les sièges rembourrés des loges qui contrastent avec les strapontins des virages.
Les Qataris ont fait entrer le Parc dans la cour des grands du foot business. Une loge à l’année peut monter à 300 000 euros, et Nasser Al Khelaïfi a obtenu de la Mairie de Paris (propriétaire du stade) un accord pour porter la capacité du Parc à 60 000 places après les JO 2024. En 1997, pour le dernier match au Parc du XV tricolore, Richard Bohringer prononce sur la pelouse, micro en main, une fois le match terminé, l’oraison funèbre d’un Parc qui en termine avec les matchs internationaux : « Une âme restera, un stade va s’éteindre, mais son écho nous suivra. »
(1) Voir « l’HD » n° 723 du 10 septembre 2020, « Paris Saint-Germain. Cinquante ans, encore trop jeune pour le sommet ? » par Patrick Mignon.
EN SAVOIR PLUS
« Roger Taillibert, architecte », d’Alain Orlandini, éditions Somogy, 2006.
« Le Parc, prince des stades », documentaire de Nicolas Bergès, 52 min, Productions-France Télévisions, 2012. Disponible en DVD et VOD sur capuseen.com
« Parc », de William S. Touitou et Jérôme Bénadiner, documentaire de 70 min, When We Were Kids Production, 2010 ; whenwewerekids.fr
Pour visiter le Parc : psg.fr/stadium-tour
footballrugbypsg Le Figaro
Régis Debray, à l’ombre de Che Guevara
Eugénie BastiéÉCRIVAINS ET INTELLECTUELS DANS LA GUERRE (6/6) - En 1967, le jeune intellectuel français prend le maquis contre la junte militaire bolivienne avant d’être arrêté.
Hommes de lettres ou philosophes, ils se consacraient à la vie de l’esprit et rien ne les prédisposait à se battre. Pourtant ils ont choisi de prendre les armes pour défendre leur pays ou une cause. L’expérience du danger, du combat et la proximité de la mort vont les marquer profondément. Et nourrir leurs œuvres théâtrales, romanesques ou conceptuelles.
17 novembre 1967. C’est l’été en Amérique du Sud. Dans le petit village de la jungle bolivienne de Camiri, au pied de la cordillère orientale, des tourbillons de poussière rouge s’envolent sous le faible souffle d’une chaleur écrasante. Dans la bibliothèque reconvertie en tribunal militaire, les pales des ventilateurs tournent à plein régime. Les militaires en chemises kaki, aux épaulettes surgalonnées et aux airs de général Alcazar rendent leur verdict: Régis Debray est condamné à trente ans de prison pour sa participation à la guérilla castriste contre la junte militaire du président Barrientos, soutenue par les États-Unis.
Sur des images d’archives, on peine à retrouver les traits familiers de l’intellectuel dans ce jeune homme de 26 ans au crâne rasé, à l’allure longiligne, au visage émacié barré d’une moustache aujourd’hui disparue. Avec sa belle gueule à la Antoine Doinel, comment ce cacique (dans le sens premier du terme, puisque entré major à Normale Sup) a-t-il échoué des bancs de la Rue d’Ulm à une sinistre cellule en Bolivie?
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Ce fils de bonne famille - son père est avocat, sa mère, Janine Debray, l’une des premières femmes politiques françaises, élue gaulliste à la mairie de Paris - né dans le 16e arrondissement, passé par Janson-de-Sailly et les Petits Chanteurs à la croix de bois, a, comme beaucoup de jeunes gens de son temps, changé de rive. À Normale Sup, il suit les cours du marxiste Althusser. À l’aube des années 1960, il fréquente la librairie Maspero, La Joie de lire, au cœur du Quartier latin, où se rencontrent des porteurs de valise du FLN, des militants décoloniaux, des poètes venant des quatre coins de ce «tiers-monde» alors en ébullition.
Compagnon de lutte
Tandis que certains regardent vers l’est, la Russie soviétique ou la Chine de Mao, Régis regarde vers le sud, les maquis d’Amérique latine, du Vietnam ou d’Algérie. Depuis le 5e arrondissement, on prépare activement un Diên Biên Phu planétaire. Parmi les foyers d’insurrection, l’un d’entre eux brille d’un éclat particulier: la révolution cubaine achevée en 1959 par Fidel Castro, fils naturel d’un riche propriétaire terrien devenu chef de guérilla et icône, avec son compagnon de lutte le plus intellectuel, Ernesto Guevara, de la lutte contre l’impérialisme hasta la muerte. Debray fait ses valises et s’envole vers les tropiques. En 1961, premier séjour à Cuba, puis, en 1963, tournée d’un an en Amérique latine de Caracas à Rio. Pendant ce séjour il rencontrera celle qui deviendra sa femme en prison: Elizabeth Burgos, anthropologue vénézuélienne et militante castriste.
En 1965, Debray publie dans Les Temps Modernes, la revue phare de Sartre et Beauvoir, un article intitulé «Le Castrisme ou la longue marche d’Amérique latine», analyse élogieuse de la révolution cubaine. Celle-ci tombe au Caire dans les mains du «Che», qui la transmet à «Fidel». Et c’est ainsi que le compagnonnage commence: Debray est invité par Castro à Cuba pour la conférence tricontinentale, se lie d’amitié avec le Lider Maximo, qui l’intègre à la guérilla et lui apprend personnellement à tirer à la kalachnikov. Des conversations avec le dirigeant cubain, il tirera un livre, Révolution dans la Révolution, publié en 1967, véritable best-seller traduit en plusieurs langues (qui reste à ce jour son livre le plus lu), prônant la multiplication des foyers de guérilla pour étendre la révolution cubaine à toute l’Amérique latine.
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C’est précisément ce à quoi s’attelaient le «Che» et ses guérilleros dans la jungle bolivienne lorsque, le 20 avril 1967, Debray est arrêté dans la région de Mayupampa en compagnie du peintre argentin Ciro Bustos. Le 24 avril, l’armée bolivienne donne pour mort «un nommé Régis Debray ou Lebrey, un spécialiste de la guérilla». En réalité, il est bien vivant, mais la gâchette démange la junte à l’égard de ce jeune intellectuel français. Seule l’intervention personnelle du général de Gaulle, qui, pressé par Janine Debray, envoie un télégramme au président Barrientos, lui évite le peloton d’exécution.
Le procès Debray en Bolivie eut un impact retentissant. À Paris, on se mobilise pour le jeune héros du tiers-mondisme. L’archevêque, Sartre, Mauriac pétitionnent. «Let the hippie go» («libérez le hippie») persifle The Herald Tribune, se moquant de ce bourgeois parisien devenu furieusement de gauche, «un hippie égocentrique plus qu’un révolutionnaire sérieux». À Camiri, on prend très au sérieux son rôle dans l’insurrection. Hors du tribunal, la foule, excitée par les militaires, crie: « Mort à Debray! » Pourtant, au début de son procès, c’est un jeune homme presque goguenard qui apparaît aux journalistes venus l’interroger.
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De sa voix chuintante, il proclame avec culot avoir été envoyé par le magazine mexicain Successos interviewer le «Che». Mais cette peu crédible ligne de défense s’effondre le 9 octobre 1967. La nouvelle tombe en plein procès: le «Che» est mort, assassiné peu après son arrestation par les militaires boliviens. La photo de son cadavre barbu, celui d’un clochard en bout de course ou d’un Christ martyrisé, selon le point de vue, fera le tour du monde. Apprenant la nouvelle, Debray, devenu blême, fait transmettre ce mot à son avocat: «Que le tribunal me fasse l’honneur de me déclarer coresponsable de l’activité des guérilleros en Bolivie. Ma plus grande douleur est de n’être pas mort aux côtés du Che.»
«La prison est une délivrance»
Cet aveu, qui ne manque pas de panache, sera corroboré par le journal de Guevara retrouvé sur son corps, où «Danton», nom de guerre de Debray, est évoqué à plusieurs reprises. Le chef de la guérilla écrit d’ailleurs que le jeune intellectuel serait plus utile à la cause en mobilisant à l’extérieur, notamment en Occident, que sur le terrain, où visiblement les qualités de maquisard lui faisaient défaut. Debray, passé par les mêmes camps d’entraînement à Cuba que ceux de Carlos (certains à droite s’en souviendront quand Mitterrand osera nommer ce «terroriste» comme conseiller), aura probablement tenu un rôle de coursier chargé de repérer les lieux et d’assurer la liaison avec Cuba. Sa culpabilité est jugée écrasante par la junte, qui le condamne à trente ans de prison.
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Romantisme révolutionnaire? Illusions dangereuses? Goût juvénile pour la violence accoucheuse de l’histoire? On peut juger cruellement, avec le recul, ces jeunes gens s’étant engagés pour des causes qui se révéleront mauvaises. Dans L’Express, Françoise Giroud, légèrement agacée par la fièvre du Tout-Paris pour le jeune Régis, écrivait au sujet de ces bourgeois attirés par la révolution: «Tout se passe comme s’il s’agissait moins de trouver sa croisade, et de la mener, que d’expulser sa culpabilité. Coupable d’être blanc, coupable d’être rassasié, coupable de vivre en paix, par rapport aux quatre cinquièmes des hommes. (…) L’Amérique du Sud offre un terrain d’élection à tous les “coupables”.»
Du moins ces révolutionnaires avaient-ils le courage, contrairement à leurs épigones woke d’aujourd’hui, de mettre leurs vies au bout de leurs fusils, ne se contentant pas de mimer la révolution place de la Sorbonne. Debray passa trois ans, huit mois et trois jours enfermés dans une cellule de trois mètres sur deux pour ses idées. On le tortura probablement, on mit un serpent dans sa cellule, comme Dostoïevski, on le réveilla un matin pour un simulacre d’exécution. Il était en prison pendant que ses camarades jouaient à jeter des cailloux sur les CRS en Mai 68 et il en tirera un certain mépris pour cette «contre-révolution» narcissique au service du capitalisme.
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Debray fait partie, selon l’expression de sa fille Laurence Debray, de cette «génération d’universitaires qui n’avait pas fait la guerre et qui rejetait l’idéal de la voiture et du frigidaire». Sous les tropiques, il découvrit, loin des abstractions estudiantines, la chaleur d’un feu de camp autour duquel on chante Mourir à Madrid. Il tint un bref instant dans ses mains ce flambeau de la révolution passé de siècle en siècle depuis la Bastille jusqu’à La Havane. Cet orphelin de l’absolu élevé dans le culte de la Résistance eut l’impression, au moment même où l’Europe semblait sortir de l’Histoire, de la bricoler encore.
À quoi songea-t-il entre les quatre murs lépreux de sa geôle? Mûrit-il? «Comment! Moi qui avais tant peur de la prison, j’y suis, et je ne me souviens pas d’être triste!», s’écriait Stendhal. «La prison est une délivrance», osera écrire Debray. La rencontre avec l’Amérique latine fut aussi pour lui une leçon politique: l’idée que la révolution n’est pas une abstraction, mais passe par le cadre national. Tandis qu’à Paris on réclamait le droit de «jouir sans entraves», à Cuba, on criait «la patrie ou la mort!» à la fin de chaque discours de Fidel.«J’ai eu honte d’être français jusqu’en 1967», écrit Debray, qui dit être devenu gaulois en Amérique latine. «Quiconque ne comprend pas que l’unification économique et technique de la planète Terre ira de pair avec l’accentuation de ses particularités nationales, quiconque ne saisit pas cette étonnante dialectique, qui est le tissu de notre présent, il est grand temps qu’il passe une fois pour toutes pour un imbécile» écrit-il au gaulliste Philippe de Saint Robert en 1969.
D’autres aveuglements le poursuivront plus longtemps. Il mettra vingt ans à rompre avec Castro, attendant 1989et l’affaire Ochoa (compagnon de route de «Fidel» exécuté sous le fumeux prétexte de «trafic de drogue») pour reconnaître les dérives du régime cubain. «Taulard à 30, chambellan à 40», passé de la prison à l’Élysée avec l’élection de Mitterrand, il ne fera pourtant pas partie de ceux, moqués avec talent par Guy Hocquenghem, qui, passés du col Mao au Rotary, troquèrent en un claquement de doigts le Petit Livre rouge pour L’Archipel du goulag. «Je ne me fais pas gloire de mes reniements», écrira Debray. Après l’épreuve de la prison et l’exercice du pouvoir, il retrouvera sa vocation première, celle d’intellectuel. Lui qui avoue préférer Brel et Brassens aux Beatles accepte désormais de «mourir pour des idées, d’accord, mais de mort lente».
Bio express
2 septembre 1940: Naissance de Régis Debray à Paris.
1961: Premier voyage du jeune intellectuel français à Cuba.
1965: Publication d’un article intitulé «Le Castrisme: la longue marche de l’Amérique latine» dans Les Temps modernes qui lui vaut d’être repéré par Fidel Castro.
9 octobre 1967: Mort de Che Guevara.
17 novembre 1967: Condamnation de Régis Debray, arrêté le 20 avril précédent, à 30 ans de prison par un tribunal militaire à Camiri, en Bolivie.
24 décembre 1970: Régis Debray est libéré.
Saint-Exupéry, écrire avec son corps
ÉCRIVAINS ET INTELLECTUELS DANS LA GUERRE (5/6) - Attaqué par la collaboration et les gaullistes, l’écrivain sera hanté jusqu’à sa mort par la cohérence entre les paroles et les actes.
André Malraux au secours de la République espagnole
ÉCRIVAINS ET INTELLECTUELS DANS LA GUERRE (3/6) - En 1936, le célèbre intellectuel français est parti combattre le franquisme lors de la guerre d’Espagne.
New York Times - World
Dry Fountains, Cold Pools, Less Beer? Germans Tip-Toe Up the Path to Energy Savings
Local leaders find themselves at the front line of Europe’s conservation efforts, fearing a Russian gas cut. It’s not an easy place to be.
People playing in an outdoor pool in Augsburg, Germany. The city has lowered the temperature of outdoor public pools by one degree to save energy.Credit...Laetitia Vancon for The New York Times
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By Erika Solomon and Melissa Eddy
AUGSBURG, Germany — Wolfgang Hübschle went into city government expecting a simple life, planning things like traditional festivals replete with lederhosen.
Instead, these days he has the unpopular task of calculating which traffic lights to shut off, how to lower temperatures in offices and swimming pools — and perhaps, if it comes to it, pulling the plug on Bavarians’ beloved but energy-intensive breweries.
Municipal officials like Mr. Hübschle, the economic adviser to the provincial Bavarian city of Augsburg, sit on the front line of a geopolitical struggle with Russia since European Union leaders agreed this week to try to reduce natural gas consumption by 15 percent, fearing that President Vladimir V. Putin could cut exports in retaliation for Europe’s support for Ukraine.
Nowhere is that fear more profound than in Germany, Europe’s biggest consumer of Russian gas. With over half of its gas supply coming from Moscow before the invasion of Ukraine, cheap Russian gas was an underpinning of Germanys’ powerful industry. Officials had even planned to double down with a second pipeline from Russia, until the war forced the project to be suspended.
Augsburg is now among the places spearheading a conservation effort growing state by state, as some German cities offer financial incentives to cut gas usage, while others dim street lamps. But such efforts already extend well beyond Germany, too.
Across Europe, towns and cities are finding different ways to help citizens shave energy usage. Barcelona is offering home efficiency assessments, while Warsaw is subsidizing homes that replace fossil-burning stoves with heat pumps. In the Meurthe-et-Moselle region of eastern France, a dozen villages have been shutting off their streetlights at midnight.
It is all in an effort to outmaneuver Mr. Putin, whom Mr. Hübschle, oddly for a local official, finds himself trying to read the mind of.
Even if Europe merely “gets by” with the current reduced gas deliveries, Mr. Hübschle believes it may deter Russia from trying to cut off supplies this winter.
“If Putin gets the impression that he can really hurt the economy of the biggest European countries, he won’t hesitate to cut off gas supply,” he said. “If it’s not hurting too much, he’ll choose taking the money over inflicting the pain.”
While not binding, for now, the E.U. consumption targets have sent a clear signal not only of European resolve to stand up to Mr. Putin, but also real concern that European economies are at risk, especially if Germany, the continent’s economic powerhouse, takes a hit.
The Kremlin-controlled Gazprom underlined the threat this week when it reduced flows through Nord Stream 1 into Germany to just 20 percent, citing, unconvincingly for many, problems with its German-made turbines.
Europe’s Shift Away From Fossil Fuels
The European Union has begun a transition to greener forms of energy. But financial and geopolitical considerations could complicate the efforts.
Roughly half of all homes in Germany are heated with gas, while a third of the country’s gas is used by industry. If the coming winter is particularly cold, a cutoff would be brutal.
But future weather is difficult to predict — as are Moscow’s ultimate intentions. Economists are also struggling to assess whether a shut-off could leave Germany facing a recession of 3 percent, or 20.
“If our cleverest economists have no idea, and admit it, then how could I?” Mr. Hübschle said.
What he does know is that, with energy prices skyrocketing, Augsburg was already facing an 80 percent rise in expenditures — around 11 million euros. Officials are scrambling to avoid passing those costs on to residents.
Augsburg’s mayor, Eva Weber, even ordered the shutdown of many of the city’s fountains, and limited operating hours for three fountains connected to the city’s 800-year-old water management system, a UNESCO world heritage site.
The city initiatives have come in the wake of months of prodding by Germany’s economy minister, Robert Habeck, who has taken painful steps for a Green politician, like reopening coal-fired power plants to replace those that burn gas and rapidly expanding infrastructure for liquefied natural gas, along with securing contracts for deliveries from Qatar and the United States.
Germany is not the only European country grappling with unpopular choices. Belgium has reversed its phaseout of nuclear energy, extending the life of two reactors by a decade. In the Netherlands and Austria, officials are pivoting to coal-fired power plants that had been shuttered or scheduled for phaseout, a move that could undercut Europe’s plan for net-zero greenhouse gas emissions by 2050.
Even so, officials worry those shifts are not enough. Hence the turn to their citizens. In a recent social media post, Mr. Habeck admonished people to change their daily habits as part of the effort to reach the country’s goal of saving 20 percent.
“If you think, OK, swapping out the shower head, thawing out the freezer or turning down the heater, none of that makes a difference — you are deceiving yourself,” Mr. Habeck said. “It is an excuse to do nothing.”
Some officials have expressed concern that the government is stoking panic. And some are hoping incentives will encourage careful energy use.
Chancellor Olaf Scholz has pledged to increase housing subsidies and shield renters from evictions over unpaid heating bills. This week, Munich announced an “energy bonus” of 100 euros to households that cut their annual consumption by 20 percent, and its utility company launched an energy-saving competition for customers this autumn.
Germans seem to be responding. The Federal Association of Energy and Water said the country was using almost 15 percent less gas compared to the same period last year, a trend they partly attributed to the record price of energy. Costs will increase further by the beginning of October, when the government introduces a gas surcharge.
In response, space heaters and wood ovens are selling out in many cities, and there is a long wait for mini-solar-panel units to power some home devices.
Claudia Kemfert, an energy economist with the German Institute for Economic Research, said such savings were critical but worried the country had wasted several months with appeals to citizens instead of taking more robust action with business.
Companies have shown they can reduce their gas consumption when they are not given a choice. Automaker Mercedes-Benz said on Wednesday it had trimmed 10 percent of its gas usage, and could cut as much as 50 percent while maintaining full operations.
“There is a lot we can achieve through market-based approaches, we should exhaust every option we have on that front so that we can avoid an emergency situation,” Ms. Kemfert said.
Municipal officials say they will have no way to understand how much their efforts can help until they get more data.
In Munich, capital of the southern state of Bavaria and an epicenter of German industry, the deputy mayor, Katrin Habenschaden, is skeptical.
“I honestly don’t believe that this can be compensated for, as much as I appreciate it through our efforts now to save energy.” she said. “Rather, I believe that we simply need other options or other solutions.”
As the deputy responsible for managing economic affairs, she has been helping the city with a kind of economic triage — assessing what kind of rationing different companies could face. Businesses, big and small, are courting the city, to make their case for why they should be spared.
Bavaria is of particular concern because it is home to companies that are drivers of German industry, like BMW and Siemens. The conservative regional government’s reluctance to challenge its heavy dependence on gas and push forward on renewable energies has also left it particularly vulnerable, Ms. Habenschaden, a Green, argued.
In Augsburg and Munich, local officials have requested that every city employee send their suggestions. One Augsburg civil servant pointed out the city’s two data centers were a major energy drain. They are now considering whether they can rely on just one.
More quietly, many local leaders are pondering which energy-hungry German traditions may have to be put on the chopping block, should the country be forced into energy rationing: Beer making? Christmas markets?
Mr. Hübschle said he believes Bavaria should shut down its famous breweries before letting its chemical industry face gas shortages.
Meanwhile, Rosi Steinberger, a member of Bavaria’s regional parliament, now works in a dark office to cut her consumption, and is debating whether to provoke the inevitable ire of Munich by suggesting it cancel its world-famous Oktoberfest. It is scheduled to return this fall after a two-year pandemic pause.
“I haven’t asked yet,” she said, with a nervous laugh. “But I also think that when people say there should be no taboos in what we consider — well, that’s what you have to think about.”
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Valeurs Actuelles
La guerre contre le wokisme a commencé
C’est au pied d’un arbre, en pleine méditation, que les adeptes du “réveillisme” ont trouvé leur première tête d’affiche en la personne de Bouddha (“l’Éveillé” en sanskrit). Et avec lui, l’idée de la “pleine conscience” dont découle la libération de l’individu. On attendra ensuite 2 400 ans et la sortie du Réveil du Nègre par Booker Washington pour que l’idée de l’émancipation des Noirs par la prise de conscience adopte des allures de manifeste politique. Et l’exercice restera ainsi très concentré autour de l’afro-américanisme jusqu’aux années 2000. C’est d’ailleurs en 2008 que la première utilisation moderne du terme “ woke” apparaît dans un album de la chanteuse de musique soul Erykah Badu. Cependant, contre toute attente, c’est pour s’insurger contre le traitement réservé à des activistes punk en Russie, les Pussy Riot. Voici la genèse (ramassée) quasi officielle du wokisme qui, prenant la suite de la lutte légitime pour les droits civiques des Noirs aux États-Unis, va s’appliquer à identifier toutes les potentielles discriminations que fait peser la majorité sur le champ infini des minorités.
En vérité, cette volonté d’abattre tous les “carcans” de la société au nom de la justice sociale et des libertés trouve son véritable essor dans la culture populaire dès les années 1960. À la télévision, notamment avec des programmes réservés à la jeunesse. Comme dans la série Star Trek où, sous couvert de science-fiction, à partir de 1966, toutes les avancées sociétales, toutes les “expériences” sont proposées et font voler en éclats les tabous de l’époque. Qu’il s’agisse des unions interraciales, de l’homosexualité, de la place de la femme dans la société : tout passe au tamis fin des “libérateurs” de la pop culture télévisuelle.
Pourquoi s’insurger contre ce qui semble n’être que justice ? Sans doute parce que le wokisme, comme tout mouvement révolutionnaire, ne supporte pas la nuance. Ainsi, “le droit à ne pas être offensé” ne fonctionne qu’avec les minorités, parce qu’elles sont des minorités. Quiconque conteste cette essentialisation doit être détruit. Dans les faits, ce mouvement ne se contente donc pas de réparer les injustices, il en valide d’autres. Par exemple dans les universités, où le simple fait de ne pas s’afficher comme woke – que l’on soit professeur ou étudiant – provoque des phénomènes de harcèlement. À l’image de ce qu’a vécu Peter Boghossian, un professeur de philosophie, poussé à la démission de l’université de Portland dans l’Oregon pour avoir notamment interrogé le bien-fondé des safe spaces , ces “espaces sécurisés” et “non oppressifs” d’où est banni tout ce qui peut être considéré comme offensant, blessant ou hostile par la minorité qui s’y réfugie. Et en fin de compte, des espaces d’exclusion de tout ce qui ne pense pas “comme il faut”.
C’est encore dans les universités que le wokisme a engendré l’un de ses plus vils avatars : la cancel culture . Cette “culture de l’annulation” qui vise à effacer toute trace ou toute forme d’héritage d’un personnage incompatible avec les canons du “réveil-lisme”. Ainsi de romanciers, comme J. K. Rowling, la mère de Harry Potter, accusée de transphobie pour avoir préféré le terme de “femmes” à l’expression woke « personnes qui menstruent » (lire notre article page 26). Mais aussi de personnages de dessins animés devenus indésirables au catalogue de Disney parce qu’ils « véhiculent des stéréotypes racistes ou sexistes ». Ou encore de héros de jadis qui feraient naître des phantasmes de transcendance ou de masculinité toxique (lire notre article page 28). Ou enfin de figures de la nation, comme outre-Atlantique où les statues de Lincoln et Theodore Roosevelt subissent les assauts de manifestants contre le racisme envers les Amérindiens. Idem en France avec les statues de Colbert “l’esclavagiste” ou de Voltaire “l’homophobe, sexiste et antisémite”, dont la statue maculée de peinture rouge au nom de la tolérance a fini par être exfiltrée il y a deux ans du square Honoré-Champion, dans le VIe arrondissement de Paris, où elle trônait depuis 1962. À l’indignation d’Hélène Carrère d’Encausse, secrétaire perpétuel de l’Académie française, la Mairie a répondu que c’était pour lui trouver un emplacement plus propice à sa protection. Dans un des sous-sols de la municipalité sans doute, juste à côté des poubelles de l’histoire.
Mais, entendons-nous bien, les serviteurs de la cause woke, qu’ils le soient par conviction ou par lâcheté, répondent toujours à des “attentes”. Pour “réparer”, pour éteindre des “polémiques”. Ou tout simplement pour devancer les caprices de groupes de pression ultra-minoritaires mais toujours plus audacieux dans leurs exigences. On pense bien sûr à la féminisation des noms de métier, à l’écriture inclusive ou au stupide “celles-et-ceux”… On pense aussi aux délires écolos et à Pierre Hurmic, le maire de Bordeaux, mettant fin à la tradition du sapin de Noël dans sa ville au douloureux motif que c’est « un arbre mort » . Ou à la surenchère féministe du maire de Rouen qui souhaitait substituer à la statue de Napoléon celle de Gisèle Halimi. Ici encore, il s’agit de remplacer une civilisation par une autre.
langage sans stéréotypes
Mais on pense surtout à tous ces renoncements à ce qui fait notre civilisation, toutes ces attaques contre les usages du quotidien. À commencer par la très orwellienne censure du vocabulaire. Comme avec le mot “race”, banni de notre Constitution en 2018. Dans la même idée, un an plus tôt, le ministère du Travail et le secrétariat d’État à l’Égalité entre les femmes et les hommes publiaient un guide à destination des TPE-PME, les invitant à adopter un « langage sans stéréotypes », expurgé des « expressions sexistes telles que : chef de famille, mademoiselle, nom de jeune fille, nom d’épouse ou d’époux, nom patronymique, etc. Ces expressions sont bannies du droit français. Monsieur et Madame suffisent ». Ça, c’était avant que l’administration fiscale ne s’en mêle ! Le 6 juillet, une note interne de la Direction générale des finances publiques (DGFIP), révélée par le Figaro, recommandait à ses agents de ne plus utiliser “madame” ou “monsieur” et de se contenter d’un simple “bonjour” afin de favoriser « une meilleure prise en compte des évolutions de l’identité de genre ». Mais chasser les mots pour en finir avec les maux, ce n’est pas assez.
Les délires du wokisme n’ont pas de limite. Ainsi, on découvrait il y a quelques jours que certains demandent désormais aux anthropologues de ne plus identifier les restes humains comme “masculins” ou “féminins” au motif que cela revient à ignorer l’éventuelle transition de ceux dont on retrouve les ossements.
Le “privilège blanc” : “un ensemble invisible d’avantages non mérités”
On le voit, les oppressés sont nombreux. À vrai dire, comme avec Black Lives Matter qui ne pouvait tolérer l’idée du “all lives matter”, le seul à ne pas mériter l’étiquette d’oppressé, c’est celui qui jouit du “privilège blanc”. Le privilégié est blanc, donc. Pas éveillé du tout puisqu’il n’a pas conscience d’être privilégié dans une société où le racisme est forcément systémique et dans laquelle il profite d’ « un ensemble invisible d’avantages non mérités ». Il faut bien comprendre l’état d’esprit du woke : pendant des siècles, l’Occident a été habité par des Blancs, la cité gérée par des hommes et les mœurs globalement hétérosexuelles. Peu importent les histoires individuelles, ce sont donc ces normes qu’il faut abattre pour faire advenir le monde nouveau.
Le concept pénètre les esprits, bien au-delà de ceux qui revendiquent le wokisme. Ainsi, à une journaliste de l’Express qui lui demandait si être un homme blanc de moins de 50 ans constituait un privilège, Emmanuel Macron répondit : « C’est un fait. Dans notre société, être un homme blanc crée des conditions objectives plus faciles pour accéder à la fonction qui est la mienne, pour avoir un logement, pour trouver un emploi, qu’être un homme asiatique, noir ou maghrébin, ou une femme asiatique, noire ou maghrébine. » Une réponse qui aura sans doute ravi les principaux dénonciateurs du “racisme systémique” à la française : les “indigénistes”, jamais avares quant à eux de saillies borderline . On se souviendra que la porte-parole des Indigènes de la République, Houria Bouteldja, voulait « inculquer l’histoire de l’esclavage » aux « “souchiens”, puisqu’il faut bien leur donner un nom – les Blancs ».
Mais les oppresseurs ne sont pas uniquement responsables de leurs “privilèges” invisibles. Ils sont aussi fondamentalement mauvais. Comment analyser autrement le fait qu’ils se satisfassent de vivre dans une société patriarcale coupable d’alimenter la “culture du viol” ?
Cet autre concept américain nous emmène loin. Sandrine Rousseau affirme par exemple qu’il devrait suffire qu’une femme se sente agressée pour que l’homme souffre d’une présomption de culpabilité. On se souviendra à ce sujet du témoignage de la chanteuse Line Renaud à propos d’Alfred Hitchcock : « J’aurais peut-être pu être victime si j’étais restée aux États-Unis […]. J’ai très bien compris dans son regard que si j’avais continué à le voir et en privé, j’aurais peut-être… Ça se comprenait dans la conversation, la façon dont il s’appuyait sur la cheminée… » Victime, parce que victime potentielle, donc.
En somme, la règle, c’est que toute personne n’appartenant pas à la grande famille des opprimés devient par essence suspecte, tout comme son travail. Raison pour laquelle les maisons d’édition, mais aussi tous les fournisseurs de contenus culturels pour les différents supports, comme le cinéma ou les séries télévisées, se dotent désormais de sensitivity readers, littéralement des “lecteurs de sensibilité”, qui ont pour mission d’identifier les contenus susceptibles d’être offensants pour les minorités, puis de proposer des réécritures.
“Une bonne bouse pseudo inclusive”
Au vrai, le wokisme est moins un outil de dénonciation des discriminations qu’une maladie. Comme un chancre, il s’est étendu à toutes les branches de l’arbre torturé du gauchisme. Et si l’on peut reconnaître une forme de bonne foi à ce dernier, le wokisme qui s’en nourrit finit par le tuer. Confer l’hémorragie d’abonnements chez Netflix dont la clientèle n’en peut plus du bourrage de crâne idéologique auquel s’adonne la plate-forme. Plus aucune production estampillée Netflix n’échappe aux codes de la propagande woke . La dernière en date, Resident Evil , enregistre même des notes inédites et catastrophiques sur les sites de fans dont les commentaires fleurent bon la saturation, comme ici, parmi tant d’autres de la même eau sur AlloCiné : « Une bonne bouse pseudo inclusive et bien-pensante, ça dégouline ça devient insupportable… » (lire notre article page 22).
Mais ce coup de semonce sur les abonnements n’est pas le seul qui inquiète la sphère woke . En effet, sous la pression de ses employés, Bob Chapek, le patron de Disney, a pris position contre la loi sur la protection des droits des parents, qui interdit de parler d’homosexualité dans les écoles primaires de Floride. Et les mesures de rétorsion ne se sont pas fait attendre. Le gouverneur de l’État, Ron DeSantis, a déclaré : « Vous êtes une entreprise avec un siège à Burbank, en Californie, et vous déployez votre pouvoir économique pour attaquer les parents de mon État. Nous considérons cela comme une provocation et nous allons nous battre contre cela », avant de signer le 22 avril dernier une loi, qui entrera en vigueur en juin 2023, retirant au géant du divertissement son statut spécial.
En 1991, le sociologue américain James Davison Hunter écrivait dans Culture Wars, The Struggle to Define America, “Guerres culturelles, la lutte pour définir l’Amérique” : « L’Amérique est en pleine guerre culturelle […] La fin à laquelle tendent ces hostilités est la domination d’un ethos culturel et moral sur l’autre. »
Dans cet affrontement désormais mondial entre conservateurs et progressistes, la Floride vient de prouver que la guerre n’était pas perdue.
New York Times - World
The Abuse of Canada’s Indigenous Children
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Why Catholicism Remains Strong in Canada
Even as Catholicism wanes in many Western countries, in Canada, it is holding steady as the largest religious denomination.
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By Ian Austen
EDMONTON, Alberta — The centerpiece of Pope Francis’s journey to Canada this week was his historic message of apology on Monday to the country’s Indigenous people for the Catholic Church’s role in the notorious residential school system that tried to erase their culture, and in which thousands of children were abused and died.
But as Francis continued his travels across the country — from Alberta, where he delivered the apology, to Quebec and Nunavut in the Arctic — his stops also told the story of the church’s unusually stable position in Canada.
Large numbers of immigrants from South Sudan, India, the Philippines, South Korea and elsewhere were prominent in the crowd at Commonwealth Stadium in Edmonton, Alberta, on Tuesday, just as they are in the country’s Catholic churches, a product of Canada’s generous immigration policy, which embraces immigrants and formally promotes multiculturalism.
While the Roman Catholic church is in severe decline in many Western countries, it remains the largest denomination in predominately Christian Canada, accounting for about 38 percent of people who identify with a particular faith. And outside Quebec, a French speaking province it once dominated, the church’s decline has been modest. In 1951, 41 percent of Canadians said they were Catholics.
The reason for the church’s stability, most analysts agree, is Canada’s relatively open immigration policies, which mean that immigrants make up a much larger share of Canada’s population than they do in the United States and other Western countries where Catholicism is waning.
A study by Canada’s census agency released late last year found that Catholicism represents the largest faith among newcomers to the country. More important, the survey also determined that most of those immigrants are active church participants.
“Immigrants now make up a large proportion of the most faithful participants at Sunday mass,” said Gordon Davies, a former priest in the archdiocese of Toronto for 20 years who taught at the Toronto School of Theology and was a dean of Canada’s largest seminary, Saint Augustine. “The question is whether or not the second generation will continue to be as active in their faith.”
Mr. Davies and others say that the support immigrants have provided the Catholic Church in much of Canada doesn’t mean the church isn’t vulnerable to the declines that have diminished the country’s long established Protestant churches.
“There is in general some kind of disillusionment with the churches,” said Dr. Michel Andraos, the dean of the Faculty of Theology at Saint Paul University in Ottawa.
The Abuse of Indigenous Children in Canada and the U.S.
A grim history. Last year’s discoveries of hundreds of unmarked graves of Indigenous children at the sites of defunct residential schools in Canada jolted the country and prompted a federal investigation of similar schools in the United States. Here’s what to know:
The schools. Starting in the 19th century, Indigenous and Native American children were forcibly placed in schools operated by the government and churches. They were made to assimilate to the government’s preferred way of life, often through violence. Disease as well as sexual, physical and emotional abuse were widespread.
In Canada. The remains of 751 people, mainly Indigenous children, were discovered at the site of a former school in Saskatchewan in June 2021. The burial site was uncovered only weeks after the remains of 215 Indigenous children were found on the grounds of a former school in British Columbia.
In the United States. An Interior Department investigation found that over 500 Native American and Indigenous children died at boarding schools that the federal government forced them to attend between 1819 and 1969. The report also cataloged some of the brutal conditions that the children endured at these schools.
The reckoning. In Canada, the government reached a $31.5 billion settlement to fix the discriminatory child welfare system and compensate the Indigenous people harmed by it. Pope Francis apologized for the Catholic Church’s involvement in a July visit to the country. The U.S. report is the first step in a comprehensive review.
But Canada’s immigrants have strengthened the church and given it vitality, Mr. Davies said, something he has witnessed firsthand at his own Toronto church. Today he estimates that about 40 percent of his fellow parishioners are from the Philippines and a large number of others are Tamils from Sri Lanka.
“It’s like going to Manila every weekend,” he said. “It’s a cultural experience which is actually very healthy for me.”
Dr. Andraos is himself a Catholic immigrant to Canada, his family having fled the civil war in Lebanon during the 1990s.
For many immigrants, he said, churches are as much a settlement service and cultural community as they are a spiritual centers. And once they have established themselves in Canada, he said, they often drift away from the church.
“My whole family immigrated and all of them very active church goers the first 10 years or so,” Dr. Andraos said. “Now no one in my family goes to church.”
Regardless of what the future holds, Dr. Andraos said the arrival of Catholic immigrants has had a profound effect on the church in the largely French speaking province of Quebec where Pope Francis arrived on Wednesday.
For much of its history, the Roman Catholic church dominated not just the spiritual life of the province but also education and health care and had a significant influence over business and politics. But in what came to be known as the quiet revolution, a Liberal government formed in 1960 and began taking back those powers starting with schools. Secularism became a guiding principle.
The effects of that continue today and include a recently passed law that bans the wearing of religious symbols, including Christian ones, by public sector employees, including teachers. Over the decades churches and church institutions have closed and been converted to other uses.
Secularism has replaced Catholicism in Quebec more than in any other province, and Dr. Andraos said that the Catholic church is almost now extinct in rural parts of the province. Yet, even in Quebec there has been a resurgence of large, vibrant congregations in Montreal made up of immigrants, often from Africa.
When he meets with parishioners at those churches, he said, he finds that there is sometimes a disconnect between them and long established members of the church in Canada.
That is particularly true on the issue that brought Francis to Canada: reconciliation with Indigenous people for the harms they suffered at church run residential schools. After failing to largely make good on a class action settlement with former students, the church is now attempting to raise 30 million Canadian dollars from its members.
“They have no clue why they should contribute to that,” Dr. Andraos said, referring to recent Catholic immigrants. “What have they done?”
But he has found that once the suffering of the students is laid out, most of them understand the obligation.
Similarly, Mr. Davies said he has found members of many immigrant congregations to be far more conservative than many church members born in Canada.
“They have nothing to do with stirrings in the Canadian Catholic Church to accept same-sex marriage and to bring women in,” he said. “That’s not part of their sense of Catholicism and they’d be dead set against it.”
Immigration has also filled another need of the church in Canada. Dr. Andraos said few, if any, Canadians were willing to become priests and that situation is unlikely to change unless priests were allowed to marry. Not one of the 110 theological students at his university currently intends to become a priest.
So most of Canada’s priests now come from abroad. Father Susai Jesu who hosted the pope at his Indigenous parish in Edmonton this week was born in India.
Vibrant, immigrant-based congregations have so far allowed some archdioceses, including Toronto’s, to not close churches, though Mr. Davies said closures are needed to consolidate financial and clerical resources, which are limited because many immigrants lack the wealth necessary to sustain large Canadian churches.
The one place where the church is currently disposing of churches and other buildings on a large scale is Newfoundland and Labrador. The archdiocese there filed for bankruptcy after a court ruled that it must compensate about 100 people who were sexually abused at an orphanage between the 1940s and the 1960s.
The boost provided by immigrants, Mr. Davies said, helped stop the church from disappearing. But it will not, in the long run, keep it from shrinking to a more sustainable version of itself.
“It might not be in my lifetime,” he said. “But I might see the beginnings of that restructuring and that healthy regrowth in my lifetime.”
As the crowd spilled out of Commonwealth Stadium in Edmonton on Tuesday, a sea of diverse faces appeared. Within the crush of people searching for buses or lining up for trains was Israel Izzo Odongi, who moved to Canada 23 years ago from South Sudan and who made the trip from Calgary, Alberta to see the pope with other members of a South Sudanese congregation.
Nearby was Jesu Bala, who moved to Edmonton, Alberta, from Chennai, India, 13 years ago. Mr. Bala, who was with four family members, said that they were part of a South Asian congregation.
Even when the pope made his way to Lac Ste. Anne, Alberta, a pilgrimage site founded in the 19th century for Indigenous Catholics that lies about an hour north of Edmonton, large numbers of immigrants were there.
Reina Donaire, 36, from Edmonton, stood at the lip of the lake, only feet from where Francis would minutes later bless the water, with four other friends from the Philippines.
“Mostly the churchgoing people are Filipino,” she said, adding that she and other immigrants, including from Africa, provided a lift to the Canadian church. “We’re strong Catholics and maybe in that way we help them.”
Jason Horowitz contributed reporting from Lac Ste. Anne, Alberta.
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Valeurs Actuelles
EMIA, l’école du mérite des officiers
Le claquement des brodequins d’un groupe de militaires retentit sur le parvis de la place de l’Étoile, à Paris. Sur les rangs, sabre à l’épaule, Guillaume observe les arches de l’Arc de Triomphe. Il énumère d’une voix calme les noms de ces illustres prédécesseurs de la Grande Armée. Soudain, il est arraché à la contemplation du monument par le cri sourd d’un officier ordonnant à ses subordonnés de se mettre au garde à vous. La garde au drapeau se met en marche. Le cliquetis métallique de leurs insignes et de leurs médailles vibrent à leur passage sur les pavés. Mains fermement agrippées à la hampe de son étendard, Tanguy l’incline devant la tombe du Soldat inconnu.
Arborant leur grand uniforme bleu ciel – une exception au sein des armées françaises – ces soldats sont élèves de l’École militaire interarmes (EMIA). Ce 9 juillet, la « promotion général Éblé » participe à la cérémonie du ravivage de la flamme. Sur les traces de leur grand ancien, les sous-officiers d’hier, Tanguy et Guillaume partagent un but commun : devenir officier de l’armée de Terre.
En pleine Seconde Guerre mondiale, en 1942, en Algérie, la France libre créée une école à Cherchell pour former rapidement ces chefs de sections à l’art du commandement militaire. Disposant d’un nombre limité d’officiers, elle trouve dans cette structure les ressources pour garnir les rangs de ses cadres. Vingt ans durant, Cherchell contribue à cette formation continue des élèves-officiers issus des corps de troupes. Avec l’indépendance de l’Algérie, au début des années soixante, elle est transférée en France où elle se confond avec la formation de Saint-Cyr. Sous l’influence du général de Gaulle, en 1961, cette tradition se perpétue avec la création de l’École militaire interarmes. La volonté du premier président de la Ve république est de continuer à nourrir l’armée de Terre de l’expérience et de la richesse des parcours de ses recrues issues du rang. L’EMIA se forge son identité : « Le travail pour Loi, l’honneur comme guide. »
L’escalier social comme moteur de cette institution militaire
Soixante ans plus tard, Guillaume et Tanguy perpétuent l’esprit unique de cette école. « L’EMIA illustre les valeurs de l’Armée, dans une période où l’ascenseur social républicain est remis en cause. Cette institution permet à tous les militaires du rang d’accéder à de hautes responsabilités », développe le sous-lieutenant Guillaume. Pragmatique, Tanguy estime que « cette formation permet de se remettre en question et vous donne les moyens pour y arriver ».
Depuis deux ans, Guillaume, Tanguy et leurs camarades de la « promotion Général Éblé » travaillent avec acharnement pour atteindre cet objectif. Enseignements académiques poussés, manœuvres militaires renforcées, stage dans une formation militaire étrangère… L’EMIA « est l’école de la rigueur », affirme le colonel David Pawlowski, directeur des formations des écoles de Saint-Cyr Coëtquidan. L’officier ajoute : « Ces élèves ont la volonté de prendre des responsabilités. C’est ce moteur qui anime cette école, dans laquelle ils doivent avoir de l’éthique et développer une force morale. »
Des élèves avec une grande carrière opérationnelle
La « promotion général Éblé » est la soixantième génération d’élèves de l’EMIA à fouler le perron d’honneur de la cour Rivoli aux écoles de Saint-Cyr Coëtquidan (Morbihan). Parmi ces 114 élèves-officiers, « figurent des profils différents entre 21 et 34 ans, aux talents assez divers. Tous sont marqués par le sens de l’initiative et la volonté de prendre des responsabilités », explique le colonel Pawlowski.
Porte-drapeau de l’école, Tanguy est arrivé en tête du classement de sa promotion. Avant son admission dans les rangs des « dolos » – surnom donné aux élèves de l’EMIA –, Tanguy était chef de groupe au 3e régiment de parachutistes d’infanterie de marine (RPIMa) de Carcassonne (Aude). Son affectation est marquée par deux projections en Côte d’Ivoire et au Mali. Ces déploiements le plongent au cœur de la traque de groupes terroristes au Sahel. Cinq ans durant, il s’est occupé de l’incorporation et de la formation des jeunes recrues, tout en supervisant les stages de préparation au brevet parachutiste. Mais, pour lui, une certaine routine s’installe dans sa vie au régiment… « Passer le concours l’EMIA a été l’occasion de me remettre en question, en participant à cette compétition pour passer à un grade supérieur. C’était un défi face à moi-même », insiste le sous-lieutenant Tanguy.
À ses côtés, Guillaume et ses sept années au 40e régiment d’Artillerie (RA) de Suippes (Marne). Son passage est marqué par un projection au Sahel sur l’opération Barkhane. Il se souvient de ses patrouilles dans les villages et de ce Nöel 2017, aux côtés de ses frères d’armes, dans la chaleur du désert malien. Ancien artilleur de seconde classe, Guillaume estime que « l’EMIA lui a permis de tout remettre en jeu dans ma carrière. Les défis opérationnels que j’ai vécu m’ont poussé à passer le concours de l’EMIA pour devenir officier ».
Chaque année, les élèves de l’EMIA sont mis à l’honneur lors du défilé du 14 Juillet
En deux années à Saint-Cyr, la scolarité de Guillaume, Tanguy et leurs camarades aura été marquée par l’organisation du soixantième anniversaire de leur école et par une formation commando en Guyane. Mais pour Guillaume, son souvenir le plus fort reste son passage sur les Champs-Élysées pour le 14 Juillet. Le deuxième dans sa carrière. « Notre participation est une reconnaissance pour nos sacrifices consentis », confie ému Guillaume.
Le 23 juillet dernier, la « promotion général Éblé » a quitté définitivement les bancs de l’académie de Saint-Cyr. Son porte-drapeau, Tanguy, remet son étendard au directeur de l’école. Il contemple une dernière fois son baudrier. À l’intérieur de « cette future pièce de musée » sont inscrits les noms des anciennes gardes au drapeau de l’EMIA, dont un certain Arnaud Beltrame, ancien élève de l’école en 2001. « C’était une fierté de porter le drapeau de mon école. J’avais cette histoire et celle de mon pays entre mes mains. On prend réellement conscience de notre nouvel engagement et des sacrifices à venir pour nos subordonnés », confie Tanguy. Sur la place d’armes de l’académie militaire, les jeunes officiers quittent l’école en entonnant leur chant de promotion. Sabre en main, le colonel Pawlowski salue « ces chargés d’âmes, dévoués à leurs soldats ».
L'Humanité
« La bataille pour cette taxe ne fait que commencer » : entretien avec la députée Christine Pirès-Beaune
EntretienL’élue PS Christine Pirès-Beaune a porté un amendement, soutenu par la Nupes, visant à taxer les profiteurs de crise. Pour elle, il s’agit d’une mesure de justice et de cohésion de la nation, ainsi qu’un gain de recettes dont l’État ne peut se passer.
Aurélien SoucheyreChristine Pirès-Beaune Députée socialiste
Vous avez défendu l’instauration d’une taxe de 25 % sur les superprofits dans plusieurs secteurs. Pourquoi ?
À situation exceptionnelle, mesure exceptionnelle. L’inflation s’envole à des niveaux jamais vus depuis des lustres, notamment les prix de l’énergie en lien avec le contexte géopolitique, et les Français se serrent la ceinture. Face à cela, certains pays européens n’hésitent pas à mettre à contribution des entreprises qui gagnent plus que d’habitude, non pas parce qu’elles viennent de découvrir une invention révolutionnaire, mais parce qu’elles profitent de la crise pour augmenter leurs bénéfices. C’est le cas dans les secteurs de l’énergie et du transport de marchandises. Dans une telle situation, il est moral de demander un effort supplémentaire à ceux qui le peuvent. C’est même un devoir. La Belgique, l’Espagne, l’Italie et même le très libéral Royaume-Uni s’y mettent. Il est temps que la France suive.
Mais le gouvernement et les députés LR restent arc-boutés contre cette mesure…
J’avoue que je ne comprends pas bien ce dogmatisme. C’est assez incroyable. L’Agence internationale de l’énergie encourage une telle taxe, la Commission européenne l’autorise, le secrétariat général de l’OCDE dit que c’est possible, le FMI aussi… Mais Emmanuel Macron s’entête dans une position intenable. Il prive le pays de 10 milliards d’euros en pleine crise. En refusant de telles recettes qui pourraient très facilement abonder le budget de l’État, il creuse le déficit. Et l’on sait très bien que creuser le déficit aujourd’hui, pour Macron, revient à demander demain des efforts supplémentaires, qui seront insurmontables pour les classes populaires et moyennes.
Pourtant, l’exécutif passe son temps à se présenter en « bon gestionnaire »…
Mais nous sommes très loin d’une bonne gestion ! Dès qu’il parle de déficit, le gouvernement se focalise sur des dépenses qu’il veut réduire, mais ne regarde jamais les recettes. Or creuser un déficit passe aussi par une baisse des recettes. C’est le cas en France, comme l’a dénoncé la Cour des comptes. Mais le refus du gouvernement ne met pas fin au débat, loin de là. Le Sénat va désormais débattre de cette mesure. Et s’il ne tranche pas en faveur de cette taxe, la question reviendra à l’automne, lors de l’examen du budget. La bataille ne fait que commencer et plusieurs députés macronistes se sont déjà exprimés en faveur de cette taxe.
La pression sur la Macronie peut-elle augmenter ?
Je n’en doute pas. J’attire vraiment l’attention du gouvernement sur la question. Si l’inflation continue d’augmenter comme l’indiquent les prévisions, les Français seront toujours plus nombreux à ne pas pouvoir se chauffer, à voir leurs comptes vides et à être des plus limités dans leurs déplacements. Je crains que cela ne finisse très mal à l’automne, quand les grandes sociétés vont publier leurs résultats qui s’annoncent mirobolants… Les inégalités, quand elles sont si criantes, quand les gens comptent leurs centimes alors que d’autres brassent des milliards, cela devient insupportable. Il faut avoir cela à l’esprit. C’est une question de justice. Et de cohésion de la nation.
taxe multinationalesimpôtscrise économiqueinflation Le Figaro
Tour de France Femmes : la maillot jaune Marianne Vos récidive au sprint sur la 6e étape
La Néerlandaise de la Team Jumbo-Visma s'est imposée au sprint dans les rues de Rosheim.
Elle conforte son maillot jaune. La Néerlandaise Marianne Vos s'est imposée ce vendredi après-midi au sprint dans les rues de Rosheim, au terme d'une étape animée par une belle échappée comprenant entre autres la championne de France Audrey Cordon-Ragot (Trek-Segafredo) et la jeune tricolore de la FDJ-SUEZ-Futuroscope Marie Le Net. La coureuse de la Team Jumbo-Visma a devancé Maria Bastianelli (UAE Team ADQ) et Lotte Kopecky (Team SD Worx), victime d'une chute dans le dernier tiers de l'étape. C'est la deuxième victoire sur ce Tour de France Femmes et son cinquième podium en six étapes. Aucun changement important n'est à signaler en ce qui concerne le classement général.
À VOIR AUSSI - Tour de France: ce qu'il faut retenir après deux semaines de course
Tour de France : l'exceptionnel duel Vingegaard-Pogacar, Pinot si près, si loin, les tops et les flops de l'édition 2022
Le Tour de France s'est refermé dimanche sur les Champs Élysées, point final d'un cru 2022 historique marqué par des attaques à tout-va et sublimé par un duel épique entre Pogacar et Vingegaard. Un combat au milieu duquel les Français ont tenté de se faire une petite place.
Tour de France Femmes: énorme chute dans le peloton lors de la 2e étape
Dans le final de la 2e étape, plusieurs coureuses ont été à terre dont l'Italienne Marta Cavalli (FDJ) qui a été lourdement touchée.
Tour de France femmes : l'improbable raté d'Elisa Longo Borghini dans le final de la 5e étape (vidéo)
LE SCAN SPORT - La coureuse italienne s'est… trompé de route dans le final de l'étape du jour. Elle se dit «désolée» et préfère rire de cette bévue.
New York Times - World
Dr. Oh, ‘the God of Parenting,’ Will See You Now. On Television.
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In South Korea, Dr. Oh Eun-young, a celebrated psychiatrist, has helped destigmatize seeking therapy and blown up the traditionally private relationship with patients by putting it all on TV.
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By John Yoon
SEOUL — Appointment day was finally here. The parents had waited for a month to see the renowned psychiatrist in South Korea about their child’s issues. They entered the room, the doctor arrived, and the door closed.
Then the teleprompters turned on, the cameras started rolling, and the producer shouted, “Action!”
So began the taping of “My Golden Kids,” one of the most popular reality shows in South Korea. Reigning over the episode was Dr. Oh Eun-young, a specialist in child and adolescent psychiatry who has been called the “god of parenting.”
Her mantra: “There is no problem child, only problems in parenting.”
In a country where celebrity is often personified by young megastars churned out by an exacting entertainment industry, Dr. Oh, 57, occupies a singular cultural place. She draws millions of viewers on television and the internet, dispensing advice on parenting and marriage.
Through a portfolio of shows — and books, videos and lectures — she has redefined therapy for Koreans, blown up the traditionally private relationship between doctor and patient and introduced the nation to accessible vocabulary on mental health issues.
“She is the mother that you wish that you would have had in your childhood,” said Dr. Yesie Yoon, a Korean-American psychiatrist in New York who grew up watching Dr. Oh’s shows. “People really put their personal feelings toward popular figures in the media. And I feel like she’s serving a kind of good mother role to a lot of Korean people.”
Her success is all the more notable in a country where taboos about seeking mental health treatment have deep roots and getting therapy has traditionally been a furtive enterprise.
South Koreans attest to Dr. Oh’s role in destigmatizing psychiatric treatment, and the fact that some are willing to share their struggles on her shows is a watershed cultural moment. Practitioners in Dr. Oh’s field say it is becoming easier to persuade South Koreans to get therapy or take medication.
In South Korea, about one in four adults has reported having a mental disorder in his or her lifetime, with only one in 55 receiving treatment in 2021, according to the National Mental Health Center. (One in five American adults received mental health treatment in 2020, according to the Centers for Disease Control and Prevention.) South Korea has among the world’s highest suicide rates; it was the fifth leading cause of death in 2020, the government says. Among people in their 20s, it accounted for 54 percent of deaths.
When Dr. Oh started her career as a medical doctor in 1996, many South Koreans associated mental illness with weakness, she said in an interview at a counseling center in the wealthy Seoul district of Gangnam. Some even believed that people could become mentally ill from studying psychiatry. Over the years, those attitudes have transformed.
Tips for Parents to Help Their Struggling Teens
Are you concerned for your teen? If you worry that your teen might be experiencing depression or suicidal thoughts, there are a few things you can do to help. Dr. Christine Moutier, the chief medical officer of the American Foundation for Suicide Prevention, suggests these steps:
Look for changes. Notice shifts in sleeping and eating habits in your teen, as well as any issues he or she might be having at school, such as slipping grades. Watch for angry outbursts, mood swings and a loss of interest in activities they used to love. Stay attuned to their social media posts as well.
Keep the lines of communication open. If you notice something unusual, start a conversation. But your child might not want to talk. In that case, offer him or her help in finding a trusted person to share their struggles with instead.
Seek out professional support. A child who expresses suicidal thoughts may benefit from a mental health evaluation and treatment. You can start by speaking with your child’s pediatrician or a mental health professional.
In an emergency: If you have immediate concern for your child’s safety, do not leave him or her alone. Call a suicide prevention lifeline. Lock up any potentially lethal objects. Children who are actively trying to harm themselves should be taken to the closest emergency room.
Resources If you’re worried about someone in your life and don’t know how to help, these resources can offer guidance:1. The National Suicide Prevention Lifeline: Text or call 988 2. The Crisis Text Line: Text TALK to 741741 3. The American Foundation for Suicide Prevention
“Compared to when I took my first steps as a doctor,” she said, “more people have realized that talking to a psychiatrist is something helpful — not something embarrassing at all.”
Dr. Yang Soyeong, a psychiatrist practicing in Seoul, agreed: “Parents can be afraid of having their mistakes pointed out by a psychiatrist. But because Dr. Oh does that so gently on television, I think that has lowered people’s apprehension for visiting the clinic.”
The United States has long made stars out of one-name medical personalities like Dr. Phil and Dr. Oz, who have drawn criticism for their tactics. Dr. Oh’s celebrity has also spilled out of the medical arena. In Seoul, a life-size cutout of her stands in front of a mobile phone dealership advertising the carrier’s family plans. She appears in TV commercials for a health insurance company.
Dr. Oh, who runs one hospital and four counseling centers, has been using TV as a therapeutic platform since 2005, when she started her broadcast career giving lectures about childhood developmental disorders.
On “My Child Has Changed,” which aired from 2005 to 2015, each episode was dedicated to a family’s problems. Dr. Oh entered their homes for counseling sessions, and the takeaway from many episodes was that a lot of children’s problems were caused by parental abuse, lack of understanding or negligence.
In a signature flourish of the show, Dr. Oh would dispose of every object the parents used to beat their children — back scratchers, umbrellas, shoehorns, broken chair legs.
When “My Golden Kids” launched in 2020, the pandemic, with its social restrictions, was forcing people to confront loved ones’ problems full on. Rather than visiting herself, Dr. Oh now sends a camera crew into homes to record what transpires; clips are aired when families discuss issues in the studio.
The problems shown have run the gamut: A 9-year-old yelling at his mother, a 5-year-old self-harming, a 12-year-old stealing from his mother, a 14-year-old having unexplained, chronic vomiting.
Even with a family’s consent, the in-home cameras can feel highly intrusive. But giving a doctor the chance to assess family interactions in real-life settings, not the confines of a psychiatrist’s office, has diagnostic advantages, experts say.
“It’s a child psychiatrist’s dream,” said Dr. Yoon, the New York psychiatrist. “In my clinic, I only address and discuss the things that they bring to me. I may ask questions to dig deeper that they may not answer, and they may not answer truthfully.”
The show illustrates how much work the parents do in following through with the doctor’s advice. It also shows how change can take time, and how old issues can resurface.
Since “My Golden Kids” began, Dr. Oh has expanded her TV empire to include “Oh Eun-young’s Report: Marriage Hell,” in which she counsels couples; and “Dr. Oh’s Golden Clinic,” in which she advises individuals. She says she has a plan to tackle the country’s low birthrate by easing people’s fear of having children. She also hopes to feature more Korean families who live abroad and encounter cultural and language barriers.
Dr. Oh was born premature, and she said the doctors were not sure she would survive. Until she was about 2, she was smaller than her peers and had a “difficult temperament”: picky with food, often sick and crying every night. She attributes her comfort with herself as an adult to her parents, saying she had “received a lot of love from them and felt understood by them.”
She received bachelor’s and master’s degrees from Yonsei University’s College of Medicine, and a medical degree from Korea University’s College of Medicine. She married a doctor, and their son is in the military.
“We were all someone’s children at some point,” she said. “The point isn’t to blame parents for every problem but to emphasize that they are incredibly important figures in children’s lives.”
At a recent taping of “My Golden Kids,” a panel of comedians and celebrities appeared. They and Dr. Oh greeted the parents of a child who had refused to attend school for months. Video of the family’s home life was shown. The doctor then shared her recommendations.
She has critics. Lee Yoon-kyoung, 51, an activist for education reform and parental rights and the mother of two high school-age sons, worries that Dr. Oh’s celebrity might lead viewers to consider her words as gospel when there might be multiple interpretations of the same behavior.
“Of course, we acknowledge her expertise,” Ms. Lee said, “but some parents get a bit uncomfortable when people deem her opinions unconditionally true, as if her words were divine.”
Some viewers have questioned the wisdom, as well as the privacy implications, of putting yelling, hitting families on television. On “My Golden Kids,” Dr. Oh does not explicitly identify the children, but faces are not obscured, and parents state their own names and call their children by name.
Videos of episodes have been uploaded to YouTube, generating humiliating comments about the families. Comments have since been turned off. But some parents and mental health professionals, noting that the internet is forever, have demanded the show blur faces.
Dr. Oh says blurring could make it harder for people to empathize, inviting more abuse. Viewers, she said, should consider the problems televised as all part of the human experience. “The main reason I do these shows is that understanding children is the starting point of understanding people,” she said.
Ban Su-jin, a 42-year-old mother of three from Incheon, had privacy concerns when she appeared on “My Golden Kids” in 2020 to consult about a son who feared leaving the house.
“My husband was worried that my son’s friends would make fun of him for having this problem,” she said. But they agreed it was “worth risking anything.”
After the taping, she said, her son’s anxiety improved drastically. The episode drew some negative messages, Ms. Ban said, but also encouragement from friends and neighbors.
“The episode,” she said, “helped them understand how much pain my son had borne.”
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L'Humanité
L’indécence des puissants
ÉditorialJean-Emmanuel DucoinPar Jean-Emmanuel Ducoin
Les profits montent, la colère aussi… Il y a des moments dans la vie politique où nous nous demandons ce qu’il faudrait convoquer pour en finir avec l’indécence des puissants. Le « bon sens » ? Un peu de « justice » ? Et pourquoi pas la « morale », tant que nous y sommes ? Alors que, dans les foyers, les fins de mois difficiles voire impossibles rendent si rude la vie quotidienne, le gouvernement, aux abois et contraint à quelques compromissions avec LR et le RN, se félicite à cor et à cri du second volet de mesures sur le pouvoir d’achat adoptées à l’Assemblée… et conclut par un vote contre le sort des retraités. Tout un symbole. Pas de revalorisation des prestations ou pensions au niveau de l’inflation. Et refus catégorique de taxer les superprofits.
« Taxer » s’avère un verbe assez impropre. Parlons plutôt d’imposition. Cela empêchera au moins Bruno Le Maire de déclarer : « Une taxe n’a jamais amélioré la vie de nos compatriotes. » Propos absurdes. Reste une réalité : les Français galèrent, mais les grandes entreprises du CAC 40 ont déboursé en dividendes 174 milliards d’euros à leurs actionnaires. Les patrons de TotalEnergies, Engie, LVMH ou Carrefour vont bien, merci pour eux ! Ils sont sortis renforcés de la pandémie, ils bénéficient de la guerre en Ukraine et du « choc énergétique ». En toute impunité capitalistique, ils profitent de toutes les crises sans se soucier de la solidarité nationale. Ils ont même eu le toupet d’appeler les citoyens à « réduire leur consommation d’énergie », à commencer par celui de Total, qui a augmenté son propre salaire de 52 % en 2021, passant à 5,9 millions d’euros annuels. Jeudi, la compagnie a annoncé avoir plus que doublé son bénéfice net au deuxième trimestre, à 5,7 milliards, soit 17,7 milliards sur le seul premier semestre 2022. Sachant que le groupe n’aurait pas payé d’impôts sur les sociétés en France, ni en 2019, ni en 2020. Une honte.
L’imposition des superprofits figurait dans le contre-projet présenté par la Nupes, sous la forme d’une taxe exceptionnelle de 25 % sur les dividendes des sociétés pétrolières et gazières, des sociétés de transport maritime et des concessionnaires d’autoroutes qui réalisent un chiffre d’affaires supérieur à un milliard d’euros. Voilà l’une des réponses à l’urgence sociale absolue. Pas la révolution. Juste le début d’une nouvelle répartition des richesses…
Editorialcac 40impôtsmultinationales L'Humanité
Fiat lux
BilletMaurice UlrichSoyons clairs. On se doit de poser la question que nos excellents confrères de la Croix, ce n’est pas une formule, semblent avoir contournée. Et Dieu dans tout ça ? C’est bien joli de nous annoncer en une les « Premières lueurs de l’Univers » avec la photo par le télescope géant James-Webb d’une galaxie de ses premiers moments. De nous dire que les scientifiques analysent ces images avec frénésie pour remonter le temps… Mais que devient la genèse ? Fiat Lux, que la lumière soit ! Et la lumière fut et Dieu sépara la lumière des ténèbres… Peut-on attendre là une photo, par James-Webb, au moins de la première semaine, de la création du Ciel et de la Terre ? Soyons fous, une photo de Lui, peut-être l’auteur du big-bang, encore invisible. Qui sait, nous dit à juste titre l’article sur la question, « peut-être que la semaine prochaine, une nouvelle étude présentera une galaxie encore plus lointaine ». Allez, c’est pour taquiner… Galilée, reviens ! À ce train-là, on va bientôt apprendre que c’est la Terre qui tourne autour du Soleil.
la croixtélescope james-webble billet de Maurice Ulrich Le Figaro
Paris SG : enfin un accord avec le LOSC pour Renato Sanches ?
EN COURS : Mis à jour le 29 juillet 2022 à 15:53
Est-ce bientôt le dénouement du feuilleton Renato Sanches ? Sans doute. À en croire les informations publiées par O Jogo, les négociations entre le Paris Saint-Germain et le LOSC seraient sur le point d’aboutir. Le milieu de terrain portugais devrait débarquer chez les Rouge et Bleu dans le cadre d’un prêt assorti d’une option d’achat obligatoire s’élevant à 10 M€. Après avoir recruté Vitinha, Hugo Ekitike et Nordi Mukiele, le club de la capitale française réaliserait un nouveau beau coup en recrutant l’ex- joueur du Bayern Munich pour ce montant. Arrivé chez les Dogues à l’été 2019 contre un chèque de 20 M€, le joueur âgé de 24 ans a participé au sacre lillois en 2020-2021. La saison dernière, il a participé à 24 rencontres de Ligue 1. Il a trouvé le chemin des filets à une seule reprise mais a délivré 5 passes décisives.
À VOIR AUSSI - Le meilleur de Renato Sanches au FC Bayern Munich
Enzo Ebosse rejoint l’Udinese (officiel)
Changement d’air pour Enzo Ebosse. Le latéral gauche âgé de 23 ans quitte le Angers SCO pour rejoindre l’Udinese Calcio pour un montant non divulgué, a annoncé la formation italienne ce vendredi. Le joueur formé au RC Lens s’est engagé avec sa nouvelle équipe jusqu’en juin 2027. La saison dernière, il a disputé 27 rencontres de Ligue 1.
Lorenzo Lucca en passe d’être prêté à l’Ajax Amsterdam
Ce serait presque fait. À en croire les révélations de Fabrizio Romano, l’Ajax Amsterdam et Pise finaliseraient un accord pour le prêt du prometteur avant-centre Lorenzo Lucca pour l’ensemble de la saison 2022-2023. L’opération devrait comprendre également une option d’achat s’élevant à 11 M€. Âgé de 21 ans, le géant italien - il mesure 201 centimètres -, a inscrit 6 buts et a délivré 4 passes décisives en 30 rencontres de Serie B la saison dernière.
Mario Gaspar signe à Watford (officiel)
Un renfort pour Watford. La formation de Championship a officialisé ce vendredi l’arrivée de Mario Gaspar (31 ans), libre après la fin de son aventure avec Villarreal. La durée de contrat du latéral droit espagnol n’a pas encore été dévoilée.
OM : visite médicale en cours pour Nuno Tavares
Plus que quelques heures avant l’officialisation. D’après les révélations de La Provence, Nuno Tavares, arrivé à Marseille, passe actuellement les examens médicaux préalables à sa signature. Le latéral gauche âgé de 22 ans doit s’engager avec le club phocéen pour l’ensemble de la saison 2022-2023 sous la forme d’un prêt sans option d’achat. Le Portugais, qui avait rejoint Arsenal en provenance du Benfica Lisbonne pour un montant de 8 M€, devrait avoir l’occasion de se montrer en tant que piston gauche dans le système mis en place par Igor Tufor.
Joe Rodon au Stade Rennais, ce serait fait
Après Arthur Theate, le Stade Rennais devrait enregistrer un nouveau renfort défensif dans les prochaines heures. Les Rouge et Noir se seraient entendus avec Tottenham pour le prêt de Joe Rodon, rapporte Fabrizio Romano ce vendredi. L’opération comprendrait par ailleurs une option d’achat qui s’élèverait à 20 M€. «Toutes les parties travaillant sur les derniers détails», précise notre confrère spécialisé dans le marché des transferts. Âgé de 24 ans, le Gallois n’a pris part qu’à 3 rencontres de Premier League la saison dernière.
Brighton : Marc Cucurella aurait demandé son transfert
Nouvel épisode dans le feuilleton Marc Cucurella. Pisté par Manchester City depuis plusieurs semaines, le latéral gauche est pour le moment retenu par Brighton & Hove Albion Football Club qui a repoussé les diverses offres mancuniennes, les jugeant insuffisantes sur le plan financier. Et à en croire les dernières révélations de Fabrizio Romano, l’Espagnol âgé de 24 ans aurait demandé à ses dirigeants de le transférer. Cette initiative permettra-t-elle à l’opération de se concrétiser ? Réponse dans les prochains jours.
FC Lorient : Julien Ponceau prolonge (officiel)
C’était attendu, c’est désormais officiel. Julien Ponceau a prolongé son contrat avec le FC Lorient, ont annoncé les Merlus ce vendredi matin. Le milieu de terrain âgé de 21 ans est désormais lié au club breton jusqu’en juin 2025. La saison dernière, le milieu de terrain avait été prêté au Nîmes Olympique. Il avait inscrits 3 buts et délivré 1 passe décisive en 38 rencontres de Ligue 2.
Junya Ito arrive au Stade de Reims (officiel)
Le Stade de Reims est en passe d’enregistrer un renfort dans le secteur offensif. Le KRC Genk vient en effet d’annoncé avoir trouvé un accord de principe avec le club champenois pour le transfert de Junya Ito. Le Japonais âgé de 29 ans serait en route vers Reims pour y effectuer les examens médicaux préalables à sa signature. «Je tiens à remercier tout le monde pour la belle période passée dans ce beau club. Le staff, les employés et bien sûr les supporters fantastiques. Ce fut un honneur de jouer ici dans ce magnifique stade, où je me sentais chez moi. Et d'entendre mon nom scandé. Je tiens également à remercier expressément le club de m'avoir donné cette opportunité, a déclaré l’attaquant. Au cours des derniers jours, nous avons eu des conversations intenses, au cours desquelles j'ai senti que les gens voulaient me garder ici. Mais j'ai décidé de franchir cette étape et de relever le défi. J'ai hâte d'y être aussi. Mais d'abord, merci encore à tout le KRC Genk et je vous souhaite à tous beaucoup de succès !» La saison dernière Junya Ito a trouvé le chemin des filets à 8 reprises et a délivré 15 passes décisives en Jupiler Pro League.
Cristiano Ronaldo explorerait la piste d’un retour au Sporting Portugal
Désireux de quitter Manchester United, qui ne dispute pas la prochaine édition de la Ligue des champions, Cristiano Ronaldo envisagerait un retour au Sporting Portugal, d’après les révélations de The Athletic qui précise par ailleurs que des pourparlers auraient d’ores et déjà été ouverts avec la formation lisboète. Le quintuple Ballon d’Or, de retour chez les Red Devils l’été dernier, aurait récemment réitéré son désir de changer d’air cet été. Mais jusqu’à présent les dirigeants mancuniens, du moins officiellement, indiquent qu’il n’est pas à vendre. Sa volonté de départ serait principalement motivée par son envie de «cimenter son record de buts» en Ligue des champions. Pour le moment, le Portugais, auteur de 140 réalisations en C1, devance Lionel Messi de quinze unités. Rejoindre le Sporting Portugal, son club formateur, lui offrirait l’occasion d’ajouter quelques buts à son compteur. En effet, deuxième de Liga Portugal en 2021-2022, les Lions sont qualifiés pour la plus grande coupe d’Europe.
À VOIR AUSSI - Le 100e but de Cristiano Ronaldo avec le Portugal
Paris SG : les discussions se poursuivent avec l’AS Rome pour Georginio Wijnaldum
Les discussions se poursuivent. Intéressé pour recruter Georginio Wijnaldum en prêt pour l’ensemble de la saison 2022-2023, l’AS Rome devrait de nouveau négocier avec le Paris Saint-Germain dans les prochaines heures, ou prochains jours, rapporte Fabrizio Romano ce vendredi. José Mourinho, qui s’entend bien avec le conseiller stratégique parisien Luis Campos, serait fortement intéressé par le profil du Néerlandais. Le joueur, lui, serait aussi motivé à l’idée de rejoindre la capitale italienne. Pour que l’opération se concrétise, il faut désormais que les deux clubs s’entendent sur la prise en charge du salaire du milieu de terrain. L’ex-joueur de Liverpool sort d’une saison 2021-2022 difficile avec les Rouge et Bleu (31 matches de Ligue 1, 1 but, 3 passes) et cherche à rebondir.
Le Stade Rennais a trouvé son défenseur central (officiel)
C’est officiel : le Stade Rennais a trouvé le remplaçant de Nayef Aguerd, parti à West Ham. En effet, les Rouge et Noir ont officialisé ce vendredi matin l’arrivée d’Arthur Theate en provenance du Bologne FC. Le transfert leur a coûté 19 M€, à en croire le site spécialisé Transfermarkt. Âgé de 22 ans, l’international belge a paraphé un contrat de quatre ans et est donc lié au club breton jusqu’en juin 2026. «Nous sommes très contents de sa venue. C’est un joueur international A de l’une des meilleures sélections d’Europe et qui a fait une saison complète à Bologne. Il a la particularité d’être gaucher, il évolue à un poste que l’on recherchait ardemment. Il s’est aguerri en Italie où il a appris ce qu’était de savoir défendre de manière intelligente. Il saura s’adapter et se fondre dans le groupe rapidement, a expliqué Florian Maurice, le directeur technique du Stade Rennais. C’est un joueur qui s’engage beaucoup, il aime défendre, il aime le duel, il a une agressivité naturelle et une énergie incroyable. Il va très vite s’intégrer. Je n’ai pas de doute sur l’état d’esprit de notre groupe. Tous les joueurs qui sont arrivés ces derniers temps ont toujours été bien accueillis. Il va retrouver Jérémy Doku, ce qui sera encore plus facile pour son intégration.» La saison dernière, Arthur Theate a participé à 31 rencontres de Serie A (2 buts, 1 passe décisive).
Moi Gómez au C.A. Osasuna (officiel)
Un renfort pour le C.A. Osasuna. La formation espagnole a annoncé ce jeudi l’arrivée de Moi Gómez en provenance de Villarreal. L’opération s’élèverait à 1,8 M€. Âgé de 28 ans, l’ailier gauche s’est engagé avec les Rojillos pour les cinq prochaines saisons, soit jusqu’en juin 2027. En 2021-2022, l’Espagnol a inscrit 1 but et délivré 2 passes décisives en 28 rencontres de Liga.
AS Monaco : pas de négociations en cours pour Adrien Rabiot mais…
Annoncé sur le départ de la Juventus Turin, Adrien Rabiot a récemment été lié à l’AS Monaco. Cependant, comme le révèle Fabrizio Romano, si le club de la Principauté a bien eu des «contacts directs avec le camp» du joueur il y a plusieurs semaines, il n’a toutefois pas ouvert des discussions avec la Juventus Turin pour s’attacher ses services. Ce qui ne veut pas dire qu’il ne le fera pas dans les prochains jours, car notre confrère précise que l’international français fait bien partie des joueurs pistés par la formation du Rocher. L’ex-Parisien, âgé de 27 ans, a rejoint la Vieille Dame gratuitement à l’été 2019.
Le Barça va accélérer pour César Azpilicueta
Après Jules Koundé, place au dossier César Azpilicueta. D’après les informations publiées par Fabrizio Romano, le FC Barcelone devrait accélérer dans les prochains jours afin de recruter l’Espagnol. Lié à Chelsea jusqu’en juin 2023, le défenseur polyvalent souhaiterait rejoindre la Catalogne. L’ex-Marseillais ne devrait toutefois pas entré en conflit avec les Blues pour atteindre son but. Les deux formations parviendront-elles à s’entendre dans les prochains jours ? À suivre. Âgé de 32 ans, le latéral droit avait quitté la Canebière pour Londres à l’été 2012 pour un montant de 8,8 M€.
Le message plein d'humour du Madrilène Tchouaméni au Barcelonais Koundé
Jules Koundé au FC Barcelone, c'est fait. Trois ans après son départ de Bordeaux pour le Séville FC, le jeune (23 ans) défenseur international tricolore signe au Barça. Ironie de l'histoire, son ancien camarade chez les Girondins, Aurélien Tchouaméni, vient de rejoindre le Real Madrid. Les deux joueurs devront donc ranger leur amitié au placard le temps des Clasicos qu'ils joueront à l'avenir… «Maintenant, c'est la guerre entre nous», s'amuse Tchouaméni sur Instagram, en prévision de ces duels au couteau. Évidemment, un trait d'humour de l'ex-Monégasque, qui a surtout pris le temps de féliciter son camarade en Bleu : «Félicitations mon frère». Aurélien Tchouaméni, 22 ans, a quitté Bordeaux un an après Jules Koundé, en 2020, pour l'AS Monaco. Les deux joueurs ont disputé une trentaine de matches en pro ensemble, dont 28 avec l'équipe première des Girondins et huit avec l'équipe de France A.
OM : attendu au Fenerbahçe, Luan Peres a atterri à Istanbul
Annoncé en partance pour Fenerbahçe, Luan Peres est arrivé ce jeudi soir à Istanbul, comme le rapporte le club turc. Le défenseur brésilien central, ou arrière gauche, doit désormais effectuer les examens médicaux préalables à sa signature. L’opération pourrait rapporter entre 3 et 5 M€, selon les sources. Âgé de 28 ans, l’ex-joueur du Santos FC a réalisé dans l’ensemble une belle saison avec le club phocéen. Il avait rejoint la Canebière l’été dernier pour un montant de 4,5 M€.
Barça : Joan Laporta croit à un retour de Lionel Messi à l’avenir
Sous contrat avec le Paris Saint-Germain jusqu’à la fin de la saison 2022-2023, Lionel Messi pourrait bien changer d’air l’été prochain. Et vraisemblablement, le FC Barcelone, son club de cœur qu’il a été contraint de quitter lors du marché des transferts estival 2021, pourrait profiter de cette opportunité pour tenter de le rapatrier. C’est du moins ce qu’a expliqué en substance Joan Laporta : «Je me sens redevable à Leo Messi. J'aimerais que la fin de sa carrière soit à Barcelone avec une standing ovation dans chaque stade. Je pense que nous pouvons y arriver […] C'est notre aspiration, mon intention avec Leo est claire», a déclaré le président des Blaugrana dans des propos rapportés par Toni Juanmarti et Fabrizio Romano. Nul doute que les Rouge et Bleu tenteront de conserver la Pulga au-delà de son contrat actuel. La question est de savoir s’ils y parviendront. Âgé de 35 ans, le sextuple Ballon d’Or a évolué sous les couleurs barcelonaises pendant vingt-et-un ans, entre son entrée au centre de formation en 2000 et son départ en 2021.
Les infos à retenir de la veille
L’OM proche d’un accord avec Alexis Sanchez ?On reparle d’Alexis Sanchez à l’OM. Confirmant les récentes informations de médias étrangers, La Provence indique que le club phocéen travaille activement à la venue de l’attaquant international chilien de 33 ans. Si «les positions sont très proches entre le joueur et le club marseillais», l’intéressé n’est toutefois pas encore au Vélodrome. Loin s’en faut. Deux conditions devront être réunies pour parvenir à cette conclusion d’après le quotidien régional. D’abord, Alexis Sanchez devrait être libéré de sa dernière année de contrat à l’Inter Milan pour débarquer libre. Ensuite, l’OM devrait vendre l’un de ses attaquants. Ce n’est donc pas gagné, d’autant que les contacts entre le club lombard et l’ancien joueur de Barcelone, Arsenal et Manchester United, qui doit toucher 7 M€ en 2022-23, ne sont pas fructueux, comme le résume le Corriere dello Sport. Jusqu’ici, Alexis Sanchez, qui a été annoncé proche du… Paris Saint-Germain ces dernières années, a repoussé toutes les offres des Nerazzurri pour casser son contrat. Le prix proposé par l’Inter, où il a signé en 2019, ne lui convient pas. A noter que, selon Fabrizio Romano et diverses autres sources, l’OM va recruter le latéral portugais Nuno Mendes d’Arsenal. Il est question d’un prêt sans option d’achat. Luan Peres, lui, va quitter le Vélodrome : Fenerbahçe a annoncé un accord de principe pour son transfert.
À VOIR AUSSI - Le meilleur d’Alexis Sanchez à l’Inter Milan
LIRE AUSSI – Avant Koundé, l'histoire (très) contrastée des joueurs français à Barcelone
Le Barça officialise un accord de principe pour KoundéJules Koundé au Barça, c’est (presque) fait. Le club catalan officialise ce jeudi un «accord de principe» en vue du transfert de l’international français (11 sélections) de Séville. L’ancien joueur des Girondins n’a plus qu’à passer les traditionnels examens médicaux et à signer son contrat pour être officiellement un joueur du FC Barcelone. Le club catalan ne dévoile par les détails de la transaction, mais ils ont déjà largement fuité : il est question d’un contrat de cinq ans et d’un transfert à 55 M€, dont 5 de bonus, selon diverses sources. «Jules Kounde est rapide et intervient avec rigueur. Il est aussi doué techniquement», se réjouit-on dans le communiqué du Barça, en guise de présentation. Et de poursuivre : «Capable de jouer latéral, il est difficile de le passer en un-contre-un. Il est serein pour défendre loin de son but et peut se replacer rapidement. Malgré sa taille, 1m78, il est impressionnant dans les duels aériens grâce à sa détente et son anticipation. Kounde aime aussi soigner ses relances et délivrer des ballons qui brisent les lignes défensives. Il peut aussi monter balle au pied et créer le surnombre». Koundé a quitté le nid bordelais en 2019 contre 25 M€. Il a disputé 133 matches avec le club andalou (9 buts), lui qui candidate sérieusement pour une place à la Coupe du monde avec les Bleus. A noter que Thilo Kehrer pourrait lui succéder à Séville selon Relevo.
LIRE AUSSI – Ce qu’il faut retenir de l’interview d’Hugo Ekitike au Parisien
Everton voudrait rapatrier Idrissa GueyeConsidéré comme indésirable par le Paris Saint-Germain, et poussé vers la sortie, Idrissa Gueye suscite des convoitises. Ce jeudi, le très informé Fabrizio Romano affirme qu’Everton, en quête d’un joueur dans l’entrejeu, cherche à rapatrier le Sénégalais. Les pourparlers n’en seraient qu’à leurs débuts, mais les discussions devraient se poursuivre «dans les prochains jours», précise le journaliste italien. Pour rappel, le milieu de terrain âgé de 32 ans avait quitté les Toffees à l’été 2019 pour rejoindre la capitale française contre un chèque de 30 M€. Chez les Rouge et Bleu, l’ex-Lillois a alterné entre prestations remarquables et performances basiques, voire insatisfaisantes. Il est sous contrat jusqu’en 2023 au Parc des Princes.
LIRE AUSSI – Paris, c’est Loft Story
Et aussi…Nouveau lofteur à Paris, Kehrer pour pallier le départ de Koundé à Séville ? (Relevo)Le défenseur gallois Joe Rodon plait beaucoup à Rennes (Telegraph)Reims prête Fraser Hornby en Belgique (officiel)Warren Bondo, du National 1 à la Serie A (officiel)L’international néerlandais Lens débarque à Versailles, en National 1 (officiel)Rabiot dans le viseur de l’AS Monaco ? (Di Marzio)Accord Fenerbahçe-OM pour Luan Peres (officiel)Manchester United : Cristiano Ronaldo aurait demandé à être libéré (Mail)
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Paris SG : enfin un accord avec le LOSC pour Renato Sanches ?
Est-ce bientôt le dénouement du feuilleton Renato Sanches ? Sans doute. À en croire les informations publiées par O Jogo, les négociations entre le Paris Saint-Germain et le LOSC seraient sur le point d’aboutir. Le milieu de terrain portugais devrait débarquer chez les Rouge et Bleu dans le cadre d’un prêt assorti d’une option d’achat obligatoire s’élevant à 10 M€. Après avoir recruté Vitinha, Hugo Ekitike et Nordi Mukiele, le club de la capitale française réaliserait un nouveau beau coup en recrutant l’ex- joueur du Bayern Munich pour ce montant. Arrivé chez les Dogues à l’été 2019 contre un chèque de 20 M€, le joueur âgé de 24 ans a participé au sacre lillois en 2020-2021. La saison dernière, il a participé à 24 rencontres de Ligue 1. Il a trouvé le chemin des filets à une seule reprise mais a délivré 5 passes décisives.
À VOIR AUSSI - Le meilleur de Renato Sanches au FC Bayern Munich
Enzo Ebosse rejoint l’Udinese (officiel)
Changement d’air pour Enzo Ebosse. Le latéral gauche âgé de 23 ans quitte le Angers SCO pour rejoindre l’Udinese Calcio pour un montant non divulgué, a annoncé la formation italienne ce vendredi. Le joueur formé au RC Lens s’est engagé avec sa nouvelle équipe jusqu’en juin 2027. La saison dernière, il a disputé 27 rencontres de Ligue 1.
Lorenzo Lucca en passe d’être prêté à l’Ajax Amsterdam
Ce serait presque fait. À en croire les révélations de Fabrizio Romano, l’Ajax Amsterdam et Pise finaliseraient un accord pour le prêt du prometteur avant-centre Lorenzo Lucca pour l’ensemble de la saison 2022-2023. L’opération devrait comprendre également une option d’achat s’élevant à 11 M€. Âgé de 21 ans, le géant italien - il mesure 201 centimètres -, a inscrit 6 buts et a délivré 4 passes décisives en 30 rencontres de Serie B la saison dernière.
Mario Gaspar signe à Watford (officiel)
Un renfort pour Watford. La formation de Championship a officialisé ce vendredi l’arrivée de Mario Gaspar (31 ans), libre après la fin de son aventure avec Villarreal. La durée de contrat du latéral droit espagnol n’a pas encore été dévoilée.
OM : visite médicale en cours pour Nuno Tavares
Plus que quelques heures avant l’officialisation. D’après les révélations de La Provence, Nuno Tavares, arrivé à Marseille, passe actuellement les examens médicaux préalables à sa signature. Le latéral gauche âgé de 22 ans doit s’engager avec le club phocéen pour l’ensemble de la saison 2022-2023 sous la forme d’un prêt sans option d’achat. Le Portugais, qui avait rejoint Arsenal en provenance du Benfica Lisbonne pour un montant de 8 M€, devrait avoir l’occasion de se montrer en tant que piston gauche dans le système mis en place par Igor Tufor.
Joe Rodon au Stade Rennais, ce serait fait
Après Arthur Theate, le Stade Rennais devrait enregistrer un nouveau renfort défensif dans les prochaines heures. Les Rouge et Noir se seraient entendus avec Tottenham pour le prêt de Joe Rodon, rapporte Fabrizio Romano ce vendredi. L’opération comprendrait par ailleurs une option d’achat qui s’élèverait à 20 M€. «Toutes les parties travaillant sur les derniers détails», précise notre confrère spécialisé dans le marché des transferts. Âgé de 24 ans, le Gallois n’a pris part qu’à 3 rencontres de Premier League la saison dernière.
Brighton : Marc Cucurella aurait demandé son transfert
Nouvel épisode dans le feuilleton Marc Cucurella. Pisté par Manchester City depuis plusieurs semaines, le latéral gauche est pour le moment retenu par Brighton & Hove Albion Football Club qui a repoussé les diverses offres mancuniennes, les jugeant insuffisantes sur le plan financier. Et à en croire les dernières révélations de Fabrizio Romano, l’Espagnol âgé de 24 ans aurait demandé à ses dirigeants de le transférer. Cette initiative permettra-t-elle à l’opération de se concrétiser ? Réponse dans les prochains jours.
FC Lorient : Julien Ponceau prolonge (officiel)
C’était attendu, c’est désormais officiel. Julien Ponceau a prolongé son contrat avec le FC Lorient, ont annoncé les Merlus ce vendredi matin. Le milieu de terrain âgé de 21 ans est désormais lié au club breton jusqu’en juin 2025. La saison dernière, le milieu de terrain avait été prêté au Nîmes Olympique. Il avait inscrits 3 buts et délivré 1 passe décisive en 38 rencontres de Ligue 2.
Junya Ito arrive au Stade de Reims (officiel)
Le Stade de Reims est en passe d’enregistrer un renfort dans le secteur offensif. Le KRC Genk vient en effet d’annoncé avoir trouvé un accord de principe avec le club champenois pour le transfert de Junya Ito. Le Japonais âgé de 29 ans serait en route vers Reims pour y effectuer les examens médicaux préalables à sa signature. «Je tiens à remercier tout le monde pour la belle période passée dans ce beau club. Le staff, les employés et bien sûr les supporters fantastiques. Ce fut un honneur de jouer ici dans ce magnifique stade, où je me sentais chez moi. Et d'entendre mon nom scandé. Je tiens également à remercier expressément le club de m'avoir donné cette opportunité, a déclaré l’attaquant. Au cours des derniers jours, nous avons eu des conversations intenses, au cours desquelles j'ai senti que les gens voulaient me garder ici. Mais j'ai décidé de franchir cette étape et de relever le défi. J'ai hâte d'y être aussi. Mais d'abord, merci encore à tout le KRC Genk et je vous souhaite à tous beaucoup de succès !» La saison dernière Junya Ito a trouvé le chemin des filets à 8 reprises et a délivré 15 passes décisives en Jupiler Pro League.
Cristiano Ronaldo explorerait la piste d’un retour au Sporting Portugal
Désireux de quitter Manchester United, qui ne dispute pas la prochaine édition de la Ligue des champions, Cristiano Ronaldo envisagerait un retour au Sporting Portugal, d’après les révélations de The Athletic qui précise par ailleurs que des pourparlers auraient d’ores et déjà été ouverts avec la formation lisboète. Le quintuple Ballon d’Or, de retour chez les Red Devils l’été dernier, aurait récemment réitéré son désir de changer d’air cet été. Mais jusqu’à présent les dirigeants mancuniens, du moins officiellement, indiquent qu’il n’est pas à vendre. Sa volonté de départ serait principalement motivée par son envie de «cimenter son record de buts» en Ligue des champions. Pour le moment, le Portugais, auteur de 140 réalisations en C1, devance Lionel Messi de quinze unités. Rejoindre le Sporting Portugal, son club formateur, lui offrirait l’occasion d’ajouter quelques buts à son compteur. En effet, deuxième de Liga Portugal en 2021-2022, les Lions sont qualifiés pour la plus grande coupe d’Europe.
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Paris SG : les discussions se poursuivent avec l’AS Rome pour Georginio Wijnaldum
Les discussions se poursuivent. Intéressé pour recruter Georginio Wijnaldum en prêt pour l’ensemble de la saison 2022-2023, l’AS Rome devrait de nouveau négocier avec le Paris Saint-Germain dans les prochaines heures, ou prochains jours, rapporte Fabrizio Romano ce vendredi. José Mourinho, qui s’entend bien avec le conseiller stratégique parisien Luis Campos, serait fortement intéressé par le profil du Néerlandais. Le joueur, lui, serait aussi motivé à l’idée de rejoindre la capitale italienne. Pour que l’opération se concrétise, il faut désormais que les deux clubs s’entendent sur la prise en charge du salaire du milieu de terrain. L’ex-joueur de Liverpool sort d’une saison 2021-2022 difficile avec les Rouge et Bleu (31 matches de Ligue 1, 1 but, 3 passes) et cherche à rebondir.
Le Stade Rennais a trouvé son défenseur central (officiel)
C’est officiel : le Stade Rennais a trouvé le remplaçant de Nayef Aguerd, parti à West Ham. En effet, les Rouge et Noir ont officialisé ce vendredi matin l’arrivée d’Arthur Theate en provenance du Bologne FC. Le transfert leur a coûté 19 M€, à en croire le site spécialisé Transfermarkt. Âgé de 22 ans, l’international belge a paraphé un contrat de quatre ans et est donc lié au club breton jusqu’en juin 2026. «Nous sommes très contents de sa venue. C’est un joueur international A de l’une des meilleures sélections d’Europe et qui a fait une saison complète à Bologne. Il a la particularité d’être gaucher, il évolue à un poste que l’on recherchait ardemment. Il s’est aguerri en Italie où il a appris ce qu’était de savoir défendre de manière intelligente. Il saura s’adapter et se fondre dans le groupe rapidement, a expliqué Florian Maurice, le directeur technique du Stade Rennais. C’est un joueur qui s’engage beaucoup, il aime défendre, il aime le duel, il a une agressivité naturelle et une énergie incroyable. Il va très vite s’intégrer. Je n’ai pas de doute sur l’état d’esprit de notre groupe. Tous les joueurs qui sont arrivés ces derniers temps ont toujours été bien accueillis. Il va retrouver Jérémy Doku, ce qui sera encore plus facile pour son intégration.» La saison dernière, Arthur Theate a participé à 31 rencontres de Serie A (2 buts, 1 passe décisive).
Moi Gómez au C.A. Osasuna (officiel)
Un renfort pour le C.A. Osasuna. La formation espagnole a annoncé ce jeudi l’arrivée de Moi Gómez en provenance de Villarreal. L’opération s’élèverait à 1,8 M€. Âgé de 28 ans, l’ailier gauche s’est engagé avec les Rojillos pour les cinq prochaines saisons, soit jusqu’en juin 2027. En 2021-2022, l’Espagnol a inscrit 1 but et délivré 2 passes décisives en 28 rencontres de Liga.
AS Monaco : pas de négociations en cours pour Adrien Rabiot mais…
Annoncé sur le départ de la Juventus Turin, Adrien Rabiot a récemment été lié à l’AS Monaco. Cependant, comme le révèle Fabrizio Romano, si le club de la Principauté a bien eu des «contacts directs avec le camp» du joueur il y a plusieurs semaines, il n’a toutefois pas ouvert des discussions avec la Juventus Turin pour s’attacher ses services. Ce qui ne veut pas dire qu’il ne le fera pas dans les prochains jours, car notre confrère précise que l’international français fait bien partie des joueurs pistés par la formation du Rocher. L’ex-Parisien, âgé de 27 ans, a rejoint la Vieille Dame gratuitement à l’été 2019.
Le Barça va accélérer pour César Azpilicueta
Après Jules Koundé, place au dossier César Azpilicueta. D’après les informations publiées par Fabrizio Romano, le FC Barcelone devrait accélérer dans les prochains jours afin de recruter l’Espagnol. Lié à Chelsea jusqu’en juin 2023, le défenseur polyvalent souhaiterait rejoindre la Catalogne. L’ex-Marseillais ne devrait toutefois pas entré en conflit avec les Blues pour atteindre son but. Les deux formations parviendront-elles à s’entendre dans les prochains jours ? À suivre. Âgé de 32 ans, le latéral droit avait quitté la Canebière pour Londres à l’été 2012 pour un montant de 8,8 M€.
Le message plein d'humour du Madrilène Tchouaméni au Barcelonais Koundé
Jules Koundé au FC Barcelone, c'est fait. Trois ans après son départ de Bordeaux pour le Séville FC, le jeune (23 ans) défenseur international tricolore signe au Barça. Ironie de l'histoire, son ancien camarade chez les Girondins, Aurélien Tchouaméni, vient de rejoindre le Real Madrid. Les deux joueurs devront donc ranger leur amitié au placard le temps des Clasicos qu'ils joueront à l'avenir… «Maintenant, c'est la guerre entre nous», s'amuse Tchouaméni sur Instagram, en prévision de ces duels au couteau. Évidemment, un trait d'humour de l'ex-Monégasque, qui a surtout pris le temps de féliciter son camarade en Bleu : «Félicitations mon frère». Aurélien Tchouaméni, 22 ans, a quitté Bordeaux un an après Jules Koundé, en 2020, pour l'AS Monaco. Les deux joueurs ont disputé une trentaine de matches en pro ensemble, dont 28 avec l'équipe première des Girondins et huit avec l'équipe de France A.
OM : attendu au Fenerbahçe, Luan Peres a atterri à Istanbul
Annoncé en partance pour Fenerbahçe, Luan Peres est arrivé ce jeudi soir à Istanbul, comme le rapporte le club turc. Le défenseur brésilien central, ou arrière gauche, doit désormais effectuer les examens médicaux préalables à sa signature. L’opération pourrait rapporter entre 3 et 5 M€, selon les sources. Âgé de 28 ans, l’ex-joueur du Santos FC a réalisé dans l’ensemble une belle saison avec le club phocéen. Il avait rejoint la Canebière l’été dernier pour un montant de 4,5 M€.
Barça : Joan Laporta croit à un retour de Lionel Messi à l’avenir
Sous contrat avec le Paris Saint-Germain jusqu’à la fin de la saison 2022-2023, Lionel Messi pourrait bien changer d’air l’été prochain. Et vraisemblablement, le FC Barcelone, son club de cœur qu’il a été contraint de quitter lors du marché des transferts estival 2021, pourrait profiter de cette opportunité pour tenter de le rapatrier. C’est du moins ce qu’a expliqué en substance Joan Laporta : «Je me sens redevable à Leo Messi. J'aimerais que la fin de sa carrière soit à Barcelone avec une standing ovation dans chaque stade. Je pense que nous pouvons y arriver […] C'est notre aspiration, mon intention avec Leo est claire», a déclaré le président des Blaugrana dans des propos rapportés par Toni Juanmarti et Fabrizio Romano. Nul doute que les Rouge et Bleu tenteront de conserver la Pulga au-delà de son contrat actuel. La question est de savoir s’ils y parviendront. Âgé de 35 ans, le sextuple Ballon d’Or a évolué sous les couleurs barcelonaises pendant vingt-et-un ans, entre son entrée au centre de formation en 2000 et son départ en 2021.
Les infos à retenir de la veille
L’OM proche d’un accord avec Alexis Sanchez ?On reparle d’Alexis Sanchez à l’OM. Confirmant les récentes informations de médias étrangers, La Provence indique que le club phocéen travaille activement à la venue de l’attaquant international chilien de 33 ans. Si «les positions sont très proches entre le joueur et le club marseillais», l’intéressé n’est toutefois pas encore au Vélodrome. Loin s’en faut. Deux conditions devront être réunies pour parvenir à cette conclusion d’après le quotidien régional. D’abord, Alexis Sanchez devrait être libéré de sa dernière année de contrat à l’Inter Milan pour débarquer libre. Ensuite, l’OM devrait vendre l’un de ses attaquants. Ce n’est donc pas gagné, d’autant que les contacts entre le club lombard et l’ancien joueur de Barcelone, Arsenal et Manchester United, qui doit toucher 7 M€ en 2022-23, ne sont pas fructueux, comme le résume le Corriere dello Sport. Jusqu’ici, Alexis Sanchez, qui a été annoncé proche du… Paris Saint-Germain ces dernières années, a repoussé toutes les offres des Nerazzurri pour casser son contrat. Le prix proposé par l’Inter, où il a signé en 2019, ne lui convient pas. A noter que, selon Fabrizio Romano et diverses autres sources, l’OM va recruter le latéral portugais Nuno Mendes d’Arsenal. Il est question d’un prêt sans option d’achat. Luan Peres, lui, va quitter le Vélodrome : Fenerbahçe a annoncé un accord de principe pour son transfert.
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Le Barça officialise un accord de principe pour KoundéJules Koundé au Barça, c’est (presque) fait. Le club catalan officialise ce jeudi un «accord de principe» en vue du transfert de l’international français (11 sélections) de Séville. L’ancien joueur des Girondins n’a plus qu’à passer les traditionnels examens médicaux et à signer son contrat pour être officiellement un joueur du FC Barcelone. Le club catalan ne dévoile par les détails de la transaction, mais ils ont déjà largement fuité : il est question d’un contrat de cinq ans et d’un transfert à 55 M€, dont 5 de bonus, selon diverses sources. «Jules Kounde est rapide et intervient avec rigueur. Il est aussi doué techniquement», se réjouit-on dans le communiqué du Barça, en guise de présentation. Et de poursuivre : «Capable de jouer latéral, il est difficile de le passer en un-contre-un. Il est serein pour défendre loin de son but et peut se replacer rapidement. Malgré sa taille, 1m78, il est impressionnant dans les duels aériens grâce à sa détente et son anticipation. Kounde aime aussi soigner ses relances et délivrer des ballons qui brisent les lignes défensives. Il peut aussi monter balle au pied et créer le surnombre». Koundé a quitté le nid bordelais en 2019 contre 25 M€. Il a disputé 133 matches avec le club andalou (9 buts), lui qui candidate sérieusement pour une place à la Coupe du monde avec les Bleus. A noter que Thilo Kehrer pourrait lui succéder à Séville selon Relevo.
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Everton voudrait rapatrier Idrissa GueyeConsidéré comme indésirable par le Paris Saint-Germain, et poussé vers la sortie, Idrissa Gueye suscite des convoitises. Ce jeudi, le très informé Fabrizio Romano affirme qu’Everton, en quête d’un joueur dans l’entrejeu, cherche à rapatrier le Sénégalais. Les pourparlers n’en seraient qu’à leurs débuts, mais les discussions devraient se poursuivre «dans les prochains jours», précise le journaliste italien. Pour rappel, le milieu de terrain âgé de 32 ans avait quitté les Toffees à l’été 2019 pour rejoindre la capitale française contre un chèque de 30 M€. Chez les Rouge et Bleu, l’ex-Lillois a alterné entre prestations remarquables et performances basiques, voire insatisfaisantes. Il est sous contrat jusqu’en 2023 au Parc des Princes.
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Le président du club catalan s'est livré à une confession pour le moins étonnante au sujet du septuple Ballon d'or du Paris Saint-Germain.
Foot: Mukiele chipé par Chelsea au PSG ? Suivez notre mercato en direct
Divers médias, dont L'Equipe et Foot Mercato , annonçaient un accord de principe entre le PSG et Leipzig…
Valeurs Actuelles
“Ces élus devront rendre des comptes” : malgré la mobilisation de Stéphane Bern, une mairie détruit une maison à colombages classée
« Ça me rend malade », déplore Denis Elbel, vice-président de l’association pour la sauvegarde de la maison alsacienne (ASMA), à France 3 Grand Est. L’organisation ASMA lutte depuis des mois pour sauver une maison à colombages située sur la place de la Libération à Hochfelden (Bas-Rhin). Mais celle-ci a été malgré tout détruite jeudi 28 juillet. Stéphane Bern et Frédéric Bierry, président de la Collectivité européenne d’Alsace (CEA), s’étaient également mobilisés pour tenter de sauver ce bâtiment classé patrimoine historique.
« Quel scandale patrimonial »
Le « Monsieur patrimoine » du gouvernement avait rédigé plusieurs lettres, dont une en décembre dernier, pour demander à la mairie d’Hochfelden d’épargner cette maison. Mais cela n’aura pas suffi… Après sa démolition, Stéphane Bern a réagi sur Twitter : « Quel scandale patrimonial ! Stop aux démolisseurs ! Ces élus devront un jour rendre des comptes… » Avant d’interpeller, dans un autre message, le président de la région Grand Est, Jean Rottner : « Que dites-vous de ce saccage patrimonial ? »
Quel scandale patrimonial ! Stop aux démolisseurs ! Ces élus devront un jour rendre des comptes… https://t.co/hlpHEJsHYF
— Stéphane Bern (@bernstephane) July 28, 2022
Si la mairie d’Hochfelden a dû demander l’avis de l’Association nationale des architectes des bâtiments de France (ANABF) pour procéder à la destruction, elle n’a néanmoins pas tenu compte de son opposition au projet.
Un futur parking
Le vice-président de l’association pour la sauvegarde de la maison alsacienne ne comprend en tout cas pas la décision de la mairie. « Ça fait 18 mois que j’essaye de sauver cette maison et là on était presque au bout », a-t-il expliqué à France 3, indiquant que des « jeunes » souhaitaient racheter le bâtiment pour le « réhabiliter ». Le terrain devrait être utilisé pour créer… un parking de 20 places. Mais le projet de la municipalité n’a pas encore été validé par l’ANABF, laissant donc en suspens le futur usage de cet emplacement.
Bas-Rhin : les dernières actualités
New York Times - World
‘Wagatha Christie’ Trial, a British Spectacle, Ends: There Was No Libel, Judge Finds
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The High Court in London ruled against the plaintiff, Rebekah Vardy, putting an end to a legal feud that turned into a reality-show-style event.
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By Lou Stoppard and Katherine Rosman
LONDON — It began as an Instagram-related quarrel between the spouses of two British soccer stars and grew into a libel trial that provided a welcome distraction for a nation in turmoil.
The High Court on Friday brought an end to the long-running legal feud by ruling against the plaintiff, Rebekah Vardy, saying that she had not been defamed by her former friend Coleen Rooney.
In the verdict, Justice Karen Steyn ruled that the reputational damage suffered by Ms. Vardy did not have what she described as “the sting of libel.” For that reason and others, she stated in a written decision published on Friday, “the case is dismissed.” The judge also chastised Ms. Vardy, who filed the suit against Ms. Rooney in June 2020, writing that “significant parts of her evidence were not credible.”
With its combination of low stakes and high melodrama, the dispute between Ms. Vardy and Ms. Rooney did not amount to the trial of the century. But the case attracted months of overheated tabloid coverage at a time when Britain was navigating a stubborn pandemic and a struggling economy while its prime minister was on the ropes.
Ms. Vardy, the wife of the Leicester City striker Jamie Vardy, and Ms. Rooney, who is married to the former Manchester United star Wayne Rooney, belong to a group known as WAGs, a common, if sexist, tabloid acronym for the “wives and girlfriends” of professional athletes, particularly Premier League footballers.
In 2019, Ms. Rooney suspected that a follower of her private Instagram account was selling information about her, gleaned from her posts, to The Sun, a Rupert Murdoch-owned London tabloid known for its pungent celebrity coverage. To suss out the supposed leaker, Ms. Rooney set a trap: She made her Instagram Stories visible only to Ms. Vardy and used the account to plant false information about herself. Then she waited to see if it ended up in the press.
At the end of her monthslong sting operation, Ms. Rooney claimed that Ms. Vardy was the culprit. She leveled that accusation in a social media statement in the fall of 2019 that was widely shared. Because of her sleuthing tactics, Ms. Rooney became known as “Wagatha Christie,” a mash-up of WAG and Agatha Christie, the 20th-century mystery writer.
Ms. Vardy issued a swift denial that she was the leaker. She then said that she had hired forensic computer experts to determine whether anyone else had access to her Instagram account. After failed mediation, Ms. Vardy filed a defamation lawsuit against Ms. Rooney in High Court, which oversees high-profile civil cases in Britain.
This May, it went to court. The proceeding, formally called Vardy v. Rooney, became known as the Wagatha Christie Trial. The term was so common that it appeared in crawls on Sky News right next to “War in Ukraine.”
Tabloid photographers and cable news correspondents flocked to the steps outside London’s Royal Courts of Justice for the nine-day event, which proved to be a fashion spectacle as much as a whodunit.
Ms. Vardy, 40, arrived in an assortment of finery, including a buttery yellow tweed suit by Alessandra Rich and an Alexander McQueen blazer. On her left foot, Ms. Rooney, 36, wore a medical boot, an ungainly plastic device that she paired with a Chanel loafer, a Gucci loafer and a Gucci mule. She had sustained a fracture in a fall at her house.
“For people like me who are immersed in the culture of football and WAGS, it was not about the legal machinations, it was getting to see what was going on and who was wearing what,” said Simon Doonan, the author of the 2018 book “Soccer Style: The Magic and the Madness.”
Ms. Vardy testified for three days. “I didn’t give any information to a newspaper,” she said under questioning early in her testimony. “I’ve been called a leak, and it’s not nice.”
The trial had plenty of TV-worthy plot twists. It was revealed in court that laptops were lost and that WhatsApp messages between Ms. Vardy and her agent, Caroline Watt — which apparently disparaged Ms. Rooney — had mysteriously disappeared. Ms. Vardy’s lawyer added that Ms. Watt had “regrettably” dropped an iPhone containing WhatsApp messages into the North Sea. Ms. Rooney’s lawyer, David Sherborne, replied that the mishap seemed to have resulted in the concealment of evidence.
“The story is fishy indeed, no pun intended,” he said.
Ms. Vardy told the court she could “neither confirm nor deny” what exactly had happened to her missing digital data. At another moment, she began a response with the phrase “if I’m honest,” causing Ms. Rooney’s barrister to snap: “I would hope you’re honest, because you’re sitting in a witness box.”
The bits of false information that Ms. Rooney included on the Instagram account visible only to Ms. Vardy were not exactly earth-shattering. As part of her sting operation, Ms. Rooney claimed that she and her husband were going to Mexico for a “gender selection treatment,” because Mr. Rooney wanted their fifth child to be a girl. She also said that the basement of couple’s new house near Manchester, estimated to be worth $25 million, had been flooded. Those ersatz facts and others made it into The Sun’s coverage of all things WAG.
Although Ms. Vardy repeatedly said she had nothing to do with the leaks — and went so far as to mount an expensive legal campaign in what turned out to be a futile attempt to prove her lack of involvement — the judge in the case was not impressed with her claims. In her decision, Ms. Steyn wrote that Ms. Vardy had regularly passed information about Ms. Rooney to the news media. The judge also noted “a degree of self-deception on her part regarding the extent to which she was involved.”
The case drew so much media attention because WAGs — like the players on the “Real Housewives” franchise in the United States — loom large in the British cultural imagination. They are photographed constantly. They star in reality shows and have their own fast-fashion lines and false-eyelash businesses.
Des Freedman, a professor of media and communications at Goldsmiths, University of London, said the trial received blanket coverage because of its “powerful combination of soccer, celebrity and gossip.”
“It’s impossible not to follow this,” he added, “because it’s played out across platforms, and the business model of both old media and new depends on this sort of story.”
WAGs had a breakthrough media moment in 2006, when a group of them enlivened the staid resort town Baden-Baden during that year’s World Cup, which took place in stadiums across Germany. The ringleader was Victoria Beckham, who had risen to fame as Posh Spice in the Spice Girls before marrying the great midfielder David Beckham. Also on the trip: the 20-year-old Coleen McLoughlin, who was dating Mr. Beckham’s teammate, Mr. Rooney, and would later marry him.
The tabloids ate it up. Reports from Baden-Baden told of WAGs singing “We Are the Champions” from a hotel balcony, dancing on tabletops and chugging Champagne, vodka and Red Bull into the wee hours. In the daytime, the women went on epic shopping sprees and sunbathed as the paparazzi snapped away.
When England lost in the quarterfinals to Portugal, some sports pundits unfairly blamed the WAGs for the defeat. Predictably, the tabloids that had made them into celebrities tried to tear them down. “The Empty World of the WAGs” was the headline of a finger-wagging piece in The Daily Mail.
Years later, Wayne Rooney and Jamie Vardy played together for England, which added to the delicious awkwardness of the recent court proceedings.
The trial fit snugly into a culture that sometimes revels in images of how foolish it can be — see also the popular TV show “Love Island.” It also touched on betrayal and lies, which were defining themes in Britain as Prime Minister Boris Johnson incurred fines for breaking lockdown rules, then announced that he would step down after his party pushed him out over other deceptions.
The trial also presented the complexities of the British class system. Online jokes from those following the case homed in on Oxford-educated lawyers reading aloud text messages filled with profane terms from women who are often dismissed as shallow or “chavvy,” to borrow a word Ms. Vardy used in reference to a cousin of Mr. Rooney’s.
“The class thing is relevant,” Mr. Doonan said. “That’s why people are fascinated: ‘She’s a working class girl and look at how she’s done.’ Young girls in England can see themselves in them; they’re aspirational. It’s a significant mirror in the culture of Britain.”
Unlike this year’s other high-profile celebrity court battle, Depp v. Heard, these proceedings were not streamed live, which added to the appeal. Instead, old-school courtroom sketches provided glimpses of the goings-on.
“Those incredible courtroom sketches of Rebekah and Coleen, somebody should sell them at Art Basel,” Mr. Doonan said.
The depictions gave the event a lo-fi air, which was fitting, given that the joy of WAGs has always been how un-Hollywood they are. And in the recently concluded trial, Ms. Vardy and, to a lesser extent, Ms. Rooney delivered everything Britain ever wanted from WAGs — drama and back-stabbing, with designer bags swinging as they entered the fray.
In a statement posted on social media on Friday, Ms. Rooney said she was “pleased” by the outcome, adding, “It was not a case I ever sought or wanted.”
For those who missed the trial or could not get enough of it, not to worry: The U.K. television network Channel 4 announced this week that it had planned a two-part docudrama based on the contretemps.
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L'Humanité
Fiona Texeire : « Il faut que les femmes puissent s’investir en politique sans craindre d’être victimes de violences machistes »
EntretienLa cofondatrice de l’Observatoire des violences sexuelles et sexistes en politique revient sur les difficultés des partis politiques à gérer les cas de violences sexuelles après #MeToo.
Lola RuscioFiona Texeire a co-fondé en 2021 l’Observatoire des violences sexistes et sexuelles en politique aux côtés des féministes Madeleine Da Silva, Hélène Goutany, Mathilde Viot et Alice Coffin. Collaboratrice sans étiquette d’élus depuis quatorze ans, elle s’est mobilisée en faveur du #MeToopolitique, censé révolutionner les mentalités et les pratiques d’un milieu encore largement masculin. Entretien.
Un observatoire des violences sexistes et sexuelles en politiqueVous avez participé à la création de l’Observatoire des violences sexistes et sexuelles en politique. Quels sont ses objectifs ?
Nous souhaitons mettre en lumière les violences sexistes et sexuelles qui traversent dans la vie politique française. Compiler les faits, interpeller l’opinion publique, faire du plaidoyer à destination des partis politiques ou des institutions font partie des missions de notre association. Récemment, nous avons transmis un signalement à LR et à LaREM pour des faits présumés de viol visant l’ ancien ministre Damien Abad.
Moins d’un an après le #MeToopolitique, peut-on dire que la situation des femmes dans ce milieu s’est améliorée ?
Avec la nomination d’Élisabeth Borne à Matignon, il y a eu un geste fort. Mais son nouveau gouvernement affiche une parité de façade : les femmes occupent surtout les postes de secrétaires d’État, les hommes dirigent essentiellement les ministères régaliens. À l’Assemblée nationale, la place des femmes n’est guère plus réjouissante malgré l’élection de Yaël Braun-Pivet comme présidente. En effet, le nombre de femmes élues députées recule, passant de 39,5 % de députées à 37,3 %. Une première depuis 1988. Concernant les violences sexistes et sexuelles, on a le sentiment que le sujet a émergé dans le débat public. En 2018, les révélations de la presse sur l’ affaire Nicolas Hulot sont vite étouffées ; la promotion de Gérald Darmanin en 2020 a suscité une courte indignation, malgré la mobilisation des féministes. Aujourd’hui, la première grosse crise du nouveau quinquennat Macron a été marquée par les affaires de violences sexuelles visant l’ancien ministre Damien Abad, ce qui montre bien que les mentalités évoluent. Je pense que nous avons su montrer que ces sujets relèvent d’un problème systémique lié à la vie politique française, un enjeu de santé publique, pas de simples affaires privées qui relèveraient de l’intime.
Y a-t-il eu des failles dans le traitement par la FI des affaires Eric Coquerel et Taha Bouhafs ?
Je ne suis pas adhérente de la FI et je ne connais pas leur fonctionnement. Mais ces affaires soulignent néanmoins les limites des cellules d’écoute, même si ces dernières restent très utiles aux victimes. On voit bien cependant que le traitement en interne entretient une forme d’opacité, ce qui peut alimenter les soupçons. Ces sentiments sont d’autant plus présents que les partis politiques restent des lieux où les enjeux de pouvoirs sont très forts.
Clémentine Autain : « Nous sommes un mouvement politique, pas un tribunal »Comment s’assurer que les cellules d’alerte des partis ne soient pas prises dans des conflits de loyauté ?
Notre association reprend une demande du Haut Conseil à l’égalité : celle d’élargir les pouvoirs de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) aux questions des violences sexistes et sexuelles en politique. Cette autorité administrative indépendante pourrait être intelligemment renforcée, pour rappeler la loi, fixer un cadre, et aborder ces situations et accompagner les victimes, notamment si elles souhaitent porter plainte.
Comment expliquer les réticences qui entourent les violences sexuelles dans les partis ?
La question est douloureuse dans toutes les familles politiques. Parce que ce sont des lieux où les militants et responsables se côtoient en permanence lors des luttes. Ce sont aussi des endroits propices aux rencontres amicales, intellectuelles. Lorsqu’on apprend qu’un proche, ou quelqu’un que l’on admire, est mis en cause pour des faits graves, on se sent forcément mal à l’aise. Le problème, c’est que les partis ne réalisent pas d’enquête de victimation sur les violences sexuelles et sexistes, comme s’ils préféraient fermer les yeux. Aucune statistique officielle n’existe pour les mesurer, ce qui favorise un traitement des dossiers à géométrie variable, selon que le mis en cause soit proche ou non d’une personne influente. Il faut établir des règles claires.
Au PCF, un cas suscite des remous : Maxime Cochard, élu communiste accusé de violences sexuelles par Guillaume T., à l’origine du #MeToogay, qui s’est pendu en 2021. Récemment, la Commission nationale de médiation et de règlement des conflits a recommandé sa réintégration au motif que la procédure le visant a été classée sans suite. Est-ce un argument suffisant ?
Je n’ai pas à me prononcer sur le fonctionnement interne du PCF. En revanche, je peux dire que la justice classe la majorité des plaintes pour violences sexuelles, faute d’éléments suffisants pour caractériser le délit ou le crime. En France, 99,4 % des viols restent impunis. Lorsqu’un procureur décide le classement d’une procédure, ça ne signifie pas que le mis en cause est acquitté. Cela signifie juste que la justice n’a pas assez d’éléments pour se prononcer. La réintégration ou non de cet élu est avant tout un choix politique. Pour moi, la bonne question à se poser est : quelle sera l’influence de cette décision sur la parole des victimes de violences sexuelles, sur la parole de celles et ceux qui lancent des alertes dans ce domaine ?
Que répondez-vous à ceux qui accusent les féministes de bafouer la présomption d’innocence ?
C’est un principe de droit important auquel nous sommes extrêmement attachées. Nous agissons évidemment dans le respect du droit. Précisons que la présomption d’innocence est une règle qui n’existe que dans la sphère de l’enquête pénale. S’il n’y a pas d’enquête pénale, on ne peut l’invoquer. Et que ce principe de droit n’est pas plus important que la liberté d’expression, elle-même encadrée précisément par la loi. Donc parler de ce qu’on a subi, écouter et relayer la parole des victimes, ce n’est pas remettre en cause la présomption d’innocence. C’est user de la liberté d’expression pour poursuivre un but d’intérêt général : cela permet de rompre une spirale de la peur et d’endiguer les violences. Il y a d’autres principes juridiques auxquels nous sommes attachées : le Code du travail, qui impose à tous les employeurs, y compris les partis politiques, les institutions, d’assurer la santé et la sécurité des salariés. Et l’article 40 du Code de procédure pénale qui prévoit que toute autorité – notamment les élus – ayant connaissance d’un crime ou d’un délit est tenue de saisir le procureur de la République.
Quelles sont vos propositions pour lutter contre les violences machistes à l’Assemblée ?
Commençons par la mise en place d’une formation obligatoire à destination de tous les députés, collaborateurs et fonctionnaires. Nous demandons aussi un engagement des membres du Bureau à lever l’immunité parlementaire, qui consiste à les protéger de pressions et de menaces extérieures pouvant entraver leur mandat, d’un élu est visé par une plainte pour violences sexuelles. Sous la précédente législature, le député Benoît Simian en a bénéficié pour faire traîner l’enquête le visant pour des faits de harcèlement sur son ancienne épouse. Depuis, la justice l’a condamné, mais le bureau de l’Assemblée a refusé de lever son immunité, alors que son ex-épouse faisait l’objet d’une ordonnance de protection. Nous souhaitons une réforme de la cellule d’écoute, de réelles enquêtes de victimation pour mesurer le problème et enfin avoir des réponses à la hauteur. Il faut que les femmes puissent s’investir en politique sans craindre d’être victimes de violences machistes. C’est un enjeu démocratique majeur.
violences faites aux femmesViolences sexuellesviolences sexuelles au travailAssemblée nationale Le Figaro
Vivendi prêt à se séparer d'Editis pour s'emparer d'Hachette
Claudia CohenEXCLUSIF - Le géant des médias doit répondre à des règles de concurrences dans le cadre du rachat du groupe Lagardère.
Tandis que les rumeurs bruissaient ces derniers mois dans le milieu de l'édition, Vivendi vient enfin de trancher sur le sort réservé à Editis. Depuis la prise de contrôle du groupe Lagardère par le géant des médias il y a quelques mois, Bruxelles s'est penché sur les conditions de rapprochement entre Hachette Livre et Editis, respectivement numéro un et deux de l'édition française. Finalement, après d'âpres discussions avec les régulateurs européens, les capitaines du navire Vivendi, Yannick Bolloré, président du conseil de surveillance, et Arnaud de Puyfontaine, président du directoire, ont décidé d'étudier un projet de cession d'Editis dans son intégralité afin d'écarter tout problème de concentration. «Il est vrai que ce n'était pas notre scénario privilégié. C'est pour nous un sacrifice émotionnel car Editis est une magnifique maison dans laquelle nous avons beaucoup investi depuis 2019, et en même temps nous l'avons dotée des moyens de ses ambitions», confie au Figaro Yannick Bolloré.
Cette proposition de remède, qui a recueilli jeudi 28 juillet l'accord des membres du conseil de surveillance de Vivendi, sera officiellement présentée à la Commission européenne en septembre. Si elle est acceptée par les régulateurs, le groupe espère pouvoir procéder à la cession d'Editis au premier trimestre 2023.
«Ce projet de cession se ferait principalement par la distribution d'actions Editis aux actionnaires de Vivendi. Editis deviendrait alors une société cotée sur le marché d'Euronext à Paris, précise Arnaud de Puyfontaine. Le Groupe Bolloré, premier actionnaire de Vivendi à hauteur de 29%, devrait céder l'ensemble des actions Editis ainsi reçues de manière à doter Editis d'un noyau actionnarial de référence et stable».
À VOIR AUSSI - Hachette Livre: le PDG Arnaud Nourry, démis de ses fonctions par Arnaud Lagardère
Longues discussions avec Bruxelles
Dès l'ouverture de l'OPA de Vivendi sur l'empire du groupe d'Arnaud Lagardère, il était certain que la fusion entre Hachette et Editis ne se ferait pas en l'état, au regard des règles de concurrence européenne. En effet, la part de marché cumulée des deux rivaux de l'édition sur les marchés francophones dépassait les 50% dans de nombreux domaines: le parascolaire, les dictionnaires, le tourisme, le poche et surtout la diffusion et la distribution des livres avec Interforum et Hachette Distribution.
Dans ses discussions ces derniers mois avec Bruxelles, Vivendi s'est battu jusqu'au bout pour ne pas se défaire du joyau Editis, dans lequel le groupe a investi 50 millions d'euros ces trois dernières années. Sous le pilotage de la directrice générale Michèle Benbunan, les comptes d'Editis ne se sont jamais aussi bien portés. L'an passé, le géant de l'édition a ainsi réalisé un chiffre d'affaires de 856 millions d'euros et un excédent brut d'exploitation (EBITDA) de 51 millions. Nerf de la guerre et de la rentabilité dans le secteur, Interforum, l'outil de distribution du groupe, est notamment devenu une référence du marché en un temps record.
Vivendi espérait alors pouvoir conserver le meilleur des maisons d'Editis et d'Hachette en France, ainsi que l'ensemble des activités internationales d'Hachette (troisième groupe mondial de l'édition). Et revendre le reste à un acteur tiers. Le géant des médias a notamment tenté d'invoquer la guerre de l'attention avec les autres secteurs du divertissement dans le but de redéfinir le marché pertinent, tout en auto-minimisant sa taille par rapport aux Gafam.
Mais devant la complexité de cette solution, Vivendi se montre finalement prêt à céder Editis pour s'emparer de l'intégralité des maisons d'Hachette, dont les plus emblématiques: Calmann-Lévy Grasset, Stock, Fayard, le Livre de poche, JC Lattès, Larousse et Hatier.
Arrivée d'un nouvel acteur dans l'édition
«Si elle se fait, la cession d'Editis serait en réalité une très bonne nouvelle. Elle permettrait au groupe d'édition de préserver son intégrité, ses équipes et ses auteurs, et de continuer à se développer avec un actionnariat stable de référence», estime aujourd'hui Arnaud de Puyfontaine. Vivendi va mandater des banques d'investissement pour l'accompagner dans le processus de recherche d'un repreneur. «Il faut que le repreneur soit un acteur industriel de long terme et qui ne bouscule pas l'équilibre concurrentiel du marché. Ce qui exclut donc les acteurs de l'édition en France», précise Yannick Bolloré. Exit donc les possibilités de cession au groupe Média Participations (Dargaud, La Martinière/Le Seuil) ou Madrigall (Gallimard, Flammarion), ainsi qu'à des fonds d'investissement.
Ce projet de cession d'Editis signifie alors l'arrivée surprise d'un nouvel acteur dans le milieu de l'édition français, qui s'emparerait des 52 maisons d'Editis (Julliard, Robert Laffont, Plon, Perrin, Le Cherche Midi, 10/18, Bordas, Bouquins, la Découverte, Le Robert, Nathan, Pocket, etc.). Il pourrait s'agir d'un acteur français qui n'officie pas encore dans le domaine de l'édition. À moins que l'allemand Bertelsmann ou des éditeurs suédois se montrent intéressés... Editis connaîtrait alors son septième changement d'actionnaire en deux décennies.
« Une cession d'Editis serait une première victoire pour certains acteurs qui étaient opposés à la fusion. Cependant, cela ne règle pas totalement le problème de concurrence. Nous attendons de connaître l'identité du repreneur et les conditions dans lesquelles le nouveau Editis va opérer sur le marché...», commente Me Isabelle Wekstein, avocate spécialisée en droit de la concurrence et des médias, qui représente entre autres à Bruxelles le Syndicat de la librairie française (SLF), Actes Sud et la Société des gens de lettres (SDGDL). D'autres acteurs réfractaires évoquent toujours un «problème de concurrence» lié à des effets conglomérats. «Cela resterait un renforcement de numéro un dans l'Hexagone, puisque Hachette Livre sera associé à la puissante machine médiatique de Vivendi (Havas, Groupe Canal, Prisma Media, Europe 1, le JDD...), contrairement à ses concurrents éditeurs», glisse un éditeur de la place de Paris.
Une chose est certaine, une cession d'Editis par Vivendi signerait l'épilogue d'un des plus grands feuilletons jamais connu dans le paysage français de l'édition. Si elle était acceptée par la Commission européenne, elle pourrait éventuellement engendrer un mercato des patrons de maisons d'édition, qui entraînerait à son tour une grande valse des auteurs de best-seller...
Palo Alto Networks: «Les data seront une révolution technologique pour la sécurité»
Le PDG, Nikesh Arora, détaille la stratégie de cette société de cybersécurité, valorisée 50 milliards de dollars.
Rentrée à haut risque pour la fusion TF1-M6
DECRYPTAGE- Après un premier rapport défavorable des services de l'Autorité de la Concurrence sur le rapprochement, les deux groupes de télévision baissent en Bourse. Plusieurs scénarios se dessinent désormais.
RT France: la justice européenne confirme la suspension du média russe
Quelques minutes après l'annonce de la décision européenne, la Russie a annoncé appliquer des représailles, en entravant «le travail des médias occidentaux» sur son sol.
Valeurs Actuelles
La mairie de Grenoble autorise des femmes en burkini intégral à se baigner, un mois après l’arrêt du Conseil d’État
Nouvelle provocation à Grenoble (Isère), dans le cadre de l’éternelle polémique autour du burkini. Il y a un mois pourtant, le Conseil d’Etat rendait un avis définitif en confirmant l’interdiction du burkini dans les piscines municipales, suivant en cela l’avis rendu par le tribunal administratif qui, le 25 mai dernier, avait cassé l’arrêté municipal concerné. Le Conseil, rappelle France Bleu, avait notamment estimé que ce maillot de bain islamique « est de nature à affecter le bon fonctionnement du service public et l’égalité de traitement des usagers dans des conditions portant atteinte au principe de neutralité des services publics ».
Un avis qui, hélas, semble ne pas compter pour grand-chose dans l’esprit de la demi-douzaine de femmes qui s’est à nouveau présentée en burkini dans une piscine grenobloise, jeudi 28 juillet. Les faits se sont déroulés vers 10h30, au sein de la piscine municipale en extérieur Jean Bron. Selon les informations de France Bleu, un groupe de femmes s’est alors présenté à l’accueil de la piscine. Parmi elles, certaines sont voilées et d’autres non. Toutes, en tout cas, réclament le droit de se baigner en burkini. Embarrassé, le personnel demande aux concernées de bien vouloir patienter, en attendant des consignes de la mairie.
Une faille juridique opportune
A la surprise générale, la mairie a cependant décidé d’autoriser la plupart de ces femmes à se baigner. Motif : en supprimant l’article 10 du règlement des piscines municipales le 25 mai dernier, parce que c’est celui-ci que la mairie avait utilisé pour faire autoriser le burkini, le tribunal administratif a également fait sauter la règle limitant la longueur des maillots. Par une improbable curiosité juridique, le tribunal administratif a donc autorisé le burkini… en voulant l’interdire.
Par conséquent, seules deux femmes présentes à la piscine Jean Bron se sont vues refuser l’accès à la piscine, au motif que leur maillot ne correspondait pas aux critères d’hygiène demeurés dans le règlement. Les autres ont été autorisées à s’égailler dans les eaux municipales, avec la bénédiction de la mairie. Une provocation qui n’a pas manqué de faire sortir de ses gonds Alain Carignon, ancien maire de Grenoble et patron de l’opposition de droite. Dans un communiqué envoyé à France Bleu, il a estimé que la mairie de Grenoble « piétine la loi, défie la décision du Conseil d’État et démontre qu'[elle] fera tout pour permettre à l’islamisme de s’afficher dans le service public. »
Grenoble : les dernières actualités
L'Humanité
Sorcière, de la créature maléfique à l’icône féministe
ActuDe Salem à Édimbourg, le mouvement de réhabilitation de milliers de femmes persécutées et exécutées pour « sorcellerie », entre les XVe et XVIIIe siècles, marque des points. Quelle est la modernité de ce combat ? Analyse
Christophe DeroubaixThomas LemahieuElle était la dernière des sorcières de Salem… non graciée. Son nom s’était perdu dans les limbes de l’Histoire. Ce sont des collégiens qui l’en ont sorti. Célibataire sans enfant, Elizabeth Johnson avait 22 ans lorsqu’elle fut dénoncée comme sorcière et condamnée à la pendaison. Sans être acquittée, elle a échappé à la potence après que le gouverneur royal de l’État du Massachusetts, un certain William Phips, a mis fin à l’hystérie presque générale qui saisissait, à la fin du XVIIe siècle, cette partie de la Nouvelle-Angleterre.
Une « pécheresse » examinée lors de son procès, « créature » forcément insensible à la douleur puisque protégée par le diable. La puissante vague misogyne a culminé en Europe au XVIIe siècle.
En mai dernier, Elizabeth Johnson a finalement été réhabilitée par le Sénat de ce même État, trois cent vingt-neuf ans après sa condamnation. Au cours d’une recherche sur les fameuses « sorcières de Salem », des collégiens de North Andover ont découvert son nom, un an plus tôt. Ils n’ont dès lors cessé de plaider sa cause auprès des élus de l’État, qui ont pris l’affaire en mains, comme un point final au mouvement de vérité et de réhabilitation concernant cette tache – une de plus – dans l’histoire des États-Unis. En quelques mois, 20 personnes de Salem et des villages environnants avaient été tuées (19 par pendaison et une par lapidation) et des centaines accusées durant une grande crise puritaine.
Les théocrates conduisent la chasse
Nous sommes en 1692. Soixante-douze ans plus tôt, à bord du « Mayflower », les « pères pèlerins » ont accosté à Plymouth, à une centaine de kilomètres au sud de Salem. Persécutés en Angleterre pour leur croyance religieuse, ils ont traversé l’Atlantique afin d’y trouver une « nouvelle Jérusalem » et d’y installer sur terre le royaume de Dieu. Ils sont puritains. Leur présence n’a qu’un but : instaurer une théocratie. Alors que le siècle tire à sa fin, la jeune colonie n’est toujours qu’une enclave anglaise en territoire indien mais trop éloignée de sa maison mère pour être protégée.
Tout a commencé par des jeux de divination de la fille et de la nièce – respectivement âgées de 9 et 11 ans – du révérend Samuel Parris. Lors d’une séance, l’une des deux gamines assure avoir eu la vision d’un spectre, accompagnée d’une angoisse et d’une respiration coupée. Un médecin diagnostique une possession satanique. D’autres « cas » de fillettes prises de convulsions et de troubles du langage s’ajoutent. Pressées par les adultes, elles évitent de dire qu’elles se sont elles-mêmes adonnées à ce qui peut s’apparenter à de la sorcellerie et, de peur de contrevenir à la norme chrétienne de la communauté, donnent les noms de trois femmes : une mendiante, une vieille femme alitée et l’esclave barbadienne du pasteur…
Le parti républicain et le « bloc évangélique »
La mécanique est enclenchée. Les arrestations se multiplient mais en dehors de toute légitimité judiciaire, un vide que le gouverneur comble en instituant une cour ad hoc. Cette dernière condamne à la chaîne, évitant seulement la mise à mort pour celles qui avouent. Elizabeth Short, condamnée alors qu’elle est enceinte, est pendue juste après avoir donné naissance. Quatorze femmes – presque toutes vieilles et pauvres – sont assassinées, ainsi que cinq hommes : un ministre du culte respecté, un ancien policier qui a refusé d’arrêter davantage de prétendues sorcières, et trois personnes disposant d’une certaine fortune. La microcommunauté se vide de ses habitants injustement accusés ou effrayés de l’être. Sans doute est-ce cela qui oblige le gouverneur à stopper le délire collectif.
la sorcellerie de Salem a été le roc sur lequel la théocratie s’est brisée. George Lincoln Burr, historien
Les historiens se disputent encore sur l’origine de ce sombre épisode – de l’ergotisme (mal provoqué par l’ergot de seigle, qui contient une substance voisine du LSD) à l’hallucination collective d’une communauté enfermée dans le puritanisme. En tout état de cause, selon l’historien George Lincoln Burr, « la sorcellerie de Salem a été le roc sur lequel la théocratie s’est brisée ». Lorsque les États-Unis se fondent, ils établissent, selon la formule de Thomas Jefferson, rédacteur de la déclaration d’indépendance, un « mur de séparation »… que le « bloc évangélique » et le Parti républicain, avec leur bras armé, s’efforcent aujourd’hui d’abattre, criant, à la première résistance, à… la « chasse aux sorcières » !
En Europe, les premiers mouvements vers une réhabilitation des sorcières persécutées au nom de l’humanisme et de la science en pleine Renaissance émanent des périphéries, ou de nations sans État comme la Catalogne et l’Écosse. Dans les deux cas, ce sont les formations indépendantistes de gauche au pouvoir qui ont, l’an dernier, remis le sujet sur la table.
LES PREMIERS MOUVEMENTS EN EUROPE VERS UNE RÉHABILITATION DES « SORCIÈRES » ÉMANENT DE PÉRIPHÉRIES, OU DE NATIONS SANS ÉTAT, L’ÉCOSSE ET LA CATALOGNE.
Sur la table du Parlement écossais
À Édimbourg, où les autorités ont, en 1563, trois ans après avoir épousé le protestantisme, édicté une loi déclenchant une chasse aux sorcières particulièrement sanglante – près de 4 000 femmes, dans leur écrasante majorité, avaient été poursuivies, torturées et, pour une bonne part, exécutées –, le principe général d’une réhabilitation est désormais en cours d’examen au Parlement écossais. Selon Natalie Don, députée du Parti national écossais (SNP) à Holyrood – le nom de l’assemblée locale – et promotrice de la proposition de loi, tout échec dans la tentative de rendre enfin justice à ces milliers de personnes ne ferait que « prolonger une misogynie ancestrale ». Plusieurs textes de loi du même acabit se sont déjà heurtés à un veto des plus réactionnaires au début des années 2000. Mais le sens de l’Histoire a tourné, semble-t-il.
Au printemps dernier, la première ministre indépendantiste écossaise Nicola Sturgeon a pris les devants en formulant des « excuses officielles » à toutes celles qui ont pu être frappées à travers la « misogynie profonde » qui inspirait la loi sur les chasses aux sorcières. « La seule manière d’avancer contre le patriarcat, c’est de réparer une fois pour toutes ces injustices de notre passé, ajoute encore Natalie Don. La plupart des femmes ont été visées parce qu’elles étaient un peu différentes, qu’elles étaient pauvres ou bannies. De nos jours, même si leurs caractéristiques peuvent ne pas être les mêmes qu’à l’époque, on continue de constater que, quand les femmes cherchent à être différentes ou indépendantes, cela met les hommes dans une rage folle. »
Jadis, ils nous appelaient sorcières, maintenant ils parlent de nous comme des “ féminazies”, des hystériques, des frustrées ou des “mal baisées”. Jenn Diaz, journaliste féministe et députée de la Gauche républicaine catalane (ERC)
Résolution solennelle en Catalogne
Inspirés au départ par la campagne initiée par des féministes écossaises, rassemblées dans le collectif Witches of Scotland (Sorcières d’Écosse), les parlementaires catalans ont été plus rapides que leurs homologues d’Édimbourg et de Glasgow. Le 26 janvier dernier, une large majorité des députés membres de l’assemblée régionale ont adopté une résolution visant à réhabiliter la mémoire de plus de 700 femmes torturées et mises à mort en tant que sorcières. « Jadis, ils nous appelaient sorcières, maintenant ils parlent de nous comme des “ féminazies”, des hystériques, des frustrées ou des “mal baisées”, dénonce Jenn Diaz, journaliste féministe et députée de la Gauche républicaine catalane (ERC) à l’origine du texte législatif catalan. Les chasses aux sorcières qu’ils menaient portent un autre nom aujourd’hui. On les appelle des féminicides. »
Au Mexique, 10 féminicides sont commis chaque jour et, le 22 juillet dernier, une militante féministe a été brûlée vive. © Michelle Freyria / Reuters
D’après « Sapiens », une revue scientifique qui a, avec les recherches de l’historien Pau Castell, servi de base pour l’exposé des motifs de la résolution votée par l’assemblée locale, la Catalogne a été l’une des premières régions d’Europe où ont eu lieu des actes antisorcellerie, à partir de 1471. Elle est aussi considérée comme l’une des régions où ont eu lieu le plus grand nombre d’exécutions de femmes accusées d’être des sorcières. « Les accusations à notre encontre n’ont pas disparu au XXIe siècle, prolonge Jenn Diaz. Elles se sont adaptées au climat, à l’environnement. Nous traiter de sorcières, ce n’est que légitimer un discours qui veut voir des femmes dociles, belles et silencieuses… Et si nous refusons de nous taire, on veut nous le faire payer cher. Les bûchers d’aujourd’hui auront une forme différente selon l’endroit où vous êtes née, mais ce sont les mêmes. Ce qui a changé, en l’occurrence, c’est nous, les descendantes, les héritières des sorcières et des guérisseuses. Nous ne sommes plus isolées et nous sommes organisées. »
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Féminismefemmes dans le monde New York Times - World
Why Pelosi’s Proposed Taiwan Visit Is Raising U.S.-China Tensions
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Beijing has issued strongly worded warnings implying that China might use military force if Nancy Pelosi moves forward with a planned trip to Taiwan.
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By Jane Perlez
Taiwan, an island of 23 million people 80 miles off the coast of China, has long been a point of tension between Washington and Beijing. Now those tensions are at a new high.
House Speaker Nancy Pelosi is expected to set off soon on a tour of several Asian nations that may include a stop in Taiwan. Ms. Pelosi would be the highest level American official to go to the island since 1997 when Newt Gingrich made a visit.
China claims Taiwan, a self-governing island democracy, as its territory, and has vowed to take it back, by force if necessary. In his call with President Biden on Thursday, China’s leader, Xi Jinping, sharply warned the United States against intervening in the dispute. Beijing has vigorously protested Ms. Pelosi’s potential trip there, warning of unspecified consequences for the United States.
Its warnings have reverberated through the Pentagon, and the Indo-Pacific Command in Hawaii, where American military officials have been tasked with protecting Ms. Pelosi, as well as assessing what China could do militarily in response to her visit. Taiwan, the world’s leading producer of semiconductors, is also vulnerable to stepped-up economic pressure from Beijing.
Here is a look at the issues around Ms. Pelosi’s proposed visit.
China’s leader has long set his sights on Taiwan.
China’s authoritarian leader, Xi Jinping, has made it clearer than any of his predecessors that he sees unifying Taiwan with China to be a primary goal of his rule.
Mr. Xi is expected to be confirmed to an unprecedented third term as leader at a Communist Party congress in the fall. Ahead of that all-important political meeting, Mr. Xi will be keen to project an image of strength at home and abroad, particularly on the question of Taiwan.
Last month, Mr. Xi dispatched his defense minister, Gen. Wei Fenghe, to an international conference in Singapore, where Mr. Wei warned that China would not hesitate to fight for Taiwan.
“If anyone dares to split off Taiwan, we will not hesitate to fight, will not flinch from the cost and will fight to the very end,” General Wei told his audience.
The timing of when Mr. Xi might try to absorb Taiwan remains a question of huge debate among military and civilian experts on China, but it is not expected to be imminent.
“China does want Taiwan “back” badly, but that does not mean it wants an early bloody war that would destroy China’s economic miracle,” William H. Overholt, a senior research fellow at Harvard’s Kennedy School, wrote in the current issue of Global Asia.
In a fiery speech at the 100th anniversary of the founding of the Chinese Communist Party last year, Mr. Xi stressed the need for the mainland’s unification with Taiwan, which he called “a historic mission and an unshakable commitment of the Communist Party of China.”
Read More on the Relations Between Asia and the U.S.
Any country that dared to stand in the way would face a “great wall of steel” forged by China’s 1.4 billion people, he said.
Taiwan is the single biggest flash-point in U.S.-China relations.
China’s incursions into airspace and waters near Taiwan have become more aggressive in the past several years, heightening the risk of conflict.
In June, Beijing upped the stakes when the foreign ministry declared that China had jurisdiction over the Taiwan Strait and that it could not be considered an international waterway.
And in the past year, Chinese military planes have increasingly probed the airspace near Taiwan, prompting Taiwanese fighter jets to scramble.
Some American analysts have made it clear that China’s military capabilities have grown to the point where an American victory in defense of Taiwan is no longer guaranteed.
Oriana Skylar Mastro, a fellow at Stanford University’s Freeman Spogli Institute for International Studies, recently outlined the array of weaponry China has amassed for a fight over Taiwan in a commentary published in The New York Times.
China now has the world’s largest navy, and the United States could throw far fewer ships into a Taiwan conflict, she said. “China’s missile force is also thought to be capable of targeting ships at sea to neutralize the main U.S. tool of power projection, aircraft carriers.”
Earlier this week, the Seventh Fleet ordered the U.S.S. Ronald Reagan aircraft carrier and its strike group to sail from Singapore north toward the South China Sea, and in the direction of Taiwan. A Navy spokesperson declined to say whether the carrier would be sailing in the vicinity of Taiwan or sailing through the Taiwan Strait.
Taiwan is a political minefield for Washington.
Ms. Pelosi has placed President Biden in an awkward position. She and her staff insist that the Speaker, as the leader of a separate but coequal branch of American government, has the right to go anywhere she desires.
For his part, Mr. Biden does not want to be seen as dictating where the Speaker can travel. He has signaled that he questions the wisdom of the potential trip.
“I think that the military thinks it’s not a good idea right now,” Mr. Biden said.
In an intentionally ambiguous diplomatic arrangement adopted when Washington recognized Communist ruled China in 1979, the United States maintains a “one China” policy that acknowledges, but does not endorse, the Chinese position that Taiwan is part of China.
President Biden has said three times, most recently in May, that the United States would deploy force to help Taiwan against a Chinese invasion. On each occasion, the White House walked back his statements, saying the policy of “strategic ambiguity” remained, under which Washington remains vague as to how forcefully the United States would come to Taiwan’s aid.
The United States maintains robust diplomatic relations with China, with a big embassy in Beijing and four consulates around the country. But relations are at a low over military, economic and ideological competition between the two countries.
The current ambassador to Beijing, R. Nicholas Burns, is one of America’s most experienced diplomats. In Taiwan, the United States keeps a representative office, the American Institute in Taiwan, headed by a low-profile official from the State Department. At the same time, Washington supplies Taiwan with billions of dollars in military aid and weapons.
Ms. Pelosi has a history of poking China in the eye.
The Speaker is a longstanding critic of China. In Beijing, she is viewed as hostile.
As a two term congresswoman from California, Ms. Pelosi visited Beijing in 1991, two years after Chinese troops opened fire on student protesters around Tiananmen Square, killing hundreds if not thousands.
Accompanied to the square by several congressional colleagues and a small group of reporters, Ms. Pelosi unfurled a banner commemorating the dead students. The banner read: “To Those Who Died for Democracy in China.”
Mike Chinoy, then a correspondent for CNN, recalled in an article this week how Ms. Pelosi then left the square in a taxi. Police arrested the reporters, detaining them for a couple of hours, he wrote.
Ms. Pelosi is a strong supporter of the Dalai Lama and the rights of Tibetans. In 2015, with official permission from the Chinese government, Ms. Pelosi visited Lhasa, the capital of Tibet, on a tightly controlled trip that is usually off limits to foreign officials and journalists.
The Speaker’s plans for a Taiwan trip attracted some unlikely backers. Senior officials in the Trump administration, including the former secretary of state, Mike Pompeo, and the former secretary of defense, Mark Esper, said they would like to join her. Mr. Pompeo tweeted that he was banned in China, but would be happy to accompany Ms. Pelosi to Taiwan.
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New York Times - World
Police Seek Help in Deaths of Two Saudi Sisters in Australia
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Their bodies lay undiscovered for a month. Weeks later, the police still know little about the women or what happened to them.
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By Yan Zhuang
MELBOURNE, Australia — The case is cloaked in mystery.
In June, the bodies of two young Saudi sisters were found in separate bedrooms of the apartment they shared in Sydney, Australia. The remains had gone undiscovered for a month. There were no visible signs of injury, and the home showed no sign of forced entry. The police deemed the deaths suspicious.
Nearly two months after the discovery, the authorities still know little about the women, even after an extensive investigation in which they spoke to many people in the neighborhood. The women, the police said, “seemed to keep to themselves.” It also remains unclear how they died, though an autopsy has been performed.
Stymied, the police took another step this week in hopes of finding new clues: They revealed the identities of the women as Asra Abdullah Alsehli, 24, and Amaal Abdullah Alsehli, 23. The sisters arrived in Australia from Saudi Arabia in 2017, the police said.
“We’re appealing for information because we don’t know a lot about the girls,” Detective Inspector Claudia Allcroft said at a news conference. The case is unusual, she said, because the cause of death remains unknown, and the women “were 23 and 24 years old, and they have died together in their home.”
Speculation has abounded over the sisters’ lives and deaths. Local media posited that the women could have been seeking asylum in Australia. If so, it would be an echo of a case of two Saudi sisters in New York, whose bodies were found in 2018 on the bank of the Hudson River. Their deaths were ruled a suicide; they had requested asylum in the United States, the police said, and had said they would rather kill themselves than return to Saudi Arabia.
In the Australian case, workers in the women’s building said they were secretive and seemed nervous and scared, according to The Sydney Morning Herald. The women had told the building manager that they thought someone was tampering with their food deliveries.
The police declined to answer questions about the sisters’ citizenship or asylum status. Detective Allcroft said that there was no information indicating that the sisters had tried to flee Saudi Arabia, and that the women’s family in their home country, who are helping with the investigation, were not under suspicion.
In March, the authorities conducted a welfare check on the sisters after the building manager became concerned about them, reporting that their food had been left out in the apartment building’s common spaces. At that point, Detective Allcroft said, “they appeared fine, and there was no further action from police required at that stage.”
The police were called to the apartment for another welfare check on June 7 and found the sisters’ bodies. That call from the landlord came after the sisters had failed to pay rent, according to local media.
A post-mortem examination was conducted on June 9 and 10, but the coroner has not handed down a finding, the police said. Toxicology results are also pending.
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L'Humanité
En Italie, la droite extrême prend toujours plus d’avance
ActuCampagne électorale. Après une rencontre au sommet entre les trois partis de sa coalition, la néofasciste Giorgia Meloni a obtenu ce qu’elle cherchait : être reconnue comme la force en ascension d’un camp qui ne peut pas perdre. À moins que…
Thomas LemahieuMilan (Italie), envoyé spécial.
En additionnant Frères d’Italie (autour de 25 %), la Ligue (entre 12,5 et 15 %) et Forza Italia (7 %), la droite extrême italienne avait déjà une solide longueur d’avance dans les sondages en vue des législatives organisées dans quelques semaines, après la chute du gouvernement de Mario Draghi. Pire : pour la campagne en tant que telle, la droite a, mercredi soir, mis une autre longueur dans la vue de ses adversaires, en réussissant à officialiser sa coalition, tandis que ni le centre gauche (23 %), ni le Mouvement 5 étoiles (entre 10 et 12 %) ne parviennent à sortir de leurs ornières stratégiques et programmatiques.
En réalité, ce n’était pas bien compliqué pour les trois partis de droite extrême, car ils ont formé un pacte d’union électorale depuis des décennies. Mais comme leur alliance avait été jusque-là dominée par Silvio Berlusconi, puis par Matteo Salvini, ces trois formations ont pu avoir des approches bien différentes. La Ligue a, par exemple, gouverné avec les 5 étoiles (M5S), puis toujours avec eux mais aussi avec Forza Italia et le Parti démocrate (PD), dans le cadre de « l’unité nationale » exigée par Draghi. C’est dans un tel décor politique que Giorgia Meloni et ses Frères d’Italie, héritiers en ligne directe du parti néofasciste (lire l’Humanité du 27 juillet), devaient faire leur trou… Et ils y sont parvenus en quelques jours…
Une capacité d’automutilation
Après leur rencontre au sommet, Berlusconi, qui craignait d’avoir la cheffe de Frères d’Italie comme figure de proue – non pas pour ses idées, mais parce qu’elle ferait, selon lui, « peur aux électeurs » –, a dû avaler son chapeau : en cas de victoire aux législatives, la coalition de droite extrême laissera le parti qui, en son sein, sera arrivé en tête, faire son choix pour le poste clé du prochain gouvernement. Carton plein pour Meloni, qui fait savoir qu’elle parle déjà d’égal à égal avec Draghi pour organiser la transition. Dans l’accord, Frères d’Italie obtient 98 circonscriptions, soit deux fois plus que les berlusconiens (42) et près d’un tiers de plus que les nationalistes, eux aussi xénophobes, de la Ligue (70).
À ce stade, la droite extrême italienne n’a pas grand-chose à craindre d’Enrico Letta, le patron du PD qui veut se présenter en unique rempart contre les néofascistes, tout en privilégiant une alliance avec des libéraux pur jus. Ce qui signifie que, d’un côté, il ne veut pas renouveler ce qui existe à l’échelle des territoires avec les 5 étoiles (qui, eux, veulent se refaire une virginité « antilibérale »), mais, d’un autre côté, qu’il ne cherche pas non plus d’unité avec une gauche plus conséquente qui vient de se fédérer autour de Luigi de Magistris, l’ex-maire « mouvementiste » de Naples. Avec Salvini et Berlusconi, Meloni n’a pas encore gagné : la droite extrême a, elle aussi, une capacité d’automutilation particulièrement développée. Ce jeudi, la Stampa faisait état d’échanges entre les services russes et le patron de la Ligue juste avant la crise au cours de laquelle le parti d’extrême droite a directement participé à l’éviction du premier ministre. « Ce sont des conneries », maugrée Salvini.
ItalieExtrême droite Le Figaro
«Contrairement à ce qu'affirment ses détracteurs, non, les Jeux olympiques de Paris ne sont pas une “folie”»
FIGAROVOX/TRIBUNE - Les Jeux nous offrent une opportunité d'un sursaut collectif. Ils sont une invitation à un dépassement national et un rendez-vous historique à ne pas rater, argumente Vincent Roger, ex-délégué spécial pour les Jeux olympiques à la Région Île-de-France, en réponse à une tribune publiée dans Le Figaro.
Vincent Roger a été délégué spécial pour les Jeux Olympiques et Paralympiques à la Région Île-de-France entre 2017 et 2021. Il est l'auteur de Paris 2024, un défi français, éditions de l'Archipel, mai 2022.
Publiée dans les colonnes du Figaro, une tribune de l'universitaire Marc Perelman, intitulée «Les quatre raisons d'arrêter la course folle aux Jeux olympiques de Paris 2024» vilipendait l'organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024. Rien ne trouvant grâce à ses yeux, l'auteur de ce texte, armé d'une plume acide, évoque «les fausses valeurs de l'olympisme», le côté «lourdingue» de la cérémonie d'ouverture… Si on peut admettre que l'organisation des Jeux soit soumise à la critique, chacun pourra apprécier son sens de la nuance.
À commencer par la comparaison de la sécurité des Jeux avec celle de la finale de la coupe d'Europe au stade de France qui interroge. Cette brèche démagogique n'est malheureusement pas nouvelle. Si, bien évidemment, il faut tirer les leçons de cet échec ; rappelons que la stratégie sécurité des Jeux se construit sur 5 ans. Nous avons eu trois mois, contre un an d'habitude pour ce type d'événement, pour organiser la finale de la Champions League. Aux Jeux, les billets seront tous numériques donc infalsifiables, ce qui n'était pas le cas au stade de France. En janvier 2021, un protocole a été signé par l'État et le Comité d'organisation des Jeux olympiques et Paralympiques (COJOP) pour assurer la sécurité. Site par site, les besoins humains, matériels et technologiques sont en cours d'évaluation. Sous l'autorité du ministre de l'Intérieur, un véritable travail de planification, de coordination, d'expertise et d'anticipation est effectué. Ces Jeux seront d'ailleurs une vitrine de l'excellence française en matière de sécurité. 173 solutions technologiques vont être mises à la disposition des organisateurs notamment concernant la protection de notre espace aérien et la cybersécurité. Pour mémoire, ces vingt dernières années la France a organisé plus de soixante grands évènements sportifs internationaux (GESI). Tous ont été un succès. Le ratage du stade de France ne peut faire oublier cette réalité.
Pour le comité d'organisation, la règle est simple: les dépenses égalent les recettes. Les Jeux doivent financer les Jeux via la billetterie, les sponsors et la subvention du CIO.
De même, à l'image de nombreux détracteurs des Jeux, ce texte reprend à son compte la vieille antienne faisant des Jeux un tonneau des Danaïdes des comptes publics. Tout cela est surprenant au regard des faits. Quand on additionne les budgets de la Solideo -établissement public en charge de la livraison des 63 chantiers des Jeux- et du Cojop, le financement public représente 25% du total des sommes engagées. La participation de l'État – hors indexation- dans le programme de la Solideo a cru de 13 millions d'euros entre 2016 et 2022. Soit 1% d'augmentation en 6 ans. Où est la dérive annoncée par tant de pseudo-experts du sujet ? Concernant le Cojop, l'aide publique correspond à 2% de son budget. Pour le comité d'organisation, la règle est simple: les dépenses égalent les recettes. Les Jeux doivent financer les Jeux via la billetterie, les sponsors et la subvention du CIO (celle-ci pourrait d'ailleurs augmenter).
C'est pourquoi le projet des Jeux est évolutif. Il s'adapte en permanence. En décembre 2020, le conseil d'administration du Cojop a voté un plan d'économies de 200 millions d'euros. Dernièrement, le Cojop a validé un plan d'optimisation des sites permettant de nouvelles recettes et des économies supplémentaires. Le rapport d'audit du préfet Lambert et le rapport à venir de la Cour des comptes inviteront à de nouveaux arbitrages. Certes, comme toutes les politiques publiques et tous les projets entrepreneuriaux du moment, l'organisation des Jeux n'échappe pas à l'inflation et à l'augmentation du coût des matières premières. En est-elle responsable ? Sur le programme infrastructure, l'impact en sera extrêmement réduit puisque l'essentiel des marchés a déjà été passé. Quant au Cojop, il devra en tenir compte en réduisant la voilure de certains programmes.
Outre ces faits incontestables, les pourfendeurs des Jeux font peu de cas de la volonté commune d'Emmanuel Macron, Valérie Pécresse et Anne Hidalgo de réaliser des Jeux sobres. Ils ne sont pas davantage attentifs à la révolution du CIO. Conscient des dérapages passés, le Comité a besoin de Paris 2024 pour présenter une gestion aussi saine que sobre des Jeux aux opinions publiques des pays candidats à l'obtention des Jeux et répondre ainsi à une potentielle crise de vocation des villes mondes. Enfin, il important de signaler que chaque euro public engagé dans les Jeux est centré sur l'héritage afin d'être au service des populations en termes de développement de la pratique sportive, d'aménagements urbains, d'environnement… en particulier en Seine-Saint-Denis le département le plus pauvre et le plus jeune de France. En prime, il n'y aura aucun éléphant blanc. Toutes les infrastructures nouvelles ont été conçues pour être utiles post-Jeux.
La folie serait de ne plus croire en notre nation, en son génie, en sa capacité à accueillir le monde, en son savoir-faire autant organisationnel que créatif… Voulons-nous être spectateur de notre déchéance ou acteur d'un rebond national ?
Mais au-delà du décalage entre les faits et le discours tenu sur l'organisation des Jeux, je suis choqué par le fait que le signataire de cette tribune dénie aux Jeux en particulier et au sport en général d'être source d'expression artistique. Avec dédain, il évoque «un esthétisme de pacotille», «un grand moment de mauvais goût», «l'association barbare du patrimoine parisien avec l'exposition d'athlètes» … Oubliant que «la beauté est dans l'œil de celui qui regarde» dixit Oscar Wilde. Insultant ainsi des milliards de personnes, qui à travers le monde, considèrent le sport de haut niveau comme un art. Avec une condescendance aussi constante que consternante, une partie de l'intelligentsia française refuse cette évidence. Les Jeux à Paris doivent être l'occasion d'une révolution culturelle. Le sport doit être l'égal de la culture. Il est en une expression. Comme elle, il véhicule des valeurs, crée des émotions et est source de créativité. Avoir un nouveau regard sur le sport est la condition sine qua non pour en faire un véritable levier des politiques publiques autour de trois piliers: l'éducation, l'intégration et la santé. C'est d'abord par le sport que nous ramènerons dans le giron de la République de nombreux jeunes décrochés et désocialisés. C'est via le développement de l'activité physique que nous répondrons au problème de la sédentarité, véritable bombe à retardement en matière de santé publique.
Plus grave encore, dans son texte, l'auteur considère qu'il serait urgent d'arrêter cette folle «course à l'abîme insensé des Jeux». A-t-il envisagé un seul instant les conséquences pour notre pays d'une telle décision ? Si la terre de Coubertin s'aventurait dans le chemin du renoncement, elle ne serait plus digne de son histoire et de ses valeurs. Nous assisterions à une rétrogradation planétaire de notre beau et vieux pays. La déprime ambiante actuelle se transformerait en dépression nationale. Les mêmes qui combattent les Jeux, expliqueraient que nous n'avons pas été capables de les organiser. Il y a d'ailleurs un paradoxe chez eux à répéter en boucle que notre pays est en déclin et, en parallèle, à ne pas vouloir organiser les Jeux qui constituent un incomparable moment pour mettre en lumière la puissance d'une nation. En vérité, la folie serait de ne plus croire en notre nation, en son génie, en sa capacité à accueillir le monde, en son savoir-faire autant organisationnel que créatif… Voulons-nous être spectateur de notre déchéance ou acteur d'un rebond national ?
Les Jeux nous offrent une opportunité d'un sursaut collectif. Ils sont une invitation à un dépassement national. Un rendez-vous historique à ne pas rater. Les Jeux nous appellent à relever une somme de défis. Celui de l'organisation qui est colossale. Le défi d'adresser un message au monde d'une France innovante de plain-pied dans le XXIe siècle. Le défi de construire une nation sportive. Le défi de rassembler nos compatriotes -plus que jamais la France a besoin de projet collectif- tout en mobilisant la jeunesse autour des valeurs de l'olympisme. «Un pays doit être grand par la qualité de sa jeunesse et on ne saurait concevoir cette jeunesse sans un idéal sportif» écrivait Charles de Gaulle. À méditer !
À VOIR AUSSI - «Ouvrons grand les Jeux»: découvrez la «bande-annonce» et le slogan des JO 2024
Édouard Tétreau: «“Grande démission”, comment réveiller l’Occident endormi»
TRIBUNE - Fuir une réalité devenue trop complexe, où l’on se croit battu d’avance, est devenu un phénomène courant dans les démocraties occidentales, analyse finement l’essayiste. Pour espérer rebondir collectivement, il faut, selon lui, puiser dans les racines de notre histoire et de notre identité.
«La suppression du timbre rouge, nouveau symptôme de l'abandon des services publics et des plus fragiles»
ENTRETIEN - La Poste a récemment annoncé l'abandon du timbre rouge et son remplacement par une «e-lettre». Pour Cyrille Dalmont, la numérisation des services publics obéit essentiellement à des logiques financières, au détriment des utilisateurs.
Fanny Lederlin: «Télétravail: les jeunes envisagent de changer d’employeur comme on changerait de crèmerie»
ENTRETIEN - Selon une étude de l’ADP Research Institute, 71 % des jeunes pourraient quitter leur travail s’ils devaient revenir intégralement en présentiel. Pour la philosophe, ce chiffre traduit une vision individualiste et consumériste du travail. Celle-ci ne s’inscrit plus dans une volonté d’amélioration de l’organisation de l’entreprise, analyse-t-elle.
Valeurs Actuelles
En Sologne, la polémique enfle autour des clôtures de chasse
« La Gironde est dévastée par le feu, la Sologne est tout autant menacée ». La tribune publiée le 26 juin dans le Journal du Dimanche a pour objectif de frapper les esprits, jusqu’au plus haut niveau de l’État. Elle pointe, actualité oblige, le risque que fait peser la clôture des territoires de chasse par leurs propriétaires, face à d’éventuels incendies sur ce territoire naturel, situé entre le Cher et le Loir et Cher. Pompiers et animaux seraient inévitablement entravés et piégés par ces obstacles, explique le texte. Or, avec le réchauffement climatique, la hausse significative des incendies dans les Pays de la Loire et le Centre Val de Loire dans les prochaines années n’est plus une éventualité à exclure, selon le Groupe Intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC). Dans ce contexte, la tribune demande clairement à Élisabeth Borne non seulement d’interdire la pose de nouvelles clôtures mais encore de faire retirer les enclos actuels. En Sologne, cette pratique s’est amplifiée depuis une dizaine d’années.
Une trentaine de grands propriétaires parisiens
3 000 kilomètres de clôtures constatées début 2020 contre 600 kilomètres en 2011. La pose de grillages a connu une accélération exponentielle depuis une décennie en Sologne, pourtant zone classée Natura 2000. A l’origine, une trentaine d’hommes d’affaires propriétaires de terrains de chasse dépassant parfois les 3 000 hectares. Selon Raymond Louis, président des Amis des chemins de Sologne, « le gibier est ainsi maintenu dans la propriété enclose grâce à des clôtures montant à 2 mètres de haut et sans ouverture au sol. Il ne peut donc pas circuler librement, ce qui cause également des dégâts irrémédiables pour tout l’écosystème ». Opposant depuis 21 ans à l’engrillagement du territoire, Raymond Louis a rallié Nicolas Vanier à sa cause. Devenu le porte-parole de l’association, le cinéaste écrivain vit lui-même en Sologne et pointe différents griefs. « Les gros animaux qui ne peuvent pas s’échapper se nourrissent des végétaux et de la flore, constate-t-il. On remarque immédiatement la différence entre une forêt clôturée, au sol en général épuisé et infecté, et un espace libre. L’introduction illégale de sangliers provenant d’Europe de l’Est fait de surcroît peser un risque lourd de contamination à la fièvre porcine des animaux sauvages et d’élevage du cru ». Benjamin Tranchant, président du groupe de casinos éponyme, dont la propriété est située à Chaumont-sur-Tharonne dans le Loir et Cher, récuse cette accusation. « Lorsque nous introduisons des animaux, c’est en totale conformité avec les règles sanitaires, assure-t-il. Tout ceci s’apparente à de la diffamation sur le thème des riches parisiens qui salissent la Sologne. Je vote pourtant ici. Plusieurs plaintes sont en cours contre nos détracteurs ». Contrairement à Benjamin Tranchant, Yves Forestier, président du groupe de location de véhicules frigorifiques Petit-Forestier, ainsi que Christian Tafanel, président des Établissements de boissons, eux aussi propriétaires d’immenses réserves de chasse en Sologne, n’ont pas pu être joints.
Montée au créneau des chasseurs et de la région
« Il ne s’agit pas de Paris bashing mais d’en appeler à la responsabilité de chacun, assure au contraire un chasseur solognot. Ces parties mondaines où les tableaux atteignent régulièrement 80 à 100 grands animaux ressemblent plus à du Ball trap qu’à de la chasse dont elles ne respectent pas l’éthique ». Vent debout contre l’engrillagement des propriétés solognotes, les fédérations de chasse du Cher et du Loir et Cher ont reçu l’appui du président de la Fédération nationale des chasseurs, Willy Schraen. En votant en décembre 2019 un nouveau schéma régional d’aménagement, de développement durable et d’égalité des territoires (Sraddet), interdisant l’installation de grillages de grande hauteur « dénaturant le paysage, condamnant le tourisme et menaçant la biodiversité », la région Centre Val de Loire a donné un signe clair aux défenseurs du territoire. « Ce schéma, qui s’appuie sur les conclusions de deux inspecteurs généraux des ministères de l’agriculture et de la transition écologique, a pour objectif de sauvegarder cet écosystème merveilleux que constitue la Sologne, explique François Bonneau, président de la collectivité régionale. Or ce paradis, devenu un véritable labyrinthe, est en train de mourir du fait de ces pratiques illégales ».
Arsenal législatif renforcé
Malgré cette unanimité des acteurs locaux, le question de l’engrillagement reste d’autant plus sensible qu’il touche à la propriété privée, protégée par la Constitution et le Code civil. « Tout propriétaire a le droit de délimiter son bien, assure Benjamin Tranchant. Je ne fais rien d’illégal en posant des clôtures, contrairement à ce qu’explique la région. Elles ont pour objectif de dissuader les intrus de pénétrer sur ma propriété et de ne pas laisser le gibier se trouvant sur mes terres profiter essentiellement à mes voisins ». Afin de renforcer le droit commun dans les zones de chasse, trois députés du Cher et du Loiret avaient présenté en octobre 2019 au Parlement une proposition de loi. Un rapport interministériel datant de janvier 2020 est également resté lettre morte. Il démontrait de son côté « combien l’engrillagement portait atteinte à la biodiversité, aux paysages, au tourisme, à la gestion de la forêt, à l’éthique de la chasse comme à la sécurité face au risque d’incendie ». Reste à savoir si la remontée inexorable des feux de forêt du sud vers le centre de l’Hexagone fera cette fois réagir les politiques nationaux. Les signataires de la tribune promettent pour la rentrée de septembre une mobilisation importante des habitants et des élus de tous bords pour y parvenir.
L'Humanité
États-Unis. Compromis en vue pour sauver le plan d'investissement de Joe Biden
ActuUn projet de loi, porteur d’investissements sociaux et environnementaux, pourrait passer la rampe du Sénat à la suite d’un deal entre les démocrates et leur trublion Joe Manchin. Un passage à l’arraché avant des élections de mi-mandat à hauts risques.
Bruno OdentUn projet de loi destiné à financer les investissements en faveur du climat et à réduire la flambée des dépenses de santé qui accablent les citoyens ordinaires fait sensation aux États-Unis. Il est en effet le fruit, au Sénat, d’un deal entre Joe Manchin, le trublion démocrate droitier, et le leader de la très étroite majorité démocrate, Chuck Schumer. Il prévoit quelque 369 milliards de dollars (360 milliards d’euros) d’investissements et de subventions étalés sur dix ans, et doit être financé par une mise à niveau effective de l’impôt sur les grands groupes.
Bien loin du projet à 2 000 milliards
Le ralliement de Manchin, qui s’était jusqu’alors opposé à la moindre tentative de législation environnementale ou sociale progressiste, ouvre la voie à une adoption rapide d’un texte par le Congrès. On est très loin du projet Build Back Better (Reconstruire en mieux) à 2 000 milliards de dollars présenté en 2021 par Joe Biden. Le sénateur démocrate de Virginie-Occidentale y avait mis son veto avec une belle constance.
Mais la débâcle annoncée des démocrates au scrutin de mi-mandat, le 8 novembre, a sans doute fait suffisamment figure d’épouvantail, jusqu’au sein de la frange droitière du parti de l’âne, pour convaincre les uns et les autres de la nécessité de conclure un compromis.
L'Humatinale
Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.
Joe Biden va pouvoir afficher au moins une avancée avec ce plan Build Back Better ultra-light. « C’est l’action qu’attendait le peuple américain », s’est aussitôt réjoui le président des États-Unis, qui a appelé le Congrès à ratifier le plus vite possible ces mesures qui « affrontent les problèmes du jour ».
La question de l’envolée des frais de santé est devenue d’autant plus sensible que les citoyens des États-Unis sont confrontés en général à une forte inflation. Pour faire face, la nouvelle loi potentielle prévoit d’augmenter les subventions destinées à l’achat de médicaments pour les plus âgés et les avoirs fiscaux afin de permettre aux plus modestes de s’acheter des polices d’assurance-maladie privées en vertu de la réforme introduite jadis par Barack Obama.
Vertueux sur le plan budgétaire
Le projet est présenté également comme un moyen de lutter contre la flambée des prix des médicaments et des traitements en donnant davantage de pouvoir de négociation à Medicare (qui garantit une sorte de sécurité sociale minimale aux retraités) avec les géants de la pharmacie. Il se présente comme vertueux sur le plan budgétaire puisqu’il prévoit des rentrées fiscales (451 milliards de dollars) supérieures aux dépenses, relèvent les sénateurs Schumer et Manchin en pointant le fait que la loi permettrait une réduction significative du déficit public.
Sur le plan de la protection du climat, le projet prévoit quelque 30 milliards de dollars de crédits d’impôt pour la production de cellules photovoltaïques, d’éoliennes ou de batteries, ainsi que des investissements dans les nouvelles technologies permettant aux industriels de « produire propre ». Des crédits d’impôt de 7 500 dollars pour l’achat de véhicules électriques neufs sont également programmés. L’objectif proclamé est de réduire de 40 %, d’ici à la fin de la décennie, les émissions de gaz à effet de serre du pays.
Un deal avec le lobby des énergies fossiles
Les gros producteurs d’énergie fossile ne sont pas oubliés au tableau des généreuses subventions évoquées dans le texte. Faut-il y voir le résultat du compromis passé avec un Joe Manchin réputé sous l’influence du lobby du charbon et du gaz de Virginie-Occidentale ?
Lors de sa présentation, ce même sénateur a affirmé que la méthode était « vitale pour la super puissance du monde afin de maintenir son statut en attendant qu’elle dispose pleinement des nouvelles technologies (décarbonées) ». Le texte prévoit ainsi fort à propos des investissements en faveur d’un pipeline qui devrait permettre l’évacuation du gaz de schiste des Apalaches de la Virginie-Occidentale vers le reste du pays.
Mary Ziegler : « L’objectif est d’interdire tous les avortements, dans tous les États-Unis »Même si Manchin faisait figure de principal obstacle, l’adoption du texte n’est pas encore totalement garantie au Congrès. Les républicains sont vent debout contre les augmentations d’impôt sur les grands groupes. Mitch McConnell, leur leader au Sénat, peu avare en démagogie, s’est drapé dans la posture d’un défenseur des travailleurs états-uniens, « déjà accablés par l’inflation », qui risqueraient de perdre leur emploi sous l’effet d’une fuite de capitaux accablés par le fisc. Et compte tenu de l’étroitesse du rapport de forces, une discipline de vote à toute épreuve est requise pour les démocrates.
Le temps d’une ratification presse pour le parti de Joe Biden avant le scrutin de mi-mandat en novembre : sa perte de crédit est énorme au sein d’un électorat populaire frustré de son manque quasi total de réalisations sur le front social et environnemental.
États-Unis. AR-15, le fusil fétiche du lobby des armes et des tueurs de masseVous partagez les valeurs de l'Humanité ?
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États-UnismidtermsJoe Manchinjoe biden New York Times - World
Large Video Screen Falls During Mirror Concert in Hong Kong, Injuring 2
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Two dancers for the popular boy band were hospitalized, a local news outlet reported. Hong Kong officials promised an investigation.
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By Mike Ives
The Hong Kong authorities will investigate why a large, heavy video screen fell from the ceiling during a concert by a popular boy band at a government-run venue, injuring two dancers, officials said on Friday.
The accident happened during a performance on Thursday night by Mirror, a 12-member band in the Chinese territory whose popularity has grown during the coronavirus pandemic.
In footage from the concert at the Hong Kong Coliseum, audience members scream after the video screen lands directly on one dancer, edge-down, apparently striking his neck. The South China Morning Post newspaper later reported that one of the two male dancers had suffered neck injuries and was in intensive care. It said the other was in stable condition.
Kevin Yeung Yun-hung, Hong Kong’s secretary for culture, sports and tourism, told reporters on Friday that one of the screen’s suspension cables had broken. Each of the screens for the venue’s four-sided projection system measures 5 meters by 3.9 meters, or 210 square feet, according to the Leisure and Cultural Services Department, which manages the coliseum.
John Lee, Hong Kong’s chief executive, said in a statement early Friday that he had asked the leisure department and other agencies to investigate the accident and “review the safety requirements of similar performance activities.”
“I am shocked by the incident,” Mr. Lee said. “I express sympathy to those who were injured and hope that they would recover soon.”
The Hong Kong authorities said in a separate statement that the government had contacted the concert organizers on Wednesday — the day before the accident — about “stage incidents in the past few days.” It did not elaborate, and the leisure department could not immediately be reached for comment.
On Tuesday, a member of Mirror, Frankie Chan Sui-fai, fell off the stage at the Hong Kong Coliseum during the second day of the band’s scheduled 12-day series of concerts, The South China Morning Post reported. He fell about a meter and was not seriously hurt, according to the report.
Makerville, the concert organizer, apologized for the Thursday night accident in an Instagram post early Friday, adding that Mirror’s remaining concerts at the venue would be canceled. The band’s management did not immediately respond to a request for comment.
Mirror, which draws on K-pop as an influence, formed in 2018 through a reality show designed to manufacture a hit boy band. Its members sing in Cantonese, a Chinese language spoken widely in the former British colony.
The band’s escapist lyrics have been a balm of sorts for an anxious population during a tumultuous period of Hong Kong history.
In 2019, the city was consumed by months of mass protests triggered by a proposed law to allow extraditions to mainland China. Then came a thicket of pandemic-related restrictions that have battered Hong Kong’s economy, as well as a sweeping national security law that has curtailed freedoms with breathtaking speed.
Mirror’s popularity soared as Hong Kong struggled. The band sold out concert halls, accounting for some of the city’s only large-scale events during the pandemic. Its members’ faces have been plastered on billboards, buses and subway ads.
The coliseum where Mirror was performing on Thursday opened in 1983, according to the leisure department’s website. It seats about 12,500 people, the site says, and meets local demand for a “world class indoor stadium.”
Zixu Wang contributed reporting.
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Valeurs Actuelles
« La violence a atteint son paroxysme » : à Lyon, le témoignage des habitants de la Guillotière
On a beaucoup parlé de l’agression de trois policiers à Lyon (Rhône), le 20 juillet dernier. Un fait-divers très médiatisé… mais malheureusement banal dans le quartier de la Guillotière. A tel point, relate Le Figaro, que la scène s’est presque reproduite à l’identique quelques jours plus tard, forçant trois policiers à faire usage d’une grenade de lacrymogène pour se dégager. Moins de quinze minutes plus tard, une autre interpellation dégénère à quelques centaines de mètres de là : menacée par plusieurs dizaines d’individus alors qu’elle tentait d’arrêter un voleur de carte bleue, une patrouille est obligée de tirer une grenade de désencerclement.
« La violence a atteint son paroxysme », ne peut que constater Hervé Redon, secrétaire départemental du syndicat de police Alliance. Le policier, en poste dans le quartier depuis des dizaines d’années, évoque une situation qui s’est très largement détériorée. Dans les années 80, raconte-t-il, la délinquance était déjà un vrai sujet à la Guillotière. Mais lorsque la police intervenait, « tout le monde ne se retournait pas contre nous », se souvient le vieux policier, qui prendra sa retraite dans trois ans. « Il y avait un respect de l’institution. Aujourd’hui la police dérange. »
D’électeurs de gauche à « sous-marin du RN »
Cette aggravation de la situation, Nathalie et Fred peuvent en attester. Le couple s’est installé dans le quartier à l’été 1992. Electeurs de gauche, ils se réjouissent de poser leurs valises dans un quartier populaire. « C’était un joyeux bordel (sic), un quartier mixte avec une vie locale riche », raconte Nathalie au Figaro. Depuis, tous deux ont cependant déchanté. Ce qui n’était qu’un léger désordre est devenu un enfer : trafic de drogue, violence omniprésente, agressions, vols, insalubrité, etc. Leur fils, devenu sapeur-pompier, est un jour la cible d’une agression. Écœuré, il décide de quitter la France.
En 2019, le couple décide de créer le collectif « la Guillotière en colère » : 400 familles y adhèrent, preuve de l’unanimité qui règne autour de la place Gabriel-Péri. Une décision prise dans la foulée de la finale de la Coupe d’Afrique des nations : effarés, Fred et Nathalie assistent aux affrontements ultra-violents entre supporters sénégalais et algériens. « C’est là qu’on a compris que quelque chose n’allait pas. Le mélange était en train de disparaître », expliquent-ils au Figaro. Hélas, même si de nombreux riverains les soutiennent, le couple de gauche est désormais souvent traité de « sous-marin du RN » ou de « polémiste facho ». De guerre lasse et face à l’inaction des pouvoirs publics, Fred et Nathalie mettent fin à leur collectif en juillet 2022. Quelques jours, à peine, avant l’agression des policiers…
La police très mobilisée
Pourtant, souligne Le Figaro, on ne peut pas dire que la police ménage ses efforts. La police municipale et les CRS patrouillent tous les jours. En février dernier, une brigade sécurisée de terrain (BST) a même spécifiquement été créée pour la Guillotière : forte de 31 hommes expérimentés, elle participe aux activités de maintien de l’ordre. Le bilan statistique n’en est que plus impressionnant : en une journée, les forces de l’ordre procèdent à 120 contrôles et 25 interpellations – six pour trafic ou usage de stupéfiants, sept pour violences et une grosse dizaine pour présence illégale sur le territoire national. « Que Dieu vous bénisse, comme ça le quartier sera tranquille ! », déclare même une habitante voilée aux policiers qu’elle croise dans la rue.
Pour accéder aux espoirs de cette riveraine, la mobilisation de la police semble malheureusement insuffisante. Selon Le Figaro, la plupart des acteurs s’accordent à pointer du doigt les défaillances de la mairie écologiste – même s’il n’a pas fallu attendre 2020 pour s’inquiéter, loin s’en faut. Reste qu’avec Grégory Doucet à sa tête, la mairie semble déterminée à ne proposer que des solutions « risibles », sinon parfaitement caricaturales : des urinoirs répandant une odeur nauséabonde dans tout le quartier, des bacs de composts inutiles, un réseau de « chuteurs » censé éviter le tapage nocturne mais parfaitement inefficace, des espaces piétons pour familles squattés par des fumeurs de joint, etc.
Dernière innovation en date : une maison des projets pensée pour mettre en avant les initiatives locales. En inaugurant le bâtiment, au début du mois de juillet, Grégory Doucet avait pris soin de dénoncer une « mise en avant de la délinquance et de la criminalité plutôt que de ce qui fait le quotidien du quartier ». Le sens des priorités.
Lyon : les dernières actualités
L'Humanité
Lama Fakih
Femme du jourLatifa MadaniAutrice d’une enquête courageuse sur les techniques de répression du régime marocain à l’égard de ses opposants, la directrice de l’ONG Human Rights Watch (HWR) pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord a publié, le 27 juillet, un rapport édifiant sur les méthodes employées par les autorités de Rabat visant à réprimer les opposants « tout en s’efforçant de garder intacte l’image d’un pays respectueux des droits ».
À l’appui d’entretiens menés avec 89 personnes à l’intérieur et à l’extérieur du pays, le document de 141 pages s’attache au cas de 8 journalistes et opposants condamnés, sans fondement, pour des crimes de droit commun, en particulier sexuels, ou pour espionnage. Parmi eux, les plus connus, les journalistes Omar Radi et Soulaiman Raïssouni, et l’historien Maati Monjib. Le rapport de la défenseure des droits humains démontre comment « les autorités emploient des techniques sournoises formant un écosystème de répressions visant non seulement à museler les voix critiques, mais aussi à effrayer les détracteurs potentiels de l’État ». Le rapport dénonce également les « féroces campagnes de harcèlement et de diffamation » menées par des médias aux ordres. Fortement étayé, le document a de quoi sérieusement déranger le gouvernement marocain, malgré ses démentis. Il démonte « les failles procédurales de ces affaires » et démontre en quoi elles ne sont « en réalité que des attaques politiques déguisées ».
Son autrice, avocate libano-américaine, a elle-même été victime, en 2021, du logiciel espion israélien Pegasus, auquel le Maroc a eu recours. Actuellement directrice de la division crises et conflits de HWR, basée à Beyrouth, Lama Fakih, ancienne d’Amnesty International, a supervisé notamment la situation des droits humains en Syrie, Birmanie, Israël, Palestine, Afghanistan, Éthiopie et aux États-Unis.
marocliberté de la presseOmar Radisoulaiman raissouni New York Times - World
Brittney Griner’s Trial in Russia
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Russian Arms Dealer in Proposed Swap for Brittney Griner Has Notorious History
Viktor Bout has been accused of supplying arms to Al Qaeda, the Taliban, and rebels in Rwanda. His exploits helped inspire a 2005 film, “Lord of War,” that starred Nicolas Cage.
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By Valerie Hopkins and Alan Yuhas
Shortly after his conviction in 2011 on charges including conspiring to kill American citizens, the Russian arms dealer Viktor Bout relayed a defiant message through his lawyer, even though he faced the prospect of decades in prison.
Mr. Bout, his lawyer said, “believes this is not the end.”
More than a decade later, Mr. Bout, 55, may be nearing a chance for a new beginning even though he has served less than half of his 25-year prison sentence.
The United States, trying to negotiate the release of two Americans imprisoned in Russia — the basketball star Brittney Griner and a former Marine, Paul Whelan — proposed exchanging them last month for Mr. Bout, according to a person briefed on the negotiations.
Secretary of State Antony J. Blinken said on Wednesday that the United States had made “a substantial proposal” to the Kremlin, but declined to discuss details of a possible swap and did not name Mr. Bout. He said he expected to raise the issue in the coming days with his Russian counterpart, Foreign Minister Sergey V. Lavrov.
Russian officials have pressed for Mr. Bout’s return since his conviction in 2011 by a New York jury on four counts that included conspiring to kill American citizens. Prosecutors said he had agreed to sell antiaircraft weapons to drug enforcement informants who were posing as arms buyers for the Revolutionary Armed Forces of Colombia.
The attorney general at the time, Eric Holder, called Mr. Bout (pronounced “Boot”) “one of the world’s most prolific arms dealers.” Mr. Bout become notorious among American intelligence officials, earning the nickname “Merchant of Death” as he evaded capture for years. His exploits helped inspire a 2005 film, “Lord of War,” that starred Nicolas Cage as a character fashioned after Mr. Bout.
