L'Humanité
Le Mexique récupère 2 522 objets préhispaniques pillés
Pierre-Henri LabLe Mexique, qui s’est lancé dans une entreprise de récupération de son patrimoine préhispanique, vient d’obtenir la restitution de 2 522 objets récupérés auprès d’une famille de Barcelone (Espagne) ; 1 371 d’entre eux seront exposés à partir de début août au musée du Templo Mayor de Mexico, sous la tutelle de l’Institut national d’anthropologie et d’histoire (Inah), le bras armé de l’État en matière de politique de sauvegarde du patrimoine. « C’est la plus importante restitution de pièces archéologiques par des particuliers », a indiqué le ministre mexicain des Affaires étrangères, Marcelo Ebrard. L’AFP rapporte que des figures taillées dans la pierre, des pointes de flèches et des vases font partie de la collection. « Au moment où nous avons reçu ces boîtes contenant les pièces archéologiques et que nous avons commencé à comprendre le type d’objets qui s’y trouvaient, nous avons été très émus car il y a des pièces très importantes et intéressantes », a confié la directrice du musée, Patricia Ledezma.
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Héritier des prophètes et du capitaine Nemo
Si je voulais résumer le congrès de Bâle en une formule que je me garderais de prononcer publiquement, ce serait celle-ci : “À Bâle, j’ai fondé l’État juif. ” Si je le disais à haute voix, il y aurait un éclat de rire général. Mais dans cinq ans, dans cinquante ans sûrement, tous l’admettront.
C’est ce qu’écrit Theodor Herzl dans son journal intime, au lendemain du 1er congrès sioniste, réuni dans la cité helvétique du 29 au 31 août 1897, pour approuver le programme qu’il a esquissé dans l’État juif, un court essai où il préconise un retour organisé des juifs en Terre sainte, avec l’approbation des grandes puissances.
À court terme, il ne se trompe qu’à moitié : ce n’est pas cinq ans plus tard, mais vingt ans plus tard, en novembre 1917, que le Royaume-Uni, qui est en train de chasser les Ottomans du Levant, se prononce en faveur de la création « en Palestine d’un foyer national pour le peuple juif » (la “déclaration Balfour”). À plus long terme, il tombe juste : cinquante ans après Bâle, en novembre 1947, l’Onu confirme la transformation du foyer en État. Et celui-ci proclame son indépendance en mai 1948, sous le nom d’Israël.
Quelque chose de Jules Verne
Herzl, héritier des prophètes de l’Ancien Testament ? Pourquoi pas. Mais une autre comparaison, plus prosaïque et plus contemporaine, vient à l’esprit : il y a, chez ce journaliste né à Budapest, sujet austro-hongrois, quelque chose de Jules Verne. Sa personnalité évoque Mathias Sandorf (l’irrédentisme d’un peuple), le capitaine Nemo (orgueil, misanthropie, mais aussi futurisme), Phileas Fogg et Passepartout (le sens pratique anglais et l’entregent français au service d’un pari tenu pour insensé).
Plus encore, ses idées politiques ou philosophiques s’apparentent au “techno-utopisme” conquérant qui fait l’originalité et l’attrait de Vingt Mille Lieues sous les mers ou de De la Terre à la Lune. Comme Verne, Herzl ne rêve pas de l’avenir, il l’“anticipe”, à partir des acquis de la deuxième révolution scientifique et industrielle.
Du congrès de Bâle à sa mort prématurée, en 1904, Herzl mène une existence harassante de roi virtuel d’un pays qui n’existe pas encore, mais qui pourrait exister. Il rencontre les têtes couronnées, le pape, le sultan, les ministres, courant de capitale en capitale et même de ville d’eau en ville d’eau, puisque c’est là que se retrouvent les grands de ce monde pendant la belle saison.
Ces démarches aboutissent en partie. En 1898, l’empereur allemand, Guillaume II, à demi-convaincu, l’invite ainsi à l’accompagner dans un voyage officiel au Levant.
Il faut d’abord traverser la Méditerranée, sur un luxueux paquebot. La Grèce le déçoit : « La séduction de l’Acropole ne doit sa puissance qu’à la littérature classique. » En Égypte, il note : « Alexandrie prouve qu ‘une administration européenne intelligente peut édifier sur la terre la plus chaude une ville habitable et confortable. »
Le canal de Suez l’éblouit. Plus Jules Verne que jamais, il note dans son journal : « Cette brillante voie d’eau, qui mène à l’infini, m’a plus impressionné que l’Acropole. »
Même réaction devant la Terre sainte. Le pays, au premier abord, lui paraît pauvre, éteint, flapi. « Partout la même pauvreté, la même misère… Chaleur horrible… Routes couvertes de poussière, et fort peu de verdure… » Les campagnes arabes « respirent la pauvreté et l’abandon » . Quant aux localités juives, « si vantées » : « Lorsqu’on s’était figuré d’avance quelque chose de plus qu’une colonie indigente, on est déçu. »
Herzl s’étonne du teint gris, des « visages fanés ». Jusqu’à ce qu’un médecin lui dise « toute la vérité » : « La fièvre. Partout sévit la fièvre. Seuls de grands travaux de drainage et d’assèchement des marais pourraient rendre le pays habitable. »
Déjà, Verne se ranime en lui : « C’est aussi mon avis et cela rentre dans mes intentions. Cela coûtera des milliards, mais cela créera aussi des milliards de valeurs nouvelles. »
Un projet politique en roman
À peine rentré en Europe, en 1899, Herzl commence à rédiger son second livre, titré Altneuland en allemand, ou le Pays ancien-nouveau en français. Derrière cette formule insolite, il imagine ce que pourrait être la Palestine, au bout d’une génération seulement, si son État juif prend forme : du projet politique, audacieux mais rigoureux, il passe à une anticipation sociologique, plus hasardeuse. Il l’achève trois ans plus tard, en 1902 – deux ans avant sa mort. À bien des égards, c’était pour lui un exutoire que de l’écrire, une façon de conjurer les difficultés du présent. Le lecteur d’aujourd’hui est d’autant plus frappé par les intuitions qui parcourent ce texte. Le héros du roman, Friedrich Löwenberg, a accepté un poste de secrétaire particulier auprès du richissime Kings-court, qui part pour une « croisière perpétuelle » autour du monde. Une première escale en Palestine, en 1903, leur donne l’impression de visiter un « sépulcre ».
Mais en 1923, le yacht de Kingscourt mouille à nouveau dans ce pays, à Haïfa : « De grands navires avaient jeté l’ancre tout le long du rivage, entre Acre et les contreforts du mont Carmel. Derrière cette flotte, on pouvait distinguer la noble courbe de la baie… Les coupoles et les minarets d’Acre se profilaient sur le ciel matinal… Mais au nord, des milliers de villas blanches étincelaient au milieu de jardins luxuriants… Le Carmel lui-même était couronné de bâtiments magnifiques… »
Les marais ont disparu
Kingscourt et Löwenberg sont stupéfaits. Le lecteur de 2022 aussi. Cent vingt ans après la publication du livre et quatre-vingt-dix-neuf ans après la date supposée de la seconde escale, c’est exactement ce que voit aujourd’hui le visiteur qui arrive par la mer. Bâti de toutes parts mais rafraîchi par des jardins et des forêts domaniales, le Carmel abrite notamment le Technion, classé 94e université mondiale par l’édition 2021 de classement de Shanghai.
Une fois débarqués, Kingscourt et Löwenberg découvrent que la Palestine juive est devenue une terre prospère, active, peuplée, fleurie : l’Israël de 2022 compte 9,3 millions d’habitants, avec un PIB par habitant de 54 688 dollars selon le Fonds monétaire international (15e rang mondial). Les marais, dans le roman, ont été drainés et les fièvres ont disparu : dans la réalité, cet assainissement a commencé dans les années 1920 et a été achevé dans les années 1950.
Les fermes modèles voisinent avec les parcs industriels et les emporiums : bonne approximation de l’actuelle start-up nation israélienne. Le vidéophone a remplacé le téléphone : vrai, là encore, à condition de parler de smartphone. Le pays est sillonné de voitures électriques : ce n’est pas encore le cas pour les véhicules individuels, mais le tramway domine les transports en commun à Jérusalem, et le fera sous peu à Tel-Aviv.
Même là où il s’égare, Herzl n’est pas loin d’avoir raison. Ainsi, il imagine que le Temple a été reconstruit, non pas sur son site originel mais sur le mont des Oliviers, et qu’il est devenu une sorte de sanctuaire œcuménique : contresens naïf sur ce que sont des lieux saints, pour le judaïsme comme pour les autres religions. Mais il ne se trompe pas quand il prédit, à Jérusalem, la mise en valeur du patrimoine historique et la multiplication des quartiers neufs.
La naissance des accords d’Abraham
Herzl pèche également sur un sujet crucial : la coexistence des juifs et des Arabes. Kingscourt et Löwenberg s’interrogent : « Mais enfin, les anciens habitants de la Palestine n’ont-ils pas été ruinés par les nouveaux ? N’ont-ils pas été contraints de quitter le pays ? »
Un certain Reschid Bey, musulman pieux – sa femme est recluse et voilée -et homme d’affaires avisé, les rassure : « L ‘arrivée des juifs a été une bénédiction pour tous… Nos revenus ont crû de façon considérable. Nos exportations, en particulier, ont été multipliées par dix depuis que le pays est relié au reste du monde par de bonnes routes commerciales. »
En réalité, cela s’est passé moins facilement : guerres à répétition, mais aussi double exode de la moitié des Arabes de Palestine et de la quasi-totalité des juifs des pays arabes. Toutefois, la réalité semble rejoindre Altneuland après un long détour. En 2022, les descendants des Arabes restés en Israël (2 millions) ont rejoint le niveau de vie et d’éducation des juifs. Les accords d’Abraham, depuis 2020, assurent non seulement la normalisation des relations entre Israël et un nombre croissant de pays arabes, du Maroc aux Émirats arabes unis, mais aussi une coopération étroite en matière économique et stratégique.
Opex 360
L’Irak va pouvoir assurer la surveillance de son espace aérien grâce aux radars GM403 et GM200 du français Thales
par Laurent Lagneau · 25 juillet 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerCes derniers mois, Bagdad a fait part de son souhait d’acquérir au moins quatorze chasseurs-bombardiers Rafale ainsi que des Camions équipés d’un système d’artillerie [CAESAr] et des drones auprès de la France. Cependant, aucune annonce publique concernant la finalisation de contrats n’a été faite à ce jour.
En revanche, les autorités irakiennes ont été beaucoup plus discrètes sur leur intention de se procurer des radars GM403, proposés par le groupe français Thales. Pourtant, la signature d’un contrat portant sur l’acquisition de quatre exemplaires ainsi que celle d’un centre de contrôle avait été évoquée par La Tribune en octobre 2020.
Cette acquisition a été officiellement confirmée le 24 juillet, lors, justement, de la pose de la première pierre du futur Centre des opérations du Commandement de la défense aérienne irakienne. Ainsi, les forces irakiennes recevront quatre radars 3D de défense aérienne à longue portée GM403 mais aussi, dans un second temps, douze radars à moyenne portée GM200.
Comme l’explique Thales, basé sur l’architecture du GM400α, le GM200 permet « de détecter et de poursuivre simultanément des objectifs évoluant de basse à très haute altitude, dans tous les types d’environnement » ainsi que « d’assurer la coordination des systèmes de défense aérienne, allant des systèmes VSHORAD [Very Short Range Air Defense] à très courte portée, jusqu’aux systèmes SHORAD à courte portée ».
Dans le discours qu’il a prononcé lors de la cérémonie, le ministre irakien de la Défense, Juma Enad Saadoun, a précisé que l’Irak allait compléter son dispositif de surveillance aérienne avec au moins deux radars TPS-77, fournis par l’américain Lockheed Martin.
L’objectif des autorités irakiennes est de permettre à ses forces armées d’assurer une couverture radar de l’ensemble du territoire. Selon le journal en ligne Iraqi News, les deux premiers radars à longue portée seront déployés dans les gouvernorats d’Al-Qadisiyah [sud] et d’Anbar [ouest].
Et, à l’avenir, les opérations menées par la Turquie contre les positions du Parti des travailleurs du Kurdistan [PKK] dans le nord de l’Irak devraient être plus compliquées… À ce propos, le ton monte entre Bagdad et Ankara, après que neuf civils irakiens ont été tués par une frappe d’artillerie attribuée à la Turquie, effectuée dans district de Zakho [Kurdistan irakien, ndlr]. Ainsi, les autorités irakiennes ont exigé le retrait des troupes turques de l’ensemble du territoire irakien.
Par ailleurs, disposer de capacités de détection est une chose… Encore faut-il avoir les moyens pour intervenir. D’où le souhait de Badgad, exprimé par M. Enad, de se procurer des Rafale, voire des systèmes de défense aérienne franco-italiens SAMP/T [Sol Air Moyenne Portée / Terrestre, encore appelé « Mamba »], produits par le consortium Eurosam, formé par Thales et MBDA. Lors d’une visite en France, et plus précisément à la base aérienne de Saint-Dizier, en novembre 2020, il avait eu droit à une présentation d’une batterie de l’escadron de défense sol-air 05.0950 « Barrois ».
L’Irak va pouvoir assurer la surveillance de son espace aérien grâce aux radars GM403 et GM200 du français Thales
par Laurent Lagneau · 25 juillet 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerCes derniers mois, Bagdad a fait part de son souhait d’acquérir au moins quatorze chasseurs-bombardiers Rafale ainsi que des Camions équipés d’un système d’artillerie [CAESAr] et des drones auprès de la France. Cependant, aucune annonce publique concernant la finalisation de contrats n’a été faite à ce jour.
En revanche, les autorités irakiennes ont été beaucoup plus discrètes sur leur intention de se procurer des radars GM403, proposés par le groupe français Thales. Pourtant, la signature d’un contrat portant sur l’acquisition de quatre exemplaires ainsi que celle d’un centre de contrôle avait été évoquée par La Tribune en octobre 2020.
Cette acquisition a été officiellement confirmée le 24 juillet, lors, justement, de la pose de la première pierre du futur Centre des opérations du Commandement de la défense aérienne irakienne. Ainsi, les forces irakiennes recevront quatre radars 3D de défense aérienne à longue portée GM403 mais aussi, dans un second temps, douze radars à moyenne portée GM200.
Comme l’explique Thales, basé sur l’architecture du GM400α, le GM200 permet « de détecter et de poursuivre simultanément des objectifs évoluant de basse à très haute altitude, dans tous les types d’environnement » ainsi que « d’assurer la coordination des systèmes de défense aérienne, allant des systèmes VSHORAD [Very Short Range Air Defense] à très courte portée, jusqu’aux systèmes SHORAD à courte portée ».
Dans le discours qu’il a prononcé lors de la cérémonie, le ministre irakien de la Défense, Juma Enad Saadoun, a précisé que l’Irak allait compléter son dispositif de surveillance aérienne avec au moins deux radars TPS-77, fournis par l’américain Lockheed Martin.
L’objectif des autorités irakiennes est de permettre à ses forces armées d’assurer une couverture radar de l’ensemble du territoire. Selon le journal en ligne Iraqi News, les deux premiers radars à longue portée seront déployés dans les gouvernorats d’Al-Qadisiyah [sud] et d’Anbar [ouest].
Et, à l’avenir, les opérations menées par la Turquie contre les positions du Parti des travailleurs du Kurdistan [PKK] dans le nord de l’Irak devraient être plus compliquées… À ce propos, le ton monte entre Bagdad et Ankara, après que neuf civils irakiens ont été tués par une frappe d’artillerie attribuée à la Turquie, effectuée dans district de Zakho [Kurdistan irakien, ndlr]. Ainsi, les autorités irakiennes ont exigé le retrait des troupes turques de l’ensemble du territoire irakien.
Par ailleurs, disposer de capacités de détection est une chose… Encore faut-il avoir les moyens pour intervenir. D’où le souhait de Badgad, exprimé par M. Enad, de se procurer des Rafale, voire des systèmes de défense aérienne franco-italiens SAMP/T [Sol Air Moyenne Portée / Terrestre, encore appelé « Mamba »], produits par le consortium Eurosam, formé par Thales et MBDA. Lors d’une visite en France, et plus précisément à la base aérienne de Saint-Dizier, en novembre 2020, il avait eu droit à une présentation d’une batterie de l’escadron de défense sol-air 05.0950 « Barrois ».
PartagezTweetezPartagezEnregistrerCes derniers mois, Bagdad a fait part de son souhait d’acquérir au moins quatorze chasseurs-bombardiers Rafale ainsi que des Camions équipés d’un système d’artillerie [CAESAr] et des drones auprès de la France. Cependant, aucune annonce publique concernant la finalisation de contrats n’a été faite à ce jour.
En revanche, les autorités irakiennes ont été beaucoup plus discrètes sur leur intention de se procurer des radars GM403, proposés par le groupe français Thales. Pourtant, la signature d’un contrat portant sur l’acquisition de quatre exemplaires ainsi que celle d’un centre de contrôle avait été évoquée par La Tribune en octobre 2020.
Cette acquisition a été officiellement confirmée le 24 juillet, lors, justement, de la pose de la première pierre du futur Centre des opérations du Commandement de la défense aérienne irakienne. Ainsi, les forces irakiennes recevront quatre radars 3D de défense aérienne à longue portée GM403 mais aussi, dans un second temps, douze radars à moyenne portée GM200.
Comme l’explique Thales, basé sur l’architecture du GM400α, le GM200 permet « de détecter et de poursuivre simultanément des objectifs évoluant de basse à très haute altitude, dans tous les types d’environnement » ainsi que « d’assurer la coordination des systèmes de défense aérienne, allant des systèmes VSHORAD [Very Short Range Air Defense] à très courte portée, jusqu’aux systèmes SHORAD à courte portée ».
Dans le discours qu’il a prononcé lors de la cérémonie, le ministre irakien de la Défense, Juma Enad Saadoun, a précisé que l’Irak allait compléter son dispositif de surveillance aérienne avec au moins deux radars TPS-77, fournis par l’américain Lockheed Martin.
L’objectif des autorités irakiennes est de permettre à ses forces armées d’assurer une couverture radar de l’ensemble du territoire. Selon le journal en ligne Iraqi News, les deux premiers radars à longue portée seront déployés dans les gouvernorats d’Al-Qadisiyah [sud] et d’Anbar [ouest].
Et, à l’avenir, les opérations menées par la Turquie contre les positions du Parti des travailleurs du Kurdistan [PKK] dans le nord de l’Irak devraient être plus compliquées… À ce propos, le ton monte entre Bagdad et Ankara, après que neuf civils irakiens ont été tués par une frappe d’artillerie attribuée à la Turquie, effectuée dans district de Zakho [Kurdistan irakien, ndlr]. Ainsi, les autorités irakiennes ont exigé le retrait des troupes turques de l’ensemble du territoire irakien.
Par ailleurs, disposer de capacités de détection est une chose… Encore faut-il avoir les moyens pour intervenir. D’où le souhait de Badgad, exprimé par M. Enad, de se procurer des Rafale, voire des systèmes de défense aérienne franco-italiens SAMP/T [Sol Air Moyenne Portée / Terrestre, encore appelé « Mamba »], produits par le consortium Eurosam, formé par Thales et MBDA. Lors d’une visite en France, et plus précisément à la base aérienne de Saint-Dizier, en novembre 2020, il avait eu droit à une présentation d’une batterie de l’escadron de défense sol-air 05.0950 « Barrois ».
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En revanche, les autorités irakiennes ont été beaucoup plus discrètes sur leur intention de se procurer des radars GM403, proposés par le groupe français Thales. Pourtant, la signature d’un contrat portant sur l’acquisition de quatre exemplaires ainsi que celle d’un centre de contrôle avait été évoquée par La Tribune en octobre 2020.
Cette acquisition a été officiellement confirmée le 24 juillet, lors, justement, de la pose de la première pierre du futur Centre des opérations du Commandement de la défense aérienne irakienne. Ainsi, les forces irakiennes recevront quatre radars 3D de défense aérienne à longue portée GM403 mais aussi, dans un second temps, douze radars à moyenne portée GM200.
Comme l’explique Thales, basé sur l’architecture du GM400α, le GM200 permet « de détecter et de poursuivre simultanément des objectifs évoluant de basse à très haute altitude, dans tous les types d’environnement » ainsi que « d’assurer la coordination des systèmes de défense aérienne, allant des systèmes VSHORAD [Very Short Range Air Defense] à très courte portée, jusqu’aux systèmes SHORAD à courte portée ».
Dans le discours qu’il a prononcé lors de la cérémonie, le ministre irakien de la Défense, Juma Enad Saadoun, a précisé que l’Irak allait compléter son dispositif de surveillance aérienne avec au moins deux radars TPS-77, fournis par l’américain Lockheed Martin.
L’objectif des autorités irakiennes est de permettre à ses forces armées d’assurer une couverture radar de l’ensemble du territoire. Selon le journal en ligne Iraqi News, les deux premiers radars à longue portée seront déployés dans les gouvernorats d’Al-Qadisiyah [sud] et d’Anbar [ouest].
Et, à l’avenir, les opérations menées par la Turquie contre les positions du Parti des travailleurs du Kurdistan [PKK] dans le nord de l’Irak devraient être plus compliquées… À ce propos, le ton monte entre Bagdad et Ankara, après que neuf civils irakiens ont été tués par une frappe d’artillerie attribuée à la Turquie, effectuée dans district de Zakho [Kurdistan irakien, ndlr]. Ainsi, les autorités irakiennes ont exigé le retrait des troupes turques de l’ensemble du territoire irakien.
Par ailleurs, disposer de capacités de détection est une chose… Encore faut-il avoir les moyens pour intervenir. D’où le souhait de Badgad, exprimé par M. Enad, de se procurer des Rafale, voire des systèmes de défense aérienne franco-italiens SAMP/T [Sol Air Moyenne Portée / Terrestre, encore appelé « Mamba »], produits par le consortium Eurosam, formé par Thales et MBDA. Lors d’une visite en France, et plus précisément à la base aérienne de Saint-Dizier, en novembre 2020, il avait eu droit à une présentation d’une batterie de l’escadron de défense sol-air 05.0950 « Barrois ».
Valeurs Actuelles
Flèche, charpente, première messe : le point sur le chantier de Notre-Dame de Paris
Où en est le chantier de Notre-Dame de Paris ? Les choses avancent, relate Le Parisien dans un point d’étape publié jeudi 28 juillet. « Les étapes s’enchaînent régulièrement et l’objectif de la réouverture en 2024 de Notre-Dame est toujours un objectif qu’on se doit d’atteindre », précise aujourd’hui l’entourage du ministère de la Culture. Une première messe pourrait être célébrée le 8 décembre 2024, à l’occasion de la fête de l’Immaculée Conception.
« Ça ne veut pas dire pour autant que la cathédrale ouvrira à tous le lendemain », tempère un connaisseur du dossier à la mairie de Paris, pour qui « il paraît [cependant] impossible qu’une messe ne soit pas célébrée en 2024 à Notre-Dame ». Dans les faits, d’ici à la fin de l’année 2024, « le chantier de restauration global ne sera pas achevé, puisqu’il y aura encore des travaux à l’extérieur, mais les intérieurs seront livrés au public et aux fidèles ».
Les choses sérieuses vont commencer
En septembre dernier, trois opérations très importantes se sont achevées. D’abord, les opérations de nettoyage approfondi des intérieurs (voûtes, murs et sols) ont été terminées, les pierres ayant désormais retrouvé leur teinte blonde habituelle. Les voûtes ont également été dessalées, une obligation après avoir reçu énormément d’eau lorsque les pompiers luttaient contre les flammes. Enfin, l’ensemble du vieux réseau technique (eau, chauffage, électricité) a été retiré. Ce vaste nettoyage était une étape primordiale avant d’entamer le gros des travaux.
Place, désormais, aux choses sérieuses. « La seconde phase de travaux, qui commence à la fin de l’été, va permettre au chantier de rentrer dans une dimension vraiment monumentale », explique au Parisien le cabinet de la ministre de la Culture, Rima Abdul-Malak. Dans le détail, les ouvriers qui œuvrent à redonner à la cathédrale son lustre d’antan vont s’atteler à l’installation de la nouvelle charpente et à la restauration des voûtes fragilisées. Par la suite, la toiture sera réinstallée, ce qui devrait permettre le retour de la célèbre flèche de Viollet-le-Duc d’ici à la fin de l’année 2023.
Toute la France mise à contribution
Tout est donc prêt, ou presque, pour entamer ces grosses opérations. Des blocs de pierre massifs ont été extraits des carrières minérales de l’Oise, et plus de 1 300 chênes ont été prélevés dans les forêts françaises. Découpés en plus de 2 000 pièces différentes, ces arbres sont en train de converger vers les ateliers de charpentiers, où différents tronçons de la charpente seront montés « à blanc », avant d’être montés sur la cathédrale. Pour ce faire, un échafaudage de 600 tonnes sera érigé à l’intérieur de Notre-Dame, dès le mois de septembre 2022.
Enfin, tandis que ces chantiers monumentaux se préparent, les travaux de restauration intérieure se poursuivent. Depuis le mois de mars 2022, note Le Parisien, des tailleurs de pierre, des restaurateurs de peinture, ou des ferronniers travaillent quotidiennement sur le chantier. Le grand orgue de Notre-Dame est également en cours de restauration en Corrèze, tandis que le haut du tapis qui ornait le chœur de la cathédrale est soigné dans les locaux du Mobilier national, à Paris. Les peintures qui habillaient les chapelles latérales sont en voie de restauration en Essonne, tandis que les vitraux sont nettoyés un peu partout – dans l’Aube, l’Eure-et-Loir, en Côte-d’Or, dans le Rhône ou le Val-de-Marne. Comme si toute la France se mobilisait pour faire renaître l’un de ses plus beaux joyaux.
L'Humanité
Les premières images du télescope James-Webb analysées par l'astrophysicien David Elbaz
ActuLes premiers clichés infrarouges du télescope spatial James-Webb, le plus puissant jamais envoyé en orbite, viennent d’être révélés. Ils sont aussi stupéfiants qu’attendu. Zoom sur la toute première image dévoilée, la plus nette à ce jour des débuts de l’Univers.
Marine CyglerFin décembre dernier, on se félicitait de la réussite du lancement du télescope spatial James-Webb (JWST), le télescope le plus grand jamais construit, si immense qu’il avait dû être plié comme un origami. Depuis l’orbite de Lagrange, à 1,5 million de kilomètres de la Terre, son point d’observation, il a commencé à scruter l’Univers dans l’infrarouge. Et le 11 juillet, le président américain, Joe Biden, a dévoilé sa toute première photo officielle, d’une résolution exceptionnelle, de galaxies très lointaines.
On y découvre l’Univers tel qu’il était il y a 13,8 milliards d’années, soit seulement 100 millions d’années après sa naissance. En fait, il s’agit d’une toute petite portion de l’Univers, équivalente à un grain de sable tenu au bout d’un bras.
Ciel profond
Avec cette image du ciel profond époustouflante, ainsi que les quatre autres clichés révélés le lendemain, la Nasa s’offre un formidable coup de projecteur à l’occasion du début des opérations scientifiques qui vont commencer très rapidement et se poursuivre pendant vingt ans. De quoi s’émerveiller, mais aussi déjà d’entrevoir des découvertes futures renversantes.
Astronomie. Le télescope James-Webb dévoile notre jeune UniversLe JWST a été conçu pour repousser les limites du télescope Hubble qui, lui, ne pouvait pas voir plus loin que 500 millions d’années après le big bang. Être capable de voir plus loin dans l’Univers ne nécessite pas seulement d’utiliser un télescope plus puissant. Il faut prendre en compte l’expansion de l’Univers, qui décale le spectre des objets lointains vers le rouge.
Or, le JWST a une très bonne résolution dans le domaine de l’infrarouge, ce qui le rend théoriquement capable de voir des galaxies jusqu’à 200 millions d’années après la naissance de l’Univers. Ses quatre instruments ultraperfectionnés analysent la lumière récoltée par un immense miroir de 6,5 mètres de diamètre. Les données recueillies sont ensuite transmises aux chercheurs grâce à une antenne. C’est ainsi qu’est parvenu jusqu’à nous le cliché du ciel profond, plus exactement de l’amas de galaxies Smacs 0723, distant de 4,6 milliards d’années-lumière, et qui a nécessité un temps de pose de douze heures.
Lentille gravitationnelle
Au-delà de son époustouflante beauté, ce cliché peut apporter son lot d’informations scientifiques. L’œil de David Elbaz, astrophysicien au CEA et auteur de « la Plus Belle Ruse de la lumière » paru aux éditions Odile Jacob en 2021, a été attiré par trois éléments « remarquables ». Le premier est au centre de l’image. « Au centre de l’image, je vois de la lumière blanche diffuse qui n’est pas associée à une galaxie. Ce serait des étoiles expulsées des galaxies avec leurs planètes et qui flotteraient dans l’espace », indique-t-il. Avant de compléter, « il y aurait des milliards d’étoiles errantes, ce serait une potentielle découverte à explorer ».
David Elbaz : « L’essentiel est invisible pour les yeux mais pas pour le James-Webb »Deuxième élément remarquable de l’image : l’effet loupe. Il est dû à l’amas de galaxies Smacs 0723 lui-même, qui se comporte comme une lentille gravitationnelle, ce qui grossit des galaxies très éloignées derrière lui et les rend pour la première fois visibles. « Si vous regardez une image à travers un verre à pied, l’image sera déformée.
Dans cette première image de l’Univers profond, il s’agit d’une déformation analogue, mais, au lieu de la courbure du verre, c’est la courbure de l’espace », explique David Elbaz. Autrement dit, et cela émerveille le spécialiste, « il s’agit d’une manifestation visible de ce que disait Einstein : que l’Univers pouvait se plier ».
Enfin, troisième élément qui accroche l’œil de l’astronome, la présence de points rouges qui sont en fait des galaxies très lointaines, et donc très âgées. « C’est l’aube de l’Univers , commente-t-il. Potentiellement, c’est un trésor. Mais, comme pour un archéologue qui pense avoir trouvé quelque chose de très ancien... Maintenant, il va falloir le prouver. »
Une question se pose alors au novice face à cette image : les couleurs sont-elles celles de l’Univers ? Si l’œil humain était capable de voir si loin, verrait-il certaines galaxies rouges ? La réponse est négative, la lumière n’est pas accessible à l’œil. Le JWST voit dans l’infrarouge, lui. « Les formes sont exactement les vraies et il n’y a pas de retouche. En revanche, à partir d’une combinaison de photos en noir et blanc, on décide des couleurs », détaille David Elbaz.
En fait, les couleurs sont choisies par souci esthétique, mais aussi d’information scientifique dans la mesure où elles sont attribuées selon la longueur d’ondes émises par les objets célestes. Artistes et scientifiques, réunis dans le Hubble Heritage Project, réfléchissent et débattent sur la façon de colorer l’Univers.
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Bientôt, le fantôme de l’opéra ?
En février 2020, un chercheur en musicologie a publié un article dans lequel il appelle les théâtres à chasser de leurs programmations les œuvres de Jean-Philippe Rameau. Son tort ? Avoir glorifié la colonisation dans les Indes galantes. Cette histoire, anecdote parmi tant d’autres, est révélatrice du trouble qui secoue l’opéra.
Dans son livre l’Opéra, s’il vous plaît, Jean-Philippe Thiellay brossait, il y a peu, le portrait d’un art laissé à l’abandon. Ce président du Centre national de la musique et ancien directeur général adjoint de l’Opéra de Paris prévient : l’opéra et son écosystème sont en péril. Certes, à Londres, Vienne, Paris ou encore Berlin, ce sont près de 500 spectacles qui sont donnés chaque année, le continent européen concentrant à lui seul près de 90 % des représentations d’opéra. Pourtant, cette passion occidentale, que l’on croyait éternelle, décline.
« Comment connaître le passé si on le nie et on l’annule ? », demande l’ auteur avec justesse, en référence à la cancel culture qui s’immisce dans nos théâtres comme un cancer. Début juillet, au Festival des arènes de Vérone, la soprano russe Anna Netrebko a fait scandale pour avoir noirci son visage pour incarner Aïda, l’esclave éthiopienne de l’opéra de Verdi – un blackface qui avait également suscité en 2019 l’indignation des associations antiracistes à l’occasion d’une mise en scène des Suppliantes d’Eschyle, en 2019.
En 2021, c’est l’Opéra national de Paris qui avait publié un rapport coécrit par Pap Ndiaye et Constance Rivière, qui exhorte entre autres la prestigieuse institution à promouvoir la diversité et à revoir le vocabulaire de certaines variations : ainsi, « la Danse des négrillons » dans la Bayadère deviendrait « la Danse des enfants », le blackface se verrait-il proscrit et les chorégraphies reprenant « des clichés off ensants » bannies. Le rapport est clair : il faut plus de gens de couleur à l’Opéra, quitte à mettre en place une discrimination positive. Ainsi, la maison « pourrait démarcher des artistes non blancs de haut niveau en France comme à l’étranger, pour les intégrer dans le corps de ballet » .
Mais si la très grande majorité des artistes lyriques sont blancs, c’est bien parce que les barrières sociologiques et culturelles éloignent une partie de la population du milieu artistique. Pour plus de diversité, l’art lyrique devrait circuler dans les écoles et les zones populaires ou défavorisées. Jean-Philippe Thiellay l’explique dans son livre : « Le fait que l’on ait du mal à trouver des ténors noirs capables de chanter Otello est un problème très sérieux, qui renvoie aux difficultés d’accès aux conservatoires et écoles de chant. »
Au-delà de cet incongru comptage des artistes de couleur, la suppression de chefs-d’œuvre pour des raisons historico- politiques gangrène l’opéra. Ce dernier est perçu comme le garant « de la domination de l’homme blanc et civilisé sur des non-Européens différents, étranges et subordonnés », comme le note l’auteur ? Alors, certains censeurs prônent la tabula rasa , quitte à faire disparaître un pan du patrimoine artistique. Jean-Philippe Thiellay le déplore : « Leur objectif n’est pas de créer du débat, de faire réfléchir, d’éclairer et d’argumenter. Ils veulent déboulonner, brûler, dénoncer en 280 caractères devant les tribunaux des réseaux sociaux, annuler et empêcher le rideau de se lever sur certains spectacles devenus à leurs yeux intolérables. »
“Plus de Verts, moins de Verdi ?”
Miné de l’intérieur par les attaques du politiquement correct, l’opéra doit faire face aussi à des adversaires extérieurs, les municipalités écologistes étant souvent en première ligne. La crise sanitaire a permis d’attirer l’attention sur les difficultés économiques qui frappent de plein fouet les salles d’opéra. Mais pour certaines d’entre elles, la baisse des subventions votée par les mairies Europe Écologie-Les Verts (EELV) a empiré la situation. « Plus de verts, moins de Verdi ? » , demande avec ironie Jean-Philippe Thiellay.
En mars 2021, la mairie EELV de Lyon a réduit de 500 000 euros la subvention annuelle de l’Opéra national de la ville. Un mois plus tard, c’est la municipalité de Bordeaux qui a fait grand bruit en diffusant une campagne d’affiches particulièrement méprisante : “Artiste, c’est un métier ?”, “La culture, ça coûte trop cher ?”. Une maladresse de communication qui a piqué au vif les artistes. Déjà en 2014, le maire EELV de Grenoble, Éric Piolle, avait supprimé la subvention donnée aux Musiciens du Louvre Grenoble.
Ces fausses économies fragilisent tout l’écosystème des théâtres. « L’opéra fait travailler des dizaines de milliers de personnes et contribue au statut des métropoles et donc à leur attractivité » , rappelle Jean-Philippe Thiellay. Les chiffres sont effarants : en quinze ans, le nombre de levers de rideau a diminué de 20 % en France. Certains voudraient se diriger vers un opéra low cost, mais brader l’art lyrique n’est pas une solution de long terme, la baisse des coûts de production entraînant mécaniquement une baisse de la qualité des spectacles. De quoi faire fuir le public mais aussi les mécènes, ô combien importants pour ce secteur.
Reste à séduire ceux qui n’ont jamais franchi les portes d’une salle d’opéra. Dans l’esprit collectif, ces bâtiments historiques, avec leurs fauteuils rouges et leurs dorures au plafond, paraissent souvent inaccessibles. Une légende urbaine quand on sait que 15 euros peuvent suffi re pour se rendre à une représentation. Le vieillissement du public et le désintérêt de la génération Z (les personnes nées après 1995) véhiculent l’image d’un art poussiéreux et ringard. Les années passent et le nombre de jeunes se rendant à l’opéra s’amenuise.
L’opéra, bien plus que les autres arts lyriques, souffre de son étiquette conventionnelle. L’homogénéité du public – citadin, diplômé, aisé, âgé -n’aide pas. La moyenne d’âge du spectateur d’opéra est plus élevée que celle du ballet. Les spectateurs d’opéra « sont […] plus fortunés et peuvent donc plus facilement faire l’avance des quelques centaines, voire quelques milliers d’euros exigés au moment des abonnements », souligne Jean-Philippe Thiellay.
Dans son livre, celui-ci propose plusieurs remèdes. L’un d’eux réside dans l’ouverture des théâtres à la création afin qu’ils ne se retrouvent pas avec un répertoire figé composé uniquement d’œuvres datant du XIXe siècle : même si l’art lyrique aborde des thèmes universels et intemporels, la jeunesse ne se reconnaît pas toujours dans le récit de la Flûte enchantée ou de Madame Butterfly.
L’avenir de l’opéra dépendrait donc d’un équilibre délicat entre la conservation et la création. Un enjeu de taille qui préoccupe déjà les metteurs en scène et les directeurs de théâtre. Encore faudrait-il ne pas confondre ouverture à la modernité et dévoiement artistique. Ainsi, pour porter un message fort contre les violences faites aux femmes, le metteur en scène Leo Muscato avait-il modifié la fin de l’opéra Carmen, en 2018, à Florence : dans sa version, Carmen ôte la vie de son amant jaloux, au lieu de se faire occire par ce même Don José, comme l’avaient écrit Meilhac et Halévy dans le livret.
Dans un autre ordre d’idées, la réinterprétation surprenante des Indes galantes , alliant baroque et hip-hop à l’Opéra Bastille en 2019, a marqué les esprits. Les bobos et les spectateurs issus des milieux populaires ont été séduits par cette réécriture tandis que bon nombre d’amateurs d’opéra en sont sortis indignés. Une part non négligeable d’entre eux, insensibles aux mises en scène modernes qui multiplient anachronismes et messages politiques archiconvenus, déserte les théâtres au grand dam de l’opéra. Lequel, espérons-le, finira par trouver son deus ex machina.
“L’Opéra, s’il vous plaît. Plaidoyer pour l’art lyrique”, de Jean-Philippe Thiellay, Les Belles Lettres, 240 pages, 15 €.
Opex 360
Safran et Rolls-Royce s’associent pour la propulsion des futurs missiles antinavires et de croisière franco-britanniques
par Laurent Lagneau · 25 juillet 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerIl y a encore quelques mois, et malgré la conclusion de la revue principale d’architecture [« Key Review »] menée conjointement par la Direction générale de l’armement [DGA] et le Defence Equipment & Support [DE&S], la poursuite du programme franco-britannique FMAN/FMC [Futur missile antinavire/Futur missile de croisière] était incertaine, en raison des hésitations britanniques et [surtout] des brouilles diplomatiques successives entre Paris et Londres [Brexit, affaire des sous-marins australiesn].
Cela étant, les deux parties ont fait un pas l’une vers l’autre… Et, en février dernier, la DGA a pu annoncer le lancement des « travaux de préparation du missile antinavire et futur missile de croisière », après la signaure d’un accord étatique et la notification d’un contrat à MBDA.
Et c’est donc dans ce contexte que Safran et Rolls-Royce vont s’associer pour « développer et finaliser une nouvelle solution de propulsion pour un missile subsonique doté de capacités de capacités de furtivité » dans le cadre du programme FMAN/FMC. Pour cela, les deux motoristes sont signé un contrat de « phase d’évaluation » avec MBDA.
« Signé dans le cadre du salon aéronautique de Farnborough, cet accord acte la collaboration effective de Rolls-Royce et de Safran Power Units, au côté de MBDA, afin de répondre aux exigences des autorités gouvernementales française et britannique en termes de propulsion », a précisé Safran. Et d’ajouter : « L’objectif est d’offrir des capacités qui vont totalement changer la donne et permettre de traiter des cibles et des systèmes de défense aérienne durcis sur des champs de bataille de plus en plus contestés ».
« Nous sommes fiers de rejoindre le programme FMAN/FMC et de contribuer à renforcer une collaboration stratégique entre la France et le Royaume-Uni, initiée avec le développement du système de propulsion du missile de croisière SCALP-EG [ou Storm Shadow pour les Britanniques, ndlr] au début de la décennie 1990. Safran Power Units apporte plus de 60 ans d’expérience dans la développement et la production de systèmes de propulsion avancés pour différents missiles, tels que le SCALP, l’Exocet et le MdCN [missile de croisière naval] », a commenté Ghislaine Doukhan, PDG de Safran Power Units.
Le programme FMAN/FMC est capital pour permettre aux forces françaises et britanniques de maintenir leur aptitue à « entrer en premier » sur un théâtre d’opérations.
Dans le détail, le missile anti-navire [ou FMAN] donnera non seulement la capacité aux navires et aux aéronefs de détruire un bâtiment hostile mais aussi de « supprimer » les défenses aériennes ennemies [capacité SEAD, pour « suppression of enemy air defense »]. En effet, selon rapport parlementaire sorti en 2018, cet engin pourrait être utilisé de « manière plus offensive, afin de répondre à la multiplication des défenses sol-air ou sol-mer, en particulier celles installées le long des côtes ». Quant au futur missile de croisière [FMC], il est destiné à remplacer les SCALP et Storm Shadow, qui seront obsolètes à l’horizon 2030.
Safran et Rolls-Royce s’associent pour la propulsion des futurs missiles antinavires et de croisière franco-britanniques
par Laurent Lagneau · 25 juillet 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerIl y a encore quelques mois, et malgré la conclusion de la revue principale d’architecture [« Key Review »] menée conjointement par la Direction générale de l’armement [DGA] et le Defence Equipment & Support [DE&S], la poursuite du programme franco-britannique FMAN/FMC [Futur missile antinavire/Futur missile de croisière] était incertaine, en raison des hésitations britanniques et [surtout] des brouilles diplomatiques successives entre Paris et Londres [Brexit, affaire des sous-marins australiesn].
Cela étant, les deux parties ont fait un pas l’une vers l’autre… Et, en février dernier, la DGA a pu annoncer le lancement des « travaux de préparation du missile antinavire et futur missile de croisière », après la signaure d’un accord étatique et la notification d’un contrat à MBDA.
Et c’est donc dans ce contexte que Safran et Rolls-Royce vont s’associer pour « développer et finaliser une nouvelle solution de propulsion pour un missile subsonique doté de capacités de capacités de furtivité » dans le cadre du programme FMAN/FMC. Pour cela, les deux motoristes sont signé un contrat de « phase d’évaluation » avec MBDA.
« Signé dans le cadre du salon aéronautique de Farnborough, cet accord acte la collaboration effective de Rolls-Royce et de Safran Power Units, au côté de MBDA, afin de répondre aux exigences des autorités gouvernementales française et britannique en termes de propulsion », a précisé Safran. Et d’ajouter : « L’objectif est d’offrir des capacités qui vont totalement changer la donne et permettre de traiter des cibles et des systèmes de défense aérienne durcis sur des champs de bataille de plus en plus contestés ».
« Nous sommes fiers de rejoindre le programme FMAN/FMC et de contribuer à renforcer une collaboration stratégique entre la France et le Royaume-Uni, initiée avec le développement du système de propulsion du missile de croisière SCALP-EG [ou Storm Shadow pour les Britanniques, ndlr] au début de la décennie 1990. Safran Power Units apporte plus de 60 ans d’expérience dans la développement et la production de systèmes de propulsion avancés pour différents missiles, tels que le SCALP, l’Exocet et le MdCN [missile de croisière naval] », a commenté Ghislaine Doukhan, PDG de Safran Power Units.
Le programme FMAN/FMC est capital pour permettre aux forces françaises et britanniques de maintenir leur aptitue à « entrer en premier » sur un théâtre d’opérations.
Dans le détail, le missile anti-navire [ou FMAN] donnera non seulement la capacité aux navires et aux aéronefs de détruire un bâtiment hostile mais aussi de « supprimer » les défenses aériennes ennemies [capacité SEAD, pour « suppression of enemy air defense »]. En effet, selon rapport parlementaire sorti en 2018, cet engin pourrait être utilisé de « manière plus offensive, afin de répondre à la multiplication des défenses sol-air ou sol-mer, en particulier celles installées le long des côtes ». Quant au futur missile de croisière [FMC], il est destiné à remplacer les SCALP et Storm Shadow, qui seront obsolètes à l’horizon 2030.
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Cela étant, les deux parties ont fait un pas l’une vers l’autre… Et, en février dernier, la DGA a pu annoncer le lancement des « travaux de préparation du missile antinavire et futur missile de croisière », après la signaure d’un accord étatique et la notification d’un contrat à MBDA.
Et c’est donc dans ce contexte que Safran et Rolls-Royce vont s’associer pour « développer et finaliser une nouvelle solution de propulsion pour un missile subsonique doté de capacités de capacités de furtivité » dans le cadre du programme FMAN/FMC. Pour cela, les deux motoristes sont signé un contrat de « phase d’évaluation » avec MBDA.
« Signé dans le cadre du salon aéronautique de Farnborough, cet accord acte la collaboration effective de Rolls-Royce et de Safran Power Units, au côté de MBDA, afin de répondre aux exigences des autorités gouvernementales française et britannique en termes de propulsion », a précisé Safran. Et d’ajouter : « L’objectif est d’offrir des capacités qui vont totalement changer la donne et permettre de traiter des cibles et des systèmes de défense aérienne durcis sur des champs de bataille de plus en plus contestés ».
« Nous sommes fiers de rejoindre le programme FMAN/FMC et de contribuer à renforcer une collaboration stratégique entre la France et le Royaume-Uni, initiée avec le développement du système de propulsion du missile de croisière SCALP-EG [ou Storm Shadow pour les Britanniques, ndlr] au début de la décennie 1990. Safran Power Units apporte plus de 60 ans d’expérience dans la développement et la production de systèmes de propulsion avancés pour différents missiles, tels que le SCALP, l’Exocet et le MdCN [missile de croisière naval] », a commenté Ghislaine Doukhan, PDG de Safran Power Units.
Le programme FMAN/FMC est capital pour permettre aux forces françaises et britanniques de maintenir leur aptitue à « entrer en premier » sur un théâtre d’opérations.
Dans le détail, le missile anti-navire [ou FMAN] donnera non seulement la capacité aux navires et aux aéronefs de détruire un bâtiment hostile mais aussi de « supprimer » les défenses aériennes ennemies [capacité SEAD, pour « suppression of enemy air defense »]. En effet, selon rapport parlementaire sorti en 2018, cet engin pourrait être utilisé de « manière plus offensive, afin de répondre à la multiplication des défenses sol-air ou sol-mer, en particulier celles installées le long des côtes ». Quant au futur missile de croisière [FMC], il est destiné à remplacer les SCALP et Storm Shadow, qui seront obsolètes à l’horizon 2030.
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Cela étant, les deux parties ont fait un pas l’une vers l’autre… Et, en février dernier, la DGA a pu annoncer le lancement des « travaux de préparation du missile antinavire et futur missile de croisière », après la signaure d’un accord étatique et la notification d’un contrat à MBDA.
Et c’est donc dans ce contexte que Safran et Rolls-Royce vont s’associer pour « développer et finaliser une nouvelle solution de propulsion pour un missile subsonique doté de capacités de capacités de furtivité » dans le cadre du programme FMAN/FMC. Pour cela, les deux motoristes sont signé un contrat de « phase d’évaluation » avec MBDA.
« Signé dans le cadre du salon aéronautique de Farnborough, cet accord acte la collaboration effective de Rolls-Royce et de Safran Power Units, au côté de MBDA, afin de répondre aux exigences des autorités gouvernementales française et britannique en termes de propulsion », a précisé Safran. Et d’ajouter : « L’objectif est d’offrir des capacités qui vont totalement changer la donne et permettre de traiter des cibles et des systèmes de défense aérienne durcis sur des champs de bataille de plus en plus contestés ».
« Nous sommes fiers de rejoindre le programme FMAN/FMC et de contribuer à renforcer une collaboration stratégique entre la France et le Royaume-Uni, initiée avec le développement du système de propulsion du missile de croisière SCALP-EG [ou Storm Shadow pour les Britanniques, ndlr] au début de la décennie 1990. Safran Power Units apporte plus de 60 ans d’expérience dans la développement et la production de systèmes de propulsion avancés pour différents missiles, tels que le SCALP, l’Exocet et le MdCN [missile de croisière naval] », a commenté Ghislaine Doukhan, PDG de Safran Power Units.
Le programme FMAN/FMC est capital pour permettre aux forces françaises et britanniques de maintenir leur aptitue à « entrer en premier » sur un théâtre d’opérations.
Dans le détail, le missile anti-navire [ou FMAN] donnera non seulement la capacité aux navires et aux aéronefs de détruire un bâtiment hostile mais aussi de « supprimer » les défenses aériennes ennemies [capacité SEAD, pour « suppression of enemy air defense »]. En effet, selon rapport parlementaire sorti en 2018, cet engin pourrait être utilisé de « manière plus offensive, afin de répondre à la multiplication des défenses sol-air ou sol-mer, en particulier celles installées le long des côtes ». Quant au futur missile de croisière [FMC], il est destiné à remplacer les SCALP et Storm Shadow, qui seront obsolètes à l’horizon 2030.
L'Humanité
Sciences. Comment le poisson-zèbre devint souris de laboratoire
ActuIl ne s'agit pas d'une fable, mais de la publication d’un atlas complet du génome de ce petit poisson, qui permet aux chercheurs d'étudier de nombreuses maladies génétiques humaines. Fruit d’un consortium international, ce travail pourrait aussi aboutir à l’arrêt des recherches chez les mammifères. Explications.
Jérémie Bazart Vous connaissez le croco-lion ? C’est un animal très, très méchant, qui a une tête de lion d’un côté et une tête de crocodile de l’autre.
- Mais, alors, comment fait-il pour faire ses besoins ?
- Ben, justement, il ne peut pas ! C’est pour ça qu’il est très, très méchant ! »
Ce dialogue est une blague, bien sûr, mais il met en lumière un animal qui possède des caractéristiques communes à d’autres animaux ou objets. Il en va ainsi du chien-loup, du requin-marteau ou du poisson-zèbre.
Ce dernier vient justement de faire l’objet d’une publication dans la revue « Nature Genetics » (1). Son atlas génétique complet vient d’être rendu public et cela va aider les chercheurs en médecine et en sciences de la vie du monde entier à élargir les recherches possibles. Car la particularité du poisson-zèbre (zebrafish, en anglais), ce n’est pas que d’avoir un corps rayé comme un zèbre, équipé de nageoires comme un poisson...
Il est possible de rendre le poisson-zèbre transparent
Le poisson-zèbre est utilisé comme vertébré modèle dans plus de 1 200 laboratoires du monde entier pour des études sur la fonction des organismes, des cellules et des gènes impliqués dans le développement, la régénération, le comportement, la toxicologie et la modélisation des maladies.
Car ce petit poisson présente l’avantage d’être facile à élever et d’avoir des embryons uniformes et transparents qui se développent en dehors de la femelle. De plus, il est possible de rendre le poisson-zèbre transparent à l’âge adulte grâce à une mutation génétique. Ainsi, inutile de procéder à une dissection ou à des méthodes invasives destinées à observer des effets dans le corps du poisson.
À quoi ressemblaient les chiens de la préhistoire ? Les dernières découvertesPar ailleurs, le génie génétique permet de modifier ce poisson à volonté en fonction de ce que l’on souhaite étudier : molécules, stades de développement, organes, etc. Enfin, le zebrafish possède des propriétés régénératrices inhabituelles qui intéressent grandement les chercheurs, bref, c’est un cobaye idéal pour comprendre et tester tout un tas de choses. D’ailleurs, l’animal a permis de nombreuses découvertes en génétique.
Un catalogue de 140 000 régions d’ADN
Mais, avec la publication de « Nature Genetics », les scientifiques espèrent que la recherche va franchir un pas supplémentaire. « L’atlas proposé aidera les chercheurs à mieux étudier les conditions de divers types de cancer (par exemple, celui de la peau), les maladies cardiaques et les maladies du vieillissement », expliquent les scientifiques dans la revue.
L'Humatinale
Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.
Pour réaliser cet atlas génétique, ce ne sont pas moins de 27 laboratoires qui ont travaillé en commun. Ils ont, ensemble, réalisé un travail colossal qui a consisté à annoter, de manière fonctionnelle, le génome en développement du poisson-zèbre, collecter toutes les données génomiques publiées et en produire de nouvelles, normaliser ces données, créer et maintenir un centre de coordination des données pour l’accumulation continue et le téléchargement de données génomiques sur le poisson zèbre, générer un hub qui permet la visualisation avec des navigateurs de génome courants.
Leur travail a abouti à la mise à disposition d’un catalogue de 140 000 régions d’ADN impliquées dans la régulation de l’expression des gènes chez le zebrafish. « Cette étude s’appuie sur des milliers d’échantillons (1 802 exactement avec des millions de données chacun) et fournit l’image la plus large des régions d’ADN candidates pour la reproduction transgénique et la recherche génétique sur le développement et les maladies », poursuivent les auteurs.
Détrôner la reine des labos ?
L’article détaille les éléments d’ADN impliqués dans plusieurs stades de développement embryonnaire et améliore la compréhension de l’équivalence génétique entre le poisson-zèbre et la souris, si bien que les scientifiques se mettent à rêver…
Recherche médicale. Des fourmis capables de renifler le cancer ?En effet, grâce à leur atlas, le zebrafish ne pourrait-il pas détrôner la souris blanche, mammifère reine des labos ? Toujours est-il que la cartographie proposée, elle-même en libre accès, témoigne de la façon dont une initiative de collaboration internationale peut avoir un impact au profit d’une communauté de chercheurs. Grâce à la mise à disposition de l’atlas, les scientifiques vont pouvoir utiliser l’information génétique du poisson-zèbre pour leurs futures études.
« Avec notre nouveau catalogue, nous nous rapprochons d’une carte entièrement réalisée à partir de laquelle on peut superposer le génome humain », conclut l’article. Ce type d’activité permettra aux chercheurs du monde entier de tester de nouveaux traitements, de nouveaux médicaments et de mieux comprendre les maladies humaines et animales.
(1) « Multiomic atlas with functional stratification and developmental dynamics of zebrafish cis-regulatory elements ». « Nature Genetics », juillet 2022.
Quel modèle animal pour étudier l’humain ?
Selon le ministère de l’Éducation supérieure, de la Recherche et de l’Innovation, en 2019, les animaux les plus utilisés dans les laboratoires de recherche étaient les souris (61 %), puis les poissons-zèbres (12 %), les rats (9 %), les lapins (7 %), les chiens et chats (0,31 %) et enfin les primates (0,18 %).
Les modèles animaux sont nombreux pour étudier l’impact d’un médicament ou d’une transformation génétique sur le corps. Est-il possible cependant d’extrapoler les résultats obtenus avec un animal chez l’homme ? Non, bien sûr. Mais, même avec le développement des modèles numériques, des simulations pharmacologiques, les modèles animaux restent d’actualité. En 2010, un atelier de la Commission européenne intitulé « Les souris sont-elles des modèles pertinents pour étudier les maladies humaines ? » a réaffirmé que, malgré des essais pharmacologiques chez l’homme, les modèles murins demeurent irremplaçables dans les études précliniques. Mais il ne précise pas si les modèles aquatiques peuvent remplacer les souris… Affaire à suivre.
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US judge orders Libya’s Haftar to compensate families of victims of Tripoli campaign
Issued on: 30/07/2022 - 08:45
NEWS WIRES
A US judge Friday ordered the military chief of eastern Libya, Field Marshal Khalifa Haftar, to compensate Libyan plaintiffs who allege he ordered the torture and extrajudicial killings of their family members.
The federal judge in the state of Virginia, where Haftar lived before returning to Libya, ruled that he had not cooperated with the court and that by "default" was ordered to pay damages to the families.
Haftar, a dual US-Libyan citizen whose name is spelled "Hifter" in American legal documents, can still appeal the decision, and future hearings will need to be held to determine the level of compensation.
Nonetheless, Friday's ruling represents a major setback for the military leader.
"Justice has prevailed. Hifter will be held responsible for his war crimes," said Faisal Gill, one of the lawyers spearheading the cases, in a statement shared with AFP.
Filed in 2019 and 2020, the civil lawsuits argue that Haftar, as head of the eastern-based Libyan National Army, authorized the indiscriminate bombings of civilians during his unsuccessful 2019 campaign to take Tripoli, resulting in the death of the plaintiff's family members.
They are suing Haftar under a 1991 US law, the Torture Victim Protection Act, which allows for civil lawsuits against anyone who, acting in an official capacity for a foreign nation, commits acts of torture and/or extrajudicial killings.
The court had paused the case ahead of Libyan elections in December 2021 -- but restarted it after the vote was once again delayed.
Haftar has also unsuccessfully attempted to dismiss the suit, claiming immunity as a head of state.
Oil-rich Libya has been mired in a bitter power struggle since the fall of dictator Moamer Kadhafi's regime in 2011, with a major division between the north African country's east and west.
Two governments are vying for power: one based in Tripoli and another supported by Haftar's army, which controls portions of the east and south.
Haftar, 78, is a Soviet-trained soldier who assisted in the 1969 coup that brought Kadhafi to power. After taking on a senior military position in Libya's war with Chad, Haftar was taken as a prisoner of war, and subsequently disavowed by Kadhafi.
He was ultimately offered political asylum in the United States, where he lived for 20 years and gained American citizenship as well as, according to the Wall Street Journal, several properties worth millions of dollars.
(AFP)
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Militias mobilise in Libya capital amid tensions over election
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ANALYSIS
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Contre l’arrêt de la Cour suprême sur l’avortement : le cœur brisé ? Certes, mais lequel ?
L’Amérique vient de prendre un peu d’avance sur le plan éthique. Cette Amérique, toujours montrée du doigt parce qu’elle préfère savoir les armes aux mains des honnêtes propriétaires plutôt que dans celles des seuls criminels ; cette Amérique a son idée pour rappeler à tous le caractère sacré de la vie humaine à la différence de Kim Kar-dashian, star de la téléréalité, qui déclare : « Aux États-Unis, les armes ont plus de pouvoir que les femmes. » En revenant sur l’arrêt Roe vs Wade, la Cour suprême a remis aux mains de chaque État, c’est-à-dire au plus près des citoyens, la liberté et la responsabilité de décider de ce qui est juste et bon sur le plan éthique.
L’État de droit est menacé par la colère des célébrités californiennes celles qui s’émeuvent de voir les Inuits manger du phoque. L’actrice et productrice américaine Patricia Arquette a ainsi twitté : « Demain, une femme qui a besoin d’un avortement en Amérique ne sera pas autorisée à cause de six marchands de pouvoir fanatiques. » La championne de l’équipe féminine de football des États-Unis aux cheveux rose-violet, Megan Rapinoe, s’est déclarée « triste ». Mais pourquoi au juste ? Depuis le Maine, Stephen King a enchaîné les messages ironiques sur Twitter, du genre : « C’est la meilleure Cour suprême que le XIXe siècle ait jamais produite. » « I am heartbroken today, a écrit Michelle Obama.
« I am heartbroken for people around this country who just lost the fundamental right to make informed decisions about their own bodies. » (En français : “J’ai le cœur brisé pour les gens de ce pays qui viennent de perdre le droit fondamental de prendre des decisions conscientes concernant leur propre corps. ”) Le moins que l’on puisse dire, chère Michelle, c’est que, de corps, il y en a deux. L’un dépend de l’autre, mais a néanmoins une existence propre. Situation qui perdurera encore longtemps après la naissance. La musicienne américaine Taylor Swift reprend le communiqué de Michelle Obama et confie être « absolument terrifiée » en rappelant qu’après « des décennies de lutte » ce droit leur est arraché. « Arraché » ? Comme l’est le petit corps aspiré ? La chanteuse Mariah Carey parle de sa détresse de devoir expliquer à sa fille de 11 ans que « nous vivons dans un monde où les droits des femmes se désagrègent ». Il fut un temps où l’on n’enseignait pas aux jeunes filles le « droit » de tomber enceinte. Aucun mot pour l’adoption, la vraie alternative, le cas échéant.
“J’ai le cœur brisé”, dit donc Michelle Obama. Mais de quel cœur parle-t-elle ? La vérité est que les cardiomyocytes, cellules contractiles qui composent le muscle cardiaque, apparaissent au vingt et unième jour et qu’elles se mettent à battre avant même que le cœur soit complètement formé. Elles battront toute la vie jusqu’au jour et à l’heure que nul ne connaît. Connaissez-vous un bébé qui soit favorable à l’avortement ? Les pauvres, ils ne savent pas écrire de pancartes “mon corps m’appartient”, mais qui peut en douter. Voilà ce qui, personnellement, me brise le cœur.
En France, les défenseurs de la vie parlent de choix, quand aux États-Unis on parle de vie pro-life ; les pro-choice sont ceux qui veulent avoir le choix d’avorter. Qu’est devenue la France, fille aînée de l’Église ? Ni pro-life ni pro-choice, ¡ Viva la muerte ! L’avortement ne se discute plus, il est remboursé. Sang pour sang. La France vient d’inventer les pro-death. Bientôt l’euthanasie. Comment s’étonner dès lors de la prolifération des infanticides ? Et quid des rescapés qui, parce que, malades ou vieillards, seront rattrapés bientôt par l’euthanasie ? Est-il possible que la seule façon d’échapper à la mort en France soit de commettre un crime ? Parce que ça, l’abolition de la peine de mort pour les criminels, ils y tiennent ! Dans ce monde chrétien sans Dieu, seuls les assassins seraient donc réputés innocents ?
« N’est-ce pas une personne qui est tuée lors de l’avortement ? L’enfant à naître est pourtant une vie, répond le pape à sa propre question rhétorique. Est-il licite d’éliminer une vie humaine ? Est-il juste d’embaucher un tueur à gages pour résoudre un problème ? » Vous avez bien lu : un tueur à gages. Le souverain pontife n’y va pas par quatre chemins. « Nous vivons dans une culture du rebut, poursuit François. L’inutile est écarté. Les vieillards… les malades en phase terminale ; et les enfants non désirés renvoyés à l’expéditeur avant leur naissance. Pourtant les manuels médicaux parlent de tous les organes présents dès la troisième semaine. »
Alors qu’il faisait mine de s’en laver les mains, laissant à Christophe Castaner le sale boulot (passer de douze à quatorze semaines le délai légal pour avorter), Emmanuel Macron était finalement à la manœuvre, le 19 janvier, à Strasbourg, devant le Parlement européen. Le chef de l’État a notamment fait part de sa volonté d’inscrire le droit à l’IVG dans la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne. Discours qui intervient au lendemain de l’élection de Roberta Metsola à la tête du Parlement européen. Le choix controversé de cette Maltaise de 43 ans est une source d’espoir dans la mesure où la nouvelle présidente a affirmé son opposition totale à l’avortement. Malte est l’un des derniers pays européens, avec Andorre et le Vatican, où l’avortement n’est pas légal.
Il aura suffi qu’une petite intrigante propose au Parlement français l’inscription du droit à l’avortement dans la Constitution pour qu’accourent les supplétifs venus de toute la gauche. Il n’y avait pas de majorité présidentielle à Paris, mais il y en aura une pour la culture de mort.
C’est peut-être un détail pour vous, mais le diable, dit-on, ne vit-il pas dans les détails ? Le 1er janvier 2022, la France est devenue le premier pays au monde à interdire le broyage et le gazage des poussins mâles. Qui n’avait pas le cœur brisé en apprenant ces méthodes ? Encore un effort, nous sommes sur la bonne voie…
* Thierry Martin est essayiste, anthropologue de formation et ancien doctorant à l’EHESS.
BBC
James Maddison: Leicester reject Newcastle's £40m bid for playmaker
Last updated on 8 hours ago8 hours ago.From the section Leicester
Leicester City have rejected a £40m bid from Newcastle for playmaker James Maddison.
Foxes boss Brendan Rodgers is yet to make a significant signing during the current transfer window and needs to raise funds to allow Leicester to comply with Financial Fair Play.
Maddison has two years remaining on his Leicester contract, having signed an extension in 2020.
The midfielder scored 12 goals in 35 Premier League appearances last season.
It is unknown whether the former Coventry midfielder, who joined Leicester from Norwich City for £20m in 2018, would be in favour of a move to St James' Park.
The Magpies have made three signings - defenders Sven Botman and Matt Targett and goalkeeper Nick Pope - in the club's first summer window since last October's Saudi Arabian-backed takeover.
BBC
Rusty Bowers defied Donald Trump - what happens now?
By Anthony ZurcherNorth America reporter
On Tuesday, Republicans in Arizona will choose between a Trump-endorsed candidate, and one who testified against the former president before the 6 January committee. What are the odds for the man who defied Donald Trump?
Rusty Bowers stood before a handful of supporters seated at park picnic tables shielded from the blazing Arizona sun.
The long-time politician - he's served in the state legislature since 1993 - was on the final stretch of a gruelling campaign, and he thanked the volunteers for agreeing to brave the heat and go knock on doors in a nearby Phoenix suburb.
Don Nicoll, who has known Mr Bowers for years, raised his hand. How should he respond if asked about a flurry of recent attacks against Mr Bowers - that he condones paedophilia, or election fraud, or teaching children to hate America? What should he tell voters who think Mr Bowers has been disloyal to Donald Trump or the Republican cause?
Mr Bowers shook his head and laughed. It's not the kind of question he's used to.
For most of his political career, the 69-year-old Arizona native - a former artist raised on a sheep ranch in Chino Valley - has been a safe bet for re-election. But that was before then-President Trump and his lawyer, Rudy Giuliani, pressured Mr Bowers, speaker of the state's House of Representatives, to discard the 2020 presidential election results that showed Democrat Joe Biden winning Arizona by roughly 11,000 votes.
It was before Mr Bowers travelled to Washington DC in June and testified to the congressional committee investigating the US Capitol riot. He spoke emotionally there about how he felt pressured during two 2020 phone calls to violate his duty as an elected official.
"You are asking me to do something that is counter to my oath, when I swore to the Constitution to uphold it," he told the committee of his conversation with the president and Mr Giuliani. "I'm not going to put my state through that without sufficient proof? And that's going to be good enough with me? … No, sir."
Then there were the death threats and protests outside his home that required him, for a time, to have a state-provided security detail.
Last Monday, the Arizona Republican Party formally censured Mr Bowers, saying that he was "unfit to serve" the party and no longer a Republican "in good standing". And at a rally last Friday in the northern Arizona town of Prescott Valley, not far from the ranch where Mr Bowers grew up, Mr Trump singled him out by name.
"Rusty Bowers is a 'Rino' coward who participated against the Republican party in the totally partisan unselect committee of political thugs and hacks the other day and disgraced himself, and he disgraced the state of Arizona," the former president said, using a derisive acronym for "Republican in name only".
In April, Mr Bowers was awarded a John F Kennedy Profile in Courage Award for resisting Mr Trump's election pressure. Now, he is in a fight for his political life, facing off against a Trump-endorsed opponent, Kevin Farnsworth, whose campaign signs say he is "a conservative we can trust".
The two will go head-to-head in Tuesday's primary. The winner will be the Republican pick on the ballot during November's mid-term elections, which almost certainly guarantees them a seat in the state legislature representing a constituency that tilts Republican.
Mr Bowers' challenges are representative of a larger battle within the Republican party. Arizona is only the latest, most pitched, battleground in the internal struggle over what it means to be a Republican - and a conservative - after Mr Trump's presidency.
In the past months, as the party's voters have headed to the polls to choose who will compete against the Democrats in November's congressional and governor elections, candidates faithful to Mr Trump have faced off against those that want to chart a course more independent of the former president.
The differences generally are not over policy so much as loyalty - dedication to the former president and a willingness to claim, without substantive evidence, that he was really the winner of the 2020 presidential election.
So far, there have been mixed results. Some Trump-endorsed candidates, such as JD Vance in Ohio, Mehmet Oz in Pennsylvania, Herschel Walker in Georgia and Chris Cox in Maryland, have won, occasionally against sizeable odds. Others - Janice McGeachen of Idaho, Sonny Perdue in Georgia and Charles Herbster of Nebraska, among them - have not.
In few states has the divide within the Republican party been on as stark display as in Arizona. The party infrastructure is entirely controlled by Trump loyalists - last year, the state sanctioned a questionable, privately contracted "ballot audit" of the 2020 election. The current officeholders are divided between Trump die-hards like congressman Paul Gosar and Andy Biggs, who took part in White House meetings to plan ways to overturn the 2020 election results, and Governor Doug Ducey, who memorably sent a call from Donald Trump to voicemail as he was certifying Joe Biden's Arizona victory.
Today's Arizona electorate is divided roughly into thirds - one part Democrats, one part Republicans and one part independents who do not identify with a political party or participate in the primaries that choose its nominees.
Kevin DeMenna, a longtime Arizona political consultant and Republican strategist, said the Republican third, which has been shedding supporters to the independent bloc, is now comprised primarily of Mr Trump's supporters.
"We're at a breaking point where I think Trump, the weight of what he has brought to Arizona politics, is going to lead to a family feud," he said. "Right now, the Republican party is not a machine that elects or defeats candidates. It's a Trump propaganda arm."
On the same day that Mr Trump held his Prescott Valley rally, Mr Ducey was in Phoenix, with Mr Bowers and former Vice-President Mike Pence, who was holding an event to support Karrin Taylor Robson, a candidate for governor .
In a recent governor's debate, Ms Robson was the only Republican not to raise her hand when asked if the 2020 election was stolen from Mr Trump. And in his remarks, Mr Pence tried to draw a line between candidates like Ms Robson and those endorsed by his former boss - albeit while still trying to boast of the record of the "Trump-Pence administration".
"There are those who want to make this election about the past," he told the crowd. "You can send a deafening message that can be heard all across America that the Republican Party is the party of the future."
The past or the future? Trump or someone else? Arizona may be the state that settles the score on just how influential the former president really is.
Trump rallies are political cocoons, where supporters gather with fellow fans to celebrate their man and his "Make America Great Again" movement. Outside a 6,000-seat sports arena in Prescott Valley last Friday, thousands of Trump loyalists lined up for hours in 100F (37C) heat to get good seats.
Among the faithful, it was clear Mr Trump's message - about the 6 January hearings and Republicans like Mr Bowers who have co-operated with it; about who is with the former president and who is against him - is getting through.
"Anyone that stands with that January 6 committee is a communist," Del Myers, a Prescott gun dealer, said when asked about Mr Bowers. "That's a strike against him right there. That was not an insurrection. Those were peaceful protests."
Taylor Byerly recently moved to Arizona from San Francisco, where she said she never felt comfortable wearing her Maga hat. In Arizona, she fits right in - and brought her seven-month-old daughter to the rally. She said she'll vote for whomever Mr Trump endorses.
"I could do research, but the internet lies," she adds. "So if Trump is saying they're a good person, that's all I need to hear."
According to Mr DeMenna, the Republican strategist, these kinds of views are common among those who vote in the party's primaries.
"Donald Trump's doing well," he said. "Every candidate that he has endorsed has experienced a measurable increase in voter support. The loyalty, the fealty of the Maga crowd is unparalleled."
Inside the arena, the message was similar.
"We have got an America First slate like you would never believe here in Arizona," Arizona Republican Party chairwoman Kelli Ward - who technically is not supposed to make endorsements in the primary - told the crowd, after listing off Trump-endorsed candidates she had already cast her postal ballot for.
"The swampy, consultant-loving, money-grubbing GOP establishment wants to install their choices. Do not allow it."
When told of Mr Trump's comments during the Arizona rally, Mr Bowers said he's puzzled that the president would go out of his way to attack him personally.
"I'm not the one hiding from the truth," he said. "I'm the one who has told the truth. It says more about him than it does about me. I'm nobody. He's the former president of the United States of America."
But when it comes to questioning his conservative credentials - as someone who has worked in Republican politics since the 1990s - that makes him angry.
"What is a conservative?" he asked. "Now it's been stolen, and the name doesn't mean what it used to. It meant to conserve long-term, institutionally proven things in a culture - family, economic power, education, freedom - things that you would want to conserve."
He said he feels alienated from his party, but that there are "hundreds of thousands" of Arizonans who feel the same way and have left the Republican party to be politically independent or unaffiliated.
"The usurpation of the party, I call it a coup, it's been growing for some time," he said. "There's this sanitising of the party, over and over."
After talking with his supporters back near Phoenix, Rusty Bowers set out to do some door-knocking of his own. Donning a wide-brimmed hat to cover his balding head, he went in search of voters - some identified by local voter data spit out by a mobile phone app that he seemed somewhat unsure how to use and others just through random stops.
He found a person who, coincidentally, was a high-school classmate of his wife - one of the benefits of having roots in an area built up over decades.
Then he met Pamela, in a nearby house, who was just about to fill out her mail-in primary ballot. She said she was voting for Mr Bowers and that he had done the right thing.
"When the morons over there decided their censure, I just shook my head and I said this guy has got to push back," she said. "We don't need those radicals. It's turning everything into so much confrontation."
After the chat, Mr Bowers and his campaign manager stuck a yard sign in Pamela's gravel-and-cactus covered front yard. One voter down, thousands more to go.
The reality, however, is that Mr Bowers has an uphill battle if he wants to stay in office. When he asked Pamela if there was anyone else in the neighbourhood she thought he might visit, she struggled to come up with an answer. Most, she said, were hardcore Republicans. One couple, she added, always flew Trump flags in their yard.
"I don't want to fight with them," Mr Bowers said.
On Tuesday, Mr Bowers will learn his fate - and he said he's at peace with the outcome. When it's all done, he continued, he'll leave a legacy of courage, not cowardice, for his 20 grandchildren.
But he also has a parting word of warning for Republicans - and Americans - in Arizona and across the nation.
"The bully party of the Trump express, get ready for it," he said. "Because there's a lot of vengeance in it."
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Week-long Iran flooding leaves at least 80 dead and 30 missing
Issued on: 30/07/2022 - 20:18
NEWS WIRES
At least 80 people have been killed and 30 others are missing in floods that have wreaked havoc across Iran for more than a week, state media reported Saturday.
Since the start of the Iranian month of Mordad on July 23, "59 people died and 30 are still missing in the incidents caused by recent floods," Yaghoub Soleimani, secretary-general of the Red Crescent Society, was quoted as saying by state news agency IRNA.
That is in addition to flash floods caused by heavy rains in the normally dry southern province of Fars that left at least 22 people dead just before the start of Mordad.
Many of those victims were spending the day by a riverside.
Soleimani noted that 60 cities, 140 towns and more than 500 villages across the country of around 83 million people have been affected by the inundations.
Tehran province is the hardest-hit with 35 deaths. Nearby Mazandaran province has the highest number of missing people at 20, a list published by the Red Crescent showed.
Supreme leader Ayatollah Ali Khamenei, in a letter published on his website Saturday, expressed condolences to the families and called on authorities to take necessary measures to repair the damage.
President Ebrahim Raisi visited flood-ravaged areas in Firouzkouh region east of the capital, his office said.
Severe damage occurred there primarily because of a mountain landslide late Thursday which claimed 14 lives, according to state media.
Videos and pictures posted by Iranian media and on social media showed houses and cars surrounded by grey mud, and people trying to recover their belongings.
Initial estimates point to more than 60 trillion rials (about $200 million) in damages to the agricultural sector, Agriculture Minister Javad Sadatinejad said, according to state broadcaster IRIB.
Iran's meteorological centre on Saturday warned of more rains in the southern and northern provinces in the coming days.
Scientists say climate change amplifies extreme weather, including droughts as well as the potential for the increased intensity of rain storms.
Like other regional countries, Iran has endured repeated droughts over the past decade, but also regular floods, a phenomenon made worse when torrential rain falls on sun-baked earth.
In 2019, heavy rains in Iran's south left at least 76 people dead and caused damage estimated at more than $2 billion.
(AFP)
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At least 22 killed in flash floods in southern Iran
Iran's nuclear programme is 'galloping ahead', IAEA chief says
Belgium ratifies controversial prisoner swap treaty with Iran
L'Humanité
Ouvrir les yeux
ÉditorialLaurent MouloudEn astronomie, tout est question de profondeur. Profondeur de champ : plus vous scrutez loin dans l’Univers, plus l’image des objets qui vous revient est ancienne. Mais aussi profondeur de vue, tant il est vrai qu’aucune autre discipline scientifique ne parvient à susciter autant de réflexions existentielles. À ce titre, les images spectaculaires et inédites du télescope James-Webb, dévoilées depuis lundi, ouvrent un nouveau chapitre dans la quête perpétuelle de savoirs et de sens qui a toujours guidé l’humanité. Les somptueux clichés montrant des galaxies formées peu après le big bang, il y a plus de 13 milliards d’années, ne peuvent qu’interroger chacun d’entre nous. Ils sont autant un exploit technologique qu’un exercice d’humilité face à l’immensité de notre monde et la place que nous y occupons.
Levez le nez au ciel reste, sans doute, l’une des plus vieilles activités humaines. Que ce soit pour admirer une voûte étoilée, y dénicher un dieu quelconque, se repérer en mer, mesurer le temps, marquer les saisons, savoir planter les graines au moment opportun, l’astronomie a toujours été au cœur de nos sociétés, de ses bouleversements et de ses avancées. Songeons au révolutionnaire Copernic, révélant que la Terre n’était pas au centre de l’Univers, obligeant la science de l’époque et les dogmatismes religieux à s’adapter à cette nouvelle vision du monde, plus complexe, plus réelle. Levez le nez au ciel, donc, pour mieux ouvrir les yeux.
Nul ne sait encore ce que va nous révéler précisément le télescope James-Webb dans les années à venir. Il tentera d’en savoir plus sur les premiers instants de notre monde. Peut-être parviendra-t-il à détecter des signes de vie – végétale ou animale – sur de lointaines exoplanètes ? Cette incertitude fait l’essence même des sciences fondamentales dont l’astronomie est la plus vieille représentante. GPS, scanners, satellites, téléphones mobiles… La recherche sur les étoiles a toujours entraîné dans son sillage nombre de progrès plus terre à terre. À des années-lumière de cet utilitarisme, dont certains veulent parer d’avance toute recherche, ces images à couper le souffle rappellent que l’émerveillement et l’exaltation de mieux se connaître doivent rester le propre de l’Homme.
télescope james-webbEditorialastronomie Valeurs Actuelles
Le Conseil d’État dit “non” au burkini
Le Conseil d’État, juridiction administrative suprême, a donc rejeté l’argumentation de la municipalité de Grenoble, qui tentait, comme elle l’avait fait devant le tribunal, de soutenir que le burkini n’était qu’un maillot de bain comme les autres et que sa délibération ne visait qu’à élargir les possibilités d’accès aux bains. Comme le tribunal, dont la décision se trouve intégralement validée, le Conseil d’État fonde essentiellement sa décision sur le principe de neutralité du service public, principe fondé sur l’article 1er de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, sur la loi du 9 décembre 1905, sur la Constitution de 1958, réaffirmé et mieux défendu au plan des mesures d’urgence par la loi du 24 août 2021 “confortant le respect des principes de la République”. Le Conseil a écarté l’illusion que voulaient entretenir les associations défenderesses (la Ligue des droits de l’homme, l’association Alliance citoyenne et la Ligue du droit international des femmes) qui soutenaient qu’il ne s’agissait pas nécessairement de vêtements à connotation religieuse. Il a également rejeté un argumentaire plus subtil tiré de ce que la délibération grenobloise ne proposait pas au public musulman des prestations supplémentaires et permettait simplement aux usagers de se vêtir comme ils l’entendaient.
Le Conseil admet que les principes de laïcité et de neutralité du service public n’interdisent pas que des spécificités d’organisation et de fonctionnement du service puissent correspondre à des convictions religieuses. Mais il rappelle que l’administration n’est pas tenue de tenir compte de telles convictions et que les usagers n’y ont aucun droit. Il rappelle aussi que l’article 1er de la Constitution interdit à quiconque de se prévaloir de ses croyances pour s’affranchir de la règle commune. Le point 9 de l’ordonnance, qui contient le cœur de la motivation du Conseil d’État, croise, comme le tribunal, le motif de violation de la neutralité avec celui tenant à l’hygiène et à la sécurité. Le Conseil d’État affirme que la municipalité de Grenoble a écarté les règles d’hygiène et de sécurité édictées par son règlement pour répondre à des convictions religieuses et qu’ainsi la dérogation apparaissait « très ciblée » . Le principe de neutralité des services publics a donc subi une atteinte qualifiable de « grave » et la décision de la municipalité demeure suspendue.
Le principe “à Rome, vis comme les Romains” doit être respecté de tous les habitants de France
Si on va au-delà de cet arrêt, qui sera évidemment confirmé sur le fond par la juridiction administrative, plusieurs remarques doivent être faites. En premier lieu, un coup d’arrêt est porté aux dérives de l’islamisme politique, qui tend à introduire, sous couvert de majoration des droits individuels, des coutumes et des prescriptions religieuses relevant de la civilisation arabo-musulmane, qui, pour respectables qu’elles soient dans le cadre qui leur est propre, ne sauraient avoir cours dans une culture assimilationniste à la française. Il va sans dire que, symétriquement, les Français qui se déplacent dans les pays musulmans ne sauraient s’affranchir – et d’ailleurs on ne les voit pas s’affranchir – des habitudes et des coutumes en vigueur dans le vaste monde de l’oumma. Il est certain qu’en pays musulman, le regard porté sur la femme est différent du nôtre, qu’il dépend de considérations qui ne sont pas sans valeur, mais le principe “à Rome, vis comme les Romains” doit être respecté de tous les habitants de France. La notion de liberté, et en particulier la liberté de religion, brandie par les islamistes, ne doit pas et ne peut pas être opposée au combat contre le séparatisme, combat qui doit être cher aux citoyens de France, qui tend à la survie de notre État, de notre civilisation et de notre peuple. Les fidèles de toutes les religions doivent en tout état de cause respecter, lorsqu’ils se trouvent en France, l’obligation de discrétion qui découle implicitement mais nécessairement de l’ensemble des textes protégeant la neutralité de l’État.
En deuxième lieu, quid des arrêtés anti-burkini pris en ce qui concerne l’espace public des plages et lieux de baignade ? Le Conseil d’État a annulé, on l’a dit dans un précédent éditorial de la présente revue, la plupart de ces arrêtés ( Valeurs actuelles du 2 juin 2022). Mais la profusion des incidents liés à ces tenues, dont la presse a rendu compte récemment, devrait inciter les maires, les préfets et les juges à se montrer moins conciliants avec des tenues d’inspiration manifestement religieuse. Le contraste est fort et pénible à contempler, pour nos regards déshabitués des inégalités trop voyantes, entre les femmes musulmanes voilées de la tête aux pieds, restant la plupart du temps sur le sable, et leur mari bondissant dans l’eau en tenue normale de baignade. Rappelons ce fait évident que l’on ne voit jamais des musulmans mâles en burkini ! D’autre part, eu égard à la gêne, et pour les mouvements de natation des baigneurs et pour les opérations des sauveteurs, que représentent ces tenues, et au souci d’égalité, ces vêtements pourraient être interdits au double motif de la sécurité de la baignade dans les zones ouvertes et d’une trop grande visibilité de l’engagement religieux des baigneuses concernées. L’interdiction du burkini dans les piscines publiques marque une étape. La suite est à observer, à décrire et à réaliser.
Les tribunaux “de base” sont parfois plus à même de percevoir les sentiments profonds du peuple français
En troisième lieu, on notera le rôle éminent du “petit” juge dans la détermination de la jurisprudence ; le Conseil d’État se trouvait en l’espèce en présence d’un jugement régulier et bien motivé ; le préfet de l’Isère défendeur et les rédacteurs du Conseil d’État avaient déjà une matière à approuver ou renverser. Ils n’étaient pas devant le fait brut. Les tribunaux “de base” sont parfois plus à même de percevoir les sentiments profonds du peuple français au nom duquel, rappelons-le, toutes les décisions juridictionnelles sont rendues. Et, comme ils n’ont pas la lourde charge de définir une position au niveau national, ils peuvent se permettre d’être plus audacieux. Ils peuvent ainsi jouer un rôle actif d’éclaireurs dans la construction du droit.
En quatrième lieu enfin, on doit remarquer que les décisions du tribunal administratif de Grenoble et du Conseil d’État donnent un sens et une portée à une loi – celle du 24 août 2021 – que d’aucuns estiment molle et trop peu explicite. Le rôle du législateur n’est pas de définir la vêture correcte, ni la notion de “bon père de famille” ou de “tenue décente”, ni de rechercher et d’expliciter tous les cas d’application. Un correct partage des rôles entre le législateur posant les principes et un juge respectant l’esprit des lois suffit à fonder une bonne gouvernance. Alors qu’une nouvelle législature s’ouvre, avec un grand nombre de députés débutants, cette remarque est importante.
* François Bernault est ancien président de chambre aux cours administratives d’appel de Marseille et de Lyon.
BBC
Mega Millions: Winning ticket for $1.3bn jackpot sold in Illinois
One lucky ticket purchased in the US state of Illinois has won $1.34bn (£1.11bn) in the second-largest Mega Millions prize, organisers say.
The cash value option of the jackpot is $780.5m. The winner can choose to take the cash outright or be paid the full jackpot in instalments over 29 years.
The odds of winning the jackpot in Friday's draw were rather slim - one in 300 million.
The largest Mega Millions prize to date was $1.537bn in 2018.
It was won by a single ticket sold in South Carolina. The 2016 Powerball prize, however, remains the largest jackpot in US history - $1.586bn - shared by three winners.
The winning numbers for Friday night's Mega Millions draw were 13, 36, 45, 57 and 67 - with a Mega Ball of 14.
The final prize was bigger than original estimate, due to high sales.
The Mega Millions website shows there was one winner, and company officials later confirmed that the ticket was sold in Illinois. No winner has yet come forward.
The last time someone won the Mega Millions jackpot was 15 April in Tennessee. Since then, Americans have rushed to buy tickets as the prize swelled.
Mega Millions tickets are sold in 45 US states, Washington DC and the US Virgin Islands.
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Viking-age treasure hoard goes on show in Aberdeen
One of the UK's most important archaeological finds is going on show in Aberdeen, with new discoveries being unveiled.
The Viking-age Galloway Hoard was found in a south of Scotland field in 2014 and continues to surprise experts.
The exhibition at Aberdeen Art Gallery includes images of three newly-revealed intricate gold objects which were bound together with silk braids.
They were wrapped in a textile bundle too fragile to display.
The find is currently being investigated in Edinburgh as part of the ongoing research.
The display in Aberdeen will run from Saturday until 23 October.
The Galloway Hoard was discovered by metal detectorist Derek McLennan from Ayrshire and was acquired by National Museums Scotland (NMS) three years later.
It has been described as one of the most significant UK archaeological finds of the century.
NMS director Chris Breward said: "The exhibition is a fabulous opportunity to see the Hoard far more clearly than before and to gain an insight into the amazingly detailed work that we have done and are continuing to do in order that we can understand it more fully.
"The Galloway Hoard has repeatedly drawn international attention, on its discovery and its acquisition by National Museums Scotland, as well as through the fascinating discoveries made since through our programme of research."
The stunning Galloway Hoard is going on display at Aberdeen Art Gallery from Saturday. It’s been described as one of the most significant Uk archaeological finds of the century. Buried for 1000 years it contains a range of Viking age treasures from around the world pic.twitter.com/6Qor3655s7
Martin Greig, Aberdeen City Council's culture spokesman, described the exhibition as giving people "a welcome opportunity to appreciate this fascinating treasure".
He said: "The display allows us to enjoy the intricate craftsmanship and to consider the historical significance of these intriguing items."
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Astronomie. Le télescope James-Webb dévoile notre jeune Univers
ActuLa Nasa a présenté, lundi et mardi, les premiers clichés pris par le plus grand téléscope du monde. Ces somptueuses images montrent des galaxies formées peu après le big bang et révolutionnent le savoir sur l’origine de l’espace.
Anna MussoDu jamais-vu. Un véritable feu d’artifice d’étoiles. Le plus puissant des télescopes construits par la Nasa, par l’Agence spatiale européenne et par l’Agence spatiale canadienne, le James-Webb Space Telescope (JWST), a dévoilé le 11 juillet le fantastique cliché en couleurs du premier champ profond de l’Univers. C’est l’endroit le plus éloigné de la Terre jamais photographié, montrant des galaxies formées pour certaines d’entre elles il y a 13,8 milliards d’années, peu après le big bang.
Avec le télescope James-Webb, l’univers à portée de mainDévoilée le 11 juillet, la première image prise par le télescope James-Webb : un amas de galaxies situées à environ quatre milliards d’années - lumière. Un voyage dans le champ profond de l’univers, il y a environ 13,8 milliards d’années. © NASA/AFP
Cette image infrarouge, qui a nécessité un temps d’observation de douze heures et demie, est la plus profonde et la plus nette de l’amas de galaxies Smacs 0723. Agissant comme une loupe, un effet appelé lentille gravitationnelle, cet amas de galaxies a permis de faire apparaître derrière lui des centaines d’étoiles orangées plus lointaines, donc bien plus anciennes.
D’une beauté et d’une précision inégalées, ce premier cliché qui va marquer l’histoire de l’astronomie témoigne du parfait succès du télescope spatial, cent fois plus puissant que son illustre prédécesseur Hubble. Lancé le 25 décembre 2021 par une fusée Ariane 5, JWST a parcouru 1,5 million de kilomètres (quatre fois la distance de la Terre à la Lune) pour arriver fin janvier en orbite autour du point dit « de Lagrange L2 ». De là, il réalise ses observations dans l’infrarouge afin d’étudier les objets les plus éloignés et les moins chauds et de remonter ainsi dans le temps.
David Elbaz : « L’essentiel est invisible pour les yeux mais pas pour le James-Webb »Pour explorer l’Univers, JWST dispose de quatre instruments : une caméra NIRCam, qui fournit des images dans le proche infrarouge, et trois spectromètres infrarouges, qui mesurent la répartition des rayonnements complexes, dont MIRI fourni par l’Agence spatiale européenne, afin de scruter le cœur des galaxies abritant des exoplanètes.
Grâce à ces instruments, la Nasa a pu offrir au monde ce mardi 12 juillet quatre autres images extraordinaires illustrant toutes les possibilités d’observation du télescope : deux nébuleuses, ces gigantesques nuages de gaz et de poussières, une exoplanète (une planète en orbite autour d’une autre étoile que notre Soleil) et un groupe de galaxies en train de se percuter. La première des nébuleuses est celle de la Carène, la plus grande de notre galaxie, située à environ 7 600 années-lumière. C’est une pouponnière où naissent les étoiles, dont beaucoup sont massives, faisant plusieurs fois la taille de notre Soleil. Elle présente des couleurs variées dues à l’émission lumineuse d’atomes comme le soufre, l’hydrogène ou l’oxygène. La seconde nébuleuse dite de l’Anneau austral est un immense nuage de gaz entourant une étoile mourante située à 2 000 années-lumière.
L’Agence spatiale américaine a aussi présenté, ce mardi, la première spectroscopie de l’exoplanète WASP-96b, une planète géante de gaz, distante de 1 150 années-lumière. La spectroscopie permet de déterminer la composition chimique d’un objet lointain et d’étudier son atmosphère afin de déterminer si un développement de la vie est possible. Enfin, dernière cible du télescope, une image présente quatre galaxies en interaction dans la région dite du Quintette de Stephan, situé dans la constellation de Pégase, très éloignée de notre Voie lactée.
Le Quintette de Stephan, un regroupement de galaxies, dont deux sont en train de fusionner. © NASA/AFP
Avec ces premières images, c’est l’histoire de l’Univers depuis les origines qui se dévoile progressivement. Et ce n’est qu’un début puisque la mission de JWST va durer une vingtaine d’années. Les chercheurs peuvent dès maintenant commencer à interpréter les données collectées, ouvrant la voie à une très grande aventure scientifique. « Une nouvelle ère a commencé pour l’astronomie », résume Jonathan Lunine, planétologue et physicien à l’université Cornell.
télescope james-webbastronomie Valeurs Actuelles
Un homme agressé au couteau à Cholet
Les traces étaient encore visibles ce samedi matin 30 juillet. Dans la nuit du vendredi 29 au samedi 30 juillet, un homme a été agressé au couteau à Cholet, dans le Maine-et-Loire, rapporte Ouest-France. L’attaque aurait eu lieu entre deux et sept heures du matin, place Travot. La victime, un homme âgé d’une quarantaine d’années, qui a reçu plusieurs coups de couteau, a été transportée dans un état grave à l’hôpital, mais ses jours ne sont pas en danger. Les policiers sont restés une partie de la matinée sur le lieu de l’agression pour commencer à enquêter. L’auteur des faits n’a pas été retrouvé.
Motif de l’agression inconnu
Pour l’heure, le motif de cette violente agression reste inconnu. Cependant, la police était déjà intervenue quelques heures plus tôt, vers minuit, pour une rixe ayant éclaté à proximité d’un bar. Le personnel du restaurant s’était fait insulter par des individus alcoolisés. « Ça a failli partir en baston, c’était très tendu », raconte un témoin à Ouest-France. De manière plus générale, les commerçants dénoncent auprès du quotidien régional un climat exécrable depuis quelque temps : « Il y a trois, quatre ans, ça n’existait pas sur la place Travot », regrette l’un d’entre eux. « Aujourd’hui, c’est au moins une fois par mois. Et c’est costaud. Toutes les semaines, ils se battent, en groupe », ajoute-t-il. Un confrère va plus loin : « L’été, c’est toute la nuit. » D’après ces commerçants, les nuisances sont diverses : rodéos urbains, bagarres, groupes de personnes alcoolisés. En attendant, l’enquête sur l’agression à l’arme blanche a été confiée au commissariat de Cholet.
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Valeurs Actuelles
Cholet : un homme écroué pour “non-empêchement d’un crime”
Dans la nuit du vendredi 23 au samedi 24 juillet, un homme de 33 ans a été mortellement touché par deux balles reçues dans le dos, place Travot à Cholet (Maine-et-Loire). Selon nos confrères de Ouest France, qui relaient l’information, l’assassinat a eu lieu à l’issue d’une soirée privée, durant laquelle une altercation a éclaté. La victime, d’origine martiniquaise, s’est fait rattraper par une voiture alors qu’il quittait la fête. Deux hommes en sont descendus et lui ont tiré à deux reprises dans le cou et dans le dos. L’homme est décédé rapidement après avoir été blessé. Le lendemain, l’un des quatre occupants de la voiture s’est rendu au commissariat.
Trois suspects toujours recherchés
Dimanche 25 juillet, l’individu venu se rendre à la police a été placé en garde à vue puis déféré devant le procureur de la République d’Angers. Poursuivi pour non-empêchement de crime et non-assistance à personne en danger, il est pour l’heure maintenu en détention provisoire. Trois autres personnes sont activement recherchées mais n’ont toujours pas été retrouvées. La police judiciaire poursuit ses investigations et ses analyses techniques.
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L'Humanité
« Je n’ai pas envie d’étaler ma vie » : reportage dans un centre parisien de vaccination contre la variole du singe
ActuAlors que la demande de vaccination est très forte face à un virus préoccupant, un centre dédié a été ouvert, le 26 juillet, dans le 13e arrondissement. Nous nous y sommes rendu.
Nadège DubessayIl n’a pas voulu attendre. Le souvenir des files d’attente interminables pour se faire vacciner contre le Covid est passé par là. « On a été bien échaudé avec les confinements, les restrictions de liberté » , explique Romain. Alors, dès qu’il a appris que la Ville de Paris ouvrait, le 26 juillet, un centre municipal consacré à la vaccination contre la variole du singe, ce Parisien de 31 ans a sauté sur l’occasion.
Dans le 13e arrondissement, au centre de santé Edison, ils sont nombreux, comme lui, à attendre la première dose. « J’ai un ami qui a contracté la maladie, confie Romain tout en remplissant sa fiche de renseignements. Il a eu de la chance : un gros mal de gorge et quelques boutons. Mais certains ne s’en tirent pas à si bon compte. »
Un manque de réactivité des pouvoirs publics
Le vaccin ? Comme tous ici, il n’a aucune crainte. « Il existe depuis très longtemps et il a fait ses preuves. » Vincent, 43 ans, sort du centre de santé tout sourires. « J’ai eu un coup de bol car il n’y a pas beaucoup de places disponibles. »
Il sait que la maladie n’est pas mortelle. Mais il redoute trois semaines d’arrêt maladie et d’isolement. « On fera rapidement le lien avec la variole du singe au travail, et je n’ai pas envie d’étaler ma vie » , explique le restaurateur. Car l’épidémie touche aujourd’hui très majoritairement (plus de 9 cas sur 10) des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes.
Symptômes, contagiosité : ce que l'on sait de la variole du singeSylvain, 51 ans, n’a pas cette crainte. Agent de voyages, il dit naviguer dans un univers non homophobe. Il était jeune lorsque le sida a fait son apparition. Mais assez âgé pour se souvenir de ce qu’on appelait alors le « cancer gay ». « Dieu merci, on n’en est plus là aujourd’hui », souffle-t-il. L’expérience du VIH lui fait quand même penser que si les homosexuels représentent un coefficient multiplicateur de par leurs pratiques sexuelles, les hétérosexuels risquent de ne pas être épargnés pour autant.
« Tout comme avec le sida, le virus pourrait très bien rattraper tout le monde », dit-il en regrettant le manque de réactivité des pouvoirs publics. « Tant qu’on n’est pas touché par la problématique, on ne se sent pas concerné. On l’a vu avec Ebola ou avec le Sras. Mais, aujourd’hui, on déforeste à tour de bras. On se rapproche trop du monde sauvage. Alors, des zoonoses, il y en aura de plus en plus, ici ou là-bas… » En attendant, Sylvain part rassuré. En août, il pourra profiter sans crainte de sa croisière en Méditerranée. « Une croisière exclusivement gay. On sera 3 000 sur le bateau. »
« Une prise de conscience des populations dites à risques »
Cette maladie infectieuse et contagieuse causée par un virus est considérée depuis le 23 juillet comme une urgence de santé publique de portée internationale. L’Organisation mondiale de la santé (OMS), très inquiète, vient d’avoir recours à ce type d’alerte – le plus haut – pour la septième fois de son histoire.
Et le risque est particulièrement élevé en Europe. Dans l’Hexagone, l’Île-de-France est la région la plus touchée, avec 781 cas recensés le 26 juillet par Santé publique France sur 1 837 à travers le pays. D’où le choix de la Ville de Paris d’ouvrir un centre de vaccination dédié. Pour accueillir les candidats à la vaccination, une quinzaine de personnels de la santé et cinq agents administratifs, uniquement du personnel de la Ville de Paris, ont été mobilisés.
L'Humatinale
Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.
« C’est incroyablement dommage de ne pas avoir réagi plus vite », déplore Emmanuel Grégoire. Le premier adjoint à la mairie de Paris reproche au gouvernement son manque de réactivité face à la flambée du virus.
Dans la capitale, on promet d’élargir les créneaux horaires du centre de vaccination (de 9 heures à 21 heures sans interruption et six jours sur sept) dès la semaine prochaine et de passer à 2 000 vaccinations par semaine.
« Aujourd’hui, il existe une prise de conscience très forte des populations dites à risques », poursuit l’élu, qui avoue toutefois son inquiétude face à un personnel de santé déjà fortement sollicité lors du Covid. « Nous attendons la publication de l’arrêté autorisant les étudiants en médecine à vacciner, annoncée par le ministre de la Santé. »
La variole reconnue comme une arme biologique
De même, la question de la disponibilité des doses – classée secret-défense, la variole est reconnue comme une arme biologique – reste en suspens. « Nous ne connaissons pas le nombre de doses en stock et nous manquons de visibilité sur le sujet », poursuit Emmanuel Grégoire.
Le gouvernement se veut rassurant. Plus de 42 000 doses auraient été déstockées, selon François Braun, ministre de la Santé. La suite nous dira si les efforts auront été à la hauteur des enjeux. L’Inter-LGBT n’a pas attendu pour s’insurger face au « manque de préparation et de transparence du gouvernement ».
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Variole du singevaccinationSanté Valeurs Actuelles
À Cannes, caméras et policiers municipaux permettent l’interpellation d’un groupe de racketteurs
Sur Twitter, le tweet du maire a néanmoins fait grincer les dents de plusieurs policiers cachés sous des pseudonymes qui ont vu dans cette publication une pique lancée à l’encontre de la police nationale, aux avant-postes face à l’insécurité, tandis que la police municipale se voue généralement à des missions de moindre ampleur. « Des policiers municipaux qui bossent. Il fallait bien un tweet pour la postérité » a par exemple écrit l’un d’eux en commentaire.
Cannes : les dernières actualités
L'Humanité
Bagnères-de-Bigorre. 43 jours de bagarre pour les salaires chez Pommier
ActuIndustrie. Les salariés du fabricant de matériel d’électricité, filiale du groupe Cahors implantée dans les Hautes-Pyrénées, entamaient, ce mardi, leur 43e jour de grève.
Luis ReygadaEn plein cœur de l’été, certains s’adonnent aux plaisirs des congés et profitent de longues marches dans le magnifique arrière-pays occitan. À Bagnères-de-Bigorre, dans les Hautes-Pyrénées, ils étaient plus d’une centaine à battre le pavé, ces dernières semaines, mais pour d’autres raisons : leur effort ne s’inscrit pas dans l’endurance kilométrique mais dans le rapport de forces qui oppose force de travail et capital, et se cristallise dans la grève.
Cornes de brume
Ici, voilà maintenant plus de deux mois que le conflit social a éclaté, le 24 mai, et c’est « au son des mégaphones, des cornes de brume, des pétards et sous la fumée des fumigènes » que les employés de l’usine Pommier ont déjà défilé plusieurs fois dans le centre-ville pour faire entendre leurs revendications (1).
Quarante-trois jours que leur patron, Grégoire Libert, fait la sourde oreille face à des grévistes qui rappelaient, ce mardi, au sortir d’une conférence de presse, la légitimité de leur lutte : « Nous nous battons pour conserver un fleuron de l’industrie sur notre territoire, pour nos emplois, ainsi que pour la juste rémunération de notre travail. Nous réclamons le droit de vivre et travailler dignement. »
Payé au smic après 17 années d’ancienneté
Bruno Lavigne est ouvrier monteur chez Pommier, une des dix filiales du groupe Cahors, spécialiste de la gestion des réseaux électriques et de télécommunications pouvant se vanter de compter parmi ses clients des acteurs majeurs du marché comme Enedis, Engie, Vinci, Bouygues ou encore Eiffage.
« Dans ce site, on fabrique des cellules électriques qui vont dans les blocs de béton servant à redistribuer l’électricité », nous explique celui qui, malgré 17 années d’ancienneté, peine à boucler ses fins de mois avec un salaire d’à peine 1 330 euros net. « Quand je suis rentré dans la boîte, avec le treizième mois et les primes, on arrivait à s’en sortir. Maintenant, le Smic m’a rattrapé ; c’est malheureusement le cas de beaucoup de travailleurs à Pommier. »
L'Humatinale
Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.
Après deux années difficiles, les salariés estiment s’être assez retroussés les manches et avoir suffisamment supporté les difficultés – provoquées notamment par une réduction drastique des effectifs, passés de 129 à 67 salariés – pour mériter aujourd’hui des hausses de salaires permettant au moins de faire face à l’inflation. Lors des dernières NAO, alors que les comptes de l’entreprise sont redressés, l’intersyndicale CFDT-CGT a réclamé des augmentations de 5 % et le retour de la prime de vacances, d’un montant de 400 euros.
Surcharge de travail, burn-out
Mais la réponse de la part de la direction est « non », et ce malgré l’image que Cahors met en avant dans sa communication : celle d’un groupe qui serait « socialement responsable » et adepte du « dialogue social constructif » avec « des équipes ressources humaines à l’écoute ». « On a perdu tous nos acquis au prétexte que l’usine n’allait pas bien, rappelle Aurélien Leroy, délégué syndical central CGT. La prime de vacances mais aussi la prime de la médaille du travail, les chèques emploi service universel… Aujourd’hui, la société fait des bénéfices, alors nous n’acceptons pas qu’il n’y ait aucune négociation possible. La diminution de 50 % des effectifs a provoqué une dégradation de nos conditions de travail, avec de la surcharge et même des burn-out. Les salariés en ont marre, ils doivent être écoutés. »
Déterminés à se faire entendre, les grévistes accumulent les mobilisations et reçoivent de nombreux soutiens à travers le département et même au-delà, notamment de leurs collègues de la filiale Maec-Cahors, dans le Lot. Lorsque les Pyrénéens débarquent en bus pour interpeller leur PDG jusque sous les fenêtres de son bureau, le 15 juin, leurs camarades débrayent pour aller les soutenir. Eux-mêmes s’étaient déjà mis en grève en mars 2021, avant de relancer un mouvement en novembre à la suite d’un protocole de fin de conflit que n’aurait pas respecté Grégoire Libert.
Un ancien de chez Goldman Sachs
Aujourd’hui, les salariés de Pommier ne croient plus en la sincérité de cet ancien de chez Goldman Sachs. La CGT indique avoir saisi l’inspection du travail pour des délits d’entrave et le non-respect du droit de grève. « Il refuse de se réunir, laisse pourrir le conflit et ne fait que des propositions par téléphone et à la baisse, qu’il sait inacceptables pour nous », précise Aurélien Leroy (2).
Malgré les difficultés de tenir un mouvement comme celui-ci dans la durée – le taux de grévistes est passé de 95 % à un tiers aujourd’hui et la CFDT s’est résolue à reprendre le travail depuis le 4 juillet –, les grévistes se disent décidés à bloquer la production « jusqu’à obtenir de véritables négociations ». Quitte à faire pression en passant par la préfecture, la Direccte ou même l’Élysée !
Profitant d’un passage du président de la République dans la région, la semaine dernière, les représentants de la CGT se sont en effet réunis avec certains de ses conseillers pour leur exposer leurs griefs. « Ils ont pris note et se sont engagés à contacter M. Libert. Pour le moment, nous n’avons aucun retour, mais espérons qu’ils tiendront parole rapidement. Quoi qu’il en soit, nous ne lâcherons rien » (3).
https://www.onparticipe.fr/cagnottes/YImwzBhS
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grèvescgtcfdtSalaires et pouvoir d'achat L'Humanité
Les exigences deTotalEnergies, EDF et Engie relèvent du mépris !
TribuneSébastien Menesplier Emmanuel Lépine Secrétaire général de la FNME CGT Secrétaire général de la Fnic CGT
Cela rappelle les années 1970 avec le choc pétrolier où le discours était : « Chaque geste compte et l’effort doit être immédiat, collectif et massif. » C’est irrespectueux de la part des trois dirigeants des groupes énergéticiens français, TotalEnergies, EDF et Engie, qui appelaient, dimanche 26 juin, dans une tribune du Journal du dimanche, l’ensemble des Français à réduire « immédiatement » leur consommation de carburant, pétrole, électricité et gaz face aux risques de pénurie et de flambée des prix qui menaceraient « la cohésion sociale », l’hiver prochain.
C’est aussi gonflé de la part des auteurs du texte d’évoquer que « la meilleure énergie reste celle que nous ne consommons pas » et d’appeler « à une prise de conscience et à une action collective et individuelle pour que chacun d’entre nous – chaque consommateur, chaque entreprise – change ses comportements et limite immédiatement ses consommations énergétiques, électriques, gazières et de produits pétroliers ».
Pour la Fnic CGT et la FNME CGT, la flambée des prix de l’énergie découle des logiques de rentabilité des groupes énergétiques et de choix politiques des gouvernements successifs ces vingt dernières années dans le secteur de l’énergie. Ces trois multinationales ont allègrement participé à la fragilisation de notre approvisionnement énergétique en détruisant l’outil industriel et en refusant d’investir quand cela était nécessaire.
Aujourd’hui, il est indispensable de remettre de la cohérence dans la politique énergétique du pays. La France a besoin de développer une véritable politique industrielle permettant de renforcer sa souveraineté énergétique. L’État français doit prendre rapidement la décision d’en finir avec cette logique de marché qui amène le pays dans une situation où la précarité énergétique augmente, où les usagers paient le prix fort sur leur facture, alors que dans le même temps, les profits sont au plus haut !
Si ces trois industriels sont prêts à s’engager et à collaborer activement sur les sujets de transition énergétique alors que d’ordinaire ils sont en concurrence, la Fnic CGT et la FNME CGT demandent au gouvernement de nationaliser tout le secteur énergétique (les filières gaz, électricité et pétrole). Elles demandent aussi que le statut juridique de ces trois groupes passe en Epic (établissement public à caractère industriel et commercial). La Fnic CGT et la FNME CGT réaffirment que l’énergie ne peut pas être laissée dans les mains du marché et à des effets spéculatifs.
Dans l’immédiat et afin de redonner du pouvoir d’achat aux Français, les trois énergéticiens devraient exiger du futur gouvernement de voter une loi pour faire baisser la TVA de 20,6 % à 5,5 % pour toutes les énergies. Pour éviter de pénaliser les citoyens dans une sobriété énergétique imposée dès l’automne 2022, pourquoi l’État ne demanderait-il pas, par exemple, au PDG d’EDF de réouvrir sa centrale à charbon du Havre et sa centrale nucléaire de Fessenheim ? La question se pose aussi pour la centrale à charbon de Gardanne chez GazelEnergie. Cela ne doit être ni un problème d’effectif ni un problème financier. Les ambitions doivent être à la hauteur des besoins.
L’exemple de ce qui se passe en Allemagne, qui a décidé de relancer ses centrales à charbon, doit forcer le futur gouvernement à réfléchir en urgence pour trouver des solutions transitoires. Plutôt qu’une fermeture purement politique, il est temps d’envisager un avenir meilleur aux sites industriels des centrales à charbon, notamment pour des reconversions qui permettent la poursuite d’une exploitation de production d’énergie nécessaire pour le mix énergétique, le service public et l’intérêt général.
De même, on mesure aujourd’hui l’impact des fermetures de raffineries françaises de pétrole depuis dix ans. Nos capacités de raffinage représentent à peine plus de la moitié des besoins en produits pétroliers. Entre la concurrence mondiale, la spéculation et les sanctions contre la Russie, l’industrie est pénalisée et les consommateurs en paient le prix fort.
La France doit retrouver une indépendance dans ce domaine et mettre sous contrôle public la transition vers une utilisation du pétrole comme matière première et non comme une énergie pour les moteurs thermiques. Pour la Fnic CGT et la FNME CGT, « agir dès cet été nous permettra d’être mieux préparés pour aborder l’hiver prochain, notamment préserver nos réserves de gaz » . C’est alors appliquer les orientations syndicales portées à travers le programme progressiste de l’énergie pour l’avenir du service public. Cela permettrait aussi de répondre aux défis de demain en coordonnant le développement des filières des énergies renouvelables, du thermique décarboné, du nucléaire et de l’hydrogène pour renforcer le mix énergétique et assurer l’avenir du service public de l’énergie.
L’énergie est notre bien commun, alors ne laissons pas les libéraux avares du marché et de la concurrence organiser leur politique énergétique du pire dans un seul objectif de satisfaire leur appétit financier lié à la remontée des dividendes.
fnme-cgtchimieÉnergietotalEnergies L'Humanité
Perte record de 5,3 milliards d’euros à EDF
ActuLe groupe a vu ses résultats plonger au premier trimestre. La CGT s’inquiète de la survie de la société en voie de renationalisation.
Cécile RousseauDes résultats catastrophiques. Ce jeudi, la direction d’EDF a dévoilé des pertes inédites au premier semestre, à hauteur de 5,3 milliards d’euros. « Y a-t-il déjà eu dans l’histoire d’EDF un semestre dont les chiffres étaient aussi négatifs ? J’en doute beaucoup », a reconnu le PDG du géant de l’énergie, Jean-Bernard Lévy. Dans un communiqué, il précise que ces résultats « traduisent les difficultés rencontrées en matière de production nucléaire en France et dans une moindre mesure hydroélectrique, ainsi que l’effet du bouclier tarifaire mis en place en France pour 2022 ».
La baisse inédite de la production d’électricité s’explique par la mise à l’arrêt de 12 réacteurs sur 56 en France et de 18 autres pour des opérations de maintenance programmées. Le tout sur fond de crise énergétique avec la guerre en Ukraine et de chute des livraisons de gaz russe. À cette réalité s’ajoute, comme le met en avant le dirigeant, l’obligation depuis janvier de vendre 20 térawattheures supplémentaires d’accès régulé à l’électricité nucléaire historique (Arenh) à prix bradé aux concurrents d’EDF, au prétexte de limiter l’impact sur la facture des usagers (via le dispositif de bouclier tarifaire). Une mesure qui a plombé les comptes de 10 milliards d’euros.
En début d’année, le mégawattheure acheté 300 euros sur les marchés était revendu seulement… 42 euros aux fournisseurs alternatifs (49,5 euros à compter du 1er janvier 2023). Comme le dénonce Sébastien Menesplier, secrétaire général de la fédération mines-énergie CGT, « c’est un énorme manque à gagner pour EDF. Et pour les usagers, cela n’a pas amélioré leur pouvoir d’achat. Ils n’ont pas payé l’électricité moins cher » . Seule éclaircie dans un ciel sombre : le chiffre d’affaires est en revanche en forte progression au premier semestre (+ 67,2 %), à 66,262 milliards d’euros, soutenu par la flambée des prix de l’électricité et du gaz en Europe.
« Les investissements à venir dans les énergies renouvelables sont colossaux »
Mais les résultats pour l’ensemble de l’année s’annoncent d’ores et déjà plus mauvais qu’attendu : EDF estime que la baisse de sa production nucléaire prévue en 2022 lui coûtera 24 milliards d’euros d’excédent brut d’exploitation (Ebitda) sur l’année, contre 18,5 milliards d’euros précédemment estimés. Un chiffre qui était déjà énorme. Les perspectives ne vont pas en s’améliorant « car les prix de rachat de ce courant électrique que nous avons déjà vendu et que nous devons racheter ont augmenté », a commenté le PDG.
La renationalisation d’EDF, tant vantée par le gouvernement, ne devrait pas suffire à inverser cette tendance inquiétante. Le projet de budget rectifié, voté à l’Assemblée nationale, a ouvert 9,7 milliards d’euros pour que l’État lance son offre publique d’achat (OPA) sur les 16 % d’actions lui manquant pour reconstituer 100 % du capital. Si l’opération doit permettre à l’opérateur d’emprunter à moindre coût sur les marchés financiers, elle ne le tire pas d’affaire.
« Est-ce qu’EDF est en capacité de vivre ? », s’interroge Sébastien Menesplier, qui précise que « le statut de société anonyme qui est celui de l’entreprise aujourd’hui n’est pas compatible avec la montée de l’État à 100 %. Revenir sous le statut d’Epic (établissement public à caractère industriel et commercial) pourrait être une solution en démocratisant le fonctionnement interne » . Si le gouvernement veut faire du géant aux pieds d’argile le bras armé du verdissement de sa politique énergétique, le chemin semble encore long. « Les investissements à venir dans les énergies renouvelables sont colossaux, 2,5 milliards à 3 milliards par an », pointe le syndicaliste.
Quant à l’endettement net, il atteint la somme de 42,8 milliards d’euros fin juin, à peine stabilisé par une augmentation de capital de 3,1 milliards d’euros décidée en mars. Mais celui-ci pourrait grimper jusqu’à 60 milliards d’euros en 2022. Les syndicats craignent de voir le groupe soumis à des restructurations, voire à une vente à la découpe. « Cette question de l’endettement devrait être le cœur des préoccupations de l’État, souligne le responsable de la FNME-CGT. Mais il ne propose aucune solution, alors qu’il devrait redonner de réelles capacités financières à cette entreprise de service public et absorber sa dette. Nous avons des craintes sur les réformes structurelles à venir et sur le maintien des emplois. On ne veut pas passer d’une entreprise intégrée à une entreprise désintégrée. » Une journée d’action à l’initiative de la CGT est prévue le 13 septembre.
EDFÉnergie L'Humanité
Fête de l'Humanité. Toutes et tous veulent faire partie de l’aventure
ActuBienvenue à Cœur d’Essonne ! Afin d’accueillir la plus populaire des fêtes, les acteurs locaux s’activent. Des maires des communes avoisinantes aux militants du coin, tous participent à faire de cette nouvelle édition un immense succès.
Luis Reygada« Nous sommes extrêmement ravis que notre territoire ait été choisi pour accueillir la Fête et tout est mis en œuvre pour accueillir le public dans les meilleures conditions. » En quelques mots, le maire Sylvain Tanguy résume très bien l’esprit qui entoure la préparation de la prochaine Fête de l’Humanité. Une édition bien particulière puisqu’elle est marquée par son atterrissage – les 9, 10 et 11 septembre – sur sa commune de Plessis-Pâté, dans l’Essonne, et plus précisément sur l’ancienne base aérienne 217, après vingt-deux ans passés à l’Aire des Vents du parc Georges-Valbon, en Seine-Saint-Denis.
Une nouvelle page de la plus populaire des fêtes françaises va donc s’écrire ici, à quelques kilomètres au sud de Paris, et c’est peu dire que l’arrivée de cet événement politique et culturel majeur est attendue à bras ouverts par les acteurs locaux et militants qui mettent d’ores et déjà tout en place pour faire de ce déménagement un franc succès.
En attendant que les Essonniens s’imprègnent pleinement de l’énergie du plus grand événement culturel de France et y prennent entièrement leur place parmi les centaines de milliers de personnes qui y participent chaque année, l’ambiance festivalière va crescendo au fur et à mesure que se rapproche le tant attendu second week-end de septembre et c’est tout le Cœur d’Essonne qui commence à battre au rythme des nombreux préparatifs. « Il y a un engouement assez incroyable, décrit Éric Braive, président de la communauté d’agglomération. Tout le monde sait que la Fête de l’Humanité arrive et toutes et tous veulent faire partie de l’aventure ; je vois beaucoup de ferveur autour de moi et dans diverses villes, quelle que soit la couleur politique, ajoute celui qui est aussi maire de Leuville-sur-Orge. Aujourd’hui, nous avons tout un territoire qui est enthousiaste et qui travaille pour que cette Fête soit un événement réussi. »
« On sait qu’on peut y aller avec des enfants sans problème »
Pas de doute pour cet ancien enfant de la banlieue rouge : tout le monde se prépare à accueillir la Fête du journal de Jaurès à bras grands ouverts. « On sort de deux années difficiles à cause du Covid, et la Fête de l’Huma est vraiment identifiée comme une fête populaire, pour tout le monde, avec de multiples événements en tout genre mais, surtout, des moments de rencontre et ça, ce n’est pas anodin, insiste-t-il. La Fête véhicule avant tout une idée de partage et de bienveillance et ça, c’est très important. C’est familial, on sait qu’on peut y aller avec des enfants sans problème… ».
Voilà donc maintenant près d’un an qu’il s’affaire en lien avec les équipes de la Fête et toutes les collectivités territoriales concernées pour que tout soit fin prêt le jour J. De l’aménagement du terrain aux navettes à mettre en place pour acheminer le public sur le nouveau site, tout est pensé pour recevoir comme il se doit les futurs participants et le site Internet de l’Agglomération Cœur d’Essonne propose même une liste d’hébergements disponibles sur le territoire, qui vient s’ajouter à la possibilité de dormir sur le camping situé aux abords de la Base 217.
« Il y a tout un ensemble de sujets à gérer et nous participons aux différents groupes de travail – avec la préfecture, les organisateurs de la Fête, etc. – pour anticiper les questions opérationnelles afin que tout se passe de la meilleure manière », confirme, pour sa part, Nicolas Méary, maire de Brétigny-sur-Orge. Le terrain en passe d’accueillir la Fête est aussi à cheval sur sa commune, laquelle sera d’ailleurs une des principales portes d’entrée de l’événement avec sa gare de la ligne du RER C, située à peine à 3 kilomètres de là.
« Brétigny va jouer un rôle clé dans ce dispositif et le fait de recevoir un tel afflux de personnes nécessite une certaine préparation », prévient le maire, qui se réjouit de voir arriver la Fête tout en assurant être prêt puisque sa commune a déjà eu l’expérience du Download, un grand festival de rock, en 2018 et 2019, ainsi que de nombreuses autres manifestations culturelles ou sportives. « C’est un grand et bel événement qui nous mobilise beaucoup et nous sommes absolument partie prenante de la dynamique, la communication est lancée, il y a des affiches, les gens savent de plus en plus. »
Mobiliser les habitants des environs, c’est le défi que veut relever Amadou Deme, militant communiste et habitant de Saulx-les-Chartreux, à une dizaine de kilomètres de la Base 217. « Notre objectif désormais, c’est d’arriver à ce que les gens du coin deviennent aussi des acteurs et participent au succès de la Fête », dit celui qui avait l’habitude de s’y rendre en Seine-Saint-Denis depuis plus de trente ans. Secrétaire départemental du PCF, il enchaîne les réunions d’organisation avec ses camarades, bien conscients que la première bataille est celle du placement des bons de soutien. « À partir de maintenant, ça va se passer chez nous, alors oui, pour les militants d’ici, c’est beaucoup de joie et surtout de fierté de recevoir nos camarades », confie-t-il. Selon lui, le travail de terrain que doivent mener les communistes du département doit aussi servir à ce que les habitants du territoire « sentent que c’est aussi leur événement, car la Fête peut et doit réunir tous les progressistes au sens large ».
« un événement populaire d’ampleur internationale »
De son côté, le maire de Grigny, Philippe Rio, ne cache pas non plus son bonheur d’accueillir si près de chez lui « un événement populaire d’ampleur nationale et même internationale ». « C’est un honneur et ce sera l’occasion pour celles et ceux qui n’ont encore jamais eu l’occasion de venir à la Fête de découvrir cette France populaire de la culture, du débat politique, de l’échange autour de valeurs de solidarité, de partage et de paix », assure celui qui recevait, en septembre 2021, le prix du meilleur maire du monde.
« Nous sommes, nous l’Essonne, une petite France : nous avons des villes très urbaines, comme la mienne, et puis il y a aussi cette périphérie rurale. La Fête de l’Humanité, c’est une petite France concentrée, donc je pense que ce sera le mariage parfait », complète-t-il.
« Villes, intercommunalités, département… Nous sommes tous fiers d’accueillir à la rentrée ce rassemblement festif, populaire et familial et nous répondons présents pour réussir collectivement ce bel événement », indique, de son côté, François Durovray. Hâte de nous rendre tous à cette Fête version essonnienne, pour ce qui n’est au final qu’un « retour aux racines », comme le remarque le président du département, puisque sa deuxième édition avait eu lieu à quelques kilomètres de là, à Athis-Mons. C’était en 1931… Gageons que la version 2022 Plessis-Pâté/Brétigny-sur-Orge sera à la hauteur du mythique rendez-vous.
Fête de l'Humanité 2022essonnebrétigny-sur-orge L'Humanité
VIDÉO. Dématérialisation. Des travailleurs étrangers manifestent afin d'accéder aux préfectures
ReportageÀ l'appel de la CGT, quelques 200 travailleurs étrangers et leurs soutiens étaient rassemblés mercredi après-midi devant une antenne du ministère de l'Intérieur à Paris pour dénoncer "l'inaccessibilité aux préfectures" qui plonge certains d'entre eux dans la clandestinité et la précarité.
Franck Cartelet"On souhaite un choc de simplification pour que la régularisation et le renouvellement des titres de séjour se fasse sur une simple preuve de travail et non pas à la discrétion de l'employeur", a expliqué Marilyne Poulain, responsable de la section immigration de la CGT, qui a appelé à cette manifestation devant la Direction générale des étrangers en France (DGEF) du ministère.
Les difficultés d'accès aux préfectures pour les étrangers font l'objet d'innombrables manifestations et recours en justice depuis que l'administration a fait basculer ces démarches vers le tout numérique.
Le syndicat rappelle que des pans entiers de l’économie ne fonctionneraient pas sans la force de travail des travailleurs étrangers.
Dématérialisation des procédures
"C'est une réforme qui s'inscrit dans une volonté de dématérialiser toutes les procédures avec un impact négatif sur le service public" s'insurge Gérard Delahaye, secrétaire général de CGT de la Préfecture de Police de Paris.
Début juin, le Conseil d'Etat a tranché la question et exigé du gouvernement qu'il prévoie une solution de "substitution" à ces démarches en ligne, retoquant les textes qui imposaient un recours exclusif au télé-service.
"On a une problématique d'inaccessibilité aux préfectures et une complexification du renouvellement qui fait qu'on a des gens en situation régulière depuis dix ans qui peuvent se retrouver sans titre", a poursuivi Marilyne Poulain, avant d'être reçue à la DGEF avec une délégation de la CGT.
"au bon vouloir de l'employeur"
Pour le syndicat, un récent décret sur l'immigration de travail a généré de surcroît une "dépendance absolue au bon vouloir de l'employeur" qui place les travailleurs étrangers "à leur merci".
Ibrahima Tall, porte-parole CGT des travailleurs sans-papiers a été reçu au ministère. " Tous les étrangers ne maitrisent pas l'outil informatique et les travailleurs n'arrivent pas à renouveller leurs titres de séjour et perdent leur travail". "La dématérialisation a créé l'injustice face au service public" conclue le syndicaliste.
Ainsi, Mamedy Touré, un Malien de 37 ans venu manifester mercredi, assure avoir perdu son emploi dans le secteur de "l'étanchéité" car il n'arrive pas à obtenir de rendez-vous en vue d'une régularisation à laquelle il pourrait prétendre dans le cadre de la circulaire dite Valls.
"Je travaillais depuis septembre 2021. Mon patron m'a dit que j'aurais un CDI dès que je lui ramènerai un récépissé de la préfecture. Donc je cours derrière les rendez-vous mais impossible" dans son département des Yvelines, assure-t-il, expliquant avoir travaillé pendant plus d'un an avec les papiers d'un tiers.
L'Humanité
La Butte rouge, hymne antimilitariste
ActuLes chants de la révolte #10 Écrit par Montéhus, le chant fait l’objet d’un malentendu tenace. La faute à une construction volontairement équivoque, qui nous balade d’une butte à l’autre, de Montmartre à l’horreur des tranchées.
Clément Garcia« L a butte rouge, c’est son nom », nous dit sobrement la chanson. Mais des buttes qui peuvent prétendre au qualificatif, il y en eut plus d’une dans l’histoire : des défensives, à prendre ou peuplées de travailleurs… Si bien qu’une ambiguïté s’est durablement installée quant à celle décrite par Montéhus en 1922. Il faut dire que l’équivoque est maintenue de main de maître par le chansonnier révolutionnaire. Elle sert ici de fil conducteur à la trame dramatique de ce chef-d’œuvre immortalisé par Yves Montand, Marc Ogeret ou encore Renaud.
La valse enjouée de Georges krier
Dès les premiers vers, nous sont contés « Paname » et sa butte Montmartre, avec son moulin de la Galette, ses « gigolettes » et « muscalins ». Mais le décor n’est planté que par la négative : non, la butte de la chanson n’est pas la butte aux plaisirs. Du Montmartre enchanté, nous voilà brutalement projetés dans un enfer indéterminé. Si la butte est rouge, c’est du « sang d’ouvriers, sang de paysans » dont sa terre est gorgée. Par deux fois, un acte d’accusation est prononcé contre « les bandits qui sont cause des guerres ». L’enquête s’affine. Mais pourquoi exclure Montmartre ? Après tout, des communards y furent massacrés en masse. Au deuxième couplet, l’équivoque saute, toujours par antonymie : « Sur c’te butte-là on n’y f’sait pas la noce/Comme à Montmartre où l’champagne coule à flots. » Enfin, le dernier couplet renoue avec l’ambiguïté. Sur la butte rouge, désormais, on y « r’fait les vendanges », on y « entend des cris et des chansons », on y échange « baisers » et « mots d’amour ». Mais le souvenir des « plaintes » et « gars au crâne brisé » y plane toujours ! Décidément, nous voilà perdus…
Le « baptême » se fait ici par le sang des martyrs et la promesse socialiste se réalisera par la transmutation du sang en vin.
La musique composée par Georges Krier participe du stratagème. La valse enjouée évoque bien plus les divertissements du Paris populaire que les horreurs de la guerre. Les paroles, la mélodie et le rythme se fondent si bien qu’une oreille distraite s’y laisserait prendre. Comme celle de Maurice Pialat, pourtant réputé sourcilleux, qui se servira de la chanson pour illustrer le Montmartre de la Commune dans son film Van Gogh. L’autre trouvaille de génie du chansonnier réside dans l’usage d’une parabole eucharistique et baptiste qui devait résonner dans l’imaginaire d’une France à peine sortie du joug clérical. Le « baptême » se fait ici par le sang des martyrs et la promesse socialiste se réalisera par la transmutation du sang en vin ( « Qui boira de ce vin-là, boira le sang des copains »).
La butte de la chanson ne serait autre que la butte Bapaume, théâtre de l’un des actes les plus sanglants de la bataille de la Somme, en 1916. D’autres la situent sur les bords de l’Argonne, dans la commune de Berzieux, qui reçut la médaille de guerre pour bons et loyaux sacrifices : du village marnais, il ne reste rien. Peu importe, au fond, quelle fut la véritable butte de la chanson. Tout son intérêt réside dans une ambivalence savamment orchestrée, qui, par effet de contraste, fait fusionner la butte de vie et la butte de mort.
Lorsqu’il écrit la Butte rouge, Montéhus a déjà une longue carrière derrière lui. Le pionnier de la chanson sociale, « révolutionnaire cocardier » comme il se définissait, est né Gaston Mardochée Brunschwig, à Paris en 1872, dans une famille juive à effectif pléthorique (22 enfants !). Il se fait connaître avec un répertoire engagé dont ont gagné la postérité le Chant des jeunes gardes, qui deviendra l’hymne de la Jeunesse communiste, Gloire au 17 e , écrite en l’honneur des régiments de soldats qui refusèrent d’ouvrir le feu sur les vignerons insurgés du Languedoc, ou encore la Grève des mères, qui lui vaudra condamnation pour « incitation à l’avortement ». Réputé antimilitariste, anticapitaliste et féministe, le chansonnier rachète un café-concert en 1907 et reçoit la visite régulière d’un admirateur, exilé russe à casquette qui lui propose d’hameçonner, en première partie de réunions politiques, un public prolétaire. Lénine, puisque c’est lui, regrettera plus tard de ne pouvoir encore « écouter Montéhus ».
Ironie de l’histoire, l’auteur de cet hymne pacifiste des plus célèbres épousera l’effort de guerre en patriotard vindicatif, composant plusieurs odes à la Grande Boucherie ( « Et maintenant tous à l’ouvrage. Amis, on ne meurt qu’une fois ! »). En disgrâce après la Première Guerre mondiale, il adhérera à la SFIO, soutiendra le Front populaire (Vas-y Léon !), portera l’étoile jaune et échappera à la mort grâce à quelques amitiés collaborationnistes, avant d’écrire des hymnes gaulliens et de mourir dans un parfait anonymat en 1952, à l’âge de 80 ans.
SÉRIE. Les chants de la révolte
We Shall Overcome, le gospel devenu BO du mouvement des droits civiques
Le Chant des partisans, une « arme pour la France » sur les ondes
Ay, Carmela !, le cri des républicains espagnols
Le chant des femmes pour briser les entraves
Grândola, vila Morena : Portugal, terre brune de fraternité
L’Internationale, l’hymne de la classe ouvrière
Porcherie, le cri d’une génération contre l’extrême droite
No Going Back, la nouvelle vie des « femmes de mineurs »
Nous sommes tombés victimes, éloge funéraire des camarades russes
Une série en partenariat avec Zebrock, à retrouver sur l’application Mélo.
On connaît la chanson... Pas les paroles !
De « L’aigle noir » de Barbara à « Macumba » de Jean-Pierre Mader, en passant par « Il ne rentre pas ce soir » d’Eddy Mitchell ou « Ville de lumière » de Gold... Vous avez aimé notre série d’été «On connaît la chanson, pas les paroles» sur le sens méconnu des textes des tubes musicaux ?
Bonne nouvelle, cette série revient pour une deuxième saison au mois d’août 2022 !
Les chants de la révolteLes séries d'été de l'HumanitéMusique1ère guerre mondiale L'Humanité
Total, Engie, Stellantis, LVMH... Le filon inexploité des superprofits des crises
Premier planAlors que Total et Stellantis viennent d’annoncer des résultats record, responsables politiques et ONG appellent à ponctionner les profits indus des multinationales.
Cyprien BogandaIl parait que les arbres ne grimpent pas jusqu’au ciel. Mais on se demande si, à ce rythme, les grands groupes ne finiront pas par faire mentir le proverbe. Total vient d’annoncer 18,5 milliards d’euros de bénéfices au premier semestre, en hausse de 200 % par rapport au premier semestre 2021. Cette envolée doit tout à la flambée délirante des cours du pétrole et à celle des marges de raffinage, multipliées par 13,3 en un an, conflit ukrainien oblige.
Cette semaine, d’autres groupes ont publié des résultats semestriels canon, parmi lesquels le géant du luxe LVMH (6,5 milliards d’euros de bénéfices, + 23 %). Voilà qui relance le débat sur la taxation des « profiteurs de crise », ces entreprises réalisant des résultats faramineux en pleine tempête géopolitique.
La proposition d'une taxe exceptionnelle de 25 %
Depuis début juillet, la gauche mène la fronde au Parlement. Un amendement déposé à l’Assemblée nationale par le PS et soutenu par la Nupes, dans le cadre de l’examen du projet de loi sur le pouvoir d’achat, proposait la création d’une taxe exceptionnelle de 25 %, assise sur les bénéfices de plusieurs multinationales : Total et Engie, qui profitent à plein de l’envolée des cours des hydrocarbures ; CMA CGM, un transporteur maritime qui fait son beurre sur la surchauffe du commerce maritime, désorganisé par le Covid ; et les concessions autoroutières. Montant espéré : 10 milliards d’euros.
« La bataille pour cette taxe ne fait que commencer » : entretien avec la députée Christine Pirès-BeauneCertains députés de la majorité présidentielle ont même dégainé leur propre version de l’amendement, certes édulcorée, mais signe de la popularité d’une telle mesure dans l’opinion. Après tout, Emmanuel Macron lui-même est déjà parti en croisade (verbale) contre les « profiteurs de guerre », « qui font beaucoup d’argent sur le contexte géopolitique ».
Des ristournes comme monnaie d’échange
Sentant gronder l’orage, les entreprises visées ont sorti le parapluie. Le 22 juillet, Total et CMA CGM annonçaient opportunément des « gestes » en faveur de leurs clients : remise de 20 centimes par litre de carburant à partir du 1er septembre pour Total ; baisse des taux de fret facturés à ses clients français pour CMA CGM. Dès le lendemain, l’Assemblée rejetait la taxe… comme si les ristournes tarifaires avaient servi de monnaie d’échange pour éviter le boulet fiscal. Cela ne signifie pas pour autant que le débat est enterré. Le Sénat a débuté à son tour l’examen du projet de loi, et les sénateurs de gauche vont remonter au créneau. Visiblement, l’opération déminage ne les a pas convaincus…
Pour comprendre ce qui coince, prenons l’exemple de Total. La multinationale a déjà consenti à une remise de 10 centimes par litre cet été, mais cette dernière ne concerne que les 123 stations-service du groupe situées sur les autoroutes. Dommage pour les automobilistes qui n’auront pas la chance de partir en vacances ! Quant à la nouvelle remise (20 centimes par litre, de septembre à novembre, puis 10 centimes pour la fin d’année), elle s’appliquera bien dans toutes les stations Total, mais laissera du monde au bord de la route : le groupe ne possède que 30 % de l’ensemble des stations tricolores. « Le Puy-de-Dôme, par exemple, ne compte que 11 stations Total, dont la moitié se concentre sur la métropole clermontaise, s’agace Christine Pirès-Beaune, députée PS. S’il faut faire 10 kilomètres pour pouvoir bénéficier de la remise, je ne vois pas trop l’intérêt ! »
Qu’importe, les Échos évaluent le coût de la ristourne à 500 millions d’euros pour le pétrolier, une preuve pour certains de sa générosité. Rappelons néanmoins que cela ne représente jamais que 0,3 % des quelque 140 milliards d’euros de chiffre d’affaires engrangés au premier semestre. Total ne devrait pas y laisser trop de plumes…
« Une nécessité morale et politique »
Le groupe aurait les moyens de mettre bien davantage au pot. Campant sur ses positions, l’exécutif refuse cependant d’entendre parler d’une surtaxe sur les bénéfices, au grand dam de nombreux observateurs. « Cette taxe relève d’une nécessité à la fois morale et politique, résume Maxime Combes, économiste à l’Observatoire des multinationales. Morale, car personne ne peut justifier qu’une entreprise voie ses profits augmenter, non pas parce qu’elle aurait pris un risque en réalisant des investissements, mais parce qu’elle est assise sur une rente de situation. Politique, car dès lors qu’une inflation générée par une calamité publique (la guerre en Ukraine, en l’occurrence) produit des effets négatifs sur la population, il est légitime q ue tout le monde contribue à réduire leur ampleur. »
L'Humatinale
Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.
De fait, les partisans d’une taxe exceptionnelle estiment que son produit pourrait servir à la collectivité. Dans une tribune publiée en juillet, le collectif Plus jamais ça (CGT, Attac, Greenpeace, etc.) proposait d’en affecter le produit à « des mesures d’urgence ciblées, destinées à maintenir le pouvoir d’achat des ménages les plus impactés par les hausses des prix », mais aussi à « accélérer la transition écologique » (développement des transports en commun, etc.).
Rien de révolutionnaire, la preuve…
Utopiste ? L’histoire nous rappelle cependant que la ponction des bénéfices exceptionnels n’a rien de révolutionnaire. Dans le monde anglo-saxon, on parle de windfall profits (pour « bénéfices inattendus »), et même des gouvernements très pro-business n’ont pas hésité à s’y attaquer. En avril 1980, aux États-Unis, l’administration du président Jimmy Carter fait voter le Crude Oil Windfall Profit Tax Act. Objectif revendiqué : ponctionner les profits insolents des compagnies pétrolières, qui bénéficient du choc pétrolier né de la révolution iranienne, alors que les Américains s’enfoncent dans la crise. Mal ficelé et assorti de niches fiscales, le dispositif ne rapportera « que » 38 milliards de dollars net avant sa disparition, en 1988, mais aurait pu engranger quatre fois plus, selon les chercheurs.
Nul ne sait si ce précédent a inspiré la très libérale Commission européenne, en ce mois de mars 2022. Mais, un mois après le début de l’invasion de l’Ukraine, l’institution encourage explicitement les pays membres de l’UE à taxer les profits record du secteur de l’énergie pour financer des aides aux ménages et aux entreprises frappés par l’inflation. Au même moment, l’Italie annonce son intention de prélever un impôt supplémentaire de 10 % sur les compagnies d’énergie (pétrole, gaz, électricité). Trois mois plus tard, c’est la Grande-Bretagne de Boris Johnson qui saute le pas, avec une taxe à 25 %. Les 5 milliards de livres ainsi récoltés doivent servir à financer un plan de subventions accordées notamment aux 8 millions de ménages les plus pauvres.
Nombre de bénéfices sont réalisés à l’Étranger
En Espagne, le gouvernement de gauche a décidé de voir plus large : mi-juillet, le premier ministre annonce son intention de récupérer 7 milliards d’euros sur deux ans en surtaxant non seulement les énergéticiens, mais aussi les banques, dont les profits vont s’envoler grâce à la remontée des taux d’intérêt décidée par les banques centrales. Selon des informations parues dans la presse, cet impôt pourrait s’apparenter à une surtaxe de 5 % sur les commissions et intérêts perçus par les établissements bancaires. Vert de rage, le secteur financier a déjà fait savoir son intention de « se battre » contre un « impôt injuste ».
En théorie, la liste des entreprises susceptibles d’être mises à contribution en Europe pourrait encore s’allonger. Les constructeurs automobiles affichent, par exemple, des résultats mirobolants malgré la pénurie de semi-conducteurs qui frappe l’industrie. La raison en est simple à comprendre : pour compenser les baisses de volumes, les constructeurs ont tout simplement augmenté leurs prix de vente et concentré leurs efforts sur les véhicules haut de gamme. En France, les prix des voitures neuves ont ainsi explosé de 15 % depuis 2019. De quoi garnir les caisses de Stellantis, qui vient d’annoncer près de 8 milliards d’euros de bénéfices au premier semestre (+ 34 %).
La crise fait les affaires des fleurons du CAC 40. Néanmoins, nombre des bénéfices qu’ils engrangent sont réalisés à l’étranger, et échappent de ce fait à l’impôt sur les sociétés en France. Autrement dit, la création d’une taxe sur les superprofits digne de ce nom impliquerait probablement de revoir de fond en comble notre fiscalité. « Cela n’aurait rien d’illégitime, assure Maxime Combes. Nombre de ces entreprises ont conquis des parts de marché à l’étranger avec le soutien diplomatique et/ou financier de la France. On pourrait partir de ce principe-là pour imposer tout ou partie des profits qu’elles engrangent ailleurs. »
Et l’économiste de rappeler qu’avant de taxer les superprofits, il faudrait peut-être commencer par taxer… les profits tout court. Dans un article publié sur Bastamag, il souligne que Total n’a pas payé un sou d’impôt sur les sociétés dans l’Hexagone en 2020, malgré 10 milliards d’euros de profits réalisés dans le monde l’année précédente. La multinationale assure, en effet, avoir réalisé une perte fiscale en France cette année-là, non imposable par définition. L’économiste n’est pas convaincu. « Comme de nombreuses autres entreprises du CAC 40, TotalEnergies recourt à des pratiques d’optimisation fiscale afin de ne déclarer chaque année que des bénéfices négatifs, nuls ou faibles en France », écrit-il.
Une chose est sûre, la fiscalité des grands groupes va continuer à faire couler de l’encre dans les mois à venir, surtout si l’inflation ne retombe pas. « Les citoyens ne comprendraient pas, alors qu’ils se serrent la ceinture et qu’ils paient l’addition, qu’on laisse les groupes profiter de la crise ! » martèle Nicolas Sansu, député PCF.
cac 40totalEnergiesStellantismultinationales L'Humanité
VIDÉO. Quelle taxation pour les bénéfices exceptionnels des entreprises ?
ÉmissionL'explosion du prix des matières premières due à la guerre en Ukraine, mais également la spéculation, ont entraîné des profits exceptionnels, notamment pour les entreprises de l'énergie. L'Union européenne va-t-elle taxer ces profiteurs de guerre pour aider les ménages à faibles revenus qui souffrent de la hausse des prix de l'énergie et de l'augmentation du coût de la vie ?
Jean-Jacques RégibierLe point avec les députés européens Manon Aubry ( La Gauche ), et Claude Gruffat ( Les Verts-ALE ) qui expliquent également pourquoi le bilan de la présidence française de l'Union européenne est aussi mauvais.
Un débat animé par Jean-Jacques Régibier, journaliste.
L'Humanité
Macron a-t-il le monopole de la République ?
ÉmissionLe parti présidentiel veut exclure la gauche du champ républicain afin d’en évacuer la dimension sociale. Un jeu dangereux alors que le chef de l’État s’est attaqué au barrage républicain contre l’extrême droite. Pour sa dernière chronique de la saison, Cyprien décrypte pour vous cette actualité politique qui crée de la confusion et brouille les repères. Retrouvez votre chroniqueur à la rentrée pour des surprises et un tout nouveau format.
Chaque semaine, le service politique de l'Humanité décortique un fait de campagne électorale. Les grandes déclarations, les promesses, les engagements pris par les candidates et candidats ont des implications sur nos vies, qui ne sont pas toujours exprimées lisiblement... Six minutes pour s'attarder sur une mesure, une déclaration, un évènement politique.
L'Humanité
« Touche pas à l'audiovisuel public » : très forte mobilisation contre la suppression de la redevance audiovisuelle
ReportageLes salariés de l’audiovisuel public sont en grève ce mardi 28 juin, perturbant pour la journée les antennes radio et les chaînes de télévision, dans un élan de forte mobilisation contre la suppression de la redevance audiovisuelle souhaitée par l’exécutif. L’Humanité était aux côtés des manifestants dans le cortège parisien, qui craignent pour leur avenir et l’indépendance de leur modèle.
L’inquiétude est forte chez les salariés de l’audiovisuel public, qui manifestaient ce mardi 28 juin dans plusieurs villes de France, dont Paris. Pour preuve, des taux de grévistes significatifs: les trois quarts des journalistes de Radio France du mardi en grève d’après le SNJ, 45% de grévistes au sein du réseau France 3 d’après des sources internes à France Télévisions… « Du jamais vu » rapporte l’AFP.
Plus de 3 milliards d'euros à remplacer
Sur les pancartes du rassemblement parisien, on retrouve des « Touche pas aux médias publics », tandis que d’autres dépeignent le président de la République en « redevance Killer ». Tous redoutent la suppression de la redevance audiovisuelle annoncée par Emmanuel Macron lors de la campagne présidentielle, qui amputerait ce service public de plus de 3 milliards d’euros de ressources.
Une somme que l’État promet de compenser, mais comment ? « Est-ce à euro constant ? Combien de temps cela va-t-il durer ? Que se passera-t-il si les politiques changent d’avis ? Tout cela nous inquiète beaucoup », questionne la journaliste Cécile Descubes, montée sur Paris pour protester contre cette mise en péril de la stabilité et de la pérennité du financement de l’audiovisuel public. Dans son antenne à France 3 Limousin, presque toute l’équipe s’est mise en grève pour s’opposer à la suppression de la taxe portée par l’exécutif assure la journaliste, également déléguée syndicale SNJ.
« Tout ça n’est qu’un marché de dupes », accuse Jean-Hervé Guilcher, secrétaire du CSE du réseau régional de France 3. Présentée par le candidat Macron comme une façon de redistribuer aux Français du pouvoir d’achat, « la redevance va passer dans le budget de l’État, et donc, dans les impôts des Français. Ce qui revient à prendre dans la poche de gauche ce que l’on a rendu dans la poche de droite», raille-t-il.
Quant aux promesses de compensation par l’Etat, il les chasse avec un mauvais souvenir en tête : « Nous avons déjà fait l’expérience de la suppression de la publicité après 20h sous Sarkozy, où l’on nous avait assuré qu’on compenserait à l’euro près les 450 millions d’euros annuels de manque à gagner », souligne-t-il. « Or, ces 450 millions d’euros n’ont jamais été compensés. La première année, le compte n’y était pas, puis en quelques années, la compensation a tout simplement disparu », avertit Jean-Hervé Guilcher, qui craint que le même schéma se reproduise, et s’interroge sur le poids que pèsera le secteur dans les arbitrages budgétaires d’Etat. « Face à des postes tels que la santé, l’enseignement, ou encore la justice, quelle place restera-t-il pour l’audiovisuel dans un contexte d’économies drastiques sans cesse demandées par l’Etat ? ».
L'information en danger
La suppression de cette redevance entraîne d’autant plus d’appréhensions qu’elle vient frapper un secteur déjà structurellement fragilisé, faisant craindre de lourdes répercussions sur la qualité et l’indépendance de l’information. « En 10 ans, France Télévision a supprimé à peu près 15% de ses effectifs, soit environ 1 500 salariés. Dans ces conditions dégradées, on peine déjà à mener à bien notre mission de service public », déplore Jean-Hervé Guilcher.
En région, Cécile Descubes redoute de ne plus pouvoir produire « le travail que les citoyens attendent des journalistes locaux». « S’il n’y a plus de redevance, plus d’argent, on ne pourra plus travailler sur la proximité comme nous le faisons actuellement », explique-t-elle, relayant l’un des slogans de la manifestation, «écran noir sur les territoires ».
Sandrine Gadet, journaliste à France 3 Pays de la Loire voit quant à elle dans la suppression de la redevance la fin de l’indépendance de l’information, et par extension le risque de « la fin des enquêtes sur les lobbys, sur les grands groupes, et sur les tripatouillages bancaires ». Une crainte partagée par les syndicats CGT, CFDT, FO et SNJ dans un communiqué commun: « la redevance est à ce jour le seul mode de financement pérenne garantissant l’indépendance de l’audiovisuel public ».
Face à toutes ces problématiques, les manifestants et grévistes comptent bien « secouer » les députés qui officialisent ce 28 juin leur prise de fonction, de sorte à ce qu'ils « s'emparent du sujet », enjoint Jean-Hervé Guilcher, car, « dans les pays où l’audiovisuel public est faible, la démocratie est en mauvaise santé ».
L'Humanité
A la Fête de l'Huma, un Village famille pour jouer et apprendre ensemble
ActuJeux, lectures, spectacles : le jeune public va se régaler. Et cette année, la Fête propose un centre de loisirs pour vos enfants, vos petits-enfants, nièces, neveux…
La Fête de l’Humanité, ce n’est pas que pour les adultes. Le Village familles proposera bon nombre d’activités et de nouveautés, aussi bien pour les petits que pour les grands, pour de mémorables moments en famille. Au programme, des jeux, un concert tout public, un spectacle de marionnettes, des lectures animées pour enfants et des activités ludiques et artistiques.
Cette année sera proposé un centre de loisirs pour vos enfants ou petits-enfants (accessible sur réservation avant la Fête, à 10 euros la demi-journée). Car jouer, c’est avant tout prendre du plaisir sans être préoccupé par une quelconque logique productive ou par le gain de quelque avantage matériel.
Ce nouvel espace est pensé pour y vivre un moment familial enrichissant, dans un havre de paix grâce notamment aux activités proposées par l’union des fédérations des Pionniers de France et la Grosse Boîte !
Mouvement d’enfants et d’éducation populaire, les Pionniers de France ont pour but d’agir dans les quartiers pour améliorer le quotidien des enfants et contribuer à améliorer leur vie dans toute la société. Leur objectif est d’organiser des activités de loisirs multiples et diversifiées pour les enfants et d’aborder par le jeu les grands enjeux de notre société : paix, écologie ou encore solidarité.
Autre acteur de l’espace familles, la Grosse Boîte est une boutique café-jeux, un lieu vivant pensé autour de la découverte de jeux de société. Dans une atmosphère conviviale et accueillante, il invite le public à se détendre autour d’un jeu de société original et d’une bonne boisson. À la Fête de l’Humanité, la Grosse Boîte proposera des jeux en avant-première et invitera des créateurs et actrices à jouer avec le public et à faire des dédicaces. Rendez-vous à la Fête pour toutes les familles !
Un appel à votre participation financière, à la solidarité
Pour relever ces nouveaux défis, nous souhaitons nous tourner vers notre plus grande force : la communauté de nos lectrices et lecteurs.
Nous lançons une nouvelle souscription populaire dès à présent et ceci jusqu’à la prochaine Fête de l’Humanité, pour nous permettre de la construire dans les meilleures conditions et de respecter les conditions de notre plan de relance. Ces financements nous permettront d’honorer nos partenariats, de déployer au mieux nos objectifs et de vous être toujours plus utile en continuant à nous développer notamment sur le numérique.
C’est pour toutes ces raisons que nous en appelons à votre participation financière, à la solidarité des ami·e·s, abonné·e·s, lectrices et lecteurs. Dans le même temps, nous lançons une grande opération d’abonnement à nos journaux. Il est indispensable de développer la lecture et l’abonnement pour comprendre, analyser, se forger une opinion pour être armés dans la bataille idéologique que mènent les droites et les extrêmes-droite. Ensemble, relevons ce défi.
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Fête de l'Humanité 2022 L'Humanité
La Fête de l'Humanité met la bataille climatique à l’honneur
ActuÀ l’heure où l’urgence devient de plus en plus palpable, la lutte environnementale tiendra une place de choix dans les allées.
Marion d'AllardLe climat s’emballe et les conséquences de ce bouleversement ne sont plus des projections. Elles sont une réalité, y compris en France, où l’été 2022 s’annonce d’ores et déjà étouffant. La planète est en surchauffe, les vagues de chaleur s’enchaînent, les records tombent les uns après les autres, la banquise se meurt, les tempêtes dévastent des régions entières, les inondations et les sécheresses menacent, partout, les plus fragiles.
Une grande soirée climat avec Alternatiba
Face à la réalité du changement climatique, l’Humanité a résolument pris le parti de la conscience écologique et de la transition. Le climat est un enjeu social majeur, à l’heure où les conséquences de son dérèglement aggravent la fracture Nord-Sud et creusent les injustices sociales à l’échelle planétaire. Depuis des années, les scientifiques alertent, mais les États rechignent à prendre les décisions politiques qui s’imposent. Agriculture, énergies, transports, logement, industries, la transition écologique est un impératif, et la Fête de l’Humanité sera une nouvelle fois l’occasion de porter haut la bataille pour le climat.
Samedi 10 septembre, la scène de l’Agora accueillera un temps fort de la Fête autour de cette thématique. Une première table ronde réunira le politologue Paul Ariès, auteur d’Une histoire politique de l’alimentation, et la journaliste spécialiste de la gastronomie Emmanuelle Jarry, autour d’un enjeu fondamental : notre assiette.
S’ensuivra un grand entretien avec la paléoclimatologue Valérie Masson-Delmotte, directrice de recherche au CEA et coprésidente du groupe n° 1 du Giec. Nous mettrons ensuite en regard la question de l’écologie dite « punitive » et celle de l’écologie positive, avant de laisser place à une grande soirée climat, festive et engagée, organisée en partenariat avec l’ONG Alternatiba.
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Fête de l'Humanité 2022ClimatRéchauffement climatiqueGiec L'Humanité
Une Fête de l'Humanité pour changer d’air(e)
ActuAvec les travaux des JOP 2024, la Fête est contrainte de déménager, mais nos équipes tout comme les collectivités du Cœur d’Essonne mettent tout en œuvre pour accueillir les quelque 600 000 personnes qui, comme chaque année, viendront rejoindre les allées de la Fête de l’Humanité pour partager un moment festif, culturel et politique.
Fabien Gay
La Fête de l’Humanité, qui se tiendra les 9, 10 et 11 septembre, sur un nouveau terrain, au cœur de l’Essonne, sur l’ancienne Base aérienne 217, sera un moment unique de la rentrée sociale et politique.
Construite par les équipes de l’Humanité, des milliers de militantes et de militants communistes, politiques, syndicaux et associatifs, elle est ouverte à toutes celles et ceux qui veulent venir y partager un moment, entre amis ou en famille, participer à un débat, assister à un concert, découvrir un film ou un livre ou simplement faire la fête dans les nombreux stands militants ou du Village du monde.
La Fête, notre bien commun
Pendant trois jours, les espaces de débats, de l’Agora, de l’Humanité, du Forum social, du Village du livre, du nouvel Espace des territoires et du tourisme, mais aussi ceux de nombreux stands militants, donneront à entendre les réponses aux besoins urgents d’augmentation des salaires, du pouvoir d’achat et de la nécessaire bataille pour la réindustrialisation et notre souveraineté énergétique.
Dans les allées de la Fête de l’Humanité résonneront aussi les combats pour la paix en Ukraine, mais également partout dans le monde, en Palestine, au Yémen, pour les Kurdes, les Sahraouis, les combats antiracistes, écologistes, féministes.
On peut affirmer modestement qu’inscrite dans le paysage politique et social depuis des décennies, la Fête de l’Humanité l’est au patrimoine populaire de notre pays, singulièrement pour les progressistes et leurs amis. Elle est un bien commun qui dépasse nos frontières nationales, qui traverse des générations qui ont construit l’événement, y ont des souvenirs impérissables et heureux. C’est tout cela qui en fait un lieu si important.
La mobilisation populaire qui nous porte
L’an dernier, lors de l’édition 2021 de la Fête de l’Humanité – après les vagues de Covid, de confinements et de couvre-feux –, le bonheur de se retrouver était palpable, visible dans les larges sourires des visiteurs, sensible dans l’atmosphère conviviale, détendue et enthousiaste tout à la fois.
Comme nous avons su le faire par le passé, notre Fête est marquée par sa capacité de résilience et d’adaptation. Les dernières crises ont eu des impacts sur notre organisation auxquels s’ajoutent les difficultés économiques. Nous les avons surmontées à chaque fois par la mobilisation populaire qui nous porte et nous permet de réussir le rendez-vous.
Nous sommes aussi précurseurs et novateurs comme dans notre démarche pratique pour vous accueillir en essayant d’intégrer les exigences écologiques, de prendre en compte les évolutions et les manières de faire la fête à notre époque, de sécuriser notre site et de faire vivre les acteurs locaux par les pratiques les plus socialement ambitieuses.
Nous devons mesurer que cette Fête se déroulera alors que des crises successives s’accumulent et font planer des menaces inédites sur le genre humain. Il ne faut pas sous-estimer ce qu’il se déroule chaque jour. Les ruptures qui s’exacerbent quotidiennement sont le signal d’un système à bout de souffle qui ne répond plus aux besoins humains.
Passer un cap dans la prise de conscience collective
Si le caractère festif et convivial doit rester central, notre Fête doit être une occasion de passer un cap dans la prise de conscience collective et dans les mobilisations à venir.
Avec une extrême droite qui a percé un plafond de verre électoral et se retrouve comme une option possible de gouvernement pour les classes possédantes, le devoir d’union est plus que nécessaire. La Nouvelle Union populaire, écologique et sociale (Nupes), qui rassemble l’ensemble des forces de gauche, est une première étape et doit poser les jalons d’une démarche hors les murs du Parlement pour battre en brèche les projets de régression sociale tels que la retraite à 65 ans ou la pénalisation des allocataires du RSA qui seront encore plus précarisés. Elle doit aussi faire vivre le débat à gauche, avec les forces sociales, syndicales, associatives, dans le respect de leur diversité pour porter un nouvel horizon de progrès, de futures conquêtes sociales et démocratiques. Elle doit également en finir avec la banalisation des idées de haine, antisémites, racistes qui charrient tant de violences.
Les épisodes climatiques extrêmes sont autant de révélateurs de menaces graves et déjà là sur nos conditions de vie. Ils posent l’enjeu de souveraineté et de mise sous biens communs de nombreux secteurs.
La militarisation des relations internationales et les affrontements impérialistes grandissants ne doivent pas être à sous-estimer. Une riposte populaire et internationale d’ampleur doit se mettre en œuvre.
Les défis sont donc nombreux. Il nous impose un esprit de responsabilité et de combativité. Des lanceurs d’alerte aux travailleurs sans-papiers, des agents du service public qui maintiennent contre vents et marées nos écoles, nos hôpitaux debout, des syndicalistes réprimés aux féministes qui luttent contre les violences sexistes et sexuelles, des militants LGBT à ceux du climat et des quartiers, simples citoyens : cette Fête est la vôtre. Les 9,10 et 11 septembre, il est temps de changer d’air(e).
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Fête de l'Humanité 2022 L'Humanité
Fabien Roussel plaide pour une rentrée sociale ambitieuse
ActuGauche Lors d’une conférence de presse, lundi, le secrétaire national du PCF a appelé à la mobilisation dès septembre, face au projet de régression sociale porté par Élisabeth Borne. Il partage l’idée d’une action nationale commune de la Nupes après l’été.
Naïm SakhiMalgré les appels du pied d’Élisabeth Borne en direction des groupes d’opposition, le compte n’y est pas pour Fabien Roussel. Lors d’une conférence de presse, lundi 11 juillet, le secrétaire national du PCF a déploré un discours de politique générale « préoccupant et dangereux pour les travailleurs », prononcé le 6 juillet par la première ministre. Assurant qu’Emmanuel Macron n’avait « visiblement pas compris le message des Français qui l’ont privé d’une majorité » pour appliquer son programme libéral, le député du Nord regrette l’absence de hausse « de salaires dans le privé, mis à part des primes », dans le projet de loi sur le pouvoir d’achat. Et d’ajouter « la hausse de 3,5 % des salaires des fonctionnaires est non seulement en dessous de l’inflation mais ne concerne pas les employés des délégations de service public ».
À l’offensive, Fabien Roussel a rappelé sa volonté de travailler avec l’ensemble des forces de gauche sur « une réforme des retraites progressiste », en s’appuyant sur le projet porté par la Nupes aux législatives. « Nous avons bien noté la volonté du gouvernement d’allonger le temps de travail, souligne le député communiste, je propose un référendum pour trancher nos deux projets. » En outre, le secrétaire national du PCF a salué les journées de mobilisation syndicale des 22 et 29 septembre – « une bonne nouvelle », selon lui – et partage la proposition, émise par Jean-Luc Mélenchon, d’une action commune des forces politiques de gauche à la rentrée. « Je suis pour un appel le plus large possible, avec les organisations syndicales, assure le député, ils apporteront le marteau et nous, la faucille. »
En amont du vote de la motion de censure dans l’après-midi (lire aussi page 7), ce point presse s’est tenu à l’issue d’un comité de liaison de la Nupes. Cette réunion de travail réunissait Jean-Luc Mélenchon (FI), Julien Bayou (EELV), Olivier Faure (PS) et le secrétaire national du PCF. « La Nupes n’est ni un parti, ni un mouvement, mais une alliance électorale et un accord programmatique. Nous devrons écrire ensemble ce qu’elle sera demain pour entretenir l’espoir », mesure Fabien Roussel. Pour ce faire, les leaders des formations de gauche se sont accordés afin que les universités d’été des différentes formations contiennent un atelier réunissant des représentants des formations de la Nupes. « Nous avons besoin de nous parler, sans chichi et sans détour. Nous devons mettre en avant ce qui nous rassemble, mais aussi pointer nos limites », poursuit le parlementaire du Nord, élu dans l’une des quatorze circonscriptions où Marine Le Pen avait dépassé les 60 % face à Emmanuel Macron. Et d’ajouter que « pour l’emporter demain, il nous faudra comprendre et analyser, ensemble, les raisons du vote en faveur de l’extrême droite ».
Par ailleurs, Fabien Roussel entreprendra un nouveau tour de France après l’été. «Je veux entendre ce que les Français ont à dire» assure-t-il. Un moyen pour le député communiste de continuer à marquer sa singularité tout en restant dans l’union.
Fabien RousselpcfNupesNupes PCF L'Humanité
Laylow, le rappeur numérique, vous donne rendez-vous à la Fête de l’Humanité
ActuL’univers rétrofuturiste du Toulousain a de quoi transporter. Avec son album, l’Étrange Histoire de Mr. Anderson, il nous fait voyager dans les méandres de son esprit. Laylow va clôturer sa tournée à la Fête de l’Humanité 2022, où le public aura droit à une performance exceptionnelle.
Emma NeigeEntre auto-tune, mélancolie et références cinématographiques, l’univers rétrofuturiste de Laylow a de quoi transporter. Une véritable catharsis ! Le rappeur toulousain explore le genre musical mêlant l’innovation numérique à la nostalgie de l’an 2000.
Son premier album, intitulé Trinity, en référence au personnage de la saga Matrix, est certifié disque d’or et de platine quelques mois après sa sortie. Il propulse l’artiste au rang d’incontournable du milieu hip-hop francophone dès 2020.
Son dernier opus l’Étrange histoire de Mr. Anderson, sorti en juillet 2021, comptabilisait plus de 5,4 millions de streams en 24 heures. Laylow propose un album conceptuel introspectif, voyage dans les méandres de son esprit qui met en avant son alter ego, Mr. Anderson.
L’univers de Tim Burton
Parallèlement, le rappeur cinéphile fait ses premiers pas dans le 7e art. Il accompagne son projet musical d’un court métrage du même nom qu’il produit, met en scène et coécrit avec Osman Mercan. Parmi les références convoquées par l’artiste, on discerne le roman l’Étrange Cas de Dr. Jekyll et de Mr. Hyde et l’univers de Tim Burton.
On remarque également l’influence du hip-hop des années 2000, d’Eminem et de 50 Cent avec les titres Window Shopper Part 1 et Part 2. Laylow s’est imposé sur la scène rap francophone grâce à sa créativité et sa polyvalence. Ses nombreuses collaborations avec des grands noms du milieu tels que Alpha Wann, Hamza, Damso ou encore Nekfeu aboutissent à de véritables bangers, des morceaux qu’on écoute pendant trois heures en boucle.
Dans ses projets, le rappeur attache une grande importance au son comme à l’image. Ses clips vidéo déjantés sont toujours très attendus et appréciés. Après deux concerts parisiens en mars, Laylow clôture sa tournée à la Fête de l’Humanité, le public peut déjà s’attendre à une performance exceptionnelle.
Fête de l'Humanité 2022rapGrande scèneMusique L'Humanité
Touche-à-tout médiatique
ActuCédric ClérinIl a de qui tenir : petit-fils de Pierre de Lescure, cofondateur avec Vercors des Éditions de Minuit. Fils de François Lescure, résistant et journaliste à l’Humanité, et de Paulette Baudoin, rédactrice pour la CGT, Pierre Lescure est comme chez lui à la Fête. Après une carrière touche-à-tout à la radio, la télévision, où il fut dirigeant de Canal Plus dès sa création, mais aussi au théâtre, il était, jusqu’à il y a quelques semaines, le président du Festival de Cannes.
Il sera à l’Agora pour répondre aux questions des journalistes de l’Humanité sur son parcours, son regard sur la société et la culture. Fortement impacté par le Covid et confronté à l’émergence des plateformes, l’avenir du cinéma sera également un thème central sur lequel ce personnage familier des Français depuis près de cinquante ans ne manquera pas de s’exprimer. L’un des nombreux temps forts de cette Fête de l’Humanité 2022.
Fête de l'Humanité 2022pierre lescure L'Humanité
Gauvain Sers: « Être invisible, c’est ce qu’il y a de pire dans la vie »
EntretienENTRETIEN Le chanteur, portraitiste adoubé par Renaud, susurre des mots tendres et vrais qui racontent la France des humbles et des « oubliés ». Auteur d’un troisième album sorti cet hiver, « Ta place dans ce monde », il sera à la Fête de l’Humanité en septembre. Rencontre avec un artiste des villes et des champs.
Clément GarciaNous sommes attablés dans un café du Paris popu lorsqu’une femme intervient : « Gauvain, c’est bien vous ? J’aime bien ce que vous faites, je trouve les paroles de votre dernière chanson intéressantes. » S’il le fallait, preuve est faite que « les Oubliés », devenue l’hymne des invisibles, a tapé dans le mille. « Vous n’avez pas pris de position politique ? » ajoute la flâneuse. « Pas directement, je préfère le faire en chansons. » Percée du RN, espoir à gauche, retour du Parlement, tout y passe. « C’est drôle. Drôle et touchant, sans filtre et tellement sincère », relève, amusé, Gauvain Sers. Le chanteur a l’habitude des sollicitations. Ils ne sont pas si nombreux à chanter les humeurs du pays. Formé à l’école des cafés de chansonniers des Renaud, Allain Leprest ou Anne Sylvestre, l’auteur-compositeur-interprète originaire de la Creuse fera son grand retour à la Fête de l’Humanité, en septembre.
Gauvain Sers chante pour les "oubliés" des campagnesOn a parlé, concernant « Ta place dans ce monde », d’un album de confinement. Celui-ci n’est pas introspectif, mais plutôt tourné vers le monde extérieur.
Ça a été un petit moment de repli, mais je n’en ai pas forcément parlé dans mes chansons. Parler des autres, c’est un bon moyen de chercher « sa place dans le monde ». J’évoque des personnages qui aspirent à des choses très différentes, mais se posent tous la question de leur utilité sur cette planète. C’est un peu la colonne vertébrale de l’album. Il y a aussi des chansons plus personnelles, les plus difficiles à faire sortir parce qu’un peu impudiques.
Votre plus grand succès reste la chanson « les Oubliés » qui évoque, à travers une école menacée, l’abandon de la France rurale. Comment va cette France aujourd’hui ?
J’y retourne souvent, notamment grâce aux tournées, et je ne suis pas sûr qu’elle aille très bien. Le résultat des législatives le rappelle. C’est dans ces endroits reculés qu’il y a tous ces votes extrémistes. Je n’en veux même pas aux gens. Je crois que ce n’est pas eux qu’il faut fustiger, mais plutôt une succession de décisions qui a amené à ce vote de désespoir. Il y a un sentiment d’abandon assez récurrent chez beaucoup de gens très différents, c’est pour ça que la chanson a résonné en eux. D’ailleurs, je reçois presque tous les jours des messages pour venir chanter « les Oubliés » dans des écoles. Je crois qu’être invisible, c’est ce qu’il y a de pire dans la vie. Mieux vaut carrément être détesté.
Dans votre dernier album, « les Oubliés » sont partout, à l’hôpital, derrière les caisses, mais aussi dans les VTC.
Le monde moderne produit ce genre de métiers avec des conditions déplorables et un salaire de misère, avec des sans-papiers dont on profite, sans couverture. J’aimais bien l’idée de la galerie de portraits de personnes qui ont été sur le devant de la scène pendant cette période-là.
Vous chantez également le racisme de manière directe. C’est assez rare dans la chanson française.
C’est un thème qui m’a toujours préoccupé. On se demande comment ça peut encore exister au XXIe siècle. Avec « Sentiment étrange », j’avais envie de faire un état des lieux par rapport à « Lily » (chanson de Pierre Perret – NDLR) : qu’est-ce qui a changé en bien et qu’est-ce qu’il reste à faire pour qu’on ait les mêmes droits à la naissance ? Je voulais aussi évoquer le racisme ordinaire, la petite blague à la machine à café. Il y a encore des gens qui meurent du racisme et on observe la montée de mouvements fascistes en Europe. Il faut continuer à faire des chansons pour lutter contre ça.
Mais vous persistez, comme le dit votre personnage, à voir « le verre à moitié plein ».
Oui, parce que je crois que les chansons sont aussi faites pour donner de l’espoir, de l’élan, du baume au cœur. Cette envie que la pièce retombe de temps en temps du bon côté est en partie due au confinement. C’est aussi dans ma nature, malgré tout, d’être optimiste. Et il y a parfois des raisons de l’être. Je persiste à penser que l’humain est bon à la naissance.
Après trois albums, vous vous autorisez désormais à chanter vos débuts, notamment dans « Elle était là ».
En cinq ans, il s’est passé beaucoup de choses dans le monde. La crise sanitaire mondiale, le retour de la guerre en Europe, les États-Unis qui reviennent sur une loi cinquantenaire… Dans ma petite vie aussi. J’essaie de raconter tout ça. C’est une chanson égocentrée mais, en même temps, une manière de rendre hommage à la personne sans qui je n’aurais pas eu les épaules pour me lancer là-dedans. C’est très important pour moi d’expliquer la manière dont j’ai commencé. Les gens ont parfois l’impression qu’il suffit d’arriver sur une émission de télé pour que ça marche.
D’ailleurs, vous devez surtout votre succès à un public fidèle.
Ce sont surtout les premières parties de Renaud qui en ont été le fer de lance. On était deux à la guitare dans une formule très intime, sans grandiloquence. Juste cinq chansons. Le public a tout de suite attendu la suite. Et quand le premier album est arrivé, il a été au rendez-vous. Je suis content d’avoir démarré par la scène. Il y a beaucoup d’artistes qui démarrent par un télé-crochet ou autre chose dans le genre. Je ne me sentais pas légitime pour faire un truc de chanteur à voix ou d’interprète. J’avais plutôt envie de raconter des histoires, et ça passe par la scène, les petits cafés. Le Zénith avec Renaud a été possible parce que j’ai appris à gérer la scène. Commencer par là, ça permet aussi de fidéliser le public. Et, sur scène, on ne peut pas tricher. Si tu n’es pas sincère, les gens le sentent tout de suite.
Dans vos chansons, vous évoquez beaucoup la manière dont vient l’inspiration. Pourquoi ce besoin ?
Bonne question… C’est une manière de se mettre en scène, le côté arroseur arrosé aussi. Dans « La France des gens qui passent », je me mets dans le champ. Je ne sais pas d’où ça vient. Dans la famille d’artistes à laquelle je me rattache, il y a des chansons où tu braques la caméra et, en même temps, tu prends un selfie. Quand je finis une chanson, j’ai l’impression que je n’arriverai plus jamais à en écrire une autre, comme si elle m’avait pris une part de moi. Il n’y a pas de recettes pour écrire une chanson. Parfois, elle tombe et il faut être au bon endroit pour ne pas la laisser passer, sinon, une heure après, je ne sais plus quoi dire… Quand je sens que je galère, ça ne fait pas une bonne chanson. Alors que, par exemple, « les Oubliés », j’ai dû l’écrire en à peine deux heures.
Vous allez vous produire à la Fête de l’Humanité en septembre. Quel est votre rapport à cet événement ?
Ça a été un de mes plus beaux souvenirs de scène, face au stand du Nord qui fait pas mal de bruits (rires). C’est une région que j’adore, où on joue très souvent, que j’ai chantée aussi. J’ai beaucoup d’admiration pour cette fête qui rassemble des gens à un prix dérisoire. Il y a là-bas une humanité, comme son nom l’indique, qui n’existe nulle part ailleurs. Cette année, ce sera le grand retour, j’ai vraiment hâte d’y jouer. Je n’ai pas l’habitude de changer mes chansons en fonction des festivals, mais, là, je vais essayer d’appuyer sur l’engagement.
Gauvain SersFête de l'Humanité 2022Fête de l'HumanitéMusique L'Humanité
En avant la vente du bon de soutien !
ActuFête de l’Humanité Les préparatifs de l’événement politique et culturel de la rentrée battent leur plein. Avec, mardi soir, une initiative parisienne pour attirer un public nombreux.
Lola RuscioLe peuple de gauche a rendez-vous avec l’Histoire. L’Histoire, puisque la Fête de l’Humanité version 2022 posera pour la première fois ses valises au Plessis-Pâté, dans l’Essonne, les 9, 10 et 11 septembre. L’Histoire encore, puisque ce rendez-vous populaire se déroulera quelques mois après l’élection de 156 députés de gauche, tous réunis dans l’intergroupe de la Nupes. « Nous avons le devoir politique de réussir une grande Fête à la hauteur des attentes populaires », a lancé, mardi, Fabien Gay, le directeur de l’Humanité, lors de l’initiative organisée place de la République, à Paris, qui a permis de vendre de nombreux bons de soutien au journal donnant un droit d’entrée à sa Fête. Une Fête renouvelée qui rassemble chaque année quelque 500 000 personnes.
Avec ses nombreux concerts, débats, rencontres, expositions, la Fête doit servir de moteur à la construction de ce monde nouveau auquel aspire une grande partie de la jeunesse et des travailleurs. « Il faut continuer à réunir l’ensemble des forces politiques, syndicales et associatives », mesure le directeur du journal fondé par Jean Jaurès devant les militants communistes présents en nombre. Il souhaite que la Fête soit le rendez-vous de ceux qui se battent pour la conquête de nouveaux droits sociaux, la paix, le développement des services publics, l’égalité femmes-hommes ou contre le réchauffement climatique et les violences policières. « La Fête de l’Humanité doit rassembler ceux qui veulent riposter à la politique d’Emmanuel Macron », résume-t-il, précisant que le camp présidentiel n’a pas de majorité dans le pays pour son projet de casse sociale. « On va discuter et se poser une question claire : comment mettre en échec sa réforme des retraites à 65 ans, sa refonte du RSA ? Dans le même temps, il faut continuer de porter l’augmentation du Smic, des salaires et des pensions », abonde Nathalie Simonnet, responsable nationale de la diffusion du bon de soutien. Elle invite tous les artisans de la Fête à vendre un maximum de bons de soutien d’ici à la fin de l’été, en organisant notamment des initiatives solidaires comme les voyages à la mer ou la vente de fruits et légumes.
« Demandez le bon de soutien pour la Fête de l’Huma ! », lancent, à la sortie de la station de métro République, des militants PCF à destination des passants. Veste en jean et baskets, Arthur, 23 ans, entame la discussion avec un communiste pour acheter son bon de soutien. « Ce sera ma première Fête de l’Huma ! » s’enthousiasme l’étudiant en relations internationales, pour qui cet événement rime avec solidarité et fraternité. « C’est le rendez-vous des gens qui veulent changer le monde et j’en fais partie ! Y’en a marre de l’extrême droite, des inégalités sociales, des hausses spectaculaires de dividendes… J’espère y voir des députés de la Nupes, les entendre porter un message positif et d’espoir », expose le jeune homme, qui prévoit d’assister à des tables rondes sur l’avenir de la gauche.
Fête de l'Humanité 2022Fête de l'Humanitévignettel'humanité L'Humanité
Sur la scène Zebrock, le talent brut
ActuMusique Fruit d’un partenariat fructueux entre l’Humanité et l’association Zebrock, cet espace mêle découverte de jeunes talents et artistes confirmés.
Cédric ClérinCette année encore la scène Zebrock Nina-Simone sera un rendez-vous incontournable de la Fête. Née en 1990 en Seine-Saint-Denis, Zebrock est à la conjonction des mondes de la musique et de l’éducation populaire. Éducation, création, transmission sont les maîtres mots d’un projet dédié aux musiques populaires, musiques du quotidien qui attirent toujours plus de public, notamment les jeunes. Éducation : la musique est un formidable levier pour des projets éducatifs dans l’école et pour le périscolaire. Création : encourager et soutenir les pratiques musicales, tant dans le domaine amateur que celui de l’accomplissement artistique et professionnel de projets musicaux. Transmission : partager et documenter histoire et répertoire musicaux, nourrir de connaissances et de valeurs progressistes le goût pour la musique. Avec la « Carte du monde des musiques » et Mélo, encyclopédie musicale en ligne, Zebrock a conçu des outils pour que la musique trouve toujours mieux sa place dans des loisirs riches et éclairants. Une sensibilité commune pour la diversité musicale et l’émergence rapproche depuis 2004 Zebrock et l’Humanité.
De cette complicité est née la fameuse scène Zebrock du plus grand rassemblement populaire de France, qui a vu passer des artistes inspirants le temps d’un week-end, parmi lesquels nous retrouvons les finalistes du Grand Zebrock. La Fête de l’Humanité est l’occasion rare pour ces artistes de se produire devant un public toujours plus nombreux, curieux et passionné. Zebrock y propose une programmation concoctée avec soin et tournée vers l’émergence. Pour cette nouvelle édition, la scène Zebrock Nina-Simone brillera par sa diversité musicale, son audace et son talent ! Catastrophe, Cyril Mokaiesh, Eesah Yasuke, Odezenne et Sniper seront parmi les talents et découvertes de cette édition.
Fête de l'Humanité 2022Zebrock Le Figaro
Les secrets des Français qui ont réussi en Californie
Nadjet CheriguiTÉMOIGNAGES - Ils sont Français, passionnés et doués dans des domaines très différents. Ils sont, un jour, partis tenter leur chance sur la côte ouest américaine. Ils nous racontent leur parcours et livrent leurs conseils de succès.
Démarrer petit et travailler dur
Sourire ultra-bright, tatouages sur les bras et blouse blanche toujours impeccable, Ludovic Lefebvre, plus connu sous le nom de Chef Ludo, supervise le travail de ses équipes derrière les fourneaux de «Petit Trois», l'un de ses restaurants à Los Angeles. Ce boulimique de bonne cuisine et de travail est devenu une célébrité aux États-Unis depuis qu'il a animé l'émission culinaire «A rat in the kitchen» sur la chaîne TBS. Dans la cité des anges, où il est arrivé de sa Bourgogne natale, il y a plus de 20 ans, les restaurants de ce chef étoilé sont devenus des références en matière de cuisine française. Formé dès l'âge de 14 ans chez Marc Meneau, puis Pierre Gagnaire et Alain Passard mais aussi par sa tante Léonce, spécialiste indétrônable selon lui, du bœuf bourguignon, Chef Ludo a fait ses armes à Las Vegas et à Los Angeles avant d'y ouvrir quatre restaurants et un étoilé à venir.
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S'il vit pleinement aujourd'hui ce rêve américain et californien, Chef Ludo insiste pour rappeler que cette réussite s'est forgée à force de travail. «Avant d'ouvrir mes propres restaurants, j'ai travaillé pour d'autres, j'ai loué des cuisines, servi dans des food trucks. J'ai appris, aussi, à cerner les Américains car il est vital, en matière de business de s'adapter à ce pays. Il faut arrêter de penser français, travailler beaucoup et sans se plaindre. La clé du succès dans ce pays c'est beaucoup d'heures de boulot. Je suis sur le pont de 8 heures à 22 heures et je ne prends pas de vacances.» Une recette que ce chef hors pair semble maîtriser, puisqu'il emploie, aujourd'hui, plus de 80 personnes. Chef Ludo a lancé un restaurant au Mexique et envisage d'en ouvrir plusieurs autres au Texas et en Floride. Mais sa plus grande fierté est d'avoir été élu meilleur burger de l'année aux États-Unis et surtout décoré et fait Chevalier des Arts et des Lettres. «C'est important pour moi. Je suis content de représenter la France.»
Pas de vacances et jamais malade
Axelle, elle est installée à San Francisco, difficile de caler un rendez-vous avec cette «working girl», tant son agenda est saturé. Mais c'est une jeune fille joviale qui échange à propos de son parcours. Axelle a 27 ans et elle est heureuse. Elle vit un rêve éveillé et croque cette vie californienne à pleines dents. Diplômée de HEC en 2018, elle rejoint Gorgias une toute jeune start-up dans la Silicon Valley pour y faire son stage de fin d'études. Recrutée par l'entreprise en recherche de talents, elle développe, depuis, des logiciels destinés aux plateformes de e-commerce. «On m'a fait une offre que je ne pouvais pas refuser. J'ai un poste de cadre et un salaire auxquels je n'aurais pas pu prétendre en France au regard de mon expérience.»
Son salaire ? Axelle se dit trop gênée pour le révéler, mais elle confie vivre dans des conditions matérielles très confortables. «Ce qui fait la différence dans ce genre de boîte c'est que tout est à construire. On s'investit d'autant plus qu'une partie de la rémunération se fait avec l'acquisition de stock-options. On travaille pour que la boîte réussisse et augmente, de fait, nos gains. C'est très motivant. J'ai eu beaucoup de chance, c'est vrai. Je vis aujourd'hui dans une ville très sympa, je suis entourée de gens brillants et de personnalités très intéressantes. Je fais un boulot passionnant. La contrepartie c'est que je travaille énormément. Au minimum, 12 heures par jour, voire 16 heures d'affilée. Les vacances sont aussi limitées. En moyenne, les salariés prennent, ici 10 jours de vacances par an. Surtout, il faut avoir une santé de fer. J'ai une assurance et j'ai pourtant dû débourser 600 dollars pour une perfusion à l'hôpital car j'étais simplement déshydratée.»
Mordre la poussière pour mieux se relever
Frédéric Soulies est arrivé sur le tard aux États-Unis. Après une carrière de commercial, il renoue avec l'héritage familial en se formant à 37 ans à la boulangerie pâtisserie. En 2013, il entame un road trip américain avec son épouse Fabienne et décide de s'installer à Los Angeles. Onze ans plus tard, Frédéric emploie une soixantaine de personnes dans deux établissements, l'un à Beverly Hills et l'autre à Downtown L.A. Dans ce petit bout de France au cœur de Los Angeles, on sert des produits de qualité et français. Sur les murs, les clients peuvent découvrir les photos de la saga familiale et boulangère de génération en génération. «Il ne suffit pas d'être Français avec un béret et une baguette pour conquérir l'Amérique, insiste Frédéric. Il faut venir avec une vraie histoire à raconter à ses clients, être authentique, mais aussi accepter de mordre la poussière. Ceux qui réussissent le mieux ici sont ceux qui en ont bavé… les Américains adorent ce genre de parcours.»
Frédéric est un homme heureux. Pour autant, le boulanger aura mangé son pain noir. Il a vu l'un de ses magasins pillé et saccagé lors des manifestations de Black Lives Matter. La fermeture de ses établissements lors de la crise Covid a failli le laisser sur la paille. «Dans ce pays, confie Frédéric, il y a une énergie et une volonté de se reconstruire. C'est très dur, tout est cher, les banques ne te font pas de cadeau. Les salaires sont très élevés en Californie. Mais, quand mon magasin a été détruit, les clients sont venus m'aider à remettre tout en ordre pour m'aider à repartir. C'est aussi ça l'Amérique.»
Le pays de tous les possibles
Son rêve américain commence par un échec il y a 28 ans. Sabrina Bedrani n'obtient pas son bac et l'idée de rempiler une année dans son lycée de banlieue de Seine-Saint-Denis est impensable. Elle prend alors un billet sans retour pour la cité des anges où en attendant de repasser son bac en candidat libre, elle enchaîne les petits boulots et découvre «l'American way of life». «J'ai envisagé de rentrer en France pour étudier les langues à la Sorbonne, se souvient-elle, mais à Paris tout me semblait gris, étroit. Ici je me sentais libre avec un nombre infini de possibles.» Le hasard des rencontres la mène sur un shooting photo où elle découvre le métier de maquilleuse professionnelle. «J'ai toujours aimé le maquillage et la coiffure. En France, les conseillers d'orientation me décourageaient en m'expliquant que c'était une voie de garage. Ici, c'est un vrai boulot, épanouissant.»
Sabrina se forme, travaille dur pour constituer son book d'abord, se faire, ensuite, un nom à Los Angeles puis à New York où elle travaille avec les plus grands comme les photographes Peter Lindbergh, Michel Comte, Jean-Baptiste Monino. Elle maquille Heidi Klum, Sandra Bullock, Charlize Theron, Julian Moore et bien d'autres célébrités, et surtout, elle est, depuis ces sept dernières années, ambassadrice de la Marque Dior aux États-Unis. «J'adore ce que je fais, et j'aime la qualité de vie à Los Angeles. Je travaille beaucoup, car le revers de la médaille c'est le coût exorbitant de la vie ici, surtout, si on élève comme moi trois enfants. J'ai aussi plaisir à côtoyer dans mon métier, des personnes passionnantes. Je voyage aux quatre coins du monde, mais j'aime revenir chez moi. J'ai besoin de Paris de la France pour me ressourcer… surtout avec ce qui se passe aujourd'hui dans la société américaine.»
Le petit plus de la «french touch»
Trente-trois années passées sur les terres de l'Oncle Sam n'auront pas eu raison de son accent toulousain, lorsqu'il parle français, ni de son accent frenchy lorsqu'il parle anglais. Maxime Salvador, 57 ans, est le patron d'un magnifique salon de coiffure à Beverly Hills, qui, par ailleurs, porte son nom.
L'endroit est presque une institution, un rendez-vous incontournable pour nombre de femmes fortunées à Los Angeles. Ici, le ticket minimum est de 450 dollars, c'est le prix que ses clientes ne rechignent jamais à payer pour la très haute qualité du service et la «french touch». Le rêve américain de Maxime commence en 1989 par des vacances en Californie. Formé à la coiffure en France, le tout jeune garçon ne rentrera plus jamais. Il enchaîne les petits boulots, puis il est engagé chez José Eber, un salon très réputé sur le très chic rodéo Drive, où il coiffe le tout Hollywood. «J'ai tout de suite très bien gagné ma vie. Mon salaire tournait autour de 5000 dollars par mois. À Toulouse je gagnais, pour le même travail, l'équivalent de 1700 euros. Aujourd'hui, je suis mon propre patron avec ce salon ouvert en 2004.»
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Plus que l'aspect matériel des choses, Maxime raconte la difficulté de son parcours de jeune homosexuel à Toulouse et du carcan familial. «J'ai fui pour être moi-même, confie-t-il. Ici j'ai trouvé la liberté, mais aussi une énergie et l'inspiration. Une ville comme Los Angeles ne s'arrête jamais, elle évolue en permanence… c'est très stimulant. Si tu n'as pas l'énergie pour suivre, si tu n'es pas moteur ce n'est pas la peine d'essayer. Ici, si tu travailles beaucoup tu peux très bien gagner ta vie, mais aussi tout perdre très vite d'un coup, sur un accident de parcours.»
Assumer l'esprit de compétition
Pour suivre Laurent Vrignaud, il faut beaucoup d'énergie. Ce marathonien, passionné de sports de glisse, vit une vie à 100 à l'heure et ne s'arrête jamais. Arrivé à l'âge de 17 ans en Californie il a fait carrière dans le commerce d'équipements sportifs. À 50 ans, alors qu'il pouvait s'arrêter et profiter d'une belle retraite dorée au soleil, cet hyperactif a décidé de se lancer dans la boulangerie, la restauration, l'épicerie et la vente de mobilier français de la maison Gatti.
Boulimique de travail, il a ouvert plusieurs établissements à Newport Beach et ne vend que des produits Made in France. «Ma fille est née ici et j'avais envie de lui faire connaitre un peu de l'art de vivre à la française. Je voulais ouvrir un petit truc, s'amuse-t-il. Mais, je suis un compétiteur… Et voilà!» À la tête d'un business florissant, Laurent emploie, aujourd'hui, près de 200 personnes et ses activités génèrent, affirme-t-il, 20 millions de dollars annuels de chiffre d’affaires. «Ici, tout est possible quand on travaille dur. La réussite peut aussi être à la démesure américaine. Il ne faut pas avoir peur de voir gros, de voir grand, et accepter la loi de la compétition.»
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Le Figaro
Covid-19: «Jamais je n'aurais cru que la crise durerait aussi longtemps», confie Jean-François Delfraissy
Après plus de deux années de surveillance de l'épidémie, le Conseil scientifique tire sa révérence ce dimanche 31 juillet.
«Je trouve bien que le Conseil scientifique prenne fin en même temps que l'état d'urgence sanitaire, confie au Parisien, Jean-François Delfraissy, président du Conseil scientifique. C'est à la fois un retour vers les libertés et la preuve que l'on sait mieux gérer cette crise.» Alors que le Conseil scientifique vit ses dernières heures - ce dernier fermera ses portes le 31 juillet - son président fait le bilan de deux années de surveillance d'une épidémie qui contamine encore 55.000 personnes chaque jour en France.
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Dès février 2020, lors d'une réunion à l'OMS avec les scientifiques chinois, l'immunologue s'est douté que «la crise serait sûrement beaucoup plus grave que ce qu'on croyait». Mais «jamais il n'aurait cru qu'elle durerait si longtemps». Ce virus est «une vraie vacherie, il l'était en 2020, il le reste en 2022!», confie-t-il dans cet entretien en détaillant ses regrets mais aussi ses réussites pendant plus de 2 ans de pandémie.
Des regrets et des réussites
Son «premier regret», qui le suivra «tout au long de sa vie» est d'avoir fait passer en juin 2020, lors du déconfinement dans les Ehpad, la «santé avant tout, au détriment, peut-être, d'une forme d'humanité». «Mon deuxième regret, c'est qu'on aurait pu prendre des décisions avec les citoyens, juge-t-il. On aurait pu, par exemple, interroger les parents sur la réouverture des écoles».
Il regrette par ailleurs que durant cette crise l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) «n'ait pas pris le pouvoir sur les vaccins». «C'est à elle de guider les industriels et non à eux de dire à quel moment il faut les adapter», estime-t-il, qualifiant de «profonde erreur» ce «manque de vision stratégique et scientifique».
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Du côté des «réussites», il se félicite que «l'excès de mortalité en France en 2020 et 2021» soit «bien plus faible que chez nos voisins européens». «Ce qui me rassure, c'est que l'on est revenu au modèle de la recommandation et non plus de l'interdiction», ajoute-t-il, jugeant par exemple «important de continuer à porter le masque à l'hôpital, mais c'est désormais aux Français de choisir».
Après la fin juillet, un comité de veille et d'anticipation des risques sanitaires, au-delà du Covid, doit prendre le relais du Conseil scientifique. «Je ne me fais pas d'illusion. On aura de nouveaux outils, mais on sera surpris par un nouveau virus qui aura d'autres propriétés.»
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L'Humanité
Main basse sur EDF
ÉditorialFabien Gay
C’est donc par le biais d’une OPA sur les actions qu’il ne détient pas, à hauteur de 9,7 milliards d’euros, que le gouvernement revient à la charge pour procéder à un possible démantèlement d’EDF. Point de loi de nationalisation, donc, mais un rachat par le marché… et pour le marché. Et pour cause : l’objectif du gouvernement n’est pas de ramener l’énergie dans le giron de l’État, mais bien d’avoir les mains libres avec l’électricien, sous couvert de mise en œuvre du programme nucléaire et de déploiement des énergies renouvelables. Une OPA, donc, pour racheter les 15,9 % d’actions détenues par les actionnaires minoritaires, les collectivités et les salariés de l’entreprise, qui sont un caillou dans la chaussure de l’État.
Cette OPA est la première phase d’une restructuration plus vaste. Si la constitution d’un pôle public de l’énergie est urgente, l’énergie étant un bien commun nécessaire à tous et relevant donc du service public, ce n’est pas l’option retenue. Le projet du gouvernement est de sortir EDF de la Bourse, mais certainement pas de sortir l’énergie du marché européen ou d’en finir avec le système abscons de l’Arenh (accès régulé à l’électricité nucléaire historique). Les premiers plans de restructuration, « Hercule », puis, plus modestement mais sensiblement identique, le « Grand EDF » prévoyaient une vente à la découpe de l’entreprise, notamment des ENR ou encore d’Enedis. Rien n’est dit sur ce nouveau projet, renvoyé à discussion avec la Commission européenne. Mais il y a fort à parier qu’il ressemblera aux deux précédents – avec la différence notable que, cette fois, on étatise d’abord, pour privatiser dans un second temps.
Les crédits nécessaires à l’OPA seront soumis au vote du Parlement dans la loi de finances rectificative pour 2022, et sa finalisation est prévue pour l’automne. On demande donc au Parlement de voter des crédits sans connaître précisément le projet. Ce que demande le gouvernement, c’est un blanc-seing pour réaliser ce qu’il a décidé, sans consulter, sans informer, sans débat, dans une opacité totale et, au fond, dans un mépris total des salariés et des usagers. Ce nouveau quinquennat ressemble donc fort au précédent.
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EDFplan hercule EDF L'Humanité
L’État préempte EDF pour relancer Hercule
ActuÉNERGIE Élisabeth Borne a annoncé la nationalisation d’EDF. Syndicalistes et économistes dénoncent un coup de com et voient dans cette stratégie l’acte I d’un vaste projet de démantèlement.
Marion d'AllardBruno Le Maire l’avait laissé entendre, Élisabeth Borne vient de le confirmer : « L’État a l’intention de détenir 100 % du capital d’EDF. » Et pour justifier une décision qu’elle estime « radicale », la première ministre a usé de toutes les grandiloquences, évoquant la « pleine maîtrise » retrouvée de la production d’électricité, le gain de « souveraineté face aux conséquences de la guerre et aux défis colossaux à venir », et la réponse à « l’urgence climatique ». Mais, à dessein, le mot nationalisation, lui, n’a pas été prononcé. Car, derrière une annonce qui pourrait sonner positivement à l’oreille de ceux qui défendent une maîtrise publique de l’énergie, le flou sur les réalités techniques d’une telle opération cache un tout autre projet.
Une manipulation « grossière »
« Il faut lire entre les lignes de ce gros coup de com », tempête Sébastien Menesplier. « Le cadeau aurait pu être joli s’il contenait un changement du statut juridique de l’entreprise, la baisse de la TVA à 5,5 % et la sortie du marché de l’énergie, mais franchement, quand on regarde ce que ce gouvernement a fait d’EDF ces vingt-quatre derniers mois, ce n’est pas vraiment ce qui se profile », ironise le secrétaire général de la CGT mines-énergie (FNME-CGT). Ancien membre du Conseil supérieur de l’énergie, Jacky Chorin (FO) partage ce scepticisme : « Emmanuel Macron n’a eu de cesse de charger la barque d’EDF, que ce soit en tant que ministre – en l’obligeant à reprendre Areva ou en décidant le financement sur ses fonds propres de la centrale d’Hinkley Point – comme en tant que président – en ordonnant la fermeture de Fesseinheim, en augmentant la quantité d’électricité nucléaire vendue à prix cassés aux concurrents privés d’EDF via le systèm e de l’Arenh ou en obligeant l’entreprise à reprendre une partie des activités de General Electric. » À en croire les syndicalistes, la nationalisation vendue par le gouvernement consisterait donc davantage à laisser à l’État les mains libres pour démanteler le groupe qu’à garantir l’efficacité du service public.
Concrètement, l’État, actionnaire d’EDF à hauteur de 83,88 %, est en passe d’engager le rachat des parts restantes, détenues principalement par des actionnaires « institutionnels et individuels » (15,03 %). Pour l’économiste Christophe Ramaux, « le risque de cette opération est de voir ressurgir à moyen terme un nouveau projet de type Hercule ». Une fois devenu actionnaire unique, l’État engagera probablement rapidement une séparation des activités avec « d’un côté, le nucléaire sous maîtrise publique et, de l’autre, la cession et l’introduction en Bourse des activités les plus rentables, comme les énergies renouvelables, mais surtout, la distribution avec la privatisation d’Enedis », poursuit l’économiste atterré. Une manipulation « grossière », dénonce Jacky Chorin, alors que le mouvement social historique engagé par les énergéticiens aboutissait, il y a tout juste un an, à la mise au rancart du projet Hercule.
inquiétude chez les syndicats
« La nationalisation qu’envisage le gouvernement ne procurera aucun capital supplémentaire à EDF », poursuit le syndicaliste. Or, les comptes sont dans le rouge et les dettes du groupe public devraient flirter avec les 65 milliards d’euros à la fin de l’année. Une situation désastreuse qui a conduit les élus du comité social et économique central (CSEC) à déposer un droit d’alerte économique. Dans de telles conditions, « une fois la nationalisation actée, l’État devra donc nécessairement augmenter le capital. Mais une telle recapitalisation d’un opérateur à 100 % public se fera sous le contrôle de la Commission européenne au titre des aides d’État », explique Jacky Chorin. Et Bruxelles risque fort d’y imposer des conditions. « Pour éviter une situation de trop gros monopole, la Commission européenne pourrait tout à fait exiger de la France qu’en contrepartie EDF cède les énergies renouvelables et la distribution, mais également qu’elle accroisse le mécanisme de l’Arenh » , détaille Christophe Ramaux.
Délétère pour le service public, ce nouveau rebondissement dans le dossier EDF inquiète dans les rangs syndicaux. Le gouvernement a mis Jean-Bernard Lévy sur un siège éjectable et annoncé, ce jeudi, avoir engagé « le processus de succession du PDG d’EDF ». La CGT, elle, a rendez-vous chez la ministre de la Transition énergétique, lundi. « Ils veulent aller vite, on sent que les choses s’accélèrent », prévient Sébastien Menesplier.
EDF Le Figaro
Puy-en-Velay : un hôpital corrige un surdosage de radiothérapie au bout de 4 ans
Avec un surdosage de 1 à 2 %, 134 patients sont concernés, selon l'Autorité de sûreté nucléaire.
L'hôpital Émile Roux au Puy-en-Velay (Haute-Loire), a mis fin à un surdosage de rayonnements ionisants de son unité de radiothérapie externe qui durait depuis juin 2018,selon des sources concordantes citées par l'AFP, confirmant une information du quotidien Le Progrès.
«Ce dysfonctionnement détecté le 24 juin dernier lors d'un contrôle interne a finalement été classé au niveau 1 sur l'échelle ASN-SFRO des événements en radiothérapie, graduée de 0 à 7, par l'Autorité de sûreté nucléaire, avec qui nous avons eu une réunion vendredi en présence de l'Agence régionale de santé», a déclaré à l'AFP Cédric Ponton, directeur de la stratégie du centre hospitalier du Puy-en-Velay.
Effectif depuis le 15 juin 2018, le surdosage de rayonnements ionisants générés par un accélérateur de particules, pour détruire les cellules cancéreuses, a été découvert «au cours d'un contrôle qualité effectué dans le cadre de la modernisation du service de radiothérapie, qui s'achèvera l'an prochain par le renouvellement de l'accélérateur», a précisé le directeur de la stratégie.
«Cet incident est consécutif d'une erreur survenue lors de la modélisation informatique de la table de traitement, au niveau de la position de la tête du patient, préalable aux séances de radiothérapie pour définir l'intensité et l'orientation des différents faisceaux de rayonnements ionisants de façon à préserver les tissus sains», indique de son côté l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) dans un communiqué.
«Tolérances acceptables»
L'ASN mentionne «un surdosage de 1 à 2 % qui reste généralement dans les tolérances acceptables». Elle a toutefois demandé à l'établissement de recalculer les dosimétries de tous les patients concernés afin de «s'assurer de l'absence de conséquences cliniques». «Après vérification, le surdosage a été appliqué à 134 patients qui y ont suivi des traitements de radiothérapie externe pour des cancers dans la région crânienne ou ORL», précise à l'AFP la direction de l'hôpital qui avait dans un premier temps transmis le nombre de 146 à l'ASN.
Elle ajoute qu'elle va «adresser un courrier à ces 134 patients pour les rassurer, en indiquant que le surdosage n'a pas eu d'impact sur leur santé, leur traitement et sa prise en charge». Face à la durée du dysfonctionnement, l'établissement annonce que «la prochaine mise en place d'un Comité de retour d'expérience devrait aboutir à un renforcement des contrôles internes».
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Le Figaro
Épicier, élagueur ou opticien: ces citoyens qui rejoignent la réserve de la police
Christophe CornevinREPORTAGE - Appelés à patrouiller en uniforme et en arme, les premiers volontaires ont fini leur stage de formation à Lognes.
Dans le dojo improvisé au rez-de-chaussée du centre de formation de la police à Lognes, en Seine-et-Marne, les 65 stagiaires trottinent sur un grand tapis de sol. En tenue de sport sombre, ils forment des arabesques et font mine d'esquiver un coup en rentrant la tête entre leurs mains, dès qu'ils se frôlent d'un peu trop prêt. Puis l'étrange ballet s'accélère. Entre deux foulées rapides, les participants, devenus haletants, touchent le sol comme s'ils devaient ramasser un objet imaginaire.
« Hop, hop, hop !, scande en rythme Arnaud, tonique formateur en techniques d'intervention issu de la sécurité publique et que l'on dit versé dans les sports de combat de type krav-maga. Courir après les délinquants ou monter les étages pour intervenir sur un différend nécessite un minimum de condition physique. » Tout en faisant des sauts et des flexions sur le tatami, les stagiaires ne perdent pas une miette des consignes. Au coup de sifflet, ils s'arrêtent net et se masquent les yeux. Dans la foulée, ils sont invités à décrire un élément du décor dans lequel ils viennent d'évoluer. Car, dans la police, il faut aussi savoir être un minimum observateur. Ceux qui répondent à côté doivent faire aussi sec une paire de « pompes ». Le tout dans la bonne humeur et, de préférence, sans ciller.
Cheveux poivre et sel pour certains, corps rebondis pour d'autres, coupe courte pour la plupart des hommes et chignons de rigueur chez les femmes – ainsi que pour un musculeux métis arborant des « dreadlocks » –, ces citoyens forment un singulier attelage uni par un seul ciment : l'envie de devenir acteur de leur propre sécurité et de celles de leurs concitoyens. Âgés de 19 à 58 ans, ces représentants de toutes les couches de la société civile, parmi lesquels figurent douze femmes, forment la toute première promotion de la nouvelle réserve opérationnelle de la police.
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Informaticien, élagueur, cadre d'entreprise, conseillère d'éducation en collège, étudiante, convoyeur de fonds, gardien de prison, agent de mairie, chauffeur de taxi ou encore gérant de bar, tous s'apprêtent à valider quinze jours de formation avant d'enchaîner un second module dans une unité de terrain. Objectif ? Avoir la possibilité de patrouiller, l'arme au ceinturon, aux côtés de policiers professionnels. Un Graal pour ces volontaires qui rêvent d'intégrer, dès l'hiver prochain, les rangs de la sécurité publique pour faire des missions de police secours et d'accueil en commissariat, de la police aux frontières ou encore des CRS chargés de la sécurité routière. Sans attendre, en guise de bienvenue, tous ont déjà perçu, à l'issue d'un oral de présélection, un paquetage complet siglé « police » avec chaussures neuves, pantalons, t-shirts, calot et ceinturon.
J'avais envie de découvrir un univers en novice et dans lequel je n'avais ni connaissance, ni ami. Je veux aider les autres, les plus fragiles
Gants de boxe en main, Nathalie, cadre financier dans le secteur de l'automobile, est fière à l'idée de « servir le pays ». « En mars dernier, alors que j'allais au travail en voiture, j'ai entendu un message de la campagne de recrutement à la radio et, le soir, j'ai envoyé ma candidature comme une évidence, sourit cette mère de deux enfants. J'avais envie de découvrir un univers en novice et dans lequel je n'avais ni connaissance, ni ami. Je veux aider les autres, les plus fragiles, et ce challenge me plaît car je suis une commerciale dans l'âme. » Une certitude : Nathalie espère « travailler en commissariat, mais pas trop près de chez (elle) pour ne pas exposer (sa) famille ».
À l'image de la quasi-totalité des volontaires de cette « promo », « celle qui essuie les plâtres et qui est la plus motivée », cette quadra coquette et maquillée n'a pas poussé la porte de la maison police pour l'argent. « Plus jeune, j'avais eu la tentation de passer le concours mais j'ai préféré faire quelque chose de bien mieux payé, ce qui est le cas aujourd'hui… », souffle-t-elle. La formation, prise sur leurs jours de vacances, n'est pas rémunérée. Et les heureux élus ont conscience qu'ils ne percevront que 84 euros brut pour une vacation de sept heures, sachant que les réservistes seront engagés 90 jours au maximum sur le terrain. Qu'importe.
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« Je suis en train d'accomplir mon rêve de gosse, lance Jean-Charles, opticien dans le Val-d'Oise. Enfant, ma mère s'y était opposée, en raison des risques du métier, mais cela couvait en moi. Depuis lors, je me suis fait beaucoup d'amis policiers et, en réaction à la haine dont ils sont parfois la cible, j'ai décidé de les rejoindre. » Tireur sportif, il n'a aucune appréhension à l'idée d'aller sur le terrain. « En revanche, lâche-t-il, je ne souhaite pas me retrouver sur la voie publique : à 56 ans, je n'ai plus trop envie de courir pour me prendre un frigo sur le coin du visage. » Même si son épouse grimace à l'idée qu'il devienne « trop absent », et même si le soir il doit gérer sa boutique et deux employés à distance, Jean-Charles l'assure : « J'ai la niaque et je suis prêt à m'inscrire à des stages complémentaires pour explorer jusqu'au bout ce métier de policier. »
En ce jeudi 27 juillet, au terme de deux semaines d'immersion intensive sous l'uniforme et en piaffant à l'idée de rejoindre leur affectation, ces réservistes d'un genre nouveau essaient de digérer tout ce qu'ils ont appris. Logés dans une caserne de CRS, ils ont enchaîné des cours théoriques sur la déontologie, la discrimination, les contrôles d'identité, l'usage de l'arme, avec le concours d'un psychologue. Côté « pratique », ils ont appris les rudiments de la palpation et du « menottage ». L'apprentissage de l'arme de service, un pistolet automatique SIG « pro » 15 coups, est au cœur de toutes les attentions : en deux semaines, ces citoyens volontaires vont apprendre à manipuler ce redoutable calibre et à en connaître les règles de sécurité. « Pas question de lâcher un réserviste dans la rue s'il y a le moindre risque, nous sommes intransigeants sur la sélection », prévient le commandant Olivier Meisse, chef du centre régional de formation où les futurs réservistes ont, chacun, tiré au total près de 250 cartouches. Soit autant qu'un élève en école de gardiens, d'officiers ou de commissaires.
Dans le stand de tir, au sous-sol de l'hôtel de police de Chessy, les volontaires sont soumis à une épreuve où se mêlent des tirs chronométrés à dix et cinq mètres de la cible. Au terme de séance où chaque faute est éliminatoire, cinq candidats ont été écartés. « J'ai toujours voulu devenir policier », confie Catherine, horticultrice qui n'a jamais pu pousser les portes de la « grande maison » en raison de sa taille. « 1,57 mètre alors qu'il fallait mesure 1,60 mètre au minimum ! », grince dans un demi-sourire cette pétillante brune à la coupe garçonne. Pistolet neutralisé à la main, celle qui n'avait jusqu'ici jamais touché un calibre éjecte son chargeur, manipule la culasse et actionne le cran de sûreté de manière quasi mécanique. « Je refais les gestes chaque nuit dans ma tête avant de m'endormir », souffle-t-elle avant de retourner sur le pas de tir, où elle fait mouche au cœur de la silhouette en carton.
« Au départ, quand on a vu tous ces civils qui n'avaient jamais rien vu et que certains tremblaient en prenant l'arme de service, on a eu de gros doutes, concède un instructeur de la police aux frontières. Mais la motivation générale est telle que tous se sont adaptés en un temps record. Désormais, nous savons que ces réservistes, même s'ils ont un métier et resteront civils dans la tête, seront des recrues efficaces ». Un peu en retrait, le major Bruno, chef des instructeurs qui affiche 35 ans de « maison », regarde sa couvée d'un regard bienveillant et se félicite : « Pour l'heure, nous n'avons pas fait d'erreur de casting : aucun “cow-boy”, ni aucun “justicier”, n'a été détecté. » « Ceux que nous sélectionnons sont tous équilibrés et leur résistance au stress est évaluée, renchérit le commandant Meisse. Dès la fin du premier stage, ils auront acquis le minimum vital pour éviter les coups, approcher une personne potentiellement agressive, la contrôler en se positionnant bien et savoir interpeller sans blesser. »
Les plus motivés portent en étendard un attachement viscéral à la France et une certaine idée de l'engagement républicain, chevillée au corps. À l'image de Michael, 48 ans, Franco-Israélien patron d'une société de protection rapprochée qui se définit comme « très bleu-blanc-rouge » et qui cherchait à « s'investir » depuis la vague des attentats islamistes de 2015. Ou encore d'Ogün, quinquagénaire d'origine turc, gérant d'un bar et de deux épiceries qui a envie de « rendre à la France tout ce qu'elle (lui) a permis de réaliser, notamment en (lui) offrant la possibilité de faire des études et de travailler ». Un regard suffit pour voir que ces volontaires sont à l'image du pays.
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Entre début mars et le 31 mai dernier, pas moins de 6861 citoyens ont fait acte de candidature pour entrer dans la réserve opérationnelle. Indice, selon la Direction générale de la police nationale, que le fameux lien police-population reste fort. « Il n'y a pas de divorce », avait insisté dès janvier 2021 le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, avant de lâcher : « Les gardiens de la paix sont rarement des enfants de PDG. Beaucoup vivent dans des logements sociaux, certains dans leur voiture (…) Issus du peuple, quand ils retirent leur uniforme, ils sont le peuple. » Reste à savoir comment les pionniers de la réserve seront accueillis dans les services, où, pour l'heure, les interrogations se mêlent à la curiosité. Une chose est sûre : le modèle a déjà fait ses preuves en gendarmerie, qui affiche 28.000 réservistes opérationnels.
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L'Humanité
« Nous pouvons baisser le tarif de l’électricité »
EntretienÉnergie Les comptes d’EDF continuent de se dégrader sous le coup des mesures du gouvernement, les élus du personnel ont déposé un droit d’alerte économique.
Marion d'AllardPhilippe Page Le Mérour Secrétaire du Cesc d’EDF SA
Forcée de vendre son électricité à prix cassé à ses concurrents, EDF accumule les pertes. Une situation alarmante pour les élus du personnel qui mettent sur la table deux mesures d’urgence pour faire baisser les tarifs et préserver l’entreprise publique. Philippe Page Le Mérour, secrétaire du comité économique et social central d’EDF, nous les détaille.
La recomposition de l’Assemblée nationale vous paraît-elle de bon augure pour l’avenir d’EDF et du service public de l’énergie ?
La Macronie n’a plus de majorité absolue. C’est en soi une bonne nouvelle puisque le projet de démantèlement de l’entreprise, qu’Emmanuel Macron n’a jamais perdu de vue, sera sans doute plus compliqué à faire passer. Pour autant, nous restons extrêmement attentifs. Une majorité pourrait se dégager avec d’autres groupes parlementaires qui voudraient livrer le service public aux intérêts privés. Nous mesurons, évidemment, que ceux qui ont porté et défendu les valeurs du service public pendant cinq ans dans le camp du progrès se trouvent renforcés. Certes, la donne a changé, mais elle ne lève pas notre vigilance.
Une vigilance qui vous a poussés à lancer un droit d’alerte économique. Les conclusions de l’expertise viennent d’être rendues publiques, qu’affirment-elles ?
En janvier dernier, nous avons lancé un droit d’alerte, les représentants du personnel ayant considéré la situation de l’entreprise préoccupante. Nous avons fait le choix d’une expertise, confiée au cabinet Secafi, et dont les conclusions confirment le déséquilibre économique et financier d’EDF. Pour la première fois, l’entreprise a dépassé la barre des 50 milliards d’euros de dette et les experts l’estiment à 60 milliards à la fin de l’année. Un tel état de finance empêche l’entreprise d’investir, dégrade l’appréciation des agences de notation et donne aussi du grain à moudre à ceux qui ambitionnent de découper le groupe pour en vendre les morceaux les plus juteux au privé. Cette dette a été aggravée de façon phénoménale, consciemment et en quelques mois, par le gouvernement et son bras armé, la Commission de régulation de l’énergie (CRE).
Face à cela, vous mettez sur la table des pistes concrètes pour sortir de l’ornière…
C’est même tout le mérite du travail mené en commun par les syndicats d’EDF (CGT, CFE-CGC, CFDT, FO) et le cabinet Secafi durant près de quatre mois. Nous avons construit une nouvelle méthode de calcul du tarif de l’électricité. Nous demandons au gouvernement de la mettre en œuvre en urgence pour remplacer le nouveau déplafonnement de l’Arenh (accès régulé à l’électricité nucléaire historique – NDLR) à 130 TWh, décrété au 1er juin par la CRE et qui donne injonction à EDF de brader encore plus d’électricité à ses concurrents. Nous opposons à cela deux mesures simples. D’abord, la suspension de l’Arenh est permise par le Code de l’énergie « en cas de circonstances exceptionnelles ». La tension sur le marché depuis l’automne dernier, la guerre en Ukraine qui tend de façon inconsidérée le marché du gaz et l’arrêt de la moitié des réacteurs nucléaires français pour maintenance, à la suite de problèmes de corrosion sous contrainte, sont des circonstances exceptionnelles. Ensuite, nous proposons de calculer le tarif de base de l’électricité en partant du mix de production national, c’est-à-dire en l’indexant sur le nucléaire et l’hydraulique, à 60 euros/MWh. L’association de ces deux mesures permet, immédiatement, de diviser par 2,5 l’augmentation tarifaire fixée par la CRE.
À cela près qu’il faut déroger aux règles européennes du marché intérieur de l’énergie…
Oui. Mais l’Espagne et le Portugal sont dans ce cas-là depuis un mois. Ils ont eu l’autorisation de baser le calcul de leurs tarifs sur leur mix de production, tiré essentiellement par les renouvelables et le gaz.
Le gouvernement évoque à nouveau l’éventualité d’une renationalisation d’EDF. Est-ce une bonne solution ?
Le mot peut paraître positif, mais nous ne sommes pas naïfs. En 2016, le président Macron, alors ministre de l’Industrie, avait déjà cette option en tête… pour vendre à la découpe immédiatement après. Cette stratégie a débouché sur le projet Hercule que nous avons combattu et réussi à mettre, sinon à la poubelle, du moins au congélateur. Nous portons le projet d’une renationalisation totale et définitive de l’entreprise dans toutes ses composantes. C’est la condition pour avoir un service public qui soit le principal levier de la transition énergétique. Ce que propose le gouvernement est une renationalisation mécanique, qui ne lui coûterait pas grand-chose étant donné le prix de l’action et qui lui permettrait d’avoir les mains libres, en tant qu’actionnaire unique, pour remettre sur la table la privatisation des activités rentables. Cette stratégie, en sus, ne règle pas la question du grave déséquilibre financier d’EDF, créé à dessein.
Les agents d’EDF sont également mobilisés sur la question des salaires. Cette conjonction de deux luttes dit-elle quelque chose de l’état du corps social dans l’entreprise ?
Les salariés sont mobilisés à la fois pour défendre l’intérêt général et pour leur pouvoir d’achat. Ils sont dans cette situation très spécifique où le mécanisme de l’Arenh – et a fortiori son déplafonnement – revient à considérer qu’une majorité des salariés du service public travaillent pour les intérêts de la concurrence privée, comme TotalEnergies qui brasse des milliards, afin de produire un mégawatt/heure à 42 ou 46 euros contre 350 en ce moment sur le marché. L’ensemble des syndicats contestent la politique de la direction qui refuse d’augmenter les salaires et celle du gouvernement qui oblige les salariés de l’entreprise publique à travailler pour ses concurrents privés. Ce qui, du reste, n’existe dans aucun autre système au monde. À l’exception notable de la mafia.
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Le Conseil national de l’énergie lance la résistance aux marchés
ActuMobilisation Les représentants des personnels d’EDF et d’Enedis ont créé ce mardi un front commun avec des élus et acteurs associatifs pour le service public de l’électricité.
Marion d'AllardPas le temps de s’endormir sur leurs lauriers après avoir triomphé du projet Hercule. Les conseils économiques et sociaux centraux (CSEC) d’EDF et d’Enedis ont joint leurs forces pour relancer la bataille de la nationalisation complète de l’appareil énergétique français. S’appuyant sur leur lutte de près de dix-huit mois contre le plan gouvernemental de démantèlement d’EDF – l’ouverture au privé des activités de commercialisation du courant et de la production d’énergies renouvelables devant refinancer les activités nucléaires gardées dans le giron public –, les deux instances représentatives du personnel ont organisé ce mardi à Paris le Conseil national de l’énergie (CNE). Avec un objectif : réaffirmer l’urgence d’une « vision stratégique à long terme et d’une réelle planification dans le domaine de l’énergie », explique Philippe Page Le Mérour, secrétaire du CSEC d’EDF. L’énergie étant un bien commun, indispensable aux particuliers comme aux entreprises, « on a besoin d’un opérateur public fort » et, dans un tel contexte, « on doit aller jusqu’à la renationalisation d’EDF, avec toutes ses composantes – RTE, Enedis, EDF – et les filières de production – nucléaire, renouvelables, hydraulique, thermique », ajoute Frédéric Fransois. Une nationalisation « complète, assortie de la sortie du dogme du marché », poursuit le secrétaire du CSEC d’Enedis.
Le moment de ce temps fort n’a pas été choisi au hasard. Entre la réélection d’Emmanuel Macron et le renouvellement de l’Assemblée en juin, les travailleurs de l’électron avancent leurs solutions à l’augmentation faramineuse des prix de l’énergie, grevant encore le pouvoir d’achat, ainsi qu’à l’urgence climatique imposant d’accélérer la transition énergétique dans tous les secteurs d’activité.
En vingt-cinq ans de libéralisation, « le système a totalement dérivé, avec des prix tirés vers le haut artificiellement et un asservissement invraisemblable du service public », tacle Philippe Page Le Mérour, en écho aux débats organisés à la Bellevilloise, à Paris. En invitant des élus, représentants d’associations ou des économistes, les organisateurs du CNE comptent « créer une coalition large en faveur d’un retour à des tarifs maîtrisés et accessibles, et engager une réflexion sur l’avenir énergétique de la France », résument-ils.
le prix du kilowattheure a bondi de 400 % entre 2021 et 2022
L’Espagne et le Portugal ont obtenu de Bruxelles de plafonner les prix du gaz, qui entre dans leur production électrique. Un coin enfoncé dans les règles du marché européen dont devrait se saisir la France, assure Philippe Page Le Mérour. « De la même façon qu’il existe une exception ibérique, la France, qui produit de façon largement décarbonée grâce au nucléaire et à l’hydraulique, doit aussi bénéficier, a minima, d’ une dérogation », dit-il. Bruxelles s’y refuse. C’est pourtant l’un des moyens les plus sûrs de juguler l’explosion des factures, alors que le prix du kilowattheure a bondi de 400 % sur le marché entre 2021 et 2022. Alors que 200 000 personnes ont signé la pétition exigeant une énergie publique forte, les salariés de l’énergie s’affichent combatifs. Prêts à passer « de la phase défensive à la phase offensive », résume Philippe Page Le Mérour.
EDFplan hercule EDFÉnergietransition énergétique Le Figaro
Gérald Darmanin tacle le maire de Lyon sur sa politique en matière de sécurité
En visite dans la capitale des Gaules, le ministre de l'Intérieur a multiplié les critiques sur la politique de l'édile écologiste Grégory Doucet, notamment en matière de sécurité.
Comme il l'avait déjà indiqué en milieu de semaine sur RTL, Gérald Darmanin, en visite à Lyon, a déclaré que quelque 3000 «étrangers délinquants» ont été expulsés en deux ans du territoire national. «À la demande du Président de la République, depuis deux ans, on a expulsé 3000 étrangers délinquants», a dit le ministre de l'Intérieur lors d'un point de presse à la préfecture du Rhône, sans préciser les nationalités ni les faits reprochés.
«C'est une augmentation sans précédent (...) et on doit continuer à le faire», a ajouté le locataire de la place Beauvau, en visite dans la capitale des Gaules pour inaugurer un centre de rétention administrative (CRA) ouvert depuis janvier et annoncer l'ouverture d'un second centre pour début 2023, ce qui portera le nombre de places disponibles dans l'agglomération à 280.
À lire aussiDarmanin annonce l'ouverture d'un deuxième centre de rétention à Lyon
Le ministre a également évoqué son souhait de procéder à la rentrée à des «changements législatifs» à propos des procédures d'expulsion. «À partir de janvier, quand un policier va interpeller un étranger en situation irrégulière, il pourra le mettre au CRA (Centre de rétention administrative, NDLR) pendant trois mois pour trouver le moyen de l'expulser dans son pays», a-t-il indiqué.
Samedi après-midi, Gérald Darmanin a échangé avec des riverains de la Guillotière, un quartier populaire du centre de Lyon. Il a aussi rencontré les trois policiers qui avaient été agressés dans ce quartier le 20 juillet au soir, alors qu'ils tentaient d'interpeller une personne suspectée de vol, au milieu d'une foule qui les a violemment pris à partie.
Grégory Doucet absent
Par ailleurs, vendredi soir, un policier de la Bac a été percuté et traîné par un homme en scooter refusant d'obtempérer. Le suspect, qui était alcoolisé, a été interpellé et placé en garde à vue. Le policier a quatre jours d'interruption temporaire de travail.
Lors de sa visite, le ministre a multiplié les critiques sur la politique du maire écologiste de Lyon Grégory Doucet, notamment en matière de sécurité. Ce dernier, qui s'est déplacé à la Guillotière vendredi, a fait savoir qu'il n'assisterait pas au déplacement ministériel: «ce n'est pas de ministre dont nous avons besoin mais de plus d'effectif», a-t-il twitté vendredi en demandant 300 policiers nationaux nets en plus.
Gérald Darmanin, qui propose de rencontrer le maire en septembre, a martelé qu'il «y a eu plus de 100 policiers» supplémentaires à Lyon «depuis que je suis ministre», une «nouvelle CRS à demeure» ainsi que «200 policiers de la PAF» (police aux frontières) qui arriveront en janvier 2023.
Cacophonie autour du contrôle technique pour les deux- roues motorisés
Publié mardi 26 juillet, le décret annulant cette prochaine obligation a aussitôt été attaqué en justice.
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Le Figaro
Trois Français dans le 11 du Bayern, pas Coman
EN COURS : Mis à jour le 30 juillet 2022 à 20:04
Du côté du Bayern, champion d’Allemagne en titre, on retrouvera trois Français au coup d’envoi, tous en défense, Dayot Upamecano, Benjamin Pavard et Lucas Hernandez. Les anciens Parisiens Kingsley Coman et Tanguy Kouassi débuteront sur le banc. Idem pour la recrue néerlandaise du club bavarois, Matthijs de Ligt.
Leipzig avec Nkunku et Simakan
Tout de suite, un coup d’œil aux compos, avec d’abord celle de Leipzig, tenant de la Coupe d’Allemagne et qui évoluera à domicile dans sa Red Bull Arena ce samedi soir. Les Taureaux rouges débuteront avec deux Français, Mohammed Simakan et Christopher Nkunku.
Supercoupe d’Allemagne : RB Leipzig-Bayern Munich en direct
Bonsoir et bienvenue sur notre site pour suivre, en direct commenté, la Supercoupe d’Allemagne entre Leipzig et le Bayern (20h30).
LIRE AUSSI - Supercoupe d'Allemagne: Nkunku-Mané, duel au sommet pour lancer la saison
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Du côté du Bayern, champion d’Allemagne en titre, on retrouvera trois Français au coup d’envoi, tous en défense, Dayot Upamecano, Benjamin Pavard et Lucas Hernandez. Les anciens Parisiens Kingsley Coman et Tanguy Kouassi débuteront sur le banc. Idem pour la recrue néerlandaise du club bavarois, Matthijs de Ligt.
Leipzig avec Nkunku et Simakan
Tout de suite, un coup d’œil aux compos, avec d’abord celle de Leipzig, tenant de la Coupe d’Allemagne et qui évoluera à domicile dans sa Red Bull Arena ce samedi soir. Les Taureaux rouges débuteront avec deux Français, Mohammed Simakan et Christopher Nkunku.
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Coupe d'Allemagne : battu par une équipe de 3e division, le Bayer Leverkusen prend la porte au 1er tour
Enorme surprise en Coupe d'Allemagne avec l'élimination du Bayer Leverkusen, qualifié pour la prochaine Ligue des champions et éliminé au 1er tour par le SV Elversberg, pensionnaire de 3e division.
Publié il y
a 2 heures
Supercoupe d'Allemagne: Nkunku-Mané, duel au sommet pour lancer la saison
Le RB Leipzig et le FC Bayern Munich s'affrontent ce samedi à 20h30 pour le gain de la Supercoupe d'Allemagne.
Coupe d'Allemagne : Dortmund surclasse Munich 1860 au 1er tour
Le Borussia Dortmund a surclassé Munich 1860, pensionnaire de la 3e division allemande, 3 à 0, vendredi…
Le Figaro
Vanessa, 4 enfants, 2400 euros par mois, ne part pas en vacances cet été : «On ne peut pas se le permettre»
- Accueil
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CHÈRES VACANCES - C'est le moment où l'on aimerait tout oublier. Une contrainte s'impose pourtant avec plus ou moins de force au vacancier : le budget. À tel point que cette année, pour la première fois, cette mère célibataire de quatre enfants n'a pas les moyens de partir.
Julien Da SoisCet été, ce sera vacances à la maison pour Vanessa et ses quatre enfants. Une première. Non pas par choix, mais parce qu'«on ne peut pas se permettre de partir», souffle la mère célibataire de 35 ans. Comme près d'un quart des Français (23%), selon un récent sondage CSA Research pour Cofidis, la famille de Vendôme (Loir-et-Cher) a fait une croix sur ses envies d'évasion estivale. «On a l'habitude de partir chaque année une à deux semaines à Saint-Jean-de-Monts, en Vendée», raconte la maman.
Pas cette année, la faute à une inflation généralisée, qui pèse de plus en plus lourd sur son portefeuille. «Quand j'ai emménagé dans le Loir-et-Cher en 2018, l'essence était à 1,21 euro le litre. Aujourd'hui, on est autour des 2 euros. Prendre la route pour Saint-Jean-de-Monts, soit 800 km aller-retour, ça me reviendrait plus cher en transport que le plaisir d'être en vacances», déplore-t-elle. D'autant plus que, souligne-t-elle, le carburant n'est pas le seul poste de dépenses qui a augmenté. «La location qu'on payait avant 1000 euros la semaine, elle est aujourd'hui à 1500 euros. Et il faut rajouter l'inflation des produits alimentaires.»
Lire le dossierRêves d'évasion, astuces et compromis: les Français se confient sur leur budget vacances
Zoo, labyrinthe et laser game au programme
Dès les mois de mars-avril, la maroquinière, qui travaille au sein d'une célèbre entreprise du luxe, se rend à l'évidence. «J'ai vu la flambée des prix et ai pris assez rapidement la décision de ne pas partir cet été», se remémore-t-elle, disant envisager désormais de «partir une fois tous les deux ans». Avec évidemment un pincement au cœur, surtout pour ses quatre enfants : Alya, 14 ans, Adam, 11 ans, Assia, 8 ans, et Nour, 5 ans. «Ils étaient déçus. En tant que maman, on culpabilise énormément de ne pas emmener ses enfants en vacances», confie-t-elle.
« On atténue la peine des enfants avec les activités, mais ça ne remplacera jamais la plage... »
Pour essayer de faire passer l'amère pilule, Vanessa trouve la parade. «J'ai l'obligation à mon travail de poser trois semaines consécutives de vacances. Durant ces congés, on a prévu de faire une à deux activités par semaine», raconte la trentenaire. Même si elle reste lucide : «On atténue la peine des enfants avec les activités, mais ça ne remplacera jamais la plage...» Le programme des activités, toutes dans la région pour économiser l'essence, est déjà calé : zoo de Beauval, labyrinthe de Beaugency, aquarium, laser game, piscine... «On s'est fixé un budget activités de 500 euros», précise la mère, disant favoriser les activités où le prix d'entrée pour toute la famille est à moins de 50 euros. Exit donc Disneyland, rêve des enfants. «Ça nous faisait la journée à 600 euros pour nous cinq», s'étrangle Vanessa.
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Un budget vacances à la maison auquel il faut rajouter les restaurants. «Avant, on avait l'habitude de faire toute l'année quatre restaurants par mois. Avec l'inflation, on a diminué à deux restos par mois. Sur nos trois semaines de vacances, on a donc prévu d'en faire un ou deux, pour un budget total de 150 euros», détaille l'organisatrice en chef, qui vient d'ouvrir un compte Instagram dédié à la gestion de budget. «Je budgétise tout : mes projets immobiliers, mes courses de la semaine, mes vacances... Je note toutes mes dépenses et j'essaie toujours de trouver des bons plans et des réductions sur internet, pour payer moins cher.» Pas vraiment le choix quand on a quatre jeunes enfants et un salaire mensuel de 1400 euros nets - plus 1000 euros par mois d'allocations familiales.
Un voyage au Mexique en projet
Pour «compenser la peine» des enfants de ne pas voir l'océan cet été, la mère de famille leur a promis plus grand : un beau voyage au Mexique l'été prochain. «Mes deux dernières filles n'ont jamais pris l'avion et je veux vraiment qu'elles connaissent cette sensation folle», sourit Vanessa. Mais là aussi, les finances pourraient coincer. «L'agence de voyage nous a fait un devis de 7000 euros tout compris pour une semaine. Il va donc falloir que l'on économise d'ici là 700 euros par mois, ce qui va être dur, reconnaît la maman séparée. Il se peut que l'on revoie la destination. Si c'est le cas, on viserait le Maroc, la Tunisie ou l'Espagne.»
Pour s'offrir le voyage de leurs rêves, toute la famille est prête à faire des efforts. «On va travailler dur pour ces vacances, lance-t-elle. On va faire des brocantes, réduire nos dépenses, revoir nos activités. On va essayer de ne plus prendre la voiture, à part pour les longs trajets. Et s'il faut qu'on touche à notre épargne, on le fera !» Vanessa s'attend à devoir se serrer la ceinture encore davantage. Car la flambée des prix énergétiques et alimentaires depuis plusieurs mois a déjà obligé la famille à adapter son quotidien. «On fait beaucoup plus attention au gaz, à l'électricité, à l'eau. On prend désormais seulement trois douches par semaine, on fait les machines pendant les heures creuses, on débranche la box la nuit. Quand je fais les courses, j'achète en gros et je ne vise que les promos. On ne mange même plus de viande», énumère-t-elle, amère. Un quotidien difficile, que la lueur d'un beau voyage familial l'été prochain vient éclairer.
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L'Humanité
Alerte orange sur le courant
ActuÉnergie Le gestionnaire du réseau électrique, RTE, appelle à économiser le courant ce lundi matin.
Stéphane GuérardLe gestionnaire du réseau électrique haute tension a déclenché pour ce lundi matin l’alerte orange de son dispositif Écowatt, sorte de météo de notre approvisionnement en énergie. La diagonale du froid prévue par Météo France dans la nuit de dimanche à lundi, de l’Alsace aux Pyrénées, en passant par le Centre-Est et le Massif central, fait craindre un pic de consommation à 73 000 MW (mégawatts) vers 9 heures, quand le système de production hexagonal proposera, au mieux, 65 000 MW. L’importation de 11 000 MW devrait éloigner les risques de coupures, « sauf si des aléas devaient survenir ce week-end », note RTE.
En déclenchant cette alerte, l’opérateur compte sur les « écogestes citoyens » (retarder l’utilisation d’appareils électroménagers ou la recharge des téléphones, baisser la température des logements, éteindre les appareils en veille, limiter le nombre de lumières allumées) pour passer ce cap difficile. Cette procédure souligne la vulnérabilité de notre système électrique, alors que 19 réacteurs nucléaires étaient à l’arrêt fin mars. « Aujourd’hui, le parc de production est sous-dimensionné en raison de la fin des politiques de planification, alors qu’il y a une nécessité de maintenir une production pilotable bas-carbone que le marché n’incite pas ! Tout cela est malheureusement organisé et assumé par l’État », regrette la FNME-CGT.
électricitécoupures d'électricitécoupures hivernalesEDF L'Humanité
EDF au pied d’un mur d’investissements
ActuProlongation de la durée de vie du parc nucléaire, construction de nouveaux EPR, rachat à General Electric des turbines, paiement de la facture du blocage des prix et subventions aux concurrents… Emmanuel Macron envoie le groupe public sur tous les fronts, tout en lui coupant ses moyens.
Stéphane GuérardCe jeudi 10 février, en bon président jupitérien, Emmanuel Macron a quitté l’Élysée pour se rendre à Belfort et faire parler la foudre. Ou plutôt l’énergie que la fée électron produit. Ce jour-là, le président de la République en campagne non officielle pour sa réélection a tracé sa voie pour « reprendre en main notre destin énergétique et donc industriel ». Rien que ça. D’ici à 2050, donc, multiplication par dix de la puissance installée des renouvelables, solaire comme éolien en mer ; et reprise de « la grande aventure du nucléaire civil en France » via la prolongation de la durée de vie du parc existant au-delà de cinquante ans et la construction de six EPR de nouvelle génération, huit autres étant mis à l’étude. Pour ce faire, Emmanuel Macron, par sa seule présence à Belfort, signifie la reprise sous giron public de l’ex-branche d’Alstom de fabrication des turbines pour centrales, dont, sept ans auparavant, Emmanuel Macron ministre de l’Économie avait avalisé la vente à General Electric, conglomérat états-unien conseillé avant 2012 par Emmanuel Macron, banquier chez Rothschild.
Facture jupitérienne
Au centre de toutes ces annonces, EDF se retrouve maître d’œuvre des destinées présidentielles. La production, le transport et la distribution d’électricité, censée prendre le relais des énergies fossiles dans le bâtiment, les transports et l’industrie, c’est elle. Mais l’entreprise à 84 % propriété de l’État a pris un tournant industriel en 2018. Volant au secours d’Areva, le groupe est devenu concepteur et constructeur de centrales en récupérant Framatome. La reprise de GE Steam lui est donc toute destinée. Or, il lui faudra sortir son carnet de chèques puisque la branche de General Electric est valorisée à 1,2 milliard d’euros, soit le double du prix d’achat de GE à Alstom en 2015. Là ne s’arrête pas la douloureuse, tendue à EDF par le président de la République. L’allongement de la durée de vie du parc nucléaire actuel de dix années supplémentaires fait flamber la facture de plus de 10 milliards d’euros. D’autant que même les réacteurs de la dernière génération donnent des signes d’usure, certains d’entre eux ayant dû être mis à l’arrêt cet hiver. Quant aux nouveaux EPR évoqués, leurs coûts restent mystérieux, du fait du flou quant à leur nombre mais aussi de la capacité de l’État à redynamiser la filière industrielle du nucléaire.
Le groupe énergéticien pourrait envisager avec sérénité ces dizaines de milliards d’euros d’investissements nécessaires à la transition énergétique s’il disposait de réserves suffisantes. Malheureusement, tel n’est pas le cas. Depuis l’instauration en 2010 de la loi Nome (nouvelle organisation du marché de l’électricité), l’opérateur public est contraint de brader 100 térawattheures (TWh) de sa production nucléaire à ses concurrents pour soutenir artificiellement leurs offres auprès des particuliers et des entreprises. À 42 euros du mégawattheure alors que l’électricité s’échange actuellement sur le marché à trois fois ce prix, le producteur d’électrons est spolié par ce mécanisme de l’Arenh (accès régulé à l’électricité nucléaire historique), en toute légalité.
Hold-up atomique
Activant ce même mécanisme, le gouvernement vient de détrousser EDF de 8 milliards d’euros supplémentaires, cette fois-ci pour payer la facture du blocage des tarifs réglementés, qui ne cesse de s’alourdir sous la pression des prix de marché toujours au plus haut. Mi-janvier, Bercy a annoncé qu’il contraignait EDF à mettre à disposition 20 TWh de plus à ses concurrents. Grand prince, le ministère de l’Économie augmente de 42 à 46 euros le prix de vente du mégawattheure cédé. Mais cette nouvelle ponction devrait faire fondre l’excédent d’exploitation brut de l’entreprise d’un montant compris etre 7,7 et 8,4 milliards d’euros. Car celle-ci avait déjà vendu ces 20 TWh et devra donc se fournir sur un marché toujours au plus haut.
Au total, les 120 TWh de l’Arenh représentent un hold-up sur un tiers de la production nucléaire. À cela s’ajoute la facture de la construction de l’EPR de Flamanville, qui vient d’être réévaluée à 12,7 milliards d’euros, à la suite de nouveaux surcoûts. En 2020, la Cour des comptes estimait son coût final à 19,1 milliards. Même renchérissement pour le premier Grand Carénage, censé allonger la durée de vie du parc nucléaire au-delà de quarante ans : 49,4 milliards d’euros, contre 48,2 milliards d’euros il y a deux ans. Pas étonnant dans ces conditions que les représentants des agents au comité social et économique central (CSEC) aient déclenché un droit d’alerte. « EDF ne couvre pas ses coûts de production alors même que les tarifs augmentent, déplore le secrétaire du comité, Philippe Page Le Mérour. L’entreprise, ses agents, mais aussi ses usagers, payent le prix d’un marché déconnecté des coûts réels de production et du mécanisme de l’Arenh. C’est un double non-sens que Macron ne remet pas du tout en cause. »
Une recapitalisation insuffisante
Bruno Le Maire, qui parlait de nationalisation pour aider EDF à surmonter ses défis financiers, a diminué son braquet en décidant finalement de participer à hauteur de 2,1 milliards à la recapitalisation de l’entreprise publique, dont l’État est actionnaire à 84 %. Avec 400 millions supplémentaires attendus des marchés, ces 2,5 milliards d’euros ne font que consolider les fonds propres d’un groupe endetté de 43 milliards d’euros. « Ce n’est pas avec ça qu’on va agir de manière pérenne sur la facture des usagers et sur les enjeux d’avenir autour du climat, de l’environnement et de la transition énergétique », a déploré Fabrice Coudour (FNME CGT). En 2021, EDF aurait pu connaître une année record avec la hausse des prix de l’électron. Celle-ci lui rapporte bien 6 milliards, multipliant ainsi par huit son bénéfice net. Mais les 8 milliards ponctionnés par le gouvernement s’ajoutant aux 11 milliards d’euros de pertes liées aux arrêts de réacteurs plombent l’embellie. EDF doit céder pour 3 milliards d’euros d’activité, d’ici trois ans. « À part les bijoux de famille, EDF n’a plus grand-chose à céder », critique Amélie Henri (CFE énergies).
ÉnergieEDF L'Humanité
2,5 milliards pour EDF : une goutte d'eau dans un océan de dettes
ActuBruno Le Maire a annoncé ce vendredi que le gouvernement allait recapitaliser à hauteur de 2,1 milliards d’euros l’entreprise publique endettée à 43 milliards d’euros et qui doit investir des dizaines de milliards pour la transition énergétique.
Stéphane GuérardBruno le Maire, qui parlait de nationalisation parmi les pistes possibles pour aider EDF à surmonter ses défis financiers, a changé de braquet ce vendredi. Anticipant l’annonce des résultats de l’énergéticien public, le ministre de l’économie a fait mine de prendre en compte la situation du groupe dont l’État détient 84 %. « EDF rencontre des difficultés qui sont liées à l’indisponibilité de réacteurs nucléaires, elle vend moins d’électricité nucléaire, du coup les revenus sont moins importants et elle a besoin du soutien financier de l’État », a-t-il argumenté pour justifier une augmentation de capital de l’entreprise d’environ 2,5 milliards d’euros, dont 2,1 milliards d’argent public et, espère-t-il, 400 millions levés sur les marchés financiers.
Ces 2,5 milliards d’euros ne font que consolider les fonds propres d’un groupe endetté de 43 milliards d’euros. « Ce n’est pas avec ça qu’on va agir de manière pérenne sur la facture des usagers et sur les enjeux d’avenir autour du climat, de l’environnement et de la transition énergétique », a déploré Fabrice Coudour (FNME-CGT).
En 2021, EDF aurait pu connaître une année record avec la hausse des prix de l’électron. Celle-ci lui rapporte bien 6 milliards, multipliant ainsi par huit son bénéfice net. Mais les 8 milliards ponctionnés par le gouvernement pour payer la facture du blocage des tarifs réglementés de l’électricité s’ajoutent aux 11 milliards d’euros de pertes liées aux arrêts de réacteurs, plombent l’embellie. L’entreprise va donc aussi être contrainte de céder pour trois milliards d’euros d’activités, d’ici trois ans. « À part les bijoux de famille, on n’a plus grand-chose à céder », critique Amélie Henri (CFE énergies).
« Cette augmentation de capital va ouvrir une nouvelle page dans l’histoire d’EDF, se gargarise pourtant Bruno Le Maire . L’objectif c’est de permettre à EDF de restaurer ses comptes, de pouvoir réinvestir dans l’avenir et de pouvoir réaliser les investissements annoncés par le président de la République à Belfort dans les meilleures conditions. » Avant d’avouer : « Évidemment ça ne suffit pas, mais c’est un signal très fort à destination des investisseurs privés ».
Ces 2,5 milliards d’euros représentent en fait une goutte d’eau dans un océan d’investissements que EDF doit mettre en œuvre. Emmanuel Macron se sert d’ailleurs du groupe comme d’une variable d’ajustement pour énoncer son programme énergétique pour les trente prochaines années. D’ici à 2050 : multiplication par dix de la puissance installée des renouvelables, solaire comme éolien en mer ; et reprise de « la grande aventure du nucléaire civil en France » via la prolongation de la durée de vie du parc existant au-delà de cinquante ans et la construction de six EPR de nouvelle génération, huit autres étant mis à l’étude. L’intendance d’EDF doit suivre, sans rechigner : le groupe public est sommé de racheter à General Electric sa branche Steam qui produit les turbines pour centrales, dont le conglomérat américain veut se séparer. Valorisation de la société : 1,2 milliard d’euros.
Producteur, transporteur et distributeur d’électron, EDF se retrouve donc désormais maillon essentiel de l’industrie nucléaire. L’entreprise à 84 % propriété de l’État a pris ce tournant en 2018. Volant au secours de Areva, le groupe est devenu concepteur et constructeur de centrales en récupérant Framatome. La reprise de GE Steam alourdit sa tâche. Il n’en manquait pourtant pas. L’allongement de la durée de vie du parc nucléaire actuel de dix années supplémentaires fait flamber une facture évaluée à près de 50 milliards pour les quarante premières années. D’autant que même les réacteurs de la dernière génération donnent des signes d’usure, certains d’entre eux ayant dû être mis à l’arrêt cet hiver. Quant aux nouveaux EPR évoqués par Emmanuel Macron, un audit du gouvernement publié ce vendredi estime à 51,7 milliards d’euros le coût de six réacteurs nucléaires de nouvelle génération EPR2, hors coûts de financement, auxquels s’ajouteraient 4,6 milliards en cas de difficulté de mise en œuvre.
Le groupe énergéticien pourrait envisager avec sérénité ces dizaines de milliards d’euros d’investissements nécessaires à la transition énergétique s’il disposait de réserves suffisantes. Malheureusement, tel n’est pas le cas. Depuis l’instauration en 2010 de la loi Nome (nouvelle organisation du marché de l’électricité), l’opérateur public est contraint de brader 100 térawattheures (TWh) de sa production nucléaire à ses concurrents pour soutenir artificiellement leurs offres auprès des particuliers et des entreprises. À 42 euros du mégawattheure alors que l’électricité s’échange actuellement sur le marché à trois fois ce prix, le producteur d’électron est spolié par ce mécanisme de l’Arenh (accès régulé à l’électricité nucléaire historique), en toute légalité.
Activant ce même mécanisme, le gouvernement vient de détrousser EDF de 8 milliards d’euros supplémentaires, cette fois-ci pour payer la facture du blocage des tarifs réglementés, qui ne cesse de s’alourdir sous la pression des prix de marché toujours au plus haut. Mi-janvier, Bercy a annoncé qu’il contraignait EDF à mettre à disposition 20 TWh de plus à ses concurrents. Grand prince, le ministère de l’Économie augmente de 42 à 46 euros le prix de vente du mégawattheure cédé. Mais cette nouvelle ponction devrait faire fondre l’excédent d’exploitation brut de l’entreprise de 7,7 et 8,4 milliards d’euros. Car celle-ci avait déjà vendu ces 20 TWh et devra donc se fournir sur un marché toujours au plus haut.
Au total, les 120 TWh de l’Arenh représentent un hold-up sur un tiers de la production nucléaire. À cela s’ajoute la facture de la construction de l’EPR de Flamanville, qui vient d’être réévaluée à 12,7 milliards d’euros, suite à de nouveaux surcoûts. En 2020, la Cour des comptes estimait son coût final à 19,1 milliards.
Pas étonnant que les représentants des agents au comité social et économique central (CSEC) aient déclenché un droit d’alerte en voyant le besoin de financements s’allonger. « EDF ne couvre pas ses coûts de production alors même que les tarifs augmentent, déplore le secrétaire du comité, Philippe Page Le Mérour. L’entreprise, ses agents, mais aussi ses usagers, payent le prix d’un marché déconnecté des coûts réels de production et du mécanisme de l’Arenh. C’est un double non-sens que Macron ne remet pas du tout en cause. »
Pour sortir EDF de l’impasse, le représentant des personnels n’envisage qu’une voie : « La renationalisation du groupe et la sortie de l’électricité du marché et de la concurrence. Ce qui coûte cher, ce n’est pas la production, mais les coûts de marché imposés par l’ouverture à la concurrence du secteur, ainsi que les coûts des distributeurs privés. »
Stéphane Guérard
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Chassé-croisé de l'été : près de 220 km de bouchons à 18h00 sur les routes de France
La journée est classée noire dans le sens des départs et rouge dans celui des retours.
Cette année encore il va falloir prendre son mal en patience pour les nombreux automobilistes coincés dans les embouteillages en ce week-end de chassé-croisé entre juillettistes et aoûtiens. Selon Bison Futé, on compte plus de 200 km de bouchons sur les autoroutes de France à 17h00. Un chiffre très élevé mais en net recul par rapport au 870km d'embouteillages mesurés vers 11h30. L'année dernière, plus de 1000 kilomètres de bouchons avaient été enregistrés sur la journée du samedi. Parmi les axes les plus touchés, on trouve l'A75 avec plus de 30 km d'embouteillage ainsi que l'A9 et l'A10 (20 km). Les nationales ne sont pas toujours épargnées comme la N165 qui en cumule près de 15 km.
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Des difficultés anticipées par Bison Futé. Dans le sens des départs, la France sera noire et la circulation sera «extrêmement difficile». Le service conseille notamment de quitter l'Île-de-France après midi, et d'éviter le péage de Saint-Arnoult entre 6h et 13h. Dans le sens des retours, la circulation sera «très difficile» et fortement ralentie, en particulier dans la région Auvergne-Rhône-Alpes (autour de Lyon), mais aussi sur l'Arc méditerranéen (entre Marseille et Avignon) ainsi que sur le quart Sud-Ouest (entre Toulouse et Bordeaux). Le tunnel du Mont-Blanc sera aussi très chargé de 16h à 18h.
Dimanche classé orange pour les départs
La situation se calmera quelque peu le dimanche, classé orange dans le sens des départs et vert dans celui des retours. Des bouchons sont tout de même attendus sur les autoroutes A9 (autour de Montpellier), A10 (à proximité de Bordeaux) et A62 (aux abords de Toulouse). Mais c'est surtout l'autoroute A7 qui sera impactée par un trafic très dense sur l'axe Marseille-Lyon : contrairement aux autres régions, cette zone sera classée rouge, dans le sens des départs, et orange, dans le sens des retours.
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Malgré l'inflation qui pèse sur les budgets des ménages, les routes des vacances devraient donc être chargées tout au long du week-end. Les automobilistes devront faire preuve de patience, et Bison Futé rappelle à tous les automobilistes l'importance d'adopter les bons réflexes : multiplier les pauses, bien s'hydrater et ne pas boire d'alcool. En parallèle, la SNCF semble bien partie pour enregistrer un record d'affluence ce vendredi, avec 400.000 voyageurs attendus sur les grandes lignes. Il s'agira de «la journée la plus chargée de l'été», se réjouit d'avance SNCF Voyageurs, qui pointe un niveau de réservations en hausse de 10% par rapport à 2019.
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De nouveau dans la tourmente, Camaïeu dépose le bilan
Propriétaire depuis deux ans de l'enseigne minée par les loyers du Covid, FIB espère un plan de continuation.
Assurance chômage : «Il est nécessaire d'aller plus loin», selon Olivier Dussopt
Sur BFMTV, le ministre du Travail a insisté sur l'utilité d'une «concertation» avec les partenaires sociaux pour «améliorer l'efficacité de l'assurance chômage en termes d'incitation à la reprise» d'un emploi.
Le Figaro
Community Shield : Liverpool tombe Manchester City et s'offre le premier trophée de la saison
Le FigaroGrâce à un but de Trent Alexander-Arnold, Mo Salah et Darwin Nunez, les Reds sont venus à bout des Skyblues (3-1) ce samedi, à Leicester.
La victoire et le titre pour Liverpool. Les Reds ont disposé de Manchester City (3-1) ce samedi, lors du Community Shield, la traditionnelle opposition entre le tenant de la FA Cup et le champion d'Angleterre en titre. Trent Alexander-Arnold en première période, Mo Salah (sur penalty) et Darwin Nunez pour les buteurs de Liverpool, Julián Álvarez ayant un temps égalisé pour City.
16e sacre pour le club entraîné par Jürgen Klopp dans ce Community Shield qui lance la saison en Angleterre. A noter que le match n'a pas eu lieu à Wembley comme à l'accoutumée, finale de l'Euro féminin oblige, mais au King Power Stadium de Leicester.
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Recrue phare de l'été, l'attaquant international urugyayen passe un test grandeur nature ce samedi contre Manchester City, lors du Community Shield.
L'Humanité
EDF : ce que pourrait être une « nationalisation » version Macron
DécryptageLe ministre de l’Économie n’a pas écarté l’option, mardi 15 février. Derrière le mot, c’est le retour du démantèlement du groupe public qui se joue. Explications
Marion d'AllardNon, Bruno Le Maire n’a pas lancé un simple ballon d’essai. En refusant d’écarter, ce mardi, l’option d’une nationalisation d’EDF, le ministre de l’Économie a défloré un véritable projet politique : remettre sans en avoir l’air le projet Hercule – tenu en échec grâce à la mobilisation sociale – sur la table.
Un plan en deux actes, résume Jacky Chorin, délégué fédéral FO, membre du Conseil supérieur de l’énergie :
- « Acte I : mettre EDF en grande difficulté. » C’est chose faite depuis que l’État, pour contrecarrer l’explosion des factures sur fond d’augmentation incontrôlée des prix du marché de gros, a exigé de l’opérateur public qu’il augmente de 20 % le volume d’électricité nucléaire vendu à perte à ses concurrents privés (Arenh). Le trou dans la caisse de l’entreprise publique est chiffré à 8 milliards d’euros.
EDF. Macron et Castex « jouent avec 100 000 agents et le service public »
- « Acte II, poursuit le syndicaliste, réparer cette prédation en augmentant le capital d’EDF. » Et c’est là le détail dans lequel le diable se niche. Car tout dépend de la stratégie que le gouvernement décidera in fine d’adopter pour renflouer les caisses de l’énergéticien, qu’il a donc lui-même contribué à affaiblir.
Deux scénarios de recapitalisation
« Si cette recapitalisation intervient dans le cadre d’une nationalisation (moyennant 5 milliards d’euros pour racheter toutes les actions – NDLR), c’est-à-dire uniquement avec des deniers publics, la Commission européenne sera saisie. Elle devra donner son avis et exigera de l’État français des contreparties », explique Jacky Chorin.
En revanche, si l’opération, comme ce fut le cas en 2016, se fait avec l’apport de capitaux privés, mêmes très minoritaires, Bruxelles n’aura pas son mot à dire. Les organisations syndicales sont formelles : c’est bien le premier scénario qui aurait la préférence de Bercy. « Cela va parfaitement dans le sens de ce que ce gouvernement envisage pour l’avenir d’EDF, relève Jacky Chorin, le démanteler pour en faire un acteur public du nucléaire. Et c’est tout. »
Les contreparties que pourrait exiger la Commission européenne
Au chapitre des contreparties qui seraient le cas échéant exigées par la Commission européenne, Sébastien Menesplier, secrétaire général de la FNME-CGT, n’a guère de doutes : « Elles ne peuvent pas être autre chose que la vente des activités de réseau et de commercialisation. »
Et les « bruits de couloir » sont plus précis encore. Enedis (réseau) sortirait du giron d’EDF pour être récupéré par la Caisse des dépôts, quand les énergies renouvelables, elles, seraient mises entre les mains du groupe TotalEnergies, avancent des sources proches du dossier.
Un « Hercule 2 » qui porterait le nom d’Ulysse
De quoi déclencher l’ire des syndicats, alors même que la filiale énergie du géant pétrolier est la première bénéficiaire des nouvelles largesses de l’Arenh. S’il ne rentre pas dans le détail, Sébastien Menesplier confirme bien qu’un « nouveau lot de réformes visant à la privatisation du groupe serait sur la table à l’Élysée, à Matignon et au siège d’EDF ». Un « Hercule 2 » qui porterait le nom d’Ulysse.
Dans ce contexte, l’utilisation par Bruno Le Maire du terme de « nationalisation » n’est pas neutre et « on ne se laissera pas leurrer », affirme le syndicaliste CGT. D’ailleurs, enchaîne son homologue de FO Jacky Chorin, « si cette opération devait être le cache-sexe d’un démantèlement d’EDF, aucun syndicat ne l’acceptera ».
Un système inique autant que climaticide
D’autant que, quelle que soit l’option choisie, « on conservera un problème fondamental, affirme Sébastien Menesplier. Car faire ce type de manipulation sans sortir l’énergie du marché n’a aucun sens ». Aujourd’hui, dans le cadre du marché unique européen, « le prix de l’électricité est calé sur le dernier moyen de production mis en service et si c’est une centrale à charbon en Pologne, les tarifs explosent », rappelait il y a quelques jours Fabrice Coudour, de la FNME-CGT.
Un système inique autant que climaticide « qui a débouché, en 2021, sur un prix du mégawatt à 600 euros quand la France, grâce à son parc nucléaire, le produit en dessous de 50 euros », poursuit le cégétiste. Bruno Le Maire, s’il ne conteste pas le diagnostic, refuse bien entendu d’entendre parler du remède porté par les syndicats.
Alors qu’Emmanuel Macron, à Belfort, a annoncé la construction de nouveaux EPR et le développement des énergies renouvelables, Bruno Le Maire entend faire entrer EDF dans une « nouvelle ère ».
Sébastien Menesplier décrypte : « Ils veulent éclater le secteur de l’énergie, faire d’EDF ce qu’ils ont fait de la SNCF. » Contre la privatisation qui menace à nouveau, les tombeurs du projet Hercule sont prêts à retourner au combat.
Le rédacteur en chef d’un jour
Bonne solution ?
Un projet de nationalisation d’une branche d’EDF porté par le gouvernement. Voilà la partie la plus à gauche du projet « ni droite ni gauche » qui s’exprimerait enfin ? À quelques semaines de l’élection où il s’agit pour le bientôt président-candidat d’aller récupérer des voix d’électeurs perdus dans la cacophonie de la gauche, ne nous y trompons pas. Ils peuvent sans risque tout nationaliser : eau, gaz, électricité… puisque la gestion de ces systèmes sera immanquablement structurée autour d’une pensée ultralibérale nourrie de rationalisation des coûts déjà à l’œuvre partout dans les services publics : santé, éducation, justice. Nationalisation rime-t-elle avec solution ?
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Démission, santé, traditionalistes, synode allemand, voyages... le pape François s'explique
Jean-Marie GuénoisLe pape François a répondu aux questions des 76 journalistes qui l'accompagnaient, lors d'une conférence de presse organisée dans l'avion en conclusion de son voyage au Canada. Voici les points clés de ses propos.
À 85 ans, le pape François s'est posé samedi à Rome après une nuit de vol et six jours d'une visite intense au Canada. Son 37e voyage hors d'Italie a été centré sur la mémoire des peuples autochtones qu'il a rencontrés à plusieurs reprises, dont il a pris la défense et à qui il a demandé pardon au nom de l'Église catholique.
Lors d'une conférence de presse organisée dans l'avion du retour en conclusion de son voyage au Canada, le Pape a répondu à de nombreuses questions posées par les journalistes qui ont suivi son voyage. Voici les points clés de ses propos.
Santé: «Je dois m'économiser ou réfléchir à la possibilité de me retirer»
« Je ne pense pas pouvoir suivre le même rythme de voyage qu'auparavant. Je pense qu'à mon âge et avec cette limitation (le problème de genou qui impose au pape une chaise roulante, NDLR), je dois m'économiser un peu pour pouvoir servir l'Église ou, au contraire, réfléchir à la possibilité de me retirer. Ceci en toute honnêteté: ce n'est pas une catastrophe, on peut changer de Pape, ce n'est pas un problème. Mais je pense que je dois limiter un peu mes efforts. L'opération du genou ne convient pas, dans mon cas.
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Les techniciens disent oui, mais il y a tout le problème de l'anesthésie: j'ai subi plus de six heures d'anesthésie il y a dix mois et je garde encore des traces (François avait été opéré le 4 juillet 2021 aux intestins pour une diverticulite, NDLR). On ne plaisante pas avec l'anesthésie. Et c'est pour cela qu'on pense qu'il ne vaudrait mieux pas. Mais j'essaierai de continuer à voyager et à être proche des gens, car je crois que c'est une façon de servir, une proximité. Mais je ne pourrais pas vous en dire plus. Espérons... »
Renonciation: «La porte est ouverte. Jusqu'à aujourd'hui, je n'ai pas frappé à cette porte»
« Le Seigneur peut dire « retraite ». C'est le Seigneur qui commande. (…) Quand quelqu'un était fatigué, malade, Saint Ignace (fondateur des jésuites, NDLR.) le dispensait de la prière, mais il ne le dispensait jamais de l'examen de conscience. Deux fois par jour, pour regarder ce qui s'est passé dans mon cœur aujourd'hui. Non pour regarder les péchés ou l'absence de péchés, mais pour regarder l'esprit qui m'anime aujourd'hui. (…) Je dois discerner pour voir ce que le Seigneur me demande. Il se peut aussi que le Seigneur veuille m'envoyer dans un coin, c'est lui qui commande. (…). Le jésuite doit donc être, par vocation, un homme de discernement: discernement des situations, discernement de sa conscience, discernement des décisions à prendre. C'est pourquoi il doit être ouvert à tout ce que le Seigneur lui demande.»
À nouveau interrogé sur le thème de sa renonciation en fin de conférence de presse, le pape François a ajouté : « La porte est ouverte, c'est une option normale, mais jusqu'à aujourd'hui je n'ai pas frappé à cette porte, je n'ai pas dit que j'allais dans cette pièce, je n'ai pas eu envie de penser à cette possibilité. Mais ça ne veut pas dire qu'après-demain, je ne commencerai pas à réfléchir. Mais en ce moment, sincèrement, non. Ce voyage était aussi un peu un test... c'est vrai qu'on ne peut pas faire de voyages dans cet état, il faut peut-être changer un peu de style, diminuer, payer les dettes des voyages qu'il reste à faire, réorganiser... Mais le Seigneur le dira. La porte est ouverte, c'est vrai. »
Traditionalistes: «Ce sont des «marche-arrièristes»
«Une Église qui ne développe pas sa pensée dans un esprit ecclésial est une Église qui recule, et c'est le problème aujourd'hui, de tant de personnes qui se disent traditionnelles. Non, elles ne sont pas traditionnelles, ce sont des «marche-arrièristes», ils marchent à reculons, sans racines et disent : «on a toujours fait comme ça, au siècle dernier on faisait comme ça». Et le «marche-arrièrisme» est un péché parce qu'il n'avance pas avec l'Église. Or, quelqu'un disait que la tradition - je pense l'avoir déjà dit - la tradition est la foi vivante des morts, alors que ces «marche-arrièristes» qui se disent traditionalistes, sont la foi morte des vivants.
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La tradition est précisément la racine, l'inspiration pour aller de l'avant dans l'Église, et elle est toujours verticale. Et le «marche-arrièrisme» est un retour en arrière, il est toujours fermé. Il est important de bien comprendre le rôle de la tradition, qui est toujours ouverte, comme les racines de l'arbre, et l'arbre pousse. Un musicien a eu une très belle phrase: Gustav Mahler a dit que la tradition, dans ce sens, est la garantie de l'avenir, ce n'est pas une pièce de musée. Si vous concevez la tradition comme fermée, ce n'est pas la tradition chrétienne. C'est toujours le jus des racines qui vous fait avancer, avancer, avancer. »
Synode allemand: «Je n'ai pas fait de consultation, j'ai contourné la Curie»
Interrogé sur un communiqué du Vatican daté du 21 juillet qui avait recadré le synode très réformateur, en cours dans l'Église catholique allemande, le pape a confié : « Ce communiqué a été fait par la Secrétairerie d'État. C'était une erreur de ne pas le dire. (...) Ce fut une erreur de ne pas le signer en tant que Secrétairerie d'État, mais une erreur de procédure, pas de mauvaise volonté. Quant au chemin synodal, j'ai écrit une lettre, je l'ai fait seul: un mois de prière, de réflexion, de consultations. Et j'ai dit tout ce que j'avais à dire sur le chemin synodal. Je n'en dirai pas plus. Cette lettre que j'ai écrite il y a deux ans, relève du Magistère pontifical sur le chemin Synodal. J'ai contourné la Curie, parce que je n'ai pas fait de consultations (avec la Curie), aucune. J'ai fait mon propre cheminement en tant que pasteur pour une Église qui cherche une voie, comme un frère, comme un père et comme un croyant. Et voici mon message. Je sais que ce n'est pas facile, mais tout est là, dans cette lettre. »
Génocide au Canada: «Oui, c'était un génocide»
Interrogé sur le fait qu'il n'a pas utilisé le mot « génocide » pour parler du traitement des peuples originaires du Canada, François a répondu : « C'est vrai, je n'ai pas utilisé le mot parce qu'il ne m'est pas venu à l'esprit, mais j'ai décrit le génocide et j'ai demandé des excuses, le pardon pour cette histoire qui est un génocide. J'ai aussi condamné le fait d'enlever des enfants à leurs familles, de changer la culture, de changer les esprits, de changer les traditions, de changer une race, disons, toute une culture. Oui, il y a un mot technique – génocide mais je ne l'ai pas utilisé car il ne m'est pas venu à l'esprit. Mais je l'ai décrit : oui, c'était un génocide, oui. »
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Colonialisme: «La conscience de l'égalité humaine est arrivée lentement»
« Les colonisations idéologiques d'aujourd'hui ont le même schéma : celui qui ne suit pas la voie, est considéré comme inférieur. Et ils n'étaient pas seulement considérés comme inférieurs puisqu'un théologien un peu fou se demandait s'ils avaient une âme ! Lorsque Jean-Paul II s'est rendu en Afrique, dans le port d'où les esclaves étaient embarqués, il a donné un signal pour que nous comprenions le drame, le drame criminel: ces personnes ont été jetées dans des bateaux, dans des conditions désastreuses, et ensuite elles devenaient esclaves en Amérique. (…) Il est vrai que des voix s'étaient exprimées, comme celles de Bartolomeo de las Casas ou celle de Pierre Claver, mais c'était une minorité. La conscience de l'égalité humaine est arrivée lentement. Et je dis « conscience», parce qu'il reste encore quelque chose dans l'inconscient ... Nous avons toujours en nous, permettez-moi de le dire, comme une attitude colonialiste de ramener leur culture à la nôtre.
C'est quelque chose qui nous vient de notre mode de vie développé qui fait que nous perdons parfois les valeurs des autres. Par exemple, les peuples autochtones possèdent une grande valeur qui est celle de l'harmonie avec la Création. Certains que je connais, l'expriment en parlant de « bien vivre ». Cela ne signifie pas, comme nous l'entendons nous, occidentaux, « vivre bien » ou « vivre la dolce vita »… Bien vivre, c'est chérir l'harmonie. Voilà, pour moi, la grande valeur des peuples originels : L'harmonie. Nous, nous sommes habitués à tout ramener à la tête. Or, la personnalité des peuples originels, sait s'exprimer avec trois langages: celui de la tête, celui du cœur et celui des mains (…) Ensuite, il y a ce progressisme accéléré de notre développement un peu exagéré, un peu névrotique … Je ne m'exprime pas contre le développement. Le développement est une bonne chose.
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Mais ce qui n'est pas bon, c'est l'anxiété du développement-développement-développement ! » (…) Pour en revenir à notre colonisation de l'Amérique, celle des Anglais, des Français, des Espagnols, des Portugais, ces quatre qui ont toujours représenté ce danger, cette mentalité : « Nous sommes supérieurs et ces autochtones ne comptent pas ». C'est grave. C'est pourquoi nous devons travailler à revenir en arrière et assainir, disons, ce qui a été mal fait, tout en étant conscient que le même colonialisme existe aujourd'hui. Je me permets de citer le cas des Rohingyas, en Birmanie: ils n'ont pas droit à la citoyenneté, ils sont d'un niveau inférieur, encore aujourd'hui. »
Situation politique italienne: «20 gouvernements depuis le début du siècle»
« Je ne veux pas me mêler de la politique intérieure italienne. Ensuite, personne ne peut dire que le président du conseil Mario Draghi n'était pas un homme de grande envergure internationale. Il était président de la Banque centrale européenne. Il a fait une belle carrière. Mais j'ai posé une question à l'un de mes collaborateurs : dites-moi, combien de gouvernements l'Italie a-t-elle eus au cours de ce siècle? Il m'a dit 20. Voici ma réponse... »
Femmes dans l'Église: «L'Église n'est pas homme, l'Église est femme»
« Avant de prendre congé, je voudrais parler d'une chose très importante pour moi : le voyage ici au Canada était très lié à la figure de sainte Anne. J'ai dit quelque chose sur les femmes, mais surtout sur les femmes âgées, les mères et les grands-mères. Et j'ai souligné une chose qui est claire: la foi doit être transmise en dialecte, et le dialecte je l'ai dit clairement — maternel, le dialecte des grands-mères. Nous avons reçu la foi sous cette forme dialectale féminine, et ceci est très important: le rôle des femmes dans la transmission de la foi et le développement de la foi. C'est la mère ou la grand-mère qui apprend à prier, c'est la mère ou la grand-mère qui explique les premières choses que l'enfant ne comprend pas sur la foi.
Et je peux dire que cette transmission dialectale de la foi est féminine. Quelqu'un me dira peut-être: mais comment l'expliquez-vous théologiquement? Je dirai (que) celui qui transmet la foi est l'Église et l'Église est féminine, l'Église est épouse, l'Église n'est pas homme, l'Église est femme. Et nous devons entrer dans cette pensée de l'Église comme femme, de l'Église comme mère, qui est plus importante que toute fantaisie ministérielle machiste ou tout pouvoir machiste. L'Église mère, la maternité de l'Église. C'est la figure de la Mère du Seigneur. »
Prochains voyages: «L'Ukraine, le Kazakhstan, le Soudan du Sud»
« J'ai dit que j'aimerais aller en Ukraine. Nous verrons la situation en rentrant à la maison. Le Kazakhstan, pour le moment, j'aimerais y aller : c'est un voyage tranquille, sans grand mouvement. Il y a là un congrès des religions. Par ailleurs, je dois aller au Soudan du Sud avant le Congo, car il s'agit d'un voyage avec l'archevêque de Canterbury et l'évêque de l'Église d'Écosse, tous les trois ensembles. Au Congo, ce sera l'année prochaine, parce qu'il y a la saison des pluies. Nous verrons. J'ai toute la bonne volonté, mais nous verrons ce que dit ma jambe. »
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Y a-t-il (vraiment) un lien entre immigration et délinquance ?
LA CONTROVERSE - Le débat est ancien, mais toujours aussi vif. Pour que chacun se fasse son avis, Le Figaro fait le point sur les chiffres et les différentes interprétations qui en sont faites.
L'Humanité
Coups de balai pour les salariés d’Arc En Ciel
ActuLes syndicats tenaient une conférence de presse, mercredi, au sein de l’université Pierre-et-Marie-Curie à Paris, pour dénoncer les infractions répétées au Code du travail opérées par le sous-traitant du nettoyage.
Cécile RousseauLa répression bat son plein sur le campus de Jussieu (5e arrondissement de Paris). Mercredi 26 juillet, la CGT de la Sorbonne Université, SUD éducation, ainsi que le collectif CGT parisien du nettoyage tenaient une conférence de presse pour dénoncer les licenciements abusifs de certains employés du sous-traitant chargé de l’entretien, Arc En Ciel Propreté. « Il y a urgence à agir, exhorte Danielle Cheuton, du collectif CGT parisien du nettoyage. Trois chefs d’équipe ont été virés et d’autres personnes sont sur la sellette à la suite des différentes grèves qui ont été menées. Depuis avril, on impose aux salariés des charges de travail supplémentaires et ceux qui refusent sont sanctionnés. » Pour les syndicats, depuis la prise de contrat de cette société, en février 2021, tout part complètement à vau-l’eau. Une grève massive, suivie par 100 % des 120 des employés en septembre 2021, avait permis de mettre au jour des conditions de travail inhumaines, avec des tentatives de modification radicale des horaires et des heures complémentaires non payées et non majorées.
Mais le protocole de fin de conflit, qui avait permis d’obtenir quelques avancées, n’a ensuite pas été totalement respecté. Sur ce constat, une seconde mobilisation a éclaté en février 2022 pour exiger le non-licenciement de deux chefs d’équipe et également le retrait du projet de pointeuse mobile. Le 19 mai, c’est un autre chef d’équipe qui est débarqué. Pour Stéphane Rohbach, secrétaire général de l’union locale CGT du 5e et du 6e arrondissement, pas de doute : « Les trois chefs sur cinq qui ont été licenciés ont participé à la première grève. Ils se débarrassent des personnels récalcitrants ; 10 % des effectifs ont disparu depuis 2021. » Samy, qui avait débrayé en septembre 2021, s’est lui aussi retrouvé dans le collimateur après treize années sans nuages au sein de l’université Pierre-et-Marie-Curie. « Je savais que j’étais sur leur liste noire. Lors de la deuxième grève, le ton est monté avec une responsable quand j’ai défendu mes collègues mobilisés. J’ai eu des témoignages contre moi et j’ai été mis à pied quinze jours. » Licencié le 13 juillet, officiellement pour avoir refusé d’effectuer des tâches supplémentaires sur son temps de travail, l’employé est dégoûté. « Juste avant, ils m’avaient mis sur le dos un chef d’équipe qui me suivait partout. La vraie cause du licenciement, c’est parce que j’ai protesté contre leurs méthodes. Je ne vais pas me laisser faire. »
Ce surcroît d’activité exigé par la direction, en lien avec la suppression des heures complémentaires, un autre salarié qui tient à rester anonyme a aussi refusé de le prendre en charge. Et pour cause. En plus de ses missions habituelles, équivalant déjà au travail de trois personnes, cela impliquait de vider 22 poubelles supplémentaires. En guise de représailles, il s’est vu sanctionné par deux avertissements et un retrait de deux heures de salaire par jour pour absences injustifiées. Selon les fiches de paie que nous avons pu consulter, son revenu est tombé à 900 euros au mois de mai (contre 1 200 euros en avril). « On lui inflige une punition digne du XIXe siècle alors que les sanctions pécuniaires sont interdites par le Code du travail », dénonce Danielle Cheuton, avant de poursuivre : « Arc En Ciel a un sentiment d’impunité. Elle sait qu’elle va être condamnée mais elle s’en moque, compte tenu de la lenteur de la justice. Le montant des condamnations à venir est intégré dans son fonctionnement. »
Alors qu’une enquête de l’inspection du travail est en cours, Yacine Ikhlef, représentant de SUD éducation, rappelle que la société n’en est pas à son coup d’essai : « Elle a été condamnée 24 fois en appel pour des faits quasi similaires. Depuis sa création, elle a toujours été en conflit avec les salariés. » Contactée par l’Humanité, Arc En Ciel n’a pas donné suite. De son côté, l’université, donneuse d’ordres du prestataire de nettoyage, ne semble pas non plus exemplaire dans ce dossier. « Nous avons alerté au sein du comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT), poursuit Yacine Ikhlef. Mais, lors de la deuxième grève, la direction de l’université nous a parlé de partenariat “gagnant-gagnant”, permettant de dégager des marges. Entre les licenciements abusifs, les infractions au Code du travail et les fraudes à l’Urssaf, Sorbonne Université ne peut pas ignorer ce qu’il se passe. Le recours à la sous-traitance ne peut se faire que via une dégradation des conditions de travail. Il faut réinternaliser cette activité. »
société de nettoyagesous-traitancebas salairesSalaires rémunérations L'Humanité
24 heures dans la vie de celles et ceux qui font tourner l’aéroport de Roissy
Histoire de la semaine
- Un an après la crise, le trafic aérien a remis les gaz.
- Sur la zone aéroportuaire nord-parisienne de Roissy, la demande explose mais les bras manquent.
- Soumis aux cadences extrêmes, les 80 000 salariés de la plateforme saturent, épuisés, tandis que leurs salaires restent cloués au sol.
- Nous avons passé une journée au cœur de la fourmilière.
Marie ToulgoatLuis ReygadaAprès un arrêt presque total pendant la crise du Covid, l’activité de l’aéroport parisien a aujourd’hui retrouvé des niveaux similaires à ceux de 2019. Mais, alors que les 800 entreprises de la plateforme aéroportuaire s’étaient séparées de nombreux salariés pour absorber le choc de la chute d’activité liée à la pandémie, avec la promesse de réembaucher dès la reprise du trafic aérien, les travailleurs restés en poste n’ont rien vu venir depuis.
Un vide qui rend leurs tâches infiniment plus compliquées. Qu’ils soient salariés d’entreprises historiques de l’aviation ou de sous-traitants, ils sont nombreux à s’être mobilisés en juin et juillet pour voir leurs mini-salaires s’envoler et recevoir ainsi une marque de reconnaissance pour leurs métiers pourtant très réglementés et dont dépendent chaque année la sécurité de millions d’usagers.
Car, si Roissy ne s’endort jamais, c’est que des travailleurs font vivre nuit et jour la deuxième plateforme aéroportuaire d’Europe, la neuvième au monde. Suivez le guide.
6 heures. Imad Dachroune, agent de piste
Le jour se lève sur le tarmac. Au loin, un avion amorce sa descente, approche de la piste et se pose enfin. Au sol, la discrète chorégraphie d’Ihmad Dachroune commence. Il a été informé par un collègue régulateur de l’engin à prendre en charge et de sa place de parking.
Une fois les moteurs coupés, ce sont 35 minutes chronopour vider les soutes.
Une fois l’avion stationné, c’est à lui de jouer. « On commence par le mettre en sécurité. On arrive avec le matériel, on le bloque, on met les cales, on dispose l’escabeau, explique l’agent de piste. C’est une grande responsabilité. » Une fois les moteurs coupés, ce sont 35 minutes chrono pour assurer les manœuvres et vider les soutes. « Je travaille sur de petits avions, donc il faut s’agenouiller dedans, voire s’allonger. Au total, on manipule trois à quatre tonnes de bagages par jour. C’est difficile », dit-il, à raison de cinq à six avions dans la journée.
Un labeur d’une grande intensité que sa rémunération peine à récompenser. Au bout de vingt-cinq ans d’ancienneté chez Gibag, société sous-traitante de la filiale de court-courriers d’Air France, HOP!, son salaire net ne dépasse pas 1 700 euros, hors primes.
D’autant plus qu’à la pénibilité viennent s’ajouter des risques très concrets : « Le taux d’accident du travail est cinq fois plus important que la moyenne chez les agents de piste », explique celui qui est aussi délégué syndical SUD aérien.
7 heures. Willy Plantier, agent de tri chez FedEx
À l’autre bout de la piste, au nord-ouest de la zone aéroportuaire, l’entreprise américaine FedEx s’étend sur 45 hectares : c’est le plus grand hub hors États-Unis du spécialiste du transport international de fret, qui fait office de porte d’entrée et de sortie européennes des colis en provenance et vers le monde entier. Willy Plantier y occupe un poste d’agent de tri, un de plus dans la fourmilière FedEx qui compte 3 200 salariés. Tous y jouent un rôle essentiel pour maintenir à flot la mécanique bien rodée qui traite plus de 60 000 colis et enveloppes par heure, soit un volume de 1 200 tonnes qui transitent tous les jours ici.
« Je suis aussi agent de piste : nous sommes plusieurs à avoir cette double casquette parce qu’il manque du personnel. Mais c’est aussi la volonté de l’entreprise d’avoir du personnel polyvalent », précise celui qui est aussi délégué CGT. «
Polyvalent et flexible », ajoute-t-il : « Le statut d’intérimaire est souvent préféré car les contrats sont de 35 heures par semaine, contre 25 pour ceux qui se font embaucher. Certains travaillent comme ça depuis huit, parfois dix ans. Nous sommes déjà montés à 900 intérimaires sur une même journée. »
Je suis aussi agent de piste : nous sommes plusieurs à avoircette double casquette parce qu’il manque du personnel. »
Charger, décharger, dispatcher, parquer, sécuriser, tracter les containers, aller et revenir au centre de tri déployé sur 72 000 m²… « C’est très physique, avec beaucoup de manutention », précise-t-il en rappelant que les déclarations d’accidents du travail oscillent ici entre 700 et 900 par an.
Le flux est continu. L’augmentation du e-commerce, conséquence de la crise sanitaire, est passée par là : au niveau mondial, FedEx a constaté, en 2021 une augmentation de 100 millions de colis par rapport à l’année précédente.
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Toutefois, les payes restent clouées au sol : après vingt années d’ancienneté, Willy Plantier touche un salaire de base (hors primes et majorations heures de nuit) de 1 700 euros net par mois. « C’est peu, vu la difficulté du travail, les horaires de nuit… » À 7 heures et demie du matin, il rentre enfin chez lui. Derrière lui, la flotte de 340 avions de FedEx poursuit son ballet incessant.
10 h 20. Nourdine Sghiri, chauffeur super poids lourds, Transdev
À 5,5 kilomètres de là, retour en plein cœur de la zone aéroportuaire, au terminal 2F. Nourdine Sghiri s’affaire autour d’un Airbus A350 d’Air France. L’avion décollera dans une heure pour emmener ses 324 passagers de l’autre côté de l’Atlantique. Le chauffeur super poids lourds transporteur de fret aérien est employé d’Aero Piste, filiale de la multinationale Transdev qui sous-traite pour la compagnie française.
Ces ravages provoqués par la sous-traitance en cascade sur les chantiers des JO de Paris 2024Peu de monde le sait : les vols long-courriers d’Air France emportent parfois dans leur soute jusqu’à 15 tonnes de fret, en plus des bagages des passagers. « C’est une activité très rentable », assure celui qui est aussi délégué du personnel « non syndiqué », avant de dénoncer le sous-effectif : « Ils se sont servis de la crise du Covid pour se défaire de personnels ; aujourd’hui, on est à 100 % de l’activité mais avec deux fois moins de salariés. Les cadences sont trop élevées. Logiquement, ça se répercute sur la sécurité et sur la qualité du service. »
Difficile de ne pas se plaindre quand le salaire de base plafonne à 1 800 euros net. Charger, décharger les palettes, conduire les engins de plusieurs tonnes sur les pistes. « Beaucoup de stress et de responsabilité, mais peu de sentiment de valorisation, d’autant plus que nous travaillons en horaires décalés, le week-end. On finit tard le soir… C’est éreintant pour la santé », complète le chauffeur. Si son salaire ne décolle pas, ce n’est pas le cas de ses factures de péage et d’essence pour ses trajets entre Roissy et chez lui, dans l’Oise, à 40 kilomètres au nord de l’aéroport.
14 heures. Sylvia, agent de sûreté
Dans le hall du terminal, à l’entrée des points de contrôle qui ouvrent les portes de la zone d’embarquement, la file d’attente s’allonge et les passagers commencent à perdre patience. Les longues minutes à attendre provoquent de plus en plus souvent des invectives, des bousculades. « Il y a de plus en plus de tension », confirme Sylvia, agent de sûreté syndiquée FO.
On nous dit qu’il faut que les passagers passent coûte que coûte.Mais si un couteau ou une bombe passe, c’est nous qui sommes responsables. »
Derrière le portique où s’enchaînent les voyageurs, elle et ses collègues s’assurent qu’aucun d’entre eux n’apporte en vol d’objets interdits ou dangereux. Mais depuis le Covid, les effectifs de sa société, le sous-traitant ICTS, ont fondu alors que le nombre de passagers a quasiment retrouvé son niveau d’avant la crise. Conséquence : les agents de sûreté sont sommés de mettre les bouchées doubles, au péril, parfois, de la sécurité. « On nous dit qu’il faut que les passagers passent coûte que coûte, quitte à mal faire notre travail. Mais si un couteau ou une bombe passe, c’est nous qui sommes responsables », souffle la salariée, dans l’entreprise depuis vingt-huit ans.
Grève à Roissy et Orly : « Nous défendons aussi les intérêts des usagers »Son employeur chercherait à recruter, mais à 1 500 euros net sans les primes pour une si grande responsabilité, les candidats ne se bousculent pas. D’autant plus que les agents, même après trente années de fidélité, n’ont pas la garantie de l’emploi : tous doivent passer une certification tous les trois ans et risquent le licenciement en cas d’échec.
15 h 30. Makan Dembele, agent de manutention
Voilà dix-huit ans que Makan Dembele s’occupe du nettoyage et de la manutention de pièces d’avion comme des moteurs, qu’il transporte et met à disposition des mécaniciens chargés ensuite de les monter sur les aéronefs. Un travail minutieux dont se chargeaient auparavant les salariés d’Air France, « mais l’entreprise a préféré sous-traiter pour faire des économies ».
Aujourd’hui employé par Acna, Makan Dembele a vu défiler plusieurs patrons au gré des marchés remportés à chaque fois par la société qui affichera les prix les plus bas en rognant sur tout. « En réalité, nous sommes des CDI intérimaires, car tous les trois ans, à chaque nouvel appel d’offres, nous ne sommes pas sûrs d’être repris. À chaque fois, c’est la même angoisse et avec une seule certitude : à nouvel employeur, nouvelle perte de salaire », dénonce cet élu CGT qui gagne aujourd’hui 1 500 euros par mois alors qu’il en gagnait auparavant 1 800.
« C’est dû aussi aux accords que certains syndicats ont signés pendant le Covid. Sur la plateforme, beaucoup ont perdu leur treizième mois, d’autres leurs primes… Il y a un gros malaise à Roissy. » Pour ce syndicaliste, sous-traitance et appels d’offres sans critères sociaux fixés par les donneurs d’ordres, qu’il s’agisse d’Air France ou d’ADP, ne peuvent qu’avoir des conséquences négatives sur les salaires et les droits des travailleurs. Pour lui, pas de doute : « L’objectif des employeurs est aussi de diminuer les effectifs afin qu’il n’y ait plus de représentants des salariés dans les entreprises. »
23 heures. Samira Abdallaoui, employée de restauration
Dans n’importe quel autre restaurant, les fours seraient déjà éteints, les tables nettoyées. Mais Samira Abadallaoui, hôtesse de salle dans une brasserie de l’aéroport Charles-de-Gaulle, n’a pas encore fini sa journée de travail. Ses clients arrivent par les airs et leur vol est en retard. « On travaille avec Aéroports de Paris (ADP), il nous arrive de faire des heures supplémentaires et de rester lorsque les vols sont retardés », explique-t-elle.
On n’arrive pas à joindre les deux bouts.Certains de mes collègues dorment dans leur voiture. »
Les horaires décalés font partie du travail. Mais depuis quelque temps, l’employeur demande également aux salariés de multiplier les missions, pour faire face au manque de personnel. « Avant, on faisait ce pour quoi on était payés : servir le client et débarrasser la table. Aujourd’hui, le patron nous demande aussi de faire l’accueil, la plonge, de nous occuper du bar. Il n’y a pas assez de personnel », déplore la salariée de SSP, société spécialisée dans la restauration en aéroports et gares.
Une surcharge de travail conjuguée à une pression importante : en servant des clients en transit pressés par le temps, les salariés du restaurant ont tous l’exigence d’un service efficace et rapide, quelle que soit l’heure de la journée. Et qu’importe la fatigue.
Pour la travailleuse, syndiquée à la CGT, ce sont les salaires qui dissuadent les candidats de venir grossir leurs rangs. « Ici, on commence au Smic. On n’arrive pas à joindre les deux bouts. Certains de mes collègues dorment dans leur voiture. Nos salaires ont été augmentés de 2 %, mais ce n’est même pas 100 euros brut. Les jeunes ne veulent plus venir, et je les comprends. »
Ce soir-là, ses heures supplémentaires l’emmènent jusqu’à tard. Alors qu’elle finit sa « journée », Imad Dachroune, sur les pistes, et Willy Plantier, dans son hub, s’apprêtent à commencer la leur.
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Les voitures à l'arrêt des ministres, moteur et clim allumés dans la Cour de l'Élysée, font polémique
Le FigaroVIDÉO. Des images qui ne passent pas, alors que dix jours plus tôt, le gouvernement appelait les Français à des «petits gestes» pour économiser l'énergie.
Les vidéos ont déjà fait le tour des réseaux sociaux. Immortalisées par des journalistes ce vendredi, elles montrent les voitures des ministres à l'arrêt, ce vendredi, dans la Cour de l'Élysée, portes fermées, tandis que leur moteur ronronne à plein régime. Et pour cause : la climatisation y est allumée, en attendant la sortie du Conseil des ministres, pour permettre à ses derniers de retrouver rapidement le frais artificiel - par les 27 degrés ambiants.
Des images qui ne passent pas, alors que dix jours plus tôt, le gouvernement appelait les Français à des «petits gestes» pour économiser l'énergie et faire preuve de sobriété, comme couper le wifi, débrancher des prises avant de partir en vacances ou... couper la climatisation. Oups.
Interrogé à l'issue de ce Conseil des ministres, le porte-parole du gouvernement Olivier Véran n'a pas caché son embarras, et fait son mea culpa : «Vous avez raison. Il faut faire attention à tout. À partir du moment où on dit aux Français : l'État, les ministères, les administrations centrales et territoriales vont montrer l'exemple, ça va nécessiter (de) changer, et vite, un certain nombre de comportements. À chaque fois qu'on ne le fera pas, vous ne nous raterez pas. Et tant mieux, car c'est ça qui accélérera notre changement de comportement à tous».
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Pourtant, depuis une quinzaine de jours, la consigne avait précisément été donnée à l'Élysée de ne plus faire tourner à l'arrêt les moteurs des voitures de ministres, selon une source proche de l'exécutif interrogée par Franceinfo. Tandis que la première ministre Élisabeth Borne, dans une circulaire, demandait encore aux ministères et aux administrations «l'exemplarité» en matière de sobriété énergétique lundi dernier.
Le 14 juillet, Emmanuel Macron lui-même annonçait un vaste «plan de sobriété énergétique» lors de son interview télévisée, en marge du défilé de la fête nationale, invitant là encore les Français à faire la «chasse au gaspillage énergétique» pour «consommer moins». Il serait temps de montrer l'exemple...
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Xavier Bertrand lancera son parti le 1er octobre
INFO LE FIGARO - Le président des Hauts-de-France officialisera la naissance de son mouvement baptisé Nous France dans son fief de Saint-Quentin.
Fiscalité : les députés condamnent «l'extraterritorialité» américaine contre l'avis du gouvernement
L'amendement, déposé par le Républicain Olivier Marleix, vise à régler le problème des citoyens français nés aux États-Unis qui sont «assujettis à l'impôt sur le revenu aux États-Unis, bien que sans y avoir habité».
Après l'OMS, Agnès Buzyn nommée à la Cour des comptes pour cinq ans
Sur proposition d'Élisabeth Borne, l'ancienne ministre de la Santé deviendra «conseillère maître en service extraordinaire» dès le 1er septembre.
L'Humanité
STMicroelectronics. L’envers du décor de la « Silicon Valley » française
ActuIl y a une semaine, Emmanuel Macron annonçait un investissement record de 5,7 milliards d’euros pour une « méga-fab » chez STMicroelectronics. Le champion français des semi-conducteurs ne brille pourtant pas par ses politiques sociales ni salariales. Démonstration.
Guillaume PavisCrolles (Isère), correspondance.
L’implantation de STMicro à Crolles est gargantuesque : 44 hectares abritant 26 000 mètres carrés de salles blanches où se relaient jour et nuit 6 000 salariés afin de produire les précieuses puces qui manquent tant depuis deux ans à l’industrie, de l’automobile et la téléphonie. Symbole de la croissance du groupe (+ 25 % en 2021) : le ballet incessant des pelles mécaniques et des grues affairées à étendre l’usine.
Car le groupe n’a pas attendu les annonces d’Emmanuel Macron pour élargir son emprise : une première extension a été mise en service début 2021 et une seconde devrait être pleinement opérationnelle à la fin de l’année. La « méga-fab », coentreprise avec l’Américain GlobalFoundries censée produire des semi-conducteurs de 18 nanomètres, devrait à terme voir le berceau historique du groupe accueillir 1 000 employés supplémentaires.
Un fort turnover parce que les salaires ne suivent pas
Mardi 12 juillet, alors qu’il accueillait le chef de l’État, le PDG, Jean-Marc Chéry, a tenu à mettre en valeur l’« atout principal » du groupe : ses « collaboratrices et collaborateurs ». Si la richesse de la société cotée à Amsterdam est humaine, elle peine à remplir les poches de ses employés. « Le PDG a vu ses revenus augmenter de 36 % en une année, 9 % pour son seul salaire, détaille Aimeric Mougeot, élu CGT au CSE et au comité européen de l’entreprise. En comparaison, lors de nos négociations annuelles, en mars dernier, l’augmentation collective s’est limitée à 2,6 % ! Et encore, pour pas mal de collègues comme les ingénieurs, ça s’est résumé à 0 %. »
À ses côtés, un salarié lâche, désabusé : « On a beau dire aux ressources humaines que nos factures augmentent, rien n’y fait. » L’entreprise n’a d’ailleurs pas fait bénéficier ses salariés de la prime Macron.