Now, he is probably the highest profile Russian in U.S. custody and the prisoner Russia has campaigned the most vociferously to have returned. If he is sent back to Russia, it is likely to re-ignite the debate over the wisdom of engaging in prisoner exchanges for Americans the United States considers “wrongfully detained” — as is the case with Ms. Griner and Mr. Whelan.
In interviews with journalists, Mr. Bout has repeatedly denied accusations that he has worked for Russian intelligence agencies. But Mark Galeotti, an expert on Russia’s security services, said there are strong signs — Mr. Bout’s education, his social and professional networks, and his logistical skills — that he is a member, or at least was in close collaboration with, Russia’s military intelligence agency, known as the G.R.U.
“That is also the opinion of U.S. and other authorities — and it explains the reasons Russia has been so assiduously campaigning to get him back,” said Mr. Galeotti, a lecturer on Russia and transnational crime at University College London. “All countries try to get their citizens out of rough jurisdictions, but it is clear that it has been a particular priority for the Russians in getting Viktor Bout back.”
What to Know About Brittney Griner’s Detention in Russia
What happened? In February, Russian authorities detained Brittney Griner, an American basketball player, on drug charges, after she was stopped at an airport near Moscow. Since then, her detention has been repeatedly extended. Ms. Griner’s trial began on July 1; she has pleaded guilty.
Why was she detained? Officials in Russia said they detained Ms. Griner after finding vape cartridges that contained hashish oil in her luggage; a criminal case carrying a sentence of up to 10 years was later opened against her. Ms. Griner’s lawyers have argued that the star had a medical prescription for the hashish oil and mistakenly carried the drug into Russia.
Why was she in Russia? Griner was in Russia playing for an international team during the W.N.B.A. off-season. Trading rest for overseas competition is common among the league’s players for many reasons, but often the biggest motivation is money.
How is the U.S. approaching the situation? U.S. officials have said that Ms. Griner was “wrongfully detained,” adding that they were working aggressively to bring her home. Two days after Ms. Griner sent a handwritten letter to President Biden asking him not to forget about her, Mr. Biden and Vice President Kamala Harris spoke with Cherelle Griner, the W.N.B.A. star’s wife, who had questioned whether the Biden administration is doing enough.
What are the possible outcomes? With her guilty plea making the verdict all but a foregone conclusion, Ms. Griner’s lawyers have been arguing for leniency. Experts say that her best hope may be for the Biden administration to suggest a prisoner swap with a Russian citizen being held by the United States. Secretary of State Antony J. Blinken said on July 27 that the United States had put forward a proposal to that effect in talks with Russia weeks earlier.
Mr. Bout grew up in Dushanbe, the capital of Tajikistan, until his conscription into the Soviet military at age 18. After a term in the Army, he studied Portuguese at the Military Institute of Foreign Languages in Moscow, a common entree to Russian intelligence services, and eventually became an officer in the Air Force.
The Soviet Union broke apart not long after Mr. Bout left the military. As Russia’s economy collapsed and criminal groups thrived, he moved to the United Arab Emirates and started a cargo company that grew to a fleet of 60 planes.
With military supplies of former Soviet states leaking onto the black market, his shipping empire delivered guns to rebels, militants and terrorists around the world, prosecutors said. In the new era of privatization in Russia, arms traffickers were able to use old Soviet-era social, military and business networks, and to also develop shell companies to hide transactions.
Mr. Bout was accused of selling weapons to Al Qaeda, the Taliban and militants in Rwanda. According to several investigations and his U.S. indictment, he and his associates flouted arms embargoes in Sierra Leone, the Democratic Republic of Congo and Algeria, where he sold weapons to both the government forces and the rebels fighting them.
His ability to avoid being captured added to his notoriety among Western intelligence officials. In 1995, the Taliban forced down one of his planes in Afghanistan and seized the cargo and imprisoned the crew. Mr. Bout and Russian officials somehow managed to get the crew out of the country: In 2003, he told The New York Times Magazine “they were extracted,” and in 2012, The New Yorker reported, he said they simply escaped.
U.S. authorities finally caught up with him in Bangkok in 2008. Mr. Bout met with undercover Drug Enforcement Administration agents he believed represented rebels from Colombia’s Revolutionary Armed Forces, or FARC, which the United States considered a terrorist organization until last year.
When the prospective buyers told him the weapons could be used to kill American pilots , Mr. Bout responded, “We have the same enemy,” prosecutors said.
Thai authorities arrested him on the spot. He was extradited to the United States in 2010 and two years later was sentenced to 25 years.
In the years since, Russian authorities have maintained Mr. Bout’s innocence and brought him up as a possible swap for other high-profile American and Ukrainian detainees held by Russia. He has been at the center of a Russian campaign, “we don’t abandon our own,” that has cast his arrest as unfair and politically motivated.
The Plight of Brittney Griner in Russia
The American basketball star has endured months in a Russian prison on charges of smuggling hashish oil into the country.
Mr. Bout’s exchange has been a priority for Russia “a matter of honor and a matter of ruthless pragmatism,” said Mr. Galeotti, the Russia expert.
Russian intelligence agencies “have inherited from the former Soviet K.G.B. a culture that makes it clear to its own agents — ‘we will get you back.’ That kind of loyalty to your own is really important when you are expecting people to put themselves potentially in harm’s way.”
On Wednesday evening, Mr. Bout’s wife, Alla, told Russian state news agency RIA Novosti that neither she nor her husband had heard anything about his possible exchange.
“We talked on the phone yesterday,” she said, according to the news agency. “We, of course, assume that such negotiations can take place, but we do not talk about this, because neither he nor I have any information.”
Oleg Morozov, a member of Russia’s Parliament, the Duma, cheered the possibility of Mr. Bout’s return.
“Viktor Bout was illegally convicted and has been waiting for help from the Russian state for many years,” he told Ria Novosti. “If there is an opportunity to achieve his release, then, in my opinion, this chance should be used.”
It is unclear whether Mr. Bout’s possible return would further encourage Russia to arrest Westerners who can be traded; Moscow denies allegations that it intentionally arrests people to force an exchange.
“The very real risk with this deal is that it stands to incentivize foreign powers to grab Americans off the streets and throw them in jail,” said Lee Wolosky, a former National Security Council official in the Clinton administration, who led the initial U.S. effort to capture Mr. Bout. “And the more prominent those traveling Americans are, the better.”
Andrei Soldatov, a Russian journalist and expert on the security services who is a senior fellow at the Center for European Policy Analysis, said that while Mr. Bout was the highest profile Russian prisoner in America, there were many more Russians in U.S. prisons, particularly for hacking.
The Russian authorities, Mr. Soldatov said, learned how to “create banks of hostages” in the early 2000s during a brutal war with the breakaway region of Chechnya, right after President Vladimir V Putin came to power.
“It was a lesson they never quite forgot,” said Mr. Soldatov. Referring to Russian security agencies, he said, “It makes total sense, from their point of view to do the same with the U.S.”
Michael Crowley and Ivan Nechepurenko contributed reporting.
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L'Humanité
Football La FFF maintient Bordeaux en Ligue 2
ActuLe comité exécutif de la Fédération française de football a finalement suivi la proposition de conciliation du CNOSF, au vu des nouvelles garanties financières, et donné son accord pour que les Girondins jouent en Ligue 2 en 2022-2023.
Nicolas GuillerminBordeaux disputera bien le championnat de Ligue 2 cette saison. Les 14 membres du comité exécutif de la Fédération française de football (FFF) ont tranché mercredi 27 juillet en donnant leur feu vert au maintien du club, six fois champion de France en Ligue 1, en deuxième division. C’est la fin d’un long feuilleton pour les Girondins, qui avaient été rétrogradés administrativement en troisième division, pour raisons budgétaires le 5 juillet, par la Direction nationale du contrôle de gestion (DNCG), le gendarme financier du football. À trois jours de la reprise du championnat, la FFF a donc décidé de suivre la proposition de conciliation du comité national olympique et sportif français (CNOSF), qui plaidait pour une réintégration en L2.
[voiraussi : 754452 : Ça peut vous intéresser]
« Le soutien des supporters a été essentiel »
En grande difficulté budgétaire, Bordeaux n’en a pas fini pour autant avec les auditions devant les instances sportives et va encore rester sous observation pendant de longs mois. La DNCG a convoqué ses dirigeants mardi 2 août afin de « juger de toute mesure immédiate de suivi et de contrôle à son encontre ». Dans son communiqué la FFF précise que les Girondins seront sous « un contrôle financier renforcé et régulier durant la saison 2022-2023 ».
Dès l’annonce de la décision du comité exécutif de la FFF, le président propriétaire, Gérard Lopez, adepte des montages financiers complexes et pointé du doigt dans la très mauvaise gestion du club, s’est félicité sur Twitter d’ « une excellente nouvelle pour les Girondins et le foot français » et a décidé « d’offrir les places » pour le match Bordeaux-Valenciennes, samedi à 19 heures, car « le soutien des supporters a été essentiel ». La ministre des Sports, Amélie Ouéda-Castéra, y est allée aussi de son tweet en faisant part de sa « s atisfaction de voir que les procédures sont allées à leur terme en toute indépendance. Les Girondins appar tiennent au patrimoine sportif français ». Bordeaux-Métropole, qui a renoncé fin juin à percevoir du club un loyer de 5 millions d’euros pour le stade Matmut Atlantique pour la saison à venir, a de son côté souligné « une excellente nouvelle ».
Accords entre les Girondins et leurs créanciers
Relégué sportivement en L2 au terme d’une saison catastrophique parmi l’élite, Bordeaux revient de loin. Et cette dernière étape devant le « Comex » de la FFF composé notamment de son président, Noël Le Graët, ne s’annonçait pas comme une formalité malgré l’avis favorable du CNOSF. Loin de là. En 2020, le patron de la Fédération avait qualifié Gérard Lopez, alors à la tête du club lillois, d’ « acrobate de la finance ». Début juillet, il ne cachait pas, après la sanction de la DNCG, sa désapprobation concernant la gestion des dirigeants. « Il y a des clubs qui sont plus ou moins gérés. (…) C’est dommage pour Bordeaux mais les risques qui ont été pris sont un peu insensés », avait-il lâché à Télématin.
Il semble que pour convaincre Noël Le Graët et les treize autres membres du comité exécutif, le jugement d’homologation du plan de sauvetage, rendu le 19 juillet par le tribunal de commerce de Bordeaux, a fortement pesé dans la balance. Ce document scelle les accords conclus entre les Girondins et leurs créanciers, deux fonds d’investissement américains, King Street et Fortress, à propos de la dette, réduite de 75 % (de 53 millions à 13,5 millions d’euros), et de la mise sous séquestre de 24 millions d’euros (10 millions en augmentation de capital, 14 millions en garantie de ventes de joueurs lors du mercato).
Soutien des élus et parlementaires locaux
La vente, le 21 juillet, jour du grand oral devant le CNOSF, du prometteur attaquant Sekou Mara, transféré à Southampton pour 13 millions d’euros, a également plaidé en la faveur du monument en péril du football français fondé en 1920. Enfin, le soutien des élus et parlementaires locaux a montré l’unité régionale derrière le club au scapulaire, dont les dirigeants répétaient qu’une rétrogradation en National signerait l’arrêt de mort avec un probable dépôt de bilan qui menaçait 300 emplois.
L’histoire se termine donc bien pour le club de la Gironde, comme cela avait le cas pour Nice en 2002 et Lens en 2014, repêchés in extremis grâce à des garanties financières solides juste avant la reprise du championnat. Le RC Strasbourg avait eu moins de chance en 2011 tout comme Le Mans en 2013. Après avoir réussi à convaincre le Comité national olympique et sportif français, ils avaient été recalés par la FFF.
Faire revenir les Bordelais au stade
Ce maintien ne signifie pas la fin des problèmes pour Bordeaux qui va être soumis à de nombreux défis cette saison. L’encadrement de sa masse salariale ne va pas lui faciliter la tâche pour remonter en Ligue 1 afin de toucher des droits télés plus conséquents. Il va falloir créer une dynamique pour faire revenir les Bordelais au stade, qui sonne désespérément creux, et surtout mettre en place, enfin, une stratégie économique viable et vertueuse.
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Iran Ramps Up Drone Exports, Signaling Global Ambitions
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Tehran has quietly stepped up the sale of drone technology to countries outside the Middle East as it seeks to become a player in the international market.
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By Euan Ward and Farnaz Fassihi
Iran has made steady advances in the design and production of military drones in recent years, and has stepped up their transfer to militant groups across the Middle East as it seeks to shift the dynamics of battlefields from Yemen to Gaza.
Those efforts have now extended far beyond the region.
Iran is now seeking to build its global clout and sell increasingly sophisticated weapons-capable drones commercially to other nations, including those that have been subject to various sanctions in recent years, like Venezuela and Sudan, according to Iranian news media, satellite images and defense experts inside and outside Iran.
That has provided an important source of funds and political influence for Iran, which is itself isolated and struggling under U.S. financial restrictions.
Now, Russia may be a potential client. Washington said this month that it had intelligence that Moscow planned to purchase hundreds of drones from Iran to bolster its arsenal for the war in Ukraine. U.S. officials have urged Iran not to sell drones to Russia and warned of consequences for both countries.
Iran’s foreign ministry said in a statement that its military cooperation with Russia predated the war, without providing details, and its foreign minister, Hossein Amir-Abdollahian, said in an interview with the Italian daily La Repubblica in July that the country had no plans to provide military equipment to either side of the conflict.
Last week, the commander of Iran’s army, Brig. Gen. Kioumars Heydari, said in a speech that the country was “ready to export weapons and military equipment to friendly countries,” adding that Iranian drones were already “being operated far away and beyond our borders,” according to Iranian news media.
General Heydari did not mention Russia in his speech, but his comments came on the same day that President Vladimir V. Putin visited Tehran and met with Iran’s supreme leader, Ayatollah Ali Khamenei, who voiced support for the war in Ukraine.
“Iran is increasingly becoming a global player in terms of drone exports,” said Seth Frantzman, a Jerusalem-based defense analyst and drone expert.
“The fact that newer drones, such as the Mohajer-6, are now being seen in places like the Horn of Africa shows that countries see them as a potential game-changer,” he added, referring to an advanced Iranian drone claimed to have a range of about 125 miles and the ability to carry precision-guided munitions.
“It’s amazing warfare on the cheap,” said Mr. Frantzman, adding that Iranian drones cost less than other models on the market but were growing in sophistication, and had proved their worth on battlefields across the Middle East.
Tehran began drone development in the 1980s during the Iran-Iraq war. Despite crippling sanctions imposed on Iran over its nuclear and missile programs in recent years, it has managed to produce and field a vast array of military drones, used for both surveillance and attack, according to analysis by experts.
That program has become a major concern for Israel and the United States in recent years. Israel has targeted drone production and storage sites in its escalating shadow war with Tehran. And the U.S. Department of Defense said in a statement on July 21 that “the Iran-proliferated network of attack unmanned aerial systems,” or drones, was a key topic of discussion at a recent regional security meeting in Qatar.
Iranian drones still remain largely on the margins of the global market, and are primarily bought by low-income or sanctions-hit countries unable to buy them elsewhere, according to Mr. Frantzman. Iran also faces stiff competition from powers like Turkey, whose Bayraktar TB2 drone has been bought by countries like Azerbaijan, Pakistan and Ethiopia, and has been embraced by Ukraine in its war with Russia.
A United Nations embargo aimed at preventing Iran from selling and buying weapons expired in 2020, despite protests from the United States, which wanted it extended, removing a significant legal obstacle, analysts said, for Iran to export its drones and carve out its status as a global player in drone technology.
An early sign that Iran was capitalizing on the lifting of the embargo and stepping up drone exports emerged in August last year.
In Ethiopia, as war raged with Tigrayan rebels, Prime Minister Abiy Ahmed toured a military air base on the front line, flanked by military and intelligence officials. In the background, just visible in photos, online sleuths spotted a mysterious winged object sitting on the tarmac. It was an Iranian drone — a Mohajer-6 — armed with air-to-surface missiles.
Western diplomats confirmed Ethiopia’s receipt of Iranian drones to The New York Times, and this was later publicly acknowledged by the U.S. Treasury Department last October when they imposed fresh sanctions targeting Iran’s drone program.
In February, Defense Minister Benny Gantz of Israel said that Iran’s Mohajer-6 — the same drone model seen in Ethiopia — was also now being sold to Venezuela. He drew attention to footage from November 2020 that showed the country’s president, Nicolás Maduro, standing next to a model of the drone during a speech in an aircraft hangar.
According to the Venezuelan defense ministry and U.S. officials, Venezuela began purchasing kits to make an earlier Iranian drone, the Mohajer-2, as long ago as 2007, the year the U.N. arms embargo was imposed on Iran. They were for assembly by the Venezuelan state-owned weapons company CAVIM, which was placed under U.S. sanctions in 2013 for trading in contravention of the Iran, North Korea, and Syria Nonproliferation Act.
In July this year, Mr. Maduro displayed armed Iranian combat drones built using Mohajer-2 assembly kits. Israel had accused Iran in February of providing precision-guided missiles to Venezuela for use in the drones.
Hossein Dalirian, a military analyst with close ties to Iran’s Revolutionary Guards, posted a video on his YouTube channel in January in which he said that Iran was exporting drones to Ethiopia and Venezuela.
“The Islamic Republic has long reached mass production level in the production of various drones including military surveillance and suicide drones and now has a very large stock,” Mr. Dalirian said by direct message. “Because the drones are effective and some countries have been enthusiastic about the drones, in recent years Iran has been exporting drones such as New Mohajer-2 (M2-N) and Mohajer-6 (M6) and even Ababil (AB-2).”
Iran has supplied drones to Sudan, too, according to military analysts, satellite imagery, and photographic analysis of drone wreckage, although Khartoum is also subject to a U.N. arms embargo. In 2008, when U.N. peacekeepers inquired about combat drones they saw being used in Sudan, they were told these were a version of Iran’s Ababil-3.
Iran has both political and financial incentives to sell drones to such countries, as well as supplying them to proxy groups as part of its regional policy in the Middle East. The sales allow Tehran to build international links in defiance of Western efforts to isolate it, and provide an additional source of revenue alongside oil sold in contravention of sanctions.
In May, Gen. Mohammad Bagheri, the commander in chief of Iran’s armed forces, traveled to Tajikistan to inaugurate a factory making Ababil-2 drones.
It’s the first drone factory that Iran has built abroad, and Iranian media covered the event extensively, hailing it as a milestone in the homegrown weapons development program and a sign that Iran was now a real player in the drone market.
The Tasnim News Agency, affiliated with the Revolutionary Guards, said that Iran was “deepening its strategic influence in the east” by exporting the drones. The official newspaper of the government, Iran, wrote that “the successful experience of Iran’s weapons in the Middle East and in Ethiopia has resulted in Iran becoming a major exporter of weapons in the region and internationally.”
Iranian drones have been deployed in numerous attacks against Israel, as well as in Saudi Arabia, the United Arab Emirates, Yemen, and, in October last year, a U.S. base in Syria, according to intelligence officials. Countries around the world have started to take notice.
“They have created this viable drone capacity, so it is no surprise that other countries are interested in obtaining such technologies,” said Farzin Nadimi, a military analyst and associate fellow at the Washington Institute who specializes in Iran’s defense industry.
“Iranian drones should be taken seriously as a weapon,” he said.
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La maire écologiste du 7e arrondissement de Lyon nie l’insécurité à la Guillotière
Le déni. Mardi 26 juillet, Fanny Dubot, maire écologiste du 7e arrondissement de Lyon, était l’invitée de BFMTV Lyon pour s’expliquer sur l’insécurité qui ravage le quartier de la Guillotière. Et en particulier sur l’agression de trois policiers survenue la semaine dernière lors d’une intervention dans ce quartier emblématique pour l’insécurité qui y règne. « Depuis quelques mois, on voit des accalmies, on voit des améliorations, on voit que le marché à la sauvette n’est plus là. Mais par contre, c’est un acte inadmissible qui ne doit plus se reproduire », s’est défendue Fanny Dubot, en réagissant à l’attaque contre les policiers.
Les écologistes défendent leur action
L’édile a défendu bec et ongle l’action de la mairie de Lyon, dirigée par l’élu EELV Grégory Doucet. Pour Fanny Dubot, « la municipalité a pris le sujet à bras-le-corps dès son arrivée ». Elle a rejeté les critiques adressées par l’opposition parlant de « zone de non-droit » concernant la Guillotière. « Ce dont on a besoin sur la place Gabriel Péri, c’est plus de moyens humains et pas simplement cinq cars de CRS quand il y a un coup de projecteur médiatique », poursuit-elle, précisant que 31 caméras de vidéosurveillance sont installées autour de la place. « On n’a pas forcément besoin de plus de caméras », a affirmé Fanny Dubot sur BFMTV. Elle a rappelé que le maire écologiste de Lyon, Grégory Doucet, s’était rendu « à différentes reprises » sur la place Gabriel Péri. La maire du 7e arrondissement a toutefois admis qu’il manquait 20 % de policiers municipaux à Lyon, comme au niveau national. Le quartier de la Guillotière est tristement connu pour ses faits-divers, entre agressions et trafics, poussant même les commerçants du secteur à fermer leurs commerces plus tôt.
Invité de BFMTV ce mardi, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a rappelé que « 475 personnes ont été interpellées dans ce quartier » depuis le 1er janvier. « Ce qui prouve que la police fait beaucoup son travail dans ce quartier », a ajouté le ministre. « Par ailleurs, il y a eu 80 étrangers en situation irrégulière qui ont été interpellés depuis le 1er janvier », a poursuivi Gérald Darmanin qui a annoncé sa venue à Lyon « très bientôt », où un nouveau centre de rétention sera ouvert.
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Assassinat d’Yvan Colonna : l’ex-directrice de la prison d’Arles et un agent visés par une procédure disciplinaire pour « manquements »
C’était il y a quatre mois : le 21 mars dernier, Yvan Colonna décédait à l’hôpital, trois semaines après avoir été sauvagement agressé par le détenu djihadiste Franck Elong Abé. La mort de l’assassin du préfet Érignac avait considérablement enflammé la Corse, à quelques semaines du premier tour de l’élection présidentielle. De très nombreuses figures de l’indépendantisme ou de l’autonomisme avaient même accusé l’Etat d’être responsable de la mort d’Yvan Colonna. Lors d’un déplacement à Saint-Dié-des-Vosges (Vosges), jeudi 28 juillet, Elisabeth Borne a fait part de son souhait de tirer cette affaire au clair, comme le relate Le Parisien.
La Première ministre a profité de l’une de ses prises de parole pour annoncer l’ouverture de deux procédures disciplinaires, contre l’ancienne directrice de la prison d’Arles et un agent de la pénitentiaire. Cette décision a été prise à la suite de la remise d’un rapport de l’Inspection générale de la justice (IGJ). Le document, dont Elisabeth Borne a « décidé de suivre l’intégralité des recommandations », conclut à l’existence de sérieux « manquements » de la part de deux personnes concernées. Détail d’importance : c’est bien à Élisabeth Borne qu’a été adressé le dossier, et non à Éric Dupond-Moretti. Ce dernier, en tant qu’ancien avocat d’Yvan Colonna, est contraint de ne pas se mêler de l’affaire.
La prise en charge de la radicalisation va être inspectée
Dans le détail, rapporte Le Parisien, l’agent de la pénitentiaire est accusé d’avoir manqué de vigilance en laissant Yvan Colonna et Franck Elong Abé sans surveillance pendant trop longtemps. L’ancienne directrice, quant à elle, se voit reprocher d’avoir eu « une gestion inappropriée tant de la vidéosurveillance que de l’orientation en quartier d’évaluation de la radicalisation (QER) », permettant à l’ex-djihadiste camerounais d’accéder sans difficulté au berger de Cargèse.
Par ailleurs, Élisabeth Borne a ajouté avoir demandé au ministère de la Justice de mener « une mission d’inspection sur l’évaluation des quartiers d’évaluation et de prise en charge de la radicalisation ». Ce dispositif, abrégé en QER, a été mis en place il y a cinq, dans le sillage de la vague d’attentats qui avait frappé la France à la fin des années 2010. Selon la Première ministre, « il apparaît nécessaire d’en dresser un bilan ».
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L'Humanité
Euro 2022 : les Bleues veulent bousculer l’Allemagne
ActuLes footballeuses françaises affrontent la redoutable équipe allemande en demi-finale, ce mercredi, en Angleterre. Les joueuses de Corinne Diacre rêvent d’une première finale. Le point sur leurs atouts pour y arriver.
Nicolas GuillerminLe parcours du combattant continue. Après avoir éliminé, en quart de finale de l’Euro 2022, les Néerlandaises (1-0), tenantes du titre et vice-championnes du monde, les Bleues ont rendez-vous avec un autre monument du football.
Pour accéder à la finale, les joueuses de Corinne Diacre doivent écarter l’Allemagne, ce mercredi 27 juillet, à Milton Keynes, en Angleterre. Un match (20 h 50, TF1) qui s’annonce palpitant entre deux équipes résolument tournées vers l’offensive, mais dans lequel la Frauen-Nationalmannschaft, huit fois lauréate à l’Euro, avec six victoires consécutives entre 1995 et 2013, part largement favorite.
« On veut être à Wembley dimanche »
Qu’importe, les Françaises, qui n’ont disputé que deux demi-finales dans leur histoire (Mondial 2011 et JO 2012), y croient et veulent rapporter un premier trophée tant attendu. « On veut être à Wembley dimanche ! » lance, décomplexée, Pauline Peyraud-Magnin, gardienne de l’équipe de France.
Dominatrices dans les grandes largeurs face aux Pays-Bas (33 tirs et 10 corners), sans toutefois faire preuve d’efficacité devant le but (victoire au terme de la prolongation), les Bleues disposent désormais d’un match référence dans ce tournoi face à une grande équipe.
Retrouvez toutes les choniques de Mejdaline Mhiri, rédactrice en cheffe des Sportives.
Les choix effectués depuis dix-huit mois par Corinne Diacre, avec la mise sur le côté de têtes d’affiche comme Amandine Henry ou Eugénie Le Sommer et l’arrivée de nouveaux talents, commencent à payer.
Après l’heure de jeu, samedi, ou en prolongation, la sélectionneuse a d’ailleurs lancé plusieurs remplaçantes alors que les jambes commençaient à peser, et le niveau n’a pas baissé. Désignée joueuse du match, Selma Bacha (21 ans, 10 sélections, 1 but) a dopé le jeu des Bleues, tout comme Clara Matéo (24 ans, 15 sélections, 2 buts), qui a apporté de l’audace et de la percussion. « Notre force, c’est le mélange entre l’insouciance des jeunes comme Selma ou Clara qui nous apportent énormément, et l’expérience des plus vieilles », explique la milieu Sandie Toletti (27 ans, 33 sélections, 2 buts).
Face à une défense de fer
Une fougue et une profondeur de banc qui seront bien utiles face à l’Allemagne, favorisée par le calendrier avec 48 heures de repos supplémentaires. « À nous de bien gérer les émotions et ces deux jours en moins », glisse Charlotte Bilbault, sentinelle devant la défense et une des trois joueuses de champ à avoir été titularisées à chaque rencontre avec l’ailière droite Kadidiatou Diani et la défenseure centrale et capitaine Wendie Renard.
Football. Viking Club Paris, une soirée avec les BleuesFaciles vainqueures des Autrichiennes (2-0), les Allemandes n’ont pas eu besoin de disputer les prolongations, contrairement aux Bleues. « Quand on gagne, on récupère toujours plus vite, répond Corinne Diacre. C’est le calendrier, il est comme ça, on le savait depuis le départ… On va faire comme on fait d’habitude, on va s’adapter. » Et Selma Bacha de lancer : « Il faut tout laisser en Angleterre : nos poumons, nos cœurs, nos tripes ! »
L’efficacité dans les derniers gestes et le réalisme seront les clés de la rencontre face à l’Allemagne et sa défense de fer. Avec quatre victoires en autant de matchs, onze buts inscrits et aucun encaissé, les partenaires de Sara Däbritz ne sont pas venues passer des vacances en Angleterre. Comme l’équipe de France, les championnes olympiques (2016) et du monde (2003 et 2007) présentent un savant mélange de joueuses expérimentées (Svenja Huth ou Alexandra Popp) et de jeunes footballeuses talentueuses à l’image de Lena Oberdorf ou Klara Bühl, élue joueuse du match en quarts.
Mais les Bleues n’ont pas à trembler car elles ont déjà fait jeu égal avec la Nationalmannschaft depuis l’arrivée aux commandes de Martina Voss-Tecklenburg en 2019. Battues à Laval (0-1) la même année, elles ont ensuite pris leur revanche (1-0) à Strasbourg, l’an dernier. La balle est au centre.
« Mesdames, assez joué ! » : quand la Football Association chassait les footballeuses hors du terrain
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Russia-Ukraine War
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The Hunt Is On for ‘War Trophies’ in Ukraine
Collectors across the country are seeking pieces of shrapnel, bits of bombs and even the uniforms of dead Russians. It’s part of an urge to feel more directly connected to the cause.
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By Jeffrey Gettleman
KYIV — When Ihor Sumliennyi, a young environmental activist, arrived at the site of a recent missile strike, the rubble had barely stopped smoking.
Police officers guarded the street. People who had lived in the smashed apartment building stared in disbelief, some making the sign of the cross next to him. He started poking around.
And then, bam! His eyes lit up. Right in front of him, lying near the sidewalk, was exactly what he was looking for: a mangled chunk of shrapnel, a piece of the actual Russian cruise missile that had slammed into the building.
He scooped it up, pricking himself in the process on the jagged steel edges, stuffed it in his backpack and briskly walked the hour home — “I didn’t want the police to stop me and think I was a terrorist.”
That ugly chunk of steel has now become the star of his “war trophies” collection, which spans everything from ammunition tins and a used rocket-propelled grenade shaft to a pair of black Russian boots he found in the battered city of Bucha.
“Those have really bad energy,” he said.
It might seem eccentric, even macabre, to collect war debris like this. But Mr. Sumliennyi isn’t the only one. Across Ukraine, many civilians and soldiers are foraging for shrapnel pieces, mortar fins, spent bullet casings and bits of bombs.
Ukrainian artists are weaving them into their work. Auction houses are moving discarded pieces of weapons and other battlefield finds, raising thousands of dollars for Ukrainian soldiers. One woman is even making sculptures from the uniforms of dead Russians.
It clearly speaks to something bigger. So many Ukrainians want to be on the front lines — or to somehow feel connected to the cause even if they are far from the fighting or don’t see themselves as cut out for combat. With patriotism cresting and their country’s existence at stake, they are seeking out something tangible they can hold in their hands that represents this enormous, overwhelming moment. They crave their own little piece of history.
“Each piece has a story,” said Serhii Petrov, a well-known artist working in Lviv. He’s now incorporating spent bullet cartridges into the masks he makes.
As he handled one, he mused, “Maybe it was someone’s last bullet.”
At a charity auction in Lviv on Sunday, Valentyn Lapotkov, a computer programmer, paid more than $500 for an empty missile tube that had been used, the auctioneers said, to blow up a Russian armored personnel carrier. He said that when he touched it he felt “close to our heroes.”
Memorializing the war, even when it’s likely far from over, is a way to show solidarity with the soldiers and those who have suffered. One of Kyiv’s biggest museums recently staged an exhibition of war artifacts collected since the Russians invaded in February. The rooms are full of gas masks, missile tubes and charred debris. The message is clear: See, this is what real war really looks like.
On a personal level, Mr. Sumliennyi is doing something similar. Thirty-one years old, he’s an auditor by training but a climate justice activist by heart. From Kyiv, he works with Greta Thunberg’s Fridays for Future movement, organizing social media campaigns against fossil fuels, and during the hundreds of video calls he makes, he shows off his war trophies. He also sends some out of the country with female activists to “go on tour” (he can’t travel himself, because of Ukraine’s ban on military-age men leaving the country).
“It’s very interesting,” explained Mr. Sumliennyi, who is tall and lean and lives in a tiny apartment with his mother. “You don’t feel the war through television or the news. But if you show people these pieces, they feel it.”
That’s exactly what one young Polish woman said after Mr. Sumliennyi leaned out of the frame during a video call and returned with his trophies.
“It was mind-blowing,” said the woman, Dominika Lasota, a climate justice activist from Warsaw. “I automatically started to laugh at it, in shock, but then realized how dystopian this moment was.”
“Ihor seemed to be all chill about it,” she added of Mr. Sumliennyi. “He actually showed that piece of the bomb with pride — he was smiling.”
It’s a coping mechanism, he explained. “Without black humor, we can’t live in the war,” he said. “It’s a protection reaction for the organism.”
Still, he and his friends handle the war objects carefully, almost as solemnly as soldiers would fold a flag for a fallen comrade.
“When I touch this,” he said of the missile piece he recovered in April, “I feel really bad energy in my fingers.”
He said he had spoken to weapons experts and determined the five-pound chunk was part of the tail of a Russian Kalibr cruise missile.
In Lviv, Tetiana Okhten helps run the U-AID foundation, a volunteer network that, among the many things it’s doing, has sold more than 15 pieces of war debris, including several missile and rocket tubes used by the Ukrainian military that are big hits. All told, the war debris has netted more than $4,000, which the foundation spends on protective vests, medicine and other supplies for Ukrainian troops.
“We are taking things used to kill people to now save lives,” she said.
She said that one young Ukrainian soldier fighting in the Donbas region has been a huge help in finding things from the front lines. He has jumped out of trenches even as Russian shells were exploding around him and fellow soldiers were yelling at him to take cover. But, she said, he’s close to a bunch of volunteers and yells back, “I have to go. My friends need this stuff!”
In frontline areas, some shellshocked residents were surprised to learn that pieces of war debris were becoming collectors’ items.
“That’s crazy,” said Vova Hurzhyi, who lives in a Donbas town that the Russians keep attacking. “This stuff is coming here to kill you.”
Still, Mr. Sumliennyi keeps hunting. A few weeks ago, he and some environmentalist friends drove to Bucha, a Kyiv suburb where Russian troops slaughtered hundreds of civilians, to take photos for a social media campaign about the connection between fossil fuels and Russia’s war machine.
Just by chance, they stumbled into a backyard where they found a Russian military jacket and the pair of black boots (size 10). They remain among his prized items.
“We didn’t go to Bucha looking for this,” he said. “We just got lucky.”
Diego Ibarra Sanchez contributed reporting from Lviv and Oleksandra Mykolyshyn from Kyiv.
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Brûlures de cigarettes, coups : un adolescent de 16 ans séquestré et torturé à Nantes
Scène d’horreur à Nantes, en Loire-Atlantique. Comme le relaie 20 minutes ce 28 juillet, un adolescent de 16 ans a été séquestré et torturé dans un appartement. Il a ensuite été retrouvé, gravement blessé, dans une impasse du quartier Saint-Donatien de la ville nantaise. Découvert en sang par les forces de l’ordre, il a été transporté à l’hôpital sans que son pronostic vital soit engagé. La victime a raconté aux policiers avoir subi des sévices durant toute une nuit.
Trois suspects mineurs interpellés
Lors de son audition, le jeune homme a précisément raconté avoir été brûlé par des cigarettes et par la lame d’un couteau chauffée au chalumeau. Il a aussi expliqué avoir reçu des coups de la part de ses bourreaux. Enfin, l’adolescent a raconté être parvenu à s’échapper du logement dans lequel il a vécu l’enfer au moment où quelqu’un a tapé à la porte. Une enquête a été ouverte et trois suspects ont été interpellés grâce au témoignage de la victime et aux investigations menées. Il s’agit d’une jeune femme de 16 ans, habitant l’appartement où se sont déroulés les faits, ainsi que deux jeunes hommes âgés de 14 et 17 ans. Le trio aurait avoué la majorité des faits qui leur sont reprochés et devraient bientôt être confrontés à la justice pour répondre de leurs actes. Pour l’heure, le mobile de cette agression reste inconnu.
Nantes : les dernières actualités
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Le CNOSF favorable au maintient de Bordeaux en L2
ActuConvaincu par l’évolution de la santé financière du club et le jugement d’homologation, rendu par le tribunal de commerce de Bordeaux, l’instance a notifié à la FFF, ce lundi, une proposition de conciliation en faveur d’une levée de la rétrogradation en 3e division. La balle est dans le camp de la Fédération française de football.
Nicolas GuillerminC’est un pas de plus vers la Ligue 2. Rétrogradés administrativement en troisième division par la DNCG, le gendarme financier du football, les Girondins de Bordeaux ont franchi une nouvelle étape dans leur lutte pour la survie du club. Quatre jours après l’audition des dirigeants bordelais, vendredi, le Comité national olympique et sportif français (CNOSF) a rendu un avis favorable, ce lundi 25 juillet, pour le maintien au deuxième échelon du foot professionnel, où le club est descendu au terme d’une saison catastrophique sur le plan sportif en Ligue 1.
Dans sa conciliation, le CNOSF « propose à la FFF de rapporter la décision de sa commission d’appel de la DNCG du 5 juillet 2022 », qui avait confirmé la rétrogradation de Bordeaux en National. En d’autres termes, l’instance olympique invite la Fédération française de football à revenir sur sa décision. Dans leur avis, les conciliateurs indiquent qu’ils ont fait le « constat que le club requérant a fourni d’importants efforts afin de présenter les éléments permettant de lever un certain nombre de doutes (...) de sorte que la mesure prononcée apparaît aujourd’hui excessive ». Ils précisent également que « le club, non seulement, n’est pas en état de cessation des paiements mais a fourni des éléments, des documents et l’évidence de la disposition des fonds nécessaires à assurer la continuité de l’exploitation pour la saison sportive à venir ».
Visiblement, la défense des dirigeants bordelais et de son président hispano-luxembourgeois, Gérard Lopez, adepte des montages financiers pour le moins complexe, a convaincu le CNOSF lors de l’audition qui a duré plus de trois heures la semaine dernière. Le jugement d’homologation du plan de sauvetage, rendu le 19 juillet par le tribunal de commerce de Bordeaux, a aussi fortement pesé dans la balance. Ce document scelle les accords conclus entre les Girondins et leurs créanciers, deux fonds d’investissement américains, King Street et Fortress, à propos de la dette, réduite de 75% (de 53 millions à 13,5 millions d’euros), et de la mise sous séquestre de 24 millions d’euros (10 en augmentation de capital, 14 en garantie de ventes de joueurs lors du mercato).
La vente, le 21 juillet, jour du grand oral devant le CNOSF, du prometteur attaquant Sekou Mara, transféré à Southampton pour 13 millions d’euros, a également plaidé en la faveur du monument en péril du football français, six fois champion et vainqueur à quatre reprises de la Coupe de France. Enfin, le soutien des élus et des parlementaires locaux montre l’unité régionale derrière le club au scapulaire, dont les dirigeants répètent qu’une rétrogradation en National signerait l’arrêt de mort avec un probable dépôt de bilan qui menacerait 300 emplois.
La balle est désormais dans le camp de la FFF et le temps presse. Le comité exécutif de l’instance faîtière du ballon rond doit maintenant examiner la proposition de conciliation et envisage de se réunir dès mercredi, quatre jours avant le début de la saison de Ligue 2. La décision sera rendue dans la journée avec deux cas de figure possibles. Soit le « Comex » suit l’avis des conciliateurs du CNOSF : Bordeaux serait alors officiellement maintenu en L2 et pourrait disputer le match de la première journée, samedi, contre Valenciennes. Soit le comité exécutif refuse et maintient les Girondins en National. Les dirigeants bordelais auraient alors un ultime recours possible en déposant un référé en suspension auprès du tribunal administratif pour tenter d’arracher in extremis leur maintient en L2 avant le coup d’envoi de la saison.
bordeauxfootball Le Figaro
Ce que la hausse des taux de la BCE va changer pour les emprunteurs immobiliers
Jean-Bernard LitzlerDÉCRYPTAGE - Pour la première fois en 11 ans, la Banque centrale européenne a décidé de relever son principal taux d’intérêt de 0,5 %. Une mauvaise nouvelle pour les emprunteurs même si la situation a déjà été largement anticipée par les banques.
Certes, la hausse du taux directeur de la BCE était prévue, annoncée en amont par sa présidente Christine Lagarde et largement anticipée par les banques. Elle a pourtant été plus élevée que prévu, à + 0,5 %, là où bon nombre d’observateurs tablaient sur la moitié seulement. C’est clairement une mauvaise nouvelle pour les emprunteurs qui devraient voir leurs taux grimper tout comme leurs difficultés à trouver un financement. «Il va y avoir un effet ciseaux, estime Me Catherine Saint Geniest, associée en charge de la pratique de droit immobilier au cabinet Jeantet, puisque les durées d’emprunt n’ont cessé de grimper et sont quasiment à leur maximum tandis que les taux continuent leur remontée et que le HCSF exerce un contrôle drastique sur les banques.»
Une situation qui va aussi contribuer à un certain ralentissement de l’activité. «On observe déjà un tassement des prix et un ralentissement des opérations entre attentisme sur les acquisitions, difficultés grandissantes de financement et blocage actuel du neuf, compte tenu des augmentations des coûts de construction» poursuit Me Saint Geniest.
À lire aussiCrédit immobilier: pourquoi les emprunteurs vont avoir un peu d’air
«Le marché est complètement bloqué, principalement par le taux d’usure, déplore pour sa part Maël Bernier, porte-parole du courtier Meilleurtaux. Les seuls qui peuvent continuer à emprunter sont des profils de 35 ans avec de bons revenus et une capacité à faire baisser les coûts d’assurance.» Une lueur d’espoir, cependant, d’autres taux importants pour les prêts immobiliers, les OAT, se sont plutôt détendus. Il n’en reste pas moins qu’il faut désormais tabler non loin de 2 % pour un taux à 20 ans et les 2,5 % pourraient ensuite rapidement être atteints.
L’or secoué par le dollar fort et l’inflation
DÉCRYPTAGE - L’once approche les 1700 dollars, son plus bas niveau de l’année.
Notre palmarès 2022 des pays où partir vivre à l'heure de la retraite
EXCLUSIF - Santé, climat, fiscalité, sécurité, cadre de vie… Le Figaro a comparé les données de nombreux pays étrangers pour déterminer ceux qui sont les plus adaptés aux retraités français.
L'Humanité
Kevin Mayer
Homme du jourNicolas GuillerminC’est le sauveur de l’athlétisme français. Dimanche, au dernier jour des Mondiaux d’Eugene, en Oregon (États-Unis), Kevin Mayer a évité le zéro pointé au camp tricolore en apportant la première médaille, et en plus en or, grâce à son titre en décathlon. Avec 8 816 points au terme des dix épreuves, le Montpelliérain s’est imposé devant le Canadien Pierce Lepage (8 701) et l’Américain Zachery Ziemek (8 676). C’est le second titre mondial pour le double médaillé d’argent olympique (2016 et 2021), cinq ans après celui décroché à Londres. Une belle performance pour cet athlète de 30 ans gêné depuis l’automne par des blessures aux talons d’Achille. « Je n’ai eu que deux mois de préparation. On ne prépare pas un décathlon comme ça, souligne-t-il. (…) C’est vraiment une énorme fierté de réussir dans ces conditions-là. »
sportathlétismedécathlonhomme ou femme du jour France24 - World
Live: Kyiv denies Russian claims it struck building holding Ukrainian prisoners of war
Issued on: 29/07/2022 - 07:02
FRANCE 24
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Ukraine's military on Friday denied Russian claims it struck a prison in separatist-held territory, killing 40 Ukrainian prisoners of war. Kyiv, in turn, blamed the strike on Russian forces. The mutual accusations came as Russia gave the controversial private military firm Wagner Group responsibility for parts of the front line in east Ukraine amid a shortage of combat infantry. Follow our liveblog for all the latest developments. All times are Paris time (GMT+2).
4:39pm: Grain ships yet to leave Ukrainian ports, awaiting security agreement
Ships carrying grain are still docked in Ukrainian Black Sea ports despite being expected to depart Friday and restart Ukrainian grain exports for the first time since February.
"[Workers] have been loading more ships with grain," said Gulliver Cragg reporting for FRANCE 24 from Odesa, Ukraine. "But they are still waiting for the final confirmation from the UN."
The process is reportedly stalled as authorities await final security assurances from Russia.
4:18pm: Ukraine appeals to International Criminal Court over prison attack
Ukraine's foreign ministry condemned an attack on a prison in territory held by Russian-backed separatists on Friday, and appealed to the International Criminal Court over what it said were Russian war crimes.
Russia said Ukraine carried out Friday's attack, in which it said about 40 Ukrainian prisoners of war were killed, and has denied involvement in any war crimes in Ukraine.
"We call on the Office of the Prosecutor of the International Criminal Court to urgently draw attention to the atrocities of Russian servicemen in the context of the investigation of war crimes and crimes against humanity committed by citizens of the Russian Federation on the territory of Ukraine," the Ukrainian foreign ministry said in a statement.
Such alleged crimes, it said, coincided with "another war crime by Russia - shelling of penal institutions in occupied Olenivka, where it is believed that Ukrainians were held prisoners of war."
The Ukrainian prosecutor general's office on Friday also opened its own pre-trial investigation into an attack.
1:27pm: Court reduces sentence for Russian soldier convicted in Ukraine's first war crimes trial
A Ukrainian court on Friday reduced to 15 years a life sentence handed to a Russian soldier in May for pre-mediated murder in the country's first war crimes trial.
"According to the result of the appellate review, the appeal filed by the defence was partially satisfied," a statement on the Kyiv court of appeals' website said, adding that Russian soldier "Vadim Shishymarin was sentenced to 15 years of imprisonment."
1:06pm: Zelensky visits Odesa to watch first grain exports leaving
Ukrainian President Volodymyr Zelensky on Friday visited the Odesa region to observe the loading of grain as exports resume for the first time since the start of the Russian invasion.
“The first vessel, the first ship is being loaded since the beginning of the war,” Zelensky said.
He said the export of grain will begin with the departure of several ships that were already loaded but could not depart the Ukrainian ports.
11:56am: Germany to send Ukraine 16 bridge-layer tanks
Germany's defence minister has decided to deliver 16 BIBER bridge-layer tanks to Ukrainian forces, the ministry said on Friday.
"The BIBER will enable Ukrainian troops to cross waters or obstacles in combat," the ministry said in a statement. "The delivery of the first six systems will take place this year, starting in autumn. Ten more systems will follow next year."
11:47am: Ukraine says Russia responsible for strike that killed Ukrainian POWs
Ukraine's military denied carrying out an attack on a prison in separatist-held territory that Russia's defence ministry said killed 40 Ukrainian prisoners of war on Friday, blaming it on Russian forces.
"The armed forces of the Russian Federation carried out targeted artillery shelling of a correctional institution in the settlement of Olenivka, Donetsk oblast, where Ukrainian prisoners were also held," the General Staff of the Ukrainian Armed Forces said in a statement.
"In this way, the Russian occupiers pursued their criminal goals – to accuse Ukraine of committing 'war crimes', as well as to hide the torture of prisoners and executions..."
The denial came after the Russian defence ministry said in its daily briefing that "a missile strike from the US-made multiple launch rocket system (HIMARS) was carried out on a pre-trial detention centre in the area of the settlement of Olenivka, where Ukrainian military prisoners of war, including fighters from the Azov battalion, are being held".
9:46am: Four killed in Russian attack on Ukrainian city of Mykolaiv
At least four people were killed and seven wounded in a Russian missile strike on the southeastern Ukrainian city of Mykolaiv on Friday, the regional governor said.
Vitaliy Kim, governor of the Mykolaiv region, said on the Telegram messaging app that at least some of the wounded had been near a public transport stop.
8:50am: Russia strikes northern Ukraine, including from Belarus
Russian forces launched a missile attack on the Kyiv area for the first time in weeks Thursday and struck the northern Chernihiv region, including with missiles fired from neighbouring Belarus.
Russia attacked the Kyiv region with six missiles launched from the Black Sea, hitting a military unit in the village of Liutizh on the outskirts of the capital, according to Oleksii Hromov, a senior official with Ukraine’s General Staff.
He said that the attack ruined one building and damaged two others, and that Ukrainian forces shot down one of the missiles in the town of Bucha.
Fifteen people were wounded in the Russian strikes, five of them civilians, Kyiv regional Governor Oleksiy Kuleba said.
Chernihiv regional Governor Vyacheslav Chaus reported that the Russians also fired missiles from the territory of Belarus at the village of Honcharivska. The Chernihiv oblast had not been targeted in weeks.
Russian troops withdrew from the Kyiv and Chernihiv regions months ago after failing to capture either.
6:37am: Russia's Wagner given responsibility for parts of frontline, UK says
Russian private military firm Wagner has likely been allocated responsibility for specific sectors of the front line in eastern Ukraine, possibly as Russia is facing a major shortage of combat infantry, Britain's Ministry of Defence said in an intelligence update on Friday.
>> Wagner mercenaries recruiting new soldiers to be sent into Ukraine
"This is a significant change from the previous employment of the group since 2015, when it typically undertook missions distinct from overt, large-scale regular Russian military activity," Britain said in a regular intelligence bulletin on Twitter.
It also said that Wagner's forces are highly unlikely to be sufficient to make a significant difference in the trajectory of Russia's invasion of Ukraine.
© France Médias Monde graphic studio
(FRANCE 24 with AP, AFP and REUTERS)
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WAR IN UKRAINE
Can Europe keep the heating on this winter amid Russian gas crunch?
ON THE GROUND
Ukrainians flee occupied territories through Russian 'filtration' checks
WAR IN UKRAINE
Live: Three Ukrainian ports resume work following deal on grain exports
Le Figaro
Euro féminin: pour l’équipe de France, un nouvel échec et des promesses…
Cédric CallierDÉCRYPTAGE - Éliminées aux portes de la finale de l’Euro, les Bleues ont progressé mais pas suffisamment pour triompher.
Envoyé spécial à Milton Keynes
Wembley restera un rêve. En s’inclinant mercredi soir en demi-finales de l’Euro face à l’Allemagne (1-2), l’équipe de France a vu son ambition de vivre une finale dans cette enceinte mythique, devant plus de 85.000 spectateurs, s’envoler. Mais, au-delà de l’échec, incontestable, quelques belles promesses se sont dessinées sur le sol anglais. De celles qui peuvent inciter à être optimiste pour l’avenir…
•La demi-finale, le nouveau plafond de verre
La troisième n’aura pas été la bonne pour l’équipe de France. Après avoir mis un terme à dix ans de malheurs et de frustrations en quarts de finale - un stade de la compétition où elles ont trébuché cinq fois consécutivement -, les Bleues ont cette fois buté en demies. Comme lors de la Coupe du monde 2011 face aux États-Unis (1-3) ou lors des Jeux olympiques de Londres un an plus tard contre le Japon (1-2). Sans avoir été surclassées par les Allemandes, comme le résumait la capitaine, Wendie Renard: «Je n’ai pas le sentiment que la marche était trop haute pour nous. Nous avions la place pour passer, mais il nous a manqué de l’efficacité devant le but adverse.» Celle qu’a eue notamment l’attaquante allemande Alexandra Popp, 31 ans et déjà six réalisations lors de cet Euro.
À lire aussiWendie Renard: «C’est en tombant qu’on apprend»
Une sorte de leçon délivrée par une équipe allemande qui ne visera pas, dimanche à Wembley, une neuvième couronne européenne par hasard. «L’expérience ne s’achète pas au supermarché du coin», ont coutume de dire de nombreux entraîneurs. En bâtissant un groupe jeune, sans Amandine Henry ou Eugénie Le Sommer, Corinne Diacre avait effectué un choix fort pour imposer sa patte sur cette équipe en donnant leur chance à de jeunes joueuses telles que Selma Bacha (21 ans), Melvine Malard (22 ans) ou encore Sandy Baltimore (22 ans). Le talent n’a hélas pas suffi, mais comme le rappelait Wendie Renard: «C’est en tombant qu’on apprend. C’est dommage à dire, mais je pense qu’après une telle défaite certaines vont encore franchir des paliers.»
•Les raisons d’un échec
Évidemment, mercredi soir, dans la zone mixte du Stade Milton Keynes, deux questions revenaient dans chaque interview. La première concernait les deux jours de repos en moins qu’ont eues les Françaises pour préparer cette demi-finale face aux Allemandes. Un calendrier pour le moins surprenant édicté par l’UEFA, alors que la logique aurait voulu que cet écart ne soit que de vingt-quatre heures. Néanmoins, aucune Bleue ne souhaitait s’en faire une excuse. Sans pour autant en diminuer l’impact, comme l’expliquait parfaitement Delphine Cascarino: «Physiquement, nous étions en dessous d’elles. Forcément, les deux jours de récupération ont pu jouer, mais c’est comme ça. Elles ont eu deux jours de plus, tant mieux pour elles. Si nous les avions eus, on ne sait pas ce que cela aurait fait. Et puis nous avions aussi une prolongation de plus dans les jambes, et ça c’était uniquement de notre faute.» Une manière de remettre le curseur aussi sur ce qui a essentiellement manqué à l’équipe de France lors de ses trois derniers matchs: de l’efficacité devant le but adverse.
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D’où cette seconde interrogation: l’histoire aurait-elle été différente sans la blessure de Marie-Antoinette Katoto face à la Belgique le 14 juillet? «Avec des si, on ne sait jamais ce qui se serait passé, confie Grace Geyoro. C’est certain que Marie nous a beaucoup manqué. Mais nous avions d’autres attaquantes, en qui nous avions confiance à 200 %. Il ne faut jamais remettre en question cela. Les Allemandes aussi avaient des absentes. C’est le football.» Il demeure certain cependant que l’attaquante du Paris SG n’a pas été remplacée. Sans son sens du but - 27 réalisations en 34 sélections - et peut-être encore plus sa complémentarité avec Kadidiatou Diani et Delphine Cascarino, les Bleues ont perdu leurs repères offensifs.
Maintenant, l’absence d’une seule joueuse, aussi importante soit-elle, ne saurait constituer une raison suffisante pour expliquer un échec. D’autres aspects doivent également être améliorés, en particulier le niveau global du championnat de France. Même si elle est très intéressante en Ligue des champions, l’hégémonie lyonnaise, seulement contestée par le Paris SG, reste comme l’arbre cachant la forêt d’une Division 1 Arkema insuffisamment armée pour lutter face à l’émergence des clubs anglais, et bientôt italiens ou espagnols. Longtemps en avance, la France a, depuis quelques années, eu tendance à se reposer sur ses lauriers. Il est temps de réagir.
•Une Coupe du monde, puis les Jeux de Paris dans le viseur
«Tout n’est pas à jeter.» Cette phrase est revenue à diverses reprises dans la bouche des joueuses après la demi-finale. À commencer par celle de Corinne Diacre, qui devrait être reconduite à la tête de la sélection jusqu’aux Jeux de 2024, organisés à Paris, après la prochaine Coupe du monde en Australie et en Nouvelle-Zélande (20 juillet-20 août 2023), étant donné qu’elle dispose de la confiance du président de la fédération. «Avec Corinne, on est sur la bonne pente. Cela a été plus dur, mais on progresse. Je ne vois pas pourquoi on ne trouverait pas un accord», a affirmé Noël Le Graët, ce jeudi lors d’un entretien avec l’AFP.
Même si sa communication continue d’interpeller, la sélectionneuse a rempli l’objectif minimal qui lui était fixé - atteindre le dernier carré de l’Euro -, et le groupe France a donné le sentiment de mieux vivre que par le passé. Avec des jeunes joueuses qui constituent un socle prometteur.
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«À l’instant T, la déception prime, analysait ainsi Diacre. On ne peut pas se satisfaire de perdre. Maintenant, on a construit des choses, il y a un socle solide. Il nous faut encore un peu de temps. Ce soir (mercredi), ce n’était pas notre soir, cette compétition n’était peut-être pas la nôtre. Mais en tout cas les fondations sont solides, on a bâti quelque chose d’important avec un groupe très sympathique, travailleur, et qui n’aime pas perdre, c’est de bon augure pour la suite.»
Une opinion partagée par la milieu de terrain Charlotte Bilbault, même si à, 32 ans, celle-ci ne sait pas encore si elle fera partie de cet avenir. «Nous pouvons être fières de ce que nous avons fait. Sur cette compétition, nous avons commencé à écrire une histoire. C’est le premier chapitre et il faut continuer à l’écrire, en espérant que la suite sera encore meilleure. Selma (Bacha), Clara (Matéo) ou Ella (Palis) sont des jeunes joueuses en devenir, avec une marge de progression énorme. C’est la relève, les joueuses de demain. C’est important aussi de s’appuyer sur elles et j’espère que cela va continuer, pour décrocher enfin ce trophée qui nous manque.» Avec le rêve, et l’ambition, que ce premier titre soit acquis à Paris, dans le cadre des JO 2024.
Euro féminin : le rêve bleu d'une première finale s'envole
L'équipe de France a buté sur l'Allemagne d'une redoutable Alexandra Popp (1-2) en demi-finales.
France-Allemagne : les coups de cœur et coups de griffe de notre envoyé spécial
Après l'élimination de l'équipe de France en demi-finales de l'Euro face à l'Allemagne (1-2), découvrez ce qui a retenu l'attention de notre envoyé spécial à Milton Keynes.
Football : Pogba privé de Mondial au Qatar ?
Selon la Gazzetta dello Sport, la Juventus Turin pencherait pour une opération pour le milieu de terrain international, blessé au genou droit.
France24 - World
Xi warns Biden not to ‘play with fire’ as two leaders agree to in-person meeting
Issued on: 29/07/2022 - 00:08
NEWS WIRES
President Joe Biden and his Chinese counterpart Xi Jinping agreed to schedule their first in-person summit during a sometimes tense phone call Thursday where Xi warned the United States not to “play with fire” in Taiwan.
Although this was their fifth phone or video call since Biden took office a year and a half ago, the summit would be their first in-person meeting as leaders. No detail was given on the timing or location.
Biden and Xi “discussed the value of meeting face-to-face and agreed to have their teams follow up to find a mutually agreeable time to do so,” a US official said, speaking on condition of anonymity.
Both sides described the call, which lasted two hours and 17 minutes, as a robust exchange on the many disputes between the world’s two biggest economic powers.
China’s state-run Xinhua agency said Xi delivered harsh words on US policy towards Taiwan, a democratic island with close ties to the United States but which China considers part of its territory.
“Those who play with fire will eventually get burned,” Xi was quoted as telling Biden, repeating language he employed when they spoke last November. “I hope the US side fully understands that.”
Tensions around Taiwan are steadily escalating amid fears that Xi could ultimately order an invasion to impose Beijing’s rule.
In the latest flashpoint, Chinese authorities are furious at unconfirmed plans by Biden ally and speaker of the House of Representatives, Nancy Pelosi, to visit the island.
Although US officials frequently visit Taiwan, separated by a narrow strip of water from the Chinese mainland, Beijing considers a Pelosi trip as a major provocation. She’s second in line to the US presidency and given her position may travel with military transport.
Washington will “bear the consequences” if the trip goes ahead, China warned Wednesday.
During the call, Xi was quoted as telling Biden “the position of the Chinese government and people on the Taiwan issue is consistent.”
“It is the firm will of the over 1.4 billion Chinese people to firmly safeguard China’s national sovereignty and territorial integrity,” he said.
In response, Biden reassured Xi that US policy, known as “strategic ambiguity,” was unchanged—essentially favoring the status quo in Taiwan, with Washington recognizing Chinese sovereignty but opposing any enforcement, allowing the Taiwanese to retain their distinct rule.
“On Taiwan, President Biden underscored that the United States policy has not changed and that the United States strongly opposes unilateral efforts to change the status quo or undermine peace and stability across the Taiwan Strait,” the White House said in a statement.
No move on tariffs
Biden prides himself on a close relationship with Xi going back years, but it’s getting hard to mask deepening mistrust between the two countries.
US officials said Biden touched on a raft of sensitive issues, including China’s “genocide and forced labor practices” and its increasingly aggressive military posture across Asia.
The White House described Biden’s outreach as part of “efforts to maintain and deepen lines of communication” and to “responsibly manage our differences and work together where our interests align.”
According to the White House, Biden’s chief hope is to establish “guardrails” for the two superpowers.
This is meant to ensure that while they sharply disagree on democracy, and are increasingly rivals on the geopolitical stage, they can avoid open conflict.
Where to place the guardrails, however, is challenging amid so many unresolved disputes, including a simmering trade war begun under Donald Trump’s presidency.
One big question still completely unresolved is the trade war started under Donald Trump, with 25 percent import duties on billions of dollars of Chinese products.
Despite speculation that Biden could soon ease some of those tariffs to try and lower roaring inflation in the US economy, there was no movement on the issue during his talk with Xi.
“On the question of tariffs, President Biden explained to President Xi... core concerns with China’s unfair practices which harm American workers and harm American families, but he did not discuss any potential steps he might take,” the US official told reporters.
“It would be wrong to believe that somehow a decision on any next steps was somehow waiting for this conversation.”
(AFP)
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Top US, Chinese national security figures hold 'candid' discussions
China will 'not hesitate to start war' if Taiwan declares independence, Beijing says
China, Russia veto US-led push for tougher sanctions on North Korea
L'Humanité
Total, Engie, Stellantis, LVMH... Le filon inexploité des superprofits des crises
Premier planAlors que Total et Stellantis viennent d’annoncer des résultats record, responsables politiques et ONG appellent à ponctionner les profits indus des multinationales.
Cyprien BogandaIl parait que les arbres ne grimpent pas jusqu’au ciel. Mais on se demande si, à ce rythme, les grands groupes ne finiront pas par faire mentir le proverbe. Total vient d’annoncer 18,5 milliards d’euros de bénéfices au premier semestre, en hausse de 200 % par rapport au premier semestre 2021. Cette envolée doit tout à la flambée délirante des cours du pétrole et à celle des marges de raffinage, multipliées par 13,3 en un an, conflit ukrainien oblige.
Cette semaine, d’autres groupes ont publié des résultats semestriels canon, parmi lesquels le géant du luxe LVMH (6,5 milliards d’euros de bénéfices, + 23 %). Voilà qui relance le débat sur la taxation des « profiteurs de crise », ces entreprises réalisant des résultats faramineux en pleine tempête géopolitique.
La proposition d'une taxe exceptionnelle de 25 %
Depuis début juillet, la gauche mène la fronde au Parlement. Un amendement déposé à l’Assemblée nationale par le PS et soutenu par la Nupes, dans le cadre de l’examen du projet de loi sur le pouvoir d’achat, proposait la création d’une taxe exceptionnelle de 25 %, assise sur les bénéfices de plusieurs multinationales : Total et Engie, qui profitent à plein de l’envolée des cours des hydrocarbures ; CMA CGM, un transporteur maritime qui fait son beurre sur la surchauffe du commerce maritime, désorganisé par le Covid ; et les concessions autoroutières. Montant espéré : 10 milliards d’euros.
« La bataille pour cette taxe ne fait que commencer » : entretien avec la députée Christine Pirès-BeauneCertains députés de la majorité présidentielle ont même dégainé leur propre version de l’amendement, certes édulcorée, mais signe de la popularité d’une telle mesure dans l’opinion. Après tout, Emmanuel Macron lui-même est déjà parti en croisade (verbale) contre les « profiteurs de guerre », « qui font beaucoup d’argent sur le contexte géopolitique ».
Des ristournes comme monnaie d’échange
Sentant gronder l’orage, les entreprises visées ont sorti le parapluie. Le 22 juillet, Total et CMA CGM annonçaient opportunément des « gestes » en faveur de leurs clients : remise de 20 centimes par litre de carburant à partir du 1er septembre pour Total ; baisse des taux de fret facturés à ses clients français pour CMA CGM. Dès le lendemain, l’Assemblée rejetait la taxe… comme si les ristournes tarifaires avaient servi de monnaie d’échange pour éviter le boulet fiscal. Cela ne signifie pas pour autant que le débat est enterré. Le Sénat a débuté à son tour l’examen du projet de loi, et les sénateurs de gauche vont remonter au créneau. Visiblement, l’opération déminage ne les a pas convaincus…
Pour comprendre ce qui coince, prenons l’exemple de Total. La multinationale a déjà consenti à une remise de 10 centimes par litre cet été, mais cette dernière ne concerne que les 123 stations-service du groupe situées sur les autoroutes. Dommage pour les automobilistes qui n’auront pas la chance de partir en vacances ! Quant à la nouvelle remise (20 centimes par litre, de septembre à novembre, puis 10 centimes pour la fin d’année), elle s’appliquera bien dans toutes les stations Total, mais laissera du monde au bord de la route : le groupe ne possède que 30 % de l’ensemble des stations tricolores. « Le Puy-de-Dôme, par exemple, ne compte que 11 stations Total, dont la moitié se concentre sur la métropole clermontaise, s’agace Christine Pirès-Beaune, députée PS. S’il faut faire 10 kilomètres pour pouvoir bénéficier de la remise, je ne vois pas trop l’intérêt ! »
Qu’importe, les Échos évaluent le coût de la ristourne à 500 millions d’euros pour le pétrolier, une preuve pour certains de sa générosité. Rappelons néanmoins que cela ne représente jamais que 0,3 % des quelque 140 milliards d’euros de chiffre d’affaires engrangés au premier semestre. Total ne devrait pas y laisser trop de plumes…
« Une nécessité morale et politique »
Le groupe aurait les moyens de mettre bien davantage au pot. Campant sur ses positions, l’exécutif refuse cependant d’entendre parler d’une surtaxe sur les bénéfices, au grand dam de nombreux observateurs. « Cette taxe relève d’une nécessité à la fois morale et politique, résume Maxime Combes, économiste à l’Observatoire des multinationales. Morale, car personne ne peut justifier qu’une entreprise voie ses profits augmenter, non pas parce qu’elle aurait pris un risque en réalisant des investissements, mais parce qu’elle est assise sur une rente de situation. Politique, car dès lors qu’une inflation générée par une calamité publique (la guerre en Ukraine, en l’occurrence) produit des effets négatifs sur la population, il est légitime q ue tout le monde contribue à réduire leur ampleur. »
L'Humatinale
Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.
De fait, les partisans d’une taxe exceptionnelle estiment que son produit pourrait servir à la collectivité. Dans une tribune publiée en juillet, le collectif Plus jamais ça (CGT, Attac, Greenpeace, etc.) proposait d’en affecter le produit à « des mesures d’urgence ciblées, destinées à maintenir le pouvoir d’achat des ménages les plus impactés par les hausses des prix », mais aussi à « accélérer la transition écologique » (développement des transports en commun, etc.).
Rien de révolutionnaire, la preuve…
Utopiste ? L’histoire nous rappelle cependant que la ponction des bénéfices exceptionnels n’a rien de révolutionnaire. Dans le monde anglo-saxon, on parle de windfall profits (pour « bénéfices inattendus »), et même des gouvernements très pro-business n’ont pas hésité à s’y attaquer. En avril 1980, aux États-Unis, l’administration du président Jimmy Carter fait voter le Crude Oil Windfall Profit Tax Act. Objectif revendiqué : ponctionner les profits insolents des compagnies pétrolières, qui bénéficient du choc pétrolier né de la révolution iranienne, alors que les Américains s’enfoncent dans la crise. Mal ficelé et assorti de niches fiscales, le dispositif ne rapportera « que » 38 milliards de dollars net avant sa disparition, en 1988, mais aurait pu engranger quatre fois plus, selon les chercheurs.
Nul ne sait si ce précédent a inspiré la très libérale Commission européenne, en ce mois de mars 2022. Mais, un mois après le début de l’invasion de l’Ukraine, l’institution encourage explicitement les pays membres de l’UE à taxer les profits record du secteur de l’énergie pour financer des aides aux ménages et aux entreprises frappés par l’inflation. Au même moment, l’Italie annonce son intention de prélever un impôt supplémentaire de 10 % sur les compagnies d’énergie (pétrole, gaz, électricité). Trois mois plus tard, c’est la Grande-Bretagne de Boris Johnson qui saute le pas, avec une taxe à 25 %. Les 5 milliards de livres ainsi récoltés doivent servir à financer un plan de subventions accordées notamment aux 8 millions de ménages les plus pauvres.
Nombre de bénéfices sont réalisés à l’Étranger
En Espagne, le gouvernement de gauche a décidé de voir plus large : mi-juillet, le premier ministre annonce son intention de récupérer 7 milliards d’euros sur deux ans en surtaxant non seulement les énergéticiens, mais aussi les banques, dont les profits vont s’envoler grâce à la remontée des taux d’intérêt décidée par les banques centrales. Selon des informations parues dans la presse, cet impôt pourrait s’apparenter à une surtaxe de 5 % sur les commissions et intérêts perçus par les établissements bancaires. Vert de rage, le secteur financier a déjà fait savoir son intention de « se battre » contre un « impôt injuste ».
En théorie, la liste des entreprises susceptibles d’être mises à contribution en Europe pourrait encore s’allonger. Les constructeurs automobiles affichent, par exemple, des résultats mirobolants malgré la pénurie de semi-conducteurs qui frappe l’industrie. La raison en est simple à comprendre : pour compenser les baisses de volumes, les constructeurs ont tout simplement augmenté leurs prix de vente et concentré leurs efforts sur les véhicules haut de gamme. En France, les prix des voitures neuves ont ainsi explosé de 15 % depuis 2019. De quoi garnir les caisses de Stellantis, qui vient d’annoncer près de 8 milliards d’euros de bénéfices au premier semestre (+ 34 %).
La crise fait les affaires des fleurons du CAC 40. Néanmoins, nombre des bénéfices qu’ils engrangent sont réalisés à l’étranger, et échappent de ce fait à l’impôt sur les sociétés en France. Autrement dit, la création d’une taxe sur les superprofits digne de ce nom impliquerait probablement de revoir de fond en comble notre fiscalité. « Cela n’aurait rien d’illégitime, assure Maxime Combes. Nombre de ces entreprises ont conquis des parts de marché à l’étranger avec le soutien diplomatique et/ou financier de la France. On pourrait partir de ce principe-là pour imposer tout ou partie des profits qu’elles engrangent ailleurs. »
Et l’économiste de rappeler qu’avant de taxer les superprofits, il faudrait peut-être commencer par taxer… les profits tout court. Dans un article publié sur Bastamag, il souligne que Total n’a pas payé un sou d’impôt sur les sociétés dans l’Hexagone en 2020, malgré 10 milliards d’euros de profits réalisés dans le monde l’année précédente. La multinationale assure, en effet, avoir réalisé une perte fiscale en France cette année-là, non imposable par définition. L’économiste n’est pas convaincu. « Comme de nombreuses autres entreprises du CAC 40, TotalEnergies recourt à des pratiques d’optimisation fiscale afin de ne déclarer chaque année que des bénéfices négatifs, nuls ou faibles en France », écrit-il.
Une chose est sûre, la fiscalité des grands groupes va continuer à faire couler de l’encre dans les mois à venir, surtout si l’inflation ne retombe pas. « Les citoyens ne comprendraient pas, alors qu’ils se serrent la ceinture et qu’ils paient l’addition, qu’on laisse les groupes profiter de la crise ! » martèle Nicolas Sansu, député PCF.
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Trappes : un jeune conduit sans casque et sur une voie piétonne, sa famille s’oppose à son interpellation
Ce n’est pas la première fois qu’une partie de la population de Trappes démontre son hostilité envers la police. La dernière fois, c’était le 10 juillet dernier, après l’arrestation d’un homme qui avait égorgé un passant au hasard. Son frère avait rameuté des jeunes habitants du quartier de la ville des Yvelines pour s’en prendre à la police. Ce mardi 26 juillet une patrouille de police a pu à nouveau faire l’expérience de cette hostilité, a appris Valeurs actuelles de plusieurs sources policières.
Il est entre 7h et 8h du soir, vers le square Stendhal, lorsqu’une patrouille de police aperçoit deux jeunes motards au loin, circulant sur une zone piétonne, donc interdite aux motos. L’un, de « type nord-africain », selon les critères d’identification visuelle de la police, conduit un T-Max (un scooter Yamaha réputé pour sa rapidité et pour son taux de vol), et l’autre, cagoulé, pilote une motocross Kawasaki de couleur verte. Les policiers décident de s’approcher pour effectuer un contrôle, mais n’en ont pas le temps.
Aussitôt que les agents mettent pied à terre, le conducteur du T-Max s’enfuit, tandis que le chauffeur de la motocross, Sofiane S., 18 ans, tente, en vain, de démarrer sa moto. Trop tard. Les policiers, qui l’empêchent de fuir, lui demandent dans un premier temps de retirer sa cagoule, puis lui expliquent qu’il va être emmené au commissariat pour un contrôle. Et ce, d’autant plus que la motocross, qui ne porte aucune plaque d’immatriculation, n’est pas homologuée. Mais l’interpellation ne se déroule pas tout à fait comme prévu.
La situation dégénère face à l’hostilité des habitants
D’abord calme, Sofiane S. accepte de monter dans la voiture des policiers, sans menottes, puisqu’il s’agit d’un « simple contrôle », indique le procès verbal de l’interpellation, auquel Valeurs actuelles a eu accès. Cinq jeunes adultes « de type africain » arrivent alors sur les lieux avec l’intention manifeste d’empêcher les agents de mener à bien l’interpellation. « Vous cherchez des histoires », « il n’a rien fait », « vous ne partirez pas avec la moto », déclarent ces derniers, d’après le rapport effectué par les policiers en intervention, qui doivent brandir leurs armes de défense (type LBD) pour maintenir les cinq jeunes gens à distance.
Dans la voiture, Sofiane S., le mis en cause, leur crie d’appeler sa famille. Son message est de toute évidence entendu, puisque quelques secondes plus tard cinq à six femmes arrivent à leur tour sur le lieu de l’interpellation. Sans se soucier des faits, ni de la loi, elles réclament la libération du jeune homme, allant même jusqu’à tenter d’ouvrir la portière de la voiture de police pour lui permettre de fuir. D’autres habitants arrivent à leur tour sur place, portant à une vingtaine d’individus le groupe hostile aux agents qui, de leur côté, appellent des renforts et tentent d’empêcher à la fois Sofiane S. de s’enfuir, mais aussi à certaines de ces femmes de l’y aider.
Profitant du mouvement général, un des jeunes hommes présents, âgé entre 18 et 20 ans, monte sur la motocross et tente de la démarrer en la poussant. Il est aidé dans son entreprise par un adulte qui tente d’empêcher les policiers d’accéder à la moto tout en filmant avec son téléphone. Après avoir fait usage de leur bombe lacrymogène, les policiers parviennent finalement à rattraper la moto et à chasser le jeune homme qui se trouvait dessus. Craignant que le même individu, qui tente de saisir un objet, ne le leur jette à leur tête, ils tirent au LBD. Le jeune homme n’est pas touché, mais il prend ses jambes à son cou et ne réapparait plus. Du côté de la voiture de police, où Sofiane S. est toujours détenu, la tension monte encore. Khalifa S., un Tunisien de 53 ans qui n’est autre que le père de Sofiane S., et qui réclame la libération de son fils, s’en prend physiquement aux policiers. Son vœux est rapidement exaucé puisque, dans la confusion générale, son fils parvient à s’échapper de la voiture.
Des familles qui vont tout tenter pour extraire un des leurs des filets de la police nationale.
Les renforts de la Bac mettent finalement un terme aux tensions. Khalifa S., le père, est interpellé et emmené au commissariat où il est placé en garde à vue tandis que la motocross est immobilisée. Une sécurisation de commissariat a par ailleurs été effectuée dans la foulée pour anticiper d’éventuelles représailles. Le fils est quant à lui toujours recherché. « Nos collègues sont toujours aussi mobilisés contre les rodéos urbains sur ce département, cette intervention de police en est l’exemple, déplore François Bersani, secrétaire départemental du syndicat de police Unité SGP, dans les Yvelines. Le travail de ces policiers engagés contre la délinquance est toujours aussi difficile d’autant plus au contact de familles qui vont tout tenter pour extraire un des leurs des filets de la police nationale. » Et le même policier de dénoncer par ailleurs « les attaques incessantes aux mortiers et projectiles contre les policiers des commissariats de Trappes et Elancourt depuis ce début d’année ».
Le Figaro
La Grenouillère fait bondir l'image de La Madelaine-sous-Montreuil
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LES CHEFS QUI FONT VIVRE LEUR VILLAGE (6/6) - La petite commune du Pas-de-Calais profite de la notoriété du restaurant 2 étoiles d'Alexandre Gauthier dont elle accompagne l'expansion.
Stéphane Durand-SoufflandCes cuisiniers sont le cœur battant de communes de moins de 1000 habitants, qu'ils soutiennent en utilisant la production locale, en recrutant et en multipliant tables, hôtels ou commerces.
Envoyé spécial à La Madelaine-sous-Montreuil
Le maire de La Madelaine-sous-Montreuil (Pas-de-Calais) est un agriculteur jovial et comblé. À 63 ans, Jean-François Roussel en est à son troisième mandat sous l'étiquette du « parti du bon sens ».
Le ravissant village, coincé entre les remparts de Montreuil-sur-Mer et une zone de marais, compte 170 habitants sur 250 hectares, et cela ne bouge guère depuis un siècle et demi. Son budget annuel de fonctionnement se monte à 85.000 euros. Curiosité locale : il n'y a ici ni église ni cimetière - « on ne meurt jamais à La Madelaine », plaisante l'édile. Mais trois restaurants, dont l'un sensiblement plus renommé que les deux autres : La Grenouillère d'Alexandre Gauthier, deux étoiles Michelin, 19/20 chez Gault & Millau.
La Grenouillère dope la notoriété du village, c'est une vraie chance pour le territoire, le moteur d'un certain tourisme
« Alexandre est un artiste. Mon épouse et moi sommes fans de sa cuisine - ah, la “bulle du marais” (un des desserts qui ont fait sa renommée, NDLR)… ». Jean-François Roussel ajoute : « Il est bouillonnant, il a une idée à la minute. »
Un enthousiasme communicatif
Une idée à la seconde, en réalité. Il y a une vingtaine d'années, Alexandre Gauthier est venu donner un coup de main à son père, Roland, qui tenait depuis 1979 un restaurant honorablement connu à l'enseigne de La Grenouillère. Sa cuisine classique avait longtemps été récompensée d'une étoile. Milan Kundera, comme d'autres personnalités discrètes, avait repéré cet endroit à l'écart du temps.
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En guise de coup de main, le fils du patron a tout changé : la carte, avec un style qui en fait l'un des chefs les plus fondamentaux de son époque. Si la manière de cuire le pigeon ne regarde pas la mairie, l'extension des bâtiments, si. D'autant que Gauthier a fait appel à un architecte non conventionnel, Patrick Bouchain, pour revoir de fond en comble les cuisines et la salle du restaurant, coiffées de clochetons noir mat qui détonnent au milieu de paisibles toits de tuiles, et créer sur le terrain attenant une douzaine de « huttes » pour y loger ses clients. « C'était un peu éloigné de l'habitat typique », admet le maire. On devine que le conseil municipal a été agité mais « l'enthousiasme communicatif d'Alexandre », venu plaider sa cause, et le feu vert de l'architecte des Bâtiments de France ont emporté la mise. C'était en 2011.
Depuis, la Grenouillère s'est étendue. Alexandre Gauthier a racheté plusieurs maisons, typiques celles-là, dont une qui « faisait rêver (sa) mère », pour y inventer des chambres (sublimes), ce qui a fait monter le prix de l'immobilier de 20 à 30 %. Cet « exichiant » comme le qualifient ses collaborateurs, emploie 46 personnes à La Madelaine, dont beaucoup sont originaires de la région ou s'y sont installées. « Nous croyons au village, insiste-t-il, notre démarche est pleine de respect. Georges Blanc m'a rapporté un jour un mot de sa grand-mère : “On ne connaît jamais la chance qu'on a d'avoir des voisins formidables”. » Parmi les projets de ce « directeur artistique » généreux et drôle : la création d'un spa à sa façon, « entre bains japonais et lavoir médiéval français ».
La Madelaine - dont le nom inspira Hugo pour la création du Monsieur Madeleine des Misérables - était jadis le verger de Montreuil. Un couple de maraîchers y demeure aujourd'hui. Hélène et Stéphane Mille font partie des fournisseurs de La Grenouillère et des quatre établissements ouverts par Gauthier à l'intérieur des remparts de Montreuil (un peu moins de 2 000 habitants), où il emploie une trentaine de personnes supplémentaires. Une céramiste de Boulogne-sur-Mer, Syl Himpens, fabrique la vaisselle de La Grenouillère, parfois codessinée avec le chef, à l'instar de ces demi-assiettes qui permettent des dressages dont seul Alexandre Gauthier a le secret. Fruits, légumes, viandes, poissons… il ne travaille qu'avec des artisans du cru.
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La notoriété de son restaurant gastronomique dépasse désormais les frontières. « Il arrive que les GPS jouent des tours aux clients d'Alexandre, sourit le maire. Ils les envoient parfois dans la rue Lécuyer, qui est sans issue, et la marche arrière est délicate. » Plus récemment, des gourmands se sont retrouvés, on se demande bien comment, de l'autre côté de la Canche - le fleuve qui coule devant le restaurant et qu'on ne peut pas traverser en voiture à cet endroit -, près de la tisanerie qui n'a pas vocation à jouer les parkings. Passons sur ce client qui débarquait en hélicoptère - pas vraiment l'esprit Grenouillère - et qu'il a fallu dissuader de poser son engin dans une (trop) petite clairière. Quand on a des voisins formidables, il faut les préserver de certaines extravagances.
« La Grenouillère dope la notoriété du village, c'est une vraie chance pour le territoire, le moteur d'un certain tourisme, apprécie Jean-François Roussel. Des voyageurs viennent dormir dans les gîtes et chambres d'hôtes, prennent des repas dans d'autres établissements. Tout le monde y gagne. »
Le « Marais forain »
Le dynamisme appelant le dynamisme, La Madelaine est le théâtre d'initiatives inattendues dans une si petite localité. Un couple de Parisiens, parents d'une fillette handicapée, a jeté son dévolu sur la commune pour lancer l'association Les bobos à la ferme. Dans une bâtisse retapée et spécialement aménagée avec le soutien des habitants et de la municipalité (« dans le Pas-de-Calais, il y a du cœur dans le cœur », rappelle Alexandre Gauthier), ils accueillent les « aidants » qui ont besoin de faire une pause. Dans un tout autre registre, Adrien et Juliette, néo-Madelainois et autres « voisins formidables » de La Grenouillère, animent, chaque été, Le Grand Bain. Un événement polymorphe, avec lectures, cueillettes, spectacles, musique, yoga…
« Le maire est adorable, nos rapports avec son équipe sont excellents, confie Alexandre Gauthier, mais je sais bien qu'on lui casse tout le temps les pieds. » Parmi les idées qui ont germé dans son cerveau fertile, il en est une qui, plus que les demandes de permis de construire à répétition, met la municipalité en émoi : le « Marais forain ». Tous les deux ans avant le Covid (reprise sans doute l'an prochain), il faut interdire la circulation rue de la Grenouillère. Le chef sort des tables devant son restaurant. Il fait venir des artistes du spectacle vivant et, l'espace d'un week-end, fin août, « ils jouent pour nous, je cuisine pour eux ».
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Chaque salarié de la maison a le droit d'inviter trois personnes, les riverains sont les bienvenus. « Ce n'est pas du team building », ironise Gauthier, mais une autre façon de faire de son village une petite capitale de la poésie, d'associer de l'éphémère onirique à la pérennité de son entreprise, de rapprocher des univers a priori éloignés. Pour la première édition - il y en a eu trois à ce jour - Bartabas et son cheval ont offert un moment inoubliable « au lever du soleil ».
Dans les jardins de La Grenouillère, de drôles de vasques magnétiques récoltent les poussières astrales avec lesquelles Lana Ruellan, « cosmocéramiste », réalisera des œuvres : les étoiles sont chez elles à La Madelaine-sous-Montreuil. Pour Alexandre Gauthier, il n'y en aura jamais trop.
3 dates clés
1979 : Roland Gauthier s'installe à La Grenouillère. Il obtient une étoile au Guide Michelin, qu'il conserve de 1983 à 2001.
2003 : Son fils, Alexandre, le rejoint et, peu à peu, lui succède aux fourneaux. La Grenouillère retrouve l'étoile en 2008.
2017 : Deuxième étoile. L'année précédente, Gault & Millau désignait Alexandre Gauthier « cuisinier de l'année ».
Gauthier, le chef visionnaire de la Côte d'Opale
Un repas à La Grenouillère est une invitation à redécouvrir l'acte de manger. Le rythme des plats, l'alternance des saveurs du fade à l'entêtant, l'expérimentation de textures négligées partout ailleurs - ce « mouchoir de lentilles d'eau » à la saveur de crustacé, élastique comme une peau de lait ! -, le dressage virtuose, signent le style unique d'un chef arrimé à la Côte d'Opale. Il puise son inspiration dans l'art contemporain, la musique, la littérature, l'univers circassien, plutôt que de copier ses pairs à gauche ou à droite.
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Ses menus sont des photographies du terroir développées en tirages comestibles. Des tours de magie et de poésie. Il fait flotter des nénuphars aux entrailles de homard sur un mini-marais, clin d'œil à celui de La Madelaine. Bénit l'union inédite de la carotte et de la langoustine dans un (énième) plat d'anthologie. Taille les courgettes en capsules qui emprisonnent une vinaigrette aux œufs de poisson et une lichette de bar cru. Réduit en baguettes des pois mange-tout, les arrose d'un bouillon fumé qui rend mystérieux un légume dont on croyait tout savoir. Couvre de fleurs et d'herbes une vive brûlée à la flamme : le poisson méconnu s'en va défier des amertumes souterraines. Envoie un rouget batifoler avec des fraises des bois sur un nuage d'écume (plat inouï).
Alexandre Gauthier, 43 ans, est un visionnaire qui trace sa voie au sein d'un lieu d'une beauté absolue qu'il invente chaque jour et dont on repart, puisqu'il faut bien repartir, ébloui.
19, rue de la Grenouillère, La Madelaine-sous-Montreuil (62). Tél. : 03 21 06 07 22. Fermé mardi (et mercredi hors été). Menus à 185 (déj.) et 285 €.
Известия (RUS)
Путин поручил Хуснуллину помочь ЛНР и ДНР с восстановлением соцобъектов
Президент России Владимир Путин в ходе рабочей встречи с вице-премьером Маратом Хуснуллиным 29 июля поручил помочь Луганской и Донецкой народным республикам (ДНР и ЛНР) с восстановлением соцобъектов и домов.
Глава государства отметил, что проведение спецоперации связано с разрушениями, поэтому необходимо содействовать Донбассу в восстановлении населенных пунктов.
Помимо этого российский лидер предложил распространить возможность купить квартиру по жилищному сертификату и получить выплату на ремонт не только на жителей ДНР, но и ЛНР.
Хуснуллин, в свою очередь, доложил президенту, что мастер-план по Мариуполю предполагает полное восстановление города в течение трех лет.
«Могу сказать, что по тому плану, который здесь представлен, в течение трех лет мы можем полностью город восстановить. Мы расписали по строительству многоквартирных домов, по ремонту, по текущему ремонту полностью все объекты социальной инфраструктуры. Могу сказать, что мы в этом году 90 объектов социальной инфраструктуры — садики, школы, больницы — мы всё восстановим», — заявил вице-премьер.
Кроме того, по его словам, в мастер-план восстановления Мариуполя включен городской аэропорт.
«Из новых вещей: мы несколько изменили границы плана — предлагаем включить в него аэропорт. Мы сейчас тоже приступаем к его восстановлению. Мы сделали совершенно новую транспортную инфраструктуру, причем хотим задействовать и железную дорогу, и восстановить всё трамвайное сообщение. Мы планируем сделать новый транспортно-пересадочный узел, где будет железнодорожный вокзал, порт и трамвайные линии», — добавил Хуснуллин.
Все в стройку: в РФ хотят создать службу по восстановлению в ДНР и ЛНР
Как работа девелоперов в республиках скажется на отрасли
Ранее, 27 июля, руководитель центра новостроек федеральной компании «Этажи» Сергей Зайцев заявил «Известиям», что для строительной отрасли получение дополнительных объемов работы в рамках восстановления ДНР и ЛНР — это возможность задействовать имеющийся у них ресурс, отработать стратегии географического расширения бизнеса, обеспечить загруженность существующих мощностей и избежать сокращений.
За день до этого Хуснуллин сообщил, что на территории ДНР и ЛНР работают более 10 тыс. строителей и около 1,6 тыс. единиц техники.
К октябрю необходимо запустить воду, газ и электроэнергию в жилые дома, которые находятся в удовлетворительном состоянии в Мариуполе, заявлял 21 июля глава Минстроя РФ Ирек Файзуллин в ходе визита в город.
В Мариуполе продолжает налаживаться мирная жизнь после того, как 20 мая Минобороны РФ отчиталось о полном освобождении города и сдаче в плен 2439 боевиков неонацистской группировки «Азов», укрывавшихся на территории завода «Азовсталь».
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New York Times - World
After Mocking France’s Literary Elite, a Fraught Invite Into the Club
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Mohamed Mbougar Sarr, a Senegal-born writer, has won high praise and top prizes from Paris’s insular publishing establishment. But the novelist wonders: Is it an endorsement or “a way to silence me”?
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By Norimitsu Onishi
PARIS — For African writers living in France, there is a dream they will never acknowledge publicly, a character says in Mohamed Mbougar Sarr’s novel, “The Most Secret Memory of Men.” That dream — “our shame, but also the glory we fantasize about” — is to be praised by France and its literary establishment.
The post-colonial relationship between France and its former African colonies is a deeply fraught one. Even six decades after their independence, France looms large not only in their politics and economies, but also in their imagination.
“The relationship with Paris is very strong because, in the end, there is only Paris,” Mr. Sarr said. “When we meet anglophone African writers, they’re surprised that the relationship with France is still so strong.”
France remains omnipresent for many francophone African authors like Mr. Sarr, 32, who grew up in Senegal and has lived in France for the past dozen years. Their readers are in France, Mr. Sarr said, and France remains the place of literary “judgment, validation and recognition.”
Late last year, Mr. Sarr became the first writer from Africa south of the Sahara to win France’s top literary prize, the Goncourt, established in 1903. But it wasn’t only his background that stood out. A subject of his novel was precisely the French literary establishment, which he describes with a mix of harshness, ridicule and affection.
So why did this establishment grant him its highest award?
“I don’t know how to interpret it exactly,” Mr. Sarr said, in a two-and-a-half-hour interview in the Paris office of his publisher, Philippe Rey. “Does it mean that they have a better sense of humor, more self-derision, than believed? Or is it a way to silence me, or to endorse me with the prize?”
He added, “But I really hope that it’s because it’s above all a good book.”
The novel — “La plus secrète mémoire des hommes” in French — was praised nearly universally, with Le Monde calling it “a great book.”
At its heart is a quest to find a long-forgotten (and fictitious) Senegalese author, T.C. Elimane, who briefly won praise for a novel published in France in 1938, at the height of the colonial era. Initially praised by the French literary establishment, which dubbed him the “black Rimbaud,” the character is accused of plagiarism, his book is withdrawn from circulation, and he is reduced to silence.
“The Most Secret Memory of Men” — whose main narrator is a young novelist who appears to be a stand-in for Mr. Sarr himself — is told in various literary styles, with French, African and Latin American influences. The story travels through space and time, from contemporary Paris to postwar Argentina to a Senegalese village. Besides the main narrator, a collection of voices complement one another to form an overall story, as one of the novel’s main goals is to put different realities and traditions “on the same level,” Mr. Sarr said.
Mr. Sarr’s book was inspired by the real-life story of a Malian writer, Yambo Ouologuem, whose novel, “Bound to Violence,” won France’s second-most prestigious prize, the Renaudot, in 1968. Accused of plagiarism, Mr. Ouologuem stopped writing and returned to Mali.
The accusations of plagiarism against the fictional and real-life authors — who incorporated Western literature into their work, using it for their purposes — touch upon a central question of colonialism and Africa’s place in the world today, Mr. Sarr said. Western writers — anyone from Jean de La Fontaine to James Joyce — could cull from the past without accusations of plagiarism because the Western canon was considered part of their heritage.
“People are very happy when an African, because of colonialism, writes in a European language that was a colonial language,” Mr. Sarr said. “But I get the impression that there are limits. It shouldn’t go too far. By too far, I mean, there shouldn’t be insolence or irreverence.”
“When you are the source of a heritage,” he continued, “you have to be able to accept that your heirs, in appropriating that heritage, renounce that heritage or make fun of it.”
Which is exactly what his novel did.
The Goncourt can make careers overnight, and Mr. Sarr has kept a busy schedule more than half a year after his victory. Nearly 40 translations of his novels are in the works; the English version of his prizewinner is slated to appear next spring.
It was his fourth novel since he started writing a decade ago, following his move from Senegal to France.
“I started to write because of solitude,” he recalled, “and there was also the experience of immigration, and all the little problems that immigration exposes.”
The oldest of seven brothers, Mr. Sarr grew up in Diourbel, a small and dusty city in the center of Senegal, not far from Touba, the center of the dominant Sufi Muslim brotherhood called the Mourides. Family life was rooted in the tradition of the Mourides and the culture of his ethnic group, the Serer.
He learned to speak Serer at home, and, then later, Wolof, Senegal’s main language, around the neighborhood. At home, in keeping with the Serer’s matriarchal tradition, his mother and grandmother would tell him tales about the family and the wider world, often in the courtyard where a mat was laid out in the evenings. This oral tradition infuses his novel, in which critical truths are revealed through the narration of a woman called the Mother Spider.
French, he learned in the private Catholic school he attended in Diourbel, though he regularly heard it at home from his father, a medical doctor, who would send his son to bookstores. His father, a subscriber to several newspapers, regularly tasked his son with writing “press summaries of the news, random events or what the president went to inaugurate that day,” Mr. Sarr said.
“I was born in an environment that encouraged me from a very young age to seek words and books,” Mr. Sarr recalled. “But there was no library at home where I found an existing collection of books. Instead, there were books that were bought for me or given to me when I asked for them.”
Though his mother also speaks French, Mr. Sarr has always communicated with her strictly in Serer. With his father, it has always been a mix of Serer and French.
After going to high school in Saint-Louis — the former colonial capital of French West Africa along Senegal’s Atlantic coast — Mr. Sarr, like many of his home country’s brightest students, came to France to further his studies.
His first three novels dealt with contemporary themes — Islamic extremism; migration; and homosexuality in Senegal. The more timeless themes in “The Most Secret Memory of Men” began to germinate in his mind as soon as he began writing a decade ago.
Living in Beauvais, a city about 50 miles north of Paris, Mr. Sarr started writing full time after his studies and also began scrutinizing the French literary establishment, which plays a crucial role in his novel.
“I spent many years on the periphery of that world — observing it, reading its books and getting to know its figures before I entered it, somewhat brutally, almost like a breaking and entering,” Mr. Sarr said.
His entry was initiated last September when his novel was included on the long list of the Goncourt.
France’s literary awards are regulated by a clubby, insular world that tends to reward established members in a time-honored exercise of back-scratching that generally blocks newcomers. Juries are dominated by aging white men who are appointed for life; some are editors at big publishing houses and go so far as to champion books they have edited themselves. The literary juries symbolize a France resistant to change.
“I’m not sure that France’s literary institutions can continue functioning like that much longer,” Mr. Sarr said.
Alone among the major awards, the Goncourt has carried out overhauls to make it more credible. Still, even the Goncourt was hit with a scandal last September as one of its 10 jurors lobbied and cast a vote for a novel written by her romantic partner.
Mr. Sarr’s brothers and parents began closely following the evolution of each list as it was whittled down. A brother sent him a news alert even before he himself learned that he had made the short list.
Last November, on the day the Goncourt was to announce its new laureate, Mr. Sarr waited in the tiny Paris offices of his publisher. He was informed he had won a few minutes before the official announcement — and the flood of news articles announcing that France’s most prestigious literary prize had been awarded for the first time to a writer from sub-Saharan Africa.
Mr. Sarr called his parents in Senegal. The usual greetings taken care of, the son delivered the news to his father.
“We got it,” he said, using the French pronoun “on.”
They had broken into the house.
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Incendie de la Montagnette : décès d’un sapeur-pompier après avoir combattu le feu
L’adjudant-chef Martial Morin est mort lundi 25 juillet. Ce sapeur-pompier de la Drôme âgé de 54 ans a perdu la vie dix jours après avoir fait un malaise lors d’une intervention sur l’incendie de la Montagnette, dans les Bouches-du-Rhône. Les pompiers de la Drôme ont annoncé la nouvelle sur Twitter, ce mercredi 27 juillet, faisant part au passage de son « immense tristesse ». Un hommage funèbre lui sera rendu vendredi 29 juillet à Tain-l’Hermitage.
⚫️ AVIS DE DÉCÈS
C’est avec une immense tristesse que nous vous informons du décès de l’adjudant-chef Martial Morin du CIS de Tain l’Hermitage des suites d’un malaise survenu le 15 juillet dans l’exercice de sa mission à l’occasion de la lutte contre un feu de forêt à Tarascon. pic.twitter.com/k9QwELAlfT
— Pompiers Drôme (@sdis26) July 27, 2022
L’hommage des politiques
Plusieurs personnalités politiques ont réagi sur Twitter au décès de Martial Morin. À commencer par le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, Gérald Darmanin : « Très grande tristesse à l’annonce du décès de l’adjudant-chef volontaire Martial Morin […] J’apporte tout mon soutien à sa famille, ses proches et ses camarades. »
Très grande tristesse à l’annonce du décès de l’adjudant-chef volontaire Martial Morin, survenu suite à un malaise lors d’une opération contre un feu de forêt dans les Bouches-du-Rhône. J’apporte tout mon soutien à sa famille, ses proches et ses camarades. https://t.co/udzT1ULEUH
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) July 27, 2022
« Tristesse » à gauche et à droite
Du côté de la droite, le député Les Républicains (LR) Éric Ciotti a déploré la mort du sapeur-pompier, adressant ses « pensées à sa famille, ses proches et ses frères d’armes ». De même pour le député et président de Debout la France, Nicolas Dupont-Aignan, qui a rendu honneur à la « famille » de Martial Morin et « à tous ses collègues qui luttent courageusement chaque jour au péril de leur vie ».
J’apprends avec une immense tristesse, le décès de l’adjudant-chef Martial Morin, sapeur-pompier de la Drôme.
Il est mort en luttant contre les flammes à Tarascon.
Pensées pour sa famille, ses proches et ses frères d’armes. pic.twitter.com/fHnctKe6a2
— Eric Ciotti (@ECiotti) July 27, 2022
C’est avec une profonde tristesse que j’apprends le décès de l’Adjudant-Chef Martial MORIN, soldat du feu tombé dans l’exercice de son devoir.
Mes pensées vont à sa famille et à tous ses collègues qui luttent courageusement chaque jour au péril de leur vie. pic.twitter.com/PwVmGqs7dY
— N. Dupont-Aignan (@dupontaignan) July 27, 2022
Des personnalités d’extrême gauche ont elles aussi rendu hommage à l’adjudant-chef. C’est le cas de la présidente de La France insoumise (LFI) à l’Assemblée, Mathilde Panot : « Pensées à ses camarades, et à tous les pompiers qui se battent tous les jours au service de la population. » La députée LFI Raquel Garrido a présenté ses « condoléances à la famille et aux camarades » du défunt. « La mort au bout du combat contre le feu. Gratitude infinie à l’égard des pompiers qui risquent leur vie pour la collectivité », a-t-elle encore écrit sur Twitter.
Hommage à l’adjudant-chef Martial MORIN, tombé dans l’exercice de sa mission d’intérêt général.
Pensées à ses camarades, et a tous les pompiers qui se battent tous les jours au service de la population. https://t.co/K063mcw5cv
— Mathilde Panot (@MathildePanot) July 27, 2022
La mort au bout du combat contre le feu. Grattitude infinie à l’égard des pompiers qui risquent leur vie pour la collectivité. Mes condoléances à la famille et aux camarades de l’adjudant-chef Martial Morin. https://t.co/MdGBozmA98
— Raquel Garrido (@RaquelGarridoFr) July 27, 2022
Drôme : les dernières actualités
L'Humanité
Recyclage. Les ressourceries bientôt à la poubelle ?
ActuDepuis l’adoption de la loi antigaspillage, les acteurs de l’économie sociale et solidaire redoutent la fonte des moyens octroyés aux structures du réemploi et la mise en danger de toute une filière.
Bernice MatsionaAu milieu des articles remis à neuf par les salariés du Poulpe, la ressourcerie à quelques rues du marché de Château-Rouge, dans le nord de Paris, les usagers flânent à la quête de produits aux prix les plus bas.
Dans l’atelier de réparation logé au deuxième étage, Amine (1) répare un four dont il manque encore la porte et quelques boutons pour qu’il fasse à nouveau le bonheur de son utilisateur. C’est ce qu’on appelle le réemploi : permettre aux objets usés de ne pas finir en déchets.
Le fonds de réemploi créé par la loi antigaspillage
Bientôt, cette activité de la petite structure parisienne sera financée par l’éco-organisme Ecologic, société à but non lucratif en charge de la gestion des équipements électriques et électroniques en fin de vie. Récemment, Ecologic et le Réseau national des ressourceries et recycleries (RNRR) annonçaient en effet avoir signé un accord prévoyant le réemploi d’au moins 12 000 tonnes d’équipements électriques et électroniques d’ici à 2023. Une convention qui s’appuie sur le fonds de réemploi créé par la loi antigaspillage, entrée en vigueur en 2021, et qui permet à Ecologic de soutenir financièrement le RNRR. « On va pouvoir toucher un peu de sous sur le tonnage collecté, le tonnage revalorisé et le tonnage réemployé », confie Antoine Schmitt, coordinateur de la ressourcerie le Poulpe.
Le fonds de réemploi est en effet destiné aux acteurs de l’économie sociale et solidaire (ESS). « Évidemment, il y a encore du chemin à faire pour garantir l’activité de réemploi et plus généralement le maintien des ressourceries », nuance-t-il.
Le risque d'un désengagement de l'Ademe
Si ce fonds est en apparence une bonne nouvelle, Catherine Mechkour-Di Maria, secrétaire générale du RNRR, met en garde contre le risque d’un recul des politiques publiques avec la signature de telles conventions. « Aujourd’hui, nous sommes très inquiets du piège que peut représenter la mise en place de ce dispositif. Nous avons plusieurs informations qui remontent et prédisent qu’avec ce financement porté par la loi antigaspillage, l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) pourrait retirer son soutien à l’activité de réemploi. Autrement dit, celle-ci n’aurait plus de budget, ni de véritables politiques publiques sur cette activité. »
L’Ademe est pourtant l’un des principaux acteurs de la gestion et prévention des déchets. Même avis du côté du président d’Ecologic, René-Louis Perrier, qui déclare : « Il nous faut être vigilants car le fonds de réemploi doit être un plus et non pas une compensation de l’aide de l’État encore primordiale. »
La concurrence de Back Market
En plus du risque qui pèse sur les financements des structures, le dirigeant de l’éco-organisme s’interroge également sur la concurrence commerciale des grandes entreprises de l’occasion, comme Back Market, qui « mettent en danger » le réemploi au sein de structures plus traditionnelles comme les ressourceries et recycleries, mais aussi Emmaüs ou le Secours populaire.
Selon René-Louis Perrier, « ces entreprises font du réemploi de produits qui ont encore une forte valeur marchande. Or, avec les ressourceries et recycleries, on se positionne plutôt sur des équipements qui n’ont pas trouvé d’autres usages et qui sont véritablement en fin de vie. D’ailleurs, le cahier des charges qui encadre nos obligations spécifie que ce que l’on doit comptabiliser comme réemploi concerne bien les produits qui n’ont plus de valeur marchande ». L’ampleur de l’activité de ces start-up de l’occasion risque alors de réduire le stock d’objets disponibles pour les organismes de l’ESS, ou le rendre de moins bonne qualité, redoute-t-il.
Pérenniser des emplois locaux
Le possible retrait progressif de l’État laisse planer un dernier danger : celui des emplois proposés par ces structures à but non lucratif. Pour Antoine Schmitt, l’objectif de la ressourcerie est certes de combattre le gaspillage, mais également de pérenniser des emplois locaux. « On n’est pas là juste pour former les gens, puis les relâcher dans la nature. Et dans un sens, c’est de la véritable réinsertion. On a par exemple embauché pas mal de gens issus du quartier », détaille-t-il.
L'Humatinale
Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.
Or, avec un possible recul des politiques publiques concernant les structures du réemploi, cette offre d’emploi semble mise à mal. « C’est à l’État de jouer un rôle de soutien fort et pas à Ecologic, dont la contribution est certes non négligeable mais insuffisante », rappelle le coordinateur de la ressourcerie.
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Macron, Saudi crown prince pledge to 'ease effects' of Ukraine war
Issued on: 29/07/2022 - 13:00
FRANCE 24
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French President Emmanuel Macron and Saudi Crown Prince Mohammed bin Salman agreed "to ease the effects" of the war in Ukraine during talks in Paris, the Élysée Palace said Friday. Macron came under fire from rights groups for hosting the Saudi leader, who has been accused of being behind the killing of Washington Post journalist Jamal Khashoggi.
French President Emmanuel Macron and Saudi Crown Prince Mohammed bin Salman, known as MBS, agreed to work "to ease the effects" of the war in Ukraine during talks in Paris, the French presidency said in a statement.
"The President and the Crown Prince of Saudi Arabia underlined the need to bring an end to this conflict and intensify their cooperation to ease the effects in Europe, the Middle East and the wider world," the Élysée Palace said.
Aides to the French president had indicated before the talks that Macron planned to urge Saudi Arabia to increase its oil production to help bring down global crude prices.
With Russian oil and gas supplies either unavailable to EU nations due to sanctions or being withheld by Moscow, European countries are desperately seeking alternative sources of fossil fuels.
The Élysée statement said Macron had "underlined the importance of continuing the ongoing coordination with Saudi Arabia with regards to the diversification of energy supplies for European countries".
Saudi Arabia is one of few countries worldwide with the capacity to increase its output.
Russian energy giant Gazprom on Wednesday cut the amount of natural gas flowing through a major pipeline from Russia to Europe to 20% of capacity, blaming technical problems. Germany, however, called it a deliberate move to sow uncertainty and push up prices amid the war in Ukraine.
A necessary pariah
The French statement said that Macron and the crown prince also discussed food security amid fear of famines caused by the loss of Ukrainian grain.
The dinner on Thursday evening was the latest step in the diplomatic rehabilitation of the de-facto leader of the Saudi Kingdom.The 36-year-old became a pariah in the West following the killing of Washington Post journalist Jamal Khashoggi by Saudi agents inside Saudi Arabia's consulate in Istanbul in 2018.
But the prince is once again being courted by Western leaders as they urgently seek fresh sources of fuel to replace Russian supplies.
Paris was the second stop of MBS’s first European Union visit since Khashoggi's murder following meetings with Greek Prime Minister Kyriakos Mitsotakis in Athens.
The crown prince met last week with US President Joe Biden, who was also criticised for meeting with the Saudi leader.
The talks in Paris also addressed regional crises including the war in Yemen and Iran's nuclear programme.
"With regards to the war in Yemen, the president commended the efforts by Saudi Arabia to find a political, global and inclusive solution under the aegis of the United Nations and expressed his hope that the truce continues," the Élysée statement said.
Yemen has been gripped by conflict since Iran-backed Houthi rebels took control of the capital Sanaa in 2014, triggering a Saudi-led military intervention in support of the beleaguered government the following year. The warring parties agreed to renew a two-month truce in June as the country suffers from "unprecedented" famine, according to the UN, with some 20 million people at risk.
The crown prince on Friday thanked Macron for his "warm reception" during talks in Paris.
"As I leave your friendly country, it gives me great pleasure to express to your Excellency my deepest gratitude and appreciation for the warm reception and hospitality accorded to me and the accompanying delegation," bin Salman wrote in a message posted by the Saudi foreign ministry.
(FRANCE 24 with AFP)
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Interview
War in Ukraine ‘changed the equation’ between the West and Saudi crown prince
Macron hosts Saudi crown prince despite outrage over Khashoggi murder
Macron greets Saudi Arabia’s MBS with handshake as he arrives for Elysée visit
Le Figaro
«Du coup», «en mode»... Ces expressions à la mode qui trahissent ce que l’on est
Ces tics de langage, au demeurant banal, révèlent en réalité le monde dans lequel nous vivons...
«Parlez-moi de vous et je vous dirai qui vous êtes.» Ou plus exactement dans quelle société vous vivez, à quel monde vous appartenez. C’est en quelque sorte la réponse que donne Julie Neveux dans son ouvrage Je parle comme je suis (Grasset). Le langage est avant tout social, culturel, il permet d’identifier le groupe auquel vous appartenez. Derrière des expressions toutes faites comme «selfie» ou «pas de souci», ce sont des intentions ou des idées plus complexes qui sont véhiculées. Voici un petit aperçu de ce que nos habitudes verbales dissimulent...
● Du coup
Dans le monde de la linguistique «du coup» apparaît comme un séisme. Il a su dans toutes les générations s’imposer face à ses équivalents pourtant nombreux: «en définitive», «finalement», «donc», «par conséquent», «de ce fait»... Le coup est un des mots les plus polysémiques de la langue française. Du «coup de poing» au «coup de dés» en passant par le «coup de soleil», ses usages sont (presque) infinis. Pourtant, dans chaque expression le mot «coup» révèle une forme de brutalité, une violence. Employer l’expression «du coup» c’est donc chercher à être «percutant», introduire une dynamique.
● En mode
«En mode survie», «en mode vacances»... Cette expression est omniprésente dans le langage des jeunes au point de devenir insupportable. Mais d’où vient se tic horripilant? En réalité, dire «en mode», c’est réaliser inconsciemment une analogie entre l’homme et la machine. On dit en effet littéralement de notre machine à laver, d’un ordinateur ou d’un GPS qu’il est «en mode veille, en mode marche...». Le problème provient alors de la perte de conscience de l’aspect métaphorique de l’expression qui révèle une fascination des nouvelles générations pour les machines plutôt que pour leur semblables...
● Hashtag
Matérialisé par la touche dièse du clavier (#), le hashtag est devenu viral avec le succès de Twitter. Le mot anglais «hashtag» est une contraction. «Hash» vient du français français «hacher» (tailler à la hache) et est un raccourci de «hash mark» qui désigne une sorte de galon porté par les soldats dont le nombre de hachures indique le nombre d’années passées à servir la nation au combat et dont la forme du hashtag s’inspire. «Tag» est utilisé en anglais contemporain comme moyen d’identification (la vache porte un «hear tag» à son oreille par exemple). Le «hashtag», c’est donc l’identification à la hache, autrement dit l’assimilation grossière.
● Selfie
«On fait un selfie?» Cette pratique insupportable a su gagner les touristes de toutes les générations. L’inventeur de cette technique d’autoportrait numérique n’est autre qu’une jeune Autralien qui, en 2002 lors d’une soirée bien arrosée aurait inventé ce néologisme. «Self» veut en effet dire en anglais «soi» et le suffixe «ie» est employé à la fin des noms communs pour indiquer un aspect mignon. Littéralement donc, un selfie est un «moi mignon». Contestable. A noter que nos voisins québécois parlent d’égoportrait.
● Vivre-ensemble
Sacré «mot de l’année» par le dictionnaire Robert en 2016, l’expression nominale «vivre-ensemble» incarne le projet républicain depuis Ernest Renan et sa réponse à la question: «Qu’est-ce qu’une nation?» - «Le fait de vivre ensemble». Souvent contesté, il est pourtant riche en apprentissages. Au-delà d’une incorrection grammaticale, le «vivre-ensemble» incarne un échec: employer le nom c’est sous-entendre que le vivre-ensemble ne se pratique pas. Il devient un concept et non une pratique.
● Pas de souci
«Souci» qualifie, au moment de son apparition au XIVe siècle, une inquiétude profonde, une angoisse. Il a subi par la suite une euphémisation pour devenir le simple synonyme de «problème». Malgré tout, il garde un aspect émotionnel que ne véhicule pas son homologue. Une société qui privilégie le «pas de souci» au «pas de problème» trahit donc de fait la présence de multiples sujets inflammables.
● Burn-out
Anglicisme très à la mode, le «burn-out» traduit un état dépressif avancé. Chacun des termes de cette expression est intéressant. En anglais, le suffixe «out» indique l’achèvement d’un processus tandis que le verbe «to burn» est la traduction de brûler. Au moment où le psychanalyste Freudengberger l’introduit en 1974, il explique: l’idée est de passer de la métaphore géologique (dépression) à la métaphore écologique. L’homme est considéré comme un écosystème victime d’une combustion totale: ses ressources sont épuisées.
À VOIR AUSSI - Antoine Compagnon s‘inquiète pour «la lecture de la littérature» chez les jeunes
Allemagne: un «Kévinomètre» pour savoir si votre enfant sera discriminé à cause de son prénom
S’appeler Kévin peut parfois être un fardeau, à tel point qu’une application créée récemment en porte le nom.
Quel est (vraiment) le mot le plus long de la langue française?
Vous pensiez qu’il s’agissait du mot «anticonstitutionnellement»? Rien n’est moins sûr...
Известия (RUS)
Борисов объявил о начале процесса выхода РФ из МКС после 2024 года
Россия начинает процесс выхода из проекта Международной космической станции (МКС) после 2024 года. Об этом 29 июля заявил глава корпорации «Роскосмос» Юрий Борисов, добавив, что это займет время.
«У МКС есть запас прочности»
Исполнительный директор «Роскосмоса» по пилотируемым программам Сергей Крикалев — о перспективах станции и о том, зачем на Луне могут потребоваться землянки
«Мы просто сказали, что после 2024 года мы начинаем процесс выхода. Будет ли это в середине 2024 года или в 2025 году, всё это зависит в том числе и от состояния, работоспособности самой МКС. Но в том, что мы начнем это делать, собственно, нет никакого секрета, о чем я и доложил президенту», — рассказал Борисов в интервью телеканалу «Россия 24».
При этом он подчеркнул, что международная политика не должна затрагивать проекты на МКС.
«Проект МКС обогатил мировую науку в области знания о Вселенной, о Земле, дал всем участникам этого процесса новые знания, сплотил нас в какой-то степени. Я считаю, что и сегодня, и в будущем подобные проекты должны быть вне политики», — добавил Борисов.
Ранее, 26 июля, Борисов в своем первом докладе президенту России Владимиру Путину заявил, что государственная корпорация «Роскосмос» приняла решение выйти из проекта Международной космической станции (МКС) после 2024 года.
По его словам, к моменту выхода из проекта «Роскосмос» начнет формировать государственную орбитальную станцию. Будущее российской пилотируемой космонавтики, в видении нового главы компании, должно базироваться на взвешенной и системной научной программе. Кроме того, уже известен примерный облик российской орбитальной станции.
Еще 30 апреля экс-глава «Роскосмоса» Дмитрий Рогозин рассказал о том, что решение по дате окончания работы на МКС уже принято, однако нет необходимости выносить его в публичное пространство. При этом тогда бывший руководитель подчеркнул, что Россия будет придерживаться международных обязательств, которые предусматривают уведомление партнеров за год до окончания работы.
Международная космическая станция — пилотируемая орбитальная станция, используемая как многоцелевой космический исследовательский комплекс. В проекте участвуют 14 стран: Россия, США, Япония, Канада, Бельгия, Германия, Дания, Испания, Италия, Нидерланды, Норвегия, Франция, Швейцария, Швеция.
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New York Times - World
Ex-Goddess Works to Reform 700-Year Tradition. Her M.B.A. Helps.
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As a child, Chanira Bajracharya was worshiped in Nepal, but still made time to study. She is now encouraging the girl goddesses who’ve followed her to do the same.
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By Emily Schmall
PATAN, Nepal — When the 6-year-old goddess wept for four days, it was viewed as a terrible omen for Nepal, and her tears appeared to have foreshadowed a national tragedy.
On the last day of her crying, June 1, 2001, the crown prince of Nepal killed nine members of the royal family, including his parents, King Birendra and Queen Aishwarya, before shooting himself.
More than 20 years later, in a nondescript office in Patan, an ancient city a few miles from the capital, Kathmandu, that girl who had been worshiped as a goddess was now a woman concerned with more earthly matters: Chanira Bajracharya, a freshly minted M.B.A., was handling loan applications at the financial services firm where she works.
Her ability to land a corporate job has set her apart from most other former kumari, women who in their prepubescent youth were worshiped as the living embodiment of a Hindu goddess — but most of whom were denied education.
“People used to think because she’s a goddess, she knows everything,” said Ms. Bajracharya, 27. “And who dares to teach a goddess?”
She was speaking at the family home in Patan, where she had performed her divine duties for 10 years.
The walls of one room were covered with photographs of her in full kumari regalia, a small girl with brightly painted lips and eyes lined with kohl. In one photograph, she is looking down imperiously at the last king of Nepal, Gyanendra, the assassin’s uncle.
Her days were often spent receiving a long line of visitors, who would kneel at her tiny feet, which were never supposed to touch the ground outside. The devotees would place offerings of cash and fruit into brass bowls as, wordlessly, Chanira would stretch out an arm covered in red satin, smudging vermilion paste, a religious marker called a tika, on their foreheads as a blessing.
The institution of the kumari, which means “virgin” in Nepali, stretches back seven centuries. The tradition centers on the story of a Hindu goddess, Taleju, who gave counsel to a king.
At one meeting, he tried to sexually assault her, and she disappeared. He expressed such remorse that she told him that while she would never again reappear in her own body, he should worship a young girl, through whom the goddess would continue her kingly counsel.
Since the 14th century, girls as young as 2 have been chosen from Buddhist families from the Newar community living in the Kathmandu Valley.
A dozen children are bestowed the title of kumari at any one time, but only three, representing the three ancient kingdoms of the Kathmandu Valley, including Patan, observe the kumari lifestyle full-time. The other goddesses, Ms. Bajracharya said, are “just part-time.”
The kumari, Ms. Bajracharya said, act as a syncretic symbol between Hinduism and Buddhism, the largest faiths in Nepal, a country of about 30 million.
“Under Buddhist culture children are protectors,” said Chunda Bajracharya, a retired professor of the Newar language who is not related to the former kumari. “It’s our culture, tradition and a matter of pride,” she said.
Most kumari before Ms. Bajracharya, including her aunt, Dhana Kumari Bajracharya, received no formal education. Losing their divinity when they get their first period, many enter adulthood illiterate and struggle to find a life beyond the throne.
Ms. Bajracharya is working to change that, urging the current crop of young goddesses to study as she did, which she believes will not only help them, but also help shield an institution that critics argue deprives girls of their childhoods and human rights.
“It makes it easier to get back to the society after retiring,” she said. “It’s really hard being illiterate in this world.”
Ms. Bajracharya, who remains a staunch champion of the tradition, had favorable feelings about her unusual childhood.
“Those moments were the best moments of my life,” she said. “Everyone was coming to see me, everyone was coming to get blessings from me, they were bringing a lot of gifts, being part of festivals.”
And she rejected any notion that the role had violated her rights.
“People used to think that as a goddess, we have a very secluded life, we don’t get to speak with others, we don’t get time to play, we’re not allowed to smile,” she said. “All those myths that have been so popular, sometimes I get so irritated.”
Still, no one considers it an easy role.
Kumari are rarely allowed outside. During the dozen and a half times each year they do go out, for rituals or during Nepali Hindus’ festival season, they must be carried, either in a palanquin or in someone’s arms. They do not speak to strangers — and when in the throne room, do not speak to anyone, even family.
In exchange, they are afforded unparalleled respect. At the Indra Jatra festival, when the kumari of Kathmandu is driven in her chariot through the streets of the city, she reconfirms every year the head of state’s legitimate claim to power with a tika.
Because their emotions are perceived as a reflection of the nation’s well-being, as Ms. Bajracharya’s outburst before the royal massacre was, they must strive to remain passive during rituals.
Ms. Bajracharya’s reign as the living goddess of Patan, from 2001 to 2010, saw some of Nepal’s greatest political change, from the palace killings her tears were believed to have foretold, to the Maoist insurgency that intensified afterward. In 2008, Nepal abolished its 240-year-old monarchy and became a democratic republic.
That same year, Nepal’s Supreme Court ruled that the kumari tradition should be preserved but amended. It ordered the government to give kumari an educational allowance, in addition to the stipend and retirement pension they already received.
“Once girls did not study. Now all children study. So that freedom should be there for kumari,” said Udhav Man Karmacharya, the head priest at Taleju Temple in Kathmandu.
And that education did not interfere with Chanira’s divine duties, he noted.
“She was quite natural as a goddess,” he said.
Before Chanira was born, her mother, Champa Bajracharya, received a holy sign in a dream — a lotus flower falling from heaven into her womb. She went to a Buddhist priest, who interpreted the dream to mean that her child would be a pure soul who would “rebel from the world,” she said.
When it came time to deify a new young girl in Patan, all 150 families in the Ratnakar Mahavihar Hakhabahal community there, part of the Newar clan, were invited to bring their female children to an elaborate selection trial. The head priest performed tantric rituals asking Taleju to inhabit one of the children. An astrologer studied their charts.
“The one chosen by the goddess, she starts showing signs, she’s becoming more polite, her face appears red. Those physical changes, they happen. Everyone who is there can see she’s being possessed by the goddess,” Ms. Bajracharya said of what she remembers of that day when she was selected.
“The ones not chosen by the goddess cry, or walk away or run, or show some other unacceptable behavior that disqualifies them,” she added.
The finalists are examined by the priest’s wife for scars, birthmarks and other perceived defects. The girl with the highest number of 32 prescribed qualities — including eyes like a deer, and heart like a lion — becomes the next kumari, invested with the power of the goddess.
Kumari usually live sequestered away from their parents, raised by official caretakers. But Ms. Bajracharya stayed at home, as there was no special kumari house for her during her reign.
After she completed a typical day’s divine duties, she studied, played with her cousins and watched movies on a computer. No roughhousing, though — a childhood scrape could have cost her her divinity.
Her mother arranged for her to be tutored by a teacher from a nearby school.
Ms. Bajracharya, who stepped down at 15, still commands respect in the Newar community of Patan. And she mentors young goddesses, like her successor, 9-year-old Nihira Bajracharya, not related, who receives tutoring.
“We really need education to survive,” she said she told Nihira’s parents when the girl assumed the throne at 5. “Being a kumari can be a great responsibility, but apart from that she is also a normal girl, and she will have a life after her divine duties, and she needs every skill that is required to survive.”
Post-retirement life is notoriously difficult for many kumari. They can struggle to walk properly or speak above a whisper, after doing so little of both. A popular myth says any man who marries a kumari dies within a year, though many former kumari do wed.
Ms. Bajracharya’s own dating prospects have been affected by the myth, she said, having received fewer proposals for marriage than her peers.
But she has landed a much-coveted job with a foreign company, a subsidiary of Home Loan Experts, a mortgage brokerage based in Australia. Ms. Bajracharya believes it was her family’s modern adaptation of the traditional kumari lifestyle that enabled her to do so well, studying business administration at the prestigious Kathmandu University.
Few people at the office know that the new credit analyst spent her childhood worshiped by royalty and Nepal’s first president. On a recent Monday, she was just one of a dozen workers, mainly young women fresh from business school, eyes fixed on desktop computers, assessing Australian home loan applications from 6,000 miles away.
“As a kumari, I was not allowed to speak to many outsiders,” she reflected. From those days “to now being in a position where I have to communicate constantly with foreign clients, it’s been a journey,” she added. “And I really feel like I have so much more to learn.”
Bhadra Sharma contributed reporting.
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L'Humanité
Pour Facebook, le temps béni de la pandémie, c’est fini
ActuNUMÉRIQUE Pour la première fois, Meta, la maison mère du célèbre réseau social, vient d’annoncer une baisse de ses recettes, ainsi que la perte de 2 millions d’utilisateurs.
Pierric MarissalAvec plus de 25 milliards d’euros de chiffre d’affaires réalisés sur le seul premier trimestre 2022, on ne va pas trop s’en faire pour le géant des réseaux sociaux (Facebook, Instagram, WhatsApp et Messenger) et numéro 2 mondial de la publicité en ligne. Mais, sur un an, l’activité de Meta est en baisse de 1 %, a annoncé le groupe mercredi. Et c’est la première fois que cela arrive. Les bénéfices nets sont en recul également, à 6 milliards d’euros. Tout comme le nombre d’utilisateurs, qui chute de 2 millions. Il reste néanmoins 3,65 milliards de personnes dans le monde à se connecter tous les mois à au moins l’un des quatre réseaux et messageries du groupe. Depuis début février, le prix de l’action a été divisé par deux et plus de 400 milliards de dollars de capitalisation boursière sont partis en fumée.
Il y a quelques semaines, Mark Zuckerberg, le patron de Facebook, s’était plié à une séquence de questions-réponses avec ses employés en visioconférence. Le magazine en ligne The Verge avait pu mettre la main sur un enregistrement, et fournir un éclairage sur la pesante ambiance qui règne en interne. Après avoir rappelé que « les embauches sont gelées dans plusieurs secteurs entiers du groupe », le PDG a souligné qu’ « il y a probablement tout un tas de gens dans cette entreprise qui n’ont rien à y faire ». Un plan social n’est pas prévu, Zuckerberg a une autre stratégie : « Mon espoir est qu’en augmentant les attentes, en ayant des objectifs plus agressifs, et en faisant monter la pression, certains d’entre vous pourraient simplement dire que cet endroit n’est pas pour vous. Et cette autosélection me convient. »
La faute à Tiktok et Apple ?
Pour expliquer la situation, il y a bien entendu la concurrence de TikTok, qui a conquis beaucoup de temps de cerveau disponible des plus jeunes. Facebook tente maladroitement de le copier, d’adapter son fil d’actualité et de miser sur le même format vidéo. Un autre coup dur vient d’Apple. Le fabricant de l’iPhone a introduit une fonctionnalité qui permet aux utilisateurs de désactiver le flicage interapplication. Cliquer sur « demander à l’application de ne pas me suivre » torpille le modèle économique de Facebook, qui traque l’usager à travers tous les usages de son smartphone pour personnaliser au mieux la publicité. Cette option aurait déjà coûté à l’entreprise près de 10 milliards d’euros en perte de revenus publicitaires.
Et 10 milliards, c’est aussi la somme investie pour l’heure par le groupe dans le « métavers », pressenti par Zuckerberg pour être la prochaine grande étape d’Internet, où l’on passera d’une application à l’autre en réalité virtuelle. À ses balbutiements, cette activité ne rapporte quasi rien, mais coûte cher. Et fidèle à sa stratégie, Meta rachète toutes les sociétés qui pourraient lui faire concurrence dans le domaine, s’attirant d’ores et déjà les regards courroucés de la FTC (Commission fédérale états-unienne du commerce). Celle-ci vient d’ailleurs d’empêcher le géant des réseaux sociaux d’acheter Within, l’entreprise qui édite Supernatural, la principale application de fitness en réalité virtuelle.
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Un champagne délicat comme le souvenir
Sébastien LapaqueLE TOUR DE FRANCE DES VIGNOBLES DE THOMAS JEFFERSON (5/6)- La visite du vignoble enchante le futur président des États-Unis. Les cuvées d’Épernay, Hautvillers ou Aÿ seront les vins de prédilection de son premier mandat.
À la veille de la Révolution française, le futur président des États-Unis d’Amérique a visité les grandes régions viticoles de notre pays. Le Figaro a repris son itinéraire.
Envoyé spécial à Épernay
En mars 1787, au début de son grand tour à travers les champs et les vignes, les villes et les villages de France, Thomas Jefferson a juste effleuré la Champagne. Il en a probablement conçu quelque regret. Des pages fameuses nous permettent de bien savoir que, à l’époque de Voltaire et Rousseau, la littérature avait déjà élevé les vins effervescents produits entre la montagne de Reims et la Côte des Blancs au rang des mythologies françaises.
Gageons que M. l’ambassadeur des États-Unis, initié aux mystères du libertinage à la française, a connu les soirées où le champagne rendait plus agréable encore le fameux «baiser de l’huître» évoqué par Casanova dans Histoire de ma vie.
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En avril 1788, quand Thomas Jefferson a repris la route pour visiter non plus seulement la France, mais les Pays-Bas belgiques, les Pays-Bas du Nord et l’Allemagne en descendant la vallée du Rhin, Paris était devenu un enfer de la politique. Emportant avec lui un volume de Tristram Shandy, de Laurence Sterne, l’ami de Lafayette et de Buffon voulait cependant penser à autre chose. À cet effet, il n’a pas manqué de programmer un retour par Strasbourg, Nancy, Châlons-en-Champagne et Épernay, qui lui a permis de découvrir des merveilles de tissus, de faïences, de cristaux et de vins. Ses travel journals, publiés dans un volume intitulé Writings: Autobiography, Notes on the State of Virginia, Public and Private Papers, Addresses, Letters, édité en 1984 par la Library of America, permettent de reconstituer son itinéraire.
Le 14 avril, il était à Heidelberg, sur les bords du Neckar. Il a séjourné à Strasbourg du 16 au 18 avril, se régalant du «vin de paille produit dans la région de Colmar. Un siècle avant le phylloxéra, on fabriquait du vin partout en France. Aux abords de Nancy, l’ambassadeur américain a observé des «petits vignobles où l’on fait du mauvais vin». Puis il a franchi la Moselle à Toul et la Marne à Saint-Dizier, où il a observé de vastes plantations de pommiers et de cerisiers. «Les routes à travers la Lorraine sont pleines de mendiants», a-t-il consigné dans ses carnets. En arrivant à Épernay, il a eu le sentiment de découvrir un pays plus riche, plus prospère.
Notes plus détaillées
«Les plaines ici sont larges d’un mille, avec de la bonne terre rouge et des champs de maïs, de trèfle, de luzerne et de blé. La vigne est plantée sur les collines, c’est ici le canton où sont élaborés les vins de Champagne les plus célèbres. Les collines sont dédiées à la production de vin blanc, sauf si le rouge est expressément mentionné.»
Le 22 avril 1787, Thomas Jefferson était à l’Hôtel de Rohan, une auberge du XVIIIe siècle qui accueillerait la famille royale, le 23 juin 1791, après la fuite manquée de Louis XVI et des siens vers la citadelle de Montmédy, restée fidèle aux Bourbons.
Les vins blancs sont soit mousseux, effervescents, soit non mousseux, tranquilles. Les pétillants sont peu bus en France et presque uniquement connus et dégustés à l’étranger
Ses conversations avec l’aubergiste nommé Cousin ont été fructueuses. Culture, cépages, cuvées: ses notes de voyage n’ont jamais été plus détaillées qu’en Champagne. «Les vins blancs sont soit mousseux, effervescents, soit non mousseux, tranquilles. Les pétillants sont peu bus en France et presque uniquement connus et dégustés à l’étranger», a-t-il observé. À l’époque, la Champagne produisait 300.000 bouteilles, contre 300 millions aujourd’hui. «La demande est si grande, et si certaine, le prix de vente si élevé que tous les vignerons s’efforcent de produire tout le vin effervescent qu’ils peuvent.»
Le premier âge d’or champenois
Thomas Jefferson n’était cependant pas un fou de bulles. Aux sparkling wines, les vins effervescents, il préférait les brisk wines, les vins perlants, comme ceux qu’il avait découverts à Turin en avril 1787. En Champagne comme ailleurs, la qualité d’un grand vin blanc selon son cœur est d’être «silky and still», soyeux et tranquille. Après avoir visité l’abbaye bénédictine d’Hautvillers, aujourd’hui propriété de Moët Hennessy, qui y cultive la mémoire de dom Pérignon, le moine cellérier qui aurait importé de Limoux, à la fin du XVII siècle, la méthode de la prise de mousse, Thomas Jefferson a visité le petit village d’Aÿ. Il a ensuite traversé Cumières et Pierry, au sud d’Épernay, où il a rencontré Jacques Cazotte, l’auteur du Diable amoureux, qui serait guillotiné quatre ans plus tard.
Le voyage de Jefferson le long de la Côte des Blancs a fait de l’ambassadeur américain le témoin d’un premier âge d’or champenois. En 1729, c’est à Épernay qu’avait été fondé Ruinart ; en 1760, la maison Delamotte avait été créée au Mesnil-sur-Oger ; en 1772, Philippe Clicquot s’était lancé dans le commerce du vin près de Bouzy ; en 1785, Florens-Louis Heidsieck avait ouvert à Reims un négoce de draps et de vins dont on se souviendrait. À Pierry, Thomas Jefferson a rencontré un certain M. de la Motte qui produisait 300 pièces de vin par an. À l’époque, l’orthographe des noms propres était souvent très imprécise. S’agissait-il de François Delamotte?
«Nez subtil aux notes salines»
Directeur depuis vingt-cinq ans des champagnes Delamotte et Salon, deux maisons associées, Didier Depond veut le croire. «Aucun autre Delamotte ne s’est illustré à cette époque parmi les vignerons et les négociants de Champagne.» Les millésimes 1766, 1775 et 1776 signalés par l’ambassadeur américain le font rêver. Car, chez Salon, un grand champagne, c’est à la fois un terroir unique, celui du Mesnil-sur-Oger, un cépage dédié, le chardonnay, et la magie particulière d’une année élue entre toutes les autres. Cette maison fondée en 1905 n’a embouteillé que 37 millésimes au XXe siècle et 6 depuis l’an 2000 — une année sans cuvée S de chez Salon.
Didier Depond est émerveillé par le millésime 2012, le dernier mis en vente. «C’est un vin qui aurait ému Jefferson, dense, lumineux, strident. Ce blanc de blancs grand cru brut a une touche de fumé caractéristique des grands chardonnays qui rappelle le montrachet. J’aime son nez subtil aux notes salines, iodées, qui évoquent les coquillages laissés par la mer dans la craie, il y a presque 100 millions d’années. On ne peut pas imaginer une expression plus radicale du terroir du Mesnil-sur-Oger. C’est un vin comme on les aimait au XVIIIe siècle, non pas à ouvrir pour le boire à l’apéritif, mais pendant le repas, avec des coquillages ou avec des huîtres.»
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Avant lui, Thomas Jefferson était passionné par l’effet millésime. «De nombreuses circonstances décident des qualités des vins. Le propriétaire de la meilleure vigne, dans la meilleure année, ramassant ses raisins les jours de mauvais temps, produira un mauvais vin, tandis que son voisin, propriétaire d’une vigne moins réputée, fera mieux s’il vendange pendant qu’il fait beau.» À plusieurs reprises, il célèbre la finesse du millésime 1783 en champagne. Quinze ans plus tard, devenu président des États-Unis, il ne l’avait pas oublié.
Le champagne, vin de prédilection de son premier mandat
Le champagne est devenu le vin de prédilection de son premier mandat, célébré comme une boisson festive, capable de donner un ton vivant et pétillant à un dîner officiel. Pour un dîner d’avant Noël donné en 1802, le président des États-Unis a prévu 50 bouteilles pour 125 personnes. En moyenne, la consommation de champagne à la Maison-Blanche semble s’être élevée à 500 flacons par an. À partir de 1807, le durcissement des rigueurs du Blocus continental a rendu l’approvisionnement du président des États-Unis plus difficile, voire impossible.
Des champagnes d’antan bus à Avize et Cramant avant la Révolution française, de leur robe or pâle aux reflets verts, de leurs arômes délicats de pain grillé et de noisette, comme du rire enfantin de Jacques Cazotte à Pierry et de la conversation distinguée de François Delamotte au Mesnil-sur-Oger ne restait que le souvenir.
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Le champagne de prédilection de Thomas Jefferson était un vin rouge tranquille. Un jus dont on peut se faire une idée en dégustant le coteau champenois La Côte aux Enfants de la maison Bollinger, un pur pinot noir issu d’une parcelle située à Aÿ que l’ambassadeur a peut-être visitée lors de son passage en 1788. Le millésime 2015 est un régal de fruits rouges, avec une bouche tendre et légère aux saveurs d’épices douces. En traversant la Champagne, l’ambassadeur américain a également constaté que les grands effervescents vieillissaient bien.
Voyez le millésime 1997 de la cuvée S de Salon, le trente-septième de la maison et le dernier du XX siècle. Un champagne onctueux, constellé de notes oxydatives et d’arômes de noix fraîchement cueillies, qui fait entrer le buveur attentif dans une autre monde. Celui d’un champagne de vingt-cinq ans parti pour un voyage aromatique de soixante ou quatre-vingts ans, dont certains flacons raconteront longtemps encore les aventures du chardonnay sur la craie du Mesnil, l’odeur du temps et le sentiment du monde.
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War in Ukraine ‘changed the equation’ between the West and Saudi crown prince
Issued on: 28/07/2022 - 19:20
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French President Emmanuel Macron welcomed Saudi Crown Prince Mohammed bin Salman (MBS) on Thursday for a working dinner and talks at the Elysée Palace. The meeting comes as Western nations seek to diversify their oil supplies amid the war in Ukraine and revive a nuclear deal with Iran. Macron has indicated that he intends to raise the subject of human rights with MBS amid criticism from rights groups over the visit.
Paris is the second stop of MBS’s first European Union visit since the 2018 murder of prominent Saudi journalist Jamal Khashoggi in the kingdom's consulate in Istanbul. It is seen as the latest attempt by Western powers to rehabilitate Saudi Arabia's de facto leader, who US intelligence concluded had "approved" the operation to "capture or kill" Khashoggi, and revitalise their relations with the oil-producing country.
France and other EU countries have been set on diversifying their energy sources since Russia invaded Ukraine on February 24, and as Russian energy giant Gazprom has slashed gas deliveries to Europe. Macron, along with US President Joe Biden, wants Saudi Arabia, the world’s largest oil exporter, to boost production and stabilise prices.
French opposition figures and human rights groups have criticised Macron’s decision to host MBS. Amnesty International Secretary General Agnes Callamard tweeted ahead of the crown prince's visit that "the rehabilitation of the murderous prince will be justified in France as in the United States by arguments of realpolitik. But it's actually bargaining that predominates, let's face it".
A senior aide to Macron said Thursday on condition of anonymity that "the president will raise the issue of human rights as he does on each occasion with Mohammed bin Salman. He will talk about it in a general way, but will also take the chance to raise individual cases."
The official added that the two leaders will also discuss oil production and the Iran nuclear deal.
Fatima Abo Alasrar, a non-resident scholar at the Middle East Institute, spoke with FRANCE 24 about the controversy surrounding MBS’ visit to Paris.
FRANCE 24 : Why this trip, why this rehabilitation, what has changed?
Fatima Abo Alasrar: This trip comes at a very critical time, as the war in Ukraine has really changed the political and economic equation. France, among other European countries, is trying to find other alternative sources of energy and also trying to raise the oil production and to this effect, we’ve seen a lot of changes in the region. We’ve seen President Biden’s recent visit to Saudi Arabia during which he indirectly requested an increase in oil production in order to stabilise the energy resources and basically back off from getting oil sources from Russia. So, it's in a moment of need, a greater need that the West seems to be realigning and reaching out to other Gulf countries in order to solidify their own interests at home.
This is clearly a victory for MBS. What does this say about accountability on the world stage?
It’s a very complicated question. There has been accountability to some extent, there has been pursuit and I think France and other European countries pretty much know exactly who they’re dealing with. The problem is we see double standards everywhere, if we want to care about human rights, we have to care about it everywhere but certain exceptions are being made. There are exceptions that are being made for China, there are exceptions being made for Russia, even the United States is not fully immune. There are human rights abuses in, whether it's Guantanamo Bay, whether it's in immigration issues that we’re seeing or even racial issues that we’re seeing in the United States, for example. So, human rights has to be dealt with but we also have to find a way to influence positively in this important category and part of this has to come from being able to talk to adversaries in some ways. But the Saudi kingdom is not necessarily an adversary as it has a historic relationship with Europe and the United States and a positive relationship on that level.
I think it’s fair to say that MBS has been ostracised by the international community to some extent for the past four years. He is now obviously desparate to bolster Saudi Arabia’s regional power, especially when it comes to Iran. He wants to make his point of view very clear to the rest of the world.
MBS is really trying to build relationships with the West but at the same time, the Saudis are taking more or less reconciliatory tones towards Iran. They’re trying to say that they’re willing to work with whatever they can have because Iran is really having an influence in the region, in the Gulf, through its militias, that fact cannot be denied. And the Saudis have really failed to deal with the threat of these militias, from a military perspective, so I think that they are seeking a diplomatic solution alongside other Western countries, as they know the threat is not really going away. But at the same time, they are trying to realign with other Western countries to say that Iran should not be getting a carte blanche.
France has been pushing for a nuclear deal. Do you think MBS is going to hear that message?
I don’t think the Saudis will favour a nuclear deal with Iran, given Iran’s hostile attitude and refusal to deal with the [International Atomic Energy Agency]. So there’s several factors. The Saudis are really concerned, they’re not going to push for it but if the Iran deal is to happen, if it is to take place, then the Saudis and Gulf countries need to be somewhat consulted and seen as a partner in this process, rather than an entity that is imposed on. Therefore, the West has to somewhat change its views and realise that there’s a lot at stake: the stability of the Saudi kingdom, Israel, Yemen, there are so many countries that are being affected. [Western countries must ask themselves] how can we really approach this relationship from a partnership perspective rather than simply saying, here’s the deal: Do you accept it or do you reject it?
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Saudi Arabia ends Israel ban by opening its airspace to all carriers
MIDDLE EAST MATTERS
Saudi Arabia, Turkey seek to mend ties as crown prince visits Ankara
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Joe Biden's high-stakes trip to the Middle East, including Israel and Saudi Arabia
Le Figaro
Notre critique de la série Surface: les troublants secrets d’une amnésique sur Apple TV +
Constance JametCRITIQUE - Rescapée d’une tentative de suicide, une jeune femme cherche à savoir qui elle était, dans ce thriller roublard tout en intériorité.
Apple TV+ aime ses héroïnes amnésiques. Après Elisabeth Moss dans l’ésotérique Shining Girls, voici Gugu Mbatha-Raw (The Morning Show) dans Surface, un élégant mystère en huit épisodes qui navigue entre Big Little Lies et Sueurs froides d’Hitchcock. Ayant perdu la mémoire après une tentative de suicide ratée, Sophie essaie de se réapproprier sa vie d’avant. Choyée par un mari aimant, propriétaire d’une maison vaste et cossue de San Francisco dont la penderie déborde de vêtements de haute couture, l’épouse s’interroge: pourquoi avoir sauté d’un pont si sa vie était si parfaite? Sophie le pressent: cette cage dorée cache des vérités plus sinistres. Lorsqu’un flic sous couverture (Stephan James) la met en garde contre ses proches, la paranoïa s’installe.
«Surface est né d’une simple question: que se passerait-il si vous vous réveilliez un matin en ayant oublié tous vos secrets?», confie la créatrice de la série, Veronica West. «Nous présentons au monde extérieur une image de nous-même. Même si nous partageons quelque chose de plus authentique avec notre entourage, nous gardons en nous nos pulsions inavouables, nos idées noires, les actes qui nous font honte», insiste la scénariste, grande admiratrice du film noir d’Alain Resnais L’Année dernière à Marienbad. Avant de poursuivre: «Sophie reconstitue son passé à l’aune des témoignages de son époux et de ses amis qui lui renvoient un miroir déformant, un point de vue biaisé.»
Traumas enfouis
Roublard et chic, Surface, comme une lecture de polar estival sur la plage, ne s’embarrasse pas toujours de véracité en matière de rebondissements. Le suspense est ailleurs: dans cette protagoniste qui est à la fois l’enquête et l’enquêtrice défaillante. Difficile quand on n’a aucun souvenir!
Son époux, James (le suave Oliver Jackson-Cohen) lui dissimule bien des déconvenues. Mais une accumulation d’indices et une sensation de malaise feutrée suggèrent que Sophie, expatriée britannique, a construit son identité américaine sur des mensonges encore plus gros et troubles. Comment expliquer sinon ce talent instinctif à charmer, à être un caméléon, à se transformer en la personne désirée par son interlocuteur, cette aptitude à la survie? Vulnérable et sympathique, Sophie devient au fil des huit épisodes plus insaisissable. «Nous avons tous le fantasme de faire table rase de notre passé. Mais est-il possible d’échapper à ses schémas, à ses traumas les plus enfouis? Est-ce raisonnable de se priver de la source de sagesse que peuvent être nos erreurs?», relève Gugu Mbatha-Raw, ravie d’avoir pu explorer un personnage vierge et de se laisser surprendre en même temps que les spectateurs par cette histoire.
Surface se comporte comme des sables mouvants. Plus on avance, plus l’on s’enfonce. Les certitudes vacillent: James est-il un pervers narcissique ou un benêt, Sophie une victime ou une manipulatrice? Veronica West n’est pas pressée de trancher: son épilogue débouche sur une myriade de révélations qui ne font qu’éclater un peu plus le puzzle et appellent une seconde saison.
Un logiciel d'intelligence artificielle transforme des mots en œuvres d'art
Le logiciel d'intelligence artificielle DALL-E, de la start-up OpenAI, va permettre à un million de personnes de créer des illustrations simplement à partir de mots.
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Eurozone inflation hits record 8.9% despite better-than-expected growth
Issued on: 29/07/2022 - 13:13
NEWS WIRES
Inflation in the European countries using the euro currency shot up to another record in July, pushed by higher energy prices fueled by Russia's war in Ukraine, but the economy still managed better-than-expected, if meager, growth in the second quarter.
Annual inflation in the eurozone’s 19 countries rose to 8.9% in July, an increase from 8.6% in June, according to numbers published Friday by the European Union statistics agency.
For months, inflation has been running at its highest levels since 1997, when record-keeping for the euro began, leading the European Central Bank to raise interest rates last week for the first time in 11 years and signal another boost in September.
Energy prices surged in July by 39.7%, only slightly lower than the previous month due to gas supply concerns. Prices for food, alcohol and tobacco rose by 9.8%, faster than the increase posted last month due to higher transport costs, shortages and uncertainty around Ukrainian supply.
“Another ugly inflation reading for July,” said Bert Colijn, senior eurozone economist for ING bank, adding that there was “no imminent sign of relief.”
The eurozone's economy, meanwhile, grew from April through June, expanding by 0.7% compared with the previous quarter, despite stagnation in Germany, Europe's traditional economic engine. France avoided fears of a recession by posting modest 0.5% growth, while Italy and Spain exceeded expectations with 1% and 1.1% expansions, respectively.
Economists pointed to the rebound in tourism following the COVID-19 pandemic, with short-staffed airports and airlines packed this summer, leading to travel chaos.
With inflation continuing to rise higher than expected, analysts expect economic growth to be the last glimmer of good news, with inflation, rising interest rates and the worsening energy crisis expected to push the region into recession later this year.
"This is as likely to be as good as it will get for the eurozone for the foreseeable future,'' Andrew Kenningham, chief Europe economist for Capital Economics, wrote in an analyst note.
Europe's growth contrasts with the United States, whose economy has contracted for two straight quarters, raising fears of a recession with inflation at 40-year highs. But the job market is even stronger than before the COVID-19 pandemic, and most economists, including Federal Reserve Chair Jerome Powell, have said they don’t think the economy is in recession.
Many, however, increasingly expect an economic downturn in the U.S. to begin later this year or next, much like in Europe.
Europe’s risk is largely tied to its reliance on Russian energy, with Moscow throttling down flows of natural gas that power factories, generate electricity and heat homes in the winter.
More reductions this week through a major pipeline to Germany, Nord Stream 1, have heightened fears that the Kremlin may cut off supplies completely. That would force rationing for energy-intensive industries and spike already record-high levels of inflation driven by soaring energy prices, threatening to plunge the 27-nation bloc into recession.
While European Union governments approved a measure this week to reduce gas use by 15% and have passed tax cuts and subsidies to ease a cost-of-living crisis, Europe is at the mercy of Russia and the weather.
A cold winter, when natural gas demand soars, could draw down storage levels that governments are now scrambling to fill but has been made infinitely harder by Russia’s cuts.
“With the region’s gas supply now reduced and inflation set to remain high for some time, the eurozone is likely to fall into recession,” Michael Tran, an assistant economist with Capital Economics, said in an analysis this week.
While the European Central Bank has begun raising rates to cool inflation, it had trailed other central banks like the Fed and the Bank of England in making credit more expensive, fearing the outsize impact of soaring energy prices tied to the war.
The impact of the ECB's recent rate hike on inflation was “very limited, although it does add to a further cooling of demand in the eurozone," wrote ING's Colijn.
“With a recession looming and inflation reaching new highs, the question is how the ECB will respond to an economy which is already cooling down,” he said.
(AP)
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European Central Bank hikes interest rates in race to tame runaway inflation
US Federal Reserve hikes interest rates by another 0.75 percentage point
Focus
Struck by an inflation crisis, Argentinians seek any means necessary to stay afloat
L'Humanité
Perte record de 5,3 milliards d’euros à EDF
ActuLe groupe a vu ses résultats plonger au premier trimestre. La CGT s’inquiète de la survie de la société en voie de renationalisation.
Cécile RousseauDes résultats catastrophiques. Ce jeudi, la direction d’EDF a dévoilé des pertes inédites au premier semestre, à hauteur de 5,3 milliards d’euros. « Y a-t-il déjà eu dans l’histoire d’EDF un semestre dont les chiffres étaient aussi négatifs ? J’en doute beaucoup », a reconnu le PDG du géant de l’énergie, Jean-Bernard Lévy. Dans un communiqué, il précise que ces résultats « traduisent les difficultés rencontrées en matière de production nucléaire en France et dans une moindre mesure hydroélectrique, ainsi que l’effet du bouclier tarifaire mis en place en France pour 2022 ».
La baisse inédite de la production d’électricité s’explique par la mise à l’arrêt de 12 réacteurs sur 56 en France et de 18 autres pour des opérations de maintenance programmées. Le tout sur fond de crise énergétique avec la guerre en Ukraine et de chute des livraisons de gaz russe. À cette réalité s’ajoute, comme le met en avant le dirigeant, l’obligation depuis janvier de vendre 20 térawattheures supplémentaires d’accès régulé à l’électricité nucléaire historique (Arenh) à prix bradé aux concurrents d’EDF, au prétexte de limiter l’impact sur la facture des usagers (via le dispositif de bouclier tarifaire). Une mesure qui a plombé les comptes de 10 milliards d’euros.
En début d’année, le mégawattheure acheté 300 euros sur les marchés était revendu seulement… 42 euros aux fournisseurs alternatifs (49,5 euros à compter du 1er janvier 2023). Comme le dénonce Sébastien Menesplier, secrétaire général de la fédération mines-énergie CGT, « c’est un énorme manque à gagner pour EDF. Et pour les usagers, cela n’a pas amélioré leur pouvoir d’achat. Ils n’ont pas payé l’électricité moins cher » . Seule éclaircie dans un ciel sombre : le chiffre d’affaires est en revanche en forte progression au premier semestre (+ 67,2 %), à 66,262 milliards d’euros, soutenu par la flambée des prix de l’électricité et du gaz en Europe.
« Les investissements à venir dans les énergies renouvelables sont colossaux »
Mais les résultats pour l’ensemble de l’année s’annoncent d’ores et déjà plus mauvais qu’attendu : EDF estime que la baisse de sa production nucléaire prévue en 2022 lui coûtera 24 milliards d’euros d’excédent brut d’exploitation (Ebitda) sur l’année, contre 18,5 milliards d’euros précédemment estimés. Un chiffre qui était déjà énorme. Les perspectives ne vont pas en s’améliorant « car les prix de rachat de ce courant électrique que nous avons déjà vendu et que nous devons racheter ont augmenté », a commenté le PDG.
La renationalisation d’EDF, tant vantée par le gouvernement, ne devrait pas suffire à inverser cette tendance inquiétante. Le projet de budget rectifié, voté à l’Assemblée nationale, a ouvert 9,7 milliards d’euros pour que l’État lance son offre publique d’achat (OPA) sur les 16 % d’actions lui manquant pour reconstituer 100 % du capital. Si l’opération doit permettre à l’opérateur d’emprunter à moindre coût sur les marchés financiers, elle ne le tire pas d’affaire.
« Est-ce qu’EDF est en capacité de vivre ? », s’interroge Sébastien Menesplier, qui précise que « le statut de société anonyme qui est celui de l’entreprise aujourd’hui n’est pas compatible avec la montée de l’État à 100 %. Revenir sous le statut d’Epic (établissement public à caractère industriel et commercial) pourrait être une solution en démocratisant le fonctionnement interne » . Si le gouvernement veut faire du géant aux pieds d’argile le bras armé du verdissement de sa politique énergétique, le chemin semble encore long. « Les investissements à venir dans les énergies renouvelables sont colossaux, 2,5 milliards à 3 milliards par an », pointe le syndicaliste.
Quant à l’endettement net, il atteint la somme de 42,8 milliards d’euros fin juin, à peine stabilisé par une augmentation de capital de 3,1 milliards d’euros décidée en mars. Mais celui-ci pourrait grimper jusqu’à 60 milliards d’euros en 2022. Les syndicats craignent de voir le groupe soumis à des restructurations, voire à une vente à la découpe. « Cette question de l’endettement devrait être le cœur des préoccupations de l’État, souligne le responsable de la FNME-CGT. Mais il ne propose aucune solution, alors qu’il devrait redonner de réelles capacités financières à cette entreprise de service public et absorber sa dette. Nous avons des craintes sur les réformes structurelles à venir et sur le maintien des emplois. On ne veut pas passer d’une entreprise intégrée à une entreprise désintégrée. » Une journée d’action à l’initiative de la CGT est prévue le 13 septembre.
EDFÉnergie New York Times - World
With Sign Language and Sound, an Artist Upends Audience Perceptions
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Christine Sun Kim’s poetic and political art pushes viewers to consider the limits, and misunderstandings, that come with communication in any language, whether spoken or signed.
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By Andrew Russeth
Last summer, a small plane hauled a sign with an intriguing phrase over Manchester, England: “The Sound of Smiling.”
At the Queens Museum in New York right now, “Time Owes Me Rest Again” is scrawled on a wall, each supersized word accompanied by curving lines swooping across the enormous mural.
And earlier this year, visitors to the Mildred Lane Kemper Art Museum in St. Louis were confronted with an atrium-filling artwork listing sources of personal trauma, including “Dinner Table Syndrome.”
“I’m finally at the point where I can do whatever I want, and I am going for it,” the artist responsible for all of this, Christine Sun Kim, said in American Sign Language from Berlin, her longtime home.
Ms. Kim, who was born deaf, said that while growing up, and later, as an aspiring artist, she knew she was being denied opportunities afforded the hearing.
That is a common experience, according to Gerard Buckley, president of the National Technical Institute for the Deaf and dean of the Rochester Institute of Technology, where Ms. Kim studied as an undergraduate. “Deaf children throughout the world,” Dr. Buckley wrote in an email, “all too often hear negative messages about their career aspirations.”
With Ms. Kim’s work now sought out by collectors and museums around the world, Mr. Buckley said she has become a role model for deaf children — and the artist said she’s now “trying to make up for all those years.”
Over the past decade, working in wry drawings (charts, text and musical notation), video, audio, performance and the odd airplane banner, Ms. Kim, 42, has made work that is poetic and political, charismatic and candid, and that upends the conventions of language and sound.
At MoMA PS1 in Queens in 2015, Ms. Kim staged an installation that asked visitors to hold a speaker in their hands and walk while trying to keep a protruding antenna in contact with a wire overhead. When done successfully, a voice emerged from the speaker, reading a text. It was a difficult task, a physical embodiment of how tenuous — and rigid — communication can be.
As her reputation has grown and her work has been featured in increasingly high-profile venues, she has become the very rare artist with a public platform that transcends the often insular art world.
At the 2020 Super Bowl, in what she said was an act of both protest and patriotism, Ms. Kim performed the national anthem in American Sign Language, or ASL. But Fox, which was broadcasting the game, showed her for only a few seconds before cutting away, a decision she condemned in a guest essay for The New York Times.
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Five years earlier, she delivered a hugely popular TED Talk about ASL, her art and navigating the hearing world. Initially hesitant about the TED invitation — “I was almost a little bit embarrassed about how corporate it was” — the talk, now viewed over two million times, changed her life, she said, bringing global attention to her work.
Ms. Kim has lived in Berlin for almost a decade, but she was born in Southern California to parents who had emigrated from South Korea. One of her drawings is a pie chart labeled “Why My Hearing Parents Sign,” and two of the larger slices read, “To Make Sure I Feel Loved” and “My Sister Is Also Deaf,” but the largest is “They’re Cooler Than Your Parents.”
In high school, Ms. Kim could not take a sculpture class because no interpreter was offered, and even at R.I.T. (which has a large deaf population, and named her a distinguished graduate this year), she could not enroll in some courses for the same reason.
Post-college, she decamped to New York, and worked as an assistant at the Lexington School for the Deaf and as an educator at the Whitney Museum while trying to figure out her future.
“Deaf people are always teachers by default,” she said, recalling that time. “We have to teach hearing people ASL, Deaf culture, whatever. So I think that inside, I had given up on being an artist, too.”
(Like many of her peers, Ms. Kim capitalizes the word Deaf to connote a shared culture.)
Ms. Kim got an M.F.A. from the School of Visual Arts in 2006, but was still feeling listless when she made a transformative trip to the German capital for a residency.
Many exhibitions in the city involved sound art, and that got her thinking.
“It took me a while to admit that I wanted to work with sound — maybe a few years, actually — because I was scared,” Ms. Kim said. “I thought that working with sound was something that was so oppressive, and ingrained or dominant in our society.”
But she eventually enrolled in Bard College’s sound program, which encourages experimental approaches to the medium, and earned her second M.F.A. in 2013, before settling in Berlin. On a previous trip there, she had met an artist, Thomas Mader, 38, now her husband and occasional collaborator. He learned ASL and helped teach it to their daughter, Roux, who just turned 5.
Much of Ms. Kim’s art nudges viewers to reconsider how they hear and perceive, and pushes them to think about the limits, and risks and misunderstandings, that come with communication in any language.
At the Queens Museum, the zooming lines in her gargantuan mural suggest comic-book action, but they actually chart the motions required to sign its defiant title, “Time Owes Me Rest Again.”
The piece “foregrounds ASL as a language — and it’s not generally centered in a monumental way in spaces,” said Sally Tallant, the museum’s director.
That enigmatic airplane banner (“The Sound of Smiling”) was from Ms. Kim’s “Captioning the City” project, whose texts, scattered playfully around Manchester, alluded to how closed-captioning can elucidate or obscure meaning, depending on how it renders nonverbal material like music.
Lately, echoes have been appearing in Ms. Kim’s work. “In my very Deaf life, everything is repeated or an echo,” she said. “Beth is basically repeating what I’m saying, and captions are a repetition or an echoing.”
(She was referring to Beth Staehle, her ASL interpreter for the video interview for this article.)
In the hearing world’s view of deafness, or in the Deaf community itself, Ms. Kim said, there’s always a danger of a single view, an echo, being repeated unthinkingly.
“Echo Trap” was the title of a sprawling mural exploring that danger, which she presented at a 2020–21 exhibition about art and disability at the Museum für Moderne Kunst, or MMK, in Frankfurt, Germany. A black line bounced along the walls, with the words “HAND PALM” atop it, nodding to the gestures for “echo” in ASL. It appeared to be engulfing the room.
Her similarly expansive work seen in St. Louis, “Stacking Traumas,” raised fraught topics like being stuck at dinner with hearing people who cannot sign. (That is “Dinner Table Syndrome.”)
Ms. Kim is part of “a whole generation of mostly young, American and female artists who are political and are activist, and doing some great work — the activism is part of their work,” said Susanne Pfeffer, the MMK’s director.
In the same MMK exhibition, Ms. Kim displayed work from “Deaf Rage,” a series of casual-looking charts that record her exasperation with the art industry and the broader world. One rage-inducing example: “Curators Who Think It’s Fair to Split My Fee With Interpreters.”
As part of her activism, Ms. Kim is the co-founder of an initiative with the designer Ravi Vasavan that promotes the use of a Deaf Power symbol, rendered as <0/.
“Deaf people have worked really hard to protect, to fight, to kind of be an activist — and there isn’t really room to have fun, to play, in our lives,” the artist said. “I feel like we don’t get to play enough because of our identities at times, or because of the way that society is set up.”
Ms. Kim’s mischievous and incisive art, and even her activism, attempts to correct that.
“I just want deafness to not be just about barriers,” she said while discussing <0/. “Deafness can also be about joy. It’s also about community. This is our way of telling people that.”
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Le Figaro
Dix bons restaurants ouverts à Paris en août
Alice BosioLA SÉLECTION DU FIGARO - Pour un brunch, un apéro à rallonge ou un dîner gourmet, découvrez nos tables coups de cœur, nouveautés comme valeurs sûres, qui vous accueillent pendant tout le mois dans la capitale.
Le plus festif : Tekés (2e)
La table végétarienne festive de l'Israélien Assaf Granit et sa bande, étoilés au Shabour voisin, est l'un de nos coups de cœur de l'année. Bonne nouvelle, elle reste ouverte tous les soirs du mois d'août! L'occasion de (re)découvrir, installé dans le patio, ou encore mieux, au comptoir, pour échanger avec les chefs, toutes sortes de légumes cuisinés avec beaucoup de générosité et de gourmandise par Cécile Lévy: chaussons fatayer frits aux épinards, tomme et crème de sésame noir, tranche de céleri-rave façon steak de viande et sauce clémentine et café...
Tekés.4 bis, rue Saint-Sauveur (Paris 2e). Tél.: 07 81 42 54 74. Tous les soirs. Carte env. 40-60€.
À lire aussiLes 15 tables de l’été, dans toute la France, à réserver d’urgence
Le plus caliente : Candelaria (3e)
Fidèle au poste depuis onze ans, la micro taqueria tout en long du Marais, qui sert d'antichambre au bar à cocktails épicé du trio américano-colombien de Quixotic Projects, reste une valeur sûre pour grignoter tacos (carnitas, pollo pibil...), quesadillas, guacamole et frijoles (haricots noirs) de qualité dans une ambiance bon enfant. À choisir à l'ardoise et à partager sur la petite terrasse aux beaux jours, au coude à coude sur la table d'hôtes ou au comptoir, arrosés d'une frozen margarita, d'une bière ou d'un soda mexicains.
Candelaria.52, rue de Saintonge (Paris 3e). Pas de rés. Du lun. au jeu. de 17h à 23h30, ven. à dim. de 12h à 23h30. Carte env. 15-30€.
Le plus onirique : Fabula (4e)
Après Chloé Charles l'an dernier, le Musée Carnavalet accueille Thibaut Spiwack, ex-«Top Chef» à la tête du restaurant Anona (17e), pour concocter le dîner dans ses deux cours pleines de charmes. Un cadre magique, autour des jardins à la française et à l'ombre des hôtels particuliers du XVIIe, où partager les assiettes soignées du chef trentenaire attaché à la durabilité: quasi de veau fondant, purée de sarriette cardamome et vierge fraise noisette, artichauts frits et condiment cassis acidulé... Au déjeuner, sans réservation, une carte de snacking plus simple est proposée (carpaccio de courgettes, bun mimosa et truite fumée).
Fabula au Musée Carnavalet.16, rue des Francs-Bourgeois (Paris 4e). Tlj sf dim. soir et lun. Jusqu'en octobre. Carte env. 45-60€ (dîn.). Snacking de 12h à 18h, env. 20-35€.
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Le plus carte postale : La Rôtisserie d'Argent (5e)
En attendant la réouverture de la maison mère étoilée, fermée pour travaux (d'envergure) jusqu'en février 2023, les nostalgiques de la Tour d'Argent peuvent se rendre dans la seconde adresse d'André Terrail, à flanc de bitume. D'autant que, pour l'été une terrasse avantageuse est installée sur les bords de Seine. Œuf (bio) mayo, escargots persillés, quenelle de brochet au brocoli, poulet fermier rôti bien sûr, rognons de veau à la moutarde, mousse au chocolat, île flottante... De nombreux classiques sont au rendez-vous !
La Rôtisserie d'Argent.19, quai de la Tournelle (Paris 5e). Tél.: 01 43 54 17 47. Tlj. Carte env. 45-75€.
Le plus 3e mi-temps : L'Avant-Comptoir du Marché (6e)
Il a beau avoir vendu Le Comptoir du Relais, son restaurant historique du carrefour de l'Odéon, à Bruno Doucet, le Palois Yves Camdeborde reste maître à bord de ses trois Avant-Comptoirs voisins. Filez dans le dernier et le plus spacieux d'entre eux, lové dans le marché Saint-Germain, qui reste l'un de nos bars à vins favoris à Paris. Sur le zinc ou sur l'une des nombreuses tables hautes disposées sous les arcades, on se régale d'un vaste choix de tapas: croquettes de jambon de pays, piments padron grillés, fricassée de cœurs de canard, chipirons, rissoles au fromage...
L'Avant-Comptoir du Marché.14, rue Lobineau (6e). Pas de rés. Tlj en continu de 12h à 23h. Carte env. 20-40€.
Le plus cathodique : Café Lignac (7e)
La passation a eu lieu en septembre dernier: Christian Constant cédait la dernière pierre de son empire chic et canaille, le Café Constant, au très médiatique Cyril Lignac. L'occasion pour l'Aveyronnais de s'illustrer dans un nouveau registre. Après les bistrots iodé (Chardenoux) et carnassier (Aux Prés), le comptoir à sushi (Bar des Prés) ou la table transalpine (Ischia) - tous restent ouverts en août -, le voici donc qui s'épanouit dans le bistrot tradi, avec des classiques bien ancrés dans leur époque: vol-au-vent, œuf mimosa, steak au poivre, moules gratinées, soufflé au chocolat ou millefeuille vanille et noix de pécan.
Café Lignac.139, rue Saint-Dominique (Paris 7e). Tél.: 01 47 53 73 34. Tlj de 7h 30 à 23h. Carte env. 40-70€.
Le plus chic : Il Ristorante à l'Hôtel Bulgari (8e)
Sa terrasse cachée et végétalisée est un petit bijou à la hauteur de la cuisine, simple d'apparence mais qui cache un grand raffinement fruit de moult recherches, de Niko Romito. Le trois-étoiles de Reale (Abruzzes) s'attache ainsi dans les différents restaurants des hôtels Bulgari, à proposer les grands classiques de la cuisine transalpine dans des versions légères et concentrées en goût (chèrement tarifés tout de même): spaghetti à la tomate, vitello tonnato, cotoletta alla milanese, tiramisù... Ou, à la nouvelle carte d'été, l'aubergine glacée, tomate, basilic, câpres et olives, les tortelli farcis à la panzanella, crème de burrata et basilic, et la tartelette aux cerises et estragon...
Il Ristorante - Niko Romito à l'Hôtel Bulgari.30, avenue George-V (Paris 8e). Tél.: 01 81 72 10 80. Tlj. Menus à 70 (déj.) et 115€. Carte env. 80-190€.
Le plus vapeur : Bleu Bao (9e)
La dernière adresse en date de la Bao Family (Petit Bao, Gros Bao), avant un nouveau projet annoncé pour l'automne, est principalement dédiée à la cuisine vapeur (dim sum). Dans un décor bleu de maison traditionnelle chinoise, sur deux étages, har gow, xiao long bao et autres siu mai, pliés à la main quotidiennement, voisinent avec des recettes parfumées venues de toute la Chine: aubergines hong shao (soja et piment), poulet pané sauce sucrée salée, œuf cuit à la vapeur avec petits pois, katsuobushi et kombu, poitrine de porc dongpo (braisée)...
Bleu Bao. 8, rue Saint-Lazare (9e). Tlj. Rés. en ligne. Carte env. 30€.
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Le plus «brunch» : Holybelly 5 (10e)
Sarah et Nico, les patrons de ce coffee shop (climatisé !) qui a vu le jour en 2014, n'aiment pas qu'on qualifie leur cuisine de «brunch». Et pourtant leurs pancakes (salés avec œuf au plat et bacon du Perche, et sucrés aux fruits de saison et crème fouettée maison), comme leurs «eggs & sides» (œufs cuits au choix, avec saucisse maison hashbrowns, champignons, baked beans...) sont des modèles du genre, à gloutonner tous les jours de l'année, que ce soit pour le petit déjeuner ou le déjeuner ! La seconde adresse du couple, dans la même rue (au 19), qui sert une cuisine plus recherchée, est malheureusement fermée en août.
Holybelly 5.5, rue Lucien Sampaix (10e). Tlj de 9h à 17h. Pas de rés. (mais file d'attente en ligne via l'application Skeepit) Carte env. 20-30€.
Le plus multicarte : Chanceux (11e)
Tout à la fois épicerie fine et cave (de qualité), spot pour le petit déjeuner (jusqu'à midi !), le brunch (du dimanche), le déjeuner (plats et sandwichs créatifs, sur place ou à emporter), le goûter (café de spécialité et pâtisseries maison) et l'apéro à rallonge (vins vivants et assiettes à partager), l'adresse multicarte de Thomas Lehoux (cofondateur de la Brûlerie de Belleville) et Farah Laacher a forcément de quoi vous plaire ! Faut-il en plus préciser qu'elle est dotée d'une terrasse flottante ensoleillée de 24 couverts ?
Chanceux.57, rue Saint-Maur (Paris 11e). Tél.: 01 81 69 67 05. Mar. de 10h à 19h, mer. au sam. de 8h30 à minuit. Brunch le dim. de 11h30 à 15h30. Carte env. 15-30€. Brunch: 30 €.
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Valeurs Actuelles
La chute de Draghi ex-président de la BCE
Dans la touffeur de l’été romain, l’orage politique ne va pas tarder à avoir raison du mandat de Mario Draghi, au pouvoir depuis dix-sept mois, un record. Ce 20 juillet commence une de ces joutes dont Rome a le secret. Quand le président du Conseil prend la parole au Sénat, l’issue de la journée est encore imprévisible. Une semaine auparavant, Draghi a été défié au Parlement par le Mouvement 5 étoiles (M5S), l’un des piliers de sa coalition. L’ancien patron de la Banque centrale européenne (BCE) a remis alors sa démission au président de la République, Sergio Mattarella, qui l’a refusée, enjoignant à “Super Mario” de se présenter devant le Parlement.
Celui-ci prononce alors un discours étonnant, au ton dur, rappelant son bilan et demandant instamment aux partis de sa coalition un soutien inconditionnel. Un discours programmatique en porte à faux avec l’agenda politique et institutionnel : la législature tire à sa fin, les élections législatives, prévues en mai 2023, devaient porter au pouvoir une autre majorité. Avec hauteur, il lance à plusieurs reprises : « Êtes-vous prêts ? », sous-entendu : à me suivre sans plus sourciller ni récriminer, à faire taire vos différences idéologiques – qui sont profondes, cette coalition allant de la gauche à la droite de l’échiquier. Une erreur, une raideur qui lui seront fatales.
Sans prendre en compte les revendications de ses partenaires du centre droit, la Ligue de Matteo Salvini et Forza Italia de Silvio Berlusconi, mais après s’être entretenu avec Enrico Letta, le leader du Parti démocrate (gauche), Draghi tentait en apparence de recoller les morceaux avec le M5S, celui-là même qui l’avait défié quelques jours auparavant sur une réforme économique devant le Sénat. Les conséquences sont immédiates : le visage tendu de Matteo Salvini, cible de Mario Draghi, à la fin du discours, l’interdiction faite aux parlementaires de la Ligue d’applaudir et la proposition du centre droit adressée en retour à Mario Draghi de former un gouvernement renouvelé et sans le Mouvement 5 étoiles – proposition repoussée – laissaient augurer la fin de ce gouvernement.
Giorgia Meloni, chef de Fratelli d’Italia (Frères d’Italie), seul parti d’opposition et qui sentait le vent tourner dans sa direction, s’exclamait après ce discours : « Draghi arrive au Parlement et exige de fait les pleins pouvoirs, affirmant que les Italiens le lui ont demandé. Mais dans une démocratie, la volonté populaire ne s’exprime que par le vote […] Ce sont les autocraties qui prétendent représenter le peuple sans faire voter les citoyens, pas les démocraties occidentales. » Ambiance…
Le blanc-seing demandé par Mario Draghi dans une proposition “à prendre ou à laisser” lui est refusé. Le lendemain, Mattarella accepte la démission de l’ex-président de la BCE, les élections générales sont convoquées le 25 septembre prochain.
Quel est le bilan de Mario Draghi ?
Quand l’ex-banquier de Goldman Sachs arrive au pouvoir en février 2021, appelé à la rescousse par Sergio Mattarella pour former un gouvernement d’union nationale destiné à gérer la pandémie et à engager les réformes réclamées par l’attribution des 209 milliards du plan de relance européen (PNRR), l’establishment européen se félicite. Mario Draghi est un des leurs, il parle leur langage, sa vision de l’avenir de l’Italie se fond dans l’agenda bruxellois. On élabore très rapidement une narration officielle sur la stabilité et la fiabilité retrouvées de l’Italie. Une crédibilité qui est donc celle d’un profil technocratique et non plus politique.
Artisan de l’entrée de l’Italie dans la zone euro, Draghi a su se constituer un réseau dans la finance internationale, réseau élargi par la direction générale de la branche européenne de Goldman Sachs et par la présidence de la BCE de 2011 à 2019. Un européisme omniprésent : n’a-t-il pas d’ailleurs conclu son plaidoyer devant le Sénat en rappelant les échéances européennes ? « La réforme des règles budgétaires et de défense commune, le dépassement du principe de l’unanimité seront bientôt discutés. Dans tous ces domaines, l’Italie a beaucoup à dire, avec crédibilité, esprit constructif, et sans aucune subalternité. »
Bruxelles a pour “Super Mario” les yeux de Chimène et passe sur les dérapages budgétaires dus au ralentissement post-Covid. Mais c’était compter sans les inévitables tiraillements… de la politique. Si Giancarlo Giorgetti, homme fort de la Ligue, est un de ses ministres et fervents soutiens, Mario Draghi a bien plus ménagé sa gauche que sa droite. Ainsi, tout récemment, a-t-il laissé présenter les propositions sur la légalisation du cannabis et sur le “jus scholæ”, première étape vers le droit du sol. Il s’agit ici d’accorder la citoyenneté aux enfants immigrés ayant accompli un cycle d’études en Italie. La ministre de l’Intérieur, Luciana Lamorgese, pratique d’ailleurs une politique migratoire à l’exact opposé de celle menée par Matteo Salvini.
Ainsi la droite “de gouvernement” a-t-elle dû accepter nombre de compromis quand la gauche pouvait à sa guise faire avancer un agenda sociétal. Mais, comme le dit Roberto Calderoli, un des membres historiques de la Ligue, « quand on tire trop sur la corde, elle se casse »…
La brutalité du “tout ou rien” proposé par Draghi interroge. Était-il prêt à assumer l’augmentation de l’inflation, la crise énergétique, une prévision de croissance quasi nulle, une augmentation sans discontinuer de la dette et un certain retard dans la réalisation des réformes nécessaires au versement des fonds européens, bref une crise économique qui se serait inévitablement accompagnée d’une chute de popularité ?
Et puis, il y a l’affaire ukrainienne. Malgré son côté “Machiavel”, Draghi n’est pas un politique au sens propre, encore moins un diplomate. Ses alliés de gouvernement, en l’occurrence sur ce dossier la Ligue et le Mouvement 5 étoiles, ne sont pas d’un atlantisme effréné. Les conséquences des sanctions contre Moscou ont fragilisé les entreprises italiennes dont la Ligue, au moins dans le Nord, se veut le porte-parole.
Or Draghi a réagi très durement à l’invasion de l’Ukraine, il est sans doute le plus antirusse de toute l’Union européenne, en parfaite synergie avec Ursula von der Leyen et Emmanuel Macron. Il souhaite toujours plus de sanctions, ce qu’il a encore expliqué dans son discours du 20 juillet : « Armer l’Ukraine est le seul moyen de permettre aux Ukrainiens de se défendre. Dans le même temps, nous devons continuer à travailler à la recherche de solutions négociées, à commencer par la crise du blé. Et nous devons intensifier nos efforts pour combattre l’ingérence de la Russie et d’autres autocraties dans notre politique. » Droit dans ses bottes, Mario Draghi, par son intransigeance, a sans doute accéléré sa déconfiture.
Et maintenant ?
À gauche, le Parti démocrate (PD) d’Enrico Letta part assez mal : s’il est crédité d’un score proche de celui de Fratelli d’Italia, entre 20 et 22 % des voix selon les derniers sondages, l’alliance qu’il entendait bâtir avec le Mouvement 5 étoiles pour obtenir une majorité vient de tomber à l’eau ; sa stratégie d’entraîner Mario Draghi toujours plus loin vers la gauche, excluant ainsi le centre droit, a magistralement échoué. Ne lui reste plus pour s’allier que des microformations de la gauche et du centre, “au nom de Draghi”. Autre écueil, il lui manque le soutien de l’ancien président du Conseil, le Florentin Matteo Renzi, son ennemi juré, qui a pour lui les traits de Iago.
À droite, la situation se présente bien mieux. La coalition Fratelli d’Italia, Ligue et Forza Italia a de grandes chances de l’emporter. Mais les équilibres ont changé. Giorgia Meloni s’affiche en tête des sondages, son parti Fratelli d’Italia fondé il y a seulement dix ans a connu une croissance forte. La cohérence de son positionnement politique, son refus de s’engager dans aucune coalition hétéroclite, lui a évité l’usure assurée du pouvoir.
Conservatrice de droite assumée, Giorgia Meloni fut en 2006, à 29 ans, la plus jeune vice-présidente de la Chambre des députés. Issue du Mouvement social italien (MSI, postfasciste) devenu Alliance nationale, puis Frères d’Italie, elle a su développer et faire grandir son parti, minoritaire il y a cinq ans, par sa ténacité, sa fougue, son talent oratoire et une parfaite maîtrise de sa communication. Élue présidente du Parti des conservateurs et réformistes européens (ECR Party) en 2020, elle a noué des liens tant avec Viktor Orbán qu’avec les républicains américains, elle fut d’ailleurs l’invitée d’honneur de la Conservative Political Action Conference (CPAC) en mars 2019 où elle prononça un discours remarqué devant Donald Trump. Son atlantisme semble plus affirmé que celui de Salvini, mais, nous explique Francesco Giubilei, président du think tank conservateur Nazione Futura, « tous ont bien présents à l’esprit d’embrasser la cause de l’Occident et donc de se ranger aux côtés des États-Unis et de l’Otan. Cela dit, il peut bien sûr y avoir des nuances entre ces différents alliés ».
Forte de ces succès et des sondages en sa faveur, Meloni entend aujourd’hui prendre la tête de la droite italienne. Salvini, à qui les Italiens reprochent ce qu’ils ont pourtant aimé chez lui, son naturel, son parler franc, son énergie pas toujours canalisée, son incroyable présence en meeting, paie aujourd’hui la participation de la Ligue au gouvernement Draghi, avec la gauche. Nombreux sont les électeurs qui sont aujourd’hui tentés par le vote Fratelli d’Italia. La Ligue est aussi divisée par de multiples courants : les gouverneurs du Nord sont plus centristes et modérés que la base militante, mais jusqu’à présent le charisme de Salvini tenait lieu de ciment.
De son côté, Forza Italia, crédité de 8-10 %, entend bien prendre part à la bataille électorale. Silvio Berlusconi mènera une campagne active, il représente l’aile modérée, catholique libérale et européenne – ce sont ses propres mots – de la droite.
Des personnalités fortes qui devront consentir à des compromis pour arriver au pouvoir. Récemment, des frictions leur ont fait perdre plusieurs municipalités.
Ils devront également faire face à une campagne de haine et de diabolisation qui tourne déjà à plein régime. À l’insulte “populiste”, passablement éculée, sont venus s’ajouter les vocables “irresponsables”, “poutiniens” (pour Salvini), “fascistes” (pour Meloni) mais aussi “incapables”, et ce, alors que la droite gouverne 14 régions sur 21. L’exercice du pouvoir ne leur est pas vraiment inconnu… À Rome, comme à Paris et Bruxelles, “l’extrême centre” a compris que le tremblement de terre transalpin n’en est qu’à sa première secousse. La gémellité de Macron et de Draghi fait craindre une réplique du côté de l’Élysée, alors qu’à Bruxelles et à Berlin, on redoute une Meloni nettement moins docile aux injonctions de l’Union, juste au moment où il faudra aborder les sujets qui fâchent.
France24 - Monde
En direct : la Russie et l'Ukraine s'accusent mutuellement du bombardement d'une prison
Publié le : 29/07/2022 - 07:24Modifié le : 29/07/2022 - 13:36
FRANCE 24
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Le ministère de la Défense russe a accusé l'Ukraine d'avoir bombardé une prison, tuant 40 prisonniers de guerre ukrainiens, près de Donetsk, dans le territoire tenu par les séparatistes. Kiev, de son côté, nie avoir mené cette attaque, qu'elle attribue à la Russie.
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13 h 26 : la peine à perpétuité du premier soldat russe condamné en Ukraine réduite à quinze ans de prison
La peine à perpétuité à laquelle un soldat russe avait été condamné en mai pour avoir tué un civil en Ukraine a été réduite à quinze ans de prison en appel, a annoncé un tribunal de Kiev.
"L'appel déposé par la défense a été partiellement satisfait. Le jugement du tribunal […] a été modifié", a indiqué dans un communiqué la Cour d'appel de Kiev, précisant que la nouvelle peine était de "quinze ans d'emprisonnement".
Le sergent Vadim Chichimarine, 21 ans, avait admis avoir abattu Oleksandre Chelipov, un civil de 62 ans, dans le nord-est du pays au cours des premiers jours de l'invasion de l'Ukraine par l'armée russe lancée le 24 février.
Plaidant coupable, il avait été condamné le 23 mai pour crime de guerre et meurtre prémédité.
Vadim Chichimarine avait déclaré devant le tribunal avoir agi sous la pression d'un autre soldat alors qu'il tentait de fuir vers la Russie à bord d'une voiture volée avec quatre autres militaires.
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11 h 47 : l'armée ukrainienne accuse la Russie d'avoir bombardé une prison dans un territoire pro-russe
L'armée ukrainienne nie avoir mené l'attaque contre une prison d'Olenivka, territoire tenu par les séparatistes qui, selon le ministère de la Défense russe, a tué 40 prisonniers de guerre ukrainiens.
L'Ukraine accuse la Russie. "Les forces armées de la Fédération de Russie ont procédé à un un bombardement d'artillerie ciblé sur une institution correctionnelle dans la colonie d'Olenivka, dans l'oblast de Donetsk, où des prisonniers ukrainiens étaient également détenus", a déclaré l'état-major général des forces armées ukrainiennes dans un communiqué.
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10 h 05 : au moins cinq morts dans une frappe russe dans la région de Mykolaïv (sud), selon le gouverneur régional
Au moins cinq personnes ont été tuées et sept autres blessées dans une frappe russe qui a touché un arrêt de bus dans la région de Mykolaïv, dans le sud de l'Ukraine, a annoncé vendredi le gouverneur régional.
"Ils ont bombardé (...) à côté d'un arrêt de transport en commun. Douze personnes sont au sol", a indiqué Vitaly Kim sur Telegram.
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9 h 59 : l'armée russe accuse Kiev d'avoir bombardé un camp de prisonniers ukrainiens, faisant 40 morts
Le ministère de la Défense russe a accusé l'Ukraine d'avoir bombardé une prison dans le territoire tenu par les séparatistes avec des roquettes Himars de fabrication américaine.
Selon les agences russes, l'attaque dans la ville de Olenivka, près de Donetsk, a tué 40 prisonniers de guerre ukrainiens et fait des dizaines de blessés.
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6 h 37 : selon le Royaume-Uni, le groupe Wagner s'est vu attribuer la responsabilité de secteurs spécifiques de la ligne de front en Ukraine
"Depuis mars, la société militaire privée russe Wagner opère dans l'est de l'Ukraine en coordination avec l'armée russe", selon le renseignement britannique. "Wagner s'est vraisemblablement vu attribuer la responsabilité de secteurs spécifiques de la ligne de front, de manière similaire aux unités normales de l'armée".
À voir aussi : "Wagner, l'armée de l'ombre de Poutine"
"Il s'agit d'un changement important par rapport à l'emploi précédent du groupe depuis 2015, lorsqu'il entreprenait généralement des missions distinctes de l'activité militaire russe régulière et à grande échelle".
"Le rôle de Wagner a probablement changé parce que le ministère russe de la défense souffre d'une importante pénurie de soldats, mais il est très peu probable que les forces de Wagner soient suffisantes pour faire une différence significative dans la trajectoire de la guerre".