Pour Nadia Salhi, déléguée syndicale centrale adjointe CGT, il ne faut pas chercher plus loin les raisons des difficultés de recrutement. « Cette année on a embauché 430 personnes mais 230 sont parties parce que les salaires ne suivent pas. »
Semi-conducteurs : STMicroelectronics peut-il redevenir une acteur de premier plan ?Même constat pour Alban Germain, élu au CSE et délégué syndical du Collectif autonome et démocratique (CAD), une organisation représentative en interne : « Les jeunes ne restent pas et les anciens ne progressent pas. Il y a un an, deux personnes avec dix-sept années d’ancienneté sont parties. »
Un recours massif aux intérimaires
Les contrats précaires sont donc nombreux, notamment chez les opérateurs en production. « ST recourt massivement aux intérimaires. Dans certains services, ils représentent plus de 40 % des effectifs ! Alors, si sur les 1 000 emplois annoncés, 400 sont précaires, il n’y a pas de quoi se réjouir… » analyse Aimeric Mougeot.
L'Humatinale
Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.
Une étude de la CGT ayant mis le sujet en lumière, l’inspection du travail s’en est emparée en 2021. Dans un courrier du 4 juin, elle a mis en demeure la direction du site d’appliquer un « plan de résorption de la précarité », pointant « un volume particulièrement important » de travailleurs intérimaires et en CDD. « La direction a alors titularisé 180 intérimaires », poursuit Aimeric Mougeot. « On a pourtant l’impression que ça repart de plus belle ces derniers temps », alerte Nadia Salhi.
Tout est décompté, à la seconde près
À la précarité s’ajoutent des conditions de travail difficiles en production, avec des postes en 3-8 ou en 2-8, le week-end ou la semaine, et des pauses d’une heure à une heure et demie. Tout est décompté, à la seconde près.
Voisine de site, Soitec fournit le substrat dont se sert STMicro pour ses composants. La société alimentera également la future « méga-fab ». Là aussi, le travail s’effectue dans les mêmes rudes conditions que chez STMicro, d’autant que les syndicats y déplorent l’importation des mêmes méthodes de gestion des personnels.
Suicides chez Orange : la crainte d’un retour de la machine à broyer« Quand vient l’entretien annuel, que tu as mouillé le maillot pour tenir les objectifs et que le manager tient la liste de tes temps de pause et te reproche quatre minutes de trop, il y a de quoi sortir de ses gonds », raconte Fabrice Lallement, délégué syndical CGT et secrétaire du CSE.
« Les RH sont venus me dire que je ne ferai pas long feu à ST »
C’est ce management qui a déclenché la grève spontanée et victorieuse des salariés de Soitec en juin. Au bout d’une semaine de lutte, la direction a concédé la mise en place de cellules paritaires d’amélioration des conditions de travail et l’obtention de l’équivalent de trois mois de salaire sous forme de primes.
Un scénario que les salariés de ST aimeraient voir advenir, mais les conditions de négociations sont elles aussi rudes. « Si tu fais grève, tu es catalogué et ta progression est bloquée », témoigne un salarié. « Plusieurs élus du personnel sont en arrêt maladie à la suite d’agressions verbales de la part des RH », rappelle Nadia Salhi.
C’est le cas de David Majewski. Le secrétaire de la CGT sur le site de Crolles raconte : « Au retour de mon premier arrêt, en mars, une réunion s’est très mal passée avec la direction et j’ai de nouveau été arrêté dans un état anxieux. Il y a vraiment une volonté de pression sur les syndicats les plus revendicatifs. » Alban Germain abonde : « Quand j’ai rejoint le CAD, les RH sont venus me dire que je ne ferai pas long feu à ST. »
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stmicroelectronicssemi-conducteursSalaires et pouvoir d'achat L'Humanité
Rachel Keke : « Ce n’est pas avec une prime qu’on remplit son réfrigérateur »
EntretienLa députée Nupes Rachel Keke, ancienne gréviste victorieuse de l’hôtel Ibis-Batignolles, était mardi à Paris auprès des salariés de Louvre Hotels Group en grève. Elle plaide pour une hausse généralisée des salaires et appelle à « se sortir la défaite de la tête ». Entretien.
Rosa MoussaouiL’écho des luttes pour de meilleurs salaires dans le secteur hôtelier parvient-il à l’Assemblée nationale, où est actuellement discuté le projet de loi sur le pouvoir d’achat ?
Oui, cet écho nous parvient ! Ces travailleuses et travailleurs dénoncent le blocage de leur salaire. Nous, nous livrons bataille dans l’Hémicycle pour faire valoir les propositions de la Nupes en faveur de la hausse des salaires, à commencer par le Smic à 1 500 euros.
Le peuple aspire à vivre décemment. L’inflation va atteindre cette année les 7 % : si les salaires restent ce qu’ils sont, si les augmentations sont en dessous de ce taux, ça ne suffira pas, les gens ne s’en sortiront pas.
Le gouvernement ne veut rien entendre. Il propose des primes, des chèques. Mais qu’est-ce qu’on peut faire avec des primes ? Étalées sur toute une année, ces primes ne valent rien. Ce n’est pas avec des chèques qu’on peut remplir son réfrigérateur. Ce n’est pas avec des primes qu’on peut nourrir ses enfants. Ils ne proposent rien de sérieux. Ils sont dos au mur. Le peuple souffre. Tout augmente sauf les salaires. Il faut sortir de cette logique.
Les grévistes des hôtels dénoncent aussi des conditions de travail difficiles, avec des cadences de plus en plus serrées. Vous avez connu de telles conditions de travail. Comment les changer ?
Par la lutte. C’est la seule façon d’améliorer les conditions de travail. Sans lutte, les employeurs ne comprennent pas. Pour l’instant, Louvre Hotels Group refuse de négocier, après cinquante-cinq jours de grève. À l’hôtel Ibis-Batignolles, nous avons dû faire vingt-deux mois de grève ! Ils répètent qu’il n’y a ni argent ni solution. Mais quand le rapport de forces s’installe, ils finissent toujours par trouver l’argent.
Deux mois de grève pour les salaires chez Louvre Hotels GroupLa majorité de ces grévistes sont des femmes immigrées. Subissent-elles des discriminations ?
On n’est pas loin de l’esclavagisme. Ces métiers, ce sont des hommes et des femmes d’origine étrangère qui les font. La plupart d’entre eux n’ont pas eu la chance d’aller à l’école, de poursuivre des études. Ils sont obligés de faire ces métiers. Ils sont méprisés, déconsidérés. Ce n’est pas acceptable dans un pays de droits.
Travail dissimulé. La révolte des exploités de l’hébergement d’urgenceDans ce conflit, la direction de Louvre Hotels Group, les directions d’établissement semblent rechigner à s’asseoir à la table des négociations. Comment restaurer une forme de dialogue social ?
Il faut continuer, ils finiront par céder. Ils savent que ces conflits gâtent leur image de marque. Ils ne peuvent pas les laisser s’enliser trop longtemps. Ils parient sur le découragement, la fatigue des salariés, sur l’usure de la grève. C’est une autre manifestation de mépris.
Vous dénoncez aussi avec force le recours, dans ces secteurs, à la sous-traitance...
La sous-traitance, c’est la maltraitance. Les donneurs d’ordres ne peuvent pas se laver les mains de la façon dont leurs sous-traitants se comportent avec les salariés. Ils ne peuvent pas se dégager de toute responsabilité en cas de conflit, quand les enveloppes budgétaires accompagnant les contrats interdisent des salaires et des conditions de travail dignes.
L'Humatinale
Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.
Depuis votre entrée au Palais Bourbon, comment vous situez-vous par rapport au monde du travail ?
Je garde toujours la lutte en moi. Je veux être une voix pour ceux qu’on n’entend pas. Pour ça, il faut hausser le ton, crier. Ce n’est pas une histoire d’agressivité. C’est pour que les gens comprennent bien la souffrance, la douleur de ceux qui sont mal payés.
Votre élection comme députée a mis un coup de projecteur sur ces métiers déconsidérés. Est-ce utile pour ceux qui luttent dans ces secteurs ?
Mon parcours prouve que, même lorsqu’on est tout en bas, on peut accéder aux responsabilités politiques. Pour les femmes de chambre, les gouvernantes, pour celles qui travaillent dans le secteur du nettoyage, de la propreté, c’est un souffle de dignité. Quand elles me voient, elles sont fières. Mes collègues et moi-même, nous n’avons jamais cessé de croire dans notre lutte, même dans les moments les plus difficiles. Il faut se sortir la défaite de la tête.
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Rachel KékéhôtellerieSalaires et pouvoir d'achatdiscrimination au travail Le Figaro
Variole du singe : deuxième décès en Espagne d'un patient contaminé
Il s'agit des premiers décès en Europe de personnes contaminées par la variole du singe. L'OMS s'attend à une augmentation des morts sur le vieux continent.
Une deuxième personne atteinte de la variole du singe est morte en Espagne, a indiqué samedi le ministère de la Santé, au lendemain de l'annonce du premier décès dans le pays d'une personne infectée par ce virus.
«Parmi les 3750 patients (...) 120 cas ont été hospitalisés et deux sont décédés», a indiqué le Centre de coordination des alertes et des urgences sanitaires du ministère dans son dernier rapport publié samedi, sans préciser la date de ce deuxième décès.
Une augmentation du nombre des décès en lien avec la variole du singe est à prévoir, a estimé samedi le Bureau régional de l'OMS pour l'Europe après l'annonce des premiers décès hors d'Afrique. L'organisation souligne néanmoins que les complications sévères restent rares. «Compte tenu de la poursuite de la propagation de la variole du singe en Europe, nous nous attendons à plus de décès», a déclaré dans un communiqué Catherine Smallwood, une responsable des situations d'urgence de l'OMS Europe.
Mettre un coup d'arrêt à l'épidémie
L'objectif doit être «d'interrompre rapidement la transmission du virus en Europe et mettre un coup d'arrêt à cette épidémie», insiste Mme Smallwood, qui souligne toutefois que sans la plupart des cas, la maladie se guérit d'elle-même, sans nécessiter de traitement. «La notification des décès liés à la variole du singe ne change pas notre évaluation de l'épidémie en Europe. Nous savons que, bien que spontanément résolutive dans la plupart des cas, la variole du singe peut entraîner de graves complications», a-t-elle relevé.
Il s'agit des premiers décès en Europe de personnes contaminées par la variole du singe. Vendredi, le Brésil avait annoncé un décès, sans que l'on sache à chaque fois si le virus est bien à l'origine de ces morts. Au total, sept décès ont été enregistrés dans le monde depuis mai, les cinq premiers ayant été signalés en Afrique, où la maladie est endémique et a été détectée pour la première fois chez l'homme en 1970.
En Espagne, l'un des pays comptant le plus de cas dans le monde, 4298 personnes ont été infectées selon les dernières données du Centre de coordination des alertes et des urgences sanitaires.
La plupart des contaminations sont concentrées en Europe, où se trouvent 70% des 18.000 cas détectés depuis début mai et 25% dans les Amériques, selon le directeur de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus. Ce dernier a d'ailleurs indiqué avoir déclenché le 24 juillet le plus haut niveau d'alerte, l'Urgence de santé publique de portée internationale (USPPI), pour renforcer la lutte contre la variole du singe, aussi appelée orthopoxvirose simienne.
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Alors que l'Hexagone vient de traverser un important épisode caniculaire, la sécheresse s'accélère sur l'ensemble du territoire.
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Le Figaro
Incendies: la forêt française en danger?
Ghislain de MontalembertCyril HofsteinENQUÊTE - Alors que des milliers d’hectares ont été ravagés par les flammes en Gironde, les professionnels du secteur s’interrogent: comment se prémunir contre les risques qui pèsent sur nos forêts à l’heure du réchauffement climatique?
C’est une tragédie. Les deux gigantesques incendies qui se sont déclarés le 12 juillet en Gironde ont ravagé plus de 20.000 hectares de forêt. Quelque 6500 hectares à La Teste-de-Buch, près d’Arcachon et plus de 12.800 dans le secteur de Landiras, dans le sud du département sont partis en fumée. Un coup très dur pour le monde forestier. «Ce que nous vivons est absolument effroyable, constate avec amertume Jean de Cerval, veneur passionné et sylviculteur. Des années de travail et de vie ont été balayées par ces incendies dont les causes, quelles qu’elles soient, devront absolument être éclaircies.»
Des départs de feu qui semblent toujours plus nombreux et plus destructeurs. Amplifiés par des phénomènes de sécheresse fréquents et intenses, notamment en été, les risques d’incendies et de propagation de feu n’ont sans doute jamais été aussi élevés dans notre pays. À tel point que, selon un rapport du Sénat de 2019, au moins un tiers des 16, 9 millions d’hectares de forêt que compte la France, soit 31 % de son territoire, a été classé «sensible au risque d’incendie». Sans surprise, ces «points noirs» sont majoritairement situés dans les régions de l’arc méditerranéen, en Corse et dans le bassin aquitain, précisément là où l’alliance mortifère entre augmentation des températures, sécheresse précoce, fréquentation touristique en hausse et couloirs venteux est la plus concentrée.
Accidentels ou criminels
Toutefois, selon l’Office national des forêts (ONF) qui gère les forêts publiques françaises «à hauteur de 10 %, la foudre reste l’unique cause naturelle de départ de feu. Ce qui signifie mathématiquement que 90 % des incendies de forêts sont d’origine humaine.» Volontaires, accidentels (équipements publics défaillants, voiture en feu le long d’une route, etc.) ou tout simplement provoqués par de la négligence (jet de mégot, barbecue, travaux générant des étincelles, etc.), ils sont responsables chaque année de la destruction d’environ 22.500 hectares. «Même s’il influe sur les conditions d’éclosion et de propagation des incendies, le climat n’en est pas une cause directe, précise l’Office. Le changement climatique, qui s’accélère à un rythme sans précédent, peut avoir une influence sur la surface et l’intensité du feu, mais la diffusion des flammes dépend aussi des réserves en eau du sol, de l’hygrométrie de l’air de la température et du vent.»
Autre enjeu: veiller à l’adéquation des essences à leur environnement. «Aujourd’hui, quasiment tous les peuplements forestiers sont adaptés au climat des zones où ils sont implantés, assure l’ONF. Par exemple, le pin sylvestre, qui est une essence répandue partout en France, est sensible aux incendies dans l’arrière-pays de la Méditerranée en raison notamment de l’aridité des sols, mais il brûle très peu sur le reste du territoire national. Si un jour le climat devient très sec dans les Vosges, cet arbre deviendra probablement aussi sensible aux incendies, au moins dans un premier temps sur les sols les moins bien alimentés en eau.»
Les forestiers observent donc attentivement la façon dont les arbres réagissent à l’évolution climatique et testent d’ores et déjà des essences susceptibles de s’adapter aux conditions futures en un lieu donné. «Toute la complexité de la gestion forestière actuelle consiste à faire des paris sur l’avenir en prenant en compte un environnement incertain et changeant, fait remarquer l’ONF. Ce dont on est sûr en Méditerranée, c’est que le climat sera encore plus sec et donc que le territoire sera plus souvent parcouru par le feu. Il arrivera sûrement un moment où la seule réponse sera d’implanter des essences exotiques plus résilientes à ces conditions climatiques arides.»
Dans ce combat contre les risques d’incendie, les 3,5 millions de forestiers privés sont en première ligne: propriétaires des trois quarts de la forêt française, ils savent qu’ils doivent se montrer plus vigilants que jamais alors que les températures grimpent année après année, mettant leurs espaces boisés à la merci de n’importe quelle étincelle. «La problématique des feux de forêt sera de plus en plus présente, prévient Antoine d’Amécourt, président de Fransylva, la puissante Fédération des syndicats de forestiers privés de France. Les forestiers sont les premiers à constater quotidiennement les effets du réchauffement climatique qui met en péril nos massifs, que ce soit à travers les problèmes de sécheresse, le développement des problèmes sanitaires, le dépérissement de certains arbres ou encore les incendies. Et il n’y a pas que les Landes qui sont concernées: la semaine dernière, 350 hectares sont partis en fumée dans le sud de la Sarthe.»
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Certes, les propriétaires privés n’ont pas les moyens de l’ONF qui, avec ses 9000 professionnels (57 % de fonctionnaires, 43 % de salariés), dispose d’une armée pour entretenir, gérer, surveiller ses forêts… et donner l’alerte en cas de départ de feu. Or la rapidité de la réaction est fondamentale en matière d’incendie. Pas facile non plus de coordonner l’action de tous les propriétaires privés en matière de prévention. L’une des caractéristiques de la forêt privée est en effet son morcellement: 2,2 millions de propriétaires forestiers détiennent moins d’un hectare. Difficile d’imposer à tous la création de chemins d’accès pour les pompiers, ou de places de retournement, surtout sur des petites parcelles dont les propriétaires, parfois, ignorent jusqu’aux limites exactes! D’où souvent, sur ces microterritoires boisés, une insuffisance de prélèvements, d’éclaircies et au final d’entretien.
En conclure que la forêt privée serait, dans son ensemble, moins bien gérée (et donc davantage sujette aux incendies) que la forêt publique serait, cependant, une grave erreur. D’autant qu’au-delà de 25 hectares, les propriétaires ont l’obligation de se soumettre à un Plan simple de gestion qui les engage sur le long terme: fréquence des coupes, entretien des parcelles… Tout y est scrupuleusement planifié et consigné. Ce serait aussi oublier un peu vite que les exploitants forestiers sont des passionnés avant tout: même si la forêt rapporte peu au regard des investissements qu’elle requiert sur plusieurs générations, ils savent qu’ils ont un trésor entre leurs mains. Aussi prennent-ils très au sérieux la menace des incendies de forêt et la réflexion sur les moyens de les prévenir. D’où parfois leur agacement de voir certaines réglementations ou pratiques aller à l’encontre de leurs efforts. Comme, par exemple, la décision de certains départements de ne plus faucher le bord des routes au nom de la préservation de la diversité (un mégot jeté par un automobiliste a vite fait de provoquer une catastrophe!). Autre exemple: les amendes délivrées ces derniers mois à des forestiers qui entretenaient un peu trop soigneusement leurs cloisonnements (pourtant bien utiles pour freiner la progression des flammes), oubliant l’article L 411 du Code de l’environnement qui veille sur le sort des espèces protégées nichant au sol, tel l’engoulevent d’Europe!
«Grand chantier national»
«L’une des clés pour limiter les incendies est la diversification des essences, des provenances et des modes de sylviculture, martèle Jean de Falandre, délégué général du Comité des forêts, le plus ancien syndicat de propriétaires forestiers privés (créé en 1912, ses adhérents détiennent 150.000 hectares de forêt privée). Il faut développer les peuplements mixtes, résineux et feuillus, ces derniers étant plus résistants au feu. La variété des essences permet par ailleurs d’étager les houppiers, ce qui, en cas d’incendie, freine la propagation du feu. Et en plus, c’est une bonne manière de lutter contre les maladies des arbres…»
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Effacer les dégâts causés par les feux et préparer la forêt de demain: telles sont désormais les priorités des forestiers. Tous se réjouissent de l’annonce d’un «grand chantier national pour replanter la forêt», faite la semaine dernière par le président de la République. «La forêt est d’intérêt général, rappelle Antoine d’Amécourt. Tout le monde a aujourd’hui conscience que sans elle, les objectifs que nous nous sommes fixés en matière de développement durable ne pourront être atteints.» Mais concrètement, les moyens déployés par l’État seront-ils à la hauteur des enjeux, alors que 200 millions d’euros ont déjà été dégagés en faveur de la forêt dans le cadre du plan de relance post-covid. «Il est extrêmement difficile de trouver des graines et des plants, qu’il faut réserver quasiment deux ans à l’avance, s’inquiète de son côté Jean de Falandre. Quelles que soient les sommes débloquées par l’État, cette pénurie va freiner les démarches de reboisement qu’il faudra nécessairement entreprendre dans les mois qui viennent.» Autre problème: le manque de main-d’œuvre. «On ne trouve plus personne pour planter les arbres ou faire de l’entretien, témoigne-t-il. Or pour réparer la forêt, il va falloir des bras!»
Y a-t-il (vraiment) un lien entre immigration et délinquance ?
LA CONTROVERSE - Le débat est ancien, mais toujours aussi vif. Pour que chacun se fasse son avis, Le Figaro fait le point sur les chiffres et les différentes interprétations qui en sont faites.
Ces Français qui s’exilent parce qu’ils «ne reconnaissent plus la France»
ENQUÊTE - Insécurité, incivilités, communautarisme, «cancel culture»… Dans la part croissante de nos concitoyens qui s’expatrient, un certain nombre y est poussé par dépit.
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ENQUÊTE - La séparation amoureuse est un deuil dont il faut respecter les étapes pour s'en remettre : l'accepter, faire sienne la colère, la dépasser. Mais certains ne cicatrisent jamais totalement de ces déceptions sentimentales.
Le Figaro
«Messie cosmoplanétaire», statues géantes, chasse aux lémuriens : à Castellane, l'impensable ashram de la «cité sainte» du Mandarom
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VILLAGES SOUS EMPRISE (4/4) - Cette mystérieuse communauté, autrefois qualifiée de secte et menée par un influent gourou, subsiste dans la plus grande discrétion sur les collines du Verdon.
Laura AndrieuPerché sur la colline du Verdon, du haut de ses 21 mètres, difficile de manquer la statue du «Christ cosmique» qui embrasse du regard les eaux splendides du lac de Castillon. Armé d'une épée, il toise les habitations du petit hameau de la Baume, à quelques kilomètres de la belle Castellane, dans les Alpes-de-Haute-Provence. Cette gigantesque sculpture de métal est l'un des seuls éléments qui trahit la présence de la mystérieuse cité sainte du Mandarom, depuis les habitations de la Baume. Niché au cœur du parc naturel régional du Verdon, à 1200 mètres d'altitude, le monastère s'étend pourtant sur plusieurs dizaines d'hectares et contient pléthore de monuments. Un véritable «Disneyland» des religions, imaginé il y a maintenant 53 ans par le martiniquais Gilbert Bourdin. Depuis son décès en 1998, ses adeptes perpétuent sa croyance en l'«aumisme», qui vise à «unir tous les courants religieux de la terre». Et ce, dans la plus grande discrétion.
Notre série
Notre premier épisodeLe deuxième épisodeLe troisième épisodeBouddha géant, «Christ cosmique» et archanges armés
Caché derrière d'immenses grilles, le monastère du Mandarom - ou «montagne sacrée» - ouvre ses portes à l'extérieur pour des visites guidées seulement. Nous nous y engouffrons aux côtés d'un couple de quinquagénaires curieux. Tunique orange vive, turban rouge orné de symboles religieux autour de la tête, un «prêtre de l'aumisme» nous guide à travers le monastère. Pour la modique somme de cinq euros. Une fois à l'intérieur, notre regard ne sait où se poser face à la multitude de constructions. Des temples, une mosquée, une synagogue, un immense bouddha assis de 22 mètres… Ici, tout est démesuré. Sauf les petites cases qui servent de logement à la dizaine de moines qui vit sur place. «Ils ont huit heures de prières, huit heures de travaux pour entretenir le lieu et ensuite huit heures pour dormir et faire leurs activités personnelles», détaille le prêtre. Plus loin, un réfectoire accueille les «sœurs» et les «frères». Mais hommes et femmes ne se mélangent pas et occupent chacun un côté de la table.
C'est ici que Gilbert Bourdin, un ancien professeur de yoga au regard bleu électrisant, a tenté pendant plusieurs dizaines d'années, de diffuser sa «religion universelle de l'unité des visages de Dieu». Également surnommé «sa Sainteté le Seigneur Hamsah Manarah», le fondateur de «l'aumisme» apparaissait toujours coiffé d'une tiare étincelante déposée sur son crâne dégarni. Notre guide évoque, longuement, la «doctrine du maître». Si le but est d'associer «toutes les religions», le culte reste toutefois très proche de l'hindouisme, croit en la réincarnation et utilise le «Aum» comme mantra pour ses prières. Les adeptes sont végétariens ; yoga et naturopathie sont également conseillés.
En 1996, un rapport parlementaire qualifie le Mandarom de «secte». Et pour cause: six ans plus tôt, Gilbert Bourdin, qui se targuait déjà d'être le fondateur d'un «nouveau courant religieux», s'était autoproclamé «messie cosmoplanétaire». «Il a pris l'hindo-bouddhisme et l'a adapté au business occidental, analyse Didier Pachoud, président du Groupe d'étude des mouvements de pensée en vue de la protection de l'individu (Gemppi). Il se sert du Christ, mais c'est un christ bouddhique. Idem pour Mahomet. Et, comme toutes ces croyances ont besoin d'un maître, il devient le messie attendu par “toutes les traditions”.» Il dispose d'ailleurs d'une statue à son effigie, à taille humaine celle-ci. Le Mandarom avait, en effet, fait polémique en érigeant un bouddha prenant les traits de Bourdin, haut de 33 mètres. La statue sera finalement dynamitée le 6 décembre 2001 car construite sans permis, selon la justice.
Lors d'une interview donnée au Monde , en 2008, le président de la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) de l'époque a cependant cité le mouvement parmi les groupes qui étaient «rentrés dans les clous», depuis la mort du «gourou», en 1998. Officiellement, la «montagne sacrée» est devenue l'association loi 1901 du «Vajra triomphant» dirigée par Christine Amory-Mazaudier, chercheuse en physique affiliée à l'université Pierre et Marie Curie, ancienne du CNRS et désormais à la retraite. Le temple est même classé «numéro 1 sur 2 des jeux et divertissements à Castellane» par le site de conseils touristiques Tripadvisor, pour ses visites organisées le samedi et dimanche, et tous les jours pendant les vacances scolaires.
Le Mandarom est-il «rentré dans les clous»? Difficile de le savoir, tant ses adeptes demeurent fermés au monde extérieur. En se dirigeant vers la sortie de la cité sainte toutefois, on s'étonne de croiser deux archanges armés de pistolets lasers, disposés comme s'ils étaient les gardiens du lieu. «C'est pour chasser les forces maléfiques», répond le religieux, imperturbable. Car Gilbert Bourdin n'hésitait pas à organiser des chasses pour éliminer les «lémuriens invisibles venus de Pluton», considérés comme des forces démoniaques. «En plus de la religion, il y avait tout le discours parano chez Bourdin, le côté magique qui diabolise tout le monde», avance Didier Pachoud. Les habitants de la Baume, lieu-dit de Castellane, s'en souviennent d'ailleurs très bien. «On les entendait hurler dans la forêt, la nuit, pendant qu'ils chassaient leurs lémuriens invisibles armés de pistolets en plastique, se rappelle un couple de septuagénaire, qui a toujours habité le hameau. Quand ils faisaient leurs prières, on les entendait aussi. Il y avait de la musique, des tambours…»
Le couple habitait déjà le village quand Gilbert Bourdin a entamé la construction de la cité, sans permis de construire à l'époque. L'ancien maire, aujourd'hui décédé, est en cause, selon eux: «Il voulait se faire élire, alors il a régularisé toutes leurs constructions illégales en échange de votes. Si la statue de Bourdin a pu être détruite c'est que celle-ci n'avait pas de permis de construire». Le 1er octobre 2020, la cour de Cassation a condamné l'association du «Vajra triomphant» à remettre en état le flanc de la colline où ils avaient entamé la construction d'un temple pyramide de 3000 m2 au sol. La justice avait annulé le permis de ce monument en 1994, stoppant net les travaux mais laissant la nature dégradée. Un collectif de riverains et d'écologistes avait alors mené un combat judiciaire pour contraindre le groupe à réhabiliter la colline.
Une «attraction» bonne «pour l'économie locale»
À la fin de la visite, ce procès est évoqué par le couple de curieux venu sur place des années après avoir entendu parler de cette communauté. Le Mandarom assure que toutes les constructions sont légales et croit en «la volonté divine» qui leur permettra d'enfin construire leur temple. Concernant la réhabilitation de la colline, Christine Amory-Mazaudier, assure simplement que «tout se règle actuellement», sans donner plus de précisions. Le couple se risque alors à évoquer les autres affaires qui embarrassent le mouvement: les accusations de viols portés à l'encontre de Gilbert Bourdin en 1995 et 1996 par deux anciennes adeptes, mineures au moment des faits. Le «messie cosmoplanétaire» est mis en examen et incarcéré en juin 1995 mais il meurt des suites d'un diabète avant son procès, le 19 mars 1998. Le prêtre-guide se montre agacé à l'évocation de ces ennuis judiciaires. «Vous avez l'impression qu'on est à sauter sur tout ce qui bouge?». La présidente du «Vajra triomphant» renchérit: «Notre maître a été innocenté par un tribunal de Versailles quand la question de la compensation des deux femmes qui l'accusaient a été évoquée. Le tribunal a affirmé qu'il était mort innocent car non condamné».
Christine Amory-Mazaudier met d'ailleurs la perte d'adhérents sur le compte de ces «attaques». D'après elle, le Mandarom comptait 1200 membres au plus fort de son attractivité contre 400 aujourd'hui. «Il y avait une multitude d'articles écrits contre nous, qui nous attaquaient sans cesse. Certains ont perdu leur métier, ont divorcé. Donc des gens se sont retirés. Ceux qui ont tenu, ils sont forts». Françoise* avance, elle, une autre explication. Cette ancienne adepte a quitté l'association depuis plusieurs années, après la mort du «maître». «J'ai quitté ma famille, mes amis, mon ancien travail et ma maison pour venir ici, témoigne-t-elle. Au début, je venais occasionnellement, pendant les fêtes, par exemple. C'est le maître lui-même qui s'est occupé de mon initiation. Mais à sa mort, tout a changé. Certaines personnes ont pris le pouvoir et vous vous deviez de leur obéir. J'ai trouvé cela malsain». Françoise décide alors de s'en aller mais reste dans la région. Elle affirme avoir subi «du chantage et une forme de harcèlement». «Les personnes qui ont pris le pouvoir ne laissent pas de place aux autres, normalement dans ces associations les responsables doivent changer, doivent tourner. C'est ça un ashram. Mais ils ont tout cloisonné. Ils ont fermé les grilles. Pleins de gens comme moi sont partis.»
Hans, un voisin, confirme qu'il y a eu, après la mort de Bourdin, une «renaissance du hameau»: «Les membres de la secte sont partis et ils ont vendu leurs terrains à des jeunes». Le riverain affirme n'avoir «aucun souci avec eux», et ne les voir en réalité que très rarement. Quelques kilomètres plus bas, à Castellane, le discours est similaire. À l'évocation du «Mandarom», une commerçante hausse les épaules: «Je n'ai jamais suivi ces histoires-là. Je ne sais pas s'il y a encore grand monde». D'ailleurs, «même avant» - sous-entendu à l'époque où le gourou était encore en vie - elle ne s'en souciait guère. «Et puis, s'ils descendent, on ne les connaît pas, on ne sait pas qui ils sont. Ce sont des gens comme vous et moi!», certifie-t-elle.
Ce qui n'était pas le cas autrefois quand, par dizaines, les adeptes du Mandarom «descendaient» de leurs collines jusqu'à Castellane et ses 1543 âmes, pour faire leurs courses, s'occuper de leurs «magasins bio» ou encore participer à la vie sociale locale. Impossible de les manquer à l'époque. Accoutrés de leurs tuniques et turbans, les disciples passaient difficilement inaperçus. «Ils ne nous ont jamais dérangés», soutiennent plusieurs habitants. «Au contraire, c'était plutôt bon pour l'économie puisqu'il fallait bien les nourrir, eux et les cars entiers de touristes qui venaient visiter la secte», lâche la gérante d'un magasin de vêtements. «Et puis maintenant, ils ne descendent même plus», note le marchand de glace du village.
Une secte «ringarde» ?
Assis en face de l'église, le visage baigné par le soleil brûlant de Castellane, un «ancien» ne partage pas le même avis. «Moi j'étais là quand ils sont arrivés, il faut quand même dire qu'ils nous ont bien emmerdés. Ils ont embrigadé des gens d'ici qui ont vendu leur maison et leur ont donné l'argent. Et quand on allait se balader à proximité du monastère, ils nous balançaient des flèches dessus. Mais il faut reconnaître qu'aujourd'hui, on ne les voit plus», relate-t-il au milieu du ronronnement des motos de touristes venus parcourir les gorges du Verdon sur leurs bécanes. «Ils se sont un peu ringardisés, avance Didier Pachoud. Ils sont restés sur une spiritualité très “années 70/80”. Alors que le discours actuel est plus centré sur les pseudosciences, les médecines alternatives.»
Mais le président du Gemppi se veut prudent. «Il reste quand même un petit groupe d'irréductibles. On garde la mouvance sous surveillance parce qu'elle possède toujours un potentiel de risque compte tenu de leur doctrine et de l'influence, encore aujourd'hui, du défunt gourou.» La Miviludes a indiqué au Figaro avoir reçu deux saisines depuis 2020: «Une demande de journaliste et un signalement d'une personne qui s'inquiétait pour ses proches, d'anciens adeptes. La Miviludes reste donc vigilante». Si Françoise a quitté le Mandarom en raison de ses différends avec les membres actuels, elle assure continuer de suivre les enseignements de «sa Sainteté le Seigneur Hamsah Manarah», qu'elle appelle toujours son «maître». «Cet idéal que le maître a mis en place, moi j'aimerais bien qu'il se répande sur la planète, mais avec des gens sages, pas assoiffés de pouvoir», poursuit celle qui se dit «médium et coupeuse de feu».
Didier Pachoud considère, en outre, que la discrétion du mouvement actuel - une «stratégie voulue» - «n'est pas forcément rassurante». Christine Amory-Mazaudier n'a pas caché des années durant son désamour des médias et sa volonté de ne plus communiquer sur l'association. «Elle a un haut niveau d'instruction, elle est plus intelligente et négocie mieux l'image du groupe avec le monde que Bourdin, en misant sur la discrétion», s'inquiète le président du Gemppi, qui ne voit pas d'un bon œil les visites guidées organisées par le collectif. Une «forme de prosélytisme», selon lui, qui permet «de se faire connaître auprès des nouveaux venus» : «En plus, avec le temps, les gens ont oublié les affaires sur le gourou. Les visites, les stages, ça plaît à ceux qui ont un penchant New Age. Peut-être que le Mandarom va mourir de sa belle mort, peut-être qu'il va reprendre des forces. Le potentiel sectaire est là, en tout cas. Le plus inquiétant serait qu'ils séduisent des jeunes».
Christine Amory-Mazaudier soutient, elle, que son mouvement est plus attractif qu'il n'y paraît. Elle mentionne notamment les séminaires, les cultes publics où membres et curieux peuvent se retrouver pour méditer. «Je reviens d'Afrique et il y avait des méditations avec 200/300 personnes», maintient-elle, se disant «adulée» dans le monde. Plus préoccupant, la présidente du Mandarom glisse au détour de l'entretien avoir de «nouveaux membres», «des jeunes qui deviennent prêtres». Sans compter les 1300 curieux, touristes ou sympathisants qui participent aux visites guidées, selon elle. D'ailleurs, à la fin de notre tour de la cité sainte, une question nous est subtilement posée : «On vous a déjà parlé des journées rencontre?»
Castellane et le Mandarom
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L'Humanité
Les députés briseront-ils l’inflation ?
ActuPouvoir d’achat. Le projet de loi censé contrer la hausse des prix est examiné depuis lundi à l’Assemblée nationale. La majorité promet des « compromis », mais refuse de parler salaires et répète son credo : « Ni dette, ni impôt supplémentaires. »
Florent LE DULes députés face à l’urgence, celle d’une inflation qui n’en finit plus de grimper pour approcher les 6 % et des portefeuilles des Français qui se vident en conséquence. Des carburants à plus de 2 euros le litre, des produits de première consommation qui flambent (+ 17 % pour les pâtes en un an, 20 % pour les viandes surgelées, 13 % pour les plats préparés), des loyers qui ont augmenté de 3,6 % en un trimestre… Les hausses de prix se répandent dans la plupart des postes de dépenses des Français.
Quelle réponse apporter ? L’ensemble des forces politiques en ont fait un enjeu central de leurs campagnes électorales, avec des philosophies socio-économiques diverses qui s’opposent à nouveau cette semaine au Palais Bourbon.
Sourde aux appels incessants de la gauche à augmenter les salaires, la Macronie défend son « paquet pouvoir d’achat », examiné depuis lundi dans l’Hémicycle. Une série de mesures « qui ne visent qu’un seul objectif : protéger le pouvoir d’achat des Français (…) comme nous l’avons fait depuis deux ans face à des crises majeures », a assuré Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, en introduction des débats.
Les élus du parti présidentiel sont prévenus
Deux textes (un projet de loi et un projet de loi de finances rectificative) sont en jeu. Ils comprennent des mesures de justice maigres mais bienvenues comme la hausse de plusieurs prestations sociales (RSA, prime d’activité, APL, allocations familiales), l’augmentation des bourses étudiantes ou le dégel du point d’indice des fonctionnaires. Mais peu de mesures structurelles pour empêcher les prix de monter à nouveau et impacter réellement et durablement les ressources des Français.
L'Humatinale
Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.
« À l’heure des pleins qui ne sont plus possibles pour tous, on a un gouvernement qui ne se saisit pas de l’occasion de répondre de manière vigoureuse et décisive aux besoins de la France modeste, qui prend la hausse des prix comme un uppercut », reproche Sébastien Jumel. Le député communiste dénonce une « volonté du gouvernement, presque idéologique, de faire l’impasse sur les salaires ». « À chaque fois qu’on a mis sur la table la question de l’augmentation des salaires, l’exécutif nous a répondu primes et chèques », fustige également le député PS Gérard Leseul, qui déplore d’autres manques importants concernant les prix des transports en commun et des loyers (avec seulement un plafonnement de l’augmentation des loyers à 3,5 %). En attestent les mesures phares de la majorité : un chèque alimentaire de 100 euros (auquel s’ajouteront 50 euros par enfant), la prolongation de la remise de 18 centimes sur le carburant, le bouclier tarifaire sur l’énergie ou le triplement de la prime Macron (défiscalisée et exonérée de cotisations sociales), « au bon vouloir des entreprises », a rappelé l’écologiste Sandrine Rousseau.
Renaissance envoie plusieurs signaux aux « républicains »
Des réponses largement insuffisantes, selon les députés de la Nupes, qui promettent de multiplier les amendements et leurs propres propositions lors de discussions parlementaires qui s’annoncent serrées, article par article, point par point. Car, la Macronie et sa majorité seulement relative ne pourront pas passer en force. Après le revers subi, la semaine dernière, avec une loi sanitaire amputée de la moitié de son texte par les votes des oppositions, les députés du parti présidentiel sont prévenus : ils devront écouter, et parlementer. « C’est l’esprit constructif, de compromis, qui nous anime », a avancé Bruno Le Maire, avant de dessiner « des lignes rouges : ni dette, ni impôt supplémentaires », et de préciser qu’il n’irait pas au-delà d’un budget établi à 20 milliards d’euros. « Avoir des idées, c’est bien, mais savoir les financer, c’est mieux », a ajouté Fadila Khattabi, présidente de la commission des Affaires sociales, qui portait son regard sur sa gauche et la Nupes qui proposent hausse des salaires, blocage des prix, hausse plus significative des retraites ou du point d’indice des fonctionnaires…
La majorité n’est donc pas prête à changer de logiciel économique malgré des inégalités sociales qui se creusent. Elle a cependant commencé à céder sur l’individualisation de l’Allocation adulte handicapé, refusée par la Macronie sous le précédent mandat. Un nouveau mode de calcul, qui ne prendrait plus en compte les revenus du conjoint, devrait être appliqué. La Nupes comme LR promettent de se battre à l’Assemblée pour que ce soit le cas dès cet été, et non à l’horizon 2023 comme le souhaite la Macronie. Pour le reste, « j’ai le sentiment qu’ils vont faire des concessions plutôt à la droite qu’à la gauche », s’inquiète Sébastien Jumel. En commission, les députés de Renaissance ont en effet envoyé plusieurs signaux à leurs homologues LR en votant plusieurs de leurs amendements. Comme la suppression des cotisations maladie pour les travailleurs indépendants. Des « gains de pouvoir d’achat », a avancé, lundi, Olivier Dussopt, ministre du Travail, qui ose même prétendre « garantir aux Français de mieux vivre de leur travail ». « Votre projet est dangereux car il donne un blanc-seing aux entreprises pour ne pas augmenter les salaires et ruine les comptes publics : l’intéressement, la prime défiscalisée, c’est moins d’argent pour l’État ; la baisse des cotisations, c’est moins d’argent pour la Sécu, a répondu l’insoumise Clémence Guetté. Résultat, on fait de l’austérité à tout-va dans les services publics. »
La Macronie a par ailleurs voté en commission la défiscalisation plus large des heures supplémentaires, avec une limite annuelle permettant de bénéficier d’une exonération d’impôt sur les revenus de 5 000 euros à 7 500 euros. De quoi s’assurer les voix des LR ? Ceux-ci se savent désirés et ont laissé entendre, ces derniers jours, qu’ils ne voteraient le texte que si leur proposition de bloquer le prix du carburant à 1,50 euro le litre était acceptée. Une mesure également défendue par la Nupes, mais refusée catégoriquement par Bruno Le Maire, selon qui « cela ferait exploser les dépenses publiques ». « Cet argument ne tient pas puisque, dans le même temps, il y a un refus obstiné du gouvernement de taxer les superprofits en mettant à contribution les grands mangeurs que sont Total, Engie et d’autres, ce qu’ont fait la plupart des autres pays européens », répond Sébastien Jumel. Sur le blocage des prix comme sur les surprofits, la majorité pourrait être mise en échec.
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200 000 postes à pourvoir. Saisonniers : les raisons d'une grande vacance
ActuAlors que l’été a commencé, 200 000 postes resteraient à pourvoir dans les hôtels, restaurants et activités touristiques. La faute à des salaires trop bas, des conditions de travail trop difficiles et à la réforme de l’assurance-chômage, qui poussent les travailleurs vers des emplois sédentaires.
Marie ToulgoatDans son restaurant de Samoëns (Haute-Savoie), Laurent (1) désespère. La saison estivale est sur le point de débuter, les premiers vacanciers devraient arriver d’ici quelques jours, et le personnel manque toujours à l’appel.
Avec un bar en plus de sa brasserie, il embauche habituellement 23 personnes, dont 17 saisonniers. Cette année, il démarre l’été presque bredouille : il lui manque toujours une poignée de salariés pour accueillir les touristes sereinement. « La clientèle est là, mais nous réfléchissons à fermer une journée par semaine car nous n’arrivons pas à embaucher. C’est un problème », souffle le restaurateur.
Victimes collatérales de la pandémie de Covid
Après une saison 2020 inexistante et une année 2021 marquée par l’incertitude sanitaire, l’été 2022 promet de ne ressembler à aucun autre pour les professionnels du tourisme, de l’hébergement et de la restauration. D’ores et déjà, de nombreux employeurs ont ouvert leur établissement avec un contingent de salariés limité.
Car, depuis l’arrivée du Covid, nombreux sont ceux à avoir enterré leur carrière de saisonnier et à s’être orientés vers un emploi sédentaire. « Ici, beaucoup de personnes ont changé de carrière. Les gens ont du mal à joindre les deux bouts, alors ils sont partis », explique Léo Genebrier, du comité CGT chômeurs et précaires d’Ardèche.
Inflation, quelles conséquences sur l’emploi ?Selon lui, la réforme de l’assurance-chômage est l’une des grandes responsables de cette grande démission des saisonniers, en réclamant aux demandeurs d’emploi l’équivalent de six mois de labeur au lieu de quatre. Conséquence : de nombreux habitués ont laissé tomber les saisons, persuadés de ne pas pouvoir travailler assez pour recharger des droits sans travail sédentaire.
Ces nouvelles règles, Céline Absil en a fait les frais. Guide touristique avant la pandémie et contrainte à l’inactivité pendant les confinements, elle n’a pas pu régénérer ses droits à l’assurance-chômage et a été radiée l’hiver dernier.
De nombreux employeurs on ouvert leur établissement avec un contingent de salariés limité.
Cet été, dans le sud de l’Ardèche, où elle réside à l’année, trouver un contrat de travail de six mois n’a pas été une tâche aisée. « Après avoir passé l’hiver sans revenus, je voulais vraiment trouver au moins six mois de travail pour recharger mes droits, mais la très grande majorité des contrats sont de trois mois environ. J’ai finalement trouvé un boulot de commis et de plonge pour six mois dans un bistrot, mais j’ai d’abord dû envoyer une quarantaine de CV », regrette-t-elle.
Elle aussi membre du collectif CGT chômeurs et précaires, elle se rend compte des effets néfastes de la réforme. À l’en croire, ceux qui n’ont pas décidé d’emprunter un nouveau chemin de carrière disparaissent tout bonnement des radars. « Comme ils savent qu’une saison ce n’est pas assez pour recharger des droits et qu’ils ne pourront plus toucher les allocations, ils ne prennent plus la peine de s’inscrire à Pôle emploi », explique-t-elle.
Mais le véritable nerf de la guerre, ce sont les salaires. L’inflation galopante aidant, les saisonniers ne semblent plus vouloir accepter des emplois si précaires, au traitement frisant le Smic et aux heures supplémentaires non payées, comme cela a été très largement la norme durant des années.
Face à cette demande générale d’une rémunération plus digne, certains employeurs ont sorti le chéquier. « À la sortie du Covid, je rémunérais un plongeur 1 500 euros net, aujourd’hui je propose 1 700 euros net, logement compris. Je ne peux pas faire plus, sinon il faudra répercuter sur les consommations », assure Laurent, restaurateur haut-savoyard.
Ras-le-bol généralisé
Pourtant, ces petits coups de pouce restent des initiatives personnelles de la part des employeurs. Au niveau de la branche hôtellerie et restauration, l’histoire est tout autre. En janvier, le patronat a concédé à l’issue de négociations des revalorisations de salaires de 16 % en moyenne. À y regarder de plus près, pourtant, la majorité des saisonniers ne sont pas gagnants. Les premiers niveaux de la grille n’ont eu le droit qu’à une augmentation d’environ 60 euros par mois, déjà aujourd’hui complètement absorbée par la hausse des prix.
L’Espagne consolide son économie en s’attaquant à la précaritéLes saisonniers qui ne travaillent pas dans la restauration, eux, officient pour la plupart sans la moindre revalorisation de leurs revenus. L’année dernière, Vincent en a fait l’expérience. Alors âgé de 20 ans et sans diplôme, il a trouvé un emploi dans une colonie de vacances en Ardèche. Un coup de cœur pour celui qui s’est découvert une passion pour l’animation, mais d’importants sacrifices en termes de rémunération et de conditions de travail. Pendant deux semaines, le jeune homme a travaillé de 7 heures du matin – avant le lever des petits vacanciers – jusqu’à tard dans la nuit, le temps que les longues réunions entre animateurs se terminent, une fois les enfants couchés.
Des journées pouvant atteindre parfois 20 heures pour un salaire de misère : 900 euros net pour les deux semaines. « Comme j’ai signé un contrat jeune et que je n’avais pas de diplôme, il n’y a aucune heure sur mon bulletin de salaire, alors que j’ai travaillé plus de 150 heures. Tout ça ne comptera donc ni pour le chômage, ni pour la retraite, ni pour la formation que j’essaye d’intégrer et qui demande qu’on puisse justifier de 200 heures de travail en animation », se désole Vincent. Cet été, loin des galères de la colonie, le jeune homme a trouvé un emploi dans un centre de loisirs. Le salaire est loin d’être mirobolant, mais la journée de travail se termine lorsque les parents viennent chercher leur progéniture le soir, pointe-t-il.
Je ne peux pas travailler dans le Sud si je n’ai nulle part où me loger. Pascal Marchand, saisonnier
Cet été, plus que jamais, les employeurs devront donc composer avec le ras-le-bol des salariés pour leur conditions de travail au rabais et proposer un accueil satisfaisant s’ils veulent réussir à embaucher. Céline Absil, elle, est tombée sur un patron prêt à faire l’effort.
Dans son bistrot ardéchois, il a constitué deux équipes, l’une pour le service du midi et l’autre pour le service du soir, supprimant ainsi les heures de coupure du milieu de la journée. « Mon employeur s’est rendu compte que c’était un gros frein et que ça épuisait les équipes. J’ai donc été embauchée pour des journées de 10 à 16 heures », explique-t-elle.
Économie. Taux d’emploi, sous le record se cache une inquiétante réalitéDans le Var, Pascal Marchand, saisonnier depuis vingt-cinq ans, a fait du logement fourni la condition sine qua non de son recrutement. « Je ne signe pas sinon. Je viens du nord de la France, je ne peux pas venir travailler dans le Sud si je n’ai nulle part où me loger », explique le second de cuisine.
Un secteur entier au pied du mur
Pour l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (Umih), organisation patronale, c’est bien sur les logements qu’il faut insister pour renouer avec l’emploi saisonnier. Car si dans les campings et hôtels, les salariés peuvent être logés sur place gratuitement, ce n’est pas le cas dans la restauration, et beaucoup refusent de signer un contrat sans la garantie d’un habitat confortable. « On commence à voir de bonnes pratiques se mettre en place. À Carnac, un camping a été racheté par la mairie pour y loger les salariés, c’est une bonne chose. À Dunkerque, une chambre de commerce a été réhabilitée. Mais il faudrait une réforme globale du logement pour que cet aspect ne soit plus un frein à l’emploi », suggère Thierry Grégoire, président de l’Umih saisonniers.
Avec environ 200 000 postes de saisonniers qui pourraient ne pas être pourvus cet été, l’organisation patronale a d’ailleurs décidé de se tourner vers des candidats outre-Méditerranée. L’Umih envisage en effet de recruter de jeunes salariés tunisiens. Il n’est toutefois pas question de dumping social, assure Thierry Grégoire. « Ce sont des jeunes qualifiés qui souhaitent venir en France pour parfaire leur expérience, avec un contrat de travail de cinq mois au maximum. Ils ont vocation à retourner dans leur pays par la suite », explique-t-il.
Dans tous les cas, le secteur entier semble être au pied du mur. Pour mener à bien les saisons touristiques tout en se passant des rustines de dernière minute, les employeurs devront se retrousser les manches et enfin renouer avec l’attractivité de leurs métiers.
(1) Le prénom a été modifié.
Droit du travail. Un maximum de revendications
Si les emplois saisonniers ont leurs spécificités, le Code du travail ne leur réserve pas de dérogations. Ces postes ne concernent donc que les travaux appelés à se répéter chaque année à des dates à peu près fixes, du fait du rythme saisonnier ou de modes de vie. Exit les surcroîts d’activité et les secteurs non indexés au Code du travail. Les contrats saisonniers relèvent des CDD classiques.
Quel statut pour les saisonniers ?Mais le droit du travail ne règle pas toutes les difficultés. Voilà pourquoi la CGT, la CFDT et FO revendiquent le versement de la prime de précarité à chaque fin de CDD, afin d’éviter la précarité des travailleurs, ainsi que l’abrogation de la réforme de l’assurance-chômage qui impose de travailler au moins six mois pour ouvrir des droits. L’accès au logement, à la formation, la lutte contre le travail non déclaré et le droit à reconduction des contrats d’une année sur l’autre font aussi partie des demandes des organisations syndicales.
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Pause estivale : en couple, ils choisissent le célibat le temps des vacances
TÉMOIGNAGES - Prendre des vacances, même de son couple : chaque été des Français partent en solo. Sitôt le pas de la porte franchie, ils renouent avec leur individualité, oublient le «nous» pour redécouvrir le «je» absolu. Et reviennent plus amoureux que jamais.
Tous les étés, Tim et Céline, 32 et 34 ans, partent en vacances... chacun de leur côté. Une tradition qui leur permet de prendre du recul sur l'année écoulée, leur vie, leur couple. Respirer aussi. Mais en pratique, interdiction de draguer, flirter et encore moins coucher avec un(e) autre. «On était ensemble depuis deux ans à peine, les vacances approchaient mais on n'avait rien de planifié, comme un acte manqué, un révélateur… du fait qu'on vivait trop l'un sur l'autre tout simplement», explique Tim. Il faut dire que durant cette année 2019, le couple travaille ensemble sur l'ouverture d'un concept store. Au printemps, ils enchaînent sept week-ends de mariages et autres événements familiaux. «On était toujours ensemble. Et à force d'être à deux, j'avais l'impression de ne plus être qu'un “nous” et d'y avoir perdu mon “je”», analyse Céline. Tim décide de rejoindre des copains en Écosse, Céline part avec sa meilleure amie en Grèce. Dix jours pendant lesquels ils renouent avec eux-mêmes, et redécouvrent le plaisir d'être en manque de l'autre.
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«Longtemps, on a sacralisé la famille nucléaire, en France particulièrement, commente Anne-Laure Buffet, thérapeute et auteure de Les séparations qui nous font grandir (1). Avant, la force du couple était de faire les choses à deux, une indivisibilité qui dévore les deux individualités. Pourtant, avant de se rencontrer, les deux individus avaient des rêves, des désirs, des aspirations. Pour les générations d'avant, la seule exception c'était les caricaturales sorties filles et soirées foots, mais s'octroyer une à trois semaines de vacances sans son partenaire, c'était presque impensable.»
En vidéo, les 10 secrets des couples qui durent
Un espace qui permet de se préserver
Pour la spécialiste, Tim et Céline ont bien raison de vouloir sauvegarder leur indépendance, leur individualité. «Les jeunes ont la prescience de se dire qu'il ne faut pas s'oublier dans le couple. Ces congés sont un espace qui permet de se sauvegarder.» Mary Gohin, psychologue, renchérit : «très souvent on a envie de faire des concessions dans le couple : jamais ! Il faut que ce soit des compromis. On ne peut plus s'oublier pour l'autre. On est au 21e siècle : les manuels de bonne conduite de la bonne épouse ne fonctionnent plus».
Dans une union, il faut de l'air pour qu'il y ait une flamme. Cette flamme, le couple de trentenaires en attise ainsi les braises lors de ces pauses annuelles. «On s'envoie des textos... beaucoup. Parfois osés», confie Céline. «On flirte, on se drague, on retombe dans un jeu de séduction», ajoute Tim.
Ces congés sont un espace qui permet de se sauvegarder
Anaïs et François font de même, allant jusqu'à clore leurs vacances par un rituel : un rendez-vous, comme au premier jour. Ils retrouvent la raison pour laquelle ils sont tombés amoureux. Là, au restaurant ou devant un verre sur les quais de Seine, ils se retrouvent. «C'est assez significatif de la façon dont le couple évolue. Ici, ces pauses estivales sont autant de périodes de transitions pour ces couples, pour se préparer à une nouvelle année», explique la thérapeute Anne-Laure Buffet.
Assouvir ses désirs sans contraindre l'autre
Pour d'autres, ces pauses sont autant de moments où vivre une passion non partagée. «On est vite empêché de ce qu'on voudrait faire par le couple. Quand on ne partage pas la même vision des vacances, du voyage ou juste une passion en particulier, prendre le large en solo permet d'assouvir ses désirs sans contraindre l'autre», commente la psychologue Mary Gohin.
Pourquoi ne pas tous nous accorder au moment des vacances l'autorisation de se mettre en congé du quotidien à tout point de vue ?
François, 38 ans, déteste la randonnée. Il l'exècre même. Tout le contraire de sa compagne Anaïs, du même âge. Au fil des ans, la frustration grandissait. Pour les 35 ans de son épouse, François lui organise un voyage surprise avec l'UCPA. Sans lui. Depuis, Anaïs part une à trois semaines avec une association sportive, pendant que François s'occupe de leurs enfants. Et vice-versa l'hiver : il s'organise des séjours en station de ski pendant que femme et enfants restent à la maison.
«Il faut avoir son propre domaine, sa respiration, son jardin. Mais avec toujours ce souci de transparence dans le couple», abonde Mary Gohin. «Pourquoi ne pas tous nous accorder au moment des vacances l'autorisation de se mettre en congé du quotidien à tout point de vue ? Se retrouver soi, son individualité, sans craindre de gêner l'autre ou de le contraindre», s'enthousiasme Anne-Laure Buffet.
Tromper pour mieux se retrouver
Certains couples vont encore plus loin. Thomas et Oriane ont fait leurs, l'adage «loin des yeux, loin du cœur», et s'organisent des voyages dont ils ne partagent que les grandes lignes. Pendant leur summer break, chacun est libéré des contraintes de la monogamie. «Je couche avec d'autres hommes, je retrouve le plaisir de draguer, d'être séduite, de papillonner. Me sentir séduisante, désirée, me confère une énorme confiance en moi», témoigne Oriane. Cette dernière sait que son conjoint fait de même, «mais je m'astreins à ne pas y penser. On n'en parle pas entre nous».
Je couche avec d'autres hommes, je retrouve le plaisir de draguer, d'être séduite, de papillonner
Cette semaine hors mariage, ils l'ont décidée il y a dix ans alors qu'ils songeaient à se séparer. Depuis, ces quinquagénaires sont plus amoureux que jamais. Mais attention : «en union libre, il faut que les règles soient extrêmement claires et complètement acceptées par les deux partenaires. Il y a des interdits à poser : pour certains c'est ''on n'embrasse pas sur la bouche'', souvent c'est une interdiction de revoir deux fois le même amant. Il faut être conscient qu'il y a tout un pan de la vie de l'autre qui est inaccessible», met en garde la psychologue Mary Gohin.
«Pour certains, ces pauses permettent de casser le quotidien, de se préserver des temps pour soi et de se retrouver au retour», souligne la thérapeute Anne-Laure Buffet. Mais chez d'autres, ces coupures - estivales ou non - présagent d'une séparation. «Un break, c'est un temps de réflexion pour se retrouver soi en tant qu'individu. Il est vrai qu'en général, il est le prélude d'une rupture : le conjoint qui veut partir l'initie et l'autre l'accepte, car il n'est pas encore prêt à la séparation. C'est une transition», poursuit la spécialiste.
En union libre, il faut que les règles soient extrêmement claires et complètement acceptées par les deux partenaires
Quel que soit l'objectif de la pause estivale, il est une règle universelle et absolue à respecter : être raccord. Se mettre d'accord à deux sur la teneur du break pour ne pas ensuite en vouloir à l'autre, avoir l'impression de s'être laissé imposer quelque chose ou à l'inverse, avoir imposé à l'autre une expérience dont il concevra du ressentiment.
(1) Les séparations qui nous font grandir, d'Anne-Laure Buffet, éditions Eyrolles.
«J'ai raté ma vie» : cette vertigineuse sensation d'être passé à côté
DÉCRYPTAGE - Le constat paraît terrible mais à 40 ou 50 ans, ils l'assurent : ils ont raté leur vie ; n'ont pas coché leurs cases. Qu'est-ce que le sentiment dit de nous ? L'échec est-il vraiment une impasse ? Éclairage de psychologues.
Ces 4 signes qui prouvent que vous êtes hypersensible
DÉCRYPTAGE - Cerveau jamais au repos, souvent à fleur de peau, très perméable aux émotions des autres... Peut-être êtes-vous hypersensibles. Saverio Tomasella, psychanalyste, livre les quatre signes qui ne trompent pas.
L'Humanité
Entre Macron et la gauche, deux conceptions du pouvoir d’achat
ActuAnalyse Élisabeth Borne a présenté le 6 juillet son paquet de mesures face à l’inflation. Des propositions avant tout destinées à ménager le patronat et le portefeuille des actionnaires, quand celles avancées à gauche visent à instaurer une autre répartition des richesses.
Diego ChauvetLes mesures adoptées en faveur du pouvoir d’achat par Emmanuel Macron lors de son précédent quinquennat étaient déjà dénoncées par l’opposition comme insuffisantes. L’inflation les a rendues encore plus dérisoires. Entre mai 2021 et mai 2022, les prix ont grimpé de 5,2 % en moyenne. Dans les mois à venir, l’addition sera encore plus salée pour des millions de ménages, alors que les salaires, dans le privé comme ceux des fonctionnaires, stagnent depuis des années. La flambée des prix de l’énergie a particulièrement entamé le pouvoir d’achat des Français, dès 2021, et encore davantage depuis la guerre en Ukraine. En conséquence, au sommet de l’État, c’est le branle-bas de combat pour tenter d’éteindre l’incendie social qui menace.
Ce que contient la loi « pour la protection du pouvoir d’achat » du gouvernement BorneLa Macronie brandit chèques et boucliers
En difficulté depuis la perte de leur majorité absolue à l’Assemblée nationale, Emmanuel Macron et Élisabeth Borne ont présenté une série de mesures, le 6 juillet en Conseil des ministres, en vue d’une adoption rapide. Sans préjuger de la bataille parlementaire découlant de la nouvelle donne politique des législatives, il semble déjà évident que le président fait appel aux mêmes méthodes que celles utilisées lors de la flambée des prix des carburants ou, quelques années plus tôt, pour calmer les gilets jaunes. En premier lieu, les « chèques », les « remises », et divers « boucliers ». La remise de 18 centimes à la pompe devrait être prolongée jusqu’à fin août, ce qui coûterait aux finances publiques 2 milliards d’euros. Le « bouclier tarifaire » en vigueur pour le prix du gaz depuis l’automne connaîtrait une prolongation jusqu’à la fin de l’année. Côté chèque, ce sont 9 millions de foyers, selon le gouvernement, qui devraient percevoir 100 euros de « chèque alimentation », augmentés de 50 euros par enfant à charge. Il y a aussi quelques nouvelles variantes.
Quelques pirouettes verbales
D’abord, un « bouclier » pour les locataires : les loyers ne pourraient pas augmenter de plus de 3,5 % pendant un an, tandis que les APL seraient revalorisées du même taux, après une baisse de 10 % depuis 2017. 3,5 %, c’est aussi ce que toucheront en plus les fonctionnaires après de longues années de gel de leur indice. Compte tenu du niveau de l’inflation, ce n’est même pas une remise à niveau. Pour faire face aux critiques sur son ménagement du patronat et des actionnaires, le gouvernement tente quelques pirouettes verbales. Ainsi, le ministre des Transports, Clément Beaune, a indiqué que l’exécutif comptait « demander un effort aux pétroliers pour faire baisser les prix à la pompe ». Par ailleurs, le ministre du Travail, Olivier Dussopt, a annoncé réunir dans la semaine un comité de suivi des négociations salariales avec les partenaires sociaux. Pour autant, hors de question selon lui de toucher au Smic et de le porter à 1 500 euros net comme le propose la Nupes. Cette mesure phare du programme de la gauche, qu’il qualifie de « démagogique », mettrait « à mal la compétitivité des entreprises, et donc l’accès à l’emploi », ose-t-il. Essayer d’éteindre l’incendie donc, tout en préservant les bénéfices des entreprises.
Un gouvernement pour servir le capitalPorter le smic à 1 500 euros
C’est justement la différence fondamentale entre les objectifs de la majorité (et de la droite qui défend les mêmes positions) et les ambitions de la gauche. Le projet de loi gouvernemental sera vite absorbé par une inflation qui n’est pas près de ralentir, d’autant moins que l’exécutif refuse de s’attaquer à ses causes, en premier lieu la spéculation. Ce que fait en revanche la gauche. Plutôt que de distribuer des chèques de 100 euros de temps en temps, la Nupes entend augmenter le Smic et engager des négociations salariales pour les autres salaires. Dès fin mai, la coalition avait présenté son plan d’urgence et en expliquait le sens. « L’idée centrale, avait alors expliqué Jean-Luc Mélenchon, c’est de faire payer l’inflation aux profits plutôt qu’aux salaires, et d’éviter la contamination de l’inflation d’un secteur à l’autre. » Pour cela, la gauche propose l’arme du blocage des prix. Avec une telle mesure, appliquée par exemple aux carburants et aux produits de première nécessité, plus besoin d’aller solliciter la bonne volonté des pétroliers comme tente de le faire Clément Beaune. Ils se retrouvent d’office mis à contribution, tandis que les spéculations qui font grimper les prix du gaz depuis bien avant la guerre en Ukraine se trouveraient enrayées.
La Nupes veut soigner le « pouvoir de vivre »Les sénateurs communistes demandent un mission d'information sur l'inflation
Car c’est un autre angle mort du projet de loi d’Élisabeth Borne : pourquoi les prix s’envolent-ils à cette allure ? Certes, la crise sanitaire puis la remise en route de la machine économique mondiale ont pu jouer, de même que la guerre en Ukraine et les sanctions décidées par les pays occidentaux contre la Russie. Sauf que la spéculation joue, à l’évidence, également de ces événements exceptionnels. Les sénateurs communistes ont demandé la création « en urgence » d’une mission d’information de la commission des Affaires économiques du Sénat afin notamment, comme le précise la présidente du groupe, Éliane Assassi, d’examiner les origines de l’inflation « et son éventuel lien avec l’anticipation et la spéculation ». Cette mission « flash » pourrait ainsi amener les parlementaires à amender le « paquet pouvoir d’achat » d’Élisabeth Borne avant qu’il ne soit voté. De leur côté, les députés insoumis ont aussi demandé la création d’une commission d’enquête sur « les causes de l’inflation ».
« On ne relèvera pas la France avec des Français mal payés »
Le député communiste Fabien Roussel a pour sa part déposé un projet de loi visant à baisser de 35 centimes les prix à la pompe : le financement serait assuré par une taxe sur les dividendes des pétroliers. Pour les autres mesures, plutôt qu’un « bouclier », la gauche propose également un véritable encadrement des loyers, fustigé par l'ancienne ministre Amélie de Montchalin. Quant aux fonctionnaires, le dégel proposé par la gauche se montait à 10 %, c’est-à-dire au-delà de l’inflation. « On ne relèvera pas la France avec des Français mal payés », avait justifié le communiste Ian Brossat lors de la présentation du plan d’urgence de la Nupes. Macron essaie de maîtriser une crise en sauvant les dividendes de ceux qui s’en nourrissent, quand la gauche propose de relancer l’économie en changeant la répartition des richesses.
Salaires et pouvoir d'achatNupesEmmanuel Macron Le Figaro
Décoration : les clefs pour une maison «heureuse»
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Pour l'architecte d'intérieur Estelle Quilici, être bien chez soi, c'est être bien en soi, car toute déco réussie nous ressemble. Une approche vivante et sensible qu'elle expose dans son livre La Décoration des émotions.
Vanessa ZocchettiMadame Figaro. - Qu'est-ce qu'un intérieur qui ressemble à son propriétaire ?Estelle Quilici. - Pour moi, il n'y a pas de bon goût dans la maison, il n'y a, en effet, que la vérité, la sincérité. Un intérieur qui correspond à son propriétaire est donc un intérieur en accord avec un moment de vie. Le choix des matières, des couleurs, les plans au sol, bien sûr, doivent être en harmonie avec les émotions. Mettre une baignoire dans sa chambre, abattre une cloison pour faire une cuisine ouverte, choisir une couleur dominante dans une chambre reflète, en effet, le fonctionnement d'un foyer, donc un ensemble d'émotions. Les respecter est particulièrement important car, aujourd'hui, et notamment à la suite des confinements, notre résidence principale ou secondaire est notre principal refuge. On a pris conscience de sa valeur en matière de bien-être. C'est pourquoi on y cultive plus que jamais la praticité, mais aussi la beauté. Et on s'est rendu compte, pendant cette période, que notre intérieur était un lieu vivant que l'on peut faire évoluer avec nous. C'est pourquoi la première visite de l'architecte d'intérieur est cruciale. Elle permet de faire connaissance avec les clients, de comprendre leurs modes de vie et leurs émotions et de les intégrer dans ce cadre, et cela sans renier son style, car c'est aussi pour cela que l'on vient chercher un architecte d'intérieur ! Et ce choix est aussi un choix émotionnel.
Mais les émotions changent sans cesse et la maison ne peut pas être réagencée régulièrement !Si ! La maison peut et doit évoluer sans cesse. Certes, il y a son organisation : les pièces, les plans, les gros travaux d'agencement qui sont un socle. Une fois le chantier achevé, ils sont évidemment pérennes pour un certain temps. Mais il y a de petits gestes simples qui permettent de transformer sa maison pour qu'elle colle au mieux aux émotions nouvelles. Dans une salle à manger, il suffit souvent de changer la table de place pour retrouver une harmonie. On peut repeindre le contour d'une fenêtre en couleur pour encadrer une vue et faire de l'extérieur un tableau qui suscitera la surprise. On offre une deuxième vie à des objets : changer l'abat-jour d'une lampe la remet dans la lumière. Dans une chambre, le linge de lit est central, et le remplacer permet de créer un autre univers. Quand on passe d'un édredon écossais à des draps blancs en coton ou en soie, on ne ressent plus la même chose dans une pièce. Ce sont de petites astuces pour faire vivre la maison au fil du temps et au fil de ses émotions. C'est ainsi que l'on s'y sentira bien sur le long terme.
Pourquoi commencer votre livre avec la nostalgie ?C'est l'émotion que l'on retrouve le plus dans mon travail d'architecte d'intérieur. Elle est liée au temps qui passe, qui, pour moi, n'est pas un ennemi mais, au contraire, sublime les maisons. Elles vieillissent comme nous. Les objets sont cassés. Les couleurs des murs se ternissent. Les meubles se patinent… Ce sont les traces de nombreuses histoires, et c'est quelque chose que j'aime cultiver. Le nuancier, en accord avec la nostalgie, est donc fait de gris, symbole de maturité, de mémoire. Ce sont des gris avec une touche de noir, de bleu ou de marron très élégants, qui renvoient à un charme d'antan. Cette palette est complétée par des bleu-vert et des vert-de-gris, surannés, qui évoquent la flânerie et permettent d'installer une atmosphère très douce que l'on souligne aussi avec des papiers peints fleuris, des boutis et des paniers anciens… Il y a quelque chose d'impressionniste dans ces accords. J'aime aussi les tons plus sombres comme les verts anglais, les rouges foncés, lie-de-vin, très british, qui évoquent tout de suite des ambiances ouatées, cosy, une forme de quiétude. La nostalgie, ce sont aussi des matériaux qui me rappellent mon enfance comme le bois vieilli gratté, les tommettes, le marbre rose, les carreaux de ciment, les parquets anciens, l'osier tressé, le rotin… Évidemment, tout cela va de pair avec du mobilier et des objets chinés ou de famille, qui sont des passeurs de mémoire. Et il ne faut pas oublier les rideaux, que l'on préfère dans de gros velours pourquoi pas fleuris.
La joie fait partie des quatre émotions abordées dans votre livre.On a tous envie d'une maison heureuse ! Et c'est pour moi l'essentiel, avec le fait de s'y sentir bien. Pour cultiver la joie, je m'appuie sur quatre familles de couleurs. Les jaunes, bien sûr, audacieux, qui évoquent à la fois les années 1980 et les façades des maisons des villes du Sud. Ils riment avec lumière, rayonnement, et vont du bronze cassé à l'or en passant par les oranges, les tons tabac. Les verts, eux, font entrer la nature dans la maison. C'est la vie ! Les verts vifs avec une touche de jaune sont magnifiques dans les cuisines. C'est ainsi une belle idée de laquer une boiserie dans ces nuances. Les verts puissants, plus foncés, et les verts sourds, sont de formidables toiles de fond. Ils mettent en valeur tout ce que l'on accroche aux murs. Il suffit de mettre un pichet blanc sur une étagère suspendue à un mur vert pour s'en rendre compte ! Les bleus intemporels, eux, apportent de la lumière, du volume. Ils sont parfaits dans les petits espaces et dans les salles de bains. Ils mettent aussi une note contemporaine dans des maisons anciennes. Enfin, les roses, très tendance, qu'ils soient intenses ou terracotta, ne s'utilisent pas en all over mais dans les coins, les entrées, les intérieurs de placards… pour créer des zones d'intimité. On n'oublie pas les blancs, qui engendrent la sérénité nécessaire au bien vivre. Pour cultiver cette joie, on mise aussi sur les parquets peints et les motifs : vichy, damier, fleurs… Et on n'oublie pas de fleurir la maison en toutes saisons !
La surprise est aussi au rendez-vous…C'est une émotion particulière car elle est double : elle suscite une autre émotion. Quand on est surpris, cela provoque de la joie, de la tristesse, de la colère… Cela m'inspire le coup de théâtre, soit, en termes de déco, des combinaisons d'objets et de couleurs très personnelles qui vont étonner. J'ai notamment réalisé un chantier où j'ai marié de l'orange, du violet et du rose. C'est inattendu. Il y a un côté improbable souligné par l'association d'un fauteuil en velours et d'un meuble Knoll. Mais l'ensemble est harmonieux et ça marche ! Retranscrire la surprise est sans doute la chose la plus difficile, car il faut chercher la justesse. C'est peut-être l'émotion qui justifie le plus le recours à un décorateur.
Enfin, comment cultive-t-on la satisfaction ?Je suis partie du constat que nous étions, de façon générale, envahis par un chaos quotidien. Or, nous ressentons toutes et tous de la satisfaction quand nos intérieurs sont rangés. Je suggère donc quelques astuces pour dompter le chaos facilement. Ainsi, dans une chambre d'enfant, on peut tendre une tringle métallique supportant un drap ancien ou une belle nappe détournés en rideau. Une installation qui permet de cacher les jouets ! On accroche aussi au mur de la salle de bains ou de la buanderie, selon la configuration de sa maison, des paniers de différents styles pour y mettre le linge sale. Un paravent chiné ou contemporain dissimule joliment la télévision dans le salon. On s'attache aussi à décorer ses pièces d'eau – toilettes, salle de bains –, souvent négligées, en les peignant ou en les tapissant avec de beaux papiers peints. On ajoute des fleurs. On peut même réutiliser les packagings des produits de beauté pour mettre en scène ses bouquets. J'aime, par exemple, disposer de petits bouquets de menthe fraîche dans mes flacons vides. C'est charmant, sain… Ça change tout et apporte immédiatement de la satisfaction !
La Décoration des émotions, d'Estelle Quilici, photographies de Cécile Molinié, Éditions Flammarion, 224 p., 30 €.
L'Humanité
La loi pouvoir d’achat fait la misère aux salaires
ActuDans sa loi présentée jeudi, Élisabeth Borne réussit l’exploit de ne rien proposer pour augmenter les rémunérations. Il suffirait pourtant de pas grand-chose, estiment la Nupes comme les syndicats.
Stéphane GuérardIls sont les marathoniens des négociations salariales. Depuis février et mardi prochain encore, les salariés de l’énergie enchaînent les journées de mobilisation à l’appel de la CGT pour que leur salaire national de base reprenne les 15 % perdus en dix ans sur l’inflation. Avant eux, les travailleurs des plateformes aéroportuaires de Roissy et Orly, ceux des services à la personne, de l’aéronautique, de la SNCF, de l’agroalimentaire se sont battus ces derniers jours contre des salaires dévalués. Dans la voiture qui le menait, jeudi après-midi? au ministère du Travail pour une première rencontre des « partenaires sociaux » avec le ministre Olivier Dussopt, Boris Plazzi, secrétaire confédéral CGT, faisait les comptes : « Depuis le printemps 2021, le nombre de conflits salariaux n’a jamais diminué. Les travailleurs voient bien qu’en se mobilisant, ils parviennent à obtenir des augmentations. Il n’y a finalement plus qu’au gouvernement que ça bloque. »
De fait, Élisabeth Borne n’a pas pipé mot sur les salaires dans son discours de politique générale, mercredi. Même impasse jeudi, à l’heure de la présentation au Conseil des ministres du projet de loi sur le pouvoir d’achat, mis à part le rappel du rattrapage partiel du gel du point d’indice des fonctionnaires (+ 3,5 % au 1er juillet, pour un coût de 7,5 milliards d’euros). « J’invite les entreprises qui le peuvent financièrement à augmenter les salaires ou à mobiliser ces primes de pouvoir d’achat », s’est contentée d’appeler la première ministre sur TF1, qui renvoie vers des dispositifs défiscalisés favorables aux employeurs : prime Pepa/Macron jusqu’à 6 000 euros en une fois et sur un an ; intéressement ouvert aux PME de moins de 50 salariés.
« Ça fait cinq ans qu’ils (les gouvernements) demandent aux entreprises privées : “Il faudrait faire des efforts”, “Faites quelque chose”, etc. », a réagi Fabien Roussel sur France Info, soulignant qu’il y a « 120 filières professionnelles, 120 branches sur 170 dont le salaire minimum est inférieur au Smic. Les salariés sont obligés de se mettre en grève pour obtenir quelques augmentations dérisoires ». Pour le député PCF, seule « une conférence sociale des salaires (peut) mettre à l’ordre du jour une augmentation générale des salaires ». Partageant la même exaspération, François Ruffin (FI) complète la proposition : « Ce n’est pas des bons d’achat ou des primes qu’il faut aux Français. Je suis favorable à une indexation des salaires sur l’inflation. Quand l’inflation est de 5 %, le Smic et le reste des salaires doivent monter de 5 %. »
Chez les syndicats aussi, qui se réuniront tous lundi (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFDT, Unsa, FSU, Solidaires et organisations de jeunesse) sur le thème du pouvoir d’achat, l’idée gagne du terrain d’instaurer des mécanismes contraignants afin de voir les salaires suivre le coût de la vie. Question d’expérience. Selon le cabinet People Base CBM, les directions d’entreprise ont délaissé la politique d’augmentation générale (37 % favorables en 2017 ; 31 % en 2019), lors des négociations annuelles d’entreprise, pour se concentrer sur les revalorisations individuelles, censées prendre mieux en compte le « mérite ». Si l’augmentation des prix est en train de changer un peu ces mœurs managériales, le compte n’y est pas. En 2020, seuls 54,9 % des salariés ont profité d’une telle impulsion collective, souvent obtenue par la mobilisation et l’instauration d’un rapport de forces.
« Si ça n’avance pas, c’est le peuple qu’il va falloir faire entrer à l’Assemblée »
Les négociations dans les branches professionnelles devraient fournir un autre levier d’intervention aux syndicats. Élisabeth Borne les renvoie d’ailleurs vers ce niveau. Sa loi pouvoir d’achat prévoit qu’un secteur pris en flagrant délit de ne pas signer suffisamment d’accords ou d’avenants pourrait être fusionné avec un autre que l’on imagine mieux-disant. De prime abord, c’est intéressant. Selon un décompte de la CFDT, seuls 20 % des syndicats patronaux de branche ont, en effet, signé un accord récent prévoyant une clause de revoyure en cas de poursuite de l’envolée des prix. « Cette obligation de fusion n’est pas vraiment une contrainte. Entre le moment où on attaquerait ce rapprochement et celui où il entrerait en vigueur, il se passerait des mois. Les salariés, eux, ont besoin d’augmentation tout de suite, répond Boris Plazzi . Depuis plusieurs années, le ministère du Travail procède à ce genre de fusion. Ça n’empêche pas les conventions collectives d’afficher des minima de salaires en dessous du Smic. Certaines organisations patronales s’en servent même pour aligner toutes les rémunérations sur celles de la branche la moins-disante. »
Pour le syndicaliste de la CGT, une autre disposition légale serait plus efficace : « On a proposé à Jean Castex d’introduire un mécanisme qui augmente l’ensemble des niveaux de salaires des conventions collectives dès lors que le Smic est réévalué. Cela aurait pu résoudre bien des soucis, surtout avec un Smic à 2 000 euros. On n’a jamais eu de réponse. »
Laurent Berger imagine une autre contrainte. « Il faudrait donner trois mois aux branches pour se conformer (à l’inflation), faute de quoi les aides publiques sur les bas salaires seraient suspendues. Cette conditionnalité s’appliquerait aux allégements de cotisations jusqu’à 1,6 fois le Smic », relève le leader de la CFDT dans Libération. Les aides publiques encaissées par les entreprises pourraient effectivement constituer un autre levier. Car, comme le notait récemment l’économiste Benjamin Bürbaumer, l’État donne plus en « transferts aux entreprises » qu’il n’en reçoit en recettes via l’impôt sur les sociétés. Or, la loi pouvoir d’achat ajoute une nouvelle ristourne patronale : 8 milliards d’euros de moins avec la fin de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises dès 2023. Un nouveau cadeau sans garantie ni contrepartie sur l’emploi et les salaires.
« Si ça n’avance pas, c’est le peuple qu’il va falloir faire entrer à l’Assemblée nationale et on sera mobilisés pour dire ce qu’on veut », présage Fabien Roussel pour la rentrée. Les appels à mobilisations pointent déjà une « grande marche contre la vie chère » proposée par Jean-Luc Mélenchon et une mobilisation interprofessionnelle appelée par la CGT et Solidaires le 29 septembre.
Salaires et pouvoir d'achatÉlisabeth Borne Le Figaro
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L'Humanité
À la SNCF, la feuille de paie ne passe pas
ActuMobilisation L’ensemble des syndicats appellent les cheminots à la grève ce mercredi pour obtenir une revalorisation générale des salaires, gelés depuis huit ans.
Marion d'AllardLa grève s’annonce particulièrement suivie. À la mesure, sans doute, de la colère qui gronde dans les rangs cheminots depuis plusieurs années et que la hausse du coût de la vie vient réveiller. À l’appel des quatre organisations représentatives de l’entreprise publique (CGT, Unsa, SUD rail, CFDT), les agents de la SNCF devraient, ce mercredi, massivement débrayer. En cause : des salaires au rabais, grignotés par une inflation record et des conditions de travail dégradées à coups de réformes et de suppressions de postes. « Le niveau de l’inflation conjugué au gel de nos salaires depuis 2014 nous oblige à réagir », affirme Laurent Brun, secrétaire général de la CGT cheminots. Basés sur une grille indiciaire propre à la SNCF – dont la valeur n’a pas bougé depuis huit ans –, les salaires stagnent et « même le rattrapage du Smic n’a pas été répercuté », rappelle Éric Meyer, secrétaire fédéral SUD rail. Une perte sèche de pouvoir d’achat que le syndicaliste estime à « 15 % depuis 2014, tous corps de métier confondus ».
besoin de mesures d’urgence
Face à la pression, la direction a convoqué une « table ronde salariale ». Elle doit se tenir ce mercredi matin, au siège de l’entreprise publique. C’est sur ce calendrier que les syndicats ont basé leur mobilisation. « La direction doit nous annoncer des mesures d’urgence pour faire face à la situation de crise. Les cheminots attendent des annonces concrètes, entre autres une augmentation générale des salaires », prévient Laurent Brun. À cette réunion, les syndicats arrivent avec des revendications communes, parmi lesquelles « une revalorisation des salaires, pas une prime Macron », insiste Thomas Cavel, secrétaire général de la CFDT cheminots. Les représentants des personnels exigent également la revalorisation des « indemnités », censées rembourser les agents des frais annexes et qui n’ont pas été réévaluées en tenant compte de l’inflation. « On attend un chiffrage précis, on veut savoir quel effort l’entreprise va fournir pour rattraper les pertes accumulées », prévient Didier Mathis, secrétaire général de l’Unsa ferroviaire.
Si elle s’inscrit à la suite d’une multitude de luttes locales – d’aucunes gagnantes, comme à Bordeaux où les agents de circulation s’étaient mobilisés –, cette grève nationale s’ajoute également à la longue liste des conflits sur les salaires en cours actuellement, dans le secteur privé comme dans la fonction publique. « On le constate dans toutes les boîtes, la seule façon de mettre les patrons autour de la table est de construire le rapport de forces », fait valoir Éric Meyer. Et à la SNCF, « avec une inflation inédite depuis quasiment cinquante ans », il y a urgence, renchérit Didier Mathis. Cette perte sèche et généralisée de pouvoir d’achat, tous les cheminots, néanmoins, ne la subissent pas de la même manière. « À la SNCF, la réalité du travail est variable, par métier, mais aussi en fonction de la zone géographique. Avec un litre d’essence à plus de 2 euros, les agents qui sont obligés de prendre leur véhicule, parce qu’ils travaillent en 3/8 ou parce qu’ils doivent rejoindre une gare, sont par exemple les plus touchés », détaille le secrétaire général de la CFDT cheminots. Particulièrement concernés également, les agents du matériel, de l’infra ou de la circulation ont de plus en plus de mal à boucler les fins de mois.
C’est que les chiffres, parfois, sont trompeurs. Car si, à la SNCF, le salaire médian brut mensuel s’élève à 3 200 euros, « la maîtrise et l’encadrement pèsent 54 % de la masse salariale », rappelle Erik Meyer, et « 30 000 cheminots gagnent entre 1 500 et 2 000 euros ».
un sentiment d’injustice domine
D’une même voix, les syndicats dénoncent les conséquences de cette politique salariale a minima qui, conjuguée à une stratégie de suppression de postes, décourage les embauches et augmente la charge de travail des agents en poste. « Il y a de plus en plus de démissions. Les agents commerciaux ne sont plus que 3 000 sur toute la France et il manque 1 000 agents de conduite », déplore Laurent Brun. Certaines lignes, encore, ont été fermées temporairement à cause du manque de personnel aux postes d’aiguillage. Des difficultés à embaucher qui s’expliquent aussi par un rapport déséquilibré entre salaire et responsabilités. « Les impératifs du service public et les responsabilités juridiques individuelles pour certains cheminots ne sont absolument pas compensés avec ce niveau de rémunération », dénonce Thomas Cavel.
Pourtant, les trains sont pleins, les réservations pour cet été explosent et « SNCF voyageurs a déjà dégagé 200 millions d’euros d’avance sur son budget », rappelle Laurent Brun. Mais « la direction n’a pas anticipé cette reprise. Il manque partout du personnel. Le délai de préavis en cas de démission a même été allongé à trois mois au lieu d’un, mais cela ne suffit pas », poursuit le syndicaliste. Sans compter que « la SNCF n’a plus de réserve de matériel ». En somme, conclut le cégétiste, « les technocrates ont géré le rail sur le modèle de la route, en oubliant qu’on n’achète pas un train comme on achète un camion ».
Chez les cheminots domine un sentiment d’injustice. Mais, face aux incertitudes qui pèsent sur un service public ouvert aux quatre vents à la concurrence et soumis à des contraintes budgétaires qui corsètent son développement, ils affichent aussi, la détermination de se battre.
Sans que le détail par région ne soit pour l’heure précisé, seulement deux TER sur cinq devraient circuler ce mercredi.
Du côté des TGV, trois trains sur cinq sont attendus sur l’axe est, trois trains sur quatre sur les axes nord et Atlantique, et quatre trains sur cinq sur l’axe sud-est.
Deux Ouigo sur trois devraient être maintenus, tandis que le trafic international (Eurostar, Thalys, Lyria) est annoncé « quasi normal », selon SNCF voyageurs.
En Île-de-France, le trafic local devrait également être très perturbé, avec un train sur deux sur les lignes B, C, D, E du RER, et sur les lignes J, L, N, R, U du Transilien.
De nombreux Intercités devraient être supprimés, avec un train sur trois en moyenne et pas de circulation sur les lignes Nantes-Bordeaux, Nantes-Lyon ou Toulouse-Hendaye. Les trains de nuit sont tous annulés ce mercredi soir, à l’exception du Paris-Nice.
SNCFSalaires et pouvoir d'achatlaurent bruncgt cheminots Le Figaro
Retard des avions : notre analyse des données aéroport par aéroport en France et en Europe
Nicolas MondonFIG DataFIG DATA / EXCLUSIF - Les chiffres sur la ponctualité des vols au décollage situent le plus gros aéroport français Roissy-Charles de Gaulle parmi les plus mauvais élèves au niveau européen. Analyse.
Durablement perturbé par la crise du Covid-19, le trafic aérien en Europe retrouve peu à peu un niveau comparable à ce qu'il était auparavant. Au cœur du mois de juillet, ce sont plus de 30 000 vols quotidiens qui traversent le ciel du continent (contre 35 000 vols à la même période en 2019).
Une ponctualité en chute libre avec l'été
Revers de la médaille, la ponctualité n'a jamais été aussi mauvaise depuis 2019. Pour la mesurer, Eurocontrol - l'organisation européenne pour la sécurité de la navigation aérienne - se base sur la part des vols commerciaux partant ou arrivant dans les 15 minutes après l'horaire prévu.
Les deux indicateurs (trafic et ponctualité) sont directement liés, la hausse du trafic entraînant mécaniquement du retard sur les horaires des vols.
Interrogé sur Radio Classique ce matin (vendredi 29 juillet), Augustin de Romanet - PDG du groupe APD - rappelle également l'importance de la crise ukrainienne dans cette hausse des retards : «Le ciel européen est embouteillé, le ciel européen est victime de la guerre en Ukraine qui fait que de très nombreux vols doivent se détourner du survol de l'Ukraine, et donc les retards en Europe n'ont jamais été aussi importants».
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La France lestée par son hub, Roissy-Charles de Gaulle
Dans le détail par pays, la France se situe dans le milieu du peloton des pays gérés par Eurocontrol. Si son taux de ponctualité à l'arrivée demeure plutôt correct, elle se démarque avec un des plus mauvais taux de ponctualité au départ : à peine plus de 65% des vols qui décollent de France partent sous le seuil des 15 minutes de retard par rapport à l'horaire prévu. Ce score classe la France parmi les plus mauvais pays en la matière, aux côtés notamment des Pays-Bas (60%), du Royaume-Uni (64%) ou encore de l'Allemagne (65%).
Tous ces pays ont en commun la présence d'un hub sur leur sol : un nœud central du réseau aérien par lequel transitent de nombreux vols avec escale. Dans ce maillage dense, l'interdépendance entre chaque connexion rend délicate l'attribution d'un retard à un aéroport en particulier. À cela s'ajoutent les centres de contrôle régionaux, en charge de la régulation du trafic une fois l'avion dans le ciel. Si l'un de ces maillons vient à faillir, c'est l'ensemble de la chaîne qui en pâtit, avec souvent des répercussions en chaîne.
Cette situation prévaut en particulier pour les grands hubs européens que sont Paris-Charles de Gaulle, Amsterdam, Heathrow à Londres ou encore Francfort.
Le plus gros aéroport français affiche un bilan peu flatteur depuis le début de l'année, avec seulement 57% de vols ponctuels au départ, en léger retrait par rapport à Heathrow (62%) ou Francfort et Amsterdam (60%).
D'autres indicateurs soulignent les défaillances de l'aéroport parisien. Ainsi, pendant les périodes de congestion, le temps d'attente supplémentaire sur la piste avant décollage s'allonge de plus de 12 minutes en moyenne, soit le deuxième plus mauvais score au niveau des grands aéroports européens. Et à l'atterrissage, il faudra compter 14 minutes supplémentaires sur le tarmac de Charles de Gaulle lorsque le trafic se tend.
Pour autant, Augustin de Romanet tient à souligner la bonne tenue de l'aéroport francilien en termes de trafic. Et ce, à la différence de nombre de ses concurrents, «obligés de réguler les vols [...] qui se reportent sur Paris», suite à la crise économique liée au Covid dans le secteur du transport aérien.
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Le Figaro
Y a-t-il (vraiment) un lien entre immigration et délinquance ?
Paul SugyLA CONTROVERSE - Le débat est ancien, mais toujours aussi vif. Pour que chacun se fasse son avis, Le Figaro fait le point sur les chiffres et les différentes interprétations qui en sont faites.
Régulièrement, Le Figaro examinera en profondeur les tenants et les aboutissants d'une question qui électrise le débat et divise la classe politique comme la société française.
Pas un jour ne passe sans que le sujet ne soit abordé sur le plateau d'une chaîne d'info. La question du lien entre délinquance et immigration hante le débat politique français, et nourrit les controverses sur la politique d'accueil et d'intégration à l'égard des vagues d'immigration récentes venues d'Afrique et du Maghreb. Cette suspicion à l'égard des immigrés ne serait cependant pas si neuve, plaident ceux qui veulent n'y voir qu'un réflexe xénophobe : déjà au Moyen-Âge, on accusait les gitans espagnols d'être des «voleurs de poules»…
Tous les Français ou presque ont un avis : en 2018, 66% des sondés estimaient que l'immigration «joue un rôle négatif en matière de sécurité», selon une enquête IFOP pour le JDD. La proportion descendait à 26% chez les électeurs de Benoît Hamon, mais s'élevait à 92% chez ceux de Marine Le Pen.
Qui a raison ? Qui a tort ? La controverse mérite mieux qu'une litanie de préjugés ou qu'une juxtaposition de faits divers. Le Figaro a parcouru en détail les réalités statistiques, les interprétations qui en sont faites, les arguments appuyant les différentes thèses. Voici donc les éléments qu'il est nécessaire de connaître avant de se forger une véritable opinion et répondre à cette question : y a-t-il (vraiment) un lien entre immigration et délinquance ?
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La délinquance est en effet plus forte chez les étrangers
Parler d'un «lien» entre immigration et délinquance, c'est estimer que les immigrés commettent plus souvent des délits que le reste de la population, puis en tirer une relation causale. Le premier réflexe est donc de se tourner vers les statistiques sur la délinquance. Mais la difficulté est toujours la même : ces statistiques officielles, fournies par les ministères de l'Intérieur et de la Justice, ne renseignent pas sur le nombre de délinquants parmi les immigrés, mais sur leur nombre parmi les étrangers.
Or, ces deux ensembles se recoupent en partie, mais pas complètement. Les statistiques nationales recensent en effet comme immigrée chaque «personne née étrangère à l'étranger et résidant en France». Un immigré naturalisé n'est donc pas un étranger, et un étranger né en France n'est pas un immigré.
Tous les indicateurs connus tendent en tout cas à montrer une surreprésentation des étrangers parmi les délinquants. Il y a en effet 7,7 % d'étrangers dans la population française (en 2021, selon l'INSEE), mais les étrangers sont beaucoup plus nombreux :
Prenons le dernier chiffre : le lecteur se fera une idée de la part relative des étrangers en prison par rapport à leur poids démographique, en comparant les deux diagrammes ci-dessous. Il y a trois fois plus d'étrangers parmi les détenus emprisonnés qu'il n'y en a dans l'ensemble de la population française.
Par ailleurs, on observe également des distorsions dans la représentation des différentes nationalités des étrangers incarcérés en France. Les Africains sont en effet très nombreux en prison : 55 % des étrangers incarcérés sont africains (soit 13,5 % du total des détenus), bien plus que la part des Africains dans l'ensemble des étrangers vivant en France (autour de 40 %).
À quoi il faut encore ajouter quelques centaines de détenus binationaux : en réponse à une question écrite du député RN Louis Aliot, le garde des Sceaux avait par exemple précisé qu'en 2018, on comptait 126 Franco-Algériens dans les prisons françaises.
Du reste, cette proportion plus forte d'étrangers incarcérés n'est pas une spécificité française, tant s'en faut. Dans son étude sur «la criminalisation des migrants» en 1999, le sociologue italien Salvatore Palidda recensait des chiffres comparables ailleurs en Europe : en Italie, en 1998, les étrangers représentaient 25,4 % des détenus, avec un taux d'incarcération dix-neuf fois supérieur à celui des nationaux ; en Allemagne, en septembre 1997, ils représentaient 33,6 % des détenus, avec un taux d'incarcération cinq fois supérieur à celui des nationaux ; en Belgique, en 1994, ils représentaient 41,1% des détenus, avec un taux d'incarcération d'environ six fois supérieur à celui des nationaux. Quant aux États-Unis, la congruence entre immigration et criminalité est étudiée depuis longtemps, notamment à Chicago où cette question a même donné le jour au siècle dernier à une école de sociologie, un courant célèbre aujourd'hui encore et dont sont issus plusieurs des grands noms de la discipline.
Et les immigrés, alors ?
La surreprésentation des étrangers dans les statistiques de la délinquance n'est donc plus à démontrer (même si des biais statistiques sont souvent dénoncés : nous y reviendrons), mais qu'en est-il des immigrés, qui peuvent donc être de nationalité française ?
Il n'existe, en réalité, aucune méthode parfaitement satisfaisante. Tandis que paradoxalement, il est possible de connaître avec précision de nombreux autres indicateurs concernant les immigrés en France, notamment leur niveau de vie et la composition de leurs revenus (renseignés par l'INSEE), la statistique nationale ne publie donc aucune donnée sur le nombre de ceux parmi eux qui ont eu maille à partir avec la police et la justice.
Une étude citée par la revue Sciences humaines en 2010 aurait tout de même estimé qu'en prison, plus d'un détenu sur deux serait issu d'un père étranger - même si ce critère ne correspond pas, au sens strict, à celui employé par l'INSEE pour définir un immigré. Il ne correspond pas non plus à la catégorie de «descendant d'immigrés» définie par l'Insee comme une «personne née en France et ayant au moins un parent immigré».
Le criminologue Xavier Raufer, fréquemment cité par la droite et l'extrême droite, avait quant à lui évoqué un document interne de la préfecture de police de Paris selon lequel 70 % des individus fréquemment interpellés par les forces de l'ordre en région parisienne auraient des noms «à consonance étrangère non-européenne». Libé avait alors souligné que le document n'ayant jamais été rendu public, le chiffre est difficilement vérifiable.
Une autre étude menée cette fois par les criminologues du CNRS Sebastian Roché et Monique Dagnaud, et relayée à l'époque par Le Monde , aurait établi que les deux tiers au moins des mineurs jugés pour des faits de délinquance par le tribunal de Grenoble, entre 1985 et 2000, ont au moins un parent né à l'étranger : «66,5 % des mineurs jugés ont un père né à l'étranger (pour 49,8 % dans un pays du Maghreb), et 60 % ont une mère également née hors de France», précise l'article paru dans le quotidien. Sebastian Roché estimait que sa méthode d'enquête, fondée sur une approche échantillonnée et exploitant l'intégralité des renseignements contenus dans les dossiers judiciaires, avait permis pour la première fois d'objectiver un constat évident pour la police et la justice : «La surreprésentation des jeunes d'origine étrangère dans la délinquance n'est un mystère pour personne, mais cette donnée est peu renseignée, et elle n'est jamais débattue dans l'espace public», détaillait-il auprès de la journaliste.
Deux tiers des jeunes délinquants grenoblois seraient donc issus de l'immigration, or à en croire l'historien français de l'immigration Gérard Noiriel dans Le Creuset français (Seuil), il n'y aurait pas plus du tiers de la population française qui aurait des ascendances étrangères, même lointaines. On en conclut donc, même grossièrement (du fait, là encore, du tabou français sur les statistiques dites «ethniques») à une surreprésentation des personnes issues de l'immigration parmi les jeunes délinquants.
Le même Sébastian Roché était arrivé déjà à des conclusions similaires à partir de travaux différents, menés cette fois en 1999 à partir des déclarations faites aux chercheurs par un échantillon de 2300 jeunes (13-19 ans) habitant Saint-Étienne et Grenoble. Contrairement aux autres enquêtes, cette fois les statistiques produites par l'étude étaient donc indépendantes des sources policières ou judiciaires (qui ont, entre autres biais, celui de ne porter par définition que sur les délinquants qui se sont fait pincer). À catégories sociales égales, les jeunes issus de l'immigration étaient toujours plus nombreux que les autres à déclarer avoir déjà commis des délits. Par exemple, chez les enfants de cadres, 21 % des jeunes ayant des origines étrangères estimaient avoir commis déjà une dizaine de délits, contre 12 % des autres.
La police, raciste ?
Difficile, donc, de nier cette «surdélinquance» chez les étrangers et les Français issus de l'immigration. Plusieurs sociologues très en vue s'y risquent néanmoins, en critiquant en particulier la construction de ces statistiques. Ils pensent même y déceler des biais qui seraient eux-mêmes révélateurs d'une forme dissimulée de xénophobie.
Le reproche le plus connu est l'argument du «contrôle au faciès» : la police et la justice auraient tendance à réprimer plus fréquemment et/ou plus durement les faits de délinquance commis par des personnes portant les signes physiques d'une origine étrangère, africaine en particulier. C'est la thèse du racisme policier, développée notamment par les sociologues Lévy et Zauberman : «On n'entre pas dans la police parce qu'on est raciste, on le devient à travers le processus de socialisation professionnelle. En d'autres termes, l'habitude de juger les individus en fonction de leurs caractéristiques ethniques supposées s'acquiert sur le tas, au cours de la socialisation professionnelle». Conséquence : la surreprésentation des étrangers ou des immigrés dans les chiffres de la délinquance ne prouverait pas que ceux-ci se comportent moins bien que les autres, mais qu'on les tiendrait davantage à l'œil. Loin de justifier une méfiance accrue à l'égard des immigrés, les statistiques policières et judiciaires révéleraient en réalité les effets pervers de cette méfiance.
Autre version, légèrement plus sophistiquée, de cet argument. Le sociologue Laurent Muchielli soutient que la police éluciderait davantage les affaires impliquant des délinquants étrangers ou d'origine étrangère, d'une part car elle serait incitée à faire plus de zèle lorsque les mis en cause sont des étrangers (on retrouve l'accusation de racisme systémique au sein de la police), et d'autre part car les infractions que commettent en priorité les étrangers sont des infractions plus souvent élucidées que les autres (drogue, proxénétisme…). Laurent Muchielli souligne en outre que le trafic de stupéfiants, voire le trafic en général, sont du reste des activités illégales qui supposent par nature une forte implication d'étrangers.
Pour le sociologue, ce racisme supposément mis au jour au sein de la police expliquerait mécaniquement aussi la surreprésentation des étrangers parmi les auteurs de violences et outrages envers les forces de l'ordre : «c'est là, en effet, la conséquence la plus directe des pratiques policières de contrôle au faciès».
Il faut souligner toutefois que Laurent Muchielli, alors qu'il a longtemps joui d'une prestigieuse réputation académique, a vu celle-ci se dissiper après avoir publié sur son blog Médiapart un billet jugé peu rigoureux par nombre de ses pairs, au sujet des vaccins contre le Covid-19 : le CNRS avait alors pris ses distances avec les affirmations du chercheur.
Que faire malgré tout des statistiques policières ? L'accusation de racisme systématique chez les forces de l'ordre est un préjugé qui obéit à peu près aux mêmes règles que celui qui associe délinquance et immigration : s'il est ridicule de nier l'évidence de certains faits (des sanctions sont fréquemment prononcées, comme récemment ces deux agents condamnés à trois mois de sursis pour des messages racistes sur les réseaux sociaux), le passage du fait divers à la loi générale n'est pas sans poser question. D'une part, le travail fait par Sébastien Roché sur la foi des déclarations des jeunes, sans passer donc par l'entremise de statistiques policières ou judiciaires, permet de parvenir aux mêmes résultats en contournant ce biais éventuel. D'autre part, l'existence de biais comportementaux chez les agents, qui les inciteraient à davantage de vigilance à l'égard des personnes issues de l'immigration, peut tout aussi bien être une conséquence de cette surdélinquance : c'est la poule et l'œuf.
Une dernière chose : si les études montrent de façon assez indiscutable que les Noirs ou les Maghrébins ont plus de chances d'être contrôlés par la police que les Blancs, est-ce à dire pour autant que les policiers contrôlent en priorité les personnes non-blanches ? Pas si simple. C'est ce que prouvent des études intégrant cette fois d'autres paramètres, notamment… la tenue vestimentaire. Au terme d'une longue expérimentation où l'on dissociait les personnes habillées en tenue de ville, en tenue décontractée ou en tenue «de jeune» (dans un style inspiré de la culture du hip-hop, du gothique…), des chercheurs du Cesdip ont montré à quel point le port de cette dernière catégorie vestimentaire multipliait les risques de contrôle, y compris pour les Blancs. Cette même étude montre aussi que les femmes ont nettement moins de risques de se faire contrôler que les hommes.
La portée de ces critiques méthodologiques n'est pas suffisante pour nier l'évidence : si à la marge, certains biais peuvent tendre à exagérer le phénomène, même les sociologues les plus militants sur ce sujet consentent finalement à reconnaître, à l'instar de Laurent Muchielli lui-même, que «certaines des données policières sont trop importantes pour ne pas correspondre à quelques réalités de la délinquance elle-même».
Aux origines de la délinquance : la «ghettoïsation» en question
Il y a donc bel et bien «un lien». Mais un lien statistique ne fait pas toujours une causalité, et surtout, ce lien ne dit pas grand-chose de la nature de cette causalité. Quel lien faut-il donc faire exactement entre immigration et délinquance ? C'est à compter de ce stade que les interprétations divergent le plus.
Pour de nombreux sociologues décidés à casser les préjugés sur l'immigration, c'est la pauvreté qui expliquerait en réalité cette délinquance plus forte observée chez les étrangers et les Français issus de l'immigration. «La surdélinquance des étrangers résidant en France semble être essentiellement une surdélinquance de miséreux : petits voleurs à la tire et à l'étalage, petits revendeurs de drogues, bagarreurs et parfois meurtriers», écrit ainsi Laurent Mucchielli. Ce serait donc parce que les immigrés sont plus pauvres que la moyenne, qu'ils ont aussi plus de chances de tomber dans la délinquance. Le sociologue note toutefois que l'argument ne tient pas pour la grande criminalité, au sein de laquelle les étrangers sont là encore surreprésentés, mais choisit volontairement de ne pas en traiter, «faute de renseignements».
L'ennui, c'est que si la délinquance s'expliquait seulement par la misère, on trouverait logiquement un taux de délinquance similaire dans des territoires pareillement défavorisés - ce qui n'est évidemment pas le cas. Comme le résume le docteur en droit Laurent Lemasson, de l'Institut pour la Justice : «en 2010 selon les données de l'INSEE, le taux de pauvreté monétaire était équivalent, aux alentours de 18 %, dans l'Aude, les Pyrénées-Orientales, la Creuse, le Cantal et la Seine-Saint-Denis. Pourtant les niveaux de criminalité étaient sans commune mesure en Seine-Saint-Denis et dans ces quatre départements ruraux : on y comptait au bas mot six fois plus de vols et dix fois plus de violences crapuleuses». La surdélinquance des immigrés ne s'explique donc pas seulement par la pauvreté.
Bien sûr, la densité urbaine et la très forte connexion de la Seine-Saint-Denis aux réseaux de transport en fait un territoire privilégié pour l'essor de réseaux de trafic, très criminogènes, que l'on verrait moins s'implanter dans la Creuse. Les immigrés seraient-ils pris au piège d'un département attractif par le faible coût de l'habitat, mais où la criminalité serait en quelque sorte endogène ? Sans doute, mais c'est aussi indéniablement l'immigration elle-même qui alimente continuellement ces réseaux de trafic, et même qui les renouvelle. Ces quartiers, rappelle Laurent Lemasson, «sont en effet des territoires où la mobilité est très grande : chaque année, un nombre considérable d'habitants les quittent pour aller s'installer ailleurs, tandis que d'autres les remplacent, très souvent venus de l'étranger». Or, comme l'écrit le préfet Michel Aubouin dans son livre 40 ans dans les cités. D'une enfance en HLM au Ministère de l'intérieur (Presses de la Cité, 2019) : «Dans ce mouvement sans fin, tant que de nouveaux venus remplacent ceux qui étaient arrivés la veille, l'inéluctable mécanique de la dégradation ne peut s'arrêter. Des jeunes, originaires d'Afrique subsaharienne, ont supplanté de jeunes Maghrébins de jadis dans le trafic de drogue et l'attaque à la portière».
Plus nuancé, Sébastien Roché évoque quant à lui auprès du Figaro un faisceau d'explications causales, qui reposent sur les caractéristiques précises du mode de vie des personnes issues de l'immigration en France : «la question de l'explication est complexe, et je ne l'ai pas, à l'époque, explorée. On dispose de plus d'éléments aujourd'hui. J'ai tenté de regarder de manière systématique les processus d'intégration civique et d'affiliation nationale», détaille-t-il, évoquant tour à tour la situation géographique, le rapport aux institutions (notamment l'école), la santé… Et soulignant ainsi l'échec des politiques d'intégration dont cette surdélinquance immigrée est une preuve flagrante.
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D'autres analystes ou professionnels de la déviance osent, enfin, franchir le véritable tabou qui entrave la réflexion sur la délinquance immigrée : l'idée que des explications culturelles s'ajoutent à l'échec des politiques d'intégration. C'est le cas par exemple du pédopsychiatre Maurice Berger, qui a longtemps dirigé un Centre éducatif renforcé pour accueillir des mineurs violents, et évoque l'importance des structures familiales dans la construction psychique de l'adolescent, et son rapport à la norme. Il observe ainsi que de nombreux jeunes accueillis dans son centre ont grandi dans des familles maghrébines ayant «un fonctionnement clanique, un corps dont chaque individu est un membre, sous l'autorité d'un patriarche ou d'une matriarche. Si un sujet s'éloigne géographiquement, ou se met à penser différemment, le groupe se vit comme amputé d'un membre et va chercher à le récupérer. Alors que le but d'une famille devrait être que les parents cherchent à ce que leur enfant se construise une pensée personnelle et puisse s'éloigner d'eux pour se construire un projet personnel, dans une famille clanique le mode de pensée est indifférencié, le but n'est pas qu'un sujet pense par lui-même, son identité est d'abord d'appartenir au groupe.»
Autre sociologue connu pour son adhésion à l'idée que la délinquance immigrée a des origines culturelles, Hugues Lagrange avait publié en 2010 un livre à ce sujet, Le Déni des cultures, qui lui avait valu de vives réprobations de la part de nombre de ses pairs. Il expliquait que c'est en réalité la difficulté chez les immigrés venus du Sahel (et sur lesquels portait son étude) de concilier leur culture d'origine à celle du pays d'accueil, qui les pousse à s'affranchir de l'autorité des institutions et à sombrer dans la délinquance. Ainsi détaillait-il dans une interview au Figaro : «S'il y a bel et bien aujourd'hui, dans les quartiers d'immigration, un problème culturel, celui-ci résulte moins d'un irrédentisme des cultures d'origine que du choc avec les normes et valeurs nées de la majorité dans les sociétés d'accueil».
À vrai dire, aucune de ces explications n'est exclusive l'une de l'autre : surtout, aucune ne semble devoir être écartée d'office, à moins d'enfermer de nouveau ce débat de société dans une logique idéologique.
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France24 - Monde
En Irak, les partisans de Moqtada al-Sadr occupent le Parlement "jusqu'à nouvel ordre"
Publié le : 30/07/2022 - 11:08Modifié le : 30/07/2022 - 14:19
FRANCE 24
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Lucile WASSERMANN
Des partisans de l'influent leader politique chiite Moqtada al-Sadr ont une nouvelle fois envahi, samedi, le Parlement, dans l'ultra-sécurisée zone verte de Bagdad. Dénonçant la candidature au poste de Premier ministre de Mohamed Chia al-Soudani, choisi par les adversaires de Moqtada al-Sadr, ils comptent occuper les lieux "jusqu'à nouvel ordre".
Pour la deuxième fois en quelques jours, des partisans de l'influent leader politique chiite Moqtada al-Sadr ont envahi, samedi 30 juillet, le Parlement irakien, après avoir pénétré dans l'ultra-sécurisée zone verte de Bagdad, abritant institutions gouvernementales et ambassades. Ils souhaitent désormais occuper le bâtiment jusqu'à nouvel ordre, a annoncé le Courant sadriste.
"Les manifestants annoncent un sit-in (qui durera) jusqu'à nouvel ordre", a indiqué le Courant sadriste dans un bref communiqué partagé avec les journalistes via le groupe WhatsApp de son équipe de communication. L'agence de presse étatique INA a lui aussi relayé l'annonce.
Plus tôt, des milliers de partisans de l'influent leader Moqtada al-Sadr ont manifesté dans le centre de Bagdad, trois jours après avoir déjà brièvement occupé le Parlement sur fond d'une crise politique qui ne fait qu'empirer.
Brandissant des drapeaux irakiens et des portraits du responsable chiite Moqtada, les manifestants se sont rassemblés à l'entrée d'un pont de Bagdad menant à la zone verte, abritant institutions gouvernementales et ambassades, a constaté un correspondant de l'AFP. Des gaz lacrymogènes ont été tirés par les forces de sécurité.
Ils ont escaladé des blocs en béton bloquant l'accès au pont. "Tout le peuple est avec toi Sayyed Moqtada", ont scandé les contestataires, utilisant son titre de descendant du prophète de l'islam.
Les manifestants dénoncent la candidature au poste de Premier ministre de Mohamed Chia al-Soudani, choisi par les adversaires de Moqtada al-Sadr et jugé proche de l'ancien chef du gouvernement Nouri al-Maliki.
"Le corrompu nous n'en voulons pas"
"Nous sommes là pour une révolution de la réforme (...) pour rendre victorieux le peuple et Sayyed Moqtada al-Sadr le leader", a lancé Haydar al-Lami, un manifestant.
"Le corrompu nous n'en voulons pas, et nous ne voulons pas essayer ceux qu'on a déjà vu" au pouvoir, a-t-il dit. "Ils ne nous apportent rien, depuis 2003 jusqu'à maintenant ce sont les mêmes, ils nous ont porté préjudice".
En prévision de la manifestation de samedi, les forces de sécurité ont fermé à l'aide d'imposants blocs de béton plusieurs grands axes routiers de la capitale menant à la zone verte.
Mercredi, des milliers de manifestants sadristes avaient envahi ce quartier et brièvement occupé le Parlement pour rejeter la candidature de Mohamed Chia al-Soudani, ancien ministre et ex-gouverneur de province âgé de 52 ans.
Issu du sérail politique, Soudani est le candidat du "Cadre de coordination", alliance de factions chiites pro-Iran regroupant la formation de l'ancien Premier ministre Nouri al-Maliki et les représentants du Hachd al-Chaabi, ex-paramilitaires intégrés aux forces régulières.
L'impasse politique est totale en Irak dix mois après les législatives d'octobre 2021. Les tractations pour former un nouveau gouvernement piétinent, sur fond de marchandages en coulisses et querelles virulentes entre les barons de la politique qui dominent la vie publique depuis la chute du président Saddam Hussein en 2003.
Dans la nuit de vendredi à samedi, les partisans de al-Sadr ont saccagé à Bagdad des bureaux du parti Daawa de Nouri al-Maliki, ainsi que des locaux du Courant Hikma, la formation du politicien Ammar al-Hakim, qui fait partie du Cadre de Coordination, selon une source de sécurité.
Avec AFP
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L'Humanité
Créations pour une seconde d’éternité
Nos recommandations culturellesExposition À la Bourse de commerce à Paris, vingt artistes embrassent les multiples thématiques du temps, comme présent et comme lieu de la pensée.
Maurice UlrichOn peut simplement s’enchanter de flâner dans la première galerie de la Bourse de commerce à Paris entre les poissons volants de Philippe Parreno, de belle taille et gonflés à l’hélium, en même temps qu’un piano joue seul une pièce de Franz Liszt, Nuages gris. On peut aussi réfléchir à la notion, due au philosophe Michel Serres, de « quasi-objets », que l’artiste reprend à son compte, à savoir des objets tels que les billets de banque ou les ballons de football de rugby induisant des relations des individus entre eux, voire des hiérarchies.
On peut se souvenir que Marx avait défini l’argent comme un rapport social et mis au jour le fétichisme de la marchandise. L’exposition de la Bourse de commerce « Une seconde d’éternité », due à Emma Lavigne, la nouvelle directrice de la collection Pinault, avec Caroline Bourgeois, autorise à l’évidence des lectures multiples. Le titre est emprunté à Baudelaire, cité par Marcel Broodthaers avec une vidéo faisant apparaître en boucle, comme un flash, ses propres initiales. « Qu’est-ce que cent ans, qu’est-ce que mille ans puisqu’un seul moment les efface », disait Bossuet. Baudelaire, dans Spleen, conclut une sorte de marché, un deal : « Qu’importe l’éternité de la damnation à qui a trouvé dans une seconde l’éternité de la jouissance. »
l’ensemble échappe à l’interprétation
Vingt artistes sont présents. Pour Emma Lavigne, « le récit composé par les œuvres explore la polysémie du temps présent, tour à tour suspendu, fugitif, habité de présences spectrales, traversé par le thème de l’absence et de l’incarnation ». Au rez-de-chaussée, un go-go danseur apparaît cinq minutes par jour, sans jamais prévenir, en short moulant blanc, avec des écouteurs. Il danse sur une musique que l’on n’entend pas, dans son propre temps. Felix Gonzalez-Torres a conçu cette intervention en 1991, un an après la mort de son compagnon, alors que se développaient aux États-Unis, avec l’épidémie de sida et pendant les années Reagan, des positions de plus en plus discriminatoires. Miriam Cahn, avec Mare Nostrum, qui désigne la Méditerranée, a peint d’une manière spectrale deux corps s’enfonçant dans les profondeurs.
Le temps, c’est d’abord le temps de vivre. Carrie Mae Weems, avec des photos monochromes bleues, a reproduit en différents formats un jeune homme noir avec un sweet à capuche. C’est une des images de sa série All the Boys, en 2016, trois ans après la naissance du mouvement Black Lives Matter.
L’exposition de la Bourse est, d’une certaine manière, radicale dans sa complexité. Le dispositif Echo2, 2022, de Philippe Parreno, dans la Rotonde du rez-de-chaussée, ne vise pas à la simplicité en multipliant les dispositifs techniques. Sur un vaste écran vidéo apparaît Annlee, jeune fille aux yeux vides rattachée à l’univers des mangas. Des actrices réelles viennent l’incarner dans l’espace. Une sorte de bioréacteur composé de levure régente en même temps les lumières et les sons à partir des données qu’il capte lui-même, etc. L’ensemble ne peut se rapporter à une seule signification, échappe à l’interprétation et nous échappe comme le temps. Saint Augustin renonçait à le définir. Pour Hegel, le temps était « le concept même ». La pensée.
Expositionsbourse de commerceart contemporainfrançois pinault Le Figaro
Amérique: «États désunis»
Patrick Saint-PaulL’éditorial du Figaro, par Patrick Saint-Paul.
Joe Biden s’était fixé un objectif. Après l’ouragan Trump, le vieux président démocrate voulait «réparer» les États-Unis et œuvrer à la réconciliation d’un pays fracturé. À mi-mandat, un constat s’impose: il a échoué. Les débats fiévreux provoqués outre-Atlantique par la décision de la Cour suprême de ne plus garantir aux femmes le droit à l’avortement ne sont que la dernière illustration des profondes divisions qui traversent la plus ancienne démocratie contemporaine. Deux pays de plus en plus irréconciliables cohabitent au sein d’États d’Amérique désunis.
On croyait refermées depuis longtemps les plaies de la guerre de Sécession et de la ségrégation. En réalité, la défiance du Dixieland, l’Amérique des anciens États confédérés, ne s’est jamais éteinte. «Les choses anciennes ne sont pas oubliées», chantait Elvis Presley dans son American Trilogy. Face à l’insolente Amérique progressiste, une forme de nostalgie bouillait en silence. Les laissés-pour-compte, les Blancs des États républicains du Sud, mais aussi du Midwest, n’allaient plus voter. À mesure qu’ils sombraient dans la précarité, la colère montait. Donald Trump n’a pas provoqué la fracture. Il l’a exploitée.
Il a été l’incarnation de cette Amérique conservatrice qui n’avait plus foi dans son gouvernement fédéral ni dans la sacro-sainte Constitution. Lors des événements du 6 janvier 2021, en refusant d’admettre sa défaite, il a ouvert une brèche. En proclamant que l’Amérique progressiste n’avait plus le droit de congédier la sienne, il remettait en cause le principe de l’alternance, fondement de la démocratie.
Que ce soit au sujet de l’avortement, des armes à feu, des nouvelles théories du genre, de la sexualité ou de la race, de l’immigration, du port du masque ou de l’écologie, tout dialogue est devenu impossible entre conservateurs et progressistes depuis ce jour tragique. Au point que certains Américains s’interrogent: ne vaudrait-il pas mieux que la sécession culturelle se solde par une sécession tout court, pour éviter une guerre civile? L’Occident espère encore un sursaut. Un tel effondrement galvaniserait le contre-modèle autocratique de Xi et Poutine.
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L'Humanité
À Jazz in Marciac : Anne Paceo, la batteuse chamane
Nos recommandations culturellesBientôt à l’Astrada, à Jazz in Marciac, la musicienne en pleine renaissance nous parle de son dernier album. Une alliance de jazz et de gammes d’Afrique, d’Asie et d’ailleurs.
Fara C.Idéalement illustrée par l’inventivité – sans visa et avec une vision universelle – de la poète du tempo Anne Paceo, la spécificité de Jazz in Marciac rayonne à nouveau comme l’aiment ses dizaines de milliers de fidèles : avec de la musique sur l’ensemble du village.
Au chapiteau, le public s’est pressé pour les prestations incendiaires de Nile Rodgers, Rhoda Scott, Marcus Miller, Jeff Beck, Dominique Fils-Aimé (une vraie révélation !), et pour les récitals intimistes de Diana Krall, Melody Gardot… Bientôt, place à Gregory Porter, Wynton Marsalis, Hiromi, Ayo, Keziah Jones et d’autres sommités.
Avec des concerts à 15 heures et 21 heures, l’Astrada, attentive à la parité, recevra notamment Anne Paceo. Entourée de sa dream team (Marion Rampal, Isabel Sörling, Christophe Panzani, Tony Paeleman et Benjamin Flament), la batteuse, compositrice et, avant tout, musicienne totale revisitera son album S .H.A.M.A.N.E.S., d’une beauté inouïe, puissante et apaisante. Avec elle, le groove gambade à travers chants et prairies multicolores, jazz rhizome, gammes pentatoniques d’Afrique, d’Asie et d’ailleurs. Un groove d’allégresse et de guérison.
Au festival Marseille Jazz des cinq continents, vous avez évoqué la pandémie et ses conséquences en présentant le titre Dive Into the Unknown (Plongée dans l’inconnu).
Pas mal de morceaux de l’album me sont venus peu avant la pandémie et pendant celle-ci. Quand le confinement nous est tombé dessus, j’ai eu l’impression qu’on me coupait les ailes en plein vol. En mai 2020, je devais créer le répertoire sur scène au festival Jazz sous les pommiers (à Coutances, dans la Manche – NDLR), cela a été annulé. Pendant de longs mois, il nous était interdit de nous voir, de simplement partager des tranches de vie avec nos proches, de jouer ensemble. Nos liens sociaux étaient réduits à néant. Personne n’avait imaginé une situation pareille, terriblement frustrante, anxiogène. Nous avons toutes et tous plongé dans l’inconnu. Nos repères avaient explosé. Par ailleurs, j’avais perdu mon grand-père quelque temps auparavant. Avec ma sœur et des proches, nous l’avions accompagné jusqu’à son dernier souffle en lui murmurant des chansons au creux de l’oreille. Ce disque semblait partir du chaos. J’ai décidé de réunir toutes mes forces et de lui imprimer l’énergie de la renaissance.
Vous allez vous produire à l’Astrada, que représente Jazz in Marciac pour vous ?
C’est un festival légendaire. Quand j’ai joué au chapiteau en 2017, c’était fou, pour moi, de me retrouver sur cette scène où, depuis des décennies, s’étaient succédé des sommités. Nous avions eu la première standing ovation du festival, c’était impressionnant. J’ai un attachement particulier à l’Astrada, qui m’a accueillie plusieurs fois avec mes groupes. On y a fait aussi la résidence de création scénique de Bright Shadows. J’ai beaucoup de chance car Fanny Pagès, la directrice, m’accompagne depuis longtemps, avec bienveillance.
Quand vous avez commencé la batterie, à l’âge de 10 ans, la perceviez-vous comme un instrument d’homme dont vous vous empariez ?
Non, je n’ai jamais eu ce genre de questionnement jusqu’au conservatoire, où j’ai reçu en pleine poire des réflexions machistes, sous-entendant, par exemple, que je n’y avais été admise non pour mes capacités mais parce que, femme, pour des raisons de quota. Sur le coup, ça m’a déstabilisée. Mais, en parallèle de mes études, d’immenses artistes, qui ne se préoccupaient pas de mon genre, faisaient appel à moi pour jouer avec eux : Rhoda Scott – la créativité et la conscience de cette grande dame sont un modèle pour beaucoup –, Alain Jean-Marie, Christian Escoudé… J’ai beaucoup appris à leurs côtés. En lisant des livres comme King Kong Théorie, de Virginie Despentes, et Sorcières. La puissance invaincue des femmes, de Mona Chollet, j’ai encore plus pris conscience de l’iniquité qui se niche dans la division des fonctions et rôles sociaux assignés à chacune et chacun, dans l’exclusion de nombre de groupes à cause de leur classe sociale, à cause de leur prétendue race, orientation sexuelle, etc. On n’est pas anti-mecs quand on dénonce la domination de « l’homme-blanc-hétéro-cis-riche » ; d’ailleurs, des hommes qui ont une conscience politique la dénoncent aussi. On remet simplement en cause le pouvoir confisqué par une minorité au détriment de l’humanité dans son entièreté.
www.jazzinmarciac.com www.annepaceo.com
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Port d’armes, wokisme, avortement, racisme, covid: les États-Unis à l’heure de la grande fracture
Adrien JaulmesENQUÊTE - L’avortement, le port d’arme, l’environnement, le racisme, le wokisme… Le divorce entre républicains et démocrates est patent et coupe le pays en deux.
Correspondant à Washington
Une fracture politique profonde se creuse aux États-Unis. Sur l’avortement, les armes à feu, les nouvelles théories du genre, de la sexualité ou de la race, l’immigration, le port du masque ou l’écologie, conservateurs et progressistes ont pratiquement cessé de débattre. Chaque question n’est qu’un sujet supplémentaire de discorde entre deux Amérique qui s’éloignent de plus en plus l’une de l’autre.
L’une est formée par les États gouvernés par le Parti républicain, concentrés dans le Sud, le Midwest et les Rocheuses. L’autre par ceux dirigés par les démocrates, qui forment deux blocs, sur la côte Pacifique et dans le Nord-Est, sur l’Atlantique. À cette division s’ajoute, à l’intérieur de presque chaque État, celle qui sépare les grandes métropoles des campagnes et petites villes.
Ces deux blocs observent des lois de plus en plus différentes, ou refusent d’appliquer celles de l’État fédéral qui ne leur conviennent pas. Leurs trajectoires divergentes dessinent la carte de deux pays de plus en plus en plus distincts, qui s’opposent dans ce qui ressemble à un grand mouvement de sécession culturelle.
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La plus ancienne démocratie contemporaine a déjà traversé des crises profondes. Les tensions entre le pouvoir fédéral et les États ont nourri l’histoire américaine. Le nom même des États-Unis et la devise nationale choisie lors de l’indépendance - «E pluribus unum», un à partir de plusieurs - ont été parfois mis en péril, allant même au XIXe siècle jusqu’à la guerre civile. Mais ces troubles semblaient avoir été dépassés. Depuis les années 1960, les différences politiques étaient allées en diminuant. Les couleurs associées aux deux principaux partis, le rouge pour les républicains et le bleu pour les démocrates, attribuées par la télévision à l’inverse de l’usage en vigueur dans le reste du monde, évoquaient plus deux équipes rivales que des adversaires implacables.
Deux tribus hostiles
Chaque camp se caractérisait surtout par ses habitudes un peu folkloriques. D’un côté l’Amérique rouge, plutôt rurale, qui roule en pick-up, boit de la bière, mange de la viande rouge, suit les courses automobiles du Nascar et regarde Fox News. De l’autre, l’Amérique bleue, plutôt urbaine, qui roule en Volvo ou en Tesla, boit du vin blanc, regarde les matchs de la National Basketball Association et lit le New York Times ou écoute la radio publique NPR. Mais les deux pays se rejoignaient sur l’essentiel. Pendant la fête nationale, le 4 Juillet, devant la finale du Superbowl et autour de la dinde de Thanksgiving, les différends étaient oubliés. Républicains et démocrates partageaient des valeurs extrêmement proches. Un attachement commun à l’économie de marché, une foi solide dans les États-Unis et un culte quasi religieux voué à leur Constitution. Chaque élection était âprement disputée, mais plutôt comme un match où le vaincu faisait bonne figure jusqu’à sa revanche.
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Les deux partis ressemblent aujourd’hui à deux tribus hostiles. Depuis quelques années, la polarisation du débat politique a atteint un niveau qui rappelle par certains aspects le climat des années 1850, quand la question de l’esclavage avait menacé l’union du pays. Plus que des désaccords sur des politiques, l’Amérique se divise à présent sur des questions d’ordres éthique, culturel, philosophique. Les deux camps ne se comprennent plus, ne se parlent presque plus, et ne partagent plus grand-chose, y compris les faits.
Si ses racines sont plus profondes, cette division a été amplifiée et accélérée récemment par trois phénomènes presque simultanés. L’élection de Donald Trump, en 2016, a poussé à son paroxysme l’esprit partisan et scindé la société américaine. Adulé par les uns, suscitant la révulsion chez les autres, l’intéressé reconnaît lui-même qu’il a le don de «faire surgir la rage». Cet effet a culminé au cours des derniers mois de son mandat, quand son refus d’accepter les règles du jeu démocratique et de concéder sa défaite ont entamé la crédibilité du système électoral, frisant le coup d’État.
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Les réseaux sociaux, qui ont depuis longtemps réalisé que leurs profits augmentaient avec la discorde, ont contribué par leurs algorithmes à chauffer à blanc l’opinion sur tous les sujets possibles. Mais les chaînes d’information continue, Fox pour les conservateurs, CNN pour les progressistes, les avaient précédés. Ces télévisions d’opinion sans nuances alimentent quotidiennement le rejet sans concession de l’adversaire dans des polémiques sans fin.
La pandémie de Covid-19 a aggravé cette polarisation, en la poussant parfois jusqu’à l’hystérie. Le débat scientifique a été vite remplacé par l’affrontement politique. Des mesures de santé publique, comme le port du masque ou la vaccination, sont devenues des sujets de dispute entre les républicains, qui dénoncent le recul des libertés et un totalitarisme sanitaire rampant, et les démocrates qui voient, dans leur refus un laxisme imprudent et une démagogie presque criminelle.
Deux visions opposées
La polarisation est telle que ces deux tribus sont chacune persuadée de se défendre face à une menace existentielle. Les démocrates se sentent agressés par un Parti républicain perçu comme un mouvement antidémocratique, cynique, autoritariste, représentant d’un monde en voie disparition: celui du suprématisme blanc, fondamentalement raciste, minoritaire et prêt à fausser le jeu électoral pour rester au pouvoir.
Les républicains ont la certitude de défendre la civilisation face aux «élites côtières», des privilégiés irresponsables, méprisant les valeurs américaines et déterminés à imposer leurs folles idées sociétales, abolissant les différences sexuelles, pratiquant un racisme à rebours, flétrissant le drapeau, détruisant la famille, censurant leurs adversaires avec le soutien des grandes entreprises de la haute technologie, de la finance et des médias.
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Entre ces deux visions opposées, le dialogue est devenu pratiquement impossible. La politique américaine s’est transformée en un jeu à somme nulle, où le seul objectif est de barrer la route à l’adversaire. Le Congrès est paralysé par un esprit partisan qui préfère, sauf cas exceptionnels, bloquer les lois plutôt que d’accepter le moindre compromis. Le président, contraint de gouverner par décrets aussitôt annulés par son successeur, est devenu largement impuissant. Le troisième pouvoir, celui de la Cour suprême, est devenu un acteur politique à part entière.
Dominée par les conservateurs depuis les trois nominations faites par Trump, la cour est largement sortie de son rôle traditionnel d’arbitre, prenant ces dernières semaines une série de décisions radicales. Mettant fin aux protections constitutionnelles de l’avortement, renforçant celles autorisant le port d’armes à feu, réduisant la capacité de l’administration fédérale à réglementer la pollution ou à imposer certaines mesures sur l’immigration, ces arrêts hautement politiques ont encore accru la cassure entre États bleus et États rouges.
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Celui sur l’avortement a été le plus retentissant. En rendant aux États le droit de légiférer comme ils l’entendent sur cette pratique, la fin de l’arrêt «Roe vs Wade» a fait émerger presque immédiatement deux légalités distinctes. Seize États ont aussitôt voté ou remis en vigueur des lois restreignant parfois totalement l’accès à l’avortement. Une vingtaine d’autres ont annoncé qu’ils entendaient protéger ce droit, parfois sans limites. Les trois États de la côte Ouest - la Californie, l’Oregon et l’État de Washington - ont même créé un bloc territorial où cette pratique sera garantie. La cour a précisé qu’il était inconstitutionnel de poursuivre les personnes allant avorter dans un autre État. Ce qui n’a pas empêché certains États, comme celui du Texas, de voter des lois dans ce sens.
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Sur la question sensible des armes à feu, la cour a pris une décision inverse, enlevant aux États le droit de restreindre le 2e amendement de la Constitution. Interprétée au sens large par la cour, comme donnant le droit à n’importe quel citoyen de porter une arme sur la voie publique, y compris des fusils semi-automatiques, cette décision a ulcéré les démocrates. De nombreux États bleus, où la détention d’armes à feu est soumise à des règles parfois draconiennes, se sont mis à étudier des moyens législatifs de maintenir ces limites en contournant l’arrêt de la Cour suprême.
La cour a aussi limité la capacité de l’administration à réglementer les industries polluantes, et celle des États à restreindre les pratiques religieuses dans les écoles.
Campagnes de censure
Chaque question de société devient aussitôt le champ de bataille d’une guerre culturelle permanente. L’idéologie woke (signifiant à l’origine «être attentif au racisme»), cultivée dans les universités américaines et qui se répand, depuis, dans le reste de la société, a ouvert des nouveaux fronts dans l’éducation, les médias et les entreprises. Les États bleus imposent en son nom de nouvelles théories destinées à lutter contre le racisme ou l’homophobie. La théorie critique de la race, qui décrit le projet national américain et son système politique comme fondamentalement et irrémédiablement racistes, est intégrée au cursus des écoles publiques. Les théories du genre, visant à lutter contre l’homophobie en rejetant la norme du couple hétérosexuel comme base de la cellule familiale, sont enseignées dans les classes, parfois de primaire.
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Les livres qui ne répondent pas à leurs nouveaux critères sont condamnés sans appel. Les enseignants et les personnalités qui enfreignent le dogme sont l’objet de campagnes de censure sans merci. En réaction, les États rouges ont adopté des lois pour interdire ou limiter ces thématiques dans les établissements scolaires, et retirer à leur tour des bibliothèques les ouvrages qui les diffusent.
La question des transgenres, dont le nombre a doublé depuis 2017, selon un rapport récent, atteignant jusqu’à 1,4 % des jeunes gens de 13 à 24 ans, est aussi devenue un sujet politique. Une vingtaine d’États interdisent leur participation aux compétitions sportives, ou les traitements médicaux destinés au changement de sexe.
De réactions en surenchères, deux systèmes légaux alternatifs se développent ainsi rapidement aux États-Unis, remettant en cause l’unité législative du pays. Chaque Américain vit selon des règles de plus en plus différentes selon l’État dans lequel il habite. «Les années 2020 pourraient voir une érosion dramatique des droits nationaux communs et un fossé grandissant entre les libertés des Américains dans les États bleus et ceux dans les États rouges», a mis récemment en garde l’essayiste Ronald Brownstein dans le magazine The Atlantic.
Le débat sur les «droits des États» au sein de l’Union remonte à la fondation du pays. Il a ressurgi avec la question de l’esclavage au XIXe siècle, puis de la ségrégation au XXe siècle. Il est de nouveau ouvert.
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Dans cette course à la désunion nationale, les républicains ont l’avantage. Même s’ils sont légèrement minoritaires en termes de population, le système fédéral joue en leur faveur, en accordant plus de représentation aux États ruraux. Les républicains ont aussi investi au cours des dernières décennies les élections locales, pendant que les démocrates se focalisaient sur le pouvoir fédéral. Ils contrôlent ainsi 30 législatures contre 17 pour les démocrates. Ils occupent les postes de gouverneur dans 23 États dont ils détiennent la majorité parlementaire, et dans cinq États aux législatures démocrates.
Les bastions républicains comprennent les anciens États confédérés du Sud, auxquels s’ajoutent de nombreux Etats du Midwestet des Rocheuses. Méfiants vis-à-vis du pouvoir fédéral, particulièrement quand il est aux mains des démocrates, ils rejettent ou contournent les lois qui ne leur conviennent pas. La Floride et le Texas servent d’exemple à cette Amérique rouge.
La Floride, qui a été longtemps un État pivot disputé entre les deux partis, penche désormais pour le conservatisme. Son gouverneur, Ron DeSantis, l’a surnommé l’État libre de Floride. Il s’enorgueillit d’avoir résisté aux mesures de confinement préconisées au niveau fédéral au début de la pandémie de Covid-19.
Le Texas et son gouverneur Greg Abbott sont l’autre modèle. L’un des États les plus vastes, les plus riches et les plus peuplés des États-Unis, fier de son identité et de sa brève indépendance avant de rejoindre l’Union, le Texas a été le premier à remettre en cause l’avortement, en adoptant en 2021 une loi spécialement rédigée pour contourner les arrêts fédéraux. Il a aussi adopté une autre législation «sanctuarisant» le 2e amendement, interdisant à toute agence ou représentant de l’État d’appliquer des lois fédérales sur le contrôle des armes à feu. Cette législation a été imitée depuis par le Missouri et l’Arizona.
Des citadelles assiégées
Au total, dix-neuf États ont pris des dispositions pour vider de sa substance la nouvelle loi votée en juin dernier par le Congrès, imposant de vérifier les antécédents judiciaires et psychiatriques des acheteurs d’armes. La réciprocité des États, qui reconnaissent ou non les permis de port d’armes accordés par d’autres, crée aussi un patchwork complexe, chacun décidant de ses propres mesures.
Le Texas est toujours en pointe. Le mois dernier, le Parti républicain du Texas a adopté un programme qui ressemble à une quasi-déclaration d’autonomie. Il appelle, entre autres, à « l’interdiction des confinements», à mettre en valeur «la prière, la Bible, et les Dix Commandements dans les écoles et les édifices gouvernementaux». Il rejette aussi «les résultats de l’élection présidentielle de 2020», déclarant que «le président par intérim, Joe Biden, n’a pas été légitimement élu par le peuple des États-Unis». Selon un nouveau sondage publié par Yahoo! News-YouGov, 35 % des électeurs républicains estiment que leur État se porterait mieux s’il quittait les États-Unis.
Nous vivons de plus en plus séparés les uns des autres
Face à ces défis, les bastions démocrates, rassemblés sur la côte Pacifique autour de la Californie et sur la côte Est autour de celui de New York, ont l’avantage de leur importante population, et de leur richesse, souvent supérieure aux États ruraux du Sud et du Midwest. Ils réagissent comme des citadelles assiégées, décidés à se défendre.
La Californie représente à elle seule la cinquième économie du monde. Gouvernée par une super-majorité démocrate, elle adopte depuis longtemps ses propres lois environnementales. Elle a pris vigoureusement la défense des lois sociétales les plus progressistes. Son gouverneur, le démocrate Gavin Newsom, a appelé les Américains à «venir en Californie, où l’on croit encore à la liberté: la liberté d’expression, la liberté de choisir, la liberté de ne pas haïr et la liberté d’aimer», dans un récent message télévisé où il attaque la Floride de DeSantis. «Les dirigeants républicains interdisent les livres, rendent le vote plus difficile, restreignent le discours dans les salles de classe et criminalisent même les femmes et les médecins! Rejoignez la lutte. Ne les laissez pas prendre votre liberté.» Gavin Newsom a aussi nargué le gouverneur du Texas dans une campagne publicitaire: «Si le Texas peut interdire l’avortement et mettre des vies en danger, la Californie peut interdire les armes de guerre mortelles et sauver des vies. Si le gouverneur Abbott veut vraiment protéger le droit à la vie, nous l’exhortons à suivre l’exemple de la Californie.»
Les derniers mois ont vu s’agrandir les fissures entre ces blocs, comme des plaques tectoniques qui se séparent. «Il est temps pour les Américains de se réveiller à une réalité fondamentale: l’unité continue des États-Unis d’Amérique ne peut être garantie», a mis en garde l’essayiste David French, dans son ouvrage Divisés nous chutons: la menace de sécession de l’Amérique. «En ce moment de l’histoire, il n’y a pas une seule force culturelle, religieuse, politique ou sociale importante qui rapproche les Américains plus qu’elle ne les éloigne. Nous ne pouvons pas supposer qu’une démocratie de la taille d’un continent, multiethnique et multiconfessionnelle, puisse rester unie pour toujours, et elle ne le restera pas si notre classe politique ne peut et ne veut pas s’adapter à un public américain de plus en plus diversifié et divisé.»
Le manque d’homogénéité au sein des deux blocs complique au lieu de l’atténuer cette sécession culturelle et législative. Dans les États rouges, les grandes agglomérations, souvent majoritairement démocrates, se rebellent contre les mesures adoptées par leurs législateurs. Ces dernières semaines, des dizaines de procureurs de grandes villes ont déjà annoncé que leur police et leur justice n’engageraient pas de poursuites contre les médecins pratiquant l’avortement ou leurs patientes. Et leur poids est immense: plus de 87 millions d’Américains vivent dans ces districts bleus des États rouges qui refusent qu’on leur impose des lois allant à l’encontre de leurs convictions ou de leurs modes de vie.
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Des mouvements opposés sont apparus dans les comtés ruraux d’États démocrates. Dans l’ouest du Maryland ou l’est de l’Oregon, ils réclament leur rattachement aux États républicains voisins, la Virginie-Occidentale ou l’Idaho, plus en phase avec leurs «valeurs». Des mouvements de population ont commencé, démocrates et républicains quittant des États auxquels ils se sentent de plus en plus étrangers.
Cette tendance à la désunion est aggravée par la pratique du gerrymandering. Ce savant découpage électoral destiné à affaiblir l’adversaire pour renforcer son propre camp, pratiqué par les républicains comme les démocrates, contribue à rendre les circonscriptions de plus en plus homogènes. Dans ce système, le candidat investi par le parti dominant est quasiment assuré d’être élu. La véritable compétition a donc lieu durant les primaires et tend à favoriser les discours extrêmes dans les deux partis, en réduisant le débat entre eux.
«Nous vivons de plus en plus séparés les uns des autres», souligne David French. «Le nombre d’Américains qui vivent dans des comtés où un candidat à la présidence gagne par au moins 20 points, n’a jamais été aussi élevé. La géographie… qu’elle soit rurale… suburbaine ou urbaine, est de plus en plus prédictive des habitudes de vote.»
Les profondes divergences politiques entre les États et l’érosion des règles communes ont déjà eu des effets déstabilisateurs sur le système politique tout entier. En 2016, les États démocrates ont vu la courte victoire de Donald Trump, minoritaire dans la population globale, mais bénéficiant du soutien des États ruraux moins peuplés, comme le signe d’un dysfonctionnement démocratique. En 2020, la contestation de sa défaite par Trump a eu pour conséquences de discréditer le système électoral auprès d’un grand nombre d’électeurs républicains. Et les tentatives de certains États, comme le Texas, pour contester les résultats d’autres États remportés par les démocrates, comme la Géorgie, le Michigan, la Pennsylvanie et du Wisconsin, n’ont rien arrangé.
Cette désunion n’est pas la guerre, et les États-Unis ont fréquemment démontré leur capacité à rebondir, aidés par la résilience de leur système politique. Mais les effets combinés d’une triple crise - politique, économique et sociétale - font courir un risque réel dans un pays-continent. L’érosion du sens civique et la polarisation extrême des discours sont des signaux préoccupants. La fracture entre l’Amérique bleue et l’Amérique rouge annonce des années turbulentes.
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Incendies: le bassin d’Arcachon en première ligne
Charles JaiguDÉCRYPTAGE - Forêts en feu, montée des eaux, érosion marine, tornades: le bassin est aux avant-postes du changement climatique qui vient. L’adaptation à ces nouvelles conditions ne se fera pas sans sacrifices.
Ce samedi 23 juillet, le grand feu est presque fixé, et l’accès au banc d’Arguin a été rouvert. La dune du Pilat ne porte que des arbres roux et charbonneux ; les promeneurs, les deltaplanes, les parapentes et les campeurs ont disparu.
En quelques jours, l’activité économique du bassin a diminué de 40 %. De très nombreuses locations ont été annulées. Le Pilat a des airs de demi-saison. Au banc d’Arguin, les plaisanciers découvrent des milliers d’aiguilles de pins, certaines carbonisées, qui ont été portées par les vents d’est pendant l’incendie des Landes. D’habitude il vient du nord-ouest et dépose sur la dune du Pilat le sable du banc. Et pour la première fois depuis très longtemps, des bouts de forêt ont été soufflés jusqu’au banc.
Il faudra une quinzaine d’années avant que l’on commence à voir une forêt repousser
«Il faudra une quinzaine d’années avant que l’on commence à voir une forêt repousser, d’ici là on ne va plus pouvoir illustrer le bassin par des images de la dune bordée par la canopée verte d’un côté, et l’océan bleu de l’autre», résume Damien Geffray, créateur de la chaîne web «Bassin TV». La dune, sa forêt, son banc ne sont pas seulement les têtes d’affiche touristiques de tout un département. Ils ont toujours été un observatoire de la nature à l’état sauvage, puis de la nature transformée par les hommes, et maintenant soumise aux effets extrêmes de «l’anthropocène» .
Les cent cinquante mille habitants qui vivent autour savent désormais qu’ils doivent s’adapter, comme partout ailleurs, mais là plus qu’ailleurs. Les forêts et la faune vont changer ; le trait de côte aussi. Le branle-bas de combat ne fait que commencer.
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Car la nature n’est pas fleur bleue sur la façade Atlantique. Les habitants téméraires de La Faute-sur-Mer l’ont compris lors du passage de Xynthia le 27 février 2010. Certains qui ont dîné sur les tréteaux de l’hôtel-restaurant de La Corniche, au bord de la dune, se souviennent de vents de tornades qui déchaussent les parasols. D’autres ont entendu parler de Benoît Bartherotte (lire ci-après) qui joue les Vauban à la Pointe du cap Ferret, en déversant quotidiennement des pierres pour résister à l’érosion marine féroce qui a déjà fait reculer la presqu’île de 700 mètres en cent cinquante ans.
Entre mer et forêt
À cette érosion mécanique et séculaire, s’ajoute la hausse du niveau des mers. À Arcachon, les experts annoncent une augmentation de soixante centimètres. Elle pourra être contenue, mais elle imposera beaucoup d’anticipation. «Cela demande des travaux tout le long des digues, mais qui les fera? Les propriétaires des terrains sur le front de mer devront probablement être indemnisés pour des travaux d’intérêt général qui profiteront à la ville d’Arcachon», fait observer Pierre Mohr, le président du Syndicat arcachonnais de défense contre la mer. Les élus et l’administration laisseront-ils les propriétaires prendre plus ou moins bien leurs responsabilités, au risque de mettre en péril l’ensemble, ou décideront-elles d’imposer une taxe collective? On imagine les débats qui se préparent.
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Il en va de même pour la forêt primaire de La Teste-de-Buch, disparue avec l’incendie. Comment la reconstruire? «Le pin qui pousse vite brûle vite aussi: sera-t-il demain encore le roi des Landes?», se demande Élisabeth Rezer, adjointe à l’écologie de la commune de Gujan-Mestras et ancienne chercheuse au CNRS. Certes, les Landais ont toujours vécu avec la peur atavique du feu de forêt. Ils se souviennent encore de l’incendie de 1949, et de tant d’autres. Les feux étaient parfois liés à des règlements de compte entre bergers et forestiers, parfois accidentels. Aujourd’hui, le vrai fauteur de troubles est le climat.
«En juillet 2019, les températures sont montées jusqu’à 40 °C. Au début de l’été nous avons eu une première vague de chaleur qui a asséché les sols: ce n’est pas un hasard si les incendies de Landiras et de La Teste ont été concomitants, avant de dénoncer l’inaction de tel ou tel, il faut comprendre que la vraie cause ce sont des étés de plus en plus caniculaires, et s’y préparer avec méthode», observe Élisabeth Rezer.
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À dire vrai, la forêt primaire de La Teste, riche en sous-bois et en espèces variées, a brûlé moins vite que les monocultures de pins forestiers plantées de mains d’homme. Il faudra en tenir compte. On a enfin compris que les incendies géants n’étaient pas réservés à la Californie. Il y en aura d’autres, et il faudra se tenir prêts», résume le rédacteur en chef de Sud-Ouest, Jean-Pierre Dorian. Par exemple en stationnant à Bordeaux des Canadair prêts à décoller 24 heures sur 24.
Mais cela n’empêche pas la vie de reprendre ses marques. Au bord de la dune, les cuisiniers de l’hôtel Haïtza avaient jeté précipitamment les bonbonnes de gaz dans la somptueuse piscine. Elle a retrouvé un aspect présentable. Les cigales sont revenues ; on entend la rumeur du Balapapa, la boîte de nuit conviviale de la dune. Et les graines des pins, connues pour leur résistance au feu, vont essaimer. Très vite, les cendres se recouvriront d’un duvet vert. L’anthropocène n’empêche pas «le dur désir de durer». Et de s’adapter. Partout. Toujours.
Y a-t-il (vraiment) un lien entre immigration et délinquance ?
LA CONTROVERSE - Le débat est ancien, mais toujours aussi vif. Pour que chacun se fasse son avis, Le Figaro fait le point sur les chiffres et les différentes interprétations qui en sont faites.
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ENQUÊTE - Insécurité, incivilités, communautarisme, «cancel culture»… Dans la part croissante de nos concitoyens qui s’expatrient, un certain nombre y est poussé par dépit.
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ENQUÊTE - La séparation amoureuse est un deuil dont il faut respecter les étapes pour s'en remettre : l'accepter, faire sienne la colère, la dépasser. Mais certains ne cicatrisent jamais totalement de ces déceptions sentimentales.
Le Figaro
Ces 4 signes qui prouvent que vous êtes hypersensible
DÉCRYPTAGE - Cerveau jamais au repos, souvent à fleur de peau, très perméable aux émotions des autres... Peut-être êtes-vous hypersensibles. Saverio Tomasella, psychanalyste, livre les quatre signes qui ne trompent pas.
«Tu pleures pour rien», «on ne peut rien te dire, tu es trop susceptible», «arrête d'être aussi empathique»... Voici le tableau que certains proches peuvent dresser de vous, brandissant la fameuse carte de l'hypersensibilité. Fameuse, parce que depuis plusieurs années, le terme envahit les rayons développement personnel des librairies, aidant les profils aux émotions puissance 10, à mieux se comprendre et se faire comprendre.
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L'hypersensibilité est loin d'être une maladie. Elle se caractérise par un «traitement sensoriel en profondeur des informations», indique Saverio Tomasella, psychanalyste, docteur en psychologie et auteur de Hypersensibles : trop sensibles pour être heureux ? (1). Elle peut être génétique ou se manifester de façon épisodique, durant quelques mois, années, ou durant toute sa vie. Elle peut aussi survenir après un événement traumatique, des périodes de stress ou un burn-out. 20 à 30% de la population française seraient hypersensible, selon le psychanalyste. Quatre signes bien spécifiques la prouvent. Saverio Tomasella les passe en revue.
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Un cerveau jamais au repos
Les personnes hautement sensibles ont une façon d'appréhender la réalité bien singulière. Elle passe notamment par le sens du détail, une observation très fine. Concrètement, «toutes les informations, comme les bruits, les lumières, les odeurs, le toucher ainsi que le goût, "entrent" chez les hypersensibles sans sélection, sans filtre et sans hiérarchisation», précise Saverio Tomasella.
On observe aussi une certaine porosité aux émotions des autres
Résumé grossièrement, nous pourrions ainsi dire que le cerveau des hypersensibles n'est jamais au repos. C'est justement parce que ces profils reçoivent beaucoup d'informations extérieures, qu'ils ont besoin «d'observer en détail puis de décortiquer la situation, pour bien la comprendre en pesant le pour et le contre avant de prendre la moindre décision, par exemple». Même au repos, ils continuent de traiter les informations de la journée qu'ils n'ont pas eu le temps de traiter.
Ces signes qui prouvent que vous êtes fatiguée intellectuellement
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Une hyperstimulation
Comme les informations arrivent sans cesse et surtout sans filtre, les personnes hautement sensibles se retrouvent hyperstimulées. «Il y a une forme de saturation, c'est pour cette raison que ces personnes ressentent la nécessité de faire des pauses, de se reposer plus souvent.» Selon le psychanalyste, les hypersensibles auraient besoin de nuits plus longues que les autres, 8 à 9 heures de sommeil contre 7 à 8 heures pour les autres.
Un tourbillon émotionnel
Peut-être dit-on de vous que vous êtes intense. Votre colère est souvent puissante, votre tristesse vous assomme et l'amour que vous portez aux autres est profond. L'une des caractéristiques de la haute sensibilité est justement la réactivité intense des émotions. «Ces dernières sont plus fortes, plus variées et plus durables chez ces personnes. On observe aussi une certaine porosité aux émotions des autres. Ils sont tout de suite impactés par l'état émotionnel de celles et ceux qui les entourent», explique Saverio Tomasella.
L'hypersensibilité au quotidien
Un sentiment de décalage avec les autres
Une personne hypersensible peut ressentir la sensation de ne pas être en phase avec celles et ceux qui l'entourent. Ces profils ont tendance à avoir besoin de «conversations profondes, authentiques, avec un véritable débat de fond et une vraie réflexion», indique le docteur en psychologie.
En plus de l'attention portée aux paroles et à leur contenu, ces profils sont aussi sensibles au langage non verbal et implicite. Ils voient dans l'intonation des voix, des gestes, des mimiques, des grimaces ou encore des postures, un autre moyen d'analyser le discours de leur interlocuteur.
(1) Hypersensibles - Trop sensibles pour être heureux ?, Le livre de Poche, 224 pages, 7,70 €.
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TÉMOIGNAGES - Prendre des vacances, même de son couple : chaque été des Français partent en solo. Sitôt le pas de la porte franchie, ils renouent avec leur individualité, oublient le «nous» pour redécouvrir le «je» absolu. Et reviennent plus amoureux que jamais.
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DÉCRYPTAGE - Le constat paraît terrible mais à 40 ou 50 ans, ils l'assurent : ils ont raté leur vie ; n'ont pas coché leurs cases. Qu'est-ce que le sentiment dit de nous ? L'échec est-il vraiment une impasse ? Éclairage de psychologues.
Rêver d'un danger : quelles significations ?
La nuit dernière, au cours d'un rêve, un danger vous guettait. Quelle signification ? Doit-on en attendre un réel ? Explications.
France24 - Monde
Guerre en Ukraine : quels rapports de force dans l'Est et le Sud ?
Publié le : 30/07/2022 - 17:29
Soraya BOUBAYA
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Alors que la guerre en Ukraine est entrée dans son sixième mois le 24 juillet dernier, la situation sur le terrain reste disparate entre le Sud du pays où les forces ukrainiennes gagnent du terrain, et l'Est, où l'armée russe poursuit sa lente progression dans la région du Donbass.
Les bombardements se poursuivent en Ukraine. Plusieurs localités ont fait l'objet, samedi 30 juillet, de frappes russes, faisant au moins un mort à Mykolaïv, dans le Sud, et détruisant une école à Kharkiv, dans l'Est, selon les autorités ukrainiennes.
Au 157e jour de guerre, les forces russes patinent dans le Donbass, le bassin minier de l'est du pays. Si elles tentent d'avancer près de Siversk et de Bakhmout (villes situées à une cinquantaine de kilomètres de Kramatorsk), "les progrès russes sont très faibles", commente Joseph Henrotin, chercheur à l'Institut de stratégie comparée (ISC) et rédacteur en chef de la revue spécialisée DSI.
>> À lire aussi : "Ukraine : la Russie veut-elle et peut-elle poursuivre son offensive vers l’Ouest ?"
"Contrairement aux affirmations des canaux pro-russes, Siversk n'est toujours pas prise, la poussée vers Bakhmout n'aboutit pas, les forces ukrainiennes tiennent face aux offensives", souligne l'expert.
Des conclusions partagées par l'Institut américain d'étude de la guerre (ISW), qui estime qu'"il y a peu de chances que les forces russes parviennent à conquérir Bakhmout malgré de petites avancées en direction de la ville".
Progression lente mais continue
"L’armée russe continue sa progression mais elle est très lente", note pour sa part le général Dominique Trinquand, ex-chef de la mission militaire française auprès de l'ONU. "Après avoir marqué une pause opérationnelle dans la région du Donbass, elle a repris sa progression, et cherche à encercler par petits morceaux les forces ukrainiennes."
"L'armée russe avance très lentement, probablement par manque de ressources humaines. Elle n’a pas assez de soldats pour progresser vraiment", poursuit-il.
Même constat du côté du ministère britannique de la Défense, qui assure que "le groupe paramilitaire russe Wagner opère dans l'est de l'Ukraine en coordination avec l'armée régulière russe" et s'est vu "confier des secteurs spécifiques sur la ligne de front". Ce nouveau rôle, plus intégré, "signifie probablement que le ministère russe des Armées fait face à une pénurie d'infanterie de combat".
Le gouverneur ukrainien de la région de Louhansk, Serguiï Gaïdaï, a annoncé vendredi que les forces ukrainiennes avaient fait face à six assauts russes dans l'Est. "Les groupes de reconnaissance de l'ennemi tentent de trouver des points faibles dans notre défense (..). Ils attaquent de différents côtés et ont eu recours à l'aviation à plusieurs reprises", a-t-il indiqué sur Telegram.
"Opération d'encerclement" à Kherson
Dans le sud du pays, l'avantage est plutôt aux forces ukrainiennes, qui cherchent à reprendre la ville de Kherson, occupée par les Russes depuis début mars. Ces dernières semaines, Kiev a utilisé des systèmes de missiles à longue portée fournis par l'Occident pour endommager gravement trois ponts sur le Dniepr, isolant la ville de Kherson et, selon les responsables britanniques de la défense, rendant très vulnérable l'armée russe stationnée sur la rive ouest du fleuve.
>> À lire : "Ponts bombardés, lance-roquettes Himars : la stratégie de Kiev pour reprendre Kherson"
Le commandement sud de l'Ukraine a fait état dans un communiqué de plus de 100 soldats russes tués et de sept chars détruits lors des combats de vendredi dans la région de Kherson – des chiffres qui n'ont pas pu être confirmés de manière indépendante. Le premier chef adjoint du conseil régional de Kherson, Yuri Sobolevsky, a demandé aux habitants de ne pas s'approcher des dépôts de munitions russes. "L'armée ukrainienne se déchaîne sur les Russes et ce n'est que le début", a-t-il écrit sur l'application Telegram.
"Les Ukrainiens tentent une opération d’encerclement des forces russes situées à l’ouest du Dniepr, précise Dominique Trinquand, en particulier en atteignant les ponts du fleuve Dniepr, et en attaquant progressivement les villages de la région. (...) Le ravitaillement ne pourra plus arriver à Kherson ou arrivera mais de façon sporadique, et donc les troupes russes vont se trouver isolées", poursuit le général.
"Une défaite de la Russie est exclue"
Les livraisons récentes d'armes par les Occidentaux ont changé la donne. Pour Dominique Trinquand, "la clé [de l'avancée ukrainienne, NDLR] a été les lance-roquettes Himars [High Mobility Artillery Rocket System, NDLR] qui ont permis de frapper les ponts ou la logistique russe. (...) Il fallait des engins qui allaient tirer loin. C'est le cas des Cesars mais encore plus des Himars", note l'expert.
"L'Ukraine pense pouvoir remporter la victoire d'ici septembre, mais je pense que cela pourrait être plus difficile qu'il n'y paraît", nuance Samuel Ramani, expert en questions géopolitiques au think tank britannique spécialisé dans la défense et la sécurité, "Royal United Services Institute", sur l'antenne de France 24.
"Il est important de garder à l'esprit que, même si l'Ukraine dispose de Himars et d'autres systèmes de roquettes à lancement multiple, les Russes ont un avantage de 6 à 8 contre 1 en artillerie, ce qui pourrait finalement s'avérer décisif pour empêcher, ou au moins ralentir le rythme, de la contre-offensive ukrainienne", souligne-t-il.
Le général français note aussi, de son côté, une nouvelle stratégie ukrainienne, reposant sur "la concentration des efforts dans la zone où on veut obtenir un effet", qui a elle aussi fait ses preuves.
Mais si l'avancée ukrainienne est notable, le général prévient : "Une défaite de la Russie est cependant exclue. Tant que la Russie n’aura pas atteint ses objectifs, elle ne voudra pas discuter."
"Aujourd’hui, on est toujours dans un rapport de force et quand le temps viendra, il faudra naturellement négocier. Mais pour les Ukrainiens, négocier alors qu’une partie de leur territoire est occupé sera extrêmement difficile. On pourra peut-être négocier un cessez-le-feu, mais obtenir plus qu'un cessez-le-feu dans les mois qui viennent me paraît difficile", conclut-il.
Avec AFP et Reuters
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OBJECTIFS DE GUERRE
Ukraine : la Russie veut-elle et peut-elle poursuivre son offensive vers l’Ouest ?
Reportage en Ukraine : la centrale nucléaire de Zaporijjia hors de contrôle
LE FIL DU 28 JUILLET
Guerre en Urkraine : cinq morts et 25 blessés dans une frappe russe dans le centre de l'Ukraine
Le Figaro
Près de l’Ukraine, ces villes russes rattrapées par la réalité du conflit: le reportage de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Belgorod et Koursk, frappées par des bombardements sporadiques des forces armées ukrainiennes, apportent un soutien mitigé à «l’opération spéciale» de Vladimir Poutine.
Au cimetière de Dnipro, les croix, les pleurs et les silences fichés dans la terre ukrainienne racontent la dureté de la guerre: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Au centre de l’Ukraine, le cimetière militaire de Krasnopilske est la dernière demeure des soldats originaires de la ville et de ceux qui n’ont pu être inhumés chez eux.
Autour de Kherson, la contre-offensive à petits pas de l’armée ukrainienne : le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Les forces de Kiev avancent méthodiquement en direction de cette ville tenue par les Russes.
Sur le front, ces Ukrainiens qui font la guerre avec leurs drones: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Ils ont rejoint le Corps des volontaires ukrainiens et surveillent les déplacements de l’ennemi sur les lignes au sud de leur pays.
Dans le sud de l’Ukraine, une curieuse vie sous la férule russe: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - À Melitopol, qui comptait 150.000 habitants avant le 24 février, le passage à l’heure russe est déjà bien avancé. Malgré un certain ressentiment sudiste envers Kiev, l’enthousiasme pour cette nouvelle situation est difficile à mesurer.
Dans le Donbass, ces villes fantômes «libérées» par Moscou: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Avec la prise de Lissitchansk, la Russie contrôle la totalité de la région de Louhansk, dévastée et vidée de sa population.
La vie entre parenthèses des habitants demeurés à Donetsk: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Dans cette ville sinistrée, vidée de ses jeunes hommes, où les souvenirs des fêtes de l’euro 2012 semblent dater d’une éternité, la population se résigne à accepter son sort.
Triste été sur les plages minées d’Odessa: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - La ville de la mer Noire qui, habituellement, en cette période, regorgeait de touristes est régulièrement frappée par des missiles russes.
De Tchernobyl à Odessa, neuf journées à travers l'Ukraine en guerre
REPORTAGE - Les Ukrainiens sont entrés dans leur sixième mois d'une guerre dont ils savent qu'elle sera longue. Nous avons sillonné le pays sur près de 2000 kilomètres pour mieux comprendre comment ce peuple, longtemps russophone, s'est détaché à jamais de son puissant voisin.
Sur la ligne de front, les petits paysans du Donbass résistent: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Leur attachement à leurs lopins et à leurs bêtes est viscéral, et les Russes ne les feront pas bouger.
Ukraine: notre reportage exclusif au cœur du commandement militaire de l'Otan
EXCLUSIF - En «état de mort cérébrale» en 2019, selon les mots d'Emmanuel Macron, l'Otan est aujourd'hui en ébullition. Renforcée par la guerre en Ukraine et entraînée par le contexte extraordinaire d'une crise inédite depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, l'Alliance est sortie du coma. Plongée exclusive à Bruxelles et à Maisières dans les coulisses de la diplomatie et du commandement militaire otanien.
À Kiev, une ONG enseigne aux soldats le droit de la guerre
REPORTAGE - Depuis le début de l’invasion russe, elle multiplie les formations pour les Ukrainiens ayant pris les armes, notamment les groupes de volontaires et la défense territoriale.
À Sloviansk et Bakhmout, en attendant l’assaut de l’armée russe: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Après la chute de Lyssytchansk, ces localités du Donbass encore sous contrôle des troupes ukrainiennes subissent le feu redoublé de l’artillerie ennemie.
Dans le Donbass, les nouvelles du front indiffèrent les irréductibles retraités: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Les habitants qui n’ont pas fui sont plus inquiets de la crise économique que des combats qui se rapprochent.
En Ukraine, l’agonie de l’hôpital de Zolotchiv, sans cesse bombardé: le récit de notre envoyé spécial
REPORTAGE - À 30 km de Kharkiv, il ne reste plus que cinq médecins pour recevoir les blessés du front dans des bâtiments dévastés.
À «Petite Catherine», les habitants tiraillés entre leur russophilie et leur aversion pour la guerre de Moscou: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Originellement tourné vers Moscou, ce village ukrainien de 3000 âmes, dont le nom fait référence à l’impératrice de Russie Catherine II, a été pris à revers par cette guerre d’agression.
En Ukraine, la vie harassante des soutiers de la nouvelle route du blé: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Pour déjouer le blocus russe de la mer Noire, des chauffeurs routiers, devenus petits soldats de l’économie, sillonnent sans relâche le pays pour exporter des centaines de tonnes de céréales qui nourriront le monde entier.
À Krementchouk, les habitants traumatisés par les frappes russes témoignent
REPORTAGE - L’envoyé spécial du Figaro a pu confirmer sur place qu‘un missile avait bien détruit lundi un centre commercial, et non un dépôt d’armes comme le prétend la Russie, faisant au moins 18 morts et 59 blessés.
Avec une unité de reconnaissance de l’armée ukrainienne: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Dans la campagne du sud de l’Ukraine, ces vétérans du Donbass s’approchent au plus près des lignes ennemies.
Ukraine: après des semaines d'accalmie, Kiev à nouveau meurtrie par des frappes
REPORTAGE - Un député ukrainien a évoqué 14 missiles sur la capitale et sa région tôt dimanche matin, touchant un complexe résidentiel proche du centre-ville.
Regarder la vidéoGuerre en Ukraine: à Mykolaïv, l’urgence de la guerre prend le pas sur les délibérations de Bruxelles
REPORTAGE - «Le moment historique» tant vanté par le président du Conseil, Charles Michel, ne rencontre que peu d’écho à proximité de la ligne de front.
À Kherson, les Ukrainiens vivent le cauchemar éveillé de l’occupation russe: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - Dans la ville, la première à être tombée aux mains de l’armée russe depuis le début de la guerre, le rouble est devenu la monnaie courante.
Près de Kherson, les Russes ont commis vols, viols et tortures: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - Les habitants des villages tout juste libérés par l’armée ukrainienne dans le sud du pays racontent ce qu’ils ont enduré et comment ils ont tenté de résister aux soldats russes.
À Kamianske, dernier check-point ukrainien avant l’enfer russe: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - Depuis huit jours, l’armée russe pilonne de plus en plus cette position ukrainienne. Les villages disséminés dans la campagne sont également bombardés.
Dans les souterrains d'Azovstal, bastion de la résistance ukrainienne à Marioupol: le récit de l'envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Trois semaines après leur «victoire», les Russes ont fait visiter les entrailles de cette usine hantée par la mort.
Des cagnottes pour approvisionner l’armée ukrainienne: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
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Au Donbass, ces soldats ukrainiens démunis qui abandonnent le front: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - En première ligne, sans équipement ni formation adéquats, ils sont accusés d’insubordination.
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REPORTAGE - À côté de «Viking», «Drozak» ou d’«Horus», de beaucoup plus frêles volontaires manient des drones. «Karma», l’infirmière, accompagne, elle, en première ligne ses camarades de combat.
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REPORTAGE - L’Alliance atlantique a déployé une présence permanente en Transylvanie pour protéger son flanc oriental.
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Guerre en Ukraine: à Büchel, malgré la guerre, les pacifistes font de la résistance
REPORTAGE - À proximité de la base militaire américaine de Büchel (Rhénanie-Palatinat), les pacifistes allemands qui se mobilisaient, depuis la guerre froide, pour le retrait des armes nucléaires de leur sol s’opposent désormais aux livraisons d’armes allemandes à l’Ukraine.
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Au cœur de l'enfer en Ukraine, les guerres des femmes
REPORTAGE - Certaines, députées ou anonymes, ont pris les armes. D'autres ont choisi d'aider une population apeurée, terrée dans des abris souterrains, ou se sont muées en médecins de guerre. Nous les avons rencontrées.
Pourquoi, malgré la guerre entre la Russie et l’Ukraine, le commerce du gaz continue
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Sieverodonetsk, le verrou du Donbass sous la pression des forces russes: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Sous un feu d’artillerie constant, les villes jumelles de Sieverodonetsk et Lyssytchansk (dont la raffinerie pétrolière est en feu) résistent de plus en plus difficilement à l’offensive russe, qui cherche à encercler l’armée ukrainienne.
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REPORTAGE - Dans cette ville ukrainienne où un habitant sur cinq a de la famille en Russie, plus de 2000 bâtiments ont été détruits par les bombes. Pour la population, c’est un monde qui s’effondre.
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Après le fracas de la guerre en Ukraine, Kiev revient lentement à la vie
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Guerre en Ukraine: Jill Biden en Roumanie au chevet des réfugiés
REPORTAGE - La veille, la première dame américaine a rencontré des militaires américains sur la base aérienne de l’Otan à Constanta, sur la mer Noire.
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REPORTAGE - Sur ce petit territoire enclavé entre la Moldavie et l’Ukraine, la présence d’environ 1500 soldats sous commandement russe fait redouter une extension du conflit.
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REPORTAGE - Demydiv se trouvait sur la route des Russes dans leur tentative, le 24 février dernier, de prendre Kiev. En faisant sauter un barrage, les militaires ukrainiens ont sauvé les 4000 habitants.
À Lviv, la cohabitation parfois difficile avec les déplacés de l’Est: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro en Ukraine
REPORTAGE - Dans l’urgence des premiers jours, les habitants ont accueilli des proches, des connaissances et même parfois des inconnus. Mais deux mois plus tard, la ville suffoque.
Traversée du Donbass, sur la route stratégique de Poutine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Notre journaliste a suivi ce corridor symbolique, du sud de la Russie jusqu’à la Crimée annexée.
Près de Mykolaïv, la guerre fait rage de part et d’autre du fleuve Boug: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Sur les rives ensoleillées du Boug, près de l’endroit où le fleuve se jette dans la mer Noire, Russes et Ukrainiens s’installent dans ce qui ressemble de plus en plus à une guerre de position.
À Odessa, les danseurs de l’Opéra dans la guerre: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - La scène du vaste bâtiment de style baroque est close et son rideau est lourd. Là-bas, les couloirs ne bruissent que de la sinistre musique des sirènes, quand menacent avions ou missiles russes.
L’Ukraine brise ses statues soviétiques: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Kiev se débarrasse des monuments, noms de rues et symboles hérités de l’URSS louant les liens avec la Russie.
Pendant la guerre, la lutte anticorruption s’enlise en Ukraine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - À Odessa, dont l’image est noircie par le banditisme, les nombreuses affaires en cours passent au second plan.
Une Pâque orthodoxe sur fond de schisme entre Kiev et Moscou: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - La guerre accélère la rupture entre l’Église orthodoxe ukrainienne de Kiev et le patriarcat de Moscou, allié politique de Poutine.
Sloviansk, le verrou ukrainien qui bloque les Russes dans le Donbass: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Dans cette ville, théâtre d’une des premières batailles entre l’armée ukrainienne et les séparatistes en 2014, riverains et combattants entendent repousser l’assaut imminent de Moscou.
La communauté grecque d’Odessa affiche sa solidarité avec l’Ukraine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Les quelque 2500 Odessites d’origine grecque témoignent leur soutien à l’égard de l’Ukraine, comme un juste retour de l’Histoire.
Dans le Donbass, la vie des Ukrainiens sous les bombardements russes: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Située à moins de dix kilomètres de Donetsk, Avdiivka, dont une grande partie de la population a déjà été évacuée, se prépare à un assaut russe.
La guerre a forgé une nouvelle Ukraine, résolue, fière et déliée de la Russie: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Le sentiment national est à ce point exacerbé à Kiev que les plus russophones hésitent à utiliser la langue de Pouchkine.
Sur le front du Donbass, les cosaques se battent de père en fils contre les forces russes: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Même si elles sont sans nul doute fatiguées et amoindries par ces semaines de guerre, les unités ukrainiennes du front du Donbass sont les plus aguerries.
La guerre en Ukraine divise les pacifistes allemands
REPORTAGE - Les manifestants sont tiraillés entre le soutien inconditionnel aux victimes de l’agression russe et le refus de rentrer dans l’engrenage de la guerre.
Dans Kiev en guerre, le combat pour le salut de l’âme des chrétiens: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Dimanche, la messe pascale a été célébrée par la petite communauté catholique de Kiev.
En Ukraine, les volontaires anglo-saxons qui évacuent les blessés sur le front et jusque derrière les lignes russes: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - À Kiev, pris sous le feu des forces russes le 31 mars, des membres de Harp, une organisation humanitaire américaine, évacuent un homme paralysé et sa famille pour les emmener en Pologne.
Comment Poutine russifie les zones conquises en Ukraine: le reportage de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Vladimir Poutine ne perd pas de temps pour faire avancer son projet politique, contruire une «Novorussia» sur les ruines du Donbass.
Ces semaines de martyre imposées par les Russes aux villages du Sud: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Dans leur contre-offensive vers Kherson, les forces ukrainiennes libèrent des habitants qui témoignent de la sauvagerie dont ont fait preuve les envahisseurs envoyés par Moscou.
À Boutcha, une topographie de la terreur russe: le reportage de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - L’ultime décompte des victimes tuées pendant l’occupation de cette localité au nord de Kiev est de 403 morts et 16 disparus.
À Zaporijjia, les rescapés de Marioupol assiégée racontent leurs traumatismes et l’enfer des combats
REPORTAGE - Selon l’armée de terre ukrainienne et des combattants du bataillon Azov, la lutte continue dans les décombres.
À Kramatorsk, poste avancé de la «grande bataille» du Donbass: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - C’est dans cette ville stratégique qu’est établi l’état-major régional de l’armée ukrainienne. Vendredi, une frappe russe contre la gare ferroviaire y a tué plus de cinquante civils.
À Lymany, village pilonné sur la route de Kherson, les rares habitants se serrent les coudes: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Accessible par un chemin de terre après un dernier check-point ukrainien, Lymany est l’un de ces coins ignorés où la guerre n’a jamais cessé depuis le 24 février.
Varsovie ploie sous l’afflux de personnes fuyant l’Ukraine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Logement, éducation, travail, santé… Pour les autorités polonaises, comme pour les réfugiés, les défis sont nombreux.
Du Kurdistan à l'Ukraine, ces Français combattent pour les causes qui leur semblent justes
REPORTAGE - Il y a Max l'idéaliste, Sabri le militaire et Greg, qui n'a jamais porté une arme, mais qui est venu pour aider le peuple ukrainien. Les deux premiers se sont rencontrés au Kurdistan, où ils ont affronté Daech. À l'appel du président Zelensky, ils n'ont pas hésité à venir faire la guerre.
Ces volontaires français venus porter secours et résister avec les Ukrainiens
GRAND REPORTAGE - Taras, le médecin ambulancier corse, Edmond, l'instructeur de tir, Franck-Olivier, le combattant venu de Paris, Franck et Jade, les « exfiltreurs » d'Aurillac, ont répondu à l'appel de Volodymyr Zelensky.
À Mykolaïv et Odessa, la minorité prorusse de la population, accusée de «trahison» par les Ukrainiens: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Les Ukrainiens estiment qu’au fur et à mesure de la guerre, les sentiments prorusses de certains de leurs compatriotes s’étioleront, sans jamais disparaître complètement.
Kiev panse ses plaies et revient lentement à une vie normale: le récit de l'envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - La vie reprend ses droits dans la capitale ukrainienne, alors que les forces russes ont été repoussées de ses faubourgs, laissant derrière elles un sinistre cortège de victimes.
Au nord-ouest de Kiev, dans la bourgade dévastée de Borodyanka: le récit de l'envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - Dans ce village situé à 50 km au nord-ouest de Kiev, les soldats refoulés par l'armée ukrainienne seraient revenus pour se venger et punir la population locale.
À Mykolaïv, les civils tombent sous les bombes à sous-munitions: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Le bilan de onze morts et 61 blessés dont faisait état la mairie mardi, confirme un regain d’activité militaire sur les bords de la mer Noire, après une semaine d’accalmie relative.
«Les soldats russes violaient sauvagement les femmes après avoir tué les hommes»: le récit de notre envoyée spéciale à Kiev
REPORTAGE - Boutcha, Irpin et Hostomel, au nord de Kiev, épicentres des exactions de l’armée russe.
Des corps massacrés jonchent les routes d’Irpin et de Boutcha en Ukraine: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - Avant d’abandonner la banlieue de Kiev, les troupes russes ont assassiné et brûlé des civils qui fuyaient. Ils ont aussi dissimulé des pièges dans les cadavres.
Dans le sud de l’Ukraine, Odessa vit au rythme du front, désormais à Kherson: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Odessa, ville côtière de la mer Noire dans le sud-ouest de l’Ukraine, a été le théâtre d’une série d’explosions, laissant les habitants du quartier en état de choc.
Moscou, capitale bâillonnée d'une Russie qui se désagrège
REPORTAGE - Anonymement, craignant de graves répercussions, un journaliste nous montre et nous raconte la vie dans la capitale russe depuis plus d'un mois. Une société en proie à la désinformation, dans un pays qui, peu à peu, se désagrège de l'intérieur.
Survivre à Varash, avec la guerre et la menace nucléaire: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - À seulement 80 kilomètres de la Biélorussie, les habitants de cette ville proche d’un site nucléaire retiennent leur souffle. Mais l’inquiétude ne laisse pas pour autant place à la panique.
Lviv, l’autre capitale de l’Ukraine indépendante: le récit de notre envoyé spécial
REPORTAGE - Dans cette ville frontalière de la Pologne, l’une des plus importantes du pays, les divisions politiques ne comptent plus guère.
À Toula, la lancinante inquiétude pour l’avenir: le récit de notre envoyée spéciale en Russie
REPORTAGE - Inflation, isolement de la Russie, les habitants se résignent à revivre le scénario sombre des années 1990. Et regrettent que les sanctions touchent les «personnes ordinaires».
Guerre en Ukraine: une jeunesse russe sidérée et déboussolée
REPORTAGE - Les jeunes Russes seraient divisés à parts égales à propos de l’invasion en Ukraine, mais la crainte de s’exprimer ouvertement rend tout sondage difficile.
À Lviv, le patriarcat de Moscou lâché par de nombreux orthodoxes : le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - L’hémorragie de fidèles, dont est victime le patriarcat de Moscou en Ukraine, se fait à petites gouttes depuis des décennies. Elle s’amplifie au gré des soubresauts politiques du pays.
Kharkiv résiste sous le feu des bombes russes: le récit des envoyées spéciales du Figaro
GRAND REPORTAGE - Frappés sans relâche depuis le début de l'offensive russe, les habitants de la deuxième ville d'Ukraine, qui n'ont pas pris la fuite, tiennent tête dans les décombres.
Dans l’Ouest ukrainien, l’étroit corridor des armes occidentales: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - La Russie cible régulièrement la zone frontalière de la Pologne par où transite l’aide des Occidentaux.
Un mois de guerre en Ukraine, le récit de notre envoyé spécial
GRAND RÉCIT - Ayant échoué à prendre puis à encercler Kiev, les Russes ont surtout progressé dans l’extrême sud du pays.
Kryvyï Rih, la ville natale de Zelensky, se prépare à l’assaut des Russes: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Selon les autorités, quelque 100.000 personnes ont déjà quitté la ville, soit près d’un habitant sur six.
À Starobilsk, les Russes instaurent la terreur: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro
REPORTAGE - La ville de 16.000 habitants est occupée depuis le 28 février par les groupes séparatistes de Louhansk, appuyés par Moscou.
La Russie intensifie ses frappes contre les civils: le récit de notre envoyée spéciale à Kiev
REPORTAGE - Les bombardements et tirs de missiles russes contre des cibles non militaires se multiplient dans la capitale ukrainienne depuis une semaine.
Guerre en Ukraine: écrasée par les bombes, la ville stratégique de Marioupol refuse de capituler
REPORTAGE - Les habitants qui ont réussi à s’exfiltrer de la ville portuaire accomplissent une traversée dangereuse pour retourner derrière les lignes ukrainiennes. Ils racontent le calvaire de leur ville.
Les plaies ouvertes des enfants victimes de la guerre en Ukraine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Blessés lors des pilonnages russes, ils se sont retrouvés en première ligne dans la descente aux enfers de l’Ukraine.
Guerre en Ukraine: à Kiev, dans le bunker des bébés sans parents
REPORTAGE - L’Ukraine est l’un des seuls pays au monde à autoriser la GPA pour des clients étrangers. Mais l’industrie controversée est rattrapée par la guerre.
Pour les réfugiés qui avaient dû fuir le Donbass en 2014, le cauchemar se répète
REPORTAGE - Avec l’invasion russe, les réfugiés sont confrontés à la même question pour la seconde fois: pourra-t-on revenir un jour ?
L’effroyable calvaire des naufragés de Marioupol sous la mitraille russe: le récit de l’envoyé spécial du Figaro
REPORTAGE - Sortis par miracle de la ville en ruine après trois semaines de bombardements, ils racontent la faim la peur et la mort.
Ces gamins ukrainiens qui font l’apprentissage de la guerre: le récit de notre envoyée spéciale
REPORTAGE - Ils sortent à peine de l’adolescence et sont déjà enrôlés aux check-points ou dans les tranchées. Ils savent qu’en face, certains ennemis russes ne sont guère plus âgés.
Guerre en Ukraine: Iryna Venediktova, à la poursuite des crimes de guerre
RÉCIT - La procureur générale d’Ukraine a reçu Le Figaro pour évoquer le travail amorcé par son institution depuis de début de l’agression russe.
À Odessa, ces volontaires biélorusses au service de leur «seconde patrie»
REPORTAGE - La plupart d’entre eux ont fui la Biélorussie après la réélection frauduleuse d’Alexandre Loukachenko, en août 2020, et la violente répression qui fut alors déchaînée contre toute forme d’opposition.
Sur le front de Kiev avec les Tchétchènes pro-ukrainiens: le récit de notre envoyée spéciale
REPORTAGE - Le chef de ce groupe de volontaires caucasiens explique au Figaro les raisons de son engagement antirusse.
Guerre en Ukraine: Voznessensk, verrou où l’armée russe a subi une humiliante défaite
REPORTAGE - La localité, carrefour stratégique situé à 145 km au nord-est d’Odessa, a créé la surprise en repoussant début mars l’offensive d’une colonne de blindés russes venue de l’est.
Guerre en Ukraine: ces réfugiés qui rentrent malgré tout au pays
REPORTAGE - Beaucoup d’Ukrainiens, ayant mis leurs enfants à l’abri en Europe, reviennent pour retourner à leur poste de travail ou se porter volontaire.
À Kherson, occupée par les Russes, la population continue de résister
REPORTAGE - L’occupant, de son côté, tente de faire croire à un début de normalisation. Accusant des «nationalistes ukrainiens» de vouloir semer le désordre dans cette ville majoritairement russophone, il a offert d’indemniser les résidents qui accepteraient de remettre les armes en leur possession.
En Ukraine, derrière la «vraie» guerre, les combattants du front invisible de la cyberguerre
REPORTAGE - Le ministre de la Transformation digitale, Mykhailo Fedorov, a lancé une chaîne sur le réseau Telegram, suivie par une armée de 100.000 geeks. Chaque jour, il publie une liste de cibles en Russie, auxquelles s’attaquent ensuite ses «cyberguerriers».
Guerre en Ukraine: les bénévoles polonais débordés par l’afflux de réfugiés ukrainiens
REPORTAGE - Les personnes ayant accueilli, de leur propre initiative, les plus de 1,5 million d’Ukrainiens arrivés en Pologne n’arrivent plus à faire face.
À Odessa, la société civile mobilisée pour soutenir l’effort de guerre
REPORTAGE - La défense du grand port sur la mer Noire fait feu de tout bois et l’initiative privée supplée les lacunes de la préparation militaire partout où c’est possible.
À Kiev, les derniers juifs prient pour que l’Ukraine soit sauvée: le récit de l’envoyé spécial du Figaro en Ukraine
REPORTAGE - Cette communauté jusqu’ici florissante, contrainte de fuir la guerre, dénonce les accusations de «nazisme» derrière lesquelles s’abrite Poutine.
Guerre en Ukraine : à Mykolaïv, les civils tentent de fuir la violence des bombardements
REPORTAGE - Dimanche matin, onze d’entre eux ont été tués dans le quartier résidentiel de Soliani.
Guerre en Ukraine: à Odessa, le zoo recueille les animaux d'habitants qui ont choisi de fuir la guerre
REPORTAGE - Plus de 400 nouveaux pensionnaires ont été confiés à la structure par des habitants partis se réfugier à l'étranger.
À Mykolaïv, les habitants comptent les morts en louant les progrès de l’armée
REPORTAGE - Dans cette ville située sur la route d’Odessa, les combats font rage.
Ukraine: à la gare de Lviv, les trains bondés fuient vers l’Ouest
REPORTAGE - Pour fuir les combats et les bombardements, le train reste le moyen le plus sûr. De 30.000 à 40.000 personnes transitent chaque jour par la gare de Lviv, selon le maire.
Comment la résistance s'organise dans l'ouest de l'Ukraine
REPORTAGE - Au nord, à l'est et au sud de l'Ukraine, les troupes russes continuent d'avancer, lancent des attaques, bombardent toutes les localités et encerclent désormais Kiev. À l'ouest du pays, encore épargné, la population refuse le diktat de Moscou et s'organise contre l'envahisseur.
En Transnistrie, les pro-russes en embuscade
REPORTAGE - Sur cette bande de terre large de 10 km et longue de 450 km dans l’est de la Moldavie, sont officiellement stationnés 1500 soldats russes. En réalité, leur nombre est d’au moins 3200.
Ukraine: Odessa, perle méridionale russophone, retient son souffle face aux navires ennemis
REPORTAGE - Sur les rives de la mer Noire, l’heure n’est plus au doute depuis qu’une dizaine de navires ennemis sont apparus au loin et que des drones sillonnent le ciel, régulièrement pris pour cible par la défense antiaérienne ukrainienne.
À Lviv, notre ambassadeur dans la tourmente
REPORTAGE - Étienne de Poncins est un diplomate rompu aux terrains difficiles. Après des séjours en Somalie et en Libye, il représente désormais la France en Ukraine. Nous l’avons suivi dans le bastion de l’ouest du pays, où l’ambassade a été déménagée de la capitale Kiev assiégée.
Ilia Ponomarev, l’autre voix de la Russie en Ukraine
PORTRAIT - Opposant historique au chef du Kremlin, il est resté dans sa patrie d’adoption pour mener depuis Kiev la bataille médiatique en langue russe.
Guerre en Ukraine: reportage à Kiev avec les artistes qui se mobilisent, armés ou en musique
REPORTAGE - Dans la capitale ukrainienne, des rock stars ont annulé des tournées internationales pour jouer dehors malgré les raids aériens ou rejoindre les forces armées.
Sans perspectives d’avenir, les jeunes russes tentés par un départ à l’étranger
REPORTAGE - Tous opposés à la guerre, ils redoutent la fermeture totale des frontières, l’autoritarisme et la censure ainsi que l’effondrement économique.
Guerre en Ukraine: au nord-ouest de Kiev, le moral d’acier des défenseurs de la capitale
REPORTAGE - Continuellement pilonnés par l’artillerie russe, la garde nationale et les cosaques tiennent le choc dans les banlieues d’Irpin et de Gorenka, conscients d’être un ultime rempart.
Guerre en Ukraine: les Russes pilonnent Mykolaïv, dernier verrou sur la route d’Odessa
REPORTAGE - Une partie des forces russes a fait route en direction de Mykolaïv tandis qu’une autre entreprendrait de la contourner par le nord, sans doute pour couper la route reliant le grand port de la mer Noire à la capitale.
En Ukraine, les femmes mobilisées sur tous les fronts
REPORTAGE - Quand elles ne se portent pas volontaires pour collecter des vêtements, de la nourriture, des médicaments ou encore de l’équipement pour l’armée ou les déplacés, beaucoup d’Ukrainiennes participent à l’effort de guerre et de résistance.
France24 - Monde
En direct : des frappes à Mykolaïv et Kharkiv, Moscou coupe le gaz à la Lettonie
Publié le : 30/07/2022 - 07:06Modifié le : 30/07/2022 - 20:21
FRANCE 24
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Le géant gazier russe Gazprom a annoncé samedi avoir suspendu ses livraisons de gaz à la Lettonie. Dans le même temps, des bombardements russes ont frappé plusieurs localités dans le sud et l'est de l'Ukraine, faisant au moins un mort à Mykolaïv et détruisant une école à Kharkiv, selon les autorités ukrainiennes. Suivez ici les derniers développements de la guerre en Ukraine.
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19 h 54 : Kiev somme Croix-Rouge et ONU de sécuriser ses soldats prisonniers
L'Ukraine a annoncé avoir demandé à la Croix-Rouge et à l'ONU de se rendre auprès de ses soldats prisonniers des forces russes, dont une cinquantaine ont péri la veille dans un bombardement sur la prison d' Olenivka, en territoire occupé par les Russes dans la région de Donetsk, dans l'est de l'Ukraine.
Le chargé des droits humains ukrainien Dmytro Loubinetsk a annoncé à la télévision nationale avoir demandé aux deux institutions, qui avaient supervisé en mai la reddition négociée avec les Russes des défenseurs de l'usine d'Azovstal à Marioupol (sud-est), de se rendre à Olenivka. Selon lui, le CICR a fait une demande mais n'a pour l'instant pas obtenu l'autorisation des Russes.
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16 h 22 : l’ambassadrice britannique en Ukraine appelle à "une enquête" après le bombardement d'une prison
Le président ukrainien a qualifié vendredi soir de "crime de guerre russe délibéré" le bombardement vendredi d'une prison à Olenivka, dans la région de Donetsk, sur le territoire occupé dans l'est de l'Ukraine.
Dans un premier temps, c'est Moscou qui avait mis en cause Kiev, le comité d'enquête russe ayant accusé les forces ukrainiennes d'avoir "tiré sur la prison où sont détenus les membres du régiment Azov, utilisant des projectiles américains du système Himars" (lance-roquettes multiples).
L'ambassadrice britannique en Ukraine Melinda Simmons a pour sa part appelé à "une investigation" sur ce qui s'est produit à Olenivka. "Cela semble faire partie d'un schéma de plus en plus inquiétant des pires types de violations des droits humains, et éventuellement de crimes de guerre, commis en toute impunité dans l'est occupé de l'Ukraine", a-t-elle écrit dans un tweet.
#Olenivka needs investigating. It looks like part of an increasingly worrying pattern of the worst kind of human rights abuses, and poss war crimes, being committed in the occupied East of 🇺🇦with impunity.
July 30, 2022 -
14 h 55 : un navire transportant des céréales ukrainiennes "volées" saisi au Liban
Un procureur libanais a ordonné samedi la saisie d'un navire battant pavillon syrien qui a accosté dans un port du nord du pays avec une cargaison de céréales ukrainiennes "volées", selon l'ambassade de Kiev à Beyrouth.
Les autorités ukrainiennes accusent régulièrement la Russie de voler les récoltes de l'Ukraine dans les zones qu'elle occupe, à des fins de consommation domestique ou pour les revendre à l'étranger en toute illégalité.
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14 h 50 : l'Ukraine fustige les appels russes à "pendre" les combattants d'Azov
L'Ukraine a dénoncé, samedi, les appels russes à "pendre" ou infliger une autre "mort humiliante" aux combattants du régiment ukrainien Azov, au lendemain d'une frappe contre une prison où étaient détenus certains d'entre eux qui a fait plus de 50 morts.
Cette déclaration du porte-parole de la diplomatie ukrainienne Oleg Nikolenko réagissait au tweet posté vendredi soir en anglais de l'ambassade russe au Royaume-Uni qui a été marqué comme ayant "enfreint les règles de Twitter relatives aux conduites haineuses", mais reste toutefois disponible comme pouvant "présenter un intérêt pour le public". "Les combattants d'Azov méritent d'être exécutés, mais pas par un peloton d'exécution, par pendaison. Ce ne sont pas de vrais soldats. Ils méritent une mort humiliante", peut-on lire dans ce tweet.
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11 h 57 : la Russie interdit d'entrée 32 responsables et journalistes néo-zélandais
La Russie a annoncé interdire l'entrée sur son territoire à 32 responsables et journalistes néo-zélandais, en réponse aux mesures similaires prises par la Nouvelle-Zélande à l'égard de Moscou en raison du conflit ukrainien.
Parmi les personnes sanctionnées figurent notamment le maire de Wellington, Andrew John Whitfield Foster, et celui d'Auckland, Philip Bruce Goff, le commodore Garin Golding, commandant des forces navales néo-zélandaises, ainsi que les journalistes Kate Green et Josie Pagani (The Dominion Post), a indiqué le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué.
Cette décision est prise "en réponse aux sanctions du gouvernement néo-zélandais qui affecte de plus en plus de citoyens russes", précise le communiqué.
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11 h 25 : bombardements russes dans le Sud et l'Est
Des bombardements russes ont frappé plusieurs localités dans le sud et l'est de l'Ukraine, faisant au moins un mort à Mykolaïv et détruisant une école à Kharkiv, ont annoncé les autorités ukrainiennes.
Dans la nuit de vendredi à samedi, un civil a été tué et six autres blessés dans le bombardement d'un quartier résidentiel de Mykolaïv (sud), où plusieurs immeubles ont été endommagés, a indiqué le gouverneur régional Vitali Kim sur Telegram.
À Kharkiv, deuxième ville ukrainienne (est), trois missiles S-300 se sont abattus à 3 h du matin sur une école qui a pris feu, a annoncé le maire de la ville Igor Terekhov. Le bâtiment principal a été détruit, selon le maire qui publie des photos du bâtiment en flammes sur Telegram. Aucune information sur d'éventuelles victimes n'était disponible dans l'immédiat.
Selon le gouverneur de la région de Kharkiv Oleg Sinegoubov, au moins cinq missiles S-300 ont été lancés sur la ville de Kharkiv dans la nuit de vendredi à samedi.
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9 h 18 : des dizaines de soldats russes tués à Kherson, selon Kiev
L'armée ukrainienne a déclaré avoir tué des dizaines de soldats russes et détruit deux dépôts de munitions lors de combats dans la région de Kherson, centre de la contre-offensive de Kiev dans le sud et zone clé des lignes d'approvisionnement de Moscou.
Le trafic ferroviaire vers Kherson sur le fleuve Dniepr a été interrompu, selon le commandement militaire sud, ce qui pourrait isoler davantage les forces russes à l'ouest du fleuve des approvisionnements de Crimée occupée et de l'est.
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9 h 07 : le géant russe Gazprom annonce avoir suspendu ses livraisons de gaz à la Lettonie
Le géant gazier russe Gazprom a annoncé avoir suspendu ses livraisons de gaz à la Lettonie, sur fond de tensions russo-occidentales en raison du conflit en Ukraine et des sanctions européennes sans précédent contre la Russie.
"Aujourd'hui, Gazprom a suspendu ses livraisons de gaz à la Lettonie (...), en raison de la violation des conditions de prélèvement du gaz", a indiqué la compagnie russe dans un communiqué sur Telegram.
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23 h 23 : une prison bombardée, le président ukrainien dénonce "un crime de guerre russe délibéré"
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a qualifié le bombardement, vendredi, d'une prison qui a fait "plus de 50 morts" de "crime de guerre russe délibéré", après que Moscou avait accusé les forces ukrainiennes d'en être responsables.
Plus tôt dans la journée, le président ukrainien avait supervisé un premier chargement de céréales, cruciales pour la sécurité alimentaire mondiale.
La frappe sur la prison d'Olenivka, où se trouvaient des prisonniers de guerre ukrainiens, en territoire séparatiste dans l'est de l'Ukraine, est "un crime de guerre russe délibéré, un meurtre de masse délibéré", a déclaré le chef de l'État ukrainien. Cette "attaque des occupants" a fait "plus de 50 morts", a-t-il ajouté.
Avec AFP
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Les exportations de céréales pourraient reprendre "dans les prochains jours", affirme Kiev
France24 - Monde
États-Unis : plus de vingt morts après les inondations dans le Kentucky
Publié le : 30/07/2022 - 19:44
FRANCE 24
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Les inondations qui ont touché l'État américain du Kentucky ont fait au moins 25 morts selon le gouverneur, qui s'attend à un bilan bien plus élevé dans les heures qui viennent et alors que les pluies devraient continuer de s'abattre sur la région.
Le bilan des inondations dévastatrices dans le Kentucky, aux États-Unis, est passé à 25 morts et devrait encore monter, a déclaré le gouverneur de cet État américain samedi 30 juillet. "Nous avons de mauvaises nouvelles à annoncer aujourd'hui depuis l'est du Kentucky, où nous sommes encore dans la phase de recherche et de sauvetage", a tweeté Andy Beshear. "Le bilan est passé à 25 morts et ce nombre va probablement augmenter", a ajouté l'élu démocrate.
"Il y a encore beaucoup de monde dont on n'a aucune nouvelle et dans cette zone, ça va être difficile de donner un chiffre précis des disparus", a-t-il précisé sur CNN.
Des pluies torrentielles se sont abattues sur l'est de cet État rural dans la nuit de mercredi à jeudi, transformant certaines routes en rivières et obligeant des habitants à se réfugier sur le toit de leur maison en attendant les secours.
Les pluies se sont poursuivies vendredi mais la météo a offert un répit bienvenu aux sauveteurs samedi.
Retour de la pluie dimanche
"Un front froid se déplace vers le sud et le temps devrait rester relativement sec aujourd'hui", ont indiqué les services locaux de la météo nationale, prévenant que "le temps sec devrait s'achever dimanche après-midi".
"Notre problème, ce sera dimanche", a confirmé Andy Beshear sur CNN. "Il va recommencer à pleuvoir et même si nous pensons que ce ne sera pas des pluies historiques, ce sera dur".
Le président Joe Biden a décrété l'état de "catastrophe naturelle" et débloqué des renforts fédéraux pour soutenir les zones affectées par "la tempête, les inondations, les glissements de terrain et les coulées de boue".
Avec le réchauffement de la planète provoqué par les activités humaines, l'atmosphère contient plus de vapeur d'eau, augmentant les risques d'épisodes de fortes précipitations, selon les scientifiques. Ces pluies, associées à d'autres facteurs liés notamment à l'aménagement du territoire, favorisent les inondations.
>> Météo : le réchauffement climatique et la mécanique de l'extrême
Certaines régions du Kentucky ont reçu quelque 20 centimètres de pluie en 24 heures et, par endroits, les eaux des rivières ont brusquement monté de plusieurs mètres, avant de sortir de leur lit. Dans la région de Jackson, certaines routes sont devenues de puissants cours d'eau, avec des voitures abandonnées ça et là.
En décembre, plusieurs dizaines de violentes tornades avaient ravagé cinq États du centre des États-Unis, principalement l'ouest du Kentucky, et fait au moins 79 morts. Paradoxalement, ces tornades ont aidé le Kentucky à mieux se préparer aux catastrophes naturelles, a noté le gouverneur.
"Nous avons appris beaucoup de leçons dans l'ouest du Kentucky avec ces tornades dévastatrices il y a sept mois", a-t-il déclaré. "Nous apportons autant d'assistance que possible et nous l'apportons rapidement depuis tout l'État".
Avec AFP
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États-Unis : une dizaine de morts après les "pires" inondations jamais vues au Kentucky
États-Unis : Joe Biden au chevet du Kentucky, dévasté par des tornades historiques
L'Humanité
Céleste, une vie dans l’intimité et les paperolles de l’auteur
Nos recommandations culturellesLa relation entre Marcel Proust et sa gouvernante inspire à Chloé Cruchaudet un roman graphique qui donne furieusement envie de se plonger dans l’œuvre-monument.
Lucie ServinParis 1956. À l’hôtel de la rue de Canettes, un couple d’antiquaires en quête d’objets ayant appartenu à Marcel Proust sonne chez Céleste Albaret, son ancienne domestique. La cafetière du « grand homme » déclenche le processus de la madeleine et ramène Céleste à l’époque de sa jeunesse. Elle a 21 ans en 1913 quand, fraîchement débarquée de sa Lozère natale, elle entre au service de l’écrivain par l’intermédiaire de son mari, Odilon, qui était déjà son chauffeur.
Céleste s’occupe d’abord du courrier. Elle court Paris pour distribuer les premiers exemplaires de Du côté de chez Swann, refusé par Gallimard et publié à compte d’auteur chez Grasset. Mais, bientôt, vient la guerre. Son mari mobilisé, Céleste s’installe chez un monsieur Proust à la santé fragile qui vit désormais reclus, nostalgique du monde qu’il voit disparaître, comme un « bibelot de riches sous cloche », et se consacre tout entier à l’écriture d’ À la recherche, du fond de son lit.
Indispensable confidente
Chloé Cruchaudet a choisi d’emprunter l’escalier de service pour plonger dans l’intimité du créateur et rendre hommage à l’« officiante invisible », la servante dévouée au sourire de Joconde qui, en s’adaptant avec abnégation à toutes les lubies et les extravagances de l’écrivain, lui était devenue au quotidien une assistante indispensable, une confidente, une amie. Car Céleste ne se contentait pas d’assurer l’intendance et le secrétariat, elle avait appris le « téléphonage », se chargeait de toutes les commissions, gardait la porte contre les importuns et ne se privait pas de donner son avis. C’est elle qui imagine le système de collages en accordéon sur les manuscrits et ordonne le fouillis des « paperolles », ces feuilles volantes que Proust multipliait pour corriger ou insérer des rajouts à ses textes et qu’il utilisait aussi pour lui passer des messages. Peu à peu, le personnage s’épaissit, sculpte dans le miroir des rapports sociaux une relation d’interdépendance complexe, ambiguë. Au-delà de l’admiration et de l’amour inconditionnel de Céleste pour son maître, la dessinatrice joue des contrastes et plaide pour un traitement à égalité. La jeune femme au franc-parler s’affirme, se révolte, s’initie aussi, au contact du dandy, à la beauté et à l’art, qui, « contrairement à l’amour, ne déçoit jamais ».
La documentation est solide. Céleste a elle-même dicté ses souvenirs. En donnant forme aux réminiscences, aux citations choisies, chaque planche retient, sans chercher à imiter, comme une essence de la phrase proustienne. Chaque détail compte pour évoquer un décor, des odeurs, des sensations, pour retranscrire dans l’image aquarellée le rendu mouvant de la texture mémorielle, toutes les réalités transformées par les impressions oniriques et fantomatiques. De Paris à Cabourg, avec humour, poésie et élégance, le trait sautillant de cette comédie burlesque célèbre la liberté de création et affranchit le mythe de son lot de préjugés intimidants. Reste à (re)lire Proust en attendant la sortie du second tome de ce diptyque exaltant.
roman graphiquemarcel proustLittératurebande dessinée Le Figaro
Où dormir à l'île Maurice à moins de 150 euros la nuit ? Nos dix hôtels préférés
Moyennant un budget moyen, on peut s'offrir la carte postale, sans avoir à choisir entre la proximité du lagon et le service qui a fait la réputation de cette île luxuriante et francophone. Le paradis sans casser sa tirelire, c'est possible !
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Sunrise Attitude, le paradis authentique
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La Maison d'Été, le plus discret
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Peninsula Bay Beach Resort, le « tout inclus »
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The Bay, pour se sentir « comme à la maison »
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Hotel Ambre, pour le luxe en solo
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Hibiscus Boutique Hotel, le charme et la simplicité
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The Address Boutique Hotel, pour la vue spectaculaire
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Dodola Lodge, pour les budgets les plus serrés
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Solana Beach, un beau compromis
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The Friday Attitude, pour l'esprit de famille
Des plages de rêve, une hospitalité légendaire, des monts culminants qui offrent l'opportunité de belles randonnées et de points de vue imprenables sur l'un des plus beaux confettis de l'océan indien… Si la destination île Maurice est en effet paradisiaque et a su se préserver du tourisme de masse, elle n'en demeure pas moins accessible. À moins de 150 € la nuit, incluant parfois même la demi-pension, on goûte au paradis sans y laisser le budget d'une année.
Sunrise Attitude, le paradis authentique
Hôtel 4 étoiles
Idéalement placé sur Belle Mare, la plus belle plage de l'île, sur la côte est - plus authentique et paisible -, cet hôtel de charme réservé aux adultes se démarque par son charme « plus local ». Entièrement rénové, il décline un art de vivre typique, de l'artisanat jusqu'aux expériences (dîner chez l'habitant, soin ancestral du corps, Taba J au déjeuner…), de par son personnel 100 % mauricien et accueillant, et par la proximité des agriculteurs voisins avec qui l'on échange facilement et qui fournissent une bonne partie des cuisines. Mention spéciale en matière de « zéro gaspillage », de circuit court et de nettoyage des plages et recyclage des déchets.
Le plus : le choix entre les chambres avec terrasse suspendue au serpent d'eau qui traverse l'hôtel et la petite dizaine de suites « villa » avec chacune, leur propre piscine dans un espace privatif.
Le prix : à partir de 105 € la nuit en demi-pension.
Sunrise Attitude Hotel, Royal Road, B59, Maurice. Tél.: +230 401 1400.
La Maison d'Été, le plus discret
Hôtel 4 étoiles
À une vingtaine de kilomètres de Grand Baie, cette adresse confidentielle de Poste Lafayette ne compte que 16 chambres. Et cultive ainsi la convivialité qui va avec. Pas de multiples restaurants et bars mais un personnel tout souriant et disponible, une petite piscine surplombant le lagon avec simplicité, et partout dans le jardin comme à l'intérieur, c'est l'impression de séjourner dans un hôtel de famille qui se fait sentir. On est ici à la pointe, avec ce sentiment d'être un peu seuls au monde…
Le plus : l'accès direct à la petite plage sauvage et prendre tous ses repas les pieds dans le sable, au plus près de l'eau.
Le prix : à partir de 149 € la nuit.
La Maison d'Été Hôtel, route Côtière, Poste Lafayette, Maurice. Tél.: +230 410 5039.
Peninsula Bay Beach Resort, le « tout inclus »
Hôtel 4 étoiles
À l'extrémité sud de l'île, non loin de deux villages encore très typiques de l'île - Mahébourg et Blue Bay - cet hôtel à l'ambiance familiale a des allures de « resort » à taille humaine, caché en pleine végétation. Récemment rénové, il privilégie une décoration simple, en bois exotique, et sa formule «tout inclus» permet aux budgets les plus serrés de maîtriser au maximum les coûts sans se priver.
Le plus : sa situation face au parc marin le plus protégé de l'île. Autrement dit, le lagon idéal pour les mordus de snorkeling et de plongée.
Le prix : à partir de 86 € la nuit.
Le Peninsula Bay Beach Resort & Spa, HP48+3V3, Blue Bay, Mahebourg, Maurice. Tél.: +230 631 9529.
The Bay, pour se sentir « comme à la maison »
Maison d'hôtes design
C'est une maison de plage, une adresse unique en son genre ici, posée dans la région de Rivière Noire et Tamarin. Une maison d'hôtes conçue comme un boutique hôtel tout blanc, épuré, et disposant de 22 chambres seulement. Intimiste, la maison vit au rythme du lagon qui s'étire juste devant, de la piscine et du bar qui profitent de magnifiques couchers de soleil… Seule table au bord de l'eau à Rivière Noire, la cuisine prend toute son importance : ultra-fraîche, inspirée principalement de la pêche et des spécialités créoles.
Le plus : l'ambiance non standardisée d'une maison particulière avec le service disponible d'un vrai petit hôtel.
Le prix : à partir de 108 € la nuit.
The Bay, avenue Les Cocotiers, Black River, Maurice. Tél.: +230 483 7042.
Hotel Ambre, pour le luxe en solo
Hôtel 4 étoiles
Membre du célèbre groupe hôtelier Sun Resort, cet hôtel se déploie au bord d'un lagon idyllique de la côte est, non loin du village de pêcheurs de Trou d'Eau Douce, point de départ pour la sublime île aux Cerfs. Végétation tropicale, piscine de rêve et cuisine réputée, cette adresse offre tous les standards des hôtels les plus chics de l'île à un prix très accessible même si l'on séjourne en chambre single.
Le plus : le spot recommandé pour les amateurs de golf avec des parcours voisins et surtout, des green fee gratuits et illimités à l'île aux Cerfs Golf Club (transfert gratuit depuis l'hôtel).
Le prix : à partir de 149 € la nuit en chambre single.
Ambre Mauritius, Coastal Road Palmar, Belle Mare 41604, Maurice. Tél. : +230 401 8188.
Hibiscus Boutique Hotel, le charme et la simplicité
Hôtel 3 étoiles
Plongé dans la végétation d'un petit coin tranquille de Pereybère, au nord de l'île, cet hôtel à taille humaine cultive la simplicité et le charme des adresses efficaces : une très belle piscine qui se faufile entre les palmiers, une cinquantaine de chambres qui ont toutes un espace extérieur, la plage à 5 minutes à pied (le centre-ville aussi) et un petit bar-restaurant à ciel ouvert qui vit toute la journée…
Le plus : l'ambiance relax, la simplicité sans que rien ne manque (salle de fitness, spa, plage privée…)
Le prix : à partir de 89 € la nuit.
Hibiscus Beach Resort & Spa, 2H4Q+6F4, Royal Road, Pereybere, Grand Baie, Maurice. Tél.: +230 263 8554.
The Address Boutique Hotel, pour la vue spectaculaire
Hôtel 4 étoiles
À l’écart de la plupart des hôtels, celui-ci s'est installé à Baie-du-Tombeau, une zone résidentielle à 10 minutes seulement de la capitale de Port Louis et de son marché réputé. Un environnement original puisque l'hôtel semble surgir de la végétation et surplombe la rivière… Avec en toile de fond, l'océan. Au total 42 chambres et suites éparpillées dans des petits bâtiments aux allures de Riviera, et une ambiance plutôt tranquille. Tables japonaise et méditerranéenne.
Le plus : les terrasses et la piscine avec vue plongeante sur la rivière et toute la nature environnante.
Le prix : à partir de 138 € la nuit.
The Address Boutique Hotel, Terre Rouge, Port Chambly, Maurice. Tél.: +230 405 3000.
Dodola Lodge, pour les budgets les plus serrés
Hôtel 3 étoiles
Situé au nord de l'île, à Cap Malheureux, cette adresse sans prétention et très bien tenue est idéalement située, à quelques mètres de la plage, dans une petite rue calme. Pas de piscine mais 18 chambres seulement et l'ambiance d'une pension de famille contemporaine, avec un accueil très chaleureux. Certaines chambres ont même une petite kitchenette équipée, idéal avec un bébé ou pour les budgets très serrés.
Le plus : la plage de Peyrebère est à une minute à pied, et toute la vie nocturne de Grand Baie à moins d'un quart d'heure en taxi.
Le prix : à partir de 52 € la nuit.
Dodola Lodge, Corner of Jolicoeur and Royal Road, B13, Grande Baie, Maurice. Tél.: +230 263 8140.
Solana Beach, un beau compromis
Hôtel 4 étoiles
Situé sur la côte est de l'île, sur la plage de Belle Mare, avec une langue de sable aménagée, le Solana combine une architecture typique, avec des charpentes traditionnelles pour les espaces communs, à des petits bâtiments classiques abritant les chambres qui ont toutes « vue mer ». Jardins luxuriants, décoration sobre mais joyeuse et Spa Ylang avec soins complets, hammam et sauna, et trois jolis restaurants très différents.
Le plus : un hôtel «adult only», donc idéal pour ceux qui ont besoin de se reposer dans le calme absolu, sans renoncer aux sports et activités à disposition.
Le prix : à partir de 106 € la nuit.
Solana Beach Mauritius. Coastal Road, Belle Mare, Maurice. Tél.: +230 402 7200.
The Friday Attitude, pour l'esprit de famille
Hôtel 3 étoiles
À l'ouest de l'île, à l'entrée de Trou D'eau Douce, cet hôtel du petit groupe mauricien réputé pour ses expériences authentiques, s'adresse cette fois prioritairement aux familles. On vit ici au bord de l'eau, les pieds dans le sable du petit déjeuner au dîner. Et parmi les 50 chambres seulement, certaines de plus de 30m2 sont conçues pour accueillir 2 adultes et 2 enfants. Une véritable adresse « Robinson ».
Le plus : le mini-club gratuit, qui accueille les 3-12 ans, dans l'environnement d'une petite paillote, avec accès direct à la plage.
Le prix : à partir de 98 € la nuit.
Friday Attitude Hotel, B59, Royal Road Belle Mare MU, 742CU001, Maurice. Tél.: +230 402 7070.
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Tour de France femmes : l'étape et le maillot jaune pour Annemiek van Vleuten, qui assomme la course
La coureuse néerlandaise a fait coup double ce samedi, lors de l'avant-dernière étape du Tour 2022.
La grande favorite du Tour de France Femmes, la Néerlandaise Annemiek van Vleuten, a assommé la 7e étape arrivant samedi dans la station vosgienne du Markstein et endosse le maillot jaune à la veille de l'arrivée. Sa compatriote Demi Vollering, seule capable de rivaliser un temps seulement avec van Vleuten, occupe la deuxième place du classement général, 3 min 14 sec devant la Polonaise Katarzyna Niewiadoma, reléguée à 4 min 33 sec.
«Cela a été une telle montagne russe. J'ai été tellement malade. Gagner comme ça, c'est incroyable. Et c'est magnifique de terminer ici en solo», a savouré la triple lauréate du Giro (2022, 2019 et 2018), diminuée en début de semaine par un virus gastro-intestinal.
Je voulais faire les plus grands écarts de temps possible et cela signifiait attaquer dans la première montée
La presque quarantenaire (en octobre) a lancé les hostilités à environ 80 kilomètres de l'arrivée, dès les premiers lacets en montagne de cette renaissante Grande Boucle féminine, le Petit Ballon (9,3 km à 8,1% de pente moyenne). «J'ai fait une reconnaissance de l'étape et j'ai remarqué que le Petit Ballon était une montée difficile. Après six jours d'attente, de survie et de récupération, je voulais faire les plus grands écarts de temps possible et cela signifiait attaquer dans la première montée», a-t-elle décrit.
Van Vleuten, qui accusait une minute et demie de retard sur la maillot jaune Marianne Vos, l'a rapidement distancée samedi, comme tout le peloton --à l'exception de Vollering-- dans cette première accélération. Un mouvement plein de panache rappelant l'attaque l'ayant couronnée championne du monde dans le Yorkshire en 2019 à l'issue d'un raid solitaire de 105 kilomètres. «Mon style est toujours d'attaquer sans attendre le final», a rappelé la Néerlandaise. Après ce premier envol dans le Petit Ballon, van Vleuten a décramponné Vollering à une soixantaine de kilomètres de l'arrivée dans les derniers hectomètres du col du Platzerwasel.
La victoire tend les bras à Van Vleuten
La victoire finale dimanche en haut de la Super Planche des Belles Filles lui tend les bras après ce numéro en solo dans l'étape la plus accidentée de ce Tour de France --plus de 3.000 mètres de dénivelé positif en 127,1 kilomètres.
Le Grand Ballon (8,7 km à 8,9%) puis l'arrivée finale au sommet de la Super Planche des Belles Filles (7 km à 8,7%) dimanche seront surtout le théâtre de la course pour le podium où peut espérer se hisser la Française Juliette Labous, quatrième à 49 secondes de Niewiadoma. Comme la leader de l'équipe FDJ-Suez Cecilie Uttrup Ludwig, lauréate de la troisième étape à Épernay et troisième de l'étape samedi et en embuscade à moins d'une minute et demie de la Polonaise.
Cyclisme : pourquoi le Tour de France femmes collectionne-t-il les chutes ?
Spectaculaire depuis son départ de Paris, le Tour de France féminin souffre d'un nombre important de chutes.
Tour de France Femmes: énorme chute dans le peloton lors de la 2e étape
Dans le final de la 2e étape, plusieurs coureuses ont été à terre dont l'Italienne Marta Cavalli (FDJ) qui a été lourdement touchée.
Tour féminin : une terrible chute jette une cinquantaine de coureuses à terre lors de la 5 e étape
Depuis le départ du Tour féminin le peloton voit se multiplier les chutes. Ce jeudi, lors de la plus…
Le Figaro
«L'été nous appartient aussi» : l'Espagne lance une campagne controversée pour lutter contre le diktat du «summer body»
Léa MabilonPour dire stop à l'injonction de la minceur sur la plage, le gouvernement Pedro Sánchez a lancé une campagne mettant en vedette des corps de femmes loin des standards de beauté.
Sculpter son corps : voici la devise de nombreuses femmes dès que sonne l'heure de l'été. Pour décomplexer et déculpabiliser ces dernières face au «body summer», phénomène ayant gagné toutes les couches de la société, le gouvernement espagnol a lancé sur les réseaux sociaux, le mercredi 27 juillet, une campagne intitulée «L'été est à nous». Avec cette initiative, le pays entend bien battre en brèche les standards de beauté, afin d'encourager toutes les femmes à s'aimer et à porter le maillot de bain sur la plage, peu importe leur taille, poids et morphologie.
Sur l'affiche, partagée par la ministre espagnole des droits sociaux, Ione Belarra, apparaît différents profils de femmes, souriantes et en maillot à la plage. L'une a subi une mastectomie et n'a qu'un sein, l'autre a les cheveux roses et est en surpoids, une troisième assume ses poils sur les jambes et ses vergetures.
En vidéo, «Style Not Size», le pari body positif de deux influenceuses de mode
«Libres, égales et diverses»
Cette campagne a été lancée sous l'impulsion de l'Institut des femmes, organisme dépendant directement du ministère de l'Égalité, qui a également tweeté l'image suivie de cette légende : «Les corps sont divers, libérés des stéréotypes de genre, et occupent tous les espaces. L'été nous appartient aussi, à nous. Libres, égales et diverses». Pour accompagner le projet, le hashtag «l'été est à nous» a aussi circulé ces derniers jours sur les réseaux sociaux, à contre-courant des pages de magazine féminins vantant les «opérations bikini» à l'approche des vacances.
En vidéo, «This Body» : quand les femmes vantent leurs rondeurs dans une pub
Controverse
Si la campagne «L'été est à nous» a suscité de nombreuses réactions positives, d'autres, à l'instar de Cayo Lara, ex-secrétaire général d'Izquierda Unida, coalition de gauche intégrée au parti de gauche radicale Podemos, ont exprimé leur désaccord. Répondant à la ministre de l'Égalité Irene Montero, qui venait de publier un tweet sur la campagne (légendé par «tous les corps sont valides et nous avons tous le droit à profiter de la vie, sans culpabilité ni honte»), Cayo Lara a estimé qu'on avait «créé un problème là où il n'y en avait pas». Le parti Podemos lui a alors répondu depuis son compte officiel: «si les corps te dérangent, tu peux toujours rester à la maison à twitter, sans aucun souci».
«Éloignez-vous du garde de la Reine!» : en vidéo, un soldat britannique s'emporte contre une touriste à Buckingham
Cette vidéo, devenue virale, montre un garde de Sa Majesté s'en prendre à une touriste qui tente d'agripper son cheval. Elle a suscité une avalanche de commentaires.
Regarder la vidéo
"Touche pas à ma virilité" : en Corée du Sud, des militants veulent faire barrage aux féministes
Ces groupes de masculinistes sud-coréens estiment que le féminisme est devenu hors de contrôle dans leur pays et dénoncent une haine des hommes omniprésente.
En Corée du Sud, la robe d'une députée provoque réactions sexistes et débat sur le conservatisme à l'Assemblée
Ryu Ho-jeong, la plus jeune députée du parlement, s’est heurtée à de nombreux commentaires sexistes après avoir mis une robe portefeuille à l'Assemblée.
Le Figaro
Le requin bleu observé dans le Var retrouvé mort
Le FigaroCe samedi matin, le corps de l'animal a été retrouvé gisant sur le rivage.
Le corps du requin à la peau bleue a été retrouvé gisant sur les bords de la plage de l'Almanarre, à Hyères, dans le Var. « Si aucune autopsie n'est prévue, son cadavre va être analysé à la recherche d'éventuelles lésions et des prélèvements de tissus vont être effectués », selon Var Matin, qui a suivi au quotidien la femelle de près de deux mètres.
À VOIR AUSSI - Var: un requin bleu aperçu près de Hyères
La zone avait été neutralisée et la baignade interdite, depuis mercredi 27 juillet, date à laquelle le squale a été aperçu pour la première fois. Mais son comportement inquiétait les spécialistes. L'animal ne quittait plus le rivage et effectuait toujours les mêmes ronds dans l'eau.
L'espèce inoffensive pour les humains était surveillée de près car la femelle requin était prête à mettre bas. Le Groupe phocéen d'étude des requins, explique que sa mort peut survenir soit après un trop-plein de stress ou bien la présence d'un agent pathogène au niveau du cerveau, indique Var Matin.
Paris accuse la Russie de vouloir un «rideau de sang» entre elle et l'Europe
Avec la guerre en Ukraine, la Russie veut créer un «rideau de sang» avec ses voisins européens, a affirmé…
Un projet de loi sur l'immigration au Sénat en octobre
Un projet de loi sur l'immigration sera examiné en première lecture au Sénat, s'est réjoui mercredi 27…
Un enfant disparu à Rouen n'a peut-être jamais mis le pied en France selon le parquet
Un enfant de six ans, qui avait fait l'objet d'un appel à témoins pour «disparition inquiétante» à Rouen…
France24 - Monde
Tour de France Femmes: Annemiek van Vleuten, nouvelle maillot jaune, assomme la course
Publié le : 30/07/2022 - 18:26
Le Markstein (France) (AFP) – La grande favorite du Tour de France Femmes, la Néerlandaise Annemiek van Vleuten, a assommé la 7e étape arrivant samedi dans la station vosgienne du Markstein et endosse le maillot jaune à la veille de l'arrivée.
Sa compatriote Demi Vollering, seule capable de rivaliser un temps seulement avec van Vleuten, occupe la deuxième place du classement général, 3 min 14 sec devant la Polonaise Katarzyna Niewiadoma, reléguée à 4 min 33 sec.
"Cela a été une telle montagne russe. J'ai été tellement malade. Gagner comme ça, c'est incroyable. Et c'est magnifique de terminer ici en solo", a savouré la triple lauréate du Giro (2022, 2019 et 2018), diminuée en début de semaine par un virus gastro-intestinal.
La presque quarantenaire (en octobre) a lancé les hostilités à environ 80 kilomètres de l'arrivée, dès les premiers lacets en montagne de cette renaissante Grande Boucle féminine, le Petit Ballon (9,3 km à 8,1% de pente moyenne).
"J'ai fait une reconnaissance de l'étape et j'ai remarqué que le Petit Ballon était une montée difficile. Après six jours d'attente, de survie et de récupération, je voulais faire les plus grands écarts de temps possible et cela signifiait attaquer dans la première montée", a-t-elle décrit.
Van Vleuten, qui accusait une minute et demie de retard sur la maillot jaune Marianne Vos, l'a rapidement distancée samedi, comme tout le peloton --à l'exception de Vollering-- dans cette première accélération.
"Toujours attaquer"
Un mouvement plein de panache rappelant l'attaque l'ayant couronnée championne du monde dans le Yorkshire en 2019 à l'issue d'un raid solitaire de 105 kilomètres.
"Mon style est toujours d'attaquer sans attendre le final", a rappelé la Néerlandaise.
Après ce premier envol dans le Petit Ballon, van Vleuten a décramponné Vollering à une soixantaine de kilomètres de l'arrivée dans les derniers hectomètres du col du Platzerwasel.
La victoire finale dimanche en haut de la Super Planche des Belles Filles lui tend les bras après ce numéro en solo dans l'étape la plus accidentée de ce Tour de France --plus de 3.000 mètres de dénivelé positif en 127,1 kilomètres.
Le Grand Ballon (8,7 km à 8,9%) puis l'arrivée finale au sommet de la Super Planche des Belles Filles (7 km à 8,7%) dimanche seront surtout le théâtre de la course pour le podium où peut espérer se hisser la Française Juliette Labous, quatrième à 49 secondes de Niewiadoma. Comme la leader de l'équipe FDJ-Suez Cecilie Uttrup Ludwig, lauréate de la troisième étape à Epernay et troisième de l'étape samedi et en embuscade à moins d'une minute et demie de la Polonaise.
© 2022 AFP
Le Figaro
Le Sénat adopte le projet de loi d'«urgence» en faveur du pouvoir d'achat
William PlummerRevalorisation des retraites et prestations sociales, plafonnement de la hausse des loyers, prime Macron... Le Figaro passe au crible les principales mesures du texte, adopté ce vendredi par les sénateurs.
Après l'Assemblée, le Sénat. Ce vendredi, les élus de la chambre haute ont adopté en première lecture le projet de loi «portant mesures d'urgence pour la protection du pouvoir d'achat». Le texte vise à atténuer les effets de l'inflation, qui s'est envolée sur fond de conflit géopolitique. «Chaque euro compte», a prévenu le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, en ouverture des débats, souhaitant limiter à 700 millions d'euros au total le coût supplémentaire des apports du Parlement au premier paquet de mesures soumis aux sénateurs.
Le texte adopté par les sénateurs a été voté à main levée, grâce aux voix notamment des groupes LR, centriste et RDPI à majorité En Marche. Les sénateurs attaqueront ensuite dès lundi le projet de loi de finances rectificative (PLFR) pour 2022. Le Figaro résume ce que contient le projet de loi pour le pouvoir d'achat.
- Revalorisation de 4% des retraites et prestations sociales
C'est sûrement la mesure la plus forte de ce projet de loi. Pour tenter de pallier l'augmentation des prix – qui a atteint 5,8% sur un an au mois de juin et qui pourrait grimper à 6,8% en septembre – les prestations sociales et les pensions de retraite vont être revalorisées de 4% dès le 1er juillet 2022, de façon rétroactive, et sans attendre la date de revalorisation automatique annuelle. Sont notamment concernées, l'allocation aux adultes handicapés (AAH), l'allocation de solidarité aux personnes âgées (Aspa), les bourses sur critères sociaux pour les étudiants, et le revenu de solidarité active (RSA).
Le cas du RSA a échauffé les esprits au Sénat : un amendement porté par LR visant à baisser à 3,5% la revalorisation anticipée du RSA, a été déposé. Les sénateurs de droite arguaient qu'«il n'y a pas lieu de revaloriser» cette prestation «à un taux supérieur à celui des personnes exerçant une activité professionnelle», se référant à la revalorisation du point d'indice des fonctionnaires à 3,5%. Le ministre du Travail Olivier Dussopt s'est vivement opposé à cet amendement, soulignant qu'«il y a une force symbolique à ne pas traiter les plus abîmés de nos concitoyens de la même manière que les autres». Les sénateurs LR ont finalement été mis en minorité par les centristes qui ont voté contre, comme la gauche, qui a crié à «l'indécence».
Certaines de ces prestations sociales avaient déjà augmenté de 1,8% en avril. Auparavant, les députés ont voté un article pour inciter les branches à signer des accords sur leur salaire minimum, afin d'éviter des grilles trop écrasées aux premiers échelons. Ce dernier a été supprimé contre l'avis du gouvernement par les sénateurs, qui le jugent inopérant.
À lire aussiPouvoir d'achat : les députés votent la revalorisation des retraites et prestations sociales
- Plafonnement de la hausse des loyers et la revalorisation des APL
L'Assemblée nationale a également approuvé d'introduire un «bouclier loyer» qui consiste à plafonner la variation de l'indice de référence des loyers (IRL) à 3,5% de juillet 2022 à juin 2023. Une manière là aussi de limiter l'impact de la forte inflation sur les hausses de loyer et de rendre prévisible les dépenses que les ménages consacrent à leur logement.
Le Sénat a ensuite élargi le dispositif en votant avec le soutien du gouvernement le plafonnement de la hausse des loyers commerciaux des PME à 3,5% pendant un an. Un sous-amendement du gouvernement «garantit qu'il n'y aura pas de rattrapage» par la suite, a précisé la ministre déléguée chargée des PME, du Commerce, de l'Artisanat et du Tourisme, Olivia Grégoire.
S'ajoute à cela une révision par anticipation de 3,5% des aides personnalisées au logement (APL). Par un amendement soutenu par la majorité, l'Assemblée nationale a en outre voté un bouclier renforcé pour les Outre-mer, afin d'y limiter les hausses de loyers à 2,5% maximum. Et en Corse, l'augmentation pourra être restreinte à 1,5%.
- Poursuite de la «prime Macron»
Trois ans après son entrée en vigueur, la fameuse « prime Macron » en réponse au mouvement des gilets jaunes va être étendue. Ce jeudi, les sénateurs ont voté à main levée l'article premier du projet de loi sur le pouvoir d'achat qui prévoit son élargissement. Les employeurs qui le souhaitent pourront ainsi verser jusqu'au 31 décembre 2023 une prime exceptionnelle d'un montant maximal de 3 000 euros (ou 6.000 euros en cas d'accord d'intéressement), exonérée d'impôt sur le revenu et de cotisations et contributions sociales, pour les salariés dont le revenu équivaut à moins de trois fois la valeur du Smic.
D'après l'étude d'impact faite par le gouvernement, plus de 15 millions de personnes ont bénéficié de cette prime entre 2019 et 2022, pour un montant moyen de la prime s'élevant à 542 euros. Par ailleurs, le ministre du Travail, Olivier Dussopt, a rappelé lors de la séance «que les apprentis sont éligibles à la prime puisqu'ils ont un contrat de travail» mais que «les stagiaires ne sont pas concernés» par cette mesure.
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Le projet de loi prévoit également de pérenniser la prime dans le privé, sous la forme d'une «prime de partage de la valeur». Une mesure retoquée par les sénateurs, qui ont réservé cette pérennisation aux seules sociétés de moins de 50 salariés. Cette prime sera seulement exonérée de cotisations sociales, dans la limite de 3000 euros (6000 euros en cas d'accord d'intéressement). Le montant maximal de la prime et le niveau maximal de rémunération pouvant y donner accès devront faire l'objet d'un accord d'entreprise ou de groupe ou, à défaut, d'une décision unilatérale de l'employeur. Le gouvernement ne s'est pas opposé à une autre modification apportée par le Sénat : le fractionnement de la prime sera limité à quatre versements, pour éviter qu'elle ne remplace les augmentations de salaire.
Concernant les salariés intérimaires, ceux-ci pourront recevoir cette «prime de partage de valeur» par l'entreprise dans laquelle ils travaillent, à condition qu'elle dispose d'un effectif d'au moins 250 salariés. De leur côté, les agences intérimaires pourront verser la prime uniquement à leurs «salariés permanents». Ces dispositions ont été adoptées par le Sénat via les amendements 89 et 90 de l'article premier, déposés par l'élue LR Corinne Imbert. Le gouvernement avait pourtant annoncé qu'il était défavorable à ces propositions.
- Energie : des mesures pour préparer l'hiver
Pour faire face aux risques de pénurie liée à la guerre en Ukraine, le projet de loi autorise le relèvement, sous conditions et par décret, du plafond d'émissions de gaz à effet de serre afin d'asseoir le redémarrage à l'hiver prochain de la centrale à charbon de Saint-Avold. Il introduit également des dérogations au Code de l'environnement pour permettre la mise en service du tout premier terminal méthanier flottant en France, dans le port du Havre, qui doit permettre de diversifier les sources d'approvisionnement de la France.
Durant l'examen, les sénateurs ont adopté un amendement visant à accélérer les procédures «pour la mise en place, en urgence, [de ce] terminal méthanier flottant». Objectif : «permettre à la France de disposer, à l'automne 2023, d'un nouveau point de livraison de gaz naturel liquéfié sur le territoire métropolitain [...] afin de contribuer à la reconstitution des stocks de gaz en septembre en prévision de l'hiver 2023/2024 puis pour contribuer à l'approvisionnement pendant l'hiver 2023/2024». Mais ce projet fait craindre à ses opposants le recours au gaz de schiste américain.
Via un amendement du socialiste Franck Montaugé, les sénateurs ont limité à deux ans au lieu de cinq la durée des dispositifs exceptionnels pour l'approvisionnement de la France en gaz, contre la volonté du gouvernement. Ils ont aussi voté un amendement du chef de file des sénateurs LR Bruno Retailleau demandant au gouvernement un rapport «visant à mettre en place», via un boitier intelligent, un dispositif volontaire et rémunéré de réduction des consommations d'électricité pour les particuliers.
Les sénateurs ont aussi validé un autre changement, visant «à interdire les coupures d'électricité pour impayés dans les résidences principales des ménages, quel que soit leur fournisseur d'électricité et quelle que soit la période de l'année», afin de «préserver le pouvoir d'achat des ménages». Ce texte du LR Patrick Chaize prévoit toutefois pour les fournisseurs «de limiter la puissance de l'alimentation afin d'inciter les ménages à s'acquitter de leurs factures». Concernant l'électricité, l'État pourra également «interdire les panneaux numériques publicitaires dès lors que la sécurité d'approvisionnement du réseau électrique est menacée». Pour le sénateur écologiste Thomas Dossus, «si la sécurité des réseaux doit amener à faire des choix d'approvisionnement entre les utilisateurs, il n'est pas envisageable que de telles pratiques publicitaires puissent se maintenir».
- Déconjugalisation de l'Allocation adulte handicapé (AAH)
Après plusieurs refus de l'exécutif lors de la précédente législature, l'Hémicycle a acté vendredi la déconjugalisation de l'Allocation adulte handicapé (AAH). Ainsi, les revenus du conjoint ne seront plus pris en compte pour le calcul de cette prestation à compter d'octobre 2023 au plus tard. Si 160.000 personnes vont voir leur allocation augmenter de 300 euros en moyenne, selon des évaluations menées par la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (DREES), environ 45 000 personnes pourraient être lésées en cas de déconjugalisation «sèche». Pour pallier cette perte, un «dispositif transitoire» a été adopté par les députés.
Créée en 1975, l'AAH est destinée à compenser l'incapacité de travailler. D'un montant maximal de 904 euros mensuels, elle est versée sur critères médicaux et sociaux. Elle compte aujourd'hui plus de 1,2 million de bénéficiaires, dont 270.000 en couple, pour une dépense annuelle d'environ 11 milliards d'euros.
- Assouplir les règles d'utilisation des titres-restaurant
Les sénateurs ont abordé rapidement ce jeudi la question des titres-restaurant. Modifié et adopté par la commission, l'article 3ter tend à autoriser exceptionnellement, jusqu'au 31 décembre 2023, «l'utilisation des titres-restaurant pour l'achat de tout produit alimentaire, qu'il soit ou non directement consommable». Cette dérogation serait notamment applicable auprès des «entreprises assimilées» telles que les détaillants et les supermarchés. Le député LR, Stéphane Sautarel, appelle ses confrères «à travailler» de nouveau sur le sujet des titres-restaurants, «qui présente des perspectives» pour de nombreux salariés.
- Protection du consommateur et résiliation de contrats en ligne
Plus consensuel que les autres mesures, le texte prévoit de faciliter la résiliation d'abonnements souscrits en ligne afin de ne pas maintenir un consommateur captif d'un opérateur économique. La démarche est regardée favorablement par l'Union européenne et a déjà été mise en place en Allemagne. Après l'Assemblée, le Sénat a réajusté le texte via un amendement de l'ancien ministre Jean-Baptiste Lemoyne : le professionnel devra mettre en place un «bouton de résiliation», qui ne s'imposera qu'à condition que celui-ci offre déjà une faculté de souscription en ligne. L'amendement repousse, en outre, du 1er février 2023 au 1er juin 2023, la date butoir d'entrée en vigueur de la mesure.
La ministre déléguée au Commerce, Olivia Grégoire, a salué «une approche équilibrée, qui permet de faire bénéficier du dispositif de résiliation par voie électronique un nombre plus important de consommateurs». Mais, a-t-elle souligné, elle évite d'imposer «à nos petites TPE, nos petites PME des charges disproportionnées». En ce qui concerne les contrats d'assurance, un amendement du rapporteur LR Daniel Gremillet, lui aussi soutenu par la ministre, prévoit également qu'ils «puissent être résiliables par voie électronique en quelques clics à condition que l'assureur propose une souscription par voie électronique».
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France24 - Monde
3.000 "étrangers délinquants" expulsés en deux ans, selon Gérald Darmanin
Publié le : 30/07/2022 - 18:00Modifié le : 30/07/2022 - 17:58
Lyon (AFP) – Quelque 3.000 "étrangers délinquants" ont été expulsés en deux ans du territoire national, a déclaré samedi le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, en visite à Lyon.
"À la demande du Président de la République, depuis deux ans, on a expulsé 3.000 étrangers délinquants", a-t-il dit lors d'un point de presse à la préfecture du Rhône, sans préciser les nationalités ni les faits reprochés.
"C'est une augmentation sans précédent (...) et on doit continuer à le faire", a ajouté le locataire de la place Beauvau, en visite dans la capitale des Gaules pour inaugurer un centre de rétention administrative (CRA) ouvert depuis janvier et annoncer l'ouverture d'un second centre pour début 2023, ce qui portera le nombre de places disponibles dans l'agglomération à 280.
"À partir de janvier, quand un policier va interpeller un étranger en situation irrégulière, il pourra le mettre au CRA pendant trois mois pour trouver le moyen de l'expulser dans son pays", a-t-il indiqué.
Samedi après-midi, M. Darmanin a échangé avec des riverains de la Guillotière, un quartier populaire du centre de Lyon. Il a aussi rencontré les trois policiers qui avaient été agressés dans ce quartier le 20 juillet au soir, alors qu'ils tentaient d'interpeller une personne suspectée de vol, au milieu d'une foule qui les a violemment pris à partie.
Vendredi soir, un policier de la Bac a été percuté et traîné par un homme en scooter refusant d'obtempérer. Le suspect, qui était alcoolisé, a été interpellé et placé en garde à vue. Le policier a quatre jours d'interruption temporaire de travail.
Lors de sa visite, le ministre a multiplié les critiques sur la politique du maire écologiste de Lyon Grégory Doucet, notamment en matière de sécurité.
Ce dernier, qui s'est déplacé à la Guillotière vendredi, a fait savoir qu'il n'assisterait pas au déplacement ministériel: "ce n'est pas de ministre dont nous avons besoin mais de plus d'effectif", a-t-il twitté vendredi en demandant 300 policiers nationaux nets en plus.
M. Darmanin, qui propose de rencontrer le maire en septembre, a martelé qu'il "y a eu plus de 100 policiers" supplémentaires à Lyon "depuis que je suis ministre", une "nouvelle CRS à demeure" ainsi que "200 policiers de la PAF" (police aux frontières) qui arriveront en janvier 2023.
© 2022 AFP
L'Humanité
Beyrouth, chronique d’une catastrophe annoncée
Nos recommandations culturellesCinéma Pour son premier long métrage, Mounia Akl dessine un drame familial sur fond de crise écologique et sociale au Liban. Entre résignation et résistance, le choix reste à faire.
Malou Lebellour-ChatelierEn 2015, le Liban connaît une grave crise des déchets. À la suite de la fermeture d’une des plus grandes déchetteries du pays, Beyrouth est colonisée par les ordures, incinérées en pleine rue. Souraya et Walid, fuyant la pollution de la ville, se sont installés avec leurs deux filles, Tala et Rim, dans une maison à la montagne. Ils y vivent depuis déjà huit ans lorsqu’une catastrophe menace leur petit paradis : la construction d’une décharge à ciel ouvert sur le terrain voisin. Rapidement, des monstres de métal viennent arracher les arbres environnants. On creuse la terre à la dynamite pour y déverser des tonnes de déchets que l’on brûle sans respect des normes sanitaires.
Les détritus, à un jet de pierre de leur domicile, envahissent lentement mais sûrement tout ce qu’ils avaient construit pour se mettre à l’abri et vivre en autonomie. L’eau de la piscine, bientôt contaminée, tourne au rouge sang, tandis que le masque de protection s’impose désormais à l’extérieur de la maison. Voilà à quoi ressemble la décharge « écologique » promise par le président !
Face à ce désastre, la famille se fissure. Il faut choisir entre résistance et résignation. Les parents, respectivement joués par Nadine Labaki et Saleh Bakri, se déchirent malgré leur amour. Le père, ancien militant déçu, refuse de voir son éden corrompu, tandis que la mère aspire à un retour à la ville et à l’action politique. Comme des respirations au cours de cette descente aux enfers, des scènes poétiques explorent l’intériorité de chaque personnage. La jeune Tala vit l’éveil de sa sexualité. La mère renoue avec son passé de star de la chanson et la grand-mère, Zeina, maintient avec humour la bonne humeur dans le foyer, rappelant à ses petites-filles qu’il ne faut pas prendre la vie trop au sérieux. Rim, brillamment jouée par les jumelles Ceana et Geana Restom , incarne une petite fille sauvage et attachante. Ses troubles obsessionnels compulsifs symbolisent les traumatismes d’une nation mise à genoux par différentes crises et sa fougue porte l’espoir des générations futures. Pour peu qu’on la laisse compter jusqu’à 44, tout s’arrangera.
entre images documentaires et fable onirique
L’opposition des textures, entre nature et déchets multicolores à moitié fondus ou en putréfaction, souligne l’enjeu environnemental du récit et signe esthétiquement le film. On oscille entre les images documentaires et la fable onirique lorsque les sacs-poubelle se transforment en lanternes et s’envolent dans la nuit. La jeune cinéaste libanaise Mounia Akl, qui abordait déjà le thème des déchets dans ses courts métrages, réussit avec brio ce premier long. Sa force est de parvenir à refléter, par le prisme d’un microcosme – en faisant écho aux explosions du port de Beyrouth et en saisissant hors champ les voix des manifestations qui marquent l’histoire du pays –, les contradictions, mais surtout la dignité du Liban.
cinémaLiban France24 - Monde
Clasica San Sebastian: Evenepoel gagne en solitaire
Publié le : 30/07/2022 - 17:36Modifié le : 30/07/2022 - 17:34
Paris (AFP) – Le Belge Remco Evenepoel (Quick-Step) s'est adjugé samedi la Clasica San Sebastian après un raid solitaire de près de 45 kilomètres.
Evenepoel, qui est âgé de 22 ans, a remporté pour la deuxième fois l'épreuve basque, trois ans après son premier succès.
Le Français Pavel Sivakov a pris la deuxième place, à près de deux minutes, devant le Belge Tiesj Benoot, à plus de deux minutes et demie.
Evenepoel, vainqueur en avril de Liège-Bastogne-Liège, n'avait plus couru depuis son titre de champion de Belgique du contre-la-montre le 23 juin.
Le jeune Belge a suivi un stage en altitude de trois semaines, dans le nord de l'Italie, afin de préparer la Vuelta, son grand objectif de la seconde moitié de la saison.
Au Pays Basque, les coureurs du Tour de France ont accusé la fatigue des trois semaines de course. Entre autres, le Slovène Tadej Pogacar, qui a été distancé dans la montée du Jaizkibel à 63 kilomètres de l'arrivée, et le Français David Gaudu.
Evenepoel a provoqué la décision dans Erlaitz, la principale difficulté du parcours (4 km à plus de 10 %). Le Britannique Simon Yates a gardé sa roue dans un premier temps avant de décrocher, être repris par les premiers poursuivants et se classer finalement sixième.
© 2022 AFP
Le Figaro
La météo du dimanche 30 juillet : retour des fortes chaleurs
Le FigaroLe temps est au beau fixe pour ce dernier dimanche du mois de juillet, sauf en bord de Manche. Des températures caniculaires s'installent progressivement lors du chassé-croisé entre juillettistes et aoûtiens.
Après une semaine marquée par une baisse des températures, la chaleur venue du Sud fait progressivement son retour ce week-end, selon La Chaîne Météo* . Le soleil a brillé sur la majorité du territoire ce samedi 30 juillet.
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Dimanche, le temps est plus perturbé sur les côtes de la Manche avec un ciel très nuageux pouvant s'accompagner d'averses. Sur le reste de l'Hexagone, le soleil l'emporte et assure une atmosphère très estivale. Les températures remontent au Sud, voire caniculaires en Provence. Le vent est toujours présent en Méditerranée, devrait faiblir au fil des heures.
La météo dans votre région
Du côté de la Manche, le ciel est voilà avec de possibles averses près des côtes. Les températures vont de 13 à 17°C le matin et de 23 à 28°C l'après-midi. «Le vent d'Ouest est sensible, soufflant à 50 km/h en rafales», ajoute La Chaîne Météo.
Des Pays de la Loire au Grand-Est en passant par le bassin parisien, du beau temps est attendu accompagné de quelques voiles de nuages élevés. Le thermomètre indique 13 à 18°C le matin, et 30°C en moyenne l'après-midi.
Sur toutes les autres régions, du beau temps est attendu toute la journée. Les cumulus qui se développent en montagne ne donnent pas d'averses. «Près de la Méditerranée, mistral et tramontane continuent de souffler à 50 km/h en rafales, accentuant les risques de départs de feux», prévient la Chaîne Météo. Les températures sont comprises entre 8 à 24°C le matin, des vallées du Jura aux bords de la Méditerranée, et de 30 à 35°C l'après-midi, jusqu'à 37°C dans l'arrière-pays provençal et l'intérieur du Languedoc.
*La Chaîne Météo est une propriété du groupe Figaro.
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La météo du vendredi 29 juillet : pluies orageuses dans le Sud, belles éclaircies dans le Nord
Le temps se gâte dans le sud de l'Hexagone en cette fin de mois de juillet. Des averses, venues des Pyrénées, se diffusent jusque dans les Alpes.
La météo du jeudi 28 juillet : des nuages au Nord, le soleil brille au Sud
Les nuages font leur retour dans le nord de la France ce jeudi, avec quelques pluies à prévoir. Le soleil est au beau fixe dans le Sud avec une chaleur de saison.
Le Figaro
Burkini à Grenoble : la polémique relancée
Bénédicte LutaudMalgré l'interdiction du burkini dans les piscines de Grenoble (Isère), confirmée par le Conseil d'État, des femmes s'y sont baignées en maillot couvrant ce jeudi, dénonce un élu d'opposition. La mairie dit, elle, respecter la dernière décision de justice.
Il aura fallu à peine plus d'un mois pour que la polémique soit relancée. Malgré l'interdiction du port du burkini (maillot de bain islamique couvrant) dans les piscines municipales de Grenoble (Isère), confirmée par le Conseil d'État le 21 juin dernier, une nouvelle «opération burkini» a eu lieu, ce jeudi, à la piscine Jean Bron, à l'appel du syndicat des femmes musulmanes, rapporte France Bleu Isère. Or, la mairie - dont l'édile Éric Piolle défend bec et ongles le port du burkini - aurait sciemment autorisé certaines de ces nageuses à se baigner en maillot intégral.
Selon France Bleu Isère, un petit groupe de femmes serait arrivé à 10h30 jeudi à la piscine en plein air Jean Bron. Le personnel leur a demandé de patienter dans les vestiaires, le temps de prendre des informations auprès de la mairie. Toujours selon l'antenne régionale, après contrôle des agents, deux femmes auraient été refoulées, mais quelques-unes auraient pu se baigner avec un maillot intégral, de la tête aux pieds, soit bien en dessous des mi-cuisses. Selon le cabinet du maire, interrogé par France Bleu, «toute personne avec un tel maillot est admise, quelle que soit la longueur du vêtement». Une interprétation ne semblant pas prendre en compte la décision récente du Conseil d'État.
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Le Parisien précise pour sa part qu'il s'agissait de six Grenobloises, la plupart adhérentes du Syndicat des femmes musulmanes, et rapporte également la présence d'un homme, permanent de l'Alliance citoyenne - d'où est issu ce syndicat - qui milite activement pour l'autorisation du port du burkini. L'association se défend d'avoir mené une action délibérée, mais un appel aurait été lancé en interne, sans convier les médias. Selon le quotidien, trois femmes auraient pu se baigner en «maillot couvrant, ajusté près du corps et conçu pour la baignade», et une quatrième en monokini (topless).
Le procureur de la République et le préfet saisis
«Éric Piollepiétine la loi, défie la décision du conseil d'État et démontre qu'il fera tout pour permettre à l'islamisme de s'afficher dans le service public», a dénoncé jeudi l'élu d'opposition et ancien maire Alain Carignon dans un communiqué à France Bleu Isère. Avant d'annoncer, sur Twitter, demander la suspension du maire «en application de la loi séparatisme».
Le lendemain, Alain Carignon a annoncé sur CNews avoir saisi le procureur de la République et le préfet de l'Isère. Dans un communiqué paru vendredi, la préfecture explique que l'incident «fait l'objet d'échanges avec la Ville de Grenoble dont les agents ont, dans le même temps, refusé l'accès à d'autres femmes contrevenant au règlement municipal en vigueur après la décision du Conseil d'État rendue le 21 juin dernier».
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Pour la députée LREM Émilie Chalas, conseillère municipale à Grenoble, sollicitée par Le Parisien, c'est «une victoire du prosélytisme radical. Éric Piolle et Alliance Citoyenne jouent sur les mots».
Seul les maillots de bain «non près du corps mais descendant le long des cuisses» interdits ?
Vendredi, le collectif Alliance citoyenne a fait une «mise au point» sur son compte Twitter. Se défendant de toute «opération» dans la piscine Jean Bron, elle indique que les trois femmes - autorisées à entrer dans le bassin, donc - «se sont baignées en legging, en T-shirt de surf et en bonnet de bain, comme le règlement intérieur les y autorise».
Mais que stipule le règlement intérieur, en effet, modifié depuis la décision du Conseil d'État ?
Le jour même, la mairie de Grenoble a publié à son tour un long communiqué assurant que toutes les baigneuses autorisées à nager ce jeudi «portaient bien des vêtements de bain conformes à l'article 10 du règlement intérieur des piscines municipales, lui-même modifié et mis en conformité suite à l'ordonnance du Tribunal Administratif de Grenoble du 25 mai 2022 confirmée par le Conseil d'État du 21 juin dernier».
La municipalité justifie sa décision en se basant sur un point particulier de l'article 10 de son règlement, que le tribunal administratif de Grenoble, le 25 mai 2022, lui avait demandé de modifier, concernant «les tenues non près du corps descendant le long des cuisses» (comprendre, des tuniques notamment, proposées par certaines marques vendant des burkinis). En clair, il s'agissait d'interdire ces tenues précises.
La mairie de Grenoble confirme que «deux usagères», après vérification des agents auprès de la mairie, ont bien été interdites d'accès à la baignade car leurs tenues «ont été jugées non conformes au règlement intérieur amendé depuis par la jurisprudence du Conseil d'État» - donc comprenant semble-t-il des tuniques. En revanche, indique le communiqué, «plusieurs personnes présentaient un vêtement conforme, c'est-à-dire faites (sic) d'un tissu spécifiquement conçu pour la baignade, ajusté près du corps, de différentes longueurs, du monokini (ou top less) au maillot de bain couvrant» et ont donc «été autorisées à rentrer dans le bassin».
Modifié après l'ordonnance du tribunal administratif de Grenoble du 25 mai, l'article 10 du règlement intérieur précise en effet depuis que «les tenues de bain doivent être faites d'un tissu spécifiquement conçu pour la baignade, ajustées près du corps, et ne doivent pas avoir été portées avant l'accès à la piscine». Mais ne donne toujours pas de limitation de longueur.
La municipalité précise encore que des pictogrammes sont affichés dans les équipements autorisés. On comprend alors clairement que des maillots de bain près du corps, couvrant bras et jambes, avec bonnet de bain - semblables à certains burkinis, donc - restent autorisés. En revanche, les burkinis comprenant des tuniques à mi-cuisse ne sont pas autorisés.
Pourtant la décision du Conseil d'État confirmant l'interdiction du burkini dans les piscines grenobloises ne semblait pas vraiment porter sur ce détail - maillot près du corps ou non - mais bien sûr la dimension religieuse et la notion de neutralité du service public.
Neutralité du service public
Pour rappel, l'article 10 du règlement intérieur des piscines grenobloises, voté au forceps le 16 mai dernier sur l'impulsion affichée d'Éric Piolle, ouvrait la voie au port du burkini en supprimant toute notion d'interdiction de maillots de bain en vertu d'une certaine longueur. Suspendu le 25 mai par le tribunal administratif de Grenoble, le Conseil d'État, saisi par la mairie, avait confirmé le 21 juin dernier le jugement du tribunal administratif. Et entériné, de fait, l'interdiction du burkini dans les piscines municipales de Grenoble.
«L'adaptation du règlement intérieur de ses piscines municipales ne visait qu'à autoriser le port du «burkini» afin de satisfaire une revendication de nature religieuse et, pour ce faire, dérogeait, pour une catégorie d'usagers, à la règle commune, édictée pour des raisons d'hygiène et de sécurité, de port de tenues de bain près du corps», justifiait le Conseil d'État dans sa décision. «(...) Le nouveau règlement intérieur (...) porte atteinte à l'égalité de traitement des usagers, de sorte que la neutralité du service public est compromise», motivait encore le Conseil d'État.
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GPA : cinq plaintes déposées après l'accouchement de mères porteuses ukrainiennes en France
L'association Juristes pour l'enfance s'inquiète de voir cette pratique «s'installer en France, étape par étape».
Douleur intense, partenaires impossibles à oublier… 10 ou 20 ans après, ces ruptures dont certains ne se remettent pas
ENQUÊTE - La séparation amoureuse est un deuil dont il faut respecter les étapes pour s'en remettre : l'accepter, faire sienne la colère, la dépasser. Mais certains ne cicatrisent jamais totalement de ces déceptions sentimentales.
Y a-t-il (vraiment) un lien entre immigration et délinquance ?
LA CONTROVERSE - Le débat est ancien, mais toujours aussi vif. Pour que chacun se fasse son avis, Le Figaro fait le point sur les chiffres et les différentes interprétations qui en sont faites.
Le Figaro
Guerre en Ukraine : Kiev fustige les appels russes à «pendre» les combattants d'Azov
Le régiment Azov s'était illustré dans la défense de Marioupol, port stratégique du sud-est de l'Ukraine.
L'Ukraine a dénoncé samedi 30 juillet les appels russes à «pendre» ou infliger une autre «mort humiliante» aux combattants du régiment ukrainien Azov au lendemain d'une frappe contre une prison où étaient détenus certains d'entre eux qui a fait plus de 50 morts.
«Lisez ceci quand ils vous disent que la Russie ne doit pas être isolée. Il n'y a aucune différence entre les diplomates russes appelant à l'exécution des prisonniers de guerre ukrainiens et les troupes russes le faisant à Olenivka. Ils sont tous complices de ces crimes de guerre et doivent en être tenus responsables», a déclaré sur Twitter le porte-parole de la diplomatie ukrainienne Oleg Nikolenko.
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Il réagissait au tweet posté vendredi soir en anglais de l'ambassade russe au Royaume-Uni qui a été marqué comme ayant «enfreint les règles de Twitter relatives aux conduites haineuses», mais reste toutefois disponible comme pouvant «présenter un intérêt pour le public». «Les combattants d'Azov méritent d'être exécutés, mais pas par un peloton d'exécution, par pendaison. Ce ne sont pas de vrais soldats. Ils méritent une mort humiliante», peut-on lire dans ce tweet.
«La Russie est un État terroriste. Au XXIe siècle, seuls les sauvages et les terroristes peuvent dire au niveau diplomatique que les gens méritent d'être exécutés par pendaison», a pour sa part réagi sur Telegram Andrii Iermak, le chef du cabinet du président Volodymyr Zelensky.
«Crime de guerre délibéré»
Le président ukrainien a qualifié vendredi soir de «crime de guerre russe délibéré» le bombardement vendredi d'une prison à Olenivka, dans la région de Donetsk, sur le territoire occupé dans l'est de l'Ukraine.
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Dans un premier temps, c'est Moscou qui avait mis en cause Kiev, le comité d'enquête russe ayant accusé les forces ukrainiennes d'avoir «tiré sur la prison où sont détenus les membres du régiment Azov, utilisant des projectiles américains du système Himars» (lance-roquettes multiples).
Le régiment Azov s'était illustré dans la défense de Marioupol, port stratégique du sud-est de l'Ukraine. Après de longues semaines de siège et de résistance sur le site sidérurgique d'Azovstal, quelque 2500 combattants ukrainiens s'étaient rendus en mai à l'armée russe. Le chargé des droits humain ukrainien Dmytro Loubinetsk a pour sa part annoncé samedi avoir demandé à la Croix-Rouge, qui avait supervisé le retrait des défenseurs d'Azovstal, d'avoir accès à Olenivka. Selon lui, le CICR n'a «pour l'instant» pas obtenu l'autorisation des Russes. «Actuellement, nous ne pouvons analyser que la vidéo que nous avons. Premièrement, cette caserne a été construite séparément - pour nous, c'est un indicateur qu'il s'agissait d'une opération militaire russe préméditée. Selon les données préliminaires, nous supposons que l'explosion s'est produite à l'intérieur».
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Selon lui, cette version est confirmée par le fait que «la caserne située à proximité n'a pas été endommagée, même les fenêtres n'ont pas été brisées. De même, 'par miracle', les soldats russes n'ont pas été blessés», a-t-il poursuivi. L'ambassadrice britannique en Ukraine Melinda Simmons a pour sa part appelé à «une investigation» sur ce qui s'est produit à Olenivka.
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Le Figaro
F1 : Russell en pole pour la première fois, Verstappen 10e
Le pilote britannique George Russell (Mercedes) a empoché la pole position en Hongrie ce samedi, devançant les Ferrarri de Carlos Sainz et Charles Leclerc à l'occasion des qualifications.
Coup de tonnerre en Hongrie. Sous la pluie de Hungaroring, le pilote britannique George Russell est parvenu à empocher la première pole position de sa carrière samedi, à la dernière seconde de la Q3 devant les deux pilotes Ferrari l'Espagnol Carlos Sainz et le Monégasque Charles Leclerc. Russell offre également à Mercedes sa première pole de la saison après un début d'année compliqué pour l'écurie championne du monde en titre.
Le leader du classement général, le Hollandais Max Verstappen (Red Bull) a eu des soucis avec son moteur et ne partira qu'à la 10e position ce dimanche en Hongrie. Après 12 courses sur 22, Verstappen compte 63 points d'avance sur Leclerc, son poursuivant. Le Monégasque a notamment perdu gros en France le week-end dernier, alors qu'il menait la course, après une sortie de piste en raison d'une erreur de pilotage.
Ocon cinquième, Gasly en difficulté
Sur le Hungaroring, circuit court et tortueux peu propice aux dépassements, l'heure sera donc à la revanche pour le pilote de la Scuderia, bien décidé à quitter la Hongrie, dernier GP avant la pause estivale, avec l'écart le plus réduit possible sur son rival néerlandais, champion du monde en titre. Le Français Esteban Ocon partira à la 5ème place, tandis que Pierre Gasly a été une nouvelle fois été en difficulté et sera à la 19e position dimanche lors du départ.
F1 : Sainz aux commandes des essais libres 1 en Hongrie
Le pilote espagnol de Ferrari a réalisé le meilleur chrono ce jeudi, à Budapest, lors de la première séance d'essais libres. Il a devancé Max Verstappen (Red Bull) et son coéquipier Charles Leclerc.
F1 : Leclerc et Ferrari marquent leur territoire en Hongrie, Red Bull en retrait
Après son coéquipier Carlos Sainz, au tour du Monégasque de signer le meilleur temps lors de la deuxième séance d'essais en Hongrie, ce vendredi.
F1: Nicholas Latifi le plus rapide des derniers essais avant les qualifications en Hongrie
Le pilote canadien Nicholas Latifi (Williams) a été le plus rapide samedi, lors de la dernière séance d'essais sous la pluie au Grand Prix de Hongrie.
Le Figaro
«On n’est pas dans l’objectif de rendre le PSG plus français», jure Galtier
EN COURS : Mis à jour le 30 juillet 2022 à 19:30
On a prêté à Luis Campos et Christophe Galtier l’objectif de «franciser» le vestiaire parisien. Et avec deux recrues bleu-blanc-rouge sur trois, avec Hugo Ekitike et Nordi Mukiele, cette théorie a pris d’autant plus de poids. Elle a toutefois été réfutée par le nouvel entraîneur parisien ce samedi, en conférence de presse, à la veille du Trophée des champions. «Je ne crois pas qu’on soit dans cette réflexion. On cherche les meilleurs profils dans notre système, que tous les joueurs représentent une valeur ajoutée. On n’est pas dans l’objectif de rendre le PSG plus français qu’avant. C’est surtout une question de profils et d’opportunités de marché», jure Galtier.
LIRE AUSSI - Trophée des champions : ADN, Neymar, nouvelle vie... Galtier fait le point avant PSG-Nantes dimanche
Nuno Tavares à l’OM, c’est officiel
Comme pressenti ces dernières heures, Nuno Tavares s’est officiellement engagé avec l’Olympique de Marseille ce samedi. Âgé de 22 ans, le Portugais est prêté par Arsenal jusqu’au terme de la saison 2022-23. L’opération ne comprend aucune option d’achat. L’ex-joueur du Benfica Lisbonne débarque sur la Canebière dans la peau d’un titulaire au poste de piston gauche, dans le système en 3-4-3 (ou 3-5-2) d'Igor Tudor.
À VOIR AUSSI - L’arrivée de Jonathan Clauss à l’Olympique de Marseille
PSG : Marquinhos et Galtier chantent les louanges de Neymar, «très professionnel»
Neymar Jr va bien, merci pour lui. Sourd aux critiques et aux rumeurs, l’international brésilien de 30 ans semble bien décidé à rester au Paris Saint-Germain. D’ailleurs, les prétendants à sa signature ne se bousculent pas… En attendant, Marquinhos n’est pas inquiet au sujet de son compatriote. Au contraire. «Je le connais très bien. Il aime les défis. Il a cette personnalité. Il est très compétitif. Je le vois, son début de saison, sa concentration, son travail pendant les vacances pour être en forme au début de la saison. Ça fait plaisir de le voir comme ça», promet le capitaine brésilien du PSG, en conférence de presse, à la veille du Trophée des champions contre Nantes. Et de poursuivre : «C’est une saison importante pour lui et pour nous. J’espère qu’il va continuer comme ça et montrer toute sa qualité.»
Même son de cloche du côté de Christophe Galtier, ravi de pouvoir compter sur «un joueur joyeux, heureux, très professionnel» depuis la reprise. «Il est arrivé préparé, fit, il n’a manqué aucune séance jusqu’ici et il travaille. Il est dans le partage et dans l’écoute par rapport aux attentes qu’on a le concernant. C’est un grand joueur, de classe mondiale, et il est toujours important d’avoir des joueurs de classe mondiale pour avoir des objectifs très élevés», ajoute le nouvel entraîneur parisien, qui avait déjà fait part de sa volonté de conserver Neymar devant les médias. Une chose est sûre : Neymar Jr, sous contrat jusqu’en 2027, aura tout intérêt à briller dimanche en l’absence de Kylian Mbappé.
LIRE AUSSI - Trophée des champions : ADN, Neymar, nouvelle vie... Galtier fait le point avant PSG-Nantes dimanche
PSG : Everton accélère pour Gana Gueye
Idrissa Gana Gueye de retour à Everton ? Ça prend de l’ampleur. L’intérêt des Toffees pour leur ancien joueur a déjà été évoqué. Intérêt partagé, comme le rapportait à Goal samedi. Ce samedi, le Times laisse entendre qu’Everton va passer la vitesse supérieure pour attirer le milieu international sénégalais du PSG. Même son de cloche du côté de The Athletic, qui précise qu’il est plus question d’un transfert que d’un prêt, avec le joueur de 32 ans qui pousserait pour un contrat de deux ou trois ans quand les dirigeants anglais envisagent un contrat court. Fabrizio Romano, lui, explique que le PSG veut qu’Everton prenne en charge le salaire du joueur en intégralité, laissant entendre que les deux clubs discutent donc d’un prêt. Une chose est sûre : Gueye, sous contrat jusqu’en 2023, ne sera pas retenu cet été par le Paris-SG.
L’international danois Jacob Rasmussen en prêt à Feyenoord (officiel)
Déjà membre du championnat néerlandais ces deux dernières années, avec un prêt au Vitesse Arnhem, le défenseur international danois Jacob Rasmussen est prêté à Feyenoord par la Fiorentina, où il est sous contrat jusqu’en 2024. Prêt avec option d’achat pour ce joueur de 25 ans, qui a débarqué à la Viola en 2019. Il a précédemment évolué en Norvège et en Allemagne, après avoir bien sûr joué au Danemark.
L’Inter prête Lorenzo Pirola à la Salernitana (officiel)
Sous contrat jusqu’en 2027 à l’Inter, le jeune (22 ans) défenseur italien Lorenzo Pirola, international U21, est prêté pour une saison à la Salernitana, le club où évolue un certain Franck Ribéry. Il a passé les deux dernières années en prêt à Monza.
OM : pisté par Benfica et poussé vers la sortie, Bamba Dieng veut rester
Bamba Dieng vers la sortie ? C’est visiblement le choix des dirigeants de l’OM, à en croire diverses sources. L’Equipe va en ce sens, affirmant que l’attaquant sénégalais de 22 ans, «un peu attristé par la détermination de sa direction à se séparer de lui, vit la période actuelle très sereinement, plus déterminé encore à rester à l'OM». En attendant, certains clubs se manifestent. Le quotidien sportif parle de plusieurs clubs de Premier League «attentifs» à sa situation et d’un intérêt plus concret des Allemands de Fribourg, disposés à investir 8 M€ sur son nom. Sauf que les patrons marseillais en attendent… «au moins le double». D’après Foot Mercato, Benfica est également sur le coup, avec l’idée d’une offre de prêt avec option d’achat à 12 M€. Dieng a inscrit 8 buts en 36 matches la saison passée avec l’OM.
L’ancien titi parisien Wilfried Kanga signe au Hertha (officiel)
Ancien du PSG, Créteil et Angers, Wilfried Kanga quitte les Young Boys de Berne pour le Hertha Berlin. Contrat de quatre ans pour l’attaquant franco-ivoirien de 24 ans qui évoluait en Suisse depuis un an après un passage d’une saison en Turquie.
Pour Beka Beka à Nice, «tout est bouclé»
Comme évoqué par divers médias, le milieu français du Lokomotiv Moscou Alexis Beka Beka va s'engager avec Nice, rapporte l’AFP, citant des «sources proches du dossier». «Tout est bouclé», assure-t-on, même si le transfert, estimé à 12 M€, ne sera officialisé par les Aiglons que la semaine prochaine en raison de questions administratives. Ancien de Caen, Beka Beka, 21 ans, n’a encore jamais évolué en Ligue 1. Nice, qui a déjà signé Marcin Bulka (PSG) et Rares Ilie (Rapid Bucarest) s’active désormais sur le dossier Kasper Schmeichel (Leicester).
Haller sera absent «plusieurs mois» confirme le Borussia Dortmund
Le club allemand a donné quelques nouvelles de son attaquant international ivoirien Sebastien Haller après son opération d’une tumeur aux testicules. «Sébastien Haller sera absent pendant plusieurs mois. Les résultats histologiques ont révélé une tumeur testiculaire maligne», peut-on lire sur le message publié sur le compte twitter de la formation de Bundesliga.
Xavi confirme son envie de revoir Messi au Barça… en 2023
Lionel Messi au FC Barcelone ? Le transfert semble cet été hautement improbable car l'Argentin entre plus que jamais dans les plans du Paris SG mais du côté du club catalan, on semble l'accueillir à bras ouverts. Interrogé en conférence de presse aux États-Unis, l'entraîneur Xavi n'a pas dissimulé son envie de revoir le n°10 revenir à la maison : «Je l'ai déjà dit auparavant. C'est utopique de se concentrer sur Leo. J'aimerais que l'ère Messi au club ne soit pas terminée. Je pense qu'il mérite une seconde chance, une dernière chance, mais c'est l'année prochaine. Il a un contrat.»
Lewandowski n’est pas parti du Bayern à cause de la possible venue de Haaland
Robert Lewandowski a indiqué dans un entretien accordé à ESPN que son envie de quitter la Bavière pour le FC Barcelone n'était aucunement liée au fait que le Bayern Munich souhaitait recruter Erling Haaland : «Je ne tiens pas à parler de ce qui s'est passé exactement. Mais si la question. Mais si la question est de savoir si la décision de partir était à cause de lui, non, je ne voyais pas le problème s'il rejoignait le Bayern Munich». Le géant scandinave a finalement signé à Manchester City.
Clinton Njie s’engage avec Sivasspor
L’ancien attaquant de l’OM, Clinton Njie, va tenter de relancer sa carrière en Turquie, à Sivasspor, club avec lequel il s’est engagé pour les deux prochaines saison. A 28 ans, Njie n’a pas été conservé par le Dinamo Moscou qui l’a libéré de son contrat.
Achraf Dari signe au Stade Brestois (officiel)
Le Stade Brestois se renforce en défense. La formation bretonne vient d’officialiser l’arrivée d’Achraf Dari en provenance du Wydad AC (Maroc). L’opération s’élèverait à 2,7 M€ d’après les informations du site spécialisé Transfermarkt. Âgé de 23 ans, le défenseur central marocain s’est engagé avec la formation finistérienne pour les quatre prochaines saisons, soit jusqu’en juin 2026. «Achraf s’est posé vendredi en début de soirée à Brest et a signé ce matin son contrat. Il portera le numéro 4 et pourrait être aligné dès ce soir à Francis-Le Blé par Michel Der Zakarian pour le dernier match amical des Ty-Zefs face à Valladolid (18 heures)», précise le communiqué officiel du club.
Leicester City a repoussé une offensive de Newcastle pour James Maddison
En quête d’un joueur créatif au milieu de terrain, Newcastle aurait jeté son dévolu sur James Maddison. Pour s’attacher ses services, les Magpies auraient formulé une offre avoisinant les 47 M€ ; proposition rejetée par Leicester City, qui attendrait pas moins de 71 M€ pour laisser partir son joueur, rapporte Sky Sports. Les discussions devraient se poursuivre dans les prochains jours. Les deux clubs parviendront-ils à s’entendre ? James Maddison, 25 ans, sort d’une magnifique saison avec les Foxes (12 réalisations et 8 passes décisives en 35 matches de Premier League).
Daniel Samek rejoint l’U.S. Lecce (offiicel)
Un renfort dans l’entrejeu pour l’U.S. Lecce. La formation de Serie A a officialisé ce samedi l’arrivée de Daniel Samek en provenance du Slavia Prague. L’opération s’élèverait à 2 M€, à en croire les informations du site spécialisé Transfermarkt. Âgé de 18 ans, le milieu de terrain tchèque s’est engagé avec les Jaune et Rouge pour les cinq prochaines saisons, soit jusqu’en juin 2027.
Benoît Costil explique son choix de rejoindre Auxerre
Après la fin de son aventure avec les Girondins de Bordeaux, Benoît Costil, qui sort d’une saison éprouvante sur les plans sportif et extra-sportif, a décidé de rebondir du côté d’Auxerre. Un choix qui a pu en surprendre certains mais qui a été mûrement réfléchi par le gardien de but âgé de 35 ans : «Pour jouer, prendre du plaisir. Pour ce que représente Auxerre en France. Et pour travailler avec ce groupe sur lequel j’avais entendu beaucoup de bonnes choses. C’est important pour moi de mettre l’accent sur le plaisir de travailler avec ces gars et avec Jean-Marc Furlan. Et puis c’est un beau défi d’essayer d’installer de nouveau Auxerre en L1», a-t-il justifié dans les colonnes de L’Équipe.
Stade Rennais : visite médicale ce dimanche pour Joe Rodon
Après Arthur Theate, le Stade Rennais est sur le point d’enregistrer l’arrivée de Joe Rodon. Le Gallois, qui appartient à Tottenham, va être prêté en Bretagne pour l’ensemble de la saison 2022-2023 ; son salaire sera intégralement pris en charge par les Rouge et Noir. L’opération devrait comprendre une option d’achat s’élevant à 20 M€, d’après les dernières indiscrétions de Fabrizio Romano. Âgé de 24 ans, le défenseur central devrait arriver en France ce week-end pour passer examens médicaux préalables à sa signature ce dimanche. Il pourrait être présenté en début de semaine prochaine.
L’AC Milan songe à Carney Chukwuemeka
Alors que l’arrivée de Charles de Ketelaere se précise, l’AC Milan chercherait désormais à se renforcer dans l’entrejeu. Et outre Renato Sanches, qu’ils courtisent depuis de longs mois mais qui pourrait prendre la direction du Paris Saint-Germain, les Rossoneri penseraient à Carney Chukwuemeka, affirme Sky Sport ce samedi. Âgé de 18 ans, le milieu de terrain britannique est sous contrat avec Aston Villa jusqu’en juin 2023. La saison dernière, il a participé à 12 rencontres de Premier League (1 passe décisive).
Mamadou Loum prêté au Reading FC (officiel)
Un renfort pour le Reading FC. Le joueur du FC Porto Mamadou Loum a été prêté chez les Royals pour l’ensemble de la saison 2022-2023, a annoncé la formation de Championship ce vendredi. «Mamadou est un joueur que nous avons identifié comme une cible potentielle de prêt au début de la fenêtre et je suis très heureux de pouvoir maintenant l'accueillir à Reading. Un milieu de terrain puissant et dynamique avec une expérience de haut vol et internationale sur son CV, je suis convaincu qu'il aura un impact important dans les cerceaux bleus et blancs du championnat cette saison», a déclaré le directeur du département football des Blanc et Bleu. Âgé de 25 ans, le Sénégalais avait déjà été prêté la saison dernière du côté d’Alavés.
Chelsea : vers un départ de Timo Werner ?
Timo Werner pourrait changer d’air cet été. Alors qu’il n’entre pas totalement dans les plans de Thomas Tuchel, l’attaquant allemand pourrait être prêté cet été, rapporte ce samedi Fabrizio Romano qui précise par ailleurs que l’opération pourrait inclure une option d’achat. Plusieurs formations auraient d’ores et déjà montré de l’intérêt pour l’avant-centre âgé de 26 ans : la Juventus Turin et son ancienne formation, le RB Leipzig. Newcastle, un temps annoncé attiré par son profil, n’aurait pas ouvert de pourparlers, du moins pour l’instant. Arrivé chez les Blues à l’été 2020 pour un montant de 53 M€, Timo Werner n’a jamais réussi à s’imposer dans l’effectif londonien, notamment en raison de son manque d’efficacité devant le but. La saison dernière, il a inscrit 4 buts en 21 apparitions en Premier League.
Le Barça dément avoir proposé Frenkie de Jong à Chelsea
Frenkie de Jong est poussé vers la sortie. Un temps lié à Manchester United, le Néerlandais aurait récemment été proposé à Chelsea, à en croire certaines sources. Une rumeur - alimentée entre autres par une rencontre avec le propriétaire des Blues - que Joan Laporta a tenu à démentir : «Nous n'avons jamais offert de Jong à Chelsea. Non, non, non. Nous avons eu un bon dîner avec Todd Boehly (le propriétaire des Blues, ndlr) à Barcelone et nous avons parlé de football», a indiqué le président catalan sur CBS Sports Golazo. Âgé de 25 ans, le milieu de terrain arrivé chez les Blaugrana à l’été 2019 en provenance de l’Ajax Amsterdam pour un montant de 86 M€, n’aurait aucunement l’intention de quitter la Catalogne cet été.
Les infos à retenir de la veille
La Juventus pense à Memphis DepayAvec Ansu Fati, Ferran Torres, Raphinha, Ousmane Dembélé, Robert Lewandowsk et Pierre-Emerick Aubameyang, Xavi n’aura que l’embarras du choix en attaque la saison prochaine. Martin Braithwaite est encore là aussi, comme un autre ancien de Ligue 1, Memphis Depay. L’embouteillage barcelonais n’a visiblement pas échappé aux recruteurs de la Juventus, qui ont fait de ce dernier l’une de leurs cibles selon Fabrizio Romano. Alvaro Morata (Atlético) et Timo Werner (Chelsea) sont également dans le viseur de la Vieille Dame, comme le rappelle le journaliste italien. Ces dernières heures, la presse italienne faisait également état d’un intérêt pour Anthony Martial (Manchester United). Une chose est sûre pour Romano : Memphis est à vendre cet été. Et la balle est dans le camp de l’ancien Lyonnais de 28 ans, sous contrat jusqu’en 2023 au Camp Nou. A noter que Tottenham n’est pas sur le coup, contrairement à ce qui a pu être dit ici et là.
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À VOIR AUSSI - La belle carrière de Memphis Depay à l’Olympique Lyonnais
Barça : Koundé présenté lundi, clause libératoire à 1 milliard d’euros (officiel)Après l’accord de principe, l’accord tout court. Le FC Barcelone fait état d’un accord total avec le Séville FC au sujet du transfert de Jules Koundé. Formé à Bordeaux, le jeune (23 ans) international tricolore va s’engager pour cinq saisons. Montant de la clause libératoire ? Un milliard d’euros. La suite du programme ? Ce sera lundi, avec la signature du contrat à 11 heures, la traditionnelle séance photos sur la pelouse barcelonaise à 11h30 et enfin la conférence de presse de présentation à 12h15, à la Ciutat Esportiva Joan Gamper.
LIRE AUSSI – FC Barcelone-Real Madrid : Koundé et Tchouaméni, destins irrémédiablement liés
Arthur Theate a signé, le Stade Rennais a trouvé son défenseur central (officiel)C’est officiel : le Stade Rennais a trouvé le remplaçant de Nayef Aguerd, parti à West Ham. En effet, les Rouge et Noir ont officialisé ce vendredi matin l’arrivée d’Arthur Theate en provenance du Bologne FC. Le transfert leur a coûté 19 M€, à en croire le site spécialisé Transfermarkt. Âgé de 22 ans, l’international belge a paraphé un contrat de quatre ans et est donc lié au club breton jusqu’en juin 2026. «Nous sommes très contents de sa venue. C’est un joueur international A de l’une des meilleures sélections d’Europe et qui a fait une saison complète à Bologne. Il a la particularité d’être gaucher, il évolue à un poste que l’on recherchait ardemment. Il s’est aguerri en Italie où il a appris ce qu’était de savoir défendre de manière intelligente. Il saura s’adapter et se fondre dans le groupe rapidement, a expliqué Florian Maurice, le directeur technique du Stade Rennais. C’est un joueur qui s’engage beaucoup, il aime défendre, il aime le duel, il a une agressivité naturelle et une énergie incroyable. Il va très vite s’intégrer. Je n’ai pas de doute sur l’état d’esprit de notre groupe. Tous les joueurs qui sont arrivés ces derniers temps ont toujours été bien accueillis. Il va retrouver Jérémy Doku, ce qui sera encore plus facile pour son intégration.» La saison dernière, Arthur Theate a participé à 31 rencontres de Serie A (2 buts, 1 passe décisive).
Et aussi…Luan Peres quitte Marseille pour Fenerbahçe (officiel)L’ailier japonais Junya Ito signe à Reims (officiel)Résiliation de contrat entre Hyun-jun Suk et Troyes (officiel)Barça : Koundé présenté lundi, clause libératoire à 1 milliard d’euros (officiel)PSG : Gueye ne dirait pas non à un retour à Everton (Goal)Charles de Ketelaere à Milan, c’est bouclé (Tavoleri)Veretout à l’OM, Wijnaldum à la Roma ? (Il Messaggero)Pavard pas contre l’idée d’un départ à Chelsea (Bild)Enzo Ebosse rejoint l’Udinese (officiel)Renato Sanches au PSG, plus qu’une «question de temps» (divers)FC Lorient : Julien Ponceau prolonge (officiel)Cristiano Ronaldo, la piste d’un retour au Sporting (Sporting)Barça : Joan Laporta en remet une couche sur Lionel Messi
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«On n’est pas dans l’objectif de rendre le PSG plus français», jure Galtier
On a prêté à Luis Campos et Christophe Galtier l’objectif de «franciser» le vestiaire parisien. Et avec deux recrues bleu-blanc-rouge sur trois, avec Hugo Ekitike et Nordi Mukiele, cette théorie a pris d’autant plus de poids. Elle a toutefois été réfutée par le nouvel entraîneur parisien ce samedi, en conférence de presse, à la veille du Trophée des champions. «Je ne crois pas qu’on soit dans cette réflexion. On cherche les meilleurs profils dans notre système, que tous les joueurs représentent une valeur ajoutée. On n’est pas dans l’objectif de rendre le PSG plus français qu’avant. C’est surtout une question de profils et d’opportunités de marché», jure Galtier.
LIRE AUSSI - Trophée des champions : ADN, Neymar, nouvelle vie... Galtier fait le point avant PSG-Nantes dimanche
Nuno Tavares à l’OM, c’est officiel
Comme pressenti ces dernières heures, Nuno Tavares s’est officiellement engagé avec l’Olympique de Marseille ce samedi. Âgé de 22 ans, le Portugais est prêté par Arsenal jusqu’au terme de la saison 2022-23. L’opération ne comprend aucune option d’achat. L’ex-joueur du Benfica Lisbonne débarque sur la Canebière dans la peau d’un titulaire au poste de piston gauche, dans le système en 3-4-3 (ou 3-5-2) d'Igor Tudor.
À VOIR AUSSI - L’arrivée de Jonathan Clauss à l’Olympique de Marseille
PSG : Marquinhos et Galtier chantent les louanges de Neymar, «très professionnel»
Neymar Jr va bien, merci pour lui. Sourd aux critiques et aux rumeurs, l’international brésilien de 30 ans semble bien décidé à rester au Paris Saint-Germain. D’ailleurs, les prétendants à sa signature ne se bousculent pas… En attendant, Marquinhos n’est pas inquiet au sujet de son compatriote. Au contraire. «Je le connais très bien. Il aime les défis. Il a cette personnalité. Il est très compétitif. Je le vois, son début de saison, sa concentration, son travail pendant les vacances pour être en forme au début de la saison. Ça fait plaisir de le voir comme ça», promet le capitaine brésilien du PSG, en conférence de presse, à la veille du Trophée des champions contre Nantes. Et de poursuivre : «C’est une saison importante pour lui et pour nous. J’espère qu’il va continuer comme ça et montrer toute sa qualité.»
Même son de cloche du côté de Christophe Galtier, ravi de pouvoir compter sur «un joueur joyeux, heureux, très professionnel» depuis la reprise. «Il est arrivé préparé, fit, il n’a manqué aucune séance jusqu’ici et il travaille. Il est dans le partage et dans l’écoute par rapport aux attentes qu’on a le concernant. C’est un grand joueur, de classe mondiale, et il est toujours important d’avoir des joueurs de classe mondiale pour avoir des objectifs très élevés», ajoute le nouvel entraîneur parisien, qui avait déjà fait part de sa volonté de conserver Neymar devant les médias. Une chose est sûre : Neymar Jr, sous contrat jusqu’en 2027, aura tout intérêt à briller dimanche en l’absence de Kylian Mbappé.
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PSG : Everton accélère pour Gana Gueye
Idrissa Gana Gueye de retour à Everton ? Ça prend de l’ampleur. L’intérêt des Toffees pour leur ancien joueur a déjà été évoqué. Intérêt partagé, comme le rapportait à Goal samedi. Ce samedi, le Times laisse entendre qu’Everton va passer la vitesse supérieure pour attirer le milieu international sénégalais du PSG. Même son de cloche du côté de The Athletic, qui précise qu’il est plus question d’un transfert que d’un prêt, avec le joueur de 32 ans qui pousserait pour un contrat de deux ou trois ans quand les dirigeants anglais envisagent un contrat court. Fabrizio Romano, lui, explique que le PSG veut qu’Everton prenne en charge le salaire du joueur en intégralité, laissant entendre que les deux clubs discutent donc d’un prêt. Une chose est sûre : Gueye, sous contrat jusqu’en 2023, ne sera pas retenu cet été par le Paris-SG.
L’international danois Jacob Rasmussen en prêt à Feyenoord (officiel)
Déjà membre du championnat néerlandais ces deux dernières années, avec un prêt au Vitesse Arnhem, le défenseur international danois Jacob Rasmussen est prêté à Feyenoord par la Fiorentina, où il est sous contrat jusqu’en 2024. Prêt avec option d’achat pour ce joueur de 25 ans, qui a débarqué à la Viola en 2019. Il a précédemment évolué en Norvège et en Allemagne, après avoir bien sûr joué au Danemark.
L’Inter prête Lorenzo Pirola à la Salernitana (officiel)
Sous contrat jusqu’en 2027 à l’Inter, le jeune (22 ans) défenseur italien Lorenzo Pirola, international U21, est prêté pour une saison à la Salernitana, le club où évolue un certain Franck Ribéry. Il a passé les deux dernières années en prêt à Monza.
OM : pisté par Benfica et poussé vers la sortie, Bamba Dieng veut rester
Bamba Dieng vers la sortie ? C’est visiblement le choix des dirigeants de l’OM, à en croire diverses sources. L’Equipe va en ce sens, affirmant que l’attaquant sénégalais de 22 ans, «un peu attristé par la détermination de sa direction à se séparer de lui, vit la période actuelle très sereinement, plus déterminé encore à rester à l'OM». En attendant, certains clubs se manifestent. Le quotidien sportif parle de plusieurs clubs de Premier League «attentifs» à sa situation et d’un intérêt plus concret des Allemands de Fribourg, disposés à investir 8 M€ sur son nom. Sauf que les patrons marseillais en attendent… «au moins le double». D’après Foot Mercato, Benfica est également sur le coup, avec l’idée d’une offre de prêt avec option d’achat à 12 M€. Dieng a inscrit 8 buts en 36 matches la saison passée avec l’OM.
L’ancien titi parisien Wilfried Kanga signe au Hertha (officiel)
Ancien du PSG, Créteil et Angers, Wilfried Kanga quitte les Young Boys de Berne pour le Hertha Berlin. Contrat de quatre ans pour l’attaquant franco-ivoirien de 24 ans qui évoluait en Suisse depuis un an après un passage d’une saison en Turquie.
Pour Beka Beka à Nice, «tout est bouclé»
Comme évoqué par divers médias, le milieu français du Lokomotiv Moscou Alexis Beka Beka va s'engager avec Nice, rapporte l’AFP, citant des «sources proches du dossier». «Tout est bouclé», assure-t-on, même si le transfert, estimé à 12 M€, ne sera officialisé par les Aiglons que la semaine prochaine en raison de questions administratives. Ancien de Caen, Beka Beka, 21 ans, n’a encore jamais évolué en Ligue 1. Nice, qui a déjà signé Marcin Bulka (PSG) et Rares Ilie (Rapid Bucarest) s’active désormais sur le dossier Kasper Schmeichel (Leicester).
Haller sera absent «plusieurs mois» confirme le Borussia Dortmund
Le club allemand a donné quelques nouvelles de son attaquant international ivoirien Sebastien Haller après son opération d’une tumeur aux testicules. «Sébastien Haller sera absent pendant plusieurs mois. Les résultats histologiques ont révélé une tumeur testiculaire maligne», peut-on lire sur le message publié sur le compte twitter de la formation de Bundesliga.
Xavi confirme son envie de revoir Messi au Barça… en 2023
Lionel Messi au FC Barcelone ? Le transfert semble cet été hautement improbable car l'Argentin entre plus que jamais dans les plans du Paris SG mais du côté du club catalan, on semble l'accueillir à bras ouverts. Interrogé en conférence de presse aux États-Unis, l'entraîneur Xavi n'a pas dissimulé son envie de revoir le n°10 revenir à la maison : «Je l'ai déjà dit auparavant. C'est utopique de se concentrer sur Leo. J'aimerais que l'ère Messi au club ne soit pas terminée. Je pense qu'il mérite une seconde chance, une dernière chance, mais c'est l'année prochaine. Il a un contrat.»
Lewandowski n’est pas parti du Bayern à cause de la possible venue de Haaland
Robert Lewandowski a indiqué dans un entretien accordé à ESPN que son envie de quitter la Bavière pour le FC Barcelone n'était aucunement liée au fait que le Bayern Munich souhaitait recruter Erling Haaland : «Je ne tiens pas à parler de ce qui s'est passé exactement. Mais si la question. Mais si la question est de savoir si la décision de partir était à cause de lui, non, je ne voyais pas le problème s'il rejoignait le Bayern Munich». Le géant scandinave a finalement signé à Manchester City.
Clinton Njie s’engage avec Sivasspor
L’ancien attaquant de l’OM, Clinton Njie, va tenter de relancer sa carrière en Turquie, à Sivasspor, club avec lequel il s’est engagé pour les deux prochaines saison. A 28 ans, Njie n’a pas été conservé par le Dinamo Moscou qui l’a libéré de son contrat.
Achraf Dari signe au Stade Brestois (officiel)
Le Stade Brestois se renforce en défense. La formation bretonne vient d’officialiser l’arrivée d’Achraf Dari en provenance du Wydad AC (Maroc). L’opération s’élèverait à 2,7 M€ d’après les informations du site spécialisé Transfermarkt. Âgé de 23 ans, le défenseur central marocain s’est engagé avec la formation finistérienne pour les quatre prochaines saisons, soit jusqu’en juin 2026. «Achraf s’est posé vendredi en début de soirée à Brest et a signé ce matin son contrat. Il portera le numéro 4 et pourrait être aligné dès ce soir à Francis-Le Blé par Michel Der Zakarian pour le dernier match amical des Ty-Zefs face à Valladolid (18 heures)», précise le communiqué officiel du club.
Leicester City a repoussé une offensive de Newcastle pour James Maddison
En quête d’un joueur créatif au milieu de terrain, Newcastle aurait jeté son dévolu sur James Maddison. Pour s’attacher ses services, les Magpies auraient formulé une offre avoisinant les 47 M€ ; proposition rejetée par Leicester City, qui attendrait pas moins de 71 M€ pour laisser partir son joueur, rapporte Sky Sports. Les discussions devraient se poursuivre dans les prochains jours. Les deux clubs parviendront-ils à s’entendre ? James Maddison, 25 ans, sort d’une magnifique saison avec les Foxes (12 réalisations et 8 passes décisives en 35 matches de Premier League).
Daniel Samek rejoint l’U.S. Lecce (offiicel)
Un renfort dans l’entrejeu pour l’U.S. Lecce. La formation de Serie A a officialisé ce samedi l’arrivée de Daniel Samek en provenance du Slavia Prague. L’opération s’élèverait à 2 M€, à en croire les informations du site spécialisé Transfermarkt. Âgé de 18 ans, le milieu de terrain tchèque s’est engagé avec les Jaune et Rouge pour les cinq prochaines saisons, soit jusqu’en juin 2027.
Benoît Costil explique son choix de rejoindre Auxerre
Après la fin de son aventure avec les Girondins de Bordeaux, Benoît Costil, qui sort d’une saison éprouvante sur les plans sportif et extra-sportif, a décidé de rebondir du côté d’Auxerre. Un choix qui a pu en surprendre certains mais qui a été mûrement réfléchi par le gardien de but âgé de 35 ans : «Pour jouer, prendre du plaisir. Pour ce que représente Auxerre en France. Et pour travailler avec ce groupe sur lequel j’avais entendu beaucoup de bonnes choses. C’est important pour moi de mettre l’accent sur le plaisir de travailler avec ces gars et avec Jean-Marc Furlan. Et puis c’est un beau défi d’essayer d’installer de nouveau Auxerre en L1», a-t-il justifié dans les colonnes de L’Équipe.