Latest Defence Intelligence update on the situation in Ukraine - 29 July 2022 Find out more about the UK government's response: https://t.co/CD3LU2jI92🇺🇦 #StandWithUkraine 🇺🇦 pic.twitter.com/NMjaQWZiQU
July 29, 2022
Avec AFP
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GUERRE EN UKRAINE
Ponts bombardés, lance-roquettes Himars : la stratégie de Kiev pour reprendre Kherson
LE FIL DU 26 JUILLET
Guerre en Ukraine : l'UE scelle un accord pour réduire sa consommation de gaz cet hiver
LE FIL DU 27 JUILLET
Trois ports ukrainiens prêts à reprendre les exportations de céréales
L'Humanité
Créations pour une seconde d’éternité
Nos recommandations culturellesExposition À la Bourse de commerce à Paris, vingt artistes embrassent les multiples thématiques du temps, comme présent et comme lieu de la pensée.
Maurice UlrichOn peut simplement s’enchanter de flâner dans la première galerie de la Bourse de commerce à Paris entre les poissons volants de Philippe Parreno, de belle taille et gonflés à l’hélium, en même temps qu’un piano joue seul une pièce de Franz Liszt, Nuages gris. On peut aussi réfléchir à la notion, due au philosophe Michel Serres, de « quasi-objets », que l’artiste reprend à son compte, à savoir des objets tels que les billets de banque ou les ballons de football de rugby induisant des relations des individus entre eux, voire des hiérarchies.
On peut se souvenir que Marx avait défini l’argent comme un rapport social et mis au jour le fétichisme de la marchandise. L’exposition de la Bourse de commerce « Une seconde d’éternité », due à Emma Lavigne, la nouvelle directrice de la collection Pinault, avec Caroline Bourgeois, autorise à l’évidence des lectures multiples. Le titre est emprunté à Baudelaire, cité par Marcel Broodthaers avec une vidéo faisant apparaître en boucle, comme un flash, ses propres initiales. « Qu’est-ce que cent ans, qu’est-ce que mille ans puisqu’un seul moment les efface », disait Bossuet. Baudelaire, dans Spleen, conclut une sorte de marché, un deal : « Qu’importe l’éternité de la damnation à qui a trouvé dans une seconde l’éternité de la jouissance. »
l’ensemble échappe à l’interprétation
Vingt artistes sont présents. Pour Emma Lavigne, « le récit composé par les œuvres explore la polysémie du temps présent, tour à tour suspendu, fugitif, habité de présences spectrales, traversé par le thème de l’absence et de l’incarnation ». Au rez-de-chaussée, un go-go danseur apparaît cinq minutes par jour, sans jamais prévenir, en short moulant blanc, avec des écouteurs. Il danse sur une musique que l’on n’entend pas, dans son propre temps. Felix Gonzalez-Torres a conçu cette intervention en 1991, un an après la mort de son compagnon, alors que se développaient aux États-Unis, avec l’épidémie de sida et pendant les années Reagan, des positions de plus en plus discriminatoires. Miriam Cahn, avec Mare Nostrum, qui désigne la Méditerranée, a peint d’une manière spectrale deux corps s’enfonçant dans les profondeurs.
Le temps, c’est d’abord le temps de vivre. Carrie Mae Weems, avec des photos monochromes bleues, a reproduit en différents formats un jeune homme noir avec un sweet à capuche. C’est une des images de sa série All the Boys, en 2016, trois ans après la naissance du mouvement Black Lives Matter.
L’exposition de la Bourse est, d’une certaine manière, radicale dans sa complexité. Le dispositif Echo2, 2022, de Philippe Parreno, dans la Rotonde du rez-de-chaussée, ne vise pas à la simplicité en multipliant les dispositifs techniques. Sur un vaste écran vidéo apparaît Annlee, jeune fille aux yeux vides rattachée à l’univers des mangas. Des actrices réelles viennent l’incarner dans l’espace. Une sorte de bioréacteur composé de levure régente en même temps les lumières et les sons à partir des données qu’il capte lui-même, etc. L’ensemble ne peut se rapporter à une seule signification, échappe à l’interprétation et nous échappe comme le temps. Saint Augustin renonçait à le définir. Pour Hegel, le temps était « le concept même ». La pensée.
Expositionsbourse de commerceart contemporainfrançois pinault Le Figaro
Tarte tropézienne, la star sucrée de la plus sélect des stations de la Côte d'Azur
DES PÂTISSERIES EN DESTINATION (1/7) - Pas un passage par Saint-Tropez sans imaginer de croquer dans une tarte tropézienne et aucun motif ne fait résister les vacanciers à l'envie de déguster, ne serait-ce qu'une fois par an, cette brioche richement garnie.
Avec les fortes chaleurs, les envies de farniente sur une plage du sud de la France se font de plus en plus pressantes… Et assez bizarrement celles aussi de croquer dans une tarte tropézienne, le plus généralement au retour de la plage, juste avant l'apéro, tout en se rassurant que l'on va ainsi palier une éventuelle baisse de la glycémie. Car il y a presque un paradoxe à voir cette brioche garnie d'une double-crème (au beurre et pâtissière) et surmontée de sucre croquant à recueillir autant de suffrages sous le soleil plombant de la côte. A fortiori au pays des fruits et de l'huile d'olive où l'on irait de prime abord plutôt gâter sa gourmandise avec une glace ou un sorbet.
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Et Dieu créa la tropézienne
En fait, la recette originelle n'a rien de Provençale mais est sortie de la mémoire d'un boulanger-pâtissier d'origine polonaise, Alexandre Micka, échoué à Saint-Tropez au sortir de la Seconde Guerre Mondiale et qui a eu la géniale idée que refaire l'un des gâteaux de sa grand-mère. Surtout, le déclic du succès se produit en 1956, alors que Roger Vadim tourne Et Dieu créa la femme. Son héroïne, Brigitte Bardot, tombe littéralement sous le charme de cette riche gourmandise dont elle va même jusqu'à suggérer le nom au mitron. En même temps que le petit port va devenir la destination favorite de la jet-set, la tarte tropézienne va s'afficher comme la spécialité culinaire attitrée que d’aucuns ne vont vouloir dévorer. Devant le succès, Alexandre Micka va évidemment faire grossir son entreprise et d'ailleurs déposer en 1972 un brevet afin de protéger la recette de sa tarte tropézienne qu'il va décliner en plusieurs tailles, notamment individuelles. Aujourd'hui, l'enseigne se retrouve dupliquée à travers une quinzaine de points de vente, principalement sur la Côte d'Azur et de manière plus inattendue à... Dallas.
À Saint-Tropez, nous ne sommes plus que trois artisans boulangers-pâtissiers à exercer et proposer chacun sa tarte tropézienne.
Toutefois, le gâteau, comme n'importe quelle star du sucré, va susciter autant d'interprétations qu'il y a de talent pâtissier. On la retrouve par exemple agrémentée de fraises ou de framboises, en saison, à la maison Marcel et Cavazza. « À Saint-Tropez, nous ne sommes plus que trois artisans boulangers-pâtissiers, avec Sénéquier et Aux deux Frères, à exercer et proposer chacun sa tarte tropézienne. La mienne, garnie d'une crème mousseline, est sans doute la plus fine de toutes, et donc la plus facile à déguster à la main, dans la rue ou même sur la plage », explique Laurent Cavazza, pâtissier formé à bonne école chez Lenôtre et qui a repris les rênes de la maison familiale fondée en 1933 par son grand-père Marcel.
De Saint-Tropez à Paris
De même, l'aura de la Tropézienne dépasse désormais largement les limites de la commune, tant elle suscite des envies quel que soit le contexte. À Paris, le pâtissier de génie qu'est Philippe Conticini ne pouvait s'exonérer de revisiter la spécialité, comme il l'a fait avec les grands classiques que sont le Paris-Brest, la tarte tatin… En y mettant évidemment une touche personnelle. « Après l'avoir proposé pendant quelques mois au démarrage de mes pâtisseries, j'ai eu envie pour cet été de la retravailler. Tout d'abord parce que c'est un gâteau que j'aime manger, explique le virtuose de la pâtisserie. Mais j'ai allégé la texture de la crème pour la rendre plus agréable en bouche et surtout j'y ai ajouté quelques pointes d'un miel d'acacia d'un petit producteur que j'ai rencontré lors de recherches. Cette touche donne un petit coup de fouet qui saisit le palais sans pour autant renchérir en sucre ». On peut aussi y voir un joli lot de consolation pour les parisiens devant encore passer les prochaines semaines dans la capitale, de pouvoir s'imaginer le temps d'une bouchée, à l'ombre des platanes de la place des lices.
Les bonnes adresses pour déguster une tarte tropézienne
La Tarte Tropézienne, place des Lices, 83990 Saint-Tropez. Tél. : 04 94 97 94 25.
Marcel et Cavazza, 29bis rue Georges Clemenceau, 83990 Saint-Tropez. Tél. : 04 94 97 83 53.
Aux Deux Frères, 3 rue des Commerçants, 83990 Saint-Tropez. Tél. : 04 94 97 00 86.
Philippe Conticini, 31 rue Notre-Dame de Nazareth, Paris 3è. Tél. : 01 42 78 93 25. En vente en ligne.
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Известия (RUS)
В Госдуме назвали причину созыва заседания Совбеза ООН по Украине
Созывом заседания Совета Безопасности ООН коллективный Запад пытается продемонстрировать, что урегулирование ситуации на Украине для них в приоритете, вынося за скобки тот факт, что поставки оружия Киеву лишь затягивают конфликт. Об этом в пятницу, 29 июля, заявил «Известиям» член комитета Госдумы по международным делам Дмитрий Белик.
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«Западные страны, инициировавшие проведение заседания Совбез ООН по Украине, пытаются показать, что урегулирование ситуации на Украине стоит для них в числе первоочередных задач. За скобки лишь выносится то, что поставки западного вооружения в эту страну продолжаются, что отнюдь не способствует скорому завершению конфликта. Собственно, в этом и состоит лицемерие коллективного Запада: публично говорить одно, а делать совсем другое», — подчеркнул он.
Вместе с тем, по словам Белика, России есть с чем выступить и что заявить, чтобы отрезвить опьяненных антироссийским курсом западных «коллег», а также очередной раз воззвать их к здравой оценке происходящего на Украине.
Ранее в этот день первый зампостпреда РФ при ООН Дмитрий Полянский анонсировал заседание Совбеза ООН по ситуации на Украине 29 июля, подчеркнув, что России есть что сказать.
27 июля он отметил, что Россия не видит необходимости в посредничестве ООН для возобновления политического диалога с Украиной. По его словам, для возобновления переговоров украинское руководство должно занять реалистичную позицию и руководствоваться интересами своего народа, а не США и других западных стран, воюющих в этой стране с РФ опосредованно до последнего украинца.
Полянский уточнил, что у России в ООН «диалога с Украиной нет и не было еще до начала спецоперации по причине неадекватности нынешнего украинского постпреда». Кроме того, по его мнению, со стороны ООН нужно ввести оружейное эмбарго в отношении Украины.
7 июля президент РФ Владимир Путин указал на то, что коллективный Запад и есть прямой зачинщик и прямой виновник того, что происходит на Украине.
Страны Запада продолжают накачивать Киев оружием, несмотря на то, что МИД РФ с 5 марта начал призывать страны ЕС перестать это делать. Так, Захарова отметила, что Запад устроил «адскую карусель» из поставок оружия, и подчеркнула, что такие действия приводят к гибели людей.
Специальная военная операция РФ по защите мирных жителей Донбасса, начатая 24 февраля на фоне обстрелов со стороны украинских военных, продолжается. Цели спецоперации — полное освобождение ДНР и ЛНР, демилитаризация и денацификация Украины. Российские военные взяли под контроль территорию Херсонской и большую часть Запорожской областей. Кроме того, 4 июля в оборонном ведомстве сообщили о полном освобождении ЛНР.
Больше актуальных видео и подробностей о ситуации в Донбассе смотрите на телеканале «Известия».
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Valeurs Actuelles
La BCE, cauchemar des épargnants
Économie. Interrogé par le Conseil de l’Union européenne et le Parlement de Strasbourg, l’institut de Francfort propose, en cas de crise, de limiter les retraits qui ne couvriront alors plus que le coût de la vie.
Souvenez-vous de ces quatre initiales : BRRD, qui pourraient devenir votre pire cauchemar si une nouvelle crise financière, comme celle de 2008, devait survenir ou si une des grandes banques européennes, celles que l’on appelle “systémiques”, devait faire faillite.
Ce sigle signifie Bank Recovery and Resolution Directive ou directive relative au redressement des banques et à la résolution de leurs défaillances. Votée en 2014 et modifiée plusieurs fois depuis, cette directive européenne donne aux autorités compétentes les instruments financiers et législatifs « nécessaires pour éviter l’insolvabilité ou, en cas d’insolvabilité avérée, pour en minimiser les répercussions négatives en préservant les fonctions importantes, sur le plan systémique, de l’établissement concerné ». L’Union européenne a constaté que, « pendant la crise, ces défis ont pris une importance majeure, contraignant les États membres à utiliser l’argent des contribuables pour sauver des établissements. L’objectif d’un cadre crédible pour le redressement et la résolution est de rendre cette intervention aussi inutile que possible ». Tout le monde ne peut qu’applaudir à cette idée qui est de tout faire pour préserver le capital des épargnants.
Les 2 et 20 février 2017, le Conseil de l’Union européenne et le Parlement de Strasbourg ont saisi la Banque centrale européenne (BCE) sur cette directive pour lui demander son avis sur une proposition de réglementation concernant de nouveaux sujets financiers, particulièrement ardus pour le grand public, comme les ratios de capitalisation, l’exposition aux risques de contrepartie, les risques de marchés, les capacités de recapitalisation… Parmi ces demandes, une concerne les « mesures de contrôle et de pouvoirs et les mesures de conservation du capital ».
La réponse de Mario Draghi, le président de la BCE, est arrivée mi-novembre. Un avis de 10 pages très étayé par un document de travail de 58 pages, plutôt difficile à saisir, qui requiert de parfaitement comprendre l’anglais en même temps que les techniques de régulation bancaire les plus subtiles… Cette réponse cache des surprises pour les épargnants européens, si une crise financière devait survenir. Ce scénario catastrophe n’est pas une vue de l’esprit tant les marchés financiers sont actuellement sur leurs plus hauts niveaux : le Cac 40 a terminé l’année 2017 sur un gain de 9,3 % tandis que le Dow Jones a dépassé les 25 000 points et battu 70 fois son record en 2017 !
La BCE n’a jamais caché sa préférence pour une résolution des problèmes par la procédure du bail-in (renflouement interne par les créanciers voire les épargnants), plutôt que de faire appel aux États (bail-out, c’est ce qui s’est passé en 2008) ; le point 5 de la lettre de Mario Draghi le confirme. Dès le début, le ton est donné : « Les modifications proposées au BRRD donnent de nouveaux pouvoirs aux autorités compétentes pour suspendre les obligations de paiement et de livraison », écrit Mario Draghi. Si le président de la BCE se félicite de l’harmonisation de la réglementation financière en Europe, il espère surtout que les nouveaux pouvoirs envisagés « ne soient exercés que dans des circonstances extrêmes voire pas du tout ». Cela laisse présager le pire…
Le point 5.3 est très explicite : « L’exception générale pour les dépôts couverts et les réclamations dans le cadre des régimes d’indemnisation des investisseurs devraient être remplacées par des exemptions discrétionnaires accordées par l’autorité compétente afin de conserver une certaine flexibilité », annonce Mario Draghi. Et le président de la BCE d’ajouter : « Selon cette approche, l’autorité compétente pourrait, par exemple, permettre aux déposants de retirer chaque jour un montant limité, compatible avec le niveau de protection établi par la directive relative aux systèmes de garantie des dépôts. »
Les dépôts protégés jusqu’à 100 000 euros
Il n’est donc — heureusement — pas question à ce point de revenir sur la garantie des dépôts… Aujourd’hui et depuis la crise de 2008, si une banque fait faillite, ils sont protégés à hauteur de 100 000 euros au maximum (contre 70 000 euros en 2008), par déposant et par établissement. Le montant au-delà est considéré comme une créance de l’épargnant envers la banque si celle-ci devait être liquidée. Le montant maximal de garantie peut être porté à 500 000 euros en cas d’événement exceptionnel comme « la vente d’un bien d’habitation ; la réparation en capital d’un dommage ; le versement en capital d’un avantage retraite, d’une succession, d’un legs, d’une donation ; une prestation compensatoire ou une indemnité transactionnelle ou contractuelle consécutive à la rupture d’un contrat de travail », comme l’indique le Fonds de garantie des dépôts et de résolution dans un de ses documents publics.
Mais la BCE redoute que les épargnants, sceptiques quant à l’efficacité du système de garantie, se précipitent dans les banques pour retirer l’argent de leurs comptes ; c’est ce que l’on appelle le bank run. Ce qui, de fait, aggraverait la situation de l’établissement et, qui sait, du système bancaire dans sa globalité. Elle conseille donc à Bruxelles d’aller plus loin pour « réagir en temps opportun aux sorties de liquidités » et rappelle dans la note 34, au bas de la page 8 : « À titre d’exemple, l’article 8, paragraphe 4, de la directive 2014/49/UE […] prévoit que, pendant une période transitoire, les déposants devraient avoir accès à un montant suffisant de leurs dépôts garantis pour couvrir le coût de la vie dans les cinq jours ouvrables d’une demande. » Dit autrement, la BCE explique que mieux vaut pour l’épargnant avoir quelques liquidités d’avance devant lui pour vivre (ou survivre) pendant cette période. En effet, il ne sera pas certain de recevoir, dans les cinq jours de sa demande, le montant qu’il aura requis, celui-ci dépendant du coût de la vie. Or, curieusement, durant des périodes “délicates”, ce coût a toujours tendance à être minoré.
Reste que ce cauchemar n’est encore bien heureusement qu’à l’état de proposition. Le Conseil de l’Union européenne et le Parlement européen doivent maintenant se prononcer.
L'Humanité
À Jazz in Marciac : Anne Paceo, la batteuse chamane
Nos recommandations culturellesBientôt à l’Astrada, à Jazz in Marciac, la musicienne en pleine renaissance nous parle de son dernier album. Une alliance de jazz et de gammes d’Afrique, d’Asie et d’ailleurs.
Fara C.Idéalement illustrée par l’inventivité – sans visa et avec une vision universelle – de la poète du tempo Anne Paceo, la spécificité de Jazz in Marciac rayonne à nouveau comme l’aiment ses dizaines de milliers de fidèles : avec de la musique sur l’ensemble du village.
Au chapiteau, le public s’est pressé pour les prestations incendiaires de Nile Rodgers, Rhoda Scott, Marcus Miller, Jeff Beck, Dominique Fils-Aimé (une vraie révélation !), et pour les récitals intimistes de Diana Krall, Melody Gardot… Bientôt, place à Gregory Porter, Wynton Marsalis, Hiromi, Ayo, Keziah Jones et d’autres sommités.
Avec des concerts à 15 heures et 21 heures, l’Astrada, attentive à la parité, recevra notamment Anne Paceo. Entourée de sa dream team (Marion Rampal, Isabel Sörling, Christophe Panzani, Tony Paeleman et Benjamin Flament), la batteuse, compositrice et, avant tout, musicienne totale revisitera son album S .H.A.M.A.N.E.S., d’une beauté inouïe, puissante et apaisante. Avec elle, le groove gambade à travers chants et prairies multicolores, jazz rhizome, gammes pentatoniques d’Afrique, d’Asie et d’ailleurs. Un groove d’allégresse et de guérison.
Au festival Marseille Jazz des cinq continents, vous avez évoqué la pandémie et ses conséquences en présentant le titre Dive Into the Unknown (Plongée dans l’inconnu).
Pas mal de morceaux de l’album me sont venus peu avant la pandémie et pendant celle-ci. Quand le confinement nous est tombé dessus, j’ai eu l’impression qu’on me coupait les ailes en plein vol. En mai 2020, je devais créer le répertoire sur scène au festival Jazz sous les pommiers (à Coutances, dans la Manche – NDLR), cela a été annulé. Pendant de longs mois, il nous était interdit de nous voir, de simplement partager des tranches de vie avec nos proches, de jouer ensemble. Nos liens sociaux étaient réduits à néant. Personne n’avait imaginé une situation pareille, terriblement frustrante, anxiogène. Nous avons toutes et tous plongé dans l’inconnu. Nos repères avaient explosé. Par ailleurs, j’avais perdu mon grand-père quelque temps auparavant. Avec ma sœur et des proches, nous l’avions accompagné jusqu’à son dernier souffle en lui murmurant des chansons au creux de l’oreille. Ce disque semblait partir du chaos. J’ai décidé de réunir toutes mes forces et de lui imprimer l’énergie de la renaissance.
Vous allez vous produire à l’Astrada, que représente Jazz in Marciac pour vous ?
C’est un festival légendaire. Quand j’ai joué au chapiteau en 2017, c’était fou, pour moi, de me retrouver sur cette scène où, depuis des décennies, s’étaient succédé des sommités. Nous avions eu la première standing ovation du festival, c’était impressionnant. J’ai un attachement particulier à l’Astrada, qui m’a accueillie plusieurs fois avec mes groupes. On y a fait aussi la résidence de création scénique de Bright Shadows. J’ai beaucoup de chance car Fanny Pagès, la directrice, m’accompagne depuis longtemps, avec bienveillance.
Quand vous avez commencé la batterie, à l’âge de 10 ans, la perceviez-vous comme un instrument d’homme dont vous vous empariez ?
Non, je n’ai jamais eu ce genre de questionnement jusqu’au conservatoire, où j’ai reçu en pleine poire des réflexions machistes, sous-entendant, par exemple, que je n’y avais été admise non pour mes capacités mais parce que, femme, pour des raisons de quota. Sur le coup, ça m’a déstabilisée. Mais, en parallèle de mes études, d’immenses artistes, qui ne se préoccupaient pas de mon genre, faisaient appel à moi pour jouer avec eux : Rhoda Scott – la créativité et la conscience de cette grande dame sont un modèle pour beaucoup –, Alain Jean-Marie, Christian Escoudé… J’ai beaucoup appris à leurs côtés. En lisant des livres comme King Kong Théorie, de Virginie Despentes, et Sorcières. La puissance invaincue des femmes, de Mona Chollet, j’ai encore plus pris conscience de l’iniquité qui se niche dans la division des fonctions et rôles sociaux assignés à chacune et chacun, dans l’exclusion de nombre de groupes à cause de leur classe sociale, à cause de leur prétendue race, orientation sexuelle, etc. On n’est pas anti-mecs quand on dénonce la domination de « l’homme-blanc-hétéro-cis-riche » ; d’ailleurs, des hommes qui ont une conscience politique la dénoncent aussi. On remet simplement en cause le pouvoir confisqué par une minorité au détriment de l’humanité dans son entièreté.
www.jazzinmarciac.com www.annepaceo.com
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jazz in marciacanne paceojazzfestival France24 - Monde
Ukraine : Emmanuel Macron et Mohammed ben Salmane souhaitent limiter les effets de la guerre
Publié le : 29/07/2022 - 13:33
FRANCE 24
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Lors de leur rencontre à Paris, le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane, et le président français, Emmanuel Macron, ont exprimé leur volonté de coopérer pour "atténuer les effets" de la guerre en Ukraine, selon un communiqué de l’Élysée, publié vendredi.
Le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane, et le président français, Emmanuel Macron, souhaitent "Intensifier la coopération" pour "atténuer les effets en Europe, au Moyen-Orient et dans le monde" de la guerre en Ukraine, a indiqué, vendredi 29 juillet, un communiqué de la présidence française.
Le prince héritier du royaume, premier exportateur de brut, a été reçu, jeudi soir, pour un dîner de travail à l'Élysée, au cours duquel Emmanuel Macron "a souligné l'importance de poursuivre la coordination engagée avec l'Arabie saoudite dans la perspective de la diversification des approvisionnements énergétiques des États européens", ajoute le communiqué.
Les deux dirigeants ont également abordé le soutien au Liban, notamment sur la question de l’aide humanitaire pour les "populations vulnérables". Sur le conflit au Yémen, le président français a souhaité voir la trêve prolongée et salué les efforts de l’Arabie saoudite en faveur d’une solution politique.
Visite polémique
Il s'agissait de la première visite en France de Mohammed ben Salmane, dit "MBS", depuis l'assassinat par des agents saoudiens du journaliste saoudien Jamal Khashoggi.
Dans un message adressé à Emmanuel Macron, le prince héritier exprime au président français sa "profonde gratitude" et ses "remerciements pour l'accueil chaleureux et l'hospitalité" qui lui ont été réservés lors de cette visite officielle, alors que cette visite a suscité les protestations scandalisées des défenseurs des droits humains.
Il ajoute que les échanges avec le président français "ont confirmé notre volonté commune de renforcer le partenariat stratégique entre nos deux pays amis dans tous les domaines", de "poursuivre la coordination et la concertation sur les questions d'intérêt commun" et de "renforcer la sécurité et la stabilité dans la région".
Le message précise que le prince héritier a quitté la France "après avoir conclu sa visite officielle".
Critique du pouvoir saoudien, Jamal Khashoggi a été tué et démembré le 2 octobre 2018 dans les locaux du consulat saoudien à Istanbul alors qu'il venait chercher des papiers nécessaires à son mariage.
Jeudi, une plainte pour complicité de torture et de disparition forcée en lien avec son assassinat a été déposée à Paris contre le prince héritier, ont annoncé les ONG Democracy for the Arab World Now (DAWN), fondée par le journaliste saoudien, et l'ONG suisse Trial International.
Hatice Cengiz, la fiancée de Jamal Khashoggi, avait déclarée être "scandalisée et outrée qu'Emmanuel Macron reçoive avec tous les honneurs le bourreau de mon fiancé".
Les services de renseignement américains avaient pointé la responsabilité du prince héritier, qui dément avoir ordonné l'assassinat même s'il dit en porter la responsabilité en tant que dirigeant.
Salué pour ses réformes, "MBS" est toutefois critiqué à cause de la répression menée contre les dissidents dans les milieux religieux, politiques, intellectuels, économiques et même au sein de la famille royale.
Avec AFP
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Valeurs Actuelles
Guerre en Ukraine : le ministre de la Défense russe promet le retour de l’Union soviétique
C’est une promesse dont le caractère suranné n’ôte rien aux sueurs froides qu’elle pourrait provoquer. A l’occasion d’un discours prononcé à Moscou, vendredi 29 juillet, le ministre de la Défense russe a promis à son auditoire la renaissance… de l’URSS. « Bientôt notre pays aura retrouvé sa force », a assuré Sergueï Choïgou, cité par BFMTV. Selon lui, la guerre contre l’Ukraine appartiendra bientôt « au passé », permettant à la Russie de retrouver sa puissance d’antan : « Il y aura à nouveau une Union soviétique et nous vivrons de nouveau en paix ».
Le projet de Vladimir Poutine pourrait donc consister à intégrer les vestiges de l’Ukraine, la Crimée, la Biélorussie et d’autres régions dans une nouvelle union de républiques sœurs ? Nul ne le sait, même si Moscou a déjà prévenu qu’il ne comptait pas limiter ses efforts au Donbass.
Un conflit loin d’être fini
Au 154e jour du conflit, la guerre fait toujours rage dans l’est de l’Ukraine, désormais largement contrôlé par la Russie. Parallèlement, les troupes russes poursuivent le bombardement régulier d’objectifs militaires et civils, semant la mort parmi la population ukrainienne. Quoi qu’il en soit, l’Ukraine ne semble pas décidée à lâcher l’affaire de sitôt. Alors que l’armée ukrainienne prépare une contre-offensive sur la région de Kherson et que Kiev a fait part de son intention de monter une vaste armée de reconquête nationale, Volodymyr Zelensky a répété, jeudi 28 juillet, que son pays « ne se rendra pas et ne baissera pas les bras ».
New York Times - World
‘Mango Man’ Is the Fruit’s Foremost Poet, Philosopher, Fan and Scientist
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The Saturday Profile
With 300 types of mangos to his horticultural credit, Kaleem Ullah Khan is quick to tell anyone in India and beyond about the infinite potential of the fruit and its tree, including as medicine.
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By Mujib Mashal and Hari Kumar
MALIHABAD, India — Theirs is a friendship of over half a century, the old man and his mango tree.
His days, spent with a monk-like contentment knowing that each could be his last, are now largely reduced to the tree’s shade and the tree’s care.
The tree, at least 120 years old, was there long before Kaleem Ullah Khan, 82, first came to this field in Malihabad, in the state of Uttar Pradesh in northern India. And it will be there long after he is gone.
But Mr. Khan has spent a lifetime grafting hundreds of different kinds of mango onto this mother tree — and by doing so, he has grafted his own life story onto it as well.
His profound affection is obvious as he runs his hand over the bend of a cut in the tree’s bark as if caressing an old scar. He walks the nursery surrounding the tree with the care he would use in tiptoeing over sacred ground, as he checks on the new saplings, readied to be sold far and wide. He has moved his bedroom to the edge of the nursery; he has stored the planks for his own future coffin nearby.
“If you look at it from a distance, it’s a tree. But when in fruit, you are in awe — what is this show?” he said, pointing to the tree’s dense branches that curled out like the tentacles of an octopus. “If you see through your mind’s eye, you will see that this is at once a tree, an orchard, and most importantly it is a college for the world’s mangoes.”
Mango has not only been Mr. Khan’s livelihood, but his identity. He has gained national, even global, fame as the “mango man” for his decades of experimentations.
The kinds of mango grafted over decades of work on branch after branch of the mother tree, now drooping with the sweet fruit, are so many that he struggles to remember all their names.
There is the NaMo mango, named after Prime Minister Narendra Modi in 2014, when he swept to power with the promise of growth and development for India; a mango named after Sachin Tendulkar, who led India’s national cricket team and is thought of as one of the sport’s outstanding batsmen; another named after the legendary Mughal-era dancer and courtesan Anarkali, whose story is told in many tales and films. The pulp of each side of a Anarkali mango has a different color, different aroma and different flavor.
One of Mr. Khan’s earliest varieties is named after Aishwarya Rai, the actress and model crowned Ms. World in 1994.
For his efforts, the Indian government awarded him one of the country’s highest civilian honors, the Padma Shri, in 2008.
Mr. Khan is philosophical about the fruit, and obsessive — like a scientist who, at the end of a lifetime of discovery, is resigned to the vastness of those still beyond his reach. He repeats to anyone and everyone his faith in the fruit’s infinite potential.
On a recent afternoon, he left the nursery to attend the swearing-in ceremony of Yogi Adityanath, the powerful chief minister of Uttar Pradesh. Mr. Khan was hoping to get a minute with Mr. Modi, the guest of honor, to make a pitch about what he is dedicating the remaining days of his life to: an effort to prove that extracts from the mango flower and the tree’s sap (which he adamantly refers to as “the tree blood”) can cure anything from impotency to heart disease.
But he never made it to the event, stuck in a traffic jam.
“My intention was to announce there that five men who are having strength problems — I will cure them for free,” he said, referring to erectile dysfunction.
Mr. Khan’s view of the mango — that we are all fleeting, but that the fruit is almost eternal — embodies the passion for it found across much of India. The country is the world’s largest producer of mango, much of it consumed domestically, often during heated debates about which region produces the most delicious variety, or how exactly the mango should be eaten. Sliced? Cut into cubes? Or slowly squeezed to pulp in your fist and then the juice — sweet, tangy, vibrant — sucked out of it through a hole at the top?
“We come, we eat mangoes, and we leave the world,” Mr. Khan said. “But as long as the world is there, this fruit will be there.”
He was born in 1940 in Malihabad, where his father, Abdullah, ran the tree nursery and raised 11 children.
The son was a distracted and miserable student. Before the news of his failing seventh grade — for the second time — reached his father, Mr. Khan packed a basket of mangoes and took a predawn train to his grandmother’s village about 200 miles away.
“I stayed there 17 days so I don’t get a beating,” he said with a smile. “When I came back, I quietly joined my father at the nursery. He didn’t say anything.”
That was the beginning of the son’s life of experimenting with the fruit: crossbreeding, grafting branches, growing new saplings.
One of the earliest trees he experimented on as a teenager dried up soon after, leaving him scarred — and with questions he wanted to answer. But it would be decades before he could return to grappling with those mysteries, as he had to focus on the nursery’s commercial work, to raise and support his own family.
It wasn’t until the 1980s that he turned his attention again to developing new kinds of mangoes, mainly on the 120-year-old tree to which he has grown so close.
The tree’s original type of mango — the “Asl-e-mukarar,” which translates to something like “the original, repeated” — is named after a tradition in local poetry readings where the audience, with shouts of “Mukarar, Mukarar,” requests a favorite line to be read again.
Mr. Khan continued to graft onto the old tree, eventually producing 300 different kinds of mangoes — each varying in color, size, taste, density and aroma. His method is exacting. First he carefully slices a wound into one of the tree’s many curling branches, then he inserts a piece cut from the branch of another type of mango tree and ties them together so they generate new tissue.
As word of his success spread, the presidential palace in New Delhi wanted one of his trees. Mr. Khan was elated, he said, “that a tree from a small man, the soil from this small place, Malihabad” would make it to India’s capital. He chose a younger tree on which he had grafted 54 different kinds of mangos.
“For three days, I was restless — how do I shift it? This is a delicate thing,” Mr. Khan remembered thinking. “Just like when a mother is putting a baby to sleep, feeding it milk, and the baby falls asleep and the bottle is removed and the baby doesn’t even notice — we have to remove the tree like this.”
Photos from the presidential palace archives show the planting ceremony in August 1999: A proud Mr. Khan, in his usual white kurta suit and white cap, watched as President K.R. Narayanan and other dignitaries shoveled dirt.
“The president joked to his wife that ‘this man is a scientist without education,’” Mr. Khan recalls. “I told him I am not a scientist — I am just a servant of this tree.”
If anything, Mr. Khan has a bone to pick with scientists.
Not far from his nursery in Malihabad is the Central Institute for Subtropical Horticulture, which began as the mango research institute in the 1970s. Scientists there dismiss Mr. Khan’s claim of hundreds of varieties, saying his efforts should be considered as just “new hybrids,” a scientific distinction that incenses Mr. Khan. Developing a new variety, the scientists say, requires years of experimentation and testing, as many as two decades of work before certification.
But they, too, were admiring of Mr. Khan’s dedication.
“What he is doing is an art,” said Neelima Garg, the director of the center who has spent 34 years there as a scientist.
As Mr. Khan prepares for what he sees as the final leg of his life’s journey, he spends most of his time around the old tree. About two months ago, he moved from the house where his wife, sons and grandchildren live, to another house on the edge of the nursery — taking up a bedroom that has a balcony overlooking the tree.
“Sometimes, the tree asks me questions — and I sit up and think about them,” he said. “It leaves me restless — what does it want? I think about the questions for hours.”
He has advised his children to complete his funeral and burial processions as quickly as possible after he dies — hence the planks for the coffin in the nursery storage, ready for quick assembling.
Through his mango work, Mr. Khan has made many friends and influenced many more, but he insisted he didn’t want crowds of people at his funeral. “I don’t want people to be bothered by having to come visit,” he said.
Mr. Khan is content with the fact that he will soon depart. A Muslim by faith, he believes in afterlife — and there, too, he sees the prospect of mangoes.
“My real home is there,” he said. “And it is written — that all the fruits of the world are there.”
“What bothers me is that all this will go to the grave with me,” he added about his way of developing new mangoes. “But what makes me happy is that all those people who took saplings, when their trees bear fruit, they will think of me.”
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France24 - Monde
En France, l'inflation bat un nouveau record alors que la croissance progresse
Publié le : 29/07/2022 - 11:02
FRANCE 24
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Le rythme de l'inflation sur un an en France a accéléré pour atteindre un nouveau record en juillet, à 6,1 % sur un an, selon une première estimation publiée vendredi par l'Insee. Dans le même temps, la croissance a enregistré une nette progression de 0,5 % au printemps.
Un nouveau record d'inflation en France. L'indice des prix à la consommation a augmenté de 6,1 % sur les douze mois à fin juillet, contre 5,8 % à fin juin, selon une estimation encore provisoire de l'Insee. Un niveau sans précédent depuis le début de cette série statistique en janvier 1991.
L'indice des prix harmonisés selon les normes européennes IPCH, qui permet les comparaisons avec les autres pays de la zone euro, s'inscrit quant à lui en hausse de 6,8 % sur un an, un niveau légèrement supérieur aux attentes des économistes interrogés par Reuters, qui l'anticipaient à 6,7 %.
Si certaines mesures gouvernementales, comme le bouclier tarifaire sur les prix de l'énergie, ont permis de contenir la progression de l'inflation en France par rapport à celle observée dans d'autres pays de la zone euro, elle reste cependant largement supérieure à l'objectif de la Banque centrale européenne (BCE), d'une hausse des prix légèrement inférieure à 2 % pour la zone euro dans son ensemble.
La BCE, déterminée à ramener à terme l'inflation au niveau de cet objectif, a relevé ses taux d'intérêt pour la première fois en onze ans la semaine dernière, procédant même à un tour de vis plus marqué que prévu avec un relèvement d'un demi-point de ses taux directeurs.
L'indice des prix à la consommation définitif de juillet, le seul valable pour les indexations de contrats privés, rentes viagères, pensions alimentaires ou l'évolution du Smic, sera diffusé le 12 août.
Bonne surprise côté croissance
Malgré cette hausse des prix qui continue à peser sur la consommation, la France a enregistré une nette croissance de 0,5 % au printemps, selon l'Insee.
Cette première estimation du produit intérieur brut (PIB) au deuxième trimestre devra néanmoins être confirmée fin août.
Alors que la croissance au deuxième trimestre était attendue à 0,2 % par la Banque de France et à 0,25 % par l'Institut national de la statistique, elle s'est finalement établie à 0,5 % par rapport au premier trimestre.
"C'est une bonne surprise, mais il faut regarder les détails", a réagi auprès de l'AFP Ana Boata, directrice de la recherche économique chez Allianz Trade. Elle s'inquiète notamment de la faiblesse persistante de la consommation des ménages, qu'elle attribue aux tensions sur le pouvoir d'achat liées à la forte inflation.
La bonne tenue de l'économie française au deuxième trimestre s'explique par une contribution nettement positive du commerce extérieur à la croissance.
Selon cette première estimation des comptes nationaux, les importations ont reculé de 0,6 % au deuxième trimestre, tandis que les exportations ont bondi de 0,8 %.
Ces dernières ont été "tirées notamment par les services de transport (+6,3 %, après +5,0 % au premier trimestre) et les dépenses des voyageurs étrangers en France (+8,6 % après +5 %)", détaille l'Insee.
"À l'inverse, les exportations de biens se replient (-0,6 % après +1,4 %), notamment dans les matériels de transport et l'agroalimentaire", précise encore l'institut.
Avec AFP et Reuters
Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
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QUATRE MOIS DE CONFLIT
Guerre en Ukraine : la stratégie occidentale face au coût de l'enlisement
LE FIL DU 26 JUILLET
Guerre en Ukraine : l'UE scelle un accord pour réduire sa consommation de gaz cet hiver
UN HIVER SOUS TENSION
Gaz, électricité : quels scénarios en France en cas de pénurie d’énergies ?
New York Times - World
Russia-Ukraine War
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Her Father Fled the Nazis. She’s the New U.S. Ambassador to Germany.
For Amy Gutmann, a respected democracy scholar, her role as President Biden’s envoy to Germany is not a job, “it’s a mission,” one both professional and personal.
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By Katrin Bennhold
FEUCHTWANGEN, Germany — After Amy Gutmann’s father fled the Nazis in 1934, he swore never to set foot in Germany again. For the rest of his life, he boycotted German goods and only spoke English to his daughter. Germany, he impressed on her when she was growing up, was “very bad.”
Nearly a century later, Ms. Gutmann, a respected democracy scholar, has moved to Germany — as the new U.S. ambassador. With antisemitism and far-right ideology once again resurgent, and with Russia waging war on Ukraine close by, her new role is not a job, she says: “It’s a mission.”
That mission is personal as well as geopolitical.
Earlier this month, Ms. Gutmann was striding up a cobbled alleyway in Feuchtwangen, the sleepy Bavarian town where generations of her German ancestors had dwelled before a Nazi mayor burned down the local synagogue and declared his town “Jew-free.”
When the current mayor came to greet her, Ms. Gutmann pulled out the small black-and-white photograph of her father that she always carries with her.
“You’ll forgive me for speaking not only as the U.S. ambassador to Germany, but as Amy Gutmann, the daughter of Kurt Gutmann,” Ms. Gutmann, 72, told a crowd of local dignitaries. “I would not be here today were it not for my father’s farsightedness and courage.”
The timing of her official arrival as ambassador on Feb. 17, Ms. Gutmann said in an interview, felt particularly poignant, coming one week before the invasion of Ukraine by a revisionist Russian president who has been accused by her own boss of committing “genocide” in his quest for empire.
Seventy-seven years after America and its allies defeated Hitler’s Germany, the two countries are now united against Russian aggression. A big part of Ms. Gutmann’s job will be to keep it that way.
“Germany and the U.S. today are extremely strong allies and they’re allies in defense of human rights and in defense of the sovereignty of democratic societies,” she said. “It closes a loop, while leading us forward into an era that my father never had the opportunity to witness.”
When President Biden called her in April 2021, she was the longest-serving president of the University of Pennsylvania, a mathematics major turned political philosopher who had written more than a dozen books about democracy.
“Do you want to be my ambassador to Germany?” Mr. Biden asked her.
Ms. Gutmann was sworn in on the Hebrew Bible her German grandmother Amalie, for whom she was named, had brought with her from Germany.
Germany has welcomed Ms. Gutmann not just as a representative of a new administration but of the American ally of old — before it turned fickle and abrasive during the Trump years. Ms. Gutmann’s predecessor, Richard Grenell, threatened to stop sharing intelligence with Germany and posed for selfies with lawmakers of the far-right Alternative for Germany party.
Our Coverage of the Russia-Ukraine War
Repairing America’s alliances was one of President Biden’s main foreign policy objectives and Germany was central to this effort, making Ms. Gutmann a perfect candidate, said Julianne Smith, a longstanding Biden adviser and now the U.S. ambassador to NATO.
“The president believes that Germany is an indispensable partner for us and he wanted to send someone that he knew well,” Ms. Smith said.
(Before Mr. Biden offered her the job, Ms. Gutmann had offered him one in 2017 as a lecturer at her university, an offer that came after he lost his son Beau and “saved” him, as he once described it.)
“It was just obvious in his mind that she was the right person at the right time,” Ms. Smith said. “She is a proven leader and she is an intellectual giant.”
When her father died in 1966, Ms. Gutmann was only 16 and Germany was still filled with former Nazis.
In the three decades since reunification, the country has worked hard to own up to its history — and apply the lessons of that history.
But it took the arrival of over a million refugees from the Middle East under former Chancellor Angela Merkel, in 2015-16, for Ms. Gutmann to fully trust Germany’s transformation.
“I was deeply moved by Merkel’s welcoming of refugees,” she said. “It made a strong, perhaps decisive difference in my sense of Germany’s commitment to human rights.”
She added, “Germany today is a model of acknowledging the past.”
That acknowledgment was on display in Feuchtwangen, where the director of the local museum guided Ms. Gutmann through an exhibition on 800 years of Jewish life in the town that also described in unsparing detail the persecution of Jews under the Nazis.
Among the exhibits were items from Ms. Gutmann’s own family. A photograph of her grandfather. A postcard written by her grandmother. As a gift, Ms. Gutmann was handed copies of her father’s report cards. “German was not his strength it seems,” she said, laughing.
“Everybody gets report cards, but to see something in which there were semi-normal times for him was a high point,” she said later. “I only knew my father after he was traumatized.”
Her father, an Orthodox Jew who fled Germany when he was 23 and later organized the escape of his parents and four siblings, barely spoke to Ms. Gutmann about his own past, but he taught her about the Holocaust.
“He clearly did not want me as a child to know — let alone to carry forward — his emotional trauma, but he definitely wanted me to carry the lessons of ‘never again’ forward,” Ms. Gutmann recalled.
Raised in the small town of Monroe, N.Y., Ms. Gutmann said she felt like “a strange kid,” as she put it, her Jewishness and intellectual curiosity making her a double outsider.
Her mother urged her to do well in school. After winning a scholarship, she became the first in her family to go to college and earned a Ph.D. from Harvard before teaching at Princeton for nearly 30 years and becoming president of the University of Pennsylvania in 2004.
Her book “Democratic Education,” which shows why democracies need a robust public education system, is a standard in the field.
“One reason I wrote about democracy and education was that it is a path out of tyranny,” she said. “The first thing the Nazis did was to close down the press and burn books.”
The Gutmann house in Feuchtwangen, where her father grew up, has become a bookstore, which delighted her. “Oh my God! If this were a Hollywood script, it would be a bookstore,” she said, before purchasing half a dozen books for her grandchildren.
Her father had been an apprentice with a metallurgist in nearby Nuremberg, home to the biggest Nazi Party rallying ground, where he boarded with a Christian family that treated him well. But when he watched them flash the Hitler salute at a passing Nazi march, he knew it was time to leave.
“He fled when he could because he saw what was happening,” Ms. Gutmann said. “One of my missions is that people need to know how important it is to speak up early.”
For all Germany’s efforts to apply the lessons from its past, one great leap remains, she said: Long reluctant to spend on its military, let alone deploy it, Germans have to trust themselves to lead on military matters.
“Diplomacy is the first recourse — but it often does not work against brutal tyrannies,” Ms. Gutmann said.
That, too, is a lesson from World War II, she said: “Were it not for the military force of the allies, Hitler would have won.”
“And now we have Putin,” she added. “Without military force, there is no way Ukraine can defend its sovereignty. At this moment, as in many other moments in the history of democracies, we have to have not only the military might, but the willingness to use it.”
In Germany, that realization is still sinking in. The government has committed to a 100-billion euro rearmament program in what Chancellor Olaf Scholz dubbed a “Zeitenwende” — or historic turning point — but Berlin has been criticized for dragging its feet on delivering heavy weapons to Kyiv.
“I believe the Zeitenwende is real,” Ms. Gutmann said. “If there’s anybody who’s not disposed to be soft on Germany, it’s me. But I do think we have to recognize what a historic moment this is, and we will continue to urge Germany to do more.”
Ms. Gutmann worried that both Germans and Americans “overestimated how enduring democracies are — they’re not, unless you fight for them,” she said, adding, “Everything we do makes a difference. And everything we don’t do makes a difference.”
For all her eagerness to visit Feuchtwangen, the night before she traveled there, Ms. Gutmann barely slept.
“I was worried sick that I would go there and feel they hadn’t really come to terms with the past,” she recalled, “that I would be disappointed and I wouldn’t have been able to hide it — and it would have been just a terrible moment.”
By the time she left the town, she was reassured.
Addressing the small photograph of her father in her hands, she said, “You would be so proud of not only your daughter, but of your country, the United States, which became your country, and the country that you had to leave — and what they have become: Two of the greatest allies still fighting what you would tell me is a fight that could never end.”
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Известия (RUS)
Опубликовано видео из сгоревшего хостела в Москве
Появилось видео из хостела на юге Москвы, в котором произошел пожар, унесший жизни восьми мигрантов. Кадры изнутри публикуют 29 июля «Известия».
Видеоролик показывает, в каких условиях жили постояльцы. В одной из комнат находится несколько двухъярусных кроватей, между которыми протянуты электрические удлинители. В помещении разбросано много личных вещей и разбито окно, из которого, судя по всему, ночью выбирались жильцы.
В ночь на 29 июля в хостеле на юге Москвы произошел пожар, в результате которого погибли восемь человек. Как рассказали в экстренных службах, причиной смерти стало отравление угарным газом. Еще восемь госпитализированы.
«Шины были хаотично разбросаны, и огонь разлетелся быстро»
Из-за чего начался пожар на Каширке и какие последствия этого ЧП могут ощутить на себе москвичи
Огонь вспыхнул на первом этаже 16-этажного здания в корпусе 2 дома № 7 по улице Алма-Атинская. Сообщение о возгорании поступило в МЧС 28 июля 2022 года в 23:58. Площадь пожара составила около 150 кв. м. В 00:47 пламя было ликвидировано. По предварительным данным, причиной пожара стало короткое замыкание электроприбора в жилом помещении.
Столичное управление СК РФ возбудило уголовное дело по признакам преступления, предусмотренного ч. 3 ст. 238 УК РФ («Оказание услуг, не отвечающих требованиям безопасности, повлекшее по неосторожности смерть двух и более лиц»).
Врио начальника Главного управления МЧС России по столице Андрей Румянцев рассказал о том, что пожарная сигнализация в хостеле была установлена, но не сработала. Он сообщил, что последняя проверка хостела на соответствие требованиям пожарной безопасности проводилась в июне этого года. Было выявлено семь нарушений, в том числе в отношении эвакуационного выхода. До этого специалисты пожарных служб также выявляли нарушения еще в 2019 году.
Один из очевидцев происшествия рассказал «Известиям», как при пожаре в хостеле люди были заблокированы оконной решеткой. По его словам, очевидцам пришлось выламывать ее, чтобы освободить людей.
По информации «Известий», хостел был зарегистрирован на Рауфа Миронова, который уже попадал в поле зрения правоохранительных органов. В ходе проверки оказалось, что по адресу хостела было зарегистрировано на миграционный учет 144 мигранта. В связи с этим в марте текущего года проводилась проверка.
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L'Humanité
La Butte rouge, hymne antimilitariste
ActuLes chants de la révolte #10 Écrit par Montéhus, le chant fait l’objet d’un malentendu tenace. La faute à une construction volontairement équivoque, qui nous balade d’une butte à l’autre, de Montmartre à l’horreur des tranchées.
Clément Garcia« L a butte rouge, c’est son nom », nous dit sobrement la chanson. Mais des buttes qui peuvent prétendre au qualificatif, il y en eut plus d’une dans l’histoire : des défensives, à prendre ou peuplées de travailleurs… Si bien qu’une ambiguïté s’est durablement installée quant à celle décrite par Montéhus en 1922. Il faut dire que l’équivoque est maintenue de main de maître par le chansonnier révolutionnaire. Elle sert ici de fil conducteur à la trame dramatique de ce chef-d’œuvre immortalisé par Yves Montand, Marc Ogeret ou encore Renaud.
La valse enjouée de Georges krier
Dès les premiers vers, nous sont contés « Paname » et sa butte Montmartre, avec son moulin de la Galette, ses « gigolettes » et « muscalins ». Mais le décor n’est planté que par la négative : non, la butte de la chanson n’est pas la butte aux plaisirs. Du Montmartre enchanté, nous voilà brutalement projetés dans un enfer indéterminé. Si la butte est rouge, c’est du « sang d’ouvriers, sang de paysans » dont sa terre est gorgée. Par deux fois, un acte d’accusation est prononcé contre « les bandits qui sont cause des guerres ». L’enquête s’affine. Mais pourquoi exclure Montmartre ? Après tout, des communards y furent massacrés en masse. Au deuxième couplet, l’équivoque saute, toujours par antonymie : « Sur c’te butte-là on n’y f’sait pas la noce/Comme à Montmartre où l’champagne coule à flots. » Enfin, le dernier couplet renoue avec l’ambiguïté. Sur la butte rouge, désormais, on y « r’fait les vendanges », on y « entend des cris et des chansons », on y échange « baisers » et « mots d’amour ». Mais le souvenir des « plaintes » et « gars au crâne brisé » y plane toujours ! Décidément, nous voilà perdus…
Le « baptême » se fait ici par le sang des martyrs et la promesse socialiste se réalisera par la transmutation du sang en vin.
La musique composée par Georges Krier participe du stratagème. La valse enjouée évoque bien plus les divertissements du Paris populaire que les horreurs de la guerre. Les paroles, la mélodie et le rythme se fondent si bien qu’une oreille distraite s’y laisserait prendre. Comme celle de Maurice Pialat, pourtant réputé sourcilleux, qui se servira de la chanson pour illustrer le Montmartre de la Commune dans son film Van Gogh. L’autre trouvaille de génie du chansonnier réside dans l’usage d’une parabole eucharistique et baptiste qui devait résonner dans l’imaginaire d’une France à peine sortie du joug clérical. Le « baptême » se fait ici par le sang des martyrs et la promesse socialiste se réalisera par la transmutation du sang en vin ( « Qui boira de ce vin-là, boira le sang des copains »).
La butte de la chanson ne serait autre que la butte Bapaume, théâtre de l’un des actes les plus sanglants de la bataille de la Somme, en 1916. D’autres la situent sur les bords de l’Argonne, dans la commune de Berzieux, qui reçut la médaille de guerre pour bons et loyaux sacrifices : du village marnais, il ne reste rien. Peu importe, au fond, quelle fut la véritable butte de la chanson. Tout son intérêt réside dans une ambivalence savamment orchestrée, qui, par effet de contraste, fait fusionner la butte de vie et la butte de mort.
Lorsqu’il écrit la Butte rouge, Montéhus a déjà une longue carrière derrière lui. Le pionnier de la chanson sociale, « révolutionnaire cocardier » comme il se définissait, est né Gaston Mardochée Brunschwig, à Paris en 1872, dans une famille juive à effectif pléthorique (22 enfants !). Il se fait connaître avec un répertoire engagé dont ont gagné la postérité le Chant des jeunes gardes, qui deviendra l’hymne de la Jeunesse communiste, Gloire au 17 e , écrite en l’honneur des régiments de soldats qui refusèrent d’ouvrir le feu sur les vignerons insurgés du Languedoc, ou encore la Grève des mères, qui lui vaudra condamnation pour « incitation à l’avortement ». Réputé antimilitariste, anticapitaliste et féministe, le chansonnier rachète un café-concert en 1907 et reçoit la visite régulière d’un admirateur, exilé russe à casquette qui lui propose d’hameçonner, en première partie de réunions politiques, un public prolétaire. Lénine, puisque c’est lui, regrettera plus tard de ne pouvoir encore « écouter Montéhus ».
Ironie de l’histoire, l’auteur de cet hymne pacifiste des plus célèbres épousera l’effort de guerre en patriotard vindicatif, composant plusieurs odes à la Grande Boucherie ( « Et maintenant tous à l’ouvrage. Amis, on ne meurt qu’une fois ! »). En disgrâce après la Première Guerre mondiale, il adhérera à la SFIO, soutiendra le Front populaire (Vas-y Léon !), portera l’étoile jaune et échappera à la mort grâce à quelques amitiés collaborationnistes, avant d’écrire des hymnes gaulliens et de mourir dans un parfait anonymat en 1952, à l’âge de 80 ans.
SÉRIE. Les chants de la révolte
We Shall Overcome, le gospel devenu BO du mouvement des droits civiques
Le Chant des partisans, une « arme pour la France » sur les ondes
Ay, Carmela !, le cri des républicains espagnols
Le chant des femmes pour briser les entraves
Grândola, vila Morena : Portugal, terre brune de fraternité
L’Internationale, l’hymne de la classe ouvrière
Porcherie, le cri d’une génération contre l’extrême droite
No Going Back, la nouvelle vie des « femmes de mineurs »
Nous sommes tombés victimes, éloge funéraire des camarades russes
Une série en partenariat avec Zebrock, à retrouver sur l’application Mélo.
On connaît la chanson... Pas les paroles !
De « L’aigle noir » de Barbara à « Macumba » de Jean-Pierre Mader, en passant par « Il ne rentre pas ce soir » d’Eddy Mitchell ou « Ville de lumière » de Gold... Vous avez aimé notre série d’été «On connaît la chanson, pas les paroles» sur le sens méconnu des textes des tubes musicaux ?
Bonne nouvelle, cette série revient pour une deuxième saison au mois d’août 2022 !
Les chants de la révolteLes séries d'été de l'HumanitéMusique1ère guerre mondiale New York Times - World
Russia-Ukraine War
Ukraine Dispatch
Kyiv Nightlife Comes Back Amid Urge for Contact. ‘This Is the Cure.’
Frenzied raves. Crowded bars (with free therapy). And of course, cuddle parties. Nightlife is returning to Ukraine’s capital. But revelers still have to reckon with guilty feelings. Plus curfew.
Young people partying in Kyiv earlier this month.Credit...
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By Jeffrey Gettleman
Photographs by Laura Boushnak
KYIV — The rave had been planned for weeks, with the space secured and the D.J.s, the drinks, the invites and the security all lined up.
But after a recent missile strike far from the front lines killed more than 25 people, including children, in central Ukraine, an attack that deeply unsettled all Ukraine, the rave organizers met to make a hard, last-minute decision. Should they postpone the party?
They decided: No way.
“That’s exactly what the Russians want,” said Dmytro Vasylkov, one of the organizers.
So they rigged up enormous speakers, blasted the air-conditioning and covered the windows of a cavernous room with thick black curtains. Then, they flung open the doors to an old silk factory in Kyiv’s industrial quarter.
And as if on command, the room filled with young men with their shirts stripped off and young women in tight black dresses, everyone moving as if in a trance, facing forward, almost like at a church, the D.J. the altar.
It was dark, sweaty, loud and wonderful. Here was a country locked in a war that touched every person in the room but still, they were dancing their hearts out.
“If you know how to use it, this is the cure,” said one raver, Oleksii Pidhoretskii, a young man who lives with his grandmother and hadn’t been out for months.
After a prolonged silence, Kyiv nightlife is roaring back.
Many people are venturing out for the first time since the war began. To drink by the river. To meet a friend. To sit at a bar and have a cocktail. Or three.
Our Coverage of the Russia-Ukraine War
This is a city full of young people who have been cooped up for two years, first because of Covid and then the war with Russia. They yearn for contact. War makes that urge even greater, especially this war, where a Russian cruise missile can take you out, anywhere, anytime.
And now that summer is in full swing, and the heavy fighting is mostly concentrated in Ukraine’s east, hundreds of miles away, Kyiv is finally feeling a little less guilty about going out.
“This was a big question for me: Is it OK to work during the war? Is it OK to pour a cocktail during the war?” said Bohdan Chehorka, a bartender. “But the first shift was the answer. I could see it in the customers’ eyes. It was psychotherapy for them.”
Each passing weekend, in a city that already enjoyed a reputation for being cool, it gets easier to find a party. A hip-hop event the other night became a sea of bobbing heads. The party was held outdoors. For a spell, it started raining. But that didn’t matter. The party was on. On the dance floor, bodies were bumping.
Across town, people spilled out of sidewalk cafes. Inside the bars stood fewer empty stools than just a few weeks ago. Along the Dnipro River, which wends through Kyiv, hundreds of people sat on the walled banks, with friends, and often drinks, silhouetted by the amazingly long twilight and a silky blue sky, soaking up the wonders of a northern clime in the throes of a summer night.
But curfew hangs over this city like a hammer. The party may be on but so is the war.
At 11 p.m., by municipal decree, everyone has to be off the streets. Anyone caught violating this faces a fine or, for young men, a potentially heavier consequence: an order to report for military service. Working backwards, that means bars close at 10, to allow workers to get home. Last call is at 9. So people get going early.
The rave in the old silk factory, for example, started at 2:30 in the afternoon.
Still, even at that odd hour, people at the rave said they succeeded, with the help of the pounding techno and some other aids, in forgetting about the war. They synced up with the bass vibrations, closed their eyes and were able to “dissolve,” and “escape,” they said. Momentarily.
The war is not just a looming shadow but a force that directs everyone’s life, dominates everyone’s thoughts, shades everyone’s moods, even if they’re trying really hard to do the things they enjoyed before.
Both the hip-hop party and the rave donated proceeds to the war effort or humanitarian causes, part of the reason the parties were held in the first place.
And in casual conversations, like one at Pink Freud, a bar, the war keeps coming up. Small talk between a young woman and Mr. Chehorka, the bartender, who also works as a psychotherapist, led to a conversation about hobbies that led to a discussion about books that led, inexorably, to the Russians.
Mr. Chehorka told the young woman that he was selling his large collection of Russian language books because he never wanted to read Russian again.
“This is my own war,” he explained.
He added that he felt the city’s whole psyche had changed. “Kyiv’s different now,” he said. “People are more polite, more friendly. They’re not drinking as hard.”
A yearning for close connection, for something meaningful amid a seismic, terrifying event that won’t end, is what brought two dozen people to a recent“cuddle” party.
Cuddle parties started before the war, but the people who came two Sundays ago — a mix of men and women from their early 20s to mid-60s — said they really needed them now.
The cuddlers gathered in a large, tent-like structure near the river, and as new age music played, they lay on floor cushions in a big warm heap. Some stroked their neighbor’s hair. Others clutched each other tightly, eyes closed, like it was the last embrace they’d ever share with anyone. After about 15 to 20 minutes, the heap stirred awake.
The cuddlers opened their eyes, untangled themselves, stood up and smoothed out their pants. The whole idea is to seek bodily comfort from curling up with a stranger. They found new cuddling partners and new positions.
The instructor was clear that none of this was supposed to be sexual or romantic. But still, it looked like a G-rated orgy.
This cuddling is another dimension of Kyiv’s party scene at the moment: Many social gatherings are specifically engineered to provide solace.
Maksym Yasnyi, a graphic designer, just held a 24-hour yoga party, which he said was “really cool” but it wasn’t like going out before the war.
“Before the war, Kyiv nightlife was sparkling with different colors,” he said. “You could spend the whole night going from party to party. If I allow myself to think about this, I’ll make myself really upset.”
Now, when it hits 10, Kyiv radiates a nervous energy. People drinking on the street, or out by the river, check their watches. They cap the clear plastic bottles of cider they were swigging, get up and walk quickly.
Cars move faster. More run yellow lights. The clock is ticking.
Uber prices triple, if you can find one.
Some young people, seeing the impossibility of hailing a ride, say bye to their friends and duck their heads and start running home, desperate to beat curfew.
At the stroke of 11, Kyiv stops. Nothing moves. The sidewalks lie empty.
All that energy that was building, building, building, suddenly plunges into a stunning, citywide hush.
Oleksandra Mykolyshyn contributed reporting.
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France24 - World
Kentucky floods leave several dead, thousands without power
Issued on: 29/07/2022 - 01:45
FRANCE 24
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Torrential rains unleashed devastating floods in Appalachia on Thursday, as fast-rising water killed at least fifteen people in Kentucky and sent people scurrying to rooftops to be rescued.
Water gushed from hillsides and flooded out of streambeds, inundating homes, businesses and roads throughout eastern Kentucky. Parts of western Virginia and southern West Virginia also saw extensive flooding. Rescue crews used helicopters and boats to pick up people trapped by floodwaters.
Kentucky Gov. Andy Beshear said Friday that the state’s death toll from flooding had risen to fifteen in eastern Kentucky and was expected to climb higher.
"It is devastating. Our number of Kentuckians we've lost is now at 15, expected to more than double. And it's going to include some children," Beshear told CNN.
The flooding that has hit Eastern Kentucky is absolutely devastating and there is even more rain expected. Like the tornadoes, helping our families rebuild and recover is going to be a long, hard process. If you can, donate at https://t.co/5xzGiFA3XE to help those impacted.
July 28, 2022
In Breathitt County in Kentucky, Krystal Holbrook’s family raced against surging floodwaters in the early morning hours to move possessions to higher ground. Their ordeal began around 4am Thursday, as they scurried in the dark to move vehicles, campers, trailers and farm equipment. But as the water kept rising throughout the day, the concern was that “higher ground is getting a little bit difficult”, she said.
“It looks like a huge lake back here,” she said.
Beshear warned that property damage in Kentucky would be widespread. The governor said officials were setting up a site for donations that would go to residents affected by the flooding.
Dangerous conditions and continued rainfall hampered rescue efforts Thursday, the governor said.
“We’ve got a lot of people that need help that we can’t get to at the moment,” Beshear said. “We will.”
Flash flooding and mudslides were reported across the mountainous region of eastern Kentucky, western Virginia and southern West Virginia, where thunderstorms dumped several inches of rain over the past few days.
With more rain expected in the area, the National Weather Service said additional flooding was possible into Friday in much of West Virginia, eastern Kentucky and southwest Virginia. Forecasters said the highest threat of flash flooding was expected to shift farther east into West Virginia.
Flash flooding remains a significant threat across the region. Shower and storm chances will increase after midnight following a mainly quiet evening. Please keep updated on the latest forecast. If you encounter flooded roads, Turn Around Don’t Drown! #wvwx #ohwx #kywx #vawx pic.twitter.com/Ao5ElTCPpz
July 28, 2022
Poweroutage.us reported more than 31,000 customers without electricity in eastern Kentucky, West Virginia and Virginia, with the bulk of the outages in Kentucky.
“There are a lot of people in eastern Kentucky on top of roofs waiting to be rescued,” Beshear said earlier Thursday. “There are a number of people that are unaccounted for and I’m nearly certain this is a situation where we are going to lose some of them.”
Rescue crews worked throughout the night helping people stranded by the rising waters in eastern Kentucky’s Perry County, where Emergency Management Director Jerry Stacy called it a “catastrophic event.”
“We’re just in the rescue mode right now,” Stacy said, speaking with The Associated Press by phone as he struggled to reach his office in Hazard. “Extreme flash flooding and mudslides are just everywhere.”
The storms hit an Appalachian mountain region where communities and homes are perched on steep hillsides or set deep in the hollows between them, where creeks and streams can rise in a hurry. But this one is far worse than a typical flood, said Stacy, 54.
“I’ve lived here in Perry County all my life and this is by the far the worst event I’ve ever seen,” he said.
Roads in many areas weren’t passable after as much as 6 inches (15 centimetres) of rain had fallen in some areas by Thursday, and 1-3 more inches (7.5 centimetres) could fall, the National Weather Service said.
Beshear said he has deployed National Guard soldiers to the hardest-hit areas, and three parks in the region were opened as shelters for displaced people.
Breathitt County’s courthouse was opened overnight in Kentucky, and Emergency Management Director Chris Friley said the Old Montessori School would provide more permanent shelter once crews can staff it.
Perry County dispatchers told WKYT-TV that floodwaters washed out roads and bridges and knocked homes off foundations. The city of Hazard said rescue crews were out all night, urging people on Facebook to stay off roads and “pray for a break in the rain”.
In West Virginia’s Greenbrier County, firefighters pulled people from flooded homes, and five campers who got stranded by high water in Nicholas County were rescued by the Keslers Cross Lanes Volunteer Fire Department, WCHS-TV reported.
Gov. Jim Justice declared a state of emergency for six counties in West Virginia after severe thunderstorms this week caused significant local flooding, downed trees, power outages and blocked roads.
Communities in southwest Virginia also were flooding, and the National Weather Service office in Blacksburg, Virginia, warned of more showers and storms on Thursday.
(FRANCE 24 with AFP and AP )
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Biden hails ‘giant step forward’ as Democrats revive bill on climate, economy
At least 22 killed in flash floods in southern Iran
Fire, floods, extreme heat: climate disasters ravage US
L'Humanité
31 juillet 1914, cet ultime appel à la paix que Jaurès voulait écrire dans « l’Humanité »
Dans un Paris déjà électrisé par le péril et l’angoisse de la guerre imminente, ce coup de feu fait l’effet d’un coup de tonnerre : "Ils ont tué Jaurès, ils ont tué Jaurès !" Celui que beaucoup voyait comme le dernier rempart contre la guerre est assassiné au Café du Croissant devant ses amis et ses collègues de l’Humanité. Récit d’une journée où s’est noué le destin.
Par Michel Vovelle, historien.Extrait de l’article publié le 24 avril 2004 dans l’Humanité hebdo.
31 juillet, fin d’une harassante journée. Jaurès a appris à la Chambre la mobilisation autrichienne, l’annonce de l’état d’urgence par l’Allemagne et tenté une ultime démarche auprès du sous-secrétaire d’État aux Affaires étrangères, Abel Ferry, pour inciter à de derniers efforts pacifiques. Il se rend alors à l’Humanité, dans l’intention d’y dicter un article qu’il veut « décisif » pour prendre position et appeler à l’action.
Auparavant, il va dîner au Café du Croissant avec ses amis et ses collaborateurs. Bref moment de détente. Puis c’est le drame que l’un de ceux-ci, Émile Poisson, nous relate : « Horreur ! le rideau, mon rideau derrière sa tête vient de se plier, de se soulever légèrement ; un revolver s’est glissé, tenu par une main ; et cette main, seule, apparaît à 20 centimètres derrière le cerveau. Pan ! pas d’éclair, pour ainsi dire, une étincelle rougeâtre. La fumée d’un cigare : je regarde, figé, abruti, un quart de seconde ; puis un deuxième coup, mais Jaurès déjà est tombé sur Renaudel. […] Je regarde la fenêtre, Landrieu vient de tirer, d’arracher le rideau ; j’aperçois une ombre, un chapeau, un verre de bière qui tombe sur une figure, je me dresse comme une bête en fureur. Dans le silence qui n’a pas encore été troublé, j’entends un déchirement, un cri indéfinissable, qui devait être perçu à plusieurs centaines de mètres, puis quatre mots hurlés, glapis, puissamment, férocement répétés deux fois : "Ils ont tué Jaurès, ils ont tué Jaurès !" C’est ma femme qui, la première, a recouvré la parole. »
Un coup de tonnerre dans un Paris déjà électrisé
Jean Jaurès meurt presque immédiatement. Rattrapé, l’assassin se nomme Raoul Villain, 29 ans, fils d’un greffier au tribunal de Reims. Il affirme avoir voulu « supprimer un ennemi de mon pays » et n’appartenir à aucun mouvement. C’est la thèse du crime solitaire qu’adoptera l’acte d’accusation dressé le 22 octobre 1915.
Sur le moment, la nouvelle fait l’effet d’un coup de tonnerre, dans un Paris déjà électrisé par le péril et l’angoisse de la guerre imminente, comme au gouvernement, qui l’accueille dans une consternation embarrassée. Mais, pour spectaculaire qu’il soit, l’événement va être non point occulté mais immédiatement relayé par l’entrée en guerre de la France aux côtés de la Russie contre l’Allemagne, dès les jours suivants.
Retrouvez ici toute la biographie de Jaurès.
Il n’y a pas eu de troubles – émotion certes et cortèges spontanés –, mais pas de mobilisation populaire : en France comme en Allemagne, c’est la mobilisation générale qui s’impose. Jaurès est mort et sa cause est perdue.
Une course haletante depuis ce printemps
On peut formuler deux questions qui au demeurant s’enchaînent : au-delà de l’effet de surprise, le double événement – l’assassinat, la guerre – apparaît dans le temps court de la crise de l’été 1914 comme l’aboutissement d’un cheminement sinon inexorable, du moins préparé.
C’est en résumant, brièvement, les dernières semaines de la vie de Jaurès qu’on en prend conscience. Une course haletante depuis ce printemps où les élections législatives avaient conforté les positions des socialistes français, où le ministre Viviani (à défaut d’un ministère Caillaux-Jaurès dont on avait parlé) pouvait sembler une solution acceptable pour les défenseurs d’une politique pacifique : même après [l’assassinat de l'archiduc François-Ferdinand à] Sarajevo, Jaurès pouvait conserver un relatif optimisme, confiant dans les capacités de la classe ouvrière, brandissant l’arme de la « grève générale simultanément et internationalement organisée » au congrès extraordinaire de la SFIO le 14 juillet.
Jean Jaurès vu par Stefan Zweig : « Une force inflexible, solidement terrienne, allant droit au but »Mais alors que le président de la République Poincaré et son Premier ministre Viviani se rendaient à Saint-Pétersbourg pour mettre au point une ultime négociation plus avancée qu’il ne le croyait, Jaurès, apprenant l’ultimatum autrichien contre la Serbie, prenait conscience dans son discours de Vaise, le 25 juillet, du péril des « massacres à venir ».
Une sorte de « J’accuse », peut-être...
On lui a fait grief d’avoir adopté dans les colonnes de l’Humanité une attitude réservée à l’égard de la manifestation populaire sur les Grands Boulevards le 27. Mais c’est qu’il croyait encore pouvoir faire pression sur le gouvernement français, auquel le groupe socialiste exprime alors une confiance inquiète : Paris et Berlin voudront-ils retenir les velléités guerrières de leurs alliés russe et autrichien ?
Le 29 et le 30, le voici à Bruxelles, où se réunit l’Internationale socialiste et où il veut encore voir dans le gouvernement français le meilleur appui de la proposition de médiation britannique, tout en appelant les prolétaires allemands et français à renforcer leur pression.
Nous nous retrouvons au soir du 31 juillet, il prépare un article pour dénoncer les responsables, ces « ministres à tête légère ».
Soucieux toutefois de ne pas la faire monter prématurément, il convainc à son retour les responsables de la CGT de reporter au 9 août la manifestation prévue pour le 2, car s’il convient que le prolétariat rassemble toutes ses forces, il importe aussi de garder le sang-froid nécessaire, laissant le champ à la diplomatie.
En cet instant peut-être, sa vigilance est en défaut : reçu par les ministres, par Viviani qui cache une partie de ses informations, il découvre le 31, en apprenant que l’Allemagne a décrété l’état de péril de guerre avancé, que le gouvernement français s’apprête lui aussi à sauter le pas.
Nous nous retrouvons au soir du 31 juillet, il prépare un article pour dénoncer les responsables, ces « ministres à tête légère » : une sorte de « J’accuse », peut-être. Mais il sent le souffle de la mort, il l’a dit, il le répète à Paul Boncour : « Ah ! croyez-vous, tout, tout faire encore pour empêcher cette tuerie ?... D’ailleurs on nous tuera d’abord, on le regrettera peut-être après. »
La une de l'Humanité du 1er août 1914.
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Jean Jaurès France24 - Monde
Taïwan : Xi Jinping et Joe Biden prévoient une première rencontre dans un contexte de tensions
Publié le : 29/07/2022 - 00:18
FRANCE 24
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Ethan HAJJI
Alors que les tensions entre la Chine et Taïwan sont exacerbées, le président chinois et son homologue américain ont convenu, jeudi, lors d'un long entretien téléphonique, de se rencontrer en personne à l'avenir.
Xi Jinping et Joe Biden ont envisagé une rencontre en personne lors d'un entretien téléphonique de plus de deux heures, jeudi 28 juillet, malgré les tensions autour de Taïwan qui ont conduit le président chinois à avertir son homologue américain de ne "pas jouer avec le feu".
Selon une responsable américaine ayant requis l'anonymat, les deux hommes, qui ne se sont encore jamais rencontrés en tête-à-tête depuis l'arrivée de Joe Biden au pouvoir, "se sont mis d'accord pour que leurs équipes s'efforcent de trouver un moment mutuellement acceptable pour le faire". Aucun calendrier n'a cependant été annoncé.
Les deux parties ont qualifié l'entretien téléphonique, cinquième rencontre virtuelle entre les deux dirigeants, de "franc", un terme diplomatique qui signifie que les désaccords entre les deux pays restent nombreux. L'agence Chine nouvelle a indiqué que le président chinois avait lancé un avertissement à Joe Biden à propos de Taïwan, que Pékin considère comme une partie de son territoire à reprendre, par la force si nécessaire.
"Ceux qui jouent avec le feu finissent par se brûler", a prévenu le président chinois, répétant des propos tenus au président américain lors de leur dernier entretien, en novembre. "J'espère que la partie américaine comprend parfaitement cela", a ajouté Xi Jinping, alors que Pékin menace depuis plusieurs jours de "conséquences" si la cheffe des députés américains Nancy Pelosi menait à bien son projet de visite à Taïwan.
Une position américaine inchangée depuis les années 1970
De son côté, le président américain a souligné que la position des États-Unis sur Taïwan n'avait "pas changé", a fait savoir la Maison Blanche. Les États-Unis reconnaissent le régime chinois depuis 1979, selon le principe d'une "Chine unique" dont la capitale est à Pékin. Ils ne reconnaissent pas officiellement Taïwan, tout en soutenant militairement l'île.
Joe Biden a ajouté que "les États-Unis s'oppos[ai]ent fermement aux efforts unilatéraux pour modifier le statut ou menacer la paix et la stabilité dans le détroit de Taïwan", a ajouté dans un communiqué l'exécutif américain. Opposé à toute initiative qui donnerait aux autorités taïwanaises une légitimité internationale, Pékin est vent debout contre tout contact officiel entre Taïwan et d'autres États, et donc contre la potentielle visite de Nancy Pelosi.
Bien que des responsables américains se rendent fréquemment à Taïwan, Pékin considère qu'un voyage de Nancy Pelosi, l'un des plus hauts personnages de l'État américain, serait une provocation majeure. Le général Mark Milley, le chef d'état-major américain, a déclaré à la presse que si Nancy Pelosi demandait "un soutien militaire", il ferait "le nécessaire pour assurer une conduite en toute sécurité [de ses affaires]".
Statu quo sur les tarifs douaniers
Les tensions autour de ce voyage ne sont qu'une partie du problème. Les responsables américains craignent que le président Xi ne soit en train de réfléchir à l'usage de la force pour imposer son contrôle à Taïwan. Autrefois considérée comme improbable, une invasion, ou une autre forme d'action militaire, est de plus en plus considérée par les observateurs comme possible.
Les déclarations contradictoires de Joe Biden sur Taïwan – il avait dit en mai que les États-Unis défendraient l'île, avant que la Maison Blanche n'insiste sur le fait que la politique d'"ambiguïté stratégique" n'avait pas changé – n'ont pas aidé. Selon la Maison Blanche, le principal objectif de Joe Biden lors cet entretien téléphonique était d'établir des "garde-fous" pour les deux superpuissances, afin d'éviter un conflit ouvert en dépit de leurs différends et de leur rivalité géopolitique.
Aucun progrès n'a été réalisé sur la question des droits de douane de 25 % imposés sur des milliards de dollars de produits chinois par l'ex-président Donald Trump, que Joe Biden pourrait lever pour lutter contre l'inflation aux Etats-Unis. "Sur la question des tarifs douaniers, le président Biden a expliqué au président Xi […] le problème central des pratiques commerciales inéquitables de la Chine qui nuisent aux travailleurs américains et nuisent aux familles américaines, mais il n'a pas discuté des mesures potentielles qu'il pourrait prendre", a déclaré à la presse la responsable américaine.
Avec AFP
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La Chine prête à se battre "jusqu'au bout" pour empêcher l'indépendance de Taïwan
Taïwan : des échanges "francs" entre Américains et Chinois
Le Débat de France 24
Zone indo-pacifique : regain de tensions entre la Chine et les États-Unis ?
France24 - Monde
Euro féminin 2022 : l'Allemande Alexandra Popp, serial buteuse malgré les obstacles
Publié le : 29/07/2022 - 12:09
Stéphanie TROUILLARD
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En demi-finale, l'équipe de France a semblé bien démunie face à la précision chirurgicale de la capitaine allemande Alexandra Popp. Auteure de deux buts, l'attaquante a propulsé sa sélection jusqu'en finale. Joueuse expérimentée, elle participe pourtant à son premier Euro après une série de blessures.
Face au but, Alexandra Popp ne tremble que rarement. La capitaine allemande en a encore fait l'incroyable démonstration, mercredi 27 juillet, en demi-finale de l'Euro face à la France (2-1). Par deux fois, l'attaquante a crucifié la défense tricolore et permis à son équipe d'obtenir son billet pour Wembley.
"La folie Popp" a titré le quotidien allemand Bild, au lendemain de son doublé. D'une frappe puissante et d'une tête rageuse, "Poppi", son surnom en Allemagne, a propulsé la Frauen-Nationalmannschaft en finale contre l'Angleterre.
La gardienne française Pauline Peyraud-Magnin n'a rien pu faire quand l'attaquante de Wolfsburg a surgi devant Ève Périsset pour catapulter le ballon au fond de ses filets (40e, 1-0). Après l'égalisation des Bleues à la 44e minute, elle a de nouveau puni ses adversaires d'une tête rageuse (76e, 1-0).
Malgré cette prestation individuelle de grande classe, Alexandra Popp a avant tout rendu hommage à ses coéquipières. "Je vais vous décevoir mais c'est l'équipe qui compte. Si je ne reçois pas les passes décisives, je ne peux pas marquer", a-t-elle expliqué avec modestie. "Je suis redevenue dangereuse après avoir été longtemps éloignée par toutes ces blessures."
No surprises for tonight's Player of the Match 🎖️WIR #IMTEAM 🇩🇪 #hungriGER #WEURO2022 #GERFRA pic.twitter.com/2sgVaWeAXJ
July 27, 2022Une série de blessures
L'intenable attaquante a en effet enchaîné les rendez-vous manqués. À 31 ans, elle joue seulement sa première grande compétition européenne. En 2013, une blessure à une cheville l'avait obligée à regarder de loin ses coéquipières devenir championnes d'Europe pour la 6e fois de suite et la dernière à ce jour. Quatre ans plus tard, c'était cette fois-ci un ménisque récalcitrant qui l'avait fait renoncer à la compétition aux Pays-Bas, achevée sur une défaite en quart de finale contre le Danemark (2-1).
L'an dernier, elle s'était aussi déchiré un cartilage d'un genou. Si l'Euro n'avait pas été reporté d'un an en raison du Covid-19, elle aurait été contrainte au forfait sur blessure. Au début de l'année, encore, elle avait dû observer une nouvelle période de repos en raison d'une rechute, alors qu'elle pensait être sortie du tunnel.
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Lorsque Martina Voss-Tecklenburg l'a rappelée, en avril, pour un match éliminatoire pour le Mondial-2023 contre le Portugal, l'émotion a pris le dessus. "Je ne pleure pas souvent, mais à (la fin du match), quelques larmes ont coulé sur mes joues", a-t-elle admis après être entrée à l'heure de jeu, presque un an jour pour jour après sa dernière sélection.
Car à 31 ans, même si elle a déjà gagné un titre olympique avec sa sélection en 2016, elle sait que c'est peut-être sa dernière chance de gloire à l'Euro. "Le fait est, évidemment, que je ne suis plus de toute première jeunesse. Je ne sais pas si ce sera la dernière (compétition) ou si je continuerai. Mais ce n'est vraiment pas le moment d'y penser et de prendre une décision. Ce qui compte pour moi, c'est ici et maintenant", a-t-elle expliqué à la radio Deutsche Welle après un carton plein lors du premier tour marqué par un but à chaque rencontre.
Une soigneuse d'animaux
En club, Alexandra Popp a déjà une armoire à trophées bien remplie. Elle a remporté trois Ligues des champions, six championnats et huit coupes d’Allemagne. Un succès sportif et une sérénité sur le terrain qu'elle tire en partie de sa passion pour les animaux.
Comme l'explique So Foot, la joueuse s'est formée en parallèle de sa carrière de footballeuse au zoo d’Essehof pour devenir soigneuse. "J'aime travailler avec les animaux. On peut avoir une connexion avec des kangourous, des ratons laveurs ou des ânes", assure-t-elle.
À chaque déplacement, l'attaquante a ainsi pris l'habitude de se rendre dans les parcs animaliers des environs. Pendant la journée de repos laissée aux joueuses après le premier tour, elle s'est rendue au zoo de Londres, laissant loin derrière elle la compétition et les buts. "C'est très important pour mon mental. Au football, on est soumis au stress, on voyage beaucoup, on se fatigue physiquement et mentalement. Ici, avec les animaux, je récupère, je recharge mes batteries, je retrouve le calme intérieur ", confiait-elle à l’AFP en 2019.
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La capitaine allemande va avoir besoin de calme pour affronter dimanche à Wembley en finale le pays hôte de la compétition. Devant leur public, les Lionesses sont en quête d'un premier grand titre international. Elles pourront compter sur Beth Mead, l'autre joyau de la compétition, qu'Alexandra Popp a rejoint à la tête des meilleures buteuses de la compétition avec six réalisations. Lors d'un ultime face-à-face, les deux attaquantes pourraient donc bien se départager, afin de remporter le soulier d'or de la compétition.
Avec AFP et Reuters
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Jean Jaurès vu par Stefan Zweig : « Une force inflexible, solidement terrienne, allant droit au but »
Au mitan des années 1900, le grand écrivain autrichien rencontre Jaurès. D’abord par hasard, dans la foule, puis au restaurant. Ce qui ne fait qu’accroître son désir de voir « ce tribun du peuple » en meeting, « dans son élément ». Il tire de ces moments un portrait (publié en août 1916 dans le journal viennois « Neue Freie Presse ») qui donne à voir toute l’épaisseur physique et morale du socialiste, ainsi que l’impression qui saisissait le peuple à son écoute. Extraits.
C’est il y a 8 ou 9 ans, dans la rue Saint-Lazare, que je le vis pour la première fois. Il était 7 heures du soir, l’heure à laquelle la gare, cette masse d’acier noire avec son cadran étincelant, se met à attirer la foule, tel un aimant. […]
Accompagné d’un ami, avec peine, je me frayais lentement un passage quand soudain il me poussa du coude : « Tiens! v’là Jaurès ! » Je levai les yeux, mais il était déjà trop tard pour saisir la silhouette de celui qui venait de passer devant nous. Je ne vis de lui qu’un dos large comme celui d’un portefaix, d’imposantes épaules, une nuque de taureau courte et massive, et ma première impression fut celle d’une force paysanne que rien ne saurait ébranler.
La serviette sous le bras, le petit chapeau rond posé sur sa tête puissante, un peu courbé à l’image du paysan derrière sa charrue, avec la même ténacité, il progressait peu à peu, de son pas lourd et imperturbable, à travers la foule impatiente. Personne ne reconnaissait le grand tribun, des jeunes gens filaient devant lui en jouant des coudes, des gens pressés le dépassaient, le bousculant dans leur course ; son allure restait la même, fidèle à son rythme pesant.
La résistance de ces flots noirs et houleux venait se briser comme sur un bloc de rocher devant ce petit homme trapu qui suivait son propre chemin et labourait son champ personnel : la foule obscure, inconnue de Paris, le peuple qui se rendait à son travail et qui en revenait. De cette fugitive rencontre, je ne gardai que la sensation d’une force inflexible, solidement terrienne, allant droit au but.
Je ne devais pas tarder à le voir de plus près et à découvrir que cette force était un simple élément de sa personnalité complexe. Des amis m’avaient invité à leur table, nous étions quatre ou cinq dans un espace exigu. Soudain il entra, et de cet instant tout fut à lui : la pièce qu’il remplissait de sa voix ample et sonore, et notre attention tant visuelle qu’auditive, car si grande était sa cordialité, si éclatante, si brûlante de vitalité sa présence que chacun, stimulé malgré soi, sentait sa propre vigueur s’accroître.
Il arrivait directement de la campagne ; son visage large, ouvert, dans lequel de petits yeux enfoncés lançaient néanmoins des éclairs vifs, avait les couleurs fraîches du soleil, et sa poignée de main était celle d’un homme libre, non pas polie, mais chaleureuse. Jaurès paraissait alors d’humeur particulièrement joyeuse ; il avait, en travaillant au-dehors, piochant et bêchant son bout de jardin, à nouveau transfusé dans ses veines une énergie et une vivacité qu’à présent, avec toute la générosité de sa nature, il prodiguait en se prodiguant lui-même.
Il avait à l’intention de chacun une question, une parole, un geste affectueux avant de parler de lui-même, et c’était merveilleux de voir comment, à son insu, il commençait par créer chaleur et vie autour de lui pour pouvoir ensuite, dans ce climat, laisser libre cours à sa vitalité créatrice.
Retrouvez ici toute la biographie de Jaurès.
Je me souviens encore nettement de l’instant où, tout à coup, il se tourna vers moi, car c’est alors que je plongeai pour la première fois mes yeux dans les siens. Petits, et malgré leur bonté éveillés et perçants, ils vous assaillaient sans que cela fût douloureux, ils vous pénétraient sans être importuns. Il prit des nouvelles de quelques-uns de ses amis socialistes viennois ; à mon grand regret je dus avouer que je ne les connaissais pas personnellement.
Il me posa ensuite des questions au sujet de Bertha von Suttner (1), pour laquelle il semblait avoir une très grande estime, et il voulut savoir si chez nous elle avait une influence effective, vraiment sensible, dans les cercles littéraires et politiques. Je lui répondis que chez nous on n’avait que peu de réelle considération pour le merveilleux idéalisme de cette femme d’une noblesse exceptionnelle. On l’estimait, mais avec un léger sourire de supériorité, on respectait ses convictions, sans pour autant se laisser convaincre dans son for intérieur et, tout compte fait, on trouvait quelque peu lassant son entêtement perpétuel à défendre une seule et même idée. Et je ne lui cachai pas combien je déplorais de voir justement les meilleurs de nos écrivains et de nos artistes la considérer comme une insignifiante marginale. Jaurès sourit et dit : « Mais c’est précisément comme elle qu’il faut être : opiniâtre et coriace dans son idéal. Les grandes vérités n’entrent pas d’un seul coup dans la cervelle des hommes, il faut les enfoncer, sans relâche, clou après clou, jour après jour ! C’est là une tâche monotone et ingrate, et pourtant ô combien nécessaire ! »
On passa à d’autres sujets et la conversation ne cessa d’être animée tant qu’il resta parmi nous car, quelle que fût la nature de ses propos, ils venaient de l’intérieur, ils jaillissaient, brûlants, du fond de sa poitrine, de son cœur ardent, de toute cette plénitude de vie accumulée, amassée en lui, d’un prodigieux mélange de culture et de force. […]
A présent, je l’avais approché, je connaissais ses livres – un peu à l’image de son corps par leur ampleur ramassée, leur côté massif –, j’avais lu beaucoup de ses articles qui me permettaient de deviner l’impétuosité de ses discours et cela ne faisait qu’augmenter mon désir de voir et d’entendre également un jour dans son univers à lui, dans son élément, cet agitateur, ce tribun du peuple.
L’occasion ne tarda pas à se présenter. Le climat politique était redevenu étouffant, ces derniers temps les relations entre la France et l’Allemagne avaient été chargées d’électricité. […] Certes les manifestes fraternels des socialistes français et allemands étaient collés sur les murs, mais à la vérité ils y restaient rarement plus d’un jour : la nuit, les camelots du roi les arrachaient ou les salissaient de leurs sarcasmes.
En ces journées de trouble je vis annoncé un discours de Jaurès : à l’instant du danger, il était toujours présent. Le Trocadéro, la plus grande salle de Paris, devait lui servir de tribune. […] La salle gigantesque commença tôt à se remplir. Je ne sais plus si c’était un dimanche, mais ils avaient revêtu leurs habits de fête, ceux qui d’ordinaire sont à l’œuvre en blouse bleue derrière une chaudière, dans les usines, les ouvriers de Belleville, de Passy, de Montrouge et de Clichy, pour entendre leur tribun, leur guide.
Bien avant l’heure, l’espace immense était noir de monde. […] La foule ondoyait simplement, puissante, agitée, pleine d’espoir et pourtant parfaitement disciplinée – spectacle déjà en lui-même inoubliable et lourd de destin. Puis un orateur s’avança, la poitrine barrée par une écharpe, et annonça Jaurès.
On l’entendit à peine mais aussitôt le silence se fit, un immense silence habité. Et il entra. De son pas lourd et ferme que je lui connaissais déjà, il monta à la tribune et, tandis qu’il montait, le silence absolu se transforma en un grondement de tonnerre extasié en signe de bienvenue. La salle entière s’était levée et les acclamations étaient bien plus que des sons émis par des voix humaines, elles exprimaient une reconnaissance tendue, accumulée depuis longtemps, l’amour et l’espoir d’un monde ordinairement divisé et déchiré, muré dans son silence et sa souffrance.
Jaurès dut attendre plusieurs longues minutes avant que sa voix puisse se détacher des milliers de cris qui faisaient rage autour de lui. Il dut attendre, attendre encore, avec constance, grave, conscient de l’importance du moment, sans le sourire aimable, sans le feint mouvement de recul propre aux comédiens en de pareilles circonstances. Alors seulement, lorsque la vague s’apaisa, il commença à parler.
Ce n’était pas la voix de naguère qui mêlait amicalement au cours de la conversation plaisanterie et propos sérieux ; c’était à présent une autre voix, forte, mesurée, nettement marquée par le rythme de la respiration, une voix métallique qu’on aurait dite d’airain. Il n’y avait en elle rien de mélodique, rien de cette souplesse vocale qui, chez Briand, son redoutable camarade et rival, séduit tellement, elle n’était pas lisse et ne flattait pas les sens, on ne sentait en elle qu’acuité, acuité et résolution. Parfois il arrachait, telle une épée, un mot de la forge ardente de son discours et le jetait dans la foule qui poussait un cri, atteinte au cœur par la violence de ce coup. […]
Il marchait en long et en large, levait un poing fermé contre un ennemi invisible puis le laissait retomber sur la table comme pour l’écraser. Toute la pression accumulée en lui montait de plus en plus dans ce va-et-vient de taureau furieux et, sans qu’il le veuille, le rythme acharné de cette formidable exaltation s’imposait à la foule. Des cris de plus en plus forts répondaient à son appel et quand il serrait le poing beaucoup d’autres peut-être suivaient son exemple. La vaste salle froide et nue se trouvait d’un seul coup remplie par la fièvre apportée par ce seul homme, cet homme vigoureux, vibrant sous l’effet de sa propre force. [...]
Le travailleur vigoureux et infatigable qu’il était avait pris sur lui la charge la plus lourde : rester pondéré dans un pays saisi par la passion, et à peine la paix fut-elle menacée qu’il se dressa comme d’habitude, sentinelle sonnant l’alarme dans le danger. Le cri destiné à réveiller le peuple de France était déjà dans sa gorge quand il fut jeté à terre par ces gens de l’ombre qui connaissaient sa force inébranlable, et dont il connaissait les projets et l’histoire. Tant qu’il montait la garde, la frontière était sûre. Ils le savaient. Il fallut qu’il ne fût plus qu’un cadavre pour que la guerre se déchaîne et que sept armées allemandes s’enfoncent sur le territoire français. »
(1) Pacifiste autrichienne, prix Nobel de la paix en 1905.
Jean Jaurèsstefan zweig Valeurs Actuelles
Un an de calvaire, et après ?
Quelle porte mène vers la liberté ? Si cette énigme est généralement difficile à résoudre, cette fois, c’est le prisonnier qui détient la vérité. Car le 20 juillet 2021, le Français Philippe François, colonel en retraite de l’infanterie de marine, est arrêté à l’aéroport d’Antananarivo (Madagascar) alors qu’il embarquait pour Paris pour se rendre au mariage de sa fille. Dans la foulée, Paul Maillot Rafanoharana, son ancien patron franco-malgache, est lui aussi arrêté à grand renfort médiatique. Tous deux sont accusés d’atteinte à la sûreté de l’État et de tentative d’assassinat du président Rajoelina.
C’est ce jour-là que commence la descente aux enfers. D’abord, cinq mois d’isolement complet à la prison de Tsiafahy, qui signifie en malgache “qui ne peut être assiégée”. Ensuite, le jugement du 17 décembre 2021, qui condamne Paul Maillot à vingt ans de travaux forcés et Philippe François à dix ans. Puis le retour à la prison, enfermés dans une cellule individuelle sans éclairage ni toilettes. La prison ne fournit pas de repas. Ce sont leurs avocats qui leur apportent de quoi manger une fois par semaine. À Madagascar, tout se monnaye : la nourriture, les visites, le courrier…
Pendant très exactement un an, le gouvernement français n’a pas dit un mot sur cette sale affaire d’État. Mais une lueur d’espoir apparaît pour Philippe François. Jeudi 21 juillet, son ami Éric, un expatrié français, lui a rendu visite pour lui faire oublier ce triste anniversaire. L’ancien saint-cyrien a perdu plus de 20 kilos en six mois. Le Français de 54 ans a enfin reçu la visite d’un médecin pour obtenir un bilan de santé complet. Il est surtout très heureux du pourvoi en cassation annoncé le matin même – alors que ses avocats n’en ont même pas été notifiés – et qui se tiendra dès le lendemain.
« La médiatisation a payé, cela fait plus de six mois qu’on attendait cela ! » La fille de Philippe François, Constance Wagner, estime que ce pourvoi constitue enfin l’espoir d’obtenir un procès équitable et de démontrer les vices de procédure. « Je vais enfin passer une meilleure nuit » , glisse la jeune femme enceinte. Le lendemain, Philippe François n’assiste pas à l’audience. Seuls sont présents les deux avocats des accusés et le juge de cassation. L’audience commence avec une heure de retard. Elle dure à peine deux heures, pendant lesquelles les avocats présentent leurs plaidoiries et rappellent l’absence de preuve, les pièces à conviction falsifiées, les vices de forme et de procédure lors du précédent procès. « La fameuse clé USB, saisie au domicile du Français, mise sous scellés mais modifiée après son arrestation, a disparu depuis le procès du 6 décembre… Et je rappelle qu’il n’y a aucune autre charge de preuve », nous confie l’avocat Étienne de Villepin.
Dans la foulée, la Cour de cassation annonce qu’elle rendra son jugement le 26 août. Trois possibilités s’ouvrent à elle : elle peut confirmer les condamnations des deux hommes. Elle peut aussi retenir les motivations de la défense et casser les précédentes peines, avec ou sans renvoi devant le tribunal. « On s’oriente vers une révision du jugement de Philippe François. Le cas de Paul Maillot, ancien conseiller du gouvernement malgache qui a ouvertement critiqué le pouvoir et qui est considéré comme un concurrent potentiel de Rajoelina aux prochaines élections présidentielles, est plus délicat » , glisse une source. L’avocat a demandé la cassation du jugement sans renvoi vers une autre cour tandis que le parquet a demandé le rejet de la cassation. Le pourvoi est recevable juridiquement.
Me de Villepin confirme le scénario qui s’ouvre pour Philippe François. La question de son extradition l’agite de plus en plus : « Maintenant que la procédure malgache avance, la France va pouvoir enfin demander le transfèrement de son ressortissant. Peut-être même avant la fin de l’été » , avance le juriste. Mais pas à n’importe quel prix.
Philippe François est une « marionnette » selon son avocat. « Lui qui n’aurait jamais abandonné ses hommes pendant ses 25 années au service de la France a été lâché par l’État français. » Il a été victime des relations franco-malgaches, qui le dépassent. Depuis l’élection d’Emmanuel Macron, en 2017, les tensions entre les deux pays ont été nombreuses. D’abord au sujet des îles Éparses, revendiquées par Madagascar depuis le traité d’indépendance mais toujours administrées par la France. Des îles riches en réserves pétrolières et gazières qui suscitent des convoitises de la part des industriels malgaches, mais aussi des Chinois, qui multiplient les investissements dans la région. Les propos d’Emmanuel Macron en voyage dans l’océan Indien en octobre 2019 – « Ici, c’est la France, c’est notre fierté, notre richesse. Ce n’est pas une idée creuse […] On n’est pas là pour s’amuser » – ont été perçus comme un affront.
Ensuite, sur le plan politique, le président Rajoelina a géré avec opacité la crise sanitaire du Covid et enfoncé son pays dans la récession économique et la révolte sociale. « Le président demande à la France un soutien – ou au moins une certaine neutralité – pour sa prochaine campagne présidentielle de 2023. Plus que les îles Éparses, c’est désormais le principal sujet de discussion entre les deux pays » , confie une source.
Face à des négociations qui leur échappent et à la mortifère lenteur de l’avancement du dossier, la famille et les amis de Philippe François – réunis dans le collectif Soutenons Philippe – ont décidé de contre-attaquer. Une pétition demandant que la France défende enfin les droits de son ressortissant a déjà réuni 5 500 signatures. Sa fille Constance n’a pas apprécié les nombreuses lettres adressées au ministère des Affaires étrangères restées sans réponse. Lors de leurs derniers échanges, les services de protection des Français de l’étranger lui ont demandé plus de nouvelles de son père qu’ils n’en ont donné, alors que des visites consulaires sont pourtant prévues deux fois par mois. Navrant. « Le Quai répond depuis un an aux abonnés absents. Seul le ministère de la Défense nous apporte un soutien inconditionnel » , résume-t-elle. Et pour cause. Le général Schill, chef d’état-major de l’armée de terre, et Philippe François sont de la même promotion de Saint-Cyr, Lieutenant Tom Morel (1987-1990). « Ce n’est plus un mystère ; le Cemat a porté le dossier auprès du président Macron » , poursuit notre source. À voir l’absence de fondement juridique et les enjeux diplomatiques qui en découlent, cette “affaire d’État” prend soudain un sens tout sauf anodin.
France24 - Monde
Tour de France Femmes: la maillot jaune Marianne Vos remporte la 6e étape
Publié le : 29/07/2022 - 16:34
Rosheim (France) (AFP) – La maillot jaune Marianne Vos a remporté la 6e étape du Tour de France Femmes vendredi à Rosheim, son deuxième succès depuis le départ de Paris.
L'insatiable néerlandaise, qui signe un cinquième podium en six arrivées, a réglé au sprint un petit groupe de coureuses où ne figurait pas la sprinteuse Lorena Wiebes retardée dans une chute à une vingtaine de kilomètres de l'arrivée.
© 2022 AFP
L'Humanité
Pour Lucie Aubrac, la guerre est aussi une affaire de femmes
ActuLa résistante lance un appel depuis Londres, le 20 avril 1944, sur les ondes de la BBC et, parlant au nom des Françaises, dénonce la barbarie nazie.
Benjamin KönigComment résumer une vie aussi riche, intense et digne que celle de Lucie Aubrac ? Quand elle prononce ce discours, le 20 avril 1944, à 21 h 25, au micro de la BBC, voici deux mois qu’elle est arrivée à Londres, après déjà plusieurs années de résistance. L’année précédente, en 1943, elle a organisé l’évasion de son mari, Raymond Samuel – qui prendra le pseudonyme « Aubrac » dans la clandestinité –, à Caluire, près de Lyon, où il avait été arrêté avec Jean Moulin. Lucie Bernard, de son nom de naissance, était arrivée à la fin des années 1920 à Paris, menant des études d’histoire et militant aux Jeunesses communistes.
Depuis juillet 1940, l’émission Honneur et Patrie est diffusée quotidiennement par la BBC, et Lucie Aubrac veut mettre en lumière le rôle des femmes dans l’ensemble des actions de la Résistance : le soutien, la solidarité, mais aussi la lutte, qu’elle soit logistique ou parfois armée. Et les déportations, citant les « 347 du camp d’Auschwitz ». Pour que ne soit jamais rabaissé ou oublié leur combat pour la paix. La guerre n’est jamais une seule « affaire des hommes ».
Extrait du discours
Le Conseil national de la Résistance a lancé un appel à la conscience mondiale pour que soient connues les terribles conditions de vie et de mort que l’Allemagne fait subir aux patriotes français. Il signale dans son appel les 270 femmes françaises mortes au camp d’Auschwitz, en Silésie ; 270 sur 347 qui y furent déportées en janvier 1943, 270 femmes françaises dont certaines paient le crime d’être veuves d’otages fusillés à Paris. À cette longue liste il faut ajouter toutes celles qui, en France même, dans les prisons de Vichy et dans les prisons allemandes, connaissent souvent le même sort. “La guerre est l’affaire des hommes.” Mais les Allemands, qui ont menacé des femmes et asphyxié des enfants, ont fait que cette guerre est aussi l’affaire des femmes. Mais les Allemands et la police de Vichy ne connaissent pas le droit international, et cette guerre est aussi l’affaire des femmes.
Nous, les femmes de France – je dis “nous” car il y a deux mois seulement que j’ai quitté mon pays, nous, les femmes de France, avons dès l’armistice pris notre place dans ce combat. Notre foyer disloqué, nos enfants mal chaussés, mal vêtus, mal nourris ont fait de notre vie depuis 1940 une bataille de chaque instant contre les Allemands. Bataille pour les nôtres, certes, mais aussi bataille de solidarité pour tous ceux qu’a durement touchés l’occupation nazie.
Arrêtées, torturées, déportées, exécutées, vous restez dures et pures, sans confidences pour le bourreau.
La grande solidarité des femmes de France : ce sont les petits enfants juifs et les petits enfants de patriotes sauvés des trains qui emmènent leurs parents vers les grands cimetières d’Allemagne et de Pologne ; ce sont dans les prisons et les camps de concentration en France les colis de vivres, les cigarettes, le linge nettoyé et raccommodé, qui apportent aux patriotes entassés derrière les murs un peu d’air civilisé et d’espoir ; ce sont les collectes de vêtements et de vivres qui permettent aux jeunes hommes de gagner le maquis ; ce sont les soins donnés à un garçon blessé dans un engagement avec les Allemands.
Et puis maintenant que tout le pays est un grand champ de bataille, les femmes de France assurent la relève des héros de la Résistance. Dans la grande armée sans uniforme du peuple français, la mobilisation des femmes les place à tous les échelons de la lutte : dactylos, messagères, agents de liaison, volontaires même dans les rangs de groupes francs et de francs-tireurs, patiemment, modestement, les femmes de France menèrent le dur combat quotidien.
Vous n’êtes qu’un prénom, Jeannette ou Cécile, mais arrêtées, torturées, déportées, exécutées, vous restez dures et pures, sans confidences pour le bourreau. N’est-ce pas vous, héroïne anonyme, qui, arrêtée par la Gestapo, frappée au visage, défigurée, un œil perdu, vous évanouissant aux terribles coups de cravache sur le haut des cuisses, êtes restée silencieuse ? Ils vous ont enfermée avec les prostituées, sans soins pour vos plaies infectées.
C’est peut-être dans la cellule voisine que mourut Thérèse Pierre, les reins brisés par la torture, que Mme Albrecht attendit la hache du bourreau… Battues, méprisées, toutes seules devant la souffrance et la mort, si notre martyrologe est long, nous savons, nous, femmes de France, nous qui connaissons le prix de la vie, qu’il faut nos pleurs, nos souffrances et notre sang pour que naisse le beau monde de demain. »
Retrouvez tous les discours de cette sérieMaximilien RobespierreAngela DavisWilly BrandtYasser ArafatJean JaurèsThomas SankaraLucie AubracDominique de VillepinErnesto "Che" Guevara
Discours pour la paixlucie aubrac2ème guerre mondialerésistance Известия (RUS)
H&M откроет магазины в регионах России в конце августа
Ритейлер H&M Group планирует запустить распродажу в регионах России после 20 августа. Компания уже предупредила об этом управляющих торговыми центрами в городах-миллионниках. Об этом «Известиям» рассказали в «Союзе торговых центров: Россия, Беларусь, Казахстан» в пятницу, 29 июля.
Общее вместо: на площади H&M претендуют универмаги российских дизайнеров
Какие еще иностранные фэшн-бренды могут покинуть Россию в ближайшее время
«Точные даты в регионах по-прежнему неизвестны, так же как и в Москве», — сказали в компании.
«Известия» отправили запрос ритейлеру.
В СТЦ уточнили, что компания будет продавать товары по своим обычным ценам, без предоставления скидки. Причем покупателям предложат весеннюю коллекцию: вещей актуального сезона фирма не представит.
Накануне на странице H&M во «ВКонтакте» появилась информация, что ритейлер собирается возобновить работу в Белоруссии в августе. Магазины сети перестали работать в Минске и Гродно с 3 марта.
Об уходе из России H&M объявила 18 июля. В конце июня появилась информация, что временное закрытие физических магазинов в России, Белоруссии и на Украине стоило компании 1,2 млрд рублей во II квартале 2022 года.
28 июля Минпромторг РФ сообщил о продаже бизнеса H&M в России. Потенциальным покупателем могут стать игроки рынка из дружественных стран.
23 июня «Известия» писали, что Inditex и H&M не работали в России по франшизе, в отличие от Mango, которая передает собственные точки партнерам-франчайзи.
H&M основана в 1947 году. Управляет сетями COS, Monki, Weekday, & Other Stories, H&M HOME, ARKET и другими. В России работало более 150 точек продаж магазина, и это седьмой показатель по числу открытых магазинов компании в мире.
ВКонтакте
Valeurs Actuelles
Hongrie : Viktor Orban maintient son refus de “mélange des races” et évoque “un point de vue culturel”
Dans un discours prononcé samedi 23 juillet en Transylvanie roumaine où réside une importante communauté hongroise, Viktor Orban a tenu des propos qui ont créé une vive polémique. En effet, comme le rappelle Le Monde, le président hongrois avait rejeté la vision d’une société « multiethnique » mélangée à des « non-Européens » : « Nous ne voulons pas être une race mixte », avait-il alors déclaré. En déplacement à Vienne ce jeudi 28 juillet, Viktor Orban est revenu sur sa prise de parole et maintenu sa déclaration. « En Hongrie, ces expressions et phrases représentent un point de vue culturel, civilisationnel », a-t-il affirmé lors d’une conférence de presse dans la capitale autrichienne. Le dirigeant a aussi expliqué qu’il arrivait « parfois » qu’il parle « d’une manière qui peut être mal comprise » et assuré que son gouvernement appliquait une « tolérance zéro » quant au « racisme » et à « l’antisémitisme ».
Un combat commun avec l’Autriche
Malgré le tollé provoqué par ses propos sur le mélange des races, Viktor Orban est néanmoins resté droit dans ses bottes. Des survivants de la Shoah et de la communauté juive s’étaient notamment indignés et avaient appelé l’Union européenne à prendre ses distances avec le dirigeant nationaliste de 59 ans. Quant à son homologue autrichien Karl Nehammer, il a rappelé lors de la conférence de presse condamner « fermement toute forme de racisme et d’antisémitisme » et avoir abordé ce sujet « en toute franchise » avec Viktor Orban. Karl Nehammer a conclu en insistant sur ses points communs avec le dirigeant hongrois au sujet de l’immigration subie par les deux pays. « Nous voulons combattre ensemble », a-t-il déclaré.
New York Times - World
Russia-Ukraine War
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‘We Survived Another Night’: In Ruined Suburb, Solace in a Small Community
In a largely abandoned apartment complex on the outskirts of Kharkiv, Ukraine’s second-biggest city, the people who stayed behind find comfort in their surroundings and each other.
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By Jane Arraf
Photographs by Emile Ducke
SALTIVKA, Ukraine — On a recent Saturday morning, Yevhenia Botiyeva weeded the flower bed outside her apartment building, a routine she has taken on since she returned home in late spring.
She worked methodically, seemingly unbothered by the apocalyptic landscape of burned buildings, shattered windows and the occasional thud of artillery that surrounded her.
Her husband, Nikolai Kucher, who had survived Covid-19 and a heart attack and now had cancer, would emerge soon from their first-floor apartment to build a wood fire to heat water in a blackened kettle for coffee. But for now it was just Ms. Botiyeva, 82, tending to the overgrown lilies.
It was an oddly cozy scene for a war zone — a testament to how even the threatening and surreal starts to feel normal given enough time.
“Tea or coffee?” Ms. Botiyeva offered, pouring hot water from a plastic thermos as she sat at a folding kitchen table placed outside the building. A vase filled with orange lilies and deep yellow heliopsis paid homage to a picture of the Virgin Mary affixed to a nearby wall by the building’s entrance.
“The mother of God protects us,” she said serenely, urging her guests to try their “wartime sweets” — salty crackers topped with creamy honey spooned from a jar.
Planned in the 1960s as a bedroom community on the outskirts of Kharkiv, Ukraine’s second-biggest city, Saltivka was once a district of half a million people. Now in largely abandoned apartment blocks which once held thousands of people, there are merely dozens.
Ms. Botiyeva, a retired ophthalmologist and her husband, a retired engineer, said they preferred to endure the hardship rather than join the millions of displaced Ukrainians relying on the kindness of strangers while they wait out the war. In the process, they have created a community with the others who have stayed behind.
There aren’t many: Ms. Botiyeva and her husband live in one of only four of the 33 apartments in their building that are still occupied.
Just 20 miles from the Russian border, Saltivka bore the brunt of much of Russia’s initial assault.
Every visible building has scorched walls and shattered windows. The shops that are still standing have been boarded up. Nearby, an apron and other pieces of clothing hang from the upper branches of a tree, swept there by an explosion, according to the residents.
The playgrounds are deserted — families with children have fled.
There is no running water, no heat and no safety from continuing Russian attacks.
Our Coverage of the Russia-Ukraine War
But few residents leave the apartment complex since most of the suburb is so heavily damaged and there are no buses running — and the nearest grocery store is now an hour’s walk away.
A message scrawled on an abandoned van blocking part of the road to the apartment complexes warns there is no civilian access to the area. That security ban, imposed during the worst of the shelling, has now been lifted. For the most part, however, only security forces and volunteers delivering food come here.
“We survived another night,” Halyna Zakusova, a neighbor, said while hugging Ms. Botiyeva after emerging from the sixth-floor apartment she shares with her son.
Ms. Zakusova, 65, sat at the outdoor table and stroked a black and white cat, Musa, that had jumped into her arms.
The two women, casual acquaintances before the war, have become friends. Ms. Zakusova, a retired city employee, moved into the building 31 years ago in the chaotic collapse of the Soviet Union.
Because their apartment building — number 25 — is on the edge of the complex, the police and volunteers drop donated food nearby and the residents distribute it to neighboring buildings.
“We take what we need and we give the rest to other people. When we don’t have something, we can go to them,” Ms. Botiyeva said. “Life is like a boomerang: how you want to be treated you should treat other people, even people you don’t know.”
The two women meet every day for coffee, Ms. Botiyeva said, and when they make something nice, they share it. A few days ago, Ms. Botiyeva made cherry vareniki: dumplings filled with sour cherries gathered from a nearby tree, cooked over a hot plate.
Outside the next apartment block, another woman, Larysa, sat at a battered wooden table pitting cherries to add sugar to and freeze for the winter. “They have vitamin C,” Larysa said. Suspicious of foreign visitors, she did not want to give her last name.
“Some of our neighbors left for abroad, some went to western Ukraine and some went to other regions,” said Lyudmyla, 67, a retired accountant sitting next to her. “Those who had no money stayed here.”
Lyudmyla showed off the fruit trees she planted when she first moved into the building in 1991. She also declined to give her last name for privacy reasons but handed out handful after handful of tart cherries.
Nearby the cherry trees, there are apricot, walnut and apple trees.
There are also flowers “for the soul,” said Mr. Kucher, Ms. Botiyeva’s husband.
In addition to packaged food, the police drop off donated dog and cat food for abandoned pets. Outside Building 25, a few minutes after a stray tabby cat finished eating from a bowl of dried food, two pigeons stepped up to finish off the rest.
Every other day, Ms. Zakusova’s son, Oleksandr Ihnatenko, 37, trudges out to the edge of the complex with a bucket of grain to feed dozens of racing pigeons in a two-story pigeon coop for an absent neighbor.
Ukrainian artillery aimed at Russian forces thuds in the background. After Russia failed to capture Kharkiv in the invasion in February, Ukrainian forces pushed them back — in some places back to the Russian border. But Ukraine’s second biggest city is of such strategic importance that Russia is expected to eventually launch another all-out assault for it.
After the terror of the early days when they huddled in the basement, the remaining residents have become experts at recognizing frightening noises, Ms. Botiyeva said.
“At first you’re scared, you’re confused, you cannot accept the situation,” she said. “Now we understand what is outgoing, what is incoming. We are not afraid of every sound. Now we have experience. But it is better not to have this experience.”
Ms. Botiyeva and her husband left the apartment for a few months after the start of the war, not because they were afraid but because they were freezing, she said. They stayed with friends and when spring came, they returned.
Mr. Kucher said they wore out their welcome. His wife gave a more ethereal reason for coming back.
“A home needs to feel that it is loved, that it is not abandoned, that it is not left behind,” Ms. Botiyeva said, adding, “So that it can take us in later and we can live here in peace.”
Ms. Zakusova and her son stayed through the winter despite the subzero temperatures. She said they poured boiling water into hot-water bottles and burrowed under piles of blankets to keep warm.
As the summer goes on, and with what might be a bigger Russian offensive looming, peace seems elusive.
“We thought we would be a generation that would not know war,” Ms. Zakusova said. Her mother, 88, survived World War II but is now trapped in a village in the Russian-occupied Kherson region.
“We can’t reach her by phone, we can’t go there,” she said. “We have no idea what’s going on. Does she have food? Does she have medicine?”
Ms. Zakusova said if the war was still raging when winter came, she planned to go find her mother and stay with her. Her son would remain behind.
“He will survive, but my mother won’t,” she said.
“It will be all right,” she said, not just with conviction but also with a remarkable serenity considering all the hardships she had faced and were likely still to come. “We will be all right.”
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France24 - Monde
Avec la flambée du brut, des profits pharaoniques pour ExxonMobil et Chevron
Publié le : 29/07/2022 - 16:30Modifié le : 29/07/2022 - 16:29
New York (AFP) – Les géants américains des hydrocarbures ExxonMobil et Chevron, dans le collimateur de l'administration Biden qui leur reproche de ne pas faire suffisamment d'efforts pour limiter la flambée des prix à la pompe, ont dégagé des profits record au deuxième trimestre.
Avec la montée des cours du brut à plus de 100 dollars dans le sillage de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, et les juteuses marges dégagées par les raffineries, ExxonMobil a gagné sur la période 17,9 milliards de dollars et Chevron 11,6 milliards de dollars.
Les majors américaines ne sont pas les seules à tirer avantage de la situation: en Europe, Shell a dégagé un bénéfice net de 18 milliards de dollars, TotalEnergies de 5,7 milliards et Eni de 3,8 milliards.
Le baril d'or noir coté à New York s'est échangé sur la période entre 95 et 120 dollars environ. En hausse depuis plus d'un an en raison du rebond de la demande des entreprises et consommateurs, il a été catapulté à des niveaux plus vus depuis 2008 au printemps avec les sanctions imposées à la Russie après l'invasion de l'Ukraine.
Cette envolée participe largement à l'inflation, au plus haut depuis plusieurs décennies aux États-Unis ou en Europe.
Le gouvernement américain reproche régulièrement aux entreprises du secteur de s'enrichir sur le dos des automobilistes sans prendre la peine de tenter de résoudre le problème, le président Joe Biden avançant même début juin sur le ton de la plaisanterie qu'ExxonMobil allait "gagner plus d'argent que Dieu" au deuxième trimestre.
ExxonMobil et Chevron assurent faire des efforts.
Du côté de la production, ExxonMobil souligne avoir pompé environ 130.000 barils équivalent pétrole par jour de plus sur le trimestre dans le bassin permien, à cheval entre le Texas et le Nouveau-Mexique, tandis que celle de Chevron a augmenté de 3% dans le pays.
Et ExxonMobil assure que sa capacité de raffinage sera supérieure d'environ 250.000 barils par jour au premier trimestre de 2023, "ce qui représente le plus grand ajout de capacité de l'industrie aux États-Unis depuis 2012", a souligné son PDG Darren Woods dans un communiqué.
Actionnaires gâtés
Du côté des raffineries, la situation est plus contrastée.
Les volumes transformés par ExxonMobil aux États-Unis ont légèrement progressé mais ceux traités par Chevron ont reculé de 8% en raison d'opérations de maintenance.
De façon générale, le chiffre d'affaires d'ExxonMobil a augmenté de 71% pour atteindre près de 115,7 milliards, et celui de Chevron de 83% à 69 milliards.
Les deux compagnies ont profité de la forte hausse des prix des produits raffinés, qui ont fait bondir leurs marges, de la hausse de la production de brut et d'un contrôle de leurs dépenses.
ExxonMobil et Chevron, qui avaient encaissé de lourdes pertes au début de la pandémie de Covid-19, ne prévoient pas spécialement d'utiliser la nouvelle manne financière pour augmenter plus que prévu leurs dépenses d'investissement cette année, qui restent à des niveaux inférieurs à la période d'avant la pandémie.
Ils en profitent en revanche pour réduire leur niveau d'endettement, et gâter leurs actionnaires: ExxonMobil leur a versé 7,6 milliards de dollars au total sur le trimestre tandis que Chevron a augmenté, de 10 à 15 milliards de dollars, la fourchette haute de son programme de rachat d'actions pour l'année.
L'action d'ExxonMobil prenait plus de 3% dans les premiers échanges à Wall Street, celle de Chevron plus de 7%.
Les majors préfèrent ne pas trop s'endetter pour mieux faire face aux prochains ralentissements économiques. Elles tentent aussi depuis plusieurs années de s'ajuster aux appels grandissants de la part de la société civile et de certains actionnaires à une réorientation vers des énergies moins productrices de carbone pour lutter contre le changement climatique.
© 2022 AFP
L'Humanité
1972, la gauche se met d’accord
ActuV e République L’objectif ambitieux affiché est de « mettre fin aux injustices ». Après dix années de négociations en interne et entre formations politiques, le 27 juin 1972, le PS et le PCF ratifient un « programme commun de gouvernement ».
Jean VigreuxSi la signature du programme commun intervient en 1972, son origine remonte aux enjeux de la bipolarisation de la vie politique sous la Ve République. Les équilibres de la République précédente – liés au scrutin proportionnel départemental – sont rompus. Le PCF, premier parti depuis la Libération, n’arrive pas, avec 10 députés, à constituer un groupe parlementaire alors que le nombre de voix qu’il rassemble (19,2 % des suffrages) est proche de celui des gaullistes (20,4 % et 198 députés). Le mode de scrutin – au suffrage uninominal majoritaire à deux tours par circonscription – fait ainsi l’élection.
La mise en place du nouveau régime met également fin à un tabou républicain imposé par le souvenir du césarisme bonapartiste, à savoir l’élection du président de la République au suffrage universel direct. L’année 1962 marque la véritable rupture. Dès le débat d’octobre sur la motion de censure, certains orateurs du PCF en appellent à un sursaut des forces démocratiques devant déboucher sur un projet de « programme commun ». Si le mot est lancé, il faudra attendre dix ans pour que cela se concrétise.
décomposition-recomposition
Malgré tout, il faut souligner que, à gauche, la question du programme commun fait écho aux mémoires des expériences de 1936 ou 1944-1947. Mais le processus de rapprochement doit composer, non seulement avec la décomposition-recomposition de la SFIO en Parti socialiste, mais aussi avec les événements de mai-juin 1968 et les élections présidentielles de 1969. L’union de la gauche, dans le cadre d’un programme commun de gouvernement, invite à construire une alternative. à ceux qui disent : « Une seule solution, la Révolution ! », d’autres répondent : « Une seule solution, le programme commun ! »
La SFIO ne parvient pas à se relever de l’élection présidentielle de 1969. Face à cette crise, l’Union des clubs pour le renouveau de la gauche (UCRG), dirigée par Alain Savary, fusionne avec ce qui reste de la SFIO et avec l’Union des groupes et clubs socialistes (UGCS) de Jean Poperen pour fonder le Nouveau Parti socialiste (NPS) en juillet 1969. La présence des proches de Guy Mollet ne facilite pas cette refondation. Le Centre d’études, de recherches et d’éducation socialistes (Ceres) de Jean-Pierre Chevènement dénonce cette mascarade sous la forme d’un pamphlet intitulé Socialisme ou social-médiocratie. Ces formations éclatées arrivent toutefois à s’unir. La Convention des institutions républicaines (CIR), dirigée par François Mitterrand, participe à la (re)fondation du Parti socialiste, au congrès d’Épinay-sur-Seine (juin 1971), regroupant le NPS, Objectif 72, Vie nouvelle et de nouveaux militants. Nouveau parti, nouveaux statuts et nouvel emblème sont alors de mise. Le PS peut s’engager dans les discussions avec les autres formations de gauche.
À l’autre pôle de la gauche parlementaire, le PCF connaît également une mutation d’ampleur. Waldeck Rochet, tombé malade, laisse le parti à Georges Marchais. C’est au Comité central d’Arcueil (7-9 octobre 1971) que le PCF approuve à l’unanimité l’idée d’un « programme de gouvernement démocratique et d’union populaire ». Il s’agit de « changer de cap ». Ce projet définit explicitement une voie transformatrice qui prolonge l’idée de démocratie avancée, exposée en 1968.
Le programme commun de gouvernement est ratifié le 27 juin 1972. Si le PCF s’allie au PS, une troisième force entre dans l’alliance un mois plus tard, donnant de fait au PS une place centrale : le Mouvement des radicaux de gauche de Robert Fabre. Les radicaux scissionnent alors en deux branches, l’une choisissant la droite, l’autre la gauche, faisant du centre un « impensable » au sein de la Ve République.
revendications fortes
L’idée de la démocratie politique, économique et sociale irrigue tout le document. Tant dans le domaine institutionnel que dans celui des relations internationales, le texte ne préconise pas une rupture mais une évolution dans le cadre d’une prochaine législature. La partie économique avec de larges nationalisations introduit les changements les plus forts.
Le texte comprend également une mention importante pour revaloriser le salaire minimum, la réduction du temps de travail à 39 heures, la retraite à 60 ans pour les hommes et 55 ans pour les femmes, l’abolition de la peine de mort, la dissolution de l’Otan, mais aussi de nouveaux droits syndicaux, la construction de logements sociaux, la lutte contre la pollution de l’air et de l’eau, l’égalité femmes-hommes, etc. S’il s’agit d’un programme politique, il n’en demeure pas moins que des organisations syndicales (CGT, CFDT, FEN) l’approuvent. La CGT soutient explicitement ce programme qui constitue, selon elle, le débouché de toutes les luttes revendicatives.
L’union de la gauche crée une dynamique : PS et PCF connaissent une embellie. Aux élections législatives de 1973, le PS obtient avec le MRG 20,8 % des suffrages exprimés, talonnant le PCF, stable à 21,4 %. Mais certains communistes déplorent les illusions unitaires qui ont laissé le terrain libre au PS. Si « l’union est combat », l’espoir suscité par ce programme commun ne faiblit pas. Les effets de la crise économique et sociale sous les années Giscard lui confèrent toujours une dimension d’alternative, malgré la rupture unilatérale de 1977 par le PCF. Si la référence au programme commun s’efface, son débouché sera le 10 mai 1981.
gaucheprogramme commununion de la gauchegeorges marchais New York Times - World
Below an Israeli City, a Musical Harmony Belies the Tensions Above Ground
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In an underground reservoir built 1,233 years ago in a city that saw sectarian riots last year, visitors hear a beguiling musical composition that combines Arab love songs with Hebrew poetry.
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By Patrick Kingsley
RAMLA, Israel — In a subterranean reservoir, underneath the Israeli city of Ramla, the stone walls echo with an Arab-Jewish harmony at odds with the frictions of the world above.
Visitors to the medieval site, built by Muslim rulers 1,233 years ago, enter hearing the words of Jewish liturgical poetry and Arab folk songs, each sung to the same Arab music.
To listen to the composition, you descend from street level via a steep staircase, down to a turquoise pool. From a jetty at the bottom, you step into a white dinghy. Then you paddle across the carp-filled water, underneath several loudspeakers, and through an arcade of 36 stone arches that give the place its name: Pool of the Arches.
Under the speakers in the eastern arches, you can hear the Jewish poetry. Under the western arches, the Arab songs. And in the middle, a mix of the two. Each track is different, but they are mostly slow, somber melodies that blend ethereal vocals with the strumming of an oud.
“Art that brings people together,” said Jalil Dabit, one of the first visitors to the musical installation, and a member of Israel’s Palestinian minority. “Perfect for Ramla,” he added.
Any intercultural project in Israel — where many Arabs complain of systemic discrimination by Jews, and many Jews fear they will never be accepted by Arabs — has the potential to feel either resonant or contrived.
In Ramla, one of Israel’s so-called mixed cities, that potential is even greater.
Ramla was founded in the early eighth century during the Umayyad caliphate, and in the Middle Ages, it was briefly a Christian stronghold. Upon its capture by the new state of Israel in 1948, Israeli soldiers expelled thousands of Arabs from the city. Today, its population of 76,000 is an ethnic mishmash — three-quarters are Jews, one-quarter Arabs.
During ethnic unrest last year, set off by the latest Gaza war, Ramla was one of several mixed cities where there was fighting between Arab and Jewish citizens.
Against this backdrop, the local art museum, Contemporary Art Center Ramla, is attempting to address the tensions, and bring art to a city often overlooked by Israel’s cultural elite. The installation at the underground reservoir, “Reflection,” running for a year, is one of the center’s flagship initiatives.
“It gives a chance for everybody to have their own voice,” said Smadar Sheffi, the center’s director.
10 miles
44
Ramla
Pool of the
Arches
ISRAEL
40
1/2 mile
Tel Aviv
WEST BANK
JORDAN
1
Lod
Jordan River
Ramla
Jerusalem
By The New York Times
When the reservoir was built in 789, the city’s residents fetched water by lowering buckets from small gaps in the reservoir’s roof. Today, the project’s loudspeakers hang from the same openings.
Emanating from those speakers is a 22-minute cycle of four Arab love songs, each played simultaneously with four Jewish religious poems. All the songs and poems are at least a century old, and each of the four pairings is set to a different Arab tune.
In one matchup, an Arab folk song popularized in the 1970s by Fairuz, a Lebanese singer, is set against a Jewish poem written in the 19th century by Rafael Antebi, a Syrian-born rabbi. The Arabic song depicts a hypnotized lover while the Hebrew verse addresses an exiled Jew’s yearning for Zion.
All the songs and poems were recorded by a team of three singers — two Jewish and one Arab. Then they were blended together by Dor Zlekha Levy, an Israeli artist who led the project, and Yaniv Raba, an Israeli composer.
Mr. Zlekha Levy, 32, often focuses his work on this kind of linguistic overlap, and says he became fascinated by the relationship between Jewish and Arab culture as a teenager. His grandfather was one of more than 120,000 Arabic-speaking Jews who fled or were expelled from Iraq in the early 1950s. He continued to watch Arab films every week until he died decades later, and regularly visited Arab communities in Israel, piquing his grandson’s interest.
In 2008, Mr. Zlekha Levy visited Cordoba, the Spanish city where Muslims and Jews lived side by side in the Middle Ages. Sitting in the city’s cathedral, a former mosque near the home of Maimonides, a revered medieval Jewish philosopher, Mr. Zlekha Levy had an epiphany. He realized he wanted to make art that evoked a similar kind of cultural exchange.
It was “a kind of motivation,” he said. “I really try to recreate this kind of experience.”
To those familiar with Israel’s aboveground tensions, Mr. Zlekha Levy’s project at the reservoir could seem like a gimmick. But there is nevertheless an organic quality to it, both politically and artistically, residents and organizers said.
Within Ramla, where Arab-Jewish relations are comparatively less fraught than in some other mixed cities, the investment in the project reflects the relative willingness of the city authorities to support intercultural exchange.
During the ethnic unrest last May, the violence was contained much more quickly than in Lod, another mixed city nearby — thanks to better ties between the leaders of Ramla’s different communities, and more inclusive municipal leadership.
After the riots broke out, the city’s Jewish mayor went door to door with local Arab and Jewish leaders, persuading people to stay home. The mayor also organized a community street dinner that brought together dozens of Jewish and Arab community leaders, again salving the anger.
“I’d have to be naïve to think there aren’t challenges — we are in a conflict that has been here for generations,” said Malake Arafat, an Arab school principal in Ramla.
But there are strong bridges between Ramla’s different communities, Ms. Arafat said. “And they are embedded in the structure of daily life,” she added. For instance, she said, her Arab students participate in community projects in the school’s mainly Jewish neighborhood, and some of those Jewish neighbors come to the school’s events.
Similarly, the artistic concept of mixing the Jewish liturgy with Arab music is also a phenomenon with long roots in the real world. The practice is often heard in many contemporary synagogues run by Jews of Middle Eastern origin.
Even after moving to Israel in the early years of the state, many Jews from the Arab world, known as Mizrahi Jews, still retained an affection and affinity for the Arab songs they grew up hearing on the radio.
Religious Mizrahim wanted to use that music as part of their religious practice. In order to make it suitable for the solemnity of a synagogue, they’d take the original Arab tunes and overlay them with Hebrew lyrics, some of them written by rabbis and some taken from sections of the Torah.
Moshe Habusha, a leading Mizrahi musician, regularly performed these compositions for Ovadia Yosef, a former chief rabbi of Israel who died in 2013 and whose legacy still dominates religious Mizrahi society.
In fact, Mr. Zlekha Levy and his collaborator, Mr. Raba, used combinations of Hebrew poems and Arab tunes that were already religious Mizrahi staples.
They then adapted those combinations and recorded Jewish singers and musicians performing the new adaptations.
Separately, they recorded an Arab performer singing the Arabic lyrics of the Arab love songs, set to the same Arab music as the Jewish poems.
Finally, they decided to play the recordings of both the Jewish poems and the Arab songs side by side in the reservoir’s middle. So as you float beneath the central arches, you hear both melodies — creating the perception of a single, united composition, even though the two recordings in fact remain separate tracks, played from separate speakers.
“There’s a deep connection between the cultures,” Mr. Zlekha Levy said.
“We are not that different from each other,” he added. “And this is what also this installation explores.”
Myra Noveck and Hiba Yazbek contributed reporting from Jerusalem, and Gabby Sobelman from Rehovot, Israel.
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France24 - Monde
Marianne Vos s'impose en jaune à Rosheim, sa deuxième victoire sur le Tour de France Femmes
Publié le : 29/07/2022 - 16:21
Romain HOUEIX
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Marianne Vos a remporté la sixième étape entre Saint-Dié-des-Vosges et Rosheim vendredi. C'est la deuxième victoire de l'actuelle maillot jaune du Tour de France Femmes.
Elle est inoxydable. La "Cannibale" du cyclisme féminin a encore frappé vendredi 29 juillet sur le Tour de France Femmes. Marianne Vos s'est montrée la plus forte lors du sprint final dans les rues de Rosheim à l'issue de la sixième étape, confortant son maillot jaune. Elle devance sur la ligne Marta Bastianelli (UAE) et Lotte Kopecky (SD Worx).
> A lire aussi : Tour de France Femmes : Marianne Vos, maillot jaune et inoxydable championne tout-terrain
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Tour de France Femmes : Marianne Vos, maillot jaune et inoxydable championne tout-terrain
REPORTAGE
Tour de France Femmes : la Saint-Michel Auber93 et son contre-la-montre au quotidien
IMMERSION
Tour de France Femmes : sur les redoutés chemins blancs de la 4e étape, "il y a une part de chance"
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Au Canada, le pape François dénonce la « cancel culture »
Le Pape François effectue un long voyage au Canada, entamé le dimanche 24 juillet dernier. Depuis le Québec, mercredi 27 juillet, il en a entamé la seconde partie en prononçant un discours devant le Premier ministre Justin Trudeau et Mary Simon, gouverneur général du Canada. Une prise de parole au cours de laquelle le Pape a réaffirmé sa volonté de défendre les populations indigènes, relate Le Figaro, tout en alertant sur les périls de la « cancel culture ».
Apprécié pour ses accents les plus progressistes, le souverain pontife n’a cette fois-ci pas fait les choses à moitié. Il a même fustigé une nouvelle forme de colonisation, et dénoncé une « mentalité colonisatrice » qui ne se « guérit pas facilement ». « La colonisation ne s’arrête pas, elle se transforme même en certains lieux, se déguise et se dissimule », a théorisé le pape, estimant que les dérives de la pensée progressiste s’assimilent à une forme de « colonisation idéologique ».
S’inspirer des Amérindiens
« Autrefois, la mentalité colonialiste a négligé la vie concrète des personnes en imposant des modèles culturels préétablis », a d’abord déclaré le pape François. Mais selon lui, la « cancel culture » et le wokisme « s’opposent à la réalité de l’existence, étouffent l’attachement naturel aux valeurs des peuples, en essayant d’en déraciner les traditions, l’histoire et les liens religieux. » Poursuivant son raisonnement, l’évêque de Rome a ajouté que cette « cancel culture, qui évalue le passé uniquement sur la base de certaines catégories actuelles », a le défaut de ne mettre en avant qu’une « mode culturelle uniformisée qui rend tout égal, ne tolère pas de différences et ne se concentre que sur le moment présent, sur les besoins et les droits des individus ».
Cependant, le pape François n’est pas devenu un fieffé réactionnaire pour autant. Critiquant cette dérive idéologique née de la « société du bien-être », le pape a appelé son auditoire à s’inspirer des traditions des peuples amérindiens. Le souverain pontife a listé quatre piliers : une vision sur le long-terme de la politique, une attention prioritaire à la famille, l’ouverture au multiculturalisme et la lutte contre l’injustice sociale. Tout un programme que le pape devrait continuer à développer jusqu’à son retour à Rome, vendredi 29 juillet.
L'Humanité
« Je n’ai pas envie d’étaler ma vie » : reportage dans un centre parisien de vaccination contre la variole du singe
ActuAlors que la demande de vaccination est très forte face à un virus préoccupant, un centre dédié a été ouvert, le 26 juillet, dans le 13e arrondissement. Nous nous y sommes rendu.
Nadège DubessayIl n’a pas voulu attendre. Le souvenir des files d’attente interminables pour se faire vacciner contre le Covid est passé par là. « On a été bien échaudé avec les confinements, les restrictions de liberté » , explique Romain. Alors, dès qu’il a appris que la Ville de Paris ouvrait, le 26 juillet, un centre municipal consacré à la vaccination contre la variole du singe, ce Parisien de 31 ans a sauté sur l’occasion.
Dans le 13e arrondissement, au centre de santé Edison, ils sont nombreux, comme lui, à attendre la première dose. « J’ai un ami qui a contracté la maladie, confie Romain tout en remplissant sa fiche de renseignements. Il a eu de la chance : un gros mal de gorge et quelques boutons. Mais certains ne s’en tirent pas à si bon compte. »
Un manque de réactivité des pouvoirs publics
Le vaccin ? Comme tous ici, il n’a aucune crainte. « Il existe depuis très longtemps et il a fait ses preuves. » Vincent, 43 ans, sort du centre de santé tout sourires. « J’ai eu un coup de bol car il n’y a pas beaucoup de places disponibles. »
Il sait que la maladie n’est pas mortelle. Mais il redoute trois semaines d’arrêt maladie et d’isolement. « On fera rapidement le lien avec la variole du singe au travail, et je n’ai pas envie d’étaler ma vie » , explique le restaurateur. Car l’épidémie touche aujourd’hui très majoritairement (plus de 9 cas sur 10) des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes.
Symptômes, contagiosité : ce que l'on sait de la variole du singeSylvain, 51 ans, n’a pas cette crainte. Agent de voyages, il dit naviguer dans un univers non homophobe. Il était jeune lorsque le sida a fait son apparition. Mais assez âgé pour se souvenir de ce qu’on appelait alors le « cancer gay ». « Dieu merci, on n’en est plus là aujourd’hui », souffle-t-il. L’expérience du VIH lui fait quand même penser que si les homosexuels représentent un coefficient multiplicateur de par leurs pratiques sexuelles, les hétérosexuels risquent de ne pas être épargnés pour autant.
« Tout comme avec le sida, le virus pourrait très bien rattraper tout le monde », dit-il en regrettant le manque de réactivité des pouvoirs publics. « Tant qu’on n’est pas touché par la problématique, on ne se sent pas concerné. On l’a vu avec Ebola ou avec le Sras. Mais, aujourd’hui, on déforeste à tour de bras. On se rapproche trop du monde sauvage. Alors, des zoonoses, il y en aura de plus en plus, ici ou là-bas… » En attendant, Sylvain part rassuré. En août, il pourra profiter sans crainte de sa croisière en Méditerranée. « Une croisière exclusivement gay. On sera 3 000 sur le bateau. »
« Une prise de conscience des populations dites à risques »
Cette maladie infectieuse et contagieuse causée par un virus est considérée depuis le 23 juillet comme une urgence de santé publique de portée internationale. L’Organisation mondiale de la santé (OMS), très inquiète, vient d’avoir recours à ce type d’alerte – le plus haut – pour la septième fois de son histoire.
Et le risque est particulièrement élevé en Europe. Dans l’Hexagone, l’Île-de-France est la région la plus touchée, avec 781 cas recensés le 26 juillet par Santé publique France sur 1 837 à travers le pays. D’où le choix de la Ville de Paris d’ouvrir un centre de vaccination dédié. Pour accueillir les candidats à la vaccination, une quinzaine de personnels de la santé et cinq agents administratifs, uniquement du personnel de la Ville de Paris, ont été mobilisés.
L'Humatinale
Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.
« C’est incroyablement dommage de ne pas avoir réagi plus vite », déplore Emmanuel Grégoire. Le premier adjoint à la mairie de Paris reproche au gouvernement son manque de réactivité face à la flambée du virus.
Dans la capitale, on promet d’élargir les créneaux horaires du centre de vaccination (de 9 heures à 21 heures sans interruption et six jours sur sept) dès la semaine prochaine et de passer à 2 000 vaccinations par semaine.
« Aujourd’hui, il existe une prise de conscience très forte des populations dites à risques », poursuit l’élu, qui avoue toutefois son inquiétude face à un personnel de santé déjà fortement sollicité lors du Covid. « Nous attendons la publication de l’arrêté autorisant les étudiants en médecine à vacciner, annoncée par le ministre de la Santé. »
La variole reconnue comme une arme biologique
De même, la question de la disponibilité des doses – classée secret-défense, la variole est reconnue comme une arme biologique – reste en suspens. « Nous ne connaissons pas le nombre de doses en stock et nous manquons de visibilité sur le sujet », poursuit Emmanuel Grégoire.
Le gouvernement se veut rassurant. Plus de 42 000 doses auraient été déstockées, selon François Braun, ministre de la Santé. La suite nous dira si les efforts auront été à la hauteur des enjeux. L’Inter-LGBT n’a pas attendu pour s’insurger face au « manque de préparation et de transparence du gouvernement ».
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Variole du singevaccinationSanté New York Times - World
Words of War: A Literary Lifeline for the Battlefield
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Does poetry have any place in a war zone? For one correspondent, it is indispensable.
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Even the newest of correspondents knows not to go into a war zone without the right training, the right gear and the right exit plan. But some seasoned reporters have learned that they need something more to sustain them through the bleak days and nights of carnage. Something to remind them of the humanity beneath the inhumanity. For some, it is poetry.
Few correspondents are more seasoned than Alissa J. Rubin, who in 15 years at The New York Times has served as a bureau chief in Baghdad, Kabul and Paris and before that covered conflict in the Balkans. We asked her to talk about what she reads when her job brings her to the battlefield.
By Alissa J. Rubin
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When I think about poems for a war zone or really for covering anything sad or traumatic — so much, of course, is sad that isn’t war — some of the ones that come to mind may at first strike some people as off the point. But each one I describe here calls on us to find the humanity amid the brutality, to pay attention to the details, and shows us how the smallest thing can be infinitely large, that it can convey tragedy but also remind us that beauty still exists, that there can be life even in the rubble — and, yes, even love.
Space is limited when you are on the road, but I always travel with paperback collections of two poets: W.B. Yeats and W.H. Auden. There are also others (listed below) who can offer solace and insight both to those covering conflict and those reading about it.
For me, the book on war that I keep rereading is one that I was reluctant to take up and then, when I was persuaded to, never expected to finish, much less to be transfixed by: Homer’s “Iliad.”
I first read it during the war in Iraq, and was amazed by its immediacy. How could something composed 2,600 years ago make sense to me? But it did.
There are extended metaphors drawn from peaceful moments in the natural world. Yet when these metaphors are used to describe the terrible barbarity of warfare, they remind the reader of the violence inherent in human existence, but also of a kind of nobility.
Here the Greek warrior Patroklos throws his spear, killing one of the Trojans’ best fighters — and his death becomes that of a noble tree:
It struck right between Sarpedon’s midriff and his beating heart.Sarpedon toppled over,As an oak tree falls or poplar or tall mountain pine which craftsmen cut with sharpened axes, to harvest timber for a ship —That’s how he lay there stretched out before his chariot and horses, groaning and clawing at the bloody dust.
The “Iliad” is also startlingly psychological.
After the hero, Achilles, kills his enemy, Hector, the leader of the Trojans, he drags the body around the Greek camp over and over and over. Hector may have been vanquished, but Achilles cannot rid himself of the fury he feels at Hector for having killed Patroklos, his best friend, in an earlier battle.
Nowadays, we might speak of Achilles’ rage as PTSD. But above all it is a reminder that for many on the battlefield, the nightmare moments of war simply will not go away.
The “Iliad” hit me hard back in Iraq, and it stays with me today, and so the first poem I have chosen is based on a scene from the epic. It is by an early 20th-century Greek poet, Constantine Cavafy, and is about the horses of Achilles, which were given to him by Zeus, the king of the Greek gods. The horses are immortal — but when they see Achilles’ best friend killed, they cannot help but weep.
My last selection is taken directly from the “Iliad.” It recounts a visit to Achilles by Priam, the father of the slain Trojan hero, Hector. Priam has come to plead for the return of his son’s remains, so that he can be buried properly. (This will be recognizable to any war correspondent: Whatever the era and whatever the culture, proper disposition of the bodies of the dead is sacrosanct.)
Priam is an old man, and his courage in confronting the warrior who has been desecrating his son’s body in the Greek camp, and his plea to him, are a powerful and moving moment. Priam asks Achilles to think of his own father, and somehow, in that moment, Achilles is able to let go of his anger.
The poems in between those two bookends are just works by poets I love, and who I feel have taught me something about loss, about violence but most of all about the duty — my duty — to observe closely with mind and heart what is being lost, overlooked, forgotten, destroyed. It is all that I have to give, my way of showing respect for all who are suffering.
When I am in ugly places, I also try to read poems that focus on one or two small things that take my breath away, that call me to pay attention. The bird sitting on a branch and offering inspiration in “Black Rook in Rainy Weather” by Sylvia Plath comes to mind. So do the shoes that Robert Hayden recalls his father polishing in “Those Winter Sundays” — an act of love the boy does not recognize until years later, when he is a man.
Then there are poems about writing, like “From The Frontier of Writing” by Seamus Heaney, which is a brilliant depiction not only of the small-scale war of putting words onto paper but also of what it is like to go through a checkpoint. Auden’s incredible “Musée des Beaux Arts” is about how disaster can strike — a boy can fall to his death from the sky or, in my world, a bomb can wipe out an apartment block — and yet there are people who never seem to notice the catastrophe.
Because that Auden poem is so well-known (Times readers may recall the “Close Read” we did on it this year), I wanted to include another Auden work that is often overlooked, one that he wrote as Nazi Germany invaded Poland, marking the seemingly inexorable advance of war across the continent. The poem, “September 1, 1939,” is — like so much of his poetry — prescient about human beings’ ability to destroy their own civilization.
I have included another great poem about war: “Nineteen Hundred and Nineteen” by Yeats. I am in awe of the poet’s breadth and depth, and this poem is one I’ve spent so many hours with. The opening line pulls you up short: “Many ingenious lovely things are gone,” he begins. A later stanza describes a moment of violence in a period of civil war that erases past and present alike. Yeats is talking about the brutality of soldiers in Ireland’s War of Independence — 100 years ago — but I see the horrors of fighting in Syria, in Afghanistan, in Bosnia.
Now days are dragon-ridden, the nightmareRides upon sleep: a drunken soldieryCan leave the mother, murdered at her door,To crawl in her own blood, and go scot-free.
I always try to read a few poets from the places that I cover when I am there. That means I have often spent time with the pre-Islamic poetry from Iraq (sadly, in English translation since I do not read Arabic).
But recently, with the war in Ukraine and the refugees in Eastern Europe in mind, I have also been plunging into the work of the Polish Nobel laureate Wislawa Szymborska. Her poem “Could Have” sums up my feelings about having been spared over and over, not just from the threats one encounters during conflicts but also from all the terrible other things that could have dragged me into the abyss, both psychological and physical.
I have also spent time with the work of Mahmoud Darwish, a Palestinian poet who wrote in his native land and in Beirut and Paris. He is the quintessential poet of exile, a successor to Dante, forever searching for paradise but condemned to life on a broken earth. I love his poems because they are so specific to place. They remind me that as a reporter, I have to be loyal and true to the place I am covering, and understand that for those I am writing about, it may be holy ground, even if I cannot see it that way.
I struggled with this in Iraq, because it is a land of scrub desert, whose grandeur only grew on me slowly. But for the people I covered, it was home, its flaws barely visible. Where I saw the Tigris and Euphrates as slow moving and sometimes clogged with trash, the people I wrote about saw them as the rivers that gave them their place in history as Mesopotamia.
Darwish writes about seeing things as they are seen by others in his poem “The Cypress Broke,” which I have included. Reporting in a time of war requires a kind of radical empathy, something that takes you deep into a time and place. Poetry like his helps remind me how focusing on the particular can offer the best path to grasping the universal.
There is also “Journey of the Magi,” perhaps my favorite poem by T.S. Eliot. It is told from the point of view of one of the three kings bearing gifts for the Christ child.
For this king, who is from a long way off, and of a different faith, the journey takes more than it gives. It is above all a poem about doubt. But it offers such vivid description of travel in places that sound like Afghanistan or Kurdistan that I felt I recognized the king’s journey and could imagine riding a camel in his retinue.
And the cities hostile and the towns unfriendlyAnd the villages dirty and charging high prices … Then at dawn we came down to a temperate valleyWet, below the snowline, smelling of vegetationWith a running stream and a water mill beating the darkness.
Ultimately, for all its talk of doubt, the poem is about the longing to find faith — and the terrible, forever uncertainty inherent in that quest.
There are many more poems that I could recommend for those touched by war and those fortunate enough not to be. But these are a start. I hope one or another catches your eye and perhaps lets you discover a poet you did not know.
Audio produced by Jack D’Isidoro.
The Horses of Achilles, by Constantine Cavafy
When they saw Patroklos dead— so brave and strong, so young —the horses of Achilles began to weep;their immortal natures were outragedby this work of death they had to look at.
Read the full poem.
Could Have, by Wislawa Szymborska
It happened, but not to you.You were saved because you were the first.You were saved because you were the last.Alone. With others.On the right. The left.
Read the full poem.
From the Frontier of Writing, by Seamus Heaney
and everything is pure interrogationuntil a rifle motions and you movewith guarded unconcerned acceleration —a little emptier, a little spentas always by that quiver in the self,subjugated, yes, and obedient.
Read the full poem.
Musée des Beaux Arts, by W.H. Auden
About suffering they were never wrong,The old Masters: how well they understoodIts human position: how it takes placeWhile someone else is eating or opening a window or just walking dully along
Read the full poem.
September 1, 1939, by W.H. Auden
Faces along the barCling to their average day:…Lest we should see where we are,Lost in a haunted wood …Children afraid of the night
Read the full poem.
Nineteen Hundred and Nineteen, by William Butler Yeats
We too had many pretty toys when young:A law indifferent to blame or praise,…O what fine thought we had because we thoughtThat the worst rogues and rascals had died out.
Read the full poem.
The Cypress Broke, by Mahmoud Darwish
And the cypressbroke. And those passing by the wreckage said:Maybe it got bored with being neglected, or it grew oldwith the days, it is long like a giraffe, and littlein meaning like a dust broom, and couldn’t shade two lovers.
Read the full poem.
Black Rook in Rainy Weather, by Sylvia Plath
I only know that a rookOrdering its black feathers can so shineAs to seize my senses, haulMy eyelids up, and grantA brief respite from fearOf total neutrality.
Read the full poem.
Those Winter Sundays, by Robert Hayden
Sundays too my father got up earlyand put his clothes on in the blueblack cold,then with cracked hands that achedfrom labor in the weekday weather madebanked fires blaze. No one ever thanked him.
Read the full poem.
The Journey of the Magi, by T.S. Eliot
. . . Were we led all that way forBirth or Death? There was a Birth, certainlyWe had evidence and no doubt. I had seen birth and death,But had thought they were different; this Birth wasHard and bitter agony for us, like Death, our death.We returned to our places, these kingdoms,But no longer at ease here …
Read the full poem.
The Iliad, Book 24, by Homer
The majestic king of Troy slipped past the restand kneeling down beside Achilles, clasped his kneesand kissed his hands, those terrible, man killing handsthat had slaughtered Priam’s many sons in battle.… Dear God my life so cursed by fateI fathered hero sons in the wide realm of Troyand now not a single one is left, I tell you.… Most of them violent Ares cut the knees from underBut one, one was left me to guard my walls, my people —The one you killed the other day, defending his fatherland,My Hector! It’s all for him I’ve come to the ships now,To win him back from you — I bring a priceless ransom.Revere the gods, Achilles! Pity me in my own rightRemember your own father …
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France24 - World
War in Ukraine: latest developments
Issued on: 29/07/2022 - 16:32
Kyiv (Ukraine) (AFP) – Here are the latest developments in the war in Ukraine:
- Blame traded over strike on POW jail -
Russia and Ukraine blame each other for striking a jail holding Ukrainian prisoners of war in Russian-held Olenivka, with Moscow saying 40 prisoners and eight prison staff were killed.
Russia's defence ministry says Ukraine carried out strikes with US-supplied long-range missiles, in an "egregious provocation" designed to stop soldiers from surrendering.
It says that among the dead were Ukrainian forces that had laid down their arms after repelling Moscow's assault on the sprawling Azovstal steel works in Mariupol.
Ukraine's military denies carrying out the attack, blaming Russia's forces for "a targeted artillery shelling" on the detention facility.
- First grain ship loaded -
Ukrainian President Volodymyr Zelensky visits the port of Chornomorsk in southern Ukraine to oversee the loading onto a Turkish ship of the first grain for export since Russia's February 24 invasion.
A deal last week brokered by the UN and Turkey to lift a Russian blockade of Ukraine's grain exports is aimed at helping mitigate a global food crisis causing prices to soar in some of the poorest nations.
"The first vessel, the first ship is being loaded since the beginning of the war. This is a Turkish vessel," Zelensky said, according to a presidency statement.
The statement says exports could start in "the coming days" under the plan aimed at getting millions of tonnes of grain from one of the top grain exporters to world markets.
First war crime sentence slashed
The Kyiv court of appeals reduces to 15 years a life sentence handed to a Russian soldier in May for pre-meditated murder in the country's first war crimes trial.
Russian soldier Vadim Shishimarin, 21 at the time of the ruling, was found guilty of war crimes for killing an unarmed civilian and handed a life sentence, in the first verdict of its kind after Russia's invasion.
The sergeant from Siberia had admitted to killing a 62-year-old civilian, Oleksandr Shelipov, as he was riding his bike in the village of Chupakhivka in northeast Ukraine.
Shishimarin claimed he shot Shelipov under pressure from another soldier as they tried to retreat and escape back into Russia in a stolen car on February 28.
- Five dead in bus stop strike -
Russian strikes kill five people and wound seven more at a bus stop in the heavily bombed city of Mykolaiv, the regional governor Vitaliy Kim says on social media.
Mykolaiv, near the Black Sea, has been shelled daily for weeks. It is the largest Ukrainian-controlled urban hub near the frontlines in the southern Kherson region, where Kyiv's army has launched a counter-offensive to regain control of the economically and strategically important coastal territory.
In the eastern Donetsk region, the current focus of Russia's fighting, governor Pavlo Kyrylenko says Moscow's forces have killed eight people and wounded 19 more in attacks over the previous day.
- Macron lobbies controversial Saudi prince -
French President Emmanuel Macron and Saudi Crown Prince Mohammed bin Salman agree to work "to ease the effects" of the Ukraine war, Macron's office says after a meeting in Paris.
Western leaders snubbed the 36-year-old prince over his suspected role in the murder of Washington Post journalist Jamal Khashoggi in 2018.
But the heir to the Middle East's most powerful throne is being courted again as Europe and its allies urgently seek alternative sources of fossil fuels to replace lost Russian production.
Analysts say Saudi Arabia is one of few countries worldwide with the capacity to increase its oil production, though its margin for manoeuvre is seen as limited.
burs-jmy/eab/kjm
© 2022 AFP
Valeurs Actuelles
“La Russie est l’une des dernières puissances impériales coloniales“, accuse Macron depuis le Bénin
« Une guerre territoriale qu’on pensait disparue »
Le « chantage » de Moscou sur l’énergie et l’alimentation
Le même jour, depuis l’Ouganda, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a assuré que la Russie n’était pas la cause des « crises de l’énergie et des denrées alimentaires », déplorant une « campagne très bruyante » autour de ce sujet. Les livraisons de gaz à l’Europe ont nettement baissé, faisant craindre des risques de pénurie cet hiver. De même pour l’alimentation, bien que l’Ukraine et la Russie aient passé un accord pour permettre à nouveau les exportations de céréales dans des « couloirs sécurisés » en mer Noire. L’Ukraine a d’ailleurs dit espérer reprendre les exportations « dès cette semaine ».
L'Humanité
Suppression de la redevance télé : quelles conséquences ?
ReportageEn plein cœur de l'été, la CGT spectacle s'est mobilisée devant le Sénat afin de dénoncer la suppression de la redevance télé votée ce week-end à l'Assemblée nationale .
Franck CarteletDans le cadre du projet de loi dit de "pouvoir d'achat", l'Assemblée nationale a voté samedi matin la suppression de la redevance qui finance l'audiovisuel public, une promesse d'Emmanuel Macron qui suscite de nombreuses inquiétudes sur l'indépendance des médias concernés.
Afin de défendre la contribution à l'audiovisuel public (ex-redevance), la fédération CGT du spectacle appelait les personnels et professionnels de la Culture à un rassemblement aux abords du Sénat ce mercredi 27 juillet à midi.
L'indépendance du service public audiovisuel
Environ soixante salariés de franceTV et Radio France se sont réunis pour interpeller les sénateurs sur les menaces qui pèsent sur l'indépendance du service public audiovisuel et sur son rôle majeur pour la culture et l'information.
"Le gouvernement supprime une taxe affectée dont sont exonérés les plus pauvres et on la remplace par une part de la TVA qui est l'impôt le plus injuste donc au nom du pouvoir d'achat, on va pénaliser les plus pauvres et risquer de détruire les finances de l'audiovisuel public" dénonce Denis Gravouil, secrétaire général de la CGT spectacle.
Les groupes LR et RN ont voté pour
Lors du vote au Palais Bourbon, les groupes LR et RN ont voté pour, l'alliance de gauche Nupes à l'unanimité contre. Marine Le Pen, la présidente du groupe RN a précisé que "le projet du gouvernement n'a rien à voir avec ce que nous voulons faire", à savoir une "privatisation" en bonne et due forme.
La gauche a accusé le gouvernement de s'inspirer de l'extrême droite pour à terme démanteler l'audiovisuel public. "Zemmour et Mme Le Pen l'avaient demandé, M. Macron l'aura fait", a lancé Stéphane Peu (PCF).
C'est un débat citoyen déclare Denis Gravouil et ce n'est pas seulement la CGT qui le réclame, c'est aussi l'intersyndicale de l'audiovisuel public ainsi que les organisations du cinéma, les auteurs, producteurs, réalisateurs et diffuseurs qui ont tous signé la même tribune dans Le Monde, exigeant un grand débat public.
Des amendements de la majorité et de LR ont été adoptés pour affecter "une fraction" de la TVA, pour un montant d'environ 3,7 milliards d'euros, dans le but de répondre aux inquiétudes sur le financement de ce secteur.
Une grande loi sur l'audiovisuel public
"Il y a un consensus fort au sein de la commission Culture du Sénat, à laquelle j'appartiens, qui unit tous les groupes de gauche et de droite, qui est de demander une grande loi sur l'audiovisuel public" a souligné Pierre Ouzoulias, sénateur des Hauts-de-Seine du groupe communiste.
Le ministre des Comptes publics Gabriel Attal a exprimé son attachement à "un audiovisuel public fort", en qualifiant "d'obsolète" cette redevance basée sur la possession d'un téléviseur, à l'heure des tablettes et autres smartphones. La redevance est fixée à 138 euros par an en métropole.
La ministre de la Culture Rima Abdul Malak a fait valoir que "ce n'est pas la redevance qui garantit l'indépendance" mais l'Arcom (ex-CSA), qui nomme les dirigeants de l'audiovisuel public.
Selon Bertrand Durand, délégué syndical CGT de Radio France et présent au rassemblement : "Le service public a un coût mais n'a pas de prix et le fait d'assurer un financement pérenne est la garantie d'une meilleure démocratie dans ce pays".
Une tribune de l’intersyndicale de l’audiovisuel public et des organisations professionnelles du cinéma et de l’audiovisuel a déjà recueilli plus de 29.000 signatures.
France24 - World
Pope headed to Arctic for last leg of penitential Canada trip
Issued on: 29/07/2022 - 16:28Modified: 29/07/2022 - 16:26
Iqaluit (Canada) (AFP) – Pope Francis on Friday was to fly to Nunavut, the territory that covers most of the Canadian Arctic, on his final stop in a landmark tour apologizing for the abuse of Indigenous children in Catholic-run schools.
The 85-year-old pontiff was set to make a speech first in Quebec City before traveling to the vast northern territory's capital, Iqaluit, which means "the place of many fish."
There, he will first meet with survivors of the residential school system -- which saw Indigenous children separated from their families, language and culture in a bid to stamp out their identity -- before appearing at a public event hosted by the Inuit.
"It's not going to solve anything, but an apology to the world, it means a lot to us. It does," Iqaluit stay-at-home mother Elisapee Nooshoota, 36, told AFP in the community of just over 7,000 people on Thursday.
From the late 1800s to the 1990s, Canada's government sent about 150,000 children into 139 residential schools run by the Catholic Church. Many were physically and sexually abused, and thousands are believed to have died of disease, malnutrition or neglect.
The pope kicked off his trip to Canada on Monday with an apology for the abuse.
'Should be doing more'
While survivors have said his words were overwhelming, many have made clear they see the apology as only the beginning of a process of healing and reconciliation.
"They should be doing more by having counseling, wellness centers, recovery," said Iqaluit resident Israel Mablick, a 43-year-old survivor of one of the schools.
Others have pointed out that the pope has not yet specifically mentioned the sexual abuse of First Nations, Metis and Inuit children in his comments -- a criticism that was echoed by Iqualuit residents.
Kilikvak Kabloona, the chief executive of an organization representing the Inuit in Nunavut, said Francis had not "recognized the Roman Catholic institutional role in protecting abusers."
"This protection allows sexual violence to flourish, and we were expecting an apology for the sexual abuse," she said.
The pope is also expected to be asked once more to intervene in the case of a fugitive French priest, Johannes Rivoire, 93, who was accused of sexually abusing Inuit children in Nunavut decades ago before fleeing to France.
Earlier this year, Canadian police issued a new arrest warrant for him, and an Inuit delegation asked Francis at the Vatican to personally intervene.
"The pope is the leader of the Catholic church and... he must be able to require Rivoire to face his charges," Kabloona said.
"We would like Rivoire to be extradited to Canada to face his charges in court."
The spiritual leader of the world's 1.3 billion Catholics began his six-day trip in western Canada before traveling to Quebec.
He is mainly in a wheelchair because of pain in his right knee.
© 2022 AFP
L'Humanité
Prisons, l’État rechigne à respecter le droit
ActuDes avocats toulousains et l’Observatoire international des prisons ont attaqué l’État pour sa non-application d’une décision de justice l’obligeant à améliorer les conditions de détention à Toulouse Seysses.
Camille BauerC’est une action juridique inédite destinée à pousser l’État à garantir une amélioration des conditions de détention dans les prisons, qu’ont entrepris des avocats du barreau de Toulouse et de l’ Observatoire international des prisons (OIP). Le 12 juillet, ils ont déposé une requête en référé devant le tribunal administratif de la ville. Leur but, obtenir une astreinte financière pour le ministère de la justice accusé, comble de l’ironie, de ne pas avoir respecté une décision de justice. La visite, en mai dernier, de la prison par le bâtonnier Pierre Dunac a en effet permis de constater que rien ou presque n’a été fait pour exécuter l’ordonnance rendue par ce même tribunal le 4 octobre 2021. Saisie à l’époque en urgence par la Contrôleure générale des lieux de privation de liberté, Dominique Simonot, la justice avait alors prescrit onze mesures pour améliorer des conditions d’incarcérations dans ce centre, jugées indignes.
1 000 prisonniers pour 600 places
« Nous sommes dans une logique de sauvegarde de la dignité et de la santé des détenus. Il faut que ces injonctions soient appliquées. Or ce n’est pas le cas », a expliqué à France 3 Occitanie, un des avocats venus le 26 juillet plaider à l’audience. Désormais autorisé au même titre que les parlementaires à visiter la prison, le bâtonnier a pu constater une mise en application très partielle des demandes du tribunal. Dans leur majorité, les problèmes dénoncés — présence de cafards, entretien et lavage insuffisant, cours de promenades « encombrées de détritus », sanitaires collectifs, bouchés, absence de cloisons pour les toilettes dans les cellules de 11 m 2 en moyenne où s’entassent plusieurs détenus - ont persisté. Déjà dramatique en 2021, la surpopulation s’est même aggravée, pour atteindre plus de 1 000 prisonniers pour 600 places.
Cette saisine du tribunal administratif s’inscrit dans la guérilla juridique que mène l’OIP pour obtenir que l’administration pénitentiaire obtempère, quand la justice ordonne des améliorations dans les prisons. Depuis des années, les décisions de justice allant dans ce sens, certaines exigeant des mesures urgentes, ne sont pas ou peu suivie d’effet. La condamnation de la France le 20 janvier 2020 par la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) en raison de « l’indignité des conditions d’incarcération dans plusieurs de ses prisons », mais aussi pour violation du droit pour les personnes détenues dans des conditions dégradantes à un recours effectif pour mettre fin à ce mauvais traitement, n’y a rien changé. Le Conseil d’État lui-même s’est refusé à deux reprises à contraindre l’administration à l’action, en s’assurant de la mise en place des mesures. « Tout se passe comme si l’administration estimait disposer du pouvoir d’apprécier la nécessité ou l’opportunité de mettre rapidement en œuvre les mesures prescrites par le juge, n’hésitant pas à remettre à plus tard l’exécution de certaines injonctions au profit de la réalisation d’autres actions qu’elle juge prioritaires », a rappelé l’OIP dans une analyse publiée le 7 juillet.
[voiraussi:689898:Lire également :
Prisons surpeuplées, piqûre de rappel pour la France« la France est régulièrement condamnée par la Cour européenne des droits de l’homme »
Cette résistance de l’État à mettre les moyens nécessaires pour assurer des conditions d’incarcérations dignes survient alors que la surpopulation explose dans les prisons françaises. Selon les chiffres du ministère de la justice, publiés le 26 juillet, 72 067 personnes étaient incarcérées au 1 er juillet pour 60 702 places opérationnelles, soit près de 2 000 de plus qu’il y a quatre mois. La densité carcérale est de 118,7 % contre 112,5 % il y a un an. Elle atteint même 150 % dans 53 prisons et dépasse 200 % dans cinq autres. « Notre rôle à nous, c’est un rôle de vigie et on est obligé de constater que ce n’est plus possible, a rappelé à France 3 avant l’audience Maître Pierre Egea-Ausseil, de l’Ordre des avocats de Toulouse. Je vous rappelle que la France est régulièrement condamnée par la Cour européenne des droits de l’homme. Il faut régler le problème, afin que le pays des Droits de l’homme soit conforme à sa destinée ».
prisontoulouseOIPcglpl L'Humanité
Jour du dépassement : comment faire reculer cette date fatidique
ActuCe jeudi 28 juillet marque le « jour du dépassement », date à laquelle l’humanité a épuisé les ressources que la Terre peut fournir en un an, selon les calculs du Global Footprint Network. L’ONG américaine et le WWF pointent du doigt un système agricole et alimentaire insoutenable.
Anaëlle HédouinSelon l’ONG Global Footprint Network, nous atteignons ce jeudi 28 juillet le « jour du dépassement », date où l’humanité a épuisé l’ensemble des ressources biologiques que la Terre peut générer en un an. Depuis les années 1970, cette date grignote toujours plus de jours – à l’exception d’années de crise comme 2020. En 2021, ce jour intervenait le 29 juillet, soit un jour plus tard.
En 2002, il y a vingt ans, il tombait deux mois plus tard. Laetitia Mailhes, porte-parole du Global Footprint Network, explique : « Nous consommons autant que 1,75 planète. On produit plus de CO2 que ce que les forêts et les océans ne peuvent absorber. On prélève plus de poissons que ce que le système aquatique peut régénérer, et on déforeste plus qu’on plante. » Nous entamons alors jusqu’à la fin de l’année les ressources du capital naturel de la planète.
La surconsommation mise en cause
Pour effectuer ce calcul, l’ONG américaine a croisé les données de la biocapacité de la Terre (capacité physique des espaces à régénérer les ressources) avec l’empreinte écologique des activités humaines (surfaces terrestres et maritimes nécessaires pour produire les ressources consommées et absorber les déchets).
Jour du dépassement : il est encore possible d’agir, la preuve !Estimée à l’aide de 15 000 données par pays, l’empreinte écologique est composée de six catégories : la culture, le pâturage, la forêt, la pêche, le bâti et l’empreinte carbone. Représentant 60 % de l’empreinte écologique, cette dernière catégorie « doit absolument être éliminée d’ici à 2050 », affirme Laetitia Mailhes en s’appuyant sur le rapport du Giec. À la seconde place de cette empreinte écologique se trouve la culture. Selon les chiffres de l’ONG, 55 % de la biocapacité sont utilisés pour nous nourrir.
La moitié de la surface productive est utilisée pour nous nourrir, et pourtant, 700 millions de personnes crèvent de faim. »
Pierre Cannet, Directeur du plaidoyer et des campagnes WWF
Pour Pierre Cannet, directeur du plaidoyer et des campagnes WWF, ce « jour du dépassement » est l’occasion d’ouvrir les yeux sur une cause majeure de ce déficit : un système agricole et alimentaire non soutenable. Si l’agriculture est fortement impactée par les phénomènes climatiques extrêmes de ces derniers mois (sécheresses, canicules et feux), son modèle est pointé du doigt comme l’un des principaux responsables de ces conséquences. Selon l’ONG, l’agriculture représente 80 % de la déforestation du monde, un quart des gaz à effet de serre mondiaux, et 70 % de la perte de biodiversité terrestre.
Ce système alimentaire se base également sur un modèle de surconsommation où la viande tient une place jugée disproportionnée : 63 % des terres arables de l’Union européenne sont utilisées pour la production animale. Plus encore, Pierre Cannet s’indigne des disparités de ce modèle : « Notre système alimentaire a perdu la tête. La moitié de la surface productive est utilisée pour nous nourrir, et pourtant, 700 millions de personnes crèvent de faim et 2 milliards d’autres sont en surpoids. »
Privilégier l’agroécologie
Pierre Cannet envisage trois transformations à enclencher, et la première passe par nos assiettes : « Modifier les régimes alimentaires en réduisant la consommation de protéines animales. » La campagne « Stop aux meathos » (condensé de « meat », « viande » en anglais, et mythos) lancée par le WWF s’occupe de déconstruire les préjugés de la « culture des viandards », poussant à surconsommer de la viande.
La seconde priorité du WWF est de « stopper la conversion des espaces naturels ». L’Union européenne étant le deuxième plus grand importateur de produits agricoles associés à la déforestation tropicale, le WWF exige des pouvoirs publics d’éliminer des rayons les produits concernés. Enfin, il faudrait « transformer les modes de production » vers l’agroécologie, en abandonnant le modèle d’élevage industriel au profit d’un modèle s’appuyant sur le pâturage et la diversification des cultures.
On est inquiets, mais il n’y a pas de fatalité. L’importance se trouve dans les actions à l’échelle individuelle et dans les décisions politiques attendues. Pierre Cannet, Directeur du plaidoyer et des campagnes WWF
« Si chaque année on fait reculer de dix jours la date du dépassement, on serait capable d’éliminer le déficit écologique avant 2050 », indique Laetitia Mailhes, optimiste. Réduire la consommation de viande de moitié permettrait déjà de reculer la date de dix-sept jours, et réduire le gaspillage de moitié ferait gagner treize jours.
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Mais, pour Pierre Cannet, le travail commence déjà par la France, car si toute l’humanité vivait comme les Français, le jour du dépassement aurait été atteint le 5 mai. L’objectif pour l’ONG est de faire reculer cette date au 30 mai d’ici la fin du quinquennat. Le directeur du plaidoyer et des campagnes WWF rassure : « On est inquiets, mais il n’y a pas de fatalité. L’importance se trouve dans les actions à l’échelle individuelle et dans les décisions politiques attendues. »
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Comment l'art ukrainien essaie de faire entendre sa voix en Europe
Publié le : 29/07/2022 - 16:11Modifié le : 29/07/2022 - 16:14
ENTR
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Malgré la guerre qui frappe leur pays, les artistes ukrainien·nes ne baissent pas les bras. Parmi ceux qui ont trouvé refuge à l'étranger, certains continuent de faire vivre leur art dans leur pays d'accueil.ENTR a rencontré ces Ukrainien·nes qui portent la voix de leur pays à travers leur art depuis la Roumanie, la Pologne et la France.
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Dépassement
ÉditorialChristophe DeroubaixÀ partir d’aujourd’hui, l’humanité vit à crédit. C’est le fameux « jour du dépassement ». De plus en plus établi dans les consciences, il contribue à modeler les termes du débat public. Mais, « en même temps », il est instrumentalisé par ceux qui n’agissent pas, ou peu, ou en tout cas pas assez, et qui en profitent pour faire étalage d’une volonté de papier mâché.
Dans la dernière livraison du Journal du Dimanche, Agnès Pannier-Runacher, ministre en charge de la patate chaude, a tapé du poing sur une table qui en tremble encore : « La clim, portes ouvertes, ce n’est plus acceptable ! » « Couper le wifi la nuit » ou « Ne pas envoyer un e-mail le soir avant d’aller se coucher… » ont trouvé de la compagnie.
Si seulement on pouvait sortir la planète du chaudron dans lequel elle est plongée avec ces petits gestes du quotidien, nul doute que des centaines de millions d’humains s’y prêteraient de bonne grâce. Mais il faut bien plus. Plus précisément, il faut une action d’une autre nature que la simple addition des bonnes volontés et pratiques individuelles.
La lutte pour le changement climatique devra endiguer, voire refouler l’accumulation de capital.
Créateur d’inégalités, le changement climatique est surtout le produit des inégalités. Selon un rapport d’Oxfam et Greenpeace, rendu public en début d’année, 63 milliardaires français émettent autant de CO 2 que 50 % de la population.
À titre d’exemple, Bernard Arnault est allé faire trempette, dimanche dernier, dans la Méditerranée. Un aller-retour à bord de son jet privé. Six tonnes de CO2 dépensées, soit 2 500 fois plus que le même trajet en TGV. On compte sur Emmanuel Macron pour le rappeler à la « sobriété ».
Autrement formulé : la lutte pour le changement climatique devra endiguer, voire refouler l’accumulation de capital ou… elle ne sera pas. Les inactifs économiques s’avèrent aussi être des inactifs climatiques. Lorsque la Macronie, gardienne fébrile d’un système dépassé, refuse d’augmenter la fiscalité sur les mégaprofits qui sont en train d’être annoncés, elle commet une double faute : contre la justice sociale et contre la planète.
Réchauffement climatiqueEditorial Valeurs Actuelles
L’hôpital privé de Saint-Lô offre 5 000 euros aux infirmières nouvellement embauchées pour attirer des recrutements
Cet hôpital est prêt à tout pour recruter du personnel. Mercredi 15 juin, l’hôpital privé de Saint-Lô (Manche) organise un « job-dating » pour recruter du personnel soignant, rapporte France 3 Normandie. Des CDI et CDD, des contrats à temps partiel et plein sont proposés. Et pour ce faire, l’institut hospitalier propose des avantages extrêmement intéressants pour les nouveaux employés. À commencer par une prime de 5 000 euros pour les nouvelles infirmières, après une présence d’au moins deux mois. Mais également des formations. Des réductions sur les services du groupe hospitalier en matière de tourisme, santé et services à domicile, des trajets indemnisés, des réductions pour les vacances, des services à domicile, en santé, optique/audio, dentaire… Autant de prestations pour attirer du monde.
Le monde hospitalier en crise
Le milieu hospitalier français connaît actuellement une grave crise. Manque de lits dans les hôpitaux, services qui ferment les uns après les autres, faute de personnel et de moyens financiers ; la crise est violente et sévère. Une soixantaine de services d’urgences sont actuellement en grande difficulté, et pourraient à terme fermer totalement leurs portes, explique Le Figaro. Certains services d’urgences comme à Altkirch (Haut-Rhin), Auch (Gers) ou encore Voiron (Isère), sont déjà obligés de fermer la nuit. Certains médecins craignent un effondrement pur et simple de l’hôpital.
Saint-Lô : les dernières actualités
France24 - Monde
Tour de France Femmes : sur les redoutés chemins blancs de la 4e étape, "il y a une part de chance"
Publié le : 28/07/2022 - 09:47
Romain HOUEIX
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Avec près de 13 kilomètres de chemins de vigne au programme mercredi dans la quatrième étape du Tour de France Femmes, les coureuses et leur encadrement ont été mis à rude épreuve. Immersion dans la préparation et la course de la FDJ-Suez-Futuroscope sur cette spectaculaire course entre Troyes et Bar-sur-Aube.
L'étape Troyes-Bar-sur-Aube faisait rêver plus d'une coureuse. Lors de la présentation protocolaire des équipes la veille du départ à Meaux, le quatrième jour de course était la réponse la plus spontanée qui venait aux coureuses interrogées quand on leur demandait quelle étape elle rêvait de gagner.
L'explication ? La présence de quatre chemins blancs sur les 126,8 kilomètres du parcours, c'est-à-dire des routes non asphaltées. Un total de 12,9 kilomètres de graviers, de cailloux et de poussière qui rappellent la classique italienne des Strade Bianche, surnommée la "plus belle course de vélo" par beaucoup d'amateurs de cyclisme. Dans ces sections où tout peut arriver, dans la poussière soulevée par les montures, la légende du vélo peut s'écrire.
"Je trouve ça fun personnellement", s'enthousiasme Cecilie Uttrup Ludwig, leader de la FDJ-Suez Futuroscope, avant de prendre le départ. "Je trouve ça cool que sur un Grand Tour nous soyons mises en compétition sur tous les terrains : du plat, des bosses, de la montagne ou des chemins blancs…"
Des risques de crevaison
Pourtant, ces étapes provoquent des sueurs froides à beaucoup d'équipes. Et pour cause : avec leurs pierres saillantes, ces secteurs sont particulièrement propices aux incidents mécaniques, à commencer par les crevaisons.
>> À lire aussi sur France 24 : Tour de France Femmes : aux côtés de l'équipe de la FDJ lors de son étape catastrophique
"Toutes les étapes sont stressantes, celle-ci n'est donc pas exceptionnelle", nuance l'Australienne Grace Brown, capitaine de route de la FDJ. "Ce sont surtout nos mécanos qui vont stresser."
"Les chemins blancs sont dangereux surtout pour les roues. Il y a un risque des crevaisons par pincement ou que des petits silex traversent les pneus", explique Lucas Fouquet, le chef des mécaniciens de la FDJ.
Le jeune homme de 32 ans en est à sa quatrième saison avec la seule équipe française du World Tour, la plus haute division du cyclisme. Dès la veille de l'étape, il est à pied d'œuvre pour préparer les vélos qui s'apprêtent à traverser le vignoble champenois. À peine ces derniers arrivés d'Épernay où Cecilie Uttrup Ludwig s'est imposée, ils sont méthodiquement nettoyés et préparés, en puisant dans l'impressionnant camion mécanique où sont soigneusement rangés trois cadres par coureuses et une quarantaine de paires de roues.
Mobilisation générale
Pour la FDJ-Suez-Futuroscope, ce qui compte sur une étape de ce genre, c'est la préparation. Chaque détail a été anticipé pour mettre leurs coureuses dans les bonnes conditions, d'autant que Cecilie Uttrup Ludwig et l'Australienne Grace Brown savent réussir des performances sur ce type de terrain. Elles ont respectivement terminé cinquième et onzième de la dernière édition des Strade Bianche.
"On la préparait cette étape. On a fait des reconnaissances dans différentes conditions : en voiture, à vélo, en la filmant… C'est une étape spéciale, mais nos filles sont techniques et sont habituées", loue Stephen Delcourt, le manager général de l'équipe. "Il faudra être à l'avant et à l'instinct, car tout peut arriver et que le trèfle à quatre feuilles qu'on avait pas lundi soit avec nous aujourd'hui."
L'équipe a aussi sonné la mobilisation générale : de la nutritionniste à la chargée de logistique, tout le monde s'est vue attribuer un point de dépannage où ils pourront servir d'assistants et tendre des roues de secours aux coureuses. L'équipe a même fait appel à des membres de la Groupama-FDJ, équipe masculine avec laquelle ils partagent un sponsor, pour garnir les effectifs.
Avant de conclure du haut de sa longue expérience à la tête d'une équipe : "On peut essayer de combler l'aléas, mais on ne peut pas être partout", prédit-il.
Un calme impressionnant
Il ne croyait pas si bien dire. Si la FDJ-Suez-Futuroscope passe une course tranquille dans un premier temps, roulant à l'avant du peloton et enchaînant le chemin de Celles et celui des Hautes Forêts sans problème, les choses se gâtent quelque peu dans le troisième secteur : la Danoise Cecilie Uttrup Ludwig crève sans assistant FDJ à l'horizon.
La coureuse ne panique pourtant pas et voit son équipière italienne Vittoria Guazzini s'arrêter et lui tendre sa roue arrière pour la dépanner. Dans un calme impressionnant, la Danoise démonte sa roue crevée pour la remplacer par celle donnée par sa partenaire tandis que l'Italienne hèle la voiture d'assistance neutre pour récupérer une roue. Elle parvient ensuite à ramener sa leader sur le peloton.
"Quand j'ai eu la crevaison, Vittoria et Marie [Le Net (française)] ont été géniales, raconte Cecilie Uttrup Ludwig après la course. Elles ont repéré le problème et elles ont été si rapides à me dépanner et à me ramener. C'était comme dans un film. Un bon film !"
"On savait que le secteur trois était dur. On avait placé quelqu'un au milieu, mais Cecilie a crevé un peu avant sa position", débriefe à chaud Nicolas Maire, directeur sportif de la formation. "Dans ces moments-là, on leur rappelle dans l'oreillette de rester calme. C'est le conseil qu'on leur a répété avant la course : le sang-froid est primordial."
🛠 Yesterday's winner 🇩🇰@CUttrupLudwig suffered a puncture in a gravel section. 🍇 🍇Victorieuse hier à Épernay, 🇩🇰@CUttrupLudwig ne connaît pas la même réussite aujourd'hui, elle a crevé sur un chemin blanc. 🍇#TDFF #WatchTheFemmes pic.twitter.com/qYUNWDCmZY
July 27, 2022"Vittoria et Marie avait pour rôle de protéger les leaders, et en cas d'incident dans un chemin de gravier, les dépanner en leur donnant leur roue, explique, Nicolas Maire. Elles ont vraiment fait un super boulot en se sacrifiant aujourd'hui".
S'ajoute à ce dépannage, une ruse de Grace Brown. Alors que la crevaison de sa leader lui était annoncé dans l'oreillette, elle prend les commandes du peloton pour imprimer un faux-rythme momentané et permettre à la Danoise de rentrer dans le peloton. Ce qu'elle fera dans la descente qui suit le secteur.
Malheureusement, le suivant sourit moins à l'Australienne. Elle est à son tour victime d'une crevaison dans le chemin de Vitry. Cependant, les équipières ayant déjà été sacrifiées, personne de l'équipe ne peut l'aider, alors qu'elle aurait pu avoir sa chance dans le final de l'étape.
"Il n'y avait plus personne", déplore Nicolas Maire. "Et le temps de réparer, il était trop tard pour espérer un résultat alors qu'elle faisait partie de nos deux coureuses protégées aujourd'hui."
Le spectaculaire et le raisonnable
Malgré ce coup du sort, la FDJ-Suez-Futuroscope a encore une carte dans sa manche : la Française Évita Muzic. La lieutenant de Cecilie Uttrup Ludwig pour la montagne profite de ne pas être marquée par les leaders d'équipe pour s'échapper à la poursuite de la Suissesse Marlen Reusser. Si elle ne rattrape pas la vainqueure du jour, elle parvient à régler son petit groupe au sprint pour monter sur la seconde marche du podium.
"Il y a forcément une part de chance dans ce genre de journée. Même moi, je n'ai pas eu de chance avec un coincement de chaîne dans le dernier secteur. Puis, la chance a tourné, sourit Évita Muzic. On a maîtrisé la casse quand il y en a eu."
L'étape des chemins blancs a donc réservé sa dose de spectacle. Pourtant, la présence, voire l'omniprésence de ceux-ci ces dernières années dans les courses cycliste, est décrié par une partie des suiveurs : trop aléatoire et surtout en décalage avec l'esprit des courses sur route.
🍇 What a spectacular scenery! 😍🍇 Quel cadre magnifique ! 😍#TDFF #WatchTheFemmes pic.twitter.com/GfCnDSpuAX
July 27, 2022"Moi, j'aime bien qu'on ait ces sections, lâche l'Australienne de la FDJ, Grace Brown. Du moment qu'elles sont choisies avec soin et qu'elles ne sont pas dangereuses… Mais il ne faudrait pas franchir le pas de trop qui serait des descentes en gravier."