Stade Rennais : visite médicale ce dimanche pour Joe Rodon
Après Arthur Theate, le Stade Rennais est sur le point d’enregistrer l’arrivée de Joe Rodon. Le Gallois, qui appartient à Tottenham, va être prêté en Bretagne pour l’ensemble de la saison 2022-2023 ; son salaire sera intégralement pris en charge par les Rouge et Noir. L’opération devrait comprendre une option d’achat s’élevant à 20 M€, d’après les dernières indiscrétions de Fabrizio Romano. Âgé de 24 ans, le défenseur central devrait arriver en France ce week-end pour passer examens médicaux préalables à sa signature ce dimanche. Il pourrait être présenté en début de semaine prochaine.
L’AC Milan songe à Carney Chukwuemeka
Alors que l’arrivée de Charles de Ketelaere se précise, l’AC Milan chercherait désormais à se renforcer dans l’entrejeu. Et outre Renato Sanches, qu’ils courtisent depuis de longs mois mais qui pourrait prendre la direction du Paris Saint-Germain, les Rossoneri penseraient à Carney Chukwuemeka, affirme Sky Sport ce samedi. Âgé de 18 ans, le milieu de terrain britannique est sous contrat avec Aston Villa jusqu’en juin 2023. La saison dernière, il a participé à 12 rencontres de Premier League (1 passe décisive).
Mamadou Loum prêté au Reading FC (officiel)
Un renfort pour le Reading FC. Le joueur du FC Porto Mamadou Loum a été prêté chez les Royals pour l’ensemble de la saison 2022-2023, a annoncé la formation de Championship ce vendredi. «Mamadou est un joueur que nous avons identifié comme une cible potentielle de prêt au début de la fenêtre et je suis très heureux de pouvoir maintenant l'accueillir à Reading. Un milieu de terrain puissant et dynamique avec une expérience de haut vol et internationale sur son CV, je suis convaincu qu'il aura un impact important dans les cerceaux bleus et blancs du championnat cette saison», a déclaré le directeur du département football des Blanc et Bleu. Âgé de 25 ans, le Sénégalais avait déjà été prêté la saison dernière du côté d’Alavés.
Chelsea : vers un départ de Timo Werner ?
Timo Werner pourrait changer d’air cet été. Alors qu’il n’entre pas totalement dans les plans de Thomas Tuchel, l’attaquant allemand pourrait être prêté cet été, rapporte ce samedi Fabrizio Romano qui précise par ailleurs que l’opération pourrait inclure une option d’achat. Plusieurs formations auraient d’ores et déjà montré de l’intérêt pour l’avant-centre âgé de 26 ans : la Juventus Turin et son ancienne formation, le RB Leipzig. Newcastle, un temps annoncé attiré par son profil, n’aurait pas ouvert de pourparlers, du moins pour l’instant. Arrivé chez les Blues à l’été 2020 pour un montant de 53 M€, Timo Werner n’a jamais réussi à s’imposer dans l’effectif londonien, notamment en raison de son manque d’efficacité devant le but. La saison dernière, il a inscrit 4 buts en 21 apparitions en Premier League.
Le Barça dément avoir proposé Frenkie de Jong à Chelsea
Frenkie de Jong est poussé vers la sortie. Un temps lié à Manchester United, le Néerlandais aurait récemment été proposé à Chelsea, à en croire certaines sources. Une rumeur - alimentée entre autres par une rencontre avec le propriétaire des Blues - que Joan Laporta a tenu à démentir : «Nous n'avons jamais offert de Jong à Chelsea. Non, non, non. Nous avons eu un bon dîner avec Todd Boehly (le propriétaire des Blues, ndlr) à Barcelone et nous avons parlé de football», a indiqué le président catalan sur CBS Sports Golazo. Âgé de 25 ans, le milieu de terrain arrivé chez les Blaugrana à l’été 2019 en provenance de l’Ajax Amsterdam pour un montant de 86 M€, n’aurait aucunement l’intention de quitter la Catalogne cet été.
Les infos à retenir de la veille
La Juventus pense à Memphis DepayAvec Ansu Fati, Ferran Torres, Raphinha, Ousmane Dembélé, Robert Lewandowsk et Pierre-Emerick Aubameyang, Xavi n’aura que l’embarras du choix en attaque la saison prochaine. Martin Braithwaite est encore là aussi, comme un autre ancien de Ligue 1, Memphis Depay. L’embouteillage barcelonais n’a visiblement pas échappé aux recruteurs de la Juventus, qui ont fait de ce dernier l’une de leurs cibles selon Fabrizio Romano. Alvaro Morata (Atlético) et Timo Werner (Chelsea) sont également dans le viseur de la Vieille Dame, comme le rappelle le journaliste italien. Ces dernières heures, la presse italienne faisait également état d’un intérêt pour Anthony Martial (Manchester United). Une chose est sûre pour Romano : Memphis est à vendre cet été. Et la balle est dans le camp de l’ancien Lyonnais de 28 ans, sous contrat jusqu’en 2023 au Camp Nou. A noter que Tottenham n’est pas sur le coup, contrairement à ce qui a pu être dit ici et là.
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Barça : Koundé présenté lundi, clause libératoire à 1 milliard d’euros (officiel)Après l’accord de principe, l’accord tout court. Le FC Barcelone fait état d’un accord total avec le Séville FC au sujet du transfert de Jules Koundé. Formé à Bordeaux, le jeune (23 ans) international tricolore va s’engager pour cinq saisons. Montant de la clause libératoire ? Un milliard d’euros. La suite du programme ? Ce sera lundi, avec la signature du contrat à 11 heures, la traditionnelle séance photos sur la pelouse barcelonaise à 11h30 et enfin la conférence de presse de présentation à 12h15, à la Ciutat Esportiva Joan Gamper.
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Arthur Theate a signé, le Stade Rennais a trouvé son défenseur central (officiel)C’est officiel : le Stade Rennais a trouvé le remplaçant de Nayef Aguerd, parti à West Ham. En effet, les Rouge et Noir ont officialisé ce vendredi matin l’arrivée d’Arthur Theate en provenance du Bologne FC. Le transfert leur a coûté 19 M€, à en croire le site spécialisé Transfermarkt. Âgé de 22 ans, l’international belge a paraphé un contrat de quatre ans et est donc lié au club breton jusqu’en juin 2026. «Nous sommes très contents de sa venue. C’est un joueur international A de l’une des meilleures sélections d’Europe et qui a fait une saison complète à Bologne. Il a la particularité d’être gaucher, il évolue à un poste que l’on recherchait ardemment. Il s’est aguerri en Italie où il a appris ce qu’était de savoir défendre de manière intelligente. Il saura s’adapter et se fondre dans le groupe rapidement, a expliqué Florian Maurice, le directeur technique du Stade Rennais. C’est un joueur qui s’engage beaucoup, il aime défendre, il aime le duel, il a une agressivité naturelle et une énergie incroyable. Il va très vite s’intégrer. Je n’ai pas de doute sur l’état d’esprit de notre groupe. Tous les joueurs qui sont arrivés ces derniers temps ont toujours été bien accueillis. Il va retrouver Jérémy Doku, ce qui sera encore plus facile pour son intégration.» La saison dernière, Arthur Theate a participé à 31 rencontres de Serie A (2 buts, 1 passe décisive).
Et aussi…Luan Peres quitte Marseille pour Fenerbahçe (officiel)L’ailier japonais Junya Ito signe à Reims (officiel)Résiliation de contrat entre Hyun-jun Suk et Troyes (officiel)Barça : Koundé présenté lundi, clause libératoire à 1 milliard d’euros (officiel)PSG : Gueye ne dirait pas non à un retour à Everton (Goal)Charles de Ketelaere à Milan, c’est bouclé (Tavoleri)Veretout à l’OM, Wijnaldum à la Roma ? (Il Messaggero)Pavard pas contre l’idée d’un départ à Chelsea (Bild)Enzo Ebosse rejoint l’Udinese (officiel)Renato Sanches au PSG, plus qu’une «question de temps» (divers)FC Lorient : Julien Ponceau prolonge (officiel)Cristiano Ronaldo, la piste d’un retour au Sporting (Sporting)Barça : Joan Laporta en remet une couche sur Lionel Messi
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Mercato : Rabiot dans le viseur de l'AS Monaco ?
De source italienne, le club princier en prince pour le milieu de la Juventus. De source française, cette information est déjà à conjuguer au passé...
Mercato : Mukiele rejoint le PSG pour cinq ans (officiel)
Le défenseur international arrive en provenance de Leipzig, où il a explosé ces quatre dernières saisons.
Mercato : Koundé au Barça, c'est dans la boîte
Courtisé par Chelsea, l'ancien Bordelais Jules Koundé est sur le point de rallier le FC Barcelone.
France24 - Monde
Tour de France Femmes : Marianne Vos s'impose en jaune à Rosheim, sa deuxième victoire d'étape
Publié le : 29/07/2022 - 16:21Modifié le : 29/07/2022 - 16:50
Romain HOUEIX
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Marianne Vos a remporté la sixième étape du Tour de France Femmes entre Saint-Dié-des-Vosges et Rosheim vendredi. C'est la deuxième victoire de l'actuelle maillot jaune.
Elle est inoxydable. La "Cannibale" du cyclisme féminin a encore frappé vendredi 29 juillet sur le Tour de France Femmes. La néerlandaise Marianne Vos s'est montrée la plus forte lors du sprint final dans les rues de Rosheim à l'issue de la sixième étape, confortant son maillot jaune. Elle devance sur la ligne Marta Bastianelli (UAE) et Lotte Kopecky (SD Worx).
>> À lire aussi : Tour de France Femmes : Marianne Vos, maillot jaune et inoxydable championne tout-terrain
Cette victoire l'assure quasiment de remporter le maillot vert, à condition de terminer le Tour. En effet, sa principale rivale, Lorena Wiebes, a été victime d'une chute à 21 km de l'arrivée, l'empêchant de marquer des points dans le sprint final.
Marie Le Net, combative du jour
L'échappée a mis du temps à se constituer sur cette étape accidentée, première partie d'un triptyque vosgien qui va mettre à l'épreuve les jambes des coureuses lors du week-end final. À 80 km du but, une échappée de 14 coureuses, dont la championne de France Audrey Cordon-Ragot (Trek Segafredo) et la Française Marie Le Net (FDJ-Suez-Futuroscope).
Marianne Boss ! #TDFF pic.twitter.com/pJZkPOTFsV
July 29, 2022
Le peloton n'a cependant jamais voulu leur laisser la victoire d'étape. L'écart est contrôlé d'un bout à l'autre. Marie Le Net s'est tout de même offert un baroud d'honneur avant d'être reprise dans la descente menant à l'arrivée. À défaut de victoire, cette aventure solitaire lui offre le dossard rouge de combative du jour.
Samedi, le peloton entre dans le dur du Tour de France avec la première des deux étapes montagneuses. Trois grosses ascensions au programme : le Petit Ballon (9,3 km à 8,1 % de pente moyenne), le col du Platzerwasel (7,1 km à 8,3 %) et le Grand Ballon (13,5 km à 6,7 %), plus longue ascension de cette édition 2022.
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PORTRAIT
Tour de France Femmes : Marianne Vos, maillot jaune et inoxydable championne tout-terrain
REPORTAGE
Tour de France Femmes : la Saint-Michel Auber93 et son contre-la-montre au quotidien
IMMERSION
Tour de France Femmes : sur les redoutés chemins blancs de la 4e étape, "il y a une part de chance"
Le Figaro
États-Unis : un ticket gagnant à plus de 1,3 milliard de dollars à la loterie
Le jackpot n'a cessé de croître au cours des trois mois et de la trentaine de tirages infructueux. Il s'agit du plus gros gain de l'histoire dans le pays.
C'est l'un des plus gros gains de l'histoire de la loterie américaine: un ticket gagnant a remporté le jackpot vendredi soir, soit plus de 1,33 milliard de dollars, ont annoncé samedi les organisateurs. «Joueurs du Mega Millions, vérifiez vos tickets! Nous avons un gagnant (...) dans l'Illinois. Restez à l'écoute pour plus de détails!», a tweeté la loterie de cet État du centre-est. «Nous sommes impatients de savoir qui a gagné et espérons féliciter le gagnant bientôt!», a renchéri dans un communiqué Pat McDonald, un responsable de Mega Millions.
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Le gros lot avait d'abord été estimé à 1,28 milliard de dollars, mais «la valeur finale a été supérieure à l'estimation», sur la base des ventes réelles, a expliqué Mega Millions. Le 1,337 milliard de vendredi représente ce que l'heureux gagnant obtiendrait s'il acceptait d'étaler le paiement sur 30 ans. S'il souhaite recevoir son prix en une seule fois, il ne recevra «que» 780 millions - dont une partie serait ensuite prélevée par les impôts - selon une estimation de Mega Millions.
Pas de gagnant depuis trois mois
Le jackpot de cette loterie n'a cessé de croître depuis plus de trois mois, tout comme les rêves de fortune de ses joueurs, personne n'ayant réussi à deviner les six bons numéros lors de la trentaine de tirages précédents. Les chances de remporter cette somme mirobolante n'étaient que d’une sur près de 303 millions.
À lire aussiLe jackpot d'une loterie américaine dépasse 1 milliard de dollars, l'un des plus gros gains de l'histoire
Le plus important gain jamais remporté s'élève à 1,586 milliard de dollars. Il avait été gagné en janvier 2016 dans l'autre grande loterie américaine, Powerball, mais le butin avait été partagé entre trois vainqueurs.
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35 heures hebdomadaires dans les collectivités : le Conseil constitutionnel donne raison au gouvernement
L'objectif d'«harmonisation» du temps de travail dans la fonction publique territoriale poursuit «un objectif d'intérêt général», estime le Conseil constitutionnel dans sa décision.
Covid-19 : ce que contient le projet de loi sanitaire voté définitivement au Parlement
Contrôle sanitaire aux frontières, soignants non-vaccinés... Le Figaro fait le point sur les dispositions remaniées en profondeur par le Sénat.
Gaz : les États membres de l'UE s'accordent sur un plan de réduction de leur consommation
Les 27 ministres de l'Énergie sont parvenus mardi à un accord pour réduire leur dépendance au gaz russe.
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Tour de France Femmes : Marianne Vos, maillot jaune et inoxydable championne tout-terrain
Publié le : 28/07/2022 - 19:19
Romain HOUEIX
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Maillot jaune depuis la deuxième étape, Marianne Vos savoure son Tour de France Femmes. À 35 ans, celle qu'on surnomme la "Cannibale" du cyclisme féminin a déjà tout gagné ou presque.
À 35 ans, Marianne Vos est tout simplement le plus grand palmarès du cyclisme féminin. Durant sa déjà longue carrière, elle a levé les bras à 241 reprises, gagnant sur tous les terrains et toutes les courses. Sa dernière victoire en date, lundi 25 juillet entre Meaux et Provins, écrivait cependant une ligne inédite : un maillot jaune sur un Tour de France Femmes qui, faut-il le rappeler, a ressuscité après trente-trois ans d'absence.
Une statistique démontre la domination sans appel de Marianne Vos sur ce début de Tour : sa plus mauvaise place est la cinquième sur l'étape des chemins blancs. Sinon la coureuse néerlandaise a toujours fini sur le podium (une victoire, deux fois deuxième et une troisième place).
>> À lire aussi : Tour de France Femmes : sur les redoutés chemins blancs de la 4e étape, "il y a une part de chance"
Énumérer l'entièreté de son palmarès prendrait tout simplement trop de temps. Dans les grandes lignes : trois fois championne du monde sur route, championne olympique sur route (2012) et sur piste (2008), huit fois championne du monde de cyclo-cross en plus de trois Tours d'Italie (et 32 victoires étapes sur celui-ci) et cinq Flèches Wallones.
L'immensité de sa carrière lui vaut régulièrement d'être surnommée la "Cannibale", une référence au Belge Eddy Merckx, considéré comme le plus grand cycliste de l'Histoire avec ses 625 victoires.
Impressionnante dès le plus jeune âge
Native des Pays-Bas, Marianne Vos n'a que 5 ans quand elle se met au vélo, au départ pour imiter son frère Anton. Elle dispute ses premières courses à l'âge de huit ans et commence déjà à lever les bras à l'âge de 14 ans. Elle se fait très rapidement remarquer pour sa force et sa polyvalence, capable de briller en juniors sur tous les terrains du cyclisme, de la route au VTT.
L'idée d'être une professionnelle lui arrive quand elle gagne pour la première fois le titre de championne du monde sur route à Vérone (Italie) en juniors : "Quand j’ai gagné mon premier maillot arc-en-ciel, en 2004, l’idée d’une carrière en tant que cycliste professionnelle a traversé mon esprit. Il n’y avait pas beaucoup de filles qui s’y consacraient à 100 %, mais j’ai décidé de tenter le coup et de faire de mon mieux", raconte-elle sur son site personnel.
Après 5 étapes, @marianne_vos est bien la coureuse de ce début de #TDFF :1⃣x 🏆2⃣x 🥈1⃣x 🥉1⃣x 5ème 💛 et le #MaillotJauneLCL sur les épaules depuis la 2ème étape !#TDFF pic.twitter.com/LhwxUwTvBx
July 28, 2022Preuve de sa polyvalence, elle devient en 2006 la première à remporter un titre de championne du monde dans trois disciplines différentes : route, piste et cyclo-cross. Elle n'a que 21 ans.
Le Tour de France, une épreuve à part
Dans le palmarès de la "Cannibale" également, deux victoires sur La Course by Le Tour, course d'un jour organisée en lever de rideau d'une étape de la Grande Boucle masculine. Elle avait d'ailleurs remporté la première édition sur les Champs-Elysées en 2014.
Le Tour tient une place à part dans le cœur de la jeune femme. Enfant, elle et ses parents faisaient partie de cette "République de Juillet", des vacanciers qui suivent le Tour de France au bord des routes.
"Nous allions à l'Alpe d'Huez, aux arrivées au sprint, à Pau", racontait-elle encore au départ à Meaux lundi. "C'était comme ça que nous passions nos vacances d'été, au fil de la course en camping-car", expliquait-elle avant le départ du Tour.
"Le Tour, c’est plus grand que le sport, c’est un événement mondial tout autour du monde. Ça a un gros impact sur les fans, on va montrer du cyclisme féminin tout autour du monde", se réjouissait-elle avant de débuter sa compétition, dans la série documentaire produite par ASO, l'organisateur du Tour de France.
Si elle est passée proche de la victoire dès la première étape sur les Champs-Élysées, elle n'a pas laissé passer sa chance sur la deuxième pour endosser le maillot jaune. De quoi la satisfaire et la convaincre de ranger les dossards du haut de ses 35 ans ?
"L'âge n'est qu'un chiffre", écartait-elle d'un sourire lors de la conférence de presse à Provins après son étape victorieuse. "Je me sens bien. Le plus important, c’est d’avoir de la réussite et de la motivation. Tant que je suis en bonne santé, je continue. Je prends toujours du plaisir à m’entraîner."
Maillot jaune jusqu'au bout ?
La coureuse de la Jumbo-Visma se présentait pourtant sur ce Tour sans grandes certitudes. Elle avait certes entamé sa saison 2022 par un huitième sacre de championne du monde de cyclo-cross à Fayetteville, aux États-Unis, mais sa reprise sur route est contrariée par le Covid-19. Elle doit renoncer au deuxième Paris-Roubaix féminin de l'histoire alors qu'elle rêve de ranger le pavé de vainqueure dans sa galerie de trophées après sa deuxième place sur la dantesque édition inaugurale. Elle n'a disputé que onze jours de course sur route avant la Grande boucle. Elle s'est cependant rassurée au Giro en remportant deux étapes avant de le quitter pour s'économiser en vue du Tour.
Pour le moment, le maillot jaune semble fermement ancré sur ses épaules. Sur les chemins entre Troyes et Bar-Sur-Aube, elle s'est montrée à son avantage évitant les embûches. Elle dispose actuellement de près d'une minute sur les deux favorites annoncées pour la victoire finale, Demi Vollering (SD Workx) et Annemieke Van Vleuten (Movistar). Or, Marianne Vos n'est plus aussi tranchante en montagne que par le passé. Va-t-elle tout de même tenter de vendre chèrement sa peau ?
"Il faut être réaliste. Avec les montées qui arrivent ce week-end, les grimpeuses et prétendantes au classement général vont me prendre beaucoup de temps. Ce sera une course totalement différente qui va commencer lors des deux dernières étapes, a prudemment écarté Marianne Vos. Je savoure juste de porter le maillot jaune en ce moment."
>> À lire aussi : Lorena Wiebes, surdouée du sprint et premier maillot jaune de l'histoire du Tour de France Femmes
La légende vivante de son sport devrait se concentrer sur un autre maillot, le maillot vert de meilleure sprinteuse, qu'elle possède également, mais où elle est à la lutte avec sa compatriote, la prodige du sprint Lorena Wiebes. Pas sûr qu’elle soit tout à fait prête à laisser sa place aussi facilement à la jeunesse.
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L'Humanité
Photo. Des performances seventies aux expérimentations d’aujourd’hui
Nos recommandations culturellesLa 53 e édition des Rencontres d’Arles se poursuit tout l’été avec 40 expositions qui revisitent l’histoire artistique du féminisme et explorent de nouvelles pistes de représentation.
Magali JauffretArles (Bouches-du-Rhône), envoyée spéciale.
Le premier signe de la réussite de cette 53 e édition est venu de la soirée d’ouverture. Pour la première fois depuis longtemps, en bord de Rhône, la fête, très fréquentée, à l’esprit guinguette, était vraiment populaire, marquée par l’empathie d’un gros brassage social. Enfin, on sortait de l’habituel entre-soi !
[voiraussi : 757017 : Lire notre entretien avec Christoph Wiesner]
Puis, on a ressenti, dès les premiers jours de ces Rencontres, le fort impact sur l’assistance, qui en a pourtant vu d’autres, de l’exposition phare de cette édition, « Une avant-garde féministe des années 1970 », de la collection Verbund, rassemblée par l’Autrichienne Gabriele Schor, et qui a dû attendre plus de dix ans pour, enfin, être montrée en France.
Une arme politique
Dans l’Atelier de mécanique générale, où elle est accrochée en majesté, il est frappant de voir les jeunes générations dire leur admiration devant les performances de ces artistes qui, à l’orée de leur jeune vie, inventaient des formes utilisant, la plupart du temps, les médiums photo ou vidéo, pour que leur corps, aux prises avec des cages, des grilles ou des vitres, métaphores d’un patriarcat qui les couvrait d’interdits, devienne une arme politique. Que voit-on ? Une similitude d’expérimentations, alors que ces artistes, œuvrant en solitaires, ne se connaissaient pas : Ana Mendieta, artiste cubaine de New York, écrasant son visage contre une vitre pour le déformer et convaincre ainsi que la femme ne peut se réduire à sa beauté. Annegret Soltau, visage ficelé, Renate Bertlmann encagée, Valie Export ouvrant ses cuisses pour délivrer un flot de sang vaginal…
La nature, c’est du vivant qui finira par prendre feu !
Notre Française, Orlan, née en 1947, très présente dans l’exposition et invitée à Arles où, telle un trésor vivant, elle balade sa perruque bleue Klein, raconte comment, à 17 ans, elle a accouché d’Orlan, parce que le corps féminin, « qui n’arrête pas d’être emmerdé par la société », devenait, pour elle, « un lieu de débat public ». Rugissante, explosive, elle met en garde, aujourd’hui, contre la société que l’on se prépare à cause, notamment, des influenceuses qui, à la tête de millions de followers, développent un maximum de stéréotypes à la demande des marques…
Enfin, on assiste au déploiement d’expositions dont les auteurs mettent leurs recherches en cohérence avec les craintes qui nous mobilisent aujourd’hui. Ainsi Noémie Goudal se donne-t-elle les moyens, avec sa dernière œuvre performative Phoenix, présentée symboliquement dans la nef de l’église des Trinitaires, d’attirer l’attention du spectateur sur le fait que la nature, c’est du vivant qui finira par prendre feu ! Pour remettre en cause la réputation de vérité attachée à la photographie, longtemps considérée comme preuve, elle utilise des illusions d’optique qui déconstruisent ses images de palmeraie. Pour ce faire, elle travaille, depuis des années, avec des chercheurs en histoire géologique de la planète, de ses climats.
[voiraussi : 757989 : Lire notre critique du spectacle à Avignon]
Des images bel et bien condamnées à disparaître
Les images-forêts blanchâtres, très pâles, comme sur le point de s’effacer, de Léa Habourdin arrêtent forcément notre regard. Consciente du danger, l’artiste a parcouru, pour les photographier, les forêts intouchées de notre pays, lieux naturels restés préservés. Et ce qui la distingue, c’est le choix qu’elle fait d’une technique de tirage qui n’est ni toxique ni polluante. En broyant des végétaux, elle en extrait la chlorophylle, photosensible à la lumière, sans recours à des produits chimiques. Ce procédé – l’anthotype – a son revers. Il ne peut être fixé. Réagissant constamment à la lumière, les images de Léa Habourdin sont donc bel et bien condamnées à disparaître…
À la limite de la visibilité
Immergé depuis quelques années dans la terre sacrée des Indiens huichol, une vallée désertique du centre du Mexique où ils viennent en pèlerinage honorer des divinités, le soleil et le feu, en accomplissant des cérémonies chamaniques, le Marseillais Julien Lombardi, lui, est à la recherche de nouvelles formes de récit, les plus éloignées possible d’un point de vue exotique et postcolonialiste. Sa série La terre où est né le soleil montre des hommes s’évanouissant derrière leur silhouette dans le sable du désert ou un cavalier frappé d’un flash éblouissant empêchant de le voir. On est à la limite de la visibilité. Au nom de quoi, en effet, débarquant dans pareil territoire synthétisant des enjeux contemporains, mémoriels et touristiques (le lieu est menacé par les industries minières, agricoles et touristiques new age), s’autoriser à y représenter l’Autre ?
Rencontres d’Arlesphotographie L'Humanité
Cinéma Droopy à la dérive à Acapulco
Nos recommandations culturellesL’apathie dépressive d’un riche Anglais au Mexique. Une vision impitoyable de l’existence humaine, de la violence et de l’indifférence. Signé Michel Franco.
Vincent OstriaDoit-on classer les films par pays ? Pas forcément, mais il est indéniable que l’on constate souvent des constantes socio-géographiques à travers le style et l’esprit des œuvres. L’Allemagne, par exemple, n’est pas une grande terre de comédies – c’est un euphémisme, presque une lapalissade. Au Mexique, qui nous intéresse ici à l’occasion de la sortie du dernier film de Michel Franco, Sundown, le septième art flirte fréquemment avec la cruauté. Cela a au moins commencé avec Luis Buñuel – mais sans doute bien avant –, lorsque le cinéaste espagnol y avait émigré dans les années 1940. Ensuite, Buñuel fit des petits. Comme Arturo Ripstein dans les années 1960, ou bien plus tard Carlos Reygadas et son compère Amat Escalante.
Émotionnellement indifférent devant une telle nature morte
Aujourd’hui, la relève, c’est Michel Franco, 42 ans, qui, dans son premier film, Daniel & Ana (2009), avait dépeint l’horreur et le désespoir d’un frère et d’une sœur kidnappés et contraints à se livrer à l’inceste devant une caméra. Franco a persévéré dans la même veine avec Después de Lucia et ses films suivants, sur un mode plus ou moins grinçant, toujours provocateur et paradoxal, mais nuancé. La première image de Sundown, son nouveau long métrage, montre des poissons vivants hors de l’eau qui s’asphyxient sans bruit. On ne sait pas si Neil, le personnage principal qui apparaît dans le plan suivant, est en train de les observer, mais, plus tard, la caméra cadrera à nouveau un poisson, cette fois cuit et à moitié mangé dans une assiette. Des reliefs de repas. On est émotionnellement aussi indifférent devant une telle nature morte que Neil face au meurtre de ses semblables ou même de ses proches. Il est incarné par Tim Roth, avec lequel Michel Franco avait déjà tourné le très controversé Chronic (2015), où le comédien britannique jouait un infirmier très spécial. Mais dans Sundown, les choses ne sont pas aussi appuyées.
Le regard impassible du héros
Neil est un vacancier fortuné en villégiature à Acapulco, un héritier d’une famille de magnats anglais de l’agroalimentaire (propriétaires d’abattoirs). Après avoir appris le décès soudain de sa mère en Angleterre, il va rester seul au Mexique, faussant compagnie à sa sœur Alice ( Charlotte Gainsbourg) et à ses neveux qui rentrent immédiatement au pays. On peut ici plus parler de crudité – celle de la mise en scène et du constat sans fard du cinéaste – que de cruauté ; celle-ci reste implicite et réside dans le regard impassible du héros qui voit le monde se déliter autour de lui sans sourciller. La force du film et la séduction mystérieuse du personnage résident dans cette apathie dépressive qui a pour corollaire, dans le contexte, une forme d’hédonisme passif (genre : boire des bières affalé sur la plage). Sea, Sex and Sun but no Fun. L’aventure presque déceptive de Neil, impassible et mutique en toutes circonstances, ne devient explosive que parce qu’il est un genre de Bartleby moderne – qui « préférerait ne pas… » –, c’est-à-dire fortement attiré par le vide et par une sorte de néantisation de sa personne. Cette figure nihiliste, dont le comportement et la morale indifférente s’expliqueront à la fin, pourrait potentiellement être un patient de l’infirmier étrange qu’il incarnait six ans plus tôt dans Chronic. Mais l’effacement du personnage, sa dolence indolente ont également des vertus cinématographiques : elles ouvrent le champ des possibles du réel pour permettre au cinéaste de montrer presque sans filtre (tout est relatif) une certaine réalité du monde : violence de l’argent roi, violence spéciste – contre les animaux, auxquels on se demande si Neil s’identifie, vu ses cauchemars porcins – et violence en retour du tiers-monde, décidé à survivre par tous les moyens.
La déchéance de la bourgeoisie occidentale
Toute la partie concernant la délinquance mexicaine est remarquable car elle est insidieuse et paraît aussi endémique qu’aléatoire. Rien ne l’annonce, ni ne l’explique vraiment. C’est un fait, simple et brutal. Mais cette chronique de la chute d’un rentier apathique qui noie son dégoût de la vie dans le sexe et l’alcool n’est pas un simple récit nostalgico-désabusé sur la déchéance de la bourgeoisie occidentale (un retour de bâton du colonialisme). Ce n’est pas Mort à Venise, mais un tableau presque objectif d’un monde moderne fondé sur une désaffection et un fatalisme mécaniques. Tout fout le camp parce que la recherche aveugle du plaisir est devenue le seul horizon tangible. L’absence de perspective et de volonté nuit gravement à la santé.
https://www.youtube.com/watch?v=e6Pk0zo7uys&t=44s
cinémacharlotte gainsbourg Le Figaro
Plénitude, Girafe, Loulou, Aux Près... Le carnet d'adresses chic et gastronomique de Jennifer Lopez et Ben Affleck à Paris
Fraîchement mariés, c'est en famille que J-Lo et Ben Affleck ont célébré leur lune de miel à Paris. L'occasion de tester les meilleures adresses de la Capitale.
C'est au cœur de la Ville Lumière que Jennifer Lopez et Ben Affleck ont décidé de poursuivre les festivités, après un mariage surprise le 16 juillet dernier à Las Vegas. Entourés de leurs enfants, ils en ont profité pour découvrir les adresses les plus en vogue du moment et profiter des plaisirs de la gastronomie française. De la brasserie traditionnelle au restaurant triplement étoilé en passant par un glacier historique, le couple a également été aperçu faisant les magasins, chez Hermès, Sephora ou encore dans la célèbre chaîne de distribution de jeux vidéo, Micromania, pour le plus grand plaisir des internautes qui ont parodié cette virée shopping. Tour d'horizon du carnet d'adresses parisien des «Benifer».
La lune de miel parisienne de Ben Affleck et Jennifer Lopez
Triangle d'or
Accompagné des filles de Ben Affleck, Violet, 16 ans, Seraphina, 13 ans, et des jumeaux de Jennifer Lopez, Emme et Max Muniz, 14 ans, le couple a posé ses valises à l'Hôtel de Crillon, place de la Concorde dans le VIIIe arrondissement de Paris. Seulement quelques heures après leur arrivée au sein du palace, ils se sont rendus au cœur du Triangle d'Or, où se trouve le restaurant et temple de la nuit Le Matignon, pour un dîner en terrasse. La carte, signée Jacques Garcia, propose des plats gourmands, équilibrés et faits maison (ravioles à la truffe, tartare de bœuf, carpaccio de thon et sésame...). Un lieu de vie raffiné et moderne, qui se métamorphose en club à partir de 23h.
Cette vidéo de Ben Affleck, qui sourit (mais serre les dents) en enchaînant les photos avec ses fans
Le lendemain, c'est au restaurant Aux Près du chef Cyril Lignac que la famille s'est rendue : un bistrot germanopratin emblématique des années 50, dont la carte fait la part belle à la viande dans une ambiance chic et feutrée. Direction Manko le soir-même, restaurant à la mode spécialisé dans la gastronomie péruvienne, situé avenue Montaigne. L'adresse, imaginée par le chef Gastón, propose grillades péruviennes, ceviche et cuisine Nikkei dans un décor de dorures, de velours et de cuir.
Tradition et découvertes
La haute gastronomie française était également prévue au programme de ce voyage parfaitement organisé. Le 23 juillet au soir, après un tour privé sur la Seine à bord du Yacht Petrus III, c'est au restaurant triplement étoilé Plénitude, au sein de l'Hôtel Cheval Blanc, sur le quai du Louvre, que le couple a eu la chance de découvrir la cuisine d'Arnaud Donckele. Reconnu pour son travail d'exception sur ses sauces, jus, fumets et bouillons, le 22 mars 2022, il obtenait trois étoiles au Guide Michelin, seulement six mois après l'ouverture du restaurant, situé au cœur de la Samaritaine.
Les préparatifs du mariage de JLo et Ben Affleck
Le dimanche 24 juillet était une journée spéciale pour la chanteuse qui fêtait son 53e anniversaire. À cette occasion, c'est la mythique terrasse du Loulou qui a été recommandée au couple pour le déjeuner. Restaurant du Musée des Arts Décoratifs, situé sur l'un des plus beaux sites du patrimoine architectural de la capitale, ce lieu de vie élégant à la française offre un véritable tête à tête avec le Louvre. Le soir, les festivités ont continué chez Girafe, adresse connue pour ses fruits de mer et poissons, mais aussi pour sa terrasse à la vue ravageuse.
Toujours en quête des meilleures adresses de la capitale, la famille a encore une fois opté pour une expérience culinaire à la française : la Brasserie Lipp. Située au cœur de Saint-Germain-des-Prés, cette brasserie traditionnelle a tout pour séduire les touristes. Une source affirme que la famille a dégusté le pavé de bœuf et le poulet fermier rôti. La journée s'est poursuivie avec une balade sur l'île Saint-Louis, ponctuée par un arrêt chez l'historique artisan glacier Berthillon, pour une glace avec vue sur la cathédrale Notre-Dame. Un sans-faute culinaire pour le voyage de noces le plus suivi de la saison.
Jennifer Lopez danse au côté de Ben Affleck sur les airs de "Jenny from the Block"
La raison pour laquelle Violet, la fille de Ben Affleck, n'a pas assisté au mariage de son père avec Jennifer Lopez
L'adolescente de 16 ans, fille de Ben Affleck et Jennifer Garner, était absente le jour de la cérémonie, a révélé Page Six, le 18 juillet.
Les trois enfants d'Antoine Griezmann sont nés un 8 avril : coïncidence ?
Le footalleur Antoine Griezmann et son épouse Erika Choperena viennent d'accueillir une petite fille, Alba, ce jeudi 8 avril. Hasard du calendrier ou conception très calculée, les enfants de l'attaquant du FC Barcelone et de sa femme sont tous nés le même jour.
«Je t'ai tapé, mais tu vas bien» : un enregistrement confirme la violence d'Amber Heard à l'égard de Johnny Depp
Un enregistrement audio, diffusé ce mercredi 20 avril dans le tribunal de Fairfax, vient appuyer la version de l'acteur de Pirates des Caraïbes, selon laquelle son épouse était violente envers lui.
France24 - Monde
Tour de France Femmes : sur les redoutés chemins blancs de la 4e étape, "il y a une part de chance"
Publié le : 28/07/2022 - 09:47
Romain HOUEIX
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Avec près de 13 kilomètres de chemins de vigne au programme mercredi dans la quatrième étape du Tour de France Femmes, les coureuses et leur encadrement ont été mis à rude épreuve. Immersion dans la préparation et la course de la FDJ-Suez-Futuroscope sur cette spectaculaire course entre Troyes et Bar-sur-Aube.
L'étape Troyes-Bar-sur-Aube faisait rêver plus d'une coureuse. Lors de la présentation protocolaire des équipes la veille du départ à Meaux, le quatrième jour de course était la réponse la plus spontanée qui venait aux coureuses interrogées quand on leur demandait quelle étape elle rêvait de gagner.
L'explication ? La présence de quatre chemins blancs sur les 126,8 kilomètres du parcours, c'est-à-dire des routes non asphaltées. Un total de 12,9 kilomètres de graviers, de cailloux et de poussière qui rappellent la classique italienne des Strade Bianche, surnommée la "plus belle course de vélo" par beaucoup d'amateurs de cyclisme. Dans ces sections où tout peut arriver, dans la poussière soulevée par les montures, la légende du vélo peut s'écrire.
"Je trouve ça fun personnellement", s'enthousiasme Cecilie Uttrup Ludwig, leader de la FDJ-Suez Futuroscope, avant de prendre le départ. "Je trouve ça cool que sur un Grand Tour nous soyons mises en compétition sur tous les terrains : du plat, des bosses, de la montagne ou des chemins blancs…"
Des risques de crevaison
Pourtant, ces étapes provoquent des sueurs froides à beaucoup d'équipes. Et pour cause : avec leurs pierres saillantes, ces secteurs sont particulièrement propices aux incidents mécaniques, à commencer par les crevaisons.
>> À lire aussi sur France 24 : Tour de France Femmes : aux côtés de l'équipe de la FDJ lors de son étape catastrophique
"Toutes les étapes sont stressantes, celle-ci n'est donc pas exceptionnelle", nuance l'Australienne Grace Brown, capitaine de route de la FDJ. "Ce sont surtout nos mécanos qui vont stresser."
"Les chemins blancs sont dangereux surtout pour les roues. Il y a un risque des crevaisons par pincement ou que des petits silex traversent les pneus", explique Lucas Fouquet, le chef des mécaniciens de la FDJ.
Le jeune homme de 32 ans en est à sa quatrième saison avec la seule équipe française du World Tour, la plus haute division du cyclisme. Dès la veille de l'étape, il est à pied d'œuvre pour préparer les vélos qui s'apprêtent à traverser le vignoble champenois. À peine ces derniers arrivés d'Épernay où Cecilie Uttrup Ludwig s'est imposée, ils sont méthodiquement nettoyés et préparés, en puisant dans l'impressionnant camion mécanique où sont soigneusement rangés trois cadres par coureuses et une quarantaine de paires de roues.
Mobilisation générale
Pour la FDJ-Suez-Futuroscope, ce qui compte sur une étape de ce genre, c'est la préparation. Chaque détail a été anticipé pour mettre leurs coureuses dans les bonnes conditions, d'autant que Cecilie Uttrup Ludwig et l'Australienne Grace Brown savent réussir des performances sur ce type de terrain. Elles ont respectivement terminé cinquième et onzième de la dernière édition des Strade Bianche.
"On la préparait cette étape. On a fait des reconnaissances dans différentes conditions : en voiture, à vélo, en la filmant… C'est une étape spéciale, mais nos filles sont techniques et sont habituées", loue Stephen Delcourt, le manager général de l'équipe. "Il faudra être à l'avant et à l'instinct, car tout peut arriver et que le trèfle à quatre feuilles qu'on avait pas lundi soit avec nous aujourd'hui."
L'équipe a aussi sonné la mobilisation générale : de la nutritionniste à la chargée de logistique, tout le monde s'est vue attribuer un point de dépannage où ils pourront servir d'assistants et tendre des roues de secours aux coureuses. L'équipe a même fait appel à des membres de la Groupama-FDJ, équipe masculine avec laquelle ils partagent un sponsor, pour garnir les effectifs.
Avant de conclure du haut de sa longue expérience à la tête d'une équipe : "On peut essayer de combler l'aléas, mais on ne peut pas être partout", prédit-il.
Un calme impressionnant
Il ne croyait pas si bien dire. Si la FDJ-Suez-Futuroscope passe une course tranquille dans un premier temps, roulant à l'avant du peloton et enchaînant le chemin de Celles et celui des Hautes Forêts sans problème, les choses se gâtent quelque peu dans le troisième secteur : la Danoise Cecilie Uttrup Ludwig crève sans assistant FDJ à l'horizon.
La coureuse ne panique pourtant pas et voit son équipière italienne Vittoria Guazzini s'arrêter et lui tendre sa roue arrière pour la dépanner. Dans un calme impressionnant, la Danoise démonte sa roue crevée pour la remplacer par celle donnée par sa partenaire tandis que l'Italienne hèle la voiture d'assistance neutre pour récupérer une roue. Elle parvient ensuite à ramener sa leader sur le peloton.
"Quand j'ai eu la crevaison, Vittoria et Marie [Le Net (française)] ont été géniales, raconte Cecilie Uttrup Ludwig après la course. Elles ont repéré le problème et elles ont été si rapides à me dépanner et à me ramener. C'était comme dans un film. Un bon film !"
"On savait que le secteur trois était dur. On avait placé quelqu'un au milieu, mais Cecilie a crevé un peu avant sa position", débriefe à chaud Nicolas Maire, directeur sportif de la formation. "Dans ces moments-là, on leur rappelle dans l'oreillette de rester calme. C'est le conseil qu'on leur a répété avant la course : le sang-froid est primordial."
🛠 Yesterday's winner 🇩🇰@CUttrupLudwig suffered a puncture in a gravel section. 🍇 🍇Victorieuse hier à Épernay, 🇩🇰@CUttrupLudwig ne connaît pas la même réussite aujourd'hui, elle a crevé sur un chemin blanc. 🍇#TDFF #WatchTheFemmes pic.twitter.com/qYUNWDCmZY
July 27, 2022"Vittoria et Marie avait pour rôle de protéger les leaders, et en cas d'incident dans un chemin de gravier, les dépanner en leur donnant leur roue, explique, Nicolas Maire. Elles ont vraiment fait un super boulot en se sacrifiant aujourd'hui".
S'ajoute à ce dépannage, une ruse de Grace Brown. Alors que la crevaison de sa leader lui était annoncé dans l'oreillette, elle prend les commandes du peloton pour imprimer un faux-rythme momentané et permettre à la Danoise de rentrer dans le peloton. Ce qu'elle fera dans la descente qui suit le secteur.
Malheureusement, le suivant sourit moins à l'Australienne. Elle est à son tour victime d'une crevaison dans le chemin de Vitry. Cependant, les équipières ayant déjà été sacrifiées, personne de l'équipe ne peut l'aider, alors qu'elle aurait pu avoir sa chance dans le final de l'étape.
"Il n'y avait plus personne", déplore Nicolas Maire. "Et le temps de réparer, il était trop tard pour espérer un résultat alors qu'elle faisait partie de nos deux coureuses protégées aujourd'hui."
Le spectaculaire et le raisonnable
Malgré ce coup du sort, la FDJ-Suez-Futuroscope a encore une carte dans sa manche : la Française Évita Muzic. La lieutenant de Cecilie Uttrup Ludwig pour la montagne profite de ne pas être marquée par les leaders d'équipe pour s'échapper à la poursuite de la Suissesse Marlen Reusser. Si elle ne rattrape pas la vainqueure du jour, elle parvient à régler son petit groupe au sprint pour monter sur la seconde marche du podium.
"Il y a forcément une part de chance dans ce genre de journée. Même moi, je n'ai pas eu de chance avec un coincement de chaîne dans le dernier secteur. Puis, la chance a tourné, sourit Évita Muzic. On a maîtrisé la casse quand il y en a eu."
L'étape des chemins blancs a donc réservé sa dose de spectacle. Pourtant, la présence, voire l'omniprésence de ceux-ci ces dernières années dans les courses cycliste, est décrié par une partie des suiveurs : trop aléatoire et surtout en décalage avec l'esprit des courses sur route.
🍇 What a spectacular scenery! 😍🍇 Quel cadre magnifique ! 😍#TDFF #WatchTheFemmes pic.twitter.com/GfCnDSpuAX
July 27, 2022"Moi, j'aime bien qu'on ait ces sections, lâche l'Australienne de la FDJ, Grace Brown. Du moment qu'elles sont choisies avec soin et qu'elles ne sont pas dangereuses… Mais il ne faudrait pas franchir le pas de trop qui serait des descentes en gravier."
Son manager général ne dit pas autre chose :" Il faut une balance entre le spectaculaire et le raisonnable. Aujourd'hui, le tracé est de l'ordre du raisonnable. Il faut que leur présence reste modérée et qu'on fasse surtout attention à nos coureurs", conclut Stephen Delcourt.
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4e étape
Tour de France Femmes : Marlen Reusser dompte les chemins blancs, Marianne Vos reste en jaune
REPORTAGE
Tour de France Femmes : aux côtés de l'équipe de la FDJ lors de son étape catastrophique
REPORTAGE
Tour de France Femmes : la Saint-Michel Auber93 et son contre-la-montre au quotidien
France24 - Monde
Face aux inquiétudes sur sa santé, le pape évoque la possibilité de "se mettre de côté"
Publié le : 30/07/2022 - 15:02
FRANCE 24
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Julie CHOUTEAU
Diminué depuis plusieurs mois, le pape François a annoncé, dans la nuit de vendredi à samedi, de retour d'un voyage au Canada, envisager de ralentir le rythme de ses déplacements, voire "se mettre de côté".
Le pape François, 85 ans, diminué par de vives douleurs au genou le contraignant à se déplacer en fauteuil roulant, a confié au retour de son voyage au Canada qu'il devrait réduire le rythme de ses déplacements, évoquant même la possibilité de se "mettre de côté".
"Je ne crois pas que je puisse conserver le même rythme de voyage qu'auparavant. Je crois qu'à mon âge, et avec ces limites, je dois me ménager pour pouvoir servir l'Église, ou au contraire, penser à la possibilité de me mettre de côté", a déclaré le souverain pontife lors d'une conférence de presse dans l'avion le ramenant au Vatican, dans la nuit du vendredi 29 au samedi 30 juillet.
Lors de cette visite de six jours, son 37e voyage international depuis son élection en 2013, le pape s'est déplacé surtout en fauteuil roulant et est apparu affaibli, mais a toutefois salué la foule à bord de la "papamobile".
Un voyage "test"
"Ce voyage était un peu un test : il est vrai qu'on ne peut pas faire les voyages dans cet état, il faut peut-être changer un peu le style", a-t-il reconnu, tout en confiant qu'il "essaierait de continuer à voyager, à être proche des gens, parce que c'est un moyen de servir, la proximité".
"En toute honnêteté, ce n'est pas une catastrophe. On peut changer de pape. Ce n'est pas un problème. Mais je crois que je dois me limiter un peu, avec ces efforts", a ajouté le souverain pontife.
Depuis début mai, le jésuite argentin se déplace en fauteuil roulant ou avec une canne, affaibli par des douleurs au genou droit. Pour soulager sa gonalgie, il reçoit régulièrement des infiltrations et suit des séances de kinésithérapie, selon le Vatican qui cultive la discrétion quant à sa santé.
Jorge Bergoglio a cependant écarté la possibilité d'une intervention chirurgicale, confiant garder des "séquelles" de l'anesthésie subie en juillet 2021 lors d'une opération au colon.
>> À lire : Vatican : pourquoi les rumeurs d'une abdication du pape François vont bon train
La "porte ouverte" à une démission
Au sujet d'une éventuelle renonciation, à l'image de son prédécesseur Benoît XVI, le pape a répété samedi que la porte était "ouverte". "Mais jusqu'à aujourd'hui je n'ai pas poussé cette porte. Comme on dit je ne l'ai pas senti, de penser à cette possibilité. Mais cela ne veut pas dire qu'après demain je ne vais pas commencer à y penser."
En 2014, François lui-même avait contribué à alimenter l'hypothèse d'une éventuelle démission, estimant que Benoît XVI avait "ouvert une porte" en renonçant à sa charge. Mais il avait démenti début juillet les rumeurs selon lesquelles il pourrait renoncer prochainement à sa charge en raison de ses problèmes de santé.
Trois événements alimentent cependant les interrogations, parmi lesquels la tenue le 27 août d'un consistoire pour créer une vingtaine de nouveaux cardinaux – dont de futurs électeurs en cas de conclave, une période très inhabituelle pour cela.
Dans la foulée, le pape réunira à Rome les cardinaux du monde entier et se rendra à L'Aquila (Abruzzes), sur la tombe de Célestin V, premier pape démissionnaire, au XIIIe siècle. Cette conjonction inédite intrigue la presse italienne et internationale, dont une partie y voit une occasion pour le pape d'annoncer sa décision au monde.
Le pontife argentin a par ailleurs renouvelé son désir de se rendre à Kiev, sans plus de détails, et confirmé le projet d'un déplacement au Kazakhstan en septembre, pour participer à un sommet de hauts responsables religieux.
Il a également indiqué qu'il se rendrait au Soudan du Sud "avant" d'aller en République démocratique du Congo (RDC), alors qu'il devait visiter les deux pays début juillet lors d'un même voyage, reporté sine die en raison de son état de santé.
Avec AFP
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SANTÉ PAPALE
Vatican : pourquoi les rumeurs d'une abdication du pape François vont bon train
Le pape François reporte son voyage en Afrique en raison de douleurs au genou
Pensionnats pour autochtones au Canada : le pape reconnaît un "génocide"
Le Figaro
Dix bons restaurants ouverts à Paris en août
Alice BosioLA SÉLECTION DU FIGARO - Pour un brunch, un apéro à rallonge ou un dîner gourmet, découvrez nos tables coups de cœur, nouveautés comme valeurs sûres, qui vous accueillent pendant tout le mois dans la capitale.
Le plus festif : Tekés (2e)
La table végétarienne festive de l'Israélien Assaf Granit et sa bande, étoilés au Shabour voisin, est l'un de nos coups de cœur de l'année. Bonne nouvelle, elle reste ouverte tous les soirs du mois d'août! L'occasion de (re)découvrir, installé dans le patio, ou encore mieux, au comptoir, pour échanger avec les chefs, toutes sortes de légumes cuisinés avec beaucoup de générosité et de gourmandise par Cécile Lévy: chaussons fatayer frits aux épinards, tomme et crème de sésame noir, tranche de céleri-rave façon steak de viande et sauce clémentine et café...
Tekés.4 bis, rue Saint-Sauveur (Paris 2e). Tél.: 07 81 42 54 74. Tous les soirs. Carte env. 40-60€.
À lire aussiLes 15 tables de l’été, dans toute la France, à réserver d’urgence
Le plus caliente : Candelaria (3e)
Fidèle au poste depuis onze ans, la micro taqueria tout en long du Marais, qui sert d'antichambre au bar à cocktails épicé du trio américano-colombien de Quixotic Projects, reste une valeur sûre pour grignoter tacos (carnitas, pollo pibil...), quesadillas, guacamole et frijoles (haricots noirs) de qualité dans une ambiance bon enfant. À choisir à l'ardoise et à partager sur la petite terrasse aux beaux jours, au coude à coude sur la table d'hôtes ou au comptoir, arrosés d'une frozen margarita, d'une bière ou d'un soda mexicains.
Candelaria.52, rue de Saintonge (Paris 3e). Pas de rés. Du lun. au jeu. de 17h à 23h30, ven. à dim. de 12h à 23h30. Carte env. 15-30€.
Le plus onirique : Fabula (4e)
Après Chloé Charles l'an dernier, le Musée Carnavalet accueille Thibaut Spiwack, ex-«Top Chef» à la tête du restaurant Anona (17e), pour concocter le dîner dans ses deux cours pleines de charmes. Un cadre magique, autour des jardins à la française et à l'ombre des hôtels particuliers du XVIIe, où partager les assiettes soignées du chef trentenaire attaché à la durabilité: quasi de veau fondant, purée de sarriette cardamome et vierge fraise noisette, artichauts frits et condiment cassis acidulé... Au déjeuner, sans réservation, une carte de snacking plus simple est proposée (carpaccio de courgettes, bun mimosa et truite fumée).
Fabula au Musée Carnavalet.16, rue des Francs-Bourgeois (Paris 4e). Tlj sf dim. soir et lun. Jusqu'en octobre. Carte env. 45-60€ (dîn.). Snacking de 12h à 18h, env. 20-35€.
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Le plus carte postale : La Rôtisserie d'Argent (5e)
En attendant la réouverture de la maison mère étoilée, fermée pour travaux (d'envergure) jusqu'en février 2023, les nostalgiques de la Tour d'Argent peuvent se rendre dans la seconde adresse d'André Terrail, à flanc de bitume. D'autant que, pour l'été une terrasse avantageuse est installée sur les bords de Seine. Œuf (bio) mayo, escargots persillés, quenelle de brochet au brocoli, poulet fermier rôti bien sûr, rognons de veau à la moutarde, mousse au chocolat, île flottante... De nombreux classiques sont au rendez-vous !
La Rôtisserie d'Argent.19, quai de la Tournelle (Paris 5e). Tél.: 01 43 54 17 47. Tlj. Carte env. 45-75€.
Le plus 3e mi-temps : L'Avant-Comptoir du Marché (6e)
Il a beau avoir vendu Le Comptoir du Relais, son restaurant historique du carrefour de l'Odéon, à Bruno Doucet, le Palois Yves Camdeborde reste maître à bord de ses trois Avant-Comptoirs voisins. Filez dans le dernier et le plus spacieux d'entre eux, lové dans le marché Saint-Germain, qui reste l'un de nos bars à vins favoris à Paris. Sur le zinc ou sur l'une des nombreuses tables hautes disposées sous les arcades, on se régale d'un vaste choix de tapas: croquettes de jambon de pays, piments padron grillés, fricassée de cœurs de canard, chipirons, rissoles au fromage...
L'Avant-Comptoir du Marché.14, rue Lobineau (6e). Pas de rés. Tlj en continu de 12h à 23h. Carte env. 20-40€.
Le plus cathodique : Café Lignac (7e)
La passation a eu lieu en septembre dernier: Christian Constant cédait la dernière pierre de son empire chic et canaille, le Café Constant, au très médiatique Cyril Lignac. L'occasion pour l'Aveyronnais de s'illustrer dans un nouveau registre. Après les bistrots iodé (Chardenoux) et carnassier (Aux Prés), le comptoir à sushi (Bar des Prés) ou la table transalpine (Ischia) - tous restent ouverts en août -, le voici donc qui s'épanouit dans le bistrot tradi, avec des classiques bien ancrés dans leur époque: vol-au-vent, œuf mimosa, steak au poivre, moules gratinées, soufflé au chocolat ou millefeuille vanille et noix de pécan.
Café Lignac.139, rue Saint-Dominique (Paris 7e). Tél.: 01 47 53 73 34. Tlj de 7h 30 à 23h. Carte env. 40-70€.
Le plus chic : Il Ristorante à l'Hôtel Bulgari (8e)
Sa terrasse cachée et végétalisée est un petit bijou à la hauteur de la cuisine, simple d'apparence mais qui cache un grand raffinement fruit de moult recherches, de Niko Romito. Le trois-étoiles de Reale (Abruzzes) s'attache ainsi dans les différents restaurants des hôtels Bulgari, à proposer les grands classiques de la cuisine transalpine dans des versions légères et concentrées en goût (chèrement tarifés tout de même): spaghetti à la tomate, vitello tonnato, cotoletta alla milanese, tiramisù... Ou, à la nouvelle carte d'été, l'aubergine glacée, tomate, basilic, câpres et olives, les tortelli farcis à la panzanella, crème de burrata et basilic, et la tartelette aux cerises et estragon...
Il Ristorante - Niko Romito à l'Hôtel Bulgari.30, avenue George-V (Paris 8e). Tél.: 01 81 72 10 80. Tlj. Menus à 70 (déj.) et 115€. Carte env. 80-190€.
Le plus vapeur : Bleu Bao (9e)
La dernière adresse en date de la Bao Family (Petit Bao, Gros Bao), avant un nouveau projet annoncé pour l'automne, est principalement dédiée à la cuisine vapeur (dim sum). Dans un décor bleu de maison traditionnelle chinoise, sur deux étages, har gow, xiao long bao et autres siu mai, pliés à la main quotidiennement, voisinent avec des recettes parfumées venues de toute la Chine: aubergines hong shao (soja et piment), poulet pané sauce sucrée salée, œuf cuit à la vapeur avec petits pois, katsuobushi et kombu, poitrine de porc dongpo (braisée)...
Bleu Bao. 8, rue Saint-Lazare (9e). Tlj. Rés. en ligne. Carte env. 30€.
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Le plus «brunch» : Holybelly 5 (10e)
Sarah et Nico, les patrons de ce coffee shop (climatisé !) qui a vu le jour en 2014, n'aiment pas qu'on qualifie leur cuisine de «brunch». Et pourtant leurs pancakes (salés avec œuf au plat et bacon du Perche, et sucrés aux fruits de saison et crème fouettée maison), comme leurs «eggs & sides» (œufs cuits au choix, avec saucisse maison hashbrowns, champignons, baked beans...) sont des modèles du genre, à gloutonner tous les jours de l'année, que ce soit pour le petit déjeuner ou le déjeuner ! La seconde adresse du couple, dans la même rue (au 19), qui sert une cuisine plus recherchée, est malheureusement fermée en août.
Holybelly 5.5, rue Lucien Sampaix (10e). Tlj de 9h à 17h. Pas de rés. (mais file d'attente en ligne via l'application Skeepit) Carte env. 20-30€.
Le plus multicarte : Chanceux (11e)
Tout à la fois épicerie fine et cave (de qualité), spot pour le petit déjeuner (jusqu'à midi !), le brunch (du dimanche), le déjeuner (plats et sandwichs créatifs, sur place ou à emporter), le goûter (café de spécialité et pâtisseries maison) et l'apéro à rallonge (vins vivants et assiettes à partager), l'adresse multicarte de Thomas Lehoux (cofondateur de la Brûlerie de Belleville) et Farah Laacher a forcément de quoi vous plaire ! Faut-il en plus préciser qu'elle est dotée d'une terrasse flottante ensoleillée de 24 couverts ?
Chanceux.57, rue Saint-Maur (Paris 11e). Tél.: 01 81 69 67 05. Mar. de 10h à 19h, mer. au sam. de 8h30 à minuit. Brunch le dim. de 11h30 à 15h30. Carte env. 15-30€. Brunch: 30 €.
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Le Figaro
«Je ne voulais pas rester sur le canapé» : ces seniors qui continuent de travailler durant leur retraite
Emma ConfrereTÉMOIGNAGES - Par plaisir ou par nécessité, de nombreux retraités poursuivent leur activité. Certains d'entre eux se sont confiés au Figaro.
«Je n'ai plus la pression de devoir construire ma carrière professionnelle» : au téléphone, Dominique ne cache pas sa satisfaction. Pour cet ancien ingénieur de 67 ans, il était hors de question d'endosser le «rôle de retraité inactif» avec «une vie orientée sur les loisirs» : le «risque de s'ennuyer» était trop grand. Conseiller nucléaire à l'ambassade de France en Chine puis au Japon, ce sexagénaire a occupé des postes à responsabilité tout au long de sa carrière. Il le reconnaît, «son réseau professionnel» est devenu au fil des années aussi important que ses amis ou sa famille.
Alors au moment de prendre sa retraite, en 2018, Dominique décide de rester actif en occupant occasionnellement le poste de conseiller administratif pour des entreprises du nucléaire. «Le Japon m'a aussi sollicité pour redémarrer une usine», se félicite-t-il. Ce jeune retraité ne regrette pas son choix, estimant aujourd'hui que «continuer de réaliser des challenges maintient le dynamisme d'un individu». Ses proches ne le voyaient pas s'arrêter : selon eux, «si je ne travaille pas, je n'ai pas de vie», explique le retraité. Une vision qu'il déplore, en précisant qu'il «exerce uniquement [ses] activités professionnelles à mi-temps». Outre le plaisir de rester actif, ces engagements rapportent à l'ingénieur une source de revenus non négligeables : Dominique a créé son entreprise de conseil - une société par actions simplifiée unipersonnelle, dont il est le seul actionnaire - et il se verse des dividendes chaque année, entre 30.000 et 40.000 euros nets d'impôts, sans le décompte des frais liés à son travail.
Comme Dominique, de plus en plus de retraités font le choix d'exercer une activité professionnelle tout en percevant leur pension. Selon la Drees, qui s'appuie sur une enquête de l'Insee, ils sont passés de 464.000 en 2014 à 495.000 en 2020, soit 3,4% des retraités de 55 ans ou plus résidant en France. Parmi les métiers les plus représentés, près de 20% travaillent en tant qu'artisans, commerçants, chefs d'entreprise ou exploitants agricoles et plus de 27% des retraités occupent «un emploi salarié cadre». Le service statistique rattaché au ministère de la Santé souligne également que «plus de deux tiers des emplois exercés dans le cadre d'un cumul avec la retraite le sont à temps partiel».
Une évolution des mentalités
C'est le cas de Philippe, 62 ans, qui a refusé plusieurs contrats à temps complet, pour exercer en parallèle sa fonction de conseiller municipal à Ézanville. Après quarante années chez Alstom, Philippe souhaitait «transmettre son expérience pour d'autres sociétés». Il a ainsi signé plusieurs contrats à temps partiel, notamment pour Akiem, une filiale de la SNCF. En plus de sa pension de retraite de 3500 euros par mois, Philippe empoche un complément d'environ 500 euros mensuels grâce à ses contrats. «Cela me permet de réaliser des voyages supplémentaires avec ma femme», sourit-il, heureux «d'éviter de rester sur le canapé à ne rien faire». Il compte toutefois lever le pied à partir du 31 août, date à laquelle son épouse, directrice d'école, partira à son tour à la retraite. Le couple a déjà prévu plusieurs voyages à travers le monde, en commençant par la Grèce, dès cet automne.
Face à l'engouement des retraités actifs, les plateformes d'emploi spécialisées fleurissent sur le web. Créé il y a 17 ans, le site ExperConnect met en relation des «experts de l'industrie» avec des entreprises en quête de main-d'œuvre. Sa fondatrice, Caroline Young, note «une évolution des mentalités de la part des salariés, mais aussi des entreprises» : il y a quelques années, «les retraités avaient l'impression de voler le travail des jeunes, suscitant une certaine culpabilité. Ce n'est plus le cas aujourd'hui», constate-t-elle.
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De son côté, la plateforme TeePyJob, lancée en 2018 et destinée aux plus de 50 ans, compte désormais 5900 recruteurs et 76.000 candidats inscrits. «Aujourd'hui, il y a une vraie pénurie dans les secteurs de l'hôtellerie, de la restauration, du service à la personne ou du BTP», observe le fondateur, Jean Emmanuel Roux. Face au manque de candidats, «de nombreuses entreprises ont recours à l'emploi de retraités». Dernière en date, McDonald's a lancé une campagne de recrutement jusqu'à la fin de l'année, uniquement à destination des seniors. «Disponibilité, flexibilité, savoir-faire et savoir être» : les avantages qu'ont les retraités sur le marché du travail sont multiples, souligne le patron de TeePyJob.
Un constat partagé par Didier Brumpt-Froissard, directeur général de l'entreprise de signalétiques Les établissements Froissard : «Il y a trois ans, je voulais pourvoir un poste mais les jeunes partaient au bout de quatre mois, sans réelle motivation. J'ai donc fait appel à deux retraités à temps partiel, qui avaient du mal à boucler leurs fins de mois». Actuellement, sa société compte deux salariés de 65 et 67 ans sur un total de dix employés. Avec un contrat de 20 heures hebdomadaires, ces deux employés coûtent chacun 950 euros à Didier Brumpt-Froissard, charges comprises. «C'est l'équivalent d'une personne qui serait à temps plein avec un contrat de 40 heures, sauf qu'en ayant deux salariés, cela permet d'éviter les imprévus et d'avoir constamment un employé disponible», indique-t-il.
Certaines idées reçues sur les seniors demeurent toutefois, compliquant la recherche des retraités souhaitant poursuivre une activité. Le directeur général le reconnaît d'ailleurs : entre un actif et un retraité, à compétences égales, il choisirait certainement «la personne plus jeune». Un moyen de «miser sur l'avenir».
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Irak : des manifestants occupent une nouvelle fois le Parlement
Les partisans du leader chiite irakien Moqtada Sadr qui ont envahi le Parlement à Bagdad prévoit d'occuper le bâtiment jusqu'à nouvel ordre.
Pour la deuxième fois en quelques jours, des partisans de l'influent leader politique chiite Moqtada Sadr ont envahi samedi le Parlement irakien, après avoir pénétré dans l'ultra-sécurisée zone verte de Bagdad, abritant institutions gouvernementales et ambassades, selon un photographe de l'AFP. «Les manifestants annoncent un sit-in (qui durera) jusqu'à nouvel ordre», a indiqué le Courant sadriste dans un bref communiqué partagé avec les journalistes via le groupe WhatsApp de son équipe de communication. L'agence de presse étatique INA a relayé l'annonce.
Mercredi, des milliers de manifestants avaient brièvement occupé le Parlement pour rejeter un candidat au poste de Premier ministre présenté par les adversaires de M. Sadr.
Un peu plus tôt dans la matinée, les forces de sécurité irakiennes ont tiré samedi des gaz lacrymogènes contre les manifestants. L'impasse politique est totale en Irak qui attend toujours la nomination d'un nouveau Président et d'un Premier ministre, dix mois après les législatives d'octobre 2021. Faiseur de roi et trublion de la scène politique, le leader chiite Moqtada Sadr a lancé une campagne de pression maximale contre ses adversaires, rejetant leur candidat au poste de chef du gouvernement.
Brandissant des drapeaux irakiens et des portraits de leur chef religieux, plusieurs milliers de manifestants se sont rassemblés samedi à l'entrée d'un pont de Bagdad menant à l'ultra-sécurisée zone verte, abritant institutions gouvernementales et ambassades, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Quelques dizaines d'entre eux ont réussi à parvenir jusqu'à une entrée de la zone verte, après avoir franchi le pont de la République en escaladant plusieurs blocs en béton érigés successivement pour bloquer la voie, ont-ils ajouté.
À cet endroit, les forces de sécurité ont tiré des gaz lacrymogènes pour éloigner les contestataires et des canons à eaux ont également été activés. «Tout le peuple est avec toi Sayyed Moqtada», ont scandé les contestataires, utilisant son titre de descendant du prophète de l'islam.
Les manifestants dénoncent la candidature au poste de Premier ministre de Mohamed Chia al-Soudani, jugé proche de l'ancien chef du gouvernement Nouri al-Maliki, ennemi historique de M. Sadr. «Nous sommes là pour une révolution de la réforme (...) pour rendre victorieux le peuple et Sayyed Moqtada Sadr le leader», a lancé un manifestant Haydar al-Lami. «Le corrompu nous n'en voulons pas, et nous ne voulons pas essayer ceux qu'on a déjà vus» au pouvoir, a-t-il dit, interrogé par l'AFP. «Ils ne nous apportent rien, depuis 2003 jusqu'à maintenant ce sont les mêmes, ils nous ont porté préjudice».
Formation du gouvernement
Mercredi, des milliers de manifestants sadristes avaient envahi ce quartier et brièvement occupé le Parlement pour rejeter la candidature de M. Soudani, ancien ministre et ex-gouverneur de province âgé de 52 ans. Issu du sérail politique, M. Soudani est le candidat du «Cadre de coordination», alliance de factions chiites pro-Iran regroupant la formation de l'ancien Premier ministre Nouri al-Maliki et les représentants du Hachd al-Chaabi, ex-paramilitaires intégrés aux forces régulières.
S'il a aujourd'hui décidé de maintenir la pression sur ses adversaires, M. Sadr leur avait pourtant laissé la tâche de former un gouvernement, faisant démissionner en juin ses 73 députés: ils représentaient la première force au sein du Parlement de 329 députés.
Dans la nuit de vendredi à samedi, les partisans de Sadr ont saccagé à Bagdad des bureaux du parti Daawa de M. Maliki, ainsi que des locaux du Courant Hikma, la formation du politicien Ammar al-Hakim, qui fait partie du Cadre de Coordination, selon une source de sécurité.
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France24 - Monde
Variole du singe : premiers décès en Europe et en Amérique du Sud
Publié le : 30/07/2022 - 07:27Modifié le : 30/07/2022 - 12:46
FRANCE 24
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Une deuxième personne atteinte de la variole du singe est morte en Espagne, a indiqué samedi le ministère espagnol de la Santé, au lendemain de l'annonce d'un premier décès dans ce pays. Un homme de 41 ans est également mort au Brésil vendredi. Ils portent à huit le nombre de décès liés à la maladie depuis le mois de mai.
Les premiers décès, hors Afrique, de personnes contaminées par la variole du singe ont été annoncés, vendredi 29 juillet, à quelques heures d'intervalle, par l'Espagne et le Brésil, sans que l'on sache si le virus est bien à l'origine de ces morts.
Ils portent à huit le nombre de décès enregistrés dans le monde depuis mai, les cinq premiers ayant été signalés en Afrique, où la maladie est endémique et a été détectée pour la première fois chez l'homme en 1970.
Au Brésil, un homme de 41 ans, porteur de la variole, est décédé jeudi à Belo Horizonte (sud-est), a annoncé vendredi le secrétariat d'État à la Santé de l'État du Minas Gerais. Il était "suivi à l'hôpital pour d'autres affections cliniques graves", selon le communiqué.
"Il est important de souligner qu'il avait des comorbidités graves, pour ne pas susciter de panique dans la population. La mortalité (liée à cette maladie) demeure très basse", a déclaré le secrétaire à la Santé du Minas Gerais, Fábio Baccheretti, qui a expliqué que le patient suivait un traitement contre le cancer.
En Espagne, le ministère de la Santé a annoncé vendredi le premier décès d'un patient contaminé par cette maladie, une première en Europe, sans préciser ni la cause, ni la date du décès. Une deuxième personne atteinte de la variole du singe est morte en Espagne, a indiqué samedi le ministère de la Santé.
"Parmi les 3.750 patients (...) 120 cas ont été hospitalisés et deux sont décédés", a indiqué le Centre de coordination des alertes et des urgences sanitaires du ministère dans son dernier rapport publié samedi, sans préciser la date de ce deuxième décès.
Avec 4 298 cas recensés, l'Espagne est l'un des pays comptant le plus de cas dans le monde.
70 % des cas en Europe
Le 24 juillet, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) avait déclenché le plus haut niveau d'alerte, l'Urgence de santé publique de portée internationale (USPPI), pour renforcer la lutte contre la variole du singe, aussi appelée orthopoxvirose simienne.
Selon l'OMS, plus de 18 000 cas ont été détectés dans le monde depuis début mai en dehors des zones endémiques en Afrique.
La maladie a été signalée dans 78 pays et 70 % des cas sont concentrés en Europe et 25 % dans les Amériques, a précisé mercredi le directeur de l'organisation, Tedros Adhanom Ghebreyesus.
Environ 10 % des cas nécessitent une admission à l'hôpital pour tenter d'atténuer la douleur que connaissent les patients.
Dans la plupart des cas, les malades sont des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes, relativement jeunes, et vivant essentiellement en ville.
Les premiers symptômes sont une forte fièvre, des ganglions lymphatiques gonflés et une éruption cutanée semblable à celle de la varicelle.
Mercredi, l'OMS a clairement conseillé au groupe le plus touché par la maladie – les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes de réduire le nombre de partenaires sexuels.
Le meilleur moyen de se protéger "est de réduire le risque de se retrouver exposé" à la maladie, a expliqué le directeur général de l'OMS, lors d'un point presse à Genève.
La variole du singe n'est pas en l'état actuel des connaissances considérée comme une maladie sexuellement transmissible et tout le monde peut la contracter. Le contact peau à peau direct mais aussi les draps ou vêtements infectés sont des vecteurs de transmission de la maladie.
L'OMS insiste aussi beaucoup sur la nécessité d'éviter toute stigmatisation d'une communauté précise, qui pourrait amener ses membres à cacher la maladie, ne pas se faire soigner et continuer à la répandre.
Pour l'instant, l'OMS souligne qu'il n'y a pas de vaccins pour tout le monde et recommande donc de donner la priorité à ceux qui sont le plus à risque, ceux qui sont malades et ceux qui les soignent ou font de la recherche.
"Il est important de souligner que la vaccination ne protège pas instantanément contre l'infection ou la maladie et cela peut prendre plusieurs semaines ", a mis en garde le Dr. Tedros. Une fois vacciné il faut donc continuer à prendre des précautions.
La vaccination s'effectue avec deux doses, espacées d'au moins 28 jours. Pour les personnes vaccinées contre la variole dans leur enfance, une dose suffit. Pour les immunodéprimés une troisième dose est conseillée.
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La variole du singe ravive les craintes d’une stigmatisation de la communauté gay
Variole du singe : l'OMS déclenche son plus haut niveau d'alerte
Variole du singe : la France mobilise des étudiants pour accélérer la vaccination
France24 - Monde
Chine : comment Yang Huiyan, la femme la plus riche d'Asie, a perdu la moitié de sa fortune
Publié le : 30/07/2022 - 11:04Modifié le : 30/07/2022 - 11:08
Grégoire SAUVAGE
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Yang Huiyan, actionnaire majoritaire de Country Garden, l'un des plus grands groupes immobiliers chinois, a vu sa richesse fondre de moitié en seulement une année. Un revers de fortune qui illustre les difficultés d'un marché chinois désormais étroitement surveillé par les autorités de Pékin. Explications.
Elle est toujours la femme la plus riche d'Asie mais avec une fortune amputée de moitié. En seulement un an, le patrimoine de Yang Huiyan est passé de 23,7 milliards de dollars à 11,3 milliards, selon le classement Bloomberg des milliardaires publié cette semaine. Une chute vertigineuse qui illustre une nouvelle fois la fragilité du marché de l'immobilier chinois.
Héritière discrète, Yang Huiyan est l'actionnaire majoritaire de Country Garden, une entreprise créée par son père au début des années 1990, devenue l'un des plus importants promoteurs de Chine.
L'entreprise a réalisé l'an dernier le plus gros chiffre d'affaires du secteur en dépit d'une crise de l'immobilier symbolisée par le groupe Evergrande, l'ancien numéro 1, plombé par une ardoise abyssale de 300 milliards de dollars.
Loin d'être aussi mal en point, Country Garden est toutefois très endettée, comme la plupart des géants chinois de l'immobilier. Or, depuis 2020, Pékin a sifflé la fin de la récréation : les conditions d'accès au crédit bancaire pour les promoteurs sont devenues beaucoup plus restrictives. Objectif : éviter un effondrement du secteur, potentiellement cataclysmique pour toute l'économie chinoise.
Victime de la nervosité des marchés
Pour honorer ses échéances de paiement et lancer de nouveaux investissements, Country Garden a donc choisi de mettre en vente, mercredi 27 juillet, de nouvelles actions pour accroître ses liquidités.
"Or, cette vente d'actions a été interprétée comme un signe de vulnérabilité dans un secteur en grande difficulté qui représente un poids important dans le PIB chinois. Les marchés financiers sont donc très nerveux", analyse l'économiste Mary-Françoise Renard, autrice de "La Chine dans l'économie mondiale" (éd. Presses universitaires Blaise Pascal).
Résultat, l'action Country Garden a perdu 15 % de sa valeur à la Bourse de Hong Kong, portant de fait un sérieux coup au portefeuille de Yang Huiyan.
"Le durcissement des conditions d'accès au crédit était nécessaire mais il accroît à court et moyen terme les difficultés de ces entreprises qui ont de plus en plus de mal à se financer", explique Mary-Françoise Renard. "Il y a encore quelques années, Country Garden aurait pu emprunter auprès des banques sans aucun problème."
Des défauts de paiement en cascade
Si Country Garden a pu lever des fonds au prix d'une chute de la valeur de son action, d'autres acteurs majeurs sont loin d'avoir les reins aussi solides et se retrouvent, à l'image d'Evergrande, dans l'incapacité de rembourser un emprunt arrivé à échéance.
Début juillet, le groupe Shimao, qui enregistre sur les cinq premiers mois de l'année un repli de 72 % de ses ventes sur un an, a dû renoncer au remboursement d'un emprunt d'une valeur de plus d'un milliard de dollars. En mai, c'est le groupe Sunac qui se retrouvait à court de liquidités et annonçait un défaut de paiement.
>> À lire aussi : "'Ocean Flower Island', symbole de la folie des grandeurs du promoteur immobilier Evergrande"
Pendant deux décennies, le secteur immobilier a profité de la hausse continue du niveau de vie de la population dans un pays où l'achat d'un bien est souvent un prérequis au mariage. Mais cette boulimie d'achats a fini par se tarir dans les années 2010.
Les incertitudes liées à la crise du Covid-19 ont également contribué à freiner les ardeurs de potentiels acheteurs. La stratégie "zéro Covid" de Pékin "pèse sur la consommation des ménages. De façon générale, elle est très coûteuse pour l'ensemble de l'économie", note Mary-Françoise Renard.
Grève des remboursements
À ces difficultés s'ajoutent le début d'une crise de confiance : plusieurs centaines de groupes de propriétaires chinois qui ont acheté des appartements sur plan ont décidé de ne plus rembourser leurs prêts immobiliers. Une manière de mettre la pression sur les promoteurs quand la construction d'un bien est interrompue.
Malgré la reprise en main du secteur par les autorités, les problèmes structurels perdurent et ne sont pas près de disparaître, estime Mary-Françoise Renard, qui cite "l'endettement massif des promoteurs, des investissements hasardeux et surtout une très mauvaise estimation des risques de la part des banques et des gouvernements locaux".
Selon certains analystes, le secteur immobilier serait même plongé dans un cercle vicieux qui pourrait accroître la défiance des consommateurs alors que la croissance chinoise fait du sur-place. Selon des chiffres officiels publiés en juillet, le produit intérieur brut de la deuxième puissance économique mondiale n'a progressé au deuxième trimestre que de 0,4 % sur un an.
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DÉMESURE
“Ocean Flower Island”, symbole de la folie des grandeurs du promoteur immobilier Evergrande
Le promoteur immobilier chinois Evergrande évite de justesse un défaut de paiement
Le géant chinois de l'immobilier Evergrande évite un défaut de paiement
France24 - Monde
Fratelli d’Italia, parti post-fasciste aux portes du pouvoir
Publié le : 24/07/2022 - 15:50
Lou ROMÉO
Seul parti d'opposition durant le gouvernement d'union nationale de Mario Draghi, Fratelli d’Italia semble bien placé pour remporter les élections anticipées du 25 septembre en Italie. Xénophobe, à la fois libérale et sociale, la formation post-fasciste pourrait voir sa secrétaire, Giorgia Meloni, devenir la prochaine présidente du Conseil.
"Je suis une femme, je suis une mère, je suis italienne, je suis chrétienne et vous ne me le retirerez pas" : Giorgia Meloni, la secrétaire du parti post-fasciste Fratelli d’Italia (Frères d’Italie), aime à répéter ce mantra médiatique lors de ses meetings. Née dans un milieu plutôt populaire par comparaison à celui dont sont habituellement issues les élites italiennes, cette journaliste de 45 ans récolte les fruits de son pari gagnant.
Sa formation est en effet la seule à ne pas avoir rejoint la coalition d’union nationale de Mario Draghi, qui s’est effondrée mercredi. Seul parti d’opposition depuis février 2021, Fratelli d’Italia s’est hissé au fil des mois à la tête des sondages.
"Durant un an et demi, toutes les rancœurs et tous les mécontentements des Italiens n’ont eu qu’un seul débouché, Fratelli d’Italia", analyse l’historien, spécialiste de l’Italie à Sciences Po, Marc Lazar. "C’est pourquoi il a beaucoup progressé lors des élections locales et qu’il est maintenant, selon les sondages, l’un des premiers partis politiques du pays."
Flamme fasciste, propos ambigus et nostalgie
Au coude à coude dans les sondages avec le Parti démocrate (gauche), mais favorisé par le système électoral italien et son alliance avec la Liga et Forza Italia, Fratelli d’Italia pourrait ainsi faire carton plein en automne prochain. Sa cheffe, Giorgia Meloni, pourrait succéder à Mario Draghi en devenant la première femme à présider le Conseil des ministres. Et ce, malgré son passé trouble et ses liens avec les post-fascistes italiens.
Né en 2012 des cendres du Mouvement social italien, un mouvement post-fasciste, Fratelli d’Italia a entrepris un lent travail de dédiabolisation pour combattre sa réputation sulfureuse. Giorgia Meloni dément ainsi tout lien avec les idées de Mussolini, tout en se gardant bien de condamner son règne.
"Dès sa jeunesse, Giorgia Meloni a été militante d’un parti post-fasciste", rappelle Piero Ignazi, professeur émérite à l’université de Bologne et spécialiste de Fratelli d’Italia. "Son identité est en grande partie liée à des traditions post-fascistes. Mais son programme mélange cette tradition à certains éléments conservateurs et néolibéraux, comme la liberté d'entreprise et de licenciement."
Fratelli d’Italia compte ainsi dans ses rangs certains nostalgiques du "Duce", son journal, le Secolo d’Italia, tient des propos ambigus… et le logo du parti arbore le flambeau cher à la mystique fasciste. Mais son programme articule libéralisme économique et conservatisme sociétal, politique nataliste et positions anti-musulmans, anti-Roms et anti-immigration, et le parti entretient des liens avec la droite traditionnelle.
Se présentant comme le garant des traditions, de la famille et de l’identité nationale italienne, Fratelli d’Italia souhaite la création de crèches gratuites et la mise en place d’allocations familiales de 400 euros, des propositions sociales qui font écho à la politique nataliste mise en place par l’État italien des années 1930. Le parti s’oppose dans le même temps à la reconnaissance des couples homosexuels et aux droits des LGBT et milite pour la fermeture des ports italiens aux migrants venus de Libye.
Proximité avec Orbán et Maréchal
La recette est connue de toutes les démocraties occidentales… Meloni ne cache d’ailleurs pas sa proximité avec le Hongrois Viktor Orbán, les Espagnols de Vox ou le Rassemblement national français. D'ailleurs, elle est souvent comparée à Marion Maréchal, la petite-fille de Jean-Marie Le Pen. Elle a également réussi à s’intégrer à la droite américaine, en assistant à la "Conservative Political Action Conference" et au "National Prayer Breakfast" aux côtés de Donald Trump.
La guerre en Ukraine et la perspective du pouvoir semblent néanmoins avoir fait changer certaines lignes du parti. Après une volte-face sur le droit à l’avortement, qu’elle s’est engagée à conserver malgré sa foi catholique, Meloni a changé d'avis sur ses relations avec la Russie.
Atlantisme ferme
Alors que la Liga d’extrême droite de Matteo Salvini et la Forza de Silvio Berlusconi (centre-droit), ses alliées, sont réputées proches de Vladimir Poutine, Giorgia Meloni a affiché une position atlantiste ferme depuis le début du conflit. Elle a ainsi rejoint Mario Draghi dans sa décision de livrer des armes à l’Ukraine.
Fratelli d’Italia a aussi nuancé ses positions eurosceptiques et ne se prononce pas pour une sortie claire et nette de l’Union européenne et de la zone euro, affirmant préférer une "Europe des Nations". Une position plus simple à articuler avec la manne européenne de 200 milliards d’euros négociée par Draghi pour la relance de l’Italie, remarque Marc Lazar.
"Meloni met en avant sa cohérence et sa capacité de travail", explique le chercheur. "Seule femme dans un milieu et une famille politique très masculins, elle a organisé une convention en mai 2022 qui lui a permis de s’entourer d’intellectuels et de politiques marqués à droite, mais qui n’appartiennent pas à la mouvance de la droite la plus extrême. Cela l'aide à se présenter comme apte à gouverner."
Victoires électorales
Élue députée à 29 ans, nommée ministre de la Jeunesse à 31 ans, Giorgia Meloni mise ainsi sur son sérieux et un entourage présentable, tout en jouant sur ses origines populaires et sa féminité, rares dans le monde politique italien. La mixture semble avoir pris, bien au-delà de son électoral sudiste traditionnel : Fratelli d’Italia a remporté plusieurs victoires aux élections locales dans le Nord, dominé jusque-là par la Liga, et a fait un bon score à Palerme, acquise à la gauche depuis 40 ans.
Mais si la stratégie s’est révélée payante jusque-là, les choses risquent cependant de se compliquer en cas de victoire – probable – aux élections, nuance Marc Lazar. "Le système électoral italien est ainsi fait que la coalition dite de ‘centre droit’, qui réunit Forza Italia, la Liga et Fratelli d’Italia, a le plus de chances de l’emporter face aux candidats du parti démocrate ou du Mouvement 5 Étoiles, qui se présenteront certainement chacun de leur côté", explique le chercheur. "Cette coalition est une machine de guerre électorale. Mais leurs divergences risquent d’éclater une fois qu’ils seront arrivés au pouvoir et de poser une série de questions sur la gouvernementalité du pays."
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crise politique
Italie : "Cette dissolution est un échec pour Draghi mais aussi pour Mattarella"
Après la démission de Mario Draghi, le président Mattarella dissout le Parlement
L'Humanité
Photographie. L’Amazonie, zone à défendre
Nos recommandations culturellesLe Franco-Brésilien Sebastiao Salgado présente plus de 200 clichés à Avignon.
Elza GoffauxAvignon (Vaucluse), correspondance particulière.
La forêt amazonienne intrigue, inspire, fascine. Dès la colonisation portugaise, elle est surnommée « l’enfer vert » dans lequel l’explorateur s’expose à de nombreux dangers. Plus tard, ce sont les chercheurs d’or qui s’y perdent. Elle nourrit l’imagination, et les peuples qui l’habitent influencent la littérature brésilienne. Les photos de Sebastiao Salgado exposées à Avignon dans la grande chapelle du palais des Papes transmettent cette magie qui fait la particularité de la forêt amazonienne.
Résultat de sept années de travail, les larges photos en noir et blanc sont accompagnées des sons de l’Amazonie, une musique composée pour l’exposition par Jean-Michel Jarre. Au bruit des oiseaux, des pluies et des orages, le public déambule dans cette exposition immersive. Le long des parois de la chapelle, la forêt est présentée sous tous ses aspects : les vues aériennes rendent compte de son étendue et soulignent les courbes des rivières et des chaînes de montagnes. Sebastiao Salgado documente les fortes pluies et le phénomène de « rivière volante », qui rejette 20 milliards de tonnes d’eau par jour dans l’atmosphère.
Sous la cime des arbres, le photographe fait découvrir une douzaine de peuples indigènes. Les photos sont disposées au centre de la pièce, dans une forme circulaire qui rappelle celle des ocas, habitations communautaires amazoniennes. Salgado met en avant les particularités de chaque peuple, évoque leur histoire et expose leurs traditions. Le public assiste aux séances de pêche et de chasse, aux préparatifs des fêtes. Les portraits des membres de chaque communauté mettent en valeur les enfants, les familles et les chefs. Le photographe tisse un lien fort et personnel, nomme et raconte l’histoire de chaque individu photographié.
Destruction d’un équilibre
Le noir et blanc permet de dépasser le seul aspect végétal de la forêt amazonienne, intensifie les expressions et les regards. Dans un écosystème longtemps rêvé, imaginé, sublimé, Sebastiao Salgado propose une image juste et diverse de l’Amazonie. L’exposition ne transmet pas seulement la magie du lieu mais alerte sur les menaces qui pèsent sur la forêt et ses habitants. 17,5 % de la biomasse amazonienne ont déjà été détruits et la déforestation pourrait bientôt atteindre un point de non-retour. L’orpaillage et l’agriculture sont les principales causes du déboisement, et ce principalement sur les terres détenues par l’État. À l’inverse, la forêt est le lieu de vie des peuples indigènes, qui y trouvent nourriture et médicaments. Pour eux, la forêt a déjà son équilibre, chacun y a son maître.
Les terres brûlées par l’agriculture provoquent des incendies qui s’étendent sur les terres des indigènes. Par le passé, ces peuples ont été systématiquement menacés, envahis et même massacrés, à l’image du peuple awa guaja, qui est aujourd’hui « le plus menacé au monde », selon l’ONG Survival International. Pour plusieurs chefs et membres des communautés, Jair Bolsonaro est une menace : le président brésilien ne reconnaît pas leur droit à la terre et souhaite leur faire adopter le mode de vie de l’homme blanc.
photographieSebastiao SalgadoExpositionsamazonie France24 - Monde
Référendum en Tunisie : "On ne craint pas une petite dictature pour nettoyer le pays"
Publié le : 25/07/2022 - 14:50
Mehdi CHEBIL
Les Tunisiens ont commencé à voter, lundi, pour un référendum constitutionnel qui devrait aboutir à la mise en place d'un régime présidentialiste taillé sur mesure pour le chef de l'État, Kaïs Saïed. Pour les électeurs interviewés par France 24, il s'agit de tourner la page des dix années d'instabilité politique et de déclin économique qui ont suivi la révolution. Reportage.
Quelques électeurs entrent et ressortent rapidement dans la cour de l'école Mongi Slim, dans le quartier Cité olympique de Tunis, sous le regard des policiers postés à l'entrée. La faible fréquentation de ce bureau de vote, lundi 25 juillet, permet aux électeurs de voter pour ou contre la nouvelle Constitution proposée par le président tunisien Kaïs Saïed en à peine cinq minutes.
Le contraste avec la longue file d'attente constatée par France 24 au même lieu et la même heure (7 h locales) lors des premières élections législatives libres du pays, en octobre 2014, est frappant. L'enthousiasme de la foule d'électeurs, certains drapés dans le drapeau tunisien, a été remplacé par une amertume teintée de colère. Tous les électeurs interrogés ici ont affirmé avoir voté en faveur de la nouvelle Constitution, dans l'espoir de tourner la page des dix ans d'instabilité politique et de déclin économique qui ont suivi la révolution de 2011.
"C'est un vote très particulier car il va nous débarrasser des islamistes ! C'est ça qui nous pousse à voter aujourd'hui", affirme Adel Ouennich, en évoquant le rôle prépondérant du parti islamo-conservateur Ennahda dans les coalitions au pouvoir depuis la révolution. "Je suis en faveur d'un président qui a tous les pouvoirs et dirige le pays d'une main forte. C'est mieux que d'avoir un pouvoir émietté, où tout le monde se renvoie la balle", ajoute l'ingénieur de 56 ans.
"Petite dictature"
Dans les faits, le président Kaïs Saïed dispose déjà des pleins pouvoirs depuis son coup de force du 25 juillet 2021. Le Parlement a été dissous et les nombreux garde-fous mis en place par la Constitution de 2014, dont les instances indépendantes concernant la justice, les médias et l'organisation des élections, ont été mises au pas.
Ce référendum doit entériner cette pratique du pouvoir et permettre à Kaïs Saïed de continuer à jouir de vastes prérogatives sans devoir rendre de comptes. Les nombreuses critiques juridiques, émises à la fois en Tunisie et à l'étranger, n'ont apparemment pas dissuadé les soutiens du président de voter en faveur de ce nouveau texte constitutionnel.
"Cette nouvelle Constitution n'est pas très bien faite, mais on va régulariser au fur et à mesure", affirme ainsi Sarah Boughriba, venue voter avec ses parents et son fils. "On ne craint pas une petite dictature pour nettoyer le pays", ajoute la jeune femme de 28 ans, en précisant qu'une tyrannie durable ne pourrait pas s'installer en Tunisie. "Le peuple tunisien a déjà chassé un dictateur une fois, on pourra le refaire."
L'unanimité des électeurs rencontrés dans ce bureau de vote n'est pas surprenante car la plupart des opposants boycottent le scrutin afin de ne pas conférer de légitimité à ce qu'ils qualifient de dérive autocratique. Le taux d'abstention est donc l'enjeu principal de ce référendum. S'il est élevé, le président Kaïs Saïed pourra se targuer d'avoir toujours "le peuple avec lui". Si le taux de participation est en revanche très faible, sa rhétorique populiste sera écornée et les oppositions pourront prétendre que la majorité des Tunisiens rejette ce nouveau régime.
Tourner la page de dix ans de déclin
Dans tous les cas, les électeurs rencontrés dans les bureaux de vote citent le déclin économique de la Tunisie comme l'une de leurs principales motivations pour renverser la table.
"Cela fait cinq ans que je vis en France. J'ai le mal du pays mais ça me fait de la peine de voir comment ça évolue ici. Je vois que, parmi mes amis, tous les diplômés quittent le pays. On en a marre, ça ne peut pas continuer comme ça", affirme Sarah Boughriba.
À quelques kilomètres de là, dans le quartier populaire d'Ettadhamen, un flux modeste mais continu d'électeurs pénètre dans l'école primaire où est installé le bureau de vote Ettadhamen 2. L'état général du bâtiment est plus délabré que les établissements scolaires du centre de Tunis. Ici aussi, c'est l'amertume qui domine.
"Après la chute de Ben Ali, on pensait qu'avec la démocratie on aurait une vie comme en Europe. Mais, malheureusement, la vie est devenue plus difficile. On a le même salaire, mais tous les prix ont augmenté, ainsi que le coût des crédits. On doit se serrer la ceinture les dix derniers jours du mois car on n'a plus de sous", affirme Mohsen Bechedly, un professeur de sport au lycée.
"Nous, les Tunisiens, on veut vivre simplement. On ne parle pas de vacances dans les Caraïbes, mais de nourrir et d'habiller correctement nos enfants", ajoute l'homme de 51 ans. "C'est pour ça qu'on cherche quelqu'un qui nous dégage ces dix dernières années."
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REPORTAGE
Référendum en Tunisie : "On refuse de voter pour une Constitution écrite par un seul homme"
Reportage
Référendum en Tunisie : les partisans de Kaïs Saïed en campagne, l'opposition appelle au boycott
REPORTAGE
Sécurité alimentaire en Tunisie : "Si l’État n'agit pas, il n'y aura plus de blé tunisien"
L'Humanité
Photo. Le Grand Arles Express en trois expositions
Nos recommandations culturellesVoilà quelques années que les Rencontres élargissent leur programmation à dix villes de Provence. Outre le travail de Bernard Plossu au musée Granet, à Aix, déjà évoqué ici, petit tour d’horizon des événements à ne pas manquer.
Magali JauffretAu Centre de la photographie, à Mougins
Ce nouveau centre d’art présente le très beau parcours documentaire du photographe irlandais Tom Wood (1), représenté, en France, par la galerie Sit Down. Ce dernier a consacré sa vie à filmer sa ville de Liverpool. Il nous montre des instants de vie des siens, de la classe ouvrière, « dans une simplicité digne », comme le précise François Cheval dans le texte du catalogue.
Nous sommes en effet dans l’atmosphère thachérienne et post-thatchérienne de la fermeture des chantiers navals. « Un vent mauvais a commencé de souffler sur Liverpool », écrit François Cheval, qui parle de « guerre de classe » et de « portraits d’une rare noblesse » qui brillent par « l’absence de héros positif, ce personnage univoque qui exprimerait de manière absolue les idéaux d’un groupe social conscient de son rôle historique ». Une œuvre à découvrir sans attendre…
Au musée Réattu, à Arles
Dans le si beau musée municipal, grand ouvert sur le Rhône, Jacqueline Salmon, une habituée des lieux, nous impressionne avec son incroyable exposition « Le point aveugle. Périzoniums, études et variations » (2). À l’issue d’un périple de plusieurs années qui l’a conduite dans les musées de Lyon, Colmar, Bâle, Zurich, Londres, Madrid, Barcelone, Gérone, Lens, Venise, Bruxelles, Gand, Louvain, Avignon, Dieppe… elle a prélevé, avec son appareil photo, 230 images cadrées et recadrées de chefs-d’œuvre montrant des crucifixions, dépositions, lamentations. Elles mettent toutes en scène le périzonium, autrement dit le pagne ou le drapé qui apparaît dans la figuration, par peintres et sculpteurs, de la passion du Christ.
Le grand œuvre photographique de Jacqueline SalmonUne manière de revisiter l’histoire de l’art et de constater que, au fil des sociétés et de leurs modes, de Giotto à Michel-Ange et Chagall, le corps du Christ peut prendre des formes féminines, cacher le sang ou le faire dégouliner…
Au Mucem, à Marseille
En travaillant depuis plus de dix ans avec les réfugiés, Mathieu Pernot en est arrivé à se poser ce genre de questions : que peut-on imaginer des embarcations englouties par la Méditerranée ? Une forêt peut-elle garder la mémoire de ceux qui l’ont traversée ? Que peut nous dire le ciel de l’histoire de celui qui le regarde ? Comment habiter son corps quand il faut quitter le lieu où il s’est lui-même construit ?
L’Orient tragique de Mathieu PernotEn réponse, le photographe propose, à l’aide de photos, vidéos, textes, cartes et objets trouvés, un atlas (3) qui renverse les points de vue en partant de l’histoire des savoirs dont des réfugiés qu’il a connus, de Calais à Lesbos, Paris, Mossoul et Alep, sont les dépositaires. Celle-ci s’inscrit dans une histoire commune qu’il faut écrire ensemble. M. J.
photographieRencontres d’ArlesmucemArles Le Figaro
Quel est le nombre de cambriolages en France ?
Dans le contexte de la crise sanitaire, les chiffres sur les cambriolages publiés par le ministère de l'intérieur soulignent une baisse de 20% par rapport à 2019. Une baisse essentiellement observée entre mars et mai 2020 (-71%), puis entre octobre et décembre 2020 (-43%), car le nombre de cambriolages est remonté en flèche (+114%) lors de la phase de déconfinement. Au total, 186 000 victimes de cambriolages ont été enregistrés en 2020, soit près de 3 personnes pour 1000 habitants.
Le nombre de cambriolages enregistrés par les forces de sécurité est en recul sur la quasi-totalité des départements métropolitains. Malgré cette dynamique positive, 69% des français se déclarent inquiets à l’idée de laisser leur logement pour partir en vacances, selon un sondage Ifop. Un chiffre en hausse depuis le dernier sondage publié en 2006, dans lequel 45% des français exprimaient cette crainte.
Enfin, qu'il soit réalisé ou non, la justice considère le cambriolage comme une infraction caractérisée et sera jugé de la même manière qu'un cambriolage avec un vol par effraction.
Comment s'y prennent les cambrioleurs pour rentrer dans le logement ?
Selon le ministère de l'Intérieur, le procédé est plutôt simple... ils passent essentiellement par la porte (64%). D'autres optent pour les fenêtres (23%), escaladent un balcon, une clôture ou une grille (18%) ou utilisent une clé (4%). Et certaines zones sont plus touchées que d'autres par les cambriolages avec des préjudices qui varient.
À quelle période de l'année y a-t-il le plus de cambriolages ?
« La période estivale de juin à août, synonyme de logements vacants, est la saison qui concentre le plus de cambriolages et tentatives », rappelle le ministère. Une bonne raison pour prendre quelques précautions avant de partir cet été. En effet, 29% des cambriolages ont lieu pendant la période estivale. Même si la proportion est moindre pour les autres saisons, les cambriolages ne s'arrêtent pas à ces dernières, qui sont toutes sujettes à ce type d’incident. L'automne (26%) et l'hiver (24%) affichent également des taux de cambriolages élevés, et le printemps (22%) tire très légèrement son épingle du jeu. Le mois de décembre se distingue avec 12% des cambriolages réalisés uniquement sur le dernier mois de l’année.
Quels sont les bons réflexes si vous êtes victime d'un cambriolage ?
"Si vous avez un voisin de confiance le mieux est de le prévenir de votre départ pour qu'il passe à des horaires variables et qu'il vide la boîte aux lettres. Question de bon sens, mieux vaut éviter d'annoncer son départ sur les réseaux sociaux. Enfin mon dernier conseil : être vigilant soi-même les jours qui précèdent le départ à la présence de personnes inconnues qui pourraient en réalité effectuer des repérages", énumère Jacqueline, formatrice en sécurité et ancienne commandant de police.
Avant de partir en vacances
- S'informer sur l'opération Tranquillité Vacances qui permet de demander à la gendarmerie ou au commissariat de surveiller votre logement
- Prévenir ses voisins de vos congés
- Éviter de publier sur les réseaux sociaux que vous n'êtes pas chez vous
- Dissimuler ses objets de valeur et les prendre en photo
- Apposer un sticker de vidéo-surveillance même si vous n'en avez pas ou laisser une lumière d'ambiance pour donner l'impression de présence
- Rester vigilant
Et si on est cambriolé ?
- Appeler la police une fois l'intrusion constatée
- Réaliser une liste des objets volés
- Contacter votre assureur
- Ne pas altérer les points de l'effraction
- Déposer plainte dans les 48 heures
"Surtout, déposez plainte rapidement, dans les 48h. Si vous êtes en vacances, déposez plainte dans le service de police ou de gendarmerie de votre lieu de villégiature. Celui-ci enregistrera la plainte et la transmettra au service enquêteur de votre lieu de résidence. Il est également possible d'effectuer une pré-plainte en ligne qu'il faudra signer lors du rendez-vous avec le service de police", rappelle la formatrice en sécurité.
Et si vous êtes dans le logement pendant le cambriolage ?
"Il ne faut surtout jamais jouer au super-héros. Si vous constatez une intrusion, il faut vous confiner, mettre votre téléphone en silencieux et appeler la police au 17 ou 112. Si possible pendant sinon après le départ des cambrioleurs. S'il y a une confrontation restez calme, négociez et coopérez. Il est essentiel d'éviter toute violence", poursuit-elle.
*Bilan statistique sur l’insécurité et la délinquance en 2020 réalisé par le Service Statistique Ministériel de la Sécurité Intérieure (SSMSI), sur la base des crimes et délits enregistrés par la police et la gendarmerie.
Le Figaro
La semaine du FigaroVox - «Pour une écologie qui ne tourne pas le dos au réel»
Martin BernierRetrouvez chaque samedi la sélection du FigaroVox: décryptages, points de vue et controverses.
Chers abonnés,
Alors que les vacanciers les plus chanceux renouent avec le bord de mer, randonnent jusqu'à la cime des montagnes ou profitent simplement de l'ombre d'un peuplier pour échapper à l'écrasante chaleur, l'été est sans doute l'occasion pour chacun de retrouver un rapport authentique à son environnement, loin des soubresauts de militants écologistes vindicatifs ou des discours idéologiques ayant déserté le réel.
Malheureusement, ces derniers jours ont été fournis en la matière : vendredi 22 juillet, des activistes collaient leurs mains au Printemps de Botticelli, dans le musée des Offices de Florence, pour alerter sur le réchauffement climatique. Si ce mode d'action laisse dubitatif, on peut surtout légitimement s'inquiéter que des individus prétendument attachés à la préservation de l'environnement montrent si peu de considération pour la conservation des œuvres qui le glorifient. Comme le souligne Bérénice Levet dans nos pages, «l'écologie militante s'écarte toujours plus de la mission qui devrait être la sienne et de l'esprit qui devrait l'inspirer: avoir une conscience vive de la fragilité des choses belles et précieuses qui nous sont données».
Être écologiste devrait exiger de s'intéresser à son environnement proche, à la nature, mais aussi à l'harmonie de la vie des habitants. Cela, certains édiles Verts semblent l'avoir oublié, acceptant qu'une insécurité grandissante se répande dans leur ville, comme c'est le cas à Lyon dans le quartier de la Guillotière. À ce propos, Pierre Liscia remarque dans nos colonnes que «l'insécurité ne fait pas partie du logiciel (des maires écologistes)» et qu'«on ne gère pas une ville en dépit du bon sens, ni par idéologie.»
Le combat pour la protection de la nature est noble ; ses défenseurs ne devraient pas le dévoyer pour donner du grain à moudre à leurs détracteurs. Pour préserver ce qui fait notre monde commun, s'alarmer des rapports du Giec ne suffit pas si on refuse de voir la violence qui mine le quotidien des Français. Triste ironie, en collant leurs mains au tableau de Botticelli, les militants écologistes lui tournent le dos. Ce faisant, ils ne voient pas que derrière eux la pauvre Flore est importunée par un Zéphyr quelque peu insistant.
Bonnes vacances et bonnes lectures sur FigaroVox.
Martin Bernier
La série d'été du Figaro Magazine
LES PROPHÈTES DES TEMPS MODERNES (3/7) - Chacun à sa façon, ils ont pressenti et mis en mots ce qu'allait devenir notre monde actuel. Cette semaine, Stefan Zweig, qui voyait dans la construction d'une union européenne par la culture et l'éducation le seul rempart contre la guerre des nations et contre l'américanisation du monde.
À lire sur FigaroVox.
Les débats de la semaine
«“Grande démission”, comment réveiller l'Occident endormi»: Fuir une réalité devenue trop complexe, où l'on se croit battu d'avance, est devenu un phénomène courant dans les démocraties occidentales, analyse finement l'essayiste Édouard Tétreau. Pour espérer rebondir collectivement, il faut, selon lui, puiser dans les racines de notre histoire et de notre identité.
Faut-il annuler l'organisation des Jeux olympiques à Paris? Oui, affirme Marc Perelman. Pour l'universitaire, la sécurité, le coût stratosphérique de l'organisation, le chamboulement urbain de la capitale et la mise en avant des «fausses valeurs de l'olympisme» sont autant d'arguments qui doivent nous conduire à renoncer à cet événement. Dans nos colonnes, l'ex-délégué spécial pour les Jeux olympiques à la Région Île-de-France lui répond. Les Jeux nous offrent l'opportunité d'un sursaut collectif. Ils sont une invitation à un dépassement national et un rendez-vous historique à ne pas rater, argumente Vincent Roger.Robespierre aurait-il apprécié la comparaison avec les Insoumis? Trois députés de la France insoumise ont commémoré le 28 juillet à Arras le 228e anniversaire de la mort de Robespierre. Cette récupération politique et les réactions indignées qu'elle a suscitées révèlent une incompréhension de l'histoire, juge Loris Chavanette, auteur d'un livre remarqué sur Danton et Robespierre.
La Cour suprême est-elle plus politisée aujourd'hui qu'hier? La politisation de la Cour suprême fait débat aux États-Unis depuis l'abrogation de l'arrêt Roe vs Wade en juin dernier. Pour le journaliste américain Christopher Caldwell, cette dynamique est pourtant visible depuis les années 1960, et il faut espérer que les récentes décisions y mettent un terme.
Comment interpréter la visite d'Emmanuel Macron en Afrique? Le président de la République s'est déplacé du 25 au 28 juillet au Cameroun, au Bénin et en Guinée-Bissau. Il veut notamment éviter que la propagande russe ait les mêmes conséquences qu'au Mali, analyse l'ancien ambassadeur Nicolas Normand.
Ce que révèle la stratégie de notabilisation du RN: à l'image de Matteo Salvini en Italie, la stratégie du Rassemblement national qui consiste à se muer en parti de gouvernement risque de pousser sa base électorale vers d'autres formations politiques, analyse le directeur d'études à Ipsos France, Mathieu Gallard.
Le livre de la semaine
Dans son ouvrage La République assassinée, Alexis Lacroix revient sur les années difficiles de la toute jeune république de Weimar, née en 1918 et construite sur les ruines de la Première Guerre mondiale. Il retrace sa chute qui commence à l'assassinat de Walter Rathenau.
À découvrir sur FigaroVox.
France24 - Monde
Ukraine : la Russie veut-elle et peut-elle poursuivre son offensive vers l’Ouest ?
Publié le : 22/07/2022 - 17:16Modifié le : 22/07/2022 - 17:29
Sébastian SEIBT
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Les déclarations du ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, mercredi, sur les nouvelles ambitions russes en Ukraine au-delà du Donbass donnent l’impression que l’armée russe est sur une dynamique conquérante. La réalité sur le terrain est pourtant beaucoup plus nuancée et invite à se demander pourquoi la Russie croit judicieux d’ajouter des objectifs supplémentaires à son offensive.
Le Donbass ne suffit apparemment plus. La Russie vise dorénavant d’autres territoires après 149 jours d’une guerre débutée le 24 février. “Ce ne sont plus seulement les républiques populaires de Donetsk et Louhansk (les territoires séparatistes de l'est de l'Ukraine, NDLR), ce sont aussi les régions de Kherson et Zaporijjia (dans le sud) et une série d'autres territoires” que l’armée russe a dans le collimateur, a affirmé Sergueï Lavrov, le ministre russe des Affaires étrangères, mercredi 20 juillet.
Une posture conquérante qui peut surprendre. Certes, la Russie a progressé dans le Donbass : elle a affirmé, début juillet, contrôler la totalité de l’oblast de Louhansk (la région frontalière avec la Russie au sud-est de l’Ukraine), ce que confirme l’Institute for the Study of War, un institut indépendant américain d’analyse militaire.
Mais ce n’est pas la même histoire dans le Donetsk, l’autre partie du Donbass. Des villes importantes au nord de cette région, comme Kramatorsk ou Sloviansk, échappent encore à la férule russe. “La Russie progresse lentement, et on constate qu’elle subit des pertes importantes, notamment en équipement et matériel”, résume Sim Tack, un analyste militaire pour Forces Analysis, une société de surveillance des conflits.
Préparer le terrain des référendums “truqués” d’autodétermination
Une situation sur le terrain qui semble donc peu compatible avec les ambitions affichées par Sergueï Lavrov. Sauf à considérer que le ministre des Affaires étrangères “ne fait en réalité qu’annoncer des objectifs déjà atteints”, suggère Sim Tack.
Le diplomate russe jouerait sur les ambiguïtés des appellations géographiques. Il évoque, en effet, Kherson - une ville déjà sous contrôle russe - et Zaporijjia. Cette dernière n’est pas encore occupée par les Russes, mais “une partie de l’oblast (région administrative ukrainienne) de Zaporijia - qui comprend notamment la ville portuaire de Marioupol - l’est déjà”, rappelle Sim Tack.
Dans cette hypothèse, “les déclarations de Sergueï Lavrov serviraient à préparer le terrain pour justifier une tentative d’annexion future de ces régions actuellement contrôlées par la Russie”, estime Jeff Hawn, spécialiste des questions militaires russes et consultant extérieur pour le New Lines Institute, un centre américain de recherche en géopolitique.
Une analyse partagée par John Kirby, le porte-parole du département de la Défense des États-Unis, qui a accusé Moscou, le 20 juillet, de préparer des référendums “truqués” d’autodétermination dans la région de Kherson et Zaporijia pour conférer l’illusion d’un soutien populaire au rattachement à la Russie. Vladimir Poutine, le président russe, avait déjà utilisé la même méthode en 2014 pour justifier l’annexion de la Crimée.
Moscou a d’ailleurs lancé une campagne pour motiver des enseignants et autres fonctionnaires à travailler dans les zones occupées en Ukraine pour commencer à y établir un début d’administration russe, affirme le Washington Post, qui a pu se procurer des offres d’emplois assortis de généreux salaires pour qui accepterait de se délocaliser à Kherson.
Odessa à 220 km de la ligne de front
Mais, “il est tout à fait possible que l’état-major russe envisage réellement de pousser l’offensive encore plus à l’ouest”, souligne Jeff Hawn. Sergueï Lavrov a d’ailleurs laissé cette porte ouverte en terminant son énumération des “nouveaux” objectifs russes par une allusion à “d’autres territoires”.
À 220 km à l’ouest de la ligne de front, il y a la très stratégique ville portuaire d’Odessa. Mais “même si on en parle régulièrement, en l’état actuel du conflit, la prise de cette ville paraît être un objectif très difficile à atteindre”, estime Jeff Hawn.
Les Ukrainiens deviennent de plus en plus efficaces pour bombarder les lignes de ravitaillement russes, grâce aux armes fournies par l’Occident - à commencer par les lance-roquettes multiples américains de type Himars. “Les Russes peinent à remplacer rapidement le matériel perdu sur le front et doivent avancer en faisant très attention”, explique Sim Tack.
Pour cet expert, l’armée russe pourrait étendre sa ligne de front vers l’Ouest, mais cela dégarnirait davantage la défense des lignes vitales de ravitaillement. Une telle offensive aurait donc “forcément un coût humain et logistique très élevé, surtout si les Ukrainiens réussissent à couper les lignes de ravitaillement”, affirme cet analyste.
Moscou devrait donc être prêt à d’importants sacrifices ne serait-ce que pour se rapprocher d’Odessa. Et l’armée russe n’aurait alors pas encore fait le plus dur. “Cette guerre a montré qu’à chaque fois qu’il s’agissait de prendre une ville importante - comme Kiev ou Kharkiv par exemple, la Russie échouait ou avait beaucoup de mal”, rappelle Sim Tack.
Un prétexte pour continuer les combats
C’est pourquoi, pour lui, “il faut utiliser une grille de lecture plus politique que militaire pour comprendre les déclarations de Sergueï Lavrov”. Il s’agirait moins de la description du plan de bataille que “d’un discours destiné à présenter un visage conquérant à l’opinion publique russe, de manière à perpétuer le mythe d’une armée victorieuse”, décrypte Sim Tack.
Le timing de cette prise de parole n’est, à cet égard, pas anodin. “Ces déclarations peuvent être perçues comme la réponse russe à la multiplication des articles et déclarations relatifs à l’impact des Himars sur le cours de la guerre”, note Sim Tack.
C’est, en effet, la première fois qu’un officiel russe fait référence à ces armes américaines. Les fanfaronnades de Sergueï Lavrov sont une manière de prétendre que ces lance-roquettes ne ralentissent en rien l’avancée russe en Ukraine, bien au contraire, puisque dorénavant Moscou a ajouté de nouveaux territoires à ces objectifs.
“Il est aussi intéressant de constater que Sergueï Lavrov justifie l’extension des objectifs de guerre par l’arrivée de ces Himars sur le front ukrainien”, ajoute Jeff Hawn. Le ministre russe a en effet affirmé que l’armée allait devoir pousser vers l’Ouest afin de bouter ces lance-roquettes hors d’un territoire limitrophe avec la Russie, car leur présence sur le sol ukrainien présenterait une menace pour la sécurité nationale russe.
Cette justification montrerait “que la Russie ne sait plus quels sont ses objectifs de guerre et se raccroche à ce genre de prétexte pour continuer les combats”, souligne Jeff Hawn. Et c’est peut-être le plus inquiétant pour la suite du conflit car sans objectifs clairs à remplir, il n’y a pas non plus de fin de guerre à l’horizon. Les déclarations de Sergueï Lavrov sont, pour Jeff Hawn, la preuve que Moscou ne sait pas comment se sortir de ce conflit et a choisi la solution de facilité - la poursuite des combats - qui est aussi la plus meurtrière.
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Reportage
Crise céréalière : Kiev accuse Moscou de détruire délibérément les cultures
MER NOIRE
Guerre en Ukraine : l'île des Serpents, ce petit bout de terre devenu crucial en mer Noire
QUATRE MOIS DE CONFLIT
Guerre en Ukraine : la stratégie occidentale face au coût de l'enlisement
Le Figaro
À Paris, dans l’enfer de «Stalincrack»
Angélique NégroniREPORTAGE - Malgré le déplacement, il y a un an, des toxicomanes à la Villette, le quartier de Stalingrad demeure un bastion de la drogue qui empoisonne la vie des riverains.
Vers 1 h 20 du matin, ce qu’Isabelle (*) ne supporte plus, soudain, se fait entendre. Dans sa rue, les cris d’une femme déchirent la nuit. Les hurlements d’un homme suivent. Des invectives s’enchaînent et, une fois de plus, une bagarre éclate entre une toxicomane défoncée au crack et un dealer. Avec trois autres trafiquants, ce «modou» tient un bout de trottoir, quai de la Seine à Paris, près de la place Stalingrad du 19e arrondissement.
Jusqu’au matin, à 12 euros la «galette», le crack - cette cocaïne trafiquée aux effets dévastateurs sur le cerveau - va ainsi s’écouler sous les fenêtres d’Isabelle et de sa famille, aujourd’hui à bout. « On n’en peut plus. Toutes les deux heures, on est réveillés par des cris terrifiants. Mes enfants ont peur», lâche-t-elle en montrant son portable, rempli de scènes de violence qu’elle filme de son balcon.
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Elle et tous les riverains de ce quai sont les grands oubliés de l’actualité du crack. Depuis que le jardin d’Éole, situé à deux pas, a été vidé de ses toxicomanes en juin 2021 pour que ces derniers soient envoyés plus au nord, dans un camp porte de la Villette, on ne parle plus de Stalingrad. Comme si ce lieu, éternel bastion de la drogue, avait été, d’un coup, débarrassé de ces silhouettes faméliques aux gestes désordonnés. Or ces consommateurs de crack si reconnaissables sont toujours là. En journée, ils disparaissent sous les tentes Quechua du camp de la Villette, ce taudis où croupissent plusieurs centaines de toxicomanes pris dans l’enfer de la drogue, de la violence et de la prostitution. Puis, la nuit, c’est l’exode: ils reviennent par dizaines quai de la Seine. Un lieu à deux faces. Côté pile, une ambiance estivale avec Paris Plages, ses chaises longues, des familles joyeuses et la guinguette. Côté face, vers 22 heures, c’est la fin du Paris carte postale: des hommes et des femmes hagards arrivent et prennent possession des lieux à mesure que tout ferme.
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Bagarres et hurlements
Lorsque le cinéma MK2, notamment, tire le rideau et que le vigile disparaît, les «crackeux» s’installent. Tout le long de sa devanture, ils déroulent les tentes et font hurler la radio. Les dealers aussi prennent place. Le ballet des chariots à provision, remplis de «galettes» et poussés par les équipes des «modous», commence sur les trottoirs pour alimenter les points de deal.
Pour Isabelle, c’est alors le début d’une nuit blanche. Après la guinguette de Paris Plages qui, chaque jour de 17 à 20 heures, fait hurler «C’est bon pour le moral» de la Compagnie Créole, ce sont les bagarres et les hurlements qui prennent la relève. «À partir de minuit, je ne sors plus de chez moi», dit-elle en racontant comment sa copropriété s’est barricadée. Triple sas de sécurité et 60.000 euros dépensés pour boucher tous les renfoncements de la façade, devenus des niches à crackeux.
S’il est toujours resté sur place quelques toxicos, malgré le camp de la Villette, ils sont de plus en plus nombreux. Stalingrad reste bien Stalincrack
«S’il est toujours resté sur place quelques toxicos, malgré le camp de la Villette, ils sont de plus en plus nombreux. Stalingrad reste bien Stalincrack», témoigne Adèle (*), une autre habitante du quartier. «On a beau faire des pétitions pour que ça cesse, personne ne bouge», dénonce-t-elle. De guerre lasse, ce sont les habitants qui plient bagage. «Quand elles le peuvent, les familles déménagent», poursuit Adèle. À l’instar de nombreux autres riverains, elle prend désormais en grippe les associations qui distribuent des kits propres de consommation aux drogués pour leur éviter toutes sortes de maladies. «En réalité, leur action enracine les dealers et maintient les addictions», juge-t-elle en militant pour une prise en charge médicale loin des lieux de consommation habituels.
Deux recours devant le tribunal administratif
Porte de la Villette, les mêmes revendications sont mises en avant. Nombre d’habitants veulent que le camp soit vidé et que leurs occupants soient éloignés et soignés. «Sans cela, tout le nord-est de la capitale restera confronté à cette drogue», estime Christine Delocque-Fourcaud, la responsable de Villette Village, une association créée pour défendre un cadre de vie normal face aux ravages de cette substance. Et les drames continueront, comme celui que connaît Sonia (*), une habitante des Côtes-d’Armor. Sans nouvelles de sa fille de 15 ans qui avait fugué, elle a retrouvé sa trace dans ce camp. «Quand j’ai su qu’elle y était, j’ai fait le siège avec mon camping-car jusqu’à l’apercevoir», raconte-t-elle. Épaulée par les forces de l’ordre et aidée par une association, la Remontée, elle a arraché sa fille à l’enfer du crack. Une victoire de courte durée: «elle s’est de nouveau enfuie et est retournée dans le camp.» Une deuxième opération policière, en mai dernier, l’en a de nouveau extraite.
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À la Villette comme à Stalingrad, dans les prochains jours, deux recours distincts vont être déposés devant le tribunal administratif pour exiger la fin de ces «crackland» à Paris. Gérald Darmanin a demandé au tout nouveau préfet de police de Paris, Laurent Nunez, de lui soumettre à la rentrée des solutions afin «de lutter définitivement contre ce fléau». Un énième plan d’action attendu de pied ferme.
* Les prénoms ont été changés.
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France24 - Monde
Attention, ce “selfie de l’espace” est un photomontage publié en… 2014
Publié le : 29/07/2022 - 16:38
Arthur Bamas
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Le 21 juillet dernier, la cosmonaute italienne Samantha Cristoforetti est devenue la première femme européenne à effectuer une sortie dans l’espace. À l’occasion de cette sortie, des internautes ont partagé un selfie impressionnant qui, selon eux, aurait été pris lors de sa mission. Il s’agit en réalité d’un photomontage qui circule depuis plusieurs années.
La vérification en bref
- Depuis le 21 juillet 2022, date de la sortie spatiale menée par Samantha Cristoforetti, une astronaute italienne, des utilisateurs partagent un selfie qui, selon eux, aurait été pris par cette dernière lors de sa mission.
- Il s’agit en réalité d’un photomontage publié en 2014 et réalisé à partir d’une photographie prise en septembre 2012. Cette fausse photographie a depuis été partagée à de nombreuses reprises pour faire circuler de fausses informations.
Le détail de la vérification
“C’est un rêve devenu réalité !”. C’est par ces mots, publiés sur son compte Twitter, que la cosmonaute Samantha Cristoforetti a célébré sa toute première sortie dans l’espace. Le 21 juillet dernier, elle est devenue la première femme européenne à effectuer une telle mission.
Des images impressionnantes de cet événement ont par la suite été partagées sur les réseaux sociaux. Mais depuis ce 21 juillet, certains utilisateurs diffusent également un selfie que Samantha Cristoforetti aurait pris lors de sa sortie à l’extérieur de la Station spatiale internationale.
D’où vient réellement cette photographie ? Pour le savoir, il faut réaliser une recherche d’image inversée (voir ici comment procéder) en utilisant différents moteurs de recherche tels que Google Images ou encore TinEye.
Cette recherche permet de retrouver l’origine exacte du selfie. Il a été pris le 5 septembre 2012 lors d’une sortie spatiale du cosmonaute japonais Aki Hoshide. Publié sur le site de la Nasa, la légende de ce cliché indique que l’un des bras de la Station spatiale internationale avait alors été équipé d’une caméra qui a donc pris cette photo.
Le selfie publié ces derniers jours sur les réseaux sociaux est donc en réalité un photomontage réalisé à partir de cette image. On y retrouve notamment exactement le même reflet dans le casque du cosmonaute.
La recherche d’image inversée permet d’ailleurs de retrouver l’auteur de ce photomontage. Il s’agit de l’artiste Robert Jahns qui, le 23 avril 2014, l’a publié sur son compte Instagram. Depuis cette date, sa publication a été détournée à de nombreuses reprises pour illustrer des sorties de cosmonautes. Par exemple, dès février 2015, des articles attribuaient à tort ce faux selfie à la cosmonaute Samantha Cristoforetti. Des internautes avaient également affirmé en 2017 que Thomas Pesquet était la personne derrière cette combinaison spatiale.
Mais tous les internautes italiens ne sont pas tombés dans le piège. Depuis le 21 juillet dernier, certains tournent en dérision ces publications partageant ce faux selfie, par exemple en y photoshoppant eux-mêmes des personnalités.
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Couple: quand faut-il partir, quand faut-il se battre?
Tiphaine HonnetNOS CONSEILS PSYCHOLOGIE - Conflits, baisse de désir et ressentiments s'immiscent parfois tel un grain de sable dans la mécanique bien huilée de la relation amoureuse. Comment savoir s'il faut agiter le drapeau rouge ou le pavillon blanc ? Deux thérapeutes aident à se poser les bonnes questions.
«Couple: quand faut-il partir, quand faut-il se battre?» fait partie des articles préférés des abonnés du Figaro. Nous vous proposons de le découvrir ou de le relire.
La relation amoureuse est loin d'être un long fleuve tranquille. Elle s'apparente plutôt à un électrocardiogramme, avec des hauts, des bas et puis d'autres moments où la ligne stagne. Parfois la tiédeur du quotidien l'emporte sur la passion. Des désaccords peuvent apparaître pour ne jamais disparaître. Ce dysfonctionnement est-il passager ou bien de mauvais augure ? Comment savoir s'il faut plier bagage ou rester pour réparer, reconstruire le couple ? Où se trouve la frontière entre concession et séparation ?
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Un seuil de tolérance en déclin
Selon Camille Rochet, psychologue et thérapeute de couple, la question de la séparation émerge là où le sentiment de souffrance commence et se répète. «Cela va bien au-delà d'une divergence d'opinion sur le rangement ou une autre problématique du quotidien, c'est une accumulation, explique-t-elle. Le niveau de tolérance de la situation, du rapport au partenaire baisse dangereusement et si cela perdure, nous plonge dans une forme de désespoir.»
Avant même d'envisager la rupture, la spécialiste recommande de tenir au courant le conjoint de l'impasse face à laquelle on se trouve confronté. «Il ne s'agit pas de déverser un flot de reproches mais plutôt de questionner le partenaire, de lui demander son ressenti, s'il en est arrivé aux mêmes conclusions que nous, liste la psychologue. Il faut aller au bout des possibles pour se donner toutes les chances.»
La séparation doit être irrémédiablement envisagée quand le respect, la dignité de l'autre est piétinée, comme c'est le cas dans des situations d'addiction, de violences conjugales et dans certaines situations d'infidélité où il y a récidive
Sans grande surprise, la communication apparaît comme l'un des leviers majeurs du couple. «Si le dialogue est difficile, si on peine à évoquer notre souffrance auprès du partenaire, il est bon de s'interroger sur ces limitations», souligne Anne Sauzède-Lagarde, psychothérapeute spécialisée en Gestalt thérapie et cofondatrice de l'École du couple (1).
Cet indicateur est d'autant plus alarmant quand il se produit dans une relation toxique. «La séparation doit être irrémédiablement envisagée quand le respect, la dignité de l'autre est piétinée, comme c'est le cas dans des situations d'addiction, de violences conjugales et dans certaines situations d'infidélité où il y a récidive», signale Camille Rochet.
Poison insidieux
Parfois, la crise se produit à bas bruit et impacte tel un poison insidieux les sentiments à l'égard de l'autre. De sorte que l'on se demande si notre affection mutuelle a évolué vers une complicité amicale, voire une joyeuse colocation, au détriment du couple. «Il existe une confusion entre l'excitation sexuelle et l'amour, note la psychologue. En cas de baisse de libido,on en conclut trop rapidement que le sentiment amoureux s'est envolé. Or, si la lune de miel ne dure pas en termes d'explosion, d'intensité, le désir de l'autre –pas uniquement sexuel mais dans son entièreté – doit, a minima, perdurer». «Plus que l'amour, l'attachement, l'estime de l'autre est une condition nécessaire à la vie commune et à son bien-être durable», renchérit Anne Sauzède-Lagarde.
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Enfants et achat immobilier
Rompre est une décision a fortiori vertigineuse quand les deux parties sont engagées, via un achat immobilier par exemple, et notamment quand elles ont fondé une famille. «Si on a des enfants, en particulier en bas âge, la responsabilité parentale ne doit pas être écartée du processus de réflexion mais elle ne doit pas non plus être la seule motivation à rester dans la relation», nuance la psychothérapeute gestaltiste.
Même si l'émotion m'a lâché(e), il faut examiner les conséquences d'une potentielle séparation et se demander si on a envie concrètement que la situation s'améliore, si on est prêt à changer pour tout faire évoluer
Pour que ce questionnement soit le plus fécond possible et pour éviter les maladresses sous le coup de l'impulsion, la psychologue Camille Rochet invite à sonder au préalable notre volonté à réparer (ou non) les choses. «Même si l'émotion m'a lâché(e), il faut examiner les conséquences d'une potentielle séparation et se demander si on a envie concrètement que la situation s'améliore, si on est prêt à changer pour tout faire évoluer», propose la thérapeute de couple.
Tout redéfinir avec un regard extérieur
Un regard tiers va aussi amener de l'objectivité à ce raisonnement. «Certains patients demandent conseil à leurs enfants quand ils sont adultes, s'ils ont souffert de la relation de leurs parents, observe Camille Rochet. Ou bien se tournent vers des amis, des gens de confiance pour bénéficier d'un autre regard sur leur couple et sur leur comportement vis-à-vis du partenaire.»
Autre possibilité, plus professionnelle et plébiscitée en cas de crise: la thérapie de couple. «Contrairement aux idées reçues, le thérapeute n'est pas là pour décider de l'issue de l'histoire amoureuse, précise la psychothérapeute Anne Sauzède-Lagarde. Son rôle est d'accompagner, poser un cadre, notifier les situations de souffrance et d'immobilisation.»
La thérapie offre un espace-temps au couple pour parler de l'avenir de la relation, des aspirations individuelles et de déterminer si ces deux facteurs coïncident, vivent sans que l'on se sente étouffé par l'un ou l'autre
Bon à savoir, la séance n'aboutit pas forcément sur une conciliation. «La thérapie offre un espace-temps au couple pour parler de l'avenir de la relation, des aspirations individuelles et de déterminer si ces deux facteurs coïncident, vivent sans que l'on se sente étouffé par l'un ou l'autre, détaille la cofondatrice de l'École du couple. Si c'est le cas, on accompagne la séparation dans le respect de l'autre, en essayant de faire accepter à la personne quittée l'idée que le couple n'existe plus, pour que cette décision soit acceptée dans un consentement mutuel.»
(1) Créer un couple durable, par Anne Sauzède-Lagarde et Jean-Paul Sauzède publié par InterEditions, 208 pages, 18,50€.
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Cacophonie autour du contrôle technique pour les deux- roues motorisés
Publié mardi 26 juillet, le décret annulant cette prochaine obligation a aussitôt été attaqué en justice.
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ENQUÊTE - La séparation amoureuse est un deuil dont il faut respecter les étapes pour s'en remettre : l'accepter, faire sienne la colère, la dépasser. Mais certains ne cicatrisent jamais totalement de ces déceptions sentimentales.
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France24 - Monde
États-Unis : le Congrès vote pour interdire les fusils d'assaut, échec à prévoir au Sénat
Publié le : 30/07/2022 - 08:29
FRANCE 24
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Après plusieurs tueries qui ont choqué les États-Unis, le Congrès américain a voté, vendredi en première lecture, l'interdiction des fusils d'assaut. Soutenu par le président Joe Biden, le texte adopté par la Chambre des représentants semble néanmoins voué à l'échec au Sénat en raison des importantes fractures partisanes sur le sujet des armes à feu.
Le Congrès américain a voté, vendredi 29 juillet, en première lecture l'interdiction des fusils d'assaut, des armes semi-automatiques au cœur de plusieurs tueries qui ont choqué les États-Unis.
Le texte, soutenu par le président démocrate Joe Biden, a été adopté par la Chambre des représentants avec 217 voix pour et 213 contre, mais semble voué à l'échec au Sénat.
En raison des règles de majorité qualifiée à la chambre haute du Congrès, il faudrait que dix sénateurs républicains votent avec leurs 50 collègues démocrates pour bannir les fusils d'assaut.
Une mesure qui "sauverait des vies"
Cette perspective est peu probable tant les fractures partisanes sont grandes sur le sujet des armes : vendredi, seuls deux représentants républicains ont joint leur voix à celles des démocrates.
Pourtant, en 1994, le Congrès avait réussi à adopter une loi bannissant pour dix ans les fusils d'assaut et certains chargeurs à grande capacité.
Elle a expiré en 2004 et depuis les ventes de ces armes, promues par les fabricants comme des "fusils sportifs", se sont envolées. Au cours des dix dernières années, elles ont rapporté plus d'un milliard de dollars, selon un rapport parlementaire.
Des massacres commis avec des fusils de type AR-15 dans une école du Texas (21 morts), un supermarché fréquenté par des Afro-Américains (10 morts) et un défilé de la fête nationale (7 morts) ont relancé récemment les appels à les interdire.
Après le bain de sang dans l'école d'Uvalde, Joe Biden avait imploré le Congrès de, a minima, rehausser à 21 ans l'âge légal pour pouvoir en acheter.
Vendredi, la Maison Blanche a réitéré son soutien à une mesure qui "sauverait des vies".
"40 000 Américains meurent chaque année de blessures par balles et les armes à feu sont devenues le principal tueur des enfants aux États-Unis", a-t-elle souligné dans un communiqué.
Jusqu'ici, les républicains font bloc contre cette mesure qu'ils perçoivent comme une violation du second amendement de la Constitution sur le droit au port d'armes.
Pressés d'agir, ils ont juste accepté de soutenir une loi très modeste qui renforce les moyens de saisir les armes de conjoints violents, et augmente les moyens pour la santé mentale et la sécurité des écoles.
Avec AFP
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Tuerie dans l'école d'Uvalde au Texas : une vidéo montre la lente réponse policière
Le procès de Nikolas Cruz, tueur du lycée de Parkland, s'ouvre en Floride
DEMAIN A LA UNE
Contrôle des armes à feu aux États-Unis : le débat perpétuel
L'Humanité
Revalorisation des retraites : le sale coup de la Macronie
ActuAssemblée nationale. Le gouvernement a fait revoter les députés en pleine nuit afin d’empêcher une revalorisation des retraites de 5,5 %, adoptée quelques heures plus tôt, mardi soir, contre l’avis de l’exécutif.
Aurélien SoucheyreIl y a des jours où la Macronie promet de « nouvelles méthodes », du « dialogue », du « compromis » et de la « coconstruction ». Et puis, il y a des nuits où les troupes présidentielles retombent dans leurs travers. L’examen du budget rectificatif, voté par 293 voix contre 146 lors d’une séance nocturne entre mardi et mercredi, s’est achevé sur un psychodrame.
Tout commence lorsque le gouvernement est battu, une nouvelle fois, par l’opposition. Et pas sur n’importe quelle mesure : le centriste Charles de Courson présente un amendement pour que la hausse des retraites prenne en compte le niveau réel de l’inflation pour 2022, soit 5,5 % à ce jour, contre 4 % comme proposé par Bercy. Sans surprise, le gouvernement appelle à voter contre.
Dans la confusion générale
La Macronie fait bloc, mais les députés de gauche, ceux du RN et neuf élus LR, votent pour. L’amendement est adopté par 186 voix contre 181. La gauche jubile. « Victoire ! Contre l’avis du gouvernement, l’Assemblée vient de relever les pensions à hauteur de l’inflation. Une bonne nouvelle pour ceux qui ont travaillé toute leur vie et ont droit à une vie digne ! » s’enthousiasme le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel.
Oui, mais voilà, tard dans la nuit, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, revient à la charge et demande un second vote, comme le règlement l’y autorise. Alors que plusieurs députés brandissent le règlement intérieur, protestent contre la manœuvre et réclament une suspension de séance, la députée Modem Élodie Jacquier-Laforge, qui préside les débats, convoque subitement le vote.
Dans la confusion générale, la hausse de 5,5 % des retraites est rejetée par 224 voix contre 121. « Plein de collègues n’ont pas eu le temps de voter ou se sont trompés de bouton dans la précipitation. J’ai déjà vu des ministres organiser une seconde délibération après avoir été battus, ce que je trouve déjà très problématique. Mais là, c’était lunaire. C’est la pire séance à laquelle j’ai assisté de toute ma vie, à plus d’un titre ! » s’indigne le député FI Ugo Bernalicis.
40 demandes de rectification de vote !
Plusieurs parlementaires se ruent pour remplir des feuilles de correction, ce qu’ils font quand ils se trompent de vote. Quarante « mises au point » ont été comptabilisées. Un chiffre rare, preuve d’un scrutin tenu loin de toute la sérénité nécessaire à un vote. Beaucoup d’élus crient leur colère. Les députés RN, qui étaient 80 à s’être prononcés pour la hausse de 5,5 %, semblent désemparés. Lors du deuxième scrutin, 9 ont voté avec le gouvernement et 24 contre.
Beaucoup réclament un nouveau décompte, à droite comme à gauche. C’est possible : il suffit que l’exécutif dépose un nouvel amendement. Mais Élodie Jacquier-Laforge propose aux élus revendicatifs de se rattraper en votant pour ou contre l’article 8, lequel comporte pourtant d’autres mesures que la revalorisation des retraites… Scandalisés, les députés RN quittent l’Hémicycle et refusent de participer au vote final sur le budget rectificatif.
Le gouvernement, qui sait pourtant qu’un scrutin dans les règles lui serait favorable puisque les députés LR ont changé de position en quelques heures et assurent la bascule, ne cherche même pas à dissiper le doute. « Réglementairement, vous avez raison. Mais politiquement, vous avez fondamentalement tort. Cette méthode du rattrapage, du passage en force, on l’a vécue de 2017 à 2022. À chaque fois que l’on gagnait un amendement, vous reveniez dessus ! » alerte le président FI de la commission des Finances, Éric Coquerel, qui ajoute à l’adresse de la Macronie : « Laissez le texte vivre sa vie, transmettez-le au Sénat et à l’arrivée, on verra bien. Mais ne revenez pas à ces méthodes de passage en force. Vous ne tiendrez pas cinq ans comme ça. »
Le gouvernement aurait pu lever le gage
Reste que Charles de Courson lui-même a voté avec le gouvernement lors du second scrutin, l’exécutif s’étant engagé à revaloriser les retraites en… janvier 2023. « L’amendement de Courson aurait eu de fâcheuses conséquences : 500 millions d’euros auraient été retirés aux retraites militaires », pointe le rapporteur général du budget, Jean-René Cazeneuve.
Le texte était ainsi techniquement rédigé car toute nouvelle dépense doit être compensée par une économie pour qu’un amendement soit recevable. « Mais le gouvernement peut lever le gage, note Ugo Bernalicis. C’est ce qu’il a fait quand nous avons voté contre son avis l’aide de 230 millions d’euros pour les ménages se chauffant au fioul. Elle était financée via des ponctions sur les politiques de la ville. Mais cette conditionnalité a été retirée : le gouvernement a levé le gage. » Il a décidé de ne pas le faire pour une hausse des retraites de 5,5 %. Alors que, selon l’Insee, l’inflation globale pour 2022 sera de 7 %.
Assemblée nationaleparlementLaREMNupes France24 - Monde
États-Unis : ces huit économistes arbitres de la récession
Publié le : 29/07/2022 - 17:35
Sébastian SEIBT
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Les États-Unis ont officiellement connu deux trimestres successifs de repli du PIB, ce qui correspond à la définition la plus communément admise d’une récession. Mais pas aux États-Unis où cette décision appartient à huit économistes d’un petit organisme indépendant appelé le Comité de datation des cycles économiques.
Dans la plupart des autres pays, la messe serait dite et le début de la récession actée. Mais pas aux États-Unis. Le PIB de la première puissance économique mondiale a chuté de 0,9 % au deuxième trimestre par rapport à l’an dernier, a annoncé le département du Commerce jeudi 28 juillet. C’est le deuxième trimestre successif de croissance négative aux États-Unis.
Ce serait suffisant en France, par exemple, pour estimer qu’une période de récession a démarré. L’Insee définit un tel retournement de conjoncture comme “un recul du Produit Intérieur Brut (PIB) sur au moins deux trimestres consécutifs”. Idem pour l’OCDE.
Les huit arbitres américains de la récession
En fait, le Japon est le seul autre pays démocratique, hormis les États-Unis, à ne pas suivre cette règle quasi-automatique permettant de dater le début d’une récession. C’est le “gouvernement japonais qui tranche en prenant en compte d’autres facteurs que le PIB comme l’emploi ou la consommation”, indique Jeffrey Frankel, économiste à Harvard, dans une présentation de l’exception américaine en matière de définition des cycles économiques.
Au moins dans l’archipel asiatique, c’est un corps démocratiquement élu et bien identifié par la population qui décide. Rien de tel aux États-Unis où les arbitres de la récession sont huit économistes réunis au sein d’un groupe indépendant appelé le Business Cycle Dating Committee (Comité de datation des cycles économiques).
Pour eux, une récession se définit “par un déclin significatif de l’activité économique qui se propage à tous les étages de l’économie et dure plusieurs mois”. Le PIB n’est que l’un des facteurs pris en compte par ces économistes au même titre que le taux de chômage, le niveau des salaires, ou encore l’investissement.
La pression est actuellement très forte sur ces juges suprêmes du bien-être ou du mal-être économique américain (ce sont aussi eux qui sifflent la fin officielle d’une récession). La récession est, en effet, devenue un sujet politiquement très sensible à Washington.
Un comité qui prend son temps
D'autant plus que les républicains et commentateurs politiques conservateurs crient à la récession sur tous les toits médiatiques possibles afin de pouvoir blâmer le président américain Joe Biden de la mauvaise fortune du pays. Et entre les mauvais chiffres du PIB, la flambée des prix et le marché de l’immobilier qui tourne au ralenti, ils ont des arguments à avancer.
Mais Joe Biden peut, en toute bonne foi, affirmer que les États-Unis ne sont pas en récession tant que le Business Cycle Dating Committee ne l’a pas décrétée. En attendant le verdict officiel, le gouvernement profite d’ailleurs de ce flou pour assurer que tout ne va pas si mal. Le taux de chômage reste à un niveau historiquement bas et “cela ne fait aucun sens de dire qu’il y a une récession dans ces conditions, surtout que les salaires augmentent aussi”, a affirmé Jerome Powell, le directeur de la Réserve fédérale.
Le Business Cycle Dating Committee est ainsi de plus en plus appelé à la rescousse pour trancher ce débat. Mais il faudra prendre son mal en patience car ce groupe “prend, en moyenne, douze mois pour décider si une récession a eu lieu et quand”, écrit Jeffrey Frankel, qui a siégé plus de 20 ans au sein de ce comité.
Ces économistes avaient ainsi attendu le 1er décembre 2008 pour déclarer qu’une récession avait démarré fin 2007. Entre-temps, Lehman Brothers avait mis la clé sous la porte, et la crise financière faisait des ravages dans le monde entier.
Ce comité n’est donc pas pressé, ce qui “peut poser problème quand on sait que les politiques ont parfois besoin d’avoir des estimations rapides pour prendre des décisions”, note la radio publique NPR dans une émission consacrée à ces “arbitres de la récession”.
L’amitié entre un économiste socialiste et un ultralibéral
Leur lenteur s’explique historiquement. L’exception américaine remonte au lendemain de la Première Guerre mondiale et l’amitié improbable entre Nachum Stone, un économiste d’obédience socialiste, et Malcolm Rorty, un grand défenseur du libéralisme qui travaillait pour le géant américain des télécom AT&T, raconte le magazine économique américain Forbes. Ces deux-là ne pouvaient s’entendre sur rien qui touchait à l’économie sauf sur un point : les États-Unis devaient se doter d’un organisme capable d’établir quelques faits indiscutables afin de servir de base au débat économique.
C’est ainsi qu’est né en 1920 le National Bureau of Economic Research (NBER), un institut indépendant censé rassembler les esprits les plus brillants de toutes les chapelles économiques afin de dégager des consensus sur des questions pressantes comme le taux de croissance, la mesure de l’emploi, ou encore les récessions.
Près de 60 ans plus tard, en 1978, cet organisme fonde en son sein le Business Cycle Dating Committee dont la tâche, très académique, est de dater avec certitude les différents cycles économiques aux États-Unis.
D’où leur lenteur. “Il y a souvent des révisions du PIB, par exemple”, a affirmé à NPR James Poterba, professeur d’Économie au MIT (Massachusetts Institute of Technology), président du NBER et membre du Business Cycle Dating Committee. Par exemple, le Royaume-Uni avait décrété une récession fin 2011 avant de revoir à la hausse, en 2013, la croissance du PIB et se rendre compte qu’il n’y avait finalement pas eu de récession.
Manque de transparence et de mixité
“Je pense que dans l’ensemble notre approche américaine pour fixer l’entrée en récession fonctionne plutôt bien comparée au procédé purement mécanique [de ne retenir que l’indicateur de deux trimestres successifs de repli du PIB]”, affirme James Poterba.
Mais les critiques adressées à ce comité portent moins sur la méthode que sur son fonctionnement ou sa composition. Cet organisme n’est, tout d’abord, pas un exemple de transparence, regrette CNN. Il n’y a pas de calendrier des réunions, de minutes des délibérations et, plus généralement, les membres refusent d’évoquer où ils se réunissent et de quoi ils parlent. “C’est un peu le ‘fight club’ de l’économie”, résume NPR.
Ces huit membres sont aussi tous issus des universités les plus cotées des États-Unis (Harvard, Princeton ou encore Stanford), sont blancs et ont plus de soixante ans. Il n’y a, en outre, que deux femmes et l’une d’elle est l’épouse d’un autre membre. “C’est [intellectuellement] un peu incestueux comme milieu”, reconnaît à CNN Richard Wolff, un économiste qui a étudié à Harvard, Stanford et Yale.
Un manque de mixité sociale ou raciale qui n’est pas sans conséquence sur le travail de ce comité. Lors de leur dernière réunion, en juillet 2021, ces économistes avaient déclaré que la dernière récession – liée à la pandémie de Covid-19 – avait pris fin en avril 2020. Leur raisonnement reposait essentiellement sur un taux de chômage qui était presque revenu à des niveaux d’avant la crise sanitaire.
Mais ce n’était pas le cas pour tous : les Américains les plus pauvres et les minorités étaient encore loin d’avoir regagné leur pouvoir d’achat perdu. “Davantage de diversité dans la composition de ce comité permettrait d’apporter d’autres points de vue et de nuance pour comprendre la santé de notre économie”, estime Valerie Wilson, économiste à l’Economic Policy Institute, interrogée par CNN.
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FLAMBÉE DES PRIX
Les États-Unis à la recherche du Graal contre l'inflation
marché du travail
Aux États-Unis, le mystère de la “Grande démission” de millions d'Américains
La Fed relève son principal taux et prévoit un ralentissement de l'économie
Le Figaro
Les erreurs à ne pas commettre lorsque l'on prépare une salade de fruits
Vitaminée, fraîche et colorée, la salade de fruits est un incontournable à la fin du repas. Encore faut-il la préparer correctement. Mode d'emploi avec Catherine Botti, Meilleur Ouvrier de France primeur.
Ne pas protéger les fruits de l'oxydation, trop les assaisonner ou encore négliger la découpe... Alors que, dans l'imaginaire collectif, sa préparation s'apparente à un jeu d'enfant, il existe en réalité de nombreuses mauvaises habitudes à proscrire pour réaliser «une belle salade de fruits, fraîche, de saison et joliment présentée». Conseils et astuces de Catherine Botti, Meilleur Ouvrier de France primeur 2015, à la tête du magasin de fruits et légumes Botti Fruits à Chambéry (1).
Choisir n'importe quel fruit
Un petit rappel s'impose : pour réaliser une bonne salade de fruits, il faut impérativement respecter la saisonnalité des produits utilisés. «En général, je fais mes salades selon les couleurs ou par catégorie de fruits. Par exemple, au printemps et durant l'été, je fais souvent des salades de fruits rouges, ou des associations très simples comme pêche, nectarine et abricot, ou melon jaune, vert et le traditionnel charentais».
Ne pas protéger les fruits de l'oxydation
Chaque fruit est unique. Certains, plus sensibles que d'autres à leur environnement, exigent davantage d'attention. C'est le cas de la pomme et de la poire. «Ce ne sont pas des fruits très juteux donc ils s'oxydent rapidement, il faut les protéger immédiatement». Pour ce faire, de nombreuses possibilités existent, et elles ont toutes leurs qualités gustatives. «On peut simplement utiliser un jus d'orange, de citron ou du zeste de citron vert». D'autres astuces permettent même de préparer sa salade la veille : «un sirop permet de bien préserver le fruit, à condition qu'il ne soit pas trop mûr, mais juste assez. C'est un simple mélange de sucre et d'eau, auquel on peut ajouter des épices. Le tout est ensuite versé sur la salade et elle sera tout aussi bonne le lendemain. Attention tout de même au sucre, il en faut juste un peu». La fleur de sel répond elle aussi aux attentes de conservation du fruit, «à condition de ne pas avoir la main trop lourde».
Je n'ajoute pas de sucre, les fruits en contiennent assez comme ça. Ce que l'on recherche avant tout, c'est leur goût originel.
Tailler les fruits n'importe comment
Étape essentielle, pourtant fréquemment délaissée de la préparation : la découpe, qui diffère d'un fruit à un autre. «Tout dépend de sa forme et de sa maturité. D'une manière générale, je les coupe en petits cubes de cinq à six millimètres, ce qui permet d'avoir les saveurs de chaque fruit en bouche». D'autre part, contrairement à l'idée générale, une salade de fruits n'est pas obligatoirement servie en coupelle ou dans un large saladier, mais peut tout aussi bien être présentée en plateau, tel un carpaccio. «C'est encore une autre façon de faire mais, une fois de plus, on réalise la découpe selon le fruit et sa maturité pour mettre toutes ses qualités gustatives en avant».
Les différentes coupes des fruits
Avoir la main lourde sur l'assaisonnement
C'est l'erreur qui froisse le plus Catherine Botti : mettre du sucre en abondance dans la salade de fruits. «Personnellement je n'en mets pas du tout, les fruits sont assez sucrés comme ça. Ce que l'on recherche avant tout, c'est leur goût originel». Pour la MOF primeur, épices et herbes aromatiques détrônent le sucre en termes de goût, et sont donc à privilégier. «Il faut qu'elles se marient bien aux fruits sans écraser leurs parfums et leurs saveurs. Personnellement, j'apprécie la badiane ou l'anis étoilé, c'est très parfumé et exotique. Selon la salade et les fruits utilisés, je mets également du gingembre frais ou une gousse de vanille». Du côté des herbes aromatiques, tout est possible, à condition de les incorporer à la dernière minute. «Du basilic, de l'estragon, de la verveine... J'utilise aussi du Tagetes lucida, ou estragon du Mexique, qui possède des parfums d'agrumes». Et pour un goût encore plus subtil, «on peut faire une décoction ou une infusion des herbes ou épices choisies que l'on ajoute par la suite à la salade».
Mettre de la banane
Un fruit, largement utilisé dans la salade, devrait être proscrit. C'est la banane. «Il suffit que la salade soit préparée une heure avant, la banane va se ramollir et noircir». On s'en passe non pas à cause de son goût explique la primeur, mais de son oxydation très accélérée. «C'est simplement parce que ce n'est pas joli, mais ça ne veut pas dire que ce n'est pas bon. Il est tout à fait possible de la couper et l'ajouter juste avant le service».
(1) Catherine Botti, Botti Fruits, Place de Genève, 73000 Chambéry. Tél. : 09 66 93 92 22.
L'Humanité
À l'Assemblée : trois blocs, trois enjeux
DécryptageLa macronie et la droite, la gauche rassemblée avec la Nupes et le RN de son côté jouent chacun une partition différente au sein de la nouvelle Assemblée.
Benjamin KönigUne majorité qui dicte la loi toute seule, des oppositions qui cravachent pour se faire entendre… jusqu’aux dernières législatives, la donne était simple au Palais Bourbon. Mais, en absence de majorité absolue, les enjeux et les stratégies des principales forces politiques du pays ont radicalement changé.
Un pas de deux entre Macronie et LR
Habituée à légiférer sans compter sur l’avis des oppositions, la Macronie doit apprendre à calculer. Avec 172 députés, seulement 30 % de l’Assemblée, Renaissance (ex-LaREM) a d’abord besoin de maintenir sa coalition présidentielle, dont font partie le Modem (48) et Horizons (30). Et surtout de s’étendre pour faire adopter des textes.
Sans surprise, c’est sur sa droite qu’elle va chercher des voix. Avec 62 députés « Les Républicains », en plus des 250 macronistes, le compte est bon. Sur le premier texte d’ampleur de cette législature, le « paquet pouvoir d’achat », Renaissance et LR se sont ainsi livrés à un pas de deux permettant au premier d’assurer l’adoption du texte et au second de gagner en influence. « Notre patte a désormais son empreinte dans les projets de loi, se réjouit l’élu LR Patrick Hetzel, qui clame cependant l’indépendance de son groupe. Nous sommes en position de peser, quitte même à conditionner nos votes à la prise en compte de nos amendements. » Un ultimatum auquel le groupe LR a renoncé, samedi, en acceptant, sur le carburant, la remise à la pompe de 30 centimes (au lieu de 18), plutôt que leur proposition jadis « non négociable » de blocage des prix à 1,5 euro le litre.
En outre, LR a fait passer la hausse du plafond de défiscalisation des heures supplémentaires ou encore la possibilité de monétiser les RTT. Des « compromis » qui ne paraissent pas éloignés du logiciel macroniste mais ont pu agacer, surtout chez Horizons qui estime être moins concerté que LR. La Macronie a besoin de nouveaux alliés, tout en préservant les anciens.
La Nupes tient tête à la majorité
La gauche s’impose comme la principale force d’opposition à la politique du président. Sur le fond, les élus communistes, insoumis, écologistes et socialistes multiplient les amendements aux textes du gouvernement et se distinguent très nettement des positions ultralibérales des droites et du RN. « C’est le retour à l’Assemblée du clivage gauche-droite », relève Stéphane Peu (PCF), pour qui le rassemblement des gauches favorise la résurgence de cet affrontement. « On recherche une expression commune, tout en respectant les identités de chaque groupe », développe l’élu communiste. Avec la complexité, dans une Assemblée sans majorité absolue, de s’opposer aux textes du gouvernement tout en se montrant constructifs, quand ses adversaires fustigent une « attitude de blocage ». Sur le pouvoir d’achat, 126 députés de gauche ont voté contre, 21 se sont abstenus, mais surtout, la Nupes a su faire vivre des majorités pour obtenir des mesures favorables aux intérêts des plus modestes. Comme l’adoption de la déconjugalisation de l’AAH ou l’adoption d’un amendement d’André Chassaigne (PCF) revalorisant les pensions des élus locaux. Autre enjeu pour la Nupes : éviter les pièges tendus par les droites, qui caricaturent les insoumis en professionnels de l’agitation. Clémence Guetté (FI) s’en défend et estime au contraire redonner ses lettres de noblesse au débat parlementaire : « Nous agissons pour que puissent y être débattus, amendés, enrichis ou bloqués les textes de loi, comme dans tout régime démocratique. »
Le RN joue la normalisation
L’irruption de 89 députés d’extrême droite – son groupe le plus important de l’histoire républicaine française – a sonné comme un coup de tonnerre au soir du 19 juin. Depuis, la consigne et la stratégie du RN se résument en deux mots : « respectabilité » et « normalisation ». Avec l’idée d’asseoir un peu plus l’image d’un parti prêt à gouverner. « Il faut que vous soyez irréprochables », a demandé le député de l’Oise Philippe Ballard, ex-journaliste de LCI, qui encadre les néodéputés inexpérimentés avec quelques autres élus ayant une expérience des médias, notamment le porte-parole du parti, Laurent Jacobelli. Une nouvelle étape de normalisation facilitée par la bienveillance de la Macronie, qui a voté pour élire deux vice-présidents RN de l’Assemblée nationale, et participe à sa légitimation. Le RN, qui se place officiellement dans une « opposition ferme mais constructive », montre en réalité de nombreuses accointances avec la majorité, notamment en matière économique : refus d’augmenter le Smic et de bloquer les prix, maintien de la flat tax à 30 % sur les revenus du capital, suppression de la redevance au nom du pouvoir d’achat. Une volonté de se poser en « parti de gouvernement » qui résiste mal à celle de contrôle de Marine Le Pen, qui a un œil sur les recrutements de collaborateurs et relit tous les discours. Mais cette stratégie se heurte souvent à la réalité : dès la séance inaugurale, le doyen José Gonzalez s’est livré à un discours célébrant l’Algérie française. Il ne suffit pas de mettre une cravate pour être respectable.
Rassemblement nationalAssemblée nationaleMarine Le Pen France24 - Monde
Pensionnats pour autochtones au Canada : le pape reconnaît un "génocide"
Publié le : 30/07/2022 - 09:14Modifié le : 30/07/2022 - 10:00
FRANCE 24
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À l'issue d'un voyage de six jours au Canada, le pape François a de nouveau exprimé son "indignation et sa honte", devant des Inuits, dans l'Arctique. Avant, il s'était entretenu avec d'anciens résidents de pensionnats pour autochtones, qui ont partagé leurs "grandes souffrances". Dans l'avion le ramenant à Rome, le souverain pontife a reconnu un "génocide".
Le pape François a terminé, vendredi 29 juillet, son voyage de six jours au Canada comme il l'avait commencé : par des excuses pour le mal fait aux autochtones du pays, exprimant de nouveau son "indignation et sa honte" devant des Inuits dans l'Arctique.
À bord de l'avion papal, le souverain pontife a reconnu un "génocide" dans le drame des pensionnats pour autochtones au Canada.
"Je n'ai pas prononcé le mot (durant le voyage) parce que cela ne m'est pas venu à l'esprit, mais j'ai décrit le génocide. Et j'ai présenté mes excuses, demandé pardon pour ce processus qui est un génocide", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse dans l'avion le ramenant à Rome.
Pour la dernière étape de son voyage, le souverain pontife de 85 ans, s'est rendu à Iqaluit, capitale du Nunavut dans le Grand Nord canadien où il a été accueilli au son de chants de gorge inuits, au milieu des maisons colorées.
Dans cette petite ville accessible uniquement en avion et où vivent un peu plus de 7 000 personnes, principalement des autochtones, le pape a évoqué les "grandes souffrances" de ceux placés de force dans des pensionnats visant à "tuer l'indien dans le cœur de l'enfant".
"Les familles ont été désagrégées, les enfants emportés, loin de leur milieu ; l'hiver est descendu sur tout", a-t-il déploré devant la foule réunie entre l'école et le terrain de basket à quelques mètres des falaises et de la mer. Ils étaient nombreux à se tenir par la main ou à s'enlacer en l'écoutant parler.
Dans cet endroit du monde qui se réchauffe trois fois plus vite que le reste de la planète, il a aussi appelé à "prendre soin" de la Terre qui "est aussi délicate comme chaque personne et peuple".
Avant, le pape s'était entretenu un long moment avec d'anciens résidents de pensionnats pour autochtones qui ont eu le "courage" de partager leurs "grandes souffrances".
Entre la fin du XIXe siècle et les années 1990, quelque 150 000 Inuits, métis ou membres des Premières Nations ont été enrôlés de force dans plus de 130 de ces institutions, coupés de leur famille, de leur langue et de leur culture.
Nombre d'entre eux ont subi des abus physiques ou sexuels, et des milliers n'en sont jamais revenus, victimes de maladie, de malnutrition ou de négligence.
"Cette visite est importante parce que beaucoup de gens ici sont allés au pensionnat", raconte à l'AFP Evie Kunuk, 47 ans, vêtue d'une tenue traditionnelle blanche.
"Une fois qu'ils auront entendu le pape dire 'je suis désolé', cela va ouvrir des portes pour certaines personnes", ajoute cette femme aux cheveux gris et courts.
>> À lire : Découverte de corps d’enfants autochtones : comme si le Canada "se réveillait d'une longue amnésie"
"Excuses pas complètes"
Mais de nombreux autochtones rappellent qu'il reste beaucoup de chemin à faire et que cela ne représente que la première étape d'un long processus de guérison.
"Ils devraient en faire plus, en mettant en place des thérapies, des centres de soin de la santé mentale", affirme à l'AFP Israel Mablick, 43 ans, passé par un de ces pensionnats.
À Iqaluit, ils étaient nombreux à attendre aussi des réponses précises du pape au sujet du père Johannes Rivoire, devenu pour beaucoup un symbole de l'impunité des agresseurs sexuels protégés par l'Église. Un cas que le pape n'a pas évoqué dans son discours.
Ce prêtre français, qui a passé trois décennies dans le Grand Nord canadien, fait l'objet d'un mandat d'arrêt mais il n'a pour l'instant jamais été inquiété. Il a quitté le Canada depuis 1993 et vit en France, à Lyon.
Pour Kilikvak Kabloona, présidente de l'organisation Nunavut Tunngavik qui représente les Inuits du Nunavut, "les excuses du pape n'étaient pas complètes".
"Elles n'ont pas pris en compte les abus sexuels et n'ont pas reconnu le rôle institutionnel de l'Église catholique dans la protection des agresseurs, cette protection permet à la violence sexuelle de prospérer", estime-t-elle.
"Nous aimerions que Rivoire soit extradé au Canada pour faire face à ces accusations devant les tribunaux et nous avons demandé au pape d'intervenir pour lui demander de revenir au Canada", ajoute-t-elle encore. Une délégation inuite a d'ailleurs prévu de se rendre en France en septembre.
Le chef spirituel des 1,3 milliard de catholiques, qui s'est rendu dans l'ouest du Canada puis au Québec lors de ce voyage, se déplace en fauteuil roulant en raison de ses douleurs au genou droit.
Avec AFP
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Peuples indigènes : au Canada, le pape François entame une visite sous le signe de la repentance
Peuples indigènes : à Québec, le pape François dénonce les "colonisations idéologiques"
Au Canada, le pape François "demande pardon pour le mal commis" contre les autochtones
L'Humanité
Quand les députés reprennent la main
ActuDémocratie Chambre d’enregistrement de la Macronie pendant cinq ans, le Palais Bourbon est redevenu le cœur de la vie politique et institutionnelle française. Chaque séance apporte son lot de surprises.
Aurélien SoucheyreL’Assemblée nationale s’est électrisée. Un mois après l’ouverture des travaux, elle a déjà connu plus de rebondissements que lors des cinq années précédentes. Le gouvernement, désormais, peut être battu sur chaque article de loi, faute de majorité absolue. La moindre absence se paie cash dans l’Hémicycle, et les députés semblent avoir repris pouvoir et liberté à la faveur de ce nouveau rapport de forces. « La chambre d’enregistrement aux ordres de Macron, c’est terminé. La page des députés godillots, Playmobil, intestins silencieux de la bouche élyséenne, est tournée, et je crois que l’Assemblée tout entière en sortira gagnante », apprécie André Chassaigne, chef de file des députés PCF. « Lors du dernier mandat, le sort des amendements était connu systématiquement à l’avance. Désormais, rien n’est joué, et la bascule peut se faire à tout moment. Il y a beaucoup plus d’enjeux à siéger. Lundi soir, il y avait 300 personnes dans l’Hémicycle. C’est quelque chose que l’on ne voyait jamais avant », mesure Ugo Bernalicis (FI).
Fin d’une majorité pléthorique et robotisée
Il faut se rappeler à quoi ressemblait une séance il y a peu. Les oppositions pouvaient bien faire assaut d’idées formidables et de discours mémorables, à la fin, si le gouvernement lançait « avis défavorable », l’amendement était repoussé grâce à une majorité pléthorique et robotisée. Ordonnance pour que l’exécutif réforme le Code du travail à la place des parlementaires ? Pas de problème. Fin de la commission d’enquête sur l’affaire Benalla ? Bien sûr, messires. Mise en place d’un état d’urgence sanitaire où l’Élysée décide de tout et l’Assemblée de rien face au Covid ? Avec plaisir ! Mais voilà, dès le premier texte de loi de la nouvelle mandature, la Macronie a été battue. Celui-ci concernait justement la lutte contre la pandémie. L’article 2, sur l’instauration d’un passe sanitaire aux frontières, a été d’emblée rejeté par l’Assemblée. Impensable il y a quelques mois. « Ce n’était pas très agréable, et c’est préfigurateur de ce qui peut nous arriver à tout moment, dès lors que les oppositions convergent. Il y a une tension dans l’Hémicycle que je n’avais jamais connue.», mesure Thomas Mesnier, porte-parole du groupe Horizons.
On est sûrs d’une seule chose, c’est qu’on n’est sûrs de rien »
Thomas Mesnier, porte-parole du groupe Horizons.
Le gouvernement a d’ailleurs été battu plusieurs fois lors de l’examen des textes sur le pouvoir d’achat. Sur le plafond de la hausse des loyers en zones rurales ? L’amendement du centriste Charles de Courson est voté, et le gouvernement battu. Sur l’extension de la résiliation électronique à tous les contrats ? L’amendement de Sophia Chikirou (FI) est voté, et le gouvernement battu. Sur le prix minimum de vente de l’électricité nucléaire d’EDF à des fournisseurs alternatifs ? L’amendement de Thibault Bazin (LR) est voté, et le gouvernement battu. Un long bras de fer, qui a failli virer au psychodrame, s’est de plus noué sur les compensations versées aux collectivités locales, en lien avec les hausses du RSA et du point d’indice des fonctionnaires. Le rapporteur général du budget, Jean-René Cazeneuve, a frôlé la crise de nerfs. Un accord a finalement été trouvé devant le front commun de toutes les oppositions, favorables à ce que l’État compense mieux cette dépense faite en son nom par les départements. Toutes les oppositions… et les députés Horizons, qui ont eux aussi voté contre l’avis du gouvernement, quand bien même ils sont membres de la majorité. Un comportement autrefois inenvisageable.
Pouvoir d’achat : Renaissance et LR se prennent la mainLes élus reprennent des libertés
« Horizons fait pleinement partie de la majorité et a vocation à améliorer les textes en y prenant toute sa part. Mais il est impératif de nous associer, dans la transparence, quand il y a un deal avec les députés LR », démarre Thomas Mesnier, avant d’évoquer un autre aspect du vote des élus Horizons. « Le groupe est composé de nombreux députés qui, il y a quelques semaines, étaient encore des élus locaux. Des maires, des conseillers départementaux qui étaient tous favorables à une meilleure prise en charge du RSA par l’État et à un meilleur soutien financier aux collectivités. Et subitement, il faudrait que ces élus changent d’avis ? Cela n’aurait pas été compris de leurs électeurs », insiste-t-il. Est-ce à dire que l’équilibre des forces fait que les députés de la majorité eux aussi reprennent des libertés ? « Je ne m’attendais pas à ce que certains se singularisent et se désolidarisent de l’exécutif aussi vite », indique l’élu LR Philippe Gosselin, qui souligne que « les députés qui ont le moins de liberté, avec la Ve République, sont souvent ceux de la majorité ». « Avant, ils étaient noyés dans un groupe soumis. Ils savaient d’avance que les textes allaient passer. Désormais, il suffit que quelques-uns rompent les rangs pour renverser la table. Cela leur donne beaucoup plus de poids face au gouvernement. Reste à savoir à quel point ils vont s’en servir », expose Ugo Bernalicis.
Certains ont déjà commencé à s’entraîner, tel Sacha Houlié, président Renaissance de la commission des Lois, qui s’est abstenu lors du vote sur la taxe sur les superprofits, laquelle n’est pas passée à quelques voix près. « Plusieurs élus réalisent qu’il y a une véritable surveillance citoyenne et une pression populaire, que leur mandat n’est pas hors-sol et qu’ils ont des comptes à rendre. Beaucoup de députés LaREM qui votaient le petit doigt sur la couture du pantalon ont été battus aux législatives. Certains se disent enfin qu’un député peut avoir sa libre expression et qu’il n’y a pas de vote impératif », analyse André Chassaigne.
On touche aujourd’hui au fonctionnement que l’Assemblée devrait avoir à la base. Disons que cela casse de mauvaises habitudes. »
Thomas Mesnier, porte parole du groupe Horizons
Un rythme de plus en plus intenable
Comment cela se traduira-t-il concrètement ? Pour l’instant, un pas de deux s’est installé entre Renaissance et LR, qui a obtenu des gestes sur le prix des carburants, le plafond des heures supplémentaires et le rachat des RTT en échange de son vote. « La situation nous impose de bien mieux mener les travaux en amont. De ne plus examiner les textes dans l’urgence et l’invective. De mieux travailler entre majorité et opposition », invite Erwan Balanant, député Modem. « Ce n’est pas encore la IIIe ou la IVe République, loin de là, mais il y a davantage d’espace pour coconstruire avec la majorité. Tout comme il y en a pour des convergences de votes entre les oppositions au gré des amendements. Ce qui oblige la majorité à rester clouée au siège », constate Philippe Gosselin. « Je me suis vu, un soir, faire sept fois l’aller-retour entre les débats en commission et dans l’Hémicycle pour assurer les votes. Cela hache les débats et rend les deux exercices très instables. Éric Coquerel, président FI de la commission des Finances, autorise de plus l’examen d’amendements qui étaient autrefois rejetés d’office. Cela devient compliqué », s’inquiète Thomas Mesnier. Sans oublier que les députés doivent aussi passer du temps en circonscription. « On siège nuit et jour depuis trois semaines. Mais on reste des êtres humains et il va falloir retrouver un rythme parlementaire normal. Pour cela, l’exécutif doit cesser de croire qu’un texte s’examine en quatre jours grâce au vote automatique de ses troupes. Il faut moins de textes et plus de temps », propose Ugo Bernalicis.
« Il faudrait un ordre du jour mieux partagé entre gouvernement et Parlement. Ce serait une main tendue intéressante », invite Christine Pirès-Beaune. La députée PS est persuadée que le mandat qui démarre « sera bien plus intéressant que le précédent ». « Sur les sujets qu’ils connaissent par cœur, des députés vont pouvoir se distinguer et faire avancer les choses », espère-t-elle. C’était autrefois un travail opiniâtre et semé d’embûches. Il a fallu plus de cinq ans à André Chassaigne pour obtenir la revalorisation des retraites agricoles. Et un temps similaire, doublé d’une déconvenue électorale, pour que la Macronie accepte enfin la déconjugalisation de l’allocation adulte handicapé, réclamée par tous. « Nous l’avons proposé à six reprises, et à six reprises la Macronie a dit non », se souvient Christine Pirès-Beaune. Que se passera-t-il désormais lors des niches parlementaires où les oppositions ont la main sur les textes examinés ? « Ça va être un joyeux bordel », craint déjà Erwan Balanant. « Les oppositions y jouent de malice et parfois de démagogie. Il y a un vrai risque de voir déboucher des majorités de circonstance », ajoute Thomas Mesnier. « Nous proposerons des textes pour améliorer concrètement la vie des Français », répond André Chassaigne, décidé à conquérir tout ce qui peut l’être dans cette nouvelle Assemblée.
L’Hémicycle, théâtre des divisions sur le pouvoir d’achatAssemblée nationaleparlementdémocratie Le Figaro
Les géants de la tech touchés mais pas coulés par la crise
Chloé WoitierDÉCRYPTAGE - À l’exception de Meta, les Gafam affichent une belle résistance.
Il serait faux de dire que les géants américains de la tech sont immunisés face aux secousses de l’économie mondiale. Mais à l’exception notable de Meta, ils affichent une belle résistance. Les marchés, lors de la publication des résultats trimestriels de ces groupes, se sont montrés rassurés en voyant que Microsoft, Google, Apple ou Amazon restaient performants sur leurs cœurs de métier: le cloud, la publicité sur les moteurs de recherche ou la vente d’iPhone. Microsoft va même jusqu’à prévoir une audacieuse croissance à deux chiffres pour l’année fiscale en cours. Les Gafam doivent pourtant composer avec des difficultés croisées: des consommateurs et des annonceurs plus prudents dans leurs dépenses, une forte remontée du dollar qui amoindrit les recettes à l’international et un certain retour à la normale après l’explosion des usages numériques au plus haut de la pandémie de Covid-19.
Amazon illustre ces vents contraires avec un recul de 5% de ses ventes en ligne, à 51 milliards de dollars entre avril et juin. Celui qui a bénéficié à plein du boom de l’e-commerce durant la pandémie doit désormais gérer une décélération de la demande. Il a mis un coup d’arrêt à tout un programme d’ouverture de centres logistiques et sous-loue des entrepôts devenus trop grands. Il a aussi levé le pied sur les embauches et ne renouvelle pas certains contrats: Amazon, qui avait recruté à tour de bras durant la pandémie, compte 99.000 salariés de moins que l’an passé pour un total de 1,52 million.
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«Nous sommes passés d’une situation de sous-effectif à une de sureffectif», note le directeur financier Brian Olsavsky. Ce dernier se félicite toutefois que«malgré l’inflation qui fait monter le prix du carburant, de l’énergie et des transports, nous faisons des progrès sur les coûts plus contrôlables notamment en améliorant la productivité de notre réseau de centres de tri et de logistique.»
La clé de la diversification
Le groupe a aussi annoncé une hausse importante de l’abonnement Prime en Europe (20 euros de plus par an) pour pallier la hausse des coûts de livraison. Il ne craint pas de réaction négative des consommateurs: une hausse similaire aux États-Unis a été bien acceptée. Si l’e-commerce souffre, Amazon voit au même moment les ventes de ses magasins«en dur» rebondir de 12 %, ses abonnements Prime, croître de 10%, ses activités publicitaires grandir de 18 % et enfin son cloud AWS engranger 19,5 milliards de recettes, soit 33 % de plus que l’an passé. Au total, le groupe affiche une croissance de 7 %, à 121 milliards de dollars.
Là est peut-être le secret de la résistance des grands groupes de la tech: la diversification de leurs activités. Microsoft pâtit du ralentissement de la vente de PC et de consoles de jeux? Il se rattrape amplement avec la demande croissante des entreprises en capacité cloud et traitement de données. La croissance des publicités YouTube dégringole à 5 % contre 84 % l’année précédente? Google peut se reposer sur la puissance de son moteur de recherche.
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Les ventes de Mac (- 10 %) et d’objets connectés (- 8 %) régressent chez Apple? Les dépenses sur ses divers abonnements (Music, Cloud, Care…) ont atteint des records. Le chiffre d’affaires trimestriel du groupe de Tim Cook est de 83 milliards de dollars, une hausse de 2 % supérieure à ce qui était attendu.
Baisse des recrutements
Meta est le parfait exemple inverse. La quasi-totalité des recettes du groupe de Menlo Park sont issues de ses activités dans la publicité ciblée, ce qui le laisse exposé aux soubresauts de ce secteur. Pour la première fois de son histoire, le groupe affiche une décroissance (- 1 %) bien plus prononcée en Amérique du Nord (- 4 %) et en Europe (- 12 %). Snapchat, Twitter ou Shopify ont aussi souffert ce trimestre d’un manque de diversifications de leurs sources de revenus.
Meta s’attelle à ce problème avec ses activités dédiées au métavers. Mais à ce jour, ses ventes de casques ne lui rapportent qu’une fraction de ses 28,8 milliards de dollars de recettes. Le groupe vient d’ailleurs de décréter une hausse de 100 dollars sur le prix de ses casques Meta Quest 2, jusque-là connus pour leurs tarifs très accessibles. Si certains Gafam résistent, ils n’abordent pas la suite de 2022 la fleur au fusil.
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Sans aller jusqu’aux plans de licenciements, tous ont prévu de réduire leurs recrutements pour les mois à venir et de les concentrer sur les segments en forte croissance. Même logique pour les investissements. Amazon prévoit ainsi de réorienter ces derniers vers ses activités cloud au détriment de l’e-commerce. Chez Meta, les projets les moins importants (Facebook News, Bulletin…) vont voir leurs effectifs être réaffectés sur d’autres services. «C’est le moment de prendre du recul pour s’assurer que nous travaillons sur les bonnes choses», résume Sundar Pichai, directeur de Google.
La simulation numérique dynamise Dassault Systèmes
Les entreprises recourent de plus en plus aux logiciels de virtualisation pour leurs différents processus.
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Meta, en panne de croissance, entame une transition à hauts risques
ANALYSE - Pour la première fois en dix ans, le chiffre d'affaires de Meta a baissé. Mark Zuckerberg annonce que le groupe doit faire «plus avec moins», alors qu'il est en pleine transformation de ses réseaux sociaux pour affronter TikTok et s'est engagé dans la construction de son métavers.
France24 - Monde
France : le Sénat adopte le projet de loi "d'urgence" en soutien au pouvoir d'achat
Publié le : 29/07/2022 - 22:36
FRANCE 24
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Le Sénat a adopté vendredi, avec modifications, en première lecture le projet de loi "pouvoir d'achat", adopté vendredi dernier à l'Assemblée nationale.
Le Sénat à majorité de droite a adopté vendredi 29 juillet en première lecture, après l'avoir amendé, le projet de loi d'"urgence" en soutien au pouvoir d'achat, premier volet du paquet de mesures pour faire face à l'inflation qui a franchi la barre de 6 %.
Le texte a été adopté à main levée, grâce aux voix notamment des groupes LR, centriste et RDPI à majorité En Marche, au terme de deux jours de débats globalement sereins, contrastant avec la discussion chaotique qui a prévalu à l'Assemblée nationale.
Dès lundi, les sénateurs se lanceront dans le budget rectificatif (PLFR) pour 2022, l'hypothèse d'une taxe sur les "superprofits", portée notamment par les centristes, risquant de tendre les débats.
Le même jour, députés et sénateurs se réuniront en commission mixte paritaire pour tenter de s'accorder sur une version commune du projet de loi pouvoir d'achat, le gouvernement tablant sur une adoption définitive des deux textes au plus tard le 7 août.
Record d'inflation
"Les choses ne sont pas écrites d'avance", a mis en garde Philippe Mouiller (LR), soulignant que le Sénat aurait "des lignes rouges".
Le premier texte est calibré à 20,7 milliards par Bruno Le Maire, le second ouvre 44 milliards d'euros de crédits, dont 9,7 pour financer la renationalisation à 100 % d'EDF.
"L'inflation reste notre sujet de préoccupation numéro un. Mais nous anticipons une baisse" en 2023, a déclaré le ministre de l'Economie Bruno Le Maire à l'issue du Conseil des ministres, alors que l'Insee a publié vendredi une première estimation pour juillet de l'indice des prix à la consommation (+6,1 % sur un an après +5,8 % en juin).
>> À lire : "Pouvoir d'achat : dans un climat tendu, les députés français adoptent le second volet de mesures"
Le Sénat a donné, avec le soutien du gouvernement, un coup de pouce aux commerçants. Il a adopté un amendement de l'ex-ministre Jean-Baptiste Lemoyne (RDPI) pour plafonner à 3,5 % la hausse des loyers commerciaux des PME pendant un an.
Les sénateurs avaient auparavant approuvé le "bouclier loyer" pour les particuliers qui prévoit également un plafonnement à 3,5 % de juillet 2022 à juin 2023.
Le Sénat a voté la poursuite jusqu'au 31 décembre 2023 de la "prime Macron", avec un plafond porté à 3 000 euros ou 6 000 euros en cas d'accord d'intéressement. Mais il a réservé aux seules entreprises de moins de 50 salariés la pérennisation, à partir de 2024, d'une prime exonérée de cotisations sociales.
"Valoriser le travail"
Malgré un vif débat sur la revalorisation du RSA, il a aussi acté une augmentation de 4 % des pensions de retraite et plusieurs allocations (familiales, minima sociaux) avec effet rétroactif au 1er juillet 2022, ainsi que la déconjugalisation de l'allocation adultes handicapés (AAH).
Pour "valoriser le travail", les sénateurs ont en outre créé une réduction de cotisations patronales, au titre des heures supplémentaires, prévu la possibilité d'un déblocage anticipé de l'épargne salariale et assoupli les règles d'utilisation des titres-restaurants.
Sur le volet énergie, plusieurs sénateurs ont souligné la nécessité de mieux "anticiper". "Soyons attentifs à nos décisions, la transition énergétique n'est plus comprise par nos concitoyens", a mis en garde René-Paul Savary (LR), au moment, a-t-il dit, où Emmanuel Macron fait les "yeux doux au prince" hériter saoudien Mohammed ben Salmane pour "importer son pétrole".
"Accélération de la transition énergétique"
La ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher a mentionné pour la "rentrée" parlementaire d'octobre le projet de loi "d'accélération de la transition énergétique", évoqué depuis plusieurs semaines pour simplifier le développement des énergies renouvelables, éoliens et solaires. "À priori le Sénat serait le premier" à l'examiner, a-t-elle glissé.
Via un amendement du socialiste Franck Montaugé, les sénateurs ont limité à deux ans au lieu de cinq la durée des dispositifs exceptionnels pour l'approvisionnement de la France en gaz, contre la volonté du gouvernement.
Ils ont aussi voté un amendement du chef de file des sénateurs LR Bruno Retailleau demandant au gouvernement un rapport "visant à mettre en place", via un boitier intelligent, un dispositif volontaire et rémunéré de réduction des consommations d'électricité pour les particuliers.
Les groupes écologiste et CRCE à majorité communiste ont voté contre le texte, qui peut selon Fabien Gay (CRCE) "se résumer par le mot évitement", en particulier "pour que l'augmentation du salaire ne vienne pas sur la table".
Les socialistes se sont abstenus "pour dire aux Français 'vous pouvez compter sur nous pour vous défendre'", a dit leur chef de file Patrick Kanner.
"Nous devons voter en responsabilité", a plaidé le centriste Jean-Pierre Moga, pour qui "soutenir nos concitoyens les plus modestes est une nécessité autant qu'un impératif".
Avec AFP
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L'Assemblée nationale adopte le projet de loi pour le pouvoir d'achat
Pouvoir d'achat : dans un climat tendu, les députés français adoptent le second volet de mesures
Projet de loi sur le pouvoir d'achat : les députés votent la revalorisation de 4 % des retraites
France24 - Monde
Émission spéciale : propagande et répression, chronique d'une Russie aux ordres
Publié le : 22/07/2022 - 19:06
Stéphanie ANTOINE
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Karina CHABOUR
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Avec le déclenchement de l'offensive militaire russe en Ukraine, propagande et répression se sont intensifiées. Le mot "guerre" est interdit dans les médias russes, les principaux sites indépendants sont fermés, les réseaux sociaux occidentaux sont désormais bloqués et de nombreuses ONG sont déclarées "agents de l’étranger". Aucune voix dissonante n'est tolérée. Dans cette émission spéciale, Karina Chabour, envoyée spéciale à Moscou, nous emmène en voyage dans la Russie de Poutine, entre propagande et répression.
Chaque jour, sur toutes les grandes chaînes de télé et les radios, un seul discours : les soldats russes sont en Ukraine pour combattre les "nazis" et ils ne visent pas les civils. L'Occident est diabolisé, les médias étrangers pointés du doigt, accusés de diffuser de fausses informations.
Qui sont ces Russes qui soutiennent et amplifient le discours officiel ? Qui sont ceux qui tentent de le dénoncer ? Et avec quelles conséquences ?
Après la diffusion du reportage inédit de Karina Chabour, nos invités poursuivent le débat en plateau.
Propagande et répression, chronique d'une Russie aux ordres
LE REPORTAGE
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Bruno DAROUX, Journaliste France 24, chroniqueur international. Adjoint à la Direction de l'Information, RFI
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Natalia MOROZOVA, Avocate dans l'ONG Memorial International
Témoignages
En Russie, la grande solitude des opposants à la guerre
Vu de Russie
Guerre en Ukraine : trois mois de propagande russe en faveur de "l'opération militaire spéciale"
Le monde dans tous ses États
Russie : propagande ou 3e guerre mondiale ?
L'Humanité
Privés de redevance, les médias publics en danger
ActuLes députés de la majorité, de LR et du RN ont voté samedi pour la suppression de la contribution à l’audiovisuel public. Une taxe « à réformer », reconnaît la gauche, mais qui garantit l’indépendance et une certaine stabilité financière, contrairement au projet macroniste.
Florent LE DUC’est la démocratie qu’on met en péril. Dans les mois à venir, l’audiovisuel public ne devrait plus être financé via la redevance, qui lui garantit son indépendance. Au détour d’un texte très dense sur le pouvoir d’achat et en quelques heures d’examen seulement, les députés ont voté, samedi, en première lecture, pour la suppression de la contribution à l’audiovisuel public (CAP). Ce au cœur de l’été, par moins d’un tiers de la représentation nationale : 157 voix pour, 57 contre. Dès octobre, les Français possédant une télévision n’auront plus à s’acquitter des 138 euros annuels de la redevance, qui finance France Télévisions, Radio France, RFI, France 24, l’INA et Arte, mais aussi, à travers ces groupes, la création culturelle et artistique. « C’est une mesure de pouvoir d’achat pour 23 millions de Français », a avancé la ministre de la Culture, Rima Abdul-Malak.
La majorité présidentielle, soutenue par LR et le RN, qui souhaitait la privatisation de France TV et Radio France – « une grande démocratie comme la nôtre n’a plus besoin d’un service public », selon l’élue d’extrême droite Caroline Parmentier –, a ainsi nié l’intérêt de cet impôt en place depuis 1933. « C’est une taxe affectée et sanctuarisée qui assure l’indépendance économique et politique du service public de l’audiovisuel en termes d’information et de diversité culturelle », explique le syndicat SNJ-CGT. Vent debout contre cette décision, les députés de gauche ont exigé « de reporter le débat à la fin de l’année pour pouvoir y travailler ensemble », comme l’a demandé Éric Coquerel, président FI de la commission des Finances, dénonçant « l’improvisation » de la Macronie. Par ailleurs, reconnaissant le besoin de réformer la redevance, la Nupes a mis sur la table des propositions pour que l’audiovisuel public reste financé par des recettes pérennes et indépendantes (lire ci-contre).
Audiovisuel public. La gauche défend l’idée d’une « contribution universelle »Car si le texte du gouvernement est définitivement adopté dans les prochaines semaines, le financement de ce service public sera assuré jusqu’en 2025 par « une fraction de la TVA » votée par le Parlement sur proposition du gouvernement. Ses recettes ne proviendront donc plus d’un financement spécifique, fléché, mais seront soumises aux aléas politiques et économiques.
Ce texte n’apporte aucune garantie sur l’indépendance du service public audiovisuel »Société des journalistes de France Télévisions
Plusieurs présentateurs vedettes du syndicat (Élise Lucet, Samuel Étienne, Laurent Luyat…) avaient alerté sur les risques de cette suppression dans une vidéo diffusée le 28 juin, jour de grève. « Il n’y a pas d’indépendance sans recettes affectées et sans visibilité », a alerté le communiste Stéphane Peu, qui redoute que l’audiovisuel public soit ainsi placé « sous la tutelle de l’État, en donnant même à celui-ci la possibilité de l’éteindre peu à peu ».
C’est donc bien la question, démocratique, de l’indépendance de l’audiovisuel public qui était posée, samedi matin, dans l’hémicycle du Palais Bourbon. Les risques sont grands, alors que les chaînes d’intérêt général paraissent indispensables à l’heure de l’extrême concentration des médias, qui met sous cloche leur indépendance. Mais le gouvernement avance avec des œillères. Rima Abdul-Malak a ainsi prétendu que « ce n’est pas la redevance qui garantit l’indépendance mais l’Arcom ». Cette même Arcom (ex-CSA) qui veille, par exemple, au respect du pluralisme sur CNews.
Le Financement pourrait être baissé au bon vouloir des pouvoirs en place
Preuve de son impréparation, la majorité a tergiversé pendant les débats sur le mode de financement qui devrait remplacer la redevance. Ministre des Comptes publics, Gabriel Attal proposait d’abord une « dotation budgétaire de l’État » avant de reprendre à son compte un amendement visant à réserver une fraction des recettes de la TVA à ce financement. Celui-ci ne serait donc plus directement affecté et pourrait être baissé au bon vouloir des pouvoirs en place. Les parlementaires ne pourront même pas proposer d’augmenter les crédits, seul le gouvernement en aura l’initiative. Le budget de l’audiovisuel public ne deviendrait-il pas alors une variable d’ajustement pour les finances publiques ?
Une autre question est restée sans réponse : si 3,7 milliards d’euros (le budget annuel de l’audiovisuel public) sont ponctionnés dans les recettes de la TVA (soit 1,7 %), quelles dépenses seront supprimées pour compenser ? « Il faut nous dire où cet argent n’ira plus », a réclamé Éric Coquerel. « Les gens vont constater une baisse de 138 euros sur leur avis d’imposition au mois d’octobre, mais ils vont les payer autrement avec la diminution des services publics », avance le communiste Nicolas Sansu.
À moins que l’exécutif ne se repose, voire spécule, sur la hausse des prix, augmentant automatiquement la TVA . En 2022, l’inflation a ainsi rapporté 6,5 milliards de plus de recettes. « Cette manne supplémentaire est payée de manière totalement inégalitaire, a dénoncé l’écologiste Sophie Taillé-Polian, s’adressant à la majorité.
Du fait de l’inflation, la pression fiscale augmente davantage pour les plus modestes, et c’est bien sur cette situation que vous allez asseoir le financement de l’audiovisuel public. »
Sophie Taillé-Polian, députée écologiste de la 11e circonscription du Val-de-Marne
Alors que 4,6 millions de foyers sont exonérés de la redevance, l’exécutif choisit de se reporter sur une taxe injuste en croisant les doigts pour que les recettes à venir soient suffisantes.
Du moins jusqu’en 2025, puisque au-delà, c’est le flou. « Il faudra alors trouver une véritable cohérence entre le prélèvement et la mission financée », s’est contentée la rapporteure du texte, Céline Calvez (Renaissance). « Comment seront financés les médias publics ? Personne ne le sait », s’inquiète la Société des journalistes de Radio France. L’inquiétude plane donc toujours au-dessus des groupes du service public, privés de visibilité financière à long terme, de garantie de stabilité ou d’indépendance. Surtout de la part d’une Macronie qui a orchestré des baisses de crédits importantes – 190 millions d’euros depuis 2018 –, des plans sociaux à répétition ou encore la suppression de France Ô.
Rien, dans le texte du gouvernement, ne permet d’assurer aujourd’hui que l’audiovisuel public sera à l’abri de futurs arbitrages budgétaires et des changements de majorité. Les conditions seraient alors remplies pour appliquer la proposition du RN de privatiser cet outil indispensable à la démocratie.
L’audiovisuel public dans la ligne de mireredevanceaudiovisuel publicNupesAssemblée nationale France24 - Monde
Le courage des Afghanes : un an de résistance au quotidien taliban
Publié le : 22/07/2022 - 18:05
Virginie HERZ
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Le 15 août, cela fera un an que les Taliban se sont emparés du pouvoir, balayant deux décennies de progrès pour les femmes. Désormais, elles sont bannies de la vie politique et de la plupart des emplois. Les adolescentes sont interdites de cours. Le port du voile intégral est obligatoire ainsi que l'accompagnement d'un homme pour sortir.
Face à cette oppression, elles sont nombreuses à résister depuis l'étranger, mais aussi dans le pays au risque de se faire arrêter. Le courage des Afghanes, c'est le thème de ce numéro spécial.
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Zala Zazai, Policière afghane, enquêtrice criminelle
Le monde dans tous ses États
Afghanistan : les femmes et les Taliban
ActuElles
Afghanistan : des cours clandestins pour collégiennes et lycéennes
Focus
Afghanistan : à Hérat aussi, les jeunes filles restent privées d'école par les Taliban
Le Figaro
«Les Corses voient l'identité de leur île s'amenuiser progressivement»
Martin BernierENTRETIEN - Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin s'est récemment rendu en Corse, une première depuis les manifestations qui ont suivi la mort d'Yvan Colonna. À cette occasion, Antoine-Baptiste Filippi revient sur les relations complexes entre la métropole et l'île de Beauté depuis le XVIIIe siècle.
Antoine-Baptiste Filippi est auteur de La Corse, terre de droit: essai sur le libéralisme latin et la révolution philosophique corse (1729-1804) (Éditions Mimésis, 2020), préfacé par Wanda Mastor, qui a reçu le prix Morris Ghezzi de l'Université de Milan. Il a aussi contribué aux ouvrages Napoléon le politique, la puissance, la grandeur (Éditions L'Artilleur, 2021) et La Corse et le droit, sous la direction de Michel Vergé-Franceschi (Éditions Piazzolla, 2022).
FIGAROVOX. - Gérald Darmanin s'est rendu en Corse la semaine dernière, et s'est engagé à revenir tous les mois sur l'île. Au-delà des évènements qui ont suivi l'assassinat d'Yvan Colonna, comment expliquer la dégradation de la relation qui unit la France et la Corse aujourd'hui ?
Antoine-Baptiste FILIPPI. - Utilisons des mots pour éviter des maux, comme nous y invite Michel Vergé-Franceschi dans son ouvrage Une Histoire de l'identité corse. Je préfère dire que, si dégradation il y a, elle intervient entre la Corse et Paris. Les Corses ont le sentiment que les problèmes qui accablent l'île ne cessent de s'accentuer. Ces problèmes sont d'ordre économique. Un grand nombre d'insulaires souhaiteraient sortir d'un modèle fondé sur le tout tourisme et les services, et recommencer à produire de la richesse toute l'année, ce qui permettrait d'enrayer la disparition inquiétante du rural corse et de retrouver une certaine autonomie alimentaire notamment. L'autre question est culturelle, ce qui est toujours politique. Les Corses voient l'identité, et donc la particularité de l'île, s'amenuiser progressivement. Ils souhaiteraient donc naturellement la préserver.
À VOIR AUSSI - Manque d'intérêt, de connaissances, faible implantation... pourquoi la question corse reste un problème pour Emmanuel Macron
Si elle revendique aujourd'hui plus d'autonomie, la Corse a pourtant souhaité intégrer la nation française au moment de la Révolution. Comment l'attitude des Corses vis-à-vis de la France a-t-elle évolué depuis le XVIIIe siècle ?
La Corse est française à la fois depuis peu de temps, et à la fois depuis fort longtemps. Par le fait de Sampiero Corso, colonel de François Ier, dont le fils puis le petit-fils seront faits maréchaux de France, et de son armée corse, l'île est administrée par la France de 1553 à 1559 pour le plus grand bonheur des Corses, qui voient avec satisfaction le pouvoir génois chassé. L'abandon de l'île par Henri II sera mal vécu. Quant à Marseille, la gouvernance de la cité fut dominée par les Corses pendant des siècles. Ils seront un appui pour les différents rois de France. La relation entre l'île et la France dépend pour beaucoup du régime politique en place.
En 1769, Pasquale Paoli, homme des Lumières, admiré de Catherine II jusqu'aux pères de la Révolution américaine en passant par Rousseau, combat l'armée de Louis XV, et donc l'Ancien régime. En 1789, ce dernier est tombé. Les principes portés par Paoli triomphent. Les Corses et leurs députés demandent donc leur rattachement à «l'empire français» qui sera prononcé le 30 novembre 1789 par l'Assemblée nationale. Il en fut de même du rapport à la France de Napoléon, fervent paoliste avant 1789, puis attaché à la France après. Paoli, en exil à Londres depuis vingt ans, écrit le 23 décembre à ce propos: «Je peux vous donner la nouvelle que notre peuple rompt ses chaînes. L'union avec la libre nation française n'est pas servitude mais participation de droit.» Il débarqua à Paris, fut reçu par Louis XVI et célébré par les révolutionnaires, Robespierre notamment, comme le héros et le précurseur de la liberté.
La chute de la monarchie constitutionnelle et de ses principes issus de la Déclaration des droits de l'homme au profit de la Terreur montagnarde éloigne la Corse de la France.
La chute de la monarchie constitutionnelle et de ses principes issus de la Déclaration des droits de l'homme au profit de la Terreur montagnarde éloigne la Corse de la France. L'île prononce son indépendance, et s'unit volontairement au sein d'une double monarchie avec l'Angleterre libérale jusqu'en 1796. À cette date, la Terreur est terminée et plus rien ne s'oppose donc à un retour au sein de l'entité française. Bonaparte, général de l'armée d'Italie, réalisa cela en chassant les Anglais de Corse. Mais le lien politique restait à refonder, et les troubles persistaient. Cela sera chose faite avec l'avènement de Napoléon comme premier consul en 1799, puis comme Empereur de la république. Guizot résume tout: «[la Corse] fière d'avoir donné un maître à la France et à la Révolution, devint définitivement française avec Napoléon». Napoléon III, ingénieur de la France moderne, acheva le processus et réalisa pour l'île ce que son oncle n'avait pas pu entreprendre du fait des guerres européennes.
En arrivant au pouvoir en 2018, les nationalistes ont prêté serment sur la Constitution corse de 1755. Comment interprétez-vous ce geste ? Pouvez-vous rappeler ce que représentait ce texte ?
En 2015, le Conseil exécutif de Corse, organe dirigeant de l'Assemblée de Corse, a prêté serment sur un texte clef de la Révolution corse (1729-1769): La Giustificazione della rivoluzione di Corsica, écrit par Don Gregorio Salvini, vers 1758, sous le généralat de Pasquale Paoli. Ce texte, francophile, est un appel à l'aide à Louis XV pour lui demander de cesser de soutenir la sérénissime république de Gênes, en perte de puissance, contre laquelle le Royaume de Corse était entré en révolution depuis 1729. Le texte rappelle au roi que si les Corses ont toujours été de fervents soutiens du Trône, Gênes, au contraire, a toujours cherché à contrarier la France. Louis XV y sera insensible.
En 2018, à l'issue de nouvelles élections territoriales qui marquaient l'avènement de la Collectivité unique de Corse, et la fin des deux départements, le Conseil exécutif a cette fois prêté serment sur la Constitution de 1755. Ce texte a été rédigé au tout début du généralat de Paoli (1755-1769) pour organiser les pouvoirs au sein du Royaume républicain de Corse. C'est déjà la deuxième constitution que connaissait la Corse. En effet, en 1736, était proclamée la première constitution écrite et libérale de l'histoire qui marquait l'avènement d'une véritable monarchie parlementaire sous Théodore de Neuhoff, fait «Roi des Corses» par la volonté nationale. C'est pour toutes ces raisons que Gœthe écrivait «la Corse était restée longtemps le point de mire de tous les yeux» et Chateaubriand «Les deux Paoli, Hyacinthe et surtout Pascal, avaient rempli l'Europe du bruit de leur nom». Voltaire, soutien de Choiseul, n'écrivait pas autre chose quand, à regret, il constata que «toute l'Europe est corse». En conséquence, c'est un geste que chacun peut interpréter de façon différente car l'œuvre de la Révolution corse et les principes universels de Pasquale Paoli appartiennent à tous.
Les pays britanniques n'hésitent pas à pousser très loin le différentialisme juridique en leur sein. La France, république unitaire, ne peut aller aussi loin sans altérer son fonctionnement.
Emmanuel Macron a précisé que l'autonomie ne signifiait pas indépendance. Alors que Rousseau louait le génie juridique des Corses: «il est encore en Europe un pays capable de législation : c'est l'île de Corse», peut-on imaginer qu'une nouvelle configuration de la relation entre la Corse et la France s'accompagne d'innovations juridiques compatibles avec l'unité de la République française ?
Rousseau ira plus loin en écrivant: «J'ai quelque pressentiment qu'un jour cette petite île [La Corse] étonnera l'Europe.» Ce dernier avait même fait le projet de tout quitter pour s'y installer et se mettre au service de Paoli. Mais, pour revenir à notre propos, il faut d'abord définir ce que sera l'autonomie, qui ne recouvre aucun contenu précis. Bien sûr que des évolutions juridiques sont toujours possibles. Wanda Mastor l'a montré dans son récent ouvrage Vers l'autonomie. Les objectifs sont divers, comme la lutte contre la spéculation immobilière qui touche toutes les îles françaises et les côtes ensoleillées du continent. À côté d'un cadre général commun, on peut toujours trouver des déclinaisons particulières. Le degré de ces déclinaisons dépend de l'histoire et de la culture juridique du pays. Les pays britanniques n'hésitent pas à pousser très loin le différentialisme juridique en leur sein. La France, république unitaire, ne peut aller aussi loin sans altérer son fonctionnement. Pour autant, unité des principes du droit ne signifie pas nécessairement uniformité des règles de droit dans tous les domaines.
Vous avez récemment participé à l'ouvrage La Corse et le droit, sous la direction de Michel Vergé-Franceschi, dans lequel vous insistez sur une autre singularité de la pensée corse: le «libéralisme latin», que vous mentionnez aussi dans votre essai La Corse, terre de droit. Que recouvre ce concept ? En quoi se distingue-t-il du libéralisme que nous connaissons ?
Pour Raymond Aron, «le libéralisme s'est défini d'abord contre l'absolutisme d'une religion». La Corse, terre qui a toujours ignoré l'Inquisition comme le disait Paoli, semble donc être un lieu prédisposé. Un exemple: le Roi Théodore voulait faire de la Corse un refuge pour les populations juives persécutées de Bohème. Son successeur, Pasquale Paoli, poursuivit cette démarche en décrétant que non seulement les Juifs présents sur l'île avaient les mêmes droits que les Corses, car ils partageaient le même sort que ces derniers, mais que «si les Juifs voulaient s'établir parmi nous, nous leur accorderions la naturalisation et les privilèges pour se gouverner avec leurs propres lois.» Napoléon, élève de Paoli, comme Paoli l'était de Théodore, libéra les ghettos en Italie, puis émancipa réellement les Juifs de France, et enfin ceux d'Europe, et ce malgré de fortes oppositions politiques. Son action fut autant décisive que définitive en ce domaine.
Le libéralisme, avant d'être une pensée économique, est une pensée de droit comme le rappelle Jean-Baptiste Noé dans son ouvrage La Parenthèse libérale. Le droit positif doit respecter les «droits naturels». Cette notion est au cœur de la réflexion de l'école de Salamanque qui a considérablement influencé la pensée libérale en général et la Révolution corse en particulier. Cette philosophie de gouvernance est une mentalité héritée des Grecs et des Latins, des Romains donc, mais aussi du républicanisme machiavélien et des Lumières italiennes. On peut établir des convergences avec le libéralisme anglo-saxon, même si des divergences sont manifestes. Ce libéralisme garantit un juste équilibre entre l'amour de la liberté et la passion de l'égalité. Mais la liberté dont il est question concerne d'abord la cité, la nation, bref l'être collectif, quand le libéralisme anglo-saxon est plus volontiers individualiste. Les constitutions de 1736 et 1755 ne connaissent pas l'individu, seulement la communauté. Certes, la constitution du royaume dit anglo-corse (1794-1796) consacre un chapitre entier aux libertés individuelles, mais le suffrage devient censitaire. Le libéralisme latin est populaire; Paoli et Napoléon ont été, comme César, les chefs des populares et instaurèrent un pouvoir républicain où le politique, émanation de la cité, est au-dessus de tout.
À VOIR AUSSI - Corse: «L'autonomie n'est plus un gros mot», analyse Arnaud Benedetti
Loris Chavanette: «Robespierre aurait-il apprécié la comparaison avec les Insoumis ?»
ENTRETIEN - Trois députés de la France insoumise commémorent ce 28 juillet à Arras le 228e anniversaire de la mort de Robespierre. Cette récupération politique et les réactions indignées qu'elle a suscitées révèlent une incompréhension de l'histoire, juge l'auteur d'un livre remarqué sur Danton et Robespierre.
Saint-Exupéry, écrire avec son corps
ÉCRIVAINS ET INTELLECTUELS DANS LA GUERRE (5/6) - Attaqué par la collaboration et les gaullistes, l’écrivain sera hanté jusqu’à sa mort par la cohérence entre les paroles et les actes.
André Malraux au secours de la République espagnole
ÉCRIVAINS ET INTELLECTUELS DANS LA GUERRE (3/6) - En 1936, le célèbre intellectuel français est parti combattre le franquisme lors de la guerre d’Espagne.
L'Humanité
L’apartheid israélien dénoncé à l’Assemblée
ActuParlement Un texte soutenu par le groupe PCF et des élus insoumis, socialistes et écologistes vise à obtenir de la France la dénonciation du régime de ségrégation dont est victime le peuple palestinien.
Pierre BarbanceyPlusieurs députés de gauche, à l’initiative des communistes, font de la question palestinienne une priorité. L’élu PCF Jean-Paul Lecoq, par ailleurs vice-président de la commission des Affaires étrangères, a déposé, mi-juillet, une proposition de résolution « condamnant l’institutionnalisation par Israël d’un régime d’apartheid à l’encontre du peuple palestinien » et invitant la France à « reconnaître la Palestine comme un État souverain et autonome », comme l’ont déjà fait 139 pays. Ce texte a été cosigné par 38 députés issus des quatre groupes de gauche. En décembre 2014, déjà, les représentants de la nation avaient majoritairement invité, sans succès, le « gouvernement français à reconnaître l’État de Palestine en vue d’obtenir un règlement définitif du conflit ».
Citant la fameuse phrase de Nelson Mandela, prononcée en 1997 – « Notre liberté est incomplète sans celle des Palestiniens » –, les signataires rappellent que « tous les critères pour qualifier le régime d’apartheid mis en place par l’État d’Israël sont réunis », dont l’organisation d’un « régime institutionnalisé d’oppression et de domination systématique par un seul groupe racial ». Le texte ajoute qu’Israël « exprime une intention claire de maintenir le régime d’apartheid » et « a perpétré plusieurs actes inhumains énumérés par la Convention sur le crime d’apartheid à l’encontre du peuple palestinien ».
Des voix s’élèvent aussi à l’ONU
Le texte s’appuie pour cela sur les récentes analyses d’organisations des droits humains, internationales comme Human Rights Watch et Amnesty International, ou israélienne, à l’instar de B’Tselem, qui, toutes, dénoncent l’apartheid mis en place par Israël. Il cite également le rapporteur spécial des Nations unies sur la situation des droits de l’homme dans les territoires palestiniens occupés. Le 25 mars, le Conseil des droits de l’homme de l’ONU, par la voix de son rapporteur spécial, Michael Lynk, a reproché à la communauté internationale d’avoir permis à Israël d’avoir « instauré pendant des décennies d’occupation un système politique » qu’il a qualifié d’ «apartheid ».
Les signataires demandent également la « reconnaissance de l’État de Palestine » par la France. Dans ce sens, celle-ci pourrait être « à l’initiative au sein de l’Union européenne ». Ils insistent aussi sur la « reconnaissance de la légalité de l’appel au boycott des produits israéliens », la France ayant été condamnée par la Cour européenne des droits de l’homme pour avoir criminalisé ce qui est un acte citoyen et de liberté d’expression, Israël étant un État. Enfin, ces députés invitent le gouvernement à appeler à l’ONU à un embargo sur les fournitures d’armes à Israël et à imposer des « sanctions ciblées » aux responsables israéliens « les plus impliqués dans le crime d’apartheid ».
Pour Jérôme Guedj, député PS de l’Essonne, « ces 24 pages transpirent la détestation d’Israël », comme il l’a dénoncé sur Twitter. « Il ne s’agit évidemment pas d’une initiative de la Nupes, jamais évoquée ni a fortiori décidée dans notre intergroupe (sic). Des députés PC, FI, EELV et PS l’ont signé individuellement », assure- t-il, ajoutant que le PS ne suit « pas du tout ces positions ».
les Attaques du crif et de la licra
Sans surprise et comme à chaque fois que la moindre critique s’exprime à l’encontre d’Israël, le Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France) y voit « le reflet d’un antisémitisme, qui s’affuble du masque de l’antisionisme », qui contribuerait à « attiser la haine » en France « au mépris de la sécurité des Français juifs ». « Nous ne laisserons pas s’exprimer cet antisémitisme obsessionnel d’une certaine “gauche” qui déshonore la République et cherche à enflammer l’opinion », a aussi tweeté la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra). Israël serait ainsi un État au-dessus des lois internationales. Le texte, pourtant, soutient une solution fondée sur « la coexistence de deux États, sur la base des frontières de 1967 ». Comme l’a rappelé, vendredi, à Paris, le président palestinien Mahmoud Abbas, alors qu’il était reçu par Emmanuel Macron, aucune des centaines de résolutions des Nations unies concernant Israël n’a jamais été appliquée !
Pour être débattu dans l’Hémicycle, il faudrait que ce projet de résolution soit inscrit à l’ordre du jour par le groupe communiste à l’occasion d’une journée réservée à ses textes. Présenté en séance, il devrait permettre d’avoir un échange sur la situation au Proche-Orient et de sortir des vagues déclarations sur la solution à deux États ou sur les condamnations d’une colonisation et d’une occupation israéliennes qui se poursuivent.
Israël-PalestineapartheidAssemblée nationalejean-paul lecoq Valeurs Actuelles
[Vidéo] La Tour Eiffel, nouvelle « no-go zone » ? On embarque avec la police !
L’objectif des policiers : interpeller vendeurs à la sauvette, joueurs de bonneteau, chauffeurs de Tuk-tuks illégaux ou encore des délinquants mineurs non-accompagnés. L’équipe de VA + a pu suivre les forces de police dans leur opération.
L'Humanité
Pouvoir d’achat : Renaissance et LR se prennent la main
DécryptageASSEMBLÉE NATIONALE. Les députés ont poursuivi ce week-end l’examen de mesures destinées au pouvoir d’achat. Les débats ont été marqués par de nombreuses ententes entre la Macronie et la droite.
Aurélien SoucheyreFlorent LE DUUne surprise peut en chasser une autre au Parlement. Tard dans la nuit de samedi, les députés ont voté pour que l’État compense à l’euro près la hausse du RSA, versé par les départements. Le gouvernement s’était prononcé contre, mais les députés Horizons, pourtant membres de la majorité, ont fait basculer le vote. Une part d’indécision surplombait ainsi chaque scrutin, durant l’examen du budget rectificatif. Mais les élus LR ont la plupart du temps fait front avec l’exécutif.
Impôts. La taxe sur les profiteurs de crise écartée avec l’aide de la droite
Dix-huit petites voix. C’est ce qui a manqué dans la nuit de samedi à dimanche pour voter la taxe de 25 % sur les « superprofits ». « Cette contribution exceptionnelle demandée aux grandes entreprises qui ont profité de la crise ne serait que justice », a invité Nicolas Sansu (PCF). « La vraie justice, ce n’est pas d’aller taxer Total. La vraie justice, c’est de faire un taux minimal à l’impôt sur les sociétés pour les grandes multinationales, pour éviter l’évasion fiscale », a répondu Bruno Le Maire. Nous ne rêvons pas : appelé à augmenter l’impôt sur les secteurs qui profitent du Covid et de la guerre en Ukraine alors que les Français se serrent la ceinture, le ministre de l’Économie a carrément défendu une baisse des impôts ! « Nous ne demandons pas d’augmenter l’impôt sur toutes les entreprises, mais sur celles qui ont profité de la crise. Le container de fret maritime est passé de 2 000 euros à 18 000 euros ! » s’est émue Alma Dufour (FI).
La représentation nationale se met à genoux devant les spéculateurs. »Alma Dufour, députée France Insoumise de la 4e circonscription de Seine-Maritime
« Tous les pays européens sont en train de mettre en place ces taxes, comment pouvez-vous assumer qu’on ne le fasse pas ? » a-t-elle ajouté. « Est-il moral de demander un effort supplémentaire à ceux qui le peuvent ? Oui. C’est même un devoir », a abondé Christine Pirès Beaune (PS). La Macronie a reçu le renfort des députés LR pour repousser cette taxe, au motif que « notre ADN, c’est de taxer moins », selon Véronique Louwagie. Des députés Renaissance qui auraient pu faire basculer le vote, tels Sacha Houlié et Véronique Janvier, ont préféré s’abstenir. Le rétablissement de l’ISF a lui aussi été écarté.
L’Hémicycle, théâtre des divisions sur le pouvoir d’achatCarburants. Une baisse de 30 centimes par litre consentie par le gouvernement
Plutôt que de « taxer », Bercy veut négocier pour obtenir des « gestes ». « Nous faisons participer les entreprises : 20 centimes par litre pour Total », ce qui, cumulé à une remise de l’État qui passe de 18 à 30 centimes, permet d’atteindre « un prix de l’essence à 1,50 euro en septembre », s’est félicité Bruno Le Maire. Le ministre ajoute que le geste de Total entre septembre et octobre va coûter un demi-milliard d’euros au groupe : « c ’est-à-dire plus que ce qu’aurait apporté la taxe sur les superprofits. » Problème : cette taxe ne visait pas que Total et aurait en tout rapporté 10 milliards d’euros. Autre problème : « Savez-vous quelle est la part de Total sur le marché des carburants ? Elle est entre 20 et 25 % », a rappelé le député centriste Charles de Courson. « Votre bataille à LR, c’était 1,50 euro le litre. Mais là on vous dit que, dans quelques stations-service, ce sera le cas et de manière temporaire… » a prévenu Manuel Bompard (FI), en s’adressant à la droite. Mais les députés LR ont préféré suivre le gouvernement, et rejeté les propositions de gauche visant soit à bloquer les prix des carburants, soit à diminuer les taxes (TVA et Ticpe).
Énergie : Macron nous promet la pénurieRedevance. L’indépendance de l’audiovisuel public menacée
Samedi, les députés Renaissance, LR et RN ont voté pour la suppression de la redevance pour l’audiovisuel public, qui représente 3,7 milliards d’euros par an. Un impôt devenu « obsolète », selon tous les groupes de l’Assemblée, mais qui constitue un « lien direct entre les citoyens et leur audiovisuel public » en plus de garantir son indépendance, explique Paul Vannier (FI). Dénonçant la précipitation du gouvernement à supprimer cette redevance sans réfléchir à ses conséquences et aux solutions alternatives, les députés de gauche ont alerté avec force sur le risque de soumission des médias publics vis-à-vis de l’État : « Il n’y a pas d’indépendance sans recettes affectées et sans visibilité », s’alarme Stéphane Peu (PCF). À l’avenir, l’audiovisuel public serait financé par « une dotation budgétaire de l’État », en consacrant une partie des recettes de la TVA, payée par tous. Une façon de « mettre l’audiovisuel public sous la tutelle de l’État, en donnant même à celui-ci la possibilité de l’éteindre peu à peu », ajoute l’élu communiste. Avant l’examen du texte au Sénat, les syndicats de journalistes et plusieurs figures de France Télévisions sont montés au créneau pour dénoncer les conséquences néfastes de la fin de la redevance sur notre démocratie.
« Touche pas à l'audiovisuel public » : très forte mobilisation contre la suppression de la redevance audiovisuelleTemps de travail. Les RTT deviennent une monnaie d’échange
L’entente entre Renaissance et LR s’est poursuivie autour de deux propositions portées par Valérie Pécresse pendant la présidentielle. La possibilité, pour commencer, de racheter des RTT entre 2022 et 2023. Plutôt que de les prendre, les salariés pourront demander à leur employeur de leur payer ces heures. « C’est la fin pure et simple des 35 heures », s’est indigné Arthur Delaporte (PS), ainsi qu’une attaque au « droit au repos ». Plutôt que d’augmenter les salaires (Renaissance, LR et RN ont voté contre le Smic à 1 500 euros net), le gouvernement souhaite pousser les Français à travailler au maximum, les plus précaires n’ayant d’autre choix que de renoncer à ces jours pour les convertir en rémunération. Ces RTT seront de plus exonérées d’impôts et de cotisations au moment d’être payées. Ce qui rejoint l’autre proposition de Pécresse adoptée par l’Assemblée : le relèvement du plafond des heures supplémentaires réalisables par an, de 5 000 à 7 500 euros, elles aussi non soumises à cotisations. « À notre sens, toute heure travaillée doit être socialisée et la solution réside dans la hausse des salaires, à laquelle vous vous opposez résolument », a tancé la députée PCF Soumya Bourouaha.
Pouvoir d’achat. La Macronie choisit les primes plutôt que les salairesAssemblée nationalepouvoir d'achatcarburantsrtt France24 - Monde
Paris : l'hécatombe des moineaux
Publié le : 22/07/2022 - 16:45Modifié le : 22/07/2022 - 16:46
Marina BERTSCH
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Élise DUFFAU
À Paris, les trois quarts des moineaux ont disparu en 15 ans. Le constat alarme écologistes et scientifiques. Londres, Amsterdam ou Hambourg connaissent le même scénario. Aujourd’hui, le mystère est entier, malgré les recherches des spécialistes.
Pour les amateurs d'oiseaux, le constat est sans équivoque : les moineaux se font de plus en plus rares en ville. À Paris, c'est la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) qui fait le suivi de cette espèce, parmi d'autres.
"La plupart des colonies qu’on connaît sont proches de ce qu’on appelle 'le seuil d’effondrement'", alerte Philippe Maintigneux, bénévole à la LPO. "Les colonies qui prospèrent, on les compte sur les doigts de la main", ajoute-t-il, notamment dans des lieux qui permettent aux oiseaux de nicher à l'abri des prédateurs.
Une espèce sentinelle
Rénovations thermiques ? Pollution ? Malnutrition ? Les causes de l'effondrement des moineaux sont multiples, mais la communauté scientifique peine toujours à résoudre le mystère.
"La disparition des moineaux dans Paris est vraiment énigmatique. On ne sait pas précisément pourquoi les moineaux disparaissent", explique Frédéric Jiguet, ornithologue au Muséum National d'Histoire Naturelle.
Pour le chercheur, la disparition d'un des oiseaux les plus communs de France devrait pourtant interpeller le public : "C’est quand même un signal qu’il y a quelque chose dans l’environnement qui tue des êtres vivants."
Pollution sonore et malnutrition : deux facteurs pointés du doigt
Dans les Deux-Sèvres, Frédéric Angelier, chercheur au CNRS, se penche aussi sur la question. Le Centre d'Études Biologiques de Chizé est l'un des seuls endroits en France équipé de volières permettant d'élever des moineaux domestiques pour la recherche.
Le chercheur s'est intéressé notamment au rôle de la malnutrition et la pollution sonore, peu étudiées. Mais là encore, le mystère reste entier. "On a pu montrer que le trafic routier n’avait pas a priori d’effet très marqué", raconte Frédéric Angelier.
Des analyses physiologiques ont pourtant démontré que les moineaux en ville avaient un niveau d'hormones de stress plus élevé, directement associé au fait que les juvéniles n'ont pas accès à de la nourriture adaptée.
Même son de cloche que les ornithologues parisiens, pour Frédéric Angelier, il n'y a pas qu'une cause à leur déclin, il parle d'une situation "complexe". "Ces oiseaux sont capables de faire face à une contrainte, deux contraintes, mais quand on multiplie ces contraintes et qu’elles interagissent entre elles, ça dépasse la capacité d’adaptation des oiseaux", conclut-il.
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[Vidéo] Kaotik 747, d’enfant de la DDASS à rappeur patriote
Menacé de mort et insulté par des individus de gauche pour avoir l’outrecuidance de défendre les forces de l’ordre ou encore les pompiers régulièrement agressés, le rappeur est revenu sur son parcours de vie, depuis son enfance passée par la DDASS jusqu’à son émancipation par un rap positif et engagé, animé par l’amour de la France.
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Le nouveau préfet de police de Paris Laurent Nuñez annonce des «patrouilles renforcées» autour des sites touristiques
Le FigaroPour sa première prise de parole depuis sa nomination à la tête de la préfecture de police, le remplaçant de Didier Lallement a tenu à «remercier l'engagement» de ses effectifs.
Sécurité, effectifs, «plan tourisme»... Le nouveau préfet de police de Paris Laurent Nuñez, qui a succédé à Didier Lallement, a présenté ses prérogatives lors d'une conférence de presse ce vendredi 29 juillet, devant la pyramide du Louvre, dans le premier arrondissement de la capitale. Accompagné de plusieurs fonctionnaires de police qu'il a longuement salués, l'ancien secrétaire d'État auprès du ministre de l'Intérieur a tenu, pour l'une de ses premières prises de parole, à «remercier l'engagement au quotidien des brigades, de VTTistes ou à roller notamment», massivement déployées dans le cadre du «plan tourisme».
Le nouveau préfet a ainsi assuré que les «patrouilles sont significativement renforcées» autour des «huit sites les plus touristiques de Paris», dont celui du Louvre, de la Tour Eiffel ou des Champs-Élysées. Laurent Nunez a également indiqué, lors de ce premier déplacement, que «les rodéos urbainssont une priorité» de la police.
À lire aussiLa triple faute de Didier Lallement, un préfet maladroit
Laurent Nuñez a la délicate tâche de remplacer Didier Lallement, mis en cause dans la crise des «gilets jaunes» et récemment fragilisé par sa gestion du fiasco du Stade de France. Anciennement à la tête de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), Laurent Nuñez revient désormais à un poste qu'il connaît bien: il était directeur de cabinet du préfet de police de Paris, Bernard Boucault, lors de l'attaque de Charlie Hebdo, le 7 janvier 2015.
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L'association Juristes pour l'enfance s'inquiète de voir cette pratique «s'installer en France, étape par étape».
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Hausse des taux de la BCE : Jean-Claude Trichet salue une décision "courageuse"
Publié le : 22/07/2022 - 19:24
Line RIFAI
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Farah BOUCHERAK
Face à l'inflation, la Banque centrale européenne contre-attaque et opte pour une hausse de taux plus forte que prévue de 0,5 %. La dernière fois que la BCE avait relevé ses taux, c'était en juillet 2011. L'institution était alors présidée par Jean-Claude Trichet, notre invité.
La BCE relève ses taux d'intérêt, une première depuis 2011
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L'euro à moins d’un dollar, la chute qui "inquiète" sur fond de crise énergétique
La semaine de l'éco
Face à l'inflation, jusqu'où iront les banques centrales ?
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« Abdeslam, c’est l’inverse de l’humanité » : la face cachée du procès du 13 novembre
Olivier Fisher, blessé au bras au Carillon durant la soirée du 13 novembre et Sacha Belissa, chercheur au Centre d’Analyse du Terrorisme nous racontent la face cachée du « procès du siècle ».
Au-delà des discours convenus et des mantras politiquement corrects du type « vous n’aurez pas ma haine », nos invités livrent un regard inédit sur le déroulé du procès des attentats, et sur les leçons politiques qui n’ont pas été tirées par les gouvernements successifs.
L’intégralité de l’émission est disponible pour nos abonnés au palier « Le Direct »
L'Humanité
Les premiers pas et premiers combats des nouveaux députés de la Nupes
Histoire de la semaineIls ne sont pas majoritaires, mais ils ont fait un bond de géant en passant d’une soixantaine à près de 150 élus. Les députés de gauche rassemblés au sein de la Nupes ont commencé à ferrailler à l’Assemblée nationale, déterminés à affronter les Playmobil macronistes et l’extrême droite. Récit de l’arrivée de quatre d’entre eux, qui démarrent leur premier mandat.
Aurélien SoucheyreArthur Delaporte est « passé à la casserole ». Dès ses premiers pas à l’Assemblée, le député PS du Calvados est tombé sur « un mur de caméras ». « Le plus impressionnant, ce n’est pas tant cette masse de journalistes, ni l’architecture des lieux avec des colonnes et des dorures. C’est de se dire que l’on ne parle plus pour soi-même, mais que l’on porte la parole des citoyens. Ça fait cogiter », explique le jeune homme de 33 ans assis sur un banc, dans les beaux jardins du Palais Bourbon.
« Le lieu est magnifique, mais, quand je suis arrivé dans l’Hémicycle, je n’ai pas du tout songé à un quelconque honneur qui me serait fait : j’ai pensé à tous les militants et citoyens qui m’ont envoyé ici et qu’il va falloir défendre », poursuit le communiste Jean-Marc Tellier, 52 ans, élu dans le Pas-de-Calais, qui vient dans le but « d’arracher des conquis sociaux ».
« J’avais peur d’un endroit un peu en vase clos, fermé sur lui-même. Mais, lors de mon arrivée, des experts du Giec nous attendaient devant l’entrée pour nous alerter sur la crise climatique. Les jours suivants, il y a eu plusieurs manifestations au pied du Parlement. C’est rassurant, car notre mandat, c’est de porter des mobilisations de terrain », continue Manon Meunier, élue insoumise de 26 ans, qui n’imagine pas être députée sans associer pleinement les citoyens de sa circonscription de Haute-Vienne.
L’Hémicycle, théâtre des divisions sur le pouvoir d’achat« J’ai toujours cherché un travail ou une fonction qui ait du sens. Député, c’est le mandat que j’admire le plus : on est censé représenter le peuple pour voter la loi en son nom », mesure Lisa Belluco, élue écologiste de la Vienne. Ces sentiments partagés à gauche tranchent radicalement avec les premiers témoignages des députés LaREM élus en 2017, qui expliquaient venir siéger non pas pour porter la voix des Français, mais « celle d’Emmanuel Macron, pour voter ses réformes ». Résultat : une armée de députés godillots, qui ont transformé les lieux en chambre d’enregistrement coupée des Français. Sauf que la percée de la gauche les prive cette fois-ci d’une majorité absolue.
Des parcours divers jusqu’à l’Assemblée
La bataille s’annonce rude. Les quatre députés de la Nupes, pour chacune des composantes de la coalition, fourbissent leurs armes. Ils ont peu à peu pris leurs marques dans cette souricière qu’est le Palais Bourbon, qui regorge de plafonds voûtés et de couloirs cachés. Et déjà commencé le travail sur le texte de loi consacré au pouvoir d’achat.
Mais qui sont-ils ?
On ne choisit pas ses parents, mais tous trouvent un lien entre leurs origines et leurs engagements actuels.
- « Ma mère est psychologue dans un centre médico-social pour enfants et mon père est éducateur spécialisé », raconte Lisa Belluco depuis la buvette des journalistes. Inspectrice de l’environnement et élue municipale à Poitiers depuis 2020, elle évoque « les heures de folie » de ses parents, très investis dans la vie associative et locale. Elle a chopé le virus. Celui de vouloir « être utile ».
- Arthur Delaporte, lui, a été biberonné à l’école de la République dès le berceau. « Mon père est directeur d’école, ma mère est institutrice, et mes quatre grands-parents l’étaient aussi », indique l’agrégé d’histoire, qui enseignait à l’université avant d’être élu.
- C’est aussi l’école qui a mis Manon Meunier sur le chemin de l’Assemblée, si l’on peut dire. « J’ai besoin de toucher à tout. Il y a des problèmes partout et je ne peux en laisser aucun de côté. Je ne savais pas comment faire. Et c’est un instituteur, en CM2, qui m’a dit que si je voulais me battre pour tout, le mieux restait de faire de la politique », se souvient cette fille d’aide-soignante et d’ambulancier, qui a un diplôme d’ingénieure et a été aide-soignante pendant un an dès l’irruption du Covid…
- Et pour Jean-Marc Tellier ? « Mon père était mineur et ma mère au foyer. Je suis le dernier d’une fratrie de sept. On habitait le coron à côté de la fosse. C’est là où je me suis forgé », relate le communiste, maire d’Avion depuis 2009, qui est devenu le seul député de France à remporter cette année une circonscription jusque-là détenue par le RN. « On a fait du porte-à-porte partout, tout le temps. On a frappé à chaque porte de la circonscription, en fait », précise-t-il. Une victoire à 71 voix près plus tard, il tombe nez à nez sur les 89 députés RN arrivés en masse à l’Assemblée. Lesquels sont trop heureux de se voir courtiser par une Macronie qui saute à pieds joints dans le piège d’une normalisation de l’extrême droite.
« Une bataille culturelle à gagner »
« C’est inouï. La Macronie a directement contribué au score du RN en mettant gauche et extrême droite sur un pied d’égalité. Dans ma circonscription, il n’y a pas eu de report républicain en ma faveur. Je l’ai emporté quand même, mais combien à gauche ont perdu à cause de cette stratégie du pire du président ? » s’indigne Jean-Marc Tellier.
« Il y a eu des manœuvres électorales lamentables. C’était raide. Je les ai subies dans l’entre-deux-tours. J’entendais dire que je n’étais pas républicaine, comme si la gauche et l’écologie étaient en dehors du champ républicain. C’est très grave », s’indigne Lisa Belluco.
L'Humatinale
Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.
Une petite musique que la majorité relative continue de jouer, stigmatisant la FI et à travers elle toute la Nupes. « Leur but est de décrédibiliser la gauche, car nous remettons en cause l’idée que les citoyens ne dépendent pas des riches pour survivre, et qu’un autre modèle est possible.
Cela les effraie », pointe Manon Meunier. « L’objectif de Macron est de s’approprier le concept de République pour mieux en exclure toute la dimension sociale et imposer une République intégralement bourgeoise. Face à ce projet ultralibéral et face à l’ethnocentrisme du RN, nous avons une bataille culturelle à mener et à gagner », note Arthur Delaporte.
Prix, démocratie et services publics
Que proposent ces quatre élus pour l’emporter ? Quelles lois veulent-ils défendre pour être utiles ?
- « J’ai déjà déposé une proposition de loi avec Fabien Roussel pour bloquer les prix des carburants à la pompe. Et, dans ma commune, j’ai interdit toute coupure d’électricité et de gaz. On pourrait l’étendre au niveau national, comme pour l’eau. On ne devrait pas pouvoir laisser les gens dans le noir et sans chauffage du jour au lendemain. D’autant que les factures à venir vont faire mal », annonce déjà Jean-Marc Tellier.
Fabien Roussel plaide pour une rentrée sociale ambitieuse
- Macron s’est plusieurs fois prononcé afin que le seuil pour déclencher un référendum d’initiative populaire passe de quatre à un million de signatures. « Nous allons le lui rappeler avec une loi dédiée, qui représenterait une véritable avancée démocratique », prévient Arthur Delaporte.
- Quant à Manon Meunier et Lisa Belluco, elles se disent déjà prêtes à légiférer pour renforcer les services publics. « Il faut se battre pour leur maintien et leur développement partout sur le territoire, avec des fonctionnaires pour les faire vivre. C’est le meilleur moyen de répondre à l’urgence sociale, écologique et démocratique. Les services publics, c’est l’intérêt général, c’est ce qui assure l’égalité entre les citoyens par l’impôt. Sans ça, il n’y a pas de République », argumentent-elles quasiment avec les mêmes mots. « Dans ma commune, on a empêché les suppressions de postes dans les écoles et les suppressions d’arrêts dans notre gare, grâce à la mobilisation des habitants. Mais, partout où ça se casse la gueule, il n’y a qu’un vainqueur : l’extrême droite. Là où l’État déserte et abandonne les gens, le ressentiment progresse », analyse Jean-Marc Tellier.
Jeu trouble de la majorité avec le RN
Macronie et RN se nourrissent ainsi l’un l’autre et se donnent des coups de pouce à l’Assemblée. « Je ne pensais pas que ce serait aussi grossier aussi vite », s’alarme Manon Meunier. Les quatre députés de la Nupes sont encore scandalisés, et médusés, par un épisode précis.
Lors de la première séance dans l’Hémicycle, le RN a retiré son candidat afin que la macroniste Yaël Braun-Pivet soit élue présidente de l’Assemblée à la majorité absolue dès le deuxième tour. Le parti présidentiel lui a rendu la politesse le lendemain, en élisant deux députés RN vice-présidents de l’Assemblée. « Un choc », s’étouffe Arthur Delaporte. « Les députés européens s’organisent pour ne confier aucune responsabilité aux élus d’extrême droite, mais, en France, les digues ont sauté », tance Lisa Belluco.
La Nupes veut soigner le « pouvoir de vivre »In fine, le RN a refusé de voter la motion de censure du gouvernement, le 11 juillet, déposée par la gauche après que la première ministre, Élisabeth Borne, ne s’est pas soumise à un vote de confiance. « L’extrême droite a fait une campagne soi-disant “sociale” et “anti-Macron”, mais ce vernis craque déjà. Les seuls à se battre vraiment pour la répartition des richesses, les seuls à ne pas être dociles devant le patronat, les seuls à s’attaquer au capital, ce sont les élus de gauche », insiste Jean-Marc Tellier.
Le RN s’est d’ailleurs dit prêt à voter la loi sur le pouvoir d’achat du gouvernement. « Des mesurettes et des chéquounets, des aides ponctuelles qui ne changent rien aux problèmes de fond, bien loin de notre proposition de Smic à 1 500 euros et du blocage des prix », rétorque Manon Meunier. « Je m’étais initialement promis de ne pas utiliser l’expression de “pouvoir d’achat”. Car, ce qui compte, c’est le pouvoir de vivre dignement, et pas un illusoire accomplissement à travers la consommation et l’acte d’achat comme but en soi », ajoute Lisa Belluco, qui soutient la hausse des salaires et la rénovation des passoires thermiques sans aucun reste à charge pour les Français.
Rester groupés pour pouvoir agir
Comment ces quatre députés de la Nupes voient-ils la suite ? « Borne prétend rechercher des “compromis”, mais ne propose rien d’autre que des cadeaux fiscaux aux plus riches, la retraite à 65 ans et le conditionnement du RSA. On ne peut donc que s’opposer », reprend Arthur Delaporte. « Nous devons lutter contre la lobbycratie. Si l’on est dans une société aussi immuable, c’est parce que l’on est gouverné par les lobbies, qui font passer les intérêts particuliers devant l’intérêt général. Il faut redonner le pouvoir, la décision et les responsabilités aux citoyens », lance Manon Meunier.
Tous s’entendent enfin sur un constat : « le grand bonheur de faire partie de la Nupes », selon Arthur Delaporte. Et une nécessité. « La gauche a la responsabilité de faire front commun », assure Jean-Marc Tellier. « Ce qui me convient, c’est que l’on peut avoir des désaccords et en discuter pour construire la suite », apprécie Lisa Belluco. « Nous devons rester soudés face à l’extrême argent et l’extrême droite », abonde Manon Meunier. D’autant qu’en face, tous les coups semblent permis à l’Assemblée.
Assemblée nationaleNupesdéputés Le Figaro
Édouard Tétreau: «“Grande démission”, comment réveiller l’Occident endormi»
TRIBUNE - Fuir une réalité devenue trop complexe, où l’on se croit battu d’avance, est devenu un phénomène courant dans les démocraties occidentales, analyse finement l’essayiste. Pour espérer rebondir collectivement, il faut, selon lui, puiser dans les racines de notre histoire et de notre identité.
Dernier ouvrage paru d’Édouard Tétreau: «Les États Généraux en 2022» (L’Observatoire, 2020).
Le phénomène n’épargne aucun pays du monde occidental. On l’appelle «The Big Quit» aux États-Unis ; plus élégamment «The Great Resignation» ; la «grande démission» en France: cette épidémie de bras baissés, d’aquoibonisme, de démissions de postes. Tous les secteurs de nos économies et sociétés occidentales sont touchés, du BTP à l’hôtellerie en passant par les banques, aux rémunérations élevées et conditions de travail peu éprouvantes. Idem pour les métiers essentiels: à l’exception notable des armées, dans l’Éducation nationale, les hôpitaux, la police, les difficultés de recrutement sont croissantes. Et inquiétantes pour la société qu’elles préparent demain.
La «grande démission», cette forme d’abattement collectif que nous vivons aujourd’hui, touche jusqu’aux sommets de nos démocraties occidentales. Face aux événements et aux partis extrêmes qu’ils ont cru pouvoir contenir, Boris Johnson lâche prise ; Joe Biden lit son prompteur ad nauseam ; Mario Draghi démissionne ; Justin Trudeau fait semblant de gouverner avec une coalition minoritaire au pouvoir. Le chancelier allemand Olaf Scholz écoute beaucoup mais ne décide de rien, emberlificoté dans une grande coalition sans direction ni vision autre que la conservation du pouvoir. Détaché de la campagne présidentielle, absent de la campagne législative, Emmanuel Macron ne déroge pas à la règle. Son apparent coup de fatigue ou «powerblues» - le pouvoir, mais pour quoi faire au juste? - suggère que le président de la République, à l’image de tous ses pairs, et de l’ensemble des démocraties occidentales, vit un moment d’affaissement, de doute, de perte de sens.
À lire aussiAnthony Klotz: «Dans le monde du travail, le rapport de force évolue au profit des salariés»
La tentation de Venise ou du métavers: fuir une réalité devenue trop complexe, où l’on se croit battu d’avance. À quoi bon travailler plus, l’État est là pour subvenir à nos besoins essentiels? À quoi bon économiser: nous ne rembourserons jamais nos dettes. Pourquoi avoir et élever des enfants dans un monde qui en compte déjà trop, disent les statistiques des taux de natalité dans les nouvelles générations? Et que peuvent faire nos petits bras verts face aux dérèglements du climat, dont les principaux sponsors sont la Chine, l’Inde, les États-Unis, et maintenant l’Allemagne avec ses centrales à charbon? Cultivons notre jardin, concluait le Candide de Voltaire. Deux mille ans d’histoire pour finir au rayon bricolage.
Comment passer du «Big Quit» au sursaut de l’Occident, puisque c’est bien de cela qu’il s’agit? Une vision d’économiste - celle-là même qui guide nos pays depuis un demi-siècle - martèlerait une évidence: accroître l’écart entre les revenus du travail et de l’assistance, pour rémunérer l’effort, l’esprit d’entreprise, le talent en action, la dignité que l’on obtient dans le travail, l’utilité sociale. Et rendre plus inconfortable l’inverse quand il est choisi et non subi: la vie aux crochets de la collectivité ; la passivité ; un esprit de profiteur plutôt que de contributeur.
Si cet écart à creuser entre les revenus du travail et ceux de l’assistanat est nécessaire, il sera très insuffisant pour produire le sursaut collectif attendu. Comme un ressort, il faut puiser au plus profond dans les racines de notre histoire et de notre identité occidentales pour espérer rebondir.
Il y a au fond deux manières de réveiller un peuple repu au point de ne plus pouvoir bouger, ayant si peur de tout perdre qu’il ne veuille plus rien risquer ni gagner. La première manière, c’est de l’aguerrir. Cela tombe bien: nous allons, cet automne et surtout cet hiver en Europe, être mis à l’épreuve avec le double impact de l’absence de gaz russe, et d’une inflation catapultée sur les denrées alimentaires notamment.
La seconde manière, c’est de lui donner l’envie de se relever, de se battre et d’avancer. De réveiller ses appétits en lui donnant une ambition motrice, et accessible. L’Occident n’a-t-il donc rien à opposer à la voracité de l’Asie ; à l’annihilation de la liberté de conscience et de la liberté des femmes dans les dictatures musulmanes ; à la folie prométhéenne des transhumanistes de la Silicon Valley ; aux violences prédatrices qui s’expriment à l’est et au sud de l’Europe, dans certaines régions d’Afrique? Le destin de l’Occident est-il de se laisser esclavagiser par les nouveaux barbares?
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Est-ce que le moment n’est pas venu de se battre, avec ses mots, ses idées, mais aussi ses armes s’il faut se défendre? Refuser de céder du terrain, quotidiennement, aux idéologies mortifères qui veulent la peau de l’Occident, et de tout ce qui nous constitue. Ne plus céder un pouce à cette mode mortifère de la repentance, du jugement sans pitié sur notre histoire, et si indulgent pour celle des autres. Quel pays, dans l’histoire du monde, s’est relevé en se couvrant la tête de cendres?
Sans en comprendre totalement le sens, l’effondrement que nous vivons annonce une régénération. Pour réussir, elle a besoin de trois choses: un nouveau leadership, intellectuel et politique ; une énergie, que nous pouvons puiser dans une histoire plurimillénaire faite d’effondrements et de relèvements ; et la réécriture de notre contrat social.
«La suppression du timbre rouge, nouveau symptôme de l'abandon des services publics et des plus fragiles»
ENTRETIEN - La Poste a récemment annoncé l'abandon du timbre rouge et son remplacement par une «e-lettre». Pour Cyrille Dalmont, la numérisation des services publics obéit essentiellement à des logiques financières, au détriment des utilisateurs.
Fanny Lederlin: «Télétravail: les jeunes envisagent de changer d’employeur comme on changerait de crèmerie»
ENTRETIEN - Selon une étude de l’ADP Research Institute, 71 % des jeunes pourraient quitter leur travail s’ils devaient revenir intégralement en présentiel. Pour la philosophe, ce chiffre traduit une vision individualiste et consumériste du travail. Celle-ci ne s’inscrit plus dans une volonté d’amélioration de l’organisation de l’entreprise, analyse-t-elle.
«Contrairement à ce qu'affirment ses détracteurs, non, les Jeux olympiques de Paris ne sont pas une “folie”»
FIGAROVOX/TRIBUNE - Les Jeux nous offrent une opportunité d'un sursaut collectif. Ils sont une invitation à un dépassement national et un rendez-vous historique à ne pas rater, argumente Vincent Roger, ex-délégué spécial pour les Jeux olympiques à la Région Île-de-France, en réponse à une tribune publiée dans Le Figaro.
Valeurs Actuelles
[Vidéo] Philippe Monguillot : un « homicide involontaire » ? Sous le choc, sa veuve demande justice
Après la mort du chauffeur de bus bayonnais Philippe Monguillot, mortellement agressé en juillet 2020 par des jeunes, le juge d’instruction en charge du dossier a décidé de requalifier les faits d’homicide volontaire en homicide involontaire. Les accusés échapperont dont à la cour d’assise. Une nouvelle qui a profondément choqué sa veuve, Véronique Monguillot, ainsi que l’ensemble de la ville de Bayonne où la mémoire de cette agression reste toujours vive. Reportage.
L'Humanité
Moussa Sylla, mort au sous-sol de l’Assemblée nationale
ActuSous-traitance Ce salarié de la société de nettoyage Europ Net, prestataire au Palais Bourbon, est décédé trois jours après avoir été retrouvé inanimé durant son service le 9 juillet. La CGT exige des réponses sur ses conditions de travail.
Cécile RousseauUne minute de silence pour briser l’omerta. À deux pas de l’Assemblée nationale, mardi, la CGT appelait à un rassemblement pour rendre hommage à Moussa Sylla, agent de nettoyage mort d’un accident du travail.
Ce samedi 9 juillet, le Mauritanien d’origine a été retrouvé inanimé au cinquième sous-sol du Palais Bourbon. Après avoir perdu le contrôle de sa machine autolaveuse, il aurait été projeté contre un mur, tête la première. Il est décédé trois jours plus tard.
De nombreuses zones d’ombre
À ce moment de recueillement, en présence de nombreux députés de la Nupes, se mêlent les interrogations sur les circonstances du drame. Comme le précise Danielle Cheuton, du Collectif CGT parisien du nettoyage, de nombreuses zones d’ombre restent à éclaircir : « Son entreprise, Europ Net, mais aussi l’Assemblée nationale en tant que donneuse d’ordres, sont responsables de la santé et de la sécurité des salariés qui travaillent sur le site. Nous sommes en droit de savoir : l’accident s’est-il passé sans témoin, hormis les vidéos de surveillance ? A-t-il été retrouvé par hasard par des déménageurs ? Travaillait-il seul dans le sous-sol alors, qu’avant l’arrivée d’Europe Net pour ce contrat, deux salariés y travaillaient en même temps ? Portait-il un casque lors de l’accident ? Avait-il reçu une formation pour ce poste qualifié ? »
ENQUÊTE. L'esclavage des ouvriers détachés aux chantiers navals de Saint-Nazaire« La sous-traitance, c’est la maltraitance »
Selon la CGT, seule une enquête de l’inspection du travail et de l’Assemblée nationale permettrait d’y voir plus clair. Pour l’instant, aucune investigation n’a été mandatée par le CHSCT. Pour Alexis Corbière, député de la France insoumise (FI), « il faut que des leçons très fermes soient tirées. Pourquoi le laissait-on emprunter un trajet dangereux, sur une pente trop inclinée, avec sa lessiveuse ? »
De son côté, Rachel Kéké, députée FI et ex-gréviste à l’Ibis Batignolles, se met en colère, saisie par l’émotion : « Quand je dis que la sous-traitance, c’est la maltraitance et l’humiliation, ce n’est pas de la rigolade (…) Un homme est mort, répète-t-elle plusieurs fois. Nous ne sommes pas des esclaves, nous avons besoin de respect. »
L'Humatinale
Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.
Quant à la famille de Moussa Sylla qui, après un CDD de remplacement avait signé un CDI de 25 heures, elle n’a jamais eu un contact direct avec l’employeur depuis son décès. « Personne ne nous a présenté de condoléances. Nous avons perdu un homme très intègre, qui laisse une femme et deux enfants, déplore son cousin Bakary Dalla Kamara, qui a été reçu juste avant par la présidente LaREM de l’Assemblée, Yaël Braun-Pivet. Nous avons engagé un avocat et nous attendons justice. »
« On souffre pour 800 à 1 000 euros par mois »
Les salariés d’Europe Net n’ont, eux, jamais été informés de la mort de leur collègue. Jeannette Sambo, femme de ménage depuis quatorze ans dans l’Hémicycle et une des héroïnes du film Debout les femmes, de François Ruffin, est au bord des larmes. « On souffre pour 800 à 1 000 euros par mois, s’indigne-t-elle. On nous pousse à bout alors qu’on a besoin de travailler pour nourrir nos enfants. Ce qui est arrivé à Moussa peut arriver à tout le monde. Le patron devrait être là aujourd’hui (au rassemblement – NDLR). »
Emna Charrad, une vie en miettesSous les dorures du Palais Bourbon, les agents de nettoyage dénoncent une sous-traitance qui tire leurs conditions de travail vers le bas. Chargée de faire briller les permanences des députés, Jeannette craint pour sa santé « en utilisant des produits qui piquent les yeux et le nez ».
Lucia, neuf ans d’ancienneté comme femme de ménage, s’est vu diagnostiquer une inflammation des poumons à cause du détergent utilisé pour les toilettes. « Le lit pèse lourd à refaire, ajoute-t-elle, ensuite, on enchaîne avec les douches, le passage de l’aspirateur… »
Le sentiment d’être interchangeable
Alors que l’entreprise refuse de leur communiquer l’accord sur le treizième mois depuis plus d’un an, les salariées pointent les critères ubuesques pour le toucher intégralement. « Je suis très remontée, expose Lucia. Si nous sommes en arrêt maladie, les jours peuvent être décomptés de ce montant. De toute façon, chaque mois, on nous enlève des choses sur notre salaire. On ne comprend rien à la fiche de paie. Quand les collègues sont en vacances ou absentes, on doit les remplacer sans dépasser notre temps de travail ! On a demandé à une de mes collègues de prendre la place d’une autre absente sur une machine comme celle de Moussa, elle a dû accepter alors qu’elle n’avait pas eu de formation. »
Ce sentiment d’être interchangeable ne quitte pas la trentenaire qui cite d’autres exemples. « Une collègue en situation de handicap doit passer nettoyer les bureaux après son travail au restaurant alors que ce n’est pas prévu dans son contrat. Les managers ne sont pas toujours très sympas. Le manque de respect est grand depuis qu’Europ Net a repris le contrat. »
2 millions de bénéfices
Soucieuse de réduire les coûts, la société ne semble pourtant pas en difficulté : en 2020, elle a réalisé 37 millions d’euros de chiffre d’affaires, dont 2 millions de bénéfices. Avec 750 euros de salaire par mois, Lucia est, elle, contrainte de trouver d’autres missions de ménage pour pouvoir nourrir ses trois filles, sans compter les deux heures de transport par jour vers son domicile du Val-d’Oise. « Un temps plein à l’Assemblée, ça serait pas mal », souffle-t-elle.
Ces ravages provoqués par la sous-traitance en cascade sur les chantiers des JO de Paris 2024Dans les faits, c’est l’ensemble du secteur du nettoyage qui est soumis à ces conditions d’emploi dégradées. « C’est le troisième accident du travail en moins de six mois dans la région parisienne, rappelle Danielle Cheuton. Les entreprises, administrations ou institutions, donneurs d’ordres préfèrent fermer les yeux pour garantir des prix bas. Partout où sévit la sous-traitance, les salariés voient leurs droits rétrécis et leur dignité piétinée. »
Pour André Chassaigne, député communiste et président du groupe Gauche démocrate et républicaine (GDR), il est urgent d’agir : « Il faut ré-internaliser ces activités. Ce n’est pas normal qu’il y ait des fonctionnaires, des intérimaires et des sous-traitants qui travaillent dans une maison commune, mais ne bénéficient pas de droits communs. » Contacté par l’Humanité, Europ Net n’a pas donné suite.
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société de nettoyagesous-traitanceconditions de travailDécès France24 - Monde
Du Sahel à Dubaï : les routes de l'or sale
Publié le : 15/07/2022 - 12:29
Caroline DUMAY
Le nombre de mines artisanales augmente dans le Sahel car les zones d’orpaillage échappent au contrôle des États. Le Mali s’impose peu à peu comme le principal centre d'achat d'or des pays sahéliens, tandis que Dubaï est devenu la principale destination de la production d'or artisanal. Des fonderies discrètes de Bamako au marché de l'or de Dubaï, en passant par les mines artisanales ivoiriennes, Caroline Dumay a enquêté sur ce secteur aurifère mondial qui change de visage.
En fermant les yeux sur l'origine des lingots qui arrivent sur leur territoire, les Émirats arabes unis sont pointés du doigt. Différentes institutions internationales, telle que l'OCDE, demandent des régulations bien plus strictes. Car le boom aurifère des régions sahéliennes suscite la convoitise croissante des groupes armés, dont des jihadistes.
Cette enquête journalistique, menée pendant plus d'une année dans plusieurs pays africains, est partie d'un fait presque divers : l'arrestation de mules franco-malgaches à l'aéroport de Johannesburg en décembre 2020, avec plus de 73 kilogrammes d'or dans leurs bagages. L'auteure de ce documentaire a alors cherché à comprendre à qui appartenait cet or. Elle signe ce film en collaboration avec Stefan Carstens, Graham Walsh et Damien Koffi, ainsi que Walid Ag Menani et Anne-Fleur Lespiaut qui ont réalisé des images exclusives des fonderies du grand marché de Bamako et de la mine d'Intahaka dans le nord du Mali.
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RD Congo : des dizaines de morts dans l'attaque d'une mine d'or artisanale en Ituri
crise sécuritaire au Sahel
Au Burkina Faso, la ruée vers l’or menacée par les groupes armés
La chronique de l’éco
Guerre en Ukraine : l'or russe à son tour sanctionné ?
L'Humanité
L’Hémicycle, théâtre des divisions sur le pouvoir d’achat
ActuParlement Depuis lundi, les mesures du gouvernement censées soulager le portefeuille des Français sont examinées à l’Assemblée, où Nupes, Renaissance, LR et RN s’entendent ou s’affrontent, selon les circonstances.
Aurélien SoucheyreFlorent LE DULes prix s’envolent mais les solutions envisagées divisent les députés, comme le démontre l’examen du texte consacré au pouvoir d’achat qui a démarré lundi dans l’Hémicycle et devait s’achever jeudi soir. La Macronie s’est dite ouverte aux « compromis », tout en imposant cette règle : « ni impôt, ni dette supplémentaire » . Et encore moins de mesures structurelles à même de contrer durablement l’inflation qui s’installe. « Le gouvernement doit revoir sa copie de toute urgence », estiment les députés de la Nupes. « La principale cause de la hausse des prix est la spéculation, qui permet l’accumulation des profits, même en temps de guerre et d’urgence climatique », alertent-ils, en plus de pointer que l’exécutif refuse d’aborder « la question essentielle de la répartition des richesses ». Mais la Macronie, en difficulté car privée de majorité absolue, a finalement reçu le renfort de la droite (et même parfois de l’extrême droite). « Avec LR, on ne va pas se mentir, on partage la même philosophie sur le travail et les entreprises » , indique Guillaume Kasbarian, député Renaissance, président de la commission des Affaires économiques. La situation politique, dans l’Hémicycle, a amené à une clarification, Renaissance et LR se retrouvant en situation de partenaires pour faire avancer le texte dans un sens commun. Avec néanmoins des surprises : les textes de loi se jouent désormais amendement par amendement, avec des basculements possibles à tout moment. Décryptage.
Des primes plutôt qu’une hausse des salaires
Rachel Keke (FI), en colère, tonne : « Vous méprisez les métiers essentiels. Quand on vous demande l’augmentation des salaires, vous proposez des primes ! » Entre Renaissance et Nupes, deux visions de comment « mieux vivre de son travail » se sont affrontées. La gauche a proposé d’indexer des salaires sur l’inflation et d’augmenter le Smic à 1 500 euros net. Une proposition repoussée par les députés macronistes, LR et RN. Une « honte », selon Fabien Roussel (PCF), pour qui le parti d’extrême droite se comporte en « roue de secours du grand capital » . Jean-Philippe Tanguy (RN) l’assume, évoquant un « mauvais signal envoyé aux marchés » en cas de hausse « d’un coup, des salaires ». Renaissance, LR et le RN ont préféré tripler le plafond de la « prime Macron » (de 1 000 à 3 000 euros), défiscalisée et soumise au bon vouloir des employeurs (moins d’un salarié sur cinq l’a reçue en 2020). Une prime qui, selon Olivier Faure (PS), pourra avoir cet effet négatif : « Un employeur qui a le choix entre augmenter les salaires ou verser une prime défiscalisée et sans cotisations choisit le moins coûteux et le moins pérenne. » Avec, à l’arrivée, un manque à gagner pour les recettes de la protection sociale, comme l’a souligné Pierre Dharréville ((PCF). « Quand on procède à ces exonérations, on fait de la Sécurité sociale une variable d’ajustement des politiques économiques », a dénoncé le député, qui est ensuite parvenu à faire adopter un amendement visant à ce que l’État compense intégralement auprès de la Sécu les manques de cotisations liés à la prime Macron.
Revalorisation relative des aides et pensions
Il a fallu une déconvenue aux législatives pour que la Macronie écoute enfin des oppositions unanimes : après six refus depuis 2017, toute l’Assemblée a voté pour la déconjugalisation de l’Allocation adulte handicapé (AAH). Dans une rare concorde, les 429 députés présents (à l’exception de Thomas Mesnier d’Horizons) ont validé cette « mesure de justice » défendue depuis des années par les communistes, notamment via un texte déposé à l’époque par Marie-George Buffet. Cela permettra une revalorisation ou un accès à cette allocation pour 270 000 personnes, ainsi qu’une hausse moyenne de 300 euros par personne concernée, à partir d’octobre 2023 (l’amendement de la Nupes demandant une application dès cette année ayant été rejeté). Au-delà de cette mesure bienvenue, les autres revalorisations d’aides et pensions votées constituent un véritable trompe-l’œil. Les hausses de 4 % des retraites, du RSA ou de la prime d’activité restent « inférieures à l’inflation » et correspondent à des anticipations de calendrier, comme l’a rappelé Adrien Quatennens (FI).
Non gelés, les loyers augmenteraient de 3,5 %
Premier poste de dépense des Français, le logement représente en moyenne 22 % de leur budget. Pour « protéger le pouvoir d’achat des Français », comme le clame la Macronie, les députés avaient dans leurs mains un outil efficace : le gel des loyers. La proposition de la Nupes d’interdire leur augmentation jusqu’à fin 2023 a pourtant été refusée par les groupes Renaissance, LR et RN, qui ont préféré voter une limitation de la hausse des loyers à 3,5 % jusqu’en juin 2023. Une mesure qui pourrait au final être perçue comme une « incitation » à augmenter les loyers, s’est inquiété Adrien Quatennens. La majorité l’a justifiée par le besoin de « défendre les propriétaires » tout en estimant que cette possible hausse « est adaptée à une revalorisation des APL au même niveau de 3,5 % », selon Éric Woerth. Un argument fallacieux car si le loyer comme les APL augmentent de 3,5 % chacun, le bénéficiaire de ces aides devra payer davantage de sa poche. Les oppositions ont toutefois arraché la limitation des hausses de loyers à 1,5 % en Corse, 2,5 % dans les outre-mer et 1,5 % dans les zones de revitalisation rurale.
Des miettes pour les carburants et l’énergie
Bloquer les prix des carburants et investir massivement dans les énergies de demain ? Quelle idée ! Les prix s’envolent mais le gouvernement défend une baisse de 18 centimes d’euro par litre à la pompe, ainsi que des aides « ciblées ». Une « usine à gaz », selon LR, qui propose de plafonner les prix à 1,50 euro le litre. À moins que des tractations poussées entre le parti présidentiel et les députés LR débouchent sur une diminution finale comprise entre 30 et 48 centimes d’euro par litre, sans baisse des taxes, dont la TVA et la TICPE. L’exécutif entend également ouvrir un terminal méthanier sur le port du Havre afin d’apporter du gaz de schiste américain. « Nous allons augmenter notre dépendance énergétique aux États-Unis ! » s’est alarmée Sandrine Rousseau (EELV), qui fustige des « mesures climaticides », dont la réouverture de centrales à charbon.
Taxe sur les superprofits ?
Les députés LR ont la main sur l’avenir de la « supertaxe » concernant les profits des compagnies pétrolières, gazières et de transports maritimes, défendue par la gauche. Les députés RN pourraient la voter, tout comme 12 macronistes qui considèrent, à l’instar de Stella Dupont, que « le secteur privé doit être au rendez-vous quand il y a des profits ». Ce serait épouser l’ « idéologie de l’adversaire », selon le ministre Bruno Le Maire, qui entend se passer de milliards d’euros à gagner et compte sur la droite pour y arriver.
Redevance supprimée, service public en danger
La majorité est décidée à supprimer la redevance audiovisuelle, à hauteur de 138 euros par an pour ceux qui la versent. Une mesure qui inquiète quant au financement et à l’avenir du service public audiovisuel. Si des députés de la majorité proposent d’affecter « une fraction » de la TVA, cela constituerait une injustice, selon l’écologiste Sophie Taillé-Polian : « Les Français qui n’ont pas les moyens de payer des impôts sont exonérés de la redevance mais paient la TVA. Sans compter qu’adosser l’audiovisuel public à une taxe à la consommation, c’est envisager son financement dans un horizon purement consumériste. » En cas de suppression, la Nupes propose d’autres modes de financements : une « redevance audiovisuelle adossée sur l’impôt sur le revenu » pour les écologistes, ou encore une taxe sur les publicités défendue par les communistes. À noter, enfin, que les « Les Républicains » pourraient suivre le gouvernement, qui défend une dotation « exceptionnelle » en lieu et place de la compensation par l’État et pour les collectivités de la hausse du point d’indice des fonctionnaires territoriaux, arrachée par les oppositions en commission.
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[Vidéo] Passagère tuée à Paris : un policier donne un cours de balistique aux anti-flics
Samedi 4 juin, des policiers en patrouille ont ouvert le feu sur un véhicule qui refusait un contrôle et qui, selon les fonctionnaires, leur fonçait dessus. Une des passagères du véhicule a été mortellement touchée à la tête tandis que le conducteur, grièvement blessé, est toujours hospitalisé.
Ulcéré par les réactions politiques telle que celle de Jean-Luc Mélenchon et par certains syndicats de police, Cédric Vladimir, Délégué National de la Fédération Professionnelle Indépendante de la Police, a réalisé une vidéo expliquant comment ce genre de drame peut se produire.
Deux enquêtes sont ouvertes. L’une par l’IGPN pour « violence avec arme par personne dépositaire de l’autorité publique » pour trois fonctionnaires de police. Le conducteur est lui visé par une enquête pour « tentative d’homicide sur personne dépositaire de l’autorité publique »
France24 - Monde
Guerre en Ukraine : la bataille pour le Donbass
Publié le : 08/07/2022 - 11:38Modifié le : 08/07/2022 - 11:53
Gwendoline DEBONO
La bataille du Donbass est au coeur de ce reportage exceptionnel sur la guerre en Ukraine. Gwendoline Debono a suivi le quotidien de soldats ukrainiens sur le champ de bataille. Elle s'est rendue sur la "position 0", nom attribué par les Ukrainiens à la première tranchée face aux Russes. Jour après jour, les soldats ukrainiens tentent d'endiguer la progression de leurs adversaires. Snipers, artilleurs ou fantassins se battent pour chaque mètre de terrain et payent un lourd tribut à la guerre.
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LE FIL DU 5 JUILLET
Les forces russes continuent d'avancer dans le Donbass
LE FIL DU 24 JUIN
Les forces ukrainiennes ont reçu l'ordre de se retirer de Severodonetsk
LE FIL DU 4 JUILLET
L'armée russe poursuit son offensive dans l'est de l'Ukraine, la reconstruction au menu de Lugano
Le Figaro
TotalEnergies retenu pour le terminal méthanier flottant du Havre
Le projet de TotalEnergies a été retenu par les pouvoirs publics comme nouveau point d'importation de gaz naturel liquéfié.
Les pouvoirs publics ont retenu le projet de terminal méthanier flottant de TotalEnergies comme nouveau point d'importation de gaz naturel liquéfié (GNL) au Havre, a appris l'AFP de la préfecture de la Seine-Maritime vendredi. Il s'agit de l'un des deux navires FSRU (unité flottante de regazéification) du groupe «qui permettra d'injecter jusqu'à 5 milliards de m3 de gaz naturel (environ 60 % du gaz russe importé par la France en 2021) par an dans le réseau national» et devrait démarrer son activité en septembre 2023, pouvait-on lire dans le communiqué.
«Projet provisoire»
Le bras de fer énergétique entre Moscou et les Occidentaux depuis le début du conflit en Ukraine a engendré une crise de l'approvisionnement en gaz naturel dans toute l'Europe. La France s'alimente aujourd'hui par quatre terminaux portuaires d'importation de GNL (2 à Fos-sur-Mer, 1 à Montoir de Bretagne, et 1 à Dunkerque) et souhaitait sécuriser cet approvisionnement avec un nouveau terminal.
Amarré au port du Havre, le navire «Cape Ann» pourra injecter «environ 10 % de la consommation annuelle française» selon la préfecture, à partir de navires méthaniers qui viendront l'alimenter avec du gaz provenant «possiblement de Norvège, d'Algérie, du Qatar, des États-Unis, du Nigéria, d'Angola, ou encore d'Égypte».
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Les travaux d'aménagement du quai et de raccordement conduits par TotalEnergies et GRTgaz sont censés débuter à l'automne 2022 pour ce «projet de nature provisoire» qui aura «vocation à être démonté lorsque les tensions en matière d'approvisionnement auront été surmontées». Les études d'évaluation des risques en matière de sécurité et de sûreté sont «en voie d'achèvement» selon le préfet qui instruit un dossier dit de «cas par cas».
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France24 - Monde
Le maréchal Khalifa Haftar condamné aux États-Unis à dédommager des familles libyennes
Publié le : 30/07/2022 - 08:21
FRANCE 24
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Homme fort de l'est de la Libye, le maréchal Khalifa Haftar a perdu, vendredi, une bataille dans l'affaire judiciaire qui l'oppose, aux États-Unis, à des ressortissants libyens l'accusant de tortures et d'exécutions extra-judiciaires. En 2019 et 2020, des familles libyennes avaient porté plainte au civil contre le maréchal Haftar, responsable selon eux de la mort de leurs proches, tués dans des bombardements.
Le maréchal Khalifa Haftar, homme fort de l'est de la Libye, a perdu, vendredi 29 juillet, une bataille dans la guerre judiciaire qui l'oppose, aux États-Unis, à des ressortissants de son pays l'accusant de tortures et d'exécutions extra-judiciaires.
Une juge fédérale a estimé que le maréchal Haftar n'avait pas coopéré avec la justice et qu'il pouvait donc être condamné "par défaut" à verser des dommages et intérêts aux plaignants.
Il peut encore faire appel de cette décision et il faudra d'autres audiences pour déterminer le montant des compensations, mais cette décision représente un revers majeur pour le maréchal.
"La justice a gagné, Haftar va devoir répondre de ses crimes de guerre", a ainsi estimé Faisal Gill, l'un des avocats à l'origine de la procédure, dans un communiqué transmis à l'AFP.
"Torture Victim Protection Act"
En 2019 et 2020, des familles libyennes avaient porté plainte au civil contre le maréchal Haftar responsable selon eux de la mort de leurs proches, tués dans des bombardements.
À la tête de l'autoproclamée Armée nationale libyenne (ANL), "il s'est engagé dans une guerre sans discernement contre la population libyenne : il a tué de nombreux hommes, femmes et enfants dans des bombardements et torturé d'autres civils", écrivaient-ils.
Ces familles ont appuyé leur demande sur une loi américaine de 1991, le "Torture Victim Protection Act" qui permet de poursuivre au civil toute personne qui, agissant à titre officiel pour une nation étrangère, a commis des actes de torture et/ou des exécutions extrajudiciaires.
La justice américaine avait gelé le dossier avant les élections prévues en décembre 2021 pour ne pas influer sur le scrutin. Comme ces élections n'ont pas eu lieu, l'affaire avait repris, bien que Khalifa Haftar ait tenté, en vain, d'invoquer une immunité de chef d'État.
Pays pétrolier du nord de l'Afrique, la Libye est plongée dans le chaos depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, et se retrouve minée par les divisions entre l'Est et l'Ouest du pays.
Deux gouvernements se disputent le pouvoir : l'un basé à Tripoli et un autre soutenu par le camp du maréchal Khalifa Haftar.
Né il y a 78 ans, ce soldat formé en Union soviétique avait pris part au coup d'État ayant porté Khadafi au pouvoir en 1969. Engagé dans son armée, il avait été fait prisonnier dans la guerre contre le Tchad, et lâché par le dirigeant.
Les Américains étaient parvenus à le libérer de prison lors d'une opération qui reste aujourd'hui encore une énigme, et lui avait accordé l'asile politique.
Installé pendant une vingtaine d'années aux États-Unis, il avait rejoint l'opposition libyenne et a acquis, selon le Wall Street Journal, plusieurs propriétés valant des millions de dollars.
Avec AFP
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France24 - Monde
Les exportations de céréales pourraient reprendre "dans les prochains jours", affirme Kiev
Publié le : 29/07/2022 - 07:24Modifié le : 29/07/2022 - 22:50
FRANCE 24
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Le ministère de la Défense russe a accusé vendredi l'Ukraine d'avoir bombardé une prison, tuant 40 prisonniers de guerre ukrainiens, près de Donetsk, dans le territoire tenu par les séparatistes. Kiev, de son côté, nie avoir mené cette attaque, qu'elle attribue à la Russie. Sur le front des céréales bloquées en Ukraine depuis le début de la guerre, les exportations pourraient reprendre "dans les prochains jours", selon Kiev. Revivez les événements du 29 juillet, heure par heure.
Ce live n'est plus mis à jour. Pour retrouver les événements de la guerre en Ukraine, cliquez ici.
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20 h 19 : Lavrov et Blinken s'entretiennent pour la première fois depuis la guerre en Ukraine
Lors d’un entretien avec son homologue russe Sergueï Lavrov, le secrétaire d'État américain Antony Blinken a prévenu que le monde ne reconnaîtrait "jamais" l'annexion de territoires ukrainiens par la Russie.
"Il était très important que les Russes entendent directement de notre part que cela ne sera pas accepté – et non seulement cela ne sera pas accepté, mais cela entraînera des coûts supplémentaires importants imposés à la Russie", a-t-il déclaré.
Le responsable américain a aussi dit que la Russie préparait des "référendums truqués" pour tenter de "démontrer faussement" que les personnes vivant dans ces territoires ukrainiens "cherchent à faire partie de la Russie".
Antony Blinken a également exhorté son homologue russe à faire en sorte que Moscou honore son engagement dans le cadre de l'accord, négocié avec l'aide de la Turquie, sur les céréales ukrainiennes bloquées dans des ports d'Ukraine.
Lavrov, lui, a dénoncé la poursuite de livraisons "d'armes américaines et par l'Otan aux forces armées ukrainiennes et aux bataillons nationalistes, qui sont utilisées largement contre la population civile, en prolongeant l'agonie du régime de Kiev, en faisant durer le conflit et en multipliant les victimes", selon la diplomatie russe.
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16 h 58 : les exportations de céréales sur le point de reprendre
Sur le front des céréales bloquées en Ukraine depuis le début de la guerre, les exportations pourraient reprendre "dans les prochains jours", selon Kiev.
Le président Volodymyr Zelensky s'est rendu dans le port de Tchornomorsk, sur la mer Noire, pour superviser un premier chargement de céréales sur un navire turc, aux termes d'un accord trouvé le 22 juillet avec la Russie.
"Nous sommes pleinement préparés. Nous avons envoyé tous les signaux à nos partenaires, l'ONU et la Turquie, et nos militaires garantissent la situation sécuritaire", a déclaré Volodymyr Zelensky. Selon lui, Kiev n'attend qu'un "signal" de la part d'Ankara et de l'ONU, garants de l'accord, pour "commencer".
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13 h 26 : la peine à perpétuité du premier soldat russe condamné en Ukraine réduite à quinze ans de prison
La peine à perpétuité à laquelle un soldat russe avait été condamné en mai pour avoir tué un civil en Ukraine a été réduite à quinze ans de prison en appel, a annoncé un tribunal de Kiev.
"L'appel déposé par la défense a été partiellement satisfait. Le jugement du tribunal […] a été modifié", a indiqué dans un communiqué la Cour d'appel de Kiev, précisant que la nouvelle peine était de "quinze ans d'emprisonnement".
Le sergent Vadim Chichimarine, 21 ans, avait admis avoir abattu Oleksandre Chelipov, un civil de 62 ans, dans le nord-est du pays au cours des premiers jours de l'invasion de l'Ukraine par l'armée russe lancée le 24 février.
Plaidant coupable, il avait été condamné le 23 mai pour crime de guerre et meurtre prémédité.
Vadim Chichimarine avait déclaré devant le tribunal avoir agi sous la pression d'un autre soldat alors qu'il tentait de fuir vers la Russie à bord d'une voiture volée avec quatre autres militaires.
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11 h 47 : l'armée ukrainienne accuse la Russie d'avoir bombardé une prison dans un territoire pro-russe
L'armée ukrainienne nie avoir mené l'attaque contre une prison d'Olenivka, territoire tenu par les séparatistes qui, selon le ministère de la Défense russe, a tué 40 prisonniers de guerre ukrainiens.
L'Ukraine accuse la Russie. "Les forces armées de la Fédération de Russie ont procédé à un un bombardement d'artillerie ciblé sur une institution correctionnelle dans la colonie d'Olenivka, dans l'oblast de Donetsk, où des prisonniers ukrainiens étaient également détenus", a déclaré l'état-major général des forces armées ukrainiennes dans un communiqué.
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10 h 05 : au moins cinq morts dans une frappe russe dans la région de Mykolaïv, selon le gouverneur régional
Au moins cinq personnes ont été tuées et sept autres blessées dans une frappe russe qui a touché un arrêt de bus dans la région de Mykolaïv, dans le sud de l'Ukraine, a annoncé vendredi le gouverneur régional.
"Ils ont bombardé (...) à côté d'un arrêt de transport en commun. Douze personnes sont au sol", a indiqué Vitaly Kim sur Telegram.
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9 h 59 : l'armée russe accuse Kiev d'avoir bombardé un camp de prisonniers ukrainiens, faisant 40 morts
Le ministère de la Défense russe a accusé l'Ukraine d'avoir bombardé une prison dans le territoire tenu par les séparatistes avec des roquettes Himars de fabrication américaine.
Selon les agences russes, l'attaque dans la ville de Olenivka, près de Donetsk, a tué 40 prisonniers de guerre ukrainiens et fait des dizaines de blessés.
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6 h 37 : selon le Royaume-Uni, le groupe Wagner s'est vu attribuer la responsabilité de secteurs spécifiques de la ligne de front en Ukraine
"Depuis mars, la société militaire privée russe Wagner opère dans l'est de l'Ukraine en coordination avec l'armée russe", selon le renseignement britannique. "Wagner s'est vraisemblablement vu attribuer la responsabilité de secteurs spécifiques de la ligne de front, de manière similaire aux unités normales de l'armée".
>> À voir aussi : "Wagner, l'armée de l'ombre de Poutine"
"Il s'agit d'un changement important par rapport à l'emploi précédent du groupe depuis 2015, lorsqu'il entreprenait généralement des missions distinctes de l'activité militaire russe régulière et à grande échelle".
"Le rôle de Wagner a probablement changé parce que le ministère russe de la défense souffre d'une importante pénurie de soldats, mais il est très peu probable que les forces de Wagner soient suffisantes pour faire une différence significative dans la trajectoire de la guerre".
Latest Defence Intelligence update on the situation in Ukraine - 29 July 2022 Find out more about the UK government's response: https://t.co/CD3LU2jI92🇺🇦 #StandWithUkraine 🇺🇦 pic.twitter.com/NMjaQWZiQU
July 29, 2022
Avec AFP
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GUERRE EN UKRAINE
Ponts bombardés, lance-roquettes Himars : la stratégie de Kiev pour reprendre Kherson
LE FIL DU 26 JUILLET
Guerre en Ukraine : l'UE scelle un accord pour réduire sa consommation de gaz cet hiver
LE FIL DU 27 JUILLET
Trois ports ukrainiens prêts à reprendre les exportations de céréales
L'Humanité
La courgette, tout l’été, elle en jette !
ActuIndissociable de la cuisine provençale, la courgette est aussi un formidable atout pour une alimentation équilibrée. Inspirante par ses différentes variétes, elle se prête à une multitude de recettes créatives.
Théo GobbiEt si l’un des produits phares de la cuisine italienne n’était pas originaire de la Botte… Cultivée en Amérique centrale depuis dix mille ans, la courgette est arrivée en Europe sous drapeau espagnol au XVIe siècle.
Si sa réputation se fait rapidement, elle devient finalement un emblème de notre gastronomie méditerranéenne au XIXe siècle, notamment lorsque les cultures s’intensifient dans le sud de la France. C’est qu’avec sa forte propension en eau, son goût amer et ses différents nutriments, la petite cucurbitacée est l’un des légumes-fruits les plus plébiscités des terroirs ensoleillés.
La pleine saison de la courgette court de juin à septembre. En France, près de 130 000 tonnes, composées de 130 variétés, sont produites chaque année, principalement dans le sud-est du pays. Parmi les courgettes les plus communes, on retrouve la verte « non coureuse des maraîchers » ou la « black beauty », reconnaissables à leur forme allongée et leur couleur foncée caractéristiques. Il existe cependant des variétés plus insolites et tout aussi savoureuses comme la courgette jaune au doux goût sucré, la blanche d’Égypte ou la ronde de Nice, parfaite pour cuisiner des farcis. Mais qu’importe sa couleur, sa taille ou sa forme, la courgette est avant tout un mets délicieux pour la santé.
À choisir bien ferme et peau lisse
La courgette est une bonne source de vitamines B9, une substance qui contribue notamment à la synthèse des acides aminés et à la formation du sang. Elle contient aussi de la vitamine C, indispensable au bon fonctionnement du corps, qui aide à lutter contre la fatigue et favorise le fonctionnement normal du système immunitaire.
Bouillie, la courgette devient une source de phosphore ; crue, elle recèle de la vitamine B2, bénéfique pour l’ensemble du métabolisme, les cellules… Et tout cela pour une valeur calorique très faible et un effet diurétique. Comme la plupart des légumes, elle est également chargée en fibres et possède un taux de glucides relativement faible. En quelques mots, la courgette, si elle est consommée convenablement, n’a pas vraiment de défauts.
Pour choisir un produit de qualité chez le primeur, il faut simplement s’assurer qu’il est bien ferme au toucher et a la peau lisse. Les courgettes sont meilleures lorsqu’elles ne sont pas trop grandes, on les récolte d’ailleurs au stade « immature ». À noter que leur peau est souvent amère, mais c’est aussi dans cette partie que se cachent le plus de nutriments. Bien lavés, il est donc préférable de déguster ces légumes-fruits sans les éplucher. Si elle est la plus célèbre représentante des « courges d’été », la courgette possède de nombreux cousins plus confidentiels, mais tout aussi savoureux. On retiendra notamment les courges cou tors et leur chair jaune et savoureuse, ou le pâtisson, une courge à la forme aplatie possédant un goût à mi-chemin entre la star de ce papier et l’artichaut.
Salade de courgettes crues et feta
- Après avoir bien lavé les courgettes, découper les extrémités.
- Passer ensuite les légumes dans le sens de la longueur pour obtenir de fines lamelles façon tagliatelles. Cette opération peut aussi se faire avec un économe.
- Couper les tomates cerises en deux et ajouter aux courgettes directement dans les assiettes.
- Mélanger trois cuillères à soupe d’huile d’olive, une cuillère à café de vinaigre balsamique, deux pincées de sel, une pincée de poivre et le jus d’un demi-citron pour préparer la vinaigrette. Réserver.
- Écraser la feta à la fourchette pour disposer dans les assiettes. Ajouter les amandes. Verser un peu de vinaigrette et servir.
À la page. Un légume en 83 façonsLa courgette, un légume peu gourmand et dénué de goût ? Au travers de 80 recettes piochant entre classicisme et imagination, la journaliste culinaire Béatrice Vigot-Lagandré a cherché à démontrer toute la valeur de ce légume-fruit à la fois économique et bon pour la santé. Courgettes, je vous aime ! Éditions le Sureau, 10 euros.
En carafe. Cru artisan fort en Médoc
Pour accorder la courgette farcie, ce mets riche en goût et l’un des plats les plus emblématiques de la saison estivale, ce haut-médoc aux notes de fruits rouges prononcés fera des merveilles pour un prix tout à fait raisonnable. Château de Lauga 2020 AOC haut-médoc (55 % cabernet sauvignon, 40 % merlot, 4 % petit verdot, 1 % carménère), 10 euros.
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Bon et sainrecettes Le Figaro
Cabinets de conseil: l’exécutif choisit un encadrement minimum
Loris BoichotDÉCRYPTAGE - Les montants des prestations seront désormais plafonnés. Mais des angles morts persistent.
L’affaire a pollué le début de la campagne présidentielle d’Emmanuel Macron. Quatre mois après la polémique sur le coût du recours de l’État aux cabinets de conseil, le gouvernement riposte par de nouvelles règles valables dès 2023.
Limitation des dépenses, renforcement de la déontologie et de la transparence… Il s’agit de donner aux ministères «un cadre largement défini dans ses principes et dans ses montants», a vanté cette semaine auprès de l’Agence France-Presse (AFP) le ministre de la Fonction publique, Stanislas Guerini. L’objectif, selon lui, est de sortir du «flou».
Un nouveau vade-mecum
Officiellement publié vendredi, ce nouvel accord-cadre pour 2023-2027 s’attaque d’abord au sujet à l’origine des crispations: les montants des prestations de conseils en stratégie. Au total, un maximum de 150 millions d’euros pour cette période a été fixé - avec une dérogation jusqu’à 200 millions d’euros en cas de «situation particulière» comme l’épidémie de Covid-19. Des niveaux inférieurs aux 226 millions d’euros (hors taxes) dépensés à ce titre entre 2018-2022.
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Autre nouveauté, chaque mission sera plafonnée, à hauteur de 2 millions d’euros. Cette règle ne devrait toutefois pas se révéler trop contraignante. D’abord, la nouvelle limite peut être dépassée: le ministère concerné doit alors simplement ouvrir un nouvel appel d’offres. Ensuite, c’est en dizaines, voire en centaines de milliers d’euros que se chiffrent la plupart des prestations, selon un récent rapport sénatorial.
Ce nouveau vade-mecum vise à tenir l’objectif d’une réduction de 15 % des dépenses en conseil en stratégie, mentionnée dans une circulaire de Matignon publiée en janvier. Selon l’entourage de Stanislas Guerini, ces mesures prennent aussi en compte les conclusions du rapport sénatorial révélé mi-mars. Dans ce document explosif, la communiste Éliane Assassi et le Républicain Arnaud Bazin y avaient dénoncé un recours «tentaculaire» aux cabinets de conseil par l’État.
Angles morts
Le nouvel encadrement est bienvenu mais des angles morts persistent, selon les deux parlementaires. Dans leur viseur: les dépenses en conseil en informatique, exclues de l’accord-cadre alors qu’elles représentent environ les trois quarts du montant total des prestations.
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«Il s’agit d’une première étape, mais la route est encore très longue», estime le sénateur Arnaud Bazin. Stanislas Guerini assure, pour sa part, souhaiter fixer un cadre pour ces dépenses. «Ce sont des sujets qui sont devant nous, qu’on regardera aussi»,a-t-il déclaré à l’AFP.
Côté transparence, l’État s’engage à publier les montants, l’intitulé, le commanditaire et le prestataire de chaque mission. Sauf si des raisons spécifiques - comme des «intérêts de défense» - sont invoquées. Quant à la dépendance à un prestataire, elle est aussi ciblée: pas plus de deux contrats d’affilée avec le même cabinet privé, demande le gouvernement.
Pour renforcer son dispositif, le gouvernement réfléchit à plusieurs pistes. Comme à de nouvelles règles concernant les collectivités territoriales. Les sénateurs Éliane Assassi et Arnaud Bazin entendent, pour leur part, mettre à l’ordre du jour du Parlement, à l’automne, leur proposition de loi. Stanislas Guerini s’engage à coopérer. Selon son entourage, le ministre souhaite que le texte soit examiné et promet de s’impliquer dans des «débats constructifs».
Fiscalité : les députés condamnent «l'extraterritorialité» américaine contre l'avis du gouvernement
L'amendement, déposé par le Républicain Olivier Marleix, vise à régler le problème des citoyens français nés aux États-Unis qui sont «assujettis à l'impôt sur le revenu aux États-Unis, bien que sans y avoir habité».
Après l'OMS, Agnès Buzyn nommée à la Cour des comptes pour cinq ans
Sur proposition d'Élisabeth Borne, l'ancienne ministre de la Santé deviendra «conseillère maître en service extraordinaire» dès le 1er septembre.
François Sauvadet: «Cet amendement RSA est un revers et un désaveu pour Le Maire»
ENTRETIEN - Le président de l’Assemblée des départements de France affirme que la nouvelle donne du Parlement est le signe d’une nouvelle façon de procéder.
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[LE DIRECT] Alice Cordier et Greg Tabibian décryptent l’actu
Ensemble ils sont revenus sur la nomination d’Élisabeth Borne au poste de Premier ministre, l’affaire Taha Bouhafs, l’autorisation du burkini dans les piscines publiques à Grenoble et sur l’affaire Idrissa Gueye, ce joueur de foot sénégalais qui a refusé de jouer avec un maillot aux couleurs LGBT.
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[VIDEO] Charlotte rencontre la descendante de Jeanne d’Arc !
20 ans après avoir elle-même incarné Jeanne d’Arc, Charlotte d’Ornellas vous emmène à Orléans à la découverte des fêtes johanniques. Fait exceptionnel cette année, la jeune fille figurant Jeanne d’Arc lors de ces célébrations centenaires n’est autre que Clothilde Forgeot d’Arc, descendante du frère de la pucelle d’Orléans. Une plongée, le temps d’un week-end, dans l’histoire glorieuse d’une jeune bergère qui mena les Français vers la victoire lors de la Guerre de Cent ans. Une mémoire toujours présente dans le cœur des Orléanais qui rendent hommage à son sacrifice chaque année.
Le Figaro
Le retour précoce à la maison des bébés prématurés se développe en France
Pauline FréourENQUÊTE - Un suivi médical à domicile reste indispensable, mais la présence continue des parents est très bénéfique pourle nourrisson.
«C’est comme si tout était normal. À nos yeux, notre bébé n’est plus hospitalisé». Ophélie Valognes a accouché de son petit Baptiste environ trois mois avant le terme, en raison d’une pré-éclampsie, maladie caractérisée par une forte hypertension chez la femme enceinte. Il pesait 1,15 kg. Un mois et demi, et 1,3 kg supplémentaire plus tard, son bébé a pu bénéficier d’une sortie précoce du service de néonatalogie de Caen où il était pris en charge. Parce que son état était jugé stable, et ses parents suffisamment autonomes, Baptiste est rentré à la maison, surveillé par une équipe mobile d’infirmières puéricultrices qui passent quotidiennement. Un contexte qui change tout pour la famille. «Un bébé a besoin de ses parents pour évoluer. À la maison, je suis disponible pour lui H24, et son autonomisation est impressionnante», se réjouit Ophélie Valognes, qui avant cela devait se rendre chaque jour au CHU, à 30 minutes en voiture de chez elle, pour passer du temps avec son nourrisson.
Ce format particulier de retour précoce à domicile, développé de façon indépendante ces dernières années par une poignée de CHU en France (Toulouse, Strasbourg, Rouen, Nantes et Caen) devrait bientôt s’étendre à 10 établissements supplémentaires en France, sous l’effet d’un décret publié début avril. Le programme, défendu devant le ministère de la Santé par la Société française de néonatalogie et l’association SOS Préma, sera expérimenté dans un premier temps pendant trois ans.
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«Le parcours en néonatalogie est ponctué de ruptures», pointe Charlotte Bouvard, fondatrice et présidente de SOS Préma. «Le retour “classique” à la maison en est une. C’est très stressant pour les parents qui se retrouvent seuls tout à coup avec leur bébé après des semaines, voire des mois d’hospitalisation de l’enfant. Nous travaillons à ce que les familles ne subissent plus ces ruptures délétères. Et tout le monde y gagne.»
«La sortie précoce des grands prématurés vise à accompagner les familles dans cette nouvelle étape et à les rassurer sur leurs compétences parentales face à des nouveau-nés pas aussi autonomes qu’un enfant né à terme», développe le Pr Stéphane Marret, chef du service de pédiatrie néonatale et réanimation-neuropédiatrie au CHU de Rouen, qui a déposé un projet auprès de l’ARS de Normandie pour participer à l’expérimentation. «Les parents restent les meilleurs éducateurs pour leur enfant.»
Un retour précoce à la maison souvent bénéfique
Selon une étude publiée dans la revue Early Human Development par des chercheurs de l’université et du CHU de Toulouse en 2021, le retour précoce à la maison accompagné médicalement augmente le taux d’allaitement à six mois, améliore le neurodéveloppement de l’enfant à deux ans, et réduit l’anxiété des parents. Les enfants concernés ne sont pas plus souvent réadmis à l’hôpital lors de leur première année de vie, et ceux qui entament l’hospitalisation à domicile (HAD) nourris par sonde gastro-intestinale ne souffrent pas plus de complications que ceux restés à l’hôpital. Sans compter un moindre coût financier de la prise en charge pour la collectivité.
Notre motivation n’est pas de chercher à “faire de la place” à l’hôpital, mais bien d’offrir de meilleures chances de rétablissement à l’enfant
À Caen, la HAD pour les prématurés est proposée aux parents depuis dix ans, sans obligation. En 2021, l’équipe mobile a suivi 125 enfants, pour une durée moyenne de dix à quinze jours. «Notre motivation n’est pas de chercher à “faire de la place” à l’hôpital, mais bien d’offrir de meilleures chances de rétablissement à l’enfant», explique le Dr Anne-Sophie Trentesaux, chef du service de néonatalogie et responsable de l’unité de HAD au CHU de Caen. De nombreuses recherches scientifiques ont montré en effet les bienfaits, pour le bon développement d’un prématuré, d’une adaptation de son environnement (calme et tamisé) et de l’inclusion maximale de ses parents dans ses soins quotidiens. «En termes de bien-être, ces enfants sont mieux chez eux avec leurs parents, c’est certain», explique le Dr Trentesaux.
Encore faut-il que le nouveau-né ait atteint un état de santé suffisant: que ses fonctions vitales soient stables, qu’il sache réguler sa température seul… «En général, il arrive à ce stade à ce qui serait la 34e semaine et demie de grossesse», estime le Dr Trentesaux. Les parents doivent quant à eux habiter à 35 km maximum du CHU (afin de faciliter les visites de l’équipe mobile), pouvoir utiliser un véhicule privé pour revenir à l’hôpital si besoin, être en mesure de communiquer un minimum avec les soignants et disposer d’un confort basique (électricité, chauffage…). «On s’adapte à beaucoup de situations», s’amuse Agnès Leroy, infirmière puéricultrice de l’équipe mobile de Caen. «Il nous est arrivé de mettre en place des systèmes de gommettes pour aider des parents parlant très peu français. On a conduit des HAD dans des chambres d’hôtel ou dans un mobile-home pour des parents qui n’étaient pas originaires de la région ou qui habitaient au-delà du rayon des 35 km.»
Des contrôles et des visites pour aider les parents
Toute hospitalisation à domicile est néanmoins précédée d’une visite d’une infirmière au logement où sera accueilli le bébé, pour vérifier le couchage, le matériel pour le baigner, évoquer l’hygiène du frigidaire… L’équipe aide également les parents à prendre contact avec le pédiatre de ville et la PMI, qui suivront le bébé à partir de là.
En fin d’hospitalisation ou en sortie précoce, les enfants n’ont pas besoin de soins techniques mais plutôt de soins de développement
Par la suite, la visite quotidienne de la puéricultrice est l’occasion de vérifier que le bébé se développe et se porte bien. Les professionnels de santé rappellent que les risques pour sa santé sont, à ce stade, limités. «En fin d’hospitalisation ou en sortie précoce, les enfants n’ont pas besoin de soins techniques mais plutôt de soins de développement», souligne le Pr Marret. Si les parents sont inquiets par le comportement de leur bébé en dehors des visites à domicile de l’infirmière, ils peuvent contacter un pédiatre de néonatalogie par téléphone, jour et nuit. Les réhospitalisations sont néanmoins rares - seulement 3 bébés sur 125 à Caen en 2021, par exemple.
Quant aux parents, ils auront été formés pendant le séjour en néonatalogie aux soins quotidiens du tout-petit (bain, change, cordon, yeux…), ainsi qu’à l’administration des médicaments et au maniement de la sonde gastrique pour les bébés qui sont encore nourris de cette façon quand ils partent à la maison (l’apprentissage de la tétée est progressif chez les prématurés). Il est même possible de renvoyer chez lui un nouveau-né nécessitant de l’oxygène, mais c’est alors un prestataire extérieur qui supervise l’équipement.
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C’est le cas de Théo, le dernier-né de Lætitia Inne, né à 28 semaines. «Au bout d’une semaine de HAD, il n’avait plus besoin du suivi de l’équipe mobile de néonatalogie. Mais il conserve un peu d’oxygène, cela lui permet de moins se fatiguer quand il boit au biberon», explique-t-elle. La jeune femme, dont c’est le deuxième enfant prématuré, reconnaît avoir eu «des craintes à l’hôpital: il a fait des fausses routes qui l’ont rendu tout bleu, des désaturations… Mais on ne vous laisse sortir que lorsque l’enfant est prêt. Il y a de l’appréhension, mais après, c’est une joie d’avoir son enfant chez soi.» Quels que soient le professionnalisme et la bienveillance de l’équipe médicale, la néonatalogie reste une épreuve pour les familles. «Au CHU, votre bébé est manipulé par beaucoup de monde. À la maison, nous nous sentons vraiment parents.»
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L'Humanité
Pour les travailleurs indépendants, prendre des congés est un vrai luxe
ActuLe nombre d’indépendants a explosé ces dernières années et, pour une proportion importante d’entre eux, prendre des vacances est devenu difficile, voire impossible.
Mélanie MermozCaroline (1) est en vacances à la montagne, pour deux semaines. Enfin, vacances, c’est beaucoup dire. Aujourd’hui, elle a travaillé neuf heures ! Heureusement, les autres jours, samedi et dimanche compris, c’était plutôt deux ou trois heures. Il faut dire qu’elle cumule les casquettes, elle est lectrice-correctrice salariée pour une maison d’édition, journaliste pigiste à l’occasion et autoentrepreneuse.
Si, dans les deux premiers cas, il s’agit bien d’un emploi salarié, son travail est toutefois payé à la tâche et les congés payés sont intégrés dans la rémunération. Comme pour un indépendant, cette forme de salariat atypique implique de s’organiser pour planifier son activité et de mettre de côté l’argent pour pouvoir prendre ses congés.
Seuls 18 % « breakent » plus de deux semaines
Depuis 2009, le nombre de travailleurs free-lance a augmenté de 92 %, selon Eurostat ; dans ce chiffre sont toutefois compris les travailleurs des plateformes à la fausse indépendance. Perçu comme permettant d’échapper au carcan du travail salarié classique, le free-lancing séduit, mais exercer une activité indépendante a pour conséquences une protection sociale au rabais et l’absence de congés payés.
Les « tracances », une nouvelle pratique qui brouille les frontières entre vie pro et temps de reposSelon une enquête réalisée par YouGov, pour ITG, une société de portage salariale, 60 % des free-lances sondés prévoient cependant de partir cet été. Parmi les 30 % qui ne partiront pas, c’est à 56 % pour des raisons financières et à 30 % par manque de temps. Les indépendants interrogés privilégient les courtes durées, seuls 18 % envisagent de prendre plus de quatorze jours de congé.
Gérard partira trois semaines en août. Pas d’état d’âme pour ce consultant numérique et formateur informatique, à cette période, le chiffre d’affaires est inexistant. C’est aussi ce moment creux que choisit Marie, rédactrice free-lance, pour partir. Enfin, si elle le peut, « il est difficile de refuser du boulot ». Non seulement cela permet une rentrée d’argent, mais refuser du travail fait courir le risque de ne pas être rappelé plus tard.