Son manager général ne dit pas autre chose :" Il faut une balance entre le spectaculaire et le raisonnable. Aujourd'hui, le tracé est de l'ordre du raisonnable. Il faut que leur présence reste modérée et qu'on fasse surtout attention à nos coureurs", conclut Stephen Delcourt.
Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
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4e étape
Tour de France Femmes : Marlen Reusser dompte les chemins blancs, Marianne Vos reste en jaune
REPORTAGE
Tour de France Femmes : aux côtés de l'équipe de la FDJ lors de son étape catastrophique
REPORTAGE
Tour de France Femmes : la Saint-Michel Auber93 et son contre-la-montre au quotidien
Известия (RUS)
Семья из пяти человек погибла в ДТП на Кубани
Семья из пяти человек погибла 29 июля в результате столкновения грузового и легкового автомобилей на трассе в Тимашевском районе Краснодарского края. Об этом сообщили в пресс-службе прокуратуры региона.
«На автомобильной дороге Роговская – Приморско-Ахтарск произошло ДТП, в результате которого погибли пять граждан — жителей Санкт-Петербурга (водитель, его супруга, трое детей)», — сообщили в прокуратуре.
По предварительной информации, легковушка выехала на встречную полосу и столкнулась с грузовым автомобилем.
Ранее в пятницу шесть человек пострадали в результате аварии с участием микроавтобуса и грузового автомобиля в Краснодарском крае. ДТП произошло рано утром на автодороге Краснодар – Кропоткин в хуторе Ленина рядом с краевой столицей. Пострадавшие были госпитализированы.
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L'Humanité
Gambie. Championne de l'accord de Paris !
ActuLina SankariLa Gambie est bonne élève. Elle présente l’un des meilleurs bilans mondiaux en termes d’efforts climatiques. Selon un rapport de l’ONG Climate Action Tracker, le pays, enclavé au Sénégal, est même celui qui respecte le mieux l'accord de Paris avec une empreinte carbone d’à peine 0,01 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre.
Jour du dépassement : il est encore possible d’agir, la preuve !Il en va de sa survie : l’érosion côtière menace, et la capitale, Banjul, pourrait être inondée en 2080, si rien n’est entrepris. Lors de la COP 26 à Glasgow, en novembre 2021, les négociateurs gambiens ont identifié le problème : les pays riches, à qui ils ont demandé de respecter leurs engagements.
« Banjul est située au niveau de la mer, c’est une île entourée d’eau, ce qui la rend particulièrement vulnérable. Banjul peut disparaître. C’est pourquoi j’appelle les grandes puissances à nous aider, car elles font partie du problème, donc elles doivent faire partie de la solution, car nous voulons que Banjul soit là pour les cent prochaines années et nous n’y arriverons pas seuls », a exhorté Rohey Malick Lowe, le maire de la capitale.
Réduire le gaspillage alimentaire
En attendant, le pays d’Afrique de l’Ouest prend ses dispositions pour freiner la montée des eaux qui guette déjà les rizières : en s’infiltrant dans le fleuve Gambie, l’eau salée rend les champs incultivables. Comme le Vietnam, la Gambie réfléchit à semer de nouvelles variétés de riz, plus résistantes au sel, mais qui nécessitent des investissements.
Face à cet enjeu de sécurité alimentaire, 6 000 arbres et des rochers sont implantés le long de la côte pour lutter contre l’érosion. Le pays prévoit en outre de réduire de moitié ses émissions de CO2 provenant de la riziculture et de l’élevage à l’horizon 2030.
L'Humatinale
Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.
D’ores et déjà frappée par des phénomènes climatiques violents – tempêtes, inondations –, la Gambie vise enfin à réduire le gaspillage alimentaire, à aménager des parcs éoliens et à lancer des projets de reboisement.
Dernière décision, le 1er juillet : l’interdiction de toutes les exportations de bois pour protéger la forêt, vitale pour la subsistance des populations rurales, et du trafic illicite des bois rares, en particulier du bois de rose.
Focus Celles et ceux qui agissent pour la planète
environnementgambieéoliennes Valeurs Actuelles
Formation prolongée, nouvelle formule : la police nationale lance sa nouvelle campagne de recrutement
C’est le coup d’envoi pour la nouvelle campagne de recrutement de la police nationale. Depuis le mardi 3 mai, rapporte Le Figaro, les inscriptions sont ouvertes à tous les aspirants policiers. Ces derniers ont jusqu’au 22 juillet prochain pour s’inscrire dans une école de police, et espérer bénéficier d’une formation rallongée et substantiellement modifiée.
En juin 2020, alors que Christophe Castaner était aux affaires, la formation des policiers avait été réduite à huit mois. « Une erreur fondamentale », avait estimé Gérald Darmanin en arrivant à la tête du ministère de l’Intérieur quelques mois plus tard, promettant d’y remédier. C’est désormais chose faite : à compter du mois de septembre prochain, la formation des agents de la police nationale sera prolongée de quatre mois . Les aspirants policiers suivront donc, au total, 12 mois d’apprentissage.
De nouveaux cours
Lors de ces douze mois, détaille Le Figaro, les élèves devront faire au moins quatre semaines de stage en alternance – dont une dans un service d’investigation. A l’issue de leur scolarité, ils effectueront un an de formation pratique supplémentaire au sein d’un commissariat (contre 16 mois auparavant). Durée total de la formation théorique et pratique : deux années pleines. Le raccourcissement de la période d’application, amputée de quatre mois, permet donc de ne pas prolonger la durée totale de l’apprentissage – ce qui ralentirait le flux d’arrivée des jeunes recrues.
Le contenu de la formation théorique a également été mis à jour. Le but, explique la Direction générale de la police nationale : « mieux répondre aux enjeux d’une police toujours plus efficace, mieux formée, en phase avec la société ». Dans cet objectif, les aspirants policiers seront donc formés sur de nouvelles thématiques, comme « la protection des personnes handicapées, la problématique des mineurs isolés, la criminalité trans-frontière ou la maltraitance animale ». Des cours consacrés aux « questions de laïcité et religions, de lutte contre les discriminations et d’accompagnement des victimes » seront également dispensés.
France24 - World
Titmus sets up Australian 200m freestyle showdown at Commonwealths
Issued on: 29/07/2022 - 16:06Modified: 29/07/2022 - 16:04
Birmingham (United Kingdom) (AFP) – Double Olympic champion Ariarne Titmus posted the fastest time in the women's 200m freestyle heats at the Commonwealth Games on Friday, setting up a mouthwatering final against teenage compatriot Mollie O'Callaghan.
Elsewhere on the first day of sporting action in Birmingham, Zac Stubblety-Cook underlined Australia's power in the pool by topping the times in the 200m breaststroke heats.
Titmus clocked 1min 55.68secs at the Sandwell Aquatics Centre, nearly a second clear of 18-year-old O"Callaghan, who won six medals at the recent world championships in Budapest.
Titmus, who won 200m and 400m freestyle gold at last year's Tokyo Olympics, broke the 400m world record at the Australian championships in May.
The 21-year-old, who chose to skip the world championships in Hungary, suffered a bout of coronavirus last month but said she had no excuses.
"Everyone has gone through Covid, it is what it is," she said after her heat on Friday. "It took me a few weeks until I really felt like myself again.
"But no excuses, Covid is in the world and everyone is dealing with it so I can't let it affect me."
Stubblety-Cook timed 2:09.88 in his men's 200m breaststroke heat.
South Africa's Chad le Clos -- seeking to equal the all-time record of 18 Commonwealth medals -- finished eighth-quickest in the men's 50m butterfly heats.
Canada's 15-year-old star Summer McIntosh qualified for the final of the women's 400m individual medley nearly five seconds faster than the next-quickest swimmer.
© 2022 AFP
Известия (RUS)
Живущая в квартире над сгоревшим хостелом девушка рассказала о ссорах с его владельцем
Ольга Мишуровская, проживающая в квартире над сгоревшим хостелом на юге Москвы, рассказала 29 июля «Известиям», что не раз обращалась в разные ведомства, в том числе в пожарную инспекцию, с жалобами на эконом-отель.
«У нас много разных всяких ответов есть. Владельцы хостела говорят, что у них всё законно, что они выиграли тендер», — рассказала Ольга.
Девушка отметила, что жители дома жаловались в разные инстанции на то, что владельцы хостела врезались в стояки холодного и горячего водоснабжения. После этого начались проблемы. Сами владельцы хостела стали жаловаться на живущих выше владельцев квартир, что они якобы их затапливают.
В огненном плену: почему случился пожар в московском бизнес-центре
Эксперты оценили уровень безопасности в подобных зданиях и указали на слабые места
«Приходили с начала к девушке, у которой кондиционер сгорел, говорили, что у нее якобы что-то там течет им в хостел. А ведь когда его не было, ничего не текло. А как только к нам врезались в трубы, сразу все протекло. Потом ко мне через две-три недели постучались, тоже говорили, что всё течет. Я им ответила, что не надо было врезаться к нам, и всё было бы нормально. Они ведь здесь сделали себе душевые кабины, плиты, они готовили. А мы платили за это», — рассказала собеседница «Известий».
Мишуровская отметила, что не раз ругалась с владельцем хостела. Вскоре ее и вовсе перестали пускать за порог эконом-отеля.
«Когда он понял, что я пришла к нему ругаться, меня перестали пускать, он говорил, чтобы меня отсюда убрали, хамил», — отметила женщина.
Жалобы со стороны жителей многоквартирного дома поступали и на то, что с появлением хостела в жилом здании были перекрыты практически все пожарные выходы.
«Если заходить с центрального входа, с хостела, то у нас пожарный выход, если спускаться от нас с балкона, забит гвоздями. Я прям по нему стучала ногами и записывала на видео, которое потом отправляла пожарным, потому что у нас все выходы со всех сторон закрыты. То есть у нас всего один подъезд, 16 этажей, спускаться, если вдруг что, будет проблематично. Вот сейчас разгородили еще один вход — там всё было в блоках и бордюрах. Ну вот результат, что и случилось», — отметила девушка.
По ее словам, только после этого владельцам организации пришлось сделать один пожарный выход — прямо под ее окнами.
С появлением хостела был нарушен и покой жителей дома. Мишуровская рассказала, что среди постояльцев часто были драки, а много лет назад там даже был небольшой пожар.
Возгорание в хостеле началось ночью 29 июля на улице Алма-Атинская. Погибли восемь человек. Как рассказали в экстренных службах, причиной смерти людей стало отравление угарным газом. Еще восемь человек были госпитализированы.
В МЧС рассказали ранее в пятницу, что пожарная сигнализация в хостеле была установлена, но не сработала. Последняя проверка эконом-отеля на соответствие требованиям пожарной безопасности проводилась в июне этого года. Было выявлено семь нарушений, в том числе в отношении эвакуационного выхода. До этого специалисты пожарных служб также выявляли нарушения еще в 2019 году.
По информации «Известий», у владельца этого хостела есть еще один с рядом нарушений. Он зарегистрирован под названием «Каприз» в Москве по улице Молодцова, д 12.
Столичное управление Следственного комитета РФ возбудило уголовное дело по признакам преступления, предусмотренного ч. 3 ст. 238 УК РФ («Оказание услуг, не отвечающих требованиям безопасности, повлекшее по неосторожности смерть двух и более лиц»).
ВКонтакте
Valeurs Actuelles
Villas, appartements de luxe : la justice ouvre une enquête sur les avoirs russes en France
La justice française se penche un peu plus sérieusement sur les avoirs russes en France. Selon Le Parisien, lundi 25 juillet, le parquet national financier (PNF) a ouvert une enquête préliminaire le 1er juillet dernier, et se concentre particulièrement sur les oligarques les plus proches de Vladimir Poutine. L’enquête, confiée à l’Office central pour la répression de la grande délinquance financière (OCRGDF), concerne les chefs d’accusation suivants : blanchiment en bande organisée, corruption, détournement de fonds publics et fraude fiscale aggravée.
Le dossier ouvert par le PNF n’est cependant pas une simple opération de représailles, cinq mois après le début de la guerre en Ukraine. Tout est parti d’une plainte déposée, le 20 mai dernier, par la branche française de l’ONG anticorruption Transparency International. L’organisation s’interrogeait alors tout particulièrement sur la façon dont plusieurs oligarques proches du Kremkin sont parvenus à se constituer un important patrimoine immobilier entre 2003 et 2018. Des villas ou des appartements de luxe en grand nombre, situés sur la Côté d’Azur, la côté basque, les Alpes ou l’ouest parisien.
Une liste de milliardaires soupçonnés
« Cette plainte est le fruit du travail de recherche très rigoureux de notre cabinet en partenariat avec les équipes de l’ONG à partir de sources ouvertes et en s’appuyant sur des informations et des documents qui nous ont été transmis de façon anonyme », a expliqué Me William Bourdon, avocat de Transparency International. Selon Le Parisien, le dossier monté par l’ONG est effectivement très précis : il contient les noms de milliardaires russes possédant ce type de biens immobiliers en France, et dont l’origine semble douteuse. Ces noms, précise le quotidien francilien, n’ont pas été rendus publics afin de préserver la sécurité des enquêteurs et des membres de Transparency International.
En cas de succès, l’enquête et les condamnations qui s’en suivraient pourraient déboucher sur la saisie par l’Etat de ces biens immobiliers luxueux, comme cela est déjà arrivé récemment pour les propriétés, estimées à 150 millions d’euros, du vice-président de Guinée équatoriale. En tout cas, Me Bourdon s’est affiché optimiste : « Il n’y a aucun doute que ces faits de vastes opérations de blanchiment en France vont être caractérisés et que leurs responsables seront poursuivis ».
Известия (RUS)
Мэр Нью-Йорка Адамс заявил о начале финансового кризиса в США
В США наступает сильнейший финансовый кризис. Об этом в пятницу, 29 июля, заявил мэр Нью-Йорка Эрик Адамс на мероприятии в Стейтен-Айленде.
Все на одного: в США растет недовольство политикой Байдена
Американцы всё больше критикуют своего президента за рост инфляции, разгул преступности и действия в отношении Украины
«Уолл-стрит рушится, и мы находимся в таком финансовом кризисе, какой вы даже представить себе не можете», — приводит его слова американское издание New York Post.
В материале говорится, что заявления Адамса резко контрастируют со словами президента США Джо Байдена о том, что с экономикой страны все в порядке.
Днем ранее Байден заявил, что экономика США на правильном пути, а ее замедление неудивительно после прошлогоднего исторического экономического роста. Также он отметил, что Федеральная резервная система (ФРС) пытается снизить инфляцию, поэтому экономика замедляется. Так американский лидер прокомментировал данные минторга США о снижении ВВП во II квартале 2022 года на 0,9% в годовом исчислении, притом что ожидался его рост на 0,3%.
27 июля ФРС США второй раз подряд повысила базовую процентную ставку по федеральным кредитным средствам на 75 базисных пунктов (б.п.) — до 2,25–2,5% годовых. Это стало последним шагом в усилиях ФРС снизить самый высокий за 40 лет уровень инфляции в стране. В тот же день глава ФРС Джером Пауэлл, заявил, что не верит в рецессию, поскольку Центральный банк приложил максимум усилий против нее.
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New York Times - World
Peeling Paint in Hong Kong Reveals Work of Newly Relevant ‘King’
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Hong Kong Dispatch
When he was alive, the graffiti of Tsang Tsou-choi, or the “King of Kowloon,” was considered peculiar and personal. In a radically changed city, his mostly vanished art now has a political charge.
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By Austin Ramzy
HONG KONG — Often shirtless in summer, smelling of sweat and ink, the aggrieved artist wrote incessantly, and everywhere: on walls, underpasses, lamp posts and traffic light control boxes.
He covered public spaces in Hong Kong with expansive jumbles of Chinese characters that announced his unshakable belief that much of the Kowloon Peninsula rightfully belonged to his family.
During his lifetime, the graffiti artist, Tsang Tsou-choi, was a ubiquitous figure, well-known for his eccentric campaign that struck most as a peculiar personal mission, not a political rallying cry.
But Hong Kong has become a very different place since Mr. Tsang died in 2007, and his work — once commonly spotted, but now largely vanished from the streetscape — has taken on a new resonance in a city where much political expression has been stamped out by a sweeping campaign against dissent since 2020.
“In his lifetime, particularly early on, people thought he was completely crazy,” said Louisa Lim, author of “Indelible City: Dispossession and Defiance in Hong Kong,” a new book that examines Mr. Tsang’s legacy. “Even at the time that he died no one was really interested in the content or the political message of his work. But actually, he was talking about these Hong Kong preoccupations long before other people were — territory, sovereignty, dispossession and loss.”
When a decades-old work surfaced earlier this year, it started drawing a crowd to a setting that could hardly be more mundane: a concrete railway bridge, built over a roadway and adorned with little besides a registration number and a warning against graffiti.
The bridge sits near a bird market and a sports stadium on Boundary Street, a road that marks the edge of the territory ceded by the Qing dynasty to the British in 1860 after the Second Opium War. It is covered in gray paint, some of which flaked away this spring — exactly how remains a mystery — to reveal a palimpsest of Mr. Tsang’s work from several eras of painting at one of his favorite sites.
Lam Siu-wing, a Hong Kong artist, said he happened across the Boundary Street work while out for an evening walk in late March.
“I thought the old Hong Kong was saying hello again,” he said.
News of the discovery began to spread, with When In Doubt, an artist collective that Mr. Lam belongs to, describing his find as a rare treasure. The group noted that it’s one of the earliest artistic creations to prod discussion of an essential and increasingly pressing question in Hong Kong: Who does urban space belong to?
While the legitimacy of his territorial claims is questionable, based on his reading of his own family tree, Mr. Tsang became a sort of popular sovereign in his own right; he is now widely known as the “King of Kowloon.” His death at 85 was given blanket coverage in the local media, with some newspapers covering their front pages with rarefied characters reserved for royalty.
Despite his fame, his works were often daubed over by municipal workers tasked with keeping graffiti at bay.
But even as his art disappeared, the questions it touched on became more relevant and wrenching, permeating the pro-democracy protests that engulfed Hong Kong in 2014 and 2019.
And while many of those protesters were too young to have ever known a city slathered with Mr. Tsang’s work, they also covered public places with their own slogans and painted over symbols of Chinese authority in the Legislative Council and other government buildings.
“Again and again over the years, his ideas had trickled into the lifeblood of the city through the medium of calligraphy, percolating into its veins,” Ms. Lim writes in her new book.
The protest graffiti from 2019 has now been almost entirely erased, although “Be Water” — a Bruce Lee mantra adopted by demonstrators — and other messages can sometimes still be seen faintly on walls and walkways.
Likewise, little remains of the thousands of works by Mr. Tsang that once plastered the city. A few, particularly items he did on paper and other more portable mediums, have sold at auction. M+, Hong Kong’s new art museum, has more than 20 works of his in its collection, including a pair of ink-painted wooden doors.
But far more are hidden under paint on the streets of the city.
Mr. Tsang received just a few years of formal education, and some experts have sniffed that his writing, almost all done by brush and ink he used by the gallon, was not calligraphy in the formal Chinese tradition. Still, his work was shown at the Venice Biennale in 2003, and pieces sell for as much as $100,000.
Researchers say the style of his work, which is filled with lists of ancestors and names of places he claims, was likely inspired both by the writing primers he used as a child and the text-heavy advertisements that filled the city in the middle of the 20th century.
Over the years, efforts to preserve Mr. Tsang’s work have been piecemeal, with some works destroyed through negligence. In 2017 a city contractor painted over a work on an electric switch box near an arts college, damaging it beyond repair. Officials have said others are too badly deteriorated to warrant protection.
The MTR Corporation, the Hong Kong mass transit operator that owns the bridge at Boundary Street, said it is investigating how to preserve the site’s work, with Hong Kong’s government saying it was offering technical advice.
Two other Tsang pieces — a pillar near the Star Ferry terminal at the southern end of the Kowloon Peninsula and a lamp post outside a public housing estate — were covered with clear plastic boxes more than a decade ago in response to growing public demands that they be preserved.
Willie Chung, a collector who met Mr. Tsang in the early 1990s and spent years documenting his work, helped organize a petition to protect the art. But he laments there is no commemorative signage to tell passers-by about them. He has documented dozens of other sites as well, but is cautious about publicizing the locations, saying official preservation policy is still too inconsistent.
“There’s still a lot of uncertainty,” he said.
For now, he makes regular visits to check on them and add protective coatings. After days of spring rains, he traveled to a handful of sites in eastern Kowloon. At one he took out a small wire tool and removed layers of adhesive accumulated from advertisements slapped onto a lamppost that Mr. Tsang had painted years ago. His characters peeked out from under gray paint, declaring him owner of that spot.
At another location, Mr. Chung crossed several lanes of traffic near a construction site. Bemused workers in yellow hard hats watched as he walked past thorn bushes and plastic barriers to series of pillars. He scraped off the traces of dead vines with a putty knife, then a layer of paint.
Gradually, the characters became clearer. “Tsang,” read one. Then above it, “China.” Once, the stark characters had stretched around the pillar and others nearby. For now, they remain almost completely hidden.
“I hope there will be a day,” Mr. Chung said, “when we can share this with everyone.”
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France24 - World
Pogacar back in the saddle to take on Yates in San Sebastian
Issued on: 29/07/2022 - 15:48
Paris (AFP) – Just six days after finishing second in the Tour de France, Tadej Pogacar is back on his bike and heads the cast list alongside 2018 Vuelta winner Simon Yates at Saturday's San Sebastian Classic.
The 23-year-old Pogacar failed in his bid to win three straight Tours, beaten this year by the Dane Jonas Vingegaard, but the Slovenian is keen to win in the Basque Country as he builds towards the world championships in Geelong in September and the defence of his Il Lombardia crown.
"Since the end of the Tour I've been to see my fiancee Urska (Zigart) racing in the Tour des Femmes (women's Tour de France) and taken a few quieter days," said the Team UAE Emirates rider whose only previous participation in San Sebastian in 2019, during his first professional season, ended in an abandonment.
The 224.8 kilometres course, which starts and ends in San Sebastian, may well suit Pogacar, providing he is not slowed by the miles in his legs from the Tour.
"The Basque fans are really passionate about cycling and I love racing there," he said, adding that he would then "take a good break" before building for the season finale. UAE announced earlier in the week that Pogacar would not tackle the Vuelta a Espana.
He heads a strong UAE team in San Sebastian with the promising Spaniard Juan Ayuso and the Portuguese Joao Almeida, who was forced out of the Giro d'Italia by Covid while running fourth overall.
The big challenge for Pogacar and his team may well come from the Briton Simon Yates who won two races in Spain this week albeit against lesser opposition.
The BikeExchange rider, who will be riding alongside the Australians Michael Matthews and Nick Schultz, both of whom were at the Tour de France, looks a good bet to emulate his twin brother Adam's victory in San Sebastian seven years ago.
"It's a one-day race that I like very much with explosive climbs and in general a route on which you can really have fun," said the 2018 Vuelta champion.
Another to watch will be the Belgian Remco Evenepoel who won Liege-Bastogne-Liege last April and is using the race as preparation for the Vuelta.
The 2019 champion is joined by two other past winners in the shape of the American Neilson Powless, who took the honours last year while many were away at the Olympics in Tokyo, and veteran Spaniard Alejandro Valverde.
The 42-year-old Valverde, who was the victim of a hit and run incident while on a training ride earlier this month, won San Sebastian in 2008 and 2014. A third victory would equal the record of his countryman Marino Lejarreta who won the last of his three titles in 1987.
© 2022 AFP
L'Humanité
Islande. Sus aux énergies fossiles !
ActuLina SankariAu départ, il y a une contrainte. Et une solution politique. Souvent vantée pour son recours à près de 100 % aux énergies renouvelables pour sa consommation électrique, l’Islande est favorisée par l’activité volcanique, qui alimente l’énergie géothermique, et les fleuves glaciaires qui nourrissent l’hydroélectrique.
Jour du dépassement : il est encore possible d’agir, la preuve !« Malgré de bonnes intentions, l’Islande n’a pas eu recours aux énergies renouvelables en raison de leur importance pour le climat. Sa motivation était simple : elle ne pouvait pas faire face aux variations du prix du pétrole causées par de nombreuses crises qui ont frappé le marché mondial de l’énergie. Isolée près du cercle polaire, elle avait besoin d’une ressource énergétique stable et économiquement viable », résume la directrice de l’Iceland School of Energy de l’université de Reykjavik, Halla Hrund Logadottir.
9 habitations sur 10 chauffées grâce à l’énergie thermique
Jusqu’au choc pétrolier, les combustibles fossiles dominent. C’est toujours le cas dans le transport, mais aujourd’hui 9 habitations sur 10 sont chauffées grâce à l’énergie thermique, et les sites de production tournent également grâce aux énergies propres.
Au départ, les initiatives sont isolées mais, dès les années 1950, les municipalités explorent de nouveaux projets et 530 usines hydroélectriques sortent de terre, favorisant des systèmes de production indépendants. Durant la décennie suivante, le gouvernement crée un fonds de garantie pour le forage géothermique qui attribue des prêts pour la recherche et les tests de forage qui entraînent, malgré tout, pollution au soufre et émissions de CO2.
La plus grande usine de captage de CO2 au monde
Dans le même temps, le cadre juridique et réglementaire encourage les foyers à se connecter au réseau de chauffage par géothermie. Les producteurs de silicium ou d’aluminium restent toutefois des industries polluantes susceptibles de compromettre les objectifs de réduction des émissions à un minimum de 40 % dans le cadre des accords de Paris.
L'Humatinale
Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.
En septembre 2021, l’Islande inaugure la plus grande usine de captage de dioxyde de carbone au monde. En extrayant le CO2 de l’air pour l’enfouir à jamais sous terre, elle projette ainsi d’éliminer 1 % des gaz à effet de serre émis sur notre planète d’ici à 2025 et compense en une année l’impact de 4 000 vols Paris-New York. Une trentaine d’installations similaires existent déjà dans le monde. En France, on trouve au moins 8 formations géologiques imperméables et argileuses capables de contenir le CO2.
Focus Celles et ceux qui agissent pour la planète
environnementRéchauffement climatiqueislandegéothermie New York Times - World
Guerra Rusia-Ucrania
En medio de la guerra y los toques de queda, las fiestas y conciertos vuelven a Kiev
Fiestas frenéticas. Bares abarrotados (con terapia gratuita). Y, por supuesto, fiestas de abrazos. La vida nocturna vuelve a la capital ucraniana. Pero los habitantes de la ciudad todavía tienen que lidiar con sentimientos de culpa. Y el toque de queda.
Jóvenes de fiesta, en Kiev, a principios de este mesCredit...
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Por Jeffrey Gettleman
Photographs by Laura Boushnak
KIEV — La fiesta multitudinaria se había planeado durante semanas, el espacio estaba reservado y los DJ, las bebidas, las invitaciones y la seguridad, todos preparados.
Sin embargo, después de que un reciente ataque con misiles, lejos del frente, matara a más de 25 personas, incluyendo niños, en el centro de Ucrania, una agresión que perturbó profundamente a toda Ucrania, los organizadores de la fiesta se reunieron para tomar una decisión difícil de último momento. ¿Debían posponerla?
Esta fue la decisión: de ninguna manera.
“Eso es exactamente lo que quieren los rusos”, comentó Dmytro Vasylkov, uno de los organizadores.
Así que instalaron bocinas enormes, pusieron el aire acondicionado a tope y cubrieron las ventanas de una sala cavernosa con gruesas cortinas negras. A continuación, abrieron de par en par las puertas de una antigua fábrica de seda del barrio industrial de Kiev.
Y como si se tratara de una orden, la sala se llenó de hombres jóvenes sin camisa y mujeres jóvenes con vestidos negros ajustados, todos moviéndose como en trance, mirando hacia delante, casi como en una iglesia en la que el DJ era el altar.
Era una noche oscura, sudorosa, ruidosa y era maravilloso. He aquí un país inmerso en una guerra que afectaba a todos, sin embargo, estas personas bailaban con todas sus fuerzas.
“Si sabes usarlo, esto es la cura”, comentó Oleksii Pidhoretskii, un joven asistente a la fiesta que vive con su abuela y que llevaba meses sin salir.
Tras un prolongado silencio, la vida nocturna de Kiev vuelve a rugir.
Mucha gente se aventura a salir por primera vez desde que empezó la guerra. Para beber junto al río. Para salir con un amigo. Para sentarse en un bar y tomar un cóctel. O tres.
Esta es una ciudad llena de jóvenes que han estado encerrados durante dos años, primero por la covid y luego por la guerra con Rusia. Anhelan el contacto. La guerra hace que ese deseo sea aún mayor, especialmente esta guerra, en la que un misil de crucero ruso puede acabar contigo, en cualquier momento y dondequiera que estés.
Y ahora que el verano está en pleno apogeo, y que los duros combates se concentran sobre todo en el este de Ucrania, a cientos de kilómetros de distancia, Kiev se siente por fin un poco menos culpable por salir.
“Para mí, las grandes preguntas eran: ¿Está bien trabajar durante la guerra? ¿Está bien servir un cóctel durante la guerra?”, dijo Bohdan Chehorka, un barman. “Pero durante el primer turno obtuve la respuesta. Podía verlo en los ojos de los clientes. Para ellos era psicoterapia”.
Tras cada fin de semana que pasa, en una ciudad que ya tenía la fama de ser genial, es más fácil encontrar una fiesta. La otra noche, un evento de hiphop se convirtió en un mar de cabezas que se movían. La fiesta se celebró al aire libre. Por un momento, empezó a llover. Pero eso no importó. La fiesta había comenzado. En la pista de baile, los cuerpos chocaban.
Al otro lado de la ciudad, la gente salía a las aceras de las cafeterías. Dentro de los bares había menos taburetes vacíos que hace unas semanas. A lo largo del río Dniéper, que atraviesa Kiev, cientos de personas se sentaban en las orillas amuralladas, con amigos y a menudo con bebidas; el crepúsculo increíblemente largo dibujaba las siluetas de las personas contra un cielo azul sedoso, empapándose de las maravillas de un clima nórdico en plena noche de verano.
Pero el toque de queda pende sobre esta ciudad como un martillo. La fiesta puede estar en marcha, pero también la guerra.
A las 11 de la noche, por decreto municipal, todo el mundo debe estar fuera de las calles. Cualquiera que sea sorprendido infringiendo esta norma se enfrenta a una multa o, en el caso de los jóvenes, a una consecuencia potencialmente más grave: la orden de presentarse al servicio militar. De manera invertida, eso significa que los bares cierran a las 10, para permitir que los trabajadores lleguen a casa. La última llamada es a las 9. Así que la gente se va temprano.
La fiesta en la antigua fábrica de seda, por ejemplo, comenzó a las 2:30 de la tarde.
Sin embargo, incluso a esa hora tan extraña, los asistentes a la fiesta dijeron que, con el ritmo de la música tecno y otras ayudas, consiguieron olvidarse de la guerra. Se sincronizaron con las vibraciones del bajo, cerraron los ojos y pudieron “disolverse” y “escapar” por un momento, aseguraron.
La guerra no es solo una sombra que se cierne, sino una fuerza que dirige la vida de todos, que domina los pensamientos de todos, que ensombrece los estados de ánimo de todos, aunque se esfuercen por hacer las cosas que antes disfrutaban.
Tanto la fiesta de hiphop como la fiesta multitudinaria donaron los ingresos al esfuerzo bélico o a causas humanitarias, parte de la razón por la que se celebraron en primer lugar.
Y durante conversaciones casuales, como una en el bar Pink Freud, la guerra sigue saliendo a relucir. Una breve charla entre una joven y Chehorka, el barman, que también trabaja como psicoterapeuta, se convirtió en una conversación sobre aficiones que desembocó en una discusión sobre libros que condujo, de manera inexorable, a los rusos.
Chehorka le contó a la joven que estaba vendiendo su gran colección de libros en ruso porque no quería volver a leer esa lengua.
“Esta es mi propia guerra”, explicó.
Y dijo que sentía que toda la psique de la ciudad había cambiado. “Kiev es diferente ahora”, dijo. “La gente es más educada, más amable. No beben tanto”.
Un anhelo de conexión cercana, de algo significativo en medio de un acontecimiento sísmico y aterrador que no termina, es lo que llevó a dos decenas de personas a una reciente fiesta de “abrazos”.
Las fiestas de abrazos comenzaron antes de la guerra, pero las personas que acudieron hace dos domingos —una mezcla de hombres y mujeres de entre 20 y 60 años— dijeron que ahora las necesitaban de verdad.
Los asistentes se reunieron en una gran estructura en forma de tienda de campaña cerca del río y, mientras sonaba música new age, se tumbaron en cojines en el suelo formando un gran y cálido montón. Algunos acariciaban el pelo de sus vecinos. Otros se abrazaban con fuerza, con los ojos cerrados, como si fuera el último abrazo que compartirían con alguien. Al cabo de unos 15 o 20 minutos, el montón se despertó.
Los abrazados abrieron los ojos, se desenredaron, se levantaron y se alisaron los pantalones. La idea es buscar el confort corporal de acurrucarse con un extraño. Encontraron nuevos compañeros de mimos y nuevas posiciones
El instructor tenía claro que nada de esto debía ser sexual o romántico. Pero aun así, parecía una orgía para todo público
Estos abrazos son otra dimensión de la escena festiva de Kiev en este momento: muchas reuniones sociales están diseñadas específicamente para proporcionar consuelo.
Maksym Yasnyi, diseñador gráfico, acaba de celebrar una fiesta de yoga de 24 horas, que, según él, fue “realmente genial”, pero no fue como salir antes de la guerra.
“Antes de la guerra, la vida nocturna de Kiev brillaba con diferentes colores”, dijo. “Podías pasarte toda la noche yendo de fiesta en fiesta. Si me permito pensar en esto, me pongo muy mal”.
Ahora, cuando llegan las 10, Kiev irradia una energía nerviosa. La gente que bebe en la calle, o junto al río, consulta sus relojes. Tapan las botellas de plástico transparente de sidra que estaban bebiendo, se levantan y caminan rápidamente.
Los autos se mueven más rápido. Hay más semáforos en amarillo. El reloj avanza.
Los precios de Uber se triplican, si es que se puede encontrar uno.
Algunos jóvenes, al ver la imposibilidad de conseguir transporte, se despiden de sus amigos, agachan la cabeza y empiezan a correr hacia sus casas, desesperados por vencer el toque de queda.
Al filo de las 11, Kiev se detiene. Nada se mueve. Las aceras están vacías.
Toda la energía que se acumulaba sin cesar, de pronto se hunde en un silencio impresionante en toda la ciudad.
Oleksandra Mykolyshyn colaboró en este reportaje.
Jeffrey Gettleman es corresponsal internacional y ganador del Premio Pulitzer. Es autor de las memorias Love, Africa. @gettleman • Facebook
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Valeurs Actuelles
Inflation : le gouvernement prêt à porter la remise carburant à 30 centimes par litre
Changement de plan. Initialement, la remise carburant en vigueur depuis le 1er avril dernier devait décroître progressivement jusqu’à disparaître en décembre prochain, pour être remplacée par un dispositif centré sur les faibles revenus et les plus gros rouleurs. Le nouveau fonctionnement de cette réduction ayant cependant été rejeté par les députés républicains, Bruno Le Maire a évoqué une autre option, samedi 23 juillet. Le ministre de l’Economie s’est dit favorable à un passage à une remise de 30 centimes par litre, contre 18 actuellement.
« La remise pourrait passer de 18 à 30 centimes d’euro en septembre et en octobre puis passer à 10 en novembre et 10 en décembre », a-t-il déclaré, cité par Le Figaro. Une augmentation qui, couplée à la remise de 20 centimes par litre récemment accordée par TotalEnergies, pourrait faire passer le litre d’essence à 1,50 euro dans certaines stations-service. Or, c’est ce prix symbolique que voulaient obtenir les Républicains. Satisfaits, ces derniers ont donc retiré leurs amendements, et pourraient voter la mise en place de cette réduction.
La gauche peu convaincue
Plus généralement, Bruno Le Maire a multiplié les gestes en faveur des Républicains, annonçant être favorable au report de l’indemnité carburant transport (ICT). Ce dispositif, qui devait remplacer la ristourne au litre, était combattu par la droite, qui réclamait une mesure plus généralisée. Enfin, le ministre de l’Economie a également fait un pas en direction d’une aide spécifique aux petites stations-service rurales – là encore, une demande récurrente des Républicains.
« Nous avons eu raison de soutenir cette proposition d’avoir le carburant à 1,50 euro parce que nous y arrivons et les Français pourront nous remercier d’avoir persisté », s’est félicitée la députée LR Véronique Louwagie. Un enthousiasme assez peu partagé par l’opposition de gauche qui, en plus de moquer un accord entre la droite et la majorité peu surprenant, brocarde déjà une fausse mesure. « Vous annoncez quelque chose (le litre à 1,50 euro) qui sera vrai au mois de septembre, qui ne le sera plus en octobre, qui le sera encore moins en novembre et plus du tout en décembre », a raillé le député communiste Nicolas Sansu. La Nupes, de son côté, milite plutôt pour un blocage des prix permanent – du moins en attendant la fin de la période inflationniste.
Известия (RUS)
Автомобиль рэпера Thrill Pill попал в ДТП в Москве
Автомобиль российского рэп-исполнителя Thrill Pill — Тимура Самедова — попал 29 июля в ДТП с автобусом в Москве. «Известия» публикуют кадры с места аварии.
О пострадавших информации нет.
По данным СМИ, артист попадал в аварию и несколько лет назад. Сообщалось, что в январе 2020 года он выложил на своей странице в соцсети видео, где он едет за рулем на Бентли, и, разгоняясь, якобы не справившись с управлением на льду, врезается в стену. После он посвятил этому событию трек под названием «Бентли».
В 2019 году молодой артист выпустил дебютный альбом (под лейблом Warner Music Russia), после чего достиг топовых позиций в российских чартах. На волне успеха артист записал клип на трек «Грустная песня» вместе с Моргенштерном и Егором Кридом. Видео вышло собрало за два дня 55 млн просмотров. Однако вскоре рэпер удалил клип из YouTube, обвинив в нечистоплотности лейбл, пишет PeopleTalk.
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France24 - World
Laporte to miss start of Man City's title defence
Issued on: 29/07/2022 - 15:42
London (AFP) – Aymeric Laporte will miss the start of Manchester City's Premier League title defence after the Spain defender had surgery on a knee injury.
City manager Pep Guardiola revealed on Friday that Laporte needed the operation after struggling with the injury in the closing stages of last season.
The 28-year-old centre-back played through the pain barrier to help City win their fourth Premier League title in five seasons after a dramatic final-day victory against Aston Villa.
"Laporte is injured. He had knee surgery after last season, playing the last two or three games with an important injury. He made an incredible effort," Guardiola told reporters.
"So far he is doing really well but you have to be careful with a knee. I think August he will be out, September I think maybe he will start to be with us."
Laporte's injury and the sale of Ukraine left-back Oleksandr Zinchenko to Arsenal have weakened Guardiola's defensive options.
City have been linked with Brighton left-back Marc Cucurella and there have been reports that he has now handed in a transfer request at the Amex Stadium.
But Guardiola said: "He's a Brighton player, I cannot say anything else."
Guardiola did admit that left-back is an area where the club are looking to strengthen as Joao Cancelo is currently the only senior player available in the position.
"If it's possible, yes. If it's not, we stay with what we have," Guardiola said.
City face Liverpool in the Community Shield at the King Power Stadium on Saturday in the traditional curtain raiser to the English top-flight season.
Guardiola's men start their title defence at West Ham on August 7.
© 2022 AFP
New York Times - World
Guerra Rusia-Ucrania
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‘Rusia puede ser derrotada’: Ucrania insiste en que puede ganar la guerra, pero Occidente exige ver resultados
Mientras recalcan que las armas occidentales pueden cambiar el rumbo de la guerra, los funcionarios ucranianos resaltan los recientes ataques exitosos que han ejecutado con los nuevos sistemas de cohetes de largo alcance.
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Por Andrew E. Kramer
KIEV — Hace apenas unas semanas, el ejército ucraniano estaba siendo golpeado implacablemente en el este, al sufrir numerosas bajas a medida que cedía terreno ante el avance ruso. Parecía que el apoyo occidental se estaba debilitando, en medio del escepticismo ante la posibilidad de que Ucrania pudiera ganar una guerra de desgaste o de que la afluencia de armas sofisticadas cambiaría el rumbo del conflicto.
A pesar de todo, el mensaje de los ucranianos para el mundo no cambió: “Podemos ganar, nuestra estrategia está funcionando, aunque lentamente. Solo sigan enviándonos las armas”.
Todavía nadie sabe si Ucrania vencerá al ejército ruso invasor que es más numeroso y cuenta con un armamento superior, o incluso cómo sería la victoria. Y las súplicas por armas de Ucrania se han convertido en una cantinela tan constante que algunos en Occidente las han ignorado, pues las tratan como un ruido de fondo poco realista.
Pero esta semana, mientras los militares ucranianos empleaban nuevos sistemas de cohetes de largo alcance para destruir la infraestructura rusa, Ucrania está tratando de demostrarle al mundo que puede derrotar a los rusos. Y está señalando las pruebas.
Según los funcionarios, el ataque reciente en la ciudad de Nueva Kajovka, en el río Dniéper del sur de Ucrania, en el que los sistemas de cohetes de artillería de alta movilidad (HIMARS, por su sigla en inglés), suministrados por Occidente, impactaron un depósito de municiones ruso e hicieron que las municiones brillantes salieran volando por todos lados, algo así como un espectáculo letal de fuegos artificiales, es prueba de esto.
Hace varios días, una descarga de artillería ucraniana impactó un puente importante ubicado en el río Dniéper que era un punto de cruce vital para los suministros rusos. Los analistas dicen que el ataque marca el comienzo de una contraofensiva en el sur con miras a recuperar Jersón, una ciudad importante.
El jueves de la semana pasada, funcionarios ucranianos dijeron que sus fuerzas habían atacado más de 200 objetivos en el sur utilizando misiles de largo alcance y artillería.
“No hay dudas de que Rusia puede ser derrotada, y Ucrania ya ha demostrado cómo”, dijo el martes 19 de julio el ministro de Defensa de Ucrania, Oleksii Réznikov, en un discurso ante el Consejo Atlántico.
La primera dama ucraniana, Olena Zelenska, llevó el mensaje personalmente a Washington al día siguiente, durante una participación inusual ante el Congreso. Pidió más armas y dijo que Rusia estaba “destruyendo” su país.
A pesar del renovado optimismo de los ucranianos, analistas militares y funcionarios occidentales dicen que es demasiado pronto para pronosticar un cambio en el futuro y es probable que todavía quede mucho trabajo por hacer. Advierten sobre el peligro de poner demasiadas esperanzas en armas particulares en medio del caos y la fluidez de un frente de batalla que serpentea cientos de kilómetros desde Járkov, en el norte, hasta Nicolaev en el sur.
“Ahora estamos logrando lo que no hemos logrado antes”, dijo Taras Chmut, director de un grupo no gubernamental que ayuda a los soldados ucranianos. “Pero no hubo progreso en el frente. No hay una panacea, ni una varita mágica, que conduzca a la victoria en el futuro”.
Sin embargo, altos funcionarios de seguridad ucranianos proyectaron una visión optimista esta semana en Kiev.
“Cuanto más rápido sea el suministro de armas por parte de nuestros aliados, más rápido terminaremos esta guerra”, dijo Oleksiy Danilov, jefe del consejo de seguridad nacional de Ucrania, quien aseguró que su país no tiene intención de ceder territorio en un acuerdo negociado, como han sugerido algunos en Occidente. “Esto es solo una cuestión de quién le gana a quién”.
El 20 de julio, Ucrania recibió la confirmación de Estados Unidos sobre su estrategia, cuando el Pentágono se comprometió a suministrar cuatro lanzacohetes HIMARS más y otras armas potentes, incluidos dos sistemas de defensa aérea tipo NASAMS para ayudar a Ucrania a protegerse contra los ataques con misiles. Y el secretario de Defensa, Lloyd J. Austin III, ofreció una evaluación más optimista de las posibilidades de Ucrania.
“Nuestra ayuda está marcando una diferencia real sobre el terreno”, dijo Austin en una reunión de funcionarios de defensa occidentales. “Rusia cree que puede sobrevivir a Ucrania, y sobrevivir a nosotros. Pero ese es solo el último de una serie de errores de cálculo cometidos por Rusia”.
El principal oficial de inteligencia del Reino Unido, Richard Moore, jefe del MI6, también brindó una evaluación optimista, y dijo sobre el ejército de Rusia: “Creo que están a punto de perder fuerza”. Moore dijo que las fuerzas rusas “de alguna manera tendrán que hacer una pausa, y eso les dará a los ucranianos la oportunidad de contratacar”.
Lejos del campo de batalla, Ucrania consiguió un respaldo económico por parte de la Unión Europea, que propone que sus miembros reduzcan el consumo de gas por temor a que el presidente Vladimir Putin corte las exportaciones hacia esos países. El jueves, Rusia reanudó el flujo de gas a través de un gasoducto vital hacia Alemania, aliviando los temores de escasez, al menos por el momento.
La posibilidad de que el armamento de largo alcance que ahora llega a Ucrania pueda hacer retroceder al ejército ruso se ha convertido en una incógnita fundamental en la guerra.
Estados Unidos y los europeos desconfían de la estrategia de enviar demasiado equipo antes de que se pueda entrenar a los soldados ucranianos; los analistas han señalado que existen indicios de que Ucrania no podría asimilar el manejo de ese armamento tan fácilmente como afirma.
A los funcionarios occidentales también les preocupa que, envalentonados por la nueva potencia de armas, Kiev pueda iniciar una contraofensiva demasiado pronto. Y al Pentágono le preocupa la posibilidad de agotar sus propias reservas en los próximos meses.
Hace un mes, parecía que Rusia tenía una ventaja significativa. Los soldados ucranianos lucharon y finalmente, en feroces y sangrientas batallas en las calles y en duelos de artillería, perdieron las ciudades de Severodonetsk y Lisichansk, en el este de Ucrania. Algunos funcionarios occidentales cuestionaron las posibilidades de esa estrategia de tierra arrasada y dijeron que Ucrania no podría ganar una guerra de desgaste.
Incluso el presidente Volodímir Zelenski, en una rara reflexión hecha en público sobre la estrategia, reconoció el alto costo en vidas que significa tratar de mantener el terreno frente al embate del ejército ruso en las comunidades destruidas y en su mayoría desiertas, a las que llamó “ciudades muertas”, al decir que de 60 a 100 soldados ucranianos morían cada día. Otros funcionarios ucranianos dijeron que esa cifra era mucho mayor.
Los comandantes ucranianos dijeron que prolongar la fase de combate urbano infligió más bajas a los rusos que a los ucranianos. Réznikov, el ministro de Defensa de Ucrania, dijo que entre 9000 y 11.000 soldados rusos murieron en dichos combates, lo que, según advirtió, justificaba las tácticas ucranianas. (Su afirmación no pudo ser verificada de manera independiente).
La intensidad del combate ha disminuido en el Donbás desde que cayó Severodonetsk y los ucranianos se retiraron de Lisichansk, lo que sugiere que los rusos estaban haciendo una pausa para reposicionarse o que sus capacidades se habían degradado significativamente. La atención se ha desplazado hacia el sur y al oeste, en el área cercana al río Dniéper, donde Ucrania ha utilizado artillería de largo alcance suministrada por países occidentales, incluido Estados Unidos, para atacar objetivos más lejanos detrás de las líneas del frente.
A medida que intensifica los ataques en el sur, Ucrania se enfrenta a otro dilema estratégico: cómo debe utilizar sus nuevas capacidades letales. ¿Concentrar la potencia de fuego para defenderse en el este o avanzar con un ataque hacia la ciudad sureña ocupada de Jersón, que está en manos de los rusos, pero se considera vulnerable?
“La estrategia es una cuestión de opciones, y las opciones vienen con concesiones”, dijo Michael Kofman, director de estudios rusos en CNA, un instituto de investigación en Arlington, Virginia.
Los funcionarios occidentales entienden el deseo de Ucrania por recuperar territorio y lograr una victoria que despierte las esperanzas de su pueblo. Pero algunos funcionarios occidentales creen que su ejército no está listo para una gran contraofensiva en la región cercana a Jersón.
Ante esto, Ucrania responde que ha evitado maniobras precipitadas o arriesgadas con el nuevo armamento y que no se actuará de manera prematura.
“Entendemos que no tenemos suficientes recursos para emprender una estrategia activa”, dijo Oleksandr Kyrylenko, subjefe de personal de las fuerzas armadas de Ucrania. “Estamos trabajando con nuestros aliados. Cuando tengamos las fuerzas necesarias, decidiremos sobre las acciones futuras”.
Derrotar al ejército ruso sigue estando al alcance de Kiev en este momento, pero no indefinidamente, ya que el apoyo occidental depende de que Ucrania demuestre que puede liberar las áreas ocupadas, dijo Evelyn Farkas, directora del Instituto McCain y exsubsecretaria adjunta de Defensa para Rusia, Ucrania y Eurasia.
“Para ellos no basta con contener a los rusos”, dijo Farkas. “Si los ucranianos no pueden mostrar algún éxito en el campo de batalla, y si es de una manera dramática mucho mejor, el apoyo de Estados Unidos y Europa al esfuerzo bélico se debilitará”.
Los funcionarios ucranianos han moderado las expectativas. En junio, Kyrylo Budanov, jefe de la agencia de inteligencia militar de Ucrania, dijo que los contrataques tendrían éxito en agosto. En julio, Réznikov, el ministro de Defensa, dijo que esperaba resultados para fin de año.
Por ahora, los funcionarios ucranianos dicen en entrevistas que sus fuerzas están demostrando la capacidad de usar el nuevo armamento para lograr impactos directos y dolorosos en las líneas de suministro, las tropas y los almacenes de armas.
Dicen que, ante la posibilidad de un contrataque, tienen la intención de volar puentes y áreas de preparación cerca del río Dnipro, cortar las líneas de suministro rusas y retirarse a la orilla occidental del río, incluso en Jersón.
El general Kyrylenko negó cualquier tensión con Estados Unidos por el suministro de armas o decisiones estratégicas sobre su uso. “Estamos en plena coordinación con nuestros socios”, dijo. “Cada arma suministrada preserva la vida de nuestro pueblo, nuestras mujeres, nuestros niños, nuestra población”.
Para ayudar a disipar las preocupaciones de que las armas puedan perderse o desviarse, el gobierno de Zelenski presentó la semana pasada un sistema de rastreo por computadora, llamado CODA, que monitorea todo el armamento donado.
Los funcionarios ucranianos también le restaron importancia a las dificultades de entrenar a los soldados para operar varios sistemas nuevos simultáneamente o mantenerlos. Danilov, jefe del consejo de seguridad, dijo que Ucrania tiene un millón de soldados, incluidos los de las unidades policiales y los nuevos reclutas. Con más soldados que armas, dijo, el entrenamiento no desvía a las fuerzas del frente.
Estandarizar el arsenal de artillería sería útil, eventualmente, dijo el general Kyrylenko.
“Después de la victoria lo resolveremos”, afirmó.
Marc Santora colaboró en este reportaje desde Londres y Maria Varenikova desde Kiev.
Andrew E. Kramer es un reportero del buró en Moscú. Fue parte de un equipo que ganó el Premio Pulitzer en 2017 por cobertura internacional de una serie sobre la proyección encubierta del poder de Rusia. @AndrewKramerNYT
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Известия (RUS)
Удар ВСУ по следственному изолятору с украинскими пленными в Еленовке. Главное
Вооруженные силы Украины (ВСУ) в ночь на 29 июля нанесли удар с помощью американской ракетной системы залпового огня HIMARS по следственному изолятору с украинскими военнопленными у поселка Еленовка в Донецкой Народной Республике (ДНР). В числе пленных в изоляторе находились члены националистической группировки «Азов» (в отношении радикального формирования в РФ возбуждены уголовные дела).
Последствия удара
Как рассказал корреспондент «Известий», обломки боеприпаса из поставляемой Киеву HIMARS обнаружены на месте обстрела. На некоторых из обломков сохранились части номеров.
Само же здание следственного изолятора почти полностью уничтожено: разрушена крыша, вокруг — пепел и копоть. На месте лежат тела погибших в результате удара украинских военнопленных.
По последним данным, в результате удара 53 человека погибли, еще 75 получили ранения. По последним данным, в результате удара 53 человека погибли, еще 75 получили ранения.
Реакция российской стороны
Отступательный порыв: что оставили украинские войска под Северодонецком
Корреспондент «Известий» побывал на последних рубежах обороны ВФУ на левом берегу Северского Донца
В Минобороны РФ назвали обстрел целенаправленной кровавой провокацией со стороны киевского режима. Как заявил официальный представитель ведомства Игорь Конашенков, провокация совершена, чтобы запугать военнослужащих ВСУ и предотвратить их сдачу в плен.
СК РФ возбудил уголовное дело о применении запрещенных средств.
Причины обстрела колонии в Еленовке
Глава ДНР Денис Пушилин назвал удар ВСУ провокацией, цель которой — уничтожить заключенных, пока они не начали давать показания.
«Очевидно, что это умышленный обстрел и желание уничтожить тех представителей, в частности «Азова», которые начали давать показания», — сказал он.
В свою очередь военный эксперт Виктор Литовкин заявил «Известиям», что ВСУ нанесли удары по колонии, потому что украинские пленные свидетельствуют против своего руководства.
Как заявил представитель Первого корпуса Народной милиции ДНР Эдуард Басурин, в Киеве знали, что в колонии находятся украинские пленные. Он подчеркнул, что украинские власти пошли на использование американских HIMARS, чтобы «заткнуть рот тем военным, которые начинали рассказывать правду о том, что происходило».
24 февраля Россия начала проведение специальной операции по защите Донбасса. Решение было принято на фоне обострения ситуации в регионе в результате обстрелов со стороны украинских военных.
Больше актуальных видео и подробностей о ситуации в Донбассе смотрите на телеканале «Известия».
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France24 - World
Sainz on top for Ferrari in Hungary ahead of Verstappen
Issued on: 29/07/2022 - 15:34
Hungaroring (Hungary) (AFP) – Carlos Sainz topped the times for Ferrari ahead of Red Bull's series leader Max Verstappen in Friday’s opening practice for this weekend’s Hungarian Grand Prix.
The 27-year-old Spaniard clocked a best lap in one minute and 18.750 seconds to outpace the world champion by 0.130 seconds with Charles Leclerc, in the second Ferrari, taking third spot ahead of McLaren’s Lando Norris.
George Russell was fifth for Mercedes ahead of Sergio Perez of Red Bull, seven-time champion Lewis Hamilton in the second Mercedes and Daniel Ricciardo of McLaren.
Esteban Ocon was ninth ahead of his Alpine team-mate Fernando Alonso, who was celebrating his 41st birthday.
The two Aston Martins of retirement-bound Sebastian Vettel and Lance Stroll, running an updated car featuring a new-look rear wing, were 11th and 12th.
In hot and dry conditions at the tight and twisty Hungaroring, 20 kilometres north of the capital, the usual suspects were first to set fast times with Sainz and Verstappen duelling in the early minutes.
Leclerc gained the initiative after 12 minutes with a lap in 1:20.225, a boost to his morale as he sought to wipe away any hangover from last Sunday's crashing exit from the French Grand Prix.
Sainz hit back five minutes later before his Ferrari team-mate responded with the first sub 1:20 lap, a feat achieved immediately by Verstappen as the top trio set the pace.
Leclerc and Sainz then traded laps, with Verstappen staying close in times, until they were split by Russell as the teams began using soft tyres. This delivered more tight rivalry with Verstappen briefly on top again before Sainz resumed in P1.
Aston Martin, having introduced a new ‘armchair’ rear wing, appeared to be taking their time to understand its potential with both four-time champion Vettel and Stroll assuming middle order positions.
Vettel’s soon-to-be vacant seat was a major topic of paddock speculation and this was not calmed by the 35-year-old German driver’s admission that he had tipped compatriot and protégé Mick Schumacher to succeed him.
"I do have my opinion," he said. “I think very highly of Mick. I’m not entirely objective, of course, because I am very close to him, but I do think he is a great driver and a great learner. But, it is not my decision."
© 2022 AFP
Valeurs Actuelles
Fraudes bancaires : alerte rouge
Tout commence par un appel sur son portable, l’après-midi du 23 février dernier. Victoire, 24 ans, en plein travail derrière son ordinateur, décroche. L’homme au bout du fil se présente comme son conseiller à la Société générale. Le robot d’alerte de la banque a fait remonter une opération douteuse sur son compte. Est-elle bien à l’origine d’un paiement par carte bancaire effectué sur Internet chez Darty. com d’un montant de 439,90 euros à quatre heures du matin ? Non, bien sûr.
Le conseiller se veut rassurant : « Il me confirme que ma carte a été piratée et ajoute immédiatement de ne pas m’inquiéter, qu’il est encore temps de bloquer le paiement et qu’il va m’accompagner pour faire opposition. » Il lui demande de suivre des étapes bien précises : connexion à son espace client depuis le code qu’il lui a envoyé par un SMS estampillé Société générale, puis entrer son code de carte bancaire pour finaliser l’opposition. Sa carte est bloquée, lui certifie-t-il, il va maintenant falloir la récupérer afin de pouvoir émettre la nouvelle.
Il lui propose le passage d’un employé de La Poste qui la récupérerait dans une enveloppe cachetée. Peu de temps après, elle reçoit un appel d’un homme qui lui dit être dans le hall de son immeuble pour prendre un pli. Aimable, en tenue de postier. Victoire lui donne l’enveloppe. Dix minutes plus tard, elle reçoit coup sur coup deux SMS de la Société générale. Deux retraits, de 2 500 euros chacun, ont été effectués à quelques minutes d’intervalle, dans un distributeur de son quartier.
C’est à cet instant qu’elle comprend être tombée dans un piège. Une arnaque très sophistiquée. Tout était faux, jusqu’au site de la banque où elle a été dirigée, une copie conforme. Elle appelle immédiatement le vrai numéro permettant de faire opposition à sa Carte bleue. L’opérateur lui confie que les arnaques sont devenues tellement sophistiquées que même des conseillers bancaires se font avoir. Dans la foulée, la jeune femme dépose une préplainte en ligne puis se rend au commissariat. « J’espérais qu’ils obtiendraient les vidéos des retraits grâce aux caméras de vidéosurveillance, prouvant que je n’étais pas à l’origine des retraits. »
Des semaines de tergiversations vont suivre : le conseiller de Victoire décroche rarement son téléphone, ne répond pas à ses messages, ou signale qu’il faut attendre que leur service chargé de traiter les fraudes ait statué. Finalement, la réponse tombe : Victoire est considérée comme responsable, elle ne sera donc remboursée qu’à 50 % de son préjudice, soit 2 500 euros. Un remboursement présenté comme un geste commercial par la directrice de son agence. Et obtenu contre la signature d’une promesse de n’engager aucune poursuite.
La direction de la Société générale invoque le secret bancaire
La règle, lors de tout type de fraude, est que la banque est tenue de rembourser ses clients victimes, sauf si elle prouve que ces derniers ont fait preuve de négligence grave. Peut-on accuser cette jeune femme de négligence grave alors même que l’escroquerie était si sophistiquée ? Comment les escrocs connaissaient-ils son nom, son adresse, son numéro de portable, comment savaient-ils qu’elle possédait un compte dans cette banque ? Surtout, comment ont-ils fait pour relever les plafonds des retraits bancaires quotidiens à des distributeurs ? Plafond, dans le cas de Victoire, qui aurait dû être limité à 500 euros.
La direction de la Société générale invoque le secret bancaire pour refuser de commenter ce cas… Nombre de clients victimes, politique de remboursement, failles du système bancaire : elle a également refusé de répondre aux nombreuses autres questions qui restaient en suspens.
Ghislaine a eu, si on peut dire, plus de chance que Victoire. Le 27 juin dernier, elle découvre avec stupéfaction trois retraits d’un montant total de 3 800 euros effectués avec sa carte bancaire. Elle n’en est pas à l’origine, elle ne s’est jamais séparée de sa carte, elle a été piratée, sans avoir la moindre idée du mode opératoire des escrocs, si ce n’est une agence de voyages à qui elle avait commandé un séjour, il y a plusieurs années, et avait, pour la seule fois de sa vie, communiqué ses numéros de carte. Plainte, opposition, le fraudeur, avec l’argent de Ghislaine, s’est offert un séjour avec les plus belles prestations dans un Center Park ! Il sera cueilli le sixième jour, veille de son départ, par la police et placé en garde à vue. Happy end : la Caisse d’épargne a intégralement remboursé Ghislaine.
L’UFC-Que choisir porte plainte contre douze banques
Ces deux histoires sont en réalité d’une banalité absolue, pour ne pas dire inquiétante. Le nombre et la progression des fraudes de ce type font froid dans le dos. Selon les chiffres tirés du dernier rapport de la Banque de France, le montant total des fraudes aux moyens de paiement s’est élevé à 644 millions d’euros au premier semestre 2021. En 2020, elles avaient concerné 1,3 million de ménages ! Un chiffre en hausse de 161 % en dix ans…
Fin juin, l’UFC-Que choisir annonçait avoir porté plainte contre douze établissements bancaires pour pratiques commerciales trompeuses, considérant les nombreux refus de remboursement injustifiés. Les principales banques françaises sont dans le viseur de l’association de défense des consommateurs : La Banque postale, Crédit agricole, Banque populaire, BNP Paribas, Société générale, CIC, LCL, Boursorama, ING, Nickel, Cetelem et Floa Banque. L’association rappelle que la loi impose aux banques de rétablir immédiatement le compte des victimes, sauf négligence grave de ces dernières, qu’elles sont censées prouver. Elle a également saisi l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution, qui avait déjà appelé les banques à améliorer leurs pratiques de remboursement l’année dernière, et Bercy, réclamant la multiplication des contrôles.
L’association révèle recevoir de plus en plus de plaintes de consommateurs victimes de fraude à qui leur banque refuse tout remboursement. Elle a analysé 4 300 signalements de refus de remboursement et ses conclusions sont sans appel : tous posent problème ! L’UFC-Que choisir dénonce des refus injustifiés et considère qu’il y a une véritable stratégie des banques pour s’affranchir de leur obligation de démontrer la négligence personnelle de leurs clients, avant un refus de remboursement.
Des courriers bancaires automatiques de refus d’indemnisation
Bien souvent, au lieu de mener une véritable enquête sur les fraudes pour prouver cette éventuelle négligence, les agences osent même envoyer des courriers automatiques justifiant le refus de remboursement car la fraude a été effectuée en passant par l’application de la victime. « Les pratiques commerciales des banques sont trompeuses car elles refusent de se soumettre à cette obligation légale et laissent croire que leurs clients n’ont pas droit au remboursement », appuie Matthieu Robin, chargé de mission chez l’UFC-Que choisir. « En cas de litige, les victimes doivent engager un véritable parcours du combattant , poursuit l’expert : il leur faut tout d’abord démontrer qu’elles ont tout fait pour résoudre le litige à l’amiable avec le conseiller bancaire pour commencer, puis avec le service réclamation et enfin le médiateur de la banque avant de pouvoir saisir la justice, où les délais sont très longs. C’est seulement juste avant le jugement que les banques acceptent enfin de transiger. »
De surcroît, les montants concernés sont loin d’être négligeables : 60 % des cas étudiés par l’UFC concernent des fraudes de plus de 4 000 euros et qui dépassent parfois plusieurs dizaines de milliers d’euros. Et 20 % des escroqueries ne seraient jamais indemnisées, selon un rapport d’enquête du ministère de l’Intérieur sur le cadre de vie et la sécurité.
L’association, considérant que ces fraudes pèsent sur les finances des ménages, espère du gouvernement que des sanctions soient créées pour les banques ne respectant pas leurs obligations légales de remboursement (normalement, un jour ouvré au maximum après le signalement de la fraude), dans le cadre du projet de loi “pouvoir d’achat” actuellement en débat à l’Assemblée nationale.
Au-delà de l’augmentation du nombre des fraudes, tous les observateurs s’accordent sur un point encore plus pré-occupant : non seulement les modes opératoires sont de plus en plus sophistiqués, mais surtout les fraudeurs ont une vraie longueur d’avance sur les systèmes de sécurité des établissements bancaires.
Une sophistication qui laisse parfois sans voix. Comme le cas de cet étudiant, Sébastien, signalé à l’émission quotidienne de Julien Courbet sur RTL, Ça peut vous arriver, qui débusque les arnaques et aide les consommateurs à se défendre et à faire valoir leurs droits. Un fraudeur se fait passer pour Sébastien et dépose un chèque volé de 7 400 euros sur le compte courant du jeune homme. Sans que ce dernier, bien entendu, soit au courant. Dans la foulée, les fraudeurs accèdent à son compte et font une série de virements pour un total du même montant vers un compte qu’ils ont ouvert avec une fausse identité et qui sera clôturé une fois l’argent récupéré par les escrocs. La banque dispose de dix jours pour vérifier que le chèque est bien provisionné. Quand elle découvre qu’il fait l’objet d’une opposition, le compte du jeune homme est déjà débité des 7 400 euros et les fraudeurs sont loin ! Résultat, sans qu’il ait réalisé aucune opération ni transmis aucune donnée personnelle à quiconque, l’étudiant se retrouve avec un découvert de 7 250 euros…
Les fraudeurs ajoutent des bénéficiaires et augmentent les plafonds
« Actuellement, les fraudeurs sont tout à fait capables d’ajouter des bénéficiaires sur les comptes bancaires et réussissent ainsi à les siphonner, après avoir augmenté les plafonds autorisés », raconte Blanche de Granvilliers, une avocate spécialisée qui intervient aux côtés de Julien Courbet dans l’émission. « De même, poursuit-elle, ceux qui pensent que leur argent est en sécurité sur un Livret A ou un Livret jeune se trompent. Les escrocs réussissent aussi à transférer l’argent des livrets sur les comptes courants avant d’effectuer des virements frauduleux. » Le second problème majeur, après les refus de remboursement, reste que les banques sont loin d’avoir réagi à l’ampleur du phénomène. Certaines n’ont communiqué sur l’interdiction absolue de transmettre ses codes de carte bancaire que fin 2021, alors que le milliard d’euros de fraudes par an a été franchi dès 2018. « Les failles sont nombreuses », regrette Blanche de Granvilliers. Exemples concrets : régulièrement des personnes âgées de 80 ans et plus qui n’ont jamais utilisé Internet ni une application pour effectuer un mouvement sur leur compte et qui brutalement effectuent plusieurs virements d’un montant important vers l’étranger. « Nous avons aussi eu le cas d’un vieux monsieur dont la Carte bleue avait été débitée dans dix pays en même temps sans la moindre réaction de la banque » , se souvient l’avocate.
En fait, les comptes ne sont pas surveillés. « Je ne comprends pas pourquoi aucune grande banque n’a mis en place un numéro d’urgence pour signaler les virements frauduleux, à l’instar de ce qui existe pour faire opposition aux Cartes bleues, s’étonne-telle. Résultat, celui qui constate ce type de mouvement sur son compte un samedi soir doit attendre l’ouverture de son agence, le mardi matin suivant, pour pouvoir agir. »
De même, beaucoup d’établissements sont très légers lors des ouvertures de compte : la plupart du temps, il suffit de se présenter avec une carte d’identité, qu’elle soit volée ou pas, pour ouvrir un compte. Sans vérification ni de la signature ni de l’adresse. Ce sont ces comptes-là que les fraudeurs ajoutent comme bénéficiaires et sur lesquels ils virent de grosses sommes. Pour les retirer immédiatement et disparaître dans la nature…
« Ces quelques exemples signent le manquement évident des banques à leur devoir de vigilance », assène Blanche de Granvilliers. Et il est dorénavant permis de douter que les banques jouent toujours leur rôle premier, qui consiste à protéger l’argent qui leur est confié !
Известия (RUS)
Россияне за I полугодие потратили 17,6 млрд рублей на постройку частных домов
С помощью льготных программ — «Льготная», «Семейная», «Дальневосточная» —, оператором которых выступает ДОМ.РФ, ипотеку на строительство или покупку частных домов уже оформили более 4200 российских семей на общую кредитную сумму около 17,6 млрд рублей. Об этом говорится в сообщении компании, которое поступило в редакцию «Известий» в пятницу, 29 июля.
Сделать ручкой: россиянам дадут льготную ипотеку на самостоятельную постройку дома
Какие требования банки предъявляют заемщикам и сколько готовы выдать
В России наблюдается рекордный рост индивидуального жилищного строительства — за первые шесть месяцев 2022 года введено 33 млн кв. м частных домов, что на 62% больше, чем за аналогичный период прошлого года. Одним из основных условий для развития индивидуального жилищного строительства (ИЖС) является доступная ипотека. Распространение госсубсидий на этот сектор увеличило спрос как покупку, так и на строительство собственных домов.
1 июня 2022 года по решению правительства РФ «Льготная ипотека» была распространена и на ИЖС хозяйственным способом, то есть без привлечения подрядчиков.
«По программе уже заключили более 180 кредитных договоров на общую сумму около 600 млн рублей», — отметили в ДОМ.РФ.
Развитие ИЖС в России — одно из ключевых направлений деятельности компании, при участии которой идет стандартизация загородного рынка через внедрение типовых проектов домов.
«Еще одно важное направление — цифровизация. Для этого запущен суперсервис «строим.дом.рф», работающий по принципу «одного окна». С его помощью можно выбрать оптимальный проект дома, подобрать подрядчика и оформить ипотеку», — рассказал директор подразделения «Развитие жилищной сферы» ДОМ.РФ Евгений Квасенков на выездном заседании комитета Торгово-промышленной палаты (ТПП) РФ по предпринимательству в сфере строительства, которое прошло в рамках выставки Open Village.
Квасенков заявил, что принципиальное значение для развития ИЖС имеет практическое распространение на этот сектор правил, действующих сегодня на рынке новостроек, — строительство с привлечением денег граждан на счета эскроу. Это дает полную гарантию сохранности средств граждан и открывает возможности для привлечения проектного финансирования. Благодаря мерам поддержки ежегодный ввод частного жилья в РФ к 2030 году должен достигнуть 50 млн кв. м.
В конце июня в федеральной компании «Этажи» сообщили, что на первом месте в рейтинге самого подорожавшего загородного жилья оказался Краснодар, в котором в мае этого года дома подорожали на 30,2% по сравнению с маем прошлого года. На втором месте — Москва и Ростов-на-Дону с ростом средних цен загородных домов за аналогичный период на уровне 30,1%. На третьем — Новосибирск — с ростом на 29,6%, на четвертом — Тюмень — на 28,5%, на пятом — Самара — на 27,8%.
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Italy’s Salvini under scrutiny over Russia ties in wake of government collapse
Issued on: 28/07/2022 - 17:48
FRANCE 24
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Italian right-wing leader Matteo Salvini's ties with Russia were again under scrutiny Thursday following questions about the run-up to the collapse of Prime Minister Mario Draghi's government.
La Stampa newspaper reported that a diplomat at the Russian embassy met one of Salvini's aides in late May in Rome, and asked if any of the ministers from Salvini's League party intended to resign from Draghi's coalition.
The League pulled out of the government last week, alongside Silvio Berlusconi's Forza Italia and the populist Five Star Movement, causing Draghi to resign and triggering September elections.
The meeting was said to have taken place at the same time as Salvini drew criticism for conducting parallel diplomacy with Russia over the war in Ukraine.
He planned a trip to Moscow ostensibly for peace talks – with flights bought by the Russian embassy, an arrangement his team insists was only done due to difficulties circumventing EU sanctions.
They said they reimbursed the embassy and the trip in the end never happened.
Foreign Minister Luigi di Maio on Thursday condemned "this attempt by the Russian side to have the League minister withdraw from Draghi's government".
Salvini "must explain the relations he has with Russia", said di Maio, like Draghi a strong advocate of EU sanctions against Moscow and Italy's sending of weapons and money to help Kyiv's resistance.
Enrico Letta, leader of the centre-left Democratic Party, also said the ties between Salvini and Russia were "concerning".
Salvini hit back condemning "fake news", putting the claims down to mudslinging at the start of the campaign for the September 25 elections.
"A divided and desperate left ... spends its time looking for fascists, Russians and racists who are not there," he said, insisting his party was "on the side of the West".
The Russian embassy did not comment, but has previously denied interfering in Italian affairs.
Salvini has long admired Russian President Vladimir Putin, even wearing T-shirts emblazoned with the Putin's face, a stance that has become politically difficult since Moscow's invasion of Ukraine.
One of Salvini's election allies, Berlusconi, is also a personal friend of Putin, although their coalition partner Giorgia Meloni, who leads the far-right Brothers of Italy and is currently leading opinion polls, has strongly criticised Russian aggression.
(FRANCE 24 with AFP)
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ANALYSIS
Brothers of Italy, the far-right party on the cusp of power
Italy’s president dissolves parliament, paving way for early elections
More than 1,000 migrants arrive in Italy within hours, authorities say
Известия (RUS)
В России банки выдают кредиты на подержанные машины чаще, чем на новые
В РФ кредиты на автомобили с пробегом банки выдают в три раза чаще, чем на новые машины. Об этом 29 июля сообщило агентство «Автостат».
В июне в России было выдано более 20 тыс. кредитов на приобретение автомобилей с пробегом. В рублевом выражении выдача автокредитов увеличилась на 31%, тогда как в марте падение составляло 43%.
Аналитики агентства считают, что это связано со снижением ключевой ставки ЦБ. Так, в марте ставка поднялась до 20%, а в июне она составила 8%.
18 июля сообщалось, что во II квартале текущего года средние цены на подержанные грузовики выросли на 29,3% по сравнению с I кварталом. По данным «НАПИ Инфо» средняя цена на подержанный грузовой автомобиль во II квартале составила 3,6 млн рублей.
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France24 - World
Biden hails ‘giant step forward’ as Democrats revive bill on climate, economy
Issued on: 29/07/2022 - 01:18
FRANCE 24
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President Joe Biden hailed a nascent Democratic package of climate, health care and tax initiatives as “a giant step forward” for the country Thursday as congressional leaders began nailing down votes for a campaign-season bill they’ve cast as a boon for voters struggling with inflation.
A day after Senate Majority Leader Chuck Schumer and conservative Sen. Joe Manchin stunned Washington by resurrecting components of a compromise many thought dead, early signs were encouraging for the party.
After Schumer briefed Democratic senators on the 725-page measure, Sen. Chris Van Hollen, D-Md., said lawmakers’ reaction has been “uniformly positive.” And Reps. Tom Suozzi, D-N.Y., and Tom Malinowski, D-N.J., suggested they could back the measure even though it lacks higher federal tax deductions for state and local taxes that they’ve championed in the past.
“We’re taking a giant step forward as a nation,” Biden said at the White House. In a message to lawmakers, he called it a compromise that was “the strongest bill you can pass” to address health care, climate, energy and families’ living costs. “Pass it, pass it for the American people.”
The measure’s phoenix-like rebirth came Wednesday, when Manchin unexpectedly agreed to add tax, energy and environment provisions to a plan he’d earlier said he wanted limited, for now, to prescription drug price curbs and health care assistance. He told reporters Thursday that his talks with Schumer had continued and disputed that he’d reversed himself.
“I’ve never been in reverse in my lifetime and I never walked away,” Manchin, who has COVID-19 and has stayed away from the Capitol, said in a conference call. He also described what he said he’s endured during the past year, when he repeatedly forced Biden and top Democrats to whittle down what was initially a $3.5 trillion proposal.
“No one in their right mind would go through all the protest, harassments” that he faced, Manchin said, after he scuttled a roughly $2 trillion version that the House had passed after he insisted on cuts. He said Democrats “turned the dogs loose” on him two weeks ago after he told Schumer that he wanted a measure limited to health care this month because of inflation fears.
He said he was now backing the expanded bill “because I know I’m not adding to inflation” with the agreement. And he acknowledged that he wants the Mountain Valley Pipeline, which will deliver natural gas from West Virginia to Virginia, to be at “the top of the heap” under permitting procedures that Biden and congressional leaders have pledged to move through Congress this fall.
Key votes still in doubt
Loose ends remain in a 50-50 Senate where support from every Democrat — plus Vice President Kamala Harris’ tie-breaking vote — are needed to overcome unanimous Republican opposition that seems preordained. Sen. Kyrsten Sinema, D-Ariz., who last year joined Manchin in forcing cuts and changes in larger versions of the plan, declined to tell reporters her stance.
In the narrowly divided House, Democrats can lose no more than four votes and prevail. Rep. Stephanie Murphy, D-Fla., a leader of the centrist House Blue Dog Coalition, said she wouldn’t yet comment on her views. “I don’t think there’s anybody wildly pleased,” said No. 2 House Democratic leader Steny Hoyer of Maryland. “But I think the overwhelming majority think the things that are in it are good things.”
Overall, the emerging package would raise $739 billion over a decade from higher taxes on huge corporations and hedge fund owners, beefed up IRS tax collections and lower federal costs from trimming pharmaceutical prices. It would spend $369 billion on energy and climate change initiatives, what analysts and environmentalists called the largest federal investment ever on clean energy. Another $64 billion would be to extend health insurance subsidies for three years, leaving $306 billion for a modest swipe at massive federal deficits.
The measure is markedly less ambitious than the $3.5 trillion version that stumbled, shrank and ultimately died in Congress last year, largely due to Manchin’s opposition. The new bill lacks many of the party’s initial goals including funds for a more generous child tax credit, paid family leave, expanded Medicare benefits and health care aid for poor families in the dozen states — mostly Republican and in the South — that refused to expand Medicaid under President Barack Obama’s health care law.
‘Better than nothing’
Even so, the surprise agreement moves Biden and Democrats to the edge of claiming victory on top priorities like addressing global warming and easing consumers’ health care costs, and boosting levies on the affluent to pay for it.
“It’s bigger than nothing,” said Rep. Mark Pocan, D-Wis., who with other progressives fought vainly last year against Manchin’s efforts to trim the proposal. After Manchin prevailed, “A lot of us thought this was done unless we had more Senate seats, and the fact that we’re able to still get something quite substantial done is impressive.”
Rep. Kurt Schrader, D-Ore., another of his party’s more conservative lawmakers, called the bill’s prescription drug provisions “the most important piece of legislation we’ll vote on in this Congress” besides last fall’s infrastructure measure.
As leaders sold the plan to their members, the government reported that the economy had constricted for a second straight quarter. Worries that a recession was coming only intensified concerns over the nation’s worst bout with inflation since the 1980s.
Both parties know inflation and economic anxiety is on top of voters’ minds. With Republicans expected to win control of the House and perhaps the Senate too, Senate Minority Leader Mitch McConnell, R-Ky., turned his fire on Democrats’ measure.
“Our colleagues across the aisle have already completely lost Americans’ trust on the economy, before this reckless taxing and spending spree. Apparently they want to see how much farther they can fall,” he said.
The bill would create tax credits for low- and middle-income buyers of electric vehicles, plus grants and tax breaks to spur clean energy technology and reduce carbon emissions.
Medicare would begin negotiating for the pharmaceuticals it buys, prescription price increases would be limited and Medicare beneficiaries’ out-of-pocket drug costs would be capped at $2,000 annually.
(FRANCE 24 with AP)
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Biden announces modest climate actions, stops short of declaring emergency
US Supreme Court limits use of Clean Air Act to curb power plant emissions
US House passes Biden’s historic social spending bill
Valeurs Actuelles
Le jour de libération fiscale est (enfin) arrivé !
Soyons heureux, depuis le 17 juillet, les salariés français travaillent pour eux, et non plus pour un État incapable de faire des économies sur ses dépenses de fonctionnement. Cela dit, faut-il pour autant s’en réjouir ? De travailler pour soi, oui certainement même si on aimerait aussi que ce jour arrive un peu plus tôt dans l’année ! En revanche, il ne faut pas se réjouir de la date du 17 juillet. Selon l’Institut Économique Molinari qui vient de publier sa 13ème étude sur le sujet intitulée La pression sociale et fiscale réelle sur le salarié moyen au sein de l’UE en 2022, la France est le deuxième pays de l’Union européenne à avoir un jour de libération fiscale aussi éloigné dans l’année. Elle se situe entre l’Autriche (18 juillet) et la Belgique (15 juillet). Heureux Chypriotes, ils travaillent pour eux à compter du 15 avril.
Plongeons-nous dans cette passionnante étude. Cécile Philippe et Nicolas Marqués, respectivement président et directeur du think tank, rappellent en préambule, que cette année, le taux d’imposition réel du salarié est de 44,2 % dans l’Union européenne. Un pourcentage qui a reculé de 0,3 % en un an (mais il ressort en hausse de 1,4 % par rapport au pic de 2014). « Les différents gouvernements européens ont résisté à la tentation d’augmenter la fiscalité pour combler des déficits creusés par la crise sanitaire », expliquent les auteurs de l’étude. Concrètement, un taux réel d’imposition de 44,2 % signifie qu’un salarié gagnant 100 euros en garde 55,80.
Le taux français s’établit, lui, à 54,15 %, soit 9,95 % de plus que la moyenne européenne. Rapporté au calendrier, nous obtenons le 17 juillet. Certes, le taux français a baissé de 0,47 %, mais c’est presqu’exclusivement le résultat d’une baisse du salaire moyen observée en France. Trois autres pays sont dans la même situation que la France, avec un taux supérieur à 50 % : l’Autriche (54,34 %), la Belgique (53,46 %) et l’Allemagne (50,99 %). « Cela signifie que le salarié moyen n’a pas de maîtrise directe sur plus de 50 % des fruits de son travail, son influence sur la prise de décision étant, au mieux, indirecte », résument les auteurs.
Autre calcul intéressant auquel s’est livré l’Institut économique Molinari, celui qui consiste à comptabiliser tout ce que ce l’employeur doit débourser pour que son salarié puisse disposer de 100 euros de pouvoir d’achat réel. Dans l’Union européenne, l’employeur doit en moyenne débourser 183 euros. Ce montant se décompose en 100 euros de salaire, 32 euros de charges patronales, 18 euros de charges salariales, 25 euros d’impôt sur le revenu et 8 euros de TVA. En France, ce ratio explose, ce qui explique en partie les difficultés que peuvent rencontrer les entreprises françaises plongées dans la mondialisation et sa concurrence. Ainsi pour qu’un salarié français puisse disposer de 100 euros, l’employeur devra s’acquitter de 218 euros (100 euros de salaires, 66 euros de charges patronales, 36 euros de charges salariales, 9 euros d’impôt sur le revenu et 7 euros de TVA estimée).
Cette pression nuit au pouvoir d’achat des Français notamment en raison de charges patronales et salariales qui sont des records européens. « Ils sont dus aux choix français de recourir à des modes de financement moins économiques, avec le financement d’un grand nombre de politiques publiques par des prélèvements sur les salaires, expliquent les auteurs. Les retraites sont, par exemple, financées quasiment exclusivement par des prélèvements obligatoires, là où nos voisins diversifient leur financement et bénéficient des rendements générés par les placements ce qui permet d’amortir les tensions autour des retraites par répartition liée à la dégradation de la démographie. » Conséquence, les employeurs ont l’impression de dépenser énormément – d’où des limitations d’embauches et d’augmentations salariales sur le territoire – tandis que les salariés jugent, eux, que leur travail n’est pas rétribué à sa juste valeur. « Cette réalité explique pourquoi les entreprises françaises sont, toutes proportions gardées, plus internationalisées et créatrices d’emplois à l’étrangers que leurs concurrentes. Elle explique pourquoi le taux de chômage est plus élevé dans l’hexagone que dans la moyenne de l’Union européenne », conclut l’Institut.
Il est intéressant de mettre cette étude en regard d’un récent rapport de la Cour des Comptes sur les recettes fiscales françaises : « les recettes de l’exercice ne couvrent qu’à peine 60 % des dépenses. Ainsi, à compter du début du mois d’août 2021, l’État a financé ses dépenses par un accroissement de sa dette. » On comprend mieux pourquoi l’État n’est pas très chaud pour augmenter les impôts qui représentent déjà « un pognon de dingue » pour les Français.
France24 - Monde
Ponts bombardés, lance-roquettes Himars : la stratégie de Kiev pour reprendre Kherson
Publié le : 28/07/2022 - 18:12
Sébastian SEIBT
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L’Ukraine a multiplié, mercredi, les bombardements d’un pont vital pour l'approvisionnement des troupes russes, qui occupent la ville de Kherson. La bataille pour le contrôle de la région éponyme pourrait avoir un impact important sur l’issue de la guerre.
C’est un pont stratégique pour l’accès à une ville qui l’est tout autant. L’armée ukrainienne a bombardé, dans la nuit de mardi 26 au mercredi 27 juillet, le pont Antonovsky qui relie la ville de Kherson à la rive sud du Dniepr et au reste de cette région presque entièrement contrôlée par la Russie.
Ce n’est pas la première fois que l’Ukraine vise cette structure, dans ce qui ressemble de plus en plus à des préparatifs au lancement d’une offensive pour reprendre cette ville du sud de l'Ukraine. Des roquettes avaient déjà endommagé une première fois le pont Antonovsky le 19 juillet suscitant la mise en garde de commentateurs militaires russes quant au risque de voir les troupes stationnées à Kherson coupées des lignes de ravitaillement.
Le pont Antonovsky en ligne de mire
“Les occupants [russes] doivent apprendre à nager pour traverser la rivière Dniepr. Ou alors ils acceptent de quitter Kherson tant qu’ils en ont encore l’occasion”, a écrit sur Twitter mercredi 27 juillet Mykhaïlo Podoliak, conseiller du président ukrainien Volodymyr Zelensky.
Les salves lancées mercredi n’ont pas détruit le pont Antonovsky, mais les trous que ces roquettes ont occasionnés font que “seuls les véhicules légers peuvent encore y circuler et les forces russes sur place ont fermé l’accès aux camions qui assuraient la livraison de ravitaillement”, résume Sim Tack, un analyste militaire pour Forces Analysis, une société de surveillance des conflits.
>> À lire aussi sur France 24 : La destruction d'un pont flottant, symbole des difficultés de l'armée russe dans le Donbass
Les Ukrainiens ne se sont pas contentés de cibler le pont Antonovsky. Ce dernier – de par sa longueur (1,4 km) – représente la principale porte d’entrée pour Kherson depuis le sud, mais “l’armée ukrainienne a aussi bombardé un autre petit pont au nord-est de Kherson qui surplombe un bras du fleuve Dniepr”, note Sim Tack.
Il s’agit d’une autre voie d’accès importante à la ville pour les Russes. C’est par là qu’ils font “passer le ravitaillement et les troupes qui arrivent depuis Nova Kharkova”, explique l’analyste militaire. Cette ville sur la rive sud de Dniepr à plus de 70 km à l’est de Kherson abrite le deuxième pont qui permet de relier les deux rives du fleuve.
L’attrition plutôt que l’affrontement direct
Les Ukrainiens rechignaient à attaquer directement ce point de passage car “il jouxte une importante centrale électrique et le risque était trop grand de l’endommager”, affirme Sim Tack.
L’armée russe a saisi le but de la manœuvre ukrainienne et “ils ont construit et utilisent des ponts flottants pour pallier au risque de manquer de ravitaillement”, constate Aliyev Huseyn, spécialiste du conflit ukraino-russe à l'université de Glasgow. Mais ces structures “sont beaucoup plus fragiles et étroites que les ponts traditionnels, ce qui fait que l’acheminement de provision se fera beaucoup plus lentement”, estime cet expert.
Mais Kherson ne sera pas reprise uniquement en bombardant des ponts. “À un moment donné, il faudra bien que des troupes entrent dans la ville”, confirme Glen Grant, un analyste sénior à la Baltic Security Foundation et spécialiste des questions militaires russes.
C’est pourquoi la plupart des médias qualifient ces bombardements comme une entrée en matière avant le plat de résistance que serait une vaste offensive ukrainienne contre des troupes russes affaiblies par le manque de ravitaillement.
Mais ce scénario, qui impliquerait d’importants et probablement sanglants combats dans les rues de Kherson, n’a pas les faveurs des experts interrogés par France 24. “La priorité de l’armée ukrainienne est de minimiser au maximum les pertes d’hommes, d’autant que les troupes rassemblées dans cette région font partie des mieux équipées et préparées et Kiev n’a aucune envie d’en sacrifier s’il y a moyen de faire autrement”, résume Aliyev Huseyn.
“L’Ukraine va plutôt compter sur l’attrition, en continuant à bombarder méthodiquement les points d’accès à la ville jusqu’à ce que les Russes soient obligés de retirer la plupart des troupes faute de ravitaillement nécessaire. Ensuite ils rentreront en ville où ils n’auront plus qu’à affronter les forces restées pour couvrir la retraite des soldats russes”, détaille Sim Tack.
Le rôle crucial des lance-roquettes Himars
Une stratégie plus patiente pour limiter les pertes humaines “qui n’aurait pas été possible sans les Himars américains”, assure Aliyev Huseyn. Ces lance-roquettes sont bien plus précis que l’artillerie utilisée par l’armée ukrainienne. “Pour obtenir les mêmes dégâts très ciblés aux ponts, les Ukrainiens auraient eu besoin de beaucoup plus de munitions, et de temps avec leur artillerie traditionnelle, ce qui fait que cette approche n’aurait probablement pas pu être utilisée”, précise Sim Tack.
En fait, les Himars – décrits dans un grand nombre d’articles dans la presse internationale comme des armements “pouvant faire la différence” – “sont probablement pour beaucoup dans la décision ukrainienne de lancer une contre-offensive plus générale dans l’oblast [région administrative] de Kherson”, juge Aliyev Huseyn.
Ils permettent à Kiev d’éviter au maximum le très redouté affrontement direct avec une armée russe supérieure en nombre. “La stratégie ukrainienne est d’utiliser d’abord les Himars pour frapper en profondeur les centres de commandement russes et les dépôts de munitions afin de les obliger à reculer ce qui entraîne une désorganisation des chaînes de communication et de ravitaillement”, détaille Aliyev Huseyn.
Impossible de poursuivre un tel but sans le tout nouveau matériel américain. “Tout ce que les Russes faisaient jusqu’à présent était de positionner les dépôts de munitions et les commandements hors de portée de l’artillerie traditionnelle ukrainienne”, explique Glen Grant. Mais les Himars américains ont une portée de 80 km, soit au moins deux fois plus que les autres lance-roquettes utilisés sur le front.
Ce qui fait que l’armée ukrainienne avance lentement mais sûrement. “Cela donne l’impression d’une contre-attaque qui se fait par à-coup, avec des Ukrainiens qui se comportent comme des chiens de chasse à l’affût et prêts à bondir dès qu’ils sentent une faiblesse chez l’ennemi”, décrit Glen Grant.
Vers un “tournant dans la guerre” ?
Cette stratégie a déjà permis à l’Ukraine de reprendre quelques villages et “de progresser aussi au nord de la région de Kherson autour de la ville de Vysokopillya”, souline Sim Tack.
Mais la prise de Kherson “représenterait probablement un tournant dans la guerre”, estime Glen Grant. Cette ville est, en effet, la seule capitale régionale ukrainienne en dehors du Donbass aux mains de la Russie. Moscou a déployé d’importants moyens pour “russifier” cette ville, en y installant des autorités d’occupation, en instaurant le rouble comme monnaie “officielle” et en incitant des fonctionnaires à s’y rendre pour assurer la continuité de l’État russe sur place.
Si l’Ukraine boute les Russes hors de Kherson “il serait impossible pour Moscou de continuer à prétendre que tout va bien en Ukraine”, note Aliyev Huseyn. Une telle perte représenterait “un coup au moral d’une armée russe qui n’est déjà pas très motivée”, souligne Glen Grant.
De quoi donner, potentiellement, un avantage décisif à l’armée ukrainienne dans toute la région. Si Kiev parvient à reprendre l’ensemble de l’oblast, “le pays aurait de nouveau accès à plusieurs ports sur la mer Noire qui pourraient faciliter les exportations ukrainiennes de céréales”, note Aliyev Huseyn.
Surtout, la Russie serait reléguée de l’autre côté du fleuve Dniepr ce qui offrirait à l’armée ukrainienne une ligne de protection naturelle. “Kiev pourrait ainsi probablement libérer une partie des troupes mobilisées dans cette région pour les réaffecter à d’autres fronts, comme dans le Donbass ou la région de Zaporijjia”, assure Sim Tack.
Moscou n’ignore pas ce risque et c’est, peut-être, en partie la raison pour laquelle la Russie a ralenti son effort de guerre dans le Donbass. Oleksiy Danilov, le secrétaire du Conseil de défense et de sécurité nationale d'Ukraine, a affirmé que Moscou est en train de redéployer un maximum de troupes” vers Kherson.
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OBJECTIFS DE GUERRE
Ukraine : la Russie veut-elle et peut-elle poursuivre son offensive vers l’Ouest ?
Reportage en Ukraine : la centrale nucléaire de Zaporijjia hors de contrôle
QUATRE MOIS DE CONFLIT
Guerre en Ukraine : la stratégie occidentale face au coût de l'enlisement
Известия (RUS)
Политолог Федута признал вину в заговоре с целью захвата власти в Белоруссии
Белорусский политолог Александр Федута признал вину в заговоре с целью захвата государственной власти в стране. Слушание по уголовному делу проходит 29 июля в Минском областном суде.
«Под себя не делаю»: для чего Лукашенко меняет конституцию Белоруссии
Референдум обещают провести в феврале
«Вину в заговоре с целью захвата власти неконституционным путем я признаю», — цитирует Федуту агентство БелТА.
Сообщается, что сначала уголовное дело слушалось в закрытом режиме, затем его продолжили в открытом. По делу о захвате власти в Белоруссии, помимо политолога, в качестве обвиняемых привлечены еще четверо человек — Юрий Зенкович, Григорий Костусев, Ольга Голубович и Денис Кравчук.
17 апреля 2021 года президент Белоруссии Александр Лукашенко заявил о задержании группы людей, готовивших покушение на него и его детей. По данным президента, к этому причастны спецслужбы США. Обвинения были предъявлены четырем фигурантам. Двое были задержаны сотрудниками ФСБ в Москве. Речь идет об имеющем гражданство США и Белоруссии Юрие Зенковиче и политологе Александре Федуте.
По словам Лукашенко, юрист Юрий Зенкович давно был связан со спецслужбами США и американское гражданство ему предоставили для защиты.
В конце апреля обвиняемые в подготовке государственного переворота в Белоруссии и покушения на президента республики признались в организации преступления и рассказали подробности своего плана. По данным белорусского следствия, попытка подготовки переворота финансировалась из-за рубежа, заговорщики поддерживали тесные связи с террористическими формированиями.
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France24 - Monde
Macron accueille d'une longue poignée de mains le prince héritier saoudien à l'Élysée
Publié le : 28/07/2022 - 21:57Modifié le : 29/07/2022 - 11:20
FRANCE 24
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Le président français Emmanuel Macron a accueilli jeudi soir d'une longue poignée de mains le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, malgré la colère des défenseurs des droits de l'Homme, moins de quatre ans après l'assassinat du journaliste Jamal Khashoggi.
Le président français Emmanuel Macron a accueilli jeudi 28 juillet d'une longue poignée de mains le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, invité pour un dîner de travail au palais de l'Elysée, malgré les protestations des défenseurs des droits de l'Homme.
Emmanuel Macron a chaleureusement salué son hôte, dont c'est la première visite en Europe depuis l'assassinat du journaliste saoudien Jamal Khashoggi il y a moins de quatre ans.
"Le Président de la République et le Prince héritier ont abordé les moyens de poursuivre la coordination en matière de lutte contre le terrorisme et de préservation de la sécurité, notamment maritime" a annoncé l'Élysée, vendredi dans un communiqué. Emmanuel Macron a également "salué la volonté saoudienne d’accroître ses investissements dans le tissu industriel et productif français".
Cette rencontre signe un peu plus la "réhabilitation" du dirigeant de facto du royaume, moins de deux semaines après la visite du président américain Joe Biden en Arabie saoudite, qui a consacré le retour du prince héritier, surnommé MBS, sur la scène internationale, dans un contexte de guerre en Ukraine et de flambée des prix de l'énergie.
En réponse à la colère des défenseurs des droits de l'Homme, la présidence française a affirmé jeudi qu'Emmanuel Macron aborderait la "question des droits de l'Homme comme il fait à chaque fois avec Mohammed ben Salmane". "Il abordera (cette question) de façon générale mais il en profitera pour parler des cas individuels".
L'Élysée a affirmé que ce dîner était nécessaire, au regard de l'envolée des prix de l'énergie, de la crise alimentaire au Moyen-Orient et des inquiétudes liées au programme nucléaire iranien. "Si on veut se confronter, s'attaquer aux conséquences de ces crises d'une part et peser dans la région au profit de tous, le seul moyen c'est de parler avec tous les principaux acteurs", a fait savoir la présidence.
"MBS n'est autre qu'un tueur"
Jeudi, une plainte pour complicité de torture et de disparition forcée en lien avec l'assassinat de M. Khashoggi a été déposée à Paris contre le prince héritier, ont annoncé les ONG Democracy for the Arab World Now (DAWN), fondée par le journaliste saoudien, et l'ONG suisse Trial International.
Hatice Cengiz, la fiancée de Jamal Khashoggi, s'est dite "scandalisée et outrée qu'Emmanuel Macron reçoive avec tous les honneurs le bourreau de mon fiancé", dans un message en français adressé à l'AFP.
"La visite de MBS en France et de Joe Biden en Arabie saoudite ne changent rien au fait que MBS n'est autre qu'un tueur", a déclaré Agnès Callamard, qui avait mené une enquête sur l'assassinat par des agents saoudiens de Jamal Khashoggi lorsqu'elle était rapporteure spéciale de l'ONU sur les exécutions extrajudiciaires.
Chroniqueur du Washington Post, critique du pouvoir saoudien, le journaliste avait été tué et démembré le 2 octobre 2018 dans les locaux du consulat saoudien à Istanbul alors qu'il venait chercher des papiers nécessaires à son mariage.
Les services de renseignement américains avaient pointé la responsabilité du prince héritier, qui dément avoir ordonné l'assassinat même s'il dit en porter la responsabilité en tant que dirigeant.
Salué pour ses réformes, il est toutefois critiqué à cause de la répression menée contre les dissidents dans les milieux religieux, politiques, intellectuels, économiques et même au sein de la famille royale.
Avec AFP
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Mohammed ben Salmane entame sa première tournée européenne depuis l’affaire Khashoggi
La visite de Mohammed ben Salmane à l'Élysée divise la classe politique française
Affaire Khashoggi : MBS répond à Biden en soulignant les "erreurs" commises par Washington
France24 - Monde
États-Unis : une dizaine de morts après des pluies torrentielles dans le Kentucky
Publié le : 29/07/2022 - 02:59Modifié le : 29/07/2022 - 15:16
FRANCE 24
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Les inondations qui ont touché jeudi l'est de l'État américain du Kentucky ont fait au moins 15 morts selon le gouverneur, qui s'attend à un bilan bien plus élevé dans les heures qui viennent, alors que les pluies devraient continuer de s'abattre sur la région.
Au moins 15 personnes sont mortes à la suite de pluies torrentielles qui ont provoqué d'immenses inondations jeudi dans l'est de l'État américain du Kentucky, a annoncé son gouverneur, précisant que le bilan devrait encore doubler, "comprenant aussi des enfants".
"Cela va s'avérer être les pires inondations de l'histoire récente, dévastatrices et mortelles", a déclaré le gouverneur Andy Beshear, à l'heure où le nombre de disparus est inconnu et que de fortes pluies sont attendues jusqu'à vendredi.
"C'est épouvantable. Le nombre d'habitants du Kentucky que nous avons perdus s'élève désormais à 15, et devrait encore au moins doubler. Et il comprendra aussi des enfants", a déclaré Andy Beshear à la chaîne de télévision CNN.
Dans la région de Jackson, certaines routes sont devenues des rivières, avec des voitures abandonnées ça et là. En bas de ces petites vallées entourées de forêts, les terres étaient inondées jeudi d'une eau boueuse marron clair qui ne laissait dépasser à certains endroits que les toits des bâtiments et les arbres.
Dans ces conditions, de nombreux habitants se sont réfugiés sur les toits de leurs maisons, en attendant d'être secourus. "Entre 20 et 30 [ont été évacués par voie aérienne]", a précisé le gouverneur, jeudi en fin de journée à une chaîne de télévision locale.
Avec le réchauffement de la planète provoqué par les activités humaines, l'atmosphère contient plus de vapeur d'eau, augmentant les risques d'épisodes de fortes précipitations, selon les scientifiques. Ces pluies, associées à d'autres facteurs liés notamment à l'aménagement du territoire, favorisent les inondations.
Des précipitations importantes attendues vendredi
Certaines régions du Kentucky ont reçu quelque 20 centimètres de pluie en 24 heures, et d'importantes nouvelles précipitations sont attendues jusqu'à vendredi soir, et l'alerte inondation a été maintenue.
Le gouverneur démocrate a déclaré l'état d'urgence dans une poignée de comtés, et quatre hélicoptères de la garde nationale, ainsi que des bateaux semi-rigides, ont été déployés pour aider aux opérations de secours.
Près de Jackson, des secouristes évacuaient à l'aide d'un petit bateau des habitants vêtus de gilets de sauvetage en dehors d'une zone où la rivière Kentucky est largement sortie de son lit, inondant de nombreuses habitations de plusieurs dizaines de centimètres d'eau.
Le nombre de personnes portées disparues n'est pas connu, car "nous ne pouvons toujours pas accéder à certains endroits" en raison de forts courants, a précisé le gouverneur. "Beaucoup de gens ont besoin d'aide", avait déclaré plus tôt le gouverneur. "Et nous faisons de notre mieux pour atteindre chacun d'entre eux."
Mais "la situation est difficile", a-t-il reconnu. "Des centaines de personnes vont perdre leur maison et cela va être un nouvel événement nécessitant non pas des mois, mais probablement des années, pour que les familles reconstruisent et s'en remettent."
Quelque 25 000 personnes étaient jeudi sans électricité, certains sans eau courante, dans l'État, a-t-il fait savoir. Le président Joe Biden a été tenu au courant de la situation, a dit sa porte-parole Karine Jean-Pierre. La responsable de l'agence américaine de gestion des catastrophes (FEMA), Deanne Criswell, doit se rendre sur place vendredi.
Avec AFP
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"Oak Fire": l'incendie géant se propage rapidement en Californie
Les États-Unis en proie à une vague de "chaleur extrême" et à un incendie alarmant en Californie
États-Unis : le bilan dépasse les 50 morts parmi les migrants retrouvés dans un camion au Texas
Известия (RUS)
В Москве водитель спас котенка из-под колес фуры
Водитель грузовика спас из-под колес фуры на МКАДе в Москве котенка. Информация об этом появились в пятницу, 29 июля, в столичных Telegram-каналах.
Котенок смог пересечь две полосы московского кольца и чуть не попал под колеса автомобиля. Однако водитель грузовика вовремя заметил животное.
«Мужчина подобрал малютку и оставил себе», — добавляет «Мослента».
26 июля стало известно о спасении прохожими котенка в Санкт-Петербурге. Животное упало в Неву на Университетской набережной.
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New York Times - World
El Mosad aclara nuevos datos sobre los ataques terroristas en Argentina en la década de 1990
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Una investigación de la agencia de espionaje israelí descubrió que Hezbolá organizó una célula para llevar a cabo los atentados y rechazó las sospechas de que hubiera argentinos o funcionarios iraníes en Buenos Aires.
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Por Ronen Bergman
TEL AVIV — Dos ataques terroristas contra objetivos israelíes y judíos en Buenos Aires en la década de 1990 en los que murieron decenas de personas fueron llevados a cabo por una unidad secreta de Hezbolá cuyos agentes, contrario a las afirmaciones generalizadas, no fueron ayudados a sabiendas por ciudadanos argentinos ni asistidos en el terreno por Irán, según una investigación del Mosad, el servicio secreto de Israel.
El estudio interno realizado por el Mosad, cuyas conclusiones escritas fueron compartidas con The New York Times, ofrece un relato detallado del modo en el que se planearon los atentados, incluida la forma en que el material para los explosivos se introdujo de contrabando a la Argentina en botellas de champú y cajas de chocolate.
Aunque el Mosad enfatiza que la inteligencia israelí aún cree que Irán, que respalda a Hezbolá, aprobó y financió los atentados y suministró el entrenamiento y el equipo, las averiguaciones refutan las afirmaciones sostenidas por mucho tiempo por Israel, Argentina y Estados Unidos de que Teherán tuvo un papel operativo. También rebaten las sospechas en Argentina de que funcionarios locales y ciudadanos habían sido cómplices de los ataques.
En el primer ataque, en 1992, en el que murieron 29 personas, la Embajada de Israel en la capital argentina fue destruida. El segundo, en 1994, el blanco fue la sede de un centro comunitario judío, en donde fallecieron 83 personas, incluido el terrorista, en uno de los ataques antisemitas más mortíferos desde la Segunda Guerra Mundial.
Las secuelas de las explosiones han resonado por décadas en Argentina: algunos de los encargados de investigar los atentados fueron procesados tiempo después por obstruir la investigación y políticos de alto nivel han sido acusados de estar implicados.
Los atentados también sorprendieron a Israel, que se considera el protector de los judíos en todo el mundo, y revelaron el alcance global y la creciente amenaza de Hezbolá en ese momento.
Ambos atentados fueron ejecutados por Hezbolá en venganza por las operaciones israelíes contra la milicia chiita en Líbano, según la investigación del Mosad. Hezbolá utilizó una infraestructura secreta que construyó por años en Buenos Aires y otros lugares de Sudamérica para preparar y realizar los ataques.
La investigación determinó que los explosivos utilizados en ambos atentados fueron llevados a Argentina de contrabando por agentes de Hezbolá en envases de champú y cajas de chocolate en vuelos comerciales regulares desde varios países europeos. Luego fueron ocultados en un parque de Buenos Aires.
Los productos químicos utilizados para fabricar las bombas fueron adquiridos por una empresa comercial creada por Hezbolá para encubrir sus operaciones en Sudamérica, según la investigación.
Los responsables de los dos ataques nunca fueron llevados ante la justicia ni fallecieron en los diversos ataques que Israel realizó a lo largo de los años contra Hezbolá, según la indagación, y viven en Líbano.
Se emitieron “alertas rojas” de Interpol contra dos personas acusadas de ser atacantes, ambas identificadas en la investigación del Mosad como agentes libaneses de Hezbolá. Una tercera persona es buscada por Estados Unidos. El comandante de operaciones de Hezbolá, Imad Mughniyeh, mencionado por la investigación del Mosad como jefe de la unidad que llevó a cabo los atentados, murió en una operación conjunta israelí y estadounidense en 2008.
Las conclusiones se basan en información recopilada a partir de interrogatorios con sospechosos, vigilancia, escuchas telefónicas y agentes. Las conclusiones de los informes internos fueron confirmadas en entrevistas realizadas este mes a cinco altos funcionarios del Mosad actuales y retirados.
La investigación también reveló fallos del Mosad, que no tuvo ningún aviso previo de los atentados. El segundo ataque fue muy similar al primero y fue realizado por el mismo grupo, pero la investigación reveló que la inteligencia israelí no detectó la actividad que lo antecedió.
Los hallazgos del Mosad y los funcionarios actuales y retirados retratan a un Hezbolá superado en un sentido convencional por el ejército israelí en Líbano, y que comenzó a construir unidades encubiertas en diferentes partes del mundo para ampliar su alcance y atacar a israelíes u objetivos judíos.
A partir de 1988, Hezbolá envió operativos a varios países de Sudamérica para adquirir “experiencia que les permitiera abrir negocios legítimos y tener una fachada comercial sólida para desplazarse entre diferentes países”, según las pesquisas del Mosad.
Identifican a los operativos por su nombre y dan detalles de los pasaportes falsificados y otros documentos que utilizaron. Los agentes de Hezbolá compilaron inteligencia sobre la seguridad de las fronteras, las formas de crear empresas encubiertas y los posibles objetivos de los ataques, incluida la Embajada de Israel en Buenos Aires.
El 16 de febrero de 1992, Israel asesinó al líder de Hezbolá, Abbas al-Musawi.
Después de ese ataque, según el Mosad, Hezbolá envió a un alto operativo, Hassan Karaki, con un pasaporte brasileño falsificado a Buenos Aires, donde compró la camioneta utilizada en el ataque a la embajada.
El comandante adjunto de la unidad de operaciones de Hezbolá, Talal Hamia, también llegó a Buenos Aires, donde se reunió con Muhammad Nur al-Din, un libanés de 24 años que había emigrado a Brasil unos años antes y quien había aceptado ser un atacante suicida.
Hamia salió de Argentina un día después del atentado en el que Al-Din se inmoló; todos los demás operativos de Hezbolá también abandonaron el país. El informe del Mosad ofrece detalles de las conversaciones telefónicas entre Mughniyeh, el comandante de Hezbolá, y sus operativos.
En 2017, el Departamento de Estado de Estados Unidos ofreció hasta siete millones de dólares por información que condujera a la localización, el arresto o la condena de Hamia.
El general de brigada Uri Sagie, exjefe de inteligencia militar israelí que recomendó asesinar a Musawi, reconoció en una entrevista en 2016 que Israel no había previsto la amenaza. “No predije con precisión la reacción de Hezbolá”, dijo.
Los hallazgos del Mosad aseguran que esas fallas fueron “un estímulo significativo” para Hezbolá. En marzo de 1994, la misma unidad planeó un atentado suicida en Bangkok, pero el terrorista suicida se arrepintió y abandonó la misión.
Más tarde, el director del Mosad en ese momento, Shabtai Shavit, recibió una advertencia de un alto funcionario de la agencia de inteligencia de que existía un grave peligro de otro ataque contra judíos o israelíes en Sudamérica, especialmente en Argentina, según dos funcionarios de seguridad israelíes que en ese entonces estaban activos y que pidieron no aparecer con sus nombres al discutirse temas de inteligencia clasificados.
Shavit creía que la operación había sido realizada por Irán, y no por Hezbolá, y ordenó el monitoreo de la embajada iraní en Buenos Aires, que no mostró actividad inusual, aseguraron. Shavit declinó hacer comentarios.
Israel continuó atacando a Hezbolá en Líbano. El 2 de junio, la Fuerza Aérea Israelí embistió un campamento de Hezbolá en Líbano, en el que 50 personas fallecieron y otras 50 resultaron heridas. Las estaciones de radio de Hezbolá prometieron “una respuesta total en todos los niveles”.
Un mes después, el 18 de julio de 1994, el centro comunitario judío en Buenos Aires fue atacado.
Según la investigación del Mosad, los mismos operativos de Hezbolá responsables del bombardeo del centro comunitario el 18 de julio de 1994 estuvieron detrás del derribo de un avión de pasajeros panameño al día siguiente, un incidente en el que murieron 21 pasajeros, entre los que se encontraban 12 líderes de la comunidad judía en Panamá.
Los hallazgos del Mosad afirman que debido a que la red operativa de Hezbolá “no fue expuesta y neutralizada después del ataque a la Embajada de Israel”, esas mismas personas fueron utilizadas para “ejecutar un ataque aún más mortal” en el centro comunitario dos años después.
Tras los atentados se hicieron acusaciones que implicaban que funcionarios argentinos con simpatías ultraderechistas o neonazis podrían haber estado involucrados.
Pero los hallazgos del Mosad concluyen que no hay evidencia para sustentar esas afirmaciones.
“Solo los operativos de la unidad de operaciones exteriores de Hezbolá participaron en el atentado, sin ninguna colaboración de ciudadanos locales”, concluye la investigación.
Sobre Irán, el Mosad citó las pesquisas de un fiscal argentino, Alberto Nisman, de que Teherán aprobó los dos ataques, sin agregar detalles. En 2007, por pedido de Nisman, Interpol emitió una serie de alertas rojas contra altos funcionarios iraníes, incluido Ahmad Vahidi, quien actualmente es ministro del Interior de Irán.
Argentina, Israel y Estados Unidos llevan mucho tiempo acusando a funcionarios de la Embajada de Irán en Buenos Aires de haber colaborado en los atentados con ayuda material y organizativa. Teherán ha negado repetidamente las acusaciones.
Sin embargo, la investigación del Mosad determinó que Irán no participó en la perpetración de los ataques ni en dar asistencia a los agentes. El Ministerio de Relaciones Exteriores argentino no respondió inmediatamente a las solicitudes de comentarios sobre los resultados.
Sebastián Basso, el jefe de la unidad de investigación argentina que investiga el ataque al centro comunitario, dijo el jueves que Irán “fue el autor intelectual” de la operación.
“La fiscalía considera que hay pruebas suficientes para que altos funcionarios del gobierno iraní tengan que dar explicaciones”, dijo.
En 2015, Nisman fue encontrado muerto después de anunciar su intención de enjuiciar al presidente y al ministro de Relaciones Exteriores de Argentina por un acuerdo ilegal con Irán; las circunstancias de su muerte siguen sin estar claras.
Los atentados en Argentina cambiaron las reglas del juego entre Hezbolá e Israel, y provocó que Israel fuera más reacio a intentar asesinar a altos miembros de la organización por temor a represalias, según cuatro exfuncionarios israelíes.
Esa renuencia contribuyó a debilitar la posición de Israel contra Hezbolá a fines de la década de 1990, cuando sufrió grandes pérdidas en Líbano, lo que finalmente lo llevó a retirarse del país en mayo de 2000, dijeron los exfuncionarios. Añadieron que el temor a las represalias fue también una de las principales razones por las que Israel decidió no atacar las instalaciones nucleares iraníes en 2012.
Ana Lankes colaboró con reportería desde Buenos Aires.
Ronen Bergman es redactor de The New York Times Magazine, con sede en Tel Aviv. Su libro más reciente es Rise and Kill First: The Secret History of Israel’s Targeted Assassinations, publicado por Random House.
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Известия (RUS)
В ГД объяснили отказ Аргентины, Бразилии и Мексики от позиции Запада по Украине
Отказ Аргентины, Бразилии и Мексики от позиции коллективного Запада по ситуации на Украине — это демонстрация своего «нет» противостоянию с Россией и готовности идти против воли США. Об этом в пятницу, 29 июля, заявил «Известиям» член комитета Госдумы по международным делам Дмитрий Белик.
Наши к вашим: расширит ли Латинская Америка военное сотрудничество с РФ
Как украинский кризис отразился на борьбе Вашингтона и Москвы за влияние в регионе
«Отказ достаточно весомых игроков на международной арене следовать курсу коллективного Запада говорит о том, что попытки Запада вычеркнуть Россию из мировой повестки и подвергнуть ее изоляции не увенчались успехом. Напомню, что Бразилия является членов БРИКС, а Аргентина стремится вступить туда, так что понимание этими странами важности наращивания экономических связей с Россией достаточно ощутимо», — отметил он.
Как подчеркнул парламентарий, Аргентина, Бразилия и Мексика оказались достаточно самостоятельными и независимыми в своей позиции. По мнению Белика, это станет для США сигналом, чтобы задуматься, что навязанную ими политику готовы поддерживать далеко не все государства, а также что влияние Запада ослабевает.
«Такая единодушная позиция Аргентины, Мексики и Бразилии в вопросе конфликта на Украине — это демонстрация своего «нет» противостоянию с Россией и готовности пойти против воли США», — заключил депутат.
По итогам прошедшей накануне 15-й Конференции министров обороны Америки (CDMA) Аргентина, Бразилия и Мексика отказались присоединяться к позиции стран Запада по осуждению ситуации вокруг Украины.
23 июля издание Junge Welt рассказало о том, что антироссийские санкции Запада подорвали доверие к нему со стороны латиноамериканских стран. Констатируется, что с начала специальной военной операции по защите Донбасса главы южноамериканских стран начали акцентировать внимание на своем нейтралитете по отношению к сложившейся ситуации или принялись за критику конфронтации с РФ. Помимо этого, зафиксировано расширение торговых связей Москвы с Буэнос-Айресом и Бразилиа.
17 июня министр финансов и госкредита Республики Никарагуа Иван Адольфо Акоста Монтальван заявил, что хоть страны Латинской Америки исторически были тесно связаны с США, это не принесло им экономического процветания.
Страны Запада усилили санкционное давление на Москву в ответ на спецоперацию по защите Донбасса, о начале которой президент России Владимир Путин объявил 24 февраля. Решение было принято в связи с обострением ситуации в регионе из-за обстрелов со стороны украинских военных. При этом в Европе и США на фоне антироссийских санкций наблюдается рост инфляции и цен.
Больше актуальных видео и подробностей о ситуации в Донбассе смотрите на телеканале «Известия».
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France24 - Monde
La visite de Mohammed ben Salmane à l'Élysée divise la classe politique française
Publié le : 28/07/2022 - 12:11Modifié le : 28/07/2022 - 22:13
FRANCE 24
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La réception à l'Élysée de Mohammed ben Salmane, jeudi soir, divise la classe politique française. Là où Aurore Bergé, cheffe de file de la majorité présidentielle à l'Assemblée nationale, défend une "nécessité absolue" de discuter, plusieurs voix de l'opposition critiquent ce dîner de travail avec Emmanuel Macron. De son côté, l'Élysée assure que le président de la République "abordera la question des droits de l'Homme" avec le prince hériter saoudien.
Une visite sujette à controverse. Alors qu'Emmanuel Macron reçoit, jeudi 28 juillet au soir, Mohammed ben Salmane à l'Élysée – pour un "dîner de travail", selon l'agenda présidentiel –, plusieurs voix de l'opposition s'élèvent pour critiquer la venue du prince héritier saoudien. Ce dernier effectue son premier voyage dans l'Union européenne depuis l'assassinat du journaliste Jamal Khashoggi, en 2018.
L'ancien candidat écologiste à la présidentielle, Yannick Jadot, a critiqué sur Twitter cette visite de "MBS" : "Au menu du dîner entre Emmanuel Macron et MBS le corps démembré du journaliste Jamal Khashoggi ? Le chaos climatique ? La paix et les droits humains ? Le jour du dépassement ? Non ! Du pétrole et des armes ! L'exact opposé de ce qu'il faut faire !", a dénoncé l'eurodéputé EELV.
La députée écologiste de l'intergroupe Nupes, Sandrine Rousseau, a quant à elle listé les raisons qui auraient pu justifier un refus de recevoir le prince héritier saoudien : "(MBS) sanctionne de peine de mort l’homosexualité, donne aux femmes un statut de mineure, achète des armes à la France pour tuer les civils au Yémen, commandite le meurtre de Jamal Khashoggi." Et elle poursuit : "MAIS (il) a du pétrole DONC (il) est reçu à l'Élysée."
Mohammed Ben Salmane👉 sanctionne de peine de mort l’homosexualité👉 donne aux femmes un statut de mineures👉 achète des armes à la France pour tuer les civils au Yémen👉 commandite le meurtre de Jamal Khashoggi👉 MAIS a du pétroleDONC est reçu à l’Elysée#EbrieteÉeegetique
July 28, 2022"Macron va recevoir le prince saoudien ben Salmane, dit 'MBS', infréquentable entre autres, depuis l’assassinat du journaliste Jamal Khashoggi. Pour Macron, le pétrole n'a ni odeur, ni horreur !", a réagi pour sa part l'eurodéputé ex-Rassemblement national, Gilbert Collard.
"Discuter avec l'ensemble des pays du Golfe"
"Je crois qu'il est important que le président de la République française puisse recevoir un certain nombre de ceux qui sont de facto ses interlocuteurs (...) d'autant plus dans le contexte que l'on connaît, lié à la crise ukrainienne et aux enjeux énergétiques majeurs que nous avons", a plaidé au contraire, sur Franceinfo, la cheffe de file des députés Renaissance (ex-LREM), Aurore Bergé.
"Discuter avec l'ensemble des pays du Golfe me paraît une nécessité absolue, ça ne veut pas dire que vous oubliez les sujets (...) qui sont essentiels en termes de valeurs et de droits de l'Homme, mais vous avez la nécessité d'entretenir évidemment un dialogue", a-t-elle ajouté.
🔴Visite de Mohammed Ben Salmane en France🗣"On a besoin d'avoir un dialogue approfondi avec l'ensemble des pays du Golfe", déclare Aurore Bergé, présidente du groupe Renaissance (ex-LREM) à l'Assemblée nationaleSuivez le direct 👇https://t.co/0naQZOp7fu pic.twitter.com/1qgrr7YplL
July 28, 2022"On a besoin aussi de continuer à avoir un dialogue approfondi avec l'ensemble des pays du Golfe, et vous devez le faire, y compris évidemment avec le président saoudien", a insisté la députée de la majorité présidentielle.
Selon l'Élysée, Emmanuel Macron "abordera la question des droits de l'Homme" avec le prince hériter saoudien. En déplacement dans les Vosges, la Première ministre a assuré que cette visite ne revenait pas à "mettre de côté nos principes. Il ne s'agit pas de remettre en cause notre engagement en faveur des droits de l'homme", a déclaré Elizabeth Borne.
Une plainte déposée à Paris contre MBS
Cette visite de Mohammed ben Salmane intervient après celle d'Emmanuel Macron à Jeddah, en Arabie saoudite, en décembre 2021. Elle marque aussi le retour sur la scène internationale du prince héritier, qui a accueilli en Arabie saoudite, il y a deux semaines, le président Joe Biden.
>> À lire aussi sur France 24 : Joe Biden en Arabie saoudite ou le retour de la realpolitik américaine
Mais cette réhabilitation choque les défenseurs des droits humains. À l'occasion de la visite du prince héritier à Paris, une plainte pour complicité de torture et de disparition forcée en lien avec l'assassinat du journaliste Jamal Khashoggi a été déposée jeudi, ont annoncé deux ONG et leur avocat français.
Cette plainte de 42 pages affirme que MBS "est un complice de la torture et de la disparition forcée de Jamal Khashoggi au consulat saoudien, à Istanbul, le 2 octobre 2018" et qu'il "ne bénéficie pas de l'immunité de poursuite car, en tant que prince héritier, il n'est pas chef d'État", précisent l'ONG Democraty for the Arab World Now (DAWN) et l'association Trial International.
Par ailleurs, la compagne de Jamal Khashoggi, Hatice Cengiz, s'est dite "scandalisée et outrée qu'Emmanuel Macron reçoive avec tous les honneurs le bourreau de mon fiancé", dans un message rédigé en français adressé à l'AFP.
MBS avait été banni par les pays occidentaux, après le meurtre, en 2018, du journaliste saoudien. Les services de renseignement américains ont alors mis en exergue la responsabilité du prince héritier saoudien, envenimant pendant un temps les relations entre Riyad et Washington.
Le contexte de la guerre en Ukraine et de l'envolée des prix de l'énergie a aussi incité les pays occidentaux à revoir leurs relations avec l'Arabie saoudite, premier exportateur mondial de brut, qu'ils cherchent à convaincre d'ouvrir les vannes afin de soulager les marchés.
Avec AFP
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Emmanuel Macron va recevoir pour un dîner de travail Mohammed ben Salmane, en tournée européenne
Mohammed ben Salmane entame sa première tournée européenne depuis l’affaire Khashoggi
Affaire Khashoggi : MBS répond à Biden en soulignant les "erreurs" commises par Washington
Известия (RUS)
Вертолет пограничной службы Грузии разбился у горного курорта Гудаури
Вертолет пограничной службы министерства внутренних дел (МВД) Грузии разбился 29 июля рядом с горным курортом Гудаури. Об этом сообщает пресс-служба МВД Грузии.
«В ходе проводимой операции по спасению потерпевших аварию дельтапланеристов вертолет пограничной службы потерял управление и упал на землю. На борту вертолета кроме членов экипажа находились спасатели и медики», — сообщается в пресс-релизе.
Как уточняет ведомство, детали происшествия уточняются.
Ранее, 18 июля, вертолет Ми-8 Северо-Западного округа Росгвардии совершил жесткую посадку в Ленинградской области. В результате крушения погибли трое военных.
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France24 - Monde
Fratelli d’Italia, parti post-fasciste aux portes du pouvoir
Publié le : 24/07/2022 - 15:50
Lou ROMÉO
Seul parti d'opposition durant le gouvernement d'union nationale de Mario Draghi, Fratelli d’Italia semble bien placé pour remporter les élections anticipées du 25 septembre en Italie. Xénophobe, à la fois libérale et sociale, la formation post-fasciste pourrait voir sa secrétaire, Giorgia Meloni, devenir la prochaine présidente du Conseil.
"Je suis une femme, je suis une mère, je suis italienne, je suis chrétienne et vous ne me le retirerez pas" : Giorgia Meloni, la secrétaire du parti post-fasciste Fratelli d’Italia (Frères d’Italie), aime à répéter ce mantra médiatique lors de ses meetings. Née dans un milieu plutôt populaire par comparaison à celui dont sont habituellement issues les élites italiennes, cette journaliste de 45 ans récolte les fruits de son pari gagnant.
Sa formation est en effet la seule à ne pas avoir rejoint la coalition d’union nationale de Mario Draghi, qui s’est effondrée mercredi. Seul parti d’opposition depuis février 2021, Fratelli d’Italia s’est hissé au fil des mois à la tête des sondages.
"Durant un an et demi, toutes les rancœurs et tous les mécontentements des Italiens n’ont eu qu’un seul débouché, Fratelli d’Italia", analyse l’historien, spécialiste de l’Italie à Sciences Po, Marc Lazar. "C’est pourquoi il a beaucoup progressé lors des élections locales et qu’il est maintenant, selon les sondages, l’un des premiers partis politiques du pays."
Flamme fasciste, propos ambigus et nostalgie
Au coude à coude dans les sondages avec le Parti démocrate (gauche), mais favorisé par le système électoral italien et son alliance avec la Liga et Forza Italia, Fratelli d’Italia pourrait ainsi faire carton plein en automne prochain. Sa cheffe, Giorgia Meloni, pourrait succéder à Mario Draghi en devenant la première femme à présider le Conseil des ministres. Et ce, malgré son passé trouble et ses liens avec les post-fascistes italiens.
Né en 2012 des cendres du Mouvement social italien, un mouvement post-fasciste, Fratelli d’Italia a entrepris un lent travail de dédiabolisation pour combattre sa réputation sulfureuse. Giorgia Meloni dément ainsi tout lien avec les idées de Mussolini, tout en se gardant bien de condamner son règne.
"Dès sa jeunesse, Giorgia Meloni a été militante d’un parti post-fasciste", rappelle Piero Ignazi, professeur émérite à l’université de Bologne et spécialiste de Fratelli d’Italia. "Son identité est en grande partie liée à des traditions post-fascistes. Mais son programme mélange cette tradition à certains éléments conservateurs et néolibéraux, comme la liberté d'entreprise et de licenciement."
Fratelli d’Italia compte ainsi dans ses rangs certains nostalgiques du "Duce", son journal, le Secolo d’Italia, tient des propos ambigus… et le logo du parti arbore le flambeau cher à la mystique fasciste. Mais son programme articule libéralisme économique et conservatisme sociétal, politique nataliste et positions anti-musulmans, anti-Roms et anti-immigration, et le parti entretient des liens avec la droite traditionnelle.
Se présentant comme le garant des traditions, de la famille et de l’identité nationale italienne, Fratelli d’Italia souhaite la création de crèches gratuites et la mise en place d’allocations familiales de 400 euros, des propositions sociales qui font écho à la politique nataliste mise en place par l’État italien des années 1930. Le parti s’oppose dans le même temps à la reconnaissance des couples homosexuels et aux droits des LGBT et milite pour la fermeture des ports italiens aux migrants venus de Libye.
Proximité avec Orbán et Maréchal
La recette est connue de toutes les démocraties occidentales… Meloni ne cache d’ailleurs pas sa proximité avec le Hongrois Viktor Orbán, les Espagnols de Vox ou le Rassemblement national français. D'ailleurs, elle est souvent comparée à Marion Maréchal, la petite-fille de Jean-Marie Le Pen. Elle a également réussi à s’intégrer à la droite américaine, en assistant à la "Conservative Political Action Conference" et au "National Prayer Breakfast" aux côtés de Donald Trump.
La guerre en Ukraine et la perspective du pouvoir semblent néanmoins avoir fait changer certaines lignes du parti. Après une volte-face sur le droit à l’avortement, qu’elle s’est engagée à conserver malgré sa foi catholique, Meloni a changé d'avis sur ses relations avec la Russie.
Atlantisme ferme
Alors que la Liga d’extrême droite de Matteo Salvini et la Forza de Silvio Berlusconi (centre-droit), ses alliées, sont réputées proches de Vladimir Poutine, Giorgia Meloni a affiché une position atlantiste ferme depuis le début du conflit. Elle a ainsi rejoint Mario Draghi dans sa décision de livrer des armes à l’Ukraine.
Fratelli d’Italia a aussi nuancé ses positions eurosceptiques et ne se prononce pas pour une sortie claire et nette de l’Union européenne et de la zone euro, affirmant préférer une "Europe des Nations". Une position plus simple à articuler avec la manne européenne de 200 milliards d’euros négociée par Draghi pour la relance de l’Italie, remarque Marc Lazar.
"Meloni met en avant sa cohérence et sa capacité de travail", explique le chercheur. "Seule femme dans un milieu et une famille politique très masculins, elle a organisé une convention en mai 2022 qui lui a permis de s’entourer d’intellectuels et de politiques marqués à droite, mais qui n’appartiennent pas à la mouvance de la droite la plus extrême. Cela l'aide à se présenter comme apte à gouverner."
Victoires électorales
Élue députée à 29 ans, nommée ministre de la Jeunesse à 31 ans, Giorgia Meloni mise ainsi sur son sérieux et un entourage présentable, tout en jouant sur ses origines populaires et sa féminité, rares dans le monde politique italien. La mixture semble avoir pris, bien au-delà de son électoral sudiste traditionnel : Fratelli d’Italia a remporté plusieurs victoires aux élections locales dans le Nord, dominé jusque-là par la Liga, et a fait un bon score à Palerme, acquise à la gauche depuis 40 ans.
Mais si la stratégie s’est révélée payante jusque-là, les choses risquent cependant de se compliquer en cas de victoire – probable – aux élections, nuance Marc Lazar. "Le système électoral italien est ainsi fait que la coalition dite de ‘centre droit’, qui réunit Forza Italia, la Liga et Fratelli d’Italia, a le plus de chances de l’emporter face aux candidats du parti démocrate ou du Mouvement 5 Étoiles, qui se présenteront certainement chacun de leur côté", explique le chercheur. "Cette coalition est une machine de guerre électorale. Mais leurs divergences risquent d’éclater une fois qu’ils seront arrivés au pouvoir et de poser une série de questions sur la gouvernementalité du pays."
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crise politique
Italie : "Cette dissolution est un échec pour Draghi mais aussi pour Mattarella"
Après la démission de Mario Draghi, le président Mattarella dissout le Parlement
Известия (RUS)
Обломки боеприпаса РСЗО HIMARS найдены в СИЗО в Еленовке
Обломки боеприпаса поставляемой Киеву из США реактивной системы залпового огня HIMARS обнаружены на месте обстрела СИЗО в Еленовке в Донецкой Народной Республике (ДНР), где содержались, среди прочих, пленные боевики неонацистской группировки «Азов» (в отношении радикального формирования в РФ возбуждены уголовные дела) и другие украинские военные. Об этом в пятницу, 29 июля, сообщил корреспондент «РИА Новости».
Пункт и значение: союзные войска начали штурм Авдеевки
Взятие города избавит от обстрелов Донецк и окрестности
Отмечается, что на некоторых из обломков сохранились части номеров.
Удар был нанесен в ночь на пятницу. По последним данным, в результате атаки 53 человека погибли, еще 75 получили ранения.
В Минобороны РФ назвали обстрел целенаправленной кровавой провокацией со стороны киевского режима. Глава ДНР Денис Пушилин, в свою очередь, назвал ее целью уничтожение заключенных, пока они не начали давать показания.
Ранее, 20 мая, Минобороны РФ отчиталось о полном освобождении Мариуполя и сдаче в плен 2439 боевиков «Азова», укрывавшихся на территории завода «Азовсталь».
24 февраля Россия начала спецоперацию по защите ДНР и Луганской Народной Республики (ЛНР). Ей предшествовали обострение ситуации в регионе, обращение руководства республик Донбасса к РФ с просьбой о помощи и последующее признание Россией независимости ДНР и ЛНР.
Киев проводит военную операцию против жителей Донбасса, отказавшихся признавать итоги государственного переворота на Украине, с 2014 года.
Больше актуальных видео и подробностей о ситуации в Донбассе смотрите на телеканале «Известия».
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France24 - World
Paris's Notre-Dame Cathedral on course to reopen in 2024
Issued on: 28/07/2022 - 14:42
NEWS WIRES
Notre-Dame cathedral in Paris is on track to reopen to worshippers and the public in 2024, Culture Minister Rima Abdul Malak said on Thursday, more than three years after its roof was destroyed in a massive blaze.
She said the clean-up phase of the restoration project had ended, allowing rebuilding work to get underway at the end of the summer.
Notre-Dame has been closed for restoration since the fire in 2019 gutted its roof and sent its spire crashing down, to the horror of onlookers and people watching in France and around the world on television and social media.
"We are confident that 2024 will be the year a large part of this work is completed, the year of the re-opening of the cathedral to worshippers and to the public," Abdul Malak said as she visited the site.
Soon after the April 2019 blaze, President Emmanuel Macron said the cathedral — which dates back to the 12th century — would be rebuilt and later promised to get it reopened to worshippers by 2024, when France hosts the Olympic Games.
The cathedral will be restored to its previous design, including the 96-metre (315-feet) spire designed by architect Eugene Viollet-le-Duc in the mid-1800s and for which new timber has been selected.
After completion of the safety phase in 2021 and work to clean up the interior of the cathedral, reconstruction notably involves rebuilding the wooden roof structure, the vaults and the spire.
(REUTERS)
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In pictures: Notre-Dame Cathedral three years after the fire
Ancient tombs discovered at Paris’ Notre-Dame Cathedral as restoration continues
Legal complaint filed over lead pollution from Notre-Dame Cathedral fire
France24 - World
Hoping for a breakthrough, the search for answers on long Covid continues
Issued on: 23/07/2022 - 12:05
Joanna YORK
A new US study is the latest to identify several factors that make some people more susceptible to long Covid than others. Yet with millions around the globe experiencing debilitating symptoms weeks or months after first being infected, the medical establishment does not yet understand why.
Patients who have been obese at some point prior to infection with Covid-19 are at higher risk of developing long Covid, a new study from the University of Southern California (USC) has found.
Researchers also found links between specific symptoms experienced during initial infection and the likelihood of developing long Covid, with sore throats, headaches and hair loss more likely to indicate that symptoms would persist months later.
The World Health Organization (WHO) defines long Covid as the presence of symptoms that last at least two months and cannot be explained by another diagnosis following coronavirus infection. The WHO says common symptoms include fatigue, shortness of breath and cognitive dysfunction, noting that symptoms may also fluctuate or reappear over time.
Since medical professionals first became aware of the long Covid phenomenon back in 2020, scientists and researchers have been perplexed by the varied profiles of susceptible patients and researchers have struggled to provide conclusive answers.
Studies indicate a laundry list of possible predictors, including repeat Covid infections, high viral load infections, the presence of dormant Epstein-Barr virus, the presence of autoimmune antibodies and a lack of vaccination.
Some studies also contradict each other. The USC study did not find links between long Covid and age, race or gender while a June 2022 study funded by Johnson & Johnson found that the likelihood of having long Covid syndrome was “significantly greater" among females.
“At the beginning in 2020, we knew nothing,” says Rebecca Livingston, a clinical lead physiotherapist in the post-Covid service of London’s University College Hospital.
“Our thinking and our understanding around long Covid has definitely moved on and research is helping us to put together some of those pieces of the puzzle. But the more we discover, the more we realise that we don't yet fully know.”
'People don’t think they have it'
In the meantime, long Covid is affecting millions around the world.
A UK study found that an estimated 2 million people were living with long Covid in June 2022. The USC study found that nearly one in four people who had coronavirus infections were still reporting symptoms up to 12 weeks later. In Wuhan, China, a May 2022 study found that among people hospitalised with Covid, half still had at least one symptom two years after infection.
Numbers are so high, in part, because the Covid-19 virus is highly contagious. In the past two years, more people have caught Covid than the common cold or seasonal flu.
But these figures are also likely to be underestimates. “People don't think they have it,” says Ruth Ainley, respiratory physiotherapist and long Covid specialist. “They think they’re just tired all the time because they’re run down from the virus, so they don't put two and two together.”
Even when people do believe they are unwell, some people are more likely than others to seek medical help. “The data that we have would tell us that the majority of people that have long Covid are women, they're middle-aged and they’re white,” Livingston says.
“That data also reflects the people who we see in clinic, and we know that there are significant inequalities in terms of accessing ... health care, so it probably isn't wholly representative of the full picture.”
News articles have often focused on the shock of long Covid leaving people who are young, healthy and athletic with debilitating symptoms. But those with highly active lifestyles may also be more likely to notice symptoms such as fatigue, and to take those symptoms seriously, than older people.
“Older people are very under-diagnosed,” Ainley says. “It's written off as they haven't shaken off Covid, or they're a bit weary and that's to be expected at their age.”
A 'difficult picture to piece together'
Even among patients known to have long Covid, the complicated nature of the illness makes analysis difficult. There are more than 200 recognised symptoms of long Covid, according to the American Medical Association, which estimates that some 20 to 30% of patients are affected, even after a mild initial illness.
And there are few recognisable patterns for when symptoms might appear or how long they might last.
“Our expectation, when we started working with people post-Covid, was that we would assess them systematically and they would fit into categories. But the reality is it's much more blurry,” Livingston says. “People will have symptoms that affect lots of different systems and some people will have some symptoms and not others. It makes it a very difficult picture to piece together.”
The impact of long Covid on many patients’ lives is significant. As well as physical symptoms, a 2022 National Institutes of Health study found that a “substantial” number of patients – more than a third – experienced PTSD, anxiety or depression three months after the onset of symptoms.
“You see really heartbreaking cases every day,” says Livingston. “It's a really difficult condition to live with.”
Waiting for an 'aha moment'
Looking to the future, there is some hope.
Ainley compares the struggle to understand the Covid-19 virus, and long Covid especially, to early experiences with HIV, when little was known about how to treat the virus or how it spread. “Now, HIV is not a death sentence like it used to be, but that took 30 to 40 years. The problem with long Covid is, we're two years into this and we just don't understand enough of the mechanisms as to how it works.”
Livingston expects that as more representative data about who has long Covid comes to light, more patterns will emerge to shed new light on who is susceptible.
“Every bit of research is chipping away and it does help to develop our understanding,” Livingston says. “I'd like to think that there will be an aha moment at some point in the future. You've got to hope for that when you're a clinician or a patient.”
As cases continue to rise in Europe and the United States, taking steps to prevent Covid infection in the first place is still the best line of defence.
And for those who already have the illness, research may soon provide much-needed answers. “There's research to look at why people are susceptible to things, but there's also research that needs to look to how we treat people and how we help people recover,” Livingston says.
“Long Covid is something that we're going to have to think about and treat for a long time. But we do know that people are recovering and that there are rehab approaches that can help people.”
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Young people hit hard by long Covid as Delta variant surges
WHO says patients suffering long Covid symptoms ‘need to be heard’
Focus
French patients with 'long Covid' face uphill battle to recovery
France24 - World
'The tip of the iceberg': Three Picasso artworks discovered in three months
Issued on: 22/07/2022 - 18:18
Joanna YORK
A sketch worth hundreds of thousands, a children’s book and a ‘missing’ masterpiece... In the past three months, three unique artworks by Spanish artist Pablo Picasso have been found, in strange and unexpected circumstances. Is this a coincidence or not?
When the President of the Philippines, Ferdinand “Bongbong” Marcos Jr, won a landslide victory in May, 2022, he went to visit the home of his mother Imelda, former first lady and wife of the late dictator, Ferdinand Marcos Jr.
In a video showing mother congratulating son, one detail in Imelda’s opulent home stood out. On the wall, was a distinctive painting of an abstract nude rendered in blues and greens, on a red and orange bed. It was unmistakably Pablo Picasso’s “Femme Couchée VI”.
The painting was one of more than 200 that Imelda and Marcos senior acquired while the dictator was in power, using money siphoned from the Philippines to Switzerland. By the time he was deposed in 1986, he had plundered as much as $10 billion.
In 2014, “Femme Couchée VI” was targeted for seizure by anti-corruption authorities in the Philippines trying to recover some of those missing billions, but they failed to confiscate it and the work was declared “missing”. Since it was sighted in Imelda’s living room, questions have swirled over whether she owns the authentic version of the painting or a fake, or possibly both.
“It’s an astonishing story, for quite a few reasons,” Ruth Millington, art historian and author of “Muse”. “A criminologist might take decades or hundreds of years to track down a painting, but this one has been spotted online.”
As Picasso’s paintings of his muses are his most highly valued works, the real “Femme Couchée VI” is likely to be worth tens of millions of dollars. “It’s a bold and brazen move from the family if it is the real deal to show it on the walls behind her,” Millington adds. “But, if it's a replica, then it's the ultimate attempt to troll the authorities who are searching for the real painting.”
“An important discovery”
One month after Bongbong Marco’s victory in the Philippines, a second artwork by the Spanish artist was unexpectedly found, this time by his granddaughter Diana Widmaier-Ruiz-Picasso in France.
Searching through family storage in June, 2022, she came across a collection of origami birds and sketchbooks filled with colourful images of animals, clowns and acrobats by the artist.
Pablo Picasso made this origami bird by for his daughter from exhibition invitation cards 📸 Adam Rzepka © Private collection pic.twitter.com/gXP1zeGgJ0
June 20, 2022When she showed the books to her mother – Picasso’s eldest daughter Maya Ruiz-Picasso – memories came flooding back. The artist had used the sketches to teach his daughter, now aged 86, to draw when she was a child. On some pages, her notes and sketches appeared alongside those of her father. Next to one circus scene she wrote the number “10” indicating her approval.
“It’s an incredibly important discovery,” Millington says. “We all know that Picasso was intrigued by children's imagination. This is showing hard proof of that in the form of the sketchbook. It also shows that dialogue between him and his daughter bringing that personal element into it.”
Weeks later, on July 5, 2022, yet another artwork by the master of Cubism unexpectedly came to light.
After being tipped off by customs officials, authorities at Ibiza airport in Spain searched through the luggage of a passenger arriving from Switzerland and found drawing, believed to be Picasso’s “Trois Personnages”, hidden in his bags.
Upon discovery of the work, the passenger claimed it was a copy and showed authorities an invoice worth approximately $1,560. But a further search of his bags unearthed a second invoice, from an art gallery in Zurich. The sketch, believed to be authentic, is valued at more than $460,000.
🚨Officials in Ibiza seized a $460,000 #Picasso sketch that a passenger tried to pass off as a second-rate print #smuggling | @artnet 🔗 https://t.co/S3yZwk3eZU pic.twitter.com/GH8q7auLZS
July 20, 2022A prolific artist
Picasso was a prolific creator, estimated to have made around 50,000 artworks during his lifetime, compared to around 20,000 from Andy Warhol and 900 paintings from Van Gough. And these are just the authentic versions. “There's more fake Picasso's than real Picasso's, and there's a lot of real Picasso's,” says Dr Donna Yates, associate professor of criminal law and criminology at Maastricht University, in the Netherlands.
Currently, demand for works by the Spanish master is booming. “Since the pandemic, people are putting their money into artwork and trying to sell them on in a way that nobody quite expected,” Millington says. Insecurity in other markets is making art seem like a safe bet, “and a solid investment is something by a great master, like Picasso".
In the case of works such “Femme Couchée VI”, infamy and intrigue only increase the value. Millington says, “even the fake now might be worth quite a lot because of the story around it".
In a market that is full of Picasso’s – real and fake – where those works are in high demand, what to make of three unexpectedly coming to light in such different circumstances, in such a short space of time?
While the stories may be unique, they are not entirely unexpected. “It’s almost weirdly predictable,” says Yates. “It seems strange that we've got three kinds of Picasso things happening, but he produced a lot of work so there's a lot of Picasso artwork out there. At the same time, a lot of people target his work in a number of ways because he is very famous and his works are desirable.”
'The Wild West'
The art market is worth an estimated $65.1 billion globally, and the art crime market is also highly valuable. There are no global figures for the cost of art crime, but in the US alone the FBI’s art crime team has recovered more than 15,000 items valued at over $800 million since 2004.
According to Yates, a single case of a potential fake Picasso and another of illegal smuggling occurring within three months of each other are “the tip of the iceberg” when it comes to the true scale of art crimes occurring globally.
The smuggling incident in Ibiza is perhaps the least surprising of the three recent Picasso discoveries. “People think that artwork is always shipped around in well-packaged crates by professional art handlers, but often it is moved around in hand luggage,” Millington says.
Not only does this avoid costs such as taxes and the permissions needed to move some works of value, but the chances of getting caught are slim. “Often the least sophisticated forms of smuggling are the most successful,” says Yates. “Another one of the most common ways to smuggle things is through the post.”
The process of how valuable artworks fall into the hands of smugglers is relatively straightforward. Essentially works are sold to the highest bidder. “And frankly, more and more private individuals have much more money than museums do to buy these pieces,” says Yates. Once an individual owns an artwork, there is little to stop them transporting it as they please or selling it on to whom they wish.
Perhaps the most unique of the three discoveries are the sketchbooks and origami found in France. But although there is no hint of foul play, even this discovery may not as straightforward as it seems.
Artifacts that can shed new light on the creative process of a great artist are extremely rare, and in this case the timing is exceptionally opportune.
In April 2022, the Picasso Museum in Paris launched a nine-month exhibition entitled “Maya Ruiz-Picasso, Daughter of Pablo” dedicated to Picasso’s relationship with his eldest daughter. Two months in, a surprise discovery of new artifacts is sure to help promotion efforts, especially as the sketchbooks and birds are to be added to the items on display.
Nonetheless, Millington is pleased that they will be displayed in a museum, “where there's some reflection on Picasso and his interest in children's imagination.”
“I think they would do extremely well on the art market, but the market is so unregulated,” she says. “It’s like the Wild West.”
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ENCORE!
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ENCORE!
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ENCORE!
Summer of arts: A season of exhibitions and performances in France
BBC
Ukraine war: Russia and Ukraine trade blame over prison blast
By Matt MurphyBBC News
Russian-backed separatist officials say 53 Ukrainian prisoners-of-war have been killed by Ukrainian shelling of a prison in separatist-held Donetsk.
Officials alleged that 75 others had been injured in a rocket strike on the prison camp in Olenivka. The BBC cannot independently verify this claim.
Ukraine's military denied carrying out the strike and instead accused Russia of shelling the prison.
It said Moscow was seeking to cover up evidence of torture at the site.
"The Russian occupants pursued their criminal goals, thus, to accuse Ukraine of committing 'war crimes', and to hide the torture of prisoners and shootings committed there by the orders of the occupation administration and the command of the Armed Forces of the Russian Federation," Ukraine's General Staff said.
"The Russian enemy continues his propaganda methods of waging information warfare in order to accuse the Armed Forces of Ukraine of shelling civilian infrastructure and the population, hiding his own insidious actions."
Ukraine's new Prosecutor-General Andriy Kostin said he has opened a war crimes investigation into the blast. His office added that it believed around 40 people were killed in the strike and 130 were injured.
Footage broadcast on Russian state TV shows the smoking wreckage of a building, which appears to contain some human remains. The BBC cannot independently verify the footage, but analysis suggests the building was hit with an incendiary device, not regular artillery.
Daniil Bezsonov, a spokesperson for the Russian-backed separatist Donetsk People's Republic, said the strike had been a "direct hit on a barracks holding prisoners" and the number killed might increase.
Russia's defence ministry said the strike had been carried out with US-made Himars artillery and it accused Ukraine of a "deliberately perpetrated" provocation.
The ministry's spokesperson, Lt Gen Igor Konashenkov, offered a different death toll, saying 40 Ukrainians were killed. He added that eight prison staff were also injured in the blast.
But Mykhailo Podolyak, an adviser to Ukraine's president Volodymyr Zelensky, said the Russian allegations were "a classic, cynical and elaborate false flag operation" designed to discredit Ukrainian authorities.
"We demand a reaction from the UN and international organizations," he added.
And Ukraine's Foreign Minister Dmytro Kuleba accused Russia of perpetrating "another petrifying war crime".
Andriy Biletskyi, a founder of the nationalist Azov Battalion, said a number of the unit's soldiers were among those killed.
It has been established that a number of Ukrainian troops who surrendered to Russian forces after a protracted siege at the Azovstal steel plant in Mariupol were taken to Olenivka.
The troops had held out against a relentless Russian assault on the sprawling site for weeks and surrendered in May after using the plant's maze of tunnels to shelter from artillery and air strikes.
Ukrainian officials have said that prisoners-of-war at Olenivka were tortured.
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Xi and Biden exchange warnings on Taiwan
The US and Chinese leaders have warned each other over Taiwan during a phone call that lasted more than two hours.
President Joe Biden told his Chinese counterpart, Xi Jinping, that the US strongly opposed any unilateral moves to change the island's status.
But he added that US policy on Taiwan had not changed.
Beijing said Mr Xi had told Mr Biden to abide by the one-China principle, warning him that "whoever plays with fire will get burnt".
Tensions over the issue have increased ahead of a rumoured plan for US House of Representatives Speaker Nancy Pelosi to visit Taiwan.
The state department says Ms Pelosi has not announced any travel, but China has warned of "serious consequences" if she were to proceed with such a visit.
Last week, Mr Biden told reporters "the military thinks it's not a good idea", but his White House has called Chinese rhetoric against any such trip "clearly unhelpful and not necessary".
Ms Pelosi, who is next in line to the presidency after the vice-president, would be the highest-ranking US politician to travel to Taiwan since 1997.
During Thursday's phone call, Mr Biden and Mr Xi also discussed arranging a possible face-to-face meeting, a senior Biden administration official said, describing the bilateral as "direct" and "honest".
When Mr Biden was US vice-president he hosted Mr Xi during a visit to the US by the Chinese leader in 2015, but they have not met in person during Mr Biden's presidency.
China sees Taiwan as a breakaway province that must become a part of the country - and has not ruled out the possible use of force to achieve this.
Under the one-China policy, Washington does not recognise Taipei diplomatically. But the US does sell weapons to the democratically self-governed island so that it can defend itself.
The White House said that apart from Taiwan, the two leaders discussed a range of other issues, including climate change and health security.
The Biden administration has been considering whether to lift Trump-era tariffs on Chinese imports, arguing that such a move could ease soaring US inflation. But the US president did not discuss that issue with Mr Xi on Thursday, the senior US official said.
Analysts believe that both Joe Biden and Xi Jinping want to avoid an open conflict, the BBC's State Department Correspondent Barbara Plett Usher reports. But neither has made any attempt to alter their competing narratives, which was illustrated again by their contrasting statements about Thursday's call.
In a brief summary, the White House said it was part of efforts to "responsibly manage differences" and work together where "interests align".
In a much longer one, Beijing said many of their interests did align. But it blamed the US for the deteriorating relationship, criticising the Biden administration's view of China as a "primary rival" and Washington's "most serious long-term challenge."
Difficult to see anything positive
By Rupert Wingfield-Hayes, Taipei
Much is being made of the fact that President Xi told President Biden that "those who play with fire will get burned".
It is a strong warning to America - but is not unprecedented. China's foreign ministry used exactly the same language when a US congressional delegation visited Taiwan earlier this year. The same phrase was used by China's defence ministry in a warning to Taiwan last year.
The fact that it has now been used by President Xi does give it more weight.
But it doesn't mean China is preparing military action against Taiwan, if - for example - Nancy Pelosi arrives here next week. It is instead telling America that if it continues down the current path, it will eventually lead to conflict.
It's difficult to see anything positive from this phone call in terms of the wider US-China relationship.
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Can Europe keep the heating on this winter amid Russian gas crunch?
Issued on: 19/07/2022 - 20:09
Tom WHEELDON
While Europe scorches in the heatwave, some of its leaders are securing new gas suppliers to try to ensure the heating stays on this winter as the war in Ukraine forces the continent to confront its dependence on Russian gas. But analysts warn that new gas sources will not solve the problem – meaning Europeans will have no choice but to cut their energy consumption.
Despite the searing heat, Europeans can soon be expected to restrain their use of air conditioning so they can stay warm this winter. French President Emmanuel Macron warned last week of a “scenario where we have to manage completely without Russian gas” because Moscow is using it as a “weapon of war”. Accordingly, France will have to go through a time of “energy restraint”.
The problem became acute in mid-June when Russia’s state-run energy firm Gazprom cut gas supplies in the Nord Stream 1 pipeline to just 40 percent of capacity. The pipeline provides Russian gas to Germany through the Baltic Sea – and Berlin fears that Moscow will stop supplies completely when the pipeline is scheduled to reopen on July 21 after ten days of maintenance.
Germany still gets 35 percent of its gas from Russia – down from 55 percent before Russia invaded Ukraine. France is less dependent but still exposed, importing 17 percent of its gas from Russia.
Russia has already stopped sending gas to Finland, Poland and Bulgaria over their refusal to pay in roubles. And now there is a “very strong risk” that Moscow will follow suit with the whole continent and cut gas supplies completely before the winter, warned Jacob Kirkegaard, a senior fellow in economics and trade at the German Marshall Fund Brussels bureau.
Russian President Vladimir Putin “needs a reset in the Ukraine war”, Kirkegaard said, “and one way to do that is by messing around with Europe’s energy supplies in the hope that support for the Ukrainian cause will therefore evaporate”.
The “only way to decrease our vulnerability and disable Russia’s use of a blackmail tool is to immediately start getting ready for a total halt to Russian gas supplies”, added Agata Loskot-Strachota, a European energy specialist at the Centre for Eastern Studies in Warsaw.
‘Alternative suppliers will not be enough’
Indeed, European leaders have been rushing to boost non-Russian gas supplies. Italian Prime Minister Mario Draghi travelled to Algeria on Monday to draw up an agreement to boost gas imports by 20 percent, even amid a political crisis at home threatening to bring down his government.
Likewise, EU Commission President Ursula von der Leyen went to Azerbaijan on Monday to sign a deal to increase gas flow through a network of pipelines from the Caspian Sea to Europe.
The continent is buying a record amount of liquefied natural gas (LNG) from countries like the US – with imports increasing by 47.7 percent year-on-year in April.
LNG imports have bolstered European gas inventories, which are used to build up reserves in time for the winter. Overall, EU member states’ gas inventories have reached 52 percent of capacity, up from 43 percent at the same point in 2021. The EU Commission has suggested that member states fill their gas storage to 80 percent of capacity by November 1.
Asked if these non-Russian supplies could meet Europe’s energy needs in the cold months to come, Kirkegaard said “the short answer is no, relying on alternative suppliers will not be enough”.
“A lot of this additional supply takes time to become operational,” he explained. “It will definitely be helpful for the winter of 2023-24, but not this winter, especially if Russia cuts off supplies completely.”
Need to reduce demand
A big part of the problem is that gas cannot be transported as easily as oil or coal. It has to be transported via pressurised pipelines – or traded in liquid form, then transformed back into gas when it arrives in the country buying it (“regasification” in industry parlance).
Roughly half of Europe’s regasification infrastructure is concentrated in the UK and Spain. Germany currently has no regasification capacity at all.
Berlin has expedited the construction of regasification terminals and is leasing offshore facilities, which are quicker to build. However, it will be a while before Germany’s first floating regasification unit gets up and running, Kirkegaard said: “You’ve still got to get all the pipeline infrastructure laid. So it’s certainly not going to happen this year; it’s too late for this to be a relevant source of supply for Germany this winter, even if it will be a major role during the next one.”
In light of all this, the EU “will not be able to fully replace Russian gas volumes this winter”, so reducing demand will be a “necessity”, Loskot-Strachota said.
Market forces have already prompted energy saving. Thanks to the “explosion” in prices set off by the supply crunch, consumption has already fallen by “over 10 percent” across the continent, noted Claudia Kemfert, an energy specialist at the German Institute of Economic Research in Berlin.
Policymakers are preparing to drive gas demand down further. While France awaits Macron’s economisation plans, the EU Commission is expected to unveil this week a request that countries limit cooling and heating of buildings.
Germany is already asking people to reduce energy use – prompting local authorities to dim street lamps and close swimming pools. If Germans are not careful, the situation could become “critical”, Vice Chancellor Robert Habeck warned on July 7.
“This is uncomfortable territory for politicians, especially during a heatwave, but they’re doing what they should do in pointing out that ordinary people need to help, not just governments and utilities,” said Ben Cahill, a senior fellow at the Energy Security and Climate Change Program at the Center for Strategic and International Studies in Washington.
But while households can expect to reduce consumption, Cahill continued, the flow of gas to homes for heating and cooking will be the “number one priority” alongside supplies to critical infrastructure like hospitals.
Concerns about industry, environment
There will have to be hard choices about reducing businesses’ gas consumption. Again, Germany is in a particularly vexed position. Industry comprises more than 37 percent of its gas use; manufacturing giants like BASF – the world’s largest chemicals company – have long been accustomed to Russian gas supplies.
“Rationing gas to companies is a complicated issue,” Cahill noted. “Sectors like chemicals and steel are dependent on gas and there’s no easy alternative because of the heat you need to generate.
“Ideally governments would target energy-intensity companies but that’s hard to do because global supply chains are so linked,” he continued. “They will have to be careful.”
That leaves electricity generation as the area in which governments are keenest to cut gas consumption. Here some countries have already made an uncomfortable decision.
The EU’s long-term vision is for renewables to completely replace gas. But because renewables cannot make up for the immediate shortfall, countries like Germany and the Netherlands have suspended environmental regulations to ramp up coal output to generate electricity – even though it is the most polluting of fossil fuels.
“Europe burning more coal is one of the most unfortunate consequences of the energy crunch,” Cahill lamented. “Nobody wants it, but if you want to keep the lights on it is hard to avoid.”
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Italy signs clutch of deals with Algeria in bid to boost gas supply
Business Daily
Germany takes step towards gas rationing as supplies dwindle
Business Daily
Global gas supplies shaken by dual crises
BBC
Ukraine ready for first grain ship in Russia deal
By Paul KirbyBBC News
The first grain ship from Ukraine since Russia's invasion is ready and waiting for the signal to leave port, says President Volodymyr Zelensky.
He was speaking on a visit to the port of Chornomorsk, after the UN aid chief said the ship could leave as soon as Friday.
A UN-led deal was signed a week ago to resume exports after a blockade that led to food price rises.
But Martin Griffiths said "crucial details" still had to be ironed out.
A source told Russian media it could happen, barring unforeseen circumstances.
With hopes of an imminent departure, President Zelensky joined ambassadors from the G7 industrialised nations on the Black Sea coast, standing in front of the Turkish-registered ship Polarnet.
While the ship was being loaded with grain, officials said another 17 ships were already laden with 600,000 tonnes of cargo.
The UN aid chief made clear exports could only resume safely when the route through the Black Sea was finalised.
Under the agreement signed by Russia and Ukraine, the sea corridor, convoy and inspection of the cargo are all being organised by a joint co-ordination centre (JCC) in Turkey and final preparations were reportedly still not in place.
Waiting for departure
By James Waterhouse, Ukraine correspondent in Chornomorsk
While significant, the first grain ship to leave Ukraine's shores will be more of a testing of the waters than an unblocking of a major supply route.
From our vantage point next to the port of Chornomorsk, south of Odesa, the Black Sea is looking pretty choppy.
It's here that there has been the first shipping activity in weeks, with tugboats manoeuvring and a single vessel changing position.
The gathering of G7 and United Nations ambassadors 25 miles to the north reflects the political will to finally export Ukraine's grain again.
But by the admission of global shipping insurers and even the UN itself, there are still "crucial" details to be ironed out.
Don't expect convoys of grain to immediately follow the first ship, if or when it leaves.
Russian naval forces control most of the Black Sea, leaving some 20 million tonnes of grain stored in Ukraine, waiting for export. An added risk to the operation is that the biggest port of Odesa has been mined by Ukraine's military.
The suspension of grain exports, now into a sixth month, has led to food shortages across Africa.
The destination of the first ship was not yet clear, but the UN aid chief said Somalia was a priority. Eight areas of the country are at risk of famine.
President Zelensky said it was important for Ukraine to guarantee global food security: "While someone, blocking the Black Sea, takes the lives of other countries, we are giving them opportunity to survive."
Although Russia fired missiles at Odesa port at the weekend, there is optimism that the deal, set for an initial 120 days, may work.
Before Russia's invasion, the two countries accounted for a third of the world's exports of wheat and barley. Russia is also keen to resume its own exports of grain and fertiliser.
The regional head in Odesa, Serhiy Bratchuk, posted a map showing how the grain corridor to and from Odesa might work, with an area for inspection near the port and a route following the Ukrainian coast to the mouth of the River Danube.
Ukrainian officials said the Black Sea ports of Chornomorsk and Odesa were ready for ships to leave, while a third, Pivdennyi, would be prepared by the end of the week.
Foreign Minister Dmytro Kuleba said all the details of the first shipment had to be calculated and everything "checked once more, twice, three times".
"There are, as you know, ships with grain in those Odesa ports ready to leave, and we have been hoping to see that happen even today or tomorrow," Martin Griffiths told reporters late on Thursday.
"But we can only see that happen safely when those procedures are clear and the parties in the JCC have agreed to those movements and where exactly is the corridor."
Mr Griffiths said he thought any problems would be settled very quickly, with the aim of returning to pre-war export levels of some five million metric tonnes a month.
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US offers Russia prisoner swap for detained Americans Brittney Griner, Paul Whelan
Issued on: 28/07/2022 - 11:02
FRANCE 24
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Shirli SITBON
The US has offered a deal to Russia aimed at bringing home WNBA star Brittney Griner and another jailed American, Paul Whelan, Secretary of State Antony Blinken said Wednesday.
In a sharp reversal of previous policy, Blinken also said he expects to speak with his Kremlin counterpart for the first time since before Russia invaded Ukraine to discuss the deal and other matters.
Blinken’s comments marked the first time the US government has publicly revealed any concrete action it has taken to secure the release of Griner, who was arrested on drug-related charges at a Moscow airport in February and testified Wednesday at her trial. He did not offer details on the proposed deal outlined to the Russians, though a person familiar with the matter said the US government has offered to trade convicted Russian arms dealer Viktor Bout for Whelan and Griner.
The person insisted on anonymity to discuss an ongoing investigation.
President Joe Biden signed off on the deal the US offered in this case, officials said.
“The president and his team are willing to take extraordinary steps to bring them home,” John Kirby, a White House national security spokesman, told reporters.
‘No agreements have been finalised’
Asked about the US offer, Kremlin spokesman Dmitry Peskov replied that prisoner swaps were typically negotiated discreetly behind the scenes.
“We know that such issues are discussed without any such release of information,” Peskov told reporters during a conference call. “Normally, the public learns about it when the agreements are already implemented.”
He emphasized that “no agreements have been finalised” and refused to provide further details.
In a separate statement, Russian Foreign Ministry spokeswoman Maria Zakharova said that Russian and US officials have conducted negotiations about possible prisoner exchanges and “there has been no concrete result yet.”
“We proceed from the assumption that interests of both parties should be taken into account during the negotiations,” Zakharova said.
Blinken’s comments marked the first time the US government publicly revealed any concrete action it has taken to secure Griner’s release. The two-time Olympic gold medalist and player for the WNBA’s Phoenix Mercury was arrested at a Moscow airport in mid-February when inspectors found vape cartridges containing cannabis oil in her luggage.
The United States has made ‘a substantial offer’ to Moscow to bring home US citizens WNBA star Brittney Griner and former US Marine Paul Whelan, who are detained in Russia, Secretary of State Antony Blinken said https://t.co/yV96GD140P pic.twitter.com/U2fNs1JS79
July 27, 2022In a sharp reversal of previous policy, Blinken said he expects to speak with Russian Foreign Minister Sergei Lavrov to discuss the proposed prisoner deal and other matters. It would be their first phone call since before Russia sent its troops into Ukraine.
State Department spokesperson Ned Price said Russia has acknowledged the US request for a phone call between Blinken and Lavrov, and that the United States still is expecting the call to take place in the coming days.
The Interfax news agency cited Zakharova as saying Lavrov has a busy schedule and will address the request when he has time.
Russia has for years expressed interest in the release of Bout, a Russian arms dealer once labeled the “Merchant of Death.” He was sentenced to 25 years in prison in 2012 on charges that he schemed to illegally sell millions of dollars in weapons.
Griner ‘wrongfully detained’
Griner’s trial on drug charges started in a court outside Moscow this month, and she testified Wednesday that she didn’t know how the cartridges ended up in her bag but that she had a doctor’s recommendation to use cannabis to treat career-related pain.
The 31-year-old has pleaded guilty but said she had no criminal intent in bringing the cartridges to Russia and packed in haste for her return to play in a Russian basketball league during the WNBA’s offseason. She faces up to 10 years in prison if convicted of transporting drugs.
On Wednesday, Griner testified that an interpreter translated only a fraction of what was being said while she was detained at Moscow’s airport and that officials told her to sign documents, but “no one explained any of it to me.”
Griner also said that besides the poor translation, she received no explanation of her rights or access to a lawyer during the initial hours of her detention. She said she used a translation app on her phone to communicate with a customs officer.
Her arrest came at a time of heightened tensions between Moscow and Washington ahead of Russia sending troops into Ukraine on Feb. 24. Griner’s five months of detention have raised strong criticism among teammates and supporters in the United States, which has formally declared her to be “wrongfully detained” — a designation sharply rejected by Russian officials.
(FRANCE 24 with AP and REUTERS)
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WNBA star Griner pleads guilty to drug possession in Russian courtroom
A 'new Cold War' as Russia, France, US compete for influence in Africa
AS IT HAPPENED
Blinken 'confident' Finland and Sweden will join NATO despite Turkey's concerns
France24 - World
Several killed, more than 20 wounded in Russian strike in central Ukraine
Issued on: 28/07/2022 - 07:02
FRANCE 24
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Gulliver CRAGG
A Russian strike on a flight school killed five people and wounded 25 in the Ukrainian city of Kropyvnytskyi on Thursday, the regional governor said. Ukraine's counteroffensive is gathering momentum in the Russian-controlled southern city of Kherson, Britain's defence ministry said. Read abotu the day’s events as they unfolded on our live blog. All times are Paris time (GMT+2).
This live page is no longer being updated. For more of our coverage of the war in Ukraine, click here.
July 29, 04:32am: Russia steps up strikes on Ukraine amid counterattacks — recap
Strikes hit Kharkiv, Chuhuiv, several locations in eastern Ukraine and a military base outside Kyiv Thursday, in what Ukrainian President Volodymyr Zelensky called a renewed offensive on the country as it marks a national holiday. FRANCE 24’s Sinead McCausland reports.
11:30pm: US State Dept approves potential sale of F-35 fighters, munitions to Germany
The US State Department approved a possible foreign military sale to Germany of F-35 fighter jets, munitions and related equipment for an estimated cost of $8.4 billion, the Pentagon said on Thursday.
The potential deal for the advanced stealth fighter came after German Chancellor Olaf Scholz pledged an upgrade to his country’s military following Russia’s invasion of Ukraine.
The principle contractors for the deal include Lockheed Martin Corp, Boeing Co and Raytheon Technologies Corp, the Pentagon said.
Despite approval by the State Department, the notification does not indicate a contract has been signed or that negotiations have concluded. The notice of a potential sale is required by law.
Germany said in March it would buy 35 US F-35 fighter jets to replace its aging Tornado.
9:39pm: Syrian ship carrying ‘stolen’ grain docked in Lebanon, Ukraine says
A Syrian cargo ship, sanctioned by the United States and carrying what Ukraine says is stolen barley from the eastern European country, has docked in Lebanon, the Ukrainian diplomatic mission in Lebanon said Thursday.
According to the Ukrainian embassy in Beirut, the cargo vessel Laodicea docked in the port of Tripoli, Lebanon’s second-largest city. It was carrying 5,000 tons of flour and 5,000 tons of barley, the embassy said.
The US Treasury Department sanctioned the Laodicea in 2015 for its affiliation with the Syrian government of President Bashar Assad.
Ukraine has accused Russia of plundering grain and steel from its territory since Moscow invaded the country in late February. The embassy in Beirut did not elaborate or say how the barley was purportedly stolen from Ukraine.
Marine Traffic, which monitors vessel traffic and location of ships on seas, also confirmed the ship’s docking in Tripoli on Thursday. The Laodicea was initially heading to Tartus Port in Syria, and was expected to arrive there earlier this week.
Earlier Thursday, Ukrainian Ambassador Ihor Ostash met with Lebanese President Michel Aoun and warned the Lebanese leader that purchasing stolen goods from Russia would “harm bilateral ties”, according to the embassy statement. Kyiv had previously praised Lebanon for condemning Russia for its war in Ukraine.
9:12pm: Independent news website Novaya Gazeta under threat in Russia
Russia's communications regulator has demanded that the website of top independent newspaper Novaya Gazeta be stripped of its licence, the media outlet said Thursday.
Novaya Gazeta, whose chief editor last year won the Nobel Peace Prize, suspended publication in late March until the end of Moscow's invasion of Ukraine.
The announcement was made after the newspaper received two warnings over alleged violations from the state communications watchdog, Roskomnadzor.
The temporary suspension was designed to save the publication from shutdown amid draconian laws that have essentially banned any criticism of Russia's war in Ukraine.
Novaya Gazeta said on Thursday that Roskomnadzor went to court demanding that the media licence of the newspaper's website be cancelled.
A similar lawsuit concerning the print version of Novaya Gazeta has already been registered with a Moscow court, the statement from the newspaper added.
The media outlet said it would fight for its rights in court. "We are not saying goodbye," the newspaper said.
6:10pm: First grain shipments could leave Ukraine Friday, UN says
UN aid chief Martin Griffiths said on Thursday he was hopeful that the first shipment of grain from a Ukrainian Black Sea port could take place as early as Friday, but "crucial" details for the safe passage of vessels were still being worked out.
Griffiths said Turkish, Russian and Ukrainian military officials were working with a UN team at a joint coordination centre in Istanbul to hammer out standard operating procedures for the deal agreed by the four parties last Friday.
"That is a detailed negotiation based on the agreement," Griffiths told UN member states in a briefing on Thursday. "But without those standard operating procedures we cannot manage a safe passage of vessels."
Shipping companies and the insurers that cover vessels need to be assured that the journey is secure with no threat of mines or attacks to both the ships and their crews. These are typically covered in accepted maritime practices known as standard operating procedure.
"It's not just a matter of whether there is a ship, or two, or three available in the ports ready to move out. They need to move safely and that means that we have to be clear where exactly the channel is," Griffiths said.
3:23pm: Russian strike kills five in central Ukraine, governor says
Five people were killed and 25 wounded in a Russian missile strike on a flight school in the central Ukrainian city of Kropyvnytskyi on Thursday, the regional governor said.
Andriy Raikovych, governor of the Kirovohrad region, told a news briefing that two missiles had struck hangars at the National Aviation University Flight Academy around 12:20pm (0920 GMT).
"There are victims, dead and wounded. Twenty-five have already been taken to medical institutions – they were wounded.
Five were killed, one of them from the military," he said. "There are material losses – two civilian aircraft and one AN-26 aircraft."
3:07pm: Russian court fines former state TV journalist for anti-war posts
A Russian court fined former state TV journalist Marina Ovsyannikova 50,000 roubles ($822) for "discrediting Russia's armed forces" in social media posts in which she publicly opposed Russia's actions in Ukraine.
Ukraine-born Ovsyannikova rose to prominence in March after holding up an anti-war placard on the Vremya nightly news programme, where she worked as an editor.
At the time she was fined for flouting protest laws.
She was tried on Thursday over subsequent social media posts in which she wrote that those responsible for Russia's actions in Ukraine would find themselves in the dock before an international tribunal.
>> Russian journalist Marina Ovsyannikova calls for end to 'fratricidal' war in Ukraine
2:14pm: More than 100,000 Ukrainians have arrived in UK since war began, government says
More than 100,000 Ukrainians have arrived in Britain under two schemes set up to help those fleeing the country following Russia's invasion on February 24, the British government said on Thursday.
Nearly 6.2 million refugees from Ukraine have been recorded across Europe as of July 26, according to United Nations data, with more than half applying for temporary residence schemes.
Britain's schemes, one for those with family already in the UK and another allowing Britons to offer accommodation to those fleeing the war, initially faced criticism for being overly bureaucratic and leaving some refugees in limbo for weeks.
The government said the process was now fully digital and it aimed to process applications within 48 hours. It will also now allow children under the age of 18 to apply to come to Britain without a parent or guardian if they have proof of parental consent.
12:55pm: Russian strikes hit military base outside Kyiv, says Ukraine army
Ukraine said Thursday that Moscow's forces had struck a military base north of the capital Kyiv, in a rare admission of a successful Russian attack on Ukrainian military infrastructure.
Senior Ukraine military official Oleksiy Gromov told reporters that Russian forces had fired "six Kalibr cruise missiles on a military base in Lyutizh" at around 0200 GMT.
One building was destroyed and two were damaged, he said, in the attack on the town some 30 kilometres (19 miles) north of the capital.
The missiles — one of which was shot down by Ukrainian air defences — were fired from the Crimea peninsula, which Russia annexed from Ukraine in 2014, he added.
11:07am: Russia says prisoner exchange talks with US ongoing, no concrete results
Russia said on Thursday that negotiations with the United States on exchanging prisoners are ongoing but there is no deal to swap detained US basketball star Brittney Griner for jailed Russian arms dealer Viktor Bout.
Kremlin spokesman Dmitry Peskov told reporters that "so far there are no agreements in this area".
Foreign ministry spokeswoman Maria Zakharova indicated that talks on prisoner exchanges had been going on for some time but without producing results.
They were responding to comments by US Secretary of State Antony Blinken that Washington had made Moscow a "serious offer" to secure the release of Griner and former US marine Paul Whelan, also detained in Russia.
10:12am: Japan urges Russia not to hold military drills around disputed islands
Japan urged Russia to exclude areas around disputed northern islands from military drills Moscow is planning to conduct in the country's Far East from late August, a Japanese government spokesperson said on Thursday.
Japan lays claim to the Russian-held southern Kuril islands that Tokyo calls the Northern Territories, a territorial row that dates back to the end of World War Two when Soviet troops seized them from Japan.
"We lodged a firm representation that the Northern Territories should be excluded from the areas for the drills," Deputy Chief Cabinet Secretary Yoshihiko Isozaki told a regular news conference.
9:42am: Russia fines Snapchat owner for data law violation
A Russian court on Thursday fined Snapchat's owner 1 million roubles ($16,667) for an alleged refusal to localise Russian user data on the country's territory, the Interfax news agency reported.
Moscow has clashed with Big Tech over content, censorship, data and local representation in a simmering dispute that has erupted into a full-on battle since Russia sent its armed forces into Ukraine on February 24.
8:04am: Britain says Ukraine's counterattack in Kherson gains momentum
Ukraine's counteroffensive is gathering momentum in the Russian-controlled southern Ukrainian city of Kherson, Britain's defence ministry said on Thursday.
"Ukrainian forces have highly likely established a bridgehead south of the lngulets River, which forms the northern boundary of Russian-occupied Kherson," it said in a regular intelligence bulletin on Twitter.
Russia's 49th Army, stationed on the west bank of the Dnipro River, now looks highly vulnerable, British military intelligence said, adding that Kherson was virtually cut off from the other territories occupied by Russia.
(1/5) Ukraine’s counter-offensive in Kherson is gathering momentum. Their forces have highly likely established a bridgehead south of the Ingulets River, which forms the northern boundary of Russian-occupied Kherson.
July 28, 20226:54am: Ukraine moves closer to grain exports, strikes Russian-held bridge
Ukraine on Wednesday said it had restarted operations at its blockaded Black Sea ports as it moved closer to resuming grain exports with the opening of a coordination centre to oversee a UN-backed deal.
Progress towards fulfilling the landmark agreement came as Kyiv's artillery struck a key bridge in Moscow-controlled territory in south Ukraine, damaging an important supply route as Ukrainian forces look to wrest back the Kherson region.
And as German authorities said Russia drastically reduced gas deliveries to Europe in a move seen as revenge for Western sanctions over the invasion, Ukraine announced plans to increase its electricity imports to Europe.
© France Médias Monde graphic studio
(FRANCE 24 with Reuters, AP and AFP)
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Russia accused of waging war out of working nuclear power plant in Ukraine
As it happened
Strike on Odesa will not affect grain shipments says Russia
WAR IN UKRAINE
Russia speaks of expanding Ukraine mission despite realities on the ground
Valeurs Actuelles
Inflation : Bruno Le Maire annonce que le taux du livret A passera à 2% en août
Bonne nouvelle pour les millions de Français qui possèdent un livret A. Jeudi 14 juillet, dans un entretien accordé au Parisien, Bruno Le Maire a annoncé une nette revalorisation de son taux, qui va passer de 1 à 2% au 1er août 2022. « Dans la situation actuelle, aucun autre produit (que le livret A) n’offre autant de sécurité. Le placement est garanti et les intérêts sont défiscalisés », a expliqué le ministre de l’Economie, louant aussi les mérites du livret d’épargne populaire (LEP), qui passera de 2,2 % à 4,6 %.
« Le LEP est le placement le plus efficace pour protéger contre l’inflation », estime Bruno Le Maire, qui regrette que le LEP ne soit pas assez connu. « 15 millions de nos compatriotes ont le droit d’ouvrir un LEP et moins de la moitié en ont un », souligne le ministre, qui rappelle que grâce à une « première campagne de communication en février dernier, 400 000 nouveaux LEP ont été ouverts ».
« Tout n’est pas possible »
« Nous avons déjà engagé plus de 20 milliards d’euros depuis octobre 2021 pour protéger le pouvoir d’achat, et les nouvelles mesures que nous proposons ont à peu près le même coût », liste Bruno Le Maire, évoquant la hausse du SMIC de 2 %, la revalorisation des pensions de 4 %, le dégel du point d’indice de 3,5%, etc. Mais pour le ministre, le gouvernement aura du mal à aller plus loin sans gravement endetter l’Etat, ou prendre le risque de prolonger la spirale inflationniste : « Parce que nous ne souhaitons pas de hausses d’impôts, nous devons rester dans cet ordre de grandeur pour que le déficit public ne dérape pas en 2022 », explique Bruno Le Maire.
Comme un avertissement envoyé aux Insoumis, qui multiplient les propositions nettement plus radicales : « Tout n’est pas possible financièrement », rappelle le ministre de l’Economie, qui rejette frontalement la proposition de la Nupes de bloquer les prix. « Ces propositions ne sont ni sérieuses ni souhaitables », estime-t-il. L’opposition est prévenue, à quelques jours de la présentation à l’Assemblée nationale de la loi pouvoir d’achat.
Известия (RUS)
Во Франции назвали беспрецедентной энергетическую ситуацию в стране
Франция переживает беспрецедентную энергетическую ситуацию. Об этом заявил в пятницу, 29 июля, официальный представитель правительства страны Оливье Веран по итогам заседания совета министров.
Газовая доза: как будет развиваться энергокризис в Европе
Что последует за подорожанием голубого топлива до $2000 и решением стран ЕС сократить его потребление на 15%
«Мы сталкиваемся с беспрецедентной напряженностью в сфере энергетики», — заявил он.
Кроме того, по словам Верана, эмбарго на российскую нефть также автоматически снизит поставки топлива до конца 2022 года.
Кроме того, он отметил, что в связи с ремонтными работами на реакторах снижена мощность в атомной энергетике.
При этом, по его словам, правительство задействует все возможные средства для обеспечения безопасного энергоснабжения предстоящей зимой.
Оливье Веран поделился планами увеличить мощности терминалов по приему сжиженного газа, также он напомнил, что на севере Франции начаты работы по сооружению нового терминала в порту Гавра.
6 июля Le Monde сообщила, что промышленное производство во Франции может остановиться из-за скачка цен на газ и электроэнергию. Такое опасение выразили представители деловых кругов, с которыми пообщалось издание.
По словам специалиста консалтинговой компании в области снижения затрат на электроэнергию Enoptea Яна Дольбо, высокие цены на газ и электричество удвоятся в 2023 году.
Ранее, 10 июля, министр финансов Франции Брюно Ле Мэр заявил, что правительство страны готовится к полному прекращению поставок российского газа. По мнению министра, было бы безответственно игнорировать такой возможный исход событий.
Ле Мэр уточнил, что правительство рассматривает сокращение потребления газа предприятиями и домохозяйствами, строительство новой инфраструктуры для приема и регазификации сжиженного природного газа.
Кроме того, по его словам, французские власти изучают ситуацию в компаниях страны, чтобы увидеть, какие из них могут быть вынуждены снизить производство для экономии энергии, если это будет необходимо.
Еще 18 мая Еврокомиссия обещала обеспечить полный отказ от российского газа в течение трех лет. Планируется ввести в строй альтернативные мощности, внедрить водород в качестве нового вида топлива и подготовить пути альтернативной закупки СПГ у поставщиков.
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France24 - Monde
Référendum en Tunisie : "On ne craint pas une petite dictature pour nettoyer le pays"
Publié le : 25/07/2022 - 14:50
Mehdi CHEBIL
Les Tunisiens ont commencé à voter, lundi, pour un référendum constitutionnel qui devrait aboutir à la mise en place d'un régime présidentialiste taillé sur mesure pour le chef de l'État, Kaïs Saïed. Pour les électeurs interviewés par France 24, il s'agit de tourner la page des dix années d'instabilité politique et de déclin économique qui ont suivi la révolution. Reportage.
Quelques électeurs entrent et ressortent rapidement dans la cour de l'école Mongi Slim, dans le quartier Cité olympique de Tunis, sous le regard des policiers postés à l'entrée. La faible fréquentation de ce bureau de vote, lundi 25 juillet, permet aux électeurs de voter pour ou contre la nouvelle Constitution proposée par le président tunisien Kaïs Saïed en à peine cinq minutes.
Le contraste avec la longue file d'attente constatée par France 24 au même lieu et la même heure (7 h locales) lors des premières élections législatives libres du pays, en octobre 2014, est frappant. L'enthousiasme de la foule d'électeurs, certains drapés dans le drapeau tunisien, a été remplacé par une amertume teintée de colère. Tous les électeurs interrogés ici ont affirmé avoir voté en faveur de la nouvelle Constitution, dans l'espoir de tourner la page des dix ans d'instabilité politique et de déclin économique qui ont suivi la révolution de 2011.
"C'est un vote très particulier car il va nous débarrasser des islamistes ! C'est ça qui nous pousse à voter aujourd'hui", affirme Adel Ouennich, en évoquant le rôle prépondérant du parti islamo-conservateur Ennahda dans les coalitions au pouvoir depuis la révolution. "Je suis en faveur d'un président qui a tous les pouvoirs et dirige le pays d'une main forte. C'est mieux que d'avoir un pouvoir émietté, où tout le monde se renvoie la balle", ajoute l'ingénieur de 56 ans.
"Petite dictature"
Dans les faits, le président Kaïs Saïed dispose déjà des pleins pouvoirs depuis son coup de force du 25 juillet 2021. Le Parlement a été dissous et les nombreux garde-fous mis en place par la Constitution de 2014, dont les instances indépendantes concernant la justice, les médias et l'organisation des élections, ont été mises au pas.
Ce référendum doit entériner cette pratique du pouvoir et permettre à Kaïs Saïed de continuer à jouir de vastes prérogatives sans devoir rendre de comptes. Les nombreuses critiques juridiques, émises à la fois en Tunisie et à l'étranger, n'ont apparemment pas dissuadé les soutiens du président de voter en faveur de ce nouveau texte constitutionnel.
"Cette nouvelle Constitution n'est pas très bien faite, mais on va régulariser au fur et à mesure", affirme ainsi Sarah Boughriba, venue voter avec ses parents et son fils. "On ne craint pas une petite dictature pour nettoyer le pays", ajoute la jeune femme de 28 ans, en précisant qu'une tyrannie durable ne pourrait pas s'installer en Tunisie. "Le peuple tunisien a déjà chassé un dictateur une fois, on pourra le refaire."
L'unanimité des électeurs rencontrés dans ce bureau de vote n'est pas surprenante car la plupart des opposants boycottent le scrutin afin de ne pas conférer de légitimité à ce qu'ils qualifient de dérive autocratique. Le taux d'abstention est donc l'enjeu principal de ce référendum. S'il est élevé, le président Kaïs Saïed pourra se targuer d'avoir toujours "le peuple avec lui". Si le taux de participation est en revanche très faible, sa rhétorique populiste sera écornée et les oppositions pourront prétendre que la majorité des Tunisiens rejette ce nouveau régime.