Si une coupure est nécessaire pour recharger les batteries, elle est rarement totale. Aude, graphiste, fait presque figure d’exception, elle n’emmène pas son ordinateur avec elle. Selon l’étude citée plus haut, parmi les indépendants qui vont prendre des congés, 70 % vont toutefois continuer à travailler pendant cette période.
Les raisons sont multiples. Les free-lances sont d’abord très dépendants des demandes de leurs clients. Caroline avait prévu de travailler de façon très légère pendant ses congés, mais deux de ses clients ont décalé leurs demandes d’une semaine, augmentant sa charge de travail. Les tâches administratives sont aussi chronophages. « J’emporte mon PC car on a toujours des trucs à faire : compta, communication, prise de rendez-vous pour la rentrée mais, par rapport à d’habitude, oui, j’arrive quand même à bien décrocher », explique Gérard. Plus de quatre-vingt-cinq ans après l’adoption de la loi instaurant les congés payés, de plus en plus de travailleurs sont privés de congés, même non payés.
congés payés France24 - Monde
Ukraine : Emmanuel Macron et Mohammed ben Salmane souhaitent limiter les effets de la guerre
Publié le : 29/07/2022 - 13:33
FRANCE 24
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Lors de leur rencontre à Paris, le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane, et le président français, Emmanuel Macron, ont exprimé leur volonté de coopérer pour "atténuer les effets" de la guerre en Ukraine, selon un communiqué de l’Élysée, publié vendredi.
Le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane, et le président français, Emmanuel Macron, souhaitent "Intensifier la coopération" pour "atténuer les effets en Europe, au Moyen-Orient et dans le monde" de la guerre en Ukraine, a indiqué, vendredi 29 juillet, un communiqué de la présidence française.
Le prince héritier du royaume, premier exportateur de brut, a été reçu, jeudi soir, pour un dîner de travail à l'Élysée, au cours duquel Emmanuel Macron "a souligné l'importance de poursuivre la coordination engagée avec l'Arabie saoudite dans la perspective de la diversification des approvisionnements énergétiques des États européens", ajoute le communiqué.
Les deux dirigeants ont également abordé le soutien au Liban, notamment sur la question de l’aide humanitaire pour les "populations vulnérables". Sur le conflit au Yémen, le président français a souhaité voir la trêve prolongée et salué les efforts de l’Arabie saoudite en faveur d’une solution politique.
Visite polémique
Il s'agissait de la première visite en France de Mohammed ben Salmane, dit "MBS", depuis l'assassinat par des agents saoudiens du journaliste saoudien Jamal Khashoggi.
Dans un message adressé à Emmanuel Macron, le prince héritier exprime au président français sa "profonde gratitude" et ses "remerciements pour l'accueil chaleureux et l'hospitalité" qui lui ont été réservés lors de cette visite officielle, alors que cette visite a suscité les protestations scandalisées des défenseurs des droits humains.
Il ajoute que les échanges avec le président français "ont confirmé notre volonté commune de renforcer le partenariat stratégique entre nos deux pays amis dans tous les domaines", de "poursuivre la coordination et la concertation sur les questions d'intérêt commun" et de "renforcer la sécurité et la stabilité dans la région".
Le message précise que le prince héritier a quitté la France "après avoir conclu sa visite officielle".
Critique du pouvoir saoudien, Jamal Khashoggi a été tué et démembré le 2 octobre 2018 dans les locaux du consulat saoudien à Istanbul alors qu'il venait chercher des papiers nécessaires à son mariage.
Jeudi, une plainte pour complicité de torture et de disparition forcée en lien avec son assassinat a été déposée à Paris contre le prince héritier, ont annoncé les ONG Democracy for the Arab World Now (DAWN), fondée par le journaliste saoudien, et l'ONG suisse Trial International.
Hatice Cengiz, la fiancée de Jamal Khashoggi, avait déclarée être "scandalisée et outrée qu'Emmanuel Macron reçoive avec tous les honneurs le bourreau de mon fiancé".
Les services de renseignement américains avaient pointé la responsabilité du prince héritier, qui dément avoir ordonné l'assassinat même s'il dit en porter la responsabilité en tant que dirigeant.
Salué pour ses réformes, "MBS" est toutefois critiqué à cause de la répression menée contre les dissidents dans les milieux religieux, politiques, intellectuels, économiques et même au sein de la famille royale.
Avec AFP
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Macron accueille d'une longue poignée de mains le prince héritier saoudien à l'Élysée
Afrique : Emmanuel Macron achève sa tournée en Guinée-Bissau sur fond de rivalité franco-russe
La visite de Mohammed ben Salmane à l'Élysée divise la classe politique française
France24 - Monde
En France, l'inflation bat un nouveau record alors que la croissance progresse
Publié le : 29/07/2022 - 11:02
FRANCE 24
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Le rythme de l'inflation sur un an en France a accéléré pour atteindre un nouveau record en juillet, à 6,1 % sur un an, selon une première estimation publiée vendredi par l'Insee. Dans le même temps, la croissance a enregistré une nette progression de 0,5 % au printemps.
Un nouveau record d'inflation en France. L'indice des prix à la consommation a augmenté de 6,1 % sur les douze mois à fin juillet, contre 5,8 % à fin juin, selon une estimation encore provisoire de l'Insee. Un niveau sans précédent depuis le début de cette série statistique en janvier 1991.
L'indice des prix harmonisés selon les normes européennes IPCH, qui permet les comparaisons avec les autres pays de la zone euro, s'inscrit quant à lui en hausse de 6,8 % sur un an, un niveau légèrement supérieur aux attentes des économistes interrogés par Reuters, qui l'anticipaient à 6,7 %.
Si certaines mesures gouvernementales, comme le bouclier tarifaire sur les prix de l'énergie, ont permis de contenir la progression de l'inflation en France par rapport à celle observée dans d'autres pays de la zone euro, elle reste cependant largement supérieure à l'objectif de la Banque centrale européenne (BCE), d'une hausse des prix légèrement inférieure à 2 % pour la zone euro dans son ensemble.
La BCE, déterminée à ramener à terme l'inflation au niveau de cet objectif, a relevé ses taux d'intérêt pour la première fois en onze ans la semaine dernière, procédant même à un tour de vis plus marqué que prévu avec un relèvement d'un demi-point de ses taux directeurs.
L'indice des prix à la consommation définitif de juillet, le seul valable pour les indexations de contrats privés, rentes viagères, pensions alimentaires ou l'évolution du Smic, sera diffusé le 12 août.
Bonne surprise côté croissance
Malgré cette hausse des prix qui continue à peser sur la consommation, la France a enregistré une nette croissance de 0,5 % au printemps, selon l'Insee.
Cette première estimation du produit intérieur brut (PIB) au deuxième trimestre devra néanmoins être confirmée fin août.
Alors que la croissance au deuxième trimestre était attendue à 0,2 % par la Banque de France et à 0,25 % par l'Institut national de la statistique, elle s'est finalement établie à 0,5 % par rapport au premier trimestre.
"C'est une bonne surprise, mais il faut regarder les détails", a réagi auprès de l'AFP Ana Boata, directrice de la recherche économique chez Allianz Trade. Elle s'inquiète notamment de la faiblesse persistante de la consommation des ménages, qu'elle attribue aux tensions sur le pouvoir d'achat liées à la forte inflation.
La bonne tenue de l'économie française au deuxième trimestre s'explique par une contribution nettement positive du commerce extérieur à la croissance.
Selon cette première estimation des comptes nationaux, les importations ont reculé de 0,6 % au deuxième trimestre, tandis que les exportations ont bondi de 0,8 %.
Ces dernières ont été "tirées notamment par les services de transport (+6,3 %, après +5,0 % au premier trimestre) et les dépenses des voyageurs étrangers en France (+8,6 % après +5 %)", détaille l'Insee.
"À l'inverse, les exportations de biens se replient (-0,6 % après +1,4 %), notamment dans les matériels de transport et l'agroalimentaire", précise encore l'institut.
Avec AFP et Reuters
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QUATRE MOIS DE CONFLIT
Guerre en Ukraine : la stratégie occidentale face au coût de l'enlisement
LE FIL DU 26 JUILLET
Guerre en Ukraine : l'UE scelle un accord pour réduire sa consommation de gaz cet hiver
UN HIVER SOUS TENSION
Gaz, électricité : quels scénarios en France en cas de pénurie d’énergies ?
Valeurs Actuelles
[VIDEO] Macron réélu sans forcer, le RN machine à perdre ?
Pour la soirée électorale du deuxième tour de l’élection présidentielle, les soutiens d’Emmanuel Macron s’étaient donné rendez-vous au Champ de Mars tandis que ceux de Marine le Pen se retrouvaient au Pavillon d’Armenonville. L’équipe de VA + a suivi les militants des deux camps réunis pour suivre l’annonce des résultats. De la joie des uns à la colère et au dégoût des autres, revivez le meilleur et le pire de l’événement qui marque le début du second règne d’Emmanuel Macron.
L'Humanité
Se protéger des moustiques : les produits qui marchent, les précautions à prendre
ActuPires ennemis des vacanciers, les moustiques sont très présents dans l’Hexagone cet été. Pour éviter de se gratter jusqu’au sang ou, pire, de devoir se rendre aux urgences, il est important de leur barrer la route. Sprays, crèmes, diffuseurs... On fait le point.
Théo GobbiAprès des mois de dur labeur, vous vous accordez enfin quelques semaines de répit. À la mer, à la campagne ou en montagne, l’heure est à la détente et au plaisir. Mais, alors que le soleil est sur le point de se coucher, cela commence à vous démanger un peu partout. Les moustiques sont là.
Des bornes à leurre olfactif
S’ils sont un véritable marronnier des vacances d’été, il semblerait que cette année, plus que les précédentes, ces vampires assoiffés de sang soient bien décidés à gâcher les congés des Français. Hyères, dans le Var, ainsi que le Grau-du-Roi, dans le Gard, sont littéralement infestés de ces moustiques qui rendent la vie dure aux vacanciers.
Pour y remédier, la municipalité de Hyères a choisi d’installer 157 bornes antimoustiques à leurre olfactif depuis la fin mai. La commune camarguaise a, quant à elle, fait appel à l’Entente interdépartementale pour la démoustication du littoral méditerranéen (EID Méditerranée), pour pulvériser un traitement adulticide dans les rues de la ville.
Les moustiques n’aimant pas l’air ni le froid
En faisant le pari que ces solutions fonctionnent, toutes les destinations ne sont pas équipées de la même façon. Mieux vaut alors se préparer à l’invasion par ses propres et bons vieux moyens. Mais, selon l’UFC-Que choisir, certains sont plus efficaces que d’autres.
Parmi ceux-là, l’utilisation d’un ventilateur ou d’un climatiseur pour l’intérieur, les moustiques n’aimant pas l’air ni le froid. Sans oublier les spirales fumigènes pour les espaces extérieurs et les bombes insecticides, qui seraient à privilégier aux diffuseurs électriques, dont le champ d’action est limité.
Pour des nuits tranquilles, l’inoxydable moustiquaire est également un barrage efficace. Quant aux performances des divers appareils à ultrasons et lampes à ultraviolets, elles laisseraient encore à désirer.
Un tigre redoutable
Se protéger de moustiques n’est pas uniquement une question de confort, mais bien de santé. Avec la prolifération du moustique-tigre dans 67 départements de la Métropole, selon le site du ministère, les risques de transmission de virus sont accrus. Reconnaissable à ses rayures blanches, « Aedes albopictus » est originaire d’Asie du Sud-Est et a été identifié pour la première fois en 2004 en France.
Santé Tous nos articles pour prendre soin de vous et de vos proches.
L’insecte, qui pique davantage le matin et le soir, peut transmettre la dengue, le chikungunya ou le zika. Si, après avoir été piqué, des symptômes tels qu’une éruption cutanée, des douleurs articulaires et musculaires ou encore des maux de tête apparaissent, il est primordial d’aller consulter un médecin. Le ministère de la Santé souligne par ailleurs l’importance de ne pas se refaire piquer après avoir contracté l’une de ces maladies, pour éviter sa propagation.
Concernant les moustiques plus « classiques », ils peuvent aussi se révéler dangereux en cas de réaction allergique. Bien que plus commun aux piqûres d’abeille ou de guêpe, l’œdème de Quincke – gonflement au niveau du visage, de la gorge et dans la bouche – est un risque à ne pas prendre à la légère, car il peut entraîner des problèmes respiratoires, voire un choc anaphylactique. Sortez couverts.
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Santémoustique tigre France24 - Monde
États-Unis : une dizaine de morts après les "pires" inondations jamais vues au Kentucky
Publié le : 29/07/2022 - 02:59Modifié le : 29/07/2022 - 18:25
FRANCE 24
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Les inondations qui ont touché jeudi l'est de l'État américain du Kentucky ont fait au moins 16 morts selon le gouverneur, qui s'attend à un bilan bien plus élevé dans les heures qui viennent, alors que les pluies devraient continuer de s'abattre sur la région.
Au moins 16 personnes sont mortes dans les "pires" inondations de l'histoire du Kentucky et le bilan pourrait encore doubler, les pluies n'ayant pas cessé vendredi 29 juillet de s'abattre sur cet État rural du centre des États-Unis.
Le président américain Joe Biden a décrété l'état de "catastrophe naturelle" et débloqué des renforts fédéraux pour soutenir les zones affectées par "la tempête, les inondations, les glissements de terrain et les coulées de boue".
Des pluies torrentielles se sont abattues sur l'est du Kentucky dans la nuit de mercredi à jeudi, transformant certaines routes en rivières et obligeant des habitants à se réfugier sur le toit de leur maison en attendant les secours.
VIDEO: Homes, roads and cars are seen submerged under flood waters from the North Fork of the Kentucky River, after torrential rains caused massive flooding in eastern Kentucky, US pic.twitter.com/Knmqj6jYcp
July 29, 2022D'autres se sont retrouvés piégés par la montée des eaux ou emportés par les flots dans leurs véhicules, et le bilan est "épouvantable", a déclaré le gouverneur Andy Beshear.
"Nous avons désormais 16 décès confirmés, et ce nombre va encore considérablement croître", a affirmé l'élu démocrate lors d'une conférence de presse.
L'alerte inondation maintenue
Quatre frères et sœurs, âgés d'un an et demi à huit ans, ont été emportés par les eaux, alors qu'ils s'étaient réfugiés au sommet d'un arbre avec leurs parents. Les corps de deux d'entre eux ont été retrouvés et deux restent disparus, selon le journal local Lexington Herald Leader.
Les parents "avaient réussi à tenir leurs enfants pendant quelques heures mais une grosse vague est arrivée et les a emportés d'un seul coup", a raconté leur cousine Brittany Trejo au quotidien.
Une femme de 82 ans s'est également noyée en essayant de se mettre à l'abri, selon les autorités.
Dans les endroits les plus affectés, des maisons ont été submergées, les plus légères arrachées du sol. "Des centaines de personnes ont tout perdu" et il faudra au moins un an pour reconstruire, a estimé Andy Beshear.
En attendant, les services de secours, soutenus par des renforts envoyés par les États voisins, sont tous mobilisés pour venir en aide aux victimes.
Une cinquantaine de sauvetages aériens, avec des hélicoptères de la garde nationale, et des centaines de sauvetages par bateau ont déjà eu lieu, selon le gouverneur.
"Mais il y a tellement d'eau, les courants sont tellement forts que nous n'arrivons pas à atteindre tout le monde", a-t-il déploré.
D'importantes précipitations sont attendues jusqu'à vendredi soir, et l'alerte inondation a été maintenue.
Des milliers de personnes privées d'électricité et d'eau courante
Avec le réchauffement de la planète provoqué par les activités humaines, l'atmosphère contient plus de vapeur d'eau, augmentant les risques d'épisodes de fortes précipitations, selon les scientifiques. Ces pluies, associées à d'autres facteurs liés notamment à l'aménagement du territoire, favorisent les inondations.
>> À lire aussi : "Accélération de la fonte des glaces, avec des conséquences bien visibles"
Certaines régions du Kentucky ont reçu quelque 20 centimètres de pluie en 24 heures et, par endroits, les eaux des rivières ont brusquement monté de plusieurs mètres, avant de sortir de leurs lits.
Dans la région de Jackson, certaines routes sont devenues de puissants cours d'eau, avec des voitures abandonnées ça et là.
En bas de ces petites vallées entourées de forêts, les terres étaient inondées d'une eau boueuse marron clair qui ne laissait dépasser à certains endroits que les toits des bâtiments et les arbres.
Des milliers de personnes restaient vendredi privées d'électricité ou d'eau courante. Des abris ont été ouverts dans des gymnases, des églises et les parcs de l'État.
"Ce sont les pires inondations jamais vues au Kentucky et elles arrivent après les pires tornades de l'histoire du Kentucky", a relevé Andy Beshear.
En décembre, plusieurs dizaines de violentes tornades avaient ravagé cinq États du centre des États-Unis, principalement le Kentucky, et fait au moins 79 morts.
Le président Joe Biden, qui s'était rendu sur place, avait alors souligné que les phénomènes météorologiques étaient "plus intenses" avec le réchauffement de la planète.
Avec AFP
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"Oak Fire": l'incendie géant se propage rapidement en Californie
Les États-Unis en proie à une vague de "chaleur extrême" et à un incendie alarmant en Californie
États-Unis : le bilan dépasse les 50 morts parmi les migrants retrouvés dans un camion au Texas
Valeurs Actuelles
[Vidéo] L’affaire McKinsey peut-elle couler Macron ?
Alors que le parquet national financier vient d’ouvrir une enquête préliminaire pour blanchiment de fraude fiscale visant des cabinets de conseils ayant travaillé pour le gouvernement, VA + décrypte le scandale nommé Mc Kinsey qui agite la sphère politico-médiatique depuis la parution du rapport de la commission d’enquête sénatoriale sur l’influence des cabinets de conseil.
Alors, affaire d’Etat ou simple boule puante de fin de campagne ? À quelques jours du premier tour d’une élection que tous les commentateurs estimaient jouée d’avance, on fait le point dans cette vidéo.
L'Humanité
Excursion historique sur le plateau des Glières
ActuL’endroit ne vous laissera pas indifférent. D’abord, parce qu’il faut le vouloir pour y arriver. Mais, surtout, parce que le plateau des Glières, haut lieu de la Résistance, est chargé d’un passé aussi glorieux que tragique.
Anne DrivasLa route aux talus bordés de hautes fleurs est belle tout du long. Chaque tournant en annonce un nouveau et on se demande si l’on va s’arrêter un jour. Arrivé sur le plateau, garez la voiture et n’y pensez plus. Vous êtes à 1 450 mètres d’altitude, l’air est frais et léger. Vous êtes au cœur de la Haute-Savoie, et ce n’est pas seulement une image.
Le plateau des Glières est un plateau calcaire du massif des Bornes qui se compose de plusieurs ensembles. Département : Haute-Savoie. Région : Auvergne-Rhône-Alpes. Il s’étend sur les communes de Glières-Val-de-Borne et de Fillière. Dans le patois local (dit aussi franco-provençal), le terme singulier de glière ou glaire désigne un terrain rocailleux et sablonneux, une grève de rivière souvent inondée, où l’herbe est par nature abondante et toujours verte, faisant le bonheur des troupeaux de grosses vaches blanche et marron qui y paissent paisiblement. Un paysage reposant, fait d’un savant mélange de verdure et de roches. Une invitation à la promenade, diverse et variée, sans jamais lasser l’œil du voyageur.
À 45 minutes d’Annecy et de Chamonix, 29 kilomètres de La Roche-sur- Foron et 15 de Thorens-Glières, le plateau des Glières n’offre rien de moins que huit itinéraires de randonnée pédestre de tous niveaux, accessibles en toute saison, où vous pourrez apprécier les vastes prairies naturelles des alpages qui succèdent aux belles forêts sombres, et vous sentir seul au monde, enfin, sous la voûte des cieux. Les sentiers sont balisés et bien entretenus, tout en gardant leur caractère sauvage. Alors, laissez-vous guider dans ce paysage idyllique par la musique des cloches des vaches et le concert des oiseaux. N’oubliez pas un sac à dos suffisamment grand pour y glisser, outre la Thermos d’eau fraîche ou de café chaud, un (ou deux, voire trois) fromages directement vendus dans les fermes que vous croiserez. Vous êtes au pays du reblochon et de la tomme, n’omettez pas de faire honneur aux savoir-faire locaux ancestraux !
Loisirs sportifs et contemplatifs
En prenant de la hauteur, la vue sur la chaîne des Aravis ou sur le Mont-Blanc vous en mettra plein les mirettes, l’occasion de respirer à pleins poumons ! Hiver comme été, c’est une terre de loisirs et d’activités de pleine nature intenses : 29 kilomètres de piste de ski nordique tous niveaux, randonnée en raquettes (ou en baskets, mais pas en tongs, n’abusez pas) sur 17 kilomètres d’itinéraire, ou encore simples balades en famille ou en solitaire, à chaque saison, ce lieu historiquement chargé offre un regard différent. Un vrai espace de loisirs sportifs et contemplatifs ! Cerise sur le gâteau, le choix d’une restauration authentique est au rendez-vous avec de très bonnes enseignes comme Chez Constance, où les beignets de pomme de terre vous laisseront un souvenir inoubliable. Au diable les remords, vous perdrez les kilos en marchant et en grimpant toujours plus haut.
Une bataille emblématique
Mais, avant de passer à table et de randonner de la manière qu’il vous plaira, un détour par le musée de la Résistance et le mémorial s’impose afin de marcher sur les pas des résistants qui ont libéré, seuls, le département au printemps 1944.
Le plateau des Glières fut en effet un haut lieu de la Résistance française durant la Seconde Guerre mondiale, choisi comme terrain de parachutage par les Britanniques. C’est ici que, entre janvier et mars 1944, 465 maquisards se regroupent, sous le commandement successif du lieutenant Tom Morel, puis du capitaine Maurice Anjot, pour réceptionner des armes destinées au maquis de Haute-Savoie et à la préparation du débarquement des Alliés. C’est ici que les maquisards livrèrent une des batailles les plus emblématiques de la Résistance à l’occupation allemande. Encerclé, activement bombardé par la Luftwaffe et pourchassé sans relâche par 700 miliciens et plus de 3 000 chasseurs de la division alpine de la Wehrmacht, le maquis finit par tomber, le 26 mars, les armes à la main ou en se dispersant, au prix de très nombreuses pertes : 129 maquisards et 20 habitants y laissèrent la vie, tués au combat, fusillés ou déportés peu après. La plupart d’entre eux reposent à la Nécropole nationale des Glières, à Morette. Leur épopée tragique connut à l’époque un retentissement considérable, bien au-delà de la région. Mais ici, en Haute-Savoie, sur ce plateau battu par le vent ou brûlé par le soleil, personne ne les a jamais oubliés.
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Découverteplateau des glières France24 - Monde
Législatives au Sénégal : inondations, inflation... les Sénégalais préoccupés par leur quotidien
Publié le : 29/07/2022 - 18:37Modifié le : 30/07/2022 - 11:49
Laura MOUSSET
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Les Sénégalais sont appelés aux urnes ce dimanche 31 juillet pour élire leurs députés. Si le scrutin semble intéresser un bon nombre d’entre eux, certains sont plus préoccupés par leur quotidien que par la politique. Dans certaines communes du Sénégal, les inondations perturbent la vie quotidienne et les activités. Ailleurs dans le pays, c’est la cherté de la vie qui est sur toutes les lèvres.
Le Figaro
Comment l'océan prend soin de notre moral
PSYCHOLOGIE - L'odeur des algues, le bruit des vagues, le calme d'une baignade... La mer possède bien des secrets pour booster notre santé mentale.
Lieu d'errance pour Ulysse, de déluge terrifiant dans la Bible, théâtre de tempêtes et de naufrages, la mer est longtemps apparue à l'homme comme un monde hostile et dangereux. «Ce n'est que progressivement, à partir du XVIIIe siècle, que la vision de la mer est devenue plus positive, rappelle dans Cerveau et nature (Flammarion, 2022) le neuroscientifique Michel Le Van Quyen, chercheur à l'Inserm. Ses rivages se sont alors transformés en des lieux de retraite et de ressourcement pour citadins (…), les médecins ont commencé à recommander à certains de leurs patients de partir en cure thermale dans des cliniques spécialisées installées en bord de mer.»
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Oligo-éléments, sels minéraux, algues… Les éléments marins sont aujourd'hui reconnus pour leurs bienfaits thérapeutiques. Plusieurs études ont démontré que l'inhalation de solutions salines concentrées permettait d'améliorer la fonction pulmonaire. Mais la proximité avec la « grande bleue » serait également bénéfique pour notre santé mentale. Le rapport « Sleep, mood and coastal walking » (2015) dirigé par la psychologue Eleanor Ratcliffe a ainsi démontré que les marcheurs qui longeaient la mer avaient une bien meilleure qualité de sommeil que ceux qui se promenaient en ville, grâce, notamment, à l'impression de rupture avec le quotidien… Une étude sur les habitants de la ville de Wellington, en Nouvelle-Zélande, a aussi établi que les personnes possédant des logements avec vue sur la mer souffraient statistiquement moins d'affections psychologiques.
« Lorsqu'on voit du bleu, la pression artérielle diminue et les rythmes de la respiration ou les battements cardiaques ralentissent. »
Pour Michel Le Van Quyen, c'est parce qu'elle agit sur notre cerveau par tous nos sens que la mer nous fait autant d'effet. Son odeur, si caractéristique (qui ne provient pas de l'iode, en réalité inodore, mais de la décomposition des algues par les bactéries), nous ramène souvent à l'enfance de manière instantanée. « L'odeur est particulièrement évocatrice car l'odorat constitue une voie directe avec le cerveau, contrairement à l'ouïe et à la vue qui passent par des structures relais », précise-t-il. La mer est aussi synonyme de bleu, une couleur qui calme et tranquillise. « Les chercheurs ont remarqué que lorsqu'on voit du bleu, la pression artérielle diminue et que les rythmes de la respiration ou les battements cardiaques ralentissent », poursuit le spécialiste. Un peu à l'image des berceuses qu'on chante aux nourrissons, le bruit répétitif des vagues aurait aussi le pouvoir de nous apaiser en synchronisant nos ondes cérébrales…
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Se baigner aussi fait du bien à notre moral. En flottant dans la mer, nous ressentons aussi parfois ce que l'écrivain Romain Rolland nommait un « sentiment océanique », l'impression de ne faire qu'un avec l'univers, une expérience presque mystique qui nous ramène aussi au liquide amniotique dans lequel nous avons baigné dans le ventre de notre mère, pendant les neuf premiers mois de notre vie. « Nager est un exercice de désencombrement narcissique, affirme pour sa part la philosophe Laurence Devillairs dans son récent ouvrage Petite philosophie de la mer (La Martinière, 2022). Cela donne l'occasion de se défaire de soi et de ce sentiment d'avoir à « être » tel ou tel. On n'est plus qu'une infime partie d'un tout. Cette sensation océanique, ce n'est pas seulement communiquer avec l'immensité du cosmos; c'est aussi se libérer des petitesses de l'ego. »
« Toujours changeante, faite de mille et une vagues, la mer est impossible à saisir: perpétuellement en mouvement, jamais la même, jamais monotone, elle reste indomptée. Avec elle, nous faisons un difficile mais salutaire apprentissage: nous ne pouvons pas tout maîtriser ni programmer. »
Baignant dans l'immensité marine, nous sommes tous au même niveau, délivrés des impératifs de performance, des injonctions qui guident notre vie. La mer nous incite à l'humilité, au lâcher prise. « Toujours changeante, faite de mille et une vagues, la mer est impossible à saisir: perpétuellement en mouvement, jamais la même, jamais monotone, elle reste indomptée. Avec elle, nous faisons un difficile mais salutaire apprentissage: nous ne pouvons pas tout maîtriser ni programmer », poursuit la philosophe.
Synonyme de vacances, de soleil, de bien-être, la mer nous invite donc aussi à prendre notre temps, à nous ressourcer, à profiter de nos proches. Une étude publiée dans la revue « Health and Place » en 2013 démontre ainsi que les familles passent davantage de temps ensemble au bord de la mer. Pêche, apprentissage de la natation, jeux de plage… Les enfants ont l'impression que leurs parents leur consacrent davantage de temps et la transmission se fait souvent de manière plus détendue et plus ludique. Selon un récent sondage réalisé par Sociovision pour le syndicat professionnel France Thalasso, 51% des Français choisiraient de partir à la mer si on leur offrait un week-end (et seulement 28% à la montagne, 14% à la campagne). Image de liberté, d'infini, de légèreté… Après deux ans de Covid et de confinements, la mer ne nous a jamais autant fait rêver.
Accepter de voir ses parents vieillir, une étape difficile mais nécessaire
PSYCHOLOGIE - L’avancée en âge de nos parents bouleverse les relations que nous avons avec eux, mais aussi notre rapport au temps. Un cheminement nécessaire, mais parsemé d’embûches.
Notre classement 2022 des meilleures maternités de Paris et d'Île-de-France
PALMARÈS EXCLUSIF - Nous avons établi un palmarès des maternités de la région parisienne, hôpitaux ou cliniques, selon une sélection de critères.
Sécheresse : 90 départements placés en alerte
Alors que l'Hexagone vient de traverser un important épisode caniculaire, la sécheresse s'accélère sur l'ensemble du territoire.
Valeurs Actuelles
[D’Orcival] Les indécences de la France insoumise
France24 - Monde
La sorcellerie tue au Malawi
Publié le : 22/07/2022 - 18:27
Samia METHENI
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La croyance en la sorcellerie est très répandue au Malawi, l'un des pays les plus pauvres du monde, où près de trois personnes sur quatre vivent avec moins de 2 dollars par jour, selon la Banque mondiale.Au moins 75 personnes soupçonnées de magie noire y ont été tuées par des foules vengeresses depuis 2019, selon le Centre for Human Rights and Rehabilitation (CHRR), une ONG locale.
Le Figaro
La Turquie du Nord au Sud, nos cinq plages préférées
Marine SanclementeConnue pour sa richesse historique et pour ses vestiges classés au patrimoine mondial de l’Unesco, la Turquie a un autre atout : ses plages. Tour d’horizon des plus beaux sites du pays.
Avec plus de 8 000 kilomètres de côtes réparties sur quatre mers (Noire, Marmara, Égée, Méditerranée), la Turquie jouit d’un panel de plages tout à fait unique, entre montagnes, falaises et lagons turquoise. Certaines auraient accueilli en leur temps la reine Cléopâtre, tandis que d’autres ont été évoquées par Homère dans l’Iliade. D'après le label Blue Flag, qui répertorie les plages propres avec des eaux non polluées, la Turquie arrive à la troisième place à l'international, avec 572 sites labellisés en 2022. Voici quelques idées pour une prochaine échappée balnéaire.
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İztuzu (Dalyan)
Étroite bande de sable doré qui forme une barrière naturelle entre le delta d'eau douce de la rivière Dalyan et la Méditerranée, la plage d’İztuzu est l'un des principaux sites de reproduction et d’habitat de la tortue caouanne (Caretta caretta). Ce reptile marin, de 90 cm de long environ, figure sur la liste rouge de l'UICN des animaux menacés. Pour sa protection, ainsi que pour celle des crabes bleus, les 4,5 km de plage ont été classés site naturel et protégés depuis 1988. L’accès n'est donc possible qu'à certains horaires aménagés, uniquement en journée.
Se loger
La Midas Pension est une auberge familiale du village de pêcheurs de Dalyan. Les chambres sont climatisées, et une terrasse avec des transats a été aménagée avec un petit escalier pour faire du fleuve une piscine privée. Jetez un œil aux tombeaux lyciens creusés à flanc de falaise qui contribuent à la réputation de la région. Le propriétaire propose à ses clients de les conduire jusqu’à la plage d’İztuzu en bateau. Tél. : + 90 252 284 21 95.
Se restaurer
Incontournable de Dalyan, la Begonville House est autant appréciée des Turcs que des étrangers pour son cadre verdoyant et ses keftas (boulettes de viande aux épices) cuisinées selon la recette de la grand-mère du maître des lieux. Tél. : + 90 542 422 61 02.
Kabak Koyu (Fethiye)
La ville de Fethiye, construite sur le site de la cité antique de Telmessos, regorge de plages et de criques parmi les plus belles de Turquie. La plus célèbre, Ölüdeniz, est lovée dans un parc national à la frontière entre la mer Égée et la Méditerranée. Surnommée le « lagon bleu », elle arrive régulièrement en tête des classements de plus belles plages du monde. Hélas, cette popularité l’a rendue parfois inaccessible en haute saison tant les touristes s’entassent sur la petite bande de sable blanc. Pour un décor similaire, la foule en moins, la crique de Kabak Koyu est une excellente alternative. Elle est nichée au cœur de la Vallée des Papillons, nommée ainsi pour les 105 espèces qui évoluent dans ce décor paradisiaque.
Se loger
Bâtis en surplomb de la baie, les onze bungalows en bois de l’établissement Kabak Avalon sont accessibles en 20 minutes à pied de la plage. Les chambres climatisées, meublées d’un lit à baldaquin ont toutes un balcon avec vue sur mer (110€ la nuit). Un point de départ idéal pour des randonnées ou pour un vol en parapente. Tél. : + 90 252 642 10 22.
Se restaurer
Sur la jetée de la marina de Fethiye, face au coucher de soleil, le restaurant Mori propose des plateaux de fruits de mer gargantuesques et des bons cocktails avec un service irréprochable. Tél. : + 90 252 612 50 67.
Lac de Salda (Yeşilova)
Deuxième étendue d’eau la plus profonde du pays (184 m), le lac de Salda est niché dans une région montagneuse du sud-ouest de la Turquie, à plus de 1 000 mètres d’altitude. Nimbé d’une fine couche de neige en hiver, il revêt une couleur turquoise le reste de l’année, ce qui lui a valu d’être surnommé « les Maldives turques ». Grâce à une incroyable teneur en minéraux, l’eau de Salda aurait de nombreuses vertus thérapeutiques, tant pour les problèmes de peau (acné, eczéma) que pour les douleurs articulaires et osseuses. Si des milliers de visiteurs installent chaque année leur serviette sur les plages de sable blanc autour du lac, celui-ci intéresse aussi les scientifiques. Il pourrait être semblable aux lacs de surface de la planète Mars...
Se loger
Le Salda Lake Hotel est le seul établissement situé aux abords du lac. Avec ses allures de chalet de station de ski, il accueille des voyageurs de passage toute l’année. La décoration est sommaire et vieillissante, mais la vue sur le lac imprenable. Comptez 90€ la nuit pour une chambre double (réservation sur place ou en ligne, pas de téléphone).
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Seuls des snacks et sandwicheries sont implantés à Yeşilova, ville la plus proche du lac (10 km). Pour un déjeuner dans un cadre agréable et contemporain, rendez-vous au Labada Gurme, à Denizli (1h de voiture en direction d’Izmir), où l’on sert une cuisine turque moderne et allégée, avec des influences libanaises. Tél. : + 90 258 240 00 40.
Çıralı (Kemer)
Amateurs de digital detox et de séances de yoga en plein air, cette plage sauvage est faite pour vous ! Située à 70 km à l’ouest d’Antalya, entre montagnes verdoyantes, pinèdes et falaises craquelées, elle est préservée de la surfréquentation touristique dans une région pourtant très visitée. Elle alterne sur 3,2 km des portions de sable, de petits cailloux et de galets.
L’eau transparente est propice au snorkeling, à l’exploration des criques alentour ou même à une sortie en bateau. Sans oublier les innombrables sentiers de randonnée de la Voie Lycienne accessibles depuis la plage et les ruines voisines de la cité antique Olympos à arpenter entre deux bains de soleil.
Se loger
Resort familial comme il en existe tant dans la région, le Maxx Royal Kemer a su garder intimité et raffinement dans ses suites de 100 à 300 m² vue mer. Pour une expérience mémorable, on réserve l’une des villas avec hammam et piscine privée à débordement, pouvant accueillir jusqu'à 15 personnes (4 nuits minimum, à partir de 4 500€ pour le séjour tout inclus). Tél. : + 90 242 813 60 60.
Se restaurer
Ikiz est le meilleur endroit pour déguster mezze, brochettes, pide (pizzas turques) et poissons frais. Ne pas manquer le plat signature de la maison : le loup de mer cuit dans un pot en argile, servi avec une salade arrosée de citron et de vinaigre de grenade. Tél. : + 90 242 825 71 79.
Büyük Liman (Amasra)
Anciennement connue sous le nom de Sesamos, puis d'Amastris, cette jolie ville portuaire est tournée vers la mer Noire, au nord du pays. Mentionnée par Homère dans l'Iliade à l’Antiquité, elle a ensuite été un comptoir génois avant de devenir ottomane au XVe siècle. Depuis sa plage de sable blanc de Büyük Liman, bordée d’une eau cristalline, on lui découvre une certaine ressemblance avec Dubrovnik (Croatie). Ceux qui n’oseraient pas plonger dans l’eau fraîche pourront partir à la découverte de la nature environnante et creuser l’histoire passionnante de la petite cité.
Se loger
Le Northdoor Hotel est l’établissement le plus confortable de la région. Les chambres de catégorie supérieure (à partir de 76€ la nuit en haute saison, petit déjeuner inclus) et la piscine offrent une vue imprenable sur la mer Noire. Tél. : + 90 378 201 00 12.
Se restaurer
Un peu plus moderne que ses voisins en enfilade, le Sahil Balık Restoran propose une carte de spécialités turques à base de poissons frais, frits ou grillés, et de mezze traditionnels. Si le temps le permet, les repas sont servis sur une passerelle, les pieds dans l’eau. Tél. : + 90 378 315 34 65.
Publié en juillet 2020, cet article fait l'objet d'une mise à jour.
Deux jours à Dijon, nouvelle capitale française de la gastronomie
CITY GUIDE – Avec l'ouverture de sa très attendue Cité internationale de la gastronomie, la discrète capitale de la Bourgogne-Franche-Comté s'affirme comme la destination œno-gastro-touristique française du moment. On y file pour un week-end au menu bien rempli.
Paris l'été sans s'ennuyer : Saint-Rémy-lès-Chevreuse, qu'elle est verte la vallée
À PORTÉE DE RER (5/6) - À moins d'une heure de Paris, ces villes auxquelles on ne pense pas se révèlent aux visiteurs soucieux de quitter les sentiers battus le temps d'une journée. Aujourd'hui Saint-Rémy-lès-Chevreuse, porte ouverte sur de la verdure à perte de vue.
Découvrez les quatre nouvelles communes labellisées «Plus Beaux Villages de France»
L'association qui distingue les villages les plus exceptionnels du pays décerne son label à quatre nouvelles communes, portant leur nombre à 168.
France24 - Monde
Canicule en France : un numéro vert pour obtenir des conseils
Publié le : 20/07/2022 - 20:00Modifié le : 20/07/2022 - 20:01
Samia METHENI
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Face aux épisodes caniculaires en France, un numéro vert a été mis en place par le gouvernement et le ministère de la Santé. L'objectif ? Rassurer avec des conseils simples.
Valeurs Actuelles
Italie : le retour par effraction de Matteo Salvini
Le chef de la Ligue a surpris tout le monde en se ralliant au nouveau gouvernement de Mario Draghi, ravageant au passage les combinaisons savantes de Matteo Renzi. Pour le retour aux urnes, les Italiens attendront.
Malgré des résultats quelque peu décevants lors des élections régionales sur les terres de gauche de l'Émilie-Romagne, le leader de la Ligue demeure l'homme politique le plus singulier d'Italie et le champion incontesté de la communication politique.
Le 19 octobre avait lieu à Rome un grand rassemblement à l'initiative de Matteo Salvini. Il s'y est imposé comme le leader de la droite italienne, archivant définitivement l'ère berlusconienne. Déterminé à se poser en défenseur des classes moyennes, l'ancien ministre de l'Intérieur compte sur les villes intermédiaires et les campagnes pour reconquérir le pouvoir.
L'Humanité
Peau et cheveux à l’épreuve de l’été
ActuSi l’été a pour effet miraculeux d’embellir tant notre épiderme que notre chevelure, quelques précautions sont nécessaires pour en prendre soin sous le feu du soleil et ainsi ne pas le regretter à la rentrée.
Gaëlle BrièreVous aussi, vous trépignez d’impatience à l’idée de sentir les rayons du soleil caresser votre peau et lui donner ce joli teint hâlé. On le sait bien, le soleil est un allié de taille, notamment pour faire le plein de vitamines D, mais pas à toutes les heures ! Donc, on évite de trop s’exposer aux heures fatidiques, soit entre midi et 16 heures. N’oubliez pas de consommer en amont des ingrédients qui vont préparer votre épiderme aux rayons. Une alimentation riche en vitamines E, C et bêtacarotène sera appropriée. En résumé, plus les fruits et légumes que vous mettez dans votre assiette sont colorés, plus ils contiennent d’antioxydants, et mieux c’est. On espère donc que vous aimez les carottes, le melon, les poivrons…
Stimuler la production de mélanine
Côté salle de bains, se gommer la peau et l’hydrater n’aura rien d’une coquetterie. C’est plutôt un geste essentiel, car un épiderme rempli de cellules mortes, sec et déshydraté sera plus sensible au soleil. Si votre peau a une carnation claire et que votre budget le permet, n’hésitez pas à faire une cure de compléments alimentaires. Riches en nutriments adaptés – les plus naturels possible, bien entendu –, ceux-ci permettent à la fois de stimuler la production de mélanine et d’apporter les substances qui aideront l’organisme à s’adapter au mieux lors de l’exposition au soleil.
Cela ne dispense pas d’appliquer de la crème solaire, que l’on choisira aussi bonne pour notre peau que pour les fonds marins. Citons, par exemple, les crèmes des Laboratoires de Biarritz, le spray solaire de Respire, le fluide protecteur de Phyt’s. Par ailleurs, chi va piano va sano… rien ne sert de s’exposer trop longtemps, trop vite, à part si vous souhaitez peler au retour des vacances. Donc, allez-y progressivement. Votre peau et votre santé vous diront merci.
Jouez les boit-sans-soif
La clé pour que votre bronzage ne se transforme pas en peau de crocodile : l’hydratation avec un grand H. Boire de l’eau, c’est bien ; en boire beaucoup, c’est encore mieux. Et le soir après la douche, tartinez-vous de crème ou, en cas de coups de soleil, d’aloe vera ou de macérat de millepertuis. L’utilisation d’une brume hydratante ne sera pas non plus du luxe, pour cela on vous recommande « l’Hydro sensation » à base d’algues bio et d’acide hyaluronique naturel de Lavera.
Si, par magie, vous avez l’impression que les petites imperfections de votre peau disparaissent sous le bronzage, c’est vrai, mais, mauvaise nouvelle, cela risque de ne pas durer. En effet, l’épiderme s’épaissit pour se protéger des rayons ultraviolets, puis s’amincit lorsqu’on s’expose moins, laissant ainsi sortir un potentiel trop-plein de sébum. Un gommage une fois par semaine et une bonne routine d’hydratation limiteront cet effet rebond de la rentrée.
Quant à vos cheveux, ils méritent eux aussi une routine adaptée car ils ne seront pas épargnés par les UV, le sel ou le chlore. Avant d’embarquer sur la route des vacances, remplacez votre shampooing par une formule plus hydratante et n’hésitez pas à faire des masques à base d’huiles essentielles (ricin, avocat, jojoba). Et, surtout, n’oubliez pas de rincer soigneusement vos cheveux à l’eau claire après chaque baignade et de les nourrir régulièrement avec de l’huile de coco. Des rituels à adopter pour être bien de la tête aux pieds !
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Bien-être Le Figaro
«Lyon, Grenoble, Bordeaux: quand écologie rime avec insécurité et insalubrité»
Eugénie BoilaitFIGAROVOX/ENTRETIEN - Pour Pierre Liscia, les mairies EELV ont dévoyé l'écologie pour en faire le paravent de leurs dérives idéologiques extrémistes. Ces dernières occultent les difficultés concrètes des riverains, argumente-t-il.
Pierre Liscia est conseiller régional d'Île-de-France et auteur de «La Honte» (Albin Michel, 2019).
FIGAROVOX. - Lors des dernières élections municipales, EELV a remporté sept villes de plus de 100.000 habitants: Lyon, Strasbourg, Bordeaux, Besançon, Tours, Annecy et Grenoble. Dernièrement, elles font parler d'elles à cause de l'insécurité grandissante qui les gagne. Les mairies écologistes ont-elles une responsabilité dans cette aggravation de l'insécurité ?
Pierre LISCIA. - L'insécurité progresse en France dans des proportions assez inquiétantes, en particulier dans les grandes villes. Les communes gérées par des majorités écologistes n'en sont pas exemptes, bien au contraire, mais par dogmatisme et par idéologie, leurs élus persistent à nier la réalité de façon flagrante et irresponsable. Il n'est pire aveugle que celui qui ne veut pas voir. Quand une militante écologiste prétend qu'il suffit d'élargir les trottoirs d'un des quartiers les plus criminogènes de Paris pour enrayer l'insécurité, c'est du déni. Quand la maire EELV du 7e arrondissement de Lyon admet elle-même éviter le quartier de la Guillotière parce qu'elle craint pour sa sécurité mais qu'elle refuse de reconnaître une dégradation de la situation, son aveuglement est d'autant plus consternant.
À lire aussi«Ça devient trop dangereux» : au cœur de la Guillotière, quartier de Lyon gangrené par la délinquance
Comment les élus EELV pourraient-ils prétendre résoudre un problème qu'ils refusent de voir ? Encore aujourd'hui, les écologistes s'obstinent dans leur opposition à la vidéoprotection bien qu'elle soit essentielle dans la chaîne d'élucidation des crimes et des délits. À cet égard, n'y a-t-il pas une incohérence manifeste à ce qu'ils soient les premiers à saluer les bienfaits de la vidéo quand elle leur permet de dénoncer des violences illégitimes commises par des policiers mais, dans le même temps, à continuer à s'y opposer catégoriquement quand il s'agit de lutter contre les incivilités, la délinquance et les trafics ? Leurs postures idéologiques surannées les enferment dans un carcan mental simpliste, réducteur et truffé d'angles morts. Aujourd'hui, l'insécurité ne fait pas partie de leur logiciel. On ne gère pas une ville en dépit du bon sens, ni par idéologie.
Aujourd'hui, les écologistes n'ont malheureusement plus grand-chose à voir avec la préservation de l'environnement et l'urgence climatique.
Les campagnes de communication (sur les pistes cyclables non genrées, les cantines végétariennes, les sapins de Noël) ont-elles supplanté un travail sur les vraies problématiques urbaines ?
Je regrette que les écologistes aient dévoyé l'écologie pour en faire le paravent de leurs dérives idéologiques extrémistes: l'anticapitalisme, le wokisme, le communautarisme, le sans-frontiérisme, l'intersectionnalisme, l'indigénisme, le racialisme, l'antispécisme, la décroissance, etc. De l'aveu même de certains de leurs partenaires politiques de gauche, ils ont un problème avec les valeurs de la République. Aujourd'hui, les écologistes n'ont malheureusement plus grand-chose à voir avec la préservation de l'environnement et l'urgence climatique. Quant à leur gestion quotidienne des communes et l'amélioration de la qualité de vie de leurs administrés, ils ne sont pas à la hauteur des attentes.
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De bonne foi, les électeurs ont voté EELV dans l'espoir d'avoir un meilleur cadre de vie, pour eux et leurs enfants, plus respectueux de la nature, plus apaisé, avec des services publics de proximité de qualité. Au lieu de cela, ils se retrouvent avec des ayatollahs politiques qui défilent aux côtés de militants islamistes notoires, qui financent les islamistes du Milli Gorus ou du CCIF, qui défendent le port du burkini dans les piscines municipales, qui revisitent l'histoire de France en déboulonnant des statues, qui criminalisent les plus modestes qui n'ont pas les moyens de remplacer leur véhicule thermique ou de changer de chaudière et qui culpabilisent les enfants qui rêvent encore de féérie à Noël ou qui mangent de la viande à la cantine. Cette mascarade n'a que trop duré.
À leurs yeux, la préservation du cadre de vie, l'entretien de la voirie, l'exigence de salubrité publique, la défense de la propriété privée, le respect de la tranquillité publique et la restauration du patrimoine ne sont que des obsessions de petits-bourgeois.
On déplore également beaucoup de dégradations et de pollution visuelle. Quelles sont les politiques des Verts vis-à-vis de l'aménagement des espaces et de la propreté ?
À leurs yeux, la préservation du cadre de vie, l'entretien de la voirie, l'exigence de salubrité publique, la défense de la propriété privée, le respect de la tranquillité publique et la restauration du patrimoine ne sont que des obsessions de petits-bourgeois.
Dès lors, il n'est pas surprenant que les villes gérées par les écologistes se délabrent et que la qualité de vie s'y dégrade: sous couvert de biodiversité et de défense de la cause animale, ils exigent la bienveillance à l'égard des nuisibles et des rats qui pullulent et qu'il convient désormais d'appeler «surmulots» pour ne pas les stigmatiser ; sous couvert d'embellissement urbain et de réappropriation de la ville, ils encouragent des aménagements urbains à l'esthétique douteuse ; sous couvert de végétalisation, ils s'extasient devant la prolifération des mauvaises herbes et vantent les bienfaits des micropotagers en pots de bétons qui deviennent d'immenses dépotoirs, faute d'être entretenus ; sous couvert d'agriculture urbaine, ils construisent des serres artificielles et énergivores sur les dernières parcelles de pleine terre disponibles ; sous couvert de ville inclusive et durable, ils déploient un mobilier urbain soi-disant écologique qui n'est en réalité qu'un enchevêtrement désordonné de palettes ou de rondins qui deviennent très rapidement des épaves urbaines ; sous couvert de lutter contre la pollution, ils s'engagent dans une croisade antisociale contre les automobilistes, à grand renfort de restrictions de circulation qui accentuent la congestion automobile et donc les pollutions sonores et atmosphériques ; sous couvert de préservation des espaces naturels, ils s'opposent au développement de nouvelles lignes de transports en commun pourtant écologiquement vertueuses ; et enfin, ils brandissent le droit au logement social pour surdensifier la ville en bétonnant les derniers espaces de respiration encore accessibles. Ce sont des escrologistes qui n'ont rien d'écologistes.
Cela fait bien longtemps que EELV a perdu le monopole de l'engagement environnemental et climatique.
Le bilan des mairies écologistes n'est-il que négatif ?
Il n'est pas négatif, il est inexistant. Cela fait bien longtemps que EELV a perdu le monopole de l'engagement environnemental et climatique. Aujourd'hui, tous les maires, quelles que soient leurs appartenances politiques, ont une ambition écologique pour leur commune. C'est une exigence démocratique et une nécessité climatique. Les présidents de région de droite comme Valérie Pécresse, Laurent Wauquiez ou Christelle Morançais, ont fait bien plus pour la cause environnementale en un mandat que certaines majorités écolo-socialistes en 15 ans.
En Île-de-France par exemple, les écologistes ont continué à acheter des bus diesel jusqu'en 2015, les transports en commun étaient dans un état de vétusté et de délabrement avancé, rien n'avait été fait en matière d'agriculture bio, de promotion des circuits courts, de gestion des déchets, de développement de l'économie circulaire, pas plus qu'en matière de recherche et d'innovation environnementale, d'urbanisme, de logement, de mobilités douces et décarbonées, de préservation des espaces naturels et de défense de la biodiversité. Depuis 2015, un euro sur deux du budget de la région Île-de-France est consacré à l'environnement. C'est inédit. Face à l'écologie punitive qui sanctionne et qui taxe, nous faisons le pari d'une écologie de la croissance durable et responsable, qui encourage, qui incite et qui accompagne les Français dans la transition écologique. Nous le faisons avec pragmatisme, bienveillance et sans idéologie. C'est comme cela que nous relèverons le défi climatique.
À VOIR AUSSI - Au Conseil de Paris, une élue écologiste préfère parler de «surmulots» que de rats
Jean-Éric Schoettl: «Quand les Insoumis ravivent le “mythe du vampire” en politique»
TRIBUNE - Le 20 juillet, à l’Assemblée nationale, la députée La France insoumise Rachel Keke a tancé les parlementaires de la majorité, affirmant qu’ils n’avaient «rien à faire ici». Pour l’ancien secrétaire général du Conseil constitutionnel, l’élue s’inscrit ainsi dans une très ancienne représentation du monde.
Marc Perelman: «Les quatre raisons d'arrêter la course folle aux Jeux olympiques de Paris 2024»
FIGAROVOX/TRIBUNE - Pour l'universitaire, la sécurité, le coût stratosphérique de l'organisation, le chamboulement urbain de la capitale et la mise en avant des «fausses valeurs de l'olympisme» sont autant d'arguments qui doivent nous conduire à annuler l'organisation des Jeux à Paris en 2024.
Pierre-André Taguieff: «Accuser Israël d’apartheid relève de la propagande islamo-gauchiste»
ENTRETIEN - Pour l’historien des idées, la proposition de résolution de certains députés Nupes sur la reconnaissance d’un régime d’apartheid en Israël est symptomatique d’une propagande anti-israélienne qui séduit l’extrême gauche depuis cinquante ans.
Valeurs Actuelles
Les enseignements de l’affaire Éric Coquerel
France24 - Monde
Fin de la présidence française de l’UE, l’heure du bilan
Publié le : 01/07/2022 - 15:47
Caroline DE CAMARET
Entamée le 1er janvier 2022, la présidence française du Conseil de l’UE a pris fin le 1er juillet. Le président français avait affiché des objectifs ambitieux et lancé une devise "Relance, puissance, appartenance". A l'heure du bilan , Emmanuel Macron peut se féliciter de quelques réussites avec l'adoption de textes législatifs consacrés à l’encadrement des géants du numériques, à la taxe carbone aux frontières ou au salaire minimum européen.
Cependant, la guerre en Ukraine déclenchée par la Russie le 24 février a radicalement changé la donne et les priorités. La présidence française a remis sur le devant de la scène la question de la défense européenne et fait adopter des salves de sanctions contre Moscou.
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De plus, le retour de la guerre en Europe n'est pas parvenu à faire taire les dissonances entre Européens, notamment quand il s'est agi de diminuer la trop grande dépendance aux énergies importées de Russie. Cerise sur le gâteau, la présidence française du Conseil de l'UE a été perturbée par les élections présidentielle et législatives en France, qui ont affaibli Emmanuel Macron.
Une émission produite par Isabelle Romero, Perrine Desplats, Sophie Samaille et Georgina Robertson.
Le projet a été cofinancé par l'Union européenne dans le cadre du programme de subventions du Parlement européen dans le domaine de la communication. Le Parlement européen n'a pas été impliqué dans sa préparation et n'est d'aucune manière responsable de ou lié par l'information, des informations ou des points de vue exprimés dans le cadre du projet pour lequel uniquement les auteurs, les personnes interviewées, les éditeurs ou les diffuseurs du programme sont responsables conformément au droit applicable. Le Parlement européen ne peut pas non plus être tenu responsable des dommages, directs ou indirects, pouvant résulter de la réalisation du projet.
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Ondrej KOVARIK, Député européen, Renew Europe (République tchèque)
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Emmanuel MAUREL, Député européen, GUE/GVN (France)
Valeurs Actuelles
Un colosse allemand aux pieds de plus en plus d’argile
Le Figaro
Français du Royaume-Uni: pourquoi ils ont choisi de ne pas vivre à Londres
TÉMOIGNAGES – Des expatriés français trouvent aussi des avantages à vivre dans de plus petites villes, loin du tumulte de la capitale britannique.
Ils ont troqué les sirènes des voitures de police et les klaxons des «black cabs» pour le chant des oiseaux et l'écho des montagnes. Près de la moitié des Français du Royaume-Uni ont ainsi élu domicile en dehors de Londres.
Arrivée au Royaume-Uni il y a douze ans, Gwen a posé ses valises dans la ville de Bristol après presque sept années passées à Londres. Comme 91.000 Français du Royaume-Uni, elle a décidé de ne pas habiter dans la capitale, où s'agitent neuf millions d'habitants. À trente ans, la Française a lancé son entreprise de traduction et n'envisageait pas de continuer sa vie en colocation. Elle a alors choisi Bristol.
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Nichée dans le comté du Gloucestershire, dans le Sud-Ouest de l'Angleterre, elle est la cinquième ville du Royaume-Uni avec moins de 500.000 habitants. Si le marché immobilier de la région y a augmenté de près de 13% depuis la pandémie selon la BBC, les prix restent bien plus abordables que dans la capitale. «À l'origine, j'avais choisi de m'installer à Londres pour l'attractivité du marché de l'emploi à 24 ans. Après plusieurs années dans la capitale, j'ai eu envie d'avoir mon propre appartement, ce n'était pas possible», explique la Normande de 36 ans.
Une meilleure intégration
S'éloigner de Londres et privilégier des villes de plus petites tailles pour accéder au logement est une tendance observée depuis les années 90. Le marché féroce de l'immobilier urbain avait encouragé Muriel à s'établir dans la campagne anglaise à la fin des années 1990. La Marseillaise de 57 ans explique avoir privilégié le charme pittoresque des Cotswolds pour l'achat de sa maison familiale. «Mon époux et moi avons pensé aux grandes villes telles qu'Oxford ou Londres au moment de notre installation, mais nous avons été découragés par les prix effarants et l'insalubrité des maisons», dit-elle.
J'avais besoin d'une ville à taille humaine, l'agitation constante de Londres m'épuisait
Si la capitale britannique profite d'un marché de l'emploi très dynamique, mener une carrière professionnelle florissante est possible ailleurs. Après avoir établi des contacts à Londres pendant six ans en tant que salariée, la traductrice jouit à présent de son statut d'auto-entrepreneur dans une ville où le sens de la communauté est plus fort.
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«J'avais besoin d'une ville à taille humaine, l'agitation constante de Londres m'épuisait», explique-t-elle. «Ici, j'ai le temps de créer des liens professionnels et sociaux durables.» Pour Muriel, la présence d'un réseau de professeurs francophones a aidé au développement de son activité. «Je suis parvenue à trouver des clients au fil du temps, le bouche-à-oreille est ce qui a le mieux fonctionné pour moi», explique la professeure.
Calme, nature et sécurité
Loin de Londres, certains Français du Royaume-Uni affirment se sentir mieux intégrés à la culture britannique. C'est le cas d'Anne-Sophie, Française originaire de Boulogne-sur-Mer, qui s'est établie dans un petit village du Pays de Galles il y a vingt ans. Avec à peine plus de 3000 habitants, Tywyn est situé sur les bords de la mer d'Irlande et fait partie du parc national de Snowdonia.
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«Vivre au coeur du Pays de Galles a favorisé mon intégration au sein du Royaume-Uni. Je m'y sens mieux que si je me trouvais dans une ville plus cosmopolite», explique cette autre Française, qui travaille dans un des derniers établissements secondaires où le gallois est enseigné au même titre que l'anglais. Le sentiment de sécurité est aussi un facteur important pour ces expatriés, qui veulent se tenir à distance du bouillonnement urbain. «J'aime être proche de la nature, je me sens en sécurité. Vivre au Pays de Galles me permet de facilement accéder à la mer et à la montagne, c'est un luxe que les grandes villes n'offrent pas», affirme Anne-Sophie.
Selon le département britannique des affaires rurales, le taux de criminalité contre les biens et personnes étaient de 3012 pour 100.000 habitants dans les zones rurales et de 4790 dans les zones plus urbanisées. Pour ce qui est des villes britanniques, Édimbourg et Bristol figurent en tête du classement des villes les moins dangereuses du Royaume-Uni.
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Deux études concluent que la pandémie aurait bien commencé sur le marché de Wuhan
Des chercheurs ont établi que les 155 premiers cas identifiés étaient concentrés autour du marché de la ville et que le virus était surtout présent dans la zone où se trouvaient les animaux.
Des députés iraniens veulent bannir les animaux domestiques pour protéger «le mode de vie islamique»
Un quart des parlementaires du pays ont signé un texte dans lequel ils estiment que vivre avec des animaux domestiques représente un «problème social majeur». La proposition de loi fait l'objet de nombreuses railleries.
Guerre en Ukraine : Zelensky appelle l'Europe à «riposter» à la «guerre du gaz» en renforçant les sanctions contre la Russie
Le géant gazier russe Gazprom a annoncé qu'il réduirait drastiquement, dès mercredi, les livraisons de gaz russe à l'Europe via le gazoduc Nord Stream.
Regarder la vidéo France24 - Monde
Fin de la présidence française de l'UE : Ukraine, numérique, taxe carbone… Quel bilan ?
Publié le : 30/06/2022 - 21:14
Claire BONNICHON
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Claire BONNICHON
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La présidence française de l'Union européenne s'achève ce jeudi. Numérique, salaire minimum ou encore taxe carbone… En six mois, l'Élysée estime avoir atteint la quasi-totalité de ses objectifs, malgré les élections en France et l'irruption de la guerre en Ukraine fin février. Cette guerre et ses conséquences ont poussé l'Europe à repenser sa souveraineté énergétique, mais aussi militaire. L'Europe a également accordé le statut de candidat à l'UE à l'Ukraine et à la Moldavie.
Une émission préparée par Élise Duffau, Flore Simon et Morgane Minair.
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Caroline DE CAMARET, Chef du service Europe de France 24
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Adrien BROCHE, Consultant opinion à l’institut Viavoice
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Yves BERTONCINI, Consultant en affaires européennes et président du Mouvement Européen
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Sandro GOZI, Député européen, Renaissance
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Jean-Jacques HÉRY, Correspondant France 24 à Bruxelles
L'Humanité
Ados ou adultes : savoir reconnaître les symptômes de la mononucléose
Actu« La maladie du baiser » est l’un des virus les plus courants dans notre pays. Près de 90 % de la population adulte l’ont déjà attrapée au cours de leur vie. Si la maladie est considérée comme bénigne, elle reste difficile à supporter pour les adolescents, un public peu épargné par les symptômes les plus durs.
André GoulvenMaladie lente et infectieuse, la mononucléose est provoquée par le virus d’Epstein-Barr et entraîne une prolifération anormale de globules blancs dans le sang. Dans le monde, plus de 90 % des adultes ont été infectés, la plupart du temps durant l’enfance. À ce stade de la vie, les symptômes sont si faibles qu’ils passent le plus souvent inaperçus et offrent après coup l’immunité au contaminé.
Des sympômes plus forts chez les ados
À l’instar de la varicelle, on attrape effectivement qu’une seule fois la mononucléose. Si elle reste très discrète chez les jeunes enfants, elle est en revanche beaucoup plus importante chez les adolescents et jeunes adultes. Les experts ont remarqué notamment que les symptômes étaient plus présents dans les sociétés strictes sur les normes d’hygiène, ce qui retarde souvent l’exposition au virus.
Lorsque le premier contact avec le virus se fait dans cette tranche d’âge, une grosse fatigue peut apparaître, ainsi que des fièvres, des angines, une sensation de faiblesse physique, des maux de gorge ou plus rarement l’apparition de plaques rouges sur la peau. Ces symptômes arrivent progressivement après une période d’incubation d’un à deux mois.
L'Humatinale
Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.
De rares complications, mais un risque réel
Pour le diagnostic, il faut évidemment avoir l’avis d’un professionnel de santé. Celui-ci prélèvera d’abord des sécrétions orales pour différencier le virus d’une angine, puis des analyses de sang pour confirmer le résultat. Considérée comme une maladie bénigne, la mononucléose ne possède pas de traitement spécifique, même si les symptômes peuvent être atténués grâce à certains médicaments.
Dans de très rares cas (moins de 1 %), des complications peuvent apparaître au niveau de la rate. Endommagé, l’organe peut en effet lâcher après un léger choc. Il est donc très déconseillé de pratiquer le sport pendant la maladie, notamment en période de phase aiguë.
Santé Tous nos articles pour prendre soin de vous et de vos proches.
D’autres complications sont également envisageables, comme la fatigue chronique ou un symptôme d’activation des macrophages détruisant partiellement les cellules de la moelle osseuse, mais ces cas restent encore très rares.
Pour le reste, le meilleur remède reste le temps, et cela peut varier en fonction des cas, de deux semaines à plusieurs mois pour une rémission totale. Une fois les symptômes disparus, le virus reste dans le corps à vie, mais sans récidiver.
On surnomme parfois la mononucléose la « maladie du baiser », à cause de son mode de transmission salivaire. Mais c’est oublier qu’une personne contaminée peut aussi dégager le virus par une simple toux rejetant des particules de salive dans l’air, en buvant dans le même verre ou en empruntant un masque sanitaire… À noter qu’après guérison, le malade reste contagieux durant quatre à six mois.
Santé Valeurs Actuelles
Alain Schmitt, l’honneur bafoué d’un judoka
Le Figaro
David Brunat: «Petit éloge de la cravate»
TRIBUNE - Aujourd’hui décriée et délaissée même dans les lieux de pouvoir - comme le montre la réticence de certains députés à l’arborer -, la cravate exprime pourtant une certaine idée de la civilisation, plaide l’essayiste.
David Brunat est l’auteur d’une dizaine d’ouvrages, il a notamment publié «Pamphlettres» (Plon, 2015), «ENA Circus» (Éditions du Cerf, 2018) et, plus récemment, «Une princesse modèle» (Éditions Héloïse d’Ormesson, 2022).
Ce n’est pas un chiffon rouge, mais cette pièce d’étoffe n’en déchaîne pas moins des passions révolutionnaires.
On aurait tort de voir en elle un simple attribut vestimentaire. Car ce bout de tissu qui pend au cou des hommes (plus rarement des femmes, bien que George Sand l’ait adopté jadis avec une belle ardeur revendicative) est doté d’une haute valeur symbolique.
C’est un signe d’appartenance, une griffe existentielle, une signature individuelle. On se souvient de Jean d’Ormesson - figure tutélaire de ce journal - et de ses cravates en laine artistement nouées et artistement portées. Elles disaient beaucoup de lui, elles étaient un sourire, une facétie, une élégance, une courtoisie. Une humeur. Un manifeste. Une vertu matérielle.
À lire aussiAssemblée nationale: Éric Ciotti veut rendre obligatoire le port de la cravate, LFI rétorque que «l’habit ne fait pas le député»
Le port de la cravate a toujours signifié beaucoup plus que le port d’une simple cravate. Civile ou militaire, sobre ou flamboyante, habilement coupée ou mal dégrossie, soyeuse ou rugueuse, ajustée avec soin ou avachie, terne ou vive, joyeuse ou compassée, folklorique ou traditionnelle: toujours, elle parle. Ses silences mêmes sont éloquents, car l’absence de cravate est parfois aussi expressive que sa manifestation.
Songez aussi à ses substituts, à ses avatars low cost (par exemple le lacet de cuir façon cow-boy), à ses modulations raffinées voire maniérées (telles que la lavallière ou cette espèce en voie de disparition qu’est le nœud papillon), ainsi et surtout qu’à ses négations, au nombre desquelles le célèbre col Mao. Ou encore observez le simple déni - oubli? mépris? rejet affiché? - consistant selon l’expression consacrée à «tomber la cravate», une attitude souvent érigée en summum de la coolitude dans les sommets internationaux et autres cénacles de VIP où il peut être de bon ton de s’en affranchir.
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Vous comprenez qu’en cette affaire de fil et de nœuds, on glisse vite sur un terrain sensible et même explosif. Voyez quelles proportions elle prend dans un des hauts lieux de la démocratie, l’Assemblée nationale. On s’y bat à son sujet comme des chiffonniers. La Nupes la raillait comme elle aurait vomi jadis le chapeau haut-de-forme, symbole de l’oppression bourgeoise. Sur d’autres bancs du Palais Bourbon, on entend au contraire lui redonner une aura et une suprématie dont elle paraît avoir été amputée au fil soyeux ou douloureux du temps. Preuve qu’elle a perdu de son lustre et de sa superbe. Imagine-t-on le général de Gaulle sans cravate?
On la dit en recul et en déclin tendanciel depuis longtemps. Il n’empêche: elle aussi fait de la résistance. Le chef suprême de la Nupes la porte rouge, mais enfin il la porte. Yannick Jadot, quant à lui, a concédé pendant la dernière élection présidentielle qu’il l’épouserait s’il était élu à la magistrature suprême - l’Élysée vaut bien une tresse, qu’elle soit de laine, de soie, de cuir ou de nylon.
On annonce sa mort depuis belle lurette, mais enfin on la sait souple, discrète, endurante et résiliente (au sens premier du terme, à savoir la capacité à retrouver sa forme première après un choc et ce faisant à ne pas se laisser froisser et déformer), soit autant de caractéristiques qui siéent aux cravates de bonne qualité: tenue, résistance, chic sans tapage, agrément pour l’œil et le toucher…
À lire aussiLes jeunes vont-ils sauver la cravate?
Certes, il peut être convenable dans certaines circonstances et pour certains offices de l’envoyer bouler. Voyez par exemple l’honorable Jean-Noël Barrot, toujours tiré à quatre épingles et sans doute inspiré sur le chapitre de la cravate par son père Jacques, que j’eus naguère le privilège de servir en cabinet ministériel (il en arborait de superbes, souvent en provenance de la prestigieuse maison Charvet, je crois pouvoir le dire sans dévoiler de grands secrets d’État). Mais Jean-Noël, depuis qu’il a été nommé ministre du numérique, l’a laissée tomber.
Col ouvert, connecté mais non plus cravaté: ainsi l’exigent les codes de l’univers des start-up, où l’internet des objets ne s’est pas encore penché sur cet objet pas comme les autres qu’est la bonne vieille cravate, que les cracks de l’économie digitale consentent tout juste à mettre (et encore!) quand ils vont visiter des banquiers pour quêter des levées de fond.
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L’auteur de ces lignes doit avouer qu’il n’en porte plus beaucoup, des cravates, et qu’il ne s’en porte pas plus mal. Il n’empêche: il verrait sa disparition avec grande tristesse. Tant vaut l’homme, tant vaut la cravate, disait Balzac. Elle n’a pas seulement fait le bonheur des couturiers, des élégants et des dames sensibles à ce bel ornement masculin. Elle exprime une certaine idée de la civilisation, du bon goût et peut-être aussi du lien social.
«Une cravate bien nouée est le premier pas sérieux dans la vie», professait Oscar Wilde (qui aurait fini la sienne la corde au cou si l’on avait écouté le père d’un de ses célèbres amants, qui l’envoya croupir en prison). Sentence de dandy, à coup sûr! C’est sans doute aller un peu loin en besogne, mais enfin la cravate aide à comprendre de quel bois et de quelle soie est fait celui qui la porte… ou qui ne la porte pas. En avoir ou pas, telle est la question. Longue vie à toi, cravate!
«La suppression du timbre rouge, nouveau symptôme de l'abandon des services publics et des plus fragiles»
ENTRETIEN - La Poste a récemment annoncé l'abandon du timbre rouge et son remplacement par une «e-lettre». Pour Cyrille Dalmont, la numérisation des services publics obéit essentiellement à des logiques financières, au détriment des utilisateurs.
«Contrairement à ce qu'affirment ses détracteurs, non, les Jeux olympiques de Paris ne sont pas une “folie”»
FIGAROVOX/TRIBUNE - Les Jeux nous offrent une opportunité d'un sursaut collectif. Ils sont une invitation à un dépassement national et un rendez-vous historique à ne pas rater, argumente Vincent Roger, ex-délégué spécial pour les Jeux olympiques à la Région Île-de-France, en réponse à une tribune publiée dans Le Figaro.
Bérénice Levet: «Au nom de la protection de la nature, certains écologistes souillent la culture»
ENTRETIEN - Des militants du groupe Ultima Generazione se sont collé les mains sur la vitre protégeant un tableau de Botticelli dans le Galerie des Offices. La philosophe et essayiste* dénonce cette forme d’activisme qui, selon elle, pactise avec le nihilisme.
France24 - World
Iraqi cleric Sadr’s supporters announce parliament ‘sit-in’ amid political crisis
Issued on: 30/07/2022 - 10:32
NEWS WIRES
Yasmine MOSIMANN
Supporters of powerful Iraqi cleric Moqtada Sadr penetrated Baghdad's heavily fortified Green Zone on Saturday, occupying parliament with no immediate plan to leave.
In a deepening political crisis, it is the second time in days that Sadr supporters have forced their way in to the legislative chamber, months after elections that failed to lead to formation of a government.
"The demonstrators announce a sit-in until further notice," Sadr's movement said in a brief statement to journalists carried by state news agency INA.
Supporters of Sadr, who once led a militia against US and Iraqi government forces, oppose the recently announced candidacy of Mohammed al-Sudani, a pro-Iran bloc's pick for prime minister.
"We don't want Mr Sudani," said one protester, Sattar al-Aliawi, 47, in the parliamentary gardens.
The civil servant said they were protesting "a corrupt and incapable government" and would "sleep here".
He added: "The people totally refuse the parties that have governed the country for 18 years," since a US-led invasion toppled dictator Saddam Hussein.
Demonstrators inside the legislature waved Iraqi flags and pictures of the cleric.
They crowded the chamber where some sat at lawmakers' desks while others milled about, raising their mobile phones to film the occupation.
'The people are with you'
They entered after thousands of protesters had massed at the end of a bridge leading to the Green Zone before dozens pulled down concrete barriers protecting it and ran inside, an AFP photographer reported.
Security forces had fired tear gas and water cannon near an entrance to the district, also home to foreign embassies and other government buildings.
Some protesters on the bridge were injured and carried off by their fellow demonstrators.
The health ministry said at least 100 protesters and 25 members of the security forces had been hurt.
"All the people are with you Sayyed Moqtada," the protesters chanted, using his title as a descendant of the Prophet Mohammed.
Sadr's bloc emerged from elections in October as the biggest parliamentary faction, but was still far short of a majority.
The mercurial Sadr, long a player in the country's politics, has a devoted following of millions among the country's majority Shiite population.
His supporters oppose the candidacy of Sudani, the pro-Iran Coordination Framework's pick for premier.
The protests are the latest challenge for a country trying to overcome decades of war.
Despite oil wealth and elevated global crude prices, Iraq remains hobbled by corruption, unemployment and other problems which sparked a youth-led protest movement in 2019.
'Revolution'
Saturday's demonstration came after crowds of Sadr supporters breached the Green Zone on Wednesday. They left two hours later after Sadr told them to.
After the latest occupation began, the Coordination Framework called on "the popular masses... to peacefully demonstrate in defence of the state and its legitimacy."
The United Nations Assistance Mission for Iraq said the "ongoing escalation" was deeply concerning.
"Voices of reason and wisdom are critical to prevent further violence," it said in a tweet.
The current Prime Minister Mustafa al-Kadhemi in a statement expressed regret that "political escalation increases tensions in the street."
"We are here for a revolution," said one protester, Haydar al-Lami.
In June, Sadr's 73 lawmakers quit their seats in a move seen as seeking to pressure his rivals into fast-tracking the formation of a government.
Sixty-four new lawmakers were sworn in later that month, making the pro-Iran bloc the largest in parliament, and triggering the fury of Sadr's supporters.
"We would have liked them to wait until the government was formed to evaluate its performance, to give it a chance and to challenge it if it is not," said Ammar al-Hakim, whose Hima movement is part of the Coordination Framework.
"The Sadrist movement has a problem with the idea that the Coordination Framework will form a government," he said in a recent interview with BBC Arabic.
(AFP)
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Pro-Sadr demonstrators storm parliament in Iraq’s Green Zone
Iraq declares day of mourning for victims of shelling blamed on Turkey
Iraqi PM slams Turkey after Kurdistan strike kills 9 civilians
Valeurs Actuelles
Propagande woke sur les plates-formes : le ras-le-bol des abonnés
Netflix est-il vraiment devenu « inregardable » ? Fin avril, Elon Musk dénonçait sur Twitter le « virus woke » qui, à ses yeux, contaminait la plate-forme de vidéo à la demande (VOD). Après des années de croissance insolente, la santé de Netflix se dégrade rapidement depuis le début de l’année 2022. Le 19 avril, l’entreprise annonçait, pour la première fois de son histoire, une baisse nette du nombre d’abonnés, suscitant un vent de panique chez les actionnaires. Depuis, la situation a empiré : la semaine dernière, Reed Hastings, le fondateur de la société, a fait part d’une nouvelle chute des abonnés, d’un million cette fois. Une vaguelette, rapportée aux quelque 220 millions de clients que compte le service, mais un tsunami financier : depuis son plus haut de novembre dernier, quand elle flirtait avec les 700 dollars, l’action est tombée à 190 dollars. Soit quelque 220 milliards de capitalisation boursière envolés en huit mois.
Beaucoup d’éléments expliquent cette mauvaise passe : la guerre en Ukraine, qui a poussé l’entreprise à suspendre ses activités en Russie, la concurrence accrue, ou encore l’inflation galopante en Occident, qui a pu inciter certains clients à résilier leur abonnement pour faire des économies. Mais, comme le souligne Elon Musk, la ligne idéologique, de plus en plus progressiste et de plus en plus marquée, est un des facteurs clés de la tendance actuelle.
Chez Disney, on se vante ainsi de faire du « storytelling inclusif » et de promouvoir dans chaque film ou série la diversité sous toutes ses formes
La télévision et le cinéma ont toujours été en première ligne pour faire avancer les idées progressistes : dès les années soixante, la série Star Trek faisait la part belle à l’inclusion, avec son équipage où se côtoyaient un extraterrestre, une femme noire officier de communication, un pilote d’origine japonaise et un officier de navigation russe. Depuis une dizaine d’années, toutefois, la “DEI” ( “Diversity, Equity and Inclusion”, soit “diversité, égalité et inclusion”) est devenue une fonction à part entière des entreprises de médias, au même titre que la comptabilité ou les ressources humaines, avec ses propres personnels qui ont leur mot à dire sur tout ce que les services de streaming produisent. Chez Disney, on se vante ainsi de faire du « storytelling inclusif » et de promouvoir dans chaque film ou série la diversité sous toutes ses formes, « raciale, ethnique, religieuse, culturelle, de genre, LGBTQ+, de santé mentale, de handicap et jusqu’aux vétérans ». Les esprits chagrins n’auront pas manqué de constater que la diversité d’opinion politique, elle, n’est pas au programme.
Amazon Studios pousse le curseur encore plus loin, en se fixant pour objectif, dans sa “politique d’inclusion”, que chaque production « compte au moins un personnage des catégories suivantes : lesbienne, gay, transgenre ou […] non-binaire ; handicapé ; et au moins trois membres de groupes ethniques/raciaux/ culturels sous-représentés ». Quant à Netflix, dans son premier “rapport sur l’inclusion”, publié en janvier 2021, l’entreprise incite chaque employé à se demander, pour chaque décision, chaque réunion et chaque projet : « Quelle voix manque ? Qui est exclu ? »
Quand le scénario passe au second plan, derrière l’impératif d’inclusion des minorités visibles ou invisibles
Cette attention accrue portée à la diversité n’est pas sans conséquence sur la qualité des productions. Le politiquement correct, la diversité et leurs avatars, placés tout en haut de la liste des cases à cocher pour produire une série ou un film, prennent souvent le pas sur le reste. Le scénario, les personnages, le contexte se retrouvent de facto relégués au second plan, quitte à rendre les nouveaux contenus de moins en moins intéressants. Les exemples pullulent sur Netflix. La saison 2 de Lupin, série française avec Omar Sy, a ainsi été unanimement critiquée pour son scénario creux et ses personnages insipides, noyés sous une pseudo-dénonciation d’un racisme systémique français.
Un casting 100 % diversitaire
La Grossesse de M. Hiyama, série japonaise sur un homme qui tombe “enceint”, sonne tout aussi creux. Miss Marvel, lancé début juin, accorde plus d’importance aux origines de son héroïne, musulmane pakistanaise, et à ses passages à la mosquée qu’à l’histoire. Dernier exemple en date : la série Resident Evil , adaptée d’une célèbre licence de jeu vidéo, met en scène un casting 100 % diversitaire (Pakistanais, Afro-Américains, Mexicains, Hawaïens, etc.), dans des rôles qui, eux aussi, cherchent à cocher toutes les cases du petit manuel de l’inclusion : homosexuels, végans, etc. Les ficelles sont tellement grosses que, même au sein des minorités ciblées, on manifeste son ras-le-bol. « Je suis noir, je le sais et j’ai déjà vécu du racisme. Mais quand je regarde des séries, j’ai l’impression que c’est partout, tout le temps, et ça m ‘énerve de me sentir comme une victime alors que je veux juste “chiller” après les cours », racontait récemment un jeune homme dans le Point.
Et gare aux productions qui ne collent pas à cet idéal d’inclusion. Le plus petit dérapage, la plus petite tentative de blague peuvent valoir à leur auteur les foudres de toute une génération déterminée à prouver au monde qu’elle incarne le “camp du bien”. C’est ainsi que Dave Chappelle, humoriste noir américain et icône historique du progressisme, a bien failli voir son spectacle The Closer débranché de Netflix après avoir pris la défense de J. K. Rowling, créatrice de Harry Potter, et déclaré que « chaque être humain sur Terre a dû passer entre les jambes d’une femme pour naître ». Plusieurs centaines de salariés avaient alors manifesté devant les bureaux de l’entreprise, et le mouvement avait encore pris de l’ampleur après que Ted Sarandos, codirecteur général du champion de streaming, eut tenté de rappeler qu’ « un contenu télévisuel ne se traduit pas directement par des violences physiques ». Le Britannique Ricky Gervais a connu le même sort pour avoir, dans son spectacle SuperNature , fait deux blagues sur les transsexuels, non sans avoir au préalable largement pris leur défense. « Je défends les droits de la personne, donc je défends les droits des personnes trans. Épanouissez-vous. Utilisez les pronoms de votre choix. Choisissez le genre qui vous correspond. Mais aidez-moi, Mesdames. Faites votre bout de chemin et laissez tomber le pénis. C’est tout. » C’est tout mais, pour les associations LGBT, c’est déjà trop. Dans un communiqué, elles ont dénoncé un humour « dangereux » et appelé, sans succès, à déprogrammer le one-man-show.
Les spectacles de Dave Chappelle et Ricky Gervais partagent un autre point commun. Ils ont été démolis par les critiques… mais sont encensés par les spectateurs
Les spectacles de Dave Chappelle et Ricky Gervais partagent un autre point commun. Ils ont été démolis par les critiques… mais sont encensés par les spectateurs. Car c’est le paradoxe de l’idéologie colportée par les services de vidéo à la demande : elle a de plus en plus de mal à trouver un auditoire réceptif. Sur le site Rotten Toma-toes, référence outre-Atlantique, la Grossesse de M. Hiyama affiche un score d’avis positifs de 16 % auprès du public. Resident Evil fait à peine mieux, à 25 %. Série après série, les commentaires abondent de spectateurs, parfois eux-mêmes issus de minorités, se plaignant de l’overdose de bien-pensance qui gagne désormais les plates-formes. Avec pour conséquence que les anciennes reviennent à la mode. Friends, malgré ses bientôt trente années d’existence, reste l’une des plus regardées aujourd’hui, sans cocher aucune des cases des tendances de 2022 (dans une interview au Los Angeles Times fin juin, la productrice Marta Kauffman assurait qu’elle regrettait le manque de diversité du casting et s’engageait à donner 4 millions de dollars pour la création d’une chaire d’études africaines à l’université de Boston en compensation), tout comme The Office, sortie en 2005, ou encore Malcolm (2000).
L’effondrement du nombre des abonnés à Netflix depuis le début de l’année traduit directement le ras-le-bol que ressentent les téléspectateurs. Il oblige aussi la plate-forme à revoir sa stratégie et à afficher une ligne plus modérée dans ses contenus. Plusieurs projets, accueillis avec un enthousiasme plus que modéré par le grand public, ont ainsi été débranchés mi-mai, parmi lesquels Antiracist Baby, une série de vignettes destinées à expliquer aux enfants de maternelle ce qu’est le racisme, les documentaires Stamped : Racism, Antiracism and You (“Marqué : le racisme, l’antiracisme et vous”) et Stamped From the Beginning (“Marqué à la naissance”). Tous trois étaient tirés des ouvrages de l’universitaire américain controversé Ibram X. Kendi, essentiellement connu pour sa dénonciation permanente du racisme systémique et du “suprématisme blanc” qui régnerait au sein du Parti républicain. De la part de Netflix, le choix de les jeter aux orties n’est pas seulement économique : selon le magazine américain Variety, très au fait des tractations à Hollywood, « plusieurs sources soulignent que les décisions d’abandonner ces projets étaient liées à des questions d’ordre créatif plutôt que de coûts ». En clair, l’entreprise cherche davantage à redorer son blason auprès des spectateurs déçus du virage pris par son service de VOD qu’à réellement faire des économies.
Une féroce bataille pour l’audience
Les abonnés ne sont pas les seuls à devoir être convaincus que les plates-formes de streaming peuvent baisser le volume du progressisme. La classe politique, agacée par l’incursion des grandes entreprises dans le débat public, monte à son tour au créneau et menace de faire payer cher les dérapages. Disney en sait quelque chose : en Floride, le groupe bénéficiait depuis cinquante-cinq ans d’un cadre juridique très avantageux, lui permettant de s’affranchir de certaines lois pour développer et gérer ses parcs à thème. Fin avril, les élus ont voté un texte pour mettre un terme à ces privilèges après que Disney eut pris publiquement position contre une réforme de l’éducation. « Je ne vais pas laisser une entreprise woke établie en Californie gérer notre État, s’est emporté Ron DeSantis, le gouverneur de Floride. Disney a cru qu’il gouvernait la Floride. Il a même essayé de m ‘attaquer pour faire avancer son programme politique woke . » De quoi rappeler à tous les concurrents que le moindre dérapage peut désormais se payer cher.
Avec des acteurs sur ce créneau de plus en plus nombreux, la bataille pour l’audience est féroce : jusqu’en 2019, la firme de Reed Hastings avait pour seul rival Amazon Prime. Depuis, Apple, Disney, HBO, Paramount, la BBC et Canal+, pour ne citer que les plus importants, se sont tous joints au mouvement. Avec une offre aussi pléthorique, les spectateurs doivent désormais faire des choix au lieu de simplement souscrire à toutes les offres. Et à l’idéologie progressiste la plus débridée, les spectateurs préféreront toujours le meilleur contenu.
Le Figaro
Les chauffeurs Uber pourront choisir leur course en fonction de la destination et du prix
En leur donnant plus de pouvoir de décision, la firme américaine espère ainsi faire revenir de nombreux conducteurs partis pendant la pandémie.
Uber va donner la possibilité à ses chauffeurs de choisir leurs courses en fonction de la destination et du prix, une fonctionnalité que les conducteurs réclamaient depuis longtemps. La requête d'un potentiel passager comportera désormais le montant que gagnera le chauffeur s'il l'accepte, ainsi que la destination. «Il sera plus facile pour les conducteurs de décider si une course vaut le temps et l'effort requis», assure la plateforme de réservation de voitures avec chauffeur (VTC), dans un communiqué publié vendredi.
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Uber est engagé dans une bataille au long cours pour prouver que le modèle économique qu'il a créé, celui de la «gig economy» (économie des petits boulots), est viable économiquement et socialement. Le statut de travailleur indépendant pour les chauffeurs, essentiel à ce modèle, est contesté dans de nombreux pays et États américains. Le nouveau format des requêtes a été testé dans plusieurs villes cette année et sera étendu aux États-Unis pendant les prochains mois, précise le communiqué.
Uber assure que les tests ont été positifs pour les passagers aussi, «avec plus de courses réalisées et moins d'attente». De nombreux conducteurs ont l'impression d'avoir les inconvénients de l'indépendance, sans les avantages.
Faire revenir les chauffeurs
L'entreprise basée à San Francisco avait déjà essayé des options similaires pendant la campagne pour le référendum californien de 2020 sur le statut des chauffeurs. Le statut de contractuels l'avait emporté, mais de nombreux chauffeurs avaient ensuite reproché au groupe d'avoir aboli ou vidé de leur substance les fonctionnalités qui leur donnaient plus d'indépendance.
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Uber a eu du mal à faire revenir ses conducteurs à la sortie de la pandémie de Covid-19, et répondre ainsi à la forte demande. En mai, la société avait annoncé qu'elle allait investir davantage dans son offre pour les chauffeurs. Le communiqué de vendredi mentionne un nouvel outil, «Trip Radar», qui permettra aux conducteurs de voir une liste des autres courses dans les environs, «pour avoir la possibilité d'en choisir une autre qui fonctionne mieux pour eux». Le géant des VTC va aussi leur proposer une carte bancaire avec des avantages associés, notamment pour faire des économies sur le prix du carburant, qui a considérablement augmenté.
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Cabinets de conseil: le gouvernement va plafonner le coût de chaque mission
Le ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, Stanislas Guerini, annonce que les missions de conseil confiées par l'État à des cabinets privés seront plafonnées par principe à 2 millions d'euros dès 2023.
EDF subit une perte historique de 5,3 milliards
Les problèmes de production nucléaire et le bouclier tarifaire pèsent sur les comptes.
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TÉMOIGNAGES - À la recherche d'un meilleur équilibre entre vie professionnelle et personnelle, ils n'hésitent pas à réclamer un contrat à temps partiel, dès l'entretien d'embauche.
Valeurs Actuelles
Eric Kaufmann, auteur de “La Révolution démographique” : “Pourquoi le ‘moment populiste’ est amené à resurgir”
France24 - World
Spain and Brazil report first monkeypox-related deaths outside Africa
Issued on: 30/07/2022 - 07:28
FRANCE 24
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Spain and Brazil reported their first monkeypox virus-related deaths on Friday, followed by Spain reporting its second death on Saturday, marking what are thought to be the first fatalities linked to the current outbreak outside of Africa.
Spain is one of the world's worst-hit countries, with 4,298 people there infected with the virus, according to the health ministry's emergency and alert coordination centre.
"Among the 3,750 patients ... 120 have been hospitalised and two have died," the Spanish health ministry said in a report.
In Brazil, a 41-year-old man died of monkeypox, local authorities said on Friday.
The man, who local media said had serious immune system problems, died on Thursday in Belo Horizonte, the capital of the southeastern Minas Gerais state.
He "was receiving hospital treatment for other serious conditions", the state health ministry said in a statement.
"It is important to underline that he had serious comorbidities, so as not to spread panic in the population. The death rate is very low" for monkeypox, said Minas Gerais health secretary Fabio Baccheretti, who added that the patient was undergoing cancer treatment.
A global health emergency
Brazil's health ministry has recorded close to 1,000 monkeypox cases, mostly in Sao Paulo and Rio de Janeiro states, which are also in the country's southeast.
Early signs of the disease include a high fever, swollen lymph glands and a chickenpox-like rash.
The World Health Organization (WHO) last Saturday declared the monkeypox outbreak a global health emergency.
According to the WHO, more than 18,000 cases have been detected throughout the world outside of Africa since the beginning of May.
The disease has been detected in 78 countries, with 70 percent of cases found in Europe and 25 percent in the Americas, WHO chief Tedros Adhanom Ghebreyesus said on Wednesday.
As cases surge globally, the WHO on Wednesday called on the group currently most affected by the virus – men who have sex with men – to limit their sexual partners.
Ghebreyesus told reporters that the best way to protect against infection was "to reduce the risk of exposure".
"For men who have sex with men, this includes, for the moment, reducing your number of sexual partners, reconsidering sex with new partners, and exchanging contact details with any new partners to enable follow-up if needed," he said.
The disease usually heals by itself after two to three weeks, sometimes taking a month.
A smallpox vaccine from Danish drugmaker Bavarian Nordic, marketed under the name Jynneos in the United States and Imvanex in Europe, has also been found to protect against monkeypox.
(FRANCE 24 with AFP)
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France to mobilise extra support for monkeypox vaccines as 1,700 infected
PUBLIC HEALTH
WHO declares monkeypox a global health emergency
New Yorkers queue up for monkeypox vaccine as cases climb
Le Figaro
«La dictature des demi-habiles, un nouveau fléau politique»
TRIBUNE - Pour l’écrivain, nous assistons à un effacement des intelligences lié, en grande partie, à la prise de pouvoir dans la société d’une «classe moyenne de la morale», qui écrase à la fois les ignorants et les savants.
Nul ne conteste qu’il existe un malaise inédit dans notre débat public. Les désaccords politiques du moment se traduisent davantage par du silence (ou par des insultes, qui ne sont que la version sonore du silence intellectuel) que par des échanges d’arguments. La nouvelle Assemblée nationale privée de majorité absolue pouvait, par exemple, devenir la forge à idées d’une doctrine nationale en construction: il faut bien reconnaître que jusqu’ici il n’en est rien, et que la confrontation n’a rien produit de nouveau. Non que l’espérance de changer le monde soit morte ; mais les affamés de justice se rassasient de plateaux-repas. Menu unique. Cantines de masse. Les courants de pensées sont organisés en silo, ils ne se parlent plus.
Tout au plus, de loin en loin, des tirs d’artillerie sont échangés entre ceux des cantines de droite que la gauche appelle «fachosphère» ou «camp national-populiste» et ceux des cantines de gauche que la droite appelle «wokistes» ou «droit-de-l’hommistes». Mais d’échanges d’idées, point. Convaincre est devenu une ambition trop exigeante: on se contente de punir. Nous en avons sous les yeux d’incessants exemples. Le dernier concerne la ministre des Collectivités territoriales, Caroline Cayeux. Que la malheureuse ait eu le tort d’avoir croisé il y a dix ans la Manif pour tous (comme 2 millions de ses concitoyens) n’a pas seulement eu pour conséquence qu’elle ait à se justifier: elle a dû s’excuser, s’humilier, se renier et, pour finir, elle pourrait peut-être démissionner.
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Mais s’expliquer, non. Il y a dix ans, le président Hollande avait pris la peine de recevoir Frigide Barjot pour l’entendre, sans d’ailleurs l’écouter. Aujourd’hui, une telle audience serait considérée comme une complicité inacceptable.
Un dévot
D’où vient cet effacement des intelligences? De la censure? De la rumeur simplificatrice véhiculée par les réseaux sociaux? De l’ordre moral? Oui, sans doute. Mais, avant cela, d’une sourde révolution qui est la prise de pouvoir par ceux que Pierre Bourdieu appelait des «demi-savants» et, avant lui, Blaise Pascal, les «demi-habiles».
Qui sont ces «demi-savants» ou ces «demi-habiles» qui imposent leur dictature? Ce sont des intellectuels standardisés, des intelligences moyennes et paresseuses, des ruraux déracinés, des diplômés frustrés, des urbains fatigués, des obscurantistes de la raison. Ils forment une armée. Pendant que la classe moyenne française était en voie d’implosion depuis cinquante ans sur le plan économique, une classe moyenne de la morale et des idées installait insidieusement sa dictature. La classe moyenne économique française est morte, prise en étau entre les nouveaux déclassés et les nouveaux nantis.
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La classe moyenne morale est née, écrasant à la fois les ignorants et les savants. Le demi-habile n’est ni sot ni ignorant, il est bac + quelque chose, il se dit mondialiste, quand même il est volontiers casanier dans son quotidien, mais surtout il est grégaire. Convaincu que ses argumentaires calibrés pour tenir dans un tweet disent le bien, il méprise le reste du monde. Il crache à la fois sur le peuple et sur les élites, explique Pascal. Il ne va jamais au bout de ses raisonnements, précise Bourdieu. Il n’a d’expertise véritable sur rien, mais un avis sur tout. Pascal distingue ainsi le peuple, qui admire les élites, les demi-habiles, qui détestent à la fois les élites et le peuple, et les habiles, qui admirent les élites et se servent du peuple. Le demi-habile est un dévot. Il vit dans un monde simplifié. Il se complaît dans un «en même temps» qui lui donne l’illusion de comprendre la complexité, mais chemine dans un confort moral et intellectuel qui le conduit immanquablement à la simple colère. Et comme il ne va pas au bout de ses raisonnements, sa raison cède en route la place à la loi du moindre effort: le jugement moral.
Paresse
Le menu unique comprend des rubriques toutes faites: développement durable, antiracisme, vérité libertaire. Il épargne au demi-habile l’effort de la réflexion. C’est ainsi que l’obscurantisme de la raison - un exemple parmi mille - peut conduire des professeurs de développement durable - capables en temps ordinaire d’une extrême violence à l’égard de ceux qui produisent trop de CO2 - à absoudre sans débat la réouverture des centrales à charbon, car il ne serait pas envisageable que l’Europe se mette à réfléchir par elle-même et cesse de suivre Joe Biden. On voit aussi des demi-habiles devenir des obsédés de la race au nom de la morale antiraciste, ou devenir des obsédés du quota au nom de l’égalité: obscurantisme de la raison. Nulle perversité dans cette attitude: de la paresse seulement.
Face à la marée des demi-habiles et des dévots, ne résistent que des cantines suspectes, le peuple du côté de la droite dure et les habiles du côté des Insoumis. C’est ainsi que se sont installées les conditions d’un dialogue de sourds qui est devenu une impasse politique.
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La Rochefoucauld avait noté que les vices entrent dans la composition des vertus comme les poisons entrent dans la composition des remèdes. Nos demi-habiles se mettent en colère par nonchalance. Ils s’indignent par indifférence. Ils se font courageux par lâcheté. Ils sont durs par faiblesse. Ils se font professeurs de morales par refus de la morale.
Staline avait déclaré à de Gaulle: «À la fin, il n’y a que la mort qui gagne.» Les demi-habiles ne cessent de nous suggérer qu’à la fin il n’y a que le confort qui gagne. Ils ignorent qu’on ne pense réellement qu’en se faisant violence à soi-même.
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Xavier Patier a publié plus de 25 romans, nouvelles et essais, tels «Bientôt nous ne serons plus rien» (La Table Ronde, 1994), prix Jacques-Chardonne, et «Le Silence des termites» (La Table Ronde, 2008), prix Roger-Nimier. Dernier ouvrage paru: «Demain la France. Tombeaux de Mauriac, Michelet, de Gaulle» (Cerf, 2020), grand prix catholique de littérature.
«Lyon, Grenoble, Bordeaux: quand écologie rime avec insécurité et insalubrité»
FIGAROVOX/ENTRETIEN - Pour Pierre Liscia, les mairies EELV ont dévoyé l'écologie pour en faire le paravent de leurs dérives idéologiques extrémistes. Ces dernières occultent les difficultés concrètes des riverains, argumente-t-il.
Expulsion des étrangers, double peine: «Comment nous avons organisé notre propre impuissance»
FIGAROVOX/ENTRETIEN - Gérald Darmanin souhaite instaurer une forme de double peine pour les délinquants étrangers, condamnation et expulsion. Si cette disposition est prise isolément, elle n'aura aucun effet tant nous avons ankylosé le système à force de réformes, explique la magistrate Béatrice Brugère.
France24 - World
Live: Gazprom suspends gas supplies to Latvia, Russian strikes hit Mykolaiv and Kharkiv
Issued on: 30/07/2022 - 07:23Modified: 30/07/2022 - 15:13
FRANCE 24
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Russian gas giant Gazprom announced Saturday that it had suspended gas deliveries to Latvia due to what it said were “violations of the conditions” of purchase. Russian strikes hit several locations in southern and eastern Ukraine, according to Ukrainian authorities, killing at least one person in Mykolaiv and hitting a school in Kharkiv. Follow FRANCE 24's liveblog for all the latest developments. All times are Paris time (GMT+2).
4:18pm: Lebanese prosecutor orders seizure of ship Kyiv says is carrying ‘illegal’ Ukrainian grain
A Lebanese prosecutor ordered the seizure Saturday of a Syrian-flagged ship that docked at a northern port with a cargo of Ukrainian grain Kyiv's embassy in Beirut said was "illegal".
Prosecutor Ghassan Oueidat instructed police to investigate the Laodicea, which docked in Tripoli earlier this week, a judicial official said.
Oueidat "ordered the seizure of the ship until the investigation is completed", the official said on condition of anonymity.
Lebanese police were also instructed to consult Ukraine's embassy after it claimed that the grain aboard the Syrian-flagged ship was loaded from a region occupied by Russian forces.
Ukrainian ambassador Ihor Ostash told Lebanese President Michel Aoun on Thursday that "illegal barley from occupied Ukrainian territory" was on board the ship.
According to the Lebanese foreign ministry, the "Syrian-flagged ship is carrying barley and flour".
4:09pm: Ukraine slams Russian call to 'hang' Azov fighters
Ukrainian officials on Saturday denounced a call by Russia's embassy in Britain for fighters from the Azov regiment to face a "humiliating" execution.
The Russian embassy's tweet came as Moscow and Kyiv traded blame over a strike on a jail holding Ukrainian prisoners of war in Russia-controlled territory in Ukraine that had killed around 50 people, reportedly including members of the Azov regiment.
💬#Azov militants deserve execution, but death not by firing squad but by hanging, because they’re not real soldiers. They deserve a humiliating death.A married couple from #Mariupol tell how they were shelled by 🇺🇦forces from #Azovstal. #StopNaziUkraine https://t.co/jyQGEOJFYz
July 29, 2022"Azov militants deserve execution, but death not by firing squad but by hanging, because they're not real soldiers. They deserve a humiliating death," Moscow's diplomatic mission posted in a tweet overnight.
3:37pm: Latvia says Russia’s gas cutoff won’t have a big impact
Latvia does not expect Gazprom's decision to halt gas exports to the Baltic country to have any major impact, the deputy state secretary on energy policy at the Latvian ministry of economics, Edijs Saicans, said on Saturday.
Gazprom earlier said it had stopped supplying neighbouring Latvia with gas, accusing it of violating conditions for gas withdrawal.
11:40am: Fresh Russian strikes hit Ukrainian cities across front line
Fresh Russian strikes hit towns and cities across Ukraine's sprawling front line, killing at least one person in the south and hitting a school in Kharkiv, officials said Saturday.
The mayor of the southern city of Mykolaiv – close to where Ukrainian troops are seeking to stage a counteroffensive – said one person was killed when rockets pounded two residential districts overnight.
Six others were wounded in the strikes, which left "windows and doors broken, and balconies destroyed", Mayor Oleksandr Sienkevych wrote on Telegram.
11:27am: Russia 'running out of steam' in Ukraine, UK's MI6 chief says
Russia is "running out of steam" in its assault on Ukraine, the chief of Britain's MI6 foreign intelligence agency, Richard Moore, said in a brief comment on social media on Saturday.
Moore made the remark "Running out of steam..." above an earlier post on Twitter by Britain's defence ministry, which described the Russian government as "growing desperate" and as having lost thousands of soldiers in its invasion of Ukraine.
9:28am: Gazprom says suspending gas supplies to Latvia
Russian energy giant Gazprom said Saturday it had suspended gas supplies to Latvia following tensions between Moscow and the West over the conflict in Ukraine and sweeping European and US sanctions against Russia.
"Today, Gazprom suspended its gas supplies to Latvia ... due to violations of the conditions" of purchase, the company said on Telegram.
Gazprom drastically cut gas deliveries to Europe via the Nord Stream pipeline on Wednesday to about 20 percent of its capacity.
7:49am: ‘Green light from Russia’ awaited for Ukraine grain exports
Kyiv is ready to export grain and is awaiting the signal to proceed with the first shipment. But "we don't know exactly" when this might be able to happen, FRANCE 24's Gulliver Cragg reports from Odesa.
"There was talk of it happening yesterday; the United Nations expressed hope that it would be possible already yesterday to have the first of these ships leaving port; that did not happen."
"The Ukrainian side have said they are waiting for the green light from the United Nations and Turkey – who are really just the intermediaries in this discussion. I think it's a green light from Russia that everybody is waiting for."
7:36am: Russia looking to hold referendums in newly occupied areas of southern Ukraine
Russia-installed authorities in newly occupied territories in southern Ukraine are under pressure and possibly preparing to hold referendums on joining Russia later this year, the British military said on Saturday.
"Local authorities are likely coercing the population into disclosing personal details in order to compose voting registers," the ministry of defence said in an intelligence update on Twitter.
Russia classifies these occupied areas as being under interim "civil-military administration".
Ukraine has probably repelled small-scale Russian assaults from the long-established front line near Donetsk in the eastern region of Donbas, the intelligence update also said, while in the Kherson area, Russia likely has established two pontoon bridges and a ferry system to compensate for nearby bridges damaged in recent strikes.
Latest Defence Intelligence update on the situation in Ukraine - 30 July 2022 Find out more about the UK government's response: https://t.co/qHY0jStUD4🇺🇦 #StandWithUkraine 🇺🇦 pic.twitter.com/R6CKioK2Tl
July 30, 20225:35am: Russia intends to dissolve Ukraine from world map, says US envoy to UN
The US ambassador to the United Nations said Friday there should no longer be any doubt that Russia intends to dismantle Ukraine “and dissolve it from the world map entirely”.
Linda Thomas-Greenfield told the UN Security Council that the United States is seeing growing signs that Russia is laying the groundwork to attempt to annex all of the eastern Ukrainian regions of Donetsk and Luhansk and the southern regions of Kherson and Zaporizhzhia, including by installing “illegitimate proxy officials in Russian-held areas, with the goal of holding sham referenda or decree[s] to join Russia”.
Russia’s Foreign Minister Sergei Lavrov “has even stated that this is Russia’s war aim”, Thomas-Greenfield said.
Lavrov told an Arab summit in Cairo on Sunday that Moscow’s overarching goal in Ukraine is to free its people from its “unacceptable regime”.
12:35am: Ukraine’s Zelensky calls prison strike 'deliberate Russian war crime'
President Volodymyr Zelensky said Friday the shelling of a prison in the Moscow-backed separatist controlled east holding Ukrainian servicemen was a "deliberate Russian war crime" that had claimed more than 50 lives.
"Today I received information about the attack by the occupiers on Olenivka (the prison's location), in the Donetsk region. It is a deliberate Russian war crime, a deliberate mass murder of Ukrainian prisoners of war. More than 50 dead," he said in his daily address.
Russia and Moscow-backed separatists had earlier on Friday accused Kyiv's forces of striking the jail, saying dozens of people died and scores were wounded. Ukraine denied targeting civilian infrastructure or prisoners of war.
Russian television showed what appeared to be destroyed barracks and tangled metal beds. It also showed blurred images of what looked like human bodies.
© France Médias Monde graphic studio
(FRANCE 24 with AP, AFP and REUTERS)
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WAR IN UKRAINE
Can Europe keep the heating on this winter amid Russian gas crunch?
Macron, Saudi crown prince pledge to 'ease effects' of Ukraine war
WAR IN UKRAINE
Ukraine targets supply routes to weaken Russian troops in Kherson
L'Humanité
Juillet 1912 : l'instauration du carnet de circulation, une malédiction de 100 ans pour les Tsiganes
Il était une foisLe 16 juillet 1912, la loi « sur la réglementation des professions ambulantes et la circulation des nomades » constitue un tournant dans la politique discriminatoire envers les Tsiganes : tous se voient imposer un carnet destiné à les ficher, favorisant leurs exclusion et répression. Ils devront attendre un siècle pour en être libérés. Mais bien des discriminations persistent.
Par Emmanuel Filhol, enseignant-chercheur honoraire, université de Bordeaux-Montaigne
Dans le contexte des discours sécuritaires et xénophobes qui prévalent à la fin du XIXe siècle en France (et en Europe), où l’intégration nationale des citoyens s’accompagne d’une unification relative des perceptions négatives de l’étranger, les représentations véhiculées par la société sur la communauté tsigane – dont les personnes (Manouches et Gitans) appartiennent pourtant à la citoyenneté française selon la loi de 1889 – obéissent aux normes de l’idéologie dominante. Laquelle est aussi porteuse de préjugés ancrés dans la mémoire longue des sociétés européennes.
D’où les stéréotypes, les images caricaturales, un catalogue d’idées reçues appliquées aux Tsiganes (voir encadré ci-dessous, « La question de la désignation ») pour mieux les dévaloriser et justifier leur rejet, que l’on retrouve dans les plus importants journaux de l’époque.
À quoi reconnaît-on le « romanichel » ? À sa figure crasseuse incluse dans la « redoutable tourbe errante », déclare « le Petit Journal » du 8 février 1899. Pour le député-maire d’Ivry, « ces nomades (étant) la cause des épidémies de scarlatine, rougeole, fièvre typhoïde », il faut « faire disparaître le mal ». « Le Petit Parisien » du 3 août 1908, qualifiant les Tsiganes de « peuple néfaste », suggère qu’on sévisse contre ces « parasites outrecuidants », ces « rongeurs » qui « infectent notre territoire ».
Le thème de l’invasion et des incendies volontaires est aussi récurrent, comme celui des Bohémiens conducteurs d’animaux féroces, auxquels s’ajoute l’accusation d’enlèvement d’enfants. Mais, de tous les forfaits imputés à ces « incorrigibles maraudeurs », le plus atroce est l’anthropophagie, à l’instar de ce qu’affirme « le Petit Journal illustré » du 20 mars 1927, dont la une montre un groupe de Bohémiens faisant cuire au-dessus d’un feu un homme embroché.
Entretenir la confusion avec une population délinquante
Au regard de tels méfaits imaginaires, les pouvoirs publics adoptent différentes mesures de surveillance et de contrôle des nomades afin de savoir toujours « où ils sont, d’où ils viennent, où ils vont ». Entre autres, le recensement général des « nomades, Bohémiens, vagabonds » en mars 1895, la circulaire de l’Intérieur du 4 avril 1908 préconisant aux brigades régionales de police mobiles créées par Clemenceau de « mensurer » et photographier les nomades ou romanichels. Elles conduisent à l’établissement de la loi 16 juillet 1912, votée par le Parlement, « sur la réglementation des professions ambulantes et la circulation des nomades ».
La réglementation de 1912 dont dépend l’itinérance économique définit trois catégories d’ambulants : les marchands ambulants, les forains de nationalité française et les nomades. Chacune se voit attribué des papiers d’identité spécifiques. Cela va du simple récépissé de déclaration (marchand ambulant) et du carnet de forain (avec sa photographie), à l’encartement du nomade élaboré d’après la « méthode Bertillon » – du nom de l’inventeur de l’identification anthropométrique des criminels –, à laquelle sera ajoutée la dactyloscopie (relevé des empreintes digitales).
Une pratique coercitive qui confond les Tsiganes avec une population délinquante, criminogène, qu’il s’agit donc d’identifier et de contrôler étroitement dans le dessein « d’obliger ces nomades à se fixer ». Selon l’article 3, les « nomades » désignent, « quelle que soit leur nationalité, tous les individus circulant en France sans domicile ni résidence fixes et ne rentrant dans aucune des autres catégories spécifiées, même s’ils ont des ressources ou prétendent exercer une profession».
La fin du fichage des « nomades »Tout nomade, aux yeux de la loi, est dans l’obligation de faire viser (avec l’indication du lieu, du jour et de l’heure) son carnet individuel, établi dès l’âge de 13 ans révolus, à l’arrivée et au départ de chaque commune (la durée de stationnement est en moyenne de 24 à 48 heures). Il doit aussi se soumettre à des mensurations et des identifications photographiques, qui y sont consignées. Une partie est réservée aux mesures sanitaires et prophylactiques.
Les nomades voyageant « en bande » doivent aussi se munir d’un carnet collectif dont le père de famille est le responsable légal. La partie « signalement » fait référence aux « marques particulières » de l’individu. Une rubrique relative aux autres personnes renseigne sur leur état civil et les liens qui les rattachent au « chef de famille ». Un encadrement reçoit les empreintes digitales des enfants de moins de 13 ans.
Les Allemands ordonnent, dès 1940, que les Tsiganes soient internés
Un signe ostentatoire est en outre imposé aux nomades par l’article 4 : leurs véhicules sont munis à l’arrière d’une plaque de contrôle ornée d’un numéro spécifique et revêtant le titre de la loi du 16 juillet 1912. Ces « voitures employées » sont décrites très précisément dans les deux formes du carnet anthropométrique : leur type, leur aspect extérieur, leurs ouvertures, ainsi qu’un examen mécanique détaillé et une description intérieure effectuée par les forces de police.
De plus, à ces papiers d’identité correspond un « double » administratif, soit une notice individuelle, soit une notice collective, conservé dans des fichiers par les préfectures, les sous-préfectures et le ministère de l’Intérieur.
Tsiganes, cette longue ségrégationLe 6 avril 1940, sous la République finissante, le gouvernement interdit la circulation des nomades au prétexte qu’en période de guerre, par leurs déplacements, ils peuvent fournir, en tant qu’espions potentiels, des renseignements à des agents ennemis – alors que les nomades français iront combattre sur le front pendant les deux guerres mondiales.
Le décret assigne à résidence tous les nomades porteurs des carnets imposés par la loi de 1912 sur le « territoire métropolitain, pour la durée de la guerre », ce qui permet aux brigades de gendarmerie d’exercer dans les départements « une surveillance constante et efficace ». Les activités de travail pratiquées par les familles, livrées à elles-mêmes, s’épuisent vite dans cet espace limité, ce qui rend leurs conditions d’existence extrêmement précaires.
Après la défaite, le gouvernement de Vichy applique ce décret d’assignation à résidence en zone libre. En zone occupée, les autorités allemandes ordonnent, dès octobre 1940, que les Tsiganes (« Zigeuner ») soient internés. C’est le régime de Vichy qui se charge du transfert des familles assignées à résidence et de la gestion des 30 camps (dont deux créés dans la zone sud par l’État français) où furent détenus 6 500 à 7 000 Tsiganes de tous âges, dans un dénuement total ; environ 200 d’entre eux ont été déportés.
Ils sont une petite partie et l’une des multiples catégories d’hommes, de femmes et d’enfants réprimés, entre 1939 et 1946, dans un vaste ensemble de camps – 200, enfermant 600 000 personnes, comme l’a établi l’historien Denis Peschanski (1) –, par les politiques d’internement de la République finissante, du gouvernement de Vichy et des occupants allemands, servant les logiques d’exception puis d’exclusion qui ouvriront la voie à celle de l’extermination.
Ailleurs dans l’Europe occupée par les nazis, les Tsiganes ont subi, entre 1939 et 1945, un génocide longtemps occulté. Son bilan, difficile à établir, se situe autour de 300 000 morts sur une population d’environ un million de personnes.
De 1939 à 1946, la France des campsEn France, la libération du territoire national n’a cependant pas entraîné celle de tous les Tsiganes internés : en décembre 1944, cinq camps sont toujours en activité ; les derniers prisonniers seront libérés du camp des Alliers, le 1er juin 1946. Pour pouvoir circuler à nouveau, les Tsiganes devront patienter jusqu’à la loi du 10 mai 1946 portant fixation de la date légale de cessation des hostilités qui abroge de fait le décret du 6 avril 1940 et rend caduques les mesures d’assignation à résidence.
Mais les mesures d’identification liées au carnet anthropométrique n’ont pas été supprimées : les Tsiganes ont été astreints, en France, au « régime administratif des nomades », instauré par la loi de 1912, jusqu’en 1969. Le carnet anthropométrique est ensuite relayé par le « livret ou carnet de circulation », visé d’abord chaque mois, puis tous les trois mois.
Si le caractère vexatoire du carnet anthropométrique disparaît, l’obligation pour les « gens du voyage » – dénomination forgée en 1970 (2) – de détenir un carnet de circulation n’en constitue pas moins une entrave aux droits de l’homme relatifs à la liberté de circuler et de choisir sa résidence.
Saisi d’une question de constitutionnalité visant la non-conformité des droits et libertés contenus dans la nouvelle législation adoptée en 1969, le Conseil constitutionnel s’est prononcé le 5 octobre 2012 en faveur de l’abrogation du carnet de circulation. La loi de 1969 a finalement été remplacée par celle du 27 janvier 2017 qui touche à l’égalité et à la citoyenneté.
Cette récente annulation n’efface pas pour autant dans les esprits un siècle de discriminations légales. D’autant que celles-ci ont connu des prolongements qui limitent encore aujourd’hui l’exercice des droits de ces personnes. Notons, parmi les discriminations toujours actuelles, les insuffisances en matière d’aires d’accueil, malgré les obligations légales, et la non-reconnaissance de la caravane comme logement, avec ses multiples conséquences pour l’accès à divers droits.
Le stationnement donné par les communes était toujours à côté des ordures
Et les Manouches eux-mêmes, comment ont-ils vécu l’imposition de ces carnets par la loi de 1912 ? Des entretiens que nous avons menés dans les années 2000 montrent qu’ils s’en souviennent avec acuité, ainsi que des opérations d’identification qui leur étaient infligées.
En voici quelques extraits représentatifs (la retranscription est fidèle à l’énonciation de chacun).
- Marcelle Picque : « Ces souvenirs de carnet anthro, je les ai à partir de l’âge de 13 ans, ça fait quarante-deux ans, quand j’ai eu mon premier carnet (…). La préfecture nous déclarait tout, y nous mesurions, y nous prenions le signalement de notre visage, et si nous avions des anomalies, (…) n’importe quoi, c’était tout envisagé. »
- Toto Hoffmann : « Oh ! mais ils avaient des instruments… (…) Alors il y avait un genre de papier gros buvard, avec de l’encre. Après vous aviez les doigts… ils vous laissaient ça sur les mains ! (…) Et puis, ils avaient une espèce de serre-joint (où) il y avait les centimètres, les millimètres… »
- Marie Philipot : « Si je me souviens du carnet collectif anthropométrique ? Eh oui, on peut pas oublier ça. Dès que je suis arrivée dans le Lot-et-Garonne, il a fallu le prendre. » Elle évoque au passage les lieux de stationnement attribués par les autorités communales (années 1960) : « C’était toujours à côté d’un tas d’ordures, ou du train qui passe, partout où il y avait du danger. J’ai souvent eu peur pour mes petits, mais on n’est que des Gitans. Ils devaient penser (que) pour les Gadjé (les non-Tsiganes), c’était assez bien pour nous. C’était des endroits affreux. »
(1) Voir de Denis Peschanski : « La France des camps. L’internement, 1938-1946 », Gallimard, 2002.(2) L’expression « gens du voyage » instaurée par le pouvoir politique et administratif ne peut s’entendre qu’au pluriel, niant ainsi l’individualité, la singularité des personnes et des groupes contenus dans cette désignation fictive.
La question de la désignation
Le terme « Tsigane », du grec médiéval « athinganoï » (désignant au XIVe siècle, en Grèce, une communauté un peu à l’écart, aux pratiques divinatoires, composée en partie de musiciens), est employé dans cet article comme expression générique. Il rassemble la diversité des groupes, avec les noms qu’ils s’attribuent à eux-mêmes : les Sinté ou Manouches (« hommes » en romani) – Sinté français, allemands et italiens, voyageurs, Gitans ou Kalé (Noirs) –, les Yéniches (issus des populations errantes de l’époque de la guerre de Trente Ans, pas tous tsiganes), enfin les Roms (les « hommes »), répartis en sous-groupes dits Kalderash, Lovara, Tchurara.
Ces noms sont à distinguer de ceux donnés par les Gadjé (les non-Tsiganes), émanant surtout des pouvoirs publics, qui participent des représentations approximatives erronées aux connotations péjoratives : Bohémiens, romanichels, nomades, gens du voyage.
Emmanuel Filhol, l’auteur de cet article, a notamment publié :« Le Contrôle des Tsiganes en France (1912-1969) », Karthala, 2013.« Les Tsiganes en France, un sort à part, 1939-1946 », avec Marie-Christine Hubert, Perrin, 2009.
Il était une fois... une autre histoire !
Connaissez-vous la Februari staking, cette grève retentissante en 1941 aux Pays-Bas contre le sort fait aux juifs ? Et le long et féroce « mai » 68 japonais ? Vous rappelez-vous du scandale du Cointelpro, en 1971, quand la face noire du FBI a été révélée au grand jour ? Saviez-vous qu'il y a 60 ans, on visitait Orly le dimanche comme on allait à une attraction touristique ?
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Il était une foisHistoireromstsiganes France24 - World
Pope says he must slow down or think about ‘stepping aside’ after Canada trip
Issued on: 30/07/2022 - 14:51
NEWS WIRES
Pope Francis admitted Saturday he needs to slow down, telling reporters after a six-day trip to Canada that he cannot maintain his pace of international travel -- and may have to think about retiring.
"I don't think I can go at the same pace as I used to travel," said the 85-year-old pope, who suffers pain in his knee that has seen him increasingly reliant on a wheelchair.
"I think that at my age and with this limitation, I have to save myself a little bit to be able to serve the Church. Or, alternatively, to think about the possibility of stepping aside."
It is not the first time Francis has raised the possibility of following the example set by his predecessor, Benedict XVI, who quit over his own failing health in 2013, and is now living quietly in Vatican City.
In 2014, a year into his papacy, Francis told reporters that if his health got in the way of his functions as pope, he would consider stepping down.
In May, as reported in the Italian media, Francis joked about his knee during a closed-door meeting with bishops, saying: "Rather than operate, I'll resign."
"The door is open, it's one of the normal options, but up until now I haven't knocked on this door," he said Saturday.
"But that doesn't mean the day after tomorrow I don't start thinking, right? But right now I honestly don't.
"Also this trip was a little bit the test. It is true that you cannot make trips in this state, you have to maybe change the style a little bit, decrease, pay off the debts of the trips you still have to make, rearrange.
"But the Lord will tell. The door is open, that is true."
Intense speculation
The comments come after intense speculation about Francis's future, after he was forced to cancel a string of events due to his knee pain including a trip to Africa planned for earlier this month.
Talk was also fuelled by his decision to call an extraordinary consistory for August 27, a slow summer month at the Vatican, to create 21 new cardinals -- 16 of whom will be under the age of 80, thereby eligible to elect his successor in a future conclave.
Benedict's decision to quit caused shockwaves through the Catholic Church. He was the first pope to resign since the Middle Ages, but the precedent has now been set.
"In all honesty, it is not a catastrophe, it is possible to change pope, it is possible to change, no problem! But I think I have to limit myself a bit with these efforts," Francis said on Saturday.
He mostly used a wheelchair during his trip to Canada, where he offered a historic apology for decades of abuse of Indigenous children at residential schools run by the Catholic Church.
But he did stand up in his "popemobile" to greet crowds.
Francis said surgery on his knee was not an option, adding that he was still feeling the effects of six hours spent under anaesthetic last summer, when he underwent an operation on his colon.
"You don't play, you don't mess around, with anaesthesia," he said.
But he added: "I will try to continue to go on trips and be close to people, because I think it is a way of service, closeness."
Francis still hopes to reschedule his postponed trip to South Sudan and the Democratic Republic of Congo.
"But it will be next year, because of the rainy season -- let's see: I have all the good will, but let's see what the leg says," he quipped.
The Argentine pontiff repeated that he would like to visit war-torn Ukraine, but offered no details on the state of his plans.
He has another overseas trip planned for a religious congress in Kazakhstan in September.
"For the moment, I would like to go: it's a quiet trip, without so much movement," the pope said.
(AFP)
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Pope again apologises to indigenous people for abuse in residential schools as Canada tour ends
Pope Francis cancels trip to Congo and South Sudan over health issues
Pope Francis apologizes in Canada for 'evil' of residential indigenous school abuses
France24 - Monde
Présidence française de l'UE : un mandat percuté par la guerre en Ukraine
Publié le : 30/06/2022 - 19:05
Grégoire SAUVAGE
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La France passe la main jeudi soir à la République tchèque après six mois à la tête du Conseil de l'UE. Selon un sondage Viavoice pour France 24, si les Français sont partagés sur le bilan d'Emmanuel Macron à l'issue de ce mandat et, plus globalement, sur la capacité de l'Union à faire face aux défis futurs, une large majorité plaide pour un resserrement des liens entre les pays membres dans le contexte de la guerre en Ukraine.
Accord pour faire chuter les émissions de CO2, régulation des GAFA, salaire minimum... Malgré un mandat perturbé par le retour de la guerre en Europe, la France n'a pas chômé pendant les six mois de la présidence de l'UE avec un total de 130 accords entérinés. Salué pour son activisme par ses partenaires, Emmanuel Macron a symboliquement transmis jeudi 30 juin la présidence tournante du Conseil de l'Union européenne au Premier ministre tchèque Petr Fiala, en lui souhaitant "bon courage".
Au cours d'une courte cérémonie organisée à la fin du sommet de l'Otan, la ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna a remis un bâton aux couleurs de l'UE à son homologue tchèque Jan Lipavsky, en estimant que l'Europe sortait de la présidence française "plus forte, plus souveraine et, je crois, plus unie".
En revanche, dans la population française, la perception du bilan d'Emmanuel Macron à la présidence de l'UE est beaucoup plus mitigée, révèle un sondage exclusif de l'institut Viavoice pour France Médias Monde, France télévision et Radio France. Les Français ne sont que 35 % à juger ce bilan globalement positif contre 39 % qui pensent le contraire.
"La présidence française a été très bousculée par un agenda politique d'élections présidentielle et législatives qui ont affaibli Emmanuel Macron, et bien sûr par la guerre en Ukraine qui a changé la donne", explique Caroline de Camaret, cheffe du service Europe de France 24.
Le souhait d'une Europe puissante
Télescopée par l'invasion russe de l'Ukraine, la présidence française s'est rapidement retrouvée en première ligne sur le front diplomatique. Tout en affichant un soutien sans faille au président ukrainien Volodymyr Zelensky et en encourageant les livraisons d'armes à Kiev, Emmanuel Macron a également plaidé pour le maintien du dialogue avec Vladimir Poutine, une position d'équilibre parfois critiquée parmi les 27 mais approuvée par 61 % des Français, selon le sondage Viavoice pour France 24.
Dans ce contexte, les personnes interrogées plaident pour une Europe plus puissante et un renforcement des capacités militaires de l'Union. Ainsi, près des trois quarts des Français sont favorables à la création d'une armée européenne. C'est dix points de plus que lors de la première édition de ce baromètre publié en décembre 2021.
"L'UE a certes renforcé des capacité de production et de souveraineté, mais on est encore loin de la construction d'une armée européenne même s'il s'agit d'un leitmotiv d'Emmanuel Macron", rappelle toutefois Caroline de Camaret.
Guerre, inflation, prix de l'énergie : les Français plongés dans l'incertitude
Si les Français considèrent que l'Europe peut jouer un rôle stratégique et servir de bouclier en ces temps troublés, ils jugent de manière sévère la gestion européenne du conflit ukrainien. Ils sont ainsi plus d'un sur deux (57 %) à penser que l’UE n’est pas à la hauteur des enjeux.
Les sondés se montrent également sceptiques sur l'aptitude des 27 à relever les défis de demain. Entre une inflation qui s'envole dans la zone euro, des prix de l'énergie qui flambent et une guerre en Ukraine qui s'installe dans la durée, les Français affichent leur pessimisme pour l'avenir. Selon ce sondage Viavoice, ils sont 74 % à estimer que la situation de l'économie européenne va se dégrader.
>> À lire : Croissance en berne et inflation inédite : la France menacée par la "stagflation" ?
Dans les prochains mois, les Français appellent donc les pays membres à se serrer les coudes. Ils sont 62 % à considérer que les pays de l'UE doivent être plus solidaires entre eux.
"Cette guerre met l’UE face à des défis pluriels : celui de sa souveraineté, de son indépendance et de sa place politique dans la conversation internationale. Sans doute ici s’invente un lien nouveau entre les Français et l’UE dans un contexte international instable et face aux enjeux planétaires", notent les sondeurs. "Ce n’est pas moins d’UE mais bien plus d’UE que réclament les Français".
Selon cette enquête, 60 % des Français estiment que l’UE doit constituer un sujet important voire prioritaire (13 %) pour le quinquennat qui s’ouvre.
Étude réalisée en ligne du jeudi 23 au lundi 27 juin 2022 auprès d'un échantillon de 2 000 personnes représentatif de la population française.
Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
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Le burger en France ? En 1972, même McDo n’y croyait pas...
Il était une foisLes États-Unis n’imaginaient pas pouvoir ramener leur ketchup comme ça au royaume de la poule au pot. C’est d’ailleurs un Frenchy qui sera à l’origine de l’implantation du premier « McDo » dans l’Hexagone, le 30 juin 1972. Et depuis 50 ans, c’est le rush chez l’ogre de la malbouffe. La « patrie » de la gastronomie reste la grande dauphine du fast-food, la meilleure recette de McDonald’s à l’étranger.
Selon l’histoire officielle de McDonald’s, la chaîne a créé son premier restaurant en France en 1979. En réalité, c’est le 30 juin 1972, à Créteil, en proche banlieue parisienne, que le premier « McDo » français ouvrit ses portes à l’initiative de Raymond Dayan, un homme d’affaires français établi aux États-Unis qui avait signé un contrat de franchise avec la firme américaine. Celle-ci ne croyant guère au succès du hamburger au pays de la gastronomie, le contrat autorisait le Français à créer jusqu’à 150 restaurants sur trente ans contre une redevance de 1,5 % du chiffre d’affaires au lieu des 10 % habituels.
Devant son succès – à la fin de la décennie, Dayan était à la tête de 14 établissements qui vendaient presque deux fois plus que dans n’importe quel pays –, McDonald’s lui proposa de lui racheter ses restaurants. Le Français ayant refusé, la société américaine lui fit un procès pour non-respect des normes de fabrication et d’hygiène, qu’elle gagna en 1982 au terme d’une longue bataille judiciaire. Dayan conserva ses restaurants, mais dut les rebaptiser O’Kitch et finit par les vendre à Quick en 1986. Sans même attendre la fin de la procédure, McDonald’s ouvrit un restaurant à Strasbourg, en 1979.
De 15 restaurants en 1983 à 103 en 1990
Le McDo de Créteil n’était pas le premier fast-food français. S’inspirant de l’exemple américain, Jacques Borel avait créé, à Paris, en 1962, un restaurant à l’enseigne Wimpy où l’on pouvait manger rapidement, dans un décor décontracté et en musique (il y avait des juke-box !), un pain rond, chaud, garni de viande de bœuf, accompagné de frites, servi sur des tables où le client trouvait ketchup et moutarde. La formule connut rapidement le succès : en 1969, Borel possédait une vingtaine de restaurants qu’il vendit, en désaccord avec la maison mère britannique.
Les années 1970 virent naître plusieurs chaînes françaises de restauration rapide aux noms à consonance américaine : Dino Croc, Magic Burger, Chicken Shop, Kiss Burger, Free Time, Manhattan Burger, etc. D’Amérique, elles avaient tout importé : le concept, le produit, les méthodes de fabrication et de vente, et jusqu’à la manière de manger.
McDonald’s mobilisa des moyens importants afin de s’imposer rapidement sur le marché français, où il passa de 15 restaurants en 1983 à 103 en 1990. Cependant, les chaînes françaises conservaient une position dominante avec 618 restaurants sur 777, en 1989.
Au départ était un stand de hot dogs
Lorsqu’elle s’est installée en France, la firme américaine avait déjà plus de trois décennies d’existence. Après avoir repris en 1937 le stand de hot dogs que leur père avait créé à Arcadia (Californie), les deux frères McDonald ont ouvert, en 1940, à San Bernardino, un restaurant de hamburgers doté d’un drive capable d’accueillir 120 voitures.
En 1949, forts de leur succès, ils en ont repensé toute l’organisation afin de rendre le service plus rapide : nouvelle cuisine, menu réduit à 10 articles, commande directe au comptoir, standardisation des hamburgers préparés et emballés à l’avance, etc. Le succès de la nouvelle formule fut immédiat.
Impressionné par l’incroyable rentabilité de l’entreprise des frères McDonald, Ray Kroc, qui dirigeait une petite société de vente de machines de milk-shakes, les rencontra en 1954 et sut les convaincre de lui confier le développement de leur franchise. En 1961, les deux frères lui cédèrent leur entreprise, qui comptait alors 228 restaurants, pour 2,7 millions de dollars et 1 % de royalties sur les bénéfices.
Pour en accélérer la croissance, Kroc réduisit ses coûts en standardisant le produit et en employant des étudiants. Le système de la franchise lui permit de se développer rapidement sur le marché américain et, à partir de 1967, dans le monde.
Cap sur l'Europe
La conquête de l’Europe commença en 1971 par l’implantation de restaurants en RFA et aux Pays-Bas, bientôt suivis par la France en 1972, la Suède en 1973 et le Royaume-Uni en 1974. L’expansion se poursuivit sur tous les continents, y compris dans les pays socialistes (Moscou en 1990, Chine en 2010).
Aujourd’hui, McDonald’s possède 37 855 restaurants, dont 38 % hors des États-Unis. C’est le résultat du déploiement d’une formule appliquée partout à l’identique : cuisine ouverte au public, combinaison de travail taylorisé et d’informatisation, centralisation des achats, produits standardisés bon marché, drive, publicité agressive, marketing visant la clientèle des familles.
Décembre 1931, ouverture du premier Prisunic : il était une fois nos années chicsEn France, le développement de la chaîne s’est accéléré au cours des années 1990 – de 103 restaurants en 1990 à 709 en 2000 –, l’expansion se poursuivant au cours des décennies suivantes sur un rythme plus lent, pour atteindre le chiffre de 1 501 en 2022, notre pays représentant son second marché après les États-Unis. McDonald’s, qui a essaimé à partir de Paris et des grandes villes, est aujourd’hui présent sur tout le territoire, y compris dans de petites bourgades qui ne dépassent guère les 2 000 habitants.
La jeunesse a joué un rôle crucial dans l’essor du fast-food
Tous les observateurs étaient pourtant convaincus que la restauration rapide, synonyme de mauvaise nourriture pour les Français, n’avait pas d’avenir en France et y resterait marginale. L’improbable succès de McDo s’explique par l’émergence d’un environnement favorable : le développement de la restauration hors domicile lié à l’accroissement de la distance entre le domicile et le travail et à la multiplication d’entreprises dépourvues de cantines ; le relâchement des liens familiaux qui a suscité de nouvelles manières de manger et de nouvelles formes de sociabilité ; liée à l’arrivée massive des baby-boomers, l’importance nouvelle du marché constitué par la jeunesse ; et, enfin, répandue dans toute la société, la fascination pour tout ce qui venait d’Amérique.
En 1989, les moins de 25 ans représentaient 57 % de la clientèle de McDo.
La jeunesse a joué un rôle crucial dans l’essor du fast-food. En 1989, les moins de 25 ans représentaient 57 % de la clientèle de McDo. Si l’enseigne séduisait tout particulièrement les jeunes, ce n’est pas seulement parce qu’elle pratiquait des prix modiques, mais aussi parce qu’elle incarnait un style décontracté, informel, « cool », qui était associé à l’image de l’Amérique, et entrait en consonance avec la culture jeune.
Cependant, le rôle de la jeunesse va bien au-delà de la phase de démarrage. Aujourd’hui encore, les 18-35 ans sont plus nombreux à fréquenter McDonald’s – 46 % y achètent un repas au moins une fois par mois (11 % ne le font jamais) – que les autres générations : 30 % pour les 35-49 ans (19 %), 13 % pour les 50-64 (38 %) et 4 % chez les plus de 65 ans (68 %).
Ces écarts s’expliquent par le fait que les générations les plus jeunes ont été particulièrement soumises à l’influence de la culture de masse américaine à travers la mode, la musique, le cinéma et les séries télévisées, quand les plus âgées se sont construites à partir d’autres références culturelles.
Composante essentielle du système McDonald’s, la gestion de la main-d’œuvre se distingue par le recours systématique au temps partiel imposé, l’emploi massif d’étudiants (60 % des effectifs) et l’hostilité aux syndicats. Les conditions de travail sont particulièrement éprouvantes : taylorisation des tâches, polyvalence, station debout permanente, horaires décalés, travail en sous-effectif, planning changé à la dernière minute, etc.
Cependant, on constate chez une partie des salariés une forme d’adhésion à l’entreprise qui passe par l’intériorisation des contraintes et la recherche de reconnaissance, ce qui les conduit à accepter d’en faire « toujours plus ».
Le droit social des petites entreprises
Alors que la société McDonald’s France emploie plus de 73 000 salariés, le système des franchises lui permet d’échapper aux obligations sociales qui s’imposeraient si elle était traitée comme une entité unique. La plupart des restaurants franchisés employant moins de 50 salariés, c’est le droit social des petites entreprises qui s’applique, de sorte que, d’un côté, le personnel est privé de nombreux avantages matériels (majoration pour le travail de nuit et du dimanche, 13e mois, participation aux bénéfices, etc.) et, de l’autre, les instances représentatives du personnel obligatoires au-delà de 50 salariés (délégués syndicaux, comité d’entreprise, comité d’hygiène et de sécurité) sont le plus souvent absentes.
Cette situation explique que, ces dernières années, les salariés des McDo de Paris, Marseille, Roanne, Ussel ou Saint-Gaudens se soient mis en grève pour obtenir de meilleures conditions de travail et de rémunération.
Fraude fiscale de McDonald's : à l'origine de l'amende d'1,25 milliard d'euros, il y a l'action d'un syndicatMcDonald’s fait l’objet de nombreuses critiques : pour ses contempteurs, il est le symbole du néolibéralisme (1), favorise la malbouffe et l’obésité, pratique l’optimisation fiscale, contourne le droit social (2), ne trie pas ses déchets (3) et, surtout, comme le soutient Paul Ariès dans « les Fils de McDo » (voir « En savoir plus »), propose une offre uniforme qui sape les cultures culinaires nationales.
La francisation a des limites
En réalité, partout dans le monde, McDo s’efforce de diversifier son offre pour répondre aux attentes de la clientèle et se différencier des concurrents : en Inde, la chaîne propose des hamburgers sans viande de bœuf, au Japon des steaks de soja, en Nouvelle-Zélande des Kiwiburger, en Italie des snacks au parmesan, et des nachos en Espagne.
En France, elle a introduit des salades et des yaourts en 2004, du bio en 2010, les McBaguette en 2012, des plats végétariens en 2017, etc. Aujourd’hui, on trouve aussi au menu des croque-monsieur, des galettes de blé garnies de poulet, des macarons et des cannelés. Qui plus est, 55 % de la viande et 100 % des pommes de terre sont d’origine française.
Néanmoins, la francisation a des limites étroites : la viande est trop cuite, le pain contient du sucre et de l’huile de colza, des ingrédients sont ajoutés aux frites pour leur donner le goût McDo, et on ne sert ni vin ni bière.
En transformant les modes de fabrication et de commercialisation, la façon de manger, la logique des repas, le rapport à l’alimentation et jusqu’au goût, McDo a contribué à élargir et approfondir l’américanisation de la société française, qui ne s’est pas arrêtée avec les Trente Glorieuses mais, au contraire, a continué à progresser par vagues et, avec Eurodisney, Netflix et les plateformes numériques, s’est encore intensifiée.
En ligne sur www. france.attac.orgwww.zerowastefrance.orgEN SAVOIR PLUS
- « Gastronomie française à la sauce américaine », de R. Fantasia, Seuil, 2021.
- « Génération McDo : le rapport des 18-35 ans à McDonald’s », de J. Fourquet, Ifop, janvier 2022. En ligne sur : www.ifop.com
- « Dictionnaire des cultures alimentaires », J.-P. Poulain (dir.), PUF, 2018.
- « Du ketchup dans les veines. Pratiques managériales et illusions. Le cas McDonald’s », de H. Weber, Érès, 2011.
- « Les Fils de McDo. La McDonalisation du monde », de P. Ariès, l’Harmattan, 1997.
Il était une fois... une autre histoire !
Connaissez-vous la Februari staking, cette grève retentissante en 1941 aux Pays-Bas contre le sort fait aux juifs ? Et le long et féroce « mai » 68 japonais ? Vous rappelez-vous du scandale du Cointelpro, en 1971, quand la face noire du FBI a été révélée au grand jour ? Saviez-vous qu'il y a 60 ans, on visitait Orly le dimanche comme on allait à une attraction touristique ?
Chaque week-end, la rubrique « Il était une fois » de l’Humanité magazine vous raconte l’histoire contemporaine au travers d’événements qui sortent des sentiers battus de l’histoire patrimoniale ou du roman national.
Tous les articles sont écrits par un spécialiste du sujet, souvent un historien, offrant ainsi des sujets où se marient l’art du récit et l’exigence critique et scientifique.
A retrouver dans cette page ou, pour profiter pleinement de la riche iconographie qui les accompagne, dans le magazine papier ou en version numérique.
McDonald’sIl était une foisrestauration rapideConsommation New York Times - World
A Polish Priest’s War Against Abortion Focuses on Helping Single Mothers
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The Rev. Tomasz Kancelarczyk sees little effect on women’s decisions whether to have a child from a 29-year abortion ban. What may matter more is support for women who choose to have a child.
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By Katrin Bennhold and Monika Pronczuk
SZCZECIN, Poland — Abortion has been banned in Poland for 29 years, but that has done little to prevent women from finding access to the procedure, leaving the Rev. Tomasz Kancelarczyk a busy man.
The Roman Catholic priest plays ultrasound audio of what he describes as fetal heartbeats in his sermons to dissuade women considering an abortion. He has threatened teenage girls with telling their parents if they have an abortion. He hectored couples as they waited at the hospital for abortions on account of fetal abnormalities, which were permitted until the law was further tightened last year.
But Father Kancelarczyk’s most effective tool, he acknowledges, may actually be something the state has mostly neglected: helping single mothers by providing them with shelter, supermarket vouchers, baby clothes and, if need be, lawyers to go after violent partners.
“Sometimes I am overwhelmed by the number of these cases,” Father Kancelarczyk, 54, said during a recent visit to his Little Feet House, a shelter he runs in a nearby village for single women, some pregnant, some with children, all with difficulties. “There should be 200 or 300 houses like this is Poland. There is a vacuum.”
As strict abortion bans proliferate in some American states, Poland offers a laboratory, of sorts, for how such bans ripple through societies. And one thing evident in Poland is that the state, if determined to stop abortions, is less focused on what comes afterward — a child who needs help and support.
Poland’s government has some of the region’s most generous family welfare benefits, yet it still offers only minimal support for single mothers and parents of disabled children, much the same as in the parts of the United States where abortion bans are being put in place.
“They call themselves pro-life, but they are only interested in women until they give birth,” said Krystyna Kacpura, the president of the Federation for Women and Family Planning, a Warsaw-based advocacy group that opposes the government ban. “There is no systemic support for mothers in Poland, especially mothers of disabled children.”
This is one reason the number of abortions does not appear to have actually dropped — abortions have merely been driven underground or out of the country. While legal abortions have dropped to about 1,000 a year, abortion-rights activists estimate that 150,000 Polish women terminate pregnancies every year, despite the ban, either using abortion pills or by traveling abroad.
Poland’s fertility rate, currently at 1.3 children per woman, is one of the lowest in Europe — half of what it was during Communist times, when the country had one of the most liberal abortion regimes in the world.
The legal ban, even die-hard anti-abortion warriors like Father Kancelarczyk concede, has made “no discernible difference” to the numbers.
Offering food, housing or a place in child care, on the other hand, can sometimes make a difference, and Father Kancelarczyk, who raises money through donations, says proudly that such aid helps him “save” 40 pregnancies a year.
The Issue of Abortion Around the World
An evolving landscape. Women’s access to abortion continues to be debated around the globe. Here’s a look at the state of affairs in some countries:
Colombia. The country’s top court decriminalized abortion in 2022, making it the third major Latin American nation to allow access to the procedure. The decision paves the way for abortions to become widely available across this historically conservative, Catholic country.
Guatemala. After lawmakers passed a sweeping new bill mandating up to 10 years of jail time for women who obtain abortions, protests erupted. A few days later, in an abrupt reversal that surprised analysts, President Alejandro Giammattei said he would veto the bill.
Mexico. In 2021, Mexico’s Supreme Court issued a historic decision that decriminalized abortion. The move set a legal precedent for the nation, but applying it to all of Mexico’s states will be a long path, and several challenges remain.
Poland. The country is one of the few that has moved to restrict abortion in recent years. A near-total ban went into effect in January 2021, fueling discontent among those who believe human freedoms are being eroded under the increasingly autocratic Law and Justice Party.
China. The country’s central government said last September that it intended to reduce the prevalence of “medically unnecessary” abortions. In recent years, China has been focusing its efforts toward promoting childbirth and slowing the population’s aging.
Thailand. The Thai Parliament voted in 2021 to make abortion legal in the first trimester, while keeping penalties in place for women who undergo it later in their pregnancies. Advocates say the measure doesn’t go far enough.
Argentina. In 2020, the country became the largest nation in Latin America to legalize abortion — a landmark vote in a conservative region and a victory for a grass-roots movement that turned years of rallies into political power.
One was that of Beata, a 36-year-old single mother who did not want to disclose her full name for fear of stigma in her deeply Catholic community.
When she became pregnant with her second child, she said the father of the child and her family shunned her. No bank would lend her money because she had no job. No one wanted to hire her because she was pregnant. And she was refused unemployment benefits on the grounds that she was “not employable.”
“The state completely abandons single mothers,” she said.
Then one day, as she was sitting on the floor in her tiny unfurnished apartment, Father Kancelarczyk, who was alerted by a friend, called, encouraged her to keep the baby and offered help.
“One day I had nothing,” Beata said. “The next day he shows up with all these things: furniture, clothes, diapers. I could even choose the color of my stroller.”
Nine years later, Beata works as an accountant and the son she chose to have, Michal, thrives at school.
For many women, Father Kancelarczyk has turned out to be the only safety net — though his charity comes with a brand of Christian fervor that polarizes, a division on stark display in Szczecin.
Father Kancelarczyk’s gothic red brick church towers directly opposite a liberal arts center whose windows are adorned with a row of black lightning bolts — the symbol of Poland’s abortion rights movement — and a poster proclaiming, “My body, my choice.”
Every year, Father Kancelarczyk organizes Poland’s biggest anti-abortion march with thousands departing from his church and facing off with counterprotesters across the street. Before a local gay pride parade, he once called on his congregants to “disinfect the streets.”
He gets hate mail nearly every day, he says, calling it “Satan’s work.”
Ms. Kacpura, the advocate who opposes the government ban, says that the lack of state support especially for single mothers has opened up space for people like Father Kancelarczyk to “indoctrinate” women who find themselves in financial and emotional distress.
Under Communism, child care was free and most Polish workplaces had on-site facilities to encourage mothers to join the work force. But that system collapsed after 1989, while an emboldened Roman Catholic Church put its shoulder behind the 1993 abortion ban as it also rekindled a vision of women as mothers and caregivers at home.
The nationalist and conservative Law and Justice Party, which was elected in 2015 on a pro-family platform, saw opportunity and passed one of Europe’s most generous child benefits programs. It was a revolution in Poland’s family policy.
But it still lacks child care, a precondition for mothers to go to work, as well as special support for the parents of disabled children. Over the past decade, groups of parents of disabled children twice occupied the Polish Parliament to protest the lack of state support, in 2014 and 2018.
When someone contacts Father Kancelarczyk about a woman contemplating abortion — “usually a girlfriend” — sometimes he calls the pregnant woman. When she does not want to talk, he says he will engineer bumping into her and force a conversation.
He also admonishes the fathers, waving ultrasound images in the faces of men looking to leave their pregnant girlfriends. “If men behaved decently, women would not get abortions,” he said.
While abhorred by many, he is admired in the religious communities where he preaches.
Monika Niklas, a 42-year-old mother of two from Szczecin, first attended Mass with Father Kancelarczyk not long after she had learned that her unborn baby had Down syndrome. This was 10 years ago, before the ban included fetal abnormalities, and she had been contemplating an abortion. “I thought my world was crumbling down,” she said.
During his service, Father Kancelarczyk had played a video from his phone with the sound of what he described as a fetal heartbeat.
“It was so moving,” Ms. Niklas recalled. “After the Mass, we went to talk to him, and told him about our situation.” He was one of the first people to tell her and her husband they were going to make it and offered support.
After her son Krzys was born, Ms. Niklas gave up on her career as an architect to take care of him full time. Krzys, now 9, got a place in a school only this fall, one example of how government support falls far short of matching their needs.
She now advises expecting parents of disabled children, trying to counsel them to keep their babies — but without sugarcoating it.
“I never just tell them, ‘It will be all right,’ because it will be hard,” she said. “But if you accept that your life will be different from what you had envisaged, you can be very happy.”
“We have these ideas about what our children will be — a lawyer, a doctor, an astronaut,” she added. “Krzys taught me about love.”
But in all her counsel, she said, one thing barely features: the abortion ban.
“This has not impacted how people make decisions,” she said. “Those who want to get an abortion do it anyway, only abroad.”
Many women here concurred.
Kasia, who also did not want her full name used because the stigma that surrounds the issue, is one of nine women currently living at Father Kancelarczyk’s shelter. She was 23 when she became pregnant. She said her boyfriend had abused her — the police refused to intervene — and then left her. Her mother had kicked her out of the house. A friend contacted an abortion clinic across the border in Germany.
“It is not difficult,” she said of getting an illegal termination. “It is a matter of getting a phone number.”
In the end, it was a near-miscarriage in the eighth week of her pregnancy that changed Kasia’s mind and persuaded her to carry out her pregnancy.
Father Kancelarczyk offered her not just free room and board in his shelter but a lawyer, who took the former boyfriend to court. He is now serving a 10-month sentence and might lose custody.
“I feel safe now,” Kasia said.
Father Kancelarczyk says the number of women referred to him because they were considering abortion did not increase when Poland’s ban was tightened for fetal abnormalities. But he still supports the ban.
“The law always has a normative effect,” he said. “What is permitted is perceived as good, and what is forbidden as bad.”
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France24 - World
US House of Representatives passes bill banning certain semi-automatic guns
Issued on: 30/07/2022 - 07:06
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FRANCE 24
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The House passed legislation Friday to revive a ban on certain semi-automatic guns, the first vote of its kind in years and a direct response to the firearms often used in the crush of mass shootings ripping through communities nationwide.
Once banned in the U.S., the high-powered firearms are now widely blamed as the weapon of choice among young men responsible for many of the most devastating mass shootings. But Congress allowed the restrictions first put in place in 1994 on the manufacture and sales of the weapons to expire a decade later, unable to muster the political support to counter the powerful gun lobby and reinstate the weapons ban.
Speaker Nancy Pelosi pushed the vote toward passage in the Democratic-run House, saying the earlier ban “saved lives.”
President Joe Biden hailed the House vote, saying, “The majority of the American people agree with this common sense action.” He urged the Senate to “move quickly to get this bill to my desk.”
However, it is likely to stall in the 50-50 Senate. The House legislation is shunned by Republicans, who dismissed it as an election-year strategy by Democrats. Almost all Republicans voted against the House bill, which passed 217-213.
The bill comes at a time of intensifying concerns about gun violence and shootings — the supermarket shooting in Buffalo, N.Y.; massacre of school children in Uvalde, Texas; and the July Fourth shootings of revelers in Highland Park, Ill.
Voters seem to be taking such election-year votes seriously as Congress splits along party lines and lawmakers are forced to go on the record with their views. A recent vote to protect same-sex marriages from potential Supreme Court legal challenges won a surprising amount of bipartisan support.
Biden was instrumental in helping secure the first semi-automatic weapons ban as a senator in 1994. The Biden administration said that for 10 years, while the ban was in place, mass shootings declined. “When the ban expired in 2004, mass shootings tripled,” the statement said.
Republicans stood firmly against limits on ownership of the high-powered firearms during an at times emotional debate ahead of voting.
“It’s a gun grab, pure and simple,” said Rep. Guy Reschenthaler, R-Pa.
Said Rep. Andrew Clyde, R-Ga., “An armed America is a safe and free America.”
Democrats argued that the ban on the weapons makes sense, portraying Republicans as extreme and out of step with Americans.
Rep. Jim McGovern, D-Mass., said the weapons ban is not about taking away Americans' Second Amendment rights but ensuring that children also have the right “to not get shot in school.”
Pelosi displayed a poster of a gun company's advertisement for children's weapons, smaller versions that resemble the popular AR-15 rifles and are marketed with cartoon-like characters. “Disgusting," she said.
In one exchange, two Ohio lawmakers squared off. “Your freedom stops where mine begins, and that of my constituents begins,” Democratic Rep. Marcy Kaptur told Republican Rep. Jim Jordan. “Schools, shopping malls, grocery stores, Independence Day parades shouldn’t be scenes of mass carnage and bloodshed.”
Jordan replied by inviting her to his congressional district to debate him on the Second Amendment, saying he believed most of his constituents “probably agree with me and agree with the United States Constitution.”
Bill includes exemption for existing weapons
The bill would make it unlawful to import, sell or manufacture a long list of semi-automatic weapons. Judiciary Committee Chairman Rep. Jerry Nadler, D-N.Y., said it includes an exemption that allows for the possession of existing semi-automatic guns.
Reps. Chris Jacobs of New York and Brian Fitzpatrick of Pennsylvania were the only Republicans to vote for the measure. The Democratic lawmakers voting no were Reps. Kurt Schrader of Oregon, Henry Cuellar of Texas, Jared Golden of Maine, Ron Kind of Wisconsin and Vicente Gonzalez of Texas.
For nearly two decades, since the previous ban expired Democrats had been reluctant to revisit the issue and confront the gun lobby. But voter opinions appear to be shifting and Democrats dared to act before the fall election. The outcome will provide information for voters of where the candidates stand on the issue.
Jason Quimet, executive director of the NRA Institute for Legislative Action, said in a statement following the vote that “barely a month after” the Supreme Court expanded gun rights “gun control advocates in Congress are spearheading an assault upon the freedoms and civil liberties of law-abiding Americans.”
He said the bill potentially bans millions of firearms “in blatant opposition to the Supreme Court’s rulings” that have established gun ownership as an individual right and expanded on it.
Among the semi-automatic weapons banned would be some 200-plus types of semi-automatic rifles, including AR-15s, and pistols. The restrictions would not apply to many other models.
Democrats had tried to link the weapons ban to a broader package of public safety measures that would have increased federal funding for law enforcement. It's something centrist Democrats in tough re-election campaigns wanted to shield them from political attacks by their Republican opponents they are soft on crime.
Pelosi said the House will revisit the public safety bills in August when lawmakers are expected to return briefly to Washington to handle other remaining legislation, including Biden's priority inflation-fighting package of health care and climate change strategies making its way in the Senate.
Congress passed a modest gun violence prevention package just last month in the aftermath of the tragic shooting of 19 school children and two teachers in Uvalde. That bipartisan bill was the first of its kind after years of failed efforts to confront the gun lobby, including after a similar 2012 mass tragedy at Sandy Hook Elementary School in Newtown, Conn.
That law provides for expanded background checks on young adults buying firearms, allowing authorities to access certain juvenile records. It also closes the so-called “boyfriend loophole” by denying gun purchases for those convicted of domestic abuse outside of marriages.
The new law also frees up federal funding to the states, including for “red flag” laws that enable authorities to remove guns from those who would harm themselves or others.
But even that modest effort at halting gun violence came at a time of grave uncertainty in the U.S. over restrictions on firearms as the more conservative Supreme Court is tackling gun rights and other issues.
Biden signed the measure two days after the Supreme Court’s ruling striking down a New York law that restricted people's ability to carry concealed weapons.
(AP)
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Report on Uvalde school shooting describes 'egregiously poor decision-making'
Parkland school shooter faces possible death penalty as sentencing trial begins
US Supreme Court strikes down NY law limiting firearms in public
France24 - Monde
Inde : 1000 kilomètres de marche pour réclamer un travail au gouvernement
Publié le : 29/07/2022 - 13:19
Thaïs Chaigne
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Après une soixantaine de jours de marche et plus de 900 kilomètres parcourus, 200 jeunes indiens aspirants paramilitaires sont désormais aux portes de Delhi. Leur objectif : obtenir le travail pour lequel ils ont passé un concours il y a trois ans, sans jamais avoir reçu de lettre de nomination.
Ce vendredi 29 juillet, 200 jeunes aspirants paramilitaires ont entamé leur 59ᵉ jour de marche. Ils sont partis de Nagpur, le 1er juin, et ont déjà parcouru plus de 900 kilomètres. Ils souhaitent atteindre Delhi pour demander au ministre de l’Intérieur, Amit Shah, leur dû : intégrer le paramilitaire public indien.
आज पैदल मार्च के 59वें दिन बामनीखेड़ा, हरियाणा में #SSCGD2018 के युवाओं का मेडिकल चेकअप किया जा रहा है। स्थानीय प्रशासन और स्वास्थ्य कर्मियों का शुक्रिया।उम्मीद है केंद्र सरकार हम युवाओं की पीड़ा,असहनीय दर्द को समझेगी।हमें नियुक्ति देगी।#SSCGD2018_नागपुर_से_दिल्ली_पैदल_मार्च pic.twitter.com/veaXPbCnYv
July 29, 2022Pour une jeunesse indienne minée par le chômage, les concours du secteur public représentent une véritable chance d’accéder à une vie meilleure, avec un revenu stable et une sécurité de l’emploi. En 2022, plusieurs réformes dans les concours du public ont attisé la colère des jeunes qui dénoncent une tendance du gouvernement de Narendra Modi à réduire les opportunités dans ce secteur.
Fin juin, le nouveau processus de recrutement de l’armée “Agnipath”, visant à flexibiliser le secteur et faire des économies, avait déclenché de violentes manifestations. Avec cette réforme, certains postes du paramilitaire sont désormais réservés aux jeunes qui passent par ce nouveau mode de recrutement, après avoir servi l'armée. Les étudiants qui marchent depuis Nagpur, qui attendent toujours leur lettre de nomination, ont vivement critiquer la réforme.
>> LIRE SUR LE SITE DES OBSERVATEURS :Les manifestations en Inde, une "colère accumulée de la jeunesse face à la détresse économique".
“Sur les 60 120 postes promis, seulement 55 000 ont été pourvus”
Parmi eux, Kadjel, 24 ans, originaire du Bengale occidental. Comme tous ses compagnons de route, elle a passé un concours d’État pour accéder aux métiers du paramilitaire, le “SSC GD”, en 2018. Avec ce concours, ils pouvaient en théorie prétendre à certains postes dans l’armée ou la marine indienne ou encore rejoindre les gardes-frontière indiens.
Nous venons des quatre coins de l’Inde et nous avions tous passé les examens écrit, physique et médical. Sauf que sur les 60 120 postes promis, seulement 55 000 ont été pourvus, et les autres sont restés vacants. Nous, on attend toujours notre lettre de nomination pour enfin revêtir notre uniforme et servir notre pays.
Cela fait plus d’un an que nous manifestons, certains ne sont jamais rentrés chez eux.
Après Delhi en janvier 2021, nous avons manifesté à Nagpur, où nous avons fait une grève de la faim pendant 72 jours. Comme nous n’avions toujours pas ce que nous demandions, nous avons décidé de marcher de Nagpur à Delhi (1000 km), pour montrer notre détermination, mais aussi pour que le public indien puisse entendre et connaître notre situation.
Les étudiants documentent quotidiennement leur périple sur Twitter autour du hashtag #SSC_GD_2018 (le nom de l’examen d’État qu’ils ont passé). Ils sont reconnaissables à leur t-shirt blanc indiquant “SSC GD 2018” et leur drapeau indien qu’ils brandissent fièrement.
39 वे दिन हम पोहचे है धौलपुर राजस्थान में आज फिर से हम पुरे भारत देश को ऐ निवेदन करते है की भारत देश की सुरक्षा का मुद्दा कोई जाती या कोई पार्टी का नहीं तो आहिये साथ मिलकर इस लड़ाई को आगे बढ़ाते..@hrishirajanand_ @raksha_s27@Socialist_arun#SSCGD18_नागपुर_से_दिल्ली_मार्च pic.twitter.com/mpBoK4iquK
July 9, 2022ये इसी देश के युवा हैं जो लगातार 54 दिन से 'पैदल' चल रहे, हाथों में तिरंगा लिए 🇮🇳इनपर फूलों की बारिश नहीं हो रही, क्योंकि नौकरी मांग रहे हैं.नागपुर ---------1068 किमी.----------- दिल्ली pic.twitter.com/RmLWwc5kor
July 24, 2022“Nous avons obtenu le plein soutien de certaines organisations d'agriculteurs, d'ouvriers et de locaux”
Sur les réseaux et tout au long de la route, ils ont rencontré de nombreux soutiens, comme l’explique Pradeep, 26 ans originaire du Madhya Pradesh :
En partant de Nagpur, nous ne savions pas ce que nous allions manger, boire pour vivre, mais au fur et à mesure que nous, les jeunes, avançions, nous avons obtenu le plein soutien de certaines organisations d'agriculteurs, d'ouvriers et de locaux. Ils nous ont aidé pour la nourriture et l’eau.
C’est en partie grâce à eux que nous sommes arrivés aussi près de Delhi aujourd'hui.
Sur le trajet, des monastères, temples, salles de spectacles leur ont également ouvert leur porte pour se nourrir ou se reposer. Ils ont aussi reçu de l’aide de plusieurs municipalités et postes de police.
#SSCGD2018 पैदल मार्च के 44वें दिन आगरा तक सफ़र रहेगा. हमारी आवाज़ बुलंद करें,मीडिया कवरेज भी दिलाए 🙏@ajitanjum @vinodkapri @raksha_s27 @sheshnojha @journo_jitendra @ABPNews @News18India @sardesairajdeep @BDUTT @brajeshabpnews #SSCGD18_नागपुर_से_दिल्ली_पैदल_मार्च pic.twitter.com/WNIevJzzA2
July 14, 2022सवाल मत पूछो आवाज़ मत उठाओ शांतिपूर्ण प्रदर्शन मत करोनए भारत में हक मांगने पर होगी गिरफ़्तारीयुवाओं को बेरोज़गार बना कर, करोड़ों परिवारों की आस तोड़ कर, देश का भविष्य उजाड़ रही है ये तानाशाह सरकार। pic.twitter.com/7QKk8XnlMi
July 17, 2022
“Nous sommes à bout mentalement et physiquement”
Chaque jour, le groupe parcourt en moyenne 30 kilomètres, parfois sous une chaleur avoisinant les 40 degrés, comme le raconte Kadjel :
Nous avons déjà marché deux à trois jours sans nous arrêter. Ce n’était pas toujours facile de se nourrir, de se laver... Nous avons parfois dormi le long des routes. En tant que femme, c’était encore plus difficile, à cause des règles. Parfois, nous n’avions rien à manger pendant plusieurs jours. Aujourd’hui, nous sommes complètement à bout mentalement et physiquement.
Sur le trajet, plusieurs d’entre eux ont souffert de déshydratation, de fatigue, ou de blessures. Certains ont été hospitalisés, selon des publications de participants de la marche.
पैदल मार्च के 41 वे दिन में हमारी एक बहना को हॉस्पिटल लेकर जाना पड़ा फिर भी हम लोग पीछे नहीं हटेंगे हम अपनी वर्दी लेकर ही जाएंगे.@sheshnojha @raksha_s27 @hrishirajanand_ @UtkarshSingh_ @alishan_jafri @askrajeshsahu @Samriddhi0809 #SSCGD18_नागपुर_से_दिल्ली_पैदल_मार्च pic.twitter.com/p7HU32Uelu
July 11, 2022आज का भी सफर पूरा हुँवा है 31 km का..कल हम निकलेंगे 5 am को छिंदवाड़ा के लिये..पैर में छाले तो है लेकिन जुजुन तो देश सेवा करने का है..@nitin_gadkari @BalubhauOffice @Alok_SharmaBJP @PMOIndia @HMOIndia @RoshanLalBittu#Sscgd18Nagpurअनशन_Joining_Do pic.twitter.com/zn2hyMF1hZ
June 3, 2022
“Si on fait tout cela, c’est aussi pour nos parents”
Notre Observatrice et plusieurs de ses camarades avec qui nous avons pu échanger mentionnent leurs parents, dans une situation économique précaire.
Si on fait tout cela, c’est aussi pour nos parents. Pour les aider à subvenir à leurs besoins. Si on rejoint les forces paramilitaires, notre situation économique et nos standards de vie s'amélioreront considérablement et nous pourrons les soutenir.
Kadjel explique qu’une dérogation a été proposée à ceux qui ont dépassé l’âge réglementaire pour passer le concours (de 18 à 23 ans) et se représenter en 2022 ou 2023. Mais cette proposition ne leur convient pas.
Le 29 juillet, le groupe était à moins de 100 kilomètres de Delhi. Une fois là-bas, ils espèrent enfin obtenir un rendez-vous avec le ministre de l’Intérieur, Amit Shah.
Notre seul objectif, c'est de servir notre nation et de pouvoir mourir pour elle, en portant enfin notre uniforme, et les couleurs du drapeau indien. Si après tout ce que nous avons fait nous n’arrivons toujours pas à rejoindre les forces paramilitaires, honnêtement je ne saurai pas comment vivre.
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30 juin 2012, le jour où le Minitel n'a plus répondu
Il était une foisEntré dans les foyers français en 1982, il y a quarante ans, il n’a été débranché que le 30 juin 2012. Accusée d’avoir fait rater le tournant Internet à l’Hexagone, cette « petite boîte beige », qui a connu un succès unique au monde, était le fruit d’une politique d’État volontariste. La « révolution » Web finira par reléguer ce précurseur de la télématique grand public au rayon des technologies obsolètes.
Par Benjamin Thierry, maître de conférences en histoire contemporaine à Sorbonne Université
Dix ans après sa disparition, le 30 juin 2012, le Minitel est devenu l’aïeul oublié de notre « hyperprésent » numérique et une curiosité dont l’évocation est bien souvent synonyme de ringardise pour les plus jeunes ou les moins au fait de l’histoire des techniques. On a aujourd’hui oublié qu’il a incarné une certaine idée de la modernité technologique d’une France qui n’avait pas l’intention de baisser les bras face aux puissances encore balbutiantes du numérique outre-Atlantique.
En 2012, après une lente agonie commencée au début des années 2000, il a été débranché et avec lui s’est éteinte une partie de « l’enfance numérique » du pays. La technologie qui avait vu naître Ulla, Ravel (l’ancêtre de Parcoursup), et révélé le visage de François Mitterrand après sa victoire à l’élection présidentielle en 1981 n’était plus. Avec son réseau, disparaissait en même temps l’étrange petite boîte beige chantée par Polnareff dans « Goodbye Marylou » : le Minitel est alors entré dans la grande famille des bizarreries technologiques désormais obsolètes.
Une innovation enviée par le monde entier
Quarante ans seulement après son irruption dans les foyers, le Minitel relève maintenant de l’histoire. Si tout cela ne semble pas si ancien, l’étrangeté que nous ressentons à l’évocation de la période qui va des années 1970, moment de conception du projet français de télématique (fusion des termes « télécommunications » et « informatique »), jusqu’à son apogée au début des années 2000 nous montre combien le contexte technologique a changé et que, en histoire, c’est moins la durée que les discontinuités qui séparent le présent du passé.
Aujourd’hui, sur les réseaux sociaux ou dans les conversations, le Minitel est souvent associé au retard technologique de la France et l’on se gausse de celui qui a fait « rater Internet » à l’Hexagone. Certains en ont même fait des romans. La réalité est pourtant plus complexe.
Le Minitel a constitué une innovation franco-française, que « le monde entier nous a enviée sans jamais nous l’acheter », née de la puissance d’un État ingénieur au même titre que le Concorde, le TGV ou Ariane. Ce n’est plus du tout dans l’air du temps, car la télématique relevait d’une politique industrielle ambitieuse et d’une volonté politique de mettre l’innovation au service du plus grand nombre dans le cadre d’un service public dont les Postes et Télécommunications constituaient l’un des bras armés.
À la fin des années 1970, on a du mal à s’en souvenir, la France est profondément changée par l’effort gigantesque qu’a réalisé son administration des Postes et Télécommunications pour multiplier les lignes téléphoniques dans le pays. En 1971 encore, la France manque de téléphones et est dans la situation du Danemark en 1930 ou de la Suède en 1935, ce qui n’est pas glorieux et constitue une récrimination récurrente des Français, dont on dit qu’une moitié attend son téléphone et l’autre la tonalité tant celui-ci fonctionne mal.
La question de la rentabilisation des infrastructures
Le rattrapage téléphonique est lancé et le septennat de Valéry Giscard d’Estaing sera le moment où les effets commenceront à se faire sentir : en 1975, 7 millions de lignes sont installées dans le pays, contre seulement 4 millions en 1970. Non seulement on amène le téléphone dans les foyers et les entreprises, mais on automatise également le réseau, qui passe à l’électronique avec de nouveaux centraux. Les investissements sont colossaux et la question de la rentabilisation de telles infrastructures se pose alors que les appels vocaux ne sont pas suffisants. Au même moment, les laboratoires français travaillent, comme leurs homologues étrangers, à améliorer la mise en réseau des ordinateurs permettant l’accès à des services qui seraient, évidemment, une source non négligeable de revenus. Aux États-Unis, les chercheurs en informatique ont accouché à la fin des années 1960 d’Arpanet, ancêtre direct d’Internet, à la différence de la télématique. On y échange des messages et de la documentation technique entre laboratoires et universitaires.
En France, du fait de la puissance des télécommunications, on pense le réseau et ses technologies très différemment. La culture technique héritée du téléphone oriente les choix vers la réalisation d’un réseau sécurisé, centralisé et piloté par l’administration. Un réseau où il sera également possible de facturer l’utilisation qui en est faite, à la différence d’Arpanet créé par et pour des chercheurs en informatique, que ces considérations bassement matérielles n’intéressent pas alors.
Des services utilisables par Monsieur et Madame Tout-le-Monde
Deux philosophies opposées, deux histoires techniques orientées par des trajectoires et des groupes d’acteurs qui expliquent la différence fondamentale entre le futur Internet, souple et ouvert, et la télématique, centralisée, fiable et pilotée par une administration centenaire qui souhaite déployer des services utilisables par Monsieur et Madame Tout-le-Monde et pas uniquement quelques scientifiques triés sur le volet.
C’est cette vision qui est choisie à la toute fin des années 1970 par la direction générale des télécommunications et le gouvernement de Valéry Giscard d’Estaing stimulé par la lecture du rapport de Simon Nora et Alain Minc, publié en 1978. Intitulé « L’informatisation de la société », ce best-seller anticipe les bénéfices, pour la modernisation de la France, de la mise en place d’un réseau de données accessible aux entreprises, aux administrations et au grand public.
En 1978, il est donc décidé de tester ces étranges terminaux pourvus d’un clavier et d’un écran que l’on raccorde à la prise du téléphone pour accéder à l’annuaire dit « électronique », au catalogue informatisé de La Redoute ou aux horaires de la SNCF qui se sont associés au projet. En Bretagne et autour de Versailles, sont lancées des expérimentations auprès de « cobayes » pour mesurer la rentabilité à espérer de ces nouveaux services et surtout s’il est envisageable pour la population d’avoir à la maison un objet aussi radicalement nouveau et de savoir l’utiliser.
Des terminaux gratuits et un accès aux services payant
Les essais sont concluants et, au début des années 1980, la direction générale des télécommunications décide de diffuser largement ces Minitel (pour « médium interactif par numérisation d’information téléphonique ») auprès des Français. À la différence des utilisateurs retenus lors de la phase d’expérimentation, il faudra cette fois payer pour y accéder. Comment convaincre les Français d’accepter ces nouveaux usages, mais également les coûts qui y sont associés ?
Certaine de sa puissance financière et de l’attrait des nouveaux services, la direction générale des télécommunications choisit de confier les terminaux gratuitement à la population et de faire payer l’accès aux services sur la base du temps passé à les consulter. Le risque est réel : si les services ne génèrent pas suffisamment de revenus pour l’administration, le projet sera un accident industriel retentissant.
Pour favoriser la multiplication des services accessibles et dans le même temps l’attrait de son Minitel, l’administration choisit, en parallèle de la gratuité du terminal, de mettre en place une tarification pour laquelle, à grands traits, elle ne touchera que 20 % du prix payé par l’utilisateur de ces services, 80 % de cette somme étant reversés à leurs fournisseurs. Ainsi, l’affaire devient rentable et les services se multiplient.
Un mouvement social organisé par l es infirmières grâce aux messageries
Le pari est rapidement gagné. Fin 1984, la plus grande partie du pays a désormais accès à l’annuaire électronique, qui permet de se séparer des volumineux bottins, ainsi qu’aux premiers services qui se multiplient et 525 000 terminaux sont en fonction. Le seuil du million de Minitel utilisés est dépassé dans le courant de l’année 1985. En 1996-1997, on dénombre environ 25 000 services accessibles. En l’an 2000, on atteint les 9 millions de terminaux en service et 1 milliard de francs de revenus.
La télématique est un succès. Elle est rentable et a donné naissance à un marché dynamique de nouveaux services qui sont profitables pour l’opérateur public et les acteurs privés impliqués. Nulle part ailleurs dans le monde, le grand public n’a accès à une telle offre. On peut s’informer en ligne, gérer son compte bancaire, préparer ses itinéraires routiers, réserver des billets de train ou d’avion… Et échanger sur les messageries (qui ne sont pas toutes « roses » contrairement à ce qu’en a retenu la mémoire collective) initie à la correspondance électronique. Les services sont aussi l’occasion d’usages qui n’ont pas été anticipés : au milieu des années 1980, un mouvement social est organisé par les infirmières en lutte grâce aux messageries ; d’autres « piratent » l’annuaire et proposent un service d’annuaire inversé qui permet de retrouver le nom d’un correspondant à partir de son numéro. L’imagination est stimulée par la télématique.
Mais avoir raison trop tôt revient souvent à avoir tort. L’exportation de cette technologie est handicapée par ses qualités : il faut pour la déployer une administration puissante, capable de faire des paris risqués pour créer un écosystème cohérent, mais rigide et peu adapté aux contextes étrangers où d’autres projets de télématique ont pu voir le jour sans jamais atteindre le degré de développement qu’a connu la France.
Une arme à double tranchant
Au début des années 1990, le réseau et le terminal n’arrivent pas à évoluer. Les possibilités graphiques restent limitées alors que le micro-ordinateur ne cesse de progresser sur ce plan. La tarification à la durée des connexions se révèle une arme à double tranchant : si elle a stimulé le marché des services, elle constitue un modèle rémunérateur qui fait passer le Web, apparu au début des années 1990, pour un espace anarchique qui n’offre aucune possibilité de rentabiliser les sites qu’on y déploie.
La télématique résiste pourtant à l’automne de son histoire. En 2008, il reste encore 3 000 services accessibles ; les renseignements du célèbre 3611 recueillent encore 300 000 connexions mensuelles. En 2010, le Minitel génère 200 000 euros de chiffre d’affaires par mois.
En parallèle, les usages du Web se diffusent en France en moyenne un peu plus rapidement qu’ailleurs en Europe, mettant à mal l’idée de minitélistes arc-boutés sur leurs habitudes : le taux de connexion mensuel se situe dans l’Hexagone à 49 % des foyers en 2004 et à 47 % pour le reste des pays de la zone euro. En 2009, presque 20 millions de Français se connectent à Internet tous les jours. L’éducation collective aux nouveaux usages semble avoir fait son œuvre. Pourtant, la « petite boîte beige » et ses promesses de société communicante semblent vieillies au début des années 2010 et, pour laisser le champ libre au Web qui s’impose, France Télécom Orange ferme son réseau en juin 2012, mettant fin à trente ans de télématique française.
Du même auteur
- Le Minitel. L’enfance numérique de la France, de Valérie Schafer et Benjamin Thierry, éditions Nuvis, 2012.
- De Tic-Tac au Minitel : la télématique grand public, une réussite française, de Benjamin Thierry, in « Les ingénieurs des télécommunications dans la France contemporaine. Réseaux, innovation et territoires (XIXe-XXe siècles) », IGPDE, 2013.
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Il était une foisnouvelles technologies New York Times - World
The Abuse of Canada’s Indigenous Children
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Francis Calls Abuse of Indigenous People in Canada a ‘Genocide’
The pope reinforced his denunciation of the abuse committed by Roman Catholic-run schools in the country. He also acknowledged that his advancing age might force him to travel less in future.
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By Jason Horowitz
ABOARD THE PAPAL PLANE — Pope Francis has called the devastation visited on generations of Indigenous people in Canada by European colonizers — carried out with the blessing of the Roman Catholic Church — a “genocide” as he returned to Rome after a six-day trip to the North American country.
As well as again denouncing the abuse against Indigenous people, which he had previously called “evil,” the pope noted that the Canada visit had showed that the limitations of his mobility and the advancement of his age would force him to slow down and possibly reduce the tours that have been a hallmark of his papacy.
“I don’t think I can go on with the same rhythm of previous travels,” Francis said during comments to reporters on the papal plane on Friday, after limping to a wheelchair set up for him in the back of the aircraft. Although the pope used a wheelchair throughout the trip, it was his first time using one during his traditional in-flight news conference.
“I think at my age, with these limitations, I think I have to save my energies a little to serve the church,” or consider stepping aside, he said, adding that it would not be a disaster if he were out of the picture. “You can change popes. No problem. But I think have to limit myself a little.”
Asked later if he had thought about retiring, he repeated his usual formulation. “The door is open,” he said, but added that he had not used it yet and had “not thought about this possibility.”
The Abuse of Indigenous Children in Canada and the U.S.
A grim history. Last year’s discoveries of hundreds of unmarked graves of Indigenous children at the sites of defunct residential schools in Canada jolted the country and prompted a federal investigation of similar schools in the United States. Here’s what to know:
The schools. Starting in the 19th century, Indigenous and Native American children were forcibly placed in schools operated by the government and churches. They were made to assimilate to the government’s preferred way of life, often through violence. Disease as well as sexual, physical and emotional abuse were widespread.
In Canada. The remains of 751 people, mainly Indigenous children, were discovered at the site of a former school in Saskatchewan in June 2021. The burial site was uncovered only weeks after the remains of 215 Indigenous children were found on the grounds of a former school in British Columbia.
In the United States. An Interior Department investigation found that over 500 Native American and Indigenous children died at boarding schools that the federal government forced them to attend between 1819 and 1969. The report also cataloged some of the brutal conditions that the children endured at these schools.
The reckoning. In Canada, the government reached a $31.5 billion settlement to fix the discriminatory child welfare system and compensate the Indigenous people harmed by it. Pope Francis apologized for the Catholic Church’s involvement in a July visit to the country. The U.S. report is the first step in a comprehensive review.
“Also this visit was a little bit a test, no? I see one can’t do trips in this state. I must maybe change the style, reduce,” he said, while noting that it would be God who told him when the time had come, one way or another.
Francis added that he did hope to visit Ukraine, as well as travel to South Sudan and Congo for an Africa trip that he had been forced to cancel because of torn ligaments in his knee. “I have all the good will,” he said. “Let’s see how my leg goes.”
He said that he had decided against an operation on his knee in part because he refused to undergo anesthesia, noting that he still felt the negative effects of it a year after a major intestinal operation last year.
In his news conference, Francis appeared in good spirits, as engaged, gregarious and frustratingly vague and desultory as ever. He talked about how the church needed to keep developing with history, though he would not say specifically what concrete changes it needed to make. He argued that the church’s traditions gave it the strength to move forward, but that people too attached to the traditions, who often called themselves traditionalists, were instead “backwardists.”
“Backwardism is a sin because you don’t go forward with the church,” he said.
He also revealed that the Vatican’s secretariat of state had been behind a terse and unsigned document slamming the brakes on a group of progressives within the influential German church who had advocated for priests to marry, for women to become deacons and for same-sex couples to receive the church’s blessing. Francis said that he had said everything he needed to on the matter in a letter years ago, when he said it was a process that should be led by the Holy Spirit rather than policy priorities.
The pope had called his visit to Canada a “pilgrimage of penance” that focused on his begging forgiveness for the wrongs perpetrated in church-run residential schools that for generations used Christianity as a blade to separate children from their families.
Children in the schools suffered physical, sexual and emotional abuse. Many died, and many languages died, too. Survivors of the schools, their relatives and advocates blame the church for its role in seeking to assimilate those Indigenous cultures and for driving them to the brink of extinction.
Francis spent a week fulfilling a demand by Canada’s Truth and Reconciliation Commission that he travel to the land of the Indigenous and apologize. He did so at the site of one notorious residential school, in Alberta; in Edmonton churches; at a shrine in the pilgrimage site of Lac Ste. Anne; in Quebec City; and to the Inuit in the Arctic Circle.
On the plane, he said he had not used the words cultural genocide only because the technical term had not come to mind. But, he added, “I described the genocide and asked for forgiveness, forgiveness for this ‘operation.’”
“It is true,” he added, “it was genocide.”
On Friday, the last day of his visit, the pope spoke to a delegation of Indigenous peoples at the archbishop’s residence in Quebec City, telling them that he had come to Canada “despite my physical limitations to take further steps forward with you and for you” and “as a brother, to discover firsthand the good and bad fruit borne by members of the local Catholic family in the course of the years.”
He then headed farther north than he had ever traveled, to Iqaluit, the capital of the Inuit-governed territory of Nunavut, a vast area spanning time zones in the Arctic Circle. He met with survivors inside a school, sat outside on a chair covered in sealskin and faced the Arctic Sea as he listened to throat singers and watched drum dancers.
“Today, too, in this place, I want to tell you how very sorry I am and to ask for forgiveness for the evil perpetrated by not a few Catholics,” he said, adding, “How evil it is to break the bonds uniting parents and children.”
Susie Alainga, 49, an Inuit, watched from the back of the crowd in an orange shirt bearing the words, “Every Child Matters.” She said that she had attended not so much for the pope, but rather to give support to survivors of abuse, including her sister. She said that the possibility of rescinding any old papal decrees that provided the rationale for spreading Christianity during the colonial era, as many Indigenous people have called for, would mean little to her.
“It’s too late for that,” she said.
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France24 - Monde
Taïwan : Xi Jinping et Joe Biden prévoient une première rencontre dans un contexte de tensions
Publié le : 29/07/2022 - 00:18
FRANCE 24
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Ethan HAJJI
Alors que les tensions entre la Chine et Taïwan sont exacerbées, le président chinois et son homologue américain ont convenu, jeudi, lors d'un long entretien téléphonique, de se rencontrer en personne à l'avenir.
Xi Jinping et Joe Biden ont envisagé une rencontre en personne lors d'un entretien téléphonique de plus de deux heures, jeudi 28 juillet, malgré les tensions autour de Taïwan qui ont conduit le président chinois à avertir son homologue américain de ne "pas jouer avec le feu".
Selon une responsable américaine ayant requis l'anonymat, les deux hommes, qui ne se sont encore jamais rencontrés en tête-à-tête depuis l'arrivée de Joe Biden au pouvoir, "se sont mis d'accord pour que leurs équipes s'efforcent de trouver un moment mutuellement acceptable pour le faire". Aucun calendrier n'a cependant été annoncé.
Les deux parties ont qualifié l'entretien téléphonique, cinquième rencontre virtuelle entre les deux dirigeants, de "franc", un terme diplomatique qui signifie que les désaccords entre les deux pays restent nombreux. L'agence Chine nouvelle a indiqué que le président chinois avait lancé un avertissement à Joe Biden à propos de Taïwan, que Pékin considère comme une partie de son territoire à reprendre, par la force si nécessaire.
"Ceux qui jouent avec le feu finissent par se brûler", a prévenu le président chinois, répétant des propos tenus au président américain lors de leur dernier entretien, en novembre. "J'espère que la partie américaine comprend parfaitement cela", a ajouté Xi Jinping, alors que Pékin menace depuis plusieurs jours de "conséquences" si la cheffe des députés américains Nancy Pelosi menait à bien son projet de visite à Taïwan.
Une position américaine inchangée depuis les années 1970
De son côté, le président américain a souligné que la position des États-Unis sur Taïwan n'avait "pas changé", a fait savoir la Maison Blanche. Les États-Unis reconnaissent le régime chinois depuis 1979, selon le principe d'une "Chine unique" dont la capitale est à Pékin. Ils ne reconnaissent pas officiellement Taïwan, tout en soutenant militairement l'île.
Joe Biden a ajouté que "les États-Unis s'oppos[ai]ent fermement aux efforts unilatéraux pour modifier le statut ou menacer la paix et la stabilité dans le détroit de Taïwan", a ajouté dans un communiqué l'exécutif américain. Opposé à toute initiative qui donnerait aux autorités taïwanaises une légitimité internationale, Pékin est vent debout contre tout contact officiel entre Taïwan et d'autres États, et donc contre la potentielle visite de Nancy Pelosi.
Bien que des responsables américains se rendent fréquemment à Taïwan, Pékin considère qu'un voyage de Nancy Pelosi, l'un des plus hauts personnages de l'État américain, serait une provocation majeure. Le général Mark Milley, le chef d'état-major américain, a déclaré à la presse que si Nancy Pelosi demandait "un soutien militaire", il ferait "le nécessaire pour assurer une conduite en toute sécurité [de ses affaires]".
Statu quo sur les tarifs douaniers
Les tensions autour de ce voyage ne sont qu'une partie du problème. Les responsables américains craignent que le président Xi ne soit en train de réfléchir à l'usage de la force pour imposer son contrôle à Taïwan. Autrefois considérée comme improbable, une invasion, ou une autre forme d'action militaire, est de plus en plus considérée par les observateurs comme possible.
Les déclarations contradictoires de Joe Biden sur Taïwan – il avait dit en mai que les États-Unis défendraient l'île, avant que la Maison Blanche n'insiste sur le fait que la politique d'"ambiguïté stratégique" n'avait pas changé – n'ont pas aidé. Selon la Maison Blanche, le principal objectif de Joe Biden lors cet entretien téléphonique était d'établir des "garde-fous" pour les deux superpuissances, afin d'éviter un conflit ouvert en dépit de leurs différends et de leur rivalité géopolitique.
Aucun progrès n'a été réalisé sur la question des droits de douane de 25 % imposés sur des milliards de dollars de produits chinois par l'ex-président Donald Trump, que Joe Biden pourrait lever pour lutter contre l'inflation aux Etats-Unis. "Sur la question des tarifs douaniers, le président Biden a expliqué au président Xi […] le problème central des pratiques commerciales inéquitables de la Chine qui nuisent aux travailleurs américains et nuisent aux familles américaines, mais il n'a pas discuté des mesures potentielles qu'il pourrait prendre", a déclaré à la presse la responsable américaine.
Avec AFP
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La Chine prête à se battre "jusqu'au bout" pour empêcher l'indépendance de Taïwan
Taïwan : des échanges "francs" entre Américains et Chinois
Le Débat de France 24
Zone indo-pacifique : regain de tensions entre la Chine et les États-Unis ?
Valeurs Actuelles
La députée RN Caroline Colombier intègre la délégation au renseignement, une première pour le parti
C’est une grande première pour le Rassemblement national. Jeudi 28 juillet, la désignation des personnes aux postes de la délégation parlementaire au renseignement (DPR) a fait des heureux au sein du parti. Comme l’a relayé Le Figaro, la députée RN Caroline Colombier a été choisie pour intégrer la délégation qui compte trois sièges pour des élus de la majorité et un pour l’opposition. Quatre autres sièges sont réservés à des sénateurs.
Un autre élu RN élu au budget de l’armée de l’air
Avec cette nouvelle fonction, l’élue charentaise est la première personne du RN à intégrer le DPR après avoir été désignée par la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet. A 64 ans, Caroline Colombier devra donc faire sa place au milieu des macronistes et autres opposants pour assurer au mieux sa fonction couverte par le secret de la défense nationale. Cette belle surprise pour le RN s’accompagne d’une autre, puisque le député du Var Frank Giletti a, quant à lui, été nommé au poste de rapporteur du budget de l’armée de l’air. Depuis son entrée en force à l’Assemblée en juin dernier avec ses 89 députés, le Rassemblement national continue donc de s’imposer pour faire valoir ses idées.
France24 - World
In New Zealand, Moko tattoos experience revival as Māori 'reclaim a sense of identity'
Issued on: 29/07/2022 - 17:33
The traditional art of Māori tattooing, known as tā moko, was at risk of total extinction after New Zealand’s brutal colonial-era efforts to suppress indigenous culture. But 50 years later, tā moko is far from vanishing - it has undergone an unprecedented renaissance. Our Observer, Mokonui-a-rangi Smith, told us this regeneration has been hard-won, and offers a way to revive Maori culture and "decolonise".
In Māori culture, receiving tā moko (the permanent marking or ‘tattoo’ as traditionally practised by New Zealand’s indigenous people) constitutes an important milestone between childhood and adulthood. Apart from traditionally signalling rank and status, the practice was also used to make a person more attractive to the opposite sex. Men generally received moko on their faces, buttocks (raperape) and thighs (puhoro), while women usually wore moko on their lips (kauwae) and chins.
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'Māori people are trying to reclaim a sense of identity and decolonise'
Mokonui-a-rangi Smith works by hand with the traditional Māori and Polynesian hand tools known as Uhi in his studio in Auckland. He is one of very few practitioners working to revive the art in New Zealand, after decades of being suppressed by British colonists.
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It's an art form that was at risk of being lost. It was discouraged a lot in the 1900s, and the number of practitioners declined significantly. Within a generation, it almost completely disappeared. I’m part of a Māori revival effort, I’m trying to recover what our ancestors used to do.
I have been doing this for seven years and in the first few years, my clientele was really low. Since the Covid-19 pandemic, tourism disappeared, and somehow Māori people have woken up and they have been wanting to learn more about their ancestors and their culture. They’ve had the time to do the research.
It has been really meaningful to work with Māori people who, through tā moko, are trying to reclaim a sense of identity and decolonise. They are trying to heal trauma that stems from being ashamed of not knowing much about their culture or not knowing the language, for example.
@kuibee24#fyp#foryoupage#moko#tattoo♬ original sound - Kui Kui
@tu_edmonds#maori#maoritiktok#moko#mokotheworld#mataora#newzealand#aotearoa#indigenous#alienweaponry#tattoo♬ original sound - Turanga Morgan-Edmonds
'People wearing tā moko in the public sphere has bolstered a feeling of normality'
When an increasing number of English colonists arrived in New Zealand from the late 18th century, tā moko prevalence declined. Māori were shamed for wearing moko by the crown, and there was a period when tattoo artists weren’t allowed to practise their art.
Mokonui-a-rangi Smith told us that for a long time, public figures continued to get moko but hid it under their clothing due to the stigma. However, in current New Zealand society, a growing number of public figures are wearing moko on more visible parts of their body.
In 2016, New Zealand politician Nanaia Mahuta got a facial moko. Meanwhile in 2021, Māori journalist Oriini Kaipara became the first person with traditional facial markings to host a primetime news program on national television in New Zealand.
An increasing number of politicians and people in the public sphere are wearing tā moko, which has bolstered a feeling of normality that we’ve been working to create for the past 40 years. Our hope is to have parity, equal representation and to represent ourselves in a way that is true to us. It started off with leaders wearing tā moko under their clothes, so they wore it, but didn’t show it publicly.
So, I think it's really important for these leaders to be wearing tā moko and showing how proud they are in parliament, on TV and in spaces of responsibility, to normalise our culture and our traditions. It also serves to show people that there are different ways of living your culture. There are different ways of considering beauty, which is very important in a world that is becoming increasingly globalised and homogenised.
'There are increased sensitivities around giving out elements of our culture'
The interest in New Zealand’s indigenous tattoos is not just growing among the Māori, but among non-indigenous people as well. To reconcile the demand for Māori designs in a culturally sensitive way, Mokonui-a-rangi Smith uses tattoos with “Māori flavour” that can be applied anywhere, for any reason and on anyone, as opposed to using moko that is charged with sacred significance.
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It’s a constant negotiation because the political landscape is changing all the time. In the 1700s and 1800s, New Zealand was a very Māori country, the chiefs had sovereignty over their lands and their people. At that time, tattooing foreigners wasn’t a problem as it was an exciting way of bringing these foreigners into our soul and into our world.
The climate is very different now. Foreign powers have set up a whole structure and called this land New Zealand. There are now increased sensitivities around giving out elements of our culture that are sacred to us.
So I try my best to adapt to this and avoid giving some of our patterns that are more loaded with responsibility and are more sacred. I give them tattoos with Māori flavour but that are less loaded with meaning - meaning that they would not necessarily understand.
'Younger generations are going to keep pushing the boundaries'
The resurgence of tā moko reflects the general revival of Māori language and culture in what has been called the ‘Māori renaissance’.
I am part of the first generation who grew up benefitting from the fruits of our parent’s protests and hard work to be able to express our culture fully. We are now reclaiming this culture that was lost for so long. For some people, they find this through language, for others, it’s storytelling or medicine or performing arts. For me, it’s tā moko.
The culture of New Zealand is changing really quickly, we’ve turned a corner and there’s been an acceleration in integrating the Māori world into a dominantly white New Zealand. It’s really exciting. The mainstream TV and radio have woken up and are including Māori language into their bulletins, for example. These little ways of integrating our culture into the mainstream landscape has got everybody really excited about the future.
It’s obviously still tentative and there’s a lot more work to do, but younger generations are going to keep pushing the boundaries further.
In June 2021, 875, 300 people in New Zealand identified as Māori, making up 17 percent of the national population, according to government figures. They are the second largest ethnic group in New Zealand, after European New Zealanders (“Pākenhā”).
While the practice of moko is increasingly widespread, those wearing tā moko are still subject to discrimination or racist abuse. Last year, a petition was launched to formally prohibit discrimination against people with moko.
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La brève histoire et grande aventure de la CGTU
Il était une foisContestation de l’union sacrée et de la compromission avec la bourgeoisie, échec des grandes grèves de 1920... le torchon brûle entre la CGT et des militants du courant du syndicalisme révolutionnaire d’avant guerre qui entendent régénérer le mouvement syndical au contact des idées bolcheviques. Le 26 juin 1922, il y a cent ans, la Confédération générale unitaire ouvrait son congrès fondateur. Une scission de quatorze ans avant la réunification de 1936 qui accompagnera le Front populaire.
Michel Pigenet« Vive Pelloutier quand même ! » Au soir du 30 juin 1922, la référence, spontanée et anonyme, au défenseur obstiné, décédé en 1901, de l’indépendance syndicale procède du défi. Jaillie des travées du congrès des 1 771 syndicats dissidents de la CGT représentés à Saint-Étienne, elle réplique à l’annonce de la nette victoire des partisans de l’affiliation, avec réserve, à l’Internationale syndicale rouge (ISR), créée en 1921.
Depuis le 26 juin, plus de 600 délégués sont réunis dans la grande salle drapée de rouge de la bourse du travail. Les affrontements sont rudes. Conscients de vivre un moment historique, ils taisent toutefois leurs désaccords pour officialiser, le temps d’une brève unanimité, le nom de la nouvelle Confédération générale du travail unitaire.
L’union sacrée des années de guerre
Aussi douloureuse soit-elle, la séparation d’avec la maison mère clôt sept années d’opposition interne au ralliement de la direction cégétiste à l’union sacrée des années de guerre et au réformisme, d’impossible réconciliation et d’incapacité à agir en commun. En décembre 1921, les syndicats contestataires ont tenté une ultime démarche auprès de Léon Jouhaux, secrétaire général de la CGT, et du bureau de la centrale. Faute de réponse, les minoritaires se résolvent, courant février, à convoquer le congrès qu’on leur refuse. « Camarades ! Tous à la CGT unitaire ! Et vive l’unité quand même ! », proclame l’appel.
Soudée par le rejet des compromissions dans les instances étatiques ou à l’Organisation internationale du travail et par l’espérance de ruptures révolutionnaires émancipatrices, la coalition « unitaire » émerge à contre-courant du reflux de la puissante vague de grèves des années 1919-1920. Le constat hexagonal vaut pour l’Europe, notamment en Italie, livrée aux violences de la contre-révolution fasciste. En Russie soviétique, la sortie victorieuse de la guerre civile conforte l’exercice d’une dictature du prolétariat sous parti unique et maître de l’appareil d’État. Malgré la décantation à l’œuvre, la situation demeure mouvante. Confrontées aux imprévus de la période, les convictions et les attentes des militants sont infirmées ou ajournées au prix de reformulations des choix et des priorités. Ces remue-ménage déconcertants provoquent des repositionnements souvent vécus comme autant de « reniements » et de « trahisons », vocables normatifs dont les congressistes usent d’abondance.
Deux courants, deux hommes : Gaston Monmousseau et Pierre Besnard.
Instantané des dynamiques en cours, les assises enregistrent les variations du rapport des forces syndicales. Qu’il s’agisse des statuts, de l’orientation nationale et internationale, les votes se répartissent entre deux courants principaux selon un rapport deux tiers/un tiers. Deux hommes les incarnent, trentenaires, syndicalistes révolutionnaires et cheminots révoqués après la grande grève de mai 1920 : Gaston Monmousseau et Pierre Besnard.
Le premier, nouveau directeur de « la Vie ouvrière », publication fondée en 1909 et d’esprit syndicaliste révolutionnaire, veut intégrer les leçons d’Octobre 1917 à la stratégie syndicale. Il concède que le syndicalisme, « facteur essentiel de révolution », ne saurait suffire à tout et accepte l’aide circonstancielle d’autres « forces révolutionnaires ». Il refuse, en revanche, d’établir avec elles des « liens organiques et permanents », inscrits dans l’article 11 des statuts de l’ISR, « qui ne (pourraient) être qu’une subordination voilée du mouvement syndical » : sa motion juge indispensable une révision sur ce point. S’agissant des objectifs et du fonctionnement de la CGTU, il conteste le réalisme du projet statutaire de la commission administrative provisoire qui envisage la « disparition de l’État » et bouleverse le système traditionnel d’organisation confédérale. Cette imprégnation « fédéraliste » et libertaire convient, à l’inverse, aux amis de Besnard, syndicalistes révolutionnaires de stricte observance érigés en militants intransigeants de « l’indépendance absolue » du syndicat. Critiques à l’égard de l’évolution étatiste du régime soviétique, ils se méfient de l’ISR et regardent du côté de Berlin où, la semaine précédente, une conférence a posé les jalons d’une internationale syndicale « anti-autoritaire ».
L’appui tactique des communistes
Les votes simplifient la palette des nuances en présence. Les motions Besnard agrègent autour des « syndicalistes purs » ou « anarcho-syndicalistes » des membres de l’Union anarchiste, à l’exemple de Louis Lecoin et d’André Colomer, et des adhérents du Parti communiste (SFIC, Section française l’Internationale communiste) qui, à l’instar d’Henri Toti, de François Mayoux ou des Stéphanois Henri Lorduron et Émile Arnaud, s’opposent aux prétentions hégémoniques du Parti. Cette base commune n’interdit pas des désaccords, notamment au sujet de la révolution russe.
Les soutiens de Monmousseau ne sont pas moins divers. Si le groupe, lui-même composite, de « la Vie ouvrière » fixe le cap, il rallie des « indépendants », comme l’enseignante Marie Guillot, attachés à l’autonomie syndicale, ainsi qu’une poignée d’anarchistes toujours enthousiasmés par l’expérience soviétique. Mais Monmousseau bénéficie surtout de l’appui tactique du gros des communistes qui, pressés d’évincer les libertaires et en mal d’orientation précise, se font discrets, à l’exception notable du secrétaire général du Parti, Ludovic-Oscar Frossard. En marge du congrès, celui-ci ne craint pas de réunir 130 délégués adhérents du PC et porteurs, dit-on, de 400 mandats. Une infime minorité de « communistes purs » s’obstine, enfin, à prôner une affiliation sans réserve à l’ISR.
Un hommage à Victor Griffuelhes, ancien dirigeant de la CGT
Vue de Moscou, la CGTU serait une prise de choix. Les chances d’ancrage de l’ISR à l’ouest du continent en dépendent. Les 300 000 à 360 000 syndiqués « unitaires » constituent, par ailleurs, un précieux potentiel prolétarien à même de régénérer un Parti communiste mal dégagé de sa gangue réformiste et petite-bourgeoise. En conséquence, à l’inverse du congrès de Tours, en décembre 1920, où la majorité de la SFIO s’est pliée aux 21 conditions posées par l’Internationale communiste, c’est la centrale hexagonale qui, en 1922, pose des conditions à son affiliation.
À Saint-Étienne, l’heure n’est pas aux amabilités. Le congrès sacrifie, certes, aux rituels consensuels. Les délégués versent aux quêtes destinées aux métallos en grève du Vimeu, de Lille et du Havre, saluent les 10 000 Parisiens manifestant contre l’impôt sur les salaires et rendent hommage à Victor Griffuelhes, l’ancien dirigeant de la CGT, décédé le 30 juin. Beaucoup assistent à la soirée théâtrale proposée et participent, le dernier jour, à une « promenade champêtre ».
Au plus fort des tensions, on en vient aux mains
Pour le reste, qui est l’essentiel, tout est prétexte à chicanes : contestations de mandats, modifications de l’ordre du jour, calcul des temps de parole, modalités de vote… Les plus expérimentés déploient leurs talents : sens de la repartie, citations cruelles et mauvaise foi inébranlable, etc. À l’occasion, des attaques ad personam virent à l’outrage. Lecoin accuse Monmousseau d’être un « homme à double face », cependant que Labrousse lit une lettre privée de Semard. Cela ne va pas sans interruptions bruyantes, dont le compte rendu étalonne l’intensité des « mouvements divers » au « tumulte ». Au plus fort des tensions, on en vient aux mains. Le 27 juin, au matin, les « commissaires » du congrès se collètent avec des auditeurs des galeries. L’après-midi, l’anarchiste Henri Sirolle frappe le communiste Alexandre Lebourg, qui l’avait interpellé sur les conditions de sa sortie de prison.
Le temps fort et spectaculaire du congrès se produit le 29 juin. À 10 heures, selon « l’Œuvre », quotidien de centre gauche, un « vent de mystère et de conspiration » se lève, tandis que des « “tchékistes” à l’œil sévère » gardent les portes « fermées à triple tour ». Le président de séance donne la parole au dirigeant de l’ISR, Alexandre Lozovsky, venu clandestinement de Russie soviétique. La salle ovationne le bon tour joué aux autorités, mais les clivages reprennent vite le dessus. À « l’Internationale » des uns succède « Révolution » – « Par la raison et par l’action ! Debout ! Partout ! Révolution ! » – des autres, dont plusieurs lancent des vivats vengeurs en mémoire des « insurgés de Cronstadt », matés par Trotski un an plus tôt… Lozovsky, ancien dirigeant du syndicat des casquettiers de la Seine, où il a séjourné de 1909 à 1917, en a vu d’autres. Il « parle avec une grande volubilité, presque sans accent », rapporte « l’Œuvre ». Gouailleur, il parsème son discours d’expressions argotiques. « On voulait avoir le pognon », explique-t-il à propos des emprunts russes. Ferme sur le fond, mais habile, il interpelle les « camarades » qui « ont cru froisser (ses) sentiments » en chantant « Révolution ». Faites-la, poursuit-il, « comme vous l’entendez, à la française, à l’italienne, faites-la comme vous voudrez ; le principal est de la bien faire », puis conclut : « Nos échecs sont vos échecs, vos échecs sont les nôtres. » À nouveau, les délégués se lèvent et reprennent « Révolution ». En chœur cette fois.
« Une nouvelle scission serait un véritable crime »
Accaparé par les questions d’orientation, le congrès approche de son terme sans avoir discuté du programme d’action confédéral. En six jours, le temps réservé aux revendications salariales, au chômage, à la vie chère n’a pas dépassé… une heure. Les congressistes ont d’autres soucis. Au fil des jours, des rumeurs de ruptures circulent, au point d’amener Mayoux, qui préside la dernière séance, à prévenir : « Une nouvelle scission (…) serait un véritable crime. » Porte-parole de la minorité – et futur « bolchevisateur »… –, Paul Cadeau, éphémère chauffeur de taxi, le rassure, mais précise que ses camarades refusent de siéger à la commission exécutive. Élue, celle-ci nomme le bureau confédéral, composé de Monmousseau, du postier Léopold Cazals, de l’ouvrier du textile Claudius Richetta et, après le désistement de l’instituteur Louis Bouët, de Marie Guillot, première femme à accéder à ce niveau de responsabilité.
Le 1er juillet, à 19 h 20, le congrès s’achève. Une page se tourne. Les choix de 1922 dégagent l’horizon, mais laissent ouverts bien des possibles. Avant la fin de l’année, la Confédération obtient la révision de l’article 11 des statuts de l’ISR qui établissait une liaison organique entre l’ISR et l’Internationale communiste (IC), applicable dans les relations entre la CGTU et le Parti français. Ce succès est toutefois compromis par les commissions syndicales communistes, dont le développement ébranle la coalition victorieuse à Saint-Étienne. Si la centrale surmonte les épreuves de la scission, du retournement de la conjoncture et de la répression, elle peine à gérer ses tensions internes. Il lui reste aussi à démontrer l’efficacité syndicale – ses effectifs passent de près de 350 000 adhérents en 1922 à près de 475 000 quatre ans plus tard –, par-delà les tentations originelles persistantes de l’activisme et du sectarisme, qu’exacerbe bientôt son arrimage au Parti communiste.
France24 - World
'Incredible feeling' as Russell claims maiden pole
Issued on: 30/07/2022 - 19:58
Budapest (AFP) – George Russell of Mercedes beat both Ferraris and world champion Max Verstappen to claim his maiden pole position with a spectacular last-gasp lap in Saturday's qualifying for the Hungarian Grand Prix.
The 24-year-old Briton clocked a best lap in one minute and 17.377 seconds to outpace Carlos Sainz in the leading Ferrari by 0.044 seconds. Charles Leclerc was third in the second Ferrari, one-tenth adrift.
Lando Norris grabbed fourth for McLaren ahead of the two Alpines of last year's winner Esteban Ocon and two-time champion Fernando Alonso, who turned 41 on Friday.
Seven-time champion Lewis Hamilton aborted his final flying lap in his Mercedes due to a Drag Reduction System (DRS) failure and qualified seventh ahead of former team-mate Valtteri Bottas of Alfa Romeo.
Daniel Ricciardo of McLaren was ninth and Red Bull's series leader and world champion Verstappen 10th after suffering power failure problems and failing to record a competitive lap time.
Russell's first pole in his 73rd Grand Prix was also Mercedes's first since last year's Saudi Arabian Grand Prix.
"I'm over the moon – absolutely buzzing," said Russell. "The lap time kept coming to me and it was an incredible feeling when I cross the line and saw P1."
He added: "Yesterday was probably our worst Friday of the season and last night everyone worked so hard. We were still here at 11 pm and not sure what direction to go in."
Sainz was quick to congratulate him.
"George must have produced a pretty good lap," he said while Leclerc took consolation from knowing Verstappen would start 10th while he was third on the grid.
Leclerc crashed out while leading last Sunday's French Grand Prix.
"I struggled to put a lap together. We'll look into it. I'm pretty sure we've got the pace in the car to come back to the front tomorrow so we'll focus on that and -- hopefully -- we have a better Sunday," he said.
After a rain-hit final practice session earlier in the day, qualifying began in dry conditions with some sunshine – and every driver emerging quickly on soft tyres to take advantage of the improved weather.
'Nothing works'
After early fastest laps from Kevin Magnussen, Lance Stroll and Hamilton, Verstappen set the pace in a close scrap with the two Ferraris before Hamilton and Russell took over for Mercedes, taking advantage of warmer conditions after earlier struggles.
At the other end of the timings, Nicholas Latifi of Williams, who had been fastest on a drying circuit in final practice, was eliminated in P20 along with AlphaTauri's Pierre Gasly and luckless retirement-bound Sebastian Vettel of Aston Martin.
Vettel had crashed in the closing minutes of the final practice and assisted his mechanics in repairing his car prior to the first qualifying session but to no avail as he went out in P18.
"Not what I wanted," he said. "It's been really nice (how everyone reacted to his retirement plans), but my head is in qualifying and we had a poor day. I can't be happy."
Yuki Tsunoda of AlphaTauri also went out in 16th along with Alex Albon in the second Williams.
Although a large dark cloud loomed, the track remained dry for the second qualifying session with Norris taking top spot early for McLaren, ahead of the fast Ferraris before Verstappen gained the initiative with the first lap inside 1m 18secs and stayed there.
Keen improvements by both Alpines and Alfa Romeos left Russell and Hamilton on the cusp of missing the top ten after their first run, but the multiple champion improved to third on his second.
Perez struggled again in the second Red Bull, had a lap disallowed, but reinstated before exiting in P11, complaining he was blocked by Magnussen.
Out with the Mexican went Zhou Guanyu of Alfa Romeo, Magnussen and his Haas team-mate Mick Schumacher along with Aston Martin's Lance Stroll.
Only 0.065 seconds had separated Verstappen and Leclerc at the top, creating the prospect of a thrilling duel for pole.
But it was Sainz who set the pace, ahead of Russell, on the opening runs when Leclerc was third and Verstappen back in seventh, ahead of the closing drama.
"I have no power," said Verstappen, on his out-lap. "Ok, stand by," replied his Red Bull team. A further exchange ended with the driver saying "nothing works" as Leclerc and then Sainz went fastest before Russell's late intervention.
© 2022 AFP
Valeurs Actuelles
Stade de France : le renseignement avait alerté des risques de “fraude massive” et d’incidents
Qui sont les responsables du fiasco ? C’est la question qui se pose depuis deux jours, après les nombreux incidents aux abords du Stade de France en marge de la finale de la Ligue des champions de football, samedi 28 mai. Si le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a justifié les débordements par la « fraude massive » et la circulation de très nombreux faux billets, les pouvoirs publics auraient été informés de nombreux risques planant sur la rencontre.
En effet, selon des informations d’Europe 1, lundi 30 mai, les policiers de la Division nationale de lutte contre le hooliganisme (DNLH) avaient prévenu les autorités des potentielles fraudes au ticket et de tentatives d’intrusion dans une note fouillée datant du mercredi 25 mai, soit quatre jours avant l’événement.
Ruses et tourniquets forcés
Dans cette note prévisionnelle longue de quatre pages, la venue de « 50.000 à 75.000 supporters anglais », dont seulement 50 à 100 « supporters à risque », était mentionnée.« Certains d’entre eux seront en possession de faux billets et tenteront de les utiliser pour accéder au stade », alertait le document.
Les analystes prévoyaient même les tentatives d’entrées forcées, sans billet ou via des faux documents, faisant état de potentielles personnes qui chercheront à « pénétrer par ruse dans l’enceinte sportive, en utilisant par exemple des uniformes de steward, de personnels UEFA, de personnel médical, d’agents de nettoyage … » Et de conclure, de manière quasi-prophétique : « La velléité annoncée de certains supporters britanniques de tenter d’entrer dans le stade sans être en possession de billets ne manquera pas de générer des incidents ».
France24 - World
'Tough' and 'frustrating' as Verstappen struggles in Hungary
Issued on: 30/07/2022 - 19:36
Budapest (AFP) – A frustrated Max Verstappen said he expects to have a tough race in Sunday's Hungarian Grand Prix after qualifying only 10th for Red Bull due to technical problems on Saturday.
The series leader and world champion admitted that it will be very difficult for him to find a way through the field at the Hungaroring, a tight and twisty circuit where it is very difficult to overtake.
"It can be a tough one," he said. "If you're stuck and I hope of course I'm not for too long, but we just have to stay calm and wait for our moments to go forwards."
Verstappen has a 63-point lead in the championship ahead of nearest rival Charles Leclerc of Ferrari, who starts third on the grid.
The 24-year-old Dutchman added it had been "very frustrating" to experience technical problems that left him without power and unable to record a competitive lap time in the final qualifying session as Mercedes' George Russell snatched his maiden pole ahead of both Ferraris.
Verstappen had struggled for grip on his first run, under-steering wide at Turn Two, and then lost power for his second run.
His Red Bull team-mate Sergio Perez also had a bad day and qualified 11th.
© 2022 AFP
L'Humanité
Une brèche dans les prisons
Il était une foisLe 8 juin 1972 s’ouvre à Nancy le procès de six mutins de la révolte à la maison d’arrêt Charles-III. Point d’orgue de la rébellion qui agite alors les prisons, cette mutinerie et la répression qui s’ensuivit ont suscité une mobilisation inédite. Elle donnera lieu au premier grand procès du système carcéral, dévoilant l’intolérable par la parole des détenus eux-mêmes.
Le procès de six mutins de la révolte qui a eu lieu à la prison Charles-III de Nancy, le 15 janvier 1972, ouvre six mois plus tard, le 8 juin, dans un climat que la presse qualifie d’électrique. Les autorités, à commencer par le ministre de la Justice René Pleven, sont inquiètes. Depuis la tentative d’évasion à la centrale de Clairvaux de Buffet et Bontems en septembre 1971, au cours de laquelle une infirmière et un surveillant ont été tués, les prisons bougent, elles font la une des journaux, des intellectuels se mobilisent, et les prisonniers se mutinent d’abord à Toul en décembre 1971, puis dans de multiples établissements pénitentiaires. L’inquiétude est d’autant plus grande qu’avec la loi anticasseurs de Raymond Marcellin, ministre de l’Intérieur depuis juin 1968, et la répression des organisations d’extrême gauche, de nombreux jeunes militants, souvent étudiants, se retrouvent derrière les barreaux, découvrant la réalité carcérale.
Craignant la venue de jeunes gauchistes, la préfecture de Meurthe-et-Moselle a déployé un imposant service d’ordre autour du palais de justice. Le procès est attendu par le pouvoir pompidolien pour mettre fin à ces mouvements qui agitent les prisons depuis presque une année, et par les autres pour constituer un point d’orgue des luttes autour du système pénitentiaire.
Car la mutinerie qui a éclaté à Charles-III, en plein centre-ville de Nancy, en a été la plus spectaculaire manifestation. Le 15 janvier 1972, refusant de rejoindre leurs cellules, les détenus s’emparent du contrôle des toits et déploient une banderole sur laquelle la population nancéienne lit : « On a faim ! » Une discussion s’engage entre ceux du dedans et la population du dehors. Les détenus ont des visages, ils deviennent des sujets, ils sortent de leur invisibilité par leur propre action. Cette scène inédite en France est interrompue par l’assaut des forces de l’ordre. La révolte est durement réprimée : de nombreux mutins sont transférés, mais surtout six d’entre eux sont inculpés dans le cadre de la loi anticasseurs.
Michel Foucault, les mots et les causes oubliées« L’une des régions cachées de notre système social »
Cette inculpation entraîne une mobilisation sans précédent, aussi bien à l’extérieur des prisons qu’en leur sein via des comités de prisonniers. Elle est animée principalement par le Groupe d’information sur les prisons (GIP), créé un an plus tôt par Michel Foucault, le célèbre philosophe élu au Collège de France en 1970, qui fait figure de « nouveau Sartre », Jean-Marie Domenach, le directeur de la revue « Esprit », et l’historien anticolonialiste Pierre Vidal-Naquet. L’importance de l’information, explicite dans son nom, est précisée dans son manifeste : « Peu d’informations se publient sur les prisons ; c’est l’une des régions cachées de notre système social, l’une des cases noires de notre vie. Nous avons le droit de savoir, nous voulons savoir. »
Un GIP-Nancy est fondé : en liaison avec le groupe de Paris, il collecte localement le plus d’informations possible avec l’aide d’un comité de soutien aux mutins constitué le 27 février 1972. Celui-ci, dénommé « première commission de contrôle populaire sur les prisons », comprend « des gens qui ont déjà connu la prison, anciens résistants incarcérés par les nazis, des Français qui ont (…) soutenu la lutte du peuple algérien contre la colonisation, d’autres ex-détenus qui, eux aussi, savent bien ce qu’il faut contrôler dans une prison », ainsi que des écrivains, des journalistes, des avocats, des enseignants. Cette commission exige l’accès à l’établissement, en vain. Mais elle ne se décourage pas dans son entreprise de collecte et de production de données sur la détention : pas des chiffres froids, mais des mots, des récits, des trajectoires. Le GIP va donc les chercher à la source chez les mutins et auprès des travailleurs sociaux des prisons.
Une mise en lumière du fonctionnement judiciaire
Il s’agit de produire une contre-expertise ; un rapport est rendu public, « le Livre noir des événements de la prison Charles-Ill ». Pour le rédiger, le groupe s’est procuré le dossier judiciaire, mais, surtout, il a mené avec plusieurs ex-détenus de Charles-Ill, libérés dans les jours suivant la mutinerie, de longs entretiens dans lesquels ils racontent la révolte de l’intérieur, et qui mettent l’accent sur leur parcours biographique. La commission est aussi très attentive aux slogans lus sur les toits de Charles-Ill, et notamment « On veut une réforme pénitentiaire », « Justice », « Nous agissons pour des raisons valables, pas pour le plaisir ».
Le témoignage des familles vient aussi nourrir ce dossier, ainsi que des récits de vie de détenus qui soulignent les déterminismes sociaux. Ainsi sont mis en lumière non seulement la vie quotidienne au sein de l’établissement, mais aussi le fonctionnement judiciaire. « Des causes de la révolte, il faut passer aux causes de la détention : 220 000 jeunes sont officiellement sans emploi et le chômage s’étend actuellement en Lorraine. La plupart des emprisonnés de Nancy sont là pour délit d’origine économique », écrivent les rédacteurs. La mutinerie est replacée dans le problème plus vaste du rôle social de la justice, une « justice de classe ».
Le procès de la prison se déroule donc avant celui du 8 juin. Au sein de cette mobilisation qui s’amplifie, le plus remarquable est le soutien des prisonniers d’autres établissements, avec notamment des grèves de la faim à Grenoble et à la Santé ou à Charles-III même, où, le matin du procès, 50 détenus refusent leur petit déjeuner. Mais l’action la plus spectaculaire et qui marque un tournant dans l’histoire des luttes autour des prisons est la rédaction par les détenus de Melun d’une lettre adressée au président du tribunal de Nancy, premier document témoignant du mouvement qui devient quelques mois plus tard le Comité d’action des prisonniers (CAP) : « 35 000 détenus et leur famille, toutes les personnes éprises d’équité et d’humanité guettent votre verdict, anxieux de savoir si la justice de leur pays ne va pas sacrifier le peu de vérité qui a éclaté à Toul, Nancy, Nîmes, Fresnes, Melun, Loos et ailleurs pour que se perpétuent le mensonge, l’hypocrisie pénitentiaire derrière lesquels se cachent la bêtise, l’insouciance, la médiocrité, l’arbitraire et tout le reste, que l’on ne peut connaître que pour l’avoir vécu. C’est pourquoi nous nous affirmons solidaires de nos camarades de Nancy, dont nous considérons l’action rendue nécessaire par l’existence intenable qui nous est faite et par la nécessité d’en appeler à une opinion publique ignorante de trop de choses. »
Le gardien-chef et un détenu cités comme témoins par l'accusation
Le 8 juin 1972, le procès des six mutins de Nancy s’ouvre. L’accusation a cité deux témoins, le gardien-chef et un détenu, tandis que la défense est assurée par deux célèbres avocats parisiens, Albert Naud et Henri Leclerc. Le premier, ancien résistant, comme le second, jeune avocat, sont très engagés dans la défense notamment des jeunes gauchistes emprisonnés. Assistés de deux avocats nancéiens, Mes Bourgault et Brice, ils ont cité une dizaine de témoins, dont deux figures liées au GIP : le philosophe Gilles Deleuze et la Dr Édith Rose qui, psychiatre à Toul, avait rédigé en décembre 1971 un rapport, puis une lettre ouverte dénonçant l’attitude autoritaire du directeur de la centrale Ney de Toul, publiée dans « le Monde ». Les autres sont le pasteur de la prison, un éducateur, une assistante sociale et d’anciens détenus. Sont aussi attendus le directeur de l’administration pénitentiaire et l’avocat général Schmelck, auteur du rapport sur la révolte de la prison de Toul. Mais ni l’un ni l’autre, ni même la Dr Rose ne se présentent. Et un détenu cité par la défense a, comme par hasard, été transféré la veille. Michel Foucault assiste au procès depuis la salle.
L’audience est brève. Après un interrogatoire succinct des prévenus, les deux parties campent sur leurs positions. Du côté de l’accusation, le directeur de la prison est peu convaincant, de même que le détenu qui témoigne contre ses camarades et qui, après sa déposition, avait bénéficié d’une remise de peine.
Pour la défense, Gilles Deleuze commence par récuser la thèse du « téléguidage politique » des soulèvements, avant d’être interrompu par le président. Lors du réquisitoire, Me Flise s’en prend violemment au GIP en le renommant « Groupe d’intoxication du public » et demande au tribunal de sanctionner pour l’exemple les six mutins par de lourdes peines.
Lors de leurs plaidoiries, Mes Naud et Leclerc s’efforcent de recentrer les débats sur leurs véritables enjeux. Me Naud évoque son arrestation en 1941 par la Gestapo et son incarcération à la Santé pour souligner que rien n’a changé depuis ; Me Leclerc montre ensuite que la prison produit des mutilés sociaux au lieu de rééduquer les délinquants. À 20 heures, le verdict tombe : chacun des prévenus est condamné de cinq mois à huit mois de prison et 250 francs d’amende.
Me Leclerc: combat pour la justice et la démocratieFaire entendre la voix des prisonniers
Si le verdict des juges est relativement clément, constituant une victoire pour les défenseurs des mutins, le procès n’a pas constitué l’arène politique pour une véritable mise en accusation de la prison, selon certains observateurs. Gilles Deleuze n’a pas pu en faire une tribune pour le GIP et d’aucuns y voient un demi-échec pour le groupe. Certains de ses membres vont créer, quelques mois plus tard, une structure juridiquement capable de soutenir les prisonniers devant les juges : l’Association de défense des droits des détenus (ADDD). Pour Michel Foucault et Daniel Defert, autre cofondateur du GIP, ce procès n’est qu’un des événements d’une lutte dont ils ne sont que les relais : faire entendre la voix des prisonniers, faire entrer la question des prisons dans l’espace public comme objet politique.
Formidable événement à retardement qui a donné lieu au premier grand procès de la prison de l’après-guerre, la mutinerie de Charles-III a donc été le déclencheur d’une mise en lumière inédite des dysfonctionnements du système pénitentiaire par la parole des prisonniers eux-mêmes, que le GIP a fait émerger.
Justice. Derrière les murs des prisons, la violence des matonsC’est de cette même volonté de « faire savoir » qu’est né en 1990 l’Observatoire international des prisons (OIP), dont les militants produisent un état permanent des prisons de France par les détenus et pour les détenus. Ce combat n’est pas vain, puisque a été institué par la loi du 30 octobre 2007 un Contrôleur général des lieux de privation de libertés. Dominique Simonnot l’incarne aujourd’hui, pointant, par des enquêtes précises, des manquements flagrants au droit en détention, poursuivant ce procès contre l’intolérable ouvert en 1972.
À VOIR
Le film documentaire « Sur les toits » de Nicolas Drolc, les Films Furax, 2014, 95 minutes. Visionnable sur YouTube. Les riches images d’archives sont nourries par les témoignages des mutins de Nancy, d’un ancien surveillant de la prison de Toul, de Me Henri Leclerc, du cofondateur du GIP, Daniel Defert, et de l’ancien détenu, écrivain et militant anarchiste Serge Livrozet.
prisonnancy France24 - World
Kentucky flooding death toll rises to 25, expected to further increase
Issued on: 30/07/2022 - 19:30
NEWS WIRES
Devastating flooding in Kentucky has killed 25 people and the toll is expected to rise, the southern US state's governor said Saturday as rescuers and residents continued a harrowing search for survivors.
Torrential rain earlier this week caused unprecedented flash flooding in 13 counties in eastern Kentucky.
Many roads and bridges in that mountainous region -- an area hard hit by grinding poverty as the coal industry declines -- have been damaged or destroyed, and with cell phone service disrupted, finding survivors is difficult.
"I'm worried we are going to be finding bodies for weeks to come," Governor Andy Beshear said in a midday news briefing, shortly after tweeting that the death toll had risen to 25.
The Democratic governor confirmed that "we are still in the search and rescue phase," saying, "We will get through this together."
Beshear said an earlier report that six children were among the dead was inaccurate; two of them had turned out to be adults.
The children, US media reported, were lost in a heart-rending way. Members of a family, clinging to a tree after a fast-rising stream had engulfed their mobile home, saw their children torn from their grip, one after another, by powerfully surging waters.
Beshear said national guard units from Kentucky, Tennessee and West Virginia had made more than 650 air rescues since the flooding began Wednesday evening, while state police and other state personnel had registered some 750 water rescues.
He said the search was "tremendously stressful and difficult" for rescue teams.
Some areas in eastern Kentucky had reported receiving more than eight inches (20 centimeters) of rain in a 24-hour period.
The water level of the North Fork of the Kentucky River at Whitesburg rose to a staggering 20 feet within hours, well above its previous record of 14.7 feet.
More rain ahead
The flooding turned many roads into rivers, and some houses in low-lying areas were almost completely submerged, with just their rooftops visible.
Scenes on social media showed houses ripped from their moorings and deposited amid masses of debris along turbid waterways or even atop a bridge.
The weather offered a respite on Saturday, but more rain was expected the following day, with one to two additional inches expected.
Beshear told CNN on Saturday that the impending rain posed a challenge, and "while we don't think it'll be historic rain, it'll be hard."
He said during the briefing that 15 emergency shelters had been opened in schools, churches and state parks, though at least one had been "overwhelmed."
Some 18,000 homes remained without power, Beshear said, and thousands were without safe water supplies.
The governor said the Federal Emergency Management Agency had sent 18 tractor-trailers of water so far. Other federal workers were arriving to process claims.
President Joe Biden has issued a disaster declaration for the Kentucky flooding, allowing federal aid to supplement state and local recovery efforts.
The eastern Kentucky flooding is the latest in a series of extreme weather events that scientists say are an unmistakable sign of climate change.
Nearly 60 people were killed in western Kentucky by a tornado in December 2021 -- a disaster that Beshear said offered lessons for current efforts on the other end of the state.
"We learned a lot of lessons in western Kentucky on those devastating tornados about seven months ago, so we are providing as much support as we can and we are moving fast from all over the state to help out," he said on CNN.
In his briefing, Beshear expressed compassion for hard-hit residents.
"We can't imagine the grief you're going through right now," he said.
(AFP)
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Deadly Kentucky floods leave thousands without power
INSIDE THE AMERICAS
Joe Biden visits Kentucky: After tornadoes, a long road to recovery
Biden consoles survivors in visit to tornado-ravaged area of Kentucky
L'Humanité
Fraction armée rouge : 1972, année rouge sang en Allemagne
Il était une foisAllemagne de l’Ouest, juin 1972. Le noyau historique de la Fraction armée rouge est arrêté après des attentats meurtriers contre la police, la justice, le groupe de presse Springer et des quartiers généraux américains. D’autres militants vont prendre le relais. Retour sur cette organisation, née dans le sillage du mouvement étudiant contre la société de consommation et la guerre au Vietnam, qui croyait « attaquer le système impérialiste sur ses arrières ».
Entre le 11 mai et le 24 mai 1972, la République fédérale d’Allemagne (RFA) est secouée par une vague d’attentats à la bombe frappant les quartiers généraux américains de Francfort et d’Heidelberg, les locaux de la police d’Augsbourg et de Munich, un juge de Karlsruhe et les bâtiments du groupe de presse Springer à Hambourg : quatre militaires américains, dont un officier, sont tués et 70 personnes (policiers, militaires et ouvriers) blessées. Les dégâts matériels sont partout considérables. Dans les heures qui suivent, ces actions sont revendiquées par la Fraction armée rouge (en allemand, Rote Armee Fraktion, RAF).
À l’origine de la Fraction armée rouge (RAF, en allemand), une poignée d’étudiants déterminés à renverser le capitalisme par tous les moyens. © DPA Picture-Alliance via AFP
Active depuis 1970, cette organisation, qui se définit comme fraction armée du mouvement anti-impérialiste, ne s’était jusqu’alors manifestée que par quelques braquages de banques et des cambriolages de bâtiments administratifs, suivis de fusillades avec la police. Mais l’offensive du printemps 1972, frappant six villes éloignées les unes des autres en moins de deux semaines, surprend par son ampleur, sa concentration dans le temps et son haut degré de préparation technique. Cependant, l’impression de puissance qu’elle dégage va être démentie par la rapidité des arrestations : en moins d’un mois, tous les membres du noyau historique de la RAF se retrouvent sous les verrous.
Anne Steiner : « Quand les cartes postales racontent l'histoire des luttes sociales »Seize mille policiers sont affectés à la lutte antiterroriste, 200 000 DM de primes sont offerts pour la capture des 19 suspects figurant sur les avis de recherche diffusés partout dans le pays, et des centaines de personnes sont perquisitionnées et interrogées. Très vite, les moyens engagés par les autorités fédérales payent. Le 1er juin 1972, des blindés encerclent un garage de Francfort où Andreas Baader, Jan-Carl Raspe et Holger Meins ont trouvé refuge. Le 7 juin, Gudrun Ensslin est appréhendée dans un magasin de Hambourg et, dix jours plus tard, Ulrike Meinhof est arrêtée à Hanovre. Tous appartiennent au noyau initial de la RAF et, à tort ou à raison, les autorités leur attribuent un rôle majeur dans la conception, la préparation et la réalisation des attentats qui viennent d’ensanglanter l’Allemagne.
Née en 1940 près de Stuttgart, Gudrun Ensslin, étudiante en lettres et anglais, engagée depuis l’adolescence contre le réarmement de l’Allemagne et l’arme atomique, a participé activement au mouvement étudiant allemand qui commence en 1966 avec la protestation contre la guerre du Vietnam. Dans ce cadre, elle a connu Andreas Baader, né en 1943 à Munich, étudiant en art, fréquentant les milieux underground de Berlin. Ensemble, ils ont déjà comparu devant la justice en avril 1968 pour avoir provoqué un incendie dans deux grands magasins de Francfort. Ils entendaient protester contre l’indifférence de la population allemande à l’égard du conflit vietnamien et dénoncer le cynisme de la société de consommation. La journaliste Ulrike Meinhof, née à Oldenbourg en 1934, ancienne membre du KPD (Parti communiste d’Allemagne, dissous en 1956), éditorialiste et rédactrice en chef du magazine d’extrême gauche « Konkret », avait assisté au procès et noué des liens avec eux.
En 1968, Thorwald Proll, Horst Söhnlein, Andreas Baader et Gudrun Ensslin font de leur procès un happening sur le mode de la dérision. © Alamy Stock Photo
Entre-temps, Rudi Dutschke, leader charismatique du mouvement étudiant allemand, avait été victime d’une tentative d’assassinat par un jeune ouvrier proche de l’extrême droite. C’était pour Ulrike Meinhof le signe qu’il était devenu impossible de lutter sans sortir du cadre légal : « Les balles tirées sur Rudi ont mis fin au rêve de la non-violence. Qui ne s’arme pas meurt, qui ne meurt pas est enterré vivant dans les prisons, dans les maisons de rééducation, dans le sinistre béton des tours résidentielles ! »
Cet attentat avait débouché sur une radicalisation du mouvement étudiant et une répression accrue de la part de l’État. Des centaines de manifestants avaient été traduits en justice, condamnés à des peines de prison, et même radiés de l’université comme Holger Meins, né en 1941 à Hambourg, étudiant à l’Académie de cinéma à Berlin. C’est dans ce contexte tendu que s’est formée la RAF à partir d’une vingtaine de militants qui, las de la violence incantatoire des manifestations, envisageaient le recours à la guérilla urbaine sur le modèle des groupes latino-américains. Andreas Baader, Gudrun Ensslin, Holger Meins, Ulrike Meinhof, l’avocat Horst Mahler, menacé d’être radié du barreau pour sa participation à des manifestations violentes, et Jan-Carl Raspe, étudiant en sociologie né à Berlin en 1944, engagé dans des expériences de vie alternatives, faisaient partie de ce noyau initial.
Le 19 octobre 1977, le corps du président du syndicat des patrons Hanns-Martin Schleyer est retrouvé dans le coffre d’une voiture, après l’annonce des « suicides » en prison de Baader, Ensslin et Raspe. © AFP
Dès leur arrestation, les militants de la RAF sont soumis à des conditions de détention extrêmement strictes. Certaines femmes du groupe, internées à la prison de Cologne-Ossendorf, subissent même un isolement acoustique total avec lumière électrique allumée jour et nuit, dans des conditions de privation sensorielle absolue. En réponse au traitement qui leur est infligé, les prisonniers mènent plusieurs grèves de la faim collectives. La plus longue, de septembre 1974 à février 1975, dure 145 jours et entraîne la mort d’Holger Meins. Certaines revendications, comme le regroupement partiel des prisonniers, ont alors été satisfaites et les détenues de Cologne-Ossendorf ont été transférées dans d’autres lieux d’incarcération.
Le traitement judiciaire est tout aussi exceptionnel. Pour éviter toute tentative d’évasion, un bâtiment spécial a été construit à l’intérieur de l’enceinte de la prison de Stammheim, où sont incarcérés, à partir de 1975, huit des principaux membres du groupe. Les avocats de la RAF font l’objet, à plusieurs reprises, de perquisitions et même d’interpellations. Le verdict est rendu le 28 avril 1977 en l’absence des accusés, trop faibles pour suivre les débats, et des avocats, qui refusent de plaider pour protester contre les atteintes aux droits de la défense. Jan-Carl Raspe, Andreas Baader et Gudrun Ensslin sont condamnés à la prison à vie. Holger Meins, mort pendant une grève de la faim, et Ulrike Meinhof, retrouvée pendue dans sa cellule le matin du 9 mai 1976, ne seront jamais jugés.
Deux ans plus tard, de nouveaux militants, issus des comités de soutien aux prisonniers, passent à l’action. Le 7 avril 1977, le procureur fédéral Siegfried Buback, rendu responsable de la mort d’Holger Meins et d’Ulrike Meinhof, est abattu avec son chauffeur et un collaborateur. Le 30 juillet 1977, le banquier Jürgen Ponto, président de la Dresdner Bank, est tué lors d’une tentative d’enlèvement manquée. Enfin, le 5 septembre 1977, Hanns-Martin Schleyer, président du syndicat des patrons allemands et ancien SS, est enlevé par un commando qui exige la libération de onze prisonniers de la RAF parmi lesquels Baader, Ensslin et Raspe. Tandis que les pourparlers traînent en longueur, un commando palestinien détourne un Boeing de la Lufthansa le 13 octobre, et joint ses propres revendications à celles du commando qui a enlevé Schleyer. Quatre jours plus tard, une section antiterroriste allemande donne l’assaut au Boeing, qui s’est posé en Somalie, à Mogadiscio, et libère les otages.
Quelques jours plus tard, leurs funérailles donnent lieu à une manifestation de soutien. Après un long silence, la RAF refait parler d’elle en signant une série d’attentats entre 1985 et 1991. © DPA Picture-Alliance via AFP
Le 17 octobre 1977 au matin, on annonce le suicide de trois prisonniers de Stammheim : Andreas Baader et Jan-Carl Raspe par balles et Gudrun Ensslin par pendaison. La version du suicide est immédiatement contestée par les avocats et les proches qui demandent comment des armes auraient pu être introduites dans la prison la mieux gardée au monde et comment les prisonniers privés, depuis l’enlèvement de Schleyer, de visites, de courrier, de radio et de presse auraient pu apprendre l’action de Mogadiscio et son échec, et s’entendre pour se donner simultanément la mort. Le 19 octobre, le corps de Hanns-Martin Schleyer est retrouvé dans le coffre d’une voiture à Mulhouse. La RAF revendique son exécution.
Dans l’ensemble, les actions de 1977 furent critiquées et même condamnées par l’extrême gauche allemande, qui reprochait à la RAF d’être devenue une organisation de libération de ses propres militants et de ne plus avoir aucun objectif politique. Quant au détournement de Mogadiscio, il contredisait un des principes de la RAF : ne pas risquer que des civils soient touchés par des actions de guérilla.
De 1970 à 1977, la RAF a produit un certain nombre de textes (interviews, textes d’explication ou de revendications, lettres de prison, déclarations au procès) qui permettent de comprendre son orientation stratégique, que nous présentons ici. Jamais elle n’a voulu se constituer en avant-garde pour déclencher une révolution en RFA. L’internationalisation du capital, l’uniformisation culturelle, la mobilité de la main-d’œuvre rendaient selon elle caduque cette conception et obligeaient les révolutionnaires à penser la lutte dans le cadre plus global du système impérialiste mondial dominé par le capital américain.
Dans la société industrielle avancée, les classes n’ont pas disparu, mais les exploités n’ont même plus la possibilité de se reconnaître comme tels. Car le système ne s’empare pas seulement de leur force de travail mais aussi de leur subjectivité, de leurs aspirations et de leurs utopies au moyen des mass media et de la consommation massive. Dans ces conditions, se constituer en avant-garde n’aurait aucun sens, mais il faut faire de cette situation, de cette atomisation, le point de départ d’une lutte radicale que tout un chacun peut mener.
Point n’est besoin de rejoindre un lointain foyer de guérilla car c’est dans les métropoles qu’on peut attaquer l’impérialisme sur ses arrières, d’où il exporte ses troupes, ses armes, ses instructions, sa technologie, ses systèmes de communication et ses normes culturelles. La Fraction armée rouge est la fraction d’une armée rouge mondiale regroupant tous ceux qui combattent le système impérialiste, en synergie avec les peuples du tiers-monde en lutte pour leur indépendance.
Après un long silence, la RAF revendique entre 1985 et 1991 plusieurs attentats visant des responsables politico-économiques. En avril 1998, elle annonce sa dissolution dans un communiqué en forme d’autocritique exprimant le regret de n’avoir pas été assez ouverte aux mouvements de contestation des deux dernières décennies, et d’avoir échoué à articuler travail politique légal et action armée.
Depuis les années 1970, nombreux ont été les artistes qui ont été inspirés par la RAF – parmi les plus connus, le peintre Gerhard Richter, le compositeur Helmut Lachenmann, l’écrivain Don DeLillo, les cinéastes Rainer Werner Fassbinder, Volker Schlöndorff et Margarethe von Trotta –, interrogeant dans leurs œuvres le refus définitif de ces hommes et femmes d’être en paix avec ce monde et leur détermination à le combattre par les armes, au péril de leur vie.
Anne SteinerAllemagneIl était une fois New York Times - World
Gangs Advance on the Seat of Haitian Government Power: ‘Haitians Are Hostages’
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Over 470 people have been killed, injured or are missing in recent violence, according to the U.N., as gangs expand their control and threaten the presidential palace.
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By Maria Abi-Habib and Andre Paultre
Gangs are increasing their chokehold on Haiti’s capital, using bulldozers to raze entire neighborhoods, overwhelming poorly armed police and taking their violence to within blocks of the seat of government.
While Haitians have endured relentless bloodshed and tragedy for years, the escalation of lawlessness in recent weeks and the government’s inability to exert control has terrified the nation.
In just a nine-day period in July, more than 470 people were killed, injured or missing as a result of gang warfare in Cité Soleil, the country’s largest slum, according to the United Nations.
Government agencies and ministries have urged employees to stay home as gangs expand their territory and are now close to the presidential palace, interior ministry, the central bank and the national penitentiary, where hungry prisoners are threatening to riot, officials warn.
In Cité Soleil, home to about 300,000 people, gangs fighting for control are using bulldozers to topple homes, gang-rape women and girls, and kill at random, according to interviews with residents.
One woman, Wislande Pierre, said she lost nearly everything during a single day, one of over 3,000 people who fled Cité Soleil in July, according to the U.N. The gang clashes started in Ms. Pierre’s neighborhood before spreading to downtown Port-au-Prince, the capital.
Ms. Pierre was home at about 5 a.m. when she said she was awakened by someone shouting, “Leave this place! You are all going to die! They are coming!”
The distant sound of metal crunching under metal, gun shots and the roar of flames quickly followed. Ms. Pierre threw what she could into a backpack and fled as three bulldozers ripped through and obliterated her neighborhood and gang members set fire to what remained, details backed up in interviews with others who escaped and video footage.
But Ms. Pierre’s sister Jona was not as lucky.
Jona had left her one-month-old infant daughter on her bed early that morning as she emptied the family’s chamber pots on a nearby beach. Her husband was at work. Like many in Cité Soleil, Jona lives in a house made of metal sheets with no running water, the family relieving themselves in buckets.
For two days, Jona took shelter on the beach, in anguish over the fate of her child, but unable to return home while the gang warfare raged on.
Eventually, the fighting subsided and Jona rushed back, her hopes sinking as she passed flattened houses. Hers, miraculously, was left standing.
But there her daughter lay on the bed where Jona had left her, the baby’s small body riddled with seven bullets, the metal sheet walls of her home offering no resistance to the gangs’ ammunition.
By that time, the fighting had migrated to a nearby cemetery. Unable to give her daughter a dignified burial, Jona placed the body in an empty box of crackers, went down to the shores of Cité Soleil and buried her in the sand.
“We are still alive, but I cannot say we are alive,” said Ms. Pierre, Jona’s sister. “If this is life, what is hell?”
One gang, the G-9 Family and Allies run by a former policeman named Jimmy Chérizier, who is known as Barbecue, has gained control of more territory in Cité Soleil, wresting it away from a rival gang, the G-pèp.
In many ways, Mr. Chérizier embodies the reasons Haiti is where it is today: the country’s political and business elites have supported competing gangs to achieve their own objectives, whittling away at any semblance of a functioning nation.
Mr. Chérizier is believed to be supported by political figures seeking to suppress protests or to force the people to vote a certain way. Haiti’s big business families pay off his gang to advance their economic interests, including safe passage of their goods, which dock at Port-au-Prince’s ports.
The ports are on the edge of Cité Soleil and since Haiti imports most of its food, fuel and other necessities, G-9 can effectively hold the entire country hostage by preventing goods that arrive at the port from being distributed by trucks.
The use of gangs by Haiti’s political power brokers is not new. It was a tool made popular by President Jean-Bertrand Aristide during his second term, which started in 2001. Then, gangs were used mostly to suppress a rebellion against Mr. Aristide’s rule that unfolded across Haiti.
Wislande Pierre grew up in Cité Soleil and remembers what life was like when the first gangs emerged. As a young girl, she could go out to buy ice cream, go to school, play in the streets until dark. The gangs would warn residents if they needed to operate in their neighborhood, even urging the principal of her school to evacuate students and providing them safe passage home.
“Now the bandits don’t care, they will just open fire and shoot at you,” Ms. Pierre said, an assessment shared by two other residents of Cité Soleil who were interviewed after they fled. “It doesn’t matter who you are or what you’re doing.”
After Mr. Aristide fled Haiti in 2004 amid spiraling chaos, a U.N. peacekeeping mission was established that would patrol Cité Soleil, keeping gangs in check.
But over the years, the peacekeeping mission’s resources dwindled and it became embroiled in scandals, including a deadly cholera outbreak and widespread sexual misconduct that tainted peacekeepers before their mandate expired in 2019.
Since then, gangs have been on the rise as their political and business patrons strengthen their support to jockey for power, according to several Western diplomats and Haitian officials. Gangs smuggle in large quantities of weapons and ammunition through the country’s seaports, shipments facilitated by government officials.
Two senior State Department officials said that Washington was putting pressure on Haiti’s customs and ports officials to check incoming shipments, which likely contributed to several seizures of large caliber weapons and ammunition in recent weeks. But those shipments often leave from Florida, suggesting that U.S. customs officials also need to conduct more thorough inspections.
“During Aristide’s time, the gangs were not everywhere, they weren’t well equipped, they couldn’t confront the police, they didn’t go about kidnapping anyone they saw, ” said Pierre Espérance, the executive director of the National Human Rights Defense Network, a Haitian organization that has testified before the United States Congress about the deteriorating situation. “They existed to keep Aristide in power.’’
“Today, there is a total gangsterization of the country,’’ Mr. Espérance added. “Haiti’s big families are supporting the gangs to get what they want. They don’t want a stable situation, accountability or the ability of citizens to organize against them. Haitians are hostages.”
Because of human rights violations, the Haitian police are prevented from directly receiving arms and ammunition from the United States government.
Gangs, on the other hand, receive a steady flow of illegal weapons. State Department officials admit that the Haitian police are outgunned, their weapons often much older than the high-caliber weapons widely used by gangs.
The gangs have now become virtually impossible to contain. Over the spring, gang battles in some parts of the capital left some 100 people dead and created 16,000 refugees as Haitians fled the violence, according to the U.N.
After increasing its control over Cité Soleil, Mr. Chérizier’s G-9 gang set its sights on downtown Port-au-Prince on July 24, engaging in fierce gun battles with Haiti’s police, often overpowering them.
The gang is now near a downtown area that includes the presidential palace, the ministry of interior, the national penitentiary, the central bank and other important state infrastructure.
The national penitentiary — overcrowded and struggling to feed its prisoners — houses several of Haiti’s most dangerous criminals, including gang leaders and some of the suspects involved in the murder of the Haitian president, Jovenel Moïse, last year.
“Young people, women and men have been armed by political and private sector entities as the government turns a blind eye or are complicit at some of the highest official levels,’’ said Fritz Alphonse Jean, an opposition leader and former governor of the central bank. “The police are clearly overwhelmed and disoriented, lacking leadership from the government.”
“It will only get worse,” he warned.
Maria Abi-Habib reported from Mexico City, and Andre Paultre from Port-au-Prince, Haiti.
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France24 - World
Djokovic says 'preparing' to play US Open despite vaccination ban
Issued on: 30/07/2022 - 19:22Modified: 30/07/2022 - 19:21
Paris (AFP) – Novak Djokovic said Saturday he is "preparing to compete" at the US Open even though his refusal to get vaccinated will see him barred from entering the country.
Under current rules, all visitors to the United States must be fully vaccinated against coronavirus.
The Serb star, a three-time champion in New York and fresh from securing a seventh Wimbledon title, has consistently refused to take the vaccine, a stance which also saw him deported from Melbourne in January on the eve of the Australian Open.
"I am preparing as if I will be allowed to compete, while I await to hear if there is any room for me to travel to US. Fingers crossed!," wrote Djokovic on Instagram in a post accompanying a video of him training.
More than 43,000 people have signed a petition calling on the authorities to allow 21-time Slam winner Djokovic to play at the US Open which starts on August 29.
"I just wanted to take a moment and say to all of you how grateful I am to see so many messages of support and love from all around the world these days," said the 35-year-old.
"I wasn't expecting it, and that's why it feels so mindblowing. Just wanted to say THANK YOU. It feels special that people connect with my tennis career in such a loving and supportive way and wish for me to continue to compete."
© 2022 AFP
France24 - World
Ageless Anderson keen to prove 40 is just another number
Issued on: 30/07/2022 - 19:18
London (AFP) – England great James Anderson turned 40 on Saturday, an age where many pacemen of previous eras would have long since retired.
But the 'king of swing' shows no sign of stopping, with Anderson in line still to be leading England's attack during next month's three-Test series at home to South Africa.
The sheer physical strain of fast bowling meant it was once considered all but unthinkable for a Test 'quick' to go much beyond their mid-30s.
Yet Anderson, who has already played 172 Tests and taken 657 wickets -- the third-highest individual tally with only two spinners in the late Shane Warne and the long-retired Muttiah Muralitharan ahead of him -- appears to be getting better with age.
He has taken 389 wickets from 101 Tests since turning 30 and is in line to become the first to 400 after that age.
Even more significantly, Anderson's bowling average and strike-rate are improving the older he gets.
Research compiled by the ESPNCricinfo website, shows that in the years aged 25 to 29, Anderson averaged 28.47 runs per Test wicket; between 30 and 34, it improved to 25.45; since turning 35, his average is a superb 21.39.
In recent times, the only other outright paceman who has come closest to matching such longevity is West Indies' Courtney Walsh, a genuine quick compared to Anderson's effective fast-medium pace.
Walsh's 132-Test career yielded 519 wickets and he was 38, when having also bowled countless overs for Jamaica and Gloucestershire, he retired in 2001.
He holds the record for the most Test wickets taken by a fast bowler over the age of 35, with 180 from 39 matches.
But Walsh's mark appears destined to fall to Anderson, who currently has a corresponding 177 from 47.
Several quicks have played Test cricket aged 40 and above, although the last time that happened was when Derbyshire's Les Jackson made the second of his two England appearances back in 1961.
The list of greying Test quicks is dominated by Englishmen with George Geary and the great Maurice Tate both playing Test cricket until they were 40 while Gubby Allen played the last of his 25 Tests - spread over 18 years - against the West Indies in 1948 at the ripe old age of 46.
Australian all-rounder George Kelleway played his last Test in 1928 at the age of 42, West Indian Hines Johnson was 41 when he hung up his boots after just three appearances while South African Geoff Chubb retired in 1951 at the age of 40 -- just two months after making his debut.
'Banksy to Rembrandt'
Former Lancashire and England opener turned coach David Lloyd has observed Anderson since the Burnley-born bowler's early days with the Red Rose County.
"Jimmy started off as Banksy doing graffiti but now he's a Rembrandt," Lloyd wrote in his Daily Mail column.
"I guess we are always looking to see if, turning the grand old age of 40, his pace is down or whether he can still come back strong for third and fourth spells.
"The answers are the pace is still absolutely quick enough and, yes, he can come back just as strong."
Lloyd made his way in cricket in a Lancashire team featuring another outstanding England new-ball bowler in Brian Statham.
Statham took 252 wickets in 70 Tests at a superb average of 24.84 and was renowned for his remorseless accuracy.
But his entire first-class career, which ended in 1968 when Statham was 38, of 559 matches yielded 2,260 wickets.
Anderson, by contrast, has played in just 277 first-class matches, taking 1,077 wickets.
The difference in the two sets of figures reflects the reduction in the number of domestic first-class fixtures in the intervening decades, as well as the increase in the number of Test nations.
Meanwhile, the advent of England central contracts, means Anderson has not had to bowl hundreds of overs for Lancashire alongside his international commitments.
And just as Statham benefitted from bowling alongside Fred Trueman for England, so too has Anderson formed a highly-productive double act at Test level with Stuart Broad, a stripling at 36, who has taken 552 wickets at the other end.
Controversially they were both left out of the West Indies tour in March but with ben Stokes now at the helm, they are back in the side and ready for the challenge of the Proteas.
© 2022 AFP
L'Humanité
« La bataille pour cette taxe ne fait que commencer » : entretien avec la députée Christine Pirès-Beaune
EntretienL’élue PS Christine Pirès-Beaune a porté un amendement, soutenu par la Nupes, visant à taxer les profiteurs de crise. Pour elle, il s’agit d’une mesure de justice et de cohésion de la nation, ainsi qu’un gain de recettes dont l’État ne peut se passer.
Aurélien SoucheyreChristine Pirès-Beaune Députée socialiste
Vous avez défendu l’instauration d’une taxe de 25 % sur les superprofits dans plusieurs secteurs. Pourquoi ?
À situation exceptionnelle, mesure exceptionnelle. L’inflation s’envole à des niveaux jamais vus depuis des lustres, notamment les prix de l’énergie en lien avec le contexte géopolitique, et les Français se serrent la ceinture. Face à cela, certains pays européens n’hésitent pas à mettre à contribution des entreprises qui gagnent plus que d’habitude, non pas parce qu’elles viennent de découvrir une invention révolutionnaire, mais parce qu’elles profitent de la crise pour augmenter leurs bénéfices. C’est le cas dans les secteurs de l’énergie et du transport de marchandises. Dans une telle situation, il est moral de demander un effort supplémentaire à ceux qui le peuvent. C’est même un devoir. La Belgique, l’Espagne, l’Italie et même le très libéral Royaume-Uni s’y mettent. Il est temps que la France suive.
Mais le gouvernement et les députés LR restent arc-boutés contre cette mesure…
J’avoue que je ne comprends pas bien ce dogmatisme. C’est assez incroyable. L’Agence internationale de l’énergie encourage une telle taxe, la Commission européenne l’autorise, le secrétariat général de l’OCDE dit que c’est possible, le FMI aussi… Mais Emmanuel Macron s’entête dans une position intenable. Il prive le pays de 10 milliards d’euros en pleine crise. En refusant de telles recettes qui pourraient très facilement abonder le budget de l’État, il creuse le déficit. Et l’on sait très bien que creuser le déficit aujourd’hui, pour Macron, revient à demander demain des efforts supplémentaires, qui seront insurmontables pour les classes populaires et moyennes.
Pourtant, l’exécutif passe son temps à se présenter en « bon gestionnaire »…
Mais nous sommes très loin d’une bonne gestion ! Dès qu’il parle de déficit, le gouvernement se focalise sur des dépenses qu’il veut réduire, mais ne regarde jamais les recettes. Or creuser un déficit passe aussi par une baisse des recettes. C’est le cas en France, comme l’a dénoncé la Cour des comptes. Mais le refus du gouvernement ne met pas fin au débat, loin de là. Le Sénat va désormais débattre de cette mesure. Et s’il ne tranche pas en faveur de cette taxe, la question reviendra à l’automne, lors de l’examen du budget. La bataille ne fait que commencer et plusieurs députés macronistes se sont déjà exprimés en faveur de cette taxe.
La pression sur la Macronie peut-elle augmenter ?
Je n’en doute pas. J’attire vraiment l’attention du gouvernement sur la question. Si l’inflation continue d’augmenter comme l’indiquent les prévisions, les Français seront toujours plus nombreux à ne pas pouvoir se chauffer, à voir leurs comptes vides et à être des plus limités dans leurs déplacements. Je crains que cela ne finisse très mal à l’automne, quand les grandes sociétés vont publier leurs résultats qui s’annoncent mirobolants… Les inégalités, quand elles sont si criantes, quand les gens comptent leurs centimes alors que d’autres brassent des milliards, cela devient insupportable. Il faut avoir cela à l’esprit. C’est une question de justice. Et de cohésion de la nation.
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Au Sénégal, le vote des jeunes attire toutes les convoitises
Publié le : 29/07/2022 - 08:15
FRANCE 24
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Sarah Sakho
Au Sénégal, c'est le dernier jour de la campagne électorale avant les législatives de dimanche. Emploi, vie chère, cadre de vie… Les candidats multiplient les engagements à l'endroit de la jeunesse. Leur vote fait l'objet de toutes les convoitises : les moins de 35 ans représentent 75 % de la population. Comment vivent-ils cette campagne ? Croient-ils encore aux promesses des candidats ? Nos correspondants sont allés à leur rencontre.
Les Sénégalais élisent, dimanche 31 juillet, leurs députés lors de législatives ayant valeur de test avant la présidentielle de février 2024. Un scrutin que l'opposition veut mettre à profit pour imposer une cohabitation au président Macky Sall et freiner les intentions qu'elle lui prête de vouloir faire un troisième mandat.
Dans ce pays où les moins de 35 ans représentent 75 % de la population, le vote de la jeunesse fait l'objet de toutes les convoitises.
Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
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Reportage
Sénégal : la jeunesse, l’autre enjeu des élections législatives
REPORTAGE
Élections législatives au Sénégal : l'opposition dénonce un recul démocratique
ANALYSE
Législatives au Sénégal : la campagne s’ouvre après des mois de tension
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L’ancienne ministre de la Santé Agnès Buzyn recasée à la Cour des comptes
Une reconversion express. Sur proposition d’Elisabeth Borne, Agnès Buzyn vient d’être nommée conseillère maître en service extraordinaire à la Cour des comptes. C’est l’Elysée qui a fait cette annonce via le compte rendu du dernier Conseil des ministres. Le Figaro a indiqué le 29 juillet qu’elle entrera officiellement en poste le 1er septembre prochain pour une durée de cinq ans sans renouvellement possible. Le rôle de l’ancienne ministre de la Santé sera fondé sur une mission de « contrôle » selon l’institution.
Mise en examen
C’est loin d’être la première casquette endossée par Agnès Buzyn. Avant d’être ministre d’Emmanuel Macron, cette hématologue de profession a dirigé l’Institut national du cancer. Après avoir quitté son ministère début 2020, elle s’était portée candidate à la mairie de Paris. Enfin, la femme politique de 59 ans avait ensuite dirigé l’Académie de l’Organisation mondiale de la santé. La ministre avait créé la polémique avec sa gestion de la crise Covid qui lui a d’ailleurs valu une mise en examen pour « mise en danger de la vie d’autrui » fin 2021. Ce qui ne l’empêche pas d’atteindre de nouveaux objectifs et de mener à bien ses ambitions dans les hautes sphères politiques.
BBC
Ukraine condemns Russia's 'humiliating death' tweet after prison attack
Ukraine has labelled Russia a "terrorist state" after Moscow's UK embassy tweeted that Ukrainian Azov battalion soldiers deserved a "humiliating death" by hanging.
The embassy tweet came after more than 50 Ukrainian prisoners of war (POWs) held by Russia were killed - Azov soldiers reportedly among them.
They died in an attack on Olenivka prison in Russian-held eastern Ukraine.
Ukraine and Russia blame each other for Friday's attack.
Twitter acknowledged that the post from the Russian embassy violated the social media company's "rules about hateful conduct" - but added that it may be in the public interest to keep it accessible.
Besides the Ukrainian government, many other Twitter users voiced outrage at the tweet.
The Olenivka prison camp is controlled by the Russian-backed self-proclaimed Donetsk People's Republic (DNR).
What happened there on Friday remains unclear. Unverified Russian video footage of the aftermath shows a tangle of wrecked bunk beds and badly charred bodies.
After the attack the Russian embassy in the UK tweeted that Azov "militants deserve execution, but death not by firing squad but by hanging, because they're not real soldiers. They deserve a humiliating death".
The tweet included a video clip showing a couple in a wrecked building, accusing Azov troops of having shelled their home. The embassy's call for execution repeats what the man in the video says.
Azov troops were forced to lay down weapons in May after fiercely defending for weeks Azovstal, a giant steelworks in the south-eastern port of Mariupol that was eventually captured by Russia.
The Azov Regiment was a nationalist group with far-right links when it was set up in 2014. It was later incorporated into Ukraine's National Guard.
Russia has long accused the regiment of being neo-Nazis and war criminals, as part of the Kremlin's propaganda campaign to justify its invasion of Ukraine on 24 February 2022.
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Ros Atkins on... Putin’s false Nazi claims about Ukraine
Andriy Yermak, Ukrainian presidential chief of staff, wrote on Telegram that "Russia is a terrorist country".
"In the 21st Century, only savages and terrorists can say at a diplomatic level that people deserve to be executed by hanging for nothing. The RF [Russia] is a state sponsor of terrorism. What more proof do you need?" he said.
Ukraine has called for the United Nations and Red Cross to be allowed to investigate the deaths at Olenivka.
Ukraine says the site was targeted by Russia in an effort to destroy evidence of torture and killing. President Volodymyr Zelensky described the incident as a "deliberate Russian war crime".
Ukraine's foreign ministry spokesman Oleg Nikolenko tweeted: "There is no difference between Russian diplomats calling for execution of Ukrainian prisoners of war and Russian troops doing it in Olenivka.
"They are all accomplices in these war crimes and must be held accountable."
DNR spokesman Daniil Bezsonov said the strike had killed 53 people and wounded 75. He called it a "direct hit on a barracks holding prisoners".
Russia's defence ministry said the strike had been carried out with US-made Himars artillery and it accused Ukraine of a "deliberately perpetrated" provocation. The ministry produced fragments of what it said were rockets fired by the Himars system.
Azov vows to track down perpetrators
By Paul Adams in Kyiv
As soon as it learned of the incident, the International Committee of the Red Cross (ICRC) asked for access to the Russian-run detention facility, and to surviving prisoners. So far, no access has been granted.
The ICRC's deputy head of delegation in Ukraine, Daniel Bunnskog, said granting access to POWs was an obligation under the Geneva Conventions.
Relatives of Ukrainian prisoners and their supporters were on the streets of Kyiv on Friday, voicing their anger. They have no doubt the prisoners were murdered by their Russian captors.
Russia accuses Ukraine of deliberately targeting the camp, using American-supplied rockets.
Western officials clearly don't believe it. Without directly blaming Russia, Britain's ambassador in Kyiv, Melinda Simmons, tweeted on Saturday that the incident at Olenivka looked like part of an increasingly worrying pattern of human rights abuses, and possible war crimes, committed in occupied eastern Ukraine.
US Secretary of State Anthony Blinken said Washington was committed to holding Russia accountable for atrocities committed by its forces.
Footage of the destruction within a hangar-like dormitory filled with burned or destroyed bunk beds appeared online on Friday morning. The footage came from Russian state TV channel Russia 1. It then cuts to footage of destruction and bloodshed outside the building.
The BBC cannot verify whether the interior and exterior shots are at the same location.
The BBC's Reality Check team have, however, confirmed that the shots of the outside of the building match Prison No. 120, near Olenivka.
The prison was empty before February 2022, and has been used exclusively for POWs and civilians who did not pass Russian filtration - a system where people are interrogated before it is decided where they will be sent.
Andriy Biletskyi, a founder of the Azov Regiment, said a number of the unit's soldiers were among those killed.
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L'Humanité
L’indécence des puissants
ÉditorialJean-Emmanuel DucoinPar Jean-Emmanuel Ducoin
Les profits montent, la colère aussi… Il y a des moments dans la vie politique où nous nous demandons ce qu’il faudrait convoquer pour en finir avec l’indécence des puissants. Le « bon sens » ? Un peu de « justice » ? Et pourquoi pas la « morale », tant que nous y sommes ? Alors que, dans les foyers, les fins de mois difficiles voire impossibles rendent si rude la vie quotidienne, le gouvernement, aux abois et contraint à quelques compromissions avec LR et le RN, se félicite à cor et à cri du second volet de mesures sur le pouvoir d’achat adoptées à l’Assemblée… et conclut par un vote contre le sort des retraités. Tout un symbole. Pas de revalorisation des prestations ou pensions au niveau de l’inflation. Et refus catégorique de taxer les superprofits.
« Taxer » s’avère un verbe assez impropre. Parlons plutôt d’imposition. Cela empêchera au moins Bruno Le Maire de déclarer : « Une taxe n’a jamais amélioré la vie de nos compatriotes. » Propos absurdes. Reste une réalité : les Français galèrent, mais les grandes entreprises du CAC 40 ont déboursé en dividendes 174 milliards d’euros à leurs actionnaires. Les patrons de TotalEnergies, Engie, LVMH ou Carrefour vont bien, merci pour eux ! Ils sont sortis renforcés de la pandémie, ils bénéficient de la guerre en Ukraine et du « choc énergétique ». En toute impunité capitalistique, ils profitent de toutes les crises sans se soucier de la solidarité nationale. Ils ont même eu le toupet d’appeler les citoyens à « réduire leur consommation d’énergie », à commencer par celui de Total, qui a augmenté son propre salaire de 52 % en 2021, passant à 5,9 millions d’euros annuels. Jeudi, la compagnie a annoncé avoir plus que doublé son bénéfice net au deuxième trimestre, à 5,7 milliards, soit 17,7 milliards sur le seul premier semestre 2022. Sachant que le groupe n’aurait pas payé d’impôts sur les sociétés en France, ni en 2019, ni en 2020. Une honte.
L’imposition des superprofits figurait dans le contre-projet présenté par la Nupes, sous la forme d’une taxe exceptionnelle de 25 % sur les dividendes des sociétés pétrolières et gazières, des sociétés de transport maritime et des concessionnaires d’autoroutes qui réalisent un chiffre d’affaires supérieur à un milliard d’euros. Voilà l’une des réponses à l’urgence sociale absolue. Pas la révolution. Juste le début d’une nouvelle répartition des richesses…
Editorialcac 40impôtsmultinationales France24 - Monde
Euro féminin 2022 : l'Allemande Alexandra Popp, serial buteuse malgré les obstacles
Publié le : 29/07/2022 - 12:09
Stéphanie TROUILLARD
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En demi-finale, l'équipe de France a semblé bien démunie face à la précision chirurgicale de la capitaine allemande Alexandra Popp. Auteure de deux buts, l'attaquante a propulsé sa sélection jusqu'en finale. Joueuse expérimentée, elle participe pourtant à son premier Euro après une série de blessures.
Face au but, Alexandra Popp ne tremble que rarement. La capitaine allemande en a encore fait l'incroyable démonstration, mercredi 27 juillet, en demi-finale de l'Euro face à la France (2-1). Par deux fois, l'attaquante a crucifié la défense tricolore et permis à son équipe d'obtenir son billet pour Wembley.
"La folie Popp" a titré le quotidien allemand Bild, au lendemain de son doublé. D'une frappe puissante et d'une tête rageuse, "Poppi", son surnom en Allemagne, a propulsé la Frauen-Nationalmannschaft en finale contre l'Angleterre.
La gardienne française Pauline Peyraud-Magnin n'a rien pu faire quand l'attaquante de Wolfsburg a surgi devant Ève Périsset pour catapulter le ballon au fond de ses filets (40e, 1-0). Après l'égalisation des Bleues à la 44e minute, elle a de nouveau puni ses adversaires d'une tête rageuse (76e, 1-0).
Malgré cette prestation individuelle de grande classe, Alexandra Popp a avant tout rendu hommage à ses coéquipières. "Je vais vous décevoir mais c'est l'équipe qui compte. Si je ne reçois pas les passes décisives, je ne peux pas marquer", a-t-elle expliqué avec modestie. "Je suis redevenue dangereuse après avoir été longtemps éloignée par toutes ces blessures."
No surprises for tonight's Player of the Match 🎖️WIR #IMTEAM 🇩🇪 #hungriGER #WEURO2022 #GERFRA pic.twitter.com/2sgVaWeAXJ
July 27, 2022Une série de blessures
L'intenable attaquante a en effet enchaîné les rendez-vous manqués. À 31 ans, elle joue seulement sa première grande compétition européenne. En 2013, une blessure à une cheville l'avait obligée à regarder de loin ses coéquipières devenir championnes d'Europe pour la 6e fois de suite et la dernière à ce jour. Quatre ans plus tard, c'était cette fois-ci un ménisque récalcitrant qui l'avait fait renoncer à la compétition aux Pays-Bas, achevée sur une défaite en quart de finale contre le Danemark (2-1).
L'an dernier, elle s'était aussi déchiré un cartilage d'un genou. Si l'Euro n'avait pas été reporté d'un an en raison du Covid-19, elle aurait été contrainte au forfait sur blessure. Au début de l'année, encore, elle avait dû observer une nouvelle période de repos en raison d'une rechute, alors qu'elle pensait être sortie du tunnel.
Voir cette publication sur Instagram Une publication partagée par Alex Popp (@alex.popp11)
Lorsque Martina Voss-Tecklenburg l'a rappelée, en avril, pour un match éliminatoire pour le Mondial-2023 contre le Portugal, l'émotion a pris le dessus. "Je ne pleure pas souvent, mais à (la fin du match), quelques larmes ont coulé sur mes joues", a-t-elle admis après être entrée à l'heure de jeu, presque un an jour pour jour après sa dernière sélection.
Car à 31 ans, même si elle a déjà gagné un titre olympique avec sa sélection en 2016, elle sait que c'est peut-être sa dernière chance de gloire à l'Euro. "Le fait est, évidemment, que je ne suis plus de toute première jeunesse. Je ne sais pas si ce sera la dernière (compétition) ou si je continuerai. Mais ce n'est vraiment pas le moment d'y penser et de prendre une décision. Ce qui compte pour moi, c'est ici et maintenant", a-t-elle expliqué à la radio Deutsche Welle après un carton plein lors du premier tour marqué par un but à chaque rencontre.
Une soigneuse d'animaux
En club, Alexandra Popp a déjà une armoire à trophées bien remplie. Elle a remporté trois Ligues des champions, six championnats et huit coupes d’Allemagne. Un succès sportif et une sérénité sur le terrain qu'elle tire en partie de sa passion pour les animaux.
Comme l'explique So Foot, la joueuse s'est formée en parallèle de sa carrière de footballeuse au zoo d’Essehof pour devenir soigneuse. "J'aime travailler avec les animaux. On peut avoir une connexion avec des kangourous, des ratons laveurs ou des ânes", assure-t-elle.
À chaque déplacement, l'attaquante a ainsi pris l'habitude de se rendre dans les parcs animaliers des environs. Pendant la journée de repos laissée aux joueuses après le premier tour, elle s'est rendue au zoo de Londres, laissant loin derrière elle la compétition et les buts. "C'est très important pour mon mental. Au football, on est soumis au stress, on voyage beaucoup, on se fatigue physiquement et mentalement. Ici, avec les animaux, je récupère, je recharge mes batteries, je retrouve le calme intérieur ", confiait-elle à l’AFP en 2019.
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La capitaine allemande va avoir besoin de calme pour affronter dimanche à Wembley en finale le pays hôte de la compétition. Devant leur public, les Lionesses sont en quête d'un premier grand titre international. Elles pourront compter sur Beth Mead, l'autre joyau de la compétition, qu'Alexandra Popp a rejoint à la tête des meilleures buteuses de la compétition avec six réalisations. Lors d'un ultime face-à-face, les deux attaquantes pourraient donc bien se départager, afin de remporter le soulier d'or de la compétition.
Avec AFP et Reuters
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Valeurs Actuelles
Economies d’énergie : le gouvernement provoque un tollé en laissant tourner ses voitures avec la clim à plein régime
Des « petits gestes » sont demandés aux Français en termes d’économie d’énergie. Mais les ministres ont, semblent-ils, du mal à s’inclure parmi eux. Le gouvernement a provoqué un tollé ce vendredi 29 juillet après que des journalistes aient filmé dans la cour de l’Élysée une dizaine de voitures à l’arrêt, mais avec le contact allumé et la climatisation tournant à plein régime. Ces mêmes véhicules attendaient les membres du gouvernement réunis en Conseil des ministres. D’après BFM TV, Matignon avait malgré tout « expressément demandé aux ministères de ne pas faire tourner les moteurs des voitures à l’arrêt ».
Un message de sobriété la semaine dernière. Dans la cour de l’Elysée, en attendant la sortie du conseil des ministres, les voitures des ministres sont pourtant portes fermées et climatisation allumées en attendant leurs occupants. pic.twitter.com/II6lfOU7cM
— Benjamin Mathieu (@BenjMathieu) July 29, 2022
« Vous ne nous raterez pas », répond Véran
Une demande qui n’a apparemment pas été respectée. Olivier Véran a, sans surprise, été interrogé par les médias, dont BFM TV, à la sortie du Conseil des ministres. Le porte-parole du gouvernement a concédé qu’il fallait « faire attention à tout ». « L’État, les ministères, les administrations centrales et territoriales vont montrer l’exemple, ça va nécessiter de changer, et vite, un certain nombre de comportements. » Et l’ancien ministre de la Santé prévoit déjà : « À chaque fois qu’on ne le fera pas, vous ne nous raterez pas. Et tant mieux, car c’est ça qui accélérera notre changement de comportement à tous. »
Les habitudes ont la vie dure puisque ce n’est pas la première fois que l’exécutif est épinglé pour cette pratique. En juin 2019, alors que la France était frappée par une canicule, le député LFI François Ruffin avait coincé certains ministres à la sortie de l’Élysée. Il avait notamment interpellé l’ex-ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, qui lui avait donné raison : « C’est vrai qu’on pourrait faire plein d’efforts de ce genre. Je suis assez d’accord. »
L'Humanité
Fiat lux
BilletMaurice UlrichSoyons clairs. On se doit de poser la question que nos excellents confrères de la Croix, ce n’est pas une formule, semblent avoir contournée. Et Dieu dans tout ça ? C’est bien joli de nous annoncer en une les « Premières lueurs de l’Univers » avec la photo par le télescope géant James-Webb d’une galaxie de ses premiers moments. De nous dire que les scientifiques analysent ces images avec frénésie pour remonter le temps… Mais que devient la genèse ? Fiat Lux, que la lumière soit ! Et la lumière fut et Dieu sépara la lumière des ténèbres… Peut-on attendre là une photo, par James-Webb, au moins de la première semaine, de la création du Ciel et de la Terre ? Soyons fous, une photo de Lui, peut-être l’auteur du big-bang, encore invisible. Qui sait, nous dit à juste titre l’article sur la question, « peut-être que la semaine prochaine, une nouvelle étude présentera une galaxie encore plus lointaine ». Allez, c’est pour taquiner… Galilée, reviens ! À ce train-là, on va bientôt apprendre que c’est la Terre qui tourne autour du Soleil.
la croixtélescope james-webble billet de Maurice Ulrich France24 - Monde
Comment l'art ukrainien essaie de faire entendre sa voix en Europe
Publié le : 29/07/2022 - 17:06
ENTR
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Malgré la guerre qui frappe leur pays, les artistes ukrainien·nes ne baissent pas les bras. Parmi ceux qui ont trouvé refuge à l'étranger, certains continuent de faire vivre leur art dans leur pays d'accueil.
À l'étranger, ces artistes ukrainien·nes, qui ont fui les combats, se font les porte-voix d'une population ukrainienne meurtrie par la guerre. Sur scène, ils trouvent du réconfort et de la force pour soutenir leur pays et leurs compatriotes.
ENTR a rencontré ces Ukrainien·nes qui, depuis la Roumanie, la Pologne ou encore la France, soutiennent leur pays à travers leur art.
📲 ENTR, c'est quoi ?
🇪🇺 C'est un projet européen dédié à la jeunesse, 100 % sur les réseaux sociaux.
ENTR existe en 6 langues : en français, en anglais, en allemand, en roumain, en portugais et en polonais
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Fiona Texeire : « Il faut que les femmes puissent s’investir en politique sans craindre d’être victimes de violences machistes »
EntretienLa cofondatrice de l’Observatoire des violences sexuelles et sexistes en politique revient sur les difficultés des partis politiques à gérer les cas de violences sexuelles après #MeToo.
Lola RuscioFiona Texeire a co-fondé en 2021 l’Observatoire des violences sexistes et sexuelles en politique aux côtés des féministes Madeleine Da Silva, Hélène Goutany, Mathilde Viot et Alice Coffin. Collaboratrice sans étiquette d’élus depuis quatorze ans, elle s’est mobilisée en faveur du #MeToopolitique, censé révolutionner les mentalités et les pratiques d’un milieu encore largement masculin. Entretien.
Un observatoire des violences sexistes et sexuelles en politiqueVous avez participé à la création de l’Observatoire des violences sexistes et sexuelles en politique. Quels sont ses objectifs ?
Nous souhaitons mettre en lumière les violences sexistes et sexuelles qui traversent dans la vie politique française. Compiler les faits, interpeller l’opinion publique, faire du plaidoyer à destination des partis politiques ou des institutions font partie des missions de notre association. Récemment, nous avons transmis un signalement à LR et à LaREM pour des faits présumés de viol visant l’ ancien ministre Damien Abad.
Moins d’un an après le #MeToopolitique, peut-on dire que la situation des femmes dans ce milieu s’est améliorée ?
Avec la nomination d’Élisabeth Borne à Matignon, il y a eu un geste fort. Mais son nouveau gouvernement affiche une parité de façade : les femmes occupent surtout les postes de secrétaires d’État, les hommes dirigent essentiellement les ministères régaliens. À l’Assemblée nationale, la place des femmes n’est guère plus réjouissante malgré l’élection de Yaël Braun-Pivet comme présidente. En effet, le nombre de femmes élues députées recule, passant de 39,5 % de députées à 37,3 %. Une première depuis 1988. Concernant les violences sexistes et sexuelles, on a le sentiment que le sujet a émergé dans le débat public. En 2018, les révélations de la presse sur l’ affaire Nicolas Hulot sont vite étouffées ; la promotion de Gérald Darmanin en 2020 a suscité une courte indignation, malgré la mobilisation des féministes. Aujourd’hui, la première grosse crise du nouveau quinquennat Macron a été marquée par les affaires de violences sexuelles visant l’ancien ministre Damien Abad, ce qui montre bien que les mentalités évoluent. Je pense que nous avons su montrer que ces sujets relèvent d’un problème systémique lié à la vie politique française, un enjeu de santé publique, pas de simples affaires privées qui relèveraient de l’intime.
Y a-t-il eu des failles dans le traitement par la FI des affaires Eric Coquerel et Taha Bouhafs ?
Je ne suis pas adhérente de la FI et je ne connais pas leur fonctionnement. Mais ces affaires soulignent néanmoins les limites des cellules d’écoute, même si ces dernières restent très utiles aux victimes. On voit bien cependant que le traitement en interne entretient une forme d’opacité, ce qui peut alimenter les soupçons. Ces sentiments sont d’autant plus présents que les partis politiques restent des lieux où les enjeux de pouvoirs sont très forts.
Clémentine Autain : « Nous sommes un mouvement politique, pas un tribunal »Comment s’assurer que les cellules d’alerte des partis ne soient pas prises dans des conflits de loyauté ?
Notre association reprend une demande du Haut Conseil à l’égalité : celle d’élargir les pouvoirs de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) aux questions des violences sexistes et sexuelles en politique. Cette autorité administrative indépendante pourrait être intelligemment renforcée, pour rappeler la loi, fixer un cadre, et aborder ces situations et accompagner les victimes, notamment si elles souhaitent porter plainte.
Comment expliquer les réticences qui entourent les violences sexuelles dans les partis ?
La question est douloureuse dans toutes les familles politiques. Parce que ce sont des lieux où les militants et responsables se côtoient en permanence lors des luttes. Ce sont aussi des endroits propices aux rencontres amicales, intellectuelles. Lorsqu’on apprend qu’un proche, ou quelqu’un que l’on admire, est mis en cause pour des faits graves, on se sent forcément mal à l’aise. Le problème, c’est que les partis ne réalisent pas d’enquête de victimation sur les violences sexuelles et sexistes, comme s’ils préféraient fermer les yeux. Aucune statistique officielle n’existe pour les mesurer, ce qui favorise un traitement des dossiers à géométrie variable, selon que le mis en cause soit proche ou non d’une personne influente. Il faut établir des règles claires.
Au PCF, un cas suscite des remous : Maxime Cochard, élu communiste accusé de violences sexuelles par Guillaume T., à l’origine du #MeToogay, qui s’est pendu en 2021. Récemment, la Commission nationale de médiation et de règlement des conflits a recommandé sa réintégration au motif que la procédure le visant a été classée sans suite. Est-ce un argument suffisant ?
Je n’ai pas à me prononcer sur le fonctionnement interne du PCF. En revanche, je peux dire que la justice classe la majorité des plaintes pour violences sexuelles, faute d’éléments suffisants pour caractériser le délit ou le crime. En France, 99,4 % des viols restent impunis. Lorsqu’un procureur décide le classement d’une procédure, ça ne signifie pas que le mis en cause est acquitté. Cela signifie juste que la justice n’a pas assez d’éléments pour se prononcer. La réintégration ou non de cet élu est avant tout un choix politique. Pour moi, la bonne question à se poser est : quelle sera l’influence de cette décision sur la parole des victimes de violences sexuelles, sur la parole de celles et ceux qui lancent des alertes dans ce domaine ?
Que répondez-vous à ceux qui accusent les féministes de bafouer la présomption d’innocence ?
C’est un principe de droit important auquel nous sommes extrêmement attachées. Nous agissons évidemment dans le respect du droit. Précisons que la présomption d’innocence est une règle qui n’existe que dans la sphère de l’enquête pénale. S’il n’y a pas d’enquête pénale, on ne peut l’invoquer. Et que ce principe de droit n’est pas plus important que la liberté d’expression, elle-même encadrée précisément par la loi. Donc parler de ce qu’on a subi, écouter et relayer la parole des victimes, ce n’est pas remettre en cause la présomption d’innocence. C’est user de la liberté d’expression pour poursuivre un but d’intérêt général : cela permet de rompre une spirale de la peur et d’endiguer les violences. Il y a d’autres principes juridiques auxquels nous sommes attachées : le Code du travail, qui impose à tous les employeurs, y compris les partis politiques, les institutions, d’assurer la santé et la sécurité des salariés. Et l’article 40 du Code de procédure pénale qui prévoit que toute autorité – notamment les élus – ayant connaissance d’un crime ou d’un délit est tenue de saisir le procureur de la République.
Quelles sont vos propositions pour lutter contre les violences machistes à l’Assemblée ?
Commençons par la mise en place d’une formation obligatoire à destination de tous les députés, collaborateurs et fonctionnaires. Nous demandons aussi un engagement des membres du Bureau à lever l’immunité parlementaire, qui consiste à les protéger de pressions et de menaces extérieures pouvant entraver leur mandat, d’un élu est visé par une plainte pour violences sexuelles. Sous la précédente législature, le député Benoît Simian en a bénéficié pour faire traîner l’enquête le visant pour des faits de harcèlement sur son ancienne épouse. Depuis, la justice l’a condamné, mais le bureau de l’Assemblée a refusé de lever son immunité, alors que son ex-épouse faisait l’objet d’une ordonnance de protection. Nous souhaitons une réforme de la cellule d’écoute, de réelles enquêtes de victimation pour mesurer le problème et enfin avoir des réponses à la hauteur. Il faut que les femmes puissent s’investir en politique sans craindre d’être victimes de violences machistes. C’est un enjeu démocratique majeur.
violences faites aux femmesViolences sexuellesviolences sexuelles au travailAssemblée nationale Известия (RUS)
Прибывшие на учения НАТО британские десантники избили в баре мужчину
Бойцы 16-й воздушно-десантной бригады Великобритании, участвующие в совместных учениях НАТО в Северной Македонии, избили мужчину в ресторане в центре Скопье. Об этом сообщает издание Daily Express со ссылкой на потерпевшего, которым оказался гражданин Великобритании.
Тридцать плюс: Северная Македония вступила в НАТО
К каким последствиям может привести расширение альянса
Как рассказал изданию пострадавший, четверо британских десантников, находившихся в состоянии алкогольного опьянения, искали повод для драки. В результате случившегося конфликта мужчине потребовалась помощь врачей в Северной Македонии, а после возвращения на родину ему пришлось пройти краткий курс лечения в больнице Лондона.
Мужчина добавил, что местные органы правопорядка не сотрудничают с военной полицией Великобритании, в результате чего процесс расследования обстоятельств произошедшего замедляется.
Как заявили в издании, министерство оборону Великобритании отказалось комментировать ситуацию, а также не дало никакой информации о том, были ли отстранены от службы участвовавшие в драке военнослужащие.
В начале мая появилась информация о том, что около 1,8 тыс. бойцов из 16-й воздушно-десантной бригады Великобритании прибыли в Северную Македонию для участия в совместных учениях стран НАТО. Как уточнили в британской дипмиссии, учения были призваны внести дополнительный вклад в обеспечение европейской безопасности.
В марте на греческом острове Крит состоялся митинг после инцидента с пьяными американскими военнослужащими.По данным СМИ, трое военнослужащих выломали дверь комнаты в отеле, в которой находилась несовершеннолетняя девушка. Подростку пришлось прятаться в ванной.
ВКонтакте
France24 - World
Volunteer fireman accused of starting forest fires in south of France
Issued on: 29/07/2022 - 22:56
NEWS WIRES
French authorities on Friday held a fireman from the south of France accused of being behind a series of wildfires in the region which he says he started in a quest for adrenaline.
The man, a volunteer fireman from the Herault region, was arrested on Wednesday, regional prosectors said.
The case of the man dubbed in media as the "pyromaniac fireman" has sparked a keen interest in France, which was shocked by a swathe of wildfires in last week's heatwave that forced the evacuation of thousands of people.
Montpellier prosecutor Fabrice Belargent said in a statement that the man had admitted starting fires with a lighter on May 26, July 21 and most recently over the night of July 26-27.
"Asked about his motive, he declared that he had done this in order to provoke an intervention by the fire brigade to save him from an oppressive family environment and because of the excitement these interventions caused him," said Belargent.
"Adrenaline he called it -- these are his own words," said the prosecutor. "He also said he had a need for social recognition."
Adding to the irony, the full time job of the man, who has not been identified by name but is in his 30s, was a forester with preventing fires one of his primary responsibilities.
His lawyer Marie Bar told BFM TV that under questioning the man had "expressed very strong regret and above all a strong sentiment of shame".
She confirmed he had been remanded in custody by an investigating judge ahead of trial.
"He apologised to the.... firemen who he works with as he calls them his big family. This is someone who is very devoted to his work," she said.
"He finds it hard to explain. In a way he is relieved to have been arrested. He explains it as an addiction."
If convicted, he faces up to 15 years in prison and a 150,000 euro ($153,000) fine.
"It's disgusting to have within the organisation this type of individual," former fire brigade colonel Ludovic Pinganaud told BFM, adding that out of 200,000 volunteer fireman in France there were just "some sick people" addicted to fires.
(AFP)
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CLIMATE CHANGE
As France battles wildfires, experts call for a rethink of forest management
ON THE GROUND
‘We’ve lost everything’: Tourists evacuated in France’s Gironde as wildfires rage
Macron tours blaze devastation as firefighters battle French wildfires
New York Times - World
Live Updates: Ukraine Seeks Inquiry Into Killing of Dozens at Russian Prison Camp
Kyiv July 30, 9:27 p.m.
Moscow July 30, 9:27 p.m.
Washington July 30, 2:27 p.m.
Ukraine dismissed as absurd claims by Russia that Kyiv’s forces had killed their own fighters at the prison. In Ukraine’s Black Sea ports, vessels are getting ready to transport their first grain shipments since the war began.
RIGHT NOW
Prisoners describe harsh treatment in the Russian camp where an explosion killed dozens.
Here’s what you need to know:
A European official denounces ‘inhumane, barbaric acts’ as dozens of prisoners of war are killed.
Ukrainian officials compile evidence that they say shows Russia was behind prison camp blast.
As Ukraine defends in the east and south, a U.S. official says Russia’s war effort is failing.
Fear and fury: Families of Ukrainian prisoners of war worry for the fate of loved ones.
Vessels await word that they can carry the first grain shipments out of Ukraine.
As international outrage swelled, Ukraine on Saturday called on global organizations including the United Nations and the International Committee of the Red Cross to quickly investigate an explosion that ripped through a Russian prison camp holding dozens of Ukrainian soldiers, leaving only charred bodies and twisted metal bunks.
The Ukrainians moved swiftly and forcefully on Friday to counter the official Russian narrative that the Ukrainians had used American-made precision weapons to strike the prison and kill their own fighters to deter any who might consider surrendering to Russian forces.
Ukrainian officials said the notion that they would murder their own soldiers — many of whom fought to defend the Azovstal Iron and Steel works in the city of Mariupol and are widely regarded as national heroes — was absurd.
“It was a deliberate Russian war crime, a deliberate mass murder of Ukrainian prisoners of war,” President Volodymyr Zelensky said in his overnight address.
The Red Cross oversaw the surrender of an estimated 2,500 Ukrainian soldiers when they laid down their arms at the steel factory in May. Many had been brought to the facility that was the site of the explosion: Correctional Colony No. 120, a prison camp near the town of Olenivka in the Russian-occupied region of Donetsk in eastern Ukraine.
Mr. Zelensky said that the Red Cross, along with the United Nations, had acted “as guarantors of the life and health of our soldiers,” and that now they must take action. “They must protect the lives of hundreds of Ukrainian prisoners of war,” he said.
The Red Cross said in a statement that it had requested access to the site of the attack and was in contact with the families of soldiers imprisoned there.
“Our priority right now is making sure that the wounded receive lifesaving treatment and that the bodies of those who lost their lives are dealt with in a dignified manner,” the agency said.
Josep Borrell Fontelles, the European Union’s top foreign policy official, said in a statement that every day Russia’s continued “illegitimate and unjustified war of aggression” brought “further horrific atrocities.”
He said both the attack on the prison camp and a recent graphic video that appeared to show a Russian soldier castrating a Ukrainian prisoner of war were evidence of Russian violations of international law.
“These inhumane, barbaric acts represent severe breaches of the Geneva Conventions and their additional protocol, and amount to war crimes,” he said.
Kaja Kallas, the prime minister of Estonia, said Russia was responsible for the “mass murder” of prisoners at the camp, an act that she said called to mind “the darkest chapters of history.”
“There must be no impunity for war crimes, just like there can be no return to relations with war criminals,” she said in a statement.
Critics of the Russian invasion of Ukraine pointed to a statement issued by the Russian Embassy in Britain on Twitter as evidence of how Moscow views prisoners of war.
“Azov militants deserve execution, but death not by firing squad but by hanging, because they’re not real soldiers. They deserve a humiliating death,” the embassy said in a post on Twitter, linking to a propaganda video shot in Mariupol.
Twitter has since labeled the statement as violating the platform’s rules about hateful conduct. The outlet wrote that it had left the post in place because “it may be in the public’s interest for the Tweet to remain accessible.”
The current commander in the Azov Regiment, Major Mykyta Nadtochii, said the group regards the attack on the prison camp as “an act of public execution” and that Russia is “used to the fact that no one will hold them accountable even for open violations of laws, customs and rules of war.”
The Ukrainian army’s commander in chief, Valeriy Zaluzhnyi, said that while the killing of the Ukrainian prisoners aroused “fury,” the military would continue to follow “the norms of international humanitarian law.”
He also called for vengeance, however.
“We will do everything possible — and impossible — to punish those guilty of crimes against our brothers- and sisters-in-arms, as well as civilians,” he said in a statement. “These crimes have no statute of limitations. Beware, enemies, you will have no place to hide on this Earth.”
— Marc Santora and Michael Schwirtz
As it called for an international investigation into what it described as a “terrorist attack,” the Ukrainian government said on Saturday that it was compiling evidence to prove that Russia orchestrated an explosion at a Russian detention camp that killed dozens of Ukrainian prisoners.
Since the explosion late Thursday at the camp in Russian-controlled territory in eastern Ukraine, both sides have traded accusations over what was the source of the blast that killed at least 50 prisoners, many considered national heroes after being captured during a siege of a steelworks in the coastal city of Mariupol.
Russian officials claimed that Ukraine had attacked the prison themselves, to deter defectors, while the Ukrainian authorities rejected the narrative as absurd and said that the deaths were a premeditated atrocity committed by Russian forces from within the prison, where survivors have described deplorable conditions and ritual abuses.
Mykhailo Podoliak, an adviser to Ukraine’s president, told The New York Times that expert analysis of photos and videos released by Russia indicated that the center of the explosion was inside the building, with the building’s exterior practically undamaged.
“Any military expert will say the consequences of the explosion are not similar to a missile or artillery strike,” he said.
Russia’s defense ministry on Saturday maintained its claim that the Ukrainians had killed their own soldiers using precision-guided, American-made missiles, known as HIMARS, to strike the prison camp in Russian-controlled territory in eastern Ukraine.
The competing claims could not be immediately independently verified.
A senior U.S. military official, speaking about the Russian assertions of a HIMARS attack on the camp, said on Friday that Washington had seen no evidence to support those claims.
Mr. Podoliak said that Ukrainian prisoners had been moved to the barracks where the explosion occurred only days before the incident and said it was suspicious that no Russian soldiers or workers at the prison were injured.
He accused Russia of moving debris from other locations where the Ukrainians have hit targets using HIMARS to the prison camp before the explosion.
“This, as well as the speed and organization of Russian propaganda, indicates that the terrorist attack was planned,” he said. “The purpose of this despicable terrorist attack was to cover up the previously committed Russian war crimes against prisoners, discredit the armed forces of Ukraine, disrupt the supply of Western weapons and create tension in Ukrainian society.”
He also tied it to the international agreement to start shipping grain from Ukraine’s ports, saying that it sent a clear message that Russian assurances to allow cargo to move out safely could not be trusted.
Tetiana Kravchenko, a Ukrainian rights activist whose organization has been in contact with prisoners in the camp, said they could release only limited information about what they have learned to protect the safety of those being held there.
She said one Ukrainian prisoner had called his wife on Thursday night and reported hearing an explosion around 11 p.m.
“Not shelling, but just an explosion,” Ms. Kravchenko said, adding that she had a recording of the call. “He also said that two of his friends were taken out of the prison, where he is, earlier on the same day when the explosion happened.”
One of his friends was injured in the blast and another was killed, she said. Soldiers held in other parts of the camp have also relayed similar accounts to their own family members, Ms.Kravchenko said.
She said witnesses from the camp did not recognize the barracks where the explosion took place, suggesting that it was in a part of the compound not used to house prisoners.
The prison camp, she said, is divided into two large squares, with a road cutting through the middle. On one side are a dining room, church, administrative building and barracks. On the other side is an industrial zone where prisoners do not visit.
Gen. Kyrylo Budanov, the commander of Ukraine’s military intelligence service, said on Friday that construction of the barracks in the industrial zone had been completed two days before and that prisoners had been moved there just before the explosion.
— Maria Varenikova, Marc Santora and Oleksandr Chubko
Our Coverage of the Russia-Ukraine War
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The Ukrainian military repelled attempted Russian advances in eastern Ukraine and pounded critical Russian logistical hubs overnight into Saturday as Russia continued to bombard towns and cities along the 400-mile front line.
Ukraine made small but steady gains in the southern region of Kherson, a port city in the south where thousands of Russian soldiers are now largely isolated after Ukrainian strikes on key supply routes.
A senior U.S. Defense Department official acknowledged those advances at a news briefing on Friday and said there was growing evidence that steep Russian losses had left some units ill-prepared to fight.
The official described Russia’s recent efforts as a failure both on the battlefield and at home, where Moscow’s rhetoric about its ambitions in Ukraine has grown more bombastic in recent days. Senior Kremlin officials have talked of regime change in Kyiv, and Prime Minister Dmitri Medvedev of Russia posted a map on his Telegram channel depicting a Ukraine swallowed up by Russia and its neighbors.
Although Russia’s forces are trying to push deeper into the Donetsk region of eastern Ukraine, they have not been able to break through Ukrainian defenses, according to Ukrainian and Western officials.
“Throughout July, the occupiers have been trying to storm Donetsk region,” Serhii Haidai, the head of the military administration in neighboring Luhansk Province, said in a statement. But unlike with the Russians’ push in the spring and early summer, when they could use their significant artillery advantage to flatten areas before advancing, Mr. Haidai said the Ukrainians’ destruction of Russian ammunition depots had “made it much more difficult for them to replenish arms stocks and maneuver.”
Still, he said, Russian forces continued “to destroy settlements, employing barrel and jet artillery.” At least six civilians were killed and 15 others were injured by Russian shelling in the Donetsk region on Friday, local Ukrainian officials said.
On the southern front, at least one civilian in the port city of Mykolaiv died when a Russian missile struck a high-rise building overnight, according to Vitalii Kim, the local governor.
Residents of Nikopol — a town just across the Dnipro River from Russian-controlled territory surrounding the Zaporizhzhia nuclear power plant — weathered another night of heavy shelling. The attack hit more than a dozen residential homes and caused a widespread power outage, according to local officials.
The Ukrainians have accused the Russians of using the nuclear power plant as a military base, assuming that the Ukrainians will not fire on it given the risks involved. But Ukrainian officials said on Saturday that their country’s military had hit Russian positions in the town where the plant is located, Enerhodar.
“It was really hot in Enerhodar, literally,” the town’s exiled mayor, Dmytro Orlov, said in a statement. He said three units of Russian military equipment, parked at the entrance to a local hotel, had been destroyed.
While the Russians were working to repair a vital bridge over the Dnipro River further south near the city of Kherson, the Ukrainians said that it remained impassable and that Russian forces based on the western side of the river were largely isolated from resupply and support.
— Marc Santora
Prisoners recently released from a Russian prison camp where an explosion killed dozens of Ukrainian soldiers late Thursday have described torture and hellish conditions. Guards provided just enough food for prisoners to survive and meted out regular beatings, they say.
Stas Hlushko, 37, a civilian prisoner released on July 4 from the camp, Correctional Colony No. 120, said the blast site was far from the barracks where hundreds of prisoners are being held.
He described how new inmates were beaten upon arrival.
“As prison guards explained to us, it’s important for the prisoner to be humiliated at once,” he said. “The torture of us civilians was not so bad as for soldiers.” He described how camp guards would create a “corridor” and force new prisoners to run the gauntlet as he was beaten with “chains, metal pipes and so on.”
“One emergency service guy was put in our cell and for a day couldn’t move,” he said. “He was tortured with electricity.”
The treatment of Ukrainian soldiers and civilians being held by the Russians has been a topic of growing concern. Russia has not provided a precise total of how many are being held, and the issue is further complicated because civilians are often held in the same camps as soldiers.
The Russians operate at least 18 “filtration centers” in eastern Ukraine and western Russia, according to a recently declassified U.S. intelligence assessment. Tens of thousands of people forcibly deported to Russia have passed through the centers, and those deemed to pose a high risk to Russia are taken to other detention centers where soldiers are also kept, according to witnesses and international observers.
Incidents of torture and inhumane living conditions at Correctional Colony No. 120 were described by several former prisoners and by family members of people still being held.
Vitaliy Sytnikov, a 35-year-old civilian who was arrested while trying to evacuate other residents from Mariupol in March, described a disciplinary cell known as “the pit.”
“Almost every day we heard the beatings of prisoners of war there,” Mr. Sytnikov said in a telephone interview. He said that most of the people who were beaten were soldiers who had defended the Azovstal steel plant.
Dmytro Lubinets, the Ukrainian commissioner for human rights, said on Saturday that the government had “initiated a process” to return bodies of those killed at the camp to Ukraine.
He said that even before the blast, the government in Kyiv had asked that the Red Cross and other international experts investigate abuses of prisoners at the camp, where he said “thousands” of people were being held — civilians and soldiers.
“As far as we know, there were no other positive changes in the confinement conditions — there was nothing like that,” he said. “So there are many questions at the moment but, believe me, we are doing everything we can and everything we have to do.”
Michael Carpenter, the U.S. ambassador to the Organization for Security and Cooperation in Europe, has issued a series of statements on abuses at Russian prison camps.
He said on Friday night that the explosion that killed the soldiers was the latest evidence of “barbaric, inhuman treatment of P.O.W.s by Russian forces.”
— Maria Varenikova, Oleksandr Chubko and Marc Santora
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KYIV, Ukraine — They came to a square in the shadow of the majestic Saint Sophia Cathedral in central Kyiv on Saturday with tears in their eyes, fury in their voices and signs calling on the world to declare Russia a state sponsor of terrorism.
As Ukrainian officials mounted a case to back their argument that Russia orchestrated an explosion at prisoner-of-war camp in eastern Ukraine, killing dozens of fighters late Thursday, friends and family members of soldiers being held in Russian captivity gathered to call on international institutions like the Red Cross to protect Ukrainian prisoners of war.
Yulianna Savchenko arrived with makeup depicting “bloody tears.” Her boyfriend, Sasha, was one of the last defenders of the Azovstal steel plant in Mariupol who surrendered to the Russians in May. Many of the estimated 2,500 fighters from the steel plant were taken to the prison camp where the blast occurred.
“I kept a diary: When he contacted me, I circled the date. We last spoke on May 18. On May 19-20, they began to withdraw from Azovstal. Since then I don’t have any information,” she said. “I hoped he would contact me at least on my birthday, on July 24, but no.”
She said she did not know whether he was in the camp, which is in the town of Olenivka.
“When I heard the news about Olenivka, I thought I was going to lose my mind,” Ms. Savchenko said. “Then I packed all my things and went to my parents, because I realized in my apartment I really go mad. I still can’t get over the footage I saw.”
“I called the Red Cross — they can’t find him,” she said. “I know he is somewhere, he is alive. I feel it, woman’s intuition. I hope my boyfriend survived.”
Many loved ones of Ukrainian prisoners of war are afraid to speak out in detail, fearful that Russian may seek retribution.
Olha, who asked that only her first name be used because her husband is in Russian captivity, said that the fighters’ wives and girlfriends knew that the conditions in the camps were grim, but that they were still in shock over the soldiers’ deaths.
The trauma, she said, was made worse because Russian soldiers were writing to her every day, taunting her about her husband.
“To even say my name without a surname is scary for me,” she said. She does not know where her husband is, and neither the Red Cross nor officials from the Ukrainian government have been able to give her information.
The Ukrainians have not released the identities of those killed, but the Russians are circulating unverified lists of names, perhaps to sow fear.
“On those lists are names of the guys I know,” Olha said.
— Oleksandr Chubko, Maria Varenikova and Marc Santora
ODESA, Ukraine — The first shipments of grain since the beginning of the war in Ukraine have been loaded onto freighters at Ukrainian ports on the Black Sea, getting ready for their first voyages in more than five months.
President Volodymyr Zelensky and representatives of the Group of 7 industrialized nations visited Chernomorsk, one of the three ports, on Friday and have said they are ready for the grain to head to countries hit hard by food shortages.
The visit came less than a week after Russian cruise missiles struck at the nearby Port of Odesa, threatening to upend a deal brokered by the United Nations and Turkey to allow Ukraine to begin exporting grain. Ukrainian ports have been sealed by a Russian naval blockade of the Black Sea since troops invaded the country on Feb. 24.
In his nightly address on Friday, Mr. Zelensky repeated that Ukraine is ready.
“Concrete work on the restoration of Ukrainian grain exports began today in Odesa,” he said adding, though, that he wasn’t sure when the first shipment would go out. “I don’t want to make any forecast now; let’s see how the agreements on grain export will be implemented. The U.N., Turkey and other international partners are responsible for the security side of this process.”
His visit to the Black Sea coast followed a trip Friday to the Port of Odesa by ambassadors from the United States and Europe, who, together with Ukraine’s minister of infrastructure, pressed Russia to abide by the deal and said it was possible that the shipments could get underway soon.
“Millions of people around the world are waiting for grain to come out of this and other Ukrainian ports,” said Bridget A. Brink, the American ambassador to Ukraine, who was making her first visit to Odesa. “It’s very important for Russia to live up to its commitments and to allow this grain to be exported.”
As she spoke, one of the large cargo ships expected to deliver grain — called the Navi-Star — sat moored at the Port of Odesa near a cluster of large silver grain silos, its crew, in orange overalls, busy on deck. The Turkish-owned bulk carrier has been stuck in the port since Feb. 19, days before the invasion began, according to the maritime website MarineTraffic, as one of a handful of vessels that did not manage to get out before the blockade.
The mechanics of transporting grain through the Black Sea with little trust between warring sides are extremely complex. The operation has several moving parts, and the parties — Ukraine, Russia, Turkey and the United Nations — were still working out important elements on Friday, a U.N. official said.
A joint coordination center that opened in Turkey on Wednesday is working to establish standard operating procedures, including monitoring and inspection and emergency response, said Ismini Palla, a U.N. official, adding that the teams were also still working out the safe routes and corridors for the inbound and outbound ships.
“Once all of those elements are in place, then we will start seeing the first movements,” Ms. Palla said. “The ultimate goal is to ensure the safe passage of commercial vessels.”
Ukraine is a leading exporter of wheat, barley, corn and sunflower, but its shipments plummeted after the war began, undermining a global food distribution network that was already strained by poor harvests, drought, pandemic-related disruptions and climate change. Exports from Russia, also a major supplier, fell as well.
The United Nations has warned of potential famine and political unrest, and Western officials have accused President Vladimir V. Putin of Russia of using hunger as leverage for sanctions relief.
— Michael Schwirtz and Matina Stevis-Gridneff
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The Russian man with a trim beard and patterned T-shirt appeared in a Florida political group’s YouTube livestream in March, less than three weeks after his country had invaded Ukraine, and falsely claimed that what had happened was not an invasion.
“I would like to address the free people around the world to tell you that Western propaganda is lying when they say that Russia invaded Ukraine,” he said through an interpreter.
His name was Aleksandr Viktorovich Ionov, and he described himself as a “human rights activist.”
But federal authorities say he was working for the Russian government, orchestrating a yearslong influence campaign to use American political groups to spread Russian propaganda and interfere with U.S. elections. On Friday, the Justice Department revealed that it had charged Mr. Ionov with conspiring to have American citizens act as illegal agents of the Russian government.
Mr. Ionov, 32, who lives in Moscow and is not in custody, is accused of recruiting three political groups in Florida, Georgia and California from December 2014 through March, providing them with financial support and directing them to publish Russian propaganda. On Friday, the Treasury Department imposed sanctions against him.
— Patricia Mazzei
WASHINGTON — Secretary of State Antony J. Blinken spoke on Friday to his Russian counterpart, Sergey V. Lavrov, and urged him to accept a proposal for the release of Brittney Griner and Paul N. Whelan, but reported no breakthrough.
Mr. Blinken told reporters at a news conference that he had spoken to his Russian counterpart by phone, their first conversation since weeks before Russia’s Feb. 24 invasion of Ukraine. He declined to say how Mr. Lavrov responded.
“I urged Foreign Minister Lavrov to move forward with that proposal,” he said. “I’m not going to characterize his response, and I can’t give you an assessment of whether I think things are any more or less likely.”
In its account of the call, Russia’s Foreign Ministry said that when speaking about the possible exchange of imprisoned citizens, Mr. Lavrov suggested returning to a procedure of “quiet diplomacy,” without “speculative information campaigns.”
Ms. Griner, a W.N.B.A. star who had been playing for a Russian team during the off-season, is on trial in a Russian court and faces a sentence of up to 10 years in prison on drug charges. The 31-year-old athlete was detained in a Moscow airport about a week before Russia’s invasion of Ukraine, after customs officials discovered hashish oil in her luggage.
Mr. Whelan, a former Marine and corporate security executive, was detained in 2018 in a Moscow hotel, where he had been staying for a friend’s wedding. In 2020, a Russian court sentenced him to 16 years in prison for espionage, a charge that he and his family have denied.
The State Department has classified both Mr. Whelan and Ms. Griner as “wrongfully detained.”
According to a person briefed on the matter, the Biden administration offered last month to trade the Russian arms dealer Viktor Bout, who is currently serving a 25-year federal prison sentence in the United States, for Ms. Griner and Mr. Whelan.
Mr. Blinken also said he had pressed Mr. Lavrov to make good on a recent Russian agreement to allow the passage of Ukrainian grain from Black Sea ports, and told him that the world would never accept the further Russian annexation of Ukrainian territory.
He warned Mr. Lavrov against “sham referendums” intended to “falsely demonstrate that the people in these parts of Ukraine somehow seek to become part of Russia.”
Such actions, Mr. Blinken said, “will result in additional significant costs being imposed upon Russia, if it follows through on this plan.”
Mr. Lavrov, according to Russia’s Foreign Ministry, said that the grain situation was “complicated by U.S. sanctions.” He also said that Russian forces “strictly observe the norms of international law.”
He added that Russia’s objectives in Ukraine “will be fully fulfilled.”
— Michael Crowley
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KHARKIV, Ukraine — Two missile strikes hit military compounds in central Kharkiv just before dawn on Friday, the latest in a series of powerful nighttime strikes on the city that seem increasingly targeted at sites used by the Ukrainian armed forces.
At least two soldiers died, according to rescue workers and police officers at the scene.
Ukrainian officials rarely release information on military casualties or damage done to military sites and forbid photographers from recording the destruction at them. The head of the regional administration in Kharkiv, Oleh Synyehubov, said only that a 71-year-old civilian had been wounded in the head from the blasts.
On Friday, soldiers and emergency workers covered in brick dust cleared away the rubble from the courtyard of a two-story building. Two vehicles, an S.U.V. and a jeep, caked in dust and crushed by falling debris, had been dragged out into the street.
An officer in plainclothes asked reporters to leave, explaining that the site was a military building.
Across the street, a second missile demolished a wing of the Agricultural Institute. Soldiers guarded the gate, and other soldiers loaded boxes into vehicles at the entrance of a building.
The gardens of the institute were full of old vehicles, including three damaged Russian armored vehicles. One was marked with the letter “Z,” which is one of the code signs used by Russian troops fighting in Ukraine.
While much of the Russian bombardment of Kharkiv has seemed random and indiscriminate, some recent strikes by ballistic missiles — including on Wednesday morning — have landed in or near compounds and buildings used by the Ukrainian military, suggesting a more calculated targeting by Russian forces.
— Carlotta Gall
Известия (RUS)
Уголовное дело возбуждено по факту столкновения катера и баржи на Каме
Уголовное дело об оказании услуг, не отвечающих требованиям безопасности потребителей, возбуждено после столкновения катера с баржей в Пермском крае на реке Кама. Об этом сообщила пресс-служба Центрального межрегионального следственного управления на транспорте СКР 30 июля.
Рассекая волны: почему происходят аварии с участием маломерных судов
С начала года зафиксировано уже около 40 происшествий
В ночь на субботу катер, на борту которого были 25 пассажиров, столкнулся с баржей на Каме. За медицинской помощью обратились девять человек, один был госпитализирован.
Оба судна остались на плаву, но капитан катера скрылся с места происшествия. Позднее его обнаружили нетрезвым.
Следователи установили, что катер К-1765, перевозивший пассажиров, пересекал траекторию движения сухогруза на небезопасном расстоянии. Транспортной прокуратурой организована проверка.
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France24 - World
Eurozone inflation hits record 8.9% despite better-than-expected growth
Issued on: 29/07/2022 - 13:13
NEWS WIRES
Inflation in the European countries using the euro currency shot up to another record in July, pushed by higher energy prices fueled by Russia's war in Ukraine, but the economy still managed better-than-expected, if meager, growth in the second quarter.
Annual inflation in the eurozone’s 19 countries rose to 8.9% in July, an increase from 8.6% in June, according to numbers published Friday by the European Union statistics agency.
For months, inflation has been running at its highest levels since 1997, when record-keeping for the euro began, leading the European Central Bank to raise interest rates last week for the first time in 11 years and signal another boost in September.
Energy prices surged in July by 39.7%, only slightly lower than the previous month due to gas supply concerns. Prices for food, alcohol and tobacco rose by 9.8%, faster than the increase posted last month due to higher transport costs, shortages and uncertainty around Ukrainian supply.
“Another ugly inflation reading for July,” said Bert Colijn, senior eurozone economist for ING bank, adding that there was “no imminent sign of relief.”
The eurozone's economy, meanwhile, grew from April through June, expanding by 0.7% compared with the previous quarter, despite stagnation in Germany, Europe's traditional economic engine. France avoided fears of a recession by posting modest 0.5% growth, while Italy and Spain exceeded expectations with 1% and 1.1% expansions, respectively.
Economists pointed to the rebound in tourism following the COVID-19 pandemic, with short-staffed airports and airlines packed this summer, leading to travel chaos.
With inflation continuing to rise higher than expected, analysts expect economic growth to be the last glimmer of good news, with inflation, rising interest rates and the worsening energy crisis expected to push the region into recession later this year.
"This is as likely to be as good as it will get for the eurozone for the foreseeable future,'' Andrew Kenningham, chief Europe economist for Capital Economics, wrote in an analyst note.
Europe's growth contrasts with the United States, whose economy has contracted for two straight quarters, raising fears of a recession with inflation at 40-year highs. But the job market is even stronger than before the COVID-19 pandemic, and most economists, including Federal Reserve Chair Jerome Powell, have said they don’t think the economy is in recession.
Many, however, increasingly expect an economic downturn in the U.S. to begin later this year or next, much like in Europe.
Europe’s risk is largely tied to its reliance on Russian energy, with Moscow throttling down flows of natural gas that power factories, generate electricity and heat homes in the winter.
More reductions this week through a major pipeline to Germany, Nord Stream 1, have heightened fears that the Kremlin may cut off supplies completely. That would force rationing for energy-intensive industries and spike already record-high levels of inflation driven by soaring energy prices, threatening to plunge the 27-nation bloc into recession.
While European Union governments approved a measure this week to reduce gas use by 15% and have passed tax cuts and subsidies to ease a cost-of-living crisis, Europe is at the mercy of Russia and the weather.
A cold winter, when natural gas demand soars, could draw down storage levels that governments are now scrambling to fill but has been made infinitely harder by Russia’s cuts.
“With the region’s gas supply now reduced and inflation set to remain high for some time, the eurozone is likely to fall into recession,” Michael Tran, an assistant economist with Capital Economics, said in an analysis this week.
While the European Central Bank has begun raising rates to cool inflation, it had trailed other central banks like the Fed and the Bank of England in making credit more expensive, fearing the outsize impact of soaring energy prices tied to the war.
The impact of the ECB's recent rate hike on inflation was “very limited, although it does add to a further cooling of demand in the eurozone," wrote ING's Colijn.
“With a recession looming and inflation reaching new highs, the question is how the ECB will respond to an economy which is already cooling down,” he said.
(AP)
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European Central Bank hikes interest rates in race to tame runaway inflation
US Federal Reserve hikes interest rates by another 0.75 percentage point
Focus
Struck by an inflation crisis, Argentinians seek any means necessary to stay afloat
New York Times - World
Heavy Rain Causes Deadly Flooding Across Iran
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The monsoon-like rains, unusual for the typical dry season in the region, have killed more than 50 people, caused heavy damage and shut down major roadways.
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By Farnaz Fassihi
Heavy rains in Iran that began Wednesday have set off flash floods and landslides in 21 of the country’s 31 provinces, killing at least 53 people, heavily damaging hundreds of villages, cutting off access to major roads and forcing the evacuation of an ancient city, officials say.
With the death toll expected to rise — at least 16 people are still missing — the flood is the deadliest water-related episode in a decade. The national crisis center said heavy rainstorms and flood risk would continue until Monday, and it issued a nationwide warning to stay away from riverbanks and valleys.
Iran’s president, Ebrahim Raisi, placed governors nationwide on high alert and ordered the emergency relief agencies to prepare for the possibility that reservoirs and dams would overflow, official media reported.
The monsoon-like rains, unusual for the typical dry summer season in much of Iran and the Middle East, fit a pattern of unpredictable and extreme weather around the world.
“When it comes to the Middle East and climate change, we always tend to talk about drought and water shortage, but this is misleading,” said Kaveh Madani, an environmental scientist and water management expert at United Nations University in Germany. “Climate change can emerge as all sorts of extremes, including floods, landslides, wildfires and dust.”
Subway systems in the cities of Isfahan and Shiraz were shut down, and the governors asked residents to stay home. In Tehran, the capital, residents were urged to avoid unnecessary travel. Also in Tehran, the authorities closed a popular summer retreat in a palace complex in the foothills of the mountains, and banned hiking and dining on the trails and in the riverside cafes that dot the area.
The two major roads that connect Tehran to the northern Caspian Sea region were shut down as of early Saturday because of landslides and flood risks, local news media reported.
Mr. Madani said that weather forecasters had predicted heavy rains and flash floods in many parts of the country but those warnings had been mostly ignored by both officials and the population. Flooding is not uncommon in Iran, but what sets this episode apart, he said, was how widespread flooding occurred simultaneously in many parts of the country.
In the northern seaside province of Mazandaran, popular with tourists, the head of the local crisis center said three foreigners were among the dead and eight foreigners among the missing. Their nationalities were not specified.
Videos posted on social media and Iranian news sites showed harrowing scenes of water rushing into town centers and residential neighborhoods. Surging water collapsed walls, swallowed cars and drowned people as trapped onlookers cried for help, videos showed. In some areas, highways turned into lakes.
The ancient city of Yazd, a UNESCO heritage site with narrow labyrinth alleyways, brick-mud houses with domes and ancient cooling features known as wind catchers, suffered heavy infrastructure damage, and the historic section of the city was evacuated, local media reported. In an area near Yazd, video showed a flock of sheep being swept away by the floods.
The Iranian Red Crescent Society’s head of emergency operations, Mehdi Valipour, told state television on Friday that most of the casualties came from a suburb of Tehran, Imamzadeh Davood, a breezy town perched on a mountain that attracts summer pilgrims to its small religious shrine.
Some local officials and lawmakers said the level of destruction caused by the flooding was partly caused by the lack of timely warning and emergency preparedness training, as well as by unregulated development.
“A chain of mismanagement led to much higher destruction and the death of a number of our countrymen in the area of Imamzadeh Davoud and Kan,” Mohsen Pirhadi, a lawmaker and a member of the Parliament’s city management committee, said after visiting the area on Friday.
The United Arab Emirates has also experienced torrential, record-breaking rainfall in the past few days, with floods ravaging roads, shops and cars. The emirates of Ras Al Khaimah, Sharjah and Fujairah are being hit the worst, with Fujairah seeing the largest rainfall in nearly three decades, according to local officials and media reports.
The U.A.E.’s interior minister said on Friday that seven Asian foreign nationals had died in the floods. At least 4,000 people had been evacuated to shelters, with many homes, businesses and livestock heavily damaged or destroyed, according to media reports.
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L'Humanité
Sorcière, de la créature maléfique à l’icône féministe
ActuDe Salem à Édimbourg, le mouvement de réhabilitation de milliers de femmes persécutées et exécutées pour « sorcellerie », entre les XVe et XVIIIe siècles, marque des points. Quelle est la modernité de ce combat ? Analyse
Christophe DeroubaixThomas LemahieuElle était la dernière des sorcières de Salem… non graciée. Son nom s’était perdu dans les limbes de l’Histoire. Ce sont des collégiens qui l’en ont sorti. Célibataire sans enfant, Elizabeth Johnson avait 22 ans lorsqu’elle fut dénoncée comme sorcière et condamnée à la pendaison. Sans être acquittée, elle a échappé à la potence après que le gouverneur royal de l’État du Massachusetts, un certain William Phips, a mis fin à l’hystérie presque générale qui saisissait, à la fin du XVIIe siècle, cette partie de la Nouvelle-Angleterre.
Une « pécheresse » examinée lors de son procès, « créature » forcément insensible à la douleur puisque protégée par le diable. La puissante vague misogyne a culminé en Europe au XVIIe siècle.
En mai dernier, Elizabeth Johnson a finalement été réhabilitée par le Sénat de ce même État, trois cent vingt-neuf ans après sa condamnation. Au cours d’une recherche sur les fameuses « sorcières de Salem », des collégiens de North Andover ont découvert son nom, un an plus tôt. Ils n’ont dès lors cessé de plaider sa cause auprès des élus de l’État, qui ont pris l’affaire en mains, comme un point final au mouvement de vérité et de réhabilitation concernant cette tache – une de plus – dans l’histoire des États-Unis. En quelques mois, 20 personnes de Salem et des villages environnants avaient été tuées (19 par pendaison et une par lapidation) et des centaines accusées durant une grande crise puritaine.
Les théocrates conduisent la chasse
Nous sommes en 1692. Soixante-douze ans plus tôt, à bord du « Mayflower », les « pères pèlerins » ont accosté à Plymouth, à une centaine de kilomètres au sud de Salem. Persécutés en Angleterre pour leur croyance religieuse, ils ont traversé l’Atlantique afin d’y trouver une « nouvelle Jérusalem » et d’y installer sur terre le royaume de Dieu. Ils sont puritains. Leur présence n’a qu’un but : instaurer une théocratie. Alors que le siècle tire à sa fin, la jeune colonie n’est toujours qu’une enclave anglaise en territoire indien mais trop éloignée de sa maison mère pour être protégée.
Tout a commencé par des jeux de divination de la fille et de la nièce – respectivement âgées de 9 et 11 ans – du révérend Samuel Parris. Lors d’une séance, l’une des deux gamines assure avoir eu la vision d’un spectre, accompagnée d’une angoisse et d’une respiration coupée. Un médecin diagnostique une possession satanique. D’autres « cas » de fillettes prises de convulsions et de troubles du langage s’ajoutent. Pressées par les adultes, elles évitent de dire qu’elles se sont elles-mêmes adonnées à ce qui peut s’apparenter à de la sorcellerie et, de peur de contrevenir à la norme chrétienne de la communauté, donnent les noms de trois femmes : une mendiante, une vieille femme alitée et l’esclave barbadienne du pasteur…
Le parti républicain et le « bloc évangélique »
La mécanique est enclenchée. Les arrestations se multiplient mais en dehors de toute légitimité judiciaire, un vide que le gouverneur comble en instituant une cour ad hoc. Cette dernière condamne à la chaîne, évitant seulement la mise à mort pour celles qui avouent. Elizabeth Short, condamnée alors qu’elle est enceinte, est pendue juste après avoir donné naissance. Quatorze femmes – presque toutes vieilles et pauvres – sont assassinées, ainsi que cinq hommes : un ministre du culte respecté, un ancien policier qui a refusé d’arrêter davantage de prétendues sorcières, et trois personnes disposant d’une certaine fortune. La microcommunauté se vide de ses habitants injustement accusés ou effrayés de l’être. Sans doute est-ce cela qui oblige le gouverneur à stopper le délire collectif.
la sorcellerie de Salem a été le roc sur lequel la théocratie s’est brisée. George Lincoln Burr, historien
Les historiens se disputent encore sur l’origine de ce sombre épisode – de l’ergotisme (mal provoqué par l’ergot de seigle, qui contient une substance voisine du LSD) à l’hallucination collective d’une communauté enfermée dans le puritanisme. En tout état de cause, selon l’historien George Lincoln Burr, « la sorcellerie de Salem a été le roc sur lequel la théocratie s’est brisée ». Lorsque les États-Unis se fondent, ils établissent, selon la formule de Thomas Jefferson, rédacteur de la déclaration d’indépendance, un « mur de séparation »… que le « bloc évangélique » et le Parti républicain, avec leur bras armé, s’efforcent aujourd’hui d’abattre, criant, à la première résistance, à… la « chasse aux sorcières » !
En Europe, les premiers mouvements vers une réhabilitation des sorcières persécutées au nom de l’humanisme et de la science en pleine Renaissance émanent des périphéries, ou de nations sans État comme la Catalogne et l’Écosse. Dans les deux cas, ce sont les formations indépendantistes de gauche au pouvoir qui ont, l’an dernier, remis le sujet sur la table.
LES PREMIERS MOUVEMENTS EN EUROPE VERS UNE RÉHABILITATION DES « SORCIÈRES » ÉMANENT DE PÉRIPHÉRIES, OU DE NATIONS SANS ÉTAT, L’ÉCOSSE ET LA CATALOGNE.
Sur la table du Parlement écossais
À Édimbourg, où les autorités ont, en 1563, trois ans après avoir épousé le protestantisme, édicté une loi déclenchant une chasse aux sorcières particulièrement sanglante – près de 4 000 femmes, dans leur écrasante majorité, avaient été poursuivies, torturées et, pour une bonne part, exécutées –, le principe général d’une réhabilitation est désormais en cours d’examen au Parlement écossais. Selon Natalie Don, députée du Parti national écossais (SNP) à Holyrood – le nom de l’assemblée locale – et promotrice de la proposition de loi, tout échec dans la tentative de rendre enfin justice à ces milliers de personnes ne ferait que « prolonger une misogynie ancestrale ». Plusieurs textes de loi du même acabit se sont déjà heurtés à un veto des plus réactionnaires au début des années 2000. Mais le sens de l’Histoire a tourné, semble-t-il.
Au printemps dernier, la première ministre indépendantiste écossaise Nicola Sturgeon a pris les devants en formulant des « excuses officielles » à toutes celles qui ont pu être frappées à travers la « misogynie profonde » qui inspirait la loi sur les chasses aux sorcières. « La seule manière d’avancer contre le patriarcat, c’est de réparer une fois pour toutes ces injustices de notre passé, ajoute encore Natalie Don. La plupart des femmes ont été visées parce qu’elles étaient un peu différentes, qu’elles étaient pauvres ou bannies. De nos jours, même si leurs caractéristiques peuvent ne pas être les mêmes qu’à l’époque, on continue de constater que, quand les femmes cherchent à être différentes ou indépendantes, cela met les hommes dans une rage folle. »
Jadis, ils nous appelaient sorcières, maintenant ils parlent de nous comme des “ féminazies”, des hystériques, des frustrées ou des “mal baisées”. Jenn Diaz, journaliste féministe et députée de la Gauche républicaine catalane (ERC)
Résolution solennelle en Catalogne
Inspirés au départ par la campagne initiée par des féministes écossaises, rassemblées dans le collectif Witches of Scotland (Sorcières d’Écosse), les parlementaires catalans ont été plus rapides que leurs homologues d’Édimbourg et de Glasgow. Le 26 janvier dernier, une large majorité des députés membres de l’assemblée régionale ont adopté une résolution visant à réhabiliter la mémoire de plus de 700 femmes torturées et mises à mort en tant que sorcières. « Jadis, ils nous appelaient sorcières, maintenant ils parlent de nous comme des “ féminazies”, des hystériques, des frustrées ou des “mal baisées”, dénonce Jenn Diaz, journaliste féministe et députée de la Gauche républicaine catalane (ERC) à l’origine du texte législatif catalan. Les chasses aux sorcières qu’ils menaient portent un autre nom aujourd’hui. On les appelle des féminicides. »
Au Mexique, 10 féminicides sont commis chaque jour et, le 22 juillet dernier, une militante féministe a été brûlée vive. © Michelle Freyria / Reuters
D’après « Sapiens », une revue scientifique qui a, avec les recherches de l’historien Pau Castell, servi de base pour l’exposé des motifs de la résolution votée par l’assemblée locale, la Catalogne a été l’une des premières régions d’Europe où ont eu lieu des actes antisorcellerie, à partir de 1471. Elle est aussi considérée comme l’une des régions où ont eu lieu le plus grand nombre d’exécutions de femmes accusées d’être des sorcières. « Les accusations à notre encontre n’ont pas disparu au XXIe siècle, prolonge Jenn Diaz. Elles se sont adaptées au climat, à l’environnement. Nous traiter de sorcières, ce n’est que légitimer un discours qui veut voir des femmes dociles, belles et silencieuses… Et si nous refusons de nous taire, on veut nous le faire payer cher. Les bûchers d’aujourd’hui auront une forme différente selon l’endroit où vous êtes née, mais ce sont les mêmes. Ce qui a changé, en l’occurrence, c’est nous, les descendantes, les héritières des sorcières et des guérisseuses. Nous ne sommes plus isolées et nous sommes organisées. »
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Féminismefemmes dans le monde New York Times - World
Russia-Ukraine War
Dry Fountains, Cold Pools, Less Beer? Germans Tiptoe Up the Path to Energy Savings
Local leaders find themselves at the front line of Europe’s conservation efforts, fearing a Russian gas cut. It’s not an easy place to be.
People playing in an outdoor pool in Augsburg, Germany. The city has lowered the temperature of outdoor public pools by one degree to save energy.Credit...Laetitia Vancon for The New York Times
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By Erika Solomon and Melissa Eddy
AUGSBURG, Germany — Wolfgang Hübschle went into city government expecting a simple life, planning things like traditional festivals replete with lederhosen.
Instead, these days he has the unpopular task of calculating which traffic lights to shut off, how to lower temperatures in offices and swimming pools — and perhaps, if it comes to it, pulling the plug on Bavarians’ beloved but energy-intensive breweries.
Municipal officials like Mr. Hübschle, the economic adviser to the provincial Bavarian city of Augsburg, sit on the front line of a geopolitical struggle with Russia since European Union leaders agreed this week to try to reduce natural gas consumption by 15 percent, fearing that President Vladimir V. Putin could cut exports in retaliation for Europe’s support for Ukraine.
Nowhere is that fear more profound than in Germany, Europe’s biggest consumer of Russian gas. With over half of its gas supply coming from Moscow before the invasion of Ukraine, cheap Russian gas was an underpinning of Germany’s powerful industry. Officials had even planned to double down with a second pipeline from Russia, until the war forced the project to be suspended.
Augsburg is now among the places spearheading a conservation effort growing state by state, as some German cities offer financial incentives to cut gas usage, while others dim street lamps. But such efforts already extend well beyond Germany, too.
100 miles
Denmark
Baltic Sea
North Sea
PoLand
Berlin
Neth.
Germany
Czech
Republic
BAVARIA
Augsburg
France
Munich
Austria
Switzerland
By The New York Times
Across Europe, towns and cities are finding different ways to help citizens shave energy usage. Barcelona is offering home efficiency assessments, while Warsaw is subsidizing homes that replace fossil-burning stoves with heat pumps. In the Meurthe-et-Moselle region of eastern France, a dozen villages have been shutting off their streetlights at midnight.
It is all in an effort to outmaneuver Mr. Putin, whom Mr. Hübschle, oddly for a local official, finds himself trying to read the mind of.
Even if Europe merely “gets by” with the current reduced gas deliveries, Mr. Hübschle believes it may deter Russia from trying to cut off supplies this winter.
“If Putin gets the impression that he can really hurt the economy of the biggest European countries, he won’t hesitate to cut off gas supply,” he said. “If it’s not hurting too much, he’ll choose taking the money over inflicting the pain.”
While not binding, for now, the E.U. consumption targets have sent a clear signal not only of European resolve to stand up to Mr. Putin, but also real concern that European economies are at risk, especially if Germany, the continent’s economic powerhouse, takes a hit.
Our Coverage of the Russia-Ukraine War
The Kremlin-controlled Gazprom underlined the threat this week when it reduced flows through Nord Stream 1 into Germany to just 20 percent, citing, unconvincingly for many, problems with its German-made turbines.
Roughly half of all homes in Germany are heated with gas, while a third of the country’s gas is used by industry. If the coming winter is particularly cold, a cutoff would be brutal.
But future weather is difficult to predict — as are Moscow’s ultimate intentions. Economists are also struggling to assess whether a shut-off could leave Germany facing a recession of 3 percent, or 20.
“If our cleverest economists have no idea, and admit it, then how could I?” Mr. Hübschle said.
What he does know is that, with energy prices skyrocketing, Augsburg was already facing an 80 percent rise in expenditures — around 11 million euros. Officials are scrambling to avoid passing those costs on to residents.
Augsburg’s mayor, Eva Weber, even ordered the shutdown of many of the city’s fountains, and limited operating hours for three fountains connected to the city’s 800-year-old water management system, a UNESCO world heritage site.
The city initiatives have come in the wake of months of prodding by Germany’s economy minister, Robert Habeck, who has taken painful steps for a Green politician, like reopening coal-fired power plants to replace those that burn gas and rapidly expanding infrastructure for liquefied natural gas, along with securing contracts for deliveries from Qatar and the United States.
Germany is not the only European country grappling with unpopular choices. Belgium has reversed its phaseout of nuclear energy, extending the life of two reactors by a decade. In the Netherlands and Austria, officials are pivoting to coal-fired power plants that had been shuttered or scheduled for phaseout, a move that could undercut Europe’s plan for net-zero greenhouse gas emissions by 2050.
Even so, officials worry those shifts are not enough. Hence the turn to their citizens. In a recent social media post, Mr. Habeck admonished people to change their daily habits as part of the effort to reach the country’s goal of saving 20 percent.
“If you think, OK, swapping out the shower head, thawing out the freezer or turning down the heater, none of that makes a difference — you are deceiving yourself,” Mr. Habeck said. “It is an excuse to do nothing.”
Some officials have expressed concern that the government is stoking panic. And some are hoping incentives will encourage careful energy use.
Chancellor Olaf Scholz has pledged to increase housing subsidies and shield renters from evictions over unpaid heating bills. This week, Munich announced an “energy bonus” of 100 euros to households that cut their annual consumption by 20 percent, and its utility company launched an energy-saving competition for customers this autumn.
Germans seem to be responding. The Federal Association of Energy and Water said the country was using almost 15 percent less gas compared to the same period last year, a trend they partly attributed to the record price of energy. Costs will increase further by the beginning of October, when the government introduces a gas surcharge.
In response, space heaters and wood ovens are selling out in many cities, and there is a long wait for mini-solar-panel units to power some home devices.
Claudia Kemfert, an energy economist with the German Institute for Economic Research, said such savings were critical but worried the country had wasted several months with appeals to citizens instead of taking more robust action with business.
Companies have shown they can reduce their gas consumption when they are not given a choice. Automaker Mercedes-Benz said on Wednesday it had trimmed 10 percent of its gas usage, and could cut as much as 50 percent while maintaining full operations.
“There is a lot we can achieve through market-based approaches, we should exhaust every option we have on that front so that we can avoid an emergency situation,” Ms. Kemfert said.
Municipal officials say they will have no way to understand how much their efforts can help until they get more data.
In Munich, capital of the southern state of Bavaria and an epicenter of German industry, the deputy mayor, Katrin Habenschaden, is skeptical.
“I honestly don’t believe that this can be compensated for, as much as I appreciate it through our efforts now to save energy.” she said. “Rather, I believe that we simply need other options or other solutions.”
As the deputy responsible for managing economic affairs, she has been helping the city with a kind of economic triage — assessing what kind of rationing different companies could face. Businesses, big and small, are courting the city, to make their case for why they should be spared.
Bavaria is of particular concern because it is home to companies that are drivers of German industry, like BMW and Siemens. The conservative regional government’s reluctance to challenge its heavy dependence on gas and push forward on renewable energies has also left it particularly vulnerable, Ms. Habenschaden, a Green, argued.
In Augsburg and Munich, local officials have requested that every city employee send their suggestions. One Augsburg civil servant pointed out the city’s two data centers were a major energy drain. They are now considering whether they can rely on just one.
More quietly, many local leaders are pondering which energy-hungry German traditions may have to be put on the chopping block, should the country be forced into energy rationing: Beer making? Christmas markets?
Mr. Hübschle said he believes Bavaria should shut down its famous breweries before letting its chemical industry face gas shortages.
Meanwhile, Rosi Steinberger, a member of Bavaria’s regional parliament, now works in a dark office to cut her consumption, and is debating whether to provoke the inevitable ire of Munich by suggesting it cancel its world-famous Oktoberfest. It is scheduled to return this fall after a two-year pandemic pause.
“I haven’t asked yet,” she said, with a nervous laugh. “But I also think that when people say there should be no taboos in what we consider — well, that’s what you have to think about.”
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L'Humanité
En Italie, la droite extrême prend toujours plus d’avance
ActuCampagne électorale. Après une rencontre au sommet entre les trois partis de sa coalition, la néofasciste Giorgia Meloni a obtenu ce qu’elle cherchait : être reconnue comme la force en ascension d’un camp qui ne peut pas perdre. À moins que…
Thomas LemahieuMilan (Italie), envoyé spécial.
En additionnant Frères d’Italie (autour de 25 %), la Ligue (entre 12,5 et 15 %) et Forza Italia (7 %), la droite extrême italienne avait déjà une solide longueur d’avance dans les sondages en vue des législatives organisées dans quelques semaines, après la chute du gouvernement de Mario Draghi. Pire : pour la campagne en tant que telle, la droite a, mercredi soir, mis une autre longueur dans la vue de ses adversaires, en réussissant à officialiser sa coalition, tandis que ni le centre gauche (23 %), ni le Mouvement 5 étoiles (entre 10 et 12 %) ne parviennent à sortir de leurs ornières stratégiques et programmatiques.
En réalité, ce n’était pas bien compliqué pour les trois partis de droite extrême, car ils ont formé un pacte d’union électorale depuis des décennies. Mais comme leur alliance avait été jusque-là dominée par Silvio Berlusconi, puis par Matteo Salvini, ces trois formations ont pu avoir des approches bien différentes. La Ligue a, par exemple, gouverné avec les 5 étoiles (M5S), puis toujours avec eux mais aussi avec Forza Italia et le Parti démocrate (PD), dans le cadre de « l’unité nationale » exigée par Draghi. C’est dans un tel décor politique que Giorgia Meloni et ses Frères d’Italie, héritiers en ligne directe du parti néofasciste (lire l’Humanité du 27 juillet), devaient faire leur trou… Et ils y sont parvenus en quelques jours…
Une capacité d’automutilation
Après leur rencontre au sommet, Berlusconi, qui craignait d’avoir la cheffe de Frères d’Italie comme figure de proue – non pas pour ses idées, mais parce qu’elle ferait, selon lui, « peur aux électeurs » –, a dû avaler son chapeau : en cas de victoire aux législatives, la coalition de droite extrême laissera le parti qui, en son sein, sera arrivé en tête, faire son choix pour le poste clé du prochain gouvernement. Carton plein pour Meloni, qui fait savoir qu’elle parle déjà d’égal à égal avec Draghi pour organiser la transition. Dans l’accord, Frères d’Italie obtient 98 circonscriptions, soit deux fois plus que les berlusconiens (42) et près d’un tiers de plus que les nationalistes, eux aussi xénophobes, de la Ligue (70).
À ce stade, la droite extrême italienne n’a pas grand-chose à craindre d’Enrico Letta, le patron du PD qui veut se présenter en unique rempart contre les néofascistes, tout en privilégiant une alliance avec des libéraux pur jus. Ce qui signifie que, d’un côté, il ne veut pas renouveler ce qui existe à l’échelle des territoires avec les 5 étoiles (qui, eux, veulent se refaire une virginité « antilibérale »), mais, d’un autre côté, qu’il ne cherche pas non plus d’unité avec une gauche plus conséquente qui vient de se fédérer autour de Luigi de Magistris, l’ex-maire « mouvementiste » de Naples. Avec Salvini et Berlusconi, Meloni n’a pas encore gagné : la droite extrême a, elle aussi, une capacité d’automutilation particulièrement développée. Ce jeudi, la Stampa faisait état d’échanges entre les services russes et le patron de la Ligue juste avant la crise au cours de laquelle le parti d’extrême droite a directement participé à l’éviction du premier ministre. « Ce sont des conneries », maugrée Salvini.
ItalieExtrême droite France24 - World
Pope again apologises to indigenous people for abuse in residential schools as Canada tour ends
Issued on: 30/07/2022 - 09:17Modified: 30/07/2022 - 09:54
NEWS WIRES
Pope Francis again asked for forgiveness after meeting on Friday with residential school survivors in the Arctic territory of Nunavut, the last stop in his six-day visit to Canada to apologize to indigenous people for abuse in government schools run by the Roman Catholic Church.
After a private meeting in a small elementary school, Francis said hearing survivors' stories had "only renewed in me the indignation and shame that I have felt for months" at the harm done to them. His plane departed Canada for Rome on Friday evening.
Earlier on Friday, the pontiff told indigenous leaders in Quebec City that he was pained that Catholics had supported "oppressive and unjust policies" against them.
Francis capped his week-long tour in Iqaluit, Nunavut's capital, a city of 7,700 that sits among rocky hills overlooking Frobisher Bay. Iqaluit, in the Arctic territory created in 1999 for the Inuit people, is reachable only by plane or ship.
"Today too, in this place, I want to tell you how very sorry I am and to ask for forgiveness for the evil perpetrated by not a few Catholics who contributed to the policies of cultural assimilation and enfranchisement in those schools," said Francis, atop a stage designed to look like a qammaq, an Inuit summer home.
A small crowd watched the pontiff's speech, which was preceded by performances of Inuit traditional throat singing and drum dancing.
Jack Anawak, one of a few Inuit leaders who started raising awareness of the abuses of northern children 32 years ago, said the Canadian government or Catholic church should provide more money for programs to support survivors.
"We have arrived today where the pope is addressing those very concerns," Anawak said. "Their load will lighten (after the apology), but the trauma they feel will still be there and they’ll need help."
Tanya Tungilik, whose late father Marius Tungilik said he was abused by Roman Catholic priests, hoped to ask Francis to help bring to justice clergy members who abused children, along with those who hid their crimes.
"I want to tell him the full effects of what his church has done to my father and to my family," Tungilik said.
More than 150,000 indigenous children were separated from their families and brought to residential schools, which operated between 1870 and 1996.
Catholic religious orders ran most of the schools under successive Canadian governments' policy of assimilation.
The children were beaten for speaking their native languages and many were sexually abused in a system Canada's Truth and Reconciliation Commission called "cultural genocide."
"His apology is accepted and from this point on we will start healing and take our life back," said Andre Tautu, 79, who said he was sexually abused in the church and elsewhere by Catholic clergy in Chesterfield Inlet, Nunavut. "Hopefully, our children will never, ever receive this kind of treatment like we did when we were little kids."
Tautu, part of a small group that greeted the pope at the Iqaluit airport, said he turned to alcohol to deal with his trauma and mistreated his children. He has asked them to forgive him.
"I don't have many more years to live, so I want to make sure my wife and children are happier in the future," Tautu said.
Call for priest's extradition
The pope on Monday traveled to the Alberta town of Maskwacis, the site of two former schools, and issued a historic apology that called the Church's role in the schools, and the forced cultural assimilation they attempted, a "deplorable evil" and "disastrous error."
His pleas for forgiveness evoked strong emotions for many but fell short of what some survivors and indigenous leaders hoped for.
Since then, the pope has built on the apology, referring to both institutional failures and sexual abuse in subsequent speeches -- addressing some of the grievances raised by survivors.
Tungilik and others specifically want the pope to pressure France to extradite retired priest Johannes Rivoire, who faces a Canadian charge of sexually assaulting a young girl in the 1970s, and allegedly others, including Marius Tungilik.
Canada's Justice Department confirmed this week that it has asked France to extradite Rivoire. Prime Minister Justin Trudeau's office has said that he discussed the Rivoire case with the pope during his private meeting on Wednesday.
Natan Obed, president of Inuit Tapiriit Kanatami, a prominent Inuit organization, said the pleas did not appear to move the pope to action.
"The pope himself has not responded to any of the requests we have made, although he has looked sympathetic," Obed told Reuters. "We have asked multiple times and the request was made in the private event today. No resolution to date."
(REUTERS)
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Canada says pope's apology for abuses at Catholic residential schools not enough
Pope Francis apologizes in Canada for 'evil' of residential indigenous school abuses
Pope Francis arrives in Canada to apologise for Indigenous school abuse
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“Éric Piolle défie la République” : la droite consternée par le retour du burkini dans les piscines à Grenoble
Des personnalités politiques s’insurgent de la défiance de la mairie de Grenoble face à l’avis définitif du Conseil d’État. Jeudi 28 juillet, une demi-douzaine de femmes vêtues de burkinis se sont présentées devant la piscine municipale Jean Bron à Grenoble. Après un peu d’attente, la plupart d’entre elles ont été autorisées par la municipalité à se baigner avec ce maillot de bain islamique. Pourtant, il y a un mois, le Conseil d’État avait confirmé l’interdiction du burkini dans les piscines municipales, donnant raison à l’avis rendu par le tribunal administratif, le 25 mai dernier, qui avait cassé l’arrêté municipal concerné.
Éric Piolle « complice des islamistes » ?
Plusieurs personnalités politiques de droite ont réagi, pointant sans hésiter la responsabilité du maire de la ville iséroise. Le député Les Républicains (LR) Éric Ciotti a dénoncé sur Twitter : « Éric Piolle défie la République en bafouant l’arrêt du Conseil d’État. Il se fait une nouvelle fois complice des islamistes. Je demande la révocation d’Éric Piolle par décret pris en Conseil des ministres. » L’ancien maire de Grenoble, Alain Carignon, a lui aussi réclamé « la suspension » de son successeur.
Eric Piolle défie la République en bafouant l’arrêt du Conseil d’Etat.
Il se fait une nouvelle fois complice des islamistes.
Je demande la révocation d’Eric Piolle par décret pris en conseil des ministres.
https://t.co/40WZ0pwqhI
— Eric Ciotti (@ECiotti) July 29, 2022
Malgré la décision du Conseil d’Etat @EricPiolle autorise l’entrée de femmes en #burkini à la piscine municipale de #Grenoble En application de la loi sur le séparatisme je demande sa suspension à @GDarmanin https://t.co/uNtKzHL67D
— Alain Carignon (@CarignonAlain) July 28, 2022
Pour Gilbert Collard, le président d’honneur de Reconquête a pointé « le mépris des lois et des juges » de la part de l’édile écologiste de Grenoble. « Islamogauchisme, trahison de la laïcité, compromissions : (Éric) Piolle est le meilleur VRP de la délinquance qui sévit dans la ville », a de son côté accusé Marine Chiaberto, ex-candidate (Reconquête) aux législatives dans l’Isère.
Le maire de #Grenoble, au mépris de l’arrêt du conseil d’État, autorise la baignade en #burkini : bel exemple vert du mépris des lois et des juges !
Src : France bleuhttps://t.co/FURKPNRbfZ
— Gilbert Collard (@GilbertCollard) July 29, 2022
Scandale du #burkini à #Grenoble : @ericpiolle ne respecte pas la décision du Conseil d’État alors que le maire est le premier magistrat de la ville…
Islamogauchisme, trahison de la laïcité, compromissions : #Piolle est le meilleur VRP de la délinquance qui sévit dans la ville.
— Marine Chiaberto (@ChiabertoMarine) July 28, 2022
Il plaide pour « l’égalité d’accès au service public »
La mairie de Grenoble a donc décidé d’autoriser la plupart de ces femmes à se baigner, en jouant sur un détail d’importance. En supprimant l’article 10 du règlement des piscines municipales le 25 mai dernier, le tribunal administratif a également retiré la règle limitant la longueur des maillots. Une manœuvre qu’a confirmée Éric Piolle dans un communiqué partagé sur Twitter ce vendredi soir.
Dans les piscines de #Grenoble, on peut se baigner seins nus et porter des maillots de bain couvrants dans le respect de la jurisprudence du Conseil d’Etat, qui avait confirmé la suspension d’une partie du règlement.
L’égalité d’accès au service public est notre priorité.
— Éric Piolle (@EricPiolle) July 29, 2022
La Ville de Grenoble a assuré que les baigneuses présentes à la piscine Jean Bron jeudi portaient des « vêtements de bain conformes à l’article 10 du règlement intérieur des piscines municipales, lui-même modifié et mis en conformité suite à l’ordonnance du tribunal administratif de Grenoble du 25 mai 2022 ». Éric Piolle a également joint un message à ce communiqué : « Dans les piscines de Grenoble, on peut se baigner seins nus et porter des maillots de bain couvrants dans le respect de la jurisprudence du Conseil d’Etat, qui avait confirmé la suspension d’une partie du règlement. » Avant de promettre enfin : « L’égalité d’accès au service public est notre priorité. »
BBC
Hungarian Grand Prix: George Russell takes shock first career pole
Last updated on 3 hours ago3 hours ago.From the section Formula 1comments1015
Mercedes driver George Russell stunned himself and Formula 1 with a sensational maiden pole position at the Hungarian Grand Prix.
The Briton pipped the Ferrari drivers Carlos Sainz and Charles Leclerc, while championship leader Max Verstappen was 10th with engine problems.
McLaren's Lando Norris was fourth, ahead of the Alpines of Esteban Ocon and Fernando Alonso
Russell's team-mate Lewis Hamilton was seventh, 0.765 seconds slower.
Hamilton's DRS overtaking aid failed on his final run. Before that, he had been less than 0.2secs off Russell on their first runs in the final session.
Russell's first career pole came in the most spectacular style, as the 24-year-old beat Sainz by 0.044secs. Leclerc was 0.146secs slower than his team-mate in third.
And it was all the more impressive for coming out of the blue.
Mercedes had been way off the pace on Friday, and were also struggling in Saturday's wet final practice session.
But Russell gave a glimpse of what might be possible with second fastest time in the first qualifying session, and he was also second fastest after the first runs in the final session, albeit 0.463secs down on Sainz.
His final lap, though, was another dimension, improving his own time by 0.463secs.
Russell said: "Over the moon. Absolutely buzzing. Yesterday was probably our worst Friday of the entire season. We didn't really know what direction to go in and then that last lap, I went round Turn One, mega; Turn Two, mega and the lap time just kept on coming.
"We need to look into it and understand where that came from.
"No points today but we are going to be absolutely going for it."
An outstanding personal achievement, it was also a landmark for a team that has struggled with an uncompetitive car this season.
Mercedes have made strides in taming it as the season has progressed, but they came to Hungary with no concept that they might be in a battle for pole.
Sainz said he felt some small errors on his final lap had cost him pole position. He congratulated Russell but admitted he was a bit disappointed.
Leclerc said: "Today has not been a great day, I have been struggling massively with the tyres, just struggling to get the tyres in the right window. The pace is there, we just have to understand what went on with the tyres and we can come back tomorrow."
But whatever disappointment Ferrari may feel at not being on the front row, may be tempered by the knowledge that Verstappen has a battle on his hands to make up ground on a track where overtaking is notoriously difficult.
Leclerc is 63 points behind Verstappen in the championship after crashing out of the lead at the French Grand Prix last weekend, and the Italian team now have a golden opportunity to eat into the Dutchman's advantage.
Verstappen said: "We made some changes that were very positive and the car was a lot nicer today but we couldn't show it today because of the power issue. I still don't really know what it is but I hope everything is fixable."
Hamilton said: "Its the first time we've had a shot at the front row. I am happy for George, it's his first pole and he truly deserves it. He did an amazing job. It's a shame we couldn't lock out the front row, that would have been amazing.'
L'Humanité
États-Unis. Compromis en vue pour sauver le plan d'investissement de Joe Biden
ActuUn projet de loi, porteur d’investissements sociaux et environnementaux, pourrait passer la rampe du Sénat à la suite d’un deal entre les démocrates et leur trublion Joe Manchin. Un passage à l’arraché avant des élections de mi-mandat à hauts risques.
Bruno OdentUn projet de loi destiné à financer les investissements en faveur du climat et à réduire la flambée des dépenses de santé qui accablent les citoyens ordinaires fait sensation aux États-Unis. Il est en effet le fruit, au Sénat, d’un deal entre Joe Manchin, le trublion démocrate droitier, et le leader de la très étroite majorité démocrate, Chuck Schumer. Il prévoit quelque 369 milliards de dollars (360 milliards d’euros) d’investissements et de subventions étalés sur dix ans, et doit être financé par une mise à niveau effective de l’impôt sur les grands groupes.
Bien loin du projet à 2 000 milliards
Le ralliement de Manchin, qui s’était jusqu’alors opposé à la moindre tentative de législation environnementale ou sociale progressiste, ouvre la voie à une adoption rapide d’un texte par le Congrès. On est très loin du projet Build Back Better (Reconstruire en mieux) à 2 000 milliards de dollars présenté en 2021 par Joe Biden. Le sénateur démocrate de Virginie-Occidentale y avait mis son veto avec une belle constance.
Mais la débâcle annoncée des démocrates au scrutin de mi-mandat, le 8 novembre, a sans doute fait suffisamment figure d’épouvantail, jusqu’au sein de la frange droitière du parti de l’âne, pour convaincre les uns et les autres de la nécessité de conclure un compromis.
L'Humatinale
Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.
Joe Biden va pouvoir afficher au moins une avancée avec ce plan Build Back Better ultra-light. « C’est l’action qu’attendait le peuple américain », s’est aussitôt réjoui le président des États-Unis, qui a appelé le Congrès à ratifier le plus vite possible ces mesures qui « affrontent les problèmes du jour ».
La question de l’envolée des frais de santé est devenue d’autant plus sensible que les citoyens des États-Unis sont confrontés en général à une forte inflation. Pour faire face, la nouvelle loi potentielle prévoit d’augmenter les subventions destinées à l’achat de médicaments pour les plus âgés et les avoirs fiscaux afin de permettre aux plus modestes de s’acheter des polices d’assurance-maladie privées en vertu de la réforme introduite jadis par Barack Obama.
Vertueux sur le plan budgétaire
Le projet est présenté également comme un moyen de lutter contre la flambée des prix des médicaments et des traitements en donnant davantage de pouvoir de négociation à Medicare (qui garantit une sorte de sécurité sociale minimale aux retraités) avec les géants de la pharmacie. Il se présente comme vertueux sur le plan budgétaire puisqu’il prévoit des rentrées fiscales (451 milliards de dollars) supérieures aux dépenses, relèvent les sénateurs Schumer et Manchin en pointant le fait que la loi permettrait une réduction significative du déficit public.
Sur le plan de la protection du climat, le projet prévoit quelque 30 milliards de dollars de crédits d’impôt pour la production de cellules photovoltaïques, d’éoliennes ou de batteries, ainsi que des investissements dans les nouvelles technologies permettant aux industriels de « produire propre ». Des crédits d’impôt de 7 500 dollars pour l’achat de véhicules électriques neufs sont également programmés. L’objectif proclamé est de réduire de 40 %, d’ici à la fin de la décennie, les émissions de gaz à effet de serre du pays.
Un deal avec le lobby des énergies fossiles
Les gros producteurs d’énergie fossile ne sont pas oubliés au tableau des généreuses subventions évoquées dans le texte. Faut-il y voir le résultat du compromis passé avec un Joe Manchin réputé sous l’influence du lobby du charbon et du gaz de Virginie-Occidentale ?
Lors de sa présentation, ce même sénateur a affirmé que la méthode était « vitale pour la super puissance du monde afin de maintenir son statut en attendant qu’elle dispose pleinement des nouvelles technologies (décarbonées) ». Le texte prévoit ainsi fort à propos des investissements en faveur d’un pipeline qui devrait permettre l’évacuation du gaz de schiste des Apalaches de la Virginie-Occidentale vers le reste du pays.
Mary Ziegler : « L’objectif est d’interdire tous les avortements, dans tous les États-Unis »Même si Manchin faisait figure de principal obstacle, l’adoption du texte n’est pas encore totalement garantie au Congrès. Les républicains sont vent debout contre les augmentations d’impôt sur les grands groupes. Mitch McConnell, leur leader au Sénat, peu avare en démagogie, s’est drapé dans la posture d’un défenseur des travailleurs états-uniens, « déjà accablés par l’inflation », qui risqueraient de perdre leur emploi sous l’effet d’une fuite de capitaux accablés par le fisc. Et compte tenu de l’étroitesse du rapport de forces, une discipline de vote à toute épreuve est requise pour les démocrates.
Le temps d’une ratification presse pour le parti de Joe Biden avant le scrutin de mi-mandat en novembre : sa perte de crédit est énorme au sein d’un électorat populaire frustré de son manque quasi total de réalisations sur le front social et environnemental.
États-Unis. AR-15, le fusil fétiche du lobby des armes et des tueurs de masseVous partagez les valeurs de l'Humanité ?
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États-UnismidtermsJoe Manchinjoe biden France24 - Monde
Ponts bombardés, lance-roquettes Himars : la stratégie de Kiev pour reprendre Kherson
Publié le : 28/07/2022 - 18:12
Sébastian SEIBT
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L’Ukraine a multiplié, mercredi, les bombardements d’un pont vital pour l'approvisionnement des troupes russes, qui occupent la ville de Kherson. La bataille pour le contrôle de la région éponyme pourrait avoir un impact important sur l’issue de la guerre.
C’est un pont stratégique pour l’accès à une ville qui l’est tout autant. L’armée ukrainienne a bombardé, dans la nuit de mardi 26 au mercredi 27 juillet, le pont Antonovsky qui relie la ville de Kherson à la rive sud du Dniepr et au reste de cette région presque entièrement contrôlée par la Russie.
Ce n’est pas la première fois que l’Ukraine vise cette structure, dans ce qui ressemble de plus en plus à des préparatifs au lancement d’une offensive pour reprendre cette ville du sud de l'Ukraine. Des roquettes avaient déjà endommagé une première fois le pont Antonovsky le 19 juillet suscitant la mise en garde de commentateurs militaires russes quant au risque de voir les troupes stationnées à Kherson coupées des lignes de ravitaillement.
Le pont Antonovsky en ligne de mire
“Les occupants [russes] doivent apprendre à nager pour traverser la rivière Dniepr. Ou alors ils acceptent de quitter Kherson tant qu’ils en ont encore l’occasion”, a écrit sur Twitter mercredi 27 juillet Mykhaïlo Podoliak, conseiller du président ukrainien Volodymyr Zelensky.
Les salves lancées mercredi n’ont pas détruit le pont Antonovsky, mais les trous que ces roquettes ont occasionnés font que “seuls les véhicules légers peuvent encore y circuler et les forces russes sur place ont fermé l’accès aux camions qui assuraient la livraison de ravitaillement”, résume Sim Tack, un analyste militaire pour Forces Analysis, une société de surveillance des conflits.
>> À lire aussi sur France 24 : La destruction d'un pont flottant, symbole des difficultés de l'armée russe dans le Donbass
Les Ukrainiens ne se sont pas contentés de cibler le pont Antonovsky. Ce dernier – de par sa longueur (1,4 km) – représente la principale porte d’entrée pour Kherson depuis le sud, mais “l’armée ukrainienne a aussi bombardé un autre petit pont au nord-est de Kherson qui surplombe un bras du fleuve Dniepr”, note Sim Tack.
Il s’agit d’une autre voie d’accès importante à la ville pour les Russes. C’est par là qu’ils font “passer le ravitaillement et les troupes qui arrivent depuis Nova Kharkova”, explique l’analyste militaire. Cette ville sur la rive sud de Dniepr à plus de 70 km à l’est de Kherson abrite le deuxième pont qui permet de relier les deux rives du fleuve.
L’attrition plutôt que l’affrontement direct
Les Ukrainiens rechignaient à attaquer directement ce point de passage car “il jouxte une importante centrale électrique et le risque était trop grand de l’endommager”, affirme Sim Tack.
L’armée russe a saisi le but de la manœuvre ukrainienne et “ils ont construit et utilisent des ponts flottants pour pallier au risque de manquer de ravitaillement”, constate Huseyn Aliyev, spécialiste du conflit ukraino-russe à l'université de Glasgow. Mais ces structures “sont beaucoup plus fragiles et étroites que les ponts traditionnels, ce qui fait que l’acheminement de provision se fera beaucoup plus lentement”, estime cet expert.
Mais Kherson ne sera pas reprise uniquement en bombardant des ponts. “À un moment donné, il faudra bien que des troupes entrent dans la ville”, confirme Glen Grant, un analyste sénior à la Baltic Security Foundation et spécialiste des questions militaires russes.
C’est pourquoi la plupart des médias qualifient ces bombardements comme une entrée en matière avant le plat de résistance que serait une vaste offensive ukrainienne contre des troupes russes affaiblies par le manque de ravitaillement.
Mais ce scénario, qui impliquerait d’importants et probablement sanglants combats dans les rues de Kherson, n’a pas les faveurs des experts interrogés par France 24. “La priorité de l’armée ukrainienne est de minimiser au maximum les pertes d’hommes, d’autant que les troupes rassemblées dans cette région font partie des mieux équipées et préparées et Kiev n’a aucune envie d’en sacrifier s’il y a moyen de faire autrement”, résume Huseyn Aliyev.
“L’Ukraine va plutôt compter sur l’attrition, en continuant à bombarder méthodiquement les points d’accès à la ville jusqu’à ce que les Russes soient obligés de retirer la plupart des troupes faute de ravitaillement nécessaire. Ensuite ils rentreront en ville où ils n’auront plus qu’à affronter les forces restées pour couvrir la retraite des soldats russes”, détaille Sim Tack.
Le rôle crucial des lance-roquettes Himars
Une stratégie plus patiente pour limiter les pertes humaines “qui n’aurait pas été possible sans les Himars américains”, assure Huseyn Aliyev. Ces lance-roquettes sont bien plus précis que l’artillerie utilisée par l’armée ukrainienne. “Pour obtenir les mêmes dégâts très ciblés aux ponts, les Ukrainiens auraient eu besoin de beaucoup plus de munitions, et de temps avec leur artillerie traditionnelle, ce qui fait que cette approche n’aurait probablement pas pu être utilisée”, précise Sim Tack.
En fait, les Himars – décrits dans un grand nombre d’articles dans la presse internationale comme des armements “pouvant faire la différence” – “sont probablement pour beaucoup dans la décision ukrainienne de lancer une contre-offensive plus générale dans l’oblast [région administrative] de Kherson”, juge Huseyn Aliyev.
Ils permettent à Kiev d’éviter au maximum le très redouté affrontement direct avec une armée russe supérieure en nombre. “La stratégie ukrainienne est d’utiliser d’abord les Himars pour frapper en profondeur les centres de commandement russes et les dépôts de munitions afin de les obliger à reculer ce qui entraîne une désorganisation des chaînes de communication et de ravitaillement”, détaille Huseyn Aliyev.
Impossible de poursuivre un tel but sans le tout nouveau matériel américain. “Tout ce que les Russes faisaient jusqu’à présent était de positionner les dépôts de munitions et les commandements hors de portée de l’artillerie traditionnelle ukrainienne”, explique Glen Grant. Mais les Himars américains ont une portée de 80 km, soit au moins deux fois plus que les autres lance-roquettes utilisés sur le front.
Ce qui fait que l’armée ukrainienne avance lentement mais sûrement. “Cela donne l’impression d’une contre-attaque qui se fait par à-coup, avec des Ukrainiens qui se comportent comme des chiens de chasse à l’affût et prêts à bondir dès qu’ils sentent une faiblesse chez l’ennemi”, décrit Glen Grant.
Vers un “tournant dans la guerre” ?
Cette stratégie a déjà permis à l’Ukraine de reprendre quelques villages et “de progresser aussi au nord de la région de Kherson autour de la ville de Vysokopillya”, souline Sim Tack.
Mais la prise de Kherson “représenterait probablement un tournant dans la guerre”, estime Glen Grant. Cette ville est, en effet, la seule capitale régionale ukrainienne en dehors du Donbass aux mains de la Russie. Moscou a déployé d’importants moyens pour “russifier” cette ville, en y installant des autorités d’occupation, en instaurant le rouble comme monnaie “officielle” et en incitant des fonctionnaires à s’y rendre pour assurer la continuité de l’État russe sur place.
Si l’Ukraine boute les Russes hors de Kherson “il serait impossible pour Moscou de continuer à prétendre que tout va bien en Ukraine”, note Huseyn Aliyev. Une telle perte représenterait “un coup au moral d’une armée russe qui n’est déjà pas très motivée”, souligne Glen Grant.
De quoi donner, potentiellement, un avantage décisif à l’armée ukrainienne dans toute la région. Si Kiev parvient à reprendre l’ensemble de l’oblast, “le pays aurait de nouveau accès à plusieurs ports sur la mer Noire qui pourraient faciliter les exportations ukrainiennes de céréales”, note Huseyn Aliyev.
Surtout, la Russie serait reléguée de l’autre côté du fleuve Dniepr ce qui offrirait à l’armée ukrainienne une ligne de protection naturelle. “Kiev pourrait ainsi probablement libérer une partie des troupes mobilisées dans cette région pour les réaffecter à d’autres fronts, comme dans le Donbass ou la région de Zaporijjia”, assure Sim Tack.
Moscou n’ignore pas ce risque et c’est, peut-être, en partie la raison pour laquelle la Russie a ralenti son effort de guerre dans le Donbass. Oleksiy Danilov, le secrétaire du Conseil de défense et de sécurité nationale d'Ukraine, a affirmé que Moscou est en train de redéployer un maximum de troupes” vers Kherson.
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OBJECTIFS DE GUERRE
Ukraine : la Russie veut-elle et peut-elle poursuivre son offensive vers l’Ouest ?
Reportage en Ukraine : la centrale nucléaire de Zaporijjia hors de contrôle
QUATRE MOIS DE CONFLIT
Guerre en Ukraine : la stratégie occidentale face au coût de l'enlisement
BBC
Gazprom stops Latvia's gas in latest Russian cut to EU
Russian energy giant Gazprom says it has suspended gas supplies to Latvia - the latest EU country to experience such action amid tensions over Ukraine.
Gazprom accused Latvia of violating conditions of purchase, but gave no details of that alleged violation.
Latvia relies on neighbouring Russia for natural gas imports, but its government says it does not expect Gazprom's move to have a major impact.
Meanwhile, Ukraine says it killed 170 Russian troops in the past 24 hours.
Ukraine's military also said its forces had destroyed two Russian arms dumps in the Kherson area.
Ukraine has stepped up efforts to push the Russians out of Kherson, a major strategic city in the south. The BBC was unable to verify the latest Ukrainian claims.
The UK Ministry of Defence says Russian forces have probably established two pontoon bridges and a ferry system to enable them to resupply Kherson, after Ukrainian rockets damaged key bridges in recent days.
EU states accuse Russia of weaponising gas exports in retaliation for far-reaching Western sanctions imposed over its invasion of Ukraine.
In Latvia, gas forms only 27% of energy consumption. Edijs Saicans, a senior Latvian economics ministry official quoted by Reuters news agency, said Gazprom's move on Saturday was not expected to have a major impact.
Nato has bolstered forces in Latvia and its Baltic neighbours Estonia and Lithuania, as the region has long been seen as a potential flashpoint with Russia.
Ethnic Russians form large minorities in the Baltic states. Those states - formerly part of the Soviet Union - plan to stop importing Russian gas next year.
Gazprom sharply cut gas deliveries to Europe via the Nord Stream pipeline on Wednesday to about 20% of its capacity.
The EU rejects Russia's demand that member states pay for Gazprom gas in roubles, not euros. The EU says there is no contractual condition for rouble payments.
On Thursday the Latvian gas utility Latvijas Gaze said it was buying Russian gas but paying in euros.
Since Russia's February invasion of Ukraine and the tightening of Western sanctions, Gazprom has suspended gas deliveries to Bulgaria, Finland, Poland, Denmark and the Netherlands over non-payment in roubles. Russia has also halted gas sales to Shell Energy Europe in Germany.
The EU is now striving to boost gas imports from elsewhere, including liquefied natural gas (LNG) from Norway, Qatar and the US.
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Lama Fakih
Femme du jourLatifa MadaniAutrice d’une enquête courageuse sur les techniques de répression du régime marocain à l’égard de ses opposants, la directrice de l’ONG Human Rights Watch (HWR) pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord a publié, le 27 juillet, un rapport édifiant sur les méthodes employées par les autorités de Rabat visant à réprimer les opposants « tout en s’efforçant de garder intacte l’image d’un pays respectueux des droits ».
À l’appui d’entretiens menés avec 89 personnes à l’intérieur et à l’extérieur du pays, le document de 141 pages s’attache au cas de 8 journalistes et opposants condamnés, sans fondement, pour des crimes de droit commun, en particulier sexuels, ou pour espionnage. Parmi eux, les plus connus, les journalistes Omar Radi et Soulaiman Raïssouni, et l’historien Maati Monjib. Le rapport de la défenseure des droits humains démontre comment « les autorités emploient des techniques sournoises formant un écosystème de répressions visant non seulement à museler les voix critiques, mais aussi à effrayer les détracteurs potentiels de l’État ». Le rapport dénonce également les « féroces campagnes de harcèlement et de diffamation » menées par des médias aux ordres. Fortement étayé, le document a de quoi sérieusement déranger le gouvernement marocain, malgré ses démentis. Il démonte « les failles procédurales de ces affaires » et démontre en quoi elles ne sont « en réalité que des attaques politiques déguisées ».
Son autrice, avocate libano-américaine, a elle-même été victime, en 2021, du logiciel espion israélien Pegasus, auquel le Maroc a eu recours. Actuellement directrice de la division crises et conflits de HWR, basée à Beyrouth, Lama Fakih, ancienne d’Amnesty International, a supervisé notamment la situation des droits humains en Syrie, Birmanie, Israël, Palestine, Afghanistan, Éthiopie et aux États-Unis.
marocliberté de la presseOmar Radisoulaiman raissouni France24 - Monde
Macron accueille d'une longue poignée de mains le prince héritier saoudien à l'Élysée
Publié le : 28/07/2022 - 21:57Modifié le : 29/07/2022 - 11:20
FRANCE 24
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Le président français Emmanuel Macron a accueilli jeudi soir d'une longue poignée de mains le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, malgré la colère des défenseurs des droits de l'Homme, moins de quatre ans après l'assassinat du journaliste Jamal Khashoggi.
Le président français Emmanuel Macron a accueilli jeudi 28 juillet d'une longue poignée de mains le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, invité pour un dîner de travail au palais de l'Elysée, malgré les protestations des défenseurs des droits de l'Homme.
Emmanuel Macron a chaleureusement salué son hôte, dont c'est la première visite en Europe depuis l'assassinat du journaliste saoudien Jamal Khashoggi il y a moins de quatre ans.
"Le Président de la République et le Prince héritier ont abordé les moyens de poursuivre la coordination en matière de lutte contre le terrorisme et de préservation de la sécurité, notamment maritime" a annoncé l'Élysée, vendredi dans un communiqué. Emmanuel Macron a également "salué la volonté saoudienne d’accroître ses investissements dans le tissu industriel et productif français".
Cette rencontre signe un peu plus la "réhabilitation" du dirigeant de facto du royaume, moins de deux semaines après la visite du président américain Joe Biden en Arabie saoudite, qui a consacré le retour du prince héritier, surnommé MBS, sur la scène internationale, dans un contexte de guerre en Ukraine et de flambée des prix de l'énergie.
En réponse à la colère des défenseurs des droits de l'Homme, la présidence française a affirmé jeudi qu'Emmanuel Macron aborderait la "question des droits de l'Homme comme il fait à chaque fois avec Mohammed ben Salmane". "Il abordera (cette question) de façon générale mais il en profitera pour parler des cas individuels".
L'Élysée a affirmé que ce dîner était nécessaire, au regard de l'envolée des prix de l'énergie, de la crise alimentaire au Moyen-Orient et des inquiétudes liées au programme nucléaire iranien. "Si on veut se confronter, s'attaquer aux conséquences de ces crises d'une part et peser dans la région au profit de tous, le seul moyen c'est de parler avec tous les principaux acteurs", a fait savoir la présidence.
"MBS n'est autre qu'un tueur"
Jeudi, une plainte pour complicité de torture et de disparition forcée en lien avec l'assassinat de M. Khashoggi a été déposée à Paris contre le prince héritier, ont annoncé les ONG Democracy for the Arab World Now (DAWN), fondée par le journaliste saoudien, et l'ONG suisse Trial International.
Hatice Cengiz, la fiancée de Jamal Khashoggi, s'est dite "scandalisée et outrée qu'Emmanuel Macron reçoive avec tous les honneurs le bourreau de mon fiancé", dans un message en français adressé à l'AFP.
"La visite de MBS en France et de Joe Biden en Arabie saoudite ne changent rien au fait que MBS n'est autre qu'un tueur", a déclaré Agnès Callamard, qui avait mené une enquête sur l'assassinat par des agents saoudiens de Jamal Khashoggi lorsqu'elle était rapporteure spéciale de l'ONU sur les exécutions extrajudiciaires.
Chroniqueur du Washington Post, critique du pouvoir saoudien, le journaliste avait été tué et démembré le 2 octobre 2018 dans les locaux du consulat saoudien à Istanbul alors qu'il venait chercher des papiers nécessaires à son mariage.
Les services de renseignement américains avaient pointé la responsabilité du prince héritier, qui dément avoir ordonné l'assassinat même s'il dit en porter la responsabilité en tant que dirigeant.
Salué pour ses réformes, il est toutefois critiqué à cause de la répression menée contre les dissidents dans les milieux religieux, politiques, intellectuels, économiques et même au sein de la famille royale.
Avec AFP
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Mohammed ben Salmane entame sa première tournée européenne depuis l’affaire Khashoggi
La visite de Mohammed ben Salmane à l'Élysée divise la classe politique française
Affaire Khashoggi : MBS répond à Biden en soulignant les "erreurs" commises par Washington
BBC
Kentucky: At least 25 dead in worst Appalachia floods for years
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At least 19 people have died in the Kentucky floods
Devastating flash floods have killed at least 25 people in the Appalachia region of eastern Kentucky - the worst such disaster there for decades.
Kentucky Governor Andy Beshear said he expected the death toll to continue to rise. He said hundreds of homes and businesses had been flooded.
President Joe Biden has declared the floods "a major disaster" and ordered federal aid to help local rescuers.
Among the dead are at least six children, including a one-year-old.
Scientists say climate change is triggering more extreme weather events like the Kentucky flooding.
After an aerial tour with the National Guard, Mr Beshear said the flood was "by far the worst" he had seen.
"There's still a lot of people out there, still a lot of people unaccounted for. We're going to do our best to find them all," he added, warning that it could take weeks to find all the victims.
Hundreds of people have been rescued by boat or helicopter.
There is widespread poverty in affected areas, where at least 33,000 people now have no electricity. The flooding - after torrential rain - caused mudslides and made roads impassable.
Appalachia has had flash floods before, but not on this scale, Mr Beshear said.
"Folks who deal with this for a living, who have been doing it for 20 years, have never seen water this high," he said.
Some areas reported more than eight inches (20cm) of rain in a 24-hour period.
Perry and Knott counties are especially hard hit, and there has been some flooding too in neighbouring Virginia and West Virginia. Rivers in the region are expected to crest throughout the weekend.
More rainfall is expected early next week, Mr Beshear said, urging people to have a safety plan in place.
Representatives from the US Federal Emergency Management Agency arrived on Friday to assist local rescue efforts.
Mr Beshear said it's unclear yet exactly how many people are affected or missing. Some areas have been difficult to reach due to damaged portions on 28 state roadways.
He confirmed that the bodies of four young siblings were among those who were found - the oldest an eight-year-old and the youngest a one-year-old.
The children's cousin - Brittany Trejo - told the Lexington Herald-Leader that the children and their parents "managed to get to a tree", but later "a big tide came and wash them all away at the same time".
She added the mother and father, who survived, were stranded at the tree for eight hours before help arrived.
Mr Beshear said "it's going to be a tough couple of days, it's going to be a long rebuild".
Kentucky, like other parts of the world, has seen the impact of more frequent extreme weather events. The state has seen more inches of rain outside the historical average in the last 10 years, according to date from the National Oceanic and Atmospheric Administration.
Bill Haneberg, a climate expert and the state's geologist, said this rainfall event is "extraordinary" for Kentucky.
He added that the increases in the amount of rainfall over the years are consistent with what experts have predicted for the region - that Kentucky's climate would become hotter and wetter due to climate change.
The historic flooding comes as the state recovers from the deadliest tornadoes in its history, which killed more than 70 in December 2021.
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Législatives au Sénégal : sur le terrain, sprint final à deux jours du scrutin
Publié le : 29/07/2022 - 12:01Modifié le : 29/07/2022 - 13:48
Laura MOUSSET
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La campagne pour les élections législatives du 31 juillet au Sénégal se termine ce vendredi à minuit. Pour les candidats, c’est le sprint final avant le jour J. Les principales coalitions en lice, Benno Bokk Yakaar et Yewwi Askan Wi/Wallu Sénégal, redoublent d’efforts pour mobiliser les électeurs et convaincre les indécis.
BBC
The Pope's health: I could step down - but not yet, says pontiff
By Aleem MaqboolBBC religion editor, on the papal plane
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Pope Francis says it is "not a catastrophe" to change Pope
Pope Francis has said the time may soon come when he needs to consider stepping down - and would do so if he felt his health meant that could not serve in the way he should.
He made the comments at the end of a trip to Canada - where he apologised to indigenous people - which involved extensive travel and long days.
The 85-year-old pontiff stressed that for the moment he intends to continue in his duties - and will be guided by God as to when he will step down, if he steps down at all.
"It is not a catastrophe to change Pope, it is not a taboo," he told journalists from a wheelchair on the plane from Canada's Arctic territory to Rome.
"The door [to retiring] is open - it is a normal option. But until today I have not knocked on that door. I have not felt the need to think about this possibility - that is not to say that in two days' time I might not start thinking about it."
Over recent months Pope Francis has suffered ongoing knee trouble that has impacted his mobility. He spent much of his visit to Canada in a wheelchair.
But he has previously dismissed speculation about more serious, life-threatening illnesses.
"This trip has been intense," he said. "I don't think I can keep travelling with the same rhythm I used to at my age and with the limitation of this knee.
"I either need to save myself a little in order to continue serving the Church, or I need to consider the possibility of stepping aside."
The Pope - whose predecessor Benedict XVI retired due to ill health in 2013 - did say that he was keen to visit Ukraine soon, but would have to seek advice of his doctors first.
On his visit to Canada, his sombre focus had been to apologise to indigenous people of the region for the wrongs committed against them by those within the Catholic Church.
The Pope appeared most engaged in his interactions with local people - particularly survivors of abuse at Catholic schools.
But there were times during some of the formal proceedings with politicians that his tiredness on a busy trip looked obvious.
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Pope Francis apologises to indigenous people of Canada
He spoke to journalists on the plane back about a range of topics and became animated in his criticism of so called "traditionalists" in the Church - as it happens, those most likely to welcome a change in pontiff.
"A church that doesn't evolve is a church that goes backwards," Pope Francis said.
"Many people who call themselves traditionalists, they are not, they just go backwards. That is a sin.
"Tradition is the living faith of the dead, instead their attitude is the dead faith of the living. It is important to understand the role of tradition - a musician used to say the tradition is the guarantee of the future, it is not a piece that belongs in a museum."
Additional reporting by Sara Monetta
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The time may come to step aside - Pope Francis
Did the Pope's apology in Canada go far enough?
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France24 - Monde
Sénégal : les ruraux, "oubliés" des législatives
Publié le : 30/07/2022 - 16:41
À 24 heures des élections législatives au Sénégal, l'attention est concentrée sur les grandes villes au poids électoral important, à l’image de Dakar, Thiès ou Mbacké. En province, loin de l'agitation des caravanes et meetings des grandes coalitions politiques, les priorités sont ailleurs. Crise agricole, inflation, changements climatiques... Les ruraux comptent sur la prochaine législature pour améliorer leurs conditions de vie.
Sous un ciel nuageux, Mamour Sarr cultive seul son champ de niébé [plante voisine du haricot, NDLR] à Faylar, un village situé à 120 km à l'est de Dakar, au Sénégal. Le paysan de 40 ans est anxieux. Malgré les efforts fournis sur sa parcelle d’un hectare, il n'a aucune assurance que ses plantes vont pousser. "J'avais semé après les premières pluies du mois de juin. J'ai dû recommencer à zéro car entre début juin et la mi-juillet, aucune goutte d'eau n'est tombée du ciel. J'ai jeté mes derniers espoirs sur de nouvelles semences et des engrais après la reprise des pluies ces derniers jours, en espérant que l'hivernage s'installe et que les récoltes soient bonnes", confie t-il.
En raison d’une pluviométrie irrégulière, les récoltes des principales cultures vivrières et commerciales du Sénégal ont baissé en 2021. L’arachide est par exemple passée d’une production nationale de 1,8 million de tonnes en 2020 à 1,6 million en 2021, selon les chiffres du ministère de l’Agriculture.
Mamour craint le même scénario pour cette année. "Regarde, le niveau des plantes n’est pas le même d’un champ à l’autre", lance-t-il en montrant les contrastes créés par l'irrégularité des pluies. "Il est vrai qu’ici les agriculteurs ne se renseignent pas trop sur les prévisions météorologiques avant de semer, c’est peut-être ce qui explique qu’on n'a la maîtrise sur rien. Ce sont les pouvoirs publics qui doivent nous aider à moderniser l’agriculture, à mieux maîtriser l’eau, à avoir des engrais en qualité et en quantité suffisantes". Mamour espère que la future Assemblée nationale apportera des solutions concrètes aux paysans.
>> À lire : Sénégal : la jeunesse, l’autre enjeu des élections législatives
Insécurité alimentaire
Au Sénégal, la population rurale est majoritaire à 53 %, contre 47 % de citadins selon l’Agence nationale de la statistique et de la démographie. Beaucoup de paysans ont pourtant le sentiment d’être délaissés.
Pour les agriculteurs rencontrés par France 24, les récoltes insuffisantes de la campagne de 2021 ont eu des répercussions importantes sur le prix des céréales et des productions agricoles locales. Au marché de Sandiara, à une centaine de kilomètres de la capitale, les prix sont passés du simple au double. "Le kilogramme d’arachide qui coûtait 500 francs CFA il y a un an est passé à 1 200 francs CFA [0,76 euro, NDLR]. Le niébé est vendu à 1 200 francs CFA le kilo alors qu’il ne coûtait que 400 francs CFA. Le kilogramme de mil a lui augmenté de 100 francs CFA", liste Demba Diop, commerçant en détail, dans une épicerie au bord de la route nationale 1.
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"En tant que commerçant, je vends à perte. J’essaie d’aider au maximum les gens pour qu’ils puissent s’en sortir dans ce contexte d’inflation", ajoute Demba, qui n’est pas très intéressé par les législatives et n’ira pas voter dimanche.
C’est tout le contraire d'Alioune, conducteur de taxi "sept places", ces Peugeot 505 des années 1990 qui assurent toujours une partie du transport interrégional au Sénégal. "J’irai voter, c’est sûr, mais je ne vous dirai pas pour qui", plaisante-t-il. "Les zones rurales sont totalement oubliées par l’État. En écoutant les médias et les projets mis en place par le gouvernement, on dirait que le pays se limite à Dakar. Nous, nous sommes les laissés-pour-compte", ajoute Alioune.
En stationnement sur le bord de la route à la sortie de Sandiara, l’homme d’une cinquantaine d'années qui habite un village se situant dans la région de Kaffrine, à 150 kilomètres de là, est également agriculteur. Il assure ne plus s’en sortir économiquement. "Tout est devenu excessivement cher. Il y a dix ou vingt ans, nos réserves en céréales nous permettaient de vivre pratiquement toute une année. Maintenant, on ne tient même plus deux mois après l’hivernage" fulmine-t-il.
La situation semble plus compliquée pour Woury Diouf. Cette femme d'une soixantaine d'années cueille de l’oseille à la périphérie de son champ familial, pour préparer du "koutia", une sauce aromatique accompagnée de gombo, idéale pour le théboudieune, le riz au poisson, plat national au Sénégal. "Ce théboudieune pour le déjeuner va également nous servir de dîner ce soir", affirme-t-elle avec un sourire désabusé. "On n'arrive plus à préparer du couscous tous les soirs comme avant à cause de la cherté du mil", ajoute-t-elle.
L’inflation du prix des graines d’arachide, utilisées pour les semences, a contraint plusieurs familles dans les environs de Sandiara à ne pas semer cette année, informe Woury. Les graines sont vendues à 1 500 francs CFA le kilogramme. Un prix jugé excessif par de nombreux paysans.
"Si j’ai une chose à dire à ces députés qui seront élus dimanche, c’est de nous aider à baisser le coût de la vie. C’est ma seule requête", renchérit Woury, qui confesse ne pas suivre l’actualité politique.
La campagne électorale qui s’est achevée vendredi a surtout été rythmée par des diatribes entre candidats rivaux, dénonce de son côté Sitor, un jeune homme âgé de 24 ans, qui habite près de Ngoultoune à une dizaine de kilomètres de Sandiara. "Je suis tous les jours l’actualité politique et les différents discours sur la campagne électorale. Je n’ai pas vu une seule proposition pour soulager le monde rural, aucune solution pour moderniser l’agriculture pour nous aider à augmenter les rendements."
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Reportage
Sénégal : la jeunesse, l’autre enjeu des élections législatives
REPORTAGE
Élections législatives au Sénégal : l'opposition dénonce un recul démocratique
reportage
Au Sénégal, le vote des jeunes attire toutes les convoitises
France24 - Monde
Guerre dans le Nord-Kivu : la RD Congo accuse le Rwanda de soutenir les rebelles du M23
Publié le : 30/07/2022 - 13:01
FRANCE 24
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Clément BONNEROT
Contre qui se bat l'armée congolaise au Nord-Kivu ? Depuis la résurgence, en novembre dernier, du M23, groupe armé à dominante tutsie pourtant défait en 2013, les observateurs s'interrogent. La RD Congo accuse l'armée rwandaise de soutenir le mouvement et de combattre à ses cotés sur le sol congolais. Faux, répond Kigali. La communauté internationale, elle, reste silencieuse.
Sur cette colline du Nord-Kivu, situé à 3 km de la ligne de front, et 23 km de la frontière avec l'Ouganda, les miliciens du M23 tiennent leur positions. "On les voit avec leurs armes, ils ont des mitrailleuses 12.7", constate un soldat congolais.
Depuis un mois, l'armée congolaise a renforcé ses effectifs pour contenir l'avancée des rebelles. "L'ennemi que nous avons en face de nous a des armes lourdes, des mortiers, des mitrailleurs... Nous aussi nous avons des armes pour défendre nos positions et éviter qu'ils arrivent jusqu'ici", affirme Sangwa Muganza, adjudant-chef des forces armées de la RD Congo. "On a déjà réussi deux fois à les repousser".
Depuis la résurgence du M23, l'armée congolaise s'étonne de voir les miliciens aussi bien armés et équipés. Le groupe avait pourtant été défait en 2013 puis démobilisé. Pour les FARDC (Forces armées de la République démocratique du Congo), pas de doute : le M23 bénéficie du soutien des pays voisins, principalement du Rwanda.
>> À lire : RD Congo - Rwanda : pourquoi ce regain de tensions ?
"Une guerre par procuration"
"Au fur et à mesure qu'on est entrés en contact avec l'ennemi, on s'est rendu compte que c'était bel et bien l'armée rwandaise qui appuyait cet ennemi et que la guerre que nous menait le M23 n'était qu'une guerre par procuration", déclare le colonel Guillaume Ndjike, porte-parole du secteur opérationnel Sukula 2.
Il y a dix ans, le Rwanda soutenait déjà le M23 et avait été publiquement condamné par l'ONU. Aujourd'hui, l'armée congolaise accuse aussi Kigali d'intervenir directement sur son sol et présente ce qu'elle décrit comme des preuves, à l'instar de photos de drones montrant des soldats avançant en colonne en pleine nuit, ou des armes et des équipements retrouvés sur le champ de bataille.
Fin mai, deux soldats Rwandais avaient été arrêtés au Nord-Kivu avant d'être libérés et remis à Kigali. Ni l'ambassadeur du Rwanda en RD Congo, ni le porte-parole de l'armée rwandaise n'ont souhaité répondre aux questions de France 24.
"Toute accusation ou contre-accusation de cette nature ne peut être vérifiée que par le biais du Mécanisme conjoint de vérification élargi [de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs] et non par des déclarations dans les médias", a précisé le Brigadier Général Ronald Rwivanga, porte-parole de l'armée rwandaise, dans un communiqué.
Dans leur dernier rapport, publié en juin, les experts de l'ONU ont confirmé la présence de militaires rwandais dans des camps du M23 en RD Congo, évoquant des images aériennes et des preuves photographiques.
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Région des Grands Lacs
RD Congo - Rwanda : pourquoi ce regain de tensions ?
RD Congo : une manifestation anti-Rwanda très tendue à Goma
RD Congo : plusieurs morts lors de manifestations contre la mission de sécurité de l'ONU
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Hoping for a breakthrough, the search for answers on long Covid continues
Issued on: 23/07/2022 - 12:05
Joanna YORK
A new US study is the latest to identify several factors that make some people more susceptible to long Covid than others. Yet with millions around the globe experiencing debilitating symptoms weeks or months after first being infected, the medical establishment does not yet understand why.
Patients who have been obese at some point prior to infection with Covid-19 are at higher risk of developing long Covid, a new study from the University of Southern California (USC) has found.
Researchers also found links between specific symptoms experienced during initial infection and the likelihood of developing long Covid, with sore throats, headaches and hair loss more likely to indicate that symptoms would persist months later.
The World Health Organization (WHO) defines long Covid as the presence of symptoms that last at least two months and cannot be explained by another diagnosis following coronavirus infection. The WHO says common symptoms include fatigue, shortness of breath and cognitive dysfunction, noting that symptoms may also fluctuate or reappear over time.
Since medical professionals first became aware of the long Covid phenomenon back in 2020, scientists and researchers have been perplexed by the varied profiles of susceptible patients and researchers have struggled to provide conclusive answers.
Studies indicate a laundry list of possible predictors, including repeat Covid infections, high viral load infections, the presence of dormant Epstein-Barr virus, the presence of autoimmune antibodies and a lack of vaccination.
Some studies also contradict each other. The USC study did not find links between long Covid and age, race or gender while a June 2022 study funded by Johnson & Johnson found that the likelihood of having long Covid syndrome was “significantly greater" among females.
“At the beginning in 2020, we knew nothing,” says Rebecca Livingston, a clinical lead physiotherapist in the post-Covid service of London’s University College Hospital.
“Our thinking and our understanding around long Covid has definitely moved on and research is helping us to put together some of those pieces of the puzzle. But the more we discover, the more we realise that we don't yet fully know.”
'People don’t think they have it'
In the meantime, long Covid is affecting millions around the world.
A UK study found that an estimated 2 million people were living with long Covid in June 2022. The USC study found that nearly one in four people who had coronavirus infections were still reporting symptoms up to 12 weeks later. In Wuhan, China, a May 2022 study found that among people hospitalised with Covid, half still had at least one symptom two years after infection.
Numbers are so high, in part, because the Covid-19 virus is highly contagious. In the past two years, more people have caught Covid than the common cold or seasonal flu.
But these figures are also likely to be underestimates. “People don't think they have it,” says Ruth Ainley, respiratory physiotherapist and long Covid specialist. “They think they’re just tired all the time because they’re run down from the virus, so they don't put two and two together.”
Even when people do believe they are unwell, some people are more likely than others to seek medical help. “The data that we have would tell us that the majority of people that have long Covid are women, they're middle-aged and they’re white,” Livingston says.
“That data also reflects the people who we see in clinic, and we know that there are significant inequalities in terms of accessing ... health care, so it probably isn't wholly representative of the full picture.”
News articles have often focused on the shock of long Covid leaving people who are young, healthy and athletic with debilitating symptoms. But those with highly active lifestyles may also be more likely to notice symptoms such as fatigue, and to take those symptoms seriously, than older people.
“Older people are very under-diagnosed,” Ainley says. “It's written off as they haven't shaken off Covid, or they're a bit weary and that's to be expected at their age.”
A 'difficult picture to piece together'
Even among patients known to have long Covid, the complicated nature of the illness makes analysis difficult. There are more than 200 recognised symptoms of long Covid, according to the American Medical Association, which estimates that some 20 to 30% of patients are affected, even after a mild initial illness.
And there are few recognisable patterns for when symptoms might appear or how long they might last.
“Our expectation, when we started working with people post-Covid, was that we would assess them systematically and they would fit into categories. But the reality is it's much more blurry,” Livingston says. “People will have symptoms that affect lots of different systems and some people will have some symptoms and not others. It makes it a very difficult picture to piece together.”
The impact of long Covid on many patients’ lives is significant. As well as physical symptoms, a 2022 National Institutes of Health study found that a “substantial” number of patients – more than a third – experienced PTSD, anxiety or depression three months after the onset of symptoms.
“You see really heartbreaking cases every day,” says Livingston. “It's a really difficult condition to live with.”
Waiting for an 'aha moment'
Looking to the future, there is some hope.
Ainley compares the struggle to understand the Covid-19 virus, and long Covid especially, to early experiences with HIV, when little was known about how to treat the virus or how it spread. “Now, HIV is not a death sentence like it used to be, but that took 30 to 40 years. The problem with long Covid is, we're two years into this and we just don't understand enough of the mechanisms as to how it works.”
Livingston expects that as more representative data about who has long Covid comes to light, more patterns will emerge to shed new light on who is susceptible.
“Every bit of research is chipping away and it does help to develop our understanding,” Livingston says. “I'd like to think that there will be an aha moment at some point in the future. You've got to hope for that when you're a clinician or a patient.”
As cases continue to rise in Europe and the United States, taking steps to prevent Covid infection in the first place is still the best line of defence.
And for those who already have the illness, research may soon provide much-needed answers. “There's research to look at why people are susceptible to things, but there's also research that needs to look to how we treat people and how we help people recover,” Livingston says.
“Long Covid is something that we're going to have to think about and treat for a long time. But we do know that people are recovering and that there are rehab approaches that can help people.”
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Young people hit hard by long Covid as Delta variant surges
WHO says patients suffering long Covid symptoms ‘need to be heard’
Focus
French patients with 'long Covid' face uphill battle to recovery
Известия (RUS)
Немцы жестко раскритиковали власти после слов главы минобороны об оружии Киеву
Пользователи социальной сети Twitter остались недовольны после опубликованного 29 июля заявления главы минобороны Германии Кристины Ламбрехт о том, что ФРГ планирует поставить Киеву дополнительную помощь в виде 16 танковых мостоукладчиков типа Biber.
Пункт и значение: союзные войска начали штурм Авдеевки
Взятие города избавит от обстрелов Донецк и окрестности
«Нет уж, не за мой счет, товарищи. Не за мой счет. Затягивать конфликт — это значит быть его виновником. Если наши власти слишком глупы, чтобы обеспечить свою безопасность при помощи дальновидной политики, то демократия больше не нужна. США приказывают, а мы им подчиняемся!» — прокомментировал это решение один из пользователей сети.
Некоторые комментаторы задавались вопросом, почему граждан Германии должна волновать ситуация вокруг Украины.
«Почему мы должны вмешиваться в конфликт, который нас абсолютно не касается, тем самым подталкивая Германию к краю пропасти?» — написал один из читателей.
Некоторые пользователи отметили, что слова властей Германии расходятся с тем, что они делают на самом деле.
«Кто хочет мира, тот не поставляет оружие», — отметил один из читателей.
Ранее, 27 июля, правительство ФРГ дало согласие на продажу 100 самоходных гаубиц Panzerhaubitzen 2000 для нужд ВСУ.
Днем ранее глава минобороны ФРГ Кристина Ламбрехт сообщила, что Берлин поставил Киеву обещанное тяжелое вооружение. По информации агентства DPA, речь идет о реактивных системах залпового огня (РСЗО) типа Mars II и трех самоходных гаубицах.
Западные страны активно вооружают Украину на фоне российской спецоперации по защите Донбасса. Россия осуждает такие действия государств. Как 2 июня заявил постоянный представитель России в ООН Василий Небензя, поставляя оружие и технику Киеву якобы для укрепления потенциала страны, страны совершают очередное военное преступление и только затягивают конфликт. В Москве подчеркивали, что цели спецоперации будут выполнены вне зависимости от поставок западного вооружения Киеву.
Специальная операция по защите Донбасса, о начале которой президент РФ Владимир Путин объявил 24 февраля, продолжается. Решение о ее проведении было принято на фоне обострения обстановки в регионе из-за обстрелов со стороны украинских военных, в связи с чем власти Донецкой и Луганской народных республик обратились за помощью к Москве.
Больше актуальных видео и подробностей о ситуации в Донбассе смотрите на телеканале «Известия».
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France24 - World
'The tip of the iceberg': Three Picasso artworks discovered in three months
Issued on: 22/07/2022 - 18:18
Joanna YORK
A sketch worth hundreds of thousands, a children’s book and a ‘missing’ masterpiece... In the past three months, three unique artworks by Spanish artist Pablo Picasso have been found, in strange and unexpected circumstances. Is this a coincidence or not?
When the President of the Philippines, Ferdinand “Bongbong” Marcos Jr, won a landslide victory in May, 2022, he went to visit the home of his mother Imelda, former first lady and wife of the late dictator, Ferdinand Marcos Jr.
In a video showing mother congratulating son, one detail in Imelda’s opulent home stood out. On the wall, was a distinctive painting of an abstract nude rendered in blues and greens, on a red and orange bed. It was unmistakably Pablo Picasso’s “Femme Couchée VI”.
The painting was one of more than 200 that Imelda and Marcos senior acquired while the dictator was in power, using money siphoned from the Philippines to Switzerland. By the time he was deposed in 1986, he had plundered as much as $10 billion.
In 2014, “Femme Couchée VI” was targeted for seizure by anti-corruption authorities in the Philippines trying to recover some of those missing billions, but they failed to confiscate it and the work was declared “missing”. Since it was sighted in Imelda’s living room, questions have swirled over whether she owns the authentic version of the painting or a fake, or possibly both.
“It’s an astonishing story, for quite a few reasons,” Ruth Millington, art historian and author of “Muse”. “A criminologist might take decades or hundreds of years to track down a painting, but this one has been spotted online.”
As Picasso’s paintings of his muses are his most highly valued works, the real “Femme Couchée VI” is likely to be worth tens of millions of dollars. “It’s a bold and brazen move from the family if it is the real deal to show it on the walls behind her,” Millington adds. “But, if it's a replica, then it's the ultimate attempt to troll the authorities who are searching for the real painting.”
“An important discovery”
One month after Bongbong Marco’s victory in the Philippines, a second artwork by the Spanish artist was unexpectedly found, this time by his granddaughter Diana Widmaier-Ruiz-Picasso in France.
Searching through family storage in June, 2022, she came across a collection of origami birds and sketchbooks filled with colourful images of animals, clowns and acrobats by the artist.
Pablo Picasso made this origami bird by for his daughter from exhibition invitation cards 📸 Adam Rzepka © Private collection pic.twitter.com/gXP1zeGgJ0
June 20, 2022When she showed the books to her mother – Picasso’s eldest daughter Maya Ruiz-Picasso – memories came flooding back. The artist had used the sketches to teach his daughter, now aged 86, to draw when she was a child. On some pages, her notes and sketches appeared alongside those of her father. Next to one circus scene she wrote the number “10” indicating her approval.
“It’s an incredibly important discovery,” Millington says. “We all know that Picasso was intrigued by children's imagination. This is showing hard proof of that in the form of the sketchbook. It also shows that dialogue between him and his daughter bringing that personal element into it.”
Weeks later, on July 5, 2022, yet another artwork by the master of Cubism unexpectedly came to light.
After being tipped off by customs officials, authorities at Ibiza airport in Spain searched through the luggage of a passenger arriving from Switzerland and found drawing, believed to be Picasso’s “Trois Personnages”, hidden in his bags.
Upon discovery of the work, the passenger claimed it was a copy and showed authorities an invoice worth approximately $1,560. But a further search of his bags unearthed a second invoice, from an art gallery in Zurich. The sketch, believed to be authentic, is valued at more than $460,000.
🚨Officials in Ibiza seized a $460,000 #Picasso sketch that a passenger tried to pass off as a second-rate print #smuggling | @artnet 🔗 https://t.co/S3yZwk3eZU pic.twitter.com/GH8q7auLZS
July 20, 2022A prolific artist
Picasso was a prolific creator, estimated to have made around 50,000 artworks during his lifetime, compared to around 20,000 from Andy Warhol and 900 paintings from Van Gough. And these are just the authentic versions. “There's more fake Picasso's than real Picasso's, and there's a lot of real Picasso's,” says Dr Donna Yates, associate professor of criminal law and criminology at Maastricht University, in the Netherlands.
Currently, demand for works by the Spanish master is booming. “Since the pandemic, people are putting their money into artwork and trying to sell them on in a way that nobody quite expected,” Millington says. Insecurity in other markets is making art seem like a safe bet, “and a solid investment is something by a great master, like Picasso".
In the case of works such “Femme Couchée VI”, infamy and intrigue only increase the value. Millington says, “even the fake now might be worth quite a lot because of the story around it".
In a market that is full of Picasso’s – real and fake – where those works are in high demand, what to make of three unexpectedly coming to light in such different circumstances, in such a short space of time?
While the stories may be unique, they are not entirely unexpected. “It’s almost weirdly predictable,” says Yates. “It seems strange that we've got three kinds of Picasso things happening, but he produced a lot of work so there's a lot of Picasso artwork out there. At the same time, a lot of people target his work in a number of ways because he is very famous and his works are desirable.”
'The Wild West'
The art market is worth an estimated $65.1 billion globally, and the art crime market is also highly valuable. There are no global figures for the cost of art crime, but in the US alone the FBI’s art crime team has recovered more than 15,000 items valued at over $800 million since 2004.
According to Yates, a single case of a potential fake Picasso and another of illegal smuggling occurring within three months of each other are “the tip of the iceberg” when it comes to the true scale of art crimes occurring globally.
The smuggling incident in Ibiza is perhaps the least surprising of the three recent Picasso discoveries. “People think that artwork is always shipped around in well-packaged crates by professional art handlers, but often it is moved around in hand luggage,” Millington says.
Not only does this avoid costs such as taxes and the permissions needed to move some works of value, but the chances of getting caught are slim. “Often the least sophisticated forms of smuggling are the most successful,” says Yates. “Another one of the most common ways to smuggle things is through the post.”
The process of how valuable artworks fall into the hands of smugglers is relatively straightforward. Essentially works are sold to the highest bidder. “And frankly, more and more private individuals have much more money than museums do to buy these pieces,” says Yates. Once an individual owns an artwork, there is little to stop them transporting it as they please or selling it on to whom they wish.
Perhaps the most unique of the three discoveries are the sketchbooks and origami found in France. But although there is no hint of foul play, even this discovery may not as straightforward as it seems.
Artifacts that can shed new light on the creative process of a great artist are extremely rare, and in this case the timing is exceptionally opportune.
In April 2022, the Picasso Museum in Paris launched a nine-month exhibition entitled “Maya Ruiz-Picasso, Daughter of Pablo” dedicated to Picasso’s relationship with his eldest daughter. Two months in, a surprise discovery of new artifacts is sure to help promotion efforts, especially as the sketchbooks and birds are to be added to the items on display.
Nonetheless, Millington is pleased that they will be displayed in a museum, “where there's some reflection on Picasso and his interest in children's imagination.”
“I think they would do extremely well on the art market, but the market is so unregulated,” she says. “It’s like the Wild West.”
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ENCORE!
Fine art photography at Arles: Mitch Epstein on capturing 1980s India with his camera
ENCORE!
Iceland, the isle of artists
ENCORE!
Summer of arts: A season of exhibitions and performances in France
Известия (RUS)
В Швеции предупредили о возможном отключении электричества предстоящей зимой
Оператор электросетей Швеции Svenska kraftnät предупредил о возможных отключениях электричества грядущей зимой, написала 30 июля газета Dagens Nyheter.
Газовая доза: как будет развиваться энергокризис в Европе
Что последует за подорожанием голубого топлива до $2000 и решением стран ЕС сократить его потребление на 15%
«Svenska kraftnät опасается, что может возникнуть необходимость отключения электричества для некоторых потребителей», — говорится в статье.
Главный стратег компании Никлас Дамсгорд сообщил изданию, что приостановка в подаче электроэнергии может быть в утреннее время, когда нагрузка на энергосеть выше всего. Это может происходить как в автоматическом, так и в ручном режиме. Так, часть потребителей может временно остаться без электричества во избежание аварии энергосистемы.
Ранее в этот день Bloomberg сообщил, что цены на электроэнергию в Европе достигли рекордных показателей в июле и будут продолжать увеличиваться. Уточняется, что базовая стоимость электроэнергии растет, потому что европейские страны сталкиваются с экстремальной жарой и перспективой зимнего дефицита газа из-за дальнейшего сокращения поставок энергоресурса из РФ.
Агентство Reuters 28 июля написало, что в Великобритании не исключают вероятности перебоев в подаче электроэнергии в зимний период из-за неопределенности с поставками российского газа в Европу.
По прогнозам National Grid ESO (дочернее предприятие компании — оператора единой британской энергосистемы National Grid), самым тяжелым временем для страны станет первая половина декабря. Как отмечается, несмотря на то что Великобритания не так сильно зависит от газа из РФ, как другие государства, прекращение поставок всё равно будет иметь последствия.
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France24 - World
Can Europe keep the heating on this winter amid Russian gas crunch?
Issued on: 19/07/2022 - 20:09
Tom WHEELDON
While Europe scorches in the heatwave, some of its leaders are securing new gas suppliers to try to ensure the heating stays on this winter as the war in Ukraine forces the continent to confront its dependence on Russian gas. But analysts warn that new gas sources will not solve the problem – meaning Europeans will have no choice but to cut their energy consumption.
Despite the searing heat, Europeans can soon be expected to restrain their use of air conditioning so they can stay warm this winter. French President Emmanuel Macron warned last week of a “scenario where we have to manage completely without Russian gas” because Moscow is using it as a “weapon of war”. Accordingly, France will have to go through a time of “energy restraint”.
The problem became acute in mid-June when Russia’s state-run energy firm Gazprom cut gas supplies in the Nord Stream 1 pipeline to just 40 percent of capacity. The pipeline provides Russian gas to Germany through the Baltic Sea – and Berlin fears that Moscow will stop supplies completely when the pipeline is scheduled to reopen on July 21 after ten days of maintenance.
Germany still gets 35 percent of its gas from Russia – down from 55 percent before Russia invaded Ukraine. France is less dependent but still exposed, importing 17 percent of its gas from Russia.
Russia has already stopped sending gas to Finland, Poland and Bulgaria over their refusal to pay in roubles. And now there is a “very strong risk” that Moscow will follow suit with the whole continent and cut gas supplies completely before the winter, warned Jacob Kirkegaard, a senior fellow in economics and trade at the German Marshall Fund Brussels bureau.
Russian President Vladimir Putin “needs a reset in the Ukraine war”, Kirkegaard said, “and one way to do that is by messing around with Europe’s energy supplies in the hope that support for the Ukrainian cause will therefore evaporate”.
The “only way to decrease our vulnerability and disable Russia’s use of a blackmail tool is to immediately start getting ready for a total halt to Russian gas supplies”, added Agata Loskot-Strachota, a European energy specialist at the Centre for Eastern Studies in Warsaw.
‘Alternative suppliers will not be enough’
Indeed, European leaders have been rushing to boost non-Russian gas supplies. Italian Prime Minister Mario Draghi travelled to Algeria on Monday to draw up an agreement to boost gas imports by 20 percent, even amid a political crisis at home threatening to bring down his government.
Likewise, EU Commission President Ursula von der Leyen went to Azerbaijan on Monday to sign a deal to increase gas flow through a network of pipelines from the Caspian Sea to Europe.
The continent is buying a record amount of liquefied natural gas (LNG) from countries like the US – with imports increasing by 47.7 percent year-on-year in April.
LNG imports have bolstered European gas inventories, which are used to build up reserves in time for the winter. Overall, EU member states’ gas inventories have reached 52 percent of capacity, up from 43 percent at the same point in 2021. The EU Commission has suggested that member states fill their gas storage to 80 percent of capacity by November 1.
Asked if these non-Russian supplies could meet Europe’s energy needs in the cold months to come, Kirkegaard said “the short answer is no, relying on alternative suppliers will not be enough”.
“A lot of this additional supply takes time to become operational,” he explained. “It will definitely be helpful for the winter of 2023-24, but not this winter, especially if Russia cuts off supplies completely.”
Need to reduce demand
A big part of the problem is that gas cannot be transported as easily as oil or coal. It has to be transported via pressurised pipelines – or traded in liquid form, then transformed back into gas when it arrives in the country buying it (“regasification” in industry parlance).
Roughly half of Europe’s regasification infrastructure is concentrated in the UK and Spain. Germany currently has no regasification capacity at all.
Berlin has expedited the construction of regasification terminals and is leasing offshore facilities, which are quicker to build. However, it will be a while before Germany’s first floating regasification unit gets up and running, Kirkegaard said: “You’ve still got to get all the pipeline infrastructure laid. So it’s certainly not going to happen this year; it’s too late for this to be a relevant source of supply for Germany this winter, even if it will be a major role during the next one.”
In light of all this, the EU “will not be able to fully replace Russian gas volumes this winter”, so reducing demand will be a “necessity”, Loskot-Strachota said.
Market forces have already prompted energy saving. Thanks to the “explosion” in prices set off by the supply crunch, consumption has already fallen by “over 10 percent” across the continent, noted Claudia Kemfert, an energy specialist at the German Institute of Economic Research in Berlin.
Policymakers are preparing to drive gas demand down further. While France awaits Macron’s economisation plans, the EU Commission is expected to unveil this week a request that countries limit cooling and heating of buildings.
Germany is already asking people to reduce energy use – prompting local authorities to dim street lamps and close swimming pools. If Germans are not careful, the situation could become “critical”, Vice Chancellor Robert Habeck warned on July 7.
“This is uncomfortable territory for politicians, especially during a heatwave, but they’re doing what they should do in pointing out that ordinary people need to help, not just governments and utilities,” said Ben Cahill, a senior fellow at the Energy Security and Climate Change Program at the Center for Strategic and International Studies in Washington.
But while households can expect to reduce consumption, Cahill continued, the flow of gas to homes for heating and cooking will be the “number one priority” alongside supplies to critical infrastructure like hospitals.
Concerns about industry, environment
There will have to be hard choices about reducing businesses’ gas consumption. Again, Germany is in a particularly vexed position. Industry comprises more than 37 percent of its gas use; manufacturing giants like BASF – the world’s largest chemicals company – have long been accustomed to Russian gas supplies.
“Rationing gas to companies is a complicated issue,” Cahill noted. “Sectors like chemicals and steel are dependent on gas and there’s no easy alternative because of the heat you need to generate.
“Ideally governments would target energy-intensity companies but that’s hard to do because global supply chains are so linked,” he continued. “They will have to be careful.”
That leaves electricity generation as the area in which governments are keenest to cut gas consumption. Here some countries have already made an uncomfortable decision.
The EU’s long-term vision is for renewables to completely replace gas. But because renewables cannot make up for the immediate shortfall, countries like Germany and the Netherlands have suspended environmental regulations to ramp up coal output to generate electricity – even though it is the most polluting of fossil fuels.
“Europe burning more coal is one of the most unfortunate consequences of the energy crunch,” Cahill lamented. “Nobody wants it, but if you want to keep the lights on it is hard to avoid.”
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Italy signs clutch of deals with Algeria in bid to boost gas supply
Business Daily
Germany takes step towards gas rationing as supplies dwindle
Business Daily
Global gas supplies shaken by dual crises
Известия (RUS)
Киев захотел эвакуировать 220 тыс. человек с подконтрольной части Донбасса
Вице-премьер Украины по вопросам реинтеграции неподконтрольных территорий Ирина Верещук заявила, что власти страны намерены организовать обязательную эвакуацию населения той части Донбасса, которая пока контролируется Киевом.
Пункт и значение: союзные войска начали штурм Авдеевки
Взятие города избавит от обстрелов Донецк и окрестности
Как рассказала Верещук 30 июля, в упомянутых регионах отсутствует газо- и электроснабжение, вследствие чего отопление домов в тех районах представляется невозможным.
«33-я статья Кодекса о гражданской защите населения говорит именно о такой форме эвакуации, как обязательная. Я считаю, что это обязанность каждого взрослого члена семьи. В Донецкой области 52 тыс. детей, их надо эвакуировать, нельзя подвергать их смертельной опасности в зимний период без тепла, света, без возможности обогреть», — цитирует слова вице-премьера агентство УНИАН.
По предварительным данным, речь может идти о порядка 220 тыс. человек.
Верещук также подчеркнула, что в случае отказа от эвакуации каждый гражданин обязан будет подписать документ, согласно которому он понимает и осознает все последствия и несет персональную ответственность за свою жизнь.
Ранее, 28 июля, появилась информация о том, что из-за банкротства «Нафтогаза» украинцам посоветовали вязать свитера, теплые носки и заклеивать окна к зиме. Такие советы были даны из-за того, что у правительства Украины существует ряд сложностей в вопросе закупки газа для отопительного сезона, а страны Европы не могут гарантировать необходимое содействие в решении этой проблемы. От прямых закупок российского топлива Киев отказался еще в 2015 году, перекупая российский газ у европейцев.
26 июля «Нафтогаз Украины» официально объявил о дефолте по еврооблигациям.
20 июля «Нафтогаз Украины» попросил у правительства своей страны субсидию в 150 млрд гривен (около $5 млрд) на закупку газа для отопительного сезона. В холдинге отмечали, что для решения вопроса по закупке газа необходимо прямое бюджетное финансирование.
В свою очередь, 22 июля депутат и экс-спикер рады, бывший глава правящей партии «Слуга народа» Дмитрий Разумков заявил, что Украине следует забирать часть российского газа, который следует по транзитным трубопроводам на Запад. По его мнению, для Киева сложилась парадоксальная ситуация, при которой украинская сторона не пополняет собственные хранилища необходимым количеством топлива, тогда как «ежедневно прокачиваются миллионы кубометров российского газа».
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New York Times - World
Dr. Oh, ‘the God of Parenting,’ Will See You Now. On Television.
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The Saturday Profile
In South Korea, Dr. Oh Eun-young, a celebrated psychiatrist, has helped destigmatize seeking therapy and blown up the traditionally private relationship with patients by putting it all on TV.
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By John Yoon
SEOUL — Appointment day was finally here. The parents had waited for a month to see the renowned psychiatrist in South Korea about their child’s issues. They entered the room, the doctor arrived, and the door closed.
Then the teleprompters turned on, the cameras started rolling, and the producer shouted, “Action!”
So began the taping of “My Golden Kids,” one of the most popular reality shows in South Korea. Reigning over the episode was Dr. Oh Eun-young, a specialist in child and adolescent psychiatry who has been called the “god of parenting.”
Her mantra: “There is no problem child, only problems in parenting.”
In a country where celebrity is often personified by young megastars churned out by an exacting entertainment industry, Dr. Oh, 57, occupies a singular cultural place. She draws millions of viewers on television and the internet, dispensing advice on parenting and marriage.
Through a portfolio of shows — and books, videos and lectures — she has redefined therapy for Koreans, blown up the traditionally private relationship between doctor and patient and introduced the nation to accessible vocabulary on mental health issues.
“She is the mother that you wish that you would have had in your childhood,” said Dr. Yesie Yoon, a Korean American psychiatrist in New York who grew up watching Dr. Oh’s shows. “People really put their personal feelings toward popular figures in the media. And I feel like she’s serving a kind of good mother role to a lot of Korean people.”
Her success is all the more notable in a country where taboos about seeking mental health treatment have deep roots and getting therapy has traditionally been a furtive enterprise.
South Koreans attest to Dr. Oh’s role in destigmatizing psychiatric treatment, and the fact that some are willing to share their struggles on her shows is a watershed cultural moment. Practitioners in Dr. Oh’s field say it is becoming easier to persuade South Koreans to get therapy or take medication.
In South Korea, about one in four adults has reported having a mental disorder in his or her lifetime, with only one in 55 receiving treatment in 2021, according to the National Mental Health Center. (One in five American adults received mental health treatment in 2020, according to the Centers for Disease Control and Prevention.) South Korea has among the world’s highest suicide rates; it was the fifth leading cause of death in 2020, the government says. Among people in their 20s, it accounted for 54 percent of deaths.
When Dr. Oh started her career as a medical doctor in 1996, many South Koreans associated mental illness with weakness, she said in an interview at a counseling center in the wealthy Seoul district of Gangnam. Some even believed that people could become mentally ill from studying psychiatry. Over the years, those attitudes have transformed.
Tips for Parents to Help Their Struggling Teens
Are you concerned for your teen? If you worry that your teen might be experiencing depression or suicidal thoughts, there are a few things you can do to help. Dr. Christine Moutier, the chief medical officer of the American Foundation for Suicide Prevention, suggests these steps:
Look for changes. Notice shifts in sleeping and eating habits in your teen, as well as any issues he or she might be having at school, such as slipping grades. Watch for angry outbursts, mood swings and a loss of interest in activities they used to love. Stay attuned to their social media posts as well.
Keep the lines of communication open. If you notice something unusual, start a conversation. But your child might not want to talk. In that case, offer him or her help in finding a trusted person to share their struggles with instead.
Seek out professional support. A child who expresses suicidal thoughts may benefit from a mental health evaluation and treatment. You can start by speaking with your child’s pediatrician or a mental health professional.
In an emergency: If you have immediate concern for your child’s safety, do not leave him or her alone. Call a suicide prevention lifeline. Lock up any potentially lethal objects. Children who are actively trying to harm themselves should be taken to the closest emergency room.
Resources If you’re worried about someone in your life and don’t know how to help, these resources can offer guidance:1. The National Suicide Prevention Lifeline: Text or call 988 2. The Crisis Text Line: Text TALK to 741741 3. The American Foundation for Suicide Prevention
“Compared to when I took my first steps as a doctor,” she said, “more people have realized that talking to a psychiatrist is something helpful — not something embarrassing at all.”
Dr. Yang Soyeong, a psychiatrist practicing in Seoul, agreed: “Parents can be afraid of having their mistakes pointed out by a psychiatrist. But because Dr. Oh does that so gently on television, I think that has lowered people’s apprehension for visiting the clinic.”
The United States has long made stars out of one-name medical personalities like Dr. Phil and Dr. Oz, who have drawn criticism for their tactics. Dr. Oh’s celebrity has also spilled out of the medical arena. In Seoul, a life-size cutout of her stands in front of a mobile phone dealership advertising the carrier’s family plans. She appears in TV commercials for a health insurance company.
Dr. Oh, who runs one hospital and four counseling centers, has been using TV as a therapeutic platform since 2005, when she started her broadcast career giving lectures about childhood developmental disorders.
On “My Child Has Changed,” which aired from 2005 to 2015, each episode was dedicated to a family’s problems. Dr. Oh entered their homes for counseling sessions, and the takeaway from many episodes was that a lot of children’s problems were caused by parental abuse, lack of understanding or negligence.
In a signature flourish of the show, Dr. Oh would dispose of every object the parents used to beat their children — back scratchers, umbrellas, shoehorns, broken chair legs.
When “My Golden Kids” launched in 2020, the pandemic, with its social restrictions, was forcing people to confront loved ones’ problems full on. Rather than visiting herself, Dr. Oh now sends a camera crew into homes to record what transpires; clips are aired when families discuss issues in the studio.
The problems shown have run the gamut: A 9-year-old yelling at his mother, a 5-year-old self-harming, a 12-year-old stealing from his mother, a 14-year-old having unexplained, chronic vomiting.
Even with a family’s consent, the in-home cameras can feel highly intrusive. But giving a doctor the chance to assess family interactions in real-life settings, not the confines of a psychiatrist’s office, has diagnostic advantages, experts say.
“It’s a child psychiatrist’s dream,” said Dr. Yoon, the New York psychiatrist. “In my clinic, I only address and discuss the things that they bring to me. I may ask questions to dig deeper that they may not answer, and they may not answer truthfully.”
The show illustrates how much work the parents do in following through with the doctor’s advice. It also shows how change can take time, and how old issues can resurface.
Since “My Golden Kids” began, Dr. Oh has expanded her TV empire to include “Oh Eun-young’s Report: Marriage Hell,” in which she counsels couples; and “Dr. Oh’s Golden Clinic,” in which she advises individuals. She says she has a plan to tackle the country’s low birthrate by easing people’s fear of having children. She also hopes to feature more Korean families who live abroad and encounter cultural and language barriers.
Dr. Oh was born premature, and she said the doctors were not sure she would survive. Until she was about 2, she was smaller than her peers and had a “difficult temperament”: picky with food, often sick and crying every night. She attributes her comfort with herself as an adult to her parents, saying she had “received a lot of love from them and felt understood by them.”
She received bachelor’s and master’s degrees from Yonsei University’s College of Medicine, and a medical degree from Korea University’s College of Medicine. She married a doctor, and their son is in the military.
“We were all someone’s children at some point,” she said. “The point isn’t to blame parents for every problem but to emphasize that they are incredibly important figures in children’s lives.”
At a recent taping of “My Golden Kids,” a panel of comedians and celebrities appeared. They and Dr. Oh greeted the parents of a child who had refused to attend school for months. Video of the family’s home life was shown. The doctor then shared her recommendations.
She has critics. Lee Yoon-kyoung, 51, an activist for education reform and parental rights and the mother of two high school-age sons, worries that Dr. Oh’s celebrity might lead viewers to consider her words as gospel when there might be multiple interpretations of the same behavior.
“Of course, we acknowledge her expertise,” Ms. Lee said, “but some parents get a bit uncomfortable when people deem her opinions unconditionally true, as if her words were divine.”
Some viewers have questioned the wisdom, as well as the privacy implications, of putting yelling, hitting families on television. On “My Golden Kids,” Dr. Oh does not explicitly identify the children, but faces are not obscured, and parents state their own names and call their children by name.
Videos of episodes have been uploaded to YouTube, generating humiliating comments about the families. Comments have since been turned off. But some parents and mental health professionals, noting that the internet is forever, have demanded the show blur faces.
Dr. Oh says blurring could make it harder for people to empathize, inviting more abuse. Viewers, she said, should consider the problems televised as all part of the human experience. “The main reason I do these shows is that understanding children is the starting point of understanding people,” she said.
Ban Su-jin, a 42-year-old mother of three from Incheon, had privacy concerns when she appeared on “My Golden Kids” in 2020 to consult about a son who feared leaving the house.
“My husband was worried that my son’s friends would make fun of him for having this problem,” she said. But they agreed it was “worth risking anything.”
After the taping, she said, her son’s anxiety improved drastically. The episode drew some negative messages, Ms. Ban said, but also encouragement from friends and neighbors.
“The episode,” she said, “helped them understand how much pain my son had borne.”
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France24 - World
Macron, Saudi crown prince pledge to 'ease effects' of Ukraine war
Issued on: 29/07/2022 - 13:00
FRANCE 24
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French President Emmanuel Macron and Saudi Crown Prince Mohammed bin Salman agreed "to ease the effects" of the war in Ukraine during talks in Paris, the Élysée Palace said Friday. Macron came under fire from rights groups for hosting the Saudi leader, who has been accused of being behind the killing of Washington Post journalist Jamal Khashoggi.
French President Emmanuel Macron and Saudi Crown Prince Mohammed bin Salman, known as MBS, agreed to work "to ease the effects" of the war in Ukraine during talks in Paris, the French presidency said in a statement.
"The President and the Crown Prince of Saudi Arabia underlined the need to bring an end to this conflict and intensify their cooperation to ease the effects in Europe, the Middle East and the wider world," the Élysée Palace said.
Aides to the French president had indicated before the talks that Macron planned to urge Saudi Arabia to increase its oil production to help bring down global crude prices.
With Russian oil and gas supplies either unavailable to EU nations due to sanctions or being withheld by Moscow, European countries are desperately seeking alternative sources of fossil fuels.
The Élysée statement said Macron had "underlined the importance of continuing the ongoing coordination with Saudi Arabia with regards to the diversification of energy supplies for European countries".
Saudi Arabia is one of few countries worldwide with the capacity to increase its output.
Russian energy giant Gazprom on Wednesday cut the amount of natural gas flowing through a major pipeline from Russia to Europe to 20% of capacity, blaming technical problems. Germany, however, called it a deliberate move to sow uncertainty and push up prices amid the war in Ukraine.
A necessary pariah
The French statement said that Macron and the crown prince also discussed food security amid fear of famines caused by the loss of Ukrainian grain.
The dinner on Thursday evening was the latest step in the diplomatic rehabilitation of the de-facto leader of the Saudi Kingdom.The 36-year-old became a pariah in the West following the killing of Washington Post journalist Jamal Khashoggi by Saudi agents inside Saudi Arabia's consulate in Istanbul in 2018.
But the prince is once again being courted by Western leaders as they urgently seek fresh sources of fuel to replace Russian supplies.
Paris was the second stop of MBS’s first European Union visit since Khashoggi's murder following meetings with Greek Prime Minister Kyriakos Mitsotakis in Athens.
The crown prince met last week with US President Joe Biden, who was also criticised for meeting with the Saudi leader.
The talks in Paris also addressed regional crises including the war in Yemen and Iran's nuclear programme.
"With regards to the war in Yemen, the president commended the efforts by Saudi Arabia to find a political, global and inclusive solution under the aegis of the United Nations and expressed his hope that the truce continues," the Élysée statement said.
Yemen has been gripped by conflict since Iran-backed Houthi rebels took control of the capital Sanaa in 2014, triggering a Saudi-led military intervention in support of the beleaguered government the following year. The warring parties agreed to renew a two-month truce in June as the country suffers from "unprecedented" famine, according to the UN, with some 20 million people at risk.
The crown prince on Friday thanked Macron for his "warm reception" during talks in Paris.
"As I leave your friendly country, it gives me great pleasure to express to your Excellency my deepest gratitude and appreciation for the warm reception and hospitality accorded to me and the accompanying delegation," bin Salman wrote in a message posted by the Saudi foreign ministry.
(FRANCE 24 with AFP)
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Interview
War in Ukraine ‘changed the equation’ between the West and Saudi crown prince
Macron hosts Saudi crown prince despite outrage over Khashoggi murder
Macron greets Saudi Arabia’s MBS with handshake as he arrives for Elysée visit
L'Humanité
Escalade. À 17 ans, Oriane Bertone gravit les étapes aussi vite que les murs
ActuAprès son entrée tonitruante chez les seniors en Coupe du monde l’an passé, la jeune grimpeuse réunionnaise participe aux championnats d’Europe, du 11 au 18 août à Munich, et se « permet de rêver » de médaille olympique.
Georgia DiazBob sur la tête, shorty et débardeur aux couleurs de l’équipe de France, Oriane Bertone déboule en interview avec la ferme intention de ne pas trop la faire durer. « J’ai rendez-vous dans pas longtemps et dois rester attentive à l’heure », explique-t-elle avant de s’asseoir en tailleur sur un canapé et répondre, avec fraîcheur et maturité, à quelques questions.
Elle vient de faire son retour à la compétition après une blessure au doigt qui l’a tenue éloignée des tapis pendant quelques semaines. Elle n’est pas totalement satisfaite de sa performance mais préfère se projeter sur les championnats d’Europe, organisés du 11 au 18 août à Munich (Allemagne), plutôt que de ruminer sa déception. D’autant que son début de saison a été bon, avec trois deuxièmes places en six participations aux étapes de Coupe du monde.
L'escalade, la nouvelle discipline au pied du mur olympiqueUn palmarès déjà bien fourni
Originaire de Nice, la jeune championne a commencé à grimper, il y a moins de dix ans, à La Réunion. Le club qu’elle a fréquenté à Saint-Leu, le 7A l’ouest, a également révélé Fanny Gibert et Manon Hily, respectivement championne de France de bloc et vice-championne de France de difficulté cette année. Une réussite qu’Oriane a du mal à s’expliquer. « On a faim. Parfois, on se sent oublié, loin de tout, alors on a envie de montrer qu’on existe et qu’on mérite d’être connu. »
Elle aussi affiche un palmarès déjà bien fourni. Elle a déjà été sacrée double championne du monde et double championne d’Europe chez les minimes et a figuré sur 11 podiums en 2019. À 12 ans, elle est aussi devenue la plus jeune personne au monde à avoir grimpé un bloc côté 8B+ (difficile donc) dans le massif de Rocklands, en Afrique du Sud.
« Ne pas se perdre dans le sérieux »
Évoquer ses débuts la fait sourire. « Mon rapport à l’escalade a changé. J’avais 8 ans quand j’ai commencé. Atteindre le haut du mur était ma seule préoccupation et j’aimais ça. Puis j’ai progressé et c’est devenu un objectif de vie. Mais je ne veux pas me perdre dans le sérieux et oublier que j’aime ça quand je rate une compétition ou que les choses ne se passent pas aussi bien que je l’aurais souhaité », explique la lycéenne.
Élève de terminale, elle bénéficie d’un aménagement de cursus pour passer le bac « en deux, voire trois ans, car j’ai du mal à tout concilier et, l’année prochaine, il y a un gros, gros morceau ». À savoir : les premières possibilités de qualification pour les jeux Olympiques de Paris 2024. « Je peux me permettre d’en rêver », poursuit Oriane. « J’ai très envie d’y être. Je m’entraîne dur pour ça. Et quand tu aimes ce que tu fais, même si cela te fatigue et te draine physiquement et mentalement, tu ne t’en rends pas vraiment compte », reprend la grimpeuse dont le style, dynamique et instinctif, en phase avec l’évolution même de la discipline, fait l’admiration de ses adversaires. «
En coordination, elle est vraiment excellente. Elle est née dedans ! » soutient la sextuple championne de France de bloc Fanny Gibert. « Mais je dois encore progresser en préparation musculaire. C’est ma lacune principale. Épaules, triceps, jambes demandent un travail spécifique. Il ne s’agit pas tant de faire de la muscu que de préparer tes muscles à prendre une charge et rediriger la force sur le mouvement, explique Oriane. Parvenir à faire 25 tractions consécutives n’aide pas, en fait, si tu n’arrives pas à tracter parce que ta prise n’est pas assez bonne. »
« Des frissons devant la toile »
Devant elle, trois petits gâteaux italiens fourrés à la crème de noisette traînent sur une table. « Je les prends tous et je m’en vais ! » Elle éclate de rire et ajoute : « Oui, on est comme tout le monde ! Le matin quand on se lève, on sent de la bouche. Le soir avant de se coucher, on envoie un message à son père pour lui dire qu’on n’a pas envie de grimper et, le lendemain, on est sur le tapis et on sourit. » Déterminée mais normale, insiste-t-elle.
Avec les codes, les références et les mots de sa génération qui refont surface lorsqu’elle évoque ce qu’elle aime en dehors de l’escalade. « … Mon mec, déjà ! Les animes (manga – NDLR), la musique et j’ai des goûts très éclectiques : je peux passer d’un titre de Booba à un titre de The Garden (rock expérimental – NDLR). Leur musique est chelou mais je kiffe. Je suis assez sensible à l’art et peux avoir des frissons quand je me pose devant une toile. J’adore la pêche, la cueillette des champignons et le shopping. J’ai changé de style six fois en six mois. Je suis désormais moins edgy. »
Elle lève les yeux, doutant que cette référence au nouveau grunge soit connue, et lance, taquine : « Edgy, e-girl ? Il faut que j’illustre, non, sinon les gens ne vont pas comprendre. » Le coup de vieux ? Cadeau d’ado.
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Asim Ghafoor once represented the Saudi dissident and columnist Jamal Khashoggi, who was murdered in 2018 by Saudi agents. He was arrested this month in Dubai.
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By Vivian Yee
Pressure is mounting in the United States for the United Arab Emirates to release a Virginia lawyer who represented Jamal Khashoggi, the Saudi dissident and Washington Post columnist who was murdered and dismembered by Saudi agents in 2018.
On Thursday, members of Congress and a grouping of Muslim organizations held two separate news conferences to draw attention to the case of the lawyer, Asim Ghafoor, who was arrested this month. The U.A.E. said on July 16 that it detained him after convicting him in absentia of tax evasion and money laundering, adding that it had investigated Mr. Ghafoor, an American citizen, at the request of the United States.
But a State Department spokesman said two days later that Washington did not ask the Emiratis to detain him.
“We certainly did not request, we have not sought the arrest of Mr. Ghafoor,” the spokesman, Ned Price, said.
Mr. Ghafoor’s supporters and his advocates in Congress have said his sudden detention raised questions about whether the U.A.E. — an oil-rich American ally in the Persian Gulf that cooperates closely with Saudi Arabia — is holding him for political reasons, such as his relationship with Mr. Khashoggi. They said Mr. Ghafoor was not aware of the charges against him before he was arrested.
Mr. Ghafoor was charged, tried and convicted without his knowledge or the opportunity to defend himself, supporters said, calling his detention arbitrary and unjust.
Mr. Price said there was “no indication at this point that his detention has anything to do with his association with Jamal Khashoggi.” But the U.S. has requested additional information from the Emiratis, he said.
Mr. Ghafoor and Mr. Khashoggi founded a human rights organization, Democracy for the Arab World Now, or DAWN, which has called out human rights abuses in the U.A.E. and urged an end to American arms sales to the country.
Representative Don Beyer Jr., Democrat of Virginia, said at a Thursday news conference that Mr. Ghafoor’s treatment by Emirati authorities was “unacceptable.”
“My colleagues and I are extremely concerned that he will not be able to adequately defend himself from the so far unsubstantiated charges brought against him,” Mr. Beyer said. He appeared with three other members of Congress: Lloyd Doggett, Democrat of Texas; Eric Swalwell, Democrat of California; and Jennifer Wexton, the Virginia Democrat who represents Mr. Ghafoor’s district.
President Biden’s Visit to the Middle East
The U.S. president traveled to Israel and Saudi Arabia, after branding the latter country a “pariah” state following the brutal assassination of Jamal Khashoggi, a Saudi Arabian journalist.
The representatives called on the U.A.E. to release Mr. Ghafoor on bail and give him access to a lawyer in time for a hearing set for Monday.
They said Mr. Ghafoor had not been able to contact his lawyers, while American consular officials had been unable to reach him in recent days.
A coalition of Muslim nonprofit organizations and mosques said on Thursday that they were calling on Attorney General Merrick B. Garland to explain whether the U.A.E. had previously informed the Justice Department about the case against Mr. Ghafoor. The Justice Department has declined to comment on whether it asked for Emirati help in investigating Mr. Ghafoor.
“We demand Asim’s immediate and unconditional release from the U.A.E.,” said Oussama Jammal, secretary general of the U.S. Council of Muslim Organizations, during a separate Thursday news conference outside the Justice Department in Washington. He called Mr. Ghafoor “a civil rights lawyer who has defended the rights of others throughout his entire profession.”
The U.A.E. tolerates almost no dissent from its citizens, using sophisticated surveillance and politically motivated arrests to silence any opposition.
Foreign tourists and expatriate workers have faced arrests and quick trials for running afoul of Emirati laws criminalizing alcohol consumption without a license, homosexuality, cohabitation outside of marriage and public indecency, though some of those restrictions have recently been relaxed. Other foreigners have spent years in prison for failing to pay small debts.
“Detaining Ghafoor on the basis of an in absentia conviction without providing him any information, notice, or opportunity to defend against himself is a flagrant violation of his due process rights,” said Sarah Leah Whitson, the executive director of DAWN.
“Whatever trumped-up legal pretext the U.A.E. has cooked up for detaining Ghafoor, it smacks of politically motivated revenge for his association with Khashoggi and DAWN, which has highlighted U.A.E. human rights abuses and urged an end to arms sales to the country.”
Mr. Ghafoor, a married father of three who works in Washington and lives in Virginia, was arrested on July 14 at the Dubai airport, where he was in transit on his way to a family wedding in Istanbul, according to DAWN.
The group said he sent a text message that afternoon saying two plainclothes Emirati security agents had approached him while he was waiting for his flight to Istanbul and told him he had to come with them to Abu Dhabi, the Emirati capital, “to clear a case against him.” He next sent a photo of himself in a police wagon headed for Abu Dhabi before communications stopped.
He was sentenced to three years in prison and a fine of $800,000, as well as deportation after his sentence is served, according to WAM, the official Emirati news agency.
“The case arose upon the American authorities’ request for judicial assistance regarding their investigations of the accused for tax evasion and making suspicious money transfers to the state, and their inquiry about his bank accounts receiving those transfers and related transactions,” the agency reported, adding that Emirati prosecutors had praised the “mutual coordination to combat transnational crimes with the United States.”
The report did not make clear what state the money transfers were made to or where he was accused of evading taxes.
It said Emirati investigators had found evidence that Mr. Ghafoor had made international transfers “without proof of their source.”
Though Mr. Ghafoor was not known to be under any American investigation, he has been the subject of federal scrutiny — and intrusive government surveillance — in the past.
In 2010, a federal judge ordered the government to pay more than $2.5 million in legal fees and damages to Mr. Ghafoor and another lawyer who represented a Saudi charity in Oregon, after finding that they had been wiretapped without a court order during a federal investigation into the charity.
A 2014 report based on documents leaked by Edward J. Snowden identified Mr. Ghafoor as one of five American Muslims U.S. agencies eavesdropped on under a process authorized by the Foreign Intelligence Surveillance Act, which allowed the government to monitor Americans if they were suspected of committing a crime on behalf of a foreign power.
Mr. Ghafoor was never charged with any wrongdoing.
“I try not to play the race card,” he said in an interview with The New York Times at the time. “But there’s really no other explanation.”
His arrest came two days before President Biden met Mohammed bin Zayed, the U.A.E.’s president, at a summit of Arab leaders in Riyadh, Saudi Arabia. Mr. Biden drew heavy criticism for attending the meeting despite the well-documented human rights abuses under the leadership of several of his Arab counterparts.
“We have conveyed our expectations to our Emirati partners that Mr. Ghafoor receive continued consular access, that he be afforded a fair and transparent legal process and that he be treated humanely,” Mr. Price, the State Department spokesman, said in a July 18 news conference.
He said U.S. consular officials had met with Mr. Ghafoor twice after his arrest and monitored his virtual court hearing.
Mr. Ghafoor recently fell ill with Covid-19 and was being held in isolation, the members of Congress and the Muslim council said. The council said he had been taken to the emergency room to treat dehydration due to complications from the coronavirus.
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Известия (RUS)
Губернатор Мурманской области отреагировал на скандал с сотрудницей норвежского консульства
Губернатор Мурманской области Андрей Чибис прокомментировал инцидент с сотрудницей консульства Норвегии по административным вопросам Элисабет Эллингсен, который произошел в субботу, 30 июля, в одном из отелей Мурманска.
Ты чьих будешь: почему финны становятся русофобами
Жители Финляндии с русскими фамилиями жалуются на дискриминацию
Ранее в этот день в интернете появилось видео, на котором Эллингсен активно высказывает свое недовольство сервисом сотрудникам отеля в Мурманске, выкрикивая фразу «я ненавижу русских». Затем Эллингсен требует дать ей ключ от номера и утверждает, что она из Скандинавии, а потому «привыкла к чистым номерам», по ее мнению, русские женщины выполняют уборку плохо.
«Терпеть русофобию в нашей стране мы не станем. Пусть все, кто ненавидит русских, катятся к черту из России», — написал глава региона в своем Telegram-канале.
До этого оскорбительные высказывания сотрудницы норвежского консульства прокомментировали в МИД России. Официальный представитель ведомства Мария Захарова обвинила Эллингсен в национализме и ксенофобии, отметив, что та «обнажила всю составляющую ее злобу». Дипломат добавила, что в настоящий момент министерство прорабатывает варианты реакции на этот «акт ненависти».
В министерство иностранных дел Норвегии, в свою очередь, выразили сожаление в связи с инцидентом, отметив, что поведение Эллингсен никоим образом не отражает норвежскую политику или отношение норвежцев к России и русскому народу.
В Кремле в марте отмечали возросший уровень русофобии в странах Запада после начала спецоперации по защите Донбасса. В МИД России охарактеризовали происходящие притеснения как граничащие с расизмом и призвали соотечественников за рубежом к осторожности.
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France24 - World
Deadly Kentucky floods leave thousands without power
Issued on: 29/07/2022 - 01:45
NEWS WIRES
Search and rescue teams backed by the National Guard searched Friday for people missing in record floods that wiped out entire communities in some of the poorest places in America.
Kentucky’s governor said 16 people have died, a toll he expected to grow.
Gov. Andy Beshear told The Associated Press that children were among the victims, and that the death toll could more than double as rescue teams search the disaster area.
“The tough news is 16 confirmed fatalities now, and folks that’s going to get a lot higher,” the governor said later at a briefing. He said the deaths were in four eastern Kentucky counties.
Powerful floodwaters swallowed towns that hug creeks and streams in Appalachian valleys and hollows, swamping homes and businesses, trashing vehicles in useless piles and crunching runaway equipment and debris against bridges. Mudslides marooned people on steep slopes and at least 33,000 customers were without power.
“We’ve still got a lot of searching to do,” said Jerry Stacy, the emergency management director in Kentucky’s hard-hit Perry County. “We still have missing people.”
Emergency crews made close to 50 air rescues and hundreds of water rescues on Thursday, and more people still needed help, Beshear said: "This is not only an ongoing disaster but an ongoing search and rescue. The water is not going to crest in some areas until tomorrow.”
Rachel Patton said floodwaters filled her Floyd County home so quickly that her mother, who is on oxygen, had to be evacuated on a door that was floated across the high water. Patton’s voice faltered as she described their harrowing escape.
“We had to swim out and it was cold. It was over my head so it was, it was scary,” she told WCHS TV.
The water was so swift that some people trapped in their homes couldn’t be reached on Thursday, said Floyd County Judge-Executive Robbie Williams.
Just to the west in Perry County, some people remained unaccounted for and almost everyone in the area had suffered some sort of damage, firefighter Glenn Caudil said.
“Probably 95 percent of the people in this area lost everything — houses, cars, animals. It’s heartbreaking,” Caudil told WCHS.
Determining the number of people unaccounted for is tough with cell service and electricity out across the disaster area, he said: “This is so widespread, it’s a challenge on even local officials to put that number together.”
More than 290 people have sought shelter, Beshear said. He deployed National Guard soldiers to the hardest-hit areas. Three parks set up shelters, and with property damage so extensive, the governor opened an online portal for donations to the victims. President Joe Biden called to express his support for what will be a lengthy recovery effort, Beshear said, predicting it will take more than a year to fully rebuild.
The flooding that has hit Eastern Kentucky is absolutely devastating and there is even more rain expected. Like the tornadoes, helping our families rebuild and recover is going to be a long, hard process. If you can, donate at https://t.co/5xzGiFA3XE to help those impacted.
July 28, 2022Biden also declared a federal disaster to direct relief money to more than a dozen Kentucky counties, and the Federal Emergency Management Agency appointed an officer to coordinate the recovery. FEMA Administrator Deanne Criswell joined Beshear at a briefing.
Beshear had planned to tour the disaster area on Friday, but postponed it because conditions at an airport where they planned to land are unsafe, his office said.
More rain Friday tormented the region after days of torrential rainfall. The storm sent water gushing from hillsides and surging out of streambeds, inundating roads and forcing rescue crews to use helicopters and boats to reach trapped people. Flooding also damaged parts of western Virginia and southern West Virginia, across a region where poverty is endemic.
“There are hundreds of families that have lost everything,” Beshear said. “And many of these families didn’t have much to begin with. And so it hurts even more. But we’re going to be there for them.”
Poweroutage.us reported more than 33,000 customers remained without electricity Friday in eastern Kentucky, West Virginia and Virginia, with the bulk of the outages in Kentucky.
Beshear said portions of at least 28 state roads in Kentucky are blocked due to flooding or mudslides. Rescue crews also worked in Virginia and West Virginia to reach people in places where roads weren’t passable.
Additional rounds of heavy rainfall are expected for parts of the region into the afternoon. NEVER drive through flood waters. Turn around, don't drown! #lmkwx #kywx pic.twitter.com/QzkGu0NnsF
July 29, 2022Gov. Jim Justice declared a state of emergency for six counties in West Virginia where the flooding downed trees, power outages and blocked roads. Gov. Glenn Youngkin also made an emergency declaration, enabling Virginia to mobilize resources across flooded areas of southwest Virginia.
“With more rainfall forecasted over the next few days, we want to lean forward in providing as many resources possible to assist those affected,” Youngkin said in a statement.
The National Weather Service said another storm front adding misery to flood victims in St. Louis, Missouri on Friday could bring more thunderstorms to the Appalachians, where flash flash flooding remained possible through Friday evening in places across the region.
Brandon Bonds, a weather service meteorologist in Jackson, said some places could see more rain Friday afternoon and begin to dry out on Saturday “before things pick back up Sunday and into next week.”
The hardest hit areas of eastern Kentucky received between 8 and 10 1/2 inches over a 48-hour period ending Thursday, Bonds said. Some areas got more rain overnight, including Martin County, which was pounded with another 3 inches or so leading to the new flood warning.
The North Fork of the Kentucky River rose to broke records in at least two places. A river gauge recorded 20.9 feet (6.4 meters) in Whitesburg, more than 6 feet (1.8 meters) over the previous record, and the river crested at a record 43.47 feet (13.25 meters) in Jackson, Bonds said.
In Whitesburg, Kentucky, floodwaters seeped into Appalshop, an arts and education center renowned for promoting and preserving the region's history and culture.
“We’re not sure exactly the full damage because we haven’t been able to safely go into the building or really get too close to it," said Meredith Scalos, its communications director. “We do know that some of our archival materials have flooded out of the building into Whitesburg streets.”
(AP)
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Biden hails ‘giant step forward’ as Democrats revive bill on climate, economy
At least 22 killed in flash floods in southern Iran
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[D’ORCIVAL] La guerre du feu
La saison va être longue, dit Emmanuel Macron, entouré du maire de La Teste-de-Buch, Patrick Davet, de la préfète de Gironde et de toutes les autorités qui se sont déplacées avec elle. « C’est sans doute l’un des cinquième ou sixième plus grand feu que nous ayons eu à connaître », insiste le président de la République, alors que 2 000 pompiers engagés sur les lieux sont parvenus à arrêter l’incendie, si ce n’est à l’éteindre. En huit jours, depuis le 12 juillet, quelque 21 000 hectares de forêts d’Aquitaine ont brûlé.
« Évidemment il y a le jour d’après. C’est d’abord tenir. » Que veut dire Macron ? François Arizzi, le maire de Bormes-les-Mimosas, dans le Var, marqué par le souvenir des mêmes incendies chez lui, traduit pour le Figaro : « Tout doit se faire durant la séquence émotion qui suit les feux. » Il a l’expérience que les Girondins n’ont pas : « Durant cette période, il n’y a que des bonnes volontés (…). Les services de l’État sont de vrais facilitateurs. » Un an après, l’administration n’est plus « aussi conciliante ». Règle : apprendre à se méfier. Le « grand chantier national » dont parle Macron doit s’ouvrir tout de suite.
Il commence même avant. Au sol et dans le ciel. Avec les pompiers, civils et militaires, avec les pilotes de la Sécurité civile, leurs avions rouges et jaunes et leurs hélicoptères, aux mêmes couleurs. Ce sont eux qui arrêtent le feu et en limitent les dégâts. Ils n’ont rien pu faire pour les campings entourés par les pins, pour quelques maisons hélas, mais ils ont sauvé toutes les autres et surtout les populations, 35 000 personnes évacuées, sans un blessé.
Dans les dix à vingt ans à venir, l’exposition aux incendies va se généraliser et ne concernera plus seulement le Sud
Au Portugal, il y a cinq ans, ce fut dramatique : on a déploré 60 victimes. La même année, il y eut 24 500 hectares de feux de forêt en France, mais pas un mort. Dans les années quatre-vingt, on comptait en moyenne quelque 40 000 hectares détruits par an, la plupart se situaient dans les départements méditerranéens et la Corse. Désormais, c’est tout le sud qui est touché, de la Côte d’Azur aux Pyrénées, et l’ouest de la France l’est aussi.
« Dans les dix à vingt ans à venir, dit le porte-parole de la Sécurité civile, l’exposition aux incendies va se généraliser et ne concernera plus seulement le Sud. » En cause, le “réchauffement climatique”. Des pélicandromes, de vastes surfaces aquatiques destinées aux bombardiers d’eau, ont déjà été aménagés dans la France du Nord : « C’est bien utile pour gérer les feux en Bretagne. »
Emmanuel Macron veut maintenant acheter plus d’avions, en réquisitionner d’autres, y ajouter des hélicoptères lourds
Premier responsable des opérations de secours, le ministre de l’Intérieur insiste sur le fait que « la France a la plus grande flotte d’Europe de lutte contre les incendies » : 12 Canadair, 7 bimoteurs Dash 8, 2 hélicoptères anti-incendie et 3 avions d’observation… Quand nos moyens aériens ont été réunis à la base aérienne de sécurité civile de Nîmes-Garons, en mars 2017 (jusque-là, elle se situait à Marignane), nous avions encore 26 appareils de lutte contre les incendies (les bimoteurs Tracker ont été retirés en 2020, après la perte d’un avion et de son pilote l’année précédente). Le remplacement se fait au rythme d’un appareil par an en moyenne. Emmanuel Macron veut maintenant acheter plus d’avions, en réquisitionner d’autres, y ajouter des hélicoptères lourds. Et il parle d’une « flotte européenne » … L’idée date de 2006. Dans son rapport sur la flotte aérienne de la sécurité civile, le sénateur Claude Haut, socialiste, évoquait déjà la constitution d’une « flotte européenne » – une « noria de bombardiers d’eau » pouvant être mis à la « disposition commune d’un groupement de pays frontaliers ». Treize ans plus tard, en mars 2019, est constituée une “réserve européenne”, RescUE, pour réunir des moyens de sécurité civile. Ces projets sont mis à l’épreuve à Nîmes-Garons. Il y a bien des garde-frontières et des garde-côtes européens Frontex, pourquoi pas un corps dédié aux incendies ?
Jeune sénatrice du Var, Françoise Dumont, LR, s’inquiétait, le 24 novembre 2021, de crédits de sécurité civile qui n’ont pas plus augmenté que l’inflation. « L’année prochaine sera décisive », disait-elle. Nous y sommes. Il va falloir se donner de la peine.
L'Humanité
Football La FFF maintient Bordeaux en Ligue 2
ActuLe comité exécutif de la Fédération française de football a finalement suivi la proposition de conciliation du CNOSF, au vu des nouvelles garanties financières, et donné son accord pour que les Girondins jouent en Ligue 2 en 2022-2023.
Nicolas GuillerminBordeaux disputera bien le championnat de Ligue 2 cette saison. Les 14 membres du comité exécutif de la Fédération française de football (FFF) ont tranché mercredi 27 juillet en donnant leur feu vert au maintien du club, six fois champion de France en Ligue 1, en deuxième division. C’est la fin d’un long feuilleton pour les Girondins, qui avaient été rétrogradés administrativement en troisième division, pour raisons budgétaires le 5 juillet, par la Direction nationale du contrôle de gestion (DNCG), le gendarme financier du football. À trois jours de la reprise du championnat, la FFF a donc décidé de suivre la proposition de conciliation du comité national olympique et sportif français (CNOSF), qui plaidait pour une réintégration en L2.
[voiraussi : 754452 : Ça peut vous intéresser]
« Le soutien des supporters a été essentiel »
En grande difficulté budgétaire, Bordeaux n’en a pas fini pour autant avec les auditions devant les instances sportives et va encore rester sous observation pendant de longs mois. La DNCG a convoqué ses dirigeants mardi 2 août afin de « juger de toute mesure immédiate de suivi et de contrôle à son encontre ». Dans son communiqué la FFF précise que les Girondins seront sous « un contrôle financier renforcé et régulier durant la saison 2022-2023 ».
Dès l’annonce de la décision du comité exécutif de la FFF, le président propriétaire, Gérard Lopez, adepte des montages financiers complexes et pointé du doigt dans la très mauvaise gestion du club, s’est félicité sur Twitter d’ « une excellente nouvelle pour les Girondins et le foot français » et a décidé « d’offrir les places » pour le match Bordeaux-Valenciennes, samedi à 19 heures, car « le soutien des supporters a été essentiel ». La ministre des Sports, Amélie Ouéda-Castéra, y est allée aussi de son tweet en faisant part de sa « s atisfaction de voir que les procédures sont allées à leur terme en toute indépendance. Les Girondins appar tiennent au patrimoine sportif français ». Bordeaux-Métropole, qui a renoncé fin juin à percevoir du club un loyer de 5 millions d’euros pour le stade Matmut Atlantique pour la saison à venir, a de son côté souligné « une excellente nouvelle ».
Accords entre les Girondins et leurs créanciers
Relégué sportivement en L2 au terme d’une saison catastrophique parmi l’élite, Bordeaux revient de loin. Et cette dernière étape devant le « Comex » de la FFF composé notamment de son président, Noël Le Graët, ne s’annonçait pas comme une formalité malgré l’avis favorable du CNOSF. Loin de là. En 2020, le patron de la Fédération avait qualifié Gérard Lopez, alors à la tête du club lillois, d’ « acrobate de la finance ». Début juillet, il ne cachait pas, après la sanction de la DNCG, sa désapprobation concernant la gestion des dirigeants. « Il y a des clubs qui sont plus ou moins gérés. (…) C’est dommage pour Bordeaux mais les risques qui ont été pris sont un peu insensés », avait-il lâché à Télématin.
Il semble que pour convaincre Noël Le Graët et les treize autres membres du comité exécutif, le jugement d’homologation du plan de sauvetage, rendu le 19 juillet par le tribunal de commerce de Bordeaux, a fortement pesé dans la balance. Ce document scelle les accords conclus entre les Girondins et leurs créanciers, deux fonds d’investissement américains, King Street et Fortress, à propos de la dette, réduite de 75 % (de 53 millions à 13,5 millions d’euros), et de la mise sous séquestre de 24 millions d’euros (10 millions en augmentation de capital, 14 millions en garantie de ventes de joueurs lors du mercato).
Soutien des élus et parlementaires locaux
La vente, le 21 juillet, jour du grand oral devant le CNOSF, du prometteur attaquant Sekou Mara, transféré à Southampton pour 13 millions d’euros, a également plaidé en la faveur du monument en péril du football français fondé en 1920. Enfin, le soutien des élus et parlementaires locaux a montré l’unité régionale derrière le club au scapulaire, dont les dirigeants répétaient qu’une rétrogradation en National signerait l’arrêt de mort avec un probable dépôt de bilan qui menaçait 300 emplois.
L’histoire se termine donc bien pour le club de la Gironde, comme cela avait le cas pour Nice en 2002 et Lens en 2014, repêchés in extremis grâce à des garanties financières solides juste avant la reprise du championnat. Le RC Strasbourg avait eu moins de chance en 2011 tout comme Le Mans en 2013. Après avoir réussi à convaincre le Comité national olympique et sportif français, ils avaient été recalés par la FFF.
Faire revenir les Bordelais au stade
Ce maintien ne signifie pas la fin des problèmes pour Bordeaux qui va être soumis à de nombreux défis cette saison. L’encadrement de sa masse salariale ne va pas lui faciliter la tâche pour remonter en Ligue 1 afin de toucher des droits télés plus conséquents. Il va falloir créer une dynamique pour faire revenir les Bordelais au stade, qui sonne désespérément creux, et surtout mettre en place, enfin, une stratégie économique viable et vertueuse.
bordeauxfootballligue 1ligue 2 Известия (RUS)
«Зенит» разгромил «Локомотив» в матче чемпионата России по футболу
Действующий чемпион России по футболу петербургский «Зенит» обыграл московский «Локомотив» в матче третьего тура чемпионата по футболу. Встреча состоялась 30 июля на «Газпром Арене» и завершилась со счетом 5:0 в пользу сине-бело-голубых.
Не держат Фассона: «Локо» сыграет с «Зенитом» без основного защитника
Травма одного из ключевых игроков обороны усложняет «железнодорожникам» выезд в Питер
Голы были забиты во втором тайме.
Открыл счет на 64-й минуте Вендел. Также голы забили Клаудиньо (76-я минута), Иван Сергеев (80, 90+3), Зелимхан Бакаев (90+1).
Экс-тренер «Локомотива» Юрий Семин прокомментировал игру.
«Могу сказать два слова: «Локомотив» физически совсем не готов к чемпионату», — сказал он корреспонденту «Спорт-Экспресса».
В результате «Зенит» набрал семь очков. Команда вышла на промежуточное первое место в турнирной таблице. «Локомотив» опустился на 12-ю строчку.
В Грозном 6 августа «Зенит» сыграет против «Ахмата». «Локомотив» в этот же день сразится с «Краснодаром».
Ранее, 29 июля, футбольный клуб «Краснодар» одолел на выезде команду «Урал» в матче третьего тура чемпионата России. Игра на «Екатеринбург Арене» прошла со счетом 3:1 в пользу гостей.
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New York Times - World
‘Wagatha Christie’ Trial, a British Spectacle, Ends: Judge Finds No Libel
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The High Court in London ruled against the plaintiff, Rebekah Vardy, putting an end to a social media feud that turned into a high-profile legal face-off.
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By Lou Stoppard and Katherine Rosman
LONDON — It began as an Instagram-related quarrel between the spouses of two British soccer stars and grew into a libel trial that provided a welcome distraction for a nation in turmoil.
The High Court on Friday brought an end to the long-running legal feud by ruling against the plaintiff, Rebekah Vardy, saying that she had not been defamed by her former friend Coleen Rooney.
In the verdict, Justice Karen Steyn said that the reputational damage suffered by Ms. Vardy did not have what she described as “the sting of libel.” For that reason and others, she stated in a written decision published on Friday, “the case is dismissed.” The judge also chastised Ms. Vardy, writing that “significant parts of her evidence were not credible.”
With its combination of low stakes and high melodrama, the dispute between Ms. Vardy and Ms. Rooney did not amount to the trial of the century. But the case attracted months of overheated tabloid coverage at a time when Britain was navigating a stubborn pandemic and a struggling economy while its prime minister was on the ropes.
Ms. Vardy, the wife of the Leicester City striker Jamie Vardy, and Ms. Rooney, who is married to the former Manchester United star Wayne Rooney, belong to a group known as WAGs, a common, if sexist, tabloid acronym for the “wives and girlfriends” of professional athletes, particularly Premier League footballers.
In 2019, Ms. Rooney suspected that a follower of her private Instagram account was selling information about her, gleaned from her posts, to The Sun, a Rupert Murdoch-owned London tabloid known for its pungent celebrity coverage. To suss out the supposed leaker, Ms. Rooney set a trap: She made her Instagram Stories visible only to Ms. Vardy and used the account to plant false information about herself. Then she waited to see if her fictions ended up in the press.
At the end of her monthslong sting operation, Ms. Rooney claimed that Ms. Vardy was the culprit. She leveled that accusation in a social media statement in the fall of 2019 that was widely shared. Because of her sleuthing tactics, Ms. Rooney became known as “Wagatha Christie,” a mash-up of WAG and Agatha Christie, the 20th-century mystery writer.
Ms. Vardy issued a swift denial that she was the leaker. She then said that she had hired forensic computer experts to determine whether anyone else had access to her Instagram account. In 2020, after failed mediation, Ms. Vardy filed a defamation lawsuit against Ms. Rooney in High Court, which oversees high-profile civil cases in Britain.
This May, the participants entered the courtroom. The proceeding, formally called Vardy v. Rooney, became known as the Wagatha Christie Trial. The term was so common that it appeared in crawls on Sky News right next to “War in Ukraine.”
Tabloid photographers and cable news correspondents flocked to the steps outside London’s Royal Courts of Justice for the nine-day event, which proved to be a fashion spectacle as much as a whodunit.
Ms. Vardy, 40, arrived in an assortment of finery, including a buttery yellow tweed suit by Alessandra Rich and an Alexander McQueen blazer. On her left foot, Ms. Rooney, 36, wore a medical boot, an ungainly plastic device that she paired with a Chanel loafer, a Gucci loafer and a Gucci mule. She had sustained a fracture in a fall at her house.
“For people like me who are immersed in the culture of football and WAGs, it was not about the legal machinations, it was getting to see what was going on and who was wearing what,” said Simon Doonan, the author of the 2018 book “Soccer Style: The Magic and the Madness.”
Ms. Vardy testified for three days. “I didn’t give any information to a newspaper,” she said under questioning early in her testimony. “I’ve been called a leak, and it’s not nice.”
The trial had plenty of TV-worthy plot twists. It was revealed in court that laptops were lost. In addition, WhatsApp messages between Ms. Vardy and her agent, Caroline Watt — which apparently disparaged Ms. Rooney — had mysteriously disappeared. Ms. Vardy’s lawyer added that Ms. Watt had “regrettably” dropped an iPhone containing WhatsApp messages into the North Sea. Ms. Rooney’s lawyer, David Sherborne, said the mishap seemed to have resulted in the concealment of evidence.
“The story is fishy indeed, no pun intended,” he said.
Ms. Vardy told the court she could “neither confirm nor deny” what exactly had happened to her missing digital data. At another moment, she began a response with the phrase “if I’m honest,” causing Ms. Rooney’s barrister to snap: “I would hope you’re honest, because you’re sitting in a witness box.”
The bits of false information that Ms. Rooney included on the Instagram account visible only to Ms. Vardy were not exactly earth-shattering. As part of her sting operation, Ms. Rooney claimed that she and her husband were going to Mexico for a “gender selection treatment,” because Mr. Rooney wanted their fifth child to be a girl. She also said that the basement of couple’s new house near Manchester had been flooded. Those inventions and others made it into The Sun.
Although Ms. Vardy repeatedly said she had nothing to do with the leaks, the judge in the case was not impressed. In her decision, Ms. Steyn noted “a degree of self-deception on her part regarding the extent to which she was involved.”
In a statement posted on social media on Friday, Ms. Rooney said she was “pleased” by the outcome, adding, “It was not a case I ever sought or wanted.”
The case drew so much media attention because WAGs — like the players on the “Real Housewives” franchise in the United States — loom large in the British cultural imagination. They star in reality shows and have their own fast-fashion lines and false-eyelash businesses.
Des Freedman, a professor of media and communications at Goldsmiths, University of London, said the blanket coverage resulted from the trial’s “powerful combination of soccer, celebrity and gossip.”
“It’s impossible not to follow this,” he added, “because it’s played out across platforms, and the business model of both old media and new depends on this sort of story.”
WAGs had a breakthrough media moment in 2006, when a group of them enlivened the staid resort town Baden-Baden during the World Cup, which took place in stadiums across Germany. The ringleader was Victoria Beckham, who had risen to fame as Posh Spice in the Spice Girls before marrying the soccer great David Beckham. Also on the trip: the 20-year-old Coleen McLoughlin, who was dating Mr. Beckham’s teammate, Mr. Rooney, and would later marry him.
Tabloid reports from Baden-Baden told of WAGs singing “We Are the Champions” from a hotel balcony, dancing on tabletops and chugging Champagne, vodka and Red Bull into the wee hours. In the daytime, the women went on epic shopping sprees and sunbathed as the paparazzi snapped away.
When England lost in the quarterfinals to Portugal, some sports pundits unfairly blamed the WAGs for the defeat. Predictably, the tabloids that had made them into celebrities tried to tear them down. “The Empty World of the WAGs” was the headline of a finger-wagging piece in The Daily Mail.
Years later, Wayne Rooney and Jamie Vardy played together for England, which added to the delicious awkwardness of the recent court proceedings.
The trial touched on betrayal and lies, which became defining themes in Britain as Prime Minister Boris Johnson incurred fines for breaking lockdown rules, then announced that he would step down after his party pushed him out over other deceptions.
The trial also presented the complexities of the British class system. Online jokes from those following the case homed in on Oxford-educated lawyers reading aloud text messages filled with profane terms from women who are often dismissed as shallow or “chavvy,” to borrow a word Ms. Vardy used in reference to a cousin of Mr. Rooney’s.
“The class thing is relevant,” Mr. Doonan said. “That’s why people are fascinated: ‘She’s a working class girl and look at how she’s done.’ Young girls in England can see themselves in them; they’re aspirational. It’s a significant mirror in the culture of Britain.”
Unlike this year’s other high-profile celebrity court battle, Depp v. Heard, these proceedings were not streamed live. Old-school courtroom sketches provided glimpses of the goings-on. “Those incredible courtroom sketches of Rebekah and Coleen, somebody should sell them at Art Basel,” Mr. Doonan said.
For those who missed the trial or could not get enough of it, not to worry: The U.K. television network Channel 4 announced this week that it had planned a two-part docudrama based on the contretemps.
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BBC
Hungarian Grand Prix: Red Bull and Porsche could work together - Christian Horner
Last updated on 8 hours ago8 hours ago.From the section Formula 1
Red Bull team principal Christian Horner has admitted that the team could join forces with Porsche in Formula 1 in the future.
Horner said Red Bull had "healthy dialogue" with Porsche but there were "some major caveats we need to get past before things get near progression".
These focus on the finalisation of 2026 engine regulations, which are overdue.
Legal documents have been filed with authorities saying Porsche could take upon to a 50% shareholding in Red Bull.
But Horner said there was no formal agreement on any level at this stage.
The chief executive of the VW Group, which owns Porsche, said in May that both it and Audi had decided to enter F1.
Porsche has long been expected to join forces with Red Bull as an engine partner, while Audi is expected to buy a team. Swiss-based Sauber, currently racing as Alfa Romeo, are the favourites.
However, both are waiting for the 2026 engine rules to be finalised, something that has been delayed a number of times as stakeholders wrangle over the detail of the regulations.
The fundamental architecture of the power-unit is agreed - it will continue to be a 1.6-litre V6 turbo hybrid but with a different energy-recovery system providing a greater proportion of the total power output of the engine.
F1 is also committed to introducing fully sustainable synthetic fuels that are carbon-neutral in their life cycle - they emit only the amount of carbon that has been taken out of the atmosphere to make them.
The hybrid system is being simplified via the removal of the complicated MGU-H, the hybrid component that recovers energy from the turbo.
However, the final details of the rules are yet to be agreed, including to what degree new manufacturers will be assisted to get up to speed, and the financial limits surrounding design and operation.
Horner said: "At that point, we can sit down and have a further discussion with the guys at Porsche and it's going to be a reasonably lengthy progress.
"But the most fundamental thing is what are the regs for 2026 and are they attractive enough for a Porsche or an Audi to come into F1?"
Porsche is expected to join forces with the new Red Bull Powertrains operation which has been set up to design a new engine for the 2026 rules. Porsche will provide technical expertise and significant budget.
The partnership is not believed to be the beginning of an exit strategy from F1 for Red Bull, who are committed to the sport for at least the remainder of this decade.
France24 - Monde
L’ANC « au plus bas » selon Cyril Ramaphosa : le parti sud-africian est terriblement divisé
Publié le : 29/07/2022 - 23:34
Fatimata WANE
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Cyril Ramaphosa, lors de l'ouverture de la conférence du parti historique sud-africain de Nelson Mandela, l’ANC est à un tournant décisif ! Au plus bas, battu dans les dernières élections, terriblement divisé, le parti vit ses heures les plus difficiles.
Dans l’Est de la République Démocratique du Congo, une guerre dure depuis 25 ans et est responsable de la mort, selon les études, entre plusieurs centaines de milliers et plusieurs millions de personnes. Mais que savons-nous des forces en présence ? Contre qui se bat l'armée congolaise au Nord-Kivu ? La RDC accuse le Rwanda voisin de soutenir les rebelles du M23 qui sévissent dans la région.
Trente militants de l'opposition béninoise ont été libérés ce mercredi. Ils avaient été arrêtés durant la présidentielle d'avril 2021. L'annonce a été faite alors que le président français, Emmanuel Macron y était en visite officielle.
Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
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« L’idéal serait Bruno » : vers une candidature Retailleau pour éviter une nouvelle guerre fratricide chez les Républicains ?
Il y a peu, on apprenait que Laurent Wauquiez renonçait à briguer la présidence des Républicains, laissant le soin à Éric Ciotti d’incarner l’aile droite du parti. Avant lui, Xavier Bertrand avait déjà lâché la rampe, laissant croire que s’éloignaient les nuages d’une nouvelle guerre civile à droite. Une perspective que les ambitions de moins en moins déguisées d’Aurélien Pradié, député du Lot et tenant d’une ligne plus centriste, semblent fragiliser. A tel point, rapporte Le Figaro, que certains cadres chercheraient une troisième voie pour éviter un duel sanglant.
« Une confrontation Pradié/Ciotti peut devenir une catastrophe pour l’unité », s’inquiète un parlementaire LR, pour qui les convictions bien différentes de ces rivaux potentiels pourraient, une fois encore, faire exploser le parti. Alors, l’unité c’est Bruno ? « Pour éviter ce risque, l’idéal serait Bruno Retailleau. Il a du talent et il peut animer le parti comme il anime son groupe au Sénat depuis 2014 », croit savoir un autre parlementaire. De son côté, Le Figaro avance que les amis du sénateur vendéen le presseraient de tenter sa chance.
Un candidat « bosseur, sérieux et crédible »
« J’ai dit à Bruno que, s’il décidait d’y aller, je serais son premier soutien », assume par exemple le député du Bas-Rhin Patrick Hetzel, secrétaire général du micro-parti Force républicaine, dont Bruno Retailleau a hérité de François Fillon. Selon Patrick Hetzel, le profil du patron des sénateurs LR est idéal : identifié à droite, une vraie demande de l’électorat LR, Bruno Retailleau est « bosseur, sérieux et crédible ». L’ancien héritier de Philippe de Villiers peut aussi faire valoir une « vision politique » crédible, selon le député alsacien.
Le principal concerné, avance Le Figaro, ne serait d’ailleurs pas opposé à l’idée. Selon le quotidien, il douterait de la possibilité de combiner la présidence du parti et son rôle comme chef de file au Sénat. Deux importantes responsabilités difficilement compatibles : Marine Le Pen l’a prouvé récemment, en renonçant à la présidence du RN pour mieux gérer son groupe à l’Assemblée nationale. Or, le sénateur vendéen ne serait pas disposé à abandonner ses fonctions au Sénat, devenues une tribune médiatique et politique idéale grâce aux circonstances du second mandat Macron.
New York Times - World
Why Pelosi’s Proposed Taiwan Visit Is Raising U.S.-China Tensions
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Beijing has issued strongly worded warnings implying that China might use military force if Nancy Pelosi moves forward with a planned trip to Taiwan.
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By Jane Perlez
Taiwan, an island of 23 million people 80 miles off the coast of China, has long been a point of tension between Washington and Beijing. Now those tensions are at a new high.
House Speaker Nancy Pelosi set off from California on Saturday to begin a tour of several Asian nations that may include a stop in Taiwan. Ms. Pelosi would be the highest level American official to go to the island since 1997 when Newt Gingrich made a visit.
China claims Taiwan, a self-governing island democracy, as its territory, and has vowed to take it back, by force if necessary. In his call with President Biden on Thursday, China’s leader, Xi Jinping, sharply warned the United States against intervening in the dispute. Beijing has vigorously protested Ms. Pelosi’s potential trip there, warning of unspecified consequences for the United States.
Its warnings have reverberated through the Pentagon, and the Indo-Pacific Command in Hawaii, where American military officials have been tasked with protecting Ms. Pelosi, as well as assessing what China could do militarily in response to her visit. Taiwan, the world’s leading producer of semiconductors, is also vulnerable to stepped-up economic pressure from Beijing.
Here is a look at the issues around Ms. Pelosi’s proposed visit.
China’s leader has long set his sights on Taiwan.
China’s authoritarian leader, Xi Jinping, has made it clearer than any of his predecessors that he sees unifying Taiwan with China to be a primary goal of his rule.
Mr. Xi is expected to be confirmed to an unprecedented third term as leader at a Communist Party congress in the fall. Ahead of that all-important political meeting, Mr. Xi will be keen to project an image of strength at home and abroad, particularly on the question of Taiwan.
Last month, Mr. Xi dispatched his defense minister, Gen. Wei Fenghe, to an international conference in Singapore, where Mr. Wei warned that China would not hesitate to fight for Taiwan.
“If anyone dares to split off Taiwan, we will not hesitate to fight, will not flinch from the cost and will fight to the very end,” General Wei told his audience.
The timing of when Mr. Xi might try to absorb Taiwan remains a question of huge debate among military and civilian experts on China, but it is not expected to be imminent.
“China does want Taiwan “back” badly, but that does not mean it wants an early bloody war that would destroy China’s economic miracle,” William H. Overholt, a senior research fellow at Harvard’s Kennedy School, wrote in the current issue of Global Asia.
In a fiery speech at the 100th anniversary of the founding of the Chinese Communist Party last year, Mr. Xi stressed the need for the mainland’s unification with Taiwan, which he called “a historic mission and an unshakable commitment of the Communist Party of China.”
Read More on the Relations Between Asia and the U.S.
Any country that dared to stand in the way would face a “great wall of steel” forged by China’s 1.4 billion people, he said.
Taiwan is the single biggest flash-point in U.S.-China relations.
China’s incursions into airspace and waters near Taiwan have become more aggressive in the past several years, heightening the risk of conflict.
In June, Beijing upped the stakes when the foreign ministry declared that China had jurisdiction over the Taiwan Strait and that it could not be considered an international waterway.
And in the past year, Chinese military planes have increasingly probed the airspace near Taiwan, prompting Taiwanese fighter jets to scramble.
Some American analysts have made it clear that China’s military capabilities have grown to the point where an American victory in defense of Taiwan is no longer guaranteed.
Oriana Skylar Mastro, a fellow at Stanford University’s Freeman Spogli Institute for International Studies, recently outlined the array of weaponry China has amassed for a fight over Taiwan in a commentary published in The New York Times.
China now has the world’s largest navy, and the United States could throw far fewer ships into a Taiwan conflict, she said. “China’s missile force is also thought to be capable of targeting ships at sea to neutralize the main U.S. tool of power projection, aircraft carriers.”
Earlier this week, the Seventh Fleet ordered the U.S.S. Ronald Reagan aircraft carrier and its strike group to sail from Singapore north toward the South China Sea, and in the direction of Taiwan. A Navy spokesperson declined to say whether the carrier would be sailing in the vicinity of Taiwan or sailing through the Taiwan Strait.
Taiwan is a political minefield for Washington.
Ms. Pelosi has placed President Biden in an awkward position. She and her staff insist that the Speaker, as the leader of a separate but coequal branch of American government, has the right to go anywhere she desires.
For his part, Mr. Biden does not want to be seen as dictating where the Speaker can travel. He has signaled that he questions the wisdom of the potential trip.
“I think that the military thinks it’s not a good idea right now,” Mr. Biden said.
In an intentionally ambiguous diplomatic arrangement adopted when Washington recognized Communist ruled China in 1979, the United States maintains a “one China” policy that acknowledges, but does not endorse, the Chinese position that Taiwan is part of China.
President Biden has said three times, most recently in May, that the United States would deploy force to help Taiwan against a Chinese invasion. On each occasion, the White House walked back his statements, saying the policy of “strategic ambiguity” remained, under which Washington remains vague as to how forcefully the United States would come to Taiwan’s aid.
The United States maintains robust diplomatic relations with China, with a big embassy in Beijing and four consulates around the country. But relations are at a low over military, economic and ideological competition between the two countries.
The current ambassador to Beijing, R. Nicholas Burns, is one of America’s most experienced diplomats. In Taiwan, the United States keeps a representative office, the American Institute in Taiwan, headed by a low-profile official from the State Department. At the same time, Washington supplies Taiwan with billions of dollars in military aid and weapons.
Ms. Pelosi has a history of poking China in the eye.
The Speaker is a longstanding critic of China. In Beijing, she is viewed as hostile.
As a two-term congresswoman from California, Ms. Pelosi visited Beijing in 1991, two years after Chinese troops opened fire on student protesters around Tiananmen Square, killing hundreds if not thousands.
Accompanied to the square by several congressional colleagues and a small group of reporters, Ms. Pelosi unfurled a banner commemorating the dead students. The banner read: “To Those Who Died for Democracy in China.”
Mike Chinoy, then a correspondent for CNN, recalled in an article this week how Ms. Pelosi then left the square in a taxi. Police arrested the reporters, detaining them for a couple of hours, he wrote.
Ms. Pelosi is a strong supporter of the Dalai Lama and the rights of Tibetans. In 2015, with official permission from the Chinese government, Ms. Pelosi visited Lhasa, the capital of Tibet, on a tightly controlled trip that is usually off limits to foreign officials and journalists.
The Speaker’s plans for a Taiwan trip attracted some unlikely backers. Senior officials in the Trump administration, including the former secretary of state, Mike Pompeo, and the former secretary of defense, Mark Esper, said they would like to join her. Mr. Pompeo tweeted that he was banned in China, but would be happy to accompany Ms. Pelosi to Taiwan.
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L'Humanité
Euro 2022 : les Bleues veulent bousculer l’Allemagne
ActuLes footballeuses françaises affrontent la redoutable équipe allemande en demi-finale, ce mercredi, en Angleterre. Les joueuses de Corinne Diacre rêvent d’une première finale. Le point sur leurs atouts pour y arriver.
Nicolas GuillerminLe parcours du combattant continue. Après avoir éliminé, en quart de finale de l’Euro 2022, les Néerlandaises (1-0), tenantes du titre et vice-championnes du monde, les Bleues ont rendez-vous avec un autre monument du football.
Pour accéder à la finale, les joueuses de Corinne Diacre doivent écarter l’Allemagne, ce mercredi 27 juillet, à Milton Keynes, en Angleterre. Un match (20 h 50, TF1) qui s’annonce palpitant entre deux équipes résolument tournées vers l’offensive, mais dans lequel la Frauen-Nationalmannschaft, huit fois lauréate à l’Euro, avec six victoires consécutives entre 1995 et 2013, part largement favorite.
« On veut être à Wembley dimanche »
Qu’importe, les Françaises, qui n’ont disputé que deux demi-finales dans leur histoire (Mondial 2011 et JO 2012), y croient et veulent rapporter un premier trophée tant attendu. « On veut être à Wembley dimanche ! » lance, décomplexée, Pauline Peyraud-Magnin, gardienne de l’équipe de France.
Dominatrices dans les grandes largeurs face aux Pays-Bas (33 tirs et 10 corners), sans toutefois faire preuve d’efficacité devant le but (victoire au terme de la prolongation), les Bleues disposent désormais d’un match référence dans ce tournoi face à une grande équipe.
Retrouvez toutes les choniques de Mejdaline Mhiri, rédactrice en cheffe des Sportives.
Les choix effectués depuis dix-huit mois par Corinne Diacre, avec la mise sur le côté de têtes d’affiche comme Amandine Henry ou Eugénie Le Sommer et l’arrivée de nouveaux talents, commencent à payer.
Après l’heure de jeu, samedi, ou en prolongation, la sélectionneuse a d’ailleurs lancé plusieurs remplaçantes alors que les jambes commençaient à peser, et le niveau n’a pas baissé. Désignée joueuse du match, Selma Bacha (21 ans, 10 sélections, 1 but) a dopé le jeu des Bleues, tout comme Clara Matéo (24 ans, 15 sélections, 2 buts), qui a apporté de l’audace et de la percussion. « Notre force, c’est le mélange entre l’insouciance des jeunes comme Selma ou Clara qui nous apportent énormément, et l’expérience des plus vieilles », explique la milieu Sandie Toletti (27 ans, 33 sélections, 2 buts).
Face à une défense de fer
Une fougue et une profondeur de banc qui seront bien utiles face à l’Allemagne, favorisée par le calendrier avec 48 heures de repos supplémentaires. « À nous de bien gérer les émotions et ces deux jours en moins », glisse Charlotte Bilbault, sentinelle devant la défense et une des trois joueuses de champ à avoir été titularisées à chaque rencontre avec l’ailière droite Kadidiatou Diani et la défenseure centrale et capitaine Wendie Renard.
Football. Viking Club Paris, une soirée avec les BleuesFaciles vainqueures des Autrichiennes (2-0), les Allemandes n’ont pas eu besoin de disputer les prolongations, contrairement aux Bleues. « Quand on gagne, on récupère toujours plus vite, répond Corinne Diacre. C’est le calendrier, il est comme ça, on le savait depuis le départ… On va faire comme on fait d’habitude, on va s’adapter. » Et Selma Bacha de lancer : « Il faut tout laisser en Angleterre : nos poumons, nos cœurs, nos tripes ! »
L’efficacité dans les derniers gestes et le réalisme seront les clés de la rencontre face à l’Allemagne et sa défense de fer. Avec quatre victoires en autant de matchs, onze buts inscrits et aucun encaissé, les partenaires de Sara Däbritz ne sont pas venues passer des vacances en Angleterre. Comme l’équipe de France, les championnes olympiques (2016) et du monde (2003 et 2007) présentent un savant mélange de joueuses expérimentées (Svenja Huth ou Alexandra Popp) et de jeunes footballeuses talentueuses à l’image de Lena Oberdorf ou Klara Bühl, élue joueuse du match en quarts.
Mais les Bleues n’ont pas à trembler car elles ont déjà fait jeu égal avec la Nationalmannschaft depuis l’arrivée aux commandes de Martina Voss-Tecklenburg en 2019. Battues à Laval (0-1) la même année, elles ont ensuite pris leur revanche (1-0) à Strasbourg, l’an dernier. La balle est au centre.
« Mesdames, assez joué ! » : quand la Football Association chassait les footballeuses hors du terrain
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football fémininEuro 2022football Valeurs Actuelles
« On sera surpris par un nouveau virus » : Jean-François Delfraissy alarmiste après la dissolution du Conseil scientifique
Deux années de travail. Samedi 30 juillet, dans un entretien avec Le Parisien, Jean-François Delfraissy, le président du Conseil scientifique, est revenu sur l’action de celui-ci durant ses deux années d’existence. Le Conseil scientifique doit être dissous dimanche 31 juillet. En préambule, Jean-François Delfraissy s’est dit « soulagé », précisant : « Je trouve bien que le Conseil scientifique prenne fin en même temps que l’état d’urgence sanitaire. C’est à la fois un retour vers les libertés et la preuve que l’on sait mieux gérer cette crise. » En effet, le Conseil scientifique sera remplacé par un nouvel organe de conseil.
Un Conseil crée au début de la crise sanitaire
Ce Conseil scientifique Covid-19, de sa dénomination exacte, avait été créé début mars 2020, et avait fait le choix, parmi ses premières décisions, de confiner intégralement le pays. À ce sujet, Jean-François Delfraissy affirme avoir « douté » : « Plusieurs autres membres du Conseil scientifique doutaient, eux aussi, et on s’est remonté le moral, se répétant qu’on n’avait pas d’autre choix », a-t-il expliqué au Parisien. Jean-François Delfraissy l’affirme clairement : « Non, le Conseil scientifique le dit dans son dernier avis, intitulé « Vivre avec les variants », la pandémie n’est pas terminée. » Et s’il se félicite des vaccins et des progrès médicaux, en particulier concernant le Covid-19, il met en garde : « Je ne me fais pas d’illusions. On aura de nouveaux outils, mais on sera surpris par un nouveau virus qui aura d’autres propriétés. » Jean-François Delfraissy annonce aussi qu’il ne reprendra pas du service, même si on le lui demandait : « C’est à d’autres de mener cette aventure. Je retourne à mes sujets, en tant que président du Comité consultatif national d’éthique. Nous aurons à la rentrée à prendre une position éthique sur la fin de vie et sur la reconstruction du système de soins de France. » Comme ultime recommandation, le médecin est très clair : « Si vous avez plus de 60 ans ou des facteurs de risque, faites votre quatrième dose maintenant, n’attendez pas ! Et si vous attrapez le Covid, il existe des traitements, comme le Paxlovid, pour éviter d’avoir une forme grave. Protégez-vous ! »
BBC
SANS TITRE
Women’s 50m breaststroke
England's silver medal winner Imogen Clark: "What a race, I've never experienced anything like this before.
"It’s absolutely incredible.
[On fans and Ben Proud’s win] 100%. It was great to see him win and hear the crowd, it was incredible."
Sri Lanka 83-6 (16 overs) v England
The crowd enjoyed this. Hometown favourite Issy Wong strikes twice in the space of five balls, accounting for Nilakshi de Silva, who departs for 25 after miscuing high and handsome for Danni Wyatt to claim, and Anushka Sanjeewani, who is gone for two after tickling one behind to the keeper.
A double wicket maiden for Wong.
Women's 50m freestyle semi-final
Michael Morrow
BBC Sport NI at Sandwell Aquatics Centre
And just like that, a new Irish and Northern Irish record for Danielle Hill in the women's 50m freestyle, clocking 25.15.
That's enough to see her into tomorrow night's final as the sixth fastest qualifier.
That's the fourth Irish record to fall in these Games and we're only three races into the second night...
Women's 50m Freestyle semi-finals
We've just had the two women's 50m Freestyle semi-finals with England's Ann Hopkin second quickest in the first one and Northern Ireland's Danielle Hill third. Emma McKeon of Australia finished first.
In the second semi-final, Isabella Hindley of England finishes fourth with Shayna Jack winning it.
All are through to the final.
Women's artistic team final
Good solid vaulting from the teenage Welsh contingent as they post a team score of 39.100 with Mia Evans top-scoring for her team with 13.100.
Meanwhile, England will take to the uneven bars in their first rotation after Canada posted 37.950 on the apparatus. Georgia-Mae Fenton won gold in this discipline on the Gold Coast in 2018. Promising start...
BBC One or at the top of this live page is where you'll find Mark Foster's sleek jacket - courtesy of Jason Mohammad - and the rest of the swimming team for coverage of the evening session.
England's gold medal winner Ben Proud: "Eight years ago I walked into this competition and took gold. Four years ago I felt that was taken away from me. I said to myself I’d be here four years later and that’s what's happened. I’ve come in and beat my Games record. I didn't expect to be emotional but it's been a tough one.
[On seeming more confident]: "I probably should've learned this years ago. I’m starting to understand myself and being in the moment. It’s starting to pay dividends, I've got an amazing team behind me right now. Marco and James have helped me get through a tough period. This is just my redemption. It’s a love-hate relationship at times, but right now I love it more than I hate it."
Women's 50m freestyle semi-finals
Michael Morrow
BBC Sport NI at Sandwell Aquatics Centre
A moment of silence for the vocal chords of everyone in the crowd at the swimming here, please. A dangerous precedent set inside the opening two races, some noise.
Northern Ireland might not be among the peak excitement tonight but after their best-ever day in a Commonwealth pool yesterday, they're after more records today.
Danielle Hill is out to qualify for the 50m freestyle and 100m backstroke finals, and she'll form part of NI's relay team too.
Women’s 50m breaststroke
It is silver for Imogen Clark, not far off the gold too!
South Africa's Lara van Niekerk takes gold with 29.73 with Clark touching home with a PR of 30.02.
Australia's Chelsea Hodges secures the bronze.
Richard Winton
BBC Sport Scotland at Sandwell Aquatics Centre
Dearie me, it's loud in here tonight. More so than last night. Warmer, too...
Women’s 50m breaststroke
Onto the next now with British champion Imogen Clark of England and Scotland’s Kara Hanlon going in the women’s 50m breaststroke.
Men's singles round of 32
England's James Willstrop, who celebrated gold medal success at the Commonwealth Games in 2018, is opening his title defence against Christian Navas at the University of Birmingham Hockey and Squash Centre.
Willstrop has made light work of his opponent from Gibraltar and the world number 25 moves onto the next round thanks to a 3-0 victory.
That will feel like redemption from Ben Proud after he was disqualified from the 50m butterfly four years ago.
Becky Grey
BBC Sport at Sandwell Aquatics Centre
HUGE start to the night for England.
There seem to be more flags in here than last night - the crowd absolutely loved that.
Australia dominated the first finals session yesterday. Hopefully it's a different story today.
Men's 50m butterfly final
And he does it! Great start and touches home first to take the gold!
He wins with a Commonwealth Games record time of 22.81s.
Singapore's Teong Tzen Wei takes silver while Cameron Gray of New Zealand wins the bronze medal.
19:07 BST - Men's 50m butterfly final
Excellent start by Ben Proud and he is leading already.
19:07 BST - Men's 50m butterfly final
Away we go in the first final in the pool tonight.
19:07 BST - Men's 50m butterfly final
Out comes Ben Proud to a huge cheer. Wisely he hasn't put his swimming cap on yet so he can soak up that reception.
Not long to go. Just the 50m remember so it will be almost blink and you'll miss it.
19:07 BST - Men's 50m butterfly final
Mark Foster
Former freestyle world swimming champion on BBC TV
Ben Proud is way faster than me! He was world champion a couple of years ago. He is not someone who struts around and expects to win, I almost want to put my arm around him and tell him he is really good and needs to believe in himself a bit more.
Women's artistic team final
Here we go then.
England, Wales, Canada and Australia are heading into the arena for the final stint of the women's gymnastics team event.
England will start their campaign for gold on the uneven bars, alongside current Commonwealth champions Canada. Wales will get going with Australia on vault.
Should be a cracker, this.
L'Humanité
Football. Ivresse, colère et larmes éternelles de la demi-finale du Mondial 1982, à Séville
Il était une foisSéville, 8 juillet 1982. En cette soirée se joue un match qui va rester dans les annales de la Coupe du monde : la demi-finale France-RFA. Alors que la victoire semble promise aux Bleus, les multiples rebondissements vont en faire un des « matchs du siècle », marqué au sceau d’une immense déception qui confine au traumatisme, teinté aussi de nostalgie pour une certaine époque du football.
La demi-finale de la Coupe du monde 1982 qui voit s’affronter à Séville la France et l’Allemagne appartient à la catégorie des « matchs du siècle », au même titre que la demi-finale de la Coupe du monde 1970 Italie-RFA, remportée par les « Azzurri » 4-3 après prolongations. Le souvenir de cette partie marquée par de multiples rebondissements renvoie aussi à l’héroïque, à l’image de Franz Beckenbauer continuant à jouer la clavicule cassée et le bras bandé. En 1982, l’héroïque a failli rimer avec le tragique, tant l’image de Patrick Battiston gisant à terre inanimé, victime de ce qui aurait été la « brutalité allemande », a hanté les écrans de télévision.
Une équipe pratiquant un jeu plus technique et attrayant
Est-ce pour cela que le match passionne encore, alors que l’équipe de France a depuis remporté deux Euros et deux Coupes du monde de football ? Est-ce la nostalgie pour un football qui aurait été moins mondialisé et financiarisé qu’aujourd’hui ? Ou la mélancolie pour une équipe pratiquant un jeu plus technique et attrayant que les formations réalistes et victorieuses concoctées par Aimé Jacquet et Didier Deschamps ? Et donc une nostalgie pour une France qui brille, mais qui perd à la fin du match ?
Didier Deschamps entre dans la cour des (très) grandsOn ne peut comprendre la déception qui a saisi les téléspectateurs au soir du 8 juillet 1982 sans revenir aux années 1970. Après les exploits du Stade de Reims et la troisième place obtenue par les Bleus à la Coupe du monde 1958, le football hexagonal connaît un sacré trou d’air. Des Bleus incapables de se qualifier pour les Coupes du monde 1970 et 1974 ou pour le championnat d’Europe des nations. Des clubs français éliminés dès les premiers tours des Coupes d’Europe par de modestes formations du Vieux Continent.
« Championne du monde des matchs amicaux »
Or, à partir de 1976, la politique de formation menée par les clubs professionnels, l’action d’apôtres du beau jeu comme Michel Hidalgo et une génération de jeunes joueurs conduite par Michel Platini changent la donne. La finale de Coupe d’Europe des clubs champions perdue par Saint-Étienne en 1976 contre le Bayern Munich, la qualification pour la Coupe du monde en Argentine (1978) apparaissent comme les manifestations les plus saillantes de ce renouveau.
Décès. Hidalgo, ce prince qui redonna l’espoir au football françaisToutefois, la plupart des clubs français continuent à mordre la poussière en Coupe d’Europe et l’équipe de France reste la « championne du monde des matchs amicaux ». Le syndrome des « poteaux carrés (1) » persiste, l’explication donnée à la défaite des Verts en 1976, soit un mélange de malchance, de manque de compétitivité et d’excuses un peu faciles. En ce sens, Séville 1982 se situe dans la continuité de huit ans de promesses non tenues.
Un Mondial qui semble, du côté français, se résumer à Séville
France-RFA masque aussi un parcours laborieux dans le Mundial espagnol, au cours duquel les Bleus avaient peut-être épuisé un peu tôt leur stock de cartes « chance ». Au premier tour, initialement surclassés par les Anglais (1-3), ils rétablissent la situation en disposant 4-1 du Koweït lors d’un match surréaliste. Mécontent de la validation d’un but marqué par Alain Giresse, le cheikh Fahad Al Ahmed Al Jaber Al Sabah, président de la fédération koweïtienne, descend des tribunes pour intimer l’ordre à ses joueurs de quitter la pelouse et parvient à faire annuler le but français ! Surtout, on a un peu oublié que la dernière rencontre de poule contre la Tchécoslovaquie, achevée sur un score nul 1-1 qualifiant la France, s’est jouée à peu de choses. Plus précisément à une tête de Manuel Amoros qui détourne sur la ligne de but française le tir de Bicovsky à la 89e minute. Terminant à la deuxième place, l’équipe de France échappe au groupe B du 2e tour mettant aux prises la RFA, l’Angleterre et l’Espagne. Comparé au groupe C réunissant Argentine, Brésil et Italie, le groupe D que rejoint la France est également beaucoup moins périlleux. Il est composé de l’Irlande du Nord et de ses joueurs un peu limités techniquement, et de l’Autriche qui a perdu de son allant de la Coupe du monde 1978. De fait, pour se qualifier en demi-finale, les Français disposent facilement des Britanniques (4-1) et, avec davantage de précision, auraient pu alourdir le score de leur victoire sur l’Autriche (1-0).
Au commencement était Séville 1982Si l’on fait exception du match de classement, joué et perdu sans conviction contre la Pologne (2-3), la Coupe du monde 1982 semble, du côté français, se résumer à Séville. Le nom de l’adversaire y fait aussi beaucoup.
Le sourire des bourreaux ordinaires de l’Allemagne nazie ?
Aujourd’hui, un match France-Allemagne se résume à une confrontation de deux grandes équipes nationales métissées. L’arrière-plan historique est largement ignoré. En 1982, les choses sont moins claires. L’agression de Battiston par le gardien Harald Schumacher réveille des réflexes anti-allemands dans un contexte mémoriel marqué par la question de Vichy, de la Résistance et de la déportation, dans une France où vivent encore de nombreux témoins de l’Occupation. Quelques jours après, dans les pages de « Paris Match », Jean Cau associe le match au souvenir des guerres franco-allemandes. Plus tard, Pierre-Louis Basse, dans « Séville 82. Le match du siècle », en 2005, le relie implicitement aux exactions allemandes. « Le sourire du monstre », celui de Schumacher, comme il l’écrit, ne serait-il pas celui des bourreaux ordinaires de l’Allemagne nazie ? Contrairement à une légende bien établie, le match n’a toutefois pas entraîné de crise diplomatique entre Paris et Bonn, à un moment où les deux pays suivent une trajectoire économique divergente avant de se rapprocher, en 1983, autour des missiles Pershing et du tournant de la rigueur. Certes, l’opulente Allemagne et son puissant deutsche mark suscitent l’envie dans une France frappée par la crise industrielle. Mais la déception des téléspectateurs de France-Allemagne – dont celle de l’auteur de ces lignes – est d’abord sportive. Comment les Bleus ont-ils pu laisser échapper une victoire qui leur était promise ? Les supporters français sont-ils condamnés au supplice de Sisyphe, de voir leur équipe condamnée à des échecs sans fin ?
La culture de la gagne n’est pas encore la marque de la France
C’est que le match France-Allemagne ne se résume pas à l’agression subie par Battiston à la 57e minute ou à l’épreuve des penalties. Il consiste d’abord en une opposition de styles à laquelle on assiste moins aujourd’hui dans un football mondialisé et standardisé. Technique et vivacité françaises contre puissance et engagement (un euphémisme dans le cas de Schumacher) allemands.
Les multiples rebondissements soumettent les supporters des deux camps à un régime d’ascenseur émotionnel. Ouverture du score allemande, égalisation française, agression de Schumacher sur Battiston alors que celui-ci manque de peu la cible. C’est d’ailleurs le premier cri désolé du duo de commentateurs Jean-Michel Larqué-Thierry Roland – « À côté ! » – avant qu’il ne se rende compte de la violence du geste du gardien allemand, qui « n’est pas venu pour rien ». On oublie aussi souvent que Manuel Amoros aurait pu donner la victoire aux Français à la 89e minute, si son tir de 30 mètres ne s’était pas écrasé sur la barre transversale (et de section ronde) allemande.
Au-delà de la qualité médiocre des images, visionner le match aujourd’hui reste un tourment pour ceux qui l’ont suivi en direct et qui doivent subir à nouveau « l’épreuve » des tirs au but, qui sourit d’abord aux Français après l’échec d’Uli Stielike, immédiatement annulé par celui de Didier Six. Oubliant pudiquement Schumacher, le rapport officiel de la Fifa note que « l’équipe allemande a pu utiliser la diminution de concentration de l’adversaire et obtenir l’égalisation ». La culture de la gagne n’est pas encore la marque de l’équipe de France. Michel Platini saura l’acquérir sous le maillot de la Juventus pour l’Euro 1984.
Avec Coca-Cola, nous entrons dans la voie du football business
Si France-Brésil 1998 a souvent été décrit comme un match Adidas-Nike, la marque aux trois bandes habille et équipe les deux adversaires de 1982. Mais, encore une fois, la victoire est allemande. Horst Dassler, président de la filiale française d’Adidas, a fait de l’entrisme au sein de la Fédération française de football à la fin des années 1960 pour imposer ses produits en équipe de France, puis dans la Coupe de France à partir des 32es de finale. Il a ensuite racheté deux équipementiers français majeurs (Hungaria et Le Coq sportif) avant de les faire fusionner sous le logo du gallinacé. Dassler est aussi actif au sein de la Fifa. Depuis 1970, le ballon officiel de la Coupe du monde est fabriqué par Adidas.
Bernard Tapie se faufile entre les mailles du filetAvec Coca-Cola, la multinationale allemande guide le président de la Fifa, Joao Havelange, dans la voie du football business. Élu et réélu depuis 1974, le Brésilien n’a pas trop à se forcer. D’autant que l’aide des deux multinationales lui permet de financer les programmes de développement demandés par les fédérations qui l’ont élu, notamment celles d’Afrique. Le montant des droits télévisés reste en effet modeste : 39 millions de francs suisses (monnaie utilisée par la Fifa, dont le siège est à Zürich depuis 1932), un peu moins que la vente des billets (40 millions), un peu plus que la publicité (36 millions). Le bénéfice engrangé, 63,90 millions, est reversé pour 25 % à la fédération espagnole, 65 % aux associations nationales participantes, la Fifa n’en gardant que 10 % (6,3 millions). On est loin du 1,3 milliard de francs suisses que rapportent les droits TV de la compétition vingt ans plus tard. Toutefois, le cocktail financier associant la Fifa, les « global brands » – ces firmes multinationales dont les produits et l’image sont commercialisés sur tous les continents – et les télévisions est composé. Et les pétromonarchies du Golfe sont même déjà là avec le Koweït en avant-garde, dont la fédération réussit à faire expulser la fédération israélienne de l’Asian Football Confederation en 1976, et dont les joueurs sont les premiers footballeurs de la péninsule Arabique à se qualifier pour une phase finale de la Coupe du monde.
Football. La fronde des confédérations européenne et sud-américaineDepuis les années 1930, des joueurs noirs, maghrébins…
La Coupe du monde espagnole voit le passage du nombre d’équipes participantes de 16 à 24. L’Asie et l’Afrique comptent deux représentants chacune. La diversité y gagne. Mais, de ce point de vue, l’équipe de France est depuis longtemps en avance. On a en effet beaucoup glosé sur la France black-blanc-beur de 1998. Or, depuis les années 1930, la sélection nationale a été pionnière en alignant des joueurs noirs, maghrébins ou des enfants d’immigrés européens. À ce titre, les Bleus de Séville sont représentatifs de cette tradition. Des descendants d’Italiens (Battiston, Genghini, Platini), d’Espagnols (Amoros, Hidalgo, Giresse, Lopez), d’Africains (Tigana), des Antillais (Janvion, Trésor) qui partagent un enracinement régional français avec Ettori, Bossis, Rocheteau ou Six. Il manque les joueurs d’origine maghrébine qui auraient pu être représentés si Omar Sahnoun n’était pas mort d’une crise cardiaque deux ans plus tôt. Et le tout sans que cela ne suscite de polémique. Séville si proche, si loin.
footballcoupe du mondefrance-allemagne BBC
It was really about men living in a city suddenly experiencing nature in all its terror. That was what people identified with – John Boorman
Based on James Dickey's best-selling novel, Deliverance (1972) marked a highpoint in the work of British director Sir John Boorman. Having made the successful jump to Hollywood several years before, Boorman directed some of the strongest films of the period. In particular, Point Blank (1967) and Hell in the Pacific (1968) confirmed him as a director of note in the 1960s. Boorman went on to have a highly successful career, his films littered with prizes, while he received a Bafta fellowship in 2004 and, earlier this year, a knighthood. Yet Deliverance, released in the US 50 years ago this weekend, is the work that stands out in his varied and accomplished catalogue of work, not simply for its qualities but as one of the most controversial and unnerving films of the 1970s.
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It centres on four city boys on an outdoor weekend around the fictional Cahulawassee River (really Georgia's Chattooga River) in the Appalachian mountains. Lewis (Burt Reynolds) is the group’s natural leader, determined to take the other three away from their more usual golf courses to face the forces of nature. The river and its surrounding area are about to be flooded for a dam. Ed (Jon Voight) looks up to Lewis' machismo, while Bobby (Ned Beatty) and Drew (Ronny Cox) are perplexed and amused by the trip, as well as ignorant of the dangers of the landscape and condescending to the local mountain community. They drop off their cars and take to the water, in spite of warnings about the perilous rapids. What follows for the four men is a brutal weekend of survival, not simply facing off against the landscape, but also several locals, who are far from welcoming.
At heart, the film is a clash between four city-dwellers and the forces of nature (Credit: Alamy)
Deliverance shows Boorman's skill as a director, achieving his usual visual flair but with a decidedly more disturbing subject matter. The film is remembered for two sequences especially: one of "duelling banjos" in which Drew and a local boy (Billy Redden) conjure up an impromptu duet between banjo and guitar, and an infamous scene where Bobby is sexually assaulted and ordered to "squeal like a pig".
Fifty years on, Boorman tells BBC Culture that the film was a challenging one to make from the off, recalling how the studio Warner Bros was uncertain about its content. "It was a pleasurable location and a good cast," he says, "but the studio was beating me over the head to reduce the budget. They really didn't want to make the film in the end. They got cold feet about the rape in particular. Studios, when they don't want to make film, reduce your budget hoping you'll go away. They finally reduced it to $2m and I still made it with a profit in the end."
Just like the characters of his film, Boorman exhibits a streak of defiant determination in the face of adversity, even today, aged 89, having retired from filmmaking after 2014's Queen and Country. "It's a tough world making movies," he says with an undeniable fondness. "If you want to fight for your ideas and principles, it's tough. But we did it."
Deliverance stands as a powerful exploration of the harshness of the rural landscape, one with an ecological message that still resonates; that the destruction of the natural world has consequences for everyone. But the other aspect, one that has provoked a more divided response over the years, is its portrayal of "local" folk. In many ways, it defined a very particular branch of US cinema – one that became particularly popular in the 1970s, and expressed an abject fear of those who lived outside of cities.
People vs landscape
The link between place and people is incredibly important in Deliverance. In fact, it's arguably the main driver of the division between the central urbanite quartet and the many country folk, or "mountain men", who appear. Boorman explores his characters initially through their relationship to topography before delving deeper. The locals seem to be a part of the landscape while the vacationers are outsiders wanting to conquer it for their own personal ends; a common theme of what is often labelled the Southern Gothic. The genre first came to prominence in literature of the 20th Century, with authors such as William Faulkner and Tennessee Williams. Moving on to the big screen, filmmakers ran with its visual and atmospheric potential in films ranging from Charles Laughton's The Night of the Hunter (1955) and J Lee Thompson's Cape Fear (1962) to Don Siegel's The Beguiled (1971). Filmmakers made the most of the genre's dark and Gothic portrayal of the Southern States; highlighting in particular an almost surreal grotesquery they saw as embedded in the Deep South.
Dr Bernice Murphy, a researcher from Trinity College Dublin who specialises in the Southern Gothic, believes Deliverance to be a good example of what the genre does, especially with regards to people and place. "The Southern Gothic generally depicts the region as a place that has been left behind by the rest of the United States," she tells BBC Culture, "and which is dangerously in thrall to the self-aggrandising myths of the Old South. Deliverance is a superb example of the Southern Gothic meets backwoods horror narrative: the Georgia wilderness is here depicted as a place set apart from the rest of the world."
From the very beginning, the four vacationers are shown in contrast to the local people in virtually every conceivable way. Whereas the mountain folk have vehicles rusted to the point of collapse, the men travel in brand new cars, including an appropriately named Ford Country Squire. The car's name alone hints at their naivety. Boorman highlights how the contrast between the men and the environment drove the film's drama. "It was really about men living in a city suddenly experiencing nature in all its terror," he says. "That was what people identified with."
One of the key thrills of Deliverance is the high-octane rafting scenes, which John Boorman says contained "genuine danger" (Credit: Alamy)
If Deliverance has anything to say about the mountain folk, however, it is to not underestimate them. The drama comes precisely from the complacent attitude of the urban dwellers in ignoring the advice of wiser locals. One of the very first locals they encounter tells them to forget their trip, if only because of the river's perils: the irony of the film, of course, is that the river hurts and eventually kills more effectively than the mountain men who attack them. When Drew is swept under by its currents, there's an uncertainty as to whether he was shot before he fell and drowned, later shown to not be the case. Even the hardy Lewis is mangled by the river's rocks rather than at the hands of a mountain man.
When it comes to the film's most infamous moment, the brutal and seemingly random sexual assault, the two particular mountain men involved could be seen as manifestations of the land defending itself from those about to destroy it. There's something almost fantastical about the horrifying scene, its randomness given no real narrative explanation. "Damming a river is almost like a sin against nature," Boorman suggests when discussing the film's ecological content. "To almost kill the flow of a river and turn it into still water is a horrible thing to do. But we do it." It's a sin that, within the film's metaphorical framework, Bobby in particular pays the price for.
The men's attackers could on one level be seen as a kind of manifestation of the anger felt by the landscape – Dr Bernice Murphy
Earlier in the film, Lewis uses the loaded word "rape" to describe what is happening to the land as diggers seen from afar prepare the damming project that will submerge the forest underwater and force local residents to move ("We're gonna rape this whole goddamned landscape. We're gonna rape it."). Murphy notes that this acts as a horrible premonition of what is to come. "The attackers here could on one level be seen as a kind of manifestation of the anger felt by the landscape, their sexual assault of Bobby a brutal riposte to the 'rape' of the landscape mentioned in the film's opening voice-over."
Even many years on, that scene in particular still causes consternation for some local residents. For the film's 40th anniversary in 2012, CNN journalist Rich Phillips revisited the Rabun County area in North-East Georgia used for filming to discuss Deliverance with various residents and some of its surviving cast. The response was still mixed. As the local county commissioner Stanley Darnell told Phillips, "We were portrayed as ignorant, backward, scary, deviant, redneck hillbillies… That stuck with us through all these years and in fact that was probably furthest from the truth. These people up here are a very caring, lovely people."
In spite of this, the response at the time in the region was in fact generally positive, as Boorman remembers it. "The locals were very helpful. I kept in touch with several of them. They were really great and helped in all sorts of ways. The film was a great success and the locals were proud of having been involved in a film that was so successful. So there was a sense of loyalty there."
Overall, it's interesting that the two violent mountain men define the perception of the film, when other "locals" are much more sympathetically drawn. When the surviving three protagonists finally make it to the end of their trail, they find the people they encountered at the beginning of the film have been true to their word and driven their cars downriver for them. Indeed, the inhabitants of the area are helpful to them, even though it transpires that Ed may have killed an innocent local man, mistaking him for the surviving attacker from the earlier assault.
Its powerful legacy
Despite this, it was the two violent mountain men that left their mark on US cinema. The classic urban/rural divide that Deliverance foregrounded was one that would reoccur throughout US cinema in the years that followed, and in even more consciously terrifying forms, through many films in what constituted the "hillbilly horror" and “backwoods horror” sub-genres.
Tobe Hooper's The Texas Chainsaw Massacre was one of the many films that followed Deliverance in creating terror out of the urban/rural divide (Credit: Alamy)
Even if the landscapes are decidedly different, it's not too difficult to see the same underlying blueprint at play in movies like Tobe Hooper’s The Texas Chainsaw Massacre (1974) and Wes Craven’s The Hills Have Eyes (1977). Both deal with outsiders entering the rural outback and finding communities embedded within it who don't take kindly to being disturbed. Though the violence and characterisation is decidedly turned up to 11 – as is the wont in more out-and-out horrors like these – the continuity with Deliverance is undoubtedly there.
In hindsight, Deliverance and its successors can be seen as a response to the counter-culture trend that developed within the US during the 1960s for mostly middle-class people to leave the city and head into the country in order to drop out of the rat race. These 1970s films were satirising what they saw as the naïveté of such Back-to-the-Land-ism, which remained a popular tonic against the enveloping consumerism and violent globalism of the US, as 60s optimism gave way to 70s pessimism.
More specifically, the outward-bound-trip-gone-wrong also became a popular trope in North American thrillers and horrors that followed over the next decade, from William Grefé’s Whiskey Mountain (1977) to Peter Carter’s Rituals (1977) and Walter Hill's Southern Comfort (1981), and many, many more. Most lack the overall quality of drama found in Boorman’s film, however, and certainly few matched its breathless tension and adrenaline-fuelled action. One thing Deliverance benefited from, in the dramatic stakes, was being shot in sequence, a rarity in Hollywood. "It was a great experience as it was probably the only time in my career that I shot the film in sequence," says Boorman, "That was a great help for the actors, too, as they didn't have to keep going back and forth." The decision paid off, and Jon Voight ended up with a Golden Globe nomination for his performance, while Boorman was nominated for a best director Oscar.
I had a man ready to rescue the four lead actors all the time and they thankfully managed to stay alive – John Boorman
Interestingly, Deliverance had some positive real-world effects on the area where it was filmed. In spite of the portrayal of the landscape as brutal and the locals as unforgiving, tourism boomed in Georgia in the years following its release, and its action sequences kick-started the area's craze for white-water rafting, now a multimillion-dollar industry, no doubt because aspiring daredevils were thrilled by the very real sense of jeopardy it conveyed. Indeed, Jon Voight's stunt double Claude Terry went on to buy some of the actual rafting equipment used in the film and founded the oldest white-water rafting company in the local area, Southeastern Expeditions.
While all four leads had stunt doubles, the real actors did their fair share of dangerous filming on the water too. "I had four good guys, who were very brave," Boorman recalls of filming the river sequences with his cast. "I had a man ready to rescue them all the time and they thankfully managed to stay alive. Ned Beatty said he could have overturned the canoe and gone under. He said, 'How will John finish the film without me if I drown?' And then his second thought was 'That fucker will find a way to do it without me!'"
"There was a genuine danger in the rafting scenes," he adds. "I wanted the men to experience the real situations. It was a joyous thing to go down the rapids and face that danger." The scenes were genuine enough to effectively advertise the landscape to future thrill seekers.
This is the ultimate irony of Deliverance: for all that it made the Appalachians a source of horror, it genuinely brought a thriving tourism to the area of Rabun Country. In their 2012 story, CNN reported that a quarter of a million people visit the rapids each year just as Lewis and his friends did on that cursed weekend in 1972. Thankfully, however, the locals today are friendlier than a few of those met on that fateful trip downriver.
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Dans le procès Twitter-Elon Musk, le rôle crucial de la Cour de chancellerie du Delaware
Publié le : 16/07/2022 - 12:06
Sébastian SEIBT
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Dans le très attendu procès entre Elon Musk et Twitter, il y a un acteur dont il est rarement question : la Cour de la chancellerie du Delaware qui va trancher le litige. Ce tribunal, vieux de 230 ans, est pourtant un personnage principal de cette saga qui fonctionne selon des règles très particulières.
L’un des atouts maître de Twitter dans sa bataille judiciaire contre Elon Musk, le patron de Tesla, s’appelle Leo Strine. L’expérience de cet avocat du cabinet américain Wachtell, Lipton, Rosen & Katz (WLRK) recruté par Twitter pourrait s’avérer décisive dans l’issue de la plainte déposée le 12 juillet pour forcer Elon Musk à finaliser l’acquisition du réseau social.
Une ligne du CV de cet homme de loi doit, en effet, donner des sueurs froides au patron de Tesla qui ne veut plus racheter Twitter : Leo Strine a passé 16 ans comme juge à la Cour de la chancellerie du Delaware.
Un atout de taille pour le Delaware
Rares sont les avocats à avoir une connaissance aussi intime du fonctionnement de ce tribunal très particulier, appelé à trancher le litige entre les deux poids lourds de la Silicon Valley.
Ce tribunal quasi unique en son genre – il n'y en a que trois aux États-Unis (Mississippi, Delaware, Tennessee) – s’est forgé au cours de ses 230 années d’existence une place de premier plan dans l’arène de la guerre commerciale entre grands fauves de l’économie américaine.
“Presque tous les accords de fusion et acquisition aux États-Unis contiennent une clause qui stipule que tout litige relatif à ce contrat devra être réglé devant la Cour de la chancellerie du Delaware”, souligne le Delaware News Journal.
Cette popularité vient avant tout du fait que ce tribunal se situe dans l’État du Delaware, un État qui compte moins d’habitants – un peu plus de 950 000 – que d’entreprises qui y ont élu leur domicile fiscal (1,5 million). Les deux tiers des groupes de la liste Fortune 500, qui établit chaque année un classement des 500 principales entreprises cotées aux États-Unis, y ont leur adresse et se tournent tout naturellement vers lui en cas de litige.
Et si toutes ces entreprises ont choisi le Delaware, ce n’est pas seulement à cause des douceurs de sa fiscalité de ce petit État pour les entreprises, qui lui vaut d’être considéré comme un paradis fiscal. “L’existence de la Cour de la chancellerie" en elle-même "est l’un des principaux attraits de cet État pour les grands groupes”, peut-on lire sur le site de l’Université de Santa Clara (Californie), qui a rédigé un historique de cette juridiction hors-norme.
L'équité en héritage
Hors-norme tout d’abord parce qu’elle est l’une des dernières descendantes directes de la Haute cour de la chancellerie Britannique, qui a joué un rôle important au Royaume-Uni entre le 14e et 19e siècle. Son but était de permettre de saisir le chancelier du Roi d’Angleterre afin de lui demander de trancher des litiges particulièrement épineux en fonction de la “conscience” du monarque, censée avoir le dernier mot quand le droit commun ne suffisait pas.
La parole royale était souvent jugée plus “équitable” dans des affaires qui avaient trait à des questions d’héritage, de tutelle de personne ou encore de certains conflits commerciaux.
C’est cette tradition que la Cour de la chancellerie perpétue depuis sa création en 1792. Ses juges – qui se font appeler chanceliers – sont censés pouvoir se fonder sur les “principes d’équités” plutôt que sur les règles de droit.
Pour autant la Cour de chancellerie n’est pas au-dessus des lois. Elle les applique, mais ses juges se réservent la possibilité de trancher en vertu des “principes d’équité” quand les textes de loi ne sont pas suffisamment clairs.
C’est pourquoi cette juridiction est si prisée en cas de litiges autour d'accords de fusion et acquisition, car les clauses de ces contrats sont souvent rédigées en termes très généraux, nécessitant une interprétation au cas par cas par des experts en la matière. Un savoir-faire dont ce tribunal à fait sa spécialité en plus de deux siècles d’existence.
Pas de jury
Un autre avantage est que l’équité permet “de trancher autrement qu’en allouant des dommages et intérêts, ce qui est la norme dans les affaires civiles”, explique Charles Elson, spécialiste de la gouvernance d’entreprise à l’Université du Delaware, interrogé par le New York Times.
Les juges peuvent ainsi décider qu’il est “équitable” d’obliger une partie à honorer son offre de rachat ou de l’en absoudre… Une question au cœur de la bataille entre Twitter et Elon Musk et qui a été portée à l’attention de la Cour de chancellerie de nombreuses fois depuis le début du 21e siècle, a constaté la chaîne économique Bloomberg.
Les grands groupes apprécient aussi une autre particularité de ce tribunal : il ne fait pas appel à un jury et laisse les juges décider de tout. Il y a donc beaucoup moins de publicité autour de ces audiences, souvent très pointues, techniques et beaucoup plus expéditives que devant les tribunaux civils traditionnels. Une certaine intimité qui sied parfaitement à des sociétés qui ne veulent, généralement, pas que les détails de leurs affaires s’étalent dans les médias.
Ce qui ne veut pas dire que ce tribunal n’a jamais eu à se pencher sur des affaires ayant eu des répercussions médiatiques importantes. La Cour a jugé, en 2021, que l’impact économique de la pandémie de Covid-19 n’était pas un motif suffisant pour permettre à une société de revenir sur une promesse de rachat faite à un autre groupe. C’est aussi cette juridiction qui a départagé, en 2020, le géant du luxe LVMH qui ne voulait plus racheter l’enseigne américaine de bijoux de luxe Tiffany.
Elon Musk lui-même a déjà eu affaire à la Cour de la chancellerie. En avril 2022, il a eu gain de cause devant cette juridiction face à des actionnaires de Tesla qui voulaient l’empêcher de racheter SolarCity, une entreprise spécialisée dans l’énergie solaire.
Une victoire qui ne présage en rien de l’issue de son procès contre Twitter. La Cour de chancellerie apparaît, en effet, très réticente à permettre à un acheteur de revenir sur une offre acceptée.
Bloomberg n’a ainsi trouvé qu’un seul cas où les juges ont considéré qu’il y avait eu un “événement défavorable important” justifiant de revenir sur les termes du contrat. En 2018, le tribunal a trouvé que le groupe pharmaceutique allemand Fresenius avait le droit revenir sur son engagement d’acquérir le fabricant américain de médicaments Akorn, dont les revenus avaient chuté de près de 30 % deux mois seulement après avoir signé l’accord de rachat.
Pas sûr que les juges trouvent l’argument d’Elon Musk – qui reproche à Twitter de lui avoir caché le nombre réel de faux comptes – aussi convaincant qu’une baisse d’un tiers des revenus.
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Le milliardaire Elon Musk renonce finalement à racheter Twitter
La chronique de l’éco
Twitter saisit la justice pour obliger Elon Musk à acheter le réseau social
La semaine de l'éco
Rachat de Twitter par Elon Musk : une saga à rebondissements qui risque de durer
Valeurs Actuelles
Covid-19 : le président du Conseil scientifique s’oppose au retour du masque obligatoire
Faut-il craindre une septième vague d’ampleur, capable de nous rappeler les premières heures du Covid ? Loin s’en faut, à en croire Jean-François Delfraissy, même si les contaminations sont reparties à la hausse et suscitent l’inquiétude médiatique. A tel point que le retour du masque obligatoire, à tout le moins dans les transports en commun, est de plus en plus souvent envisagé. Une option que conteste le président du Conseil scientifique, comme il l’a déclaré sur RTL jeudi 30 juin.
« Je crois que nous allons tenir, à condition de reprendre la vaccination chez les plus âgés, et se réinterroger sur un certain nombre de recommandations », a-t-il déclaré, estimant que le « gouvernement a eu raison de ne pas rendre obligatoire le port du masque ». Pour lui, la France peut tout à fait résister au variant BA.5, très contagieux mais « pas plus sévère que les autres ».
De nouveaux variants à l’automne
« Ça ne va pas gâcher l’été », a donc assuré Jean-François Delfraissy, pour qui le pic des contaminations devrait être atteint courant juillet. « L’an dernier à la même période nous subissions la vague du variant Delta. A l’époque le pic était arrivé autour de la fin juillet avant un nouveau rebond fin octobre, début novembre », s’est-il souvenu, anticipant l’apparition « de nouveaux variants à partir de l’automne ». D’une manière générale, il a appelé à la protection des personnes vulnérables et à des recommandations sanitaires plutôt que des mesures obligatoires.
Известия (RUS)
Команда ЦФО получила денежный приз за победу в Кубке России по боксу
Команда Центрального федерального округа (ЦФО) получила денежный приз за победу в Кубке России по боксу. Спортсмены выиграли у соперников из Уральского федерального округа (УФО) со счетом 22:17. Соревнования прошли в подмосковном Серпухове 30 июля.
Третье место завоевала команда Северо-Кавказского федерального округа. Она обыграла спортсменов из Приволжского федерального округа.
Операция «Печень»: как Папин и Тищенко выиграли свои бои в Омске
Один Алексей приблизился к чемпионскому титулу, второй — дебютировал в профи при родных трибунах
В этом году призовой фонд турнира составил 20 млн рублей. Победители получили 10 млн рублей, команда, занявшая второе место, — 7 млн рублей, третье — 3 млн рублей.
Как сообщалось, турнир состоялся ранее в субботу в рамках празднования 30-летия Федерации бокса РФ. Зрители увидели два финала крупных турниров — в матчевой встрече сошлись финалисты командного Кубка России сборные ЦФО и УФО, а также на ринг вышли участники финала турнира «Матч ТВ Кубок Победы» команды «Ленинград» и «Кама».
На мероприятии присутствовали болельщики всех 85 региональных федераций и свыше 50 звезд российского бокса.
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France24 - World
China accuses US of double standards over relations with Taiwan and Ukraine
Issued on: 29/07/2022 - 21:26
FRANCE 24
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China accused the United States of double standards at the United Nations on Friday for challenging Beijing's sovereignty over Taiwan while emphasizing the principle of sovereignty for Ukraine after Russian forces invaded.
A day after Chinese leader Xi Jinping warned US President Joe Biden in a phone call against playing with fire over Taiwan, deputy UN Ambassador Geng Shuang reinforced the message during a meeting on Ukraine at the 15-member UN Security Council.
"While some country has repeatedly emphasized the principle of sovereignty over the issue of Ukraine, it has incessantly challenged the sovereignty of China over Taiwan, and even deliberately created tension in the Taiwan Strait," Geng said, a clear reference to the United States without naming it.
Russia describes its Feb. 24 invasion of neighboring Ukraine as a "special military operation" to root out dangerous nationalists, but Kyiv and the West say it is an unprovoked war of aggression.
The determination of China to defend its national sovereignty and territorial integrity should not be underestimated, Geng said. "I hope the country concerned will see this clearly and not play with fire."
>>China says it 'will fight to the very end' to stop Taiwanese independence
Beijing is concerned about a possible visit to the Chinese-claimed island of Taiwan by US House of Representatives Speaker Nancy Pelosi. Such a visit would be a dramatic, though not unprecedented, show of US support for Taiwan.
The US administration has not confirmed or denied reports that Pelosi, a key Biden ally, is going ahead with a stop in Taiwan during a tour of Asia. Pelosi has also not commented publicly on the widely reported plan.
The Chinese government announced Friday that it will hold live-fire military drills in the Taiwan Strait on Saturday raising the stakes ahead of the possible visit from the US house speaker. The manoeuvres will be limited in scope and will take place off the island of Pingtan in Fujian province, about 120 kilometres (75 miles) from the Taiwanese coast.
"Live ammunition will be fired... between 8:00 am and 9:00 pm (0000-1300 GMT) and any entry (into these waters) will be prohibited", said the government statement, which does not mention Pelosi.
'Misleading'
A spokesperson for the US mission to the United Nations dismissed China's comment as "an attempt to distract and deflect blame from the reality: that Russia's aggression against Ukraine is unacceptable under any circumstance".
"China's failure to highlight Russia's role as the clear aggressor in its conflict with Ukraine call into question its commitment to the principles of sovereignty and territorial integrity," the spokesperson said.
Geng told the council China had always maintained that all countries sovereignty and territorial integrity should be respected and legitimate security concerns be taken seriously.
The US mission to the United Nations spokesperson said China's "misleading" argument that Russia has "legitimate" security concerns "appears to justify aggression by larger powers against smaller ones rather than a genuine commitment to peaceful resolution of disputes".
US Ambassador to the United Nations, Linda Thomas-Greenfield, who addressed the council before Geng's speech, said Russia had "effectively set the U.N. Charter on fire".
The charter says the 193-member world body is based on the principle of the sovereign equality of all members and they should settle international disputes by peaceful means.
"There should no longer be any doubt, as we warned early this year, that Russia intends to dismantle Ukraine as a geopolitical entity and dissolve it from the world map entirely," Thomas-Greenfield said.
Deputy Russian UN Ambassador Dmitry Polyanskiy accused Western states of carrying out a proxy war against Russia by supplying Ukraine government forces with weapons.
"The de-Nazification and demilitarization of Ukraine will be carried out in full," Polyanskiy said, using Moscow's official language to describe the invasion. "There must no longer be a threat from this state to Donbas (border region of Ukraine) nor to Russia nor to the liberated Ukrainian territories."
(FRANCE 24 with AFP and REUTERS)
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Xi warns Biden not to ‘play with fire’ as two leaders agree to in-person meeting
Analysis
Ukraine today, Taiwan tomorrow? Tensions mount between US and China over Taiwan
China says it 'will fight to the very end' to stop Taiwanese independence
BBC
"That ghee was pure and tasted like a gift from heaven."
Indian food author Kalyan Karmakar is making up for lost time.
Today, he enjoys the subtle touch of ghee in many of his favourite Bengali dishes, adding it to steamed rice with fried kaatla fish (Indian carp) for ghee bhaat, and swirling it into phyaana bhaat, a one-pot rice dish cooked with its own starch, mashed potato and a boiled egg. Even his khichuri (also spelled khichdi), a comforting rice and lentil porridge Karmakar associates with rainy days, is incomplete without the ubiquitous fat.
But it wasn't always like this.
"I belong to the set of people who grew up under the impression that ghee is unhealthy and [I am] now making up for it," he said, "It's [essentially] the purest food on Earth."
For millennia, ghee has been a venerated staple of the subcontinental diet, but it fell out of favour a few decades ago when saturated fats were largely considered to be unhealthy. But more recently, as the thinking around saturated fats is shifting globally, Indians are finding their own way back to this ingredient that's so integral to their cuisine.
For Karmakar, a renewed interest in ghee is emblematic of a return-to-basics movement in India, which was years in the making but fast-tracked during the pandemic, when "people started being more mindful about their food", he explained. This movement is also part of an overall trend towards "slow food". In keeping with the movement's philosophy, ghee can be produced locally (even at home) and has inextricable cultural ties.
Many Indians make ghee at home by skimming off the cream (called malai in Hindi) that forms when unpasteurised raw milk is boiled. Then, they churn it, traditionally by hand using a wooden stick, but now, more frequently, in a blender – usually adding a spoon of yogurt or curd and ice cubes – to make butter. The butter floats on top of the buttermilk (which is reserved to prepare other dishes, such as lentils) and is then boiled to make ghee.
Making ghee is a labour of love for Nitin Ahir, co-founder of GirOrganic, a dairy farm and ghee producer in the city of Surat in the west Indian state of Gujarat. Instead of using imported cow breeds like Jersey, Holstein and Friesian like mass producers do, he gets his milk from his herd of Gir cows, an Indian-born breed native to the Gir hills and forests of the Kathiawar Peninsula. He allows his cows to graze openly on grass and makes sure that calves have their rightful first share of their mothers' milk before milking.
His A2 ghee, a type of ghee that is considered nutritionally superior, is made via the "bilona method" in which a small motor-operated machine moves clockwise and anti-clockwise mimicking the traditional motion of a handheld wooden churner, a process that he admits "isn't the most cost-effective and resists large scale production". Nevertheless, he estimates he's witnessed a 25-30% increase in demand for his ghee since the pandemic began.
At a basic level, ghee is a type of clarified butter believed to have originated in India as a way to preserve butter from going rancid in the hot climate. Churned cream or butter is simmered slowly until the moisture evaporates and any browned milk solids are removed, resulting in a sumptuously rich, fragrant and nutty fat.
Gir cows are an Indian-born breed native to the Gir hills and forests of the Kathiawar Peninsula (Credit: Meenakshi Vashistha/Alamy)
For many Indians, however, ghee is historically something more sacred than just a cooking fat.
"Ghee is the final and purest form of milk – the last extract," said author and food historian Pritha Sen. "It was considered the purest offering to the gods and the medium by which prayers were carried to the heavens."
Its history dates back millennia. "Paeans to ghee are found in the Rig Veda, a collection of ancient hymns and prayers dating back nearly 4,000 years," explained Colleen Taylor Sen, a Chicago-based food historian and author of Feasts and Fasts: A History of Food in India. "According to legend, Prajapati, lord of the creatures, rubbed his hands together to create the first ghee, which he poured into flames to create his children."
Ghee is also deeply woven into the fabric of Indian culture. Traditionally, Hindus pour ghee into fire at marriages, funerals and other ceremonies as it is believed to be auspicious. In Ayurveda, a traditional Indian system of medicine, Ghee is considered a virtual panacea. And its wholesome qualities have been embraced by generations of mothers and grandmothers.
Traditionally, Hindus pour ghee into fire at marriages, funerals and other ceremonies (Credit: rvimages/Getty Images)
For US-based food author Sandeepa Mukherjee Datta, who runs Bong Mom's Cookbook, choosing ghee when it was time to introduce fat and oil to her babies was a no-brainer. "[It's] good fat, to give the young bones and brain nourishment and vitamins," she said.
Her mother took things a step further, insisting on nothing but homemade ghee. "She would make small jars of ghee and send it for her granddaughters with anyone who was flying across the Atlantic," said Datta. "That ghee was pure and tasted like a gift from heaven."
"Ghee is not only a medium to cook and fry food," said Datta. "Before the advent of fancy cereals and oats, every Bengali child was unified by the same breakfast dish on school mornings." The dish, ghee-alu sheddho-bhaat (ghee-mashed potatoes-rice), she explained, is almost Bengal's unofficial state food. "In those days, before carbs and fat got a bad rap, mothers felt this dish was the right balance to fortify their children throughout the day."
That "bad rap" – due to claims that saturated fats are bad for heart health – affected ghee, which has up to 50-70% saturated fat. For a few decades, consuming ghee fell out of favour in India. In the 1980s, vegetable oils were heavily promoted by the industry, and as vegetable oil consumption went up, ghee consumption went down. "The advertising would really shake you up," he said. "The urban and Western exposed population began looking down on traditional oils and using the vegetable oil."
With time, the neutral flavour of refined vegetable oil became the norm – and ghee the exception.
Chef Ranveer Brar always has ghee within arm's distance of his stovetop (Credit: Najeeb Aziz)
"The whole fat conversation from the 1980s onwards was out to make saturated fats [the villain] – fortunately, we understand the fat and cholesterol space better now," said celebrity chef Ranveer Brar, an author, restaurateur and MasterChef India judge.
While experts still advise against a high-fat diet, some have begun to mellow their stance on the overall risks of saturated fat. And thanks partly to the high fat keto diet craze, ghee's popularity has soared in countries like the US.
However, the West's newfound interest in ghee may be somewhat misguided. For one thing, much is made of ghee's high smoke point, which passionate advocates extoll for its ability to withstand higher temperatures than butter. But according to Brar, the objective of cooking with ghee "isn't to get to smoking temperature in the first place; [it's] just to a point of extracting the flavours."
Furthermore, in India, ghee is not consumed in copious amounts for a quick-fix or to help stick to lower carb macros (due to the fat's satiating effect). Instead, the traditional approach to ghee is one of moderation, harmony and grace. Here, the pale yellow, crumbly fat isn't just blitzed into coffee; it stars as a final touch to dishes, moving slowly as small dollops of it are transformed by heat into a molten gold liquid, settling into every mouthful.
According to chef Ranveer Brar, ghee pairs well with dishes that have pronounced lactic notes like korma (Credit: StockSolutions/Getty Images)
So how is ghee best used? Brar recommends using ghee with lentils or in dishes with pronounced lactic notes, such as yoghourt-based curries, like korma. "Start with a light smear on your soups in winter, on your pita or flatbread. [Then] you can use it for marinating and tempering. [Eventually], it becomes an essential part of the [overall] bouquet that you inhale," Brar said.
Chef Manish Mehrotra, culinary director of Indian Accent restaurants and part of the Old World Hospitality group for the past 22 years, said it was important to him when setting a menu to include recipes paying homage to the unique flavour of ghee. He is confident the world is coming to understand his country's cuisine and recognise its "authentic" tastes. One of Mehrotra's signature dishes is ghee roast mutton boti (savoury chunks of flavourful meat), "The ghee imparts this smoky-sweet flavour. It's one of our best-sellers," he said.
Chef Nikita Rao of Mumbai's Ekaa restaurant believes in celebrating the distinctive nature of each ingredient. "It's ingredient-driven fine-dining," she said. With such concerted focus on the food itself, she explained how the ethos behind using ghee in a recipe is allowing it to assimilate and let other components sing. Her Morning Glory salad with tamarind dressing, for instance, is topped with homemade creme fraiche and a tempering of ghee, curry leaves and fiery resham patti chillies. "The tempering is less than 10% of the entire salad, but people absolutely love it, and buffalo ghee complements the entire dish."
Ghee is an ingredient that's integral to Indian cuisine (Credit: Rajdeep Ghosh/Getty Images)
Ultimately, understanding ghee means understanding a collective Indian identity, an approach to food that is cohesive, holistic and balanced – and one where ghee isn't a piecemeal part or overpowering presence. And when ghee is understood for its true essence, good things are sure to follow.
Brar always has ghee within arm's distance of his stovetop. As he said, "I've grown up with my grandma's chunni [scarf or stole] and the whole house smelling of ghee. When I reach for ghee, I'm searching for more than just a fat. I'm reaching out for my childhood."
BBC.com's World's Table "smashes the kitchen ceiling" by changing the way the world thinks about food, through the past, present and future.
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France24 - World
Ukraine says 10 grain ships ready to depart, awaiting UN go-ahead
Issued on: 29/07/2022 - 07:02
FRANCE 24
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Ukraine on Friday said ten ships loaded with grain were ready to leave its Black Sea ports awaiting confirmation that it is safe to do so from the UN and Turkey. Ukraine's military on Friday denied Russian claims it struck a prison in separatist-held territory, killing 40 Ukrainian prisoners of war. Kyiv, in turn, blamed the strike on Russian forces. Read about the day’s events as they unfolded on our live blog. All times are Paris time (GMT+2).
This live page is no longer being updated. For more of our coverage of the war in Ukraine, click here.
10:21pm: Red Cross seeks to evacuate wounded from POW attack site
The International Committee of the Red Cross (ICRC) is seeking access to the site of a deadly attack on a facility holding Ukrainian prisoners of war and has offered to help evacuate the wounded, it said on Friday.
"The ICRC has offered its support in the evacuation of the wounded and to donate medical supplies, protective equipment and forensic material. Our priority right now is making sure that the wounded receive life-saving treatment and that the bodies of those who lost their lives are dealt with in a dignified manner," it said in a statement.
"We have requested access to determine the health and condition of all the people present on-site at the time of the attack. We are also in contact with families, taking their requests and inquiries."
8:27pm: Ten grain ships ready to depart awaiting UN go-ahead, says Ukraine
Ukraine says 10 ships are loaded with grain and ready to leave its Black Sea ports but are awaiting confirmation that it is safe to do so from the UN and Turkey.
“It depends on Russia assuring that it really will guarantee the security of these vessels,” says FRANCE 24’s Gulliver Cragg reporting from Odesa. “There is a lot of scepticism in Ukraine about whether that will really happen,”
Russia hit the port of Odesa with a missile strike on July 23, just one day after Russia and Ukraine signed agreements allowing Ukraine to resume grain exports from the port on the Black Sea.
7:52pm: Lavrov tells Blinken Russia will achieve goals of ‘special military operation’ in Ukraine
Russian Foreign Minister Sergei Lavrov on Friday told US Secretary of State Antony Blinken that Russia would achieve all the goals of its "special military operation" in Ukraine and that Western arms supplies would only drag out the conflict, Moscow said.
A Russian foreign ministry read-out of the call also cited Lavrov as telling Blinken that Washington was not living up to promises regarding the exemption from sanctions for the supply of food from Russia.
4:39pm: Grain ships yet to leave Ukrainian ports, awaiting security agreement
Ships carrying grain are still docked in Ukrainian Black Sea ports despite being expected to depart Friday and restart Ukrainian grain exports for the first time since February.
"[Workers] have been loading more ships with grain," said Gulliver Cragg reporting for FRANCE 24 from Odesa, Ukraine. "But they are still waiting for the final confirmation from the UN."
The process is reportedly stalled as authorities await final security assurances from Russia.
4:18pm: Ukraine appeals to International Criminal Court over prison attack
Ukraine's foreign ministry condemned an attack on a prison in territory held by Russian-backed separatists on Friday, and appealed to the International Criminal Court over what it said were Russian war crimes.
Russia said Ukraine carried out Friday's attack, in which it said about 40 Ukrainian prisoners of war were killed, and has denied involvement in any war crimes in Ukraine.
"We call on the Office of the Prosecutor of the International Criminal Court to urgently draw attention to the atrocities of Russian servicemen in the context of the investigation of war crimes and crimes against humanity committed by citizens of the Russian Federation on the territory of Ukraine," the Ukrainian foreign ministry said in a statement.
Such alleged crimes, it said, coincided with "another war crime by Russia - shelling of penal institutions in occupied Olenivka, where it is believed that Ukrainians were held prisoners of war".
The Ukrainian prosecutor general's office on Friday also opened its own pre-trial investigation into an attack.
1:27pm: Court reduces sentence for Russian soldier convicted in Ukraine's first war crimes trial
A Ukrainian court on Friday reduced to 15 years a life sentence handed to a Russian soldier in May for pre-mediated murder in the country's first war crimes trial.
"According to the result of the appellate review, the appeal filed by the defence was partially satisfied," a statement on the Kyiv court of appeals' website said, adding that Russian soldier "Vadim Shishymarin was sentenced to 15 years of imprisonment."
1:06pm: Zelensky visits Odesa to watch first grain exports leaving
Ukrainian President Volodymyr Zelensky on Friday visited the Odesa region to observe the loading of grain as exports resume for the first time since the start of the Russian invasion.
“The first vessel, the first ship is being loaded since the beginning of the war,” Zelensky said.
He said the export of grain will begin with the departure of several ships that were already loaded but could not depart the Ukrainian ports.
11:56am: Germany to send Ukraine 16 bridge-layer tanks
Germany's defence minister has decided to deliver 16 BIBER bridge-layer tanks to Ukrainian forces, the ministry said on Friday.
"The BIBER will enable Ukrainian troops to cross waters or obstacles in combat," the ministry said in a statement. "The delivery of the first six systems will take place this year, starting in autumn. Ten more systems will follow next year."
11:47am: Ukraine says Russia responsible for strike that killed Ukrainian POWs
Ukraine's military denied carrying out an attack on a prison in separatist-held territory that Russia's defence ministry said killed 40 Ukrainian prisoners of war on Friday, blaming it on Russian forces.
"The armed forces of the Russian Federation carried out targeted artillery shelling of a correctional institution in the settlement of Olenivka, Donetsk oblast, where Ukrainian prisoners were also held," the General Staff of the Ukrainian Armed Forces said in a statement.
"In this way, the Russian occupiers pursued their criminal goals – to accuse Ukraine of committing 'war crimes', as well as to hide the torture of prisoners and executions..."
The denial came after the Russian defence ministry said in its daily briefing that "a missile strike from the US-made multiple launch rocket system (HIMARS) was carried out on a pre-trial detention centre in the area of the settlement of Olenivka, where Ukrainian military prisoners of war, including fighters from the Azov battalion, are being held".
9:46am: Four killed in Russian attack on Ukrainian city of Mykolaiv
At least four people were killed and seven wounded in a Russian missile strike on the southeastern Ukrainian city of Mykolaiv on Friday, the regional governor said.
Vitaliy Kim, governor of the Mykolaiv region, said on the Telegram messaging app that at least some of the wounded had been near a public transport stop.
8:50am: Russia strikes northern Ukraine, including from Belarus
Russian forces launched a missile attack on the Kyiv area for the first time in weeks Thursday and struck the northern Chernihiv region, including with missiles fired from neighbouring Belarus.
Russia attacked the Kyiv region with six missiles launched from the Black Sea, hitting a military unit in the village of Liutizh on the outskirts of the capital, according to Oleksii Hromov, a senior official with Ukraine’s General Staff.
He said that the attack ruined one building and damaged two others, and that Ukrainian forces shot down one of the missiles in the town of Bucha.
Fifteen people were wounded in the Russian strikes, five of them civilians, Kyiv regional Governor Oleksiy Kuleba said.
Chernihiv regional Governor Vyacheslav Chaus reported that the Russians also fired missiles from the territory of Belarus at the village of Honcharivska. The Chernihiv oblast had not been targeted in weeks.
Russian troops withdrew from the Kyiv and Chernihiv regions months ago after failing to capture either.
6:37am: Russia's Wagner given responsibility for parts of frontline, UK says
Russian private military firm Wagner has likely been allocated responsibility for specific sectors of the front line in eastern Ukraine, possibly as Russia is facing a major shortage of combat infantry, Britain's Ministry of Defence said in an intelligence update on Friday.
>> Wagner mercenaries recruiting new soldiers to be sent into Ukraine
"This is a significant change from the previous employment of the group since 2015, when it typically undertook missions distinct from overt, large-scale regular Russian military activity," Britain said in a regular intelligence bulletin on Twitter.
It also said that Wagner's forces are highly unlikely to be sufficient to make a significant difference in the trajectory of Russia's invasion of Ukraine.
© France Médias Monde graphic studio
(FRANCE 24 with AP, AFP and REUTERS)
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WAR IN UKRAINE
Can Europe keep the heating on this winter amid Russian gas crunch?
ON THE GROUND
Ukrainians flee occupied territories through Russian 'filtration' checks
WAR IN UKRAINE
Live: Three Ukrainian ports resume work following deal on grain exports
Известия (RUS)
Врачи перечислили убивающие почки продукты
Врачи, опрошенные турецким изданием En Son Haber, составили список продуктов, которые наиболее негативно влияют на почки.
Согласно публикации, появившейся на сайте газеты 28 июля, врачи советуют не забывать грамотно составлять свой рацион питания, по возможности вести спортивный образ жизни и исключить из своей жизни вредные привычки, такие как курение и употребление алкогольных напитков.
Грести плод в себя: сколько черешни можно съедать в день
Врачи рассказали, почему от сезонного деликатеса клонит в сон
Однако помимо этого врачи составили список продуктов, которые негативнее всего влияют на почки человека.
Первым продуктом из списка стала соль, большое количество которой изнашивает почки. Врачи посоветовали заменить соль в своей диете на полезные специи. Кроме того, специалисты рекомендовали исключить из рациона полуфабрикаты и переработанные продукты, в которых также находится большое количество соли.
Следующим продуктом, с которым врачи советовали быть осторожнее, стало молоко. В ограниченных количествах молоко полезно для организма, однако его чрезмерное употребление также вредит почкам, так как в нем содержится фосфор.
Помимо этого в список попали бананы и апельсины, так как в них содержится калий, который также вредит почкам. Если калий не выводить из крови, то он способен сильно навредить организму.
Завершает список продуктов, употребление которых стоит ограничить для безопасности почек, красное мясо. По словам врачей, белок животного происхождения плохо усваивается и почкам приходится тратить больше энергии, чтобы вывести продукт. Эксперты напомнили, что чрезмерное количество съеденного красного мяса может привести к диализу.
Ранее 30 июля врач-терапевт Виктор Лишин рассказал, что при диагностировании камней или песка в почках в рацион можно включить пиво в небольших количествах. По словам врача, этот напиток способствует более быстрому выведению мелких камней и песка из почек. Терапевт также рекомендовал пить чистую воду и отказаться от кофе, особенно в периоды обострений мочекаменной болезни.
ВКонтакте
BBC
For companies with the flexibility to take such a dramatic decision, the option is becoming increasingly appealing
In late June, Yelp CEO Jeremy Stoppelman announced a big decision for the 4,400-person company: by 29 July, Yelp will do away with hybrid set-ups altogether, and go fully remote.
Stoppelman, who described hybrid work as the “worst of both worlds” and even dubbed it “hell”, said physical offices in major cities in the US, including New York City, Chicago and Washington, DC, would close. Yelp is only keeping its San Francisco headquarters and Phoenix, Arizona outpost, transitioning to a 'hotelling' model where desks can be rented for the day. “Over time we came to realise that the future of work at Yelp is remote,” he wrote in a blog post.
Other companies are similarly doubling down on remote work. Airbnb, 3M, Spotify and Lyft have all enshrined permanent home-working set-ups. Some firms, like Yelp, have also closed office space: in May, worker-for-hire app TaskRabbit completely closed all its offices, including its headquarters in San Francisco; in April, PayPal shuttered its San Francisco presence.
There can be huge upsides to moving in this direction, including meeting the desires of workers who want to stay at home permanently as well as saving costs. But experts also say that banking on remote work in this way carries risk – especially since no-one is entirely sure if it will work, or what will happen next.
Frustration and strategy
The complexities of hybrid work are a key factor pushing companies into fully remote set-ups.
“Hybrid work is really hard to manage,” says Frances Milliken, professor of management at Stern School of Business, New York University. “There's a lot of scheduling complexity with hybrid work."
As some workers have returned to offices, the downsides of in-and-out hybrid schedules have started to become clearer, from awkward Zoom calls in conference rooms to emotional exhaustion for workers and logistical headaches ensuring team members are in the office at the same time.
Many companies have started to realise the shortcomings of hybrid, like staff coming into the office only to spend all day on Zoom anyway (Credit: Getty Images)
Hybrid has been "a little bit of a mess", agrees Erik Gonzalez-Mulé, associate professor of organisational behaviour and human resources at Kelley School of Business, Indiana University, US. He says it's been a pain not only for companies trying to organise the hybrid schemes, but also for workers, who are experiencing whiplash after two years of working from home, when they had more autonomy than ever before.
A large portion of workers don’t want to lose this autonomy, companies know, so doubling down on remote work may be a tactic to fight attrition and boost worker engagement. After all, data shows a clear worker desire for remote work; in Yelp's case, 86% of respondents to an internal survey wanted to work remotely all or most of the time; only 1% are currently going into the office daily. Companies that double down are simply following the numbers, making sure their employees won’t leave for other remote-first jobs.
Milliken argues this is a primary reason some companies are shifting approaches – and why fully remote set-ups may stick. Because while closing offices might seem like a point of no return, "I don't think this move is non-reversible – they could just go back into the cities and buy real estate,” she says. “I would think that it's non-reversible [because] workers won't want to go back into the office.”
A shift to remote work also vastly expands talent pools. Workers are no longer limited to searching specific metropolitan areas with proximity to an office, and recruiters can go after talent from around the country – if not the globe. Stoppelman said Yelp had seen “a strong surge in candidate applications” as it moved towards its remote-first future.
Of course, this move isn't possible for all industries: customer-facing sectors that have been resistant to remote (or even hybrid) work, like finance, or other sectors like hospitality or healthcare, either won't or can't close workplaces the way other companies have. But for companies with the flexibility to take such a dramatic decision, the option is becoming increasingly appealing.
‘Significant risk’
We could see more companies follow suit, say some experts, including Jason Schloetzer, associate professor at McDonough School of Business, Georgetown University, US, who says full remote "is the direction some companies seem to be going”. But this is new territory, so it's unclear how widespread this could become, and how many companies are willing to take the risk.
"I think any kind of job or industry where people can work independently and don't require a lot of intensive collaboration" could roll the dice and follow in Yelp's footsteps, says Schloetzer, and that the doubling-down strategy could become reasonably common among certain sectors, like tech. But even for those companies that seem uniquely primed to go fully remote, “that’s not necessarily the culture that every company wants to have”.
Yelp closed many of its offices in favour of remote working after its CEO called hybrid "hell" and most of its employees said they prefer working from home (Credit: Getty Images)
That said, even if a company could double down on remote work, not every expert believes it's the best move – especially as data does point to benefits to in-person work. "In the end, I think it always helps to have some physical space you can go to," or at least having the option to do so, believes Gonzalez-Mulé.
Equally, while going remote does expand a firm's talent pool, it also risks alienating potential talent who dislike working from home for a variety of reasons, including loneliness, a lack of home office space, distractions like kids or roommates, Covid-19 exposure and more. "You risk losing people for sure," he says. "It does limit the pool [to] people that are willing to work from home, and have a set-up that lends itself to that and that are productive at home."
Experts also flag challenges with onboarding and relationship-building; full-remote could "hurt newcomers", adds Gonzalez-Mulé, a problem especially pronounced for the youngest Gen Z workers. "Maybe they're banking that the folks that are working remotely aren't going to have any of these problems," but he adds that "I think what they're doing carries significant risk."
Regardless, there will be more firms who are ready to jump into a remote-only future. But Schloetzer says other companies may keep from making big moves, especially with a dearth of data on what works now – it’s still very early in the return to work, after all.
"Whenever you're making such a huge transition," adds Milliken, "it's hard to predict exactly what's going to happen next.”
New York Times - World
Police Seek Help in Deaths of Two Saudi Sisters in Australia
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Their bodies lay undiscovered for a month. Weeks later, the police still know little about the women or what happened to them.
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By Yan Zhuang
MELBOURNE, Australia — The case is cloaked in mystery.
In June, the bodies of two young Saudi sisters were found in separate bedrooms of the apartment they shared in Sydney, Australia. The remains had gone undiscovered for a month. There were no visible signs of injury, and the home showed no sign of forced entry. The police deemed the deaths suspicious.
Nearly two months after the discovery, the authorities still know little about the women, even after an extensive investigation in which they spoke to many people in the neighborhood. The women, the police said, “seemed to keep to themselves.” It also remains unclear how they died, though an autopsy has been performed.
Stymied, the police took another step this week in hopes of finding new clues: They revealed the identities of the women as Asra Abdullah Alsehli, 24, and Amaal Abdullah Alsehli, 23. The sisters arrived in Australia from Saudi Arabia in 2017, the police said.
“We’re appealing for information because we don’t know a lot about the girls,” Detective Inspector Claudia Allcroft said at a news conference. The case is unusual, she said, because the cause of death remains unknown, and the women “were 23 and 24 years old, and they have died together in their home.”
Speculation has abounded over the sisters’ lives and deaths. Local media posited that the women could have been seeking asylum in Australia. If so, it would be an echo of a case of two Saudi sisters in New York, whose bodies were found in 2018 on the bank of the Hudson River. Their deaths were ruled a suicide; they had requested asylum in the United States, the police said, and had said they would rather kill themselves than return to Saudi Arabia.
In the Australian case, workers in the women’s building said they were secretive and seemed nervous and scared, according to The Sydney Morning Herald. The women had told the building manager that they thought someone was tampering with their food deliveries.
The police declined to answer questions about the sisters’ citizenship or asylum status. Detective Allcroft said that there was no information indicating that the sisters had tried to flee Saudi Arabia, and that the women’s family in their home country, who are helping with the investigation, were not under suspicion.
In March, the authorities conducted a welfare check on the sisters after the building manager became concerned about them, reporting that their food had been left out in the apartment building’s common spaces. At that point, Detective Allcroft said, “they appeared fine, and there was no further action from police required at that stage.”
The police were called to the apartment for another welfare check on June 7 and found the sisters’ bodies. That call from the landlord came after the sisters had failed to pay rent, according to local media.
A post-mortem examination was conducted on June 9 and 10, but the coroner has not handed down a finding, the police said. Toxicology results are also pending.
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France24 - World
War in Ukraine ‘changed the equation’ between the West and Saudi crown prince
Issued on: 28/07/2022 - 19:20
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French President Emmanuel Macron welcomed Saudi Crown Prince Mohammed bin Salman (MBS) on Thursday for a working dinner and talks at the Elysée Palace. The meeting comes as Western nations seek to diversify their oil supplies amid the war in Ukraine and revive a nuclear deal with Iran. Macron has indicated that he intends to raise the subject of human rights with MBS amid criticism from rights groups over the visit.
Paris is the second stop of MBS’s first European Union visit since the 2018 murder of prominent Saudi journalist Jamal Khashoggi in the kingdom's consulate in Istanbul. It is seen as the latest attempt by Western powers to rehabilitate Saudi Arabia's de facto leader, who US intelligence concluded had "approved" the operation to "capture or kill" Khashoggi, and revitalise their relations with the oil-producing country.
France and other EU countries have been set on diversifying their energy sources since Russia invaded Ukraine on February 24, and as Russian energy giant Gazprom has slashed gas deliveries to Europe. Macron, along with US President Joe Biden, wants Saudi Arabia, the world’s largest oil exporter, to boost production and stabilise prices.
French opposition figures and human rights groups have criticised Macron’s decision to host MBS. Amnesty International Secretary General Agnes Callamard tweeted ahead of the crown prince's visit that "the rehabilitation of the murderous prince will be justified in France as in the United States by arguments of realpolitik. But it's actually bargaining that predominates, let's face it".
A senior aide to Macron said Thursday on condition of anonymity that "the president will raise the issue of human rights as he does on each occasion with Mohammed bin Salman. He will talk about it in a general way, but will also take the chance to raise individual cases."
The official added that the two leaders will also discuss oil production and the Iran nuclear deal.
Fatima Abo Alasrar, a non-resident scholar at the Middle East Institute, spoke with FRANCE 24 about the controversy surrounding MBS’ visit to Paris.
FRANCE 24 : Why this trip, why this rehabilitation, what has changed?
Fatima Abo Alasrar: This trip comes at a very critical time, as the war in Ukraine has really changed the political and economic equation. France, among other European countries, is trying to find other alternative sources of energy and also trying to raise the oil production and to this effect, we’ve seen a lot of changes in the region. We’ve seen President Biden’s recent visit to Saudi Arabia during which he indirectly requested an increase in oil production in order to stabilise the energy resources and basically back off from getting oil sources from Russia. So, it's in a moment of need, a greater need that the West seems to be realigning and reaching out to other Gulf countries in order to solidify their own interests at home.
This is clearly a victory for MBS. What does this say about accountability on the world stage?
It’s a very complicated question. There has been accountability to some extent, there has been pursuit and I think France and other European countries pretty much know exactly who they’re dealing with. The problem is we see double standards everywhere, if we want to care about human rights, we have to care about it everywhere but certain exceptions are being made. There are exceptions that are being made for China, there are exceptions being made for Russia, even the United States is not fully immune. There are human rights abuses in, whether it's Guantanamo Bay, whether it's in immigration issues that we’re seeing or even racial issues that we’re seeing in the United States, for example. So, human rights has to be dealt with but we also have to find a way to influence positively in this important category and part of this has to come from being able to talk to adversaries in some ways. But the Saudi kingdom is not necessarily an adversary as it has a historic relationship with Europe and the United States and a positive relationship on that level.
I think it’s fair to say that MBS has been ostracised by the international community to some extent for the past four years. He is now obviously desparate to bolster Saudi Arabia’s regional power, especially when it comes to Iran. He wants to make his point of view very clear to the rest of the world.
MBS is really trying to build relationships with the West but at the same time, the Saudis are taking more or less reconciliatory tones towards Iran. They’re trying to say that they’re willing to work with whatever they can have because Iran is really having an influence in the region, in the Gulf, through its militias, that fact cannot be denied. And the Saudis have really failed to deal with the threat of these militias, from a military perspective, so I think that they are seeking a diplomatic solution alongside other Western countries, as they know the threat is not really going away. But at the same time, they are trying to realign with other Western countries to say that Iran should not be getting a carte blanche.
France has been pushing for a nuclear deal. Do you think MBS is going to hear that message?
I don’t think the Saudis will favour a nuclear deal with Iran, given Iran’s hostile attitude and refusal to deal with the [International Atomic Energy Agency]. So there’s several factors. The Saudis are really concerned, they’re not going to push for it but if the Iran deal is to happen, if it is to take place, then the Saudis and Gulf countries need to be somewhat consulted and seen as a partner in this process, rather than an entity that is imposed on. Therefore, the West has to somewhat change its views and realise that there’s a lot at stake: the stability of the Saudi kingdom, Israel, Yemen, there are so many countries that are being affected. [Western countries must ask themselves] how can we really approach this relationship from a partnership perspective rather than simply saying, here’s the deal: Do you accept it or do you reject it?
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Saudi Arabia ends Israel ban by opening its airspace to all carriers
MIDDLE EAST MATTERS
Saudi Arabia, Turkey seek to mend ties as crown prince visits Ankara
MIDDLE EAST MATTERS
Joe Biden's high-stakes trip to the Middle East, including Israel and Saudi Arabia
L'Humanité
Commerce. Camaïeu renoue avec la tourmente
ActuCe lundi, le tribunal de commerce de Lille se prononcera sur le sort de l’enseigne. Deux ans après un premier redressement judiciaire, les syndicats pointent du doigt des erreurs stratégiques de la direction, alors que le Covid a miné les finances de la société.
Marie ToulgoatPour l’enseigne de prêt-à-porter Camaïeu, les jours passent et l’histoire se répète. La semaine dernière, les 2 600 salariés de l’entreprise ont vu leurs craintes se confirmer : leur société, sous la houlette de son actionnaire principal, l’homme d’affaires Michel Ohayon à la tête de la Financière Immobilière Bordelaise, a demandé son placement judiciaire devant le tribunal de commerce de Lille. Un goût de déjà-vu pour les employés, dont l’entreprise était déjà passée devant les tribunaux en 2020, au sortir du premier confinement.
Côté syndicat, on accuse le coup, mais la surprise est minime. « Cela fait des mois que nous dénonçons la stratégie de la direction concernant le paiement des loyers commerciaux », indique Thierry Siwik, délégué syndical national CGT. Fragilisée par la fermeture administrative de ses magasins due à la pandémie de Covid, la direction avait informé début 2021 ses bailleurs que les loyers ne seraient pas payés. Plus d’un an plus tard, une dette abyssale s’est accumulée, forçant l’enseigne à se déclarer en cessation de paiements. La Cour de cassation, qui jugeait le 30 juin que les loyers étaient dus aux bailleurs malgré les difficultés de Camaïeu, a douché les espoirs des dirigeants de la marque. « Cette stratégie n’était pas du tout adaptée, il aurait mieux valu négocier avec les bailleurs », poursuit le cégétiste.
Si le Covid – ainsi qu’une cyberattaque survenue en juin 2021 qui a paralysé la logistique du groupe et son site internet – est effectivement la source principale des difficultés de l’enseigne, le nouvel actionnaire n’est pas tout blanc dans le destin de sa marque, à en croire les représentants des salariés. « Camaïeu n’allait pas bien mais Michel Ohayon a continué d’acquérir de nouvelles marques », regrette Thierry Siwik. Depuis le rachat Camaïeu, la Financière Immobilière Bordelaise a en effet ajouté à son univers de commerce de détail les boutiques françaises des marques Gap, Go Sport ainsi que certaines Galeries Lafayette situées en dehors d’Île-de-France sous la forme de franchises.
Si la surprise n’est pas au rendez-vous, la déception est toutefois grande. En 2020, tandis que l’entreprise roubaisienne à bout de souffle cherchait un repreneur, et que le propriétaire d’alors, Joannes Soënen, candidatait à la reprise de sa propre société, les syndicats de l’entreprise avaient soutenu le projet de Michel Ohayon. « On s’était collectivement positionné sur cet actionnaire parce qu’il reprenait beaucoup plus de magasins et actait le licenciement de moitié moins de salariés », rappelle Thierry Siwik. Avec tous voyants financiers dans le rouge, le départ de 450 travailleurs de l’enseigne paraissait alors comme le compromis le plus acceptable, tandis que l’autre offre proposait de se débarrasser de plus de 150 salariés de plus.
Si tout semblait bien se passer les premiers mois, en 2020, le vent semble avoir vite tourné, à en croire les syndicats. Et le sort de l’enseigne et des salariés se retrouve une fois de plus entre les mains du tribunal de commerce. Lundi, ce dernier se prononcera sur le placement en redressement judiciaire avec plan de continuation de l’enseigne, telle qu’elle l’a demandé. Pour la CGT, c’est aujourd’hui le meilleur scénario. « Il faudra que l’on présente un plan de refinancement, mais nous sommes une société comprise dans un groupe, nous avons un actionnaire, c’est possible », veut y croire le représentant syndical.
Toutefois, beaucoup d’autres semblent sur le point de baisser les bras. Dans les rayons de l’enseigne, personne n’a oublié l’anxiété de voir son magasin baisser définitivement le rideau ou voir son emploi supprimé. À Millau dans l’Aveyron, l’élue au comité social et économique CFDT Sandra Sarouy oscille entre colère et résignation. « Vivre deux redressements judiciaires si rapprochés en 30 ans de boîte, c’est éprouvant », souffle-t-elle, désolée. « On se doute que ce sont encore les magasins qui vont payer, que ce sont eux qui vont fermer. On est les parents pauvres de Camaïeu, alors que depuis deux ans les équipes ont tout fait pour sauver leur emploi et leur enseigne. Nous sommes exaspérés », poursuit-elle. Du côté de la CGT, les craintes sont partagées : le souvenir du plan social est encore vif dans l’esprit de Theirry Siwik, qui regrette : « quoi qu’il y arrive, on sait qu’il y aura de la casse ».
Quel que soit le sort de Camaïeu, ses difficultés témoignent à nouveau de la chute de tout le secteur du prêt-à-porter et de ses salariés, qui ont payé un lourd tribut depuis le début de la crise sanitaire. En juin dernier, l’enseigne Pimkie était mise en vente par le groupe Mulliez. Quant aux plans de licenciements dans le secteur, la liste est déjà longue : Kidiliz, Printemps, ou encore Celio…
camaïeucommerce Известия (RUS)
Раненые украинские военнопленные рассказали об ударе по СИЗО в Еленовке
Украинские военнопленные рассказали, как выбрались из СИЗО в Еленовке после того, как вооруженные силы Украины (ВСУ) нанесли удар по изолятору.
«Моментально попадание было. Всплеск, как обычно, когда попадаешь под обстрел. Я не мог ничего увидеть, потому что на лицо сразу же обрушились осколки. Побратим, который был рядом, сориентировал меня, я другого [сориентировал] — так мы вышли», — сообщил пленный Иван Карнаушенко.
Залповый вброс: скажутся ли поставки Украине систем HIMARS на ходе СВО
Каковы реальные возможности американских РСЗО и почему ложны слухи об их неуязвимости
Он отметил, что пострадавшим сразу же оказали медицинскую помощь, медработники выставили приоритеты по степени тяжести раненых.
«Условия пребывания в больнице великолепные», — подчеркнул Карнаушенко.
По словам второго украинца, во время инцидента он находился внизу двухэтажной кровати, проснулся после взрыва, когда на него стал падать его товарищ.
ВСУ нанесли удар из американских реактивных систем залпового огня (РСЗО) HIMARS в ночь на 29 июля. Военный эксперт Виктор Литовкин в беседе с «Известиями» выразил мнение, что украинские военные атаковали следственный изолятор, потому что пленные свидетельствуют против своего руководства.
По данным Минобороны РФ на 30 июля, в результате инцидента погибли 50 украинцев. Многие из 193 военнопленных получили ранения, добавили в ведомстве.
Следственный комитет РФ возбудил уголовное дело о применении запрещенных средств.
Среди военнопленных в СИЗО были также члены «Азова» (в отношении радикального формирования в РФ возбуждены уголовные дела). Экс-командир этой националистической группировки Андрей Билецкий заявил о начале «охоты» на виновных в атаке.
Сенатор Ольга Ковитиди, комментируя «Известиям» обстрел, назвала такие действия ВСУ циничными и заявила, что киевская власть опасна как для украинцев, так и для иностранных наемников.
Специальная операция по защите Донбасса, о начале которой президент РФ Владимир Путин объявил 24 февраля, продолжается. Решение о ее проведении было принято на фоне обострения обстановки в регионе из-за обстрелов со стороны украинских военных, в связи с чем власти Донецкой и Луганской народных республик обратились за помощью к Москве.
Больше актуальных видео и подробностей о ситуации в Донбассе смотрите на телеканале «Известия».
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New York Times - World
Russia-Ukraine War
Crops ‘Stored Everywhere’: Ukraine’s Harvest Piles Up
Farmers who have lived under the risk of Russian missile attacks have their doubts about an international agreement to ease a blockade on grain shipments through the Black Sea.
Workers harvested wheat to be processed at the Continental Farmers Group facility in Ukraine.Credit...
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By Liz Alderman
Photographs by Diego Ibarra Sanchez
Liz Alderman, who is based in Paris and covers the European economy, and Diego Ibarra Sanchez reported from Ternopil, Ukraine.
A small army of combine harvesters rolled across an endless farm field on a recent afternoon in western Ukraine, kicking dust clouds into the blue sky as the machines gathered in a sea of golden wheat. Mountains of soy and corn will be reaped in coming weeks. It will all add to a 20-million-ton backlog of grain that has been trapped in Ukraine during Russia’s grinding war.
Under a breakthrough deal brokered last week by the United Nations and Turkey, Moscow’s blockade of Ukraine’s grain shipments through the Black Sea would be lifted. If all goes to plan, a vessel loaded with grain will sail from a Ukrainian port in coming days, releasing harvests from a major breadbasket to a hungry world.
But despite fanfare in Brussels and Washington, the accord is being greeted cautiously in the fields of Ukraine. Farmers who have lived for months under the risk of Russian missile attacks and economic uncertainty are skeptical that a deal will hold.
The roar of the combines on these fields is a familiar racket this time of year, but much of the harvest will go straight into storage.
“The opening of the Black Sea ports is not by itself the magic answer,” said Georg von Nolcken, chief executive of Continental Farmers Group, a large agro-business with vast tracts around western Ukraine. “It’s definitely a step forward, but we can’t assume that the deal will bring Ukraine back to where it was” before the war, he said.
The blockage has ignited wild price swings for crops and the cost of transporting them. Storage is running out for the latest harvests, leaving many scrambling for makeshift solutions.
A missile strike on Saturday that hit Odesa, Ukraine’s biggest Black Sea port, jolted confidence in the deal and risked undermining the effort before the agreement could even be put into action.
“No one believes Russia won’t attack again,” said Vasyl Levko, the director of grain storage at MHP, one of Ukraine’s largest agricultural produce companies.
There is political will from Ukraine’s allies: The White House welcomed the accord, as did the United Nations and international aid organizations, which have warned of potential famine and political unrest the longer Ukraine’s grain remains blocked.
Freeing the grain for shipment is expected to ease a growing hunger crisis brought on by Russia’s aggression — not so much because Ukrainian grain may be shipped to desperate countries faster, but because more supplies can help bring down prices, which spiked after the war but have been falling recently. “It’s quite positive,” said Nikolay Gorbachov, head of the Ukrainian Grain Association. “It’s possible to find the way.”
Yet even when reopened, the Black Sea ports are expected to operate at just about half of their prewar capacity, experts say, covering only a portion of the more than 20 million tons of backlogged grain. Ships will steer through a path cleared of Ukrainian mines used to prevent Russian ships from entering, and endure inspections in Turkey to ensure they don’t carry weapons back into Ukraine.
Our Coverage of the Russia-Ukraine War
And it is uncertain that enough ships will venture back. Shipping companies that once operated in the Black Sea have taken on other cargo routes. Insurers are wary of covering vessels in a conflict zone, and without insurance, no one will ship.
In the meantime, Ukraine’s farmers are grappling with vast amounts of trapped grain from last year’s harvests. Before the war, new crops moved in and out of grain elevators — from harvest to export — like clockwork. But Russia’s Black Sea blockage created a massive pileup.
An additional estimated 40 million tons — of wheat, rapeseed, barley, soy, corn and sunflower seeds — is expected to be harvested in the coming months. Storage facilities not destroyed by Russian shelling are filling up, and room is growing scarce for the freshly reaped crops.
A Ukrainian worker monitored storage at grain silos.
At an MHP grain processing center one hour east of Lviv, a truck filled with freshly harvested rapeseed — tiny, shiny and black — dumped its load into a sifter on a recent day. The seed was moved into a dryer and then funneled into a towering silo that still had some room available. A nearby silo didn’t: It was filled with soybeans stuck there from the previous harvest.
A bigger worry was what to do with the current winter-planted wheat harvest, said Mr. Levko, whose company uses the grain to make feed for chicken farms it owns in Ukraine, as well as grain for export. With his silos at the Lviv site near capacity, the wheat will have to be stuffed into long plastic sheaths for temporary storage.
The company was scrambling to buy more sheaths, he said, but Russian rockets destroyed the sole Ukrainian factory that makes them, and European manufacturers are swamped with orders and can’t keep up, Mr. Levko said.
After the wheat comes the corn harvest. That will have to be piled onto the ground and covered with a tarp to protect it from thousands of crows and pigeons that hover nearby like black clouds, as well from as the autumn rains, which can create rot, Mr. Levko added.
“The crops will have to be stored everywhere,” he said, sweeping his arm over a vast field. He added that even if the deal to unblock the Black Sea worked, it could take months for Odesa’s shipping capacity to help ease the grain pileup.
In the meantime, farmers are trying to expand an alternative labyrinth of transport routes that they have forged across Europe since the outbreak of the war.
Before Russia’s blockade, Ukraine exported up to seven million tons of grain a month, mostly on ships that can carry large loads. Since then, Ukraine has been able to get out only around two million tons per month, via a hastily cobbled patchwork of overland and river routes.
Continental Farmers Group used to export harvests through the Black Sea, Mr. von Nolcken said. Deliveries by ship could arrive in the Middle East and North Africa in as little as six days.
But the blockade forced the company to put some of its grain on a circuitous path that involves making a giant counterclockwise circle around Europe on trucks, trains, barges and ships via Poland, the North Sea and the English Channel, through the Strait of Gibraltar and back down to the Mediterranean, an odyssey that can take up to 18 days.
With so many exporters competing to get grain out of Ukraine, the cost of transporting it has ballooned to about $130 to $230 a ton from about $35 before the war, with eastern regions near Russian-occupied zones facing the sharpest price hikes, Mr. von Nolcken added. At the same time, grain prices within Ukraine have plunged by around two-thirds because the blockade left farmers holding too much grain, threatening the livelihood of many.
European countries have been working furiously to solve one of the biggest challenges: transporting grain by rail. Previously, Ukraine’s 38,000 grain cars carried crops mostly to Black Sea ports, but they run on Soviet-era tracks that don’t match Europe’s. So rail shipments heading elsewhere must now be transferred to other trains once they reach the border.
The biggest opportunity for scaling up exports is with trucks. Roman Slaston, the head of Ukraine’s main agricultural lobby, said his group was aiming to get out 40,000 tons of grain per day by truck. By June, trucks were getting out 10,000 tons per day.
But that still relieves only a part of Ukraine’s backlog. And with so much added traffic on the road, border crossings are jammed. It now takes four days — instead of four hours, before the war — for grain trucks to cross from Ukraine to Poland, said Mr. Levko of MFP. Getting over the Serbian border takes 10 days instead of two. The European Union is trying to ease backups with fast-track border permits.
“The question is, how long is the situation going to continue?” Mr. von Nolcken said. “On Feb. 24, everybody assumed this would be a one-week exercise. Over 150 days later, we are talking about opening ports again, with reservations.”
But a harsh reality is still facing Ukraine. Despite the war, it has been a hefty harvest so far this year.
“We are building up a tsunami of grain, producing more than we can export,” Mr. von Nolcken added. “We will still be sitting on crops that won’t get out.”
Erika Solomon contributed reporting from Lviv, Ukraine.
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L'Humanité
Loi « des 1 607 heures » : le Conseil constitutionnel donne raison au gouvernement
ActuLa requête présentée par quatre communes du Val-de-Marne, qui estimaient que le gouvernement avait enfreint le principe de libre administration des collectivités territoriales, n’a pas été retenue. L’affaire va désormais retourner au Conseil d’État.
Luis ReygadaC’est un revers pour cette poignée de villes du Val-de-Marne qui, depuis maintenant deux ans, portent leur combat contre la loi de « transformation de la fonction publique » jusqu’aux plus hautes instances de l’État.
Le Conseil constitutionnel a en effet rejeté, ce vendredi, la requête des communes de Bonneuil-sur-Marne, Fontenay-sous-Bois, Ivry et Vitry-sur-Seine, qui estimaient que le gouvernement avait enfreint le principe de libre administration des collectivités territoriales en les forçant à s’aligner sur les 35 heures hebdomadaires. L’affaire va donc retourner au Conseil d’État, qui avait transmis la QPC (question prioritaire de constitutionnalité) début juin.
« Je prends acte de cette décision » a réagi Denis Öztorun, maire de Bonneuil-sur-Marne et fer de lance de la bataille contre la loi dite « des 1 607 heures », tout en regrettant que les arguments présentés n’aient pas suffisamment été entendus ni portés plus largement par d’autres collectivités.
Contre la loi Dussopt sur la fonction publique : La bataille de Bonneuil-sur-Marne« Au-delà de la question du temps de travail des fonctionnaires, c’est la liberté des communes qui est mise à mal par cette décision, assure-t-il dans un communiqué. C’est à terme la suppression de la compétence générale qui permet à une commune de mener une politique adaptée (à ses besoins) et de décider des mesures utiles pour l’attractivité des emplois de fonctionnaires communaux, les plus mal payés de la fonction publique. »
Promulguée en 2019 et devant s’appliquer dans toutes les collectivités territoriales, la « loi Dussopt » prévoit en effet des facilités pour les délégations de service public, les transferts d’agents vers le privé et l’emploi de contractuels, ainsi que la suppression des régimes de temps de travail dérogatoires aux 35 heures. Une réforme se traduisant par une annualisation du temps de travail revue à la hausse pour les agents territoriaux – à 1 607 heures annuelles contre 1 514 auparavant – sans augmentation de salaire. Pour l’immense majorité des communes qui se sont mises en conformité avec la loi avant la date butoir du 1 er janvier 2022, ces réorganisations se sont traduites par la suppression de plusieurs jours de congé ou d’ancienneté.
« Travailler plus pour gagner le même salaire, c’est du jamais-vu », s’offusquait Florian Carol, secrétaire général des CGT territoriaux d’Ivry-sur-Seine, lors d’un rassemblement organisé devant la préfecture de Créteil (Val-de-Marne) quelques semaines avant l’entrée en application de la loi. « Cette réforme est la goutte d’eau de trop, d’autant que les salaires de la fonction publique sont gelés depuis douze ans », ajoutait alors Cédric Quintin, responsable de l’UD CGT 94. (Voir notre édition du 8 décembre 2021.)
Contre la loi Dussopt sur la fonction publique : La bataille de Bonneuil-sur-MarneC’est précisément l’application d’un nouveau régime de temps de travail annuel dans la fonction publique (prévu dans l’article 47 de la loi) que les quatre communes Val-de-Marnaises contestaient en considérant que l’État empiétait la libre administration des collectivités territoriales, pourtant protégée par la Constitution. Néanmoins, le Conseil constitutionnel a estimé que l’objectif d’« harmonisation » du temps de travail dans la fonction publique territoriale poursuivait « un objectif d’intérêt général », une finalité qui autoriserait l’exécutif à « assujettir les collectivités territoriales à des obligations et à des charges ».
Denis Öztorun y voit une « décision politique » qui, sous couvert d’uniformisation, affectera les conditions de travail des agents et leur efficacité sans pour autant permettre de garantir les missions de services d’intérêt général des communes. « Quelle liberté reste-t-il aux communes qui subissent depuis des décennies des attaques sans précédent », s’interroge le maire de Bonneuil-sur-Marne tout en dénonçant « l’étouffement financier » (conséquence des baisses de dotations), « les choix budgétaires contraints » ainsi que « des marges de manœuvre inexistantes » sur les ressources humaines… « Cette atteinte à la libre administration des communes, est injuste et injustifiée (…) ; elle a pour objectif final de reléguer les collectivités au rang de « guichets », sans pouvoirs ni moyens pour répondre aux besoins des habitants. »
loi dussoptfonctionnaires territoriauxbonneuil sur marneconseil constitutionnel France24 - World
France, the place to be? For many holiday goers, the summer will be French
Issued on: 22/07/2022 - 18:07
Sonia BARITELLO
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It's summer and French vacationers are back on the road, on the rails, and in the air. After two years of suffering through the Covid-19 pandemic, it is time to recharge, rest and take in the sun.
The summer tourism season here in France is in full swing, as foreign tourists flood into the country. As for the French themselves, more than half of the population are expected to take a summer holiday. And the hot spots are a bit different than in years past.
Just as much of the rest of the world, France is dealing with soaring inflation, and gas prices are up significantly. People are feeling the pinch, and for that reason, French vacationers are staying closer to home.
Meanwhile, France is the most visited tourist site in the world, and this summer, the tourism industry is under intense pressure. With the French staying closer to home, there is limited space for others, especially in the south of the country. There's also an unwelcome impact on the environment.
For more analysis, we speak to Sandra Hoibian, Director of CRÉDOC, the Research Centre for the Study and Observation of Living Standards, an organisation that tracks consumer behavior in France.
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“Le Seigneur peut me demander de démissionner” : le pape François se confie sur son état de santé
Vendredi 29 juillet, le pape François a repris l’avion pour le retour de son déplacement de six jours au Canada. Comme le fait savoir BFMTV ce 30 juillet, le souverain pontife a évoqué son état de santé et expliqué qu’il allait n’allait sans doute pas pouvoir « conserver le même rythme de voyages qu’auparavant ». A 85 ans, le pape François souffre notamment de vives douleurs au genou qui le contraignent à se déplacer en fauteuil roulant. « A mon âge et avec ces limites, je dois économiser un peu mes forces pour pouvoir servir l’Eglise », a-t-il expliqué, tout en évoquant aussi la possibilité aussi de se « mettre de côté ».
Un nouveau pape pour bientôt ?
Alors que de nouveaux déplacements sont déjà prévus, le Pape n’a pas fermé la porte à l’idée de se retirer. « Le Seigneur peut me demander de démissionner », a-t-il lancé. Depuis son élection en 2013, le religieux vient d’inscrire son 37e voyage international à son programme. Avec la guerre en Ukraine, il n’a pas caché son souhait de se rendre à Kiev, sans que cela ne soit pour l’heure validé. Le souverain pontife a préféré relativiser sur la situation en expliquant qu’il était possible de « changer de pape » : « Ce n’est pas une catastrophe. (…) Ce n’est pas un problème », a-t-il assuré. Même s’il reste pour l’heure à son poste et n’envisage pas concrètement un départ, le pape François a confié sa vision des choses : « Cela ne veut pas dire que, ’après-demain, je ne vais pas commencer à y penser. ».
New York Times - World
Brittney Griner’s Trial in Russia
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Russian Arms Dealer in Proposed Swap for Brittney Griner Has Notorious History
Viktor Bout has been accused of supplying arms to Al Qaeda, the Taliban, and rebels in Rwanda. His exploits helped inspire a 2005 film, “Lord of War,” that starred Nicolas Cage.
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By Valerie Hopkins and Alan Yuhas
Shortly after his conviction in 2011 on charges including conspiring to kill American citizens, the Russian arms dealer Viktor Bout relayed a defiant message through his lawyer, even though he faced the prospect of decades in prison.
Mr. Bout, his lawyer said, “believes this is not the end.”
More than a decade later, Mr. Bout, 55, may be nearing a chance for a new beginning even though he has served less than half of his 25-year prison sentence.
The United States, trying to negotiate the release of two Americans imprisoned in Russia — the basketball star Brittney Griner and a former Marine, Paul Whelan — proposed exchanging them last month for Mr. Bout, according to a person briefed on the negotiations.
Secretary of State Antony J. Blinken said on Wednesday that the United States had made “a substantial proposal” to the Kremlin, but declined to discuss details of a possible swap and did not name Mr. Bout. He said he expected to raise the issue in the coming days with his Russian counterpart, Foreign Minister Sergey V. Lavrov.
Russian officials have pressed for Mr. Bout’s return since his conviction in 2011 by a New York jury on four counts that included conspiring to kill American citizens. Prosecutors said he had agreed to sell antiaircraft weapons to drug enforcement informants who were posing as arms buyers for the Revolutionary Armed Forces of Colombia.
The attorney general at the time, Eric Holder, called Mr. Bout (pronounced “Boot”) “one of the world’s most prolific arms dealers.” Mr. Bout become notorious among American intelligence officials, earning the nickname “Merchant of Death” as he evaded capture for years. His exploits helped inspire a 2005 film, “Lord of War,” that starred Nicolas Cage as a character fashioned after Mr. Bout.
Now, he is probably the highest profile Russian in U.S. custody and the prisoner Russia has campaigned the most vociferously to have returned. If he is sent back to Russia, it is likely to re-ignite the debate over the wisdom of engaging in prisoner exchanges for Americans the United States considers “wrongfully detained” — as is the case with Ms. Griner and Mr. Whelan.
In interviews with journalists, Mr. Bout has repeatedly denied accusations that he has worked for Russian intelligence agencies. But Mark Galeotti, an expert on Russia’s security services, said there are strong signs — Mr. Bout’s education, his social and professional networks, and his logistical skills — that he is a member, or at least was in close collaboration with, Russia’s military intelligence agency, known as the G.R.U.
“That is also the opinion of U.S. and other authorities — and it explains the reasons Russia has been so assiduously campaigning to get him back,” said Mr. Galeotti, a lecturer on Russia and transnational crime at University College London. “All countries try to get their citizens out of rough jurisdictions, but it is clear that it has been a particular priority for the Russians in getting Viktor Bout back.”
What to Know About Brittney Griner’s Detention in Russia
What happened? In February, Russian authorities detained Brittney Griner, an American basketball player, on drug charges, after she was stopped at an airport near Moscow. Since then, her detention has been repeatedly extended. Ms. Griner’s trial began on July 1; she has pleaded guilty.
Why was she detained? Officials in Russia said they detained Ms. Griner after finding vape cartridges that contained hashish oil in her luggage; a criminal case carrying a sentence of up to 10 years was later opened against her. Ms. Griner’s lawyers have argued that the star had a medical prescription for the hashish oil and mistakenly carried the drug into Russia.
Why was she in Russia? Griner was in Russia playing for an international team during the W.N.B.A. off-season. Trading rest for overseas competition is common among the league’s players for many reasons, but often the biggest motivation is money.
How is the U.S. approaching the situation? U.S. officials have said that Ms. Griner was “wrongfully detained,” adding that they were working aggressively to bring her home. Two days after Ms. Griner sent a handwritten letter to President Biden asking him not to forget about her, Mr. Biden and Vice President Kamala Harris spoke with Cherelle Griner, the W.N.B.A. star’s wife, who had questioned whether the Biden administration is doing enough.
What are the possible outcomes? With her guilty plea making the verdict all but a foregone conclusion, Ms. Griner’s lawyers have been arguing for leniency. Experts say that her best hope may be for the Biden administration to suggest a prisoner swap with a Russian citizen being held by the United States. Secretary of State Antony J. Blinken said on July 27 that the United States had put forward a proposal to that effect in talks with Russia weeks earlier.
Mr. Bout grew up in Dushanbe, the capital of Tajikistan, until his conscription into the Soviet military at age 18. After a term in the Army, he studied Portuguese at the Military Institute of Foreign Languages in Moscow, a common entree to Russian intelligence services, and eventually became an officer in the Air Force.
The Soviet Union broke apart not long after Mr. Bout left the military. As Russia’s economy collapsed and criminal groups thrived, he moved to the United Arab Emirates and started a cargo company that grew to a fleet of 60 planes.
With military supplies of former Soviet states leaking onto the black market, his shipping empire delivered guns to rebels, militants and terrorists around the world, prosecutors said. In the new era of privatization in Russia, arms traffickers were able to use old Soviet-era social, military and business networks, and to also develop shell companies to hide transactions.
Mr. Bout was accused of selling weapons to Al Qaeda, the Taliban and militants in Rwanda. According to several investigations and his U.S. indictment, he and his associates flouted arms embargoes in Sierra Leone, the Democratic Republic of Congo and Algeria, where he sold weapons to both the government forces and the rebels fighting them.
His ability to avoid being captured added to his notoriety among Western intelligence officials. In 1995, the Taliban forced down one of his planes in Afghanistan and seized the cargo and imprisoned the crew. Mr. Bout and Russian officials somehow managed to get the crew out of the country: In 2003, he told The New York Times Magazine “they were extracted,” and in 2012, The New Yorker reported, he said they simply escaped.
U.S. authorities finally caught up with him in Bangkok in 2008. Mr. Bout met with undercover Drug Enforcement Administration agents he believed represented rebels from Colombia’s Revolutionary Armed Forces, or FARC, which the United States considered a terrorist organization until last year.
When the prospective buyers told him the weapons could be used to kill American pilots , Mr. Bout responded, “We have the same enemy,” prosecutors said.
Thai authorities arrested him on the spot. He was extradited to the United States in 2010 and two years later was sentenced to 25 years.
In the years since, Russian authorities have maintained Mr. Bout’s innocence and brought him up as a possible swap for other high-profile American and Ukrainian detainees held by Russia. He has been at the center of a Russian campaign, “we don’t abandon our own,” that has cast his arrest as unfair and politically motivated.
The Plight of Brittney Griner in Russia
The American basketball star has endured months in a Russian prison on charges of smuggling hashish oil into the country.
Mr. Bout’s exchange has been a priority for Russia “a matter of honor and a matter of ruthless pragmatism,” said Mr. Galeotti, the Russia expert.
Russian intelligence agencies “have inherited from the former Soviet K.G.B. a culture that makes it clear to its own agents — ‘we will get you back.’ That kind of loyalty to your own is really important when you are expecting people to put themselves potentially in harm’s way.”
On Wednesday evening, Mr. Bout’s wife, Alla, told Russian state news agency RIA Novosti that neither she nor her husband had heard anything about his possible exchange.
“We talked on the phone yesterday,” she said, according to the news agency. “We, of course, assume that such negotiations can take place, but we do not talk about this, because neither he nor I have any information.”
Oleg Morozov, a member of Russia’s Parliament, the Duma, cheered the possibility of Mr. Bout’s return.
“Viktor Bout was illegally convicted and has been waiting for help from the Russian state for many years,” he told Ria Novosti. “If there is an opportunity to achieve his release, then, in my opinion, this chance should be used.”
It is unclear whether Mr. Bout’s possible return would further encourage Russia to arrest Westerners who can be traded; Moscow denies allegations that it intentionally arrests people to force an exchange.
“The very real risk with this deal is that it stands to incentivize foreign powers to grab Americans off the streets and throw them in jail,” said Lee Wolosky, a former National Security Council official in the Clinton administration, who led the initial U.S. effort to capture Mr. Bout. “And the more prominent those traveling Americans are, the better.”
Andrei Soldatov, a Russian journalist and expert on the security services who is a senior fellow at the Center for European Policy Analysis, said that while Mr. Bout was the highest profile Russian prisoner in America, there were many more Russians in U.S. prisons, particularly for hacking.
The Russian authorities, Mr. Soldatov said, learned how to “create banks of hostages” in the early 2000s during a brutal war with the breakaway region of Chechnya, right after President Vladimir V Putin came to power.
“It was a lesson they never quite forgot,” said Mr. Soldatov. Referring to Russian security agencies, he said, “It makes total sense, from their point of view to do the same with the U.S.”
Michael Crowley and Ivan Nechepurenko contributed reporting.