Tourner la page de dix ans de déclin
Dans tous les cas, les électeurs rencontrés dans les bureaux de vote citent le déclin économique de la Tunisie comme l'une de leurs principales motivations pour renverser la table.
"Cela fait cinq ans que je vis en France. J'ai le mal du pays mais ça me fait de la peine de voir comment ça évolue ici. Je vois que, parmi mes amis, tous les diplômés quittent le pays. On en a marre, ça ne peut pas continuer comme ça", affirme Sarah Boughriba.
À quelques kilomètres de là, dans le quartier populaire d'Ettadhamen, un flux modeste mais continu d'électeurs pénètre dans l'école primaire où est installé le bureau de vote Ettadhamen 2. L'état général du bâtiment est plus délabré que les établissements scolaires du centre de Tunis. Ici aussi, c'est l'amertume qui domine.
"Après la chute de Ben Ali, on pensait qu'avec la démocratie on aurait une vie comme en Europe. Mais, malheureusement, la vie est devenue plus difficile. On a le même salaire, mais tous les prix ont augmenté, ainsi que le coût des crédits. On doit se serrer la ceinture les dix derniers jours du mois car on n'a plus de sous", affirme Mohsen Bechedly, un professeur de sport au lycée.
"Nous, les Tunisiens, on veut vivre simplement. On ne parle pas de vacances dans les Caraïbes, mais de nourrir et d'habiller correctement nos enfants", ajoute l'homme de 51 ans. "C'est pour ça qu'on cherche quelqu'un qui nous dégage ces dix dernières années."
Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
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REPORTAGE
Référendum en Tunisie : "On refuse de voter pour une Constitution écrite par un seul homme"
Reportage
Référendum en Tunisie : les partisans de Kaïs Saïed en campagne, l'opposition appelle au boycott
REPORTAGE
Sécurité alimentaire en Tunisie : "Si l’État n'agit pas, il n'y aura plus de blé tunisien"
BBC
Socialising went from zero to 100 very rapidly, and both of us were exhausted by it all – Jennifer Klesman
For many people, the pandemic meant an unrelenting grind of home-schooling, the uncertainty of furlough or the faltering of relationships. But for others, two years of lockdowns led to something entirely different: the start of a love affair.
“We went for walks in the park where we could actually talk and get to know each other,” says Jessica Haymen, 31, of the boyfriend she met on Tinder during a 2020 UK lockdown. “It was great spending time together, and it almost felt like the summer romances you see in films like Grease.”
For Haymen, who lives in Brighton, UK, her lockdown love story was a true whirlwind romance. She and her partner made things official just two weeks after their first date, and were able to spend months hiring bikes and taking hikes – activities that allowed them to talk, explore and have fun “like we were kids”. She says being in lockdown and both temporarily out of work meant that they spent a lot of time together, and that their relationship felt on fast-forward.
But when restrictions lifted, Haymen’s romance changed, with the demands of real-life causing stress for them both.
“I felt very intimidated meeting all his friends,” she says. “It went from being in our own little private world to suddenly meeting five new faces per day. I would secretly wish I could run back home to the TV and sofa. I knew he felt the same, meeting my family one day and then coming to bottomless brunch with my friends the next. He looked deflated by the end, and we just found it all a lot.”
Haymen is one of many who found a fledgling relationship coming under strain after lockdown rules lifted, according to experts. Couples who had got to know each other in a bubble, free from the constraints and stresses of their pre-pandemic lives, struggled to adapt once conflicting social calendars and work schedules came into force, and previously hidden personality and situational differences began to emerge. And while some have battled through their differences to enter a new chapter of their relationship, others have found that their romance is better left back in lockdown.
The lockdown ‘couple bubble’
Pandemic love stories blossomed in an undeniably unnatural environment. Free from the distractions of everyday life, couples were able to devote uninterrupted time to each other. Many of the factors present in pre-pandemic relationships, like social gatherings and family meet-ups, weren’t in play. But as couples have emerged from quarantine, these ingredients are getting added back into the mix – and, subsequently, some pairs have emerged from quarantine to find that the reality of their relationship can’t match up to the honeymoon period they first enjoyed.
The unique nature of the pandemic meant people who formed relationships during Covid-19 were used to being in a "couple bubble" (Credit: Getty Images)
“Many couples who met during the pandemic were blessed with what I and other relationship experts call the ‘couple bubble’, where they are able to have large amounts of protected one-on-one time without distractions from the outside world,” says Jessica Griffin, a clinical psychologist and relationship expert at UMass Memorial Health, Massachusetts, US. “For those who formed social ‘pods’ or ‘bubbles’, there was an opportunity to spend more time together. It also prevented outside influences – there were less opportunities to meet friends and family – or even other potential suitors.”
Jennifer Klesman, 36, fell victim to the ‘couple bubble’ when she first met someone on Bumble in September 2020. Klesman, who lives in Chicago, had heard from friends that quarantine relationships moved and matured at a more rapid rate, and so she embraced seeing her partner two or three times a week, meeting each other’s friends over FaceTime or Zoom and playing video games together. They even managed a few daytrips and a vacation to Mexico once restrictions eased. But things started to fall apart soon after that.
“Socialising went from zero to 100 very rapidly, and both of us were exhausted by it all,” she says.
She also realised that the pandemic had veiled some truths about her new partner from her, and that he wasn’t as independent and financially secure as she had initially thought. Being confined at home meant that usual measures of these traits weren’t as easy to spot. For instance, she had assumed that her boyfriend worked full-time with a flexible schedule, but later realised that he was only in part-time employment, a fact that she hadn’t picked up on due to him working remotely.
“Because we had the ability to work from home, I was able to assume that he worked more hours than he actually did,” she says.
She also realised that his living situation wasn’t quite as she expected. “I had thought that he had moved home with his mom due to the pandemic like a number of people had, but months later I learned that he had been there for five years and didn’t plan to move out,” she says. “The pandemic helped mask a lot of traits of his that I would otherwise have said no to.”
Before these revelations, Klesman had thought that she and her boyfriend might move in together, but she soon began to realise that he didn’t seem “all in”. Ultimately, the relationship broke down after 10 months. “I’m extremely grateful that he was around for the winter of 2020, because it was hard being in quarantine at the time,” she says. “But we weren’t in the same place in our lives.”
Griffin says this is a common pattern in lockdown relationships. The speed at which couples progressed during the pandemic means that many have emerged only to realise that they don’t know each other nearly as well as they thought. “These relationships were formed under stress and during a time when there was more incentive to couple up quickly,” she says. “As the world is opening back up, relationship experts are hearing more and more that couples are finding the transition back to normal a little bumpier than expected.”
Making lockdown love last
The first few months of coupledom might have been a cinematic summer romance for Haymen, but post-lockdown, she found the logistics of a relationship that had to compete with work, family and friends tough. The return to the office – him five days a week, and her three – meant that they had much less time together, and entire weekends in each other’s company were swapped out for juggling competing social commitments.
Marisa T Cohen, a relationship scientist and psychology professor who works as a researcher at dating app Hily, says that this is a common conundrum for couples coming out of quarantine together.
“Priorities and needs may have shifted as things have opened up, and the demands on our time have changed,” she says. “While some couples can turn towards one another and navigate this together, for others this adjustment may lead to relationship difficulties. People are also facing new types of anxiety and stressors, such as returning to socialising or going back to the office. This can affect an individual, and the ways that partners support each other will determine how well they adapt and if they continue to stay together.”
For couples currently going through this transition, Cohen says there are practical steps that can be taken. “It’s important to have open and honest conversations about what you are experiencing and to articulate your needs,” she says. “For example, while some people might value getting back out and socialising, for others this might be too much stimulation after months of working from home. If it’s important for a person to have a quiet night in with their partner, that should be shared.”
For some people, meeting friends and family has been a shock to the system, especially when they are used to isolation with their partner (Credit: Getty Images)
Griffin adds that just because people’s couple bubbles are changing, this doesn’t mean that they have to end. “Couples can think of new ways to protect this bubble – through scheduled date nights, daily check-ins and routines together,” she says. “Couples who create rituals and routines are also creating psychological safety in their relationship. Having something predictable and consistent actually sends signals to the brain that you are safe – and that matters when it comes to relationships.”
A stronger relationship
Although Klesman’s lockdown love ultimately faltered, she has no hard feelings about her experience. While she says that, in hindsight, she might not have got together with her ex if it wasn’t for the pandemic, she adds that he was a good, kind person who has shown her what she needs in future relationships.
Meanwhile, Haymen and her partner have now worked out a schedule of seeing friends and family twice a week, and although she says that it’s been tough getting used to having “date nights” instead of stretches of uninterrupted time together, she remains “head over heels in love”. The pair are still going strong, and she’s glad that they worked through the problems that coming out of lockdown initially presented.
“Our relationship grew really strongly during the pandemic,” she says. “It was like we had the first year of our relationship within a month period, but now it feels more steady. Spending so much time together initially was a good test.”
BBC
SANS TITRE
(Credit: Dogwoof)
1. My Old School
When 16-year-old Brandon Lee transferred to a new school near Glasgow in 1993, everyone there noticed something unusual about him. Some even thought he might be living a double life. But no one imagined the scale of the deception that would eventually come to light. In Jono McLeod's documentary, Lee's former classmates and teachers tell his bizarre story – and if you don't want to know the ending, don't Google his name. Lee himself didn't want to appear on screen, so his testimony is lip-synced by Alan Cumming (The Good Wife), and flashbacks to the 1990s are rendered as animated cartoons. Alissa Wilkinson at Vox says the results are "flat-out fun… like listening to a bunch of friends tell you about the wildest memory they share".
Released on 19 August in UK & Ireland
(Credit: Apple TV+)
2. Luck
In the first full-length film from Skydance Animation, Tony Award-nominee Eva Noblezada provides the voice of Sam, "the unluckiest person in the world". Having grown up in the care system, she hopes to nab some extra good luck for a fellow foster child, and finds her way to a realm where magical creatures – including a black cat voiced by Simon Pegg and a dragon voiced by Jane Fonda – manipulate the human race's fortunes. It may sound faintly sinister, but the director, Peggy Holmes, promises that Luck is full of "positivity and inspiration". Talking to Jackson Murphy at Animation Now, she says, "We've all been through a really hard time together in the world. People really want to sit back, relax, and really be inspired to just keep going. When those bad luck days come, just keep going because there are some good luck ones coming, too."
Released on 5 August on Apple TV+ worldwide
(Credit: Gravitas Ventures)
3. Mack & Rita
From Freaky Friday to Big, 13 Going on 30 to 17 Again, lots of comedies have imagined young minds zapping into older bodies, and vice versa. But the new film from Katie Aselton (The Freebie, Black Rock) puts a fresh spin on the formula, by ageing up, rather than using teens and adults. Written by Paul Welsh and Madeline Walter, Mack & Rita features a 30-year-old author (Elizabeth Lail) who has always felt that she was a 70-year-old woman on the inside. After going to a new-age workshop in Palm Springs, she is magically transformed into a 70-year-old woman on the outside, too. In her new identity (Diane Keaton in an all-too-rare lead role), she is a happy, relaxed "glammy granny" social-media influencer, but can that make up for losing 40 years of her life?
Released on 12 August in the US, Canada and Spain
(Credit: CTMG)
4. Bullet Train
David Leitch was Brad Pitt's stunt double on Troy, Fight Club and Mr and Mrs Smith, and has since become the director of such ridiculously-fun action movies as Hobbs & Shaw, Atomic Blonde and Deadpool 2. And now the two old buddies have teamed up for Leitch's latest shooting-and-punching-fest: Bullet Train. Pitt plays an assassin who is sent by his handler (Sandra Bullock) to grab a briefcase from one of the passengers on a Japanese train, but little does he know that the train is full of other shady characters (Brian Tyree Henry, Aaron Taylor-Johnson, Zazie Beetz, Michael Shannon). Adapted from a novel by Kōtarō Isaka, Bullet Train "is the kind of summer popcorn movie that knows it's a summer popcorn movie," says Nick Romano at EW. "But because it's Leitch at the helm, the action is sharp, slick, dynamic, and always advancing the story."
Released on 3 August in the UK and 5 August in the US
(Credit: Courtesy of Curzon Film)
5. Blind Ambition
This intoxicating Australian documentary, directed by Robert Coe and Warwick Ross, has such a perfect underdog story that it would seem far-fetched in a Hollywood comedy. Its four heroes are all refugees who fled from Zimbabwe to South Africa, and found work as waiters, then as sommeliers, before eventually forming Zimbabwe's first-ever competitive wine-tasting team. Their next stop is Burgundy in France, for "the Olympics of wine tasting". Open a bottle of your favourite rosé and enjoy. "While there is a focus on the road to the championship and the outcome of the competition," says Jojo Ajisafe in Little White Lies, "the real joy of Blind Ambition is watching the strength and ambition in the team. How they not only changed the lives of themselves and their families, but also exposed the world to the untapped talent present in Zimbabwe."
Released on 12 August in the UK and Ireland, and 2 September in the US
(Credit: Roadside Attractions)
6. Emily The Criminal
Emily (Aubrey Plaza) is indeed a criminal. In John Patton Ford's darkly-satirical urban thriller, she gets involved in a low-level credit card scam organised by Youcef (Theo Rossi), and builds up to bigger, more violent crimes from there. But maybe, just maybe, her wrongdoings are understandable. Ford makes the case for Emily that with $70,000 in student loans to pay off, and patronising bosses offering her nothing but unpaid internships, she is short of other options. The film is "an entertaining and sharp-edged look at the world in which so many millennials find themselves," says Alissa Wilkinson at Vox, "saddled with enormous debt, a lousy job market, an exploitative gig economy, and the sinking feeling that nothing’s going to get better if you don’t escape the system".
Released on 12 August in the US and Canada
(Credit: Courtesy of Picturehouse Entertainment)
7. The Feast
There aren't many folk-horror movies in which the characters all speak Welsh, but The Feast, directed by Lee Haven Jones, would be worth tucking into whichever language it was in. The setting is a swanky dinner party in the Welsh countryside. A politician (Julian Lewis Jones) hopes to charm some local farmers into letting a mining company onto their land. But their waitress for the evening, the mysterious Cadi (Annes Elwy), has another outcome in mind. "With delicate sleight of hand," says Sara Michelle Fetters at MovieFreak, "the filmmaker examines issues relating to classism, climate change, wealth inequality, sexism and so much more with deliciously malevolent precision. Jones also does not skimp on the blood and gore, the resulting mixture of social commentary and ghoulish mystical terror beautifully upsetting on a primal level."
Released on 19 August in the UK
(Credit: Metro Goldwyn Mayer Pictures Inc)
8. Three Thousand Years of Longing
Seven years on from the turbo-charged Mad Max: Fury Road, George Miller is back at last with another film – and the contrast could hardly be greater. In place of bloodthirsty survivalists racing around post-apocalyptic Australia, we have a demure English academic (Tilda Swinton) at a literature conference in Istanbul. A djinn (Idris Elba) materialises in her hotel room and offers her three wishes, but the academic has read enough myths to know that wishes tend to backfire, so the djinn tries to charm her with fabulous tales from his past. Miller's romantic fantasy, which premiered at Cannes, is a long way from Mad Max territory, but there is a thread connecting the two films. "Like Mad Max: Fury Road before it," says Ben Croll at The Wrap, "Three Thousand Years of Longing is another kind of blockbuster that tries to lead by example, a big-budget fantasia that argues there are more imaginative and original ways for Hollywood to employ its tools."
Released on 31 August in the US and Canada
(Credit: A24)
9. Bodies Bodies Bodies
This "Agatha Christie-style Gen-Z slasher farce" is "one of the horror highlights of the year", says Matthew Turner at Nerdly. Amandla Stenberg and Maria Bakalova (from Borat Subsequent Moviefilm) play a young couple who go to a hipster house party at a rich friend's mansion. Late at night, the twenty-somethings play a game of "bodies bodies bodies", in which the murderer "kills" his victims by touching them. But then, of course, someone actually gets killed. Halina Reijn, the film's director, satirises our resentments, insecurities and social-media obsessions – but also delivers a cunningly-plotted murder mystery. "In short, Bodies Bodies Bodies is a thoroughly entertaining, deliciously twisted horror farce that demands to be seen with as big an audience as possible," says Turner. "Agatha Christie herself would be proud."
Released on 5 August in the US, 12 August in Canada and 9 September in the UK
(Credit: Nick Wall/ Netflix)
10. I Came By
Playing a rather different character from the ones he's known for in Downton Abbey and Paddington, Hugh Bonneville co-stars in I Came By as a snooty high-court judge named Sir Hector Blake. Starring alongside him is George MacKay, who plays a Banksy-like graffiti artist whose speciality is to sneak into the homes of Britain's wealthiest aristocrats and do some unauthorised redecorating. But when he is in Sir Hector's London town house, he uncovers a dark secret that puts his life in danger. Directed and co-written by the Bafta-winning Babak Anvari, this Netflix crime thriller promises "classic Hitchcockian suspense via contemporary themes of establishment privilege and corruption".
Released on 19 August in cinemas in the UK and Ireland, and 31 August on Netflix internationally
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Известия (RUS)
Подавший сигнал тревоги рейс Грозный – Москва сел в аэропорту вылета
Пассажирский Boeing, подавший сигнал тревоги во время выполнения рейса Грозный – Москва, совершил посадку в аэропорту вылета. Об этом «Известиям» сообщили 29 июля в аэропорту чеченской столицы.
Воздушное судно совершило благополучную посадку в 16:13 (совпадает с мск).
Самолет вылетел из столицы Чечни примерно в 15:00 мск. Как позднее сообщили в авиакомпании «ЮТэйр», на борту сработала индикация давления в салоне, из-за чего командир принял решение снизить эшелон до 3 тыс. м и вернутся в аэропорт вылета. С пассажирами и экипажем всё в порядке.
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France24 - Monde
Ukraine : la Russie veut-elle et peut-elle poursuivre son offensive vers l’Ouest ?
Publié le : 22/07/2022 - 17:16Modifié le : 22/07/2022 - 17:29
Sébastian SEIBT
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Les déclarations du ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, mercredi, sur les nouvelles ambitions russes en Ukraine au-delà du Donbass donnent l’impression que l’armée russe est sur une dynamique conquérante. La réalité sur le terrain est pourtant beaucoup plus nuancée et invite à se demander pourquoi la Russie croit judicieux d’ajouter des objectifs supplémentaires à son offensive.
Le Donbass ne suffit apparemment plus. La Russie vise dorénavant d’autres territoires après 149 jours d’une guerre débutée le 24 février. “Ce ne sont plus seulement les républiques populaires de Donetsk et Louhansk (les territoires séparatistes de l'est de l'Ukraine, NDLR), ce sont aussi les régions de Kherson et Zaporijjia (dans le sud) et une série d'autres territoires” que l’armée russe a dans le collimateur, a affirmé Sergueï Lavrov, le ministre russe des Affaires étrangères, mercredi 20 juillet.
Une posture conquérante qui peut surprendre. Certes, la Russie a progressé dans le Donbass : elle a affirmé, début juillet, contrôler la totalité de l’oblast de Louhansk (la région frontalière avec la Russie au sud-est de l’Ukraine), ce que confirme l’Institute for the Study of War, un institut indépendant américain d’analyse militaire.
Mais ce n’est pas la même histoire dans le Donetsk, l’autre partie du Donbass. Des villes importantes au nord de cette région, comme Kramatorsk ou Sloviansk, échappent encore à la férule russe. “La Russie progresse lentement, et on constate qu’elle subit des pertes importantes, notamment en équipement et matériel”, résume Sim Tack, un analyste militaire pour Forces Analysis, une société de surveillance des conflits.
Préparer le terrain des référendums “truqués” d’autodétermination
Une situation sur le terrain qui semble donc peu compatible avec les ambitions affichées par Sergueï Lavrov. Sauf à considérer que le ministre des Affaires étrangères “ne fait en réalité qu’annoncer des objectifs déjà atteints”, suggère Sim Tack.
Le diplomate russe jouerait sur les ambiguïtés des appellations géographiques. Il évoque, en effet, Kherson - une ville déjà sous contrôle russe - et Zaporijjia. Cette dernière n’est pas encore occupée par les Russes, mais “une partie de l’oblast (région administrative ukrainienne) de Zaporijia - qui comprend notamment la ville portuaire de Marioupol - l’est déjà”, rappelle Sim Tack.
Dans cette hypothèse, “les déclarations de Sergueï Lavrov serviraient à préparer le terrain pour justifier une tentative d’annexion future de ces régions actuellement contrôlées par la Russie”, estime Jeff Hawn, spécialiste des questions militaires russes et consultant extérieur pour le New Lines Institute, un centre américain de recherche en géopolitique.
Une analyse partagée par John Kirby, le porte-parole du département de la Défense des États-Unis, qui a accusé Moscou, le 20 juillet, de préparer des référendums “truqués” d’autodétermination dans la région de Kherson et Zaporijia pour conférer l’illusion d’un soutien populaire au rattachement à la Russie. Vladimir Poutine, le président russe, avait déjà utilisé la même méthode en 2014 pour justifier l’annexion de la Crimée.
Moscou a d’ailleurs lancé une campagne pour motiver des enseignants et autres fonctionnaires à travailler dans les zones occupées en Ukraine pour commencer à y établir un début d’administration russe, affirme le Washington Post, qui a pu se procurer des offres d’emplois assortis de généreux salaires pour qui accepterait de se délocaliser à Kherson.
Odessa à 220 km de la ligne de front
Mais, “il est tout à fait possible que l’état-major russe envisage réellement de pousser l’offensive encore plus à l’ouest”, souligne Jeff Hawn. Sergueï Lavrov a d’ailleurs laissé cette porte ouverte en terminant son énumération des “nouveaux” objectifs russes par une allusion à “d’autres territoires”.
À 220 km à l’ouest de la ligne de front, il y a la très stratégique ville portuaire d’Odessa. Mais “même si on en parle régulièrement, en l’état actuel du conflit, la prise de cette ville paraît être un objectif très difficile à atteindre”, estime Jeff Hawn.
Les Ukrainiens deviennent de plus en plus efficaces pour bombarder les lignes de ravitaillement russes, grâce aux armes fournies par l’Occident - à commencer par les lance-roquettes multiples américains de type Himars. “Les Russes peinent à remplacer rapidement le matériel perdu sur le front et doivent avancer en faisant très attention”, explique Sim Tack.
Pour cet expert, l’armée russe pourrait étendre sa ligne de front vers l’Ouest, mais cela dégarnirait davantage la défense des lignes vitales de ravitaillement. Une telle offensive aurait donc “forcément un coût humain et logistique très élevé, surtout si les Ukrainiens réussissent à couper les lignes de ravitaillement”, affirme cet analyste.
Moscou devrait donc être prêt à d’importants sacrifices ne serait-ce que pour se rapprocher d’Odessa. Et l’armée russe n’aurait alors pas encore fait le plus dur. “Cette guerre a montré qu’à chaque fois qu’il s’agissait de prendre une ville importante - comme Kiev ou Kharkiv par exemple, la Russie échouait ou avait beaucoup de mal”, rappelle Sim Tack.
Un prétexte pour continuer les combats
C’est pourquoi, pour lui, “il faut utiliser une grille de lecture plus politique que militaire pour comprendre les déclarations de Sergueï Lavrov”. Il s’agirait moins de la description du plan de bataille que “d’un discours destiné à présenter un visage conquérant à l’opinion publique russe, de manière à perpétuer le mythe d’une armée victorieuse”, décrypte Sim Tack.
Le timing de cette prise de parole n’est, à cet égard, pas anodin. “Ces déclarations peuvent être perçues comme la réponse russe à la multiplication des articles et déclarations relatifs à l’impact des Himars sur le cours de la guerre”, note Sim Tack.
C’est, en effet, la première fois qu’un officiel russe fait référence à ces armes américaines. Les fanfaronnades de Sergueï Lavrov sont une manière de prétendre que ces lance-roquettes ne ralentissent en rien l’avancée russe en Ukraine, bien au contraire, puisque dorénavant Moscou a ajouté de nouveaux territoires à ces objectifs.
“Il est aussi intéressant de constater que Sergueï Lavrov justifie l’extension des objectifs de guerre par l’arrivée de ces Himars sur le front ukrainien”, ajoute Jeff Hawn. Le ministre russe a en effet affirmé que l’armée allait devoir pousser vers l’Ouest afin de bouter ces lance-roquettes hors d’un territoire limitrophe avec la Russie, car leur présence sur le sol ukrainien présenterait une menace pour la sécurité nationale russe.
Cette justification montrerait “que la Russie ne sait plus quels sont ses objectifs de guerre et se raccroche à ce genre de prétexte pour continuer les combats”, souligne Jeff Hawn. Et c’est peut-être le plus inquiétant pour la suite du conflit car sans objectifs clairs à remplir, il n’y a pas non plus de fin de guerre à l’horizon. Les déclarations de Sergueï Lavrov sont, pour Jeff Hawn, la preuve que Moscou ne sait pas comment se sortir de ce conflit et a choisi la solution de facilité - la poursuite des combats - qui est aussi la plus meurtrière.
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L'Humanité
Sciences. Comment le poisson-zèbre devint souris de laboratoire
ActuIl ne s'agit pas d'une fable, mais de la publication d’un atlas complet du génome de ce petit poisson, qui permet aux chercheurs d'étudier de nombreuses maladies génétiques humaines. Fruit d’un consortium international, ce travail pourrait aussi aboutir à l’arrêt des recherches chez les mammifères. Explications.
Jérémie Bazart Vous connaissez le croco-lion ? C’est un animal très, très méchant, qui a une tête de lion d’un côté et une tête de crocodile de l’autre.
- Mais, alors, comment fait-il pour faire ses besoins ?
- Ben, justement, il ne peut pas ! C’est pour ça qu’il est très, très méchant ! »
Ce dialogue est une blague, bien sûr, mais il met en lumière un animal qui possède des caractéristiques communes à d’autres animaux ou objets. Il en va ainsi du chien-loup, du requin-marteau ou du poisson-zèbre.
Ce dernier vient justement de faire l’objet d’une publication dans la revue « Nature Genetics » (1). Son atlas génétique complet vient d’être rendu public et cela va aider les chercheurs en médecine et en sciences de la vie du monde entier à élargir les recherches possibles. Car la particularité du poisson-zèbre (zebrafish, en anglais), ce n’est pas que d’avoir un corps rayé comme un zèbre, équipé de nageoires comme un poisson...
Il est possible de rendre le poisson-zèbre transparent
Le poisson-zèbre est utilisé comme vertébré modèle dans plus de 1 200 laboratoires du monde entier pour des études sur la fonction des organismes, des cellules et des gènes impliqués dans le développement, la régénération, le comportement, la toxicologie et la modélisation des maladies.
Car ce petit poisson présente l’avantage d’être facile à élever et d’avoir des embryons uniformes et transparents qui se développent en dehors de la femelle. De plus, il est possible de rendre le poisson-zèbre transparent à l’âge adulte grâce à une mutation génétique. Ainsi, inutile de procéder à une dissection ou à des méthodes invasives destinées à observer des effets dans le corps du poisson.
À quoi ressemblaient les chiens de la préhistoire ? Les dernières découvertesPar ailleurs, le génie génétique permet de modifier ce poisson à volonté en fonction de ce que l’on souhaite étudier : molécules, stades de développement, organes, etc. Enfin, le zebrafish possède des propriétés régénératrices inhabituelles qui intéressent grandement les chercheurs, bref, c’est un cobaye idéal pour comprendre et tester tout un tas de choses. D’ailleurs, l’animal a permis de nombreuses découvertes en génétique.
Un catalogue de 140 000 régions d’ADN
Mais, avec la publication de « Nature Genetics », les scientifiques espèrent que la recherche va franchir un pas supplémentaire. « L’atlas proposé aidera les chercheurs à mieux étudier les conditions de divers types de cancer (par exemple, celui de la peau), les maladies cardiaques et les maladies du vieillissement », expliquent les scientifiques dans la revue.
L'Humatinale
Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.
Pour réaliser cet atlas génétique, ce ne sont pas moins de 27 laboratoires qui ont travaillé en commun. Ils ont, ensemble, réalisé un travail colossal qui a consisté à annoter, de manière fonctionnelle, le génome en développement du poisson-zèbre, collecter toutes les données génomiques publiées et en produire de nouvelles, normaliser ces données, créer et maintenir un centre de coordination des données pour l’accumulation continue et le téléchargement de données génomiques sur le poisson zèbre, générer un hub qui permet la visualisation avec des navigateurs de génome courants.
Leur travail a abouti à la mise à disposition d’un catalogue de 140 000 régions d’ADN impliquées dans la régulation de l’expression des gènes chez le zebrafish. « Cette étude s’appuie sur des milliers d’échantillons (1 802 exactement avec des millions de données chacun) et fournit l’image la plus large des régions d’ADN candidates pour la reproduction transgénique et la recherche génétique sur le développement et les maladies », poursuivent les auteurs.
Détrôner la reine des labos ?
L’article détaille les éléments d’ADN impliqués dans plusieurs stades de développement embryonnaire et améliore la compréhension de l’équivalence génétique entre le poisson-zèbre et la souris, si bien que les scientifiques se mettent à rêver…
Recherche médicale. Des fourmis capables de renifler le cancer ?En effet, grâce à leur atlas, le zebrafish ne pourrait-il pas détrôner la souris blanche, mammifère reine des labos ? Toujours est-il que la cartographie proposée, elle-même en libre accès, témoigne de la façon dont une initiative de collaboration internationale peut avoir un impact au profit d’une communauté de chercheurs. Grâce à la mise à disposition de l’atlas, les scientifiques vont pouvoir utiliser l’information génétique du poisson-zèbre pour leurs futures études.
« Avec notre nouveau catalogue, nous nous rapprochons d’une carte entièrement réalisée à partir de laquelle on peut superposer le génome humain », conclut l’article. Ce type d’activité permettra aux chercheurs du monde entier de tester de nouveaux traitements, de nouveaux médicaments et de mieux comprendre les maladies humaines et animales.
(1) « Multiomic atlas with functional stratification and developmental dynamics of zebrafish cis-regulatory elements ». « Nature Genetics », juillet 2022.
Quel modèle animal pour étudier l’humain ?
Selon le ministère de l’Éducation supérieure, de la Recherche et de l’Innovation, en 2019, les animaux les plus utilisés dans les laboratoires de recherche étaient les souris (61 %), puis les poissons-zèbres (12 %), les rats (9 %), les lapins (7 %), les chiens et chats (0,31 %) et enfin les primates (0,18 %).
Les modèles animaux sont nombreux pour étudier l’impact d’un médicament ou d’une transformation génétique sur le corps. Est-il possible cependant d’extrapoler les résultats obtenus avec un animal chez l’homme ? Non, bien sûr. Mais, même avec le développement des modèles numériques, des simulations pharmacologiques, les modèles animaux restent d’actualité. En 2010, un atelier de la Commission européenne intitulé « Les souris sont-elles des modèles pertinents pour étudier les maladies humaines ? » a réaffirmé que, malgré des essais pharmacologiques chez l’homme, les modèles murins demeurent irremplaçables dans les études précliniques. Mais il ne précise pas si les modèles aquatiques peuvent remplacer les souris… Affaire à suivre.
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génétiquelaboratoireanimauxsciences France24 - Monde
En Italie, des "ombres russes" sur la crise politique ? Salvini pointé du doigt
Publié le : 28/07/2022 - 17:25Modifié le : 28/07/2022 - 19:30
FRANCE 24
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Révélés par le journal La Stampa, des contacts entre l'ambassade russe et l'entourage de Matteo Salvini, en amont de la crise politique qui secoue actuellement l'Italie, interrogent sur le rôle de la Russie dans la chute du gouvernement de Mario Draghi. Une partie de la classe politique demande jeudi des explications au leader d'extrême droite.
Matteo Salvini a-t-il collaboré avec le Kremlin pour déstabiliser l'Italie ? Le leader du parti d'extrême droite de la Ligue a été sommé jeudi 28 juillet de s'expliquer sur des contacts entre l'ambassade russe et son entourage en amont de la crise ayant abouti à la chute du gouvernement de Mario Draghi.
"Ombres russes sur la crise" politique en Italie, titrait jeudi La Stampa, le quotidien turinois de centre droit qui a révélé l'affaire.
Le gouvernement d'unité nationale de Mario Draghi est tombé le 14 juillet lorsque la Lega, Forza Italia (droite) et le Mouvement 5 Etoiles (populistes), ont refusé de participer à un vote de confiance au parlement.
Selon le journal, un diplomate en poste à l'ambassade de Russie avait rencontré fin mai à Rome un proche collaborateur de Matteo Salvini avec lequel il avait évoqué la situation politique.
"Le diplomate, faisant transparaître le possible intérêt de la Russie à déstabiliser les équilibres du gouvernement italien avec cette opération, aurait demandé si les ministres de la Lega avaient l'intention de remettre leur démission au gouvernement Draghi", détaille un "document du renseignement" cité par La Stampa.
La rencontre s'était tenue au moment même où Salvini était accusé de conduire une diplomatie parallèle avec l'ambassade de Russie, officiellement pour œuvrer à un plan de paix entre Moscou et Kiev, à l'insu du gouvernement italien.
L'ambassade avait notamment facilité l'achat de billets d'avion à Matteo Salvini et d'autres membres de la Lega pour un voyage à Moscou prévu le 29 mai, annulé par la suite. Le Kremlin a toujours démenti toute ingérence dans la politique italienne.
Salvini fustige des "infox"
De nombreux responsables politiques ont réclamé des explications à Salvini après les révélations de La Stampa.
Le ministre des Affaires étrangères Luigi Di Maio a dénoncé une "tentative de la part des Russes de faire démissionner les ministres de la Lega du gouvernement Draghi".
"Nous voulons savoir si c'est (le président russe Vladimir) Poutine qui a fait tomber le gouvernement Draghi", a réagi le patron du Parti démocrate Enrico Letta.
Matteo Salvini s'est en retour moqué d'une "gauche divisée et désespérée (...) qui passe son temps à chercher des fascistes, des Russes et des racistes qui n'existent pas". "Nous sommes aux côtés de l'Occident et de la démocratie", a-t-il dit, fustigeant "des infox".
>> À lire aussi: Fratelli d’Italia, parti post-fasciste aux portes du pouvoir
L'ambassade de Russie n'a pas fait de commentaires.
Les liens entre Matteo Salvini et Moscou font régulièrement polémique, en particulier depuis l'invasion de l'Ukraine, au risque de gêner son parti et ses alliés de Forza Italia et Fratelli d'Italia (extrême droite) dans la campagne des législatives du 25 septembre.
Fervent admirateur de Poutine, Salvini a porté en public des T-shirts à son effigie, et s'était rendu à Moscou en 2014 pour dénoncer les sanctions internationales après l'annexion de la Crimée.
Avec AFP
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crise politique
Italie : "Cette dissolution est un échec pour Draghi mais aussi pour Mattarella"
Extrême droite
Fratelli d’Italia, parti post-fasciste aux portes du pouvoir
Après la démission de Mario Draghi, le président Mattarella dissout le Parlement
L'Humanité
Ouvrir les yeux
ÉditorialLaurent MouloudEn astronomie, tout est question de profondeur. Profondeur de champ : plus vous scrutez loin dans l’Univers, plus l’image des objets qui vous revient est ancienne. Mais aussi profondeur de vue, tant il est vrai qu’aucune autre discipline scientifique ne parvient à susciter autant de réflexions existentielles. À ce titre, les images spectaculaires et inédites du télescope James-Webb, dévoilées depuis lundi, ouvrent un nouveau chapitre dans la quête perpétuelle de savoirs et de sens qui a toujours guidé l’humanité. Les somptueux clichés montrant des galaxies formées peu après le big bang, il y a plus de 13 milliards d’années, ne peuvent qu’interroger chacun d’entre nous. Ils sont autant un exploit technologique qu’un exercice d’humilité face à l’immensité de notre monde et la place que nous y occupons.
Levez le nez au ciel reste, sans doute, l’une des plus vieilles activités humaines. Que ce soit pour admirer une voûte étoilée, y dénicher un dieu quelconque, se repérer en mer, mesurer le temps, marquer les saisons, savoir planter les graines au moment opportun, l’astronomie a toujours été au cœur de nos sociétés, de ses bouleversements et de ses avancées. Songeons au révolutionnaire Copernic, révélant que la Terre n’était pas au centre de l’Univers, obligeant la science de l’époque et les dogmatismes religieux à s’adapter à cette nouvelle vision du monde, plus complexe, plus réelle. Levez le nez au ciel, donc, pour mieux ouvrir les yeux.
Nul ne sait encore ce que va nous révéler précisément le télescope James-Webb dans les années à venir. Il tentera d’en savoir plus sur les premiers instants de notre monde. Peut-être parviendra-t-il à détecter des signes de vie – végétale ou animale – sur de lointaines exoplanètes ? Cette incertitude fait l’essence même des sciences fondamentales dont l’astronomie est la plus vieille représentante. GPS, scanners, satellites, téléphones mobiles… La recherche sur les étoiles a toujours entraîné dans son sillage nombre de progrès plus terre à terre. À des années-lumière de cet utilitarisme, dont certains veulent parer d’avance toute recherche, ces images à couper le souffle rappellent que l’émerveillement et l’exaltation de mieux se connaître doivent rester le propre de l’Homme.
télescope james-webbEditorialastronomie BBC
Samuel Alito: Top US judge mocks world leaders over abortion ruling
By Matt MurphyBBC News
A conservative member of the US Supreme Court has mocked world leaders who criticised last month's ruling that overturned American abortion rights.
Justice Samuel Alito, who wrote the ruling, dismissed criticism from a host of prominent figures, including UK Prime Minister Boris Johnson.
He joked that Mr Johnson, who leaves office in September, had "paid the price" for arguing against the verdict.
Mr Alito, a devout Catholic, was speaking at a conference in Rome.
"I had the honour this term of writing I think the only supreme court decision in the history of that institution that has been lambasted by a whole string of foreign leaders who felt perfectly fine commenting on American law," Mr Alito said.
"One of these was Boris Johnson, but he paid the price," he said, drawing laughter from the audience. Mr Johnson, who announced his intention to resign earlier this month after a string of scandals, had called the ruling "a big step backwards".
Mr Alito also referenced French President Emmanuel Macron, Canadian Prime Minister Justin Trudeau and the Duke of Sussex, Prince Harry, who had condemned the "rolling back of constitutional rights" in the US during a speech to the UN earlier this month.
"What really wounded me was when the Duke of Sussex addressed the United Nations and seemed to compare the decision whose name may not be spoken with the Russian attack on Ukraine," Mr Alito said.
Prince Harry appeared to be referring to the abortion ruling when he said in his address to the UN: "From the horrific war in Ukraine to the rolling back of constitutional rights here in the United States, we are witnessing a global assault on democracy and freedom..."
Mr Alito's previously unannounced speech was delivered to the Religious Liberty Conference on 21 July and emerged after the University of Notre Dame, who hosted the event, posted footage online on Thursday night.
Referring to religious liberty, he said it was "under attack in many places because it is dangerous to those who want to hold complete power".
Appointed to the court by President George W Bush in 2006, Mr Alito made an intervention that is extremely unusual for a member of the Supreme Court. Justices of America's top court are usually expected to avoid wading into political debates.
Writing on Twitter, Democratic Congresswoman Alexandria Ocasio Cortez said the top judge's "politicized remarks" should be alarming to voters, adding that the "Supreme Court is in a legitimacy crisis".
Mr Alito's intervention came on the same day as a liberal member of the court, Justice Elena Kagan, warned it would be a "dangerous thing for a democracy" if the court's conservative majority lost the confidence of voters.
"I'm not talking about any particular decision or even any particular series of decisions, but if over time the court loses all connection with the public and with public sentiment, that's a dangerous thing for a democracy," she said at a conference in Montana,
Opinion polls suggest that confidence in the court is at an all-time low in the wake of several controversial decisions by the court. Just 25% of those polled said they had confidence in the body.
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Prince Harry warns Democracy under 'global assault'.
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What happens now Roe v Wade has been overturned?
Thousands march to White House for abortion rights
Prince Harry says democracy under 'global assault'
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Известия (RUS)
В самолете рейса Грозный – Москва сработала индикация давления в салоне
На подавшем сигнал тревоги самолете авиакомпании Utair рейса Грозный – Москва сработала индикация давления в салоне, поэтому командир воздушного судна принял решение вернуться в аэропорт. Об этом сообщили 29 июля в пресс-службе авиакомпании.
«На рейсе сработала индикация давления в салоне. В интересах безопасности командир принял решение снизить эшелон до 3 тыс. м и вернуться в аэропорт вылета», — передает сообщение «РИА Новости».
Там отметили, что ожидается штатная посадка. С пассажирами и экипажем всё в порядке.
Ранее сообщалось, что самолет подал сигнал тревоги над Каспийским морем и снизился до высоты 3 тыс. м. Он вылетел из столицы Чечни примерно в 15:00 мск.
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La Pologne envisage d’acquérir des F-15 ou des F-35 supplémentaires… et lorgne sur le KF-21 sud-coréen
par Laurent Lagneau · 26 juillet 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerLa semaine passée, il a été rapporté que la Pologne envigeait de signer d’importantes commandes d’équipements militaires de facture sud-coréenne pour un montant avoisinant les 15 milliards d’euros. Il était ainsi question d’un premier lot de 180 chars K2 « Black Panther », de 670 obusiers automoteurs [montés sur des chenilles] K9 « Thunder » et de 48 chasseurs légers F/A-50 « Golden Eagle ». Le tout assorti d’importants transferts de technologie au bénéfice de la base industrielle et technologique de défense [BITD] polonaise.
Dans un entretien accordé au site spécialisé Defence24, le ministre polonais de la Défense, Mariusz Błaszczak, a confirmé ces informations, en livrant quelques précisions supplémentaires.
« Pour les trois contrats, nous misons sur une coopération industrielle très large, avec une rythme de livraison le plus rapide possible », a d’abord souligné M. Błaszczak.
Ainsi, dans un premier temps, l’armée polonaise recevra 180 chars K2, ce qui permettra, sans doute, de remplacer dans un délai assez court les PT-91 « Twardy » [dérivé du T-72 de conception soviétique] qui seront potentiellement cédés à l’Ukraine.
Puis, dans un second temps, plus de 800 autres chars K2PL, c’est à dire appartenant à une version spécialement développée pour la Pologne par Hyundai Rotem, seront commandés. « Ils seront produits par l’industrie de défene polonaise grâce au transfert de technologie que nous avons négocié », a précisé M. Błaszczak. Et les 180 premiers K2 « Black Panther » seront ensuite progressivement portés au standard K2PL.
Quant aux K-9 « Thunder », Varsovie va en commander « plus de 600 unités » au standard K9PL. Et cela alors que le groupe Huta Stalowa Wola [ou HSW SA] produit déjà le système ASH Krab, dont le châssis est le même que celui de l’obusier sud-coréen.
« Dans un premier temps, nous allons acquérir 48 obusiers, dont certains nous seront livrés cette année afin de combler le vide apparu après les dons faits à l’Ukraine [des ASH Krab, ndlr]. Ensuite, nous commanderons plus de 600 obusiers, qui seront produits en Pologne, selon la norme K9PL. Il convient de noter que dès le début, le K9 sera équipé de systèmes de communication polonais et sera connecté au système de gestion de combat intégré Topaz », a expliqué M. Blaszczak.
Enfin, le choix du F/A-50 « Golden Eagle », développé par Korean Aerospace Industries [KAI], a sans doute pu surprendre étant donné que la force aérienne polonaise met déjà en oeuvre un appareil appartenant à la même catégorie, à savoir le M346 « Master » de Leonardo. Pour des raisons liées à l’approvisionnement en pièces détachées et de maintien en condition opérationnelle [MCO], la logique aurait dicté la commande d’appareils supplémentaires auprès du groupe italien.
Seulement, et alors qu’il avait été choisi aux dépens du F/A-50 sud-coréen, le M-346 ne donne pleinement satisfaction à la force aérienne polonaise. C’est, en tout cas, l’un des arguments avancés par M. Blaszczak. Leur « disponibilité est trop faible » et « j’ai signalé ce problème à mon homologue italien à plusieurs reprises », a-t-il dit.
Devant remplacer les MiG-29 « Fulcrum » et les Su-22 « Fitter » de sa force aérienne, la Pologne trouve désormais plein de qualités au F/A-50. « C’est un avion léger et polyvalent, basé sur le F-16. Il est entièrement interopérable avec les infrastructures et les équipements dont nous disposons déjà. C’est aussi une plateforme avec un grand potentiel de modernisation et d’intégration de nouveaux types d’armes. Enfin, il peut être utilisé au combat tout en étant une excellente plateforme d’entraînement », a justifié le ministre polonais.
« Un pilote formé sur un F/A-50 n’a besoin que de quelques heures pour commencer à piloter seul un F-16 », a également fait valoir M. Blaszczak… Ce qui fera réduire le coût de la formation…
Cependant, Varsovie aurait sans doute préféré avoir des F-16 supplémentaires, portés au standard « Viper ». Mais selon le ministre polonais, une telle demande aurait été impossible à satisfaire, la politique de Lockheed-Martin étant « concentrée sur le F-35″… Or, a-t-il dit « nous ne pouvons pas attendre et les FA-50 commenceront à être livrés l’année prochaine ».
Pour autant, la liste des achats que prévoit d’effectuer le ministère polonais de la Défense n’est pas terminée. Ainsi, en plus d’accélérer la livraison des 32 exemplaires déjà commandés au titre du programme Harpia, M. Blaszczak a indiqué qu’il est question, « à plus long terme, d’acquérir des F-35A supplémentaires ou des F-15 [EX] ». Mais la Corée du Sud pourrait encore une fois tirer son épingle du jeu. « Nous suivons de près les progrès de nos partenaires sud-coréens sur le KF-21 Boramae », a-t-il dit.
Pour rappel, développé par KAI, le KF-21 est un avion de combat de génération 4,5 qui vient d’effectuer son vol inaugural le 19 juillet dernier. Sa mise en service au sein de la force aérienne sud-coréenne [RoKAF] est attendue en 2026.
La Pologne envisage d’acquérir des F-15 ou des F-35 supplémentaires… et lorgne sur le KF-21 sud-coréen
par Laurent Lagneau · 26 juillet 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerLa semaine passée, il a été rapporté que la Pologne envigeait de signer d’importantes commandes d’équipements militaires de facture sud-coréenne pour un montant avoisinant les 15 milliards d’euros. Il était ainsi question d’un premier lot de 180 chars K2 « Black Panther », de 670 obusiers automoteurs [montés sur des chenilles] K9 « Thunder » et de 48 chasseurs légers F/A-50 « Golden Eagle ». Le tout assorti d’importants transferts de technologie au bénéfice de la base industrielle et technologique de défense [BITD] polonaise.
Dans un entretien accordé au site spécialisé Defence24, le ministre polonais de la Défense, Mariusz Błaszczak, a confirmé ces informations, en livrant quelques précisions supplémentaires.
« Pour les trois contrats, nous misons sur une coopération industrielle très large, avec une rythme de livraison le plus rapide possible », a d’abord souligné M. Błaszczak.
Ainsi, dans un premier temps, l’armée polonaise recevra 180 chars K2, ce qui permettra, sans doute, de remplacer dans un délai assez court les PT-91 « Twardy » [dérivé du T-72 de conception soviétique] qui seront potentiellement cédés à l’Ukraine.
Puis, dans un second temps, plus de 800 autres chars K2PL, c’est à dire appartenant à une version spécialement développée pour la Pologne par Hyundai Rotem, seront commandés. « Ils seront produits par l’industrie de défene polonaise grâce au transfert de technologie que nous avons négocié », a précisé M. Błaszczak. Et les 180 premiers K2 « Black Panther » seront ensuite progressivement portés au standard K2PL.
Quant aux K-9 « Thunder », Varsovie va en commander « plus de 600 unités » au standard K9PL. Et cela alors que le groupe Huta Stalowa Wola [ou HSW SA] produit déjà le système ASH Krab, dont le châssis est le même que celui de l’obusier sud-coréen.
« Dans un premier temps, nous allons acquérir 48 obusiers, dont certains nous seront livrés cette année afin de combler le vide apparu après les dons faits à l’Ukraine [des ASH Krab, ndlr]. Ensuite, nous commanderons plus de 600 obusiers, qui seront produits en Pologne, selon la norme K9PL. Il convient de noter que dès le début, le K9 sera équipé de systèmes de communication polonais et sera connecté au système de gestion de combat intégré Topaz », a expliqué M. Blaszczak.
Enfin, le choix du F/A-50 « Golden Eagle », développé par Korean Aerospace Industries [KAI], a sans doute pu surprendre étant donné que la force aérienne polonaise met déjà en oeuvre un appareil appartenant à la même catégorie, à savoir le M346 « Master » de Leonardo. Pour des raisons liées à l’approvisionnement en pièces détachées et de maintien en condition opérationnelle [MCO], la logique aurait dicté la commande d’appareils supplémentaires auprès du groupe italien.
Seulement, et alors qu’il avait été choisi aux dépens du F/A-50 sud-coréen, le M-346 ne donne pleinement satisfaction à la force aérienne polonaise. C’est, en tout cas, l’un des arguments avancés par M. Blaszczak. Leur « disponibilité est trop faible » et « j’ai signalé ce problème à mon homologue italien à plusieurs reprises », a-t-il dit.
Devant remplacer les MiG-29 « Fulcrum » et les Su-22 « Fitter » de sa force aérienne, la Pologne trouve désormais plein de qualités au F/A-50. « C’est un avion léger et polyvalent, basé sur le F-16. Il est entièrement interopérable avec les infrastructures et les équipements dont nous disposons déjà. C’est aussi une plateforme avec un grand potentiel de modernisation et d’intégration de nouveaux types d’armes. Enfin, il peut être utilisé au combat tout en étant une excellente plateforme d’entraînement », a justifié le ministre polonais.
« Un pilote formé sur un F/A-50 n’a besoin que de quelques heures pour commencer à piloter seul un F-16 », a également fait valoir M. Blaszczak… Ce qui fera réduire le coût de la formation…
Cependant, Varsovie aurait sans doute préféré avoir des F-16 supplémentaires, portés au standard « Viper ». Mais selon le ministre polonais, une telle demande aurait été impossible à satisfaire, la politique de Lockheed-Martin étant « concentrée sur le F-35″… Or, a-t-il dit « nous ne pouvons pas attendre et les FA-50 commenceront à être livrés l’année prochaine ».
Pour autant, la liste des achats que prévoit d’effectuer le ministère polonais de la Défense n’est pas terminée. Ainsi, en plus d’accélérer la livraison des 32 exemplaires déjà commandés au titre du programme Harpia, M. Blaszczak a indiqué qu’il est question, « à plus long terme, d’acquérir des F-35A supplémentaires ou des F-15 [EX] ». Mais la Corée du Sud pourrait encore une fois tirer son épingle du jeu. « Nous suivons de près les progrès de nos partenaires sud-coréens sur le KF-21 Boramae », a-t-il dit.
Pour rappel, développé par KAI, le KF-21 est un avion de combat de génération 4,5 qui vient d’effectuer son vol inaugural le 19 juillet dernier. Sa mise en service au sein de la force aérienne sud-coréenne [RoKAF] est attendue en 2026.
PartagezTweetezPartagezEnregistrerLa semaine passée, il a été rapporté que la Pologne envigeait de signer d’importantes commandes d’équipements militaires de facture sud-coréenne pour un montant avoisinant les 15 milliards d’euros. Il était ainsi question d’un premier lot de 180 chars K2 « Black Panther », de 670 obusiers automoteurs [montés sur des chenilles] K9 « Thunder » et de 48 chasseurs légers F/A-50 « Golden Eagle ». Le tout assorti d’importants transferts de technologie au bénéfice de la base industrielle et technologique de défense [BITD] polonaise.
Dans un entretien accordé au site spécialisé Defence24, le ministre polonais de la Défense, Mariusz Błaszczak, a confirmé ces informations, en livrant quelques précisions supplémentaires.
« Pour les trois contrats, nous misons sur une coopération industrielle très large, avec une rythme de livraison le plus rapide possible », a d’abord souligné M. Błaszczak.
Ainsi, dans un premier temps, l’armée polonaise recevra 180 chars K2, ce qui permettra, sans doute, de remplacer dans un délai assez court les PT-91 « Twardy » [dérivé du T-72 de conception soviétique] qui seront potentiellement cédés à l’Ukraine.
Puis, dans un second temps, plus de 800 autres chars K2PL, c’est à dire appartenant à une version spécialement développée pour la Pologne par Hyundai Rotem, seront commandés. « Ils seront produits par l’industrie de défene polonaise grâce au transfert de technologie que nous avons négocié », a précisé M. Błaszczak. Et les 180 premiers K2 « Black Panther » seront ensuite progressivement portés au standard K2PL.
Quant aux K-9 « Thunder », Varsovie va en commander « plus de 600 unités » au standard K9PL. Et cela alors que le groupe Huta Stalowa Wola [ou HSW SA] produit déjà le système ASH Krab, dont le châssis est le même que celui de l’obusier sud-coréen.
« Dans un premier temps, nous allons acquérir 48 obusiers, dont certains nous seront livrés cette année afin de combler le vide apparu après les dons faits à l’Ukraine [des ASH Krab, ndlr]. Ensuite, nous commanderons plus de 600 obusiers, qui seront produits en Pologne, selon la norme K9PL. Il convient de noter que dès le début, le K9 sera équipé de systèmes de communication polonais et sera connecté au système de gestion de combat intégré Topaz », a expliqué M. Blaszczak.
Enfin, le choix du F/A-50 « Golden Eagle », développé par Korean Aerospace Industries [KAI], a sans doute pu surprendre étant donné que la force aérienne polonaise met déjà en oeuvre un appareil appartenant à la même catégorie, à savoir le M346 « Master » de Leonardo. Pour des raisons liées à l’approvisionnement en pièces détachées et de maintien en condition opérationnelle [MCO], la logique aurait dicté la commande d’appareils supplémentaires auprès du groupe italien.
Seulement, et alors qu’il avait été choisi aux dépens du F/A-50 sud-coréen, le M-346 ne donne pleinement satisfaction à la force aérienne polonaise. C’est, en tout cas, l’un des arguments avancés par M. Blaszczak. Leur « disponibilité est trop faible » et « j’ai signalé ce problème à mon homologue italien à plusieurs reprises », a-t-il dit.
Devant remplacer les MiG-29 « Fulcrum » et les Su-22 « Fitter » de sa force aérienne, la Pologne trouve désormais plein de qualités au F/A-50. « C’est un avion léger et polyvalent, basé sur le F-16. Il est entièrement interopérable avec les infrastructures et les équipements dont nous disposons déjà. C’est aussi une plateforme avec un grand potentiel de modernisation et d’intégration de nouveaux types d’armes. Enfin, il peut être utilisé au combat tout en étant une excellente plateforme d’entraînement », a justifié le ministre polonais.
« Un pilote formé sur un F/A-50 n’a besoin que de quelques heures pour commencer à piloter seul un F-16 », a également fait valoir M. Blaszczak… Ce qui fera réduire le coût de la formation…
Cependant, Varsovie aurait sans doute préféré avoir des F-16 supplémentaires, portés au standard « Viper ». Mais selon le ministre polonais, une telle demande aurait été impossible à satisfaire, la politique de Lockheed-Martin étant « concentrée sur le F-35″… Or, a-t-il dit « nous ne pouvons pas attendre et les FA-50 commenceront à être livrés l’année prochaine ».
Pour autant, la liste des achats que prévoit d’effectuer le ministère polonais de la Défense n’est pas terminée. Ainsi, en plus d’accélérer la livraison des 32 exemplaires déjà commandés au titre du programme Harpia, M. Blaszczak a indiqué qu’il est question, « à plus long terme, d’acquérir des F-35A supplémentaires ou des F-15 [EX] ». Mais la Corée du Sud pourrait encore une fois tirer son épingle du jeu. « Nous suivons de près les progrès de nos partenaires sud-coréens sur le KF-21 Boramae », a-t-il dit.
Pour rappel, développé par KAI, le KF-21 est un avion de combat de génération 4,5 qui vient d’effectuer son vol inaugural le 19 juillet dernier. Sa mise en service au sein de la force aérienne sud-coréenne [RoKAF] est attendue en 2026.
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Dans un entretien accordé au site spécialisé Defence24, le ministre polonais de la Défense, Mariusz Błaszczak, a confirmé ces informations, en livrant quelques précisions supplémentaires.
a confirmé« Pour les trois contrats, nous misons sur une coopération industrielle très large, avec une rythme de livraison le plus rapide possible », a d’abord souligné M. Błaszczak.
Ainsi, dans un premier temps, l’armée polonaise recevra 180 chars K2, ce qui permettra, sans doute, de remplacer dans un délai assez court les PT-91 « Twardy » [dérivé du T-72 de conception soviétique] qui seront potentiellement cédés à l’Ukraine.
Puis, dans un second temps, plus de 800 autres chars K2PL, c’est à dire appartenant à une version spécialement développée pour la Pologne par Hyundai Rotem, seront commandés. « Ils seront produits par l’industrie de défene polonaise grâce au transfert de technologie que nous avons négocié », a précisé M. Błaszczak. Et les 180 premiers K2 « Black Panther » seront ensuite progressivement portés au standard K2PL.
Quant aux K-9 « Thunder », Varsovie va en commander « plus de 600 unités » au standard K9PL. Et cela alors que le groupe Huta Stalowa Wola [ou HSW SA] produit déjà le système ASH Krab, dont le châssis est le même que celui de l’obusier sud-coréen.
« Dans un premier temps, nous allons acquérir 48 obusiers, dont certains nous seront livrés cette année afin de combler le vide apparu après les dons faits à l’Ukraine [des ASH Krab, ndlr]. Ensuite, nous commanderons plus de 600 obusiers, qui seront produits en Pologne, selon la norme K9PL. Il convient de noter que dès le début, le K9 sera équipé de systèmes de communication polonais et sera connecté au système de gestion de combat intégré Topaz », a expliqué M. Blaszczak.
Enfin, le choix du F/A-50 « Golden Eagle », développé par Korean Aerospace Industries [KAI], a sans doute pu surprendre étant donné que la force aérienne polonaise met déjà en oeuvre un appareil appartenant à la même catégorie, à savoir le M346 « Master » de Leonardo. Pour des raisons liées à l’approvisionnement en pièces détachées et de maintien en condition opérationnelle [MCO], la logique aurait dicté la commande d’appareils supplémentaires auprès du groupe italien.
Seulement, et alors qu’il avait été choisi aux dépens du F/A-50 sud-coréen, le M-346 ne donne pleinement satisfaction à la force aérienne polonaise. C’est, en tout cas, l’un des arguments avancés par M. Blaszczak. Leur « disponibilité est trop faible » et « j’ai signalé ce problème à mon homologue italien à plusieurs reprises », a-t-il dit.
Devant remplacer les MiG-29 « Fulcrum » et les Su-22 « Fitter » de sa force aérienne, la Pologne trouve désormais plein de qualités au F/A-50. « C’est un avion léger et polyvalent, basé sur le F-16. Il est entièrement interopérable avec les infrastructures et les équipements dont nous disposons déjà. C’est aussi une plateforme avec un grand potentiel de modernisation et d’intégration de nouveaux types d’armes. Enfin, il peut être utilisé au combat tout en étant une excellente plateforme d’entraînement », a justifié le ministre polonais.
« Un pilote formé sur un F/A-50 n’a besoin que de quelques heures pour commencer à piloter seul un F-16 », a également fait valoir M. Blaszczak… Ce qui fera réduire le coût de la formation…
Cependant, Varsovie aurait sans doute préféré avoir des F-16 supplémentaires, portés au standard « Viper ». Mais selon le ministre polonais, une telle demande aurait été impossible à satisfaire, la politique de Lockheed-Martin étant « concentrée sur le F-35″… Or, a-t-il dit « nous ne pouvons pas attendre et les FA-50 commenceront à être livrés l’année prochaine ».
Pour autant, la liste des achats que prévoit d’effectuer le ministère polonais de la Défense n’est pas terminée. Ainsi, en plus d’accélérer la livraison des 32 exemplaires déjà commandés au titre du programme Harpia, M. Blaszczak a indiqué qu’il est question, « à plus long terme, d’acquérir des F-35A supplémentaires ou des F-15 [EX] ». Mais la Corée du Sud pourrait encore une fois tirer son épingle du jeu. « Nous suivons de près les progrès de nos partenaires sud-coréens sur le KF-21 Boramae », a-t-il dit.
Pour rappel, développé par KAI, le KF-21 est un avion de combat de génération 4,5 qui vient d’effectuer son vol inaugural le 19 juillet dernier. Sa mise en service au sein de la force aérienne sud-coréenne [RoKAF] est attendue en 2026.
Известия (RUS)
В России выросли средние цены на автозапчасти
Маркетинговое агентство «НАПИ Инфо» проанализировало цены на оригинальные запчасти от автопроизводителей по страховой корзине для легковых автомобилей. С февраля по июль 2022 года средняя цена стоимости запчастей для Lada возросла на 33%.
Мораторий на гарантию: дилеры просят защиту от штрафов и неустоек
Закон «О защите прав потребителей» могут пересмотреть
Как объяснили в агентстве «Известиям» 29 июля, такой рост цен не самый впечатляющий. Стоимость оригинальных запчастей для китайского бренда Haval за тот же период возросла на 93%.
У китайской марки Geely цены на запасные части по страховой корзине показали рост в 57,7%.
Меньше всего возросла цена на оригинальные запчасти у корейкой Kia — на 20,6%.
Если сравнивать среднюю стоимость оригинальных запчастей по страховой корзине в июле 2022 года по отношению к июню текущего года, то запчасти для Lada подешевели на 0,8%. У бренда Geely они выросли на 8,2%. Цены на запчасти для остальных марок в июле 2022 года относительно июня не изменились.
28 июля крупнейший российский производитель микрочипов — завод «Микрон» — сообщил, что готов довести долю микроэлектроники для автопромышленности до 80%. В компании также готовы поставить номенклатуру для приборных блоков из 10 типов микросхем.
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France24 - Monde
Afrique : Emmanuel Macron achève sa tournée en Guinée-Bissau sur fond de rivalité franco-russe
Publié le : 28/07/2022 - 10:19Modifié le : 28/07/2022 - 14:27
FRANCE 24
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Emmanuel Macron a achevé sa tournée en Afrique, jeudi, en Guinée-Bissau, où il a rencontré le président Umaro Sissoco Embalo, pour parler notamment de la sécurité au Sahel. Le président français a dénoncé "l'agression unilatérale caractérisée" de la Russie en Ukraine. La veille, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, achevait lui aussi une mini-tournée dans plusieurs pays africains, lors de laquelle il a fustigé l'attitude des occidentaux.
Après le Cameroun, puis le Bénin, Emmanuel Macron a achevé sa tournée en Afrique, jeudi 28 juillet, avec la rencontre du président Umaro Sissoco Embalo en Guinée-Bissau. Au menu des discussions avec celui qui vient de prendre la présidence de la Cédéao : la situation sécuritaire au Sahel.
"Le président bissau-guinéen s'était déplacé à l'Élysée en octobre dernier, Emmanuel Macron avait alors déclaré que la visite de son homologue témoignait d'un renouveau de la relation entre Paris et Bissau", explique notre envoyée spéciale Charlotte Urien-Tomaka. "La Guinée-Bissau est un pays lusophone entouré de pays francophones, et Umaro Sissoco Embalo souhaite un rapprochement [avec la France]."
Lors de de la conférence de presse avec son homologue, le président français a, à nouveau, fustigé la Russie, qualifiant la guerre en Ukraine "d'agression unilatérale caractérisée" de la part de Moscou.
"Aujourd'hui, sur le sol européen, la seule puissance qui conteste l'intégrité territoriale et la souveraineté d'un peuple c'est la Russie", a-t-il assené.
Emmanuel Macron a également estimé que la complicité "de fait" entre la junte malienne et le groupe russe Wagner était inefficace pour lutter contre le terrorisme.
"Force est de constater que les choix faits par la junte malienne aujourd'hui et sa complicité de fait avec la milice Wagner sont particulièrement inefficaces pour lutter contre le terrorisme", a-t-il affirmé, alors que la pays a été touché ces derniers jours par une vague d'attaques terroristes de grande ampleur.
La veille, au Bénin – un ancien pays colonisé par la France –, Emmanuel Macron a accusé la Russie d'être "l'une des dernières puissances impériales coloniales" et de mener une nouvelle forme de "guerre hybride" dans le monde.
Le président français ne cesse de hausser le ton contre la politique de Vladimir Poutine, en affirmant que "quand on dit les choses et qu'on essaie de les qualifier […] on se donne les moyens [de peser sur les évènements]". Depuis son arrivée en Afrique, il a ainsi multiplié les critiques envers Moscou alors que, dans le même temps, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, était également en tournée africaine pour affirmer son attachement au continent.
"La Russie est l'une des dernières puissances impériales coloniales, [en décidant] d'envahir un pays voisin [l'Ukraine] pour y défendre ses intérêts", a affirmé Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse avec son homologue béninois, Patrice Talon, à Cotonou. "Je parle sur un continent [l'Afrique] qui a subi les impérialismes coloniaux", a-t-il tenu à souligner.
À Yaoundé puis à Cotonou, le président français a cherché à mettre en garde les capitales africaines contre le "nouveau type de guerre mondiale hybride" que mène Moscou, qui "a décidé que l'information, l'énergie et l'alimentation étaient des instruments militaires mis au service [de la guerre en Ukraine]".
Mardi, il avait dénoncé sans ambages "l'hypocrisie", entendue "en particulier sur le continent africain", consistant à ne pas reconnaître clairement que la Russie menait "une agression unilatérale [en Ukraine], parce qu'il y a des pressions diplomatiques".
Répondant à distance, Sergueï Lavrov a affirmé en Ouganda que la Russie n'était pas responsable des "crises de l'énergie et des denrées alimentaires", dénonçant "une campagne très bruyante autour de cela".
La Russie est également ciblée par Emmanuel Macron pour son activisme en Afrique, notamment par l'intermédiaire du sulfureux groupe paramilitaire Wagner, qui vient, selon lui, "en soutien soit à des pouvoirs politiques affaiblis qui ont du mal à s'assumer soit à des juntes illégitimes", en Centrafrique et au Mali.
Paris et le nouveau "partenariat gagnant-gagnant"
A contrario, le président français promeut sa nouvelle vision des relations entre la France et l'Afrique, en présentant le Bénin comme l'un des pays tests de cette volonté d'établir un "partenariat gagnant-gagnant". Les relations avec Paris "sont décomplexées et débarrassées des pesanteurs du passé", s'est félicité le président béninois, en ne cachant pas la complicité établie avec son homologue français.
Le principal facteur de cette embellie est lié à la restitution au Bénin par la France de 26 œuvres des trésors royaux d'Abomey (sud), capitale du Royaume du Dahomey, qui avaient été pillées en 1892 par les troupes coloniales françaises. "Ces restitutions ont changé l'image de la France, en montrant qu'il était possible d'établir une relation d'égal à égal et de dissiper le sentiment des Béninois que les Français avaient toujours un complexe de supériorité", explique José Pliya, conseiller de Patrice Talon pour le patrimoine.
Après avoir visité l'exposition de ces trésors à Cotonou, Emmanuel Macron a assuré que ce processus allait continuer alors que les Béninois souhaiteraient le retour au pays d'autres œuvres symboliques, comme la sculpture du Dieu Gou, détenue par le musée du Louvre.
Critiqué pour avoir choisi de visiter le Cameroun, dirigé depuis quarante ans par le président Biya, et le Bénin, accusé de dérives autoritaires, Emmanuel Macron est resté silencieux sur la question des droits humains et la défense de la démocratie lors d'une conférence de presse conjointe avec le président béninois.
Cependant, durant sa visite, la justice béninoise a ordonné la remise en liberté de 30 opposants arrêtés pendant la présidentielle d'avril 2021, qui avait été émaillée de violences.
Outre une crise politique, le Bénin fait face à la multiplication d'attaques jihadistes dans le nord, à la frontière avec le Burkina Faso et le Niger. Lors de cette visite, le président français a affirmé que la France serait "toujours en soutien" du Bénin pour sa sécurité, notamment en matières de renseignements et d'équipements.
Moscou et le choix de "l'univers (dans lequel) nous allons vivre"
En déplacement en Éthiopie, mercredi, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a appelé pour sa part les pays en développement, notamment africains, à ne pas soutenir un monde régi par les États-Unis, les avertissant qu'ils pourraient être les prochains à subir les foudres américaines.
"C'est à nous de décider si nous voulons un monde où un Occident […] totalement inféodé aux États-Unis […] estime qu'il a le droit de décider quand et comment promouvoir ses propres intérêts sans respecter le droit international", a déclaré Sergueï Lavrov. Il s'adressait à un parterre de diplomates majoritairement africains à l'ambassade de Russie en Éthiopie, dernière étape d'une mini-tournée africaine qui l'a aussi conduit en Égypte, au Congo-Brazzaville et en Ouganda.
Lors de son séjour d'une vingtaine d'heures à Addis Abeba, siège de l'Union africaine (UA), Sergueï Lavrov s'est notamment entretenu avec son homologue éthiopien, Demeke Mekonnen, également vice-Premier ministre.
>> À lire aussi aussi sur France 24 : la guerre en Ukraine, une carte à jouer pour le gouvernement et les rebelles éthiopiens
"L'Occident a créé un système basé sur certains principes – économie de marché, concurrence loyale, inviolabilité de la propriété privée, présomption d'innocence… Tous ces principes ont été jetés à l'égout quand il s'est agi de faire ce qui leur semblait nécessaire pour punir la Russie", a expliqué Sergueï Lavrov. "Et je n'ai pas le moindre doute que si besoin est, ils n'hésiteront pas à faire de même à tout autre pays qui […] les énerverait d'une manière ou d'une autre".
Selon le chef de la diplomatie russe, "nous traversons une période historique très importante. Une période où nous déciderons tous dans quel univers nous allons vivre, pour nos enfants et nos petits-enfants : un univers basé sur la charte des Nations unies […] ou un monde où domine le droit basé sur la force, la loi du plus fort".
Il a nié que la Russie, du fait de son intervention en Ukraine, soit responsable de l'actuelle flambée des prix alimentaires et de l'énergie, durement ressentie en Afrique, invoquant notamment la pandémie de Covid-19 et les politiques de transition énergétiques aux États-Unis et en Europe.
"Oui, la situation en Ukraine a un effet additionnel négatif sur les marchés alimentaires. Mais pas en raison de 'l'opération spéciale russe en Ukraine', plutôt à cause de la réaction absolument inadéquate de l'Occident qui a annoncé des sanctions et a déstabilisé la disponibilité de la nourriture sur les marchés", a-t-il martelé.
Avec AFP
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Lutte contre le terrorisme au Bénin : Paris prêt à coopérer sur "la formation et l'équipement"
Droits de l'Homme
Emmanuel Macron au Cameroun : derrière les partenariats, l’épineuse question de la gouvernance
L'Entretien de France 24
Pour l'historien Achille Mbembe, "la France ne peut plus changer le cours de l'histoire africaine"
L'Humanité
Astronomie. Le télescope James-Webb dévoile notre jeune Univers
ActuLa Nasa a présenté, lundi et mardi, les premiers clichés pris par le plus grand téléscope du monde. Ces somptueuses images montrent des galaxies formées peu après le big bang et révolutionnent le savoir sur l’origine de l’espace.
Anna MussoDu jamais-vu. Un véritable feu d’artifice d’étoiles. Le plus puissant des télescopes construits par la Nasa, par l’Agence spatiale européenne et par l’Agence spatiale canadienne, le James-Webb Space Telescope (JWST), a dévoilé le 11 juillet le fantastique cliché en couleurs du premier champ profond de l’Univers. C’est l’endroit le plus éloigné de la Terre jamais photographié, montrant des galaxies formées pour certaines d’entre elles il y a 13,8 milliards d’années, peu après le big bang.
Avec le télescope James-Webb, l’univers à portée de mainDévoilée le 11 juillet, la première image prise par le télescope James-Webb : un amas de galaxies situées à environ quatre milliards d’années - lumière. Un voyage dans le champ profond de l’univers, il y a environ 13,8 milliards d’années. © NASA/AFP
Cette image infrarouge, qui a nécessité un temps d’observation de douze heures et demie, est la plus profonde et la plus nette de l’amas de galaxies Smacs 0723. Agissant comme une loupe, un effet appelé lentille gravitationnelle, cet amas de galaxies a permis de faire apparaître derrière lui des centaines d’étoiles orangées plus lointaines, donc bien plus anciennes.
D’une beauté et d’une précision inégalées, ce premier cliché qui va marquer l’histoire de l’astronomie témoigne du parfait succès du télescope spatial, cent fois plus puissant que son illustre prédécesseur Hubble. Lancé le 25 décembre 2021 par une fusée Ariane 5, JWST a parcouru 1,5 million de kilomètres (quatre fois la distance de la Terre à la Lune) pour arriver fin janvier en orbite autour du point dit « de Lagrange L2 ». De là, il réalise ses observations dans l’infrarouge afin d’étudier les objets les plus éloignés et les moins chauds et de remonter ainsi dans le temps.
David Elbaz : « L’essentiel est invisible pour les yeux mais pas pour le James-Webb »Pour explorer l’Univers, JWST dispose de quatre instruments : une caméra NIRCam, qui fournit des images dans le proche infrarouge, et trois spectromètres infrarouges, qui mesurent la répartition des rayonnements complexes, dont MIRI fourni par l’Agence spatiale européenne, afin de scruter le cœur des galaxies abritant des exoplanètes.
Grâce à ces instruments, la Nasa a pu offrir au monde ce mardi 12 juillet quatre autres images extraordinaires illustrant toutes les possibilités d’observation du télescope : deux nébuleuses, ces gigantesques nuages de gaz et de poussières, une exoplanète (une planète en orbite autour d’une autre étoile que notre Soleil) et un groupe de galaxies en train de se percuter. La première des nébuleuses est celle de la Carène, la plus grande de notre galaxie, située à environ 7 600 années-lumière. C’est une pouponnière où naissent les étoiles, dont beaucoup sont massives, faisant plusieurs fois la taille de notre Soleil. Elle présente des couleurs variées dues à l’émission lumineuse d’atomes comme le soufre, l’hydrogène ou l’oxygène. La seconde nébuleuse dite de l’Anneau austral est un immense nuage de gaz entourant une étoile mourante située à 2 000 années-lumière.
L’Agence spatiale américaine a aussi présenté, ce mardi, la première spectroscopie de l’exoplanète WASP-96b, une planète géante de gaz, distante de 1 150 années-lumière. La spectroscopie permet de déterminer la composition chimique d’un objet lointain et d’étudier son atmosphère afin de déterminer si un développement de la vie est possible. Enfin, dernière cible du télescope, une image présente quatre galaxies en interaction dans la région dite du Quintette de Stephan, situé dans la constellation de Pégase, très éloignée de notre Voie lactée.
Le Quintette de Stephan, un regroupement de galaxies, dont deux sont en train de fusionner. © NASA/AFP
Avec ces premières images, c’est l’histoire de l’Univers depuis les origines qui se dévoile progressivement. Et ce n’est qu’un début puisque la mission de JWST va durer une vingtaine d’années. Les chercheurs peuvent dès maintenant commencer à interpréter les données collectées, ouvrant la voie à une très grande aventure scientifique. « Une nouvelle ère a commencé pour l’astronomie », résume Jonathan Lunine, planétologue et physicien à l’université Cornell.
télescope james-webbastronomie BBC
SANS TITRE
There were some well-known names who came up in the trial.
Peter Andre's anatomy was discussed at great length. Or not great length, if you believe what you read in Rebekah Vardy's unflattering kiss-and-tell story about the singer.
The News of the World article from 2004 was dredged up again in court. Vardy said the article was "shameful" and the now-defunct tabloid had "misrepresented" a lot of things she had said. She said she had since messaged Andre and his partner privately.
After coverage of the case brought the article back under the microscope, Andre responded online, saying he was glad she had acknowledged she had written it "because her ex-husband forced her to do it".
The trial judgement accepted that Vardy regretted giving the interview and acknowledged that her words could have been twisted. However, it said there was potential relevance in the fact the interview was given to journalist Jane
Atkinson, who Vardy later spoke to for articles in The Sun in 2017 and 2019.
"Ms Rooney relies on evidence of Ms Vardy’s
relationships with journalists from The Sun as supportive of her case," it said.
Another TV personality who cropped up in the trial was Gemma Collins.
Vardy appeared to concede that, in a WhatsApp message that was read to the court, her agent had admitted leaking a story from Coleen Rooney's private Instagram account about an alleged car crash.
After Rooney posted that someone she trusted was betraying her, Watt wrote to Vardy: "It wasn't someone she trusted. It was me."
Asked why she didn't challenge her agent about that, Vardy said she had been too distracted because she was bathing her children while watching Collins' infamous "faceplant" on Dancing On Ice.
Although Coleen Rooney successfully defended the libel claim brought against her by Rebekah Vardy, one part of her argument was rejected by the court.
Rooney defended the publication of her social media post accusing Vardy of leaking the stories on the basis it was true - and in the public interest.
But while the High Court ruled in Rooney's favour, finding the accusation she made was "substantially true", it said her "belief that publication was in the public interest
was not reasonable".
Explaining the decision, the court's judgement said to successfully defend herself on the grounds of public interest, Rooney would have had to give Vardy an opportunity to respond to the allegation.
"It is no answer to that point that Ms Rooney anticipated that
Ms Vardy would deny the allegation," the court added.
For a few years now you might’ve been trying to figure out who
coined the term Wagatha Christie.
It’s… Phoebe Roberts.
Back in October 2019, Phoebe was a new mum in London.
Holding her three-month-old baby in one arm while scrolling
on her phone with the other, she spotted Coleen Rooney’s tweet about her online
detective work.
"It was this amazing story with the dot dot dot
ending," says Phoebe.
"It had a lot of drama in it. So, I was just like, this
is a detective novel or something, and that's when I came up with Wagatha
Christie.”
Her joke was a play on the term Wag and Agatha Christie, who was famous for her detective novels.
But although it's made newspaper headlines - and become a nickname for the court case - it didn’t lead to a job with the tabloids for Phoebe –
she’s now living in Belgium as a film curator.
"It is probably my one good joke I've ever made, so I'm
glad I got to share it around," she laughs.
Phoebe has never made a penny from her online gag, but has
enjoyed finding how far it has travelled.
"When my friends see it around they text me, so I think
you can get it on a phone case, on socks. It's in a lot of strange places now,"
she says.
Lizo Mzimba
BBC News correspondent
I was sitting in Court 13 at the Royal Courts of Justice when Rebekah
Vardy and Coleen Rooney were questioned in the witness box.
While both
have spent years in the public eye, giving evidence under oath in a high-profile
trial at the High Court is probably an incredibly intense and difficult
experience.
At times, Vardy seemed nervous and edgy.
By contrast, Rooney did seem much more relaxed and comfortable.
Although it should be
said that the issues Vardy was being questioned on - leaking information and betraying trust - can
be seen as being of a different magnitude to the questions put to Rooney
about the robustness of her "sting operation".
The judge was fairly unequivocal in her assessment, saying she found it "necessary to treat Ms Vardy’s evidence with very
considerable caution" and "significant parts of Ms Vardy’s evidence were
not credible".
By contrast, she said: "Ms Rooney was an
honest and reliable witness."
Match of the Day's Gary Lineker has been on the ball with a different type of commentary this afternoon.
The ex-England footballer has scored a brace of Twitter jokes so far today - one more and it'll be a hat-trick.
Victoria Bourne
BBC News
It was finally judgement day in the Wagatha Christie case - but here at the Royal Courts of Justice it
felt rather.... quiet.
Gone were the dozens of paparazzi, the women at
the centre of the argument, their footballer husbands and expensive legal teams
as, unlike in sentencing a criminal case, today's result was delivered online.
During the trial, photographers had to have sharp elbows to get
the prized shots of either Rebekah Vardy or Coleen Rooney arriving at
court. While they weren't here
today, television news required pictures from outside to help tell the story.
As it approached midday, a group of journalists huddled
together in the shadows of the High Court all frantically checking their phones
and laptops.
It was at precisely 12:01pm an email landed in my inbox with
Mrs Justice Steyn's 75-page judgement, however not everyone received it and my
BBC colleagues, as well as other broadcasters, were all vying to see the
outcome.
Such is the interest of the case, a documentary camera crew was
there to record the moment that we all discovered Rebekah Vardy's case had
been dismissed.
Moments later, correspondents sprang into action to share the
news many had been waiting for.
Rebekah Vardy has just spoken out after losing her libel case against Coleen Rooney, saying she does not intend to appeal against the ruling.
"The case is over," she says in a statement.
She also issues plea to people who have been "abusing me and my family" to stop.
"As I explained in my evidence I, my family and even my unborn baby, were subjected to disgusting messages and vile abuse following Coleen's Post and these have continued even during the course of the trial."
Vardy says she is "extremely sad and disappointed at the decision that the judge has reached", adding that it is not the result that she had expected and does not believe is just.
"I brought this action to vindicate my reputation and am devastated by the judge's finding," she says.
"The judge accepted that publication of Coleen's post was not in the 'public interest' and she also rejected her claim that I was the 'Secret Wag'. But as for the rest of her judgement, she got it wrong and this is something I cannot accept."
Colin Paterson
BBC News
This is what it
came down to: At midday some of Britain’s finest legal minds gathered around an
iPad outside the High Court shouting "is it there yet? Is it there yet?"
At two minutes past the hour, an email arrived from the Judicial
Official and a massive 290-point document detailing Mrs Justice Steyn's judgement was opened.
Suddenly the media lawyer Jonathan Coad and the BBC’s
legal correspondent Dominic Casciani were trying to flick to the bottom to see
the outcome. I’d not seen fingers moving that quickly outside of a game of
Subbuteo.
And there it was, point 290: "For the reasons
that I have given, the claim is dismissed."
"Rebekah Vardy
has lost!" they shouted in unison.
A quick read of
the summary revealed things could not have gone much worse for Rebekah
Vardy today.
Her evidence was described as "not credible".
The judge said it was likely that she had deliberately deleted a WhatsApp chat was her ex-agent
Caroline Watt.
I thought back to
that moment in May of Vardy's fourth day giving evidence in the
High Court, when Rooney’s barrister David Sherborne accused Vardy of lying under oath.
I was in court sitting no more than five feet from
her and saw her react by putting her head in her hands and heard her
sobbing. Repeatedly.
The court was stopped to give her time to recover.
At the time
I thought she looked like she was thinking: "Why on earth have I brought this
court?"
And boy will she
be thinking that today.
Natasha Johansson
Executive producer of the It's... Wagatha Christie podcast
When Coleen Rooney revealed her unexpected sleuthing skills with a now famous tweet concluding "it’s……….. Rebekah Vardy’s
account", it captured the Twittersphere's imagination.
Some Twitter users jokingly asked Rooney if she would consider negotiating Brexit.
And the courtroom has had
no shortage of tweeted-about moments.
But it’s worth remembering the impact social media trolling has had on Vardy and her family. She described it as "public abuse on a
massive scale” and the judge also said some of what she faced was "vile".
If you're feeling out of the loop, we covered all the twists and turns on our podcast It's… Wagatha Christie, hosted by Abi Clarke.
Subscribe now on BBC Sounds and you'll get notified when we drop another episode poring over the judgement later today.
The so-called Wagatha Christie trial has "captured everybody's imagination", says Antonia Foster, a partner at the defamation specialist law firm Carter-Ruck.
"I haven’t known anything like this," she tells BBC Radio 5 Live.
"When you step back from it, it’s perhaps not the most serious of disputes, but it certainly commanded a considerable number of column inches."
The case has raised issues about social media and libel laws, and how posting an allegation about someone online compares to publishing one in print.
"As this case has proven, you very much can sue on
allegations published on social media," she says.
"I suspect that despite the fact that Coleen
Rooney is the victor today, she probably didn’t anticipate that posting would
cause the lengthy trial that it has done."
Shortly after the judgement, Rooney said she felt the case should never have reached court.
As we've been hearing, the judge says Rebekah Vardy knew about the disclosure of several of Coleen Rooney's private Instagram posts to the Sun newspaper.
It's likely her agent, Caroline Watt, undertook the direct act of passing the information to a Sun journalist, the judgement says.
Let's take a closer look at some of posts in question:
The car crash post
Rooney posted a close-up photo of the side of
a car, showing that it had been crashed into, with the words above "RIP half a Honda". In court, Vardy didn't accept that she told her agent about the post, but the judge didn't accept that, citing earlier text messages exchanged between the pair.
The pyjamas post
Rooney posted a photo of her husband and their three sons sitting up in bed wearing matching spotted pyjamas. The next day, a headline in the Sun read “Wayne Rooney is back at home – and in bed with Coleen – as she shares snaps with pals celebrating Halloween together”.
The gender selection post
Rooney posted a photo of the back of a plane seat, saying: "Let’s go and see what this gender selection is all about." The post was fabricated. An article was later published in the Sun with the headline "Coleen Rooney travelled to Mexico to
look into £8k ‘gender selection’ treatment in desperate bid to have baby girl".
The flooded basement post
Rooney uploaded a photo of a bottle of wine with the caption: "Needed after today [grimacing face
emoji]…flood in the basement of our new house…when it seemed to be going so well.”
The judgement says there was "compelling evidence" that the fabricated post was only visible to Vardy's account. A headline in the Sun later read "Wayne and Coleen Rooney’s
£20million ‘Morrisons mansion’ flooded during Storm Lorenzo".
In the last few minutes, we've heard from Coleen Rooney who says she's pleased the judge ruled in her favour - but that the case should never have gone to trial.
Rooney says she made "every effort" to avoid a "drawn out and public court case".
Her friend and TV personality Lizzie Cundy says Rooney repeatedly "reached out to Rebekah [Vardy] to try to come and solve this in some way" - but to no avail.
"This is three years ago [now]," she tells Sky News. "A lot has gone on since then - the pandemic, there's a war in Europe, the high cost of living... and Coleen really didn't want this to go to court."
The entire ordeal was "such a waste of money", she adds.
Cundy claims that she herself offered to get together with the pair and "sort this out" over a "few Proseccos and some nuts".
And now, she adds, "maybe Rebekah's thinking 'I should've listened'".
The footballer-turned-manager Wayne Rooney was with his wife throughout the trial, holding her bag and opening doors, but he looked away as she told the court they had split up for a period.
His ex-international team-mate Jamie Vardy - who scored four goals for Leicester City while the case was going on - made his High Court debut on day six, arriving hand-in-hand with his wife.
The football stars seemed to acknowledge one another at first, unlike their other halves.
Jamie Vardy's first trip to court came on the day Wayne Rooney testified that then-England manager Roy Hodgson had asked him to have a word with Vardy about his wife being an unwanted distraction around Euro 2016.
Wayne recalled the chat in detail, saying he had a coffee while Jamie drank an energy drink.
However, Vardy said outside the hearing that no such conversation had taken place.
Dominic Casciani
Legal Correspondent
Not only does Mrs Justice Steyn say that Vardy's evidence was "manifestly inconsistent with the contemporaneous documentary evidence, evasive
or implausible", as we've been reporting she concluded that the loss of some of her WhatsApp messages with Caroline Watt wasn't an accident, as was claimed in court.
The finding that Vardy likely deleted her WhatsApp chat with Watt, her former agent, and that Watt deliberately dropped her phone in the sea is highly significant.
It's an assessment that evidence was destroyed, and one that a judge does not make lightly.
We've watched the drama between Coleen Rooney and Rebekah Vardy play out on social media right from the beginning.
So as the Wagatha Christie case closes, it seems fitting to let the people of Twitter who have been following the case have their say:
Dominic Casciani
Legal Correspondent
There's a reason why the London libel courts are busy - if you win, you win big.
That's because the stakes are often so high - public figures defending public reputations - and such high-risk work comes at a cost from specialist expert lawyers.
Rebekah Vardy's loss means she gets no damages - but Rooney's side are now entitled to send her a whopping bill.
In principle they can ask for every penny of her costs - but very often a judge will limit that.
So how much? Libel lawyers tell me that Vardy's bill could be north of £2m ($2.4m). Given her husband, Jamie Vardy, earns top football wages, it won't mean they'll be on soup and bread - but it is still going to sting.
In a statement issued to the PA news agency, Coleen Rooney said: "Naturally, I am pleased that the judge has found in my favour with her judgement today.
"It was not a case I ever sought or wanted. I never believed it should have gone to court at such expense in times of hardship for so many people when the money could have been far better spent helping others.
"Both before and after my social media posts in October 2019, I made every effort to avoid the need for such a drawn out and public court case. All my attempts to do so were knocked back by Mrs (Rebekah) Vardy.
"This left me with no alternative but to go through with the case to defend myself and to end the repeated leaking of my private information to The Sun.
"These leaks from my private Instagram account began in 2017. They continued for almost two years, intruding on my privacy and that of my family. Although I bear Mrs Vardy no ill-will, today's judgment makes clear that I was right in what I said in my posts of October 2019.
"Finally, I would like to thank all of my legal team, my family, friends and everyone who supported me, including the public, through this difficult and stressful time."
We've been hearing from media lawyer Jonathan Coad, who says the case has been "an absolute disaster" for Rebekah Vardy.
"What makes it even more tragic is that four times Coleen really tried to settle this case", he tells the BBC News channel.
Vardy suffered "terrible brand damage" during the cross-examination by Coleen Rooney's lawyer, David Sherborne, he says.
"More damaging, though, is that she's
effectively been branded a liar," he adds, explaining that Vardy denied
leaking stories under oath.
Here's a reminder of the tweet that earned Coleen Rooney the nickname Wagatha Christie:
A key feature of the trial - one Coleen Rooney's barrister sarcastically labelled "a series of unfortunate events" - was the fact WhatsApp messages between Rebekah Vardy and her agent Caroline Watt were not available during the trial.
Watt later claimed she'd dropped her phone in the North Sea while on a boat trip in Scotland, while Vardy's team claimed at pre-trial that an IT expert tasked with securing the material had “forgotten the password which he used to encrypt the material”.
In her judgement, Mrs Justice Steyn says these reasons "are each improbable", adding:
But the improbability of the losses occurring in the way they describe is heightened by the fact that it took the combination of these improbable events for the evidence to be unavailable.
In my judgment, it is likely that Ms Vardy deliberately deleted her WhatsApp chat with Ms Watt, and that Ms Watt deliberately dropped her phone in the sea."
France24 - Monde
"Pas encore" d'accord pour un échange de prisonniers en faveur de la basketteuse Brittney Griner
Publié le : 28/07/2022 - 17:11
FRANCE 24
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Les États-Unis et la Russie négocient actuellement un échange de prisonniers mais un "résultat concret n'est pas encore atteint", assure jeudi la diplomatie russe. Selon plusieurs médias américains, il s'agirait d'échanger le trafiquant d'armes russe, Viktor Bout, contre Brittney Griner, la star du basket jugée pour possession de cannabis à Moscou, et Paul Whelan, qui purge une peine de 16 ans de prison pour espionnage.
La Russie a confirmé jeudi 28 juillet négocier un nouvel échange de prisonniers avec les États-Unis mais précisé qu'il n'y avait pas encore d'accord, peu après que Washington a annoncé avoir fait une offre "conséquente" à Moscou.
Ces pourparlers sont l'un des rares domaines où le dialogue russo-américain n'a pas été rompu en dépit des graves tensions liées à l'offensive russe en Ukraine. En avril, un premier échange avait pu avoir lieu.
Les négociations "sont menées par les autorités compétentes. Un résultat concret n'est pas encore atteint", a indiqué dans un communiqué la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova.
"Étant donné qu'il n'y a pas d'accord finalisé, nous n'avons rien à ajouter" sur le sujet, a dit pour sa part le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, lors de son briefing quotidien avec la presse.
Selon Maria Zakharova, les présidents Joe Biden et Vladimir Poutine ont "en leur temps" ordonné la tenue de pourparlers en vue d'un échange de prisonniers, alors que le sujet revient régulièrement depuis leur sommet en juin 2021 à Genève.
Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken avait lui annoncé mercredi qu'il parlerait "dans les prochains jours" avec son homologue russe Sergueï Lavrov, pour discuter d'une offre américaine "conséquente" afin d'obtenir la libération de deux Américains détenus en Russie.
La diplomatie russe n'a quant à elle rien dit d'un tel appel, qui serait le premier depuis le lancement de l'assaut russe contre l'Ukraine le 24 février.
Selon plusieurs médias américains, il s'agirait d'échanger le trafiquant d'armes russe détenu aux États-Unis, Viktor Bout, contre Brittney Griner, une star du basket actuellement jugée après avoir été arrêtée en février en possession de cannabis en arrivant à Moscou, et Paul Whelan, qui purge une peine de 16 ans de prison en Russie pour espionnage.
Négociations discrètes
Viktor Bout, arrêté en Thaïlande en 2008 et qui purge une peine de 25 ans de prison aux États-Unis, est surnommé le "marchand de mort". Son parcours hors du commun a été l'inspiration du film "Lord of War" dans lequel Nicolas Cage joue un trafiquant d'armes des plus cyniques.
Les proches de Viktor Bout et de Brittney Griner ont indiqué pour leur part ne pas être informés de l'état des discussions.
Les avocats de Brittney Griner ont déclaré dans la nuit ne pas avoir non plus été informés de pourparlers.
"Les avocats ne participent pas à des négociations. D'un point de vue légal, l'échange ne pourra avoir lieu qu'après l'énoncé du verdict (dans l'affaire Griner). Dans tous les cas, nous serons heureux si Brittney peut bientôt rentrer chez elle", a indiqué sur Telegram l'avocate Maria Blagovolina.
Le procès est actuellement en cours, et la prochaine audience est prévue le 2 août. Brittney Griner a témoigné mercredi devant la cour, indiquant avoir pris par erreur avec elle du cannabis médicinal alors qu'elle se rendait en Russie pour rejoindre l'équipe russe pour laquelle elle joue.
La jeune femme de 31 ans risque 10 ans de prison.
Plusieurs échanges russo-américains de prisonniers ont eu lieu par le passé.
En avril, l'ex-Marine américain Trevor Reed, condamné à neuf ans de prison en Russie pour des violences qu'il niait, a été échangé contre un pilote russe, Konstantin Iarochenko, incarcéré aux États-Unis depuis 2010 pour trafic de drogues en lien avec les FARC colombiens.
Avec AFP
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La libération de la basketteuse Brittney Griner, prisonnière en Russie, "priorité" pour Joe Biden
La basketteuse américaine Brittney Griner jugée pour trafic de drogue en Russie
PRISON RUSSE
La basketteuse américaine Brittney Griner otage de la diplomatie à la russe ?
L'Humanité
Des siècles après : on a enfin retrouvé l'origine de la grande peste
Plus de 700 ans après son déferlement, la peste vient de lever l’un de ses derniers mystères. Une équipe a mis en évidence la souche ancestrale du bacille responsable de l’épidémie la plus meurtrière en Europe, en Asie centrale, dans les nécropoles de l’actuel Kirghizistan. Récit.
Marine CyglerEntre 1346 et 1353, une terrible épidémie de peste s’est abattue sur l’Europe décimant des dizaines de millions de personnes, entre 30 et 50 % de la population selon les régions. Si on supposait que la maladie était arrivée de l’est par la route de la soie, son point de départ a été, pendant des siècles, un mystère qu’une équipe internationale de chercheurs de l’université de Stirling, en Écosse, de l’institut Max-Planck et de l’université de Tübingen, en Allemagne, vient, enfin, de lever.
« Mawtānā » était-il inscrit sur certaines stelles
Les scientifiques détaillent dans la prestigieuse revue « Nature » l’enquête minutieuse qui leur permet d’affirmer que l’épidémie la plus meurtrière d’Europe s’est bien déclenchée en Asie centrale, plus précisément près du lac d’Issyk-Koul, dans le nord-est de l’actuel Kirghizistan.
Là, dans deux anciens cimetières datant du XIVe siècle, des historiens ont remarqué que les tombes des années 1338 et 1339 étaient particulièrement nombreuses : sur les 467 tombes datant de 1248 à 1345, 118 correspondaient à ces deux années-là. Plus intrigant, certaines stèles portaient des inscriptions détaillant la cause de la mort : « mawtānā », c’est-à-dire « pestilence » en ancien syriaque.
À quoi ressemblaient les chiens de la préhistoire ? Les dernières découvertesUne surmortalité liée à une maladie contagieuse quelques années avant que la peste n’atteigne l’Europe via le bassin méditerranéen, il n’en fallait pas plus pour que les chercheurs se sachent sur la bonne voie. Sauf qu’il manquait encore des preuves directes pour trancher ce débat vieux de presque 700 ans.
La souche ancestrale
Avant de laisser la place aux généticiens, les historiens ont pu retrouver, en étudiant les registres du cimetière, l’emplacement de trente squelettes de cette époque déplacés à la fin des années 1880. C’est à partir des restes de ceux-ci que les spécialistes de l’ADN ancien ont pu poursuivre les investigations.
Ils ont réussi à extraire du matériel génétique à partir des dents de sept individus différents. Trois d’entre eux contenaient de l’ADN correspondant à celui de Yersinia pestis, le bacille de la peste qui se transmet à l’homme à partir de morsures de puces de rongeurs.
La paléogénomique, la nouvelle technique qui fait parler les corps de PompéiMais identifier les plus vieilles victimes jamais exhumées ne signifiait pas encore que les chercheurs avaient découvert la souche ancestrale de la bactérie à l’origine de la grande épidémie du Moyen Âge. Les scientifiques ont réussi à retrouver la séquence de l’ADN de la bactérie et ils l’ont comparée à celles connues des différentes Yersinia pestis. Ils ont ainsi pu placer la bactérie des sites kirghizes à la première place de l’arbre généalogique de ces bactéries : autrement dit, ils avaient bien la souche ancestrale.
Un bacille à la conquête de l’Ouest
Ce qui est assez logique : le Kirghizistan se trouve sur la route de la soie, un réseau de voies commerciales reliant l’Asie et l’Europe à l’époque. De plus, les dépouilles analysées sont issues de communautés chrétiennes connues pour commercer. La peste a donc profité de ces échanges commerciaux et voyagé avec les hommes, les rongeurs ou encore les poux et les puces, à la conquête de l’Ouest.
Pourquoi les Vikings ont-ils quitté le Groenland ?La peste a aussi voyagé dans le temps : les chercheurs ont pu établir que les bactéries présentes dans ces cimetières étaient aussi des ancêtres directs de la majorité des souches de peste qui circulent dans le monde aujourd’hui. Car la peste n’a pas disparu de la surface de la Terre. Elle demeure une menace importante (voir ci-dessous l'entretien avec Florent Sebbane). Le bacille reste redoutable grâce à sa faculté de se multiplier dans le corps de façon furtive, non détectable par le système de défense de notre organisme.
« Sans être une menace, la peste reste une préoccupation majeure »
Le point avec... Florent Sebbane, directeur de recherche à l’Inserm (1)
Dans quels territoires la peste est-elle présente ?
Comme beaucoup de maladies infectieuses, elle est liée à la pauvreté et à l’insalubrité. De plus, certains modes de vie (stockage de récoltes dans les habitats et literie à même le sol) augmentent le risque de contacts avec des animaux pestiférés. Aujourd’hui, la peste est présente sur tous les continents sauf le continent européen. Elle sévit principalement à Madagascar et en République démocratique du Congo, mais elle touche aussi les États-Unis. Il faut aussi noter qu’elle peut réémerger après des décennies d’absence, comme ce fut le cas récemment en Algérie et en Libye.
Pourquoi peut-elle réapparaître après des années d’absence ?
Nous ne le savons pas vraiment et c’est une question de recherche essentielle. Ce n’est pas parce qu’il n’y a pas de cas humains de peste que la maladie est absente dans la nature. Autrement dit, nous nous demandons où la bactérie causant la peste se cache pour ne pas être vue pendant des décennies chez l’homme. Quel est son réservoir de longue durée et quelles sont les conditions qui conduisent à sa réémergence ? Certains ont proposé que le bacille se maintienne indéfiniment dans certains réservoirs animaux, voire le sol. Cependant, cet agent infectieux pourrait avoir de grandes difficultés à survivre à l’extérieur d’un hôte.
Comment est-elle surveillée ?
Il n’y a pas de programme de surveillance mondial, mais des pays concernés tels le Kazakhstan, la Chine ou Madagascar surveillent étroitement les réservoirs animaux. Et lorsqu’une épidémie n’est pas contrôlée, l’OMS et les autorités sanitaires du pays concerné mettent en place des mesures pour empêcher sa propagation. L’une des craintes est que les gens fuient et disséminent la peste, y compris la forme respiratoire, dont le taux de mortalité est proche de 100 % en absence de traitement antibiotique précoce.
Constitue-t-elle toujours une menace pour l’humanité ?
Je ne dirai pas qu’elle est une menace, mais elle reste une préoccupation internationale majeure. Elle est un problème de santé publique et son apparition ou réapparition peut aussi avoir des impacts économiques et psychologiques considérables. Son bacille fait partie des micro-organismes les plus surveillés ; il pourrait être utilisé de façon malveillante. Il peut aussi devenir multirésistant aux antibiotiques. Enfin, il pose un problème écologique : il serait capable de donner le coup fatal à des espèces en danger critique d’extinction, par exemple le hamster d’Europe.
pestesciencespandémiesSanté L'Humanité
Freddie Mercury, the show must go on…
Nos recommandations culturellesTélévision Un documentaire raconte l’histoire du chanteur de Queen et, parallèlement, celle des homosexuels séropositifs stigmatisés.
Lilah Pinto-Kadouri«W e are the champions, my friends/And we’ll keep on fighting till the end. » Cette chanson, reprise par Liza Minnelli, clôture « The Freddie Mercury Tribute Concert ». En 1992, cet événement décisif dans la sensibilisation à la lutte contre le sida est organisé par le groupe Queen en hommage à leur chanteur, Freddie Mercury. Le concert se déroule au Wembley Stadium, à Londres, et réunit artistes et amis : Elton John, David Bowie, Annie Lennox, George Michael, mais aussi Metallica, The Who, Guns N’Roses, Extreme… Les stars de la pop et du rock reprennent les paroles de Queen, s’unissant contre la haine et pour l’amour.
Le documentaire de James Rogan ne retrace pas seulement la vie et l’œuvre du groupe, il raconte également la découverte du sida et le rapport qu’entretiennent les sociétés avec cette maladie. C’est avec émotion que l’on découvre les témoignages qui reviennent, entre autres, sur l’approche du VIH par les médias et la population. L’on apprend aussi que Freddie Mercury n’aime pas parler de lui et préfère se raconter dans ses chansons…
C’est qu’il chérit d’une passion folle la musique : c’est elle qui, lorsqu’il est gravement malade, le fait encore tenir debout. Celle que le gouvernement et la presse surnomment longtemps « la peste gay » n’est pas prise au sérieux lorsque, fin 1981, les premiers morts du sida sont signalés. Durant cette période, de plus en plus de gens succombent au VIH. Sa propagation coïncide avec le désir de Freddie Mercury de se retirer de la scène. La presse l’accuse alors de l’avoir contracté.
Le chanteur a une tache qui grossit sur la main, puis sur la joue : un des premiers symptômes, le sarcome de Kaposi. Freddie Mercury a bien le sida, mais il chantera jusqu’à ce qu’il ne puisse plus le faire. Il meurt le 24 novembre 1991, un jour à peine après avoir révélé sa séropositivité. Comme le rappelle le documentaire, le fameux argumentaire « il est gay, il l’a mérité » est repris par nombre de journaux et de politiques. Les membres du groupe décident alors de dénoncer cette diabolisation du VIH et de libérer la parole. Ils organisent en réponse « The Freddie Mercury Tribute Concert ».
Les mentalités ont commencé à évoluer. Peu de temps après, les premiers traitements arrivent. La pandémie a fait 36 millions de morts jusqu’à aujourd’hui, mais l’ignorance et les préjugés sont aussi meurtriers. Une page de l’histoire à ne pas oublier, surtout à l’heure de la propagation du virus Monkeypox, la « variole du singe ». Le combat contre la haine n’est jamais fini...
TélévisionArteVIH France24 - Monde
Élections législatives au Sénégal : l'opposition dénonce un recul démocratique
Publié le : 29/07/2022 - 01:25
Sarah Sakho
Sarah Sakho
Les élections législatives au Sénégal auront lieu ce dimanche 31 juillet. Les semaines précédant le scrutin ont été particulièrement tendues entre le pouvoir et l'opposition. La liste de la grande opposition, la coalition Yewwi Askan Wi où figure Ousmane Sonko avait été écarté par le Conseil constitutionnel à cause d'une erreur. De nombreuses voix se sont élevées pour dénoncer un tour de vis du pouvoir et un recul démocratique. À Dakar, le reportage de nos correspondants Sarah Sakho et Sam Bradpiece.
ANALYSE
Législatives au Sénégal : la campagne s’ouvre après des mois de tension
Reportage
Sénégal : la jeunesse, l’autre enjeu des élections législatives
LE JOURNAL DE L’AFRIQUE
L'opposition au Sénégal renonce aux manifestations et "ira" aux législatives
L'Humanité
L’histoire d’un combat au féminin pluriel
Nos recommandations culturellesTélévision Arte propose le documentaire À nos corps excisés, coécrit par Anne Richard et Halimata Fofana. Il raconte le combat de cette dernière, excisée à l’âge de 5 ans lors de vacances au Sénégal, contre cette pratique aux effets tant physiques que psychiques.
Perrine BontempsInterdite dans de nombreux pays, dont la France et le Sénégal, l’excision est pourtant toujours pratiquée. En France, en 2019, le gouvernement estimait à 125 000 le nombre de femmes excisées. Halimata Fofana, une Française d’origine sénégalaise, a choisi de confier son histoire à la réalisatrice Anne Richard, car elle n’était « pas satisfaite » de « la manière dont le sujet était traité ». L’autrice (1), qui est aussi éducatrice à la protection judiciaire de la jeunesse d’Évry, estimait que « ni l’aspect psychique qui découle de cet acte, ni les raisons pour lesquelles les mères font exciser leurs filles » n’étaient véritablement expliqués dans les travaux existants.
La raison première de l’excision ? Les croyances. Cet acte empêcherait de tomber enceinte hors mariage. Ce qui est faux, bien entendu. Mais surtout, comme l’avance la cousine d’Halimata Fofana dans le documentaire, il s’agit de « contrôler le corps de la fille ». Un travail d’éducation et de sensibilisation est nécessaire pour effacer des années de traditions, mais cela prend du temps. L’autrice de 38 ans n’a aucune rancœur envers ses parents, qui ne lui ont pas épargné cette mutilation. « Ils ont fait ce qu’ils ont pu, avec ce qu’ils avaient. Quand vous n’avez pas été à l’école, c’est très compliqué de remettre en cause une éducation et des croyances, et c’est leur cas. »
À travers ce film, Halimata Fofana montre que l’excision qu’elle a subie enfant n’est pas un tabou, ni pour elle ni dans sa famille. Anne Richard l’a filmée en conversation avec sa mère, son frère, ses cousines et ses amis. « Petit à petit, la parole se libère, même si ce n’est pas encore totalement fluide, explique la concernée, je ne pense pas qu’il faille brusquer les gens pour qu’ils parlent à tout prix, c’est important que ça vienne d’eux. » Les premiers échanges avec ses proches ne se sont pas faits devant les caméras. Rendre cette parole publique a permis cependant de lui donner une nouvelle ampleur.
Halimata Fofana a souhaité partager son vécu, ses ressentis, pour « mettre la lumière sur cette pratique, afin qu’elle diminue et – (elle) l’espère – finisse par disparaître ». D’après l’autrice, la vision d’une personne concernée, c’est ce qui permet de traiter l’excision de manière plus juste, et aidera, peut-être, à faire évoluer une situation amplifiée dans le monde, depuis le début de la crise sanitaire.
TélévisiondocumentaireArteexcision France24 - World
Canada says pope's apology for abuses at Catholic residential schools not enough
Issued on: 28/07/2022 - 05:35
NEWS WIRES
Carolyn LAMBOLEY
The Canadian government made clear Wednesday that Pope Francis’ apology to Indigenous peoples for abuses in the country’s church-run residential schools didn't go far enough, suggesting that reconciliation over the fraught history is still very much a work in progress.
The official government reaction came as Francis arrived in Quebec City for meetings with Prime Minister Justin Trudeau and Governor General Mary Simon at her Quebec residence, the hilltop Citadelle fortress, on the second leg of Francis' week-long visit to Canada.
The government's criticisms echo those of some survivors and concern Francis' omission of any reference to the sexual abuse suffered by Indigenous children in the schools, as well as his original reluctance to name the Catholic Church as an institution bearing responsibility.
Francis has said he is on a “penitential pilgrimage” to atone for the church’s role in the residential school system, in which generations of Indigenous children were forcibly removed from their homes and forced to attend church-run, government-funded boarding schools to assimilate them into Christian, Canadian society. The Canadian government has said physical and sexual abuse were rampant at the schools, with students beaten for speaking their native languages.
Francis on Monday apologized for the “evil” of church personnel who worked in the schools and the “catastrophic” effect of the school system on Indigenous families. In a speech before government authorities Wednesday, Francis apologized anew and blasted the school system as “deplorable.”
Francis noted that the school system was “promoted by the governmental authorities at the time” as part of a policy of assimilation and enfranchisement. But responding to criticism, he added that “local Catholic institutions had a part” in implementing that policy.
Indigenous peoples have long demanded that the pope assume responsibility not just for abuses committed by individual Catholic priests and religious orders, but for the Catholic Church’s institutional support of the assimilation policy and the papacy’s 15th century religious justification for European colonial expansion to spread Christianity.
More than 150,000 Native children in Canada were taken from their homes from the 19th century until the 1970s and placed in the schools in an effort to isolate them from the influence of their families and culture.
Trudeau, a Catholic whose father, Pierre Trudeau, was prime minister while the last residential schools were in operation, insisted that the Catholic Church as an institution bore blame and needed to do more to atone.
Speaking before Francis, he noted that Canada’s Truth and Reconciliation Commission in 2015 had called for a papal apology to be delivered on Canadian soil, but that Francis’ visit “would not have been possible without the courage and perseverance” of survivors of First Nations, Inuit and Metis who travelled to the Vatican last spring to press their case for an apology.
“Apologies for the role that the Roman Catholic Church, as an institution, played in the mistreatment on the spiritual, cultural, emotional, physical and sexual abuse that Indigenous children suffered in residential schools run by the church,” Trudeau said.
The Canadian government has apologized for its role in the school legacy. Former Prime Minister Stephen Harper issued a formal apology over the residential schools in Parliament in 2008, calling them a sad chapter in Canadian history and saying the policy of forced assimilation caused great harm.
As part of a settlement of a lawsuit involving the government, churches and the approximately 90,000 surviving students, Canada paid reparations that amounted to billions of dollars being transferred to Indigenous communities. The Catholic Church, for its part, has paid over $50 million and intends to add $30 million more over the next five years.
Trudeau implied that much more needed to be done by the church, and that while Francis’ visit had “an enormous impact” on survivors, it was but a first step.
Aside from the content of his speech, Trudeau’s remarks broke customary protocol for papal trips. According to diplomatic protocol, only Simon was supposed to address the pope in her capacity as the representative head of state. Simon, an Inuk who is the first Indigenous person to hold the largely ceremonial position governor general, did address Francis.
But the Vatican said Trudeau’s office requested the prime minister be allowed to offer some introductory remarks, a request that arrived in the days before Francis left Rome but after the pope’s itinerary had been finalized and printed.
A senior Canadian government official said Trudeau typically delivers remarks during visits by foreign leaders and that it was important for him to address Canadians during Francis’ visit “particularly given the importance of the matter.” It was, however, added in at the last minute.
Before Francis arrived in Quebec City, Crown-Indigenous Relations Minister Marc Miller said the “gaps” in Francis’ apology could not be ignored.
Echoing criticism from some school survivors, Miller noted that Francis didn’t mention sexual abuse in his list of abuses endured by Indigenous children in the schools. Francis on Monday listed instead physical, verbal, psychological and spiritual abuse. In addition, Miller noted that Francis on Monday spoke of “evil” committed by individual Christians “but not the Catholic Church as an institution.”
Phil Fontaine, a survivor of sexual abuse at the schools and former national chief of the Assembly of First Nations, said the additional reference Wednesday to “local Catholic institutions” went beyond Francis’ original apology and was significant and the closest he could get to apologizing for the entire Church in Canada.
“It reflects the reality that the Catholic Church in Canada is not one institution. It is made up of about 73 different legal institutions, all of which were defendants in the lawsuits,” Fontaine said in a statement.
Francis’ visit has stirred mixed emotions among survivors and their relatives, as well as Indigenous leaders and community members. Some have welcomed his apology as genuine and useful in helping them heal. Others have said it was merely the first step in a long process of reconciliation. Still others have said it didn’t go far enough in assuming responsibility for institutional wrongs dating back centuries.
Francis himself has acknowledged that the wounds will take time to heal and that his visit and apology were but first steps. On Wednesday he committed himself and the local Canadian church to “move forward on a fraternal and patient journey with all Canadians, in accordance with truth and justice, working for healing and reconciliation, and constantly inspired by hope.”
“It is our desire to renew the relationship between the Church and the indigenous peoples of Canada, a relationship marked both by a love that has borne outstanding fruit and, tragically, deep wounds that we are committed to understanding and healing,” he said.
But he didn’t list any specific actions the Holy See was prepared to take.
Trudeau, too, said the visit was a beginning and that reconciliation was the duty of everyone. “It’s our responsibility to see our differences not as an obstacle but as an occasion to learn, to better understand one another and to move to action.”
(AP)
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Pope Francis cancels trip to Congo and South Sudan over health issues
Pope Francis apologizes in Canada for 'evil' of residential indigenous school abuses
Catholic Church in France raises €20 million in compensation for child sex abuse victims
France24 - World
Macron calls Russia 'one of the last imperial colonial powers' on Africa visit
Issued on: 28/07/2022 - 09:03
NEWS WIRES
French President Emmanuel Macron, on a visit to Benin Wednesday, branded Russia "one of the last imperial colonial powers" for its invasion of Ukraine.
"Russia launched an offensive against Ukraine. It's a territorial war, the likes of which we thought had disappeared from European soil.
"It's a war from the early 20th, even the 19th century," Macron said on the second leg of a trip to Africa to reset France's relations with the continent, where many nations are former French colonies.
"I speak on a continent that has suffered colonial imperialism," Macron added.
Delivering the broadside at a news conference with Benin President Patrice Talon, Macron said "Russia is one of the last imperial colonial powers", because it had decided to "invade a neighbouring country to defend its interests".
Russia sent troops into Ukraine on February 24, triggering a war that has killed thousands, displaced millions and sparked fears of a global food crisis over blocked grain exports.
Macron accused the Kremlin of launching "a new type of hybrid world war".
"It decided that information, energy and food were military instruments placed at the service" of the war in Ukraine, he said.
Macron said he wanted to "describe what's happening today in the baldest terms".
He accused Russia of disruption through "disinformation", describing it as "one of the countries to make the most forceful use of instruments of propaganda".
He referred specifically to the television channels Russia Today and Sputnik.
Simultaneous Russian tour
Russia has cut back on gas deliveries to western Europe and Ukrainian grain has remained blocked in ports since the start of the war, driving a surge in global prices for energy and cereals.
Russia's energy giant Gazprom slashed its gas exports to Europe via the Nord Stream pipeline on Wednesday to about 20 percent of its capacity, German authorities have said.
Ukraine, meanwhile, says it had restarted operations at its Black Sea ports, a key phase to resuming grain exports under a UN-backed deal.
The French leader is on a tour of three African countries — Cameroon, Benin and Guinea-Bissau — that coincides with an African tour by Russian Foreign Minister Sergei Lavrov.
In Ethiopia on Wednesday, Lavrov urged a gathering of African diplomats not to back a US-led world order.
It is up to us to decide whether to have a "world where we have (the) so-called collective West... totally subordinated to the United States and feeling... that it has the right to decide when and how to promote its own interests, without following international law", he said.
The West responded to Russia's military incursion into Ukraine by imposing sanctions on Moscow.
In Addis Ababa, Lavrov accused the West of throwing its principles "down the drain... when they needed to do what they believe is to punish Russia".
"I don't have the slightest doubt that if need be, they will not hesitate to do the same in relation to any other country... which would irritate them," he warned.
French pledge of support
In Cameroon on Tuesday, Macron said the archives on French colonial rule in Cameroon would be opened "in full" and asked historians to shed light on the period's "painful moments".
French colonial authorities brutally repressed armed Cameroonian nationalists before the country's independence in 1960.
Tens of thousands of supporters of the Union of the Peoples of Cameroon (UPC) party died at the hands of French colonial troops and of the first post-independence president, Ahmadou Ahidjo.
Macron also pledged that France, "acting in support and at the request of our African partners", would stand by African countries facing security problems.
France is reconfiguring its posture in the Sahel after falling out with the military junta in Mali, the epicentre of a bloody 10-year-old jihadist campaign in the region.
After a pullout from Mali that is expected to be completed in the coming weeks, France's Barkhane anti-jihadist force will have around 2,500 troops in the Sahel, just under half of the deployment at its peak, French officers say.
The force will also make a tactical shift, acting more in a support role for local forces as opposed to taking the lead, they say.
(AFP)
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MACRON IN WEST AFRICA
Macron pledges French support in Benin for security, culture and education
AS IT HAPPENED
Russia ‘isolated’ at G20 as Lavrov storms out of talks
EYE ON AFRICA
Emmanuel Macron in West Africa as French influence called into question
BBC
Spanish beach body campaign used my image without asking - model
By Charlotte SimpsonNewsbeat reporter
A British model says her image was used in a Spanish campaign promoting body positivity without her permission.
The equality ministry's advert was praised for featuring diverse women of different shapes and sizes relaxing on a beach.
But Nyome Nicholas-Williams, from London, says a photo from her Instagram feed was used without her knowledge.
The artist behind the image has apologised to Nyome, but she's not yet heard from the Spanish government.
Nyome, 30, tells BBC Newsbeat an image from her social media feed was adapted for the poster released by the Institute for Women earlier this week.
It features an illustration of five women - including one who has had a mastectomy - on a beach underneath the slogan "summer is ours too".
'Rude and disrespectful'
Nyome wears a gold bikini in the image, and can be seen sitting on the sand, with her head turned towards the viewer.
She says one of her 78,000 followers alerted her after the campaign was widely reported by the world's media.
"I was really taken aback because I had never seen it before," Nyome says.
"It isn't a stock photo, it's a picture that I've taken on my Instagram.
"It's rude and it's disrespectful."
After posting a complaint about it on her account, she was contacted by the illustrator who created the final poster in messages seen by the BBC.
"They said they used my image because they were running low on time," she says, adding that they apologised and "said they'd compensate me".
"I feel it's very reactive rather than proactive," she says. "I'm annoyed because if they'd asked me in the beginning, I could have made a decision, I probably would have said yes".
Nyome finds it "very ironic and wild" that the Women's Institute failed to get consent from her to use her image.
"They should know better," she says.
Nyome says she doesn't know the other women in the poster or whether they were asked to give their consent, but she hopes that the woman shown with a mastectomy was asked and "would be happy to have that image our there like that".
She says her pictures have been copied before, and in 2020 she had a battle with a different illustrator who used her image on phone cases, bags and mugs.
"And I had no idea about it," she says.
Nyome thinks "people feel like they can get away with it" as she's a model and posts images publicly.
"I understand I'm a model, and yes I do post [pictures] in my underwear, but that's still my body," she says.
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Every woman's body is beach ready, says Spain
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Instituto de las Mujeres
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France24 - World
Militants kill at least 15 soldiers, several civilians in coordinated Mali attacks
Issued on: 28/07/2022 - 00:32
NEWS WIRES
At least 15 soldiers and three civilians were killed in coordinated "terrorist" attacks in Mali, the chronically unstable country's army said Wednesday, the latest deadly violence to rock the Sahel state.
In Kalumba, near the Mauritanian border, "the death toll on the friendly side is 12, including three civilians from a road construction company", the army said in a statement.
The army death toll in Sokolo, in central Mali, was six with 25 others wounded, five of them seriously.
The army claims to have killed 48 attackers and "neutralised three terrorist pick-up trucks 15 kilometres (10 miles) from Sokolo with (an) estimated fifteen fighters and their equipment" destroyed, the statement said.
A third attack, in centrally-located Mopti ended without casualties overnight.
Over the weekend, Mali's army said it had thwarted a new attack on a military camp in the centre of the country, two days after a deadly suicide attack in a strategic garrison town near the capital.
It was the first time since 2012 that such coordinated attacks have taken place so close to the capital.
The Malian army has intensified its anti-jihadist operations in recent months, relying on what it describes as Russian instructors.
Despite a deteriorating security situation, the junta turned its back on France and its international partners, instead leaning on Russia to stem the threat posed by jihadists to Mali, as well as Burkina Faso and Niger.
(AFP)
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Mali's army says raid near capital was jihadist 'suicide' attack
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Militants attack Mali's main military base
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Mali expels spokesman of UN peacekeeping mission
BBC
SANS TITRE
Women's Triathlon
BBC Sport
Let's hear from the gold medallist - Flora Duffy.
"No-one has ever won twice and that was weighing on me. The
crowd was really behind Georgia [Taylor-Brown] but I was soaking it up and it was really
special.
"It’s been a really strange start to the year and coming off
the Olympics, and having Covid twice, but I knew if I gave myself time and
patience I could put on a good performance here.
"I don’t know that i was comfortable – that was a brutal run course but once you got up it it wasn’t
too far to finish and I soaked in the crowd."
On her rival with Georgia Taylor-Brown:
"It’s really special and I was laughing when it was us too at
the front – I thought ‘of course it’s us.'"
The afternoon session is under way in the Mixed Team Badminton.
Scotland are currently beating the Maldives 2-0, India lead Pakistan 3-0, Canada are beating Uganda 3-0 and Sri Lanka are winning against Australia 2-0.
Earlier England thrashed Barbados 5-0.
Badminton morning session results:
Group B:
England 5-0 Barbados
Singapore 5-0 Mauritius
Group D:
South Africa 3-2 Jamaica
Malaysia 5-0 Zambia
Women's triathlon
Women's triathlon bronze-medallist Beth Potter, of Scotland, speaking to BBC TV: "I am buzzing, just happy to get Scotland a medal. I have been working on my bike this year and it is paying off. I put a lot of work in this winter and glad to be reaping the rewards.
"It was a real target to get a medal this year and just glad I could do that. I got to the front in the swim and thought 'I am just going to go'."
Women's triathlon
Flora Duffy, Georgia Taylor-Brown and Beth Potter are all doing their post-race press duties at present.
From what I can see the trio are beaming and really soaking up the atmosphere.
Talking of compelling imagery (see 15:07) that covers the raw emotion of sport and action at the highest level, just have a look at these gems from day one.
Plenty more to come yet as well.
Women's triathlon
Beth Potter was a national level swimmer as a child but here she is racing over the line to collect a bronze medal for Scotland.
She drapes a Scottish flag over her shoulders on the way. A wonderful effort from the 30-year-old.
Women's triathlon
Now here comes Georgia Taylor-Brown, it's not the medal that the 28-year-old will have wanted but she adds to England's tally after Alex Yee's win earlier on Friday.
Women's triathlon
Annie Emmerson
Former GB triathlete on BBC TV
There is now a [national] holiday in Bermuda named after Flora Duffy since her win at the Olympics. It's called Flora Duffy Day. Imagine that.
Women's triathlon
The reigning Olympic, world and Commonwealth champion Flora Duffy wins the women's triathlon.
Was that ever in doubt? The 34-year-old has absolutely streaked clear on the run and raises her arms aloft after collecting a flag of Bermuda as she crosses the winning line all by herself.
Superb.
Triathlon
Mike Henson
BBC Sport at Sutton Park
Defending champion Flora Duffy has a chunky 16-second lead after the first of two laps of the run course.
This is surely going only one way. Duffy is going to take her crown back to Bermuda.
Beth Potter of Scotland is in third by the way.
Women's triathlon
Annie Emmerson
Former GB triathlete on BBC TV
Georgia Taylor-Brown seems to be suffering in the heat. She is taking on fluids and pouring water over her shoulders. It is hot, warm and sticky in the park - the air is very still.
Triathlon
Mike Henson
BBC Sport at Sutton Park
England's Georgia Taylor-Brown is sliding back and out of contention for gold here.
Flora Duffy keeps pouring on the pressure and the gap to Taylor-Duffy is up to around eight, nine, 10 seconds.
Women's triathlon
Annie Emmerson
Former GB triathlete on BBC TV
That transition was a bit unlike Georgia Taylor-Brown. She sat back slightly. You can't afford to give two bike lengths like that. There is a psychological advantage to starting the run in first.
She has had a steady start to this run, but I am surprised she has let Flora Duffy get these few seconds ahead of her. She is going to have to pick up the pace.
Triathlon
Mike Henson
BBC Sport at Sutton Park
This is a straight shoot-out on the run leg.
Bermuda's Flora Duffy is four seconds clear of England's Georgia Taylor-Brown as the leading two get their teeth into the run.
Third-place Sophie Coldwell is 58 seconds back...
Mike Henson
BBC Sport at Sutton Park
Defending champion Flora Duffy and World Series leader Georgia Taylor-Brown come in to complete the third of four laps on the bike.
The gap on the rest is big and growing. England's Sophie Coldwell, Scotland's Beth Potter and Canad's Emy Legault are fully 34 seconds back.
A 5km burn-up in store. We were denied a grandstand finish in the men's race by a penalty for Hayden Wilde. This has all the hallmarks of a stone-cold classic...
Wonder how we got this shot of the start of the women's triathlon? Check out the photographer below in full wetsuit. Talk about going the extra mile...
Women's triathlon
Annie Emmerson
Former GB triathlete on BBC TV
I liken Georgia Taylor-Brown's composure to that of Alex Yee. She got a puncture on the bike course at the Olympics but did not panic and was able to fight back in the run to get the silver.
I just can't call this now. It's too close and we know what a champion Flora Duffy is, but it will be really interesting to see how this battle with Georgia pans out.
Mike Henson
BBC Sport at Sutton Park
Move made. Bermuda's Olympic champion Flora Duffy swings wide and pumps the pedals to shoot off the front of the five-strong leading group.
What have the others got? Beth Potter, Sophie Coldwell and Canada's Emy Legault can't respond in kind. Only England's Georgia Taylor-Brown can stick on Duffy's rear wheel.
The two favourites are out on their own at the front.
FT: England 74-22 Trinidad & Tobago
Biggest tests to come but England began their netball title defence in dominant style with a 74-22 victory against Trinidad and Tobago.
You can read all about that in our report.
Speaking of gymnastics let's take a peek at what Strictly's Aljaz Skorjanec can do.
France24 - World
Pro-Sadr demonstrators storm parliament in Iraq’s Green Zone
Issued on: 27/07/2022 - 19:36
NEWS WIRES
Lucile WASSERMANN
Carolyn LAMBOLEY
Hundreds of supporters of powerful Iraqi cleric Moqtada Sadr danced and sang in parliament Wednesday after storming Baghdad's high-security Green Zone in protest at a rival bloc's nomination for prime minister.
Police fired barrages of tear gas in a bid to stop the protesters from breaching the gates of the heavily fortified Green Zone, but the crowds surged forward and entered parliament.
"I am against the corrupt officials who are in power," said protester Mohamed Ali, a 41-year-old day labourer, one of the hundreds who entered the zone that is home to both government buildings and diplomatic missions, before later leaving peacefully.
The protests are the latest challenge for oil-rich Iraq, which remains mired in a political and a socioeconomic crisis despite soaring global energy prices.
Sadr's bloc emerged from elections in October as the biggest parliamentary faction, but was still far short of a majority and, nine months on, deadlock persists over the establishment of a new government.
Crowds wandered around the parliament building waving national flags, taking photographs, chanting and cheering.
'Rejection of injustice'
Prime Minister Mustafa al-Kadhemi called on the protesters to "immediately withdraw", warning that the security forces would ensure "the protection of state institutions and foreign missions, and prevent any harm to security and order".
But it took orders issued by the Shiite leader Sadr before the crowds of protesters started to leave nearly two hours later.
"Revolution of reform, and rejection of injustice and corruption," Sadr wrote on Twitter, in support of the protesters.
"Your message has been heard... you have terrorised the corrupt", he added, calling on the demonstrators to say a prayer "before returning home safe and sound".
"We obey the Sayyed," the crowds chanted as they calmly left parliament, a term honouring Sadr by acknowledging him as a descendant of the Prophet Mohammed.
Sadr's bloc won 73 seats in last year's election, making it the largest faction in the 329-seat parliament. But since the vote, talks to form a new government have stalled.
The protesters oppose the candidacy of Mohammed al-Sudani, a former minister and ex-provincial governor, who is the pro-Iran Coordination Framework's pick for premier.
The Coordination Framework draws lawmakers from former premier Nuri al-Maliki's party and the pro-Iran Fatah Alliance, the political arm of the Shiite-led former paramilitary group Hashed al-Shaabi.
'We reject the whole political process'
"I am against Sudani's candidacy, because he is corrupt," added protester Mohamed Ali.
"We reject the whole political process", said Bashar, a protester in parliament, giving only his first name. "We want an independent person who serves the people".
Iraq was plunged deeper into political crisis last month when Sadr's 73 lawmakers quit en masse.
Sadr had initially supported the idea of a "majority government" which would have sent his Shiite adversaries from the Coordination Framework into opposition.
The former militia leader then surprised many by compelling his lawmakers to resign, a move seen as seeking to pressure his rivals to fast-track the establishment of a government.
>> Iraqis await Sadr bloc’s next move after mass resignation from parliament
Sixty-four new lawmakers were sworn in later in June, making the pro-Iran bloc the largest in parliament.
Earlier this month, hundreds of thousands of Muslim worshippers loyal to Sadr attended a Friday prayer service in Baghdad, in a display of political might.
The huge turnout came despite scorching heat and the Shiite cleric not being there in person -- an indication of his status as a political heavyweight, as well as a key religious authority.
The mercurial cleric's sermon took aim at rivals from other Shiite factions.
"We are at a difficult... crossroads in the formation of the government, entrusted to some we do not trust," Sadr said in the speech on July 15, read out by Sheikh Mahmud al-Jayashi.
Sadr's sermon took particular aim at the Hashed al-Shaabi, which has been integrated into the army, but is seen by many Iraqis as an Iranian proxy.
Hashed supporters last year protested near the Green Zone, demonstrating against what they said was vote "fraud".
(AFP)
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Iraq declares day of mourning for victims of shelling blamed on Turkey
FEATURE
Secret recordings deepen political crisis in Iraq
MIDDLE EAST MATTERS
Iraqi MPs from Sadr's bloc resign in bid to end months of political paralysis
BBC
SANS TITRE
Sebastian Vettel's announcement that this will be his last season in Formula 1 has been the main talking point since yesterday and this is how Lando Norris, Sergio Perez and Max Verstappen reacted to the news.
Second practice gets going at 16:00 BST so there's time to listen to some of BBC Radio 5 Live's Chequered Flag podcast.
These were the times from the first session, with both Ferrari and Red Bull looking strong, along with a decent session from McLaren.
We'll be back at 15:30 BST with our coverage of second practice.
Andrew Benson
BBC Sport’s chief F1 writer
Ferrari's Carlos Sainz headed Red Bull's Max Verstappen in first practice at the Hungarian Grand Prix.
Sainz was 0.130 seconds quicker than the world champion, whose title rival Charles Leclerc was third fastest in the other Ferrari, 0.289secs off the pace.
Leclerc set the pace ahead of Verstappen at the mid-point of the session but failed to improve as much as Sainz later on.
Leclerc needs to win on Sunday after losing major ground in the championship by crashing in France last weekend.
It's a good start to the weekend for Ferrari as they are first and third. Carlos Sainz takes the honours with a 1:18.75, while Charles Leclerc is third, 0.289 seconds adrift.
Max Verstappen splits the Ferraris and is only 0.13 seconds slower than Sainz. Lando Norris with an excellent fourth, ahead of George Russell, Sergio Perez and Lewis Hamilton.
Daniel Ricciardo in eighth, Esteban Ocon in ninth and Fernando Alonso in tenth make up the rest of the top 10.
Sebastian Vettel is 11th quickest so far in this session, still faster than his team-mate Lance Stroll though who is 12th.
Lando Norris has catapulted himself up to fourth, 0.549 seconds behind Carlos Sainz, with Daniel Ricciardo eighth quickest so far.
Carlos Sainz has gone even faster and now leads the way with a 1:18.75 on the softs, now followed by Max Verstappen +0.13 seconds behind and then Charles Leclerc +0.289 seconds away.
The Mercedes pair are both currently on the hard tyres on a weekend that's going to be extremely unpredictable weather wise.
If you refresh this page you will be able to hear radio commentary now by pressing the play button at the top.
Apologies again for the delay and inconvenience.
Carlos Sainz has jumped to the top with 20 minutes left on the clock with a 1:19.262.
Apologies for the ongoing technical issues with our commentary feed.
George Russell has got himself up to second on the times and he's 0.18 seconds behind Charles Leclerc. Next comes Max Verstappen in third, then Carlos Sainz fourth, Lewis Hamilton fifth and Sergio Perez sixth.
Good signs for a competitive weekend between all the top three teams.
Andrew Benson
BBC Sport’s chief F1 writer
Today is Fernando Alonso’s 41st
birthday. He has always insisted his age has not affected his competitiveness,
and it certainly looks that way this season. Alonso believes he is driving as
well as ever - and he wants to secure a new contract with Alpine for the next
two years. The parties are said to be at a bit of an impasse at the moment -
Alonso wants a two-year deal; the team demurring a little and wanting to do a
one-plus-one, because of his age. But he’s hopeful it will be sorted soon.
“I
would like to stay here,” he said. “But there are two parties and I will not
put a gun to the head of anyone. OK, we will open the negotiations. And if we
agree on something, it will be a 10-minute conversation and if we have to fight
too much it will be longer.”
If
they don’t come to an agreement, the obvious option is Aston Martin. But can
McLaren even be ruled out, for a return for a third time, given the question
marks over Daniel Ricciardo’s future?
“All
the teams are an option,” Alonso said, “as long as they don't have two drivers
signed. “My priority is to be with Alpine because we've been working and
developing this project together for two years now. We are more and more
competitive. And probably my wish is to stay but we didn't sit down completely
and move things forward. So still, everything ongoing.”
And Red Bull have an even bigger lead in the constructors' championship.
This is how it stands in the drivers' championship so far this season. Can anyone stop Max Verstappen from securing back-to-back titles?
Ferrari desperately need a good weekend after what happened in France and they're currently one and two with Carlos Sainz briefly taking top spot, before Charles Leclerc regains it with a 1:19.863.
Some early times on the board...
The middle three compounds in the Pirelli range for the teams to play with this weekend...
BBC
Commonwealth Games 2022: Alex Yee wins triathlon gold in Birmingham's first medal event
Last updated on 3 hours ago3 hours ago.From the section Commonwealth Games
England's Alex Yee won the first gold medal of the 2022 Commonwealth Games with victory in the men's triathlon.
Yee overturned a 16-second deficit to leader Hayden Wilde in the 5km run and the New Zealander was then given a 10-second penalty for a transition error.
Olympic silver medallist Yee and Wilde were locked together when Wilde was told of his penalty.
World number one Wilde congratulated Yee before stepping aside, allowing the Englishman to cross the line alone.
"I am just happy. Just bizarre that it's me doing this," Yee told BBC Sport.
"I feel extremely grateful and proud to be a triathlete. It's an amazing day for triathlon and I feel super proud to be the winner of this event."
Wilde, who was penalised for unclipping his helmet early during the transition between the bike and run disciplines, had enough time to take his penalty and still win silver ahead of Australia's Matt Hauser. Scotland's Grant Sheldon finished fifth, with Wales' Iestyn Harrett ninth.
Wilde described the penalty as "debateable" and suggested his team might lodge a protest, but was quick to credit Yee, saying he was "chuffed" for the 24-year-old.
The pair's rivalry has been a running theme of the triathlon season so far. After they finished second and third behind Norway's Kristian Blummenfelt at the Olympics last year, Yee and Wilde have carved up the four World Series events, with two wins each.
One of Wilde's wins came in Leeds in June, where he was at fault for a bike crash that took out Yee and ended Jonny Brownlee's hopes of being part of Team England at the Games.
Wilde, who had been 21 seconds clear as part of a three-strong breakaway on the bike leg, seemed poised to scrap it out for the title with Yee with less than a kilometre to run.
But it was an infringement in transition, rather than the strength of their finishing kicks, that proved decisive in the end.
The women's race, in which England's Georgia Taylor-Brown is expected to contest gold against Bermuda's Flora Duffy, starts at 14:30 BST on Friday.
Valeurs Actuelles
Véronique Louwagie, députée LR : « Diminuer les dépenses publiques pour revaloriser les classes moyennes »
Valeurs actuelles. Quel était le bien-fondé économique de ce bouclier tarifaire mis en place à la fin de l’année 2021 ? A-t-il soulagé concrètement les Français ?
Véronique Louwagie. Je pense qu’il est important d’apporter des réponses quand il y a des augmentations très brutales. En revanche, lorsque ces augmentations s’établissent dans la durée, il faut aussi que ce soit pérenne. Et la réponse durable que nous proposons c’est d’aller vers des diminutions de taxes de manière générale. Vous avez aujourd’hui par exemple de la TVA qui s’applique sur toutes les taxes parafiscales qui existent au niveau de l’électricité, du carburant et du gaz. C’est l’impôt sur l’impôt. On propose de diminuer cet impôt là pour que tout le monde puisse bénéficier d’une diminution des tarifs d’électricité, de gaz et de carburant. Nous sommes le pays qui a un taux de prélèvements obligatoires parmi les plus élevés de l’Union européenne. Il faut agir sur ce niveau de prélèvements obligatoires, et donc sur le niveau des dépenses publiques pour évidemment réduire le déficit public et réduire notre endettement.
Fin de la ristourne de 18 centimes sur le carburant en octobre, bouclier tarifaire sur le gaz et l’électricité stoppé à l’horizon 2023… Et après ?
On a mis avant les élections la poussière sous le tapis. Aujourd’hui la situation de nos finances publiques est accablante. Il faut y apporter des réponses. Mais la difficulté c’est que même le gouvernement, dans ses différents textes qui nous sont soumis, qu’il s’agisse du texte sur le pouvoir d’achat ou du projet de finances qui en découle, ne propose aucune mesure de réduction des dépenses publiques, aucune réforme susceptible d’entraîner une réduction de ces dépenses publiques. Il faut pouvoir faire profiter à tous les Français d’une augmentation du pouvoir d’achat par une réduction des prélèvements obligatoires.
Ces décisions ferment-elles le chapitre du « quoi qu’il en coûte », le slogan phare du gouvernement pour soutenir les dépenses des ménages ?
Le quoi qu’il en coûte a été nécessaire durant la crise sanitaire. La difficulté, désormais, c’est que le gouvernement n’enclenche pas le mécanisme vertueux qui nous permettrait d’avoir des finances publiques à la hauteur de ce qu’on peut espérer. A savoir une diminution des prélèvements obligatoires et une diminution des dépenses publiques. Ça n’a pas du tout été enclenché et nous mettons encore la poussière sous le tapis ; on verra cela plus tard. Mais non, nous sommes en début de mandat, c’est l’occasion de mettre en place un cercle vertueux pour arriver à une situation qui soit acceptable par les uns et les autres.
Continuer à distribuer sans enclencher le mécanisme de diminution des dépenses publiques, sans envisager la réforme des retraites, sans engager la réforme du chômage, sans engager une réforme de débureaucratisation, ce sont des dispositifs qui sont voués à l’échec.
Le gouvernement Borne songe à des aides ciblées dès janvier 2023 en remplacement du bouclier tarifaire. Comment cela se concrétisera et qui pourra en bénéficier ?
C’est toujours le problème des aides ciblées. Avec des dispositifs qui méritent de lutter contre les fraudes, avec des dispositifs qui coûtent très cher en matière de bureaucratie, d’organisation administrative ; et nous savons qu’aujourd’hui la bureaucratie coûte très cher au niveau de nos dépenses publiques, il faut véritablement lutter contre cela. Deuxième point : les classes moyennes ne bénéficient jamais de ces redistributions, hors ce sont ces classes là qui travaillent, qui se lèvent tôt le matin, qui participent à la croissance et à la création de richesse du pays. Donc vient un moment où il faut mettre fin à l’exclusion de ces classes moyennes des dispositifs de redistribution.
Bruno Le Maire a confirmé une politique d’aides ciblées à partir de janvier 2023, le gouvernement verserait alors une aide économique en fonction du revenu des ménages. Est-ce judicieux ?
Il faut que le gouvernement entende les messages qui relèvent des élections. Les Français ont fait passer des messages de mécontentement, notamment pour remettre le travail au sein même de la vie de chacun, des messages pour ne plus avoir d’injustices territoriales, des messages pour contrer les injustices sociales, des messages parce que les classes moyennes contribuent énormément à l’activité économique et qu’ils ne font jamais partie de ceux qui bénéficient de prestations. Un véritable ras-le-bol s’est exprimé et le gouvernement doit l’entendre. Et il doit aussi être vertueux pour enclencher ce mécanisme des dépenses publiques, parce que c’est la base. Continuer à distribuer sans enclencher le mécanisme de diminution des dépenses publiques, sans envisager la réforme des retraites, sans engager la réforme du chômage, sans engager une réforme de débureaucratisation, ce sont des dispositifs qui sont voués à l’échec.
Doit-on s’attendre à une aggravation de la fracture sociale ?
Il faut que les Français puissent vivre correctement et honorablement des revenus de leur travail. C’est le b.a.-ba : le travail participe à l’émancipation de chacun. Le travail permet une insertion dans la vie sociale. Il permet aussi d’avoir une vie familiale apaisée. Le travail, c’est une base essentielle. Et derrière le revenu du travail qui permet de vivre normalement, il faut pouvoir diminuer un certain nombre d’impôts. Taxes sur le carburant, TVA, impôt sur le revenu et s’y ajoutent d’autres taxes parafiscales. En réponse, il faut vraiment enclencher le mécanisme de diminution des dépenses. Il faut pouvoir diminuer les cotisations sociales, et créer de la richesse. Et surtout il faut que cela profite aux travailleurs.
Ce type de message contribue certainement à diviser les Français : il y a d’un côté ceux qui travaillent dur et qui ne bénéficient pas d’aides sociales, et ceux qui vivent de prestations sociales ou d’allocations. Donc évidemment, cela contribue à diviser. C’est pourquoi il faut rassembler autour de la valeur travail. Il faut pour cela mieux rémunérer le travail et sortir des dispositifs d’assistanat qui enferment les Français quelques fois sur plusieurs générations. Le mot d’ordre est donc : diminuer les dépenses publiques, baisser les cotisations sociales et mieux rémunérer le travail.
France24 - Monde
Guerre en Urkraine : cinq morts et 25 blessés dans une frappe russe dans le centre de l'Ukraine
Publié le : 28/07/2022 - 06:35Modifié le : 28/07/2022 - 21:56
FRANCE 24
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Kiev poursuit sa contre-offensive près de la ville de Kherson, dans le sud de l'Ukraine, et a frappé le pont Antonovsky, un axe stratégique occupé par les forces russes, ce qui menace de couper leurs lignes d'approvisionnement. Dans le centre du pays, une frappe russe a fait cinq morts et 25 blessés. Revivez les événements du 28 juillet.
-
21 h 53 : le journal Novaïa Gazeta menacé de cesser toute diffusion
Le gendarme des médias russes a demandé l'annulation des autorisations de diffusion du site internet et de l'édition papier du journal indépendant Novaïa Gazeta, qui a suspendu son travail en Russie fin mars en pleine répression des critiques du conflit en Ukraine.
Sur son compte Telegram, la rédaction du journal a indiqué que l'agence Roskomnadzor avait déposé une requête devant un tribunal pour que soit annulée la licence de diffusion du site www.novayagazeta.ru, ce qui interdira théoriquement d'y publier des contenus journalistiques.
Ce site propose en accès libre et gratuit les archives du journal, réputé pour ses enquêtes fouillées sur la corruption des élites russes et les graves violations des droits humains, notamment en Tchétchénie.
-
20 h 53 : l'Ukraine nomme un procureur anti-corruption en vue de son adhésion à l'UE
Kiev a nommé l'expérimenté enquêteur Oleksandre Klymenko à la tête du service anti-corruption du parquet national, alors que l'Union européenne a notamment demandé à l'Ukraine de lutter davantage contre la corruption afin de pouvoir adhérer au bloc communautaire, après avoir obtenu le statut formel de candidat.
Le président ukrainien Volodimir Zelensky a indiqué que le nouveau procureur général Andriy Kostine a validé cette nomination après qu'une commission spéciale a choisi Oleksandre Klymenko pour le poste.
Cette nomination met fin à un long processus de sélection entamé à la suite de la démission, il y a près de deux ans, de l'ancien chef de la lutte anti-corruption.
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16 h 34 : nouvelle condamnation de la journaliste antiguerre Marina Ovsiannikova
L'ancienne journaliste de la télévision russe Marina Ovsiannikova s'est vu infliger une amende de 50 000 roubles (820 dollars) après avoir été reconnue coupable d'avoir discrédité les forces armées du pays dans des messages publiés sur les réseaux sociaux.
La décision a été rendue après une brève audience dans un tribunal administratif de Moscou. Marina Ovsiannikova a qualifié d'"absurde" la procédure engagée contre elle.
La journaliste a attiré l'attention du monde entier en mars après avoir fait irruption dans un studio de la télévision d'État russe pendant un journal télévisé pour dénoncer la guerre en Ukraine. À l'époque, elle avait été condamnée à verser une amende de 30 000 roubles pour avoir enfreint la loi sur les manifestations.
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15 h 23 : cinq morts et 25 blessés dans une frappe russe dans le centre de l'Ukraine
Au moins cinq personnes ont été tuées et 25 autres blessées, dont des militaires, dans une frappe russe sur des entrepôts à Kropyvnytskyï, dans le centre de l'Ukraine, a annoncé le gouverneur régional.
"Deux hangars ont été touchés (...) Jusqu'à présent, 25 personnes ont été amenées dans des établissements médicaux pour y recevoir de l'aide. Cinq personnes sont mortes", a indiqué dans une vidéo sur Telegram Andriï Raikovitch, à la tête de la région de Kirovgrad.
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12 h 43 : plus de 100 000 Ukrainiens arrivés en Grande-Bretagne
Plus de 100 000 Ukrainiens sont arrivés en Grande-Bretagne dans le cadre de deux programmes d'aide aux personnes qui ont fui le pays après l'invasion de la Russie le 24 février, a déclaré le gouvernement britannique.
Selon les données des Nations unies, près de 6,2 millions de réfugiés ukrainiens ont été recensés en Europe au 26 juillet, dont plus de la moitié ont demandé à bénéficier de programmes de résidence temporaire. La Pologne a pris en charge à elle seule plus de 1,2 million d'Ukrainiens.
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11 h 56 : une base militaire près de Kiev frappée par des missiles russes, annonce l'état-major ukrainien
Des missiles de croisière russes ont visé une base militaire située près de Kiev, la détruisant partiellement, a annoncé jeudi l'état-major ukrainien.
"Vers 5 heures du matin, l'ennemi a lancé une attaque en tirant six missiles de croisière Kalibr sur une unité militaire à Lioutij, dans la région de Kiev", a indiqué à la presse Oleksy Gromov, un haut responsable de l'état-major.
Selon lui, un bâtiment de la base a été détruit et deux autres endommagés, tandis que l'un des six missiles a été abattu par la défense antiaérienne ukrainienne. Ceux-ci ont été tirés depuis la Crimée, péninsule annexée en 2014 par Moscou, selon la même source.
D'autres bombardements au lance-roquette multiple ont visé la région de Tcherniguiv dans le nord de l'Ukraine, tirés depuis la Biélorussie voisine, alliée de Moscou, a ajouté M. Gromov, faisant état de "pertes" parmi les militaires ukrainiens.
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10 h 13 : les forces d'occupation russes arrêtent 21 "complices" de l'armée ukrainienne
Les forces d'occupation russes ont annoncé l'arrestation de "complices" de l'armée ukrainienne dans les régions occupées de Kherson et de Zaporijjia, dans le sud de l'Ukraine, à l'heure d'une contre-offensive ukrainienne dans cette zone.
La Garde nationale russe a arrêté "dans les régions de Kherson et de Zaporijjia 21 complices des forces armées ukrainiennes", a indiqué l'administration d'occupation de Kherson dans un communiqué sur Telegram.
Treize lance-grenades, plus de 31 000 cartouches de différent calibre, 53 grenades et plus de 24 kg d'explosifs ont été saisis chez ces personnes, selon la même source.
Par ailleurs, sept mines et obus d'artillerie ont été désamorcés, ajoute le communiqué, sans plus de précisions.
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7 h 32 : la contre-offensive de l'Ukraine prend de l'ampleur dans la ville de Kherson
La contre-offensive de l'Ukraine s'intensifie dans la ville de Kherson, dans le sud, contrôlée par la Russie, a déclaré le ministère britannique de la Défense.
"Les forces ukrainiennes ont très probablement établi une tête de pont au sud de la rivière Inhoulets, qui forme la frontière nord de la ville de Kherson occupée par les Russes", a-t-il déclaré dans un bulletin de régulier de renseignement sur Twitter.
La 49e armée russe, stationnée sur la rive ouest du Dnipro, semble désormais très vulnérable, selon les militaires britanniques, ajoutant que Kherson était virtuellement coupé des autres territoires occupés par la Russie.
Latest Defence Intelligence update on the situation in Ukraine - 28 July 2022 Find out more about the UK government's response: https://t.co/Uxf7cRQ29Q🇺🇦 #StandWithUkraine 🇺🇦 pic.twitter.com/K9dClLZ1f1
July 28, 2022 -
4 h 25 : Antony Blinken évoque l'échec de Moscou
Alors que la guerre dure depuis plus de six mois, Antony Blinken dresse un bilan négatif pour Moscou. "Le président Poutine était déterminé à conquérir un pays. Il a échoué dans son objectif. L'Ukraine n'est pas et ne sera pas conquise. Elle conservera sa souveraineté et son indépendance", plaide le chef de la diplomatie américaine dans un Tweet.
Au préalable, le chef de la diplomatie américaine a annoncé qu'il parlerait prochainement avec son homologue russe Sergueï Lavrov, une première depuis le 24 février. Cet entretien téléphonique "ne sera pas une négociation au sujet de l'Ukraine", mais devrait être essentiellement consacré aux Américains détenus en Russie, dont la basketteuse Brittney Griner et l'ex-soldat Paul Whelan.
-
1 h 49 : le Centre de coordination chargé du contrôle du transport des grains ukrainiens inauguré à Istanbul
Le Centre de coordination conjointe (CCC), chargé du contrôle des exportations de céréales ukrainiennes via la mer Noire, est fonctionnel à Istanbul, conformément aux accords signés le 22 juillet.
Le centre, installé au sein d'une Académie militaire, est dirigé par un nombre égal de "représentants de la Russie, de l'Ukraine et de l'ONU, ainsi que de la Turquie, tant militaires que civils", soit une vingtaine au total, a précisé le ministre turc de la Défense Hulusi Akar au cours d'une brève cérémonie.
-
1 h 48 : l'Ukraine frappe un pont stratégique pour bloquer les forces russes
Les combats continuent de faire rage sur le terrain en Ukraine malgré les efforts déployés pour relancer l'activité des ports. Kiev a frappé le pont Antonovsky, près de Kherson, un axe stratégique sur le fleuve Dnipro, afin de couper les lignes d'approvisionnement des troupes russes.
Le ministère ukrainien de la défense a déclaré sur Twitter que les frappes sur les ponts sur le Dnipro créaient un "dilemme impossible" pour la Russie : "battre en retraite ou être anéantie par l'armée ukrainienne".
Kirill Stremousov, chef adjoint de l'administration régionale installée par les Russes à Kherson, a confirmé que le pont avait été touché pendant la nuit et que le trafic avait été interrompu.
Avec AFP et Reuters
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LE FIL DU 25 JUILLET
Ukraine : les frappes sur Odessa ne gênent pas les exportations de céréales, selon le Kremlin
BBC
We have long-term unemployed come to help take care of the gardens around the works
We were drifting along a tracery of slender channels over which little wooden bridges arched steeply. Waterfowl ducked and dived around the boat, part of a wildlife menagerie of more than 100 bird species found here. My guide Alexis Lefevre was steering us through a network of more than 65km of public channels, known in French as rieux. A quiet electric engine pushed us gently through lily-covered water with minimal disturbance to the tranquil surrounds.
We were in the Hortillonnages in Amiens in northern France, a unique urban wetland that Lefevre described simply as "paradise in the city". Here, the River Somme does far more than wind through the town; since medieval times, the river's marshy hinterland has been slowly fragmented and moulded by the city's inhabitants to create a 300-hectare watery kingdom.
The Hortillonnages came into being in when locals started to dig peat from the marshy earth to burn as fuel. Over centuries, the complex network of trenches they cut filled with water from the ceaseless flow of the Somme, creating an intricate filigree of channels that have led Amiens to be dubbed "the Venice of the North".
The waterways also created hundreds of tiny, fertile islands or "floating gardens", which have been used for eight centuries by locals for cultivation and recreation. The islands were farmed by growers known as hortillons – also the ancient word for each small, cultivated patch – derived from the Latin hortellus, meaning "little garden".
The slender channels of the Hortillonnages are connected by bridges and traversed by boat (Credit: Claude Thibault/Alamy)
That Latin derivation nods back to Amiens' ancient roots. Known in pre-Roman times as Samarobriva, Amiens became Ambianum under Roman rule, when it was a key centre of the Roman Empire in France (or Gaul, as it was) and boasted at least twice the population of what is now Paris, 120km to the south.
That eminence is reflected by the presence of France's largest cathedral, a soaring 13th-Century Gothic landmark whose facade is exuberantly decorated with more than 1,000 statues and carvings, from saints and tradesfolk to depictions of sins. In a neat act of communion uniting the twin glories of Amiens, legend has it that the epic cathedral was built on an artichoke field donated by one of the hundreds of medieval farmers who cultivated the fertile soil of the Hortillonnages. Legend also suggests that in return for his act of charity in providing the land, the cathedral builders placed a statue of the artichoke farmer on its façade.
While past centuries saw several hundred hortillons working here full-time, the arrival of modern conveniences, like supermarkets from the 1950s onward, spurred a sharp decline in their numbers, and there are now only around 10 or so full-time market gardeners cultivating crops in the Hortillonnages. Those remaining, however, still transport a tempting array of fresh produce and flowers from their plots every Saturday to pile high in an atmospheric outdoor food market on the river quayside at Place Parmentier in the heart of Amiens.
In the past, the hortillons would ferry their produce in traditional vessels nicknamed barques à cornet (horn boats) – long boats with a raised pointed end, whose shallow draught and wide flat decks were tailormade to navigate the channels of the Hortillonnages. Today, many of these striking boats have been pressed into service to carry visitors along various routes through the maze.
On Saturdays, produce from the Hortillonnages is sold at an outdoor food market at Place Parmentier (Credit: Norman Miller)
In addition to food allotments and tourism, the vast array of tiny islands now also features eye-catching art installations, as well as areas of wilderness that provide a natural resource not just for relaxation, but education and social well-being programmes, too.
Some of these diverse uses come together at a place like Le Jardin des Vertueux (The Garden of the Virtuous). Created more than 15 years ago, and still overseen by Pascal Goujon (more commonly known to locals simply as Paco), this abandoned and overgrown spot in the wilder eastern section of the Hortillonnages has been transformed into a quirky Garden of Eden celebrating ecology, sustenance and creativity.
A sense of its former wildness remains alongside vegetable plots and giant artworks – which Goujon describes as "vegetal sculptures" – crafted with local materials, such as willow, by local artists working with schoolchildren. Goujon and his small team of helpers, like Lefevre, also take children out on boating safaris to discover the natural workings of the Hortillonnages– an ecosystem judged distinctive enough to earn Ramsar status accorded to wetlands of international significance.
When I visited, Goujon rattled off an impressive list of the crops he grows here: beans, potato, courgette, radish, tomato, melon, corn, berries, apple, pear and plums. "The ground here is very, very good – we can have three harvests a year," he said. There are unusual new crops planned too, such as the herb angelica. "We are going to use it to make perfumes," said Goujon , telling me of its long-time historical role as a source of musky aromatic notes in luxury scents.
A few miles from central Amiens in the satellite village of Rivery, I stepped into another boat to discover a very different side of the Hortillonnages: a remarkable "gallery" of art installations set into the landscape, many fashioned from natural materials. Often known as "land art", these creations stretched from the northern section of the Hortillonnages toward the city centre.
As we glided around the rieux near Rivery, I admired a 2019 piece by Simon Augade called Affaisement. It rose from the bank of an island out into the waters of a little lake called Étang de Clermont, and featured an angled rising line of thin scorched wood holding up a pale column – a metaphor of fragile nature holding up an example of a man-made structure for millennia.
Art by Patrice Dion livens up a trail on an island in the Hortillonnages (Credit: Norman Miller)
These works amid the Hortillonnages are the fruit of the International Garden Festival, inaugurated in 2010 to provide a stirring canvas for artists and landscape designers to create site-specific works within the marshscape. Over its dozen years, more than 180 pieces have been shown, though most are removed each year to make way for fresh ones. Just fewer than 50 installations have been kept as a more long-term collection, however, to which a dozen new works have been added for this year's showcase.
"The festival is about helping inspire young creatives," explained Nahil Wehbe, who oversees boat tours around the festival artworks. As she steered our boat, she told me of the diverse background of contributing artists. "This year we have artists from Togo, Japan, Belgium, the US and Taiwan – but also local art students from Amiens."
There are social benefits woven into this art festival, too. "We have long-term unemployed come to help take care of the gardens around the works," said Wehbe. "It gives people who are struggling a chance to work in nature and feel they can contribute. We see really good results."
Nosing through channels punctuated by little lakes, we jumped off at various points to get up close to different thought-provoking works. Roques by artist Atelier Faber for example, is a square structure constructed for the 2020 festival from reclaimed wood, enclosing a space of exactly 20 sq m – which Wehbe explained refers to the amount of agricultural land being lost to modern development in France every second.
It was a simple but forceful reminder of the importance of local food production, which the city council actively support, as Wehbe explained. "The city is now giving islands for free to help the hortillons," she said. "And we have a lot of projects planting vegetable gardens at high schools."
The Musée des Hortillonnages provides insights into the lives of hortillons via an extensive collection of material, equipment and photos (Credit: Visit Amiens)
On another island, an installation entitled 3 Kilomètres à la Ronde highlighted the biodiversity of the Hortillonnages, referring to the average distance a bee travels daily to gather its panoply of different pollen. "And we give honey from the island to a local association that helps people who don't have food," added Wehbe.
Near the boat embarkation point in Rivery, the Musée des Hortillonnages also provides insights into human labour in the marsh landscape, featuring traditional items that illustrate the working lives of Amiens' market gardeners, assembled by two current hortillons, Thérèse and René Nowak. "My motivation in creating the museum was to present my job through tools and photos of the Hortillonnages through time," said Thérèse. "But I am proud that I still grow good local produce to sell."
Asked about her favourite objects, she picked out the full-sized traditional horn boat as an obvious big-ticket item, before adding: "But the everyday tools – such as tillers for the soil – are as important too."
On my last afternoon, I ventured into the Hortillonnages on foot, entering through a gate off the main riverside towpath at a spot known as Île aux Fagots. Though this entrance to the gardens was only 15 minutes' walk from the bustle of central Amiens, I was enveloped in silence within minutes of entering.
I traversed a few islands, wandering along trails winding through dense vegetation, and came to a path displaying an artwork called Pan by Patrice Dion. Featuring giant images of leaves transferred onto fabric using a historical photographic technique based on sunlight, it brought together nature, history, tranquillity and creativity. Just like the Hortillonnnages themselves.
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Valeurs Actuelles
À la manifestation “Justice pour Adama”, la haine anti-flic d’Assa Traoré ne fait plus recette
« Ça s’essouffle! Ils sont combien ? Allez, 1500 au maximum. » Dans un bistrot à proximité de la gare de Persan (Val-d’Oise), le gérant du Café de la Gare se souvient des manifestations précédentes organisées par Assa Traoré, la soeur d’Adama, décédé le 24 juillet 2016 en tentant d’échapper aux forces de l’ordre [depuis cette date, les autorités judiciaires n’ont toujours pas déterminé si les gendarmes qui l’avaient interpellé sont responsables, NDLR]. « Il y a deux ans ou trois vous ne pouviez pas passer dans les rues tellement c’était bondé, se remémore le barman attablé à sa terrasse. Là, ils n’ont pas réussi à rameuter beaucoup de monde. »
À cet instant de la journée le cortège est déjà sur pied depuis deux heures. La manifestation débute aux alentours de 12h30, les proches de la famille de Beaumont-sur-Oise se regroupent sur le parvis de la mairie de Persan. Seules 200 personnes attendent avec impatience l’arrivée de la soeur aînée de cette très nombreuse famille polygame de dix-sept enfants. Ici, tous se connaissent et se saluent par un franc et amical « Salam ». Parmi les manifestants, les incontournables protagonistes de la lutte « anti-flics » qui assistent Assa Traoré depuis 2016 se sont déplacés, notamment son frère Bagui. Suspecté d’avoir agressé des policiers après le décès d’Adama Traoré, la justice l’a acquitté le 10 juillet faute de preuves suffisantes.
« La SNCF a volontairement annulé des trains »
Avec cinquante minutes de retard, la cheffe du clan Traoré débarque sur la place. T-shirt noir floqué du slogan « Justice pour Adama, sans justice, vous n’aurez jamais la paix », banane Adidas autour de la taille et Nike Air Jordan flambantes neuves, l’icône française de la lutte dite « anti-raciste » affiche une mine déconfite devant ce nombre peu élevée de manifestants. Mais la « Gardienne de l’année » selon le magazine américain Time tient une explication pour ce comité d’accueil restreint : « La SNCF a volontairement annulé des trains qui viennent de Paris. »
Rassurée par un argument quelque peu fallacieux — des travaux sont en cours sur la ligne de Transilien H entre Paris et Persan obligeant la SNCF à annuler des trains —, la tonitruante militante harangue la foule et ressasse les mantras habituels : « Les policiers ont causé la mort de mon petit frère », « la justice française est complice, c’est une honte », « nous sommes les victimes d’un système raciste qui nous oppresse ». À noter que l’acquittement de Bagui Traoré donne de nouveau du grain à moudre à la militante dans sa lutte contre l’institution judiciaire : « L’État français a tenté de faire taire mon frère Bagui car il était le dernier témoin de l’assassinat d’Adama. » Ce jour-là, un autre évènement joue aussi son rôle dans l’énervement exacerbé de l’activiste indigéniste. Le 14 juillet, les trois policiers qui ont interpellé Adama Traoré ont été décorés de la Légion d’honneur. « Une honte », peste-t-elle.
Aux alentours de 14h15 le petit groupe se met en marche direction Beaumont-sur-Oise, la commune voisine. Au début, l’ambiance est morose. Aucun manifestant ne scande de slogans, les organisateurs en t-shirts roses sont désorganisés et n’entonnent aucun chant ou autre maxime anti-raciste. Après être passé sous un pont ferroviaire, du bruit arrive du bout du tunnel. Sur un rond-point, des militants du NPA rejoignent défilé d’Assa Traoré. Au nombre de trente environ, ils tiennent tous un drapeau rouge floqué d’un haut-parleur blanc, le sigle de leur formation politique.
La gauche réunie derrière Assa Traoré
D’autres organisations de gauche arrivent en nombre pour soutenir la lutte de la « gardienne de l’année ». L’UNEF avec sa déléguée Maryam Pougetoux arbore les drapeaux de son syndicat pour parader aux côtes du clan Traoré, tout comme Révolution Permanente, un média d’obédience marxiste qui appelle depuis plusieurs semaines les internautes à se mobiliser autour de la famille de Beaumont-sur-Oise. Le militant antiraciste Taha Bouhafs, lui aussi, marche dans le cortège.
La France Insoumise ne boude pas non plus son plaisir d’assister à cette marche. Un grand bataillon d’élus du parti mélenchoniste arpente les chemins des communes du Val-d’Oise tels Éric Coquerel, député de Seine-Saint-Denis, et l’eurodéputé Manuel Bompard.
Une prière de rue organisée au milieu de la route
La manifestation se met en branle. Le nombre de participants atteint désormais les « 1500 personnes » affirme un jeune homme, joint de cannabis au coin des lèvres. Un membre du staff estime à 1200 individus la foule qui bat le pavé. En dépit de sa taille réduite, les voix du groupe portent dans toute la commune de Persan. Le désormais très connu « Pas de justice ! Pas de paix ! » s’ébruite dans toutes les rues de cette ville de banlieue parisienne.
En comité plus restreint que les années précédentes, les actions de la manifestation n’en sont pas moins marquantes. Devant le commissariat de Persan, le défilé s’arrête. Assa Traoré qui est montée sur un char depuis la jonction avec les syndicats et les partis de gauche, tance les forces de l’ordre. « Regardez ce bâtiment, il restera une tâche dans l’histoire de France », tempête la jeune militante. Même la musique sur les enceintes porte un message houleux, l’un des morceaux répétant en boucle « Fuck le 17 ».
Puis, la douce mélodie du rap s’estompe, les militants se taisent, Taha Bouhafs cesse de discuter avec ses proches de LFI, la mère d’Adama Traoré arrive à la tribune. Émue aux larmes, elle demande à l’un des organisateurs d’entonner une prière en arabe en hommage à son fils décédé. Militants, partisans, simples manifestants lèvent tous les paumes de leur main vers le ciel et écoutent ce qui s’assimile à une oraison funèbre.
Prière de rue organisée par la famille Traoré devant le commissariat de Persan ! pic.twitter.com/LISmSSz8w8
— charles paliard (@CharlesPaliard) July 18, 2021
La famille Traoré : une guerre de l’image
À la fin du chant, un court instant, le silence s’installe avant qu’Assa Traoré ne vienne le briser en hurlant « Justice pour Adama ». Une expression que les manifestants répètent comme un seul homme.
La marche se poursuit. Dans une avenue à l’entrée de Beaumont-sur-Oise, la dirigeante du comité Adama demande aux manifestants de lever le poing pour une photographie. Dans cette rue, tous les participants du cortège sont regroupés sur un seul axe pour donner à la maigre troupe l’illusion d’une foule immense. Sur Twitter, une prise de vue de cet instant sera publiée et mise en avant « pour montrer que nous sommes nombreux aujourd’hui », souligne Assa Traoré du haut de son char.
Des habitants de Beaumont-sur-Oise craintifs
Cette guerre de l’image et de la communication se produit devant des riverains craintifs sinon méfiants. Au milieu de l’après-midi, aux alentours de 15 heures, une femme observe la manifestation depuis sa fenêtre. Quand Valeurs actuelles l’approche et lui demande son avis sur les violences policières ou encore sur le Comité Adama, elle refuse et ferme avec entrain ses volets. « Je ne veux pas témoigner devant la presse », lâche-t-elle inquiète.
Dans la rue où « Adama Traoré a été interpellé parce qu’il faisait du vélo », comme le martèle sa soeur, les langues se délient. À l’écart de l’oeil des manifestants, les habitants de cette allée des hauteurs de Beaumont-sur-Oise brisent l’omerta. « Je ne veux pas donner mon prénom, je peux seulement vous dire que j’ai 66 ans, lance un homme sur le palier de sa maison. En tout cas, je ne comprends pas pourquoi ils manifestent, il faut arrêter maintenant. Ils mettent un bazar dans la ville. »
De l’autre côté de la rue, sur son balcon, Claire, 59 ans, ne mâche pas ses mots : « Je suis quasiment née ici et j’ai toujours vécu dans cette ville. Avant, c’était une bourgade tranquille, sans racailles. Je ne peux pas certifier que les Traoré dérangent dans la ville. En revanche, je peux vous dire que toute la journée il y a des jeunes qui trainent dans les rues. Je ressens une hausse de la délinquance. »
Quelques encablures plus loin, les organisateurs du cortège annoncent fièrement dans les microphones l’arrivée dans le « quartier » où vivent les Traoré. Sur les toits de immeubles, des banderoles à l’hommage d’Adama sont tenues par de jeunes hommes qui allument en même temps des fumigènes. Cette étape annonce la fin de la manifestation et le début d’un festival.
« On était carrément moins nombreux que l’année dernière sur la place de la République »
Cinq-cent mètres plus loin, sur un terrain de foot, une véritable kermesse s’est installée. Des stands vendent des souvenirs à l’effigie d’Adama Traoré. Révolution Permanente le média marxiste tient lui aussi un petit commerce. Plus loin quelques saucisses sont grillées pour rassasier des manifestants qui ont marché toute l’après-midi sous le soleil. Une scène de concert a été montée. Tout le gratin du rap français sera présent mais fatiguée par une journée de reportage nous ne resterons pas. Dans son micro, comme pour se rassurer, Assa Traoré continue d’affirmer : « Nous sommes hyper nombreux à manifester. C’est incroyable. »
Un discours qui tranche avec ce que pensent les autres manifestants. Dans une voiture qui nous a pris en stop sur le bord de la route, deux militantes nous ramènent à la gare de Persan. Elles témoignent : « Ouais, là on était carrément moins nombreux que l’année dernière sur la place de la République. » Mais leur cheffe leur a rappelé le discours à tenir pendant toute la journée. La conductrice répète machinalement : « De toute façon, c’est la faute de la SNCF qui a annulé les Transiliens. » Un Transilien que nous prenons vingt minutes après avoir été déposé à la gare de Persan…
France24 - Monde
Émission spéciale : propagande et répression, chronique d'une Russie aux ordres
Publié le : 22/07/2022 - 19:06
Stéphanie ANTOINE
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Karina CHABOUR
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Avec le déclenchement de l'offensive militaire russe en Ukraine, propagande et répression se sont intensifiées. Le mot "guerre" est interdit dans les médias russes, les principaux sites indépendants sont fermés, les réseaux sociaux occidentaux sont désormais bloqués et de nombreuses ONG sont déclarées "agents de l’étranger". Aucune voix dissonante n'est tolérée. Dans cette émission spéciale, Karina Chabour, envoyée spéciale à Moscou, nous emmène en voyage dans la Russie de Poutine, entre propagande et répression.
Chaque jour, sur toutes les grandes chaînes de télé et les radios, un seul discours : les soldats russes sont en Ukraine pour combattre les "nazis" et ils ne visent pas les civils. L'Occident est diabolisé, les médias étrangers pointés du doigt, accusés de diffuser de fausses informations.
Qui sont ces Russes qui soutiennent et amplifient le discours officiel ? Qui sont ceux qui tentent de le dénoncer ? Et avec quelles conséquences ?
Après la diffusion du reportage inédit de Karina Chabour, nos invités poursuivent le débat en plateau.
Propagande et répression, chronique d'une Russie aux ordres
LE REPORTAGE
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Bruno DAROUX, Journaliste France 24, chroniqueur international. Adjoint à la Direction de l'Information, RFI
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Natalia MOROZOVA, Avocate dans l'ONG Memorial International
Témoignages
En Russie, la grande solitude des opposants à la guerre
Vu de Russie
Guerre en Ukraine : trois mois de propagande russe en faveur de "l'opération militaire spéciale"
Le monde dans tous ses États
Russie : propagande ou 3e guerre mondiale ?
BBC
Recently researchers have noticed growing levels of microplastics in snow samples in remote regions of the Arctic, suggesting that they may have been transported there by air
The air around me crackles with diamond-like dust with every breath. It is cold, but clear on this mountainside, in the midst of what is essentially an Arctic desert. The extremely dry, freezing air almost instantly turns the fog of moisture from my mouth and nose into tiny, sparkling crystals of ice.
I am standing just below the peak of Zeppelinfjellet, a 556m (1,824ft) mountain on the Brøggerhalvøya peninsula of Spitsbergen in Svalbard, the Norwegian archipelago in the Arctic Ocean. Beneath me is the town of Ny-Ålesund, a tiny settlement with a population of 45 in the depths of winter and up to 150 at the height of the summer. It is the northernmost permanent settlement in the world, situated around 765 miles (1,231km) from the North Pole.
With the mountain rising on one side, and a fjord on the other, it is a breathtakingly beautiful place. It is perhaps also one of the best places on the planet to take a breath – situated far from major sources of pollution in the almost untouched Arctic environment, the air here is some of the cleanest in the world.
The town's residents are largely scientists who come here precisely for this reason. In 1989, a research station was built on Zeppelinfjellet's flanks at an altitude of 472m (1,548ft) to help researchers monitor atmospheric pollution. More recently the Zeppelin Observatory, as the research station is called, has become a crucial site for measuring greenhouse gas levels that are driving climate change.
But there are also signs that the air quality here may be changing. Occasionally atmospheric currents carry air from Europe and North America to this part of Svalbard, bringing pollution from these regions with it. Not only are researchers seeing levels of certain pollutants increasing, there are signs of new types of pollution being carried on the wind that are worrying scientists.
"The Zeppelin Observatory is located in a remote and pristine environment, far away from major sources of pollution," says Ove Hermansen, senior scientist at the Zeppelin Observatory and the Norwegian Institute for Air Research. "If you can measure it here, you know that it already has a global prevalence. This is a good location to study the changing atmosphere."
Ny-Ålesund is the northernmost civilian settlement in the world (Credit: Roger Goodwin/Alamy)
The research at Ny-Ålesund is a crucial part of an international effort to map humanity's impact on the atmosphere. The measurements they take help to "to detect the base line of pollution and calculate the global trend over time”, explains Hermansen.
Five days a week, an employee from the Norwegian Polar Institute makes an ascent by cable car to the observatory, where they conduct maintenance, take air samples and change filters on the equipment. Due to its remote location and altitude above atmospheric layers that can trap what little pollution is produced locally from the town, the Zeppelin Observatory is the ideal place to help build up a picture of what is happening in the Earth's atmosphere. The sensors at the observatory measure not only greenhouse gases but chlorinated gases such as CFCs, airborne heavy metals, organophosphate pollutants such as pesticides, and pollution typically associated with burning fossil fuels such as nitrogen oxides, sulphur dioxide and particulates such as soot.
The data they collect is then added to measurements taken elsewhere by an international network of stations to build a global "background" of atmospheric gases, aerosols and particles in the atmosphere, giving a benchmark from which pollution is measured.
"The monitoring here at the observatory covers a whole range of issues," says Hermansen, who has been working at the Zeppelin Observatory for two decades. "Environmental toxins are particularly interesting for their biological effects and the state of the Arctic environment, while measurements of greenhouse gases and aerosols are especially important in a global context for their impact on climate change."
But the Zeppelin Observatory can also provide an early warning of changes that are taking place in the atmosphere.
Levels of methane in the air around Zeppelin, for example, have been increasing since around 2005 and reached record levels in 2019. There is now growing concern that levels of human-caused methane emissions are threatening attempts to limit the amount of global warming to a 1.5C temperature rise.
Ten days after the Fukushima nuclear power plant accident in 2011, radionuclides – produced by the plant's fission reactor – were detected in the atmosphere at Zeppelinfjellet. It revealed that these radioactive particles were being carried thousands of miles through the atmosphere in just a few days.
The researchers at Zeppelin have also seen spikes in the levels of sulfate, particulates and metals such as nickel and vanadium in the air around Ny-Ålesund during the summer months due to growing numbers of cruise ships visiting the area.
They have also detected high concentrations of "aged" particles between March and May each year as weather patterns carry pollution from elsewhere in Europe and Asia. As soot moves through the atmosphere, for example, it undergoes a chemical reaction that makes the particles more reactive and increases their toxicity. Industrial smelters on the Kola peninsula in Russia also produce occasional spikes in metals like nickel, copper, zinc and cobalt in the air when the wind is blowing in the wrong direction during the winter and spring.
But it isn't always bad news. They have also seen levels of heavy metals such as lead and mercury decreasing, largely due to tightening rules on the burning of waste and industry. Efforts to reduce the use of organophosphate pesticides – which can get into the air when they are sprayed on fields – have also brought about a gradual decline in the amount of these chemicals being detected in the atmosphere around the Arctic.
Researchers must take a cable car to from the town to reach the observatory on the mountain, which has the benefit of a stunning view on the journey (Credit: Anna Filipova)
More recently, researchers have noticed growing levels of microplastics in snow samples in remote regions of the Arctic, suggesting that they may have been transported there by air. It has led the researchers at Zeppelin to monitor the atmosphere, and the snow falling there, for microplastics.
"Very small microplastic particles can travel considerable distances by air, similar to other particles that we already measure at Zeppelin," says Dorte Herzke, a senior researcher at Norwegian Institute for Air Research. "What is different for microplastics is that they are completely manmade, consist of very durable polymers and contain a broad mixture of chemicals, of which many are toxic. We are worried that microplastic particles are able to transport chemicals to the Arctic that otherwise would not be able to get there, potentially causing harm on the fragile ecosystems."
Yet while these intrusions from other parts of the world occasionally come to taint the air in this corner of the Arctic, it still remains far removed from the worst of the pollution humans release into the atmosphere. There are other places with air that could arguably be cleaner – in 2020 researchers discovered an extremely pristine layer of air over the Southern Ocean directly south of Australia. Ny-Ålesund is, however, one of the few such places that people can actually visit and live for a time, even if access is mainly limited to research scientists.
Ove Hermansen has studied air pollution for more than 20 years at the Zeppelin observatory, where researchers must also be on the look out for polar bears (Credit: Anna Filipova)
Surprisingly, it wasn't always this clean. Between 1916 and 1962, it was a coal mining town, until an explosion killed 21 miners, leading to the town being evacuated and the mine being shut down. Since then it has been transformed into a place where data is extracted from the environment rather than coal.
"Clean-ups have been carried out regularly since the 1960s when the mines were closed, but there is unfortunately still some pollution left both in the mining area and in the city," says Hanne Karin Tollan, a research adviser at Ny-Ålesund base, which is operated by a company owned by the Norwegian ministry of climate and environment called Kings Bay AS. "Kings Bay, which operates the entire settlement of Ny-Ålesund, has conducted environmental surveys to map pollution in the ground in the period 2019-2022 to uncover the extent and as a basis for further clean-up measures. All rubbish, waste and polluted soil is sent to approved receptions on the mainland Norway."
But while those working at Ny-Ålesund spend much of their time looking up to see what is in the air above their heads, life on the ground in the town is unusual. The residents come from all over the world including France, Germany, Britain, Italy, Norway, Japan, South Korea, and China, among others.
There are just two weekly flights to the town from Longyearbyen, Svalbard, which are offered in a bone-rattling propeller plane.
The town itself is comprised of about 30 cabin-like buildings named after large global urban centres: Amsterdam, London, Mexico, Italy – to name a few. They serve as a reminder of the need for diplomatic relations in this place far from the bustling crowds.
Other forms of connectivity, however, are less immediately available – all mobile phones and Wi-Fi must be turned off. The town is a radio-free zone in an attempt to keep the airwaves in the area as quiet as possible, and special permission is required for researchers who want to operate any equipment that uses radio transmissions.
Laser pulses from a Lidar instrument help to monitor aerosol levels and other pollutants in the atmosphere above Ny-Ålesund (Credit: Anna Filipova)
Among those taking advantage of the clear skies and radio-free environment is the Norwegian Mapping Authority, who have built a 20m (65ft) radio observatory there to help monitor the Earth's movements and gravitational field.
Violent storms often rattle the cabins of the town, and at night the wind sneaks inside to steal away residents' heat. During my visits to the town, most evenings I would wear all my outside clothes – expedition jacket, trousers, base-layer and mid-layer, topped off with a blanket – when inside the cabins.
Extreme weather is a hazard to all those who live and work here. The temperatures are often below freezing and the coldest ever recorded there was -37.2C (-35F) in winter. In March this year – during one of my own visits to Ny-Ålesund – temperatures reached a record high for the month at 5.5C (42F). The previous record was from 1976 at 5.0C (41F).
It is a stoic spirit that can handle the remote access, raw nature and harsh conditions along with long periods of either darkness or continuous sunlight. I was at the science station during the harshest time of the year, the dark polar night season, when there is 24-hour darkness for months.
Getting around meant using head-torches and moonlight. One young Italian PhD student I met walked alone through the black wilderness with only 2-3m (3.5-9.8ft) of visibility, facing strong winds and snow, just so she could change filters on some instruments.
But the dark also offers a fantastic views of the Northern Lights moving ghost-like across the sky above the town.
The community have a rule that no one can lock the doors of any building in case a bear appears inside the settlement and there is an urgent need for refuge
There are other dangers beyond the dark and the cold for researchers venturing out at this time of year. Svalbard is the natural habitat of the polar bear and over the years bears were seen close to the settlement, even passing through it. As a result, the community have a rule that no one can lock the doors of any building in case a bear appears inside the settlement and there is an urgent need for refuge.
"You have to adapt and work around the polar bears, not the reverse," says Christelle Guesnon, one of the researchers working at the Zeppelin Observatory for the Norwegian Polar Institute. "The bears like to follow the river and they often take the road between the Ny-Ålesund settlement and Zeppelin observatory. It happens quite often that we are up at the observatory and a polar bear is passing by. We then wait until the bear is gone."
After 16:30, the close of the working day, the small community tends to retreat indoors. Devoid of instant communication and mobile contact means relying upon arrangements made earlier in the day for any socialising. The town's canteen is the only place where people meet to spontaneously socialise during lunch and dinner hours, exchanging stories about the Northern Lights and the wildlife they encountered.
Many of those stories shared bear witness to changes that are happening in this remote Arctic ecosystem. Leif-Arild Hahjem, who has worked for many years in Ny-Ålesund as engineer for Norwegian Polar Institute, told me that he has been in the area since 1984 and has seen dramatic changes in the surrounding landscape.
Instruments dotted around the research station are used to take frequent measurements and their filters need to be changed (Credit: Anna Filipova)
"The fjord next to the settlement was frozen back then, you could go with a snowmobile but since 2006/7 it's no longer been frozen," he says. "The settlement is surrounded by many glaciers which are all getting smaller and most of that is due to increasing temperatures."
Rune Jensen, head of Norwegian Polar Institute in Ny-Ålesund, adds, with some sorrow, that in the 1980s an area known as Blomstrandhalvoya close to Ny-Ålesund was still believed to be a peninsula, but as the glacier has retreated over the last decade or so, it has become an island, cut off from the mainland.
"Today, we do experience the effects of a warmer Arctic in several areas," he says. "For example, the increased influx of warmer Atlantic water that alters the entire ecosystem in the fjord just outside Ny-Ålesund. It affects even the polar bears, which are forced to adapt their diet. Previously they used to catch ringed seals on the sea ice. Now we see a great rise in number of polar bears scavenging on eggs from seabird nests and catching seals from the land."
In the sky and landscape, the residents of Ny-Ålesund are witnessing the hallmarks of our changing world writ-large. For now, however, they can still breathe deeply in the knowledge that the air they are inhaling is a rare and precious resource.
* Anna Filipova is an environmental photographer and journalist based in the Arctic. She can be found tweeting at @Anna_Filip. This story was reported with support from the Judith Neilson Institute for Journalism and Ideas.
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Известия (RUS)
Глава комитета Бундестага призвал ввести в эксплуатацию СП-2
Глава комитета по вопросам энергетики и климата Бундестага Клаус Эрнст призвал начать поставки газа из России в Германию по «Северному потоку — 2». Об этом он заявил 29 июля.
Газовая доза: как будет развиваться энергокризис в Европе
Что последует за подорожанием голубого топлива до $2000 и решением стран ЕС сократить его потребление на 15%
«В целом все равно, через какую трубу газ доставляется в Германию. Он и так и так остается российским. В этом смысле вопрос о «Северном потоке — 2» имеет скорее символический характер. Если не будет других возможностей, неважно, по каким причинам, и если в конце концов обеспечения газом можно будет добиться лишь при помощи «Северного потока — 2», то нам нужно будет говорить о том, чтобы принять его как можно скорее в эксплуатацию», — сказал Эрнст ТАСС.
Он отметил, что для восстановления газоснабжения в Германию необходимо использовать все возможные методы, в том числе ведение переговоров с Россией.
«Это должно быть главной целью федерального правительства. Если министр экономики Роберт Хабек настаивает на том, чтобы Россия выполняла контракты, то это говорит о том, что газ нужен. И всё равно, по какому каналу он доставляется. Я знаю, что многие граждане осознают это и хотят решения этого вопроса. Германия должна начать с Россией переговоры о том, как будет устроено будущее энергообеспечение», — сказал политик.
27 июля главы семи городов немецкого острова Рюгена написали обращение к региональному и федеральному правительствам с просьбой ввести в эксплуатацию «Северный поток — 2». По их мнению, предложенный Берлином курс отказа от российских энергоносителей не является верным и ставит под угрозу энергобезопасность страны.
Ранее в этот день сообщалось, что поток газа в Германию по трубопроводу «Северный поток» снизился до 19,5% от мощностей газопровода. На фоне этого представитель партии «Альтернатива для Германии» (АдГ), член парламентского комитета по энергетике и защите климата Штеффен Котре призвал к скорейшему запуску «Северного потока – 2».
Также 20 июля с требованием пустить в эксплуатацию газопровод и обеспечить тем самым экономическую безопасность страны к властям Германии обратились читатели немецкого издания Die Welt.
Комментарии последовали в ответ на заявление президента РФ Владимира Путина, который 19 июля напомнил, что заморозка газопровода произошла по инициативе немецкой стороны, так как та в последний момент отказалась выдать сертификацию «Северному потоку – 2».
18 июля газета Bild написала, что правительство Германии ожидает зимой чрезвычайных ситуаций в регионах из-за дефицита газа. Уточнялось, что ФРГ продолжит зависеть от российского энергоресурса, и проблема с газом в стране может продлиться до 2024 года.
Газопровод «Северный поток — 2» был построен для транспортировки природного газа из России в Германию по дну Балтийского моря. Строительство было завершено в 2021 году, но газопровод так и не был запущен в работу из-за санкций стран Запада, введенных в отношении России.
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Valeurs Actuelles
Une si longue attente
C’est un phénomène optique qui chaque jour se confirme, mon cousin. Plus vous êtes loin du Château, de M. de Marville, de son gouvernement, plus les contours du tableau sont nets : le chef de l’État décide, les ministres exécutent, les députés marchent au pas. Plus vous vous approchez plus les figures sont floues, si bien qu’à hauteur d’homme l’observateur se trouve perdu dans une atmosphère aussi nébuleuse qu’incertaine. M. de Marville hésite, Félix Coudreux est fébrile, les députés marchent comme des canards sans tête. Voyez le dilemme autour des élections de nos provinces.
À l’heure où j’écris cette missive, M. de Marville a enfin renoncé à repousser la chose après l’été. Il l’a fait parce que la colère était trop grande. C’est heureux, mais le plus étonnant est qu’il ait un moment songé à disposer, comme d’un instrument, d’un élément essentiel de la liturgie démocratique. Cette idée m’est apparue au départ si baroque que je ne voulais pas y croire. Je me trouvais, l’autre semaine, dans le bureau d’un jeune et brillant ministre qui m’assurait que ce report lui apparaissait inutile et dangereux. « Quitte à perdre une élection, m’expliquait-il, il vaut mieux que ce soit au seuil de l’été plutôt qu’en plein automne. »
Il s’en trouvait d’autres pourtant pour échafauder dans le secret d’un souper ou d’une conversation des théories avantageuses, où les légitimistes se déchiraient à force d’attendre, où le scrutin installait définitivement le duel tant désiré entre M. de Mar-ville et Mme du Halga. Déjà, certains imaginaient Jérôme-Nicolas Séchard profitant de ce sursis pour abandonner sa province et se lancer pleinement dans la seule et grande bataille. Le chef de l’État, dit-on, penchait d’abord pour l’automne.
Dans cette préférence, la politique avait la meilleure part, mais la crainte des juges, sachez-le, comptait aussi pour beaucoup. Il a finalement changé d’avis. Il y a un an, croyez-moi, j’aurais tenté de comprendre les causes profondes du cheminement de son esprit, aujourd’hui, il m’apparaît inutile de faire un tel effort.
Une fois encore, en effet, M. de Marville a poussé jusqu’au bout l’hésitation avant de décider. Il a donc organisé en trois jours une étrange consultation, demandant aux maires de trancher à sa place. Nos petits maires sont admirables, mais, enfin, quelle curieuse idée de demander aux simples édiles de choisir comme doit le faire un chef d’État !
Sachez-le, mon cousin, il est environ cent villes en France où les lois jouent dans toute leur vigueur, où l’intelligence des citoyens s’élève jusqu’aux problèmes d’intérêt général ou d’avenir que la loi veut résoudre ; mais, dans le reste de la France, où l’on ne comprend que les jouissances immédiates, l’on se soustrait à tout ce qui peut les atteindre. Aussi, dans la moitié de la France rencontre-t-on une force d’inertie qui déjoue toute action légale, administrative et gouvernementale.
Entendons-nous. Cette résistance ne regarde point les choses essentielles à la vie politique. La rentrée des impôts, le recrutement, la punition des grands crimes ont lieu certainement ; mais, hormis certaines nécessités reconnues, toutes les dispositions législatives qui touchent aux mœurs, aux intérêts, à certains abus sont complètement abolies par un mauvais gré général. Pour ceux-là, la valeur d’une élection compte pour peu. Finalement, la majorité d’entre eux se sont montrés sages et nos élections auront lieu. M. de Marville a fort heureusement changé d’avis.
Me revenaient à l’esprit les confidences d’un conseiller (celui d’un ministre) que j’interrogeais sur toutes ces décisions qui tardent à venir. « Ne vous impatientez pas, persiflait-il, et ne cherchez pas à savoir, M. de Marville décidera en fonction du dernier qui a parlé ! » Attendre, attendre à chaque fois jusqu’à la dernière seconde, telle est la règle de ce règne. Tantôt, nous appelions M. de Marville “Jupiter”, mon cousin, sans savoir que ce grand dieu de l’Olympe pouvait être à ce point la proie d’interminables oscillations…
Félix Coudreux : président du Conseil ; Amphitryte du Halga : présidente des frontistes ; Jérôme-Nicolas Séchard : président de la région Hauts-de-France.
France24 - Monde
Le courage des Afghanes : un an de résistance au quotidien taliban
Publié le : 22/07/2022 - 18:05
Virginie HERZ
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Le 15 août, cela fera un an que les Taliban se sont emparés du pouvoir, balayant deux décennies de progrès pour les femmes. Désormais, elles sont bannies de la vie politique et de la plupart des emplois. Les adolescentes sont interdites de cours. Le port du voile intégral est obligatoire ainsi que l'accompagnement d'un homme pour sortir.
Face à cette oppression, elles sont nombreuses à résister depuis l'étranger, mais aussi dans le pays au risque de se faire arrêter. Le courage des Afghanes, c'est le thème de ce numéro spécial.
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Zala Zazai, Policière afghane, enquêtrice criminelle
Le monde dans tous ses États
Afghanistan : les femmes et les Taliban
ActuElles
Afghanistan : des cours clandestins pour collégiennes et lycéennes
Focus
Afghanistan : à Hérat aussi, les jeunes filles restent privées d'école par les Taliban
L'Humanité
L’histoire d’un combat au féminin pluriel
Télévision Arte propose le documentaire À nos corps excisés, coécrit par Anne Richard et Halimata Fofana. Il raconte le combat de cette dernière, excisée à l’âge de 5 ans lors de vacances au Sénégal, contre cette pratique aux effets tant physiques que psychiques.
Perrine BontempsÀ nos corps excisés,Interdite dans de nombreux pays, dont la France et le Sénégal, l’excision est pourtant toujours pratiquée. En France, en 2019, le gouvernement estimait à 125 000 le nombre de femmes excisées. Halimata Fofana, une Française d’origine sénégalaise, a choisi de confier son histoire à la réalisatrice Anne Richard, car elle n’était « pas satisfaite » de « la manière dont le sujet était traité ». L’autrice (1), qui est aussi éducatrice à la protection judiciaire de la jeunesse d’Évry, estimait que « ni l’aspect psychique qui découle de cet acte, ni les raisons pour lesquelles les mères font exciser leurs filles » n’étaient véritablement expliqués dans les travaux existants.
La raison première de l’excision ? Les croyances. Cet acte empêcherait de tomber enceinte hors mariage. Ce qui est faux, bien entendu. Mais surtout, comme l’avance la cousine d’Halimata Fofana dans le documentaire, il s’agit de « contrôler le corps de la fille ». Un travail d’éducation et de sensibilisation est nécessaire pour effacer des années de traditions, mais cela prend du temps. L’autrice de 38 ans n’a aucune rancœur envers ses parents, qui ne lui ont pas épargné cette mutilation. « Ils ont fait ce qu’ils ont pu, avec ce qu’ils avaient. Quand vous n’avez pas été à l’école, c’est très compliqué de remettre en cause une éducation et des croyances, et c’est leur cas. »
À travers ce film, Halimata Fofana montre que l’excision qu’elle a subie enfant n’est pas un tabou, ni pour elle ni dans sa famille. Anne Richard l’a filmée en conversation avec sa mère, son frère, ses cousines et ses amis. « Petit à petit, la parole se libère, même si ce n’est pas encore totalement fluide, explique la concernée, je ne pense pas qu’il faille brusquer les gens pour qu’ils parlent à tout prix, c’est important que ça vienne d’eux. » Les premiers échanges avec ses proches ne se sont pas faits devant les caméras. Rendre cette parole publique a permis cependant de lui donner une nouvelle ampleur.
Halimata Fofana a souhaité partager son vécu, ses ressentis, pour « mettre la lumière sur cette pratique, afin qu’elle diminue et – (elle) l’espère – finisse par disparaître ». D’après l’autrice, la vision d’une personne concernée, c’est ce qui permet de traiter l’excision de manière plus juste, et aidera, peut-être, à faire évoluer une situation amplifiée dans le monde, depuis le début de la crise sanitaire.
À l’ombre de la cité Rimbaud, TélévisiondocumentaireArteexcision New York Times - World
‘Están atrapados en este ciclo de violencia’: los hijos de los combatientes del Estado Islámico están creciendo en condiciones desafiantes
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Dejar a hombres, mujeres y niños capturados en prisiones y campamentos dirigidos por los kurdos hace que se corra el riesgo de generar una nueva camada de combatientes del terrorismo global, advierten grupos de derechos humanos y el ejército de EE. UU.
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Por Charlie Savage
AL-HOL, Siria — Visto desde un helicóptero, este enorme campamento donde se encuentran las esposas y los hijos de los combatientes muertos o capturados del Estado Islámico (EI) era un mar de tiendas de campaña blancas contra el paisaje desolado y azotado por la sequía del noreste de Siria.
Desde tierra, la dimensión humana de esta tragedia es evidente. A medida que un grupo de vehículos blindados se abría paso por una carretera polvorienta, los niños salían para colocarse junto a la valla en medio de la basura. Algunos saludaban. Un niño, con una camiseta desteñida de La guerra de las galaxias, se puso de pie con las manos entrelazadas a la espalda. Otro, con una camisa polo que le quedaba enorme, sostenía una estrella hecha con papel.
Al-Hol es un campo de detención para personas desplazadas por la guerra del Estado Islámico, los guardias no permiten que los residentes salgan por la puerta. Alrededor del 93 por ciento de las 55.000 personas que se encuentran aquí son mujeres y niños, casi la mitad de los cuales son menores de 12 años. Aunque la mayoría tienen una madre iraquí o siria, miles provienen de otros 51 países, incluidas naciones europeas que han estado renuentes a repatriarlos.
El mundo ha dejado de ponerles atención desde la caída del principal bastión del EI en 2019. Pero decenas de miles de niños que crecen en circunstancias brutales y son muy vulnerables a la radicalización han quedado en el olvido. Están rodeados de mujeres militantes extremas; cuando estos niños se convierten en adolescentes, se les transfiere a prisiones de guerra para combatientes.
“Hemos visto la violencia y también sabemos que tenemos una gran población de niños que están creciendo”, dijo Daoud Ghaznawi, quien supervisa la administración de servicios en el campo por parte de organizaciones no gubernamentales en conjunto con guardias al servicio de un grupo paramilitar liderado por kurdos que controla la región. “De seguir así, nada bueno puede salir de esto”, agregó.
Grupos de derechos humanos y el ejército han alertado sobre los peligros de dejar languidecer en el desierto a los hijos detenidos de los miembros del EI: además de ser crueles, las condiciones de miseria en las que viven hacen que se corra el riesgo de convertirlos en una red de extremistas insensibles a la violencia y enfadados con el mundo.
El campamento para mujeres y niños forma parte de una constelación de instalaciones en el noreste de Siria supervisadas por la milicia liderada por los kurdos que también incluye casi dos docenas de prisiones que albergan a unos 10.000 hombres adultos, presuntos combatientes del Estado Islámico que han demostrado ser aún más difíciles de repatriar y que podrían fugarse.
A finales de 2018, Al-Hol albergaba a unos 10.000 refugiados y otros desplazados por la guerra. Pero a principios del año siguiente, cuando la coalición respaldada por Estados Unidos sitió Baghuz, el bastión restante del EI, las mujeres y los niños que huyeron o sobrevivieron fueron separados de los hombres y enviados a este campamento. Su población aumentó siete veces.
Durante años, el Departamento de Estado ha instado a los países a repatriar a sus ciudadanos, como lo hizo Estados Unidos. Hacerlo es políticamente impopular dada la asociación de los prisioneros con el Estado Islámico e incluso sus hijos más jóvenes suelen ser estigmatizados como peligrosos. Sin embargo, varios grupos de mujeres y niños se han marchado.
Irak, que tiene más personas detenidas, avanza lento: muchos iraquíes se muestran hostiles ante la posibilidad de que las familias del EI regresen. La semana pasada, Timothy Betts, coordinador interino de contraterrorismo del Departamento de Estado, participó en una conferencia del Instituto del Medio Oriente y dijo que Irak había repatriado a unos 600 combatientes de ISIS y otras 2500 personas de Al-Hol, aproximadamente una décima parte de sus ciudadanos que están aquí y en un campo de detención más pequeño.
Este mes, Francia repatrió a 16 mujeres y 35 niños, incluidos algunos huérfanos. Se dice que quedan alrededor de 165 niños franceses y 65 mujeres, junto con aproximadamente 85 hombres franceses.
Alemania tiene de tres a cuatro decenas de hombres adultos bajo custodia en este campamento, y Bélgica y el Reino Unido tienen alrededor de dos decenas cada uno, dijo un funcionario; Turquía y Rusia tienen cada uno varios cientos. Muchos países europeos son especialmente reacios a aceptar de nuevo a los hombres, por temor a que, según sus sistemas legales, el encarcelamiento dure solo unos pocos años.
Mientras tanto, la seguridad empeora en el interior de Al-Hol. Ha habido alrededor de 25 homicidios en lo que va del año. Aunque los datos disponibles son imprecisos, la frecuencia de los asesinatos ha aumentado desde la primavera e incluye un asesinato la semana pasada y una mujer que fue decapitada el mes pasado. Se cree que las mujeres extremistas del EI, que se han erigido como la policía religiosa, son responsables de muchos asesinatos como represalia por trasgresiones como hablar con las autoridades del campamento.
Una delegación en misión de investigación, liderada por el senador republicano por Carolina del Sur Lindsey Graham, visitó las instalaciones en las últimas semanas e invitó a un reportero de The New York Times a una visita inusual de un alto funcionario estadounidense.
La situación podría empeorar pronto. Turquía considera que el grupo paramilitar liderado por los kurdos que controla el noreste de Siria está vinculado a un grupo terrorista separatista. El grupo paramilitar, conocido como Fuerzas Democráticas Sirias (FDS), ha sido el principal aliado de Estados Unidos sobre el terreno en su lucha contra el Estado Islámico en Siria.
Turquía, aliada de Estados Unidos en la OTAN, atacó a las FDS en 2019, lo que desestabilizó la frágil región. Este país ha señalado su intención de volver a atacar pronto.
Si hubiera otra incursión turca, los funcionarios estadounidenses creen que cientos de miles de personas que viven en la región fronteriza podrían ser desplazados, lo que aumentaría la agitación. También temen que los guardias de la prisión de las FDS y una fuerza de seguridad interna en Al-Hol redistribuyan personal al frente, como ocurrió en 2019, y puedan perder el control de los detenidos del EI.
“Si en efecto se realizara un ataque turco, es muy probable que tengamos un EI 2.0”, dijo el general brigadier de la Fuerza Aérea Claude K. Tudor Jr. durante un vuelo en helicóptero sobre Siria en el que viajaba Graham. Tudor es comandante de la fuerza especial de operaciones que trabaja para derrotar al EI en Irak y Siria.
El general estadounidense advirtió que los grupos paramilitares podrían tratar de reagruparse a través de fugas masivas de prisiones y agregó: “Creemos que el EI está buscando atacar otra prisión o hacer algo en Al-Hol”.
Las Fuerzas Democráticas Sirias ya tienen poco control en la región. De pie bajo un sol abrasador en la azotea de un edificio de administración de prisiones en la cercana Hasaka, el general Amuda, jefe de una unidad de comandos de las FDS, una fuerza asociada designada por Estados Unidos, y quien utiliza un seudónimo, describió un infame ataque del EI allí en enero.
Se produjo una batalla de dos semanas en la que murieron decenas de guardias de las FDS y cientos de detenidos y combatientes del EI. Relató el asalto con lujo de detalle y mostró los edificios acribillados y un lugar en el que, según dijo, los milicianos habían quemado vivos a dos guardias.
Después, cuando el ejército estadounidense trató de determinar quiénes habían muerto o escapado, quedó claro que la milicia no tenía registros completos de sus detenidos. Entre los reclusos de Hasaka también había cientos de adolescentes, algunos de los cuales, al parecer, fueron traídos de Al-Hol al crecer; otros adolescentes fueron enviados a centros de rehabilitación de los que se dice que carecen de la capacidad necesaria para albergarlos.
“Que la milicia no tenga una imagen particularmente precisa de lo que está sucediendo te dice lo que necesitas saber”, dijo Charles Lister, director de los programas de Siria, Contraterrorismo y Extremismo en el Instituto del Medio Oriente. “No estamos haciendo nada para evitar que la generación actual de detenidos quiera seguir luchando si logran salir, y crear un desastre para la próxima generación”.
Abdulkarim Omar, jefe de relaciones exteriores de la administración regional, dijo que los niños adoctrinados que tenían entre 12 y 14 años deben ser separados porque podrían representar amenazas o producir bebés para el EI. Negó que los adolescentes que fueron enviados a las cárceles porque no había lugar en los centros de rehabilitación fueran alojados con los adultos curtidos en la batalla.
De los aproximadamente 10.000 hombres adultos detenidos que son acusados de luchar por el EI, unos 5000 son sirios, 3000 son iraquíes y 2000 provienen de otros 60 países, dijeron las autoridades.
La mayoría de esos 2000 provienen de países del Medio Oriente o África del Norte, incluidos Túnez, Marruecos, Argelia y Arabia Saudita. Alrededor de 300 son rusos, mientras que más de 250 provienen de países occidentales y europeos, dijeron las autoridades.
Al-Hol se divide de manera similar. El campamento principal alberga a unos 47.000 sirios e iraquíes. En un anexo hay 8000 esposas e hijos de combatientes de ISIS de otros países. Aproximadamente 66 bebés nacieron cada mes el año pasado, dijeron las autoridades.
En 2022, el ejército estadounidense tiene previsto destinar 155 millones de dólares en Siria para capacitar y equipar a las FDS y para otros trabajos como reforzar las prisiones donde se encuentran miembros del EI. El Departamento de Estado y la Agencia de Estados Unidos para el Desarrollo Internacional planean usar 852 millones de dólares para la asistencia humanitaria en Siria y para apoyar a los refugiados en los países vecinos.
Los fondos del Pentágono han ayudado a pagar guardias e infraestructura, incluidos detectores de metal en Al-Hol, así como vallas internas que se tiene planeado construir ese mes, lo cual les permitiría a los guardias cerrar secciones en caso de que estalle una revuelta o, después de una, para limpiar las armas de contrabando. El ejército estadounidense también está recabando datos biométricos, como el ADN, de los prisioneros adultos.
En Hasaka, el general de división John W. Brennan Jr., comandante de la fuerza especial contra el Estado Islámico en Irak y Siria, dijo que las naciones que no estén dispuestas a repatriar a sus ciudadanos del EI deberían al menos pagar a las FDS por alojarlos.
Graham también sugirió que las Naciones Unidas podrían crear un tribunal internacional para enjuiciar a los miembros sirios del EI; la región disidente no es una nación soberana reconocida con un sistema legal. Pero señaló que la gente había expresado las mismas ideas durante una visita similar hace cuatro años y comparó la situación actual con la falsa calma que sobrevino después de la Primera Guerra Mundial.
“La mayoría de la gente piensa que la guerra con el EI ha terminado”, dijo Graham. “No piensan en cómo reparar el daño. ¿Qué hacer con los presos? ¿Cómo darles a los jóvenes mejores opciones? Es por eso que solo dan números de guerras, simplemente siguen repitiendo”.
La mayoría de los niños que están en Al-Hol no van a la escuela porque no hay suficientes, y algunas mujeres se niegan a dejar que sus hijos asistan a clases. Ghaznawi dijo que hace poco tuvieron que cerrar dos escuelas porque dejaron de contratar a los residentes del campamento como personal de apoyo y sufrían ataques todo el tiempo, dijo.
Kathryn Achilles, activista y directora de medios y comunicación en Siria de Save the Children, dijo que opera seis “espacios provisionales de aprendizaje” en Al-Hol, incluido uno que esta organización reconstruyó hace poco después de que fue incendiado. Enseñan un programa básico de inglés, árabe, matemáticas y ciencias, pero la creciente violencia, traumatiza aún más a los niños, comentó.
“Estos niños no eligieron ir a Siria ni nacer ahí y están atrapados en este ciclo de violencia que los castiga por los pecados o los pecados percibidos de sus padres”, comentó. “Las FDS ahora son responsables de esta gente. Estos niños están atrapados en el sistema, pero lo que necesitan es regresar a casa”, dijo Achilles.
Vinculando la mejora de la seguridad en los campamentos con la calidad de vida, Ghaznawi le restó importancia a los episodios en los que los niños de Al-Hol arrojaron piedras contra los reporteros calificándolos como niños inquietos que se portan mal, pero agregó que eso podría empeorar.
“Tenemos una población joven que envejecerá cada vez más y eventualmente podría pasar de efectuar actos violentos a tener más y más afiliaciones ideológicas con el EI”, dijo.
Sangar Khaleel colaboró en este reportaje desde Irak.
Charlie Savage es un corresponsal de seguridad nacional y políticas legales en Washington. Recibió el premio Pulitzer y trabajó en The Boston Globe y The Miami Herald. Su libro más reciente es Power Wars: The Relentless Rise of Presidential Authority and Secrecy. @charlie_savage • Facebook
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Известия (RUS)
В ГД поручили проверить продажу детских фотообоев с Крымом в составе Украины
Председатель Госдумы Вячеслав Володин поручил проверить факт продажи детских фотообоев, где Крым изображен частью Украины. Об этом в пятницу, 29 июля, рассказали «Известиям» в пресс-службе нижней палаты.
Препоны доступа: что стоит за словами Киева об атаке на Крымский мост
Украинские генералы надеются на дальнобойное западное оружие, поставки которого уже пообещали США
«К спикеру Госдумы Вячеславу Володину обратились жители Москвы, обнаружившие при покупке фотообоев с детской картой мира в магазине «Леруа Мерлен» (французская компания Leroy Merlin — Ред.) изображение территории Крыма как части Украины. На этой карте также не оказалось независимых Южной Осетии, Абхазии, Донецкой и Луганской народных республик», — сообщили в Госдуме.
В связи с этим спикер нижней палаты парламента РФ поручил комитету по безопасности направить запрос в контрольно-надзорные органы для проверки сети магазинов, где тиражируется подобная продукция, а также для принятия оперативных мер реагирования.
По его мнению, это пример использования страной НАТО через зарегистрированную в ней компанию любой возможности для продвижения своей повестки на территории России.
«С этим надо бороться», — подчеркнул Володин.
В декабре прошлого года евродепутат от Франции Тьерри Мариани заявил, что Крым нельзя называть оккупированной территорией, поскольку большинство жителей высказались за его присоединение к России. По его словам, на законное включение полуострова в состав РФ также указывает и отсутствие волны крымских мигрантов на Украину, как это зачастую происходит при военном захвате территории.
Крым вернулся в состав РФ по результатам референдума 2014 года. За присоединение проголосовали 96,77% жителей региона и 95,6% избирателей Севастополя. Процедура прошла в соответствии с международным правом. Между тем Киев считает полуостров своей временно оккупированной территорией. Москва неоднократно заявляла, что вопрос принадлежности субъекта закрыт навсегда.
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L'Humanité
« L’objectif de l’excision, c’est de s’approprier le corps de la femme »
Dans « À nos corps excisés », documentaire coécrit avec la réalisatrice Anne Richard, Halimata Fofana livre un témoignage personnel sur ce dont elle fut victime à l’âge de 5 ans. Aujourd’hui, à 38 ans, elle se bat contre les mutilations sexuelles et appelle à ce que la parole se libère et que les représentations évoluent. Entretien.
Perrine BontempsVous avez écrit un livre, « Mariama, l’écorchée vive », en 2015. Aujourd’hui, vous racontez votre histoire dans ce documentaire. Pourquoi avoir décidé de témoigner publiquement ?
J’ai voulu faire ce documentaire parce que je n’étais pas satisfaite de ce que je voyais à la télévision, de la manière dont le sujet était traité. J’ai donc pris mon bâton de pèlerin, un synopsis et j’ai démarché les sociétés de production à Paris. Je savais qu’en étant moi-même concernée, je pouvais aller beaucoup plus loin que quelqu’un d’extérieur.
Vous trouviez le traitement de ce sujet superficiel ?
Tout ce qui était autour de l’excision n’était pas expliqué : ni l’aspect psychique qui découle de cet acte, ni les raisons pour lesquelles les mères font exciser leurs filles. La préparation du documentaire a été longue ! Je travaille dessus depuis 2018, et j’ai trouvé une productrice en janvier 2019. Mais c’est seulement en 2020 qu’Anne (Richard, la réalisatrice – NDLR) est arrivée dans le projet. Il fallait alors qu’un lien de confiance se crée. J’appréhendais la manière dont les femmes noires sont présentées dans les médias français, je ne voulais pas tomber dans ce piège. Donc, j’étais très méfiante.
Aviez-vous déjà eu l’occasion d’aborder ce sujet avec votre mère et votre famille ?
J’en avais déjà parlé avec ma mère, nous sommes très proches. Nous avions discuté des conséquences, mais rendre ces discussions publiques leur donne une nouvelle ampleur. Ma mère ne passe jamais dans les médias, je l’ai trouvée très courageuse de prendre la parole de la sorte.
Une part de vous en veut-elle à vos parents de vous avoir fait subir cet acte ?
Non, je ne vis pas avec la haine en moi, ça consume de l’intérieur. Mes parents ont fait ce qu’ils ont pu avec ce qu’ils avaient. Certes, ils ont fait de grosses erreurs, mais c’est complexe. Il fut un temps où j’étais en colère, ensuite j’ai compris. Quand vous n’avez pas été à l’école, c’est très compliqué de remettre en cause une éducation et des croyances, et c’est le cas de mes parents.
Pour quelles raisons l’excision est-elle pratiquée ?
C’est une question de croyances, justement. Comme le dit bien ma cousine dans le documentaire, l’objectif est de s’approprier le corps de la femme, d’exercer un contrôle absolu, mais il y a aussi la question de la virginité. Le point de départ, c’est la peur que la femme tombe enceinte en dehors du mariage, alors qu’il n’y a aucun lien entre les deux, parce que l’excision n’empêche pas de tomber enceinte.
Est-ce un tabou pour vous et votre famille ?
J’ai déjà écrit un livre à ce sujet, j’en ai un deuxième qui sort le 24 août (1), où je parle du mariage forcé et de l’excision, j’en parle publiquement et régulièrement. J’échange aussi librement avec ma mère, mon frère, la parole circule. Petit à petit, la parole se libère, même si ce n’est pas encore totalement fluide. Je ne pense pas qu’il faille brusquer les gens pour qu’ils parlent à tout prix, c’est important que ça vienne d’eux.
Avez-vous voulu faire ce film pour justement amener vos proches à aborder le sujet plus en profondeur ?
Je l’ai fait en partant du principe que faire des films, ce n’est pas réservé qu’à une partie de la population. Je voulais voir comment, à partir d’un traumatisme, je pouvais produire quelque chose et aussi mettre la lumière sur cette pratique, afin qu’elle diminue et, je l’espère, finisse par disparaître. L’objectif était de dire les choses telles que je les ressens, que je les ai vécues. Je voulais aussi toucher le plus de personnes possible. Je parle ici d’excision, mais avec l’inceste et le viol, il y a des problématiques qui se recoupent.
Vous êtes-vous déjà rapprochée d’associations qui accompagnent les victimes d’excision ?
Non, parce que je chéris ma liberté. Si j’ai pu m’en sortir, c’est grâce à la littérature : mes livres, ce documentaire, je travaille aussi sur un seul en scène. J’ai conscience que je suis une petite pierre sur le chemin de certaines femmes, mais que ce sont elles ensuite qui vont faire tout le travail. Je dis souvent : le seul moyen de s’en sortir, c’est de s’accomplir dans sa vie parce que personne ne va venir vous sauver. Mon discours n’est pas celui des associations, j’en suis consciente. Mais, l’ayant vécue moi-même, dans ma chair, et ayant fait tout ce parcours, je sais. Chacune fait en fonction de sa personne, de son vécu. Mais ce sont elles qui sont courageuses et qui arrivent à faire quelque chose de leur vie, malgré tout ça.
Entretien réalisé par Perrine Bontemps
(1) « À l’ombre de la cité Rimbaud », aux éditions du Rocher.
À nos corps excisés. Documentaire. Arte / Mercredi 27 juillet / 22 h 35
Un récit intime et vital
Halimata Fofana, 38 ans aujourd’hui, a subi une excision à l’âge de 5 ans, alors qu’elle était en vacances au Sénégal. Au-delà de la douleur physique, qui l’a accompagnée les années suivant cet acte de mutilation, la douleur psychique est elle aussi bien présente. Devenue auteure, elle se bat contre ces pratiques, toujours d’actualité. Dans ce documentaire, qu’elle a coécrit avec la réalisatrice Anne Richard, elle échange avec ses proches : sa mère, son frère, ses cousines, ses amies. De la France au Sénégal, en passant par le Québec, elle retrace son parcours et explique comment elle a géré ce traumatisme. Prendre la parole publiquement est pour elle un moyen de se reconstruire et d’éduquer sur la question. En France, en 2019, le gouvernement estimait à 125 000 le nombre de femmes excisées, des chiffres qui ont doublé en dix ans. Avec la crise du Covid, les mutilations sexuelles chez les femmes et les filles ont connu une forte hausse dans le monde. Il reste un long chemin à parcourir pour éradiquer cette pratique, pourtant interdite dans de nombreux pays, dont la France et le Sénégal. P. B.
documentaireArteexcision BBC
The same skills that enable workers to operate successfully within company hierarchy and rise to the top also breed successful interpersonal relationships
In order to do your job effectively, you need hard skills: the technical know-how and subject-specific knowledge to fulfil your responsibilities. But in a forever-changed world of work, lesser-touted ‘soft skills’ may be just as important – if not even more crucial.
These skills are more nuanced, even low-profile: think personal characteristics and behaviours that make a strong leader or a good team member. Especially amid the normalisation of remote work, where collaboration and the ways to innovate have changed, companies are beginning to catch on to the importance of these intangibles when building out diverse, successful teams.
As a result, employers are increasingly considering a candidate’s soft skills as closely as their experience and explicit technical specialties, say experts.
For some workers, some soft skills are innate – personality traits that make someone a naturally good communicator or analytical thinker. But for others, developing and honing soft skills can be more challenging. Yet it is possible for every worker to develop and hone these characteristics as well as learn how to show them off. And that, say experts, is something we should all be doing.
What are soft skills?
There is no definitive list of soft skills, but the term essentially refers to abilities beyond the technical. Confidence with certain software, for instance, is a hard skill; on the other hand, knowing how to analyse different software packages to figure out what a company should be using requires critical thinking: a soft skill.
Another major soft-skill area is communication. Effectively communicating with colleagues, clients and management requires dexterity and emotional intelligence. Empathy, teamwork and compassion are also skills that fall under that same umbrella.
The term ‘soft skills’ itself is just jargon, says Eric Frazer, author of The Psychology of Top Talent, and assistant professor of psychology at Yale University School of Medicine. “From the standpoint of behavioural science, it really refers to a series of mindsets and behaviours. Some examples of soft-skill mindsets might be someone who’s a continuous learner, or someone who’s highly resilient. Many behaviours – critical thinking, active listening, imaginative problem solving to name a few – are also soft skills.”
In essence, he continues, the term is just another phrase for ‘people skills’. “It’s about a person's sense of self, and how they relate with other people.”
Many soft skills are highly practical, like efficiency, prioritisation, organisation and time management – all traits that are becoming increasingly critical for remote and hybrid workers. “People who are high performers have the discipline to structure their day, and to be highly effective within a set time frame,” says Frazer.
And soft skills aren’t merely useful at work – they’re generally invaluable. The same skills that enable workers to operate successfully within company hierarchy and rise to the top also breed successful interpersonal relationships, for instance.
A notable shift
As many of the highly technical parts of work are becoming increasingly automated, or replaced by technological tools, companies are instead looking for workers who can problem-solve, juggle larger responsibilities and work well with others. The ongoing labour shortage also has organisations focused on longevity: employees who have the interpersonal skills and emotional intelligence to grow into leadership positions offer a lot more value.
Additionally, soft skills have become even more important in the post-pandemic, largely remote work landscape. For instance: communication can be much more nuanced and complex when workers don’t see colleagues face to face. Adaptability, too, is a soft skill – and the past two years have called for a lot of it.
Soft skills include communication, critical thinking, prioritisation and more (Credit: Getty Images)
As a result, employers are actively soliciting candidates who have these intangibles. In a 2021 review of more than 80 million job postings across 22 industry sectors, education non-profit America Succeeds found that almost two-thirds of positions listed soft skills among their qualifications. And across all the job postings, of the 10 most in-demand skills, seven were ‘soft’, including communication, problem solving and planning.
The same report showed certain types of positions prioritise soft skills even more: they were the most desired qualifications for 91% of management jobs, 86% of business-operations jobs and 81% of engineering jobs – a fact that may be surprising, since it’s a field generally considered highly technically focused.
“When we look at today's workforce,” says Frazer, “there's definitely been a shift away from just having what I would call ‘tacit knowledge’ and ‘tacit skills’… meaning, you're just good at what you do. If you're an engineer, you're good at coding or designing. If you're working in finance, you're good at numerical data analysis.” Where organisations have shifted, he says, is “there is a deeper understanding that people have to come first, before performance”. It’s not to say that technical skills have fallen by the wayside, he adds, but companies have increasingly come to realise emphasising the interpersonal skills that hold organisations together are what “drives great results”.
Global job site Monster’s The Future of Work 2021: Global Hiring Outlook revealed soft skills such as collaboration, dependability and flexibility are among the skills employers most prize in workers. Yet, executives report struggling with finding candidates who have well-developed soft skillsets – and have for years.
Part of that, says Frazer, is that skills like imagination and flexibility are difficult to quantify. “Inventories and questionnaires don't really capture these attributes with any great precision,” he says. And candidates aren’t necessarily highlighting those abilities on their CVs or LinkedIn pages, though perhaps, he adds, they ought to be.
Articulating your ‘moon-shot mentality’
This increasing emphasis on soft skills may unnerve some workers, especially those who are not naturally good communicators or “born leaders”, as Frazer says. But he adds that these are learnable skills, even if some people may have to work a bit harder. “People who want to get better at their jobs, or be better workers, or have better work-life balance, understand and appreciate the value of constantly sort of fine-tuning these mindsets and behaviours.”
We tend to be aware of our strengths, but honing interpersonal skills starts with soliciting feedback to identify your weaknesses and blind spots. Improving them may mean forcing yourself out of your comfort zone. If you want to improve your imaginative thinking or problem-solving, for instance, try sitting in on brainstorming sessions with the company’s creatives.
In one report, soft skills were the most desired qualifications for 91% of management jobs, 86% of business-operations jobs and 81% of engineering jobs
Emotional intelligence can be increased, too, by developing social awareness and learning to regulate your own feelings and respond to others with empathy. On top of improving job prospects, that has added benefits: research shows people with high emotional intelligence are less likely to experience stress and anxiety.
As hiring managers increasingly search for people with these intangibles, they may tailor their interview questions to try to uncover a candidate’s soft skillset. “When you ask someone, ‘give me an example of a time you were really resilient in your professional life,’ or, ‘tell me a story that highlights your moon-shot mentality,’ you’re asking them to demonstrate those mindsets,” he says.
As for the interviewee, “let’s say you’re asked, ‘what’s your approach toward continuous learning?’” he continues. That’s a moment to show the interviewer you’re willing and excited about learning, and have the skills to do it. “The best response would be to say, ‘well, I went to this conference last year; I attend this webinar once a month; I just finished reading this book; I subscribe to this industry periodical.”
To best prepare for situations like these, candidates should identify their strongest soft skills in advance, and be ready to demonstrate them, he says. The technical skills and experience on your CV will always be important, but in the changed world of work, they’re not enough: you’ll still need to convince recruiters you possess the softer skills that will help you succeed.
Opex 360
Airbus a testé avec succès un avion de transport A400M Atlas transformé en bombardier d’eau
par Laurent Lagneau · 26 juillet 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrer1Un rapport du Sénat publié en 2019 estimait que la flotte d’aéronefs mis en oeuvre par la Sécurité civile pour lutter contre les feux de forêt était « adaptée » aux besoins définis par la doctrine française en la matière. À l’époque, celle-ci se composait de douze Canadair CL-415, de sept S2F Tracker, de trois Dash 8 Q400 MR, de trois Beechcraft King 200 et d’une quarantaine d’hélicoptères EC-145. En outre, si nécessaire, il était troujours possible de faire jouer le mécanisme européen « RescEu » afin d’obtenir du renfort auprès d’autres États membres, comme cela a pu être le cas lors des deux incendies qui viennent de ravager 20.800 hectares de bois en Gironde.
Cependant, le document avait aussi souligné que cette flotte était vieillissante. Ainsi, la conception des S2F Tracker, utilisés pour des missions dites GAAR [guet aérien armé], avec trois tonnes de produit retardant en soute, remontait aux années 1950… Ils ont depuis été retirés du service, grâce à la montée en puissance des DHC-8-402 [ou Dash 8] MRBET [multirôle bombardier d’eau et de transport], dont un cinquième exemplaire vient d’être livré par la Direction générale de l’armement [DGA] à la Base aérienne de la sécurité civile de Nîmes.
Toujours est-il que les récents incendies qui ont fait la « une » de l’actualité ont donné lieu à une polémique sur les moyens de la Sécurité civile… certains estimant que le nombre d’avions mis en oeuvre pour lutter contre les feux de forêt était insuffisant. L’un des soucis est la disponibilité des appareils, qui n’est pas toujours optimale au moment d’aborder l’été. Ainsi, le 15 juillet, quatre Canadair CL-415 étaient immobilisés pour des opérations de maintenance…
Cela étant, la France a fait le choix de disposer de ses propres avions de lutte contre les incendies… Ce qui n’est pas le cas de l’Italie de la Grèce ou encore de l’Espagne, qui complètent leurs moyens respectifs en sollicitant des entreprises privées, comme le britannique Babcock ou l’américain Erikson. Mais une autre solution pourrait être bientôt disponible… Et si elle s’avère efficace, alors l’armée de l’Air & de l’Espace pourrait être davantage impliquée – si besoin – dans la lutte contre les feux de forêts. À noter qu’elle l’est déjà, au même titre que les autres armées, dans le cadre du dispositif Hephaïstos.
Ainsi, le 25 juillet, et comme il l’avait déjà fait pour son C-295 il y a quelques années, Airbus a indiqué avoir mené une campagne d’essais impliquant un avion de transport A400M « Atlas » doté d’un prototype de kit amovible pour la lutte contre les incendies.
« Réalisés de jour, ces essais ont consisté à larguer jusqu’à 20 tonnes d’eau à partir du réservoir actuel en moins de dix secondes, à basse altitude [150 pieds / 45 mètres] et faible vitesse [125 nœuds / 230 km/h] », a expliqué Airbus. Et de préciser que cette campagne, réalisée en étroite collaboration avec le 43ème escadron de l’Ejército del Aire y del Espacio, spécialisé dans la lutte contre les incendies de forêt, visait à « valider la quantité d’eau et le temps de largage ainsi que la capacité de l’avion à effectuer des missions de bombardier d’eau ».
L’installation de ce kit roulier de type RORO [roll-on/roll-off] ne demande aucune modification de l’A400M. L’eau est stockée dans un réservoir chargé dans la soute de l’appareil et doté de « deux sorties distinctes auxquelles sont raccordées des conduites d’eau qui, lorsque le largage est déclenché, expulse l’eau par deux sections
d’environ un demi-mètre carré à l’extrémité de la rampe arrière », détaille Airbus.
Qui plus est, la transformation d’un A400M en bombardier d’eau est à la fois facile et rapide, ce qui permet d’intervenir dans les délais les plus brefs.
À titre de comparaison, un Canadair CL-415 peut larguer 6000 litres d’eau ou de produit retardant quand un Dash 8 en emporte 10’000… Soit deux fois moins qu’un A400M équipé du kit que vient de tester Airbus. Et c’est un élément à prendre en considération avant d’envisager l’achat – au niveau européen – d’avions supplémentaires pour la sécurité civile, comme l’a suggéré le président Macron lors de son déplacement en Gironde, le 20 juillet dernier.
À noter que la Marine nationale dispose également d’une capacité de lutte contre les feux de forêts, ses hélicoptères Dauphin N3+ pouvant être gréés en « bombardiers d’eau » grâce à un « Bambi Bucket », c’est à dire une nacelle souple contenant jusqu’à 700 litres d’eau. L’un de ces appareils a d’ailleurs récemment été sollicité pour éteindre un incendie de brousse qui s’était déclaré à Punaauia, en Polynésie française.
Photo : © AIRBUS SAU 2022 – Adrián Molinos – Mango
Airbus a testé avec succès un avion de transport A400M Atlas transformé en bombardier d’eau
par Laurent Lagneau · 26 juillet 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrer1Un rapport du Sénat publié en 2019 estimait que la flotte d’aéronefs mis en oeuvre par la Sécurité civile pour lutter contre les feux de forêt était « adaptée » aux besoins définis par la doctrine française en la matière. À l’époque, celle-ci se composait de douze Canadair CL-415, de sept S2F Tracker, de trois Dash 8 Q400 MR, de trois Beechcraft King 200 et d’une quarantaine d’hélicoptères EC-145. En outre, si nécessaire, il était troujours possible de faire jouer le mécanisme européen « RescEu » afin d’obtenir du renfort auprès d’autres États membres, comme cela a pu être le cas lors des deux incendies qui viennent de ravager 20.800 hectares de bois en Gironde.
Cependant, le document avait aussi souligné que cette flotte était vieillissante. Ainsi, la conception des S2F Tracker, utilisés pour des missions dites GAAR [guet aérien armé], avec trois tonnes de produit retardant en soute, remontait aux années 1950… Ils ont depuis été retirés du service, grâce à la montée en puissance des DHC-8-402 [ou Dash 8] MRBET [multirôle bombardier d’eau et de transport], dont un cinquième exemplaire vient d’être livré par la Direction générale de l’armement [DGA] à la Base aérienne de la sécurité civile de Nîmes.
Toujours est-il que les récents incendies qui ont fait la « une » de l’actualité ont donné lieu à une polémique sur les moyens de la Sécurité civile… certains estimant que le nombre d’avions mis en oeuvre pour lutter contre les feux de forêt était insuffisant. L’un des soucis est la disponibilité des appareils, qui n’est pas toujours optimale au moment d’aborder l’été. Ainsi, le 15 juillet, quatre Canadair CL-415 étaient immobilisés pour des opérations de maintenance…
Cela étant, la France a fait le choix de disposer de ses propres avions de lutte contre les incendies… Ce qui n’est pas le cas de l’Italie de la Grèce ou encore de l’Espagne, qui complètent leurs moyens respectifs en sollicitant des entreprises privées, comme le britannique Babcock ou l’américain Erikson. Mais une autre solution pourrait être bientôt disponible… Et si elle s’avère efficace, alors l’armée de l’Air & de l’Espace pourrait être davantage impliquée – si besoin – dans la lutte contre les feux de forêts. À noter qu’elle l’est déjà, au même titre que les autres armées, dans le cadre du dispositif Hephaïstos.
Ainsi, le 25 juillet, et comme il l’avait déjà fait pour son C-295 il y a quelques années, Airbus a indiqué avoir mené une campagne d’essais impliquant un avion de transport A400M « Atlas » doté d’un prototype de kit amovible pour la lutte contre les incendies.
« Réalisés de jour, ces essais ont consisté à larguer jusqu’à 20 tonnes d’eau à partir du réservoir actuel en moins de dix secondes, à basse altitude [150 pieds / 45 mètres] et faible vitesse [125 nœuds / 230 km/h] », a expliqué Airbus. Et de préciser que cette campagne, réalisée en étroite collaboration avec le 43ème escadron de l’Ejército del Aire y del Espacio, spécialisé dans la lutte contre les incendies de forêt, visait à « valider la quantité d’eau et le temps de largage ainsi que la capacité de l’avion à effectuer des missions de bombardier d’eau ».
L’installation de ce kit roulier de type RORO [roll-on/roll-off] ne demande aucune modification de l’A400M. L’eau est stockée dans un réservoir chargé dans la soute de l’appareil et doté de « deux sorties distinctes auxquelles sont raccordées des conduites d’eau qui, lorsque le largage est déclenché, expulse l’eau par deux sections
d’environ un demi-mètre carré à l’extrémité de la rampe arrière », détaille Airbus.
Qui plus est, la transformation d’un A400M en bombardier d’eau est à la fois facile et rapide, ce qui permet d’intervenir dans les délais les plus brefs.
À titre de comparaison, un Canadair CL-415 peut larguer 6000 litres d’eau ou de produit retardant quand un Dash 8 en emporte 10’000… Soit deux fois moins qu’un A400M équipé du kit que vient de tester Airbus. Et c’est un élément à prendre en considération avant d’envisager l’achat – au niveau européen – d’avions supplémentaires pour la sécurité civile, comme l’a suggéré le président Macron lors de son déplacement en Gironde, le 20 juillet dernier.
À noter que la Marine nationale dispose également d’une capacité de lutte contre les feux de forêts, ses hélicoptères Dauphin N3+ pouvant être gréés en « bombardiers d’eau » grâce à un « Bambi Bucket », c’est à dire une nacelle souple contenant jusqu’à 700 litres d’eau. L’un de ces appareils a d’ailleurs récemment été sollicité pour éteindre un incendie de brousse qui s’était déclaré à Punaauia, en Polynésie française.
Photo : © AIRBUS SAU 2022 – Adrián Molinos – Mango
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Cependant, le document avait aussi souligné que cette flotte était vieillissante. Ainsi, la conception des S2F Tracker, utilisés pour des missions dites GAAR [guet aérien armé], avec trois tonnes de produit retardant en soute, remontait aux années 1950… Ils ont depuis été retirés du service, grâce à la montée en puissance des DHC-8-402 [ou Dash 8] MRBET [multirôle bombardier d’eau et de transport], dont un cinquième exemplaire vient d’être livré par la Direction générale de l’armement [DGA] à la Base aérienne de la sécurité civile de Nîmes.
Toujours est-il que les récents incendies qui ont fait la « une » de l’actualité ont donné lieu à une polémique sur les moyens de la Sécurité civile… certains estimant que le nombre d’avions mis en oeuvre pour lutter contre les feux de forêt était insuffisant. L’un des soucis est la disponibilité des appareils, qui n’est pas toujours optimale au moment d’aborder l’été. Ainsi, le 15 juillet, quatre Canadair CL-415 étaient immobilisés pour des opérations de maintenance…
Cela étant, la France a fait le choix de disposer de ses propres avions de lutte contre les incendies… Ce qui n’est pas le cas de l’Italie de la Grèce ou encore de l’Espagne, qui complètent leurs moyens respectifs en sollicitant des entreprises privées, comme le britannique Babcock ou l’américain Erikson. Mais une autre solution pourrait être bientôt disponible… Et si elle s’avère efficace, alors l’armée de l’Air & de l’Espace pourrait être davantage impliquée – si besoin – dans la lutte contre les feux de forêts. À noter qu’elle l’est déjà, au même titre que les autres armées, dans le cadre du dispositif Hephaïstos.
Ainsi, le 25 juillet, et comme il l’avait déjà fait pour son C-295 il y a quelques années, Airbus a indiqué avoir mené une campagne d’essais impliquant un avion de transport A400M « Atlas » doté d’un prototype de kit amovible pour la lutte contre les incendies.
« Réalisés de jour, ces essais ont consisté à larguer jusqu’à 20 tonnes d’eau à partir du réservoir actuel en moins de dix secondes, à basse altitude [150 pieds / 45 mètres] et faible vitesse [125 nœuds / 230 km/h] », a expliqué Airbus. Et de préciser que cette campagne, réalisée en étroite collaboration avec le 43ème escadron de l’Ejército del Aire y del Espacio, spécialisé dans la lutte contre les incendies de forêt, visait à « valider la quantité d’eau et le temps de largage ainsi que la capacité de l’avion à effectuer des missions de bombardier d’eau ».
L’installation de ce kit roulier de type RORO [roll-on/roll-off] ne demande aucune modification de l’A400M. L’eau est stockée dans un réservoir chargé dans la soute de l’appareil et doté de « deux sorties distinctes auxquelles sont raccordées des conduites d’eau qui, lorsque le largage est déclenché, expulse l’eau par deux sections
d’environ un demi-mètre carré à l’extrémité de la rampe arrière », détaille Airbus.
Qui plus est, la transformation d’un A400M en bombardier d’eau est à la fois facile et rapide, ce qui permet d’intervenir dans les délais les plus brefs.
À titre de comparaison, un Canadair CL-415 peut larguer 6000 litres d’eau ou de produit retardant quand un Dash 8 en emporte 10’000… Soit deux fois moins qu’un A400M équipé du kit que vient de tester Airbus. Et c’est un élément à prendre en considération avant d’envisager l’achat – au niveau européen – d’avions supplémentaires pour la sécurité civile, comme l’a suggéré le président Macron lors de son déplacement en Gironde, le 20 juillet dernier.
À noter que la Marine nationale dispose également d’une capacité de lutte contre les feux de forêts, ses hélicoptères Dauphin N3+ pouvant être gréés en « bombardiers d’eau » grâce à un « Bambi Bucket », c’est à dire une nacelle souple contenant jusqu’à 700 litres d’eau. L’un de ces appareils a d’ailleurs récemment été sollicité pour éteindre un incendie de brousse qui s’était déclaré à Punaauia, en Polynésie française.
Photo : © AIRBUS SAU 2022 – Adrián Molinos – Mango
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Cependant, le document avait aussi souligné que cette flotte était vieillissante. Ainsi, la conception des S2F Tracker, utilisés pour des missions dites GAAR [guet aérien armé], avec trois tonnes de produit retardant en soute, remontait aux années 1950… Ils ont depuis été retirés du service, grâce à la montée en puissance des DHC-8-402 [ou Dash 8] MRBET [multirôle bombardier d’eau et de transport], dont un cinquième exemplaire vient d’être livré par la Direction générale de l’armement [DGA] à la Base aérienne de la sécurité civile de Nîmes.
Toujours est-il que les récents incendies qui ont fait la « une » de l’actualité ont donné lieu à une polémique sur les moyens de la Sécurité civile… certains estimant que le nombre d’avions mis en oeuvre pour lutter contre les feux de forêt était insuffisant. L’un des soucis est la disponibilité des appareils, qui n’est pas toujours optimale au moment d’aborder l’été. Ainsi, le 15 juillet, quatre Canadair CL-415 étaient immobilisés pour des opérations de maintenance…
Cela étant, la France a fait le choix de disposer de ses propres avions de lutte contre les incendies… Ce qui n’est pas le cas de l’Italie de la Grèce ou encore de l’Espagne, qui complètent leurs moyens respectifs en sollicitant des entreprises privées, comme le britannique Babcock ou l’américain Erikson. Mais une autre solution pourrait être bientôt disponible… Et si elle s’avère efficace, alors l’armée de l’Air & de l’Espace pourrait être davantage impliquée – si besoin – dans la lutte contre les feux de forêts. À noter qu’elle l’est déjà, au même titre que les autres armées, dans le cadre du dispositif Hephaïstos.
Ainsi, le 25 juillet, et comme il l’avait déjà fait pour son C-295 il y a quelques années, Airbus a indiqué avoir mené une campagne d’essais impliquant un avion de transport A400M « Atlas » doté d’un prototype de kit amovible pour la lutte contre les incendies.
« Réalisés de jour, ces essais ont consisté à larguer jusqu’à 20 tonnes d’eau à partir du réservoir actuel en moins de dix secondes, à basse altitude [150 pieds / 45 mètres] et faible vitesse [125 nœuds / 230 km/h] », a expliqué Airbus. Et de préciser que cette campagne, réalisée en étroite collaboration avec le 43ème escadron de l’Ejército del Aire y del Espacio, spécialisé dans la lutte contre les incendies de forêt, visait à « valider la quantité d’eau et le temps de largage ainsi que la capacité de l’avion à effectuer des missions de bombardier d’eau ».
L’installation de ce kit roulier de type RORO [roll-on/roll-off] ne demande aucune modification de l’A400M. L’eau est stockée dans un réservoir chargé dans la soute de l’appareil et doté de « deux sorties distinctes auxquelles sont raccordées des conduites d’eau qui, lorsque le largage est déclenché, expulse l’eau par deux sections
d’environ un demi-mètre carré à l’extrémité de la rampe arrière », détaille Airbus.
Qui plus est, la transformation d’un A400M en bombardier d’eau est à la fois facile et rapide, ce qui permet d’intervenir dans les délais les plus brefs.
À titre de comparaison, un Canadair CL-415 peut larguer 6000 litres d’eau ou de produit retardant quand un Dash 8 en emporte 10’000… Soit deux fois moins qu’un A400M équipé du kit que vient de tester Airbus. Et c’est un élément à prendre en considération avant d’envisager l’achat – au niveau européen – d’avions supplémentaires pour la sécurité civile, comme l’a suggéré le président Macron lors de son déplacement en Gironde, le 20 juillet dernier.
À noter que la Marine nationale dispose également d’une capacité de lutte contre les feux de forêts, ses hélicoptères Dauphin N3+ pouvant être gréés en « bombardiers d’eau » grâce à un « Bambi Bucket », c’est à dire une nacelle souple contenant jusqu’à 700 litres d’eau. L’un de ces appareils a d’ailleurs récemment été sollicité pour éteindre un incendie de brousse qui s’était déclaré à Punaauia, en Polynésie française.
Photo : © AIRBUS SAU 2022 – Adrián Molinos – Mango
Valeurs Actuelles
[Entretien] Julien Rochedy : “Je veux que les vérités du passé nous reviennent”
Valeurs actuelles.La nouvelle gauche “woke” n’est en vérité que le dernier symptôme morbide de cette philosophie de la déconstruction née dans quelques esprits malades de la dernière partie de ce désespérant XXe siècle, écrivez-vous en préambule de votre ouvrage. Est-ce le sentiment que ce “nihilisme systémique” atteignait aujourd’hui un point de non-retour qui vous a poussé à écrire ce livre ?
Julien Rochedy.Pourquoi notre civilisation fait-elle tout pour disparaître ? C’est la question qui me hante depuis mon adolescence. Le nihilisme profond, diffus et à la fois invisible pour bien des gens – car dissimulé dans nos idées généreuses et le phénomène moderne qui nous appartient en propre -a effectivement atteint son stade ultime avec le wokisme. D’une manière générale, je pense qu’il s’agit de l’expression finale de la postmodernité, laquelle n’est que l’acmé de la modernité qui ne devait finir, en dernière analyse, qu’en suicide collectif. Pourquoi ? La modernité comme façon “d’être au monde”, comme métaphysique, conception de l’homme et intentions politiques, prend vraiment son envol avec les Lumières. Elle constitue une rupture radicale avec tout ce que nous avions traditionnellement pensé dans notre civilisation. Claude Polin résume ainsi : « La civilisation occidentale a incarné successivement deux philosophies radicalement contraires. La philosophie classique estimait qu’il y a une nature des choses physiques et morales, que l’homme ne saurait transgresser sans se nuire à lui-même. La philosophie moderne affi rme que les désirs individuels sont la mesure de toute chose. »
À partir de là, nous avons basculé dans un processus qui fonctionne comme une négation sans limite (Adorno) qui devait mécaniquement se terminer par le désir de disparaître. Mais parce que, moi, je n’ai absolument aucune envie de me flageller et de m’annihiler en tant que Blanc, chrétien, hétérosexuel, Français, Européen et Occidental, j’ai voulu écrire ce livre pour revenir aux vérités classiques qui furent celles de nos pères avant ce basculement moderne qui conduit nécessairement, je le répète, au suicide.
Pourquoi dites-vous qu’un esprit non formé va aujourd’hui systématiquement pencher – et penser – à gauche ?
Parce que nous vivons encore dans une civilisation dont la plupart des idées et des inclinations sont “modernes” ou “postmodernes”, c’est-à-dire essentiellement de gauche, quelles que soient les nuances de cette dernière (libérale, socialiste, progressiste, etc. ). Dès lors, penser en suivant seulement l’esprit du temps et les tendances spontanées de la société nous conduit naturellement, malheureusement, à pencher à gauche. De surcroît, il faut comprendre que la modernité n’a eu de cesse de jeter l’opprobre sur les vérités classiques. Aujourd’hui, celles-ci passent immanquablement pour des idées “d’extrême droite” quand elles ne sont, en vérité, que les idées de la véritable droite et, plus généralement, celles des grands Anciens. Prenons un exemple parmi des dizaines : la pensée classique estimait que l’amitié (Aristote) était à la fois la cause et le but d’une société, laquelle n’était possible qu’à travers une homogénéité importante entre ses membres. C’était une conception organiciste de la cité, et sans elle la vie en commun était non seulement impossible à terme, mais condamnait immanquablement la cité au déchirement et, in fine, à la mort. Avec la modernité, cette conception classique changea radicalement : la cité dut désormais être le fruit d’un contrat entre des membres abstraits mais prétendument rationnels. Cette idée funeste continue de présider à nos destinées : les Français ou les Européens ne doivent plus fondamentalement se ressembler pour “vivre ensemble”, mais adhérer à une ridicule “charte républicaine” ou aux “valeurs européennes”, etc. Même dans ce qui se croit être “de droite” en France, on pense souvent de la même façon, et on craindrait de revenir à la vérité classique qui veut que, pour se rassembler, il faille d’abord et surtout se ressembler.
Pourquoi avoir choisi d’ouvrir votre réflexion sur la philosophie de droite (et celle de gauche qui lui fait face) à la Révolution française ?
Car ce que l’on appelle “la droite” – la véritable -n’est, en réalité, que l’avocate des vérités classiques face aux nouvelles vérités “de gauche” qui ont ouvert le processus moderne au XVIIIe siècle et, de manière fracassante, avec la Révolution française. Or, je pense que ce processus arrive à son terme et qu’il est enfin temps de revenir à ces vérités du passé. Attention, que l’on me comprenne bien : il ne s’agit pas d’être réactionnaire au sens strict et de vouloir revenir au passé. C’est impossible et contre-productif. Je ne veux pas que le passé revienne, je veux que les vérités du passé nous reviennent ; c’est assez différent. De nos jours, il existe des sociétés ayant de très hauts niveaux de développement technique qui continuent pourtant de communier avec ces vérités des Anciens. Il n’y a que l’Occident qui veut mourir à ce point en tant qu’Occident, c’est-à-dire dans tout ce qui le constitue dans sa chair (et non simplement dans ses “valeurs” qui ne sont que des abstractions). Je crois possible d’avoir la technologie sans le nihilisme qu’entraîne, encore une fois, toute pensée moderne, je veux dire toute pensée de gauche.
Toute la gauche, et notamment en ses formes actuelles, se trouve résumée dans un dialogue, plus exactement un aller-retour qui va de Voltaire à Rousseau puis revient à Voltaire. Pouvez-vous nous décrypter cette image ?
Historiquement, la première gauche est libérale et entame sa négation fondatrice à l’égard de la chrétienté. C’est effectivement celle de Voltaire. Il faut extirper la religion de notre société car elle est jugée sans nuance “obscurantiste”, opprimante et privilégiée. Une fois l’Église écrasée comme infâme, le règne de la Raison, de l’individu et de ses désirs pouvait enfin nous conduire à une meilleure société. Derrière, arrive nécessairement la gauche socialiste, engendrée mécaniquement par la gauche libérale puisque cette “meilleure société” fantasmée tarde évidemment à advenir, notamment pour tout le monde. C’est Rousseau qui découle alors de Voltaire. Ils sont adversaires en apparence, comme le sont extérieurement de nos jours les “libéraux” et les “socialistes”, mais ils partagent, comme l’avait bien vu Heidegger, « une même métaphysique ». Ils sont matérialistes et progressistes, en un mot : ils sont modernes. Cette modernité (la gauche) a donc comme postulat indépassable de vouloir toujours émanciper l’individu et, quand elle se pare de couleurs socialistes, elle conserve en vérité toujours ce désir, mais croit seulement pouvoir l’émanciper d’autant mieux par le collectif. À travers la révolution et la “dictature du prolétariat”, elle pense pouvoir le libérer de la tyrannie, de l’oppression de classe, du capitalisme, etc. Mais quand cette émancipation que l’on croyait possible par le collectif échoue comme au XXe siècle, avec les catastrophes communistes que l’on connaît, alors la gauche revient tout simplement à son postulat de base en se passant dorénavant du moyen collectif : c’est la pensée de la déconstruction que nous subissons aujourd’hui. Elle établit que l’oppression n’est plus seulement le produit d’une religion ou d’une classe sociale, mais le fruit de tout ce qui est normatif et qui s’impose de facto à l’individu. C’est d’ailleurs pourquoi cette dernière gauche en date s’accorde parfaitement avec le capitalisme actuel, car libérer les désirs individuels des carcans normatifs finit bien souvent par favoriser, essentiellement, la consommation sans limite.
Face à ces personnages, vous proposez les figures “droitières” d’Edmund Burke, de Joseph de Maistre et celle, moins connue, de Johann Herder. Qu’est-ce que la droite doit à ces penseurs ?
J’ai voulu présenter la philosophie de la droite originelle à travers ses fondateurs, ses premiers penseurs, car je me suis aperçu, avec déception, qu’ils étaient totalement méconnus dans notre pays. La gauche a si bien réussi son lavage de cerveau culturel que tout le monde connaît Voltaire et Rousseau, mais personne ne connaît ni ne lit plus Maistre ou Burke. Qui se souvient même de Herder, lequel eut pourtant une postérité intellectuelle majeure ? Et Donoso Cortés, dont les fameux discours appartiennent, selon Carl Schmitt, au patrimoine des plus grands discours politiques de l’humanité ? Beaucoup de gens se disent de droite, se pensent de droite, par réaction et réflexe, mais ne connaissent pas les philosophes qui ont engendré leur camp politique. Je pense que c’est l’une des nombreuses raisons qui expliquent les continuelles défaites idéologiques de la droite face à la gauche. Nous devons connaître les sources de nos doctrines pour nous armer intellectuellement face à une gauche qui, certes, multiplie les erreurs, mais qui ne commet jamais celle de dédaigner la pensée grâce à laquelle elle avance pour nous laisser toujours meurtris et larmoyants, au bord du chemin de l’histoire.
Continuité, appartenance, autorité, hiérarchie, gratitude, humilité aussi ; quels sont, selon vous, les mots qui définissent ou devraient définir l’homme de droite ?
L’homme de droite est un classique ; c’est par nature un Ancien. Il craint que le chaos, originel et tapi derrière toute chose, ne revienne détruire l’harmonie qu’il souhaite dans la nature et la société. C’est pourquoi il aime l’ordre, qui est la condition du maintien des choses belles, rares et fragiles, ainsi que de la véritable justice. Il sait que cette dernière n’est réelle que dans la hiérarchie car elle consiste à donner à chacun ce qu’il mérite de par ses dons et son rang. Hiérarchiser, c’est avoir des critères, et donc croire au Beau, au Vrai et au Bien comme universaux, garde-fous des tendances nihilistes à la relativisation générale.
Il est davantage spiritualiste que matérialiste, car il croit à l’importance de la religion, des forces de l’esprit, des liens que l’homme doit toujours conserver avec un sacré. Il pense que la société est la conséquence d’un groupement de familles qui, avec le temps, se sont de plus en plus ressemblé jusqu’à créer une culture particulière, une identité singulière, une civilisation aux traits distincts que le devoir impose avant tout de perpétuer. Il n’est pas hostile par principe aux changements, mais ceux-ci doivent s’appréhender prudemment et être toujours regardés en fonction du bien commun, c’est-à-dire avant tout en fonction de ce qu’ils apportent à la survie et au développement de la communauté.
Enfin, c’est un homme qui aspire fondamentalement à la liberté, mais qui en connaît tellement la saveur qu’il sait, précisément, que celle-ci s’exprime et se maintient d’autant mieux dans les contours de la coutume, des traditions et, comme le disait Burke, grâce à une certaine virilité. Pardonnez-moi cette vision quelque peu romantique mais, au fond, c’est un chevalier : maître en son domaine et attaché à ses libertés ; croyant en Dieu et donc au Bien et au Mal ; protecteur des faibles et donc soucieux de son peuple ; garant de l’ordre et de la justice ; guerrier pour maintenir les traditions de son royaume ; et humble, enfin, vis-à-vis du passé qu’il honore et, par là, du futur qu’il prépare, certes sans espérances inconsidérées, mais toujours avec force et fidélité.
Dans votre longue postface intitulée Droite & Déconstruction , vous finissez en attaquant la gauche actuelle wokiste issue de la philosophie de la déconstruction. Pouvez-vous nous expliquer la nature de cette nouvelle gauche et en quoi elle est éventuellement différente de l’ancienne ?
En effet, en présentant la philosophie de la contre-révolution, je suis revenu aux sources de la pensée de la droite. Cependant, j’aime toujours utiliser des auteurs passés dans la mesure où ceux-ci peuvent encore nous être utiles aujourd’hui. J’ai donc dû m’intéresser à toute la philosophie de la déconstruction née dans les années 1970 en France, et qui a surtout germé aux États-Unis (sous la fameuse marque French Theory ) pour essayer de comprendre ce que nous devons subir de nos jours. En lisant ces grands penseurs, de Blanchot à Derrida en passant par Deleuze et Foucault, je me suis rendu compte que nous avions affaire à nos pires ennemis, aux plus dangereux poisons pour notre civilisation et pour tout équilibre mental dans ce monde. Je pèse mes mots : j’ai découvert les vecteurs du nihilisme les plus fous, et quel ne fut pas mon effroi lorsque je me suis rendu compte que ces derniers régnaient dans les universités, influençant ensuite les médias, le monde économique et jusqu’à la politique !
Leur objectif explicite et assumé consiste à détruire tout ce que le beau préfixe issu du grec archè induit dans une civilisation, car archè est commencement et commandement. C’est toute l’archéologie et toutes les architectures qui sont visées : il faut oublier nos racines, nous libérer des ordres normatifs (le genre, la culture, l’appartenance identitaire, les restes de la tradition, le théologique, etc. ), détruire même l’idée de l’amitié dans la cité pour que n’existent que des nomades faisant marcher à plein leur “machine désirante” dans une fluidité totale pour un “devenir cyborg”. Et pour parvenir à ce délire utopique mais effroyable, il faut d’abord renverser toutes les valeurs, les critères et les normes. C’est ce à quoi s’emploient en ce moment les wokes.
L’objectif de la gauche woke est donc, en un certain sens nietzschéen, d’inverser toutes nos valeurs ?
Cela signifie qu’avant de mettre tout “sens dessus dessous” pour échapper à toute architecture normative censée “oppresser” les individus, il faut d’abord mettre tout ce qui est dessous dessus. En clair, tout ce qui était jadis considéré comme inférieur ou secondaire doit devenir le centre de l’attention et le nouvel objet de considération, voire de vénération : la matière plutôt que l’âme, le sensible plutôt que l’intelligible, l’affect plutôt que la raison, la différence plutôt que l’identité, l’autre plutôt que le même, l’homosexualité plutôt que l’hétérosexualité, la victime plutôt que le héros, le féminin plutôt que le masculin, le “racisé” plutôt que l’homme blanc, l’animal plutôt que l’homme (le courant antispéciste), le tiers-monde plutôt que l’Occident (le courant postcolonialiste), les minorités plutôt que la majorité, le relatif plutôt que l’objectif, l’informe plutôt que le beau (l’art contemporain), l’obésité plutôt que le sain (le “ body positive” ), le déviant plutôt que le conforme, la racaille plutôt que l’honnête homme, les sous-cultures plutôt que la grande culture, le handicap plutôt que le fonctionnel (l’“antivalidisme”), le présent plutôt que le passé, l’athéisme (ou l’ésotérisme) plutôt que la religion, etc. Dans tous les domaines ou presque, il faut prôner l’exact inverse de ce que les structures de notre civilisation proposaient à l’homme et à l’organisation de la cité. Voilà la philosophie du wokisme contre laquelle doit impérativement s’armer intellectuellement la droite.
Pourquoi dites-vous que l’écologie nous offre une merveilleuse opportunité ?
Oui, j’ai effectivement beaucoup d’espoir quant au retour des vérités classiques, notamment grâce au sentiment écologique qui pénètre petit à petit les populations occidentales. L’écologie est pour le moment l’otage de la gauche, laquelle ne s’en sert que pour exprimer son ressentiment, que pour continuer à attaquer l’homme blanc et la civilisation occidentale en les culpabilisant, et en ne voulant plus qu’ils se reproduisent. Or, en vérité, l’écologie appartient tout entière à la pensée traditionnelle, et donc à la droite. Elle est souci du foyer (et donc de la patrie), désir de renouer avec la nature (et donc, aussi, avec la nature en nous), elle est une crainte du chaos, elle est volonté de conserver et de prudence, et, surtout, elle est un idéal d’harmonie : bref, encore une fois, elle est totalement et radicalement de droite. Quand la version “politique” de celle-ci s’en sera enfin rendu compte, alors nous pourrons avancer, et enfin envisager l’avenir sous de meilleurs auspices. La pensée des Anciens, grâce à l’écologie, reprendra en main notre civilisation en fermant définitivement, je l’espère, la parenthèse moderne, et donc, en fait, tout espace de déploiement de la gauche et du nihilisme dans l’histoire.
Philosophie de droite, suivi de Droite & Déconstruction, de Julien Rochedy, Éditions Hétairie, 270 pages, 22 €.
France24 - Monde
Paris : l'hécatombe des moineaux
Publié le : 22/07/2022 - 16:45Modifié le : 22/07/2022 - 16:46
Marina BERTSCH
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Élise DUFFAU
À Paris, les trois quarts des moineaux ont disparu en 15 ans. Le constat alarme écologistes et scientifiques. Londres, Amsterdam ou Hambourg connaissent le même scénario. Aujourd’hui, le mystère est entier, malgré les recherches des spécialistes.
Pour les amateurs d'oiseaux, le constat est sans équivoque : les moineaux se font de plus en plus rares en ville. À Paris, c'est la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) qui fait le suivi de cette espèce, parmi d'autres.
"La plupart des colonies qu’on connaît sont proches de ce qu’on appelle 'le seuil d’effondrement'", alerte Philippe Maintigneux, bénévole à la LPO. "Les colonies qui prospèrent, on les compte sur les doigts de la main", ajoute-t-il, notamment dans des lieux qui permettent aux oiseaux de nicher à l'abri des prédateurs.
Une espèce sentinelle
Rénovations thermiques ? Pollution ? Malnutrition ? Les causes de l'effondrement des moineaux sont multiples, mais la communauté scientifique peine toujours à résoudre le mystère.
"La disparition des moineaux dans Paris est vraiment énigmatique. On ne sait pas précisément pourquoi les moineaux disparaissent", explique Frédéric Jiguet, ornithologue au Muséum National d'Histoire Naturelle.
Pour le chercheur, la disparition d'un des oiseaux les plus communs de France devrait pourtant interpeller le public : "C’est quand même un signal qu’il y a quelque chose dans l’environnement qui tue des êtres vivants."
Pollution sonore et malnutrition : deux facteurs pointés du doigt
Dans les Deux-Sèvres, Frédéric Angelier, chercheur au CNRS, se penche aussi sur la question. Le Centre d'Études Biologiques de Chizé est l'un des seuls endroits en France équipé de volières permettant d'élever des moineaux domestiques pour la recherche.
Le chercheur s'est intéressé notamment au rôle de la malnutrition et la pollution sonore, peu étudiées. Mais là encore, le mystère reste entier. "On a pu montrer que le trafic routier n’avait pas a priori d’effet très marqué", raconte Frédéric Angelier.
Des analyses physiologiques ont pourtant démontré que les moineaux en ville avaient un niveau d'hormones de stress plus élevé, directement associé au fait que les juvéniles n'ont pas accès à de la nourriture adaptée.
Même son de cloche que les ornithologues parisiens, pour Frédéric Angelier, il n'y a pas qu'une cause à leur déclin, il parle d'une situation "complexe". "Ces oiseaux sont capables de faire face à une contrainte, deux contraintes, mais quand on multiplie ces contraintes et qu’elles interagissent entre elles, ça dépasse la capacité d’adaptation des oiseaux", conclut-il.
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"Liste rouge" de la nature : requins et dragons de Komodo, menacés ou en danger
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Barrages : sauver les derniers saumons
En Afrique, l'éléphant de forêt "en danger critique d'extinction"
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Isabelle Aubret
Femme du jourPierre-Henri LabLa chanteuse fera ses adieux à la scène en mars 2023 avec un ultime concert dans sa ville natale de Marquette (Nord), a annoncé le 27 juillet la Voix du Nord, relayant une information du maire de la ville, Dominique Legrand. Hasard du calendrier ? Isabelle Aubret fêtait mercredi ses 84 ans. Ouvrière dans une usine de textile dès l’âge de 14 ans, la jeune fille se passionne pour le chant et la gymnastique, discipline dans laquelle elle sera championne de France en 1952. Participante à de nombreux concours de chant, elle fait ses débuts dans différents orchestres et cabarets. En 1961, repérée par Jacques Canetti, elle sort son premier 45 tours. En 1962, elle remporte le grand prix de l’Eurovision de la chanson avec Un premier amour. Proche de Jean Ferrat, elle interprétera plusieurs de ses titres, dont le célèbre Deux e nfants au soleil.
chanson françaiseisabelle aubretfemme du jourhomme ou femme du jour France24 - Monde
Hausse des taux de la BCE : Jean-Claude Trichet salue une décision "courageuse"
Publié le : 22/07/2022 - 19:24
Line RIFAI
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Farah BOUCHERAK
Face à l'inflation, la Banque centrale européenne contre-attaque et opte pour une hausse de taux plus forte que prévue de 0,5 %. La dernière fois que la BCE avait relevé ses taux, c'était en juillet 2011. L'institution était alors présidée par Jean-Claude Trichet, notre invité.
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L'euro à moins d’un dollar, la chute qui "inquiète" sur fond de crise énergétique
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Face à l'inflation, jusqu'où iront les banques centrales ?
Opex 360
La Slovaquie se dit prête à céder ses 11 MiG-29 à l’Ukraine… mais en y posant des conditions
par Laurent Lagneau · 26 juillet 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerDans le cadre des débats relatifs à sa version de la Loi d’autorisation de la Défense nationale [National Defense Authorization Act – NDAA] pour l’année 2023, la Chambre des représentants a adopté un amendement [.pdf] prévoyant une enveloppe de 100 millions de dollars destinée à la formation de pilotes de chasse ukrainiens au combat air-air à bord d’avions F-15, F-16 ou de toute autre plateforme américaine appropriée tant que l’invasion de l’Ukraine par la Russie se poursuit.
En outre, le texte parle d’entraîner ces pilotes ukrainiens à l’utilisation de missiles air-air de courte portée AIM-9X2 et AIM-9M « Sidewinder » ce qui, a étonné Pierre-Henri « Até » Chuet, l’ancien pilote de l’aéronavale française qui anime une chaîne dédiée à l’aviation sur Youtube. « Ça ne fait aucun sens. Pourquoi leur donner des F-15 ou des F-16 si c’est pour les faire se battre avec des missiles de courte portée. Face à de l’AA-12 [ou Vympel R-77, missile air-air russe de longue portée, ndlr], clairement, ils ne vont pas pouvoir se rapprocher si c’est pour tirer de l’AIM-9 », a-t-il dit.
Quoi qu’il en soit, le projet de NDAA doit encore être examiné par le Sénat… qui devrait maintenir cet amendement. Ou du moins l’objectif qu’il porte. En effet, plusieurs sénateurs, dont certains figurent parmi les plus influents, comme le républicain Lindsey Graham, ont récemment exhorté le Pentagone « à envisage d’inclure des avions de combat de quatrième génération et la formation en vol nécessaire dans les prochains programmes d’aide militaire » destinés à l’Ukraine.
Puis, la semaine passée, lors du forum annuel sur la sécurité d’Aspen, le secrétaire à l’US Air Force, Frank Kendall, a laissé entendre que les États-Unis pourraient fournir à l’Ukraine des avions d’attaque A-10 Warthog, en expliquant que ce genre d’appareil « n’est pas un système dont nous aurons besoin contre les types d’adversaires qui nous préoccupent le plus maintenant ».
Si cela avait pu avoir du sens durant les premières semaines de l’offensive russe, le don d’A-10 Warthog à la force aérienne ukrainienne ne semble plus pertinenent désormais. D’ailleurs, Kiev a repoussé cette éventualité. « Nous avons besoin d’avions de combat aux normes occidentales, […] rapides et polyvalents », a fait valoir Yuriy Sak, un conseiller du ministre ukrainien de la Défense, dans les colonnes d’Air Force Magazine.
Cela étant, dans un entretien donné à l’agence Reuters, et sans vouloir se prononcer sur l’amendement voté par la Chambre des représentants, le général Charles Q. Brown, chef d’état-major de l’US Air Force, a souligné les obstacles qu’il y aurait à surmonter pour former les pilotes ukrainiens à utiliser des avions de combat occidentaux… La transition depuis des « systèmes soviétiques » pouvant s’avérer un « peu plus difficile ». Et de suggérer qu’il serait sans doute plus pertinent que cette formation soit assurée par des pays de l’Otan ayant abandonné leurs avions hérités de leur passé communiste pour des appareils aux normes occidentales.
« La formation future des pilotes ukrainiens est une question complexe, qui doit tenir compte de l’évolution de la guerre et de la capacité de Kiev à retirer les pilotes du combat pour leur faire suivre une longue période d’instruction », a expliqué le général Brown. En tout cas, à un moment, la force aérienne ukrainienne devra abandonner ses MiG-29, Su-25 et autres Su-27 de conception soviétique et adopter les standards occidentaux. D’autant plus que la guerre risque de durer déboucher, sans doute, sur une situation analogue à celle que connaît la péninsule coréenne.
Mais en attendant, elle devra faire avec ce qu’on lui propose… Ainsi, le ministre slovaque de la Défense, Jaroslav Nad, a confirmé que Bratislava comptait discuter des modalités dans lesquelles les 11 MiG-29 « Fulcrum » de ses forces aériennes, qui ne voleront plus d’ici la fin août, seront cédés à l’Ukraine.
Pour rappel, la Slovaquie a déjà trouvé un accord avec la Pologne et la République tchèque pour assurer la surveillance et la protection de son espace aérien, dans l’attente de recevoir les 14 F-16 « Viper » qu’elle a commandés auprès des États-Unis.
Cela étant, le ministre slovaque a estimé la valeur de ces 11 MiG-29 à 35 millions de d’euros chacun. Et, par conséquent, leur transfert à l’Ukraine devra être compensé financièrement par les pays qui soutiennent Kiev.
« Nous sommes ouverts à la discussion concernant le transfert de ces MiG-29 vers l’Ukraine. Mais cela nécessitera certainement des négociations plus larges sur la prise en compte des aspects financiers. […] Donc, aucune décision n’a encore été prise », a expliqué M. Nad, lors d’une conférence de presse donnée le 25 juillet au côté de Ben Wallace, son homologue britannique.
La Slovaquie se dit prête à céder ses 11 MiG-29 à l’Ukraine… mais en y posant des conditions
par Laurent Lagneau · 26 juillet 2022
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En outre, le texte parle d’entraîner ces pilotes ukrainiens à l’utilisation de missiles air-air de courte portée AIM-9X2 et AIM-9M « Sidewinder » ce qui, a étonné Pierre-Henri « Até » Chuet, l’ancien pilote de l’aéronavale française qui anime une chaîne dédiée à l’aviation sur Youtube. « Ça ne fait aucun sens. Pourquoi leur donner des F-15 ou des F-16 si c’est pour les faire se battre avec des missiles de courte portée. Face à de l’AA-12 [ou Vympel R-77, missile air-air russe de longue portée, ndlr], clairement, ils ne vont pas pouvoir se rapprocher si c’est pour tirer de l’AIM-9 », a-t-il dit.
Quoi qu’il en soit, le projet de NDAA doit encore être examiné par le Sénat… qui devrait maintenir cet amendement. Ou du moins l’objectif qu’il porte. En effet, plusieurs sénateurs, dont certains figurent parmi les plus influents, comme le républicain Lindsey Graham, ont récemment exhorté le Pentagone « à envisage d’inclure des avions de combat de quatrième génération et la formation en vol nécessaire dans les prochains programmes d’aide militaire » destinés à l’Ukraine.
Puis, la semaine passée, lors du forum annuel sur la sécurité d’Aspen, le secrétaire à l’US Air Force, Frank Kendall, a laissé entendre que les États-Unis pourraient fournir à l’Ukraine des avions d’attaque A-10 Warthog, en expliquant que ce genre d’appareil « n’est pas un système dont nous aurons besoin contre les types d’adversaires qui nous préoccupent le plus maintenant ».
Si cela avait pu avoir du sens durant les premières semaines de l’offensive russe, le don d’A-10 Warthog à la force aérienne ukrainienne ne semble plus pertinenent désormais. D’ailleurs, Kiev a repoussé cette éventualité. « Nous avons besoin d’avions de combat aux normes occidentales, […] rapides et polyvalents », a fait valoir Yuriy Sak, un conseiller du ministre ukrainien de la Défense, dans les colonnes d’Air Force Magazine.
Cela étant, dans un entretien donné à l’agence Reuters, et sans vouloir se prononcer sur l’amendement voté par la Chambre des représentants, le général Charles Q. Brown, chef d’état-major de l’US Air Force, a souligné les obstacles qu’il y aurait à surmonter pour former les pilotes ukrainiens à utiliser des avions de combat occidentaux… La transition depuis des « systèmes soviétiques » pouvant s’avérer un « peu plus difficile ». Et de suggérer qu’il serait sans doute plus pertinent que cette formation soit assurée par des pays de l’Otan ayant abandonné leurs avions hérités de leur passé communiste pour des appareils aux normes occidentales.
« La formation future des pilotes ukrainiens est une question complexe, qui doit tenir compte de l’évolution de la guerre et de la capacité de Kiev à retirer les pilotes du combat pour leur faire suivre une longue période d’instruction », a expliqué le général Brown. En tout cas, à un moment, la force aérienne ukrainienne devra abandonner ses MiG-29, Su-25 et autres Su-27 de conception soviétique et adopter les standards occidentaux. D’autant plus que la guerre risque de durer déboucher, sans doute, sur une situation analogue à celle que connaît la péninsule coréenne.
Mais en attendant, elle devra faire avec ce qu’on lui propose… Ainsi, le ministre slovaque de la Défense, Jaroslav Nad, a confirmé que Bratislava comptait discuter des modalités dans lesquelles les 11 MiG-29 « Fulcrum » de ses forces aériennes, qui ne voleront plus d’ici la fin août, seront cédés à l’Ukraine.
Pour rappel, la Slovaquie a déjà trouvé un accord avec la Pologne et la République tchèque pour assurer la surveillance et la protection de son espace aérien, dans l’attente de recevoir les 14 F-16 « Viper » qu’elle a commandés auprès des États-Unis.
Cela étant, le ministre slovaque a estimé la valeur de ces 11 MiG-29 à 35 millions de d’euros chacun. Et, par conséquent, leur transfert à l’Ukraine devra être compensé financièrement par les pays qui soutiennent Kiev.
« Nous sommes ouverts à la discussion concernant le transfert de ces MiG-29 vers l’Ukraine. Mais cela nécessitera certainement des négociations plus larges sur la prise en compte des aspects financiers. […] Donc, aucune décision n’a encore été prise », a expliqué M. Nad, lors d’une conférence de presse donnée le 25 juillet au côté de Ben Wallace, son homologue britannique.
PartagezTweetezPartagezEnregistrerDans le cadre des débats relatifs à sa version de la Loi d’autorisation de la Défense nationale [National Defense Authorization Act – NDAA] pour l’année 2023, la Chambre des représentants a adopté un amendement [.pdf] prévoyant une enveloppe de 100 millions de dollars destinée à la formation de pilotes de chasse ukrainiens au combat air-air à bord d’avions F-15, F-16 ou de toute autre plateforme américaine appropriée tant que l’invasion de l’Ukraine par la Russie se poursuit.
En outre, le texte parle d’entraîner ces pilotes ukrainiens à l’utilisation de missiles air-air de courte portée AIM-9X2 et AIM-9M « Sidewinder » ce qui, a étonné Pierre-Henri « Até » Chuet, l’ancien pilote de l’aéronavale française qui anime une chaîne dédiée à l’aviation sur Youtube. « Ça ne fait aucun sens. Pourquoi leur donner des F-15 ou des F-16 si c’est pour les faire se battre avec des missiles de courte portée. Face à de l’AA-12 [ou Vympel R-77, missile air-air russe de longue portée, ndlr], clairement, ils ne vont pas pouvoir se rapprocher si c’est pour tirer de l’AIM-9 », a-t-il dit.
Quoi qu’il en soit, le projet de NDAA doit encore être examiné par le Sénat… qui devrait maintenir cet amendement. Ou du moins l’objectif qu’il porte. En effet, plusieurs sénateurs, dont certains figurent parmi les plus influents, comme le républicain Lindsey Graham, ont récemment exhorté le Pentagone « à envisage d’inclure des avions de combat de quatrième génération et la formation en vol nécessaire dans les prochains programmes d’aide militaire » destinés à l’Ukraine.
Puis, la semaine passée, lors du forum annuel sur la sécurité d’Aspen, le secrétaire à l’US Air Force, Frank Kendall, a laissé entendre que les États-Unis pourraient fournir à l’Ukraine des avions d’attaque A-10 Warthog, en expliquant que ce genre d’appareil « n’est pas un système dont nous aurons besoin contre les types d’adversaires qui nous préoccupent le plus maintenant ».
Si cela avait pu avoir du sens durant les premières semaines de l’offensive russe, le don d’A-10 Warthog à la force aérienne ukrainienne ne semble plus pertinenent désormais. D’ailleurs, Kiev a repoussé cette éventualité. « Nous avons besoin d’avions de combat aux normes occidentales, […] rapides et polyvalents », a fait valoir Yuriy Sak, un conseiller du ministre ukrainien de la Défense, dans les colonnes d’Air Force Magazine.
Cela étant, dans un entretien donné à l’agence Reuters, et sans vouloir se prononcer sur l’amendement voté par la Chambre des représentants, le général Charles Q. Brown, chef d’état-major de l’US Air Force, a souligné les obstacles qu’il y aurait à surmonter pour former les pilotes ukrainiens à utiliser des avions de combat occidentaux… La transition depuis des « systèmes soviétiques » pouvant s’avérer un « peu plus difficile ». Et de suggérer qu’il serait sans doute plus pertinent que cette formation soit assurée par des pays de l’Otan ayant abandonné leurs avions hérités de leur passé communiste pour des appareils aux normes occidentales.
« La formation future des pilotes ukrainiens est une question complexe, qui doit tenir compte de l’évolution de la guerre et de la capacité de Kiev à retirer les pilotes du combat pour leur faire suivre une longue période d’instruction », a expliqué le général Brown. En tout cas, à un moment, la force aérienne ukrainienne devra abandonner ses MiG-29, Su-25 et autres Su-27 de conception soviétique et adopter les standards occidentaux. D’autant plus que la guerre risque de durer déboucher, sans doute, sur une situation analogue à celle que connaît la péninsule coréenne.
Mais en attendant, elle devra faire avec ce qu’on lui propose… Ainsi, le ministre slovaque de la Défense, Jaroslav Nad, a confirmé que Bratislava comptait discuter des modalités dans lesquelles les 11 MiG-29 « Fulcrum » de ses forces aériennes, qui ne voleront plus d’ici la fin août, seront cédés à l’Ukraine.
Pour rappel, la Slovaquie a déjà trouvé un accord avec la Pologne et la République tchèque pour assurer la surveillance et la protection de son espace aérien, dans l’attente de recevoir les 14 F-16 « Viper » qu’elle a commandés auprès des États-Unis.
Cela étant, le ministre slovaque a estimé la valeur de ces 11 MiG-29 à 35 millions de d’euros chacun. Et, par conséquent, leur transfert à l’Ukraine devra être compensé financièrement par les pays qui soutiennent Kiev.
« Nous sommes ouverts à la discussion concernant le transfert de ces MiG-29 vers l’Ukraine. Mais cela nécessitera certainement des négociations plus larges sur la prise en compte des aspects financiers. […] Donc, aucune décision n’a encore été prise », a expliqué M. Nad, lors d’une conférence de presse donnée le 25 juillet au côté de Ben Wallace, son homologue britannique.
PartagezTweetezPartagezEnregistrerPartagezPartagezTweetezTweetezPartagezPartagezEnregistrerEnregistrerDans le cadre des débats relatifs à sa version de la Loi d’autorisation de la Défense nationale [National Defense Authorization Act – NDAA] pour l’année 2023, la Chambre des représentants a adopté un amendement [.pdf] prévoyant une enveloppe de 100 millions de dollars destinée à la formation de pilotes de chasse ukrainiens au combat air-air à bord d’avions F-15, F-16 ou de toute autre plateforme américaine appropriée tant que l’invasion de l’Ukraine par la Russie se poursuit.
pdfEn outre, le texte parle d’entraîner ces pilotes ukrainiens à l’utilisation de missiles air-air de courte portée AIM-9X2 et AIM-9M « Sidewinder » ce qui, a étonné Pierre-Henri « Até » Chuet, l’ancien pilote de l’aéronavale française qui anime une chaîne dédiée à l’aviation sur Youtube. « Ça ne fait aucun sens. Pourquoi leur donner des F-15 ou des F-16 si c’est pour les faire se battre avec des missiles de courte portée. Face à de l’AA-12 [ou Vympel R-77, missile air-air russe de longue portée, ndlr], clairement, ils ne vont pas pouvoir se rapprocher si c’est pour tirer de l’AIM-9 », a-t-il dit.
Quoi qu’il en soit, le projet de NDAA doit encore être examiné par le Sénat… qui devrait maintenir cet amendement. Ou du moins l’objectif qu’il porte. En effet, plusieurs sénateurs, dont certains figurent parmi les plus influents, comme le républicain Lindsey Graham, ont récemment exhorté le Pentagone « à envisage d’inclure des avions de combat de quatrième génération et la formation en vol nécessaire dans les prochains programmes d’aide militaire » destinés à l’Ukraine.
ont récemment exhortéPuis, la semaine passée, lors du forum annuel sur la sécurité d’Aspen, le secrétaire à l’US Air Force, Frank Kendall, a laissé entendre que les États-Unis pourraient fournir à l’Ukraine des avions d’attaque A-10 Warthog, en expliquant que ce genre d’appareil « n’est pas un système dont nous aurons besoin contre les types d’adversaires qui nous préoccupent le plus maintenant ».
a laissé entendreSi cela avait pu avoir du sens durant les premières semaines de l’offensive russe, le don d’A-10 Warthog à la force aérienne ukrainienne ne semble plus pertinenent désormais. D’ailleurs, Kiev a repoussé cette éventualité. « Nous avons besoin d’avions de combat aux normes occidentales, […] rapides et polyvalents », a fait valoir Yuriy Sak, un conseiller du ministre ukrainien de la Défense, dans les colonnes d’Air Force Magazine.
a fait valoirCela étant, dans un entretien donné à l’agence Reuters, et sans vouloir se prononcer sur l’amendement voté par la Chambre des représentants, le général Charles Q. Brown, chef d’état-major de l’US Air Force, a souligné les obstacles qu’il y aurait à surmonter pour former les pilotes ukrainiens à utiliser des avions de combat occidentaux… La transition depuis des « systèmes soviétiques » pouvant s’avérer un « peu plus difficile ». Et de suggérer qu’il serait sans doute plus pertinent que cette formation soit assurée par des pays de l’Otan ayant abandonné leurs avions hérités de leur passé communiste pour des appareils aux normes occidentales.
« La formation future des pilotes ukrainiens est une question complexe, qui doit tenir compte de l’évolution de la guerre et de la capacité de Kiev à retirer les pilotes du combat pour leur faire suivre une longue période d’instruction », a expliqué le général Brown. En tout cas, à un moment, la force aérienne ukrainienne devra abandonner ses MiG-29, Su-25 et autres Su-27 de conception soviétique et adopter les standards occidentaux. D’autant plus que la guerre risque de durer déboucher, sans doute, sur une situation analogue à celle que connaît la péninsule coréenne.
Mais en attendant, elle devra faire avec ce qu’on lui propose… Ainsi, le ministre slovaque de la Défense, Jaroslav Nad, a confirmé que Bratislava comptait discuter des modalités dans lesquelles les 11 MiG-29 « Fulcrum » de ses forces aériennes, qui ne voleront plus d’ici la fin août, seront cédés à l’Ukraine.
Pour rappel, la Slovaquie a déjà trouvé un accord avec la Pologne et la République tchèque pour assurer la surveillance et la protection de son espace aérien, dans l’attente de recevoir les 14 F-16 « Viper » qu’elle a commandés auprès des États-Unis.
Cela étant, le ministre slovaque a estimé la valeur de ces 11 MiG-29 à 35 millions de d’euros chacun. Et, par conséquent, leur transfert à l’Ukraine devra être compensé financièrement par les pays qui soutiennent Kiev.
« Nous sommes ouverts à la discussion concernant le transfert de ces MiG-29 vers l’Ukraine. Mais cela nécessitera certainement des négociations plus larges sur la prise en compte des aspects financiers. […] Donc, aucune décision n’a encore été prise », a expliqué M. Nad, lors d’une conférence de presse donnée le 25 juillet au côté de Ben Wallace, son homologue britannique.
Valeurs Actuelles
Le « wokisme » de Netflix irrite aussi les personnes issues de minorités
Impossible d’y échapper. Dans la quasi-totalité des programmes produits par Netflix ces dernières années, impossible de faire sans un personnage LGBT, noir ou issu d’une quelconque minorité. Le géant du streaming se fait fort de proposer les programmes les plus inclusifs possibles… même quand l’ajout d’informations sur la sexualité ou l’origine des personnages est parfaitement inutile. Un progressisme acharné qui excède de très nombreux utilisateurs, y compris les spectateurs issus de minorités, a constaté Le Point.
« Je suis noir, je le sais et j’ai déjà vécu du racisme. Mais quand je regarde des séries, j’ai l’impression que c’est partout, tout le temps, et ça m’énerve de me sentir comme une victime alors que je veux juste me détendre après les cours », explique à l’hebdomadaire Nelson, 17 ans. Le jeune lycéen cite l’exemple de la série Lupin, qui met en vedette Omar Sy : « Il y avait presque à chaque épisode du racisme des Blancs sur les Noirs. Ça m’énervait en tant que Noir, pas parce que c’est injuste, mais parce que c’est pas ça ma vie. »
Un activiste aux importantes responsabilités
« J’aime bien les contenus LGBT sur Netflix, mais ce qui me gêne, c’est quand l’info sur la sexualité tombe comme un cheveu sur la soupe », abonde Eliott, également âgé de 17 ans et qui explique au Point être lui-même homosexuel. « On a l’impression que c’est faux et qu’on sert juste à cocher des cases », explique le jeune homme. « Les séries Netflix, en ce moment, se concentrent beaucoup sur la représentation de toutes les catégories : gay, polyamoureux, bi, cisgenre, etc. au point que ça devient les traits principaux des personnalités des personnages », ajoute enfin Anna, 18 ans, étudiante en histoire et « féministe engagée ».
Le constat que dressent Nelson, Eliott et Anna dans les colonnes du Point ne sort pas de nulle part. Selon l’hebdomadaire, il est la conséquence du travail de Darnell Moore, vice-président de la stratégie d’inclusion de la plateforme. Cet activiste, décrit comme « intersectionnel, antiraciste et queer », est chargé de passer les programmes de Netflix au scanner woke, et de ne pas laisser une occasion de créer un personnage qui en coche les cases. Un activisme forcené qui pourrait être l’un des problèmes compliquant les affaires de Netflix : au premier semestre 2022, et pour la première fois depuis des années, la firme a perdu des abonnés.
L'Humanité
Le Mexique récupère 2 522 objets préhispaniques pillés
Pierre-Henri LabLe Mexique, qui s’est lancé dans une entreprise de récupération de son patrimoine préhispanique, vient d’obtenir la restitution de 2 522 objets récupérés auprès d’une famille de Barcelone (Espagne) ; 1 371 d’entre eux seront exposés à partir de début août au musée du Templo Mayor de Mexico, sous la tutelle de l’Institut national d’anthropologie et d’histoire (Inah), le bras armé de l’État en matière de politique de sauvegarde du patrimoine. « C’est la plus importante restitution de pièces archéologiques par des particuliers », a indiqué le ministre mexicain des Affaires étrangères, Marcelo Ebrard. L’AFP rapporte que des figures taillées dans la pierre, des pointes de flèches et des vases font partie de la collection. « Au moment où nous avons reçu ces boîtes contenant les pièces archéologiques et que nous avons commencé à comprendre le type d’objets qui s’y trouvaient, nous avons été très émus car il y a des pièces très importantes et intéressantes », a confié la directrice du musée, Patricia Ledezma.
mexiqueespagnerestitution d'oeuvres d'art Valeurs Actuelles
Sciences Po Lyon, de la fabrique des élites au laboratoire du wokisme
C’est devenu une scène habituelle pour beaucoup. Presque prémonitoire. L’accession de Marine Le Pen au second tour de l’élection présidentielle rime souvent avec débordement autour des facultés de sciences politiques. Les images s’attardent longuement sur le campus de la rue Saint Guillaume à Paris, où quelques étudiants croient bon de bloquer l’accès en affichant leur colère de voir à nouveau « l’extrême droite aux portes du pouvoir ». A Lyon, autour du non moins cossu campus de l’avenue Berthelot, qui abrite l’antenne locale de Sciences Po, les mêmes scènes se reproduisent avec une irrémédiable constance. Les effectifs de police sont présents en masse aux abords de l’établissement pour encadrer le blocus sans pour autant y mettre un terme. Et lorsqu’une poignée d’étudiants s’affairent à retirer les poubelles bloquant l’accès à l’entrée, les forces de l’ordre s’interposent. Officiellement pour prévenir tout risque d’affrontement entre les étudiants pro et anti blocus. Pourtant, une fois le blocus levé, il n’est toujours pas question de reprendre les cours. Cette fois-ci c’est le concierge du bâtiment qui s’y oppose. « Il nous a dit qu’il avait ordre de ne pas retirer et nous a empêché de le faire nous-même » rapporte un étudiant présent sur place.
« L’administration à la merci des mouvements d’extrême gauche »
Dans pareil contexte, l’administration peine difficilement à masquer sa partialité. Le soutien est parfois sans ambages, comme à Nantes, où la directrice avait directement enjoint ses ouailles à « faire barrage à l’extrême droite le 24 avril prochain ». A Sciences Po Lyon, les précautions sont de mise mais le soutien est à peine voilé. « L’administration a annulé tous les cours dès 8h du matin et ce, malgré le déblocage et le départ des étudiants » rapporte Guillaume, en première année. L’établissement situé dans le septième arrondissement continue de jouir d’un prestige intact aux yeux des étudiants lettrés, fort de sa réputation scolaire. Rapidement pourtant, certains déchantent. Sciences Po ne tient plus ses promesses. Beaucoup d’étudiants pensant atterrir dans la fabrique des élites de demain se retrouvent plongés au cœur d’un laboratoire woke grandeur nature où se mêlent tous les éléments de la vulgate progressiste : décolonialisme, indigénisme, féminisme anti patriarcal ou encore écologisme forcené. « Je connais une fille qui est partie en première année à cause de harcèlement et de l’ambiance » explique un étudiant. Si l’université est depuis bon nombre d’années le réceptacle des idées autrefois maoïstes et trotskystes, la nouveauté est plutôt à chercher du côté de l’administration, elle aussi désormais gagnée par la fièvre woke. Cette dernière, loin de s’en tenir à une neutralité de rigueur, prend fait et cause pour ce nouveau courant. L’écriture inclusive, pourtant objet de nombreuses controverses, s’est solidement imposée au sein du campus où le simple fait d’adresser un mail sans se conformer à la nouvelle norme vaut désormais l’étiquette de « fachos » et l’excommunication morale. « En arrivant à Sciences Po, je m’attendais à avoir à faire à une horde de gauchistes mais ce qui m’a le plus déçu, c’est l’implication de l’administration » reprend Guillaume. « Elle est à la merci des mouvements d’extrême gauche » abonde Marie dans un soupir, étudiante en deuxième année. Les conférenciers sollicités à l’initiative des rares étudiants de droite du campus se voient systématiquement opposer une fin de non recevoir par l’administration qui invoque les risques de trouble à l’ordre public pour justifier sa décision. « On a simplement réussi à inviter François Asselineau et Jean Lassalle pour l’instant », s’amuse Paul. A l’inverse, les conférences autour de thèmes bien choisis de la doxa progressiste sont légions. Souvent sous la pression des associations militantes, mais parfois également à l’initiative de l’administration elle-même. Au programme des dernières semaines : « Les luttes paysannes face à la privatisation », « Formations aux bases de l’antiracisme », « L’économie peut-elle être féministe ? » « Être entrepreneur.e noir.e en France » ou encore « L’identité de genre et de sexe dans le sport et la compétition ».
« Hommes et femmes ne sont que des conceptions culturelles »
Si les conférences marquent indéniablement un parti pris assumé par la direction de l’IEP, la participation des étudiants à ces dernières a toujours relevé jusqu’à présent de la simple volonté. Difficile d’en dire autant du cursus suivi par les étudiants eux-mêmes. Ainsi, une semaine sobrement intitulée « genres et inclusion » est désormais au programme de la deuxième année avec en prime, une présence obligatoire et une note coefficient 2 à l’issue du cours. Une occasion toute trouvée pour décliner le fil complexe de la théorie du genre sur une semaine au gré d’intervenants venus expliciter les « usages du terme patriarcat », « les masculinités dans le contexte américain » ou encore le lien obtu entre « genre et économie ». Derrière l’apparence du vernis scientifique, les conférenciers expliquent notamment que les « hommes et les femmes ne sont que des conceptions culturelles » et jugent « absurdes » ceux qui « essayent d’expliquer les comportement par la biologie ». Pour l’IEP, la semaine Genre et inclusions se veut « un temps de sensibilisation et de formation aux logiques de stratification, discrimination et de domination fondées sur le genre, la race, la catégorie sociale, l’orientation sexuelles, les capacités physiques, etc ». Dans un autre registre, les étudiants se voient également proposer de passer un diplôme optionnel axé autour de trois options bien spécifiques : « Minorités aux Etats-Unis », « Inégalités homme femme aux Etats-Unis » ou encore « Free speech vs racist speech ». Et lorsqu’il n’est pas question de race ou de genre, c’est sur le terrain de l’écologie que les étudiants sont amenés à plancher. Plus précisément autour de cours tels que « enjeux politiques et sociaux de la transition environnementale » ou encore « économie environnementale ». Outre l’instauration d’enseignement à part entière, l’entrisme woke a également gagné des matières, a priori imperméable à toute approche subjective. « Lors d’un récent cours d’espagnol, nous avons passé toute l’heure à étudier la question de l’avortement en Amérique Latine » explique cette étudiante à Valeurs actuelles.
« Sciences Po n’est pas fait pour étudier »
Le matraquage idéologique que subissent les étudiants semble bien porter ses fruits. Un récent sondage réalisé au sein de l’IEP de Lyon démontrait que ces derniers plébiscitaient Jean-Luc Mélenchon pour 65% d’entre eux en vue de l’élection présidentielle. Un magistère moral peu propice à la diffusion d’idées contestataires dans ce haut lieu de la gauche morale où les milices antifascistes se chargent d’éteindre tout contre feu qui dévierait de la doxa. « Ils nous garantissent la liberté d’expression mais pas la liberté après expression » lance cet étudiant rapidement étiqueté à « l’extrême droite » lors de son entrée à l’IEP. Les méthodes sont rodées et similaires à celles utilisées contre le professeur grenoblois désigné à la vindicte populaire sur fond d’accusation d’islamophobie, quelques mois plus tôt. Intimidations, ostracisme, fichage et parfois même menaces. Tout est permis contre les « fachos ». Dans ce nouveau modèle, le débat et l’échange civique ont laissé la place aux « safe spaces », garants de la protection des minorités face à toutes opinions jugées blessantes. « J’ai même été exclue d’une association de jeux de société », s’indigne Marie. L’établissement baigne dans un climat maccarthyste et les rares étudiants de droite qui assument leurs convictions profondes doivent vivre avec l’étiquette de parias. « Ils cherchent à nous créer une mauvaise réputation afin que même les moins engagés nous détestent. Ils vont faire courir des rumeurs et nous dénoncer auprès de l’administration pour que nous subissions l’anathème et soyons isolés socialement. Sciences Po n’est pas fait pour étudier » finit par lâcher cet étudiant avec dépit.
France24 - World
Fit for a (bike) king: TdF winner Jonas Vingegaard gets hero's welcome in Copenhagen
Issued on: 28/07/2022 - 10:00
Dheepthika LAURENT
IN THE PRESS - Thursday, July 28: The US says it could strike a deal with Russia to free WNBA player Brittney Griner, detained in Russia on drugs charges. Also, we look at the women's Euro final, Tour de France champion Jonas Vingegaard's hero's welcome in Copenhagen and the beginning of the Commonwealth Games in Birmingham. Finally, Australia's long-running soap opera Neighbours that launched the careers of Kylie Minogue and Margot Robbie comes to an end.
Opex 360
Le Service de santé des Armées bénéficiera d’un « investissement majeur » dans la prochaine LPM
par Laurent Lagneau · 26 juillet 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerAvec la suspension du Service national, les réformes menées dans le cadre de la Révision générale des politiques publiques [RGPP] en 2008 et le plan SSA 2020, qui prévoyait initialement la suppression de 2’000 postes [sur 16’000] et la différenciation de ses huit hôpitaux d’instruction des armées [HIA], le Service de santé des armées [SSA] ne représente plus aujourd’hui que 1% de l’offre de soins en France. Ce qui ne l’a pas empêché de prendre sa part – à la hauteur de ses moyens – à la gestion de la pandémie de covid-19, en concentrant son action sur les collectivités et territoires d’outre-Mer.
Cela étant, l’activité opérationnelle intense de ces dernières années [Afghanistan, Mali, Centrafrique, etc] et la hausse significative des effectifs de la Force opérationnelle terrestre [FOT] de l’armée de Terre décidée en 2015 ont mis le SSA en surchauffe, avec des médecins et des infirmiers sur-sollicités par les opérations extérieures [OPEX]. Cette situation a été décrite à maintes reprises dans des rapports parlementaires… Et elle a même inquiété le Haut Comité d’évaluation de la condition militaire [HCECM] pour qui elle ne pourrait pas durer indéfiniment.
« L’intensité de l’engagement du SSA en opérations extérieures et les limites que le service rencontre en termes de ressources humaines l’ont conduit à diminuer son soutien à des activités en métropole », avait-il résumé en 2019, allant jusqu’à évoquer une « dégradation de l’accès aux soins des militaires et de leurs familles ».
De l’avis de beaucoup, le plan SSA 2020 était allé trop loin… Aussi, en octobre 2020, et après avoir décidé de mettre un terme à la déflation de ses effectifs en 2017, Florence Parly, alors ministre des Armées, dévoila une nouvelle feuille de route pour le service, avec l’objectif « d’aligner ses moyens et son organisation de façon cohérente avec le modèle d’armée 2030 ». Et d’insister : « Le SSA est un peu l’asssurance-vie de nos armées et il est la clé de voûte d’un modèle d’armée complet ».
D’où le nouveau plan stratégique SSA 2030, lequel vise à réaffirmer l’identité et la militarité du SSA, à redéfinir ses relations avec la santé publique, à investir de manière ciblée dans des domaines clés [recherche biomédicale, transformation numérique, approvisionnement en médicaments, etc], à renforcer son attractivité et la fidélisation de ses personnels ainsi qu’à redéfinir son organisation interne.
Et cela en vue de garantir « au militaire, une offre de santé singulière au métier des armes et portée vers l’excellence, aux forces armées, l’accomplissement de la mission, aux autorités, sa propre résilience et sa participation à la résilience de la Nation et à la communauté de défense, un accès renforcé à son offre de soins ».
Lors de son audition par la commission sénatoriale des Affaires étrangères et de la Défense, la semaine passée, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a rendu un hommage appuyé au SSA… avant d’assurer qu’il disposerait de nouveaux moyens à la faveur de la prochaine Loi de programmation militaire [LPM] en cours de préparation.
« Il faut un investissement majeur dans le Service de santé des armées. En tant qu’ancien ministre des outre-mer, j’ai une dette envers ce service, sans lequel une part importante de nos capacités sanitaires dans ces territoires se serait effondrée – y compris en Polynésie française et en Nouvelle-Calédonie, où la compétence sanitaire a été transférée aux collectivités sui generis. Cela pose aussi la question des relations entre le Service de santé des armées et la médecine de ville ou l’hôpital public civil », a déclaré M. Lecornu.
Évidemment, la supension de la conscription a contraint le SSA à se recentrer… et à réduire la voilure, faute de pouvoir s’appuyer sur des appelés qui, ayant terminé leurs études de médecine, exerçaient en unité avec le galon d’aspirant, avant d’être éventuellement versés dans la réserve.
« À l’époque du service militaire, un interne pouvait se voir accorder les galons de médecin capitaine, médecin commandant, voire, pour les spécialistes, médecin lieutenant-colonel, et s’engageait, pour le reste de sa vie, à servir dans la réserve. La suspension du service national a professionnalisé le Service de santé des armées, mais elle l’a aussi recentré sur certaines missions », a ainsi expliqué M. Lecornu [sur ce point, le ministre s’est sans doute laisser emporter par son propos : les médecins ayant effectué leur service militaire avec les galons de capitaine ou de commandant ont dû être très rares…].
En tout cas, en 1996, le SSA comptait 4’500 appelés, dont 835 médecins, qui représentaient alors 25% des effectifs médicaux, et 443 conscrits ayant une formation paramédicale [soit 15% des infirmiers, 25 % des laborantins, 51 % des kinésithérapeutes et la totalité des orthoptistes].
Quoi qu’il en soit, M. Lecornu a fait le constat que « beaucoup d’unités [du SSA] sont fatiguées, après avoir été très sollicitées par les opérations et la crise covid ». Aussi, a-t-il fait valoir, « nous ne pourrons continuer indéfiniment ainsi » et « nulle armée ne peut se projeter sans l’assurance que le sanitaire suivra, nulle famille ne laissera partir un soldat sans assurance que nous donnerons tout pour accompagner blessés et malades ».
En outre, le ministre a souligné la nécessité de mettre des « moyens supplémentaires dans certaines spécialités », comme celle ayant trait aux « blessures psychiques sont tout aussi violentes que certaines blessures physiques ».
Aussi, « j’ai demandé au médecin général des armées qui dirige le Service de santé des armées [le MGA Rouanet de Berchoux, ndlr] de nous faire des propositions. Nous avons une stratégie à l’horizon 2030, mais le covid doit nous inciter à accélérer les choses. Il faut resserrer le calendrier sur certains aspects, et le détendre sur d’autres », a indiqué M. Lecornu.
En attendant, un rapport du Sénat, publié lors des discussions portant sur le projet de loi de finances initiale pour 2022, avait estimé que le SSA était encore « fragile face à l’objectif de haute intensité », la remontée en puissance de la « médecine des forces », amorcée deux ans plus tôt, étant jugée « trop lente », avec plusieurs spécialités essentielles sous forte tension.
Le Service de santé des Armées bénéficiera d’un « investissement majeur » dans la prochaine LPM
par Laurent Lagneau · 26 juillet 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerAvec la suspension du Service national, les réformes menées dans le cadre de la Révision générale des politiques publiques [RGPP] en 2008 et le plan SSA 2020, qui prévoyait initialement la suppression de 2’000 postes [sur 16’000] et la différenciation de ses huit hôpitaux d’instruction des armées [HIA], le Service de santé des armées [SSA] ne représente plus aujourd’hui que 1% de l’offre de soins en France. Ce qui ne l’a pas empêché de prendre sa part – à la hauteur de ses moyens – à la gestion de la pandémie de covid-19, en concentrant son action sur les collectivités et territoires d’outre-Mer.
Cela étant, l’activité opérationnelle intense de ces dernières années [Afghanistan, Mali, Centrafrique, etc] et la hausse significative des effectifs de la Force opérationnelle terrestre [FOT] de l’armée de Terre décidée en 2015 ont mis le SSA en surchauffe, avec des médecins et des infirmiers sur-sollicités par les opérations extérieures [OPEX]. Cette situation a été décrite à maintes reprises dans des rapports parlementaires… Et elle a même inquiété le Haut Comité d’évaluation de la condition militaire [HCECM] pour qui elle ne pourrait pas durer indéfiniment.
« L’intensité de l’engagement du SSA en opérations extérieures et les limites que le service rencontre en termes de ressources humaines l’ont conduit à diminuer son soutien à des activités en métropole », avait-il résumé en 2019, allant jusqu’à évoquer une « dégradation de l’accès aux soins des militaires et de leurs familles ».
De l’avis de beaucoup, le plan SSA 2020 était allé trop loin… Aussi, en octobre 2020, et après avoir décidé de mettre un terme à la déflation de ses effectifs en 2017, Florence Parly, alors ministre des Armées, dévoila une nouvelle feuille de route pour le service, avec l’objectif « d’aligner ses moyens et son organisation de façon cohérente avec le modèle d’armée 2030 ». Et d’insister : « Le SSA est un peu l’asssurance-vie de nos armées et il est la clé de voûte d’un modèle d’armée complet ».
D’où le nouveau plan stratégique SSA 2030, lequel vise à réaffirmer l’identité et la militarité du SSA, à redéfinir ses relations avec la santé publique, à investir de manière ciblée dans des domaines clés [recherche biomédicale, transformation numérique, approvisionnement en médicaments, etc], à renforcer son attractivité et la fidélisation de ses personnels ainsi qu’à redéfinir son organisation interne.
Et cela en vue de garantir « au militaire, une offre de santé singulière au métier des armes et portée vers l’excellence, aux forces armées, l’accomplissement de la mission, aux autorités, sa propre résilience et sa participation à la résilience de la Nation et à la communauté de défense, un accès renforcé à son offre de soins ».
Lors de son audition par la commission sénatoriale des Affaires étrangères et de la Défense, la semaine passée, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a rendu un hommage appuyé au SSA… avant d’assurer qu’il disposerait de nouveaux moyens à la faveur de la prochaine Loi de programmation militaire [LPM] en cours de préparation.
« Il faut un investissement majeur dans le Service de santé des armées. En tant qu’ancien ministre des outre-mer, j’ai une dette envers ce service, sans lequel une part importante de nos capacités sanitaires dans ces territoires se serait effondrée – y compris en Polynésie française et en Nouvelle-Calédonie, où la compétence sanitaire a été transférée aux collectivités sui generis. Cela pose aussi la question des relations entre le Service de santé des armées et la médecine de ville ou l’hôpital public civil », a déclaré M. Lecornu.
Évidemment, la supension de la conscription a contraint le SSA à se recentrer… et à réduire la voilure, faute de pouvoir s’appuyer sur des appelés qui, ayant terminé leurs études de médecine, exerçaient en unité avec le galon d’aspirant, avant d’être éventuellement versés dans la réserve.
« À l’époque du service militaire, un interne pouvait se voir accorder les galons de médecin capitaine, médecin commandant, voire, pour les spécialistes, médecin lieutenant-colonel, et s’engageait, pour le reste de sa vie, à servir dans la réserve. La suspension du service national a professionnalisé le Service de santé des armées, mais elle l’a aussi recentré sur certaines missions », a ainsi expliqué M. Lecornu [sur ce point, le ministre s’est sans doute laisser emporter par son propos : les médecins ayant effectué leur service militaire avec les galons de capitaine ou de commandant ont dû être très rares…].
En tout cas, en 1996, le SSA comptait 4’500 appelés, dont 835 médecins, qui représentaient alors 25% des effectifs médicaux, et 443 conscrits ayant une formation paramédicale [soit 15% des infirmiers, 25 % des laborantins, 51 % des kinésithérapeutes et la totalité des orthoptistes].
Quoi qu’il en soit, M. Lecornu a fait le constat que « beaucoup d’unités [du SSA] sont fatiguées, après avoir été très sollicitées par les opérations et la crise covid ». Aussi, a-t-il fait valoir, « nous ne pourrons continuer indéfiniment ainsi » et « nulle armée ne peut se projeter sans l’assurance que le sanitaire suivra, nulle famille ne laissera partir un soldat sans assurance que nous donnerons tout pour accompagner blessés et malades ».
En outre, le ministre a souligné la nécessité de mettre des « moyens supplémentaires dans certaines spécialités », comme celle ayant trait aux « blessures psychiques sont tout aussi violentes que certaines blessures physiques ».
Aussi, « j’ai demandé au médecin général des armées qui dirige le Service de santé des armées [le MGA Rouanet de Berchoux, ndlr] de nous faire des propositions. Nous avons une stratégie à l’horizon 2030, mais le covid doit nous inciter à accélérer les choses. Il faut resserrer le calendrier sur certains aspects, et le détendre sur d’autres », a indiqué M. Lecornu.
En attendant, un rapport du Sénat, publié lors des discussions portant sur le projet de loi de finances initiale pour 2022, avait estimé que le SSA était encore « fragile face à l’objectif de haute intensité », la remontée en puissance de la « médecine des forces », amorcée deux ans plus tôt, étant jugée « trop lente », avec plusieurs spécialités essentielles sous forte tension.
PartagezTweetezPartagezEnregistrerAvec la suspension du Service national, les réformes menées dans le cadre de la Révision générale des politiques publiques [RGPP] en 2008 et le plan SSA 2020, qui prévoyait initialement la suppression de 2’000 postes [sur 16’000] et la différenciation de ses huit hôpitaux d’instruction des armées [HIA], le Service de santé des armées [SSA] ne représente plus aujourd’hui que 1% de l’offre de soins en France. Ce qui ne l’a pas empêché de prendre sa part – à la hauteur de ses moyens – à la gestion de la pandémie de covid-19, en concentrant son action sur les collectivités et territoires d’outre-Mer.
Cela étant, l’activité opérationnelle intense de ces dernières années [Afghanistan, Mali, Centrafrique, etc] et la hausse significative des effectifs de la Force opérationnelle terrestre [FOT] de l’armée de Terre décidée en 2015 ont mis le SSA en surchauffe, avec des médecins et des infirmiers sur-sollicités par les opérations extérieures [OPEX]. Cette situation a été décrite à maintes reprises dans des rapports parlementaires… Et elle a même inquiété le Haut Comité d’évaluation de la condition militaire [HCECM] pour qui elle ne pourrait pas durer indéfiniment.
« L’intensité de l’engagement du SSA en opérations extérieures et les limites que le service rencontre en termes de ressources humaines l’ont conduit à diminuer son soutien à des activités en métropole », avait-il résumé en 2019, allant jusqu’à évoquer une « dégradation de l’accès aux soins des militaires et de leurs familles ».
De l’avis de beaucoup, le plan SSA 2020 était allé trop loin… Aussi, en octobre 2020, et après avoir décidé de mettre un terme à la déflation de ses effectifs en 2017, Florence Parly, alors ministre des Armées, dévoila une nouvelle feuille de route pour le service, avec l’objectif « d’aligner ses moyens et son organisation de façon cohérente avec le modèle d’armée 2030 ». Et d’insister : « Le SSA est un peu l’asssurance-vie de nos armées et il est la clé de voûte d’un modèle d’armée complet ».
D’où le nouveau plan stratégique SSA 2030, lequel vise à réaffirmer l’identité et la militarité du SSA, à redéfinir ses relations avec la santé publique, à investir de manière ciblée dans des domaines clés [recherche biomédicale, transformation numérique, approvisionnement en médicaments, etc], à renforcer son attractivité et la fidélisation de ses personnels ainsi qu’à redéfinir son organisation interne.
Et cela en vue de garantir « au militaire, une offre de santé singulière au métier des armes et portée vers l’excellence, aux forces armées, l’accomplissement de la mission, aux autorités, sa propre résilience et sa participation à la résilience de la Nation et à la communauté de défense, un accès renforcé à son offre de soins ».
Lors de son audition par la commission sénatoriale des Affaires étrangères et de la Défense, la semaine passée, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a rendu un hommage appuyé au SSA… avant d’assurer qu’il disposerait de nouveaux moyens à la faveur de la prochaine Loi de programmation militaire [LPM] en cours de préparation.
« Il faut un investissement majeur dans le Service de santé des armées. En tant qu’ancien ministre des outre-mer, j’ai une dette envers ce service, sans lequel une part importante de nos capacités sanitaires dans ces territoires se serait effondrée – y compris en Polynésie française et en Nouvelle-Calédonie, où la compétence sanitaire a été transférée aux collectivités sui generis. Cela pose aussi la question des relations entre le Service de santé des armées et la médecine de ville ou l’hôpital public civil », a déclaré M. Lecornu.
Évidemment, la supension de la conscription a contraint le SSA à se recentrer… et à réduire la voilure, faute de pouvoir s’appuyer sur des appelés qui, ayant terminé leurs études de médecine, exerçaient en unité avec le galon d’aspirant, avant d’être éventuellement versés dans la réserve.
« À l’époque du service militaire, un interne pouvait se voir accorder les galons de médecin capitaine, médecin commandant, voire, pour les spécialistes, médecin lieutenant-colonel, et s’engageait, pour le reste de sa vie, à servir dans la réserve. La suspension du service national a professionnalisé le Service de santé des armées, mais elle l’a aussi recentré sur certaines missions », a ainsi expliqué M. Lecornu [sur ce point, le ministre s’est sans doute laisser emporter par son propos : les médecins ayant effectué leur service militaire avec les galons de capitaine ou de commandant ont dû être très rares…].
En tout cas, en 1996, le SSA comptait 4’500 appelés, dont 835 médecins, qui représentaient alors 25% des effectifs médicaux, et 443 conscrits ayant une formation paramédicale [soit 15% des infirmiers, 25 % des laborantins, 51 % des kinésithérapeutes et la totalité des orthoptistes].
Quoi qu’il en soit, M. Lecornu a fait le constat que « beaucoup d’unités [du SSA] sont fatiguées, après avoir été très sollicitées par les opérations et la crise covid ». Aussi, a-t-il fait valoir, « nous ne pourrons continuer indéfiniment ainsi » et « nulle armée ne peut se projeter sans l’assurance que le sanitaire suivra, nulle famille ne laissera partir un soldat sans assurance que nous donnerons tout pour accompagner blessés et malades ».
En outre, le ministre a souligné la nécessité de mettre des « moyens supplémentaires dans certaines spécialités », comme celle ayant trait aux « blessures psychiques sont tout aussi violentes que certaines blessures physiques ».
Aussi, « j’ai demandé au médecin général des armées qui dirige le Service de santé des armées [le MGA Rouanet de Berchoux, ndlr] de nous faire des propositions. Nous avons une stratégie à l’horizon 2030, mais le covid doit nous inciter à accélérer les choses. Il faut resserrer le calendrier sur certains aspects, et le détendre sur d’autres », a indiqué M. Lecornu.
En attendant, un rapport du Sénat, publié lors des discussions portant sur le projet de loi de finances initiale pour 2022, avait estimé que le SSA était encore « fragile face à l’objectif de haute intensité », la remontée en puissance de la « médecine des forces », amorcée deux ans plus tôt, étant jugée « trop lente », avec plusieurs spécialités essentielles sous forte tension.
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Cela étant, l’activité opérationnelle intense de ces dernières années [Afghanistan, Mali, Centrafrique, etc] et la hausse significative des effectifs de la Force opérationnelle terrestre [FOT] de l’armée de Terre décidée en 2015 ont mis le SSA en surchauffe, avec des médecins et des infirmiers sur-sollicités par les opérations extérieures [OPEX]. Cette situation a été décrite à maintes reprises dans des rapports parlementaires… Et elle a même inquiété le Haut Comité d’évaluation de la condition militaire [HCECM] pour qui elle ne pourrait pas durer indéfiniment.
« L’intensité de l’engagement du SSA en opérations extérieures et les limites que le service rencontre en termes de ressources humaines l’ont conduit à diminuer son soutien à des activités en métropole », avait-il résumé en 2019, allant jusqu’à évoquer une « dégradation de l’accès aux soins des militaires et de leurs familles ».
De l’avis de beaucoup, le plan SSA 2020 était allé trop loin… Aussi, en octobre 2020, et après avoir décidé de mettre un terme à la déflation de ses effectifs en 2017, Florence Parly, alors ministre des Armées, dévoila une nouvelle feuille de route pour le service, avec l’objectif « d’aligner ses moyens et son organisation de façon cohérente avec le modèle d’armée 2030 ». Et d’insister : « Le SSA est un peu l’asssurance-vie de nos armées et il est la clé de voûte d’un modèle d’armée complet ».
D’où le nouveau plan stratégique SSA 2030, lequel vise à réaffirmer l’identité et la militarité du SSA, à redéfinir ses relations avec la santé publique, à investir de manière ciblée dans des domaines clés [recherche biomédicale, transformation numérique, approvisionnement en médicaments, etc], à renforcer son attractivité et la fidélisation de ses personnels ainsi qu’à redéfinir son organisation interne.
Et cela en vue de garantir « au militaire, une offre de santé singulière au métier des armes et portée vers l’excellence, aux forces armées, l’accomplissement de la mission, aux autorités, sa propre résilience et sa participation à la résilience de la Nation et à la communauté de défense, un accès renforcé à son offre de soins ».
Lors de son audition par la commission sénatoriale des Affaires étrangères et de la Défense, la semaine passée, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a rendu un hommage appuyé au SSA… avant d’assurer qu’il disposerait de nouveaux moyens à la faveur de la prochaine Loi de programmation militaire [LPM] en cours de préparation.
« Il faut un investissement majeur dans le Service de santé des armées. En tant qu’ancien ministre des outre-mer, j’ai une dette envers ce service, sans lequel une part importante de nos capacités sanitaires dans ces territoires se serait effondrée – y compris en Polynésie française et en Nouvelle-Calédonie, où la compétence sanitaire a été transférée aux collectivités sui generis. Cela pose aussi la question des relations entre le Service de santé des armées et la médecine de ville ou l’hôpital public civil », a déclaré M. Lecornu.
Évidemment, la supension de la conscription a contraint le SSA à se recentrer… et à réduire la voilure, faute de pouvoir s’appuyer sur des appelés qui, ayant terminé leurs études de médecine, exerçaient en unité avec le galon d’aspirant, avant d’être éventuellement versés dans la réserve.
« À l’époque du service militaire, un interne pouvait se voir accorder les galons de médecin capitaine, médecin commandant, voire, pour les spécialistes, médecin lieutenant-colonel, et s’engageait, pour le reste de sa vie, à servir dans la réserve. La suspension du service national a professionnalisé le Service de santé des armées, mais elle l’a aussi recentré sur certaines missions », a ainsi expliqué M. Lecornu [sur ce point, le ministre s’est sans doute laisser emporter par son propos : les médecins ayant effectué leur service militaire avec les galons de capitaine ou de commandant ont dû être très rares…].
En tout cas, en 1996, le SSA comptait 4’500 appelés, dont 835 médecins, qui représentaient alors 25% des effectifs médicaux, et 443 conscrits ayant une formation paramédicale [soit 15% des infirmiers, 25 % des laborantins, 51 % des kinésithérapeutes et la totalité des orthoptistes].
comptaitQuoi qu’il en soit, M. Lecornu a fait le constat que « beaucoup d’unités [du SSA] sont fatiguées, après avoir été très sollicitées par les opérations et la crise covid ». Aussi, a-t-il fait valoir, « nous ne pourrons continuer indéfiniment ainsi » et « nulle armée ne peut se projeter sans l’assurance que le sanitaire suivra, nulle famille ne laissera partir un soldat sans assurance que nous donnerons tout pour accompagner blessés et malades ».
En outre, le ministre a souligné la nécessité de mettre des « moyens supplémentaires dans certaines spécialités », comme celle ayant trait aux « blessures psychiques sont tout aussi violentes que certaines blessures physiques ».
Aussi, « j’ai demandé au médecin général des armées qui dirige le Service de santé des armées [le MGA Rouanet de Berchoux, ndlr] de nous faire des propositions. Nous avons une stratégie à l’horizon 2030, mais le covid doit nous inciter à accélérer les choses. Il faut resserrer le calendrier sur certains aspects, et le détendre sur d’autres », a indiqué M. Lecornu.
En attendant, un rapport du Sénat, publié lors des discussions portant sur le projet de loi de finances initiale pour 2022, avait estimé que le SSA était encore « fragile face à l’objectif de haute intensité », la remontée en puissance de la « médecine des forces », amorcée deux ans plus tôt, étant jugée « trop lente », avec plusieurs spécialités essentielles sous forte tension.
France24 - World
Ukraine ‘will help combat hunger and rising prices for food’, FM Dmytro Kuleba says
Issued on: 26/07/2022 - 17:09
Marc Perelman
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Ukraine’s Foreign Minister Dmytro Kuleba spoke to FRANCE 24 about the four-way agreement on the export of Ukrainian wheat, the delivery of arms to Ukraine and the military situation on the ground, especially around the city of Kherson. He stressed that Ukraine would do everything in its power to resume the export of agricultural products and combat famine and rising food prices, especially in Africa and Asia.
-
Dmytro Kuleba, Ukraine Foreign Minister
Opex 360
Safran et Rolls-Royce s’associent pour la propulsion des futurs missiles antinavires et de croisière franco-britanniques
par Laurent Lagneau · 25 juillet 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerIl y a encore quelques mois, et malgré la conclusion de la revue principale d’architecture [« Key Review »] menée conjointement par la Direction générale de l’armement [DGA] et le Defence Equipment & Support [DE&S], la poursuite du programme franco-britannique FMAN/FMC [Futur missile antinavire/Futur missile de croisière] était incertaine, en raison des hésitations britanniques et [surtout] des brouilles diplomatiques successives entre Paris et Londres [Brexit, affaire des sous-marins australiesn].
Cela étant, les deux parties ont fait un pas l’une vers l’autre… Et, en février dernier, la DGA a pu annoncer le lancement des « travaux de préparation du missile antinavire et futur missile de croisière », après la signaure d’un accord étatique et la notification d’un contrat à MBDA.
Et c’est donc dans ce contexte que Safran et Rolls-Royce vont s’associer pour « développer et finaliser une nouvelle solution de propulsion pour un missile subsonique doté de capacités de capacités de furtivité » dans le cadre du programme FMAN/FMC. Pour cela, les deux motoristes sont signé un contrat de « phase d’évaluation » avec MBDA.
« Signé dans le cadre du salon aéronautique de Farnborough, cet accord acte la collaboration effective de Rolls-Royce et de Safran Power Units, au côté de MBDA, afin de répondre aux exigences des autorités gouvernementales française et britannique en termes de propulsion », a précisé Safran. Et d’ajouter : « L’objectif est d’offrir des capacités qui vont totalement changer la donne et permettre de traiter des cibles et des systèmes de défense aérienne durcis sur des champs de bataille de plus en plus contestés ».
« Nous sommes fiers de rejoindre le programme FMAN/FMC et de contribuer à renforcer une collaboration stratégique entre la France et le Royaume-Uni, initiée avec le développement du système de propulsion du missile de croisière SCALP-EG [ou Storm Shadow pour les Britanniques, ndlr] au début de la décennie 1990. Safran Power Units apporte plus de 60 ans d’expérience dans la développement et la production de systèmes de propulsion avancés pour différents missiles, tels que le SCALP, l’Exocet et le MdCN [missile de croisière naval] », a commenté Ghislaine Doukhan, PDG de Safran Power Units.
Le programme FMAN/FMC est capital pour permettre aux forces françaises et britanniques de maintenir leur aptitue à « entrer en premier » sur un théâtre d’opérations.
Dans le détail, le missile anti-navire [ou FMAN] donnera non seulement la capacité aux navires et aux aéronefs de détruire un bâtiment hostile mais aussi de « supprimer » les défenses aériennes ennemies [capacité SEAD, pour « suppression of enemy air defense »]. En effet, selon rapport parlementaire sorti en 2018, cet engin pourrait être utilisé de « manière plus offensive, afin de répondre à la multiplication des défenses sol-air ou sol-mer, en particulier celles installées le long des côtes ». Quant au futur missile de croisière [FMC], il est destiné à remplacer les SCALP et Storm Shadow, qui seront obsolètes à l’horizon 2030.
Safran et Rolls-Royce s’associent pour la propulsion des futurs missiles antinavires et de croisière franco-britanniques
par Laurent Lagneau · 25 juillet 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerIl y a encore quelques mois, et malgré la conclusion de la revue principale d’architecture [« Key Review »] menée conjointement par la Direction générale de l’armement [DGA] et le Defence Equipment & Support [DE&S], la poursuite du programme franco-britannique FMAN/FMC [Futur missile antinavire/Futur missile de croisière] était incertaine, en raison des hésitations britanniques et [surtout] des brouilles diplomatiques successives entre Paris et Londres [Brexit, affaire des sous-marins australiesn].
Cela étant, les deux parties ont fait un pas l’une vers l’autre… Et, en février dernier, la DGA a pu annoncer le lancement des « travaux de préparation du missile antinavire et futur missile de croisière », après la signaure d’un accord étatique et la notification d’un contrat à MBDA.
Et c’est donc dans ce contexte que Safran et Rolls-Royce vont s’associer pour « développer et finaliser une nouvelle solution de propulsion pour un missile subsonique doté de capacités de capacités de furtivité » dans le cadre du programme FMAN/FMC. Pour cela, les deux motoristes sont signé un contrat de « phase d’évaluation » avec MBDA.
« Signé dans le cadre du salon aéronautique de Farnborough, cet accord acte la collaboration effective de Rolls-Royce et de Safran Power Units, au côté de MBDA, afin de répondre aux exigences des autorités gouvernementales française et britannique en termes de propulsion », a précisé Safran. Et d’ajouter : « L’objectif est d’offrir des capacités qui vont totalement changer la donne et permettre de traiter des cibles et des systèmes de défense aérienne durcis sur des champs de bataille de plus en plus contestés ».
« Nous sommes fiers de rejoindre le programme FMAN/FMC et de contribuer à renforcer une collaboration stratégique entre la France et le Royaume-Uni, initiée avec le développement du système de propulsion du missile de croisière SCALP-EG [ou Storm Shadow pour les Britanniques, ndlr] au début de la décennie 1990. Safran Power Units apporte plus de 60 ans d’expérience dans la développement et la production de systèmes de propulsion avancés pour différents missiles, tels que le SCALP, l’Exocet et le MdCN [missile de croisière naval] », a commenté Ghislaine Doukhan, PDG de Safran Power Units.
Le programme FMAN/FMC est capital pour permettre aux forces françaises et britanniques de maintenir leur aptitue à « entrer en premier » sur un théâtre d’opérations.
Dans le détail, le missile anti-navire [ou FMAN] donnera non seulement la capacité aux navires et aux aéronefs de détruire un bâtiment hostile mais aussi de « supprimer » les défenses aériennes ennemies [capacité SEAD, pour « suppression of enemy air defense »]. En effet, selon rapport parlementaire sorti en 2018, cet engin pourrait être utilisé de « manière plus offensive, afin de répondre à la multiplication des défenses sol-air ou sol-mer, en particulier celles installées le long des côtes ». Quant au futur missile de croisière [FMC], il est destiné à remplacer les SCALP et Storm Shadow, qui seront obsolètes à l’horizon 2030.
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Cela étant, les deux parties ont fait un pas l’une vers l’autre… Et, en février dernier, la DGA a pu annoncer le lancement des « travaux de préparation du missile antinavire et futur missile de croisière », après la signaure d’un accord étatique et la notification d’un contrat à MBDA.
Et c’est donc dans ce contexte que Safran et Rolls-Royce vont s’associer pour « développer et finaliser une nouvelle solution de propulsion pour un missile subsonique doté de capacités de capacités de furtivité » dans le cadre du programme FMAN/FMC. Pour cela, les deux motoristes sont signé un contrat de « phase d’évaluation » avec MBDA.
« Signé dans le cadre du salon aéronautique de Farnborough, cet accord acte la collaboration effective de Rolls-Royce et de Safran Power Units, au côté de MBDA, afin de répondre aux exigences des autorités gouvernementales française et britannique en termes de propulsion », a précisé Safran. Et d’ajouter : « L’objectif est d’offrir des capacités qui vont totalement changer la donne et permettre de traiter des cibles et des systèmes de défense aérienne durcis sur des champs de bataille de plus en plus contestés ».
« Nous sommes fiers de rejoindre le programme FMAN/FMC et de contribuer à renforcer une collaboration stratégique entre la France et le Royaume-Uni, initiée avec le développement du système de propulsion du missile de croisière SCALP-EG [ou Storm Shadow pour les Britanniques, ndlr] au début de la décennie 1990. Safran Power Units apporte plus de 60 ans d’expérience dans la développement et la production de systèmes de propulsion avancés pour différents missiles, tels que le SCALP, l’Exocet et le MdCN [missile de croisière naval] », a commenté Ghislaine Doukhan, PDG de Safran Power Units.
Le programme FMAN/FMC est capital pour permettre aux forces françaises et britanniques de maintenir leur aptitue à « entrer en premier » sur un théâtre d’opérations.
Dans le détail, le missile anti-navire [ou FMAN] donnera non seulement la capacité aux navires et aux aéronefs de détruire un bâtiment hostile mais aussi de « supprimer » les défenses aériennes ennemies [capacité SEAD, pour « suppression of enemy air defense »]. En effet, selon rapport parlementaire sorti en 2018, cet engin pourrait être utilisé de « manière plus offensive, afin de répondre à la multiplication des défenses sol-air ou sol-mer, en particulier celles installées le long des côtes ». Quant au futur missile de croisière [FMC], il est destiné à remplacer les SCALP et Storm Shadow, qui seront obsolètes à l’horizon 2030.
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Cela étant, les deux parties ont fait un pas l’une vers l’autre… Et, en février dernier, la DGA a pu annoncer le lancement des « travaux de préparation du missile antinavire et futur missile de croisière », après la signaure d’un accord étatique et la notification d’un contrat à MBDA.
Et c’est donc dans ce contexte que Safran et Rolls-Royce vont s’associer pour « développer et finaliser une nouvelle solution de propulsion pour un missile subsonique doté de capacités de capacités de furtivité » dans le cadre du programme FMAN/FMC. Pour cela, les deux motoristes sont signé un contrat de « phase d’évaluation » avec MBDA.
« Signé dans le cadre du salon aéronautique de Farnborough, cet accord acte la collaboration effective de Rolls-Royce et de Safran Power Units, au côté de MBDA, afin de répondre aux exigences des autorités gouvernementales française et britannique en termes de propulsion », a précisé Safran. Et d’ajouter : « L’objectif est d’offrir des capacités qui vont totalement changer la donne et permettre de traiter des cibles et des systèmes de défense aérienne durcis sur des champs de bataille de plus en plus contestés ».
« Nous sommes fiers de rejoindre le programme FMAN/FMC et de contribuer à renforcer une collaboration stratégique entre la France et le Royaume-Uni, initiée avec le développement du système de propulsion du missile de croisière SCALP-EG [ou Storm Shadow pour les Britanniques, ndlr] au début de la décennie 1990. Safran Power Units apporte plus de 60 ans d’expérience dans la développement et la production de systèmes de propulsion avancés pour différents missiles, tels que le SCALP, l’Exocet et le MdCN [missile de croisière naval] », a commenté Ghislaine Doukhan, PDG de Safran Power Units.
Le programme FMAN/FMC est capital pour permettre aux forces françaises et britanniques de maintenir leur aptitue à « entrer en premier » sur un théâtre d’opérations.
Dans le détail, le missile anti-navire [ou FMAN] donnera non seulement la capacité aux navires et aux aéronefs de détruire un bâtiment hostile mais aussi de « supprimer » les défenses aériennes ennemies [capacité SEAD, pour « suppression of enemy air defense »]. En effet, selon rapport parlementaire sorti en 2018, cet engin pourrait être utilisé de « manière plus offensive, afin de répondre à la multiplication des défenses sol-air ou sol-mer, en particulier celles installées le long des côtes ». Quant au futur missile de croisière [FMC], il est destiné à remplacer les SCALP et Storm Shadow, qui seront obsolètes à l’horizon 2030.
France24 - World
Anti-UN protests turn deadly in DR Congo
Issued on: 26/07/2022 - 22:41
Georja Calvin-Smith
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Georja Calvin-Smith
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In tonight's edition: At least three UN peacekeepers and 12 demonstrators are killed in escalating anti-UN protests in eastern DR Congo. Also, French President Emmanuel Macron says that his country will open colonial archives on Cameroon to shed light upon the painful era. He is in Yaounde at the start of a tour of Central Africa aimed at further resetting relations with the continent.
France24 - World
Emmanuel Macron in West Africa as French influence called into question
Issued on: 25/07/2022 - 23:11
Aline BOTTIN
James CREEDON
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In tonight's edition: The French president has kicked off a tour of Cameroon, Benin and Guinea-Bissau at a time when French influence in Africa is being called into question in several countries.
Meanwhile, Russian Foreign Minister Sergei Lavrov was in Congo-Brazzaville this Monday for the second leg of a five-day tour of Africa to try to strengthen Moscow's ties with the continent.
Finally, the southern French city of Arles hosts a major photography festival, where several African artists are on display including James Barnor, a celebrated Ghanaian photographer.
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It was really about men living in a city suddenly experiencing nature in all its terror. That was what people identified with – John Boorman
Based on James Dickey's best-selling novel, Deliverance (1972) marked a highpoint in the work of British director Sir John Boorman. Having made the successful jump to Hollywood several years before, Boorman directed some of the strongest films of the period. In particular, Point Blank (1967) and Hell in the Pacific (1968) confirmed him as a director of note in the 1960s. Boorman went on to have a highly successful career, his films littered with prizes, while he received a Bafta fellowship in 2004 and, earlier this year, a knighthood. Yet Deliverance, released in the US 50 years ago this weekend, is the work that stands out in his varied and accomplished catalogue of work, not simply for its qualities but as one of the most controversial and unnerving films of the 1970s.
Warning: this article contains offensive language
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It centres on four city boys on an outdoor weekend around the fictional Cahulawassee River (really Georgia's Chattooga River) in the Appalachian mountains. Lewis (Burt Reynolds) is the group’s natural leader, determined to take the other three away from their more usual golf courses to face the forces of nature. The river and its surrounding area are about to be flooded for a dam. Ed (Jon Voight) looks up to Lewis' machismo, while Bobby (Ned Beatty) and Drew (Ronny Cox) are perplexed and amused by the trip, as well as ignorant of the dangers of the landscape and condescending to the local mountain community. They drop off their cars and take to the water, in spite of warnings about the perilous rapids. What follows for the four men is a brutal weekend of survival, not simply facing off against the landscape, but also several locals, who are far from welcoming.
At heart, the film is a clash between four city-dwellers and the forces of nature (Credit: Alamy)
Deliverance shows Boorman's skill as a director, achieving his usual visual flair but with a decidedly more disturbing subject matter. The film is remembered for two sequences especially: one of "duelling banjos" in which Drew and a local boy (Billy Redden) conjure up an impromptu duet between banjo and guitar, and an infamous scene where Bobby is sexually assaulted and ordered to "squeal like a pig".
Fifty years on, Boorman tells BBC Culture that the film was a challenging one to make from the off, recalling how the studio Warner Bros was uncertain about its content. "It was a pleasurable location and a good cast," he says, "but the studio was beating me over the head to reduce the budget. They really didn't want to make the film in the end. They got cold feet about the rape in particular. Studios, when they don't want to make film, reduce your budget hoping you'll go away. They finally reduced it to $2m and I still made it with a profit in the end."
Just like the characters of his film, Boorman exhibits a streak of defiant determination in the face of adversity, even today, aged 89, having retired from filmmaking after 2014's Queen and Country. "It's a tough world making movies," he says with an undeniable fondness. "If you want to fight for your ideas and principles, it's tough. But we did it."
Deliverance stands as a powerful exploration of the harshness of the rural landscape, one with an ecological message that still resonates; that the destruction of the natural world has consequences for everyone. But the other aspect, one that has provoked a more divided response over the years, is its portrayal of "local" folk. In many ways, it defined a very particular branch of US cinema – one that became particularly popular in the 1970s, and expressed an abject fear of those who lived outside of cities.
People vs landscape
The link between place and people is incredibly important in Deliverance. In fact, it's arguably the main driver of the division between the central urbanite quartet and the many country folk, or "mountain men", who appear. Boorman explores his characters initially through their relationship to topography before delving deeper. The locals seem to be a part of the landscape while the vacationers are outsiders wanting to conquer it for their own personal ends; a common theme of what is often labelled the Southern Gothic. The genre first came to prominence in literature of the 20th Century, with authors such as William Faulkner and Tennessee Williams. Moving on to the big screen, filmmakers ran with its visual and atmospheric potential in films ranging from Charles Laughton's The Night of the Hunter (1955) and J Lee Thompson's Cape Fear (1962) to Don Siegel's The Beguiled (1971). Filmmakers made the most of the genre's dark and Gothic portrayal of the Southern States; highlighting in particular an almost surreal grotesquery they saw as embedded in the Deep South.
Dr Bernice Murphy, a researcher from Trinity College Dublin who specialises in the Southern Gothic, believes Deliverance to be a good example of what the genre does, especially with regards to people and place. "The Southern Gothic generally depicts the region as a place that has been left behind by the rest of the United States," she tells BBC Culture, "and which is dangerously in thrall to the self-aggrandising myths of the Old South. Deliverance is a superb example of the Southern Gothic meets backwoods horror narrative: the Georgia wilderness is here depicted as a place set apart from the rest of the world."
From the very beginning, the four vacationers are shown in contrast to the local people in virtually every conceivable way. Whereas the mountain folk have vehicles rusted to the point of collapse, the men travel in brand new cars, including an appropriately named Ford Country Squire. The car's name alone hints at their naivety. Boorman highlights how the contrast between the men and the environment drove the film's drama. "It was really about men living in a city suddenly experiencing nature in all its terror," he says. "That was what people identified with."
One of the key thrills of Deliverance is the high-octane rafting scenes, which John Boorman says contained "genuine danger" (Credit: Alamy)
If Deliverance has anything to say about the mountain folk, however, it is to not underestimate them. The drama comes precisely from the complacent attitude of the urban dwellers in ignoring the advice of wiser locals. One of the very first locals they encounter tells them to forget their trip, if only because of the river's perils: the irony of the film, of course, is that the river hurts and eventually kills more effectively than the mountain men who attack them. When Drew is swept under by its currents, there's an uncertainty as to whether he was shot before he fell and drowned, later shown to not be the case. Even the hardy Lewis is mangled by the river's rocks rather than at the hands of a mountain man.
When it comes to the film's most infamous moment, the brutal and seemingly random sexual assault, the two particular mountain men involved could be seen as manifestations of the land defending itself from those about to destroy it. There's something almost fantastical about the horrifying scene, its randomness given no real narrative explanation. "Damming a river is almost like a sin against nature," Boorman suggests when discussing the film's ecological content. "To almost kill the flow of a river and turn it into still water is a horrible thing to do. But we do it." It's a sin that, within the film's metaphorical framework, Bobby in particular pays the price for.
The men's attackers could on one level be seen as a kind of manifestation of the anger felt by the landscape – Dr Bernice Murphy
Earlier in the film, Lewis uses the loaded word "rape" to describe what is happening to the land as diggers seen from afar prepare the damming project that will submerge the forest underwater and force local residents to move ("We're gonna rape this whole goddamned landscape. We're gonna rape it."). Murphy notes that this acts as a horrible premonition of what is to come. "The attackers here could on one level be seen as a kind of manifestation of the anger felt by the landscape, their sexual assault of Bobby a brutal riposte to the 'rape' of the landscape mentioned in the film's opening voice-over."
Even many years on, that scene in particular still causes consternation for some local residents. For the film's 40th anniversary in 2012, CNN journalist Rich Phillips revisited the Rabun County area in North-East Georgia used for filming to discuss Deliverance with various residents and some of its surviving cast. The response was still mixed. As the local county commissioner Stanley Darnell told Phillips, "We were portrayed as ignorant, backward, scary, deviant, redneck hillbillies… That stuck with us through all these years and in fact that was probably furthest from the truth. These people up here are a very caring, lovely people."
In spite of this, the response at the time in the region was in fact generally positive, as Boorman remembers it. "The locals were very helpful. I kept in touch with several of them. They were really great and helped in all sorts of ways. The film was a great success and the locals were proud of having been involved in a film that was so successful. So there was a sense of loyalty there."
Overall, it's interesting that the two violent mountain men define the perception of the film, when other "locals" are much more sympathetically drawn. When the surviving three protagonists finally make it to the end of their trail, they find the people they encountered at the beginning of the film have been true to their word and driven their cars downriver for them. Indeed, the inhabitants of the area are helpful to them, even though it transpires that Ed may have killed an innocent local man, mistaking him for the surviving attacker from the earlier assault.
Its powerful legacy
Despite this, it was the two violent mountain men that left their mark on US cinema. The classic urban/rural divide that Deliverance foregrounded was one that would reoccur throughout US cinema in the years that followed, and in even more consciously terrifying forms, through many films in what constituted the "hillbilly horror" and “backwoods horror” sub-genres.
Tobe Hooper's The Texas Chainsaw Massacre was one of the many films that followed Deliverance in creating terror out of the urban/rural divide (Credit: Alamy)
Even if the landscapes are decidedly different, it's not too difficult to see the same underlying blueprint at play in movies like Tobe Hooper’s The Texas Chainsaw Massacre (1974) and Wes Craven’s The Hills Have Eyes (1977). Both deal with outsiders entering the rural outback and finding communities embedded within it who don't take kindly to being disturbed. Though the violence and characterisation is decidedly turned up to 11 – as is the wont in more out-and-out horrors like these – the continuity with Deliverance is undoubtedly there.
In hindsight, Deliverance and its successors can be seen as a response to the counter-culture trend that developed within the US during the 1960s for mostly middle-class people to leave the city and head into the country in order to drop out of the rat race. These 1970s films were satirising what they saw as the naïveté of such Back-to-the-Land-ism, which remained a popular tonic against the enveloping consumerism and violent globalism of the US, as 60s optimism gave way to 70s pessimism.
More specifically, the outward-bound-trip-gone-wrong also became a popular trope in North American thrillers and horrors that followed over the next decade, from William Grefé’s Whiskey Mountain (1977) to Peter Carter’s Rituals (1977) and Walter Hill's Southern Comfort (1981), and many, many more. Most lack the overall quality of drama found in Boorman’s film, however, and certainly few matched its breathless tension and adrenaline-fuelled action. One thing Deliverance benefited from, in the dramatic stakes, was being shot in sequence, a rarity in Hollywood. "It was a great experience as it was probably the only time in my career that I shot the film in sequence," says Boorman, "That was a great help for the actors, too, as they didn't have to keep going back and forth." The decision paid off, and Jon Voight ended up with a Golden Globe nomination for his performance, while Boorman was nominated for a best director Oscar.
I had a man ready to rescue the four lead actors all the time and they thankfully managed to stay alive – John Boorman
Interestingly, Deliverance had some positive real-world effects on the area where it was filmed. In spite of the portrayal of the landscape as brutal and the locals as unforgiving, tourism boomed in Georgia in the years following its release, and its action sequences kick-started the area's craze for white-water rafting, now a multimillion-dollar industry, no doubt because aspiring daredevils were thrilled by the very real sense of jeopardy it conveyed. Indeed, Jon Voight's stunt double Claude Terry went on to buy some of the actual rafting equipment used in the film and founded the oldest white-water rafting company in the local area, Southeastern Expeditions.
While all four leads had stunt doubles, the real actors did their fair share of dangerous filming on the water too. "I had four good guys, who were very brave," Boorman recalls of filming the river sequences with his cast. "I had a man ready to rescue them all the time and they thankfully managed to stay alive. Ned Beatty said he could have overturned the canoe and gone under. He said, 'How will John finish the film without me if I drown?' And then his second thought was 'That fucker will find a way to do it without me!'"
"There was a genuine danger in the rafting scenes," he adds. "I wanted the men to experience the real situations. It was a joyous thing to go down the rapids and face that danger." The scenes were genuine enough to effectively advertise the landscape to future thrill seekers.
This is the ultimate irony of Deliverance: for all that it made the Appalachians a source of horror, it genuinely brought a thriving tourism to the area of Rabun Country. In their 2012 story, CNN reported that a quarter of a million people visit the rapids each year just as Lewis and his friends did on that cursed weekend in 1972. Thankfully, however, the locals today are friendlier than a few of those met on that fateful trip downriver.
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BBC
UK heatwave: Weather forecasters report unprecedented trolling
By Merlyn ThomasBBC News
Weather forecasters faced unprecedented levels of trolling during this month's extreme heat in the UK, according to leading figures in the industry.
The BBC's team received hundreds of abusive tweets or emails questioning their reports and telling them to "get a grip", as temperatures hit 40C.
BBC meteorologist Matt Taylor said he had never experienced anything like it in nearly 25 years working in weather.
The Royal Meteorological Society condemned the trolling.
Most of the abuse seems to have been prompted as links were made between the heatwave and climate change.
The UK saw record high temperatures on 19 July, with 40C exceeded for the first time. Dozens of locations saw temperatures above the previous UK record of 38.7C and 15 fire services declared a state of emergency because of a surge in blazes.
The Met Office estimated the heatwave had been made 10 times more likely because of climate change.
The BBC's Matt Taylor said: "It's a more abusive tone than I've ever received. I switched off a bit from it all as it became too depressing to read some of the responses."
Met Office and Royal Meteorological Society forecasters were also targeted.
Members of the latter body faced "public ridicule, accusations of lying or suggestions of being blackmailed", said Royal Meteorological Society chief executive Professor Liz Bentley.
"Anecdotally, abusive comments increase when the message about climate change is intrinsic to the story," she said.
Met Office lead meteorologist Alex Deakin said "it's scary in some ways", adding: "I find it more frustrating and offensive for my colleagues - some of the great minds in climate science. Show a bit of respect and do a bit more research rather than just believe Bob down the pub or Tony on YouTube."
Tweets aimed at BBC Weather and its presenters featured personal insults and messages such as "it's just summer" - many described advice on how to stay cool as pandering to the "woke-brigade" or for "snowflakes".
Other tweets accused the Met Office and the BBC of spreading "alarmism" and "hysteria", telling both to "stop scaremongering".
Hundreds of people have also shared their experiences of the 1976 heatwave on social media, with many making the false suggestion that this month's heatwave was "no different".
The peak temperature in 1976 was 35.9C, more than four degrees lower than the 40.3C recorded on 19 July. Nine out of 10 of the hottest days ever recorded in the UK have been since 1990, according to the Met Office. The hottest day from 1976 ranks as 13th in the list of the hottest UK days on record.
Periods of intense heat do occur within natural weather patterns, but they are becoming more frequent around the world, more intense and are lasting longer as a result of human-induced climate change.
BBC meteorologist Tomasz Schafernaker said: "What frustrates me most is when I'm accused of twisting the truth. As meteorologists, we report facts. There is no conspiracy."
Jennifer Bartram, BBC North East's weather forecaster, linked the level of abuse with what she saw as high-level climate disinformation circulating.
"I've noticed abuse getting nastier and more personal, and it's pretty demoralising when you're trying to do your job."
Matt Taylor said covering the heatwave was "really emotional" and it felt "like a real turning point in public attitude and realisation to what has happened to our climate."
He added: "The weather is very emotive. It gets people so worked up. What's good for some is bad for others and vice versa.
"Our climate has changed, so our reporting and response also has to change. All we're trying to do is bring people the facts."
BBC Weather said: "It is completely unacceptable for any member of staff to receive abuse on social media simply for doing their job."
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France24 - World
Fearing for their lives: Rescuing Afghanistan's women judges
Issued on: 22/07/2022 - 16:46
Annette Young
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As August 15 marks one year since the Taliban seized power in Afghanistan, we again report on the plight of Afghan women. Annette Young talks to Fawzia Aminy, a Supreme Court judge who managed to escape to Britain via Greece within weeks of Kabul falling, and to the woman who helped facilitate her rescue, Baroness Helena Kennedy QC, the director of the International Bar Association's Human Rights Institute. The two are seeking to help those women left behind.
Our team also meets a young woman entrepreneur in Kabul struggling to keep her business alive under the Taliban.
The 51 Percent is taking a break over the European summer and will return early September.
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FAWZIA AMINY, Former judge, Afghan Supreme Court
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BARONESS HELENA KENNEDY QC, Director, Int. Bar Association's Human Rights Institute
France24 - World
Germany advances to the Women's Euro 2022 final after beating France 2-1
Issued on: 27/07/2022 - 23:52
NEWS WIRES
Selina SYKES
Alexandra Popp scored twice to power Germany to a 2-1 win over France on Wednesday and into the final of the European Championship against England.
With the game level at 1-1 and both teams missing chances to score, Germany captain Popp leaped above the French defense in the 76th minute to send a bouncing header into the French goal.
Popp scored the opening goal for Germany in the 40th but the lead lasted less than five minutes before France equalized. Popp has scored in all five of Germany’s games so far — a new record — after missing the last two European Championships in 2013 and 2017 because of injuries.
Germany plays host nation England in Sunday's final at Wembley Stadium. Popp and England’s Beth Mead are the joint top scorers with six goals each.
“I can’t find any words. We played a crazy game, we threw in everything we had," Popp told German broadcaster ZDF. “We’re now in the final against England in front of 90,000 at Wembley. To be honest, there’s nothing better.”
A late surge wasn't enough as France fell short of reaching what would have been a first major tournament final and has now lost in the semifinal stage once in each of the World Cup, Olympics and European Championship.
Before the game, Germany's players posed holding the No. 19 shirt of winger Klara Bühl, who had started all four previous games but missed the semifinal following a positive test for COVID-19 on Tuesday. In a video message, Bühl predicted her teammates would set off a “firework” without her.
Popp came closest to fireworks early on when her free kick in the 22nd produced a diving save from goalkeeper Pauline Peyraud-Magnin.
Popp extended her scoring streak when she burst past defender Ève Périsset and blasted Germany into the lead in the 40th minute with a powerful shot off Svenja Huth’s low cross.
Soon after, Germany conceded for the first time in the tournament in unfortunate style, Kadidiatou Diani hitting a shot which bounced off the post and then off goalkeeper Merle Frohms’ back and in. It was recorded as an own goal for Frohms, who had no time to react to the bounce.
France was left ruing chances to take control of the game when Selma Bacha had a shot blocked by German defender Kathrin Hendrich, before captain Wendie Renard had a powerful header saved by Frohms soon after. France's key player at set pieces, Renard had another header in a dangerous position as her team chased a second equalizer late on, but it too was saved as Germany held on to win.
(AP)
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Neighbours: 10 best moments from the Australian soap
The UK is preparing to say goodbye to Neighbours - after more than 35 years as a lunchtime and teatime favourite on two TV channels.
Channel 5 will show the final two episodes of Australia's longest-running drama series, at 21:00 BST, on Friday.
Here are some of the storylines the soap opera from Down Under will be remembered for most.
Especially for you
It is still arguably the most talked-about fictional wedding in television history.
Almost 20 million people in the UK watched Scott Robinson and Charlene Mitchell tie the knot, in 1988 - more than watched Prince Harry marry Meghan Markle, in 2018.
Both Jason Donavan and Kylie Minogue went on to have huge pop careers, including their number-one duet, Especially For You.
Back from the dead
As in a lot of other soaps, characters have been killed off only to return with a convenient storyline to explain their absence.
Harold Bishop, apparently swept out to sea when his wife Madge's back was turned, returned to Erinsborough five years later, suffering from amnesia.
Madge herself returned, in 2015, 14 years after dying from cancer, as a hallucination Harold was having following a car crash.
Others to reappear include Dee Bliss, the first wife of "Toadie" Rebecchi, killed after accidentally being driven off a cliff on her wedding day.
Bouncer, the dog
Writers even gave Bouncer, the labrador, a dream sequence, in which he imagines marrying another dog, Rosie.
The plot did not land well with all the cast, though - Anne Charleston, who played Madge Bishop, said it "reduced it to a three-year-old's programme".
First for representation
Aaron Brennan and David Tanaka's was Australia's first TV same-sex wedding, in 2018, a year after legalisation.
It was also the first time a mixed-race couple had married in a drama down under.
The following year, Neighbours cast its first transgender character, after actress Georgie Stone pitched the role to producers, with the soap highlighting sex-change surgery.
But despite on-screen diversity, other cast members have alleged they suffered racism on set.
The millennium bug
New character teenager Michelle Scully, like others, wrongly believed there would be mass disruption at the end of 1999, with computers around the world unable to cope with the year 2000, and if nothing was done, her family would die.
When zombies invaded
This did not make it on to Channel 5 but there was a 2014 official YouTube series involving zombies (yes, really) and Neighbours characters.
It brought back some characters who had been killed off - but, crucially, they were unaware they were dead.
Ramsay Street residents tried to fight off the creatures, in a Halloween special.
Disaster strikes Erinsborough
The resilience of residents was further tested by occasional ambitious storylines that could have featured in Hollywood blockbusters, such as:
Both killed a number of characters.
The famous cameos
A post shared by Sophie Ellis-Bextor (@sophieellisbextor)
Entertainers such as Sophie Ellis-Bextor, Russell Brand and Paula Abdul have appeared as themselves in the soap.
But the arrival of Dutch violinist André Rieu was voted the "weirdest ever storyline", in an online poll.
Out of nowhere, he appeared playing his instrument, from a limousine - and before long, there was a waltz on Ramsay Street.
Dr Karl's affair
Ramsay Street staples the Kennedys have been through a lot together, including Susan's memory loss which saw her injure her head slipping on some spilt cereal and lose 30 years of memories.
But Dr Karl's late-1990s affair defined the couple.
Completely out of character, it was a huge shock for viewers.
And a distraught Susan responded with one of the most epic slaps in the history of Australian TV.
The longest-serving characters
Dr Kennedy is the third continuous longest-serving character in Australian TV history - but Paul Robinson, played by Stefan Denis, has been in Neighbours the longest.
And although the title sequence says: "Everybody needs good neighbours," he has not always been someone most would want living next door.
More on this story
Final Neighbours episode airs in Australia
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Valeurs Actuelles
Le suicide industriel de l’Europe…
Tout le monde en est maintenant convaincu, sauf que c’est un peu tard : l’industrie manufacturière, c’est fondamental pour une économie, surtout à l’aune de la souveraineté. Mais pour fabriquer des choses, il faut essentiellement de l’énergie et des matières premières. L’Europe s’échine consciencieusement, et même opiniâtrement, à rendre l’une tellement coûteuse qu’elle en devient inaccessible et à s’interdire purement et simplement d’utiliser les autres.
Pour l’énergie, c’est déjà évident. Les consommateurs en sont victimes et le perçoivent, mais l’industrie est également concernée. Conjoncturellement, il y a bien sûr les coûts d’approvisionnement, touchés par la reprise post-Covid et la guerre en Ukraine. Mais structurellement, l’énergie chère est inévitable en Europe. Le gaz, l’essence et l’électricité sont tellement taxés directement qu’ils représentent une des premières sources financières de l’État. Il y a en outre des facteurs plus subtils de renchérissement : les dépenses du réseau électrique pour connecter et corriger les défauts des énergies intermittentes, les “marchés de capacité” imposés à ces énergies, car il faut bien produire même les nuits sans vent, les “certificats d’économie d’énergie”, tout cela payé in fine par les consommateurs et les industriels. En outre, la raréfaction volontaire des sources d’énergie (abandon du charbon, du nucléaire en Allemagne, l’interdiction d’exploration) pousse évidemment les prix à la hausse.
Emissions de CO2 : le « marché à polluer »
Mais il y a un sujet moins connu, et pourtant de première importance : le marché des quotas d’émission de CO2, qui est imposé aux grands industriels utilisateurs d’énergies fossiles, que ce soit les énergéticiens ou les producteurs de matières premières : ciment, acier, verre, chimie… Notons que, pour rendre la chose satanique, les écologistes appellent ça un “marché à polluer”, alors que le CO2 n’est en aucun cas un polluant ! Ce dispositif, d’une complexité extrême, fait jusqu’à présent l’objet d’allègements partiels pour les industries pour lesquelles, par nature, l’émission de CO2 est incontournable, car elle fait partie chimiquement du procédé. C’est le cas du ciment, de l’acier, de nombreux produits chimiques. De fait, les industriels de ces secteurs travaillent pour changer complètement les procédés, mais cela ne peut être qu’à long terme, à base d’une électricité qui sera de toute façon de plus en plus chère et avec des surcoûts importants.
À titre d’exemple, la tôle d’acier se vendait 400 euros la tonne (chiffre de 2019, dernier représentatif d’un marché équilibré). La production d’acier à partir de minerai de fer émet 2 tonnes de CO2 par tonne d’acier ; par le biais du marché des quotas de CO2, un prix du dioxyde de carbone de 100 euros par tonne (cible généralement admise comme étant nécessaire) augmente de 50 % le prix, c’est insurmontable pour les producteurs locaux. Cela n’a quand même pas échappé aux fonctionnaires européens et c’est pour cela qu’ils n’osaient pas imposer à plein leur système pour les matières premières industrielles, craignant que cela entraîne des délocalisations, appelées pudiquement “fuites de carbone”. Mais la volonté de l’Union européenne d’instaurer une taxe carbone aux frontières change la donne. Il est clair que cette taxe ne peut être appliquée qu’aux matières premières, car le calcul de l’empreinte carbone de produits finis se heurterait à des difficultés méthodologiques, pratiques et juridiques insurmontables. Même limitée aux matières premières, cette taxe posera des problèmes de droit international du commerce et ne verra peut-être jamais le jour. Mais les difficultés viendront aussi de l’harmonisation avec les règles internes de l’Union européenne : les contraintes financières exercées pour raison climatique contre l’industrie sont tellement disséminées dans l’ensemble des taxes et des surcoûts qu’il sera impossible de faire la balance entre un acier, un ciment ou un engrais importé ou produit localement. Or, la taxe aux frontières annule toute raison d’alléger le système des quotas pour les industries de base. Et même si on y arrivait, on se retrouverait avec une contrainte interne sur les matières premières et pas sur les produits finis. Mettre une taxe aux frontières pour protéger des matières premières locales trop chères, cela s’appelle du protectionnisme. L’histoire montre qu’inévitablement la perte de marchés et de valeur sur les produits finis sera bien supérieure au gain (ou à la non-perte) sur les matières premières. On risque donc d’arriver à une situation pire qu’actuellement en matière de désindustrialisation.
Substances chimiques : on légifère sur le danger et non sur le risque
Le deuxième sujet est encore moins connu du grand public. Il s’agit de la réglementation européenne sur les substances chimiques, dont l’acronyme en anglais est Reach (“enregistrement, évaluation et autorisation des substances chimiques” au regard de la santé et de l’environnement). Contrairement à une idée reçue, ce règlement concerne tout ce qui nous entoure et qui est considéré comme “non naturel”, pas seulement les “produits chimiques” dans leur définition commune, c’est-à-dire des molécules de synthèse pour pesticides ou matières plastiques. Le problème, c’est que la démarche de Reach implique de décrire le monde des objets avec des notions juridiques simplistes : la notion de “substance” (qu’on peut assimiler aux matières premières) et la notion d’“article” (interprétée comme produit fini). Et le flou des définitions permet toutes les interprétations. Là encore, compte tenu de la complexité que cela entraînerait, l’Europe a renoncé à appliquer les mesures les plus contraignantes aux produits finis, importés ou non. Or, dans son application, ce règlement prend un tour inquiétant : au lieu d’essayer de gérer les risques engendrés par nos fabrications et leur utilisation, il interdit de plus en plus l’introduction, la fabrication et l’utilisation de certaines substances en Europe. Autrement dit, on légifère sur le danger et non plus sur le risque. Or, le risque se gère, mais la seule façon de gérer le danger, c’est sa suppression pure et simple. Il y a déjà des conséquences importantes sur des pans entiers de l’industrie et même de l’agriculture. Une des plus touchées est l’industrie des traitements de surface, utilisant par nature des produits dangereux. Par exemple, il est plus facile d’importer un objet chromé que de le chromer en Europe. Mais en plus, in fine, le résultat est que l’objet est totalement fabriqué hors d’Europe, cela facilite la logistique. Et presque tous les objets que nous utilisons sont traités en surface.
En contraignant les matières premières et l’énergie tout en renonçant à l’étendre aux produits finis car c’est presque impossible, l’Europe adopte l’attitude de l’ivrogne qui a perdu ses clés sur le trottoir en sortant de sa beuverie en pleine nuit : il cherche seulement sous le réverbère, car il n’y a que là qu’il y a de la lumière. Dans les deux cas, pour appliquer des principes qui partent d’objectifs par ailleurs consensuels (climat et santé), devant les difficultés d’application, l’Europe vire au dogmatisme, et préfère pénaliser son industrie que de renoncer à ses démarches ou même simplement de les amender. Le processus est pervers car le péril avance imperceptiblement. C’est du grignotage. Et pour couronner le tout, le classement de certains investissements comme “non verts” par la “taxonomie” européenne influe sur les orientations des grands organismes financiers, et cela ne touche pas que l’énergie. Il est probable que, dans l’esprit de certaines de nos élites, la démarche est assumée. Pour elles, l’Europe est le centre intellectuel du monde, aux autres de garder les mains dans le cambouis. C’est peut-être cela, le néocolonialisme ?
* Michel Negynas est spécialiste des questions industrielles et environnementales. Dernier ouvrage paru : “Chroniques d’un monde écofantasmé”, en e-book sur toutes les librairies Internet, 4,99 €.
France24 - World
US Federal Reserve hikes interest rates by another 0.75 percentage point
Issued on: 28/07/2022 - 02:13
NEWS WIRES
David SMITH
The US Federal Reserve on Wednesday again raised the benchmark interest rate by three-quarters of a percentage point in its ongoing battle to tamp down raging price pressures that are squeezing American families.
It was the second straight 75 basis point increase, and the fourth rate hike this year, as US central bankers move aggressively to cool the strongest surge in inflation in more than four decades, without derailing the world's largest economy.
While the Fed noted signs that the US economy is slowing, it signaled plans to continue to increase borrowing costs -- and Fed Chair Jerome Powell made it clear an even bigger rate hike is possible.
"Inflation is much too high," Powell told reporters, saying the Fed will keep raising rates until there is solid evidence that inflation is moving back towards the two percent goal.
Another "unusually large increase could be appropriate" at the next meeting in September, Powell said, stressing that US central bankers "wouldn't hesitate to make a larger move than we did today" if justified.
President Joe Biden is facing political backlash for surging prices, which he has mainly blamed on the Russian invasion of Ukraine that sent global food and energy prices soaring.
In a vote that was unanimous -- unlike the decision made in June -- the Fed's policy-setting Federal Open Market Committee (FOMC) raised its benchmark lending rate to a range of 2.25 to 2.5 percent, after starting the year near zero.
Economists say this has been the most aggressive Fed tightening cycle since the 1980s, when stagflation -- a wage-price spiral and stagnant growth -- crippled the US economy. But the Fed chief acknowledged that at some point, policymakers will be able to slow the pace of rate hikes.
Wall Street seemed cheered by Powell's comments, with solid gains in all three major stock indices, including the blue-chip Dow, which ended with an increase of more than 430 points.
The challenge for policymakers is to quell inflation before it becomes dangerously entrenched -- and without sending the world's largest economy into a recession that would reverberate around the globe.
Powell has made it clear they are willing to risk a downturn.
But on Wednesday, he expressed confidence that the United States can avoid that fate, and the Fed can engineer a "soft landing," taming inflation without causing a recession.
"We're trying to do just the right amount. We're not trying to have a recession and we don't think we have to," Powell said.
Recession risk
The Fed chair nevertheless acknowledged that the path to thread that needle "has narrowed."
With government data on second quarter GDP due out Thursday, there is intense focus on whether another negative reading will mean the economy is in recession.
The economy contracted 1.6 percent in the January-March period, and though the consensus forecast calls for modest growth in the latest three months, many economists expect a downturn.
Two consecutive quarters of negative growth are generally considered a sign the economy is in recession, although that is not the official criteria.
But Powell said he does not think the country is currently in a recession because "there are too many areas of the economy that are performing too well."
While "it's necessary to have growth slow down... We think that there's a path for us to be able to bring inflation down while sustaining a strong labor market."
US prices have continued to rise, and he lamented the hardships faced by families whose paychecks don't stretch as far at the grocery store.
But the pace seems to be slowing and gasoline prices at the pump have fallen more than 70 cents from the record of just over $5 a gallon in mid-June.
Meanwhile, rising mortgage rates have slowed housing sales for five straight months, and the FOMC statement noted that "recent indicators of spending and production have softened."
Policymakers seemed to acknowledge that some factors are beyond their control.
"Russia's war against Ukraine is causing tremendous human and economic hardship. The war and related events are creating additional upward pressure on inflation and are weighing on global economic activity," the FOMC statement said.
Nancy Vanden Houten of Oxford Economics still expects another three-quarter-point rate hike at the next policy meeting, but after that, she says, "we look for the Fed to downshift to a slower pace of 25bp rate hikes."
Other economists are now calling for a smaller, half-point increase.
The Fed will see two more key monthly data releases by then, on employment and consumer prices.
(AFP)
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US makes biggest interest rate hike in 22 years in bid to tame soaring inflation
US Fed hikes interest rate 0.75 points, biggest increase since 1994
Business Daily
US Federal Reserve walks fine line between inflation and recession
Valeurs Actuelles
Contre l’arrêt de la Cour suprême sur l’avortement : le cœur brisé ? Certes, mais lequel ?
L’Amérique vient de prendre un peu d’avance sur le plan éthique. Cette Amérique, toujours montrée du doigt parce qu’elle préfère savoir les armes aux mains des honnêtes propriétaires plutôt que dans celles des seuls criminels ; cette Amérique a son idée pour rappeler à tous le caractère sacré de la vie humaine à la différence de Kim Kar-dashian, star de la téléréalité, qui déclare : « Aux États-Unis, les armes ont plus de pouvoir que les femmes. » En revenant sur l’arrêt Roe vs Wade, la Cour suprême a remis aux mains de chaque État, c’est-à-dire au plus près des citoyens, la liberté et la responsabilité de décider de ce qui est juste et bon sur le plan éthique.
L’État de droit est menacé par la colère des célébrités californiennes celles qui s’émeuvent de voir les Inuits manger du phoque. L’actrice et productrice américaine Patricia Arquette a ainsi twitté : « Demain, une femme qui a besoin d’un avortement en Amérique ne sera pas autorisée à cause de six marchands de pouvoir fanatiques. » La championne de l’équipe féminine de football des États-Unis aux cheveux rose-violet, Megan Rapinoe, s’est déclarée « triste ». Mais pourquoi au juste ? Depuis le Maine, Stephen King a enchaîné les messages ironiques sur Twitter, du genre : « C’est la meilleure Cour suprême que le XIXe siècle ait jamais produite. » « I am heartbroken today, a écrit Michelle Obama.
« I am heartbroken for people around this country who just lost the fundamental right to make informed decisions about their own bodies. » (En français : “J’ai le cœur brisé pour les gens de ce pays qui viennent de perdre le droit fondamental de prendre des decisions conscientes concernant leur propre corps. ”) Le moins que l’on puisse dire, chère Michelle, c’est que, de corps, il y en a deux. L’un dépend de l’autre, mais a néanmoins une existence propre. Situation qui perdurera encore longtemps après la naissance. La musicienne américaine Taylor Swift reprend le communiqué de Michelle Obama et confie être « absolument terrifiée » en rappelant qu’après « des décennies de lutte » ce droit leur est arraché. « Arraché » ? Comme l’est le petit corps aspiré ? La chanteuse Mariah Carey parle de sa détresse de devoir expliquer à sa fille de 11 ans que « nous vivons dans un monde où les droits des femmes se désagrègent ». Il fut un temps où l’on n’enseignait pas aux jeunes filles le « droit » de tomber enceinte. Aucun mot pour l’adoption, la vraie alternative, le cas échéant.
“J’ai le cœur brisé”, dit donc Michelle Obama. Mais de quel cœur parle-t-elle ? La vérité est que les cardiomyocytes, cellules contractiles qui composent le muscle cardiaque, apparaissent au vingt et unième jour et qu’elles se mettent à battre avant même que le cœur soit complètement formé. Elles battront toute la vie jusqu’au jour et à l’heure que nul ne connaît. Connaissez-vous un bébé qui soit favorable à l’avortement ? Les pauvres, ils ne savent pas écrire de pancartes “mon corps m’appartient”, mais qui peut en douter. Voilà ce qui, personnellement, me brise le cœur.
En France, les défenseurs de la vie parlent de choix, quand aux États-Unis on parle de vie pro-life ; les pro-choice sont ceux qui veulent avoir le choix d’avorter. Qu’est devenue la France, fille aînée de l’Église ? Ni pro-life ni pro-choice, ¡ Viva la muerte ! L’avortement ne se discute plus, il est remboursé. Sang pour sang. La France vient d’inventer les pro-death. Bientôt l’euthanasie. Comment s’étonner dès lors de la prolifération des infanticides ? Et quid des rescapés qui, parce que, malades ou vieillards, seront rattrapés bientôt par l’euthanasie ? Est-il possible que la seule façon d’échapper à la mort en France soit de commettre un crime ? Parce que ça, l’abolition de la peine de mort pour les criminels, ils y tiennent ! Dans ce monde chrétien sans Dieu, seuls les assassins seraient donc réputés innocents ?
« N’est-ce pas une personne qui est tuée lors de l’avortement ? L’enfant à naître est pourtant une vie, répond le pape à sa propre question rhétorique. Est-il licite d’éliminer une vie humaine ? Est-il juste d’embaucher un tueur à gages pour résoudre un problème ? » Vous avez bien lu : un tueur à gages. Le souverain pontife n’y va pas par quatre chemins. « Nous vivons dans une culture du rebut, poursuit François. L’inutile est écarté. Les vieillards… les malades en phase terminale ; et les enfants non désirés renvoyés à l’expéditeur avant leur naissance. Pourtant les manuels médicaux parlent de tous les organes présents dès la troisième semaine. »
Alors qu’il faisait mine de s’en laver les mains, laissant à Christophe Castaner le sale boulot (passer de douze à quatorze semaines le délai légal pour avorter), Emmanuel Macron était finalement à la manœuvre, le 19 janvier, à Strasbourg, devant le Parlement européen. Le chef de l’État a notamment fait part de sa volonté d’inscrire le droit à l’IVG dans la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne. Discours qui intervient au lendemain de l’élection de Roberta Metsola à la tête du Parlement européen. Le choix controversé de cette Maltaise de 43 ans est une source d’espoir dans la mesure où la nouvelle présidente a affirmé son opposition totale à l’avortement. Malte est l’un des derniers pays européens, avec Andorre et le Vatican, où l’avortement n’est pas légal.
Il aura suffi qu’une petite intrigante propose au Parlement français l’inscription du droit à l’avortement dans la Constitution pour qu’accourent les supplétifs venus de toute la gauche. Il n’y avait pas de majorité présidentielle à Paris, mais il y en aura une pour la culture de mort.
C’est peut-être un détail pour vous, mais le diable, dit-on, ne vit-il pas dans les détails ? Le 1er janvier 2022, la France est devenue le premier pays au monde à interdire le broyage et le gazage des poussins mâles. Qui n’avait pas le cœur brisé en apprenant ces méthodes ? Encore un effort, nous sommes sur la bonne voie…
* Thierry Martin est essayiste, anthropologue de formation et ancien doctorant à l’EHESS.
BBC
False claims of 'deepfake' President Biden go viral
By Jake Horton & Shayan SardarizadehBBC Reality Check & BBC Monitoring
People are falsely claiming a video of US President Joe Biden posted by the Democratic Party is a deepfake.
A deepfake is a video created using artificial intelligence to show someone saying or doing something they didn't do.
We've looked into the video.
What are people claiming?
Social media users have claimed the video has been altered to superimpose the president's face on an actor's body using artificial intelligence.
In the 17-second clip President Biden speaks about the 6 January riots which saw protesters storm the US Capitol building. The riot is currently being investigated by a congressional panel.
The video was published on the Democrats' official Twitter account on Wednesday, and quickly became part of a wider conspiracy theory.
Posts doubting the legitimacy of the video have been shared thousands of times, including by prominent pundits from the right-wing US television channels Newsmax and One America News.
How do we know it's not fake?
One reason people have cast doubt on the video is because they say President Biden looks different in another video published on the same day - which some people have also claimed is fake.
But the differences in his appearance are clearly due to the lighting used when filming.
People have also claimed the video is suspicious because he doesn't blink - but that wouldn't prove the video was a deepfake.
One post that has been retweeted almost 40,000 times says "a normal person blinks their eye 15 to 20 times a minute".
People blink approximately 12 times a minute, but it's perfectly possible not to blink for an extended period of time far longer than the 17 seconds featured in this video.
There is also a cut halfway through the clip of President Biden tweeted by the Democrats, so he wasn't holding continuous eye contact for the whole time.
A longer version of the video has been published by the White House which shows the president blinking several times.
In addition, deepfakes can blink.
"A lot of people think you can spot a deepfake because it doesn't blink, which is actually not correct. A badly made deepfake might not blink, but that is not a categorical sign that it's a deepfake," says Sam Gregory, an expert on deepfakes.
"There was research done three or four years ago which found that deepfakes didn't blink, but technology has since improved to enable deepfakes to blink."
Have we seen similar claims before?
Baseless claims about President Biden being a hologram, CGI, deepfake, masked, cloned, played by a body double or recorded in front of a green screen are not new. They have been spreading on the fringes of the internet for a long time, and have sometimes gone viral.
Similar false claims have also been made about other world leaders, including former President Donald Trump.
Back in March 2021, a video of President Biden answering questions by reporters in front of the White House went viral after false claims were made that he was filmed in front of a green screen.
Most of the people making these claims believe such tricks are being pulled by the White House to shield the president from the public because of his age, ill health, or public gaffes.
Some on the more extreme conspiratorial fringe believe President Biden has been arrested or executed, or that the president is part of a nefarious plot and a puppet for a shadowy evil elite who run the world.
These claims are entirely false. But there is an appetite for such theories in the online world, as this latest viral claim proves.
Although the latest videos are not deepfakes, the technology can be used to artificially manipulate the words and actions of public figures.
Earlier this year a deepfake video circulated of Ukrainian President Volodymyr Zelensky talking of surrendering to Russia.
"In the majority of claims we see globally they are not deepfakes, rather just people wanting to believe something and people not understanding what deepfakes are," says expert Sam Gregory.
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Известия (RUS)
Северная Македония передала Украине предназначенные для утилизации танки
Правительство Северной Македонии направило Украине танки третьего поколения Т-72, которые подлежали плановой утилизации. Об этом 29 июля сообщает сербское национальное телевидение.
Пункт и значение: союзные войска начали штурм Авдеевки
Взятие города избавит от обстрелов Донецк и окрестности
Как сообщает телеканал, минобороны Северной Македонии подтвердило факт передачи танков Киеву. Как рассказали в пресс-службе ведомства, Украине были переданы танки «третьего поколения» Т-72, находившиеся на балансе подразделения, которое вскоре будет расформировано. Министерство не уточнило, сколько танков были переданы Киеву, однако, по данным телеканала, на вооружении Северной Македонии находился 31 танк Т-72.