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Известия (RUS)
Нутрициолог рассказал о пользе грибов для вегетарианцев
Грибы содержат витамины и минералы, которые обычно есть в продуктах животного происхождения. Поэтому их необходимо включить в свой рацион вегетарианцам, рассказал нутрициолог, сооснователь сервиса доставки здоровой еды SVEJO.RU Андрей Королев.
Ни рыбы, ни мяса: для производства альтернативной еды запросили господдержки
Смогут ли «искусственные» мясо и молоко составить конкуренцию натуральным
Эксперт отметил, что грибы содержат витамин D, который вырабатывается в организме после приема пищи и под воздействием солнечного света.
«Поскольку в нашем Северном полушарии солнца в течение года мало и лучшим источником витамина D является жирная рыба, которую веганы не едят, то можно брать витамин D из грибов», — сказал Королев «Газете.Ru».
Кроме того, грибы компенсируют дефицит витамина B2 (рибофлавина). Большинство грибов, как отмечает нутрициолог, содержат 0,4 мг рибофлавина в 100 г, что составляет 25% от суточной потребности организма.
Также к полезным свойствам грибов эксперт отнес высокое содержание калия и низкое содержание натрия, что влияет на кровяное давление.
Следование данным советам не отменяет необходимости консультации специалиста.
Ранее ученые рассказали о вреде заменителей натурального мяса. Так, чтобы создать продукт, аналогичный куриной грудке, потребуется более 30 ингредиентов, включая метилцеллюлозу, мальтодекстрин, сироп глюкозы. Такая пища может вызвать привыкание, а также стать причиной ожирения и ухудшения здоровья.
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BBC
In many aspects, they were autonomous countries within the country; some even had their own currency and their own laws
As I made my way through thick jungle vegetation, I caught a glimpse of a crumbling stone wall slowly being overtaken by creeping vines and alamo trees. The wall surrounded what must have once been an elegant courtyard. It was part of a larger hacienda, one of the many vast and magnificent estates that had been built with the wealth of Yucatan's 19th-Century henequen-rope industry, all now a ghost of their former glory.
I chanced upon these ruins while on a motorcycle trip across the Yucatan Peninsula. I'd expected the focus of my bike expedition to be the area's better-known claims to fame, its cenotes and ancient Maya sites, but a local guide led me off the main roads and into the lush jungle to show me another layer of Yucatan's history and heritage: the abandoned henequen haciendas.
Though few travellers know of them, there are hundreds of these haciendas in the peninsula, many of them spanning thousands of acres. They once symbolised the peninsula's wealth and power but were abandoned in the 1950s after a sudden downturn of fortune. Some of the ruins are visible from the side of the road, while others require the keen eye and local knowledge of a guide; and whereas some have been left for nature to take back, a few have been reclaimed for a second life.
Over the course of two days, I mapped out a 165km loop of backcountry roads just south of Merida and drove my motorcycle to four different haciendas, each with their own unique history and in states varying from broken-down decay to beautifully renovated.
As I passed the town of Homun, some 60km south-east of Merida, the highway gave way to sleepy settlements where the streets were still unpaved, and the jungle had woven itself into the roads. The heat and humidity were punishing, and the stillness of the countryside felt eerie as I approached the first historical hacienda on my makeshift trail: Kampepén.
Hacienda Kampepen offers a small campsite and guided walks along a 1.2km trail dotted with ruins, cenotes and caves (Credit: Egle Gerulaityte)
The 19th Century was an age of incredible wealth in Yucatan thanks to the locally grown henequen agave plant, which was ideal for making rope and therefore an essential commodity for building ships and grain-farming machines. The henequen fibres were so durable that Yucatan attracted more US investment than any other region during the late 19th and early 20th Centuries, the period when wheat production and ship building flourished in North America, and Yucatan twine was in high demand. As henequen production boomed, the plant earned the name "green gold", and Yucatan became the richest state in Mexico. By 1915, more than 70% of land in Yucatan was used to grow and process henequen and more than 1,200,000 bales of the plant were exported.
During this period, the haciendas grew in enormous size and complexity, with sprawling grounds that included plantations, henequen-processing plants, churches, stores and workers' quarters. In many aspects, they were autonomous countries within the country; some even had their own currency and their own laws.
Not surprisingly, these haciendas were run by wealthy landowners of Spanish origin who wielded immense power over indigenous Maya peoples and often forced them into labour against their will.
"The indigenous workers were tied to the haciendas by debt they'd inevitably accumulated," explained Laura Machuca Gallegos, historian and researcher with the Center for Research and Higher Studies in Social Anthropology, Yucatan. "In some of the estates, the landowners really cared for their workers, but in others, the conditions were so bad the descendants of the hacienda workers speak of that period as slavery."
The henequen agave was ideal for making rope and therefore an essential commodity for building ships and grain-farming machines (Credit: Egle Gerulaityte)
When the Mexican Revolution arrived in the 1920s, it brought significant changes: the exploitation of indigenous peoples became unacceptable and the new regime's land reforms broke up the massive estates controlled by the elite few, confiscating most of the henequen fields. In addition, the US began looking for alternatives to free itself from dependence on Mexican henequen, and then the Great Depression slowed commerce. By 1938, Yucatan lost its dominance in the henequen industry and the era of wealth ended. The haciendas fell to poverty, and by the 1950s, most were completely abandoned and left to erode.
"When the industry collapsed, most of the workers remained around the haciendas, founding small pueblos of their own," Gallegos said. "As for the haciendas themselves, they are still owned by private businesses or individuals: they have been sold over and over and over. However, to this day, the hacienda owners are [of Spanish origin], Mexican or foreign – I do not know of any cases where a hacienda belongs to a Maya."
As henequen production boomed, the plant earned the name "green gold", and Yucatan became the richest state in Mexico (Credit: Egle Gerulaityte)
Hacienda Kampepén was one of the most interesting sites along my DIY trail – it's something of an open-air history museum. Owned by Desarrollos Turisticos de Yucatan, a group of local businessmen, Kampepén opened its doors for visitors in September 2018 and offers a small campsite and guided walks along a 1.2km trail dotted with ruins, cenotes and caves.
Built in 1823, the main house boasts a French-style façade with carved stone columns and flagstone floors, but the roof collapsed long ago, and some of the remaining walls are slowly mouldering under vegetation.
Wandering about the grounds, I saw remnants of steam machinery in the henequen processing rooms, but I caught glimpses of Maya influence as much as colonial Spanish. Small stone altars for the aluxe – Maya woodland spirits – were built next to old wells.
Small stone altars for the aluxe – Maya woodland spirits – were built next to old wells (Credit: Egle Gerulaityte)
"The name Kampepén itself is of Maya origin: it means "yellow butterfly" in Mayan language," Verónica Ondina Torres Rivas, the administrator of Kampepén, told me. "Approximately 40 people live in this locality, most of whom still speak the indigenous language. Our Maya guides offer walking tours, and in addition to the hacienda history of that time, they also tell stories, legends and Maya experiences, such as that of the aluxe and the huay-pek, a sorcerer who turns into a dog, among others."
She noted that the owners of the haciendas were of Spanish origin, "but the Maya presence has always been here, too."
And it continues to be. "Most haciendas that are open to tourists have Maya employees. You could say there are two visions of Maya history, and various shades in between: on one side, some historians focus on describing the poverty, the hacienda oppression and fatalism; on the other side, there are historians who portray the Maya as capable agents. Personally, I believe that Maya were people with agency, and they deserve a story showing how they mobilised and came together throughout their historical development and now. The haciendas help tell this story."
There are hundreds of these haciendas in the peninsula, many of them spanning thousands of acres (Credit: Egle Gerulaityte)
Some of the haciendas I visited do indeed communicate that complex past, but not all of Yucatan's old plantations were given a second life like Kampepén: Hacienda Uayalceh, just 50km west, has been abandoned completely. As I meandered around the property, I saw bats and birds nesting in the chapel towers, wildflower bushes covering the once lofty galleries, and no locked gates or ticket offices.
In contrast, just a short drive to the north-west, Hacienda Yaxcopoil – a cattle ranch–turned–henequen plantation that once sprawled across 22,000 acres – has been converted into a hotel and wedding venue offering rustic stays, walking tours and a dose of history via its machine house with henequen equipment and its Maya gallery of relics found nearby.
There are other estates that have been given a tourism upgrade too, such as Sotuta de Peón Hacienda Viva, which combines a luxurious hotel with a throwback historical experience: a museum complete with real-life henequen processing tours "from leaf to twine".
"There is no government effort to rebuild or renovate the haciendas. All efforts, whether it's renovation or transformation into museums, come from private persons or associations," Gallegos explained.
Several other haciendas are scattered in this area of the Yucatan peninsula, and adventurous travellers can find their way to them by asking locals for guidance. Some can be reached by buses or hired taxis, others require a 4x4 vehicle or a motorcycle, but their presence is evident everywhere – from overgrown ruins in the thick, dense woods to crumbling old buildings just outside small villages and towns. A story of power, wealth, oppression and ruin is slowly being replaced by one of rebuilding – and remembrance.
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L'Humanité
Recyclage. Les ressourceries bientôt à la poubelle ?
ActuDepuis l’adoption de la loi antigaspillage, les acteurs de l’économie sociale et solidaire redoutent la fonte des moyens octroyés aux structures du réemploi et la mise en danger de toute une filière.
Bernice MatsionaAu milieu des articles remis à neuf par les salariés du Poulpe, la ressourcerie à quelques rues du marché de Château-Rouge, dans le nord de Paris, les usagers flânent à la quête de produits aux prix les plus bas.
Dans l’atelier de réparation logé au deuxième étage, Amine (1) répare un four dont il manque encore la porte et quelques boutons pour qu’il fasse à nouveau le bonheur de son utilisateur. C’est ce qu’on appelle le réemploi : permettre aux objets usés de ne pas finir en déchets.
Le fonds de réemploi créé par la loi antigaspillage
Bientôt, cette activité de la petite structure parisienne sera financée par l’éco-organisme Ecologic, société à but non lucratif en charge de la gestion des équipements électriques et électroniques en fin de vie. Récemment, Ecologic et le Réseau national des ressourceries et recycleries (RNRR) annonçaient en effet avoir signé un accord prévoyant le réemploi d’au moins 12 000 tonnes d’équipements électriques et électroniques d’ici à 2023. Une convention qui s’appuie sur le fonds de réemploi créé par la loi antigaspillage, entrée en vigueur en 2021, et qui permet à Ecologic de soutenir financièrement le RNRR. « On va pouvoir toucher un peu de sous sur le tonnage collecté, le tonnage revalorisé et le tonnage réemployé », confie Antoine Schmitt, coordinateur de la ressourcerie le Poulpe.
Le fonds de réemploi est en effet destiné aux acteurs de l’économie sociale et solidaire (ESS). « Évidemment, il y a encore du chemin à faire pour garantir l’activité de réemploi et plus généralement le maintien des ressourceries », nuance-t-il.
Le risque d'un désengagement de l'Ademe
Si ce fonds est en apparence une bonne nouvelle, Catherine Mechkour-Di Maria, secrétaire générale du RNRR, met en garde contre le risque d’un recul des politiques publiques avec la signature de telles conventions. « Aujourd’hui, nous sommes très inquiets du piège que peut représenter la mise en place de ce dispositif. Nous avons plusieurs informations qui remontent et prédisent qu’avec ce financement porté par la loi antigaspillage, l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) pourrait retirer son soutien à l’activité de réemploi. Autrement dit, celle-ci n’aurait plus de budget, ni de véritables politiques publiques sur cette activité. »
L’Ademe est pourtant l’un des principaux acteurs de la gestion et prévention des déchets. Même avis du côté du président d’Ecologic, René-Louis Perrier, qui déclare : « Il nous faut être vigilants car le fonds de réemploi doit être un plus et non pas une compensation de l’aide de l’État encore primordiale. »
La concurrence de Back Market
En plus du risque qui pèse sur les financements des structures, le dirigeant de l’éco-organisme s’interroge également sur la concurrence commerciale des grandes entreprises de l’occasion, comme Back Market, qui « mettent en danger » le réemploi au sein de structures plus traditionnelles comme les ressourceries et recycleries, mais aussi Emmaüs ou le Secours populaire.
Selon René-Louis Perrier, « ces entreprises font du réemploi de produits qui ont encore une forte valeur marchande. Or, avec les ressourceries et recycleries, on se positionne plutôt sur des équipements qui n’ont pas trouvé d’autres usages et qui sont véritablement en fin de vie. D’ailleurs, le cahier des charges qui encadre nos obligations spécifie que ce que l’on doit comptabiliser comme réemploi concerne bien les produits qui n’ont plus de valeur marchande ». L’ampleur de l’activité de ces start-up de l’occasion risque alors de réduire le stock d’objets disponibles pour les organismes de l’ESS, ou le rendre de moins bonne qualité, redoute-t-il.
Pérenniser des emplois locaux
Le possible retrait progressif de l’État laisse planer un dernier danger : celui des emplois proposés par ces structures à but non lucratif. Pour Antoine Schmitt, l’objectif de la ressourcerie est certes de combattre le gaspillage, mais également de pérenniser des emplois locaux. « On n’est pas là juste pour former les gens, puis les relâcher dans la nature. Et dans un sens, c’est de la véritable réinsertion. On a par exemple embauché pas mal de gens issus du quartier », détaille-t-il.
L'Humatinale
Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.
Or, avec un possible recul des politiques publiques concernant les structures du réemploi, cette offre d’emploi semble mise à mal. « C’est à l’État de jouer un rôle de soutien fort et pas à Ecologic, dont la contribution est certes non négligeable mais insuffisante », rappelle le coordinateur de la ressourcerie.
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Iceland, the isle of artists
Issued on: 22/07/2022 - 11:40Modified: 25/07/2022 - 14:30
Eve JACKSON
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Unpronounceable volcanoes, Björk, Vikings, Game of Thrones – these are some of the things you might think of relating to Iceland. This remote and fascinating island, located in the middle of the Atlantic Ocean with a population of 360,000 people, is one of the most creative nations in the world. Is it due to isolation, the inspiration from nature or its centuries-old folklore legends? Eve Jackson goes to the land of ice and fire to find out why Iceland has such an exceptional and disproportionate amount of artists.
The talents she meets include:
Showrunner and screenwriter of TV series 'Katla' and 'Trapped' Sigurjon Kjartansson, who takes us to one of his filming locations. It’s a black sand beach in Vik, a town in southeast Iceland positioned close to the volcano from which the show Katla takes its name.
Bestselling crime writer of 'Snare', 'Trap' and 'Betrayal' Lilja Sigurardottir takes us to one of the spots where she set one of her murder scenes. She tells us why more books are written, published and sold per person per year in Iceland than anywhere else on the planet.
The country’s top standup comedian Ari Eldjarn talks about being the first Icelandic funny man to have a show on Netflix.
Conceptual artist Hrafnhildur Arnardottir aka Shoplifter talks about her incredible art installation made of synthetic hair in Reykavik, and why Icelanders are open-minded and free spirited.
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[Vidéo] “Cela ne résoudra jamais rien” : le maire écolo de Lyon interpellé par une habitante de la Guillotière à bout
« Ce n’est pas du fond que vous proposez. » Une habitante de la Guillotière n’a pas mâché ses mots face au maire de Lyon, Grégory Doucet. Ce dernier s’est rendu vendredi 29 juillet dans ce quartier difficile, connu depuis des années pour être l’épicentre de l’insécurité à Lyon. Sa venue intervient après l’agression de trois policiers mercredi 20 juillet. Ces agents en civil – deux hommes et une femme – avaient été violemment pris à partie par des dizaines d’individus déchaînés, alors qu’ils tentaient d’interpeller un homme soupçonné de vol à l’arraché.
Une « priorité » pour Grégory Doucet
Depuis cet énième acte de violence à l’encontre de fonctionnaires de police, la ville de Lyon est au coeur de l’actualité, notamment pour la délinquance qui gangrène certains quartiers comme la Guillotière. Comme le rapporte CNews, Grégory Doucet a donc tenté d’apaiser les tensions rappelant certaines mesures instaurées pour redresser le quartier : « On a mis en place un dispositif spécifique sur ce qu’on appelle les ‘jeunes en errance’ qu’on a monté avec la métropole et la préfecture (…) On a aussi une action qui a été renforcée sur les publics qui sont en situation ‘d’addiction’. Petit à petit on met toutes les briques en place. » L’édile a rappelé qu’il n’avait pas « l’intention d’abandonner le territoire de la Guillotière » et qu’il en faisait « une priorité ».
Un échange avec une mère de famille
Mais Grégory Doucet n’a pas convaincu une habitante de la Guillotière. Cette mère de famille lui a poliment indiqué que ces mesures étaient « anecdotiques ». L’échange a été filmé par CNews. « Cela ne résoudra jamais rien. Cela améliorera vite fait sur trois, cinq ou six ans mais c’est anecdotique », a-t-elle lancé au maire écologiste de Lyon. La jeune femme assure ne « jamais avoir eu peur pour (elle) » mais davantage pour son fils, pointant son bébé en poussette. « Il a six semaines, et je me dis : ‘Dans quel monde je viens de catapulter ce bébé ?’ »
Interpellé par une habitante, le maire de Lyon, Grégory Doucet s’exprime : «De mon côté la volonté est là, je n’ai pas l’intention de laisser tomber la Guillotière», dans #MidiNews pic.twitter.com/2VqFnnrpZk
— CNEWS (@CNEWS) July 29, 2022
En réponse, Grégory Doucet s’est voulu rassurant : « Quand on fait un accompagnement des publics en difficultés pour que des gens puissent choisir la voie de l’insertion professionnelle, on est en train d’agir sur le fond. » L’élu rhodanien a enfin annoncé un « plan de réaménagement urbain de l’ensemble de la place » Gabriel-Péri, qui devrait être présenté à « la rentrée ».
Lyon : les dernières actualités
Известия (RUS)
Захарова посоветовала Джонсону сменить пол ради поста генсека НАТО
Официальный представитель МИД России Мария Захарова 30 июля иронично прокомментировала распространенное мнение, что у бывшего премьер-министра Великобритании Бориса Джонсона слишком мало шансов занять пост генерального секретаря НАТО.
Премьерное поведение: кто может прийти на смену Борису Джонсону
И как это повлияет на отношения Лондона и Москвы
Ранее ТАСС со ссылкой на источники рассказало, что у Джонсона нет шансов получить эту должность из-за того, что «очередным генеральным секретарем альянса должна стать женщина, причем желательно представительница новых стран НАТО».
«Во-первых, ничего не мешает Борису Джонсону внезапно обнаружить в себе женщину. Модно, дерзко, в его стиле. Во-вторых, количество принятых теперь в странах НАТО гендеров позволяет выбрать ему подходящий. Опять же модно, дерзко, в его стиле. В-третьих, даже если НАТО будет выбирать из людей, которые называют себя женщинами, они всегда внезапно могут обнаружить в себе мужчину или какой-нибудь иной гендер. Модно, дерзко, в стиле Бориса Джонсона», — написала Захарова в своем Telegram-канале.
Ранее, 29 июля, бывшая заместитель главы аппарата премьер-министра Великобритании Клео Уотсон рассказала, что ее работа с Джонсоном больше напоминала работу его личной няни. По словам Уотсон, ей регулярно приходилось напоминать премьер-министру о многих ежедневных вещах в период первых месяцев коронавирусной пандемии.
Борис Джонсон объявил о своей отставке с поста премьер-министра Великобритании 7 июля. Это произошло на фоне ухода из его правительства более 50 политиков.
В Великобритании идут теледебаты между двумя основными кандидатами на кресло премьер-министра — главой МИДа Лиз Трасс и бывшим главой минфина Риши Сунаком. Их первые совместные теледебаты прошли 25 июля.
Никто из новых кандидатов на пост премьера страны не поддержал идею присутствия экс-премьера Джонсона в кабинете министров. Имя нового главы правительства станет известно 5 сентября.
ВКонтакте
BBC
SANS TITRE
(Credit: Dogwoof)
1. My Old School
When 16-year-old Brandon Lee transferred to a new school near Glasgow in 1993, everyone there noticed something unusual about him. Some even thought he might be living a double life. But no one imagined the scale of the deception that would eventually come to light. In Jono McLeod's documentary, Lee's former classmates and teachers tell his bizarre story – and if you don't want to know the ending, don't Google his name. Lee himself didn't want to appear on screen, so his testimony is lip-synced by Alan Cumming (The Good Wife), and flashbacks to the 1990s are rendered as animated cartoons. Alissa Wilkinson at Vox says the results are "flat-out fun… like listening to a bunch of friends tell you about the wildest memory they share".
Released on 19 August in UK & Ireland
(Credit: Apple TV+)
2. Luck
In the first full-length film from Skydance Animation, Tony Award-nominee Eva Noblezada provides the voice of Sam, "the unluckiest person in the world". Having grown up in the care system, she hopes to nab some extra good luck for a fellow foster child, and finds her way to a realm where magical creatures – including a black cat voiced by Simon Pegg and a dragon voiced by Jane Fonda – manipulate the human race's fortunes. It may sound faintly sinister, but the director, Peggy Holmes, promises that Luck is full of "positivity and inspiration". Talking to Jackson Murphy at Animation Now, she says, "We've all been through a really hard time together in the world. People really want to sit back, relax, and really be inspired to just keep going. When those bad luck days come, just keep going because there are some good luck ones coming, too."
Released on 5 August on Apple TV+ worldwide
(Credit: Gravitas Ventures)
3. Mack & Rita
From Freaky Friday to Big, 13 Going on 30 to 17 Again, lots of comedies have imagined young minds zapping into older bodies, and vice versa. But the new film from Katie Aselton (The Freebie, Black Rock) puts a fresh spin on the formula, by ageing up, rather than using teens and adults. Written by Paul Welsh and Madeline Walter, Mack & Rita features a 30-year-old author (Elizabeth Lail) who has always felt that she was a 70-year-old woman on the inside. After going to a new-age workshop in Palm Springs, she is magically transformed into a 70-year-old woman on the outside, too. In her new identity (Diane Keaton in an all-too-rare lead role), she is a happy, relaxed "glammy granny" social-media influencer, but can that make up for losing 40 years of her life?
Released on 12 August in the US, Canada and Spain
(Credit: CTMG)
4. Bullet Train
David Leitch was Brad Pitt's stunt double on Troy, Fight Club and Mr and Mrs Smith, and has since become the director of such ridiculously-fun action movies as Hobbs & Shaw, Atomic Blonde and Deadpool 2. And now the two old buddies have teamed up for Leitch's latest shooting-and-punching-fest: Bullet Train. Pitt plays an assassin who is sent by his handler (Sandra Bullock) to grab a briefcase from one of the passengers on a Japanese train, but little does he know that the train is full of other shady characters (Brian Tyree Henry, Aaron Taylor-Johnson, Zazie Beetz, Michael Shannon). Adapted from a novel by Kōtarō Isaka, Bullet Train "is the kind of summer popcorn movie that knows it's a summer popcorn movie," says Nick Romano at EW. "But because it's Leitch at the helm, the action is sharp, slick, dynamic, and always advancing the story."
Released on 3 August in the UK and 5 August in the US
(Credit: Courtesy of Curzon Film)
5. Blind Ambition
This intoxicating Australian documentary, directed by Robert Coe and Warwick Ross, has such a perfect underdog story that it would seem far-fetched in a Hollywood comedy. Its four heroes are all refugees who fled from Zimbabwe to South Africa, and found work as waiters, then as sommeliers, before eventually forming Zimbabwe's first-ever competitive wine-tasting team. Their next stop is Burgundy in France, for "the Olympics of wine tasting". Open a bottle of your favourite rosé and enjoy. "While there is a focus on the road to the championship and the outcome of the competition," says Jojo Ajisafe in Little White Lies, "the real joy of Blind Ambition is watching the strength and ambition in the team. How they not only changed the lives of themselves and their families, but also exposed the world to the untapped talent present in Zimbabwe."
Released on 12 August in the UK and Ireland, and 2 September in the US
(Credit: Roadside Attractions)
6. Emily The Criminal
Emily (Aubrey Plaza) is indeed a criminal. In John Patton Ford's darkly-satirical urban thriller, she gets involved in a low-level credit card scam organised by Youcef (Theo Rossi), and builds up to bigger, more violent crimes from there. But maybe, just maybe, her wrongdoings are understandable. Ford makes the case for Emily that with $70,000 in student loans to pay off, and patronising bosses offering her nothing but unpaid internships, she is short of other options. The film is "an entertaining and sharp-edged look at the world in which so many millennials find themselves," says Alissa Wilkinson at Vox, "saddled with enormous debt, a lousy job market, an exploitative gig economy, and the sinking feeling that nothing’s going to get better if you don’t escape the system".
Released on 12 August in the US and Canada
(Credit: Courtesy of Picturehouse Entertainment)
7. The Feast
There aren't many folk-horror movies in which the characters all speak Welsh, but The Feast, directed by Lee Haven Jones, would be worth tucking into whichever language it was in. The setting is a swanky dinner party in the Welsh countryside. A politician (Julian Lewis Jones) hopes to charm some local farmers into letting a mining company onto their land. But their waitress for the evening, the mysterious Cadi (Annes Elwy), has another outcome in mind. "With delicate sleight of hand," says Sara Michelle Fetters at MovieFreak, "the filmmaker examines issues relating to classism, climate change, wealth inequality, sexism and so much more with deliciously malevolent precision. Jones also does not skimp on the blood and gore, the resulting mixture of social commentary and ghoulish mystical terror beautifully upsetting on a primal level."
Released on 19 August in the UK
(Credit: Metro Goldwyn Mayer Pictures Inc)
8. Three Thousand Years of Longing
Seven years on from the turbo-charged Mad Max: Fury Road, George Miller is back at last with another film – and the contrast could hardly be greater. In place of bloodthirsty survivalists racing around post-apocalyptic Australia, we have a demure English academic (Tilda Swinton) at a literature conference in Istanbul. A djinn (Idris Elba) materialises in her hotel room and offers her three wishes, but the academic has read enough myths to know that wishes tend to backfire, so the djinn tries to charm her with fabulous tales from his past. Miller's romantic fantasy, which premiered at Cannes, is a long way from Mad Max territory, but there is a thread connecting the two films. "Like Mad Max: Fury Road before it," says Ben Croll at The Wrap, "Three Thousand Years of Longing is another kind of blockbuster that tries to lead by example, a big-budget fantasia that argues there are more imaginative and original ways for Hollywood to employ its tools."
Released on 31 August in the US and Canada
(Credit: A24)
9. Bodies Bodies Bodies
This "Agatha Christie-style Gen-Z slasher farce" is "one of the horror highlights of the year", says Matthew Turner at Nerdly. Amandla Stenberg and Maria Bakalova (from Borat Subsequent Moviefilm) play a young couple who go to a hipster house party at a rich friend's mansion. Late at night, the twenty-somethings play a game of "bodies bodies bodies", in which the murderer "kills" his victims by touching them. But then, of course, someone actually gets killed. Halina Reijn, the film's director, satirises our resentments, insecurities and social-media obsessions – but also delivers a cunningly-plotted murder mystery. "In short, Bodies Bodies Bodies is a thoroughly entertaining, deliciously twisted horror farce that demands to be seen with as big an audience as possible," says Turner. "Agatha Christie herself would be proud."
Released on 5 August in the US, 12 August in Canada and 9 September in the UK
(Credit: Nick Wall/ Netflix)
10. I Came By
Playing a rather different character from the ones he's known for in Downton Abbey and Paddington, Hugh Bonneville co-stars in I Came By as a snooty high-court judge named Sir Hector Blake. Starring alongside him is George MacKay, who plays a Banksy-like graffiti artist whose speciality is to sneak into the homes of Britain's wealthiest aristocrats and do some unauthorised redecorating. But when he is in Sir Hector's London town house, he uncovers a dark secret that puts his life in danger. Directed and co-written by the Bafta-winning Babak Anvari, this Netflix crime thriller promises "classic Hitchcockian suspense via contemporary themes of establishment privilege and corruption".
Released on 19 August in cinemas in the UK and Ireland, and 31 August on Netflix internationally
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L'Humanité
Pour Facebook, le temps béni de la pandémie, c’est fini
ActuNUMÉRIQUE Pour la première fois, Meta, la maison mère du célèbre réseau social, vient d’annoncer une baisse de ses recettes, ainsi que la perte de 2 millions d’utilisateurs.
Pierric MarissalAvec plus de 25 milliards d’euros de chiffre d’affaires réalisés sur le seul premier trimestre 2022, on ne va pas trop s’en faire pour le géant des réseaux sociaux (Facebook, Instagram, WhatsApp et Messenger) et numéro 2 mondial de la publicité en ligne. Mais, sur un an, l’activité de Meta est en baisse de 1 %, a annoncé le groupe mercredi. Et c’est la première fois que cela arrive. Les bénéfices nets sont en recul également, à 6 milliards d’euros. Tout comme le nombre d’utilisateurs, qui chute de 2 millions. Il reste néanmoins 3,65 milliards de personnes dans le monde à se connecter tous les mois à au moins l’un des quatre réseaux et messageries du groupe. Depuis début février, le prix de l’action a été divisé par deux et plus de 400 milliards de dollars de capitalisation boursière sont partis en fumée.
Il y a quelques semaines, Mark Zuckerberg, le patron de Facebook, s’était plié à une séquence de questions-réponses avec ses employés en visioconférence. Le magazine en ligne The Verge avait pu mettre la main sur un enregistrement, et fournir un éclairage sur la pesante ambiance qui règne en interne. Après avoir rappelé que « les embauches sont gelées dans plusieurs secteurs entiers du groupe », le PDG a souligné qu’ « il y a probablement tout un tas de gens dans cette entreprise qui n’ont rien à y faire ». Un plan social n’est pas prévu, Zuckerberg a une autre stratégie : « Mon espoir est qu’en augmentant les attentes, en ayant des objectifs plus agressifs, et en faisant monter la pression, certains d’entre vous pourraient simplement dire que cet endroit n’est pas pour vous. Et cette autosélection me convient. »
La faute à Tiktok et Apple ?
Pour expliquer la situation, il y a bien entendu la concurrence de TikTok, qui a conquis beaucoup de temps de cerveau disponible des plus jeunes. Facebook tente maladroitement de le copier, d’adapter son fil d’actualité et de miser sur le même format vidéo. Un autre coup dur vient d’Apple. Le fabricant de l’iPhone a introduit une fonctionnalité qui permet aux utilisateurs de désactiver le flicage interapplication. Cliquer sur « demander à l’application de ne pas me suivre » torpille le modèle économique de Facebook, qui traque l’usager à travers tous les usages de son smartphone pour personnaliser au mieux la publicité. Cette option aurait déjà coûté à l’entreprise près de 10 milliards d’euros en perte de revenus publicitaires.
Et 10 milliards, c’est aussi la somme investie pour l’heure par le groupe dans le « métavers », pressenti par Zuckerberg pour être la prochaine grande étape d’Internet, où l’on passera d’une application à l’autre en réalité virtuelle. À ses balbutiements, cette activité ne rapporte quasi rien, mais coûte cher. Et fidèle à sa stratégie, Meta rachète toutes les sociétés qui pourraient lui faire concurrence dans le domaine, s’attirant d’ores et déjà les regards courroucés de la FTC (Commission fédérale états-unienne du commerce). Celle-ci vient d’ailleurs d’empêcher le géant des réseaux sociaux d’acheter Within, l’entreprise qui édite Supernatural, la principale application de fitness en réalité virtuelle.
facebookMeta Valeurs Actuelles
J. K. Rowling victime de la « cancel culture »
Depuis le 19 juillet, il faut parler de “quadball”. Avant, ce sport dévoilé dans les pages de la saga Harry Pot ter s’appelait le “quid-ditch”. Né dans l’imagination de la romancière J. K. Rowling, le “sport préféré des sorciers” avait trouvé preneurs dans la réalité. Pourquoi ce changement de nom ? Parce que des joueurs ont décidé, à leur tour, de se désolidariser de l’auteur de la saga, objet d’une haine tenace pour des propos jugés “transphobes”. Dans son communiqué, l’Association internationale de quid-ditch (IQA) développe : « Des groupes de défense des droits LGBTQ+ comme Glaad et Human Rights Campaign ainsi que les trois acteurs principaux de la série de films Harry Potter » ont critiqué les positions de J. K. Rowling. On garde son idée, en la gommant du paysage. Certains prétendent encore que la culture de l’annulation, en anglais la cancel culture , n’existe pas…
La biologie n’existe plus, chacun est son propre démiurge
J. K. Rowling est devenue l’exemple le plus prestigieux des personnes “annulées” pour avoir déplu aux militants les plus progressistes de l’époque. Les totalitarismes n’ont jamais caché leur attirance pour la méthode : plutôt que de composer avec la réalité, on change les mots, les concepts, les créations pour qu’elle n’apparaisse plus nulle part.
Quelques jours plus tôt, c’était en effet l’actrice Emma Watson – qui a connu la gloire en incarnant la petite sorcière Hermione Granger dans la série de films – qui annonçait qu’elle était prête à jouer à nouveau son rôle à une condition peu banale : que J. K. Rowling soit écartée du projet. C’est-à-dire que l’auteur du roman, scénariste des films, disparaisse de sa propre œuvre. Ce n’était pas la première condamnation de la part de l’actrice, rejointe dans ses attaques par les deux autres héros de la filmographie ensorcelée, Rupert Grint et Daniel Radcliffe. Leur carrière née dans les pages de la saga n’a laissé aucune place à la plus élémentaire gratitude, la haine est totale.
Mais il y a sans doute pire. En novembre dernier, la plate-forme HBO Max annonçait la réunion du casting pour les 20 ans du premier Harry Potter … sans sa créatrice. Dans le même temps, cette dernière s’inquiétait d’avoir « reçu tellement de menaces de mort [qu’elle] pourrai [t] en tapisser la maison » sans attirer la moindre compassion.
On pourrait croire à une malédiction. Ses détracteurs rationalisent pourtant la guerre qu’ils mènent. Tout avait commencé en 2018, lorsque J. K. Rowling avait apporté son soutien à Maya Fors-tater, une chercheuse britannique licenciée après avoir contesté les théories des adeptes du genre – contre la réalité du sexe. À l’époque, la critique était déjà vive. Mais le gros de l’affaire débute réellement le 6 juin 2020. Ce jour-là, la romancière partage sur Twitter un article dont le titre évoque les « personnes qui ont leurs règles » (un subterfuge utilisé par des militants de la cause trans pour éviter d’utiliser le mot femme, qui désignerait contre leur gré les femmes devenues hommes en ayant conservé leurs organes féminins – il faut suivre). Au-dessus de cet article, Rowling livre un commentaire ironiquement exaspéré : « “Les personnes qui ont leurs règles. ” Je suis sûre qu’on devait avoir un mot pour ces gens. Quelqu’un pour m’aider ? Fimmes ? Fammes ? Fommes ? »
Le jour même, elle devenait l’ennemie des pourfendeurs du vieux monde. Il fallait pourtant beaucoup d’imagination pour transformer cette discrète militante de gauche, anti-Brexit et féministe engagée, en modèle de conservatisme… Mais le militant woke a le bannissement généreux. Pire encore, l’accusée s’était alors fendue d’un communiqué dans lequel elle expliquait avoir été victime de violences conjugales et prendre très au sérieux la défense des femmes pour cette raison précise. Trop tard pour susciter l’empathie des militants de l’inclusion tolérante…
En Grande-Bretagne, le débat fait rage depuis 2016. À l’époque, la commission femmes et égalités du pays avait prôné le changement dans la reconnaissance juridique du genre, en passant de l’avis d’experts médicaux au choix individuel. Theresa May avait porté la proposition, avant que Boris Johnson ne l’abandonne. Le débat, lui, n’a pas cessé.
La définition même de la personne “transgenre” a évolué au fil des années : avant, c’était une personne qui avait subi une opération pour adopter les atouts du sexe opposé. Désormais, c’est déclaratif, les militants ayant jugé que l’intervention chirurgicale relevait de la “stérilisation forcée”.
La biologie n’existe plus, chacun est son propre démiurge. Et si une femme décide de devenir un homme, il lui suffit de le dire. C’est ainsi que naît l’époque des “hommes enceints”. Dans cette logique, des hommes peuvent donc avoir leurs règles. Par conséquent, parler de “femmes” au lieu de “personnes qui ont leurs règles” est une insupportable offense pour ces femmes devenues hommes par la volonté, malgré la biologie.
Alors le débat s’est tendu, notamment avec certaines féministes qui refusent que la cause trans provoque l’invisibilisation… des femmes. Loin de la théorie, les problèmes sont bien concrets : comment prendre en compte la différence de force physique dans le sport ? Quelles garanties de sécurité dans les espaces réservés aux femmes ? Tout homme peut-il être une femme comme les autres ? Certaines féministes répondent non. Parmi elles, on trouve justement J. K. Rowling. Et c’est ce qui lui vaut d’être la cible de choix des nouveaux “éveillés”.
France24 - Monde
Métavers : les avatars ont-ils des droits ?
Publié le : 06/07/2022 - 17:43Modifié le : 06/07/2022 - 17:57
Sébastian SEIBT
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Pour entrer dans le métavers, présenté comme l'avenir d’Internet par Meta (anciennement Facebook), il faudra créer son avatar. Mais dans ces mondes virtuels, auront-ils des droits et des devoirs ? L’avocat Louis Taslé d'Héliand, spécialiste de ces questions, explique à France 24 quel sera le statut de notre double virtuel.
BBC
There's nothing in pregnancy that we've seen that can induce food allergy. It's important that mothers realise this - Kari Nadeau
When I was four years old, I drank my first glass of milk in a hospital, with an IV drip in my hand to administer emergency medication in case I had a severe allergic reaction.
The doctors were carrying out a food challenge to see if I could tolerate cow's milk, which I'd been allergic to since I was tiny. I was first given a drop of milk on my tongue, followed by a few sips, and eventually a full glass. These challenges happened regularly and often resulted in vomiting and a rash, but luckily nothing more serious.
I outgrew my dairy allergy at the age of 7. But to this day, I can't drink a glass of dairy milk as it makes me feel nauseous, presumably because my mind still associates the taste with feeling sick.
I was a highly allergic child, suffering from dairy, egg and nut allergies. Looking back, all the warning signs that I would develop food allergies were there. Not only did I have a history of allergies in my family, I also suffered from severe eczema as a baby, which doctors now say is a red flag.
I was lucky, I never suffered from anaphylaxis, when allergens cause the immune system to go into a state of shock and trigger severe and potentially life-threatening symptoms which can include breathing problems, vomiting and a weak pulse. Instead I would suffer from hives, stomach cramps and an itchy throat if I ate any dairy or eggs. I have only accidentally once had a tiny amount of peanut, which caused severe vomiting and stomach cramps, but luckily no hospitalisation.
My food allergies meant my diet was severely restricted during childhood. There weren't a wide range of dairy-free alternatives available during the 1990s, so I spent the first eight years of my life missing out on cake, chocolate and cheese. This may seem like a small sacrifice – after all, many people voluntarily skip such treats, be it to cut their sugar intake or avoid animal products. But food allergies are different. They mean constantly having to be alert to potential threats in every meal. Those living with them probably won't be surprised to hear that food allergies are known to impact the quality of life and mental health of children and adolescents, as well as their families. And while in the UK, deaths from allergic reactions to food have declined over the past 20 years, there are still cases of fatal anaphylaxis.
I was lucky to outgrow two of my three allergies (dairy and eggs) and today they don't impact my daily life. But allergies are becoming a daily worry for more and more children and parents, often causing severe anxiety and stress.
The medical advice has changed hugely since I suffered from food allergies as a child. Rather than practicing strict avoidance, doctors are encouraging parents of children at risk of allergies to introduce them to peanuts, eggs, milk and other potential allergens as soon as they start having solid foods. Could these scientific advances help us save future generations from the stress and danger of food allergies – and perhaps even make existing cases less severe?
Food allergies are increasing throughout the world, but may be preventable (Credit: Getty Images)
Tide of allergies
Child allergies are rising at an alarming rate, particularly in industrialised countries. "We see that the incidence and prevalence of food allergies is increasing throughout the world," says Kari Nadeau, professor of paediatric medicine and director of the Sean N Parker Center for Allergy & Asthma Research at Stanford University. She calls the rise an "epidemic" in her book, The End of Food Allergy.
Allergy is the most common chronic disorder in children in the UK, affecting 40% of children – among the highest rates in the world. However, as researchers have pointed out, a lack of accurate data around allergy prevalence and increased use of the term "allergy" can make it difficult to directly compare rates in different countries.
In the US, studies suggest that between 3.9% and 8% of children and adolescents are affected by food allergy. In Australia, researchers conducted a study of the 2,848 one-year-olds, based on results from food challenges – a method that is thought to yield particularly precise data. They found that more than 10% of them had a challenge-proven food allergy to one of the common allergenic foods, such as raw egg and peanuts.
The idea that allergies are increasing is backed by many different sources, from surveys to hospital admissions. Between 1997 and 2011, the prevalence of food allergies in children in the US increased by 50%. Between 2013 and 2019, England saw a 72% rise in the number of hospital admissions for children caused by anaphylaxis.
"The other big change in epidemiology is that more and more people have multiple food allergies," says Nadeau. "They're not just allergic to milk or egg or peanut, they now also have wheat, sesame or tree nut allergies."
How do children become allergic?
"Children aren't born allergic," says George Du Toit, professor of paediatric allergy at King's College London. However, genetics can make it more likely for a baby to develop an allergy at some point. If both parents have allergies, children have a 60-80% risk of also developing one, compared to a 5-15% risk among children without allergic parents.
But while some babies may have a higher risk of developing allergies later, due to these inherited traits, they don't develop them while still in the womb."There's nothing in pregnancy that we've seen that can induce food allergy," says Nadeau. It is important that mothers realise this, she says. Many have asked her "What did I do wrong?" when their child develops an allergy, thinking it may be linked to their diet during pregnancy. But there is no evidence for this, Nadeau says.
It is during the first weeks and months of their lives that babies are exposed to allergens in their environment and start developing antibodies. This exposure is through the skin, not the gut, says Nadeau.
"The moment a 'foreign object' touches our skin, even on a microscopic level, those allergic pathways start to be embedded in the system, and we start to activate B cells and T cells, that set down memory responses for life," she explains. B cells and T cells are two cell types that play a very important part in our immune response. They allow us to react to a perceived threat, and remember that reaction so it's faster and stronger the next time the threat appears.
This means that a child can be exposed to peanuts through dust or residue on their parents' hands, which can trigger an immune response long before they have ever eaten peanut protein.
By the time they eat the food for the first time, they may already be allergic.
"If the body is first and repeatedly introduced to foods through the skin, as opposed to through the mouth and gastrointestinal tract, it may increase the likelihood of sensitisation to that food, and possible allergy," says Jennifer Bufford, vice president of clinical operations at Food Allergy Research and Education (FARE) in the US.
Children with eczema, which causes skin to become dry, broken and itchy, are particularly vulnerable to developing a food allergy. This is because their skin has microscopic holes in it, which allow particles to enter the body, says Nadeau.
"Early onset, severe eczema, particularly if it's distributed in exposed areas, such as the face, neck, arms and legs, is a red flag and a real root of exposure," says Du Toit.
A child is examined at an asthma clinic in Washington, DC (Credit: Jahi Chikwendiu/The Washington Post via Getty Images)
It begins with the skin
Infants with eczema are six times more likely to have an egg allergy and 11 times more likely to have a peanut allergy by 12 months than infants without eczema, according to a population-based study of one-year-old children in Melbourne, Australia.
In the UK, one in five children under the age of two has eczema. The number of children with eczema and allergic rhinitis in the UK has more than trebled since the 1960s.
The exact cause for the rise is not known, but Nadeau believes an increase in the use of detergents and harsh soaps as well as rising pollution levels may play a role. Laundry detergents that contain the enzyme protease may impair the skin barrier and increase allergen sensitisation, she says. "Detergents are very concentrated and really clean our clothes but also, unfortunately, degrade our skin."
"Our modern, industrialised environment has likely increased our susceptibility [to eczema and allergies]," says Bufford, adding that smoking, traffic fumes and air pollution are all thought to play a role in contributing to allergies.
Environmental disasters such as wildfires may worsen the problem. Short-term exposure to wildfire smoke has been linked to increased eczema and general itchiness, including among people with no history of the skin condition, according to research carried out by scientists at UC San Francisco. A study by Nadeau and researchers at Stanford University found that exposure to wildfire smoke was linked to significantly lower concentrations of type 1 T helper cells (Th1) in children, which fight infection, and higher levels of type 2 T helper cells (Th2), which trigger the activation of cells involved in allergic inflammation.
"The body's immune system is in a state of constant flux, with various cell types increasing or decreasing depending on what the body is being exposed to," Mary Prunicki, the study's lead author, said at the time of publication in 2019. "In this study, we found that there were more [Th2] cells in children who were exposed to the wildfire smoke, which was more pollution exposure overall." More Th2 type cells are known to induce more acute and chronic allergies and asthma, Nadeau explains. This is because they activate allergen-specific B-cells.
Research from the Canadian Healthy Infant Longitudinal Development (CHILD) study in 2015 found that exposure to traffic-related air pollution in the first year of life increases the risk of developing allergies to food, mould, pests and pets.
Peanut protein found in house dust has also been linked to the onset of food allergies. One study by researchers at King's College London found a strong link between early-life exposure to peanut protein in household dust and peanut allergy in children with the FLG mutation, which is associated with eczema. A three-fold increase in peanut dust exposure during infancy was associated with a three-fold rise in school-age peanut allergy.
My top tip would be that parents wash their hands before applying creams onto their child's skin - Helen Brough
"Children with that mutation are much more likely to have dry skin and we found that if they had high peanut dust levels in their bed or play area, they had a significantly increased risk of developing a school-age allergy," says Helen Brough, lead author of the study and a consultant in paediatric allergy at the Evelina London Children’s Hospital in London.
"My top tip would be that all parents who apply creams onto their child's skin should wash their hands before doing so because there might not just be bacteria on their hands, but also peanut, egg or sesame," says Brough.
"When they buy those types of ointments, parents should never put their hands inside [the contrainer] because then that will be contaminated with bacteria and potentially food," Brough says. Instead they should use a clean spatula to put the cream onto their child's skin before rubbing it in by hand, she says.
Feeding a baby many different foods during their first year of life is thought to help prevent allergies (Credit: Getty Images)
Preventing peanut allergies
A landmark study in the UK triggered a paradigm shift in how child food allergies are treated and showed that peanut allergies are preventable, if parents intervene early.
In 2015, the Learning Early About Peanut Allergy (LEAP) study revealed that the number of children developing a peanut allergy can be drastically reduced if they are regularly fed peanuts from a young age. (Parents interested in using this method should always discuss it with their own healthcare provider first, and ensure it is appropriate and safe for their baby. The findings reported here are only intended for information, and not as medical advice).
The study enrolled 640 infants aged 4-11 months who were considered at high risk of developing a peanut allergy because they had severe eczema, were allergic to eggs or suffered from both conditions, until the age of five. The children were divided into two groups: those whose parents regularly fed them food containing peanuts, in at least three meals a week, and those whose families avoided peanuts altogether.
The LEAP study found that regular peanut consumption reduced the prevalence of peanut allergy at five years of age by a remarkable 81%.
By the time they were five, just 3.2% of the consumption group had developed a peanut allergy, compared to 17.2% in the avoidance group.
The advice used to be 'if you don't go near this allergenic villain, you won't develop a problem'. But all you do is kick the can down the road - George Du Toit
"The difference between the two groups was enormous," says Du Toit, who is one of the LEAP study's co-authors. These scientific findings have "revolutionised" how children's allergies are treated, he says.
"The advice used to be 'if you don't go near this allergenic villain, you won't develop a problem'", says Du Toit. "But all you do is kick the can down the road, and just give the child a longer opportunity to become allergic."
Nadeau has turned this scientific understanding into a memorable rhyme:
"Through the skin, allergies begin;
Through the diet, allergies can stay quiet."
Food is an important part of children's development and social life, but allergies can fill those shared moments with stress and anxiety (Credit: Getty Images)
This article is part of Family Tree, a series that explores the issues and opportunities families face today – and how they'll shape tomorrow. You might also be interested in other stories about children's health and development:
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New advice
After the LEAP study was published, the American Academy of Pediatrics endorsed early peanut introduction in infants at high risk for peanut allergy. In 2017, the National Institute of Allergy and Infectious Diseases in the US published new guidelines for introducing peanut foods to infants aged four to six months with severe eczema or egg allergy and from six months for children with mild to moderate eczema.
Previously the guidelines recommended that parents should delay the introduction of certain high-risk foods (such as peanuts), which "may have played a part in the ongoing rise of children with allergies to food," says Bufford.
The British Society for Allergy and Clinical Immunology also published new guidelines for the treatment of nut allergies in 2017, recommending the early introduction of peanuts into the weaning diets of high-risk infants.
Many parents are "very nervous" about introducing their babies to peanuts and other foods they may be allergic to, particularly if there is a family history of allergies, says Maeve Kelleher, honorary senior clinical fellow at Imperial College London, and consultant in paediatric allergy at Children's Health Ireland.
If this is the case, it may be worth doing a skin test first or suggesting that the introduction takes place in a hospital setting, says Kelleher. In babies under the age of one, anaphylaxis is "very unlikely", she says, adding that the most common allergic symptoms among infants are hives and sometimes vomiting.
"Once the child is older, and their immune system is more sophisticated, they're more likely to have anaphylaxis," says Brough.
When you find one allergy, the clock really is ticking and the window of opportunity starts closing – George Du Toit
Du Toit says it is important for parents to be aware that there is a "window of opportunity" to establish tolerance, between 4-11 months.
Parents should start weaning their children on to as many different foods as possible, especially if they have eczema, he says.
"It's rare to be allergic to just one food; where you find one food allergy, you usually will find others," says Du Toit. "When you find one, the clock really is ticking and the window of opportunity starts closing. Ideally, you want to be weaning onto other common safe food allergens." By the time the baby reaches 12 months, it's often too late as the allergies are already established, he says.
"A lot of allergies go together because they share common proteins, especially shellfish," says Nadeau. "So if you're allergic to shrimp, you're more likely to be allergic to other items that have an exoskeleton like lobster."
Therefore it is important to introduce infants to a wide range of food in the first year of their life, she says.
Is being 'too clean' really a problem?
One of the most discussed topics when it comes to allergies is whether cleanliness is to blame for rising allergies.
The hygiene hypothesis, which was postulated by epidemiologist David Strachan in 1989, proposes that early childhood exposure to germs and infections helps the immune system develop and protects against allergies. Strachan argued that the rise in allergies and asthma in the late 20th Century was linked to children's reduced exposure to microbes through declining family sizes, limited interaction with animals and higher standards of cleanliness.
The theory is contentious and many scientists disagree with it, arguing that good hygiene is vital to protect against disease and that there is no good evidence showing that cleanliness is responsible for the development of allergic diseases.
A widely supported interpretation of the hypothesis is that a child's susceptibility to allergies doesn't have to do with how clean their home is, but rather with whether their gut has been exposed to different types of microorganisms.
In a 2021 study, researchers at University College London and the London School of Hygiene & Tropical Medicine argue that we are not too clean for our own good, pointing out that children's exposure to vaccines, their natural environment and their mothers' beneficial microbiota provides all the microbial inputs needed for a healthy immune system.
The study shows that cleaning the home "does not necessarily reduce the child's exposure to mother or to nature, while the unnatural microbiota of the modern home are not helpful, and can be toxic," says Graham Rook, emeritus professor of medical microbiology at UCL and lead author of the study.
Amish children raised on traditional farms have a particularly low incidence of allergies (Credit: Jean-Louis Atlan/Sygma via Getty Images)
While cleanliness in the home is no longer considered a risk factor for allergies, environmental factors can play a role in the development of their immune system and allergic conditions.
"Children that are born in a farming environment are much less likely to have asthma, eczema and allergies," says Brough. "That's thought to be due partly to the food that they're eating and partly to their exposure to bacteria that are in stables."
A study carried out in South Africa concluded that exposure to farm animals protected toddlers aged 12-36 months from allergic outcomes.
Research on Amish children raised on farms in Indiana provides an even more detailed picture. The Amish are a farming community of Swiss descent, who typically live in large families and follow a traditional lifestyle, such as avoiding the use of electricity, and using horse-drawn buggies instead of cars. The researchers compared the Amish children to Swiss children raised on farms, and also to Swiss children who did not live on farms.
All of these children shared a similar genetic background, but their allergy and asthma rates were very different. The Amish children had the lowest rates of asthma and allergies, while the Swiss children not raised on farms had the highest, comparable to general rates in the US. The Swiss farm children's rates were in the middle.
The results suggest that lifestyle rather then genetics play a decisive role in the development of asthma and allergies, and especially that being in close contact with animals helps. The reason for the difference between the Amish and Swiss farm children was not entirely clear, and may be to do with the size of the families, according to the study.
"In this rural environment exposure to livestock is the strongest protective factor," the researchers said. "In urban communities, where animal contact is rare, risk factors include caesarian section, and protective factors include consumption of fermented milk products."
Birth and gut health
Research suggests that there is a link between how a baby is born, their gut bacteria, and later food sensitivities. Babies delivered by vaginal birth, and exposed to their mother's vaginal and intestinal bacteria in the process, have been found to have higher gut bacterial counts than those delivered by caesarean section. A study by Canadian researchers established a link between children born via caesarean section and peanut sensitivity in infants. These children had persistently low levels of bacteroides – a type of bacteria critical to the development of the immune system – in the first year of their life, the study noted. The babies with low bacteroides were found to have a threefold increase in their risk of developing peanut sensitivity by the age of three.
"It all boils down to the gut microbiome," says Brough. "We know that children with food allergies have a different gut microbiome to children without them."
Many mothers who have caesarean section are given antibiotics after the birth, to prevent infection of the wound. While this is important for the mother's health and recovery, Brough says it can have a negative side effect: "We know that exposure to antibiotics in the first couple of weeks of life increases the [baby's] risk of eczema."
This does not mean babies born via caesarean section will definitely develop allergies – and as the LEAP study shows, they can benefit from preventative strategies. But it may shed a useful light on the root causes of allergies.
Growing out of allergies
I luckily outgrew my milk and egg allergies, but am still unable to eat nuts of any kind. This appears to be common. Roughly 80% of children will grow out of their milk and egg allergies, says Kelleher. "But unfortunately only around 20% grow out of a nut allergy."
"Although allergies to milk, egg, wheat and soy often resolve in childhood, children appear to be outgrowing some of these allergies more slowly than in previous decades, with many children still allergic beyond the age of five," says Bufford. Allergies to peanuts, tree nuts, fish and shellfish are generally lifelong, she says.
But even for these allergies, there are treatment options emerging. Immunotherapy, which desensitises the body to an allergen, is a particularly promising treatment. Immunotherapy drugs have been found to induce remission of peanut allergy. In a recent clinical trial in the US, giving peanut oral immunotherapy to highly allergic children aged one to three years – under close medical supervision – desensitised most of them to peanuts and induced remission of peanut allergy in one-fifth. This kind of immunotherapy is different from the preventative steps for babies, and is carried out by experts at specialised medical centers, not by the parents themselves.
Although food allergies are rising rapidly around the world, we are finally starting to understand how to effectively treat them, and prevent them altogether through early intervention.
I know just how life-changing these scientific developments can be. It means that future generations of young children can enjoy carefree play dates and birthday parties, without the risk of becoming incredibly unwell, and that their parents are not plagued by constant fears about hidden allergens.
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Известия (RUS)
Мехонцев поделился ожиданиями от боя Монсон – Дацик
Боксер-профессионал, чемпион мира 2009 года, двукратный чемпион Европы 2008 и 2010 годов, олимпийский чемпион 2012 года Егор Мехонцев 30 июля рассказал «Известиям», чего ожидает от турнира «Бойцовского клуба РЕН ТВ», в рамках которого в главном поединке сразятся Вячеслав Дацик и Джефф Монсон.
«Ожидания есть, что будет хорошее зрелище. Я надеюсь, что они (Дацик и Монсон. — Ред.) покажут хороший уровень для зрителей, которые будут смотреть поединок по телевизору или придут на трибуны», — сказал Мехонцев.
Спортсмен признался, что болеть будет за Дацика.
Ранее в этот день своим прогнозом на поединок поделился российский боец Евгений Орлов. Он уверен, что Дацика ожидает сокрушительная победа, ведь россиянин — мощный спортсмен, хорошо тренируется и готов к бою.
Джефф Монсон — двукратный победитель ADCC Submission Wrestling World Championship, чемпион мира по бразильскому джиу-джитсу, бывший претендент на титул чемпиона UFC в тяжелом весе. На счету 51-летнего бойца 60 побед, 26 поражений и одна ничья.
Дацик — российский профессиональный боксер, боец смешанного стиля, кикбоксер и тайбоксер. В боях без правил он начал участвовать будучи подростком. Тогда он получил прозвище Рыжий Тарзан. Особенностями бойца стали эксцентричность и неожиданные сокрушительные удары.
Противостояние Монсона и Дацика станет главным в турнире в рамках «Бойцовского клуба РЕН ТВ», который состоится 5 августа. Бои пройдут в столичном клубе «1930 Moscow». Трансляцию в прямом эфире покажет РЕН ТВ, она начнется в 23:00.
Билеты на мероприятие доступны по ссылке.
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France24 - World
New Zealand mountaineers built snow cave to survive terrifying avalanche
Issued on: 29/07/2022 - 10:14
Dheepthika LAURENT
IN THE PRESS - Friday, July 29: We look at reactions to Mohamed Bin Salman's visit to Paris and talks with Emmanuel Macron. Joe Biden and Xi Jinping hold marathon talks over a proposed trip to Taiwan by House speaker Nancy Pelosi. Also, two mountaineers survive a terrifying avalanche in New Zealand. Lastly, Beavis and Butthead — a staple of MTV in the 90s — gets a 2022 reboot!
Известия (RUS)
В Херсонской области приняли декларацию развития о будущем вместе с РФ
Власти Херсонской области приняли политическую декларацию развития, в рамках которой будущее региона обозначено вместе с Россией. Об этом 30 июля сообщает «РИА Новости».
«Херсонщина становится частью единого мощного социального, технологического, энергетического, коммуникативно-информационного комплекса России, а народ ее — частью российского народа», — указано в тексте документа, который был принят на форуме общественности «Мы вместе с Россией», прошедшем 30 июля в Херсоне.
Пункт и значение: союзные войска начали штурм Авдеевки
Взятие города избавит от обстрелов Донецк и окрестности
Согласно тексту декларации, Херсонская область признается исторической частью России, а русский язык становится государственным наряду с украинским. В документе написано, что в ближайшем будущем область ждут развитие сельского хозяйства, промышленности, науки, культуры, обновление транспортной инфраструктуры и портового хозяйства, социальной и строительной сферы. Отмечается, что на территории области планируется также разместить курортно-туристический кластер.
«Для будущего Херсонщины важна судьба соседних регионов. Выход этих регионов из состава Украины с ликвидацией украинского государства в его современном виде значительно улучшил бы перспективы Херсонщины и всей Новороссии, обеспечил бы ей коллективную безопасность и спокойствие», — говорится в тексте документа.
Ранее 30 июля бывший подполковник армии США Дэниел Дэвис в статье для журнала 19Fortyfive заявил, что поставленная перед вооруженными силами Украины (ВСУ) задача отбить Херсонскую область находится за гранью возможного. По его словам, в настоящий момент этого не сможет сделать ни одна армия мира, стремление же Киева к контрнаступлению может привести к потерям еще большей части Украины.
Ранее, в июле, в беседе с «Известиями» военный эксперт Владислав Шурыгин заявил, что у Украины нет возможности не то что отвоевать утраченные земли, но и вести «внятное контрнаступление». По словам специалиста, Украине неоткуда взять десяток полностью организованных боеготовых бригад, а заявления о контрнаступлении нужны для того, чтобы поддерживать боевой дух.
Таким образом он прокомментировал слова министра обороны Украины Алексея Резникова, который заявил, что президент страны Владимир Зеленский отдал приказ отвоевать южные утраченные территории. При этом он отметил, что страны Запада должны помогать украинским военным в выполнении поставленных задач.
Граничащая с Крымом Херсонская область Украины полностью перешла под контроль российских военных в середине марта в ходе спецоперации РФ, о начале которой президент Владимир Путин объявил 24 февраля.
В конце мая сообщалось, что область хочет войти в состав Российской Федерации и свое будущее видит в составе России. В настоящее время в регионе уже стартовал процесс выдачи паспортов РФ. Референдум в Херсонской области по вхождению в состав России планируется провести в этом году. Власти региона исключили возвращение в состав Украины.
Больше актуальных видео и подробностей о ситуации в Донбассе смотрите на телеканале «Известия».
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BBC
Continued research shows that catastrophic thinking is a serious contributor to many other anxiety disorders.
Imagine you’ve applied for a dream job, and you have now been selected for the second round of interviews. Do you celebrate your progress so far, and start preparing for the new challenge? Or do you immediately start visualising a rejection, agonising over what it will do to your self-esteem? “If I flunk this, I’m a total failure,” you tell yourself.
Or perhaps you’re waiting for a reply to a message to a friend. When you don’t receive an immediate response, you start imagining all the ways you might have offended the person – without even considering the possibility that they are just occupied with some other task.
Maybe it’s geopolitical events that concern you. You spend hours, every night, ruminating on the threat of nuclear war, the emergence of another deadly virus or the likelihood of an economic recession. The devastation it could cause for you and your loved ones keeps playing out in your mind’s eye.
If any of these situations feel familiar, then you might be susceptible to catastrophising: a mental habit in which you overestimate the chances of something bad happening, and exaggerate the potential negative consequences of that scenario.
“It’s a negatively skewed way of thinking, which elevates the intensity of emotions to levels that are hard to manage, and in some cases they are overwhelming,” explains Dr Patrick Keelan, a psychologist and certified therapist in Alberta, Canada.
Abundant research shows catastrophising can pose a serious threat to mental health, and may also amplify feelings of distress accompanying conditions such as chronic pain. Catastrophising can occur at any point in our lives – but the lingering fears of Covid-19, combined with the pressing political and economic uncertainty, could certainly exacerbate the tendency.
Finding ways to break those toxic thinking cycles should therefore bolster anyone’s resilience – and there may be no better time to learn.
Free from Freud
Psychologists’ understanding of catastrophising as a serious risk factor for mental illness stems from the birth of Cognitive Behavioural Therapy.
For the first half of the 20th Century, psychoanalysis – developed by Sigmund Freud and others – had been the primary means of tackling mental illness. The aim was to uncover suppressed fears and desires – often resulting from events in early childhood, and sexual in nature – that created psychological conflict.
By the middle of the century, however, psychotherapists such as Albert Ellis and Aaron Beck had started to look for alternative ways of guiding people through their distress. Rather than trying to unearth hidden psychological conflict, they focused on people’s conscious thought processes, by targeting the maladaptive thinking patterns or “cognitive distortions” that could be leading to distress.
Right from the outset, catastrophising was identified as a potentially important cognitive distortion – with Beck writing about its potential role in phobias. Someone with a fear of flying, for example, might interpret a slight rattle in the cabin as a sign of a technical fault. If they were less prone to catastrophising, they might notice that the cabin crew looked unalarmed, but a catastrophiser would assume that the staff simply weren’t paying attention – and as the unnerving sound continued, they would start imagining the awful ways they might die.
Continued research shows that catastrophic thinking is a serious contributor to many other anxiety disorders. At work, for instance, a perfectionist with catastrophising tendencies might agonise over the smallest mistake. “They might engage in catastrophic thinking such as ‘I’m going to get fired’ and ‘If I get fired, I won’t be able to handle it’,” explains Keelan. At some point, the person’s fears may reach a point where they are simply no longer able to function in their role. For someone with health anxiety, meanwhile, catastrophising may lead someone to self-diagnose any slight change in their body as a sign of cancer.
In some cases, people may start to catastrophise the bodily sensations that accompany anxiety. If they are nervous about giving a presentation, for example, they think that their pounding heart is a sign that they are going to have a heart attack. The result is a spiral of negative thinking that can lead to a full-blown panic attack. “The catastrophic misinterpretation of the bodily signals [fuels] anxiety and fear, which then makes it more likely that you’ll interpret the situation catastrophically,” says Barnabas Ohst, a psychotherapist in Freiburg, Germany, and a co-author of a recent meta-analysis examining the role of catastrophic thinking in panic disorder.
Over the past few years, research has shown that catastrophic thinking can render us more vulnerable to many other mental illnesses – including post-traumatic stress disorder and obsessive-compulsive disorder, and even certain kinds of psychoses.
Catastrophic thinking can even exacerbate feelings of physical pain. In this case, the thoughts may concern how long the discomfort is going to last – “it’s never going to go away” – or its cause. You might assume that a terrible headache means you have brain cancer, for example. Experiments show this kind of thinking only amplifies pain signalling in the brain, so that the distress is more intense and takes longer to pass. As the pain scientists Beth Darnall, at Stanford University, and Luana Colloca, at the University of Maryland, wrote in a recent paper, this negative mindset is “like picking up the can of gasoline and pouring it on a fire”.
Catastrophising means imagining all the ways you could flunk a job interview - and the multiple ways doing so could derail your life (Credit: Getty)
Emotional contagion
Many factors can explain why some people experience catastrophic thinking more than others.
Personality traits such as neuroticism – which are partly genetic – may explain some of the differences. We may also have learnt our thinking style from family members. If you always saw your parents considering the worst possible outcome of any event, you may naturally view any difficult situation through the same lens. Our current context will also play a role. High baseline feelings of stress and insecurity will mean that much smaller triggers could tip you into that spiral of negative thinking.
If you have found that your own thoughts have started to take a downward turn in the last year or two, this may not be a coincidence: there is some evidence that world news events may exacerbate our catastrophising.
Sometimes, you may catastrophise about the events themselves – such as the war in Ukraine, the emergence of another Covid-19 variant, or the collapse of the economy. At other times, the link may be less obvious, with the doom and gloom of the news cycle adding a general level of anxiety that leads you to worry more about your personal problems – even if they seem completely divorced from geopolitics.
One study, from the University of Sussex, UK, asked independent judges to rate various TV news items for their emotional qualities – whether they were positive or negative, pleasant or unpleasant, calm or exciting – and then showed a selection of these clips to a group of 30 participants.
Before and after they watched the clips, these participants completed questionnaires about their top three worries in their lives, and at the very end, they also took part in an interview, discussing one of their personal preoccupations. As expected, the participants who had watched the negative news items were considerably more anxious at the end of the clip, and – crucially – were more likely to show catastrophic thinking when discussing their personal problems, compared with those who had seen neutral or positive films.
This was a relatively small study. But further experiments confirm that news consumption has a lingering influence on our mood, which could, in turn, send our thinking down a darker path.
Anyone can fall victim to catastrophising, and some research suggests world news events can exacerbate this tendency (Credit: Getty)
Breaking the cycle
Whatever the source of your catastrophising, cognitive behavioural therapists like Keelan say that it is possible to break the negative thought cycles.
Awareness is essential, so the first step should be to pause your thinking and recognise when your mind is going down a psychological black hole. You might notice that you are feeling anxious about an interview, for example. If your next thought is “I’m going to flunk it”, however, you could question the basis for this automatic assumption. What reasons do you have to think you will automatically fail? And how else might you be able to interpret the situation based on the evidence at hand? If you try to take the viewpoint of an objective observer, you could recognise that failure is a possibility, rather than a certainty – and that there are proactive steps you could take to improve your chances of performing at your best.
You should be particularly conscious of unhelpful generalisations and over-exaggeration – thoughts like “I’m a failure and I’ll never get a job”. In this scenario, you might try to consider the fact that everyone has bad interviews occasionally – it does not mean they are all hopeless failures. And should you fail, you can learn from this experience to improve your performance in the next one.
To consider another example, imagine that you have serious anxiety about catching Covid-19, which is now occupying all your waking thoughts. While it is rational to recognise the risk of infection, you may quickly jump to the conclusion that you are infected whenever you feel a slight tickle in your throat, and then start panicking about your ability to cope if you do get ill.
In such cases, you can encourage yourself to suspend judgement until you develop symptoms – that slight tickle in your throat may just be a false alarm. You could also remind yourself that your vaccination will significantly reduce the risk of severe symptoms, and think about the ways you might ease your recovery, if you do get sick – by calling on a friend to do your shopping while you are ill, for example.
The aim, in each case, is to develop a more balanced view of the situation based on the evidence at hand. “Using these tools regularly typically results in the person reducing the intensity of their anxiety to manageable levels compared with the levels based on catastrophic thinking,” says Keelan.
Unpicking your thoughts in this way may be hard initially, but it should get easier with practice. You could start keeping a tally of how often you have been ready to jump to the worst conclusion, when the ultimate outcome turned out to be far brighter than you had started to imagine. In this way, you’ll see just how often catastrophising had been creating unnecessary worries. Remembering this fact could provide further reassurance the next time that you feel tempted to descend into doom-filled thoughts.
None of this requires mindless Pollyanna-ish optimism – but a simple recognition of all the possible outcomes. Disaster is not necessarily sitting around every corner.
David Robson is a science writer and author of The Expectation Effect: How Your Mindset Can Transform Your Life, published by Canongate (UK) and Henry Holt (USA) in early 2022. He is @d_a_robson on Twitter.
BBC
Spain heatwave: PM tells workers to stop wearing ties to save energy
By Malu CursinoBBC News
Spanish Prime Minister Pedro Sanchez has called on workers in the public and private sector to stop wearing ties, as an energy saving measure in the heat.
Mr Sanchez said his government will adopt "urgent" energy-saving measures on Monday as European countries strive to become less dependent on Russian gas in the wake of the war in Ukraine.
On Friday, temperatures reached 36C (96.8 F) in Madrid and 39C in Seville.
Over the past few weeks Europe has experienced record-high temperatures.
At a news conference in Madrid, Mr Sanchez pointed out that he wasn't wearing a tie - and said he wanted his ministers, public officials, and workers in the private sector to do the same.
"This means that we can all save energy," he added.
The prime minister said the move will ensure people stay cooler and therefore lower energy costs, because air conditioners will be used less often.
Spain is not the first to take this move. In 2011, Japan introduced its "Super Cool Biz" campaign, which encouraged office workers to wear cooler clothes in summer.
And during sweltering temperatures in the UK recently, politicians were told they could ditch their suit jackets while in the House of Commons.
Mr Sanchez's government is working on an energy-saving decree, which is expected to be approved on Monday.
It includes a move to encourage businesses to keep their doors closed where possible, to prevent air conditioning from escaping. A similar rule was introduced in France earlier this week.
The measures are part of the European Commission's €210bn (£176bn) plan to boost renewable energy and reduce European countries' dependency on Russian gas following its invasion of Ukraine.
Germany is following suit, with one of its cities, Hanover, announcing that it would only offer cold showers in public pools and sports centres.
Extremely high temperatures over the past couple of weeks have led governments across the world to reconsider their energy usage - from an environmental and cost saving perspective.
Heatwaves have become more frequent, more intense, and last longer because of human-induced climate change.
The world has already warmed by about 1.1C since the industrial era began and temperatures will keep rising unless governments around the world make steep cuts to emissions.
As well as increasing energy costs, recent heatwaves have led to more than 500 deaths in Spain over the past two weeks.
The World Health Organization said Europe's most recent heatwave has led to "needless deaths".
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Ukraine ‘will help combat hunger and rising prices for food’, FM Dmytro Kuleba says
Issued on: 26/07/2022 - 17:09
Marc Perelman
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Ukraine’s Foreign Minister Dmytro Kuleba spoke to FRANCE 24 about the four-way agreement on the export of Ukrainian wheat, the delivery of arms to Ukraine and the military situation on the ground, especially around the city of Kherson. He stressed that Ukraine would do everything in its power to resume the export of agricultural products and combat famine and rising food prices, especially in Africa and Asia.
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Dmytro Kuleba, Ukraine Foreign Minister
Известия (RUS)
Пилот «Мерседеса» Расселл выиграл квалификацию Гран-при «Формулы-1»
Британский пилот команды «Мерседес» Джордж Расселл выиграл квалификацию 13-го этапа «Формулы-1» — Гран-при Венгрии. Он показал результат 1 мин. 17,377 сек., таким образом впервые в карьере урвав победу.
Вторым пришел испанец из команды «Феррари» Карлос Сайнс (+0,044), третьим — его партнер по команде монегаск Шарль Леклер (+0,190).
Британец Льюис Хэмилтон из «Мерседеса» показал седьмой результат (+0,765), а нидерландец Макс Ферстаппен из «Ред Булл» пришел десятым из-за технических сложностей.
Квалификация состоялась 30 июля на автодроме «Хунгароринг», Гран-при Венгрии состоится 31 июля.
9 июля Макс Ферстаппен занял первое место в спринтерской гонке 11-го этапа «Формулы-1» — Гран-при Австрии. Вторым финишировал пилот команды «Феррари» Шарль Леклер из Монако, третьим стал партнер Леклера по команде испанец Карлос Сайнс-младший.
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Xi warns Biden not to ‘play with fire’ as two leaders agree to in-person meeting
Issued on: 29/07/2022 - 00:08
NEWS WIRES
President Joe Biden and his Chinese counterpart Xi Jinping agreed to schedule their first in-person summit during a sometimes tense phone call Thursday where Xi warned the United States not to “play with fire” in Taiwan.
Although this was their fifth phone or video call since Biden took office a year and a half ago, the summit would be their first in-person meeting as leaders. No detail was given on the timing or location.
Biden and Xi “discussed the value of meeting face-to-face and agreed to have their teams follow up to find a mutually agreeable time to do so,” a US official said, speaking on condition of anonymity.
Both sides described the call, which lasted two hours and 17 minutes, as a robust exchange on the many disputes between the world’s two biggest economic powers.
China’s state-run Xinhua agency said Xi delivered harsh words on US policy towards Taiwan, a democratic island with close ties to the United States but which China considers part of its territory.
“Those who play with fire will eventually get burned,” Xi was quoted as telling Biden, repeating language he employed when they spoke last November. “I hope the US side fully understands that.”
Tensions around Taiwan are steadily escalating amid fears that Xi could ultimately order an invasion to impose Beijing’s rule.
In the latest flashpoint, Chinese authorities are furious at unconfirmed plans by Biden ally and speaker of the House of Representatives, Nancy Pelosi, to visit the island.
Although US officials frequently visit Taiwan, separated by a narrow strip of water from the Chinese mainland, Beijing considers a Pelosi trip as a major provocation. She’s second in line to the US presidency and given her position may travel with military transport.
Washington will “bear the consequences” if the trip goes ahead, China warned Wednesday.
During the call, Xi was quoted as telling Biden “the position of the Chinese government and people on the Taiwan issue is consistent.”
“It is the firm will of the over 1.4 billion Chinese people to firmly safeguard China’s national sovereignty and territorial integrity,” he said.
In response, Biden reassured Xi that US policy, known as “strategic ambiguity,” was unchanged—essentially favoring the status quo in Taiwan, with Washington recognizing Chinese sovereignty but opposing any enforcement, allowing the Taiwanese to retain their distinct rule.
“On Taiwan, President Biden underscored that the United States policy has not changed and that the United States strongly opposes unilateral efforts to change the status quo or undermine peace and stability across the Taiwan Strait,” the White House said in a statement.
No move on tariffs
Biden prides himself on a close relationship with Xi going back years, but it’s getting hard to mask deepening mistrust between the two countries.
US officials said Biden touched on a raft of sensitive issues, including China’s “genocide and forced labor practices” and its increasingly aggressive military posture across Asia.
The White House described Biden’s outreach as part of “efforts to maintain and deepen lines of communication” and to “responsibly manage our differences and work together where our interests align.”
According to the White House, Biden’s chief hope is to establish “guardrails” for the two superpowers.
This is meant to ensure that while they sharply disagree on democracy, and are increasingly rivals on the geopolitical stage, they can avoid open conflict.
Where to place the guardrails, however, is challenging amid so many unresolved disputes, including a simmering trade war begun under Donald Trump’s presidency.
One big question still completely unresolved is the trade war started under Donald Trump, with 25 percent import duties on billions of dollars of Chinese products.
Despite speculation that Biden could soon ease some of those tariffs to try and lower roaring inflation in the US economy, there was no movement on the issue during his talk with Xi.
“On the question of tariffs, President Biden explained to President Xi... core concerns with China’s unfair practices which harm American workers and harm American families, but he did not discuss any potential steps he might take,” the US official told reporters.
“It would be wrong to believe that somehow a decision on any next steps was somehow waiting for this conversation.”
(AFP)
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Top US, Chinese national security figures hold 'candid' discussions
China will 'not hesitate to start war' if Taiwan declares independence, Beijing says
China, Russia veto US-led push for tougher sanctions on North Korea
New York Times - World
Russia-Ukraine War
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The Hunt Is On for ‘War Trophies’ in Ukraine
Collectors across the country are seeking pieces of shrapnel, bits of bombs and even the uniforms of dead Russians. It’s part of an urge to feel more directly connected to the cause.
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By Jeffrey Gettleman
KYIV — When Ihor Sumliennyi, a young environmental activist, arrived at the site of a recent missile strike, the rubble had barely stopped smoking.
Police officers guarded the street. People who had lived in the smashed apartment building stared in disbelief, some making the sign of the cross next to him. He started poking around.
And then, bam! His eyes lit up. Right in front of him, lying near the sidewalk, was exactly what he was looking for: a mangled chunk of shrapnel, a piece of the actual Russian cruise missile that had slammed into the building.
He scooped it up, pricking himself in the process on the jagged steel edges, stuffed it in his backpack and briskly walked the hour home — “I didn’t want the police to stop me and think I was a terrorist.”
That ugly chunk of steel has now become the star of his “war trophies” collection, which spans everything from ammunition tins and a used rocket-propelled grenade shaft to a pair of black Russian boots he found in the battered city of Bucha.
“Those have really bad energy,” he said.
It might seem eccentric, even macabre, to collect war debris like this. But Mr. Sumliennyi isn’t the only one. Across Ukraine, many civilians and soldiers are foraging for shrapnel pieces, mortar fins, spent bullet casings and bits of bombs.
Ukrainian artists are weaving them into their work. Auction houses are moving discarded pieces of weapons and other battlefield finds, raising thousands of dollars for Ukrainian soldiers. One woman is even making sculptures from the uniforms of dead Russians.
It clearly speaks to something bigger. So many Ukrainians want to be on the front lines — or to somehow feel connected to the cause even if they are far from the fighting or don’t see themselves as cut out for combat. With patriotism cresting and their country’s existence at stake, they are seeking out something tangible they can hold in their hands that represents this enormous, overwhelming moment. They crave their own little piece of history.
“Each piece has a story,” said Serhii Petrov, a well-known artist working in Lviv. He’s now incorporating spent bullet cartridges into the masks he makes.
As he handled one, he mused, “Maybe it was someone’s last bullet.”
At a charity auction in Lviv on Sunday, Valentyn Lapotkov, a computer programmer, paid more than $500 for an empty missile tube that had been used, the auctioneers said, to blow up a Russian armored personnel carrier. He said that when he touched it he felt “close to our heroes.”
Memorializing the war, even when it’s likely far from over, is a way to show solidarity with the soldiers and those who have suffered. One of Kyiv’s biggest museums recently staged an exhibition of war artifacts collected since the Russians invaded in February. The rooms are full of gas masks, missile tubes and charred debris. The message is clear: See, this is what real war really looks like.
On a personal level, Mr. Sumliennyi is doing something similar. Thirty-one years old, he’s an auditor by training but a climate justice activist by heart. From Kyiv, he works with Greta Thunberg’s Fridays for Future movement, organizing social media campaigns against fossil fuels, and during the hundreds of video calls he makes, he shows off his war trophies. He also sends some out of the country with female activists to “go on tour” (he can’t travel himself, because of Ukraine’s ban on military-age men leaving the country).
“It’s very interesting,” explained Mr. Sumliennyi, who is tall and lean and lives in a tiny apartment with his mother. “You don’t feel the war through television or the news. But if you show people these pieces, they feel it.”
That’s exactly what one young Polish woman said after Mr. Sumliennyi leaned out of the frame during a video call and returned with his trophies.
“It was mind-blowing,” said the woman, Dominika Lasota, a climate justice activist from Warsaw. “I automatically started to laugh at it, in shock, but then realized how dystopian this moment was.”
“Ihor seemed to be all chill about it,” she added of Mr. Sumliennyi. “He actually showed that piece of the bomb with pride — he was smiling.”
It’s a coping mechanism, he explained. “Without black humor, we can’t live in the war,” he said. “It’s a protection reaction for the organism.”
Still, he and his friends handle the war objects carefully, almost as solemnly as soldiers would fold a flag for a fallen comrade.
“When I touch this,” he said of the missile piece he recovered in April, “I feel really bad energy in my fingers.”
He said he had spoken to weapons experts and determined the five-pound chunk was part of the tail of a Russian Kalibr cruise missile.
In Lviv, Tetiana Okhten helps run the U-AID foundation, a volunteer network that, among the many things it’s doing, has sold more than 15 pieces of war debris, including several missile and rocket tubes used by the Ukrainian military that are big hits. All told, the war debris has netted more than $4,000, which the foundation spends on protective vests, medicine and other supplies for Ukrainian troops.
“We are taking things used to kill people to now save lives,” she said.
She said that one young Ukrainian soldier fighting in the Donbas region has been a huge help in finding things from the front lines. He has jumped out of trenches even as Russian shells were exploding around him and fellow soldiers were yelling at him to take cover. But, she said, he’s close to a bunch of volunteers and yells back, “I have to go. My friends need this stuff!”
In frontline areas, some shellshocked residents were surprised to learn that pieces of war debris were becoming collectors’ items.
“That’s crazy,” said Vova Hurzhyi, who lives in a Donbas town that the Russians keep attacking. “This stuff is coming here to kill you.”
Still, Mr. Sumliennyi keeps hunting. A few weeks ago, he and some environmentalist friends drove to Bucha, a Kyiv suburb where Russian troops slaughtered hundreds of civilians, to take photos for a social media campaign about the connection between fossil fuels and Russia’s war machine.
Just by chance, they stumbled into a backyard where they found a Russian military jacket and the pair of black boots (size 10). They remain among his prized items.
“We didn’t go to Bucha looking for this,” he said. “We just got lucky.”
Diego Ibarra Sanchez contributed reporting from Lviv and Oleksandra Mykolyshyn from Kyiv.
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Известия (RUS)
Польша передаст Украине восемь самоходных гаубиц Krab
Польша передаст украинским войскам восемь самоходных гаубиц Krab, они уже готовы к отправке. Об этом в субботу, 30 июля, сообщает Польское радио.
Не приятельская артиллерия: на Украине уничтожены первые американские гаубицы М777
В Мариуполе продолжают сдаваться в плен боевики, заблокированные на территории завода «Азовсталь»
«Завершаются последние формальности, и техника будет доставлена на территорию Украины», — говорится в сообщении.
Вооружение будет передано в рамках межправительственного соглашения между Польшей и Украиной, подписанного в Киеве в начале июня. В рамках контракта также для украинских вооруженных сил будет произведено еще 60 гаубиц Krab.
В мае Польша уже передала Украине 18 гаубиц Krab калибра 155 мм. Эта техника была поставлена безвозмездно из запасов польских войск. Польша также обучила 100 украинских артиллеристов работе с гаубицами. Еще шесть единиц техники аналогичного типа — самоходные артиллерийские установки Caesar — Украине тогда подарила Франция.
Гаубицы Krab в течение нескольких лет находятся на вооружении польской армии, которая до последнего времени была их единственным эксплуатантом. Максимальная дальность стрельбы орудия 40 км, скорострельность — шесть выстрелов в минуту. Гусеничное шасси «крабов» производится по южнокорейской лицензии, а пушка калибра 155 мм является модификацией британского оружия.
В этом же месяце сообщалось о новых поставках вооружения на Украину со стороны США. Глава Пентагона Ллойд Остин уточнял, что Киеву направят четыре реактивные системы залпового огня (РСЗО) HIMARS, они будут переданы в рамках нового пакета военной помощи.
Страны Запада нарастили военную поддержку Украины с начала проведения спецоперации по защите Донбасса, о начале которой президент Владимир Путин объявил 24 февраля.
Москва неоднократно призывала западные страны перестать накачивать Киев оружием. Как отмечал глава МИД РФ Сергей Лавров, поставляя вооружение на Украину, Североатлантический альянс вступает в прокси-войну с Россией. Он отметил, что западное вооружение, поставляемое Киеву, будет законной целью для российских военных, участвующих в спецоперации.
Больше актуальных видео и подробностей о ситуации в Донбассе смотрите на телеканале «Известия».
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BBC
We have long-term unemployed come to help take care of the gardens around the works
We were drifting along a tracery of slender channels over which little wooden bridges arched steeply. Waterfowl ducked and dived around the boat, part of a wildlife menagerie of more than 100 bird species found here. My guide Alexis Lefevre was steering us through a network of more than 65km of public channels, known in French as rieux. A quiet electric engine pushed us gently through lily-covered water with minimal disturbance to the tranquil surrounds.
We were in the Hortillonnages in Amiens in northern France, a unique urban wetland that Lefevre described simply as "paradise in the city". Here, the River Somme does far more than wind through the town; since medieval times, the river's marshy hinterland has been slowly fragmented and moulded by the city's inhabitants to create a 300-hectare watery kingdom.
The Hortillonnages came into being in when locals started to dig peat from the marshy earth to burn as fuel. Over centuries, the complex network of trenches they cut filled with water from the ceaseless flow of the Somme, creating an intricate filigree of channels that have led Amiens to be dubbed "the Venice of the North".
The waterways also created hundreds of tiny, fertile islands or "floating gardens", which have been used for eight centuries by locals for cultivation and recreation. The islands were farmed by growers known as hortillons – also the ancient word for each small, cultivated patch – derived from the Latin hortellus, meaning "little garden".
The slender channels of the Hortillonnages are connected by bridges and traversed by boat (Credit: Claude Thibault/Alamy)
That Latin derivation nods back to Amiens' ancient roots. Known in pre-Roman times as Samarobriva, Amiens became Ambianum under Roman rule, when it was a key centre of the Roman Empire in France (or Gaul, as it was) and boasted at least twice the population of what is now Paris, 120km to the south.
That eminence is reflected by the presence of France's largest cathedral, a soaring 13th-Century Gothic landmark whose facade is exuberantly decorated with more than 1,000 statues and carvings, from saints and tradesfolk to depictions of sins. In a neat act of communion uniting the twin glories of Amiens, legend has it that the epic cathedral was built on an artichoke field donated by one of the hundreds of medieval farmers who cultivated the fertile soil of the Hortillonnages. Legend also suggests that in return for his act of charity in providing the land, the cathedral builders placed a statue of the artichoke farmer on its façade.
While past centuries saw several hundred hortillons working here full-time, the arrival of modern conveniences, like supermarkets from the 1950s onward, spurred a sharp decline in their numbers, and there are now only around 10 or so full-time market gardeners cultivating crops in the Hortillonnages. Those remaining, however, still transport a tempting array of fresh produce and flowers from their plots every Saturday to pile high in an atmospheric outdoor food market on the river quayside at Place Parmentier in the heart of Amiens.
In the past, the hortillons would ferry their produce in traditional vessels nicknamed barques à cornet (horn boats) – long boats with a raised pointed end, whose shallow draught and wide flat decks were tailormade to navigate the channels of the Hortillonnages. Today, many of these striking boats have been pressed into service to carry visitors along various routes through the maze.
On Saturdays, produce from the Hortillonnages is sold at an outdoor food market at Place Parmentier (Credit: Norman Miller)
In addition to food allotments and tourism, the vast array of tiny islands now also features eye-catching art installations, as well as areas of wilderness that provide a natural resource not just for relaxation, but education and social well-being programmes, too.
Some of these diverse uses come together at a place like Le Jardin des Vertueux (The Garden of the Virtuous). Created more than 15 years ago, and still overseen by Pascal Goujon (more commonly known to locals simply as Paco), this abandoned and overgrown spot in the wilder eastern section of the Hortillonnages has been transformed into a quirky Garden of Eden celebrating ecology, sustenance and creativity.
A sense of its former wildness remains alongside vegetable plots and giant artworks – which Goujon describes as "vegetal sculptures" – crafted with local materials, such as willow, by local artists working with schoolchildren. Goujon and his small team of helpers, like Lefevre, also take children out on boating safaris to discover the natural workings of the Hortillonnages– an ecosystem judged distinctive enough to earn Ramsar status accorded to wetlands of international significance.
When I visited, Goujon rattled off an impressive list of the crops he grows here: beans, potato, courgette, radish, tomato, melon, corn, berries, apple, pear and plums. "The ground here is very, very good – we can have three harvests a year," he said. There are unusual new crops planned too, such as the herb angelica. "We are going to use it to make perfumes," said Goujon , telling me of its long-time historical role as a source of musky aromatic notes in luxury scents.
A few miles from central Amiens in the satellite village of Rivery, I stepped into another boat to discover a very different side of the Hortillonnages: a remarkable "gallery" of art installations set into the landscape, many fashioned from natural materials. Often known as "land art", these creations stretched from the northern section of the Hortillonnages toward the city centre.
As we glided around the rieux near Rivery, I admired a 2019 piece by Simon Augade called Affaisement. It rose from the bank of an island out into the waters of a little lake called Étang de Clermont, and featured an angled rising line of thin scorched wood holding up a pale column – a metaphor of fragile nature holding up an example of a man-made structure for millennia.
Art by Patrice Dion livens up a trail on an island in the Hortillonnages (Credit: Norman Miller)
These works amid the Hortillonnages are the fruit of the International Garden Festival, inaugurated in 2010 to provide a stirring canvas for artists and landscape designers to create site-specific works within the marshscape. Over its dozen years, more than 180 pieces have been shown, though most are removed each year to make way for fresh ones. Just fewer than 50 installations have been kept as a more long-term collection, however, to which a dozen new works have been added for this year's showcase.
"The festival is about helping inspire young creatives," explained Nahil Wehbe, who oversees boat tours around the festival artworks. As she steered our boat, she told me of the diverse background of contributing artists. "This year we have artists from Togo, Japan, Belgium, the US and Taiwan – but also local art students from Amiens."
There are social benefits woven into this art festival, too. "We have long-term unemployed come to help take care of the gardens around the works," said Wehbe. "It gives people who are struggling a chance to work in nature and feel they can contribute. We see really good results."
Nosing through channels punctuated by little lakes, we jumped off at various points to get up close to different thought-provoking works. Roques by artist Atelier Faber for example, is a square structure constructed for the 2020 festival from reclaimed wood, enclosing a space of exactly 20 sq m – which Wehbe explained refers to the amount of agricultural land being lost to modern development in France every second.
It was a simple but forceful reminder of the importance of local food production, which the city council actively support, as Wehbe explained. "The city is now giving islands for free to help the hortillons," she said. "And we have a lot of projects planting vegetable gardens at high schools."
The Musée des Hortillonnages provides insights into the lives of hortillons via an extensive collection of material, equipment and photos (Credit: Visit Amiens)
On another island, an installation entitled 3 Kilomètres à la Ronde highlighted the biodiversity of the Hortillonnages, referring to the average distance a bee travels daily to gather its panoply of different pollen. "And we give honey from the island to a local association that helps people who don't have food," added Wehbe.
Near the boat embarkation point in Rivery, the Musée des Hortillonnages also provides insights into human labour in the marsh landscape, featuring traditional items that illustrate the working lives of Amiens' market gardeners, assembled by two current hortillons, Thérèse and René Nowak. "My motivation in creating the museum was to present my job through tools and photos of the Hortillonnages through time," said Thérèse. "But I am proud that I still grow good local produce to sell."
Asked about her favourite objects, she picked out the full-sized traditional horn boat as an obvious big-ticket item, before adding: "But the everyday tools – such as tillers for the soil – are as important too."
On my last afternoon, I ventured into the Hortillonnages on foot, entering through a gate off the main riverside towpath at a spot known as Île aux Fagots. Though this entrance to the gardens was only 15 minutes' walk from the bustle of central Amiens, I was enveloped in silence within minutes of entering.
I traversed a few islands, wandering along trails winding through dense vegetation, and came to a path displaying an artwork called Pan by Patrice Dion. Featuring giant images of leaves transferred onto fabric using a historical photographic technique based on sunlight, it brought together nature, history, tranquillity and creativity. Just like the Hortillonnnages themselves.
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France24 - Monde
Tour de France : van Vleuten remporte l'étape, prend le maillot jaune et écrase la concurrence
Publié le : 30/07/2022 - 17:35
Romain HOUEIX
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La Néerlandaise Annemiek van Vleuten a remporté samedi la septième étape du Tour de France Femmes, la plus difficile du parcours avec plus de 3 000 mètres de dénivelé dans le massif des Vosges. Elle s'empare ainsi du maillot jaune et prend une sérieuse option pour la victoire finale.
La pente s'élève et Annemiek van Vleuten apparaît. La Néerlandaise de 39 ans a probablement tué tout suspens sur le Tour de France Femmes samedi 30 juillet en remportant l'étape la plus montagneuse de l'édition entre Sélestat et le Markstein, en écœurant la concurrence. Cerise sur le gâteau, elle s'empare du maillot jaune !
#TDFF ANNEMIEK VAN VLEUTEN ÉCRASE LE TOUR DE FRANCE ! Après un numéro en solitaire de 62km, distançant Demi Vollering dans le Platzewasel, la Néerlandaise de 39 ans réalise un coup double sur cette 7e étape, prenant le maillot jaune avec une large avance. pic.twitter.com/XHVQBlVBjP
July 30, 2022
Elle devance Demi Vollering -qui se console avec le maillot à pois- de près de 3 minutes et demie et Cecilie Uttrup Ludwig de 5 min 16. Des écarts qui prouvent à quel point Annemiek van Vleuten est un extraterrestre en montagne par rapport au reste du peloton.
"Ca a peut-être paru facile mais ça ne l'était pas. Je me suis surprise moi-même", a assuré la nouvelle maillot jaune, qui s'est dit honorée de revêtir la tunique "longtemps uniquement destinée aux garçons".
Une attaque à 78 km de l'arrivée
Annoncée comme l'unique favorite du Tour au départ, Annemiek van Vleuten a commencé à éparpiller ses adversaires façon puzzle dès les pentes du premier col, le Petit Ballon, à 78 km de l'arrivée. Sur cette première attaque, lancée avant même la diffusion TV, seule Demi Vollering peut la suivre. Elisa Longo Borghini s'accroche mais un temps seulement. Derrière un groupe de poursuivantes, comptant entre autres Juliette Labous, Evita Muzic, Cecilie Uttrup Ludwig et Katarzyna Niewiadoma, s'organise. La maillot jaune, Marianne Vos, est déjà largement lâchée.
>> À lire aussi : Tour de France Femmes : les grimpeuses françaises Labous et Muzic arrivent sur leur terrain
Si Demi Vollering tente de fausser compagnie à Annemiek van Vleuten dans la descente technique du Petit Ballon, la leader de la Movistar lui rend la pareille dans le très difficile dernier kilomètre du Plarzerwasel. Sa compatriote ne la reverra plus.
Annemiek van Vleuten aborde le dernier col, celui du Grand Ballon, point culminant du Tour, avec une confortable avance. Au sommet, elle a encore 3 min 35 sur sa concurrente. De quoi largement lui assurer le maillot jaune, malgré le retard accumulé lors des premières journées alors que malade, elle traînait sa peine.
Derrière l'intouchable, le reste du classement général a commencé à s'éclaircir. Le groupe de poursuivantes a éclaté dans la dernière ascension, Katarzyna Niewiadoma, Cecilie Uttrup Ludwig et Juliette Labous se sont isolées. La Polonaise est troisième au classement général derrière Demi Vollering, la Française quatrième et la Danoise, cinquième - une belle remontée après sa deuxième étape catastrophe.
La performance de Annemiek van Vleuten a fait craindre à une hécatombe du peloton en raison des délais, elles ne sont finalement que sept coureuses à avoir franchi la ligne trop tard. Certaines pour une cruelle poignée de seconde à l'image d'Anaïs Morichon.Quatre coureuses ne sont pas allées au bout de la course, dont la double vainqueure d'étape Lorena Wiebes.
Dimanche, la nouvelle maillot jaune devra défendre sa tunique lors de l'ultime étape de l'édition 2022, une étape de prestige qui emmènera le peloton sur les pentes du Ballon d'Alsace, premier col franchi par les hommes en 1905, et la Super Planche des Belles filles.
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PORTRAITS CROISÉS
Tour de France Femmes : les grimpeuses françaises Labous et Muzic arrivent sur leur terrain
PORTRAIT
Tour de France Femmes : Marianne Vos, maillot jaune et inoxydable championne tout-terrain
REPORTAGE
Tour de France Femmes : la Saint-Michel Auber93 et son contre-la-montre au quotidien
L'Humanité
Ernest Pignon-Ernest, vagabond du réel, en quête de vérité
ActuÀ Landerneau, une exposition exceptionnelle retrace le parcours d’un artiste hors norme, dont les collages n’ont cessé de faire date. À Bernay, l’abbaye Notre-Dame accueille ses « Extases, les mystiques ».
Maurice Ulrich« Extases, les mystiques ». Sous cette appellation, c’est une œuvre majeure d’Ernest Pignon-Ernest, de 2008, qui a pris place, le 2 juillet, dans l’abbatiale Notre-Dame de Bernay, grâce à la détermination du journaliste Pierre-Louis Basse, résidant de la commune. Saint-Denis, Lille, La Pitié-Salpêtrière à Paris, Avignon, Naples, l’installation déjà exposée dans autant de lieux emblématiques n’a rien perdu de sa force, de la puissance de son questionnement.
Les mystiques : huit femmes. Hildegarde de Bingen, Angèle de Foligno, Catherine de Sienne, Thérèse d’Avila, Marie de l’Incarnation, Madame Guyon, Louise du Néant, Marie-Madeleine. Autant de figures de la passion, jusque dans leur chair. Il ne s’agit pas de portraits mais de grands dessins de leur corps habité par le désir et son déni. « Comment, s’interrogeait EPE à Avignon, dire cet infini du désir, de l’angoisse, de la douleur, de la suavité de l’exaltation qui les habitait et toutes les contradictions qui les traversaient ? » Le reflet des planches en demi-cercle dans un miroir d’eau est comme cet abîme dont parlait Chateaubriand et que ne fait qu’entrevoir l’athée dont « la vie est un effrayant éclair ».
Est-ce lui qu’a voulu sonder l’artiste, qui dit avoir été inspiré par sa lecture de Thérèse d’Avila, laquelle a tant écrit sur le texte le plus brûlant de la bible, « le Cantique des cantiques » ? On pense alors à la sainte Thérèse en extase du sculpteur italien Le Bernin, en 1652, qui avait même choqué la peintre Élisabeth Vigée Le Brun par ce qu’il faut bien appeler son ambiguïté, répondant aux mots de Thérèse elle-même, qui avait senti « la lance d’un ange entrer dans (s)on cœur et Jusqu’au fond des entrailles ».
De la rue à la rue
Comme Le Bernin, Ernest Pignon-Ernest est un baroque au sens premier qu’illustrait le grand peintre que fut Le Caravage au début du XVIIe siècle, se tournant vers les hommes et femmes de la rue quand on lui demandait quels étaient ses modèles : « Les voilà ! » De la rue à la rue. L’image, non pas servilement copiée mais réinventée par le dessin, revient collée aux murs. Il n’y a pas une œuvre d’Ernest-Pignon Ernest qui n’ait eu cette vocation.
L’exceptionnelle exposition rétrospective qui lui est consacrée à l’espace Leclerc de Landerneau, à quelques encablures de Brest, a bien été pensée dans cet esprit, avec le commissariat de Jean de Loisy, ancien directeur du palais de Tokyo et de l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris. Présentant des dizaines de dessins préparatoires ou achevés, elle restitue aussi, à chaque étape d’un parcours de plus de cinquante ans, désormais le contexte des interventions en question, s’appuyant sur des tirages de grande taille et de haute qualité, des photos des lieux concernés.
Comme l’écrit l’écrivain et réalisateur Gérard Mordillat dans un petit livre tout récent, « le Miracle du dessin selon Ernest Pignon-Ernest », « l’œuvre (de ce dernier) ne s’arrête jamais au trait. Elle n’est accomplie qu’affichée dans l’ordinaire du monde, le réel, c’est-à-dire dans “ce qui ne va pas”, comme dirait Lacan » (1).
Poètes, combattants et déshérités
Né en 1942 à Nice, le jeune homme fréquente les artistes qui vont attacher leur nom à la ville. Ben, Arman, Martial Raysse, l’écrivain Jean-Marie Gustave Le Clézio. Après son service militaire en Algérie, son premier collage, en Avignon, est celui du metteur en scène du Living Theatre, Julian Beck.
En 1971, à Paris, il colle en divers lieux, dont les marches du Sacré-Cœur et, pour les cent ans de la Commune, ses premières grandes sérigraphies avec des dessins reprenant des cadavres de communards. Afficher dans « ce qui ne va pas ».
En 1974, Nice, qui vient de se jumeler avec Le Cap et une Afrique du Sud où domine encore l’Apartheid, découvre au matin, place Massena, une famille noire derrière des barbelés à de multiples exemplaires.
En 1975, c’est l’image à Calais d’un homme accablé, au chômage. La même année, dans les rues de Tours et de Paris, le corps nu d’une femme comme torturée : l’avortement est encore interdit et le restera jusqu’en 1979.
En 1976, à Grenoble, c’est son ouvrier avec une oreille comme fracassée, en liaison avec des comités d’entreprise. Deux ans plus tard, son Rimbaud, vagabond de 17 ans qui veut « changer la vie » et écrit : « Le poète prendra le sanglot des infâmes, la haine des forçats, la clameur des maudits. »
Les poètes, les combattants, les déshérités. Il affichera Maurice Audin torturé à mort en Algérie, Desnos, Neruda, Jean Genet, Pasolini, Mahmoud Darwich, Maïakovski… il fait vivre à Naples la mémoire du choléra ; à la prison Saint-Paul à Lyon, celle de centaines de détenus ; en Haïti, la figure de Jacques Stephen Alexis, défini comme le père du réalisme merveilleux. Réalisme… « La vérité, écrivait Platon, l’autre nom du réel, est un vagabondage divin.
Ernest Pignon Ernest. À Bernay, jusqu’au 18 septembre. À Landerneau jusqu’au 15 janvier. Catalogue 230 pages. 35 euros.
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After Mocking France’s Literary Elite, a Fraught Invite Into the Club
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Mohamed Mbougar Sarr, a Senegal-born writer, has won high praise and top prizes from Paris’s insular publishing establishment. But the novelist wonders: Is it an endorsement or “a way to silence me”?
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By Norimitsu Onishi
PARIS — For African writers living in France, there is a dream they will never acknowledge publicly, a character says in Mohamed Mbougar Sarr’s novel, “The Most Secret Memory of Men.” That dream — “our shame, but also the glory we fantasize about” — is to be praised by France and its literary establishment.
The post-colonial relationship between France and its former African colonies is a deeply fraught one. Even six decades after their independence, France looms large not only in their politics and economies, but also in their imagination.
“The relationship with Paris is very strong because, in the end, there is only Paris,” Mr. Sarr said. “When we meet anglophone African writers, they’re surprised that the relationship with France is still so strong.”
France remains omnipresent for many francophone African authors like Mr. Sarr, 32, who grew up in Senegal and has lived in France for the past dozen years. Their readers are in France, Mr. Sarr said, and France remains the place of literary “judgment, validation and recognition.”
Late last year, Mr. Sarr became the first writer from Africa south of the Sahara to win France’s top literary prize, the Goncourt, established in 1903. But it wasn’t only his background that stood out. A subject of his novel was precisely the French literary establishment, which he describes with a mix of harshness, ridicule and affection.
So why did this establishment grant him its highest award?
“I don’t know how to interpret it exactly,” Mr. Sarr said, in a two-and-a-half-hour interview in the Paris office of his publisher, Philippe Rey. “Does it mean that they have a better sense of humor, more self-derision, than believed? Or is it a way to silence me, or to endorse me with the prize?”
He added, “But I really hope that it’s because it’s above all a good book.”
The novel — “La plus secrète mémoire des hommes” in French — was praised nearly universally, with Le Monde calling it “a great book.”
At its heart is a quest to find a long-forgotten (and fictitious) Senegalese author, T.C. Elimane, who briefly won praise for a novel published in France in 1938, at the height of the colonial era. Initially praised by the French literary establishment, which dubbed him the “black Rimbaud,” the character is accused of plagiarism, his book is withdrawn from circulation, and he is reduced to silence.
“The Most Secret Memory of Men” — whose main narrator is a young novelist who appears to be a stand-in for Mr. Sarr himself — is told in various literary styles, with French, African and Latin American influences. The story travels through space and time, from contemporary Paris to postwar Argentina to a Senegalese village. Besides the main narrator, a collection of voices complement one another to form an overall story, as one of the novel’s main goals is to put different realities and traditions “on the same level,” Mr. Sarr said.
Mr. Sarr’s book was inspired by the real-life story of a Malian writer, Yambo Ouologuem, whose novel, “Bound to Violence,” won France’s second-most prestigious prize, the Renaudot, in 1968. Accused of plagiarism, Mr. Ouologuem stopped writing and returned to Mali.
The accusations of plagiarism against the fictional and real-life authors — who incorporated Western literature into their work, using it for their purposes — touch upon a central question of colonialism and Africa’s place in the world today, Mr. Sarr said. Western writers — anyone from Jean de La Fontaine to James Joyce — could cull from the past without accusations of plagiarism because the Western canon was considered part of their heritage.
“People are very happy when an African, because of colonialism, writes in a European language that was a colonial language,” Mr. Sarr said. “But I get the impression that there are limits. It shouldn’t go too far. By too far, I mean, there shouldn’t be insolence or irreverence.”
“When you are the source of a heritage,” he continued, “you have to be able to accept that your heirs, in appropriating that heritage, renounce that heritage or make fun of it.”
Which is exactly what his novel did.
The Goncourt can make careers overnight, and Mr. Sarr has kept a busy schedule more than half a year after his victory. Nearly 40 translations of his novels are in the works; the English version of his prizewinner is slated to appear next spring.
It was his fourth novel since he started writing a decade ago, following his move from Senegal to France.
“I started to write because of solitude,” he recalled, “and there was also the experience of immigration, and all the little problems that immigration exposes.”
The oldest of seven brothers, Mr. Sarr grew up in Diourbel, a small and dusty city in the center of Senegal, not far from Touba, the center of the dominant Sufi Muslim brotherhood called the Mourides. Family life was rooted in the tradition of the Mourides and the culture of his ethnic group, the Serer.
He learned to speak Serer at home, and, then later, Wolof, Senegal’s main language, around the neighborhood. At home, in keeping with the Serer’s matriarchal tradition, his mother and grandmother would tell him tales about the family and the wider world, often in the courtyard where a mat was laid out in the evenings. This oral tradition infuses his novel, in which critical truths are revealed through the narration of a woman called the Mother Spider.
French, he learned in the private Catholic school he attended in Diourbel, though he regularly heard it at home from his father, a medical doctor, who would send his son to bookstores. His father, a subscriber to several newspapers, regularly tasked his son with writing “press summaries of the news, random events or what the president went to inaugurate that day,” Mr. Sarr said.
“I was born in an environment that encouraged me from a very young age to seek words and books,” Mr. Sarr recalled. “But there was no library at home where I found an existing collection of books. Instead, there were books that were bought for me or given to me when I asked for them.”
Though his mother also speaks French, Mr. Sarr has always communicated with her strictly in Serer. With his father, it has always been a mix of Serer and French.
After going to high school in Saint-Louis — the former colonial capital of French West Africa along Senegal’s Atlantic coast — Mr. Sarr, like many of his home country’s brightest students, came to France to further his studies.
His first three novels dealt with contemporary themes — Islamic extremism; migration; and homosexuality in Senegal. The more timeless themes in “The Most Secret Memory of Men” began to germinate in his mind as soon as he began writing a decade ago.
Living in Beauvais, a city about 50 miles north of Paris, Mr. Sarr started writing full time after his studies and also began scrutinizing the French literary establishment, which plays a crucial role in his novel.
“I spent many years on the periphery of that world — observing it, reading its books and getting to know its figures before I entered it, somewhat brutally, almost like a breaking and entering,” Mr. Sarr said.
His entry was initiated last September when his novel was included on the long list of the Goncourt.
France’s literary awards are regulated by a clubby, insular world that tends to reward established members in a time-honored exercise of back-scratching that generally blocks newcomers. Juries are dominated by aging white men who are appointed for life; some are editors at big publishing houses and go so far as to champion books they have edited themselves. The literary juries symbolize a France resistant to change.
“I’m not sure that France’s literary institutions can continue functioning like that much longer,” Mr. Sarr said.
Alone among the major awards, the Goncourt has carried out overhauls to make it more credible. Still, even the Goncourt was hit with a scandal last September as one of its 10 jurors lobbied and cast a vote for a novel written by her romantic partner.
Mr. Sarr’s brothers and parents began closely following the evolution of each list as it was whittled down. A brother sent him a news alert even before he himself learned that he had made the short list.
Last November, on the day the Goncourt was to announce its new laureate, Mr. Sarr waited in the tiny Paris offices of his publisher. He was informed he had won a few minutes before the official announcement — and the flood of news articles announcing that France’s most prestigious literary prize had been awarded for the first time to a writer from sub-Saharan Africa.
Mr. Sarr called his parents in Senegal. The usual greetings taken care of, the son delivered the news to his father.
“We got it,” he said, using the French pronoun “on.”
They had broken into the house.
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Известия (RUS)
Блинкен рассказал главе МИД Украины о телефонных переговорах с Лавровым
Госсекретарь США Энтони Блинкен рассказал министру иностранных дел Украины Дмитрию Кулебе о прошедшем телефонном разговоре с главой МИД РФ Сергеем Лавровым. Беседа Блинкена и Кулебы состоялась накануне, сообщили 30 июля в пресс-службе американского Госдепартамента.
Связующее зерно: какие вопросы обсудят Лавров и Блинкен
Переговоры между представителями РФ и США должны пройти в ближайшее время
«Он проинформировал о переговорах с Лавровым и подчеркнул непоколебимую поддержку Соединенными Штатами суверенитета, независимости Украины», — говорится в сообщении.
Кроме того, они обсудили необходимость скорейшего выполнения соглашения о транспортировке зерна при посредничестве ООН между Россией, Турцией и Украиной.
«Госсекретарь выразил надежду, что первые корабли смогут покинуть украинские порты без дальнейших задержек», — уточняет Госдеп.
Беседа между Лавровым и Блинкеном состоялась накануне. Как отметили в российском МИДе, министр обратил внимание американского государственного секретаря на то, что продолжающаяся накачка Киева оружием затягивает конфликт и умножает жертвы. Лавров подчеркнул, что российские военные соблюдают нормы международного права.
Также глава МИД РФ рассказал о деталях «пакетной» договоренности, подписанной 22 июля в Стамбуле, о транспортировке украинского зерна и продвижении российского экспорта продовольствия и удобрений.
В ходе телефонных переговоров российская сторона предложила вернуться к диалогу по вопросу об обмене заключенными в режиме «тихой дипломатии».
В тот же день Блинкен заявил, что беседа с Лавровым была откровенной, прямолинейной.
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New York Times - World
Ex-Goddess Works to Reform 700-Year Tradition. Her M.B.A. Helps.
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As a child, Chanira Bajracharya was worshiped in Nepal, but still made time to study. She is now encouraging the girl goddesses who’ve followed her to do the same.
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By Emily Schmall
PATAN, Nepal — When the 6-year-old goddess wept for four days, it was viewed as a terrible omen for Nepal, and her tears appeared to have foreshadowed a national tragedy.
On the last day of her crying, June 1, 2001, the crown prince of Nepal killed nine members of the royal family, including his parents, King Birendra and Queen Aishwarya, before shooting himself.
More than 20 years later, in a nondescript office in Patan, an ancient city a few miles from the capital, Kathmandu, that girl who had been worshiped as a goddess was now a woman concerned with more earthly matters: Chanira Bajracharya, a freshly minted M.B.A., was handling loan applications at the financial services firm where she works.
Her ability to land a corporate job has set her apart from most other former kumari, women who in their prepubescent youth were worshiped as the living embodiment of a Hindu goddess — but most of whom were denied education.
“People used to think because she’s a goddess, she knows everything,” said Ms. Bajracharya, 27. “And who dares to teach a goddess?”
She was speaking at the family home in Patan, where she had performed her divine duties for 10 years.
The walls of one room were covered with photographs of her in full kumari regalia, a small girl with brightly painted lips and eyes lined with kohl. In one photograph, she is looking down imperiously at the last king of Nepal, Gyanendra, the assassin’s uncle.
Her days were often spent receiving a long line of visitors, who would kneel at her tiny feet, which were never supposed to touch the ground outside. The devotees would place offerings of cash and fruit into brass bowls as, wordlessly, Chanira would stretch out an arm covered in red satin, smudging vermilion paste, a religious marker called a tika, on their foreheads as a blessing.
The institution of the kumari, which means “virgin” in Nepali, stretches back seven centuries. The tradition centers on the story of a Hindu goddess, Taleju, who gave counsel to a king.
At one meeting, he tried to sexually assault her, and she disappeared. He expressed such remorse that she told him that while she would never again reappear in her own body, he should worship a young girl, through whom the goddess would continue her kingly counsel.
Since the 14th century, girls as young as 2 have been chosen from Buddhist families from the Newar community living in the Kathmandu Valley.
A dozen children are bestowed the title of kumari at any one time, but only three, representing the three ancient kingdoms of the Kathmandu Valley, including Patan, observe the kumari lifestyle full-time. The other goddesses, Ms. Bajracharya said, are “just part-time.”
The kumari, Ms. Bajracharya said, act as a syncretic symbol between Hinduism and Buddhism, the largest faiths in Nepal, a country of about 30 million.
“Under Buddhist culture children are protectors,” said Chunda Bajracharya, a retired professor of the Newar language who is not related to the former kumari. “It’s our culture, tradition and a matter of pride,” she said.
Most kumari before Ms. Bajracharya, including her aunt, Dhana Kumari Bajracharya, received no formal education. Losing their divinity when they get their first period, many enter adulthood illiterate and struggle to find a life beyond the throne.
Ms. Bajracharya is working to change that, urging the current crop of young goddesses to study as she did, which she believes will not only help them, but also help shield an institution that critics argue deprives girls of their childhoods and human rights.
“It makes it easier to get back to the society after retiring,” she said. “It’s really hard being illiterate in this world.”
Ms. Bajracharya, who remains a staunch champion of the tradition, had favorable feelings about her unusual childhood.
“Those moments were the best moments of my life,” she said. “Everyone was coming to see me, everyone was coming to get blessings from me, they were bringing a lot of gifts, being part of festivals.”
And she rejected any notion that the role had violated her rights.
“People used to think that as a goddess, we have a very secluded life, we don’t get to speak with others, we don’t get time to play, we’re not allowed to smile,” she said. “All those myths that have been so popular, sometimes I get so irritated.”
Still, no one considers it an easy role.
Kumari are rarely allowed outside. During the dozen and a half times each year they do go out, for rituals or during Nepali Hindus’ festival season, they must be carried, either in a palanquin or in someone’s arms. They do not speak to strangers — and when in the throne room, do not speak to anyone, even family.
In exchange, they are afforded unparalleled respect. At the Indra Jatra festival, when the kumari of Kathmandu is driven in her chariot through the streets of the city, she reconfirms every year the head of state’s legitimate claim to power with a tika.
Because their emotions are perceived as a reflection of the nation’s well-being, as Ms. Bajracharya’s outburst before the royal massacre was, they must strive to remain passive during rituals.
Ms. Bajracharya’s reign as the living goddess of Patan, from 2001 to 2010, saw some of Nepal’s greatest political change, from the palace killings her tears were believed to have foretold, to the Maoist insurgency that intensified afterward. In 2008, Nepal abolished its 240-year-old monarchy and became a democratic republic.
That same year, Nepal’s Supreme Court ruled that the kumari tradition should be preserved but amended. It ordered the government to give kumari an educational allowance, in addition to the stipend and retirement pension they already received.
“Once girls did not study. Now all children study. So that freedom should be there for kumari,” said Udhav Man Karmacharya, the head priest at Taleju Temple in Kathmandu.
And that education did not interfere with Chanira’s divine duties, he noted.
“She was quite natural as a goddess,” he said.
Before Chanira was born, her mother, Champa Bajracharya, received a holy sign in a dream — a lotus flower falling from heaven into her womb. She went to a Buddhist priest, who interpreted the dream to mean that her child would be a pure soul who would “rebel from the world,” she said.
When it came time to deify a new young girl in Patan, all 150 families in the Ratnakar Mahavihar Hakhabahal community there, part of the Newar clan, were invited to bring their female children to an elaborate selection trial. The head priest performed tantric rituals asking Taleju to inhabit one of the children. An astrologer studied their charts.
“The one chosen by the goddess, she starts showing signs, she’s becoming more polite, her face appears red. Those physical changes, they happen. Everyone who is there can see she’s being possessed by the goddess,” Ms. Bajracharya said of what she remembers of that day when she was selected.
“The ones not chosen by the goddess cry, or walk away or run, or show some other unacceptable behavior that disqualifies them,” she added.
The finalists are examined by the priest’s wife for scars, birthmarks and other perceived defects. The girl with the highest number of 32 prescribed qualities — including eyes like a deer, and heart like a lion — becomes the next kumari, invested with the power of the goddess.
Kumari usually live sequestered away from their parents, raised by official caretakers. But Ms. Bajracharya stayed at home, as there was no special kumari house for her during her reign.
After she completed a typical day’s divine duties, she studied, played with her cousins and watched movies on a computer. No roughhousing, though — a childhood scrape could have cost her her divinity.
Her mother arranged for her to be tutored by a teacher from a nearby school.
Ms. Bajracharya, who stepped down at 15, still commands respect in the Newar community of Patan. And she mentors young goddesses, like her successor, 9-year-old Nihira Bajracharya, not related, who receives tutoring.
“We really need education to survive,” she said she told Nihira’s parents when the girl assumed the throne at 5. “Being a kumari can be a great responsibility, but apart from that she is also a normal girl, and she will have a life after her divine duties, and she needs every skill that is required to survive.”
Post-retirement life is notoriously difficult for many kumari. They can struggle to walk properly or speak above a whisper, after doing so little of both. A popular myth says any man who marries a kumari dies within a year, though many former kumari do wed.
Ms. Bajracharya’s own dating prospects have been affected by the myth, she said, having received fewer proposals for marriage than her peers.
But she has landed a much-coveted job with a foreign company, a subsidiary of Home Loan Experts, a mortgage brokerage based in Australia. Ms. Bajracharya believes it was her family’s modern adaptation of the traditional kumari lifestyle that enabled her to do so well, studying business administration at the prestigious Kathmandu University.
Few people at the office know that the new credit analyst spent her childhood worshiped by royalty and Nepal’s first president. On a recent Monday, she was just one of a dozen workers, mainly young women fresh from business school, eyes fixed on desktop computers, assessing Australian home loan applications from 6,000 miles away.
“As a kumari, I was not allowed to speak to many outsiders,” she reflected. From those days “to now being in a position where I have to communicate constantly with foreign clients, it’s been a journey,” she added. “And I really feel like I have so much more to learn.”
Bhadra Sharma contributed reporting.
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Известия (RUS)
В Японии участились случаи нападения дельфинов на людей
На пляжах города Фукуи в Японии участились случаи нападения дельфинов на людей. В связи с этим отдыхающих призывают держаться подальше от морских млекопитающих в воде, передает в субботу, 30 июля, телеканал NHK.
Китовый курс: в РФ хотят создать орган власти по надзору за дельфинами
Запрет на вылов поддерживают в Минприроды и Росприроднадзоре и не одобряют в Минкультуры и Росрыболовстве
Так, в пятницу на укусы дельфинов пожаловались два человека — их укусили за руки и пальцы.
При этом пляжники не единственные жертвы дельфинов. Также зафиксирован случай, когда дельфин преследовал дайвера на глубине 6 м. Млекопитающее вело себя агрессивно и пыталось перекусить дайверское оборудование. Дайверу удалось спастись, когда дельфин вынырнул на поверхность для вдоха.
Ранее, 27 июля, газета The Japan Times написала, что в городе Фукуи с момента открытия пляжа 9 июля произошло десять нападений. По мнению властей, их совершило одно и то же животное, впервые замеченное еще в апреле в районе другого городского пляжа.
До сих пор травмы были незначительными — большинство пострадавших жаловались на укусы, однако местные власти предупредили о возможности более тяжелых травм.
Дельфины стали появляться у берегов Фукуи с мая этого года, а в июле начали поступать сигналы об их нападениях на людей. На пляже установлены устройства с ультразвуком, которые отгоняют дельфинов от зоны купания. Также выставлены знаки, предупреждающие об опасности.
Граждан призывают при встрече с дельфинами не трогать их за кончик носа и задний плавник, так как это самые чувствительные зоны, и наблюдать за млекопитающими с безопасного расстояния.
До этого, в июле, французская газета Nice Matin сообщила о появлении голубых акул на пляжах Лазурного Берега. Первая акула была замечена серфингистом у берегов коммуны Йер в департаменте Вар. Позднее еще два плавника показались в районе коммуны Борм-ле-Мимоза того же департамента. В итоге близлежащий пляж был временно закрыт.
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L'Humanité
« Soy Cuba », trop beau pour être révolutionnaire ?
ActuDu flop au film culte #3 Conçu comme une œuvre de propagande soviéto-cubaine, ce film de 1964 a terriblement déçu ses commanditaires qui l’enterrèrent illico. Il a fallu attendre la perestroïka pour que, trente ans plus tard, « Soy Cuba » soit exhumé par un festival américain. Le public assiste à un véritable choc esthétique.
Loan Nguyen
C’est une histoire de démesure tragique comme seule la Russie sait en produire : celle d’un chef-d’œuvre incompris, oublié durant trente ans, puis ramené à la lumière par ceux qui naguère appartenaient au camp ennemi. « Soy Cuba », de Mikhaïl Kalatozov, épopée sublimée de la révolution cubaine, sorti en 1964, avait pourtant tout pour crever l’écran. Coproduction soviéto-cubaine, ce projet gigantesque, qui a mobilisé notamment 5 000 soldats cubains pour les scènes finales, a nécessité un an de préparation, puis un an de tournage à Cuba.
Porté par l’URSS et par le nouveau gouvernement cubain, le film – censé matérialiser le rapprochement de l’île et du bloc de l’Est – suscite de fortes attentes. Les moyens sont à la hauteur : l’équipe aura carte blanche pour explorer Cuba et disposera des conseils de Fidel Castro et de Che Guevara.
un authentique film de propagande dont le contenu politique consiste à fustiger l’impérialisme américain et à louer la résilience puis la révolte sacrificielle du peuple cubain.
À la réalisation, le héros cinématographique de l’URSS de l’époque, Mikhaïl Kalatozov, encore auréolé du prestige de sa palme d’or à Cannes en 1958 pour « Quand passent les cigognes », accompagné de son chef opérateur et caméraman de génie Sergueï Ouroussevski, qui avait déjà fait des merveilles sur ce film primé et sur « la Lettre inachevée », en 1960. Au scénario, le poète-correspondant de la « Pravda », Evgueni Evtouchenko, et l’auteur cubain Enrique Pineda Barnet. L’histoire, c’est celle de l’île de Cuba, qui parle à la première personne : « Je suis Cuba », égrène la narratrice, s’incarnant tour à tour dans le visage d’une jeune femme, forcée par la misère qui sévit sous le régime de Batista à se prostituer, puis dans le désespoir d’un paysan dont le champ de canne à sucre est cédé à l’United Fruit. Avant que, dans un troisième tableau, l’espoir ne renaisse sous les traits d’étudiants qui résistent et se révoltent, quitte à tomber sous les balles de la répression. Enfin vient le temps des guérilleros de la Sierra Maestra et de la révolution victorieuse.
Douteux éloge du plaisir
Le résultat : un authentique film de propagande dont le contenu politique – sans équivoque – consiste à fustiger l’impérialisme américain et à louer la résilience puis la révolte sacrificielle du peuple cubain. Mais, surtout, c’est un feu d’artifice de plans-séquences virtuoses, de plongées et de contre-plongées vertigineuses, de mouvements de caméra tour à tour organiques et surnaturels, dans un noir et blanc sensuel et lumineux. À tel point que la forme semble douteusement prendre le pas sur le fond pour les autorités soviétiques, qui soupçonnent que, derrière l’esthétisation de la débauche prérévolutionnaire, se cache une complaisance pour l’ambiance scabreuse des bars à hôtesses et des fêtes de La Havane. « Il semble qu’ils aient un peu perdu le fil de la commande », note le critique de cinéma Samuel Blumenfeld, expliquant cette réception glaciale dans la réédition du film en DVD par le label Potemkine. « Ils sont fascinés par une certaine forme d’hédonisme, on sent qu’il y a une empathie pour ces personnages d’Américains qui font la fête », analyse-t-il.
SI “SOY CUBA” AVAIT PU ÊTRE MONTRÉ AU PUBLIC EN 1964, LE CINÉMA DU MONDE ENTIER AURAIT ÉTÉ DIFFÉRENT. Martin scorsese, cinéaste
Côté cubain, l’accueil ne fut pas plus chaleureux. « La première à Santiago a été une catastrophe. Le public a tant détesté le film qu’il l’a rebaptisé “No soy Cuba” », explique Samuel Blumenfeld. L’esthétisme débridé et le manichéisme lyrique des Soviétiques leur semblent bien éloignés de leur réalité et de leurs attentes. En pleine guerre froide, le film est évidemment interdit aux Etats-unis. Honni des deux côtés de l’Atlantique, le chef-d’œuvre est retiré des écrans au bout d’une semaine, et finit sur une étagère où il prendra la poussière pendant près de trente ans. Jusqu’à sa redécouverte lors d’une rétrospective Kalatozov au festival de Telluride (Colorado – NDLR) en 1992. Le choc esthétique est cette fois au rendez-vous : les spectateurs restent sans voix face à la maestria technique et au parti pris poétique de Kalatozov et de son équipe. Au premier rang des nouveaux fans du film, les géants du cinéma Martin Scorsese et Francis Ford Coppola appuient la diffusion états-unienne de « Soy Cuba ». Insatiable cinéphile, féru d’expérimentations dans le cadrage comme le montage, Scorsese ira jusqu’à dire : « Si “Soy Cuba” avait pu être montré au public en 1964, le cinéma du monde entier aurait été différent. »
La consécration à cannes en 2003
Le poème cinématographique sur la révolution cubaine connaît alors une seconde vie, diamétralement opposée à sa première mise au monde. Aux États-Unis comme en Europe, la critique et le public rivalisent de superlatifs pour décrire son génie esthétique : « Époustouflant », « prodigieusement spectaculaire », « symphonie visuelle ». Le grand critique américain Roger Ebert n’hésitera pas à dire de « Soy Cuba » qu’il est « l’un des films les plus stupéfiants » qu’il ait pu voir dans sa carrière prolifique.
En France, ce n’est qu’en 2003 que le film est projeté à Cannes, puis diffusé en DVD l’année suivante. Restauré en 4K par Potemkine pour une réédition DVD accompagnée d’une nouvelle sortie en salles, le film connaît enfin la consécration, bien longtemps après la mort de Mikhaïl Kalatozov en 1973. Une notoriété limitée néanmoins à l’Occident. Le réalisateur brésilien Vicente Ferraz en fait un documentaire en 2005 – « Soy Cuba, le mammouth sibérien » – en se rendant sur l’île pour retrouver la trace des protagonistes du film. Si tous se souviennent de l’expérience incroyable du tournage, la déception reste intacte. « Je me demande encore ce qu’il voulait faire », se souvient un acteur cubain. « Je crois qu’il voulait un grand poème épique, et l’environnement passionné et romantique était là. Il n’y avait pas besoin de le forcer. C’était à l’intérieur du pays, à l’intérieur de nous, de moi. » Pour Kalatozov et Ouroussevski, « Soy Cuba » restera un film maudit, un échec dont ils ne se remettront jamais réellement. Le premier ne réalisera qu’un dernier film – un autre bide malgré Sean Connery et de Claudia Cardinale au générique – tandis que le second ne signera que deux œuvres confidentielles avant de s’éteindre.
Du flop au film culteLes séries d'été de l'Humanitécinémarévolution cubaine France24 - World
Ukraine targets supply routes to weaken Russian troops in Kherson
Issued on: 29/07/2022 - 17:11
Sébastian SEIBT
Ukraine bombed a bridge this week that is vital to Russian soldiers occupying the town of Kherson, part of an apparent strategy to cut off the supply lines sustaining Russian troops.
Ukrainian forces shelled the Antonovsky bridge overnight from Tuesday to Wednesday with US-supplied rockets, targeting a main crossing linking Kherson to the Dnipro River’s southern bank and the rest of the region, which is now almost entirely controlled by Russia.
British defence officials said the city is now "virtually cut off from other occupied territories", the BBC reported.
Ukrainian forces used the High Mobility Artillery Rocket Systems (HIMARS), supplied by the United States and remarkable for their precision strikes, to target the bridge.
To counter the effects of the Ukrainian strikes on supply chain problems, Russia has been using and floating bridges, said Huseyn Aliyev, a specialist in Ukraine-Russia conflict at Glasgow University. However, these structures are much more fragile and narrower than traditional bridges, which slows down the arrival of supplies, he said.
Strategically located between the Dnipro River and the Black Sea to the west, Kherson became the first Ukrainian city to fall under Russian control back in March.
While the Antonovsky bridge is the main gateway to Kherson from the south, Ukrainian forces also shelled a smaller bridge 70km to the northeast of the city. According to Sim Tack, an analyst at conflict-monitoring firm Force Analysis, this second bridge is an important access route that allows the transit of Russian troops and supplies from Nova Kakhovka, another city in Kherson Oblast in southern Ukraine.
Although the Ukrainian strikes did not destroy the bridge, Tack said the damage caused will limit transit to light vehicles and heavier supply trucks will be cut off from Russian forces on the ground.
A prelude to the main event?
Some analysts have described the bridge strikes as a possible prelude to a larger Ukrainian counter-offensive against Russian troops that have been weakened by the lack of supplies.
But ultimately, Kherson cannot be retaken just by bombing bridges, said Glen Grant, senior analyst at the Baltic Security Foundation and a Russian military expert.
"At some point, troops will have to enter the city,” Grant said.
Aliyev said Ukraine should also make sure its own troops are in good shape for any future offensive, which could include the prospect of pitched street battles to retake the city. He said Ukraine should be sure to minimise any casualties, especially among the troops in this region who are among the best-equipped and -trained.
Methodically bombing Russian access points to the city will “reduce the sustainability of their position”, Tack said, possibly forcing Russian troops to withdraw and leaving behind only a small group of soldiers to cover their retreat.
The crucial role of HIMARS
The Ukrainian plan is to use the HIMARS to strike Russian command centres and ammunition depots, forcing a retreat, leading to a communication and supply chain meltdown, Aliyev said. Such a goal would have been unachievable without the US-supplied HIMARS, which are much more accurate than any other artillery in the Ukrainian arsenal.
In fact, receiving the HIMARS – a weapons system some have said could be a “game changer” in the conflict – may have had a lot to do with Ukraine’s decision to launch a counter-offensive in the Kherson region in the first place, Aliyev said.
Tack agreed that targeting the bridge with such accuracy would have been difficult if not impossible without the HIMARS. Ukrainian forces would have needed much more time and ammunition to achieve the same results if they were using traditional artillery, he said.
The HIMARS could even allow Kyiv to avoid a direct confrontation with the more numerous Russian army.
Russian forces have been positioning ammunition depots and command structures outside of the traditional artillery range. But HIMARS have an 80km range, twice as far as any rocket so far used on Ukrainian front line, said Grant.
Ukraine has thus been advancing slowly but surely. Grant described the Ukrainian counter-attack as proceeding in fits and starts, with the defending forces circling like hunting dogs ready to pounce on a weakened prey.
Turning point?
The Ukraine army’s previous strategy had already allowed it to retake some villages. The capture of Kherson, however, "would probably represent a turning point", Grant said.
Kherson is the only regional capital outside of Russia-controlled Donbas. Moscow has gone to great lengths to "Russify" the city, installing an occupying administration and establishing the rouble as the "official" currency. The Kremlin has also encouraged Russian officials to relocate there and plans to hold a referendum on joining Russia.
If Kyiv retakes Kherson, it would be impossible for Moscow to continue pretending that everything is going well in Ukraine, Aliyev said. It would also give Ukraine a strategic edge, as the country would once again have access to several Black Sea ports that could facilitate grain exports.
Grant agreed, saying losing Kherson would be a huge moral blow to an already unmotivated Russian army.
Moreover, Russian troops would be exiled to the other side of the Dnipro River, which would offer the Ukrainians a natural line of protection. Kyiv could then free up some troops in the region and redeploy them to other fronts, like Donbas or Zaporizhzhia, Tack said.
Moscow is aware of the risk it is facing, which may be part of the reason why Russia has relented on its Donbas operation.
According to Oleksiy Danilov, secretary of Ukraine’s National Security and Defense Council, “Moscow is redeploying as many troops as possible" to Kherson.
This article was adapted from the original in French.
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WAR IN UKRAINE
Russia speaks of expanding Ukraine mission despite realities on the ground
Russia accused of waging war out of working nuclear power plant in Ukraine
As it happened
Ukraine says five fighters rescued from Kherson in 'special operation'
Valeurs Actuelles
“Ces élus devront rendre des comptes” : malgré la mobilisation de Stéphane Bern, une mairie détruit une maison à colombages classée
« Ça me rend malade », déplore Denis Elbel, vice-président de l’association pour la sauvegarde de la maison alsacienne (ASMA), à France 3 Grand Est. L’organisation ASMA lutte depuis des mois pour sauver une maison à colombages située sur la place de la Libération à Hochfelden (Bas-Rhin). Mais celle-ci a été malgré tout détruite jeudi 28 juillet. Stéphane Bern et Frédéric Bierry, président de la Collectivité européenne d’Alsace (CEA), s’étaient également mobilisés pour tenter de sauver ce bâtiment classé patrimoine historique.
« Quel scandale patrimonial »
Le « Monsieur patrimoine » du gouvernement avait rédigé plusieurs lettres, dont une en décembre dernier, pour demander à la mairie d’Hochfelden d’épargner cette maison. Mais cela n’aura pas suffi… Après sa démolition, Stéphane Bern a réagi sur Twitter : « Quel scandale patrimonial ! Stop aux démolisseurs ! Ces élus devront un jour rendre des comptes… » Avant d’interpeller, dans un autre message, le président de la région Grand Est, Jean Rottner : « Que dites-vous de ce saccage patrimonial ? »
Quel scandale patrimonial ! Stop aux démolisseurs ! Ces élus devront un jour rendre des comptes… https://t.co/hlpHEJsHYF
— Stéphane Bern (@bernstephane) July 28, 2022
Si la mairie d’Hochfelden a dû demander l’avis de l’Association nationale des architectes des bâtiments de France (ANABF) pour procéder à la destruction, elle n’a néanmoins pas tenu compte de son opposition au projet.
Un futur parking
Le vice-président de l’association pour la sauvegarde de la maison alsacienne ne comprend en tout cas pas la décision de la mairie. « Ça fait 18 mois que j’essaye de sauver cette maison et là on était presque au bout », a-t-il expliqué à France 3, indiquant que des « jeunes » souhaitaient racheter le bâtiment pour le « réhabiliter ». Le terrain devrait être utilisé pour créer… un parking de 20 places. Mais le projet de la municipalité n’a pas encore été validé par l’ANABF, laissant donc en suspens le futur usage de cet emplacement.
Bas-Rhin : les dernières actualités
New York Times - World
With Sign Language and Sound, an Artist Upends Audience Perceptions
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Christine Sun Kim’s poetic and political art pushes viewers to consider the limits, and misunderstandings, that come with communication in any language, whether spoken or signed.
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By Andrew Russeth
Last summer, a small plane hauled a sign with an intriguing phrase over Manchester, England: “The Sound of Smiling.”
At the Queens Museum in New York right now, “Time Owes Me Rest Again” is scrawled on a wall, each supersized word accompanied by curving lines swooping across the enormous mural.
And earlier this year, visitors to the Mildred Lane Kemper Art Museum in St. Louis were confronted with an atrium-filling artwork listing sources of personal trauma, including “Dinner Table Syndrome.”
“I’m finally at the point where I can do whatever I want, and I am going for it,” the artist responsible for all of this, Christine Sun Kim, said in American Sign Language from Berlin, her longtime home.
Ms. Kim, who was born deaf, said that while growing up, and later, as an aspiring artist, she knew she was being denied opportunities afforded the hearing.
That is a common experience, according to Gerard Buckley, president of the National Technical Institute for the Deaf and dean of the Rochester Institute of Technology, where Ms. Kim studied as an undergraduate. “Deaf children throughout the world,” Dr. Buckley wrote in an email, “all too often hear negative messages about their career aspirations.”
With Ms. Kim’s work now sought out by collectors and museums around the world, Mr. Buckley said she has become a role model for deaf children — and the artist said she’s now “trying to make up for all those years.”
Over the past decade, working in wry drawings (charts, text and musical notation), video, audio, performance and the odd airplane banner, Ms. Kim, 42, has made work that is poetic and political, charismatic and candid, and that upends the conventions of language and sound.
At MoMA PS1 in Queens in 2015, Ms. Kim staged an installation that asked visitors to hold a speaker in their hands and walk while trying to keep a protruding antenna in contact with a wire overhead. When done successfully, a voice emerged from the speaker, reading a text. It was a difficult task, a physical embodiment of how tenuous — and rigid — communication can be.
As her reputation has grown and her work has been featured in increasingly high-profile venues, she has become the very rare artist with a public platform that transcends the often insular art world.
At the 2020 Super Bowl, in what she said was an act of both protest and patriotism, Ms. Kim performed the national anthem in American Sign Language, or ASL. But Fox, which was broadcasting the game, showed her for only a few seconds before cutting away, a decision she condemned in a guest essay for The New York Times.
More About on Deaf Culture
Five years earlier, she delivered a hugely popular TED Talk about ASL, her art and navigating the hearing world. Initially hesitant about the TED invitation — “I was almost a little bit embarrassed about how corporate it was” — the talk, now viewed over two million times, changed her life, she said, bringing global attention to her work.
Ms. Kim has lived in Berlin for almost a decade, but she was born in Southern California to parents who had emigrated from South Korea. One of her drawings is a pie chart labeled “Why My Hearing Parents Sign,” and two of the larger slices read, “To Make Sure I Feel Loved” and “My Sister Is Also Deaf,” but the largest is “They’re Cooler Than Your Parents.”
In high school, Ms. Kim could not take a sculpture class because no interpreter was offered, and even at R.I.T. (which has a large deaf population, and named her a distinguished graduate this year), she could not enroll in some courses for the same reason.
Post-college, she decamped to New York, and worked as an assistant at the Lexington School for the Deaf and as an educator at the Whitney Museum while trying to figure out her future.
“Deaf people are always teachers by default,” she said, recalling that time. “We have to teach hearing people ASL, Deaf culture, whatever. So I think that inside, I had given up on being an artist, too.”
(Like many of her peers, Ms. Kim capitalizes the word Deaf to connote a shared culture.)
Ms. Kim got an M.F.A. from the School of Visual Arts in 2006, but was still feeling listless when she made a transformative trip to the German capital for a residency.
Many exhibitions in the city involved sound art, and that got her thinking.
“It took me a while to admit that I wanted to work with sound — maybe a few years, actually — because I was scared,” Ms. Kim said. “I thought that working with sound was something that was so oppressive, and ingrained or dominant in our society.”
But she eventually enrolled in Bard College’s sound program, which encourages experimental approaches to the medium, and earned her second M.F.A. in 2013, before settling in Berlin. On a previous trip there, she had met an artist, Thomas Mader, 38, now her husband and occasional collaborator. He learned ASL and helped teach it to their daughter, Roux, who just turned 5.
Much of Ms. Kim’s art nudges viewers to reconsider how they hear and perceive, and pushes them to think about the limits, and risks and misunderstandings, that come with communication in any language.
At the Queens Museum, the zooming lines in her gargantuan mural suggest comic-book action, but they actually chart the motions required to sign its defiant title, “Time Owes Me Rest Again.”
The piece “foregrounds ASL as a language — and it’s not generally centered in a monumental way in spaces,” said Sally Tallant, the museum’s director.
That enigmatic airplane banner (“The Sound of Smiling”) was from Ms. Kim’s “Captioning the City” project, whose texts, scattered playfully around Manchester, alluded to how closed-captioning can elucidate or obscure meaning, depending on how it renders nonverbal material like music.
Lately, echoes have been appearing in Ms. Kim’s work. “In my very Deaf life, everything is repeated or an echo,” she said. “Beth is basically repeating what I’m saying, and captions are a repetition or an echoing.”
(She was referring to Beth Staehle, her ASL interpreter for the video interview for this article.)
In the hearing world’s view of deafness, or in the Deaf community itself, Ms. Kim said, there’s always a danger of a single view, an echo, being repeated unthinkingly.
“Echo Trap” was the title of a sprawling mural exploring that danger, which she presented at a 2020–21 exhibition about art and disability at the Museum für Moderne Kunst, or MMK, in Frankfurt, Germany. A black line bounced along the walls, with the words “HAND PALM” atop it, nodding to the gestures for “echo” in ASL. It appeared to be engulfing the room.
Her similarly expansive work seen in St. Louis, “Stacking Traumas,” raised fraught topics like being stuck at dinner with hearing people who cannot sign. (That is “Dinner Table Syndrome.”)
Ms. Kim is part of “a whole generation of mostly young, American and female artists who are political and are activist, and doing some great work — the activism is part of their work,” said Susanne Pfeffer, the MMK’s director.
In the same MMK exhibition, Ms. Kim displayed work from “Deaf Rage,” a series of casual-looking charts that record her exasperation with the art industry and the broader world. One rage-inducing example: “Curators Who Think It’s Fair to Split My Fee With Interpreters.”
As part of her activism, Ms. Kim is the co-founder of an initiative with the designer Ravi Vasavan that promotes the use of a Deaf Power symbol, rendered as <0/.
“Deaf people have worked really hard to protect, to fight, to kind of be an activist — and there isn’t really room to have fun, to play, in our lives,” the artist said. “I feel like we don’t get to play enough because of our identities at times, or because of the way that society is set up.”
Ms. Kim’s mischievous and incisive art, and even her activism, attempts to correct that.
“I just want deafness to not be just about barriers,” she said while discussing <0/. “Deafness can also be about joy. It’s also about community. This is our way of telling people that.”
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BBC
Single-use plastic carrier bags use down 20% since 10p charge
By Ella HamblyBBC News Climate and Science
Single-use plastic bag use in England has fallen by 20% after a 10p charge was brought in last year, the government has said.
The price was increased from the 5p charge introduced in 2015.
The average person now buys around three single-use carrier bags a year, down from 140 in 2014, government figures say.
But environmentalists claim say this is the tip of the iceberg in the plastic problem.
Plastic pollution is a huge global challenge with particles found everywhere from human blood to the Arctic.
Charges for single-use plastic bags were introduced to discourage unnecessary use. Since 2015, usage has decreased by 97% in England, according to figures from Defra, the Department for Environment, Food and Rural Affairs.
Most supermarkets now only offer 'bags for life' which are not included in the figures.
Environmental charity Greenpeace says the use of these are on the rise. It told BBC News that the figures don't reflect the scale of the problem.
"When the government congratulates themselves on the single-use plastic bag charge, what they fail to mention is the enormous increase in the purchasing of so-called 'bags for life'," says Megan Corton Scott, political campaigner for Greenpeace UK.
She says Greenpeace research shows that households used almost 57 bags for life in 2019. That adds up to more than 1.5 billion bags for life issued by supermarkets, she says.
"Because these bags for life are thicker and more durable, they have a far greater environmental impact both in production and how they break down, and the shift to bags for life saw supermarkets increase the amount of plastic they use," she adds.
A study by the Environment Agency concluded that plastic bags for life needed to be used at least four times to ensure they contributed less to climate change than the lighter, single-use bags.
Campaigners have called for retailers to increase the prices of bags for life as more shoppers now treat them as disposable. The Green Alliance says they should be 70p each.
The Co-op supermarket ditched thin polythene bags in favour of compostable carrier bags in April 2021 and called for a joined-up approach between retailers.
Flexible plastics such as those that make up bags for life can be recycled at nearly 5,000 retailers across the UK, mostly in large supermarkets.
Globally, packaging is the largest source of plastic waste. In the UK, over 2.2 million tonnes of plastic packaging enter the consumer market each year. Much of this is used in the food sector. A Greenpeace report last month suggested that 83% of plastic waste was from food and drink packaging.
A new tax on plastic packaging was introduced in the UK in April 2022.
The government have already banned the plastic microbeads in personal care products and have restricted plastic straws and cotton buds and are looking into banning single use plastic cutlery and plates.
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France24 - World
Paris's Notre-Dame Cathedral on course to reopen in 2024
Issued on: 28/07/2022 - 14:42
NEWS WIRES
Notre-Dame cathedral in Paris is on track to reopen to worshippers and the public in 2024, Culture Minister Rima Abdul Malak said on Thursday, more than three years after its roof was destroyed in a massive blaze.
She said the clean-up phase of the restoration project had ended, allowing rebuilding work to get underway at the end of the summer.
Notre-Dame has been closed for restoration since the fire in 2019 gutted its roof and sent its spire crashing down, to the horror of onlookers and people watching in France and around the world on television and social media.
"We are confident that 2024 will be the year a large part of this work is completed, the year of the re-opening of the cathedral to worshippers and to the public," Abdul Malak said as she visited the site.
Soon after the April 2019 blaze, President Emmanuel Macron said the cathedral — which dates back to the 12th century — would be rebuilt and later promised to get it reopened to worshippers by 2024, when France hosts the Olympic Games.
The cathedral will be restored to its previous design, including the 96-metre (315-feet) spire designed by architect Eugene Viollet-le-Duc in the mid-1800s and for which new timber has been selected.
After completion of the safety phase in 2021 and work to clean up the interior of the cathedral, reconstruction notably involves rebuilding the wooden roof structure, the vaults and the spire.
(REUTERS)
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In pictures: Notre-Dame Cathedral three years after the fire
Ancient tombs discovered at Paris’ Notre-Dame Cathedral as restoration continues
Legal complaint filed over lead pollution from Notre-Dame Cathedral fire
L'Humanité
BD. Cet été, bullez avec l’humanité ! #4
ActuVingt bandes dessinées sur la ligne de départ, huit finalistes à l’arrivée. Le jury du prix de la BD citoyenne Bulles d’Humanité s’est arraché les cheveux pour trouver un successeur à « Révolution », « les Deux Vies de Pénélope » et « Fourmies, la Rouge », lauréats des trois premières éditions. Le vainqueur 2022 de ce prix, remis en partenariat avec le Comité des travaux historiques et scientifiques, sera annoncé lors de la Fête de l’Humanité. Pour patienter, notre magazine consacre ses pages estivales aux huit albums encore en lice. Cette semaine,« Faut faire le million » fait entendre le cri de rage d’un banlieusard quinquagénaire. Avec son ironie amère, Gilles Rochier est au sommet de son art.
Lucie ServinFaut faire le million, Gilles Rochier, 6 pieds sous terre, 96 pages, 18 euros.
Gilles Rochier en a marre. Tout l’énerve. Autour de la cinquantaine, il a passé l’âge de zoner dehors pour retrouver ses potes sur le même banc et entendre les mêmes vannes lancées pour conjurer la merde et le désespoir. Alors il part, il marche toujours plus loin pour ne plus voir personne et essayer de comprendre ce nouveau besoin de solitude qui le saisit au mitan de sa vie : ce drôle de goût, « un mélange de trouille et d’envie d’en découdre, entre violence et fuite ». Depuis vingt ans maintenant, l’artiste se raconte en BD, lui, ses copains, son quartier, cette banlieue qu’il n’a jamais quittée. Des premiers fanzines à « Ta mère la pute », l’album qui l’a fait connaître, et jusqu’à aujourd’hui, cet autodidacte a trouvé dans les livres une porte de sortie où sublimer son ironie.
Le trait est âpre, dur, fragile aussi, comme une ligne tracée sur une corde raide, vacillante, qui penche toujours du mauvais côté du périph, mais à laquelle il s’accroche vaille que vaille. Sauf que rien ne va plus. Le corps s’use. Ras le bol, fatigue et lassitude : les angoisses prennent le dessus. À l’heure du bilan d’une existence passée à être honnête, responsable, « bon fils, bon père, bon républicain », il constate : « On s’est bien fait baiser. » L’expression n’a rien de vulgaire. La franchise détonne, au contraire, dans cette capacité singulière à parler du vécu, à dire le lot des faibles, le quotidien des perdants qui regardent Paris brûler pendant une manifestation de gilets jaunes, des spectateurs cloués au bitume, exilés en haut d’une tour de béton. Comme eux, Gilles subit. Sa résistance s’exprime dans cette lucidité cinglante avec laquelle il observe cette réalité morose, monochrome, bleu-gris mélancolie.
LE TRAIT FRAGILE, ÂPRE, COMME TRACÉ SUR UNE CORDE RAIDE, VACILLANTE, QUI PENCHE TOUJOURS DU MAUVAIS CÔTÉ DU PÉRIPH.
Son style inimitable dit mieux que personne la banlieue fantasmée par les atermoiements misérabilistes des uns ou les frissons sensationnalistes des autres. Au fil des cases, du vrai, du banal, du terrible, de l’humour aussi. Il y a ceux qui font la manche, le mec en costard dans le métro, le toqué qui déclame devant la caméra de surveillance, celui qui pète les plombs, la sœur de son pote battue par son mari, les tarés qui rêvent de braquages, la foule des paumés, naufragés, radicalisés. Et puis l’électrochoc, un cadavre retrouvé dans une poubelle. C’est David, un ancien camarade d’école. En compilant ces instantanés de la folie ordinaire, Gilles n’épargne personne et surtout pas lui-même.
Découvrez en avant-première les planches de la BD, « René.e aux bois dormants », dans le N°816 de l'Humanité magazine
Coincé, il devient hargneux. Il disjoncte et fouille avec autodérision au-delà du malaise, aux racines d’une société du tout pour le fric. Triomphe du paraître, faillite de l’être. L’argent qui manque cimente les rêves de gagner au Loto. La dignité s’achète avec une paire de baskets. Le constat fait mal. « Faut faire le million » témoigne de vies à crédit et donne rendez-vous au cimetière. Chaque planche bat la mesure de la colère, crie l’aveu d’une impuissance où percent aussi, malgré le marasme et le dégoût, la confidence d’un humanisme sincère, la fraternité qui reste comme unique richesse.
PRIX DE LA BD CITOYENNE, LES HUITS FINALISTES DE LA SÉLECTION 2022
- « Une Révolte tunisienne », Aymen Mbarek, Seif Eddine Nechi, traduction Marianne Babut, Alifbata, 224 pages
- « Des Vivants », Raphaël Meltz, Louise Moaty, Simon Roussin, Éditions 2024, 260 pages
- « René.e aux bois dormants », Elen Usdin, Sarbacane, 272 pages
- « Faut faire le million », Gilles Rochier, 6 pieds sous terre, 96 pages
- « # J’accuse...! » de Jean Dytar, Delcourt, 312 pages
- « Le Poids des héros », David Sala, Casterman, 176 pages
- « Michel, la fin les moyens, tout ça », Pierre Maurel, L’employé du moi, 80 pages
- « Le Roi des vagabonds », Patrick Spät, Bea Davies, Dargaud/Seuil, 160 pages
Bulles d’Humanité 2022Les séries d'été de l'HumanitéBD Valeurs Actuelles
Robert Redeker : « Le culte de la diversité paralyse la liberté et la pensée »
Valeurs actuelles. Dans votre ouvrage les Sentinelles d’humanité (Desclée De Brouwer), vous écrivez que les figures du héros et du saint sont tombées en disgrâce depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Comment l’expliquez-vous ?
Robert Redeker. “Cachez cette grandeur que je ne saurais voir”. La parodie de la saillie de Tartuffe pourrait être le mot de passe de notre époque. L’éloge du petit, l’apologie du small s’imposent. Nous sommes entrés dans l’âge de l’occultation de la grandeur. On la suppose offensante, puisqu’elle institue une hiérarchie entre les hommes. Héros et saints figuraient un idéal humain auquel chacun était invité à ressembler un peu. Leur blason : le sacrifice. Comprenons : le sacrifice de l’ ego. Or, depuis soixante ans nous stationnons dans l’inverse : le culte de l’ ego. Quand le héros et le saint s’abandonnent, livrent leur âme et leur corps à l’Idéal, signant par ce sacrifice leur grandeur, l’homme contemporain emprunte la voie contraire en quêtant son épanouissement. Dans une société de l’épanouissement individuel, héros et saints n’ont plus leur place. Nous cultivons et vénérons les différences horizontales, objets de superstition promus par une nouvelle religion civile, celle qui prescrit un ordre moral impitoyable (la chasse en meute contre Caroline Cayeux n’en est qu’un échantillon), qui inhibe toute liberté d’expression par une intolérance aussi étendue qu’inédite, autant que nous rejetons les différences verticales.
Cette période correspond également à l’âge d’or des comics, avec l’apparition de superhéros – Superman et Batman, par exemple – sans lien avec les mythes fondateurs. Y a-t-il une relation de cause à effet ?
Telle est la fonction anthropologique du héros : tirer vers le haut ceux qui l’admirent, parfois tout un peuple. Tel est aujourd’hui encore le rôle politique et spirituel de Jeanne d’Arc. Ce n’est pas le cas des figures de BD que vous évoquez, ni celui des idoles. Les unes et les autres se sont installées dans la place vide laissée par le reflux des héros. Les années 1960 ont vu l’apparition des idoles. Héros de comics et idoles ne sont que des produits des industries du divertissement, quand les héros et les saints l’étaient de l’histoire et des peuples. Leur succès indique la substitution des sociétés de masse, consuméristes, hostiles aux racines et à la prégnance du passé, aux exigences des héritages, aux peuples.
Qu’ils soient le produit de la longue mémoire ou issus de la culture populaire, les héros présentaient des traits communs : une forme de transcendance, le courage, le sens du sacrifice, etc. Le nouvel esprit du temps s’attache-t-il à en faire des relais de la propagande diversitaire ?
Le culte de la diversité (ethnique, culturelle, sexuelle) paralyse la liberté et la pensée, favorise la bêtise (le politiquement correct), développe à l’infini l’intolérance propre à protéger cette bêtise, étouffe la société sous un nouvel ordre moral. La diversité est une uniformité dans laquelle tout finit par s’indifférencier. Elle est aussi un dissolvant. Elle transforme la société et la culture en une sorte d’océan sans fin de la dissemblance dont les ancres – dans le ciel et sur la terre – auront été détruites. Je ne parle pas ici de la diversité comme réalité anthropologique, mais comme objet d’une religion civile qui se sert même de la publicité à la télévision pour diffuser son prosélytisme. Les néo et pseudo-héros proposés par le cinéma et les séries ne se sacrifient plus dans l’horizon d’une transcendance (Dieu, la nation). Cet horizon est déclassé. Ils sont commis, à travers leurs exploits, à magnifier la diversité, dont ils se font les chantres.
Que vous inspire l’intérêt récent porté aux fragilités et failles des héros ? Songeons au Batman (très) diminué de Matt Reeves ou à l’ultime volet de James Bond avec Daniel Craig en agent 007 désabusé. Est-ce une nouvelle démonstration du règne de la victimisation ?
Le héros triomphe de ses faiblesses. C’est encore plus vrai du saint. L’un et l’autre ne les regardent pas avec complaisance. L’intérêt dont vous parlez, à l’opposé, voit dans ces faiblesses – fragilités et failles – l’essentiel. Son objectif ? Dissoudre l’homme exceptionnel dans l’homme ordinaire, diluer la grandeur dans la banalité. Promouvant l’humanité commune du héros, et sa densité psychologique, cette tendance dénigre en filigrane ce qui fait de lui un héros, la grandeur. Toute cette production artistique se plaît à ramener le héros et le saint au commun et à l’horizontalité. Cette vogue est un effet de la grande vague déconstructionniste qui submerge le monde occidental depuis cinquante ans.
Craignez-vous un appauvrissement des imaginaires au prétexte paradoxal de promouvoir davantage de diversité ?
Les machines à mécaniser l’imaginaire – c’est-à-dire à figer les images, dangereuses par nature, en clichés, inoffensifs – sont au travail.
« Le héros rend visible le fondement et la transcendance de la société », écrivez-vous. A-t-il encore sa place à une époque qui fétichise l’horizontalité ?
L’exemple du colonel Beltrame s’inscrit en faux contre le pessimisme. Le héros, même s’il est rare, maintient dans l’actualité les racines, y compris celles qui ne poussent que dans le ciel, d’une culture : il est le passeur d’héritage par excellence.
“Les Sentinelles d’humanité, philosophie de l’héroïsme et de la sainteté”, de Robert Redeker, Desclée De Brouwer, 288 pages, 19,90 €.
BBC
The super material reinforcing rinks, cars and buildings
By Chris BaraniukTechnology of Business reporter
It looked like normal concrete. It poured like normal concrete. But it had a super power.
James Baker, chief executive of Graphene@Manchester, couldn't quite believe what he was seeing as he observed the installation of a new roller disco floor in Manchester's Depot Mayfield development.
The concrete slab was setting so fast, and so strong, that the builders had begun gliding polishing machines over the driest part of the floor while their colleagues were still pouring the other end of the rink.
"Normally, you'd have to wait a week before you could do that," he says. The installation, in October last year, took less than a day.
This concrete was special because it contained a tiny but transformative amount of graphene, microscopic flakes of carbon atoms arranged in a honeycomb lattice.
Graphene is the strongest material ever discovered but for nearly two decades has struggled to find a revolutionary role in commercial products. Is that about to change?
Besides improving the mechanical properties of certain materials, it is hoped graphene could also make some projects more environmentally-friendly.
"By adding as little as 0.1% graphene into cement and aggregate, you can potentially use less material to get the same performance," explains Mr Baker. Reducing the amount of concrete used in construction for instance by 30%, could lower global CO2 emissions by 2-3%, he estimates.
Besides the roller disco, Mr Baker and his colleagues have also trialled the graphene-infused concrete, known as concretene, in a gym floor in Wiltshire and some road projects, including a section of the A1 several hundred metres long in Northumberland.
The team will also pour concretene in an as-yet undisclosed project in the United Arab Emirates this year.
These early trials have comprised fairly straightforward projects, Mr Baker explains - floor slabs, rather than walls or elevated platforms, which might be more risky. So far, the concretene has performed as expected, though.
But why does graphene have this effect on concrete? Carbon fibres have previously been used to reinforce concrete and graphene (though flakes of it are much smaller in size than carbon fibres) plays a similar role, says Lisa Scullion at the University of Manchester's Graphene Engineering Innovation Centre.
There is more than that going on, however. The fragments of graphene may also change how the concrete sets around it.
"It almost provides nucleation sites on the surface of the graphene, to regulate that structure within the concrete," says Dr Scullion, adding that scientists are still working out the consequences of this. It could make the concrete denser, or change the structure of pores within the concrete.
Perhaps something closer to a block of cheddar, as oppose to Swiss cheese, I suggest.
It's enough to remove the requirement for reinforcing steel bars within the concrete in some applications, says Dr Scullion.
Beyond concrete, graphene could improve the durability of paints and coatings as well, warding off rust. "Because you've got all these little tiny flakes, water and corrosive ions can't penetrate through to the metal as quickly," says Dr Scullion.
And by improving the strength of construction materials, architects could one day design much more elaborate and irregular facades, perhaps some inspired by shapes in nature, suggests Pasquale Cavaliere at the University of Salento.
Graphene has been the subject of excitement for years, ever since its discovery at the University of Manchester in 2004. The hype surrounding it has itself become the subject of studies and there are some who remain sceptical that it will live up to these lofty expectations.
The buzz around graphene has led to a "wild west" situation in which some products containing the material may be highly priced yet actually low in quality, said Krister Svensson, associate professor of physics at Karlstad University in an interview published in 2019.
He tells BBC News that the quality of graphene in use today varies greatly. Plus, he questions whether the use of graphene as a reinforcing agent is really necessary, since graphite and carbon fibres can perform a similar role.
"Graphene is still relatively young," admits Mr Baker. But he and his colleagues are determined to "accelerate the adoption of graphene", he adds.
More technology of business:
Companies that have experimented with the material have sometimes found that it has slightly different uses to what they initially intended.
"We love graphene," says Debbie Mielewski, technical fellow for sustainability at Ford. She says that since 2018, the car maker has shipped between six and seven million vehicles, mostly in North America, containing graphene in a handful of parts.
At first, she and her team were interested in graphene because of its strength-enhancing capabilities. But they found that it was actually more useful in terms of reducing noise and vibration, or improving heat resistance.
Cars including the F-150 and Explorer SUVs, now contain 12 small components in and around the engine such as pump covers or water tube supports that feature graphene, partly because it absorbs noise.
Depending on the frequency of sound in question, these components can reduce noise heard inside the vehicle by between 12% and 25%, says Dr Mielewski.
It's also made those parts lighter, lowering the total mass of the car by roughly one and a half pounds (680g). This means these vehicles use slightly less fuel and therefore have lower CO2 emissions over their lifetime.
Ford is working with US firms, XG Sciences and Eagle Industries, on various graphene applications.
Dr Mielewski says the carmaker is exploring the possibility of adding graphene to plastics inside the vehicle in order to make them stronger but explains that, so far, they have not been able to disperse graphene within the plastic as well as hoped.
This is often a key stumbling block when adding graphene to a particular material. In order to actually enhance its properties, the graphene must be dispersed uniformly. But depending on how the material is formed or mixed, and the temperatures and pressures involved in that process, it can be tricky to achieve the desired result.
It's a bit more complicated than this but imagine trying to get an even spread of raisins in a fruit cake when the batter is too runny.
Obtaining a delightfully even mix, and a material that is unequivocally improved by the addition of graphene, is what all these researchers and companies are aiming at.
Because with graphene, the proof is most definitely in the pudding.
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France24 - World
Italy’s Salvini under scrutiny over Russia ties in wake of government collapse
Issued on: 28/07/2022 - 17:48
FRANCE 24
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Italian right-wing leader Matteo Salvini's ties with Russia were again under scrutiny Thursday following questions about the run-up to the collapse of Prime Minister Mario Draghi's government.
La Stampa newspaper reported that a diplomat at the Russian embassy met one of Salvini's aides in late May in Rome, and asked if any of the ministers from Salvini's League party intended to resign from Draghi's coalition.
The League pulled out of the government last week, alongside Silvio Berlusconi's Forza Italia and the populist Five Star Movement, causing Draghi to resign and triggering September elections.
The meeting was said to have taken place at the same time as Salvini drew criticism for conducting parallel diplomacy with Russia over the war in Ukraine.
He planned a trip to Moscow ostensibly for peace talks – with flights bought by the Russian embassy, an arrangement his team insists was only done due to difficulties circumventing EU sanctions.
They said they reimbursed the embassy and the trip in the end never happened.
Foreign Minister Luigi di Maio on Thursday condemned "this attempt by the Russian side to have the League minister withdraw from Draghi's government".
Salvini "must explain the relations he has with Russia", said di Maio, like Draghi a strong advocate of EU sanctions against Moscow and Italy's sending of weapons and money to help Kyiv's resistance.
Enrico Letta, leader of the centre-left Democratic Party, also said the ties between Salvini and Russia were "concerning".
Salvini hit back condemning "fake news", putting the claims down to mudslinging at the start of the campaign for the September 25 elections.
"A divided and desperate left ... spends its time looking for fascists, Russians and racists who are not there," he said, insisting his party was "on the side of the West".
The Russian embassy did not comment, but has previously denied interfering in Italian affairs.
Salvini has long admired Russian President Vladimir Putin, even wearing T-shirts emblazoned with the Putin's face, a stance that has become politically difficult since Moscow's invasion of Ukraine.
One of Salvini's election allies, Berlusconi, is also a personal friend of Putin, although their coalition partner Giorgia Meloni, who leads the far-right Brothers of Italy and is currently leading opinion polls, has strongly criticised Russian aggression.
(FRANCE 24 with AFP)
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ANALYSIS
Brothers of Italy, the far-right party on the cusp of power
Italy’s president dissolves parliament, paving way for early elections
More than 1,000 migrants arrive in Italy within hours, authorities say
L'Humanité
31 juillet 1914, cet ultime appel à la paix que Jaurès voulait écrire dans « l’Humanité »
Dans un Paris déjà électrisé par le péril et l’angoisse de la guerre imminente, ce coup de feu fait l’effet d’un coup de tonnerre : "Ils ont tué Jaurès, ils ont tué Jaurès !" Celui que beaucoup voyait comme le dernier rempart contre la guerre est assassiné au Café du Croissant devant ses amis et ses collègues de l’Humanité. Récit d’une journée où s’est noué le destin.
Par Michel Vovelle, historien.Extrait de l’article publié le 24 avril 2004 dans l’Humanité hebdo.
31 juillet, fin d’une harassante journée. Jaurès a appris à la Chambre la mobilisation autrichienne, l’annonce de l’état d’urgence par l’Allemagne et tenté une ultime démarche auprès du sous-secrétaire d’État aux Affaires étrangères, Abel Ferry, pour inciter à de derniers efforts pacifiques. Il se rend alors à l’Humanité, dans l’intention d’y dicter un article qu’il veut « décisif » pour prendre position et appeler à l’action.
Auparavant, il va dîner au Café du Croissant avec ses amis et ses collaborateurs. Bref moment de détente. Puis c’est le drame que l’un de ceux-ci, Émile Poisson, nous relate : « Horreur ! le rideau, mon rideau derrière sa tête vient de se plier, de se soulever légèrement ; un revolver s’est glissé, tenu par une main ; et cette main, seule, apparaît à 20 centimètres derrière le cerveau. Pan ! pas d’éclair, pour ainsi dire, une étincelle rougeâtre. La fumée d’un cigare : je regarde, figé, abruti, un quart de seconde ; puis un deuxième coup, mais Jaurès déjà est tombé sur Renaudel. […] Je regarde la fenêtre, Landrieu vient de tirer, d’arracher le rideau ; j’aperçois une ombre, un chapeau, un verre de bière qui tombe sur une figure, je me dresse comme une bête en fureur. Dans le silence qui n’a pas encore été troublé, j’entends un déchirement, un cri indéfinissable, qui devait être perçu à plusieurs centaines de mètres, puis quatre mots hurlés, glapis, puissamment, férocement répétés deux fois : "Ils ont tué Jaurès, ils ont tué Jaurès !" C’est ma femme qui, la première, a recouvré la parole. »
Un coup de tonnerre dans un Paris déjà électrisé
Jean Jaurès meurt presque immédiatement. Rattrapé, l’assassin se nomme Raoul Villain, 29 ans, fils d’un greffier au tribunal de Reims. Il affirme avoir voulu « supprimer un ennemi de mon pays » et n’appartenir à aucun mouvement. C’est la thèse du crime solitaire qu’adoptera l’acte d’accusation dressé le 22 octobre 1915.
Sur le moment, la nouvelle fait l’effet d’un coup de tonnerre, dans un Paris déjà électrisé par le péril et l’angoisse de la guerre imminente, comme au gouvernement, qui l’accueille dans une consternation embarrassée. Mais, pour spectaculaire qu’il soit, l’événement va être non point occulté mais immédiatement relayé par l’entrée en guerre de la France aux côtés de la Russie contre l’Allemagne, dès les jours suivants.
Retrouvez ici toute la biographie de Jaurès.
Il n’y a pas eu de troubles – émotion certes et cortèges spontanés –, mais pas de mobilisation populaire : en France comme en Allemagne, c’est la mobilisation générale qui s’impose. Jaurès est mort et sa cause est perdue.
Une course haletante depuis ce printemps
On peut formuler deux questions qui au demeurant s’enchaînent : au-delà de l’effet de surprise, le double événement – l’assassinat, la guerre – apparaît dans le temps court de la crise de l’été 1914 comme l’aboutissement d’un cheminement sinon inexorable, du moins préparé.
C’est en résumant, brièvement, les dernières semaines de la vie de Jaurès qu’on en prend conscience. Une course haletante depuis ce printemps où les élections législatives avaient conforté les positions des socialistes français, où le ministre Viviani (à défaut d’un ministère Caillaux-Jaurès dont on avait parlé) pouvait sembler une solution acceptable pour les défenseurs d’une politique pacifique : même après [l’assassinat de l'archiduc François-Ferdinand à] Sarajevo, Jaurès pouvait conserver un relatif optimisme, confiant dans les capacités de la classe ouvrière, brandissant l’arme de la « grève générale simultanément et internationalement organisée » au congrès extraordinaire de la SFIO le 14 juillet.
Jean Jaurès vu par Stefan Zweig : « Une force inflexible, solidement terrienne, allant droit au but »Mais alors que le président de la République Poincaré et son Premier ministre Viviani se rendaient à Saint-Pétersbourg pour mettre au point une ultime négociation plus avancée qu’il ne le croyait, Jaurès, apprenant l’ultimatum autrichien contre la Serbie, prenait conscience dans son discours de Vaise, le 25 juillet, du péril des « massacres à venir ».
Une sorte de « J’accuse », peut-être...
On lui a fait grief d’avoir adopté dans les colonnes de l’Humanité une attitude réservée à l’égard de la manifestation populaire sur les Grands Boulevards le 27. Mais c’est qu’il croyait encore pouvoir faire pression sur le gouvernement français, auquel le groupe socialiste exprime alors une confiance inquiète : Paris et Berlin voudront-ils retenir les velléités guerrières de leurs alliés russe et autrichien ?
Le 29 et le 30, le voici à Bruxelles, où se réunit l’Internationale socialiste et où il veut encore voir dans le gouvernement français le meilleur appui de la proposition de médiation britannique, tout en appelant les prolétaires allemands et français à renforcer leur pression.
Nous nous retrouvons au soir du 31 juillet, il prépare un article pour dénoncer les responsables, ces « ministres à tête légère ».
Soucieux toutefois de ne pas la faire monter prématurément, il convainc à son retour les responsables de la CGT de reporter au 9 août la manifestation prévue pour le 2, car s’il convient que le prolétariat rassemble toutes ses forces, il importe aussi de garder le sang-froid nécessaire, laissant le champ à la diplomatie.
En cet instant peut-être, sa vigilance est en défaut : reçu par les ministres, par Viviani qui cache une partie de ses informations, il découvre le 31, en apprenant que l’Allemagne a décrété l’état de péril de guerre avancé, que le gouvernement français s’apprête lui aussi à sauter le pas.
Nous nous retrouvons au soir du 31 juillet, il prépare un article pour dénoncer les responsables, ces « ministres à tête légère » : une sorte de « J’accuse », peut-être. Mais il sent le souffle de la mort, il l’a dit, il le répète à Paul Boncour : « Ah ! croyez-vous, tout, tout faire encore pour empêcher cette tuerie ?... D’ailleurs on nous tuera d’abord, on le regrettera peut-être après. »
La une de l'Humanité du 1er août 1914.
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Jean Jaurès Valeurs Actuelles
Bordeaux : pour partir en vacances, un homme obtient la modification de son contrôle judiciaire
Lundi 25 juillet, le tribunal correctionnel de Bordeaux, en Gironde, a pris une décision surprenante à l’égard d’un homme condamné. Selon Sud–Ouest, un homme placé sous contrôle judiciaire depuis quatre ans en a obtenu la modification de ce traitement pour avoir la possibilité de partir en vacances. Avec sa condamnation, il lui était jusqu’alors interdit de quitter le territoire français. Mais, devant sa requête de partir durant une semaine en Espagne au mois d’août avec ses enfants, le tribunal a lâché du lest.
« Il a les moyens, tant mieux pour lui »
Devant le juge, l’homme a indiqué avoir déjà réservé des hôtels en Espagne pour sa semaine de congés en dehors de l’Hexagone. Après qu’il a scrupuleusement respecté son contrôle judiciaire pendant deux ans, et alors qu’il apparaît comme stable à l’égard de à sa situation personnelle et professionnelle, la justice lui a accordé du répit. « Il travaille, vit chez sa compagne et a toujours bien respecté son contrôle judiciaire », a insisté l’avocate de l’homme. « Il veut partir en vacances, il a les moyens, tant mieux pour lui », a ajouté la représentante du parquet en justifiant son interdiction de quitter le territoire français jusqu’alors par « un risque de non-retour » de l’homme condamné. Ce dernier avait été incarcéré en août 2018 puis placé sous contrôle judiciaire en mars 2020. Dès son retour, il retrouvera l’obligation de pointer à la gendarmerie tous les mois et l’interdiction de quitter la France.
Bordeaux : les dernières actualités
France24 - World
Biden hails ‘giant step forward’ as Democrats revive bill on climate, economy
Issued on: 29/07/2022 - 01:18
FRANCE 24
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President Joe Biden hailed a nascent Democratic package of climate, health care and tax initiatives as “a giant step forward” for the country Thursday as congressional leaders began nailing down votes for a campaign-season bill they’ve cast as a boon for voters struggling with inflation.
A day after Senate Majority Leader Chuck Schumer and conservative Sen. Joe Manchin stunned Washington by resurrecting components of a compromise many thought dead, early signs were encouraging for the party.
After Schumer briefed Democratic senators on the 725-page measure, Sen. Chris Van Hollen, D-Md., said lawmakers’ reaction has been “uniformly positive.” And Reps. Tom Suozzi, D-N.Y., and Tom Malinowski, D-N.J., suggested they could back the measure even though it lacks higher federal tax deductions for state and local taxes that they’ve championed in the past.
“We’re taking a giant step forward as a nation,” Biden said at the White House. In a message to lawmakers, he called it a compromise that was “the strongest bill you can pass” to address health care, climate, energy and families’ living costs. “Pass it, pass it for the American people.”
The measure’s phoenix-like rebirth came Wednesday, when Manchin unexpectedly agreed to add tax, energy and environment provisions to a plan he’d earlier said he wanted limited, for now, to prescription drug price curbs and health care assistance. He told reporters Thursday that his talks with Schumer had continued and disputed that he’d reversed himself.
“I’ve never been in reverse in my lifetime and I never walked away,” Manchin, who has COVID-19 and has stayed away from the Capitol, said in a conference call. He also described what he said he’s endured during the past year, when he repeatedly forced Biden and top Democrats to whittle down what was initially a $3.5 trillion proposal.
“No one in their right mind would go through all the protest, harassments” that he faced, Manchin said, after he scuttled a roughly $2 trillion version that the House had passed after he insisted on cuts. He said Democrats “turned the dogs loose” on him two weeks ago after he told Schumer that he wanted a measure limited to health care this month because of inflation fears.
He said he was now backing the expanded bill “because I know I’m not adding to inflation” with the agreement. And he acknowledged that he wants the Mountain Valley Pipeline, which will deliver natural gas from West Virginia to Virginia, to be at “the top of the heap” under permitting procedures that Biden and congressional leaders have pledged to move through Congress this fall.
Key votes still in doubt
Loose ends remain in a 50-50 Senate where support from every Democrat — plus Vice President Kamala Harris’ tie-breaking vote — are needed to overcome unanimous Republican opposition that seems preordained. Sen. Kyrsten Sinema, D-Ariz., who last year joined Manchin in forcing cuts and changes in larger versions of the plan, declined to tell reporters her stance.
In the narrowly divided House, Democrats can lose no more than four votes and prevail. Rep. Stephanie Murphy, D-Fla., a leader of the centrist House Blue Dog Coalition, said she wouldn’t yet comment on her views. “I don’t think there’s anybody wildly pleased,” said No. 2 House Democratic leader Steny Hoyer of Maryland. “But I think the overwhelming majority think the things that are in it are good things.”
Overall, the emerging package would raise $739 billion over a decade from higher taxes on huge corporations and hedge fund owners, beefed up IRS tax collections and lower federal costs from trimming pharmaceutical prices. It would spend $369 billion on energy and climate change initiatives, what analysts and environmentalists called the largest federal investment ever on clean energy. Another $64 billion would be to extend health insurance subsidies for three years, leaving $306 billion for a modest swipe at massive federal deficits.
The measure is markedly less ambitious than the $3.5 trillion version that stumbled, shrank and ultimately died in Congress last year, largely due to Manchin’s opposition. The new bill lacks many of the party’s initial goals including funds for a more generous child tax credit, paid family leave, expanded Medicare benefits and health care aid for poor families in the dozen states — mostly Republican and in the South — that refused to expand Medicaid under President Barack Obama’s health care law.
‘Better than nothing’
Even so, the surprise agreement moves Biden and Democrats to the edge of claiming victory on top priorities like addressing global warming and easing consumers’ health care costs, and boosting levies on the affluent to pay for it.
“It’s bigger than nothing,” said Rep. Mark Pocan, D-Wis., who with other progressives fought vainly last year against Manchin’s efforts to trim the proposal. After Manchin prevailed, “A lot of us thought this was done unless we had more Senate seats, and the fact that we’re able to still get something quite substantial done is impressive.”
Rep. Kurt Schrader, D-Ore., another of his party’s more conservative lawmakers, called the bill’s prescription drug provisions “the most important piece of legislation we’ll vote on in this Congress” besides last fall’s infrastructure measure.
As leaders sold the plan to their members, the government reported that the economy had constricted for a second straight quarter. Worries that a recession was coming only intensified concerns over the nation’s worst bout with inflation since the 1980s.
Both parties know inflation and economic anxiety is on top of voters’ minds. With Republicans expected to win control of the House and perhaps the Senate too, Senate Minority Leader Mitch McConnell, R-Ky., turned his fire on Democrats’ measure.
“Our colleagues across the aisle have already completely lost Americans’ trust on the economy, before this reckless taxing and spending spree. Apparently they want to see how much farther they can fall,” he said.
The bill would create tax credits for low- and middle-income buyers of electric vehicles, plus grants and tax breaks to spur clean energy technology and reduce carbon emissions.
Medicare would begin negotiating for the pharmaceuticals it buys, prescription price increases would be limited and Medicare beneficiaries’ out-of-pocket drug costs would be capped at $2,000 annually.
(FRANCE 24 with AP)
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Biden announces modest climate actions, stops short of declaring emergency
US Supreme Court limits use of Clean Air Act to curb power plant emissions
US House passes Biden’s historic social spending bill
Известия (RUS)
МИД Норвегии выразил сожаление из-за поведения сотрудницы консульства в Мурманске
Министерство иностранных дел Норвегии выражает сожаление в связи с инцидентом с сотрудницей консульства страны в Мурманске по административным вопросам Элисабет Эллингсен, приключившимся в одном из российских отелей.
«На преодоление русофобии потребуются годы»
Глава СПЧ Валерий Фадеев — о «культуре отмены» на Западе, иностранных соцсетях и переговорах РФ и Украины
«Министерство иностранных дел глубоко сожалеет об этом инциденте. Выраженные чувства никоим образом не отражают норвежскую политику или отношение норвежцев к России и русскому народу. Министерство по соответствующим каналам прорабатывает инцидент», — сказала официальный представитель норвежского МИДа Тува Ронес Богснес 30 июля.
Ранее в этот день официальный представитель МИД РФ Мария Захарова обвинила Эллингсен в национализме и ксенофобии из-за ее оскорбительных высказываний в адрес работников одного из отелей Мурманска.
30 июля в интернете распространилась видеозапись, на которой Эллингсен активно высказывает свое недовольство сервисом сотрудникам мурманского отеля, при этом используя фразу «я ненавижу русских». Женщина требовала дать ей ключ от номера и утверждала, что она из Скандинавии, а потому «привыкла к чистым номерам».
Накануне стало известно о росте случаев русофобии в Финляндии. Так, сообщалось, что местный житель выгнал русскоязычную пожилую женщину из кафе. Кроме того, он угрожал ей смертельной расправой. Она по-фински пыталась объяснить, что более 30 лет проживает в Скандинавии, но это не остановило агрессора, и он стал распускать руки.
В Кремле 11 марта призвали россиян быть осторожными из-за русофобии на Западе. Министерство иностранных дел России охарактеризовало происходящие в Европе притеснения соотечественников как граничащие с расизмом.
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Valeurs Actuelles
Un deuxième centre de rétention administrative pour les étrangers va ouvrir à Lyon
En déplacement à Lyon ce samedi 30 juillet, Gérald Darmanin va inaugurer un centre de rétention administrative (CRA) de 140 places. Comme le précise Le Point, un second établissement ouvrira ses portes au début de l’année 2023 dans la métropole lyonnaise. Le CRA a pour but de maintenir dans un lieu fermé un étranger qui fait l’objet d’un renvoi dans son pays d’origine. Avec ces deux nouveaux bâtiments, 280 places au total seront disponibles à Lyon à partir du début de l’année 2023.
Une part importante de délinquants étrangers
Le ministre de l’Intérieur a indiqué que l’ouverture de ces deux centres « permettra de doubler la capacité d’accueil des étrangers en rétention ». Dans le même temps, « 200 nouveaux policiers aux frontières » seront affectés aux CRA. Gérald Darmanin a souligné des chiffres très parlants justifiant de ces projets en rappelant que « 35% des actes de délinquance » sont commis « par des personnes étrangères » dans la métropole lyonnaise. Le ministre doit aussi se rendre ce 30 juillet dans le quartier de la Guillotière, particulièrement touché par la violence et l’insécurité. A Lyon et particulièrement dans ce secteur, le locataire de la place Beauvau a annoncé l’arrivée de 70 CRS supplémentaires.
Lyon : les dernières actualités
Известия (RUS)
Гендиректора сгоревшего в Москве хостела отправили в СИЗО вслед за учредителем
Элеоноре Мироновой, гендиректору хостела на юге Москвы, где при пожаре погибли восемь человек, избрали меру пресечения в виде заключения под стражу до 29 сентября. Заседание Пресненского суда столицы состоялось 30 июля.
Мироновой предъявлено обвинение по ч. 3 ст. 238 УК РФ («Оказание услуг, не отвечающих требованиям безопасности, повлекшее по неосторожности смерть двух и более лиц»).
В ходе заседания следователь отметил, что Миронова отказалась признавать вину, а перед обыском удалила все переписки со своего мобильного телефона.
В огненном плену: почему случился пожар в московском бизнес-центре
Эксперты оценили уровень безопасности в подобных зданиях и указали на слабые места
Отцу Элеоноры и по совместительству учредителю хостела Рауфу Миронову в ходе заседания избрали ту же меру пресечения. При этом мужчина выражал готовность компенсировать ущерб родственникам погибших, но при этом не соглашался с предъявленным ему обвинением по ч. 3 ст. 238 УК РФ.
Пожар в хостеле на юге Москвы произошел ночью 29 июля. Огонь вспыхнул на первом этаже 16-этажного здания в корпусе 2 дома № 7 по улице Алма-Атинской. Сообщалось о восьми погибших, еще восемь человек были госпитализированы. В экстренных службах отмечали, что смерть наступила в результате отравления угарным газом.
По предварительным данным, причиной пожара стало короткое замыкание электроприбора в жилом помещении. Точная причина возгорания будет установлена по итогам судебных экспертиз.
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L'Humanité
Jean Jaurès vu par Stefan Zweig : « Une force inflexible, solidement terrienne, allant droit au but »
Au mitan des années 1900, le grand écrivain autrichien rencontre Jaurès. D’abord par hasard, dans la foule, puis au restaurant. Ce qui ne fait qu’accroître son désir de voir « ce tribun du peuple » en meeting, « dans son élément ». Il tire de ces moments un portrait (publié en août 1916 dans le journal viennois « Neue Freie Presse ») qui donne à voir toute l’épaisseur physique et morale du socialiste, ainsi que l’impression qui saisissait le peuple à son écoute. Extraits.
C’est il y a 8 ou 9 ans, dans la rue Saint-Lazare, que je le vis pour la première fois. Il était 7 heures du soir, l’heure à laquelle la gare, cette masse d’acier noire avec son cadran étincelant, se met à attirer la foule, tel un aimant. […]
Accompagné d’un ami, avec peine, je me frayais lentement un passage quand soudain il me poussa du coude : « Tiens! v’là Jaurès ! » Je levai les yeux, mais il était déjà trop tard pour saisir la silhouette de celui qui venait de passer devant nous. Je ne vis de lui qu’un dos large comme celui d’un portefaix, d’imposantes épaules, une nuque de taureau courte et massive, et ma première impression fut celle d’une force paysanne que rien ne saurait ébranler.
La serviette sous le bras, le petit chapeau rond posé sur sa tête puissante, un peu courbé à l’image du paysan derrière sa charrue, avec la même ténacité, il progressait peu à peu, de son pas lourd et imperturbable, à travers la foule impatiente. Personne ne reconnaissait le grand tribun, des jeunes gens filaient devant lui en jouant des coudes, des gens pressés le dépassaient, le bousculant dans leur course ; son allure restait la même, fidèle à son rythme pesant.
31 juillet 1914, cet ultime appel à la paix que Jaurès voulait écrire dans « l’Humanité »La résistance de ces flots noirs et houleux venait se briser comme sur un bloc de rocher devant ce petit homme trapu qui suivait son propre chemin et labourait son champ personnel : la foule obscure, inconnue de Paris, le peuple qui se rendait à son travail et qui en revenait. De cette fugitive rencontre, je ne gardai que la sensation d’une force inflexible, solidement terrienne, allant droit au but.
Je ne devais pas tarder à le voir de plus près et à découvrir que cette force était un simple élément de sa personnalité complexe. Des amis m’avaient invité à leur table, nous étions quatre ou cinq dans un espace exigu. Soudain il entra, et de cet instant tout fut à lui : la pièce qu’il remplissait de sa voix ample et sonore, et notre attention tant visuelle qu’auditive, car si grande était sa cordialité, si éclatante, si brûlante de vitalité sa présence que chacun, stimulé malgré soi, sentait sa propre vigueur s’accroître.
Il arrivait directement de la campagne ; son visage large, ouvert, dans lequel de petits yeux enfoncés lançaient néanmoins des éclairs vifs, avait les couleurs fraîches du soleil, et sa poignée de main était celle d’un homme libre, non pas polie, mais chaleureuse. Jaurès paraissait alors d’humeur particulièrement joyeuse ; il avait, en travaillant au-dehors, piochant et bêchant son bout de jardin, à nouveau transfusé dans ses veines une énergie et une vivacité qu’à présent, avec toute la générosité de sa nature, il prodiguait en se prodiguant lui-même.
Il avait à l’intention de chacun une question, une parole, un geste affectueux avant de parler de lui-même, et c’était merveilleux de voir comment, à son insu, il commençait par créer chaleur et vie autour de lui pour pouvoir ensuite, dans ce climat, laisser libre cours à sa vitalité créatrice.
Retrouvez ici toute la biographie de Jaurès.
Je me souviens encore nettement de l’instant où, tout à coup, il se tourna vers moi, car c’est alors que je plongeai pour la première fois mes yeux dans les siens. Petits, et malgré leur bonté éveillés et perçants, ils vous assaillaient sans que cela fût douloureux, ils vous pénétraient sans être importuns. Il prit des nouvelles de quelques-uns de ses amis socialistes viennois ; à mon grand regret je dus avouer que je ne les connaissais pas personnellement.
Il me posa ensuite des questions au sujet de Bertha von Suttner (1), pour laquelle il semblait avoir une très grande estime, et il voulut savoir si chez nous elle avait une influence effective, vraiment sensible, dans les cercles littéraires et politiques. Je lui répondis que chez nous on n’avait que peu de réelle considération pour le merveilleux idéalisme de cette femme d’une noblesse exceptionnelle. On l’estimait, mais avec un léger sourire de supériorité, on respectait ses convictions, sans pour autant se laisser convaincre dans son for intérieur et, tout compte fait, on trouvait quelque peu lassant son entêtement perpétuel à défendre une seule et même idée. Et je ne lui cachai pas combien je déplorais de voir justement les meilleurs de nos écrivains et de nos artistes la considérer comme une insignifiante marginale. Jaurès sourit et dit : « Mais c’est précisément comme elle qu’il faut être : opiniâtre et coriace dans son idéal. Les grandes vérités n’entrent pas d’un seul coup dans la cervelle des hommes, il faut les enfoncer, sans relâche, clou après clou, jour après jour ! C’est là une tâche monotone et ingrate, et pourtant ô combien nécessaire ! »
On passa à d’autres sujets et la conversation ne cessa d’être animée tant qu’il resta parmi nous car, quelle que fût la nature de ses propos, ils venaient de l’intérieur, ils jaillissaient, brûlants, du fond de sa poitrine, de son cœur ardent, de toute cette plénitude de vie accumulée, amassée en lui, d’un prodigieux mélange de culture et de force. […]
A présent, je l’avais approché, je connaissais ses livres – un peu à l’image de son corps par leur ampleur ramassée, leur côté massif –, j’avais lu beaucoup de ses articles qui me permettaient de deviner l’impétuosité de ses discours et cela ne faisait qu’augmenter mon désir de voir et d’entendre également un jour dans son univers à lui, dans son élément, cet agitateur, ce tribun du peuple.
L’occasion ne tarda pas à se présenter. Le climat politique était redevenu étouffant, ces derniers temps les relations entre la France et l’Allemagne avaient été chargées d’électricité. […] Certes les manifestes fraternels des socialistes français et allemands étaient collés sur les murs, mais à la vérité ils y restaient rarement plus d’un jour : la nuit, les camelots du roi les arrachaient ou les salissaient de leurs sarcasmes.
En ces journées de trouble je vis annoncé un discours de Jaurès : à l’instant du danger, il était toujours présent. Le Trocadéro, la plus grande salle de Paris, devait lui servir de tribune. […] La salle gigantesque commença tôt à se remplir. Je ne sais plus si c’était un dimanche, mais ils avaient revêtu leurs habits de fête, ceux qui d’ordinaire sont à l’œuvre en blouse bleue derrière une chaudière, dans les usines, les ouvriers de Belleville, de Passy, de Montrouge et de Clichy, pour entendre leur tribun, leur guide.
Bien avant l’heure, l’espace immense était noir de monde. […] La foule ondoyait simplement, puissante, agitée, pleine d’espoir et pourtant parfaitement disciplinée – spectacle déjà en lui-même inoubliable et lourd de destin. Puis un orateur s’avança, la poitrine barrée par une écharpe, et annonça Jaurès.
On l’entendit à peine mais aussitôt le silence se fit, un immense silence habité. Et il entra. De son pas lourd et ferme que je lui connaissais déjà, il monta à la tribune et, tandis qu’il montait, le silence absolu se transforma en un grondement de tonnerre extasié en signe de bienvenue. La salle entière s’était levée et les acclamations étaient bien plus que des sons émis par des voix humaines, elles exprimaient une reconnaissance tendue, accumulée depuis longtemps, l’amour et l’espoir d’un monde ordinairement divisé et déchiré, muré dans son silence et sa souffrance.
Jaurès dut attendre plusieurs longues minutes avant que sa voix puisse se détacher des milliers de cris qui faisaient rage autour de lui. Il dut attendre, attendre encore, avec constance, grave, conscient de l’importance du moment, sans le sourire aimable, sans le feint mouvement de recul propre aux comédiens en de pareilles circonstances. Alors seulement, lorsque la vague s’apaisa, il commença à parler.
Ce n’était pas la voix de naguère qui mêlait amicalement au cours de la conversation plaisanterie et propos sérieux ; c’était à présent une autre voix, forte, mesurée, nettement marquée par le rythme de la respiration, une voix métallique qu’on aurait dite d’airain. Il n’y avait en elle rien de mélodique, rien de cette souplesse vocale qui, chez Briand, son redoutable camarade et rival, séduit tellement, elle n’était pas lisse et ne flattait pas les sens, on ne sentait en elle qu’acuité, acuité et résolution. Parfois il arrachait, telle une épée, un mot de la forge ardente de son discours et le jetait dans la foule qui poussait un cri, atteinte au cœur par la violence de ce coup. […]
Il marchait en long et en large, levait un poing fermé contre un ennemi invisible puis le laissait retomber sur la table comme pour l’écraser. Toute la pression accumulée en lui montait de plus en plus dans ce va-et-vient de taureau furieux et, sans qu’il le veuille, le rythme acharné de cette formidable exaltation s’imposait à la foule. Des cris de plus en plus forts répondaient à son appel et quand il serrait le poing beaucoup d’autres peut-être suivaient son exemple. La vaste salle froide et nue se trouvait d’un seul coup remplie par la fièvre apportée par ce seul homme, cet homme vigoureux, vibrant sous l’effet de sa propre force. [...]
Le travailleur vigoureux et infatigable qu’il était avait pris sur lui la charge la plus lourde : rester pondéré dans un pays saisi par la passion, et à peine la paix fut-elle menacée qu’il se dressa comme d’habitude, sentinelle sonnant l’alarme dans le danger. Le cri destiné à réveiller le peuple de France était déjà dans sa gorge quand il fut jeté à terre par ces gens de l’ombre qui connaissaient sa force inébranlable, et dont il connaissait les projets et l’histoire. Tant qu’il montait la garde, la frontière était sûre. Ils le savaient. Il fallut qu’il ne fût plus qu’un cadavre pour que la guerre se déchaîne et que sept armées allemandes s’enfoncent sur le territoire français. »
(1) Pacifiste autrichienne, prix Nobel de la paix en 1905.
Jean Jaurèsstefan zweig France24 - World
Jellyfish invasion: Climate change blamed as swarm swamps Israeli coast
Issued on: 26/07/2022 - 15:52Modified: 26/07/2022 - 16:24
Sam BALL
A vast swarm of jellyfish has appeared off the coast of Haifa in Israel in recent days, turning beaches normally packed with summer bathers into no-go areas. Scientists say the phenomenon is a result of climate change and human impact on the marine ecosystem.
New York Times - World
‘Mango Man’ Is the Fruit’s Foremost Poet, Philosopher, Fan and Scientist
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With 300 types of mangos to his horticultural credit, Kaleem Ullah Khan is quick to tell anyone in India and beyond about the infinite potential of the fruit and its tree, including as medicine.
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By Mujib Mashal and Hari Kumar
MALIHABAD, India — Theirs is a friendship of over half a century, the old man and his mango tree.
His days, spent with a monk-like contentment knowing that each could be his last, are now largely reduced to the tree’s shade and the tree’s care.
The tree, at least 120 years old, was there long before Kaleem Ullah Khan, 82, first came to this field in Malihabad, in the state of Uttar Pradesh in northern India. And it will be there long after he is gone.
But Mr. Khan has spent a lifetime grafting hundreds of different kinds of mango onto this mother tree — and by doing so, he has grafted his own life story onto it as well.
His profound affection is obvious as he runs his hand over the bend of a cut in the tree’s bark as if caressing an old scar. He walks the nursery surrounding the tree with the care he would use in tiptoeing over sacred ground, as he checks on the new saplings, readied to be sold far and wide. He has moved his bedroom to the edge of the nursery; he has stored the planks for his own future coffin nearby.
“If you look at it from a distance, it’s a tree. But when in fruit, you are in awe — what is this show?” he said, pointing to the tree’s dense branches that curled out like the tentacles of an octopus. “If you see through your mind’s eye, you will see that this is at once a tree, an orchard, and most importantly it is a college for the world’s mangoes.”
Mango has not only been Mr. Khan’s livelihood, but his identity. He has gained national, even global, fame as the “mango man” for his decades of experimentations.
The kinds of mango grafted over decades of work on branch after branch of the mother tree, now drooping with the sweet fruit, are so many that he struggles to remember all their names.
There is the NaMo mango, named after Prime Minister Narendra Modi in 2014, when he swept to power with the promise of growth and development for India; a mango named after Sachin Tendulkar, who led India’s national cricket team and is thought of as one of the sport’s outstanding batsmen; another named after the legendary Mughal-era dancer and courtesan Anarkali, whose story is told in many tales and films. The pulp of each side of a Anarkali mango has a different color, different aroma and different flavor.
One of Mr. Khan’s earliest varieties is named after Aishwarya Rai, the actress and model crowned Ms. World in 1994.
For his efforts, the Indian government awarded him one of the country’s highest civilian honors, the Padma Shri, in 2008.
Mr. Khan is philosophical about the fruit, and obsessive — like a scientist who, at the end of a lifetime of discovery, is resigned to the vastness of those still beyond his reach. He repeats to anyone and everyone his faith in the fruit’s infinite potential.
On a recent afternoon, he left the nursery to attend the swearing-in ceremony of Yogi Adityanath, the powerful chief minister of Uttar Pradesh. Mr. Khan was hoping to get a minute with Mr. Modi, the guest of honor, to make a pitch about what he is dedicating the remaining days of his life to: an effort to prove that extracts from the mango flower and the tree’s sap (which he adamantly refers to as “the tree blood”) can cure anything from impotency to heart disease.
But he never made it to the event, stuck in a traffic jam.
“My intention was to announce there that five men who are having strength problems — I will cure them for free,” he said, referring to erectile dysfunction.
Mr. Khan’s view of the mango — that we are all fleeting, but that the fruit is almost eternal — embodies the passion for it found across much of India. The country is the world’s largest producer of mango, much of it consumed domestically, often during heated debates about which region produces the most delicious variety, or how exactly the mango should be eaten. Sliced? Cut into cubes? Or slowly squeezed to pulp in your fist and then the juice — sweet, tangy, vibrant — sucked out of it through a hole at the top?
“We come, we eat mangoes, and we leave the world,” Mr. Khan said. “But as long as the world is there, this fruit will be there.”
He was born in 1940 in Malihabad, where his father, Abdullah, ran the tree nursery and raised 11 children.
The son was a distracted and miserable student. Before the news of his failing seventh grade — for the second time — reached his father, Mr. Khan packed a basket of mangoes and took a predawn train to his grandmother’s village about 200 miles away.
“I stayed there 17 days so I don’t get a beating,” he said with a smile. “When I came back, I quietly joined my father at the nursery. He didn’t say anything.”
That was the beginning of the son’s life of experimenting with the fruit: crossbreeding, grafting branches, growing new saplings.
One of the earliest trees he experimented on as a teenager dried up soon after, leaving him scarred — and with questions he wanted to answer. But it would be decades before he could return to grappling with those mysteries, as he had to focus on the nursery’s commercial work, to raise and support his own family.
It wasn’t until the 1980s that he turned his attention again to developing new kinds of mangoes, mainly on the 120-year-old tree to which he has grown so close.
The tree’s original type of mango — the “Asl-e-mukarar,” which translates to something like “the original, repeated” — is named after a tradition in local poetry readings where the audience, with shouts of “Mukarar, Mukarar,” requests a favorite line to be read again.
Mr. Khan continued to graft onto the old tree, eventually producing 300 different kinds of mangoes — each varying in color, size, taste, density and aroma. His method is exacting. First he carefully slices a wound into one of the tree’s many curling branches, then he inserts a piece cut from the branch of another type of mango tree and ties them together so they generate new tissue.
As word of his success spread, the presidential palace in New Delhi wanted one of his trees. Mr. Khan was elated, he said, “that a tree from a small man, the soil from this small place, Malihabad” would make it to India’s capital. He chose a younger tree on which he had grafted 54 different kinds of mangos.
“For three days, I was restless — how do I shift it? This is a delicate thing,” Mr. Khan remembered thinking. “Just like when a mother is putting a baby to sleep, feeding it milk, and the baby falls asleep and the bottle is removed and the baby doesn’t even notice — we have to remove the tree like this.”
Photos from the presidential palace archives show the planting ceremony in August 1999: A proud Mr. Khan, in his usual white kurta suit and white cap, watched as President K.R. Narayanan and other dignitaries shoveled dirt.
“The president joked to his wife that ‘this man is a scientist without education,’” Mr. Khan recalls. “I told him I am not a scientist — I am just a servant of this tree.”
If anything, Mr. Khan has a bone to pick with scientists.
Not far from his nursery in Malihabad is the Central Institute for Subtropical Horticulture, which began as the mango research institute in the 1970s. Scientists there dismiss Mr. Khan’s claim of hundreds of varieties, saying his efforts should be considered as just “new hybrids,” a scientific distinction that incenses Mr. Khan. Developing a new variety, the scientists say, requires years of experimentation and testing, as many as two decades of work before certification.
But they, too, were admiring of Mr. Khan’s dedication.
“What he is doing is an art,” said Neelima Garg, the director of the center who has spent 34 years there as a scientist.
As Mr. Khan prepares for what he sees as the final leg of his life’s journey, he spends most of his time around the old tree. About two months ago, he moved from the house where his wife, sons and grandchildren live, to another house on the edge of the nursery — taking up a bedroom that has a balcony overlooking the tree.
“Sometimes, the tree asks me questions — and I sit up and think about them,” he said. “It leaves me restless — what does it want? I think about the questions for hours.”
He has advised his children to complete his funeral and burial processions as quickly as possible after he dies — hence the planks for the coffin in the nursery storage, ready for quick assembling.
Through his mango work, Mr. Khan has made many friends and influenced many more, but he insisted he didn’t want crowds of people at his funeral. “I don’t want people to be bothered by having to come visit,” he said.
Mr. Khan is content with the fact that he will soon depart. A Muslim by faith, he believes in afterlife — and there, too, he sees the prospect of mangoes.
“My real home is there,” he said. “And it is written — that all the fruits of the world are there.”
“What bothers me is that all this will go to the grave with me,” he added about his way of developing new mangoes. “But what makes me happy is that all those people who took saplings, when their trees bear fruit, they will think of me.”
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Известия (RUS)
Боксер Артур Бетербиев пожелал Федерации бокса России стать первой в мире
Российский боксер Артур Бетербиев пожелал Федерации бокса России стать первой в мире. Ряд спортсменов поздравили организацию с 30-летием 30 июля.
«Желаю, чтобы Федерация бокса России была номер один в мире», — сказал спортсмен.
Операция «Печень»: как Папин и Тищенко выиграли свои бои в Омске
Один Алексей приблизился к чемпионскому титулу, второй — дебютировал в профи при родных трибунах
Боксер Федор Чудинов пожелал российским спортсменам и дальше добиваться высоких результатов.
30 июля в Серпухове отметили 30-летие Федерации бокса России. Фанаты этого вида спорта смогли увидеть два финала крупных турниров — в матчевой встрече сошлись финалисты командного Кубка России сборные Центрального и Уральского федеральных округов, а также на ринг вышли участники финала турнира «Матч ТВ Кубок Победы» команды «Ленинград» и «Кама». Призовой фонд каждого из соревнований составлял 20 млн рублей.
На торжество приехали болельщики всех 85 региональных федераций, а также более 50 звезд российского бокса — олимпийские чемпионы, чемпионы мира, чемпионы-профессионалы. Для гостей выступали Ольга Серябкина, Rauf & Faik, Filatov & Karas и многие другие. Завершился праздник грандиозным пиротехническим шоу.
Федерация бокса РФ была основана в 1992 году. Как отметили в организации, за 30 лет спортсмены выиграли 10 золотых медалей Олимпийских игр, 27 наград высшей пробы на чемпионатах мира у мужчин и 24 — у женщин.
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New York Times - World
Russia-Ukraine War
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Her Father Fled the Nazis. She’s the New U.S. Ambassador to Germany.
For Amy Gutmann, a respected democracy scholar, her role as President Biden’s envoy to Germany is not a job, “it’s a mission,” one both professional and personal.
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By Katrin Bennhold
FEUCHTWANGEN, Germany — After Amy Gutmann’s father fled the Nazis in 1934, he swore never to set foot in Germany again. For the rest of his life, he boycotted German goods and only spoke English to his daughter. Germany, he impressed on her when she was growing up, was “very bad.”
Nearly a century later, Ms. Gutmann, a respected democracy scholar, has moved to Germany — as the new U.S. ambassador. With antisemitism and far-right ideology once again resurgent, and with Russia waging war on Ukraine close by, her new role is not a job, she says: “It’s a mission.”
That mission is personal as well as geopolitical.
Earlier this month, Ms. Gutmann was striding up a cobbled alleyway in Feuchtwangen, the sleepy Bavarian town where generations of her German ancestors had dwelled before a Nazi mayor burned down the local synagogue and declared his town “Jew-free.”
When the current mayor came to greet her, Ms. Gutmann pulled out the small black-and-white photograph of her father that she always carries with her.
“You’ll forgive me for speaking not only as the U.S. ambassador to Germany, but as Amy Gutmann, the daughter of Kurt Gutmann,” Ms. Gutmann, 72, told a crowd of local dignitaries. “I would not be here today were it not for my father’s farsightedness and courage.”
The timing of her official arrival as ambassador on Feb. 17, Ms. Gutmann said in an interview, felt particularly poignant, coming one week before the invasion of Ukraine by a revisionist Russian president who has been accused by her own boss of committing “genocide” in his quest for empire.
Seventy-seven years after America and its allies defeated Hitler’s Germany, the two countries are now united against Russian aggression. A big part of Ms. Gutmann’s job will be to keep it that way.
“Germany and the U.S. today are extremely strong allies and they’re allies in defense of human rights and in defense of the sovereignty of democratic societies,” she said. “It closes a loop, while leading us forward into an era that my father never had the opportunity to witness.”
When President Biden called her in April 2021, she was the longest-serving president of the University of Pennsylvania, a mathematics major turned political philosopher who had written more than a dozen books about democracy.
“Do you want to be my ambassador to Germany?” Mr. Biden asked her.
Ms. Gutmann was sworn in on the Hebrew Bible her German grandmother Amalie, for whom she was named, had brought with her from Germany.
Germany has welcomed Ms. Gutmann not just as a representative of a new administration but of the American ally of old — before it turned fickle and abrasive during the Trump years. Ms. Gutmann’s predecessor, Richard Grenell, threatened to stop sharing intelligence with Germany and posed for selfies with lawmakers of the far-right Alternative for Germany party.
Our Coverage of the Russia-Ukraine War
Repairing America’s alliances was one of President Biden’s main foreign policy objectives and Germany was central to this effort, making Ms. Gutmann a perfect candidate, said Julianne Smith, a longstanding Biden adviser and now the U.S. ambassador to NATO.
“The president believes that Germany is an indispensable partner for us and he wanted to send someone that he knew well,” Ms. Smith said.
(Before Mr. Biden offered her the job, Ms. Gutmann had offered him one in 2017 as a lecturer at her university, an offer that came after he lost his son Beau and “saved” him, as he once described it.)
“It was just obvious in his mind that she was the right person at the right time,” Ms. Smith said. “She is a proven leader and she is an intellectual giant.”
When her father died in 1966, Ms. Gutmann was only 16 and Germany was still filled with former Nazis.
In the three decades since reunification, the country has worked hard to own up to its history — and apply the lessons of that history.
But it took the arrival of over a million refugees from the Middle East under former Chancellor Angela Merkel, in 2015-16, for Ms. Gutmann to fully trust Germany’s transformation.
“I was deeply moved by Merkel’s welcoming of refugees,” she said. “It made a strong, perhaps decisive difference in my sense of Germany’s commitment to human rights.”
She added, “Germany today is a model of acknowledging the past.”
That acknowledgment was on display in Feuchtwangen, where the director of the local museum guided Ms. Gutmann through an exhibition on 800 years of Jewish life in the town that also described in unsparing detail the persecution of Jews under the Nazis.
Among the exhibits were items from Ms. Gutmann’s own family. A photograph of her grandfather. A postcard written by her grandmother. As a gift, Ms. Gutmann was handed copies of her father’s report cards. “German was not his strength it seems,” she said, laughing.
“Everybody gets report cards, but to see something in which there were semi-normal times for him was a high point,” she said later. “I only knew my father after he was traumatized.”
Her father, an Orthodox Jew who fled Germany when he was 23 and later organized the escape of his parents and four siblings, barely spoke to Ms. Gutmann about his own past, but he taught her about the Holocaust.
“He clearly did not want me as a child to know — let alone to carry forward — his emotional trauma, but he definitely wanted me to carry the lessons of ‘never again’ forward,” Ms. Gutmann recalled.
Raised in the small town of Monroe, N.Y., Ms. Gutmann said she felt like “a strange kid,” as she put it, her Jewishness and intellectual curiosity making her a double outsider.
Her mother urged her to do well in school. After winning a scholarship, she became the first in her family to go to college and earned a Ph.D. from Harvard before teaching at Princeton for nearly 30 years and becoming president of the University of Pennsylvania in 2004.
Her book “Democratic Education,” which shows why democracies need a robust public education system, is a standard in the field.
“One reason I wrote about democracy and education was that it is a path out of tyranny,” she said. “The first thing the Nazis did was to close down the press and burn books.”
The Gutmann house in Feuchtwangen, where her father grew up, has become a bookstore, which delighted her. “Oh my God! If this were a Hollywood script, it would be a bookstore,” she said, before purchasing half a dozen books for her grandchildren.
Her father had been an apprentice with a metallurgist in nearby Nuremberg, home to the biggest Nazi Party rallying ground, where he boarded with a Christian family that treated him well. But when he watched them flash the Hitler salute at a passing Nazi march, he knew it was time to leave.
“He fled when he could because he saw what was happening,” Ms. Gutmann said. “One of my missions is that people need to know how important it is to speak up early.”
For all Germany’s efforts to apply the lessons from its past, one great leap remains, she said: Long reluctant to spend on its military, let alone deploy it, Germans have to trust themselves to lead on military matters.
“Diplomacy is the first recourse — but it often does not work against brutal tyrannies,” Ms. Gutmann said.
That, too, is a lesson from World War II, she said: “Were it not for the military force of the allies, Hitler would have won.”
“And now we have Putin,” she added. “Without military force, there is no way Ukraine can defend its sovereignty. At this moment, as in many other moments in the history of democracies, we have to have not only the military might, but the willingness to use it.”
In Germany, that realization is still sinking in. The government has committed to a 100-billion euro rearmament program in what Chancellor Olaf Scholz dubbed a “Zeitenwende” — or historic turning point — but Berlin has been criticized for dragging its feet on delivering heavy weapons to Kyiv.
“I believe the Zeitenwende is real,” Ms. Gutmann said. “If there’s anybody who’s not disposed to be soft on Germany, it’s me. But I do think we have to recognize what a historic moment this is, and we will continue to urge Germany to do more.”
Ms. Gutmann worried that both Germans and Americans “overestimated how enduring democracies are — they’re not, unless you fight for them,” she said, adding, “Everything we do makes a difference. And everything we don’t do makes a difference.”
For all her eagerness to visit Feuchtwangen, the night before she traveled there, Ms. Gutmann barely slept.
“I was worried sick that I would go there and feel they hadn’t really come to terms with the past,” she recalled, “that I would be disappointed and I wouldn’t have been able to hide it — and it would have been just a terrible moment.”
By the time she left the town, she was reassured.
Addressing the small photograph of her father in her hands, she said, “You would be so proud of not only your daughter, but of your country, the United States, which became your country, and the country that you had to leave — and what they have become: Two of the greatest allies still fighting what you would tell me is a fight that could never end.”
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France24 - Monde
Euro féminin 2022 : l'Anglaise Alessia Russo, la "Messi" au féminin
Publié le : 30/07/2022 - 09:51
Stéphanie TROUILLARD
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Auteure d'un but d'anthologie lors de la demi-finale contre la Suède, Alessia Russo est en train de se faire un nom à la faveur de l'Euro féminin. L'attaquante de Manchester United n'est pas titulaire, mais se montre efficace à chacune de ses entrées sur le terrain. Elle pourrait encore briller lors de la finale face à l'Allemagne.
Certains l'ont déjà élu comme LE but de cet Euro féminin 2022. Lors de la demi-finale contre la Suède, l'Anglaise Alessia Russo a réalisé un coup de génie qui restera comme l'une des images marquantes de la compétition. À la 68e minute, après avoir buté sur la gardienne scandinave, Hedvig Lindahl, elle a tenté une talonnade qui est passée entre les jambes de la Suédoise et qui a filé dans le but adverse.
How many times are we all watching this tonight? 🤯pic.twitter.com/Z5UHyBbb8Z
July 26, 2022Sur les réseaux sociaux, de nombreuses stars du ballon rond n'ont pas manqué de saluer cette incroyable inspiration. "J'ai toujours rêvé d'inscrire un tel but. Ça n'est jamais arrivé. Chapeau à Alessia", a ainsi réagi la légende américaine Abby Wambach. "Je ne vais pas mentir. C'était incroyable", a également écrit l'attaquante australienne Sam Kerr. "Les nerfs qu'il faut avoir, mon dieu", a pour sa part commenté la star de l'équipe des États-Unis Megan Rapinoe.
I dreamt of scoring a goal like that my whole life. Never happened. @alessiarusso7 take a bow. Go on England.
July 26, 2022La sélectionneuse de l'équipe d'Angleterre, Sarina Wiegman, a aussi félicité sa joueuse, lors de la conférence de presse après la qualification de son équipe pour la finale face à l'Allemagne : "Il faut avoir tellement de courage pour faire un geste aussi imprévisible et phénoménal que ça."
Interrogée au sujet de ce but hors du commun, la principale intéressée, qui est désormais surnommée "Lessi", diminutif d'Alessia en référence à Messi par les supporters anglais, a tout bonnement dit qu'elle avait tenté le coup : "J'ai simplement pensé que c'était la manière la plus rapide d'envoyer le ballon au fond des filets sans avoir à me retourner et j'ai eu de la chance que ça fonctionne".
La super-remplaçante
Depuis le début de l'Euro, Alessia Russo, âgée de 23 ans, s'est révélée être une remplaçante de luxe. Elle a inscrit quatre buts sur 4 tirs cadrés, alors qu'elle n'a débuté aucun match. Cela fait seulement deux ans qu'elle a rejoint l'équipe sénior anglaise après avoir gravi toutes les sélections en espoir. En douze rencontres sous le maillot des Lionesses, elle a déjà marqué huit buts.
La "Super-sub" (super-remplaçante) a l'habitude de marquer les esprits depuis son plus jeune âge. Née dans le Kent, elle est issue d'une famille italienne. Son grand-père, sicilien, arrivé en Grande-Bretagne dans les années 1950, était d'un grand amateur de football. Alessia et ses deux frères se sont tout naturellement dirigés vers ce sport. La petite fille intègre son premier club dès l'âge de 5 ans. À l'époque, elle est déjà tellement douée qu'elle joue à la fois dans les équipes de filles et de garçons.
Après avoir rejoint l'Académie de Charlton, elle est repérée par Chelsea. Mais l'alchimie ne fonctionne pas et Alessia Russo décide de partir pour Brighton. La jeune footballeuse se pose alors des questions sur le futur de sa carrière. Est-ce que le football n'est pas un choix trop risqué ? Elle accepte finalement une bourse pour partir étudier aux États-Unis, à l'université de Caroline du Nord. Une décision qui lui permet de continuer à pratiquer son sport tout en obtenant un diplôme. "Le jeu américain est très physique et rapide. Il se concentre sur l'aspect athlétique des joueurs", a-t-elle raconté au Telegraph. "L'expérience que j'ai acquise aux États-Unis est incroyable".
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De la Caroline du Nord à Manchester United
Après deux ans passés de l'autre côté de l'Atlantique, Alessia Russo décide finalement de rentrer au pays en raison de la pandémie de Covid-19. Deux mois après son retour, elle signe un contrat avec son club de cœur Manchester United. Ses débuts sont tonitruants. Elle inscrit son premier but avec les Mancuniennes contre son ancien club Brighton & Hove Albion et est nommée joueuse du mois en octobre 2020 avec trois buts et une passe décisive en trois apparitions. À la même période, elle intègre la sélection anglaise. En novembre 2021, elle entre dans la légende en réalisant un triplé face à la Lettonie en seulement onze minutes, un record pour un les Anglais, joueurs et joueuses confondus.
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Dimanche à Wembley, en finale contre l'Allemagne, le défi s'annonce plus difficile. Depuis le début du tournoi, la Frauen-Nationalmannschaft n'a encaissé qu'un seul but en demi-finale face aux Françaises. Malgré ce défi qui s'annonce et l'immense attente des supporteurs anglais, l'attaquante reste zen. Pour Alessia Russo, la recette du succès est simple. "Je pense que quand tu prends du plaisir à jouer ton football, tu donnes ton meilleur, a-t-elle résumé après la qualification. J'aime simplement jouer au football".
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Pour Lucie Aubrac, la guerre est aussi une affaire de femmes
ActuLa résistante lance un appel depuis Londres, le 20 avril 1944, sur les ondes de la BBC et, parlant au nom des Françaises, dénonce la barbarie nazie.
Benjamin KönigComment résumer une vie aussi riche, intense et digne que celle de Lucie Aubrac ? Quand elle prononce ce discours, le 20 avril 1944, à 21 h 25, au micro de la BBC, voici deux mois qu’elle est arrivée à Londres, après déjà plusieurs années de résistance. L’année précédente, en 1943, elle a organisé l’évasion de son mari, Raymond Samuel – qui prendra le pseudonyme « Aubrac » dans la clandestinité –, à Caluire, près de Lyon, où il avait été arrêté avec Jean Moulin. Lucie Bernard, de son nom de naissance, était arrivée à la fin des années 1920 à Paris, menant des études d’histoire et militant aux Jeunesses communistes.
Depuis juillet 1940, l’émission Honneur et Patrie est diffusée quotidiennement par la BBC, et Lucie Aubrac veut mettre en lumière le rôle des femmes dans l’ensemble des actions de la Résistance : le soutien, la solidarité, mais aussi la lutte, qu’elle soit logistique ou parfois armée. Et les déportations, citant les « 347 du camp d’Auschwitz ». Pour que ne soit jamais rabaissé ou oublié leur combat pour la paix. La guerre n’est jamais une seule « affaire des hommes ».
Extrait du discours
Le Conseil national de la Résistance a lancé un appel à la conscience mondiale pour que soient connues les terribles conditions de vie et de mort que l’Allemagne fait subir aux patriotes français. Il signale dans son appel les 270 femmes françaises mortes au camp d’Auschwitz, en Silésie ; 270 sur 347 qui y furent déportées en janvier 1943, 270 femmes françaises dont certaines paient le crime d’être veuves d’otages fusillés à Paris. À cette longue liste il faut ajouter toutes celles qui, en France même, dans les prisons de Vichy et dans les prisons allemandes, connaissent souvent le même sort. “La guerre est l’affaire des hommes.” Mais les Allemands, qui ont menacé des femmes et asphyxié des enfants, ont fait que cette guerre est aussi l’affaire des femmes. Mais les Allemands et la police de Vichy ne connaissent pas le droit international, et cette guerre est aussi l’affaire des femmes.
Nous, les femmes de France – je dis “nous” car il y a deux mois seulement que j’ai quitté mon pays, nous, les femmes de France, avons dès l’armistice pris notre place dans ce combat. Notre foyer disloqué, nos enfants mal chaussés, mal vêtus, mal nourris ont fait de notre vie depuis 1940 une bataille de chaque instant contre les Allemands. Bataille pour les nôtres, certes, mais aussi bataille de solidarité pour tous ceux qu’a durement touchés l’occupation nazie.
Arrêtées, torturées, déportées, exécutées, vous restez dures et pures, sans confidences pour le bourreau.
La grande solidarité des femmes de France : ce sont les petits enfants juifs et les petits enfants de patriotes sauvés des trains qui emmènent leurs parents vers les grands cimetières d’Allemagne et de Pologne ; ce sont dans les prisons et les camps de concentration en France les colis de vivres, les cigarettes, le linge nettoyé et raccommodé, qui apportent aux patriotes entassés derrière les murs un peu d’air civilisé et d’espoir ; ce sont les collectes de vêtements et de vivres qui permettent aux jeunes hommes de gagner le maquis ; ce sont les soins donnés à un garçon blessé dans un engagement avec les Allemands.
Et puis maintenant que tout le pays est un grand champ de bataille, les femmes de France assurent la relève des héros de la Résistance. Dans la grande armée sans uniforme du peuple français, la mobilisation des femmes les place à tous les échelons de la lutte : dactylos, messagères, agents de liaison, volontaires même dans les rangs de groupes francs et de francs-tireurs, patiemment, modestement, les femmes de France menèrent le dur combat quotidien.
Vous n’êtes qu’un prénom, Jeannette ou Cécile, mais arrêtées, torturées, déportées, exécutées, vous restez dures et pures, sans confidences pour le bourreau. N’est-ce pas vous, héroïne anonyme, qui, arrêtée par la Gestapo, frappée au visage, défigurée, un œil perdu, vous évanouissant aux terribles coups de cravache sur le haut des cuisses, êtes restée silencieuse ? Ils vous ont enfermée avec les prostituées, sans soins pour vos plaies infectées.
C’est peut-être dans la cellule voisine que mourut Thérèse Pierre, les reins brisés par la torture, que Mme Albrecht attendit la hache du bourreau… Battues, méprisées, toutes seules devant la souffrance et la mort, si notre martyrologe est long, nous savons, nous, femmes de France, nous qui connaissons le prix de la vie, qu’il faut nos pleurs, nos souffrances et notre sang pour que naisse le beau monde de demain. »
Retrouvez tous les discours de cette sérieMaximilien RobespierreAngela DavisWilly BrandtYasser ArafatJean JaurèsThomas SankaraLucie AubracDominique de VillepinErnesto "Che" Guevara
Discours pour la paixlucie aubrac2ème guerre mondialerésistance Известия (RUS)
Команда ЦФО выиграла Кубок России по боксу
Команда Центрального федерального округа (ЦФО) победила сборную Уральского федерального округа со счетом 22:17 и стала обладателем Кубка России по боксу. Соревнования состоялись в подмосковном Серпухове 30 июля.
За команду ЦФО выступали Виталий Бойцов, Рамазан Дадаев, Дмитрий Двали, Андрей Егоров, Василий Егоров, Андрей Замковой, Сергей Король, Володя Мнацаканян, Константин Опольский, Владимир Орехов, Святослав Тетерин, Михаил Усов и Борис Шикунов.
Команда Северо-Кавказского федерального округа обыграла сборную Приволжского федерального округа со счетом 21:18 в матче за третье место.
Командный Кубок России был возрожден в 2018 году после 12-летнего перерыва.
30 июля в Серпухове отметили 30-летие Федерации бокса России. Фанаты этого вида спорта смогли увидеть два финала крупных турниров — в матчевой встрече сошлись финалисты командного Кубка России сборные Центрального и Уральского федеральных округов, а также на ринг вышли участники финала турнира «Матч ТВ Кубок Победы» команды «Ленинград» и «Кама». Призовой фонд каждого из соревнований составлял 20 млн рублей.
На торжество приехали болельщики всех 85 региональных федераций, а также более 50 звезд российского бокса — олимпийские чемпионы, чемпионы мира, чемпионы-профессионалы. Для гостей выступали Ольга Серябкина, Rauf & Faik, Filatov & Karas и многие другие. Завершился праздник грандиозным пиротехническим шоу.
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New York Times - World
Russia-Ukraine War
Ukraine Dispatch
Kyiv Nightlife Comes Back Amid Urge for Contact. ‘This Is the Cure.’
Frenzied raves. Crowded bars (with free therapy). And of course, cuddle parties. Nightlife is returning to Ukraine’s capital. But revelers still have to reckon with guilty feelings. Plus curfew.
Young people partying in Kyiv earlier this month.Credit...
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By Jeffrey Gettleman
Photographs by Laura Boushnak
KYIV — The rave had been planned for weeks, with the space secured and the D.J.s, the drinks, the invites and the security all lined up.
But after a recent missile strike far from the front lines killed more than 25 people, including children, in central Ukraine, an attack that deeply unsettled all Ukraine, the rave organizers met to make a hard, last-minute decision. Should they postpone the party?
They decided: No way.
“That’s exactly what the Russians want,” said Dmytro Vasylkov, one of the organizers.
So they rigged up enormous speakers, blasted the air-conditioning and covered the windows of a cavernous room with thick black curtains. Then, they flung open the doors to an old silk factory in Kyiv’s industrial quarter.
And as if on command, the room filled with young men with their shirts stripped off and young women in tight black dresses, everyone moving as if in a trance, facing forward, almost like at a church, the D.J. the altar.
It was dark, sweaty, loud and wonderful. Here was a country locked in a war that touched every person in the room but still, they were dancing their hearts out.
“If you know how to use it, this is the cure,” said one raver, Oleksii Pidhoretskii, a young man who lives with his grandmother and hadn’t been out for months.
After a prolonged silence, Kyiv nightlife is roaring back.
Many people are venturing out for the first time since the war began. To drink by the river. To meet a friend. To sit at a bar and have a cocktail. Or three.
Our Coverage of the Russia-Ukraine War
This is a city full of young people who have been cooped up for two years, first because of Covid and then the war with Russia. They yearn for contact. War makes that urge even greater, especially this war, where a Russian cruise missile can take you out, anywhere, anytime.
And now that summer is in full swing, and the heavy fighting is mostly concentrated in Ukraine’s east, hundreds of miles away, Kyiv is finally feeling a little less guilty about going out.
“This was a big question for me: Is it OK to work during the war? Is it OK to pour a cocktail during the war?” said Bohdan Chehorka, a bartender. “But the first shift was the answer. I could see it in the customers’ eyes. It was psychotherapy for them.”
Each passing weekend, in a city that already enjoyed a reputation for being cool, it gets easier to find a party. A hip-hop event the other night became a sea of bobbing heads. The party was held outdoors. For a spell, it started raining. But that didn’t matter. The party was on. On the dance floor, bodies were bumping.
Across town, people spilled out of sidewalk cafes. Inside the bars stood fewer empty stools than just a few weeks ago. Along the Dnipro River, which wends through Kyiv, hundreds of people sat on the walled banks, with friends, and often drinks, silhouetted by the amazingly long twilight and a silky blue sky, soaking up the wonders of a northern clime in the throes of a summer night.
But curfew hangs over this city like a hammer. The party may be on but so is the war.
At 11 p.m., by municipal decree, everyone has to be off the streets. Anyone caught violating this faces a fine or, for young men, a potentially heavier consequence: an order to report for military service. Working backwards, that means bars close at 10, to allow workers to get home. Last call is at 9. So people get going early.
The rave in the old silk factory, for example, started at 2:30 in the afternoon.
Still, even at that odd hour, people at the rave said they succeeded, with the help of the pounding techno and some other aids, in forgetting about the war. They synced up with the bass vibrations, closed their eyes and were able to “dissolve,” and “escape,” they said. Momentarily.
The war is not just a looming shadow but a force that directs everyone’s life, dominates everyone’s thoughts, shades everyone’s moods, even if they’re trying really hard to do the things they enjoyed before.
Both the hip-hop party and the rave donated proceeds to the war effort or humanitarian causes, part of the reason the parties were held in the first place.
And in casual conversations, like one at Pink Freud, a bar, the war keeps coming up. Small talk between a young woman and Mr. Chehorka, the bartender, who also works as a psychotherapist, led to a conversation about hobbies that led to a discussion about books that led, inexorably, to the Russians.
Mr. Chehorka told the young woman that he was selling his large collection of Russian language books because he never wanted to read Russian again.
“This is my own war,” he explained.
He added that he felt the city’s whole psyche had changed. “Kyiv’s different now,” he said. “People are more polite, more friendly. They’re not drinking as hard.”
A yearning for close connection, for something meaningful amid a seismic, terrifying event that won’t end, is what brought two dozen people to a recent“cuddle” party.
Cuddle parties started before the war, but the people who came two Sundays ago — a mix of men and women from their early 20s to mid-60s — said they really needed them now.
The cuddlers gathered in a large, tent-like structure near the river, and as new age music played, they lay on floor cushions in a big warm heap. Some stroked their neighbor’s hair. Others clutched each other tightly, eyes closed, like it was the last embrace they’d ever share with anyone. After about 15 to 20 minutes, the heap stirred awake.
The cuddlers opened their eyes, untangled themselves, stood up and smoothed out their pants. The whole idea is to seek bodily comfort from curling up with a stranger. They found new cuddling partners and new positions.
The instructor was clear that none of this was supposed to be sexual or romantic. But still, it looked like a G-rated orgy.
This cuddling is another dimension of Kyiv’s party scene at the moment: Many social gatherings are specifically engineered to provide solace.
Maksym Yasnyi, a graphic designer, just held a 24-hour yoga party, which he said was “really cool” but it wasn’t like going out before the war.
“Before the war, Kyiv nightlife was sparkling with different colors,” he said. “You could spend the whole night going from party to party. If I allow myself to think about this, I’ll make myself really upset.”
Now, when it hits 10, Kyiv radiates a nervous energy. People drinking on the street, or out by the river, check their watches. They cap the clear plastic bottles of cider they were swigging, get up and walk quickly.
Cars move faster. More run yellow lights. The clock is ticking.
Uber prices triple, if you can find one.
Some young people, seeing the impossibility of hailing a ride, say bye to their friends and duck their heads and start running home, desperate to beat curfew.
At the stroke of 11, Kyiv stops. Nothing moves. The sidewalks lie empty.
All that energy that was building, building, building, suddenly plunges into a stunning, citywide hush.
Oleksandra Mykolyshyn contributed reporting.
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France24 - Monde
Tour de France Femmes : les grimpeuses françaises Labous et Muzic arrivent sur leur terrain
Publié le : 29/07/2022 - 18:40
Romain HOUEIX
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Juliette Labous (Team DSM) et Évita Muzic (FDJ-Suez-Futuroscope) représentent les meilleures chances françaises d'une victoire d'étape ou de podium sur le Tour de France Femmes. Toutes deux originaires de l'est de l'Hexagone, les deux grimpeuses de 23 ans connaissent bien les routes des deux dernières étapes.
Elles sont de la même génération. Elles sont toutes les deux originaires de l'est de la France, auquel le premier Tour de France Femmes de l'ère professionnelle fait la part belle. Elles sont toutes les deux des grimpeuses… La liste des points communs entre Juliette Labous de la Team DSM et Évita Muzic de FDJ-Suez-Futuroscope est impressionnante. Les deux coureuses comptent bien briller alors que le week-end final du Tour de France, samedi 30 et dimanche 31 juillet, pointe le bout de son nez, dans les massifs vosgiens que les deux "régionales de l'étape" connaissent bien.
Autre point commun, les deux coureuses de 23 ans sont également les deux premières Françaises au classement général : 7e à 1 min 19 et 12e à 3 min 01. Une bonne nouvelle alors que leur terrain de jeu arrive. Le copieux dessert du menu du Tour 2022 : un samedi avec trois grosses ascensions de catégorie 1. Au programme : le Petit Ballon (9,3 km à 8,1 % de pente moyenne), le col du Platzerwasel (7,1 km à 8,3 %) et le Grand Ballon (13,5 km à 6,7 %), puis un dimanche où l'arrivée finale est jugée en haut de la terrible Super Planche des Belles filles.
"L'étape de samedi va être la plus dure", prédit Juliette Labous. "Il y a un enchaînement de trois longues bosses et une descente technique après le premier col. Je les connais bien, c'est souvent par ici que je viens faire mes premières bosses longues à la sortie de l'hiver.
"Ça va être fantastique d'être là devant nos amis, notre famille. J'ai hâte d'être dans la Planche entendre crier mon nom. Dans ces moments, on trouve toujours un peu plus de force en plus. Ce sera un plus mentalement", annonce Évita Muzic.
"Je l'ai toujours un peu prise comme modèle"
Si Juliette Labous a grandi et vit toujours à Besançon, Évita Muzic est quant à elle native de Lons-le-Saunier à moins de 100 km. Résultat, les deux jeunes filles qui sont respectivement venues à la route après des années en BMX et en cyclo-cross, se retrouvent souvent opposées l'une à l'autre.
"Ça fait longtemps qu'on se connaît", dit Évita Muzic dans un sourire. "Depuis les minimes, on court ensemble un an sur deux vu qu'on a un an de différence [Évita Muzic est née en mai 1999 tandis que Juliette Labous est de novembre 1998, NDLR]. Je l'ai toujours un peu prise comme modèle en me disant :'à mon âge, elle a fait ça'. Je pense qu'au fond, ça nous a vraiment tirées vers le haut d'avoir une bonne équipe en Franche-Comté."
"On est très bonnes amies", renchérit Juliette Labous. "On a été souvent en compétition quand on était petites mais toujours de la bonne manière. On a fait le Pôle Espoirs de Besançon ensemble. Ça fait plaisir car on arrive en même temps toutes les deux à être parmi les meilleures."
Le passage chez les professionnelles va les séparer. Évita Muzic signe avec les Français de la FDJ, Juliette Labous fait le choix de l'équipe Sunweb, devenu depuis DSM, à seulement 17 ans. Le grand saut dans une équipe étrangère ne lui fait pas peur :
"Ça ne m'a pas fait peur du tout, ça me donnait plutôt envie. Certaines personnes me disaient que c'était trop tôt, mais j'étais confiante. J'aime aussi prendre des risques. Je n'ai jamais vraiment douté de ma décision", explique-t-elle dans l'Équipe.
Six ans plus tard, elle a gravi les échelons, en témoigne sa victoire sur l'étape-reine du Giro Donne. Elle est la leader de l'équipe pour le Tour de France qui lui demande de viser "un top 5" au classement général final.
"Comme je joue le général, il va être compliqué de viser une victoire d'étape mais on verra", veut croire la coureuse de la DSM.
Évita Muzic, sous contrat jusqu'en 2025
Évita Muzic est quant à elle arrivée sur le Tour de France dans la position de lieutenant ou plutôt de "garde du corps" de Cecilie Uttrup Ludwig et Marta Cavalli. Mais après la journée catastrophe de la FDJ-Suez-Futuroscope sur la deuxième étape et l'abandon de la leader italienne, les cartes ont été rebattues. Elle a davantage de latitude pour viser des étapes, comme elle a tenté de le faire sur la quatrième entre Troyes et Bar-sur-Aube, terminant deuxième derrière Marlen Reusser.
>> À lire aussi : Tour de France Femmes : sur les redoutés chemins blancs de la 4e étape, "il y a une part de chance"
La FDJ sait qu'elle tient une pépite. L'équipe française veut miser sur elle sur le long terme, en témoigne le renouvellement de son contrat en juin jusqu'en 2025. Il faut dire que la jeune coureuse ne semble pas avoir de limites : vainqueure d'étape sur le Giro en 2020, championne de France 2021, 3e du Mont Ventoux Denivelés challenge (remporté par sa coéquipière Marta Cavalli) et 2e du Tour de Burgos.
Un Tour de Burgos remporté par… son amie Juliette Labous, offrant un podium au deux-tiers français à tous les fans de vélo.
💐 Classement général final à l'issue de la 4ème et dernière étape de la @VueltaBurgos 🇪🇸 : 1⃣🟣🇫🇷 @JulietteLabous - @TeamDSM 2⃣🇫🇷 @EvitaMuzic - @FDJ_NAqui_Fut + 17"3⃣🇳🇱 @demivollering - @teamsdworx + 17"🟢🇧🇪 @LotteKopecky - @teamsdworx pic.twitter.com/RToU09gcIG
May 22, 2022
"C'est vraiment cool de se retrouver sur les podiums", s'esclaffe Évita Muzic. "La première fois, c'était sur le Giro [2020]. Je gagne l'étape et elle fait troisième."
"On a le même profil à la fois grimpeuse et puncheuse. Mais Juliette est peut-être un peu plus polyvalente que moi. Elle est très forte en chrono", juge la coureuse de la FDJ-Suez-Futuroscope. "C'est un point sur lequel je dois encore m'améliorer. Mais bon, je suis peut-être meilleure en sprint".
Toutes deux en équipe de France, les deux Françaises incarnent un avenir brillant pour le cyclisme féminin tricolore. Là où les Audrey Cordon-Ragot, Pauline Ferrand-Prevot et autres Aude Giannic ont connu la transition entre le relatif amateurisme du début des années 2010, elles ont directement pu rejoindre un peloton professionnel structuré et des équipes World Tour, l'échelon professionnel créé en 2019 par l'Union Cycliste Internationale (UCI).
"On est la nouvelle génération", confirme Juliette Labous. "Et on n'a pas de pression par rapport à ça", conclut Évita Muzic.
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6E ETAPE
Tour de France Femmes : Marianne Vos s'impose en jaune à Rosheim, sa deuxième victoire d'étape
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Tour de France Femmes : Marianne Vos, maillot jaune et inoxydable championne tout-terrain
5E ÉTAPE
Tour de France Femmes : deuxième victoire d'étape de Lorena Wiebes lors du jour le plus long
Известия (RUS)
Гендиректор сгоревшего в Москве хостела отказалась признавать вину
Элеонора Миронова, гендиректор хостела на юге Москвы, где при пожаре погибли восемь человек, отказалась признавать вину, а перед обыском удалила все переписки со своего мобильного телефона. Об этом сообщила следователь в ходе заседания в Пресненском суде столицы 30 июля.
В огненном плену: почему случился пожар в московском бизнес-центре
Эксперты оценили уровень безопасности в подобных зданиях и указали на слабые места
«Миронова оказывает активное противодействие следствию, уничтожила приложение WhatsApp со своего телефона, удалила все переписки. Более того, она не признала вину, не раскаялась в содеянном», — сказала представитель СК.
Ранее в этот день отца Элеоноры и по совместительству учредителя хостела Рауфа Миронова отправили в СИЗО до 29 сентября. Ему предъявлено обвинение по ч. 3 ст. 238 УК РФ («Оказание услуг, не отвечающих требованиям безопасности, повлекшее по неосторожности смерть двух и более лиц»).
Миронов, в свою очередь, в ходе заседания выразил готовность компенсировать ущерб родственникам погибших, но при этом не согласился с предъявленным ему обвинением.
Пожар в хостеле на юге Москвы произошел ночью 29 июля. Огонь вспыхнул на первом этаже 16-этажного здания в корпусе 2 дома № 7 по улице Алма-Атинской. Сообщалось о восьми погибших, еще восемь человек были госпитализированы. В экстренных службах отмечали, что смерть наступила в результате отравления угарным газом.
По предварительным данным, причиной пожара стало короткое замыкание электроприбора в жилом помещении. Точная причина возгорания будет установлена по итогам судебных экспертиз.
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BBC
The public relations and ad firms refusing fossil fuel clients
By Suzanne BearneBusiness reporter
Up until three years ago, PR and advertising firm boss Marian Ventura was more than happy to work on projects for oil and gas companies.
"I felt I was pushing change from the inside, collaborating to enhance their transparency and accountability," says the founder of Done!, which is based in Buenos Aires, Argentina.
She says that in Latin America the fossil fuels industry is considered "prestigious". "They sponsor every sustainability event or prize in the region, and of course they are the 'best clients to have, for their big budgets."
Then in 2019, Ms Ventura's feelings started to shift when she decided to certify her business as a so-called "B Corp" organisation. This is a global certification scheme whereby firms aim to meet the best possible social and environmental standards.
"As a B company, we know that in order to fulfil our corporate purpose we cannot turn a blind eye to these questions: Who am I selling to? What am I selling? Will I be proud of what I am selling in 10 years?," says Ms Ventura.
As a result, she started to reduce her oil clients, but in 2021 she went one step further.
Last year, she decided that Done! would become one of the now 350 advertising and PR firms who have joined a movement called Clean Creatives. Joining the movement means they pledge to refuse any future work for fossil fuel firms, or their trade associations.
"We dropped off at least four active clients related to oil and gas, and refused a dozen quotation requests, that actually keep coming," says Ms Ventura.
She adds that her decision has come in for criticism. "People with whom we have stronger relationships, told me that they don't agree with our position, because they believe oil and gas are irreplaceable resources for society, and they assure it can be developed in a responsible way."
The United Nations (UN) recognises that the burning of fossil fuels - oil, natural gas and coal - "are by far the largest contributor to climate change". It says that they account for "nearly 90% of all carbon dioxide emissions".
Speaking on the subject back in April, the UN Secretary General Antonio Guterres said "some government and business leaders are saying one thing, but doing another". He added: "High‑emitting governments and corporations are not just turning a blind eye, they are adding fuel to the flames."
Meanwhile, a report this year by the UN's Intergovernmental Panel On Climate Change said that "corporate advertisement and brand building strategies may also attempt to deflect corporate responsibility". The study went on to ask whether tighter advertising regulation was required.
Duncan Meisel, director at US-based Clean Creatives, says he sees a shift happening. "We know there's agencies not taking the pledge who have told us privately that they are no longer pitching to fossil fuel clients. It's a step forward."
He adds: "The fossil fuel industry uses advertising agencies and PR agencies to make it harder for governments to hold them accountable. And ads are misleading and make companies seem more committed to climate action than they really are."
Some advertising firms are, however, continuing with fossil fuel clients, such as the UK's WPP, whose subsidiaries have worked with the likes of BP, Shell and Exxon Mobile.
"Our clients have an important role to play in the transition to a low carbon economy and how they communicate their actions must be accurate," says a WPP spokesman. "We apply rigorous standards to the content we produce for our clients, and seek to fairly represent their environmental commitments and investments.
"We will not take on any client, or work, whose objective is to frustrate the policies required by the Paris Agreement [on climate change]."
Meanwhile, the world's largest PR firm Edelman, was at the end of last year criticised for its work for fossil fuel companies. Its clients have included the American Fuel and Petrochemical Manufacturers, and also Exxon Mobile.
The US headquartered firm subsequently carried out a 60-day review of its climate strategy, and boss Richard Edelman said in a company blog post in January that it might have to "part ways" with clients not committed to net zero emissions.
Edelman declined to give a subsequent comment to BBC News for this article.
Oil and gas trade association, Offshore Energies UK (OEUK), says it is wrong to criticise PR and advertising firms that work with the energy sector.
"Pressuring agencies to avoid working with companies involved oil and gas is counter-productive to combatting climate change, as they're also the ones with the decades of energy expertise that are developing and rolling out the cleaner technologies that are needed," says OEUK external relations director, Jenny Stanning.
New Economy is a new series exploring how businesses, trade, economies and working life are changing fast.
A spokesperson for the Advertising Association says that it does not believe the fossil fuel industry should be banned from advertising "but we do recognise the right for individual companies to decide who they do and don't work with".
"Accuracy and honesty in all advertising is paramount," he adds. "This is an area carefully regulated by both the CMA [Competition and Markets Authority] and ASA [Advertising Standards Authority], which expects advertisers to be able to show evidence for any claims they make on the environmental impact of the products and services they feature.
"We believe in the freedom of speech, and Clean Creatives are exercising that right. Our end goals are the same i.e. net zero, but we think a more nuanced approach is required."
Solitaire Townsend, boss of UK advertising agency and PR firm Futerra, gave up working with oil and gas clients some 15 years ago.
She says that more and more firms in her industry will have to follow suit - if they wish to attract the best staff.
"A lot of agencies will come to the point where they have to make the decision if they want to be able to recruit the brightest," says Ms Townsend. "The young ones don't want to work with oil and gas [clients]."
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L'Humanité
1972, la gauche se met d’accord
ActuV e République L’objectif ambitieux affiché est de « mettre fin aux injustices ». Après dix années de négociations en interne et entre formations politiques, le 27 juin 1972, le PS et le PCF ratifient un « programme commun de gouvernement ».
Jean VigreuxSi la signature du programme commun intervient en 1972, son origine remonte aux enjeux de la bipolarisation de la vie politique sous la Ve République. Les équilibres de la République précédente – liés au scrutin proportionnel départemental – sont rompus. Le PCF, premier parti depuis la Libération, n’arrive pas, avec 10 députés, à constituer un groupe parlementaire alors que le nombre de voix qu’il rassemble (19,2 % des suffrages) est proche de celui des gaullistes (20,4 % et 198 députés). Le mode de scrutin – au suffrage uninominal majoritaire à deux tours par circonscription – fait ainsi l’élection.
La mise en place du nouveau régime met également fin à un tabou républicain imposé par le souvenir du césarisme bonapartiste, à savoir l’élection du président de la République au suffrage universel direct. L’année 1962 marque la véritable rupture. Dès le débat d’octobre sur la motion de censure, certains orateurs du PCF en appellent à un sursaut des forces démocratiques devant déboucher sur un projet de « programme commun ». Si le mot est lancé, il faudra attendre dix ans pour que cela se concrétise.
décomposition-recomposition
Malgré tout, il faut souligner que, à gauche, la question du programme commun fait écho aux mémoires des expériences de 1936 ou 1944-1947. Mais le processus de rapprochement doit composer, non seulement avec la décomposition-recomposition de la SFIO en Parti socialiste, mais aussi avec les événements de mai-juin 1968 et les élections présidentielles de 1969. L’union de la gauche, dans le cadre d’un programme commun de gouvernement, invite à construire une alternative. à ceux qui disent : « Une seule solution, la Révolution ! », d’autres répondent : « Une seule solution, le programme commun ! »
La SFIO ne parvient pas à se relever de l’élection présidentielle de 1969. Face à cette crise, l’Union des clubs pour le renouveau de la gauche (UCRG), dirigée par Alain Savary, fusionne avec ce qui reste de la SFIO et avec l’Union des groupes et clubs socialistes (UGCS) de Jean Poperen pour fonder le Nouveau Parti socialiste (NPS) en juillet 1969. La présence des proches de Guy Mollet ne facilite pas cette refondation. Le Centre d’études, de recherches et d’éducation socialistes (Ceres) de Jean-Pierre Chevènement dénonce cette mascarade sous la forme d’un pamphlet intitulé Socialisme ou social-médiocratie. Ces formations éclatées arrivent toutefois à s’unir. La Convention des institutions républicaines (CIR), dirigée par François Mitterrand, participe à la (re)fondation du Parti socialiste, au congrès d’Épinay-sur-Seine (juin 1971), regroupant le NPS, Objectif 72, Vie nouvelle et de nouveaux militants. Nouveau parti, nouveaux statuts et nouvel emblème sont alors de mise. Le PS peut s’engager dans les discussions avec les autres formations de gauche.
À l’autre pôle de la gauche parlementaire, le PCF connaît également une mutation d’ampleur. Waldeck Rochet, tombé malade, laisse le parti à Georges Marchais. C’est au Comité central d’Arcueil (7-9 octobre 1971) que le PCF approuve à l’unanimité l’idée d’un « programme de gouvernement démocratique et d’union populaire ». Il s’agit de « changer de cap ». Ce projet définit explicitement une voie transformatrice qui prolonge l’idée de démocratie avancée, exposée en 1968.
Le programme commun de gouvernement est ratifié le 27 juin 1972. Si le PCF s’allie au PS, une troisième force entre dans l’alliance un mois plus tard, donnant de fait au PS une place centrale : le Mouvement des radicaux de gauche de Robert Fabre. Les radicaux scissionnent alors en deux branches, l’une choisissant la droite, l’autre la gauche, faisant du centre un « impensable » au sein de la Ve République.
revendications fortes
L’idée de la démocratie politique, économique et sociale irrigue tout le document. Tant dans le domaine institutionnel que dans celui des relations internationales, le texte ne préconise pas une rupture mais une évolution dans le cadre d’une prochaine législature. La partie économique avec de larges nationalisations introduit les changements les plus forts.
Le texte comprend également une mention importante pour revaloriser le salaire minimum, la réduction du temps de travail à 39 heures, la retraite à 60 ans pour les hommes et 55 ans pour les femmes, l’abolition de la peine de mort, la dissolution de l’Otan, mais aussi de nouveaux droits syndicaux, la construction de logements sociaux, la lutte contre la pollution de l’air et de l’eau, l’égalité femmes-hommes, etc. S’il s’agit d’un programme politique, il n’en demeure pas moins que des organisations syndicales (CGT, CFDT, FEN) l’approuvent. La CGT soutient explicitement ce programme qui constitue, selon elle, le débouché de toutes les luttes revendicatives.
L’union de la gauche crée une dynamique : PS et PCF connaissent une embellie. Aux élections législatives de 1973, le PS obtient avec le MRG 20,8 % des suffrages exprimés, talonnant le PCF, stable à 21,4 %. Mais certains communistes déplorent les illusions unitaires qui ont laissé le terrain libre au PS. Si « l’union est combat », l’espoir suscité par ce programme commun ne faiblit pas. Les effets de la crise économique et sociale sous les années Giscard lui confèrent toujours une dimension d’alternative, malgré la rupture unilatérale de 1977 par le PCF. Si la référence au programme commun s’efface, son débouché sera le 10 mai 1981.
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Rodéo sauvage : un policier percuté lors d’un contrôle à la Guillotière à Lyon
Alors que Gérald Darmanin est en déplacement dans le quartier de la Guillotière à Lyon, ce samedi 30 juillet, cela n’empêche pas la délinquance de sévir. Comme le rapporte Actu17, un policier a été blessé le 29 juillet dans ce quartier du 7e arrondissement, la veille de la venue du ministre de l’Intérieur. Il a été violemment percuté et traîné au sol sur une dizaine de mètres par un deux-roues aux alentours de 22 h 30.
Le policier blessé transporté à l’hôpital
En effet, un homme qui s’adonnait à un rodéo sauvage sur son scooter, sans casque de protection, a refusé d’être contrôlé par les forces de l’ordre et s’est rebellé. Les policiers de la brigade anticriminalité (BAC) ont dans un premier temps demandé au chauffeur de s’arrêter. Ce dernier a ralenti, avant de brutalement accélérer, renversant au passage l’un des agents. Le policier a été transporté à l’hôpital et a reçu quatre jours d’incapacité totale de travail. Le suspect a quant à lui été arrêté et placé en garde à vue. Le quartier de la Guillotière fait régulièrement la une de l’actualité avec des agressions en série, notamment à l’égard des policiers. Il y a une dizaine de jours, trois fonctionnaires en civil avaient été sauvagement pris à partie par une foule de personnes alors qu’ils tentaient d’interpeller un voleur pris en flagrant délit. Les propositions du ministre de l’Intérieur pour enrayer la violence qui sévit dans le quartier sont donc très attendues.
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France24 - Monde
Éco-anxiété : une jeunesse face aux angoisses écologiques
Publié le : 29/07/2022 - 12:19
Sophian AUBIN
L’éco-anxiété, cette angoisse vis-à-vis de l’avenir de notre planète, a gagné la moitié de la jeunesse, dans une dizaine de pays, dont la France. Cette détresse du XXIe siècle reflète des périls environnementaux grandissants. Mais quels sont les mécanismes qui l’alimentent ? France 24 est allée à la rencontre de jeunes éco-anxieux et de psychologues ou thérapeutes confrontés à l’explosion du phénomène.
“Des nuages de cendres incandescentes s’élevaient au-dessus d’étendues de forêts entièrement dévorées par les flammes, comme dans un film de fin du monde”
Sauf qu’ici, “pas de fond vert, jamais de clap de fin” raconte cette jeune bordelaise avec amertume : “ce jour-là, mercredi 20 juillet, dans les Landes, ce sont les paysages de mon enfance qui disparaissaient, sous mes yeux”.
Sous ses yeux, Solène, 17 ans, qui se définit comme "une éco-anxieuse" a vu ses peurs devenir réalité. Dès 2018, l'adolescente avait pris conscience des défis écologiques en voyant sa grande sœur participer aux manifestations de Fridays for Future, qui réunissaient des jeunes clamant leur aspiration à une "justice climatique et sociale".
Théorisée dans les années 90, très récemment médiatisée, l'éco-anxiété fait référence à un sentiment d’inquiétude chronique ressenti face aux menaces écologiques, une angoisse à l’idée que celles-ci condamnent la vie sur notre planète telle que nous la connaissons.
45 % des jeunes touchés
D’après une étude menée dans une dizaine de pays, dont la France, 45 % des jeunes souffrent aujourd’hui d'éco-anxiété. Bien qu'exclue du champ des pathologies psychologiques, celle-ci peut s’accompagner de troubles du sommeil, de pertes de poids, ou de comportements dépressifs.
Elle est généralement décrite comme une inquiétude “anticipatoire”.
Mais si “nous faisons aujourd’hui face à un nombre croissant d'éco-anxieux, explique Charline Schmerber, praticienne en psychothérapie, “c’est parce que la multiplication de phénomènes tels que les canicules empêche désormais d'arguer que le dérèglement climatique serait pour demain”.
Responsable de la destruction de la moitié de la biomasse et de la disparition de 7 % des espèces vivantes, l’humain pourrait initier la sixième extinction de masse de l’histoire du vivant.
Sentiment d’impuissance
Avec des phénomènes tels que la montée des eaux, l’extension des contrées exposées au stress hydrique, le recul galopant des terres arables amplifiant l’insécurité alimentaire d’un monde toujours plus peuplé, c’est la vie humaine elle-même qui s’invite au cœur des préoccupations écologiques.
L'angoisse n'est plus pour demain, mais concerne bien notre présent, si l'on se réfère à des études telles que celle parue en 2022 dans The Lancet Planetary Health : 9 millions de personnes meurent déjà chaque année du fait des différents types de pollution, soit 16 % de la mortalité mondiale.
À l’évocation de ces chiffres, qu’elle connaît depuis plusieurs années, Solène est prise de vertige. Comme pour d’autres éco-anxieux, son mal-être s’accompagne d’un tourbillon d’émotions, nourri par la peur : colère, culpabilité, abattement, ainsi qu’un sentiment d’impuissance. Ce dernier s’empara d’elle lors de ses premières prises de conscience écologiques, quand elle avait 13 ans : “J’étais comme "nanifiée" par une montagne d’anxiété, par la puissance de tout ce que je ne pouvais pas contrôler à mon échelle individuelle”
Un classique chez les éco-anxieux, que reçoit Geneviève Beaulieu-Pelletier, psychologue clinicienne, à Montréal : “mon travail consiste à les aider à tolérer l’incertitude qui entoure la façon dont la situation environnementale, ou les décisions politiques vont évoluer”.
Le “plus douloureux” chez les patients de Charline Schmerber, précise cette dernière, “c’est de constater que des gens connaissent l’urgence, tout en ayant le sentiment que cela n’enclenche pas la moindre action.”
“L’inertie d’Emmanuel Macron me remplit carrément d’angoisse”, confie Solène, “quand il déclare, avec solennité, que son second quinquennat “sera écologique ou ne sera pas”, après un premier mandat qui fut, sur ce plan, une farce”.
Ce n’est pas là une question d’idéologie pour l’adolescente, mais de “faits et des chiffres” documentés :"la France elle-même" n’a pas respecté les accords (signés lors de la Cop21 en 2015) âprement négociés et conclus dans sa propre capitale. "Ce décalage entre les priorités politiques et la réalité me terrifie.”
Difficulté à "envisager un futur"
“Nice” – c’est son pseudonyme au sein du mouvement social écologiste Extinction Rébellion – a manifesté aux côtés des Jeunes pour le climat, en 2019. Cette jeune fille, 16 ans alors, découvre le militantisme dans une douloureuse prise de conscience : “j’ai réalisé avoir du mal à envisager un futur. Sur un plan collectif, se dire que les souffrances du monde, déjà grandes, vont forcément être décuplées, c’est très dur.”
Son éco-anxiété orienta ses choix professionnels : “Je me suis dit qu’en apprenant à coudre, je saurai faire quelque chose de mes mains, et développerai là un savoir utile aux autres.”
“Ce mal-être fait traverser une crise existentielle, au cours de laquelle beaucoup remettent en cause leurs choix de vie” note Charline Schmerber. Certains s’interrogent : "À quoi bon faire une école de commerce, si c’est pour entretenir un système toxique ?”, rapporte la thérapeute.
Les pressantes inquiétudes écologiques qu'elle ressentit elle-même en 2018 poussèrent cette jeune femme vers une question : “Comment puis-je me rendre utile, en tant que thérapeute, face à cette crise ?"
Charline Schmerber décide alors d'ouvrir la porte de son cabinet de psychothérapie aux éco-anxieux, et de développer des techniques pour les accompagner. Elle est aussi l’auteure d’un guide pratique sur la question, dont la publication est prévue en septembre 2022.
Plus informés, plus inquiets
Beaucoup de jeunes rencontrés par France 24, étayent leurs propos d'arguments issus de la littérature scientifique officielle.
“J’ai beaucoup de mal à comprendre pourquoi on accorde si peu de crédit aux rapports du Giec”, explique Isaac, 22 ans, étudiant en archéologie : “Le pire, c’est qu’en parler peut être perçu comme un positionnement politique, alors qu’il s’agit d'études scientifiques, internationales, et neutres.”
Le monde a encore une chance d’éviter le pire, concédaient ces experts climat de l'ONU, dans le rapport paru le 4 avril. Mais le délai imparti, en comparaison aux alertes des années précédentes, est drastiquement réduit : la communauté internationale n’a plus que trois ans pour conserver un monde “vivable”.
À la lecture de ces pages, Solène fut submergée, confie-t-elle, par "une indescriptible vague d’anxiété".
“Plus tu es informé, plus tu es inquiet”, résume Nice. À la faveur de l’été passé dans sa Drôme natale, la jeune fille retrouve un peu de sérénité, se déconnectant du torrent de mauvaises nouvelles qui inonde d'accoutumée son smartphone.
“Déni utile”
"Je ne tombe pas facilement dans le déni" explique Lou Attard, 22 ans. Cette future journaliste est une éco-responsable des plus zélées. Pourtant, aborder les périls écologiques lui coûte énormément : "je ne peux plus entendre parler de la destruction de la planète, simplement parce que j’ai l’impression qu’on va tous crever, et que je n’ai pas envie de nous imaginer mourir comme ça."
À plus forte raison au sein d’une jeunesse surexposée aux médias, le déni constitue un salutaire mécanisme de protection, estime Charline Schmerber. Elle invite les jeunes en souffrance à s’offrir une "détox" médiatique : "Chacun a besoin de break. Un individu ne peut sans conséquences brasser des mauvaises nouvelles à longueur de journée, puis s'endormir sur le rapport du Giec".
Certains de ses patients persistent dans une surinformation, invoquant une solidarité envers les pays en développement davantage exposés aux sévices du dérèglement climatique que les pays industrialisés. “Aidez-vous les pays du Sud en vous imposant cette veille ?" questionne Charline Schmerber : “Malsaine, cette culpabilité prive le patient d’une énergie qu'il pourrait investir ailleurs;”
Burn out militant
Témoin d’une planète qui suffoque, Maxence, 23 ans, est envahi par un sentiment d'étouffement, qu’exacerbe sa solitude, dans son école d’ingénieur, à Lyon : “quand on parle d’environnement autour de soi, on est vite classé dans la case écolo-relou”, soupire-t-il.
À chaque éco-anxieux son remède, répètent les psychologues. Le futur ingénieur a trouvé le sien : investi dans la rédaction d’un essai décryptant les mécanismes ayant conduit à l'urgence écologique, Maxence caresse l’espoir de le publier, pour partager son cheminement avec autrui. “Ça me donne un sentiment de contrôle”, explique Maxence, apaisé.
Mais pour Marie, 20 ans, l’anxiété est tout bonnement concomitante de son engagement écologique, fin 2018, lorsqu'elle découvrait le futur mouvement citoyen Youth for Climate, où elle milite depuis lors.
À défaut d’agir sur autrui, réduire son impact individuel n’est-il pas source d'apaisement ? "Pas du tout", répond Nice, d’Extinction Rébellion, végétarienne depuis cinq ans. Au contraire : “ça me stresse de ne pas être irréprochable”
Chez certains, l’action se révèle être une fuite en avant, conduisant à un “burn out” militant, explique Geneviève Beaulieu-Pelletier : “une fois entré dans un cycle d’anxiété, l’action devient négative. On est piégés dans une boucle : le patient agit pour conjurer sa détresse, mais constatant que cela a un impact limité, il agit encore, sans succès, et ainsi de suite.”
Habituellement, le militantisme demeure toutefois une démarche constructive”, explique la psychologue québécoise : “plus ce militantisme est vécu en communauté, plus il dilue la sensation d’impuissance par le nombre”.
L’enfer c’est pas les autres
C'est le ressenti qui anime Solène. “Ce qui apaise mon éco-anxiété, ce sont les autres”, constate-t-elle finalement dans un sourire.
Me rappeler que je ne suis pas seule : en manifestation, je réalise le nombre de ceux qui sont prêts à se battre pour sauver la planète. De lire des économistes, des philosophes, des journalistes, qui réfléchissent à de nouvelles façons de penser notre système. C’est une bouffée d’oxygène.”
Prix de la lucidité, l'éco-anxiété est une réaction adaptative et fonctionnelle dans un monde dysfonctionnel, estime Charline Schmerber.
Mais sur le thermomètre de nos inquiétudes, il y aurait selon elle un juste "degré'' à trouver : celui que cette thérapeute a elle-même jadis cherché, celui qui “permet de se remettre en mouvement. Et de se battre pour demain, sans sacrifier aujourd’hui. Car une seule temporalité demeure en notre pouvoir : c’est le présent”.
Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
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Surpopulation : ils ne veulent pas d'enfant pour préserver la planète
CANICULES ET SÉCHERESSES
Météo : le réchauffement climatique et la mécanique de l'extrême
La pollution de l'air responsable de 300 000 morts par an dans l'UE
Valeurs Actuelles
Levallois-Perret : une jeune policière tente de se suicider en plein commissariat
« On ne sait pas grand-chose de sa vie personnelle, c’est une femme discrète. » Les circonstances de cet acte, qui aurait pu tourner au drame, sont encore floues. Dans la matinée de ce vendredi 29 juillet, une policière a tenté de se suicider à l’aide de son arme de service, rapporte Le Parisien. Elle se trouvait à ce moment-là dans les vestiaires du commissariat de Levallois-Perret, dans les Hauts-de-Seine, où elle travaille. La jeune femme âgée de 28 ans s’est tiré une balle dans la poitrine.
Pas de motif connu
Pour l’instant, les raisons de cette jeune policière sont inconnues. Une source proche du dossier a d’ailleurs glissé au Parisien que la fonctionnaire « n’a pas de problème relationnel au travail », et qu’elle aborde rarement sa vie privée. Aucun problème n’aurait été remonté de la part de la policière, ou à son sujet. Originaire du sud-ouest de la France, elle avait rejoint le commissariat de Levallois il y a un peu plus d’un an.
Ses jours ne sont pas en danger
Elle a été hospitalisée juste après les faits et « devrait s’en sortir », selon une source du Parisien. Les enquêteurs du service départemental de police judiciaire n’ont pas trouvé de lettre attestant de l’état d’esprit de la fonctionnaire. Ils devront attendre que son état de santé s’améliore pour entendre son témoignage. Ils se chargeront de faire la lumière sur les faits.
Известия (RUS)
Пушков оценил возможность начала военного конфликта между КНР и США
Член Совета Федерации Алексей Пушков 30 июля прокомментировал вероятность военного противостояния между Китаем и США на фоне визита спикера палаты представителей американского конгресса Нэнси Пелоси на Тайвань.
Подбрось сомненья: прилетит ли Нэнси Пелоси на Тайвань
И как на этот визит может ответить Китай
«Полет Пелоси на Тайвань как спусковой курок войны между США и Китаем? Возможно ли такое? Возможно. Но насколько вероятно? <…> Готовы ли США и Китай сейчас к реальной войне, а не просто к войне слов? Насколько каждой из двух стран нужна такая война? И является ли визит престарелой спикерши конгресса достаточным поводом для этого ? На все три вопроса я даю отрицательный ответ», — написал он в своем Telegram-канале.
Пушков добавил при этом, что нельзя полностью исключать возможность военного конфликта.
«Как мы видим в последние годы, слишком часто иррациональное начало берет верх при принятии политических решений», — резюмировал член Совфеда.
Ранее 30 июля появилась информация о том, что борт ВВС США, на котором находится Пелоси, вылетел с авиабазы Эндрюс и взял курс на Тихий океан. На данный момент самолет сел в аэропорту Гонолулу на Гавайях. Дальнейший путь лайнера пока неизвестен.
Мировые СМИ пристально следят за поездкой Пелоси после сообщений о том, что она может посетить Тайвань. Как писала газета Financial Times со ссылкой на источники, политик может нанести визит для демонстрации поддержки Тайваню.
По информации CNN, 27 июля спикер получила предостережение от администрации американского президента по поводу возможной поездки.
Представитель МИД Китая Чжао Лицзянь в ходе брифинга 19 июля заявил, что Пекин не оставит без реакции такие планы американской стороны.
Кроме того, в посольстве КНР в США «Известиям» подтвердили, что Китай готов принять «решительные меры для защиты суверенитета и территориальной целостности».
В субботу, 30 июля, стало известно, что народно-освободительная армия КНР проводит учения с боевыми стрельбами в акватории восточной провинции Фуцзянь, находящейся через пролив от острова.
Официальные отношения между правительством Китая и его островной провинцией прервались в 1949 году, когда проигравшие в гражданской войне с Коммунистической партией Китая силы Гоминьдана во главе с Чан Кайши перебрались на Тайвань. Контакты между островом и материковым Китаем возобновились в конце 1980-х годов. Соединенные Штаты открыто поддерживают власти Тайваня.
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Opex 360
L’entraînement des pilotes de l’armée de l’Air va être affecté par la vente de Rafale d’occasion à la Grèce et la Croatie
par Laurent Lagneau · 30 juillet 2022
Afin d’honorer les commandes passées par la Grèce et la Croatie, l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE] devra se séparer de 24 Rafale, sur les 102 qu’elle possédait en 2020. Cela étant, peu après la signature du contrat grec, le ministère des Armées annonça l’achat de douze appareils neufs auprès de Dassault Aviation afin de remplacer le plus rapidement possible ceux livrés à Athènes. Il devrait en aller même pour ceux destinés à la force aérienne croate… Mais pour le moment, rien n’est fait.
Pour que l’AAE puisse tenir son contrat opérationnel, le ministère des Armées avait expliqué que le produit de cession lié au contrat croate serait utilisé pour remettre en état 14 Rafale jusqu’alors immobilisés afin de servir de réservoir à pièces détachées pour l’ensemble de la flotte ainsi que pour acquérir des nacelles TALIOS et des radars à antenne active RBE2 supplémentaires.
Pour rappel, la Croatie recevra six Rafale F3R prélevés sur le parc de l’AAE en 2023 [voire au début de 2024], les six autres devant suivre en 2025. La Grèce a déjà reçu six avions d’occasion. Et les six derniers qu’elle attend lui seront remis l’an prochain. Au total, sa force aérienne comptera 24 Rafale, dont 12 neufs.
Seulement, si ces contrats sont positifs, ils ne seront pas sans conséquence sur l’activité des équipages de l’AAE. C’est ce qu’a en effet expliqué le général Frédéric Parisot, son major général [ou numéro deux], lors d’une audition à l’Assemblée nationale, le 20 juillet.
« La vente d’avions d’occasion permet à certains pays d’avoir des Rafale et présente l’intérêt, pour nous, de contribuer à l’achat d’avions neufs, d’un standard supérieur », a-t-il commencé par rappeler. « La différence de coût est analogue à celle d’un changement de véhicule pour un particulier. Nous avons ainsi vendu à la Grèce douze avions pour près de 400 millions d’euros et nous en avons acheté autant pour plus d’1 milliard », a-t-il poursuivi, avant de souligner que « le délai entre une commande et une livraison, pour un Rafale, est de trois ans, ce qui est relativement long en raison de la chaîne de sous-traitance ».
Étant donné les délais pour recevoir de nouveaux Rafale, l’AAE va devoir réduire le nombre d’heures de vol de ses équipages. Selon les normes de l’Otan, ceux-ci doivent théoriquement réaliser 180 heures par an.
« Les conséquences de la légère baisse du format Rafale dans les deux années à venir concerneront moins les contrats opérationnels que les capacités d’entraînement des pilotes : cette année, 164 heures par pilote de chasse contre environ 147 heures pour les deux ans à venir. Notre potentiel technique est moindre puisque nous disposons de moins d’avions et que le nombre de pilotes est le même », a ainsi indiqué le général Parisot qui, sur cette question, n’a pas évoqué l’apport de la simulation, alors qu’il est envisagé d’organiser un exercice de type Volfa entièrement numérique. Cela étant, et malgré cette baisse d’environ 10%, la « situation demeure […] acceptable, à condition que les avions des tranches dites ‘4T2’, ‘4T+’ et ‘5T’ soient livrés dans les temps », a-t-il ajouté.
En outre, a-t-il aussi dit, il « nous faut absolument affermir la commande des douze Rafale cédés à la Croatie par une commande plus globale prévue en 2023, qui portait sur trente appareils et qu’il convient de porter à quarante-deux Rafale Air, qui seront livrés entre 2027 et 2030 ».
En outre, le général Parisot a estimé que l’objectif de doter l’AAE de 185 Rafale à l’horizon 2030 devrait être revu à la hausse.
« Lorsque je me suis engagé dans l’armée de l’air, il y a 36 ans, nous disposions de 750 avions de chasse mais ils étaient ‘mono-mission’. Un Rafale, en revanche, permet de remplir les missions de plusieurs appareils, quoiqu’il ne soit pas doué d’ubiquité : un plancher de 185 appareils est probablement trop bas. Sans doute faudrait-il tendre vers un plancher de 225 avions afin de pouvoir remplir sereinement nos missions », a fait valoir le numéro deux de l’AAE.
Dans le détail, l’ambition opérationnelle 2030 définie par LPM 2019-25 prévoit de doter l’AAE de 185 Rafale et de 55 Mirage 2000D. Quant à la Marine, elle devra diposer de 40 Rafale M.
Par ailleurs, le général Parisot a également souligné la nécessité de faire un effort sur les « équipements dits optionnels », lesquels « permettent au Rafale de remplir ses missions en termes de combativité et de survivabilité – radars, pods de désignation laser et acquisition de la capacité de suppression des défenses aériennes ennemies ». Est-ce à dire, selon ce dernier point, qu’un Rafale de guerre électronique est dans les cartons?
Enfin, le MGAAE a plaidé pour une accélération des travaux relatifs à la « numérisation des opérations » et à « l’intégration du spatial dans le combat multi-milieux et multi-champ », afin de « ne pas être relégués en seconde division avec l’arrivée massive du F-35 en Europe ».
L'Humanité
Nathalie Tomasini: « Le code pénal rest inadapté à la situation des violences conjugales »
EntretienAlexandra Lange, Jacqueline Sauvage, Valérie Bacot… ont tué leur mari. Leur avocate, Nathalie Tomasini, se bat pour que soit reconnu à ces femmes battues un statut de victime. Et plaide une « défense de rupture » pour faire évoluer des textes écrits par des hommes pour des hommes, obsolètes et inadéquats.
Kareen JanselmeEn 2011, Nathalie Tomasini est l’une des premières avocates à créer un cabinet dédié à la lutte contre les violences faites aux femmes avec sa consœur Janine Bonaggiunta. En médiatisant ses affaires (Alexandra Lange, Jacqueline Sauvage, Valérie Bacot), l’avocate tente de faire progresser le droit et d’y introduire de nouveaux concepts reconnus ailleurs pour faire avancer la cause des femmes.
Disparition. Jacqueline Sauvage, symbole de la lutte contre les violences conjugalesComment tentez-vous de faire évoluer la justice malgré des textes restrictifs ?
J’ai commencé avec l’affaire Jacqueline Sauvage, où j’ai expliqué que la définition du Code pénal de la légitime défense n’était absolument pas adaptée aux femmes violentées depuis plusieurs années. Dans le cadre d’un passage à l’acte, il existe deux critères totalement restrictifs de la légitime défense : un critère de concomitance et un critère de proportionnalité. Ceux-ci ne sont pas adaptés. On ne peut pas demander à une femme sous le joug de son bourreau depuis des années, qui le considère comme un dieu ou un diable tout-puissant, d’attendre le moment propice pour se défendre. Ni d’utiliser, pour sauver sa vie, un moyen proportionnel à l’agression qu’elle vient de subir. Je dirais même : si elle se munit d’un couteau ou d’un fusil, elle rétablit l’équilibre des forces. Alexandra Lange, Jacqueline Sauvage, Valérie Bacot voyaient toutes leur bourreau comme quelqu’un de 4 m de haut, et non de 1,70 m, avec des pouvoirs surnaturels. Elles ne vivaient plus dans la réalité. On ne peut donc pas appliquer une définition, qui a été rédigée dans un contexte particulier de deux hommes qui s’affrontent en rixe, avec la même corpulence, le même sexe et qui ne se connaissent pas.
Lorsque j’ai plaidé dans l’affaire Jacqueline Sauvage, j’ai demandé aux jurés d’aller au-delà du texte qui s’avérait totalement anachronique et non adapté au contexte, en parlant de « légitime défense différée », mais je n’ai pas été suivie. Dans l’affaire en question, lorsqu’elle a tué son conjoint, il était de dos et c’était quelques minutes après avoir été agressée. La légitime défense est un acte de défense après un acte d’attaque, dans le même temps. Ce qui ne veut pas dire « en même temps ». Je me suis basée sur une jurisprudence qui explique que ce n’est pas obligatoirement une concomitance absolue et simultanée. D’où ce concept de légitime défense différée.
« Malgré l'écho de l'affaire Sauvage, je n'ai pas encore réussià faire changer le texte de la légitime défense »
Pourquoi encourager les procès médiatiques ?
C’est une stratégie. Je me sers d’affaires emblématiques, où j’appelle la presse, afin d’expliquer la nécessité de modifier les textes existants en faveur de la lutte contre les violences faites aux femmes. Ça s’appelle des défenses de rupture. Chez les avocats, vous avez la défense de connivence, qui est la défense classique où tout le monde tient son rôle. L’avocat en défense applique les textes tels qu’ils sont ; l’avocat des parties civiles, les magistrats, l’avocat général, tout le monde reste à sa place. La défense de rupture, c’est contre le système. C’est un peu ce qu’a fait Gisèle Halimi, notamment dans le procès de Bobigny en 1972, en défendant Marie-Claire Chevalier qui avait réalisé un avortement illégal suite à un viol (procès qui contribua à la légalisation de l’IVG trois ans plus tard – NDLR). Je l’ai fait dans le cas de Jacqueline Sauvage, affaire qui est montée jusqu’au sommet de l’État. Elle a été emblématique et historique, avec un retentissement international. Pour autant, je n’ai pas encore réussi à faire changer le texte de la légitime défense. J’y travaille, notamment avec la sénatrice Valérie Boyer (LR). Mais j’ai légèrement changé mon fusil d’épaule. Aujourd’hui, plutôt que de modifier le texte relatif à la légitime défense, je veux insérer un nouvel alinéa dans l’art. 122-6 du Code pénal, qui en évoque les exceptions. Lorsqu’un cambrioleur rentre la nuit chez vous, par exemple, si vous le tuez, on considère que vous êtes présumé en état de légitime défense. Ce sera donc à l’accusation de démontrer que vous ne l’étiez pas. C’est-à-dire qu’on instaure une présomption de légitime défense. Aujourd’hui, je souhaiterais qu’il y ait un nouvel alinéa qui corresponde à la situation des femmes violentées depuis plusieurs années. Elles bénéficieraient d’une présomption de légitime défense et ce serait à l’accusation de démontrer qu’elles ne l’étaient pas.
Débat. La légitime défense doit-elle être reconnue en cas de violences sexistes ?Quel autre texte vouliez-vous modifier à travers l’affaire Valérie Bacot, en juin 2021 ?
Là, j’ai plaidé sur l’abolition du discernement pour demander son acquittement – je travaille toujours sur des causes d’irresponsabilités pénales pour les femmes violentées. J’ai donc plaidé pour l’abolition du discernement parce que, premièrement, nous n’étions pas du tout dans un cas de légitime défense. En effet, ce soir-là, Daniel Polette, le mari de Valérie Bacot, n’avait pas agressé physiquement cette dernière lorsqu’elle l’a tué.
On avait aussi dans le dossier, contrairement aux affaires Alexandra Lange et Jacqueline Sauvage, un rapport d’expertise qui évoquait l’altération du discernement. J’ai voulu pousser plus loin, car aucun psychiatre ne sait d’une manière très claire quelle est la frontière entre l’altération et l’abolition du discernement. Et pourtant, juridiquement, c’est le jour et la nuit. L’altération n’entraîne que des circonstances atténuantes. L’abolition dit que l’accusé n’est pas responsable, donc qu’il peut potentiellement être acquitté.
Pour avoir travaillé avec des psychiatres, on s’est aperçu que ces femmes, violentées pendant des années, n’ont plus les mêmes facultés de raisonnement que vous et moi. Il y a des zones dans leur cerveau qui peuvent être totalement noires et opaques, ne rendant plus possible une réaction raisonnable. Les IRM fonctionnelles peuvent mettre cela en évidence au Canada et aux États-Unis, mais elles n’existent pas en France.
« Il n'y a pas de volonté politique. Nommer et renommerau ministère de la Justice, Éric Dupond-Moretti est une farce diabolique. »
Comment expliquer que ces situations de violence durent si longtemps ?
Ces femmes restent en raison d’une forme d’impuissance acquise. Un peu comme les balles de tennis, frappées depuis longtemps, qui ne rebondissent plus. Elles sont comme figées au sol. C’est pareil pour ces femmes : elles ne bougent plus. Mais le jour où elles le font, il y a un passage à l’acte après une énième violence (pas pire que les autres) qui fait exploser la mémoire traumatique.
Pour ne pas souffrir, elles ont refoulé tous les épisodes d’agression pendant des années, comme derrière une porte fermée à double tour. Un jour, c’est comme s’il y avait un trop-plein, et la porte explose. Et il y a un passage à l’acte. Elles ne sont plus du tout dans leur état normal, c’est un geste automatique. D’où cette notion d’abolition du discernement basée sur le syndrome de la femme battue, reconnu là aussi au Canada. C’est ce que j’ai plaidé. Je savais que je pouvais ne pas être suivie. Mais j’étais au taquet et je me suis dit qu’on aurait au moins la peine la plus clémente. La présidente de cette cour d’assises m’a dit qu’elle gardait précieusement toutes les pièces communiquées et qu’elle était sûre qu’un jour tout ce que je disais serait consacré par le droit positif. Pour moi, c’était une super victoire.
Et pourtant, on dénombre toujours autant de féminicides…
Nous sommes dans une société de communication, opportuniste. Quand on veut à la fois prévenir et guérir, ça coûte de l’argent. On est capable de chiffrer ce que coûtent les violences conjugales à la France pendant un an. En 2018, c’était 3,7 milliards d’euros, tous secteurs confondus. Mais on n’est pas capable de se dire que, plutôt qu’avoir une assiette aussi lourde à payer à la fin de l’année, il faut mettre en amont au moins 1 milliard d’euros pour former, créer des tribunaux, des brigades et des prisons spécifiques aux violences conjugales. Il n’y a pas de volonté politique. J’ai écrit en ce sens une lettre-pétition au président. Je n’ai pas eu de réponse, et ça a même été le contraire avec la nomination de Damien Abad avant les législatives… Les bras, les yeux, les oreilles m’en sont tombés. Je ne comprends pas. On nous met en avant la présomption d’innocence. Mais le problème n’est pas là. Il est bien en amont. Pourquoi ne fait-on pas d’enquête de moralité sur ces hommes-là ? S’il y avait une volonté, ce serait prioritaire. Est-ce que cet homme a eu des plaintes à son actif concernant ses rapports avec les femmes ? Ce devrait être le premier sujet. Ce n’est pas le cas. En réalité, ils ne veulent pas de précédent. Cela veut-il dire qu’ils sont tous des agresseurs en puissance ? Que tous ces hommes au pouvoir se tiennent la main ? C’est systémique. Et nommer et renommer Éric Dupond-Moretti à la justice a été une farce diabolique. Il m’avait traitée de « saloperie de pute ». J’ai déposé plainte. Oui, il faut du courage pour déposer plainte contre son ministre de la Justice. Qui suis-je pour ne pas en avoir ? Je ne suis pas battue tous les jours, on ne me crache pas dessus, mon conjoint ne me viole pas. Les femmes victimes que je défends en ont plus que moi. Mais pas les politiques.
violences faites aux femmesviolences conjugalesViolences sexuellesjustice France24 - World
'Just waiting to die': The Kenyans surviving on berries in drought-stricken north
Issued on: 22/07/2022 - 18:14
Sam BALL
It has been three years since the small village of Purapul in northern Kenya saw any significant rainfall and residents have been forced to turn to eating bitter wild berries in order to survive, though some say it is just a matter of time until they succumb to starvation. Their plight is part of a severe drought affecting people across the Horn of Africa, where an estimated 18 million people are on the verge of famine.
Opex 360
Certaines bases aériennes françaises seraient « régulièrement survolées » par des drones indésirables
par Laurent Lagneau · 30 juillet 2022
Les réformes menées entre 2008 et 2015 [Révision générale des politiques publiques, Modernisation de l’action publique, etc] ont conduit à une réduction assez significative du format de l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE], celle-ci ayant perdu 30% de son effectif et fermé 17 bases aériennes. Si toutes les spécialités ont eté impactées, certaines l’ont été plus que d’autre… comme celle des fusiliers commandos de l’Air.
En 2017, le général André Lanata, alors chef d’état-major de l’armée de l’Air [et de l’Espace], s’en était inquiété. « À la suite des diminutions d’effectifs décidées dans le cadre de la révision générale des politiques publiques, 40 % des sites de l’armée de l’Air ne disposent plus de personnel de protection dédié », avait-il affirmé lors d’une audition parlementaire.
En outre, le surengagement des fusiliers de l’Air ne pouvait qu’avoir des conséquences sur leur fidélisation, 70% d’entre eux n’ayant pas renouvelé leur premier contrat à l’époque. Aussi, « nous sommes obligés de recourir des tours de garde par le personnel de toutes spécialités pour assurer la sécurité et la protection de nos emprises », avait expliqué le général Lanata.
Cela étant, selon la Loi de programmation militaire [LPM] 2019-25, l’AAE devrait recruter 900 aviateurs supplémentaires, étant donné que l’effort qui lui avait été demandé lors de la précédente décennie était allé beaucoup trop loin.
« Il faut toutefois convenir que cet effort a été excessif et qu’il est aujourd’hui impératif de rééquilibrer le modèle », a d’ailleurs fait valoir le général Frédéric Parisot, le major général de l’AAE, lors d’une audition parlementaire, le 20 juillet dernier.
« La LPM en cours prévoit d’augmenter nos effectifs de 900 personnes entre 2023 et 2025 pour pouvoir honorer nos missions actuelles avec l’efficacité que nos concitoyens attendent. Ces 900 effectifs représentent trois quarts des augmentations des effectifs air prévus sur l’ensemble de la LPM. Une révision à la baisse de ces objectifs ne serait pas soutenable », a continué le MGAAE.
Interrogé sur la répartition de ces 900 postes, le général Parisot a répondu qu’ils seraient orientés vers l’espace et le cyber, mais aussi « vers le commandement et le contrôle » [C2], notamment au Centre air de planification et de conduite des opérations [CAPCO] de Lyon, ainsi que vers « des spécialités un peu trop élaguées au moment de la révision générale des politiques publiques », dont celle des fusiliers commandos de l’Air.
Sur ce dernier point, le général Parisot en a trop dit… ou pas assez. En effet, cet effort en faveur des fusiliers commandos de l’Air vise à accroître la protection des emprises de l’AAE et à renforcer la lutte anti-drones, qui « devient une mission à part entière, tant pour protéger les grands événements que nos bases aériennes dont certaines sont survolées très régulièrement », a-t-il expliqué.
Et d’ajouter : « Cela nous laisse à penser que les ‘agresseurs’ sont bien renseignés, ou ont une bonne idée de ce qui se passe sur la base aérienne ».
Cela d’autant plus que, pour l’AAE, la base aérienne est pensée comme un « outil de combat » à part entière.
L’audition du MGAAE s’étant déroulée à huis clos, son compte-rendu a probablementt été expurgée des éléments n’ayant pas vocation a être mis sur la place publique. Aussi, on n’en saura guère plus sur ces drones qui s’intéressent d’un peu trop près à certaines bases [qui ne sont pas nécessairement celles à vocation nucléaire, ces survols pouvant concerner celles abritant des radars – comme par exemple, le détachement air 928 de Brest-Loperhet – ou celles implantées en outre-Mer et à l’étranger].
Cela étant, un rapport publié par le Sénat en novembre 2019 avait évoqué des « actions de reconnaissance des emprises militaires par des individus aux motivations présentant un risque » qui étaient alors « très fréquentes ». Mais là encore, ses auteurs se gardèrent d’entrer dans les détails.
Peut-être que ces survols dont le général Parisot a fait état ont un lien avec un phénomène observé au Royaume-Uni, impliquant probablement le renseignement chinois… Ainsi, selon un rapport obtenu par le quotidien « The Daily Record » en vertu de la loi britannique sur la liberté d’information, 18 vols de drones ont été constatés entre 2019 et 2021, aux abords de sites sensibles d’outre-Manche, en particulier dans les environs de la base navale de Faslane, qui abrite les sous-marins nucléaires lanceurs d’engins [SNLE] de la Royal Navy.
Photo : Vue aérienne de la BA 116 de Luxeuil
L'Humanité
Deux ans après, le bilan de « 1 jeune, 1 solution »
ActuInsertion En un an, 1,8 million de 15-29 ans ont bénéficié de ce dispositif imaginé pour soutenir leur intégration dans l’emploi, fragilisée par la crise du Covid. Ils sont en majorité très jeunes et peu diplômés, selon une nouvelle étude de la Dares.
Anaëlle HédouinUn peu plus de deux ans après le lancement du plan « 1 jeune, 1 solution », visant à faciliter la formation et l’insertion professionnelle des jeunes de 15 à 29 ans, la Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares) dresse le profil chiffré des bénéficiaires du plan. En réponse à la crise sanitaire et à la difficulté de l’accès au monde de l’emploi pour les jeunes générations, l’État a engagé ce programme « 1 jeune, 1 solution », décliné en différents axes : accompagnement des jeunes les plus éloignés de l’emploi, aides à l’embauche, emplois aidés et formations. Ces moyens s’appuient sur des dispositifs en grande partie déjà existants, comme les contrats aidés (parcours emploi compétences – PEC ; contrat unique d’insertion-contrat d’insertion en entreprise), les contrats de professionnalisation et d’apprentissage, ou bien les dispositifs d’accompagnement renforcé (garantie jeunes – GJ ; accompagnement intensif des jeunes – AIJ).
41 % de hausse en un an
Entre mi-2020 et mi-2021, 1,8 million de nouveaux entrants ont ainsi pu bénéficier de l’ensemble des dispositifs de ce programme, soit 41 % de plus que l’année précédente sur certains pans, d’après l’étude de la Dares. Les dispositifs d’accompagnement renforcé sont particulièrement touchés par cette hausse des entrées, avec 94 % d’entrants en plus pour l’AIJ, et 50 % pour la GJ. L’impact du plan « 1 jeune, 1 solution » est également visible sur les contrats aidés, fortement réduits avant la crise, qui constatent par exemple une hausse de 50 % d’entrée pour les PEC. Portées par l’aide exceptionnelle versée aux entreprises dans le cadre du plan, les entrées en contrat d’apprentissage ont augmenté de 57 %. Contrairement à celles des contrats de professionnalisation, qui ont diminué de moitié. « Un effet de substitution entre ces deux dispositifs pourrait expliquer en partie ces évolutions symétriques », explique le rapport de la Dares.
Si la tendance est à la hausse des entrées dans les différents dispositifs du plan, il y a toutefois peu d’évolution des profils des entrants. Les accompagnements par les missions locales (GJ, etpParcours contractualisé d’accompagnement vers l’emploi et l’autonomie) et par l’insertion par l’activité économique (IAE) restent orientés vers un public plus jeune et moins diplômé. Le public de la GJ est composé, par exemple, de 65 % de personnes entre 15 et 20 ans et de 41 % de jeunes au niveau de diplôme de type baccalauréat ou équivalent.
L’étude souligne également que près d’un quart (23 %) des bénéficiaires de l’IAE habitent dans un quartier prioritaire de la politique de la ville. La seule évolution notable se trouve dans les contrats d’alternance. Pour les contrats de professionnalisation, le niveau de diplôme des nouveaux entrants diminue : 15 % des jeunes ayant commencé un contrat de mi-2019 à mi-2020 avaient un niveau d’études inférieur au bac, contre 24 % pour ceux ayant signé de mi-2020 à mi-2021. C’est le phénomène inverse pour les contrats en apprentissage, où la part de jeunes ayant un niveau inférieur au baccalauréat passe de 45 % à 34 %.
garantie jeunesemploi des jeunes France24 - World
Cuba blackouts bring misery amid sweltering heat
Issued on: 20/07/2022 - 17:45
Sam BALL
Long and frequent blackouts coupled with sweltering summer heat are bringing misery to many in Cuba, which has been suffering power outages for months amid rising oil prices and a deepening economic crisis. And things are unlikely to get better any time soon, with the government warning on Monday there is no short-term solution to the problem.
Opex 360
Guerre électronique : L’armée de l’Air envisage de louer un Saab 340 pour remplacer ses deux Transall Gabriel
par Laurent Lagneau · 30 juillet 2022
En mai, les deux Transall C-160G « Gabriel » ont été retirés du service alors qu’ils étaient encore utilisés par l’Escadron électronique aéroporté 1/54 « Dunkerque » pour collecter du renseignement d’origine électro-magnétique [ROEM] dans les régions de la Baltique et de la mer Noire. Et cela, sans attendre l’arrivée des trois Falcon « Archange » censés les remplacer.
Évidemment, au regard du contexte actuel, une telle décision a de quoi surprendre, même si l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE] n’est pas démunie en matière de ROEM, avec les nacelles ASTAC [Analyseur de Signaux TACtiques] mises en oeuvre par les Mirage 2000D, les deux avions légers de surveillance et de renseignement [ALSR] « VADOR » [Vecteur aéroporté de désignation, d’observation et de reconnaissance] et la suite MSE [Mesures de soutien électronique] de ses quatre E-3F AWACS.
Et elle pourra bientôt faire voler ses drones MALE [Moyenne Altitude Longue Endurance] MQ-9 Reaper avec une charge « ROEM » et compter sur les trois satellites CERES [Capacité d’écoute et de renseignement électromagnétique spatiale], mis en orbite en novembre 2021.
Cependant, les besoins en capacité ROEM demeurent importants… Et il s’agit aussi de maintenir les compétences des spécialistes de l’escadron 1/54 Dunkerque, jusqu’à la mise en service des Falcon Archange, prévue, au mieux, en 2026.
Cela étant, le major général de l’AAE, le général Frédéric Parisot, assume la décision de ne plus faire voler les C-160G.
« Je suis le responsable de l’arrêt des Transall ‘Gabriel’ et je l’assume : dix Transall nous coûtaient plus de 80 millions d’euros par an, pour une disponibilité de 20 %. Plutôt que de faire des coupes ailleurs, j’ai choisi de les retirer du service », a-t-il en effet déclaré, lors d’une audition à l’Assemblée nationale, le 20 juillet.
Pour autant, a continué le général Parisot, « nous nous sommes attachés au maintien du savoir-faire des équipes ». Aussi, a-t-il indiqué, certains spécialistes ont été affectés sur ALSR, « ce qui nous permet de bénéficier de leurs compétences en matière de ‘Communications Intelligence’ [COMINT] – d’écoute des radios et des téléphones ». Enfin, d’autres – une poignée – ont rejoint le Centre d’expertise aérienne militaire [CEAM] de Mont-de-Marsan et l’équipe de marque « Archange » afin de « faire le tuilage avec Archange, machine redoutable, lors de sa mise en service en 2026 », a-t-il expliqué.
Cependant, le besoin d’un avion disposant de capteurs performants demeure… D’où l’idée d’en louer un, comme l’a récemment évoqué le magazine spécialisé Air&Cosmos. Interrogé sur ce projet, le général Parisot a livré quelques détails.
« Nous avons lancé un appel d’offres afin de disposer d’une capacité intérimaire. Il s’agirait d’un avion de type Saab 340, bimoteur turbopropulseur, afin de réaliser des missions de sept à huit heures » et « ses capteurs de toute nouvelle génération nous donneront une capacité intérimaire très intéressante », a-t-il indiqué. En outre, a continué le général Parisot, « sa location nous permettra d’en changer rapidement auprès du prestataire [qu’il n’a pas identifié] si des capteurs de meilleure qualité arrivent sur le marché, ce qui est très important ».