В ведомстве добавили, что на фоне готовящейся реформы армии республики, правительство Северной Македонии приняло решение расформировать танковый батальон, состоящий из танков Т-72. Взамен переданных танков планируется поставить на вооружение более современные модели техники.
«Принимая во внимание данную ситуацию, а также потребности Министерства обороны Украины, правительством принято решение о безвозмездной передаче Украине определенного количества бронемашин, необходимых для ее нужд», — говорится в заявлении ведомства.
Ранее 29 июля правительство Норвегии заявило о передаче 14 бронированных патрульных машин IVECO LAV III для нужд ВСУ. Отмечается, что подобные автомобили использовались норвежскими военнослужащими в Афганистане.
До этого, 26 июля, в ФРГ сообщили о поставке реактивных систем залпового огня (РСЗО) типа Mars II и трех самоходных гаубиц для нужд Киева.
24 февраля Россия начала проведение специальной операции по защите Донбасса. В Москве пояснили, что в задачи спецоперации входят демилитаризация и денацификация Украины, реализация которых необходима для обеспечения безопасности России. Решение было принято на фоне обострения в регионе в результате обстрелов со стороны украинских военных.
Больше актуальных видео и подробностей о ситуации в Донбассе смотрите на телеканале «Известия».
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France24 - Monde
Du Sahel à Dubaï : les routes de l'or sale
Publié le : 15/07/2022 - 12:29
Caroline DUMAY
Le nombre de mines artisanales augmente dans le Sahel car les zones d’orpaillage échappent au contrôle des États. Le Mali s’impose peu à peu comme le principal centre d'achat d'or des pays sahéliens, tandis que Dubaï est devenu la principale destination de la production d'or artisanal. Des fonderies discrètes de Bamako au marché de l'or de Dubaï, en passant par les mines artisanales ivoiriennes, Caroline Dumay a enquêté sur ce secteur aurifère mondial qui change de visage.
En fermant les yeux sur l'origine des lingots qui arrivent sur leur territoire, les Émirats arabes unis sont pointés du doigt. Différentes institutions internationales, telle que l'OCDE, demandent des régulations bien plus strictes. Car le boom aurifère des régions sahéliennes suscite la convoitise croissante des groupes armés, dont des jihadistes.
Cette enquête journalistique, menée pendant plus d'une année dans plusieurs pays africains, est partie d'un fait presque divers : l'arrestation de mules franco-malgaches à l'aéroport de Johannesburg en décembre 2020, avec plus de 73 kilogrammes d'or dans leurs bagages. L'auteure de ce documentaire a alors cherché à comprendre à qui appartenait cet or. Elle signe ce film en collaboration avec Stefan Carstens, Graham Walsh et Damien Koffi, ainsi que Walid Ag Menani et Anne-Fleur Lespiaut qui ont réalisé des images exclusives des fonderies du grand marché de Bamako et de la mine d'Intahaka dans le nord du Mali.
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RD Congo : des dizaines de morts dans l'attaque d'une mine d'or artisanale en Ituri
crise sécuritaire au Sahel
Au Burkina Faso, la ruée vers l’or menacée par les groupes armés
La chronique de l’éco
Guerre en Ukraine : l'or russe à son tour sanctionné ?
L'Humanité
Un été très éprouvant pour les paysans
ActuÀ part quelques orages très localisés, la France métropolitaine a été privée de pluie durant tout ce mois de juillet, tandis que le printemps fut aussi très sec cette année. Outre les pertes de rendements et donc de revenu, le travail quotidien des paysans se complique de jour en jour dans presque toutes les régions du pays.
Gérard Le PuillAlors que nous ne sommes pas encore au milieu de l’été, il est difficile de savoir quelle sera l’ampleur des conséquences de la chaleur estivale et du manque d’eau sur la production agricole et le revenu des paysans pour l’année 2022. Mais on sait déjà que la facture sera lourde dans la plupart des régions du pays, comme dans les différentes productions. On apprenait hier qu’il n’est tombé que 8 millimètres de pluie sur le territoire français depuis le début du mois de juillet avec une répartition très inégale. Dans le département de l’Aude, les vendanges ont débuté le 25 juillet pour certaines variétés de raisin, dont le muscat, avec deux semaines d’avance sur la date la plus précoce des années précédentes.
À Mugron, dans les Landes, Serge Mora, ancien président départemental du Mouvement de défense des exploitations familiales (MODEF), élève avec son fils des bovins de race à viande et des bandes de canards pour la filière du foie gras. Pour nourrir les bovins, les deux associés en sont déjà à entamer le foin récolté pour l’hiver, faute de toute repousse de l’herbe dans les prairies.
Le maïs, cultivé pour être ensilé, afin de compléter la ration des bovins de l’hiver au début de printemps, était magnifique jusqu’au milieu du mois de juin. Mais actuellement il est en train de sécher sur pied dans la mesure où il n’existe pas de possibilité d’irrigation dans cette zone de production. Du coup, Serge et son fils, comme d’autres éleveurs locaux, envisagent de couper et d’ensiler ce maïs dès la fin de ce mois de juillet. Ce sera la seule solution pour lui éviter une dégradation encore plus brutale s’il reste sur pied, surtout que les hardes de sangliers causent aussi de gros dégâts dans les parcelles.
Quand le prix du grain repart à la hausse
Concernant, les canards, après avoir dû abattre leurs animaux en 2021 suite à une contamination à la grippe aviaire, c’est la nourriture produite sur la ferme qui risque de manquer cette année. « Les rendements du maïs grain, comme du soja et du triticale produits sur l’exploitation seront en forte baisse, peut-être divisés par deux cette année », nous précise Serge au téléphone.
Parallèlement, les prix des aliments composés achetés aux coopératives agricoles sont en forte hausse du fait de la spéculation qui dure depuis plus d’un an sur les céréales et les oléagineux. Oscillant autour de 250 € entre septembre 2021 et février 2022, le prix de la tonne de maïs grain a souvent dépassé les 350 € de mars à mai avant de tomber à 285 € le 5 juillet. Mais il est remonté à 312 € deux semaines plus tard. Comme la sécheresse se prolonge, les rendements du maïs seront en forte baisse par rapport à l’an dernier et les prix des aliments du bétail vont continuer d’augmenter. Après les pertes de revenu de l’année 2021 imputable à la grippe aviaire, ce sont les coûts de production de l’année 2022 qui risquent de plomber les comptes de l‘exploitation de Serge Mora et son fils concernant l’élevage des palmipèdes à foie gras. Mais la situation sera également difficile pour des milliers d’autres éleveurs, qu’ils produisent du lait, de la viande bovine, ovine, porcine, de volaille, ou encore des œufs de poule.
La Corrèze aussi change de couleur en juillet
À Chantex, en Corrèze, les pluies du début du printemps ont favorisé la pousse de l’herbe et permis aux éleveurs de bovins allaitants de récolter du foin de qualité. Mais « faute de pluie depuis de longues semaines les prairies se transforment en paillassons sous l’effet s de la canicule », constate Jean Mouzat, éleveur de bovins allaitants, ancien président national du MODEF. Alors que le moment est venu pour lui de faire valoir ses droits à la retraite et de passer la main à des membres de sa famille, ces derniers comptent mettre en place une production de fruits rouges afin de ne pas faire dépendre le chiffre d’affaires et le revenu de l’exploitation des seuls bovins allaitants de race limousine malgré la superficie de 150 hectares dont dispose l’exploitation désormais.
Des oliviers aux fruits brûlés par le soleil
Si les fermes d’élevage souffrent beaucoup de manque de fourrage, mais aussi du manque d’eau pour abreuver le bétail par endroits, les producteurs de végétaux sont également confrontés à de nombreuses difficultés, qu’ils produisent des légumes en maraîchage, des fruits ou du vin. En Ardèche, la télévision montrait cette semaine des oliviers avec des fruits noirs totalement brûlés par le soleil. Au-delà des vendanges précoces dans l’Aude, des reportages télévisés montraient des raisins noirs déjà très colorés, la véraison ayant pris plusieurs semaines d’avance dans certains départements viticoles. Cela débouchera sur des difficultés supplémentaires, car des vendanges au cœur de l’été ne favorisent pas une bonne vinification.
Agathe Bursin est vigneronne à Westhalten dans le Haut-Rhin. Jointe au téléphone la semaine dernière, elle nous a confié qu’elle n’avait rien récolté l’an dernier suite aux dégâts causés par gelées tardives du printemps. Cette année, elle redoute de faibles rendements causés par la sécheresse tandis que les orages de grêles observés voilà quelques jours dans le département voisin du Doubs créent une forte angoisse dans le vignoble alsacien.
Face aux difficultés du monde paysan, le gouvernement limite sa communication au constat partiel des difficultés. Nous y reviendrons demain.
sécheressepaysanspaysannerie BBC
The super material reinforcing rinks, cars and buildings
By Chris BaraniukTechnology of Business reporter
It looked like normal concrete. It poured like normal concrete. But it had a super power.
James Baker, chief executive of Graphene@Manchester, couldn't quite believe what he was seeing as he observed the installation of a new roller disco floor in Manchester's Depot Mayfield development.
The concrete slab was setting so fast, and so strong, that the builders had begun gliding polishing machines over the driest part of the floor while their colleagues were still pouring the other end of the rink.
"Normally, you'd have to wait a week before you could do that," he says. The installation, in October last year, took less than a day.
This concrete was special because it contained a tiny but transformative amount of graphene, microscopic flakes of carbon atoms arranged in a honeycomb lattice.
Graphene is the strongest material ever discovered but for nearly two decades has struggled to find a revolutionary role in commercial products. Is that about to change?
Besides improving the mechanical properties of certain materials, it is hoped graphene could also make some projects more environmentally-friendly.
"By adding as little as 0.1% graphene into cement and aggregate, you can potentially use less material to get the same performance," explains Mr Baker. Reducing the amount of concrete used in construction for instance by 30%, could lower global CO2 emissions by 2-3%, he estimates.
Besides the roller disco, Mr Baker and his colleagues have also trialled the graphene-infused concrete, known as concretene, in a gym floor in Wiltshire and some road projects, including a section of the A1 several hundred metres long in Northumberland.
The team will also pour concretene in an as-yet undisclosed project in the United Arab Emirates this year.
These early trials have comprised fairly straightforward projects, Mr Baker explains - floor slabs, rather than walls or elevated platforms, which might be more risky. So far, the concretene has performed as expected, though.
But why does graphene have this effect on concrete? Carbon fibres have previously been used to reinforce concrete and graphene (though flakes of it are much smaller in size than carbon fibres) plays a similar role, says Lisa Scullion at the University of Manchester's Graphene Engineering Innovation Centre.
There is more than that going on, however. The fragments of graphene may also change how the concrete sets around it.
"It almost provides nucleation sites on the surface of the graphene, to regulate that structure within the concrete," says Dr Scullion, adding that scientists are still working out the consequences of this. It could make the concrete denser, or change the structure of pores within the concrete.
Perhaps something closer to a block of cheddar, as oppose to Swiss cheese, I suggest.
It's enough to remove the requirement for reinforcing steel bars within the concrete in some applications, says Dr Scullion.
Beyond concrete, graphene could improve the durability of paints and coatings as well, warding off rust. "Because you've got all these little tiny flakes, water and corrosive ions can't penetrate through to the metal as quickly," says Dr Scullion.
And by improving the strength of construction materials, architects could one day design much more elaborate and irregular facades, perhaps some inspired by shapes in nature, suggests Pasquale Cavaliere at the University of Salento.
Graphene has been the subject of excitement for years, ever since its discovery at the University of Manchester in 2004. The hype surrounding it has itself become the subject of studies and there are some who remain sceptical that it will live up to these lofty expectations.
The buzz around graphene has led to a "wild west" situation in which some products containing the material may be highly priced yet actually low in quality, said Krister Svensson, associate professor of physics at Karlstad University in an interview published in 2019.
He tells BBC News that the quality of graphene in use today varies greatly. Plus, he questions whether the use of graphene as a reinforcing agent is really necessary, since graphite and carbon fibres can perform a similar role.
"Graphene is still relatively young," admits Mr Baker. But he and his colleagues are determined to "accelerate the adoption of graphene", he adds.
More technology of business:
Companies that have experimented with the material have sometimes found that it has slightly different uses to what they initially intended.
"We love graphene," says Debbie Mielewski, technical fellow for sustainability at Ford. She says that since 2018, the car maker has shipped between six and seven million vehicles, mostly in North America, containing graphene in a handful of parts.
At first, she and her team were interested in graphene because of its strength-enhancing capabilities. But they found that it was actually more useful in terms of reducing noise and vibration, or improving heat resistance.
Cars including the F-150 and Explorer SUVs, now contain 12 small components in and around the engine such as pump covers or water tube supports that feature graphene, partly because it absorbs noise.
Depending on the frequency of sound in question, these components can reduce noise heard inside the vehicle by between 12% and 25%, says Dr Mielewski.
It's also made those parts lighter, lowering the total mass of the car by roughly one and a half pounds (680g). This means these vehicles use slightly less fuel and therefore have lower CO2 emissions over their lifetime.
Ford is working with US firms, XG Sciences and Eagle Industries, on various graphene applications.
Dr Mielewski says the carmaker is exploring the possibility of adding graphene to plastics inside the vehicle in order to make them stronger but explains that, so far, they have not been able to disperse graphene within the plastic as well as hoped.
This is often a key stumbling block when adding graphene to a particular material. In order to actually enhance its properties, the graphene must be dispersed uniformly. But depending on how the material is formed or mixed, and the temperatures and pressures involved in that process, it can be tricky to achieve the desired result.
It's a bit more complicated than this but imagine trying to get an even spread of raisins in a fruit cake when the batter is too runny.
Obtaining a delightfully even mix, and a material that is unequivocally improved by the addition of graphene, is what all these researchers and companies are aiming at.
Because with graphene, the proof is most definitely in the pudding.
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Opex 360
L’Irak va pouvoir assurer la surveillance de son espace aérien grâce aux radars GM403 et GM200 du français Thales
par Laurent Lagneau · 25 juillet 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerCes derniers mois, Bagdad a fait part de son souhait d’acquérir au moins quatorze chasseurs-bombardiers Rafale ainsi que des Camions équipés d’un système d’artillerie [CAESAr] et des drones auprès de la France. Cependant, aucune annonce publique concernant la finalisation de contrats n’a été faite à ce jour.
En revanche, les autorités irakiennes ont été beaucoup plus discrètes sur leur intention de se procurer des radars GM403, proposés par le groupe français Thales. Pourtant, la signature d’un contrat portant sur l’acquisition de quatre exemplaires ainsi que celle d’un centre de contrôle avait été évoquée par La Tribune en octobre 2020.
Cette acquisition a été officiellement confirmée le 24 juillet, lors, justement, de la pose de la première pierre du futur Centre des opérations du Commandement de la défense aérienne irakienne. Ainsi, les forces irakiennes recevront quatre radars 3D de défense aérienne à longue portée GM403 mais aussi, dans un second temps, douze radars à moyenne portée GM200.
Comme l’explique Thales, basé sur l’architecture du GM400α, le GM200 permet « de détecter et de poursuivre simultanément des objectifs évoluant de basse à très haute altitude, dans tous les types d’environnement » ainsi que « d’assurer la coordination des systèmes de défense aérienne, allant des systèmes VSHORAD [Very Short Range Air Defense] à très courte portée, jusqu’aux systèmes SHORAD à courte portée ».
Dans le discours qu’il a prononcé lors de la cérémonie, le ministre irakien de la Défense, Juma Enad Saadoun, a précisé que l’Irak allait compléter son dispositif de surveillance aérienne avec au moins deux radars TPS-77, fournis par l’américain Lockheed Martin.
L’objectif des autorités irakiennes est de permettre à ses forces armées d’assurer une couverture radar de l’ensemble du territoire. Selon le journal en ligne Iraqi News, les deux premiers radars à longue portée seront déployés dans les gouvernorats d’Al-Qadisiyah [sud] et d’Anbar [ouest].
Et, à l’avenir, les opérations menées par la Turquie contre les positions du Parti des travailleurs du Kurdistan [PKK] dans le nord de l’Irak devraient être plus compliquées… À ce propos, le ton monte entre Bagdad et Ankara, après que neuf civils irakiens ont été tués par une frappe d’artillerie attribuée à la Turquie, effectuée dans district de Zakho [Kurdistan irakien, ndlr]. Ainsi, les autorités irakiennes ont exigé le retrait des troupes turques de l’ensemble du territoire irakien.
Par ailleurs, disposer de capacités de détection est une chose… Encore faut-il avoir les moyens pour intervenir. D’où le souhait de Badgad, exprimé par M. Enad, de se procurer des Rafale, voire des systèmes de défense aérienne franco-italiens SAMP/T [Sol Air Moyenne Portée / Terrestre, encore appelé « Mamba »], produits par le consortium Eurosam, formé par Thales et MBDA. Lors d’une visite en France, et plus précisément à la base aérienne de Saint-Dizier, en novembre 2020, il avait eu droit à une présentation d’une batterie de l’escadron de défense sol-air 05.0950 « Barrois ».
L’Irak va pouvoir assurer la surveillance de son espace aérien grâce aux radars GM403 et GM200 du français Thales
par Laurent Lagneau · 25 juillet 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerCes derniers mois, Bagdad a fait part de son souhait d’acquérir au moins quatorze chasseurs-bombardiers Rafale ainsi que des Camions équipés d’un système d’artillerie [CAESAr] et des drones auprès de la France. Cependant, aucune annonce publique concernant la finalisation de contrats n’a été faite à ce jour.
En revanche, les autorités irakiennes ont été beaucoup plus discrètes sur leur intention de se procurer des radars GM403, proposés par le groupe français Thales. Pourtant, la signature d’un contrat portant sur l’acquisition de quatre exemplaires ainsi que celle d’un centre de contrôle avait été évoquée par La Tribune en octobre 2020.
Cette acquisition a été officiellement confirmée le 24 juillet, lors, justement, de la pose de la première pierre du futur Centre des opérations du Commandement de la défense aérienne irakienne. Ainsi, les forces irakiennes recevront quatre radars 3D de défense aérienne à longue portée GM403 mais aussi, dans un second temps, douze radars à moyenne portée GM200.
Comme l’explique Thales, basé sur l’architecture du GM400α, le GM200 permet « de détecter et de poursuivre simultanément des objectifs évoluant de basse à très haute altitude, dans tous les types d’environnement » ainsi que « d’assurer la coordination des systèmes de défense aérienne, allant des systèmes VSHORAD [Very Short Range Air Defense] à très courte portée, jusqu’aux systèmes SHORAD à courte portée ».
Dans le discours qu’il a prononcé lors de la cérémonie, le ministre irakien de la Défense, Juma Enad Saadoun, a précisé que l’Irak allait compléter son dispositif de surveillance aérienne avec au moins deux radars TPS-77, fournis par l’américain Lockheed Martin.
L’objectif des autorités irakiennes est de permettre à ses forces armées d’assurer une couverture radar de l’ensemble du territoire. Selon le journal en ligne Iraqi News, les deux premiers radars à longue portée seront déployés dans les gouvernorats d’Al-Qadisiyah [sud] et d’Anbar [ouest].
Et, à l’avenir, les opérations menées par la Turquie contre les positions du Parti des travailleurs du Kurdistan [PKK] dans le nord de l’Irak devraient être plus compliquées… À ce propos, le ton monte entre Bagdad et Ankara, après que neuf civils irakiens ont été tués par une frappe d’artillerie attribuée à la Turquie, effectuée dans district de Zakho [Kurdistan irakien, ndlr]. Ainsi, les autorités irakiennes ont exigé le retrait des troupes turques de l’ensemble du territoire irakien.
Par ailleurs, disposer de capacités de détection est une chose… Encore faut-il avoir les moyens pour intervenir. D’où le souhait de Badgad, exprimé par M. Enad, de se procurer des Rafale, voire des systèmes de défense aérienne franco-italiens SAMP/T [Sol Air Moyenne Portée / Terrestre, encore appelé « Mamba »], produits par le consortium Eurosam, formé par Thales et MBDA. Lors d’une visite en France, et plus précisément à la base aérienne de Saint-Dizier, en novembre 2020, il avait eu droit à une présentation d’une batterie de l’escadron de défense sol-air 05.0950 « Barrois ».
PartagezTweetezPartagezEnregistrerCes derniers mois, Bagdad a fait part de son souhait d’acquérir au moins quatorze chasseurs-bombardiers Rafale ainsi que des Camions équipés d’un système d’artillerie [CAESAr] et des drones auprès de la France. Cependant, aucune annonce publique concernant la finalisation de contrats n’a été faite à ce jour.
En revanche, les autorités irakiennes ont été beaucoup plus discrètes sur leur intention de se procurer des radars GM403, proposés par le groupe français Thales. Pourtant, la signature d’un contrat portant sur l’acquisition de quatre exemplaires ainsi que celle d’un centre de contrôle avait été évoquée par La Tribune en octobre 2020.
Cette acquisition a été officiellement confirmée le 24 juillet, lors, justement, de la pose de la première pierre du futur Centre des opérations du Commandement de la défense aérienne irakienne. Ainsi, les forces irakiennes recevront quatre radars 3D de défense aérienne à longue portée GM403 mais aussi, dans un second temps, douze radars à moyenne portée GM200.
Comme l’explique Thales, basé sur l’architecture du GM400α, le GM200 permet « de détecter et de poursuivre simultanément des objectifs évoluant de basse à très haute altitude, dans tous les types d’environnement » ainsi que « d’assurer la coordination des systèmes de défense aérienne, allant des systèmes VSHORAD [Very Short Range Air Defense] à très courte portée, jusqu’aux systèmes SHORAD à courte portée ».
Dans le discours qu’il a prononcé lors de la cérémonie, le ministre irakien de la Défense, Juma Enad Saadoun, a précisé que l’Irak allait compléter son dispositif de surveillance aérienne avec au moins deux radars TPS-77, fournis par l’américain Lockheed Martin.
L’objectif des autorités irakiennes est de permettre à ses forces armées d’assurer une couverture radar de l’ensemble du territoire. Selon le journal en ligne Iraqi News, les deux premiers radars à longue portée seront déployés dans les gouvernorats d’Al-Qadisiyah [sud] et d’Anbar [ouest].
Et, à l’avenir, les opérations menées par la Turquie contre les positions du Parti des travailleurs du Kurdistan [PKK] dans le nord de l’Irak devraient être plus compliquées… À ce propos, le ton monte entre Bagdad et Ankara, après que neuf civils irakiens ont été tués par une frappe d’artillerie attribuée à la Turquie, effectuée dans district de Zakho [Kurdistan irakien, ndlr]. Ainsi, les autorités irakiennes ont exigé le retrait des troupes turques de l’ensemble du territoire irakien.
Par ailleurs, disposer de capacités de détection est une chose… Encore faut-il avoir les moyens pour intervenir. D’où le souhait de Badgad, exprimé par M. Enad, de se procurer des Rafale, voire des systèmes de défense aérienne franco-italiens SAMP/T [Sol Air Moyenne Portée / Terrestre, encore appelé « Mamba »], produits par le consortium Eurosam, formé par Thales et MBDA. Lors d’une visite en France, et plus précisément à la base aérienne de Saint-Dizier, en novembre 2020, il avait eu droit à une présentation d’une batterie de l’escadron de défense sol-air 05.0950 « Barrois ».
PartagezTweetezPartagezEnregistrerPartagezPartagezTweetezTweetezPartagezPartagezEnregistrerEnregistrerCes derniers mois, Bagdad a fait part de son souhait d’acquérir au moins quatorze chasseurs-bombardiers Rafale ainsi que des Camions équipés d’un système d’artillerie [CAESAr] et des drones auprès de la France. Cependant, aucune annonce publique concernant la finalisation de contrats n’a été faite à ce jour.
En revanche, les autorités irakiennes ont été beaucoup plus discrètes sur leur intention de se procurer des radars GM403, proposés par le groupe français Thales. Pourtant, la signature d’un contrat portant sur l’acquisition de quatre exemplaires ainsi que celle d’un centre de contrôle avait été évoquée par La Tribune en octobre 2020.
Cette acquisition a été officiellement confirmée le 24 juillet, lors, justement, de la pose de la première pierre du futur Centre des opérations du Commandement de la défense aérienne irakienne. Ainsi, les forces irakiennes recevront quatre radars 3D de défense aérienne à longue portée GM403 mais aussi, dans un second temps, douze radars à moyenne portée GM200.
Comme l’explique Thales, basé sur l’architecture du GM400α, le GM200 permet « de détecter et de poursuivre simultanément des objectifs évoluant de basse à très haute altitude, dans tous les types d’environnement » ainsi que « d’assurer la coordination des systèmes de défense aérienne, allant des systèmes VSHORAD [Very Short Range Air Defense] à très courte portée, jusqu’aux systèmes SHORAD à courte portée ».
Dans le discours qu’il a prononcé lors de la cérémonie, le ministre irakien de la Défense, Juma Enad Saadoun, a précisé que l’Irak allait compléter son dispositif de surveillance aérienne avec au moins deux radars TPS-77, fournis par l’américain Lockheed Martin.
L’objectif des autorités irakiennes est de permettre à ses forces armées d’assurer une couverture radar de l’ensemble du territoire. Selon le journal en ligne Iraqi News, les deux premiers radars à longue portée seront déployés dans les gouvernorats d’Al-Qadisiyah [sud] et d’Anbar [ouest].
Et, à l’avenir, les opérations menées par la Turquie contre les positions du Parti des travailleurs du Kurdistan [PKK] dans le nord de l’Irak devraient être plus compliquées… À ce propos, le ton monte entre Bagdad et Ankara, après que neuf civils irakiens ont été tués par une frappe d’artillerie attribuée à la Turquie, effectuée dans district de Zakho [Kurdistan irakien, ndlr]. Ainsi, les autorités irakiennes ont exigé le retrait des troupes turques de l’ensemble du territoire irakien.
Par ailleurs, disposer de capacités de détection est une chose… Encore faut-il avoir les moyens pour intervenir. D’où le souhait de Badgad, exprimé par M. Enad, de se procurer des Rafale, voire des systèmes de défense aérienne franco-italiens SAMP/T [Sol Air Moyenne Portée / Terrestre, encore appelé « Mamba »], produits par le consortium Eurosam, formé par Thales et MBDA. Lors d’une visite en France, et plus précisément à la base aérienne de Saint-Dizier, en novembre 2020, il avait eu droit à une présentation d’une batterie de l’escadron de défense sol-air 05.0950 « Barrois ».
Valeurs Actuelles
Le Conseil d’État dit “non” au burkini
Le Conseil d’État, juridiction administrative suprême, a donc rejeté l’argumentation de la municipalité de Grenoble, qui tentait, comme elle l’avait fait devant le tribunal, de soutenir que le burkini n’était qu’un maillot de bain comme les autres et que sa délibération ne visait qu’à élargir les possibilités d’accès aux bains. Comme le tribunal, dont la décision se trouve intégralement validée, le Conseil d’État fonde essentiellement sa décision sur le principe de neutralité du service public, principe fondé sur l’article 1er de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, sur la loi du 9 décembre 1905, sur la Constitution de 1958, réaffirmé et mieux défendu au plan des mesures d’urgence par la loi du 24 août 2021 “confortant le respect des principes de la République”. Le Conseil a écarté l’illusion que voulaient entretenir les associations défenderesses (la Ligue des droits de l’homme, l’association Alliance citoyenne et la Ligue du droit international des femmes) qui soutenaient qu’il ne s’agissait pas nécessairement de vêtements à connotation religieuse. Il a également rejeté un argumentaire plus subtil tiré de ce que la délibération grenobloise ne proposait pas au public musulman des prestations supplémentaires et permettait simplement aux usagers de se vêtir comme ils l’entendaient.
Le Conseil admet que les principes de laïcité et de neutralité du service public n’interdisent pas que des spécificités d’organisation et de fonctionnement du service puissent correspondre à des convictions religieuses. Mais il rappelle que l’administration n’est pas tenue de tenir compte de telles convictions et que les usagers n’y ont aucun droit. Il rappelle aussi que l’article 1er de la Constitution interdit à quiconque de se prévaloir de ses croyances pour s’affranchir de la règle commune. Le point 9 de l’ordonnance, qui contient le cœur de la motivation du Conseil d’État, croise, comme le tribunal, le motif de violation de la neutralité avec celui tenant à l’hygiène et à la sécurité. Le Conseil d’État affirme que la municipalité de Grenoble a écarté les règles d’hygiène et de sécurité édictées par son règlement pour répondre à des convictions religieuses et qu’ainsi la dérogation apparaissait « très ciblée » . Le principe de neutralité des services publics a donc subi une atteinte qualifiable de « grave » et la décision de la municipalité demeure suspendue.
Le principe “à Rome, vis comme les Romains” doit être respecté de tous les habitants de France
Si on va au-delà de cet arrêt, qui sera évidemment confirmé sur le fond par la juridiction administrative, plusieurs remarques doivent être faites. En premier lieu, un coup d’arrêt est porté aux dérives de l’islamisme politique, qui tend à introduire, sous couvert de majoration des droits individuels, des coutumes et des prescriptions religieuses relevant de la civilisation arabo-musulmane, qui, pour respectables qu’elles soient dans le cadre qui leur est propre, ne sauraient avoir cours dans une culture assimilationniste à la française. Il va sans dire que, symétriquement, les Français qui se déplacent dans les pays musulmans ne sauraient s’affranchir – et d’ailleurs on ne les voit pas s’affranchir – des habitudes et des coutumes en vigueur dans le vaste monde de l’oumma. Il est certain qu’en pays musulman, le regard porté sur la femme est différent du nôtre, qu’il dépend de considérations qui ne sont pas sans valeur, mais le principe “à Rome, vis comme les Romains” doit être respecté de tous les habitants de France. La notion de liberté, et en particulier la liberté de religion, brandie par les islamistes, ne doit pas et ne peut pas être opposée au combat contre le séparatisme, combat qui doit être cher aux citoyens de France, qui tend à la survie de notre État, de notre civilisation et de notre peuple. Les fidèles de toutes les religions doivent en tout état de cause respecter, lorsqu’ils se trouvent en France, l’obligation de discrétion qui découle implicitement mais nécessairement de l’ensemble des textes protégeant la neutralité de l’État.
En deuxième lieu, quid des arrêtés anti-burkini pris en ce qui concerne l’espace public des plages et lieux de baignade ? Le Conseil d’État a annulé, on l’a dit dans un précédent éditorial de la présente revue, la plupart de ces arrêtés ( Valeurs actuelles du 2 juin 2022). Mais la profusion des incidents liés à ces tenues, dont la presse a rendu compte récemment, devrait inciter les maires, les préfets et les juges à se montrer moins conciliants avec des tenues d’inspiration manifestement religieuse. Le contraste est fort et pénible à contempler, pour nos regards déshabitués des inégalités trop voyantes, entre les femmes musulmanes voilées de la tête aux pieds, restant la plupart du temps sur le sable, et leur mari bondissant dans l’eau en tenue normale de baignade. Rappelons ce fait évident que l’on ne voit jamais des musulmans mâles en burkini ! D’autre part, eu égard à la gêne, et pour les mouvements de natation des baigneurs et pour les opérations des sauveteurs, que représentent ces tenues, et au souci d’égalité, ces vêtements pourraient être interdits au double motif de la sécurité de la baignade dans les zones ouvertes et d’une trop grande visibilité de l’engagement religieux des baigneuses concernées. L’interdiction du burkini dans les piscines publiques marque une étape. La suite est à observer, à décrire et à réaliser.
Les tribunaux “de base” sont parfois plus à même de percevoir les sentiments profonds du peuple français
En troisième lieu, on notera le rôle éminent du “petit” juge dans la détermination de la jurisprudence ; le Conseil d’État se trouvait en l’espèce en présence d’un jugement régulier et bien motivé ; le préfet de l’Isère défendeur et les rédacteurs du Conseil d’État avaient déjà une matière à approuver ou renverser. Ils n’étaient pas devant le fait brut. Les tribunaux “de base” sont parfois plus à même de percevoir les sentiments profonds du peuple français au nom duquel, rappelons-le, toutes les décisions juridictionnelles sont rendues. Et, comme ils n’ont pas la lourde charge de définir une position au niveau national, ils peuvent se permettre d’être plus audacieux. Ils peuvent ainsi jouer un rôle actif d’éclaireurs dans la construction du droit.
En quatrième lieu enfin, on doit remarquer que les décisions du tribunal administratif de Grenoble et du Conseil d’État donnent un sens et une portée à une loi – celle du 24 août 2021 – que d’aucuns estiment molle et trop peu explicite. Le rôle du législateur n’est pas de définir la vêture correcte, ni la notion de “bon père de famille” ou de “tenue décente”, ni de rechercher et d’expliciter tous les cas d’application. Un correct partage des rôles entre le législateur posant les principes et un juge respectant l’esprit des lois suffit à fonder une bonne gouvernance. Alors qu’une nouvelle législature s’ouvre, avec un grand nombre de députés débutants, cette remarque est importante.
* François Bernault est ancien président de chambre aux cours administratives d’appel de Marseille et de Lyon.
France24 - Monde
Guerre en Ukraine : la bataille pour le Donbass
Publié le : 08/07/2022 - 11:38Modifié le : 08/07/2022 - 11:53
Gwendoline DEBONO
La bataille du Donbass est au coeur de ce reportage exceptionnel sur la guerre en Ukraine. Gwendoline Debono a suivi le quotidien de soldats ukrainiens sur le champ de bataille. Elle s'est rendue sur la "position 0", nom attribué par les Ukrainiens à la première tranchée face aux Russes. Jour après jour, les soldats ukrainiens tentent d'endiguer la progression de leurs adversaires. Snipers, artilleurs ou fantassins se battent pour chaque mètre de terrain et payent un lourd tribut à la guerre.
Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
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LE FIL DU 5 JUILLET
Les forces russes continuent d'avancer dans le Donbass
LE FIL DU 24 JUIN
Les forces ukrainiennes ont reçu l'ordre de se retirer de Severodonetsk
LE FIL DU 4 JUILLET
L'armée russe poursuit son offensive dans l'est de l'Ukraine, la reconstruction au menu de Lugano
Opex 360
La Corée du Sud s’invite dans le dossier des futurs sous-marins australiens
par Laurent Lagneau · 25 juillet 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerD’ici mars 2023, le gouvernement australien, désormais dirigé par Anthony Albanese, devrait préciser le type de sous-marin nucléaire d’attaque [SNA] qui équipera la Royal Australian Navy [RAN] dans le cadre de l’alliance AUKUS [Australie, Royaume-Uni et États-Unis] qui, forgée en septembre 2021, avait eu raison du contrat que Canberra avait attribué au français Naval Group pour douze sous-marin océanique à propulsion classique de type « Shortfin Barracuda ». Et surtout, compte-tenu des délais nécessaires, s’il faudra passer par une capacité intérimaire…
Et tout laisse à penser que la marine australienne n’y coupera pas. En effet, selon un rapport [.pdf] du Congrès des États-Unis dont le quotidien britannique The Guardian s’est fait l’écho, le programme de SNA « Virginia » de l’US Navy connaît des difficultés, avec des retards dans la production des unités commandées et dans la maintenance de celles qui ont été livrées, le tout conjugué avec une hausse des coûts amplifiées par les pénuries de pièces et de certains composants. Et dans le même temps, l’industrie américaine doit mener de front le programme « Columbia », lequel vise à remplacer les sous-marins nucléaires lanceurs d’engins [SNLE] de la classe Ohio.
Quant au Royaume-Uni, si le remplacement des sept SNA de type « Trafalgar » par ceux de la classe Astute approche de son terme, la Royal Navy prépare d’ores et déjà la suite avec le projet « Submersible Ship Nuclear Replacement » [SSNR], pour lequel une enveloppe de 85 millions de livres sterling a été débloquée en septembre 2021 pour financer des études préliminaires confiées à BAE Systems et à Rolls Royce.
En outre, et dans les années à venir, les chantiers navals d’outre-Manche seront surtout mobilisés pour l’ambitieux programme de « Dreadnought ». Or, celui-ci est prioritaire puisqu’il permettra de renouveler les quatre SNLE de type Vanguard sur lesquels repose la dissuasion nucléaire britannique. Pourront-ils construire, en même temps, des SNA de type Astute pour l’Australie? Là est la question…
Par ailleurs, un autre facteur est à prendre en considération. En effet, et contrairement à leurs homologues français [ceux des classes Rubis et Suffren], les réacteurs nucléaires des SNA américains et britanniques fonctionnent avec de l’uranium hautement enrichi [UHE], qui sert aussi à produire des armes nucléaires. Et cela n’est donc pas sans conséquence sur le régime de non-prolifération… auquel le Parti travailliste australien, dont est issu M. Albanese, est très attaché.
À noter que, dans un récent rapport sur les développements possibles de l’alliance AUKUS, la Chine n’a pas manqué de relever ce point, en appelant la communauté internationale à « prendre des mesures communes pour sauvegarder le régime de non-prolifération nucléaire ».
Dans un article publié par le groupe de réflexion australien « Lowy Institute », le professeur Alan J. Kuperman a estimé que le gouvernement de M. Albanese n’avait que trois options devant lui.
La première serait de faire en sorte que les SNA livrés par les États-Unis ou le Royaume-Uni à la Royal Australian Navy puissent fonctionner avec de l’uranium faiblement enrichi. Ce qui paraît très compliqué à obtenir, surtout dans des délais relativement contraints. La seconde serait de faire appel à la France… Et donc de lui commander éventuellement des SNA de type Suffren.
Si rien n’est impossible, l’affaire semble mal engagée… Même si les relations entre Paris et Canberra ont pris un nouvel élan depuis quelques semaines, l’affaire AUKUS aura laissé des traces… Et puis une fois que les six SNA « Suffren » prévus pour la Marine nationale auront été construits à Cherbourg, Naval Group s’attellera au programme « SNLE 3G », qui permettra de remplacer les quatre SNLE de type « Le Triomphant ».
Enfin, la troisième option serait de revenir au plan initial que le prédécesseur de M. Albanese, Scott Morrison, a jeté aux orties. Est-il envisageable de reprendre le contrat qui avait été notifié à Naval Group en 2016 pour les douze Shortfin Barracuda là où il a été arrêté? On peut tout imaginer… même l’implication d’un nouvel acteur, à savoir la Corée du Sud.
Ainsi, selon des informations livrées par Breaking Defense, Séoul entend jouer sa carte, alors que ses relations avec Canberra sont déjà très bonnes, le ministère australien ayant récemment commandé 30 obusiers K-9 [ou AS9 Huntsman selon la nomenclature australienne] et 15 véhicules blindés de ravitaillement en munitions K-10 [ou AS10] auprès du sud-coréen Hanwha.
Lors d’un dîner organisé le 21 juillet avec des responsables de la défense des deux pays [et avec Jeong-sik Kang, l’ambassadeur de Corée du Sud en Australie, signe de l’importance de cette question pour Séoul, ndlr], les officiels sud-coréens ont assuré à leurs homologues australiens que leur industrie navale serait en mesure de construire des sous-marins d’attaque à propulsion classique de type Dosan Ahn Chang-ho [ou KSS-III] pour la Royal Australian Navy en sept ans.
Ce délai n’est pas sorti de nulle part : en 2030, les six sous-marins de la classe Collins que possède actuellement la marine australienne commenceront à être retirés du service, ce qui donnera lieu à une rupture temporaire de capacité qui pourrait s’éterniser, faute de disposer des SNA attendus dans le cadre de l’alliance AUKUS.
Pour rappel, affichant un déplacement de 3’000 à 3’500 tonnes pour une longueur de 83,3 mètres, le Dosan Ahn Chang-ho emporte notamment dix missiles balistiques mer-sol « Hyunmoo 4-4 », des missiles antinavires Hongsangeo et des torpilles lourdes. Doté d’un système de propulsion anaérobie [ou AIP pour Air Independent Propulsion] alimenté par des batteries lithium-ion Samsung SDI, son autonomie serait d’une cinquantaine de jours.
En outre, la Corée du Sud n’a pas fait mystère de son intention de se doter de sous-marins nucléaires d’attaque… ce qui pourrait ouvrir la voie à une coopération avec l’Australie.
La Corée du Sud s’invite dans le dossier des futurs sous-marins australiens
par Laurent Lagneau · 25 juillet 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerD’ici mars 2023, le gouvernement australien, désormais dirigé par Anthony Albanese, devrait préciser le type de sous-marin nucléaire d’attaque [SNA] qui équipera la Royal Australian Navy [RAN] dans le cadre de l’alliance AUKUS [Australie, Royaume-Uni et États-Unis] qui, forgée en septembre 2021, avait eu raison du contrat que Canberra avait attribué au français Naval Group pour douze sous-marin océanique à propulsion classique de type « Shortfin Barracuda ». Et surtout, compte-tenu des délais nécessaires, s’il faudra passer par une capacité intérimaire…
Et tout laisse à penser que la marine australienne n’y coupera pas. En effet, selon un rapport [.pdf] du Congrès des États-Unis dont le quotidien britannique The Guardian s’est fait l’écho, le programme de SNA « Virginia » de l’US Navy connaît des difficultés, avec des retards dans la production des unités commandées et dans la maintenance de celles qui ont été livrées, le tout conjugué avec une hausse des coûts amplifiées par les pénuries de pièces et de certains composants. Et dans le même temps, l’industrie américaine doit mener de front le programme « Columbia », lequel vise à remplacer les sous-marins nucléaires lanceurs d’engins [SNLE] de la classe Ohio.
Quant au Royaume-Uni, si le remplacement des sept SNA de type « Trafalgar » par ceux de la classe Astute approche de son terme, la Royal Navy prépare d’ores et déjà la suite avec le projet « Submersible Ship Nuclear Replacement » [SSNR], pour lequel une enveloppe de 85 millions de livres sterling a été débloquée en septembre 2021 pour financer des études préliminaires confiées à BAE Systems et à Rolls Royce.
En outre, et dans les années à venir, les chantiers navals d’outre-Manche seront surtout mobilisés pour l’ambitieux programme de « Dreadnought ». Or, celui-ci est prioritaire puisqu’il permettra de renouveler les quatre SNLE de type Vanguard sur lesquels repose la dissuasion nucléaire britannique. Pourront-ils construire, en même temps, des SNA de type Astute pour l’Australie? Là est la question…
Par ailleurs, un autre facteur est à prendre en considération. En effet, et contrairement à leurs homologues français [ceux des classes Rubis et Suffren], les réacteurs nucléaires des SNA américains et britanniques fonctionnent avec de l’uranium hautement enrichi [UHE], qui sert aussi à produire des armes nucléaires. Et cela n’est donc pas sans conséquence sur le régime de non-prolifération… auquel le Parti travailliste australien, dont est issu M. Albanese, est très attaché.
À noter que, dans un récent rapport sur les développements possibles de l’alliance AUKUS, la Chine n’a pas manqué de relever ce point, en appelant la communauté internationale à « prendre des mesures communes pour sauvegarder le régime de non-prolifération nucléaire ».
Dans un article publié par le groupe de réflexion australien « Lowy Institute », le professeur Alan J. Kuperman a estimé que le gouvernement de M. Albanese n’avait que trois options devant lui.
La première serait de faire en sorte que les SNA livrés par les États-Unis ou le Royaume-Uni à la Royal Australian Navy puissent fonctionner avec de l’uranium faiblement enrichi. Ce qui paraît très compliqué à obtenir, surtout dans des délais relativement contraints. La seconde serait de faire appel à la France… Et donc de lui commander éventuellement des SNA de type Suffren.
Si rien n’est impossible, l’affaire semble mal engagée… Même si les relations entre Paris et Canberra ont pris un nouvel élan depuis quelques semaines, l’affaire AUKUS aura laissé des traces… Et puis une fois que les six SNA « Suffren » prévus pour la Marine nationale auront été construits à Cherbourg, Naval Group s’attellera au programme « SNLE 3G », qui permettra de remplacer les quatre SNLE de type « Le Triomphant ».
Enfin, la troisième option serait de revenir au plan initial que le prédécesseur de M. Albanese, Scott Morrison, a jeté aux orties. Est-il envisageable de reprendre le contrat qui avait été notifié à Naval Group en 2016 pour les douze Shortfin Barracuda là où il a été arrêté? On peut tout imaginer… même l’implication d’un nouvel acteur, à savoir la Corée du Sud.
Ainsi, selon des informations livrées par Breaking Defense, Séoul entend jouer sa carte, alors que ses relations avec Canberra sont déjà très bonnes, le ministère australien ayant récemment commandé 30 obusiers K-9 [ou AS9 Huntsman selon la nomenclature australienne] et 15 véhicules blindés de ravitaillement en munitions K-10 [ou AS10] auprès du sud-coréen Hanwha.
Lors d’un dîner organisé le 21 juillet avec des responsables de la défense des deux pays [et avec Jeong-sik Kang, l’ambassadeur de Corée du Sud en Australie, signe de l’importance de cette question pour Séoul, ndlr], les officiels sud-coréens ont assuré à leurs homologues australiens que leur industrie navale serait en mesure de construire des sous-marins d’attaque à propulsion classique de type Dosan Ahn Chang-ho [ou KSS-III] pour la Royal Australian Navy en sept ans.
Ce délai n’est pas sorti de nulle part : en 2030, les six sous-marins de la classe Collins que possède actuellement la marine australienne commenceront à être retirés du service, ce qui donnera lieu à une rupture temporaire de capacité qui pourrait s’éterniser, faute de disposer des SNA attendus dans le cadre de l’alliance AUKUS.
Pour rappel, affichant un déplacement de 3’000 à 3’500 tonnes pour une longueur de 83,3 mètres, le Dosan Ahn Chang-ho emporte notamment dix missiles balistiques mer-sol « Hyunmoo 4-4 », des missiles antinavires Hongsangeo et des torpilles lourdes. Doté d’un système de propulsion anaérobie [ou AIP pour Air Independent Propulsion] alimenté par des batteries lithium-ion Samsung SDI, son autonomie serait d’une cinquantaine de jours.
En outre, la Corée du Sud n’a pas fait mystère de son intention de se doter de sous-marins nucléaires d’attaque… ce qui pourrait ouvrir la voie à une coopération avec l’Australie.
PartagezTweetezPartagezEnregistrerD’ici mars 2023, le gouvernement australien, désormais dirigé par Anthony Albanese, devrait préciser le type de sous-marin nucléaire d’attaque [SNA] qui équipera la Royal Australian Navy [RAN] dans le cadre de l’alliance AUKUS [Australie, Royaume-Uni et États-Unis] qui, forgée en septembre 2021, avait eu raison du contrat que Canberra avait attribué au français Naval Group pour douze sous-marin océanique à propulsion classique de type « Shortfin Barracuda ». Et surtout, compte-tenu des délais nécessaires, s’il faudra passer par une capacité intérimaire…
Et tout laisse à penser que la marine australienne n’y coupera pas. En effet, selon un rapport [.pdf] du Congrès des États-Unis dont le quotidien britannique The Guardian s’est fait l’écho, le programme de SNA « Virginia » de l’US Navy connaît des difficultés, avec des retards dans la production des unités commandées et dans la maintenance de celles qui ont été livrées, le tout conjugué avec une hausse des coûts amplifiées par les pénuries de pièces et de certains composants. Et dans le même temps, l’industrie américaine doit mener de front le programme « Columbia », lequel vise à remplacer les sous-marins nucléaires lanceurs d’engins [SNLE] de la classe Ohio.
Quant au Royaume-Uni, si le remplacement des sept SNA de type « Trafalgar » par ceux de la classe Astute approche de son terme, la Royal Navy prépare d’ores et déjà la suite avec le projet « Submersible Ship Nuclear Replacement » [SSNR], pour lequel une enveloppe de 85 millions de livres sterling a été débloquée en septembre 2021 pour financer des études préliminaires confiées à BAE Systems et à Rolls Royce.
En outre, et dans les années à venir, les chantiers navals d’outre-Manche seront surtout mobilisés pour l’ambitieux programme de « Dreadnought ». Or, celui-ci est prioritaire puisqu’il permettra de renouveler les quatre SNLE de type Vanguard sur lesquels repose la dissuasion nucléaire britannique. Pourront-ils construire, en même temps, des SNA de type Astute pour l’Australie? Là est la question…
Par ailleurs, un autre facteur est à prendre en considération. En effet, et contrairement à leurs homologues français [ceux des classes Rubis et Suffren], les réacteurs nucléaires des SNA américains et britanniques fonctionnent avec de l’uranium hautement enrichi [UHE], qui sert aussi à produire des armes nucléaires. Et cela n’est donc pas sans conséquence sur le régime de non-prolifération… auquel le Parti travailliste australien, dont est issu M. Albanese, est très attaché.
À noter que, dans un récent rapport sur les développements possibles de l’alliance AUKUS, la Chine n’a pas manqué de relever ce point, en appelant la communauté internationale à « prendre des mesures communes pour sauvegarder le régime de non-prolifération nucléaire ».
Dans un article publié par le groupe de réflexion australien « Lowy Institute », le professeur Alan J. Kuperman a estimé que le gouvernement de M. Albanese n’avait que trois options devant lui.
La première serait de faire en sorte que les SNA livrés par les États-Unis ou le Royaume-Uni à la Royal Australian Navy puissent fonctionner avec de l’uranium faiblement enrichi. Ce qui paraît très compliqué à obtenir, surtout dans des délais relativement contraints. La seconde serait de faire appel à la France… Et donc de lui commander éventuellement des SNA de type Suffren.
Si rien n’est impossible, l’affaire semble mal engagée… Même si les relations entre Paris et Canberra ont pris un nouvel élan depuis quelques semaines, l’affaire AUKUS aura laissé des traces… Et puis une fois que les six SNA « Suffren » prévus pour la Marine nationale auront été construits à Cherbourg, Naval Group s’attellera au programme « SNLE 3G », qui permettra de remplacer les quatre SNLE de type « Le Triomphant ».
Enfin, la troisième option serait de revenir au plan initial que le prédécesseur de M. Albanese, Scott Morrison, a jeté aux orties. Est-il envisageable de reprendre le contrat qui avait été notifié à Naval Group en 2016 pour les douze Shortfin Barracuda là où il a été arrêté? On peut tout imaginer… même l’implication d’un nouvel acteur, à savoir la Corée du Sud.
Ainsi, selon des informations livrées par Breaking Defense, Séoul entend jouer sa carte, alors que ses relations avec Canberra sont déjà très bonnes, le ministère australien ayant récemment commandé 30 obusiers K-9 [ou AS9 Huntsman selon la nomenclature australienne] et 15 véhicules blindés de ravitaillement en munitions K-10 [ou AS10] auprès du sud-coréen Hanwha.
Lors d’un dîner organisé le 21 juillet avec des responsables de la défense des deux pays [et avec Jeong-sik Kang, l’ambassadeur de Corée du Sud en Australie, signe de l’importance de cette question pour Séoul, ndlr], les officiels sud-coréens ont assuré à leurs homologues australiens que leur industrie navale serait en mesure de construire des sous-marins d’attaque à propulsion classique de type Dosan Ahn Chang-ho [ou KSS-III] pour la Royal Australian Navy en sept ans.
Ce délai n’est pas sorti de nulle part : en 2030, les six sous-marins de la classe Collins que possède actuellement la marine australienne commenceront à être retirés du service, ce qui donnera lieu à une rupture temporaire de capacité qui pourrait s’éterniser, faute de disposer des SNA attendus dans le cadre de l’alliance AUKUS.
Pour rappel, affichant un déplacement de 3’000 à 3’500 tonnes pour une longueur de 83,3 mètres, le Dosan Ahn Chang-ho emporte notamment dix missiles balistiques mer-sol « Hyunmoo 4-4 », des missiles antinavires Hongsangeo et des torpilles lourdes. Doté d’un système de propulsion anaérobie [ou AIP pour Air Independent Propulsion] alimenté par des batteries lithium-ion Samsung SDI, son autonomie serait d’une cinquantaine de jours.
En outre, la Corée du Sud n’a pas fait mystère de son intention de se doter de sous-marins nucléaires d’attaque… ce qui pourrait ouvrir la voie à une coopération avec l’Australie.
PartagezTweetezPartagezEnregistrerPartagezPartagezTweetezTweetezPartagezPartagezEnregistrerEnregistrerD’ici mars 2023, le gouvernement australien, désormais dirigé par Anthony Albanese, devrait préciser le type de sous-marin nucléaire d’attaque [SNA] qui équipera la Royal Australian Navy [RAN] dans le cadre de l’alliance AUKUS [Australie, Royaume-Uni et États-Unis] qui, forgée en septembre 2021, avait eu raison du contrat que Canberra avait attribué au français Naval Group pour douze sous-marin océanique à propulsion classique de type « Shortfin Barracuda ». Et surtout, compte-tenu des délais nécessaires, s’il faudra passer par une capacité intérimaire…
Et tout laisse à penser que la marine australienne n’y coupera pas. En effet, selon un rapport [.pdf] du Congrès des États-Unis dont le quotidien britannique The Guardian s’est fait l’écho, le programme de SNA « Virginia » de l’US Navy connaît des difficultés, avec des retards dans la production des unités commandées et dans la maintenance de celles qui ont été livrées, le tout conjugué avec une hausse des coûts amplifiées par les pénuries de pièces et de certains composants. Et dans le même temps, l’industrie américaine doit mener de front le programme « Columbia », lequel vise à remplacer les sous-marins nucléaires lanceurs d’engins [SNLE] de la classe Ohio.
.pdfpdffait l’échoQuant au Royaume-Uni, si le remplacement des sept SNA de type « Trafalgar » par ceux de la classe Astute approche de son terme, la Royal Navy prépare d’ores et déjà la suite avec le projet « Submersible Ship Nuclear Replacement » [SSNR], pour lequel une enveloppe de 85 millions de livres sterling a été débloquée en septembre 2021 pour financer des études préliminaires confiées à BAE Systems et à Rolls Royce.
En outre, et dans les années à venir, les chantiers navals d’outre-Manche seront surtout mobilisés pour l’ambitieux programme de « Dreadnought ». Or, celui-ci est prioritaire puisqu’il permettra de renouveler les quatre SNLE de type Vanguard sur lesquels repose la dissuasion nucléaire britannique. Pourront-ils construire, en même temps, des SNA de type Astute pour l’Australie? Là est la question…
Par ailleurs, un autre facteur est à prendre en considération. En effet, et contrairement à leurs homologues français [ceux des classes Rubis et Suffren], les réacteurs nucléaires des SNA américains et britanniques fonctionnent avec de l’uranium hautement enrichi [UHE], qui sert aussi à produire des armes nucléaires. Et cela n’est donc pas sans conséquence sur le régime de non-prolifération… auquel le Parti travailliste australien, dont est issu M. Albanese, est très attaché.
le régime de non-proliférationÀ noter que, dans un récent rapport sur les développements possibles de l’alliance AUKUS, la Chine n’a pas manqué de relever ce point, en appelant la communauté internationale à « prendre des mesures communes pour sauvegarder le régime de non-prolifération nucléaire ».
Dans un article publié par le groupe de réflexion australien « Lowy Institute », le professeur Alan J. Kuperman a estimé que le gouvernement de M. Albanese n’avait que trois options devant lui.
un articleLa première serait de faire en sorte que les SNA livrés par les États-Unis ou le Royaume-Uni à la Royal Australian Navy puissent fonctionner avec de l’uranium faiblement enrichi. Ce qui paraît très compliqué à obtenir, surtout dans des délais relativement contraints. La seconde serait de faire appel à la France… Et donc de lui commander éventuellement des SNA de type Suffren.
Si rien n’est impossible, l’affaire semble mal engagée… Même si les relations entre Paris et Canberra ont pris un nouvel élan depuis quelques semaines, l’affaire AUKUS aura laissé des traces… Et puis une fois que les six SNA « Suffren » prévus pour la Marine nationale auront été construits à Cherbourg, Naval Group s’attellera au programme « SNLE 3G », qui permettra de remplacer les quatre SNLE de type « Le Triomphant ».
Enfin, la troisième option serait de revenir au plan initial que le prédécesseur de M. Albanese, Scott Morrison, a jeté aux orties. Est-il envisageable de reprendre le contrat qui avait été notifié à Naval Group en 2016 pour les douze Shortfin Barracuda là où il a été arrêté? On peut tout imaginer… même l’implication d’un nouvel acteur, à savoir la Corée du Sud.
Ainsi, selon des informations livrées par Breaking Defense, Séoul entend jouer sa carte, alors que ses relations avec Canberra sont déjà très bonnes, le ministère australien ayant récemment commandé 30 obusiers K-9 [ou AS9 Huntsman selon la nomenclature australienne] et 15 véhicules blindés de ravitaillement en munitions K-10 [ou AS10] auprès du sud-coréen Hanwha.
par Breaking DefenseLors d’un dîner organisé le 21 juillet avec des responsables de la défense des deux pays [et avec Jeong-sik Kang, l’ambassadeur de Corée du Sud en Australie, signe de l’importance de cette question pour Séoul, ndlr], les officiels sud-coréens ont assuré à leurs homologues australiens que leur industrie navale serait en mesure de construire des sous-marins d’attaque à propulsion classique de type Dosan Ahn Chang-ho [ou KSS-III] pour la Royal Australian Navy en sept ans.
Ce délai n’est pas sorti de nulle part : en 2030, les six sous-marins de la classe Collins que possède actuellement la marine australienne commenceront à être retirés du service, ce qui donnera lieu à une rupture temporaire de capacité qui pourrait s’éterniser, faute de disposer des SNA attendus dans le cadre de l’alliance AUKUS.
Pour rappel, affichant un déplacement de 3’000 à 3’500 tonnes pour une longueur de 83,3 mètres, le Dosan Ahn Chang-ho emporte notamment dix missiles balistiques mer-sol « Hyunmoo 4-4 », des missiles antinavires Hongsangeo et des torpilles lourdes. Doté d’un système de propulsion anaérobie [ou AIP pour Air Independent Propulsion] alimenté par des batteries lithium-ion Samsung SDI, son autonomie serait d’une cinquantaine de jours.
En outre, la Corée du Sud n’a pas fait mystère de son intention de se doter de sous-marins nucléaires d’attaque… ce qui pourrait ouvrir la voie à une coopération avec l’Australie.
de son intention BBC
The public relations and ad firms refusing fossil fuel clients
By Suzanne BearneBusiness reporter
Up until three years ago, PR and advertising firm boss Marian Ventura was more than happy to work on projects for oil and gas companies.
"I felt I was pushing change from the inside, collaborating to enhance their transparency and accountability," says the founder of Done!, which is based in Buenos Aires, Argentina.
She says that in Latin America the fossil fuels industry is considered "prestigious". "They sponsor every sustainability event or prize in the region, and of course they are the 'best clients to have, for their big budgets."
Then in 2019, Ms Ventura's feelings started to shift when she decided to certify her business as a so-called "B Corp" organisation. This is a global certification scheme whereby firms aim to meet the best possible social and environmental standards.
"As a B company, we know that in order to fulfil our corporate purpose we cannot turn a blind eye to these questions: Who am I selling to? What am I selling? Will I be proud of what I am selling in 10 years?," says Ms Ventura.
As a result, she started to reduce her oil clients, but in 2021 she went one step further.
Last year, she decided that Done! would become one of the now 350 advertising and PR firms who have joined a movement called Clean Creatives. Joining the movement means they pledge to refuse any future work for fossil fuel firms, or their trade associations.
"We dropped off at least four active clients related to oil and gas, and refused a dozen quotation requests, that actually keep coming," says Ms Ventura.
She adds that her decision has come in for criticism. "People with whom we have stronger relationships, told me that they don't agree with our position, because they believe oil and gas are irreplaceable resources for society, and they assure it can be developed in a responsible way."
The United Nations (UN) recognises that the burning of fossil fuels - oil, natural gas and coal - "are by far the largest contributor to climate change". It says that they account for "nearly 90% of all carbon dioxide emissions".
Speaking on the subject back in April, the UN Secretary General Antonio Guterres said "some government and business leaders are saying one thing, but doing another". He added: "High‑emitting governments and corporations are not just turning a blind eye, they are adding fuel to the flames."
Meanwhile, a report this year by the UN's Intergovernmental Panel On Climate Change said that "corporate advertisement and brand building strategies may also attempt to deflect corporate responsibility". The study went on to ask whether tighter advertising regulation was required.
Duncan Meisel, director at US-based Clean Creatives, says he sees a shift happening. "We know there's agencies not taking the pledge who have told us privately that they are no longer pitching to fossil fuel clients. It's a step forward."
He adds: "The fossil fuel industry uses advertising agencies and PR agencies to make it harder for governments to hold them accountable. And ads are misleading and make companies seem more committed to climate action than they really are."
Some advertising firms are, however, continuing with fossil fuel clients, such as the UK's WPP, whose subsidiaries have worked with the likes of BP, Shell and Exxon Mobile.
"Our clients have an important role to play in the transition to a low carbon economy and how they communicate their actions must be accurate," says a WPP spokesman. "We apply rigorous standards to the content we produce for our clients, and seek to fairly represent their environmental commitments and investments.
"We will not take on any client, or work, whose objective is to frustrate the policies required by the Paris Agreement [on climate change]."
Meanwhile, the world's largest PR firm Edelman, was at the end of last year criticised for its work for fossil fuel companies. Its clients have included the American Fuel and Petrochemical Manufacturers, and also Exxon Mobile.
The US headquartered firm subsequently carried out a 60-day review of its climate strategy, and boss Richard Edelman said in a company blog post in January that it might have to "part ways" with clients not committed to net zero emissions.
Edelman declined to give a subsequent comment to BBC News for this article.
Oil and gas trade association, Offshore Energies UK (OEUK), says it is wrong to criticise PR and advertising firms that work with the energy sector.
"Pressuring agencies to avoid working with companies involved oil and gas is counter-productive to combatting climate change, as they're also the ones with the decades of energy expertise that are developing and rolling out the cleaner technologies that are needed," says OEUK external relations director, Jenny Stanning.
New Economy is a new series exploring how businesses, trade, economies and working life are changing fast.
A spokesperson for the Advertising Association says that it does not believe the fossil fuel industry should be banned from advertising "but we do recognise the right for individual companies to decide who they do and don't work with".
"Accuracy and honesty in all advertising is paramount," he adds. "This is an area carefully regulated by both the CMA [Competition and Markets Authority] and ASA [Advertising Standards Authority], which expects advertisers to be able to show evidence for any claims they make on the environmental impact of the products and services they feature.
"We believe in the freedom of speech, and Clean Creatives are exercising that right. Our end goals are the same i.e. net zero, but we think a more nuanced approach is required."
Solitaire Townsend, boss of UK advertising agency and PR firm Futurra, gave up working with oil and gas clients some 15 years ago.
She says that more and more firms in her industry will have to follow suit - if they wish to attract the best staff.
"A lot of agencies will come to the point where they have to make the decision if they want to be able to recruit the brightest," says Ms Townsend. "The young ones don't want to work with oil and gas [clients]."
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La guerre sur nos plateaux TV
Qu’on soit consultant (rémunéré) ou invité occasionnel (non rémunéré), perché sur son inconfortable fauteuil, l’impression est la même, pour tous : celle du perroquet obligé de se répéter, de plateau en plateau, pour commenter des images vues et revues, parfois fausses ou manipulées. Sollicité par l’animateur, le “sachant” doit savoir rebondir, commenter, même quand il doute de l’intérêt ou de la véracité de l’information. Il sait et comprend tout, même quand il ne sait pas tout et ne comprend pas tout. Le commentaire doit être rapide et simple, sinon simpliste – “Pas de tunnel, coco !”
Sur les chaînes d’info en continu, l’information ne s’arrête jamais, c’est du “H24”. On nourrit le temps d’antenne, un œil sur la concurrence et les chiffres d’audience. D’où cette pénible impression de godiller, de la tragédie la plus brutale à la scène la plus futile, au gré des sujets. Cette pression de l’immédiateté nous transforme en robinets à commentaires. Et, parfois, on parle trop… Il faut accepter de passer de l’essentiel à l’accessoire sans hésiter, donner son avis sur tout, avoir réponse à tout et savoir cacher, parfois, le fond de sa pensée, sous peine de quitter ce grand ballet de la notoriété TV. On montre, on commente, on s’indigne. Parfois, quand l’animateur cherche la qualité – il y en a -, on prend le temps d’expliquer. Mais vite, vite.
Le cadre de la réflexion est implicite : Volodymyr Zelensky fait de la communication, Vladimir Poutine de la propagande. L’un est habile, l’autre est brutal. Toutes les infos passent à la même moulinette du conformisme ambiant
Les débats restent trop souvent biaisés, la pression insidieuse. Depuis le 24 février, on reprend sans recul ce qu’assurent les Ukrainiens. Ne jamais douter de ce qu’ils disent. On relativise au contraire ce qui vient des Russes. On remet systématiquement en question ce qu’ils affirment. Le cadre de la réflexion est implicite : Volodymyr Zelensky fait de la communication, Vladimir Poutine de la propagande. L’un est habile, l’autre est brutal. Toutes les infos passent à la même moulinette du conformisme ambiant. Les Ukrainiens bombardent Donetsk ou telle autre ville séparatiste ? “Une rumeur, on va vérifier… ” Puis on passe à autre chose. Les huit ans de bombardements ukrainiens contre le Donbass prorusse (14 000 victimes depuis 2014) ? “Oui, c’est ce que disent les Russes. ” Les reportages documentés de la journaliste Anne-Laure Bonnel, curieuse, franche, courageuse ? “La propagande du Kremlin, rien de plus. ”
Fin mars, le courant dominant assure que l’armée russe recule sous les coups ukrainiens. La conclusion paraît évidente : la Russie est en train de perdre la guerre. Expliquer qu’il peut aussi s’agir d’un repli opératif vers une autre partie du front ? Inaudible. En avril-mai, la contre-offensive ukrainienne n’est plus aussi victorieuse que prévu, les Russes gagnent même du terrain. Qu’importe ! Un mois, c’est une éternité. La boucle médiatique ne s’arrête jamais, l’info chasse l’info. En juin, qui se souvient encore de ce que disaient les experts en avril ? Les Russes bombardent Marioupol ? Donc, ils rasent la ville. Rappeler que le matraquage vise surtout l’immense complexe industriel périphérique Azovstal ? Inaudible, encore. Des crimes de guerre russes ? Oui, ils sont avérés. Des crimes de guerre ukrainiens ? “On manque d’infos… Ils sont agressés. ” Une maternité ou une école ravagées par les bombes ? L’horreur, bien sûr. Les Ukrainiens n’y auraient-ils pas placé des armes, des positions de tir ? Possible. Sur place, on sent un certain flou. L’envoyé spécial lui-même s’interroge. En studio, au contraire, pas de doute. Les experts du plateau balaient les réserves du terrain. La visite de Macron à Kiev, le 16 juin, est-elle un moment historique ? Plutôt discutable, tout est surjoué. Sur le moment pourtant, la plupart des analystes opinent : “Oui, c’est un moment historique. ” Un postulat en phase avec le narratif de l’Élysée, qui fixe le cadre du débat. Les questions tendent à enfermer les débatteurs dans le mantra du jour.
Sur des plateaux saturés de moraline à deux kopecks, la nuance et l’explication passent mal
Dans le bain permanent d’émotion et d’indignation que sont devenus la plupart des débats – d’emblée pro-Zelensky et anti-Poutine -, un plateau TV ressemble à une ligne de front, les balles en moins. Déroger à l’unanimisme idéologique ambiant, c’est se plaquer une cible dans le dos. Dans cette ambiance, expliquer l’agression russe, c’est la justifier. Nuancer, c’est faire le jeu de l’agresseur. Éclairer la complexité du terrain, c’est risquer d’être complice de crimes de guerre. Sur des plateaux saturés de moraline à deux kopecks, la nuance et l’explication passent mal.
Nos chaînes battent le rappel de tous les spécialistes, célèbres ou obscurs. Les invités viennent des rédactions, des administrations, des grandes écoles, des think tanks, des instituts de recherche. Hier, au temps du Covid, on ne comptait plus les experts en pandémies, vaccins, doses, urgences, masques, sérologie, etc. L’actualité passe, le public se lasse. La guerre a remplacé la pandémie. On voit maintenant sur les plateaux tout ce que l’Université, la diplomatie et le monde militaro-industriel comptent de spécialistes du Kremlin ou de l’âme slave, des canons de 155 et des drones, du tchernoziom et de la raspoutitsa, des mers Noire et d’Azov, du blé et des blindés, sans compter tous les fins observateurs de ce grand malade qu’est Vladimir Poutine. Sur certains plateaux, on le sait avec certitude atteint d’un cancer – la thyroïde (“le cou enflé”), le pancréas ou la prostate (“le ventre ballonné”) -, ou de la maladie de Parkinson (“il s’accroche à son bureau”). Avec, en prime, de sévères troubles neuro-cognitifs. Et tout s’éclaire : “Poutine vit dans un monde parallèle… ” Quant aux Russes, ils sont “lobotomisés”.
Il faut de tout pour faire de bons plateaux, les rééditer chaque jour, plusieurs fois par jour. Les militantes ukrainiennes, “de simples citoyennes”, crèvent l’écran. Leur blondeur et leur charmant accent slave assurent à ces pasionarias une présence quotidienne, malgré d’incroyables excès de langage et un mépris affiché pour tout ce qui n’est pas explicitement pro-ukrainien. Débattre face à des gens arborant les couleurs jaune et bleu de l’Ukraine, comme d’autres épinglent le ruban rouge du Sidaction, par solidarité, c’est avancer dans un champ de mines. Gare à ceux qui ne s’affichent pas “solidaires” ! Les intellectuels genre Nouvel Obs , biberonnés au Monde , à Libé et à Télérama, occupés à remplir le goulag des mal-pensants, ont toujours leur rond de serviette, comme l’inévitable intellectuel en chemise blanche et crinière laquée, spécialiste de l’autopromotion, l’éditorialiste politique du genre “réponse-à-tout”, l’opposant russe de service ou le transfuge du KGB, les experts qui ne sont que des communicants du camp atlantique, les influenceurs patentés, le psychanalyste qui lit dans le cerveau du “maître du Kremlin”, le soviétologue vintage qui veut expliquer Poutine par Staline, le général tiré de sa retraite. Les chaînes “consomment” beaucoup de ces étoilés, plutôt flattés d’être rappelés sur le front. La plupart apportent le sens du réel, la lucidité.
Oui, malgré les critiques, ces chaînes d’info sont absolument utiles
Je participe – un peu – au grand show des chaînes d’info. Surtout sur LCI et BFM, en pointe sur le traitement de cette actualité. Avec de bonnes audiences, ces chaînes tirent clairement leur épingle du jeu. Évidemment, le courant dominant y ronronne, mais il est possible de marquer ses désaccords. Bien sûr, certaines analyses décoiffent certains “experts”. Quelques camarades de plateau grondent. Mais il est possible de s’exprimer, en toute liberté. C’est tout à l’honneur des responsables et des animateurs.
Oui, malgré les critiques, ces chaînes d’info sont absolument utiles. Elles abordent des sujets (militaires ou géopolitiques) que les autres médias ne traitent pas, faute de temps ou de place. Elles présentent des reportages plus complets qu’ailleurs. Elles enrichissent la réflexion, permettent des explications et des perspectives indispensables. On y trouve des journalistes-animateurs qui travaillent vraiment leurs sujets. Leurs questions parfois naïves et souvent affûtées sont celles que se pose le grand public. Elles poussent les spécialistes dans leurs retranchements, jusqu’à bousculer aussi certaines certitudes. C’est tant mieux.
Allez… J’y retourne.
* Frédéric Pons est grand reporter, enseignant, auteur de “Poutine”, Calmann-Lévy et Mon poche.
France24 - Monde
Mali : près de vingt morts, dont des soldats et des civils, dans trois attaques coordonnées
Publié le : 28/07/2022 - 00:24
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Le Mali est la cible d'une série de raids coordonnés depuis une semaine. Trois attaques, attribuées à des "terroristes", ont tué au moins quinze soldats et trois civils mercredi, à Kalumba, Sokolo et Mopti (centre et ouest du pays).
Le Mali continue de s'enfoncer dans la violence. Au moins dix-huit personnes, dont quinze soldats maliens et trois civils, ont été tuées, mercredi 27 juillet, dans trois attaques coordonnées et attribuées à des "terroristes", ce qui porte à onze leur nombre en moins d'une semaine dans le pays.
À Kalumba, près de la frontière mauritanienne, "le bilan côté ami est de douze morts, dont trois civils, d'une entreprise de construction de route", selon un communiqué signé par le colonel Souleymane Dembélé, directeur de l'information et des relations publiques de l'armée.
À Sokolo, dans le centre, l'armée fait état de 6 militaires morts et 25 blessés, dont cinq graves. L'armée affirme avoir tué 48 assaillants et "neutralisé trois Pick-up terroristes à 15 kilomètres de Sokolo avec des occupants estimés à une quinzaine de combattants et leurs équipements", est-il écrit.
Une troisième attaque s'est déroulée dans la nuit à Mopti (centre), sans faire de victime, selon la même source. L'armée affirme avoir "mis en déroute" les assaillants.
Ces attaques interviennent cinq jours après celle de Kati, au coeur de l'appareil militaire malien, revendiqué par les jihadistes de la Katiba Macina, affiliée à Al-Qaïda. Cette attaque suicide commise avec deux camions piégés avait tué un soldat malien et fait six blessés, dont un civil. La veille, une série de raids quasi-simultanés attribués à des jihadistes avaient frappé six localités différentes du Mali, dans les régions de Koulikoro (proche de Bamako) ainsi que de Ségou et Mopti (centre).
Dimanche, une nouvelle attaque, "déjouée" selon l'armée malienne, avait aussi frappé le camp de la garde nationale de Sévaré.
C'est la première fois depuis 2012 que des attaques aussi coordonnées se déroulent en si grand nombre, dont certaines proches de la capitale.
Des combats avec les terroristes
Le Mali, pays enclavé au cœur du Sahel, a été le théâtre de deux coups d'État militaires en août 2020 et en mai 2021. La crise politique va de pair avec une grave crise sécuritaire en cours depuis le déclenchement, en 2012, d'insurrections indépendantistes et d'actions jihadistes sanglantes dans le nord.
Malgré une situation sécuritaire très dégradée, la junte s'est détournée de la France et de ses partenaires, préférant s'en remettre à la Russie pour tenter d'endiguer la propagation jihadiste.
Dans le centre du Mali, les combats sont âpres entre les fantassins estampillés Groupe de soutien à l'Islam et aux musulmans (GSIM, JNIM en arabe), affilié à Al-Qaïda, et les forces du régime assistées des supplétifs du groupe de sécurité privé russe Wagner. Les civils, pris en tenaille, paient le prix fort.
L'armée, qui annonce chaque semaine des bilans humains aussi importants qu'invérifiables à ses opérations, a plusieurs fois annoncé que le groupe jihadiste était "aux abois".
Dans le communiqué de mercredi, elle parle "d'actions désespérées des terroristes qui visent manifestement à faire des coups médiatiques pour masquer les pertes considérables qu'ils subissent depuis plusieurs mois".
Des mesures de prévention
Mais la tension monte dans tout le pays. Mardi, le ministre des Affaires religieuses, des cultes et des coutumes a invité l'ensemble des confessions et associations religieuses à "des séances de prières et de bénédictions pour la paix et la stabilité au Mali".
Mercredi, le gouverneur de la région de Douentza (centre) a interdit la circulation des véhicules de 18 heures à 7 heures du matin dans la ville de Douentza.
En fin de semaine dernière, la direction de l'Aéroport du Mali avait annoncé un "renforcement des mesures de contrôle au niveau des check-point d'accès" à l'aéroport de Bamako, et "exhorté les usagers à réduire leur déplacement sur les lieux, sauf en cas de nécessité".
Et la tension s'étend au-delà des frontières du Mali. Mercredi, le ministère des Affaires étrangères français a passé tout le territoire malien en "zone rouge", c'est-à-dire formellement déconseillée aux voyageurs, en raison du "risque d'attentats et d'enlèvement". Seule la capitale Bamako reste en zone orange, c'est-à-dire déconseillée sauf raison impérative.
Avec AFP
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Lutte contre le terrorisme au Bénin : Paris prêt à coopérer sur "la formation et l'équipement"
Mali : Al-Qaïda au Sahel revendique l'attaque suicide contre la base de Kati
L'armée malienne assure avoir repoussé "une attaque terroriste" sur la base de Kati
France24 - Monde
En Irak, des partisans de Moqtada al-Sadr investissent le Parlement
Publié le : 27/07/2022 - 20:51
FRANCE 24
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Ethan HAJJI
Des partisans du leader chiite Moqtada al-Sadr ont pénétré mercredi le Parlement situé dans la Zone verte de Bagdad, le quartier le mieux sécurisé de la capitale irakienne. Les manifestants entendaient dénoncer la candidature au poste de Premier ministre présentée par le camp adverse. Depuis les élections législatives d'octobre 2021, le pays est dans une impasse politique et la formation d'un nouveau gouvernement tarde à se concrétiser.
C'est une nouvelle démonstration de force de la part des partisans de l'influent leader chiite Moqtada al-Sadr. Plusieurs centaines de manifestants ont investi mercredi 27 juillet le Parlement irakien en pénétrant dans l'ultrasécurisée Zone verte abritant à Bagdad institutions gouvernementales et ambassades, pour dénoncer la candidature au poste de Premier ministre présentée par le camp politique adverse.
Le Premier ministre Moustafa al-Kazimi a appelé les manifestants à "se retirer immédiatement" de la Zone verte, avertissant dans un communiqué que les forces de l'ordre veilleraient "à la protection des institutions étatiques et des missions étrangères, et empêcheraient toute atteinte à la sécurité et à l'ordre".
Une fois entrés dans la Zone verte, les manifestants se sont dirigés vers le Parlement mais la police a tiré des gaz lacrymogènes pour entraver leur progression, a indiqué à l'AFP une source sécuritaire.
Cependant, les manifestants sont revenus à la charge et "ont investi le Parlement", a indiqué à l'AFP ce responsable du ministère de l'Intérieur s'exprimant sous couvert de l'anonymat.
"Les manifestants ont pénétré dans le bâtiment du Parlement", a indiqué l'agence de presse étatique INA sur son compte de l'application Telegram.
Un correspondant de l'AFP dans la Zone verte avait auparavant vu des contestataires transporter l'un des leurs, légèrement blessé après les tirs de gaz lacrymogènes.
Une interminable crise politique
L'impasse politique est totale en Irak dix mois après les législatives d'octobre 2021. Comme souvent, les tractations en vue de former un gouvernement et de nommer un Premier ministre jouent les prolongations, dans ce pays multiconfessionnel où les mêmes figures dominent la vie publique depuis 2003 et la chute du président Saddam Hussein.
Les manifestants de mercredi dénoncent la candidature au poste de Premier ministre de Mohamed Chia al-Soudani, ancien ministre et ex-gouverneur de province âgé de 52 ans. Celui-ci est le candidat du Cadre de coordination, alliance de factions chiites pro-Iran regroupant la formation de l'ancien Premier ministre Nouri al-Maliki et les représentants du Hachd al-Chaabi, ex-paramilitaires intégrés aux forces régulières.
Le Cadre de coordination regroupe certains adversaires de Moqtada al-Sadr, notamment son ennemi de longue date Nouri al-Maliki.
Moqtada al-Sadr reste un acteur incontournable même s'il n'est plus représenté au Parlement : adepte des coups d'éclats, il a fait démissionner en juin ses 73 députés, qui représentaient pourtant la première force au sein du Parlement de 329députés.
Avec AFP
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Irak : l'élection par les députés du président est reportée à mercredi, faute de quorum
Irak : démission des députés du bloc sadriste, la plus grande force politique au Parlement
REPORTAGE
Blocage politique en Irak : sans président ni Premier ministre, la population aux abois
France24 - Monde
Législatives au Sénégal : les Sénégalais comptent-ils aller voter ?
Publié le : 28/07/2022 - 00:47Modifié le : 28/07/2022 - 13:25
Laura MOUSSET
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Dimanche 31 juillet, les Sénégalais sont appelés aux urnes pour élire leurs 165 députés. Ils ont le choix entre huit listes nationales. En 2017, le taux de participation aux législatives était de 54%. Cette année, les électeurs s'intéressent-ils au scrutin ? Comptent-ils aller voter ? France 24 a posé la question dans les rues de Dakar à quelques jours des élections.
France24 - World
France to increase monitoring of nuclear reactors to ensure winter energy supply
Issued on: 27/07/2022 - 22:04
NEWS WIRES
France will intensify monitoring of nuclear power group EDF's fleet of reactors to ensure that the country will have sufficient electricity production for next winter, an official at the energy ministry told Reuters on Wednesday.
Half of EDF's 56 domestic reactors are currently offline due to planned maintenance and work to fix corrosion issues. That has forced the group to repeatedly cut its output forecasts for the year, deepening concerns about the coming winter amid a European energy crisis due to the war in Ukraine.
The French government - which is in the process of taking full control of EDF - earlier this week agreed with the utility to establish monthly "monitoring updates" regarding the progress on maintenance works and the availability of reactors, the official said.
The aim would be to give market operators more transparent, accessible information on the state of the reactors, he added.
"We are currently working on putting the fleet under supervision (...) and ensure that gradually we return to availability levels in line with best international practices," he said.
The official said that the government wanted to make sure that France will "have enough available to make it through winter" and also hoped the reinforced monitoring would help lower electricity prices in the country, which have risen to record levels due to concerns about a power shortage.
Earlier this month, the government - which already owns 84% of EDF - said it would take full control of the company in a buyout deal worth 9.7 billion euros ($9.83 billion) to help it fund investments to repair its existing reactors and build new ones.
(REUTERS)
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France outlines plans for buyout of EDF to relaunch country’s nuclear industry
WAR IN UKRAINE
Can Europe keep the heating on this winter amid Russian gas crunch?
AS IT HAPPENED
EU members strike deal to cut Russian gas use
France24 - World
Live: Three Ukrainian ports resume work following deal on grain exports
Issued on: 27/07/2022 - 07:07Modified: 27/07/2022 - 22:21
FRANCE 24
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James VASINA
Three Ukrainian Black Sea ports resumed work Wednesday, Ukraine's navy said, following a UN-backed deal aimed at releasing 25 million tonnes of cereals stuck in Ukraine. Russian energy giant Gazprom cut gas deliveries to Europe via the Nord Stream pipeline to about 20 percent of its capacity, German authorities said. Follow our live blog for the latest developments. All times are Paris time (GMT+2).
11:35pm: Zelenskiy advisor says Russia captured second largest power plant
Russian forces have captured Ukraine's second biggest power plant and Moscow is undertaking a "massive redeployment" of troops to three southern regions, a senior adviser to President Volodymyr Zelenskiy said on Wednesday.
Russian-backed forces had earlier announced the capture of the Soviet-era, coal-fired Vuhlehirsk power plant.
"They achieved a tiny tactical advantage - they captured Vuhlehirsk," presidential adviser Oleksiy Arestovych said in an interview posted on YouTube.
9:59pm: US top diplomat Blinken expects call with Russian counterpart Lavrov 'in coming days'
US Secretary of State Antony Blinken said Wednesday he expects to speak with Russian Foreign Minister Sergei Lavrov for the first time since before Russia invaded Ukraine on February 24.
Blinken said he expected a telephone call "in the coming days" with Lavrov with the primary aim of pushing forward an offer to release US basketball star Brittney Griner and another jailed American, Paul Whelan.
The conversation "will not be a negotiation about Ukraine", Blinken told reporters. "Any negotiation regarding Ukraine is for its people ... to determine," he said.
However, Blinken said he would urge Russia to fulfil a breakthrough agreement reached last week in Turkey to allow the release of Ukrainian grain after a blockade has sent global food prices soaring.
"Hundreds of millions of people are waiting for these ships to set forth from Ukraine's ports," Blinken said.
He also said he would warn of further consequences if Russia annexes more Ukrainian territory. Moscow in 2014 seized Crimea and declared the peninsula to be part of Russia, a move not recognized by most of the world.
The telephone conversation will be the first recognised contact between Blinken and Lavrov since February 22, when the US diplomat wrote to cancel a meeting they had planned as a last-ditch effort to avert the Russian invasion.
7:31pm: ‘Eyes of the world’ on grain coordination centre, says Turkish defence minister
Turkish Defence Minister Hulusi Akar said “the eyes of the world are upon” staff manning the joint coordination centre for Ukrainian grain exports, which opened in Istanbul on Wednesday.
Some 20 personnel will monitor ships transporting grain between three Ukrainian ports to ensure they have safe passage through the Black Sea and that the new transport corridor does not enable war efforts for Ukraine or Russia.
The personnel includes Ukrainians, Russians, Turks and UN officials.
“In the past we’ve heard reports of Russians and Ukrainians boycotting each other at negotiations,” said FRANCE 24's Jasper Mortimer, reporting from Turkey. More recent reports suggest staff are cooperating.
5:51pm: Germany accuses Russia of ‘power play’ over reduced gas supply
A senior manager at Russia's Gazprom said on Wednesday that the company was still awaiting the return of a Siemens Energy turbine for the Nord Stream 1 gas pipeline, blaming the German company for the delay.
Siemens Energy said it was up to Gazprom to supply the required customs papers for the return of the turbine after servicing in Canada.
Russia has cited turbine problems as its reason for cutting gas supply via Nord Stream 1 – its main gas link to Europe – to just 20 percent of capacity from Wednesday.
The German government has strongly refuted the claim from Russia. "This is a power play," said a spokesperson Wednesday, saying Berlin saw no reason for Russia not to accept the return of a repaired turbine for the pipeline.
4:42pm: Macron in Benin says Russia 'one of last imperial colonial powers'
French President Emmanuel Macron on a visit to Benin Wednesday branded Russia "one of the last imperial colonial powers" for its invasion of Ukraine.
"Russia launched an offensive against Ukraine. It's a territorial war the likes of which we thought had disappeared from European soil," Macron said on the second leg of a trip to west Africa to reset France's relations with the continent, where many nations are former French colonies.
"I speak on a continent that has suffered colonial imperialism. Russia is one of the last imperial colonial powers," he said at a press conference with Beninese President Patrice Talon.
2:47pm: France could provide Germany with gas in case of shortage, say ministry officials
France could provide Germany 20 terawatt hours of gas, or 2 percent of German consumption, during winter months if needed in the context of war in Ukraine, French energy ministry officials said on Wednesday.
A standoff between Europe and Moscow since the Russian invasion of Ukraine has exposed the bloc's reliance on Russian gas and sparked a frantic search for alternative energy sources.
Germany, Europe's top economy and its largest importer of Russian gas, has been particularly hit by supply cuts since mid-June and is preparing for all scenarios including a complete stop to Russian gas supplies.
>> Germany has ‘homework’ to do on gas demand cuts to preserve EU unity
2:00pm: Ukraine's navy confirms work under way at Black Sea ports to prepare for grain exports
Ukraine's navy confirmed on Wednesday that work had started at three Ukrainian Black Sea ports aimed at preparing for the resumption of grain exports.
"In connection with the signing of the agreement on the unblocking (by Russia) of Ukrainian ports for the export of grain, work has been resumed in the ports of Odesa, Chornomorsk and Pivdeny," the navy said on Facebook.
"The departure and arrival of ships to seaports will be carried out by forming a caravan that will accompany the lead ship."
Reporting from Istanbul, FRANCE 24’s Shona Bhattacharyya said: “Those boats could take between 36 and 48 hours to arrive. Precious hours before the flow of Ukrainian grain once again reaches the global market.”
1:27pm: Joint centre for Ukraine grain exports opens in Istanbul
Turkey on Wednesday formally opened a joint coordination centre for Ukrainian grain exports under a UN-backed deal aimed at resuming shipments for the first time since Russia's February invasion of its neighbour.
Turkish Defence Minister Hulusi Akar unveiled the centre at a ceremony held five days after Moscow and Kyiv put their names on a deal designed to deliver wheat and other grain across the Black Sea from three designated Ukrainian ports.
The centre will be staffed by civilian and military officials from the two warring parties and delegates from Turkey and the UN.
Their primary assignment involves monitoring the safe passage of Ukrainian grain ships along established routes and overseeing their inspection for banned weapons on the way into and out of the Black Sea.
1:09pm: Ukraine says operations resume at ports designated for grain export
Kyiv said Wednesday that work had resumed at three Black Sea ports designated under a recent deal with Russia to resume cereals' exports that have been blocked by Russia's invasion.
"In connection with the signing of the agreement on the unblocking of Ukrainian ports for the export of grain, work has resumed in the ports of Odesa, Chernomorsk and Pivdennyi," the Ukrainian navy said in a statement on social media.
Kyiv and Moscow last week agreed a mechanism with the help of Turkey and the United Nations to allow blocked Ukrainian grain to be exported from the three ports.
12:21am: Ukrainian parliament approves appointment of new prosecutor general
Ukrainian parliament approved the appointment of lawmaker Andriy Kostin as the country's prosecutor general on Wednesday, the prosecutor general's office said.
Some 299 deputies in the 450-seat parliament endorsed Kostin's appointment, it said on the Telegram messaging app.
Kostin is a member of President Volodymyr Zelenskiy's Servant of the People party. The president had earlier nominated Kostin to replace Iryna Venediktova, who was removed as prosecutor general earlier this month.
11:50am: Russia vows to hinder work of Western media after RT France ban
The Kremlin on Wednesday vowed to hinder work of Western media in Russia after a European court upheld a broadcast ban imposed on Russian news channel RT France.
"Of course, we will take similar measures of pressure on Western media that operate in our country," Kremlin spokesman Dmitry Peskov told reporters.
"We will also not let them work in our country," he said, describing the Kremlin's reaction to the ban as "extremely negative".
11:24am: European court upholds broadcasting ban on Russia's RT France
A European court on Wednesday upheld a broadcast ban imposed on Russian news channel RT France as part of EU sanctions slapped on Moscow over its invasion of Ukraine.
The European Court of Justice in Luxembourg issued a judgement throwing out an appeal from state-owned outlet RT against the ban, which the EU imposed in March over accusations that the network spreads disinformation.
10:53am: Strike on hotel in east Ukraine kills at least one
At least one person was killed by a Russian strike on a Ukrainian hotel in the Donetsk region town of Bakhmut on Wednesday, local authorities said.
"According to preliminary information, there are dead and wounded, a rescue operation is underway," local Governor Pavlo Kyrylenko wrote on Facebook. The local emergency service said a toll of one dead and four wounded had been confirmed so far.
9:47am: Ukraine forces strike key bridge in Russian-occupied south
Ukrainian troops have struck a strategic bridge essential for Moscow to supply its forces occupying the country's south, as Russia pounded several areas in Ukraine with rocket and artillery strikes.
The Ukrainian military struck the Antonivskyi Bridge across the Dnieper River late Tuesday, the deputy head of the Moscow-appointed administration for the Kherson region, Kirill Stremousov, said.
He said the bridge was still standing but its deck was pierced with holes, stopping vehicles from crossing.
The 1.4-kilometer (0.9-mile) bridge sustained serious damage in Ukrainian shelling last week, when it took multiple hits. It was closed for trucks but had remained open for passenger vehicles until the strike late Tuesday.
8:55am: Russian mercenary group Wagner made tactical advances in Donbas, says UK intelligence
Russian private mercenary group Wagner has likely made tactical advances in the Donbas region of eastern Ukraine, British military intelligence said on Wednesday.
The advances were made around the Vuhlehirska Power Plant and the nearby village of Novoluhanske, the ministry of defence said on Twitter, adding that some Ukrainian forces have likely withdrawn from the area.
Latest Defence Intelligence update on the situation in Ukraine - 27 July 2022 Find out more about the UK government's response: https://t.co/11Xt2JqVi1🇺🇦 #StandWithUkraine 🇺🇦 pic.twitter.com/Edi1d3H1Yj
July 27, 20227:29am: Gazprom slashes Nord Stream gas deliveries to Europe
Russian energy giant Gazprom drastically cut gas deliveries to Europe via the Nord Stream pipeline on Wednesday to about 20 percent of its capacity, German authorities said.
The Russian state-run company had announced Monday that it would choke supply to 33 million cubic metres a day — half the amount it has been delivering since service resumed last week after 10 days of maintenance work.
7:16am: EU agrees to cut gas consumption amid Russian supply fears
European Union governments agreed Tuesday to reduce consumption of natural gas this winter to protect themselves against any further supply cuts by Russia amid its invasion of Ukraine, although the measure contains exemptions for some countries.
"European Commission President Ursula von der Leyen was trying to portray this as a moment of great unity today but behind the scenes there was a lot of disunity", reports David Keating, FRANCE 24's correspondent in Brussels.
6:44am: Yellen discusses price cap on Russian oil with UK's Zahawi
US Treasury Secretary Janet Yellen considered a proposed price cap on Russian oil on a phone call with British Finance Minister Nadhim Zahawi on Tuesday, a move to reduce the impact of the war in Ukraine on global energy prices.
© France Médias Monde graphic studio
(FRANCE 24 with Reuters, AP and AFP)
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Russia accused of waging war out of working nuclear power plant in Ukraine
As it happened
Strike on Odesa will not affect grain shipments says Russia
WAR IN UKRAINE
Russia speaks of expanding Ukraine mission despite realities on the ground
France24 - World
Benin authorities, traditional leaders seek return of more stolen artworks from France
Issued on: 27/07/2022 - 18:41
French President Emmanuel Macron visited Benin on Wednesday some eight months after France returned 26 works of art seized by colonial soldiers in Benin in 1892. Thousands of other looted artworks remain in France, and traditional leaders and government authorities in Benin are hopeful that the return of the 26 is only the beginning of a process of restitution.
Statues, sceptres, and the doors of the royal palace of Dahomey are just some of the 26 looted artefacts returned to Benin by France's Quai Branly museum in November 2021, after three years of negotiation.
The return of the artworks was a priority for Beninese President Patrice Talon since his election in 2016.
"We're not going to ask for everything to be returned. Beninese works must remain in museums around the world so that the world sees the greatness of Benin," Talon said in February 2022, at an exhibition in Cotonou that included returned works.
French colonial forces took the artworks, which were royal property, during the looting of the Kingdom of Dahomey in 1892. Thousands of other looted artworks remain in France.
In the original palaces of Abomey, traditional leaders hope to see them returned.
"I am happy but there are still many objects to be recovered, like those of the amazon women who lost their lives fighting against the French," said Kpodjito nan Zognidi, a traditional queen. "What belonged to them was taken away by the coloniser. I would like all these to be returned too."
Beninese authorities are hopeful the return of the 26 artworks is only the beginning in a long process of restitution.
"France started this restituion process with these 26 works, we belive that this is just the beginning, and we are sure this is a movement that will not stop any time soon," said Culture and Tourism Minister Jean Michel Abimbola.
Click on the player to watch the full report.
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MACRON IN WEST AFRICA
Macron pledges French support in Benin for security, culture and education
Across Africa
An emotional exhibition of Benin's returned royal treasures
Benin exhibits looted treasures returned by France
France24 - World
Macron pledges French support in Benin for security, culture and education
Issued on: 27/07/2022 - 13:24Modified: 27/07/2022 - 13:25
FRANCE 24
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French President Emmanuel Macron pledged to support Benin by investing in security, education and a new French cultural centre in a joint press conference with Benin’s President Patrice Talon in Cotonou on Wednesday. Macron’s visit to the west African nation comes after French opposition lawmakers warned of an “alarming” increase in human rights abuses in Benin.
Macron’s visit to Benin is the second stop of a three-nation tour of west African states. The four-day tour, ending in Guinea-Bissau Thursday, marks Macron’s first trip to Africa in his new term as French president as he seeks to reboot France’s postcolonial relationship with the continent.
Macron spoke of an “unprecedented partnership” between France and Benin during the joint press conference and a desire to support plans to turn Benin into an “example of development” in west Africa.
Talon and Macron announced plans for further collaboration through investments in security, education and culture in Benin.
On the security front, France could deliver drones and more sophisticated weapons to Benin to help it tackle a worsening Islamist insurgency that is threatening the region, said Macron.
Benin, alongside Gulf of Guinea states Togo and Ivory Coast, has seen increasing attacks from militants linked to al Qaeda and the Islamic State group as violence spreads south from the Sahel countries of Mali, Burkina Faso and Niger.
A new French strategy is to help the countries strengthen their armies, provide support and allow them to take the lead in operations on the ground.
Macron said France was already providing Benin with intelligence, training support and other civilian aid to help develop areas that are vulnerable to jihadist threats.
Macron pledged to deliver vehicles, de-mining equipment, bulletproof vests and night vision equipment soon.
Talon said that Benin was hoping for more because the fight against terrorism has become one of the country's major challenges, and could hurt its economy.
"Unfortunately, we have so far not managed to convince French military authorities on certain aspects of military cooperation, particularly the supply of equipment, but I salute France's support on intelligence and training," Talon said.
"We need weapons," Talon said, adding that the country had the financial means to acquire the equipment from third parties but would prefer to deal with France.
In the field of education, Macron pledged to increase French funding and sign partnerships between schools and universities in the two countries covering various subjects from the arts to vocational training.
Cultural development was also high on the agenda.
The French president was lauded for championing the return in 2021 of more than a dozen artefacts looted from Benin by French colonial forces in 1892, soothing a source of friction between Paris and its former colony.
Talon said the two countries would develop an “artistic hotspot” in Cotonou including the opening of an equivalent to the Villa Medici, a French cultural institution in Rome.
Letter from opposition lawmakers
Macron’s visit comes after 75 French opposition lawmakers on Tuesday wrote a letter to the president drawing attention to the "alarming" situation of political prisoners in Benin amid a crackdown by the Talon administration on opposition figures.
Talon denied that the country was holding political prisoners. “In Benin no one is in prison for political reasons, they are in prison because they have committed crimes for political reasons,” he said.
He maintained that these crimes “should be punished” and chastised the media for focusing on when prisoners would be freed.
(FRANCE 24 with AFP and REUTERS)
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Macron says France ‘remains committed’ to Africa’s security on first stop of three-nation tour
France formally returns looted Benin artworks at Élysée ceremony
Death toll in Benin national park attacks rises as France opens terror probe
France24 - World
Jellyfish invasion: Climate change blamed as swarm swamps Israeli coast
Issued on: 26/07/2022 - 15:52Modified: 26/07/2022 - 16:24
Sam BALL
A vast swarm of jellyfish has appeared off the coast of Haifa in Israel in recent days, turning beaches normally packed with summer bathers into no-go areas. Scientists say the phenomenon is a result of climate change and human impact on the marine ecosystem.
France24 - Monde
En Ardèche, l'incendie qui a ravagé près de 1 000 hectares en passe d'être fixé
Publié le : 28/07/2022 - 05:25Modifié le : 28/07/2022 - 05:28
FRANCE 24
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La piste criminelle est "privilégiée" à la suite de l'incendie qui a ravagé mercredi près de 1 000 hectares dans le département de l'Ardèche, sans faire de victime. Quelque 600 pompiers sont mobilisés, 350 personnes ont été évacuées.
Après les méga-feux en Gironde, c'est l'Ardèche qui est en proie aux flammes. Près de 1 000 hectares sont partis en fumée dans le département, sans faire de victime.
Cet incendie devrait bientôt être fixé, selon les pompiers. Dans la nuit de mercredi 27 à jeudi 28 juillet au matin, entre 550 et 600 pompiers restaient à pied d'œuvre avec cinq Canadair et un avion Dash, ainsi qu'une centaine d'engins d'intervention et un hélicoptère de la sécurité civile.
"On n'a pas arrêté" de 9 heures à 15 heures (mercredi), témoigne Romain Charbonnier, 22 ans, pompier volontaire 1re classe. Cette nuit, "il y a de grandes chances qu'on fasse beaucoup de 'maîtrises lisières', on va dans le brûlé et on traite tout ce qui se consume, il y en a pour la nuit, voire peut-être plusieurs jours", envisageait son camarade Lucas Pinelli, 23 ans, lui aussi pompier volontaire 1re classe.
À minuit mercredi, un seul feu était encore "actif", selon le lieutenant-colonel Jean-Michel Chalancon du SDIS de l'Ardèche, autour de la commune de Lussas, près d'Aubenas, sur laquelle cinq départs de feu distincts ont été enregistrés dès la matinée. Trois autres départs de feu ont eu lieu dans un rayon de 10 kilomètres.
Les soldats du feu entendaient profiter de la tombée du vent pour "accéder à la totalité des lisières", et ainsi "créer des pistes" pour les engins, rapporte le lieutenant-colonel.
La piste criminelle "privilégiée", un suspect interpellé
En début de soirée, le procureur de la République de Privas avait, sur Twitter, affirmé que la "piste criminelle" était "privilégiée". "GAV [garde à vue] en cours", avait-il aussi tweeté, sans dire dans l'immédiat combien de personnes étaient concernées.
Selon France 3 Auvergne-Rhône-Alpes, la gendarmerie d'Aubenas a interpellé un suspect à proximité d'un départ de feu et a retrouvé dans son véhicule du matériel qui "pourrait l'incriminer".
Au moins 350 personnes ont été évacuées de la petite commune touristique de Vogüé et de campings alentour, proches des gorges de l'Ardèche, mais le feu n'a pas fait de blessé ni menacé d'habitation. Sur les quelque 150 personnes ayant quitté Vogüé pour une salle polyvalente d'une commune proche, une trentaine avaient cependant regagné leur domicile en fin de soirée, car "le feu ne progressait plus", et ne risquait plus d'atteindre l'autre rive de l'Ardèche et ses grandes étendues de garrigue, selon Jean-Michel Chalancon.
Des incendies en Gironde et dans le Sud-Est
Plus tôt mercredi, un incendie ayant brûlé 800 hectares de végétation près de Montpellier avait pu être fixé. "Aucune victime n'est à déplorer et aucune habitation n'a été touchée par le feu", a annoncé en fin d'après-midi la préfecture de l'Hérault. La préfecture a levé sa cellule de crise.
Ces nouveaux feux interviennent quelques jours après les deux incendies "hors norme" qui ont ravagé pendant douze jours près de 21 000 hectares de forêts en Gironde et entraîné l'évacuation de quelque 36 000 personnes.
Dans ce département, quelque 500 pompiers sont encore sur place pour traiter "les lisières et les points chauds", probablement encore pendant des semaines, a indiqué à l'AFP Thomas Couturier, porte-parole des pompiers. La vigilance rouge pour les risques d'incendie a toutefois été levée.
L'un des sites symboles du département, la dune du Pilat, a pu rouvrir mercredi, "dans des conditions sécurisées et avec des cheminements guidés".
Outre les méga-feux en Gironde, plusieurs incendies ont également touché le Sud-Est cet été, 1 600 hectares sont notamment partis en fumée au sud d'Avignon mi-juillet.
Avec AFP
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Incendies en Gironde : stagnation des deux gigantesques feux cette nuit
Incendies en Gironde : les feux de la Teste-de-Buch et Landiras fixés, mais pas éteints
REPORTAGE
Campings calcinés en Gironde : "On pensait revenir mais finalement on a tout perdu !"
France24 - Monde
Peuples indigènes : à Québec, le pape François dénonce les "colonisations idéologiques"
Publié le : 28/07/2022 - 06:31Modifié le : 28/07/2022 - 06:33
FRANCE 24
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Poursuivant sa tournée canadienne, le pape François s'est rendu, mercredi, au Québec, où il a rencontré les dirigeants canadiens, dont le Premier ministre canadien, Justin Trudeau. Tout en présentant ses excuses aux communautés autochtones, le pontife a déploré "des colonisations idéologiques".
Le voyage pénitentiel du pape François au Canada s'est poursuivi au Québec, mercredi 27 juillet. Il a fustigé les "colonisations idéologiques", demandant de nouveau "pardon" devant les autorités qui l'ont invité à agir concrètement pour la réconciliation avec les autochtones.
"Aujourd'hui encore, des colonisations idéologiques qui s'opposent à la réalité de l'existence étouffent l'attachement naturel aux valeurs des peuples, en essayant d'en déraciner les traditions, l'histoire et les liens religieux", a déclaré le pape lors d'un discours devant les autorités civiles, les représentants autochtones et le corps diplomatique à la Citadelle de Québec. Il a dénoncé "l'injustice radicale" de l'inégalité de la distribution des richesses.
Il a ainsi rencontré les dirigeants canadiens, une pause politique dans le cadre de son voyage essentiellement consacré à des excuses pour les abus infligés par le passé aux enfants des peuples autochtones dans les écoles gérées par l'Église.
Il s'est entretenu en privé avec Justin Trudeau et avec la gouverneure générale du Canada, Mary Simon, qui lui ont décrit les tragédies qui s'étaient déroulées dans les pensionnats.
Quelques minutes plus tôt, le jésuite argentin avait été accueilli avec les honneurs militaires dans la forteresse britannique, située sur les rives du fleuve Saint-Laurent.
Le long de la route allant de l'aéroport à la Citadelle, des centaines de personnes, smartphone à la main, se sont massées derrière les barrières pour apercevoir le pape à bord de sa Fiat blanche. Certaines arboraient des affiches de bienvenue ou des drapeaux de l'Argentine ou du Vatican.
Des actions réclamées
En Alberta (ouest), la première étape du voyage papal a été largement consacrée aux excuses présentées lundi par le pape aux autochtones (Premières Nations, Métis et Inuits) pour l'enrôlement de 150 000 enfants, entre la fin du XIXe siècle et les années 1990, dans 130 pensionnats, en majorité gérés par l'Église catholique.
Nombre d'entre eux ont subi des abus physiques ou sexuels, et des milliers n'en sont jamais revenus, victimes de maladie, de malnutrition ou de négligence.
Devant les autorités mercredi, le pape François a de nouveau dénoncé les "politiques d'assimilation et de déracinement" qui ont "détruit de nombreuses familles autochtones", renouvelant sa "demande de pardon" avec "honte et douleur" pour les agissements de "nombreux chrétiens". Sans toutefois remettre en cause l'institution en elle-même.
>> Lire aussi : "Découverte de corps d’enfants autochtones : comme si le Canada 'se réveillait d'une longue amnésie'"
"C'est notre responsabilité de voir nos différences non pas comme un obstacle, mais comme une occasion d'apprendre, de mieux nous comprendre et de passer à l'action", a estimé de son côté le Premier ministre canadien.
Mary Simon a ensuite insisté sur la suite à donner aux excuses papales, affirmant avoir "hâte de connaître les actions qui seront prises par l'Église pour poursuivre ce travail essentiel". Le pape avait lui-même qualifié ces excuses de "première étape" d'un processus de "guérison".
Second pape à visiter le Canada
Jeudi matin, le pape présidera une messe au sanctuaire national Sainte-Anne de Beaupré, le plus ancien lieu de pèlerinage d'Amérique du Nord qui accueille chaque année un million de visiteurs. Des milliers de fidèles y sont attendus, dans cette province francophone qui compte le plus grand nombre de catholiques au Canada, malgré une affluence inférieure à celle annoncée par les organisateurs depuis le début de la visite.
Dans l'après-midi, le pape prononcera une homélie à la cathédrale Notre-Dame de Québec, en présence de représentants religieux.
Vendredi, pour la dernière étape de son voyage de six jours, le pape s'arrêtera quelques heures à Iqaluit (Nunavut), dans l'archipel arctique.
Dans un contexte de remise en cause de l'Église, François est le second pape à visiter le Canada, après Jean-Paul II qui s'y est rendu à trois reprises (1984, 1987, 2002).
Avec AFP et Reuters
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Peuples indigènes : au Canada, le pape François entame une visite sous le signe de la repentance
Drame des pensionnats autochtones : le pape au Canada pour un "pèlerinage pénitentiel"
Au Canada, le pape François "demande pardon pour le mal commis" contre les autochtones
Valeurs Actuelles
Eric Kaufmann, auteur de “La Révolution démographique” : “Pourquoi le ‘moment populiste’ est amené à resurgir”
Valeurs actuelles. Dans votre livre, vous vous intéressez à l’émergence d’une “identité blanche”. Pour l’instant, elle semble toutefois au point mort, au moins politiquement : Donald Trump a été battu, en Autriche, Sebastian Kurz n’a pas non plus été reconduit, en France, le Rassemblement national n’arrive toujours pas à remporter d’élections majeures… Comment l’expliquez-vous ?
Eric Kaufmann. Depuis 2018 et la première parution de ce livre en anglais, le monde a été confronté à une série de défis sans précédents. Le Brexit a rebattu les cartes au Royaume-Uni ; nous avons subi une pandémie telle qu’on n’en rencontre qu’une fois par siècle ; en Ukraine, on a vu la première guerre entre États sur le sol européen depuis 1945 ; tout cela sans même parler de la crise du pouvoir d’achat de ces derniers mois. Toutes ces crises économiques, politiques et sanitaires font le jeu des gouvernements du “système”. À qui les citoyens font-ils le plus confiance en période de pandémie ? Pas aux populistes. Ils veulent des dirigeants qui savent vraiment ce qu’ils font en termes de politique sanitaire. Cela a contribué à étouffer le “moment populiste”.
En revanche, les questions à l’origine de ce moment populiste n’ont, elles, pas été adressées. Les progressistes se sont contentés de répéter leurs accusations et de se montrer de plus en plus agressifs. Beaucoup de politiques pensent que la période actuelle représente la nouvelle norme, ce qui n’est pas le cas. Nous avons traversé une séquence extraordinaire ; mais la pandémie, en tant qu’enjeu politique, est déjà en train de s’effacer ; la guerre en Ukraine, le coût de la vie, ces crises aussi pourraient trouver un terme. À l’heure actuelle, dans l’esprit des individus, toutes ces crises ont pris le pas sur les enjeux liés à l’immigration. Mais si la tendance s’inverse, si ces questions deviennent moins prioritaires dans l’esprit des électeurs, alors les questions ethno-culturelles resurgiront et le populisme de droite avec.
Est-ce que vous pensez que les derniers résultats électoraux témoignent de l’existence d’un plafond de verre pour les partis populistes ?
Il y a, clairement, un maximum aux scores que ces partis peuvent atteindre. La base de leur électorat se compose d’une partie spécifique de la population qui, psychologiquement, est opposée au changement. À côté de cela, il y a une autre partie de l’électorat qui aime le changement, qui le considère comme stimulant. Ils sont moins nombreux, mais ils existent réellement et ne voteront jamais pour des populistes. Cela laisse un groupe intermédiaire pour lequel le plafond électoral n’est pas bien déterminé.
Ce que l’on constate dans les études, c’est que, malgré la crise des migrants, la plupart des gens n’ont pas changé de réponse à la question “faut-il réduire ou augmenter l’immigration ?”. Parce que la réponse à cette question est très liée à l’idéologie et à la psychologie, elle reste stable quels que soient les événements qui marquent l’actualité. Ce qui change, c’est simplement que ceux qui veulent moins d’immigration, qui représentent une large majorité, placent ce sujet plus ou moins haut sur l’échelle de leurs priorités. Et c’est cela qui détermine le score des populistes. Pour l’instant, ils peinent à percer parce que les questions matérielles ont pris le pas. Si l’immigration reprend le dessus, cela sera bénéfique aux populistes.
Le racisme est un concept tellement mal défini qu’il peut être manipulé pour atteindre un objectif politique.
Vous semblez considérer que les conservateurs appartiennent essentiellement aux générations plus âgées. Pourquoi cela ? En France, par exemple, le leader du Rassemblement national, Jordan Bardella, est âgé de 26 ans, et en Autriche, Sebastian Kurz a été élu deux fois chancelier avant ses 36 ans.
Ce que j’essaye d’expliquer au travers de cette idée, c’est que, du simple fait des mariages interethniques, tout le monde deviendra, non pas dans ce siècle mais sans doute au cours du prochain, d’une même nouvelle ethnie. La majorité sera alors incarnée par un groupe métissé, qui reprendra à son compte l’histoire et la mémoire de la majorité “historique”. En revanche, il y aura toujours une division entre ceux qui s’identifieront comme appartenant à la majorité ethnique, peut-être parce qu’ils seront conservateurs, et ceux qui se revendiqueront multiculturalistes parce qu’ils seront progressistes. On le voit déjà aux États-Unis, où l’identité Wasp [White Anglo-Saxon Protestant, en français “protestant anglo-saxon blanc”] s’est fondue dans une identité blanche incluant les immigrés catholiques et les juifs, et où les Hispaniques qui votent républicain ont de plus en plus tendance à s’identifier comme “blancs”. Ce que l’on constate notamment, c’est que les Hispaniques et les Asiatiques qui ont voté Trump ont les mêmes opinions que les Blancs sur toutes ces questions : ils veulent moins d’immigration, pensent que la majorité blanche est attaquée… Ils adhèrent à l’idée qu’il y a une identité nationale américaine, un pays avec une majorité blanche, des minorités et des traditions héritées du passé.
C’est quelque chose qui est aussi amené à émerger en Europe : une forme d’identification à la majorité ethnique qui constitue l’identité nationale. Le fossé idéologique dépendra alors moins de votre couleur de peau que de votre rapport à l’immigration, la discrimination positive, la théorie critique de la race, etc. C’est cela qui fera de vous un progressiste, un conservateur, un démocrate, un républicain. En clair, la couleur de peau n’est plus importante en tant que telle mais en tant qu’élément définissant une idéologie.
Pourquoi l’immigration est-elle un sujet aussi radioactif dans le débat public ?
Parce qu’on a vu, à partir des années soixante, se développer un tabou autour de la question du racisme. La signification de ce terme a été progressivement étendue afin d’empêcher toute forme de débat sur l’immigration. Dans la plupart des pays occidentaux, l’essentiel de l’immigration vient de pays qui ont une origine ethnique différente de la majorité. Cela permet d’accuser de racisme toute personne qui se dit favorable à une baisse de l’immigration. Cela alimente une toxicité du débat. Le problème, c’est que ce terme est tellement mal défini qu’il est à géométrie variable et, in fine, cela empêche d’avoir une discussion honnête sur le sujet. Quand Donald Trump dit que la plupart des Mexicains qui rentrent illégalement aux États-Unis sont des violeurs, cela relève du racisme. Mais quand il explique vouloir construire un mur pour freiner l’immigration, on n’est pas sur du racisme, alors que c’est précisément ce que clament les démocrates. C’est déjà une conversation très subtile en tant que telle, alors si vous êtes face à quelqu’un qui crie “raciste, raciste, raciste” à tout bout de champ… Il nous faut nous accorder sur une vraie définition du racisme, rigoureuse, scientifique, pas juste une vague définition que l’on peut tordre pour atteindre un but politique.
Tant que la gauche fera du déboulonnage des statues son combat premier, elle le payera dans les urnes.
Cela fait penser au débat sur la notion de “grand remplacement” : le terme est systématiquement décrié par les progressistes, qui dénoncent une théorie complotiste, alors que dans le même temps ils se félicitent de la “créolisation” de la société…
Il y a une certaine forme d’hypocrisie sur ce sujet : dès que la droite attire l’attention sur les changements ethniques, c’est du “grand remplacement” et c’est horrible. Mais si c’est la gauche qui dit la même chose, alors c’est progressiste et formidable. Cette contradiction n’est pas tenable dans le temps. Si l’on parle de “grand remplacement”, il est important d’être très précis dans ce que l’on dit : l’idée selon laquelle il y a une transformation ethnique n’est pas controversée, et si c’est ce que vous entendez par “grand remplacement”, si c’est ce que les sondés veulent dire quand on leur pose la question, il n’y a pas vraiment matière à débat. En revanche, si vous sous-entendez que c’est un changement organisé, une volonté délibérée de se débarrasser des Blancs – ce qui à mon sens est la vraie définition du “grand remplacement” -, là on est dans une dérive vers l’extrême droite.
Mais si l’on veut avoir un vrai débat sur ce sujet, il faut que, lorsque les médias annoncent que la population blanche américaine décline pour la première fois de l’histoire des États-Unis, et lorsque le réalisateur Michael Moore s’en félicite sur Twitter en expliquant que « c’est le plus grand jour de l’histoire de l’Amérique », on puisse s’interroger sur la raison de ce déclin. Aujourd’hui, il est impossible d’avoir cette conversation, le sujet est utilisé comme arme par les groupes politiques.
À l’inverse des mouvements populistes, les universités, notamment, font face à l’émergence des progressistes woke et de la cancel culture . Comment peut-on rétablir le débat d’idées ?
À l’université, les sciences humaines et sociales ont toujours penché à gauche, mais cela s’est significativement accru : dans les années soixante, aux États-Unis et en Grande-Bretagne, le rapport était de trois chercheurs pour un en faveur de la gauche ; aujourd’hui, il est plutôt de douze, treize voire quatorze pour un. Le problème, c’est que lorsque tout le monde autour de vous partage vos idées, cela contribue à faire émerger des positions plus extrémistes. On voit par exemple que les universitaires n’hésitent plus à discriminer politiquement : au Royaume-Uni, un sur trois déclare qu’il refuserait d’embaucher quelqu’un se déclarant pro-Brexit, et aux États-Unis, un sur deux refuserait d’engager un partisan de Donald Trump.
Il est très délicat de contrer cette tendance, mais c’est quelque chose que les gouvernements peuvent mettre en place. Il faut contraindre les universités à respecter une forme de neutralité politique, ce qui implique d’être sur leur dos en permanence. Aux États-Unis, on voit passer des projets de loi qui prévoient d’infliger des amendes aux universités qui ne garantissent pas la liberté d’expression, par exemple si un professeur est licencié pour ses idées.
En fin de compte, le problème vient surtout de ce que le racisme, le sexisme, la transphobie ou l’homophobie sont des concepts trop vagues, qui peuvent être instrumentalisés pour s’en prendre aux adversaires politiques : si vous critiquez le mouvement Black Lives Matter, c’est que vous êtes raciste ; si vous êtes contre la discrimination positive, c’est que vous êtes raciste ; si vous critiquez les mouvements antiracistes, c’est que vous êtes raciste. L’universitaire américain Ibram X. Kendi défend ainsi la thèse selon laquelle si vous n’êtes pas ouvertement antiraciste, qu’il définit comme un engagement contre le racisme structurel, c’est que vous êtes raciste. Encore une fois, pour apaiser le débat, il faudrait pouvoir s’accorder sur une définition précise de ces termes. Or tant que ce débat aura lieu derrière les portes closes des universités et non pas sur la place publique, les bureaucrates continueront de se plier aux exigences d’un petit groupe d’activistes.
Après avoir longtemps imposé ses vues sans contradiction, le mouvement woke fait tout de même aujourd’hui l’objet d’une hostilité forte d’une part de l’opinion publique. Pensez-vous qu’il a atteint un plafond ?
J’en doute fortement. Le simple fait que le New York Times publie des éditoriaux contre la cancel culture ne suffi t pas à prouver que le mouvement reflue. Cette cancel culture trouve aujourd’hui un fort écho chez les plus jeunes et, à mesure qu’ils entreront sur le marché du travail, ils importeront cette idéologie, ce “socialisme culturel”, sur leur lieu de travail. La démographie va propulser le “wokisme”. Il est amené à devenir un sujet de plus en plus important, et même un enjeu politique à même de déterminer l’issue des élections. On le voit déjà, en partie, au Royaume-Uni et en Europe, notamment à travers la question du déboulonnage des statues, ou encore quand des politiciens britanniques se voient demander, au détour d’une interview, ce qu’est une femme. C’est typiquement le genre de sujets qui peuvent propulser les populistes : beaucoup de personnes considèrent qu’il est ridicule de ne pas être capable de définir simplement ce qu’est une femme, et si la gauche refuse de le reconnaître, cela renverra une mauvaise image d’elle. C’est le genre de choses qui sont portées par des activistes de gauche, mais qui vous font perdre des élections.
Ces questions de guerre culturelle, parce qu’elles n’ont pas été résolues, vont prendre une place de plus en plus importante dans les agendas politiques, et tant que la gauche ne sera pas alignée avec la population dans son ensemble, cela lui créera des problèmes. Tout comme les questions d’immigration et de multiculturalisme lui ont coûté le vote des classes ouvrières. Si la gauche s’engage sur le programme trans, elle pourrait être facilement attaquée par la droite et perdre beaucoup d’électeurs. Cela va être intéressant à observer. Pour le moment, cette guerre culturelle n’est pas rentrée dans l’esprit des électeurs en dehors des États-Unis. Mais de plus en plus de pays prennent le même chemin, s’interrogent sur ce qui est enseigné à l’école, le rapport à l’histoire et au passé, à la liberté d’expression et ses limites. Tous ces sujets vont prendre de plus en plus de place dans les années à venir.
La Révolution démographique, d’Éric Kaufmann, JC Lattès, 540 pages, 23,90 €.
France24 - Monde
La sorcellerie tue au Malawi
Publié le : 22/07/2022 - 18:27
Samia METHENI
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La croyance en la sorcellerie est très répandue au Malawi, l'un des pays les plus pauvres du monde, où près de trois personnes sur quatre vivent avec moins de 2 dollars par jour, selon la Banque mondiale.Au moins 75 personnes soupçonnées de magie noire y ont été tuées par des foules vengeresses depuis 2019, selon le Centre for Human Rights and Rehabilitation (CHRR), une ONG locale.
BBC
Every Ukrainian living in constant stress since February - Zelenska
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Ukraine's First Lady Olena Zelenska has raised awareness of the impact of Russia's invasion on the mental health of normal Ukrainians as well as soldiers.
Speaking to BBC World News, she said that "every person lives in constant stress from the 24 February, that does not relent". Adding that each and every Ukrainian has to learn to live with that feeling and be strong.
Valeurs Actuelles
Flèche, charpente, première messe : le point sur le chantier de Notre-Dame de Paris
Où en est le chantier de Notre-Dame de Paris ? Les choses avancent, relate Le Parisien dans un point d’étape publié jeudi 28 juillet. « Les étapes s’enchaînent régulièrement et l’objectif de la réouverture en 2024 de Notre-Dame est toujours un objectif qu’on se doit d’atteindre », précise aujourd’hui l’entourage du ministère de la Culture. Une première messe pourrait être célébrée le 8 décembre 2024, à l’occasion de la fête de l’Immaculée Conception.
« Ça ne veut pas dire pour autant que la cathédrale ouvrira à tous le lendemain », tempère un connaisseur du dossier à la mairie de Paris, pour qui « il paraît [cependant] impossible qu’une messe ne soit pas célébrée en 2024 à Notre-Dame ». Dans les faits, d’ici à la fin de l’année 2024, « le chantier de restauration global ne sera pas achevé, puisqu’il y aura encore des travaux à l’extérieur, mais les intérieurs seront livrés au public et aux fidèles ».
Les choses sérieuses vont commencer
En septembre dernier, trois opérations très importantes se sont achevées. D’abord, les opérations de nettoyage approfondi des intérieurs (voûtes, murs et sols) ont été terminées, les pierres ayant désormais retrouvé leur teinte blonde habituelle. Les voûtes ont également été dessalées, une obligation après avoir reçu énormément d’eau lorsque les pompiers luttaient contre les flammes. Enfin, l’ensemble du vieux réseau technique (eau, chauffage, électricité) a été retiré. Ce vaste nettoyage était une étape primordiale avant d’entamer le gros des travaux.
Place, désormais, aux choses sérieuses. « La seconde phase de travaux, qui commence à la fin de l’été, va permettre au chantier de rentrer dans une dimension vraiment monumentale », explique au Parisien le cabinet de la ministre de la Culture, Rima Abdul-Malak. Dans le détail, les ouvriers qui œuvrent à redonner à la cathédrale son lustre d’antan vont s’atteler à l’installation de la nouvelle charpente et à la restauration des voûtes fragilisées. Par la suite, la toiture sera réinstallée, ce qui devrait permettre le retour de la célèbre flèche de Viollet-le-Duc d’ici à la fin de l’année 2023.
Toute la France mise à contribution
Tout est donc prêt, ou presque, pour entamer ces grosses opérations. Des blocs de pierre massifs ont été extraits des carrières minérales de l’Oise, et plus de 1 300 chênes ont été prélevés dans les forêts françaises. Découpés en plus de 2 000 pièces différentes, ces arbres sont en train de converger vers les ateliers de charpentiers, où différents tronçons de la charpente seront montés « à blanc », avant d’être montés sur la cathédrale. Pour ce faire, un échafaudage de 600 tonnes sera érigé à l’intérieur de Notre-Dame, dès le mois de septembre 2022.
Enfin, tandis que ces chantiers monumentaux se préparent, les travaux de restauration intérieure se poursuivent. Depuis le mois de mars 2022, note Le Parisien, des tailleurs de pierre, des restaurateurs de peinture, ou des ferronniers travaillent quotidiennement sur le chantier. Le grand orgue de Notre-Dame est également en cours de restauration en Corrèze, tandis que le haut du tapis qui ornait le chœur de la cathédrale est soigné dans les locaux du Mobilier national, à Paris. Les peintures qui habillaient les chapelles latérales sont en voie de restauration en Essonne, tandis que les vitraux sont nettoyés un peu partout – dans l’Aube, l’Eure-et-Loir, en Côte-d’Or, dans le Rhône ou le Val-de-Marne. Comme si toute la France se mobilisait pour faire renaître l’un de ses plus beaux joyaux.
France24 - Monde
Canicule en France : un numéro vert pour obtenir des conseils
Publié le : 20/07/2022 - 20:00Modifié le : 20/07/2022 - 20:01
Samia METHENI
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Face aux épisodes caniculaires en France, un numéro vert a été mis en place par le gouvernement et le ministère de la Santé. L'objectif ? Rassurer avec des conseils simples.
Valeurs Actuelles
Bientôt, le fantôme de l’opéra ?
En février 2020, un chercheur en musicologie a publié un article dans lequel il appelle les théâtres à chasser de leurs programmations les œuvres de Jean-Philippe Rameau. Son tort ? Avoir glorifié la colonisation dans les Indes galantes. Cette histoire, anecdote parmi tant d’autres, est révélatrice du trouble qui secoue l’opéra.
Dans son livre l’Opéra, s’il vous plaît, Jean-Philippe Thiellay brossait, il y a peu, le portrait d’un art laissé à l’abandon. Ce président du Centre national de la musique et ancien directeur général adjoint de l’Opéra de Paris prévient : l’opéra et son écosystème sont en péril. Certes, à Londres, Vienne, Paris ou encore Berlin, ce sont près de 500 spectacles qui sont donnés chaque année, le continent européen concentrant à lui seul près de 90 % des représentations d’opéra. Pourtant, cette passion occidentale, que l’on croyait éternelle, décline.
« Comment connaître le passé si on le nie et on l’annule ? », demande l’ auteur avec justesse, en référence à la cancel culture qui s’immisce dans nos théâtres comme un cancer. Début juillet, au Festival des arènes de Vérone, la soprano russe Anna Netrebko a fait scandale pour avoir noirci son visage pour incarner Aïda, l’esclave éthiopienne de l’opéra de Verdi – un blackface qui avait également suscité en 2019 l’indignation des associations antiracistes à l’occasion d’une mise en scène des Suppliantes d’Eschyle, en 2019.
En 2021, c’est l’Opéra national de Paris qui avait publié un rapport coécrit par Pap Ndiaye et Constance Rivière, qui exhorte entre autres la prestigieuse institution à promouvoir la diversité et à revoir le vocabulaire de certaines variations : ainsi, « la Danse des négrillons » dans la Bayadère deviendrait « la Danse des enfants », le blackface se verrait-il proscrit et les chorégraphies reprenant « des clichés off ensants » bannies. Le rapport est clair : il faut plus de gens de couleur à l’Opéra, quitte à mettre en place une discrimination positive. Ainsi, la maison « pourrait démarcher des artistes non blancs de haut niveau en France comme à l’étranger, pour les intégrer dans le corps de ballet » .
Mais si la très grande majorité des artistes lyriques sont blancs, c’est bien parce que les barrières sociologiques et culturelles éloignent une partie de la population du milieu artistique. Pour plus de diversité, l’art lyrique devrait circuler dans les écoles et les zones populaires ou défavorisées. Jean-Philippe Thiellay l’explique dans son livre : « Le fait que l’on ait du mal à trouver des ténors noirs capables de chanter Otello est un problème très sérieux, qui renvoie aux difficultés d’accès aux conservatoires et écoles de chant. »
Au-delà de cet incongru comptage des artistes de couleur, la suppression de chefs-d’œuvre pour des raisons historico- politiques gangrène l’opéra. Ce dernier est perçu comme le garant « de la domination de l’homme blanc et civilisé sur des non-Européens différents, étranges et subordonnés », comme le note l’auteur ? Alors, certains censeurs prônent la tabula rasa , quitte à faire disparaître un pan du patrimoine artistique. Jean-Philippe Thiellay le déplore : « Leur objectif n’est pas de créer du débat, de faire réfléchir, d’éclairer et d’argumenter. Ils veulent déboulonner, brûler, dénoncer en 280 caractères devant les tribunaux des réseaux sociaux, annuler et empêcher le rideau de se lever sur certains spectacles devenus à leurs yeux intolérables. »
“Plus de Verts, moins de Verdi ?”
Miné de l’intérieur par les attaques du politiquement correct, l’opéra doit faire face aussi à des adversaires extérieurs, les municipalités écologistes étant souvent en première ligne. La crise sanitaire a permis d’attirer l’attention sur les difficultés économiques qui frappent de plein fouet les salles d’opéra. Mais pour certaines d’entre elles, la baisse des subventions votée par les mairies Europe Écologie-Les Verts (EELV) a empiré la situation. « Plus de verts, moins de Verdi ? » , demande avec ironie Jean-Philippe Thiellay.
En mars 2021, la mairie EELV de Lyon a réduit de 500 000 euros la subvention annuelle de l’Opéra national de la ville. Un mois plus tard, c’est la municipalité de Bordeaux qui a fait grand bruit en diffusant une campagne d’affiches particulièrement méprisante : “Artiste, c’est un métier ?”, “La culture, ça coûte trop cher ?”. Une maladresse de communication qui a piqué au vif les artistes. Déjà en 2014, le maire EELV de Grenoble, Éric Piolle, avait supprimé la subvention donnée aux Musiciens du Louvre Grenoble.
Ces fausses économies fragilisent tout l’écosystème des théâtres. « L’opéra fait travailler des dizaines de milliers de personnes et contribue au statut des métropoles et donc à leur attractivité » , rappelle Jean-Philippe Thiellay. Les chiffres sont effarants : en quinze ans, le nombre de levers de rideau a diminué de 20 % en France. Certains voudraient se diriger vers un opéra low cost, mais brader l’art lyrique n’est pas une solution de long terme, la baisse des coûts de production entraînant mécaniquement une baisse de la qualité des spectacles. De quoi faire fuir le public mais aussi les mécènes, ô combien importants pour ce secteur.
Reste à séduire ceux qui n’ont jamais franchi les portes d’une salle d’opéra. Dans l’esprit collectif, ces bâtiments historiques, avec leurs fauteuils rouges et leurs dorures au plafond, paraissent souvent inaccessibles. Une légende urbaine quand on sait que 15 euros peuvent suffi re pour se rendre à une représentation. Le vieillissement du public et le désintérêt de la génération Z (les personnes nées après 1995) véhiculent l’image d’un art poussiéreux et ringard. Les années passent et le nombre de jeunes se rendant à l’opéra s’amenuise.
L’opéra, bien plus que les autres arts lyriques, souffre de son étiquette conventionnelle. L’homogénéité du public – citadin, diplômé, aisé, âgé -n’aide pas. La moyenne d’âge du spectateur d’opéra est plus élevée que celle du ballet. Les spectateurs d’opéra « sont […] plus fortunés et peuvent donc plus facilement faire l’avance des quelques centaines, voire quelques milliers d’euros exigés au moment des abonnements », souligne Jean-Philippe Thiellay.
Dans son livre, celui-ci propose plusieurs remèdes. L’un d’eux réside dans l’ouverture des théâtres à la création afin qu’ils ne se retrouvent pas avec un répertoire figé composé uniquement d’œuvres datant du XIXe siècle : même si l’art lyrique aborde des thèmes universels et intemporels, la jeunesse ne se reconnaît pas toujours dans le récit de la Flûte enchantée ou de Madame Butterfly.
L’avenir de l’opéra dépendrait donc d’un équilibre délicat entre la conservation et la création. Un enjeu de taille qui préoccupe déjà les metteurs en scène et les directeurs de théâtre. Encore faudrait-il ne pas confondre ouverture à la modernité et dévoiement artistique. Ainsi, pour porter un message fort contre les violences faites aux femmes, le metteur en scène Leo Muscato avait-il modifié la fin de l’opéra Carmen, en 2018, à Florence : dans sa version, Carmen ôte la vie de son amant jaloux, au lieu de se faire occire par ce même Don José, comme l’avaient écrit Meilhac et Halévy dans le livret.
Dans un autre ordre d’idées, la réinterprétation surprenante des Indes galantes , alliant baroque et hip-hop à l’Opéra Bastille en 2019, a marqué les esprits. Les bobos et les spectateurs issus des milieux populaires ont été séduits par cette réécriture tandis que bon nombre d’amateurs d’opéra en sont sortis indignés. Une part non négligeable d’entre eux, insensibles aux mises en scène modernes qui multiplient anachronismes et messages politiques archiconvenus, déserte les théâtres au grand dam de l’opéra. Lequel, espérons-le, finira par trouver son deus ex machina.
“L’Opéra, s’il vous plaît. Plaidoyer pour l’art lyrique”, de Jean-Philippe Thiellay, Les Belles Lettres, 240 pages, 15 €.
France24 - Monde
Législatives au Sénégal : en France, la bataille des coalitions pour les votes de la diaspora
Publié le : 20/07/2022 - 11:35Modifié le : 28/07/2022 - 13:32
Laura MOUSSET
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La campagne pour les législatives sénégalaises a officiellement démarré le 10 juillet. Le scrutin, prévu le 31 juillet, permet de faire élire 15 députés (sur 167 sièges), dont deux représentants pour la France. Dans l'Hexagone, les deux principales coalitions en lice, Benno Bokk Yakaar et Yewwi Aski Wi-Wallu Sénégal, sont particulièrement actives. Leur objectif : mobiliser et convaincre les 60 000 électeurs de la diaspora. Reportage à Mantes-la-Jolie où vit une forte communauté sénégalaise.
Valeurs Actuelles
Orwell ou la liberté enracinée
Orwell est-il à la mode ? La question se pose tant les publications se multiplient ces derniers temps, de son entrée dans la Bibliothèque de la Pléiade aux adaptations en bande dessinée de sa vie ou de ses chefs-d’œuvre, la Ferme des animaux ou 1984, en passant par des essais sur son œuvre. Il nous semble pourtant que cette avalanche de publications est moins l’effet d’une mode qu’un hommage à la pertinence d’un auteur chaque jour plus actuel. Pertinence qui n’a jamais éclaté de manière plus évidente que depuis l’effondrement du bloc soviétique, qui a permis de se rendre compte avec plus de clarté que jamais que la critique antitotalitaire développée par Orwell valait aussi bien pour les sociétés démocratiques libérales que pour les régimes communistes.
Évidemment plus synthétique que l’épaisse biographie de référence de Bernard Crick (Flammarion), celle publiée par Thomas Renaud dans la collection Qui suis-je ? des éditions Pardès constitue une bonne introduction tant à la vie qu’à l’œuvre de ce grand honnête homme que fut Orwell, qui parmi les auteurs de haute stature est peut-être l’un de ceux qui emportent le plus la sympathie par un mélange de modestie, de bonhomie et de sincérité passionnée. On rêve, en la lisant, à cette année où, à Eton, le jeune Orwell eut comme prof de français l’à peine moins jeune Huxley, le futur auteur du Meilleur des mondes enseignant le futur romancier de 19 84 , inconscients encore l’un et l’autre de ce qu’ils allaient devenir…
Ce qui frappe évidemment chez Orwell tel que le dépeint Thomas Renaud, c’est d’abord sa capacité à se délivrer des œillères de son camp progressiste, par amour de la vérité et du bien commun : ainsi lorsque l’athée Orwell invite à s’interroger sur « tout ce qu’on a perdu avec le déclin du christianisme » ou lorsqu’il fustige cette propension de la gauche à « occulter la vérité lorsqu’elle ne va pas dans le sens de son idéologie » . Et tandis qu’il exalte cette décence des gens ordinaires, faite de modestie, d’amour des choses simples et vraies, de sens de la solidarité et de rejet de l’instinct de domination, cet amour de la vérité va l’amener à lier sa passion de la liberté à des vertus fort peu progressistes : patriotisme, attachement à ses racines et à ses traditions.
“Cela me rend-il plus humain ou moins humain ?”
Son amour d’une vie simple et bonne lui fit prendre en grippe, aussi, la société des loisirs – « une bonne part de ce que nous appelons plaisir n’est rien d’autre qu’un eff ort pour détruire la c o n s c i e n c e » –et le progrès technique, auquel il proposait d’appliquer systématiquement ce critère de discernement : « Cela me rend-il plus humain ou moins humain ? » Parmi les choses qui rendent plus humain, figurent évidemment les livres et la lecture, même si, dans deux des articles d’Orwell sur ces sujets réunis par les éditions 1001 Nuits, l’écrivain brode avec un humour délectable sur la façon dont un rapport professionnel avec le livre peut tourner à une forme d’écœurement qui ressemble à la haine…
Mais surtout, on reste frappé, à chaque retour sur Orwell et son œuvre, par la façon dont ses mises en garde relatives à la liberté et aux menaces qui pèsent sur elle semblent avoir été écrites tout exprès pour notre bel aujourd’hui. Comment ne pas penser aux idéologues woke, à leur safe spaces et leur cancel culture en lisant cette phrase : « La liberté n’aurait aucun sens si elle ne signifiait le droit de dire aux gens ce qu’ils n’ont pas envie d’entendre. »
“George Orwell”, de Thomas Renaud, Pardès, coll. “Qui suis-je ?”, 128 pages, 12 € ; “Sommes-nous ce que nous lisons ?”, de George Orwell, 1001 Nuits, 56 pages, 3 €.
Opex 360
L’US Air Force mise sur une solution de pilotage autonome pour réduire ses équipages de C-130J Hercules
par Laurent Lagneau · 24 juillet 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrer1Comme l’US Army, et malgré les généreuses primes qu’elle offre, l’US Air Force peine à recruter des pilotes et à garder ceux qu’elle a formés. Selon son chef d’état-major adjoint, le général David Allvin, il lui en manquerait 1’600 pour atteindre ses objectifs… D’où l’idée de recourir à des solutions de pilotage autonome, basées sur des algorithmes d’intelligence artificielle, pour remédier à cette pénurie.
En effet, le 13 juillet dernier, l’entreprise Merlin Labs a fait savoir qu’elle venait d’avoir conclu un accord avec l’US Air Force pour tester une technologie de pilote autonome à bord d’un avion de transport C-130J Hercules.
Concrètement, un logiciel – appelé « Merlin Pilot » – se subsituerait au co-pilote de l’appareil. En clair, et au-delà la fonction classique de pilotage automatique qui permet de maintenir le cap et l’altitude durant un vol, il serait en mesure de piloter l’avion, y compris lors de turbulences, du décollage à l’atterrissage.
Ce qui, explique Merlin Labs, pourrait ouvrir la voie à des vols totalement autonomes, c’est à dire sans équipage. Mais on n’est pas encore là… étant donné que ce logiciel n’est pas encore capable de détecter les obstacles, comme des oiseaux dans le ciel ou des voitures sur une piste. Ce qui fait que le présence d’un pilote est encore nécessaire pour reprendre la main si nécessaire. En outre, il faut prendre en compte les échanges entre l’avion et les contrôleurs aériens, ce qu’un tel système ne peut pas [encore] faire.
« Philosophiquement, nous pensons que le contrôle du trafic aérien doit pouvoir interagir avec un avion autonome », a cependant estimé Matthew George, le Pdg de Merlin Labs, dans les colonnes de Popular Science.
Par ailleurs, et sans préciser comment il comptait s’y prendre, l’Air Mobility Command [AMC], le commandement de l’US Air Force dédié au transport aérien et au ravitaillement en vol, a indiqué, cette semaine, qu’il envisageait également de réduire les équipages de ses avions-ravitailleurs KC-46A Pegasus… Pas pour des raisons liées aux ressources humaines mais, curieusement, par souci de sécurité.
Ainsi, pour les missions potentiellement dangereuses, l’équipage d’un KC-46A serait réduit à deux aviateurs [le pilote et l’opérateur de ravitaillement]. Pour autant, l’AMC ne parle pas de remplacer le co-pilote par un algorithme d’intelligence artificielle… Pas encore, du moins.
Quoi qu’il en soit, réduire l’équipage d’un KC-46A permettrait de limiter les pertes humaines en cas de conflit dans l’Indo-Pacifique dans la mesure où il considère que les avions-ravitailleurs seraient les plus vulnérables face aux missiles adverses. Un raisonnement pour le moins curieux… puisque, justement, une telle initiative porterait atteinte à la sécurité des vols, ce qui n’a d’ailleurs pas manqué d’être critiqué sur les réseaux sociaux, et que la solution serait plutôt de renforcer la protection de ces appareils.
L’US Air Force mise sur une solution de pilotage autonome pour réduire ses équipages de C-130J Hercules
par Laurent Lagneau · 24 juillet 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrer1Comme l’US Army, et malgré les généreuses primes qu’elle offre, l’US Air Force peine à recruter des pilotes et à garder ceux qu’elle a formés. Selon son chef d’état-major adjoint, le général David Allvin, il lui en manquerait 1’600 pour atteindre ses objectifs… D’où l’idée de recourir à des solutions de pilotage autonome, basées sur des algorithmes d’intelligence artificielle, pour remédier à cette pénurie.
En effet, le 13 juillet dernier, l’entreprise Merlin Labs a fait savoir qu’elle venait d’avoir conclu un accord avec l’US Air Force pour tester une technologie de pilote autonome à bord d’un avion de transport C-130J Hercules.
Concrètement, un logiciel – appelé « Merlin Pilot » – se subsituerait au co-pilote de l’appareil. En clair, et au-delà la fonction classique de pilotage automatique qui permet de maintenir le cap et l’altitude durant un vol, il serait en mesure de piloter l’avion, y compris lors de turbulences, du décollage à l’atterrissage.
Ce qui, explique Merlin Labs, pourrait ouvrir la voie à des vols totalement autonomes, c’est à dire sans équipage. Mais on n’est pas encore là… étant donné que ce logiciel n’est pas encore capable de détecter les obstacles, comme des oiseaux dans le ciel ou des voitures sur une piste. Ce qui fait que le présence d’un pilote est encore nécessaire pour reprendre la main si nécessaire. En outre, il faut prendre en compte les échanges entre l’avion et les contrôleurs aériens, ce qu’un tel système ne peut pas [encore] faire.
« Philosophiquement, nous pensons que le contrôle du trafic aérien doit pouvoir interagir avec un avion autonome », a cependant estimé Matthew George, le Pdg de Merlin Labs, dans les colonnes de Popular Science.
Par ailleurs, et sans préciser comment il comptait s’y prendre, l’Air Mobility Command [AMC], le commandement de l’US Air Force dédié au transport aérien et au ravitaillement en vol, a indiqué, cette semaine, qu’il envisageait également de réduire les équipages de ses avions-ravitailleurs KC-46A Pegasus… Pas pour des raisons liées aux ressources humaines mais, curieusement, par souci de sécurité.
Ainsi, pour les missions potentiellement dangereuses, l’équipage d’un KC-46A serait réduit à deux aviateurs [le pilote et l’opérateur de ravitaillement]. Pour autant, l’AMC ne parle pas de remplacer le co-pilote par un algorithme d’intelligence artificielle… Pas encore, du moins.
Quoi qu’il en soit, réduire l’équipage d’un KC-46A permettrait de limiter les pertes humaines en cas de conflit dans l’Indo-Pacifique dans la mesure où il considère que les avions-ravitailleurs seraient les plus vulnérables face aux missiles adverses. Un raisonnement pour le moins curieux… puisque, justement, une telle initiative porterait atteinte à la sécurité des vols, ce qui n’a d’ailleurs pas manqué d’être critiqué sur les réseaux sociaux, et que la solution serait plutôt de renforcer la protection de ces appareils.
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En effet, le 13 juillet dernier, l’entreprise Merlin Labs a fait savoir qu’elle venait d’avoir conclu un accord avec l’US Air Force pour tester une technologie de pilote autonome à bord d’un avion de transport C-130J Hercules.
Concrètement, un logiciel – appelé « Merlin Pilot » – se subsituerait au co-pilote de l’appareil. En clair, et au-delà la fonction classique de pilotage automatique qui permet de maintenir le cap et l’altitude durant un vol, il serait en mesure de piloter l’avion, y compris lors de turbulences, du décollage à l’atterrissage.
Ce qui, explique Merlin Labs, pourrait ouvrir la voie à des vols totalement autonomes, c’est à dire sans équipage. Mais on n’est pas encore là… étant donné que ce logiciel n’est pas encore capable de détecter les obstacles, comme des oiseaux dans le ciel ou des voitures sur une piste. Ce qui fait que le présence d’un pilote est encore nécessaire pour reprendre la main si nécessaire. En outre, il faut prendre en compte les échanges entre l’avion et les contrôleurs aériens, ce qu’un tel système ne peut pas [encore] faire.
« Philosophiquement, nous pensons que le contrôle du trafic aérien doit pouvoir interagir avec un avion autonome », a cependant estimé Matthew George, le Pdg de Merlin Labs, dans les colonnes de Popular Science.
Par ailleurs, et sans préciser comment il comptait s’y prendre, l’Air Mobility Command [AMC], le commandement de l’US Air Force dédié au transport aérien et au ravitaillement en vol, a indiqué, cette semaine, qu’il envisageait également de réduire les équipages de ses avions-ravitailleurs KC-46A Pegasus… Pas pour des raisons liées aux ressources humaines mais, curieusement, par souci de sécurité.
Ainsi, pour les missions potentiellement dangereuses, l’équipage d’un KC-46A serait réduit à deux aviateurs [le pilote et l’opérateur de ravitaillement]. Pour autant, l’AMC ne parle pas de remplacer le co-pilote par un algorithme d’intelligence artificielle… Pas encore, du moins.
Quoi qu’il en soit, réduire l’équipage d’un KC-46A permettrait de limiter les pertes humaines en cas de conflit dans l’Indo-Pacifique dans la mesure où il considère que les avions-ravitailleurs seraient les plus vulnérables face aux missiles adverses. Un raisonnement pour le moins curieux… puisque, justement, une telle initiative porterait atteinte à la sécurité des vols, ce qui n’a d’ailleurs pas manqué d’être critiqué sur les réseaux sociaux, et que la solution serait plutôt de renforcer la protection de ces appareils.
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En effet, le 13 juillet dernier, l’entreprise Merlin Labs a fait savoir qu’elle venait d’avoir conclu un accord avec l’US Air Force pour tester une technologie de pilote autonome à bord d’un avion de transport C-130J Hercules.
a fait savoirConcrètement, un logiciel – appelé « Merlin Pilot » – se subsituerait au co-pilote de l’appareil. En clair, et au-delà la fonction classique de pilotage automatique qui permet de maintenir le cap et l’altitude durant un vol, il serait en mesure de piloter l’avion, y compris lors de turbulences, du décollage à l’atterrissage.
Ce qui, explique Merlin Labs, pourrait ouvrir la voie à des vols totalement autonomes, c’est à dire sans équipage. Mais on n’est pas encore là… étant donné que ce logiciel n’est pas encore capable de détecter les obstacles, comme des oiseaux dans le ciel ou des voitures sur une piste. Ce qui fait que le présence d’un pilote est encore nécessaire pour reprendre la main si nécessaire. En outre, il faut prendre en compte les échanges entre l’avion et les contrôleurs aériens, ce qu’un tel système ne peut pas [encore] faire.
« Philosophiquement, nous pensons que le contrôle du trafic aérien doit pouvoir interagir avec un avion autonome », a cependant estimé Matthew George, le Pdg de Merlin Labs, dans les colonnes de Popular Science.
Popular SciencePar ailleurs, et sans préciser comment il comptait s’y prendre, l’Air Mobility Command [AMC], le commandement de l’US Air Force dédié au transport aérien et au ravitaillement en vol, a indiqué, cette semaine, qu’il envisageait également de réduire les équipages de ses avions-ravitailleurs KC-46A Pegasus… Pas pour des raisons liées aux ressources humaines mais, curieusement, par souci de sécurité.
de réduire les équipagesAinsi, pour les missions potentiellement dangereuses, l’équipage d’un KC-46A serait réduit à deux aviateurs [le pilote et l’opérateur de ravitaillement]. Pour autant, l’AMC ne parle pas de remplacer le co-pilote par un algorithme d’intelligence artificielle… Pas encore, du moins.
Quoi qu’il en soit, réduire l’équipage d’un KC-46A permettrait de limiter les pertes humaines en cas de conflit dans l’Indo-Pacifique dans la mesure où il considère que les avions-ravitailleurs seraient les plus vulnérables face aux missiles adverses. Un raisonnement pour le moins curieux… puisque, justement, une telle initiative porterait atteinte à la sécurité des vols, ce qui n’a d’ailleurs pas manqué d’être critiqué sur les réseaux sociaux, et que la solution serait plutôt de renforcer la protection de ces appareils.
France24 - World
'Just waiting to die': The Kenyans surviving on berries in drought-stricken north
Issued on: 22/07/2022 - 18:14
Sam BALL
It has been three years since the small village of Purapul in northern Kenya saw any significant rainfall and residents have been forced to turn to eating bitter wild berries in order to survive, though some say it is just a matter of time until they succumb to starvation. Their plight is part of a severe drought affecting people across the Horn of Africa, where an estimated 18 million people are on the verge of famine.
Valeurs Actuelles
Les fabuleux atouts de la place Vendôme
Des émeraudes à foison, des saphirs d’une taille phénoménale, des rubis d’une extrême rareté, des diamants comme s’il en pleuvait… Les créations de haute joaillerie soulignent une fois de plus la vivacité créative des maisons qui conjuguent puissance des gemmes d’exception et savoir-faire artisanal.
Chez Cartier, le dessin mais aussi et surtout les pierres constituent toujours le point de départ d’une pièce, comme une rubellite de 10,61 carats autour de laquelle s’étoilent des pétales de diamant cernés d’onyx posés sur un sautoir de boules de calcédoine couleur lilas. Parmi les stars de la collection, un diamant vert de 1,25 carat couronne une bague au design radical avec sa monture qui associe une myriade de tailles de diamants et des faces en métal poli miroir.
L’histoire de la collection Legend of Diamonds, 25 Mystery Set Jewels, signée Van Cleef & Arpels, commence, en 2018, par la rencontre avec un diamant brut de 910 carats, le Lesotho Legend. La maison eut une opportunité rare : celle de concevoir une suite de pierres taillées à partir de cette gemme brute, parmi lesquelles figurent un spécimen de 79,35 carats et d’autres de 51,14, 31,24 ou 25,06 carats. Forme ovale, poire, émeraude ou encore Asscher, elles reposent sur la technique brevetée du Serti mystérieux (un pavage sur rail, sans métal apparent), marque de fabrique du joaillier. Alliant aux lignes tout en courbes les intenses jeux de couleur des rubis, saphirs et émeraudes, les nœuds se dessinent en volume et les rubans se délient avec souplesse.
Le nouvel opus de haute joaillerie Eden, The Garden of Wonders, imaginé par Bulgari, est composée de plus de cent quarante chefs-d’œuvre et inclut pour la première fois dans l’histoire de la maison plus de trente créations qui mettent en scène de somptueuses émeraudes, comme les onze émeraudes de Colombie taille poire du collier Emerald Glory entourées de plus de 110 carats de diamants. Ce bijou unique est transformable. Le collier en émeraude se détache de celui en diamant pour être porté seul ou en tiare.
Pour cette invitation à un voyage fantasmé, Boucheron confronte, mélange, associe des univers et des matières naturelles qu’a priori tout oppose. Les diamants se mêlent aux galets ou au bois brûlé, l’or au rotin, à la météorite… Dans la collection Ailleurs, une seule règle : révéler toute la beauté et la poésie de la nature, comme le sculptural bracelet Toucan jouant avec les volumes et les couleurs. Son bec puissant est sculpté à par-tir de trois blocs de citrine qui s’imbriquent parfaitement les uns aux autres, créant un dégradé de couleurs. Son regard en onyx et titane bleu, sur fond de spinelles noirs et diamants blancs, contribue à donner à l’oiseau tout son caractère.
Louis Vuitton frappe fort
Le dernier récit de Chanel Joaillerie est inspiré de la collection Bijoux de diamants commandée par la Lon-don Diamond Corporation à Gabrielle Chanel en 1932. Pour les 90 ans de la ligne, Patrice Leguéreau, directeur du studio de création joaillerie, a tiré de cette richesse originelle l’époustouflante Collection 1932. Comète, lune, soleil sont déclinés dans des créations spectaculaires, dont une emblématique. Parmi les diamants ronds, un saphir ovale au bleu profond de 55,55 carats et un diamant poire de 8,05 carats communient sur le collier transformable Allure Céleste, pièce maîtresse de l’hommage. Louis Vuitton frappe fort en dévoilant quelques-unes des 125 pièces du plus grand ensemble jamais présenté à ce jour par la griffe. Un plastron magistral accueille un set d’émeraudes de Colombie et un saphir du Sri Lanka de 18,08 carats d’un bleu exceptionnel. Un rubis du Mozambique taille émeraude de 10 carats enflamme le collier Des-tiny. Il est détachable pour être monté en bague, comme l’est aussi le diamant accueilli dans la plus petite des malles Louis Vuitton devenu pendentif.
France24 - World
Cuba blackouts bring misery amid sweltering heat
Issued on: 20/07/2022 - 17:45
Sam BALL
Long and frequent blackouts coupled with sweltering summer heat are bringing misery to many in Cuba, which has been suffering power outages for months amid rising oil prices and a deepening economic crisis. And things are unlikely to get better any time soon, with the government warning on Monday there is no short-term solution to the problem.
Valeurs Actuelles
Un vignoble taillé pour l’art
Dès l’entrée du domaine, le ton est donné. Deux hauts murs de béton estampillés Château La Coste et signés Tadao Andō, architecte japonais de renom, invitent les visiteurs à pénétrer dans un vignoble hors norme. Loin des châteaux provençaux traditionnels et leurs portails en fer forgé, le château La Coste est une ode à l’architecture contemporaine. Le bâtiment principal est également l’oeuvre de l’artiste nippon. Une construction tout en béton et en verre qui héberge un café-restaurant, une librairie et l’accueil du domaine. Il est nommé Le Centre d’art. C’est dire l’importance qui lui est accordée. A l’intérieur, les hôtes qui renseignent les visiteurs sont d’ailleurs plus loquaces sur le parcours “art et architecture” et sur les différents restaurants du site que sur sa raison d’être, la vigne et le vin. Signe que le château La Coste s’adresse autant, voire plus, aux férus d’art qu’aux amateurs de bonnes bouteilles. Il faut dire qu’il y a de quoi faire.
Le site fait également la part belle à l’art culinaire
Quarante et une oeuvres sont à découvrir aux quatre coins du domaine. Des oeuvres signées quasi exclusivement par des grands noms. « C’est très impressionnant de voir tous ces grands architectes regroupés dans un même lieu. Il y a six Prix Pritzker », raconte, enchanté, un jeune architecte aixois rencontré sur le parcours. Parmi eux, le Brésilien Oscar Niemeyer, l’un des plus grands dans le domaine, Richard Rogers et Renzo Piano, les deux concepteurs du Centre Pompidou, à Paris, Frank Gehry, architecte de la Fondation Louis Vuitton, Jean-Michel Wilmotte, également urbaniste et designer francais, à l’origine notamment de la chaise bleue, icone du mobilier urbain de la promenade des Anglais, à Nice, ou encore Jean Nouvel, qui a dessiné le chai de vinification de la proprieté. Un demi-cylindre métallique qui trône au milieu des vignes. Un édifice à la fois remarquable et utile, véritable lien entre les deux activités du vignoble. Les autres pièces s’admirent pour ce qu’elles sont ou servent d’écrin à d’autres arts. C’est le cas des galeries d’exposition d’Oscar Niemeyer et de Richard Rogers, du Pavillon de musique de Frank Gehry, qui accueille régulierement des concerts, ou du Pavillon d’exposition de Renzo Piano dans lequel les amateurs de peinture peuvent contempler des tableaux de Pablo Picasso, Henri Matisse, Claude Monet et d’autres grands peintres dont la renommée dépasse largement les frontières du château La Coste. De quoi en avoir plein les yeux.
Et ce n’est pas tout. Le site fait egalement la part belle à l’art culinaire. Papilles comme pupilles ont de quoi être exaltées. Le château La Coste abrite en effet cinq restaurants dont deux dirigés par des grands chefs, Francis Mallmann pour Le Restaurant argentin et Hélène Darroze à Villa La Coste (une étoile au Guide Michelin).
Le château La Coste se veut être bien plus qu’un domaine viticole. « Les visiteurs viennent autant pour l’art, l’architecture que pour l’expérience gastronomique. Ils viennent parce que c’est un tout. C’est une destination à part entière », explique Marie Rozet, responsable communication et culture. Une destination qui met l’art en lumière et le vin en bouteille. Un lieu où tous les âges et tous les milieux sociaux se côtoient, où chacun trouve son bonheur. Un domaine qui vaut le détour.
Valeurs Actuelles
Il Carpaccio, l’art de la table italienne
Le Royal Monceau met l’accent sur la gourmandise. Le restaurant signé Nobu Matsuhisa d’un côté, et la table gastronomique à l’accent italien Il Carpaccio, qui vient de recevoir une étoile au Guide Michelin, ayant ouvert ses portes depuis quelques mois en partenariat avec le restaurant triplement étoilé Da Vittorio, un des emblèmes de la cuisine italienne. À la tête de ce lieu emblématique, les chefs italiens Oliver Piras et Alessandra Del Favero sont fiers de transmettre leur univers convivial et authentique à travers un menu exclusif créé avec la famille de Da Vittorio.
La cuisine est ici novatrice, moderne, légère, travaillée avec des produits transalpins de qualité exceptionnelle. Une haute gastronomie au rendez-vous de ce palace parisien qui a déjà un grand nom japonais dans ses murs. Oliver Piras et Alessandra Del Favero officient aussi bien en cuisine qu’en salle, où ils viennent expliquer avec générosité aux convives les plats qu’ils servent et préparent en live show leurs meilleurs plats signatures.
À la carte, carpaccio de bœuf, vitello tonnato, crudo de Saint Jacques, pâtes et risotto, linguine à la crème de lard de Colonnata, tartare de langoustines et artichaut, turbot, bar, bonite et, côté viandes, veau ou pintade accompagnés de pâtes cuites al dente ou de gnocchis. Menu des chefs en six services : 150 euros.
Il Carpaccio, 37, avenue Hoche, Paris VIIIe. Tél. : 01.42.99.88.12.
France24 - World
Talking Europe’s summer look back: European decision-makers and debates from 2021-22
Issued on: 15/07/2022 - 15:53
Catherine NICHOLSON
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France 24’s Europe team invites you to look back on the most recent parliamentary season (which started in September 2021) and some of the key European decision-makers we’ve been scrutinising, including European Commission President Ursula von der Leyen.
From Russia’s military buildup and consequent invasion of Ukraine, to ensuing debates on how to support Ukrainians in terms of military aid and help for refugees, we’ve been holding those in charge to account, such as Deputy Secretary General of NATO Mircea Geoana and the Prime Ministers of Croatia and Slovakia.
We’ve also followed Finland and Sweden’s rapid bids to join the NATO military alliance, since before the applications were even made.
Away from the war, we kept a close eye on developments in the EU and the United Kingdom’s post-Brexit relations. We also grilled the EU Commissioner for Migration on how the lack of a pan-EU migration policy is impacting EU-UK relations.
Lastly, France spent six months at the centre of the European stage, as the French government took on the rotating presidency of the Council of the European Union – all while President Macron ran for re-election against some Eurosceptic and Europhobic opponents.
Produced by Georgina Robertson.
The action was co-financed by the European Union in the frame of the European Parliament's grant programme in the field of communication. The European Parliament was not involved in its preparation and is, in no case, responsible for or bound by the information or opinions expressed in the context of this action. In accordance with applicable law, the authors, interviewed people, publishers or programme broadcasters are solely responsible. The European Parliament can also not be held liable for direct or indirect damage that may result from the implementation of the action.
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Mircea Geoană, NATO Deputy Secretary General
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Ursula von der Leyen, European Commission President
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Andrej Plenković, Prime Minister of Croatia
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Eduard Heger, Prime Minister of Slovakia.
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Stelios KOULOGLOU, Greek MEP, The Left Group
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Michael GAHLER, German MEP, CDU Party (European People's Party)
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Tytti Tuppurainen, Finnish Minister for European Affairs
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Tomas TOBÉ, Swedish MEP, European People's Party
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Gabrielius Landsbergis, Lithuanian Minister of Foreign Affairs
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Maros Sefcovic, European Commission
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Margaritis SCHINAS, European Commissioner for “Promoting the European Way of Life”
France24 - World
Au revoir, French presidency of the EU: A mixed bag of results for Macron
Issued on: 01/07/2022 - 11:41
Catherine NICHOLSON
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France is handing over the baton of the Presidency of the Council of the European Union to the Czech Republic. It’s a rotating role that every EU member state holds in turn for six months – meaning that with 27 member states, it only comes around once every 13 and a half years.
The role is supposed to be an opportunity for the country that holds the presidency to push its policy ideas and influence the agenda. But for France, the last six months have been dominated by the Russian war on Ukraine and to a certain extent, France's own presidential and parliamentary elections.
In this programme, we're assessing President Emmanuel Macron’s performance, and looking ahead as France hands over the EU presidency to the Czech Republic.
Show presented by Catherine Nicholson, produced by Georgina Robertson, Sophie Samaille, Isabelle Romero and Perrine Desplats.
The action was co-financed by the European Union in the frame of the European Parliament's grant programme in the field of communication. The European Parliament was not involved in its preparation and is, in no case, responsible for or bound by the information or opinions expressed in the context of this action. In accordance with applicable law, the authors, interviewed people, publishers or programme broadcasters are solely responsible. The European Parliament can also not be held liable for direct or indirect damage that may result from the implementation of the action.
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Ondrej KOVARIK, Czech MEP, Renew Europe
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Gwendoline DELBOS-CORFIELD, French MEP, Group of the Greens/EFA
ANALYSIS
Is Macron’s ‘European Political Community’ a realistic prospect?
FACT OR FAKE
Debunking claims that the French president is the head of the EU
Talking Europe
Pro-EU 'Monsieur Europe' Emmanuel Macron re-elected: Europe reacts
BBC
Why Nadine Dorries called out Rishi Sunak's suit
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Culture Secretary Nadine Dorries has defended a tweet she made in criticism of Tory leadership candidate Rishi Sunak.
Ms Dorries tweeted on Monday about the cost of Mr Sunak's suit and Prada shoes, while commending his opponent, Liz Truss, for her £4.50 earrings.
Speaking to BBC Breakfast's Charlie Stayt in Birmingham ahead of the Commonwealth games, Ms Dorries said that she made the comments as she believed that candidates "need to relate to the lives that people lead".
France24 - World
Is Macron’s ‘European Political Community’ a realistic prospect?
Issued on: 26/06/2022 - 17:52
Tom WHEELDON
France’s presidency of the EU ends on June 30 with Emmanuel Macron’s new big idea, a “European Political Community”, hanging in the balance. This community would encompass EU membership candidates like Ukraine and possibly ex-member Britain. For some observers, the French president’s idea offers a way to bring countries into the European project while the long accession process takes its course. Others argue that Macron’s plan offers few clear objectives.
EU leaders discussed – but did not advance – Macron’s vision for this new European structure at their summit in Brussels on Thursday, which capped France’s six-month presidency of the EU.
This proposed Community would be a framework for EU members and democratic, European non-members to discuss shared interests. Its overriding goal would be “stabilising the European continent”, Macron said on a trip to Moldova earlier this month.
Macron put forth the idea in an address to the EU Parliament in early May, arguing that this was necessary to square a circle and allow Ukraine, Moldova, North Macedonia, Albania, Serbia, Bosnia and Kosovo to join the European fold even if they are not yet ready for EU membership. But the organisation would be open to all democratic European countries, so Norway (a single market member), Iceland (also in the single market), Switzerland (linked to the EU by a plethora of bilateral deals) and the UK (famously an ex-member) could join. The group could also encompass the former Soviet republics of the Caucasus, Georgia, Armenia and Azerbaijan.
“Ukraine, through its combat and its courage, is already today a member of the heart of our Europe, of our family, of our Union,” Macron said.
On the other hand, the French president went on, “even if tomorrow we granted them the status of candidate for membership of our European Union […] we all know perfectly well that the process allowing them to join would take several years – in truth, probably several decades. And it is the truth to say this, unless we decide to lower the standards of this membership and therefore to completely rethink the unity of our Europe.”
The European Political Community would offer a solution to this conundrum regarding Ukraine’s EU bid, Macron argued.
‘An urgent need?’
The EU 27 fast-tracked Ukraine to membership candidate status on Thursday, suggesting that Macron was stretching a point by saying “decades”. Nevertheless, Ukraine needs a lot of heavy lifting before it can join the bloc – especially in terms of tackling endemic corruption and matching EU rule of law standards.
Bringing Ukraine and other candidate states like Moldova into the EU before they have successfully applied reforms is not possible, because it would “drastically change how the bloc works”, noted Claude-France Arnould, formerly a senior French diplomat, now at the French Institute of International Relations in Paris. But at the same time, she continued, “there is an urgent need to bring European countries who share the EU’s interests and democratic values into the fold”.
The EU must “adapt accordingly” if it wants to avoid the “paralysis” that would come from enlarging too quickly, Arnould continued. Thus, Macron’s initiative is an “obvious political necessity”.
Without such an initiative in place, there is currently no institutional framework that “can accommodate the geopolitical need” to immediately bind Ukraine to the EU, added Gesine Weber, a researcher at the German Marshall Fund’s Paris bureau.
An ambiguous reception
But it looks like Kyiv will take a lot of convincing to accept anything that falls short of admission to the EU. “Nothing that falls short of EU membership would be acceptable,” Ukrainian Foreign Minister Dmytro Kuleba said days after Macron’s announcement in May. Kuleba expressed fear that a European Political Community would give the EU an excuse to keep Ukraine out of the bloc, decrying such a scenario as “discriminatory” – although since then French officials have assured Kyiv that Ukraine will not be kept out of the union indefinitely.
In Brussels on Thursday for an EU-Western Balkans summit, North Macedonian Prime Minister Dimitar Kovacevski said Macron’s proposal was a good idea but emphasised that it “should not and must not be a substitute for full European Union membership”.
The UK has the most ambiguous stance of all potential members of a European Political Community. British Prime Minister Boris Johnson expressed “lots of enthusiasm” for Macron’s idea during discussions with the French president on the sidelines of Sunday’s G7 summit in Bavaria, the Élysée Palace told Agence France Presse.
However, last month Foreign Secretary Liz Truss (a frontrunner to succeed the politically damaged Johnson) scorned Macron’s idea, telling Italian newspaper Corriere della Sera: “My preference is to build on structures that we already have that work successfully, whether it is the G7 or NATO.”
Olaf Scholz, chancellor of the EU’s hegemon Germany, is the person Macron most needs to convince. And Scholz struck a similar tone to Kovacevski, praising the French president’s idea while warning that it should not get in the way of the long-running EU accession process for North Macedonia, Albania and Serbia.
‘A forum for grandstanding’?
Berlin has long been sceptical of Macron’s grand ideas for Europe. In his 2017 Sorbonne speech the French president outlined a new vision for the EU centred around the concept of “strategic autonomy” – meaning the EU’s complete military, economic and technological independence from other great powers, not least a mercurial US. Scholz’s predecessor Angela Merkel said nothing against “strategic autonomy”. But she did nothing to make it a reality.
A more worrying historic precedent for Macron’s idea is his predecessor François Mitterrand’s idea for a European Confederation. Just after the collapse of the Berlin Wall in 1989, Mitterrand proposed such an organisation to bring together the entire European continent, without superseding the then European Community. Despite the support of Jacques Delors, the president of the European Commission at the time and Mitterrand’s close ally, nothing came of Mitterrand’s proposal because there was little genuine enthusiasm outside of France.
Macron’s idea will likely have the same destiny as Mitterrand’s, for much the same reason, argued Richard Whitman, a professor of European politics and international relations at the University of Kent: “If you read the extensive European Council conclusions on it, what they’re saying basically nullifies the idea, because they’re saying [Macron’s proposal] shouldn’t do anything to undermine the EU or the process of enlargement – so, for those who want to be EU members, it sends out a nice message, but its purpose in not clear.”
In light of that, the warm words from other leaders can be seen as “an exercise in everybody listening and nodding and feeling they have to give Macron something”, Whitman continued. “There are all sorts of other ways to engage the countries Macron has in mind.”
“I especially liked what Macron said at the end of his speech setting out the idea last month – ‘act decisively, move swiftly, dream big’,” added Andrew Smith, a professor of French politics at the University of Chichester. “I think there’s a laudable idea there about an active EU that seeks to really engage with the world, instead of watching things pass by or insulating its citizens from phenomena coming from elsewhere. And engaging with the UK in a way that avoids the diplomatic spats of recent years is certainly a good thing.”
However, beneath the surface, Smith concluded, outside of France it looks like Macron’s idea is less attractive in practice than in theory: In the absence of concrete, specific goals, “the concern is that this would create a forum for political grandstanding, especially for disgruntled candidate states who are frustrated by the length of time their EU accession takes”.
French governments have a habit of proposing grandiose, abstract-sounding notions, to which the rest of Europe responds with nods and silence. But all that said, the war in Ukraine creates a conundrum: How to meet Kyiv’s desire to join the EU without rushing a long and complex process?
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What does French President Macron’s proposed ‘European Political Community’ entail?
War in Ukraine
Facing an existential threat, Ukraine seeks ‘immediate’ EU membership – but can the bloc deliver?
Talking Europe
'EU candidate status is a kind of anti-depressant pill': Albanian PM Edi Rama
France24 - World
Senegal opposition figures barred from standing in parliamentary elections
Issued on: 29/07/2022 - 02:17
Senegalese opposition MPs including Déthié Fall of the Yewwi Askan Wi coalition have been barred from standing in Sunday’s polls, which could be an important test of the ruling party’s power. Fall was briefly detained in June as part of what he and some analysts see as a worrying sign for democracy in the country. FRANCE 24’s Sam Bradpiece, Sarah Sakho and Elimane Ndao report from Dakar.
Senegal opposition leader gives 'ultimatum' to president after deadly clashes
African Union head tells Putin Africans are 'victims' of Ukraine conflict
Senegal opposition postpones protest to spare Muslim festivities
France24 - Monde
Fin de la présidence française de l’UE, l’heure du bilan
Publié le : 01/07/2022 - 15:47
Caroline DE CAMARET
Entamée le 1er janvier 2022, la présidence française du Conseil de l’UE a pris fin le 1er juillet. Le président français avait affiché des objectifs ambitieux et lancé une devise "Relance, puissance, appartenance". A l'heure du bilan , Emmanuel Macron peut se féliciter de quelques réussites avec l'adoption de textes législatifs consacrés à l’encadrement des géants du numériques, à la taxe carbone aux frontières ou au salaire minimum européen.
Cependant, la guerre en Ukraine déclenchée par la Russie le 24 février a radicalement changé la donne et les priorités. La présidence française a remis sur le devant de la scène la question de la défense européenne et fait adopter des salves de sanctions contre Moscou.
A lire également sur France 24 >>> Présidence française de l'UE : un mandat percuté par la guerre en Ukraine
De plus, le retour de la guerre en Europe n'est pas parvenu à faire taire les dissonances entre Européens, notamment quand il s'est agi de diminuer la trop grande dépendance aux énergies importées de Russie. Cerise sur le gâteau, la présidence française du Conseil de l'UE a été perturbée par les élections présidentielle et législatives en France, qui ont affaibli Emmanuel Macron.
Une émission produite par Isabelle Romero, Perrine Desplats, Sophie Samaille et Georgina Robertson.
Le projet a été cofinancé par l'Union européenne dans le cadre du programme de subventions du Parlement européen dans le domaine de la communication. Le Parlement européen n'a pas été impliqué dans sa préparation et n'est d'aucune manière responsable de ou lié par l'information, des informations ou des points de vue exprimés dans le cadre du projet pour lequel uniquement les auteurs, les personnes interviewées, les éditeurs ou les diffuseurs du programme sont responsables conformément au droit applicable. Le Parlement européen ne peut pas non plus être tenu responsable des dommages, directs ou indirects, pouvant résulter de la réalisation du projet.
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Ondrej KOVARIK, Député européen, Renew Europe (République tchèque)
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Emmanuel MAUREL, Député européen, GUE/GVN (France)
France24 - Monde
Fin de la présidence française de l'UE : Ukraine, numérique, taxe carbone… Quel bilan ?
Publié le : 30/06/2022 - 21:14
Claire BONNICHON
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Claire BONNICHON
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La présidence française de l'Union européenne s'achève ce jeudi. Numérique, salaire minimum ou encore taxe carbone… En six mois, l'Élysée estime avoir atteint la quasi-totalité de ses objectifs, malgré les élections en France et l'irruption de la guerre en Ukraine fin février. Cette guerre et ses conséquences ont poussé l'Europe à repenser sa souveraineté énergétique, mais aussi militaire. L'Europe a également accordé le statut de candidat à l'UE à l'Ukraine et à la Moldavie.
Une émission préparée par Élise Duffau, Flore Simon et Morgane Minair.
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Caroline DE CAMARET, Chef du service Europe de France 24
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Adrien BROCHE, Consultant opinion à l’institut Viavoice
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Yves BERTONCINI, Consultant en affaires européennes et président du Mouvement Européen
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Sandro GOZI, Député européen, Renaissance
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Jean-Jacques HÉRY, Correspondant France 24 à Bruxelles
France24 - Monde
La RD Congo ouvre sa forêt tropicale à la rente pétrolière
Publié le : 27/07/2022 - 18:30
Sébastian SEIBT
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FRANCE 24
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La République démocratique du Congo va lancer, jeudi, l’appel d’offres pour des droits d’exploitation de gisements pétroliers, dont une partie se trouve dans des zones forestières vitales dans la lutte contre le réchauffement climatique. Un projet controversé que les autorités justifient par des impératifs économiques.
Par l’odeur des profits pétroliers alléchée. La République démocratique du Congo va procéder, jeudi 28 et vendredi 29 juillet, à l’appel d’offres pour l’octroi des droits d’exploitation de 27 blocs de pétrole et trois blocs de gaz naturel.
Un projet phare pour le gouvernement du président Félix Tshisekedi, qui présente cette opération comme une nouvelle page dans l’histoire économique du pays. Le gouvernement estime qu’avec des réserves potentielles inexploitées permettant de produire jusqu’à un million de barils de pétrole par jour, le pays pourrait générer une rente pétrolière de plus de 30 milliards de dollars par an, explique le New York Times.
Avec un potentiel estimé à 22 milliards de barils de pétrole brut, répartis dans les 3 bassins sédimentaires et 66 milliards NM3 de gaz méthane dans le lac Kivu, investir dans le secteur des hydrocarbures c’est propulser la RDC parmi les grands producteurs de pétrole et de gaz. pic.twitter.com/La1SHGJiZx
July 22, 2022Tumulte dans la tourbière
Mais face à cet argument, des scientifiques et des ONG dénoncent une initiative qui mettrait en danger l’un des plus importants puits à carbone au monde : la forêt tropicale du bassin du Congo. "Nous demandons au président d’annuler ce projet suicidaire pour notre environnement car ces enchères risquent d’avoir un impact négatif sur le climat, la biodiversité et les communautés locales", assure Patient Muamba, qui s’occupe de la défense des forêts tropicales pour Greenpeace Afrique. Mardi, il a remis à la présidence du pays une pétition signée par plus de 100 000 personnes qui s’opposent à ces enchères pétrolières.
"100 000 personnes, c’est bien, mais nous représentons un pays et les intérêts de ses [près de] 100 millions d’habitants et nous n’allons pas subir le diktat d’une ONG", a rétorqué Didier Budimbu, le ministre des Hydrocarbures, lors d’une conférence de presse organisée le même jour.
Cette bataille concerne plus spécifiquement neuf blocs sur les 27 mis aux enchères. Ils se situent sur le territoire de l’immense forêt tropicale de la République démocratique du Congo et plus spécifiquement de la Cuvette centrale, qui abrite une vaste zone de tourbière considérée comme un trésor mondial de biodiversité et un atout dans la lutte contre le réchauffement climatique.
Ce qui met d’autant plus en rogne les ONG comme Greenpeace, c’est que le gouvernement de République démocratique du Congo est conscient de l’importance de cet écosystème unique. Il y a moins d’un an à la COP26 de Glasgow, Felix Tshisekedi s’engageait à protéger cette forêt pendant dix ans en échange d’un soutien financier international de 500 millions de dollars. Cet accord, cosigné avec le Premier ministre britannique de l’époque, Boris Johnson, avait été salué comme "historique" par les Nations unies.
Malgré cet accord, le gouvernement a décidé, en avril, de procéder à un appel d’offres pour 16 blocs pétroliers, avant d’étendre ces enchères à 27 blocs début juillet, afin de "maximiser les opportunités pour le pays", selon le ministère des Hydrocarbures. "Nous sommes très étonnés par ce revirement, car à l’époque de la COP26, le président présentait la République démocratique du Congo comme un pays à solutions pour la crise climatique, et maintenant il s’apprête à devenir un pays à problèmes", regrette Patient Muamba.
"Potentiellement plus polluant que l’exploitation du charbon"
L’étendue du problème environnemental n’a été découverte que très récemment. C'est seulement en 2017 qu’une équipe de scientifiques a pu réaliser la première cartographie de la tourbière en République démocratique du Congo. Les chercheurs ont alors constaté qu’il s’agissait "de la plus vaste région de tourbière tropicale au monde – environ 165 000 km² [deux tiers de ce massif forestier se trouvant sur le territoire de la République démocratique du Congo, le reste sur celui du Congo-Brazzaville, NDLR] –, qui est aussi la seule forêt tropicale à être encore un puits net de carbone", résume Bart Crezee, géographe à l’université de Leeds, qui a participé à la cartographie de cette région.
Cette région emmagasine davantage de CO2 qu’elle n’en rejette. La forêt de la Cuvette centrale représente ainsi l’une des dernières barrières naturelles au réchauffement climatique et, si elle venait à être endommagée, "elle risquerait de libérer tout le CO2 emmagasiné depuis des milliers d’années, ce qui transformerait la République démocratique du Congo en pays émetteur net de gaz à effet de serre", explique Richard Sufo Kankeu, géographe à l’université du Mans, qui a travaillé sur la forêt du bassin du Congo.
L’exploitation des gisements de pétrole dans cette région représenterait "l’activité d’extraction de ressources potentiellement la plus polluante au monde, davantage encore que l’exploitation du charbon", assure Bart Crezee. L’impact environnemental d’une telle entreprise serait effectivement double. Il y aurait l’effet déjà bien documenté de l’extraction du pétrole sur le climat auquel s’ajouterait la destruction d’un écosystème risquant d’aboutir à la libération de CO2 dans l’atmosphère.
"Nous estimons que les blocs de pétrole mis aux enchères couvrent environ un million d’hectares de tourbière, ce qui signifie qu’environ six milliards de tonnes de CO2 pourraient être libérées, soit l’équivalent de quatorze années d’émissions de gaz à effet de serre du Royaume-Uni", a résumé Simon Lewis, professeur à l’University College de Londres ayant dirigé les travaux de cartographie de la tourbière, dans un article paru sur le site The Conversation.
Le risque commence même au stade de l’exploration. "Il faudra construire des routes et d’autres infrastructures pour mener les travaux de recherche de pétrole, ce qui va déjà perturber le cycle de l’eau dans la tourbière. Et on sait que c’est l’humidité de cet environnement qui réduit la décomposition de la matière organique qui est à l’origine des émissions de CO2 dans l’atmosphère", prévient Bart Crezee.
Des gorilles et des hommes
À partir du moment où l’homme mettra un pied économiquement intéressé dans cette forêt tropicale, cela risque d’attirer beaucoup de monde. "Nous savons par expérience que lorsque l'on construit des routes dédiées uniquement à l'exploitation industrielle, des zones précédemment inaccessibles sont ouvertes aux acteurs extérieurs nuisibles tels que les bûcherons et les exploitants forestiers illégaux", estime Norah Berk, qui suit le dossier de la forêt tropicale de République démocratique du Congo pour l’ONG Rainforest Foundation UK.
Car il n’y a pas que le climat qui serait menacé. L’annonce de l’appel d’offres avait ému les ONG environnementales car un des blocs empiète sur le parc national des Virunga, une célèbre réserve protégée à la frontière avec le Rwanda et l’Ouganda, qui sert d’habitat à une importante population de gorilles des montagnes, une espèce menacée d’extinction. "Mais il n’y a pas que les gorilles. La tourbière abrite, quant à elle, une multitude d’autres espèces comme les éléphants des forêts, des bonobos ou encore des crocodiles nains d’Afrique. Et on ne sait pas encore tout ce qu’on va trouver d’autre", rappelle Bart Crezee.
On sait, en revanche, que "des millions de personnes dépendent de cette forêt pour vivre", souligne Norah Berk. Elle craint que l’attribution de droits d’exploitation pétroliers dans cette région aboutisse à la destruction de leur mode de vie, et qu’une partie d’entre elles risque d’être expulsée.
"On n’en est pas encore à cette question. Pour le moment, on va attribuer des blocs pour explorer s’il y a du pétrole dans ces régions", a répondu Didier Budimbu à une question posée par France 24 au sujet du risque d’expropriation.
Une manne pétrolière pour réduire la pauvreté
Le ministre des Hydrocarbures n’a pas ménagé ses efforts ces derniers mois pour essayer de déminer le terrain et promouvoir cet appel d’offres. Il se souvient qu’en 2014, le documentaire britannique "Virunga" et l’activisme de deux stars d’Hollywood – Leonardo DiCaprio et Ben Affleck – avaient eu raison d’une précédente tentative d’exploiter des gisements de pétrole dans la région des Virunga.
"On ne va pas attribuer des blocs sans mener des études d’impact environnemental", a assuré à plusieurs reprises Didier Budimbu durant la conférence de presse de mardi. Son ministère a en outre indiqué que les progrès technologiques permettaient aujourd’hui de faire de l’exploration sans forcément mettre en péril l’environnement. Les forages peuvent dorénavant être faits avec une "précision chirurgicale" pour éviter d’affecter la tourbière, a insisté auprès du New York Times Tosi Mpanu Mpanu, négociateur pour la République démocratique du Congo sur les questions de climat et conseiller du ministre des Hydrocarbures.
Mais le gouvernement n’a pas fait que se défendre face aux accusations de préparer le terrain à une catastrophe écologique. Il s’est aussi montré très offensif : "Notre priorité n’est pas de sauver la planète" mais de générer de la croissance et réduire la pauvreté, a martelé Tosi Mpanu Mpanu. La République démocratique du Congo est l’un des pays les plus pauvres au monde avec 60 millions de personnes vivant avec moins de 1,90 dollar par jour, d’après un rapport de la Banque mondiale de 2018.
Même son de cloche chez Didier Budimbu. "Quand on a de telles ressources, ce n’est pas pour s’en servir comme ornement, mais afin d’en faire profiter le pays et ses habitants", assure-t-il. Et d’ajouter : "Les gisements en hydrocarbures ne sont exploités qu’à 4,5 % de leur potentiel, ce qui fait froid dans le dos quand on sait toute la pauvreté qu’il y a dans notre pays."
Les autorités déplorent aussi une condamnation à deux vitesses. Le pays fait l’objet de vives critiques alors que Joe Biden peut aller demander à l’Arabie saoudite d’augmenter la production de pétrole sans que cela n’émeuve outre mesure les ONG, souligne le New York Times. Idem pour la Norvège qui, dans l’indifférence générale et un contexte de hausse des prix de l’énergie, a annoncé son intention d’exploiter de nouveaux gisements de pétrole dans l’Arctique.
"Il ne faut pas non plus oublier le contexte politique en République démocratique du Congo", assure Richard Sufo Kankeu. Une élection présidentielle doit être organisée en 2023 et "la population sera forcément plus intéressée que de nouvelles routes soient construites et que les fonctionnaires soient payés, plutôt que le climat soit sauvé", affirme ce chercheur. La manne pétrolière pourrait alors devenir un bon argument électoral.
Reste que le gouvernement va rapidement se retrouver dans une situation inconfortable. C’est en effet à Kinshasa que vont débuter en septembre les travaux préparatoires pour la COP27 qui se déroulera ensuite en Égypte. Nul doute que la question du devenir de la forêt tropicale sera alors mise à nouveau sur la table.
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COP26
La forêt d'Afrique centrale, "deuxième poumon vert de la planète", en danger
La forêt amazonienne brésilienne rejette plus de carbone qu’elle n’en absorbe
Élément Terre
Forêt allemande : la crise du siècle
France24 - Monde
Présidence française de l'UE : un mandat percuté par la guerre en Ukraine
Publié le : 30/06/2022 - 19:05
Grégoire SAUVAGE
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La France passe la main jeudi soir à la République tchèque après six mois à la tête du Conseil de l'UE. Selon un sondage Viavoice pour France 24, si les Français sont partagés sur le bilan d'Emmanuel Macron à l'issue de ce mandat et, plus globalement, sur la capacité de l'Union à faire face aux défis futurs, une large majorité plaide pour un resserrement des liens entre les pays membres dans le contexte de la guerre en Ukraine.
Accord pour faire chuter les émissions de CO2, régulation des GAFA, salaire minimum... Malgré un mandat perturbé par le retour de la guerre en Europe, la France n'a pas chômé pendant les six mois de la présidence de l'UE avec un total de 130 accords entérinés. Salué pour son activisme par ses partenaires, Emmanuel Macron a symboliquement transmis jeudi 30 juin la présidence tournante du Conseil de l'Union européenne au Premier ministre tchèque Petr Fiala, en lui souhaitant "bon courage".
Au cours d'une courte cérémonie organisée à la fin du sommet de l'Otan, la ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna a remis un bâton aux couleurs de l'UE à son homologue tchèque Jan Lipavsky, en estimant que l'Europe sortait de la présidence française "plus forte, plus souveraine et, je crois, plus unie".
En revanche, dans la population française, la perception du bilan d'Emmanuel Macron à la présidence de l'UE est beaucoup plus mitigée, révèle un sondage exclusif de l'institut Viavoice pour France Médias Monde, France télévision et Radio France. Les Français ne sont que 35 % à juger ce bilan globalement positif contre 39 % qui pensent le contraire.
"La présidence française a été très bousculée par un agenda politique d'élections présidentielle et législatives qui ont affaibli Emmanuel Macron, et bien sûr par la guerre en Ukraine qui a changé la donne", explique Caroline de Camaret, cheffe du service Europe de France 24.
Le souhait d'une Europe puissante
Télescopée par l'invasion russe de l'Ukraine, la présidence française s'est rapidement retrouvée en première ligne sur le front diplomatique. Tout en affichant un soutien sans faille au président ukrainien Volodymyr Zelensky et en encourageant les livraisons d'armes à Kiev, Emmanuel Macron a également plaidé pour le maintien du dialogue avec Vladimir Poutine, une position d'équilibre parfois critiquée parmi les 27 mais approuvée par 61 % des Français, selon le sondage Viavoice pour France 24.
Dans ce contexte, les personnes interrogées plaident pour une Europe plus puissante et un renforcement des capacités militaires de l'Union. Ainsi, près des trois quarts des Français sont favorables à la création d'une armée européenne. C'est dix points de plus que lors de la première édition de ce baromètre publié en décembre 2021.
"L'UE a certes renforcé des capacité de production et de souveraineté, mais on est encore loin de la construction d'une armée européenne même s'il s'agit d'un leitmotiv d'Emmanuel Macron", rappelle toutefois Caroline de Camaret.
Guerre, inflation, prix de l'énergie : les Français plongés dans l'incertitude
Si les Français considèrent que l'Europe peut jouer un rôle stratégique et servir de bouclier en ces temps troublés, ils jugent de manière sévère la gestion européenne du conflit ukrainien. Ils sont ainsi plus d'un sur deux (57 %) à penser que l’UE n’est pas à la hauteur des enjeux.
Les sondés se montrent également sceptiques sur l'aptitude des 27 à relever les défis de demain. Entre une inflation qui s'envole dans la zone euro, des prix de l'énergie qui flambent et une guerre en Ukraine qui s'installe dans la durée, les Français affichent leur pessimisme pour l'avenir. Selon ce sondage Viavoice, ils sont 74 % à estimer que la situation de l'économie européenne va se dégrader.
>> À lire : Croissance en berne et inflation inédite : la France menacée par la "stagflation" ?
Dans les prochains mois, les Français appellent donc les pays membres à se serrer les coudes. Ils sont 62 % à considérer que les pays de l'UE doivent être plus solidaires entre eux.
"Cette guerre met l’UE face à des défis pluriels : celui de sa souveraineté, de son indépendance et de sa place politique dans la conversation internationale. Sans doute ici s’invente un lien nouveau entre les Français et l’UE dans un contexte international instable et face aux enjeux planétaires", notent les sondeurs. "Ce n’est pas moins d’UE mais bien plus d’UE que réclament les Français".
Selon cette enquête, 60 % des Français estiment que l’UE doit constituer un sujet important voire prioritaire (13 %) pour le quinquennat qui s’ouvre.
Étude réalisée en ligne du jeudi 23 au lundi 27 juin 2022 auprès d'un échantillon de 2 000 personnes représentatif de la population française.
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DEMAIN A LA UNE
Présidence française de l'UE : quel bilan pour Emmanuel Macron ?
La chronique de l’éco
Plan climat de l'UE : vers la fin des véhicules thermiques en 2035
Ici l'Europe
Crise ukrainienne : l’Europe prête à plonger dans la récession ?
Valeurs Actuelles
Rouen : la statue de Napoléon de retour devant la mairie après un vote de la population
La statue équestre de Napoléon a fait son grand retour à Rouen (Seine-Maritime), jeudi 28 juillet. Il y a deux ans, en juillet 2020, cette imposante structure en bronze forgée par Louis-François Desmarest en 1865, avait été retirée du parvis de l’Hôtel de Ville pour restauration. Entre temps, cependant, le bicentenaire de la mort de l’Empereur avait relancé des débats sur sa mémoire. En septembre 2020, le maire socialiste de Rouen, Nicolas Mayer-Rossignol, avait même émis le souhait de ne pas la réinstaller.
L’édile socialiste souhaitait remplacer la statue, haute de cinq mètres et lourde de quatre tonnes, par une autre œuvre dédiée à l’avocate et militante féministe Gisèle Halimi. Sa proposition avait cependant suscité une intense polémique, plusieurs historiens lui reprochant de s’adonner à « la destruction mémorielle ». Selon CNews, beaucoup d’observateurs y voyaient également une volonté de déconstruire l’Histoire de France et de céder à la « cancel culture » – un terme qui faisait son apparition sur les plateaux de télévision à l’époque.
Encore un référendum gagné par Napoléon
Face à ce concert de critiques, Nicolas Mayer-Rossignol avait décidé d’organiser une consultation des Rouennais. En décembre 2021, ces derniers avaient finalement décidé de conserver la statue à plus de 68% – confirmant que les référendums ont toujours bien réussi à Napoléon 1er. 4 080 personnes s’étaient alors exprimées. Malgré tout, note CNews, aucune cérémonie ou prise de parole n’a été prévue pour accueillir la statue devant la mairie, ce qu’a dénoncé l’opposition de droite à la mairie. Par ailleurs, la date du 28 juillet correspond également au deuxième anniversaire de la mort de Gisèle Halimi – sans qu’on ne sache s’il s’agit d’un clin d’œil de la mairie, d’un hasard ou d’une provocation.
Rouen : les dernières actualités
BBC
UK's 40C heatwave 'basically impossible' without climate change
By Georgina RannardBBC News Climate & Science
The record temperatures in the UK last week would have been "almost impossible" without human-induced climate change, leading scientists have concluded.
The UK recorded temperatures above 40C for the first time on 19 July.
Without human-caused climate change these would have been 2C to 4C cooler, the experts say.
It is a taste of what is to come, they say, with more heatwaves, fires and droughts predicted in coming years.
The extreme heat caused significant disruption to the UK, with experts warning that excess deaths related to temperatures will be high. Wildfires also destroyed homes and nature in some places.
The world has warmed by about 1.1C since the industrial revolution about 200 years ago. Greenhouse gases have been pumped into the atmosphere by activities like burning fuels, which have heated up the Earth's atmosphere.
The findings are released by the World Weather Attribution group - a collection of leading climate scientists who meet after an extreme weather event to determine whether climate change made it more likely.
They looked at three individual weather stations that recorded very high temperatures - Cranwell, Lincolnshire, St James Park in London, and Durham.
Dr Friederike Otto of Imperial College London, who leads the World Weather Attribution group, told BBC News that even in today's climate, having such temperatures was still rare and that we would expect them between once every 500 years and once every 1,500 years.
But she said that as global temperatures rose, the likelihood of this heat happening more regularly would increase.
"We would not have had last week's temperatures without climate change, that's for sure," she said. These temperatures are at least 2C higher but the real number is probably closer to 4C higher than a world without human-caused climate change, she explained.
The scientists use a combination of looking at temperature records dating back through time, and complex mathematical models that assess how human-caused climate change affects the weather.
"Because we know very well how many greenhouse gases have been put into the atmosphere since the beginning of the industrial revolution, we can take these things out of the model and simulate a world that might have been without climate change," Dr Otto says.
That allows the scientists to compare the two different scenarios - a world with 1.1C of warming and a world without that temperature increase.
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Life at 50C: How to cool a Pakistan megacity
Dr Otto says if we want to keep this type of a heat a rare event, the UK must reach net zero "very soon". That is the point at which we stop adding to the amount of greenhouse gases in the atmosphere. The government's target is to reach net zero by 2050.
"Every little bit of warming really makes these types of events more likely and even hotter. Heatwaves are much more deadly than other extreme weather like floods and climate change is a game-changer for heatwaves," she explained.
The scientists also say it demonstrates that the UK is not adapted to warming temperatures, with our homes, hospitals, schools and travel networks unable to withstand the high temperatures.
Climate change is affecting all parts of the globe, with extreme heat this year affecting countries including India, the US, Australia, Spain and Germany.
Politicians globally are committed to keeping global temperature rises below 1.5C but environmentalists say progress is much too slow.
"The climate has already changed - we are and will continue to suffer the consequences of government inaction," Greenpeace UK's head of climate, Rosie Rogers, told BBC News. "How bad things get depends on how much or little governments now decide to do to get off fossil fuels."
"As one of the world's biggest historical emitters, the UK has an obligation to step up and rapidly slash emissions to zero," she said. "The new prime minister needs to act on these warnings from the climate, and set an example for others to follow."
To tackle climate change, scientists say we must make steep cuts to our emissions, changing how we produce and use energy, as well as protect nature that helps to soak up greenhouse gases.
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Émile Richebourg, l’Hercule du feuilleton
Qui connaît encore Émile Riche-bourg (1833-1898) ? Richebourg le bien nommé, le feuilletoniste le plus opulent de son siècle, celui qui se vendait le mieux et payait double ou triple les petites mains qui tenaient pour lui la plume en sous-œuvre… Jules Claretie l’avait surnommé « le terre-neuve des journaux à un sou » , depuis la mésaventure du Petit Journal avec Michel Strogoff : les lecteurs n’avaient pas supporté qu’on leur servît Jules Verne au lieu de leur feuilleton habituel et les ventes avaient chuté de vingt mille exemplaires en une semaine. Appelé à la rescousse, Riche-bourg avait remplacé Jules Verne au pied levé, et évité la faillite au journal. (Il avait fait de même, quoique de façon moins claironnée, avec la Petite République de Gambetta. ) Jamais avare de son temps, de ses conseils aux débutants ni de ses deniers, il avait la double réputation d’un auteur diluvien et d’un chic type, comme on disait alors.
Camille Pelletan, qui était allé l’interviewer pour la Justice , le journal de Clemenceau, peu avant sa mort, décrit son cabinet de travail : « Sur chaque table – il y en avait huit, je crois – se trouvait un roman. » Richebourg s’en explique : « Je place mes feuilles sur une table différente afin de ne pas commettre les erreurs qui ont rendu Ponson du Terrail célèbre. » Cette littérature manufacturière suppose une stricte organisation ; c’est ainsi qu’il réemployait ses feuilletons publiés en volumes en les découpant et collant dans de grands cahiers, les tronçons entrelardés de pages blanches pour les gonfler à la demande avant de les resservir au public.
Un écrivain du “genre larmoyant”
Un public qui n’était jamais las de ce « genre larmoyant » (le mot est de Pelletan) et qui fit donc un triomphe à ces histoires rebondissantes de rapts d’enfants, de ruines provoquées, de vengeances lentement ourdies et de détournements d’héritage. Parmi cent autres et plus, les Drames de la vie (en seize volumes), les Deux Berceaux, la Fille maudite, Andréa la charmeuse, la Petite Mionne, Jean Loup , les Millions de M. Joramie, l’Enfant du faubourg … lui valent une notoriété sans équivalent. Lui-même en connaît l’aune, et parle de ses « mauvais romans » ; « ce qui constitue la marque de son œuvre , écrit Pelletan, c’est sa spécialité d’enfants du peuple héroïques ».
C’est ainsi qu’il se défend d’être un démoralisateur du public : le triomphe final de la vertu rachetait à ses yeux la curiosité pour le crime aux prospérités toujours temporaires. La justice n’exclut pas la délicatesse ; c’est ainsi qu’il expose les scrupules du magistrat instructeur à la fin de l’Enfant du faubourg : « Il la retrouvait séquestrée dans la maison de Sèvres où elle devait mourir misérablement sans l’intervention de la marquise de Presle, qui la retirait de son cachot pour la confier aux soins du Dr Morand. Il la voyait poursuivie de nouveau par Blaireau, qui enlevait Claire afin d’entraver la guérison espérée par le médecin. […] De quel crime cette femme avait-elle été victime ? Blaireau avait emporté son secret dans la tombe. Ce secret, quel était-il ? Devait-il le chercher ? Devait-il le découvrir ? »
Émile Richebourg mourut à la tâche, dans sa villa de Bougival, en corrigeant les épreuves de son dernier roman.
France24 - Monde
Corrosion de réacteurs nucléaires : la France échappe au pire pour cet hiver
Publié le : 27/07/2022 - 22:16
FRANCE 24
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L'Autorité de sûreté nucléaire a validé mercredi la stratégie d'EDF pour faire face aux problèmes de corrosions qui plombent les perspectives d'approvisionnement en électricité cet hiver. Actuellement, une trentaine de réacteurs sur 56 sont à l'arrêt, dont 12 pour la corrosion et 18 pour des maintenances programmées.
La France a échappé à un scénario noir pour son approvisionnement en électricité, déjà très tendu pour l'hiver prochain, le gendarme du nucléaire ayant validé mercredi 27 juillet la stratégie d'EDF pour faire face aux problèmes de corrosion affectant certains réacteurs.
EDF prévoit de contrôler l'ensemble de ses réacteurs d'ici à 2025 par ultrasons pour rechercher d'éventuelles traces de ce problème qui a conduit à l'arrêt de 12 réacteurs sur 56.
Le groupe doit contrôler en priorité les zones les plus sensibles des réacteurs de 1 450 MW – les plus puissants – et certains de 1 300 MW.
L'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) "considère que la stratégie d'EDF est appropriée compte tenu des connaissances acquises sur le phénomène et des enjeux de sûreté associés", indique-t-elle dans un communiqué, sans réclamer de calendrier de contrôle plus resserré dans l'ensemble.
"Toutefois, s'agissant du réacteur 2 de la centrale nucléaire de Belleville, l'ASN considère que le contrôle de ce réacteur prévu en 2024 est trop tardif", précise-t-elle.
EDF en "prend acte" et "étudie une nouvelle programmation des contrôles pour ce réacteur", indique le groupe dans une note d'information.
Le calendrier des contrôles "s'inscrit dans le cadre des arrêts déjà programmés sur les années 2022 à 2025", souligne l'entreprise. Mais "ces arrêts sont susceptibles de se prolonger en cas de réparation pour des durées totales pouvant atteindre 25 semaines".
L'ASN estime par ailleurs que les connaissances sur le phénomène sont "encore évolutives" et que "le programme de contrôle devra être adapté si les contrôles ou analyses mettent en évidence des éléments nouveaux".
Ces problèmes de corrosion ont été détectés ou soupçonnés au niveau de soudures des coudes des tuyauteries d'injection de sécurité (RIS) – qui permettent de refroidir le réacteur en cas d'accident – reliées au circuit primaire. Cette corrosion dite "sous contrainte" se traduit par des petites fissures.
Le circuit de refroidissement du réacteur à l'arrêt (RRA) de certains réacteurs fera aussi l'objet de contrôle.
Une trentaine de réacteurs actuellement à l'arrêt
Ce problème de corrosion plombe les perspectives de production d'électricité nucléaire et de résultats financiers cette année pour EDF, dont le gouvernement a prévu la renationalisation à 100 %.
Il a aussi suscité des inquiétudes pour l'approvisionnement électrique de la France l'hiver prochain. Une trentaine de réacteurs sur 56 sont actuellement à l'arrêt, dont 12 pour la corrosion et 18 pour des maintenances programmées.
De ce point de vue, la décision de l'ASN mercredi n'aggrave pas la situation car le gendarme du nucléaire ne réclame pas des contrôles plus rapides, synonymes d'arrêts de réacteur, mais valide pour l'essentiel le calendrier d'EDF.
"Le scénario auquel on échappe, c'est celui où l'ASN rajoute une contrainte supplémentaire qui diminue la disponibilité nucléaire pour l'hiver à venir", explique Julien Teddé, directeur général du courtier Opéra Energie. "Un avis négatif de l'ASN aurait pu être une mauvaise nouvelle", voire "une catastrophe", relève-t-il.
"Je trouve que c'est plutôt rassurant que l'ASN prenne cette décision", affirme Sébastien Menesplier, de la CGT Mines-Énergie, interrogé par l'AFP. "Compte-tenu de la situation énergétique aujourd'hui et celle du parc de production, tant mieux que l'ASN valide cela, sinon on aurait été dans une sacrée panade."
Les craintes quant à l'approvisionnement cet hiver s'ajoutent à d'autres facteurs, à commencer par la flambée des prix du gaz alimentée par la crainte d'une pénurie dans le contexte de l'invasion de l'Ukraine, qui tire les prix de l'électricité vers des sommets.
Les prix ont quasiment doublé en quelques semaines : l'électricité pour livraison en 2023 en France se négociait mercredi autour de 500 euros le mégawattheure (MWh), contre moins de 300 euros mi-juin.
Ces prix à terme n'obéissent plus à leur logique économique habituelle mais reflètent vraisemblablement "des anticipations de forte pénurie" et "une prime de risque élevée sur le marché de l'électricité français", selon le régulateur du secteur.
Les craintes ne se résument pas au parc nucléaire. "La vraie question pour moi, ce sont les interconnexions", alors que la France dépend de ses voisins une partie de l'hiver, juge Julien Teddé.
"S'il y a un rationnement de gaz l'hiver prochain, avec en plus des questions sur la solidarité entre États, ça ne me semble pas complètement gagné que les Allemands acceptent de brûler du gaz pour produire de l'électricité et l'envoyer en France", prévient-il.
Avec AFP
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France : l'État prévoit de renationaliser EDF via une OPA à 9,7 milliards d'euros
La chronique de l’éco
Nucléaire : l'EPR, un fleuron français aux multiples déboires
BBC
Protesters storm Iraqi parliament in Baghdad
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Hundreds of people stormed Iraq's parliament on Wednesday after breaking through barriers into the highly protected Green Zone in Baghdad.
Efforts to produce a new government have ended in deadlock after Iraqis voted in their last general election more than nine months ago.
There has been no agreement between the country's political factions on who will be the country's new prime minister and president - with the latest nomination thought to have sparked this protest.
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France24 - Monde
Lutte contre le terrorisme au Bénin : Paris prêt à coopérer sur "la formation et l'équipement"
Publié le : 27/07/2022 - 15:20Modifié le : 27/07/2022 - 22:15
FRANCE 24
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Emmanuel Macron est en visite officielle au Bénin, mercredi, pour des discussions avec le président Patrice Talon, sur la lutte contre le terrorisme, la restitution d'œuvres d'art ainsi que les partenariats économiques. Lors d'une conférence de presse conjointe entre les deux chefs d'État, Emmanuel Macron a assuré que la France était prête à coopérer en matière "de formation et d'équipement" militaire pour renforcer la sécurité dans la région.
Après un voyage de deux jours au Cameroun, Emmanuel Macron poursuit, mercredi 27 juillet, sa tournée africaine avec une visite officielle au Bénin. À Cotonou, la capitale économique, le président français a abordé différents sujets avec son homologue béninois, Patrice Talon, dont la lutte contre le terrorisme, la restitution d'œuvres d'art, les investissements français ainsi que les partenariats économiques, notamment dans le domaine de l'agriculture.
La France a lancé en mars dernier l'initiative Farm (Food and Agriculture Resilience Mission), en lien avec l'Union africaine, pour "garantir un accès de tous, en particulier les plus vulnérables" aux stocks agricoles, alors que le continent fait face à une crise alimentaire, du fait de la guerre en Ukraine.
Sur la question de la sécurité, la France a fait savoir qu'elle entend "répondre positivement" aux demandes du Bénin et d'autres pays en matière de soutien aérien et de renseignement pour lutter contre les militants islamistes.
"Sur le plan sécuritaire, nous serons au rendez-vous pour répondre à vos demandes en termes de formation et d'équipement", a souligné Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue béninois.
Le Bénin, le Togo et la Côte d'Ivoire, trois États du golfe de Guinée, font face à une menace jihadiste croissante, alors que la violence s'étend vers le sud depuis les pays sahéliens du Mali, du Burkina Faso et du Niger.
"Pas de détenus politiques" au Bénin, selon Patrice Talon
Enfin, la situation des droits de l'Homme devait être abordée pendant cette rencontre. En France, quelque 75 députés de gauche ont alerté le président français sur "les dérives autoritaires" au Bénin et la situation "alarmante" des prisonniers politiques. Les élus évoquent principalement les condamnations de l'ancienne garde des Sceaux Reckya Madougou à 20 ans de réclusion pour "terrorisme" et du constitutionnaliste Joël Aïvo à dix ans de prison pour "complot contre l'autorité de l'État" à la mi-décembre 2021.
Le président béninois a toutefois assuré qu'il n'y avait "pas de détenus politiques" dans son pays. "Personne n'est détenu au Bénin pour son opinion politique, mais des gens sont détenus pour avoir agi, pour avoir commis des délits et des crimes dans le champ politique. C'est vrai", a affirmé Patrice Talon, tandis qu'Emmanuel Macron est resté silencieux sur cette question.
"Je suis droit dans mes bottes", a déclaré le président béninois, ajoutant toutefois ne pas exclure des "actes de grâce ou d'amnistie" dans le futur.
Selon l'AFP, quelques heures plus tard, la justice béninoise a remis en liberté trente opposants arrêtés durant la présidentielle d'avril 2021, qui avait été émaillée de violences.
Après ses étapes au Cameroun et au Bénin, le président français terminera sa première tournée africaine depuis sa réélection par un voyage en Guinée-Bissau, jeudi.
Avec AFP
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Droits de l'Homme
Emmanuel Macron au Cameroun : derrière les partenariats, l’épineuse question de la gouvernance
Colonisation : Macron invite des historiens à "faire la lumière" sur l'action française au Cameroun
Œuvres restituées par la France : les Béninois redécouvrent leur trésors à Cotonou
BBC
Covid in China: Million in lockdown in Wuhan after four cases
By Yaroslav LukovBBC News
Almost one million people in a suburb of Wuhan - China's central city where the coronavirus was first recorded - have been placed under lockdown.
Jiangxia district residents have been ordered to stay inside their homes or compounds for three days after four asymptomatic Covid cases were detected.
China follows a "zero Covid" strategy, including mass testing, strict isolation rules and local lockdowns.
This has resulted in far fewer deaths than in many other countries.
But the strategy is facing growing opposition as people and businesses continue to face the strain of restrictions.
In Wuhan, a city of 12 million people, regular testing uncovered two asymptomatic cases two days ago.
Two more cases were found through contact tracing, and shortly after the lockdown order was issued.
Wuhan became known around the world in early 2020 as the first place scientists detected the new coronavirus - and the first city to be put under harsh restrictive measures.
At the time, the wider world was shocked by the strict lockdown, but many cities and countries were soon forced to impose their own similar measures.
Later, China became known as a Covid success story, with restrictions lifted much earlier than in many other countries.
But that has changed again, with China pursuing a "zero Covid" strategy resulting in frequent local lockdowns, rather than trying to live with the virus as in most other countries.
Zero Covid dominates life in China.
Travel decisions, sport choices, the timing of a day's activities and, in some cases, even the ability to find work are all dependant on Covid.
The rest of the world may have moved on, but in China it's testing, scanning, showing scans, more testing, scanning again, planning for the next test etc etc.
One day this may end but right now there is not the slightest hint that it's just around the corner.
The threat of being locked down or being denied permission to leave a city constantly hangs over the entire population.
In the cities which have had the longest, most strict lockdowns there is fatigue over the Covid threat.
For the tens of millions of people living in places like Jilin City, Changchun, Xi'an and Shanghai, the idea of being ordered to stay at home again for months at a time seems unbearable.
China's zero Covid approach has prevented hospitals from being swamped by infected patients and it has kept death rates much lower that they would have been otherwise - but, at some point, China will have to find a way to move forward.
If it doesn't, the economy will sink.
Most importantly, there is the Communist Party Congress to get through in autumn, and the country's low vaccination rates have to be improved, especially among older people.
It is the only way out.
Last month, Shanghai - China's giant financial capital with nearly 25 million residents - finally emerged from a strict two-month lockdown, though residents are adapting to a "new normal" of frequent mass testing.
A rising number of Chinese companies and factory production lines are maintaining a closed-loop system in order to follow the goal of completely eliminating Covid.
In order to keep parts of the economy open, employees have been told to live temporarily in their workplaces to minimise contact between work and home.
Earlier this week, scientists said there was "compelling evidence" that Wuhan's Huanan seafood and wildlife market was at the centre of the Covid outbreak.
Two peer-reviewed studies re-examined information from the initial outbreak in the city.
One of the studies shows that the earliest known cases were clustered around that market. The other uses genetic information to track the timing of the outbreak.
It suggests there were two variants introduced into humans in November or early December 2019.
Together, the researchers said this evidence suggests that the virus was present in live mammals that were sold at Huanan market in late 2019.
They said it was transmitted to people who were working or shopping there in two separate "spill-over events", where a human contracted the virus from an animal.
One of the researchers involved, virologist Prof David Robertson from the University of Glasgow, told BBC News that he hoped the studies would "correct the false record that the virus came from a lab".
China has seen more than 2.2 million cases and 14,720 deaths since the pandemic began in 2019, according to America's Johns Hopkins University.
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Growing risk of famine as climate emergency worsens in Somalia
Issued on: 28/07/2022 - 09:33
Georja Calvin-Smith
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Georja Calvin-Smith
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In tonight's edition: Millions of people in Somalia are on the brink of starvation. We speak to Rein Paulsen from the FAO, who is in Somalia meeting with drought-affected communities. Meanwhile, campaigning for Kenya's presidential elections picked up again on Wednesday after a deeply underwhelming presidential debate. And Senegal heads to the polls on Sunday for legislative elections in which 165 seats are up for grabs.
BBC
Beyoncé album Renaissance a dance-floor hit with critics
Beyoncé's first solo album in six years will have fans heading to the dance floor, according to critics.
Renaissance has been described as having "fierce club energy", "a joyous soundtrack to a hot girl summer" and being an "endless party".
The Telegraph predicted it "will be filling dance floors for years to come".
Writer James Hall says it is "a tribute to two forms of music: late-1980s and early-1990s house, and disco.
"It is peppered with sounds that anyone watching reruns of Top of the Pops from that era on BBC Four will be instantly familiar with," he wrote.
Thanking fans for not listening to a leaked version, Beyoncé wrote online: "I appreciate you for calling out anyone that was trying to sneak into the club early.
"It means the world to me. Thank you for your unwavering support. Thank you for being patient."
The Guardian gave the track list of 16 songs four out of five stars, describing it as "unapologetically escapist" where the singer "unleashes everything from disco bangers to global house hedonism".
Tara Joshi wrote: "Beyoncé was never going to make a corny 'live, laugh, love' record, and her rebirth finds her in the role of siren luring us to the dancefloor.
"It's a celebration of living abundantly and outside the realms of others' expectations, and acts as a reminder of how rare it is to witness this hyper-disciplined artist simply having fun on her own terms. "
However, Joshi believes the release "falls short of being Beyoncé's best full-length".
Pitchfork's Dylan Green claims it's "the most unabashedly fun new Beyoncé record since 2006's B-Day".
He describes Beyoncé as "one of the only living musicians who can stop the world with new music" who has put out an album with a "staggering amount of talent in one place" - referring to collaborations with Grace Jones, Skrillex and Drake.
"Her chants of 'the category is…' and other language used within ball culture and queer communities also stand out in the music," he wrote.
"Dance music of all stripes was built by queer artists, and that history hovers through."
Renaissance is the first instalment of a three-album project recorded during the pandemic.
"Creating this album allowed me a place to dream and to find escape during a scary time for the world," Beyoncé wrote on Instagram.
"It allowed me to feel free and adventurous in a time when little else was moving".
A post shared by Beyoncé (@beyonce)
Rolling Stone's critic Mosi Reeves notes "every song is an uptempo track that has the potential to joyously redefine dance floors, living rooms, and car singalongs in 2022 and beyond".
He says it is the first record from Beyoncé in nearly 20 years "to completely omit" ballads from the track listing - referencing some of her previous hits such as Halo and Irreplaceable.
"This is an album about letting go and having a good time," writes Will Hodgkinson in The Times, saying the superstar "appears to have discovered the sweaty, messy world of club culture" for the first time.
"Beyoncé, whose singing is as dynamic as it has ever been, has replaced overthinking with disco grooving," he said.
"It doesn't seem like a bad way of dealing with the age of anxiety."
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A 'new Cold War' as Russia, France, US compete for influence in Africa
Issued on: 28/07/2022 - 09:07
NEWS WIRES
Russian, French and American leaders are crisscrossing Africa to win support for their positions on the war in Ukraine, waging what some say is the most intense competition for influence on the continent since the Cold War.
Russian Foreign Minister Sergey Lavrov and French President Emmanuel Macron are each visiting several African countries this week. Samantha Power, head of the U.S. Agency for International Development, went to Kenya and Somalia last week. The U.S. ambassador to the U.N., Linda Thomas-Greenfield, will go to Ghana and Uganda next week.
“It's like a new Cold War is playing out in Africa, where the rival sides are trying to gain influence,” said William Gumede, director of Democracy Works, a foundation promoting good governance.
Lavrov, in his travels across the drought- and hunger-stricken continent, has sought to portray the West as the villain, blaming it for rising food prices, while the Western leaders have accused the Kremlin of cynically using food as a weapon and waging an imperial-style war of conquest - words calculated to appeal to listeners in post-colonial Africa.
Under President Vladimir Putin, Russia has been working to win support in Africa for several years, reinvigorating friendships that date back a half-century, when the Soviet Union backed many African movements fighting to end colonial rule.
"Now that campaign has gone into high gear,” Gumede said.
Moscow's influence in Africa was on display in March during the U.N. vote to condemn Russia's invasion of Ukraine. While 28 African nations voted in favor of the resolution, a significant minority of countries on the continent - 25 - either voted to abstain or did not vote at all.
Russia's top diplomat this week visited Egypt, Congo, Uganda and Ethiopia, pledging friendship and charging the U.S. and European countries with driving up food prices by pursuing “reckless” environmental policies. He also accused them of hoarding food during the COVID-19 pandemic.
“The situation in Ukraine did additionally negatively affect food markets, but not due to the Russian special operation, rather due to the absolutely inadequate reaction of the West, which announced sanctions,” Lavrov said in Addis Ababa, Ethiopia's capital.
Lavrov was warmly received in Uganda by President Yoweri Museveni, who for years has been a U.S. ally but has refused to criticize Russia over the invasion. Museveni even suggested at the outbreak of the war that Putin’s actions might be understandable because Ukraine is in Russia's sphere of influence.
Just as Ugandan President Museveni cites his struggle against colonialism to fend off criticism of his brutal rule today, so he cites the Soviet Union's support for the fight against colonialism to justify ignoring Russian war crimes in Ukraine today. https://t.co/P9A6SvIDNd
July 27, 2022Lavrov voiced support for reform of the U.N. Security Council to give African countries permanent seats and greater influence.
Appearing with Lavrov, the Ugandan leader spoke fondly of old ties with Russia, asking how he could spurn Moscow when he has good relations with countries that participated in slavery.
Museveni, an opinion leader on the continent who has held power for three decades, is an obvious choice for Russia as someone to strengthen ties with, said Ugandan political analyst Asuman Bisiika.
“Uganda is the center of gravity in East Africa,” Bisiika said.
Museveni, 77, has been strictly wearing a mask in public since the COVID-19 outbreak. But he did not have one on when greeting Lavrov in front of photographers, apparently wanting to show warmth to the Russian. Museveni had a mask back on in his next public appearance a day later.
Russia is also courting African public opinion through its state television network, RT, formerly known as Russia Today. RT has announced that it will open a new bureau in Johannesburg.
RT was abruptly removed from Africa's biggest pay-TV platform in Africa, Johannesburg-based Multichoice, in March after the European Union and Britain imposed sanctions against Russia. It is not clear whether establishing the new bureau will enable RT to resume broadcasts to Africa through Multichoice, which claims nearly 22 million subscribers on the continent.
“For Russia, it is the battle to be heard in Africa. It is not important for the actual war effort but for their long-term political influence," Anton Harber, professor of journalism at the University of the Witwatersrand in South Africa. “They see it as fertile ground to cultivate their influence, and, of course, votes in the U.N. are important."
On his tour of Africa, France's Macron accused the Kremlin of using TV channels like RT to spread propaganda in support of the war. And he charged the Kremlin with blackmailing the world by thwarting the export of grain from Ukraine.
"They are blackmailing because they are the ones who blocked cereals in Ukraine. They are the ones who regulate their cereals,” he said in Benin. His itinerary also included Cameroon and Guinea-Bissau.
Macron appealed to Africans to side against Russia.
“I’m telling you here in Africa, a continent that has suffered from colonial imperialism: Russia is one of the last colonial, imperial powers. She decides to invade a neighboring country to defend her interests,” he said. “That’s the reality.”
Power, the top U.S. AID official, was in East Africa to pledge aid to help the region's fight against hunger amid a devastating multi-year drought. She did not hold back in criticizing Russia.
“By blockading Ukraine’s grain exports and restricting the trade of Russia’s own fertilizer, Putin’s actions have had the consequence of inflicting pain on the people of Kenya and on other countries throughout the world," Power said in Nairobi. “He is hurting the people of Kenya in order to benefit his own situation.”
(AP)
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Macron calls Russia 'one of the last imperial colonial powers' on Africa visit
Macron says France ‘remains committed’ to Africa’s security on first stop of three-nation tour
African heritage
Benin authorities, traditional leaders seek return of more stolen artworks from France
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Héritier des prophètes et du capitaine Nemo
Si je voulais résumer le congrès de Bâle en une formule que je me garderais de prononcer publiquement, ce serait celle-ci : “À Bâle, j’ai fondé l’État juif. ” Si je le disais à haute voix, il y aurait un éclat de rire général. Mais dans cinq ans, dans cinquante ans sûrement, tous l’admettront.
C’est ce qu’écrit Theodor Herzl dans son journal intime, au lendemain du 1er congrès sioniste, réuni dans la cité helvétique du 29 au 31 août 1897, pour approuver le programme qu’il a esquissé dans l’État juif, un court essai où il préconise un retour organisé des juifs en Terre sainte, avec l’approbation des grandes puissances.
À court terme, il ne se trompe qu’à moitié : ce n’est pas cinq ans plus tard, mais vingt ans plus tard, en novembre 1917, que le Royaume-Uni, qui est en train de chasser les Ottomans du Levant, se prononce en faveur de la création « en Palestine d’un foyer national pour le peuple juif » (la “déclaration Balfour”). À plus long terme, il tombe juste : cinquante ans après Bâle, en novembre 1947, l’Onu confirme la transformation du foyer en État. Et celui-ci proclame son indépendance en mai 1948, sous le nom d’Israël.
Quelque chose de Jules Verne
Herzl, héritier des prophètes de l’Ancien Testament ? Pourquoi pas. Mais une autre comparaison, plus prosaïque et plus contemporaine, vient à l’esprit : il y a, chez ce journaliste né à Budapest, sujet austro-hongrois, quelque chose de Jules Verne. Sa personnalité évoque Mathias Sandorf (l’irrédentisme d’un peuple), le capitaine Nemo (orgueil, misanthropie, mais aussi futurisme), Phileas Fogg et Passepartout (le sens pratique anglais et l’entregent français au service d’un pari tenu pour insensé).
Plus encore, ses idées politiques ou philosophiques s’apparentent au “techno-utopisme” conquérant qui fait l’originalité et l’attrait de Vingt Mille Lieues sous les mers ou de De la Terre à la Lune. Comme Verne, Herzl ne rêve pas de l’avenir, il l’“anticipe”, à partir des acquis de la deuxième révolution scientifique et industrielle.
Du congrès de Bâle à sa mort prématurée, en 1904, Herzl mène une existence harassante de roi virtuel d’un pays qui n’existe pas encore, mais qui pourrait exister. Il rencontre les têtes couronnées, le pape, le sultan, les ministres, courant de capitale en capitale et même de ville d’eau en ville d’eau, puisque c’est là que se retrouvent les grands de ce monde pendant la belle saison.
Ces démarches aboutissent en partie. En 1898, l’empereur allemand, Guillaume II, à demi-convaincu, l’invite ainsi à l’accompagner dans un voyage officiel au Levant.
Il faut d’abord traverser la Méditerranée, sur un luxueux paquebot. La Grèce le déçoit : « La séduction de l’Acropole ne doit sa puissance qu’à la littérature classique. » En Égypte, il note : « Alexandrie prouve qu ‘une administration européenne intelligente peut édifier sur la terre la plus chaude une ville habitable et confortable. »
Le canal de Suez l’éblouit. Plus Jules Verne que jamais, il note dans son journal : « Cette brillante voie d’eau, qui mène à l’infini, m’a plus impressionné que l’Acropole. »
Même réaction devant la Terre sainte. Le pays, au premier abord, lui paraît pauvre, éteint, flapi. « Partout la même pauvreté, la même misère… Chaleur horrible… Routes couvertes de poussière, et fort peu de verdure… » Les campagnes arabes « respirent la pauvreté et l’abandon » . Quant aux localités juives, « si vantées » : « Lorsqu’on s’était figuré d’avance quelque chose de plus qu’une colonie indigente, on est déçu. »
Herzl s’étonne du teint gris, des « visages fanés ». Jusqu’à ce qu’un médecin lui dise « toute la vérité » : « La fièvre. Partout sévit la fièvre. Seuls de grands travaux de drainage et d’assèchement des marais pourraient rendre le pays habitable. »
Déjà, Verne se ranime en lui : « C’est aussi mon avis et cela rentre dans mes intentions. Cela coûtera des milliards, mais cela créera aussi des milliards de valeurs nouvelles. »
Un projet politique en roman
À peine rentré en Europe, en 1899, Herzl commence à rédiger son second livre, titré Altneuland en allemand, ou le Pays ancien-nouveau en français. Derrière cette formule insolite, il imagine ce que pourrait être la Palestine, au bout d’une génération seulement, si son État juif prend forme : du projet politique, audacieux mais rigoureux, il passe à une anticipation sociologique, plus hasardeuse. Il l’achève trois ans plus tard, en 1902 – deux ans avant sa mort. À bien des égards, c’était pour lui un exutoire que de l’écrire, une façon de conjurer les difficultés du présent. Le lecteur d’aujourd’hui est d’autant plus frappé par les intuitions qui parcourent ce texte. Le héros du roman, Friedrich Löwenberg, a accepté un poste de secrétaire particulier auprès du richissime Kings-court, qui part pour une « croisière perpétuelle » autour du monde. Une première escale en Palestine, en 1903, leur donne l’impression de visiter un « sépulcre ».
Mais en 1923, le yacht de Kingscourt mouille à nouveau dans ce pays, à Haïfa : « De grands navires avaient jeté l’ancre tout le long du rivage, entre Acre et les contreforts du mont Carmel. Derrière cette flotte, on pouvait distinguer la noble courbe de la baie… Les coupoles et les minarets d’Acre se profilaient sur le ciel matinal… Mais au nord, des milliers de villas blanches étincelaient au milieu de jardins luxuriants… Le Carmel lui-même était couronné de bâtiments magnifiques… »
Les marais ont disparu
Kingscourt et Löwenberg sont stupéfaits. Le lecteur de 2022 aussi. Cent vingt ans après la publication du livre et quatre-vingt-dix-neuf ans après la date supposée de la seconde escale, c’est exactement ce que voit aujourd’hui le visiteur qui arrive par la mer. Bâti de toutes parts mais rafraîchi par des jardins et des forêts domaniales, le Carmel abrite notamment le Technion, classé 94e université mondiale par l’édition 2021 de classement de Shanghai.
Une fois débarqués, Kingscourt et Löwenberg découvrent que la Palestine juive est devenue une terre prospère, active, peuplée, fleurie : l’Israël de 2022 compte 9,3 millions d’habitants, avec un PIB par habitant de 54 688 dollars selon le Fonds monétaire international (15e rang mondial). Les marais, dans le roman, ont été drainés et les fièvres ont disparu : dans la réalité, cet assainissement a commencé dans les années 1920 et a été achevé dans les années 1950.
Les fermes modèles voisinent avec les parcs industriels et les emporiums : bonne approximation de l’actuelle start-up nation israélienne. Le vidéophone a remplacé le téléphone : vrai, là encore, à condition de parler de smartphone. Le pays est sillonné de voitures électriques : ce n’est pas encore le cas pour les véhicules individuels, mais le tramway domine les transports en commun à Jérusalem, et le fera sous peu à Tel-Aviv.
Même là où il s’égare, Herzl n’est pas loin d’avoir raison. Ainsi, il imagine que le Temple a été reconstruit, non pas sur son site originel mais sur le mont des Oliviers, et qu’il est devenu une sorte de sanctuaire œcuménique : contresens naïf sur ce que sont des lieux saints, pour le judaïsme comme pour les autres religions. Mais il ne se trompe pas quand il prédit, à Jérusalem, la mise en valeur du patrimoine historique et la multiplication des quartiers neufs.
La naissance des accords d’Abraham
Herzl pèche également sur un sujet crucial : la coexistence des juifs et des Arabes. Kingscourt et Löwenberg s’interrogent : « Mais enfin, les anciens habitants de la Palestine n’ont-ils pas été ruinés par les nouveaux ? N’ont-ils pas été contraints de quitter le pays ? »
Un certain Reschid Bey, musulman pieux – sa femme est recluse et voilée -et homme d’affaires avisé, les rassure : « L ‘arrivée des juifs a été une bénédiction pour tous… Nos revenus ont crû de façon considérable. Nos exportations, en particulier, ont été multipliées par dix depuis que le pays est relié au reste du monde par de bonnes routes commerciales. »
En réalité, cela s’est passé moins facilement : guerres à répétition, mais aussi double exode de la moitié des Arabes de Palestine et de la quasi-totalité des juifs des pays arabes. Toutefois, la réalité semble rejoindre Altneuland après un long détour. En 2022, les descendants des Arabes restés en Israël (2 millions) ont rejoint le niveau de vie et d’éducation des juifs. Les accords d’Abraham, depuis 2020, assurent non seulement la normalisation des relations entre Israël et un nombre croissant de pays arabes, du Maroc aux Émirats arabes unis, mais aussi une coopération étroite en matière économique et stratégique.
BBC
Climate change killing elephants, says Kenya
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Kenya's Wildlife and Tourism ministry says that climate change is now a bigger threat to elephant conservation than poaching.
In the past year, the country has recorded 179 elephant deaths due to the ongoing drought affecting the Horn of Africa.
Following consecutive seasons of poor rains, rivers and water pans have dried up and grasslands have shrivelled in the game reserves.
The BBC's Mercy Juma reports from the Tsavo National Park in Kenya, one of the largest parks in the world.
Filmed and edited by Hassan Lali
Produced by Gladys Kigo
France24 - World
‘Earth Overshoot Day’ comes earlier every year
Issued on: 29/07/2022 - 04:06Modified: 29/07/2022 - 11:04
Catherine CLIFFORD
Earth Overshoot Day marks the date on which humanity has consumed all the resources that the Earth can sustainably produce in one year. For 2022, this day falls on Thursday, July 28. The date has been steadily coming earlier – barring the occasional exception – since 1970.
BBC
BBC footage reveals abuse of disabled Ukrainians
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BBC News has gained access to institutions in Ukraine where widespread abuse and mistreatment of disabled people has been uncovered.
Around 100,000 children and young people live in these institutions, which pre-date the war with Russia.
Human rights investigators say Ukraine should not join the European Union until it closes these institutions.
The Ukrainian government has promised a series of reforms over the past few years, acknowledging that its system of institutionalisation needs to change.
Watch inside one of the institutions in an exclusive BBC report, and see the full report on the BBC iPlayer (UK only).
Reporter: Dan Johnson
Producer: Ruth Clegg
Filmed by: Phill Edwards and Anastassia Zlatopolskai
Edited by: Phill Edwards
France24 - World
DR Congo opens up bidding on controversial oil blocks
Issued on: 28/07/2022 - 23:18
Georja Calvin-Smith
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Camille NEDELEC
Despite warnings from environmental groups that drilling in peatlands and forests could amplify global warming, on Thursday DR Congo opened an auction of exploration licences for 30 oil and gas blocks. Elsewhere in the country, an uneasy calm returned to the streets after violent protests on Wednesday. Meanwhile, Senegal gears up for elections and Zimbabwe launches a real gold coin as currency.
BBC
China rocket: Uncontrolled return to Earth raises concern
By Ella HamblyBBC News Climate and Science
Debris from a Chinese rocket is expected to crash to Earth in an uncontrolled re-entry this weekend.
The probability of it landing in any populated area is extremely low.
But it has raised questions about how different countries take responsibility for their space junk.
There have previously been calls by Nasa for the Chinese space agency to design their rockets to disintegrate into smaller pieces upon re-entry, as is the international norm.
Recent rockets heading to China's unfinished space station, known as Tiangong, have lacked the capability for a controlled re-entry.
The latest launch was on Sunday, when a Long March 5 rocket carried a lab module to the Tiangong station. The Chinese government said on Wednesday that the rocket's re-entry would pose little risk to anyone on the ground because it would most likely land in the sea.
However, there is the possibility for pieces of the rocket to come down over a populated area, as they did in May 2020 when properties in Ivory Coast were damaged.
The empty rocket body is now in an elliptical orbit around Earth where it is being dragged toward an uncontrolled re-entry.
According to The Aerospace Corporation, a non-profit organisation based in California, re-entry will occur around 00:24 GMT on Sunday, plus or minus 16 hours.
It's too early to know exactly where the 25-tonne chunk of debris will land. The possible area where the debris could fall spans the US, Africa, Australia, Brazil, India and Southeast Asia, according to corporation predictions.
Our latest prediction for #CZ5B rocket body reentry is: 🚀 31 Jul 2022 07:34 UTC ± 22 hours Reentry will be along one of the ground tracks shown here. It is still too early to determine a meaningful debris footprint. Follow this page for updates: https://t.co/SxrMtcJnj0 pic.twitter.com/MwWiF85iPI
"Regarding the Long March 5 launched several days ago, there is no known (re-entry) plan, which equally has been the case for previous launches of this vehicle," UK-based space-tracking expert Sean Goldsbrough, director of Northern Space and Security (NORSS), told BBC News.
"The lack of communication, coupled with what could be considered unpredictable results for the previous two launches, is primarily what causes concern."
Designing objects to disintegrate upon atmospheric re-entry is becoming a priority for satellite operators. It's done partly by using materials which have low-melting point temperatures, such as aluminium.
In the case of rockets, this can be expensive, as historically the materials used for housing fuel, such as titanium, require very high temperatures to burn up. The sheer size of such objects is also an issue, especially in the case of the Long March 5, weighing over 25 tonnes.
Despite this, other space agencies have been designing their rockets to disintegrate into smaller pieces during re-entry ever since large chunks of the Nasa space station Skylab fell from orbit and landed in Australia in 1979.
Last year, following a previous uncontrolled re-entry by the China Manned Space Agency (CMSA), Nasa Administrator Bill Nelson said: "It is clear that China is failing to meet responsible standards regarding their space debris.
"Spacefaring nations must minimise the risks to people and property on Earth of re-entries of space objects and maximise transparency regarding those operations," he said.
The same Long March 5 configuration has launched twice before, once in May 2020 and again in May 2021, carrying different elements of the Tiangong station.
On both occasions debris from the rocket's "core stage" were dumped back on Earth, in Ivory Coast and the Indian Ocean. These followed a prototype that crashed into the Pacific Ocean back in 2018.
None of these incidents caused injury but did garner criticism from a range of space agencies. On Tuesday, Chinese state-run newspaper Global Times accused western media of a US-led smear campaign against the Long March 5 .
This latest launch carried the second of three modules to China's space station. The Wentian lab module at 17.9m in length will be the first of two labs to join the station. China began constructing the space station in April 2021 with the launch of the Tianhe module, the main living quarters.
China hopes Tiangong will be complete by the end of 2022.
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France24 - World
‘Earth Overshoot Day’ comes earlier every year
Issued on: 28/07/2022 - 13:17
Catherine CLIFFORD
Earth Overshoot Day marks the date on which humanity has consumed all the resources that the Earth can sustainably produce in one year. For 2022, this day falls on Thursday, July 28. The date has been steadily coming earlier – barring the occasional exception – since 1970.
From today onwards, humanity is living on credit. Every year, Overshoot Day – the date by which humanity has consumed all the resources that Earth can sustainably produce in one year – arrives earlier. In 1970, it fell on December 29, in 1990 on October 11, and this year on July 28, proof that we are deepening our "ecological debt" to the planet.
While the date has been arriving earlier in the year for most of the past five decades, there have been some exceptions: In 2020, due to the repeated lockdowns imposed to manage the Covid-19 pandemic, Overshoot Day came on August 22.
The date is mainly symbolic and is considered useful by NGOs to measure the ecological impact of human activity, although the index is still little used in policymaking.
"The deficit is getting bigger and bigger, and yet there has been no real jolt to the political system," says Véronique Andrieux, director of the World Wildlife Fund (WWF) in France. "And any delays in the yearly date have been incidental, not intentional,” she observes. “We observed an improvement during oil shocks, the pandemic and financial crises.”
The Global Footprint Network has been calculating Overshoot Day since 1971 based on data from UN reports by cross-referencing the ecological footprint per person (the amount of surface area required for food, transportation, housing, etc.) with the world's biocapacity (the capacity of ecosystems to renew themselves) per person. Laetitia Mailhes, the NGO’s spokesperson, would like to see sovereign states use this index to measure other aspects of the ecological crisis.
Qatar and Luxembourg: The world’s worst performers
The indicator varies considerably from one country to another. According to a list drawn up by the Global Footprint Network think tank, the worst performer for this year is Qatar, which had already reached its annual resource limit on February 10, followed closely by Luxembourg on February 14.
France reached this day on May 5. The date could be pushed forward by 25 days within just one presidential term if the French government were to implement more "ecological planning", according to the WWF.
At the global level, pushing forward Earth Overshoot Day by six days every year would allow us to reach the date of December 31 by 2050, explains the Global Footprint Network.
Since 2003, the think tank has been trying to raise public awareness. The hashtag #MoveTheDate calls on internet users to propose concrete solutions to move the date forward. The Global Footprint Network has also provided a platform for individuals to calculate their personal ecological fooprint since 2007.
There is immense #PowerOfPossibility in the countless existing solutions that #MoveTheDate. With them, we can make ourselves more resilient and #MoveTheDate of Earth Overshoot Day. https://t.co/XWlEi2K9QB pic.twitter.com/9joCMU8Jje
June 5, 2022‘An extraordinary awareness-raising tool’
For Andrieux, Overshoot Day presents a "robust and solid" methodology that goes beyond the carbon footprint. "We're not just talking about the climate crisis but also the ecological crisis as a whole, and in particular the collapse of biodiversity."
At present, however, few nations are using this indicator to guide policy. Only a few countries, such as Montenegro, base their sustainable development strategies on their ecological footprint. Some municipalities have also opted for this calculation method, including some 20 cities in Portugal.
Even though the Overshoot Day index has still not yet been widely adopted at the state governance level, this tool has proven its worth in raising public awareness for environmental issues. Bettina Laville, the honourary president of Comité 21, a French network made up of sustainable development actors, calls it "an extraordinary and extremely meaningful awareness-raising tool, which succeeds in making people aware in a concrete way of something that may seem abstract".
This article was adapted from the original in French.
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‘Overshoot day’: humans surpass what Earth can produce in a year
Earth Overshoot Day slightly later this year due to Covid-19 pandemic
The Debate
Earth Overshoot Day: How Can We Create a Sustainable Future?
BBC
BA owner IAG reports first profit since pandemic began
British Airways owner IAG has swung back to profit for the first time since the beginning of the Covid pandemic, despite facing a "challenging" environment at Heathrow Airport.
The company said it had seen a significant increase in the number of flights and passengers it handled.
Operating profit for the second quarter hit £245m, compared with a loss of £809m in the same period last year.
But IAG also issued a warning about the state of the industry.
Airlines and airports have faced significant disruption this year due to widespread worker shortages and industrial action.
"Our industry continues to face historic challenges due to the unprecedented scaling up in operations, especially in the UK where the operational challenges of Heathrow airport have been acute," said Luis Gallego, IAG's chief executive.
The company - which also owns Iberia and Aer Lingus - said that these issues at Heathrow had forced British Airways to limit its capacity to 69.1% of pre-pandemic levels between April and June.
"We will continue working with the industry to address these issues as aviation emerges from its biggest crisis ever," Mr Gallego said.
Between July and October, British Airways will ramp up its capacity to about 75%, IAG said.
It was the company's Iberia and Vueling brands that performed most strongly over the past three months, elevated by a robust demand for domestic flights within Spain, and routes to Latin America.
Last month, both were at higher levels than they were in 2019.
Mr Gallego said he hoped the airline would return to annual profitability this year, with demand showing no sign of weakening.
"In the second quarter we returned to profit for the first time since the start of the pandemic following a strong recovery in demand across all our airlines," he said. "This result supports our outlook for a full year operating profit."
"Our performance reflected a significant increase in capacity, load factor and yield compared to the first quarter."
IAG's share price climbed by 3.3% in early trading on Friday morning.
'Bizarre'
British Airways has been forced to cancel nearly 30,000 flights this summer as it struggles with staff shortages and rebounding demand for air travel following the lifting of Covid restrictions.
This has been compounded by a lack of ground handling crew and ticketing agents at airports, many of whom were laid off during the pandemic and have not yet been replaced.
A row broke out this week between Ryanair and Heathrow Airport, with the airline saying airports had not recruited enough staff to cater for the rebound in travellers, saying they "had one job to do to"
But Heathrow hit back at the criticism, labelling it as "bizarre".
"Airports don't provide ground handling, that's provided by the airlines themselves. So this is like accusing us of not having enough pilots," said the airport's chief executive John Holland-Kaye.
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France24 - World
Japanese Cooperation Ready to Ignite Africa’s Recovery
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Issued on: 29/06/2022 - 19:54
JICA
The fading of the Covid-19 emergency heralds a new dawn for free trade and economic integration in Africa. The key to success, says the Japan International Cooperation Agency (JICA), is that Africans chart their own path forward in partnership with the international community.
"Regional integration is key to the continent’s future resilience”, said Toshiyuki Nakamura, Senior Vice-President of JICA during a high-level symposium in Johannesburg on 21 June. Panellists from JICA, the African Union Development Agency (AUDA-NEPAD), the United Nations Development Programme (UNDP) and the African Development Bank (AfDB) debated how to reignite economic integration on the continent following the pandemic, which disrupted the developmental ambitions of African nations.
The event formed part of the lead-up to the 8th Tokyo International Conference on African Development (TICAD8) on 27 and 28 August. Established in 1993, TICAD is Japan’s flagship initiative to support Africa’s growth. Held in partnership with the African Union Commission, the United Nations, the UNDP and the World Bank, this open forum brings together African countries, international organizations, private companies and civil society for Africa’s development.
Japanese-led cooperation, outlined by JICA at the symposium, aspires to accelerate Africa’s recovery with infrastructure development and policy reforms to achieve the goals defined in Agenda 2063 of the African Union. In his keynote speech, H. E. Norio Maruyama, Ambassador of Japan to South Africa, emphasized the two pillars of Japanese investment in Africa: “Ownership and partnership.”
For Nakamura, the shift from aid to ownership and partnership has allowed the continent to become attractive for the markets, inviting private and public capital.
Africa - Budding Heavyweight of Free Trade
The symposium looked ahead to the implementation of the landmark African Continental Free Trade Area (AfCFTA), which entered into force in May 2019 and is expected to reshape international trade. The agreement covers nearly all African Union (AU) countries, connects 1.3 billion people, and has the potential to lift 30 million people out of extreme poverty, according to the World Bank.
“In the post-crisis world, Africa must have its place at the table”, said George Kararach, Lead Economist at the AfDB. Ayodele Odusola, Resident Representative of UNDP South Africa and Director of the UNDP’s Finance Sector Hub for Africa, concurred, saying it was time for Africa to rethink trade. “African countries do not consume what they produce, and they do not produce when it comes in. We need to really think this one around."
The AfCFTA will be the world’s largest free trade area in terms of number of countries. Its realization will include multi-million infrastructure projects and multilateral agreements.
Its success will depend on the resilience of institutions and policies, said Odusola. Nakamura echoed this point, noting that the road ahead would need to include “enhancing productivity and improving the business environment to invite investments.” The panel also emphasized the fundamental importance of investing in quality infrastructure, an area of active JICA support across the continent, under the flagship Program for Infrastructure Development in Africa (PIDA), and to strengthen start-ups and small businesses.
Streamlining Customs Procedures - A Key to African Prosperity
Central to facilitating trade are One Stop Border Posts (OSBPs), which reduce the time and cost of moving people and goods across borders by placing customs procedures under one roof. Nearly 120 such posts are in operation across Africa, with 14 receiving support from JICA.
At the symposium on June 21, AUDA-NEPAD launched the Third Edition of the OSBP Sourcebook. This operational guide for OSBPs jointly produced by JICA and AUDA-NEPAD has become an invaluable resource for the promotion of free trade in Africa.
Third Edition of the OSBP Sourcebook © JICA
“The third edition comes at a significant time for us”, said Dr. Towela Nyirenda Jere, Head of Economic Integration, AUDA-NEPAD, in announcing the Third Edition. “We have yet to take full advantage of the economies of scale that greater market integration can provide. Against this backdrop, OSBPs are central to enhancing interconnectivity and to deepening regional market integration.”
TICAD8 - An Integrated Approach to Resolving Africa’s Challenges
During TICAD8 in August, public and private stakeholders will address the unprecedented recession of Africa’s economy as a result of Covid-19 and global financial instability. A developing continent, Africa is particularly vulnerable to financial fluctuations in foreign markets, geopolitical and health crises.
TICAD has stressed the importance of African ownership in the development process since its inception and promoted concerted efforts to meet the objectives of Agenda 2063, the African Union’s blueprint “to achieve inclusive and sustainable socio-economic development”.
“When talking about economic integration we must also consider health, education, social networks and other factors. We need an integrated approach. This is the basic concept of TICAD”, explained Nakamura.
Through the years, JICA has contributed to the economy, society, peace and stability of the continent. Its offices in 31 African countries strive to diversify industries, create jobs and promote innovation and investments. Among its flagship achievements is the Corridor Development initiative, which has contributed to robust and inclusive economic growth in targeted regions in North, West and Southeast Africa by effectively combining infrastructural, institutional, industrial and social development under a long-term plan.
Across these activities, JICA’s approach has always centered on empowering African people to take charge of their own future. TICAD8 will provide possibilities not only to strengthen the international community’s partnership with Africa, but also Africa’s role and influence in the world.
“TICAD has really given us an opportunity”, said Odusola. “It is one of the few win-win partnerships on the continent.”
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Learn more about JICA’s projects and operations at www.jica.go.jp/TICAD/en/index.html
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Facebook owner Meta in first ever sales fall
The owner of Facebook and Instagram was hit by a fall in advertising sales in the three months to July which caused the first year-on-year revenue decline in the firm's history.
Meta's total revenue slipped 1% to $28.8bn (£23.7bn), but the company fended off a decline in users.
Analysts fear the company's growth may have peaked after years of large gains.
Rivals such as TikTok have eroded its popularity, while more firms are competing for ad spending.
Meta, which typically commands more than 20% of the global ad market, warned investors that ad sales were likely to fall again in the months ahead, as e-commerce spending falls from its pandemic boom and companies worried about inflation and the war in Ukraine spend more cautiously.
Meta boss Mark Zuckerberg said the firm would reduce its hiring "steadily" over the next year, a response to the downturn and the company's plans to shift investment into new areas, including its virtual reality platform, Horizon, in a bet that the so-called metaverse is its best prospect for growth.
Those plans have drawn scrutiny from regulators, including the Federal Trade Commission, America's consumer watchdog, which said it would sue to block Meta's acquisition of the virtual reality fitness company Within Unlimited, which owns the app Supernatural, over monopoly concerns.
Any payoff from those plans remains years away, with Meta's struggle to increase its users a sign of limited growth in the years ahead, said Angelo Zino, senior equity analyst at CFRA Research.
"Essentially it's now become a low-to no-growth company," he said.
Earlier this year, Facebook reported its first ever decline in daily users.
In response, the company, which also owns WhatsApp, recently shifted its algorithms on Instagram and Facebook to act more like TikTok, recommending posts to users from outside the base of accounts they follow.
The moves have drawn outcry from users, perhaps most prominently celebrity Kylie Jenner, who shared a post with her more than 360 million followers on Instagram this week saying "Make Instagram Instagram again. (stop trying to be Tiktok I just want to see cute photos of my friends.) Sincerely, everyone".
But the changes may be helping.
In June, the company said 1.97 billion people logged into Facebook on average each day, up from 1.96 billion in March; and 2.88 billion into one of its apps daily, up from 2.87 billion in March.
Mr Zuckerberg said he was pleased by signs that people were spending more time on the firm's apps, but profits in the quarter still dropped 36% to $6.7bn.
He said the firm would continue to invest, though at a slower pace than planned.
"We face a number of challenges in the near term, but the investments we're making should give us...advantage over the long term," he added.
'Challenging conditions'
Meta, whose number two in command Sheryl Sandberg in June announced plans to leave the company, is not the only firm facing challenges.
Alphabet, the parent company of Google and YouTube, this week reported its slowest revenue growth since the pandemic hit in 2020, with executives repeatedly warning investors that the firm was feeling the impact of economic "uncertainty".
Twitter also reported an unusual fall in revenue, while Snap warned of "incredibly challenging" conditions after its weakest quarter ever, sending shares plunging 25%.
"When you look at the ad space right now...growth is deteriorating at a very fast pace, much faster than most people had anticipated," Mr Zino said.
Meta's reliance on small and medium-sized businesses - which are "spooked" about the economy - makes it particularly vulnerable to any market slowdown, said Nikhil Lai senior analyst for performance marketing at Forrester Research.
The company's fine-tuned model for targeting adverts was also disrupted last year when Apple overhauled its privacy settings.
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Opex 360
Emmanuel Chiva sera le prochain Délégué général pour l’armement
par Laurent Lagneau · 29 juillet 2022
Veiller à la transition de la Base industrielle et technologique de défense [BITD] vers une « économie de guerre », relancer certains projets emblématiques [et structurants] actuellement à l’arrêt faute de s’entendre avec les partenaires européens impliqués [SCAF, MGCS, MAWS], assurer la continuité des programmes en cours [Scorpion pour l’armée de Terre, SNLE de 3e génération et porte-avions de nouvelle génération pour la Marine nationale, capacités spatiales pour l’armée de l’Air & de l’Espace], encourager les exportations, préparer la prochaine Loi de programmation militaire et innover… Tels sont les chantiers qui attendent le successeur de Joël Barre, l’actuel Délégué général pour l’armement [DGA], qui quittera ses fonctions le 31 juillet.
À en croire les échos entendus ici ou là et au regard de la liste des prétendants déclarés, le poste de M. Barre était très convoité. Finalement, ce 29 juillet, le ministère des Armées a annoncé que le prochain DGA sera Emmanuel Chiva, qui assure actuellement la direction de l’Agence de l’innovation de Défense [AID] depuis sa création, en 2018. Il sera secondé par l’ingénieur général de l’armement Thierry Carlier.
Généralement, le poste de Délégué général pour l’armement revient à un ingénieur passé par une école dont la tutelle est exercée par la Direction générale de l’armement [DGA], comme Polytechnique ou l’Institut Supérieur de l’Aéronautique et de l’Espace [Isae-Supaéro]. Et, jusqu’à présent [et sauf erreur], il n’y avait eu qu’une seule exception à cette règle, avec la nomination, en 1974, de Jean-Laurens Delpech, qui était diplômé de l’École libre des sciences politiques.
La nomination d’Emmanuel Chiva constitue une seconde « dérogation » à cette règle. Capitaine de vaisseau dans la réserve, le nouveau DGA est passé par l’École normale supérieure [ENS], où il a obtenu un doctorat en biomathématiques. Auditeur de la 49e Session Nationale Armement & économie de défense de l’Institut des Hautes Études de la Défense nationale [IHEDN], il s’est surtout intéressé à l’intelligence artificielle et la simulation militaire. Des domaines [et d’autres…] qu’il a d’ailleurs vulgarisés sur son blog « VMF 214« , dédié à l’innovation de Défense.
Ayant travaillé chez MASA, où il a été directeur général adjoint puis de vice-président exécutif, M. Chiva a co-fondé deux entreprises de haute technologie : Silkan [calcul haute performance] et AGUERIS. Puis, entre 2014 et 2018, il a assuré la présidence de la commission recherche, technologie et innovation du Groupement des industries françaises de défense et de sécurité terrestres et aéroterrestres [GICAT] ainsi que celle du jury du programme GENERATE, qui visa à accompagner les jeunes entreprises innovantes dans le domaine de la défense.
À la tête de l’AID. M. Chiva a oeuvré à la création d’un « écosystème » au service de l’innovation de défense, notamment en rapprochant les armées avec le monde civil [via des « pôles d’innovation »] ainsi qu’à celle du « Fonds Innovation Défense » qui, doté de 200 millions d’euros, permet de prendre des participations dans les entreprises innovantes et duales, afin de les accompagner durant leur phase de développement. Enfin, il est aussi à l’origine de la « Red Team », qui réunit des auteurs de science-fiction pour imaginer – et anticiper – la nature des conflits pouvant survenir dans le futur.
Les nominations de MM. Chiva et Carlier « illustrent l’importance qui sera accordée à l’innovation et à l’excellence technologique dans le cadre de la réflexion engagée sur l’économie de guerre à la demande du Président de la République », souligne le minsitère des Armées, dans son communiqué.
Et d’ajouter : Ils « seront amenés à formuler prochainement des propositions au ministre pour replacer les enjeux de production et de sécurisation des approvisionnements au cœur de la relation avec l’industrie de défense, afin de tenir compte du contexte international et du retour de la guerre en Europe. Leur bonne connaissance des programmes d’armement et la prise en compte de l’ensemble du tissu industriel, des grands groupes jusqu’aux petites et moyennes entreprises, seront à ce titre déterminant ».
Par ailleurs, le ministère des Armées a également fait savoir que l’ingénieure générale de l’armement Monique Legrand-Larroche, qui dirige la Direction de la Maintenance aéronautique [DMA] et dont le nom circulait pour remplacer M. Barre, a été nommée « inspectrice générale des Armées – armement ». C’est « la première femme promue général cinq étoiles en France », a-t-il souligné.
BBC
Dangerous bacterium found in Mississippi soil
By Michelle RobertsDigital health editor
US health officials say they have found a rare but dangerous type of bacterium in soil and water samples in the Gulf Coast region of Mississippi.
The bug, called Burkholderia pseudomallei, can make some people extremely sick if they become infected.
Most healthy people who come into contact will not develop the serious illness called melioidosis, which can be treated with antibiotics.
Medics are now on alert for any possible cases.
Melioidosis can occur in people who have underlying diseases, such as diabetes and chronic kidney disease.
The US Centres for Disease Control is advising residents who might be at higher risk to take precautions:
"Given the very small number of cases of melioidosis identified historically in the United States, CDC believes the risk of melioidosis for the general population continues to be very low," the agency said.
It is unclear how long it has been in the environment and where else it might be found in the US.
Worldwide, most cases are in people who live in, or have travelled to, areas where the bacterium naturally occurs, such as parts of South and South East Asia and northern Australia.
Cases of melioidosis have also been linked to imported contaminated commercial products from disease-endemic countries. This happened in the US in 2021, when a cluster of four cases in four states were linked to an imported contaminated aromatherapy spray.
The soil investigations in Mississippi were prompted by two cases of melioidosis in unrelated people living in the region in recent years. Person-to-person spread is extremely rare.
Health officials tested soil and water samples in and around both patients' homes. Three of the samples tested positive, suggesting the bacterium has been present in the area since at least 2020.
Melioidosis can cause symptoms like fever, joint pain, and headaches as well as lung problems and blood infections.
Around the BBC
BBC World Service - Health Check, The Deadly Disease Melioidosis
Cave rescue- The dangerous diseases lurking underground - BBC Future
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CDC
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France24 - Monde
Référendum en Tunisie : victoire du "oui", échec d'une révolution ?
Publié le : 27/07/2022 - 07:33Modifié le : 27/07/2022 - 21:54
Sophian AUBIN
C'est le "oui" qui l'a emporté, à 94,6 %, au référendum sur la nouvelle constitution en Tunisie. Ce texte consacre la présidentialisation du pouvoir et tourne la page du parlementarisme instauré en 2014. Ce changement fait craindre à l’opposition, comme aux analystes, une dangereuse régression démocratique. Si la légitimité d'un scrutin boudé par près de 70 % des Tunisiens est mise en cause, le vote traduit un ras-le-bol généralisé vis-à-vis des élites politiques de l’ère post-révolutionnaire.
Après la victoire du "oui" au référendum sur la nouvelle constitution renforçant les pouvoirs du chef de l'État, la Tunisie, seule et chancelante démocratie issue du Printemps arabe de 2011, se dirige vers une "hyperprésidentialisation". La concentration des pouvoirs aux mains de l'homme fort de Tunis, Kaïs Saïed, tout comme le manque de légitimité d’un scrutin marqué par une très forte abstention inquiètent les militants prodémocratie. Mais pour eux, le scrutin est surtout symptomatique d’un profond désaveu vis-à-vis des dirigeants à la tête du pays depuis la révolution du Jasmin.
L’issue de ce vote, qui semblait acquise, est désormais officielle : au référendum proposant une nouvelle constitution à leur pays, les Tunisiens ont répondu "oui", à 94,6 % des voix, selon des résultats officiels préliminaires annoncés mardi 26 juillet tard dans la soirée.
Dans la nuit de lundi à mardi, réagissant aux premières estimations, le président Kaïs Saïed a proclamé l'entrée de la Tunisie dans une "nouvelle phase". Mardi soir, son pays s'est engagé sur la voie d'une Constitution renforçant nettement ses prérogatives.
Dans un discours prononcé devant ses supporters rassemblés dans le centre de Tunis, Kaïs Saïed a estimé que "les Tunisiens ont donné une leçon au monde, une leçon d'histoire". "Le référendum va permettre de passer d'une situation de désespoir à une situation d'espoir."
Pourtant, la Tunisie, confrontée à une crise économique, aggravée par le Covid-19 et la guerre en Ukraine – pays dont elle dépend pour ses importations de blé –, est plus polarisée que jamais depuis que le président Kaïs Saïed, élu démocratiquement en 2019, s'est emparé des pleins pouvoirs le 25 juillet 2021. Une partie de la société civile juge la nouvelle constitution périlleuse pour la jeune démocratie tunisienne.
"De très fortes inquiétudes"
Le locataire du palais de Carthage, 64 ans, considère cette refonte de la Constitution comme le prolongement de la "correction de cap" engagée le 25 juillet 2021 quand, arguant des blocages politico-économiques, il avait limogé son Premier ministre et suspendu le Parlement avant de le dissoudre en mars.
Avec la reprise en main ces derniers mois du Conseil supérieur de la magistrature ou de l'Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie), les défenseurs des droits humains et l'opposition ont dénoncé l'absence de contre-pouvoirs et de garde-fous dans ce texte.
Pour Lamine Benghazi, de l'ONG Avocats sans frontières, à Tunis, "cette nouvelle constitution soulève de très fortes inquiétudes au sein de la société civile sur un certain nombre de questions liées à l’État de droit, et une régression majeure par rapport à la Constitution de 2014".
Selon lui, le nouveau texte "consacre un régime hyperprésidentialiste", plaçant le chef de l’État "au-dessus de toute redevabilité politique ou pénale". Et fait peser des craintes sur l’indépendance de la justice, "torpillée durant l’année écoulée".
Le 5 février, Kaïs Saïed avait annoncé la dissolution du Conseil supérieur de la magistrature, une instance indépendante créée en 2016 pour nommer les juges, accusés de partialité et d'être sous l'influence d'Ennahda.
Le 13 du même mois, il annonçait l'avoir remplacé par un autre organe "temporaire" et se donnait le pouvoir de limoger des juges et de leur interdire de faire grève.
"La Tunisie va vers un système moins parlementaire et plus présidentiel", estime l’analyste Youssef Cherif, interrogé par l’AFP. "Les exemples de la région et de l'histoire tunisienne indiquent que ceci va conduire à un durcissement du régime et à moins de démocratie", souligne-t-il.
Le spectre de l'ère Ben Ali
Faut-il, dès lors, s’attendre à une résurgence autoritaire, dans ce pays qui, en 2011, fut le berceau des "Printemps arabes" ?
La concrétisation de cette éventualité n’est pas forcément immédiate, répond Nabil Guassoumi, un instituteur rencontré par nos envoyés spéciaux à Kasserine, à 300 km de Tunis : "On assiste peut-être aujourd'hui à la naissance d'un nouveau dictateur. Ça ne sera peut-être pas Kaïs Saïed mais ça sera son successeur."
Si des espaces de liberté restent garantis, la question d'un retour à une dictature comme celle de Zine el-Abidine Ben Ali, déchu en 2011 lors d'une révolte populaire, pourrait se poser "dans l'après-Kaïs Saïed", a estimé Youssef Cherif auprès de l'AFP.
"Ce n’est pas à cet âge que je vais commencer une carrière de dictateur", se plaît souvent à ironiser le président sexagénaire, reprenant les propos du général de Gaulle.
Pour nombre d’opposants, le vrai danger ne serait pas directement incarné par Kaïs Saïed, explique Bruno Daroux, chroniqueur international à France 24 : pérenne – puisque gravée dans le marbre constitutionnel –, la présidentialisation du régime pourrait permettre à son successeur de faire glisser la Tunisie vers un "vrai régime autoritaire, voire dictatorial, comme à l’époque de Ben Ali".
"C’est l'abstention qui l’emporte"
La joie des soutiens du président Kaïs Saïed "cache mal" le faible intérêt d’une grande partie des Tunisiens à l’égard du référendum, analyse Karim Yahiaoui, envoyé spécial de France 24 à Tunis.
Quelque 70 % des inscrits sur les listes ne se sont pas déplacés pour voter : un record pour l’ère post-Ben Ali, rappelle Lamine Benghazi. "C’est donc surtout l’abstention qui l’emporte. Dans un pays démocratique qui se respecte, il aurait fallu un seuil participatif minimal de 50 %", estime le responsable d'Avocats sans frontières à Tunis.
Voter "non" ou boycotter le scrutin : face à cette question stratégique, l’opposition est demeurée divisée, constate Karim Yahiaoui. Pour Afef Daoud, présidente du conseil national du parti de gauche et d’opposition Ettakatol, le boycott s’est imposé comme une évidence.
"Cette réforme constitutionnelle n’était pas une demande de la population, qui, elle, demandait des réformes économiques et sociales", assure-t-elle au micro de France 24. En s’abstenant massivement, le peuple a répondu clairement "Nous ne sommes pas intéressés", poursuit Afef Daoud.
"On n'a rien vu, ni le travail, ni la liberté, ni la dignité"
Les Tunisiens qui ont voté "oui" n’adoubaient pas forcément Kaïs Saïed, mais ont plutôt sanctionné le système mis en place depuis 2011, décrypte Karim Yahiaoui.
Diplômé de chimie, aujourd’hui chômeur, Hichem Abaidi tente de survivre à Kasserine en donnant des cours particuliers. Sa colère vise les dirigeants qui ont précédé Kaïs Saïed : "On n'a rien vu, ni le travail, ni la liberté, ni la dignité. Pendant qu'ils étaient au pouvoir, on n'a rien eu."
In fine, ce sont les "pratiques politiques" que les Tunisiens fustigent, estime Afef Daoud, et non la Constitution de 2014 : "Celle-ci ouvrait la voie à un avenir meilleur, mais une fois votée, elle n’a jamais été mise en place. Les partis politiques élus depuis 2014, comme la grande coalition d'Ennahda-Nidaa Tounes, n’ont jamais répondu aux demandes de la population."
Le Front de salut national, une coalition de partis d'opposition en Tunisie, a accusé, mardi, l'instance électorale d'avoir "falsifié" les chiffres sur le taux de participation, soutenant que le référendum du président Kaïs Saïed avait "échoué".
Mais pour la majorité des Tunisiens, les plus brûlantes préoccupations sont d’ordre économique. Une croissance poussive (autour de 3 %), un chômage élevé (près de 40 % des jeunes) ainsi qu’une inflation galopante ont porté à 4 millions le nombre de pauvres, dans un pays de moins de 12 millions d’habitants.
Le pays du jasmin, au bord du défaut de paiement avec une dette supérieure à 100 % du PIB, négocie un nouveau prêt avec le FMI. Celui-ci a certes de bonnes chances d'être accordé, mais exigera en retour des sacrifices, susceptibles d’attiser une grogne sociale déjà vive.
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Référendum en Tunisie : la nouvelle Constitution adoptée malgré une forte abstention
En Tunisie, des arrestations musclées lors d'une manifestation anti-Saïed
Revue de presse
Référendum en Tunisie: "Kaïs Saïed cherche à démanteler la démocratie"
France24 - Monde
Pouvoir d'achat : dans un climat tendu, les députés français adoptent le second volet de mesures
Publié le : 27/07/2022 - 04:27
FRANCE 24
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En France, l'Assemblée nationale a adopté, dans la nuit de mardi à mercredi, le projet de loi de finances rectificative pour 2022, qui comprend notamment la suppression de la redevance audiovisuelle et des aides pour la fourniture en carburant. Le texte doit désormais être examiné au Sénat.
Au bout de quatre jours de débats nourris et souvent houleux, l'Assemblée nationale a adopté, dans la nuit de mardi 26 à mercredi 27 juillet le second volet des mesures en soutien au pouvoir d'achat en France, avant son examen au Sénat. Les députés ont voté en première lecture ce projet de budget rectifié pour 2022 par 293 voix contre 146, et 17 abstentions. Les Républicains, auxquels l'exécutif a donné à plusieurs reprises satisfaction, ont soutenu le texte.
Les députés du Rassemblement national, en revanche, n'ont pas pris part au vote : ils ont quitté l'Hémicycle en protestation contre la manière dont l'Assemblée est revenue sur une revalorisation des pensions supplémentaires de 500 millions d'euros pour les pensions de retraite approuvée quelques heures plus tôt.
Après moult débats, ce premier round, en forme de test pour le gouvernement Borne, privé de majorité absolue, est enfin achevé : les députés ont joué les prolongations plus de deux jours durant, les oppositions défendant pied à pied leurs amendements tous azimuts.
Vendredi au petit matin, l'Assemblée avait déjà adopté le premier volet, soit les 20 milliards d'euros du projet de loi d'"urgence" en soutien au pouvoir d'achat, face à l'inflation galopante. Le projet de budget rectifié ouvre, lui, 44 milliards d'euros de crédits, dont 9,7 rien que pour financer la renationalisation à 100 % d'EDF.
La droite satisfaite du texte
Poursuite du bouclier tarifaire sur l'énergie et de la remise carburant à 30 centimes le litre en septembre-octobre puis 10 en novembre-décembre, revalorisation du point d'indice des fonctionnaires et suppression de la redevance audiovisuelle étaient également au menu. La proposition d'une taxe sur les "superprofits" des grands groupes, faite par la gauche, le RN et mezzo voce par la droite et certains dans la majorité, a été rejetée de justesse.
Le patron des députés LR, Olivier Marleix, s'est dit satisfait du "bras de fer positif avec le gouvernement" qui a permis d'engranger une série de mesures sur le carburant, le rachat des RTT par les entreprises ou encore la défiscalisation des heures supplémentaires.
À l'inverse, la gauche n'a pas voulu soutenir un texte "co-construit avec la droite" et dont "l'égalité et la justice sociale sont les grandes absentes", selon un porte-parole des députés PS, Arthur Delaporte. Le groupe LFI prévoit un recours au Conseil constitutionnel concernant la suppression de la redevance. Côté RN, les élus ont déploré le rejet de leurs propositions de baisses de TVA, et plus globalement la politique économique et fiscale de l'exécutif.
Épreuve de force pour la majorité
Bruno Le Maire a confirmé, par ailleurs que "d'ici la fin de l'année 2023 nous mettrons fin aux tarifs réglementés (du gaz) pour être en conformité avec les règles européennes".
Le vote sur ce texte structurant pour les finances publiques a été beaucoup moins large que celui il y a cinq jours sur le premier volet. Il comprenait, lui, les revalorisations des pensions et prestations sociales, la hausse du plafond de la "prime Macron" et, voté dans un rare moment de concorde, la déconjugalisation de l'allocation adultes handicapés.
Les échanges dans l'Hémicycle, qui ont duré huit jours et nuits au total, ont été parfois chaotiques et la majorité a été mise en minorité à plusieurs reprises.
Mardi soir, par exemple, l'Assemblée a dénoncé, contre l'avis du gouvernement, l'extraterritorialité américaine qui impose aux citoyens français nés aux Etats-Unis d'y payer des impôts, en approuvant contre l'avis du gouvernement un amendement LR à portée avant tout symbolique.
La veille, ils avaient déjà approuvé 230 millions d'euros pour les foyers se chauffant au fioul contre l'avis de l'exécutif, qui privilégiait une aide de 50 millions d'euros. Bruno Le Maire a d'ailleurs assuré qu'il allait "lever le gage au Sénat" sur cette mesure.
Samedi, l'Assemblée a décidé d'allouer 120 millions aux départements qui versent le RSA en 2022, pour compenser intégralement la hausse de 4 % de cette prestation programmée par l'État. La mesure a été obtenue par la conjonction des votes favorables de la gauche, du RN, des LR mais aussi des députés du groupe Horizons. C'est la première fois que ces alliés de la majorité marquaient leur différence.
Avec AFP et Reuters
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L'Assemblée nationale vote la suppression de la redevance audiovisuelle
L'Assemblée nationale adopte le projet de loi pour le pouvoir d'achat
Pénuries d'énergies : la grande distribution s'accorde pour consommer moins dès l'automne
France24 - Monde
Législatives au Sénégal : sur le terrain, sprint final à deux jours du scrutin
Publié le : 29/07/2022 - 12:01Modifié le : 29/07/2022 - 13:48
Laura MOUSSET
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La campagne pour les élections législatives du 31 juillet au Sénégal se termine ce vendredi à minuit. Pour les candidats, c’est le sprint final avant le jour J. Les principales coalitions en lice, Benno Bokk Yakaar et Yewwi Askan Wi/Wallu Sénégal, redoublent d’efforts pour mobiliser les électeurs et convaincre les indécis.
BBC
In the case of the octopus, people sometimes ask whether there might be multiple selves present – Peter Godfrey-Smith
It was a big night for Inky the octopus. The day's visitors had been and gone, and now his room in the aquarium was deserted. In a rare oversight, the lid of his tank had been left ajar. The common New Zealand octopus had been without female company for some time, sharing a tank with only a fellow male, Blotchy. The loose lid provided Inky with an opportunity. With eight strong suckered limbs and, quite possibly, intimate concerns on his mind, Inky hauled himself out of the water, made his way under the loose lid, and off across the aquarium floor.
He made it about 13ft (4m) when he found something else – not a mate, but a drain that emptied into the Pacific Ocean. With that, Inky was gone.
(No one, besides Blotchy, was there to witness this great escape. But with the help of a wet trail and a few telling sucker marks, Inky's movements were later pieced together by the staff of the New Zealand National Aquarium in the city of Napier.)
As Inky demonstrated in his famous escapade, octopuses are enterprising animals adept at problem solving. They are acutely intelligent and able to learn novel tasks and orient themselves within their environment. There is also growing consensus that octopuses are most likely sentient.
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People who work with octopuses or who spend a lot of time in their company describe the sense that when you look at an octopus, there is something looking back.
"When you're dealing with an octopus who's being attentively curious about something, it is very hard to imagine that there's nothing experienced by it," says Peter Godfrey-Smith, professor of history and philosophy of science at the University of Sydney in Australia, and author of Other Minds: The Octopus and the Evolution of Intelligent Life. "It seems kind of irresistible. That itself is not evidence, that's just an impression."
Given this hunch as a starting point, how do you begin to explore the consciousness of an animal so unlike ourselves?
The octopus has a body plan and nervous system very unlike our own – yet we share the capacity to experience pain, and possibly other feelings (Credit: Getty Images)
To start with, what do philosophers and scientists mean by "consciousness" in this context? Godfrey-Smith takes it as meaning there is "something it is like to be that animal". In a famous essay, the philosopher Thomas Nagel asks "What is it like to be a bat?" Nagel described the problem that imagining the inner experience of a bat is very difficult, if not impossible, when your reference point is the human body and your own human mind.
Likewise, imagining an octopus's inner life is a hard thing to do from our human standpoint. Try it for a moment – imagine what it's like to be suspended in the cool blueish twilight down at the seabed, perhaps a slight drag of current pulling you this way and that, your eight arms waving gently around you. When you picture the tips of your suckered limbs moving, what do you imagine it feels like? Is it, perhaps, something like wiggling your human fingers and toes?
Now add into the equation that an octopus is an invertebrate, with no skeleton at all. Its legs have no femur, tibia or fibula, no feet and no toes to wiggle. Instead, octopuses have a hydrostatic skeleton, combining muscular contraction and water's resistance to compression to generate movement. This is very different from your own experience of moving your extremities – a little closer might be when we move our tongues, which also make use of hydrostatic pressure. Indeed, the octopus's limbs are covered in suckers that have unique sensors that taste everything they touch.
"The octopus's arms are, in some ways, more like lips or tongues than hands," says Godfrey-Smith. "There's a whole great cascade of sensory information of that taste-based form that's coming in every time the animal does anything. That's very different from our situation."
Take a closer look at the octopus's nervous system, and things get even stranger. The octopus's arms have more autonomy than our human arms and legs do. Each has its own miniature brain, giving it a degree of independence from the animal's central brain. Our own nervous system, however, is highly centralised, with the brain the seat of sensory integration, emotion, initiating movement, behaviour and other actions.
"One of the real challenges we have is to try to work out what experience might be like in a less centralised, less integrated kind of system," says Godfrey-Smith. "In the case of the octopus, people sometimes ask whether there might be multiple selves present. I think it's just one self per octopus, but there might be a kind of partial fragmentation, or just a sort of looseness there."
The closer you look at the octopus's body and nervous system, the harder it becomes to grasp – or believe you are grasping – what it might be like to be an octopus. After all, the last common ancestor we shared with octopuses lived 600 million years ago (an uninspiring-looking animal something like a flatworm).
The mind of an octopus may be highly different from our own, but it is only by trying to see the world from their point of view that we will be able to find out what is good for them – Heather Browning
However hard it might be to do, it's worth trying to understand whether octopuses have consciousness, and what it's like if they do, says Godfrey-Smith. "We've just got to think about it, work through it and try to put together a picture."
It's a question that is becoming more urgent. The multinational seafood firm Nueva Pescanova is currently seeking licenses to open the world's first commercial octopus farm in the Canary Islands. The announcement has raised objections from animal welfare activists that it is not ethical to farm such intelligent and possibly sentient animals. As one essay puts it: "When the question of animal consciousness is under consideration, our guilt or innocence as a civilization for an enormous body of cruelty may hang in the balance."
Nueva Pescanova told BBC Future that the firm is carrying out research into the "cognitive and neurophysiological mechanisms of the octopus", and that its aquaculture conditions allow the firm "to objectively improve the octopus welfare". Nueva Pescanova says its aquaculture conditions will mimic the natural habitat of the octopus in the wild. "It is a novel system that is giving excellent results in terms of growth, survival and endowment of the specimens," a spokesperson for the firm says.
Octopuses are talented escape artists, known to unscrew jars from the inside and open the lids of their containers (Credit: Getty Images)
As Heather Browning, a postdoctoral researcher in animal sentience and welfare at the London School of Economics, argues in an essay: "The mind of an octopus may be highly different from our own, but it is only by trying to see the world from their point of view that we will be able to find out what is good for them and hence ensure their welfare."
Browning, who is working on a project on the Foundations of Animal Sentience at LSE, was part of a team that sought to answer the question of whether octopuses are conscious in an influential report.
One approach is to start out with a case study for something we know is sentient: other human beings. "If we really get down to it, we assume that we are sentient ourselves, and we assume that other humans are like us as well, which I think is really reasonable," says Browning. "From there, you can start looking at features that other animals might have in common with us."
Take, for instance, the ability to feel pain – the focus of the LSE team's report on cephalopod molluscs (which include octopuses, cuttlefish and squid) and decapod crustaceans (which include crabs, crayfish, lobsters, prawns and shrimps). Browning and her colleagues reviewed more than 300 scientific papers to distil eight criteria that suggest an animal can feel pain:
An animal can meet a criterion with a high, medium or low level of confidence, depending on how conclusive or inconclusive the research is. If an animal meets seven or more of the criteria, Browning and her colleagues argue there is "very strong" evidence that the animal is sentient. If it meets five or more with a high level of confidence, there is "strong evidence" of sentience, and so on.
Using this measure, Browning and her colleagues concluded that there was little doubt octopuses could feel pain, and were therefore sentient. They met all but one of the criteria with high or very high confidence, and one with medium confidence. They scored most highly out of the creatures studied – more so even than their cousin the cuttlefish, who are considered to be more intelligent. (Browning notes, though, that far less research has been done on cuttlefish and other cephalopods besides octopuses, which affects their scores.)
The report was used as evidence to inform an amendment to the UK's Animal Welfare (Sentience) Bill to recognise that cephalopod molluscs and decapod crustaceans are sentient.
"I think that's a good thing, the fact that in the UK octopuses and also crustaceans are getting a new kind of recognition in animal rights," says Godfrey-Smith.
The ability to feel pain is just one of the many facets of consciousness – there is also the ability to feel pleasure, to feel bored or interested, to experience companionship, and many more. With more research, scientists may be able to devise similar scales to measure more of these different aspects of consciousness in animals.
Understanding octopus sentience could help improve their welfare in captivity, and feed into debates on the ethics of farming them (Credit: Getty Images)
There is a second line of evidence, besides looking for what correlates with human experience. That is to consider the biological role of consciousness and why it evolved. "This is something that people are just starting to question," says Browning.
One possibility is that consciousness evolved alongside behaviours such as complex types of learning, decision-making and making motivational trade-offs (do you risk nipping out from under your shelter to grab at a passing morsel, even though you saw a predator about earlier?). It's complex situations like this that might give rise to the sense of experience.
"There are some things that people think, at least in the human case, you can't do unconsciously," says Godfrey-Smith. "These include responding in an intelligent way to novelty."
Sometimes when presented with a novelty, such as a lever in their tank, octopuses respond with an ingenuity all of their own. For experimenters, this originality can get a little frustrating.
In one experiment from 1959, the psychologist Peter Dews trained three octopuses – which he named Albert, Bertram and Charles – to pull a lever in their tank, which lit up a bulb and released a small piece of fish. Albert and Bertram learned how to do this without a great deal of difficulty. Charles, however, was more obstinate. Dews wrote: "Charles anchored several tentacles on the side of the tank and others around the lever and applied great force. The lever was bent a number of times, and on the 11th day was broken, leading to a premature termination of the experiment."
The further we move away from humans in terms of structure and behaviour and function, the less certain we are that we're actually tracking consciousness – Marta Halina
As well as being "particularly feisty", as Godfrey-Smith puts it (Charles got into the habit of squirting water jets at anyone who came near his tank), the octopus showed a marked interest in the light bulb, which Albert and Bertram largely ignored. Charles, however, encircled the light with his tentacles and carried it off into his tank.
Such examples of attentive curiosity are telling, according to Godfrey-Smith. "Some of the leading theories of what consciousness is in animals agree that a kind of attentive orientation to things is not the kind of thing that can occur unconsciously in us, or it seems other animals," he says. "So that's a mark highly suggestive of experience."
We still don't know exactly why consciousness evolved, but it could be closely tied up with complex behaviours and learning to deal with novel situations (Credit: Getty Images)
If the octopus is indeed sentient, it still leaves open the bigger question: what is it like to be an octopus? Part of the reason this is so difficult to answer is that science doesn't provide results in a useful form for assessing subjective experience, says Marta Halina, an associate professor in the department of history and philosophy of science at the University of Cambridge.
"What it is like to be an organism from that organism's first-person perspective – we don't have access to that," says Halina. "Science takes the third-person perspective on systems – and so we have a problem."
Making this leap from the objective to the subjective has become known as "the hard problem of consciousness" (see box to the left).
This problem, as philosopher David Chalmers states it, is: how do the physical processes in the brain give rise to the subjective experience of the mind?
Despite decades of neuroscience research into phenomena like sleep, wakefulness, perception and problem-solving, the hard problem of consciousness persists. As Chalmers argues, it's conceivable that we could understand the neuroscientific underpinnings of a wide array of human behaviours without need to invoke a subjective, first-person experience of the world to make sense of it.
Chalmers believes the hard problem is ultimately a question for scientists to answer – though whether our current scientific methods are equipped to do so remains to be seen.
There may be no neat solution to the hard problem yet, but there are one or two practical ways around it. One is to look at "behavioural correlates" or "neurological correlates" of consciousness – in other words, behaviours and neural systems that we suspect are closely related to conscious states. "We can use those as markers of consciousness," says Halina. (This is what Browning and her colleagues at LSE did, using markers such as the presence of nociceptors.)
There is a risk, however, that we get bogged down in our own human perspective. "We're most certain about human consciousness and so often the neurological correlates and behavioural correlates that we're relying on are grounded in the human case," says Halina. "The further we move away from humans in terms of structure and behaviour and function, the less certain we are that we're actually tracking consciousness."
For instance, if you look at an organism like the fruit fly and search for a human-like neural system for sensing and responding to pain but don't find it, this doesn't rule out that the fruit fly is able to feel pain. "It just means that they might do it a little differently," says Halina.
This is why the octopus is such an interesting case – it can be seen as a form of "conscious exotica", or an example of consciousness very unlike our own, as Halina writes in an essay on the subject. Octopuses are different enough from us that a lot of our assumptions about them have to be questioned – and even our assumptions about ourselves.
"By asking whether octopuses are conscious like us, we might be asking a question that doesn't make a lot of sense because we don't fully know what it's like to be conscious," says Halina.
She uses the example of a technique borrowed from the consciousness researcher Susan Blackmore, in which she sets the task of asking yourself the question "am I conscious now?" throughout the day, whenever it occurs to you – on the verge of sleep, eating breakfast, or in the midst of conversation.
"You find that you're not so confident about what consciousness is at any given moment," says Halina.
As well as learning more about octopus's consciousness for their own welfare in the light of commercial farming, their minds may also tell us something about ourselves.
"It's valuable to consider what it's like to be an octopus because that can lead us to re-evaluate what it's like to be a human," says Halina. "And maybe reflecting on how little we know about what it's like to be a human can lead us to be more open about what it's like to be an octopus."
* Martha Henriques is Editor of BBC Future Planet, and tweets at @Martha_Rosamund
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Opex 360
Ancien du 1er RPIMa, le général Bruno Baratz prend la direction des opérations françaises au Sahel
par Laurent Lagneau · 29 juillet 2022
Quand le général Laurent Michon prit le commandement la force Barkhane durant l’été 2021, la décision de revoir le dispositif militaire français au Sahel avait déjà été annoncée. Et celui-ci devait reposer sur trois piliers : le contre-terrorisme avec les forces spéciales, chargées notamment de « neutraliser » les cadres jihadistes, la formation des forces armées des pays de la région qui en exprimeraient le besoin et la « réassurance » avec des capacités clés [appui aérien, renseignement, transport aérien, etc].
Dégradation des relations entre Paris et Bamako, arrivée du groupe paramilitaire russe Wagner, sollicité par la junte malienne, lutte informationnelle quasiment incessante contre Barkhane, avec des conséquences sur le terrain, illustrées par la difficile progression d’un convoi logistique français entre Abidjan et Gao ou encore par la mise en scène macabre à Gossi, montée en puissance de certaines organisations jihadistes, à commencer par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans [GSIM ou JNIM, lié à al-Qaïda], décision de M. Macron de retirer les troupes françaises du Mali, etc. Si sa prise de commandement devait intervenir à un moment « essentiel », probablement que le général Michon ne soupçonnait pas l’ampleur des difficultés qu’il allait devoir affronter.
Et nul doute que la partie ne sera pas plus facile par son successeur, le général Bruno Baratz, à qu’il vient de transmettre la direction des opérations françaises au Sahel.
« C’est avec une grande fierté que j’ai l’honneur de prendre le commandement de l’opération Barkhane. La période qui s’ouvre, plus incertaine que jamais, nous exhorte à l’humilité et à l’audace », a d’ailleurs déclaré le général Baratz, au moment de prendre ses nouvelles fonctions.
Premier ordre du jour du GDI BARATZ commandant la force #Barkhane : « C’est avec une grande fierté que j’ai l’honneur de prendre le commandement de l’opération Barkhane. La période qui s’ouvre, plus incertaine que jamais, nous exhorte à l’humilité et à l’audace ». @EtatMajorFR pic.twitter.com/3wGMKDdvnQ
— Armée française – Opération BARKHANE (@BARKHANE_OP) July 28, 2022
Fils d’un gendarme originaire d’Oloron Sainte-Marie et passé par l’École spéciale militaire de Saint-Cyr Coëtquidan [promotion « général Georges Hamacek » – 1989-92] puis par celle de l’École d’application de l’Infanterie [alors implantée à Montpellier, ndlr], le général Baratz a accompli l’essentiel de sa carrière militaire dans les forces spéciales, plus précisément au sein du 1er Régiment de Parachutistes d’Infanterie de Marine [RPIMa] dont il devint le chef de corps en 2010.
Engagé à plusieurs reprises dans les Balkans, en Afrique, en Afghanistan et en Guyane [au titre de l’opération Harpie, menée contre l’orpaillage clandestin], le général Baratz a exercé différentes fonctions en état-major.
Breveté de l’enseignement militaire supérieur et titulaire d’un « master » spécialisé en management des risques internationaux obtenu en 2005 à HEC, Bruno Baratz a notamment été chef de cabinet du chef d’état-major de l’armée de Terre [CEMAT] et commandant des Éléments français au Sénégal, avant de prendre la tête du Commandement des forces spéciales Terre [CFST] en 2020. À noter qu’il a publié deux livres : « Le business en Irak, entre risques et opportunités » et « L’économie mondiale en mouvement, vers un nouvel environnement géo-économique ».
Le général Baratz prend les rênes de Barkhane à un moment où le retrait du Mali est sur le point de s’achever, où les attaques de GSIM se rapprochent de Bamako et où la menace jihadiste s’étend au golfe de Guinée… Mais surtout, il lui reviendra d’appliquer une nouvelle feuille de route pour les opérations françaises au Sahel, avec un effectif réduit à 2’400 militaires.
« Nous opérons une réarticulation de notre dispositif en nous retirant du Mali parce que le cadre politique n’est plus là […], pour élargir notre dispositif, au-delà du Sahel, au golfe de Guinée et les pays de la deuxième ceinture qui ont à faire face maintenant à des groupes terroristes qui sont en train de s’étendre et de bousculer toute la région », a encore expliqué le président Macron, lors de son déplacement à Yaoundé [Cameroun], le 26 juillet.
France24 - World
Climate resilience and a fair energy transition: two major issues for the African continent
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Issued on: 16/06/2022 - 18:18Modified: 16/06/2022 - 18:19
African Development Bank
Today the African continent faces two significant challenges. It’s the continent that’s the most affected by rising temperatures, and at the same time, 600 million Africans still don’t have access to electricity.
The African Development Bank Group held its Annual Meetings from the 23rd to 27th of May in Accra, Ghana, regarding two major topics: climate resilience and a fair energy transition in Africa. A topical choice from last year’s COP26 in Glasgow, Scotland, and the COP27, next November in Sharm el-Sheikh, Egypt.
The Bank’s governors shared their experiences regarding the challenges of climate change and energy transition their countries face. They also detailed the measures to address the issue’s current situation and solutions.
Africa emits only 3% of greenhouse gases, but:
- Africa is the continent most affected by rising temperatures. A global increase of 2 degrees Celsius could translate into an increase of 3.6 degrees in parts of Africa.
- Rising sea levels are a threat, particularly for coastal countries in West Africa.
- 35 of the 45 countries most vulnerable to climate change are in sub-Saharan Africa.
- From 2020 to 2030, Africa’s climate change needs could amount to $331 billion.
- Africa receives only 3% of total global climate finance flows.
Africa must successfully carry out its energy transition because:
- The continent is home to 20% of the world’s population and accounts for only 6% of global energy demand.
- Six hundred million Africans still do not have access to electricity.
- 600,000 deaths are caused yearly by household air pollution, including poor-quality fuels used for heating and cooking.
- 2-4% of Africa’s GDP is cut yearly due to energy supply problems and recurrent power cuts.
- To meet its aspirations, the continent must double its energy production capacity between 2020 and 2040.
Climate justice
The African Development Bank Group’s 2022 Meetings took place for five days in the Ghanaian capital - and for the first time in person since 2019. Some 3,000 delegates from its 54 African and 27 non-African member states were in attendance. At the event, Nigerian President Akinwumi Adesina emphasized that the Bank will have doubled its climate change budget to $25 billion by 2025. The AfDB, which also stopped financing coal mining last year, is committed to helping reduce greenhouse gas emissions on the continent. Akinwumi Adesina also insisted on climate justice between Northern and African countries. Kenneth Ofori-Atta, Ghana’s Minister of Finance, concluded: “Let’s have the courage to move the climate change program forward and support countries with climate strategies for green and inclusive growth.”
Here are some examples of the initiatives underway for the next edition of the African Development Bank Group’s Annual Meetings, scheduled for May 2023 in Sharm el-Sheikh, Egypt.
AfDB, a pioneering role
The African Development Bank did not wait for the big gathering in Accra to act. Here are three examples of the projects it has undertaken.
On climate resilience: 100 million hectares of degraded land will be rehabilitated along a corridor 8,000 km long and 15 km wide across the African continent. This will remove 250 million tonnes of carbon dioxide and create 10 million green jobs by 2030.
Another priority for the AfDB is the Youth ADAPT programme, with a budget of US$1 million. This is a competition for young entrepreneurs that rewards developing innovative solutions to adapt to climate change and create green jobs. Regarding energy transition, $20 billion has been invested in producing 10,000 megawatts of solar energy, which will benefit 250 million people in the Sahel region, from Senegal to Ethiopia.
Ghana goes solar
On the sidelines of the Annual Meetings, the government of Ghana signed a grant agreement with the African Development Fund and a loan with the Swiss government for a solar photovoltaic mini-grid and net metering project. Net metering is the difference between the energy you produce and do not use but is still used by your supplier and your consumption.
The funding from the Swiss government will be explicitly used to support the development of Ghana’s existing net metering programme and to deploy 12,000 solar photovoltaic systems for SMEs and households. The project, which is expected to cost US$ 85.88 million, will reduce greenhouse gas emissions by 0.779 million tonnes of CO2 per year and create up to 2,865 jobs during the construction phase, 30% of which will be reserved for women and youth.
Nothing but water
By the end of 2024, Mozambique is expected to complete the financing for constructing the Mphanda Nkuwa dam in Tete province, a region that is desperately short of electricity. The turbulent Zambezi River will power the 1,500-megawatt hydroelectric plant. It will be complemented by 1,300 km of high-voltage lines. The cost of the project is USD 4.5 billion. Commissioning is expected in 2031.
The shoes that never wear out
Climate resilience also involves individual and private initiatives. For example, Nigerian, Yewande Adebowale, has set up a company to produce shoes from plastic waste. The brand is called “Salubata”, which means “shoes that never wear out” in Yoruba. Each “Salubata” shoe purchased eliminates over 12.6 kg of CO2 from the environment.
Renewable energy: Africa’s potential in crucial figuresSolar: 10,000 gigawattsHydroelectric: 350 gigawattsWind: 110 gigawattsGeothermal: 15 gigawatts
Learn more about African Development Bank's projects and operations at afdb.org/en
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Au Sénégal, le vote des jeunes attire toutes les convoitises
Publié le : 29/07/2022 - 08:03Modifié le : 29/07/2022 - 11:38
Sarah Sakho
Au Sénégal, c'est le dernier jour de la campagne électorale avant les législatives de dimanche. Emploi, vie chère, cadre de vie... Les candidats multiplient les engagements à l'endroit de la jeunesse. Leur vote fait l'objet de toutes les convoitises : les moins de 35 ans représentent 75 % de la population. Comment vivent-ils cette campagne ? Croient-ils encore aux promesses des candidats ? Nos correspondants sont allés à leur rencontre.
Opex 360
Les États-Unis proposent de vendre 35 F-35A à l’Allemagne pour 8,2 milliards d’euros
par Laurent Lagneau · 29 juillet 2022
En novembre 2017, et alors que le Système de combat aérien du futur [SCAF] venait d’être mis sur les rails par le président Macron et la chancelière Merkel, le général Karl Müllner, chef d’état-major de la Luftwaffe [force aérienne allemande] à l’époque, avait pris fait et cause pour le chasseur-bombardier américain F-35A de Lockheed-Martin, en vue du remplacement des Panavia Tornado, utilisés dans le cadre du partage nucléaire de l’Otan.
« Pour remplacer leurs Tornado, les forces allemandes ont besoin d’un avion de cinquième génération, difficile à détecter par les radars ennemis et capable de frapper des cibles à grande distance. […] Il s’agit vraiment de se donner une capacité de dissuasion. Parce que si vous avez la capacité d’envoyer un avion dans l’espace aérien d’un autre pays sans qu’il se fasse détecter, alors c’est un moyen de dissuasion incroyable », avait en effet plaidé le général Müllner, prenant ainsi le contre-pied des arguments que venait d’avancer Dirk Hoke, alors Pdg d’Airbus Defence & Space, pour qui l’achat du F-35A était de nature à « affaiblir l’industrie européenne de la défense » et à « la rendre de plus en plus tributaire de la technologie américaine ».
Seulement, le général Mûllner fut poussé vers la sortie en mars 2018 pour avoir, selon la presse d’outre-Rhin, exprimé sa préférence pour le F-35A, ce qui n’était pas alors conforme avec la position affichée par Ursula von der Leyen, alors ministre allemande de la Défense. En effet, à l’époque, celle-ci privilégiait l’achat d’Eurofighter EF-2000 supplémentaires pour reprendre la mission nucléaire des Tornado… Seulement, les délais pour certifier l’aptitude de ce type d’appareil à mettre en oeuvre la bombe nucléaire tactique américaine B61-12 étant trop long, Berlin opta, en avril 2020, pour le F/A-18 Super Hornet de Boeing. Un tel choix permettait de ne pas faire de l’ombre au SCAF et de ne pas froisser la partie française…
Cependant, la National Nuclear Security Administration [NNSA] américaine ayant retiré le F/A-18 Super Hornet de la liste des avions devant être certifiés pour emporter la B61-12 en novembre 2021, le choix du F-35A semblait inéluctable pour l’Allemagne… Et l’arrivée au pouvoir d’une nouvelle coalition gouvernementale emmenée par Olaf Scholz, allait marquer le début d’une nouvelle approche dans ce dossier.
Finalement, quelques jours après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, M. Scholz fit part de la décision de Berlin de se procurer 35 F-35A et 15 Eurofighter EF-2000 supplémentaires en version « ECR SEAD » pour les missions de guerre électronique. Et le tout via un « fonds spécial » de 100 milliards d’euros, destiné à « réparer » les capacités de la Bundeswehr.
Il restait donc à attendre le feu vert de Washington pour un tel achat. Et il vient d’être donné par la Defense Security Cooperation Agency [DSCA], chargée des exportations d’equipements militaires américains via le dispositif des « Foreign Military Sales » [FMS].
Ainsi, selon l’avis qu’elle a publié le 28 juillet, la DSCA recommande au Congrès d’approuver la vente de 35 F-35A à l’Allemagne, pour un montant estimé à 8,4 milliards de dollars [8,2 milliards d’euros au taux de change actuel].
Outre un soutien logistique, cette somme comprend également deux moteurs F-135-PW-100 de rechange, 105 missiles air-air AIM-120C [AMRAAM], 75 missiles air-sol AGM-158B/B2 JASSM-ER, 344 bombes GBU-53, 162 bombes de type « bunker buster » BLU-109 2000LB, 264 bombes MK-82 500LB et 75 missiles Sidewinder AIM-9X Block II+.
L’avis ne précise pas s’il s’agit de F-35A portés au standard Block 4, c’est à dire la version censée donner à cet appareil toutes les capacités figurant dans son cahier des charges. La mise au point de celle-ci a pris du retard et a généré des surcoûts importants. En outre, elle suppose un nouveau moteur [ou une version améliorée du F-135].
Cela étant, la DSCA a l’habitude de « saler la note » dans ses avis, le prix d’achat effectif étant souvent moins élevé qu’annoncé au moment de la signature du contrat. Mais à titre de comparaison, en octobre 2020, elle avait proposé 40 F-35 pour 6,58 milliards de dollars, mais avec une liste de munitions associées beaucoup plus réduite. Finalement, Berne a décidé d’acquérir 36 appareils, au prix de 5,068 milliards de francs suisses [5,3 milliards de dollars]. Un montant qui est susceptible d’augmenter à l’avenir, comme s’en est récemment inquiété le Contrôle fédéral des finances suisse…
Quoi qu’il en soit, dans son avis, qui n’évoque aucune compensation industrielle [contrairement à ce qu’ont exigé d’autres clients, comme la Suisse et la Belgique], la DSCA justifie cette vente « potentielle » de F-35A à l’Allemagne en usant de ses éléments de langage habituels, savoir qu’elle « soutiendra la politique étrangère et la sécurité nationale des États-Unis en améliorant la sécurité d’un allié de l’Otan qui est une force importante pour la stabilité politique et économique en Europe ».
Et d’ajouter qu’elle « améliorera la capacité » de la Bundeswehr à « faire face aux menaces actuelles et futures en fournissant un remplaçant approprié au Tornado pour la mission de partage nucléaire de l’Otan, pièce maîtresse de la dissuasion en Europe. »
BBC
Latitude 2022 in pictures: Ed Sheeran joins Snow Patrol
Tens of thousands made the most of the sunshine as the Latitude festival played out with its mix of music, art, comedy and a few surprises.
Last year's festival at Henham Park was a government pilot event, testing whether big-scale events could return in the middle of a pandemic.
This year, the restrictions were gone. Ravers raved, mosh pits formed and a few brave souls even swam in the lake to cool off at temperatures climbed.
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A drone captures Henham Park site from the air
The line-up was a little uneven. For every Lewis Capaldi or Phoebe Bridgers, there was a new or left-field act that meant nothing to the festival's largely mainstream audience of middle-aged parents and kids. It was no surprise that nostalgic 90s/00s bands like Groove Armada and Shed Seven drew some of the biggest crowds of the weekend.
Musical highlights included Lewis Capaldi's big-hearted singalong set on Friday night; US indie singer Phoebe Bridgers, whose hushed acoustic songs cast a spell over the BBC Sounds stage; Little Simz, seemingly having the time of her life at the Obelisk arena; and Take That's Mark Owen, who got the crowd to sing Happy Birthday to his 10-year-old daughter Fox.
As many of the performers at the Comedy Arena noted, Covid seemed to have been completely forgotten at the first full Latitude since 2019. "Remember banging a pan in the street in your pyjamas?" asked Kerry Godliman. "Did we dream that?"
But compére David Morgan urged caution, telling fans: "Please, please, please take a lateral flow test when you get home."
I've got a swab up my nose right now.
Find BBC News: East of England on Facebook, Instagram and Twitter. If you have a story suggestion email eastofenglandnews@bbc.co.uk
More on this story
Listen: Gary Lineker on the pass as guest chef
Listen: Marcus Brigstocke and Rachel Parris
Listen: Comedian Aisling Bea on Lewis Capaldi
Lewis Capaldi says he's 'too lazy' for new album
Frankie Boyle questions cancel culture
The festival-goers stockpiling to cut costs
Listen: BBC Music Introducing at Latitude
Drummer to play Latitude weeks after joining band
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BBC
In pictures: First Scottish Tree Hugging Championships
The inaugural Scottish Tree Hugging Championships were held at the weekend.
Events in the competition at Ardtornish, on Lochaber's Morvern peninsula, included hugging as many trees in one minute and freestyle - the most inventive way of hugging a tree.
The winner was Alasdair Firth, who lives locally on a woodland croft.
An Darach Forest Therapy and Darach Social Croft held the event in association with Finland's annual World Tree Hugging Championships.
All images copyrighted.
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Opex 360
La marine indienne a pris possession de l’INS Vikrant, son nouveau porte-avions de conception locale
par Laurent Lagneau · 28 juillet 2022
Après le retrait de l’INS Viraat, en 2017, les capacités aéronavale de la marine indienne [ou Indian Navy] ne reposaient plus que sur le porte-avions INS Vikramaditya, admis au service en 2013 après avoir été acquis auprès de la Russie [sous le nom « Amiral Gorchkov »] et remis en état, non sans difficultés, par l’industrie navale indienne.
Or, depuis ce 28 juillet, l’Indian Navy dispose à nouveau de deux porte-avions, l’INS Vikrant lui ayant été officiellement remis par le groupe indien Cochin Shipyard Limited, à l’issue d’une quatrième – et ultime – campagne d’essais en mer. Selon la presse indienne, le coût de ce navire est d’environ 2,8 milliards d’euros
Pour rappel, l’INS Vikrant est le premier porte-avions de conception indienne. Commencée en 2009, sa construction n’a pas été épargnée par les aléas. Devant être livré initialement à la fin des années 2010, cette échéance a dû être reporté en raison de contretemps dans la livaison d’équipements spécifiques commandés à la Russie [alors que 75% de ses composants sont d’origine indienne, ndlr] et des mesures sanitaires liées à la pandémie de covid-19. Finalement, ce navire n’a pu prendre la mer qu’en août 2021.
#R11 – Delivery of Maiden #IAC #Vikrant
A testimony to the dedicated efforts of stakeholders across the Navy, #CSL, #Industry, OEMs & #MSMEs for over two decades & unstinted support of MoD.#AatmanirbharBharat #AzadiKaAmritMahotsav @indiannavy pic.twitter.com/wo9Fe6XHFd
— IN (@IndiannavyMedia) July 28, 2022
Affichant un déplacement d’environ 40’000 tonnes pour une longueur de 262 mètres et une largeur de 60 mètres, l’INS Vikrant est en configuration STOBAR, c’est à dire qu’il est doté d’un tremplin pour permettre à ses avions embarqués de décoller. Propulsé par quatre turbines à gaz General Electric LM2500 + lui permettant d’atteindre la vitesse maximale de 28 noeuds [18 noeuds en rythme de croisière], il peut mettre en oeuvre une trentaine d’aéronefs, dont 26 chasseurs de type MiG-29K.
Built by CSL- IAC Vikrant. #IAC #Vikrant pic.twitter.com/9vYP79bGfI
— Cochin Shipyard Ltd (@cslcochin) July 28, 2022
Cependant, et étant qu’elle espère pouvoir disposer, à l’avenir, d’un troisième porte-avions en configuration CATOBAR [avec catapultes et brins d’arrêt] et que les MiG-29K ne lui donnent pas satisfaction, l’India Navy est en quête d’un autre chasseurs-bombardier embarqué, compatible avec le pont d’envol de l’INS Vikrant. D’où les évaluations du Rafale M de Dassault Aviation et, plus récemment, du F/A-18 Super Hornet de Boeing, à la base navale INS Hansa, à Goa.
L’enjeu était de vérifier si ces deux types d’avions étaient en mesure de décoller, selon différentes configurations, d’un pont d’envol équipé d’un tremplin. Si Dassault Aviation a joué la carte de la discrétion quand le Rafale M a été évalué en janvier dernier [il aura fallu se contenter de photos « volées », prises aux abords de l’INS Hansa], Boeing n’a pas hésité à communiquer sur les performances du F/A-18 Super Hornet.
Reste maintenant à l’Indian Navy de faire son choix. Chaque offre a ses forces et ses faiblesses… Ainsi, le fait que l’Indian Air Force dispose de 36 Rafale B/C peut être un atout, notamment pour des raisons de maintien en condition opérationnelle [MCO], d’approvisionnement en pièces détachées et de formation. D’un autre côté, le F/A-18 Super Hornet est équipé de moteurs General Electric F404, qui appartiennent à la même famille que celui qui propulse le HAL Tejas, l’avion de combat indien. Mais comme souvent dans ce genre d’affaires, les aspects politiques prendront le dessus sur les considérations techniques.
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Chasse aux faux documents : comment protéger son identité ?
Publié le : 12/07/2022 - 13:41
Ali LAIDI
Comment lutter contre les vols d'identité ? Tel est le défi de notre invitée, Marie Azevedo, une pionnière du domaine et riche de 24 ans d'expertise. Carte d'identité, passeport ou titre de séjour : la technologie mise au point par sa société IdVerif permet de trier le vrai du faux.
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Dans le procès Twitter-Elon Musk, le rôle crucial de la Cour de chancellerie du Delaware
Publié le : 16/07/2022 - 12:06
Sébastian SEIBT
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Dans le très attendu procès entre Elon Musk et Twitter, il y a un acteur dont il est rarement question : la Cour de la chancellerie du Delaware qui va trancher le litige. Ce tribunal, vieux de 230 ans, est pourtant un personnage principal de cette saga qui fonctionne selon des règles très particulières.
L’un des atouts maître de Twitter dans sa bataille judiciaire contre Elon Musk, le patron de Tesla, s’appelle Leo Strine. L’expérience de cet avocat du cabinet américain Wachtell, Lipton, Rosen & Katz (WLRK) recruté par Twitter pourrait s’avérer décisive dans l’issue de la plainte déposée le 12 juillet pour forcer Elon Musk à finaliser l’acquisition du réseau social.
Une ligne du CV de cet homme de loi doit, en effet, donner des sueurs froides au patron de Tesla qui ne veut plus racheter Twitter : Leo Strine a passé 16 ans comme juge à la Cour de la chancellerie du Delaware.
Un atout de taille pour le Delaware
Rares sont les avocats à avoir une connaissance aussi intime du fonctionnement de ce tribunal très particulier, appelé à trancher le litige entre les deux poids lourds de la Silicon Valley.
Ce tribunal quasi unique en son genre – il n'y en a que trois aux États-Unis (Mississippi, Delaware, Tennessee) – s’est forgé au cours de ses 230 années d’existence une place de premier plan dans l’arène de la guerre commerciale entre grands fauves de l’économie américaine.
“Presque tous les accords de fusion et acquisition aux États-Unis contiennent une clause qui stipule que tout litige relatif à ce contrat devra être réglé devant la Cour de la chancellerie du Delaware”, souligne le Delaware News Journal.
Cette popularité vient avant tout du fait que ce tribunal se situe dans l’État du Delaware, un État qui compte moins d’habitants – un peu plus de 950 000 – que d’entreprises qui y ont élu leur domicile fiscal (1,5 million). Les deux tiers des groupes de la liste Fortune 500, qui établit chaque année un classement des 500 principales entreprises cotées aux États-Unis, y ont leur adresse et se tournent tout naturellement vers lui en cas de litige.
Et si toutes ces entreprises ont choisi le Delaware, ce n’est pas seulement à cause des douceurs de sa fiscalité de ce petit État pour les entreprises, qui lui vaut d’être considéré comme un paradis fiscal. “L’existence de la Cour de la chancellerie" en elle-même "est l’un des principaux attraits de cet État pour les grands groupes”, peut-on lire sur le site de l’Université de Santa Clara (Californie), qui a rédigé un historique de cette juridiction hors-norme.
L'équité en héritage
Hors-norme tout d’abord parce qu’elle est l’une des dernières descendantes directes de la Haute cour de la chancellerie Britannique, qui a joué un rôle important au Royaume-Uni entre le 14e et 19e siècle. Son but était de permettre de saisir le chancelier du Roi d’Angleterre afin de lui demander de trancher des litiges particulièrement épineux en fonction de la “conscience” du monarque, censée avoir le dernier mot quand le droit commun ne suffisait pas.
La parole royale était souvent jugée plus “équitable” dans des affaires qui avaient trait à des questions d’héritage, de tutelle de personne ou encore de certains conflits commerciaux.
C’est cette tradition que la Cour de la chancellerie perpétue depuis sa création en 1792. Ses juges – qui se font appeler chanceliers – sont censés pouvoir se fonder sur les “principes d’équités” plutôt que sur les règles de droit.
Pour autant la Cour de chancellerie n’est pas au-dessus des lois. Elle les applique, mais ses juges se réservent la possibilité de trancher en vertu des “principes d’équité” quand les textes de loi ne sont pas suffisamment clairs.
C’est pourquoi cette juridiction est si prisée en cas de litiges autour d'accords de fusion et acquisition, car les clauses de ces contrats sont souvent rédigées en termes très généraux, nécessitant une interprétation au cas par cas par des experts en la matière. Un savoir-faire dont ce tribunal à fait sa spécialité en plus de deux siècles d’existence.
Pas de jury
Un autre avantage est que l’équité permet “de trancher autrement qu’en allouant des dommages et intérêts, ce qui est la norme dans les affaires civiles”, explique Charles Elson, spécialiste de la gouvernance d’entreprise à l’Université du Delaware, interrogé par le New York Times.
Les juges peuvent ainsi décider qu’il est “équitable” d’obliger une partie à honorer son offre de rachat ou de l’en absoudre… Une question au cœur de la bataille entre Twitter et Elon Musk et qui a été portée à l’attention de la Cour de chancellerie de nombreuses fois depuis le début du 21e siècle, a constaté la chaîne économique Bloomberg.
Les grands groupes apprécient aussi une autre particularité de ce tribunal : il ne fait pas appel à un jury et laisse les juges décider de tout. Il y a donc beaucoup moins de publicité autour de ces audiences, souvent très pointues, techniques et beaucoup plus expéditives que devant les tribunaux civils traditionnels. Une certaine intimité qui sied parfaitement à des sociétés qui ne veulent, généralement, pas que les détails de leurs affaires s’étalent dans les médias.
Ce qui ne veut pas dire que ce tribunal n’a jamais eu à se pencher sur des affaires ayant eu des répercussions médiatiques importantes. La Cour a jugé, en 2021, que l’impact économique de la pandémie de Covid-19 n’était pas un motif suffisant pour permettre à une société de revenir sur une promesse de rachat faite à un autre groupe. C’est aussi cette juridiction qui a départagé, en 2020, le géant du luxe LVMH qui ne voulait plus racheter l’enseigne américaine de bijoux de luxe Tiffany.
Elon Musk lui-même a déjà eu affaire à la Cour de la chancellerie. En avril 2022, il a eu gain de cause devant cette juridiction face à des actionnaires de Tesla qui voulaient l’empêcher de racheter SolarCity, une entreprise spécialisée dans l’énergie solaire.
Une victoire qui ne présage en rien de l’issue de son procès contre Twitter. La Cour de chancellerie apparaît, en effet, très réticente à permettre à un acheteur de revenir sur une offre acceptée.
Bloomberg n’a ainsi trouvé qu’un seul cas où les juges ont considéré qu’il y avait eu un “événement défavorable important” justifiant de revenir sur les termes du contrat. En 2018, le tribunal a trouvé que le groupe pharmaceutique allemand Fresenius avait le droit revenir sur son engagement d’acquérir le fabricant américain de médicaments Akorn, dont les revenus avaient chuté de près de 30 % deux mois seulement après avoir signé l’accord de rachat.
Pas sûr que les juges trouvent l’argument d’Elon Musk – qui reproche à Twitter de lui avoir caché le nombre réel de faux comptes – aussi convaincant qu’une baisse d’un tiers des revenus.
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Le milliardaire Elon Musk renonce finalement à racheter Twitter
La chronique de l’éco
Twitter saisit la justice pour obliger Elon Musk à acheter le réseau social
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Rachat de Twitter par Elon Musk : une saga à rebondissements qui risque de durer
Opex 360
Berlin approuve la vente de 100 obusiers PzH-2000 à l’Ukraine pour 1,7 milliard d’euros
par Laurent Lagneau · 28 juillet 2022
Disposant notamment, avant la guerre avec la Russie, d’obusiers automoteurs 2S22 Bohdana [de conception locale, nldr], l’artillerie ukranienne s’est significativement renforcée grâce à l’aide occidentale, ce qui lui a permis, ces dernière semaines, de rééquilibrer le rapport de forces face à son homologue russe dans la région du Donbass et celle de Kherson.
Pour rappel, l’armée ukranienne met désormais en oeuvre des canons M777, des obusiers automoteurs M109, AHS Krab et CAESAr [Camions équipés d’un système d’artillerie] ainsi que des lance-roquettes M270 et M142 HIMARS [High Mobility Artillery Rocket System]. Et, depuis le début de ce mois, elle compte également douze obusiers PzH-2000, dont sept ont été fournis par l’Allemagne et cinq par les Pays-Bas.
Cela étant, en avril dernier, il fut rapporté que Krauss-Maffei Wegmann [associé au français Nexter au sein de KNDS, ndlr] avait proposé de vendre à Kiev au moins 100 PzH-2000 pour un montant de 1,7 milliard d’euros, cette somme couvrant également le soutien et la formation des artilleurs ukrainiens.
Pour rappel, monté sur des chenilles, le PzH-2000 est doté d’un canon de 155 mm [fourni par Rheinmetall] pouvant tirer à une cadence de neuf à dix coups par minute. Selon la munition utilisée, sa portée va de 30 à 50 km environ.
Seulement, l’industriel allemand n’était alors pas en mesure de livrer ces pièces d’artillerie à l’armée ukrainienne dans l’immédiat. D’où sa suggestion d’en prélever dans l’inventaire de la Bundeswehr [forces armées allemandes, ndlr], quitte à les remplacer par la suite à partir de 2024. Ce qui n’alla pas sans susciter quelques réticences au sein de l’état-major d’outre-Rhin.
« Pour les livraisons provenant des stocks de la Bundeswehr, je dois dire honnêtement que nous sommes entre-temps arrivés à une limite », avait en effet expliqué Christine Lambrecht, la ministre allemande de la Défense, avant de faire valoir que l’Allemagne devait « maintenir ses capacités d’action et être en mesure de garantir sa défense ainsi que celle de l’Alliance [atlantique].
Quoi qu’il en soit, et selon des informations de l’hebdomadaire Der Spiegel et de l’agence Reuters, Robert Habeck, le ministre allemand de l’Économie [et vice-chancelier], a fini par approuver cette vente de 100 PzH-2000 à l’Ukraine, le 13 juillet dernier. Cependant, on ignore si des exemplaires seront prélevés ou non dans le parc de la Deutches Heer, ni quand les livraisons commenceront. En tout cas, cette commande devrait prendre plusieurs années pour être honorée dans sa totalité.
Cet achat de PzH-2000 par l’Ukraine vient s’ajouter à la commande d’une cinquantaine d’obusiers automoteurs ASH Krab [montés aussi sur des chenilles, ndlr], passée en juin auprès de la Pologne, pour environ 650 millons d’euros.
BBC
In pictures: From Tenerife to Greece, wildfires rage in Europe
By Elsa MaishmanBBC News
In a week that saw a heatwave sweep through Europe, many countries are still battling to contain wildfires.
Thousands of acres have been burned, and across the continent people have been forced to flee their homes as the flames approach.
Here are some of the most dramatic pictures.
Spain
Fires began burning in Tenerife, in the Canary Islands, on Thursday. The fires have affected several towns, and changes in the wind have complicated work to extinguish them. Some residents in Tenerife have been evacuated, bringing their animals with them.
"It is very shocking because you are at home and you don't expect something like this to happen," one woman said. "To have to rush out, pack your suitcase in two minutes, with the children and the animals, it is very hard."
Slovenia
Forest fires picked up strongly on Thursday and Friday in the west of the country, near the border with Italy. Several villages in the Kras region were evacuated, as thousands of firefighters battled the flames and foresters cleared trees in a bid to reduce spread.
Greece
Tourists and locals have been evacuated from a popular tourist area on the island of Lesbos, as a fire which started in mountain forests spread, destroying homes in the beachside resort. Some elderly residents could only pack a few plastic bags with belongings before leaving on a bus.
France
Two huge blazes in the south-western region of Gironde have now been contained after round-the-clock efforts from emergency services. They have left thousands of acres of damage in their wake.
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France24 - Monde
Euro féminin 2022 : quel bilan tirer du parcours des Bleues ?
Publié le : 28/07/2022 - 10:58Modifié le : 28/07/2022 - 11:05
Stéphanie TROUILLARD
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Le rêve des Françaises s'est envolé face à l'Allemagne. Aux portes de la finale, les Bleues ont été terrassées par des Allemandes plus efficaces. Cette génération talentueuse affiche toujours zéro titre au compteur, mais elle peut espérer de belles choses pour les années à venir.
L'aventure est terminée pour les Françaises dans l'Euro. Battues par une équipe allemande plus dominatrice (2-1), les Bleues qui rêvaient du titre ne verront pas le stade de Wembley dimanche.
Sonnées, les mains sur les hanches, les Françaises avaient la tête basse au coup de sifflet final, au moment où les Allemandes ont laissé éclater leur joie, bras levés. L'équipe de France échoue aux portes de la finale, comme au Mondial-2011 en Allemagne et aux JO-2012 à Londres, et va ramener ses regrets à la maison, après avoir déjoué dans le jeu et déchanté dans ses ambitions.
L'aventure de nos Bleues s'arrête ici 🇫🇷Félicitations pour ce beau parcours 💙🇩🇪2-1🇫🇷 | #ALLFRA | #FiersdetreBleues #WEURO2022 pic.twitter.com/LDLpOPU9FO
July 27, 2022Si "la déception prime" après cette défaite, la sélectionneuse Corinne Diacre a estimé que l'avenir était prometteur. "Ce soir, ce n'était pas notre soir, cette compétition n'était peut-être pas la nôtre. Mais en tout cas la fondation est solide, on a bâti quelque chose d'important avec un groupe très sympathique, travailleur et qui n'aime pas perdre, c'est de bon augure pour la suite", a-t-elle réagi, après le coup de sifflet final, en conférence de presse.
L'équipe de France new look de Corinne Diacre, rajeunie et apaisée, qui n'avait pas atteint les demi-finales d'une grande compétition depuis les JO-2012, a en effet semé des promesses. Elle peut désormais se projeter avec ambition vers la Coupe du monde 2023 et les Jeux olympiques prévus à domicile en 2024.
🏆 #WEURO2022 🇫🇷🎙 Corinne Diacre : “Tout n’est pas à jeter” pic.twitter.com/GcQfWO1ABI
July 28, 2022Un bon mélange entre expérience et nouvelle génération
La France a su évacuer les échecs et les polémiques passés avec un groupe semblant uni autour de sa capitaine Wendie Renard (32 ans), entourée par les déjà expérimentées Delphine Cascarino et Grace Geyoro (25 ans), entre autres, et des visages nouveaux comme celui de Selma Bacha.
À 21 ans, la latérale ou ailière gauche, cette dernière s'est révélée aux yeux de ceux qui ne l'avaient pas vu jouer avec l'OL. Autre révélation, encore plus remarquée : Clara Matéo, 24 ans. L'attaquante du Paris FC, utilisée comme milieu relayeuse, a marqué des points précieux durant le tournoi, comme titulaire à la place de Sandie Toletti, ou comme entrante, notamment face à l'Allemagne.
🏆 @BachaSelma élue joueuse du match face aux Pays-Bas ! 👏#FiersdetreBleues #WEURO2022 pic.twitter.com/Ag0PWUp18h
July 24, 2022Ce mix générationnel réussi est à mettre au crédit de la sélectionneuse Corinne Diacre, qui en a fait son leitmotiv au moment de façonner son effectif. "Les anciennes encadrent très bien les jeunes. Mais il faut aussi dire que les jeunes sont à l'écoute, elles apportent aussi leur lot de fraîcheur, leur lot d'insouciance. Ce tout fait un très bon mélange", s'est-elle d'ailleurs félicitée après le quart de finale remporté en prolongation face aux Pays-Bas (1-0 a.p.), dont l'équipe est vice-championne du monde en titre.
La sélectionneuse a ainsi réussi à apaiser son vestiaire sérieusement secoué en 2020 par le clash médiatisé avec Amandine Henry, son ancienne capitaine. La non-sélection à l'Euro d'Eugénie Le Sommer, meilleure buteuse de l'histoire des Bleues, a aussi été vite oubliée au regard des talents offensifs alignés.
Hors terrain, en revanche, elle n'a pas réussi à se débarrasser de l'image distante, et parfois cassante, qui lui colle à la peau depuis son début de mandat en 2017, répondant souvent à côté, de manière superficielle voire de façon trompeuse aux journalistes.
Une série de compétitions majeures
En atteignant le "dernier carré", mais pas Wembley, Corinne Diacre a répondu aux attentes de sa Fédération. Le contrat de la patronne des Bleues, en poste depuis 2017, arrive à échéance après le Championnat d'Europe, mais le président Noël Le Graët va lui proposer de le prolonger jusqu'aux Jeux olympiques 2024 de Paris, a-t-il annoncé dans un entretien à l'AFP, au lendemain de l'élimination .
"Avec Corinne, on est sur la bonne pente. Cela a été plus dur, mais on progresse. Je ne vois pas pourquoi on ne trouverait pas un accord", a-t-il affirmé, vantant les mérites d'une équipe de France "cohérente et en progrès" en dépit de la demi-finale perdue.
Confortée par son président, la technicienne française a désormais le mondial dans le viseur. Les Bleues ont déjà leur billet en poche pour l'Australie et la Nouvelle-Zélande, terres d'accueil du tournoi à l'été 2023, avant même leurs deux derniers matches de qualification en septembre.
𝑄𝑈𝐴𝐿𝐼𝐹𝐼𝐸́𝐸𝑆 𝑃𝑂𝑈𝑅 𝐿𝐴 𝐶𝑂𝑈𝑃𝐸 𝐷𝑈 𝑀𝑂𝑁𝐷𝐸 2023 🙌Les Bleues s’imposent face à la Slovénie (1-0) et décrochent leur ticket pour l’Australie 🇦🇺 et la Nouvelle-Zélande 🇳🇿 !#FiersdetreBleues pic.twitter.com/VXM9g8Bpqp
April 12, 2022Elles auront aussi le soutien de leur public durant les JO-2024 de Paris, et peut-être l'année suivante si la Fédération française de football, candidate à l'organisation de l'Euro-2025, venait à remporter la mise.
L'effectif actuel aura le temps de mûrir d'ici-là, sans perdre des plumes. Les Bleues retrouveront aussi Marie-Antoinette Katoto, leur buteuse vedette, partie d'Angleterre après le deuxième match et une grave blessure au genou droit.
L'échec à l'Euro ne s'explique pas uniquement par l'absence de "MAK", mais le forfait de la Parisienne a forcément déboussolé ses coéquipières, privées d'une machine à buts créditée de 16 buts cette saison en 15 sélections, toutes démarrées comme titulaire.
Avec Katoto, Renard, Diani et les jeunes pousses, la France a un coup à jouer dans les trois années à venir pour, enfin, décrocher un premier titre qui lui manque tant.
Avec AFP et Reuters
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Opex 360
Un groupe terroriste lié à al-Qaïda annonce des « opérations d’envergure » contre Bamako pour bientôt
par Laurent Lagneau · 28 juillet 2022
Le 27 juillet, et pour la seconde fois en moins d’une semaine, le Mali a été le théâtre de trois attaques coordonnées ayant visé les localités de Kalumba [près de la frontière avec la Mauritanie], de Sokolo [centre] et de Mopti [centre]. Selon un bilan donné par l’État-major des forces armées maliennes [FAMa], au moins quinze soldats et trois civils y ont laissé la vie…
Cela étant, a assuré la même source, la riposte a été vigoureuse à Sokolo au point que les FAMa auraient mis en déroute les assaillants, avant de lancer une contre-attaque, soldée par la mort de 48 terroristes et, « grâce à des actions héliportées », par la destruction de trois pick-ups et la saisie de deux autres.
S’agissant de Kalumba, l’état-major malien a expliqué que des opérations de ratissage étaient toujours en cours au moment de la diffusion de son communiqué et qu’une « poursuite aérienne » avait « permis d’attaquer les bases logistiques terroristes sous couvert » de la végétation, « réduisant ainsi le potientiel ennemi ».
Enfin, à Mopti, les assaillants ont tenté de s’en prendre à un barrage du camp Hamadoun Bocary Barry ainsi qu’à des installations de la force aérienne malienne. Sans succès puisque, assure l’état-major, les FAMa « ont rapidement maîtrisé tous les mouvements suspects ».
Pour rappel, la semaine passée, des raids menés quasi-simultanément contre des emprises militaires par la Katiba Macina, membre du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans [GSIM ou JNIM, lié à al-Qaïda] avaient visé six localités situées dans les régions de Koulikoro [proche de Bamako], de Ségou et de Mopti. Depuis 2012, jamais des attaques coordonnées n’avaient été menées aussi près de la capitale malienne.
D’ailleurs, quelques heures plus tard, la ville-garnison de Kati, qui est coeur de l’appareil militaire [et désormais, politique] malien, fut visée par une « attaque complexe », revendiquée plus tard par la Katiba Macina. Une première, là aussi, depuis 2012.
La junte et #Wagner ont réussi à augmenter de manière très significative le nombre de recrus #JNIM #AQMI dans le centre, tout comme le nombre de candidats volontaires kamikazes, et d’une manière inédite pour le #Mali et pour le #Sahel. Ceux qui payent le prix sont FAMa & MINUSMA https://t.co/jrdJW284qO
— Wassim Nasr (@SimNasr) July 28, 2022
« En agissant de la sorte, le JNIM lance un message au pouvoir malien. Les jihadistes veulent prouver qu’ils sont en mesure de frapper au cœur du dispositif de gouvernance et sécuritaire de Bamako. Ce qui est un message fort, même si on peut considérer qu’en termes d’impacts militaires, ce n’est pas une réussite », a expliqué le journaliste Wassim Nasr, spécialiste de la mouvance jihadiste chez France24. Et d’ajouter : « Le choix de mettre des ressources rares, deux kamikazes et leurs véhicules piégés, sachant qu’ils auraient pu faire beaucoup plus de dégâts en s’attaquant à une cible civile est un message politique qui s’adresse aussi à la population malienne ».
Avec le retrait de la force française Barkhane du Mali [et de ses moyens de renseignement], le JNIM dipose désormais d’une certaine liberté dans ses mouvements, que, visiblement, le groupe paramilitaire russe Wagner – auquel la junte malienne a fait appel – n’est pas en mesure de contrer…
D’ailleurs, dans son dernier rapport, le groupe d’experts des Nations unies sur la mouvance jihadiste n’a pas caché sa préoccupation au sujet du départ de Barkhane. Départ qui risque de faire du Mali « un sanctuaire pour les groupes terroristes ». Et d’insister : « La reconfiguration militaire en cours risque de compromettre le efforts passés contre le terrorisme ».
Et l’on peut craindre effectivement que l’Adrar des Ifoghas, où les forces françaises et tchadiennes menèrent de durs combats pour en déloger les terroristes, soit redevenu le « sanctuaire » jihadiste qu’il était vant le début de l’opération Serval.
Quoi qu’il en soit, si l’on en croit le rapport du groupe d’experts des Nations unies, le JNIM a accentué son contrôle sur les zones où il est présent tout en étendant son influence vers le golfe de Guinée, via la route nationale 18, qui mène au Burkina Faso, pays en proie une instabilité accrue liée au coup d’État du 24 janvier dernier.
En outre, le JNIM s’appuie sur Ansarul Islam, une organisation jihadiste locale, pour assoir son influence au Burkina, qui lui sert aussi de terrain pour former ses combattant recrutés en Côte d’Ivoire, au Sénégal et au Togo, ceux-ci étant renvoyés par la suite dans leur pays d’origine. Cette progression vers le golfe de Guinée se fait aussi avec le soutien de communautés régionales, sur fond d’exploitation de griefs locaux et de contestation des pouvoirs centraux.
À noter que le rapport souligne également que le JNIM a mis en difficulté son rival, à savoir l’État islamique au grand Sahara, lequel peine à se maintenir dans la régions dites des trois frontières, car située aux confins du Mali, du Niger et du Burkina Faso.
Enfin, le groupe d’experts des Nations unies fait état « d’avancées » de la katiba Macina au nord, au sud et à l’est de Bamako… Ce que tend à confirmer les récentes attaques coordonnées menées à plusieurs dizaines de kilomètres de la capitale malienne…
En tout cas, et alors que le retrait de la force Barkhane est sur le point de se terminer, le JNIM n’a pas fait mystère de ses intentions. Ainsi, dans une courte vidéo diffusée ce 28 juillet, un certain Abou Yahya, membre de la « choura » du JNIM, a prévenu que des « opérations d’envergure » allaient être prochainement lancées afin de faire un « blocus » de Bamako. Blocus qui durera jusqu’à l’adoption de charia [loi islamique] dans le pays. Pour cela, a-t-il prétendu, le groupe jihadiste se serait déployé dans la « périphérie » de la capitale et des « grandes villes » maliennes.
Peut-être que le JNIM fait de l’esbroufe avec une telle déclaration… Car lancer des attaques limitées, y compris à Bamako, est une chose. Tenir une position en est une autre… Cela étant, on peut par exemple imaginer que les accès à Bamako soient fréquemment piégés par des engins explosifs improvisés [EEI ou IED], ce qui serait une manière d’imposer une sorte de « blocus ». Reste à voir si l’organisation a les moyens d’atteindre cet objectif. Ce qui n’est pas certain, même si, comme l’a récemment souligné le général Laurent Michon, le commandant de Barkhane, les attaques de postes militaires maliens et burkinabè constituent pour lui une « source d’armement loin d’être négligeable ».
France24 - Monde
Éco-anxiété : une jeunesse face aux angoisses écologiques
Publié le : 29/07/2022 - 12:19
Sophian AUBIN
L’éco-anxiété, cette angoisse vis-à-vis de l’avenir de notre planète, a gagné la moitié de la jeunesse, dans une dizaine de pays, dont la France. Cette détresse du XXIe siècle reflète des périls environnementaux grandissants. Mais quels sont les mécanismes qui l’alimentent ? France 24 est allée à la rencontre de jeunes éco-anxieux et de psychologues ou thérapeutes confrontés à l’explosion du phénomène.
“Des nuages de cendres incandescentes s’élevaient au-dessus d’étendues de forêts entièrement dévorées par les flammes, comme dans un film de fin du monde”
Sauf qu’ici, “pas de fond vert, jamais de clap de fin” raconte cette jeune bordelaise avec amertume : “ce jour-là, mercredi 20 juillet, dans les Landes, ce sont les paysages de mon enfance qui disparaissaient, sous mes yeux”.
Sous ses yeux, Solène, 17 ans, qui se définit comme "une éco-anxieuse" a vu ses peurs devenir réalité. Dès 2018, l'adolescente avait pris conscience des défis écologiques en voyant sa grande sœur participer aux manifestations de Fridays for Future, qui réunissaient des jeunes clamant leur aspiration à une "justice climatique et sociale".
Théorisée dans les années 90, très récemment médiatisée, l'éco-anxiété fait référence à un sentiment d’inquiétude chronique ressenti face aux menaces écologiques, une angoisse à l’idée que celles-ci condamnent la vie sur notre planète telle que nous la connaissons.
45 % des jeunes touchés
D’après une étude menée dans une dizaine de pays, dont la France, 45 % des jeunes souffrent aujourd’hui d'éco-anxiété. Bien qu'exclue du champ des pathologies psychologiques, celle-ci peut s’accompagner de troubles du sommeil, de pertes de poids, ou de comportements dépressifs.
Elle est généralement décrite comme une inquiétude “anticipatoire”.
Mais si “nous faisons aujourd’hui face à un nombre croissant d'éco-anxieux, explique Charline Schmerber, praticienne en psychothérapie, “c’est parce que la multiplication de phénomènes tels que les canicules empêche désormais d'arguer que le dérèglement climatique serait pour demain”.
Responsable de la destruction de la moitié de la biomasse et de la disparition de 7 % des espèces vivantes, l’humain pourrait initier la sixième extinction de masse de l’histoire du vivant.
Sentiment d’impuissance
Avec des phénomènes tels que la montée des eaux, l’extension des contrées exposées au stress hydrique, le recul galopant des terres arables amplifiant l’insécurité alimentaire d’un monde toujours plus peuplé, c’est la vie humaine elle-même qui s’invite au cœur des préoccupations écologiques.
L'angoisse n'est plus pour demain, mais concerne bien notre présent, si l'on se réfère à des études telles que celle parue en 2022 dans The Lancet Planetary Health : 9 millions de personnes meurent déjà chaque année du fait des différents types de pollution, soit 16 % de la mortalité mondiale.
À l’évocation de ces chiffres, qu’elle connaît depuis plusieurs années, Solène est prise de vertige. Comme pour d’autres éco-anxieux, son mal-être s’accompagne d’un tourbillon d’émotions, nourri par la peur : colère, culpabilité, abattement, ainsi qu’un sentiment d’impuissance. Ce dernier s’empara d’elle lors de ses premières prises de conscience écologiques, quand elle avait 13 ans : “J’étais comme "nanifiée" par une montagne d’anxiété, par la puissance de tout ce que je ne pouvais pas contrôler à mon échelle individuelle”
Un classique chez les éco-anxieux, que reçoit Geneviève Beaulieu-Pelletier, psychologue clinicienne, à Montréal : “mon travail consiste à les aider à tolérer l’incertitude qui entoure la façon dont la situation environnementale, ou les décisions politiques vont évoluer”.
Le “plus douloureux” chez les patients de Charline Schmerber, précise cette dernière, “c’est de constater que des gens connaissent l’urgence, tout en ayant le sentiment que cela n’enclenche pas la moindre action.”
“L’inertie d’Emmanuel Macron me remplit carrément d’angoisse”, confie Solène, “quand il déclare, avec solennité, que son second quinquennat “sera écologique ou ne sera pas”, après un premier mandat qui fut, sur ce plan, une farce”.
Ce n’est pas là une question d’idéologie pour l’adolescente, mais de “faits et des chiffres” documentés :"la France elle-même" n’a pas respecté les accords (signés lors de la Cop21 en 2015) âprement négociés et conclus dans sa propre capitale. "Ce décalage entre les priorités politiques et la réalité me terrifie.”
Difficulté à "envisager un futur"
“Nice” – c’est son pseudonyme au sein du mouvement social écologiste Extinction Rébellion – a manifesté aux côtés des Jeunes pour le climat, en 2019. Cette jeune fille, 16 ans alors, découvre le militantisme dans une douloureuse prise de conscience : “j’ai réalisé avoir du mal à envisager un futur. Sur un plan collectif, se dire que les souffrances du monde, déjà grandes, vont forcément être décuplées, c’est très dur.”
Son éco-anxiété orienta ses choix professionnels : “Je me suis dit qu’en apprenant à coudre, je saurai faire quelque chose de mes mains, et développerai là un savoir utile aux autres.”
“Ce mal-être fait traverser une crise existentielle, au cours de laquelle beaucoup remettent en cause leurs choix de vie” note Charline Schmerber. Certains s’interrogent : "À quoi bon faire une école de commerce, si c’est pour entretenir un système toxique ?”, rapporte la thérapeute.
Les pressantes inquiétudes écologiques qu'elle ressentit elle-même en 2018 poussèrent cette jeune femme vers une question : “Comment puis-je me rendre utile, en tant que thérapeute, face à cette crise ?"
Charline Schmerber décide alors d'ouvrir la porte de son cabinet de psychothérapie aux éco-anxieux, et de développer des techniques pour les accompagner. Elle est aussi l’auteure d’un guide pratique sur la question, dont la publication est prévue en septembre 2022.
Plus informés, plus inquiets
Beaucoup de jeunes rencontrés par France 24, étayent leurs propos d'arguments issus de la littérature scientifique officielle.
“J’ai beaucoup de mal à comprendre pourquoi on accorde si peu de crédit aux rapports du Giec”, explique Isaac, 22 ans, étudiant en archéologie : “Le pire, c’est qu’en parler peut être perçu comme un positionnement politique, alors qu’il s’agit d'études scientifiques, internationales, et neutres.”
Le monde a encore une chance d’éviter le pire, concédaient ces experts climat de l'ONU, dans le rapport paru le 4 avril. Mais le délai imparti, en comparaison aux alertes des années précédentes, est drastiquement réduit : la communauté internationale n’a plus que trois ans pour conserver un monde “vivable”.
À la lecture de ces pages, Solène fut submergée, confie-t-elle, par "une indescriptible vague d’anxiété".
“Plus tu es informé, plus tu es inquiet”, résume Nice. À la faveur de l’été passé dans sa Drôme natale, la jeune fille retrouve un peu de sérénité, se déconnectant du torrent de mauvaises nouvelles qui inonde d'accoutumée son smartphone.
“Déni utile”
"Je ne tombe pas facilement dans le déni" explique Lou Attard, 22 ans. Cette future journaliste est une éco-responsable des plus zélées. Pourtant, aborder les périls écologiques lui coûte énormément : "je ne peux plus entendre parler de la destruction de la planète, simplement parce que j’ai l’impression qu’on va tous crever, et que je n’ai pas envie de nous imaginer mourir comme ça."
À plus forte raison au sein d’une jeunesse surexposée aux médias, le déni constitue un salutaire mécanisme de protection, estime Charline Schmerber. Elle invite les jeunes en souffrance à s’offrir une "détox" médiatique : "Chacun a besoin de break. Un individu ne peut sans conséquences brasser des mauvaises nouvelles à longueur de journée, puis s'endormir sur le rapport du Giec".
Certains de ses patients persistent dans une surinformation, invoquant une solidarité envers les pays en développement davantage exposés aux sévices du dérèglement climatique que les pays industrialisés. “Aidez-vous les pays du Sud en vous imposant cette veille ?" questionne Charline Schmerber : “Malsaine, cette culpabilité prive le patient d’une énergie qu'il pourrait investir ailleurs;”
Burn out militant
Témoin d’une planète qui suffoque, Maxence, 23 ans, est envahi par un sentiment d'étouffement, qu’exacerbe sa solitude, dans son école d’ingénieur, à Lyon : “quand on parle d’environnement autour de soi, on est vite classé dans la case écolo-relou”, soupire-t-il.
À chaque éco-anxieux son remède, répètent les psychologues. Le futur ingénieur a trouvé le sien : investi dans la rédaction d’un essai décryptant les mécanismes ayant conduit à l'urgence écologique, Maxence caresse l’espoir de le publier, pour partager son cheminement avec autrui. “Ça me donne un sentiment de contrôle”, explique Maxence, apaisé.
Mais pour Marie, 20 ans, l’anxiété est tout bonnement concomitante de son engagement écologique, fin 2018, lorsqu'elle découvrait le futur mouvement citoyen Youth for Climate, où elle milite depuis lors.
À défaut d’agir sur autrui, réduire son impact individuel n’est-il pas source d'apaisement ? "Pas du tout", répond Nice, d’Extinction Rébellion, végétarienne depuis cinq ans. Au contraire : “ça me stresse de ne pas être irréprochable”
Chez certains, l’action se révèle être une fuite en avant, conduisant à un “burn out” militant, explique Geneviève Beaulieu-Pelletier : “une fois entré dans un cycle d’anxiété, l’action devient négative. On est piégés dans une boucle : le patient agit pour conjurer sa détresse, mais constatant que cela a un impact limité, il agit encore, sans succès, et ainsi de suite.”
Habituellement, le militantisme demeure toutefois une démarche constructive”, explique la psychologue québécoise : “plus ce militantisme est vécu en communauté, plus il dilue la sensation d’impuissance par le nombre”.
L’enfer c’est pas les autres
C'est le ressenti qui anime Solène. “Ce qui apaise mon éco-anxiété, ce sont les autres”, constate-t-elle finalement dans un sourire.
Me rappeler que je ne suis pas seule : en manifestation, je réalise le nombre de ceux qui sont prêts à se battre pour sauver la planète. De lire des économistes, des philosophes, des journalistes, qui réfléchissent à de nouvelles façons de penser notre système. C’est une bouffée d’oxygène.”
Prix de la lucidité, l'éco-anxiété est une réaction adaptative et fonctionnelle dans un monde dysfonctionnel, estime Charline Schmerber.
Mais sur le thermomètre de nos inquiétudes, il y aurait selon elle un juste "degré'' à trouver : celui que cette thérapeute a elle-même jadis cherché, celui qui “permet de se remettre en mouvement. Et de se battre pour demain, sans sacrifier aujourd’hui. Car une seule temporalité demeure en notre pouvoir : c’est le présent”.
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Surpopulation : ils ne veulent pas d'enfant pour préserver la planète
CANICULES ET SÉCHERESSES
Météo : le réchauffement climatique et la mécanique de l'extrême
La pollution de l'air responsable de 300 000 morts par an dans l'UE
BBC
Norfolk's 'underwater paradise' captured during heatwave
By Neve Gordon-FarleighBBC News
An underwater photographer captured the beautiful world under the surface of the Norfolk sea during the heatwave.
Photographer Chris Taylor said the temperature of the water was perfect "for cooling off, but not so cold as to make you yelp".
He has been snorkelling since he was 15 years old and has been photographing around Sheringham for five years.
Home to a variety of marine life, he described it as being an "underwater paradise".
After temperatures in the town reached the high 30-degrees Celsius last Monday, Mr Taylor took to the sea on his first snorkel on the chalk reef this year.
He has previously photographed the Sheringham Snorkel trail, formed on top of a disused Victorian sewage pipe, and said it did not "disappoint" during this week's hot weather.
Since he has been photographing the reef, he said he had not noticed any differences in the underwater landscape and it remained a "thriving and healthy ecosystem".
The Marine Conservation Society said the Norfolk coast was home to the longest chalk reef in Europe.
The reef itself was recognised as a designated Marine Conservation Zone in 2016, with beaches in the East awarded Blue Flags.
Mr Taylor said "crystal clear, azure seas and sandy beaches" made the coastline resemble the Caribbean on hot days.
He said: "So many people stand on the shoreline or go for a paddle and have no idea what's literally just feet from their feet."
The Marine Conservation Society says on its website that ocean ecosystems that regulate our climate are under threat due to climate change.
It says the ocean can help make significant emissions cuts if we rewild large swathes of the seabed.
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Beaches in the East awarded for excellence
Norfolk's hidden underwater ecosystem
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Marine Conservation Society
Sheringham Snorkel Trail
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Opex 360
Les États-Unis déploient au moins six avions de supériorité aérienne F-22A Raptor en Pologne
par Laurent Lagneau · 28 juillet 2022
En février, au moment où la Russie accentuait sa pression militaire sur Kiev avec un déploiement massif de troupes aux abords des frontières ukrainiennes, on pouvait penser que les États-Unis allaient renforcer la posture défensive de l’Otan en envoyant, en Europe, des avions de supériorité aérienne F-22A Raptor, comme cela avait pu être le cas par le passé.
Finalement, douze chasseurs-bombardiers F-35A du 34th Fighter Squadron de l’US Air Force furent dépêchés à Spangdahlem [Allemagne] tandis qu’au moins six F-22A Raptor prirent la direction des Émirats arabes unis, qui venaient de subir plusieurs attaques de drones, revendiquées par l’obscure organisation « Alwiyat al-Waad al-Haq » [« Brigades de la juste promesse »]. Et cela, avait soutenu le Pentagone, afin de « renforcer les défenses déjà solides des pays partenaires » et « d’avertir les forces déstabilisatrices que les États-Unis et nos partenaires se sont engagés à garantir la paix et la stabilité dans la région ».
Cela étant, et alors que la guerre en Ukraine vient d’entrer dans son sixième mois, Moscou a durci le ton à l’égard des livraisons d’équipements militaires occidentaux à l’armée ukrainienne, lesquels permettent à celle-ci de tenir en échec les forces russes. Ou du moins de ralentir leur progression, voire de contre-attaquer, comme c’est le cas dans le secteur de Kherson, grâce à l’apport des systèmes d’artillerie américain M142 HIMARS.
La semaine passée, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a déclaré que la Russie ne « peut pas permettre à l’Ukraine d’avoir des armes qui menaceront directement son territoire ». Et de prévenir que Moscou pourrait étendre son offensive à d’autres parties du territoire ukrainien si les Occidentaux continuaient de livrer des des systèmes d’artillerie à longue portée à Kiev.
Le 27 juillet, Constantin Gavrilov, le chef de la délégation russe pour les négociations de Vienne sur la sécurité militaire et la maîtrise des armements, a averti qu’une hausse des livraison d’armes occidentales à l’Ukraine « pourrait obliger la Russie à y apporter des réponses plus dures ».
💬Выступление руководителя Делегации Российской Федерации на переговорах в Вене по вопросам военной безопасности К.Ю.Гаврилова на 1019-м пленарном заседании Форума #ОБСЕ по сотрудничеству в области безопасности, 27 июля 2022 годаhttps://t.co/K7rLTTYGDp pic.twitter.com/kyCSfOjbX2
— Russian Arms Control Delegation in Vienna (@armscontrol_rus) July 27, 2022
Quoi qu’il en soit, et afin de parer à toute éventualité, le Pentagone s’est décidé à déployer au moins six F-22A Raptor sur le flanc oriental de l’Otan. Ces appareils, qui viennent de faire une escale à Lakenheath [Royaume-Uni, seront basés pendant quatre ou cinq mois sur la base aérienne de Lask, en Pologne.
Selon l’US Air Force, ces F-22A Raptor appartiennent au 90th Fighter Squadron, établi sur la base d’Elmendorf-Richardson, en Alaska. Ils seront engagés dans la nouvelle mission de l’Otan, appelée « Air Shielding ».
Le F-22A Raptor « ne peut être égalé par aucun avion de chasse connu, ce qui en fait une plateforme hautement stratégique pour soutenir la mission Air Shielding de l’Otan », a fait valoir l’US Air Force, dans un communiqué.
Pour rappel, développé par Lockheed-Martin, le F-22A est avion dit de « 5e génération », mis en service en 2005 au sein de l’US Air Force. Furtif [c’est à dire ayant une signature radar réduite], il est en mesure d’abattre plusieurs cibles simultanément au-delà de la portée visuelle [« Beyond Visual Rage »] avant d’être détecté par l’adversaire. Il est également doté de capacités de frappe au sol.
Cependant, son point faible est sa disponibilité, affectée par des opérations de maintenance rendues compliquées par un approvisionnement en pièces détachées affecté par la fin prématurée de sa production, l’administration Obama ayant considéré, en 2009, que cet appareil, conçu au temps de la Guerre Froide, faisait partie du passé.
À noter que, récemment, des F-35A auparavant basés à Spangdahlem ont été redéployés à Ämari, en Estonie, aux côtés de Mirage 2000-5 français et de F-16 belges.
« Le F-35 est un avion incroyablement performant et polyvalent. Opérant aux côtés des autres nations alliées dans les pays baltes, il maintient l’intégrité de l’espace aérien européen et contribue directement à la mission de protection aérienne de l’Otan », a commenté, début juillet, le général français Pascal Delerce, chef adjoint du Commandement aérien allié.
France24 - Monde
Le Jour du dépassement, une date qui survient toujours plus tôt chaque année
Publié le : 28/07/2022 - 06:56
Soraya BOUBAYA
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Chaque année, le Jour du dépassement marque la date à laquelle l’humanité a épuisé toutes les ressources que la Terre peut renouveler en un an. En 2022, ce Jour tombe le 28 juillet. Un rendez-vous qui survient – sauf période exceptionnelle – toujours plus tôt depuis 1970. Jugé utile par plusieurs ONG pour mesurer l’impact écologique de l’activité humaine, cet indice est encore très peu utilisé dans les modes de gouvernance mondiale.
À partir d'aujourd'hui, l'humanité consomme à crédit. D’année en année, le Jour du dépassement – date à laquelle l’humanité a utilisé autant de ressources que ce que la Terre peut régénérer en un an – arrive plus tôt, passant du 29 décembre en 1970 au 11 octobre en 1990, et cette année au jeudi 28 juillet, creusant ainsi la "dette écologique" envers la planète.
Si cette date a pu signaler des améliorations sur les cinq dernières décennies, il s'agit en réalité d'exceptions, dues à des moments de crise. En 2020, la pandémie de Covid-19, et les confinements à répétition qu'elle a engendrés, avait ainsi conduit à repousser le Jour du dépassement au 22 août.
"Le déficit se creuse de plus en plus sans qu’il y ait un réel sursaut du système politique et des différents mandats", regrette Véronique Andrieux, directrice du Fonds mondial pour la nature (WWF) en France. "Et les reculs de la date étaient subis et non pas choisis. On observe une amélioration lors des chocs pétroliers, d'une pandémie ou des crises financières", poursuit-elle.
Le bonnet d'âne au Qatar et au Luxembourg
Cet indicateur varie considérablement d'un État à un autre. Le plus mauvais élève pour l'année 2022, selon la liste établie par le think tank Global Footprint Network, est le Qatar, qui atteint son Jour de dépassement le 10 février, suivi de près par le Luxembourg, le 14 février.
Pour la France, il est intervenu cette année le 5 mai. Une date qui pourrait reculer de 25 jours en seulement un mandat si le gouvernement français déployait une "planification écologique", selon le scénario étudié par le WWF.
>> À lire aussi : "Sobriété écologique : un modèle pour consommer moins, mais qui peine à convaincre les Français"
Au niveau mondial, repousser de six jours tous les ans le Jour du dépassement permettrait d'atteindre la date du 31 décembre d'ici 2050, explique Global Footprint Network, à l'origine de ce calcul.
Depuis 2003, le think tank cherche à interpeller l'opinion publique sur le phénomène. Le hashtag #MoveTheDate appelle ainsi les internautes à proposer des solutions concrètes pour faire reculer la date. L'organisation met également à disposition depuis 2007 une plateforme permettant de calculer son empreinte écologique.
There is immense #PowerOfPossibility in the countless existing solutions that #MoveTheDate. With them, we can make ourselves more resilient and #MoveTheDate of Earth Overshoot Day. https://t.co/XWlEi2K9QB pic.twitter.com/9joCMU8Jje
June 5, 2022"Un outil de sensibilisation extraordinaire"
Sur la base de données de rapports de l’ONU, Global Footprint Network croise l’empreinte écologique par personne (la quantité de surface nécessaire à un humain pour s’alimenter, se déplacer, se loger...) et la biocapacité mondiale (capacité des écosystèmes à se renouveler) par personne, permettant d'établir le Jour du dépassement. Un indice dont il serait souhaitable – pour la porte-parole de l'ONG, Laetitia Mailhes – que les États souverains se servent pour mesurer d'autres aspects de la crise écologique.
Un avis que partage la directrice de WWF France, Véronique Andrieux, pour qui le Jour du dépassement présente une méthodologie "robuste et solide" qui va au-delà de l’empreinte carbone. "On ne parle pas uniquement de crise climatique mais aussi de crise écologique dans son ensemble et notamment de l’effondrement de la biodiversité."
>> À lire aussi : "Jour du dépassement en France : 'Ce quinquennat commence dans le rouge'"
Pour l'heure, néanmoins, rares sont les États à recourir à cet indicateur. Seuls quelques pays comme le Monténégro basent leur stratégie de développement durable sur l'empreinte écologique. Certaines municipalités ont également déjà opté pour cette méthode de calcul. C’est le cas d’une vingtaine de villes du Portugal.
Même si l'intérêt du recours à l'indice du Jour du dépassement au niveau de la gouvernance étatique reste à démontrer, celui-ci représente un outil qui a fait ses preuves dans la sensibilisation du grand public aux enjeux environnementaux. Pour Bettina Laville, présidente d'honneur du Comité 21, réseau français d'acteurs du développement durable, "c'est un outil de sensibilisation extraordinaire, extrêmement parlant, qui réussit à faire prendre conscience aux gens de manière concrète ce qui peut paraître abstrait".
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Environnement
Jour du dépassement en France : "Ce quinquennat commence dans le rouge"
Sécheresse : la France en passe de connaître un mois de juillet "historique"
Environnement
Sobriété écologique : un modèle pour consommer moins, mais qui peine à convaincre les Français
Opex 360
Destiné à la Marine nationale, le premier patrouilleur de la classe « Félix Éboué » entame ses essais en mer
par Laurent Lagneau · 27 juillet 2022
Moins trois ans après avoir été choisi par la Direction générale de l’armement [DGA] pour livrer six nouveaux patrouilleurs outre-Mer [POM ou classe « Félix Eboué »] à la Marine nationale, le chantier naval Socarenam a annoncé, le 26 juillet, que l’Auguste Bénébig, premier navire de la série, venait d’effectuer sa première sortie et donc de commencer ses essais en mer.
La construction de nouveau patrouilleur aura été menée tambour battant, malgré les contraintes imposées par les mesures sanitaires liées à la pandémie de covid-19. Pour rappel, ce bâtiment avait été mis à l’eau à Saint-Malo, en octobre dernier, avant de prendre la direction de Boulogne-sur-Mer pour les travaux d’armement.
Par ailleurs, en avril dernier, la Marine nationale a organisé la cérémonie de prise d’armement pour essais du patrouilleur Auguste Bénébig, le lieutenant de vaisseau Jean-François Cabaret ayant été reconnu comme son commandant. Celui-ci aura à mener les essais et les tests de qualification depuis la base navale de Brest, la livraison du navire à la Marine nationale étant attendue d’ici la fin 2022 ou le début de 2023. Ensuite, il rejoindra la Nouvelle-Calédonie.
Ce patrouilleur « est un prototype, nous sommes partis d’une feuille blanche et nous en avons fait un condensé de haute technologie », a confié Philippe Gobert, le Pdg de la Socarenam, à la presse locale. Ces essais permettront probablement d’apporter, le cas échéant, des améliorations… d’autant plus qu’il n’y a pas beaucoup de temps à perdre, le chantier de Boulogne-sur-Mer devant recevoir la coque du second POM [le « Jean Tranape« , ndlr] en août prochain et réaliser les travaux d’armement en dix mois.
Pour rappel, d’un déplacement de 1300 tonnes [soit trois fois plus que les patrouilleurs P400 qu’ils vont remplacer] pour une longueur de près de 80 mètres, une largeur de 12 mètres et un tirant d’eau inférieur à 3,5 mètres, les POM auront un rayon d’action de plus de 5’500 nautiques et la capacité de naviguer à la vitesse maximale 24 noeuds.
Dotés du système de gestion de combat Lyncea, fourni par Nexeya, du radar de surveillance Kelvin Hugues Mk11 SharpEye en bande X livré par Hensoldt UK et d’une capacité de communication par satellite, les POM seront mis en oeuvre par un équipage d’une trentaine de marins. S’agissant de l’armement, et alors que l’on parle désormais d’un « durcissement » des opérations navales, ces navires ne disposeront que d’un canon télé-opéré de 20 mm et de quatre mitrailleuses [deux de 12,7 mm et deux de 7,62mm]. Enfin, ils pourront accueillir un drone aérien à décollage vertical et trois embarcations [deux rapides et une autre dite de « servitude »].
Photo : SOCARENAM
France24 - Monde
Renforcer les solutions africaines face aux défis de l'Afrique
proposé et financé par
Publié le : 25/07/2022 - 13:17
JICA
Confrontée à des perturbations des chaînes d'approvisionnement alimentaire, au COVID-19 et au changement climatique, l'Afrique a besoin d'une nouvelle approche du développement fondée sur l'autonomisation et les solutions locales.
Telle est la conclusion d'une réunion de haut niveau organisée par l'Agence japonaise de coopération internationale (JICA) le 6 juillet à Paris, en prévision de la huitième conférence internationale de Tokyo sur le développement de l'Afrique (TICAD8), qui se tiendra les 27 et 28 août à Tunis.
Donner aux nations africaines les moyens de mener leur propre développement et de renforcer leur résilience face aux chocs extérieurs, objectif du principe de « sécurité humaine », a toujours été la vision directrice de la JICA tout au long de ses décennies d'engagement avec l'Afrique.
« Il est primordial que nous renforcions l'autonomie des individus, des organisations et des sociétés afin de pouvoir non seulement survivre aux crises, mais aussi en sortir plus forts » a déclaré le président de la JICA, Akihiko Tanaka, dans son discours liminaire, en se joignant aux panélistes de l'Agence française de développement (AFD), de l'Agence de développement de l'Union africaine (AUDA-NEPAD), du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), de la Banque africaine de développement (BAD) et de l'Université de Columbia. L'événement était animé par Ragnheiður Elín Árnadóttir, directrice du centre de développement de l'OCDE.
En prélude à la TICAD8
Le thème de la résilience sera au cœur de la TICAD8, comme l'a également exprimé le président dans son résumé de la réunion ministérielle de la TICAD tenue en mars.
La Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l'Afrique (TICAD) a été créée en 1993 par le gouvernement japonais pour soutenir la croissance africaine grâce à un dialogue ouvert. Organisée en partenariat avec la Commission de l'Union africaine, les Nations Unies, le PNUD et la Banque mondiale, elle rassemble les dirigeants de certains pays africains, les organisations internationales, le secteur privé et la société civile. La TICAD encourage les efforts concertés pour atteindre les objectifs de l'Agenda 2063 - le plan de l'Union africaine « pour parvenir à un développement socio-économique inclusif et durable ».
La TICAD8 aura une résonance particulière en cette année 2022, alors que l'Afrique doit surmonter les conséquences économiques et sociales de la crise du COVID-19 et de la guerre en Ukraine.
« En ces temps difficiles, le Japon considère la TICAD8 comme une excellente plate-forme de mobilisation des partenaires clés pour accompagner les pays africains et leur permettre de se diriger eux-mêmes afin de surmonter ces défis » a déclaré Junichi Ihara, ambassadeur du Japon en France.
Une nouvelle approche du développement
Pour répondre aux besoins urgents en cas de crise, l'action humanitaire est la première réponse nécessaire. « Mais pour construire des sociétés et des économies résilientes » a précisé le président de la JICA, Akihiko Tanaka, « l'Afrique a besoin d'une approche de développement à long terme » qui s'appuie sur des institutions et des infrastructures solides.
Le Professeur Jean-Marie Guéhenno, directeur d'un programme sur la résolution de conflits à la SIPA (School of International and Public Affairs), Université de Columbia, a confirmé : « une perspective à long terme est très importante pour parvenir à la résilience. En temps de crise, les personnes se raccrochent aux structures les plus traditionnelles. Il est donc très important, dans ce contexte, de construire le soutien à la paix à travers les institutions. Nous ne pouvons apporter des changements durables que par le biais des institutions ».
Face à cette nécessité d'adopter une nouvelle approche, la TICAD8 devrait mettre en lumière les éléments fondamentaux de la résilience à long terme : l'alimentation, la santé, l'éducation, les infrastructures et l'intégration économique.
La production de riz multipliée par deux grâce à l'autonomisation
La sécurité alimentaire est devenue une priorité absolue en raison de la guerre en Ukraine, qui a provoqué de graves perturbations des chaînes d'approvisionnement alimentaire. Les pays africains ont plus que jamais besoin de produire davantage sur leurs terres afin de gagner en autonomie alimentaire.
Le soutien de la riziculture fait partie des actions prioritaires de la JICA, qui s'appuie sur l'expertise japonaise dans ce domaine. Grâce à la Coalition pour le développement de la riziculture en Afrique (CARD), lancée en 2008 par la JICA, l'Alliance pour une révolution verte en Afrique (AGRA) et le Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (NEPAD), la production de riz en Afrique subsaharienne a été multipliée par deux en dix ans, entre 2008 et 2018, et devrait encore doubler d'ici 2030.
« Pour réaliser cet exploit, la coalition a soutenu la mise en œuvre de stratégies nationales et investi dans les personnes, les technologies et les infrastructures a salué Akihiko Tanaka, président de la JICA. La CARD est un exemple admirable de la manière dont les efforts concertés de divers acteurs en faveur d'une vision commune peuvent donner des résultats tangibles. »
La Banque africaine de développement (BAD), de son côté, a « mis en place une nouvelle facilité d'urgence afin d'améliorer la production alimentaire des pays africains et d'accroître la sécurité alimentaire », a précisé sa vice-présidente, Yacine Fal. Rémy Rioux, directeur général de l'Agence française de développement (AFD) a souligné le rôle clé des banques de développement dans la solidarité internationale et l'importance des structures locales : « consolider les institutions capables de fournir des solutions locales doit être une priorité absolue pour le secteur du développement. »
Répondre aux défis par l'appropriation des solutions
L'appropriation des solutions par les pays africains est le maître-mot de la résilience. C'est pourquoi la JICA, dans ses domaines d’intervention comme la santé, l'éducation, le changement climatique ou les infrastructures, encourage toujours les pays partenaires à s'appuyer sur les ressources et les solutions locales.
Comme l'a rappelé Sarah Poole, directrice adjointe régionale des États arabes du PNUD, « seulement environ 17 % de la population africaine est couverte par au moins une prestation de protection sociale ».
Suite à la crise du COVID-19 en 2020, la JICA a lancé une initiative globale destinée à consolider les systèmes de santé et à atteindre la couverture santé universelle (CSU) dans les pays en développement, en se concentrant sur la prévention, la précaution et le traitement. En Afrique, le volet précaution, destiné à améliorer la recherche sur les maladies infectieuses, a été mené en collaboration avec les Centres Africains de Contrôle et de Prévention des Maladies (CDC Afrique) et l'agence de santé publique de l'Union africaine. « Le rôle des institutions africaines est primordial, a insisté le président de la JICA. L'Agenda 2063, ainsi que des institutions comme l'AUDA-NEPAD et le CDC Afrique, sont autant d'exemples de développements menés par l'Afrique. »
Toujours en 2020, l'Agence de développement de l'Union africaine (AUDA-NEPAD), avec le soutien de la JICA, a initié le programme d'accélération « Home Grown Solutions » (« Solutions locales ») pour les entreprises africaines du secteur de la santé. Son objectif : accroître la résilience du continent face aux pandémies en accompagnant les entreprises qui souhaitent développer leurs propres solutions.
Dans le domaine de l'éducation, la JICA porte le projet collaboratif « L'école pour tous », qui réunit parents, enseignants et habitants dans des comités de gestion scolaire (CGS) afin d'améliorer l'environnement d'apprentissage des enfants, à partir des ressources dont ils disposent. Lancée en 2004 dans 23 écoles du Niger, l'initiative couvre aujourd'hui environ 70 000 établissements dans huit pays d'Afrique. « Dans un premier temps, certaines personnes hésitaient à s'engager dans la gestion d'une école, par peur des responsabilités, a poursuivi Ryuichi Kato. Mais en organisant ces comités de façon démocratique, et en leur montrant les résultats concrets, ces personnes ont réalisé qu'elles pouvaient être actrices du changement ».
Le changement climatique est un autre défi de taille pour l'Afrique, où il menace d'aggraver les problèmes sociétaux et économiques de nombreux pays. En 2020, la JICA a apporté une aide d'environ 2 milliards de yens à plus de 40 projets liés au changement climatique dans 17 pays africains.
Enfin, la résilience passe par « des infrastructures de base solides sur tout le continent », comme l'a souligné Yacine Fal. La JICA apporte un soutien important au développement des infrastructures en Afrique. Son « plan directeur de développement des trois corridors stratégiques » se concentre sur le renforcement des infrastructures qui relient les principaux centres de population, en particulier au Kenya et en Ouganda (Corridor Nord), au Mozambique (corridor de Nacala) et en Côte d'Ivoire, au Ghana, au Togo et au Burkina Faso (anneau de croissance de l'Afrique de l'Ouest).
TICAD8 — permettre aux pays africains de mener leur propre développement
Comment repenser la coopération au développement en Afrique dans le contexte des crises actuelles ? C'est autour de cette question que se réuniront les acteurs africains et la communauté internationale lors de la TICAD8 les 27 et 28 août à Tunis, avec un fil conducteur : travailler en partenariat avec l'Afrique, sans jamais imposer de modèle, et encourager l'autonomie pour renforcer la résilience à long terme.
« Nous devons centrer notre solidarité sur la vision qu'a l'Afrique de son avenir et sur le rôle des institutions africaines pour faire de cette vision une réalité, a déclaré le président de la JICA. La communauté internationale doit respecter le leadership de l'Afrique et l'appropriation de son processus de développement. »
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Pour en savoir davantage sur les projets et les actions de JICA : www.jica.go.jp/french/index.html
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Résilience climatique et transition énergétique équitable : deux enjeux majeurs pour le continent africain
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Publié le : 16/06/2022 - 17:32Modifié le : 16/06/2022 - 17:46
Banque Africaine de Développement
L’Afrique est le continent le plus touché par la hausse des températures. Dans le même temps, 600 millions d’Africains n’ont pas accès à l’électricité. Deux immenses défis à relever.
La Banque africaine de développement a tenu ses Assemblées annuelles du 23 au 27 mai dernier à Accra, au Ghana, autour de deux thèmes majeurs : la résilience climatique et une transition énergétique juste et équitable en Afrique. Un choix d’actualité qui intervient entre la COP26, l’an dernier à Glasgow, en Écosse, et la COP27, en novembre prochain à Charm el-Cheikh, en Égypte.
Les gouverneurs de la Banque ont pu échanger leurs expériences sur les défis du changement climatique et de la transition énergétique auxquels leurs pays sont confrontés. Ils ont également détaillé les mesures qu’ils emploient pour y faire face. État des lieux et solutions.
L’Afrique n’émet que 3% des gaz à effet de serre, MAIS :
- Le continent africain est le plus touché par la hausse des températures. Une augmentation de 2 degrés Celsius à l’échelle mondiale pourrait se traduire par une hausse de 3,6 degrés dans certaines parties de l’Afrique.
- L’élévation du niveau de la mer est une menace, particulièrement pour les pays côtiers d’Afrique de l’Ouest.
- 35 des 45 pays les plus vulnérables au changement climatique dans le monde se trouvent en Afrique sub-saharienne.
- De 2020 à 2030, les besoins du continent africain en matière d’adaptation au changement climatique pourraient se chiffrer à 331 milliards de dollars.
- L’Afrique ne perçoit que 3 % du total des flux mondiaux de financement de l’action climatique.
L’Afrique doit réussir sa transition énergétique, CAR :
- Le continent, qui abrite 20 % de la population mondiale, ne représente que 6 % de la demande énergétique globale.
- 600 millions d’Africains n’ont toujours pas accès à l’électricité.
- 600 000 décès par an sont dus à la pollution atmosphérique domestique, notamment aux combustibles de mauvaise qualité utilisés pour se chauffer ou cuisiner.
- L’équivalent de 2 à 4 % du PIB de l’Afrique est amputé chaque année, en raison des problèmes d’approvisionnement du secteur de l’énergie et des coupures d’électricité récurrentes.
- Pour satisfaire ses aspirations au développement, le continent doit doubler ses capacités de production énergétique entre 2020 et 2040.
Justice climatique
Les Assemblées 2022 du Groupe de la Banque africaine de développement ont réuni pendant cinq jours dans la capitale ghanéenne – et pour la première fois en présentiel depuis 2019 – quelque 3 000 délégués, venus de ses 54 États membres africains et de ses 27 pays membres extérieurs au continent. Le Nigérian Akinwumi Adesina, président de la Banque, a souligné que celle-ci avait doublé son budget dédié à la lutte contre le changement climatique, pour le porter à 25 milliards de dollars d’ici à 2025. La Banque africaine, qui a également renoncé à financer l’exploitation du charbon depuis l’an dernier, s’est engagée à contribuer à réduire les émissions de gaz à effet de serre sur le continent. Akinwumi Adesina a ensuite insisté sur la justice climatique qui doit régner entre pays du Nord et pays africains. Kenneth Ofori-Atta, ministre ghanéen des Finances a conclu pour sa part : « Ayons le courage de faire avancer le cadre sur le changement climatique et de soutenir les pays dans les stratégies relatives au climat pour une croissance verte et inclusive. » En attendant la prochaine édition des Assemblées annuelles du Groupe de la Banque africaine de développement, prévue en mai 2023 à Charm el-Cheikh, en Égypte, voici quelques exemples des initiatives en cours.
BAD, un rôle pionner
La Banque africaine de développement n’a pas attendu le grand rassemblement d’Accra pour agir. Voici trois exemples des grands projets qu’elle a entrepris.
Concernant la résilience climatique : 100 millions d’hectares de terres dégradées vont être réhabilités sur un couloir de 8 000 km de long et 15 km de large à travers le continent africain. De quoi supprimer 250 millions de tonnes de dioxyde de carbone et créer 10 millions d’emplois verts d’ici à 2030.
Parmi les priorités de la Banque africaine, il y a aussi le programme « YouthADAPT » (« La jeunesse s’adapte »), doté d’un budget de 1 million de dollars. Il s’agit d’un concours destiné aux jeunes entrepreneurs, une initiative qui récompense le développement de solutions innovantes pour s’adapter au changement climatique et créer des emplois verts. Côté transition énergétique, 20 milliards de dollars ont été investis dans la production de 10 000 mégawatts d’énergie solaire, dont profiteront 250 millions de personnes dans la région du Sahel, du Sénégal à l’Éthiopie.
Le Ghana s’enflamme pour le solaire
En marge des Assemblées annuelles, le gouvernement du Ghana a signé un accord de don avec le Fonds africain de développement et un prêt avec le gouvernement suisse en faveur d’un projet de mini-réseaux et de comptage net de l’énergie solaire photovoltaïque. Le comptage net, c’est la différence entre l’énergie que vous produisez, dont vous ne vous servez pas mais qui est utilisée par votre fournisseur, et votre propre consommation.
Le financement accordé par le gouvernement suisse servira spécifiquement à soutenir l’extension du programme de comptage net existant au Ghana et à déployer un total de 12 000 unités de systèmes solaires photovoltaïques pour les PME et les ménages. Le projet, qui devait coûter 85,88 millions de dollars, va permettre de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 0,779 million de tonnes d’équivalent CO2 par an, outre créer jusqu’à 2 865 emplois pendant la phase de construction, dont 30 % seront réservés aux femmes et aux jeunes.
Rien que de l’eau…
D’ici à la fin 2024, le Mozambique devrait boucler le montage financier de la construction du barrage de Mphanda Nkuwa, dans la province de Tete, une région qui manque cruellement d’électricité. Cette centrale hydroélectrique de 1 500 mégawatts sera alimentée par le tumultueux fleuve Zambèze. Une installation qui sera complétée par 1 300 km de lignes à haute tension. Le montant du projet s’élève à 4,5 milliards de dollars. Mise en service prévue en 2031.
Les chaussures qui jamais ne s’usent
La résilience climatique passe aussi par des initiatives individuelles et privées. La Nigériane Yewande Adebowale a ainsi créé une entreprise de production de chaussures à partir de déchets plastiques. La marque s’appelle « Salubata », ce qui veut dire « chaussures qui ne s’usent jamais » en langue yoruba. Chaque chaussure « Salubata » achetée contribue à l'élimination de plus de 12,6 kg de CO2 de l'environnement.
Énergies renouvelables : le potentiel de l’Afrique en chiffres-clésSolaire : 10 000 gigawattsHydroélectrique : 350 gigawattsÉolien : 110 gigawattsGéothermique : 15 gigawatts
Pour en savoir davantage sur les projets et les actions de la Banque Africaine de Développement : afdb.org/fr
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