Par ailleurs, le major général de l’AAE a confirmé que les satellites CERES seront pleinement opérationnels « à la fin de l’été ». Passant au-dessus d’un même point toutes les heures et demie, ils permettront de « disposer très régulièrement de données », a-t-il souligné.
À noter que l’AAE n’est pas la seule à être en quête d’un avion dédié au renseignement d’origine électro-magnétique. La semaine passée, Israel Aerospace Industries a indiqué avoir signé un contrat d’une valeur de plus de 200 millions d’euros pour livrer un tel appareil à un « pays membre de l’Otan », qui n’a pas été précisé. Les solutions proposées par le groupe israélien reposent généralement sur le Gulfstream 550.
Opex 360
Les Véhicules de l’avant blindé donnés à l’Ukraine par la France sont entrés en action
par Laurent Lagneau · 29 juillet 2022
En mai, l’armée ukranienne n’avait pas tardé à montrer en actions les premiers Camions équipés d’un système d’artillerie de 155 mm [CAESAr] qu’elle venait de recevoir. Depuis, douze autres exemplaires lui ont été livrés, ce qui porte à 18 le nombre de pièces prélevées parmi les 76 alors en dotation au sein de l’armée de Terre.
Lors d’une audition au Sénat, le 20 juillet, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a précisé que 18 CAESAr avaient été commandés à Nexter pour remplacer ceux cédés à l’Ukraine. Et d’indiquer qu’une enveloppe de 85 millions d’euros avait été débloquée à cet effet.
Ce 29 juillet, Nexter a donné quelques détails supplémentaires au sujet de cette commande, notifiée deux semaines plus tôt. En premier lieu, et comme on pouvait s’en douter, il est question de 18 CAESAr Mk1, et non des CAESAr Mk2, cette nouvelle version, plus « robuste », ne devant être prête qu’en 2026. Ensuite, ces systèmes seront livrés à l’armée de Terre « au plus tard à l’été 2024 ».
« Nexter, avec la Direction générale de l’armement [DGA], ont ainsi fait preuve d’une grande réactivité pour mettre en place en quelques semaines le lancement de la production de 18 CAESAr. Il s’agit d’une procédure accélérée répondant au rythme d’une économie de guerre », a expliqué l’industriel.
Par ailleurs, à l’occasion d’un entretien accordé au journal « Le Parisien », fin juin, M. Lecornu fit part de la décision de céder à l’armée ukrainienne un nombre « significatif » de Véhicules de l’avant blindé [VAB], lesquels sont progressivement remplacés par les Véhicules blindés multirôles [VBMR] Griffon et Serval au sein de l’armée de Terre.
« Pour se déplacer rapidement dans des zones sous le feu ennemi, les armées ont besoin de véhicules blindés. La France va livrer, dans des quantités significatives, des véhicules de transport de ce type, des VAB, qui sont armés », avait expliqué M. Lecornu.
Évidemment, il n’était nullement question pour l’armée de Terre de se séparer de ses VAB Ultima, ces véhicules faisant partie des plus récents. Cela étant, on ignore quand ceux qui ont été promis à Kiev ont été effectivement livrés…
Quoi qu’il en soit, un mois après l’annonce du ministre, l’armée ukrainienne a diffusé les premières images de VAB cédés par France en opération. Les engins que l’on y voit ont un armement léger puisqu’ils ne disposent que d’une mitrailleuse de 7,62×51 mm [et pas de tourelleaux téléopérés] et leur équipement paraît des plus sommaires.
#Ukraine: French 🇫🇷 VAB armored personnel carriers are in Ukraine and are already being used by the Ukrainian army- the APCs seen are armed with AA-52 7.62x51mm machine guns. According to the French Armed Forces minister, Ukraine is receiving significant quantities of these APCs. pic.twitter.com/ffYjkNpxJ4
— 🇺🇦 Ukraine Weapons Tracker (@UAWeapons) July 28, 2022
Pour rappel, d’une masse au combat de 13 tonnes, le VAB est entré en service 1976. Livré à plus de 4000 exemplaires à l’armée de Terre [qui n’en comptait plus qu’environ 2500 en 2021], il peut transporter 12 soldats [2+ 10 passagers].
Reste à voir comment l’armée ukrainienne va assurer la maintenance des VAB qu’elle a reçus, d’autant plus que ceux-ci sont anciens… Selon les derniers chiffres communiqués par le ministère des Armées [en 2020], ceux qui étaient encore en dotation au sein de l’armée de Terre avaient affiché une disponibilité de 55% en 2019. Cependant, ce chiffre était à prendre avec précaution étant donné le nombre de versions de cet engin…
Un rapport parlementaire publié en 2017 avait d’ailleurs pointé les difficultés à entretenir ces VAB. Ayant pris de la masse lors des revalorisations successives dont ils firent l’objet en quarante ans de service, ces blindés finirent par perdre leur capacité de mobilité amphibie. Et cela s’était aussi traduit par une surconsommation de pneumatiques, une consommation de carburant plus importante [110 litres aux 100 kilomètres pour un réservoir de 256 litres] et donc une autonomie réduite à 230 km, alors qu’ils avaient été conçu pour parcourir des distances de 900 km.
France24 - World
Talking Europe’s summer look back: European decision-makers and debates from 2021-22
Issued on: 15/07/2022 - 15:53
Catherine NICHOLSON
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France 24’s Europe team invites you to look back on the most recent parliamentary season (which started in September 2021) and some of the key European decision-makers we’ve been scrutinising, including European Commission President Ursula von der Leyen.
From Russia’s military buildup and consequent invasion of Ukraine, to ensuing debates on how to support Ukrainians in terms of military aid and help for refugees, we’ve been holding those in charge to account, such as Deputy Secretary General of NATO Mircea Geoana and the Prime Ministers of Croatia and Slovakia.
We’ve also followed Finland and Sweden’s rapid bids to join the NATO military alliance, since before the applications were even made.
Away from the war, we kept a close eye on developments in the EU and the United Kingdom’s post-Brexit relations. We also grilled the EU Commissioner for Migration on how the lack of a pan-EU migration policy is impacting EU-UK relations.
Lastly, France spent six months at the centre of the European stage, as the French government took on the rotating presidency of the Council of the European Union – all while President Macron ran for re-election against some Eurosceptic and Europhobic opponents.
Produced by Georgina Robertson.
The action was co-financed by the European Union in the frame of the European Parliament's grant programme in the field of communication. The European Parliament was not involved in its preparation and is, in no case, responsible for or bound by the information or opinions expressed in the context of this action. In accordance with applicable law, the authors, interviewed people, publishers or programme broadcasters are solely responsible. The European Parliament can also not be held liable for direct or indirect damage that may result from the implementation of the action.
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Mircea Geoană, NATO Deputy Secretary General
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Ursula von der Leyen, European Commission President
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Andrej Plenković, Prime Minister of Croatia
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Eduard Heger, Prime Minister of Slovakia.
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Stelios KOULOGLOU, Greek MEP, The Left Group
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Michael GAHLER, German MEP, CDU Party (European People's Party)
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Tytti Tuppurainen, Finnish Minister for European Affairs
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Tomas TOBÉ, Swedish MEP, European People's Party
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Gabrielius Landsbergis, Lithuanian Minister of Foreign Affairs
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Maros Sefcovic, European Commission
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Margaritis SCHINAS, European Commissioner for “Promoting the European Way of Life”
France24 - World
Au revoir, French presidency of the EU: A mixed bag of results for Macron
Issued on: 01/07/2022 - 11:41
Catherine NICHOLSON
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France is handing over the baton of the Presidency of the Council of the European Union to the Czech Republic. It’s a rotating role that every EU member state holds in turn for six months – meaning that with 27 member states, it only comes around once every 13 and a half years.
The role is supposed to be an opportunity for the country that holds the presidency to push its policy ideas and influence the agenda. But for France, the last six months have been dominated by the Russian war on Ukraine and to a certain extent, France's own presidential and parliamentary elections.
In this programme, we're assessing President Emmanuel Macron’s performance, and looking ahead as France hands over the EU presidency to the Czech Republic.
Show presented by Catherine Nicholson, produced by Georgina Robertson, Sophie Samaille, Isabelle Romero and Perrine Desplats.
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Ondrej KOVARIK, Czech MEP, Renew Europe
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Gwendoline DELBOS-CORFIELD, French MEP, Group of the Greens/EFA
ANALYSIS
Is Macron’s ‘European Political Community’ a realistic prospect?
FACT OR FAKE
Debunking claims that the French president is the head of the EU
Talking Europe
Pro-EU 'Monsieur Europe' Emmanuel Macron re-elected: Europe reacts
Opex 360
Emmanuel Chiva sera le prochain Délégué général pour l’armement
par Laurent Lagneau · 29 juillet 2022
Veiller à la transition de la Base industrielle et technologique de défense [BITD] vers une « économie de guerre », relancer certains projets emblématiques [et structurants] actuellement à l’arrêt faute de s’entendre avec les partenaires européens impliqués [SCAF, MGCS, MAWS], assurer la continuité des programmes en cours [Scorpion pour l’armée de Terre, SNLE de 3e génération et porte-avions de nouvelle génération pour la Marine nationale, capacités spatiales pour l’armée de l’Air & de l’Espace], encourager les exportations, préparer la prochaine Loi de programmation militaire et innover… Tels sont les chantiers qui attendent le successeur de Joël Barre, l’actuel Délégué général pour l’armement [DGA], qui quittera ses fonctions le 31 juillet.
À en croire les échos entendus ici ou là et au regard de la liste des prétendants déclarés, le poste de M. Barre était très convoité. Finalement, ce 29 juillet, le ministère des Armées a annoncé que le prochain DGA sera Emmanuel Chiva, qui assure actuellement la direction de l’Agence de l’innovation de Défense [AID] depuis sa création, en 2018. Il sera secondé par l’ingénieur général de l’armement Thierry Carlier.
Généralement, le poste de Délégué général pour l’armement revient à un ingénieur passé par une école dont la tutelle est exercée par la Direction générale de l’armement [DGA], comme Polytechnique ou l’Institut Supérieur de l’Aéronautique et de l’Espace [Isae-Supaéro]. Et, jusqu’à présent [et sauf erreur], il n’y avait eu qu’une seule exception à cette règle, avec la nomination, en 1974, de Jean-Laurens Delpech, qui était diplômé de l’École libre des sciences politiques.
La nomination d’Emmanuel Chiva constitue une seconde « dérogation » à cette règle. Capitaine de vaisseau dans la réserve, le nouveau DGA est passé par l’École normale supérieure [ENS], où il a obtenu un doctorat en biomathématiques. Auditeur de la 49e Session Nationale Armement & économie de défense de l’Institut des Hautes Études de la Défense nationale [IHEDN], il s’est surtout intéressé à l’intelligence artificielle et la simulation militaire. Des domaines [et d’autres…] qu’il a d’ailleurs vulgarisés sur son blog « VMF 214« , dédié à l’innovation de Défense.
Ayant travaillé chez MASA, où il a été directeur général adjoint puis de vice-président exécutif, M. Chiva a co-fondé deux entreprises de haute technologie : Silkan [calcul haute performance] et AGUERIS. Puis, entre 2014 et 2018, il a assuré la présidence de la commission recherche, technologie et innovation du Groupement des industries françaises de défense et de sécurité terrestres et aéroterrestres [GICAT] ainsi que celle du jury du programme GENERATE, qui visa à accompagner les jeunes entreprises innovantes dans le domaine de la défense.
À la tête de l’AID. M. Chiva a oeuvré à la création d’un « écosystème » au service de l’innovation de défense, notamment en rapprochant les armées avec le monde civil [via des « pôles d’innovation »] ainsi qu’à celle du « Fonds Innovation Défense » qui, doté de 200 millions d’euros, permet de prendre des participations dans les entreprises innovantes et duales, afin de les accompagner durant leur phase de développement. Enfin, il est aussi à l’origine de la « Red Team », qui réunit des auteurs de science-fiction pour imaginer – et anticiper – la nature des conflits pouvant survenir dans le futur.
Les nominations de MM. Chiva et Carlier « illustrent l’importance qui sera accordée à l’innovation et à l’excellence technologique dans le cadre de la réflexion engagée sur l’économie de guerre à la demande du Président de la République », souligne le minsitère des Armées, dans son communiqué.
Et d’ajouter : Ils « seront amenés à formuler prochainement des propositions au ministre pour replacer les enjeux de production et de sécurisation des approvisionnements au cœur de la relation avec l’industrie de défense, afin de tenir compte du contexte international et du retour de la guerre en Europe. Leur bonne connaissance des programmes d’armement et la prise en compte de l’ensemble du tissu industriel, des grands groupes jusqu’aux petites et moyennes entreprises, seront à ce titre déterminant ».
Par ailleurs, le ministère des Armées a également fait savoir que l’ingénieure générale de l’armement Monique Legrand-Larroche, qui dirige la Direction de la Maintenance aéronautique [DMA] et dont le nom circulait pour remplacer M. Barre, a été nommée « inspectrice générale des Armées – armement ». C’est « la première femme promue général cinq étoiles en France », a-t-il souligné.
Известия (RUS)
Си Цзиньпин распорядился подготовить армию Китая к требованиям «новой эпохи»
Глава Китайской Народной Республики (КНР) Си Цзиньпин поручил увеличить боеспособность вооруженных сил через увеличение внимания в подготовке кадров, которые соответствовали бы требованиям «новой эпохи», сообщает издание «Синьхуа».
Подбрось сомненья: прилетит ли Нэнси Пелоси на Тайвань
И как на этот визит может ответить Китай
«Кадровая стратегия имеет большое значение для реализации цели Коммунистической партии по превращению китайской армии в вооруженные силы мирового уровня», — отметил китайский лидер 30 июля в ходе выступления перед Политбюро Центрального комитета Коммунистической партии Китая.
Глава КНР также подчеркнул, что мир вступил в новый период потрясений и преобразований, а значит, Китаю нужно учитывать это при формировании стратегии национальной безопасности.
«Необходимо укреплять связь и сотрудничество между военным и гражданским секторами, чтобы еще больше интегрировать работу вооруженных сил, связанную с талантами, в усилия страны по развитию качественной рабочей силы», — заключил Си Цзиньпин.
Ранее, 29 июля, управление морской безопасности провинции Гуандун сообщило о начале двухдневных военных учений в Южно-Китайском море. Сообщается, что маневры пройдут в западной части пролива Цюнчжоу, который отделяет южную провинцию от острова Хайнань, а также в акватории к юго-востоку от острова Даваньшань, расположенного к югу от побережья провинции Гуандун.
Военные учения проходят на фоне начала азиатского турне спикера палаты представителей США Нэнси Пелоси. Турне началось 29 июля, в рамках поездки Пелоси планирует посетить Японию, Корею, Малайзию и Сингапур, однако есть вероятность, что еще одним пунктом в поездке станет Тайвань. В данный момент самолет, на котором летит Пелоси, находится в аэропорту Гонолулу на Гавайях. Дальнейший путь самолета пока неизвестен.
Возможное посещение Пелоси Тайваня спровоцировало напряженность в отношениях США и Китая. 28 июля Белый дом сообщил прессе о состоявшемся между американским президентом Джо Байденом и Си Цзиньпином телефонном разговоре, который длился более двух часов. Диалог был направлен на сохранение стабильности отношений в условиях роста напряженности из-за Тайваня.
27 июля агентство Associated Press написало, что Пелоси отказалась сообщить какую-либо обновленную информацию о своих планах, касающихся визита на остров. Она объяснила это соображениями безопасности. Пелоси добавила, что собирается на Тайвань, потому что «США важно продемонстрировать поддержку» Тайбэю.
Официальные отношения между правительством Китая и его островной провинцией прервались в 1949 году, когда проигравшие в гражданской войне с Коммунистической партией Китая силы Гоминьдана во главе с Чан Кайши перебрались на Тайвань. Контакты между островом и материковым Китаем возобновились в конце 1980-х годов. США открыто поддерживают власти Тайваня.
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New York Times - World
Russia-Ukraine War
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‘We Survived Another Night’: In Ruined Suburb, Solace in a Small Community
In a largely abandoned apartment complex on the outskirts of Kharkiv, Ukraine’s second-biggest city, the people who stayed behind find comfort in their surroundings and each other.
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By Jane Arraf
Photographs by Emile Ducke
SALTIVKA, Ukraine — On a recent Saturday morning, Yevhenia Botiyeva weeded the flower bed outside her apartment building, a routine she has taken on since she returned home in late spring.
She worked methodically, seemingly unbothered by the apocalyptic landscape of burned buildings, shattered windows and the occasional thud of artillery that surrounded her.
Her husband, Nikolai Kucher, who had survived Covid-19 and a heart attack and now had cancer, would emerge soon from their first-floor apartment to build a wood fire to heat water in a blackened kettle for coffee. But for now it was just Ms. Botiyeva, 82, tending to the overgrown lilies.
It was an oddly cozy scene for a war zone — a testament to how even the threatening and surreal starts to feel normal given enough time.
“Tea or coffee?” Ms. Botiyeva offered, pouring hot water from a plastic thermos as she sat at a folding kitchen table placed outside the building. A vase filled with orange lilies and deep yellow heliopsis paid homage to a picture of the Virgin Mary affixed to a nearby wall by the building’s entrance.
“The mother of God protects us,” she said serenely, urging her guests to try their “wartime sweets” — salty crackers topped with creamy honey spooned from a jar.
Planned in the 1960s as a bedroom community on the outskirts of Kharkiv, Ukraine’s second-biggest city, Saltivka was once a district of half a million people. Now in largely abandoned apartment blocks which once held thousands of people, there are merely dozens.
Ms. Botiyeva, a retired ophthalmologist and her husband, a retired engineer, said they preferred to endure the hardship rather than join the millions of displaced Ukrainians relying on the kindness of strangers while they wait out the war. In the process, they have created a community with the others who have stayed behind.
There aren’t many: Ms. Botiyeva and her husband live in one of only four of the 33 apartments in their building that are still occupied.
Just 20 miles from the Russian border, Saltivka bore the brunt of much of Russia’s initial assault.
Every visible building has scorched walls and shattered windows. The shops that are still standing have been boarded up. Nearby, an apron and other pieces of clothing hang from the upper branches of a tree, swept there by an explosion, according to the residents.
The playgrounds are deserted — families with children have fled.
There is no running water, no heat and no safety from continuing Russian attacks.
Our Coverage of the Russia-Ukraine War
But few residents leave the apartment complex since most of the suburb is so heavily damaged and there are no buses running — and the nearest grocery store is now an hour’s walk away.
A message scrawled on an abandoned van blocking part of the road to the apartment complexes warns there is no civilian access to the area. That security ban, imposed during the worst of the shelling, has now been lifted. For the most part, however, only security forces and volunteers delivering food come here.
“We survived another night,” Halyna Zakusova, a neighbor, said while hugging Ms. Botiyeva after emerging from the sixth-floor apartment she shares with her son.
Ms. Zakusova, 65, sat at the outdoor table and stroked a black and white cat, Musa, that had jumped into her arms.
The two women, casual acquaintances before the war, have become friends. Ms. Zakusova, a retired city employee, moved into the building 31 years ago in the chaotic collapse of the Soviet Union.
Because their apartment building — number 25 — is on the edge of the complex, the police and volunteers drop donated food nearby and the residents distribute it to neighboring buildings.
“We take what we need and we give the rest to other people. When we don’t have something, we can go to them,” Ms. Botiyeva said. “Life is like a boomerang: how you want to be treated you should treat other people, even people you don’t know.”
The two women meet every day for coffee, Ms. Botiyeva said, and when they make something nice, they share it. A few days ago, Ms. Botiyeva made cherry vareniki: dumplings filled with sour cherries gathered from a nearby tree, cooked over a hot plate.
Outside the next apartment block, another woman, Larysa, sat at a battered wooden table pitting cherries to add sugar to and freeze for the winter. “They have vitamin C,” Larysa said. Suspicious of foreign visitors, she did not want to give her last name.
“Some of our neighbors left for abroad, some went to western Ukraine and some went to other regions,” said Lyudmyla, 67, a retired accountant sitting next to her. “Those who had no money stayed here.”
Lyudmyla showed off the fruit trees she planted when she first moved into the building in 1991. She also declined to give her last name for privacy reasons but handed out handful after handful of tart cherries.
Nearby the cherry trees, there are apricot, walnut and apple trees.
There are also flowers “for the soul,” said Mr. Kucher, Ms. Botiyeva’s husband.
In addition to packaged food, the police drop off donated dog and cat food for abandoned pets. Outside Building 25, a few minutes after a stray tabby cat finished eating from a bowl of dried food, two pigeons stepped up to finish off the rest.
Every other day, Ms. Zakusova’s son, Oleksandr Ihnatenko, 37, trudges out to the edge of the complex with a bucket of grain to feed dozens of racing pigeons in a two-story pigeon coop for an absent neighbor.
Ukrainian artillery aimed at Russian forces thuds in the background. After Russia failed to capture Kharkiv in the invasion in February, Ukrainian forces pushed them back — in some places back to the Russian border. But Ukraine’s second biggest city is of such strategic importance that Russia is expected to eventually launch another all-out assault for it.
After the terror of the early days when they huddled in the basement, the remaining residents have become experts at recognizing frightening noises, Ms. Botiyeva said.
“At first you’re scared, you’re confused, you cannot accept the situation,” she said. “Now we understand what is outgoing, what is incoming. We are not afraid of every sound. Now we have experience. But it is better not to have this experience.”
Ms. Botiyeva and her husband left the apartment for a few months after the start of the war, not because they were afraid but because they were freezing, she said. They stayed with friends and when spring came, they returned.
Mr. Kucher said they wore out their welcome. His wife gave a more ethereal reason for coming back.
“A home needs to feel that it is loved, that it is not abandoned, that it is not left behind,” Ms. Botiyeva said, adding, “So that it can take us in later and we can live here in peace.”
Ms. Zakusova and her son stayed through the winter despite the subzero temperatures. She said they poured boiling water into hot-water bottles and burrowed under piles of blankets to keep warm.
As the summer goes on, and with what might be a bigger Russian offensive looming, peace seems elusive.
“We thought we would be a generation that would not know war,” Ms. Zakusova said. Her mother, 88, survived World War II but is now trapped in a village in the Russian-occupied Kherson region.
“We can’t reach her by phone, we can’t go there,” she said. “We have no idea what’s going on. Does she have food? Does she have medicine?”
Ms. Zakusova said if the war was still raging when winter came, she planned to go find her mother and stay with her. Her son would remain behind.
“He will survive, but my mother won’t,” she said.
“It will be all right,” she said, not just with conviction but also with a remarkable serenity considering all the hardships she had faced and were likely still to come. “We will be all right.”
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France24 - Monde
Le Jour du dépassement, une date qui survient toujours plus tôt chaque année
Publié le : 28/07/2022 - 06:56
Soraya BOUBAYA
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Chaque année, le Jour du dépassement marque la date à laquelle l’humanité a épuisé toutes les ressources que la Terre peut renouveler en un an. En 2022, ce Jour tombe le 28 juillet. Un rendez-vous qui survient – sauf période exceptionnelle – toujours plus tôt depuis 1970. Jugé utile par plusieurs ONG pour mesurer l’impact écologique de l’activité humaine, cet indice est encore très peu utilisé dans les modes de gouvernance mondiale.
À partir d'aujourd'hui, l'humanité consomme à crédit. D’année en année, le Jour du dépassement – date à laquelle l’humanité a utilisé autant de ressources que ce que la Terre peut régénérer en un an – arrive plus tôt, passant du 29 décembre en 1970 au 11 octobre en 1990, et cette année au jeudi 28 juillet, creusant ainsi la "dette écologique" envers la planète.
Si cette date a pu signaler des améliorations sur les cinq dernières décennies, il s'agit en réalité d'exceptions, dues à des moments de crise. En 2020, la pandémie de Covid-19, et les confinements à répétition qu'elle a engendrés, avait ainsi conduit à repousser le Jour du dépassement au 22 août.
"Le déficit se creuse de plus en plus sans qu’il y ait un réel sursaut du système politique et des différents mandats", regrette Véronique Andrieux, directrice du Fonds mondial pour la nature (WWF) en France. "Et les reculs de la date étaient subis et non pas choisis. On observe une amélioration lors des chocs pétroliers, d'une pandémie ou des crises financières", poursuit-elle.
Le bonnet d'âne au Qatar et au Luxembourg
Cet indicateur varie considérablement d'un État à un autre. Le plus mauvais élève pour l'année 2022, selon la liste établie par le think tank Global Footprint Network, est le Qatar, qui atteint son Jour de dépassement le 10 février, suivi de près par le Luxembourg, le 14 février.
Pour la France, il est intervenu cette année le 5 mai. Une date qui pourrait reculer de 25 jours en seulement un mandat si le gouvernement français déployait une "planification écologique", selon le scénario étudié par le WWF.
>> À lire aussi : "Sobriété écologique : un modèle pour consommer moins, mais qui peine à convaincre les Français"
Au niveau mondial, repousser de six jours tous les ans le Jour du dépassement permettrait d'atteindre la date du 31 décembre d'ici 2050, explique Global Footprint Network, à l'origine de ce calcul.
Depuis 2003, le think tank cherche à interpeller l'opinion publique sur le phénomène. Le hashtag #MoveTheDate appelle ainsi les internautes à proposer des solutions concrètes pour faire reculer la date. L'organisation met également à disposition depuis 2007 une plateforme permettant de calculer son empreinte écologique.
There is immense #PowerOfPossibility in the countless existing solutions that #MoveTheDate. With them, we can make ourselves more resilient and #MoveTheDate of Earth Overshoot Day. https://t.co/XWlEi2K9QB pic.twitter.com/9joCMU8Jje
June 5, 2022"Un outil de sensibilisation extraordinaire"
Sur la base de données de rapports de l’ONU, Global Footprint Network croise l’empreinte écologique par personne (la quantité de surface nécessaire à un humain pour s’alimenter, se déplacer, se loger...) et la biocapacité mondiale (capacité des écosystèmes à se renouveler) par personne, permettant d'établir le Jour du dépassement. Un indice dont il serait souhaitable – pour la porte-parole de l'ONG, Laetitia Mailhes – que les États souverains se servent pour mesurer d'autres aspects de la crise écologique.
Un avis que partage la directrice de WWF France, Véronique Andrieux, pour qui le Jour du dépassement présente une méthodologie "robuste et solide" qui va au-delà de l’empreinte carbone. "On ne parle pas uniquement de crise climatique mais aussi de crise écologique dans son ensemble et notamment de l’effondrement de la biodiversité."
>> À lire aussi : "Jour du dépassement en France : 'Ce quinquennat commence dans le rouge'"
Pour l'heure, néanmoins, rares sont les États à recourir à cet indicateur. Seuls quelques pays comme le Monténégro basent leur stratégie de développement durable sur l'empreinte écologique. Certaines municipalités ont également déjà opté pour cette méthode de calcul. C’est le cas d’une vingtaine de villes du Portugal.
Même si l'intérêt du recours à l'indice du Jour du dépassement au niveau de la gouvernance étatique reste à démontrer, celui-ci représente un outil qui a fait ses preuves dans la sensibilisation du grand public aux enjeux environnementaux. Pour Bettina Laville, présidente d'honneur du Comité 21, réseau français d'acteurs du développement durable, "c'est un outil de sensibilisation extraordinaire, extrêmement parlant, qui réussit à faire prendre conscience aux gens de manière concrète ce qui peut paraître abstrait".
Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
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Environnement
Jour du dépassement en France : "Ce quinquennat commence dans le rouge"
Sécheresse : la France en passe de connaître un mois de juillet "historique"
Environnement
Sobriété écologique : un modèle pour consommer moins, mais qui peine à convaincre les Français
New York Times - World
Below an Israeli City, a Musical Harmony Belies the Tensions Above Ground
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In an underground reservoir built 1,233 years ago in a city that saw sectarian riots last year, visitors hear a beguiling musical composition that combines Arab love songs with Hebrew poetry.
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By Patrick Kingsley
RAMLA, Israel — In a subterranean reservoir, underneath the Israeli city of Ramla, the stone walls echo with an Arab-Jewish harmony at odds with the frictions of the world above.
Visitors to the medieval site, built by Muslim rulers 1,233 years ago, enter hearing the words of Jewish liturgical poetry and Arab folk songs, each sung to the same Arab music.
To listen to the composition, you descend from street level via a steep staircase, down to a turquoise pool. From a jetty at the bottom, you step into a white dinghy. Then you paddle across the carp-filled water, underneath several loudspeakers, and through an arcade of 36 stone arches that give the place its name: Pool of the Arches.
Under the speakers in the eastern arches, you can hear the Jewish poetry. Under the western arches, the Arab songs. And in the middle, a mix of the two. Each track is different, but they are mostly slow, somber melodies that blend ethereal vocals with the strumming of an oud.
“Art that brings people together,” said Jalil Dabit, one of the first visitors to the musical installation, and a member of Israel’s Palestinian minority. “Perfect for Ramla,” he added.
Any intercultural project in Israel — where many Arabs complain of systemic discrimination by Jews, and many Jews fear they will never be accepted by Arabs — has the potential to feel either resonant or contrived.
In Ramla, one of Israel’s so-called mixed cities, that potential is even greater.
Ramla was founded in the early eighth century during the Umayyad caliphate, and in the Middle Ages, it was briefly a Christian stronghold. Upon its capture by the new state of Israel in 1948, Israeli soldiers expelled thousands of Arabs from the city. Today, its population of 76,000 is an ethnic mishmash — three-quarters are Jews, one-quarter Arabs.
During ethnic unrest last year, set off by the latest Gaza war, Ramla was one of several mixed cities where there was fighting between Arab and Jewish citizens.
Against this backdrop, the local art museum, Contemporary Art Center Ramla, is attempting to address the tensions, and bring art to a city often overlooked by Israel’s cultural elite. The installation at the underground reservoir, “Reflection,” running for a year, is one of the center’s flagship initiatives.
“It gives a chance for everybody to have their own voice,” said Smadar Sheffi, the center’s director.
10 miles
44
Ramla
Pool of the
Arches
ISRAEL
40
1/2 mile
Tel Aviv
WEST BANK
JORDAN
1
Lod
Jordan River
Ramla
Jerusalem
By The New York Times
When the reservoir was built in 789, the city’s residents fetched water by lowering buckets from small gaps in the reservoir’s roof. Today, the project’s loudspeakers hang from the same openings.
Emanating from those speakers is a 22-minute cycle of four Arab love songs, each played simultaneously with four Jewish religious poems. All the songs and poems are at least a century old, and each of the four pairings is set to a different Arab tune.
In one matchup, an Arab folk song popularized in the 1970s by Fairuz, a Lebanese singer, is set against a Jewish poem written in the 19th century by Rafael Antebi, a Syrian-born rabbi. The Arabic song depicts a hypnotized lover while the Hebrew verse addresses an exiled Jew’s yearning for Zion.
All the songs and poems were recorded by a team of three singers — two Jewish and one Arab. Then they were blended together by Dor Zlekha Levy, an Israeli artist who led the project, and Yaniv Raba, an Israeli composer.
Mr. Zlekha Levy, 32, often focuses his work on this kind of linguistic overlap, and says he became fascinated by the relationship between Jewish and Arab culture as a teenager. His grandfather was one of more than 120,000 Arabic-speaking Jews who fled or were expelled from Iraq in the early 1950s. He continued to watch Arab films every week until he died decades later, and regularly visited Arab communities in Israel, piquing his grandson’s interest.
In 2008, Mr. Zlekha Levy visited Cordoba, the Spanish city where Muslims and Jews lived side by side in the Middle Ages. Sitting in the city’s cathedral, a former mosque near the home of Maimonides, a revered medieval Jewish philosopher, Mr. Zlekha Levy had an epiphany. He realized he wanted to make art that evoked a similar kind of cultural exchange.
It was “a kind of motivation,” he said. “I really try to recreate this kind of experience.”
To those familiar with Israel’s aboveground tensions, Mr. Zlekha Levy’s project at the reservoir could seem like a gimmick. But there is nevertheless an organic quality to it, both politically and artistically, residents and organizers said.
Within Ramla, where Arab-Jewish relations are comparatively less fraught than in some other mixed cities, the investment in the project reflects the relative willingness of the city authorities to support intercultural exchange.
During the ethnic unrest last May, the violence was contained much more quickly than in Lod, another mixed city nearby — thanks to better ties between the leaders of Ramla’s different communities, and more inclusive municipal leadership.
After the riots broke out, the city’s Jewish mayor went door to door with local Arab and Jewish leaders, persuading people to stay home. The mayor also organized a community street dinner that brought together dozens of Jewish and Arab community leaders, again salving the anger.
“I’d have to be naïve to think there aren’t challenges — we are in a conflict that has been here for generations,” said Malake Arafat, an Arab school principal in Ramla.
But there are strong bridges between Ramla’s different communities, Ms. Arafat said. “And they are embedded in the structure of daily life,” she added. For instance, she said, her Arab students participate in community projects in the school’s mainly Jewish neighborhood, and some of those Jewish neighbors come to the school’s events.
Similarly, the artistic concept of mixing the Jewish liturgy with Arab music is also a phenomenon with long roots in the real world. The practice is often heard in many contemporary synagogues run by Jews of Middle Eastern origin.
Even after moving to Israel in the early years of the state, many Jews from the Arab world, known as Mizrahi Jews, still retained an affection and affinity for the Arab songs they grew up hearing on the radio.
Religious Mizrahim wanted to use that music as part of their religious practice. In order to make it suitable for the solemnity of a synagogue, they’d take the original Arab tunes and overlay them with Hebrew lyrics, some of them written by rabbis and some taken from sections of the Torah.
Moshe Habusha, a leading Mizrahi musician, regularly performed these compositions for Ovadia Yosef, a former chief rabbi of Israel who died in 2013 and whose legacy still dominates religious Mizrahi society.
In fact, Mr. Zlekha Levy and his collaborator, Mr. Raba, used combinations of Hebrew poems and Arab tunes that were already religious Mizrahi staples.
They then adapted those combinations and recorded Jewish singers and musicians performing the new adaptations.
Separately, they recorded an Arab performer singing the Arabic lyrics of the Arab love songs, set to the same Arab music as the Jewish poems.
Finally, they decided to play the recordings of both the Jewish poems and the Arab songs side by side in the reservoir’s middle. So as you float beneath the central arches, you hear both melodies — creating the perception of a single, united composition, even though the two recordings in fact remain separate tracks, played from separate speakers.
“There’s a deep connection between the cultures,” Mr. Zlekha Levy said.
“We are not that different from each other,” he added. “And this is what also this installation explores.”
Myra Noveck and Hiba Yazbek contributed reporting from Jerusalem, and Gabby Sobelman from Rehovot, Israel.
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L'Humanité
Suppression de la redevance télé : quelles conséquences ?
ReportageEn plein cœur de l'été, la CGT spectacle s'est mobilisée devant le Sénat afin de dénoncer la suppression de la redevance télé votée ce week-end à l'Assemblée nationale .
Franck CarteletDans le cadre du projet de loi dit de "pouvoir d'achat", l'Assemblée nationale a voté samedi matin la suppression de la redevance qui finance l'audiovisuel public, une promesse d'Emmanuel Macron qui suscite de nombreuses inquiétudes sur l'indépendance des médias concernés.
Afin de défendre la contribution à l'audiovisuel public (ex-redevance), la fédération CGT du spectacle appelait les personnels et professionnels de la Culture à un rassemblement aux abords du Sénat ce mercredi 27 juillet à midi.
L'indépendance du service public audiovisuel
Environ soixante salariés de franceTV et Radio France se sont réunis pour interpeller les sénateurs sur les menaces qui pèsent sur l'indépendance du service public audiovisuel et sur son rôle majeur pour la culture et l'information.
"Le gouvernement supprime une taxe affectée dont sont exonérés les plus pauvres et on la remplace par une part de la TVA qui est l'impôt le plus injuste donc au nom du pouvoir d'achat, on va pénaliser les plus pauvres et risquer de détruire les finances de l'audiovisuel public" dénonce Denis Gravouil, secrétaire général de la CGT spectacle.
Les groupes LR et RN ont voté pour
Lors du vote au Palais Bourbon, les groupes LR et RN ont voté pour, l'alliance de gauche Nupes à l'unanimité contre. Marine Le Pen, la présidente du groupe RN a précisé que "le projet du gouvernement n'a rien à voir avec ce que nous voulons faire", à savoir une "privatisation" en bonne et due forme.
La gauche a accusé le gouvernement de s'inspirer de l'extrême droite pour à terme démanteler l'audiovisuel public. "Zemmour et Mme Le Pen l'avaient demandé, M. Macron l'aura fait", a lancé Stéphane Peu (PCF).
C'est un débat citoyen déclare Denis Gravouil et ce n'est pas seulement la CGT qui le réclame, c'est aussi l'intersyndicale de l'audiovisuel public ainsi que les organisations du cinéma, les auteurs, producteurs, réalisateurs et diffuseurs qui ont tous signé la même tribune dans Le Monde, exigeant un grand débat public.
Des amendements de la majorité et de LR ont été adoptés pour affecter "une fraction" de la TVA, pour un montant d'environ 3,7 milliards d'euros, dans le but de répondre aux inquiétudes sur le financement de ce secteur.
Une grande loi sur l'audiovisuel public
"Il y a un consensus fort au sein de la commission Culture du Sénat, à laquelle j'appartiens, qui unit tous les groupes de gauche et de droite, qui est de demander une grande loi sur l'audiovisuel public" a souligné Pierre Ouzoulias, sénateur des Hauts-de-Seine du groupe communiste.
Le ministre des Comptes publics Gabriel Attal a exprimé son attachement à "un audiovisuel public fort", en qualifiant "d'obsolète" cette redevance basée sur la possession d'un téléviseur, à l'heure des tablettes et autres smartphones. La redevance est fixée à 138 euros par an en métropole.
La ministre de la Culture Rima Abdul Malak a fait valoir que "ce n'est pas la redevance qui garantit l'indépendance" mais l'Arcom (ex-CSA), qui nomme les dirigeants de l'audiovisuel public.
Selon Bertrand Durand, délégué syndical CGT de Radio France et présent au rassemblement : "Le service public a un coût mais n'a pas de prix et le fait d'assurer un financement pérenne est la garantie d'une meilleure démocratie dans ce pays".
Une tribune de l’intersyndicale de l’audiovisuel public et des organisations professionnelles du cinéma et de l’audiovisuel a déjà recueilli plus de 29.000 signatures.
New York Times - World
Words of War: A Literary Lifeline for the Battlefield
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Does poetry have any place in a war zone? For one correspondent, it is indispensable.
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Even the newest of correspondents knows not to go into a war zone without the right training, the right gear and the right exit plan. But some seasoned reporters have learned that they need something more to sustain them through the bleak days and nights of carnage. Something to remind them of the humanity beneath the inhumanity. For some, it is poetry.
Few correspondents are more seasoned than Alissa J. Rubin, who in 15 years at The New York Times has served as a bureau chief in Baghdad, Kabul and Paris and before that covered conflict in the Balkans. We asked her to talk about what she reads when her job brings her to the battlefield.
By Alissa J. Rubin
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When I think about poems for a war zone or really for covering anything sad or traumatic — so much, of course, is sad that isn’t war — some of the ones that come to mind may at first strike some people as off the point. But each one I describe here calls on us to find the humanity amid the brutality, to pay attention to the details, and shows us how the smallest thing can be infinitely large, that it can convey tragedy but also remind us that beauty still exists, that there can be life even in the rubble — and, yes, even love.
Space is limited when you are on the road, but I always travel with paperback collections of two poets: W.B. Yeats and W.H. Auden. There are also others (listed below) who can offer solace and insight both to those covering conflict and those reading about it.
For me, the book on war that I keep rereading is one that I was reluctant to take up and then, when I was persuaded to, never expected to finish, much less to be transfixed by: Homer’s “Iliad.”
I first read it during the war in Iraq, and was amazed by its immediacy. How could something composed 2,600 years ago make sense to me? But it did.
There are extended metaphors drawn from peaceful moments in the natural world. Yet when these metaphors are used to describe the terrible barbarity of warfare, they remind the reader of the violence inherent in human existence, but also of a kind of nobility.
Here the Greek warrior Patroklos throws his spear, killing one of the Trojans’ best fighters — and his death becomes that of a noble tree:
It struck right between Sarpedon’s midriff and his beating heart.Sarpedon toppled over,As an oak tree falls or poplar or tall mountain pine which craftsmen cut with sharpened axes, to harvest timber for a ship —That’s how he lay there stretched out before his chariot and horses, groaning and clawing at the bloody dust.
The “Iliad” is also startlingly psychological.
After the hero, Achilles, kills his enemy, Hector, the leader of the Trojans, he drags the body around the Greek camp over and over and over. Hector may have been vanquished, but Achilles cannot rid himself of the fury he feels at Hector for having killed Patroklos, his best friend, in an earlier battle.
Nowadays, we might speak of Achilles’ rage as PTSD. But above all it is a reminder that for many on the battlefield, the nightmare moments of war simply will not go away.
The “Iliad” hit me hard back in Iraq, and it stays with me today, and so the first poem I have chosen is based on a scene from the epic. It is by an early 20th-century Greek poet, Constantine Cavafy, and is about the horses of Achilles, which were given to him by Zeus, the king of the Greek gods. The horses are immortal — but when they see Achilles’ best friend killed, they cannot help but weep.
My last selection is taken directly from the “Iliad.” It recounts a visit to Achilles by Priam, the father of the slain Trojan hero, Hector. Priam has come to plead for the return of his son’s remains, so that he can be buried properly. (This will be recognizable to any war correspondent: Whatever the era and whatever the culture, proper disposition of the bodies of the dead is sacrosanct.)
Priam is an old man, and his courage in confronting the warrior who has been desecrating his son’s body in the Greek camp, and his plea to him, are a powerful and moving moment. Priam asks Achilles to think of his own father, and somehow, in that moment, Achilles is able to let go of his anger.
The poems in between those two bookends are just works by poets I love, and who I feel have taught me something about loss, about violence but most of all about the duty — my duty — to observe closely with mind and heart what is being lost, overlooked, forgotten, destroyed. It is all that I have to give, my way of showing respect for all who are suffering.
When I am in ugly places, I also try to read poems that focus on one or two small things that take my breath away, that call me to pay attention. The bird sitting on a branch and offering inspiration in “Black Rook in Rainy Weather” by Sylvia Plath comes to mind. So do the shoes that Robert Hayden recalls his father polishing in “Those Winter Sundays” — an act of love the boy does not recognize until years later, when he is a man.
Then there are poems about writing, like “From The Frontier of Writing” by Seamus Heaney, which is a brilliant depiction not only of the small-scale war of putting words onto paper but also of what it is like to go through a checkpoint. Auden’s incredible “Musée des Beaux Arts” is about how disaster can strike — a boy can fall to his death from the sky or, in my world, a bomb can wipe out an apartment block — and yet there are people who never seem to notice the catastrophe.
Because that Auden poem is so well-known (Times readers may recall the “Close Read” we did on it this year), I wanted to include another Auden work that is often overlooked, one that he wrote as Nazi Germany invaded Poland, marking the seemingly inexorable advance of war across the continent. The poem, “September 1, 1939,” is — like so much of his poetry — prescient about human beings’ ability to destroy their own civilization.
I have included another great poem about war: “Nineteen Hundred and Nineteen” by Yeats. I am in awe of the poet’s breadth and depth, and this poem is one I’ve spent so many hours with. The opening line pulls you up short: “Many ingenious lovely things are gone,” he begins. A later stanza describes a moment of violence in a period of civil war that erases past and present alike. Yeats is talking about the brutality of soldiers in Ireland’s War of Independence — 100 years ago — but I see the horrors of fighting in Syria, in Afghanistan, in Bosnia.
Now days are dragon-ridden, the nightmareRides upon sleep: a drunken soldieryCan leave the mother, murdered at her door,To crawl in her own blood, and go scot-free.
I always try to read a few poets from the places that I cover when I am there. That means I have often spent time with the pre-Islamic poetry from Iraq (sadly, in English translation since I do not read Arabic).
But recently, with the war in Ukraine and the refugees in Eastern Europe in mind, I have also been plunging into the work of the Polish Nobel laureate Wislawa Szymborska. Her poem “Could Have” sums up my feelings about having been spared over and over, not just from the threats one encounters during conflicts but also from all the terrible other things that could have dragged me into the abyss, both psychological and physical.
I have also spent time with the work of Mahmoud Darwish, a Palestinian poet who wrote in his native land and in Beirut and Paris. He is the quintessential poet of exile, a successor to Dante, forever searching for paradise but condemned to life on a broken earth. I love his poems because they are so specific to place. They remind me that as a reporter, I have to be loyal and true to the place I am covering, and understand that for those I am writing about, it may be holy ground, even if I cannot see it that way.
I struggled with this in Iraq, because it is a land of scrub desert, whose grandeur only grew on me slowly. But for the people I covered, it was home, its flaws barely visible. Where I saw the Tigris and Euphrates as slow moving and sometimes clogged with trash, the people I wrote about saw them as the rivers that gave them their place in history as Mesopotamia.
Darwish writes about seeing things as they are seen by others in his poem “The Cypress Broke,” which I have included. Reporting in a time of war requires a kind of radical empathy, something that takes you deep into a time and place. Poetry like his helps remind me how focusing on the particular can offer the best path to grasping the universal.
There is also “Journey of the Magi,” perhaps my favorite poem by T.S. Eliot. It is told from the point of view of one of the three kings bearing gifts for the Christ child.
For this king, who is from a long way off, and of a different faith, the journey takes more than it gives. It is above all a poem about doubt. But it offers such vivid description of travel in places that sound like Afghanistan or Kurdistan that I felt I recognized the king’s journey and could imagine riding a camel in his retinue.
And the cities hostile and the towns unfriendlyAnd the villages dirty and charging high prices … Then at dawn we came down to a temperate valleyWet, below the snowline, smelling of vegetationWith a running stream and a water mill beating the darkness.
Ultimately, for all its talk of doubt, the poem is about the longing to find faith — and the terrible, forever uncertainty inherent in that quest.
There are many more poems that I could recommend for those touched by war and those fortunate enough not to be. But these are a start. I hope one or another catches your eye and perhaps lets you discover a poet you did not know.
Audio produced by Jack D’Isidoro.
The Horses of Achilles, by Constantine Cavafy
When they saw Patroklos dead— so brave and strong, so young —the horses of Achilles began to weep;their immortal natures were outragedby this work of death they had to look at.
Read the full poem.
Could Have, by Wislawa Szymborska
It happened, but not to you.You were saved because you were the first.You were saved because you were the last.Alone. With others.On the right. The left.
Read the full poem.
From the Frontier of Writing, by Seamus Heaney
and everything is pure interrogationuntil a rifle motions and you movewith guarded unconcerned acceleration —a little emptier, a little spentas always by that quiver in the self,subjugated, yes, and obedient.
Read the full poem.
Musée des Beaux Arts, by W.H. Auden
About suffering they were never wrong,The old Masters: how well they understoodIts human position: how it takes placeWhile someone else is eating or opening a window or just walking dully along
Read the full poem.
September 1, 1939, by W.H. Auden
Faces along the barCling to their average day:…Lest we should see where we are,Lost in a haunted wood …Children afraid of the night
Read the full poem.
Nineteen Hundred and Nineteen, by William Butler Yeats
We too had many pretty toys when young:A law indifferent to blame or praise,…O what fine thought we had because we thoughtThat the worst rogues and rascals had died out.
Read the full poem.
The Cypress Broke, by Mahmoud Darwish
And the cypressbroke. And those passing by the wreckage said:Maybe it got bored with being neglected, or it grew oldwith the days, it is long like a giraffe, and littlein meaning like a dust broom, and couldn’t shade two lovers.
Read the full poem.
Black Rook in Rainy Weather, by Sylvia Plath
I only know that a rookOrdering its black feathers can so shineAs to seize my senses, haulMy eyelids up, and grantA brief respite from fearOf total neutrality.
Read the full poem.
Those Winter Sundays, by Robert Hayden
Sundays too my father got up earlyand put his clothes on in the blueblack cold,then with cracked hands that achedfrom labor in the weekday weather madebanked fires blaze. No one ever thanked him.
Read the full poem.
The Journey of the Magi, by T.S. Eliot
. . . Were we led all that way forBirth or Death? There was a Birth, certainlyWe had evidence and no doubt. I had seen birth and death,But had thought they were different; this Birth wasHard and bitter agony for us, like Death, our death.We returned to our places, these kingdoms,But no longer at ease here …
Read the full poem.
The Iliad, Book 24, by Homer
The majestic king of Troy slipped past the restand kneeling down beside Achilles, clasped his kneesand kissed his hands, those terrible, man killing handsthat had slaughtered Priam’s many sons in battle.… Dear God my life so cursed by fateI fathered hero sons in the wide realm of Troyand now not a single one is left, I tell you.… Most of them violent Ares cut the knees from underBut one, one was left me to guard my walls, my people —The one you killed the other day, defending his fatherland,My Hector! It’s all for him I’ve come to the ships now,To win him back from you — I bring a priceless ransom.Revere the gods, Achilles! Pity me in my own rightRemember your own father …
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France24 - Monde
Accélération de la fonte des glaces, avec des conséquences bien visibles
Publié le : 27/07/2022 - 20:36
Pauline ROUQUETTE
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Les températures extrêmes enregistrées en Europe ces dernières semaines ont eu pour conséquence une augmentation de la vitesse de fonte des manteaux neigeux dans les glaciers alpins. Aujourd'hui, les conséquences y sont bien visibles, comme c'est le cas en bien d'autres points du globe.
La Terre se réchauffe, et ses glaces fondent. Depuis des années, les images d'ours polaires face à la décrépitude de leur environnement nous mettent en garde : la fonte des glaces menace. Augmentation du niveau de la mer, déplacement des frontières, effondrements rocheux, crues... Ses conséquences sont d'ores et déjà visibles, et nul besoin d'aller jusqu'en Antarctique pour le constater.
En Europe, ces dernières semaines, les températures extrêmes ont eu pour conséquence une fonte des manteaux neigeux plus rapide et plus précoce dans les glaciers alpins, qui s'acheminent vers une fonte estivale sans précédent depuis le début du suivi, il y a 60 ans, selon des données consultées par l'agence Reuters et les témoignages de chercheurs.
Au Pakistan, aux portes de l'Himalaya, ou encore en Alaska, les signes que la fonte des glaces s'accélère sont partout. Et les catastrophes de plus en plus fréquentes.
>> À lire aussi : "En Antarctique, les jours du 'glacier de l’Apocalypse' sont comptés"
Infiltrations d'eau et effondrements rocheux
Après un hiver peu neigeux, les Alpes ont déjà connu deux vagues de chaleur précoces en juin et en juillet. Lors de la dernière en date, l'isotherme 0 °C (ligne fictive au niveau de laquelle la température est nulle) s'est établi à 5 184 mètres d'altitude en Suisse – soit plus haut que le sommet du mont Blanc – alors qu'il se situe normalement entre 3 000 et 3 500 mètres en été.
Si la fonte des glaciers constitue une menace à l'échelle mondiale en raison du réchauffement climatique, ceux des Alpes sont particulièrement vulnérables, en raison de leur plus petite taille et de leur moindre épaisseur.
Le 3 juillet dernier, le glacier italien de la Marmolada – point culminant des Dolomites, et l'une des voies de randonnée les plus prisées d'Italie – s'est effondré au niveau de l'une des cimes du massif, la Punta Rocca, située à 3 309 mètres d'altitude. Les températures exceptionnellement élevées de ces dernières semaines ont contribué à accélérer la fonte du permafrost, "ciment" de la montagne. Au moins deux cordées se trouvaient sur le glacier au moment de l'effondrement. Bilan : onze morts.
En France, le Laboratoire de glaciologie surveille de près un nombre important de glaciers. "Beaucoup de langues glaciaires ne présentent pas de caractéristiques d'effondrement imminent, mais beaucoup d'eau transite sur les glaciers en raison des fontes estivales", expliquait sur BFMTV Sylvain Coutterand, géomorphologue et glaciologue, auteur de l'"Atlas des glaciers disparus" (éd. Paulsen). "Les langues glaciaires glissent plus vite et si elles sont amincies, elles sont moins résistantes aux contraintes que le glacier reçoit sur le lit rocheux, et peuvent donc se rompre."
Des glaciers alpins qui réduisent comme peau de chagrin
En Suisse, le glacier Morteratsch ne ressemble, lui, déjà plus aux illustrations des guides touristiques de la région. La longue langue blanche qui descendait sur une grande partie de la vallée a reculé d'environ trois kilomètres dans sa longueur, et l'étendue de glace s'est réduite d'environ 200 mètres dans sa largeur.
Selon des données de Glamos, le réseau des relevés glaciologiques suisses et de l'Université libre de Bruxelles, ce glacier perd désormais cinq centimètres d'épaisseur par jour et a déjà davantage fondu qu'à l'issue d'un été habituel.
Avec une hausse de la température d'environ 0,3 °C par décennie, le réchauffement en Europe s'avère quasiment deux fois plus rapide que la moyenne mondiale. Une observation qui fait craindre aux spécialistes que les glaciers alpins ne disparaissent plus tôt que prévu, ce qui n'est pas exclu si les années à venir sont marquées par des vagues de chaleur à répétition, prévient Matthias Huss, directeur de Glamos.
“Emergency” drilling of stakes at #Pers #glacier in the #Engadin last week. Even though the scenery is majestic as always, it is frightening how little snow we found on the glacier. In July, there should be more snow here, but we measured the highest rates of ice loss.@ice_vub
July 25, 2022Dans un rapport spécial paru en 2019, le Giec (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat de l'ONU) a prévenu que les glaciers des Alpes auront perdu plus de 80 % de leur masse actuelle d'ici à 2100 et que bon nombre d'entre eux sont d'ores et déjà voués à disparaître, indépendamment des mesures qui pourraient être prises pour limiter les émissions de gaz à effet de serre.
Entre l'Italie et la Suisse, la frontière fond
En Autriche, "les glaciers sont désormais à nu jusqu'aux sommets", décrit Andrea Fischer, glaciologue de l'Académie autrichienne des sciences. "On peut facilement imaginer le résultat à la fin de l'été (...) des pertes massives de la couverture par les glaciers dans les Alpes italiennes", observe de son côté Marco Giardino, vice-président du Comité glaciologique italien.
Cette fonte des glaciers va jusqu'à déplacer la frontière italo-suisse. Suivant la ligne de séparation des eaux dont l'écoulement vers le nord marque le territoire suisse, et celui vers le sud, l'Italie, la frontière a progressivement été modifiée par la fonte du glacier du Théodule. Celui-ci a perdu près d'un quart de sa masse entre 1973 et 2010, laissant place à la roche et forçant les deux voisins à redessiner quelques dizaines de mètres de leur frontière.
La question n’est pas anodine car, à cet endroit, se trouve le refuge Guides du Cervin, à l'origine construit en Italie. Or, avec le déplacement de la frontière sur le glacier, les deux tiers de la cabane, perchée à 3 480 mètres d'altitude, se trouvent désormais en Suisse. Un problème à l'origine d'intenses négociations diplomatiques entre les deux États.
>> À voir : "En images : sécheresses, incendies et fonte des glaciers frappent l'Italie"
Au Pakistan, des lacs glaciaires et des crues
La fonte des glaciers, c'est aussi un important risque de crues, des inondations, des habitations détruites et un risque pour la vie. En effet, la hausse des températures mondiales liée au changement climatique entraîne la fonte rapide des glaciers, créant des milliers de lacs glaciaires.
C'est notamment le cas au Pakistan, pays aux milliers de glaciers situé sur les contreforts de l'Himalaya, qui a récemment subi de plein fouet les conséquences du réchauffement climatique. Dans le nord-est du pays, une importante crue due à la fonte des glaces a ravagé le village de Hassanabad.
L'inondation – qui s'est produite alors qu'une vague de chaleur s'emparait de l'Asie du Sud, en mai – a détruit neuf maisons du village et endommagé une demi-douzaine d'autres.
L'eau a également emporté deux petites centrales hydroélectriques et un pont qui reliait la communauté isolée au monde extérieur.
Le Pakistan abrite plus de 7 000 glaciers. C'est plus que partout ailleurs sur la planète, en dehors des pôles.
Selon le gouvernement pakistanais, les 33 lacs glaciaires – tous situés dans les chaînes de montagnes de l'Himalaya, de l'Hindou Kouch et du Karakoram, qui se croisent au Pakistan – risquent d'éclater et de libérer des millions de mètres cubes d'eau et de débris en quelques heures seulement. Comme ce fut le cas, en mai, à Hassanabad.
Cette année, au moins 16 inondations de lacs glaciaires liées à des vagues de chaleur se sont déjà produites, contre une moyenne de cinq ou six par an, a également affirmé le gouvernement pakistanais après la catastrophe de Hassanabad.
Et partout, la mer monte
La fonte s'est accélérée depuis 2015 et aucune région n'est épargnée, mais le phénomène touche particulièrement les glaciers de l'Alaska, des Alpes et de l'Islande.
Au total, la fonte contribue à plus de 20 % à la montée du niveau de la mer et pourrait avoir des conséquences désastreuses sur l'approvisionnement en eau et l'agriculture lors des périodes arides.
"Les glaciers distincts des calottes glaciaires du Groenland et de l’Antarctique rétrécissent rapidement, ce qui modifie l’hydrologie régionale, augmente le niveau de la mer à l’échelle mondiale et accroît les risques naturels", avertit une étude parue dans la revue Nature en 2021.
Entre 2000 et 2019, les glaciers ont perdu 267 milliards de tonnes de glace par an. Une perte de masse 47 % plus importante que celle de la calotte glaciaire du Groenland, et plus de deux fois supérieure à celle de la calotte glaciaire de l’Antarctique.
Avec AFP et Reuters
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ANTARCTIQUE
Le mystère de la fonte soudaine de la banquise de l’Antarctique
La banquise d’été de l’Arctique subit une nouvelle fonte vertigineuse
REPORTAGE
Les sommets alpins fragilisés par la fonte du permafrost
L'Humanité
Jour du dépassement : comment faire reculer cette date fatidique
ActuCe jeudi 28 juillet marque le « jour du dépassement », date à laquelle l’humanité a épuisé les ressources que la Terre peut fournir en un an, selon les calculs du Global Footprint Network. L’ONG américaine et le WWF pointent du doigt un système agricole et alimentaire insoutenable.
Anaëlle HédouinSelon l’ONG Global Footprint Network, nous atteignons ce jeudi 28 juillet le « jour du dépassement », date où l’humanité a épuisé l’ensemble des ressources biologiques que la Terre peut générer en un an. Depuis les années 1970, cette date grignote toujours plus de jours – à l’exception d’années de crise comme 2020. En 2021, ce jour intervenait le 29 juillet, soit un jour plus tard.
En 2002, il y a vingt ans, il tombait deux mois plus tard. Laetitia Mailhes, porte-parole du Global Footprint Network, explique : « Nous consommons autant que 1,75 planète. On produit plus de CO2 que ce que les forêts et les océans ne peuvent absorber. On prélève plus de poissons que ce que le système aquatique peut régénérer, et on déforeste plus qu’on plante. » Nous entamons alors jusqu’à la fin de l’année les ressources du capital naturel de la planète.
La surconsommation mise en cause
Pour effectuer ce calcul, l’ONG américaine a croisé les données de la biocapacité de la Terre (capacité physique des espaces à régénérer les ressources) avec l’empreinte écologique des activités humaines (surfaces terrestres et maritimes nécessaires pour produire les ressources consommées et absorber les déchets).
Jour du dépassement : il est encore possible d’agir, la preuve !Estimée à l’aide de 15 000 données par pays, l’empreinte écologique est composée de six catégories : la culture, le pâturage, la forêt, la pêche, le bâti et l’empreinte carbone. Représentant 60 % de l’empreinte écologique, cette dernière catégorie « doit absolument être éliminée d’ici à 2050 », affirme Laetitia Mailhes en s’appuyant sur le rapport du Giec. À la seconde place de cette empreinte écologique se trouve la culture. Selon les chiffres de l’ONG, 55 % de la biocapacité sont utilisés pour nous nourrir.
La moitié de la surface productive est utilisée pour nous nourrir, et pourtant, 700 millions de personnes crèvent de faim. »
Pierre Cannet, Directeur du plaidoyer et des campagnes WWF
Pour Pierre Cannet, directeur du plaidoyer et des campagnes WWF, ce « jour du dépassement » est l’occasion d’ouvrir les yeux sur une cause majeure de ce déficit : un système agricole et alimentaire non soutenable. Si l’agriculture est fortement impactée par les phénomènes climatiques extrêmes de ces derniers mois (sécheresses, canicules et feux), son modèle est pointé du doigt comme l’un des principaux responsables de ces conséquences. Selon l’ONG, l’agriculture représente 80 % de la déforestation du monde, un quart des gaz à effet de serre mondiaux, et 70 % de la perte de biodiversité terrestre.
Ce système alimentaire se base également sur un modèle de surconsommation où la viande tient une place jugée disproportionnée : 63 % des terres arables de l’Union européenne sont utilisées pour la production animale. Plus encore, Pierre Cannet s’indigne des disparités de ce modèle : « Notre système alimentaire a perdu la tête. La moitié de la surface productive est utilisée pour nous nourrir, et pourtant, 700 millions de personnes crèvent de faim et 2 milliards d’autres sont en surpoids. »
Privilégier l’agroécologie
Pierre Cannet envisage trois transformations à enclencher, et la première passe par nos assiettes : « Modifier les régimes alimentaires en réduisant la consommation de protéines animales. » La campagne « Stop aux meathos » (condensé de « meat », « viande » en anglais, et mythos) lancée par le WWF s’occupe de déconstruire les préjugés de la « culture des viandards », poussant à surconsommer de la viande.
La seconde priorité du WWF est de « stopper la conversion des espaces naturels ». L’Union européenne étant le deuxième plus grand importateur de produits agricoles associés à la déforestation tropicale, le WWF exige des pouvoirs publics d’éliminer des rayons les produits concernés. Enfin, il faudrait « transformer les modes de production » vers l’agroécologie, en abandonnant le modèle d’élevage industriel au profit d’un modèle s’appuyant sur le pâturage et la diversification des cultures.
On est inquiets, mais il n’y a pas de fatalité. L’importance se trouve dans les actions à l’échelle individuelle et dans les décisions politiques attendues. Pierre Cannet, Directeur du plaidoyer et des campagnes WWF
« Si chaque année on fait reculer de dix jours la date du dépassement, on serait capable d’éliminer le déficit écologique avant 2050 », indique Laetitia Mailhes, optimiste. Réduire la consommation de viande de moitié permettrait déjà de reculer la date de dix-sept jours, et réduire le gaspillage de moitié ferait gagner treize jours.
L'Humatinale
Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.
Mais, pour Pierre Cannet, le travail commence déjà par la France, car si toute l’humanité vivait comme les Français, le jour du dépassement aurait été atteint le 5 mai. L’objectif pour l’ONG est de faire reculer cette date au 30 mai d’ici la fin du quinquennat. Le directeur du plaidoyer et des campagnes WWF rassure : « On est inquiets, mais il n’y a pas de fatalité. L’importance se trouve dans les actions à l’échelle individuelle et dans les décisions politiques attendues. »
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Agression homophobe à Montgeron : deux mineurs reconnus coupables
Les deux mineurs, déférés en décembre dernier, ont été reconnus coupables. Ces deux adolescents âgés de 15 ans et 17 ans sont accusés d’avoir pris part à l’agression homophobe d’un jeune homme de 17 ans à Montgeron dans l’Essonne, le 30 septembre dernier, rappelle BFM TV. La victime avait été lynchée dans le quartier sensible de la Forêt. Une vidéo de l’agression avait largement circulé sur les réseaux sociaux, laissant apparaître un groupe d’individus en train de rouer de coups la victime.
L’audience prévue en septembre
Ce vendredi 29 juillet, les deux auteurs présumés des faits ont donc été reconnus coupables par la justice de « violences aggravées ». Des atteintes jugées « aggravées » par deux circonstances : les violences en réunion et l’orientation sexuelle réelle ou supposée de la victime. L’audience est prévue le 13 septembre prochain, relate BFM TV. Elle permettra de déterminer la peine que les suspects pourront écoper, après une période de « mise à l’épreuve éducative » qui devrait durer plusieurs mois.
Une agression « gratuite »
Les deux suspects avaient pu être identifiés grâce à un certain nombre de témoignages, ainsi que des analyses vidéo. Lors de leur garde à vue, ils avaient reconnu leur présence sur place, au moment des faits. Toutefois, ils avaient nié ou minimisé leur participation au lynchage. L’un d’eux est accusé d’avoir administré un coup de tête à la victime, tandis que le second lui aurait lancé une chaussure.
Lors de son audition, la victime prénommée Yanis avait confié avoir été « gratuitement frappé » à cause de son apparence « par une meute d’individus lui criant “pédé” », indiquait le parquet, cité par Le Figaro. Il avait plus tard témoigné dans l’émission Touche pas à mon poste, sur C8 : « Je n’ai rien répondu, ils filmaient, ça rigolait ». Avant de confier enfin : « Je pense que c’était gratuit. D’autant plus que je ne suis pas gay. »
L'Humanité
Dépassement
ÉditorialChristophe DeroubaixÀ partir d’aujourd’hui, l’humanité vit à crédit. C’est le fameux « jour du dépassement ». De plus en plus établi dans les consciences, il contribue à modeler les termes du débat public. Mais, « en même temps », il est instrumentalisé par ceux qui n’agissent pas, ou peu, ou en tout cas pas assez, et qui en profitent pour faire étalage d’une volonté de papier mâché.
Dans la dernière livraison du Journal du Dimanche, Agnès Pannier-Runacher, ministre en charge de la patate chaude, a tapé du poing sur une table qui en tremble encore : « La clim, portes ouvertes, ce n’est plus acceptable ! » « Couper le wifi la nuit » ou « Ne pas envoyer un e-mail le soir avant d’aller se coucher… » ont trouvé de la compagnie.
Si seulement on pouvait sortir la planète du chaudron dans lequel elle est plongée avec ces petits gestes du quotidien, nul doute que des centaines de millions d’humains s’y prêteraient de bonne grâce. Mais il faut bien plus. Plus précisément, il faut une action d’une autre nature que la simple addition des bonnes volontés et pratiques individuelles.
La lutte pour le changement climatique devra endiguer, voire refouler l’accumulation de capital.
Créateur d’inégalités, le changement climatique est surtout le produit des inégalités. Selon un rapport d’Oxfam et Greenpeace, rendu public en début d’année, 63 milliardaires français émettent autant de CO 2 que 50 % de la population.
À titre d’exemple, Bernard Arnault est allé faire trempette, dimanche dernier, dans la Méditerranée. Un aller-retour à bord de son jet privé. Six tonnes de CO2 dépensées, soit 2 500 fois plus que le même trajet en TGV. On compte sur Emmanuel Macron pour le rappeler à la « sobriété ».
Autrement formulé : la lutte pour le changement climatique devra endiguer, voire refouler l’accumulation de capital ou… elle ne sera pas. Les inactifs économiques s’avèrent aussi être des inactifs climatiques. Lorsque la Macronie, gardienne fébrile d’un système dépassé, refuse d’augmenter la fiscalité sur les mégaprofits qui sont en train d’être annoncés, elle commet une double faute : contre la justice sociale et contre la planète.
Réchauffement climatiqueEditorial BBC
Shauna Lennon: From wheelchair to walking on stage at graduation
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In August 2021, Shauna Lennon from County Tyrone was in a serious car accident.
The University of Ulster student's injuries initially led to her having to use a wheelchair.
She returned to complete her degree in 2022.
Not only did she receive a first class honours in biomedical engineering, but set herself the goal of walking on stage to collect her degree.
Video journalist: Niall McCracken
France24 - Monde
Renforcer les solutions africaines face aux défis de l'Afrique
proposé et financé par
Publié le : 25/07/2022 - 13:17
JICA
Confrontée à des perturbations des chaînes d'approvisionnement alimentaire, au COVID-19 et au changement climatique, l'Afrique a besoin d'une nouvelle approche du développement fondée sur l'autonomisation et les solutions locales.
Telle est la conclusion d'une réunion de haut niveau organisée par l'Agence japonaise de coopération internationale (JICA) le 6 juillet à Paris, en prévision de la huitième conférence internationale de Tokyo sur le développement de l'Afrique (TICAD8), qui se tiendra les 27 et 28 août à Tunis.
Donner aux nations africaines les moyens de mener leur propre développement et de renforcer leur résilience face aux chocs extérieurs, objectif du principe de « sécurité humaine », a toujours été la vision directrice de la JICA tout au long de ses décennies d'engagement avec l'Afrique.
« Il est primordial que nous renforcions l'autonomie des individus, des organisations et des sociétés afin de pouvoir non seulement survivre aux crises, mais aussi en sortir plus forts » a déclaré le président de la JICA, Akihiko Tanaka, dans son discours liminaire, en se joignant aux panélistes de l'Agence française de développement (AFD), de l'Agence de développement de l'Union africaine (AUDA-NEPAD), du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), de la Banque africaine de développement (BAD) et de l'Université de Columbia. L'événement était animé par Ragnheiður Elín Árnadóttir, directrice du centre de développement de l'OCDE.
En prélude à la TICAD8
Le thème de la résilience sera au cœur de la TICAD8, comme l'a également exprimé le président dans son résumé de la réunion ministérielle de la TICAD tenue en mars.
La Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l'Afrique (TICAD) a été créée en 1993 par le gouvernement japonais pour soutenir la croissance africaine grâce à un dialogue ouvert. Organisée en partenariat avec la Commission de l'Union africaine, les Nations Unies, le PNUD et la Banque mondiale, elle rassemble les dirigeants de certains pays africains, les organisations internationales, le secteur privé et la société civile. La TICAD encourage les efforts concertés pour atteindre les objectifs de l'Agenda 2063 - le plan de l'Union africaine « pour parvenir à un développement socio-économique inclusif et durable ».
La TICAD8 aura une résonance particulière en cette année 2022, alors que l'Afrique doit surmonter les conséquences économiques et sociales de la crise du COVID-19 et de la guerre en Ukraine.
« En ces temps difficiles, le Japon considère la TICAD8 comme une excellente plate-forme de mobilisation des partenaires clés pour accompagner les pays africains et leur permettre de se diriger eux-mêmes afin de surmonter ces défis » a déclaré Junichi Ihara, ambassadeur du Japon en France.
Une nouvelle approche du développement
Pour répondre aux besoins urgents en cas de crise, l'action humanitaire est la première réponse nécessaire. « Mais pour construire des sociétés et des économies résilientes » a précisé le président de la JICA, Akihiko Tanaka, « l'Afrique a besoin d'une approche de développement à long terme » qui s'appuie sur des institutions et des infrastructures solides.
Le Professeur Jean-Marie Guéhenno, directeur d'un programme sur la résolution de conflits à la SIPA (School of International and Public Affairs), Université de Columbia, a confirmé : « une perspective à long terme est très importante pour parvenir à la résilience. En temps de crise, les personnes se raccrochent aux structures les plus traditionnelles. Il est donc très important, dans ce contexte, de construire le soutien à la paix à travers les institutions. Nous ne pouvons apporter des changements durables que par le biais des institutions ».
Face à cette nécessité d'adopter une nouvelle approche, la TICAD8 devrait mettre en lumière les éléments fondamentaux de la résilience à long terme : l'alimentation, la santé, l'éducation, les infrastructures et l'intégration économique.
La production de riz multipliée par deux grâce à l'autonomisation
La sécurité alimentaire est devenue une priorité absolue en raison de la guerre en Ukraine, qui a provoqué de graves perturbations des chaînes d'approvisionnement alimentaire. Les pays africains ont plus que jamais besoin de produire davantage sur leurs terres afin de gagner en autonomie alimentaire.
Le soutien de la riziculture fait partie des actions prioritaires de la JICA, qui s'appuie sur l'expertise japonaise dans ce domaine. Grâce à la Coalition pour le développement de la riziculture en Afrique (CARD), lancée en 2008 par la JICA, l'Alliance pour une révolution verte en Afrique (AGRA) et le Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (NEPAD), la production de riz en Afrique subsaharienne a été multipliée par deux en dix ans, entre 2008 et 2018, et devrait encore doubler d'ici 2030.
« Pour réaliser cet exploit, la coalition a soutenu la mise en œuvre de stratégies nationales et investi dans les personnes, les technologies et les infrastructures a salué Akihiko Tanaka, président de la JICA. La CARD est un exemple admirable de la manière dont les efforts concertés de divers acteurs en faveur d'une vision commune peuvent donner des résultats tangibles. »
La Banque africaine de développement (BAD), de son côté, a « mis en place une nouvelle facilité d'urgence afin d'améliorer la production alimentaire des pays africains et d'accroître la sécurité alimentaire », a précisé sa vice-présidente, Yacine Fal. Rémy Rioux, directeur général de l'Agence française de développement (AFD) a souligné le rôle clé des banques de développement dans la solidarité internationale et l'importance des structures locales : « consolider les institutions capables de fournir des solutions locales doit être une priorité absolue pour le secteur du développement. »
Répondre aux défis par l'appropriation des solutions
L'appropriation des solutions par les pays africains est le maître-mot de la résilience. C'est pourquoi la JICA, dans ses domaines d’intervention comme la santé, l'éducation, le changement climatique ou les infrastructures, encourage toujours les pays partenaires à s'appuyer sur les ressources et les solutions locales.
Comme l'a rappelé Sarah Poole, directrice adjointe régionale des États arabes du PNUD, « seulement environ 17 % de la population africaine est couverte par au moins une prestation de protection sociale ».
Suite à la crise du COVID-19 en 2020, la JICA a lancé une initiative globale destinée à consolider les systèmes de santé et à atteindre la couverture santé universelle (CSU) dans les pays en développement, en se concentrant sur la prévention, la précaution et le traitement. En Afrique, le volet précaution, destiné à améliorer la recherche sur les maladies infectieuses, a été mené en collaboration avec les Centres Africains de Contrôle et de Prévention des Maladies (CDC Afrique) et l'agence de santé publique de l'Union africaine. « Le rôle des institutions africaines est primordial, a insisté le président de la JICA. L'Agenda 2063, ainsi que des institutions comme l'AUDA-NEPAD et le CDC Afrique, sont autant d'exemples de développements menés par l'Afrique. »
Toujours en 2020, l'Agence de développement de l'Union africaine (AUDA-NEPAD), avec le soutien de la JICA, a initié le programme d'accélération « Home Grown Solutions » (« Solutions locales ») pour les entreprises africaines du secteur de la santé. Son objectif : accroître la résilience du continent face aux pandémies en accompagnant les entreprises qui souhaitent développer leurs propres solutions.
Dans le domaine de l'éducation, la JICA porte le projet collaboratif « L'école pour tous », qui réunit parents, enseignants et habitants dans des comités de gestion scolaire (CGS) afin d'améliorer l'environnement d'apprentissage des enfants, à partir des ressources dont ils disposent. Lancée en 2004 dans 23 écoles du Niger, l'initiative couvre aujourd'hui environ 70 000 établissements dans huit pays d'Afrique. « Dans un premier temps, certaines personnes hésitaient à s'engager dans la gestion d'une école, par peur des responsabilités, a poursuivi Ryuichi Kato. Mais en organisant ces comités de façon démocratique, et en leur montrant les résultats concrets, ces personnes ont réalisé qu'elles pouvaient être actrices du changement ».
Le changement climatique est un autre défi de taille pour l'Afrique, où il menace d'aggraver les problèmes sociétaux et économiques de nombreux pays. En 2020, la JICA a apporté une aide d'environ 2 milliards de yens à plus de 40 projets liés au changement climatique dans 17 pays africains.
Enfin, la résilience passe par « des infrastructures de base solides sur tout le continent », comme l'a souligné Yacine Fal. La JICA apporte un soutien important au développement des infrastructures en Afrique. Son « plan directeur de développement des trois corridors stratégiques » se concentre sur le renforcement des infrastructures qui relient les principaux centres de population, en particulier au Kenya et en Ouganda (Corridor Nord), au Mozambique (corridor de Nacala) et en Côte d'Ivoire, au Ghana, au Togo et au Burkina Faso (anneau de croissance de l'Afrique de l'Ouest).
TICAD8 — permettre aux pays africains de mener leur propre développement
Comment repenser la coopération au développement en Afrique dans le contexte des crises actuelles ? C'est autour de cette question que se réuniront les acteurs africains et la communauté internationale lors de la TICAD8 les 27 et 28 août à Tunis, avec un fil conducteur : travailler en partenariat avec l'Afrique, sans jamais imposer de modèle, et encourager l'autonomie pour renforcer la résilience à long terme.
« Nous devons centrer notre solidarité sur la vision qu'a l'Afrique de son avenir et sur le rôle des institutions africaines pour faire de cette vision une réalité, a déclaré le président de la JICA. La communauté internationale doit respecter le leadership de l'Afrique et l'appropriation de son processus de développement. »
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Pour en savoir davantage sur les projets et les actions de JICA : www.jica.go.jp/french/index.html
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Le Mans : un Afghan arrêté après avoir poignardé des passants
Le suspect a été déféré
Un Afghan « récemment installé au Mans »
Des blessés légers
Deux personnes souffrent de « blessures importantes ». Leur pronostic vital n’est toutefois pas engagé. Un policier a aussi été « légèrement blessé lors de cette intervention ». Une enquête a été ouverte et confiée au Service Régional de la Police Judiciaire d’Angers pour faire la lumière sur « les motivations » de cet individu.
Le Mans : les dernières actualités
France24 - Monde
Résilience climatique et transition énergétique équitable : deux enjeux majeurs pour le continent africain
proposé et financé par
Publié le : 16/06/2022 - 17:32Modifié le : 16/06/2022 - 17:46
Banque Africaine de Développement
L’Afrique est le continent le plus touché par la hausse des températures. Dans le même temps, 600 millions d’Africains n’ont pas accès à l’électricité. Deux immenses défis à relever.
La Banque africaine de développement a tenu ses Assemblées annuelles du 23 au 27 mai dernier à Accra, au Ghana, autour de deux thèmes majeurs : la résilience climatique et une transition énergétique juste et équitable en Afrique. Un choix d’actualité qui intervient entre la COP26, l’an dernier à Glasgow, en Écosse, et la COP27, en novembre prochain à Charm el-Cheikh, en Égypte.
Les gouverneurs de la Banque ont pu échanger leurs expériences sur les défis du changement climatique et de la transition énergétique auxquels leurs pays sont confrontés. Ils ont également détaillé les mesures qu’ils emploient pour y faire face. État des lieux et solutions.
L’Afrique n’émet que 3% des gaz à effet de serre, MAIS :
- Le continent africain est le plus touché par la hausse des températures. Une augmentation de 2 degrés Celsius à l’échelle mondiale pourrait se traduire par une hausse de 3,6 degrés dans certaines parties de l’Afrique.
- L’élévation du niveau de la mer est une menace, particulièrement pour les pays côtiers d’Afrique de l’Ouest.
- 35 des 45 pays les plus vulnérables au changement climatique dans le monde se trouvent en Afrique sub-saharienne.
- De 2020 à 2030, les besoins du continent africain en matière d’adaptation au changement climatique pourraient se chiffrer à 331 milliards de dollars.
- L’Afrique ne perçoit que 3 % du total des flux mondiaux de financement de l’action climatique.
L’Afrique doit réussir sa transition énergétique, CAR :
- Le continent, qui abrite 20 % de la population mondiale, ne représente que 6 % de la demande énergétique globale.
- 600 millions d’Africains n’ont toujours pas accès à l’électricité.
- 600 000 décès par an sont dus à la pollution atmosphérique domestique, notamment aux combustibles de mauvaise qualité utilisés pour se chauffer ou cuisiner.
- L’équivalent de 2 à 4 % du PIB de l’Afrique est amputé chaque année, en raison des problèmes d’approvisionnement du secteur de l’énergie et des coupures d’électricité récurrentes.
- Pour satisfaire ses aspirations au développement, le continent doit doubler ses capacités de production énergétique entre 2020 et 2040.
Justice climatique
Les Assemblées 2022 du Groupe de la Banque africaine de développement ont réuni pendant cinq jours dans la capitale ghanéenne – et pour la première fois en présentiel depuis 2019 – quelque 3 000 délégués, venus de ses 54 États membres africains et de ses 27 pays membres extérieurs au continent. Le Nigérian Akinwumi Adesina, président de la Banque, a souligné que celle-ci avait doublé son budget dédié à la lutte contre le changement climatique, pour le porter à 25 milliards de dollars d’ici à 2025. La Banque africaine, qui a également renoncé à financer l’exploitation du charbon depuis l’an dernier, s’est engagée à contribuer à réduire les émissions de gaz à effet de serre sur le continent. Akinwumi Adesina a ensuite insisté sur la justice climatique qui doit régner entre pays du Nord et pays africains. Kenneth Ofori-Atta, ministre ghanéen des Finances a conclu pour sa part : « Ayons le courage de faire avancer le cadre sur le changement climatique et de soutenir les pays dans les stratégies relatives au climat pour une croissance verte et inclusive. » En attendant la prochaine édition des Assemblées annuelles du Groupe de la Banque africaine de développement, prévue en mai 2023 à Charm el-Cheikh, en Égypte, voici quelques exemples des initiatives en cours.
BAD, un rôle pionner
La Banque africaine de développement n’a pas attendu le grand rassemblement d’Accra pour agir. Voici trois exemples des grands projets qu’elle a entrepris.
Concernant la résilience climatique : 100 millions d’hectares de terres dégradées vont être réhabilités sur un couloir de 8 000 km de long et 15 km de large à travers le continent africain. De quoi supprimer 250 millions de tonnes de dioxyde de carbone et créer 10 millions d’emplois verts d’ici à 2030.
Parmi les priorités de la Banque africaine, il y a aussi le programme « YouthADAPT » (« La jeunesse s’adapte »), doté d’un budget de 1 million de dollars. Il s’agit d’un concours destiné aux jeunes entrepreneurs, une initiative qui récompense le développement de solutions innovantes pour s’adapter au changement climatique et créer des emplois verts. Côté transition énergétique, 20 milliards de dollars ont été investis dans la production de 10 000 mégawatts d’énergie solaire, dont profiteront 250 millions de personnes dans la région du Sahel, du Sénégal à l’Éthiopie.
Le Ghana s’enflamme pour le solaire
En marge des Assemblées annuelles, le gouvernement du Ghana a signé un accord de don avec le Fonds africain de développement et un prêt avec le gouvernement suisse en faveur d’un projet de mini-réseaux et de comptage net de l’énergie solaire photovoltaïque. Le comptage net, c’est la différence entre l’énergie que vous produisez, dont vous ne vous servez pas mais qui est utilisée par votre fournisseur, et votre propre consommation.
Le financement accordé par le gouvernement suisse servira spécifiquement à soutenir l’extension du programme de comptage net existant au Ghana et à déployer un total de 12 000 unités de systèmes solaires photovoltaïques pour les PME et les ménages. Le projet, qui devait coûter 85,88 millions de dollars, va permettre de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 0,779 million de tonnes d’équivalent CO2 par an, outre créer jusqu’à 2 865 emplois pendant la phase de construction, dont 30 % seront réservés aux femmes et aux jeunes.
Rien que de l’eau…
D’ici à la fin 2024, le Mozambique devrait boucler le montage financier de la construction du barrage de Mphanda Nkuwa, dans la province de Tete, une région qui manque cruellement d’électricité. Cette centrale hydroélectrique de 1 500 mégawatts sera alimentée par le tumultueux fleuve Zambèze. Une installation qui sera complétée par 1 300 km de lignes à haute tension. Le montant du projet s’élève à 4,5 milliards de dollars. Mise en service prévue en 2031.
Les chaussures qui jamais ne s’usent
La résilience climatique passe aussi par des initiatives individuelles et privées. La Nigériane Yewande Adebowale a ainsi créé une entreprise de production de chaussures à partir de déchets plastiques. La marque s’appelle « Salubata », ce qui veut dire « chaussures qui ne s’usent jamais » en langue yoruba. Chaque chaussure « Salubata » achetée contribue à l'élimination de plus de 12,6 kg de CO2 de l'environnement.
Énergies renouvelables : le potentiel de l’Afrique en chiffres-clésSolaire : 10 000 gigawattsHydroélectrique : 350 gigawattsÉolien : 110 gigawattsGéothermique : 15 gigawatts
Pour en savoir davantage sur les projets et les actions de la Banque Africaine de Développement : afdb.org/fr
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Gambie. Championne de l'accord de Paris !
ActuLina SankariLa Gambie est bonne élève. Elle présente l’un des meilleurs bilans mondiaux en termes d’efforts climatiques. Selon un rapport de l’ONG Climate Action Tracker, le pays, enclavé au Sénégal, est même celui qui respecte le mieux l'accord de Paris avec une empreinte carbone d’à peine 0,01 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre.
Jour du dépassement : il est encore possible d’agir, la preuve !Il en va de sa survie : l’érosion côtière menace, et la capitale, Banjul, pourrait être inondée en 2080, si rien n’est entrepris. Lors de la COP 26 à Glasgow, en novembre 2021, les négociateurs gambiens ont identifié le problème : les pays riches, à qui ils ont demandé de respecter leurs engagements.
« Banjul est située au niveau de la mer, c’est une île entourée d’eau, ce qui la rend particulièrement vulnérable. Banjul peut disparaître. C’est pourquoi j’appelle les grandes puissances à nous aider, car elles font partie du problème, donc elles doivent faire partie de la solution, car nous voulons que Banjul soit là pour les cent prochaines années et nous n’y arriverons pas seuls », a exhorté Rohey Malick Lowe, le maire de la capitale.
Réduire le gaspillage alimentaire
En attendant, le pays d’Afrique de l’Ouest prend ses dispositions pour freiner la montée des eaux qui guette déjà les rizières : en s’infiltrant dans le fleuve Gambie, l’eau salée rend les champs incultivables. Comme le Vietnam, la Gambie réfléchit à semer de nouvelles variétés de riz, plus résistantes au sel, mais qui nécessitent des investissements.
Face à cet enjeu de sécurité alimentaire, 6 000 arbres et des rochers sont implantés le long de la côte pour lutter contre l’érosion. Le pays prévoit en outre de réduire de moitié ses émissions de CO2 provenant de la riziculture et de l’élevage à l’horizon 2030.
L'Humatinale
Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.
D’ores et déjà frappée par des phénomènes climatiques violents – tempêtes, inondations –, la Gambie vise enfin à réduire le gaspillage alimentaire, à aménager des parcs éoliens et à lancer des projets de reboisement.
Dernière décision, le 1er juillet : l’interdiction de toutes les exportations de bois pour protéger la forêt, vitale pour la subsistance des populations rurales, et du trafic illicite des bois rares, en particulier du bois de rose.
Focus Celles et ceux qui agissent pour la planète
environnementgambieéoliennes Valeurs Actuelles
« La violence a atteint son paroxysme » : à Lyon, le témoignage des habitants de la Guillotière
On a beaucoup parlé de l’agression de trois policiers à Lyon (Rhône), le 20 juillet dernier. Un fait-divers très médiatisé… mais malheureusement banal dans le quartier de la Guillotière. A tel point, relate Le Figaro, que la scène s’est presque reproduite à l’identique quelques jours plus tard, forçant trois policiers à faire usage d’une grenade de lacrymogène pour se dégager. Moins de quinze minutes plus tard, une autre interpellation dégénère à quelques centaines de mètres de là : menacée par plusieurs dizaines d’individus alors qu’elle tentait d’arrêter un voleur de carte bleue, une patrouille est obligée de tirer une grenade de désencerclement.
« La violence a atteint son paroxysme », ne peut que constater Hervé Redon, secrétaire départemental du syndicat de police Alliance. Le policier, en poste dans le quartier depuis des dizaines d’années, évoque une situation qui s’est très largement détériorée. Dans les années 80, raconte-t-il, la délinquance était déjà un vrai sujet à la Guillotière. Mais lorsque la police intervenait, « tout le monde ne se retournait pas contre nous », se souvient le vieux policier, qui prendra sa retraite dans trois ans. « Il y avait un respect de l’institution. Aujourd’hui la police dérange. »
D’électeurs de gauche à « sous-marin du RN »
Cette aggravation de la situation, Nathalie et Fred peuvent en attester. Le couple s’est installé dans le quartier à l’été 1992. Electeurs de gauche, ils se réjouissent de poser leurs valises dans un quartier populaire. « C’était un joyeux bordel (sic), un quartier mixte avec une vie locale riche », raconte Nathalie au Figaro. Depuis, tous deux ont cependant déchanté. Ce qui n’était qu’un léger désordre est devenu un enfer : trafic de drogue, violence omniprésente, agressions, vols, insalubrité, etc. Leur fils, devenu sapeur-pompier, est un jour la cible d’une agression. Écœuré, il décide de quitter la France.
En 2019, le couple décide de créer le collectif « la Guillotière en colère » : 400 familles y adhèrent, preuve de l’unanimité qui règne autour de la place Gabriel-Péri. Une décision prise dans la foulée de la finale de la Coupe d’Afrique des nations : effarés, Fred et Nathalie assistent aux affrontements ultra-violents entre supporters sénégalais et algériens. « C’est là qu’on a compris que quelque chose n’allait pas. Le mélange était en train de disparaître », expliquent-ils au Figaro. Hélas, même si de nombreux riverains les soutiennent, le couple de gauche est désormais souvent traité de « sous-marin du RN » ou de « polémiste facho ». De guerre lasse et face à l’inaction des pouvoirs publics, Fred et Nathalie mettent fin à leur collectif en juillet 2022. Quelques jours, à peine, avant l’agression des policiers…
La police très mobilisée
Pourtant, souligne Le Figaro, on ne peut pas dire que la police ménage ses efforts. La police municipale et les CRS patrouillent tous les jours. En février dernier, une brigade sécurisée de terrain (BST) a même spécifiquement été créée pour la Guillotière : forte de 31 hommes expérimentés, elle participe aux activités de maintien de l’ordre. Le bilan statistique n’en est que plus impressionnant : en une journée, les forces de l’ordre procèdent à 120 contrôles et 25 interpellations – six pour trafic ou usage de stupéfiants, sept pour violences et une grosse dizaine pour présence illégale sur le territoire national. « Que Dieu vous bénisse, comme ça le quartier sera tranquille ! », déclare même une habitante voilée aux policiers qu’elle croise dans la rue.
Pour accéder aux espoirs de cette riveraine, la mobilisation de la police semble malheureusement insuffisante. Selon Le Figaro, la plupart des acteurs s’accordent à pointer du doigt les défaillances de la mairie écologiste – même s’il n’a pas fallu attendre 2020 pour s’inquiéter, loin s’en faut. Reste qu’avec Grégory Doucet à sa tête, la mairie semble déterminée à ne proposer que des solutions « risibles », sinon parfaitement caricaturales : des urinoirs répandant une odeur nauséabonde dans tout le quartier, des bacs de composts inutiles, un réseau de « chuteurs » censé éviter le tapage nocturne mais parfaitement inefficace, des espaces piétons pour familles squattés par des fumeurs de joint, etc.
Dernière innovation en date : une maison des projets pensée pour mettre en avant les initiatives locales. En inaugurant le bâtiment, au début du mois de juillet, Grégory Doucet avait pris soin de dénoncer une « mise en avant de la délinquance et de la criminalité plutôt que de ce qui fait le quotidien du quartier ». Le sens des priorités.
Lyon : les dernières actualités
BBC
Bluey: How a cartoon dog became a role model for dads
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A cartoon dog has become an unlikely role model for dads across the world with his fun-loving approach to modern parenting.
Bandit Heeler is the hugely-popular father figure in Bluey, an Australian children’s cartoon which has clocked up hundreds of millions of views across the world.
Series two launches on BBC iPlayer on 1 August and ahead of its release we spoke to Bluey-mad dad, Adam Ployd, who explains why the programme is his "favourite TV show" - and how Bandit represents "dad goals".
Video journalist: Kristian Johnson
France24 - World
Is Macron’s ‘European Political Community’ a realistic prospect?
Issued on: 26/06/2022 - 17:52
Tom WHEELDON
France’s presidency of the EU ends on June 30 with Emmanuel Macron’s new big idea, a “European Political Community”, hanging in the balance. This community would encompass EU membership candidates like Ukraine and possibly ex-member Britain. For some observers, the French president’s idea offers a way to bring countries into the European project while the long accession process takes its course. Others argue that Macron’s plan offers few clear objectives.
EU leaders discussed – but did not advance – Macron’s vision for this new European structure at their summit in Brussels on Thursday, which capped France’s six-month presidency of the EU.
This proposed Community would be a framework for EU members and democratic, European non-members to discuss shared interests. Its overriding goal would be “stabilising the European continent”, Macron said on a trip to Moldova earlier this month.
Macron put forth the idea in an address to the EU Parliament in early May, arguing that this was necessary to square a circle and allow Ukraine, Moldova, North Macedonia, Albania, Serbia, Bosnia and Kosovo to join the European fold even if they are not yet ready for EU membership. But the organisation would be open to all democratic European countries, so Norway (a single market member), Iceland (also in the single market), Switzerland (linked to the EU by a plethora of bilateral deals) and the UK (famously an ex-member) could join. The group could also encompass the former Soviet republics of the Caucasus, Georgia, Armenia and Azerbaijan.
“Ukraine, through its combat and its courage, is already today a member of the heart of our Europe, of our family, of our Union,” Macron said.
On the other hand, the French president went on, “even if tomorrow we granted them the status of candidate for membership of our European Union […] we all know perfectly well that the process allowing them to join would take several years – in truth, probably several decades. And it is the truth to say this, unless we decide to lower the standards of this membership and therefore to completely rethink the unity of our Europe.”
The European Political Community would offer a solution to this conundrum regarding Ukraine’s EU bid, Macron argued.
‘An urgent need?’
The EU 27 fast-tracked Ukraine to membership candidate status on Thursday, suggesting that Macron was stretching a point by saying “decades”. Nevertheless, Ukraine needs a lot of heavy lifting before it can join the bloc – especially in terms of tackling endemic corruption and matching EU rule of law standards.
Bringing Ukraine and other candidate states like Moldova into the EU before they have successfully applied reforms is not possible, because it would “drastically change how the bloc works”, noted Claude-France Arnould, formerly a senior French diplomat, now at the French Institute of International Relations in Paris. But at the same time, she continued, “there is an urgent need to bring European countries who share the EU’s interests and democratic values into the fold”.
The EU must “adapt accordingly” if it wants to avoid the “paralysis” that would come from enlarging too quickly, Arnould continued. Thus, Macron’s initiative is an “obvious political necessity”.
Without such an initiative in place, there is currently no institutional framework that “can accommodate the geopolitical need” to immediately bind Ukraine to the EU, added Gesine Weber, a researcher at the German Marshall Fund’s Paris bureau.
An ambiguous reception
But it looks like Kyiv will take a lot of convincing to accept anything that falls short of admission to the EU. “Nothing that falls short of EU membership would be acceptable,” Ukrainian Foreign Minister Dmytro Kuleba said days after Macron’s announcement in May. Kuleba expressed fear that a European Political Community would give the EU an excuse to keep Ukraine out of the bloc, decrying such a scenario as “discriminatory” – although since then French officials have assured Kyiv that Ukraine will not be kept out of the union indefinitely.
In Brussels on Thursday for an EU-Western Balkans summit, North Macedonian Prime Minister Dimitar Kovacevski said Macron’s proposal was a good idea but emphasised that it “should not and must not be a substitute for full European Union membership”.
The UK has the most ambiguous stance of all potential members of a European Political Community. British Prime Minister Boris Johnson expressed “lots of enthusiasm” for Macron’s idea during discussions with the French president on the sidelines of Sunday’s G7 summit in Bavaria, the Élysée Palace told Agence France Presse.
However, last month Foreign Secretary Liz Truss (a frontrunner to succeed the politically damaged Johnson) scorned Macron’s idea, telling Italian newspaper Corriere della Sera: “My preference is to build on structures that we already have that work successfully, whether it is the G7 or NATO.”
Olaf Scholz, chancellor of the EU’s hegemon Germany, is the person Macron most needs to convince. And Scholz struck a similar tone to Kovacevski, praising the French president’s idea while warning that it should not get in the way of the long-running EU accession process for North Macedonia, Albania and Serbia.
‘A forum for grandstanding’?
Berlin has long been sceptical of Macron’s grand ideas for Europe. In his 2017 Sorbonne speech the French president outlined a new vision for the EU centred around the concept of “strategic autonomy” – meaning the EU’s complete military, economic and technological independence from other great powers, not least a mercurial US. Scholz’s predecessor Angela Merkel said nothing against “strategic autonomy”. But she did nothing to make it a reality.
A more worrying historic precedent for Macron’s idea is his predecessor François Mitterrand’s idea for a European Confederation. Just after the collapse of the Berlin Wall in 1989, Mitterrand proposed such an organisation to bring together the entire European continent, without superseding the then European Community. Despite the support of Jacques Delors, the president of the European Commission at the time and Mitterrand’s close ally, nothing came of Mitterrand’s proposal because there was little genuine enthusiasm outside of France.
Macron’s idea will likely have the same destiny as Mitterrand’s, for much the same reason, argued Richard Whitman, a professor of European politics and international relations at the University of Kent: “If you read the extensive European Council conclusions on it, what they’re saying basically nullifies the idea, because they’re saying [Macron’s proposal] shouldn’t do anything to undermine the EU or the process of enlargement – so, for those who want to be EU members, it sends out a nice message, but its purpose in not clear.”
In light of that, the warm words from other leaders can be seen as “an exercise in everybody listening and nodding and feeling they have to give Macron something”, Whitman continued. “There are all sorts of other ways to engage the countries Macron has in mind.”
“I especially liked what Macron said at the end of his speech setting out the idea last month – ‘act decisively, move swiftly, dream big’,” added Andrew Smith, a professor of French politics at the University of Chichester. “I think there’s a laudable idea there about an active EU that seeks to really engage with the world, instead of watching things pass by or insulating its citizens from phenomena coming from elsewhere. And engaging with the UK in a way that avoids the diplomatic spats of recent years is certainly a good thing.”
However, beneath the surface, Smith concluded, outside of France it looks like Macron’s idea is less attractive in practice than in theory: In the absence of concrete, specific goals, “the concern is that this would create a forum for political grandstanding, especially for disgruntled candidate states who are frustrated by the length of time their EU accession takes”.
French governments have a habit of proposing grandiose, abstract-sounding notions, to which the rest of Europe responds with nods and silence. But all that said, the war in Ukraine creates a conundrum: How to meet Kyiv’s desire to join the EU without rushing a long and complex process?
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What does French President Macron’s proposed ‘European Political Community’ entail?
War in Ukraine
Facing an existential threat, Ukraine seeks ‘immediate’ EU membership – but can the bloc deliver?
Talking Europe
'EU candidate status is a kind of anti-depressant pill': Albanian PM Edi Rama
L'Humanité
Islande. Sus aux énergies fossiles !
ActuLina SankariAu départ, il y a une contrainte. Et une solution politique. Souvent vantée pour son recours à près de 100 % aux énergies renouvelables pour sa consommation électrique, l’Islande est favorisée par l’activité volcanique, qui alimente l’énergie géothermique, et les fleuves glaciaires qui nourrissent l’hydroélectrique.
Jour du dépassement : il est encore possible d’agir, la preuve !« Malgré de bonnes intentions, l’Islande n’a pas eu recours aux énergies renouvelables en raison de leur importance pour le climat. Sa motivation était simple : elle ne pouvait pas faire face aux variations du prix du pétrole causées par de nombreuses crises qui ont frappé le marché mondial de l’énergie. Isolée près du cercle polaire, elle avait besoin d’une ressource énergétique stable et économiquement viable », résume la directrice de l’Iceland School of Energy de l’université de Reykjavik, Halla Hrund Logadottir.
9 habitations sur 10 chauffées grâce à l’énergie thermique
Jusqu’au choc pétrolier, les combustibles fossiles dominent. C’est toujours le cas dans le transport, mais aujourd’hui 9 habitations sur 10 sont chauffées grâce à l’énergie thermique, et les sites de production tournent également grâce aux énergies propres.
Au départ, les initiatives sont isolées mais, dès les années 1950, les municipalités explorent de nouveaux projets et 530 usines hydroélectriques sortent de terre, favorisant des systèmes de production indépendants. Durant la décennie suivante, le gouvernement crée un fonds de garantie pour le forage géothermique qui attribue des prêts pour la recherche et les tests de forage qui entraînent, malgré tout, pollution au soufre et émissions de CO2.
La plus grande usine de captage de CO2 au monde
Dans le même temps, le cadre juridique et réglementaire encourage les foyers à se connecter au réseau de chauffage par géothermie. Les producteurs de silicium ou d’aluminium restent toutefois des industries polluantes susceptibles de compromettre les objectifs de réduction des émissions à un minimum de 40 % dans le cadre des accords de Paris.
L'Humatinale
Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.
En septembre 2021, l’Islande inaugure la plus grande usine de captage de dioxyde de carbone au monde. En extrayant le CO2 de l’air pour l’enfouir à jamais sous terre, elle projette ainsi d’éliminer 1 % des gaz à effet de serre émis sur notre planète d’ici à 2025 et compense en une année l’impact de 4 000 vols Paris-New York. Une trentaine d’installations similaires existent déjà dans le monde. En France, on trouve au moins 8 formations géologiques imperméables et argileuses capables de contenir le CO2.
Focus Celles et ceux qui agissent pour la planète
environnementRéchauffement climatiqueislandegéothermie France24 - World
Senegal opposition figures barred from standing in parliamentary elections
Issued on: 29/07/2022 - 02:17
Senegalese opposition MPs including Déthié Fall of the Yewwi Askan Wi coalition have been barred from standing in Sunday’s polls, which could be an important test of the ruling party’s power. Fall was briefly detained in June as part of what he and some analysts see as a worrying sign for democracy in the country. FRANCE 24’s Sam Bradpiece, Sarah Sakho and Elimane Ndao report from Dakar.
Senegal opposition leader gives 'ultimatum' to president after deadly clashes
African Union head tells Putin Africans are 'victims' of Ukraine conflict
Senegal opposition postpones protest to spare Muslim festivities
Valeurs Actuelles
Le Congrès américain vote l’interdiction des fusils d’assaut
Une première passe d’armes. Vendredi 29 juillet, le Congrès des États-Unis a voté en première lecture l’interdiction des fusils d’assaut, rapporte Le Figaro. Le texte a été adopté par la Chambre des représentants par 217 voix pour et 213 contre. Cependant, il semble voué à l’échec, car le Sénat, républicain dans sa majorité, a peu de chances de voter un tel texte, vu comme une attaque en règle envers le deuxième amendement de la Constitution américaine, qui sacralise le port d’arme. Le texte a reçu le soutien du président démocrate Joe Biden. Pourtant, en 1994, une loi interdisant pour dix ans ce type d’armes avait été votée. Arrivée à expiration en 2004, elle n’avait pas empêché le rebond de la vente de ces armes par la suite, dans un contexte post-11 Septembre où la surenchère sécuritaire était extrêmement prononcée.
Un pays divisé sur fond de « mass shootings »
Alors que les mass shootings, les tueries de masse, comme celle survenue dans une école d’Uvalde, sidèrent l’opinion publique du pays, jamais la société américaine n’a semblé aussi divisée sur le deuxième amendement entre conservateurs et démocrates. La Maison-Blanche a interpellé le Congrès avant le vote de vendredi, le suppliant de, a minima, rehausser à 21 ans l’âge légal pour pouvoir acheter des fusils d’assaut. Elle a réitéré son soutien à une mesure qui « sauverait des vies ». En effet, « 40.000 Américains meurent chaque année de blessures par balles et les armes à feu sont devenues le principal tueur des enfants aux États-Unis », a-t-elle souligné dans un communiqué. Pour autant, les élus républicains ne semblent pas près de céder. À peine ont-ils fait une concession : ils ont juste accepté de soutenir une loi très modeste qui renforce les moyens de saisir les armes de conjoints violents, et augmente les budgets pour la santé mentale et la sécurité des écoles.
Opex 360
Ancien du 1er RPIMa, le général Bruno Baratz prend la direction des opérations françaises au Sahel
par Laurent Lagneau · 29 juillet 2022
Quand le général Laurent Michon prit le commandement la force Barkhane durant l’été 2021, la décision de revoir le dispositif militaire français au Sahel avait déjà été annoncée. Et celui-ci devait reposer sur trois piliers : le contre-terrorisme avec les forces spéciales, chargées notamment de « neutraliser » les cadres jihadistes, la formation des forces armées des pays de la région qui en exprimeraient le besoin et la « réassurance » avec des capacités clés [appui aérien, renseignement, transport aérien, etc].
Dégradation des relations entre Paris et Bamako, arrivée du groupe paramilitaire russe Wagner, sollicité par la junte malienne, lutte informationnelle quasiment incessante contre Barkhane, avec des conséquences sur le terrain, illustrées par la difficile progression d’un convoi logistique français entre Abidjan et Gao ou encore par la mise en scène macabre à Gossi, montée en puissance de certaines organisations jihadistes, à commencer par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans [GSIM ou JNIM, lié à al-Qaïda], décision de M. Macron de retirer les troupes françaises du Mali, etc. Si sa prise de commandement devait intervenir à un moment « essentiel », probablement que le général Michon ne soupçonnait pas l’ampleur des difficultés qu’il allait devoir affronter.
Et nul doute que la partie ne sera pas plus facile par son successeur, le général Bruno Baratz, à qu’il vient de transmettre la direction des opérations françaises au Sahel.
« C’est avec une grande fierté que j’ai l’honneur de prendre le commandement de l’opération Barkhane. La période qui s’ouvre, plus incertaine que jamais, nous exhorte à l’humilité et à l’audace », a d’ailleurs déclaré le général Baratz, au moment de prendre ses nouvelles fonctions.
Premier ordre du jour du GDI BARATZ commandant la force #Barkhane : « C’est avec une grande fierté que j’ai l’honneur de prendre le commandement de l’opération Barkhane. La période qui s’ouvre, plus incertaine que jamais, nous exhorte à l’humilité et à l’audace ». @EtatMajorFR pic.twitter.com/3wGMKDdvnQ
— Armée française – Opération BARKHANE (@BARKHANE_OP) July 28, 2022
Fils d’un gendarme originaire d’Oloron Sainte-Marie et passé par l’École spéciale militaire de Saint-Cyr Coëtquidan [promotion « général Georges Hamacek » – 1989-92] puis par celle de l’École d’application de l’Infanterie [alors implantée à Montpellier, ndlr], le général Baratz a accompli l’essentiel de sa carrière militaire dans les forces spéciales, plus précisément au sein du 1er Régiment de Parachutistes d’Infanterie de Marine [RPIMa] dont il devint le chef de corps en 2010.
Engagé à plusieurs reprises dans les Balkans, en Afrique, en Afghanistan et en Guyane [au titre de l’opération Harpie, menée contre l’orpaillage clandestin], le général Baratz a exercé différentes fonctions en état-major.
Breveté de l’enseignement militaire supérieur et titulaire d’un « master » spécialisé en management des risques internationaux obtenu en 2005 à HEC, Bruno Baratz a notamment été chef de cabinet du chef d’état-major de l’armée de Terre [CEMAT] et commandant des Éléments français au Sénégal, avant de prendre la tête du Commandement des forces spéciales Terre [CFST] en 2020. À noter qu’il a publié deux livres : « Le business en Irak, entre risques et opportunités » et « L’économie mondiale en mouvement, vers un nouvel environnement géo-économique ».
Le général Baratz prend les rênes de Barkhane à un moment où le retrait du Mali est sur le point de s’achever, où les attaques de GSIM se rapprochent de Bamako et où la menace jihadiste s’étend au golfe de Guinée… Mais surtout, il lui reviendra d’appliquer une nouvelle feuille de route pour les opérations françaises au Sahel, avec un effectif réduit à 2’400 militaires.
« Nous opérons une réarticulation de notre dispositif en nous retirant du Mali parce que le cadre politique n’est plus là […], pour élargir notre dispositif, au-delà du Sahel, au golfe de Guinée et les pays de la deuxième ceinture qui ont à faire face maintenant à des groupes terroristes qui sont en train de s’étendre et de bousculer toute la région », a encore expliqué le président Macron, lors de son déplacement à Yaoundé [Cameroun], le 26 juillet.
France24 - World
Growing risk of famine as climate emergency worsens in Somalia
Issued on: 28/07/2022 - 09:33
Georja Calvin-Smith
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Georja Calvin-Smith
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In tonight's edition: Millions of people in Somalia are on the brink of starvation. We speak to Rein Paulsen from the FAO, who is in Somalia meeting with drought-affected communities. Meanwhile, campaigning for Kenya's presidential elections picked up again on Wednesday after a deeply underwhelming presidential debate. And Senegal heads to the polls on Sunday for legislative elections in which 165 seats are up for grabs.
Opex 360
Les États-Unis proposent de vendre 35 F-35A à l’Allemagne pour 8,2 milliards d’euros
par Laurent Lagneau · 29 juillet 2022
En novembre 2017, et alors que le Système de combat aérien du futur [SCAF] venait d’être mis sur les rails par le président Macron et la chancelière Merkel, le général Karl Müllner, chef d’état-major de la Luftwaffe [force aérienne allemande] à l’époque, avait pris fait et cause pour le chasseur-bombardier américain F-35A de Lockheed-Martin, en vue du remplacement des Panavia Tornado, utilisés dans le cadre du partage nucléaire de l’Otan.
« Pour remplacer leurs Tornado, les forces allemandes ont besoin d’un avion de cinquième génération, difficile à détecter par les radars ennemis et capable de frapper des cibles à grande distance. […] Il s’agit vraiment de se donner une capacité de dissuasion. Parce que si vous avez la capacité d’envoyer un avion dans l’espace aérien d’un autre pays sans qu’il se fasse détecter, alors c’est un moyen de dissuasion incroyable », avait en effet plaidé le général Müllner, prenant ainsi le contre-pied des arguments que venait d’avancer Dirk Hoke, alors Pdg d’Airbus Defence & Space, pour qui l’achat du F-35A était de nature à « affaiblir l’industrie européenne de la défense » et à « la rendre de plus en plus tributaire de la technologie américaine ».
Seulement, le général Mûllner fut poussé vers la sortie en mars 2018 pour avoir, selon la presse d’outre-Rhin, exprimé sa préférence pour le F-35A, ce qui n’était pas alors conforme avec la position affichée par Ursula von der Leyen, alors ministre allemande de la Défense. En effet, à l’époque, celle-ci privilégiait l’achat d’Eurofighter EF-2000 supplémentaires pour reprendre la mission nucléaire des Tornado… Seulement, les délais pour certifier l’aptitude de ce type d’appareil à mettre en oeuvre la bombe nucléaire tactique américaine B61-12 étant trop long, Berlin opta, en avril 2020, pour le F/A-18 Super Hornet de Boeing. Un tel choix permettait de ne pas faire de l’ombre au SCAF et de ne pas froisser la partie française…
Cependant, la National Nuclear Security Administration [NNSA] américaine ayant retiré le F/A-18 Super Hornet de la liste des avions devant être certifiés pour emporter la B61-12 en novembre 2021, le choix du F-35A semblait inéluctable pour l’Allemagne… Et l’arrivée au pouvoir d’une nouvelle coalition gouvernementale emmenée par Olaf Scholz, allait marquer le début d’une nouvelle approche dans ce dossier.
Finalement, quelques jours après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, M. Scholz fit part de la décision de Berlin de se procurer 35 F-35A et 15 Eurofighter EF-2000 supplémentaires en version « ECR SEAD » pour les missions de guerre électronique. Et le tout via un « fonds spécial » de 100 milliards d’euros, destiné à « réparer » les capacités de la Bundeswehr.
Il restait donc à attendre le feu vert de Washington pour un tel achat. Et il vient d’être donné par la Defense Security Cooperation Agency [DSCA], chargée des exportations d’equipements militaires américains via le dispositif des « Foreign Military Sales » [FMS].
Ainsi, selon l’avis qu’elle a publié le 28 juillet, la DSCA recommande au Congrès d’approuver la vente de 35 F-35A à l’Allemagne, pour un montant estimé à 8,4 milliards de dollars [8,2 milliards d’euros au taux de change actuel].
Outre un soutien logistique, cette somme comprend également deux moteurs F-135-PW-100 de rechange, 105 missiles air-air AIM-120C [AMRAAM], 75 missiles air-sol AGM-158B/B2 JASSM-ER, 344 bombes GBU-53, 162 bombes de type « bunker buster » BLU-109 2000LB, 264 bombes MK-82 500LB et 75 missiles Sidewinder AIM-9X Block II+.
L’avis ne précise pas s’il s’agit de F-35A portés au standard Block 4, c’est à dire la version censée donner à cet appareil toutes les capacités figurant dans son cahier des charges. La mise au point de celle-ci a pris du retard et a généré des surcoûts importants. En outre, elle suppose un nouveau moteur [ou une version améliorée du F-135].
Cela étant, la DSCA a l’habitude de « saler la note » dans ses avis, le prix d’achat effectif étant souvent moins élevé qu’annoncé au moment de la signature du contrat. Mais à titre de comparaison, en octobre 2020, elle avait proposé 40 F-35 pour 6,58 milliards de dollars, mais avec une liste de munitions associées beaucoup plus réduite. Finalement, Berne a décidé d’acquérir 36 appareils, au prix de 5,068 milliards de francs suisses [5,3 milliards de dollars]. Un montant qui est susceptible d’augmenter à l’avenir, comme s’en est récemment inquiété le Contrôle fédéral des finances suisse…
Quoi qu’il en soit, dans son avis, qui n’évoque aucune compensation industrielle [contrairement à ce qu’ont exigé d’autres clients, comme la Suisse et la Belgique], la DSCA justifie cette vente « potentielle » de F-35A à l’Allemagne en usant de ses éléments de langage habituels, savoir qu’elle « soutiendra la politique étrangère et la sécurité nationale des États-Unis en améliorant la sécurité d’un allié de l’Otan qui est une force importante pour la stabilité politique et économique en Europe ».
Et d’ajouter qu’elle « améliorera la capacité » de la Bundeswehr à « faire face aux menaces actuelles et futures en fournissant un remplaçant approprié au Tornado pour la mission de partage nucléaire de l’Otan, pièce maîtresse de la dissuasion en Europe. »
Valeurs Actuelles
Armes à feu : le Congrès américain se prononce en faveur d’une limitation de leur usage
La fusillade d’Uvalde perpétrée le 24 mai dernier dans une école primaire texane est encore dans tous les esprits. Après le drame qui a conduit à la mort de 19dix-neuf enfants et de deux adultes, une vague de contestation s’est emparée des Etats-Unis sur la limitation du port d’armes. Le Figaro nous apprend que le Congrès américain a adopté une loi en ce sens, vendredi 24 juin, soutenue à la fois par des membres républicains et des membres démocrates. La veille, le Sénat avait déjà donné son feu vert.
Une loi historique
C’est sous les applaudissements que le texte visant à mettre en place une régulation des armes à feu a été adopté. Il s’agit de la loi la plus importante sur le sujet depuis trente ans. De nombreuses mesures vont être prises dans ce cadre afin de limiter les violences par arme à feu et tenter de pallier les fusillades en série qui gangrènent le pays. Des milliards de dollars devraient ainsi être dédiés à cette lutte ainsi qu’à la santé mentale et la sécurité dans les écoles.
France24 - World
A 'new Cold War' as Russia, France, US compete for influence in Africa
Issued on: 28/07/2022 - 09:07
NEWS WIRES
Russian, French and American leaders are crisscrossing Africa to win support for their positions on the war in Ukraine, waging what some say is the most intense competition for influence on the continent since the Cold War.
Russian Foreign Minister Sergey Lavrov and French President Emmanuel Macron are each visiting several African countries this week. Samantha Power, head of the U.S. Agency for International Development, went to Kenya and Somalia last week. The U.S. ambassador to the U.N., Linda Thomas-Greenfield, will go to Ghana and Uganda next week.
“It's like a new Cold War is playing out in Africa, where the rival sides are trying to gain influence,” said William Gumede, director of Democracy Works, a foundation promoting good governance.
Lavrov, in his travels across the drought- and hunger-stricken continent, has sought to portray the West as the villain, blaming it for rising food prices, while the Western leaders have accused the Kremlin of cynically using food as a weapon and waging an imperial-style war of conquest - words calculated to appeal to listeners in post-colonial Africa.
Under President Vladimir Putin, Russia has been working to win support in Africa for several years, reinvigorating friendships that date back a half-century, when the Soviet Union backed many African movements fighting to end colonial rule.
"Now that campaign has gone into high gear,” Gumede said.
Moscow's influence in Africa was on display in March during the U.N. vote to condemn Russia's invasion of Ukraine. While 28 African nations voted in favor of the resolution, a significant minority of countries on the continent - 25 - either voted to abstain or did not vote at all.
Russia's top diplomat this week visited Egypt, Congo, Uganda and Ethiopia, pledging friendship and charging the U.S. and European countries with driving up food prices by pursuing “reckless” environmental policies. He also accused them of hoarding food during the COVID-19 pandemic.
“The situation in Ukraine did additionally negatively affect food markets, but not due to the Russian special operation, rather due to the absolutely inadequate reaction of the West, which announced sanctions,” Lavrov said in Addis Ababa, Ethiopia's capital.
Lavrov was warmly received in Uganda by President Yoweri Museveni, who for years has been a U.S. ally but has refused to criticize Russia over the invasion. Museveni even suggested at the outbreak of the war that Putin’s actions might be understandable because Ukraine is in Russia's sphere of influence.
Just as Ugandan President Museveni cites his struggle against colonialism to fend off criticism of his brutal rule today, so he cites the Soviet Union's support for the fight against colonialism to justify ignoring Russian war crimes in Ukraine today. https://t.co/P9A6SvIDNd
July 27, 2022Lavrov voiced support for reform of the U.N. Security Council to give African countries permanent seats and greater influence.
Appearing with Lavrov, the Ugandan leader spoke fondly of old ties with Russia, asking how he could spurn Moscow when he has good relations with countries that participated in slavery.
Museveni, an opinion leader on the continent who has held power for three decades, is an obvious choice for Russia as someone to strengthen ties with, said Ugandan political analyst Asuman Bisiika.
“Uganda is the center of gravity in East Africa,” Bisiika said.
Museveni, 77, has been strictly wearing a mask in public since the COVID-19 outbreak. But he did not have one on when greeting Lavrov in front of photographers, apparently wanting to show warmth to the Russian. Museveni had a mask back on in his next public appearance a day later.
Russia is also courting African public opinion through its state television network, RT, formerly known as Russia Today. RT has announced that it will open a new bureau in Johannesburg.
RT was abruptly removed from Africa's biggest pay-TV platform in Africa, Johannesburg-based Multichoice, in March after the European Union and Britain imposed sanctions against Russia. It is not clear whether establishing the new bureau will enable RT to resume broadcasts to Africa through Multichoice, which claims nearly 22 million subscribers on the continent.
“For Russia, it is the battle to be heard in Africa. It is not important for the actual war effort but for their long-term political influence," Anton Harber, professor of journalism at the University of the Witwatersrand in South Africa. “They see it as fertile ground to cultivate their influence, and, of course, votes in the U.N. are important."
On his tour of Africa, France's Macron accused the Kremlin of using TV channels like RT to spread propaganda in support of the war. And he charged the Kremlin with blackmailing the world by thwarting the export of grain from Ukraine.
"They are blackmailing because they are the ones who blocked cereals in Ukraine. They are the ones who regulate their cereals,” he said in Benin. His itinerary also included Cameroon and Guinea-Bissau.
Macron appealed to Africans to side against Russia.
“I’m telling you here in Africa, a continent that has suffered from colonial imperialism: Russia is one of the last colonial, imperial powers. She decides to invade a neighboring country to defend her interests,” he said. “That’s the reality.”
Power, the top U.S. AID official, was in East Africa to pledge aid to help the region's fight against hunger amid a devastating multi-year drought. She did not hold back in criticizing Russia.
“By blockading Ukraine’s grain exports and restricting the trade of Russia’s own fertilizer, Putin’s actions have had the consequence of inflicting pain on the people of Kenya and on other countries throughout the world," Power said in Nairobi. “He is hurting the people of Kenya in order to benefit his own situation.”
(AP)
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Macron calls Russia 'one of the last imperial colonial powers' on Africa visit
Macron says France ‘remains committed’ to Africa’s security on first stop of three-nation tour
African heritage
Benin authorities, traditional leaders seek return of more stolen artworks from France
Valeurs Actuelles
Royaume-Uni : le seul centre d’aide pour jeunes transgenres fermé car jugé “dangereux pour les enfants”
C’est un soulagement pour d’anciens patients. Jeudi 28 juillet, le Service national de santé britannique (NHS England) a ordonné la fermeture du centre Tavistock à Londres, au Royaume-Uni. Comme le rapporte le Daily Express, cet unique centre d’aide basé à Londres pour les jeunes en plein changement de sexe, était vivement critiqué et jugé « dangereux pour les enfants ». Certains anciens patients reprochent des conseils et des traitements inadaptés de la part du corps médical, qui n’aurait pas apporté une aide psychologique suffisante avant de lancer un processus de transition.
« Beaucoup d’enfants seront sauvés »
C’est le cas de Keira Bell, qui avait été admise dans ce centre lorsqu’elle avait 16 ans. Elle avait reçu très rapidement des bloqueurs de puberté, avant d’interrompre de son plein gré la transition. Désormais âgée de 25 ans, elle s’est réjouie de la fermeture définitive du centre Tavistock auprès du site web du Daily Express : « Je suis aux anges. Cela signifie que beaucoup d’enfants seront sauvés de la voie que j’ai empruntée. » Keira Bell dit avoir eu simplement besoin d’une « thérapie » pour se sentir mieux et non pas d’un traitement médicamenteux. La porte-parole du groupe Women’s Rights Network a également salué la nouvelle : « Aucun enfant ne naît dans le mauvais corps et aucun enfant ne devrait être placé dans un parcours médical qui va nuire à sa santé, sa fertilité et sa fonction sexuelle. » Avant de déplorer la lenteur des procédures puisque « cette clinique a été autorisée à poursuivre ses activités longtemps, malgré de nombreux signaux d’alarme ».
Des bloqueurs de puberté à des enfants de 10 ans ?
Cette fermeture fait suite à un audit dirigé par le docteur Hilary Cass. Au début de l’année, cette pédiatre consultante a constaté que la clinique n’était « pas une option sûre ou viable à long terme » en tant que seul établissement accueillant des jeunes en transition. Cet examen avait été demandé par la NHS England après des avis inquiétants sur le manque d’éléments recueillis par le centre « pour soutenir la prise de décision clinique » d’administrer des bloqueurs de puberté à des enfants, parfois âgés de seulement 10 ans. La NHS England avait également constaté « un nombre significatif d’enfants présentant des troubles de la personnalité », nécessitant davantage d’aide en matière de santé mentale et d’écoute. Pour permettre la fermeture de la clinique d’ici le printemps prochain, les patients seront transférés dans deux autres établissements du Royaume-Uni.
France24 - Monde
Vendre dans le nouveau monde du travail
proposé et financé par
Publié le : 23/05/2022 - 10:52
Business Reporter
Suite à la pandémie, de nombreuses personnes souhaitent changer d'emploi, cela représente une véritable opportunité pour les professionnels des ventes.
La pandémie a sans aucun doute donné aux gens des fourmis dans les jambes. Ils n'ont pas seulement une envie de loisirs et de voyage, mais ils sont de plus en plus désireux de découvrir de nouvelles choses au travail. Et cela se traduit par un sursaut du nombre de transitions d'emploi.
Les données de LinkedIn montrent qu'il y a eu une augmentation de 19 % du nombre d'acheteurs B2B qui ont changé d'emploi dans la région EMEA entre octobre et décembre de l'année dernière. Avant la pandémie, un acheteur B2B conservait son emploi pendant plus de neuf ans en moyenne. Au plus fort de la pandémie, les changements d'emploi sont pratiquement passés à zéro.
Cependant, à mesure que le monde tire un trait sur ce qui est, espérons‑le, le pire de la crise, le turnover des employés atteint des niveaux sans précédent. On appelle ce phénomène le « Great Reshuffle », et il représente à la fois un défi et une opportunité pour les professionnels de la vente.
Ryan Roslansky, PDG, Linkedln.
La conséquence directe de la pandémie dans le monde du travail est la demande accumulée de gens qui cherchent de nouveaux emplois et déménagent à un rythme record. Cela peut poser des difficultés aux professionnels de la vente. Les objectifs de vente changent beaucoup plus souvent. Il n’est pas surprenant qu’un récent sondage de Linkedln ait révélé que quatre vendeurs sur cinq ont perdu une opportunité ou perdu du temps parce qu’une personne qui travaillait sur le compte en question était partie.
Sécurisation des comptes avec le multithreading
Mais si avoir à faire face à l'évolution des perspectives de vente peut être difficile, ce n'est pas un problème sans solution. La solution est le « multithreading ».
Le multithreading consiste à établir des relations de confiance avec plusieurs personnes qui ont une influence sur les achats effectués sur un compte. Cela fait partie des bonnes pratiques, comme le prouve la recherche de Linkedln Sales Navigator : les vendeurs qui sont connectés sur Linkedln à au moins quatre personnes sur un compte donné sont 16 pour cent plus susceptibles de conclure un accord avec cette entreprise, comparé aux vendeurs qui ont moins de quatre connexions.
Cela signifie que si vous pouvez établir des relations avec plusieurs personnes au sein d'une organisation, vous êtes plus susceptible de conclure un accord. C'est évident : si vous n'avez qu'un seul contact et que celui-ci s'en va, vous devrez tout recommencer et établir de nouveaux liens.
Pour éviter cela, vous devez vous montrer proactif. Faites un inventaire des personnes qui ont une influence sur les achats dans votre compte. Prenez le temps de comprendre qui sont ces personnes : prenez le temps d'apprendre à les connaître, d'évaluer leurs rôles et leurs besoins et de voir comment elles interagissent avec leurs collègues. Ensuite, faites de votre mieux pour nouer des relations multiples au sein de ce réseau.
Pour commencer, demandez à quelqu'un de votre réseau de vous faire une chaleureuse introduction auprès de ses collègues. Vous pouvez également vous présenter vous-même, peut-être en posant une question qui montre votre connaissance de leur secteur d'activité.
Le multithreading demande du temps et des efforts. Mais c’est beaucoup plus facile que de repartir de zéro sur un compte. Établissez de multiples relations au sein de vos comptes clés et vos opportunités de vente deviendront plus sûres, et pourraient même prendre de l’ampleur à mesure que les différentes exigences de vos différents contacts entrent en jeu.
L'opportunité offerte par les contacts qui changent de société
Le multithreading est un excellent moyen de protéger vos comptes lorsque des contacts importants s'en vont. Mais il existe également une épingle du jeu à tirer de ces changements. Si un employé clé quitte sa société, cela vous offre une porte d'entrée au sein de cette entreprise.
Cette opportunité ne concerne pas seulement les personnes que vous connaissez déjà. Toute personne qui commence un nouvel emploi est susceptible d'être plus ouverte à de nouveaux contacts, le temps qu'elle s'adapte à son nouvel environnement. Par exemple, les taux d'acceptation des lnMails Linkedln sont beaucoup plus élevés parmi les professionnels qui ont récemment commencé un nouvel emploi.
C'est particulièrement important lorsqu'un nouveau leader prend en charge une équipe. Bien souvent, ils souhaitent changer un peu les choses, et cela se traduit généralement par un investissement dans de nouveaux outils et services. C'est le moment idéal pour présenter une opportunité d'achat.
Donc, lorsque vous remarquez un nouvel employé dans un compte prioritaire, contactez-le pour le féliciter. Ensuite, apprenez à le connaître et à comprendre quels sont leurs défis et leurs objectifs, afin de savoir comment vous pourriez lui apporter une valeur ajoutée.
Pour profiter au mieux de cette opportunité, vous devrez tenir à jour une liste de contacts. Il est important de surveiller quand vos acheteurs actuels changent de rôle ou si un nouvel acheteur rejoint un compte clé. Vous devrez également identifier chaque personne qui a une raison d'acheter vos produits et établir des relations avec le plus grand nombre possible. Il est très utile de garder une liste de vos anciens acheteurs qui travaillent dorénavant dans d'autres entreprises. Toutes ces activités importantes peuvent être automatisées, par exemple en utilisant l'outil Sales Navigator de Linkedln.
S’adapter au « great reshuffle »
Il n'y a pas moyen d'éviter tous ces changements. Mais les vendeurs qui savent s'adapter verront cela comme une opportunité et en profiteront pour créer de nouveaux liens et élargir leur réseau, ce qui facilitera leur succès. Vos acheteurs vont changer. Et cela signifie que la façon dont vous abordez vos comptes cibles devra également changer. Il est crucial d'avoir la bonne information, mais aussi le bon état d'esprit pour utiliser cette information à bon escient.
« Cette tendance n'est pas propre à la vente, mais bon nombre de ses implications le sont », explique Liam Halpin de Linkedln. « Dans notre profession, tout dépend des relations - et les relations dépendent de la continuité. Nous ne pouvons pas accepter que les cycles de vente stagnent et que les clients s'en aillent parce que cette continuité est constamment interrompue. Il est donc essentiel pour nous de développer des structures et des méthodologies de vente qui peuvent continuer à fonctionner dans un monde en mouvement. »
Donc, acceptez le changement. Mais assurez-vous que vous et vos équipes de vente disposez des outils nécessaires pour tirer votre épingle du jeu.
En savoir plus sur Linkedln Sales Solutions ici
Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine
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La marine indienne a pris possession de l’INS Vikrant, son nouveau porte-avions de conception locale
par Laurent Lagneau · 28 juillet 2022
Après le retrait de l’INS Viraat, en 2017, les capacités aéronavale de la marine indienne [ou Indian Navy] ne reposaient plus que sur le porte-avions INS Vikramaditya, admis au service en 2013 après avoir été acquis auprès de la Russie [sous le nom « Amiral Gorchkov »] et remis en état, non sans difficultés, par l’industrie navale indienne.
Or, depuis ce 28 juillet, l’Indian Navy dispose à nouveau de deux porte-avions, l’INS Vikrant lui ayant été officiellement remis par le groupe indien Cochin Shipyard Limited, à l’issue d’une quatrième – et ultime – campagne d’essais en mer. Selon la presse indienne, le coût de ce navire est d’environ 2,8 milliards d’euros
Pour rappel, l’INS Vikrant est le premier porte-avions de conception indienne. Commencée en 2009, sa construction n’a pas été épargnée par les aléas. Devant être livré initialement à la fin des années 2010, cette échéance a dû être reporté en raison de contretemps dans la livaison d’équipements spécifiques commandés à la Russie [alors que 75% de ses composants sont d’origine indienne, ndlr] et des mesures sanitaires liées à la pandémie de covid-19. Finalement, ce navire n’a pu prendre la mer qu’en août 2021.
#R11 – Delivery of Maiden #IAC #Vikrant
A testimony to the dedicated efforts of stakeholders across the Navy, #CSL, #Industry, OEMs & #MSMEs for over two decades & unstinted support of MoD.#AatmanirbharBharat #AzadiKaAmritMahotsav @indiannavy pic.twitter.com/wo9Fe6XHFd
— IN (@IndiannavyMedia) July 28, 2022
Affichant un déplacement d’environ 40’000 tonnes pour une longueur de 262 mètres et une largeur de 60 mètres, l’INS Vikrant est en configuration STOBAR, c’est à dire qu’il est doté d’un tremplin pour permettre à ses avions embarqués de décoller. Propulsé par quatre turbines à gaz General Electric LM2500 + lui permettant d’atteindre la vitesse maximale de 28 noeuds [18 noeuds en rythme de croisière], il peut mettre en oeuvre une trentaine d’aéronefs, dont 26 chasseurs de type MiG-29K.
Built by CSL- IAC Vikrant. #IAC #Vikrant pic.twitter.com/9vYP79bGfI
— Cochin Shipyard Ltd (@cslcochin) July 28, 2022
Cependant, et étant qu’elle espère pouvoir disposer, à l’avenir, d’un troisième porte-avions en configuration CATOBAR [avec catapultes et brins d’arrêt] et que les MiG-29K ne lui donnent pas satisfaction, l’India Navy est en quête d’un autre chasseurs-bombardier embarqué, compatible avec le pont d’envol de l’INS Vikrant. D’où les évaluations du Rafale M de Dassault Aviation et, plus récemment, du F/A-18 Super Hornet de Boeing, à la base navale INS Hansa, à Goa.
L’enjeu était de vérifier si ces deux types d’avions étaient en mesure de décoller, selon différentes configurations, d’un pont d’envol équipé d’un tremplin. Si Dassault Aviation a joué la carte de la discrétion quand le Rafale M a été évalué en janvier dernier [il aura fallu se contenter de photos « volées », prises aux abords de l’INS Hansa], Boeing n’a pas hésité à communiquer sur les performances du F/A-18 Super Hornet.
Reste maintenant à l’Indian Navy de faire son choix. Chaque offre a ses forces et ses faiblesses… Ainsi, le fait que l’Indian Air Force dispose de 36 Rafale B/C peut être un atout, notamment pour des raisons de maintien en condition opérationnelle [MCO], d’approvisionnement en pièces détachées et de formation. D’un autre côté, le F/A-18 Super Hornet est équipé de moteurs General Electric F404, qui appartiennent à la même famille que celui qui propulse le HAL Tejas, l’avion de combat indien. Mais comme souvent dans ce genre d’affaires, les aspects politiques prendront le dessus sur les considérations techniques.
Opex 360
Berlin approuve la vente de 100 obusiers PzH-2000 à l’Ukraine pour 1,7 milliard d’euros
par Laurent Lagneau · 28 juillet 2022
Disposant notamment, avant la guerre avec la Russie, d’obusiers automoteurs 2S22 Bohdana [de conception locale, nldr], l’artillerie ukranienne s’est significativement renforcée grâce à l’aide occidentale, ce qui lui a permis, ces dernière semaines, de rééquilibrer le rapport de forces face à son homologue russe dans la région du Donbass et celle de Kherson.
Pour rappel, l’armée ukranienne met désormais en oeuvre des canons M777, des obusiers automoteurs M109, AHS Krab et CAESAr [Camions équipés d’un système d’artillerie] ainsi que des lance-roquettes M270 et M142 HIMARS [High Mobility Artillery Rocket System]. Et, depuis le début de ce mois, elle compte également douze obusiers PzH-2000, dont sept ont été fournis par l’Allemagne et cinq par les Pays-Bas.
Cela étant, en avril dernier, il fut rapporté que Krauss-Maffei Wegmann [associé au français Nexter au sein de KNDS, ndlr] avait proposé de vendre à Kiev au moins 100 PzH-2000 pour un montant de 1,7 milliard d’euros, cette somme couvrant également le soutien et la formation des artilleurs ukrainiens.
Pour rappel, monté sur des chenilles, le PzH-2000 est doté d’un canon de 155 mm [fourni par Rheinmetall] pouvant tirer à une cadence de neuf à dix coups par minute. Selon la munition utilisée, sa portée va de 30 à 50 km environ.
Seulement, l’industriel allemand n’était alors pas en mesure de livrer ces pièces d’artillerie à l’armée ukrainienne dans l’immédiat. D’où sa suggestion d’en prélever dans l’inventaire de la Bundeswehr [forces armées allemandes, ndlr], quitte à les remplacer par la suite à partir de 2024. Ce qui n’alla pas sans susciter quelques réticences au sein de l’état-major d’outre-Rhin.
« Pour les livraisons provenant des stocks de la Bundeswehr, je dois dire honnêtement que nous sommes entre-temps arrivés à une limite », avait en effet expliqué Christine Lambrecht, la ministre allemande de la Défense, avant de faire valoir que l’Allemagne devait « maintenir ses capacités d’action et être en mesure de garantir sa défense ainsi que celle de l’Alliance [atlantique].
Quoi qu’il en soit, et selon des informations de l’hebdomadaire Der Spiegel et de l’agence Reuters, Robert Habeck, le ministre allemand de l’Économie [et vice-chancelier], a fini par approuver cette vente de 100 PzH-2000 à l’Ukraine, le 13 juillet dernier. Cependant, on ignore si des exemplaires seront prélevés ou non dans le parc de la Deutches Heer, ni quand les livraisons commenceront. En tout cas, cette commande devrait prendre plusieurs années pour être honorée dans sa totalité.
Cet achat de PzH-2000 par l’Ukraine vient s’ajouter à la commande d’une cinquantaine d’obusiers automoteurs ASH Krab [montés aussi sur des chenilles, ndlr], passée en juin auprès de la Pologne, pour environ 650 millons d’euros.
France24 - World
‘Earth Overshoot Day’ comes earlier every year
Issued on: 29/07/2022 - 04:06Modified: 29/07/2022 - 11:04
Catherine CLIFFORD
Earth Overshoot Day marks the date on which humanity has consumed all the resources that the Earth can sustainably produce in one year. For 2022, this day falls on Thursday, July 28. The date has been steadily coming earlier – barring the occasional exception – since 1970.
New York Times - World
Peeling Paint in Hong Kong Reveals Work of Newly Relevant ‘King’
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Hong Kong Dispatch
When he was alive, the graffiti of Tsang Tsou-choi, or the “King of Kowloon,” was considered peculiar and personal. In a radically changed city, his mostly vanished art now has a political charge.
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By Austin Ramzy
HONG KONG — Often shirtless in summer, smelling of sweat and ink, the aggrieved artist wrote incessantly, and everywhere: on walls, underpasses, lamp posts and traffic light control boxes.
He covered public spaces in Hong Kong with expansive jumbles of Chinese characters that announced his unshakable belief that much of the Kowloon Peninsula rightfully belonged to his family.
During his lifetime, the graffiti artist, Tsang Tsou-choi, was a ubiquitous figure, well-known for his eccentric campaign that struck most as a peculiar personal mission, not a political rallying cry.
But Hong Kong has become a very different place since Mr. Tsang died in 2007, and his work — once commonly spotted, but now largely vanished from the streetscape — has taken on a new resonance in a city where much political expression has been stamped out by a sweeping campaign against dissent since 2020.
“In his lifetime, particularly early on, people thought he was completely crazy,” said Louisa Lim, author of “Indelible City: Dispossession and Defiance in Hong Kong,” a new book that examines Mr. Tsang’s legacy. “Even at the time that he died no one was really interested in the content or the political message of his work. But actually, he was talking about these Hong Kong preoccupations long before other people were — territory, sovereignty, dispossession and loss.”
When a decades-old work surfaced earlier this year, it started drawing a crowd to a setting that could hardly be more mundane: a concrete railway bridge, built over a roadway and adorned with little besides a registration number and a warning against graffiti.
The bridge sits near a bird market and a sports stadium on Boundary Street, a road that marks the edge of the territory ceded by the Qing dynasty to the British in 1860 after the Second Opium War. It is covered in gray paint, some of which flaked away this spring — exactly how remains a mystery — to reveal a palimpsest of Mr. Tsang’s work from several eras of painting at one of his favorite sites.
Lam Siu-wing, a Hong Kong artist, said he happened across the Boundary Street work while out for an evening walk in late March.
“I thought the old Hong Kong was saying hello again,” he said.
News of the discovery began to spread, with When In Doubt, an artist collective that Mr. Lam belongs to, describing his find as a rare treasure. The group noted that it’s one of the earliest artistic creations to prod discussion of an essential and increasingly pressing question in Hong Kong: Who does urban space belong to?
While the legitimacy of his territorial claims is questionable, based on his reading of his own family tree, Mr. Tsang became a sort of popular sovereign in his own right; he is now widely known as the “King of Kowloon.” His death at 85 was given blanket coverage in the local media, with some newspapers covering their front pages with rarefied characters reserved for royalty.
Despite his fame, his works were often daubed over by municipal workers tasked with keeping graffiti at bay.
But even as his art disappeared, the questions it touched on became more relevant and wrenching, permeating the pro-democracy protests that engulfed Hong Kong in 2014 and 2019.
And while many of those protesters were too young to have ever known a city slathered with Mr. Tsang’s work, they also covered public places with their own slogans and painted over symbols of Chinese authority in the Legislative Council and other government buildings.
“Again and again over the years, his ideas had trickled into the lifeblood of the city through the medium of calligraphy, percolating into its veins,” Ms. Lim writes in her new book.
The protest graffiti from 2019 has now been almost entirely erased, although “Be Water” — a Bruce Lee mantra adopted by demonstrators — and other messages can sometimes still be seen faintly on walls and walkways.
Likewise, little remains of the thousands of works by Mr. Tsang that once plastered the city. A few, particularly items he did on paper and other more portable mediums, have sold at auction. M+, Hong Kong’s new art museum, has more than 20 works of his in its collection, including a pair of ink-painted wooden doors.
But far more are hidden under paint on the streets of the city.
Mr. Tsang received just a few years of formal education, and some experts have sniffed that his writing, almost all done by brush and ink he used by the gallon, was not calligraphy in the formal Chinese tradition. Still, his work was shown at the Venice Biennale in 2003, and pieces sell for as much as $100,000.
Researchers say the style of his work, which is filled with lists of ancestors and names of places he claims, was likely inspired both by the writing primers he used as a child and the text-heavy advertisements that filled the city in the middle of the 20th century.
Over the years, efforts to preserve Mr. Tsang’s work have been piecemeal, with some works destroyed through negligence. In 2017 a city contractor painted over a work on an electric switch box near an arts college, damaging it beyond repair. Officials have said others are too badly deteriorated to warrant protection.
The MTR Corporation, the Hong Kong mass transit operator that owns the bridge at Boundary Street, said it is investigating how to preserve the site’s work, with Hong Kong’s government saying it was offering technical advice.
Two other Tsang pieces — a pillar near the Star Ferry terminal at the southern end of the Kowloon Peninsula and a lamp post outside a public housing estate — were covered with clear plastic boxes more than a decade ago in response to growing public demands that they be preserved.
Willie Chung, a collector who met Mr. Tsang in the early 1990s and spent years documenting his work, helped organize a petition to protect the art. But he laments there is no commemorative signage to tell passers-by about them. He has documented dozens of other sites as well, but is cautious about publicizing the locations, saying official preservation policy is still too inconsistent.
“There’s still a lot of uncertainty,” he said.
For now, he makes regular visits to check on them and add protective coatings. After days of spring rains, he traveled to a handful of sites in eastern Kowloon. At one he took out a small wire tool and removed layers of adhesive accumulated from advertisements slapped onto a lamppost that Mr. Tsang had painted years ago. His characters peeked out from under gray paint, declaring him owner of that spot.
At another location, Mr. Chung crossed several lanes of traffic near a construction site. Bemused workers in yellow hard hats watched as he walked past thorn bushes and plastic barriers to series of pillars. He scraped off the traces of dead vines with a putty knife, then a layer of paint.
Gradually, the characters became clearer. “Tsang,” read one. Then above it, “China.” Once, the stark characters had stretched around the pillar and others nearby. For now, they remain almost completely hidden.
“I hope there will be a day,” Mr. Chung said, “when we can share this with everyone.”
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L'Humanité
Freddie Mercury, the show must go on…
Nos recommandations culturellesTélévision Un documentaire raconte l’histoire du chanteur de Queen et, parallèlement, celle des homosexuels séropositifs stigmatisés.
Lilah Pinto-Kadouri«W e are the champions, my friends/And we’ll keep on fighting till the end. » Cette chanson, reprise par Liza Minnelli, clôture « The Freddie Mercury Tribute Concert ». En 1992, cet événement décisif dans la sensibilisation à la lutte contre le sida est organisé par le groupe Queen en hommage à leur chanteur, Freddie Mercury. Le concert se déroule au Wembley Stadium, à Londres, et réunit artistes et amis : Elton John, David Bowie, Annie Lennox, George Michael, mais aussi Metallica, The Who, Guns N’Roses, Extreme… Les stars de la pop et du rock reprennent les paroles de Queen, s’unissant contre la haine et pour l’amour.
Le documentaire de James Rogan ne retrace pas seulement la vie et l’œuvre du groupe, il raconte également la découverte du sida et le rapport qu’entretiennent les sociétés avec cette maladie. C’est avec émotion que l’on découvre les témoignages qui reviennent, entre autres, sur l’approche du VIH par les médias et la population. L’on apprend aussi que Freddie Mercury n’aime pas parler de lui et préfère se raconter dans ses chansons…
C’est qu’il chérit d’une passion folle la musique : c’est elle qui, lorsqu’il est gravement malade, le fait encore tenir debout. Celle que le gouvernement et la presse surnomment longtemps « la peste gay » n’est pas prise au sérieux lorsque, fin 1981, les premiers morts du sida sont signalés. Durant cette période, de plus en plus de gens succombent au VIH. Sa propagation coïncide avec le désir de Freddie Mercury de se retirer de la scène. La presse l’accuse alors de l’avoir contracté.
Le chanteur a une tache qui grossit sur la main, puis sur la joue : un des premiers symptômes, le sarcome de Kaposi. Freddie Mercury a bien le sida, mais il chantera jusqu’à ce qu’il ne puisse plus le faire. Il meurt le 24 novembre 1991, un jour à peine après avoir révélé sa séropositivité. Comme le rappelle le documentaire, le fameux argumentaire « il est gay, il l’a mérité » est repris par nombre de journaux et de politiques. Les membres du groupe décident alors de dénoncer cette diabolisation du VIH et de libérer la parole. Ils organisent en réponse « The Freddie Mercury Tribute Concert ».
Les mentalités ont commencé à évoluer. Peu de temps après, les premiers traitements arrivent. La pandémie a fait 36 millions de morts jusqu’à aujourd’hui, mais l’ignorance et les préjugés sont aussi meurtriers. Une page de l’histoire à ne pas oublier, surtout à l’heure de la propagation du virus Monkeypox, la « variole du singe ». Le combat contre la haine n’est jamais fini...
TélévisionArteVIH Valeurs Actuelles
La chute de Draghi ex-Premier ministre italien
Dans la touffeur de l’été romain, l’orage politique ne va pas tarder à avoir raison du mandat de Mario Draghi, au pouvoir depuis dix-sept mois, un record. Ce 20 juillet commence une de ces joutes dont Rome a le secret. Quand le président du Conseil prend la parole au Sénat, l’issue de la journée est encore imprévisible. Une semaine auparavant, Draghi a été défié au Parlement par le Mouvement 5 étoiles (M5S), l’un des piliers de sa coalition. L’ancien patron de la Banque centrale européenne (BCE) a remis alors sa démission au président de la République, Sergio Mattarella, qui l’a refusée, enjoignant à “Super Mario” de se présenter devant le Parlement.
Celui-ci prononce alors un discours étonnant, au ton dur, rappelant son bilan et demandant instamment aux partis de sa coalition un soutien inconditionnel. Un discours programmatique en porte à faux avec l’agenda politique et institutionnel : la législature tire à sa fin, les élections législatives, prévues en mai 2023, devaient porter au pouvoir une autre majorité. Avec hauteur, il lance à plusieurs reprises : « Êtes-vous prêts ? », sous-entendu : à me suivre sans plus sourciller ni récriminer, à faire taire vos différences idéologiques – qui sont profondes, cette coalition allant de la gauche à la droite de l’échiquier. Une erreur, une raideur qui lui seront fatales.
Sans prendre en compte les revendications de ses partenaires du centre droit, la Ligue de Matteo Salvini et Forza Italia de Silvio Berlusconi, mais après s’être entretenu avec Enrico Letta, le leader du Parti démocrate (gauche), Draghi tentait en apparence de recoller les morceaux avec le M5S, celui-là même qui l’avait défié quelques jours auparavant sur une réforme économique devant le Sénat. Les conséquences sont immédiates : le visage tendu de Matteo Salvini, cible de Mario Draghi, à la fin du discours, l’interdiction faite aux parlementaires de la Ligue d’applaudir et la proposition du centre droit adressée en retour à Mario Draghi de former un gouvernement renouvelé et sans le Mouvement 5 étoiles – proposition repoussée – laissaient augurer la fin de ce gouvernement.
Giorgia Meloni, chef de Fratelli d’Italia (Frères d’Italie), seul parti d’opposition et qui sentait le vent tourner dans sa direction, s’exclamait après ce discours : « Draghi arrive au Parlement et exige de fait les pleins pouvoirs, affirmant que les Italiens le lui ont demandé. Mais dans une démocratie, la volonté populaire ne s’exprime que par le vote […] Ce sont les autocraties qui prétendent représenter le peuple sans faire voter les citoyens, pas les démocraties occidentales. » Ambiance…
Le blanc-seing demandé par Mario Draghi dans une proposition “à prendre ou à laisser” lui est refusé. Le lendemain, Mattarella accepte la démission de l’ex-président de la BCE, les élections générales sont convoquées le 25 septembre prochain.
Quel est le bilan de Mario Draghi ?
Quand l’ex-banquier de Goldman Sachs arrive au pouvoir en février 2021, appelé à la rescousse par Sergio Mattarella pour former un gouvernement d’union nationale destiné à gérer la pandémie et à engager les réformes réclamées par l’attribution des 209 milliards du plan de relance européen (PNRR), l’establishment européen se félicite. Mario Draghi est un des leurs, il parle leur langage, sa vision de l’avenir de l’Italie se fond dans l’agenda bruxellois. On élabore très rapidement une narration officielle sur la stabilité et la fiabilité retrouvées de l’Italie. Une crédibilité qui est donc celle d’un profil technocratique et non plus politique.
Artisan de l’entrée de l’Italie dans la zone euro, Draghi a su se constituer un réseau dans la finance internationale, réseau élargi par la direction générale de la branche européenne de Goldman Sachs et par la présidence de la BCE de 2011 à 2019. Un européisme omniprésent : n’a-t-il pas d’ailleurs conclu son plaidoyer devant le Sénat en rappelant les échéances européennes ? « La réforme des règles budgétaires et de défense commune, le dépassement du principe de l’unanimité seront bientôt discutés. Dans tous ces domaines, l’Italie a beaucoup à dire, avec crédibilité, esprit constructif, et sans aucune subalternité. »
Bruxelles a pour “Super Mario” les yeux de Chimène et passe sur les dérapages budgétaires dus au ralentissement post-Covid. Mais c’était compter sans les inévitables tiraillements… de la politique. Si Giancarlo Giorgetti, homme fort de la Ligue, est un de ses ministres et fervents soutiens, Mario Draghi a bien plus ménagé sa gauche que sa droite. Ainsi, tout récemment, a-t-il laissé présenter les propositions sur la légalisation du cannabis et sur le “jus scholæ”, première étape vers le droit du sol. Il s’agit ici d’accorder la citoyenneté aux enfants immigrés ayant accompli un cycle d’études en Italie. La ministre de l’Intérieur, Luciana Lamorgese, pratique d’ailleurs une politique migratoire à l’exact opposé de celle menée par Matteo Salvini.
Ainsi la droite “de gouvernement” a-t-elle dû accepter nombre de compromis quand la gauche pouvait à sa guise faire avancer un agenda sociétal. Mais, comme le dit Roberto Calderoli, un des membres historiques de la Ligue, « quand on tire trop sur la corde, elle se casse »…
La brutalité du “tout ou rien” proposé par Draghi interroge. Était-il prêt à assumer l’augmentation de l’inflation, la crise énergétique, une prévision de croissance quasi nulle, une augmentation sans discontinuer de la dette et un certain retard dans la réalisation des réformes nécessaires au versement des fonds européens, bref une crise économique qui se serait inévitablement accompagnée d’une chute de popularité ?
Et puis, il y a l’affaire ukrainienne. Malgré son côté “Machiavel”, Draghi n’est pas un politique au sens propre, encore moins un diplomate. Ses alliés de gouvernement, en l’occurrence sur ce dossier la Ligue et le Mouvement 5 étoiles, ne sont pas d’un atlantisme effréné. Les conséquences des sanctions contre Moscou ont fragilisé les entreprises italiennes dont la Ligue, au moins dans le Nord, se veut le porte-parole.
Or Draghi a réagi très durement à l’invasion de l’Ukraine, il est sans doute le plus antirusse de toute l’Union européenne, en parfaite synergie avec Ursula von der Leyen et Emmanuel Macron. Il souhaite toujours plus de sanctions, ce qu’il a encore expliqué dans son discours du 20 juillet : « Armer l’Ukraine est le seul moyen de permettre aux Ukrainiens de se défendre. Dans le même temps, nous devons continuer à travailler à la recherche de solutions négociées, à commencer par la crise du blé. Et nous devons intensifier nos efforts pour combattre l’ingérence de la Russie et d’autres autocraties dans notre politique. » Droit dans ses bottes, Mario Draghi, par son intransigeance, a sans doute accéléré sa déconfiture.
Et maintenant ?
À gauche, le Parti démocrate (PD) d’Enrico Letta part assez mal : s’il est crédité d’un score proche de celui de Fratelli d’Italia, entre 20 et 22 % des voix selon les derniers sondages, l’alliance qu’il entendait bâtir avec le Mouvement 5 étoiles pour obtenir une majorité vient de tomber à l’eau ; sa stratégie d’entraîner Mario Draghi toujours plus loin vers la gauche, excluant ainsi le centre droit, a magistralement échoué. Ne lui reste plus pour s’allier que des microformations de la gauche et du centre, “au nom de Draghi”. Autre écueil, il lui manque le soutien de l’ancien président du Conseil, le Florentin Matteo Renzi, son ennemi juré, qui a pour lui les traits de Iago.
À droite, la situation se présente bien mieux. La coalition Fratelli d’Italia, Ligue et Forza Italia a de grandes chances de l’emporter. Mais les équilibres ont changé. Giorgia Meloni s’affiche en tête des sondages, son parti Fratelli d’Italia fondé il y a seulement dix ans a connu une croissance forte. La cohérence de son positionnement politique, son refus de s’engager dans aucune coalition hétéroclite, lui a évité l’usure assurée du pouvoir.
Conservatrice de droite assumée, Giorgia Meloni fut en 2006, à 29 ans, la plus jeune vice-présidente de la Chambre des députés. Issue du Mouvement social italien (MSI, postfasciste) devenu Alliance nationale, puis Frères d’Italie, elle a su développer et faire grandir son parti, minoritaire il y a cinq ans, par sa ténacité, sa fougue, son talent oratoire et une parfaite maîtrise de sa communication. Élue présidente du Parti des conservateurs et réformistes européens (ECR Party) en 2020, elle a noué des liens tant avec Viktor Orbán qu’avec les républicains américains, elle fut d’ailleurs l’invitée d’honneur de la Conservative Political Action Conference (CPAC) en mars 2019 où elle prononça un discours remarqué devant Donald Trump. Son atlantisme semble plus affirmé que celui de Salvini, mais, nous explique Francesco Giubilei, président du think tank conservateur Nazione Futura, « tous ont bien présents à l’esprit d’embrasser la cause de l’Occident et donc de se ranger aux côtés des États-Unis et de l’Otan. Cela dit, il peut bien sûr y avoir des nuances entre ces différents alliés ».
Forte de ces succès et des sondages en sa faveur, Meloni entend aujourd’hui prendre la tête de la droite italienne. Salvini, à qui les Italiens reprochent ce qu’ils ont pourtant aimé chez lui, son naturel, son parler franc, son énergie pas toujours canalisée, son incroyable présence en meeting, paie aujourd’hui la participation de la Ligue au gouvernement Draghi, avec la gauche. Nombreux sont les électeurs qui sont aujourd’hui tentés par le vote Fratelli d’Italia. La Ligue est aussi divisée par de multiples courants : les gouverneurs du Nord sont plus centristes et modérés que la base militante, mais jusqu’à présent le charisme de Salvini tenait lieu de ciment.
De son côté, Forza Italia, crédité de 8-10 %, entend bien prendre part à la bataille électorale. Silvio Berlusconi mènera une campagne active, il représente l’aile modérée, catholique libérale et européenne – ce sont ses propres mots – de la droite.
Des personnalités fortes qui devront consentir à des compromis pour arriver au pouvoir. Récemment, des frictions leur ont fait perdre plusieurs municipalités.
Ils devront également faire face à une campagne de haine et de diabolisation qui tourne déjà à plein régime. À l’insulte “populiste”, passablement éculée, sont venus s’ajouter les vocables “irresponsables”, “poutiniens” (pour Salvini), “fascistes” (pour Meloni) mais aussi “incapables”, et ce, alors que la droite gouverne 14 régions sur 21. L’exercice du pouvoir ne leur est pas vraiment inconnu… À Rome, comme à Paris et Bruxelles, “l’extrême centre” a compris que le tremblement de terre transalpin n’en est qu’à sa première secousse. La gémellité de Macron et de Draghi fait craindre une réplique du côté de l’Élysée, alors qu’à Bruxelles et à Berlin, on redoute une Meloni nettement moins docile aux injonctions de l’Union, juste au moment où il faudra aborder les sujets qui fâchent.
Opex 360
Un groupe terroriste lié à al-Qaïda annonce des « opérations d’envergure » contre Bamako pour bientôt
par Laurent Lagneau · 28 juillet 2022
Le 27 juillet, et pour la seconde fois en moins d’une semaine, le Mali a été le théâtre de trois attaques coordonnées ayant visé les localités de Kalumba [près de la frontière avec la Mauritanie], de Sokolo [centre] et de Mopti [centre]. Selon un bilan donné par l’État-major des forces armées maliennes [FAMa], au moins quinze soldats et trois civils y ont laissé la vie…
Cela étant, a assuré la même source, la riposte a été vigoureuse à Sokolo au point que les FAMa auraient mis en déroute les assaillants, avant de lancer une contre-attaque, soldée par la mort de 48 terroristes et, « grâce à des actions héliportées », par la destruction de trois pick-ups et la saisie de deux autres.
S’agissant de Kalumba, l’état-major malien a expliqué que des opérations de ratissage étaient toujours en cours au moment de la diffusion de son communiqué et qu’une « poursuite aérienne » avait « permis d’attaquer les bases logistiques terroristes sous couvert » de la végétation, « réduisant ainsi le potientiel ennemi ».
Enfin, à Mopti, les assaillants ont tenté de s’en prendre à un barrage du camp Hamadoun Bocary Barry ainsi qu’à des installations de la force aérienne malienne. Sans succès puisque, assure l’état-major, les FAMa « ont rapidement maîtrisé tous les mouvements suspects ».
Pour rappel, la semaine passée, des raids menés quasi-simultanément contre des emprises militaires par la Katiba Macina, membre du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans [GSIM ou JNIM, lié à al-Qaïda] avaient visé six localités situées dans les régions de Koulikoro [proche de Bamako], de Ségou et de Mopti. Depuis 2012, jamais des attaques coordonnées n’avaient été menées aussi près de la capitale malienne.
D’ailleurs, quelques heures plus tard, la ville-garnison de Kati, qui est coeur de l’appareil militaire [et désormais, politique] malien, fut visée par une « attaque complexe », revendiquée plus tard par la Katiba Macina. Une première, là aussi, depuis 2012.
La junte et #Wagner ont réussi à augmenter de manière très significative le nombre de recrus #JNIM #AQMI dans le centre, tout comme le nombre de candidats volontaires kamikazes, et d’une manière inédite pour le #Mali et pour le #Sahel. Ceux qui payent le prix sont FAMa & MINUSMA https://t.co/jrdJW284qO
— Wassim Nasr (@SimNasr) July 28, 2022
« En agissant de la sorte, le JNIM lance un message au pouvoir malien. Les jihadistes veulent prouver qu’ils sont en mesure de frapper au cœur du dispositif de gouvernance et sécuritaire de Bamako. Ce qui est un message fort, même si on peut considérer qu’en termes d’impacts militaires, ce n’est pas une réussite », a expliqué le journaliste Wassim Nasr, spécialiste de la mouvance jihadiste chez France24. Et d’ajouter : « Le choix de mettre des ressources rares, deux kamikazes et leurs véhicules piégés, sachant qu’ils auraient pu faire beaucoup plus de dégâts en s’attaquant à une cible civile est un message politique qui s’adresse aussi à la population malienne ».
Avec le retrait de la force française Barkhane du Mali [et de ses moyens de renseignement], le JNIM dipose désormais d’une certaine liberté dans ses mouvements, que, visiblement, le groupe paramilitaire russe Wagner – auquel la junte malienne a fait appel – n’est pas en mesure de contrer…
D’ailleurs, dans son dernier rapport, le groupe d’experts des Nations unies sur la mouvance jihadiste n’a pas caché sa préoccupation au sujet du départ de Barkhane. Départ qui risque de faire du Mali « un sanctuaire pour les groupes terroristes ». Et d’insister : « La reconfiguration militaire en cours risque de compromettre le efforts passés contre le terrorisme ».
Et l’on peut craindre effectivement que l’Adrar des Ifoghas, où les forces françaises et tchadiennes menèrent de durs combats pour en déloger les terroristes, soit redevenu le « sanctuaire » jihadiste qu’il était vant le début de l’opération Serval.
Quoi qu’il en soit, si l’on en croit le rapport du groupe d’experts des Nations unies, le JNIM a accentué son contrôle sur les zones où il est présent tout en étendant son influence vers le golfe de Guinée, via la route nationale 18, qui mène au Burkina Faso, pays en proie une instabilité accrue liée au coup d’État du 24 janvier dernier.
En outre, le JNIM s’appuie sur Ansarul Islam, une organisation jihadiste locale, pour assoir son influence au Burkina, qui lui sert aussi de terrain pour former ses combattant recrutés en Côte d’Ivoire, au Sénégal et au Togo, ceux-ci étant renvoyés par la suite dans leur pays d’origine. Cette progression vers le golfe de Guinée se fait aussi avec le soutien de communautés régionales, sur fond d’exploitation de griefs locaux et de contestation des pouvoirs centraux.
À noter que le rapport souligne également que le JNIM a mis en difficulté son rival, à savoir l’État islamique au grand Sahara, lequel peine à se maintenir dans la régions dites des trois frontières, car située aux confins du Mali, du Niger et du Burkina Faso.
Enfin, le groupe d’experts des Nations unies fait état « d’avancées » de la katiba Macina au nord, au sud et à l’est de Bamako… Ce que tend à confirmer les récentes attaques coordonnées menées à plusieurs dizaines de kilomètres de la capitale malienne…
En tout cas, et alors que le retrait de la force Barkhane est sur le point de se terminer, le JNIM n’a pas fait mystère de ses intentions. Ainsi, dans une courte vidéo diffusée ce 28 juillet, un certain Abou Yahya, membre de la « choura » du JNIM, a prévenu que des « opérations d’envergure » allaient être prochainement lancées afin de faire un « blocus » de Bamako. Blocus qui durera jusqu’à l’adoption de charia [loi islamique] dans le pays. Pour cela, a-t-il prétendu, le groupe jihadiste se serait déployé dans la « périphérie » de la capitale et des « grandes villes » maliennes.
Peut-être que le JNIM fait de l’esbroufe avec une telle déclaration… Car lancer des attaques limitées, y compris à Bamako, est une chose. Tenir une position en est une autre… Cela étant, on peut par exemple imaginer que les accès à Bamako soient fréquemment piégés par des engins explosifs improvisés [EEI ou IED], ce qui serait une manière d’imposer une sorte de « blocus ». Reste à voir si l’organisation a les moyens d’atteindre cet objectif. Ce qui n’est pas certain, même si, comme l’a récemment souligné le général Laurent Michon, le commandant de Barkhane, les attaques de postes militaires maliens et burkinabè constituent pour lui une « source d’armement loin d’être négligeable ».
France24 - World
DR Congo opens up bidding on controversial oil blocks
Issued on: 28/07/2022 - 23:18
Georja Calvin-Smith
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Camille NEDELEC
Despite warnings from environmental groups that drilling in peatlands and forests could amplify global warming, on Thursday DR Congo opened an auction of exploration licences for 30 oil and gas blocks. Elsewhere in the country, an uneasy calm returned to the streets after violent protests on Wednesday. Meanwhile, Senegal gears up for elections and Zimbabwe launches a real gold coin as currency.
New York Times - World
La doctora Oh, ‘diosa de la crianza’, te atenderá. En la televisión
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El Perfil del Sábado
En Corea del Sur, la reconocida psiquiatra Oh Eun-young, ha ayudado a desestigmatizar la terapia y, al llevarla a la televisión, ha acabado con la relación privada médico-paciente.
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Por John Yoon
SEÚL — El día de la cita al fin había llegado. Los padres habían esperado un mes para consultar sobre las dificultades de su hijo a la psiquiatra reconocida en Corea del Sur. Entraron a la sala, la doctora llegó y la puerta se cerró.
Luego se encendieron los teleprompters, las cámaras empezaron a rodar y alguien de la producción gritó “¡Acción!”.
Así empezó el rodaje de My Golden Kids, uno de los programas de telerrealidad más populares en Corea del Sur. El episodio lo presidía Oh Eun-young, una doctora especializada en psiquiatría infantil y adolescente que ha sido apodada “la diosa de la crianza”.
Su lema: “No hay niños problema, solo problemas de crianza”.
En un país donde la celebridad a menudo la encarnan las superestrellas jóvenes producidas por una exigente industria del entretenimiento, Oh, de 57 años, ocupa un lugar peculiar en la cultura popular. Atrae a millones de espectadores en la televisión y en internet, ofreciendo consejos para la crianza y el matrimonio.
A través de una gama de programas —y libros, videos y conferencias— ha redefinido la terapia para los coreanos, al dinamitar la relación habitualmente privada entre médico y paciente y le ha brindado al país un vocabulario accesible en materia de salud mental.
“Es la madre que hubieras deseado tener en tu infancia”, dijo Yesie Yoon, una psiquiatra coreanoestadounidense en Nueva York que creció viendo los programas de Oh. “La gente realmente confía sus sentimientos personales en los personajes populares en los medios. Y siento que ella está fungiendo una suerte de papel de buena madre para mucha gente coreana”.
Su éxito es más destacable en un país donde están muy enraizados los tabús sobre la búsqueda de tratamiento de salud mental e ir a terapia suele ser algo que se hace a escondidas.
Los surcoreanos dan fe del papel de Oh para desestigmatizar el tratamiento psiquiátrico y el hecho de que algunos están dispuestos a compartir sus dificultades en sus programas es un momento cultural clave. Los colegas de Oh dicen que se está haciendo más fácil convencer a los surcoreanos de ir a terapia o tomar medicamentos.
En Corea del Sur, aproximadamente uno de cada cuatro adultos ha reportado tener un desorden mental a lo largo de su vida, y solo uno de cada 55 recibía tratamiento en 2021, según el Centro Nacional de Salud Mental. (Uno de cada cinco adultos estadounidenses recibieron tratamiento de salud mental en 2020, según los Centros para el Control y Prevención de Enfermedades). Corea del Sur tiene una de las tasas más altas de suicidio en el mundo; fue la quinta causa de muerte en 2020, según el gobierno. Representa el 54 por ciento de las muertes entre las personas de veintitantos años.
Cuando Oh comenzó su carrera de médica en 1996, muchos surcoreanos asociaban las enfermedades mentales con debilidad, dijo en una entrevista en un centro de consejería en el próspero distrito de Gangnam, en Seúl. Algunos incluso creían que la gente podía tener dificultades mentales al estudiar psiquiatría. Con los años, estas actitudes han cambiado.
“En comparación con la época en la que empecé como doctora, ahora más personas se han dado cuenta de que hablar con un psiquiatra es algo útil, para nada algo que avergüenza”, dijo.
Tips for Parents to Help Their Struggling Teens
Are you concerned for your teen? If you worry that your teen might be experiencing depression or suicidal thoughts, there are a few things you can do to help. Dr. Christine Moutier, the chief medical officer of the American Foundation for Suicide Prevention, suggests these steps:
Look for changes. Notice shifts in sleeping and eating habits in your teen, as well as any issues he or she might be having at school, such as slipping grades. Watch for angry outbursts, mood swings and a loss of interest in activities they used to love. Stay attuned to their social media posts as well.
Keep the lines of communication open. If you notice something unusual, start a conversation. But your child might not want to talk. In that case, offer him or her help in finding a trusted person to share their struggles with instead.
Seek out professional support. A child who expresses suicidal thoughts may benefit from a mental health evaluation and treatment. You can start by speaking with your child’s pediatrician or a mental health professional.
In an emergency: If you have immediate concern for your child’s safety, do not leave him or her alone. Call a suicide prevention lifeline. Lock up any potentially lethal objects. Children who are actively trying to harm themselves should be taken to the closest emergency room.
Resources If you’re worried about someone in your life and don’t know how to help, these resources can offer guidance:1. The National Suicide Prevention Lifeline: Text or call 988 2. The Crisis Text Line: Text TALK to 741741 3. The American Foundation for Suicide Prevention
Yang Soyeong, una psiquiatra que practica en Seúl, estuvo de acuerdo: “Los padres pueden tener temor de que un psiquiatra les haga ver sus errores. Pero como Oh lo hace con tanta gentileza en la televisión, creo que eso ha disminuido la aprehensión de las personas al ir a la clínica”.
Estados Unidos tiene una larga tradición de convertir en estrellas a personalidades de la medicina, como Dr. Phil y Dr. Oz, quienes han sido criticados por sus tácticas. La celebridad de Oh se ha desbordado del campo médico. En Seúl, hay una figura en tamaño real de la doctora frente a una concesionaria de celulares que anuncia los planes familiares de la empresa. Aparece en comerciales televisivos de una compañía de seguros.
Oh, quien dirige un hospital y cuatro centros de consejería, ha estado usando la televisión como plataforma terapéutica desde 2005, cuando empezó su carrera mediática dando conferencias sobre desórdenes del desarrollo infantil.
En My Child Has Changed (Mi hijo ha cambiado), emitido de 2005 a 2015, cada episodio estaba dedicado a los problemas de una familia. Oh iba a sus hogares para sesiones de consejería y la conclusión de muchos episodios era que bastantes de los problemas de los niños los causaba el abuso parental, la incomprensión o la negligencia.
En un gesto emblemático del programa, Oh descartaba todos los objetos que los padres usaban para golpear a sus hijos: rascadores de espalda, sombrillas, calzadores, patas de sillas rotas.
Cuando en 2020 se lanzó My Golden Kids, (Mis chicos preferidos), la pandemia y todas sus restricciones sociales forzaban a que la gente enfrentara cabalmente los problemas de sus seres queridos. En lugar de visitar, Oh ahora envía un equipo de camarógrafos a grabar lo que sucede. Con el permiso de las familias, se muestran segmentos al discutir los temas en el estudio.
Los problemas mostrados abarcan todo el espectro: un niño de 9 años le grita a su madre, una de cinco se hace daño, uno de 12 le roba a su madre, otro de 14 sufre de vómitos crónicos e inexplicables.
Incluso con el consentimiento de la familia, las cámaras pueden sentirse muy invasivas en la casa. Pero darle a un médico la oportunidad de evaluar las interacciones de la familia en un entorno de la vida real, no en los confines de un consultorio psiquiátrico, tiene ventajas al momento del diagnóstico, dicen los expertos.
“Es el sueño de un psiquiatra infantil”, dijo Yoon, la psiquiatra de Nueva York. “En mi clínica solo atiendo y discuto las cosas que me traen. Puedo hacer preguntas para indagar más y puede que no las respondan y puede que no respondan con la verdad”.
El programa enseña cuánto trabajo hacen los padres para seguir los consejos de la doctora y ver resultados. También muestra cómo, a veces, el cambio demora y los viejos problemas pueden volver a surgir.
Desde que empezó My Golden Kids, Oh ha hecho crecer su imperio televisivo, que ahora incluye Oh Eun-young’s Report: Marriage Hell y Dr. Oh’s Golden Clinic, un programa en el que aconseja parejas y otro en el que trata a pacientes, respectivamente. Dice que tiene un plan para atender el tema de las bajas tasas de natalidad del país, quitándole a la gente el miedo de tener hijos. También espera poder presentar a más familias coreanas que viven en el exterior y encuentran barreras culturales e idiomáticas.
Oh nació prematura y dijo que los médicos no sabían si sobreviviría. Hasta los 2 años era más pequeña que los niños de su edad y tenía un “temperamento difícil”: remilgosa con la comida, enfermiza y a menudo lloraba todas las noches. Atribuye la comodidad que siente consigo misma de adulta a sus padres y dice que recibió “mucho amor y sentía comprensión por parte de ellos”.
Recibió títulos de licenciatura y maestría de la Escuela de Medicina de la Universidad de Yonsei y un título médico de la Escuela de Medicina de la Universidad de Corea. Se casó con un médico y el hijo de ambos está en el ejército.
“Todos fuimos el hijo de alguien en algún punto”, dijo. “La idea no es culpar a los padres por cada problema sino enfatizar que son figuras increíblemente importantes en la vida de sus hijos”.
En una grabación reciente de My Golden Kids apareció un panel conformado por comediantes y celebridades. Junto con Oh saludaron a los padres de un menor que llevaba meses rehusándose a asistir a la escuela. Se mostró el video de la vida familiar. Luego la doctora impartió sus recomendaciones.
Oh tiene sus críticos. Lee Yoon-kyoung, de 51 años y activista a favor de la reforma educativa y los derechos parentales, dijo que le preocupaba que la celebridad de la doctora hiciera que los televidentes consideraran sus palabras al pie de la letra cuando podría haber varias interpretaciones para el mismo comportamiento.
“Por supuesto que reconocemos su experiencia, pero algunos padres se ponen un poco incómodos cuando la gente estima que sus opiniones siempre son válidas, como si sus palabras fueran divinas”, dijo Lee.
Algunos espectadores han cuestionado su criterio, así como las implicaciones de privacidad por mostrar en televisión a familias que gritan y golpean. En My Golden Kids, Oh no identifica explícitamente a los niños, pero sus rostros no son distorsionados y los padres dan sus nombres y llaman a sus hijos por sus nombres reales.
En YouTube se han subido episodios que generaron comentarios humillantes sobre las familias. Desde entonces se desactivó la función de comentar. Pero algunos padres y profesionales de la salud mental señalan que el contenido que se sube a internet es extremadamente difícil de borrar por lo que han exigido que los rostros se difuminen.
Oh dice que distorsionar los rostros podría hacer que sea más difícil empatizar y causar más abuso. La especialista afirma que los espectadores deberían considerar los problemas que se analizan en el programa como parte de la experiencia humana. “La principal razón por la que hago estos programas es porque comprender a los niños es el punto de partida para comprender a la gente”, dijo.
Ban Su-jin, de 42 años y madre de tres hijos en Incheon, tenía algunas reservas respecto a la privacidad cuando apareció en My Golden Kids, en 2020, para consultar sobre un hijo que temía que se fuera de casa.
“Mi esposo estaba preocupado de que los amigos de mi hijo se rieran de él por tener este problema”, dijo. Pero concordaron en que “valía la pena arriesgar lo que sea”.
Explicó que, luego de la grabación, la ansiedad de su hijo mejoró drásticamente. El episodio suscitó algunos mensajes negativos, dijo Ban, pero también expresiones de ánimo por parte de amigos y vecinos.
“El episodio les ayudó a comprender cuánto dolor había sufrido mi hijo”, dijo.
John Yoon reporta desde la redacción de The New York Times en Seúl. Antes trabajó para el equipo de monitoreo de coronavirus del diario, que ganó el Pulitzer por Servicio Público en 2021. Se unió al Times en 2020. @johnjyoon
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Guerre en Ukraine : le ministre de la Défense russe promet le retour de l’Union soviétique
C’est une promesse dont le caractère suranné n’ôte rien aux sueurs froides qu’elle pourrait provoquer. A l’occasion d’un discours prononcé à Moscou, vendredi 29 juillet, le ministre de la Défense russe a promis à son auditoire la renaissance… de l’URSS. « Bientôt notre pays aura retrouvé sa force », a assuré Sergueï Choïgou, cité par BFMTV. Selon lui, la guerre contre l’Ukraine appartiendra bientôt « au passé », permettant à la Russie de retrouver sa puissance d’antan : « Il y aura à nouveau une Union soviétique et nous vivrons de nouveau en paix ».
Le projet de Vladimir Poutine pourrait donc consister à intégrer les vestiges de l’Ukraine, la Crimée, la Biélorussie et d’autres régions dans une nouvelle union de républiques sœurs ? Nul ne le sait, même si Moscou a déjà prévenu qu’il ne comptait pas limiter ses efforts au Donbass.
Un conflit loin d’être fini
Au 154e jour du conflit, la guerre fait toujours rage dans l’est de l’Ukraine, désormais largement contrôlé par la Russie. Parallèlement, les troupes russes poursuivent le bombardement régulier d’objectifs militaires et civils, semant la mort parmi la population ukrainienne. Quoi qu’il en soit, l’Ukraine ne semble pas décidée à lâcher l’affaire de sitôt. Alors que l’armée ukrainienne prépare une contre-offensive sur la région de Kherson et que Kiev a fait part de son intention de monter une vaste armée de reconquête nationale, Volodymyr Zelensky a répété, jeudi 28 juillet, que son pays « ne se rendra pas et ne baissera pas les bras ».
New York Times - World
‘Nuestra prioridad no es salvar al planeta’: el Congo subastará tierras a las petroleras
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En la cuenca del Congo, los bosques tropicales y las turberas almacenan carbono y ayudan a mitigar el calentamiento global. Ahora estos ecosistemas están a la venta en subastas para la exploración.
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Por Ruth Maclean y Dionne Searcey
DAKAR, Senegal — La República Democrática del Congo, hogar de uno de los mayores bosques tropicales primigenios del planeta, planea subastar grandes extensiones de tierra y así convertirse en “el nuevo destino de las inversiones petroleras”. La medida es parte de un cambio global: el mundo entero da marcha atrás en el combate contra el cambio climático y se lanza en pos de los beneficios de los combustibles fósiles.
Gran parte de los bloques de petróleo y gas, que se subastarán a finales de julio, abarcan el Parque Nacional Virunga, el santuario de gorilas más importante del mundo, y cubren turberas tropicales que captan grandes cantidades de carbono, lo que impide que lleguen a la atmósfera y contribuyan al calentamiento global.
“Si se establecen áreas de explotación petrolera en esas zonas, de seguro habrá una catástrofe climática global y solo podremos observar sin poder hacer nada”, explicó Irene Wabiwa, directora de la campaña de Greenpeace en Kinshasa a favor del bosque de la cuenca del Congo.
El giro de 180 grados de la República Democrática del Congo, que ahora planea permitir nuevas perforaciones petroleras en áreas de importancia ambiental, ocurre ocho meses después de que su presidente, Félix Tshisekedi, junto con otros líderes mundiales en la cumbre internacional del clima en Glasgow, Escocia, respaldó un convenio a 10 años diseñado para proteger su bosque tropical, que forma parte de la inmensa cuenca del Congo y es superado en talla solo por la Amazonía.
El acuerdo consignaba el compromiso internacional de entregarle 500 millones de dólares a la República Democrática del Congo, una de las naciones más pobres del mundo, en los primeros cinco años.
Pero desde entonces, las prioridades inmediatas del mundo han cambiado.
La invasión rusa de Ucrania disparó el precio del petróleo y provocó que Estados Unidos y el Reino Unido impusieran prohibiciones sobre la energía rusa e instaran, la semana pasada, a racionar el gas natural en Europa.
Al mismo tiempo, Noruega, uno de los principales países defensores de los bosques, ha decidido aumentar su producción de petróleo y planea realizar más perforaciones en el mar. Encima, el presidente estadounidense Joe Biden, quien al iniciar su mandato se comprometió a eliminar el uso de los combustibles fósiles, viajó hace poco a Arabia Saudita, donde habló sobre la necesidad de una mayor producción petrolera. En Estados Unidos, los ambiciosos planes de Biden para el clima a nivel nacional están prácticamente condenados al fracaso.
La República Democrática del Congo ha analizado todas estas circunstancias globales, explicó Tosi Mpanu Mpanu, principal representante del país en cuestiones de clima y asesor del ministro de Hidrocarburos.
La única meta de la República Democrática del Congo en la subasta, añadió, es recaudar suficiente dinero para ayudar a esa nación en dificultades a financiar programas de combate a la pobreza y generar el crecimiento económico que necesita con desesperación.
“Esa es nuestra prioridad”, afirmó Mpanu en una entrevista realizada la semana pasada. “Nuestra prioridad no es salvar al planeta”.
La República Democrática del Congo anunció la subasta en mayo, con un video publicado en Twitter en el que se observaba un río reluciente en un profundo lecho de bosque exuberante. El video cortaba rápidamente a un acercamiento de una estación de carga, donde se vertía gasolina de tono amarillento en el tanque de un automóvil. La publicación incluía etiquetas de las gigantes petroleras Chevron, de Estados Unidos, y TotalEnergies, de Francia.
Varios grupos ambientalistas expresaron su indignación. La semana pasada, las autoridades congoleñas redoblaron esfuerzos y ampliaron el número de bloques (extensos lotes de terreno) en oferta de 16 a 30: 27 de petróleo y tres de gas. TotalEnergies informó que no tiene ninguna intención de participar en la subasta y Chevron no respondió a una solicitud de comentarios. Otras de las mayores productoras de petróleo también se negaron a hacer comentarios.
La subasta enfatiza la doble moral que han denunciado muchos dirigentes políticos del continente africano: ¿cómo es posible que los países occidentales, cuya prosperidad se basó en los combustibles fósiles que emiten gases ponzoñosos y provocan el calentamiento del planeta, le exijan a África renunciar a sus reservas de carbón, petróleo y gas a fin de proteger al resto del mundo?
Además, plantea una pregunta que se hacen muchas comunidades cuya supervivencia se basa en la tala de árboles para venderlos o cocinar: si protegen reservas de carbono de valor incalculable para todo el mundo, ¿qué reciben a cambio?
“Quizá sea tiempo de crear igualdad de condiciones y recibir alguna compensación”, dijo Mpanu.
Muchos funcionarios congoleños creen que, tras décadas de colonialismo y mala gestión política, hay que priorizar las necesidades de su país frente a las del mundo.
Para el presidente Tshisekedi, presentar a su país como un baluarte contra el calentamiento global se ha topado con la realidad política. Faltan 18 meses para las próximas elecciones presidenciales del país, pero la pugna ya ha comenzado con la candidatura de Tshisekedi a otro mandato. En 2018, fue declarado ganador en unas elecciones muy disputadas. Llegó a un acuerdo con su predecesor, el impopular pero todavía poderoso Joseph Kabila, al que los funcionarios occidentales han tachado de corrupto. El acuerdo del par se vino abajo en 2020, pero algunos analistas advierten que Kabila o sus compinches podrían terminar en la boleta electoral en un momento en que la inversión extranjera inunda al país.
Lo que no se sabrá es cuál es la magnitud de la compensación que está en juego para la República Democrática del Congo hasta que se realicen estudios sísmicos, un proceso que ya de por sí es muy destructivo, según los científicos.
En mayo, Didier Budimbu, ministro de Hidrocarburos de la República Democrática del Congo, señaló que ese país, que en la actualidad produce aproximadamente 25.000 barriles de petróleo al día, podría producir hasta un millón de barriles. Al precio actual, equivaldría a 32.000 millones de dólares al año, más de la mitad del producto interno bruto del país.
Mpanu citó la Amazonía como ejemplo de las medidas que deben tomar las naciones que tienen recursos naturales si los países más ricos no les ofrecen ninguna compensación.
En 2007, Rafael Correa, que en esa época era el presidente de Ecuador, estableció un fideicomiso para recibir financiamiento de la comunidad internacional interesada en evitar que el país explorara un bloque petrolero ubicado en el Parque Nacional Yasuní, una de las regiones de mayor biodiversidad del mundo. El objetivo era recaudar unos 3600 millones de dólares. Años más tarde, solo había recaudado 13 millones de dólares. Así que, en 2013, el gobierno decidió permitir la exploración petrolera. Las perforaciones arrancaron tres años más tarde.
“No nos gustan las amenazas”, dijo Mpanu, desestimando la idea de que la subasta de su país solo era una táctica para atemorizar a los países y lograr que les ofrecieran más ayuda económica. “Nuestra actitud es muy humilde. Tenemos el derecho soberano de proceder”.
No obstante, algunos científicos opinan que proceder podría causar la destrucción de valiosos bosques y turberas, que constituyen una de las últimas líneas de defensa para un planeta que tiene dificultades para contener las crecientes temperaturas.
Los estudios sísmicos necesarios para identificar yacimientos petroleros requerirían abrir largos caminos a través del bosque y hacer estallar explosivos. Los desechos del proceso de producción del petróleo, que contienen sal y metales pesados, podrían alterar por completo el equilibrio salino del ecosistema de la cuenca del Congo, como ha ocurrido en la Amazonía. La construcción de caminos, necesarios para la industria petrolera, abriría áreas amplias de bosque con escasa población a la habitación humana, lo que provocaría un aumento en la explotación forestal.
También es probable que estas acciones vacíen y deshidraten las turberas, indicaron algunos expertos, lo que ocasionaría su descomposición y la liberación del carbono que tienen cautivo.
Si esto ocurriera, comentó Susan Page, profesora de geografía física en la Universidad de Leicester en el Reino Unido, la enorme cantidad de carbono liberado con gran rapidez “podría operar como una especie de punto de inflexión para el clima global, de hecho”.
Mpanu indicó que las perforaciones podrían ser “quirúrgicas” y que las empresas podrían encontrar la manera de perforar en diagonal para evitar tocar la turbera. Insistió en que cualquier medida adoptada respetará los compromisos globales en materia de clima y se concretará después de realizar extensos estudios de impacto ambiental y evaluar cómo se afectaría a las poblaciones locales.
Un equipo de Greenpeace realizó hace poco una consulta con personas que viven dentro de los bloques petroleros propuestos y afirmó que los habitantes se oponen a las perforaciones y organizarían marchas, según Wabiwa.
En lugar de aliviar la pobreza, dijo, la venta de los bloques petroleros generaría mucho dinero para unas pocas personas.
Budimbu, el ministro de Hidrocarburos del Congo, ha consultado a algunos de los mayores productores de petróleo de África, como Angola, Nigeria y Guinea Ecuatorial, “para que la RDC pueda seguir el mismo camino”, según un comunicado reciente en el sitio web del ministerio.
Pero si el Congo siguiera sus pasos, podría significar un destino que algunos llaman la “maldición de los recursos”, en la que los ciudadanos no se benefician de la riqueza natural de su país y el desarrollo económico sigue siendo anémico. En Nigeria, el petróleo es el pilar de la economía, pero su producción también ha provocado derrames devastadores y un aumento de la desigualdad. En Guinea Ecuatorial, la mayoría de la población vive por debajo del umbral de la pobreza y no obtiene ningún beneficio de la enorme riqueza petrolera del país.
La decisión de permitir una mayor exploración se evaluó con detenimiento, indicaron los funcionarios de gobierno, aunque el tema parece ser motivo de cierto debate interno.
En marzo, Ève Bazaiba, ministra de Medioambiente de la República Democrática del Congo, le dijo a The New York Times que las autoridades estaban evaluando si era conveniente seguir adelante. “¿Debemos proteger la turbera porque es un sumidero de carbono, o deberíamos extraer petróleo para mejorar nuestra economía?”, planteó.
La semana pasada, dio a entender que había cierta disposición para suspender la subasta.
“Si existe una alternativa a la explotación petrolera, las conservaremos”, dijo, en referencia a las turberas.
Sin embargo, Mpanu señaló que su país ya ha hecho lo que le toca en cuanto al clima. Permite la minería de minerales y metales como el cobalto y el litio que son clave para la industria de las energías renovables, además de que planea desarrollar energía hidráulica.
“Formamos parte de la solución, pero esta solución también incluye que aprovechemos nuestros recursos petroleros”, sentenció.
Dijo que el país podría tratar de proteger otras tierras para compensar lo que se perdería con la perforación en lugares como Virunga, y señaló que correspondería a las compañías petroleras decidir si perforan dentro de los límites del parque.
“Si perdemos 10 hectáreas, ahora podríamos proteger 20”, dijo. “Por supuesto que no tendrá la misma biodiversidad y fauna, pero el país tiene ese derecho”.
A la pregunta de qué empresa petrolera, en una época en la que la conciencia de los consumidores es mayor que nunca, se plantearía perforar en un hábitat protegido de gorilas, Mpanu no dudó.
“Es lo que es”, dijo. “Solo tenemos que ver cuánto valora la gente ese recurso”.
Dionne Searcey reportó desde Nueva York; Manuela Andreoni colaboró con reportería desde Río de Janeiro.
Ruth Maclean es la jefa del buró en África Occidental de The New York Times, con sede en Senegal. Se unió al Times en 2019 después de tres años y medio cubriendo África Occidental para The Guardian. @ruthmaclean
Dionne Searcey forma parte de un equipo que ganó el Premio Pulitzer 2020 de periodismo internacional y es autora del libro In Pursuit of Disobedient Women. @dionnesearcey Facebook
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BBC
UK's 40C heatwave 'basically impossible' without climate change
By Georgina RannardBBC News Climate & Science
The record temperatures in the UK last week would have been "almost impossible" without human-induced climate change, leading scientists have concluded.
The UK recorded temperatures above 40C for the first time on 19 July.
Without human-caused climate change these would have been 2C to 4C cooler, the experts say.
It is a taste of what is to come, they say, with more heatwaves, fires and droughts predicted in coming years.
The extreme heat caused significant disruption to the UK, with experts warning that excess deaths related to temperatures will be high. Wildfires also destroyed homes and nature in some places.
The world has warmed by about 1.1C since the industrial revolution about 200 years ago. Greenhouse gases have been pumped into the atmosphere by activities like burning fuels, which have heated up the Earth's atmosphere.
The findings are released by the World Weather Attribution group - a collection of leading climate scientists who meet after an extreme weather event to determine whether climate change made it more likely.
They looked at three individual weather stations that recorded very high temperatures - Cranwell, Lincolnshire, St James Park in London, and Durham.
Dr Friederike Otto of Imperial College London, who leads the World Weather Attribution group, told BBC News that even in today's climate, having such temperatures was still rare and that we would expect them between once every 500 years and once every 1,500 years.
But she said that as global temperatures rose, the likelihood of this heat happening more regularly would increase.
"We would not have had last week's temperatures without climate change, that's for sure," she said. These temperatures are at least 2C higher but the real number is probably closer to 4C higher than a world without human-caused climate change, she explained.
The scientists use a combination of looking at temperature records dating back through time, and complex mathematical models that assess how human-caused climate change affects the weather.
"Because we know very well how many greenhouse gases have been put into the atmosphere since the beginning of the industrial revolution, we can take these things out of the model and simulate a world that might have been without climate change," Dr Otto says.
That allows the scientists to compare the two different scenarios - a world with 1.1C of warming and a world without that temperature increase.
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Life at 50C: How to cool a Pakistan megacity
Dr Otto says if we want to keep this type of a heat a rare event, the UK must reach net zero "very soon". That is the point at which we stop adding to the amount of greenhouse gases in the atmosphere. The government's target is to reach net zero by 2050.
"Every little bit of warming really makes these types of events more likely and even hotter. Heatwaves are much more deadly than other extreme weather like floods and climate change is a game-changer for heatwaves," she explained.
The scientists also say it demonstrates that the UK is not adapted to warming temperatures, with our homes, hospitals, schools and travel networks unable to withstand the high temperatures.
Climate change is affecting all parts of the globe, with extreme heat this year affecting countries including India, the US, Australia, Spain and Germany.
Politicians globally are committed to keeping global temperature rises below 1.5C but environmentalists say progress is much too slow.
"The climate has already changed - we are and will continue to suffer the consequences of government inaction," Greenpeace UK's head of climate, Rosie Rogers, told BBC News. "How bad things get depends on how much or little governments now decide to do to get off fossil fuels."
"As one of the world's biggest historical emitters, the UK has an obligation to step up and rapidly slash emissions to zero," she said. "The new prime minister needs to act on these warnings from the climate, and set an example for others to follow."
To tackle climate change, scientists say we must make steep cuts to our emissions, changing how we produce and use energy, as well as protect nature that helps to soak up greenhouse gases.
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France24 - World
Japanese Cooperation Ready to Ignite Africa’s Recovery
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Issued on: 29/06/2022 - 19:54
JICA
The fading of the Covid-19 emergency heralds a new dawn for free trade and economic integration in Africa. The key to success, says the Japan International Cooperation Agency (JICA), is that Africans chart their own path forward in partnership with the international community.
"Regional integration is key to the continent’s future resilience”, said Toshiyuki Nakamura, Senior Vice-President of JICA during a high-level symposium in Johannesburg on 21 June. Panellists from JICA, the African Union Development Agency (AUDA-NEPAD), the United Nations Development Programme (UNDP) and the African Development Bank (AfDB) debated how to reignite economic integration on the continent following the pandemic, which disrupted the developmental ambitions of African nations.
The event formed part of the lead-up to the 8th Tokyo International Conference on African Development (TICAD8) on 27 and 28 August. Established in 1993, TICAD is Japan’s flagship initiative to support Africa’s growth. Held in partnership with the African Union Commission, the United Nations, the UNDP and the World Bank, this open forum brings together African countries, international organizations, private companies and civil society for Africa’s development.
Japanese-led cooperation, outlined by JICA at the symposium, aspires to accelerate Africa’s recovery with infrastructure development and policy reforms to achieve the goals defined in Agenda 2063 of the African Union. In his keynote speech, H. E. Norio Maruyama, Ambassador of Japan to South Africa, emphasized the two pillars of Japanese investment in Africa: “Ownership and partnership.”
For Nakamura, the shift from aid to ownership and partnership has allowed the continent to become attractive for the markets, inviting private and public capital.
Africa - Budding Heavyweight of Free Trade
The symposium looked ahead to the implementation of the landmark African Continental Free Trade Area (AfCFTA), which entered into force in May 2019 and is expected to reshape international trade. The agreement covers nearly all African Union (AU) countries, connects 1.3 billion people, and has the potential to lift 30 million people out of extreme poverty, according to the World Bank.
“In the post-crisis world, Africa must have its place at the table”, said George Kararach, Lead Economist at the AfDB. Ayodele Odusola, Resident Representative of UNDP South Africa and Director of the UNDP’s Finance Sector Hub for Africa, concurred, saying it was time for Africa to rethink trade. “African countries do not consume what they produce, and they do not produce when it comes in. We need to really think this one around."
The AfCFTA will be the world’s largest free trade area in terms of number of countries. Its realization will include multi-million infrastructure projects and multilateral agreements.
Its success will depend on the resilience of institutions and policies, said Odusola. Nakamura echoed this point, noting that the road ahead would need to include “enhancing productivity and improving the business environment to invite investments.” The panel also emphasized the fundamental importance of investing in quality infrastructure, an area of active JICA support across the continent, under the flagship Program for Infrastructure Development in Africa (PIDA), and to strengthen start-ups and small businesses.
Streamlining Customs Procedures - A Key to African Prosperity
Central to facilitating trade are One Stop Border Posts (OSBPs), which reduce the time and cost of moving people and goods across borders by placing customs procedures under one roof. Nearly 120 such posts are in operation across Africa, with 14 receiving support from JICA.
At the symposium on June 21, AUDA-NEPAD launched the Third Edition of the OSBP Sourcebook. This operational guide for OSBPs jointly produced by JICA and AUDA-NEPAD has become an invaluable resource for the promotion of free trade in Africa.
Third Edition of the OSBP Sourcebook © JICA
“The third edition comes at a significant time for us”, said Dr. Towela Nyirenda Jere, Head of Economic Integration, AUDA-NEPAD, in announcing the Third Edition. “We have yet to take full advantage of the economies of scale that greater market integration can provide. Against this backdrop, OSBPs are central to enhancing interconnectivity and to deepening regional market integration.”
TICAD8 - An Integrated Approach to Resolving Africa’s Challenges
During TICAD8 in August, public and private stakeholders will address the unprecedented recession of Africa’s economy as a result of Covid-19 and global financial instability. A developing continent, Africa is particularly vulnerable to financial fluctuations in foreign markets, geopolitical and health crises.
TICAD has stressed the importance of African ownership in the development process since its inception and promoted concerted efforts to meet the objectives of Agenda 2063, the African Union’s blueprint “to achieve inclusive and sustainable socio-economic development”.
“When talking about economic integration we must also consider health, education, social networks and other factors. We need an integrated approach. This is the basic concept of TICAD”, explained Nakamura.
Through the years, JICA has contributed to the economy, society, peace and stability of the continent. Its offices in 31 African countries strive to diversify industries, create jobs and promote innovation and investments. Among its flagship achievements is the Corridor Development initiative, which has contributed to robust and inclusive economic growth in targeted regions in North, West and Southeast Africa by effectively combining infrastructural, institutional, industrial and social development under a long-term plan.
Across these activities, JICA’s approach has always centered on empowering African people to take charge of their own future. TICAD8 will provide possibilities not only to strengthen the international community’s partnership with Africa, but also Africa’s role and influence in the world.
“TICAD has really given us an opportunity”, said Odusola. “It is one of the few win-win partnerships on the continent.”
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Learn more about JICA’s projects and operations at www.jica.go.jp/TICAD/en/index.html
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Guerra Rusia-Ucrania
En medio de la guerra y los toques de queda, las fiestas y conciertos vuelven a Kiev
Fiestas frenéticas. Bares abarrotados (con terapia gratuita). Y, por supuesto, fiestas de abrazos. La vida nocturna vuelve a la capital ucraniana. Pero los habitantes de la ciudad todavía tienen que lidiar con sentimientos de culpa. Y el toque de queda.
Jóvenes de fiesta, en Kiev, a principios de este mesCredit...
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Por Jeffrey Gettleman
Photographs by Laura Boushnak
KIEV — La fiesta multitudinaria se había planeado durante semanas, el espacio estaba reservado y los DJ, las bebidas, las invitaciones y la seguridad, todos preparados.
Sin embargo, después de que un reciente ataque con misiles, lejos del frente, matara a más de 25 personas, incluyendo niños, en el centro de Ucrania, una agresión que perturbó profundamente a toda Ucrania, los organizadores de la fiesta se reunieron para tomar una decisión difícil de último momento. ¿Debían posponerla?
Esta fue la decisión: de ninguna manera.
“Eso es exactamente lo que quieren los rusos”, comentó Dmytro Vasylkov, uno de los organizadores.
Así que instalaron bocinas enormes, pusieron el aire acondicionado a tope y cubrieron las ventanas de una sala cavernosa con gruesas cortinas negras. A continuación, abrieron de par en par las puertas de una antigua fábrica de seda del barrio industrial de Kiev.
Y como si se tratara de una orden, la sala se llenó de hombres jóvenes sin camisa y mujeres jóvenes con vestidos negros ajustados, todos moviéndose como en trance, mirando hacia delante, casi como en una iglesia en la que el DJ era el altar.
Era una noche oscura, sudorosa, ruidosa y era maravilloso. He aquí un país inmerso en una guerra que afectaba a todos, sin embargo, estas personas bailaban con todas sus fuerzas.
“Si sabes usarlo, esto es la cura”, comentó Oleksii Pidhoretskii, un joven asistente a la fiesta que vive con su abuela y que llevaba meses sin salir.
Tras un prolongado silencio, la vida nocturna de Kiev vuelve a rugir.
Mucha gente se aventura a salir por primera vez desde que empezó la guerra. Para beber junto al río. Para salir con un amigo. Para sentarse en un bar y tomar un cóctel. O tres.
Esta es una ciudad llena de jóvenes que han estado encerrados durante dos años, primero por la covid y luego por la guerra con Rusia. Anhelan el contacto. La guerra hace que ese deseo sea aún mayor, especialmente esta guerra, en la que un misil de crucero ruso puede acabar contigo, en cualquier momento y dondequiera que estés.
Y ahora que el verano está en pleno apogeo, y que los duros combates se concentran sobre todo en el este de Ucrania, a cientos de kilómetros de distancia, Kiev se siente por fin un poco menos culpable por salir.
“Para mí, las grandes preguntas eran: ¿Está bien trabajar durante la guerra? ¿Está bien servir un cóctel durante la guerra?”, dijo Bohdan Chehorka, un barman. “Pero durante el primer turno obtuve la respuesta. Podía verlo en los ojos de los clientes. Para ellos era psicoterapia”.
Tras cada fin de semana que pasa, en una ciudad que ya tenía la fama de ser genial, es más fácil encontrar una fiesta. La otra noche, un evento de hiphop se convirtió en un mar de cabezas que se movían. La fiesta se celebró al aire libre. Por un momento, empezó a llover. Pero eso no importó. La fiesta había comenzado. En la pista de baile, los cuerpos chocaban.
Al otro lado de la ciudad, la gente salía a las aceras de las cafeterías. Dentro de los bares había menos taburetes vacíos que hace unas semanas. A lo largo del río Dniéper, que atraviesa Kiev, cientos de personas se sentaban en las orillas amuralladas, con amigos y a menudo con bebidas; el crepúsculo increíblemente largo dibujaba las siluetas de las personas contra un cielo azul sedoso, empapándose de las maravillas de un clima nórdico en plena noche de verano.
Pero el toque de queda pende sobre esta ciudad como un martillo. La fiesta puede estar en marcha, pero también la guerra.
A las 11 de la noche, por decreto municipal, todo el mundo debe estar fuera de las calles. Cualquiera que sea sorprendido infringiendo esta norma se enfrenta a una multa o, en el caso de los jóvenes, a una consecuencia potencialmente más grave: la orden de presentarse al servicio militar. De manera invertida, eso significa que los bares cierran a las 10, para permitir que los trabajadores lleguen a casa. La última llamada es a las 9. Así que la gente se va temprano.
La fiesta en la antigua fábrica de seda, por ejemplo, comenzó a las 2:30 de la tarde.
Sin embargo, incluso a esa hora tan extraña, los asistentes a la fiesta dijeron que, con el ritmo de la música tecno y otras ayudas, consiguieron olvidarse de la guerra. Se sincronizaron con las vibraciones del bajo, cerraron los ojos y pudieron “disolverse” y “escapar” por un momento, aseguraron.
La guerra no es solo una sombra que se cierne, sino una fuerza que dirige la vida de todos, que domina los pensamientos de todos, que ensombrece los estados de ánimo de todos, aunque se esfuercen por hacer las cosas que antes disfrutaban.
Tanto la fiesta de hiphop como la fiesta multitudinaria donaron los ingresos al esfuerzo bélico o a causas humanitarias, parte de la razón por la que se celebraron en primer lugar.
Y durante conversaciones casuales, como una en el bar Pink Freud, la guerra sigue saliendo a relucir. Una breve charla entre una joven y Chehorka, el barman, que también trabaja como psicoterapeuta, se convirtió en una conversación sobre aficiones que desembocó en una discusión sobre libros que condujo, de manera inexorable, a los rusos.
Chehorka le contó a la joven que estaba vendiendo su gran colección de libros en ruso porque no quería volver a leer esa lengua.
“Esta es mi propia guerra”, explicó.
Y dijo que sentía que toda la psique de la ciudad había cambiado. “Kiev es diferente ahora”, dijo. “La gente es más educada, más amable. No beben tanto”.
Un anhelo de conexión cercana, de algo significativo en medio de un acontecimiento sísmico y aterrador que no termina, es lo que llevó a dos decenas de personas a una reciente fiesta de “abrazos”.
Las fiestas de abrazos comenzaron antes de la guerra, pero las personas que acudieron hace dos domingos —una mezcla de hombres y mujeres de entre 20 y 60 años— dijeron que ahora las necesitaban de verdad.
Los asistentes se reunieron en una gran estructura en forma de tienda de campaña cerca del río y, mientras sonaba música new age, se tumbaron en cojines en el suelo formando un gran y cálido montón. Algunos acariciaban el pelo de sus vecinos. Otros se abrazaban con fuerza, con los ojos cerrados, como si fuera el último abrazo que compartirían con alguien. Al cabo de unos 15 o 20 minutos, el montón se despertó.
Los abrazados abrieron los ojos, se desenredaron, se levantaron y se alisaron los pantalones. La idea es buscar el confort corporal de acurrucarse con un extraño. Encontraron nuevos compañeros de mimos y nuevas posiciones
El instructor tenía claro que nada de esto debía ser sexual o romántico. Pero aun así, parecía una orgía para todo público
Estos abrazos son otra dimensión de la escena festiva de Kiev en este momento: muchas reuniones sociales están diseñadas específicamente para proporcionar consuelo.
Maksym Yasnyi, diseñador gráfico, acaba de celebrar una fiesta de yoga de 24 horas, que, según él, fue “realmente genial”, pero no fue como salir antes de la guerra.
“Antes de la guerra, la vida nocturna de Kiev brillaba con diferentes colores”, dijo. “Podías pasarte toda la noche yendo de fiesta en fiesta. Si me permito pensar en esto, me pongo muy mal”.
Ahora, cuando llegan las 10, Kiev irradia una energía nerviosa. La gente que bebe en la calle, o junto al río, consulta sus relojes. Tapan las botellas de plástico transparente de sidra que estaban bebiendo, se levantan y caminan rápidamente.
Los autos se mueven más rápido. Hay más semáforos en amarillo. El reloj avanza.
Los precios de Uber se triplican, si es que se puede encontrar uno.
Algunos jóvenes, al ver la imposibilidad de conseguir transporte, se despiden de sus amigos, agachan la cabeza y empiezan a correr hacia sus casas, desesperados por vencer el toque de queda.
Al filo de las 11, Kiev se detiene. Nada se mueve. Las aceras están vacías.
Toda la energía que se acumulaba sin cesar, de pronto se hunde en un silencio impresionante en toda la ciudad.
Oleksandra Mykolyshyn colaboró en este reportaje.
Jeffrey Gettleman es corresponsal internacional y ganador del Premio Pulitzer. Es autor de las memorias Love, Africa. @gettleman • Facebook
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France24 - World
‘Earth Overshoot Day’ comes earlier every year
Issued on: 28/07/2022 - 13:17
Catherine CLIFFORD
Earth Overshoot Day marks the date on which humanity has consumed all the resources that the Earth can sustainably produce in one year. For 2022, this day falls on Thursday, July 28. The date has been steadily coming earlier – barring the occasional exception – since 1970.
From today onwards, humanity is living on credit. Every year, Overshoot Day – the date by which humanity has consumed all the resources that Earth can sustainably produce in one year – arrives earlier. In 1970, it fell on December 29, in 1990 on October 11, and this year on July 28, proof that we are deepening our "ecological debt" to the planet.
While the date has been arriving earlier in the year for most of the past five decades, there have been some exceptions: In 2020, due to the repeated lockdowns imposed to manage the Covid-19 pandemic, Overshoot Day came on August 22.
The date is mainly symbolic and is considered useful by NGOs to measure the ecological impact of human activity, although the index is still little used in policymaking.
"The deficit is getting bigger and bigger, and yet there has been no real jolt to the political system," says Véronique Andrieux, director of the World Wildlife Fund (WWF) in France. "And any delays in the yearly date have been incidental, not intentional,” she observes. “We observed an improvement during oil shocks, the pandemic and financial crises.”
The Global Footprint Network has been calculating Overshoot Day since 1971 based on data from UN reports by cross-referencing the ecological footprint per person (the amount of surface area required for food, transportation, housing, etc.) with the world's biocapacity (the capacity of ecosystems to renew themselves) per person. Laetitia Mailhes, the NGO’s spokesperson, would like to see sovereign states use this index to measure other aspects of the ecological crisis.
Qatar and Luxembourg: The world’s worst performers
The indicator varies considerably from one country to another. According to a list drawn up by the Global Footprint Network think tank, the worst performer for this year is Qatar, which had already reached its annual resource limit on February 10, followed closely by Luxembourg on February 14.
France reached this day on May 5. The date could be pushed forward by 25 days within just one presidential term if the French government were to implement more "ecological planning", according to the WWF.
At the global level, pushing forward Earth Overshoot Day by six days every year would allow us to reach the date of December 31 by 2050, explains the Global Footprint Network.
Since 2003, the think tank has been trying to raise public awareness. The hashtag #MoveTheDate calls on internet users to propose concrete solutions to move the date forward. The Global Footprint Network has also provided a platform for individuals to calculate their personal ecological fooprint since 2007.
There is immense #PowerOfPossibility in the countless existing solutions that #MoveTheDate. With them, we can make ourselves more resilient and #MoveTheDate of Earth Overshoot Day. https://t.co/XWlEi2K9QB pic.twitter.com/9joCMU8Jje
June 5, 2022‘An extraordinary awareness-raising tool’
For Andrieux, Overshoot Day presents a "robust and solid" methodology that goes beyond the carbon footprint. "We're not just talking about the climate crisis but also the ecological crisis as a whole, and in particular the collapse of biodiversity."
At present, however, few nations are using this indicator to guide policy. Only a few countries, such as Montenegro, base their sustainable development strategies on their ecological footprint. Some municipalities have also opted for this calculation method, including some 20 cities in Portugal.
Even though the Overshoot Day index has still not yet been widely adopted at the state governance level, this tool has proven its worth in raising public awareness for environmental issues. Bettina Laville, the honourary president of Comité 21, a French network made up of sustainable development actors, calls it "an extraordinary and extremely meaningful awareness-raising tool, which succeeds in making people aware in a concrete way of something that may seem abstract".
This article was adapted from the original in French.
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‘Overshoot day’: humans surpass what Earth can produce in a year
Earth Overshoot Day slightly later this year due to Covid-19 pandemic
The Debate
Earth Overshoot Day: How Can We Create a Sustainable Future?
Valeurs Actuelles
Le colonel Philippe François : un an de calvaire, et après ?
Quelle porte mène vers la liberté ? Si cette énigme est généralement difficile à résoudre, cette fois, c’est le prisonnier qui détient la vérité. Car le 20 juillet 2021, le Français Philippe François, colonel en retraite de l’infanterie de marine, est arrêté à l’aéroport d’Antananarivo (Madagascar) alors qu’il embarquait pour Paris pour se rendre au mariage de sa fille. Dans la foulée, Paul Maillot Rafanoharana, son ancien patron franco-malgache, est lui aussi arrêté à grand renfort médiatique. Tous deux sont accusés d’atteinte à la sûreté de l’État et de tentative d’assassinat du président Rajoelina.
C’est ce jour-là que commence la descente aux enfers. D’abord, cinq mois d’isolement complet à la prison de Tsiafahy, qui signifie en malgache “qui ne peut être assiégée”. Ensuite, le jugement du 17 décembre 2021, qui condamne Paul Maillot à vingt ans de travaux forcés et Philippe François à dix ans. Puis le retour à la prison, enfermés dans une cellule individuelle sans éclairage ni toilettes. La prison ne fournit pas de repas. Ce sont leurs avocats qui leur apportent de quoi manger une fois par semaine. À Madagascar, tout se monnaye : la nourriture, les visites, le courrier…
Pendant très exactement un an, le gouvernement français n’a pas dit un mot sur cette sale affaire d’État. Mais une lueur d’espoir apparaît pour Philippe François. Jeudi 21 juillet, son ami Éric, un expatrié français, lui a rendu visite pour lui faire oublier ce triste anniversaire. L’ancien saint-cyrien a perdu plus de 20 kilos en six mois. Le Français de 54 ans a enfin reçu la visite d’un médecin pour obtenir un bilan de santé complet. Il est surtout très heureux du pourvoi en cassation annoncé le matin même – alors que ses avocats n’en ont même pas été notifiés – et qui se tiendra dès le lendemain.
« La médiatisation a payé, cela fait plus de six mois qu’on attendait cela ! » La fille de Philippe François, Constance Wagner, estime que ce pourvoi constitue enfin l’espoir d’obtenir un procès équitable et de démontrer les vices de procédure. « Je vais enfin passer une meilleure nuit » , glisse la jeune femme enceinte. Le lendemain, Philippe François n’assiste pas à l’audience. Seuls sont présents les deux avocats des accusés et le juge de cassation. L’audience commence avec une heure de retard. Elle dure à peine deux heures, pendant lesquelles les avocats présentent leurs plaidoiries et rappellent l’absence de preuve, les pièces à conviction falsifiées, les vices de forme et de procédure lors du précédent procès. « La fameuse clé USB, saisie au domicile du Français, mise sous scellés mais modifiée après son arrestation, a disparu depuis le procès du 6 décembre… Et je rappelle qu’il n’y a aucune autre charge de preuve », nous confie l’avocat Étienne de Villepin.
Dans la foulée, la Cour de cassation annonce qu’elle rendra son jugement le 26 août. Trois possibilités s’ouvrent à elle : elle peut confirmer les condamnations des deux hommes. Elle peut aussi retenir les motivations de la défense et casser les précédentes peines, avec ou sans renvoi devant le tribunal. « On s’oriente vers une révision du jugement de Philippe François. Le cas de Paul Maillot, ancien conseiller du gouvernement malgache qui a ouvertement critiqué le pouvoir et qui est considéré comme un concurrent potentiel de Rajoelina aux prochaines élections présidentielles, est plus délicat » , glisse une source. L’avocat a demandé la cassation du jugement sans renvoi vers une autre cour tandis que le parquet a demandé le rejet de la cassation. Le pourvoi est recevable juridiquement.
Me de Villepin confirme le scénario qui s’ouvre pour Philippe François. La question de son extradition l’agite de plus en plus : « Maintenant que la procédure malgache avance, la France va pouvoir enfin demander le transfèrement de son ressortissant. Peut-être même avant la fin de l’été » , avance le juriste. Mais pas à n’importe quel prix.
Philippe François est une « marionnette » selon son avocat. « Lui qui n’aurait jamais abandonné ses hommes pendant ses 25 années au service de la France a été lâché par l’État français. » Il a été victime des relations franco-malgaches, qui le dépassent. Depuis l’élection d’Emmanuel Macron, en 2017, les tensions entre les deux pays ont été nombreuses. D’abord au sujet des îles Éparses, revendiquées par Madagascar depuis le traité d’indépendance mais toujours administrées par la France. Des îles riches en réserves pétrolières et gazières qui suscitent des convoitises de la part des industriels malgaches, mais aussi des Chinois, qui multiplient les investissements dans la région. Les propos d’Emmanuel Macron en voyage dans l’océan Indien en octobre 2019 – « Ici, c’est la France, c’est notre fierté, notre richesse. Ce n’est pas une idée creuse […] On n’est pas là pour s’amuser » – ont été perçus comme un affront.
Ensuite, sur le plan politique, le président Rajoelina a géré avec opacité la crise sanitaire du Covid et enfoncé son pays dans la récession économique et la révolte sociale. « Le président demande à la France un soutien – ou au moins une certaine neutralité – pour sa prochaine campagne présidentielle de 2023. Plus que les îles Éparses, c’est désormais le principal sujet de discussion entre les deux pays » , confie une source.
Face à des négociations qui leur échappent et à la mortifère lenteur de l’avancement du dossier, la famille et les amis de Philippe François – réunis dans le collectif Soutenons Philippe – ont décidé de contre-attaquer. Une pétition demandant que la France défende enfin les droits de son ressortissant a déjà réuni 5 500 signatures. Sa fille Constance n’a pas apprécié les nombreuses lettres adressées au ministère des Affaires étrangères restées sans réponse. Lors de leurs derniers échanges, les services de protection des Français de l’étranger lui ont demandé plus de nouvelles de son père qu’ils n’en ont donné, alors que des visites consulaires sont pourtant prévues deux fois par mois. Navrant. « Le Quai répond depuis un an aux abonnés absents. Seul le ministère de la Défense nous apporte un soutien inconditionnel » , résume-t-elle. Et pour cause. Le général Schill, chef d’état-major de l’armée de terre, et Philippe François sont de la même promotion de Saint-Cyr, Lieutenant Tom Morel (1987-1990). « Ce n’est plus un mystère ; le Cemat a porté le dossier auprès du président Macron » , poursuit notre source. À voir l’absence de fondement juridique et les enjeux diplomatiques qui en découlent, cette “affaire d’État” prend soudain un sens tout sauf anodin.
Valeurs Actuelles
Hongrie : Viktor Orban maintient son refus de “mélange des races” et évoque “un point de vue culturel”
Dans un discours prononcé samedi 23 juillet en Transylvanie roumaine où réside une importante communauté hongroise, Viktor Orban a tenu des propos qui ont créé une vive polémique. En effet, comme le rappelle Le Monde, le président hongrois avait rejeté la vision d’une société « multiethnique » mélangée à des « non-Européens » : « Nous ne voulons pas être une race mixte », avait-il alors déclaré. En déplacement à Vienne ce jeudi 28 juillet, Viktor Orban est revenu sur sa prise de parole et maintenu sa déclaration. « En Hongrie, ces expressions et phrases représentent un point de vue culturel, civilisationnel », a-t-il affirmé lors d’une conférence de presse dans la capitale autrichienne. Le dirigeant a aussi expliqué qu’il arrivait « parfois » qu’il parle « d’une manière qui peut être mal comprise » et assuré que son gouvernement appliquait une « tolérance zéro » quant au « racisme » et à « l’antisémitisme ».
Un combat commun avec l’Autriche
Malgré le tollé provoqué par ses propos sur le mélange des races, Viktor Orban est néanmoins resté droit dans ses bottes. Des survivants de la Shoah et de la communauté juive s’étaient notamment indignés et avaient appelé l’Union européenne à prendre ses distances avec le dirigeant nationaliste de 59 ans. Quant à son homologue autrichien Karl Nehammer, il a rappelé lors de la conférence de presse condamner « fermement toute forme de racisme et d’antisémitisme » et avoir abordé ce sujet « en toute franchise » avec Viktor Orban. Karl Nehammer a conclu en insistant sur ses points communs avec le dirigeant hongrois au sujet de l’immigration subie par les deux pays. « Nous voulons combattre ensemble », a-t-il déclaré.
Opex 360
Les États-Unis déploient au moins six avions de supériorité aérienne F-22A Raptor en Pologne
par Laurent Lagneau · 28 juillet 2022
En février, au moment où la Russie accentuait sa pression militaire sur Kiev avec un déploiement massif de troupes aux abords des frontières ukrainiennes, on pouvait penser que les États-Unis allaient renforcer la posture défensive de l’Otan en envoyant, en Europe, des avions de supériorité aérienne F-22A Raptor, comme cela avait pu être le cas par le passé.
Finalement, douze chasseurs-bombardiers F-35A du 34th Fighter Squadron de l’US Air Force furent dépêchés à Spangdahlem [Allemagne] tandis qu’au moins six F-22A Raptor prirent la direction des Émirats arabes unis, qui venaient de subir plusieurs attaques de drones, revendiquées par l’obscure organisation « Alwiyat al-Waad al-Haq » [« Brigades de la juste promesse »]. Et cela, avait soutenu le Pentagone, afin de « renforcer les défenses déjà solides des pays partenaires » et « d’avertir les forces déstabilisatrices que les États-Unis et nos partenaires se sont engagés à garantir la paix et la stabilité dans la région ».
Cela étant, et alors que la guerre en Ukraine vient d’entrer dans son sixième mois, Moscou a durci le ton à l’égard des livraisons d’équipements militaires occidentaux à l’armée ukrainienne, lesquels permettent à celle-ci de tenir en échec les forces russes. Ou du moins de ralentir leur progression, voire de contre-attaquer, comme c’est le cas dans le secteur de Kherson, grâce à l’apport des systèmes d’artillerie américain M142 HIMARS.
La semaine passée, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a déclaré que la Russie ne « peut pas permettre à l’Ukraine d’avoir des armes qui menaceront directement son territoire ». Et de prévenir que Moscou pourrait étendre son offensive à d’autres parties du territoire ukrainien si les Occidentaux continuaient de livrer des des systèmes d’artillerie à longue portée à Kiev.
Le 27 juillet, Constantin Gavrilov, le chef de la délégation russe pour les négociations de Vienne sur la sécurité militaire et la maîtrise des armements, a averti qu’une hausse des livraison d’armes occidentales à l’Ukraine « pourrait obliger la Russie à y apporter des réponses plus dures ».
💬Выступление руководителя Делегации Российской Федерации на переговорах в Вене по вопросам военной безопасности К.Ю.Гаврилова на 1019-м пленарном заседании Форума #ОБСЕ по сотрудничеству в области безопасности, 27 июля 2022 годаhttps://t.co/K7rLTTYGDp pic.twitter.com/kyCSfOjbX2
— Russian Arms Control Delegation in Vienna (@armscontrol_rus) July 27, 2022
Quoi qu’il en soit, et afin de parer à toute éventualité, le Pentagone s’est décidé à déployer au moins six F-22A Raptor sur le flanc oriental de l’Otan. Ces appareils, qui viennent de faire une escale à Lakenheath [Royaume-Uni, seront basés pendant quatre ou cinq mois sur la base aérienne de Lask, en Pologne.
Selon l’US Air Force, ces F-22A Raptor appartiennent au 90th Fighter Squadron, établi sur la base d’Elmendorf-Richardson, en Alaska. Ils seront engagés dans la nouvelle mission de l’Otan, appelée « Air Shielding ».
Le F-22A Raptor « ne peut être égalé par aucun avion de chasse connu, ce qui en fait une plateforme hautement stratégique pour soutenir la mission Air Shielding de l’Otan », a fait valoir l’US Air Force, dans un communiqué.
Pour rappel, développé par Lockheed-Martin, le F-22A est avion dit de « 5e génération », mis en service en 2005 au sein de l’US Air Force. Furtif [c’est à dire ayant une signature radar réduite], il est en mesure d’abattre plusieurs cibles simultanément au-delà de la portée visuelle [« Beyond Visual Rage »] avant d’être détecté par l’adversaire. Il est également doté de capacités de frappe au sol.
Cependant, son point faible est sa disponibilité, affectée par des opérations de maintenance rendues compliquées par un approvisionnement en pièces détachées affecté par la fin prématurée de sa production, l’administration Obama ayant considéré, en 2009, que cet appareil, conçu au temps de la Guerre Froide, faisait partie du passé.
À noter que, récemment, des F-35A auparavant basés à Spangdahlem ont été redéployés à Ämari, en Estonie, aux côtés de Mirage 2000-5 français et de F-16 belges.
« Le F-35 est un avion incroyablement performant et polyvalent. Opérant aux côtés des autres nations alliées dans les pays baltes, il maintient l’intégrité de l’espace aérien européen et contribue directement à la mission de protection aérienne de l’Otan », a commenté, début juillet, le général français Pascal Delerce, chef adjoint du Commandement aérien allié.
BBC
Monkeypox: First deaths outside Africa in Brazil and Spain
By Malu CursinoBBC News
Brazil and Spain have reported their first monkeypox deaths.
A 41-year-old man in Brazil became the first fatality from the virus outside Africa. Spain announced two deaths soon afterwards - the first in Europe.
Last week, the World Health Organization (WHO) declared the monkeypox outbreak a global health emergency.
But infections are usually mild and the risk to the general population is low.
On Friday Brazil's health ministry said the victim there had suffered from lymphoma and a weakened immune system, and "comorbidities aggravated his condition".
Brazil has so far reported 1,066 confirmed cases and 513 suspected cases of the virus. Data from Brazil's health ministry indicates that more than 98% of confirmed cases were in men who have sex with men.
Shortly afterwards, Spain's health ministry confirmed Europe's first death from the virus - a patient who suffered from encephalitis.
A second death linked to monkeypox was confirmed by Spanish authorities on Saturday.
The health ministry said that of 3,750 monkeypox patients with available information, 120 or 3.2% had been hospitalised.
According to the US Centers for Disease Control and Prevention, there are 21,148 cases worldwide.
The monkeypox virus is a member of the same family of viruses as smallpox, although it is much less severe and experts say chances of infection are low.
It occurs mostly in remote parts of central and west African countries, near tropical rainforests.
Health officials are recommending people at highest risk of exposure to the virus - including some gay and bisexual men, as well as some healthcare workers - should be offered a vaccine.
Last week, WHO director general Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus said declaring the outbreak a global health emergency would help speed up the development of vaccines and the implementation of measures to limit the spread of the virus.
Dr Tedros said the risk of monkeypox is moderate globally, but high in Europe.
But, he added, "this is an outbreak that can be stopped with the right strategies in the right groups". The WHO is issuing recommendations, which it hopes will spur countries to take action to stop transmission of the virus and protect those most at risk.
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BBC Africa's Jameisha Prescod breaks down what we know about this rare disease
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WHO declares highest alert over monkeypox
What is monkeypox and how do you catch it?
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France24 - World
Climate resilience and a fair energy transition: two major issues for the African continent
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Issued on: 16/06/2022 - 18:18Modified: 16/06/2022 - 18:19
African Development Bank
Today the African continent faces two significant challenges. It’s the continent that’s the most affected by rising temperatures, and at the same time, 600 million Africans still don’t have access to electricity.
The African Development Bank Group held its Annual Meetings from the 23rd to 27th of May in Accra, Ghana, regarding two major topics: climate resilience and a fair energy transition in Africa. A topical choice from last year’s COP26 in Glasgow, Scotland, and the COP27, next November in Sharm el-Sheikh, Egypt.
The Bank’s governors shared their experiences regarding the challenges of climate change and energy transition their countries face. They also detailed the measures to address the issue’s current situation and solutions.
Africa emits only 3% of greenhouse gases, but:
- Africa is the continent most affected by rising temperatures. A global increase of 2 degrees Celsius could translate into an increase of 3.6 degrees in parts of Africa.
- Rising sea levels are a threat, particularly for coastal countries in West Africa.
- 35 of the 45 countries most vulnerable to climate change are in sub-Saharan Africa.
- From 2020 to 2030, Africa’s climate change needs could amount to $331 billion.
- Africa receives only 3% of total global climate finance flows.
Africa must successfully carry out its energy transition because:
- The continent is home to 20% of the world’s population and accounts for only 6% of global energy demand.
- Six hundred million Africans still do not have access to electricity.
- 600,000 deaths are caused yearly by household air pollution, including poor-quality fuels used for heating and cooking.
- 2-4% of Africa’s GDP is cut yearly due to energy supply problems and recurrent power cuts.
- To meet its aspirations, the continent must double its energy production capacity between 2020 and 2040.
Climate justice
The African Development Bank Group’s 2022 Meetings took place for five days in the Ghanaian capital - and for the first time in person since 2019. Some 3,000 delegates from its 54 African and 27 non-African member states were in attendance. At the event, Nigerian President Akinwumi Adesina emphasized that the Bank will have doubled its climate change budget to $25 billion by 2025. The AfDB, which also stopped financing coal mining last year, is committed to helping reduce greenhouse gas emissions on the continent. Akinwumi Adesina also insisted on climate justice between Northern and African countries. Kenneth Ofori-Atta, Ghana’s Minister of Finance, concluded: “Let’s have the courage to move the climate change program forward and support countries with climate strategies for green and inclusive growth.”
Here are some examples of the initiatives underway for the next edition of the African Development Bank Group’s Annual Meetings, scheduled for May 2023 in Sharm el-Sheikh, Egypt.
AfDB, a pioneering role
The African Development Bank did not wait for the big gathering in Accra to act. Here are three examples of the projects it has undertaken.
On climate resilience: 100 million hectares of degraded land will be rehabilitated along a corridor 8,000 km long and 15 km wide across the African continent. This will remove 250 million tonnes of carbon dioxide and create 10 million green jobs by 2030.
Another priority for the AfDB is the Youth ADAPT programme, with a budget of US$1 million. This is a competition for young entrepreneurs that rewards developing innovative solutions to adapt to climate change and create green jobs. Regarding energy transition, $20 billion has been invested in producing 10,000 megawatts of solar energy, which will benefit 250 million people in the Sahel region, from Senegal to Ethiopia.
Ghana goes solar
On the sidelines of the Annual Meetings, the government of Ghana signed a grant agreement with the African Development Fund and a loan with the Swiss government for a solar photovoltaic mini-grid and net metering project. Net metering is the difference between the energy you produce and do not use but is still used by your supplier and your consumption.
The funding from the Swiss government will be explicitly used to support the development of Ghana’s existing net metering programme and to deploy 12,000 solar photovoltaic systems for SMEs and households. The project, which is expected to cost US$ 85.88 million, will reduce greenhouse gas emissions by 0.779 million tonnes of CO2 per year and create up to 2,865 jobs during the construction phase, 30% of which will be reserved for women and youth.
Nothing but water
By the end of 2024, Mozambique is expected to complete the financing for constructing the Mphanda Nkuwa dam in Tete province, a region that is desperately short of electricity. The turbulent Zambezi River will power the 1,500-megawatt hydroelectric plant. It will be complemented by 1,300 km of high-voltage lines. The cost of the project is USD 4.5 billion. Commissioning is expected in 2031.
The shoes that never wear out
Climate resilience also involves individual and private initiatives. For example, Nigerian, Yewande Adebowale, has set up a company to produce shoes from plastic waste. The brand is called “Salubata”, which means “shoes that never wear out” in Yoruba. Each “Salubata” shoe purchased eliminates over 12.6 kg of CO2 from the environment.
Renewable energy: Africa’s potential in crucial figuresSolar: 10,000 gigawattsHydroelectric: 350 gigawattsWind: 110 gigawattsGeothermal: 15 gigawatts
Learn more about African Development Bank's projects and operations at afdb.org/en
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L’histoire d’un combat au féminin pluriel
Nos recommandations culturellesTélévision Arte propose le documentaire À nos corps excisés, coécrit par Anne Richard et Halimata Fofana. Il raconte le combat de cette dernière, excisée à l’âge de 5 ans lors de vacances au Sénégal, contre cette pratique aux effets tant physiques que psychiques.
Perrine BontempsInterdite dans de nombreux pays, dont la France et le Sénégal, l’excision est pourtant toujours pratiquée. En France, en 2019, le gouvernement estimait à 125 000 le nombre de femmes excisées. Halimata Fofana, une Française d’origine sénégalaise, a choisi de confier son histoire à la réalisatrice Anne Richard, car elle n’était « pas satisfaite » de « la manière dont le sujet était traité ». L’autrice (1), qui est aussi éducatrice à la protection judiciaire de la jeunesse d’Évry, estimait que « ni l’aspect psychique qui découle de cet acte, ni les raisons pour lesquelles les mères font exciser leurs filles » n’étaient véritablement expliqués dans les travaux existants.
La raison première de l’excision ? Les croyances. Cet acte empêcherait de tomber enceinte hors mariage. Ce qui est faux, bien entendu. Mais surtout, comme l’avance la cousine d’Halimata Fofana dans le documentaire, il s’agit de « contrôler le corps de la fille ». Un travail d’éducation et de sensibilisation est nécessaire pour effacer des années de traditions, mais cela prend du temps. L’autrice de 38 ans n’a aucune rancœur envers ses parents, qui ne lui ont pas épargné cette mutilation. « Ils ont fait ce qu’ils ont pu, avec ce qu’ils avaient. Quand vous n’avez pas été à l’école, c’est très compliqué de remettre en cause une éducation et des croyances, et c’est leur cas. »
À travers ce film, Halimata Fofana montre que l’excision qu’elle a subie enfant n’est pas un tabou, ni pour elle ni dans sa famille. Anne Richard l’a filmée en conversation avec sa mère, son frère, ses cousines et ses amis. « Petit à petit, la parole se libère, même si ce n’est pas encore totalement fluide, explique la concernée, je ne pense pas qu’il faille brusquer les gens pour qu’ils parlent à tout prix, c’est important que ça vienne d’eux. » Les premiers échanges avec ses proches ne se sont pas faits devant les caméras. Rendre cette parole publique a permis cependant de lui donner une nouvelle ampleur.
Halimata Fofana a souhaité partager son vécu, ses ressentis, pour « mettre la lumière sur cette pratique, afin qu’elle diminue et – (elle) l’espère – finisse par disparaître ». D’après l’autrice, la vision d’une personne concernée, c’est ce qui permet de traiter l’excision de manière plus juste, et aidera, peut-être, à faire évoluer une situation amplifiée dans le monde, depuis le début de la crise sanitaire.
TélévisiondocumentaireArteexcision New York Times - World
‘Lo sublime en lo ordinario’: el legado de Lourdes Grobet, la fotógrafa de la lucha libre mexicana
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Tuvo una innovadora carrera y en la lucha libre halló su principal tema: los hombres y mujeres que, para ella, eran integrantes de una subcultura inexplorada.
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Por Richard Sandomir
Lourdes Grobet, cuyo padre no le permitía ir a la lucha libre profesional en México por ser niña, pero luego se convertiría en una fotógrafa conocida por sus imágenes de los luchadores enmascarados que repartían golpes, tanto en el ring como en su vida cotidiana, murió el 15 de julio en su casa de Ciudad de México. Tenía 81 años.
Su hija Ximena Pérez Grobet dijo que la causa fue un cáncer pancreático
Durante casi 20 años, Grobet halló formas innovadoras de mostrar su fotografía, entre ellas una instalación en la que los espectadores exploraban un laberinto que contenía fotografías de prisiones en tamaño real así como hombres y mujeres desnudos, distintas fuentes de luz y pisos falsos.
Pero alrededor de 1980 incursionó en las arenas de lucha, cámara en mano, con la convicción de que el deporte de la lucha libre era una parte de la cultura indígena mexicana que no había sido bien explorada.
“Quedé tan sorprendida con los eventos”, le dijo a AWARE, una organización sin fines de lucro de París que promueve a artistas mujeres, en una entrevista de 2021. “Y decidí que enfocaría gran aparte de mis esfuerzos en la lucha libre porque aquí veía lo que yo consideraba que era la verdadera cultura mexicana”.
Grobet fotografió luchadores durante más de dos décadas, más como antropóloga que como fotógrafa. Los acompañaba a las arenas, los vestuarios y a sus casas y en sus trabajos cotidianos y rara vez los presentaba sin sus emblemáticas máscaras que tienen vínculos históricos con la cultura azteca y maya y representan la fuerza y el empoderamiento en México.
Entre sus imágenes más impresionantes: el formidable Blue Demon, con su máscara azul y ribete plateado alrededor de sus ojos, nariz y boca, posando para un retrato ataviado en un traje blanco de tres piezas, con pañuelo y mancuernillas.
El Santo, uno de los luchadores más conocidos, comiendo de pie en un puesto.
Fray Tormenta, un sacerdote que mantenía a los huérfanos de su parroquia haciendo de luchador, con su máscara roja y dorada junto con sus vestimentas doradas mientras sostiene en alto una hostia de comunión en una iglesia.
Una luchadora, también de máscara roja y dorada, envuelve a sus dos pequeños hijos con su capa en casa. Otra le da biberón a su bebé. Otras se maquillan. Grobet tenía una especial afinidad por las luchadoras, por la doble vida que llevaban: actuando en el cuadrilátero mientras criaban familias.
El Santo y el Blue Demon, dos de los personajes favoritos de Grobet, fueron los únicos luchadores cuyos rostros nunca vio.
“Y no quería verlos”, dijo en una entrevista de 2017 para Artists Series, una serie de entrevistas en internet del cineasta y fotógrafo Ted Forbes. “A los otros luchadores los visitaba en la arena”, y se ponían las máscaras cuando empezaba a fotografiarlos.
Hizo miles de fotografías de los luchadores (y sus admiradores), muchas de las cuales publicó en un libro, Espectacular de lucha libre (2005, con texto de Carlos Monsiváis).
El libro precedió al lanzamiento de la película Nacho Libre, una parodia protagonizada por Jack Black que fue inspirada por la vida de Fray Tormenta. (El personaje de Black es un cocinero de monasterio, no sacerdote). El director de fotografía fue su hijo, Xavier Grobet.
Poco antes del estreno de la película, Lourdes Grobet expresó su esperanza de que tratara el deporte con respeto y le dijo a The New York Times que cualquiera que pensara que la lucha libre era un entretenimiento cursi se estaba entregando a “un prejuicio de clase social”.
Seila Montes, una fotoperiodista española que tomó fotos de luchadores de 2016 a 2018, escribió por correo electrónico: “Lourdes fue una pionera al dirigir su lente a lugares comunes” y hallar “lo sublime en lo ordinario y marginal”.
Maria de Lourdes Grobet Argüelles nació el 25 de julio de 1940 en Ciudad de México. Su padre, Ernesto Grobet Palacio, fue ciclista en las Olimpiadas de Verano de 1932 en Los Ángeles y acabó último en la contrarreloj en pista de 1000 metros; más tarde fue dueño de un negocio de plomería. Su madre, María Luisa Argüelles de Grobet, era ama de casa.
Aunque Grobet dijo que provenía de una familia de “fanáticos de los deportes y adoradores del cuerpo” que veían la lucha libre en la televisión, su padre se negó a dejarla asistir a los combates en persona.
“No pensaba que era el tipo de cosa que las mujeres debían ver”, le dijo a la periodista Angélica Abelleyra en una entrevista sin fecha. “No quería que nos hiciéramos amigos de los ‘vagos’ en el ring o en el público”.
Grobet fue gimnasta de niña y luego bailarina. Luego de estudiar danza clásica durante cinco años, quedó postrada por la hepatitis, lo cual la imposibilitó de hacer ejercicio durante un periodo largo.
Al recuperarse, empezó a tomar clases de pintura formal y luego estudió en la Universidad Iberoamericana de Ciudad de México bajo el tutelaje de, entre otros, el pintor y escultor Mathias Goeritz y la fotógrafa surrealista Kati Horna. Se graduó con una licenciatura en artes visuales en 1960.
Como pintora, “buscaba algo entre la abstracción, la figuración y el expresionismo”, le dijo a Abelleyra, pero se incomodó con el medio. Cuando estudiaba en París a finales de los años sesenta se cambió a la fotografía.
Grobet no buscaba lo ordinario en su fotografía. En Gran Bretaña, a fines de la década de 1970, tomó fotografías de paisajes que había alterado pintando rocas con pintura colorida para casas; más tarde, fotografió paisajes mexicanos engalanados con cactus y plantas que había pintado. Algunas de estas imágenes fueron incluidas en la exposición grupal de 2020, “Out of Place: A Feminist Look at the Collection” en el Museo de Brooklyn.
Tuvo exposiciones individuales en todo el mundo, pero no en Estados Unidos hasta 2005, cuando la Galería Bruce Silverstein en Manhattan realizó una retrospectiva de su carrera. Sus obras se encuentran en las colecciones del Museo de Arte Moderno de San Francisco, el Musée du Quai Branly en París, el Centro de la Imagen en Ciudad de México y la Colección Helmut Gershaim en la Universidad de Texas, Austin.
Además de su hija Ximena y su hijo Xavier, a Grobet la sobreviven otra hija, Alejandra Pérez Grobet; otro hijo, Juan Cristóbal Pérez Grobet; su hermana, María Luisa Grobet Argüelles; su hermano, Ernesto Grobet Argüelles, y seis nietos. Su matrimonio con Xavier Pérez Barba terminó en divorcio.
A mediados de los años ochenta, Grobet, empezó un proyecto de tres décadas en el que fotografió a los actores del Laboratorio Teatro Campesino e Indígena, una compañía de teatro regional.
“Cuando vi estas actuaciones tuve la misma sensación que experimenté cuando vi la lucha libre por primera vez”, dijo en la entrevista de AWARE. “Yo no estaba tomando fotografías de personas indígenas en sí, estaba tomando fotografías de paradigmas culturales”.
Richard Sandomir escribe obituarios. Antes fue reportero de medios deportivos y del negocio de los deportes. También es autor de varios libros, entre ellos The Pride of the Yankees: Lou Gehrig, Gary Cooper and the Making of a Classic. @RichSandomir
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BBC
The town destroyed to make way for a whites-only suburb
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On 9 February 1955 apartheid South Africa forcibly evicted residents from Sophiatown, a multi-racial suburb in Johannesburg. 65,000 people were ‘removed’ and Sophiatown was demolished and turned into a whites-only neighbourhood called Triomf.
Elizabeth Nobathane was a child at the time and shares her memories of the night soldiers arrived to move her family to a segregated new township called Meadowlands, 13 miles outside of Johannesburg.
Witness History: The stories of our times told by the people who were there.
L'Humanité
L’histoire d’un combat au féminin pluriel
Télévision Arte propose le documentaire À nos corps excisés, coécrit par Anne Richard et Halimata Fofana. Il raconte le combat de cette dernière, excisée à l’âge de 5 ans lors de vacances au Sénégal, contre cette pratique aux effets tant physiques que psychiques.
Perrine BontempsÀ nos corps excisés,Interdite dans de nombreux pays, dont la France et le Sénégal, l’excision est pourtant toujours pratiquée. En France, en 2019, le gouvernement estimait à 125 000 le nombre de femmes excisées. Halimata Fofana, une Française d’origine sénégalaise, a choisi de confier son histoire à la réalisatrice Anne Richard, car elle n’était « pas satisfaite » de « la manière dont le sujet était traité ». L’autrice (1), qui est aussi éducatrice à la protection judiciaire de la jeunesse d’Évry, estimait que « ni l’aspect psychique qui découle de cet acte, ni les raisons pour lesquelles les mères font exciser leurs filles » n’étaient véritablement expliqués dans les travaux existants.
La raison première de l’excision ? Les croyances. Cet acte empêcherait de tomber enceinte hors mariage. Ce qui est faux, bien entendu. Mais surtout, comme l’avance la cousine d’Halimata Fofana dans le documentaire, il s’agit de « contrôler le corps de la fille ». Un travail d’éducation et de sensibilisation est nécessaire pour effacer des années de traditions, mais cela prend du temps. L’autrice de 38 ans n’a aucune rancœur envers ses parents, qui ne lui ont pas épargné cette mutilation. « Ils ont fait ce qu’ils ont pu, avec ce qu’ils avaient. Quand vous n’avez pas été à l’école, c’est très compliqué de remettre en cause une éducation et des croyances, et c’est leur cas. »
À travers ce film, Halimata Fofana montre que l’excision qu’elle a subie enfant n’est pas un tabou, ni pour elle ni dans sa famille. Anne Richard l’a filmée en conversation avec sa mère, son frère, ses cousines et ses amis. « Petit à petit, la parole se libère, même si ce n’est pas encore totalement fluide, explique la concernée, je ne pense pas qu’il faille brusquer les gens pour qu’ils parlent à tout prix, c’est important que ça vienne d’eux. » Les premiers échanges avec ses proches ne se sont pas faits devant les caméras. Rendre cette parole publique a permis cependant de lui donner une nouvelle ampleur.
Halimata Fofana a souhaité partager son vécu, ses ressentis, pour « mettre la lumière sur cette pratique, afin qu’elle diminue et – (elle) l’espère – finisse par disparaître ». D’après l’autrice, la vision d’une personne concernée, c’est ce qui permet de traiter l’excision de manière plus juste, et aidera, peut-être, à faire évoluer une situation amplifiée dans le monde, depuis le début de la crise sanitaire.
À l’ombre de la cité Rimbaud, TélévisiondocumentaireArteexcision Valeurs Actuelles
Au Canada, le pape François dénonce la « cancel culture »
Le Pape François effectue un long voyage au Canada, entamé le dimanche 24 juillet dernier. Depuis le Québec, mercredi 27 juillet, il en a entamé la seconde partie en prononçant un discours devant le Premier ministre Justin Trudeau et Mary Simon, gouverneur général du Canada. Une prise de parole au cours de laquelle le Pape a réaffirmé sa volonté de défendre les populations indigènes, relate Le Figaro, tout en alertant sur les périls de la « cancel culture ».
Apprécié pour ses accents les plus progressistes, le souverain pontife n’a cette fois-ci pas fait les choses à moitié. Il a même fustigé une nouvelle forme de colonisation, et dénoncé une « mentalité colonisatrice » qui ne se « guérit pas facilement ». « La colonisation ne s’arrête pas, elle se transforme même en certains lieux, se déguise et se dissimule », a théorisé le pape, estimant que les dérives de la pensée progressiste s’assimilent à une forme de « colonisation idéologique ».
S’inspirer des Amérindiens
« Autrefois, la mentalité colonialiste a négligé la vie concrète des personnes en imposant des modèles culturels préétablis », a d’abord déclaré le pape François. Mais selon lui, la « cancel culture » et le wokisme « s’opposent à la réalité de l’existence, étouffent l’attachement naturel aux valeurs des peuples, en essayant d’en déraciner les traditions, l’histoire et les liens religieux. » Poursuivant son raisonnement, l’évêque de Rome a ajouté que cette « cancel culture, qui évalue le passé uniquement sur la base de certaines catégories actuelles », a le défaut de ne mettre en avant qu’une « mode culturelle uniformisée qui rend tout égal, ne tolère pas de différences et ne se concentre que sur le moment présent, sur les besoins et les droits des individus ».
Cependant, le pape François n’est pas devenu un fieffé réactionnaire pour autant. Critiquant cette dérive idéologique née de la « société du bien-être », le pape a appelé son auditoire à s’inspirer des traditions des peuples amérindiens. Le souverain pontife a listé quatre piliers : une vision sur le long-terme de la politique, une attention prioritaire à la famille, l’ouverture au multiculturalisme et la lutte contre l’injustice sociale. Tout un programme que le pape devrait continuer à développer jusqu’à son retour à Rome, vendredi 29 juillet.
L'Humanité
« L’objectif de l’excision, c’est de s’approprier le corps de la femme »
Dans « À nos corps excisés », documentaire coécrit avec la réalisatrice Anne Richard, Halimata Fofana livre un témoignage personnel sur ce dont elle fut victime à l’âge de 5 ans. Aujourd’hui, à 38 ans, elle se bat contre les mutilations sexuelles et appelle à ce que la parole se libère et que les représentations évoluent. Entretien.
Perrine BontempsVous avez écrit un livre, « Mariama, l’écorchée vive », en 2015. Aujourd’hui, vous racontez votre histoire dans ce documentaire. Pourquoi avoir décidé de témoigner publiquement ?
J’ai voulu faire ce documentaire parce que je n’étais pas satisfaite de ce que je voyais à la télévision, de la manière dont le sujet était traité. J’ai donc pris mon bâton de pèlerin, un synopsis et j’ai démarché les sociétés de production à Paris. Je savais qu’en étant moi-même concernée, je pouvais aller beaucoup plus loin que quelqu’un d’extérieur.
Vous trouviez le traitement de ce sujet superficiel ?
Tout ce qui était autour de l’excision n’était pas expliqué : ni l’aspect psychique qui découle de cet acte, ni les raisons pour lesquelles les mères font exciser leurs filles. La préparation du documentaire a été longue ! Je travaille dessus depuis 2018, et j’ai trouvé une productrice en janvier 2019. Mais c’est seulement en 2020 qu’Anne (Richard, la réalisatrice – NDLR) est arrivée dans le projet. Il fallait alors qu’un lien de confiance se crée. J’appréhendais la manière dont les femmes noires sont présentées dans les médias français, je ne voulais pas tomber dans ce piège. Donc, j’étais très méfiante.
Aviez-vous déjà eu l’occasion d’aborder ce sujet avec votre mère et votre famille ?
J’en avais déjà parlé avec ma mère, nous sommes très proches. Nous avions discuté des conséquences, mais rendre ces discussions publiques leur donne une nouvelle ampleur. Ma mère ne passe jamais dans les médias, je l’ai trouvée très courageuse de prendre la parole de la sorte.
Une part de vous en veut-elle à vos parents de vous avoir fait subir cet acte ?
Non, je ne vis pas avec la haine en moi, ça consume de l’intérieur. Mes parents ont fait ce qu’ils ont pu avec ce qu’ils avaient. Certes, ils ont fait de grosses erreurs, mais c’est complexe. Il fut un temps où j’étais en colère, ensuite j’ai compris. Quand vous n’avez pas été à l’école, c’est très compliqué de remettre en cause une éducation et des croyances, et c’est le cas de mes parents.
Pour quelles raisons l’excision est-elle pratiquée ?
C’est une question de croyances, justement. Comme le dit bien ma cousine dans le documentaire, l’objectif est de s’approprier le corps de la femme, d’exercer un contrôle absolu, mais il y a aussi la question de la virginité. Le point de départ, c’est la peur que la femme tombe enceinte en dehors du mariage, alors qu’il n’y a aucun lien entre les deux, parce que l’excision n’empêche pas de tomber enceinte.
Est-ce un tabou pour vous et votre famille ?
J’ai déjà écrit un livre à ce sujet, j’en ai un deuxième qui sort le 24 août (1), où je parle du mariage forcé et de l’excision, j’en parle publiquement et régulièrement. J’échange aussi librement avec ma mère, mon frère, la parole circule. Petit à petit, la parole se libère, même si ce n’est pas encore totalement fluide. Je ne pense pas qu’il faille brusquer les gens pour qu’ils parlent à tout prix, c’est important que ça vienne d’eux.
Avez-vous voulu faire ce film pour justement amener vos proches à aborder le sujet plus en profondeur ?
Je l’ai fait en partant du principe que faire des films, ce n’est pas réservé qu’à une partie de la population. Je voulais voir comment, à partir d’un traumatisme, je pouvais produire quelque chose et aussi mettre la lumière sur cette pratique, afin qu’elle diminue et, je l’espère, finisse par disparaître. L’objectif était de dire les choses telles que je les ressens, que je les ai vécues. Je voulais aussi toucher le plus de personnes possible. Je parle ici d’excision, mais avec l’inceste et le viol, il y a des problématiques qui se recoupent.
Vous êtes-vous déjà rapprochée d’associations qui accompagnent les victimes d’excision ?
Non, parce que je chéris ma liberté. Si j’ai pu m’en sortir, c’est grâce à la littérature : mes livres, ce documentaire, je travaille aussi sur un seul en scène. J’ai conscience que je suis une petite pierre sur le chemin de certaines femmes, mais que ce sont elles ensuite qui vont faire tout le travail. Je dis souvent : le seul moyen de s’en sortir, c’est de s’accomplir dans sa vie parce que personne ne va venir vous sauver. Mon discours n’est pas celui des associations, j’en suis consciente. Mais, l’ayant vécue moi-même, dans ma chair, et ayant fait tout ce parcours, je sais. Chacune fait en fonction de sa personne, de son vécu. Mais ce sont elles qui sont courageuses et qui arrivent à faire quelque chose de leur vie, malgré tout ça.
Entretien réalisé par Perrine Bontemps
(1) « À l’ombre de la cité Rimbaud », aux éditions du Rocher.
À nos corps excisés. Documentaire. Arte / Mercredi 27 juillet / 22 h 35
Un récit intime et vital
Halimata Fofana, 38 ans aujourd’hui, a subi une excision à l’âge de 5 ans, alors qu’elle était en vacances au Sénégal. Au-delà de la douleur physique, qui l’a accompagnée les années suivant cet acte de mutilation, la douleur psychique est elle aussi bien présente. Devenue auteure, elle se bat contre ces pratiques, toujours d’actualité. Dans ce documentaire, qu’elle a coécrit avec la réalisatrice Anne Richard, elle échange avec ses proches : sa mère, son frère, ses cousines, ses amies. De la France au Sénégal, en passant par le Québec, elle retrace son parcours et explique comment elle a géré ce traumatisme. Prendre la parole publiquement est pour elle un moyen de se reconstruire et d’éduquer sur la question. En France, en 2019, le gouvernement estimait à 125 000 le nombre de femmes excisées, des chiffres qui ont doublé en dix ans. Avec la crise du Covid, les mutilations sexuelles chez les femmes et les filles ont connu une forte hausse dans le monde. Il reste un long chemin à parcourir pour éradiquer cette pratique, pourtant interdite dans de nombreux pays, dont la France et le Sénégal. P. B.
documentaireArteexcision Valeurs Actuelles
Mais où sont passés les travailleurs ?
En pleine saison estivale, les restaurateurs boivent la tasse.
Durement touché par les confinements, le secteur de l’hôtellerie-restauration voit aujourd’hui les salariés et saisonniers qui composaient jusqu’alors l’essentiel de sa main-d’œuvre disparaître dans la nature. En 2021, près de 450 000 salariés ont ainsi claqué la porte de leur entreprise, d’après la Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares). C’est 100 000 de plus qu’en 2020. Selon l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (Umih), de 200 000 à 300 000 offres d’emploi ne seraient toujours pas pourvues cet été, obligeant parfois les restaurateurs à adapter leurs horaires, voire carrément dans certains cas à ne pas ouvrir.
Mais cette tendance observée ne touche pas uniquement les saisonniers, bien au contraire. Les anecdotes abondent : ici, un opérateur télécoms qui ne trouve pas d’employés pour ses boutiques ; là, un industriel qui peine à embaucher des chauffeurs de camion ; ailleurs encore, ce festival qui a toutes les difficultés du monde à recruter des techniciens pour sa scène ; ou cette start-up de l’assurance, obligée de payer les candidats pour qu’ils se présentent aux entretiens ! Sans même parler du secteur de la santé dont, après deux années en première ligne dans la lutte contre le Covid, les effectifs ont fondu comme neige au soleil : entre 2019 et 2021, le nombre de postes d’infirmier vacants est passé de 10 000… à 60 000.
La France serait-elle donc confrontée à une “grande démission” ? Aux États-Unis, les mois de confinement, la généralisation du télétravail et un taux de chômage historiquement bas (3,6 % en juin), qui assure de retrouver rapidement un emploi, ont poussé de nombreux salariés à quitter leur entreprise, en quête d’une meilleure qualité de vie ailleurs.
Un Big Quit qui se traduit par des chiffres spectaculaires : quelque 48 millions d’Américains ont démissionné l’an dernier, et la tendance est la même cette année ; 4,5 millions de départs en mars, 4,4 en avril, les chiffres donnent le tournis aux employeurs et ne semblent pas vouloir s’infléchir.
De ce côté-ci de l’Atlantique, la situation, sans être aussi dramatique, se tend de plus en plus. Selon les chiffres publiés par le ministère du Travail, les démissions ont déjà augmenté de plus de 50 % entre le premier trimestre 2021 et le premier trimestre 2022. De son côté, le cabinet de conseil Boston Consulting Group s’attend à une aggravation dans les prochains mois : une étude récente révèle que 34 % des travailleurs dits “de terrain”, non éligibles au télétravail, envisagent de partir dans les six prochains mois, un taux qui monte à 54 % chez les plus jeunes, la génération Z (personnes nées entre 1997 et 2010). Jean-Étienne de Bengy Puyvallée, cofondateur du cabinet de recrutement Circular Search, constate : « Là où il y a quelques années les entreprises pouvaient se permettre de sélectionner les candidats, aujourd’hui le rapport de force s’est inversé. » À ses yeux, le développement du télétravail a eu des impacts beaucoup plus négatifs que d’aucuns voudraient le croire. « Les entreprises qui imposent à leurs salariés 100 % de télétravail commettent une erreur stratégique grave, poursuit le patron du cabinet de recrutement. On note chez les salariés qui ne viennent presque plus au bureau qu’il y a de moins en moins de sentiment d’appartenance à l’entreprise et qu ‘ils sont beaucoup plus facilement “aspirés” à l’extérieur. »
L’état du marché du travail amène tous les observateurs à se poser la même question : si les employeurs ont du mal à recruter, alors où sont passés les travailleurs ? La question n’est pas anodine. Tout le monde a besoin de suffisamment d’argent, chaque mois, pour payer son loyer, ses factures, de quoi manger, etc. Et si les cadres supérieurs peuvent compter sur l’épargne constituée et sur les éventuelles indemnités de départ négociées avec leur patron pour s’offrir quelques mois de pause, les plus précaires n’ont pas ce matelas de sécurité.
Une hypothèse pourrait être qu’ils vivent de la solidarité nationale, alimentant l’idée d’une génération d’assistés. Elle est toutefois battue en brèche par d’innombrables tableaux de statistiques publiques. Du côté de Pôle emploi, les dernières données, en date de fin mars, montrent un recul de 16,5 % sur un an du nombre de chômeurs de catégorie A (ceux qui n’ont pas du tout travaillé au cours des trente derniers jours). À 2 962 800, ce chiffre est même à un plus bas depuis fin 2012. L’Insee ajoute que, si les démissions se sont intensifiées en 2021 (+ 26 % par rapport à 2020), cela traduit essentiellement un « effet de rattrapage après la forte baisse enregistrée pendant la crise sanitaire ». Idem pour le RSA : selon les relevés du ministère de la Santé et des Solidarités, après avoir connu un pic fin 2020, le nombre de bénéficiaires du minima social connaît une diminution quasi continue depuis.
Pas de vague de faillites en vue
À la place, deux facteurs permettent d’expliquer où sont les salariés. Le premier, c’est qu’un certain nombre se sont mis à leur propre compte. Pour beaucoup de personnes exerçant des métiers pénibles, les mois d’arrêt au printemps 2020 ont donné envie d’un rythme de vie plus confortable. Un tel phénomène s’observe de longue date chez les infirmiers, qui préfèrent souvent s’installer en libéral et choisir leurs horaires que travailler à l’hôpital. En dix ans, le nombre de libéraux a ainsi augmenté de plus de 40 %, alors que les hospitaliers ne croissaient que de 8 %. C’est ainsi que, depuis la fin du premier confinement, l’Urssaf enregistre une envolée du nombre d’autoentrepreneurs : entre juin 2020 et juin 2021, 720 000 nouvelles immatriculations ont été enregistrées, soit une hausse de plus de 30 %.
Le second, c’est, tout simplement, qu’il y a beaucoup plus d’entreprises, donc de postes à pourvoir, qu’avant la crise sanitaire. Le soutien débridé du gouvernement à l’économie depuis mars 2020 a permis à nombre de sociétés qui connaissaient des difficultés d’échapper à la faillite : d’après la Banque de France, « à fi n avril 2022, le nombre de défaillances cumulé sur un an est inférieur de 43 % par rapport à la période mai 2018-avril 2019, avant toute manifestation de la pandémie de Covid-19. » Une tendance qui devrait se poursuivre : « Il n’y a pas à ce stade de signe d’une vague de faillites à venir. » Du côté de l’Insee, on souligne également que « les embauches en contrat à durée indéterminée ont dépassé leur niveau d’avant crise de 3,1 %. […] Autrement dit, les salariés quittent leur travail surtout pour en trouver un autre, que ce soit dans une autre entreprise de leur secteur d’activité ou dans un autre secteur d’activité ».
Que leurs ex-salariés se soient mis à leur compte ou aient choisi une autre entreprise plus en phase avec leurs attentes, la conséquence est la même pour les employeurs : il faut désormais rivaliser de bienveillance pour fidéliser ceux qui restent et en attirer d’autres, quitte à se plier en douze. Lors de son premier quinquennat, Emmanuel Macron avait exhorté les chômeurs à traverser la rue pour trouver un emploi ; une chose est désormais sûre : les employeurs sont de plus en plus nombreux à attendre des éventuels candidats sur le trottoir d’en face, en leur déroulant le tapis rouge : « On voit beaucoup d’entreprises qui s’adaptent, en proposant des semaines de quatre jours, en se déterminant comme des entreprises à mission pour “donner du sens” au travail, ou encore qui offrent des bonus de bienvenue », raconte Jean-Étienne de Bengy Puyvallée.
Et pour convaincre les candidats, plus question non plus de faire le méchant. « Il n’y a pas si longtemps, certaines entreprises réclamaient quatre, voire cinq entretiens avant de sélectionner le bon candidat. Aujourd’hui ce n’est plus possible », précise le spécialiste. Inutile non plus d’espérer débusquer le bon profil en se contentant d’une offre d’emploi postée sur son site Internet et en patientant avant que les candidatures pleuvent : il faut communiquer sur son ADN, se mettre en scène dans des vidéos, etc. Sur la plate-forme Welcome to the Jungle, les start-up font la promotion de la qualité de vie sur le lieu de travail, insistent sur leurs valeurs, leurs engagements… et, dans un tout petit coin de leur page, listent leurs offres d’emploi.
Dans certains secteurs d’activité, l’alternative consiste à mettre le paquet sur l’innovation, pour remplacer les postes vacants par des applications informatiques. En première ligne, la restauration, dont les conditions de travail, souvent difficiles, rendent les recrutements beaucoup plus complexes. Nombre de start-up proposent d’automatiser certaines tâches afin de gagner du temps – et donc de pouvoir composer avec moins de personnel : un QR code scanné avec son téléphone, et on peut payer, diviser la note, ajouter un pourboire… Et éviter de nombreux allers-retours aux serveurs.
La situation peut-elle durer dans le temps ? Il est certain que les jeunes générations, habituées à “zapper” d’une entreprise à l’autre, ne changeront pas facilement de comportement, du moins dans l’immédiat. Les nuages noirs qui s’amoncellent au-dessus de l’économie française pourraient toutefois mettre un terme à la fièvre qui s’est emparée du marché du travail. « Le début de l’année a été bon, mais nos clients voient bien que la rentrée va être compliquée, entre les mouvements sociaux qui s’annoncent, une inflation galopante et des indicateurs économiques tous dans le rouge. Bien sûr, personne ne peut deviner comment évolueront les choses. Mais il y a beaucoup de raisons pour que les entreprises renoncent à certains recrutements », prédit Jean-Étienne de Bengy. Avec à la clé une réaction en chaîne : moins d’offres disponibles et donc, espèrent les recruteurs, le retour au marché du travail des démissionnaires.
Valeurs Actuelles
L’hôpital privé de Saint-Lô offre 5 000 euros aux infirmières nouvellement embauchées pour attirer des recrutements
Cet hôpital est prêt à tout pour recruter du personnel. Mercredi 15 juin, l’hôpital privé de Saint-Lô (Manche) organise un « job-dating » pour recruter du personnel soignant, rapporte France 3 Normandie. Des CDI et CDD, des contrats à temps partiel et plein sont proposés. Et pour ce faire, l’institut hospitalier propose des avantages extrêmement intéressants pour les nouveaux employés. À commencer par une prime de 5 000 euros pour les nouvelles infirmières, après une présence d’au moins deux mois. Mais également des formations. Des réductions sur les services du groupe hospitalier en matière de tourisme, santé et services à domicile, des trajets indemnisés, des réductions pour les vacances, des services à domicile, en santé, optique/audio, dentaire… Autant de prestations pour attirer du monde.
Le monde hospitalier en crise
Le milieu hospitalier français connaît actuellement une grave crise. Manque de lits dans les hôpitaux, services qui ferment les uns après les autres, faute de personnel et de moyens financiers ; la crise est violente et sévère. Une soixantaine de services d’urgences sont actuellement en grande difficulté, et pourraient à terme fermer totalement leurs portes, explique Le Figaro. Certains services d’urgences comme à Altkirch (Haut-Rhin), Auch (Gers) ou encore Voiron (Isère), sont déjà obligés de fermer la nuit. Certains médecins craignent un effondrement pur et simple de l’hôpital.
Saint-Lô : les dernières actualités
L'Humanité
Isabelle Aubret
Femme du jourPierre-Henri LabLa chanteuse fera ses adieux à la scène en mars 2023 avec un ultime concert dans sa ville natale de Marquette (Nord), a annoncé le 27 juillet la Voix du Nord, relayant une information du maire de la ville, Dominique Legrand. Hasard du calendrier ? Isabelle Aubret fêtait mercredi ses 84 ans. Ouvrière dans une usine de textile dès l’âge de 14 ans, la jeune fille se passionne pour le chant et la gymnastique, discipline dans laquelle elle sera championne de France en 1952. Participante à de nombreux concours de chant, elle fait ses débuts dans différents orchestres et cabarets. En 1961, repérée par Jacques Canetti, elle sort son premier 45 tours. En 1962, elle remporte le grand prix de l’Eurovision de la chanson avec Un premier amour. Proche de Jean Ferrat, elle interprétera plusieurs de ses titres, dont le célèbre Deux e nfants au soleil.
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Formation prolongée, nouvelle formule : la police nationale lance sa nouvelle campagne de recrutement
C’est le coup d’envoi pour la nouvelle campagne de recrutement de la police nationale. Depuis le mardi 3 mai, rapporte Le Figaro, les inscriptions sont ouvertes à tous les aspirants policiers. Ces derniers ont jusqu’au 22 juillet prochain pour s’inscrire dans une école de police, et espérer bénéficier d’une formation rallongée et substantiellement modifiée.
En juin 2020, alors que Christophe Castaner était aux affaires, la formation des policiers avait été réduite à huit mois. « Une erreur fondamentale », avait estimé Gérald Darmanin en arrivant à la tête du ministère de l’Intérieur quelques mois plus tard, promettant d’y remédier. C’est désormais chose faite : à compter du mois de septembre prochain, la formation des agents de la police nationale sera prolongée de quatre mois . Les aspirants policiers suivront donc, au total, 12 mois d’apprentissage.
De nouveaux cours
Lors de ces douze mois, détaille Le Figaro, les élèves devront faire au moins quatre semaines de stage en alternance – dont une dans un service d’investigation. A l’issue de leur scolarité, ils effectueront un an de formation pratique supplémentaire au sein d’un commissariat (contre 16 mois auparavant). Durée total de la formation théorique et pratique : deux années pleines. Le raccourcissement de la période d’application, amputée de quatre mois, permet donc de ne pas prolonger la durée totale de l’apprentissage – ce qui ralentirait le flux d’arrivée des jeunes recrues.
Le contenu de la formation théorique a également été mis à jour. Le but, explique la Direction générale de la police nationale : « mieux répondre aux enjeux d’une police toujours plus efficace, mieux formée, en phase avec la société ». Dans cet objectif, les aspirants policiers seront donc formés sur de nouvelles thématiques, comme « la protection des personnes handicapées, la problématique des mineurs isolés, la criminalité trans-frontière ou la maltraitance animale ». Des cours consacrés aux « questions de laïcité et religions, de lutte contre les discriminations et d’accompagnement des victimes » seront également dispensés.
New York Times - World
Guerra Rusia-Ucrania
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‘Rusia puede ser derrotada’: Ucrania insiste en que puede ganar la guerra, pero Occidente exige ver resultados
Mientras recalcan que las armas occidentales pueden cambiar el rumbo de la guerra, los funcionarios ucranianos resaltan los recientes ataques exitosos que han ejecutado con los nuevos sistemas de cohetes de largo alcance.
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Por Andrew E. Kramer
KIEV — Hace apenas unas semanas, el ejército ucraniano estaba siendo golpeado implacablemente en el este, al sufrir numerosas bajas a medida que cedía terreno ante el avance ruso. Parecía que el apoyo occidental se estaba debilitando, en medio del escepticismo ante la posibilidad de que Ucrania pudiera ganar una guerra de desgaste o de que la afluencia de armas sofisticadas cambiaría el rumbo del conflicto.
A pesar de todo, el mensaje de los ucranianos para el mundo no cambió: “Podemos ganar, nuestra estrategia está funcionando, aunque lentamente. Solo sigan enviándonos las armas”.
Todavía nadie sabe si Ucrania vencerá al ejército ruso invasor que es más numeroso y cuenta con un armamento superior, o incluso cómo sería la victoria. Y las súplicas por armas de Ucrania se han convertido en una cantinela tan constante que algunos en Occidente las han ignorado, pues las tratan como un ruido de fondo poco realista.
Pero esta semana, mientras los militares ucranianos empleaban nuevos sistemas de cohetes de largo alcance para destruir la infraestructura rusa, Ucrania está tratando de demostrarle al mundo que puede derrotar a los rusos. Y está señalando las pruebas.
Según los funcionarios, el ataque reciente en la ciudad de Nueva Kajovka, en el río Dniéper del sur de Ucrania, en el que los sistemas de cohetes de artillería de alta movilidad (HIMARS, por su sigla en inglés), suministrados por Occidente, impactaron un depósito de municiones ruso e hicieron que las municiones brillantes salieran volando por todos lados, algo así como un espectáculo letal de fuegos artificiales, es prueba de esto.
Hace varios días, una descarga de artillería ucraniana impactó un puente importante ubicado en el río Dniéper que era un punto de cruce vital para los suministros rusos. Los analistas dicen que el ataque marca el comienzo de una contraofensiva en el sur con miras a recuperar Jersón, una ciudad importante.
El jueves de la semana pasada, funcionarios ucranianos dijeron que sus fuerzas habían atacado más de 200 objetivos en el sur utilizando misiles de largo alcance y artillería.
“No hay dudas de que Rusia puede ser derrotada, y Ucrania ya ha demostrado cómo”, dijo el martes 19 de julio el ministro de Defensa de Ucrania, Oleksii Réznikov, en un discurso ante el Consejo Atlántico.
La primera dama ucraniana, Olena Zelenska, llevó el mensaje personalmente a Washington al día siguiente, durante una participación inusual ante el Congreso. Pidió más armas y dijo que Rusia estaba “destruyendo” su país.
A pesar del renovado optimismo de los ucranianos, analistas militares y funcionarios occidentales dicen que es demasiado pronto para pronosticar un cambio en el futuro y es probable que todavía quede mucho trabajo por hacer. Advierten sobre el peligro de poner demasiadas esperanzas en armas particulares en medio del caos y la fluidez de un frente de batalla que serpentea cientos de kilómetros desde Járkov, en el norte, hasta Nicolaev en el sur.
“Ahora estamos logrando lo que no hemos logrado antes”, dijo Taras Chmut, director de un grupo no gubernamental que ayuda a los soldados ucranianos. “Pero no hubo progreso en el frente. No hay una panacea, ni una varita mágica, que conduzca a la victoria en el futuro”.
Sin embargo, altos funcionarios de seguridad ucranianos proyectaron una visión optimista esta semana en Kiev.
“Cuanto más rápido sea el suministro de armas por parte de nuestros aliados, más rápido terminaremos esta guerra”, dijo Oleksiy Danilov, jefe del consejo de seguridad nacional de Ucrania, quien aseguró que su país no tiene intención de ceder territorio en un acuerdo negociado, como han sugerido algunos en Occidente. “Esto es solo una cuestión de quién le gana a quién”.
El 20 de julio, Ucrania recibió la confirmación de Estados Unidos sobre su estrategia, cuando el Pentágono se comprometió a suministrar cuatro lanzacohetes HIMARS más y otras armas potentes, incluidos dos sistemas de defensa aérea tipo NASAMS para ayudar a Ucrania a protegerse contra los ataques con misiles. Y el secretario de Defensa, Lloyd J. Austin III, ofreció una evaluación más optimista de las posibilidades de Ucrania.
“Nuestra ayuda está marcando una diferencia real sobre el terreno”, dijo Austin en una reunión de funcionarios de defensa occidentales. “Rusia cree que puede sobrevivir a Ucrania, y sobrevivir a nosotros. Pero ese es solo el último de una serie de errores de cálculo cometidos por Rusia”.
El principal oficial de inteligencia del Reino Unido, Richard Moore, jefe del MI6, también brindó una evaluación optimista, y dijo sobre el ejército de Rusia: “Creo que están a punto de perder fuerza”. Moore dijo que las fuerzas rusas “de alguna manera tendrán que hacer una pausa, y eso les dará a los ucranianos la oportunidad de contratacar”.
Lejos del campo de batalla, Ucrania consiguió un respaldo económico por parte de la Unión Europea, que propone que sus miembros reduzcan el consumo de gas por temor a que el presidente Vladimir Putin corte las exportaciones hacia esos países. El jueves, Rusia reanudó el flujo de gas a través de un gasoducto vital hacia Alemania, aliviando los temores de escasez, al menos por el momento.
La posibilidad de que el armamento de largo alcance que ahora llega a Ucrania pueda hacer retroceder al ejército ruso se ha convertido en una incógnita fundamental en la guerra.
Estados Unidos y los europeos desconfían de la estrategia de enviar demasiado equipo antes de que se pueda entrenar a los soldados ucranianos; los analistas han señalado que existen indicios de que Ucrania no podría asimilar el manejo de ese armamento tan fácilmente como afirma.
A los funcionarios occidentales también les preocupa que, envalentonados por la nueva potencia de armas, Kiev pueda iniciar una contraofensiva demasiado pronto. Y al Pentágono le preocupa la posibilidad de agotar sus propias reservas en los próximos meses.
Hace un mes, parecía que Rusia tenía una ventaja significativa. Los soldados ucranianos lucharon y finalmente, en feroces y sangrientas batallas en las calles y en duelos de artillería, perdieron las ciudades de Severodonetsk y Lisichansk, en el este de Ucrania. Algunos funcionarios occidentales cuestionaron las posibilidades de esa estrategia de tierra arrasada y dijeron que Ucrania no podría ganar una guerra de desgaste.
Incluso el presidente Volodímir Zelenski, en una rara reflexión hecha en público sobre la estrategia, reconoció el alto costo en vidas que significa tratar de mantener el terreno frente al embate del ejército ruso en las comunidades destruidas y en su mayoría desiertas, a las que llamó “ciudades muertas”, al decir que de 60 a 100 soldados ucranianos morían cada día. Otros funcionarios ucranianos dijeron que esa cifra era mucho mayor.
Los comandantes ucranianos dijeron que prolongar la fase de combate urbano infligió más bajas a los rusos que a los ucranianos. Réznikov, el ministro de Defensa de Ucrania, dijo que entre 9000 y 11.000 soldados rusos murieron en dichos combates, lo que, según advirtió, justificaba las tácticas ucranianas. (Su afirmación no pudo ser verificada de manera independiente).
La intensidad del combate ha disminuido en el Donbás desde que cayó Severodonetsk y los ucranianos se retiraron de Lisichansk, lo que sugiere que los rusos estaban haciendo una pausa para reposicionarse o que sus capacidades se habían degradado significativamente. La atención se ha desplazado hacia el sur y al oeste, en el área cercana al río Dniéper, donde Ucrania ha utilizado artillería de largo alcance suministrada por países occidentales, incluido Estados Unidos, para atacar objetivos más lejanos detrás de las líneas del frente.
A medida que intensifica los ataques en el sur, Ucrania se enfrenta a otro dilema estratégico: cómo debe utilizar sus nuevas capacidades letales. ¿Concentrar la potencia de fuego para defenderse en el este o avanzar con un ataque hacia la ciudad sureña ocupada de Jersón, que está en manos de los rusos, pero se considera vulnerable?
“La estrategia es una cuestión de opciones, y las opciones vienen con concesiones”, dijo Michael Kofman, director de estudios rusos en CNA, un instituto de investigación en Arlington, Virginia.
Los funcionarios occidentales entienden el deseo de Ucrania por recuperar territorio y lograr una victoria que despierte las esperanzas de su pueblo. Pero algunos funcionarios occidentales creen que su ejército no está listo para una gran contraofensiva en la región cercana a Jersón.
Ante esto, Ucrania responde que ha evitado maniobras precipitadas o arriesgadas con el nuevo armamento y que no se actuará de manera prematura.
“Entendemos que no tenemos suficientes recursos para emprender una estrategia activa”, dijo Oleksandr Kyrylenko, subjefe de personal de las fuerzas armadas de Ucrania. “Estamos trabajando con nuestros aliados. Cuando tengamos las fuerzas necesarias, decidiremos sobre las acciones futuras”.
Derrotar al ejército ruso sigue estando al alcance de Kiev en este momento, pero no indefinidamente, ya que el apoyo occidental depende de que Ucrania demuestre que puede liberar las áreas ocupadas, dijo Evelyn Farkas, directora del Instituto McCain y exsubsecretaria adjunta de Defensa para Rusia, Ucrania y Eurasia.
“Para ellos no basta con contener a los rusos”, dijo Farkas. “Si los ucranianos no pueden mostrar algún éxito en el campo de batalla, y si es de una manera dramática mucho mejor, el apoyo de Estados Unidos y Europa al esfuerzo bélico se debilitará”.
Los funcionarios ucranianos han moderado las expectativas. En junio, Kyrylo Budanov, jefe de la agencia de inteligencia militar de Ucrania, dijo que los contrataques tendrían éxito en agosto. En julio, Réznikov, el ministro de Defensa, dijo que esperaba resultados para fin de año.
Por ahora, los funcionarios ucranianos dicen en entrevistas que sus fuerzas están demostrando la capacidad de usar el nuevo armamento para lograr impactos directos y dolorosos en las líneas de suministro, las tropas y los almacenes de armas.
Dicen que, ante la posibilidad de un contrataque, tienen la intención de volar puentes y áreas de preparación cerca del río Dnipro, cortar las líneas de suministro rusas y retirarse a la orilla occidental del río, incluso en Jersón.
El general Kyrylenko negó cualquier tensión con Estados Unidos por el suministro de armas o decisiones estratégicas sobre su uso. “Estamos en plena coordinación con nuestros socios”, dijo. “Cada arma suministrada preserva la vida de nuestro pueblo, nuestras mujeres, nuestros niños, nuestra población”.
Para ayudar a disipar las preocupaciones de que las armas puedan perderse o desviarse, el gobierno de Zelenski presentó la semana pasada un sistema de rastreo por computadora, llamado CODA, que monitorea todo el armamento donado.
Los funcionarios ucranianos también le restaron importancia a las dificultades de entrenar a los soldados para operar varios sistemas nuevos simultáneamente o mantenerlos. Danilov, jefe del consejo de seguridad, dijo que Ucrania tiene un millón de soldados, incluidos los de las unidades policiales y los nuevos reclutas. Con más soldados que armas, dijo, el entrenamiento no desvía a las fuerzas del frente.
Estandarizar el arsenal de artillería sería útil, eventualmente, dijo el general Kyrylenko.
“Después de la victoria lo resolveremos”, afirmó.
Marc Santora colaboró en este reportaje desde Londres y Maria Varenikova desde Kiev.
Andrew E. Kramer es un reportero del buró en Moscú. Fue parte de un equipo que ganó el Premio Pulitzer en 2017 por cobertura internacional de una serie sobre la proyección encubierta del poder de Rusia. @AndrewKramerNYT
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Valeurs Actuelles
Villas, appartements de luxe : la justice ouvre une enquête sur les avoirs russes en France
La justice française se penche un peu plus sérieusement sur les avoirs russes en France. Selon Le Parisien, lundi 25 juillet, le parquet national financier (PNF) a ouvert une enquête préliminaire le 1er juillet dernier, et se concentre particulièrement sur les oligarques les plus proches de Vladimir Poutine. L’enquête, confiée à l’Office central pour la répression de la grande délinquance financière (OCRGDF), concerne les chefs d’accusation suivants : blanchiment en bande organisée, corruption, détournement de fonds publics et fraude fiscale aggravée.
Le dossier ouvert par le PNF n’est cependant pas une simple opération de représailles, cinq mois après le début de la guerre en Ukraine. Tout est parti d’une plainte déposée, le 20 mai dernier, par la branche française de l’ONG anticorruption Transparency International. L’organisation s’interrogeait alors tout particulièrement sur la façon dont plusieurs oligarques proches du Kremkin sont parvenus à se constituer un important patrimoine immobilier entre 2003 et 2018. Des villas ou des appartements de luxe en grand nombre, situés sur la Côté d’Azur, la côté basque, les Alpes ou l’ouest parisien.
Une liste de milliardaires soupçonnés
« Cette plainte est le fruit du travail de recherche très rigoureux de notre cabinet en partenariat avec les équipes de l’ONG à partir de sources ouvertes et en s’appuyant sur des informations et des documents qui nous ont été transmis de façon anonyme », a expliqué Me William Bourdon, avocat de Transparency International. Selon Le Parisien, le dossier monté par l’ONG est effectivement très précis : il contient les noms de milliardaires russes possédant ce type de biens immobiliers en France, et dont l’origine semble douteuse. Ces noms, précise le quotidien francilien, n’ont pas été rendus publics afin de préserver la sécurité des enquêteurs et des membres de Transparency International.
En cas de succès, l’enquête et les condamnations qui s’en suivraient pourraient déboucher sur la saisie par l’Etat de ces biens immobiliers luxueux, comme cela est déjà arrivé récemment pour les propriétés, estimées à 150 millions d’euros, du vice-président de Guinée équatoriale. En tout cas, Me Bourdon s’est affiché optimiste : « Il n’y a aucun doute que ces faits de vastes opérations de blanchiment en France vont être caractérisés et que leurs responsables seront poursuivis ».
BBC
Every Ukrainian living in constant stress since February - Zelenska
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Ukraine's First Lady Olena Zelenska has raised awareness of the impact of Russia's invasion on the mental health of normal Ukrainians as well as soldiers.
Speaking to BBC World News, she said that "every person lives in constant stress from the 24 February, that does not relent". Adding that each and every Ukrainian has to learn to live with that feeling and be strong.
Valeurs Actuelles
Inflation : le gouvernement prêt à porter la remise carburant à 30 centimes par litre
Changement de plan. Initialement, la remise carburant en vigueur depuis le 1er avril dernier devait décroître progressivement jusqu’à disparaître en décembre prochain, pour être remplacée par un dispositif centré sur les faibles revenus et les plus gros rouleurs. Le nouveau fonctionnement de cette réduction ayant cependant été rejeté par les députés républicains, Bruno Le Maire a évoqué une autre option, samedi 23 juillet. Le ministre de l’Economie s’est dit favorable à un passage à une remise de 30 centimes par litre, contre 18 actuellement.
« La remise pourrait passer de 18 à 30 centimes d’euro en septembre et en octobre puis passer à 10 en novembre et 10 en décembre », a-t-il déclaré, cité par Le Figaro. Une augmentation qui, couplée à la remise de 20 centimes par litre récemment accordée par TotalEnergies, pourrait faire passer le litre d’essence à 1,50 euro dans certaines stations-service. Or, c’est ce prix symbolique que voulaient obtenir les Républicains. Satisfaits, ces derniers ont donc retiré leurs amendements, et pourraient voter la mise en place de cette réduction.
La gauche peu convaincue
Plus généralement, Bruno Le Maire a multiplié les gestes en faveur des Républicains, annonçant être favorable au report de l’indemnité carburant transport (ICT). Ce dispositif, qui devait remplacer la ristourne au litre, était combattu par la droite, qui réclamait une mesure plus généralisée. Enfin, le ministre de l’Economie a également fait un pas en direction d’une aide spécifique aux petites stations-service rurales – là encore, une demande récurrente des Républicains.
« Nous avons eu raison de soutenir cette proposition d’avoir le carburant à 1,50 euro parce que nous y arrivons et les Français pourront nous remercier d’avoir persisté », s’est félicitée la députée LR Véronique Louwagie. Un enthousiasme assez peu partagé par l’opposition de gauche qui, en plus de moquer un accord entre la droite et la majorité peu surprenant, brocarde déjà une fausse mesure. « Vous annoncez quelque chose (le litre à 1,50 euro) qui sera vrai au mois de septembre, qui ne le sera plus en octobre, qui le sera encore moins en novembre et plus du tout en décembre », a raillé le député communiste Nicolas Sansu. La Nupes, de son côté, milite plutôt pour un blocage des prix permanent – du moins en attendant la fin de la période inflationniste.
BBC
Neighbours finale: Show attracts biggest audience since moving to Channel 5
By Rachel RussellBBC News
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Neighbours finale: 'Goodbye to a character I've grown up with'
The final episode of Neighbours attracted an average audience of 2.5 million UK viewers, Channel 5 has said.
The Australian soap ended on a high after 37 years on Friday by bringing back popular past characters.
Overnight figures showed a peak audience of three million in the UK - the highest since the soap moved to Channel 5 in 2008.
The episode aired in Australia on Thursday, which drew 873,000 metro viewers on Channel 10 and 10 Peach.
The double-episode featured a wedding and a nostalgic tribute to past and present stars.
Singers Kylie Minogue and Jason Donovan, who starred as couple Scott Robinson and Charlene Mitchell in the 1980s, made their long-awaited return to the fictional Ramsay Street.
Thank you for loving us, we love you 💛 #Neighbours pic.twitter.com/dpnoykQpdf
Oscar-nominated Margot Robbie, who previously played Donna Freedman between 2008-2011, made a cameo in the episode, where she described her years there as "some of the best of my entire life".
Singers Delta Goodrem, who played Nina Tucker, Natalie Imbruglia, who was Beth Brennan and Holly Valance who played Felicity Scully also made appearances.
The trio went on to have chart success after their time in Erinsborough.
Another major plot point in the finale was the return of Mike Young, played by actor Guy Pearce, who decided to move back to Ramsay Street to give his relationship with his former love interest Jane Harris, played by Annie Jones, another chance.
'End of an era'
Ben Frow, director of programming at Channel 5, said: "I suspect there wasn't a dry eye from the viewers as Neighbours bowed out on a high last night.
"We wanted to give it a fitting, respectful ending and I hope our night devoted to Neighbours achieved that.
"Last night truly is the end of an era. The response from viewers overnight has been very moving and, even if they were wished the ending didn't have to come."
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Fraudes bancaires : alerte rouge
Tout commence par un appel sur son portable, l’après-midi du 23 février dernier. Victoire, 24 ans, en plein travail derrière son ordinateur, décroche. L’homme au bout du fil se présente comme son conseiller à la Société générale. Le robot d’alerte de la banque a fait remonter une opération douteuse sur son compte. Est-elle bien à l’origine d’un paiement par carte bancaire effectué sur Internet chez Darty. com d’un montant de 439,90 euros à quatre heures du matin ? Non, bien sûr.
Le conseiller se veut rassurant : « Il me confirme que ma carte a été piratée et ajoute immédiatement de ne pas m’inquiéter, qu’il est encore temps de bloquer le paiement et qu’il va m’accompagner pour faire opposition. » Il lui demande de suivre des étapes bien précises : connexion à son espace client depuis le code qu’il lui a envoyé par un SMS estampillé Société générale, puis entrer son code de carte bancaire pour finaliser l’opposition. Sa carte est bloquée, lui certifie-t-il, il va maintenant falloir la récupérer afin de pouvoir émettre la nouvelle.
Il lui propose le passage d’un employé de La Poste qui la récupérerait dans une enveloppe cachetée. Peu de temps après, elle reçoit un appel d’un homme qui lui dit être dans le hall de son immeuble pour prendre un pli. Aimable, en tenue de postier. Victoire lui donne l’enveloppe. Dix minutes plus tard, elle reçoit coup sur coup deux SMS de la Société générale. Deux retraits, de 2 500 euros chacun, ont été effectués à quelques minutes d’intervalle, dans un distributeur de son quartier.
C’est à cet instant qu’elle comprend être tombée dans un piège. Une arnaque très sophistiquée. Tout était faux, jusqu’au site de la banque où elle a été dirigée, une copie conforme. Elle appelle immédiatement le vrai numéro permettant de faire opposition à sa Carte bleue. L’opérateur lui confie que les arnaques sont devenues tellement sophistiquées que même des conseillers bancaires se font avoir. Dans la foulée, la jeune femme dépose une préplainte en ligne puis se rend au commissariat. « J’espérais qu’ils obtiendraient les vidéos des retraits grâce aux caméras de vidéosurveillance, prouvant que je n’étais pas à l’origine des retraits. »
Des semaines de tergiversations vont suivre : le conseiller de Victoire décroche rarement son téléphone, ne répond pas à ses messages, ou signale qu’il faut attendre que leur service chargé de traiter les fraudes ait statué. Finalement, la réponse tombe : Victoire est considérée comme responsable, elle ne sera donc remboursée qu’à 50 % de son préjudice, soit 2 500 euros. Un remboursement présenté comme un geste commercial par la directrice de son agence. Et obtenu contre la signature d’une promesse de n’engager aucune poursuite.
La direction de la Société générale invoque le secret bancaire
La règle, lors de tout type de fraude, est que la banque est tenue de rembourser ses clients victimes, sauf si elle prouve que ces derniers ont fait preuve de négligence grave. Peut-on accuser cette jeune femme de négligence grave alors même que l’escroquerie était si sophistiquée ? Comment les escrocs connaissaient-ils son nom, son adresse, son numéro de portable, comment savaient-ils qu’elle possédait un compte dans cette banque ? Surtout, comment ont-ils fait pour relever les plafonds des retraits bancaires quotidiens à des distributeurs ? Plafond, dans le cas de Victoire, qui aurait dû être limité à 500 euros.
La direction de la Société générale invoque le secret bancaire pour refuser de commenter ce cas… Nombre de clients victimes, politique de remboursement, failles du système bancaire : elle a également refusé de répondre aux nombreuses autres questions qui restaient en suspens.
Ghislaine a eu, si on peut dire, plus de chance que Victoire. Le 27 juin dernier, elle découvre avec stupéfaction trois retraits d’un montant total de 3 800 euros effectués avec sa carte bancaire. Elle n’en est pas à l’origine, elle ne s’est jamais séparée de sa carte, elle a été piratée, sans avoir la moindre idée du mode opératoire des escrocs, si ce n’est une agence de voyages à qui elle avait commandé un séjour, il y a plusieurs années, et avait, pour la seule fois de sa vie, communiqué ses numéros de carte. Plainte, opposition, le fraudeur, avec l’argent de Ghislaine, s’est offert un séjour avec les plus belles prestations dans un Center Park ! Il sera cueilli le sixième jour, veille de son départ, par la police et placé en garde à vue. Happy end : la Caisse d’épargne a intégralement remboursé Ghislaine.
L’UFC-Que choisir porte plainte contre douze banques
Ces deux histoires sont en réalité d’une banalité absolue, pour ne pas dire inquiétante. Le nombre et la progression des fraudes de ce type font froid dans le dos. Selon les chiffres tirés du dernier rapport de la Banque de France, le montant total des fraudes aux moyens de paiement s’est élevé à 644 millions d’euros au premier semestre 2021. En 2020, elles avaient concerné 1,3 million de ménages ! Un chiffre en hausse de 161 % en dix ans…
Fin juin, l’UFC-Que choisir annonçait avoir porté plainte contre douze établissements bancaires pour pratiques commerciales trompeuses, considérant les nombreux refus de remboursement injustifiés. Les principales banques françaises sont dans le viseur de l’association de défense des consommateurs : La Banque postale, Crédit agricole, Banque populaire, BNP Paribas, Société générale, CIC, LCL, Boursorama, ING, Nickel, Cetelem et Floa Banque. L’association rappelle que la loi impose aux banques de rétablir immédiatement le compte des victimes, sauf négligence grave de ces dernières, qu’elles sont censées prouver. Elle a également saisi l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution, qui avait déjà appelé les banques à améliorer leurs pratiques de remboursement l’année dernière, et Bercy, réclamant la multiplication des contrôles.
L’association révèle recevoir de plus en plus de plaintes de consommateurs victimes de fraude à qui leur banque refuse tout remboursement. Elle a analysé 4 300 signalements de refus de remboursement et ses conclusions sont sans appel : tous posent problème ! L’UFC-Que choisir dénonce des refus injustifiés et considère qu’il y a une véritable stratégie des banques pour s’affranchir de leur obligation de démontrer la négligence personnelle de leurs clients, avant un refus de remboursement.
Des courriers bancaires automatiques de refus d’indemnisation
Bien souvent, au lieu de mener une véritable enquête sur les fraudes pour prouver cette éventuelle négligence, les agences osent même envoyer des courriers automatiques justifiant le refus de remboursement car la fraude a été effectuée en passant par l’application de la victime. « Les pratiques commerciales des banques sont trompeuses car elles refusent de se soumettre à cette obligation légale et laissent croire que leurs clients n’ont pas droit au remboursement », appuie Matthieu Robin, chargé de mission chez l’UFC-Que choisir. « En cas de litige, les victimes doivent engager un véritable parcours du combattant , poursuit l’expert : il leur faut tout d’abord démontrer qu’elles ont tout fait pour résoudre le litige à l’amiable avec le conseiller bancaire pour commencer, puis avec le service réclamation et enfin le médiateur de la banque avant de pouvoir saisir la justice, où les délais sont très longs. C’est seulement juste avant le jugement que les banques acceptent enfin de transiger. »
De surcroît, les montants concernés sont loin d’être négligeables : 60 % des cas étudiés par l’UFC concernent des fraudes de plus de 4 000 euros et qui dépassent parfois plusieurs dizaines de milliers d’euros. Et 20 % des escroqueries ne seraient jamais indemnisées, selon un rapport d’enquête du ministère de l’Intérieur sur le cadre de vie et la sécurité.
L’association, considérant que ces fraudes pèsent sur les finances des ménages, espère du gouvernement que des sanctions soient créées pour les banques ne respectant pas leurs obligations légales de remboursement (normalement, un jour ouvré au maximum après le signalement de la fraude), dans le cadre du projet de loi “pouvoir d’achat” actuellement en débat à l’Assemblée nationale.
Au-delà de l’augmentation du nombre des fraudes, tous les observateurs s’accordent sur un point encore plus pré-occupant : non seulement les modes opératoires sont de plus en plus sophistiqués, mais surtout les fraudeurs ont une vraie longueur d’avance sur les systèmes de sécurité des établissements bancaires.
Une sophistication qui laisse parfois sans voix. Comme le cas de cet étudiant, Sébastien, signalé à l’émission quotidienne de Julien Courbet sur RTL, Ça peut vous arriver, qui débusque les arnaques et aide les consommateurs à se défendre et à faire valoir leurs droits. Un fraudeur se fait passer pour Sébastien et dépose un chèque volé de 7 400 euros sur le compte courant du jeune homme. Sans que ce dernier, bien entendu, soit au courant. Dans la foulée, les fraudeurs accèdent à son compte et font une série de virements pour un total du même montant vers un compte qu’ils ont ouvert avec une fausse identité et qui sera clôturé une fois l’argent récupéré par les escrocs. La banque dispose de dix jours pour vérifier que le chèque est bien provisionné. Quand elle découvre qu’il fait l’objet d’une opposition, le compte du jeune homme est déjà débité des 7 400 euros et les fraudeurs sont loin ! Résultat, sans qu’il ait réalisé aucune opération ni transmis aucune donnée personnelle à quiconque, l’étudiant se retrouve avec un découvert de 7 250 euros…
Les fraudeurs ajoutent des bénéficiaires et augmentent les plafonds
« Actuellement, les fraudeurs sont tout à fait capables d’ajouter des bénéficiaires sur les comptes bancaires et réussissent ainsi à les siphonner, après avoir augmenté les plafonds autorisés », raconte Blanche de Granvilliers, une avocate spécialisée qui intervient aux côtés de Julien Courbet dans l’émission. « De même, poursuit-elle, ceux qui pensent que leur argent est en sécurité sur un Livret A ou un Livret jeune se trompent. Les escrocs réussissent aussi à transférer l’argent des livrets sur les comptes courants avant d’effectuer des virements frauduleux. » Le second problème majeur, après les refus de remboursement, reste que les banques sont loin d’avoir réagi à l’ampleur du phénomène. Certaines n’ont communiqué sur l’interdiction absolue de transmettre ses codes de carte bancaire que fin 2021, alors que le milliard d’euros de fraudes par an a été franchi dès 2018. « Les failles sont nombreuses », regrette Blanche de Granvilliers. Exemples concrets : régulièrement des personnes âgées de 80 ans et plus qui n’ont jamais utilisé Internet ni une application pour effectuer un mouvement sur leur compte et qui brutalement effectuent plusieurs virements d’un montant important vers l’étranger. « Nous avons aussi eu le cas d’un vieux monsieur dont la Carte bleue avait été débitée dans dix pays en même temps sans la moindre réaction de la banque » , se souvient l’avocate.
En fait, les comptes ne sont pas surveillés. « Je ne comprends pas pourquoi aucune grande banque n’a mis en place un numéro d’urgence pour signaler les virements frauduleux, à l’instar de ce qui existe pour faire opposition aux Cartes bleues, s’étonne-telle. Résultat, celui qui constate ce type de mouvement sur son compte un samedi soir doit attendre l’ouverture de son agence, le mardi matin suivant, pour pouvoir agir. »
De même, beaucoup d’établissements sont très légers lors des ouvertures de compte : la plupart du temps, il suffit de se présenter avec une carte d’identité, qu’elle soit volée ou pas, pour ouvrir un compte. Sans vérification ni de la signature ni de l’adresse. Ce sont ces comptes-là que les fraudeurs ajoutent comme bénéficiaires et sur lesquels ils virent de grosses sommes. Pour les retirer immédiatement et disparaître dans la nature…
« Ces quelques exemples signent le manquement évident des banques à leur devoir de vigilance », assène Blanche de Granvilliers. Et il est dorénavant permis de douter que les banques jouent toujours leur rôle premier, qui consiste à protéger l’argent qui leur est confié !
BBC
China rocket: Uncontrolled return to Earth raises concern
By Ella HamblyBBC News Climate and Science
Debris from a Chinese rocket is expected to crash to Earth in an uncontrolled re-entry this weekend.
The probability of it landing in any populated area is extremely low.
But it has raised questions about how different countries take responsibility for their space junk.
There have previously been calls by Nasa for the Chinese space agency to design their rockets to disintegrate into smaller pieces upon re-entry, as is the international norm.
Recent rockets heading to China's unfinished space station, known as Tiangong, have lacked the capability for a controlled re-entry.
The latest launch was on Sunday, when a Long March 5 rocket carried a lab module to the Tiangong station. The Chinese government said on Wednesday that the rocket's re-entry would pose little risk to anyone on the ground because it would most likely land in the sea.
However, there is the possibility for pieces of the rocket to come down over a populated area, as they did in May 2020 when properties in Ivory Coast were damaged.
The empty rocket body is now in an elliptical orbit around Earth where it is being dragged toward an uncontrolled re-entry.
According to The Aerospace Corporation, a non-profit organisation based in California, re-entry will occur around 00:24 GMT on Sunday, plus or minus 16 hours.
It's too early to know exactly where the 25-tonne chunk of debris will land. The possible area where the debris could fall spans the US, Africa, Australia, Brazil, India and Southeast Asia, according to corporation predictions.
Our latest prediction for #CZ5B rocket body reentry is: 🚀 31 Jul 2022 07:34 UTC ± 22 hours Reentry will be along one of the ground tracks shown here. It is still too early to determine a meaningful debris footprint. Follow this page for updates: https://t.co/SxrMtcJnj0 pic.twitter.com/MwWiF85iPI
"Regarding the Long March 5 launched several days ago, there is no known (re-entry) plan, which equally has been the case for previous launches of this vehicle," UK-based space-tracking expert Sean Goldsbrough, director of Northern Space and Security (NORSS), told BBC News.
"The lack of communication, coupled with what could be considered unpredictable results for the previous two launches, is primarily what causes concern."
Designing objects to disintegrate upon atmospheric re-entry is becoming a priority for satellite operators. It's done partly by using materials which have low-melting point temperatures, such as aluminium.
In the case of rockets, this can be expensive, as historically the materials used for housing fuel, such as titanium, require very high temperatures to burn up. The sheer size of such objects is also an issue, especially in the case of the Long March 5, weighing over 25 tonnes.
Despite this, other space agencies have been designing their rockets to disintegrate into smaller pieces during re-entry ever since large chunks of the Nasa space station Skylab fell from orbit and landed in Australia in 1979.
Last year, following a previous uncontrolled re-entry by the China Manned Space Agency (CMSA), Nasa Administrator Bill Nelson said: "It is clear that China is failing to meet responsible standards regarding their space debris.
"Spacefaring nations must minimise the risks to people and property on Earth of re-entries of space objects and maximise transparency regarding those operations," he said.
The same Long March 5 configuration has launched twice before, once in May 2020 and again in May 2021, carrying different elements of the Tiangong station.
On both occasions debris from the rocket's "core stage" were dumped back on Earth, in Ivory Coast and the Indian Ocean. These followed a prototype that crashed into the Pacific Ocean back in 2018.
None of these incidents caused injury but did garner criticism from a range of space agencies. On Tuesday, Chinese state-run newspaper Global Times accused western media of a US-led smear campaign against the Long March 5 .
This latest launch carried the second of three modules to China's space station. The Wentian lab module at 17.9m in length will be the first of two labs to join the station. China began constructing the space station in April 2021 with the launch of the Tianhe module, the main living quarters.
China hopes Tiangong will be complete by the end of 2022.
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Le jour de libération fiscale est (enfin) arrivé !
Soyons heureux, depuis le 17 juillet, les salariés français travaillent pour eux, et non plus pour un État incapable de faire des économies sur ses dépenses de fonctionnement. Cela dit, faut-il pour autant s’en réjouir ? De travailler pour soi, oui certainement même si on aimerait aussi que ce jour arrive un peu plus tôt dans l’année ! En revanche, il ne faut pas se réjouir de la date du 17 juillet. Selon l’Institut Économique Molinari qui vient de publier sa 13ème étude sur le sujet intitulée La pression sociale et fiscale réelle sur le salarié moyen au sein de l’UE en 2022, la France est le deuxième pays de l’Union européenne à avoir un jour de libération fiscale aussi éloigné dans l’année. Elle se situe entre l’Autriche (18 juillet) et la Belgique (15 juillet). Heureux Chypriotes, ils travaillent pour eux à compter du 15 avril.
Plongeons-nous dans cette passionnante étude. Cécile Philippe et Nicolas Marqués, respectivement président et directeur du think tank, rappellent en préambule, que cette année, le taux d’imposition réel du salarié est de 44,2 % dans l’Union européenne. Un pourcentage qui a reculé de 0,3 % en un an (mais il ressort en hausse de 1,4 % par rapport au pic de 2014). « Les différents gouvernements européens ont résisté à la tentation d’augmenter la fiscalité pour combler des déficits creusés par la crise sanitaire », expliquent les auteurs de l’étude. Concrètement, un taux réel d’imposition de 44,2 % signifie qu’un salarié gagnant 100 euros en garde 55,80.
Le taux français s’établit, lui, à 54,15 %, soit 9,95 % de plus que la moyenne européenne. Rapporté au calendrier, nous obtenons le 17 juillet. Certes, le taux français a baissé de 0,47 %, mais c’est presqu’exclusivement le résultat d’une baisse du salaire moyen observée en France. Trois autres pays sont dans la même situation que la France, avec un taux supérieur à 50 % : l’Autriche (54,34 %), la Belgique (53,46 %) et l’Allemagne (50,99 %). « Cela signifie que le salarié moyen n’a pas de maîtrise directe sur plus de 50 % des fruits de son travail, son influence sur la prise de décision étant, au mieux, indirecte », résument les auteurs.
Autre calcul intéressant auquel s’est livré l’Institut économique Molinari, celui qui consiste à comptabiliser tout ce que ce l’employeur doit débourser pour que son salarié puisse disposer de 100 euros de pouvoir d’achat réel. Dans l’Union européenne, l’employeur doit en moyenne débourser 183 euros. Ce montant se décompose en 100 euros de salaire, 32 euros de charges patronales, 18 euros de charges salariales, 25 euros d’impôt sur le revenu et 8 euros de TVA. En France, ce ratio explose, ce qui explique en partie les difficultés que peuvent rencontrer les entreprises françaises plongées dans la mondialisation et sa concurrence. Ainsi pour qu’un salarié français puisse disposer de 100 euros, l’employeur devra s’acquitter de 218 euros (100 euros de salaires, 66 euros de charges patronales, 36 euros de charges salariales, 9 euros d’impôt sur le revenu et 7 euros de TVA estimée).
Cette pression nuit au pouvoir d’achat des Français notamment en raison de charges patronales et salariales qui sont des records européens. « Ils sont dus aux choix français de recourir à des modes de financement moins économiques, avec le financement d’un grand nombre de politiques publiques par des prélèvements sur les salaires, expliquent les auteurs. Les retraites sont, par exemple, financées quasiment exclusivement par des prélèvements obligatoires, là où nos voisins diversifient leur financement et bénéficient des rendements générés par les placements ce qui permet d’amortir les tensions autour des retraites par répartition liée à la dégradation de la démographie. » Conséquence, les employeurs ont l’impression de dépenser énormément – d’où des limitations d’embauches et d’augmentations salariales sur le territoire – tandis que les salariés jugent, eux, que leur travail n’est pas rétribué à sa juste valeur. « Cette réalité explique pourquoi les entreprises françaises sont, toutes proportions gardées, plus internationalisées et créatrices d’emplois à l’étrangers que leurs concurrentes. Elle explique pourquoi le taux de chômage est plus élevé dans l’hexagone que dans la moyenne de l’Union européenne », conclut l’Institut.
Il est intéressant de mettre cette étude en regard d’un récent rapport de la Cour des Comptes sur les recettes fiscales françaises : « les recettes de l’exercice ne couvrent qu’à peine 60 % des dépenses. Ainsi, à compter du début du mois d’août 2021, l’État a financé ses dépenses par un accroissement de sa dette. » On comprend mieux pourquoi l’État n’est pas très chaud pour augmenter les impôts qui représentent déjà « un pognon de dingue » pour les Français.
L'Humanité
Un été très éprouvant pour les paysans
ActuÀ part quelques orages très localisés, la France métropolitaine a été privée de pluie durant tout ce mois de juillet, tandis que le printemps fut aussi très sec cette année. Outre les pertes de rendements et donc de revenu, le travail quotidien des paysans se complique de jour en jour dans presque toutes les régions du pays.
Gérard Le PuillAlors que nous ne sommes pas encore au milieu de l’été, il est difficile de savoir quelle sera l’ampleur des conséquences de la chaleur estivale et du manque d’eau sur la production agricole et le revenu des paysans pour l’année 2022. Mais on sait déjà que la facture sera lourde dans la plupart des régions du pays, comme dans les différentes productions. On apprenait hier qu’il n’est tombé que 8 millimètres de pluie sur le territoire français depuis le début du mois de juillet avec une répartition très inégale. Dans le département de l’Aude, les vendanges ont débuté le 25 juillet pour certaines variétés de raisin, dont le muscat, avec deux semaines d’avance sur la date la plus précoce des années précédentes.
À Mugron, dans les Landes, Serge Mora, ancien président départemental du Mouvement de défense des exploitations familiales (MODEF), élève avec son fils des bovins de race à viande et des bandes de canards pour la filière du foie gras. Pour nourrir les bovins, les deux associés en sont déjà à entamer le foin récolté pour l’hiver, faute de toute repousse de l’herbe dans les prairies.
Le maïs, cultivé pour être ensilé, afin de compléter la ration des bovins de l’hiver au début de printemps, était magnifique jusqu’au milieu du mois de juin. Mais actuellement il est en train de sécher sur pied dans la mesure où il n’existe pas de possibilité d’irrigation dans cette zone de production. Du coup, Serge et son fils, comme d’autres éleveurs locaux, envisagent de couper et d’ensiler ce maïs dès la fin de ce mois de juillet. Ce sera la seule solution pour lui éviter une dégradation encore plus brutale s’il reste sur pied, surtout que les hardes de sangliers causent aussi de gros dégâts dans les parcelles.
Quand le prix du grain repart à la hausse
Concernant, les canards, après avoir dû abattre leurs animaux en 2021 suite à une contamination à la grippe aviaire, c’est la nourriture produite sur la ferme qui risque de manquer cette année. « Les rendements du maïs grain, comme du soja et du triticale produits sur l’exploitation seront en forte baisse, peut-être divisés par deux cette année », nous précise Serge au téléphone.
Parallèlement, les prix des aliments composés achetés aux coopératives agricoles sont en forte hausse du fait de la spéculation qui dure depuis plus d’un an sur les céréales et les oléagineux. Oscillant autour de 250 € entre septembre 2021 et février 2022, le prix de la tonne de maïs grain a souvent dépassé les 350 € de mars à mai avant de tomber à 285 € le 5 juillet. Mais il est remonté à 312 € deux semaines plus tard. Comme la sécheresse se prolonge, les rendements du maïs seront en forte baisse par rapport à l’an dernier et les prix des aliments du bétail vont continuer d’augmenter. Après les pertes de revenu de l’année 2021 imputable à la grippe aviaire, ce sont les coûts de production de l’année 2022 qui risquent de plomber les comptes de l‘exploitation de Serge Mora et son fils concernant l’élevage des palmipèdes à foie gras. Mais la situation sera également difficile pour des milliers d’autres éleveurs, qu’ils produisent du lait, de la viande bovine, ovine, porcine, de volaille, ou encore des œufs de poule.
La Corrèze aussi change de couleur en juillet
À Chantex, en Corrèze, les pluies du début du printemps ont favorisé la pousse de l’herbe et permis aux éleveurs de bovins allaitants de récolter du foin de qualité. Mais « faute de pluie depuis de longues semaines les prairies se transforment en paillassons sous l’effet s de la canicule », constate Jean Mouzat, éleveur de bovins allaitants, ancien président national du MODEF. Alors que le moment est venu pour lui de faire valoir ses droits à la retraite et de passer la main à des membres de sa famille, ces derniers comptent mettre en place une production de fruits rouges afin de ne pas faire dépendre le chiffre d’affaires et le revenu de l’exploitation des seuls bovins allaitants de race limousine malgré la superficie de 150 hectares dont dispose l’exploitation désormais.
Des oliviers aux fruits brûlés par le soleil
Si les fermes d’élevage souffrent beaucoup de manque de fourrage, mais aussi du manque d’eau pour abreuver le bétail par endroits, les producteurs de végétaux sont également confrontés à de nombreuses difficultés, qu’ils produisent des légumes en maraîchage, des fruits ou du vin. En Ardèche, la télévision montrait cette semaine des oliviers avec des fruits noirs totalement brûlés par le soleil. Au-delà des vendanges précoces dans l’Aude, des reportages télévisés montraient des raisins noirs déjà très colorés, la véraison ayant pris plusieurs semaines d’avance dans certains départements viticoles. Cela débouchera sur des difficultés supplémentaires, car des vendanges au cœur de l’été ne favorisent pas une bonne vinification.
Agathe Bursin est vigneronne à Westhalten dans le Haut-Rhin. Jointe au téléphone la semaine dernière, elle nous a confié qu’elle n’avait rien récolté l’an dernier suite aux dégâts causés par gelées tardives du printemps. Cette année, elle redoute de faibles rendements causés par la sécheresse tandis que les orages de grêles observés voilà quelques jours dans le département voisin du Doubs créent une forte angoisse dans le vignoble alsacien.
Face aux difficultés du monde paysan, le gouvernement limite sa communication au constat partiel des difficultés. Nous y reviendrons demain.
sécheressepaysanspaysannerie BBC
US economy shrinks again sparking recession fears
The US economy has shrunk for the second quarter in a row, a milestone that in many countries would be considered an economic recession.
That is not the case in the US, which uses additional data to make that call.
But the contraction, at an annual rate of 0.9% in the three months to July, has drawn widespread attention as worries about the economy grow.
Prices for groceries, petrol and other basics are rising at the fastest pace since 1981.
As the US central bank raises borrowing costs quickly to try to cool the economy and ease price pressures, fears are rising that a recession is coming - if it has not officially started already.
Faced with sinking public confidence, US President Joe Biden has tried to make the case that the economy remains sound, noting that the unemployment rate remains at a low 3.6% and hiring has remained strong.
"If you look at our job market, consumer spending, business investment - we see signs of economic progress," Mr Biden said Thursday, noting the historic post-pandemic gains the US experienced last year. "There's no doubt we expect growth to be slower than last year .... That's consistent with a transition to stable, steady growth and lower inflation."
This week, ahead of the data from the Commerce Department, he told reporters that the economy was "not going to be in a recession". That prompted his opponents in the Republican party to accuse the White House of trying to redefine the term.
"White House recession 'rebrand' won't reduce Americans' suffering," they said.
In the first three months of the year, the US economy shrank at an annual rate of 1.6%. At the time, economists attributed the decline in gross domestic product (GDP) to quirks in trade data.
But Thursday's report showed more marked slowdown, with growth weighed down by declines in the housing market, business investment and government spending. Consumer spending grew at a slower annual rate of 1%, as people spent more on healthcare, accommodation and dining out, but cut back on goods and groceries.
Harvard professor Jeffrey Frankel previously served on the National Bureau of Economic Research committee, the group of academics that is charged with making the official declaration of recession.
He said he did not think a recession started at the beginning of the year, noting the strong jobs growth. But after that he was less confident.
"Things have already slowed down, so I'm not saying that everything is great," he said. "Odds of a recession going forward are substantially higher than for a random year."
Inflation in the US hit 9.1% in June, the fastest pace of price appreciation in more than four decades.
On Wednesday, the US central bank responded to the problem with another unusually large increase to its key interest rate, its second 0.75 percentage point rise since it started raising rates in March.
By making borrowing costs more expensive, the Federal Reserve is hoping to reduce spending on items such as homes and cars, in theory easing some of the pressures putting up prices. But lower demand also means a decline in economic activity.
Recent reports have shown consumer confidence falling, the housing market slowing, and the first contraction in business activity since 2020.
The US stock market has sunk since the start of the year, and companies from social media giant Meta, the owner of Facebook and Instagram, to carmaker General Motors have said they plan to slow hiring. Some other firms, especially in the property sector, have announced job cuts.
An economy built on stilts?
Sasan Kasravi lost his job in June working as a speech and debate coach in the Bay Area.
The 31-year-old said he was not personally worried about facing a long bout of joblessness. But his views of the economy are bleak, consistent with surveys showing less than 15% of Americans describe economic conditions in the US as good.
"I think everybody is sort of waiting for the pandemic to blow over, for the war in Ukraine to settle down, but that's not going to resolve any of the inherent systemic flaws," he says, citing high housing costs, student debt and speculative bubbles in sectors like crypto.
"It seems to be built on stilts and we're all wondering if this is the thing that sends it plunging."
Federal Reserve chairman Jerome Powell said this week that he did not think the US economy was in recession, but he noted that some slowdown had begun and more was likely to be necessary for inflation to return to more normal levels.
Just how severe the expected downturn will be remains a matter of heated debate.
"The last time we saw inflation this high, in the 1980s, we had a pretty deep recession," said Laura Veldkamp, finance professor at the Columbia Business School. She said policymakers have learned from that experience, raising hopes for a milder downturn.
But slowdowns in China and in Europe, which has been hit harder by the surge in energy prices from the war in Ukraine, raise risks from abroad. Nor is the US alone in raising interest rates.
"Many other countries have more serious problems... and they will very likely get hit and that could spill over to us," Prof Frankel said.
He said it was important to consider factors such as the labour market to determine the start of a recession, noting that some downturns, like the burst of the dot com bubble in 2001, would not qualify as a recession under the two-quarters-in-a-row-of-contraction rule, despite the many jobs lost.
Estimates of output in the large US economy often get updated significantly as more data comes in. Even in the UK, there are cases of recessions getting revised away.
Politics, he added, has nothing to do with it, at least historically.
"Every knowledgeable macroeconomist knows that recession in the US is not defined by a mechanical rule," Prof Frankel said. "But given the polarisation of politics, there are people who are going to be cynical about it and assume the worst."
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Inflation : Bruno Le Maire annonce que le taux du livret A passera à 2% en août
Bonne nouvelle pour les millions de Français qui possèdent un livret A. Jeudi 14 juillet, dans un entretien accordé au Parisien, Bruno Le Maire a annoncé une nette revalorisation de son taux, qui va passer de 1 à 2% au 1er août 2022. « Dans la situation actuelle, aucun autre produit (que le livret A) n’offre autant de sécurité. Le placement est garanti et les intérêts sont défiscalisés », a expliqué le ministre de l’Economie, louant aussi les mérites du livret d’épargne populaire (LEP), qui passera de 2,2 % à 4,6 %.
« Le LEP est le placement le plus efficace pour protéger contre l’inflation », estime Bruno Le Maire, qui regrette que le LEP ne soit pas assez connu. « 15 millions de nos compatriotes ont le droit d’ouvrir un LEP et moins de la moitié en ont un », souligne le ministre, qui rappelle que grâce à une « première campagne de communication en février dernier, 400 000 nouveaux LEP ont été ouverts ».
« Tout n’est pas possible »
« Nous avons déjà engagé plus de 20 milliards d’euros depuis octobre 2021 pour protéger le pouvoir d’achat, et les nouvelles mesures que nous proposons ont à peu près le même coût », liste Bruno Le Maire, évoquant la hausse du SMIC de 2 %, la revalorisation des pensions de 4 %, le dégel du point d’indice de 3,5%, etc. Mais pour le ministre, le gouvernement aura du mal à aller plus loin sans gravement endetter l’Etat, ou prendre le risque de prolonger la spirale inflationniste : « Parce que nous ne souhaitons pas de hausses d’impôts, nous devons rester dans cet ordre de grandeur pour que le déficit public ne dérape pas en 2022 », explique Bruno Le Maire.
Comme un avertissement envoyé aux Insoumis, qui multiplient les propositions nettement plus radicales : « Tout n’est pas possible financièrement », rappelle le ministre de l’Economie, qui rejette frontalement la proposition de la Nupes de bloquer les prix. « Ces propositions ne sont ni sérieuses ni souhaitables », estime-t-il. L’opposition est prévenue, à quelques jours de la présentation à l’Assemblée nationale de la loi pouvoir d’achat.
BBC
Facebook owner Meta in first ever sales fall
The owner of Facebook and Instagram was hit by a fall in advertising sales in the three months to July which caused the first year-on-year revenue decline in the firm's history.
Meta's total revenue slipped 1% to $28.8bn (£23.7bn), but the company fended off a decline in users.
Analysts fear the company's growth may have peaked after years of large gains.
Rivals such as TikTok have eroded its popularity, while more firms are competing for ad spending.
Meta, which typically commands more than 20% of the global ad market, warned investors that ad sales were likely to fall again in the months ahead, as e-commerce spending falls from its pandemic boom and companies worried about inflation and the war in Ukraine spend more cautiously.
Meta boss Mark Zuckerberg said the firm would reduce its hiring "steadily" over the next year, a response to the downturn and the company's plans to shift investment into new areas, including its virtual reality platform, Horizon, in a bet that the so-called metaverse is its best prospect for growth.
Those plans have drawn scrutiny from regulators, including the Federal Trade Commission, America's consumer watchdog, which said it would sue to block Meta's acquisition of the virtual reality fitness company Within Unlimited, which owns the app Supernatural, over monopoly concerns.
Any payoff from those plans remains years away, with Meta's struggle to increase its users a sign of limited growth in the years ahead, said Angelo Zino, senior equity analyst at CFRA Research.
"Essentially it's now become a low-to no-growth company," he said.
Earlier this year, Facebook reported its first ever decline in daily users.
In response, the company, which also owns WhatsApp, recently shifted its algorithms on Instagram and Facebook to act more like TikTok, recommending posts to users from outside the base of accounts they follow.
The moves have drawn outcry from users, perhaps most prominently celebrity Kylie Jenner, who shared a post with her more than 360 million followers on Instagram this week saying "Make Instagram Instagram again. (stop trying to be Tiktok I just want to see cute photos of my friends.) Sincerely, everyone".
But the changes may be helping.
In June, the company said 1.97 billion people logged into Facebook on average each day, up from 1.96 billion in March; and 2.88 billion into one of its apps daily, up from 2.87 billion in March.
Mr Zuckerberg said he was pleased by signs that people were spending more time on the firm's apps, but profits in the quarter still dropped 36% to $6.7bn.
He said the firm would continue to invest, though at a slower pace than planned.
"We face a number of challenges in the near term, but the investments we're making should give us...advantage over the long term," he added.
'Challenging conditions'
Meta, whose number two in command Sheryl Sandberg in June announced plans to leave the company, is not the only firm facing challenges.
Alphabet, the parent company of Google and YouTube, this week reported its slowest revenue growth since the pandemic hit in 2020, with executives repeatedly warning investors that the firm was feeling the impact of economic "uncertainty".
Twitter also reported an unusual fall in revenue, while Snap warned of "incredibly challenging" conditions after its weakest quarter ever, sending shares plunging 25%.
"When you look at the ad space right now...growth is deteriorating at a very fast pace, much faster than most people had anticipated," Mr Zino said.
Meta's reliance on small and medium-sized businesses - which are "spooked" about the economy - makes it particularly vulnerable to any market slowdown, said Nikhil Lai senior analyst for performance marketing at Forrester Research.
The company's fine-tuned model for targeting adverts was also disrupted last year when Apple overhauled its privacy settings.
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Valeurs Actuelles
Véronique Louwagie, députée LR : « Diminuer les dépenses publiques pour revaloriser les classes moyennes »
Valeurs actuelles. Quel était le bien-fondé économique de ce bouclier tarifaire mis en place à la fin de l’année 2021 ? A-t-il soulagé concrètement les Français ?
Véronique Louwagie. Je pense qu’il est important d’apporter des réponses quand il y a des augmentations très brutales. En revanche, lorsque ces augmentations s’établissent dans la durée, il faut aussi que ce soit pérenne. Et la réponse durable que nous proposons c’est d’aller vers des diminutions de taxes de manière générale. Vous avez aujourd’hui par exemple de la TVA qui s’applique sur toutes les taxes parafiscales qui existent au niveau de l’électricité, du carburant et du gaz. C’est l’impôt sur l’impôt. On propose de diminuer cet impôt là pour que tout le monde puisse bénéficier d’une diminution des tarifs d’électricité, de gaz et de carburant. Nous sommes le pays qui a un taux de prélèvements obligatoires parmi les plus élevés de l’Union européenne. Il faut agir sur ce niveau de prélèvements obligatoires, et donc sur le niveau des dépenses publiques pour évidemment réduire le déficit public et réduire notre endettement.
Fin de la ristourne de 18 centimes sur le carburant en octobre, bouclier tarifaire sur le gaz et l’électricité stoppé à l’horizon 2023… Et après ?
On a mis avant les élections la poussière sous le tapis. Aujourd’hui la situation de nos finances publiques est accablante. Il faut y apporter des réponses. Mais la difficulté c’est que même le gouvernement, dans ses différents textes qui nous sont soumis, qu’il s’agisse du texte sur le pouvoir d’achat ou du projet de finances qui en découle, ne propose aucune mesure de réduction des dépenses publiques, aucune réforme susceptible d’entraîner une réduction de ces dépenses publiques. Il faut pouvoir faire profiter à tous les Français d’une augmentation du pouvoir d’achat par une réduction des prélèvements obligatoires.
Ces décisions ferment-elles le chapitre du « quoi qu’il en coûte », le slogan phare du gouvernement pour soutenir les dépenses des ménages ?
Le quoi qu’il en coûte a été nécessaire durant la crise sanitaire. La difficulté, désormais, c’est que le gouvernement n’enclenche pas le mécanisme vertueux qui nous permettrait d’avoir des finances publiques à la hauteur de ce qu’on peut espérer. A savoir une diminution des prélèvements obligatoires et une diminution des dépenses publiques. Ça n’a pas du tout été enclenché et nous mettons encore la poussière sous le tapis ; on verra cela plus tard. Mais non, nous sommes en début de mandat, c’est l’occasion de mettre en place un cercle vertueux pour arriver à une situation qui soit acceptable par les uns et les autres.
Continuer à distribuer sans enclencher le mécanisme de diminution des dépenses publiques, sans envisager la réforme des retraites, sans engager la réforme du chômage, sans engager une réforme de débureaucratisation, ce sont des dispositifs qui sont voués à l’échec.
Le gouvernement Borne songe à des aides ciblées dès janvier 2023 en remplacement du bouclier tarifaire. Comment cela se concrétisera et qui pourra en bénéficier ?
C’est toujours le problème des aides ciblées. Avec des dispositifs qui méritent de lutter contre les fraudes, avec des dispositifs qui coûtent très cher en matière de bureaucratie, d’organisation administrative ; et nous savons qu’aujourd’hui la bureaucratie coûte très cher au niveau de nos dépenses publiques, il faut véritablement lutter contre cela. Deuxième point : les classes moyennes ne bénéficient jamais de ces redistributions, hors ce sont ces classes là qui travaillent, qui se lèvent tôt le matin, qui participent à la croissance et à la création de richesse du pays. Donc vient un moment où il faut mettre fin à l’exclusion de ces classes moyennes des dispositifs de redistribution.
Bruno Le Maire a confirmé une politique d’aides ciblées à partir de janvier 2023, le gouvernement verserait alors une aide économique en fonction du revenu des ménages. Est-ce judicieux ?
Il faut que le gouvernement entende les messages qui relèvent des élections. Les Français ont fait passer des messages de mécontentement, notamment pour remettre le travail au sein même de la vie de chacun, des messages pour ne plus avoir d’injustices territoriales, des messages pour contrer les injustices sociales, des messages parce que les classes moyennes contribuent énormément à l’activité économique et qu’ils ne font jamais partie de ceux qui bénéficient de prestations. Un véritable ras-le-bol s’est exprimé et le gouvernement doit l’entendre. Et il doit aussi être vertueux pour enclencher ce mécanisme des dépenses publiques, parce que c’est la base. Continuer à distribuer sans enclencher le mécanisme de diminution des dépenses publiques, sans envisager la réforme des retraites, sans engager la réforme du chômage, sans engager une réforme de débureaucratisation, ce sont des dispositifs qui sont voués à l’échec.
Doit-on s’attendre à une aggravation de la fracture sociale ?
Il faut que les Français puissent vivre correctement et honorablement des revenus de leur travail. C’est le b.a.-ba : le travail participe à l’émancipation de chacun. Le travail permet une insertion dans la vie sociale. Il permet aussi d’avoir une vie familiale apaisée. Le travail, c’est une base essentielle. Et derrière le revenu du travail qui permet de vivre normalement, il faut pouvoir diminuer un certain nombre d’impôts. Taxes sur le carburant, TVA, impôt sur le revenu et s’y ajoutent d’autres taxes parafiscales. En réponse, il faut vraiment enclencher le mécanisme de diminution des dépenses. Il faut pouvoir diminuer les cotisations sociales, et créer de la richesse. Et surtout il faut que cela profite aux travailleurs.
Ce type de message contribue certainement à diviser les Français : il y a d’un côté ceux qui travaillent dur et qui ne bénéficient pas d’aides sociales, et ceux qui vivent de prestations sociales ou d’allocations. Donc évidemment, cela contribue à diviser. C’est pourquoi il faut rassembler autour de la valeur travail. Il faut pour cela mieux rémunérer le travail et sortir des dispositifs d’assistanat qui enferment les Français quelques fois sur plusieurs générations. Le mot d’ordre est donc : diminuer les dépenses publiques, baisser les cotisations sociales et mieux rémunérer le travail.
BBC
Covid in China: Million in lockdown in Wuhan after four cases
By Yaroslav LukovBBC News
Almost one million people in a suburb of Wuhan - China's central city where the coronavirus was first recorded - have been placed under lockdown.
Jiangxia district residents have been ordered to stay inside their homes or compounds for three days after four asymptomatic Covid cases were detected.
China follows a "zero Covid" strategy, including mass testing, strict isolation rules and local lockdowns.
This has resulted in far fewer deaths than in many other countries.
But the strategy is facing growing opposition as people and businesses continue to face the strain of restrictions.
In Wuhan, a city of 12 million people, regular testing uncovered two asymptomatic cases two days ago.
Two more cases were found through contact tracing, and shortly after the lockdown order was issued.
Wuhan became known around the world in early 2020 as the first place scientists detected the new coronavirus - and the first city to be put under harsh restrictive measures.
At the time, the wider world was shocked by the strict lockdown, but many cities and countries were soon forced to impose their own similar measures.
Later, China became known as a Covid success story, with restrictions lifted much earlier than in many other countries.
But that has changed again, with China pursuing a "zero Covid" strategy resulting in frequent local lockdowns, rather than trying to live with the virus as in most other countries.
Zero Covid dominates life in China.
Travel decisions, sport choices, the timing of a day's activities and, in some cases, even the ability to find work are all dependant on Covid.
The rest of the world may have moved on, but in China it's testing, scanning, showing scans, more testing, scanning again, planning for the next test etc etc.
One day this may end but right now there is not the slightest hint that it's just around the corner.
The threat of being locked down or being denied permission to leave a city constantly hangs over the entire population.
In the cities which have had the longest, most strict lockdowns there is fatigue over the Covid threat.
For the tens of millions of people living in places like Jilin City, Changchun, Xi'an and Shanghai, the idea of being ordered to stay at home again for months at a time seems unbearable.
China's zero Covid approach has prevented hospitals from being swamped by infected patients and it has kept death rates much lower that they would have been otherwise - but, at some point, China will have to find a way to move forward.
If it doesn't, the economy will sink.
Most importantly, there is the Communist Party Congress to get through in autumn, and the country's low vaccination rates have to be improved, especially among older people.
It is the only way out.
Last month, Shanghai - China's giant financial capital with nearly 25 million residents - finally emerged from a strict two-month lockdown, though residents are adapting to a "new normal" of frequent mass testing.
A rising number of Chinese companies and factory production lines are maintaining a closed-loop system in order to follow the goal of completely eliminating Covid.
In order to keep parts of the economy open, employees have been told to live temporarily in their workplaces to minimise contact between work and home.
Earlier this week, scientists said there was "compelling evidence" that Wuhan's Huanan seafood and wildlife market was at the centre of the Covid outbreak.
Two peer-reviewed studies re-examined information from the initial outbreak in the city.
One of the studies shows that the earliest known cases were clustered around that market. The other uses genetic information to track the timing of the outbreak.
It suggests there were two variants introduced into humans in November or early December 2019.
Together, the researchers said this evidence suggests that the virus was present in live mammals that were sold at Huanan market in late 2019.
They said it was transmitted to people who were working or shopping there in two separate "spill-over events", where a human contracted the virus from an animal.
One of the researchers involved, virologist Prof David Robertson from the University of Glasgow, told BBC News that he hoped the studies would "correct the false record that the virus came from a lab".
China has seen more than 2.2 million cases and 14,720 deaths since the pandemic began in 2019, according to America's Johns Hopkins University.
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À la manifestation “Justice pour Adama”, la haine anti-flic d’Assa Traoré ne fait plus recette
« Ça s’essouffle! Ils sont combien ? Allez, 1500 au maximum. » Dans un bistrot à proximité de la gare de Persan (Val-d’Oise), le gérant du Café de la Gare se souvient des manifestations précédentes organisées par Assa Traoré, la soeur d’Adama, décédé le 24 juillet 2016 en tentant d’échapper aux forces de l’ordre [depuis cette date, les autorités judiciaires n’ont toujours pas déterminé si les gendarmes qui l’avaient interpellé sont responsables, NDLR]. « Il y a deux ans ou trois vous ne pouviez pas passer dans les rues tellement c’était bondé, se remémore le barman attablé à sa terrasse. Là, ils n’ont pas réussi à rameuter beaucoup de monde. »
À cet instant de la journée le cortège est déjà sur pied depuis deux heures. La manifestation débute aux alentours de 12h30, les proches de la famille de Beaumont-sur-Oise se regroupent sur le parvis de la mairie de Persan. Seules 200 personnes attendent avec impatience l’arrivée de la soeur aînée de cette très nombreuse famille polygame de dix-sept enfants. Ici, tous se connaissent et se saluent par un franc et amical « Salam ». Parmi les manifestants, les incontournables protagonistes de la lutte « anti-flics » qui assistent Assa Traoré depuis 2016 se sont déplacés, notamment son frère Bagui. Suspecté d’avoir agressé des policiers après le décès d’Adama Traoré, la justice l’a acquitté le 10 juillet faute de preuves suffisantes.
« La SNCF a volontairement annulé des trains »
Avec cinquante minutes de retard, la cheffe du clan Traoré débarque sur la place. T-shirt noir floqué du slogan « Justice pour Adama, sans justice, vous n’aurez jamais la paix », banane Adidas autour de la taille et Nike Air Jordan flambantes neuves, l’icône française de la lutte dite « anti-raciste » affiche une mine déconfite devant ce nombre peu élevée de manifestants. Mais la « Gardienne de l’année » selon le magazine américain Time tient une explication pour ce comité d’accueil restreint : « La SNCF a volontairement annulé des trains qui viennent de Paris. »
Rassurée par un argument quelque peu fallacieux — des travaux sont en cours sur la ligne de Transilien H entre Paris et Persan obligeant la SNCF à annuler des trains —, la tonitruante militante harangue la foule et ressasse les mantras habituels : « Les policiers ont causé la mort de mon petit frère », « la justice française est complice, c’est une honte », « nous sommes les victimes d’un système raciste qui nous oppresse ». À noter que l’acquittement de Bagui Traoré donne de nouveau du grain à moudre à la militante dans sa lutte contre l’institution judiciaire : « L’État français a tenté de faire taire mon frère Bagui car il était le dernier témoin de l’assassinat d’Adama. » Ce jour-là, un autre évènement joue aussi son rôle dans l’énervement exacerbé de l’activiste indigéniste. Le 14 juillet, les trois policiers qui ont interpellé Adama Traoré ont été décorés de la Légion d’honneur. « Une honte », peste-t-elle.
Aux alentours de 14h15 le petit groupe se met en marche direction Beaumont-sur-Oise, la commune voisine. Au début, l’ambiance est morose. Aucun manifestant ne scande de slogans, les organisateurs en t-shirts roses sont désorganisés et n’entonnent aucun chant ou autre maxime anti-raciste. Après être passé sous un pont ferroviaire, du bruit arrive du bout du tunnel. Sur un rond-point, des militants du NPA rejoignent défilé d’Assa Traoré. Au nombre de trente environ, ils tiennent tous un drapeau rouge floqué d’un haut-parleur blanc, le sigle de leur formation politique.
La gauche réunie derrière Assa Traoré
D’autres organisations de gauche arrivent en nombre pour soutenir la lutte de la « gardienne de l’année ». L’UNEF avec sa déléguée Maryam Pougetoux arbore les drapeaux de son syndicat pour parader aux côtes du clan Traoré, tout comme Révolution Permanente, un média d’obédience marxiste qui appelle depuis plusieurs semaines les internautes à se mobiliser autour de la famille de Beaumont-sur-Oise. Le militant antiraciste Taha Bouhafs, lui aussi, marche dans le cortège.
La France Insoumise ne boude pas non plus son plaisir d’assister à cette marche. Un grand bataillon d’élus du parti mélenchoniste arpente les chemins des communes du Val-d’Oise tels Éric Coquerel, député de Seine-Saint-Denis, et l’eurodéputé Manuel Bompard.
Une prière de rue organisée au milieu de la route
La manifestation se met en branle. Le nombre de participants atteint désormais les « 1500 personnes » affirme un jeune homme, joint de cannabis au coin des lèvres. Un membre du staff estime à 1200 individus la foule qui bat le pavé. En dépit de sa taille réduite, les voix du groupe portent dans toute la commune de Persan. Le désormais très connu « Pas de justice ! Pas de paix ! » s’ébruite dans toutes les rues de cette ville de banlieue parisienne.
En comité plus restreint que les années précédentes, les actions de la manifestation n’en sont pas moins marquantes. Devant le commissariat de Persan, le défilé s’arrête. Assa Traoré qui est montée sur un char depuis la jonction avec les syndicats et les partis de gauche, tance les forces de l’ordre. « Regardez ce bâtiment, il restera une tâche dans l’histoire de France », tempête la jeune militante. Même la musique sur les enceintes porte un message houleux, l’un des morceaux répétant en boucle « Fuck le 17 ».
Puis, la douce mélodie du rap s’estompe, les militants se taisent, Taha Bouhafs cesse de discuter avec ses proches de LFI, la mère d’Adama Traoré arrive à la tribune. Émue aux larmes, elle demande à l’un des organisateurs d’entonner une prière en arabe en hommage à son fils décédé. Militants, partisans, simples manifestants lèvent tous les paumes de leur main vers le ciel et écoutent ce qui s’assimile à une oraison funèbre.
Prière de rue organisée par la famille Traoré devant le commissariat de Persan ! pic.twitter.com/LISmSSz8w8
— charles paliard (@CharlesPaliard) July 18, 2021
La famille Traoré : une guerre de l’image
À la fin du chant, un court instant, le silence s’installe avant qu’Assa Traoré ne vienne le briser en hurlant « Justice pour Adama ». Une expression que les manifestants répètent comme un seul homme.
La marche se poursuit. Dans une avenue à l’entrée de Beaumont-sur-Oise, la dirigeante du comité Adama demande aux manifestants de lever le poing pour une photographie. Dans cette rue, tous les participants du cortège sont regroupés sur un seul axe pour donner à la maigre troupe l’illusion d’une foule immense. Sur Twitter, une prise de vue de cet instant sera publiée et mise en avant « pour montrer que nous sommes nombreux aujourd’hui », souligne Assa Traoré du haut de son char.
Des habitants de Beaumont-sur-Oise craintifs
Cette guerre de l’image et de la communication se produit devant des riverains craintifs sinon méfiants. Au milieu de l’après-midi, aux alentours de 15 heures, une femme observe la manifestation depuis sa fenêtre. Quand Valeurs actuelles l’approche et lui demande son avis sur les violences policières ou encore sur le Comité Adama, elle refuse et ferme avec entrain ses volets. « Je ne veux pas témoigner devant la presse », lâche-t-elle inquiète.
Dans la rue où « Adama Traoré a été interpellé parce qu’il faisait du vélo », comme le martèle sa soeur, les langues se délient. À l’écart de l’oeil des manifestants, les habitants de cette allée des hauteurs de Beaumont-sur-Oise brisent l’omerta. « Je ne veux pas donner mon prénom, je peux seulement vous dire que j’ai 66 ans, lance un homme sur le palier de sa maison. En tout cas, je ne comprends pas pourquoi ils manifestent, il faut arrêter maintenant. Ils mettent un bazar dans la ville. »
De l’autre côté de la rue, sur son balcon, Claire, 59 ans, ne mâche pas ses mots : « Je suis quasiment née ici et j’ai toujours vécu dans cette ville. Avant, c’était une bourgade tranquille, sans racailles. Je ne peux pas certifier que les Traoré dérangent dans la ville. En revanche, je peux vous dire que toute la journée il y a des jeunes qui trainent dans les rues. Je ressens une hausse de la délinquance. »
Quelques encablures plus loin, les organisateurs du cortège annoncent fièrement dans les microphones l’arrivée dans le « quartier » où vivent les Traoré. Sur les toits de immeubles, des banderoles à l’hommage d’Adama sont tenues par de jeunes hommes qui allument en même temps des fumigènes. Cette étape annonce la fin de la manifestation et le début d’un festival.
« On était carrément moins nombreux que l’année dernière sur la place de la République »
Cinq-cent mètres plus loin, sur un terrain de foot, une véritable kermesse s’est installée. Des stands vendent des souvenirs à l’effigie d’Adama Traoré. Révolution Permanente le média marxiste tient lui aussi un petit commerce. Plus loin quelques saucisses sont grillées pour rassasier des manifestants qui ont marché toute l’après-midi sous le soleil. Une scène de concert a été montée. Tout le gratin du rap français sera présent mais fatiguée par une journée de reportage nous ne resterons pas. Dans son micro, comme pour se rassurer, Assa Traoré continue d’affirmer : « Nous sommes hyper nombreux à manifester. C’est incroyable. »
Un discours qui tranche avec ce que pensent les autres manifestants. Dans une voiture qui nous a pris en stop sur le bord de la route, deux militantes nous ramènent à la gare de Persan. Elles témoignent : « Ouais, là on était carrément moins nombreux que l’année dernière sur la place de la République. » Mais leur cheffe leur a rappelé le discours à tenir pendant toute la journée. La conductrice répète machinalement : « De toute façon, c’est la faute de la SNCF qui a annulé les Transiliens. » Un Transilien que nous prenons vingt minutes après avoir été déposé à la gare de Persan…
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Une si longue attente
C’est un phénomène optique qui chaque jour se confirme, mon cousin. Plus vous êtes loin du Château, de M. de Marville, de son gouvernement, plus les contours du tableau sont nets : le chef de l’État décide, les ministres exécutent, les députés marchent au pas. Plus vous vous approchez plus les figures sont floues, si bien qu’à hauteur d’homme l’observateur se trouve perdu dans une atmosphère aussi nébuleuse qu’incertaine. M. de Marville hésite, Félix Coudreux est fébrile, les députés marchent comme des canards sans tête. Voyez le dilemme autour des élections de nos provinces.
À l’heure où j’écris cette missive, M. de Marville a enfin renoncé à repousser la chose après l’été. Il l’a fait parce que la colère était trop grande. C’est heureux, mais le plus étonnant est qu’il ait un moment songé à disposer, comme d’un instrument, d’un élément essentiel de la liturgie démocratique. Cette idée m’est apparue au départ si baroque que je ne voulais pas y croire. Je me trouvais, l’autre semaine, dans le bureau d’un jeune et brillant ministre qui m’assurait que ce report lui apparaissait inutile et dangereux. « Quitte à perdre une élection, m’expliquait-il, il vaut mieux que ce soit au seuil de l’été plutôt qu’en plein automne. »
Il s’en trouvait d’autres pourtant pour échafauder dans le secret d’un souper ou d’une conversation des théories avantageuses, où les légitimistes se déchiraient à force d’attendre, où le scrutin installait définitivement le duel tant désiré entre M. de Mar-ville et Mme du Halga. Déjà, certains imaginaient Jérôme-Nicolas Séchard profitant de ce sursis pour abandonner sa province et se lancer pleinement dans la seule et grande bataille. Le chef de l’État, dit-on, penchait d’abord pour l’automne.
Dans cette préférence, la politique avait la meilleure part, mais la crainte des juges, sachez-le, comptait aussi pour beaucoup. Il a finalement changé d’avis. Il y a un an, croyez-moi, j’aurais tenté de comprendre les causes profondes du cheminement de son esprit, aujourd’hui, il m’apparaît inutile de faire un tel effort.
Une fois encore, en effet, M. de Marville a poussé jusqu’au bout l’hésitation avant de décider. Il a donc organisé en trois jours une étrange consultation, demandant aux maires de trancher à sa place. Nos petits maires sont admirables, mais, enfin, quelle curieuse idée de demander aux simples édiles de choisir comme doit le faire un chef d’État !
Sachez-le, mon cousin, il est environ cent villes en France où les lois jouent dans toute leur vigueur, où l’intelligence des citoyens s’élève jusqu’aux problèmes d’intérêt général ou d’avenir que la loi veut résoudre ; mais, dans le reste de la France, où l’on ne comprend que les jouissances immédiates, l’on se soustrait à tout ce qui peut les atteindre. Aussi, dans la moitié de la France rencontre-t-on une force d’inertie qui déjoue toute action légale, administrative et gouvernementale.
Entendons-nous. Cette résistance ne regarde point les choses essentielles à la vie politique. La rentrée des impôts, le recrutement, la punition des grands crimes ont lieu certainement ; mais, hormis certaines nécessités reconnues, toutes les dispositions législatives qui touchent aux mœurs, aux intérêts, à certains abus sont complètement abolies par un mauvais gré général. Pour ceux-là, la valeur d’une élection compte pour peu. Finalement, la majorité d’entre eux se sont montrés sages et nos élections auront lieu. M. de Marville a fort heureusement changé d’avis.
Me revenaient à l’esprit les confidences d’un conseiller (celui d’un ministre) que j’interrogeais sur toutes ces décisions qui tardent à venir. « Ne vous impatientez pas, persiflait-il, et ne cherchez pas à savoir, M. de Marville décidera en fonction du dernier qui a parlé ! » Attendre, attendre à chaque fois jusqu’à la dernière seconde, telle est la règle de ce règne. Tantôt, nous appelions M. de Marville “Jupiter”, mon cousin, sans savoir que ce grand dieu de l’Olympe pouvait être à ce point la proie d’interminables oscillations…
Félix Coudreux : président du Conseil ; Amphitryte du Halga : présidente des frontistes ; Jérôme-Nicolas Séchard : président de la région Hauts-de-France.
Opex 360
Destiné à la Marine nationale, le premier patrouilleur de la classe « Félix Éboué » entame ses essais en mer
par Laurent Lagneau · 27 juillet 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerMoins trois ans après avoir été choisi par la Direction générale de l’armement [DGA] pour livrer six nouveaux patrouilleurs outre-Mer [POM ou classe « Félix Eboué »] à la Marine nationale, le chantier naval Socarenam a annoncé, le 26 juillet, que l’Auguste Bénébig, premier navire de la série, venait d’effectuer sa première sortie et donc de commencer ses essais en mer.
La construction de nouveau patrouilleur aura été menée tambour battant, malgré les contraintes imposées par les mesures sanitaires liées à la pandémie de covid-19. Pour rappel, ce bâtiment avait été mis à l’eau à Saint-Malo, en octobre dernier, avant de prendre la direction de Boulogne-sur-Mer pour les travaux d’armement.
Par ailleurs, en avril dernier, la Marine nationale a organisé la cérémonie de prise d’armement pour essais du patrouilleur Auguste Bénébig, le lieutenant de vaisseau Jean-François Cabaret ayant été reconnu comme son commandant. Celui-ci aura à mener les essais et les tests de qualification depuis la base navale de Brest, la livraison du navire à la Marine nationale étant attendue d’ici la fin 2022 ou le début de 2023. Ensuite, il rejoindra la Nouvelle-Calédonie.
Ce patrouilleur « est un prototype, nous sommes partis d’une feuille blanche et nous en avons fait un condensé de haute technologie », a confié Philippe Gobert, le Pdg de la Socarenam, à la presse locale. Ces essais permettront probablement d’apporter, le cas échéant, des améliorations… d’autant plus qu’il n’y a pas beaucoup de temps à perdre, le chantier de Boulogne-sur-Mer devant recevoir la coque du second POM [le « Jean Tranape« , ndlr] en août prochain et réaliser les travaux d’armement en dix mois.
Pour rappel, d’un déplacement de 1300 tonnes [soit trois fois plus que les patrouilleurs P400 qu’ils vont remplacer] pour une longueur de près de 80 mètres, une largeur de 12 mètres et un tirant d’eau inférieur à 3,5 mètres, les POM auront un rayon d’action de plus de 5’500 nautiques et la capacité de naviguer à la vitesse maximale 24 noeuds.
Dotés du système de gestion de combat Lyncea, fourni par Nexeya, du radar de surveillance Kelvin Hugues Mk11 SharpEye en bande X livré par Hensoldt UK et d’une capacité de communication par satellite, les POM seront mis en oeuvre par un équipage d’une trentaine de marins. S’agissant de l’armement, et alors que l’on parle désormais d’un « durcissement » des opérations navales, ces navires ne disposeront que d’un canon télé-opéré de 20 mm et de quatre mitrailleuses [deux de 12,7 mm et deux de 7,62mm]. Enfin, ils pourront accueillir un drone aérien à décollage vertical et trois embarcations [deux rapides et une autre dite de « servitude »].
Photo : SOCARENAM
Destiné à la Marine nationale, le premier patrouilleur de la classe « Félix Éboué » entame ses essais en mer
par Laurent Lagneau · 27 juillet 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerMoins trois ans après avoir été choisi par la Direction générale de l’armement [DGA] pour livrer six nouveaux patrouilleurs outre-Mer [POM ou classe « Félix Eboué »] à la Marine nationale, le chantier naval Socarenam a annoncé, le 26 juillet, que l’Auguste Bénébig, premier navire de la série, venait d’effectuer sa première sortie et donc de commencer ses essais en mer.
La construction de nouveau patrouilleur aura été menée tambour battant, malgré les contraintes imposées par les mesures sanitaires liées à la pandémie de covid-19. Pour rappel, ce bâtiment avait été mis à l’eau à Saint-Malo, en octobre dernier, avant de prendre la direction de Boulogne-sur-Mer pour les travaux d’armement.
Par ailleurs, en avril dernier, la Marine nationale a organisé la cérémonie de prise d’armement pour essais du patrouilleur Auguste Bénébig, le lieutenant de vaisseau Jean-François Cabaret ayant été reconnu comme son commandant. Celui-ci aura à mener les essais et les tests de qualification depuis la base navale de Brest, la livraison du navire à la Marine nationale étant attendue d’ici la fin 2022 ou le début de 2023. Ensuite, il rejoindra la Nouvelle-Calédonie.
Ce patrouilleur « est un prototype, nous sommes partis d’une feuille blanche et nous en avons fait un condensé de haute technologie », a confié Philippe Gobert, le Pdg de la Socarenam, à la presse locale. Ces essais permettront probablement d’apporter, le cas échéant, des améliorations… d’autant plus qu’il n’y a pas beaucoup de temps à perdre, le chantier de Boulogne-sur-Mer devant recevoir la coque du second POM [le « Jean Tranape« , ndlr] en août prochain et réaliser les travaux d’armement en dix mois.
Pour rappel, d’un déplacement de 1300 tonnes [soit trois fois plus que les patrouilleurs P400 qu’ils vont remplacer] pour une longueur de près de 80 mètres, une largeur de 12 mètres et un tirant d’eau inférieur à 3,5 mètres, les POM auront un rayon d’action de plus de 5’500 nautiques et la capacité de naviguer à la vitesse maximale 24 noeuds.
Dotés du système de gestion de combat Lyncea, fourni par Nexeya, du radar de surveillance Kelvin Hugues Mk11 SharpEye en bande X livré par Hensoldt UK et d’une capacité de communication par satellite, les POM seront mis en oeuvre par un équipage d’une trentaine de marins. S’agissant de l’armement, et alors que l’on parle désormais d’un « durcissement » des opérations navales, ces navires ne disposeront que d’un canon télé-opéré de 20 mm et de quatre mitrailleuses [deux de 12,7 mm et deux de 7,62mm]. Enfin, ils pourront accueillir un drone aérien à décollage vertical et trois embarcations [deux rapides et une autre dite de « servitude »].
Photo : SOCARENAM
PartagezTweetezPartagezEnregistrerMoins trois ans après avoir été choisi par la Direction générale de l’armement [DGA] pour livrer six nouveaux patrouilleurs outre-Mer [POM ou classe « Félix Eboué »] à la Marine nationale, le chantier naval Socarenam a annoncé, le 26 juillet, que l’Auguste Bénébig, premier navire de la série, venait d’effectuer sa première sortie et donc de commencer ses essais en mer.
La construction de nouveau patrouilleur aura été menée tambour battant, malgré les contraintes imposées par les mesures sanitaires liées à la pandémie de covid-19. Pour rappel, ce bâtiment avait été mis à l’eau à Saint-Malo, en octobre dernier, avant de prendre la direction de Boulogne-sur-Mer pour les travaux d’armement.
Par ailleurs, en avril dernier, la Marine nationale a organisé la cérémonie de prise d’armement pour essais du patrouilleur Auguste Bénébig, le lieutenant de vaisseau Jean-François Cabaret ayant été reconnu comme son commandant. Celui-ci aura à mener les essais et les tests de qualification depuis la base navale de Brest, la livraison du navire à la Marine nationale étant attendue d’ici la fin 2022 ou le début de 2023. Ensuite, il rejoindra la Nouvelle-Calédonie.
Ce patrouilleur « est un prototype, nous sommes partis d’une feuille blanche et nous en avons fait un condensé de haute technologie », a confié Philippe Gobert, le Pdg de la Socarenam, à la presse locale. Ces essais permettront probablement d’apporter, le cas échéant, des améliorations… d’autant plus qu’il n’y a pas beaucoup de temps à perdre, le chantier de Boulogne-sur-Mer devant recevoir la coque du second POM [le « Jean Tranape« , ndlr] en août prochain et réaliser les travaux d’armement en dix mois.
Pour rappel, d’un déplacement de 1300 tonnes [soit trois fois plus que les patrouilleurs P400 qu’ils vont remplacer] pour une longueur de près de 80 mètres, une largeur de 12 mètres et un tirant d’eau inférieur à 3,5 mètres, les POM auront un rayon d’action de plus de 5’500 nautiques et la capacité de naviguer à la vitesse maximale 24 noeuds.
Dotés du système de gestion de combat Lyncea, fourni par Nexeya, du radar de surveillance Kelvin Hugues Mk11 SharpEye en bande X livré par Hensoldt UK et d’une capacité de communication par satellite, les POM seront mis en oeuvre par un équipage d’une trentaine de marins. S’agissant de l’armement, et alors que l’on parle désormais d’un « durcissement » des opérations navales, ces navires ne disposeront que d’un canon télé-opéré de 20 mm et de quatre mitrailleuses [deux de 12,7 mm et deux de 7,62mm]. Enfin, ils pourront accueillir un drone aérien à décollage vertical et trois embarcations [deux rapides et une autre dite de « servitude »].
Photo : SOCARENAM
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a annoncél’Auguste BénébigLa construction de nouveau patrouilleur aura été menée tambour battant, malgré les contraintes imposées par les mesures sanitaires liées à la pandémie de covid-19. Pour rappel, ce bâtiment avait été mis à l’eau à Saint-Malo, en octobre dernier, avant de prendre la direction de Boulogne-sur-Mer pour les travaux d’armement.
Par ailleurs, en avril dernier, la Marine nationale a organisé la cérémonie de prise d’armement pour essais du patrouilleur Auguste Bénébig, le lieutenant de vaisseau Jean-François Cabaret ayant été reconnu comme son commandant. Celui-ci aura à mener les essais et les tests de qualification depuis la base navale de Brest, la livraison du navire à la Marine nationale étant attendue d’ici la fin 2022 ou le début de 2023. Ensuite, il rejoindra la Nouvelle-Calédonie.
Auguste BénébigCe patrouilleur « est un prototype, nous sommes partis d’une feuille blanche et nous en avons fait un condensé de haute technologie », a confié Philippe Gobert, le Pdg de la Socarenam, à la presse locale. Ces essais permettront probablement d’apporter, le cas échéant, des améliorations… d’autant plus qu’il n’y a pas beaucoup de temps à perdre, le chantier de Boulogne-sur-Mer devant recevoir la coque du second POM [le « Jean Tranape« , ndlr] en août prochain et réaliser les travaux d’armement en dix mois.
Jean TranapePour rappel, d’un déplacement de 1300 tonnes [soit trois fois plus que les patrouilleurs P400 qu’ils vont remplacer] pour une longueur de près de 80 mètres, une largeur de 12 mètres et un tirant d’eau inférieur à 3,5 mètres, les POM auront un rayon d’action de plus de 5’500 nautiques et la capacité de naviguer à la vitesse maximale 24 noeuds.
Dotés du système de gestion de combat Lyncea, fourni par Nexeya, du radar de surveillance Kelvin Hugues Mk11 SharpEye en bande X livré par Hensoldt UK et d’une capacité de communication par satellite, les POM seront mis en oeuvre par un équipage d’une trentaine de marins. S’agissant de l’armement, et alors que l’on parle désormais d’un « durcissement » des opérations navales, ces navires ne disposeront que d’un canon télé-opéré de 20 mm et de quatre mitrailleuses [deux de 12,7 mm et deux de 7,62mm]. Enfin, ils pourront accueillir un drone aérien à décollage vertical et trois embarcations [deux rapides et une autre dite de « servitude »].
Photo : SOCARENAM
BBC
In the case of the octopus, people sometimes ask whether there might be multiple selves present – Peter Godfrey-Smith
It was a big night for Inky the octopus. The day's visitors had been and gone, and now his room in the aquarium was deserted. In a rare oversight, the lid of his tank had been left ajar. The common New Zealand octopus had been without female company for some time, sharing a tank with only a fellow male, Blotchy. The loose lid provided Inky with an opportunity. With eight strong suckered limbs and, quite possibly, intimate concerns on his mind, Inky hauled himself out of the water, made his way under the loose lid, and off across the aquarium floor.
He made it about 13ft (4m) when he found something else – not a mate, but a drain that emptied into the Pacific Ocean. With that, Inky was gone.
(No one, besides Blotchy, was there to witness this great escape. But with the help of a wet trail and a few telling sucker marks, Inky's movements were later pieced together by the staff of the New Zealand National Aquarium in the city of Napier.)
As Inky demonstrated in his famous escapade, octopuses are enterprising animals adept at problem solving. They are acutely intelligent and able to learn novel tasks and orient themselves within their environment. There is also growing consensus that octopuses are most likely sentient.
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People who work with octopuses or who spend a lot of time in their company describe the sense that when you look at an octopus, there is something looking back.
"When you're dealing with an octopus who's being attentively curious about something, it is very hard to imagine that there's nothing experienced by it," says Peter Godfrey-Smith, professor of history and philosophy of science at the University of Sydney in Australia, and author of Other Minds: The Octopus and the Evolution of Intelligent Life. "It seems kind of irresistible. That itself is not evidence, that's just an impression."
Given this hunch as a starting point, how do you begin to explore the consciousness of an animal so unlike ourselves?
The octopus has a body plan and nervous system very unlike our own – yet we share the capacity to experience pain, and possibly other feelings (Credit: Getty Images)
To start with, what do philosophers and scientists mean by "consciousness" in this context? Godfrey-Smith takes it as meaning there is "something it is like to be that animal". In a famous essay, the philosopher Thomas Nagel asks "What is it like to be a bat?" Nagel described the problem that imagining the inner experience of a bat is very difficult, if not impossible, when your reference point is the human body and your own human mind.
Likewise, imagining an octopus's inner life is a hard thing to do from our human standpoint. Try it for a moment – imagine what it's like to be suspended in the cool blueish twilight down at the seabed, perhaps a slight drag of current pulling you this way and that, your eight arms waving gently around you. When you picture the tips of your suckered limbs moving, what do you imagine it feels like? Is it, perhaps, something like wiggling your human fingers and toes?
Now add into the equation that an octopus is an invertebrate, with no skeleton at all. Its legs have no femur, tibia or fibula, no feet and no toes to wiggle. Instead, octopuses have a hydrostatic skeleton, combining muscular contraction and water's resistance to compression to generate movement. This is very different from your own experience of moving your extremities – a little closer might be when we move our tongues, which also make use of hydrostatic pressure. Indeed, the octopus's limbs are covered in suckers that have unique sensors that taste everything they touch.
"The octopus's arms are, in some ways, more like lips or tongues than hands," says Godfrey-Smith. "There's a whole great cascade of sensory information of that taste-based form that's coming in every time the animal does anything. That's very different from our situation."
Take a closer look at the octopus's nervous system, and things get even stranger. The octopus's arms have more autonomy than our human arms and legs do. Each has its own miniature brain, giving it a degree of independence from the animal's central brain. Our own nervous system, however, is highly centralised, with the brain the seat of sensory integration, emotion, initiating movement, behaviour and other actions.
"One of the real challenges we have is to try to work out what experience might be like in a less centralised, less integrated kind of system," says Godfrey-Smith. "In the case of the octopus, people sometimes ask whether there might be multiple selves present. I think it's just one self per octopus, but there might be a kind of partial fragmentation, or just a sort of looseness there."
The closer you look at the octopus's body and nervous system, the harder it becomes to grasp – or believe you are grasping – what it might be like to be an octopus. After all, the last common ancestor we shared with octopuses lived 600 million years ago (an uninspiring-looking animal something like a flatworm).
The mind of an octopus may be highly different from our own, but it is only by trying to see the world from their point of view that we will be able to find out what is good for them – Heather Browning
However hard it might be to do, it's worth trying to understand whether octopuses have consciousness, and what it's like if they do, says Godfrey-Smith. "We've just got to think about it, work through it and try to put together a picture."
It's a question that is becoming more urgent. The multinational seafood firm Nueva Pescanova is currently seeking licenses to open the world's first commercial octopus farm in the Canary Islands. The announcement has raised objections from animal welfare activists that it is not ethical to farm such intelligent and possibly sentient animals. As one essay puts it: "When the question of animal consciousness is under consideration, our guilt or innocence as a civilization for an enormous body of cruelty may hang in the balance."
Nueva Pescanova told BBC Future that the firm is carrying out research into the "cognitive and neurophysiological mechanisms of the octopus", and that its aquaculture conditions allow the firm "to objectively improve the octopus welfare". Nueva Pescanova says its aquaculture conditions will mimic the natural habitat of the octopus in the wild. "It is a novel system that is giving excellent results in terms of growth, survival and endowment of the specimens," a spokesperson for the firm says.
Octopuses are talented escape artists, known to unscrew jars from the inside and open the lids of their containers (Credit: Getty Images)
As Heather Browning, a postdoctoral researcher in animal sentience and welfare at the London School of Economics, argues in an essay: "The mind of an octopus may be highly different from our own, but it is only by trying to see the world from their point of view that we will be able to find out what is good for them and hence ensure their welfare."
Browning, who is working on a project on the Foundations of Animal Sentience at LSE, was part of a team that sought to answer the question of whether octopuses are conscious in an influential report.
One approach is to start out with a case study for something we know is sentient: other human beings. "If we really get down to it, we assume that we are sentient ourselves, and we assume that other humans are like us as well, which I think is really reasonable," says Browning. "From there, you can start looking at features that other animals might have in common with us."
Take, for instance, the ability to feel pain – the focus of the LSE team's report on cephalopod molluscs (which include octopuses, cuttlefish and squid) and decapod crustaceans (which include crabs, crayfish, lobsters, prawns and shrimps). Browning and her colleagues reviewed more than 300 scientific papers to distil eight criteria that suggest an animal can feel pain:
An animal can meet a criterion with a high, medium or low level of confidence, depending on how conclusive or inconclusive the research is. If an animal meets seven or more of the criteria, Browning and her colleagues argue there is "very strong" evidence that the animal is sentient. If it meets five or more with a high level of confidence, there is "strong evidence" of sentience, and so on.
Using this measure, Browning and her colleagues concluded that there was little doubt octopuses could feel pain, and were therefore sentient. They met all but one of the criteria with high or very high confidence, and one with medium confidence. They scored most highly out of the creatures studied – more so even than their cousin the cuttlefish, who are considered to be more intelligent. (Browning notes, though, that far less research has been done on cuttlefish and other cephalopods besides octopuses, which affects their scores.)
The report was used as evidence to inform an amendment to the UK's Animal Welfare (Sentience) Bill to recognise that cephalopod molluscs and decapod crustaceans are sentient.
"I think that's a good thing, the fact that in the UK octopuses and also crustaceans are getting a new kind of recognition in animal rights," says Godfrey-Smith.
The ability to feel pain is just one of the many facets of consciousness – there is also the ability to feel pleasure, to feel bored or interested, to experience companionship, and many more. With more research, scientists may be able to devise similar scales to measure more of these different aspects of consciousness in animals.
Understanding octopus sentience could help improve their welfare in captivity, and feed into debates on the ethics of farming them (Credit: Getty Images)
There is a second line of evidence, besides looking for what correlates with human experience. That is to consider the biological role of consciousness and why it evolved. "This is something that people are just starting to question," says Browning.
One possibility is that consciousness evolved alongside behaviours such as complex types of learning, decision-making and making motivational trade-offs (do you risk nipping out from under your shelter to grab at a passing morsel, even though you saw a predator about earlier?). It's complex situations like this that might give rise to the sense of experience.
"There are some things that people think, at least in the human case, you can't do unconsciously," says Godfrey-Smith. "These include responding in an intelligent way to novelty."
Sometimes when presented with a novelty, such as a lever in their tank, octopuses respond with an ingenuity all of their own. For experimenters, this originality can get a little frustrating.
In one experiment from 1959, the psychologist Peter Dews trained three octopuses – which he named Albert, Bertram and Charles – to pull a lever in their tank, which lit up a bulb and released a small piece of fish. Albert and Bertram learned how to do this without a great deal of difficulty. Charles, however, was more obstinate. Dews wrote: "Charles anchored several tentacles on the side of the tank and others around the lever and applied great force. The lever was bent a number of times, and on the 11th day was broken, leading to a premature termination of the experiment."
The further we move away from humans in terms of structure and behaviour and function, the less certain we are that we're actually tracking consciousness – Marta Halina
As well as being "particularly feisty", as Godfrey-Smith puts it (Charles got into the habit of squirting water jets at anyone who came near his tank), the octopus showed a marked interest in the light bulb, which Albert and Bertram largely ignored. Charles, however, encircled the light with his tentacles and carried it off into his tank.
Such examples of attentive curiosity are telling, according to Godfrey-Smith. "Some of the leading theories of what consciousness is in animals agree that a kind of attentive orientation to things is not the kind of thing that can occur unconsciously in us, or it seems other animals," he says. "So that's a mark highly suggestive of experience."
We still don't know exactly why consciousness evolved, but it could be closely tied up with complex behaviours and learning to deal with novel situations (Credit: Getty Images)
If the octopus is indeed sentient, it still leaves open the bigger question: what is it like to be an octopus? Part of the reason this is so difficult to answer is that science doesn't provide results in a useful form for assessing subjective experience, says Marta Halina, an associate professor in the department of history and philosophy of science at the University of Cambridge.
"What it is like to be an organism from that organism's first-person perspective – we don't have access to that," says Halina. "Science takes the third-person perspective on systems – and so we have a problem."
Making this leap from the objective to the subjective has become known as "the hard problem of consciousness" (see box to the left).
This problem, as philosopher David Chalmers states it, is: how do the physical processes in the brain give rise to the subjective experience of the mind?
Despite decades of neuroscience research into phenomena like sleep, wakefulness, perception and problem-solving, the hard problem of consciousness persists. As Chalmers argues, it's conceivable that we could understand the neuroscientific underpinnings of a wide array of human behaviours without need to invoke a subjective, first-person experience of the world to make sense of it.
Chalmers believes the hard problem is ultimately a question for scientists to answer – though whether our current scientific methods are equipped to do so remains to be seen.
There may be no neat solution to the hard problem yet, but there are one or two practical ways around it. One is to look at "behavioural correlates" or "neurological correlates" of consciousness – in other words, behaviours and neural systems that we suspect are closely related to conscious states. "We can use those as markers of consciousness," says Halina. (This is what Browning and her colleagues at LSE did, using markers such as the presence of nociceptors.)
There is a risk, however, that we get bogged down in our own human perspective. "We're most certain about human consciousness and so often the neurological correlates and behavioural correlates that we're relying on are grounded in the human case," says Halina. "The further we move away from humans in terms of structure and behaviour and function, the less certain we are that we're actually tracking consciousness."
For instance, if you look at an organism like the fruit fly and search for a human-like neural system for sensing and responding to pain but don't find it, this doesn't rule out that the fruit fly is able to feel pain. "It just means that they might do it a little differently," says Halina.
This is why the octopus is such an interesting case – it can be seen as a form of "conscious exotica", or an example of consciousness very unlike our own, as Halina writes in an essay on the subject. Octopuses are different enough from us that a lot of our assumptions about them have to be questioned – and even our assumptions about ourselves.
"By asking whether octopuses are conscious like us, we might be asking a question that doesn't make a lot of sense because we don't fully know what it's like to be conscious," says Halina.
She uses the example of a technique borrowed from the consciousness researcher Susan Blackmore, in which she sets the task of asking yourself the question "am I conscious now?" throughout the day, whenever it occurs to you – on the verge of sleep, eating breakfast, or in the midst of conversation.
"You find that you're not so confident about what consciousness is at any given moment," says Halina.
As well as learning more about octopus's consciousness for their own welfare in the light of commercial farming, their minds may also tell us something about ourselves.
"It's valuable to consider what it's like to be an octopus because that can lead us to re-evaluate what it's like to be a human," says Halina. "And maybe reflecting on how little we know about what it's like to be a human can lead us to be more open about what it's like to be an octopus."
* Martha Henriques is Editor of BBC Future Planet, and tweets at @Martha_Rosamund
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Malgré la guerre en Ukraine, Moscou confirme la tenue des manoeuvres militaires « stratégiques » Vostok 2022
par Laurent Lagneau · 27 juillet 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerEn 2018, la Russie avait abondamment communiqué au sujet des manoeuvres « stratégiques » Vostok, organisées dans l’est du pays tous les quatre ans, en insistant sur leur ampleur « exceptionnelle » depuis le début des années 1980. Ainsi, elles devaient mobiliser environ 300’000 soldats, 36’000 blindés et plus d’un millier d’aéronefs. En outre, les forces chinoises et mongoles étaient invitées à participer.
« Ces manœuvres visent à renforcer et à développer les relations russo-chinoises, le partenariat stratégique multilatéral ainsi que la coopération pratique entre les forces armées des deux pays », fit valoir le ministère chinois de la Défense, à l’époque.
« Il y aura comme un air de Zapad-81 [le plus grand exercice militaire organisé par le Pacte de Varsovie, ndlr], mais en plus imposant d’une certaine manière. […] Imaginez 36.000 engins militaires se déplaçant en même temps : des chars, des blindés de transport de troupes, des véhicules de combat d’infanterie. Et tout cela, bien sûr, dans des conditions aussi proches d’une situation de combat que possible », avait commenté Sergueï Choïgou, le ministre russe de la Défense.
Cela étant, le nombre réel de participants fut sans doute moindre, les chiffres avancés par Moscou englobant les troupes de combat [dont l’effectif total avait été évalué par l’Otan à 75’000/100’000] et les unités de soutien, qui ne prirent pas part à la « phase active » de Vostok 2018.
Quatre ans plus tard, les forces russes sont engagées dans l’invasion de l’Ukraine où, selon Londres et Washington, elles auraient perdu environ 15’000 hommes et compteraient, sans doute [et selon une « évaluation prudente »], trois fois plus de blessés.
« C’est environ le même bilan que lors des dix ans qu’ils ont passés en Afghanistan dans les années 1980 », a relevé Richard Moore, le chef du MI6, le service de renseignement extérieur britannique, la semaine passée. « Et on ne parle pas ici de jeunes issus de la classe moyenne de Saint-Pétersbourg ou de Moscou. […] Ce sont des pauvres enfants de la Russie rurale, ils viennent des villes ouvrières de Sibérie et sont pour beaucoup issus des minorités ethniques. Ils sont [la] chair à canon » de Vladimir Poutine, le président russe, a-t-il ajouté.
Quoi qu’il en soit, on pouvait se demander s’il y aurait une édition 2022 des manoeuvres Vostok étant donné l’implication des forces russes sur le sol ukrainien. Et il y en aura effectivement une…
« Les manoeuvres appelées Vostok auront lieu du 30 août au 5 septembre et mobiliseront des contingents militaires d’autres pays », a annoncé le ministère russe de la Défense, le 26 juillet. À noter qu’il n’a pas donné de détails sur l’origine des soldats étrangers qui y prendront part. Pas plus qu’il n’a précisé l’ampleur de ces exercices…
« Nous attirons votre attention sur le fait que seule une partie des Forces armées de la Fédération de Russie est impliquée dans l’opération militaire spéciale [l’invasion de l’Ukraine, ndlr], dont le nombre est tout à fait suffisant pour remplir toutes les tâches fixées par le commandant suprême », a-t-il cependant assuré.
Par ailleurs, le ministère russe de la Défense a affirmé qu’un « certain nombre de médias étrangers diffusent de fausses informations sur des activités présumées de mobilisation ».
Sans doute a-t-il fait référence à une « campagne de recrutement » qui, selon l’Institut américain pour l’étude de la guerre [ISW], aurait commencé en juin dernier, avant d’accélérer ces derniers jours.
« La Russie a lancé une campagne à grande échelle pour former des bataillons de volontaires dans ses 85 régions et districts autonomes. […] Les bataillons seront apparemment composés d’environ 400 hommes âgés de 18 à 60 ans, affectés dans des unités d’infanterie motorisée ou navale, mais aussi les communications et la logistique. Les recrues ne sont pas tenues d’avoir effectué préalablement un service militaire et n’auront que 30 jours de formation avant d’être déployées en Ukraine », avait expliqué l’ISW, dans une note publiée le 16 juillet.
Malgré la guerre en Ukraine, Moscou confirme la tenue des manoeuvres militaires « stratégiques » Vostok 2022
par Laurent Lagneau · 27 juillet 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerEn 2018, la Russie avait abondamment communiqué au sujet des manoeuvres « stratégiques » Vostok, organisées dans l’est du pays tous les quatre ans, en insistant sur leur ampleur « exceptionnelle » depuis le début des années 1980. Ainsi, elles devaient mobiliser environ 300’000 soldats, 36’000 blindés et plus d’un millier d’aéronefs. En outre, les forces chinoises et mongoles étaient invitées à participer.
« Ces manœuvres visent à renforcer et à développer les relations russo-chinoises, le partenariat stratégique multilatéral ainsi que la coopération pratique entre les forces armées des deux pays », fit valoir le ministère chinois de la Défense, à l’époque.
« Il y aura comme un air de Zapad-81 [le plus grand exercice militaire organisé par le Pacte de Varsovie, ndlr], mais en plus imposant d’une certaine manière. […] Imaginez 36.000 engins militaires se déplaçant en même temps : des chars, des blindés de transport de troupes, des véhicules de combat d’infanterie. Et tout cela, bien sûr, dans des conditions aussi proches d’une situation de combat que possible », avait commenté Sergueï Choïgou, le ministre russe de la Défense.
Cela étant, le nombre réel de participants fut sans doute moindre, les chiffres avancés par Moscou englobant les troupes de combat [dont l’effectif total avait été évalué par l’Otan à 75’000/100’000] et les unités de soutien, qui ne prirent pas part à la « phase active » de Vostok 2018.
Quatre ans plus tard, les forces russes sont engagées dans l’invasion de l’Ukraine où, selon Londres et Washington, elles auraient perdu environ 15’000 hommes et compteraient, sans doute [et selon une « évaluation prudente »], trois fois plus de blessés.
« C’est environ le même bilan que lors des dix ans qu’ils ont passés en Afghanistan dans les années 1980 », a relevé Richard Moore, le chef du MI6, le service de renseignement extérieur britannique, la semaine passée. « Et on ne parle pas ici de jeunes issus de la classe moyenne de Saint-Pétersbourg ou de Moscou. […] Ce sont des pauvres enfants de la Russie rurale, ils viennent des villes ouvrières de Sibérie et sont pour beaucoup issus des minorités ethniques. Ils sont [la] chair à canon » de Vladimir Poutine, le président russe, a-t-il ajouté.
Quoi qu’il en soit, on pouvait se demander s’il y aurait une édition 2022 des manoeuvres Vostok étant donné l’implication des forces russes sur le sol ukrainien. Et il y en aura effectivement une…
« Les manoeuvres appelées Vostok auront lieu du 30 août au 5 septembre et mobiliseront des contingents militaires d’autres pays », a annoncé le ministère russe de la Défense, le 26 juillet. À noter qu’il n’a pas donné de détails sur l’origine des soldats étrangers qui y prendront part. Pas plus qu’il n’a précisé l’ampleur de ces exercices…
« Nous attirons votre attention sur le fait que seule une partie des Forces armées de la Fédération de Russie est impliquée dans l’opération militaire spéciale [l’invasion de l’Ukraine, ndlr], dont le nombre est tout à fait suffisant pour remplir toutes les tâches fixées par le commandant suprême », a-t-il cependant assuré.
Par ailleurs, le ministère russe de la Défense a affirmé qu’un « certain nombre de médias étrangers diffusent de fausses informations sur des activités présumées de mobilisation ».
Sans doute a-t-il fait référence à une « campagne de recrutement » qui, selon l’Institut américain pour l’étude de la guerre [ISW], aurait commencé en juin dernier, avant d’accélérer ces derniers jours.
« La Russie a lancé une campagne à grande échelle pour former des bataillons de volontaires dans ses 85 régions et districts autonomes. […] Les bataillons seront apparemment composés d’environ 400 hommes âgés de 18 à 60 ans, affectés dans des unités d’infanterie motorisée ou navale, mais aussi les communications et la logistique. Les recrues ne sont pas tenues d’avoir effectué préalablement un service militaire et n’auront que 30 jours de formation avant d’être déployées en Ukraine », avait expliqué l’ISW, dans une note publiée le 16 juillet.
PartagezTweetezPartagezEnregistrerEn 2018, la Russie avait abondamment communiqué au sujet des manoeuvres « stratégiques » Vostok, organisées dans l’est du pays tous les quatre ans, en insistant sur leur ampleur « exceptionnelle » depuis le début des années 1980. Ainsi, elles devaient mobiliser environ 300’000 soldats, 36’000 blindés et plus d’un millier d’aéronefs. En outre, les forces chinoises et mongoles étaient invitées à participer.
« Ces manœuvres visent à renforcer et à développer les relations russo-chinoises, le partenariat stratégique multilatéral ainsi que la coopération pratique entre les forces armées des deux pays », fit valoir le ministère chinois de la Défense, à l’époque.
« Il y aura comme un air de Zapad-81 [le plus grand exercice militaire organisé par le Pacte de Varsovie, ndlr], mais en plus imposant d’une certaine manière. […] Imaginez 36.000 engins militaires se déplaçant en même temps : des chars, des blindés de transport de troupes, des véhicules de combat d’infanterie. Et tout cela, bien sûr, dans des conditions aussi proches d’une situation de combat que possible », avait commenté Sergueï Choïgou, le ministre russe de la Défense.
Cela étant, le nombre réel de participants fut sans doute moindre, les chiffres avancés par Moscou englobant les troupes de combat [dont l’effectif total avait été évalué par l’Otan à 75’000/100’000] et les unités de soutien, qui ne prirent pas part à la « phase active » de Vostok 2018.
Quatre ans plus tard, les forces russes sont engagées dans l’invasion de l’Ukraine où, selon Londres et Washington, elles auraient perdu environ 15’000 hommes et compteraient, sans doute [et selon une « évaluation prudente »], trois fois plus de blessés.
« C’est environ le même bilan que lors des dix ans qu’ils ont passés en Afghanistan dans les années 1980 », a relevé Richard Moore, le chef du MI6, le service de renseignement extérieur britannique, la semaine passée. « Et on ne parle pas ici de jeunes issus de la classe moyenne de Saint-Pétersbourg ou de Moscou. […] Ce sont des pauvres enfants de la Russie rurale, ils viennent des villes ouvrières de Sibérie et sont pour beaucoup issus des minorités ethniques. Ils sont [la] chair à canon » de Vladimir Poutine, le président russe, a-t-il ajouté.
Quoi qu’il en soit, on pouvait se demander s’il y aurait une édition 2022 des manoeuvres Vostok étant donné l’implication des forces russes sur le sol ukrainien. Et il y en aura effectivement une…
« Les manoeuvres appelées Vostok auront lieu du 30 août au 5 septembre et mobiliseront des contingents militaires d’autres pays », a annoncé le ministère russe de la Défense, le 26 juillet. À noter qu’il n’a pas donné de détails sur l’origine des soldats étrangers qui y prendront part. Pas plus qu’il n’a précisé l’ampleur de ces exercices…
« Nous attirons votre attention sur le fait que seule une partie des Forces armées de la Fédération de Russie est impliquée dans l’opération militaire spéciale [l’invasion de l’Ukraine, ndlr], dont le nombre est tout à fait suffisant pour remplir toutes les tâches fixées par le commandant suprême », a-t-il cependant assuré.
Par ailleurs, le ministère russe de la Défense a affirmé qu’un « certain nombre de médias étrangers diffusent de fausses informations sur des activités présumées de mobilisation ».
Sans doute a-t-il fait référence à une « campagne de recrutement » qui, selon l’Institut américain pour l’étude de la guerre [ISW], aurait commencé en juin dernier, avant d’accélérer ces derniers jours.
« La Russie a lancé une campagne à grande échelle pour former des bataillons de volontaires dans ses 85 régions et districts autonomes. […] Les bataillons seront apparemment composés d’environ 400 hommes âgés de 18 à 60 ans, affectés dans des unités d’infanterie motorisée ou navale, mais aussi les communications et la logistique. Les recrues ne sont pas tenues d’avoir effectué préalablement un service militaire et n’auront que 30 jours de formation avant d’être déployées en Ukraine », avait expliqué l’ISW, dans une note publiée le 16 juillet.
PartagezTweetezPartagezEnregistrerPartagezPartagezTweetezTweetezPartagezPartagezEnregistrerEnregistrerEn 2018, la Russie avait abondamment communiqué au sujet des manoeuvres « stratégiques » Vostok, organisées dans l’est du pays tous les quatre ans, en insistant sur leur ampleur « exceptionnelle » depuis le début des années 1980. Ainsi, elles devaient mobiliser environ 300’000 soldats, 36’000 blindés et plus d’un millier d’aéronefs. En outre, les forces chinoises et mongoles étaient invitées à participer.
« Ces manœuvres visent à renforcer et à développer les relations russo-chinoises, le partenariat stratégique multilatéral ainsi que la coopération pratique entre les forces armées des deux pays », fit valoir le ministère chinois de la Défense, à l’époque.
« Il y aura comme un air de Zapad-81 [le plus grand exercice militaire organisé par le Pacte de Varsovie, ndlr], mais en plus imposant d’une certaine manière. […] Imaginez 36.000 engins militaires se déplaçant en même temps : des chars, des blindés de transport de troupes, des véhicules de combat d’infanterie. Et tout cela, bien sûr, dans des conditions aussi proches d’une situation de combat que possible », avait commenté Sergueï Choïgou, le ministre russe de la Défense.
Cela étant, le nombre réel de participants fut sans doute moindre, les chiffres avancés par Moscou englobant les troupes de combat [dont l’effectif total avait été évalué par l’Otan à 75’000/100’000] et les unités de soutien, qui ne prirent pas part à la « phase active » de Vostok 2018.
avait été évaluéQuatre ans plus tard, les forces russes sont engagées dans l’invasion de l’Ukraine où, selon Londres et Washington, elles auraient perdu environ 15’000 hommes et compteraient, sans doute [et selon une « évaluation prudente »], trois fois plus de blessés.
« C’est environ le même bilan que lors des dix ans qu’ils ont passés en Afghanistan dans les années 1980 », a relevé Richard Moore, le chef du MI6, le service de renseignement extérieur britannique, la semaine passée. « Et on ne parle pas ici de jeunes issus de la classe moyenne de Saint-Pétersbourg ou de Moscou. […] Ce sont des pauvres enfants de la Russie rurale, ils viennent des villes ouvrières de Sibérie et sont pour beaucoup issus des minorités ethniques. Ils sont [la] chair à canon » de Vladimir Poutine, le président russe, a-t-il ajouté.
Quoi qu’il en soit, on pouvait se demander s’il y aurait une édition 2022 des manoeuvres Vostok étant donné l’implication des forces russes sur le sol ukrainien. Et il y en aura effectivement une…
« Les manoeuvres appelées Vostok auront lieu du 30 août au 5 septembre et mobiliseront des contingents militaires d’autres pays », a annoncé le ministère russe de la Défense, le 26 juillet. À noter qu’il n’a pas donné de détails sur l’origine des soldats étrangers qui y prendront part. Pas plus qu’il n’a précisé l’ampleur de ces exercices…
« Nous attirons votre attention sur le fait que seule une partie des Forces armées de la Fédération de Russie est impliquée dans l’opération militaire spéciale [l’invasion de l’Ukraine, ndlr], dont le nombre est tout à fait suffisant pour remplir toutes les tâches fixées par le commandant suprême », a-t-il cependant assuré.
Par ailleurs, le ministère russe de la Défense a affirmé qu’un « certain nombre de médias étrangers diffusent de fausses informations sur des activités présumées de mobilisation ».
Sans doute a-t-il fait référence à une « campagne de recrutement » qui, selon l’Institut américain pour l’étude de la guerre [ISW], aurait commencé en juin dernier, avant d’accélérer ces derniers jours.
« La Russie a lancé une campagne à grande échelle pour former des bataillons de volontaires dans ses 85 régions et districts autonomes. […] Les bataillons seront apparemment composés d’environ 400 hommes âgés de 18 à 60 ans, affectés dans des unités d’infanterie motorisée ou navale, mais aussi les communications et la logistique. Les recrues ne sont pas tenues d’avoir effectué préalablement un service militaire et n’auront que 30 jours de formation avant d’être déployées en Ukraine », avait expliqué l’ISW, dans une note publiée le 16 juillet.
dans une note Valeurs Actuelles
Renoncement au français : une histoire de lâcheté
Dans son rapport sur la communication institutionnelle, adopté en séance le 3 février 2022, l’Académie française se disait consternée par l’effacement du français au profit de l’anglais, qu’elle considère comme une « atteinte à l’identité » de notre langue. « Il ne s’agit pas, tempère l’Académie, de s’opposer à l’évolution du français, à son enrichissement au contact d’autres langues », mais d’observer que « leur afflux massif, instable, incontrôlé, porte atteinte à l’identité et éventuellement à l’avenir » du français. Quid de la responsabilité des politiques dans le processus d’effacement du français ?
Revenons en arrière. Bruxelles, 23 mars 2006. Dépêche de l’agence Reuters : « Le président Chirac quitte la salle du Conseil européen pour protester contre le discours en anglais d’Ernest-Antoine Seillière. » Un coup d’éclat, assurément, mais un coup d’éclat sans lendemain pour la langue française. Son successeur, Nicolas Sarkozy, se prépare à donner un coup de rasoir à toute volonté politique de maintenir le français comme langue internationale. Dans un essai paru le 17 juillet 2006, à neuf mois de l’élection présidentielle, M. Sarkozy écrit ainsi : « Aujourd’hui, notre politique d’intransigeance linguistique nous rend inaudibles. […] Au nom de la francophonie, nous refusons de parler dans une autre langue que le français dans les négociations internationales, y compris dans les discussions informelles qui sont spuissanceouvent les plus importantes. »
Huit mois plus tard, le 9 et le 13 mars 2007, désormais candidat à la présidence de la République, Nicolas Sarkozy se contredit : « Le français, c’est l’âme de la France, c’est son esprit, c’est sa culture, c’est sa pensée, c’est sa liberté. C’est le droit de penser autrement que selon la pensée dominante. La diversité linguistique, c’est la condition de la diversité culturelle et du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes […] Nous avons le devoir pour nos enfants, pour l’avenir de la civilisation mondiale, pour la défense d’une certaine idée de l’homme, de promouvoir la langue française. » (Discours à Caen et à Besançon.)
Après les paroles, les actes. En 2007, Nicolas Sarkozy désormais président travaille à promouvoir à sa façon le français, en nommant par exemple au gouvernement – ministre des Affaires étrangères – Bernard Kouchner qui, en 2006, écrivait : « La langue française n’est pas indispensable […] Si elle devait céder la place, ce serait précisément à des langues mieux adaptées aux besoins réels et immédiats de ceux qui la délaisseraient. » Une façon de justifier par avance les propos de son homologue britannique qui déclarerait, quelques années plus tard, devant son Parlement (16 juin 2010) : « Le français est une langue inutile. »
Avançons. En janvier 2008, les parlementaires français votent le renoncement à l’exigence de traduction pour les brevets comme il est clairement énoncé à l’article premier du protocole de Londres et ce, contre l’avis de l’Assemblée parlementaire de la francophonie. Ils contribuent à l’appauvrissement terminologique de leur langue et collaborent à la perte de sa fonctionnalité. Le 15 avril 2008, la Commission européenne supprime le français de ses publications statistiques. Le 2 septembre de la même année, Peter Allen, dans le Daily Mail, rapporte les propos du ministre de l’Éducation nationale, Xavier Darcos : « Dans le futur, peu de gens s’exprimeront en français. » Espérons que le désormais académicien exprimait alors un regret…
Janvier 2009. Sur intervention du ministre de l’Écologie, Jean-Louis Borloo, la France renonce au français comme langue de travail au sein de l’Agence internationale des énergies renouvelables (Irena). Ce renoncement oblige les 27 autres pays de la francophonie à accepter l’anglais comme la seule et unique langue de travail. C’est la France qui a renforcé une hégémonie linguistique adverse à l’encontre des intérêts de tous les francophones. L’Organisation internationale de la francophonie tentera de faire modifier le régime linguistique vers le multilinguisme, en vain.
Février 2009. Décret relatif au Corps européen. Alain Richard, lorsqu’il était ministre de la Défense, avait justifié l’emploi de la langue anglaise comme seule « langue opérationnelle » de ce Corps. Or, il n’y a aucun soldat “native english speaker” dans ce Corps. Ainsi, les langues des deux pays fondateurs, le français et l’allemand, sont exclues, au profit exclusif de l’anglais. En outre, seuls les sigles anglo-américains figureront sur les véhicules des casques bleus. La langue française n’est ainsi plus visible dans un monde où l’image et la représentation symbolique priment.
Juin 2009. Le Conseil économique, social et environnemental (Cese) écrit dans un rapport que « le recours à l’anglais comme code commun se généralise, sans que cela soit nécessairement une menace pour la diversité des langues. C’est une facilité dont certains Français hésitent encore à se servir, alors que, pour d’autres, c’est la solution miracle » . Ces notions de facilité et de modernité attribuées à l’anglais et répétées dans divers rapports amènent progressivement les décideurs à renoncer au français.
Novembre 2009, Bruxelles. Traité de Lisbonne. La France accepte la nomination d’une haute représentante de l’Union européenne pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, Catherine Ashton, qui ne parle pas un mot de français ni d’aucune autre langue que l’anglais. Ce choix “sarkocide” est dramatique pour la langue française et la francophonie. Juin 2010, l’arrêté ministériel instituant l’anglais comme seule et unique langue obligatoire pour l’épreuve orale du concours d’entrée à l’École nationale de la magistrature (ENM) est confirmé par le Conseil d’État. Ainsi est rejetée la requête du Syndicat de la magistrature et de l’Union syndicale des magistrats pour le maintien du choix de plusieurs langues parmi une liste établie par le ministère. Le Conseil d’État renforce l’ancrage de l’anglais dans l’esprit des futurs magistrats. Janvier 2012, enfin, l’Agence française de développement (AFD), établissement public agissant pour le compte de l’État, émet un appel à projets pour une conférence, le 14 juin, à Paris. Elle exige de la part des soumissionnaires français des réponses exclusivement en anglais. De Nicolas Sarkozy, on retiendra donc la langue française passée au “Kärcher” dans les institutions internationales. Son langage vulgaire. Sa maîtrise de l’anglais avec ce superbe « sorry for the time », s’excusant du temps pluvieux devant Hillary Clinton en visite à l’Élysée, en 2010. Bref : le refus de se battre pour le français et la volonté de promouvoir l’anglais.
Au tour de François Hollande, président de la République de 2012 à 2017. Rappelons que, en 1994, 60 députés socialistes, dont Jean-Marc Ayrault, avaient saisi le Conseil constitutionnel pour s’opposer à l’application de la loi Toubon, laquelle proposait l’obligation d’emploi du français dans les règlements et contrats, les messages publicitaires, les annonces publiques, les distributions de produits et de services, les organes de diffusion des résultats des travaux de recherche scientifique ayant sollicité une subvention de l’État. Le Conseil constitutionnel, en censurant cette loi (au nom de la liberté d’expression !) a ouvert un boulevard aux termes anglais. Il a annulé l’obligation pour le privé d’utiliser les termes équivalents en français créés par les commissions de terminologie. Cependant, ces termes s’imposent à l’administration, car l’article 2 de la Constitution dispose que le français est la langue de la République (c’est pour cela d’ailleurs que le terme “ordinateur” a remplacé “computer” et que “logiciel” a remplacé l’horrible “software” ). L’administration a donc l’obligation d’employer les équivalents francisés. Mais, sous le quinquennat de François Hollande, on est passé de l’obligation à la recommandation. Les quelques appuis juridiques de la loi Toubon ont été les uns après les autres amoindris au fil des amendements, en toute discrétion. L’indifférence généralisée sur la qualité de la langue par tous les ministères, mise en exergue par le rapport de l’Académie française, est une conséquence de ladite recommandation. La loi Toubon de 1994 est pratiquement une coquille vide.
Sans changement de cap, le pire arrivera : une mort douce mais programmée.
Notons, pour mémoire, quelques renoncements au français sous François Hollande. Mars 2014, le Figaro . La France crée une université française au Viêtnam… en langue anglaise. Michel Guillou, de l’université Jean-Moulin, écrit : « Il faut dénoncer la position suicidaire des décideurs français qui mettent au placard la langue française et la francophonie, considérées comme démodées […] Le bon sens est balayé. » Et de conclure : « Sans changement de cap, le pire arrivera : une mort douce mais programmée. » En 2014, Pierre Moscovici, membre de la Commission européenne, a adressé à Michel Sapin, ministre des Finances, une lettre entièrement en anglais. Les commissaires français en poste à Bruxelles s’adressent en anglais à l’administration française.
Mai 2016. Audrey Azoulay, ministre de la Culture, cautionne le choix d’une chanson en anglais pour représenter la France au concours de l’Eurovision et l’anglais pour l’hymne des Bleus à l’Euro de football. Le mois suivant, la ministre de l’Éducation Nationale, Najat Vallaud-Belkacem, réduit les heures de latin et de grec au motif qu’elles seraient réservées à une élite.
Novembre 2016, dans le cadre de la modernisation de la justice, l’Assemblée nationale vote un amendement à l’article 225 du code pénal qui fait de la langue française un discriminant social en France. Il est désormais établi comme discriminatoire d’opérer toute distinction entre les personnes physiques ou morales sur le fondement de leur capacité à s’exprimer dans une autre langue que le français. Cet amendement abroge de fait les dispositions de l’ordonnance de Villers-Cotterêts de 1539 sur la primauté du français en France. Du président Hollande, on se souviendra de « ses constructions grammaticales […] personnelles » et d’un « discours élyséen […] spongieux » , pour reprendre les mots d’Anne Queinnec. Rien que du mou pour le rayonnement du français.
Poursuivons encore. Sous la présidence d’Emmanuel Macron, l’effacement du français s’amplifie dans les ministères. Le Figaro , 21 mars 2018. Macron annonce aux académiciens qu’il veut faire du français la troisième langue la plus parlée au monde. Dans le cadre des mesures d’austérité, la réduction du budget de l’Agence pour l’enseignement du français à l’étranger a entraîné la suppression de 500 postes d’enseignants titulaires. Depuis son arrivée à la présidence, le niveau de français dans les ministères n’a jamais été aussi calamiteux. Le récent rapport de l’Académie produit 30 pages d’exemples : Agriloops, One Health, ou « le sharepoint de la communauté » ; Taste France, France Connect, Good France, French Impact, Creative Patterns… termes anglais employés par différents ministères et institutions, sans oublier le “Made for Sharing” , slogan officiel des jeux Olympiques de 2024 à Paris.
En 2018 encore, le ministère de la Culture décide de ne plus publier le rapport annuel sur l’application de la loi Toubon en France et dans les institutions internationales. En décidant en catimini de neutraliser l’article 22 de ladite loi, il prive les parlementaires et les citoyens de leur droit aux informations sur le devenir de leur propre langue. En 2018 toujours, du Québec cette fois. Emmanuel Macron est lauréat d’un “prix citron” de non-respect du français, pour avoir déclaré au Premier ministre du Québec son intention de « renouveler le logiciel » de la francophonie en s’inspirant de « l’exemple nord-américain » selon lequel « parler l’anglais renforce la francophonie ».
Depuis le mois d’avril 2022, nos cartes d’identité sont bilingues français-anglais. La requête de l’Académie française pour le retrait de l’anglais est rejetée par le Premier ministre. Accoupler la langue anglaise à notre identité équivaut à lui donner le statut de langue officielle. Les citoyens français ne peuvent pas réaliser, sur un plan social, économique et identitaire, toutes les implications qui vont rapidement en découler. Les pays francophones sont aussi concernés par l’effacement progressif du français et la montée en puissance de l’anglais en France. Face au constat d’une langue française quasi inexistante dans les institutions internationales, d’une langue truffée d’anglicismes, quels sont les avantages pour ces pays de maintenir le français comme langue officielle ? Ils devront négocier en anglais à Bruxelles ! Quel sera l’intérêt d’apprendre le franglais ? Qui voudra de cette fausse monnaie ?
En 1539, l’ordonnance royale fit du français la langue de l’administration et ce “pour le bien-être de nos sujets”. La langue française, née d’une décision politique de François Ier , est une langue vivante. Elle meurt par absence de volonté politique de la promouvoir. Elle meurt par délaissement de ceux qui auraient dû la défendre. Comme l’écrit Alain Borer dans « Speak White ! », pourquoi renoncer au bonheur de parler français ? (Tracts Gallimard, 2021) : « La langue évolue, le cancer aussi. La langue est un organisme vivant, mais comme tout organisme, faute de soins, elle meurt. »
Du premier mandat Macron, on retiendra donc que pour lui il n’y a pas une culture française. Quand, en février 2022, à Moscou, le président Poutine le salue en français d’un « Bonsoir » , le président Macron lui répond en anglais « How are you ? » – ainsi, pour le président Macron, un simple mot de politesse ne s’exprime ni en français ni dans la langue de l’autre.
Hélène Carrère d’Encausse, secrétaire perpétuel de l’Académie, avait prévenu, à de multiples reprises, des risques que l’anglicisation faisait courir à la langue française. Aujourd’hui, telle une vigie, elle alerte avec force sur la proche disparition du français : « Il y a un moment, écrit-elle, où les choses deviendront irréversibles. »
La langue anglaise envahit toute communication sociale puis, peu à peu se substitue même à la langue que l’on parlait chez soi
Quinze années d’atteintes répétées de nos gouvernements contre notre langue ont conduit les francophones à se soumettre à l’anglais, et ce sans aucune injonction. « La langue anglaise envahit toute communication sociale puis, peu à peu se substitue même à la langue que l’on parlait chez soi » , note Paul-Marie Coûteaux. Aujourd’hui, le principe de substitution non seulement ne soulève plus l’indignation dans l’opinion publique mais il s’est installé. Cependant, renoncer à la langue française ne semble pas suffisant. Il reste maintenant à la rendre “inintelligible”. L’invasion des anglicismes, la propagation de l’écriture inclusive et des nouveaux pronoms personnels brisent sa rigueur et la richesse de ses nuances. Charpentée par la foi chrétienne, la langue française relie les peuples à leurs racines. L’acharnement des politiques à renoncer à notre langue contribue à nier nos origines. Sa défense est donc aujourd’hui vitale.
Un dernier mot. La plupart des candidats à la dernière élection présidentielle se référaient au général de Gaulle. Qu’ils s’inspirent donc de sa lettre du 19 juillet 1962 adressée à son ministre : « J’ai constaté, notamment dans le domaine militaire, un emploi excessif de la terminologie anglo-saxonne. Je vous serais obligé de donner des instructions pour que les termes étrangers soient proscrits chaque fois qu’un vocable français peut être employé, c’est-à-dire dans tous les cas. » Quant à ceux qui se réfèrent à François Mitterrand, qu’ils méditent ce qu’il écrivait en 1986 : « Un peuple qui perd ses mots n’est plus entendu de personne. » Son Premier ministre Pierre Mauroy avait le souci du patrimoine linguistique de la France et, par là même, de son identité culturelle. « Si tout ce qui est jeune, moderne et dynamique, si tout ce qui signifie technique et progrès, si tout ce qui est propre à faire rêver ne peut que s’exprimer dans une autre langue, il se crée à la limite une situation de colonisation portant atteinte à la dignité même de la nation » , déclarait-il en 1982. C’était on ne peut plus clair. Mais huit ans plus tôt, le 19 mai 1974, pour annoncer au monde entier son élection à la présidence de la République française, Valéry Giscard d’Estaing avait fait le choix de s’exprimer en anglais. Ainsi, chef d’État d’un pays francophone, il déniait au français son statut de langue internationale. Le président “Giscard à la barre” a montré l’exemple, les élites ont perçu son message. Deux générations de Français ont assisté dans une indifférence généralisée au lent et impitoyable sabordage de leur langue. La responsabilité des politiques dans le choix du renoncement au français est immense. L’incompétence de l’État, son incurie et la trahison des hautes institutions sont la cause du délabrement de la langue française et de sa mise hors jeu de la scène internationale.
* Jean-Loup Cuisiniez est polyglotte. Il a été porte-parole du Collectif intersyndical pour le droit de travailler en français en France.
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La France ne participera pas au projet européen d’intercepteur endo-atmosphérique de missiles hypersoniques
par Laurent Lagneau · 27 juillet 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerEn novembre 2019, MBDA s’était réjoui d’avoir été désigné « coordinateur » de l’ambitieux programme européen TWISTER [Timely Warning and Interception with Space-based TheatER surveillance] qui, retenu au titre de la Coopération structurée permanente [CSP ou PESCO], visait à mettre au point un système anti-missile reposant notamment sur un intercepteur multi-rôle endo-atmosphérique. Il s’agissait de disposer, à terme, de moyens permettant de contrer des menaces qualifiées alors d’émergentes, comme les missiles hypersoniques.
Avec la France aux manettes et la participation de l’Allemagne, de l’Espagne, de la Finlande, de l’Italie et des Pays-Bas, ce projet se proposait ainsi de « renforcer la capacité des Européens à mieux détecter, suivre et contrer ces menaces grâce à une combinaison de capacités améliorées d’alerte précoce spatiale et d’intercepteurs endo-atmosphériques » tout en confortant la « capacité autonome de l’Europe à contribuer à la défense antimissile balistique de l’Otan ».
Dans l’édition 2021 de son Document de référence de l’orientation de l’innovation de défense [DrOID], l’Agence de l’Innovation de Défense [AID] avait souligné l’importance de TWISTER, en expliquant que ce programme reposerait en particulier sur une « composante spatiale d’alerte et une capacité d’intercepteur endoatmosphérique ».
Or, en juin 2021, au titre du Programme européen de développement de l’industrie de défense [PEDID ou EDIDP], la coordination des travaux relatifs à la composante spatiale d’alerte avancée fut confiée par la Commission européenne au groupe allemand OHB, dans le cadre du projet « ODIN’S EYE » [multinatiOnal Development INitiative for a Space-based missilE earlY-warning architecturE].
Bénéficiant d’une enveloppe d’environ 7,8 millions d’euros et devant durer 24 mois, ce projet consiste plus précisément à préparer le développement d’une capacité de détection des missiles balistiques et hypersoniques ainsi que des lanceurs civils depuis l’espace dans le cadre d’une défense antimissile européenne. La France y est représentée par l’ONERA, ArianeGroup SAS, Airbus Defence & Space SAS, Thales LAS France SAS et Thales Alenia Space France SAS. Ce projet réunit également l’Autriche, la Belgique, le Danemark, l’Espagne, la Finlande, la Grèce, l’Italie, la Lituanie, les Pays-Bas et la Pologne.
Puis, en novembre de la même année, MBDA annonça l’ouverture d’un bureau permanent à Bruxelles afin de renforcer sa « présence au plus près des institutions de l’Union européenne [UE] et de l’Otan » pour mieux soutenir « leurs initiatives visant à renforcer la coopération européenne en matière de défense », dont TWISTER.
Seulement, la semaine passée, et cette fois au titre du Fonds européen de Défense [FEDef], la Commission européenne a lancé le projet « European Hypersonic Defence Interceptor » [EU HYDEF], qui doit donner lieu à un « démonstrateur d’intercepteur européen endoatmosphérique pour contrer les menaces post 2035 ». Et donc les missiles hypersoniques.
Avec son expérience en la matière, son projet Aquila, qui fédère la France, l’Allemagne, les Pays-Bas et l’Italie, et son rôle dans TWISTER, on pouvait penser que MBDA avait toutes les cartes en main pour mener à bien ce programme, doté de 110 millions d’euros. Il n’en a rien été, la Commision européenne ayant confié la coordination d’EU HYDEF au groupe espagnol SENER Aeroespacial, dont les références dans le domaine de la défense antimissile et du vol hypersonique ne sautent pourtant pas aux yeux…
Dans sa notice explicative, la Commission européenne précise que EU HYDEF est lié au projet TWISTER. Reste qu’aucune entreprise française n’y est impliquée… En revanche, il réunit, outre l’Espagne, l’Allemagne [avec Diehl Defence], la Belgique, la Norvège [qui n’est pas membre de l’UE, ndlr], la Pologne, la République tchèque et la Suède. En résumé, le seul pays européen qui développe des armes hypersoniques [missile ASN4G et planeur V-MAX, sans oublier les missiles balistiques M51] ne prendra pas part à un projet consistant à développer un missile intercepteur contre ce type de menace.
Selon La Tribune, qui cite plusieurs sources à Bruxelles, les Français auraient été « trop sûrs d’eux » dans cette affaire et « pas assez à l’écoute » face à la concurrence emmenée par SENER Aeroespacial, qui « a joué à fond le jeu du processus compétitif de la Commission », quitte, sans doute, à en promettre beaucoup trop… En outre, souligne l’hebdomadaire, il n’y a « aucun repêchage possible » pour MBDA.
Cela étant, si le DrOID 2021 évoquait le projet TWISTER, la version de 2022 n’en dit pas un mot. S’agissant de « l’alerte avancée, les travaux concernent la valorisation des acquis, la poursuite des travaux de caractérisation de la menace, ainsi que l’étude de l’architecture d’un système d’alerte avancée et la recherche de solutions modulaires pour la désignation depuis le sol de cibles balistiques au système SAMP/T [Sol-Air Moyenne Portée / Terrestre]. Les travaux relatifs à l’obtention in fine d’une capacité d’alerte avancée spatiale, recherchée à l’échelle européenne, est portée par le domaine ‘espace' », y lit-on au chapitre « protection et surveillance », lequel met l’accent sur la levée de risques liés « aux missiles surface-air futurs ».
La France ne participera pas au projet européen d’intercepteur endo-atmosphérique de missiles hypersoniques
par Laurent Lagneau · 27 juillet 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerEn novembre 2019, MBDA s’était réjoui d’avoir été désigné « coordinateur » de l’ambitieux programme européen TWISTER [Timely Warning and Interception with Space-based TheatER surveillance] qui, retenu au titre de la Coopération structurée permanente [CSP ou PESCO], visait à mettre au point un système anti-missile reposant notamment sur un intercepteur multi-rôle endo-atmosphérique. Il s’agissait de disposer, à terme, de moyens permettant de contrer des menaces qualifiées alors d’émergentes, comme les missiles hypersoniques.
Avec la France aux manettes et la participation de l’Allemagne, de l’Espagne, de la Finlande, de l’Italie et des Pays-Bas, ce projet se proposait ainsi de « renforcer la capacité des Européens à mieux détecter, suivre et contrer ces menaces grâce à une combinaison de capacités améliorées d’alerte précoce spatiale et d’intercepteurs endo-atmosphériques » tout en confortant la « capacité autonome de l’Europe à contribuer à la défense antimissile balistique de l’Otan ».
Dans l’édition 2021 de son Document de référence de l’orientation de l’innovation de défense [DrOID], l’Agence de l’Innovation de Défense [AID] avait souligné l’importance de TWISTER, en expliquant que ce programme reposerait en particulier sur une « composante spatiale d’alerte et une capacité d’intercepteur endoatmosphérique ».
Or, en juin 2021, au titre du Programme européen de développement de l’industrie de défense [PEDID ou EDIDP], la coordination des travaux relatifs à la composante spatiale d’alerte avancée fut confiée par la Commission européenne au groupe allemand OHB, dans le cadre du projet « ODIN’S EYE » [multinatiOnal Development INitiative for a Space-based missilE earlY-warning architecturE].
Bénéficiant d’une enveloppe d’environ 7,8 millions d’euros et devant durer 24 mois, ce projet consiste plus précisément à préparer le développement d’une capacité de détection des missiles balistiques et hypersoniques ainsi que des lanceurs civils depuis l’espace dans le cadre d’une défense antimissile européenne. La France y est représentée par l’ONERA, ArianeGroup SAS, Airbus Defence & Space SAS, Thales LAS France SAS et Thales Alenia Space France SAS. Ce projet réunit également l’Autriche, la Belgique, le Danemark, l’Espagne, la Finlande, la Grèce, l’Italie, la Lituanie, les Pays-Bas et la Pologne.
Puis, en novembre de la même année, MBDA annonça l’ouverture d’un bureau permanent à Bruxelles afin de renforcer sa « présence au plus près des institutions de l’Union européenne [UE] et de l’Otan » pour mieux soutenir « leurs initiatives visant à renforcer la coopération européenne en matière de défense », dont TWISTER.
Seulement, la semaine passée, et cette fois au titre du Fonds européen de Défense [FEDef], la Commission européenne a lancé le projet « European Hypersonic Defence Interceptor » [EU HYDEF], qui doit donner lieu à un « démonstrateur d’intercepteur européen endoatmosphérique pour contrer les menaces post 2035 ». Et donc les missiles hypersoniques.
Avec son expérience en la matière, son projet Aquila, qui fédère la France, l’Allemagne, les Pays-Bas et l’Italie, et son rôle dans TWISTER, on pouvait penser que MBDA avait toutes les cartes en main pour mener à bien ce programme, doté de 110 millions d’euros. Il n’en a rien été, la Commision européenne ayant confié la coordination d’EU HYDEF au groupe espagnol SENER Aeroespacial, dont les références dans le domaine de la défense antimissile et du vol hypersonique ne sautent pourtant pas aux yeux…
Dans sa notice explicative, la Commission européenne précise que EU HYDEF est lié au projet TWISTER. Reste qu’aucune entreprise française n’y est impliquée… En revanche, il réunit, outre l’Espagne, l’Allemagne [avec Diehl Defence], la Belgique, la Norvège [qui n’est pas membre de l’UE, ndlr], la Pologne, la République tchèque et la Suède. En résumé, le seul pays européen qui développe des armes hypersoniques [missile ASN4G et planeur V-MAX, sans oublier les missiles balistiques M51] ne prendra pas part à un projet consistant à développer un missile intercepteur contre ce type de menace.
Selon La Tribune, qui cite plusieurs sources à Bruxelles, les Français auraient été « trop sûrs d’eux » dans cette affaire et « pas assez à l’écoute » face à la concurrence emmenée par SENER Aeroespacial, qui « a joué à fond le jeu du processus compétitif de la Commission », quitte, sans doute, à en promettre beaucoup trop… En outre, souligne l’hebdomadaire, il n’y a « aucun repêchage possible » pour MBDA.
Cela étant, si le DrOID 2021 évoquait le projet TWISTER, la version de 2022 n’en dit pas un mot. S’agissant de « l’alerte avancée, les travaux concernent la valorisation des acquis, la poursuite des travaux de caractérisation de la menace, ainsi que l’étude de l’architecture d’un système d’alerte avancée et la recherche de solutions modulaires pour la désignation depuis le sol de cibles balistiques au système SAMP/T [Sol-Air Moyenne Portée / Terrestre]. Les travaux relatifs à l’obtention in fine d’une capacité d’alerte avancée spatiale, recherchée à l’échelle européenne, est portée par le domaine ‘espace' », y lit-on au chapitre « protection et surveillance », lequel met l’accent sur la levée de risques liés « aux missiles surface-air futurs ».
PartagezTweetezPartagezEnregistrerEn novembre 2019, MBDA s’était réjoui d’avoir été désigné « coordinateur » de l’ambitieux programme européen TWISTER [Timely Warning and Interception with Space-based TheatER surveillance] qui, retenu au titre de la Coopération structurée permanente [CSP ou PESCO], visait à mettre au point un système anti-missile reposant notamment sur un intercepteur multi-rôle endo-atmosphérique. Il s’agissait de disposer, à terme, de moyens permettant de contrer des menaces qualifiées alors d’émergentes, comme les missiles hypersoniques.
Avec la France aux manettes et la participation de l’Allemagne, de l’Espagne, de la Finlande, de l’Italie et des Pays-Bas, ce projet se proposait ainsi de « renforcer la capacité des Européens à mieux détecter, suivre et contrer ces menaces grâce à une combinaison de capacités améliorées d’alerte précoce spatiale et d’intercepteurs endo-atmosphériques » tout en confortant la « capacité autonome de l’Europe à contribuer à la défense antimissile balistique de l’Otan ».
Dans l’édition 2021 de son Document de référence de l’orientation de l’innovation de défense [DrOID], l’Agence de l’Innovation de Défense [AID] avait souligné l’importance de TWISTER, en expliquant que ce programme reposerait en particulier sur une « composante spatiale d’alerte et une capacité d’intercepteur endoatmosphérique ».
Or, en juin 2021, au titre du Programme européen de développement de l’industrie de défense [PEDID ou EDIDP], la coordination des travaux relatifs à la composante spatiale d’alerte avancée fut confiée par la Commission européenne au groupe allemand OHB, dans le cadre du projet « ODIN’S EYE » [multinatiOnal Development INitiative for a Space-based missilE earlY-warning architecturE].
Bénéficiant d’une enveloppe d’environ 7,8 millions d’euros et devant durer 24 mois, ce projet consiste plus précisément à préparer le développement d’une capacité de détection des missiles balistiques et hypersoniques ainsi que des lanceurs civils depuis l’espace dans le cadre d’une défense antimissile européenne. La France y est représentée par l’ONERA, ArianeGroup SAS, Airbus Defence & Space SAS, Thales LAS France SAS et Thales Alenia Space France SAS. Ce projet réunit également l’Autriche, la Belgique, le Danemark, l’Espagne, la Finlande, la Grèce, l’Italie, la Lituanie, les Pays-Bas et la Pologne.
Puis, en novembre de la même année, MBDA annonça l’ouverture d’un bureau permanent à Bruxelles afin de renforcer sa « présence au plus près des institutions de l’Union européenne [UE] et de l’Otan » pour mieux soutenir « leurs initiatives visant à renforcer la coopération européenne en matière de défense », dont TWISTER.
Seulement, la semaine passée, et cette fois au titre du Fonds européen de Défense [FEDef], la Commission européenne a lancé le projet « European Hypersonic Defence Interceptor » [EU HYDEF], qui doit donner lieu à un « démonstrateur d’intercepteur européen endoatmosphérique pour contrer les menaces post 2035 ». Et donc les missiles hypersoniques.
Avec son expérience en la matière, son projet Aquila, qui fédère la France, l’Allemagne, les Pays-Bas et l’Italie, et son rôle dans TWISTER, on pouvait penser que MBDA avait toutes les cartes en main pour mener à bien ce programme, doté de 110 millions d’euros. Il n’en a rien été, la Commision européenne ayant confié la coordination d’EU HYDEF au groupe espagnol SENER Aeroespacial, dont les références dans le domaine de la défense antimissile et du vol hypersonique ne sautent pourtant pas aux yeux…
Dans sa notice explicative, la Commission européenne précise que EU HYDEF est lié au projet TWISTER. Reste qu’aucune entreprise française n’y est impliquée… En revanche, il réunit, outre l’Espagne, l’Allemagne [avec Diehl Defence], la Belgique, la Norvège [qui n’est pas membre de l’UE, ndlr], la Pologne, la République tchèque et la Suède. En résumé, le seul pays européen qui développe des armes hypersoniques [missile ASN4G et planeur V-MAX, sans oublier les missiles balistiques M51] ne prendra pas part à un projet consistant à développer un missile intercepteur contre ce type de menace.
Selon La Tribune, qui cite plusieurs sources à Bruxelles, les Français auraient été « trop sûrs d’eux » dans cette affaire et « pas assez à l’écoute » face à la concurrence emmenée par SENER Aeroespacial, qui « a joué à fond le jeu du processus compétitif de la Commission », quitte, sans doute, à en promettre beaucoup trop… En outre, souligne l’hebdomadaire, il n’y a « aucun repêchage possible » pour MBDA.
Cela étant, si le DrOID 2021 évoquait le projet TWISTER, la version de 2022 n’en dit pas un mot. S’agissant de « l’alerte avancée, les travaux concernent la valorisation des acquis, la poursuite des travaux de caractérisation de la menace, ainsi que l’étude de l’architecture d’un système d’alerte avancée et la recherche de solutions modulaires pour la désignation depuis le sol de cibles balistiques au système SAMP/T [Sol-Air Moyenne Portée / Terrestre]. Les travaux relatifs à l’obtention in fine d’une capacité d’alerte avancée spatiale, recherchée à l’échelle européenne, est portée par le domaine ‘espace' », y lit-on au chapitre « protection et surveillance », lequel met l’accent sur la levée de risques liés « aux missiles surface-air futurs ».
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Avec la France aux manettes et la participation de l’Allemagne, de l’Espagne, de la Finlande, de l’Italie et des Pays-Bas, ce projet se proposait ainsi de « renforcer la capacité des Européens à mieux détecter, suivre et contrer ces menaces grâce à une combinaison de capacités améliorées d’alerte précoce spatiale et d’intercepteurs endo-atmosphériques » tout en confortant la « capacité autonome de l’Europe à contribuer à la défense antimissile balistique de l’Otan ».
d’intercepteurs endo-atmosphériquesDans l’édition 2021 de son Document de référence de l’orientation de l’innovation de défense [DrOID], l’Agence de l’Innovation de Défense [AID] avait souligné l’importance de TWISTER, en expliquant que ce programme reposerait en particulier sur une « composante spatiale d’alerte et une capacité d’intercepteur endoatmosphérique ».
Or, en juin 2021, au titre du Programme européen de développement de l’industrie de défense [PEDID ou EDIDP], la coordination des travaux relatifs à la composante spatiale d’alerte avancée fut confiée par la Commission européenne au groupe allemand OHB, dans le cadre du projet « ODIN’S EYE » [multinatiOnal Development INitiative for a Space-based missilE earlY-warning architecturE].
Bénéficiant d’une enveloppe d’environ 7,8 millions d’euros et devant durer 24 mois, ce projet consiste plus précisément à préparer le développement d’une capacité de détection des missiles balistiques et hypersoniques ainsi que des lanceurs civils depuis l’espace dans le cadre d’une défense antimissile européenne. La France y est représentée par l’ONERA, ArianeGroup SAS, Airbus Defence & Space SAS, Thales LAS France SAS et Thales Alenia Space France SAS. Ce projet réunit également l’Autriche, la Belgique, le Danemark, l’Espagne, la Finlande, la Grèce, l’Italie, la Lituanie, les Pays-Bas et la Pologne.
Puis, en novembre de la même année, MBDA annonça l’ouverture d’un bureau permanent à Bruxelles afin de renforcer sa « présence au plus près des institutions de l’Union européenne [UE] et de l’Otan » pour mieux soutenir « leurs initiatives visant à renforcer la coopération européenne en matière de défense », dont TWISTER.
Seulement, la semaine passée, et cette fois au titre du Fonds européen de Défense [FEDef], la Commission européenne a lancé le projet « European Hypersonic Defence Interceptor » [EU HYDEF], qui doit donner lieu à un « démonstrateur d’intercepteur européen endoatmosphérique pour contrer les menaces post 2035 ». Et donc les missiles hypersoniques.
Avec son expérience en la matière, son projet Aquila, qui fédère la France, l’Allemagne, les Pays-Bas et l’Italie, et son rôle dans TWISTER, on pouvait penser que MBDA avait toutes les cartes en main pour mener à bien ce programme, doté de 110 millions d’euros. Il n’en a rien été, la Commision européenne ayant confié la coordination d’EU HYDEF au groupe espagnol SENER Aeroespacial, dont les références dans le domaine de la défense antimissile et du vol hypersonique ne sautent pourtant pas aux yeux…
Dans sa notice explicative, la Commission européenne précise que EU HYDEF est lié au projet TWISTER. Reste qu’aucune entreprise française n’y est impliquée… En revanche, il réunit, outre l’Espagne, l’Allemagne [avec Diehl Defence], la Belgique, la Norvège [qui n’est pas membre de l’UE, ndlr], la Pologne, la République tchèque et la Suède. En résumé, le seul pays européen qui développe des armes hypersoniques [missile ASN4G et planeur V-MAX, sans oublier les missiles balistiques M51] ne prendra pas part à un projet consistant à développer un missile intercepteur contre ce type de menace.
Selon La Tribune, qui cite plusieurs sources à Bruxelles, les Français auraient été « trop sûrs d’eux » dans cette affaire et « pas assez à l’écoute » face à la concurrence emmenée par SENER Aeroespacial, qui « a joué à fond le jeu du processus compétitif de la Commission », quitte, sans doute, à en promettre beaucoup trop… En outre, souligne l’hebdomadaire, il n’y a « aucun repêchage possible » pour MBDA.
Selon La TribuneCela étant, si le DrOID 2021 évoquait le projet TWISTER, la version de 2022 n’en dit pas un mot. S’agissant de « l’alerte avancée, les travaux concernent la valorisation des acquis, la poursuite des travaux de caractérisation de la menace, ainsi que l’étude de l’architecture d’un système d’alerte avancée et la recherche de solutions modulaires pour la désignation depuis le sol de cibles balistiques au système SAMP/T [Sol-Air Moyenne Portée / Terrestre]. Les travaux relatifs à l’obtention in fine d’une capacité d’alerte avancée spatiale, recherchée à l’échelle européenne, est portée par le domaine ‘espace' », y lit-on au chapitre « protection et surveillance », lequel met l’accent sur la levée de risques liés « aux missiles surface-air futurs ».
version de 2022 Valeurs Actuelles
“La Russie est l’une des dernières puissances impériales coloniales“, accuse Macron depuis le Bénin
« Une guerre territoriale qu’on pensait disparue »
Le « chantage » de Moscou sur l’énergie et l’alimentation
Le même jour, depuis l’Ouganda, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a assuré que la Russie n’était pas la cause des « crises de l’énergie et des denrées alimentaires », déplorant une « campagne très bruyante » autour de ce sujet. Les livraisons de gaz à l’Europe ont nettement baissé, faisant craindre des risques de pénurie cet hiver. De même pour l’alimentation, bien que l’Ukraine et la Russie aient passé un accord pour permettre à nouveau les exportations de céréales dans des « couloirs sécurisés » en mer Noire. L’Ukraine a d’ailleurs dit espérer reprendre les exportations « dès cette semaine ».
Opex 360
Israël confirme que ses chasseurs-bombardiers ont été visés par un système russe S-300 au-dessus de la Syrie
par Laurent Lagneau · 27 juillet 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerS’il a condamné l’invasion de l’Ukraine par la Russie, Israël joue la carte de la prudence à l’égard des deux belligérants en faisant valoir les liens « privilégiés » qu’il a noués avec eux. Et cela d’autant plus que sa population compte environ 20% de personnes originaires de l’ex-Union soviétique, ce qui est un élément à prendre en considération en période de campagne électrorale…
Cependant, le Kremlin a, semble-t-il, pris ses distances avec Israël. Ainsi, le président russe, Vladimir Poutine, a exprimé son soutien aux Palestiniens lors des violences dont l’esplanade des mosquées, à Jérusalem, a récemment été le théâtre. En outre, une délégation du Hamas, organisation considérée comme terroriste par les autorités israéliennes, a été reçue à Moscou. Et, ces derniers jours, en invoquant des « infractions à la loi », le ministère russe de la Justice a demandé la dissolution de l’Agence juive qui, depuis 1929, facilite l’émigration vers Israël de personnes de confession juive.
Mais c’est surtout en Syrie que s’est produit l’incident le plus grave. En mai, un expert militaire de la chaîne de télévision israélienne Channel 13 a révélé que des chasseurs-bombardiers F-16 de Tsahal avaient été visés par une batterie de défense aérienne S-300 PMU lors d’un raid aérien contre un « centre de recherche scientifique syrien » établi dans le secteur de Masyaf [province de Hama]. Aucun des avions engagés dans cette mission ne fut touché.
Jusqu’alors, et malgré la fréquence de leurs raids pour empêcher des transferts d’armes vers le Hezbollah [la milice chiite libanaise, ndlr], détruire des positions tenues par l’unité al-Qods des Gardiens de la révolution iraniens ou répondre à des attaques contre son territoire, jamais des chasseurs-bombardiers israéliens n’avaient été visés de la sorte depuis l’envoi en Syrie de batteries S-300PMU par la Russie, en 2018.
Qui plus est, peu après le début de leur intervention en Syrie, les forces russes avaient trouvé un accord de « déconfliction » avec leurs homologues israéliennes afin d’éloigner le risque de méprises. Aussi, cet incident dont fit état Channel 13 constituait une surprise dans la mesure où, si des batteries S-300 ont été livrés à l’armée syrienne, aucun tir ne peut être effectué sans l’autoritsation préalable des Russes.
Cela étant, l’état-major israélien s’était refusé à faire le moindre commentaire sur les informations révélées par Channel 13. Mais il a finalement changé d’avis… Sans doute que la dégradation des relations entre l’État hébreu et la Russie en est la raison.
Ainsi, le 26 juillet, le ministre israélien de la Défense, Benny Gantz, a confirmé que des chasseurs-bombardiers de Tsahal avaient bien été visés par les forces russes lors du raid effectué dans les environs de Masyaf. « C’était un incident ponctuel », a-t-il dit, avant de préciser qu’il s’était produit alors que les avions « ne se trouvaient déjà plus dans la zone au moment du départ des missiles ».
En outre, le ministre a également confirmé que le radar de la batterie S300 n’avait pas réussi à se « verrouiller » sur les chasseurs-bombardiers israéliens. Sur ce point, au moins deux interprétations sont possible : soit il a été brouillé par des moyens de guerre électronique, soit le tir contre les avions de Tsahal n’était qu’un message adressé par la Russie à Israël.
Quoi qu’il en soit, M. Gantz n’a visiblement pas voulu mettre de l’huile sur le feu. « Nous avons des liens très importants avec la Russie. […] Je pense que nous devons agir avec délicatesse et dialoguer avec les Russes », a-t-il dit. Une position qui tranche avec celle avancée par Avigdor Lieberman, l’un de ses prédécesseurs.
« Si des systèmes d’armes russes sont utilisés contre nous en Syrie, nous agirons contre eux » et « si quelqu’un tire sur nos avions, nous allons les détruire », avait-il en effet prévenu, alors que Moscou venait d’annoncer la cession de systèmes S-300 aux forces syriennes.
Israël confirme que ses chasseurs-bombardiers ont été visés par un système russe S-300 au-dessus de la Syrie
par Laurent Lagneau · 27 juillet 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerS’il a condamné l’invasion de l’Ukraine par la Russie, Israël joue la carte de la prudence à l’égard des deux belligérants en faisant valoir les liens « privilégiés » qu’il a noués avec eux. Et cela d’autant plus que sa population compte environ 20% de personnes originaires de l’ex-Union soviétique, ce qui est un élément à prendre en considération en période de campagne électrorale…
Cependant, le Kremlin a, semble-t-il, pris ses distances avec Israël. Ainsi, le président russe, Vladimir Poutine, a exprimé son soutien aux Palestiniens lors des violences dont l’esplanade des mosquées, à Jérusalem, a récemment été le théâtre. En outre, une délégation du Hamas, organisation considérée comme terroriste par les autorités israéliennes, a été reçue à Moscou. Et, ces derniers jours, en invoquant des « infractions à la loi », le ministère russe de la Justice a demandé la dissolution de l’Agence juive qui, depuis 1929, facilite l’émigration vers Israël de personnes de confession juive.
Mais c’est surtout en Syrie que s’est produit l’incident le plus grave. En mai, un expert militaire de la chaîne de télévision israélienne Channel 13 a révélé que des chasseurs-bombardiers F-16 de Tsahal avaient été visés par une batterie de défense aérienne S-300 PMU lors d’un raid aérien contre un « centre de recherche scientifique syrien » établi dans le secteur de Masyaf [province de Hama]. Aucun des avions engagés dans cette mission ne fut touché.
Jusqu’alors, et malgré la fréquence de leurs raids pour empêcher des transferts d’armes vers le Hezbollah [la milice chiite libanaise, ndlr], détruire des positions tenues par l’unité al-Qods des Gardiens de la révolution iraniens ou répondre à des attaques contre son territoire, jamais des chasseurs-bombardiers israéliens n’avaient été visés de la sorte depuis l’envoi en Syrie de batteries S-300PMU par la Russie, en 2018.
Qui plus est, peu après le début de leur intervention en Syrie, les forces russes avaient trouvé un accord de « déconfliction » avec leurs homologues israéliennes afin d’éloigner le risque de méprises. Aussi, cet incident dont fit état Channel 13 constituait une surprise dans la mesure où, si des batteries S-300 ont été livrés à l’armée syrienne, aucun tir ne peut être effectué sans l’autoritsation préalable des Russes.
Cela étant, l’état-major israélien s’était refusé à faire le moindre commentaire sur les informations révélées par Channel 13. Mais il a finalement changé d’avis… Sans doute que la dégradation des relations entre l’État hébreu et la Russie en est la raison.
Ainsi, le 26 juillet, le ministre israélien de la Défense, Benny Gantz, a confirmé que des chasseurs-bombardiers de Tsahal avaient bien été visés par les forces russes lors du raid effectué dans les environs de Masyaf. « C’était un incident ponctuel », a-t-il dit, avant de préciser qu’il s’était produit alors que les avions « ne se trouvaient déjà plus dans la zone au moment du départ des missiles ».
En outre, le ministre a également confirmé que le radar de la batterie S300 n’avait pas réussi à se « verrouiller » sur les chasseurs-bombardiers israéliens. Sur ce point, au moins deux interprétations sont possible : soit il a été brouillé par des moyens de guerre électronique, soit le tir contre les avions de Tsahal n’était qu’un message adressé par la Russie à Israël.
Quoi qu’il en soit, M. Gantz n’a visiblement pas voulu mettre de l’huile sur le feu. « Nous avons des liens très importants avec la Russie. […] Je pense que nous devons agir avec délicatesse et dialoguer avec les Russes », a-t-il dit. Une position qui tranche avec celle avancée par Avigdor Lieberman, l’un de ses prédécesseurs.
« Si des systèmes d’armes russes sont utilisés contre nous en Syrie, nous agirons contre eux » et « si quelqu’un tire sur nos avions, nous allons les détruire », avait-il en effet prévenu, alors que Moscou venait d’annoncer la cession de systèmes S-300 aux forces syriennes.
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Cependant, le Kremlin a, semble-t-il, pris ses distances avec Israël. Ainsi, le président russe, Vladimir Poutine, a exprimé son soutien aux Palestiniens lors des violences dont l’esplanade des mosquées, à Jérusalem, a récemment été le théâtre. En outre, une délégation du Hamas, organisation considérée comme terroriste par les autorités israéliennes, a été reçue à Moscou. Et, ces derniers jours, en invoquant des « infractions à la loi », le ministère russe de la Justice a demandé la dissolution de l’Agence juive qui, depuis 1929, facilite l’émigration vers Israël de personnes de confession juive.
Mais c’est surtout en Syrie que s’est produit l’incident le plus grave. En mai, un expert militaire de la chaîne de télévision israélienne Channel 13 a révélé que des chasseurs-bombardiers F-16 de Tsahal avaient été visés par une batterie de défense aérienne S-300 PMU lors d’un raid aérien contre un « centre de recherche scientifique syrien » établi dans le secteur de Masyaf [province de Hama]. Aucun des avions engagés dans cette mission ne fut touché.
Jusqu’alors, et malgré la fréquence de leurs raids pour empêcher des transferts d’armes vers le Hezbollah [la milice chiite libanaise, ndlr], détruire des positions tenues par l’unité al-Qods des Gardiens de la révolution iraniens ou répondre à des attaques contre son territoire, jamais des chasseurs-bombardiers israéliens n’avaient été visés de la sorte depuis l’envoi en Syrie de batteries S-300PMU par la Russie, en 2018.
Qui plus est, peu après le début de leur intervention en Syrie, les forces russes avaient trouvé un accord de « déconfliction » avec leurs homologues israéliennes afin d’éloigner le risque de méprises. Aussi, cet incident dont fit état Channel 13 constituait une surprise dans la mesure où, si des batteries S-300 ont été livrés à l’armée syrienne, aucun tir ne peut être effectué sans l’autoritsation préalable des Russes.
Cela étant, l’état-major israélien s’était refusé à faire le moindre commentaire sur les informations révélées par Channel 13. Mais il a finalement changé d’avis… Sans doute que la dégradation des relations entre l’État hébreu et la Russie en est la raison.
Ainsi, le 26 juillet, le ministre israélien de la Défense, Benny Gantz, a confirmé que des chasseurs-bombardiers de Tsahal avaient bien été visés par les forces russes lors du raid effectué dans les environs de Masyaf. « C’était un incident ponctuel », a-t-il dit, avant de préciser qu’il s’était produit alors que les avions « ne se trouvaient déjà plus dans la zone au moment du départ des missiles ».
En outre, le ministre a également confirmé que le radar de la batterie S300 n’avait pas réussi à se « verrouiller » sur les chasseurs-bombardiers israéliens. Sur ce point, au moins deux interprétations sont possible : soit il a été brouillé par des moyens de guerre électronique, soit le tir contre les avions de Tsahal n’était qu’un message adressé par la Russie à Israël.
Quoi qu’il en soit, M. Gantz n’a visiblement pas voulu mettre de l’huile sur le feu. « Nous avons des liens très importants avec la Russie. […] Je pense que nous devons agir avec délicatesse et dialoguer avec les Russes », a-t-il dit. Une position qui tranche avec celle avancée par Avigdor Lieberman, l’un de ses prédécesseurs.
« Si des systèmes d’armes russes sont utilisés contre nous en Syrie, nous agirons contre eux » et « si quelqu’un tire sur nos avions, nous allons les détruire », avait-il en effet prévenu, alors que Moscou venait d’annoncer la cession de systèmes S-300 aux forces syriennes.
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Cependant, le Kremlin a, semble-t-il, pris ses distances avec Israël. Ainsi, le président russe, Vladimir Poutine, a exprimé son soutien aux Palestiniens lors des violences dont l’esplanade des mosquées, à Jérusalem, a récemment été le théâtre. En outre, une délégation du Hamas, organisation considérée comme terroriste par les autorités israéliennes, a été reçue à Moscou. Et, ces derniers jours, en invoquant des « infractions à la loi », le ministère russe de la Justice a demandé la dissolution de l’Agence juive qui, depuis 1929, facilite l’émigration vers Israël de personnes de confession juive.
Mais c’est surtout en Syrie que s’est produit l’incident le plus grave. En mai, un expert militaire de la chaîne de télévision israélienne Channel 13 a révélé que des chasseurs-bombardiers F-16 de Tsahal avaient été visés par une batterie de défense aérienne S-300 PMU lors d’un raid aérien contre un « centre de recherche scientifique syrien » établi dans le secteur de Masyaf [province de Hama]. Aucun des avions engagés dans cette mission ne fut touché.
Jusqu’alors, et malgré la fréquence de leurs raids pour empêcher des transferts d’armes vers le Hezbollah [la milice chiite libanaise, ndlr], détruire des positions tenues par l’unité al-Qods des Gardiens de la révolution iraniens ou répondre à des attaques contre son territoire, jamais des chasseurs-bombardiers israéliens n’avaient été visés de la sorte depuis l’envoi en Syrie de batteries S-300PMU par la Russie, en 2018.
Qui plus est, peu après le début de leur intervention en Syrie, les forces russes avaient trouvé un accord de « déconfliction » avec leurs homologues israéliennes afin d’éloigner le risque de méprises. Aussi, cet incident dont fit état Channel 13 constituait une surprise dans la mesure où, si des batteries S-300 ont été livrés à l’armée syrienne, aucun tir ne peut être effectué sans l’autoritsation préalable des Russes.
Cela étant, l’état-major israélien s’était refusé à faire le moindre commentaire sur les informations révélées par Channel 13. Mais il a finalement changé d’avis… Sans doute que la dégradation des relations entre l’État hébreu et la Russie en est la raison.
Ainsi, le 26 juillet, le ministre israélien de la Défense, Benny Gantz, a confirmé que des chasseurs-bombardiers de Tsahal avaient bien été visés par les forces russes lors du raid effectué dans les environs de Masyaf. « C’était un incident ponctuel », a-t-il dit, avant de préciser qu’il s’était produit alors que les avions « ne se trouvaient déjà plus dans la zone au moment du départ des missiles ».
En outre, le ministre a également confirmé que le radar de la batterie S300 n’avait pas réussi à se « verrouiller » sur les chasseurs-bombardiers israéliens. Sur ce point, au moins deux interprétations sont possible : soit il a été brouillé par des moyens de guerre électronique, soit le tir contre les avions de Tsahal n’était qu’un message adressé par la Russie à Israël.
Quoi qu’il en soit, M. Gantz n’a visiblement pas voulu mettre de l’huile sur le feu. « Nous avons des liens très importants avec la Russie. […] Je pense que nous devons agir avec délicatesse et dialoguer avec les Russes », a-t-il dit. Une position qui tranche avec celle avancée par Avigdor Lieberman, l’un de ses prédécesseurs.
« Si des systèmes d’armes russes sont utilisés contre nous en Syrie, nous agirons contre eux » et « si quelqu’un tire sur nos avions, nous allons les détruire », avait-il en effet prévenu, alors que Moscou venait d’annoncer la cession de systèmes S-300 aux forces syriennes.
Valeurs Actuelles
Incidents au Stade de France : Darmanin “a raconté des conneries”, estime un sénateur
« Le problème majeur vient du ministre de l’Intérieur, qui a menti. Suite aux événements, il a raconté des conneries. C’est ce qui a mis le feu aux poudres. S’il avait parlé d’erreurs, en s’excusant, il n’y aurait pas eu d’affaire. » Ces propos ont été tenus par François-Noël Buffet, sénateur (LR) du Rhône et président de la commission des lois au palais du Luxembourg, lors d’une interview accordée au Progrès, dimanche 3 juillet. Il était poussé par nos confrères à livrer son analyse des incidents survenus en marge de la finale de la Ligue des champions entre Liverpool et le Real Madrid, le 28 mai dernier à Saint-Denis. Mais aussi à commenter les justifications de Gérald Darmanin, qui a imputé, dans un premier temps, une large partie du chaos aux supporters de Liverpool.
Une « mauvaise organisation »
« Au départ, le ministre de l’Intérieur avait parlé de 30 000 faux billets. Au final, seulement 2 800 faux billets ont été comptabilisés. Il avait dit aussi que c’était la faute des Anglais, qui avaient mis le bazar. Ce n’est pas vrai, en réalité », a ensuite longuement détaillé François-Noël Buffet, à l’occasion du même entretien dans les pages du quotidien régional. Avant d’étayer son point de vue : « Les Anglais n’étaient pas responsables. Ils n’y sont pour rien. C’est la mauvaise organisation qui a entraîné toutes les difficultés qui ont été rencontrées, en particulier les contrôles au stade. »
Pour rappel, Gérald Darmanin avait été auditionné en premier – à la suite des incidents – en compagnie de la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra. Le ministre de l’Intérieur avait affirmé que le chaos autour du stade était majoritairement imputable à l’afflux massif de « 30 000 à 40 000 » supporters des Reds munis de tickets falsifiés ou sans billet.
« J’ai ma part de responsabilité »
Il y a une semaine, au micro de RTL, le locataire de la place Beauvau avait en partie fait son mea culpa. « Est-ce que le Stade de France aurait pu être mieux géré ? La réponse est oui. Est-ce que j’ai une part de responsabilité ? La réponse est oui », avait concédé Gérald Darmanin. Et de poursuivre : « Je m’excuse bien volontiers [auprès de] tous ceux qui ont subi cette mauvaise gestion. »
Comme l’indique Le Parisien de son côté, une enquête de l’UEFA, dont les conclusions sont attendues pour le mois de septembre, est en cours. D’après le dernier relevé du parquet de Bobigny (Seine-Saint-Denis), 80 personnes ont porté plainte pour des agressions et des vols et certains ont dénoncé le comportement des forces de l’ordre ce soir-là.
BBC
Latitude 2022 in pictures: Ed Sheeran joins Snow Patrol
Tens of thousands made the most of the sunshine as the Latitude festival played out with its mix of music, art, comedy and a few surprises.
Last year's festival at Henham Park was a government pilot event, testing whether big-scale events could return in the middle of a pandemic.
This year, the restrictions were gone. Ravers raved, mosh pits formed and a few brave souls even swam in the lake to cool off at temperatures climbed.
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A drone captures Henham Park site from the air
The line-up was a little uneven. For every Lewis Capaldi or Phoebe Bridgers, there was a new or left-field act that meant nothing to the festival's largely mainstream audience of middle-aged parents and kids. It was no surprise that nostalgic 90s/00s bands like Groove Armada and Shed Seven drew some of the biggest crowds of the weekend.
Musical highlights included Lewis Capaldi's big-hearted singalong set on Friday night; US indie singer Phoebe Bridgers, whose hushed acoustic songs cast a spell over the BBC Sounds stage; Little Simz, seemingly having the time of her life at the Obelisk arena; and Take That's Mark Owen, who got the crowd to sing Happy Birthday to his 10-year-old daughter Fox.
As many of the performers at the Comedy Arena noted, Covid seemed to have been completely forgotten at the first full Latitude since 2019. "Remember banging a pan in the street in your pyjamas?" asked Kerry Godliman. "Did we dream that?"
But compére David Morgan urged caution, telling fans: "Please, please, please take a lateral flow test when you get home."
I've got a swab up my nose right now.
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The festival-goers stockpiling to cut costs
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Drummer to play Latitude weeks after joining band
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Valeurs Actuelles
[Entretien] Julien Rochedy : “Je veux que les vérités du passé nous reviennent”
Valeurs actuelles.La nouvelle gauche “woke” n’est en vérité que le dernier symptôme morbide de cette philosophie de la déconstruction née dans quelques esprits malades de la dernière partie de ce désespérant XXe siècle, écrivez-vous en préambule de votre ouvrage. Est-ce le sentiment que ce “nihilisme systémique” atteignait aujourd’hui un point de non-retour qui vous a poussé à écrire ce livre ?
Julien Rochedy.Pourquoi notre civilisation fait-elle tout pour disparaître ? C’est la question qui me hante depuis mon adolescence. Le nihilisme profond, diffus et à la fois invisible pour bien des gens – car dissimulé dans nos idées généreuses et le phénomène moderne qui nous appartient en propre -a effectivement atteint son stade ultime avec le wokisme. D’une manière générale, je pense qu’il s’agit de l’expression finale de la postmodernité, laquelle n’est que l’acmé de la modernité qui ne devait finir, en dernière analyse, qu’en suicide collectif. Pourquoi ? La modernité comme façon “d’être au monde”, comme métaphysique, conception de l’homme et intentions politiques, prend vraiment son envol avec les Lumières. Elle constitue une rupture radicale avec tout ce que nous avions traditionnellement pensé dans notre civilisation. Claude Polin résume ainsi : « La civilisation occidentale a incarné successivement deux philosophies radicalement contraires. La philosophie classique estimait qu’il y a une nature des choses physiques et morales, que l’homme ne saurait transgresser sans se nuire à lui-même. La philosophie moderne affi rme que les désirs individuels sont la mesure de toute chose. »
À partir de là, nous avons basculé dans un processus qui fonctionne comme une négation sans limite (Adorno) qui devait mécaniquement se terminer par le désir de disparaître. Mais parce que, moi, je n’ai absolument aucune envie de me flageller et de m’annihiler en tant que Blanc, chrétien, hétérosexuel, Français, Européen et Occidental, j’ai voulu écrire ce livre pour revenir aux vérités classiques qui furent celles de nos pères avant ce basculement moderne qui conduit nécessairement, je le répète, au suicide.
Pourquoi dites-vous qu’un esprit non formé va aujourd’hui systématiquement pencher – et penser – à gauche ?
Parce que nous vivons encore dans une civilisation dont la plupart des idées et des inclinations sont “modernes” ou “postmodernes”, c’est-à-dire essentiellement de gauche, quelles que soient les nuances de cette dernière (libérale, socialiste, progressiste, etc. ). Dès lors, penser en suivant seulement l’esprit du temps et les tendances spontanées de la société nous conduit naturellement, malheureusement, à pencher à gauche. De surcroît, il faut comprendre que la modernité n’a eu de cesse de jeter l’opprobre sur les vérités classiques. Aujourd’hui, celles-ci passent immanquablement pour des idées “d’extrême droite” quand elles ne sont, en vérité, que les idées de la véritable droite et, plus généralement, celles des grands Anciens. Prenons un exemple parmi des dizaines : la pensée classique estimait que l’amitié (Aristote) était à la fois la cause et le but d’une société, laquelle n’était possible qu’à travers une homogénéité importante entre ses membres. C’était une conception organiciste de la cité, et sans elle la vie en commun était non seulement impossible à terme, mais condamnait immanquablement la cité au déchirement et, in fine, à la mort. Avec la modernité, cette conception classique changea radicalement : la cité dut désormais être le fruit d’un contrat entre des membres abstraits mais prétendument rationnels. Cette idée funeste continue de présider à nos destinées : les Français ou les Européens ne doivent plus fondamentalement se ressembler pour “vivre ensemble”, mais adhérer à une ridicule “charte républicaine” ou aux “valeurs européennes”, etc. Même dans ce qui se croit être “de droite” en France, on pense souvent de la même façon, et on craindrait de revenir à la vérité classique qui veut que, pour se rassembler, il faille d’abord et surtout se ressembler.
Pourquoi avoir choisi d’ouvrir votre réflexion sur la philosophie de droite (et celle de gauche qui lui fait face) à la Révolution française ?
Car ce que l’on appelle “la droite” – la véritable -n’est, en réalité, que l’avocate des vérités classiques face aux nouvelles vérités “de gauche” qui ont ouvert le processus moderne au XVIIIe siècle et, de manière fracassante, avec la Révolution française. Or, je pense que ce processus arrive à son terme et qu’il est enfin temps de revenir à ces vérités du passé. Attention, que l’on me comprenne bien : il ne s’agit pas d’être réactionnaire au sens strict et de vouloir revenir au passé. C’est impossible et contre-productif. Je ne veux pas que le passé revienne, je veux que les vérités du passé nous reviennent ; c’est assez différent. De nos jours, il existe des sociétés ayant de très hauts niveaux de développement technique qui continuent pourtant de communier avec ces vérités des Anciens. Il n’y a que l’Occident qui veut mourir à ce point en tant qu’Occident, c’est-à-dire dans tout ce qui le constitue dans sa chair (et non simplement dans ses “valeurs” qui ne sont que des abstractions). Je crois possible d’avoir la technologie sans le nihilisme qu’entraîne, encore une fois, toute pensée moderne, je veux dire toute pensée de gauche.
Toute la gauche, et notamment en ses formes actuelles, se trouve résumée dans un dialogue, plus exactement un aller-retour qui va de Voltaire à Rousseau puis revient à Voltaire. Pouvez-vous nous décrypter cette image ?
Historiquement, la première gauche est libérale et entame sa négation fondatrice à l’égard de la chrétienté. C’est effectivement celle de Voltaire. Il faut extirper la religion de notre société car elle est jugée sans nuance “obscurantiste”, opprimante et privilégiée. Une fois l’Église écrasée comme infâme, le règne de la Raison, de l’individu et de ses désirs pouvait enfin nous conduire à une meilleure société. Derrière, arrive nécessairement la gauche socialiste, engendrée mécaniquement par la gauche libérale puisque cette “meilleure société” fantasmée tarde évidemment à advenir, notamment pour tout le monde. C’est Rousseau qui découle alors de Voltaire. Ils sont adversaires en apparence, comme le sont extérieurement de nos jours les “libéraux” et les “socialistes”, mais ils partagent, comme l’avait bien vu Heidegger, « une même métaphysique ». Ils sont matérialistes et progressistes, en un mot : ils sont modernes. Cette modernité (la gauche) a donc comme postulat indépassable de vouloir toujours émanciper l’individu et, quand elle se pare de couleurs socialistes, elle conserve en vérité toujours ce désir, mais croit seulement pouvoir l’émanciper d’autant mieux par le collectif. À travers la révolution et la “dictature du prolétariat”, elle pense pouvoir le libérer de la tyrannie, de l’oppression de classe, du capitalisme, etc. Mais quand cette émancipation que l’on croyait possible par le collectif échoue comme au XXe siècle, avec les catastrophes communistes que l’on connaît, alors la gauche revient tout simplement à son postulat de base en se passant dorénavant du moyen collectif : c’est la pensée de la déconstruction que nous subissons aujourd’hui. Elle établit que l’oppression n’est plus seulement le produit d’une religion ou d’une classe sociale, mais le fruit de tout ce qui est normatif et qui s’impose de facto à l’individu. C’est d’ailleurs pourquoi cette dernière gauche en date s’accorde parfaitement avec le capitalisme actuel, car libérer les désirs individuels des carcans normatifs finit bien souvent par favoriser, essentiellement, la consommation sans limite.
Face à ces personnages, vous proposez les figures “droitières” d’Edmund Burke, de Joseph de Maistre et celle, moins connue, de Johann Herder. Qu’est-ce que la droite doit à ces penseurs ?
J’ai voulu présenter la philosophie de la droite originelle à travers ses fondateurs, ses premiers penseurs, car je me suis aperçu, avec déception, qu’ils étaient totalement méconnus dans notre pays. La gauche a si bien réussi son lavage de cerveau culturel que tout le monde connaît Voltaire et Rousseau, mais personne ne connaît ni ne lit plus Maistre ou Burke. Qui se souvient même de Herder, lequel eut pourtant une postérité intellectuelle majeure ? Et Donoso Cortés, dont les fameux discours appartiennent, selon Carl Schmitt, au patrimoine des plus grands discours politiques de l’humanité ? Beaucoup de gens se disent de droite, se pensent de droite, par réaction et réflexe, mais ne connaissent pas les philosophes qui ont engendré leur camp politique. Je pense que c’est l’une des nombreuses raisons qui expliquent les continuelles défaites idéologiques de la droite face à la gauche. Nous devons connaître les sources de nos doctrines pour nous armer intellectuellement face à une gauche qui, certes, multiplie les erreurs, mais qui ne commet jamais celle de dédaigner la pensée grâce à laquelle elle avance pour nous laisser toujours meurtris et larmoyants, au bord du chemin de l’histoire.
Continuité, appartenance, autorité, hiérarchie, gratitude, humilité aussi ; quels sont, selon vous, les mots qui définissent ou devraient définir l’homme de droite ?
L’homme de droite est un classique ; c’est par nature un Ancien. Il craint que le chaos, originel et tapi derrière toute chose, ne revienne détruire l’harmonie qu’il souhaite dans la nature et la société. C’est pourquoi il aime l’ordre, qui est la condition du maintien des choses belles, rares et fragiles, ainsi que de la véritable justice. Il sait que cette dernière n’est réelle que dans la hiérarchie car elle consiste à donner à chacun ce qu’il mérite de par ses dons et son rang. Hiérarchiser, c’est avoir des critères, et donc croire au Beau, au Vrai et au Bien comme universaux, garde-fous des tendances nihilistes à la relativisation générale.
Il est davantage spiritualiste que matérialiste, car il croit à l’importance de la religion, des forces de l’esprit, des liens que l’homme doit toujours conserver avec un sacré. Il pense que la société est la conséquence d’un groupement de familles qui, avec le temps, se sont de plus en plus ressemblé jusqu’à créer une culture particulière, une identité singulière, une civilisation aux traits distincts que le devoir impose avant tout de perpétuer. Il n’est pas hostile par principe aux changements, mais ceux-ci doivent s’appréhender prudemment et être toujours regardés en fonction du bien commun, c’est-à-dire avant tout en fonction de ce qu’ils apportent à la survie et au développement de la communauté.
Enfin, c’est un homme qui aspire fondamentalement à la liberté, mais qui en connaît tellement la saveur qu’il sait, précisément, que celle-ci s’exprime et se maintient d’autant mieux dans les contours de la coutume, des traditions et, comme le disait Burke, grâce à une certaine virilité. Pardonnez-moi cette vision quelque peu romantique mais, au fond, c’est un chevalier : maître en son domaine et attaché à ses libertés ; croyant en Dieu et donc au Bien et au Mal ; protecteur des faibles et donc soucieux de son peuple ; garant de l’ordre et de la justice ; guerrier pour maintenir les traditions de son royaume ; et humble, enfin, vis-à-vis du passé qu’il honore et, par là, du futur qu’il prépare, certes sans espérances inconsidérées, mais toujours avec force et fidélité.
Dans votre longue postface intitulée Droite & Déconstruction , vous finissez en attaquant la gauche actuelle wokiste issue de la philosophie de la déconstruction. Pouvez-vous nous expliquer la nature de cette nouvelle gauche et en quoi elle est éventuellement différente de l’ancienne ?
En effet, en présentant la philosophie de la contre-révolution, je suis revenu aux sources de la pensée de la droite. Cependant, j’aime toujours utiliser des auteurs passés dans la mesure où ceux-ci peuvent encore nous être utiles aujourd’hui. J’ai donc dû m’intéresser à toute la philosophie de la déconstruction née dans les années 1970 en France, et qui a surtout germé aux États-Unis (sous la fameuse marque French Theory ) pour essayer de comprendre ce que nous devons subir de nos jours. En lisant ces grands penseurs, de Blanchot à Derrida en passant par Deleuze et Foucault, je me suis rendu compte que nous avions affaire à nos pires ennemis, aux plus dangereux poisons pour notre civilisation et pour tout équilibre mental dans ce monde. Je pèse mes mots : j’ai découvert les vecteurs du nihilisme les plus fous, et quel ne fut pas mon effroi lorsque je me suis rendu compte que ces derniers régnaient dans les universités, influençant ensuite les médias, le monde économique et jusqu’à la politique !
Leur objectif explicite et assumé consiste à détruire tout ce que le beau préfixe issu du grec archè induit dans une civilisation, car archè est commencement et commandement. C’est toute l’archéologie et toutes les architectures qui sont visées : il faut oublier nos racines, nous libérer des ordres normatifs (le genre, la culture, l’appartenance identitaire, les restes de la tradition, le théologique, etc. ), détruire même l’idée de l’amitié dans la cité pour que n’existent que des nomades faisant marcher à plein leur “machine désirante” dans une fluidité totale pour un “devenir cyborg”. Et pour parvenir à ce délire utopique mais effroyable, il faut d’abord renverser toutes les valeurs, les critères et les normes. C’est ce à quoi s’emploient en ce moment les wokes.
L’objectif de la gauche woke est donc, en un certain sens nietzschéen, d’inverser toutes nos valeurs ?
Cela signifie qu’avant de mettre tout “sens dessus dessous” pour échapper à toute architecture normative censée “oppresser” les individus, il faut d’abord mettre tout ce qui est dessous dessus. En clair, tout ce qui était jadis considéré comme inférieur ou secondaire doit devenir le centre de l’attention et le nouvel objet de considération, voire de vénération : la matière plutôt que l’âme, le sensible plutôt que l’intelligible, l’affect plutôt que la raison, la différence plutôt que l’identité, l’autre plutôt que le même, l’homosexualité plutôt que l’hétérosexualité, la victime plutôt que le héros, le féminin plutôt que le masculin, le “racisé” plutôt que l’homme blanc, l’animal plutôt que l’homme (le courant antispéciste), le tiers-monde plutôt que l’Occident (le courant postcolonialiste), les minorités plutôt que la majorité, le relatif plutôt que l’objectif, l’informe plutôt que le beau (l’art contemporain), l’obésité plutôt que le sain (le “ body positive” ), le déviant plutôt que le conforme, la racaille plutôt que l’honnête homme, les sous-cultures plutôt que la grande culture, le handicap plutôt que le fonctionnel (l’“antivalidisme”), le présent plutôt que le passé, l’athéisme (ou l’ésotérisme) plutôt que la religion, etc. Dans tous les domaines ou presque, il faut prôner l’exact inverse de ce que les structures de notre civilisation proposaient à l’homme et à l’organisation de la cité. Voilà la philosophie du wokisme contre laquelle doit impérativement s’armer intellectuellement la droite.
Pourquoi dites-vous que l’écologie nous offre une merveilleuse opportunité ?
Oui, j’ai effectivement beaucoup d’espoir quant au retour des vérités classiques, notamment grâce au sentiment écologique qui pénètre petit à petit les populations occidentales. L’écologie est pour le moment l’otage de la gauche, laquelle ne s’en sert que pour exprimer son ressentiment, que pour continuer à attaquer l’homme blanc et la civilisation occidentale en les culpabilisant, et en ne voulant plus qu’ils se reproduisent. Or, en vérité, l’écologie appartient tout entière à la pensée traditionnelle, et donc à la droite. Elle est souci du foyer (et donc de la patrie), désir de renouer avec la nature (et donc, aussi, avec la nature en nous), elle est une crainte du chaos, elle est volonté de conserver et de prudence, et, surtout, elle est un idéal d’harmonie : bref, encore une fois, elle est totalement et radicalement de droite. Quand la version “politique” de celle-ci s’en sera enfin rendu compte, alors nous pourrons avancer, et enfin envisager l’avenir sous de meilleurs auspices. La pensée des Anciens, grâce à l’écologie, reprendra en main notre civilisation en fermant définitivement, je l’espère, la parenthèse moderne, et donc, en fait, tout espace de déploiement de la gauche et du nihilisme dans l’histoire.
Philosophie de droite, suivi de Droite & Déconstruction, de Julien Rochedy, Éditions Hétairie, 270 pages, 22 €.
Opex 360
La Pologne envisage d’acquérir des F-15 ou des F-35 supplémentaires… et lorgne sur le KF-21 sud-coréen
par Laurent Lagneau · 26 juillet 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerLa semaine passée, il a été rapporté que la Pologne envigeait de signer d’importantes commandes d’équipements militaires de facture sud-coréenne pour un montant avoisinant les 15 milliards d’euros. Il était ainsi question d’un premier lot de 180 chars K2 « Black Panther », de 670 obusiers automoteurs [montés sur des chenilles] K9 « Thunder » et de 48 chasseurs légers F/A-50 « Golden Eagle ». Le tout assorti d’importants transferts de technologie au bénéfice de la base industrielle et technologique de défense [BITD] polonaise.
Dans un entretien accordé au site spécialisé Defence24, le ministre polonais de la Défense, Mariusz Błaszczak, a confirmé ces informations, en livrant quelques précisions supplémentaires.
« Pour les trois contrats, nous misons sur une coopération industrielle très large, avec une rythme de livraison le plus rapide possible », a d’abord souligné M. Błaszczak.
Ainsi, dans un premier temps, l’armée polonaise recevra 180 chars K2, ce qui permettra, sans doute, de remplacer dans un délai assez court les PT-91 « Twardy » [dérivé du T-72 de conception soviétique] qui seront potentiellement cédés à l’Ukraine.
Puis, dans un second temps, plus de 800 autres chars K2PL, c’est à dire appartenant à une version spécialement développée pour la Pologne par Hyundai Rotem, seront commandés. « Ils seront produits par l’industrie de défene polonaise grâce au transfert de technologie que nous avons négocié », a précisé M. Błaszczak. Et les 180 premiers K2 « Black Panther » seront ensuite progressivement portés au standard K2PL.
Quant aux K-9 « Thunder », Varsovie va en commander « plus de 600 unités » au standard K9PL. Et cela alors que le groupe Huta Stalowa Wola [ou HSW SA] produit déjà le système ASH Krab, dont le châssis est le même que celui de l’obusier sud-coréen.
« Dans un premier temps, nous allons acquérir 48 obusiers, dont certains nous seront livrés cette année afin de combler le vide apparu après les dons faits à l’Ukraine [des ASH Krab, ndlr]. Ensuite, nous commanderons plus de 600 obusiers, qui seront produits en Pologne, selon la norme K9PL. Il convient de noter que dès le début, le K9 sera équipé de systèmes de communication polonais et sera connecté au système de gestion de combat intégré Topaz », a expliqué M. Blaszczak.
Enfin, le choix du F/A-50 « Golden Eagle », développé par Korean Aerospace Industries [KAI], a sans doute pu surprendre étant donné que la force aérienne polonaise met déjà en oeuvre un appareil appartenant à la même catégorie, à savoir le M346 « Master » de Leonardo. Pour des raisons liées à l’approvisionnement en pièces détachées et de maintien en condition opérationnelle [MCO], la logique aurait dicté la commande d’appareils supplémentaires auprès du groupe italien.
Seulement, et alors qu’il avait été choisi aux dépens du F/A-50 sud-coréen, le M-346 ne donne pleinement satisfaction à la force aérienne polonaise. C’est, en tout cas, l’un des arguments avancés par M. Blaszczak. Leur « disponibilité est trop faible » et « j’ai signalé ce problème à mon homologue italien à plusieurs reprises », a-t-il dit.
Devant remplacer les MiG-29 « Fulcrum » et les Su-22 « Fitter » de sa force aérienne, la Pologne trouve désormais plein de qualités au F/A-50. « C’est un avion léger et polyvalent, basé sur le F-16. Il est entièrement interopérable avec les infrastructures et les équipements dont nous disposons déjà. C’est aussi une plateforme avec un grand potentiel de modernisation et d’intégration de nouveaux types d’armes. Enfin, il peut être utilisé au combat tout en étant une excellente plateforme d’entraînement », a justifié le ministre polonais.
« Un pilote formé sur un F/A-50 n’a besoin que de quelques heures pour commencer à piloter seul un F-16 », a également fait valoir M. Blaszczak… Ce qui fera réduire le coût de la formation…
Cependant, Varsovie aurait sans doute préféré avoir des F-16 supplémentaires, portés au standard « Viper ». Mais selon le ministre polonais, une telle demande aurait été impossible à satisfaire, la politique de Lockheed-Martin étant « concentrée sur le F-35″… Or, a-t-il dit « nous ne pouvons pas attendre et les FA-50 commenceront à être livrés l’année prochaine ».
Pour autant, la liste des achats que prévoit d’effectuer le ministère polonais de la Défense n’est pas terminée. Ainsi, en plus d’accélérer la livraison des 32 exemplaires déjà commandés au titre du programme Harpia, M. Blaszczak a indiqué qu’il est question, « à plus long terme, d’acquérir des F-35A supplémentaires ou des F-15 [EX] ». Mais la Corée du Sud pourrait encore une fois tirer son épingle du jeu. « Nous suivons de près les progrès de nos partenaires sud-coréens sur le KF-21 Boramae », a-t-il dit.
Pour rappel, développé par KAI, le KF-21 est un avion de combat de génération 4,5 qui vient d’effectuer son vol inaugural le 19 juillet dernier. Sa mise en service au sein de la force aérienne sud-coréenne [RoKAF] est attendue en 2026.
La Pologne envisage d’acquérir des F-15 ou des F-35 supplémentaires… et lorgne sur le KF-21 sud-coréen
par Laurent Lagneau · 26 juillet 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerLa semaine passée, il a été rapporté que la Pologne envigeait de signer d’importantes commandes d’équipements militaires de facture sud-coréenne pour un montant avoisinant les 15 milliards d’euros. Il était ainsi question d’un premier lot de 180 chars K2 « Black Panther », de 670 obusiers automoteurs [montés sur des chenilles] K9 « Thunder » et de 48 chasseurs légers F/A-50 « Golden Eagle ». Le tout assorti d’importants transferts de technologie au bénéfice de la base industrielle et technologique de défense [BITD] polonaise.
Dans un entretien accordé au site spécialisé Defence24, le ministre polonais de la Défense, Mariusz Błaszczak, a confirmé ces informations, en livrant quelques précisions supplémentaires.
« Pour les trois contrats, nous misons sur une coopération industrielle très large, avec une rythme de livraison le plus rapide possible », a d’abord souligné M. Błaszczak.
Ainsi, dans un premier temps, l’armée polonaise recevra 180 chars K2, ce qui permettra, sans doute, de remplacer dans un délai assez court les PT-91 « Twardy » [dérivé du T-72 de conception soviétique] qui seront potentiellement cédés à l’Ukraine.
Puis, dans un second temps, plus de 800 autres chars K2PL, c’est à dire appartenant à une version spécialement développée pour la Pologne par Hyundai Rotem, seront commandés. « Ils seront produits par l’industrie de défene polonaise grâce au transfert de technologie que nous avons négocié », a précisé M. Błaszczak. Et les 180 premiers K2 « Black Panther » seront ensuite progressivement portés au standard K2PL.
Quant aux K-9 « Thunder », Varsovie va en commander « plus de 600 unités » au standard K9PL. Et cela alors que le groupe Huta Stalowa Wola [ou HSW SA] produit déjà le système ASH Krab, dont le châssis est le même que celui de l’obusier sud-coréen.
« Dans un premier temps, nous allons acquérir 48 obusiers, dont certains nous seront livrés cette année afin de combler le vide apparu après les dons faits à l’Ukraine [des ASH Krab, ndlr]. Ensuite, nous commanderons plus de 600 obusiers, qui seront produits en Pologne, selon la norme K9PL. Il convient de noter que dès le début, le K9 sera équipé de systèmes de communication polonais et sera connecté au système de gestion de combat intégré Topaz », a expliqué M. Blaszczak.
Enfin, le choix du F/A-50 « Golden Eagle », développé par Korean Aerospace Industries [KAI], a sans doute pu surprendre étant donné que la force aérienne polonaise met déjà en oeuvre un appareil appartenant à la même catégorie, à savoir le M346 « Master » de Leonardo. Pour des raisons liées à l’approvisionnement en pièces détachées et de maintien en condition opérationnelle [MCO], la logique aurait dicté la commande d’appareils supplémentaires auprès du groupe italien.
Seulement, et alors qu’il avait été choisi aux dépens du F/A-50 sud-coréen, le M-346 ne donne pleinement satisfaction à la force aérienne polonaise. C’est, en tout cas, l’un des arguments avancés par M. Blaszczak. Leur « disponibilité est trop faible » et « j’ai signalé ce problème à mon homologue italien à plusieurs reprises », a-t-il dit.
Devant remplacer les MiG-29 « Fulcrum » et les Su-22 « Fitter » de sa force aérienne, la Pologne trouve désormais plein de qualités au F/A-50. « C’est un avion léger et polyvalent, basé sur le F-16. Il est entièrement interopérable avec les infrastructures et les équipements dont nous disposons déjà. C’est aussi une plateforme avec un grand potentiel de modernisation et d’intégration de nouveaux types d’armes. Enfin, il peut être utilisé au combat tout en étant une excellente plateforme d’entraînement », a justifié le ministre polonais.
« Un pilote formé sur un F/A-50 n’a besoin que de quelques heures pour commencer à piloter seul un F-16 », a également fait valoir M. Blaszczak… Ce qui fera réduire le coût de la formation…
Cependant, Varsovie aurait sans doute préféré avoir des F-16 supplémentaires, portés au standard « Viper ». Mais selon le ministre polonais, une telle demande aurait été impossible à satisfaire, la politique de Lockheed-Martin étant « concentrée sur le F-35″… Or, a-t-il dit « nous ne pouvons pas attendre et les FA-50 commenceront à être livrés l’année prochaine ».
Pour autant, la liste des achats que prévoit d’effectuer le ministère polonais de la Défense n’est pas terminée. Ainsi, en plus d’accélérer la livraison des 32 exemplaires déjà commandés au titre du programme Harpia, M. Blaszczak a indiqué qu’il est question, « à plus long terme, d’acquérir des F-35A supplémentaires ou des F-15 [EX] ». Mais la Corée du Sud pourrait encore une fois tirer son épingle du jeu. « Nous suivons de près les progrès de nos partenaires sud-coréens sur le KF-21 Boramae », a-t-il dit.
Pour rappel, développé par KAI, le KF-21 est un avion de combat de génération 4,5 qui vient d’effectuer son vol inaugural le 19 juillet dernier. Sa mise en service au sein de la force aérienne sud-coréenne [RoKAF] est attendue en 2026.
PartagezTweetezPartagezEnregistrerLa semaine passée, il a été rapporté que la Pologne envigeait de signer d’importantes commandes d’équipements militaires de facture sud-coréenne pour un montant avoisinant les 15 milliards d’euros. Il était ainsi question d’un premier lot de 180 chars K2 « Black Panther », de 670 obusiers automoteurs [montés sur des chenilles] K9 « Thunder » et de 48 chasseurs légers F/A-50 « Golden Eagle ». Le tout assorti d’importants transferts de technologie au bénéfice de la base industrielle et technologique de défense [BITD] polonaise.
Dans un entretien accordé au site spécialisé Defence24, le ministre polonais de la Défense, Mariusz Błaszczak, a confirmé ces informations, en livrant quelques précisions supplémentaires.
« Pour les trois contrats, nous misons sur une coopération industrielle très large, avec une rythme de livraison le plus rapide possible », a d’abord souligné M. Błaszczak.
Ainsi, dans un premier temps, l’armée polonaise recevra 180 chars K2, ce qui permettra, sans doute, de remplacer dans un délai assez court les PT-91 « Twardy » [dérivé du T-72 de conception soviétique] qui seront potentiellement cédés à l’Ukraine.
Puis, dans un second temps, plus de 800 autres chars K2PL, c’est à dire appartenant à une version spécialement développée pour la Pologne par Hyundai Rotem, seront commandés. « Ils seront produits par l’industrie de défene polonaise grâce au transfert de technologie que nous avons négocié », a précisé M. Błaszczak. Et les 180 premiers K2 « Black Panther » seront ensuite progressivement portés au standard K2PL.
Quant aux K-9 « Thunder », Varsovie va en commander « plus de 600 unités » au standard K9PL. Et cela alors que le groupe Huta Stalowa Wola [ou HSW SA] produit déjà le système ASH Krab, dont le châssis est le même que celui de l’obusier sud-coréen.
« Dans un premier temps, nous allons acquérir 48 obusiers, dont certains nous seront livrés cette année afin de combler le vide apparu après les dons faits à l’Ukraine [des ASH Krab, ndlr]. Ensuite, nous commanderons plus de 600 obusiers, qui seront produits en Pologne, selon la norme K9PL. Il convient de noter que dès le début, le K9 sera équipé de systèmes de communication polonais et sera connecté au système de gestion de combat intégré Topaz », a expliqué M. Blaszczak.
Enfin, le choix du F/A-50 « Golden Eagle », développé par Korean Aerospace Industries [KAI], a sans doute pu surprendre étant donné que la force aérienne polonaise met déjà en oeuvre un appareil appartenant à la même catégorie, à savoir le M346 « Master » de Leonardo. Pour des raisons liées à l’approvisionnement en pièces détachées et de maintien en condition opérationnelle [MCO], la logique aurait dicté la commande d’appareils supplémentaires auprès du groupe italien.
Seulement, et alors qu’il avait été choisi aux dépens du F/A-50 sud-coréen, le M-346 ne donne pleinement satisfaction à la force aérienne polonaise. C’est, en tout cas, l’un des arguments avancés par M. Blaszczak. Leur « disponibilité est trop faible » et « j’ai signalé ce problème à mon homologue italien à plusieurs reprises », a-t-il dit.
Devant remplacer les MiG-29 « Fulcrum » et les Su-22 « Fitter » de sa force aérienne, la Pologne trouve désormais plein de qualités au F/A-50. « C’est un avion léger et polyvalent, basé sur le F-16. Il est entièrement interopérable avec les infrastructures et les équipements dont nous disposons déjà. C’est aussi une plateforme avec un grand potentiel de modernisation et d’intégration de nouveaux types d’armes. Enfin, il peut être utilisé au combat tout en étant une excellente plateforme d’entraînement », a justifié le ministre polonais.
« Un pilote formé sur un F/A-50 n’a besoin que de quelques heures pour commencer à piloter seul un F-16 », a également fait valoir M. Blaszczak… Ce qui fera réduire le coût de la formation…
Cependant, Varsovie aurait sans doute préféré avoir des F-16 supplémentaires, portés au standard « Viper ». Mais selon le ministre polonais, une telle demande aurait été impossible à satisfaire, la politique de Lockheed-Martin étant « concentrée sur le F-35″… Or, a-t-il dit « nous ne pouvons pas attendre et les FA-50 commenceront à être livrés l’année prochaine ».
Pour autant, la liste des achats que prévoit d’effectuer le ministère polonais de la Défense n’est pas terminée. Ainsi, en plus d’accélérer la livraison des 32 exemplaires déjà commandés au titre du programme Harpia, M. Blaszczak a indiqué qu’il est question, « à plus long terme, d’acquérir des F-35A supplémentaires ou des F-15 [EX] ». Mais la Corée du Sud pourrait encore une fois tirer son épingle du jeu. « Nous suivons de près les progrès de nos partenaires sud-coréens sur le KF-21 Boramae », a-t-il dit.
Pour rappel, développé par KAI, le KF-21 est un avion de combat de génération 4,5 qui vient d’effectuer son vol inaugural le 19 juillet dernier. Sa mise en service au sein de la force aérienne sud-coréenne [RoKAF] est attendue en 2026.
PartagezTweetezPartagezEnregistrerPartagezPartagezTweetezTweetezPartagezPartagezEnregistrerEnregistrerLa semaine passée, il a été rapporté que la Pologne envigeait de signer d’importantes commandes d’équipements militaires de facture sud-coréenne pour un montant avoisinant les 15 milliards d’euros. Il était ainsi question d’un premier lot de 180 chars K2 « Black Panther », de 670 obusiers automoteurs [montés sur des chenilles] K9 « Thunder » et de 48 chasseurs légers F/A-50 « Golden Eagle ». Le tout assorti d’importants transferts de technologie au bénéfice de la base industrielle et technologique de défense [BITD] polonaise.
Dans un entretien accordé au site spécialisé Defence24, le ministre polonais de la Défense, Mariusz Błaszczak, a confirmé ces informations, en livrant quelques précisions supplémentaires.
a confirmé« Pour les trois contrats, nous misons sur une coopération industrielle très large, avec une rythme de livraison le plus rapide possible », a d’abord souligné M. Błaszczak.
Ainsi, dans un premier temps, l’armée polonaise recevra 180 chars K2, ce qui permettra, sans doute, de remplacer dans un délai assez court les PT-91 « Twardy » [dérivé du T-72 de conception soviétique] qui seront potentiellement cédés à l’Ukraine.
Puis, dans un second temps, plus de 800 autres chars K2PL, c’est à dire appartenant à une version spécialement développée pour la Pologne par Hyundai Rotem, seront commandés. « Ils seront produits par l’industrie de défene polonaise grâce au transfert de technologie que nous avons négocié », a précisé M. Błaszczak. Et les 180 premiers K2 « Black Panther » seront ensuite progressivement portés au standard K2PL.
Quant aux K-9 « Thunder », Varsovie va en commander « plus de 600 unités » au standard K9PL. Et cela alors que le groupe Huta Stalowa Wola [ou HSW SA] produit déjà le système ASH Krab, dont le châssis est le même que celui de l’obusier sud-coréen.
« Dans un premier temps, nous allons acquérir 48 obusiers, dont certains nous seront livrés cette année afin de combler le vide apparu après les dons faits à l’Ukraine [des ASH Krab, ndlr]. Ensuite, nous commanderons plus de 600 obusiers, qui seront produits en Pologne, selon la norme K9PL. Il convient de noter que dès le début, le K9 sera équipé de systèmes de communication polonais et sera connecté au système de gestion de combat intégré Topaz », a expliqué M. Blaszczak.
Enfin, le choix du F/A-50 « Golden Eagle », développé par Korean Aerospace Industries [KAI], a sans doute pu surprendre étant donné que la force aérienne polonaise met déjà en oeuvre un appareil appartenant à la même catégorie, à savoir le M346 « Master » de Leonardo. Pour des raisons liées à l’approvisionnement en pièces détachées et de maintien en condition opérationnelle [MCO], la logique aurait dicté la commande d’appareils supplémentaires auprès du groupe italien.
Seulement, et alors qu’il avait été choisi aux dépens du F/A-50 sud-coréen, le M-346 ne donne pleinement satisfaction à la force aérienne polonaise. C’est, en tout cas, l’un des arguments avancés par M. Blaszczak. Leur « disponibilité est trop faible » et « j’ai signalé ce problème à mon homologue italien à plusieurs reprises », a-t-il dit.
Devant remplacer les MiG-29 « Fulcrum » et les Su-22 « Fitter » de sa force aérienne, la Pologne trouve désormais plein de qualités au F/A-50. « C’est un avion léger et polyvalent, basé sur le F-16. Il est entièrement interopérable avec les infrastructures et les équipements dont nous disposons déjà. C’est aussi une plateforme avec un grand potentiel de modernisation et d’intégration de nouveaux types d’armes. Enfin, il peut être utilisé au combat tout en étant une excellente plateforme d’entraînement », a justifié le ministre polonais.
« Un pilote formé sur un F/A-50 n’a besoin que de quelques heures pour commencer à piloter seul un F-16 », a également fait valoir M. Blaszczak… Ce qui fera réduire le coût de la formation…
Cependant, Varsovie aurait sans doute préféré avoir des F-16 supplémentaires, portés au standard « Viper ». Mais selon le ministre polonais, une telle demande aurait été impossible à satisfaire, la politique de Lockheed-Martin étant « concentrée sur le F-35″… Or, a-t-il dit « nous ne pouvons pas attendre et les FA-50 commenceront à être livrés l’année prochaine ».
Pour autant, la liste des achats que prévoit d’effectuer le ministère polonais de la Défense n’est pas terminée. Ainsi, en plus d’accélérer la livraison des 32 exemplaires déjà commandés au titre du programme Harpia, M. Blaszczak a indiqué qu’il est question, « à plus long terme, d’acquérir des F-35A supplémentaires ou des F-15 [EX] ». Mais la Corée du Sud pourrait encore une fois tirer son épingle du jeu. « Nous suivons de près les progrès de nos partenaires sud-coréens sur le KF-21 Boramae », a-t-il dit.
Pour rappel, développé par KAI, le KF-21 est un avion de combat de génération 4,5 qui vient d’effectuer son vol inaugural le 19 juillet dernier. Sa mise en service au sein de la force aérienne sud-coréenne [RoKAF] est attendue en 2026.
Opex 360
Airbus a testé avec succès un avion de transport A400M Atlas transformé en bombardier d’eau
par Laurent Lagneau · 26 juillet 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrer1Un rapport du Sénat publié en 2019 estimait que la flotte d’aéronefs mis en oeuvre par la Sécurité civile pour lutter contre les feux de forêt était « adaptée » aux besoins définis par la doctrine française en la matière. À l’époque, celle-ci se composait de douze Canadair CL-415, de sept S2F Tracker, de trois Dash 8 Q400 MR, de trois Beechcraft King 200 et d’une quarantaine d’hélicoptères EC-145. En outre, si nécessaire, il était troujours possible de faire jouer le mécanisme européen « RescEu » afin d’obtenir du renfort auprès d’autres États membres, comme cela a pu être le cas lors des deux incendies qui viennent de ravager 20.800 hectares de bois en Gironde.
Cependant, le document avait aussi souligné que cette flotte était vieillissante. Ainsi, la conception des S2F Tracker, utilisés pour des missions dites GAAR [guet aérien armé], avec trois tonnes de produit retardant en soute, remontait aux années 1950… Ils ont depuis été retirés du service, grâce à la montée en puissance des DHC-8-402 [ou Dash 8] MRBET [multirôle bombardier d’eau et de transport], dont un cinquième exemplaire vient d’être livré par la Direction générale de l’armement [DGA] à la Base aérienne de la sécurité civile de Nîmes.
Toujours est-il que les récents incendies qui ont fait la « une » de l’actualité ont donné lieu à une polémique sur les moyens de la Sécurité civile… certains estimant que le nombre d’avions mis en oeuvre pour lutter contre les feux de forêt était insuffisant. L’un des soucis est la disponibilité des appareils, qui n’est pas toujours optimale au moment d’aborder l’été. Ainsi, le 15 juillet, quatre Canadair CL-415 étaient immobilisés pour des opérations de maintenance…
Cela étant, la France a fait le choix de disposer de ses propres avions de lutte contre les incendies… Ce qui n’est pas le cas de l’Italie de la Grèce ou encore de l’Espagne, qui complètent leurs moyens respectifs en sollicitant des entreprises privées, comme le britannique Babcock ou l’américain Erikson. Mais une autre solution pourrait être bientôt disponible… Et si elle s’avère efficace, alors l’armée de l’Air & de l’Espace pourrait être davantage impliquée – si besoin – dans la lutte contre les feux de forêts. À noter qu’elle l’est déjà, au même titre que les autres armées, dans le cadre du dispositif Hephaïstos.
Ainsi, le 25 juillet, et comme il l’avait déjà fait pour son C-295 il y a quelques années, Airbus a indiqué avoir mené une campagne d’essais impliquant un avion de transport A400M « Atlas » doté d’un prototype de kit amovible pour la lutte contre les incendies.
« Réalisés de jour, ces essais ont consisté à larguer jusqu’à 20 tonnes d’eau à partir du réservoir actuel en moins de dix secondes, à basse altitude [150 pieds / 45 mètres] et faible vitesse [125 nœuds / 230 km/h] », a expliqué Airbus. Et de préciser que cette campagne, réalisée en étroite collaboration avec le 43ème escadron de l’Ejército del Aire y del Espacio, spécialisé dans la lutte contre les incendies de forêt, visait à « valider la quantité d’eau et le temps de largage ainsi que la capacité de l’avion à effectuer des missions de bombardier d’eau ».
L’installation de ce kit roulier de type RORO [roll-on/roll-off] ne demande aucune modification de l’A400M. L’eau est stockée dans un réservoir chargé dans la soute de l’appareil et doté de « deux sorties distinctes auxquelles sont raccordées des conduites d’eau qui, lorsque le largage est déclenché, expulse l’eau par deux sections
d’environ un demi-mètre carré à l’extrémité de la rampe arrière », détaille Airbus.
Qui plus est, la transformation d’un A400M en bombardier d’eau est à la fois facile et rapide, ce qui permet d’intervenir dans les délais les plus brefs.
À titre de comparaison, un Canadair CL-415 peut larguer 6000 litres d’eau ou de produit retardant quand un Dash 8 en emporte 10’000… Soit deux fois moins qu’un A400M équipé du kit que vient de tester Airbus. Et c’est un élément à prendre en considération avant d’envisager l’achat – au niveau européen – d’avions supplémentaires pour la sécurité civile, comme l’a suggéré le président Macron lors de son déplacement en Gironde, le 20 juillet dernier.
À noter que la Marine nationale dispose également d’une capacité de lutte contre les feux de forêts, ses hélicoptères Dauphin N3+ pouvant être gréés en « bombardiers d’eau » grâce à un « Bambi Bucket », c’est à dire une nacelle souple contenant jusqu’à 700 litres d’eau. L’un de ces appareils a d’ailleurs récemment été sollicité pour éteindre un incendie de brousse qui s’était déclaré à Punaauia, en Polynésie française.
Photo : © AIRBUS SAU 2022 – Adrián Molinos – Mango
Airbus a testé avec succès un avion de transport A400M Atlas transformé en bombardier d’eau
par Laurent Lagneau · 26 juillet 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrer1Un rapport du Sénat publié en 2019 estimait que la flotte d’aéronefs mis en oeuvre par la Sécurité civile pour lutter contre les feux de forêt était « adaptée » aux besoins définis par la doctrine française en la matière. À l’époque, celle-ci se composait de douze Canadair CL-415, de sept S2F Tracker, de trois Dash 8 Q400 MR, de trois Beechcraft King 200 et d’une quarantaine d’hélicoptères EC-145. En outre, si nécessaire, il était troujours possible de faire jouer le mécanisme européen « RescEu » afin d’obtenir du renfort auprès d’autres États membres, comme cela a pu être le cas lors des deux incendies qui viennent de ravager 20.800 hectares de bois en Gironde.
Cependant, le document avait aussi souligné que cette flotte était vieillissante. Ainsi, la conception des S2F Tracker, utilisés pour des missions dites GAAR [guet aérien armé], avec trois tonnes de produit retardant en soute, remontait aux années 1950… Ils ont depuis été retirés du service, grâce à la montée en puissance des DHC-8-402 [ou Dash 8] MRBET [multirôle bombardier d’eau et de transport], dont un cinquième exemplaire vient d’être livré par la Direction générale de l’armement [DGA] à la Base aérienne de la sécurité civile de Nîmes.
Toujours est-il que les récents incendies qui ont fait la « une » de l’actualité ont donné lieu à une polémique sur les moyens de la Sécurité civile… certains estimant que le nombre d’avions mis en oeuvre pour lutter contre les feux de forêt était insuffisant. L’un des soucis est la disponibilité des appareils, qui n’est pas toujours optimale au moment d’aborder l’été. Ainsi, le 15 juillet, quatre Canadair CL-415 étaient immobilisés pour des opérations de maintenance…
Cela étant, la France a fait le choix de disposer de ses propres avions de lutte contre les incendies… Ce qui n’est pas le cas de l’Italie de la Grèce ou encore de l’Espagne, qui complètent leurs moyens respectifs en sollicitant des entreprises privées, comme le britannique Babcock ou l’américain Erikson. Mais une autre solution pourrait être bientôt disponible… Et si elle s’avère efficace, alors l’armée de l’Air & de l’Espace pourrait être davantage impliquée – si besoin – dans la lutte contre les feux de forêts. À noter qu’elle l’est déjà, au même titre que les autres armées, dans le cadre du dispositif Hephaïstos.
Ainsi, le 25 juillet, et comme il l’avait déjà fait pour son C-295 il y a quelques années, Airbus a indiqué avoir mené une campagne d’essais impliquant un avion de transport A400M « Atlas » doté d’un prototype de kit amovible pour la lutte contre les incendies.
« Réalisés de jour, ces essais ont consisté à larguer jusqu’à 20 tonnes d’eau à partir du réservoir actuel en moins de dix secondes, à basse altitude [150 pieds / 45 mètres] et faible vitesse [125 nœuds / 230 km/h] », a expliqué Airbus. Et de préciser que cette campagne, réalisée en étroite collaboration avec le 43ème escadron de l’Ejército del Aire y del Espacio, spécialisé dans la lutte contre les incendies de forêt, visait à « valider la quantité d’eau et le temps de largage ainsi que la capacité de l’avion à effectuer des missions de bombardier d’eau ».
L’installation de ce kit roulier de type RORO [roll-on/roll-off] ne demande aucune modification de l’A400M. L’eau est stockée dans un réservoir chargé dans la soute de l’appareil et doté de « deux sorties distinctes auxquelles sont raccordées des conduites d’eau qui, lorsque le largage est déclenché, expulse l’eau par deux sections
d’environ un demi-mètre carré à l’extrémité de la rampe arrière », détaille Airbus.
Qui plus est, la transformation d’un A400M en bombardier d’eau est à la fois facile et rapide, ce qui permet d’intervenir dans les délais les plus brefs.
À titre de comparaison, un Canadair CL-415 peut larguer 6000 litres d’eau ou de produit retardant quand un Dash 8 en emporte 10’000… Soit deux fois moins qu’un A400M équipé du kit que vient de tester Airbus. Et c’est un élément à prendre en considération avant d’envisager l’achat – au niveau européen – d’avions supplémentaires pour la sécurité civile, comme l’a suggéré le président Macron lors de son déplacement en Gironde, le 20 juillet dernier.
À noter que la Marine nationale dispose également d’une capacité de lutte contre les feux de forêts, ses hélicoptères Dauphin N3+ pouvant être gréés en « bombardiers d’eau » grâce à un « Bambi Bucket », c’est à dire une nacelle souple contenant jusqu’à 700 litres d’eau. L’un de ces appareils a d’ailleurs récemment été sollicité pour éteindre un incendie de brousse qui s’était déclaré à Punaauia, en Polynésie française.
Photo : © AIRBUS SAU 2022 – Adrián Molinos – Mango
PartagezTweetezPartagezEnregistrer1Un rapport du Sénat publié en 2019 estimait que la flotte d’aéronefs mis en oeuvre par la Sécurité civile pour lutter contre les feux de forêt était « adaptée » aux besoins définis par la doctrine française en la matière. À l’époque, celle-ci se composait de douze Canadair CL-415, de sept S2F Tracker, de trois Dash 8 Q400 MR, de trois Beechcraft King 200 et d’une quarantaine d’hélicoptères EC-145. En outre, si nécessaire, il était troujours possible de faire jouer le mécanisme européen « RescEu » afin d’obtenir du renfort auprès d’autres États membres, comme cela a pu être le cas lors des deux incendies qui viennent de ravager 20.800 hectares de bois en Gironde.
Cependant, le document avait aussi souligné que cette flotte était vieillissante. Ainsi, la conception des S2F Tracker, utilisés pour des missions dites GAAR [guet aérien armé], avec trois tonnes de produit retardant en soute, remontait aux années 1950… Ils ont depuis été retirés du service, grâce à la montée en puissance des DHC-8-402 [ou Dash 8] MRBET [multirôle bombardier d’eau et de transport], dont un cinquième exemplaire vient d’être livré par la Direction générale de l’armement [DGA] à la Base aérienne de la sécurité civile de Nîmes.
Toujours est-il que les récents incendies qui ont fait la « une » de l’actualité ont donné lieu à une polémique sur les moyens de la Sécurité civile… certains estimant que le nombre d’avions mis en oeuvre pour lutter contre les feux de forêt était insuffisant. L’un des soucis est la disponibilité des appareils, qui n’est pas toujours optimale au moment d’aborder l’été. Ainsi, le 15 juillet, quatre Canadair CL-415 étaient immobilisés pour des opérations de maintenance…
Cela étant, la France a fait le choix de disposer de ses propres avions de lutte contre les incendies… Ce qui n’est pas le cas de l’Italie de la Grèce ou encore de l’Espagne, qui complètent leurs moyens respectifs en sollicitant des entreprises privées, comme le britannique Babcock ou l’américain Erikson. Mais une autre solution pourrait être bientôt disponible… Et si elle s’avère efficace, alors l’armée de l’Air & de l’Espace pourrait être davantage impliquée – si besoin – dans la lutte contre les feux de forêts. À noter qu’elle l’est déjà, au même titre que les autres armées, dans le cadre du dispositif Hephaïstos.
Ainsi, le 25 juillet, et comme il l’avait déjà fait pour son C-295 il y a quelques années, Airbus a indiqué avoir mené une campagne d’essais impliquant un avion de transport A400M « Atlas » doté d’un prototype de kit amovible pour la lutte contre les incendies.
« Réalisés de jour, ces essais ont consisté à larguer jusqu’à 20 tonnes d’eau à partir du réservoir actuel en moins de dix secondes, à basse altitude [150 pieds / 45 mètres] et faible vitesse [125 nœuds / 230 km/h] », a expliqué Airbus. Et de préciser que cette campagne, réalisée en étroite collaboration avec le 43ème escadron de l’Ejército del Aire y del Espacio, spécialisé dans la lutte contre les incendies de forêt, visait à « valider la quantité d’eau et le temps de largage ainsi que la capacité de l’avion à effectuer des missions de bombardier d’eau ».
L’installation de ce kit roulier de type RORO [roll-on/roll-off] ne demande aucune modification de l’A400M. L’eau est stockée dans un réservoir chargé dans la soute de l’appareil et doté de « deux sorties distinctes auxquelles sont raccordées des conduites d’eau qui, lorsque le largage est déclenché, expulse l’eau par deux sections
d’environ un demi-mètre carré à l’extrémité de la rampe arrière », détaille Airbus.
Qui plus est, la transformation d’un A400M en bombardier d’eau est à la fois facile et rapide, ce qui permet d’intervenir dans les délais les plus brefs.
À titre de comparaison, un Canadair CL-415 peut larguer 6000 litres d’eau ou de produit retardant quand un Dash 8 en emporte 10’000… Soit deux fois moins qu’un A400M équipé du kit que vient de tester Airbus. Et c’est un élément à prendre en considération avant d’envisager l’achat – au niveau européen – d’avions supplémentaires pour la sécurité civile, comme l’a suggéré le président Macron lors de son déplacement en Gironde, le 20 juillet dernier.
À noter que la Marine nationale dispose également d’une capacité de lutte contre les feux de forêts, ses hélicoptères Dauphin N3+ pouvant être gréés en « bombardiers d’eau » grâce à un « Bambi Bucket », c’est à dire une nacelle souple contenant jusqu’à 700 litres d’eau. L’un de ces appareils a d’ailleurs récemment été sollicité pour éteindre un incendie de brousse qui s’était déclaré à Punaauia, en Polynésie française.
Photo : © AIRBUS SAU 2022 – Adrián Molinos – Mango
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Cependant, le document avait aussi souligné que cette flotte était vieillissante. Ainsi, la conception des S2F Tracker, utilisés pour des missions dites GAAR [guet aérien armé], avec trois tonnes de produit retardant en soute, remontait aux années 1950… Ils ont depuis été retirés du service, grâce à la montée en puissance des DHC-8-402 [ou Dash 8] MRBET [multirôle bombardier d’eau et de transport], dont un cinquième exemplaire vient d’être livré par la Direction générale de l’armement [DGA] à la Base aérienne de la sécurité civile de Nîmes.
Toujours est-il que les récents incendies qui ont fait la « une » de l’actualité ont donné lieu à une polémique sur les moyens de la Sécurité civile… certains estimant que le nombre d’avions mis en oeuvre pour lutter contre les feux de forêt était insuffisant. L’un des soucis est la disponibilité des appareils, qui n’est pas toujours optimale au moment d’aborder l’été. Ainsi, le 15 juillet, quatre Canadair CL-415 étaient immobilisés pour des opérations de maintenance…
Cela étant, la France a fait le choix de disposer de ses propres avions de lutte contre les incendies… Ce qui n’est pas le cas de l’Italie de la Grèce ou encore de l’Espagne, qui complètent leurs moyens respectifs en sollicitant des entreprises privées, comme le britannique Babcock ou l’américain Erikson. Mais une autre solution pourrait être bientôt disponible… Et si elle s’avère efficace, alors l’armée de l’Air & de l’Espace pourrait être davantage impliquée – si besoin – dans la lutte contre les feux de forêts. À noter qu’elle l’est déjà, au même titre que les autres armées, dans le cadre du dispositif Hephaïstos.
Ainsi, le 25 juillet, et comme il l’avait déjà fait pour son C-295 il y a quelques années, Airbus a indiqué avoir mené une campagne d’essais impliquant un avion de transport A400M « Atlas » doté d’un prototype de kit amovible pour la lutte contre les incendies.
« Réalisés de jour, ces essais ont consisté à larguer jusqu’à 20 tonnes d’eau à partir du réservoir actuel en moins de dix secondes, à basse altitude [150 pieds / 45 mètres] et faible vitesse [125 nœuds / 230 km/h] », a expliqué Airbus. Et de préciser que cette campagne, réalisée en étroite collaboration avec le 43ème escadron de l’Ejército del Aire y del Espacio, spécialisé dans la lutte contre les incendies de forêt, visait à « valider la quantité d’eau et le temps de largage ainsi que la capacité de l’avion à effectuer des missions de bombardier d’eau ».
L’installation de ce kit roulier de type RORO [roll-on/roll-off] ne demande aucune modification de l’A400M. L’eau est stockée dans un réservoir chargé dans la soute de l’appareil et doté de « deux sorties distinctes auxquelles sont raccordées des conduites d’eau qui, lorsque le largage est déclenché, expulse l’eau par deux sections
d’environ un demi-mètre carré à l’extrémité de la rampe arrière », détaille Airbus.
Qui plus est, la transformation d’un A400M en bombardier d’eau est à la fois facile et rapide, ce qui permet d’intervenir dans les délais les plus brefs.
À titre de comparaison, un Canadair CL-415 peut larguer 6000 litres d’eau ou de produit retardant quand un Dash 8 en emporte 10’000… Soit deux fois moins qu’un A400M équipé du kit que vient de tester Airbus. Et c’est un élément à prendre en considération avant d’envisager l’achat – au niveau européen – d’avions supplémentaires pour la sécurité civile, comme l’a suggéré le président Macron lors de son déplacement en Gironde, le 20 juillet dernier.
À noter que la Marine nationale dispose également d’une capacité de lutte contre les feux de forêts, ses hélicoptères Dauphin N3+ pouvant être gréés en « bombardiers d’eau » grâce à un « Bambi Bucket », c’est à dire une nacelle souple contenant jusqu’à 700 litres d’eau. L’un de ces appareils a d’ailleurs récemment été sollicité pour éteindre un incendie de brousse qui s’était déclaré à Punaauia, en Polynésie française.
Photo : © AIRBUS SAU 2022 – Adrián Molinos – Mango
BBC
In pictures: First Scottish Tree Hugging Championships
The inaugural Scottish Tree Hugging Championships were held at the weekend.
Events in the competition at Ardtornish, on Lochaber's Morvern peninsula, included hugging as many trees in one minute and freestyle - the most inventive way of hugging a tree.
The winner was Alasdair Firth, who lives locally on a woodland croft.
An Darach Forest Therapy and Darach Social Croft held the event in association with Finland's annual World Tree Hugging Championships.
All images copyrighted.
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Le suicide industriel de l’Europe…
Tout le monde en est maintenant convaincu, sauf que c’est un peu tard : l’industrie manufacturière, c’est fondamental pour une économie, surtout à l’aune de la souveraineté. Mais pour fabriquer des choses, il faut essentiellement de l’énergie et des matières premières. L’Europe s’échine consciencieusement, et même opiniâtrement, à rendre l’une tellement coûteuse qu’elle en devient inaccessible et à s’interdire purement et simplement d’utiliser les autres.
Pour l’énergie, c’est déjà évident. Les consommateurs en sont victimes et le perçoivent, mais l’industrie est également concernée. Conjoncturellement, il y a bien sûr les coûts d’approvisionnement, touchés par la reprise post-Covid et la guerre en Ukraine. Mais structurellement, l’énergie chère est inévitable en Europe. Le gaz, l’essence et l’électricité sont tellement taxés directement qu’ils représentent une des premières sources financières de l’État. Il y a en outre des facteurs plus subtils de renchérissement : les dépenses du réseau électrique pour connecter et corriger les défauts des énergies intermittentes, les “marchés de capacité” imposés à ces énergies, car il faut bien produire même les nuits sans vent, les “certificats d’économie d’énergie”, tout cela payé in fine par les consommateurs et les industriels. En outre, la raréfaction volontaire des sources d’énergie (abandon du charbon, du nucléaire en Allemagne, l’interdiction d’exploration) pousse évidemment les prix à la hausse.
Emissions de CO2 : le « marché à polluer »
Mais il y a un sujet moins connu, et pourtant de première importance : le marché des quotas d’émission de CO2, qui est imposé aux grands industriels utilisateurs d’énergies fossiles, que ce soit les énergéticiens ou les producteurs de matières premières : ciment, acier, verre, chimie… Notons que, pour rendre la chose satanique, les écologistes appellent ça un “marché à polluer”, alors que le CO2 n’est en aucun cas un polluant ! Ce dispositif, d’une complexité extrême, fait jusqu’à présent l’objet d’allègements partiels pour les industries pour lesquelles, par nature, l’émission de CO2 est incontournable, car elle fait partie chimiquement du procédé. C’est le cas du ciment, de l’acier, de nombreux produits chimiques. De fait, les industriels de ces secteurs travaillent pour changer complètement les procédés, mais cela ne peut être qu’à long terme, à base d’une électricité qui sera de toute façon de plus en plus chère et avec des surcoûts importants.
À titre d’exemple, la tôle d’acier se vendait 400 euros la tonne (chiffre de 2019, dernier représentatif d’un marché équilibré). La production d’acier à partir de minerai de fer émet 2 tonnes de CO2 par tonne d’acier ; par le biais du marché des quotas de CO2, un prix du dioxyde de carbone de 100 euros par tonne (cible généralement admise comme étant nécessaire) augmente de 50 % le prix, c’est insurmontable pour les producteurs locaux. Cela n’a quand même pas échappé aux fonctionnaires européens et c’est pour cela qu’ils n’osaient pas imposer à plein leur système pour les matières premières industrielles, craignant que cela entraîne des délocalisations, appelées pudiquement “fuites de carbone”. Mais la volonté de l’Union européenne d’instaurer une taxe carbone aux frontières change la donne. Il est clair que cette taxe ne peut être appliquée qu’aux matières premières, car le calcul de l’empreinte carbone de produits finis se heurterait à des difficultés méthodologiques, pratiques et juridiques insurmontables. Même limitée aux matières premières, cette taxe posera des problèmes de droit international du commerce et ne verra peut-être jamais le jour. Mais les difficultés viendront aussi de l’harmonisation avec les règles internes de l’Union européenne : les contraintes financières exercées pour raison climatique contre l’industrie sont tellement disséminées dans l’ensemble des taxes et des surcoûts qu’il sera impossible de faire la balance entre un acier, un ciment ou un engrais importé ou produit localement. Or, la taxe aux frontières annule toute raison d’alléger le système des quotas pour les industries de base. Et même si on y arrivait, on se retrouverait avec une contrainte interne sur les matières premières et pas sur les produits finis. Mettre une taxe aux frontières pour protéger des matières premières locales trop chères, cela s’appelle du protectionnisme. L’histoire montre qu’inévitablement la perte de marchés et de valeur sur les produits finis sera bien supérieure au gain (ou à la non-perte) sur les matières premières. On risque donc d’arriver à une situation pire qu’actuellement en matière de désindustrialisation.
Substances chimiques : on légifère sur le danger et non sur le risque
Le deuxième sujet est encore moins connu du grand public. Il s’agit de la réglementation européenne sur les substances chimiques, dont l’acronyme en anglais est Reach (“enregistrement, évaluation et autorisation des substances chimiques” au regard de la santé et de l’environnement). Contrairement à une idée reçue, ce règlement concerne tout ce qui nous entoure et qui est considéré comme “non naturel”, pas seulement les “produits chimiques” dans leur définition commune, c’est-à-dire des molécules de synthèse pour pesticides ou matières plastiques. Le problème, c’est que la démarche de Reach implique de décrire le monde des objets avec des notions juridiques simplistes : la notion de “substance” (qu’on peut assimiler aux matières premières) et la notion d’“article” (interprétée comme produit fini). Et le flou des définitions permet toutes les interprétations. Là encore, compte tenu de la complexité que cela entraînerait, l’Europe a renoncé à appliquer les mesures les plus contraignantes aux produits finis, importés ou non. Or, dans son application, ce règlement prend un tour inquiétant : au lieu d’essayer de gérer les risques engendrés par nos fabrications et leur utilisation, il interdit de plus en plus l’introduction, la fabrication et l’utilisation de certaines substances en Europe. Autrement dit, on légifère sur le danger et non plus sur le risque. Or, le risque se gère, mais la seule façon de gérer le danger, c’est sa suppression pure et simple. Il y a déjà des conséquences importantes sur des pans entiers de l’industrie et même de l’agriculture. Une des plus touchées est l’industrie des traitements de surface, utilisant par nature des produits dangereux. Par exemple, il est plus facile d’importer un objet chromé que de le chromer en Europe. Mais en plus, in fine, le résultat est que l’objet est totalement fabriqué hors d’Europe, cela facilite la logistique. Et presque tous les objets que nous utilisons sont traités en surface.
En contraignant les matières premières et l’énergie tout en renonçant à l’étendre aux produits finis car c’est presque impossible, l’Europe adopte l’attitude de l’ivrogne qui a perdu ses clés sur le trottoir en sortant de sa beuverie en pleine nuit : il cherche seulement sous le réverbère, car il n’y a que là qu’il y a de la lumière. Dans les deux cas, pour appliquer des principes qui partent d’objectifs par ailleurs consensuels (climat et santé), devant les difficultés d’application, l’Europe vire au dogmatisme, et préfère pénaliser son industrie que de renoncer à ses démarches ou même simplement de les amender. Le processus est pervers car le péril avance imperceptiblement. C’est du grignotage. Et pour couronner le tout, le classement de certains investissements comme “non verts” par la “taxonomie” européenne influe sur les orientations des grands organismes financiers, et cela ne touche pas que l’énergie. Il est probable que, dans l’esprit de certaines de nos élites, la démarche est assumée. Pour elles, l’Europe est le centre intellectuel du monde, aux autres de garder les mains dans le cambouis. C’est peut-être cela, le néocolonialisme ?
* Michel Negynas est spécialiste des questions industrielles et environnementales. Dernier ouvrage paru : “Chroniques d’un monde écofantasmé”, en e-book sur toutes les librairies Internet, 4,99 €.
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La Slovaquie se dit prête à céder ses 11 MiG-29 à l’Ukraine… mais en y posant des conditions
par Laurent Lagneau · 26 juillet 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerDans le cadre des débats relatifs à sa version de la Loi d’autorisation de la Défense nationale [National Defense Authorization Act – NDAA] pour l’année 2023, la Chambre des représentants a adopté un amendement [.pdf] prévoyant une enveloppe de 100 millions de dollars destinée à la formation de pilotes de chasse ukrainiens au combat air-air à bord d’avions F-15, F-16 ou de toute autre plateforme américaine appropriée tant que l’invasion de l’Ukraine par la Russie se poursuit.
En outre, le texte parle d’entraîner ces pilotes ukrainiens à l’utilisation de missiles air-air de courte portée AIM-9X2 et AIM-9M « Sidewinder » ce qui, a étonné Pierre-Henri « Até » Chuet, l’ancien pilote de l’aéronavale française qui anime une chaîne dédiée à l’aviation sur Youtube. « Ça ne fait aucun sens. Pourquoi leur donner des F-15 ou des F-16 si c’est pour les faire se battre avec des missiles de courte portée. Face à de l’AA-12 [ou Vympel R-77, missile air-air russe de longue portée, ndlr], clairement, ils ne vont pas pouvoir se rapprocher si c’est pour tirer de l’AIM-9 », a-t-il dit.
Quoi qu’il en soit, le projet de NDAA doit encore être examiné par le Sénat… qui devrait maintenir cet amendement. Ou du moins l’objectif qu’il porte. En effet, plusieurs sénateurs, dont certains figurent parmi les plus influents, comme le républicain Lindsey Graham, ont récemment exhorté le Pentagone « à envisage d’inclure des avions de combat de quatrième génération et la formation en vol nécessaire dans les prochains programmes d’aide militaire » destinés à l’Ukraine.
Puis, la semaine passée, lors du forum annuel sur la sécurité d’Aspen, le secrétaire à l’US Air Force, Frank Kendall, a laissé entendre que les États-Unis pourraient fournir à l’Ukraine des avions d’attaque A-10 Warthog, en expliquant que ce genre d’appareil « n’est pas un système dont nous aurons besoin contre les types d’adversaires qui nous préoccupent le plus maintenant ».
Si cela avait pu avoir du sens durant les premières semaines de l’offensive russe, le don d’A-10 Warthog à la force aérienne ukrainienne ne semble plus pertinenent désormais. D’ailleurs, Kiev a repoussé cette éventualité. « Nous avons besoin d’avions de combat aux normes occidentales, […] rapides et polyvalents », a fait valoir Yuriy Sak, un conseiller du ministre ukrainien de la Défense, dans les colonnes d’Air Force Magazine.
Cela étant, dans un entretien donné à l’agence Reuters, et sans vouloir se prononcer sur l’amendement voté par la Chambre des représentants, le général Charles Q. Brown, chef d’état-major de l’US Air Force, a souligné les obstacles qu’il y aurait à surmonter pour former les pilotes ukrainiens à utiliser des avions de combat occidentaux… La transition depuis des « systèmes soviétiques » pouvant s’avérer un « peu plus difficile ». Et de suggérer qu’il serait sans doute plus pertinent que cette formation soit assurée par des pays de l’Otan ayant abandonné leurs avions hérités de leur passé communiste pour des appareils aux normes occidentales.
« La formation future des pilotes ukrainiens est une question complexe, qui doit tenir compte de l’évolution de la guerre et de la capacité de Kiev à retirer les pilotes du combat pour leur faire suivre une longue période d’instruction », a expliqué le général Brown. En tout cas, à un moment, la force aérienne ukrainienne devra abandonner ses MiG-29, Su-25 et autres Su-27 de conception soviétique et adopter les standards occidentaux. D’autant plus que la guerre risque de durer déboucher, sans doute, sur une situation analogue à celle que connaît la péninsule coréenne.
Mais en attendant, elle devra faire avec ce qu’on lui propose… Ainsi, le ministre slovaque de la Défense, Jaroslav Nad, a confirmé que Bratislava comptait discuter des modalités dans lesquelles les 11 MiG-29 « Fulcrum » de ses forces aériennes, qui ne voleront plus d’ici la fin août, seront cédés à l’Ukraine.
Pour rappel, la Slovaquie a déjà trouvé un accord avec la Pologne et la République tchèque pour assurer la surveillance et la protection de son espace aérien, dans l’attente de recevoir les 14 F-16 « Viper » qu’elle a commandés auprès des États-Unis.
Cela étant, le ministre slovaque a estimé la valeur de ces 11 MiG-29 à 35 millions de d’euros chacun. Et, par conséquent, leur transfert à l’Ukraine devra être compensé financièrement par les pays qui soutiennent Kiev.
« Nous sommes ouverts à la discussion concernant le transfert de ces MiG-29 vers l’Ukraine. Mais cela nécessitera certainement des négociations plus larges sur la prise en compte des aspects financiers. […] Donc, aucune décision n’a encore été prise », a expliqué M. Nad, lors d’une conférence de presse donnée le 25 juillet au côté de Ben Wallace, son homologue britannique.
La Slovaquie se dit prête à céder ses 11 MiG-29 à l’Ukraine… mais en y posant des conditions
par Laurent Lagneau · 26 juillet 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerDans le cadre des débats relatifs à sa version de la Loi d’autorisation de la Défense nationale [National Defense Authorization Act – NDAA] pour l’année 2023, la Chambre des représentants a adopté un amendement [.pdf] prévoyant une enveloppe de 100 millions de dollars destinée à la formation de pilotes de chasse ukrainiens au combat air-air à bord d’avions F-15, F-16 ou de toute autre plateforme américaine appropriée tant que l’invasion de l’Ukraine par la Russie se poursuit.
En outre, le texte parle d’entraîner ces pilotes ukrainiens à l’utilisation de missiles air-air de courte portée AIM-9X2 et AIM-9M « Sidewinder » ce qui, a étonné Pierre-Henri « Até » Chuet, l’ancien pilote de l’aéronavale française qui anime une chaîne dédiée à l’aviation sur Youtube. « Ça ne fait aucun sens. Pourquoi leur donner des F-15 ou des F-16 si c’est pour les faire se battre avec des missiles de courte portée. Face à de l’AA-12 [ou Vympel R-77, missile air-air russe de longue portée, ndlr], clairement, ils ne vont pas pouvoir se rapprocher si c’est pour tirer de l’AIM-9 », a-t-il dit.
Quoi qu’il en soit, le projet de NDAA doit encore être examiné par le Sénat… qui devrait maintenir cet amendement. Ou du moins l’objectif qu’il porte. En effet, plusieurs sénateurs, dont certains figurent parmi les plus influents, comme le républicain Lindsey Graham, ont récemment exhorté le Pentagone « à envisage d’inclure des avions de combat de quatrième génération et la formation en vol nécessaire dans les prochains programmes d’aide militaire » destinés à l’Ukraine.
Puis, la semaine passée, lors du forum annuel sur la sécurité d’Aspen, le secrétaire à l’US Air Force, Frank Kendall, a laissé entendre que les États-Unis pourraient fournir à l’Ukraine des avions d’attaque A-10 Warthog, en expliquant que ce genre d’appareil « n’est pas un système dont nous aurons besoin contre les types d’adversaires qui nous préoccupent le plus maintenant ».
Si cela avait pu avoir du sens durant les premières semaines de l’offensive russe, le don d’A-10 Warthog à la force aérienne ukrainienne ne semble plus pertinenent désormais. D’ailleurs, Kiev a repoussé cette éventualité. « Nous avons besoin d’avions de combat aux normes occidentales, […] rapides et polyvalents », a fait valoir Yuriy Sak, un conseiller du ministre ukrainien de la Défense, dans les colonnes d’Air Force Magazine.
Cela étant, dans un entretien donné à l’agence Reuters, et sans vouloir se prononcer sur l’amendement voté par la Chambre des représentants, le général Charles Q. Brown, chef d’état-major de l’US Air Force, a souligné les obstacles qu’il y aurait à surmonter pour former les pilotes ukrainiens à utiliser des avions de combat occidentaux… La transition depuis des « systèmes soviétiques » pouvant s’avérer un « peu plus difficile ». Et de suggérer qu’il serait sans doute plus pertinent que cette formation soit assurée par des pays de l’Otan ayant abandonné leurs avions hérités de leur passé communiste pour des appareils aux normes occidentales.
« La formation future des pilotes ukrainiens est une question complexe, qui doit tenir compte de l’évolution de la guerre et de la capacité de Kiev à retirer les pilotes du combat pour leur faire suivre une longue période d’instruction », a expliqué le général Brown. En tout cas, à un moment, la force aérienne ukrainienne devra abandonner ses MiG-29, Su-25 et autres Su-27 de conception soviétique et adopter les standards occidentaux. D’autant plus que la guerre risque de durer déboucher, sans doute, sur une situation analogue à celle que connaît la péninsule coréenne.
Mais en attendant, elle devra faire avec ce qu’on lui propose… Ainsi, le ministre slovaque de la Défense, Jaroslav Nad, a confirmé que Bratislava comptait discuter des modalités dans lesquelles les 11 MiG-29 « Fulcrum » de ses forces aériennes, qui ne voleront plus d’ici la fin août, seront cédés à l’Ukraine.
Pour rappel, la Slovaquie a déjà trouvé un accord avec la Pologne et la République tchèque pour assurer la surveillance et la protection de son espace aérien, dans l’attente de recevoir les 14 F-16 « Viper » qu’elle a commandés auprès des États-Unis.
Cela étant, le ministre slovaque a estimé la valeur de ces 11 MiG-29 à 35 millions de d’euros chacun. Et, par conséquent, leur transfert à l’Ukraine devra être compensé financièrement par les pays qui soutiennent Kiev.
« Nous sommes ouverts à la discussion concernant le transfert de ces MiG-29 vers l’Ukraine. Mais cela nécessitera certainement des négociations plus larges sur la prise en compte des aspects financiers. […] Donc, aucune décision n’a encore été prise », a expliqué M. Nad, lors d’une conférence de presse donnée le 25 juillet au côté de Ben Wallace, son homologue britannique.
PartagezTweetezPartagezEnregistrerDans le cadre des débats relatifs à sa version de la Loi d’autorisation de la Défense nationale [National Defense Authorization Act – NDAA] pour l’année 2023, la Chambre des représentants a adopté un amendement [.pdf] prévoyant une enveloppe de 100 millions de dollars destinée à la formation de pilotes de chasse ukrainiens au combat air-air à bord d’avions F-15, F-16 ou de toute autre plateforme américaine appropriée tant que l’invasion de l’Ukraine par la Russie se poursuit.
En outre, le texte parle d’entraîner ces pilotes ukrainiens à l’utilisation de missiles air-air de courte portée AIM-9X2 et AIM-9M « Sidewinder » ce qui, a étonné Pierre-Henri « Até » Chuet, l’ancien pilote de l’aéronavale française qui anime une chaîne dédiée à l’aviation sur Youtube. « Ça ne fait aucun sens. Pourquoi leur donner des F-15 ou des F-16 si c’est pour les faire se battre avec des missiles de courte portée. Face à de l’AA-12 [ou Vympel R-77, missile air-air russe de longue portée, ndlr], clairement, ils ne vont pas pouvoir se rapprocher si c’est pour tirer de l’AIM-9 », a-t-il dit.
Quoi qu’il en soit, le projet de NDAA doit encore être examiné par le Sénat… qui devrait maintenir cet amendement. Ou du moins l’objectif qu’il porte. En effet, plusieurs sénateurs, dont certains figurent parmi les plus influents, comme le républicain Lindsey Graham, ont récemment exhorté le Pentagone « à envisage d’inclure des avions de combat de quatrième génération et la formation en vol nécessaire dans les prochains programmes d’aide militaire » destinés à l’Ukraine.
Puis, la semaine passée, lors du forum annuel sur la sécurité d’Aspen, le secrétaire à l’US Air Force, Frank Kendall, a laissé entendre que les États-Unis pourraient fournir à l’Ukraine des avions d’attaque A-10 Warthog, en expliquant que ce genre d’appareil « n’est pas un système dont nous aurons besoin contre les types d’adversaires qui nous préoccupent le plus maintenant ».
Si cela avait pu avoir du sens durant les premières semaines de l’offensive russe, le don d’A-10 Warthog à la force aérienne ukrainienne ne semble plus pertinenent désormais. D’ailleurs, Kiev a repoussé cette éventualité. « Nous avons besoin d’avions de combat aux normes occidentales, […] rapides et polyvalents », a fait valoir Yuriy Sak, un conseiller du ministre ukrainien de la Défense, dans les colonnes d’Air Force Magazine.
Cela étant, dans un entretien donné à l’agence Reuters, et sans vouloir se prononcer sur l’amendement voté par la Chambre des représentants, le général Charles Q. Brown, chef d’état-major de l’US Air Force, a souligné les obstacles qu’il y aurait à surmonter pour former les pilotes ukrainiens à utiliser des avions de combat occidentaux… La transition depuis des « systèmes soviétiques » pouvant s’avérer un « peu plus difficile ». Et de suggérer qu’il serait sans doute plus pertinent que cette formation soit assurée par des pays de l’Otan ayant abandonné leurs avions hérités de leur passé communiste pour des appareils aux normes occidentales.
« La formation future des pilotes ukrainiens est une question complexe, qui doit tenir compte de l’évolution de la guerre et de la capacité de Kiev à retirer les pilotes du combat pour leur faire suivre une longue période d’instruction », a expliqué le général Brown. En tout cas, à un moment, la force aérienne ukrainienne devra abandonner ses MiG-29, Su-25 et autres Su-27 de conception soviétique et adopter les standards occidentaux. D’autant plus que la guerre risque de durer déboucher, sans doute, sur une situation analogue à celle que connaît la péninsule coréenne.
Mais en attendant, elle devra faire avec ce qu’on lui propose… Ainsi, le ministre slovaque de la Défense, Jaroslav Nad, a confirmé que Bratislava comptait discuter des modalités dans lesquelles les 11 MiG-29 « Fulcrum » de ses forces aériennes, qui ne voleront plus d’ici la fin août, seront cédés à l’Ukraine.
Pour rappel, la Slovaquie a déjà trouvé un accord avec la Pologne et la République tchèque pour assurer la surveillance et la protection de son espace aérien, dans l’attente de recevoir les 14 F-16 « Viper » qu’elle a commandés auprès des États-Unis.
Cela étant, le ministre slovaque a estimé la valeur de ces 11 MiG-29 à 35 millions de d’euros chacun. Et, par conséquent, leur transfert à l’Ukraine devra être compensé financièrement par les pays qui soutiennent Kiev.
« Nous sommes ouverts à la discussion concernant le transfert de ces MiG-29 vers l’Ukraine. Mais cela nécessitera certainement des négociations plus larges sur la prise en compte des aspects financiers. […] Donc, aucune décision n’a encore été prise », a expliqué M. Nad, lors d’une conférence de presse donnée le 25 juillet au côté de Ben Wallace, son homologue britannique.
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pdfEn outre, le texte parle d’entraîner ces pilotes ukrainiens à l’utilisation de missiles air-air de courte portée AIM-9X2 et AIM-9M « Sidewinder » ce qui, a étonné Pierre-Henri « Até » Chuet, l’ancien pilote de l’aéronavale française qui anime une chaîne dédiée à l’aviation sur Youtube. « Ça ne fait aucun sens. Pourquoi leur donner des F-15 ou des F-16 si c’est pour les faire se battre avec des missiles de courte portée. Face à de l’AA-12 [ou Vympel R-77, missile air-air russe de longue portée, ndlr], clairement, ils ne vont pas pouvoir se rapprocher si c’est pour tirer de l’AIM-9 », a-t-il dit.
Quoi qu’il en soit, le projet de NDAA doit encore être examiné par le Sénat… qui devrait maintenir cet amendement. Ou du moins l’objectif qu’il porte. En effet, plusieurs sénateurs, dont certains figurent parmi les plus influents, comme le républicain Lindsey Graham, ont récemment exhorté le Pentagone « à envisage d’inclure des avions de combat de quatrième génération et la formation en vol nécessaire dans les prochains programmes d’aide militaire » destinés à l’Ukraine.
ont récemment exhortéPuis, la semaine passée, lors du forum annuel sur la sécurité d’Aspen, le secrétaire à l’US Air Force, Frank Kendall, a laissé entendre que les États-Unis pourraient fournir à l’Ukraine des avions d’attaque A-10 Warthog, en expliquant que ce genre d’appareil « n’est pas un système dont nous aurons besoin contre les types d’adversaires qui nous préoccupent le plus maintenant ».
a laissé entendreSi cela avait pu avoir du sens durant les premières semaines de l’offensive russe, le don d’A-10 Warthog à la force aérienne ukrainienne ne semble plus pertinenent désormais. D’ailleurs, Kiev a repoussé cette éventualité. « Nous avons besoin d’avions de combat aux normes occidentales, […] rapides et polyvalents », a fait valoir Yuriy Sak, un conseiller du ministre ukrainien de la Défense, dans les colonnes d’Air Force Magazine.
a fait valoirCela étant, dans un entretien donné à l’agence Reuters, et sans vouloir se prononcer sur l’amendement voté par la Chambre des représentants, le général Charles Q. Brown, chef d’état-major de l’US Air Force, a souligné les obstacles qu’il y aurait à surmonter pour former les pilotes ukrainiens à utiliser des avions de combat occidentaux… La transition depuis des « systèmes soviétiques » pouvant s’avérer un « peu plus difficile ». Et de suggérer qu’il serait sans doute plus pertinent que cette formation soit assurée par des pays de l’Otan ayant abandonné leurs avions hérités de leur passé communiste pour des appareils aux normes occidentales.
« La formation future des pilotes ukrainiens est une question complexe, qui doit tenir compte de l’évolution de la guerre et de la capacité de Kiev à retirer les pilotes du combat pour leur faire suivre une longue période d’instruction », a expliqué le général Brown. En tout cas, à un moment, la force aérienne ukrainienne devra abandonner ses MiG-29, Su-25 et autres Su-27 de conception soviétique et adopter les standards occidentaux. D’autant plus que la guerre risque de durer déboucher, sans doute, sur une situation analogue à celle que connaît la péninsule coréenne.
Mais en attendant, elle devra faire avec ce qu’on lui propose… Ainsi, le ministre slovaque de la Défense, Jaroslav Nad, a confirmé que Bratislava comptait discuter des modalités dans lesquelles les 11 MiG-29 « Fulcrum » de ses forces aériennes, qui ne voleront plus d’ici la fin août, seront cédés à l’Ukraine.
Pour rappel, la Slovaquie a déjà trouvé un accord avec la Pologne et la République tchèque pour assurer la surveillance et la protection de son espace aérien, dans l’attente de recevoir les 14 F-16 « Viper » qu’elle a commandés auprès des États-Unis.
Cela étant, le ministre slovaque a estimé la valeur de ces 11 MiG-29 à 35 millions de d’euros chacun. Et, par conséquent, leur transfert à l’Ukraine devra être compensé financièrement par les pays qui soutiennent Kiev.
« Nous sommes ouverts à la discussion concernant le transfert de ces MiG-29 vers l’Ukraine. Mais cela nécessitera certainement des négociations plus larges sur la prise en compte des aspects financiers. […] Donc, aucune décision n’a encore été prise », a expliqué M. Nad, lors d’une conférence de presse donnée le 25 juillet au côté de Ben Wallace, son homologue britannique.
BBC
In pictures: From Tenerife to Greece, wildfires rage in Europe
By Elsa MaishmanBBC News
In a week that saw a heatwave sweep through Europe, many countries are still battling to contain wildfires.
Thousands of acres have been burned, and across the continent people have been forced to flee their homes as the flames approach.
Here are some of the most dramatic pictures.
Spain
Fires began burning in Tenerife, in the Canary Islands, on Thursday. The fires have affected several towns, and changes in the wind have complicated work to extinguish them. Some residents in Tenerife have been evacuated, bringing their animals with them.
"It is very shocking because you are at home and you don't expect something like this to happen," one woman said. "To have to rush out, pack your suitcase in two minutes, with the children and the animals, it is very hard."
Slovenia
Forest fires picked up strongly on Thursday and Friday in the west of the country, near the border with Italy. Several villages in the Kras region were evacuated, as thousands of firefighters battled the flames and foresters cleared trees in a bid to reduce spread.
Greece
Tourists and locals have been evacuated from a popular tourist area on the island of Lesbos, as a fire which started in mountain forests spread, destroying homes in the beachside resort. Some elderly residents could only pack a few plastic bags with belongings before leaving on a bus.
France
Two huge blazes in the south-western region of Gironde have now been contained after round-the-clock efforts from emergency services. They have left thousands of acres of damage in their wake.
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Major incident declared in London as fires burn
In pictures: Western Europe swelters in heatwave
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La guerre sur nos plateaux TV
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Les débats restent trop souvent biaisés, la pression insidieuse. Depuis le 24 février, on reprend sans recul ce qu’assurent les Ukrainiens. Ne jamais douter de ce qu’ils disent. On relativise au contraire ce qui vient des Russes. On remet systématiquement en question ce qu’ils affirment. Le cadre de la réflexion est implicite : Volodymyr Zelensky fait de la communication, Vladimir Poutine de la propagande. L’un est habile, l’autre est brutal. Toutes les infos passent à la même moulinette du conformisme ambiant. Les Ukrainiens bombardent Donetsk ou telle autre ville séparatiste ? “Une rumeur, on va vérifier… ” Puis on passe à autre chose. Les huit ans de bombardements ukrainiens contre le Donbass prorusse (14 000 victimes depuis 2014) ? “Oui, c’est ce que disent les Russes. ” Les reportages documentés de la journaliste Anne-Laure Bonnel, curieuse, franche, courageuse ? “La propagande du Kremlin, rien de plus. ”
Fin mars, le courant dominant assure que l’armée russe recule sous les coups ukrainiens. La conclusion paraît évidente : la Russie est en train de perdre la guerre. Expliquer qu’il peut aussi s’agir d’un repli opératif vers une autre partie du front ? Inaudible. En avril-mai, la contre-offensive ukrainienne n’est plus aussi victorieuse que prévu, les Russes gagnent même du terrain. Qu’importe ! Un mois, c’est une éternité. La boucle médiatique ne s’arrête jamais, l’info chasse l’info. En juin, qui se souvient encore de ce que disaient les experts en avril ? Les Russes bombardent Marioupol ? Donc, ils rasent la ville. Rappeler que le matraquage vise surtout l’immense complexe industriel périphérique Azovstal ? Inaudible, encore. Des crimes de guerre russes ? Oui, ils sont avérés. Des crimes de guerre ukrainiens ? “On manque d’infos… Ils sont agressés. ” Une maternité ou une école ravagées par les bombes ? L’horreur, bien sûr. Les Ukrainiens n’y auraient-ils pas placé des armes, des positions de tir ? Possible. Sur place, on sent un certain flou. L’envoyé spécial lui-même s’interroge. En studio, au contraire, pas de doute. Les experts du plateau balaient les réserves du terrain. La visite de Macron à Kiev, le 16 juin, est-elle un moment historique ? Plutôt discutable, tout est surjoué. Sur le moment pourtant, la plupart des analystes opinent : “Oui, c’est un moment historique. ” Un postulat en phase avec le narratif de l’Élysée, qui fixe le cadre du débat. Les questions tendent à enfermer les débatteurs dans le mantra du jour.
Sur des plateaux saturés de moraline à deux kopecks, la nuance et l’explication passent mal
Dans le bain permanent d’émotion et d’indignation que sont devenus la plupart des débats – d’emblée pro-Zelensky et anti-Poutine -, un plateau TV ressemble à une ligne de front, les balles en moins. Déroger à l’unanimisme idéologique ambiant, c’est se plaquer une cible dans le dos. Dans cette ambiance, expliquer l’agression russe, c’est la justifier. Nuancer, c’est faire le jeu de l’agresseur. Éclairer la complexité du terrain, c’est risquer d’être complice de crimes de guerre. Sur des plateaux saturés de moraline à deux kopecks, la nuance et l’explication passent mal.
Nos chaînes battent le rappel de tous les spécialistes, célèbres ou obscurs. Les invités viennent des rédactions, des administrations, des grandes écoles, des think tanks, des instituts de recherche. Hier, au temps du Covid, on ne comptait plus les experts en pandémies, vaccins, doses, urgences, masques, sérologie, etc. L’actualité passe, le public se lasse. La guerre a remplacé la pandémie. On voit maintenant sur les plateaux tout ce que l’Université, la diplomatie et le monde militaro-industriel comptent de spécialistes du Kremlin ou de l’âme slave, des canons de 155 et des drones, du tchernoziom et de la raspoutitsa, des mers Noire et d’Azov, du blé et des blindés, sans compter tous les fins observateurs de ce grand malade qu’est Vladimir Poutine. Sur certains plateaux, on le sait avec certitude atteint d’un cancer – la thyroïde (“le cou enflé”), le pancréas ou la prostate (“le ventre ballonné”) -, ou de la maladie de Parkinson (“il s’accroche à son bureau”). Avec, en prime, de sévères troubles neuro-cognitifs. Et tout s’éclaire : “Poutine vit dans un monde parallèle… ” Quant aux Russes, ils sont “lobotomisés”.
Il faut de tout pour faire de bons plateaux, les rééditer chaque jour, plusieurs fois par jour. Les militantes ukrainiennes, “de simples citoyennes”, crèvent l’écran. Leur blondeur et leur charmant accent slave assurent à ces pasionarias une présence quotidienne, malgré d’incroyables excès de langage et un mépris affiché pour tout ce qui n’est pas explicitement pro-ukrainien. Débattre face à des gens arborant les couleurs jaune et bleu de l’Ukraine, comme d’autres épinglent le ruban rouge du Sidaction, par solidarité, c’est avancer dans un champ de mines. Gare à ceux qui ne s’affichent pas “solidaires” ! Les intellectuels genre Nouvel Obs , biberonnés au Monde , à Libé et à Télérama, occupés à remplir le goulag des mal-pensants, ont toujours leur rond de serviette, comme l’inévitable intellectuel en chemise blanche et crinière laquée, spécialiste de l’autopromotion, l’éditorialiste politique du genre “réponse-à-tout”, l’opposant russe de service ou le transfuge du KGB, les experts qui ne sont que des communicants du camp atlantique, les influenceurs patentés, le psychanalyste qui lit dans le cerveau du “maître du Kremlin”, le soviétologue vintage qui veut expliquer Poutine par Staline, le général tiré de sa retraite. Les chaînes “consomment” beaucoup de ces étoilés, plutôt flattés d’être rappelés sur le front. La plupart apportent le sens du réel, la lucidité.
Oui, malgré les critiques, ces chaînes d’info sont absolument utiles
Je participe – un peu – au grand show des chaînes d’info. Surtout sur LCI et BFM, en pointe sur le traitement de cette actualité. Avec de bonnes audiences, ces chaînes tirent clairement leur épingle du jeu. Évidemment, le courant dominant y ronronne, mais il est possible de marquer ses désaccords. Bien sûr, certaines analyses décoiffent certains “experts”. Quelques camarades de plateau grondent. Mais il est possible de s’exprimer, en toute liberté. C’est tout à l’honneur des responsables et des animateurs.
Oui, malgré les critiques, ces chaînes d’info sont absolument utiles. Elles abordent des sujets (militaires ou géopolitiques) que les autres médias ne traitent pas, faute de temps ou de place. Elles présentent des reportages plus complets qu’ailleurs. Elles enrichissent la réflexion, permettent des explications et des perspectives indispensables. On y trouve des journalistes-animateurs qui travaillent vraiment leurs sujets. Leurs questions parfois naïves et souvent affûtées sont celles que se pose le grand public. Elles poussent les spécialistes dans leurs retranchements, jusqu’à bousculer aussi certaines certitudes. C’est tant mieux.
Allez… J’y retourne.
* Frédéric Pons est grand reporter, enseignant, auteur de “Poutine”, Calmann-Lévy et Mon poche.
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Le Service de santé des Armées bénéficiera d’un « investissement majeur » dans la prochaine LPM
par Laurent Lagneau · 26 juillet 2022
PartagezTweetezPartagezEnregistrerAvec la suspension du Service national, les réformes menées dans le cadre de la Révision générale des politiques publiques [RGPP] en 2008 et le plan SSA 2020, qui prévoyait initialement la suppression de 2’000 postes [sur 16’000] et la différenciation de ses huit hôpitaux d’instruction des armées [HIA], le Service de santé des armées [SSA] ne représente plus aujourd’hui que 1% de l’offre de soins en France. Ce qui ne l’a pas empêché de prendre sa part – à la hauteur de ses moyens – à la gestion de la pandémie de covid-19, en concentrant son action sur les collectivités et territoires d’outre-Mer.
Cela étant, l’activité opérationnelle intense de ces dernières années [Afghanistan, Mali, Centrafrique, etc] et la hausse significative des effectifs de la Force opérationnelle terrestre [FOT] de l’armée de Terre décidée en 2015 ont mis le SSA en surchauffe, avec des médecins et des infirmiers sur-sollicités par les opérations extérieures [OPEX]. Cette situation a été décrite à maintes reprises dans des rapports parlementaires… Et elle a même inquiété le Haut Comité d’évaluation de la condition militaire [HCECM] pour qui elle ne pourrait pas durer indéfiniment.
« L’intensité de l’engagement du SSA en opérations extérieures et les limites que le service rencontre en termes de ressources humaines l’ont conduit à diminuer son soutien à des activités en métropole », avait-il résumé en 2019, allant jusqu’à évoquer une « dégradation de l’accès aux soins des militaires et de leurs familles ».
De l’avis de beaucoup, le plan SSA 2020 était allé trop loin… Aussi, en octobre 2020, et après avoir décidé de mettre un terme à la déflation de ses effectifs en 2017, Florence Parly, alors ministre des Armées, dévoila une nouvelle feuille de route pour le service, avec l’objectif « d’aligner ses moyens et son organisation de façon cohérente avec le modèle d’armée 2030 ». Et d’insister : « Le SSA est un peu l’asssurance-vie de nos armées et il est la clé de voûte d’un modèle d’armée complet ».
D’où le nouveau plan stratégique SSA 2030, lequel vise à réaffirmer l’identité et la militarité du SSA, à redéfinir ses relations avec la santé publique, à investir de manière ciblée dans des domaines clés [recherche biomédicale, transformation numérique, approvisionnement en médicaments, etc], à renforcer son attractivité et la fidélisation de ses personnels ainsi qu’à redéfinir son organisation interne.
Et cela en vue de garantir « au militaire, une offre de santé singulière au métier des armes et portée vers l’excellence, aux forces armées, l’accomplissement de la mission, aux autorités, sa propre résilience et sa participation à la résilience de la Nation et à la communauté de défense, un accès renforcé à son offre de soins ».
Lors de son audition par la commission sénatoriale des Affaires étrangères et de la Défense, la semaine passée, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a rendu un hommage appuyé au SSA… avant d’assurer qu’il disposerait de nouveaux moyens à la faveur de la prochaine Loi de programmation militaire [LPM] en cours de préparation.
« Il faut un investissement majeur dans le Service de santé des armées. En tant qu’ancien ministre des outre-mer, j’ai une dette envers ce service, sans lequel une part importante de nos capacités sanitaires dans ces territoires se serait effondrée – y compris en Polynésie française et en Nouvelle-Calédonie, où la compétence sanitaire a été transférée aux collectivités sui generis. Cela pose aussi la question des relations entre le Service de santé des armées et la médecine de ville ou l’hôpital public civil », a déclaré M. Lecornu.
Évidemment, la supension de la conscription a contraint le SSA à se recentrer… et à réduire la voilure, faute de pouvoir s’appuyer sur des appelés qui, ayant terminé leurs études de médecine, exerçaient en unité avec le galon d’aspirant, avant d’être éventuellement versés dans la réserve.
« À l’époque du service militaire, un interne pouvait se voir accorder les galons de médecin capitaine, médecin commandant, voire, pour les spécialistes, médecin lieutenant-colonel, et s’engageait, pour le reste de sa vie, à servir dans la réserve. La suspension du service national a professionnalisé le Service de santé des armées, mais elle l’a aussi recentré sur certaines missions », a ainsi expliqué M. Lecornu [sur ce point, le ministre s’est sans doute laisser emporter par son propos : les médecins ayant effectué leur service militaire avec les galons de capitaine ou de commandant ont dû être très rares…].
En tout cas, en 1996, le SSA comptait 4’500 appelés, dont 835 médecins, qui représentaient alors 25% des effectifs médicaux, et 443 conscrits ayant une formation paramédicale [soit 15% des infirmiers, 25 % des laborantins, 51 % des kinésithérapeutes et la totalité des orthoptistes].
Quoi qu’il en soit, M. Lecornu a fait le constat que « beaucoup d’unités [du SSA] sont fatiguées, après avoir été très sollicitées par les opérations et la crise covid ». Aussi, a-t-il fait valoir, « nous ne pourrons continuer indéfiniment ainsi » et « nulle armée ne peut se projeter sans l’assurance que le sanitaire suivra, nulle famille ne laissera partir un soldat sans assurance que nous donnerons tout pour accompagner blessés et malades ».
En outre, le ministre a souligné la nécessité de mettre des « moyens supplémentaires dans certaines spécialités », comme celle ayant trait aux « blessures psychiques sont tout aussi violentes que certaines blessures physiques ».
Aussi, « j’ai demandé au médecin général des armées qui dirige le Service de santé des armées [le MGA Rouanet de Berchoux, ndlr] de nous faire des propositions. Nous avons une stratégie à l’horizon 2030, mais le covid doit nous inciter à accélérer les choses. Il faut resserrer le calendrier sur certains aspects, et le détendre sur d’autres », a indiqué M. Lecornu.
En attendant, un rapport du Sénat, publié lors des discussions portant sur le projet de loi de finances initiale pour 2022, avait estimé que le SSA était encore « fragile face à l’objectif de haute intensité », la remontée en puissance de la « médecine des forces », amorcée deux ans plus tôt, étant jugée « trop lente », avec plusieurs spécialités essentielles sous forte tension.
Le Service de santé des Armées bénéficiera d’un « investissement majeur » dans la prochaine LPM
par Laurent Lagneau · 26 juillet 2022
Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrerAvec la suspension du Service national, les réformes menées dans le cadre de la Révision générale des politiques publiques [RGPP] en 2008 et le plan SSA 2020, qui prévoyait initialement la suppression de 2’000 postes [sur 16’000] et la différenciation de ses huit hôpitaux d’instruction des armées [HIA], le Service de santé des armées [SSA] ne représente plus aujourd’hui que 1% de l’offre de soins en France. Ce qui ne l’a pas empêché de prendre sa part – à la hauteur de ses moyens – à la gestion de la pandémie de covid-19, en concentrant son action sur les collectivités et territoires d’outre-Mer.
Cela étant, l’activité opérationnelle intense de ces dernières années [Afghanistan, Mali, Centrafrique, etc] et la hausse significative des effectifs de la Force opérationnelle terrestre [FOT] de l’armée de Terre décidée en 2015 ont mis le SSA en surchauffe, avec des médecins et des infirmiers sur-sollicités par les opérations extérieures [OPEX]. Cette situation a été décrite à maintes reprises dans des rapports parlementaires… Et elle a même inquiété le Haut Comité d’évaluation de la condition militaire [HCECM] pour qui elle ne pourrait pas durer indéfiniment.
« L’intensité de l’engagement du SSA en opérations extérieures et les limites que le service rencontre en termes de ressources humaines l’ont conduit à diminuer son soutien à des activités en métropole », avait-il résumé en 2019, allant jusqu’à évoquer une « dégradation de l’accès aux soins des militaires et de leurs familles ».
De l’avis de beaucoup, le plan SSA 2020 était allé trop loin… Aussi, en octobre 2020, et après avoir décidé de mettre un terme à la déflation de ses effectifs en 2017, Florence Parly, alors ministre des Armées, dévoila une nouvelle feuille de route pour le service, avec l’objectif « d’aligner ses moyens et son organisation de façon cohérente avec le modèle d’armée 2030 ». Et d’insister : « Le SSA est un peu l’asssurance-vie de nos armées et il est la clé de voûte d’un modèle d’armée complet ».
D’où le nouveau plan stratégique SSA 2030, lequel vise à réaffirmer l’identité et la militarité du SSA, à redéfinir ses relations avec la santé publique, à investir de manière ciblée dans des domaines clés [recherche biomédicale, transformation numérique, approvisionnement en médicaments, etc], à renforcer son attractivité et la fidélisation de ses personnels ainsi qu’à redéfinir son organisation interne.
Et cela en vue de garantir « au militaire, une offre de santé singulière au métier des armes et portée vers l’excellence, aux forces armées, l’accomplissement de la mission, aux autorités, sa propre résilience et sa participation à la résilience de la Nation et à la communauté de défense, un accès renforcé à son offre de soins ».
Lors de son audition par la commission sénatoriale des Affaires étrangères et de la Défense, la semaine passée, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a rendu un hommage appuyé au SSA… avant d’assurer qu’il disposerait de nouveaux moyens à la faveur de la prochaine Loi de programmation militaire [LPM] en cours de préparation.
« Il faut un investissement majeur dans le Service de santé des armées. En tant qu’ancien ministre des outre-mer, j’ai une dette envers ce service, sans lequel une part importante de nos capacités sanitaires dans ces territoires se serait effondrée – y compris en Polynésie française et en Nouvelle-Calédonie, où la compétence sanitaire a été transférée aux collectivités sui generis. Cela pose aussi la question des relations entre le Service de santé des armées et la médecine de ville ou l’hôpital public civil », a déclaré M. Lecornu.
Évidemment, la supension de la conscription a contraint le SSA à se recentrer… et à réduire la voilure, faute de pouvoir s’appuyer sur des appelés qui, ayant terminé leurs études de médecine, exerçaient en unité avec le galon d’aspirant, avant d’être éventuellement versés dans la réserve.
« À l’époque du service militaire, un interne pouvait se voir accorder les galons de médecin capitaine, médecin commandant, voire, pour les spécialistes, médecin lieutenant-colonel, et s’engageait, pour le reste de sa vie, à servir dans la réserve. La suspension du service national a professionnalisé le Service de santé des armées, mais elle l’a aussi recentré sur certaines missions », a ainsi expliqué M. Lecornu [sur ce point, le ministre s’est sans doute laisser emporter par son propos : les médecins ayant effectué leur service militaire avec les galons de capitaine ou de commandant ont dû être très rares…].
En tout cas, en 1996, le SSA comptait 4’500 appelés, dont 835 médecins, qui représentaient alors 25% des effectifs médicaux, et 443 conscrits ayant une formation paramédicale [soit 15% des infirmiers, 25 % des laborantins, 51 % des kinésithérapeutes et la totalité des orthoptistes].
Quoi qu’il en soit, M. Lecornu a fait le constat que « beaucoup d’unités [du SSA] sont fatiguées, après avoir été très sollicitées par les opérations et la crise covid ». Aussi, a-t-il fait valoir, « nous ne pourrons continuer indéfiniment ainsi » et « nulle armée ne peut se projeter sans l’assurance que le sanitaire suivra, nulle famille ne laissera partir un soldat sans assurance que nous donnerons tout pour accompagner blessés et malades ».
En outre, le ministre a souligné la nécessité de mettre des « moyens supplémentaires dans certaines spécialités », comme celle ayant trait aux « blessures psychiques sont tout aussi violentes que certaines blessures physiques ».
Aussi, « j’ai demandé au médecin général des armées qui dirige le Service de santé des armées [le MGA Rouanet de Berchoux, ndlr] de nous faire des propositions. Nous avons une stratégie à l’horizon 2030, mais le covid doit nous inciter à accélérer les choses. Il faut resserrer le calendrier sur certains aspects, et le détendre sur d’autres », a indiqué M. Lecornu.
En attendant, un rapport du Sénat, publié lors des discussions portant sur le projet de loi de finances initiale pour 2022, avait estimé que le SSA était encore « fragile face à l’objectif de haute intensité », la remontée en puissance de la « médecine des forces », amorcée deux ans plus tôt, étant jugée « trop lente », avec plusieurs spécialités essentielles sous forte tension.
PartagezTweetezPartagezEnregistrerAvec la suspension du Service national, les réformes menées dans le cadre de la Révision générale des politiques publiques [RGPP] en 2008 et le plan SSA 2020, qui prévoyait initialement la suppression de 2’000 postes [sur 16’000] et la différenciation de ses huit hôpitaux d’instruction des armées [HIA], le Service de santé des armées [SSA] ne représente plus aujourd’hui que 1% de l’offre de soins en France. Ce qui ne l’a pas empêché de prendre sa part – à la hauteur de ses moyens – à la gestion de la pandémie de covid-19, en concentrant son action sur les collectivités et territoires d’outre-Mer.
Cela étant, l’activité opérationnelle intense de ces dernières années [Afghanistan, Mali, Centrafrique, etc] et la hausse significative des effectifs de la Force opérationnelle terrestre [FOT] de l’armée de Terre décidée en 2015 ont mis le SSA en surchauffe, avec des médecins et des infirmiers sur-sollicités par les opérations extérieures [OPEX]. Cette situation a été décrite à maintes reprises dans des rapports parlementaires… Et elle a même inquiété le Haut Comité d’évaluation de la condition militaire [HCECM] pour qui elle ne pourrait pas durer indéfiniment.
« L’intensité de l’engagement du SSA en opérations extérieures et les limites que le service rencontre en termes de ressources humaines l’ont conduit à diminuer son soutien à des activités en métropole », avait-il résumé en 2019, allant jusqu’à évoquer une « dégradation de l’accès aux soins des militaires et de leurs familles ».
De l’avis de beaucoup, le plan SSA 2020 était allé trop loin… Aussi, en octobre 2020, et après avoir décidé de mettre un terme à la déflation de ses effectifs en 2017, Florence Parly, alors ministre des Armées, dévoila une nouvelle feuille de route pour le service, avec l’objectif « d’aligner ses moyens et son organisation de façon cohérente avec le modèle d’armée 2030 ». Et d’insister : « Le SSA est un peu l’asssurance-vie de nos armées et il est la clé de voûte d’un modèle d’armée complet ».
D’où le nouveau plan stratégique SSA 2030, lequel vise à réaffirmer l’identité et la militarité du SSA, à redéfinir ses relations avec la santé publique, à investir de manière ciblée dans des domaines clés [recherche biomédicale, transformation numérique, approvisionnement en médicaments, etc], à renforcer son attractivité et la fidélisation de ses personnels ainsi qu’à redéfinir son organisation interne.
Et cela en vue de garantir « au militaire, une offre de santé singulière au métier des armes et portée vers l’excellence, aux forces armées, l’accomplissement de la mission, aux autorités, sa propre résilience et sa participation à la résilience de la Nation et à la communauté de défense, un accès renforcé à son offre de soins ».
Lors de son audition par la commission sénatoriale des Affaires étrangères et de la Défense, la semaine passée, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a rendu un hommage appuyé au SSA… avant d’assurer qu’il disposerait de nouveaux moyens à la faveur de la prochaine Loi de programmation militaire [LPM] en cours de préparation.
« Il faut un investissement majeur dans le Service de santé des armées. En tant qu’ancien ministre des outre-mer, j’ai une dette envers ce service, sans lequel une part importante de nos capacités sanitaires dans ces territoires se serait effondrée – y compris en Polynésie française et en Nouvelle-Calédonie, où la compétence sanitaire a été transférée aux collectivités sui generis. Cela pose aussi la question des relations entre le Service de santé des armées et la médecine de ville ou l’hôpital public civil », a déclaré M. Lecornu.
Évidemment, la supension de la conscription a contraint le SSA à se recentrer… et à réduire la voilure, faute de pouvoir s’appuyer sur des appelés qui, ayant terminé leurs études de médecine, exerçaient en unité avec le galon d’aspirant, avant d’être éventuellement versés dans la réserve.
« À l’époque du service militaire, un interne pouvait se voir accorder les galons de médecin capitaine, médecin commandant, voire, pour les spécialistes, médecin lieutenant-colonel, et s’engageait, pour le reste de sa vie, à servir dans la réserve. La suspension du service national a professionnalisé le Service de santé des armées, mais elle l’a aussi recentré sur certaines missions », a ainsi expliqué M. Lecornu [sur ce point, le ministre s’est sans doute laisser emporter par son propos : les médecins ayant effectué leur service militaire avec les galons de capitaine ou de commandant ont dû être très rares…].
En tout cas, en 1996, le SSA comptait 4’500 appelés, dont 835 médecins, qui représentaient alors 25% des effectifs médicaux, et 443 conscrits ayant une formation paramédicale [soit 15% des infirmiers, 25 % des laborantins, 51 % des kinésithérapeutes et la totalité des orthoptistes].
Quoi qu’il en soit, M. Lecornu a fait le constat que « beaucoup d’unités [du SSA] sont fatiguées, après avoir été très sollicitées par les opérations et la crise covid ». Aussi, a-t-il fait valoir, « nous ne pourrons continuer indéfiniment ainsi » et « nulle armée ne peut se projeter sans l’assurance que le sanitaire suivra, nulle famille ne laissera partir un soldat sans assurance que nous donnerons tout pour accompagner blessés et malades ».
En outre, le ministre a souligné la nécessité de mettre des « moyens supplémentaires dans certaines spécialités », comme celle ayant trait aux « blessures psychiques sont tout aussi violentes que certaines blessures physiques ».
Aussi, « j’ai demandé au médecin général des armées qui dirige le Service de santé des armées [le MGA Rouanet de Berchoux, ndlr] de nous faire des propositions. Nous avons une stratégie à l’horizon 2030, mais le covid doit nous inciter à accélérer les choses. Il faut resserrer le calendrier sur certains aspects, et le détendre sur d’autres », a indiqué M. Lecornu.
En attendant, un rapport du Sénat, publié lors des discussions portant sur le projet de loi de finances initiale pour 2022, avait estimé que le SSA était encore « fragile face à l’objectif de haute intensité », la remontée en puissance de la « médecine des forces », amorcée deux ans plus tôt, étant jugée « trop lente », avec plusieurs spécialités essentielles sous forte tension.
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Cela étant, l’activité opérationnelle intense de ces dernières années [Afghanistan, Mali, Centrafrique, etc] et la hausse significative des effectifs de la Force opérationnelle terrestre [FOT] de l’armée de Terre décidée en 2015 ont mis le SSA en surchauffe, avec des médecins et des infirmiers sur-sollicités par les opérations extérieures [OPEX]. Cette situation a été décrite à maintes reprises dans des rapports parlementaires… Et elle a même inquiété le Haut Comité d’évaluation de la condition militaire [HCECM] pour qui elle ne pourrait pas durer indéfiniment.
« L’intensité de l’engagement du SSA en opérations extérieures et les limites que le service rencontre en termes de ressources humaines l’ont conduit à diminuer son soutien à des activités en métropole », avait-il résumé en 2019, allant jusqu’à évoquer une « dégradation de l’accès aux soins des militaires et de leurs familles ».
De l’avis de beaucoup, le plan SSA 2020 était allé trop loin… Aussi, en octobre 2020, et après avoir décidé de mettre un terme à la déflation de ses effectifs en 2017, Florence Parly, alors ministre des Armées, dévoila une nouvelle feuille de route pour le service, avec l’objectif « d’aligner ses moyens et son organisation de façon cohérente avec le modèle d’armée 2030 ». Et d’insister : « Le SSA est un peu l’asssurance-vie de nos armées et il est la clé de voûte d’un modèle d’armée complet ».
D’où le nouveau plan stratégique SSA 2030, lequel vise à réaffirmer l’identité et la militarité du SSA, à redéfinir ses relations avec la santé publique, à investir de manière ciblée dans des domaines clés [recherche biomédicale, transformation numérique, approvisionnement en médicaments, etc], à renforcer son attractivité et la fidélisation de ses personnels ainsi qu’à redéfinir son organisation interne.
Et cela en vue de garantir « au militaire, une offre de santé singulière au métier des armes et portée vers l’excellence, aux forces armées, l’accomplissement de la mission, aux autorités, sa propre résilience et sa participation à la résilience de la Nation et à la communauté de défense, un accès renforcé à son offre de soins ».
Lors de son audition par la commission sénatoriale des Affaires étrangères et de la Défense, la semaine passée, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a rendu un hommage appuyé au SSA… avant d’assurer qu’il disposerait de nouveaux moyens à la faveur de la prochaine Loi de programmation militaire [LPM] en cours de préparation.
« Il faut un investissement majeur dans le Service de santé des armées. En tant qu’ancien ministre des outre-mer, j’ai une dette envers ce service, sans lequel une part importante de nos capacités sanitaires dans ces territoires se serait effondrée – y compris en Polynésie française et en Nouvelle-Calédonie, où la compétence sanitaire a été transférée aux collectivités sui generis. Cela pose aussi la question des relations entre le Service de santé des armées et la médecine de ville ou l’hôpital public civil », a déclaré M. Lecornu.
Évidemment, la supension de la conscription a contraint le SSA à se recentrer… et à réduire la voilure, faute de pouvoir s’appuyer sur des appelés qui, ayant terminé leurs études de médecine, exerçaient en unité avec le galon d’aspirant, avant d’être éventuellement versés dans la réserve.
« À l’époque du service militaire, un interne pouvait se voir accorder les galons de médecin capitaine, médecin commandant, voire, pour les spécialistes, médecin lieutenant-colonel, et s’engageait, pour le reste de sa vie, à servir dans la réserve. La suspension du service national a professionnalisé le Service de santé des armées, mais elle l’a aussi recentré sur certaines missions », a ainsi expliqué M. Lecornu [sur ce point, le ministre s’est sans doute laisser emporter par son propos : les médecins ayant effectué leur service militaire avec les galons de capitaine ou de commandant ont dû être très rares…].
En tout cas, en 1996, le SSA comptait 4’500 appelés, dont 835 médecins, qui représentaient alors 25% des effectifs médicaux, et 443 conscrits ayant une formation paramédicale [soit 15% des infirmiers, 25 % des laborantins, 51 % des kinésithérapeutes et la totalité des orthoptistes].
comptaitQuoi qu’il en soit, M. Lecornu a fait le constat que « beaucoup d’unités [du SSA] sont fatiguées, après avoir été très sollicitées par les opérations et la crise covid ». Aussi, a-t-il fait valoir, « nous ne pourrons continuer indéfiniment ainsi » et « nulle armée ne peut se projeter sans l’assurance que le sanitaire suivra, nulle famille ne laissera partir un soldat sans assurance que nous donnerons tout pour accompagner blessés et malades ».
En outre, le ministre a souligné la nécessité de mettre des « moyens supplémentaires dans certaines spécialités », comme celle ayant trait aux « blessures psychiques sont tout aussi violentes que certaines blessures physiques ».
Aussi, « j’ai demandé au médecin général des armées qui dirige le Service de santé des armées [le MGA Rouanet de Berchoux, ndlr] de nous faire des propositions. Nous avons une stratégie à l’horizon 2030, mais le covid doit nous inciter à accélérer les choses. Il faut resserrer le calendrier sur certains aspects, et le détendre sur d’autres », a indiqué M. Lecornu.
En attendant, un rapport du Sénat, publié lors des discussions portant sur le projet de loi de finances initiale pour 2022, avait estimé que le SSA était encore « fragile face à l’objectif de haute intensité », la remontée en puissance de la « médecine des forces », amorcée deux ans plus tôt, étant jugée « trop lente », avec plusieurs spécialités essentielles sous forte tension.
Valeurs Actuelles
Eric Kaufmann, auteur de “La Révolution démographique” : “Pourquoi le ‘moment populiste’ est amené à resurgir”
Valeurs actuelles. Dans votre livre, vous vous intéressez à l’émergence d’une “identité blanche”. Pour l’instant, elle semble toutefois au point mort, au moins politiquement : Donald Trump a été battu, en Autriche, Sebastian Kurz n’a pas non plus été reconduit, en France, le Rassemblement national n’arrive toujours pas à remporter d’élections majeures… Comment l’expliquez-vous ?
Eric Kaufmann. Depuis 2018 et la première parution de ce livre en anglais, le monde a été confronté à une série de défis sans précédents. Le Brexit a rebattu les cartes au Royaume-Uni ; nous avons subi une pandémie telle qu’on n’en rencontre qu’une fois par siècle ; en Ukraine, on a vu la première guerre entre États sur le sol européen depuis 1945 ; tout cela sans même parler de la crise du pouvoir d’achat de ces derniers mois. Toutes ces crises économiques, politiques et sanitaires font le jeu des gouvernements du “système”. À qui les citoyens font-ils le plus confiance en période de pandémie ? Pas aux populistes. Ils veulent des dirigeants qui savent vraiment ce qu’ils font en termes de politique sanitaire. Cela a contribué à étouffer le “moment populiste”.
En revanche, les questions à l’origine de ce moment populiste n’ont, elles, pas été adressées. Les progressistes se sont contentés de répéter leurs accusations et de se montrer de plus en plus agressifs. Beaucoup de politiques pensent que la période actuelle représente la nouvelle norme, ce qui n’est pas le cas. Nous avons traversé une séquence extraordinaire ; mais la pandémie, en tant qu’enjeu politique, est déjà en train de s’effacer ; la guerre en Ukraine, le coût de la vie, ces crises aussi pourraient trouver un terme. À l’heure actuelle, dans l’esprit des individus, toutes ces crises ont pris le pas sur les enjeux liés à l’immigration. Mais si la tendance s’inverse, si ces questions deviennent moins prioritaires dans l’esprit des électeurs, alors les questions ethno-culturelles resurgiront et le populisme de droite avec.
Est-ce que vous pensez que les derniers résultats électoraux témoignent de l’existence d’un plafond de verre pour les partis populistes ?
Il y a, clairement, un maximum aux scores que ces partis peuvent atteindre. La base de leur électorat se compose d’une partie spécifique de la population qui, psychologiquement, est opposée au changement. À côté de cela, il y a une autre partie de l’électorat qui aime le changement, qui le considère comme stimulant. Ils sont moins nombreux, mais ils existent réellement et ne voteront jamais pour des populistes. Cela laisse un groupe intermédiaire pour lequel le plafond électoral n’est pas bien déterminé.
Ce que l’on constate dans les études, c’est que, malgré la crise des migrants, la plupart des gens n’ont pas changé de réponse à la question “faut-il réduire ou augmenter l’immigration ?”. Parce que la réponse à cette question est très liée à l’idéologie et à la psychologie, elle reste stable quels que soient les événements qui marquent l’actualité. Ce qui change, c’est simplement que ceux qui veulent moins d’immigration, qui représentent une large majorité, placent ce sujet plus ou moins haut sur l’échelle de leurs priorités. Et c’est cela qui détermine le score des populistes. Pour l’instant, ils peinent à percer parce que les questions matérielles ont pris le pas. Si l’immigration reprend le dessus, cela sera bénéfique aux populistes.
Le racisme est un concept tellement mal défini qu’il peut être manipulé pour atteindre un objectif politique.
Vous semblez considérer que les conservateurs appartiennent essentiellement aux générations plus âgées. Pourquoi cela ? En France, par exemple, le leader du Rassemblement national, Jordan Bardella, est âgé de 26 ans, et en Autriche, Sebastian Kurz a été élu deux fois chancelier avant ses 36 ans.
Ce que j’essaye d’expliquer au travers de cette idée, c’est que, du simple fait des mariages interethniques, tout le monde deviendra, non pas dans ce siècle mais sans doute au cours du prochain, d’une même nouvelle ethnie. La majorité sera alors incarnée par un groupe métissé, qui reprendra à son compte l’histoire et la mémoire de la majorité “historique”. En revanche, il y aura toujours une division entre ceux qui s’identifieront comme appartenant à la majorité ethnique, peut-être parce qu’ils seront conservateurs, et ceux qui se revendiqueront multiculturalistes parce qu’ils seront progressistes. On le voit déjà aux États-Unis, où l’identité Wasp [White Anglo-Saxon Protestant, en français “protestant anglo-saxon blanc”] s’est fondue dans une identité blanche incluant les immigrés catholiques et les juifs, et où les Hispaniques qui votent républicain ont de plus en plus tendance à s’identifier comme “blancs”. Ce que l’on constate notamment, c’est que les Hispaniques et les Asiatiques qui ont voté Trump ont les mêmes opinions que les Blancs sur toutes ces questions : ils veulent moins d’immigration, pensent que la majorité blanche est attaquée… Ils adhèrent à l’idée qu’il y a une identité nationale américaine, un pays avec une majorité blanche, des minorités et des traditions héritées du passé.
C’est quelque chose qui est aussi amené à émerger en Europe : une forme d’identification à la majorité ethnique qui constitue l’identité nationale. Le fossé idéologique dépendra alors moins de votre couleur de peau que de votre rapport à l’immigration, la discrimination positive, la théorie critique de la race, etc. C’est cela qui fera de vous un progressiste, un conservateur, un démocrate, un républicain. En clair, la couleur de peau n’est plus importante en tant que telle mais en tant qu’élément définissant une idéologie.
Pourquoi l’immigration est-elle un sujet aussi radioactif dans le débat public ?
Parce qu’on a vu, à partir des années soixante, se développer un tabou autour de la question du racisme. La signification de ce terme a été progressivement étendue afin d’empêcher toute forme de débat sur l’immigration. Dans la plupart des pays occidentaux, l’essentiel de l’immigration vient de pays qui ont une origine ethnique différente de la majorité. Cela permet d’accuser de racisme toute personne qui se dit favorable à une baisse de l’immigration. Cela alimente une toxicité du débat. Le problème, c’est que ce terme est tellement mal défini qu’il est à géométrie variable et, in fine, cela empêche d’avoir une discussion honnête sur le sujet. Quand Donald Trump dit que la plupart des Mexicains qui rentrent illégalement aux États-Unis sont des violeurs, cela relève du racisme. Mais quand il explique vouloir construire un mur pour freiner l’immigration, on n’est pas sur du racisme, alors que c’est précisément ce que clament les démocrates. C’est déjà une conversation très subtile en tant que telle, alors si vous êtes face à quelqu’un qui crie “raciste, raciste, raciste” à tout bout de champ… Il nous faut nous accorder sur une vraie définition du racisme, rigoureuse, scientifique, pas juste une vague définition que l’on peut tordre pour atteindre un but politique.
Tant que la gauche fera du déboulonnage des statues son combat premier, elle le payera dans les urnes.
Cela fait penser au débat sur la notion de “grand remplacement” : le terme est systématiquement décrié par les progressistes, qui dénoncent une théorie complotiste, alors que dans le même temps ils se félicitent de la “créolisation” de la société…
Il y a une certaine forme d’hypocrisie sur ce sujet : dès que la droite attire l’attention sur les changements ethniques, c’est du “grand remplacement” et c’est horrible. Mais si c’est la gauche qui dit la même chose, alors c’est progressiste et formidable. Cette contradiction n’est pas tenable dans le temps. Si l’on parle de “grand remplacement”, il est important d’être très précis dans ce que l’on dit : l’idée selon laquelle il y a une transformation ethnique n’est pas controversée, et si c’est ce que vous entendez par “grand remplacement”, si c’est ce que les sondés veulent dire quand on leur pose la question, il n’y a pas vraiment matière à débat. En revanche, si vous sous-entendez que c’est un changement organisé, une volonté délibérée de se débarrasser des Blancs – ce qui à mon sens est la vraie définition du “grand remplacement” -, là on est dans une dérive vers l’extrême droite.
Mais si l’on veut avoir un vrai débat sur ce sujet, il faut que, lorsque les médias annoncent que la population blanche américaine décline pour la première fois de l’histoire des États-Unis, et lorsque le réalisateur Michael Moore s’en félicite sur Twitter en expliquant que « c’est le plus grand jour de l’histoire de l’Amérique », on puisse s’interroger sur la raison de ce déclin. Aujourd’hui, il est impossible d’avoir cette conversation, le sujet est utilisé comme arme par les groupes politiques.
À l’inverse des mouvements populistes, les universités, notamment, font face à l’émergence des progressistes woke et de la cancel culture . Comment peut-on rétablir le débat d’idées ?
À l’université, les sciences humaines et sociales ont toujours penché à gauche, mais cela s’est significativement accru : dans les années soixante, aux États-Unis et en Grande-Bretagne, le rapport était de trois chercheurs pour un en faveur de la gauche ; aujourd’hui, il est plutôt de douze, treize voire quatorze pour un. Le problème, c’est que lorsque tout le monde autour de vous partage vos idées, cela contribue à faire émerger des positions plus extrémistes. On voit par exemple que les universitaires n’hésitent plus à discriminer politiquement : au Royaume-Uni, un sur trois déclare qu’il refuserait d’embaucher quelqu’un se déclarant pro-Brexit, et aux États-Unis, un sur deux refuserait d’engager un partisan de Donald Trump.
Il est très délicat de contrer cette tendance, mais c’est quelque chose que les gouvernements peuvent mettre en place. Il faut contraindre les universités à respecter une forme de neutralité politique, ce qui implique d’être sur leur dos en permanence. Aux États-Unis, on voit passer des projets de loi qui prévoient d’infliger des amendes aux universités qui ne garantissent pas la liberté d’expression, par exemple si un professeur est licencié pour ses idées.
En fin de compte, le problème vient surtout de ce que le racisme, le sexisme, la transphobie ou l’homophobie sont des concepts trop vagues, qui peuvent être instrumentalisés pour s’en prendre aux adversaires politiques : si vous critiquez le mouvement Black Lives Matter, c’est que vous êtes raciste ; si vous êtes contre la discrimination positive, c’est que vous êtes raciste ; si vous critiquez les mouvements antiracistes, c’est que vous êtes raciste. L’universitaire américain Ibram X. Kendi défend ainsi la thèse selon laquelle si vous n’êtes pas ouvertement antiraciste, qu’il définit comme un engagement contre le racisme structurel, c’est que vous êtes raciste. Encore une fois, pour apaiser le débat, il faudrait pouvoir s’accorder sur une définition précise de ces termes. Or tant que ce débat aura lieu derrière les portes closes des universités et non pas sur la place publique, les bureaucrates continueront de se plier aux exigences d’un petit groupe d’activistes.
Après avoir longtemps imposé ses vues sans contradiction, le mouvement woke fait tout de même aujourd’hui l’objet d’une hostilité forte d’une part de l’opinion publique. Pensez-vous qu’il a atteint un plafond ?
J’en doute fortement. Le simple fait que le New York Times publie des éditoriaux contre la cancel culture ne suffi t pas à prouver que le mouvement reflue. Cette cancel culture trouve aujourd’hui un fort écho chez les plus jeunes et, à mesure qu’ils entreront sur le marché du travail, ils importeront cette idéologie, ce “socialisme culturel”, sur leur lieu de travail. La démographie va propulser le “wokisme”. Il est amené à devenir un sujet de plus en plus important, et même un enjeu politique à même de déterminer l’issue des élections. On le voit déjà, en partie, au Royaume-Uni et en Europe, notamment à travers la question du déboulonnage des statues, ou encore quand des politiciens britanniques se voient demander, au détour d’une interview, ce qu’est une femme. C’est typiquement le genre de sujets qui peuvent propulser les populistes : beaucoup de personnes considèrent qu’il est ridicule de ne pas être capable de définir simplement ce qu’est une femme, et si la gauche refuse de le reconnaître, cela renverra une mauvaise image d’elle. C’est le genre de choses qui sont portées par des activistes de gauche, mais qui vous font perdre des élections.
Ces questions de guerre culturelle, parce qu’elles n’ont pas été résolues, vont prendre une place de plus en plus importante dans les agendas politiques, et tant que la gauche ne sera pas alignée avec la population dans son ensemble, cela lui créera des problèmes. Tout comme les questions d’immigration et de multiculturalisme lui ont coûté le vote des classes ouvrières. Si la gauche s’engage sur le programme trans, elle pourrait être facilement attaquée par la droite et perdre beaucoup d’électeurs. Cela va être intéressant à observer. Pour le moment, cette guerre culturelle n’est pas rentrée dans l’esprit des électeurs en dehors des États-Unis. Mais de plus en plus de pays prennent le même chemin, s’interrogent sur ce qui est enseigné à l’école, le rapport à l’histoire et au passé, à la liberté d’expression et ses limites. Tous ces sujets vont prendre de plus en plus de place dans les années à venir.
La Révolution démographique, d’Éric Kaufmann, JC Lattès, 540 pages, 23,90 €.
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Paris : la construction d’un immeuble moderne collé à un hôtel particulier du XIXe siècle fait polémique
Le projet ne fait pas l’unanimité. Dans le quartier chic de la Plaine-Monceau, dans le XVIIe arrondissement de Paris, la construction d’un immeuble fait parler d’elle. En effet, comme l’a rapporté BFMTV le 29 juillet, un bâtiment de cinq étages destiné à des bureaux doit voir le jour juste à côté d’un hôtel particulier néogothique du XIXe siècle. Pour les riverains et les défenseurs du patrimoine, c’en est trop. La nouvelle construction a été commandée par l’Organisation européenne pour la recherche nucléaire (Cern) basée à Genève qui a affirmé que le permis de construire avait été « dûment obtenu ».
Quid du plan local d’urbanisme ?
L’hôtel ancien en briques avec des arches en fer forgé dispose d’un ascenseur à pompe d’époque. Mais dans quelques mois, l’immeuble de cinq étages et ultra-moderne viendra s’ajouter au paysage. Un bâtiment « comme à la Défense (…) sans aucune allure », a regretté Rodolphe Gombergh, médecin et habitant de l’immeuble ancien qui a lancé des recours juridiques contre le projet. De son côté, le Cern a affirmé avoir « toujours répondu favorablement à toute demande de réunions et d’échanges ». Pour Emmanuel Grégoire, adjoint PS à l’urbanisme, les responsables du projet ne se sont pas rendus « très disponibles ». Selon Geoffroy Boulard, maire LR de l’arrondissement, bien que le bâtiment néogothique ne soit pas classé monument historique, il aurait dû être davantage protégé par le plan local d’urbanisme. « Cette reconstruction d’un immeuble de bureaux dans un quartier excédentaire en bureaux n’a aucune légitimité », a également déploré l’élu. Pour le moment, l’immeuble n’est pas sorti de terre mais a déjà laissé des marques sur son passage avec des morceaux d’arches arrachés, ou bien encore le sol de la cour affaissé.
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Les fabuleux atouts de la place Vendôme
Des émeraudes à foison, des saphirs d’une taille phénoménale, des rubis d’une extrême rareté, des diamants comme s’il en pleuvait… Les créations de haute joaillerie soulignent une fois de plus la vivacité créative des maisons qui conjuguent puissance des gemmes d’exception et savoir-faire artisanal.
Chez Cartier, le dessin mais aussi et surtout les pierres constituent toujours le point de départ d’une pièce, comme une rubellite de 10,61 carats autour de laquelle s’étoilent des pétales de diamant cernés d’onyx posés sur un sautoir de boules de calcédoine couleur lilas. Parmi les stars de la collection, un diamant vert de 1,25 carat couronne une bague au design radical avec sa monture qui associe une myriade de tailles de diamants et des faces en métal poli miroir.
L’histoire de la collection Legend of Diamonds, 25 Mystery Set Jewels, signée Van Cleef & Arpels, commence, en 2018, par la rencontre avec un diamant brut de 910 carats, le Lesotho Legend. La maison eut une opportunité rare : celle de concevoir une suite de pierres taillées à partir de cette gemme brute, parmi lesquelles figurent un spécimen de 79,35 carats et d’autres de 51,14, 31,24 ou 25,06 carats. Forme ovale, poire, émeraude ou encore Asscher, elles reposent sur la technique brevetée du Serti mystérieux (un pavage sur rail, sans métal apparent), marque de fabrique du joaillier. Alliant aux lignes tout en courbes les intenses jeux de couleur des rubis, saphirs et émeraudes, les nœuds se dessinent en volume et les rubans se délient avec souplesse.
Le nouvel opus de haute joaillerie Eden, The Garden of Wonders, imaginé par Bulgari, est composée de plus de cent quarante chefs-d’œuvre et inclut pour la première fois dans l’histoire de la maison plus de trente créations qui mettent en scène de somptueuses émeraudes, comme les onze émeraudes de Colombie taille poire du collier Emerald Glory entourées de plus de 110 carats de diamants. Ce bijou unique est transformable. Le collier en émeraude se détache de celui en diamant pour être porté seul ou en tiare.
Pour cette invitation à un voyage fantasmé, Boucheron confronte, mélange, associe des univers et des matières naturelles qu’a priori tout oppose. Les diamants se mêlent aux galets ou au bois brûlé, l’or au rotin, à la météorite… Dans la collection Ailleurs, une seule règle : révéler toute la beauté et la poésie de la nature, comme le sculptural bracelet Toucan jouant avec les volumes et les couleurs. Son bec puissant est sculpté à par-tir de trois blocs de citrine qui s’imbriquent parfaitement les uns aux autres, créant un dégradé de couleurs. Son regard en onyx et titane bleu, sur fond de spinelles noirs et diamants blancs, contribue à donner à l’oiseau tout son caractère.
Louis Vuitton frappe fort
Le dernier récit de Chanel Joaillerie est inspiré de la collection Bijoux de diamants commandée par la Lon-don Diamond Corporation à Gabrielle Chanel en 1932. Pour les 90 ans de la ligne, Patrice Leguéreau, directeur du studio de création joaillerie, a tiré de cette richesse originelle l’époustouflante Collection 1932. Comète, lune, soleil sont déclinés dans des créations spectaculaires, dont une emblématique. Parmi les diamants ronds, un saphir ovale au bleu profond de 55,55 carats et un diamant poire de 8,05 carats communient sur le collier transformable Allure Céleste, pièce maîtresse de l’hommage. Louis Vuitton frappe fort en dévoilant quelques-unes des 125 pièces du plus grand ensemble jamais présenté à ce jour par la griffe. Un plastron magistral accueille un set d’émeraudes de Colombie et un saphir du Sri Lanka de 18,08 carats d’un bleu exceptionnel. Un rubis du Mozambique taille émeraude de 10 carats enflamme le collier Des-tiny. Il est détachable pour être monté en bague, comme l’est aussi le diamant accueilli dans la plus petite des malles Louis Vuitton devenu pendentif.
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Le château de Brindos retrouve toute son âme
Toujours de bonne humeur, le sourire aux lèvres, prête à faire la nouba, Flora Mikula fait partie de ces chefs à la générosité débordante. Elle grandit à Avignon, dans une ambiance provençale aux odeurs du Sud et aux plats méditerranéens. Initiée très jeune à la cuisine familiale, elle parfait son apprentissage en suivant des études d’hôtellerie à Avignon. On la voit aux côtés de Jean-Pierre Vigato ainsi que d’Alain Passard. Un petit tour à Saint-Barth, deux à New York, son goût pour les voyages l’emmène au Japon et au Maroc. Sa créativité audacieuse et l’éclectisme de ses assiettes lui permettent d’ouvrir son premier restaurant, Les Olivades. Suit un restaurant avenue George-V où sa cuisine plus sophistiquée ravit les gastronomes. Mais on le sait, Flora Mikula ne reste pas en place, ce sera donc la naissance de L’Auberge Flora, qu’elle gère avec son mari. Aujourd’hui, nous la retrouvons comme chef exécutif du groupe d’hôtels Millésime (sept adresses), dont notamment la dernière acquisition : le château de Brindos, à Anglet. Avec Millésime, Flora Mikula bouge, se diversifie, « s’éclate ».
Dix lodges, pour des chambres flottant sur l’eau, sont accessibles uniquement par de petits bateaux électriques
Brindos est l’une des plus anciennes maisons du Labourd et fut, dans les années 1930, un lieu de fête perpétuelle. Un écrin de verdure, une forêt environnante, un lac privé à perte de vue et une architecture d’inspiration hispanomauresque. Une nouvelle page se tourne après Serge Blanco, avec le rachat de la belle maison par deux frères parisiens et sa gestion par Millésime. À la déco, Marie-Christine Mecoen, qui a su créer plusieurs univers en conservant le caractère de la bâtisse d’origine, tout en lui donnant un nouvel éclat. Dix lodges, pour des chambres flottant sur l’eau, sont accessibles uniquement par de petits bateaux électriques. On y retrouve également un espace spa et bien-être flottant, des bains diversifiés et un ponton dévolu à la restauration.
À la piscine, face au lac, la cuisine bien-être
Le restaurant panoramique, avec sa vue à 180 degrés sur le lac et son ambiance conviviale, propose une immersion culinaire totale dans la plus pure tradition basque, saupoudrée d’un vent de créativité. Flora Mikula a imaginé une carte, exécutée par le chef Hugo de la Barrière, avec des plats incontournables et généreux : jambon ibérique, pata negra à la coupe, terrines et pâtés en croûte. Turbot entier, bar, espadon, veau de superbes provenances. Côté dessert, c’est Mathieu Mandard, chef pâtissier, qui compose des classiques revisités, élaborés par Corentin : béret basque, gâteaux basques, tarte aux fruits de saison, baba au rhum, le tout à partager. Brindos propose également un bar à tapas, avec une cuisine créative, de région (assortiment de tartinables à partager, diverses planches ibériques, chipirons ou légumes en tempura, poulpe à la galicienne).
À la piscine, face au lac, une cuisine bien-être et une offre végan sont proposées : salades gourmandes, tartares et ceviches. La chocolaterie, quant à elle, accueille le petit déjeuner et les gourmandises de l’après-midi. À la tête de ce bijou, Olivier Richard (et son équipe de choc), une pointure pour ce Relais & Châteaux qui a retrouvé toute son âme.
Brindos, 1, allée du Château, Anglet (Pyrénées-Atlantiques).
Tél. : 05. 59. 51. 53.63.
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Un vignoble taillé pour l’art
Dès l’entrée du domaine, le ton est donné. Deux hauts murs de béton estampillés Château La Coste et signés Tadao Andō, architecte japonais de renom, invitent les visiteurs à pénétrer dans un vignoble hors norme. Loin des châteaux provençaux traditionnels et leurs portails en fer forgé, le château La Coste est une ode à l’architecture contemporaine. Le bâtiment principal est également l’oeuvre de l’artiste nippon. Une construction tout en béton et en verre qui héberge un café-restaurant, une librairie et l’accueil du domaine. Il est nommé Le Centre d’art. C’est dire l’importance qui lui est accordée. A l’intérieur, les hôtes qui renseignent les visiteurs sont d’ailleurs plus loquaces sur le parcours “art et architecture” et sur les différents restaurants du site que sur sa raison d’être, la vigne et le vin. Signe que le château La Coste s’adresse autant, voire plus, aux férus d’art qu’aux amateurs de bonnes bouteilles. Il faut dire qu’il y a de quoi faire.
Le site fait également la part belle à l’art culinaire
Quarante et une oeuvres sont à découvrir aux quatre coins du domaine. Des oeuvres signées quasi exclusivement par des grands noms. « C’est très impressionnant de voir tous ces grands architectes regroupés dans un même lieu. Il y a six Prix Pritzker », raconte, enchanté, un jeune architecte aixois rencontré sur le parcours. Parmi eux, le Brésilien Oscar Niemeyer, l’un des plus grands dans le domaine, Richard Rogers et Renzo Piano, les deux concepteurs du Centre Pompidou, à Paris, Frank Gehry, architecte de la Fondation Louis Vuitton, Jean-Michel Wilmotte, également urbaniste et designer francais, à l’origine notamment de la chaise bleue, icone du mobilier urbain de la promenade des Anglais, à Nice, ou encore Jean Nouvel, qui a dessiné le chai de vinification de la proprieté. Un demi-cylindre métallique qui trône au milieu des vignes. Un édifice à la fois remarquable et utile, véritable lien entre les deux activités du vignoble. Les autres pièces s’admirent pour ce qu’elles sont ou servent d’écrin à d’autres arts. C’est le cas des galeries d’exposition d’Oscar Niemeyer et de Richard Rogers, du Pavillon de musique de Frank Gehry, qui accueille régulierement des concerts, ou du Pavillon d’exposition de Renzo Piano dans lequel les amateurs de peinture peuvent contempler des tableaux de Pablo Picasso, Henri Matisse, Claude Monet et d’autres grands peintres dont la renommée dépasse largement les frontières du château La Coste. De quoi en avoir plein les yeux.
Et ce n’est pas tout. Le site fait egalement la part belle à l’art culinaire. Papilles comme pupilles ont de quoi être exaltées. Le château La Coste abrite en effet cinq restaurants dont deux dirigés par des grands chefs, Francis Mallmann pour Le Restaurant argentin et Hélène Darroze à Villa La Coste (une étoile au Guide Michelin).
Le château La Coste se veut être bien plus qu’un domaine viticole. « Les visiteurs viennent autant pour l’art, l’architecture que pour l’expérience gastronomique. Ils viennent parce que c’est un tout. C’est une destination à part entière », explique Marie Rozet, responsable communication et culture. Une destination qui met l’art en lumière et le vin en bouteille. Un lieu où tous les âges et tous les milieux sociaux se côtoient, où chacun trouve son bonheur. Un domaine qui vaut le détour.
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Rouen : la statue de Napoléon de retour devant la mairie après un vote de la population
La statue équestre de Napoléon a fait son grand retour à Rouen (Seine-Maritime), jeudi 28 juillet. Il y a deux ans, en juillet 2020, cette imposante structure en bronze forgée par Louis-François Desmarest en 1865, avait été retirée du parvis de l’Hôtel de Ville pour restauration. Entre temps, cependant, le bicentenaire de la mort de l’Empereur avait relancé des débats sur sa mémoire. En septembre 2020, le maire socialiste de Rouen, Nicolas Mayer-Rossignol, avait même émis le souhait de ne pas la réinstaller.
L’édile socialiste souhaitait remplacer la statue, haute de cinq mètres et lourde de quatre tonnes, par une autre œuvre dédiée à l’avocate et militante féministe Gisèle Halimi. Sa proposition avait cependant suscité une intense polémique, plusieurs historiens lui reprochant de s’adonner à « la destruction mémorielle ». Selon CNews, beaucoup d’observateurs y voyaient également une volonté de déconstruire l’Histoire de France et de céder à la « cancel culture » – un terme qui faisait son apparition sur les plateaux de télévision à l’époque.
Encore un référendum gagné par Napoléon
Face à ce concert de critiques, Nicolas Mayer-Rossignol avait décidé d’organiser une consultation des Rouennais. En décembre 2021, ces derniers avaient finalement décidé de conserver la statue à plus de 68% – confirmant que les référendums ont toujours bien réussi à Napoléon 1er. 4 080 personnes s’étaient alors exprimées. Malgré tout, note CNews, aucune cérémonie ou prise de parole n’a été prévue pour accueillir la statue devant la mairie, ce qu’a dénoncé l’opposition de droite à la mairie. Par ailleurs, la date du 28 juillet correspond également au deuxième anniversaire de la mort de Gisèle Halimi – sans qu’on ne sache s’il s’agit d’un clin d’œil de la mairie, d’un hasard ou d’une provocation.
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Émile Richebourg, l’Hercule du feuilleton
Qui connaît encore Émile Riche-bourg (1833-1898) ? Richebourg le bien nommé, le feuilletoniste le plus opulent de son siècle, celui qui se vendait le mieux et payait double ou triple les petites mains qui tenaient pour lui la plume en sous-œuvre… Jules Claretie l’avait surnommé « le terre-neuve des journaux à un sou » , depuis la mésaventure du Petit Journal avec Michel Strogoff : les lecteurs n’avaient pas supporté qu’on leur servît Jules Verne au lieu de leur feuilleton habituel et les ventes avaient chuté de vingt mille exemplaires en une semaine. Appelé à la rescousse, Riche-bourg avait remplacé Jules Verne au pied levé, et évité la faillite au journal. (Il avait fait de même, quoique de façon moins claironnée, avec la Petite République de Gambetta. ) Jamais avare de son temps, de ses conseils aux débutants ni de ses deniers, il avait la double réputation d’un auteur diluvien et d’un chic type, comme on disait alors.
Camille Pelletan, qui était allé l’interviewer pour la Justice , le journal de Clemenceau, peu avant sa mort, décrit son cabinet de travail : « Sur chaque table – il y en avait huit, je crois – se trouvait un roman. » Richebourg s’en explique : « Je place mes feuilles sur une table différente afin de ne pas commettre les erreurs qui ont rendu Ponson du Terrail célèbre. » Cette littérature manufacturière suppose une stricte organisation ; c’est ainsi qu’il réemployait ses feuilletons publiés en volumes en les découpant et collant dans de grands cahiers, les tronçons entrelardés de pages blanches pour les gonfler à la demande avant de les resservir au public.
Un écrivain du “genre larmoyant”
Un public qui n’était jamais las de ce « genre larmoyant » (le mot est de Pelletan) et qui fit donc un triomphe à ces histoires rebondissantes de rapts d’enfants, de ruines provoquées, de vengeances lentement ourdies et de détournements d’héritage. Parmi cent autres et plus, les Drames de la vie (en seize volumes), les Deux Berceaux, la Fille maudite, Andréa la charmeuse, la Petite Mionne, Jean Loup , les Millions de M. Joramie, l’Enfant du faubourg … lui valent une notoriété sans équivalent. Lui-même en connaît l’aune, et parle de ses « mauvais romans » ; « ce qui constitue la marque de son œuvre , écrit Pelletan, c’est sa spécialité d’enfants du peuple héroïques ».
C’est ainsi qu’il se défend d’être un démoralisateur du public : le triomphe final de la vertu rachetait à ses yeux la curiosité pour le crime aux prospérités toujours temporaires. La justice n’exclut pas la délicatesse ; c’est ainsi qu’il expose les scrupules du magistrat instructeur à la fin de l’Enfant du faubourg : « Il la retrouvait séquestrée dans la maison de Sèvres où elle devait mourir misérablement sans l’intervention de la marquise de Presle, qui la retirait de son cachot pour la confier aux soins du Dr Morand. Il la voyait poursuivie de nouveau par Blaireau, qui enlevait Claire afin d’entraver la guérison espérée par le médecin. […] De quel crime cette femme avait-elle été victime ? Blaireau avait emporté son secret dans la tombe. Ce secret, quel était-il ? Devait-il le chercher ? Devait-il le découvrir ? »
Émile Richebourg mourut à la tâche, dans sa villa de Bougival, en corrigeant les épreuves de son dernier roman.